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RECUEIL DE TRAVAUX RELATIFS A LA PHILOLOGIE ET A L’ARCHÉOLOGIE ÉGYPTIENNES ET ASSYRIENNES POUR SERVIR DE BULLETIN A LA MISSION FRANÇAISE DU CAIRE FUBDIÏ5 SOUS IsA. direction de G. MASPERO MEMBRE DE L'INSTITUT. PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRANCE, DIRECTEUR GÉNÉRAL DES FOUILLES ET MU8ÉE8 D'ÉOYPTE. SEPTIÈME ANNÉE. PARIS, F. VIEWEG, LIBRAIRE-ÉDITEUR 67, Rue de Richelieu, 67. M DCCC LXXXVI.

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RECUEILDE

TRAVAUX R E L A T I F SA LA

PHILOLOGIE ET A L’ARCHÉOLOGIE

É G Y P T IE N N E S E T A S S Y R IE N N E S

POUR SERVIR DE BULLETIN A LA MISSION FRANÇAISE DU CAIRE

F U B D IÏ5 S O U S IsA. d i r e c t i o n d e

G. M ASPEROMEMBRE DE L'INSTITUT. PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRANCE, DIRECTEUR GÉNÉRAL DES FOUILLES ET MU8ÉE8 D'ÉOYPTE.

S E P T IÈ M E A N N É E .

PARIS,F. VIEWEG, LIBRAIRE-ÉDITEUR

67, Rue de Richelieu, 67.

M DCCC LX X X V I.

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VIENNE. - TYP. ADOLPHE HOLZHAUSEN. IMPRIMKUR DE LA COUR I. A R. ET DE L'UNIVERSITÉ.

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TABLE DES MATIERES.

Pièces relatives à la découverte du monument de Chalouf (avec une planche), par G. Maspero . .Essai sur le système métrique assyrien (suite), par A . A u r è s ..............................................................Peut-on trouver encore des mots nouveaux dans la langue copte? Lettre à M. R evillout, par Mgr.

BsCIAI............................................

Le tombeau d’Am-n-teh et la fonction de

Fragments coptes publiés par G. Maspero

Essai sur le système métrique assyrien (fiq), par A. A u rès..................................................................Fragments memphitiques de divers livres inédits de l'Ecriture et des Instructions pastorales des

Pères de l'église copte, par U. B o u r ia n t....................................................................................Révision des listes géographiques de Thoutmos III, par G. Ma s p e r o .................................................Recherches sur plusieurs plantes connues des anciens Egyptiens, par V ictor L o r e t ......................Petits monuments et petits textes recueillis en Egypte, par U. Bouriant............................................De l’âge de pierre en Egypte, par Mariette-Be y ................................................................................Sur une plaque d'or portant la dédicace d'un temple, par G. Maspero.................................................Inscription inédite du règne de Thotmès I*r, par E. Gr è b a u t ..............................................................Fragments coptes publiés par G. Ma s p e r o .............................................................................................La pyramide du roi Pepi I er (suite) par G. Ma s p e r o ...........................................................................Inschriftliche Denkmäler der Sammlung ägyptischer Alterthümer des österr. Kaiserhauses, von E. v.

Bergmann .........................................................................................................................................Fragments de la version thébaine de l'Ecriture (Ancien Testament), par E. A m è u n e a u ..................Petite inscription historique en dialecte thébain, copiée à Assouan par U. Bouriant..........................

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R E C U E I LDE TRAVAUX RELATIFS A LA PHILOLOGIE ET A L’ARCHÉOLOGIE

ÉGYPTIENNES ET ASSYRIENNES.

Vol. VII. Fascicule L

C ontenu : 1) Piècee relatives à la découverte du monument de Chalouf (avec une planche), par G. Maspero . — 2) Essai sur le système métrique assyrien (suite), par A. Aurès. — 3) Peut-on trouver encore des mois nouveaux dans la langue

copte? Lettre à M. R e v il l o u t , par M«* B sc ia i. — 4) Le tombeau d’Am-n-t'eh et la fonction de 'S |J (j ° 7

par P h il ip p e Virby. — 5) Fragments coptes, publiée par G. Masper o . '

PIÈCES RELATIVES A LA DÉCOUVERTE DU MONUMENT DE CHALOUF.

(Avec une planche.)

La stèle quadrilingue de Chalouf a été décrite une première fois par M. M arie tte lui- même dans un mémoire Sur la stUe bilingue de Chalouf, publié en 1866 dans la Revue Archéologique. Les estampages de la partie écrite en caractères cunéiformes, envoyés a l'In­stitut de France, furent confiés à M. Oppert, qui restitua les inscriptions et en publia la tra­duction raisonnée dans son Mémoire sur les rapports de VEgypte et de VAssyrie, in-4°, Paris, 1869, p. 123— 127, et dans Le Peuple et la Langue des MMes, in-8°, Paris, 1879.

Les pièces que je publie aujourd'hui, sont au nombre de cinq :1° Une lettre par laquelle M. Charles de L esseps annonce la découverte du monument

à M. Mariette .

2° Une liste des fragments de la stèle, dressée par M. Charles de L esseps.

3° Le rapport adressé par M. V assalli-Bey, à M. Mariette , au sujet de la stèle.4° Une lettre de M. F erdinand de L esseps, demandant & M. Mariette communication

des estampages au nom de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.5° Les débris du texte hiéroglyphique, copiés par M. Vassalli-Bey et préparés par lui

pour la publication dans les Monuments Divers de M. M arie tte .

6. Maspero.

№ 1.

L e t t r e d e M . C h a r l e s de L esseps a M . M a r ie t t e .

Ismaïlia, le 8 Avril 1866.Monsieur,

Il y a un mois environ, il vous fut remis un croquis dessiné par M. le docteur T errier, mé­decin de la compagnie à Chalouf, d'après une pierre faisant partie d'un monument persépolitain

Recueil. VII. 1

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qui se trouve aux environs de Chalouf. Après avoir examiné ce document, vous lui avez attribué une certaine importance et vous avez paru croire, qu’en pratiquant dans ces

endroits des fouilles, on aurait chance de rencontrer, en outre des inscriptions cunéiformes qui apparaissaient à la surface du sol, des caractères hiéroglyphiques de nature à permettre de contrôler récriture cunéiforme, cet assemblage des deux langues ri existant encore nulle j>art.

Informé par vous de l’intérêt que vous attachiez à ce monument, et désireux de voir la compagnie du canal de Suez offrir son concours au gouvernement égyptien dans une opération utile à la science, mon père m’a chargé de faire sur les lieux les recherches né­

cessaires pour vous donner des renseignements plus précis sur ce monument.En conséquence, M. L arousse, chef de la division de Suez, M. le docteur A cbert R oche

et moi, nous nous sommes rendus, ces jours derniers, sur l’emplacement occupé par le monu­ment persépoütain, à deux kilomètres environ à l'Est du canal d’eau douce et à la hauteur du kilomètre 61 de ce canal; c’est-à-dire à 12 kilomètres de Chalouf et à 33 kilomètres

de Suez.Un petit monticule, surmonté d’une enceinte circulaire recouverte de sable, apparaît dans

la plaine. Trois ou quatre blocs de granit de Syène sont épars sur le sol, tous sont recou­verts de caractères cunéiformes, sur l’un d’entr’eux est figurée la partie du disque ailé dont

la reproduction vous a été transmise par M. le docteur T errier.

Nous avons commencé nos fouilles du côté Ouest de l’enceinte; nous avons extrait d’abord deux blocs qui complètent, avec celui dont je viens de vous parler, la partie supé­rieure du monument. On voit, à droite, un personnage debout, revêtu d’une longue robe, por­tant toute la barbe, couvert d’un bonnet crénelé et étendant la main sur un cartouche con­tenant des caractères cunéiformes; nous n’avons retrouvé que la moitié de ce cartouche et nous ne croyons pas qu’on puisse le compléter : la seconde moitié aura disparu en poussière. A gauche, un personnage semblable au premier le regardait, se tenant dans la même attitude, et ayant également devant lui un cartouche qui manque.

Bien que ce personnage et son cartouche n’existent plus, on les replace aisément par quelques accessoires subsistant encore sur les divers fragments que nous avons rapprochés

les uns des autres.A la vue de ce sujet, M. le docteur A ubert R oche crut se souvenir qu’il était question

de notre monument dans l’ouvrage de l’expédition d’Égypte. Il y est en effet parlé d’unobjet bien analogue, dans une Notice sur les ruines d'un monument persépolitain découvert porM. de Rozière (volume 2 des Antiquités — mémoires, p. 265), et dans la Description des

#antiquités de l'isthme de Suez, par M. D ev illie rs (volume 2 des Antiquités — descriptions,

chap. XXIV, p. 8). La position géographique, le tableau du lieu, la description de la nature des pierres, des emblèmes qui ornent le haut de la stèle, tout jusque là s’y rapporte. Mais, selon M. de Rozière, au dessous du globe ailé, une figure assise, d’environ six décimètres

de proportion, attire principalement l’attention — deux autres figures un peu moins grandes

que celle-ci, debout devant elle, semblent lui rendre hommage.Pour nous, il nous est impossible de caser ce personnage assis; du moment où M.

de Rozière en aurait vu trois, il aurait donc découvert un autre monument dans la même

contrée.M. de R ozière ajoute : «J ’ai détaché de ce bloc de granit la partie sur laquelle était

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A LA DÉCOUVERTE DU MONUMENT DE ÜHALOUF. 3

sculptée la tête du principal personnage». Or, comme je vous l’ai signalé, nous n’ayons pas retrouvé la tête de notre figure de droite; est-ce celle-là qui aurait été enlevée parM. de Roziùre

lequel, pressé par le temps ainsi qu’il le raconte lui-même, aurait vu trois personnages là où il n’y en avait que deux?

Je me borne à vous soumettre ces observations, qui sont peut-être de nature à appeler

votre attention sur une nouvelle série de découvertes de l’époque des Perses à faire aux alentours du monument dont nous nous sommes occupés. Si l’on observe qu’au kilomètre 83, entre Chalouf et Suez, et au kilomètre 14, au lieu appelé le Sérapéum, se trouvent deux

monticules semblables à celui dont nous nous occupons, tant par leur forme que par les pierres qui les recouvrent, on pourrait croire, avec M. de Rozière et avec M. Lepsius, qui a rapporté la meilleure impression de sa visite à ces monuments, que c’était là une série de stèles placées en vue du canal de Darius et destinées à en perpétuer le souvenir.

Nous avons ensuite déterré des morceaux hiéroglyphiques avec cartouches royaux, sur lesquels M. L epsius a lu le nom de Darius, et des pierres noircies par la fumée, dont la sur­face s’écaille, puis un bloc de 80 centimètres d’épaisseur, portant, d’un côté, une inscription hiéroglyphique, et de l’autre, une inscription cunéiforme. Quelques autres blocs de diverses dimensions sont recouverts les uns de cunéiformes, les autres d’hiéroglyphes.

Nous avons été amenés à penser que notre monument était une stèle portant sur chaque face une inscription en langue différente, et que l’on aura fait éclater en y mettant le feu du côté hiéroglyphique; aussi nos trouvailles sont-elles pour cette portion beaucoup moins nombreuses, presque tous les blocs ayant perdu leur inscription qui a été réduite en cendres. Le côté cunéiforme est au contraire fort bien conservé et n’a aucune trace d’in­cendie.

Quoi qu’il en soit, dans notre appréciation d’ignorants, nous pensons avoir reconstitué tout ce qui subsistait du monument.

Nous avons déposé en lieu sûr à Chalouf tous les petits fragments, notamment ceux à hiéroglyphes que le moindre contact dégraderait. Nous avons recouvert de terre les gros blocs qui sont au nombre de 15, et dont vous trouverez ci annexées la liste et les dimensions. Les transporter du canal à Suez, comme j ’en avais d’abord l’intention, serait fort aisé. Mais pour les rendre au canal, il faudrait employer des moyens spéciaux dont je ne dispose pas pour le moment; il y aurait à faire une dépense beaucoup plus considérable qu’il n’y avait lieu de le supposer avant d’avoir pratiqué les fouilles et on n’y passerait pas moins de huit à dix jours. Tout cela d’ailleurs n’est pas impossible.

Je n’ai pas voulu l’entreprendre sans savoir si réellement notre découverte en vaut lapeine. Il aurait été de plus dangereux pour leur conservation de transporter les inscriptions hiéroglyphiques qui se détachent si aisément, avant de les avoir lues sur place, et dès lors vous n’auriez pu tirer le même parti des blocs cunéiformes seuls.

Il n’y a désormais qu’un savant qui puisse s’assurer s’il n’y a rien d’autre à trouver,reconstituer utilement ce qui existe et en reconnaître la valeur.

Vous jugerez peut-être intéressant d’examiner le monument vous-même ou au moins de déléguer quelqu'un pour cette visite. Il suffit de quelques heures pour s’y rendre du

Caire. Si, après cette inspection, vous pensez utile d’enlever les débris du monument, vous

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pourrez peut-être envoyer les engins spéciaux dont vous avez dû vous servir dans d ’autres circonstances.

Si vous vous décidez à faire cette excursion, je m’empresserai, dès que vous m’en

aurez averti, de me rencontrer avec vous pour vous expliquer sur place ce que nous avons fait et vous montrer les endroits où nous avons caché les blocs que nous avions dé­

couverts.Agréez, Monsieur, l’assurance de mon respectueux dévouement

Charles DE L eS8EP8.

№ 2.

L i s t e e t d im ensions d es b lo c s com posan t l e m onum ent p e r s é p o l i t a in t r o u v é

dans l ’ Is th m e d e Suez, a l a h a u te u r du k i lo m è t r e 61 du c a n a l d ’ea u d ou ce .

№ 1 . Bloc couvert d’écriture cunéiforme surface l m 00 sur 0“ 70, épaisseur 0- 80.№ 2. » * » » » 0"'70 * 0“ 50, » 0-50.№ 3. » » » > » 0“ 50 » 0Œ 50, » 0-50.№ 4. » » » » » 0m40 » 0“ 40, » 0-50.№ 5. » » » > » 0 " 40 » 0 -60, » 0-60.№ 6. * » » » » 0“ 30 » 0“ 30, » 0-40.№ 7. » » > » » 0“ 40 » 0-30, » 0 - 30.№ 8. » » » » » 0m 55 » 0-35 , » 0-50.№ 9. » » * » » 0** 45 » 0“ 45, » 0-35.№ 10. » » > > » 0-45 » 0" 50, » 0-30.№ 11 . » » » > » 0“ 30 » 0-50.

№ 12. Bloc de l m 20 de hauteur sur 0“ 80 de largeur et 0“ 30 d’épaisseur en forme decoin. Hiéroglyphes d’un côté, cunéiformes de l’autre & la base.

№ 13. Bloc, surface de 0“ 80 sur 0m 50, épaisseur 0m 45. — Une aile et une ligne decunéiformes. Sommet de la stèle.

№ 14. Bloc, surface de 0“ 75 sur 0“ 80, épaisseur 0m 45. Disque ailé. — Tête et corps d’un personnage levant la main sur un cartouche brisé & moitié avec caractères

cunéiformes.№ 15. Bloc triangulaire de 0m 30 sur 0“ 50 de surface.

Ces trois derniers blocs forment la partie supérieure de la stèle.D’autres fragments hiéroglyphiques non mesurés sont conservés & Chalouf.

Charles de L esseps.

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(Débris du texte hiéroglyphique.)

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A LA DÉCOUVERTE DU MONUMENT DE ChALOUF. 5

№ 3.

L e t t r e d e M. L u ig i V a s s a l l i a M. M a r ie t t e - B e y .

Chalouf, 16 avril 1866.Monsieur le directeur,

En attendant que je paisse terminer les estampages qne je tous apporterai à mon retour, je crois devoir vous adresser deux mots à la hâte, pour vous mettre an courant de ce qne j ’ai fait par rapport & la mission dont vous m’avez honoré.

Arrivé avant-hier à Snez, j ’ai consigné votre lettre de recommandation â M. l’ingénieur

L arousse qui, après en avoir pris connaissance, m’a offert tout de suite une place dans la Dahabia qni, par le canal d’eau douce, allait conduire à Ismailia M. V oisin, directeur général des travaux de l’Isthme. H est venu nous accompagner lui-même jusqu’à Chalouf et m’a mis en relation avec M. de L aplanb et M. le docteur T errier, qui avaient déjà été présents aux fouilles que M. de L bsseps, d’après votre prière, avait bien voulu faire exécuter. Avant de se séparer de moi, MM. V oisin et L arousse m'ont chaudement recommandé, afin que je pusse avoir toutes les facilitations possibles pour pouvoir me rendre sur place et étudier le monument sujet de ma mission. Vous connaissez déjà, M. le directeur, par ce que M. de L ebsbps vous en a écrit, que notre monument persépolitain est situé à peu près à douze

kilomètres de Chalouf, et nous n’avons pas perdu de temps : au matin de bonne heure tout était prêt pour notre départ Nous sommes arrivés, par le canal d’eau douce, dans une cha­loupe, à la hauteur du kilomètre 61, et de là, après avoir parcouru deux kilomètres dans le désert dans la direction de l’Est, nous arrivâmes à la petite butte parsemée de fragments de granit rouge, qui déjà de loin nous marquait l’emplacement de notre monument.

Nous avons mis pied à terre, et, par la connaissance que MM. T errier et de L aplàne

avaient déjà faite lors des fouilles du monument, il me fut facile d’examiner tout de suite les différents fragments, dont il se composait, et qui, en grande partie, étaient couverts de sable et retournés contre le sol pour les préserver de dégâts ultérieurs. D’après le nombre et la grandeur des blocs en granit rouge, j ’ai pu me former une idée des proportions de cette stèle, qui devait être placée sur un socle assez grand pour être vue, je pense, assez de loin dans le désert En effet, les débris de grès rougeâtre compact semés sur le sol, et dont je suppose était formé le socle, sont au moins aussi nombreux que ceux en granit rouge cons­tituant la stèle, et dont j ’ai compté une trentaine entre grands et petits. En réunissant la mesure de tous ces fragments, j ’ai pu en déduire approximativement les proportions de la stèle, qui aurait eu 2“ 30 de largeur sur 3 mètres au moins de hauteur. L ’épaisseur de 78 centi­mètres m’a été fournie par un assez grand fragment portant d’un côté des traces d’écriture cunéiforme, et de l’autre d’écriture hiéroglyphique. Les fragments sur lesquels on a gravé des caractères cunéiformes sont les plus nombreux et les mieux conservés de la stèle. J’y ai compté dix-huit blocs d’assez grande dimension et assez lisibles : le côté hiéroglyphique au contraire est composé d’une douzaine de petits blocs, assez détériorés par l’action du feu, ce qui en rend les caractères en grande partie presque illisibles. Il existe cependant un frag­ment considérable contenant six lignes de la longueur d’un mètre ou à peu-près. A la fin de la

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dernière ligne on aperçoit encore le cartouche du roi Darius, dont j'avais déjà conjecturé la

lecture, dans un autre fragment que M. le docteur T errier avait apporté chez lui pour le préserver d'une ultérieure dégradation.

En allant à Chalouf, j'avais la prévention d'y trouver le même monument déjà décrit dans les antiquités de l'Egypte par M. de R osière : la position du monument persépoli- tain décrit par lui, et placé à 6 heures et demi de marche au Nord de Suez, en tournant un peu vers l'Est, et non loin de l'ancien canal de Néco, répondrait assez bien à l'empla­

cement de notre monument qui, lui-même, se trouve avoir la distance de près de 6 heuresde Suez et d'un kilomètre du canal susdit. Mais un examen attentif sur les lieux m'a con­vaincu que je me trouvais en face d'un monument qui, tout en ayant quelque ressemblance avec celui de M. de Rosière et étant de la même époque, n'était cependant pas le même. Quand M. de Rosière vit le monument persépolitain, il avait visité la Haute-Égypte et il s'était déjà familiarisé avec la vue des monuments pharaoniques égyptiens; et, en décrivant le per­sonnage habillé à la manière assyrienne (bonnet conique tronqué et crénelé à la partie supé­rieure, barbe longue et grande tunique) et assis au-dessous du disque ailé, il fait la remarque qu'il tenait à la main, à la manière des divinités égyptiennes, un long bâton un peu recourlé

vers le haut, que termine une tête de chacal tris allongée, lequel ornement, comme il fait justement observer, appartient exclusivement à la théogonie égyptienne, et il ajoute que deux autres figures debout, un peu moins grandes, semblaient rendre homiîiage à la figure princi­pale, assise, qui devait être une divinité.

Notre monument aussi porte sur le haut le globe ailé assyrien, plus l'emblème égyptiendu ciel, entre les deux sceptres à tête de cocoupha qui encadrent la stèle. Mais au liend'une figure assise devant deux personnages lui rendant hommage, on trouve, au-dessous du disque ailé, deux figures seulement, portant le même costume décrit par M. de R osière

pour la figure de divinité assise. Elles sont debout et soutiennent chacune de la main gauche le dessous de deux cartouches royaux de forme entièrement égyptienne, surmontés des deux plumes recourbées en haut et avec le soleil au milieu de leur base. Les cartouches contenaient

des caractères cunéiformes. Malheureusement il n’existe plus que les plumes de l’un, et de l’autre il ne reste que la moitié des caractères cunéiformes qui cependant, j'espère, suffiront aux savants compétents, pour en déchiffrer le contenu. La main droite de ces personnages

est levée à la hauteur des plumes, et du bras gauche, qui supporte les cartouches, pend un vase, comme on en voit aux personnages des bas-reliefs assyriens des Musées de Baris et de Londres. Leur hauteur totale est de 0m 60 environ. Le haut de la stèle est légèrement arrondi, et de chaque côté des personnages, au-dessous du disque ailé, il y a sept lignes d'ins­cription, qui forment le premier des trois registres dans lesquels la stèle avait été divisée, ainsi qu’il résulte de l’examen des lignes elle-mêmes. Un second registre était composé de treize ou quatorze lignes (l'état de la pierre ne permet pas de s'en assurer), qu'une bande sépare du dernier registre dont il reste à peu près sept à huit lignes. On a donc un total d'à peu près vingt-huit lignes dont les deux tiers sont en assez bon état de conservation. La hauteur

des caractères cunéiformes est de 0m 5 ; ils sont profondément gravés.Quant au côté écrit avec des caractères hiéroglyphiques, les fragments en sont moins

nombreux. Il ne nous reste que le bout de l'emblème du ciel, qui était en haut de la stèle, et quelques fragments des deux dieux Nil, appuyés sur le lotus et le papyrus, et entre­

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A LA DÉCOUVERTE DU MONUMENT DE CHALOUF. 7

laçant, comme d’habitude, l’emblème Sam. Ils sont de la même grandeur et se trouvent exactement derrière les personnages qui sont représentés de l’autre côté de la stèle. Ce qui

nous reste de la première ligne écrite au-dessous des deux Nil, nous montre une suite de cartouches crénelés, dont sept en partie sont encore visibles, et qui contiennent des noms de pays surmontés par des figures agenouillées. Les autres fragments, à l’exception des sept lignes assez détériorées où se trouve le cartouche du roi Darius, contiennent des groupes de carac­tères sans suite, très bien gravés, et qui ne serviront, ce me semble, qu’à nous faire regretter la perte probablement irréparable de ce qui nous manque. Peut-être en s’établissant sur l’en­

droit et en y entreprenant des fouilles plus régulières avec un contingent suffisant d’hommes, on pourrait encore avoir l’espoir de trouver d’autres fragments, qui compléteraient ceux que nous possédons. Peut-être aussi, descendant plus profondément dans le sol, pourrait-on mieux vérifier le plan originaire de la construction, ce qui, joint au déchiffrement de la partie cunéiforme, pourrait nous autoriser à faire des conclusions plus probables et mieux fondées que celles que les matériaux maintenant lisibles et en notre pouvoir nous permettent d’établir.

Voilà pour le moment, M. le directeur, en peu de mots, l’état actuel du monument,

ainsi que vous pourrez le vérifier vous-même sur les estampages lesquels, si le vent du Sud le permet, j ’espère avec l’aide de MM. T e r r ie r et d e L a p l a n e bientôt mener à bonne fin.

En vous priant, M. le directeur, de vouloir bien agréer les sentiments de mon respect

le plus profond,J’ai, l’honneur d’être Votre ^ humWe gerviteur

Luigi V assalli,Conservateur du Musée de S. M. le Viceroi.

№ L

L e t t r e d e M . F e r d in a n d d e L e sse ps a M . M a r ie t t e .

Alexandrie, le 21 Juin 1866.Mon cher ami;

Le duc d’A lbufêra m'a envoyé dernièrement une lettre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, en date du 21 mai.

Cette lettre signée par M. Brunet de P resles, président, M. de Longpérier, vice-président, et M. Güignlaud, secrétaire perpétuel, me demande qu’un estampage en papier des inscrip­tions Persépolitaines, accompagnées de textes hiéroglyphiques égyptiens mises à jour par. vos indications, en mars 1866, soit adressé à VAcadémie.

Je réponds que je m'empresse de vous communiquer cette demande, puisque vous avez entre les mains l’estampage du monument, qui a été ensuite recouvert par nos soins et en attendant votre présence et vos instructions scientifiques.

J'ajoute, dans ma lettre, que vous ne manquerez certainement pas d'envoyer vous- même, directement, à l'Académie, l'estampage en question, avec une notice que personne mieux que vous n’est en mesure de faire.

J'ai été dernièrement visiter à sept kilomètres au Nord de Suez, en face le kilomètre 83 du canal d’eau douce, l’emplacement d’un autre monument persépolitain. Il existe sur le sol,

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8 E s s a i

an sommet d’on tumulus enterré, deux grands blocs en granit, dont l’on a sur une de ses faces des caractères ennéiformes à moitié effacés. — D y aura certainement là de curieuses fouilles à faire. Nous sommes à votre disposition quand vous voudrez.

J’ai vu un monument semblable à celui dn kilomètre 83, en face dn kilomètre 14, à

l’endroit appelé Sérapénm.11 faudra nous occuper de tout cela avec soin à la fin de cette année, & mon retour

de France, où je vais me rendre dans la première douzaine de Juillet

Tont à vousF eBDISASD DE L e88EP8.

Je crois qne vous ferez très bien, en envoyant à l’Académie l’estampage dn monument

de Darius, de loi envoyer aussi l’estampage de l’inscription bilingue de San dont m’a parié L epsius.

ESSAI SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN.(Suite.)

T r o is iè m e P a r t ie . E s s a i su r l e s m esures d e s u p e r f ic ie .(Suite.)

CHAPITRE DEUXIÈME.

Réfutation des sysûmes adoptés par M , L e n o r u a s t , dans son Essai et par M . O p p x r t , dant

son É ta lon .

§ 1. R é p u t a t io n d u sys tè m e a d o p t é p a r M . L e n o e m a n t .

Le système adopté par M. Lenormaot, dans son Essai sur un document mathématique chaldéen, est complètement différent, pour ce qui concerne les mesures de superficie, de celui que je viens d’exposer dans le chapitre précédent, et la différence qui existe entre ces deux systèmes est si grande qu’ils peuvent être considérés, sans exagération, comme s’excluant l’un par l’autre. Voici d’abord quels sont, d’après les indications de la page 67 de VEssai de M. Lenormant, les noms et les contenances des diverses mesures superficielles qui constituent, dans l’opinion de cet éminent assyriologue, le véritable système assyrien:

Noms donnés par M. L enormant aux mesures de superficie

Contenances assignées à ces mesures

en Makhars en pieds carrés

Pied carré, unité fondamentale.................................................... — 1

Seconde du Makhar-rabit, carré de 6 pieds de c ô té ................... -- 36Minute du Makbar simple, rectangle de 60 pieds sur 1 .............. ---- 60Seconde du Makhar-gagar, rectangle de 60 pieds sur 6 .............. — 360Minute du Makhar-rabit, rectangle de 60 pieds sur 36................ — 2160Makhar, carré de 60 pieds de côté............................................... l 3600Minute du Makhar-gagar, rectangle de 6 Makhars sur 1 .............. 6 —

Makhar-rabit, carré de 6 Makhars de côté.................................... 36 —

Makhar-gagar, rectangle de 60 Makhars sur 6 ........................... 360 —

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SUB LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 9

Avant de disenter ce système et de démontrer qn’il n’est pas susceptible d’être admis, il importe d’en exclure deux surfaces, an moins, la minute du Makhar-rabit et celle du Ma­khar-gagar, qui ne sont que de simples expressions numériques et qu’il est impossible de considérer comme de véritables mesures D’un côté, en effet, et pour ce qui concerne la minute du Makhar-rabit, il est évident que toute surface plus grande qu’un Makhar simple devra être exprimée, dans le système de M. L e n o r m a n t , en fonction du Makhar lui-même et de ses divisions métriques, qui ne peuvent être que des sous-multiples réguliers de

3600 pieds, tels, par exemple, quela seconde du Makhar-gagar = 360 pieds = V,0 du Makhar simple, la minute de ce Makhar = 60 pieds = 7.o de ce Makhar,

la seconde du Makhar-rabit = 36 pieds = 7ioo> et enfin le pied carré lui-même = Vs.oo-

Mais la minute du Makhar-rabit, dont la contenance est de 2160 pieds carrés, et qui se trouve ainsi égale aux 3/5 du Makhar simple, ne peut pas être assimilée, comme les autres fractions, à un sous-multiple régulier de ce Makhar, et par ce seul motif ne doit pas être mise au même rang que les autres mesures; on doit même s’y refuser avec d’autant plus de raison, il importe de le faire remarquer ici, que lorsque une contenance supérieure à une minute du Makhar-rabit, par exemple, celle de 2 minutes de ce Makhar = 2 fois 2160 pieds = 4320 pieds = 3600 pieds + 720 pieds = 1 Makhar + 720 pieds, doit être ajoutée à une autre contenance quelconque composée d’un certain nombre de Makhars, il est toujours plus simple et plus régulier de substituer, à un énoncé tel que & Makhars + 2 minutes du Makhar- rabit, l’expression de 6 Makhars + 720 pieds En résumé, la minute du Makhar-rabit n’est, comme je l’ai déjà dit, qu’une expression numérique qui peut se rencontrer comme étant le résultat naturel d’un calcul, qui peut servir, si l’on veut, à exprimer, par exemple, le quart d’un Makhar-rabit, égal, dans le système assyrien, à l5/6o> c’est-à-dire à 15 minute» de Makhar- rabit, mais qu’il est cependant impossible d’assimiler à une véritable mesure de superficie. Il en est de même, en second lieu, quoique pourtant à un autre point de vue, pour la minute du Makhar-gagar, égale à 6 Makhars simples, ou, ce qui est la même chose, au sixième du Makhar-rabit, parce que toute surface plus grande qu’un Makhar peut toujours être exprimée très convenablement et très naturellement en Makbars, depuis 1 jusqu’à 36 Makbars, c’est-à- dire jusqu’à un Makhar-rabit et ensuite en Makhars et Makhars-rabit, sans qu’il soit jamais nécessaire de recourir, pour exprimer cette surface, à la minute du Makhar-gagar.

Cette minute doit donc être retranchée, aussi bien que celle du Makhar-rabit, de la série des mesures superficielles admises par M. L e n o r m a n t , et ce double retranchement lui- même ne suffit pas encore, parce que la seconde du Makhar-rabit, égale à 36 pieds carrés, et la minute du Makhar simple, égale à 60 pieds carrés, s’excluent réciproquement l’une par l’autre. En effet, la minute du Makhar simple est égale à la seconde du Makhar-rabit augmentée de 24 pieds carrés, 2 minutes du Makhar simple sont égales à 3 secondes du Makhar-rabit augmentées de 12 pieds carrés, etc., etc., par suite il est complètement inutile

1) Et ponr traduire ensuite, en unités métriques, ces 720 pieds carrés, on peut dire indifféremment, dans le système de M. L en o r m a n t , qu’ils correspondent : à 20 secondes du Makhar-rabit = 20 fois 36 pieds = 720 pieds, ou bien à 12 minutes du Makhar simple = 12 fois 60 pieds = 720 pieds, ou bien encore à 2 secondes du Makhar-gagar = 2 fois 360 pieds = 720 pieds.

Recueil, VII. 2

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10 E ss a i

de conserver, dans le système de M. L enormant, cette minute du Makhar simple an rang des mesures proprement dites, parce que toutes les surfaces plus grandes qu’un pied carré peuvent être exprimées d’abord en pieds carrés, depuis 1 jusqu’à 36, ensuite en secondes du Makhar-rabit (carré de 6 pieds de côté) et pieds carrés, depuis 36 jusqu’à 360 pieds carrés et en dernier lieu, en secondes du Makhar-gagar, secondes du Makhar-rabit et pieds carrés, au-dessus de 360 pieds carrés. Voici donc, si je ne me trompe, quelles sont les me­sures qui constituent, à proprement parler, le système imaginé par M. L enormant, quand ou le réduit à son expression la plus simple et la plus régulière :

Pied carré, unité fondamentale.............................. 1

Seconde du Makhar-rabit, carré de 6 pieds de côté. . — . . 36Seconde du Makhar-gagar, rectangle de 60 pieds sur 6 . — . . 360Makhar, carré de 60 pieds de cô té ........................ 1 . . 3600Makhar-rabit, carré de 6 Makhars de côté.............. 36 . . —

Makhar-gagar, rectangle de 60 Makhars sur 6 . . . . 360 . . —

Ce système, malgré sa régularité apparente, est loin d’être parfait, puisque deux des six mesures qui le composent ont une forme rectangulaire. Il est clair cependant qu’on pour­rait, à la rigueur, l’employer, tel qu’il est, à la mesure des surfaces. Mais la possibilité de son existence ne suffit pas pour en établir la réalité, et pour qu’elle fut sérieusement admis­sible, il faudrait que le système tout entier fut capable de subir avec succès l’épreuve tou­jours décisive de son application h la pratique. Or, ainsi qu’on va le voir, cette condition essentielle ne peut pas être remplie. Proposons-nous, par exemple, pour ne considérer ici qu’un des cas les plus simples, d’exprimer, en mesures assyriennes, la contenance d’un rect­angle ayant 10 perches de long sur 7 de large. Dans le système assyrien, tel qu’il a été précédemment exposé, cette surface est très naturellement représentée par J | < = 70 perches carrées; mais le calcul n’est pas aussi simple dans le système que M. L enormant a adopté de préférence, car, dans ce système, les perches carrées, qui ne figurent pas au rang des mesures superficielles, doivent être nécessairement transformées en Makhars et pieds carrés, ce qu’on ne peut faire qu’en opérant de l’une des deux manières suivantes : Ou bien il faut commencer par réduire en pieds les ^ = 10 perches = 100 pieds = J | ^ pieds et les

îp = 7 perches = 70 pieds = J | ^ pieds de notre rectangle et multiplier ensuite J | par 11ce qui donne un produit égal à J | | ^ = 7000 pieds carrés ', ou bien il faut multi­plier d’abord ^ perches par ip, ce qui donne J | ^ = 70 perches carrées, expression qui est, dans ce cas, purement numérique, et multiplier ensuite ce produit par J | ^ = 100 pour

transformer les perches carrées en pieds carrés. On obtient ainsi, encore une fois, J | | =

1) Voici comment cette multiplication était effectuée dans le système assyrien :

Multiplicande T | << = 100

Multiplicateur T|< = 70

10 fois 100 = | 8 = 1000

60 fois 100 = y | << » | $ = 6000

Produit y | | << = 7000.

Page 16: Rt 7

SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN.

7000 pieds carrés, le calcul étant, on le remarquera, identiquement le même, dans les deux cas. Toutefois le résultat ainsi obtenu est encore très loin du résultat final, une expression telle que J | | ^ pieds carrés ne pouvant pas être considérée comme mise sous une

forme pratique.Elle montre, il est vrai, sans qu’aucun calcul soit nécessaire, que la contenance qu’elle

représente comprend un sar de pieds carrés, c’est-à-dire un Makhar, mais elle ne dit pas à quelles mesures le reste, égal à | ^ = 3400 pieds carrés, peut correspondre effective­

ment, et il est nécessaire pour le savoir :1° D’extraire de ce reste les secondes du Makhar-gagar qu’il peut contenir, et de le

diviser, à cet effet, par | » » | = 360, parce que chaque seconde de Makhar-gagar con­tient 360 pieds carrés. On obtient ainsi un quotient égal à = 9, avec un reste égal à

ï ï I « =et 2° d’extraire de ce nouveau reste les secondes de Makhar-rabit, égales & 36 pieds

carrés, en le divisant par ce qui donne un quotient égal à ^ = 4, avec un dernier

reste égal à m = i 6.Ce n’est donc qu’après avoir effectué toutes ces opérations qu’un arpenteur peut être

en mesure de dire que le rectangle de 10 perches de long sur 7 de large, si simplement et si naturellement évalué tout-à-l’heure à 70 perches carrées, correspond finalement, en mesures assyriennes, dans le système imaginé par M. L enormant, à J Makhar -f- = 9 secondesdu Makhar-gagar + ^ = 4 secondes du Makhar-rabit -+- = 16 pieds carrés, et lacomplication des calculs à effectuer se trouve encore beaucoup plus grande, quand il est nécessaire d’opérer sur des longueurs plus considérables que celles que je viens de réduire, par hypothèse, à 10 et à 7 perches seulement, car en remplaçant, dans les explications pré­cédentes, la seconde du Makhar-gagar, égale à 360 pieds, et la seconde du Makhar-rabit, égale à 36 pieds, par le Makhar-gagar lui-même, égal à 360 Makhars, et par le Makhar- rabit, égal à 36 Makhars, il est facile de comprendre que la substitution du Stade carré, égal à 100 Makhars, au Makhar-rabit, égal à 36 Makhars, présente identiquement les mêmes avantages que ceux qui résultaient tout-à-l’heure de la substitution de la perche carrée, égale à 100 pieds, à la seconde du Makhar-rabit, égale à 36 pieds.

11 est donc permis de le dire, le système imaginé par M. L enormant n’a pas été conçu au point de vue des exigences de la pratique et par ce seul motif, n’a jamais pu être appliqué.

§ 2. R é p u t a t io n d u systè m e a d o p t é p a r M . O p p e r t .

Le système adopté par M. Oppert, dans son Etalon des mesures assyriennes, se rap­proche beaucoup plus que celui de M. L enormant du véritable système assyrien; mais il est loin, malgré cela, d’être exact, lui-même, dans toutes ses parties.

M. Offert l’a résumé aux pages 56 et 57 de son mémoire, et je le reproduis ici, eny ajoutant, pour plus de clarté, l’indication des rapports établis entre les diverses mesuresqui le composent, et de plus, en y remplaçant les noms de Toise et de Perche, par ceux dePerche et de Makhar, parce que M. Oppert donne à tort, selon moi, ainsi que je l’ai déjà

expliqué, le nom' de Toise à la longueur de 10 pieds, qu’il m’a paru préférable de désignerjusqu’ici sous le nom de Perche, et parce qu’il applique ensuite, avec moins de raison encore,

2*

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12 E s sa i

s’il est possible, ce nom lui-même de perche à la longueur de 60 pieds, à laquelle j ’ai déjà assigné, dans cette étude, le nom de Makhar, d’accord en ce point avec M. Lenobhant.

Noms des mesures de superficie qui composent le système assyrien

d'après M. O p p e b tIndication des rapports établis entre ces diverses mesures

Perche carrée.....................................Carré d’une Double-perche.................Makhar, Carré de 6 perches de côté . . .Plèthre carré.......................................Mesure composée de 6 Makhars, rectangle

de 6Makhars sur 1 ou de 36 perches sur 6Acre, rectangle de 49 perches sur 16 . .Aroure, rectangle de 37 perches sur 24Stade carré..........................................Grand Arpent rectangle de 60 Makhars

sur 6 ou de 360 perches sur 36 . . . .Hexastade carré, carré de 6 Stades de côtéSar, rectangle de 36 Stades sur 6. . . .Schœne ca rré ................. ................... . 1

. 1

16Vs

. 1 6

100

. . 1 10

60 1000

3*/536

2163600

. . I

UW/37

875»/37

14594«/î7

I. . . l “/08

16*/49

166»/49

991«/«1663030/49

. . 1

317/« *V.

16*/,

60600

360060000

. .6 21V, 24*/,

100

3603600

. . .1

. . .4

. . 36

. 100I

. 216

. 784

. 888'

. 3600,

36 x 360 ; . . .3602'

Si Ton ajoute à cette série de mesures superficielles le pied carré et la coudée carrée qui n’y figurent pas, par suite d’une omission évidente, il y a lieu de reconnaître et de cons­tater, avant tout, qu’elle contient fort exactement toutes les mesures que j ’ai considérées, dans le chapitre précédent, comme servant à constituer l’entière série assyrienne et qui sont :

Le Pied carré,La Coudée carrée,La Perche carrée, que M. Oppert appelle Toise,Le Makhar carré, qu’il appelle Perche,Le Plèthre carré,Le Stade carré

et enfin La Perche-gagar carrée, qu’il appelle Hexastade.M. Oppert a introduit ces diverses mesures dans sa série en s’appuyant sur des consi­

dérations tout-à-fait différentes de celles que j ’ai invoquées moi-même. D n’a pas fait remar­quer notamment qu’une longueur quelconque, exprimée en pieds dans le système sexagésimal assyrien, contient autant de perches que de dizaines, autant de Makhars que de Sosses, au­tant de Stades que de Ners et autant de sixains de Stades, Hexastades ou Perches-gagar que de Sars, qu’ainsi une longueur de JJ | | = 10427 pieds, par exemple, con­tient 2 Perches-gagar, 5 Stades, 3 Makhars, 4 perches et 7 pieds, et qu’ensuite, lorsqu’on multiplie, l’un par l’autre, les deux côtés d’un rectangle dont les longueurs sont exprimées, de cette manière, en pieds, il arrive nécessairement que les unités multipliées par les unités donnent des pieds carrés, que les dizaines multipliées par les dizaines donnent des Centaines de pieds, c’est-à-dire des perches carrées, que les Sosses multipliés par les Sosses donnent des Sars de pieds, c’est-à-dire des Makhars carrés, etc., etc., de telle sorte que l’on constitue ainsi une série de mesures superficielles comprenant : le pied, la perche, le Makhar, le Stade

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 13

et la perche-gagar carrés. M. Oppert n’a pas fait remarquer davantage qu’il en est encore de même pour les longueurs exprimées, & la manière des arpenteurs, c’est-à-dire en perches,

telles que ^ | j| ^ = 381 perches 8%„ = 381 perches 5/b> °h l’on trouve 6 Stades, 2 plèthres, 1 perche et 5 coudées; et cependant les longueurs ainsi exprimées donnent, à leur tour, quand on les multiplie entre elles, une seconde série de mesures superficielles com­posée de la coudée, de la perche, du plèthre et du Stade carrés.

C’est sans invoquer aucune de ces considérations que M. O p p e r t a pu parvenir, ainsi que je viens de le dire, aux mêmes résultats que moi, pour ce qui concerne les mesures pré­citées, et la concordance de nos résultats, malgré la diversité des moyens employés pour les obtenir, est une confirmation manifeste de leur mutuelle exactitude. Je n’aurai donc à dis­cuter ici, dans la série des mesures admises par M. O p p e r t , que les 7 mesures suivantes dont la réalité est loin d’être démontrée et qui sont :

Le carré de la double perche,

La mesure de 6 Makhars, rectangle de 6 Makhars sur 1, ou de 36 perches sur 6,L ’Acre, rectangle de 49 perches sur 16,L ’Aroure, rectangle de 37 perches sur 24,Le Grand Arpent, rectangle de 60 Makhars sur 6, ou de 360 perches sur 36,Le Sar, rectangle de 36 Stades sur 6,

et le Schœne carré.

Deux seulement de ces mesures, la première et la dernière, sont des carrés parfaits, et il semble impossible, malgré cela, de les considérer comme de véritables mesures, ainsi qu’on va le voir.

D’une part, en effet, le carré de la perche et celui de la double perche ne peuvent pas exister ensemble comme mesures, parce qu’il est incontestable que toutes les surfaces comprises entre une perche carrée et un Makhar carré, égal à 36 perches peuvent être me­surées très complètement et très convenablement en fonction de la perche carrée seule, sans que l’intervention du carré de la double perche soit nécessaire. C’est par le même motif que la Canne ou demi-perche carrée ne figure pas, non plus, dans la série des mesures super­ficielles, entre la coudée carrée et la perche carrée, égale à 36 coudées, parce que la coudée carrée suffit seule à la mesure de toutes les surfaces comprises entre une et 36 coudées carrées.

Quant au Schœne carié, il faut le considérer, à son tour, comme devant être exclu de la série des mesures superficielles, en premier lieu et surtout parce que le Schœne linéaire, double de la parasange, n’a jamais pu être mis au rang des mesures linéaires, ainsi que je crois l’avoir démontré précédemment, malgré quelques textes anciens qui semblent prouver

le contraire, ensuite et subsidiairement, parce qu’il est à peu près certain que si le Schœne carré avait été réellement l’une des mesures de la série assyrienne, la grande inscription de la compagnie des Indes, au lieu de régler la surface intérieure de Babylone à 4000 Makhars- gagar = 14400 Stades carrés, la fixerait plus simplement et plus naturellement à 4 Schœne* carrés, puisque, en effet, chaque Schœne est égal à 3600 Stades.

On pourrait en dire autant, s’il le fallait, de la parasange carrée, égale an quart du Schœne carré, c’est-à-dire égale à 900 Stades carrés, ou, ce qui est encore la même chose, égale à 25 Hexastades carrés, parce que si l’existence de cette mesure avait été réelle, il est extrêmement probable que l’entière superficie de Babylone se trouverait réglée, sur l’ins-

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14

cription de la compagnie des Indes à 16 parasanges carrées plutôt qu’à 4000 Makhars-gagar. Cette conclusion peut en outre être confirmée en considérant qu’autant il est vrai de dire que toutes les mesures linéaires d’une même série dérivent les unes des autres, dans le système sexagésimal, en les multipliant alternativement par 10 et par 6 , autant il est nécessaire de reconnaître que les mesures superficielles doivent dériver, & leur tour, les unes des autres, en

les multipliant alternativement par 100 (10 fois 10) et par 36 (6 fois 6).

C’est ainsi notamment que l’on trouve :La perche carrée égale à 100 pieds carrésLe Makhar carré égal....à ............................................ 36 perches carréesLe Stade carré égal à .....................................................100 Makhars carrés

et l’Hexastade ou perche-gagar carrée égal à ............................. 36 Stades carrés.

Et l’on voit que la parasange carrée égale à 25 Hexastades ne peut trouver aucune place dans une pareille série.

Il ne reste donc maintenant à examiner que les 5 mesures rectangulaires admises par

M. Oppert et qui doivent être retranchées, si je ne me trompe, aussi bien et plus encore

que les autres, de la série assyrienne.L’Acre et l’Aroure doivent d’abord en être éliminées sans conteste :Parce qu’il est impossible de réunir dans une seule et même série deux mesures, aussi

rapprochées, l'une de l’autre, que l’Acre et l’Aroure, égale seulement à 1 Acre et ,3/9S d’Acre, Parce que des rectangles, ayant l’un 37 perches sur 24 et l’autre 49 sur 16, ne peuvent

pas être regardés sérieusement comme des unités métriques susceptibles d’entrer dans un sys­tème aussi parfait et aussi régulier que le système sexagésimal assyrien,

Parce que, alors même que l’on voudrait admettre ces deux mesures dans ce système, il serait nécessaire d’effectuer une série de calculs compliqués, toutes les fois que l’on voudrait transformer, en Acres ou en Aroures, les Makhars et les Stades carrés qui résultent directe­ment de la multiplication de deux longueurs exprimées en mesures linéaires assyriennes,

Et enfin parce que M. O p p e r t n’a établi lui-même la réalité de ces deux mesures qu’en la déduisant, aux pages 51 et suivantes de son Etalon, d’une série de calculs compliqués basés sur des éléments fautifs, puisque, en effet, il y considère la longueur du soubassement du Palais de Khorsabad comme égale à 104 perches seulement et comme divisée en deux parties de 46 et de 58 perches, quand il a été démontré avec évidence, dans la 2e partie de ce mémoire (chap. 2, § 3) que la longueur totale de ce soubassement s’élève à 105 perches et qu’elle est finalement divisée en deux parties de 45 et de 60 perches.

En dernier lieu, et pour ce qui concerne les trois autres mesures de M. Oppert qui sont : Le Sar, rectangle de 36 Stades sur 6, le Grand-Arpent, 60e partie de ce Sar, et enfin 1» mesure de 6 Makhars ', 60e partie du Grand-Arpent, je considère comme également impossible

de les admettre dans la série assyrienne :D’abord parce qu’elles sont rectangulaires, et parce que les rectangles auxquels elles

correspondent ne sont pas semblables entre eux.

1) Cette mesure est identique à celle que M. L e n o r k a n t a nommée, dans son système, minute du Makhar-gagar, et ce Makhar lui-même est identique au Grand-Arpent de M. O f f e r t .

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 15

Ensuite parce que le Grand-Arpent ou Makhar-gagar duquel elles dérivent, soit en le multipliant, soit en le divisant par 60, n’est lui-même, comme je l’ai dit précédemment, qu’une simple expression numérique, sans pouvoir jamais été considéré comme une véritable mesure,

Et enfin parce que, alors même qu’il en serait autrement, ce ne serait pas en multi­pliant ou divisant par 60 une mesure superficielle qu’on pourrait former d’autres mesures, dans le système sexagésimal, le facteur 60 ne convenant, dans ce système, ainsi que les facteurs 6 et 10, qu'aux seules mesures linéaires, et devant être nécessairement remplacé,comme je l’ai fait remarquer tout-à-l’heure, par les facteurs 3600, 36 et 100, quand il s’agitdes mesures de superficie. Par ces divers motifs, il semble permis de le dire, les cinq mesures rectangulaires admises par M. O p p e r t , dans son système, doivent être considérées comme n’ayant jamais existé que dans son imagination et doivent être par suite définitivement rejetées.

Cependant et quelque sévère que cette conclusion puisse paraître, elle ne doit pas m’em­pêcher d’accorder ici, aux recherches de cet éminent assyriologue et à celles de M. L e n o r m a n t ,

toute l’importance qu’elles méritent, à plus d’un titre, malgré les erreurs qu’elles tendent à propager, parce qu’il est certain que la vérité scientifique ne se dégage jamais, sans de grands efforts, des ténèbres qui la cachent presque toujours, et parce qu’il faut un réel courage pour aborder le premier un difficile problème, en se contentant de l’espoir de rendre plus aisée latâche de ceux qui voudront ensuite l’étudier à leur tour.

Je ne fais donc que rendre, aux publications de M. L enorm ant et à celles de M. O p p e r t ,

une justice qui leur revient â bon droit, en déclarant, â la fois, que sans elles, l’imposibilité où je me trouve d’étudier directement les textes cunéiformes m’aurait toujours empêché d’é- tendre mes recherches jusqu’à la métrologie assyrienne, et que c’est surtout à ces publications

que je dois d’avoir pu trouver les moyens de reconnaître et de signaler les erreurs qu’elles renferment.

Si ceux qui s’occuperont plus tard des mêmes études veulent bien soumettre aux mêmes épreuves le travail que je leur offre aujourd’hui, il pourra peut-être, à son tour, je me plais à l’espérer, contribuer, dans la limite de mes forces, à la découverte et à la propagation de la vérité tout entière.

(Sera continué.) A. A urés.

PEUT-ON TROUVER ENCORE DES MOTS NOUVEAUX DANS LA LANGUE COPTE?

LETTRE A M. REVILLOUT,PAR

M O R . B S C IA I,ÉVÊQUE COPTE*.

En 1880, je publiai les fragments thébains du livre des Proverbes, tels que nous les ont conservés les manuscrits du musée Borgia. Dans la préface que je mis en tête de ces fragments, je recommandai aux savants qui s’adonnent à l’étude de la langue copte les ma­

1) Mgr. Bsciai a publié, en 1880, dans la Sevue Égyptologiqut de M. Rkvtllolt les fragments thébains des Proverbes. M. Reto-lout, en imprimant ce travail (Rev. Égypt., 3* année, n° IV), l'a accompagné de

Page 21: Rt 7

16 P eut -on trouver encore

nuscrits du même genre conservés au musée de Naples et j ’émis le vœu qu’on publiât un nouveau dictionnaire renfermant tous les mots de cette langue. M. E. R e v il l o u t trouva que l’œuvre serait inutile; il pensait que tous les mots coptes étaient contenus dans le diction­naire de P e y r o n , et il ajouta à mon article quelques notes pour défendre sa manière de voir.

Lorsque je lus ces remarques, l’idée me vint de démontrer mon assertion, afin qu’on ne fût pas tenté de croire que je me rétractais;, jusqu’ici l’occasion m’avait manqué, mais comme elle se présente à moi, je la saisis et j ’adresse cette lettre à M. R e v il l o u t .

M on sieur ,

Je me garderais bien de vous adresser cette lettre, si, dans les notes que vous avez un peu hâtivement ajoutées à ma publication, vous n’aviez semblé me défier. Je connais votre force et j ’avoue mon insuffisance; cependant l’amour de la science s’emporte en moi, je ne voudrais pas que l’étude d’une langue qui doit m’être et qui m’est si chère pût souffrir de vos assertions, et c’est pourquoi je vous adresse cette lettre. Que si vous me disiez que je n’ai pas voix au chapitre, je vous renverrais aux louanges, imméritées d’ailleurs, que vous avez bien voulu me donner; et de toute façon, vous seriez obligé d’écouter mon témoignage. D’ailleurs qu’importe? Le public savant jugera.

Il y a dix ans, je vous aurais concédé tout ce que vous avez nié; mais, depuis cette époque, j ’ai continuellement feuilleté les manuscrits de la Bibliothèque vaticane, j ’ai comparé les textes et les mots, j ’ai même parfois copié des manuscrits entiers, et cette étude m’a con­duit à un résultat emendiamétralt opposé au vôtre. Je sais par vos publications que vous avez lu et copié ces mêmes manuscrits; mais vous n’avez pas eu, pour les étudier, les mêmes loi­sirs que moi, et beaucoup de choses vous ont échappé. Par exemple, avez-vous jamais observé comment on faisait le point d’interrogation1? De même pour le nom de Dieu, q>V- dans tous les manuscrits memphitiques anciens au Vatican, excepté dans la vie de Jean le nouveau, il est marqué d’un trait. Comme vous n’avez jamais fait observer ces détails, j ’en conclus qu’ils vous ont échappé et probablement d’autres encore avec eux.

J’ai lu les ouvrages de K i r c h e r et de W ilk in s : plus on corrige de fautes chez ces auteurs, plus l’on en trouve. Le premier a voulu expliquer les mots coptes par l’arabe quil connaissait, aussi ce qu’il a imprimé fourmille d’erreurs; le second a réuni ensemble les fautes de plusieurs manuscrits. Leurs œuvres peuvent-elles servir de pierre de touche pour le copte après avoir lu l’ouvrage de Z o é g a ? Non, sans doute, et pour vous répondre point par point, j ’aurai recours aux manuscrits eux-mêmes.

quelques notes contre lesquelles Mgr. B sc ia i protesta au nom de la science. Étant à Rome, au mois de novembre 1884, j'eus l'occasion de voir Mgr. Bsciai et d'admirer ses connaissances; il me parla de cette lettre, et je lui promis de la faire imprimer dans le Recueil, après l'avoir traduite du latin en français (E. A m k ld îeàu ).

1) Dans presque tous les manuscrits du Vatican le signe d'interrogation est ainsi formé C quand il précède la phrase; il est écrit •/• quand il se trouve à la fin (cf. Cod. Vol., 68, fol. 122). Le signe C se trouve quelquefois seul avant l'interrogation : ainsi «c tuoiie niROTrati iiu jitp i» (Cod. Vol., 68, fol. 168). Ce signe se trouve quelquefois placé après l’interrogation : ainsi n&tgiipi &£on encoty efioX epoi c tû>otb, etc. (Cod. Val., 58, fol. 127). On le trouve aussi souvent à la marge avant l'interrogation. Le signe •/. n’est placé qu’à la fin de la phrase interrogative. Ainsi : ripir^ ^iwvigonq epoi &n eT&qT&c«oq ç&poi o?o£

aiaioi (Cod. Vol., 58, fol. 127). Ce signe indique aussi très souvent la fin de la phrase.

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DES MOTS NOUVEAUX DANS LA LANGUE COPTE? 17

I.

Dans son dictionnaire, lorsque M. P e y r o n a rencontré des formes passives, il les a fait suivre de ces mots absolute et cum suffacis : le plus souvent, en effet, les racines verbales qui prennent les suffixes ont un sens actif, et sans suffixes, elles sont passives, c’est-à-dire prise d’une manière absolue.

Après cette remarque qu’il était utile de faire pour l’intelligence de ce qui va suivre, je dois dire que les manuscrits du Vatican et du musée Borgia m’ont fourni les formes sui­vantes : *o tj, avec les suffixes * 05; quand le verbe régit l’accusatif, * *3 ; au passif, * 05. Voici quelques exemples : epc n^cp^ ¿en Teqa^c1; ep* itm&tg «-052 ; ovcorpi cpoq3.

Je sais très bien que parfois la racine verbale a la signification passive sans en avoirla forme, comme la racine ftwA; mais la forme &hX en a la forme aussi bien que la signi­fication. De même atcou et atHH, etc. Pour ne pas multiplier ces exemples, je dois déterminer

ici quelques règles des changements internes que subit la radicale en prenant le sens passif, et vérifier les règles par des exemples.

1) Dans les verbes qui se terminent par deux consonnes et qui ont ot comme voyellenécessaire d’appui, cette voyelle perd le v pour prendre les suffixes; au passif, cette même voyelle éprouve le même changement, comme elle se change en c devant l’accusatif. Ainsi :

* 01r j , avec suffixe *05 ou *ouc; avec l’accu­satif au passif *05

juotAjs passif moA*MOvAat » JM.oA.ae:

noTTTM, novreMMOVUR

ПОТМ , UOTCM

MOU H

uOTPTqUOVUJT

пота£&, novac.o' асотгкр, асотнер atovuç

noTq

notgn

noaté, ноасв*

atoüp, atoucp atou£

2) Les verbes monosyllabiques ou dissyllabiques qui ont pour voyelle au lieu de ot,suivent la même règle; au passif <0 se change en o. Ainsi :

о тш теп , avec suffixe ovoTn(e); avec l’accusatif CCûp €M passif сорем

oveTeu; passif OTOTcn 1 С(ЙТП ъ СОТПOTttn^ passif о то п ^ CCÜX.H » coatnott сойдем » ottouj ем CûAr » oAr

01TC0UJC » OTO C 6>pe& » ope&P<0R£ » pOR COTTl Э ОТПptûTftû » ротсА ¿бсотеб, £û>t& » Лотсб,

ршасл » poacit i1 £СОТП » çom

сош^ » con^ 1

Les dérivés suivent la même règle; exemples : ccoçgq, uico gq; passif cotgq, tgogiq; jôîdr

£0R£.

1) Cod. Vat., 66, vie de Théodore l’Oriental.2) Cod. Vat., 63, vie de S1 Georges.3) Cod. Vat., 69, vie de S1 Pacôme.Recueil, VII.

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18 P eut-on trouver encore

3) Les verbes qui ne se terminent que par une consonne et sont monosyllabiques,

changent leur voyelle a» ou o t en h, au passif. Ainsi :

b<a\, avec suif. êo\, avec acc. pas. &kA q>taTRC*>T

MOVIt

MOVp piÛ T

TCÛ

Çj)<üT

R H T UJÍOR

JRKIl tgcoT

M K p tgcoq

p K T £û>K

T H ^ a c io r

3>HT

U|HRIgKTQinq* hh

4) Les verbes qui se terminent par deux consonnes, même si l’une de ces dernières s’appuie sur une voyelle, changent les voyelles u et o de la première syllabe en &. an passif, si l’avant-demière consonne est jy, t> ou q. Il en faut dire autant des monosyllabes qui de­viennent dissyllabes, s’ils ont un des trois lettres t> ou q. Ainsi :

avec suffixe avec l’accusatif ccûtftCM passif C6J&CM

; au passif « açcm Cûi p, ayec Tac. ce^p, » c&çjp

XcùéCM passif X&ecM. TWÇM » T&ÇMnoçefi * » n&çefi TûïÇC, «OCûÇC » T&ÇC, «&ÇCroçcm » n&ÇCM $6>UJCH » <$>&£)Cllpcoçe » atcoÇM, o'coécM » at&ÇM,pCüJÔT, pco T » P&£t, pà^T

Il faut en excepter la racine thébaine e c dont la forme passive est coçm.

5) Les verbes monosyllabiques devenus dissyllabiques changent au passif la voyelle deleur première syllabe en 0. Ainsi :

6&C, &ICI passif fioeiifil » Ofil ÿcp, <$>ipi * «ope2mi * OKI 4>&C, <$>10 » ÿoci, noce

Xofc, Alfil » Aofii, Aofie et Aoo&e Q|IM » OJOIMfcC, MIC! 1» MOCI, MOCC 1

1tg&fi, ujifii » igofii, tyoAe

P&R, piHC » pORC ifi&c, ôici » £oci, $occT*, -V » TOI, TOC æ&c, atice, tfoc, ofici » atoce, o'oci

Il faut se reporter & la règle précédente, et l’on peut ajouter encore ces nouveauxexemples :

t yÿ, iygi passif &UJ1)Càd, <0 1 6 ! » *&£i, T*$e

Mtkjy, Mijgi M&tgi, M&UJC

Ici «. au lieu de o, à cause de la présence des lettres jg, « et q. Cependant c » . t , ti\

fait au passif et ch^ et en thébain c&t*; jg*T, jgw^ fait <jk .

1) Oenite, XXXIII, 13.2) Luc, X III, 19.

Page 24: Rt 7

DES MOTS NOUVEAUX DANS LA LANGUE COPTE? 19

6) Les antres monosyllabes on dissyllabes, même les dissyllabes provenant d’nne racine

primitivement monosyllabique, font leur passif en <»ov. Ainsi :

passif&CIM 1Л, ICORime, кеш

ЛС1СООТ

Th. RICOOT, M.

ncp, ntipe CMфср, ф!р!

першотCMUOTфсрюют

7) Les verbes composés avec ct, t * (dare), ont leur forme passive en hott, en thé-

bain ht. Ainsi :

тлю

ТЛНОтлЛ.оЧ>

тлк&о

ТЛ1ИОТТ, ТЫ КТтл н и о тт , т л н к т

т л Л л о т т , тлХ в'и т

ты и б к о тт

ТСЛ&0тлс<оо

тласро

т^ме

passif ТСЛ&КОТТ

» тл с-ок отт, т л с т к т

» тл аср к о тт, тл о ср к т

» твыкт, etc.

8) Les autres composés dissyllabiques, et même les monosyllabes qui commencent par deux consonnes, suivent la règle précédente au passif, et changent leur dernière voyelle en

hott, en thébain ht et quelquefois ktt. Ainsi :

A«Ao et av. Гасс. x«Ae, passif л&Лкотт сл^ш passif сл$пкотт

C&ÂO > сл&котт, сл£ктт atpo * асриттCCÛI » ссбкотт, ссйктт лХ о * лХкотт

сем. ni » семпнотт <mo » ЛИОТТ> C^KOTT <rpo, atpo * офнотт, осриотт

CâM, СЙС » CJÔHOTT <repo » огсркотт

Il faut y ajouter ТЛНО qui, bien que composé, fait тлкктт1.9) Les autres monosyllabes qui se terminent en ы, ci ou en «, i, о et от, changent

les dernières voyelles, s'il y en a deux, en нот et en ht pour le thébain2. Ainsi :

OTCI, théb. OTC,

C€, CI, СО, С СОuji, tgi*i

passif othot, théb. отит» СКОТ et th. СИТ» UJHOT

î* (th0ЭС.С, ЭЫ, ЭС.О, ЭС.СО

Л , <Ti, <Tco

if çkot m., et th. ^ht

ЭС.КТ Л О Т

10) Les verbes redoublés, c'est-à-dire à racine géminée, transportent la voyelle de la première syllabe à la seconde, et réciproquement; mais l'o de la première syllabe s’allonge en <*> au passif. Les verbes de cette sorte étant très nombreux, je ne citerai que peu d’e­xemples :

OOMTCM paSSif TeM-OCOM

coXceX » ccXccoXсА о эсА ск , cX oe^ e' » сЛеэсЛсоас. et сХвЛшв'

ядоортер

tgopjpcp

çon çcit

passif ^тср^ирtgeptgcop

Il faut joindre à ces verbes quelques autres racines qui se comportent de la même ma­

nière : ovocoen, passif OTCc-eom; cttOTtt, passif coTttn; ccooTTcn, passif cottcoii; tokth (th.),

TtlTCOIi.

3*

1) Ezéchiel, XX, 44.2) Cf. la règle 4.

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20 PEÜT-ON TROUVEE ENCORE

11) D’autres racines prennent un t à la fin au passif; d’autres éprouvent une trans­position des consonnes d’une syllabe à une autre : presque toujours les voyelles éprouvent un changement; et surtout & se change en o. Voici des exemples :

cçoirop; avec suffixe cçovwp; suivi de l’accusatif cçovcp; au passif cçovopT. tgj&iuy, avec suffixe tg&itOTrtg; suivi de l’acc. tgeai€uj; au passif tgj&tiOTru)T et

Th. caoifcigT t.

ujoptyp; au passif ujcptgopT (th.).tok* ck, toiitiI; TonTcit; avec suffixe ou Tci*e*m et en thébain tutwhj suivi de

l’aCC. Tan-oeii, Tcn*am, TÏvren (th.); au passif Tcn ûMiT.De même les verbes cwoim et cuottêh admettent les deux formes devant l’accusatif,

coTcit et cûiovit; coTTeit et cottcoii2. cmgttt fait au passif et en thébain

Les exemples suivants se rapportent plus particulièrement à la règle :

passif mor^ COÛR passif» MoXe coû^ »

lt&£|T » ntgoT UI&I »

« « ‘S’V r> IIÇOT UJM& »

OTÛA.UJ oirofcuj »

OTStM >. çoÀac. »

CftJRtll y> CMORT çopty r>

CfcOR

C(&TttT

otg

p|OM

tgjoXçXoattpouj

12) D’autres formes verbales prennent au passif la désinence <üovt. Voici les quelques exemples que j ’ai pu recueillir :

RCIU

AOtP

CMOTT

passif RCltlCûOTTT

MCOOVT

CA&pttOTT

q>epi

V

ÿ c p i t t O T T

Ç IÎOOTTT

Comme on a pu le voir dans les exemples précités, certains verbes ont deux désinences passives; il ne faut pas s’en étonner, car les substantifs ont parfois deux pluriels, comme &jnuje, pl. &JMgifov et &MujHOTi; û*3Ce, pl. ûe^CKOT et Û€^Ckoti; c$e, pl. cçkov et rçcûot;

hi, pl. k o t et k ov i; ptMÇt, pl. pcMÇRT et pCMÇKOTI.

Tout ce qui précède a rapport aux formes passives; il faut maintenant dire quelques mots de l’emploi du passif.

Les formes passives s'emploient surtout au participe avec * t , e q , c c , c v , c p e , etc., comme je l’ai remarqué souvent dans les manuscrits qui m’ont fourni les exemples cités. D s’emploie aussi quelquefois aux autres temps. Par exemple : çeti e cocop ctcotr e?MKp ¿çcimov^ : topau- pot ëxXexTOt SeBepivoi oxotvioiç3. — k t k ^ ik îiTûiTn TftTncoTTwn : v; ôîbs ujj.(î)V xarsuÔ’jyet4, — mior

¡xc itti&tgt tEoX^iTooTOT5. — cxeeMi at€ nxe ÿ&i xnMpK^ : stèwç èÇéarponrrai ô TStw*

1) Cf. la règle 4.2) Cf. la règle 10.3) Ezéchiel, XXVII, 24.4) Ezéchiel, XVIII, 25.6) Psaume, XXXVII, 13. Cette phrase manque dans le texte grec.

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DES MOTS NOUVEAUX DANS LA LANGUE COPTE? 21

T O Ç 1. n i HO TPI ÿ O K ^ M A H m 2, n i!X .I (t t l5A O C l l ^ q ^ O p i y C&0\ ¿ ( K M M H l f t e i l nOTTROTSCI

ntKOv on3. — cpc noTîtiat <$>optg c&o\ tTTfiûû^4. — nTcpcqoRC*. cat ntg^atc Aqfiom n çH T 5. — cp^àK hccr\a:*.oc x o r t eXun6. — nAqponç^ «en no)&^ : exaisTO Tïj çXofi7. — cpc

(o\n t&o\8. — nAqnit çcoq ne9. — m acxk mmmi n e l0. — nAqcc&ccoX Titpq n e11, —

cn&qccÀcttX 9l€ on ne ¿en ^mctjôcWo t2. — ARtgjAn<$>6>T nncn&oci13. — ktr htoot jrh nciÔT-

c o ç jn 14. — « q c ^ p 15. — AqovOTcn nanc niconi ¿TejunRT iAOTK 4 nài iç o o t16. — eqe-

taihotpt 17 : ëvâoÇov lorat. — cnACOiro^gcjA. njôHTOtr nejkl nijmOKjRCH ctçîoott : çupojxévr, p£ià tôv

^ovYjpôv âvvoiûv18. — nH€TJHà^i HT« àTjRR^i nTCitqi A n 19. — rt^ à jr ik o tt tben ottojri jincnpK^

çoni cTATTOAJuuon (ftoX &en ^ à i <$>ai2°. — * a i CTA.qcjR.onT époc nncqMA<»KTHC otro^ R qictic

epoc : banc mis disdpulis constabüivit et docuit2K — ¿en itnA.Tr ctcrrai on nTcnce&TcaT èujen-

¿ I C I K C M A K R A TA . ÏIUJI K T t l lJ U T 9t t t f t 3 } . ---- CTATPpA&HOTPT ô A 2t<0 0 T 23. — ATTHIt éoX lH ---- n u jA S tC

jRitpjRjRC coujq25, etc.Souvent, pour donner directement ou indirectement la signification passive à une forme

verbale, on la fait précéder du verbe gjan «fiveotat, eTvou, esse, jieri* ; on ajoute alors lacaractéristique du mode et du temps à la forme verbale, et on la fait suivre du participe passif de la dite forme. Voici des exemples : g j«m cpcTcn&ngj, Yunvaï éveerfle26. — cccusomi

ccoTPonç^ cSoA , çoevepà Sarat27. — ATrtgjami c rp o f in o rT i ç a r c o ç i, wrsOôuvst £Y£vovto i\é*f/Q u ;28. — A T U i o n t t i r m c ^ t n a t n io 29. — c ircgjûm tTrposc.it30. — iu o jr .k i nneqtgom i tq a tM O O T ¿ en otr-

ç a i\ 3I. — ujconc ennAÇTc, taOt x£T:otOw^32. — M itcptgom i crûkA . e&oX, to6t jjlt] exXuofxevoç33.

1) Ep. ad TU., III, 11, dans le ma. de Tuki au musée Borgia.2) Cod. Val., 66. Homélie de S1 Grégoire de Nazianze.5) Cod. Val., 62. Martyre de S1 Pierre d’Alexandrie.4) Cod. Vol., 69. Martyre de S1 Sérapion, évêque.6) Marc, X , 22.6) Marc, XIII, 28.7) Cod. Vol., 67, fol. 83.8) Cod. Val., 68. Martyre de Lacar.9) Cod. Val., 62. Sermon de S4 Evodius (ou Euchodius) sur la S* Vierge.

10) Ibid.11) Cod. Vat., 63. Panégyrique de S* Georges.12) Cod. Vat., 68. Martyre de S* Polycarpe.13) Proverbet, IV, 12. Ma. du musée de Borgia.14) Amos, VIII, 8?16) Matthieu, XII, 44.16) Cod. Val., 66. Vie de Senuti.17) haie, XXIV, 16.18) Cod. Vat., 67, 1. 33.19) haie, XXII, 2. D’après le ms. de Tuki au musée Borgia.20) Job, XXXIII, 6.21) Euch., II, p. 323.22) Cod. Vat., 69. Vie de S* Pacôme.23) Ibid.24) haie, XL, 17.25) Job, VI, 25.26) haie, X X X I I I , 11.27) haie, XXXIII, 9.28) Proverbes, I, 23.29) Ibid.30) haie, XXXIII, 12.31) Job, XXXVI, 17.32) Proverbes, I I I , 8.33) Proverbes, VI, 3.

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22 P eut-on trouver encore

IL

Des noms dérivés de lieu et d'instrument.

Tonte racine verbale, première, secondaire on redoublée, si on lni prépose l’article n, devient un nom masculin; exemples : c«.aci, loqui, nc«.ati, sermo; çuc, canere, nç»t canins;

OU tgapiq, contemnere, nujcouj on nojcoigq, contemptus; çoatçeat, comprimere, nîoatçwt, angustia; coAccX ornare, ncoAceX omatus; etc.

Il y a d'antres noms dérivés des verbes qni désignent le lien on l'instrument; je vais dire quelques mots de ces noms tout féminins que masculins. Ainsi : imoç scindere; im&çq. foramen, speîunca, cmjAatov, M ingàrelli, 262 : th*$c, cyorrf, (typa,

no^efi, conjungere; nn&çAeq, jugum; 'tn&çfti.ac-iORç pangere; uæooReq (pour næoR^q) stimulus.cSt€; cx6uaÇef.v; ncoTftcq instmmentum quodvis. Cf. m. cooneq du verbe cwovtcii, à ce

qu'il semble.oto>m, manducare; ï\ovoj*q, stabulum, præsepe; ^otrfcjy^, cancer; TO*»&MOOMe, gangrène.

Les noms masculins sont très rares; il n’en est pas de même des noms féminins qui peuvent être ramenés à certaines règles que j'ai indiquées dans ma Grammaire *. Je cite quelques exemples.

fciDTc; 'VfcHTCK, hosticum.Acoq; ^AeqAïqi, mica.

TeA-reA; ^TtA^Ai, gutta.o tp îû ç ; (P evron à tort a lu *$o), diversorium, hospitium.ovcûç€m; théb. Tova^Mec ( Genèse, VI, 14), contignatio.oTTcocq, abrogare; Tov^cqe, ap i«. piMi; ^epMK, lacryma.

dividere, separare; nfcAa'c, gleba (P eyron a lu noie),

cpoqpû; Tecpqpi&e, ^ {oy (JÆwc* VII, 28), co&iy; Tofiujc et TOvAtge, memph. 'Vetagi, oblivio.coiû; T&<r&ec, hyemsf On lit dans le livre de Job : t g & p c n c q R & ^ ^ o t w cfcoA ç» o t a -

«rfiec, cen&ijy&&Tq ivoe itovko'co6e itAppe2.<oth; ^eT^xo, théb. tctiko, pondus, orwa. coqT, çioqT, oqT et oAt; ^iqT, TeiqT, clavus. ujcoAtM.; TçyoAMee, xuivük}/.

ujcotiq; T^îiqe, squama, Xsztç, corium, pellis, ¡îepaa. tcûp; TTpew, commissura.

ficop, ûep, projicere; Tefiepto, procella, tempestas, vortex, gurges, Sévyj, xoraifiç. ujû>n; susdpere; Ttgonc, Ssyty.

u|(oq; vgqcû, cœmeterium.

¿oXéeX; t £ cX £ cA t , morientis colluctatio.

1) Bsciai, Grammaire, p. 49 seqq.2) Joft, XTX, 9.

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DES MOTS NOUVEAUX DANS LA LANGUE COPTE? 23

çcaA (redoubl. ço&çX); tçcXçiX«, théb. même sens que le précédent, çcp; Tft^pc» fomax.ç«p, mvlgere; t€^p<ut, torcular, tout lieu où l’on exprime le jus du raisin, a haurire; TatoXçc et TatoXc, haustrum. a coquere; torrefacere; ac.Aatcü; cremium, sartago.

Comme on le peut voir dans ces exemples, et particulièrement au mot uApj, certains verbes prennent deux formes ou deux désinences pour former les noms de lieu ou d’instru­ment; ainsi :

cupejui; TcepMit et TcopAtc.

orawAc ou oroX; tcXotcd, àyxaXiç et TarooAac (Jo6, XXIV, 18).

n i.

Vous avez dit aussi, Monsieur, qu’ «il n’y a presque aucun mot nouveau non recueilli par P e t b o n et les autres lexicographes». Mais beaucoup d’erreurs sc sont glissées dans P e y r o n qu’il faut corriger, comme je l’ai fait souvent. En voulez-vous un exemple? A la

page 219, col. 1, 1. 25 de P e y r o n on lit : cx*»(ov) knitas, mollities cutis. Rossi, p. 212. J’ai ouvert le livre de Rossi auquel P e y r o n avait ajouté foi et j ’ai vu qu'il avait mal lu le manuscrit au Vatican et la scala de K ir c h e r qu’il cite p. 372. En effet, K ir c h e r à la page 312

écrit cvx** (et non pas ex»*) ce Qui est une faute pour m H n ; souvent la scala de K ir c h e r

écrit i6 pour x P°ur s*; ai Pour * et vice versa, i pour k, k pour c, etc. Rossi cite encore le Cod. Vat. 68, où on lit : qmcTov'ii&ponçci nt* ntqcx** £tirVvteim&. Mais alors que devient e x * » qui a trouvé place dans le Dictionnaire de P e y r o n ?

Au mot n cq , P e y r o n dit à la page 173 de son Dictionnaire : <Syllaba numeris prœfixa quœ eos efficit temporales ac respondet grœcœ desinentiæ -aîo; ; sic ncqq-rooTr, xsxapxaiio;, quatri- duanus, Job. XI, 39.» Tout ceci est très bien, mais il continue : «De là viennent les noms des jours de la semaine : ncqqTootr, feria quarta; neqjpoMT, feria tertia, naqcitAv, feria secunda. M i n g a r e l . 101. — Prœjixo in, fit anaqqTootr, quarta die, Joli. XI, 17, encqlL iucçoott (sic; corr. nftçoov) m. quarta die; ibid. Tum neqp&cTe, titaqpACTe, j«.neqp*CTt, etc.»

J’en demande bien pardon à ce savant, mais je ne peux admettre tout ce qui précède. . En effet les noms des jours de la semaine se forment bien en préposant l’article masculin aux noms de nombre : ainsi, d’après l’office de la semaine sainte, necn*ir, nttgouitT, ncq-rooTr, hc^ott. Cod. Borg. 99, et en memphitique, d’après le même office, iucn*v, le deuxième jour, le lundi, hiujomt, mqTooT, : en arabe c’est la même chose. Voici des exemples : \nov atccjyc An ¿cpitHCTWK MitiîL ntçoov juciiAiicttc niR€& : Maintenant donc il n’est pas permis de

jeûner le mercredi et encore le lundi1. — ApcTentyAitepiutCTCvin it KTCTcitittçni ¿en me ic ¿en 1115 : âàv vY;aT£65T;T6 xo«J/içxe èv xarç irsurratç î, èv xaî; édifiai;, si vous jeûnez ou si vous pleurez

le mercredi et le vendredi2, car il faut commencer à compter à partir du samedi, puisqu’il s’agit des juifs. Ainsi donc, l’exemple cité par P e y r o n d’après M i n g a r e l l i , p. 101, ne prouve

1) Cod. Val., 69. Vie de S1 Pacôme.2) Zacharie, VIII, 6.

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24 P eut-on trouver encore

pas ce qu'il dit, mais prouve seulement que les moines, dont il s'agit, jeûnaient les uns quatre jours, les autres trois, les autres deux, ou même la semaine entière, en exceptant toutefois le samedi et le dimanche, jours auxquels ils prenaient de la nourriture.

Cette manière de parler est très usitée en Égypte, et les Arabes s'en servent encore maintenant. Ainsi : ct&ci énecï ccoi signifie, elle n'avait pas mangé depuis trois

jours !. De même on lit dans les Actes des Apôtres : «ou щлрто* *тр<п*с лшснг ©тго мддош мм&тг 113 hgçoov2; aucun interprète n'a traduit par le jeudi (5e jour de la semaine) Ananï, mais par le 5e jour. De même : *ni епспй3 ¿шжтюХос. — Autres exemples : леи mtataip^ ncovw(stcii n q i icatcii €T&qçg<oni...........етс covj не4. — ото^дптот етмртлло^ neqftне жн&тецотшм on uj&. uqpàc^ 5 — ^ннпе neiift ne фоотг®.

Les deux exemples suivants donneront encore une plus ample lumière : *en neqM&^rneçooT айоЛлеп naqtgaiu7 — пели ям ткрот пацли&з? naçootr не ф м icacait ете ям*UJû>IIIS.

И est donc évident que neq, пес, пак, etc. dans les exemples cités ne sont rien autre chose que le pronom possessif si connu : n&, nen, naq, пес, etc. Le nom des jours s’obtient en mettant l'article ni devant les noms de nombre. Cependant l'expression naqqToos*, par exemple, répond bien au grec тгтзртаТэ;, en latin quatriduanus, mais en admettant une cou­tume connue précédemment : c'est une nuance toute différente du sens que lui prêtait P e y k o n .

Le même savant a mis dans son dictionnaire le mot <rm (que je prends la liberté de corriger en хла'ви [от]) cincirmus longue, ou plutôt cirrus capülorum, touffe de cheveux, comme

celle que les Arabes portent au sommet de la tête. De ce mot ont été formés des noms d'hommes, эслэали, эскган et вчачки : &qac.oc natt <yi<j4oi9. De ce mot viennent aussi sans

doute par corruption les noms propres : ^<гш, ^тотс, ^ тотк10. Cela suffit pour montrer qu'il ne faut pas admettre sans examen tout ce que contiennent P e y r o n et les autres lexico­graphes, car il s’est glissé dans leurs œuvres passablement d'erreurs. Examinons mainte­nant s'ils ont rassemblé tous les mots.

Je pourrais vous dire tout d'abord, Monsieur, que dans les diverses œuvres que vous avez publiées, il se trouve des mots nouveaux. Sans doute vous le saviez, mais vous ne vous l'êtes pas rappelé au moment opportun. Ainsi : Хелд&ка, noce, kw^, котдоа, с х ^ т ou plutôt сэс**т, тсоп e&oX, танк*, тршнсюк avec terminaison grecque11, тюрт, tgn&p, etc. Mais qu'im­

porte?Moi-même, j'en ai trouvé un certain nombre dans mes recherches, sans compter les mots

dérivés que je passe sous silence, et un assez grand nombre qui se trouvent dans les lexiques avec des contre-sens. Je vous demande la permission de vous en citer quelques-uns :

1 ) Cod. Vat., 64. Vie de Macaire l’égyptien : lorsqu’elle arriva dans son troisième jour n’ayant pas mangé.2) AcL AposL, XX, 6 . Nous arrivâmes à Troie dans notre cinquième jour, c’est-à-dire après cinq jours.3) Un autre manuscrit donne липакб. — AcL AposL, XXVIII, 13.4) Cod. Vat., 64. Vie de Mac.5) Cod. Vat., 69. Vie de S1 Pacôme.6 ).Cod. Vat., 61. Sermon d’Amphilochius.7) Cod. Vat., 69. Vie de S1 Pacôme.8 ) L m , XXIV, 21.9) Cod. Vat., 64. Vie de Macaire l’égyptien.

1 0 ) Cf. l’hébreu qui semble d’origine égyptienne.1 1 ) C’est la troisième partie du solidus d’or, de latin ter missus. Il s’écrit encore трлмси, et en mem-

phitique ©ep*wci.

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DES MOTS NOUVEAUX DANS LA LANGUE COPTE? 25

&*hhk€ (t) mundus, xôapio;. neTKOce c&qei enccitT tnç&e Mn&<onnne €tc neiHOoioc ne.

Homélie sur la nativité, conservée à la bibliothèque de S1 Marc à Venise.&A00t (ov), oculus, fyOocXpó;. ene OTentgaroM etgs&ne orcTnncpR ntTn&AooT e&TeTnT&&T n&i.

([Ep. aux Gal., IV, 15.) Cf. Aoove.aAtrîvc (ot), jióeXo;. (Job, XXI, 24; XXXIII, 24.) — Memph. atrac. amaçt«, eùiy/eTv, fe lix esse.— &T&M&£Te (ot), oru^;, infelix. ovpowfce jmnonifpoc otatama^ti ne RAn equjAnAMAÇTC

«a*. Un homme méchant est malheureux même s’il est heureux.AntgTKT, respirare. Job, IX, 18. Composé de Angj pour amjp.

* 2*PTC (T); anus, ustensile? Mingarelli, 260.(ot), vis, flfe. De là :

— ep&n&TooT, eipe ranATOOT, rapa3iaÇecôat. Jon., I, 13, ad Rom., XII, 18. M i n g a r e l l i ,

161. Corrigez le livre de la Sagesse, XIV, 17, s&crac evep*n*a*ooTOTr, etc. Memph. «pattot.&pij* et &p&piM, théb. et memph. Halimum. Job, XXX, 4. açjh (ot), xu iXrj. Hag., II, 17.Aujn (n), curriculum f Zoega, 580.Aate (ov), xpoüqjia, ictus. Canons Apost.&<r&ec (t), hyemsf vide supra.fi&ûoxo avec suff. respicere, ¿xraúeiv, MneTncoujq ott* MuwrnÛAÛcoûiq. Ep. aux Gal., IV, 14. fivKK(n), subtemen, xpôxrj. Zoega, 581. ¡¿n noT^Tçe mX nûTKH. Lévitique, X III, 14, 49, etc. «iaa (t), aúpa. Job, IV, 18.eftpieijui; dans cette locution JuinOTnt6p!tiM. Zoega, 476. c i a A (o t ) , èÇaAewrrpov. Job, XLI, 22.cmk (t), perfectio, oimeXsia, tê^ot^jk npoeic neTCAno üt«t€mh (sic. Eccl., XXXVIII, 31).

«ne» (ot), M. enoTR, conyza. Isaie, XV, 13. Peyron écrit : oTenr, ot est l’article. mijr, seq. e, sortem mittere, sortiri. Psal., XXI, 18.«aat avec suff. pertransire, ftapépxscôau Amos, VIII, 2.*An, Rû>n, psallere, meditarif Cod. Borg., 108. nccipA, flóOpo;. Amos, IX, 7.A a (ot), atTÎa, causa. Job, XVUI, 14.Aejuutntgc, (ot), arpan;^?, Suvarôç. I Rey., XVII, 51. Job, XV, 24.A a c (ot), linum, *pc otuotç^ kA a c nTOOTq. Ezéchiel, XL, 3.

A coîûc (n), fi'uctus quidam. Can. Apost., 261.MeAamenam (n), Can. Apost., 261.M*ne suivi de Face., atjrarc nesHLKT encRpo, Luc., V, 11.

mkt avec suff. Infigere. Job, XIV, 10. jmeçce ou ntçcc. Lévitique, X III, 21.iîn&, îino, minime, nequáquam. Job, XXXII, 9. Matth., XXI, 30. De ce mot se forme

le futur négatif.iÏÜmot, xetpoSaQai. Job, XXX, 24.

oo€ ( t ) , vio, Ko;.OT«**.«, 0T0M»Mft, seq. 3ü avec les suff. réfléchis : benevolus esse, eovoetv. tgwnt <r* «rotum«

aaor Mn neTxi^àit RMAàR qjx oTO'enn. Matth., V, 25. Le même texte se trouve dans un manus-Recueil, VII. 4

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26 P eut-on trouver encore

crit de Naples; W oidb écrit eûoX. Cf. Z oega, p. 592, qui explique ce mot par succum-bere, ainsi que P eyron dans son lexique. Il faut les corriger.

OTû>ar (n), wapaordç, rcpooTdç. Ezéchiel, XL, 14; XLI, 16, et ailleurs,ne eàoA, proficisd, xrra aivctv. Ezéchiel, XXVI, 29. Il est mis pour ne^ et de là vient

♦ne, M. Tq>e et T$q>e.nARe, attenuare, Xeirwvetv. Psal., XVII, 49. Dans Peyron on trouve n&Re kçht.— noR passif : minutu8 esse. Exod., XVI, 14. Z obga, 520.

— noiîq (n), lamina, bractea, lana coacta, vellus, rétaXov. Exod., XXIX, 6. Ce mot setrouve dans P eyron.

nenom (n), pepo. Can. Apost., 261. Voir plus haut JneXomenun.nçîlçe (pour neçîî e, dans Peyron au mot neçj. Ep. aux Gai., VI, 1. Dans deux ma­

nuscrits.nox. ovçXXo eqnoat, yépcav èparafc.

natw (n), caro nervosa, chair difficile à mâcher, <rcp(<pvoç. Job, XX, 18.

pu. Autres sens que ceux que Ton trouve dans P eyron : 8 , quœso, obsecro, nunc, tamen, attamen, 8[xu)ç; tune, intérim, tIwç; autem, vero, 8s; ita, touto, etc.

poft (t), castra, TrapcpL oX . I Reg., XXIX, 4.

pnat pour peat, cunctari, tardare, differre. Act. Apost., XXIV, 22. cott (m), en composition : ncoTrirroove, le matin, Lucifer. cuA eftoX, solvi. Cod. Borg., 1 1 1 .

cot (comme rot), reverti. (De là tacto.) Job, VII, 10; X, 18. Psal., XXXVIII,

14; etc.cu^ et pc<D£, sordescere. Z oega, 599, n° 92.C A içe , eÙTCpodwiceiv. Ep. aux Gai., VI, 12.ci$e, èxTpéitetv, à-o/o)p£Ïv. Tim, VI, 20. Luc, V, 16.

— cooçe, àçurcavai. Psal., XXXVIII, 10; xaxopôoûv, àvopôouv. Zacharie, IV, 7. Luc, X III, 13. cuçÿï e&oX, èmVcetv; CAçeM, demergi. Eccl., X. 10. Amos, VIII, 9.

caçiî, conducere, Exode, XIX, 4.

coure, circumdare. Cod. Borg., 159.tu — \t<*, cuÇyjtsïv. Marc, XII. Erratum pour \tsul dans les fragments publiés par M. Aicb-

LINBAU.

TÛnp (ot). M. opnô.— ^TÛnp, XaxxiÇeiv. çennooTe çn neTOTepirre er^K p . Z obga, 658.

taX6 (ot), tesserarum lusus, xu£oç. Can. Apost. Memph. taXSa. Peut-être est-ce une cor­

ruption du mot latin tabula.tmtjr, ext ptOstv. Job, XXIX, 4. Z oega, p. 520. tho, permittere, sinere, appropinquare. Z oega, p. 570.

toiÎç., tangere, a aoêat, II Reg., XIV, 10.tahço, àrcocxpeçeiv, awÇstv, StaaciÇetv. Job, XXXVT, 12; XL, 9. Isaie, LIX, 1. Zacharie,

IX, 9; E Tïm. I, 9.Tpi a?, pass. TpiuoT, neTTpiuoT ne, èôapipouvTO xa t ètpofioüvzo. Marc, X, 32.

TpTu (t), OTctOocpiLT. haie, XL, 12.Tupac. e&oX, obstare. Judices, I, 19.

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DES MOTS NOUVEAUX DANS LA LANGUE COPTE? 27

тотит, peculiaris esse. Exod., XIX, 5. Cf. Memph. ♦отит, &q*iTen n*q потХ&ос с<з<оотит. Missal. copt., p. pe. Cf. сотАит.

тте . . . . oce, ôiacetetv. жпртте Л*&тосе, jjnrjîéva BtaasicvjTs. Luc, III, 14 (pour \ avec Гасс.).

cuvrpifieiv, conterere. Marc, XIV, 3. Memph. jôat par métathèse. t&^t, in angustiam redigi. Zobqa, p. 570. Memph. t&tço et taçto.T*atc, vastare (de т et atAie), àçaviÇetv. Ezéchid, XIX, 7. тс<гт»о', TrtéÇeaôat (de la racine t*ç). ittc, VI, 38.cor îîçht, £u8ox£Îv, I CorinL, X, 5 dans Woide et* plusieurs manuscrits du musée Borgia. cdr , salvare, I Jim. П, 4.

(«)* ЛЬ, X, 22. Peut-être est-ce une faute pour am . pio, profecto, etiam, va(. MattL, XVII, 25.pjoTeAe, pioTeqe (n), persea arbor. Cod. -Borÿ., 148. (Memph. mpi&e, td. 178 et Cod.

Fa*., 63.)tga>X, Biaxeîv, Prov., X X III, 32.PI*Xoot (о т ) , moZa. Cod. Borg., 112.

щХшли (n), mride e* тпойв oit«, en grec цоХбэд, en arabe sorte de mauve connuedes Égyptiens. Zoega, p. 477.

(от), vallum, xapaÇ, Luc, X IX, 43.

pic**., avec suff. «go* , tcXuveiv, en arabe Lévitiq., XI, 25. 28. 40; XIX, 8, etc. et Ming. 241.

pnpe (n), fruit de l’acacia que les Égyptiens appellent en arabe i j i : on le fait sécheret on le concasse, puis on en frotte la peau de l’outre. Si l’outre est encore neuve et n’apas servi, on l’enduit pendant plusieurs jours de ce fruit (npjipe) ainsi préparé; d’autres fois, pour empêcher la mauvaise odeur de l ’outre, on la frotte et on la sèche avec du pjipe ou du çmot ou de la cendre (крмес). On trouve dans Zoega, p. 649, n° 54. апот^с çmot or^e ujipe етретJKtkq necpj&p кт&цнпоос Aqpjepic^bûm. Cf. ibid., p. 649.

gjc, Memph. pic, percussio, ictus. Ce mot prend l’article du mot auquel il se joint; ainsi :nujc мжере , Cod. Borg., 148. npjc п кт I Jïm, IV, 10. ^pie ncnqi, ^pje rtatci, ni pie nani, T«gc rciAt. Ces exemples se trouvent dans Petron, mais sans explication et sans faire remar­

quer cette particularité du genre.pitttttT, comme *в>т, œdificare. Isaie, LXI, 4. De même en Memph. рдо>т. р|те (ne), cf. Peyron, 311. Ce mot signifie en réalité casa, nidus. Dans la grammaire

thébaine écrite en arabe du musée Borgia, ce mot est expliqué par р|те, en composition p|теа*«, recünare caput. Marc, IV, 38. pio!H.n avec suff. xoréxeiv. Psal., CXXXVIII, 10.

çi, dérivés :— psqçi (от), ventilaJtor, Х'.хрфыр. Proverb., XX, 26.— ço (n), X'.x|iéç, vannus. Amos, IX, 9.çoot, oraÇeiv, nee дп^лют ет^оот. Psal., 71, 6.

— ^оот (n) = ppют, H|A0paç, imber. Luc, IX, 54. Dans Peyron on ne trouve que доот. ç«», suivi de етоот avec suif, permittere, concedere, potestatem dare. «лсютм глр epoq

cqnm проде qjn nn&p&^icoc eqça eTooTq eTpeqoT<oT eAoA. qn «днп шли. Homélie sur la Nativité,

Bibl. de Sb Marc Venise.4*

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28 P eut-on trouver encore

çoTco&, habitare, хата<пфею. Psal., CI, 29. De là tabemaculum, ox.ipn{.

çra. (ne), lana, attonsio, xoupa. Job, XXXI, 20. çaj*, mbtilis esse, (pour pi a л?), Lévitique, X III, 30. qtùti (от), syrtis. -dcf. Apo8t., XXVII, 17.$mc et ç me e&oX, remigare, navigare. Jok., VT, 19. Luc, V, 8. Cbd. Borg., 114. Mempb.

çitu, d’après les manuscrits du Vatican.¿nne (n), cerevisia. Isaie, XIX, 16. M. çjrri.çeitT, plectere. Joh., X IX, 2.çoon (n), convivium. П Reg., ХП1, 27. M. çon.çep, frigere, torrere. Cf. Peyron au mot obtea. De là те^рсо, fomax. Cf. l'hébreu

*"1П, arabe J*., incoluit.$шр, mulgere. Job, X, 10; XX, 17. Proverb., XXX, 33.$еротеротб>р, avec suff. projicere (fundam). I 22ej., XVI, 49.çiücefi (от), funis, cxapTÎov. cp OT toceû, funiculo drcumscrîbere, àrcofyeiv axapîtcv. н ni л nen-

T*qcp OTÇtoceû eatioq. Job, XXXVIII, 5.

— çocS (от), f orum, à opd, parce que la terre était mesurée comme il vient d’être dit. Cf. ç<oc. De là:

— pл nçocê, forensis, circumforaneus, àfopaloç. ilcf. Apost., XVIII, 5. Cf. P e y r o n , qui

admet, d’après W o ï d e , le mot çocûen, ce qui est une faute.фот (n), follis, uter, çuar^p, àcxéç. Job, XXXII, 19. тют п$шт кпотЕ. Z o e g a , p. 614.

De là epçcûT, tcasiv, navigare, M.çoiTe (n), jacula. Job, XXX, 14.

эслею eûoЛ, Tpiapi(küetv (cf. P e y b o n au mot at^eio). Ep. Col., II, 14. at&K, reddere, restitnere. eupte отп ottociç лпсЛаЧ ллтл, петск^ ate nn&otooc оттоск

nujpu р*д&т îîae&Rc ет^ос1те noj&i. Z o e g a , p. 488, n° 14. P e y b o n et K a b i s dans son supplé­

ment donnent le mot ocarc. Le с n’est qu’un suffixe.— o c a r eftoX, avec suff., àrcoxa-iaOivat. Job, XXX III, 25.эгш£л (n), apparatm convivii. M i n g a r e l l i , p. 295. Z o e g a , p. 647, n° 39. <. оголило е&оЛ., avec suff. circumducere, хатарерфгбею. Num., XXXII, 13. Proverb., XI, 27.

М. эгелло.ac.n , mittere, onroGréXXecv. Genese, XXI, 14. Luc, XX, 11 , d’après deux manuscrits du

musée Borgia, mais dans un troisième (n° 62) on trouve s r o o t .

огптит (от), otvepLoçôspô«;. Isaie, XIX, 7. Ce mot semble dérivé de ati et de птит, ventumemittere; *li, devant n, devient зсел ou эгл; de là le memphitique авллф*^, exhalare spiritum.

«лпэгп, cf. P eybon.

— pcqatnatn, Tupwravwrptç. Peal., LXVII, 26.

atme, s&ieine, vvlnerare. «Jérém., IX, 8. Corrigez Z o e g a , p. 582, n° 13, et P e y r o n quilisent atiei. Cf. rn. ЭС.КШ, sectio.

лшкт (от) et au féminin atm we, verecundus. Proverb., X, 5. Cf. ujaikt, (дшсш dans P eyron à la racine щшт.

a t i p ( t ) , obeli8cu8, èfizXimLÔç. Job, XLI, 30. Z oega, p. 461. M. a t n p i du mot з д > р , асиегь

sRipA, instructus esse. Cod. Borg., 152. ac-iüc, occupere, obviam ire. Job, III, 12.

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DES MOTS NOUVEAUX DANS LA LANGUE COPTE? 29

— а*ис, adhcerere. Job, XLI, 14. М. atnc, adesse.2* 14, xXïjpouoOai. baie, XVII, 11. M. accq et atnq.

— рэс. 1 ж, exXavOavsaOat. Proverb., XXIV, 31.

а araaaetv. Ezéchiel, XXI, 14. Cf. въ^о* .(гл (n], turpitudo, deformùas; à ce mot P eyron oppose cr. De là :— <r&eit et лею , turpis vd deformis esse. Z oeoa, p. 353 et 456, n° 14.— ittotoq, à qui Гоп oppose necaq. Ibid., — ntatoA — Id. — otçcoA mo'cofi. — Ge-

nbse, XXXIV, 7.— спсеЧеД. Id. пмлсш мпдоА cqoAAiKT и ексеЧе& (pour cncetoq). — Lévit., ХШ, 3.

<rXi<r (ne), equuleus. Cod. Borg., 152. Instrument de torture.олммотт ( t ) pleias. Job, IX, 9; XXXVIII, 31, et агтмотт, М. огинотт, héb. nç43. (тпът, ¿уоуахтелу. Marc, X, 41. Cf. Peyron. — ^ oh rt Id. Zoeoa, p. 640. M. ^ас.<епт.

rtnan, festinare (de Лпи), Cf. M. at&nxen. соттл imr^kt iwqi срок пгтдв'впв'п $jr ncoTOtitgj jymençice. Eccl., П, 2. Cf. o'tope'.

аЧешт, $Xéff6tv. nTepeqe'cûcoT eçovit eç_pRq RqjmepiTq. Marc, X, 21. otoeat* cAo\, dbrox&nreiv. Æp. irai., V, 12.— e'ooate, àroxsweôat. nX&c (va'ooatc n&cfta «nvgo^e. haie, ХХХП, 34. De ce mot

vient <гот<гг pour e'oattreat, Th.

J’ai cru devoir détacher les mots suivants de l’ordre alphabétique & cause de leur im­portance.

те, î^e, th (n), tempos, xettpcç, &pa, œtas, TfjXixia. Exemples : noe потсото çjmneqa^e (pour

пецте) tRTOÇcq çJü neqoToeipi, üoxep dfroç ftpipoç хдта xaipbv 6epi(6(J.evoç. Job, V, 26. oir^çop-

toc JêneqTe, xépTOÇ bpstv6ç. Prov., XXVII, 25. rtcûçc потешке лшестн, rcpb &pa$ : mes-suerunt agrum .............ante tempos suum. Job, XXIV, 6. rtùi петтк jüne, xat oux hri xaipou.Jo&, X IX , 4. rtco on M.neTçiToir. air MneqTe, xal xaXtv dbrébo; тф îtXtjoîov elç tov xatpôv.

Eccl., X X IX , 2. neac.no JêneqTe rtû> петсп$от^ rk ne. Zoeoa, p. 603. De là :

— рте, ртн, ерте, ерти, идете tempus, œtatem habere. RToq çaxeq RqtpTC cTpcqujRatt, JoA., IX, 21. Cf. Peyron où tous les exemples cités prouvent notre sens. De ce mot \ient ете m. qui, devant une voyelle, devient ет et forme les temps ctri, ctrr; exemple : етлт- vgeiuooT елотп, lorsqu’ils entraient. Luc, IX, 34. етелпогхедхол ate n^onq, comme ils ne

pouvaient le cacher. Exod., II, 3. — De même rtc et птерс avec l’adjonction de pt; ainsi : iiTtpotrqiMOT ¿çjpRi muotïirt es cArrt мд&т hcr ic mrtrrq. Luc, XI, 7.

— nniTc, aliquando, Tiozi. eneq^aqjn^oc îtniTt. Ep. Gai., I, 23.— сети (от), prœcox, xp6£po(xoç. noc лотсстк пнпте спстп^т epoq MnRTeqatiTq OTcipi

одяц. haie, XXVIII, 4.вчера*, habitare, xoroixeiv. Zach., XIV, 11. A»ate, XVIII, 3. — habitari, Ezéch., XXIX,

11. htr птоот e'ttpe' ak nciR. Cod. Borg., 100.— агоре*, habitari, assidere, Trapeîpsjeiv. Proverb., XIV, 3. cq<rop<r, habitatus, Zoeoa,

p. 562. eca'opâ', habitata, Isaie, XV III, 3. — omata, bene disposita, epe o ttp rm jrжжо «сач>ра*. Ezéch., XXIII, 41. — ста'ора', inhabitatus, a. Prov., VIII, 26.

— вчера* (n) habitatio, composition instructio rei alicujus, comme d’un encensoir rempli

d’encens, d’une lampe remplie d’huile. Lévit., XVI, 12. па'юрв* nncç, M inoarelli, 107. пачерёг потнее ncoën Eccl., X, 1 dans Z oeoa, p. 452, n° 5. De là vient le nom d’instrument et de lieu :

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30 P eut-on trouver encore

— <rpn<rt (tc) constructio, fabricaf arab. P e y r o n , p. 417, écrit

J’ai cité plusieurs noms sans article, et d’autres qui se trouvent dans P e y r o n ; ainsi :rrA salsaginosus, yiçaoç, Z o e g a , p. 304.Xoottc rArA, piU palpebrarum, P e y r o n , p. 78.

Rt£, domare. De là Rtçt çto (pour r*ç çto) domare, vel edocere equos. Z o e o a , p. 652.Cod. Borg., 146.

no<rë, faute pour noAic, Job, VII, 5. Cf. P e y r o n ; etc.

Je n’ai cité aucun mot memphitique, parce qu’à eux seuls ils forment tout un diction-naire; mais afin que vous puissiez juger, Monsieur, en voici quelques-uns :

g s& ço icç : le sens donné par P e y r o n est tout-à-fait faux, car ce mot signifie xpnr/sw,

axXYjpsv. Ce sens ressort en effet non seulement des textes grecs parallèles, mais encore desœuvres purement coptes : ntSKRq R*q &cr otrçiot src r£or crruA^ * H*pt Tcq^m c^ i

noTROTSRi &r ne. Cod. Vat., 69, vie de S* Pacôme.

L ’exemple suivant est encore plus probant : «y&qçi ot^çoc oto^ tg<vp* ri*photi eôoA THpov. Cod. Vat., 64, vie de Macaire l’Égyptien.

Je ne parle pas du verbe grec epauvav que P e y r o n a cru un mot copte composé de epet de rvk&k ; ni de crçi, pour crski, comme on le trouve dans Z o e o a , p. 83. Je me réserve

de relever ultérieurement toutes ces fautes et d’autres semblables.

IV.

J’arrive maintenant au mot auquel vous avez bien voulu reconnaître le sens

que je lui avais donné. Afin d’édifier encore plus votre religion, si c’est possible, voici un troisième exemple qu’il faut joindre aux deux que j ’ai déjà cités : mhrcutr cTn*&*q nuj* jÜukocic rot&rcmmc it«g& ettcç. Exod., XII, 14.

V.

Vous avez dit en dernier lieu, Monsieur, que le mot rtoc ne répondait pas à dé dans le passage des Proverbes où je lui ai attribué ce sens. Je vous demande la permission de vous démontrer par les textes parallèles grecs que non seulement rtoc, mais encore rtoot rendent dé. Outre les exemples que j ’ai déjà cités au v. 24 du ch. X des Proverbes, où la Vulgate donne le correspondant autem, en voici de nouveaux : t ^ t ^ h rtoc r&tcAkA «¿m. natocic. Psal., XXXTV, 2. Voici ceux de rtoot : iimot rtoot nnpcqpnoftt çoot. Psal., XXIII, 12. npMp&py rtoot nikRÀHponoxei miirrç. Psal., XXXVI, 11. n&æ&att rtoot oinç, Psal., XXXVIII, 19, etc. Dans tous ces passages le texte grec met dé.

Nous voyons aussi quelquefois que le mot îtToq est placé immédiatement après le mot3é. Exemple : truot -r.€ nToq crtctrppmçc côoA çm nnoùc. Ep. Rom., V I, 22. Dans cet

exemple, comme dans les précédents, si îtToq, rtoc, rtoot ne signifient pas ds, ils sont com­plètement inutiles, même rtoot, suivi d’un nom pluriel, car on peut parfaitement se conten­ter de dire hjrot nnpcqpnoAe çoot et npJÀp&pj r&rXkporomci miir&ç.

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DES MOTS NOUVEAUX DANS LA LANGUE COPTE? 31

Il faut remarquer aussi que n-roq a la valeur de irXiflv, sed, verumtamen. Ex. : JünppiM« haï piM« n-roq нктя « ï ястнфирс. Luc. ХХП1, 28. cvcci сдоы tatwoT ç * ncovocijg « t «m t

и nroq т«пот ne'i n«ic«.çoT ткрот. Zoeoa, p. 485. Le memphitique n«oq a la même signifi­

cation, quand même le texte grec ne porte pas Ы ou xX-i v. Voici un exemple, d’après les manuscrits de Tuki conservés au musée Borgia : & тм? i x t штс&юоп ткрот яте шрсмп- X KM* «ДоА nooq вся hitcArwoti ктс яснфкр! MnicX jmicçAi мот. Exod., IX, 6. Où Wilkiks

met &.«, DE Laoarde écrit «AoA &.e nooq Леи, etc. — м р и м т ш ясшя ikooq ^n&epcoat. Cod. Vat., vie d’Isaac. мпррим ефиет&чмот втл.» жперяс^ш cpoq puni nooq вся отрмм

¿псо-якот «ДоА асе ^яатясооя яя асе. Jérémie, ХХП, 10. Le texte grec ne met pas я/ф.çûxoq signifie aussi fip, enim. асся&с тХфш piton« futiq «ДоА (к Reqpi&ace. Sagesse,

II, 20, dans Erman, p. 40. at«i« çcotoq rthhat ace. Fa. Rossi, Sermon. Theoph., p. 66.

Je dois dire en terminant que votre explication, Monsieur, peut se soutenir lorsque le mot ÜToq concorde avec ce qui précède ou ce qui suit; mais lorsqu’il n’y a aucune concor­

dance possible, comment pouvez-vous expliquer la présence de ce mot, ou d’autres semblables,

comme vous le faites?

J’arrête ici ces observations. Quelle conclusion puis-je en tirer? Tout d’abord vous con­viendrez, Monsieur, que pour ce qui regarde le verbe passif, il y a beaucoup à ajouter & ce qui se trouve dans Petron ou dans les autres lexicographes. Les exemples que j ’ai em­pruntés aux plus anciens manuscrits et que j ’ai cités en grand nombre le prouvent abon­

dammentEn second lieu vous avez pu voir, Monsieur, qu’il y a encore beaucoup à faire pour

expurger les dictionnaires déjà publiés; ce qui d’ailleurs ne saurait étonner personne, puisque le nombre des manuscrits consultés par des savants auxquels on ne saurait trop payer un juste tribut d’admiration a été relativement restreint, et qu’il n'est pas surprenant qu’en lisant de nouveaux manuscrits on trouve des sens nouveaux.

Enfin vous avez dû vous persuader, Monsieur, en lisant ces quelques pages, qu’il y a encore des mots nouveaux à trouver, puisque j ’ai pu en citer un assez grand nombre dans

le seul dialecte thébain.J’ai donc pu, vous en conviendrez maintenant, Monsieur, inviter avec raison les sa­

vants à publier les nombreux manuscrits qui sont encore à publier, afin d’enricbir le diction­naire copte et de rendre ainsi un service signalé à ceux qui, dans l’avenir, voudront étudier

cette langue.

Recevez, Monsieur, etc. rA. Bsciai.

Page 37: Rt 7

32 L e tombeau d ’A m-n -t 'eh , etc .

LE TOMBEAU D ’AM-N-T'EH ET LA FONCTION D E ^ C j )PAR

P h il ip p e V ir e y .

Ce tombean est décrit rapidement dans les Notice» de Cbahpolliox, sons le n° 11. 11 m’a para utile d’en faire une étude plus complète, antant qne cela est encore possible. Plu- sienrs scènes ont dispara depuis Champollion, et les inscriptions peintes, qni par endroits sont maintenant très difficiles à lire, présentent assez d’intérêt pour qu’il soit bon de les publier avant que les couleurs s’éteignent davantage. On y trouve l’explication de la fonction assez

malaisée à définir, bien que le titre ne soit pas rare, de ^ j et> du même coup,on peut interpréter d’une manière satisfaisante un des plus obscurs chapitres du papyrus

Prisse.

Notre défunt s’appelle 00 0 ^ **“0 *— a ® ^ <5^

*>0nr ^ monient» noU8 n0118 occuperons spéciale­ment de ce dernier titre.

On a traduit le mot ~g a ‘ fj f| ° ou D[ ) ( ]K de différentes manières, et il est d’abordassez embarrassant de choisir entre ces diverses traductions. La difficulté tient, je crois, à ce que ce mot exprime une idée complexe et contient un sens assez large. C’est d’abord une porte gardée, consignée, une porte où l’on monte la garde, puis, plus généralement, non- seulement une porte, mais tout endroit cio» dont l’entrée est gardée *. De là, on passera à l’idée

de garde de la porte, de faction on de consigne, mais ce sera un sens dérivé. Quant aux interprétations plus précises, je crois qu’il faut les éviter; c’est en les recherchant qu’on est amené à traduire flf] ° de tant de manières différentes. Le sens «trésor» convient unefois, parce que le trésor est un lieu fermé et gardé; le sens «palais» une autre fois, pour la même raison; ailleurs le sens «forteresse», parce qu’un endroit gardé est souvent fortifié Une interprétation large peut seule convenir dans tous les cas. Je crois que les exemples

suivants en donneront la preuve :

R 0 /WWA ^ - 2 - % < = > <ж= с~з «Leurs tributs sur leur dos, à remplirJJ 4 J f III 1 I 1 I <=3 ^ 1 1 1 » --в

le lieu dont Ventrée est gardée» (dans ce cas c’est peut-être le trésor).ЛЛЛЛЛЛ -ТТТТГТТТГ V

ç —□ — ° * Lieux dont Ventrée est consignée (lieux où Гоп n'entre pas), des céré-I I i ЛЛЛЛЛЛ О I О III e /

monies un-ht» (où Ion dévoilait la face du dieu. Sans doute cette cérémonie n'était pas publique).

1-2-1 ® 3 -3 cr^1 P 1 1 1 te met8 en 8 ret (en repos) à l’intérieurо □ _ . . _ _ , ...............(du côté intérieur) de leur porte gardée

Le texte de ces trois exemples est emprunté au vocabulaire de M. P ie r r e t . D’antre part, on trouve au Todtenbuch, CXLIY, 1. 1 - 2 :

1) J'avais cherché a traduire dans tous les cas par porte, entrée que Von garde. M. M aspebo, par ses observations, m’a amené à modifier ce système, qui n’était pas absolument juste, et à chercher une inter­prétation plus large et en même temps plus exacte.

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L e tombeau d ’A m -n -t 'eh , etc . 33

"Q [ " i ^ r r * . ces gardiens des sept lieux dont l'entrée estconsignée, exécutant la consigne pour Osiris, et gardant lenrs portes!»

Cet exemple, si je le comprends bien, est excellent en ce qu’il donne, dans la même phrase, le sens de lieu gardé et le sens dérivé d’action de monter la garde. Mais un exemple encore plus intéressant est fourni par le papyrus Prisse (VIII, 2— 6) :

Si tu es de garde, tiens-toi debout ou assis, plutôt que d'aller et venir, car il t'a été prescritdès le premier moment :

I . i ^ A V AI1 E ' i l«Ne t'éloigne pas, (quand même) se produit ton ennui. Prends garde à celui qui s'introduit

en annonçant

qu’important est (le lieu de) ce qu’il demande; car la consigne est au-dessus des appré­

ciations (mot-à-mot «des comptes»)

et tout raisonnement contraire (mot-à-mot «contre, en présence de») est chose rejetée. C’est

un dieu,

celui qui pénètre dans une place où il n’est pas fait, a u x ...................... , de relâchement.»

Ici encore nous avons le sens dérivé d'action de garder la porte, de consigne. Le

i i i ! sera^ a ors un °fficier préposé à la garde et à la surveillance d'une place,peut-être un major de place, ou tout simplement un majordome1. Voici en effet les devoirs

de surveillance qu'impose cette fonction. Am-n-t'eh est ^ 7 ^ , ^ j— 1\ ° . . Jj

[ j [ jo /— 1 ^ « m a î t r e de l'heure2 dans le palais

du roi, v. s. f.; point de repos dans la tache qui est devant lui, car il ne ferme pas l’œil pendant la nuit». Le nom de «celle qui veille», donné à sa femme ou à sa fille,vient sans doute de l'office qu'il exerçait. Il est possible aussi que le mot ^ o, qui

1) Cette dernière dénomination, qui m’a été proposée par M. Amélineau, au lieu de «major de place»,

me paraît en effet fort bien convenir à un officier de ce genre, attaché à la demeure royale, j.

2) Il est maUre de Vheure, en ce sens qu’il n’est pas soumis à l’heure du sommeil. Cette explication ressort bien d’un passage de la stèle de notre tombeau; mais alors, il ne s'agit plus du fonctionnaire qui veille à la garde du balais, il s’agit du dieu Râ, qui ne se repose pas, qui ne se lève pas d'après les lois desheures, auxquelles c'est lui qui donne naissance;.............qui veille quand c'est le repos, et qui veille quand üillumine, tandis qu'il fait passer les humains du repos à la veille. Ce rapprochement entre le rôle du dieu Râ, qui veille sans cesse, et le rôle de notre officier, qui, dans une moindre sphère, veille également la nuit et le jour, méritait d’être signalé.

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34 L e tombeau d ’Am-n-t'eh, etc.

entre dans la composition dn nom Ç ^ J$\’ ^°^ve 86 rapprocher deS y o. enfermer, fermeture; mais il serait pent-être téméraire d’insister là-dessus1.

Cet examen dn titre d’Am-n-t’eh m’a entraîné an pen loin; je reviens à la description de son tombean.

Il est facile d’en déterminer l’emplacement avec précision. Il est situé immédiatement àcôté de la tombe d’Amenemheb, qui est bien con­nue, au-dessus de celle de Rekhmarâ, qui ne l’est pas moins. Il se compose (figure 1) d’une galerie donnant accès, à droite et à gauche, dans deux petites chambres au fond desquelles se trouve une niche. Une longue galerie, perpendiculaire à la première, conduit à une troisième chambre, un peu plus grande que les autres, et contenant également une niche. Cette dernière salle est voûtée.

A l’extérieur, à droite et à ganche de la porte A A', des inscriptions en creux étaient gra­vées sur la pierre. On n’en peut plus lire qu'un

petit nombre de signes. Sur les parois A B et A' B’, on avait aussi sculpté des scènes et des

inscriptions. Du côté A' B , la destruction est à peu près complète; du côté A B, au-dessus d’un homme et d’une femme debout, est une inscription assez détériorée, en neuf lignes verticales d’inégale longueur. Voici ce que j ’en ai pu lire. Je dispose ici les lignes horizon­talement, et j ’avertis une fois pour toutes que je ferai constamment de même :

Ligne 1 Ligne î-

A Ligne 3.

Î t — _

Ligne 4. J iv *=--■- -> (WWW —**—------

m L i^ e 8. (1

*A/W\A y, n t

i 0 « wÆ 11 o Ligne 9.? ! ' °~=* « ; e Pii ii ooo î | w W m

1) J'aurais voulu également lire Teka-sotem, celui qui voit et qui entend (de -g f et

entendre) le nom e s Q d’un autre (| (| ^ , mentionné dans l’inscription d’une grande

cuve de pierre du Musée de Boulaq (Salle de l’ancien empire). Un tel nom convenait admirablement à ud

surveillant : mais, sur l’observation qu’il existe un mot ^ c sourd », qui ressemble encore plus à

Q je crois devoir renoncer à faire valoir cet exemple.

Page 40: Rt 7

L e tombeau d ’Am-n-t'eh, etc. 35

On arrive alors à la première galerie. Dans cette pièce et dans toutes les antres, le plafond est peint de damiers, de losanges, de lignes brisées, où se succèdent les couleurs blanche, bleue, rouge et verte; dans les casiers blancs des damiers sont peintes des croix ronges x , de cette manière g j. Au milieu et anx bords des plafonds, de longues bandes ronge brique portent des inscriptions en grandes lettres blenes. Ces inscriptions ayant partout le même caractère, je commencerai par les examiner toutes, avant d’étudier les parois des différentes salles.

■amiwwukM,i.:ii!hi ii),<i«siiiiiiugiBUHi»BiiimmmmiiiimiiiniiiiaiiiiiuHiiiiiiiii linnnniiinniBriUHiiiiiiiiiiuiLiuuiiBiuiiMMiiiiii»»aitiiiiiiiHinii»iiMiiuyiMiil

Figure 2. — Plafond* et disposition des bandes couvertes d'inscriptions.

Bande 1 . Cette inscription est presque entièrementdétruite; elle se lermmait probablement par «tu es en qualité de dieu, étant anéantis tes ennemis pour toujours (bis) s.

A . A ° O

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^ J O V W 8 k 2 5 B ï r t * r £ â k « i T I H 2

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Page 41: Rt 7

36 L e tombeau d ’A m-n -t 'eh , etc .

Bande 3.

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Page 42: Rt 7

L e tombeau d ’Am-n-t'eh, etc. 37

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Bande 8. Complètement effacée.

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Bande 12. Il n’en reste à peu près rien.

Bande 13,

Ces prières se retrouvent, sans grande différence, sur d’antres monuments; je ne lesétudierai pas ici et je me contenterai de citer les titres qu’on y donne & Am-n-t’eh. Il estqualifié de .Noble seigneur, scribe royal, ministre du roi, grand parmi les grands, noble, docteur celui qui suit le roi dans tous les pays, [ne se séparant pas] du seigneurde la double terre au milieu de ses exploits, l’ami unique qui est auprès de son seigneur, le grand ami d’amitié qui remplit le désir du dieu bon, celui qui remplit le grand désir, ledésir complet du seigneur de la double terre, celui qui habite le cœur d’Horus comme sa

Page 43: Rt 7

38 L e tombeau d ’A m-n -t 'eh , etc .

demeure, favori du dieu bon, celui dont la perfection pénètre le lieu du seigneur de la double terre, celui qui a fait remarquer son nom en faisant le ma », et enfin de ^

Une de ces prières (n° 6) est faite par le docteur /3» «. enfanté par la dame . ...............Des hiéroglyphes peints de différentes couleurs, disposés en colonnes le long desdeux stèles (parois CD et C 'D ') , nous feront connaître de nouveaux titres d’Am-n t'eh.

1 . ^©

4=$-

[ ( ¡ " p t k

C’est-à-dire «celui qui est considéré auprès d’Osiris (ou d’Anubis),............. le ministredu roi, le préposé à la surveillance,................. le préposé aux greniers du midi et du nord,le directeur de tous les travaux royaux, etc.».

Quant aux stèles elles-mêmes, elles sont assez intéressantes. Elles se correspondent, de C D k C 'U , comme la paroi E D correspond à la paroi E'D", la paroi B C à la paroi B 'C , la paroi E H k la paroi E ' H ', et la petite chambre de droite à la petite chambre de gauebe.

Au sommet de la stèle CD, un Osiris au visage bleu et aux vêtements blancs, tenant le | et le et tourné vers la droite, un Osiris semblable tourné vers la gauche, sont assis sur deux sièges carrés | J £ | peints en bleu, avec le coin rouge, au-dessous du disqueailé, et reçoivent des offrandes. Les inscriptions qui accompagnent ces offrandes sont très effacées et ne paraissent guère différer des textes de ce genre.

Au sommet de la stèle C'D, la place des Osiris est en partie2 tenue par les cartouches de Thoutmès III. Du côté gauche, un personnage debout présente des offrandes; le côté droit est à peu près effacé. Le disque ailé est entouré de deux uræus, de couleur brune comme lui; au-dessous de lui, le et le qui surmontent les cartouches sont peints en

couleur bleue pour la partie antérieure, en couleur brune la partie postérieure, de telle sorte que cette partie postérieure forme avec le disque et les uræus la disposition suivante :

1) D'après nn autre exemple, que nous trouverons sur la paroi Q'd', je crois qu'il faut lire Sa-Thouti

et que le signe ^ t ^ partis du nom propre.

2) On ne peut guère distinguer ce qui se trouve au-dessous des cartouches.

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L e tombeau d ’A m-n -t 'eh , etc . 39

J'ai era voir dans cette disposition une ressemblance lointaine avec le mais je me

garderai bien de prétendre qa’nne telle ressemblance ait été cherchée : l’imitation serait trop imparfaite ’.

Devant le personnage qui présente les offrandes on lit : mm

, etc., c’est alors nne oblation faite au roipeut-être faut-il lire dans la lacune Thoutmès III, qui tient la place du dieu.

Derrière le même personnage se trouve cette autre inscription : T S In r — * » " □ o „ i , = Q Cl oa “ □ ^ *

— • « ■ É-

l ï M Q

-J] f a 'OOO à 0 a o III1

Nous arrivons à la partie principale de la stèle C' D\ On n’en peut lire maintenant qu’un quart de ligne 1

la ligne 1 ). Le reste :même de la stèle, pour ouvrir un passage. Je suppose que cette destruction est postérieure à la visite de C h a m p o l u o k , car, dans les Notices, il mentionne la stèle sans faire d’observation.

Mais la partie principale de l’autre stèle CD, bien qu’asBez détériorée, donne un texte

important, qui mérite d’être étudié avec soin :

ivons a ta parue principale ae ia sreie o u . un n en peut ure iiiamieuaiu

ligne environ 0 j|| f f ) f H f â A dereste a été effacé ou complètement détruit, lorsque l’on a percé le mur au milieu

Ligne 1. k ° k f

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I ) o > o 1 1 1À1 1 1~ Ligne 2.

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W /;■ %c* t./#//,.,/,.,?/.

stèle faite en1) Cependant on aurait pu vouloir donner l'idée du au sommet d'une

l'honneur de Thoutmès III, dont le cartouche de droite se termine par et le / \ cartouche de

gauche également par On aurait ainsi, en supprimant les signes intermédiaires: @ f§

Page 45: Rt 7

40 L e tombeau d ’A m-n -t 'eh , etc .

s AA/WNA |/WWW jl û J/VWVSA WAV\ I

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vjm Ligne 15.

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Pais sept ou huit lignes dont on ne peut & peu près rien tirer.[Ligne 1.] «Adoration & Râ, quand il brille pour exercer son action bienfaisante en qua­

lité de vivificateur, après avoir suivi Ounnofré-Osiris, seigneur d’Abydos, par c e 1 quia bien fait pour son seigneur, qui a comblé les désirs en ce qui concerne tous les comptes*

des maisons de l’or et des maisons de l’argent, ramassés (empoignés) dans sa main en chose[Ligne 2.] une, ministre sage du roi qu’il aimait, chef grand, premier prophète.Meri3. Il dit : «Salut, seigneur de la durée, unique en tes évolutions, roi de l’éternité, devant lequel il n’est point de second (de rival); toi qui élèves le ciel et soutiens la terre, bel en­fant sorti du Noun; [Ligne 3.] coureur du jour où tu nais; épervier auguste qui te lèves àl’horizon, mettant en joie la double terre par ta splendeur, parcourant............................................................Salut, toi qui te ne reposes pas, qui te ne lèves pas d’après les lois desheures, [Ligne 4.] auxquelles c’est toi qui donnes naissance. Adoration, parce que tu es le grand, dont les bornes ne sont pas connues. Tu veilles en reposant, tu veilles en éclairant,

1) Ce mot n est nouveau pour moi; peut-être faudrait-il lire n|. Dans tous les cas, il est

bien certain qu'il se rapporte au défunt.

2) Le mot ap «compter» a généralement une autre orthographe que V ,gxs

peut-être devrait-on

comprendre «la direction des maisons de l'or et des maisons de l'argent, réunies dans sa main».3) Am-n-t'eh ne serait donc qu'un surnom. D’ailleurs le nom de Meri se retrouvera dans une inscrip­

tion de la paroi EH.

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L e tombeau d ’A m-n -t 'eh , etc . 41

grand astre qui t’es formé toi-même, et tu fais passer les humains du repos à la veille. Tefléchit [Ligne 5.] le premier prophète , qui dit : «Je viens à toi, mon seigneur, ôdieu Râ, pour t’adorer. Je supplie ton esprit que soit agréable à toi d’être concilié par l’en­cens à la pointe du matin et le soir. 0 dieu Râ dans [Ligne 6.J tous tes noms, écoute-moitandis que je te dis : « Tourne ton cœur (ton attention) vers l’abondance que tu produis pour n’être point un dieu ignorant ce qu’il fait, parce que ton souffle est [un souffle] de vie, délicieux à respirer. Moi, à la vérité, suivant une inspiration [Ligne 7.] bonne pour ce qui regarde le cœur, j ’ai été dévoué dans la maison du roi v. s. f . j ’ai suivi le sou­verain où il allait, sans faire de tour vilain, pour ce qui regardait toutes ses intentions. Etvoici que j ’attache mon cœur à Dieu, sain de cœur, sain de bouche, sain............ [Ligne 8.]parce que vous êtes sains de cœur, seigneurs qui durez, esprits [qui habitez] le Nuter kher.Donnez................. de vie, afin que je sois avec vous dans la terre sainte. Car moi, je suisun d’entre vous, ayant en horreur le mauvais principe, n’étant pas pris au dépourvu

abondant en ressources) pour ce qui est à taire [Ligne 9.] et ce qui est à dire,dans les réponses que j ’ai faites................... en passant les eaux, lorsque j ’ai eu rejoint laterre çn paix, sans..................... J’ai marché dans le bon chemin de l’équité, par désir derendre sains [Ligne 10.] tous mes membres. En vérité mon âme est vivante, mon esprit est renouvelé, mon nom est intact (sans reproche, parfait, entier) complètement dans la bouchedes hommes, [le nom du] noble seigneur, docteur....................... remplissant le désir.........[du maître de la double terre] dont ses perfections pénètrent [Ligne 11.] la place; choisi parle roi qui est â la tête de la double terre, quand il a cherché parmi.............les hommesl’équité et la justice,............................le premier de ses fidèles, [Ligne 12.].................... »

Je n’essaierai pas, dans cet examen rapide, d’étudier les lignes suivantes, où le sens est interrompu à chaque instant par des lacunes de plus en plus considérables. J’observerai seulement que, si l’on en juge par les fragments qui nous restent, ces dernières lignes de­vaient donner des renseignements fort importants.

Sans doute nous aurions dû trouver également des inscriptions intéressantes sur lan /www t |

paroi B C, car le seul fragment dont on puisse tirer quelque chose nous donne V |

— ( o f t t l |]|*. Quelques débris de scènes d’offrandes, trois tableaux de personnages assis sur des tabourets et respirant des fleurs, un personnage à peu près effacé voisin de l’inscrip­tion que je viens de citer, quelques offrandes encore, voilà à peu près tout ce que nous voyons sur cette paroi.

Le côté correspondant B" C ' n’est pas aussi complètement détruit. A partir de la porte, le mur est d’abord ou dégradé ou couvert de barbouillages coptes; puis vient une inscription fort peu lisible, de quatre lignes verticales assez courtes que le nom d’Am-n-t'eh (Q ^ ^ f l f

termine. Plus loin, au-dessous d’une ligne d’inscription horizontale, que je n’ai pu lire, un registre de trois personnages debout; un autre registre, également de trois personnages, porte la mention le reste de l’inscription est effacé. De nouveau le mur est absolumentdégradé sur plus de deux mètres de long. Après cette lacune, une inscription précède une 8cène d’offrandes, surmontée d’une liste. Voici l’inscription

1) Mot-à-mot «vers le tu fais richesse?».2) Prénom de Thoutmès I*r.Recueil, VII. 6

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42 L e tombeau d ’A m-n -t 'e h , etc .

y VffV AWWA WWA I

'^ 7 F = l S ^ f .

Les offrandes sont présentées à an personnage assis, tenant le bâton de commandement et le f . 0 » lit .tt-des»» de lui :

noble seigneur, le chancelier du roi du nord, l'ami unique, grand.................., celui qni estgrand dans son cotiseil (? ) , qui est grand dans la demeure du roi du midi, celui qniremplit les oreilles de vérité,........................... » Un personnage de petite taille est deboutderrière le trône avec l'inscription

Les parois du côté opposé de la galerie, D E et D 'E ' représentent l'apport des tributspar les nations étrangères. Je commencerai par la paroi D E\ qui paraît consacrée auxpeuples de l’Afrique.

A droite et à gauche de la porte D ’ d, sur une largeur de plus de deux mètres à ]iartirdu point D, tout est effacé, jusqu’à ce qu’on arrive aux débris d’une inscription où l’on re­connaît le mot or, et peut-être le mot (jj| v= , dent ou ivoire. A côté de cette inscription, plusieurs tableaux sont surmontés d’un texte, formé d’une ligne horizontale, que je n’ai pu lire.

Au tableau supérieur, on voit d’abord des paniers, des vases, des plantes, puis des hommes qui présentent leurs tributs. Le premier tient un J de chaque main; deux autres portent de l’ivoire, et amènent une girafe, avec l’inscription Les trois derniers per­sonnages ne se distinguent pas très nettement, mais on lit au milieu d’eux une inscription très intéressante, quoique très courte, que je traduis par offrande ou présentation '■( } ) d’HHm

Le second tableau est séparé du premier par une seconde inscription horizontale d'one

ligne. On Ht :(je ne donne pas la fin de l’inscription qui est très détériorée). Quant au tableau, il repre­sente des vases et des paniers remplis de grands anneaux et de grosses plaques rouges; non.« verrons bientôt que c’est de l’or. Après ces paniers, et avant le défilé des personnages, onlit : AA^iplIin vx »les chefs du pays d e hi». Le premier de ces chefs porte un

i i i W m ^ ù 1 J r , ,panier chargé de gros anneaux rouges, comme ceux que nous venons de voir; on lit :

«cercles d’or». Un second amène un singe vert et porte un panier de o, avec fins cription Le panier du troisième est fermé par un couvercle On lit ^o Un homme à peau blanche tient un bouclier et conduit un gros cynocéphale. Les autres apportent de l’ivoire, une peau de panthère et un <-Q. Le dernier conduit une pan thère vivante; il est blanc comme le dernier personnage du tableau supérieur.

Les représentations du troisième tableau sont à peu près effacées; on y tfoit cependant

un personnage agenouillé qui étend les bras en suppliant. Quelques signes encore recon­

naissables dans la légende qui surmonte le tableau, comme ____ «le seigneur de la double

flairer la terre, se prosterner» indiquent bien le caractère de cette

I . ¡E E m â<.

'¡ ¡S i

terre» et (W=A O £S \ /

1) Si cette traduction est exacte, elle fournit une bonne raison de traduire I A etion, don, offrande».

par

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L e tombeau d ’A m-n -t 'eh , etc. 43

I I *«cercles d'or».

Les tableaux inférieurs, et le reste du mur, jusqu'à la porte E ' E et au-delà, sont en­core dégradés ou couverts de barbouillages coptes. Les inscriptions ne commencent à repa-

« Apparition du roi, sur son siège grand, dans [la demeure d'JAn du sud,.................» la justesse en poids, étant apportés les tributs [aux] esprits de sa majesté, du vil pays de

On voit au premier tableau : 1° Un Asiatique au teint pâle et aux cheveux roux, pré­sentant un vase rouge; 2° un homme au teint brun, amenant un char pourvu du four­reau pour l'arc; 3° un homme blanc, vêtu d'une robe blanche, muni d'un carquois, et por­tant un arc et une massue; 4° un homme à peau brune, amenant un cheval blanc; 5° un homme à peau blanche, amenant un cheval brun; 6° et 7° un homme brun vêtu d'une robe blanche, et enfin un scribe avec son rouleau.

Au second tableau : 1° et 2° un personnage à peau brune, et un personnage à peau blanche vêtu d'une robe blanche, agenouillés l'un et l'autre, étendent les bras en signe de supplication; 3° un homme brun et barbu, la tête ceinte d’un bandeau, porte une corbeille jaune, rouge et noire, remplie d'anneaux bleus; 4° un homme blanc porte un vase О sur son épaule; 5° un homme blanc, vêtu d'une robe blanche à larges manches pendantes, et muni d'un carquois, présente un vase Çj ; 6° un homme brun porte une corbeille remplie de disques bleus; 7° un homme blanc, en robe blanche, porte de la main droite un bâton, et de la main gauche soutient sur son épaule un vase Çj; 8° un homme au teint brun, mais peu foncé, conduit un animal brun, de la taille d'un veau, dont la tête est en partie effacée; 9° enfin le scribe arrive avec son rouleau.

Les tableaux inférieurs sont détruits; l'inscription qui suit est également à peu près

raître qu'à la paroi D E , à quelque distance de la porte. Les tableaux qui représentent les Asiatiques apportant au roi leurs tributs sont précédés de ce petit texte :

» Rotennou

»apporte .

Voici enfin le dernier texte que donne la paroi D E .

1) Je ne suis pas sûr de l'exactitude de ma traduction, les lacunes m’empêchant de bien suivre le sens.

Page 49: Rt 7

44 L e tombeau d ’Am-n-t'eh, etc.

о £f° ° \

An-dessous de cette inscription, on voit une main tenant le bâton de commandement.

Tont le reste a disparu.

Nous passons maintenant dans la galerie E H H 'E '. Sur la porte on voit des restes de â=i & Hor-khuti, à Râ et à Hathor.La paroi E H nous montre d’abord une scène de chasse. Des gazelles et d’autres ani­

maux sont poursuivis par un chasseur monté sur un char et tirant de l’arc. Un carquois est suspendu derrière lui, au moyen d’une courroie passée sur l’épaule gauche. Un fouet est suspendu à son poignet; les rênes sont attachées autour de son corps. Le fourreau de l’air est attaché au char. On lit au-dessus de la tête du chasseur |-œ >| (celui qui est eu pos­session de veiller) i) (?) (?) (j <5)111 *. La scène est expliquée par l’inscription

I t L 1*

^ . Д Т 1 « (il) court les montagnes, fait la chasse...............pousse, entirant de l’arc, les bêtes sauvages, le noble seigneur, l’ami qui s’approche de la personne dn dieu (du roi), celui qui occupe le cœur de Eha-m-uas, celui qui fait bien pour le maître de la double terre, le favori du dieu bon, celui qui est maître de l’heure dans la demeure du roi v. s. f.; point de repos dans la tâche qui est devant lui, et il ne dort pas pendant la nnit>.

Nous arrivons à une importante scène d'offrandes. Le tableau supérieur porte la légende :

л

•1? ï ^ - J , ? ' . ¥ i r 3ï ; i J e T ¥ T Z 4 * , T l ? ^ r J i 4л a ¡Y////////. * _ f\ r\ a #v wxmm e\ * ■—i

_ j i . Les offrande*

. Ce personnage est

® =^=,0 A I I I I

.un i \ 1 w sont présentées par un personnage tenant de chaque main un grai

?[û]

e, le Kher-heb.................................... Kha-m-uas . . . .ainsi Tairne,petite inscription en fort mauvais état.

Voici Tinscription du second tableau

son frère qui— ШУ//М о» Entre les deux A est une

///m àLes offrandes sont présentées par deux personnages entre lesquels on lit

1) Nous avons vu dans la stèle que le roi a fait de lui le premier de ses hommes de confiance

* (An de la ligne 11).

Page 50: Rt 7

L e tombeau d ’A m-n -t 'eh , etc . 45

Il y avait encore un troisième tableau. On n’en voit maintenant presque rien.Le personnage qui reçoit ces offrandes est debout II tient le bâton de commandement

et le Ç, et porte le collier bleu. L’inscription lui donne le nom de Meri qu’il porte aussi dans la stèle :

« ( I I ) voit les apports de la terre du nord, en fait de choses toutes, innombrables, le premier prophète [d’Ammon], Meri, ma-kherou.» On traduit ordinairement par «innombrables» l’expression ' JL' <==> dont nous trouvons ici une variante intéressante

A/NA*/VA H | | I AWM s» A I I *«sans fin le disposer cela». Nous avons sans doute la forme primitive, beaucoup plus facileà expliquer que

Une femme, aujourd’hui effacée, était représentée derrière Meri. rj (?) ° ®^37 L. -1Q *== wvw a. £ cq à .JW ¿J l_ -»a ( g 1 | «sa mère, qu’il aime, la place où est son cœur, la

lame Hunait. mat-kherou auprès du dieu grand ».

Le tableau suivant représente une chasse dans les marais. Des oiseaux aquatiques s’en­volent, au-dessus de grands roseaux; plus bas apparaît la partie supérieure du corps d’un homme. Le reste est effacé, et il ne reste plus à signaler qu’une courte inscription copte, assez peu nette. La scène est ainsi expliquée : - ~ J g r a J

Et les scènes d’offrandes recommencent, annoncées par une inscription presque détruite. Une liste surmonte les objets offerts, en présence de quatre personnes assises, deux hommes au tableau inférieur, un homme et une femme au tableau supérieur. Il ne reste rien qui mérite d’être noté, dans les débris d’inscriptions qui accompagnent ces représentations.

Nous longeons la porte H H ’, où il n’y a que des barbouillages et quelques lettres coptes, et nous parvenons à la paroi H ' E ’.

D’autres scènes d’offrandes correspondent à celles qui terminent le côté E H . Quatre personnages étaient représentés assis, dans deux tableaux superposés. On ne voit plus, au tableau supérieur que la tête et les épaules d’un homme, au tableau inférieur, que la tête

*■-=-=» /WVAAAA * l\ < 3 > ^T\ ^ n?d’une femme, avec le nom _ v. (1(1, Hunai. Les titres de l’homme sont □ . -,

u *“■ de S T O 1) "retrouve à la fin de l’inscription.

Les offrandes, surmontées d’une liste, sont présentées par un personnage dont la tête

- : uLe cartouche contenait peut-être le nom d’Aménophis III j que Champoluon a ludans ce tombeau. Quant au nom de Kha-m-uas, nous le rencontrons pour la troisième fois; et c’est la seconde fois que nous voyons ce personnage conduire la cérémonie des offrandes.

Plus loin, une suite de scènes représente (tableau supérieur) le personnage vivant, à qui l’on fait les cérémonies qui s’adressent ordinairement â la momie. Deux fois l’officiant

porte sur le dos un petit manteau blanc, court et étroit, qui s’attache sur l’épaule et laisseâ découvert le côté et la partie antérieure du corps.

Enfin les autres scènes funéraires sont très fragmentées, et je ne m’y arrêterai pas, car on les rencontre ailleurs beaucoup mieux conservées.

Page 51: Rt 7

46 L e tombeau d ’A m-n -t 'eh , etc .

Restent les trois petites chambres. Je commencerai par la chambre D ’F ’ G’ ét, la mieux conservée des trois. Snr la paroi G'd', comme snr la paroi D 'F , les offrandes sont an mi­lieu; de chaque côté sont assis deux personnages. Dn côté de l’entrée est une inscription de

du côté du fond ou lÿ : ^ 1 1

etc. Le personnage assis derrière Am-n-t'eh est ison , qu’il aime, Sa-Thouti, etc. Nous avons aéjà rencontré ce nom.

Du côté opposé, Am-n-t'eh est qualifié de 'j ° ^ ' TSSÉ. Derrière lui est assise^ p ^ la dame Res (cellîTqui veilie), ma kherou.

Dans la chambre D pG d , Am-n-t'eh porte le titre de P*^*. Il n’y a d’ailleurs rien de nouveau à noter dans cette pièce, qui est fort détériorée.

Enfin les peintures de la chambre du fond sont presque entièrement détruites. Au-dessus de la porte sont deux cartouches où l’on ne peut rien lire : la pierre est fendue à cette place.

C h am po llio n avait vu d’autres scènes intéressantes, notamment la vendange et le pressoir; ces scènes, qui ont disparu tout entières, sont rapidement décrites dans les Notices.

L o u x o r , le 21 février 1885. „ , rx BILIPPB V lR EY .

F R A G M E N T S COPTESPUBLIÉS PAR

G. M a s p e r o .

I. — Un feuillet paginé qv, qa . Appartient probablement à l’un des manuscrits d’après

lesquels Z o e g a a publié les fragments des conciles de Nicéc et d’Ephèse. Renferme les motions de neuf des évêques qui soutinrent Cyrille d’Alexandrie, dans le dernier concile. Dialecte thébain.

c t A c n & l e & ïp s y n i tp c t i '^ C T M q > < a n « iA * c & le i e ç o Y n « t i u c t i c i u ih ï o t « ' "^c y m ^ m o k c i c n e i -

r o t c o t a k t c i C T n ço sk O C eTOTrem^ft.

p r * . c t r o n T io c n c m c n o n o c  n x o A e A A Ï c c t h t i c T in v r & n o A ic * *vqOTû>ugû n e x ^ q 9t e « J p a i i iK p c

K TC7 A $ â ) i i i & A n e T O T A A Û n & p ^ i e m c H o n o c n p c q a i e A a i e n O T T e i î ï îù t m r p i W o c T n T & q c & ç c n ec*

T t o p io c n c n iC H o n o e e q x i o p ; im n T A q a t o o ? r & r c o c * a t o i a ï h a t g t i i i c t i c liiu ilO T C h t ^ t c m o t ^

ÿ l n i R & k T n O À lC 9t e  î t \ & M T rtUJlft G ^p& T ItÇ K TC G TÛ e It*wï ^ C T M T a . O R t l A K T e l CTRÇO!R.Oe T ltp c

eîCTA^ttnci eTmcTic CTCOTTûmpK . <{>ift&ACim n e m c R o n o c r r &t * & q o T ttÿ )& n e a t & q 9t e T e n iC T o A n A n t T O T A A â i i I cdt n & p ^ i -

eniCRO llO C R T rp iX A oe ilTAT (aU|C c p o n OTO 'O A liOTtoT T€ T€ O T n T A T C A A A T , AK№ hLORAA eT O T ^ R Â

rta ttaa t $n Tcvnçoa^oc rkiraU nec^AM * &n GTpeca iop-oov rmop oowo oc * ncTgopaïpk k ^ . o r a a n n ^ ïp e c & . iR O c etTâ) t a ï T e * e e ^ n iC T e t r e jrjroc a t o e i c t r A ^ u t i e i

pR&. jt im û ii n em cR o n o c UROTrptû) g t KiteR 'rnpoc A q o T u a i& neæ êtq ate n K T A v^op i^e a a o o t

ç it r itniOTe r t a t c m o t ^ $n r i r a Ka * & tco r i i t a t c ^ I c o t çit jr n e n n e T O T A e i nïtot n  p ^ ie n iC R o n o e

R T p iA A o c cecTA^M im ei a h n evep H T &nonça>û>n TncTAtJiûm ei M r a T ii^O A oA o^e i r t g i m c t i c noTWT.

pR&. AAprtppioc nemcRonoc iteïAivïcTpon &qoT<ou)â neat^q ate atinTAp^K * m t a acLimutloTC

nTATCAROTai ii^Kt\RMUût\ nnnïOTG rtatpcwot^ çît r ir a Ia ATfi» Tii^eAnije GpoGic exei iiic t ic itMt-

a)&ntiac.û>R eftoA * Aitnccoc x e on ak c m t à gtgiiictoAk ÂneTOTAAÛ n&p^iGniCROnoc RtrpiHoc Mi^e

cpoc eccTa <$mûhci Ai\nRMi[wn] eTOTêt^fi nnnïOTG * Atrw TnniCTetre eç&p£ epoc ràaoc r t a t -

TMIÇOTTR CpOOtr HÇHTC

Page 52: Rt 7

F ragments coptes. 47

ртг. n c v ^ io c пешспопос мп^рюс • «.qovttjÿÂ nt9c.&q s tt ejy9te м о я с ^ м с т epol

мыгоь&т stc я т я ! « eûoA. çn тм п я р ^ я я . г.то» nei ço>A eiujAxA cpoq ne «.то» "^jyoon on {n tci

niCTic нотгот KT&T^opi^e дд ос £1тп h&Yotc етотд&Д пт&тешот^ cniR&ï& * tci niCTic Л irrei-

д т с & MCTOT&&6 npeqpieMpienoTrre H^p^ieniCRonoc Rtrpi\À.oc т&крос nçotro £1тп TeqeniCToAn

ÀTRqcRjc ui& пестсорюс

pnfx . п е ш с я о л о с н & т д .р & д п х ю с xqoTrtopj& n e a tx q a t t t r ig t ic ппк!оте е т о т л д А

ny|Mt\Tuje ж п т ц }д к к м п т е ш с т о А л д лет о т& & & п&рэ£>еп1сяопос R vp iA X oe е ш к т т ероотг дтгео

'Vn&poeic ет «1 Л 1СТ1С к т л д ш е .

рЯС. Х ! ( »К ЛСЛ1СЯОЛОС HOTT&&YC * &qOTtoU|6 n ftX & q 9CLC ТП1СТ1С CTUjOOn пвЛ м ю я

п е т р ^ о д о \ о г с ! в т р л ^ о д о А о г « ! nnkT&trçoprçe д д д о т (aie) ш н & к T n oA ic * ^соотрп он х с

л €1 меетге потсот neTu joon n&Y ет&е петот&&& nïtoT лстгпЛл-отгр^ос п л р э с «е л 1Сяопос я т р Л -

А о с аседоеЛ jçit TeqeniCToAH п тхгчлус срои тепотг * q o тгаж^ eûoÀ млмеетге nnniOTe ецтлаернтг

c& qc& çq uj& нестш рю с

pRS. & iix p «& e п е ш с я о л о с KujMOvn * &qoT(o\yft n c x ^ q асе r& t& l i m T ^ o p i ^ л д о о т етбе

ТЛ1СПС етсоттсоп в^тсо r t o t o x ^ itii hhYotc етотгд&А к т & т с б ю т ^ с ш я ^ T n oA ic пи|дпто|« mhtuj-

м нп п е ш с я о л о с • ллтсо яхт& т еш с т о А к пты госус ероп т ен о т е т н л елетотг&еЛЬ п р ^ ^ е ж «| е л о т [т е ]

R T p iA A o c л& р а ск е ш с я о л о с * е с с т д ф ш п «! * м л ппт& ттоо|от д п е ю т о с !р ) £ 1ти нкКот« п е ш с я о л о с

п т а т с о ю т ^ éneiR&7& т п о Л к * &поя и ш с т т п т ы ^ е a.vû> л т ш с п с

II. — Un feuillet paginé q*, qâ. Grosse écriture lourde, type du X® au X IIIe siècle. Renferme un fragment de l’Évangile selon S* Matthieu, XXV, 14—31. Point de ponctuation ni d’accentuation. Dialecte thébain, ainsi que le fragment suivant de S4 Luc.

14. — n * e ^ л р лотгрсоме « q лд & ло ^тгм € i AqM OVTe eneqçM Ç& A ^ q ^ п л т nneqçim & p3£0nT*

16. — отра. м п * q ^ n * q п^отг n<nn<rop otrx x t A.q’V H&q л е п ^ т отгд. x e ^ n&6 (aie) л о т л

лотгл потгл, нл.тл. теца'ож R q ^ n o x ^ M c i

16. — лтетглоъ* x t ^qA ttn ne'i л е п т а х ! м п ^ о т по'шв'шр &qepçto6 п^итотг R q ^ H T n n t^ o tr

17- — Ço m m o c on n&necn&v» *q ^ *ç iu r п яесп & т

18. — nenT&qaci x i м л о т д &6ûtoR (rie) xqujiRe $м л к ^ &qTtoMC M n^TM ncqxoeic

19. — м п п сь оттнов* x « notroein ) x q e i поч n x o t i c п п ^ д ^ Х е т д д м г &qfti (rie ) юп пммхтг

20. — * q ^ M n e q o v o i «p o q n<fi nenT& qaci м л^отг no'ino'top & qe in e n x q ияе^отг пСшоЧор

eqXttM M OC X « ЛХ.ОС1С ^ O T no'inc'top пнт&ят&хтг пел c ic ç h h tc ияе^отг

21. — n e x ^ q н ц n<tt n eq acoe ic x c я&Хос п ^ д ^ Х c m n o t r q &trto м ш стсос е ш х к дягуош е

€ЯО HÇOT П^еПЯОТ! ^ K & R ^ 1 C T & MMOR (Х П fitoK R^OTK Cnp&p|G МЛСЯасОЫС

22. — & q ^ M neqo 'ro i çtotoq н<П п е п т ц х ! м лв 'ш в'ш р е л л т epo q eqactoMMOc x « n x o e ic

e 'm e 'w p CRM* ЛЛТЛКТЛ.Л.ТР П М CIC^KKTR KRtCKRT

23. — nex& q n&q n<Ti n tq x o e ic x r rrXoc п^д^&Х стп^потб (rie) &trto дш етос еш хн

&np|tont еяо nçoT nçenROtri ^ i i& r & « ic t & m m or cx n ^ &шя tçotrn елрду)«. млеяасое1С

24. — n e q o v o i (rie) cpo q n<Ti n c n T c q x i м ло 'ш о 'ш р eqactoMMOc x t л х о и с м ( 1м е асе

л т к отрсоме н ся А т р о с еясофс м л м & CTCM n«R Xttq дтгш ея сш о т ^ е ^ о т л м л м л етм пеяасбдоре cpoq

25. — «лерф оте &i6toR & içton м леяСш оЧ ор ^ м п я ^ c ic ç h h tc c ic л е т е л е т е (s ic ) w û r ne.

26. — ^qotrtopiq (sic) n<Ti n eq acoe ic к е х & ц (sic) n e q асе л ^ д ^ Х м попнрос &?to npeqacn^Tr-

е ш х е НСООТГЛ x e ^ to çc м лм & eTMniactoq r t û ) ^ g o o t ^ eço irn м л м х етм ш асш ш ре epoq

27. — neyynie <Ге еро я n e епотасе д п ^ т nneTp&ne^iTKG r k o r x r n em & ei птхае .1 м л е -

телсо! n e м п TeqMKCe

28. — q i л nTOOTq д п а 'т б 'м р nTCTHT&xq M ncTCOTenT&q m m & t д п д и т no'ino'top

29. — otron r ^ p niM eTeovnTekq c en ^ ^ R R q * v to neqep^OTO л е т е м п т ^ x e n neeT n T ^q

cen& ftiTq (sic) nTOOTq

Page 53: Rt 7

48 F ragments coptes.

30. — лтв> n ç j i ç & X плтрдот птетпиоттасе жм.oq «ftoX « q n ^ u n c ж лат k^i npuce м

tlttoû^«31. _ çoT&it îkc eqpj*nei n<Ti лдекре Алршде Ç.p*i çm neqeooT мп n tq A m X o c тирот

пдда (( тоте цк&фмоос с!дд ле^ропос Mntqeoov

III. — Un feuillet paginé X*., Xe. Titre courant en haut des pages пната — Хотам.

Lettres ornées et peintes; belle écriture onciale du V IIIe ou IX e siècle; parchemin très fin. Ch. V III, 61. - лт .52. — кетр^де x e тирот * a t û époc * ÀToq a.e wtatAq &длрр1де * длесдот

CAp ' А Ш кеЛАОТА.

53. — лтсаА е iae ncooq * етсоота асе лсмот.

54. — ктоц а^е лцпеас отток лТГм 46оХ * лцлмлфте птес<гУас • лс^мотте ецассоммос . хе

Tujeépe ujkд тшотае.

55. — л леслк л nOTq 4рос * лстооота * ктетаот а^е лцоте^сл^пе етретг^клс 4от<ож.

56. — А та лтреулнре I\&Ч кесеИоте • ¡Toq a .« AqnApAi^ÎXt пат ¿ т д х е пептАЦ^шле ¿ W t .

Ch. IX , 1. — А^дотте а^е елдптскоотс * ац^ п а т потв'од дп o tîjo t c Kâ éacen na.AUonïon

тирот * a tw етрет^рпА^р« спидоле.

2. — AqatoOTce éT&ujeéeïuj ктмктрро длпотте ■ a tw 4т а Ал петрдопе.

3. — леаслц п лт асмлерцУ Х ллт 4те£<к. отраве Серий * ота^е лкрл * ота^4 ôeïn * ота.е

домкт * ота^« ере сутки скте ^м ттиттп.

4. — лкУ а.е 4теткА&(к>А 4^отл ёроц * e'ttii^Hîq * атш а д к Ктк 4АоХ кдотц .

5. — кетксеклеуелткттк ¿роот а к . 4теткпит éfioX çîi тлоХУс 4т д д а т • кс^ ледоеУф

ккеткот4рнте 4х(вот * етдктдктре п а т .

6- — етнит а.е 4&оХ петдоо^е а а т а ^ д е • е т е т А ^ е Х ^ е * атш етрлА^ре ^д д а пУд.

7* — л фнрша^нс а.е лтстрААр^ис са тд 4пстл|ООл тирот * A q A n o p e ï * асе кета çoine

асшддое • асе Ь ^ аппнс л &а л тУстнс лектлсргсоота 45о\ $к кетмоотт.

8. — 4АоХ а е дУтк ^паоот4 • (пс) асе o tà ккелрофкткс hap^aïoc nenTAqTAOTn.9- — ïieacAq пвК ^крша^нс. асе апоа лектлУсуУ птлле пУш^Апние * пУд не л а У 4^сс» т д спаУ

етбннтц * Ат© neqiyïne псапат ipoq к е ..............^

19* — л к&лостоХос а « аотот • Атасо n A q ппептАТААт • A q aY T O T а е * A q e A ^ rq псаотса .

етлоХУс 4^АТАОтте ¿рос асе бнасАУаА.

!!• — ммкксуе а е a t i ï a « a to ta ç o t ncuq * AqpionoT гле cpoq AqpfAace п д д а т етВ«

тмктеро млкотте * a t â кетр^рУ^ паш А^ре * AqTA^n'OOT ’ •

12. — ке X пе^оот а е A p ^ t i потеУпе . . . V • Ат^петотоУ а^е epoq n&ï лдктспоотс.

леаслт пац • а е аа д д н н ^ е ¿fioX асе ет4бош ек^ме 4тдлетАй>те ’ дп нсшще * ксе елитоп

ммоотт * a t w ксе £е едое * асе се $к о т д а каАУе.

13. — ктоц аь.е KeaAq пат ' асе м л пат ктштк ксе отсод * птоот а е пеаАт HAq * асемнтк çôw

е^от коеУк длеУдА • дп тПт спат • еУдктеУ птн&ша лкок * пт спидол АлХ&ос ткрц длетотпАОтод()>— пета ApÀ ^от САр nujo праде ле • neaAq а е nneqAACKTHC • асе ДАрот коасот ’

скпе • сик[е] * пплктлУУот •

15. — а таа с а с çïkаУ * AqTpeTKOaoT тнротт *

15» — *qaci а^е мл^отт коеУп • дллтй т спат • AqqYÀATq а е ¿ррлУ етпе * AqcAOT ¿роот •

AqnopjOT * AqTAAT . nneqAACKTHC * аташ fApe>q млмкниуе *

17. атотсод а е • atc c i тирот * atîû ATqeY • ммктскоотс k r o t кХлнме • елтердото 4роот

18. — асидоле а^е eq çn о т д а AATÂAq equjXwX * 4ре neqAACHTKC nAAAq * лцаспотот

eqaaÀAOC ■ ace épe пддийр|е ¿ а а д д о с асе а п г пУд .

Р a r i s , le 3 0 août, 1 8 8 5 . (Sera continué.)

Page 54: Rt 7

R E C U E I LDE TRAVAUX RELATIFS A LA PHILOLOGIE ET A L’ARCHÉOLOGIE

ÉGYPTIENNES ET ASSYRIENNES.

Vol. VH. Fascicules II—HI.Co n t e n u : 1) E&sai sur le système métrique assyrien, Dar A. Aüeès (Fin). — 2) Fragments memphitiques de divers livres inédits

de l’Écriture et des instructions pastorales aes pères de l’église oopte, par U. Boubjant. — 3) Révision des listes géo­graphiques de Thoutmos III, par G. Maspero. — 4) Recherches sur plusieurs plantes connues des anciens Égyptiens, par V. L o re t . — 5) Petits monuments et petits textes recueillis en Égypte, par U. B ouriant. — 6) De l’Age de pierre en Égypte, par A. M arie tte -B ey . — 7) Sur une plaque d’or portant la dédicace d’un temple, par G. Maspero. — 8) Inscription inédite du règne de Thotmès I*r, par E. G rébau t. — 9) Fragments coptes, par G. Maspero.

ESSAI SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN.(Fin.)

Q u a t r iè m e P a r t ie . E s s a i su r l e s m esu res d e c a p a c it é .

CHAPITRE PREMIER.

Prolégomènes.

Dans l’état actuel de la science métrologique, le système des mesures assyriennes de capacité est, on peut le dire, de toutes les parties de l’ancien système métrique assyrien,

celle que nous connaissons le moins. Presque tous les idéogrammes qui servaient à exprimer autrefois les diverses unités cubiques dont les Assyriens avaient adopté l’usage se trouvent cependant conservés sur les textes déjà publiés; mais ni les véritables noms, ni surtout les contenances réelles de ces mesures ne peuvent être déterminés encore avec assez d’exactitude; et pour apprécier à sa juste portée toute la vérité de cette assertion, il suffit de rapprocher les évaluations données, en 1868, par F r a n ç o i s L e n o r m a n t , dans son Essai, de celles que M . O p p e r t a proposé de leur substituer, en 1875, dans son Étalon.

Voici notamment quels sont, parmi les résultats qu’ils ont obtenus, ceux qui peuvent,

à la rigueur, être comparés :

Noms donnés aux mesures assyriennesContenances

d'après Fr . Le n o r m a n t 1.

d'après M. Op p e r t *.

L o g ..................................................

{Kab on Cab, contenant 3 Log- • • ■ La même mesure, contenant 4 Log .Hin, contenant 3 K a b ...................

Batb on Epha, contenant 6 H in . . .JHomer, contenant 12 Bath ..............(Chômer, contenant 10 B a th ...........

{Artabe, contenant 3 Epha on 18 Hin Grand Métrète, contenant 10 Hin . .

0m 525a

2m- 10 6»»- 30

37 » ‘-80a

3h#ct- 781U 00a

63«‘ 00

0»‘ 301-46 0“‘ 904-391

f3«• 014-6

I8ut- 088 2k«* 171a. 054-7

»

54»‘ 263-7

1) Essai, p. 91.2) Etalon, p. 61. Recueil, VII. 7

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50 i E s sa i

Quant aux autres mesures, elles sont, s'il est possible, encore moins comparables.En outre, on le remarquera, F r a n ç o is L e n o r m a n t et M. O p p e r t lui-même ne donnent

leurs évaluations que sous forme d'hypothèses et d'une manière très dubitative, en modifiant, suivant les besoins de leurs causes, les rapports établis, chez les autres peuples de l'antiquité et notamment chez les Hébreux, entre les contenances de leurs unités cubiques.

C’est ainsi, par exemple, que M. O p p e r t , après avoir fait connaître, d’après les indications de M. S a ig e y , les diverses mesures de capacité qui constituaient l’ancien système hébreu, dans lequel le Bath était divisé en 72 Log, se hâte d’ajouter (Étalon, p. 60) :

«Nous ne croyons pas que la subdivision assyrienne ait été la même . . . . Le Log,» étant une subdivision principale, nous supposons qu’on a également appliqué ici le système »sexagésimal. Le Bath se divisait probablement en 60 Log.»

Après quoi, on lit encore, à la page suivante (p. 61):«Dans le système hébreu, le Horaer était de 10 Bath, mais il est fo r t probable que,

»dans celui des Assyriens, le Imer fut de 12. Nous supposons donc que le Homer ou Kor»assyrien ait eu 12 Bath.»

F r a n ç o is L e n o r m a n t , de son côté, n’est guère plus affirmatif, car voici en quels termes il s’exprime, à la fin de sa dissertation :

«On voit, combien de lacunes existent dans nos notions sur les mesures cubiques de» l’ancien Orient; celles de la Grèce ne sont aussi que bien imparfaitement connues1. Dans notre»ignorance des véritables noms chaldéo-assyriens, sauf un bien petit nombre, nous sommes »obligé de désigner ces mesures par des appellations empruntées en partie aux Hébreux et » en partie aux Perses. Encore cette nomenclature est-elle bien loin d’être complète. »

Mais les lacunes et les imperfections signalées, dans ce passage, par F r a n ç o is L e n o r m a n t

lui-même, ne sont rien en comparaison d’une erreur capitale qu’il a commise et qui altère profondément tous les résultats auxquels il est parvenu.

Cette erreur lui a fait prendre faussement le pied cube pour l’unité principale de laquelle toutes les autres mesures assyriennes ont été déduites, quand il est certain, au contraire, que c’est au cube de la demi-coudée et non à celui du pied que ce rôle doit être attribué, comme on le constatera dans les chapitres qui suivront celui-ci, et comme M. O p p e r t l’a déjà dé­montré, dans plusieurs occasions et de plusieurs manières différentes.

Toutefois, avant de le démontrer aussi moi-même, une fois de plus, et en même temps pour fonder, sur une base solide, les théories que je me propose de développer, j ’ai besoin d’exposer au préalable et de faire connaître en détail les divers systèmes adoptés, chez les principaux peuples de l’antiquité, pour la détermination de leurs mesures cubiques. C’est à cette partie de mon étude que le chapitre suivant va être consacré.

1) Je me hâte de faire remarquer ici, et l’on constatera bientôt que F ra n ç o is Len orm ant s’est grande­ment trompé, lorsqu’il n’a pas craint de dire que les mesures cubiques de la Grèce ne nous sont connue* que d’une manière bien imparfaite, la vérité étant, au contraire, que les mesures grecques de capacité sont, peut-être, de toutes les anciennes mesures cubiques, celles que nous connaissons le mieux.

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SUB LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 5 1

C H A PITR E SECOND.

Étude et comparaison des divers systèmes adoptés, dans l’antiquité, pour la détermination desmesures cubiques.

§ 1 . S y st è m e r o m a in 1.

De tous les anciens systèmes, le plus simple et, en même temps, le mieux connu est, sans contredit, le système romain. Son unité principale, de laquelle toutes les autres dérivent,était le pied cube contenant.................................................................. 1.728 onces cubes,auquel on était dans l’usage de donner, tantôt le nom à’Amphora, quand il servait à la me­sure des liquides et tantôt celui de Quadrantal, quand il servait pour les matières sèches.

Les autres mesures spécialement affectées aux liquides étaient, dans le système romain : Au-dessus de l’Amphora, le Cadus (tonneau) contenant une Amphora

et demie o u ........................................................................................ 2.592 onces cubes,et au-dessous, 1° Y Uma, moitié de l'Amphora, contenant ainsi 864 » »et 2° le Cangius, quart de l'Urna et 8e partie de l’Amphora. Sa contenance

était donc d e .......................................................................................... 216 » »et correspondait, par conséquent, à un cube ayant un demi pied ou 6 onces de longueur sur chacune de ses arêtes.

Quant aux mesures spécialement affectées aux matières sèches, elles étaient toutes, dans le système romain, pins petites que le Quadrantal et se réduisaient :

Au Modius, tiers du Quadrantal et contenant.................................. 576 onces cubes,et au Semodius, moitié du Modius et contenant.......................................... 288 » »

En outre, et en dehors de ces denx groupes, le système romain comprenait un 3e groupe de petites mesures dont on se servait, aussi bien pour les liquides que pour les matières sèches, et dans lequel il faut placer :

Le Sextarius, 6e partie du Congius, ou ce qui est la même chose, 16e partie du Modius.Sa capacité était ainsi d e .........................................................................36 onces cubes,VHemina, moitié du Sextarius, contenant 18 > >le Quartarius, moitié de l'Hemina et quart du Sextarius, contenant . . . 9 » »VAcetabulum, moitié du Quartarius, contenant........................................... 4 ,/2 » »et le Cyathus, tiers du Quartarius, ou ce qui est la même chose, Once ( 12e partie)

du Sextarius, contenant.................................................... 3 » »Quelques autres mesures plus petites, telles, par exemple, que la Ligula, quart du

Cyathus, pourraient, à la rigueur, être ajoutées à ce groupe; mais elles ne seraient d'aucune utilité dans la discussion actuelle, et je ne m'en occuperai pas ici.

l) Voir, pour justifier la parfaite exactitude des assertions contenues dans ce paragraphe et dans le paragraphe suivant, deux mémoires insérés dans les publications de l’Académie de Nimes et ayant pour titres, le 1er : Tableaux indicatif » de» mesure» de capacité romaine» et attique», avec de» notes explicatives et justi­ficative» (V Ie série, année 1874. Tome IV, p. 495) et le 2e : Détermination géométrique de» mesure» de capa­cité dont le» ancien» se »ont servi» en Egypte, précédée d'explications relative» aux mesure» de capacité grecque* et romaine» (V IIe série, année 1879. Tome II, p. 1).

7*

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52 E ssai

Pour eu finir maintenant avec les anciennes mesures romaines de capacité, il reste encore à les traduire, aussi exactement que possible, en nouvelles mesures françaises. Mais il arrive malheureusement que l’ancien pied d’Italie n’a pas toujours conservé la même longueur et a varié, au contraire, dans la suite des temps, de 0m 294*3 ou environ jusqu’à 0m 296*3.

C’est aux époques les plus reculées de l’histoire que la longueur de ce pied était réduite à 0m 294*3, seulement, comme les monuments de Pæstum1 et de Métaponte2 le démontrent, et c’est à l’époque la plus florissante de la civilisation romaine que cette même longueur a été élevée, très probablement pour la rendre rigoureusement géographique3, jusqu’à 0m 296*3, comme je crois l’avoir prouvé en étudiant les dimensions de la colonne Trajane4 et de la Maison-Carrée de Nîmes5.

Il devient, par suite, nécessaire d’assigner, au cube du pied romain antique, tantôt 0mc 025*490 et tantôt 0mc 026*013, et, par conséquent, les contenances des mesures romaines de capacité doivent varier de la manière indiquée dans le tableau suivant, selon qu'on les rapporte aux premiers temps de la république, ou à l’ère des Césars8.

Contenances exprimées

Noms des mesures romaines de capacité Enonces cubes

En Laux premiers temps

de la république

litres

à dater des empereurs

Cadus ......................................................... 2,592 38,235 39,019-5

Amphora ou Quadrantal.............................. 1,728 25,490 26,013

Urna............................................................ 864 12,745 13,006-5

Modius......................................................... 576 8,497 8,671Semodius.................................................... 288 4,248 4,335-5Congius...................................................... 216 3,186 3,2516Sextarius....................................................... 36 . 0,531 0,541-9H em ina....................................................... 18 0,265-50 0,270-9Quartarius.................................................... 9 0,132-75 0,135-45Acetabulum................................................. 4-1 ' * *2 0,066-375 0,067-725Cvathus....................................................... 3 0,044-25 0,045-15

1) Etude de* dimension* du grand temple de Pcestum (grand in-4°; avec Atlas in-Folio. Paris, 186$. J. H audby , Editeur).

2) Étude dot ruine* de Métaponte, dans la Gazette des architectes et du bâtiment (année 1865, pp. 37, 102, 121 et 140).

3) Il est certain, dans tous les cas, que la longueur du pied romain fixée, comme on est convenu de le faire aujourd’hui, à Om 296-3, porte la longueur du Mille à l.481m50 et élève ainsi jusqu’à 111.112“ 5o la longueur du degré terrestre, toujours évaluée à 75 Milles par les géographes romains et qu’elle la rap­proche, par conséquent, autant que possible, de la longueur moyenne, aujourd’hui bien connue de ce même degré, que les savants modernes ont réglée à 11 1.1 i l 1" 10; au contraire, la longueur du Mille, réduite à 1.471lu 50 seulement, lorsque la longueur du pied ne dépassait pas 0“ 294-3, ne permettait pas alors d’as­signer plus de 110.362“ 50 à la longueur du degré terrestre, toujours fixée à 75 milles, et conduisait ainsi à une erreur de 748“ 60 sur cette évaluation de la longueur du degré.

4) Étude de* dimensions de la colonne Trajane, dans les Mémoires de VAcadémie du Gard, année 1862, p. 122.5) Etude des dimensions de la Maison-Carrée de Nîmes, dans les Mémoires de la même académie; année

1863, p. 73 et année 1864, p. 121.6) Le fameux Congé Famèso, construit sous le VI® consulat de Vespasien, se rapporte nécessairement

à cette dernière époque et n’a été probablement construit que pour être substitué aux anciens et pour donner ainsi un caractère officiel à l'accroissement des mesures cubiques (voir, sur cette question, ma Déter­mination géométrique de* mesures de capacité, etc. aux pp. 52 et suivantes).

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 53

§ 2. S y s t è m e g r e c .

Le système grec était beaucoup plus complet que le système romain. Sa plus grande mesure de capacité était le Mé&jxvoç, servant autrefois, comme le Quadrantal romain, aussi bien pour les liquides que pour les matières sèches et au-dessous duquel on trouvait, dans la série exclusivement affectée aux liquides, le Me-rpr^; et rAjJw>opeuç.

La contenance du Mé3».|jwo<; était égale à la moitié du cube d'une coudée, c’est-à-dire à4 Spithames cubes, ou en d’autres termes, à ........................................ 6.912 dactyles cubes.

Quant à celles du Metpirrfc et de T’A^opsuç, elles étaient égales, la première aux trois quarts, et la seconde à la moitié du MéBip.vo;, ce qui revient à dire que le MExprès contenait 3 Spithames cubes ou 5.184 » »et que l”A|A?op66ç en contenait seulement 2, o u 3.456 » »

Les autres mesures affectées aux liquides étaient ensuite : le AaSeÇ, quart de l’Apupopeyç ou, en d'autres termes, moitié de la Spithame cubeet contenant ainsi 864 » *le Xoùç, moitié du AaSjÇ et contenant 432 » »et enfin le Maptç, moitié du Xoyç et contenant 216 » »

De sorte que ce Maptç correspondait exactement à un cube ayant une dcmi-Spithame

ou 6 dactyles sur chacune de ses arêtes.Les mesures de capacité spécialement affectées aux matières sèches étaient ensuite,

dans le système grec, indépendamment du Me5t|xvo<;, égal, comme on vient de le voir, à4 Spithames cubes, ou à ........................ 6.912 dactyles cubes

et de l’‘Hj/.ipii&t|Avov, ayant la même contenance que r'A|xçopeuç, etcomprenant ainsi 2 Spithames cubes o u 3.456 » *

1° le Tptxeuç, tiers du Méîtjxvo; et contenant................................... 2.304 » »2° T'Exteuc, moitié du Tpixeuç ou 6e partie du MéStjAvo;, contenance. 1.152 » »3° rHjjuexTov ou wAS5t?, moitié de r'Exte&ç ou 12e partie du Mé8tp.vo;,

contenance 576 » »4° r'HpLiBwBéxarcv, moitié de l”A8$t?, ou 24e partie du MéSijjlvo;, con­

tenance 288 » »et enfin le Xoïvtç, moitié de rHp.t5ci>5éx<rcov ou 48e partie ou MéBip.-

voç, contenance 144 » »En dernier lieu, le système grec comprenait, comme le système romain, une série de

petites mesures dont on se servait aussi bien pour les liquides que pour les matières sècheset parmi lesquelles je signalerai seulement :

1° le Eé<rct)<;, moitié du Xcivt;, ou ce qui est la même chose, tiers duMaptç, contenance 72 dactyles cubes

2° la KotuXy;, moitié du Esgtt;;, contenance •........................................... 36 » »3° le Tétaprov ou ‘HptexoTuXiov, quart du Eêctijç, ou moitié de la KctuXtj,

contenance 18 » *4° rOijiSiiaçov, moitié du TéxopTov, contenance..................................... 9 » *et 5° le K6a6oç, tiers du Téxapxov, contenance...................................... 6 * »

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54 E ssai

en négligeant encore ici quelques autres mesures plus petites, telles que la Kif/rj et le Mùsrpov, qu’il n’est pas nécessaire de comprendre dans la discussion actuelle.

H ne sera pas sans intérêt de rapprocher maintenant et de comparer entre elles lesdiverses mesures de capacité qui constituaient autrefois le système grec et le système romainet on pourra le faire aisément en consultant le tableau qui suit :

Tableau comparatifdes mesures de capacité grecques et romaines.

Système grec

Noms des mesuresContenances exprimées

en dactyles cubes

Contenances exprimées en prenant pour Unités le jç dans le système grec et leSextariusdans

le système romain

Système romain

Noms des mesuresContenances exprimées

en onces cubes

1° Mesures affectées aux liquides

MéSipvo;........... 6.912 96 —MsTpvjTifc........... 5.184 72 Cadus ..............’AjXfOpêÙÇ........... 3.456 48 Amphora...........Spithame cube . 1.728 24 Urna.................A iît i;................ 864 12 —XoOç................ 432 6 Congius...........Mapiç................. 216 3 —

2° Mesures affectées aux matières sèches

........... 6.912 96 — •'H¡JU(iéíi¡¿vov . . . 3.456 48 Quadrantal . . .Tpvreôç.............. 2.304 32 —'Extsùç.............. 1.152 16 Modius..............'HpfexTOv........... 576 8 Semodius . . . .'Hpu3(i>3e>WTCv. . . 288 4 —XoïvtÇ................. 144 2 —

3° Petites mesures servant dans les deux cas

¿écTTjÇ.............. 72 1 Sextarius. . .KotúXk) .............. 36

•/4

H em ina...........TéiapTCv........... 18 Quartarius . . . .'O^j^açîv........... 9 7s Acetabulum . . .Kùaèui.............. 6 Vu Cyathus...........

2.5921.728

864

216

1.728

576288

•36189

4 ',3

On voit, sur ce tableau, que le système grec et le système romain sont aussi semblables que possible l’un à l’autre, puisque toutes les contenances sont exprimées, dans le premier de ces deux systèmes, en fonction du Sémi;;, par les mêmes nombres que les mesures corres­pondantes en fonction du Sextarius dans le second, de sorte que l’unique différence & signaler

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 55

entre eux est celle qui résulte d’une plus grande extension donnée an système grec, en lui ajoutant quelques mesures, les unes supérieures, les autres inférieures à celles qui cons­tituent le système romain.

On peut constater aussi, sur le même tableau, que toutes les contenances des mesures grecques se trouvent exprimées, en dactyles cubes, par des nombres rigoureusement doubles de ceux qui exprimeut, en once* cubes, les contenances des mesures romaines correspondantes, et que, par conséquent, si une once cube pouvait être considérée comme égale & deux dactyles cubes, toutes les mesures romaines seraient identiques aux mesures grecques qui leur correspondent.

Mais on sait que cette identité n’existe pas, en fait, parce que 25 pieds romains sont égaux à 24 pieds grecs, ou ce qui est la même chose, parce que 25 onces romaines sont

égales & 32 dactyles grecs, d’où il suit qu’une once romaine est égale * 32/î5 de dactylegrec, ou en d’autres termes, à 1 dactyle plus les 0,28 d’un dactyle, et qu’ainsi une once cube est égale à 2 dactyles cubes plus les 0,097*152 d’un dactyle cube; ce qui revient àdire, puisque les mesures cubiques des Romains sont à celles des Grecs comme une oncecube est à deux dactyles cubes, qu’elles sont finalement entre elles comme 2,097*152 est à 2, ou mieux encore comme 1,048*576 est à 1, et, en fin de compte, que pour rendre les mesures grecques exactement égales aux mesures romaines correspondantes, il suffit d’ajouter aux premières les 0,048*576 ou, en termes pins simples, le 21e de leurs contenances.

Personne n’ignore cependant que la légère différence ainsi constatée entre ces mesures n’a jamais empêché les anciens métrologues de considérer, dans la pratique, le Sextarius comme égal au le Congius comme pareillement égal au Xoûç, etc. Mais il semble permis decroire, malgré cela, que l’erreur qu’ils commettaient ainsi était parfaitement volontaire et doit être en conséquence attribuée, non à leur ignorance du fait réel, mais uniquement aux diffi­cultés que l’emploi des petites fractions leur imposait, et à leur habitude constante de simpli­fier leurs calculs en supprimant ces petites fractions toutes les fois qu’ils pouvaient le faire sans de graves inconvénients.

Quoi qu’il en soit, et quelles que puissent être, au fond, les différences qui existaient réellement entre les capacités des mesures grecques et romaines, il demeure toujours par­faitement certain que ces différences ne peuvent altérer, en aucune manière, nn fait capital que le tableau précédent démontre aussi avec évidence et sur lequel je dois appeler ici l’at­tention la plus sérieuse, parce qu’il constituera l’un des principaux arguments de la discus­sion que je prépare. Je veux parler du caractère essentiellement duodécimal de la série des

mesures de capacité, dans les deux systèmes, caractère qui résulte de ce que toutes les con­tenances et tous les rapports que ces contenances présentent entre elles sont constamment exprimés par des nombres dans lesquels , on ne peut trouver que les facteurs premiers 2 et 3, à l’exclusion complète de tous les autres facteurs premiers, et particulièrement du facteur 5,

ce qui suffit pour démontrer qu’il n’y a absolument rien, dans les deux séries, qui puisse être rapporté, d’une manière quelconque, au système décimal, quoique ce dernier système soit précisément celui qui servait de base, chez les Grecs comme chez les Romains, tant & la numération parlée qu’à la numération écrite.

En dernier lieu, et avant de donner la traduction, en mesures françaises, des conte­nances des mesures grecques de capacité, il est nécessaire de faire remarquer que la longueur du pied grec a subi, dans l’antiquité, à peu près les mêmes variations que celle du pied

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56 E ssai

romain et qu’en fait, ainsi que je crois l’avoir démontré, en étudiant les dimensions du Par- thénon, dans le 4e chapitre de ma Détermination géométrique des mesures de capacité, etc.

(p. 59 et suiv.), cette longueur doit être réduite à 0m 306*32, quand on la rapporte aux temps les plus reculés, tandisque, au contraire, quand on la rapporte à des temps plus rap­prochés de nous, elle doit être élevée jusqu’à 0m 3 0 8 * 6 comme on l’admet généralement aujourd’hui et comme cela résulte d’ailleurs de mon Étude du monument choragique de Lysicrate2.

S’il en est ainsi, la longueur de la Spithame grecque doit être réglée, dans le premier cas, à 0m 229*74 et dans le second, à 0m 231*45, ce qui conduit à régler les contenances des mesures grecques de capacité de la manière indiquée dans le tableau suivant :

Noms des mesures grecques de capacité En

dactyles cubes

Contenances exprimEn Litres suivant qu

grec cou

à 0ni 306 32

iées*on considère le pied m e égal

ou à 0“ 306*6

MéBtp.voç....................................................... 6.912 48,500 1 49,593-6MsTpr^ç......................................................................................... 5.184 36,375 37,195-2’Apupopsoç ou ‘Hp.ipéStp.vov.............................. „ 3.456 24,250 24,796-8

Tprceuç.................................................... *. . 2.304 16,166*66 16,531-2

Spithame c u b e ............................................ 1.728 12,125 12,398-4‘Extsùç ...................................................................... 1.152 8,083-33 8,265-6

.................................................................................................. 864 6,062-50 6,199-2‘ H jjlîs x to v ou "ABSiÇ...................................... 576 4,04166 4,132-8

Xoûç............................................................ 432 3,031-25 3,099-6fHp.t3(i)5sxaTOv................................................. 288 2,020-83 2,066-4Maptç.........................*................................. 216 1,515-62 1,549-8XoTviÇ ......................................................... 144 1,010-42 1,033-2

2éorr,ç.......................................................... 72 0,505-21 0,516-636 0,252-60 0,258-3

TétapTOv ou 'HptxcTuAisv................................. 18 0,126-30 0,129-15T)çu(J0f5V.......................................................................................... 9 0,063 15 0,064-57

KùaOoç.............................................................................................. 6 0,042-10 0,04305

1) Cette longueur du pied grec, ainsi réglée à 0m 308 6 est presque aussi rigoureusement géographique que celle de 0m 296*3 attribuée au pied romain, parce que, en effet, le Stade grec, dont la longueur est de 600 pieds, correspond à 185,n 16, lorsque la longueur du pied est de 0™ 308*6 et permet ainsi d’élever la longueur du degré terrestre, considérée par les géographes grecs comme égale à 600 Stades, d’élever, dis- je, cette longueur jusqu’à 111.096m, avec une erreur en moins de 15m 10 seulement sur la longueur véri­table, tandis que, au contraire, lorsque le pied grec est réduit à 0m 306*32, ces mêmes longueurs du Stade et du degré ne correspond plus qu’à 183“ 792 et à 110.275“ 20, avec une erreur, en moins, de 835“ 90 sur cette dernière expression. Et comme il semble, après cela, impossible de croire, avec G osse ijn et avec quelques archéologues modernes que les Romains de Romulus et les Grecs de Périclès et, à plus forte raison que leurs ancêtres ont eu les moyens de mesurer la longueur du degré terrestre avec autant de précision que nous, il est, si je ne me trompe, nécessaire d’en conclure que le pied romain et le pied grec n’ont pas pu être réglés, le premier à 0“ 296*3 et le second, à 0“ 308*6 aux époques reculées où des unités métriques régulières ont été établies, pour la première fois, soit en Italie, soit en Grèce et que, par consé­quent, il n’y a rien de plus naturel que de trouver, en fait, le pied romain et le pied grec réglés d’abord, le premier à 0“ 294*3 et le second à 0“ 306*32, et puis élevés, dans des temps plus rapprochés, jusqu'à 0“ 296*3 et 0“ 308*6, pour les rendre, autant que possible, géographiques.

2) Dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de France, XX IXe vol. (IX® de la 3® série), p. 161.

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 57

§ 3. S ys t è m e é g y p t ie n 1.

Grâce aux travaux récents de quelques métrologues et plus particulièrement à ceux de M. P ie r r e B o r t o l o t t i , l’ancien système des mesures égyptiennes de capacité est aujourd’hui aussi bien connu que ceux des mesures grecques et romaines.

La plus grande des unités métriques affectées, dans ce système, aux liquides était égale à la moitié du cube de la coudée royale de 7 palmes de longueur, de sorte que lorsqu’on règle, comme on le fait aujourd’hui, la longueur de cette coudée à 0m525, on élève la con­tenance de la plus grande des mesures que les Égyptiens affectaient aux liquides jusqu'à 72m 352.

Elle a été nommée Tarn ou Tama, par MM. P l e y t e et D ü m ic h e n et je continuerai à la désigner sous le même nom.

C’est, en quelque sorte, un Meuves égyptien, puisqu’elle contient la moitié du cube d’une coudée égyptienne, ou en d’autres termes, 4 demi-coudées ou Zéreth cubes, comme le Méiose grec contient lui-même 4 demi-coudées grecques ou Spithames cubes.

Au-dessous de cette grande unité, on trouve successivement dans la série des mesureségyptiennes affectées aux liquides :

1° YArtabe primitive ( ’Apiafrrj tûv TuaXaiûv) moitié du Tama et contenant, par

suite, 2 Zéreth cubes o u ........................................................................................36Ht- 1762° YApet ou Zéreth cube, moitié de l’Artabe, contenance ............................18ut0883° Le Tena ou grand Hin, moitié de l’Apet, contenance.................................... 9ut044et 4° le Bescha ou Hin sacré, quart de l’Apet, ou moitié du Tena, conte­

nance ........................................................................................................................ 4lit-52 2Le système des mesures affectées aux liquides a donc été réglé, en Egypte, identique­

ment comme en Grèce, puisque, en effet, le Tama contient 4 Zéreth cubes comme le Ms$t- {/.voç contient 4 Spithames cubes, puisque l’Artabe en contient 2 comme rA|x<pcps6;, puisque l’Apet en contient un, et puisque, enfin le Tena et le Bescha sont égaux à la moitié et au quart d’un Zéreth cube, comme le AaîtÇ et le Xcuç sont égaux à la moitié et au quart d’une Spithame cnbe.

Tout le monde sait, d’un autre côté, que le système métrique égyptien est incontes­tablement antérieur au système grec et par conséquent, il semble, au premier abord, par­faitement permis de croire qu’on peut trouver, dans les indications qui précèdent, la preuve d’un emprunt fait par la Grèce à l’Égypte, les différences que l’on remarque entre les capa­cités des mesures cubiques qui se correspondent, dans les deux systèmes, ne pouvant être attribuées, dans cette hypothèse, qu’à lar différence qui existait autrefois entre les longueurs des mesures linéaires dans les deux pays.

1) Voir, pour justifier la parfaite exactitude des assertions contenues dans ce paragraphe, deux mé­moires insérés dans les publications de l'Académie de Nimes et ayant pour titres : le premier, Détermination géométrique de» mesure» de capacité dont le» ancien» se sont servi» en Egypte (V IIe série, année 1879, tome II, p. 1), et le second, Appendice à la détermination géométrique de» mesure» de capacité dont les ancien» ae »ont servi» en Egypte (même série, année 1884, tome VII, p. 1).

Recueil, VII. 8

Page 63: Rt 7

Cependant, ainsi qu’on va le voir; il est complètement impossible d’admettre la même hypothèse pour les mesures affectées aux matières sèches et en particulier au blé.

Voici; en effet; comment ces mesures étaient réglées; chez les anciens Égyptiens : Elles dérivaient toutes de la coudée virile ou coudée de 6 palmes, de 0m 45 seulement

de longueur, et la plus grande des mesures qu’on en déduisait s’élevait, comme M. P ie r r e

B o r t o l o t t i l’a si bien démontré, à 20 coudées cubes, c’est-à-dire à 18 hectolitres 22Ht* 50. Cette mesure ne servait qu’à évaluer la contenance des greniers nommés Schaa. Au-dessous, on trouve successivement, dans la série affectée au blé :

1° Un Muid, quart de la grande mesure des Schaa et contenant, par con­séquent, 5 coudées cubes o u 4beck- 55ht’ 625

2° Une autre mesure égale au 10e de la grande mesure et contenant 2 cou­dées cubes o u l bect- 82lil- 250

C’est à cette dernière mesure que M. R e v i l l o u t a donné et que je con­serverai le nom de mesure thébaine.

3° Un Boisseau, 10e partie du Muid et correspondant ainsi à la moitié du cubed’une coudée ou à ............................................................................................... 45lik* 562-5

4° Un Apet, 5e partie de ce cube et contenant...............................................18lit- 225

5° Un Tena, 10e partie du même cube et contenant................................... 91U* 112*5et 6° enfin un Bescha, moitié du précédent ou 20e partie de la coudée cubeet ayant, par conséquent, une contenance d e .................................................... 4lit 556 25

Ainsi, dans cette série, la plus grande mesure est égale à 20 coudées cubes, quand la plus petite est égale au 20e de la même coudée.

On a déjà vu que, dans le système romain et dans le système grec, les deux séries affectées aux liquides et aux matières sèches étaient reliées, l’une à l’autre, par une troisième série de mesures plus petites, en usage dans les deux cas, et il est extrêmement probable,

on peut même dire certain, qu’il devait en être de même en Egypte.Mais quelle était, dans le système égyptien, cette troisième série? En d’autres termes,

quels étaient les rapports établis entre les mesures affectées aux liquides et celles qui étaieutaffectées aux matières sèches?

Il ne semble pas difficile de le dire, puisque nous venons de trouver, dans le pre­mier cas :

Un Apet, égal à un Zéreth cube et contenant a in s i.......................................18ut 088Un Tena, moitié de cet Apet et contenant.................................................... 9ut* 044et un Bescha, moitié de ce Tena et contenant.............................................. 4lit- 522

Et dans le deuxième cas :

Un Apet, 5e partie du cube de la petite coudée et ayant par conséquent unecontenance d e .................................................... : .............................................. 18ut- 225

Un Tena, moitié de cet Apet et contenant.................................................... 9Uk* 112*5et un Bescha, moitié de ce Tena et contenant.................................................. 4ut 556*25

puisque les mesures ainsi réglées ne diffèrent entre elles que de la 132e partie de plus petite>, puisque nous savons déjà qu’on considérait autrefois comme pratiquement égales deux me­sures cubiques dont la différence s’élevait jusqu’au 21e de la plus petite, et enfin, puisqu il est évident que, dans ces conditions, deux mesures qui ne diffèrent que du 132e de la pim

58 E ssai

Page 64: Rt 7

Süß LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN.

petite devaient être considérées, à plus forte raison, comme* égales, non seulement en pra­

tique, mais encore en réalité.

Ainsi, dans le système égyptien, les petites mesures servant indifféremment pour les liquides et pour les matières sèches étaient : l'Apet, le Tena et le Bescha; et, dans ce sys­tème, FApet était commun aux trois séries, comme le Sextarius, dans le système romain et comme le Sfcmrjç, dans le système grec.

Voici donc, en dernière analyse, comment ces trois séries étaient réglées, dans le sys­

tème métrique égyptien.

Première série.

Mesures affectées aux liquides, en exprimant leurs contenances en fonction du cube de

la coudée royale pris pour unité.

Noms de ces mesures Contenances

Cube de la coudée royale......................... 1Tam a.................................................... s

Artabe primitive...................................... 1 4A p e t .................................................... ’ s

Deuxième série.

Mesures affectées aux matières sèches, en exprimant leurs contenances en fonction du cube de la coudée virile pris pour unité.

Noms de ces mesures Contenances

Grande mesure des Schaa...................... 20M u id .................................................... 5

Mesure thébaine.................................... 2

Cube de la coudée v ir ile ......................... 1

Boisseau.............................................. ' 2

A p e t .................................................... ' 5

Troisième série.

Mesures communes aux deux séries précédentes, en exprimant leurs contenances en fonction de FApet pris pour unité.

Noms de ces mesures Contenances

Apet.......................................................... 1

Tena......................................................... ' 2Bescha.................................................... '4

Page 65: Rt 7

60

Et Ton voit, sur ces tableaux,# que les diverses mesures qui y sont inscrites sont natu­rellement reliées les unes aux autres de manière à ne former qu’un seul et même système métrique, lorsque l’on peut considérer l’Apet des liquides comme égal & celui des matières sèches et à celui des petites mesures, ou, ce qui revient au même, lorsque le 8e du cube de

la grande coudée est égal au 5e du cube de la petite.Quoique cette condition ne puisse pas être remplie, dans le cas actuel, avec une rigueur

mathématique, nous savons déjà cependant qu’elle pouvait être vérifiée en Egypte, avec une approximation plus que suffisante dans la pratique et que, par conséquent, on pouvait y régler, de la manière suivante, le système complet des mesures de capacité en exprimant les contenances en fonction de l’Apet pris pour unité.

Noms de ces mesures Contenances

Grande mesure des Schaa......................... 100M u id .................................................... 25

Mesure thébaine...................................... 10

Cube de la coudée royale......................... 8Cube de la petite coudée......................... 5

Tama.................................................... 4

Boisseau............................................... 2 V,Artabe primitive...................................... 2

A p e t .................................................... 1

Tena ou Grand Hin..............................Bescha ou Hin sacré........................... V|

La théorie que je viens d’exposer et qui consiste à considérer séparément' la série des mesures affectées aux liquides comme déduite du cube de la grande coudée, en le divisant en 2, 4, 8, 16 et 32 parties égales, pour former le Tama, l’Artabe, l’Apet, le Tena et le

Bescha et la série des mesures affectées aux matières sèches, comme déduite du cube de la petite coudée, en le multipliant d’abord par 2, par 5 et par 20, pour former la mesure thé- baine, le Muid et la grande mesure des Schaa, et en le divisant ensuite par 2, par 5, par 10 et par 20, pour former le Boisseau, l’Apet, le Tena et le Bescha, est une théorie incon­testablement exacte, quand on la rapporte aux meilleurs temps de la civilisation égyptienne, parce que, alors, la coudée royale et la coudée virile étaient, l’une et l’autre, d’un emploi journalier et se trouvaient entre les mains de tout le monde. Mais la même théorie ne peut plus être acceptée, quand on veut remonter jusqu’à l’origine de cette civilisation, c’est-à-dire jusqu’à une époque où la coudée royale n’existait pas encore et où la coudée virile était seule en usage, telle qu’elle avait été réglée, comme mesure linéaire primordiale, sur la lon­gueur même de la coudée humaine.

Une seconde théorie plus ancienne doit donc être étudiée et voici sur quelles bases il semble permis de l’établir :

Dans ce nouveau système, la mesure cubique primordiale, celle de laquelle toutes les autres ont été déduites ne peut être que le cube de la coudée virile, et comme il est extré-

Page 66: Rt 7

SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 61

mement probable que les Égyptiens, dont la numération a toujours été décimale, comptaient alors habituellement par quines, en effectuant leurs calculs sur les doigts de leurs mains, il est à peu près certain que les deux premières mesures déduites de la coudée cube ont été le Muid, composé de 5 coudées cubes et l’Âpet, égal à la 5* partie de la même coudée.

Mais cette coudée cube, ayant une contenance de 91ut 125, était une mesure difficile­ment maniable et par conséquent n’a pas tardé & être remplacée, pour tous les usages ordi­naires, par la demi-coudée ou Boisseau de 45m* 562*5 seulement.

Les trois plus anciennes mesures ont été de la sorte :Le Muid de 4h<*‘- 55»“- 625, le Boisseau de 45ut-562*5, et l’Apet de 18m* 225,

la coudée n’étant plus alors qu’une mesure purement théorique dont on ne faisait aucun usage dans la pratique.

Plus tard, lorsqu’on a eu besoin d’obtenir plus de précision dans les mesures, on s’est servi naturellement d’un grand Hin ou Tena et d’un Hin sacré ou Bescha, égaux le premier à la moitié, et le second au quart de l’Apet.

Plus tard, encore, lorsque la production des céréales s’est accrue avec le temps, et que le commerce a eu & opérer sur des quantités plus considérables, on a ajouté aux mesures déjà en usage la grande mesure des Schaa, quadruple du Muid et la mesure thébaine double du cube de la coudée et quadruple du Boisseau, de sorte que le système des mesures égyp­tiennes de capacité s’est trouvé composé, à cette époque reculée, d’une seule série dont toutes les unités dérivaient du cube de la petite coudée et qui comprenait, comme je l’ai dit, aucommencement de ce paragraphe :

1° La grande mesure des Schaa, contenant 20 coudées o u 18hect- 22m- 5002° Le Muid, contenant 5 coudées ou................................................... 41“**- 55ut- 6253° La mesure thébaine contenant 2 coudées ou................................... l 1“**- 82lit- 562*54° Le Boisseau, ou demi-coudée, 10e partie du Muid, contenant................... 45m- 562*55° L ’Apet, 5e partie de la coudée, ou 25 du Boisseau, contenant.................18m- 2256° Le Tena, ou grand Hin, moitié de l’Apet, contenant.............................. 9m- 112*5et 7° enfin le Bescha ou Hin sacré, moitié du Tena, contenant................... 4m- 556*25

Il est très probable que les mesures ainsi réglées, pour les blés, ont dâ servir aussi pour les liquides, lorsqu’on a commencé & les mesurer; avec cette restriction cependant que, dans les premiers temps, on devait n’affecter aux liquides que le Hin sacré, le grand Hin, double du précédent, et l’Apet, double du grand Hin, et que lorsqu’on a eu besoin d’em­ployer de plus grandes mesures, au lieu de recourir au Boisseau, on a mieux aimé continuer la série des mesures binaires déjà en usage, en créant l’Artabe, double de l’Apet et le Tama, double de l’Artabe, que l’on a consacrés spécialement à la mesure des liquides, en affectant alors, d’une manière exclusive, aux matières sèches la grande mesure, le Muid, la mesure thébaine et le Boisseau, et en laissant à part l’Apet, le Tena et le Bescha, pour former une

troisième série commune aux deux autres.Voici donc quel était, dans cette hypothèse, l’ensemble des mesures égyptiennes de

capacité, et quelles étaient leurs contenances exactes, à l’époque où la coudée royale n’avait pas été admise encore dans la série des mesures linéaires :

Page 67: Rt 7

62 E ssai

Noms des mesures de capacitéContenances exprimées

en fonction de l’Apet en litres

1° Mesures affectées aux liquides

Tam a.................................................................... 4 72»*- 900

Artabe primitive.................................................... 2 361U- 450

2° Mesures affectées aux matières sèches

Grande mesure des Schaa

M u id ..............................Mesure thébaine..............

Boisseau.........................

1002510

2Vt

Apet.........................Tena ou grand Hin . Bescha ou Ilin sacré

3° Mesures communes aux deux séries

1

Igh«*. 2 2 5 0 0

4hect- 55lit- 625Ihect. §2ut- 250

45nt 562-5

18lit* 225 9lit- 112-5 41“- 556 25

L'Apet, 5e partie du cube de la coudée virile, avait, dans ce système, un rôle prépon­dérant, puisque la mesure ainsi formée y était, à la fois, le plus grand commun diviseur des mesures affectées, d'une part, aux liquides et de l'autre, aux matières sèches et la plus grande des mesures communes aux deux séries; et cette seule observation conduit & croire qu'on n'a pas dû tarder à construire un cube ayant aussi exactement que possible la contenance d’un Apct, pour se procurer ainsi les moyens de fabriquer ensuite plus aisément l'artabe égale à deux et le Tama égal à quatre de ces cubes.

Or il arrive, par l'effet d'un hasard bien singulier, que lorsqu'on donne à l'Apet une forme cubique, les côtés de ce cube ont une longueur précisément égale à 3 palmes et demi, parce que le cube de la coudée virile de 6 palmes de longueur contient 216 palmes cubes, d'où il suit que l'Apet, 5° partie de cette coudée en contient 43-2, parce que la racine cubique de 43-2 est rigoureusement égale à 3*5088, et parce que, enfin égaux à 0m 263-16 (puisque un palme est égal à 0m075) s'approchent autant qu'il est pos­sible de le désirer de 3 palmes et demi, égaux de leur côté à 0m2625, la différence entre ces deux longueurs n'étant que de 0m 000-66 c'est-à-dire, en d’autres termes, de 2/3 de millimètre.

L'Apet, ainsi représenté par un cube de 3 palmes '/2 de côté, permettait de représenter ensuite l'Artabe, double de l'Apet, par un prisme droit, à base carrée de 3 palmes 12 de côté sur 7 palmes de hauteur, et le Tama, quadruple de l'Apet, par un autre prisme droit à base carrée de 7 palmes de côté sur 3 palmes l/2 de hauteur. Ces deux longueurs de 3 palmes V2 et de 7 palmes sont ainsi devenues, il semble permis de le croire, d'un usage, pour ainsi dire, habituel, et c'est là très probablement ce qui a conduit les Égyptiens à les introduire plus tard, d'une manière officielle, dans leur système métrique linéaire, sous les noms de

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 63

Zércth et de coudée royale ou septénaire. Au lieu donc de considérer, ainsi que je l’ai fait en commençant, la coudée royale comme ayant servi à former le Tama et l’Artabe, il semble maintenant plus naturel et plus conforme à la vérité de considérer, au contraire, cette coudée comme déduite elle-même du Tama et de l’Artabe préalablement déterminés en fonction de la coudée virile, et d’admettre en même temps que personne n’avait encore expliqué, d’une manière aussi satisfaisante, ni l’addition d’un palme & la coudée primitive, pour former la coudée septénaire, ni l’introduction de cette coudée septénaire dans le système métrique égyptien.

J’ai dit ailleurs que les Égyptiens s’étaient peut-être décidés à ajouter un palme à leur coudée primitive de 6 palmes de longueur, pour la rapprocher davantage de la coudée assyrienne dont la longueur est de 0m54 ou environ, mais l’explication que je viens de donner me semble aujourd’hui préférable, quoiqu’il soit, à la rigueur, permis d’aller jusqu’à croire que les Égyptiens, lorsqu’ils ont agi comme ils l’ont fait, ont pu se laisser déterminer par les deux motifs réunis.

Il n’en reste pas moins certain que, dès que la coudée royale a été réglée officielle­ment, c’est en se servant de cette coudée que les mesures affectées aux liquides ont été déterminées de la manière indiquée au commencement de ce paragraphe et que, par suite, ces mesures ont dû varier, dans la suite des temps, conformément aux indications du tableau qui suit :

Noms des mesures affectées aux liquides

Contenancestelles qu'elles étaient réglées, dan« le principe, en fonction de la cou­dée virile, avant l'introduction de la coudée royale dans la série des

mesures linéaires

telles qu'elles ont été réglées plu« tard, en fonction de la coudée royale, après l'introduction de cette coudée dans la série de»

mesures linéaires

T a m a ....................................................... 72 li‘ -9 0 0 7 2 m- 3 52

Artabe primitive...................................... 3 6 Ht- 4 5 0 36«*- 176

A p e t.......................................................... 18m- 2 25 18m- 0 8 8

Grand Hin1 ou T e n a .............................. 9 U‘ - 112-5 9m. 044

Hin sacré1 ou Bescha.............................. 4“*-5 56 -25 4«*. 5 2 2

Au contraire, et pour ce qui concerne les matières sèches, il ne semble pas moins cer­tain que leurs contenances n’ont jamais pu varier, et ont toujours été réglées comme je l’ai dit précédemment.

Malgré la longueur des détails dans lesquels je viens d’entrer, ils seraient encore fort incomplets, si je négligeais maintenant d’appeler l’attention sur une dernière mesure cubique exclusivement réservée aux liquides et dont je n’ai rien dit jusqu’ici, quoique son importance soit considérable.

On la désigne ordinairement sous le nom de petit Hin (c’est l’Tviov des métrologues grecs) et sa contenance qui était égale à la 10e partie d’un Hin sacré a pu varier, en con­séquence, d’une quantité insignifiante, de 01U-455*625 & 0m- 452*2.

1) Il semble permis de croire que Ton appliquait autrefois, d'une manière exclusive, les noms de grand Hin et de Hin sacré aux mesures réservées aux liquides et ceux de Tena et de Bescha aux mesures réservées aux matières sèches.

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64 E ssai

Cette mesure est devenue très remarquable depuis que M. Chabas a prouvé invincible' ment que la quantité d’eau ou de vin qu’elle peut contenir était considérée autrefois en Egypte, dans un cas aussi bien que dans l’autre, comme pesant exactement 5 Outens; et voici en conséquence quels étaient, dans le système égyptien, les poids des quantités de liquide que les diverses mesures de capacité pouvaient contenir.

Noms de ces mesuresContenances exprimées en fonction de

FApet.

Poids exprimés en Outen

Grande mesure des Schaa............................................ 100 2 0 .0 0 0

Muid............................................................................. 2 5 5 .0 0 0

Mesure thébaine.......................................................... 10 2 .0 0 0

Cube de la grande coudée......................................... 8 1 .6 00

Cube de la petite coudée............................................ 5 1.000T a m a .......................................................................... 4 8 0 0

Boisseau....................................................................... 2 ' î 5 0 0

Artabe.......................................................................... 2 4 0 0

Apet............................................................................. 1 2 0 0

Tena ou grand H in .................................................... V * 1 00

Bescha ou Hin s a c ré ................................................. ' / 4 5 0

Petit H in ..................................................................... '/40 5

et l’on voit sur ce tableau :En premier lieu, que le volume du liquide dont le poids correspond à un Outen, égal

dans le système métrique égyptien à la 5e partie d’un petit Hin, se trouve, dans ce système, précisément égal à la 1000e partie du cube d’une coudée virile, ou, en d’autres termes, à la 1000° partie de l’unité cubique primordiale, et que par conséquent ce volume peut être re­présenté par un cube ayant un dixième de coudée virile, c’est-à-dire, en mesures françaises, 4 centimètres et demi sur chacune de ses arêtes, identiquement comme, dans notre système décimal français, le volume d’eau qui correspond à un kilogramme est égal à la 1000e partie d’un mètre cube, c’est-à-dire à un cube ayant un décimètre de côté;

Et en second lieu, que dans le système égyptien, comme dans notre système moderne, les volumes et les poids ont été réglés de telle manière qu’on peut toujours, dans un cas comme dans l’autre, calculer aisément le poids des liquides dont on connaît le volume, ou, ce qui est la même chose, le volume de ceux dont on connaît le poids.

Cependant, et malgré l’importance de cette observation, ce que je dois faire remarquer ici, avec plus de soin encore, en achevant cette longue discussion, c’est le caractère essen­tiellement décimal de la série des mesures égyptiennes de capacité, caractère qui résulte de ce que, quel que soit le système de formation que l’on adopte, le facteur premier 2, et le facteur premier 5 s’y rencontrent s e u l s dans les expressions des contenances et des rapports que ces contenances présentent entre elles, à l’exclusion complète de tous les autres facteurs premiers et particulièrement du facteur 3, ainsi qu’on peut d’ailleurs s’en assurer en consul­tant le tableau qui suit :

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 65

Noms des mesures égyptiennes de capacité

Indication des rapports que les contenances de ces mesures présentent entre elles

Volume d’un Outen d’eau ou de vinPetit H in ........................................Bescha ou Hin sacré......................Tena ou grand Hin.........................A p e t .............................................Artabe prim itive...........................Boisseau.......................................lama........................................Mesure thébaine..............................Mu kl..........................................Grande mesure des Schaa...............

/210

/2

” /•25

1

•/»4

1040

. 15/i2

5'»/250

. 12

V24

10

25

100

. 124

5

8

2050

200

10 50

2 20 100

4 40 200

8 80 400

10 100 500

16 160 800

40 400 2000

100 1000 5000

400 4000 •20.000

Tandis que, au contraire, dans la série des mesures grecques de capacité, c’est précisé­ment le facteur 5 qui a été exclu d’une manière systématique, pour être remplacé par le facteur 3, comme j e l’ai déjà fait remarquer dans le paragraphe qui a précédé celui-ci et comme on le voit d’ailleurs dans le tableau suivant :

Noms des mesures grecques de capacité

Indication des rapports que les contenances de ces mesures présentent entre elles

K'jaOo;.........................’0£6ßa90v ..................'Rraprov ou *H{jlixotüXiov .KoTÙXr,......................

......................XotviÇ.........................Mapiç.........................'H¡Ato<o$¿x3Tov.............Xouç............................'Hjaîextov ou "ÀooiÇ. . . .Aàôi£......................*Ext£u ç ....................Tprrcùç.......................’A¡A?OpEÚ{ OU fH[¿LL{jͧl[JLVOVM6Tp7¡TT¡?................MOlfAVOÇ.......................

14/3

123

9/i6

/38/34

68

/22

4

69

12

.1

4/32

V»fl/.

8

12

16

13/2

234

8

1218

24

. 1

4/32

•34

“/33 , ,3

16

24

32

/2

23

4

6 8

16

24

36

48

123

4

6 8

1216

32

48

72

96

. 12

4

68

12

16

24

32

64

96

144

192

. . 1 2 4

8

12

16

24

32

48

64

128

192

288

384

4

8

16

24

32

48

64

96

128

256

384

576

768

3

6 12

24

36

48

72

! 96II 144

1 ^92 I 384

1 576

! 864

1152

Il résulte donc, d’une manière incontestable, de la seule comparaison de ces deux ta­bleaux que le système essentiellement duodécimal des mesures grecques de capacité diffère

autant que possible du système essentiellement décimal des mesures égyptiennes, la différence entre ces deux systèmes pouvant être comparée à celle que nous constatons, tous les jours, en France, entre l’ancien système duodécimal de nos poids et mesures et notre nouveau sys­tème décimal.

Il en résulte aussi, par voie de conséquence, qu’il est absolument impassible de consi­dérer, ainsi qu’on a essayé quelquefois de le faire, le système grec des mesures de capacité comme déduit, en tout ou en partie, du système égyptien.

Rerneil, Vil. 9

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66 E ssai

§ 4 . S y st èm e h é b r e u .

Les immenses recherches des rabbins et des divers commentateurs de la Bible ont eu pour résultat de faire connaître, depuis bien longtemps déjà, les principaux détails du sys­tème métrique des Hébreux et voici, en particulier, quels étaient, pour ce qui concerne les mesures de capacité, les noms des diverses unités métriques dont ils se servaient, et les rap­ports établis entre les contenances de ces mesures. Je les réunis dans le tableau suivant :

Noms donnés chez les Hébreux aux mesures de capacitéIndication des rap­ports établis entre

ces mesures

1° Mesures spécialement affectées aux liquides

Hin, 6e partie du Bath, 60e partie du C o r ....................................Batb, 10* partie du C or..................................................................Cor ou Chômer...............................................................................

2° Mesures spécialement affectées aux matières sèches

Cab, 18e partie de l’E p h a .......................................................................Gomor ou Homer, 10* partie de l’E p h a .............................................. ..Sath ou Séah, tiers de l’Epha.................................................................Séphel, moitié de l’Epha......................................Epha, 10® partie du C o r ......................................Néphel, contenant 3 Epha...................................Léthech, contenant 5 Epha....................................

1

10

. 1

660

Cor ou Chômer, contenant 10 Epha 15A

'%

l3

510

126

1020

%39

1530

110/»

5103050

100

69

1854

90180

3° Petites mesures communes aux deux séries précédentes

Cos, 6® partie du L o g ...................................................................................................... 1Rébiite, quart du L o g ..................................................................................Log, quart du Cab, ou 12® partie du Hin, ou ce qui est encore la même

chose, 72” partie du Bath ou de l’Epha.................................................... 1

Dans ce système, le Bath et l’Epha égaux, l’un et l’autre, à la 10® partie du Cor, re­présentent, quoique sous des noms différents, une seule et même mesure, comme l’Amphora et le Quadrantal, dans le système romain, ou comme l”A|A?opeuç et T’HiupéStp-vov, dans le sys­

tème grec; et en outre le Log, 72® partie du Bath ou de l’Epha, 12® partie du Hin et quart du Cab, sert à relier entre elles les trois séries, identiquement comme le Sextarius, dans le système romain, comme le Sés-tr,;, dans le système grec et comme l’Apet, dans le système égyptien.

Ces résultats sont admis aujourd'hui par tous les métrologues et notamment 1° par Eiskn s c h m id , aux pages 47 et 88 de son traité : De ponderibus et mensuris Veterum Romanorum, (h œcorum, Hebræorum, dont la l r® édition a été publiée & Strasbourg, en 1708, 2° par Saioev.

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 67

aux pages 21 et 22 de son Traité de métrologie (Paris 1808), 3° par V azquez Queipo, dans son Essai sur les systèmes métriques et monétaires des anciens 'peuples (Paris 1859) et 4° enfin par M. Oppert, à la page 59 de son Étalon. Je les considérerai, par conséquent, comme ayant un caractère certain de vérité, sans que de nouvelles recherches soient nécessaires pour les confirmer.

Mais Taccord que je viens de signaler n’existe plus dès qu’il s’agit d’évaluer les conte­nances réelles de ces mesures. E i s e n s c h m id considérant, en premier lieu, le Bath comme égal au MeTpïpte des Grecs et en second lieu, ce M£Tpr,nfc. lui-même comme égal au Cadus des Romains, assigne ainsi au Bath une contenance approximativement comprise entre 38 et 39 litres. M. V a z q u e z Q u e i p o préférant, au contraire, une autre hypothèse, regarde le Bath comme une mesure empruntée par les Hébreux aux Égyptiens et le réduit en conséquence à 29Ht- 376. Quant à M. S a i g e y , il le réduit beaucoup plus encore, en le supposant égal au cube d’un Zéreth égyptien ou, en d’autres termes, à un Apet, c’est-à-dire à 18m-088. Son estimation ne correspond ainsi qu’à la moitié ou environ de celle d’E is e n s c h m id . Elle a été néanmoins adoptée par M. O p p e r t , dans son Étalon.

Je n'ai pas besoin de chercher à savoir, en ce moment, quelle est, de ces diverses évaluations, si différentes entre elles, celle qui s’éloigne le moins de la vérité, parce qu’il arrive fort heureusement que les premières nécessités de ma discussion ne m’imposent pas l’obligation de le rechercher ici et parce qu’il me suffit d’établir actuellement, comme je vais le faire à l’aide du tableau suivant, dans lequel j ’ai réuni toutes les mesures de capacité des Hébreux, afin de les comparer plus facilement entre elles, que le système auquel elles appar­tiennent n’est ni décimal, comme celui des Égyptiens, ni duodécimal, comme celui des Grecs, mais se trouve, au contraire, essentiellement sexagésimal.

Tableau indicatifdes rapports que les mesures de capacité des Hébreux présentent entre elles, quand on les con­

sidère dans leur ensemble.

Noms de ces mesures Indication des rapports que leurs capacités présentent

Cos............................Rébiite...................... 1 3/'..

Los:........................... . 1 4/26

24

î , # 5

O........... ..Cab............................ 1 4 16Gomor ou Homer. . . . 1 9

S 3% m/sHin............................ . 1 5/S 3 12 48 72Sath ou Séah........... . 1 2 ‘% 6 24 96 144Séphel...................... 32 3 5 9 36 144 216Bath ou Epha........... 2 3 6 10 18 72 288 432N é b e l ...................... 3 6 9 18 30 54 216 864 1296Léthech ................... 1 5/s 5 10 15 30 50 90 360 1440 2160Cor ou Chômer . . . . .1 2 10 20 30 60 100 180 720 2880 4320

9*

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68 E ssai

Voici, en effet, quels sont les caractères généraux qui distinguent nettement le système sexagésimal du système décimal et du système duodécimal.

Dans le système décimal, on ne compte leB unités que par 1, par 2, par 4 et par 5, jamais par 3 ou par 6, les quines et les dizaines sont ensuite comptés de la même manière, et par conséquent on ne peut jamais rencontrer, dans ce système, des nombres tels que 30 ou 60, quand les nombres 40 et 50 s’y rencontrent, au contraire, fréquemment

A l’inverse, dans le système duodécimal, les unités sont comptées par 1, par 2, par 3, par 4 et par 6, jamais par 5, les sixains et les douzaines sont ensuite comptés de la même manière, et par conséquent on ne peut jamais rencontrer, dans ce système, des nombres tels que 10, 20, 30, 40, 50, 60, etc.

Mais il n’en est plus de même dans le système sexagésimal où les unités sont comptées par 5, aussi bien que par 6 et où les dizaines, aussi bien que les douzaines sont comptées de la même manière, de sorte que les nombres tels que 30, 60, 90, 180, 360, 720, etc. qui ne peuvent jamais se rencontrer, ni dans le système décimal, ni dans le système duodécimal, se rencontrent, au contraire, très naturellement et très fréquemment dans le système sexa­gésimal. Ces nombres correspondent d’ailleurs, on le remarquera, le premier & 5 sixains aussi bien qu’à 6 quines, le second & 5 douzaines aussi bien qu’à 6 dizaines, etc. et il suffit d’en trouver un seul, à plus forte raison, de les trouver tous dans le tableau qui précède, pour être en droit d’affirmer, comme je l’ai fait, que l’entier système des mesures de capacité était essentiellement sexagésimal chez les Hébreux.

Un autre caractère distinctif des systèmes sexagésimaux résulte encore de la facilité avec laquelle chacun de ces systèmes peut être décomposé en deux séries, l’une complète­ment décimale, et l’autre complètement duodécimale, ayant toujours au moins un terme com­mun, à l’aide duquel les deux séries peuvent être réunies pour ne former qu’un seul et même système.

Voici, en particulier, comment cette division peut être opérée dans le système hébreu.

Série décimale.

Gomor ou Homer . 1Séphel...........Bath ou Epha .Létbech...........

Cor ou Chômer

.................... 1 5

. . . . 1 2 10

. 1 5 10 501 2 10 20 100

Série duodécimale.

Cos . . Rébiite 1 3î

1

LogCabHin

1 4 6 1 4 16 24................... . 1 3 12 48 72 1 2 6 24 96 144. . 1 3 . 6 18 72 288 432| 1 3 9 18 54 216 864 1296

Sath ou Séah Bath ou Epha Nébel...........

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 69

En conséquence il demeure acquis que ie système hébreu des mesures de capacité, quelles que puissent être, en réalité, les contenances de ces mesures, était, comme je l’ai dit, très incontestablement sexagésimal, et il résulte, si je ne me trompe, de ce simple fait, qu’il est impossible d’admettre, aivec quelques métrologues, que ce système dérive du système égyptien dont il diffère, au contraire, au moins autant et peut-être plus que du système grec.

CHAPITRE TROISIÈME.

Détermination des mesures assyriennes de capacité.t

§ 1. DÉTERMINATION DES RAPPORTS ÉTABLIS, DANS LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSY­

RIEN, ENTRE LES CONTENANCES DES PRINCIPALES MESURES DE CAPACITÉ.

Je crois avoir prouvé, à la fin du chapitre précédent, que le système des mesures de capacité était incontestablement sexagésimal chez les Hébreux et d’un autre côté, il est pa­reillement incontestable que le système métrique sexagésimal des Assyriens, définitivement constitué bien longtemps avant celui des Hébreux devait être connu, d’une manière plus ou moins exacte, par ces derniers, lorsqu’ils ont constitué, à leur tour, leur propre système. Par conséquent de deux choses l’une, ou bien le système hébreu n’est, par rapport aux mesures de capacité, qu’une reproduction fidèle du système assyrien, ou bien, s’il en diffère d’une manière quelconque, il n’en reste pas moins certain qu’il a été réglé sous l’empire des mêmes idées et des mêmes principes, de sorte qu’on peut toujours, dans un cas comme dans l’autre, trouver, dans le système hébreu, des indications capables de rendre plus facile la reconstruc­tion du système assyrien lui-même.

Ce ne sera pas cependant aux Hébreux que j ’emprunterai la base fondamentale de la discussion qui va suivre. La tablette de Senkereh et les parties déjà connues du système assyrien me serviront, au contraire, de préférence, et la métrologie hébraïque ne sera invo­

quée ensuite qu’à titre de vérification.J’ai déjà fait remarquer, et j ’ai besoin, avant tout, de faire remarquer encore ici trois

quantités inscrites sur cette tablette de Senkereh et dont l’importance est exceptionnelle. Ces trois quantités sont, en adoptant la traduction de M. O p p b k t :

l’U, servant d’unité et de point de départ, le SA, comprenant 12 U (une douzaine),et l’US, comprenant 60 SA (un Sosse de douzaines) ou en d’autres termes, 720 U.Si j ’insiste encore ici, d’une manière particulière, pour faire remarquer ces trois quan­

tités, c’est parce que les rapports qui existent entre elles se trouvent exactement reproduits dans chaque groupe du système assyrien entre les principales mesures de ces groupes. Ainsi, par exemple, non seulement, dans la série des mesures linéaires, l’Empan, qui est l’unité de cette série, correspond à l’U, comme la perche, composée de 12 Empans, correspond au SA et comme le Stade, composé de 60 perches ou de 720 Empans, correspond lui-même à l’US, mais encore il arrive qu’on trouve, de la même manière, dans la série des mesures pondé­rales, le Sicle, composé de 12 Oboles et la Mine forte composée de 60 Sicles ou de 720 Oboles.

U devait donc en être de même dans la série des mesures assyriennes de capacité, et ■ quelles que soient les contenances de ces mesures, on doit nécessairement trouver leur unité

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70 E ssai

primitive répétée d'abord 12 fois et ensuite 720 fois, pour constituer les trois principaux termes de cette série; et je le prouve surabondamment, en constatant, dans le système sexa­gésimal des Hébreux, l'existence d'un Hin composé de 12 Log et d'un Cor, composé de 60 Hin ou de 720 Log. Malheureusement les noms assyriens de ces trois mesures ne sont pas encore connus et je suis en conséquence forcé de leur conserver ici, faute de mieux, les noms que les Hébreux leur ont donnés. En résumé, je considérerai, dans la suite de cette discussion, le système assyrien des mesures de capacité comme comprenant essentiellement :

I o un Log, servant d'unité et de point de départ,2° un Hin, contenant une douzaine de Log,et 3° un Cor ou Chômer contenant un Sosse de Hin ou 720 Log.M. O p p e r t s'est pourtant cru autorisé à modifier cette conclusion, dans son projet de

rétablissement des mesures assyriennes de capacité, où il a admis, il est vrai, un Cor com­posé de 720 Log, mais où, au lieu de regarder ensuite le Hin comme composé de 12 Log et le Cor comme composé de 60 Hin, il a mieux aimé attribuer au Hin 10 Log seulement et au Cor 72 Hin.

Malheureusement pour lui, il n'a fait, dans ce cas, ainsi que je l’ai déjà constaté, dans le premier chapitre de ce mémoire, qu'une supposition purement gratuite, dont il est difficile de ne pas reconnaître l'erreur en constatant, comme je viens de le faire, qu'il résulte, en termes formels de la table de Senkereh et des autres exemples que j'ai invoqués, que les Assyriens, sans exclure tout-à-fait la dizaine, comptaient cependant les unités et par consé­quent aussi les Log, par douzaines plutôt que par dizaines. Je puis même ajouter que la réalité de l'existence, dans le système assyrien d'un Hin, composé de 12 Log, sera encore confirmée par d’autres arguments, avant la fin de cette discussion.

La difficulté consiste maintenant à savoir quelle était la mesure principale placée, dans le système assyrien, entre le Hin et le Cor, mesure qui portait le nom de Bath, dans le système hébreu, et que je coutinuerai à désigner, toujours faute de mieux, par le même nom, dans le système assyrien.

Quatre solutions différentes peuvent être admises, à la rigueur, pour régler cette intro­duction du Bath dans la série assyrienne. On peut d'abord le supposer égal à 6 ou à 12 Hin et le Cor se trouve, dans ces deux cas, composé de 10 ou de 5 Bath; ou bien on peut donner au Bath soit 5 Hin, soit 10 Hin, en attribuant par conséquent au Cor 12 ou 6 Bath. A vrai dire, cependant, ces quatre solutions n'en présentent, en réalité, que deux, parce qu'on sait que les Assyriens étaient dans l'usage d'introduire dans leurs séries métriques le double et la moitié de certaines mesures principales. C'est ainsi qu'on rencontre, dans la série linéaire, l'Empan moitié de la coudée, ou si l'on aime mieux, la coudée double de l'Empan, la Canne moitié de la Perche, etc. et dans la série pondérale, la drachme moitié du Sicle, la mine forte double de la mine faible, etc., de sorte que, si l'on introduit, par exemple, dans la série des mesures de capacité, un Bath de 6 Hin, on est conduit, par cela seul, à y ajouter, en même temps, un Bath de 12 Hin. L'hésitation n'existe donc, en réalité, qu'entre deux systèmes; mais ils sont malheureusement admis, tous les deux, dans la métrologie assyrienne, où noos avons trouvé, par exemple, tantôt, entre l'Empan et le demi-plèthre, composé de 60 Empans, une Canne composée de 6 Empans et une perche composée de 12 Empans, ce qui a donné pour le demi-plèthre, 10 Cannes ou ô perches, et tantôt entre la perche et le Stade composé

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 71

de 60 perches, un demi-plèthre composé de 5 perches et un plèthre composé de 10 perches, ce qui a donné pour le Stade 12 demi-ptèthres ou 6 plèthres.

Il serait, par suite, bien difficile de choisir, dans le cas actuel, entre ces deux systèmes, s'il n’existait pas, dans la série des mesures hébraïques, un Bath, composé de 6 Hin, consi­dération qui suffit, à mon avis, pour autoriser à croire qu’il en était de même dans la série assyrienne, et par conséquent pour admettre, au moins sous forme d’hypothèse, que le Bath assyrien contenait, lui aussi, 6 Hin, et la vérité de cette supposition, sera définitivement dé­montrée, je ne crains pas de l’annoncer, par avance, dans le paragraphe qui suivra celui-ci.

Voici donc, quelles étaient, sauf vérification ultérieure, les quatre principales mesures de capacité dans le système assyrien :

La première était un Log qu’il est permis de considérer, ainsi que le Séorrçç, dans le système grec, comme la plus grande des petites mesures et comme la plus petite des grandes,

la seconde était un Hin composé de 12 Log et servant seulement pour les liquides, la troisième était un Bath contenant 6 Hin ou 72 Log, et servant à la fois pour les

liquides et pour les matières sèches,

et la quatrième enfin était un Cor, contenant 10 Bath, 60 Hin ou 720 Log, que je crois affecté aussi bien aux matières sèches qu’aux liquides, quoique certains auteurs le con­sidèrent comme exclusivement réservé aux liquides, dans le système hébreu.

L ’introduction du Bath, dans la série assyrienne, permet d’y ajouter aussi, en tenant compte de l’une des observations précédentes, le demi-Bath et le double Bath, et comme la première de ces unités métriques portait le nom de Séphel, dans la série hébraïque, je lui conserverai ce même nom dans la série assyrienne; quant au double Bath, je le laisserai

provisoirement sous cette seule dénomination.Par la même raison, j ’introduirai encore, dans la série assyrienne, le double Hin, au­

quel les Hébreux donnaient le nom de Sath ou Séah et le demi-Cor, auquel ils donnaient le nom de Léthech, en conservant d’ailleurs ces deux noms, et toujours faute de mieux, aux mesures assyriennes.

En dernier lieu, trouvant encore, dans la série hébraïque, un Nébel, composé de 3 Bath, je l’ajouterai, lui aussi, & la série assyrienne.

Je n’y introduirai de la sorte, au moins pour le moment, que les neuf mesures suivantes :

Un Log, servant d’unité première, un Hin, contenant 12 Log, un Sath, double du Hin, un Séphel, moitié du Bath,un Bath, dont l’importance particulière sera bientôt démontrée,

un double Bath,un Nébel, triple du Bath,un Léthech, quintuple du Bath et moitié du Cor,et un Cor, décuple du Bath.Je ne vais pas cependant jusqu’à croire que ces neuf unités métriques étaient toutes

fabriquées à Ninive et à Babylone pour y servir de mesures réelles. Plusieurs, et les der­nières surtout, à cause de leurs grandes dimensions pouvaient n’être, au contraire, que de simples expressions numériques et ne servaient alors que dans les comptes. Mais leur ancienne

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72 E ssai

existence n’en est pas moins très probable, et je ne crains pas de le répéter, sera bientôt pins

complètement démontrée.En attendant, voici quels étaient les rapports établis entre leB contenances de ces neuf

mesures :

Noms donnés à ces mesures Indication des rapports que ces mesures présentent entre elles

L o g ......................................... . . 1

H in ......................................... 1 12

Sath......................................... . 1 2 2 4

Séphel...................................... 1 V* 3 3 6

Bath......................................... 1 2 3 6 72

Double B a tb ........................... 1 2 4 6 12 144

N éb e l...................................... 1 Vi 3 6 9 18 2 1 6

Léthech.................................... 1 7* V* 5 10 15 3 0 3 6 0

C o r ......................................... .1 2 ‘% 5 10 20 3 0 6 0 720

§ 2. D é t e r m in a t io n d e s c o n t e n a n c e s des p r in c ip a l e s m esures a s s y r ie n n e s de

CAPACITÉ ET DES POIDS ASSYRIENS CORRESPONDANT A CES CONTENANCES.

La suite de cette étude conduit maintenant à déterminer les contenances exactes desmesures de capacité dont je viens d’indiquer les rapports et, avant d’en arriver là, il est

%nécessaire de connaître aussi approximativement que possible les contenances des mêmes mesures dans le système hébreu.

J’ai déjà dit combien est grand le désaccord des auteurs qui se sont occupés, avant moi, de cette difficile question. On peut cependant constater, en y regardant de près, quece désaccord est plus apparent que réel.

E is e n s c h m id et V a z q u e z Q u e i p o sont, en premier lieu, parfaitement d’accord entre eux,

lorsqu’on les consulte avec soin, et ils ne pouvaient pas en être autrement, parce qu’ils s’ap­puient, l’un et l’autre, sur l’autorité de Josèphe qui, étant Juif, devait nécessairement con­naître d’une manière bien exacte les mesures de sa nation.

Ils établissent ainsi, tous les deux, en négligeant le Séphel et le Nébel, qui sont desmesures peu importantes, que le Bath avait une contenance égale à celle de 72 S îott,; grecs,ou en d’autres termes à un Merpr/nfc,

que le Hin était la 6e partie du Bath et contenait ainsi 2 XoQ;,que le Log était le 12e du Hin et se trouvait par suite égal à unque le Cor contenait 2 Léthech et était égal à 10 Bath ou à 10 Epha,qu’ainsi l’Epha était égal au Bath, et qu’enfin un Sath ou Séah était le tiers de l’Epha.

Si donc ces auteurs diffèrent ensuite l’un de l’autre, c’est seulement en ce sens queE isbnschhid, considérant à tort le Me?ptpfc comme rigoureusement égal au Cadus romain, assigne à la contenance du Cor, dans le tableau placé à la page 173 de son traité, 26.920 onces

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 73

romaines cubes, soit une fois et demie le cube du pied romain, et par conséquent ne fait varier cette contenance, comme je l’ai constaté précédemment, qu’entre 38!it- 235 et 39m- 019 5, ce qui permet de la régler, en moyenne, à 38m- 627 et d’évaluer très approxi­

mativement, de la manière suivante, les mesures hébraïques de capacité, dans le systèmed’EiSENscimiD :

Noms des mesures hébraïquesContenances exprimées

en fonction du Log en litres

C o r ......................................... 720 3hoct. 8 6 ,u - 270

Léthech.................................... 360 lh ect. 931«. 135

B a th ...................................... 72 38Ht- 627Sath ou S éa h ......................... 24 12m- 876H in ......................................... 12 6 1“ - 438

L o g ......................................... 1 0“‘- 536-5

tandis que, au contraire, V azquez Queipo admet de préférence les évaluations suivantes

C or..............Léthech. . . .B a th ...........

Sath ou Séah

H in ..............

L o g ..............

720360722412

1

2h«ct. 93m. 760

ihoct. 46«». geo

291U- 376 9ut 782 4»*- 896 O1“- 408

et cela, par l'effet d’une erreur inexplicable contenue dans sa détermination des mesures grecques de capacité, erreur dont la conséquence est de réduire, à tort, le MeTprjTifc à 29m- 376 seulement, et le à 0Bt 408, quand la vérité est, au contraire, ainsi qu’on l’a vu précé­demment, que la contenance réelle du MsTpTîvfc ne peut varier que de 36m- 375 & 37m- 195 2

et doit être, par suite, réglée d’une manière très approximative, en moyenne, à 36Ht- 786, valeur qui aurait conduit Vazqdez Queipo, si elle avait été admise par lui, à calculer de

la manière suivante les contenances des mesures hébraïques :

C o r ......................................... 720 3hect- 67m- 850Léthech.................................... 360............................ l hect83“‘- 925

B a th ...................................... 72 361* 785Sath ou S éa h ....................... 2 4 12“‘ 262H in ....................................... 1 2 ........................................ 6“*-131L o g ....................................... 1 ......................................... 0ut- 511

Quant à S a i q e v , ses évaluations sont, à la vérité, complètement différentes de celles qui

précèdent, car voici les contenances qu’il attribue, aux pages 21 et 22 de son traité, aux mesures hébraïques, en supposant la capacité d’un Epha rigoureusement égale & celle d’un

Zéreth cube.Recueil. TII. 10

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74 E ssai

Cor ou Chômer........................ 720 l hect* 80ut- 880Léthech................................... 360 90lu* 440Nébel...................................... 216 541U 264Bath ou Epha...................... 7 2 18lit 088S éph el................................. 3 6 ......................................... 9liÉ044Satli ou S éa h 24 61*- 030

H in ....................................... 1 2 ..................................... 3m- 015L o g ........................., ........... 1 0lil 251

Mais, on le remarquera, si on double ces contenances, elles deviennent toutes très ap­proximativement égales aux précédentes, car elles donnent alors :

pour le Cor............................. 720............................ 3hect-61Ht 760pour le Léthech..................... 360............................ l hect* 80Ht* 880pour le N é b e l........................ 2 16 ............................. l hect 081U* 528pour le Bath........................... 72..................................... 36Ht-176pour le Séphel...................... 3 6 ......................................18lit- 088pour le Sath......................... 2 4 ..................................... 12Ht 058

pour le H i n ......................... 1 2 ......................................... 6Ht030et pour le Log...................... 1 .........................................0lit 502

et la vérité se montre aussitôt clairement.

D'une part, en effet, ainsi que je l'ai déjà fait observer, les indications de Josèphe ne peuvent pas en être éloignées, et si elles en diffèrent cependant un peu, c'est seulement parce qu’il a considéré les mesures des Hébreux comme rigoureusement égales à celles des Grecs, ce qui ne peut pas être mathématiquement exact.

D’autre part, il est incontestable, comme M. S a i g e y l’a admis, que les mesures des Hébreux devaient être toutes des fonctions nécessaires de leurs unités linéaires et par suite qu’elles devaient être toutes des multiples ou des sous-multiples exacts du cube de la demi- coudée.

De sorte qu’il suffit, pour tout concilier, d’assigner la contenance d’un Zéreth cube au Séphel, au lieu de l’assigner au Bath, comme M. S a i g e y s’est cru autorisé à le faire eu adoptant, dans ce cas, une pure hypothèse qui a pu, au premier coup d’oeil, lui paraître vraisemblable, mais qu’un examen sérieux des faits ne justifie pas; tandis que, au con­traire, dans la nouvelle hypothèse que je propose, le Séphel, le Bath et le double Bath, égaux le premier à un Zéreth cube, le second à deux Zéreth et le troisième à quatre, ou,

en d’autres termes, à la moitié d’une coudée cube, deviennent rigoureusement égaux à l’A- pet, à l’Artabe primitive et au Tama des Égyptiens et contribuent ainsi puissamment à faire admettre ma théorie que les indications de Josèphe confirment d’ailleurs de la manière la plus positive.

Voici donc, si je ne me trompe, comment les mesures de capacité, plus grandes que le Log, se trouvaient réglées, dans le système métrique des Hébreux et quelles étaient leu» contenances exprimées en mesures françaises. Je les réunis dans le tableau suivant :

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SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 75

Noms donnés aux mesures des HébreuxCi

du Log

ontenances ede la coudée

septénaire

xpriméesdu Zéreth

cube

en fonction

1 du litre

Cor ou Chômer égal à 1 0 Bath ............................. 720 2 Va 2 0 3 h«ct. G01U- 760

Léthech, Va Cor ou 5 Bath..................................... 360 I':. 10 yhect. 80bt. 880

Coudée cube, contenant 4 Bath............................. 288 1 coudée eabe 8 l h«t. 4411t. 704

Nébel, égal à 3 Bath.............................................. 216 */« 6 Xhwt. 08Ht* 528

Double Bath, ou V2 coudée, Tama égyptien............ 144 Va 4 72,it* 352Bath ou Epha, l/A de coudée, Artabe égyptienne . . 72 V. 0 36Iil-176Séphel, Va Bath, Apet égyptien............................. 36 V. 1 18ut- 088Sath ou Séah, tiers du Bath.................................. 24 V» */» 12ut* 058*6Hin, 6 ° partie du Bath............................................ 1 2 Vis */, 6 !it- 029*3Log, 1 2 e partie du Hin, 72® du Bath...................... 1 !/36 O1 502-4

Il est très facile de comprendre maintenant que les mesures assyriennes, desquelles les mesures hébraïques dérivent nécessairement, puisqu'elles ne dérivent pas des mesures égyp­tiennes, devaient être réglées, de leur côté, par rapport à la coudée assyrienne de 0™ 54 de longueur et par rapport à l'Empan assyrien de Om 27, comme les mesures hébraïques étaient réglées elles-mêmes par rapport à la coudée septénaire de 0m525 et par rapport au Zéreth

de Om 2625. Par conséquent les capacités de ces mesures devaient être celles que j'indique dans le tableau qui suit :

Noms donnés aux mesures assyriennes de capacité

Contenances exprimées en fonction

duLog

de la coudée cube

I del'Empan j cube

dupalmecube

du dac­tyle cube du litre

Cor, contenant 1 0 B ath ..................................... 720 2 V, 2 0 540 34.560 3h«*- 93lu 660Léthcch 011 \ 2 Cor, contenant 5 B a th ............... 360 17. 1 0 270 17.280 IhefLQflHt g30

Coudée cube, contenant 4 B ath ........................ 288 1 8 216 13.824 jbert. 5 7 ÜL 46

Nébel, contenant 3 Bath .................................. 216 V. 6 162 10.368 Ihect. 181*. 098

Double Bath ou Va coudée................................ 144 7i 4 108 6912 78Mt- 732Bath, quart de coudée....................................... 72 7. 2 54 3456 39lîl 366Séphel, ’/a Bath, 8® de coudée ou Empan cube. . 36 7» 1 27 1728 19lit- 683Sath ou Séah, tiers de Bath............................. 24 V.» Va 18 1152 13nt 122Hin, 6® partie du Bath....................................... 1 2 7 » Va 9 576 6Ut 561Log, 1 2 e partie du Hin, 72® du Bath................. 1 V? 89 Va# 3 4 48 0,u 546-75

Et l'on voit, en comparant les deux tableaux qui précèdent :D'une part, que le Séphel, le Sath, le Hin et le Log assyriens avaient leurs contenances

égales, savoir :Le premier, à un Empan cube, ou ce qui est la même chose, à 27 palmes cubes, on

bien encore à 1728 dactyles cubes,le second, à 18 palmes cubes, égales à 752 dactyles cubes, le troisième, à 9 palmes cubes, égales à 576 dactyles cubes, et le quatrième, à 48 dactyles cubes,

10*

Page 81: Rt 7

76 E ssai

et que, par conséquent, chacune de ces mesures pouvait être fabriquée directement, avec une grande facilité, puisqu’elles pouvaient être représentées :

La première, par un cube d’un Empan de côté,la seconde, par un prisme droit à base carrée d’un Empan de côté sur 2 palmes de

hauteur,la troisième, par un autre prisme droit à base carrée de 2 palmes ou 8 dactyles de

côté sur 9 dactyles de hauteur,et la quatrième enfin, par un troisième prisme droit à base carrée, d’un palme ou 4 dac-

tyles de côté sur 3 dactyles de hauteur.Tandis que, d’autre part, les mêmes facilités ne se rencontraient pas dans le système

hébreu, où le Sépliel était égal à un Zéreth cube, c’est-à-dire à 2744 dactyles cubes, et où

par conséquent :Le Sath, % du Séphel, correspondait à 1829 dactyles cubes plus Va;le Hin, moitié du Sath, à 914 dactyles cubes plus 2/Z}et le Log, 12e partie du Hin, à 76 dactyles cubes plus 2/u,

nombres qui sont tous, on peut le dire, aussi incommodes l’un que l’autre, à cause de la difficulté que l’on a à les reproduire dans la pratique, de sorte que cette seule circonstance suffirait, s’il le fallait, pour prouver, une fois de plus, combien il est conforme à la réalité de considérer le système assyrien comme le système primordial duquel le système hébreu a été déduit.

Malgré cela, et quelque vraisemblables que puissent paraître déjà les divers résultats auxquels je suis parvenu, je considérerais ma tâche comme inachevée, et mes démonstrations me sembleraient encore fort incomplètes, si je n’avais pas les moyens de dire, avant la lin de cette étude, comment les mesures pondérales ont été déduites chez les Assyriens des mesures cubiques, parce qu’il est parfaitement certain que dans tous les temps et dans tous

les pays, c’est à l’aide des mesures linéaires nécessairement constituées les premières qu'on a créé d’abord les mesures de superficie et ensuite les mesures de capacité, et parce qu’il n’est pas moins certain que c’est seulement à l’aide de ces dernières mesures qu’on est par­venu enfin, quoique bien longtemps après, à fabriquer les mesures de poids.

Or, puisque nous connaissons déjà, avec une grande exactitude, je me plais à le croire, les contenances des principales mesures assyriennes de capacité, et puisque, d’un autre côté, les poids assyriens conservés dans les musées nous donnent des indications incon­testables desquelles il résulte que ces poids correspondaient, en nombres ronds et d’une manière très approximative, pour le Talent à 30 kilogrammes, pour la mine forte à unkilogramme, pour la mine faible à 500 grammes, etc., il doit être évidemment facile, encomparant entre elles ces mesures de capacité et ces mesures de poids, de détenniuer, d une manière exacte, la relation qui les reliait, les unes aux autres, chez les Assyriens.

M. Opfert a essayé de le faire, dans son Étalon, mais comme les contenances qu’il y

assigne aux mesures de capacité ne sont pas bien calculées, ses efforts n’ont pu aboutir qu’à

une série d’hypothèses aussi invraisemblables, on peut le dire, les unes que les autres, tandis

que, au contraire, s’il est vrai que nous avons maintenant à notre disposition des données

beaucoup plus exactes, il est clair qu’elles doivent nous conduire, sans de grands efforts, à

la connaissance complète de la vérité.

Page 82: Rt 7

SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 77

Un premier fait résulte d’abord, d’une manière incontestable, d’un examen, même som­maire, des données que nous possédons, c’est que les Assyriens n’ont pas jugé à propos d’agir, soit comme les Egyptiens, soit comme les Romains, en se servant, comme eux, de l’eau ou du vin pour déterminer leurs unités pondérales et que c’est, par suite, à une autre substance qu’ils ont dû nécessairement recourir.

Malgré cela, la substance qu’ils ont choisie ne peut pas être difficile à découvrir :10 parce que, malgré l’opinion contraire de M. Oppert, elle ne doit pas être solide,2° parce qu’il faut, en outre, qu’elle puisse être, comme l’eau, à tout moment, et en

abondance, entre les mains de tout le monde,et 3° enfin parce que, dans la circonstance actuelle, le blé paraît seul capable de rem­

plir, d’une manière complète, cette double condition.11 est même facile de prouver la vérité de cette assertion, quoique nous ne connais­

sions pas d’une manière exacte le poids du blé que l’on cultivait autrefois dans la vallée de l’Euphrate, parce que celui que nous consommons en France pèse, en moyenne et très appro­ximativement, 76 kilogrammes par hectolitre, soit 760 grammes par litre, poids qui ne peut pas s’écarter beaucoup du poids du blé assyrien, et parce qu’il résulte de là que pour con­naître, d’une manière très approximative, le poids du blé contenu autrefois dans un Bath assy­rien, il suffit de multiplier la contenance de ce Bath, égale à 39lit- 366, par 760 grammes, ce qui donne 29kil* 918&r* 16, c’est-à-dire, aussi exactement que possible, un Talent assyrien, habituellement considéré comme très approximativement égal à 30 kilogrammes.

D’où il résulte :

Qu’un Cor assyrien plein de blé pesait 10 Talents, qu’un Léthech en pesait 5, qu’une coudée cube pesait 4 Talents, qu’un Nébel en pesait 3,qu’un double Bath, ou Tama assyrien en pesait 2,qu’un Bath, ou Artabe assyrienne en pesait 1,qu’un Séphel pesait un demi-Talent ou 30 mines faibles,qu’un Sath ou Séah pesait un tiers de Talent ou 20 mines,qu’enfin un Hin ne pesait que 10 mines ou 600 drachmes,et que par conséquent un Log, 12e partie du Hin, pesait seulement 50 drachmes.Et je puis, en outre, annoncer, par avance, que lorsque je déterminerai, dans le para­

graphe suivant, toutes les autres mesures de capacité du système assyrien, les quantités de blé contenues dans ces mesures seront toutes susceptibles d’être exprimées, aussi exactement que celles-ci, en poids assyriens, par des nombres entiers d’une régularité parfaite.

Il n’en faut pas davantage, ce me semble, pour donner immédiatement les moyens de dire, d’une manière exacte, comment les Assyriens et comment, avant eux, les Chaldéens étaient dans l’usage d’opérer, aux premières époques de leur civilisation, aussitôt après avoir inventé les balances, et bien longtemps avant d’avoir songé à fabriquer des mesures pondé­rales, lorsqu’ils voulaient se rendre compte du poids d’un objet quelconque solide ou liquide.

Ils le plaçaient sur le plateau d’une balance et l’équilibraient ensuite en mettant sur l’autre plateau la quantité de blé nécessaire, après quoi il leur suffisait de mesurer ce blé

pour avoir une idée fort exacte du poids cherché et pour pouvoir dire : cet objet pèse autant

Page 83: Rt 7

78 E ssai

qu’uu Bath, 2 Bath ou 3 Bath pleins de blé, ou bien, ,/1 Bath, % de Bath, etc., locutions

qui ont été remplacées ensuite, sans aucun doute, par celles de 1 Talent, 2 Talents, etc., à moins qu’on n’aime mieux croire, ce qui serait à la rigueur possible, que la mesure, à laquelle j ’ai donné arbitrairement le nom de Bath, portait elle-même, dans l’origine, le nom de Talent.

Il est d’ailleurs aisé de comprendre maintenant combien la fabrication des unités pon­dérales elles-mêmes est devenue facile pour les Assyriens, lorsqu’ils ont enfin songé, dans la

suite des temps, à fabriquer des mesures beaucoup plus maniables que des quantités connues de blé; car il suffisait alors, pour se procurer, par exemple, un morceau de métal ou de pierre ayant exactement le poids d’un Talent, de placer dans l'un des plateaux d’une balance un Bath de blé et de l’équilibrer ensuite au moyen de l’objet que l’on voulait transformer en poids, en ayant soin de le prendre d’abord un peu trop pesant et de le réduire ensuite peu à peu jusqu’au poids que l’on voulait obtenir.

Une dernière observation peut contribuer encore à rendre plus apparente la vérité des faits que j e viens d’exposer et je ne veux pas négliger de la signaler ici.

Elle résulte de ce que, de toutes les unités métriques assyriennes, l’obole était la seule que les Assyriens ne divisaient pas en 60 parties égales et qu’ils se contentaient de diviser exceptionnellement en 30 grains.

S’ils agissaient ainsi, c’est sans le moindre doute, parce que le poids d’une obole cor­respond, aussi exactement que possible, à celui de 30 grains de blé, ainsi que je l’ai déjà fait remarquer dans un mémoire publié en 1883, et parce que, dans une contrée où tous les poids étaient rapportés au poids du blé, la plus petite unité pondérale devait être néces­sairement celle qui correspond au poids d’un grain de blé.

§ . 3. R é c a p it u l a t io n g é n é r a l e e t d é t e r m in a t io n f in a l e des c o n t e n a n c e s et

DES POIDS DE TOUTES LES MESURES ASSYRIENNES DE CAPACITÉ.

Le tableau général des mesures de capacité hébraïques n’en contient que deux pluspetites que le Log :

La Rébiite, qui en est le quart, et le Cos, qui en est la 6e partie.

H est incontestable cependant que, dans le système assyrien, le Log, unité principale, correspondant à l’U de la tablette de Senkereh, devait être divisé en 60 Sussi, comme toutes les autres unités métriques de ce système, et cette seule considération conduit à ajouter, à la série des mesures assyriennes de capacité, non seulement le Sussu lui-même, mais encore :

Le demi-Log ou double Rébiite, égal à 30 Sussi, le tiers de Log, ou double Cos, égal à 20 Sussi, le quart de Log, ou Rébiite, égal à 15 Sussi, le 6e de Log, ou Cos, égal à 10 Sussi, et enfin le 12e de Log ou demi-Cos.

Le 8e de Log ou demi-Rébiite ne pouvant être admis, en aucune manière, dans cette série, parce que la fraction 7s n’est pas sexagésimale.

Page 84: Rt 7

SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 79

Et comme on sait, d'un autre côté, que le Log correspondait :1° en volume et en mesures assyriennes, à 48 dactyles cubes, ou, en mesures fran­

çaises à 546 centimètres cubes, 75 centièmeset 2° en poids, et en unités assyriennes à 50 drachmes ou à 300 oboles, il résulte de

là qu'il y a lieu de régler, de la manière suivante, la première partie du tableau des me­sures assyriennes de capacité :

Noms donnés aux petites mesures assyriennes de capacité

1

Contenances exprimées jen dactyles i en centimètres

cubes | cubes

Poids corres­pondant à ces contenances exprimées en Oboles

Sussu, Veo de L °g ........................... 4/s 9 1 5

Demi-Cos, * / t2 de Log...................... 4 45-6 25

Cos, V6 de L o g .............................. 8 9M 50

Rébiite, V4 de Log . ................... 12 136-7 75

Double Cos, ‘/s de Log................... 16 182-3 100

Double Rébiite, Vi de L o g .............. 24 273-4 150

Le Log des Hébreux ayant été considéré par Josèphe, ainsi qu'on l’a déjà vu, comme rigoureusement égal au Esra;; des Grecs, il en résulte que le. Log des Assyriens avait une con­tenance un peu supérieure à celle de ce Eiorr^ et par conséquent aussi que les contenances de la double Rébiite, de la Rébiite et du demi-Cos devaient dépasser un peu celles de la Kotuayj, de rH|j.ixoTvXiov et du Kuaôoç, et telle est, en effet, la vérité; quant au Sussu, sa con­

tenance égale au cinquième du demi-Log ne peut pas s'éloigner beaucoup de celle du Mucrpov

grec égale, elle-même, au quart du Kuaôo;, et c'est pour cela que, lorsqu'on évalue le Sussu et le Muorpov en mesures françaises, on les trouve égaux le premier à 9 centimètres cubes et le second à 10.

Une autre observation particulière doit être ajoutée encore ici :Le Cos des Hébreux, qui est l'œuf des rabbins, était considéré par ces derniers comme

la plus petite des mesures de capacité hébraïques, et quand il s'agit du système métrique des Assyriens, on voit, sur le tableau qui précède, que leur Cos, égal à 8 dactyles cubes, et représenté par suite fort exactement par un cube de 2 dactyles, ou en mesures françaises de 4 centimètres ]/2 de côté, était, par ce motif, de toutes les petites mesures, celle qui pou­vait être fabriquée le plus aisément, et par la même raison, celle qui devait servir, au moins dans les premiers temps, à régler toutes les autres.

L'exacte détermination de la contenance de ce Cos peut conduire aussi à un rapproche­ment très curieux. Il résulte de la parfaite égalité qui existe entre un Cos assyrien repré­senté par un cube ayant 2 dactyles assyriens ou en mesures françaises, 4 centimètres et demi de côté, et la 1000® partie du cube d'une coudée virile égyptienne représentée, à son tour,

par un cube ayant Vio de coudée, c'est-à-dire, encore une fois, en mesures françaises 4 centi- mètres et demi de côté.

Or, on a déjà vu, à la fin du troisième paragraphe du chapitre précédent, que le poids de l'eau contenue dans ce cube est précisément celui qui correspond à. un Outen égyptien,

Page 85: Rt 7

80 E ssai

tandis que le poids du blé contenn dans le même cnbe est, comme le tableau précédent le montre, celui qui correspond à 50 oboles assyriennes. Donc le rapport établi entre un Outen égyptien et 50 oboles assyriennes peut être assimilé très rigoureusement à celui qui existe entre les poids, à volumes égaux, de Veau et du blé, ou en d’autres termes, doit être considéré comme très sensiblement égal au rapport de 1 à 0-76.

Par conséquent, lorsqu’on assigne approximativement à la mine assyrienne un poids de

500 grammes, ce qui revient à assigner à 50 oboles assyriennes un poids de 500 gr. X 50 3S0;

ou 69 grammes,. 44, le poids d’un Outen égyptien peut être calculé, avec la même approxi­mation, en divisant 69*44 par 0*76 et se trouve alors réglé à 91 grammes, 36, ce qui est conforme à la vérité.

Il ne me reste plus, après cette digression, qu’à déterminer, dans le système assyrien, les mesures de capacité comprises entre le Log et le Hin, mesures qui sont réduites, encore une fois, dans la série hébraïque, à deux seulement, le Cab et le Gomor ou Homer.

La première, égale à 4 Log, ou au tiers d’un Hin peut être admise sans difficulté dans la série assyrienne, mais il n’en est pas de même pour la seconde, égale chez les Hébreux à 7 Log plus Vs ou, ce qui est la même chose, aux % d’un Hin et à laquelle, par consé­quent, il semble, au premier abord, bien difficile d’assigner une place convenable dans la série sexagésimale assyrienne.

Cependant si l’on remarque qu’un Log assyrien plein de blé pèse 50 drachmes et qu’ainsi

7 Log plus Vô ou un Gomor pèsent très exactement 360 drachmes, ou en d’autres tonnes, 6 mines, on reconnaît aussitôt que l’existence de ce Gomor est parfaitement justifiée dans la série assyrienne, où il ne figure pas, à proprement parler, comme mesure de capacité,

mais où il a dû être introduit comme mesure pondérale, si cette locution peut m’être permise.

Il est certain, en effet, que le Gomor et le Hin peuvent être considérés alors comme correspondant, le premier, à 6 mines et le second, à 10 et deviennent ainsi les deux divi­sions principales du Bath, considéré, à son tour, comme correspondant à 1 Talent, c’est-à- dire, à 60 mines (un Sosse de mines), puisque, dans cet ordre d’idées, le Gomor est le dixièmede ce Sosse (6 mines), quand le Hin en est le sixième (10 mines).

J’admettrai donc, à la fois, et sans la moindre difficulté, dans la série assyrienne desmesures de capacité, le Cab et le Gomor, et en conséquence la série complète de ces mesuresdemeurera définitivement arrêtée, tant en volume qu’en poids de la manière indiquée dansle tableau placé au commencement de la page suivante.

Il serait sans intérêt de comparer maintenant ces résultats à ceux auxquels Fr. L e n o r m a n t

et M. O p p e r t sont parvenus, parce que les différences qu’ils présentent entre eux sont trop considérables pour qu’aucune comparaison soit possible. Mais il peut être curieux de rappro­cher quelques mesures assyriennes de celles qui leur correspondaient autrefois, dans les

autres pays.On a déjà vu que le Sussu, le demi-Cos, la Rébiite et la double Rébiite des Assyriens

se rapprochent autant que possible du Mù<rcpov, du KôaOsç, de l’fH|j.ixo7jXiov et de la Kotjaï;

des Grecs, et par conséquent aussi, de la Ligula, du Cyathus, du Quartarius et de l’Hemina des Romains et l’on sait, d’un autre côté, que le Eéarr,; des Grecs a été comparé tantôt an Log des Hébreux et tantôt au petit Hin des Égyptiens; il y avait donc dans les anciens systèmes métriques • cinq mesures au moins qui étaient comparables entre elles et qui en

Page 86: Rt 7

SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN. 81

Tableaudressé pour faire connaître, à la fois, les contenances des mesures assyriennes de capacité et

les poids qui leur correspondent.

Noms donnés aux mesures assyriennes

de capacité

Contenances exprimées Poids correspondant à ces contenances

en fonction ende la cou­dée

cube

de 1en l i t r e s

centi­VApilUICVO

duBath

dnLog

l ’Em­pancube

dupalmecube

1 du 1 dactyle | cube

mètrescubes

enTa­

lents

enmines

endrach­

mes

enoboles

Sussu........................... ’/eu — ' 7eo 7s — 9*1 — — — 5Demi-Cos...................... — Via —

j1 7.8 4 — 45*6 — — — 25

C o s ............................. — Vo — — V. 8 — 91*1 — — — 50Réb iite......................... — 74 — — 7,6 12 — 136*7 — — - 75Double Cos.................... — Vs — — 74 16 — 182*3 — — — 1 0 0

Double R éb iite ................ — Va — — 7s 24 — 273*4 — — 25 150Lo g“ ...................................... 'ht 1 Vî88 7s« 74 48 O1“- 546*75 546*8 — — 50 300C a b ............................. Vil 4 \'7J V. 3 192 2lit* 187 — — — 20 0 —Gomor ou Homer.......... Vio 77g ’/«0 Vs 5*5 576 31“ 936*6 — VlO 6 360 —Hin......................................... V. 1 2 7* 7» 9 1152 6Ht 561 — 7g 10 — —Sath ou Séah............... V, 24 Vu 7e 18 1728 131“-122 — 7s 20 — —Séphel, Apet assyrien . . Va 36 7e l 27 — 191“ 683 — 7a 30 — —Bath, Artabe assyrienne . 1 72 7e 2 54 — 39ijt-366 — 1 60 — —

Tama assyrien............... 2 144 7* 4 108 — 78ut-732 — 2 — — —

N ébel........................... 3 216 7« 6 162 — Xhwt.j8nt.098 — 3 — — —

Double Tam a............... 4 288 1 8 216 — Xhect.5 7 iit.4 6 4 — 4 — — —

Léthech........................ 5 360 17« 1 0 270 — Xhect. 96lit. 830 — 5 — — —

Cor ou Chômer................. 10 720 i '/ i 2 0 540 — 3hect.93nt.66O — 1 0 — — —

même temps avaient une importance à peu près égale dans leurs systèmes respectifs. Ces

mesures sont :Le Sextarius romain, 48e partie du cube du pied, contenant................. 01'*- 54 environ,le s.èarrfi grec, 24e partie du cube de la Spitbame, contenant.............. 0Ht- 51le petit Hin des Égyptiens, 320* partie du cube de la coudée royale ou

200* partie du cube de la coudée virile, contenant.................................... 0m- 45le Log des Hébreux, 36* partie du cube d’un Zéreth égyptien contenant 0*H- 50 et enfin le Log des Assyriens, 36* partie du cube de l’Empan, contenant,

comme le Sextarius romain . ................................................................... 0*u-54D’autres mesures plus importantes peuvent être également rapprochées, et parmi elles,

je citerai notamment :Le Cadus romain contenant un pied cube et demi ou ........................... 38m- 2 environle MeTpTjrfc grec contenant 3 Spithames cubes o u ................................. 36Ut- 7l’Artabe primitive des Égyptiens, quart du cube de la coudée royale et

contenant .................................................................................................. 36m- 2Recueil. VII. 11

Page 87: Rt 7

82 E ssai süb le système métrique assyrien .

Le Bath ou Epha des Hébreux ayant à peu près la même contenance d e . . . 36lit 2

et enfin le Bath assyrien, égal à 2 Empans cubes et contenant...................Si* '1 4.

On peut même trouver encore d'autres termes de comparaison, car indépendamment du Bath, égal chez les Hébreux à l'Artabe égyptienne, on rencontre aussi, chez eux, le Séphel et le double Bath égaux à l’Apet et au Tama égyptiens, d'où il résulte que le Séphel, leBath et le double Bath des Assyriens étaient, eux aussi, presque égaux à l'Apet, à YArtabeet au Tama des Égyptiens et l'on comprend sans peine combien devaient être importantes les facilités que le commerce international retirait nécessairement de la grande ressemblancesi heureusement établie entre ces diverses mesures.

CHAPITRE QUATRIÈME.

E p il o g u e .

Il semble, au premier abord, difficile de se livrer, avec succès, même à un point de vue

restreint, à l'étude de l'ancienne civilisation de l'Assyrie et de l'Egypte, quand on n'a pas les moyens de lire et de comprendre les textes si importants et déjà si nombreux que ces contrées fournissent, depuis quelques années, avec une abondance toujours croissante; et c’est là cependant, on vient de le voir, ce que je n'ai pas craint d’entreprendre, en bornant, il est vrai, mes recherches à la métrologie.

Si j'ai réussi, comme j'ose le croire, après quelques efforts, à découvrir enfin la vérité, mon travail servira, je me plais à l’espérer, non seulement à étendre le domaine de la science, mais encore à apprendre à ceux qui ne le savent pas qu'il ne doit pas être interdit de suite»tituer, aux gens compétents dans l'étude des textes, des hommes qui ne pourraient, par»eux-mêmes, y comprendre un seul mot1* et ce dernier résultat sera peut-être, je ne crains pas de l’avouer, celui auquel je tiendrai le plus.

FRAGMENTS MEMPHITIQUESDE

DIVERS LIVRES INÉDITS DE L'ÉCRITURE ET DES INSTRUCTIONS PASTORALES

DES PÈRES DE L'ÉGLISE COPTE.

PAR

U . BOURIANT.

Les fragments suivants ont été recueillis dans un manuscrit contenant les lectures édi­fiantes pour la semaiue paschale, copié en 1592 (des Martyrs) à Khartum, d’après un livre très ancien, par un prêtre copte, originaire de Neqadeh. L ’écriture en est large et belle et

1) Métrologie égyptienne, 2 ® fascicule, page 197. (Tirage à part des Mémoire* de CAcadémie de Ximet, année 1884.)

Page 88: Rt 7

F ragments m em phitiques, etc . 83

les feuilles de velin qui forment le volume sont couvertes sur les marges d’enluminures très

soignées. Ces feuilles mesurent 0m 54 de hauteur sur une largeur de 0m 40. Le volume est relié en maroquin ronge et porte sur les plats les croix coptes.

Le nombre des feuillets est de pïïk numérotés an verso.

H CO T n T e n on / *

(Page pk verso.)

IH C O T lt€ M m U o C & T « p 9t I l l lO p A n i lO p ^ M lH C nOTtr&À&TTÜC. é a t c n It l(Ô ltI 4 t € n é p iu

£en niMODOT &TT&xpo &iru)&pi nnOTatàati.

L a sa gesse d e Jésus, f i l s d e S ira c h .

(Page Jj.)

a) Chap. I er, 1— 16.

I. c o t ÿ i A T w p c o t i f t o X ^ i T t n n o c o v o ^ c o i o n n e M & q u )& é n e £ . 2. niM e o n & u jc o u M m u ic o

ktc ÿ i o a ncm. n i T e ^ T i X i àm ot n ç o io i * n«a n i iç o O T r i r r e n i é n e ç . 3. him e *n & û i& O T j6e T À m ^ i c i

i î t c T t^ jc n e M n TA .ac.po M n iR & ç i H e a n o p R M tfm oT rn n e m ^ c o c ÿ ik . 4. a t e n n iA e n & Trcom T

n '^ c o 'ÿ i A o t o £ n e M n in & ^ i c a t t n n e n e ç . i r r e n e n i c ^ i i r r e * e n

n n e T C o c i o tto ç n e c M to iT n e n ie u T o A .it u j a é n e ç . 5. é n o T m l i ^ c o ^ i À ¿ T & c o 'a p n ¿ n u o t o ç n u n e

é T & q é M i é ite cR O T C t i r a ^- t i^ c o t )> i& ¿ T & q O T û )i i^ ¿ n iM o v o ç n e c é a i T n p q n i m n e ¿ T & q c o T o m q .

6 . o t c o ^ i à e q ç i a c i £ ia c e n n e q ô p o n o c . 7. n ô c a ^ e n o o q n e ¿ T & q c o n T C o v o ^ & q n & v

é p o c & q o n c o i r o ^ *q<\><ouj m m o c é ^ p m é a t t n n e c ç A n o T i T n p o T . 8. c t y o n n e a c & p £ n i f i e n r a t a

^ p n ^ ¿ T & q n & T H ic o t t o ^ u jA q T H ic t in n e e M e i i u o q . 9. n T e n i e o t û o t ite jn o t ^ j h o t

n u oiru|OTru|OTr O TO Trnoq n e a o v ÿ ç A o M n u fA p e . 10. ^ ç o ^ n T e n<rc ^ e p o T O T à h i ^ h t u j a c ^

l i o T O T n o q n e M o i r p A u j i n e M O T ro ire i i t T e Ç A n é ç o o T . 11. q m é T c p ç o ^ * a t ç h M n i c n in e o n & n e q

n & tt| (û n i n & q & e n T e q ^ é o t o ^ t T Â M o n i À a o q £ e n m é ç o o T i r r e n e q M O T . 12. T & p ^ ç n n ^ c o t ÿ i k n e

¿ e p ç o ^ $ a t ç h M n o 'c o v o o A ir c o n T C n e M m n iC T O C ç e n T O ^ . 13. A T ^ ic e n ^ - m m o c u ja é n e ^ n c M n i p u j r i

© u *o^ cn & T en ^ O T T T c neM . n oT rà tp oa c .. 14. i î c a i i r ^ c o r J i i n e é c p ç o ^ & a t o k a n o 'c o t o ç o r o n O T O T n o q

é f t o A n e M n e c R & p n o c . 15. u ja c m a ç ^ n è c m T n p q nnneTC CD Tn o t o ^ n e c T 6>à i ç a r 4 & o \ jô en n e c -

r e m i M A n e . 10. n ^ o k i r ^ c o 'ÿ i  n e n T e e c ^ o v i o h ç ip i t n H neM. otçmot îita.ào'o. 17. A q -

h a t é p o c A q o n c A q ô e f i i M n iR A ^ n e M m £ M i n e M ^ M e T C A Ô e A q < r ic i M n & o ir M ^ m ^ T À M o n i m m o c .

L a sagesse d e Jésus, f i l s d e S ira ch .

(Page X3 recto.)

b) Chap, I ” , 18-27,

18. 4 n o T i t i r ^ p ir^ ’CO’ÿ i À n e ¿ e p p o ^ £ a t ç h m i k T c o t o ç p & N M iip ie n e é ifto irn é n e c r A a t o c .

19. M M O n û i 'sc.o m n o T p q x w n T n Û M Ô n i p i n i r & p i iT e n e q o c o m T n e n e q ^ e i . 20. m p e q â o T r h ^ h t

u ) & q e p k n à ^ € c e c ^ i ï c h o t M e n e n c c o c \ g A q u jo m i n & q n o v o T n o q . 21. u )& q ^ < o n n n e q c A æ i 5g a

r c k o ? o v o ^ u jA p e m c ^ O T O T r t c o r a n t g c d â t i c T & q a e T C & & e . 22 . o i r o n Ç A n n A p A A o A n n c Ê w ^ n

11*

Page 89: Rt 7

den niAçcop пте ^ с о ф !л ^ж етрец сулм гуе л о т ^ OTÔpeft а^е A n ip eq epn o fti. 23. л к еу лп épen i-

« т м ш п*\-соф|л лре «^ 4ш еп то Л к отго^ ц п л т ш с п лн пасе ne'e. 24. ^ со ф | & пеж ^cftco

пте ne'e те о т о ^ n e T e ç n *q n e ш п ^ п е л ^ж ет р еж р & т ц ). 25. ж п ер ер лт со т еж п те ne'e

otoç ÀnepdconT épo q d en от ж ет $ и т ft. 26. мперерм.ето|о&1 л л е л е о пш реож! л ^ ^ е и я épom пеж

п еп сф от о т . 27. Â n e p ^ ic i л л о п асе n n en çe i пт en in i п о т е ш и ) éacen т е к ф т ^ н о т о ^ п т е ne'e

очорп пп н ет^н п п тлп éftoA otoç п те^т& оток еп еен т ¿ ё л к ^ поточооттс асе л п я р д ш п т

пте n<rc otoç и еп ^и т м е ^ П Х Р °Ч -

L a sag esse de J ésu s , f il s d e S ie a c h â .

(Page r .)

c) Chap. Il, 1—9.

* 1 . n& tyiip i icace m r c k o t o i ерйш я à n i c сей те т «к > )г т ^ я (^ .п ш р & с а о с . 2 . соттеи

пенфнт о т о ^ q& i ¿рок птеняутежас&пасеп d en п с н о т n n en d ic i. З .т о м н époq п т е н ^ т е л ^ е п я

éftoA. M M oq ace епеелел den Tend&é. 4. ^(oft n iften е е к н о т éaccan igcon epon п т е п ^ ш ш npeqeoor

nçHT d en пн & £ 1 Â n eR eeftio . 5. асе ¿ и к ктгера^отл& зш r ^ p ж ш н от ft £ 1теп ш ^ р ш л n icû vrn ^оют

пте трсом л d en O T ^ p w п о eft 1 о. 6 . n ^ f époq о т о ^ q n ^ u jo n n épo q сотгтеп п е я л о п т птснерф сА ш с

époq. 7. пнетер^о^* й л т ^ и ж пв'с асотц|т d & T çn jcn e q n M ж п ер рп и асе n neT ençei. 8 . п н етерф о^

d ^T ^H ж пв'с époq о т о ^ n eT e n fte ^ e ппотт&но. 9. п к ет е р ^ е Л ш с én<rc e p ç e A n ic éçeouü e^oon

пеж OTcond п е п е ^ пеж отпел.

La sagesse d e J ésu s , f il s d e S ir a c h î .

(Page iîft recto.)

d) Chap. IV, 20 à Chap. V, 2.

m a ç t h k é n i c n o T п т е н & р е ^ é p o n é f t o A 9^ ш п е т ^ с о о т о т о ^ ж п е р о ч и н ш e o f t e т е я л п л т с б « .

21. о т о п O T v y in i г я р é u j& q in i л ф л о т о т о ^ O T u j in i п о т с а о т н е м о т ^ л о т . 22. ж п е р с Ч ç o o t п е т -

ç c o o t n e п т е т е я ^ т ^ н о т о ^ A n e p u j m i d e n n e n ç e i . 23. ж п е р А ж о ш n o r c ^ a c i d e n о т с л а с ! п о т а с г л .

24. é \ s & T C O T e n ^ с о ф 1л г л р d e n n ic & a c i о т о ^ ^ л е т с л й е d e n n c & a c i л ш Х я с . 25. jin ep ^O T ftc

^ л е е л н 1 о т о ^ n T e n e 'iu s u i i e o f t e т е п л е т ^ т е й м . 26. ж п е р и н ш 4 е р 6 л о Х о ? ш n n e n n o ft i л п е р & л о ж

n o T Î A p o é q d & ^ . 27. л п е р ф ш р и ) é ftoA . d & T e n о т р с о м .1 n c o a c ж п е р в Ч Л П 90 п о т а с с о р ! . 28 . ^ éa cen

^ л е е л н ! ui&, é d p n i 4 ф л о т п т е п<тс ф ^ \ é d p n i éaccan . 29. À n e p e p p e q ^ C ^ A e M é c & a c i

é n o T c a u jq e n f tn A é f t o A ç e n n e n ç f t n o T Î . 30. ж п е р и д о ш л ф р к ^ î v o t m o t i d e n n e n n i e n o i п т я р я ^

d e n n e n é f t i& in . 31. ж п е п о р е T e n a c ia c су сап 1 е с с о т т с о п en<Ti п т е к с о п с é p o n е я п & ^ . 1. л п е р ^ ^

ç o h h é n i^ p w M ik ж п е р а с о с а с е c e p c o o f i é p o i d e n п ^ ш п ^ . 2 . л п е р о т я ^ я п е л п е я ç h t п е ж т е п а с о ж

е о р е к ж о ^ ! d e n h o t o iu j п т е п е п ^ и т

. L a sagesse d e J ésu s , f il s d e S ir a c h .

(Page i r . )

e) Chap. X II, 13— 18.

13. rim «ien M iA i яотрецжот^- à p t^ M i n ifoq A o jq m a o to r riAch c«mo^|i ieown 4яя«я-

pioH. 14. ф &1 çüiq ne ш ри^ Афя«.АО<д| пеж. отрм а) npeqepnoAi o r e ^ eqe&tSi вея neqnofti.

84 F ragments memphitiques, etc .

Page 90: Rt 7

F ragments memphitiques, etc . 85

15. qn&ô^i пототпот кемлн éujom лни)лприи jÿin&qô^i. 16. niac^ati кшрц ¿en neqc-

qoTOT ецмет! îxe ¿en neqçwT ¿£ itr 4Лрн1 ¿otujir. 17. vg^pe шаелас.! piMi ¿en neqA*A &цед&п-

х ед о т енот qnxci ли дпеяспоц. 18. xtujxiiî ехшп пхе ^ппет^аот ^п ^хедц ¿&тотн нЛитот

цп^ердфрн^ дфне«п&ер6он^ш ¿рон птеценеулцц п&н ^п&шд птец&фе ttTeq^iOTÎ n neqx ix

птец«)теди)нх1 ¿mxujco птецшнед Àneqço фиетв'о^потХ&дх&пт qn^ttXe ото^ фне«п&дои)1

нем. otc'&ciçht qnxôni inMoq

La sagesse d e J ésus , f il s d e S ir a c h .

(Page ÔÊ* recto.)

f ) Chap. XXII, 9— 18.

0. фнет^сЬо) r&p îiOTCOx eqoi дфрн^ дфнеттедЬеАх ¿&e\x кем. дфрн^ мфнеттот*

нес дфнетепнот Лен от^е. 10. шм cqçoppi н етсласл нем отсоас. eqoi дфрн^ дфиетс^хе нем

отд.1 eq^iHM otoç^ етЛл4 ujA.qac.oc асе отпетедоп. 11. piMÎ ехеп отрецмшотт асе &q^u nctoq

mhiotohki Ьто^ piMi éxen отеоас. ate Aq^iü ticaq п^детсА^е нлке OTpiMi ix e n OTpeqMcoOTT

ac.e AqMTOH MMoq псонЛ x e дш еох eqçcooT ¿фоте neqMOT. 12. 3 néçooT ne ni^nbi потрецлиоотт

Ф&ШСОХ x e кем шлеебне не neq&çi THpq Mnepuje ép&Tq hotxtçht. 13. &pc^ ¿pon ¿¿oA ^ p o q

çoncoc nneiuôici o to^ nnene«>Xe& *qtgjxnK*çq 46oA. 14. çenR слбоЛ. MMoq е*ренаслм1 потма

пемтоп ото^ нкенермкл^ itçirr Лен TeqÂnoMiÂ. 15. от петфоред 4штлт^ ото^ от ne neqpxn

^uq 46н\ ¿ш еох смотен éqxi ¿a otujûi нем otçm ot нем оттлас. À&enini 4$оте шроме ha.tçkt;

16. м ф рн^* п о т Х & х Х е х ùuje eqM Hp Лен о т к а т nnequ iM Л ек отм он м ен ф к ! н е м ф рн^* п о т аи т

eqTxatpK O TT éaten отсосГш. 17. нем otçh t eqTл а е р к о т т 4ас.еп о т м е т ! п к к ^ n n e q e p ç o ^ t y x tn e ^

м ф рн^* д п е м нотасо ! есо*е^ 18. м ф рк^* н ^лнклсд ç ia ten о т м л eq cxn u jtt i nnO Tçep i п л д о е п * н о т

niften ф м н е м ф рн^* àotçh t n x a f t нем otm cti пеоас. n n e q ç ep i п л ^ р е п n iA en

L a sag esse d e J é s u s , f il s d e S ir a c h .

(Page oh recto.)

g) Chap. XXUI, 7— 14.

7. сштем HAUjHpi пот4&ш пте pa i ото^ ф нетлре^ époe йнецтлно. 8. ото^ ет4ас.емс Лен

neqcфoтoт nipeqepnofei х е нем nipeqc&çoTi нем n icw içK T пАре‘с к к п х ^ ! ] 1п пЛктот. 9. мперт-

слЛ ¿ран ¿арк ото^ мпертслЛок етлт ¿фр^п дф нееотлЛ . 10. мфрк^ скр потбан eTujenq

потмнр) пеон nneqep ¿АоХ ли ¿oj^pi ф м не мфрн^ мфнетшрн еттлото дш рлп hotmk^j пеон

¿те nneqtpTOTAo ah ¿ninofii. 11. отршм! npeq&p|M парк цп^мо^ hkhomià ото^ ппеотмлспе'с'ос

^ 6 neqKi &qp|xnoT«oM nç<OHq neqnofii п^кт ото^ AqigAnofiujq ÂneqnoAi ерб ото^ epjan AqigA-

нарк ¿фАкот nneq-омл 1 о neqni c&p ПАмо^ет^емко. 12. o tc a x i eqxoX ^ дф м от tuiOTateMq Лен

ткХнропомкА ki&ea& пм с&р тирот плоте! tut ¡рем ппот^- ото^ нпотаеемот Лен ninoAi

13. мпертслб ерак ¿сАа ес^аот асе о тон слас.1 nnofti нЛнтот. 14. *p i фметк дпеш ат нем тенмлт

^ п А е а о т сер ¿çotk лен ём н ^ n ^ n n ip i^ мнпоте ктенерпаАр| д п отд оо ¿Ао\ птекерсоас. птен-

тлпс птенереш -отмт ¿ne мнотаефон птенсфотер пгёфоот ¿тетм еск

Page 91: Rt 7

86 F ragments memphitiques, etc .

L a sagesse d e J é s u s , f il s de S ir a c h .

(Page q ï1.)

h) Chap. X X IV ; 1— 12.

1 . ^соф|& a*.* сесжот ото^сп^цуоп 4рос ппнетко)^ псшс cnàV|OTQ|OT даос den

ёдн^. 2. сп ао тсо п npcoc den tcrrAhcià дфиетв'ос! нтесц|от\дот джое дпедео éfioA п т с ^ о д .

3. ace Anon ¿ta ii éfioA den pcoq мфнеТ<Г0С! ото^ M ç a k дпн&^1 дфри^ novniq. 4. Ânon

Aijgconi den ниетв'ое! отв^ ¿ре плёропос den о т с т т Ш с пе'инЧ. 5. дпкш^ птфе дд\т&т

м д о ^ 1 den нрдок пшпотгп. 6. den ni^uiai пте ф ю д пеж hraçi тирц пш den А а о с niÊen

пеж eenoc niften. 7. ncAntgioi пеж нм тнрот ото^мп&ц|шл1 den тнАнропож!& п т м. 8. тотс

¿тот пасе nipeqcomT псп^м ш&еп otoç фн4т&цсапт| &цеежш дп^ж^п^шш. 9. &q-

3toc пиi асе отш^ den iarcoA отго^ Api нАнропожш den шсА. 10. d\xen méneç^ AqcomT джoi

icacen отго^ пп&жотпн u|d4nc . И. А1и)еж1у 1 den ^сптпн Àncqâeo oiro^ пмрн^

AqTAacpoi den скоп. 12. ¿пас.! птвлдсош den TeqnoAic жжепр1т отго$/4ре nAepusiufi den ’|Анж.

L a sagesse de Sa l o m o n .

(Page £5.)

a) Chap. I, 1—9.

1 . ж епре ^ ж е -еж ш п н е т ^ м \ ¿ h r a ç i A p i фжетН à n i t йен о т ж е т А ^ д е о с ¿ретеппсо^- nc<oq

d en ^ д е т л п Х о т с пте петеп^нт . 2 . х е Ц | м гх 1ж 1 д д о ^ пасе п ^ т е п с е е р ш р А ^ ш ж ж оц а и uiAq-

о т (о п ^ ¿АоА епн 4теп сео 1 н л е п л ^ ¿poq &п. 3. u j^ p e п м е т ! г&р ет^соот ф о р асо т ¿АоА ^ ф-^

o t o ç тецасож е е о т м п ^ ¿АоА u )& cco^i п п ат^кт . 4. асе ж п А рА ^*соф|А uje ¿dOTrn ¿ о т ф т ^ и есфюот

о т х е д л ^ е о т г о т ^ d en отссом а n peqepnoA i. 5. п ш п а г& р пте ^*соф|А и)Ацфсот ¿АоА

n^çpoq K iAen о т о * « i^ q o ^ e i ¿АоА пш ж онж ек пте п к а т *к т O T O *o fA q c o * ж ш е'ш асопс . 6 . AqtgAn i

о т ж А 1рш ж 1 ^ р н е п ш п а пте ^ *соф 1А о т о ^ ^ ц ё ж м о а п ж ф к4 тасео тА d en п е ^ с ф о т о т асе ф-^

н е ш ж е-оре пте neqe'Acoi о т о * n eT doT deT ж ж ш п тец ^нт о т о * етссотеж ¿нецХ^с. 7. асе ш н п а

пте ne'e а ц ж о ^ п ^ о ш о т ж е п н o t o ç нешасп ж н тн рч n * o q етс<оотп À noTdpcooT . 8 . е е й е ф м жжоп

* A i па*у*<отп ¿ncAaci d en отеч насос оттхе nneqep ¿АоА ¿^npH C ie е ен и о т . 9. етг4асеж iu g in i

г& р ж ш acc A h c d en neqcoe 'n i otpo^ ne'e пассотсж а п ¿neqcA aci eq o T to n * ¿АоА ппе<цАпож1А

L a sagesse d e S a lo m o n i .

(Page pAc recto.)

b) Chap. I I , 12— 22.

1 2 . eqéacopacq п о т ^ р е о ж етАе асе M .neq^*A oae ¿ н еп *к т о т о * e q ^ ¿ *p e n п е п *А н о т ‘1 o to ç

i^u|fi)Q| п ап ¿ æ en nenp joqT ¿acen н ш ож б е eqéoT<on£ ¿ * p m ¿accon ¿acen nennoA i пте ^ ж е т А т е »т

hçiht. 13. о т о * ¿отоп ¿mi пежАЦ ¿АоА * 1теп ф ^ е т ^ д о т ^ ¿poq асе nu|Hpi д ф ^ . 14. eq4n|ioni

п ап itO T peqco*! ¿acen пеп отсои). 15. éq éo T W ^ ¿ * р ш ¿ассоп ¿пас ш п а т ¿poq ее& е асе пе^Хлос

6 ш пн еотоп а п о т о * пецж опт с е ф о ш * птотеп. 16. о т о ^ епнп птотц асе d A é eq4o ire i Апепжент

Page 92: Rt 7

F ragments memphitiques, etc . 87

л ф р к ^ ¿ т е ц о т е ! MM0 4 п ш е н р ю н * ( ц д Ь о к i a t e n ^ п о т о п . п т е к н & Х е т * е р о с о т о ^ ес д а о т и д о т

м м о ц a te ф ^- п е n e q u o T . 17. т е л х о т ^ т a t e л р н о т n e q c & a t i к м е е д н ! n e е т с р а . о к ш & ]1н

м ф и е е к & и }0)П 1 д е п е к с ^ n e q a to m èftoA.. 18. a te n e O T u jn p i d e n о т д е е д ш qn & n oçe j* . п т ец -

Ч ГТХ Н ^ Ч ^ с о тс d e n n e r ia t ia t п ш л п п ш д с п о с а п . 19. o j ^ n e p n ip ^ in д д о ц ¿ fto \ ç iT e n O T iyco iy

п е м о т &а с а п о с е т 4£ м 1 d e n ф м A n e q e e f t i o в т * 4 д ! ¿ т е ц д е т р е д р ^ т ^ н е д т е ч ф т п о м о к к . 20. е т 4^ -

$ а п ер оц d e n о т м о т eq u jiiu ) р Ш А п т е ^ X o n a t i u jom i ¿atcoq ¿ fto \ d e n n e q c & a t i. 21. е т 4 ф -

ptoOTUj d e n ф м отго9 е т £ с с о р е м л ц ^ м д m i\ o t u jo t u jo t . 22. о т о ^ д л о т 4д> ¿ ш д п т и р ю п п т е ф ^

о т о ^ м п о т е р п о ш д ф & е ^ е п т е ш д е ^ д ш о т о ^ д п о т е р ф д е т 1 п ш е п к о т п т е ш ф т ^ н ¿ т е м м о п

nd нтотг.

L a sagesse d e S a l o m o n .

(Page ÔÂ.)

^соф|А rAp скид id O T n ¿пнетшд тнрот сфо^ ото^ спнот ¿doX 9 «тен птнрч ее&е пес-

т о т ё о o t u j a ç г д р те пте тасом дфф ото^ O T d A ^ ¿ftoX den шшот ¿ еот д & пте шпдптопр^шр

ee fte ф м ддоп çX i e q ^ d t A dconT époc ототоиш глр пте лютоиш liê n e ^ o t o ^ o t i a A. е сот Aft

те пте niçftHOTi пте ф^* отоо етдшош пте тецдет&г&еос те отвте есаеемасом niften

ото^ с^и d A p i d& poc e c ip i мптнрч A & cp i o t o ç н д т д r e n e  ecu jA èdO Tn ¿^лпфт^к ecoTAft

e c ip i ддшот пеуфнр дфф ото^ мпрофнтнс ф^ гАр M ei nçX i &п éftnA. ¿фнетгуоп d en ^соф 1А

* a i глр отрсм* те ¿^оте шрк next ¿фоте псемп! пшсют тнрот &тп|дптепеип ¿фотонш се-

n A e p iy o p n ероц ф м меп глр u )A p en i i a t u p ^ i l псцд& ^соф!А а^е дп^рд^дш гдасемасом ¿рос

L a sagesse d e S a l o m o n .

(Page p o i* . )

d e n ф м е ч ^ т ш п ч n a t e ш е д ш e q e q o A p m A n & t g & i п п н е о п с д ^ ч д п е д е о п п н е т о 'о а е ! n cco q

о т о £ l& i м п е ч ^ р о м о с n a t o n c ¿у д ш п д т и д д п п д т é p o q « у д т ш д c ft o X ç i T e n T q n i ÿ i ^ п ^ о ф о т о ^

д т е р т ^ п ш р ш 9 jiT e n ^ и | ф н р 1 п т е п с ч п о ^ е д e v é a t o c о т т ш о т п п о т £ р н о т d e n н д т & п е ^ 1С е т о т и д

п ^ о н о т d e n о т д е т ^ А д ^ п $ н т e r a t t t д д о с a t e ф м п е е т А п ^ г у ш г у п а ч ф и с т д ч с ш ! о т о ^

M i M q A n o n d A n i c o a t n ^ n c ^ a t i п е м ^ п л д р & С ю Х н l im u jt o u j о т о ^ А п м е т ! a t e c jX o ft i о т о ^ п е ч м о т

е ц м н и ) d e n о т ш п ^ ¿ f t o \ iu o c а т ш п M M .oq п е м n iu in p i п т е ф ^ о т о ^ т е ц т о ! п е м п к А « о т & Д д п *

с ш р е м id o A . d e n ш м о м т п т е ^ м е ^ м ш м п е п п А т ¿ ф о т о м n i п т е ф м е е м ш о т о ^ м п е ч и ) м e a t o m

п а с е ф р и п т е ^ ь л к е о с т п н о т о ^ A n a to X n d e n ф м о м т n ^ Â n O M iÀ п е м п т д к о o t o ç m i m o ^ i d e n

о т м а п а т м о п | Г ÇK D T4 о т о £ м п е п к А ^ - ¿ n iM c o iT п т е п о с

фпросет^и пте &dd&HOM шпрофнтис.

(Page poft recto.)

n î c о'кштем éncKdpt&OT A iepço^* a i ^ k i a t nnençftHOTi ото^ мтшмт e T é é * i ерок den

ёднф nqtüOTn ft d en natin*poTd<i>nT id o t ra nate шромш ет^сотшпк d en natindpe4*i nate шскот

ек4очорп iftoA d en n a t in «p e c ty *o p T e p nate т Ц 'г ^ и d en OTMfton э^пАерфмет! дф км цпнот

ivace ф ^ iftoA d en * h m a k oto^ n eo oT A ft ¿ftoA. d en птшот дфдрдп epoi ndm fti eqo i n p ja jn n

ocçoidc птфе nate TeqÀpeTH пна£1 ме^ ¿ftoA. d en печсмот ото^ пецмст ¿еч^ср мфрн^* дшот-

Page 93: Rt 7

88 F ragments memphitiques, etc .

w in i ^M tT ^ n cc п д о н 1 d en n eq x ise . пте тецэеол. естлаериотгт e q ^ M O ^ i

nate в т с л х ! e T i i iftoA nate п е ц ^ л т а е ¿о&пжетдидо^ & qô^ i ер ^ т ц o v o ^ ^ q n i lis te r i n ^ i *q -

atOTjgT ottoç^ a ttêîoA. id o A nate ^ n e d n o c ^ T d o x d e A natonc nate ^ п т а о т о т о ^ bvttùb\ ебоХ

n a tt ш я& Л & ж ф о ¿¿.¿ne^ n r ig eû iû ) l i ^ n d i e i л т и л т in ix & n A O iy i i i in e ^ e v én o ir jgn nate ш д &ngio»ni

пте n i i ^ T U ) пем. ш сятгпн пте n n ^ i ж ж е*ьл&ж дни ¿ ¿ п н аьш т ne'e d en ^ п | й р а ю т ie А р е лек-

À Â on d en çeotiApoooir a te ^ п н н Х ш eaten nençAtop о т о ^ фотчм пте п е к ^ е а р е т о г ^ м n e den

о т в 'аХ к ^пнф 'ш Х к п т ея ф !^ - ia te n ш в 'н ш n ea te ne 'e e q iÿ m a t i nate п н н ^1 ¿АоЛ. d en ç&jiiApttOT

е т 4 п н т ¿рок о т о ^ е т 4^ п н к ^1 n a te ç&nA&oc e q é a tu p ¿ДоЛ п ш х ш о т пте n eq A tt iT Â M o p ii ф потп

n q ^ птецсднн ¿ lie 'ic i nT eqçopT q n q ^ ic i n ate ф р и O T O T O ^ n u o ^ H q ô ç i ¿p&Tq d cn T e q T H jic ¿ m m i

етгёжоил nate n en eo on eq етг4мотг4 nate пеясетеА рнае пте пея^оп Л оп den отгаесопт н к ё р е iinà^i

epn oT ati d en пеяж Аоп ьябшА. n çn n e e n o c ¿ДоЛ. ы м 4АоЛ ¿отгаеол м п екХ н ое eepenT O T ato ппнет-

н н е н ^ с о т HH^iOTi п о т д о т ¿aten т А ф е п ш А пож ос н к ^ н ^ с е п ^ ecegoTiY ь я т о т п о с ш с п а т ^

uja. niMO'V a j iu j îü t п ш н ф и о т ! пте niaccopi d e n оттш ж те ет^ж опж еп n d p m ndHTC етгёотшп ппот-

^ н Л ш о т с ж ф р н ^ потг^нш eq éo T шм h ^ w n ate э£п&т&Ле ппея^ош р ¿aten ф гож е т е е о ^ п о т м а о т

eqo jy м н р е ^ ¿poi н сй )о о р т ер nate T on eati ¿ДоЛ т п р о с е т ^ н п п н еф о т о т n q i ¿й о тп ¿пнк&с

nate о т с «о р т е р & си|*ортер с& песнт ж ж о! nate T & çeg ic ate ^ п н д т о п ж ж о! d en пгёф оот ж ля -

ço a tçea t e e p ip ie п ш ¿ ф Х н кк ос пте n & X H n a tu i\ i ate oth i пяепте с п н ^ о т т л .^ н п a te о*г©£

жж оп о т т н ^ igon d en n&ÀoX i eqeateM cT n o vat nate n $шД n^Éi© natooiT o iro ^ ш ж enjnfotq

nnO Tepdpe н т ж о т п к nate niéccooT a te жжоп TO Tdpe жж&тг о т о ^ ж ж оп ¿ ^ o jo n d en о т о п з д den

n o 4“X<ù ¿ДоА. нпок а .е ^ п н о е А и Х ¿aten ne'e о т о ^ ^ ‘п&р&.оп ¿aten ф ^ - п&ссотнр n i e п н п о т |

пет&аеож eqédoooi iin&<r&A.&?at еотстп теА лА о т о ^ qn&T&Aoi ¿aten n i<rici e ^ p ié p o d en Teq^naLH.

о т к к е н н н о с птепепкот « о т u jenO T^.

1er F r a g m e n t .

(Page ни verso.)

etyom ate ^потг ш шеккот тепот<о«д ¿ер ¿ДоА ¿nenatiat жф^* ото^ птепаслж! пюткм

nn^pHq ж&реп$ежс1 ¿dpni npoTÇi жжнш сопсн жжыг&теп же ne пса. natcon дш4^оот птеп£ет-

dooTen жжш жжоп ate ¿т^п^-потг жш&ггеАое ¿тера.1Аншпт ¿роп ¿-»penenq ¿liujtoi ^ n ie отоо

on Apeu)&n niéatttp^ atom ¿ДоА nTeqi ¿nujtoi nate шотоиш птепДетДштеп джнтйтеп o t o ç пте-

п4ж1 ate от ne ¿тепп&тн!Ц ÀniAOoeÀoc ет*оно| ¿роп «opeqcuq ¿iiigtti ^ ф^ ото^ дпереюнянс

çoàoc ¿ДоА ate рсож! шДеп ire çü o tt ¡те С£1Ж1 ire яотгаш ¿те niuj’V ¿оьце'кожс ¿фрнп жфмот

пеж п^дир! пеж пшп& «о т «у&ре 'х.оь КотАооеХос етоняд ¿poq «рл, т4роот пте neqжoт

eqïni ¿hpiidi ç&poq жжнш hkiçéikoti пте шршж! ¿Teqat&AHOTT ¿poq п&пгёфоотг пЪж KAnUatMpç

¿ДнЛ. ate n&qoi пал^ж! mi nate ф^- ¿пеп^нот! nnecujtoni &.ЛЛ&. qccooTn жжеоотг н^ото rata

фрн^ ¿TCdHOTT ate ie пепДлА жпес ceatovyjT псиот шДеп den жм шДеп ¿aten пиетф! дш*î

пет^соот пеж n neT ip i  n in t o n o n e q &ЛЛ&. ç&npeqy|eж uJIne ¿ T A q o A ÿ O T riate П 1а^тж ю тртч>е пте(»¡г)

hmpq cofte пие^пг^ерпАкрожт потпо^же

2е F r a g m e n t .

(Page Я3 recto.)

от о п ^ А п ^ н о т ! еп ж ет ! ¿рш от ate ^ m ia o a o o k ne ¿^ап п от^ш от ne dA T en ф ^ ¿те ф А 1 ne

ate qA d A nenépHOT enepnoôi d en ш то п ос ¿ o o t a ü п «т а и ? с o 'ia h ¿ôoA d en шедедип eçcooT п«ж

Page 94: Rt 7

F ragments memphitiques, etc . 89

i i iÙI9Ihk Aq<rô Ân in& p^ .icoc 3te ¿TAq^i ¿AoA den ujginn niAen e«nM\tT Aqodq

ovo^ t T ^ o q An den ÇAntgtyifn r a t o t t a ^ 1e eq^coov nate r o v o v ta ^ ovo^ Monon (|»m kcm

nipoMi m m a v â to v4m a v den nxm ^po ircpn ^& C K iii A n c q c p ^ ^ c c ^ c aX\a Aqçnov

4ftoA niHTq Âpi ¿mi ¿AoA. den $>ai <0 nicnitov MMenpiT ate coje &n ¿MA^nrronoc ¿oovaA inre

¿AoÀ den mpo»Mi eTçoiov neM K i i^ e o n A $pK ^ ¿TiniHocMOC xnpq Me^ npeqepnoAi neM peqo'ih-

atone neM p M iÀ ^ eo c neM ^n&H&e&pTOC a\àa nneTepnoAi éjyTeMX^^ ndHTOv a M a ¿ ^ ito t

i&oX ^cwotw ate niRAÇi T «pq ne o to ^ icate typir^ Mneqm nAipn'V ne niHAçi Tnpq

1e MMOn $ovpo>igon ovoç^ enepov ndHTov o to ^ icate r a ta $ p « ^ nnAneTçttov nAipir^ nneTep-

ntTÇttOT TnpoT den tiraç j ee&e otp Ahok ipo i ate ovovnA otmhuj r^p neon nTenéMi

m i ate TW ^ç^n 4pon den <$>KeTenattt MMOq A n ^ p ^ X i e*Ap ùiepTOÀMAn ¿m a^ nenni den ^no'co-

deM ARÙjTeMdûiT rçht den (ÿM oxa .« ràp MnApAniciovp nre m ovpo <ri pcoMi niAen édovn éneqm

nneT&peç^ ¿nsnoMoc neM nneTOi n&TCttTeM nccoq ev ip i nniteTciye &n ate nqepçAi ncoov An ne

3° F r a g m e n t .

(Page mk recto.)

ço>A A ne é^n&atOTOT ovon niAen ¿TAvpAuji ¿at<oov den T ^ e edAe TOTMeTÀnoiA çiaten

ninAÇi cenAnAV An ¿\vnit oxa.e den niM\ ¿TeMMMr nn a^e MnovpAUii ¿9ta>ox den T$>e

edAe natindACTO liTOTMeT&noiÀ £iaten i î r ^ i cenAnAtr mi 4p^o|i o v ^ e ¿nAnAvcic den niM&

eTéjiiMAT 4pe hm e^p n^epnorp&igi çjaten r r a ç i ncenAv An épAuji oira^e AnAHAvcic 1 eaten

^■nov nTeTenea>TeM An ate <0 ovmÀTOv nnneTepçnAi ate ridttov ne t o t h ^ ç o ipw or ovate nine-

X © o t qieonAepnovpAUji An platen nnAçi neenAAiTOv on den ni^HOn nTeTeneovreM An ate

ovoi itovren nneTCioAi ^nov ate TeTennAepçnAi rid<0Ten nTeTenpiMi mh tÿAi An ne m cnov nTe

nneTOi natcoA’V ^ iw to t novatOM oxro^ ^H iTe mmor ùjatOM MMoq ¿opeq atoe ate ^ateMatOM Ànon

den natindpeq^ MneqçnT ¿niCAati ercdnovT o t o ^ r a ta ncAati Mnmpo<$>HTHC ceouj nate nneTAvep-

atcoA den novcoiMA çiTen haujai nTe Tovnopni cenAepatttA a.e on den novReçHT M ^pn^ ¿Te^-

rpA ^H at<o mmoc nnAi MnAipn^ ate qnAOvcoatn den ^ÀRAdApci nre Teqityv^çH ¿pe nicAati a.e

nTe nnéTAvepÀwonrçecdC at<o mmoc den ovMeTatcopi ate ^îoAcm m atador ¿path novciûTn

novep^ATHc MnAqo'i ujini equjcoT ¿AoX MricAati li^MCdMHi

4 C F r a g m e n t .

(Page ô i. recto.)

^ atco MnAiCAati ovo^ ^nA^ÇAq An irre $>ai ne ate MnepMevi ate McnencA ep o r^ w p x ¿AoX

MniTO^ ¿nicovo ovon o v m t o h nATA^e mpeqepnoAi ^atio m m o c no>Ten r a t a ^MeTMedpe nTe m-

opACJ>H ate ire ArreAoc itc Ap^nAooeÀoc cenA^ûi liptoov Tnpov HTcqpiani nate n^An nTe

ovcAati eqatoiati iAoA oto^ equjcoT den nUçoor éTeqnArpcopat éAoA. nate niCA MneTçcaov den

dMH^ nnidMHi â^nAT ¿TOvnA^iovi nmpeqepnoAi idpui i^ p o » n^p<RM edMO^ te Àpe 01

M^pw^ nnipA>Mi nxeq^io nAq novcvMAcaXoc te OTCTiiRAdea.poc edpequjenq Àpe OAp nAepncoAo)

novç^inA nTe o v a i epov<i> MMoq te nTeqtyenq novcAati ¿ A h A 4 ^ a i MMAVATq iatoc evcon qt ovpca

lioTWT ate m ^ h c t ^ m i m m k i ^AnMedMH 1 ne nen^An çJiHeT MniovAi novAi r a t a neq^Anovi

¿Ànon An ne eT'V k ÿ w i nAR ¿nAi ndon ne eTAMeT^gen^HT niAen igtoni ¿AoA. ^itotr.Recueil. VII. 12

Page 95: Rt 7

90 Fragm ents memphitiques, etc.

5e F r a g m e n t .

(Page pr recto.)

M & pcitu jm i o v n <o n icn n o T dA.T$H M ^m eTA.qa'i jà .ra £ ç& pon o t o ^ riT en epço^ dA.TOn jà/^h-

e T & q a o p q n oT ^en T io n \ q ^ iO T i À n i a w o r & q i6) i r m e n ^ ^ T s e . n n q a ^ K T K C d a n ncq-

K ise. é ao T iift rrren ip i h ^ m i o t t a ^ jnndtiniurV n ae ft iô m q ^ t a n i ridHTq d& pon a t e ^ à t

a te anapMCT&noi &x.cn nennofti ¿tah ujcoh i iidKTOT &nù|TejncpjneT<iLnoin r & p ccn& atoc

C^ftHTCn d cn m ^ H O T Î 3C.C OTO^ OTnCTCHOeAniC 3C.C &.TO|&NUIOU|Cn d cn TC^C OTO^

nce ç iT cn ¿nç<Mi n c e ç in ç o MMon. eo Ê e n ennoài o t o ç n c e ^ M i ¿pon d en otrç&n equ n A ¿pon o t

a o n o n ace M iepnofti d en o t m c t a ^ jri a. M a. HHeTA.nA.iTOT d en o t 4m i ce^ûiOT ¿ç o t c m c t &t ^jai

OTMonon ace &nepnofti a H a  n c n c p a e T A n o m eo fie o t niéctoOT nACtooTn a k n i c x H À n iA A n éco iO T

itTÂ^>aK i npcqTAn& o nce^coT Ç A poq ^m eT & qu jom oT den n eq cn o q ^ K C T A q iy A n o T ^ O T ^ K € T A q T H iq

d& pon $ H t T A q ^ k a h iiT tqcA p g ¿o t o m c ite a n eq cn o q écoq m e n ^ c n e n ic o t o ç nenccop

tiujHpi qHCTO'oci ct u j o u d en nneTO'oci uja ¿ne£

OTRAOHRHCIC A&&A A^HACIOC.

1 er F b a g m e N T.

(Page piu*. verso.)

ccdHOTT r A p à n A ip H ^ d en t i i r p A ^ n ace ¿ujerne nen a n p ¿dOTn énm oM OC i ît c

â llA p A n iX T n A M IC ItTC H ^ A H l UjacejRacOJR ¿pon ATUJAHCp CAÊOÀ a^C Q |A T À aA ^I ¿Çjpitl ¿æ 6Ml

o jA q a to c o n s e c n « O T o> ÿ p o i a i c o t c o u j é itoçe jR t c a ê o r ¿nn fti d e n h u jco r K ^ a e T p A a A Ô nej*. ^ c o ^ h â

h t c 3><apu) n n eH at ia c ¿ & o \ jn n T T n o c i u i i i ÿ ace e R é e p a c m io p d e n ^> iom h n iu r ^ ¿ t c ^ a i ne

HA.I é é n e ^ iv reR U je i p A T q n iC R A ita^ A À o n ¿TenceccoO T j i a j i ¿ h h & i n i m e e a o u j i ê f to \ ü ^ r a a o -

à i r h n eR R À H C i e T U jm i c a &oA m ^ h a ^ ¿t c h a ï n e ^ r io p n iÀ . ^ r a t a A a X i â ^ x « t m a i ç a t ¿ T eén O T

n i a n e T Ç ttO T n ifte n t c c ^M H in i r A p à m i f e q ^ x o p iy ¿ftoA ¿ac.cn n iccotiT T H p q  p e u jT e M m p n ^ (o p o )» A

nneqATTin ¿ftoA âaon ujacoj*. à a o q eepoTcomi oto^ ÀpeojTea n iio^ ^xopuj nneqT&.n 6 junAqc*

pOTCOlItl ÔJAOIÛiC HIÇAÀA’V ItTC T $ t ATlÿTCaÿüpiy ¿&o\ nnOTTCnÇ ÀnATttlÇA^AI ÔMOIfilC on

nIRe¿acнoт ATÙiTeaÿûipig ¿ftoA htotàaoto jRHATUjepçcoT ^Hnne ic jaîotchc niAp^nnpo^HTKt

eTA.q^wpuj nneqaciæ eftoA A.qo'po ¿iuàjraiAhr x a k ih A A.qnoçeM den <$>A&kiioc nniMOTi iom& den

¿neaci ÂniRHTOc ocrÀa. den riacinôpoT^iTC ¿ni-onpion Acno^ânTTnoc mtiii^c cotcaiuia ¿AoX den

Taciac nninpecÊTTepoc iOTa.He ¿fto\ den taciac nÂ.Ào^>epiiHC nu* nArioc ¿ftoA den ^ ¿ p » iiÿpttA

eoMO^ h aï THpoT ATno^ea den ïitvhoc Âniifi ujA.qac.oc on ace MApe neRMAnoTio^ ujomi den

o tm a noTWT ¿Te tc ^-¿rrÀhcia eno'i tpo^m éûoÀ çen niCAaci nTC mûpA^H ncM m a in nÂ-

noTp&nion nem menoq htc ii^C^ cr^ ivom^ har ivchot mÊcn den nic&aci htc mopA.^«.

2 e F R A G M E N T.

(Page p^A. verso.)

A q i a^e on nace ï ic k o t h tc n iu jA i <b n A a e n p A ^ h c h h o t $>ai CTUjon jnen h c h o t mften dATOTTen

iiH e^pA U ji d en n e 'e r a t a $ p H ^ CTCdHOTT qepcT jn jnen in a.e on ^-nOT noTon niften ^iTen tpne-

TA T O T opnq ¿ $ № iu ) MJAoq ace iO Ta .A À p iO T i nneRUj&unoi n n e n e T ^ H n O T T ^ ^ p nnennpA.^ic r a t a

Page 96: Rt 7

F ragments memphitiques, etc . 91

poM.ni ( t i k i Á M o q Á iK fc ^>h Amoiott d en oirCTnH a^ecic ecTOvñKOvT d en

o^C R evoc ñoTíoi eTrini ¿nujtoi d en hoit A h o v t a ^ ñni£&KOTri ñTe ^-poM ni A n í c c^neTA q^on^en

¿TOTen n & A m on en¿^OT<b eT¿TC ió M en á m o h d en niMiTOLA iin O T a tM cho 'h o v t a *e ¿ d o v n ¿^fio>

i ia A íoA í ñTe n tfc A q >p ir^ í ik ik A h a a e n ^ io p ^ ¿&o\ ñcA n iAT^w nTennAepATCorreM a k h c a $ h -

éT ^qatoc a te e n ¿ Á p e^ ¿ n iü o T A & ep i ñT en ip i A m n A C ^ c * A n í c n e n n o T ^ qu jo n ?&.p a h ñoTpoiM i

ñate n in A C ^ A a A A a Ancrc o t o ^ ^ O T ú in ^ ¿ñ o\ a te e n é ^ o i ñcom ñnióñH O Ti ñÁnAC ñ ren ep -

ñ ep i d en k i ^ k o t í A & ep i ¿Te A n otrep n o in ÁM O q ñate m iO T ^ A i ceu jon ^ n o ^ c i ía t u j a i d en

ñ a t in ¿ p e q a to c a te en¿ ip i A n m A C ^ A A n o 'c n e n n o v ^ h t a X.o'o ñ ^ n A n o v p iM Á ñTe n * i eqTAM on ate

O TenToAn ñ n A ip n ^ a h Te AnAoic a A A a o t c x o t n e itOTOíoñ ¿AqatcoR ¿&oA é d o r n n A iC A ati

? A p a te ñnenepncoiH nneno 'iOTi itn en ep M e «p e ñnoTrat neM h c e m nm en T oA n ¿OTon nTíooir á j u a t

ñoTCcodi itdpw i lidHTen etrcod i i*Ap o v o ^ ^ o t t iia p a r A h c ic ñTe o t £ io c eqcovToin den

<$a i o v á 'p o n e Á m ^ A o jm ñTe m o o i^eM ñTe t $ €

ottra^ h r h c ic ÚTe nenicoT t e ? a &&a c e? H p iA n oc .

(Page ne* verso.)

ic QHnne eate on ^ n o v da n icn n o T T e n n A ^ A<$>mctí narren ee& e tcm h eonAU jtom ¿aten

n ip eq ep n o ñ i neM nneTato>A Am noM O C ¿ftoA n e a m enT oX n nTe ñom d n ea tA q OAp a te ^ e n e s n o r

c a 6o \ Am o i nneTC^OTropT é n i ^ p w a ñ ¿ n e ^ ¿pe nA i i*Ap nAatOTUjT dA atíoq ñ A u jú ceX c iA ñnecon

■oai d e n O TM teM H i n e ^ d e A A o T ñTe q>piM i n iM A ¿Te gAnepM caovi nAujíoni M M oq u a i ne n iep -

m cúotí ¿ tc MMon ¿ A i ñ ceA c iX nAujcom MenencoiOT ¿pe n iM n A u j^ ^ o ¿aten n ipeqepnofti a m e ^ o o T

¿TeM M A T « T é ^ p w o T p i«Ap ñate n iA ^ ^ e A o c neM n i^ ep o T rñ iM neM n iC A pA ^iiM neM h i¿ m k i neM

n H é e o v A E THpoT mmoh o t a i ñovovr n A Ú j ^ o ¿aten ^M eTpcoM i ni¿£OOT ¿ tc m m a t n ro A M ió T upo?

e v ¿ Ó £ Í epATOT d en O T ^ A p w q ñTe n m ocM oe THpq uj<om d A n i£ A n mmki nTe ^>ai n e á c h o t

A n ic o c d $>ai n e ñ cn o T ñTe o)Anc«oR ñ ^ u jn e ¿n i x p o ñ c e ^ w p a t ñn iTeñ Te Tgoio? ¿ñoA. d en n a e e -

nAneTr $ a i n e ni¿£OOT ¿TOTnAatoc ñm peqepn o fti ñdH Tq ñcenoTOT ¿ÁMen<V noTH i u ja ¿nep

o t r a -o h h h c ic ñTe nen iorr icoa.

(Page verso.)

^ o v ío u i !*.e OTn ¿a mcnnoT ¿^ MTpMeTi noiTen Ane^atoi MMoq narren iío tm h u j ñcon ¿T¿q>nAT

ne ¿Teno'i ¿ñoA den niMTCTHpion ¿eo?&& ñTe n ^ c AiujAnnAT ¿pcoTen den o t& (o \ ¿AoA kcm

o^nius^ MMet a t ^ o ^ ¿ceAnujA ñne^ni ¿poc ñTApiMi ¿poi MMtn mmoi o t o ^ itTAatoc den h ^ m c t i

ate ^A.pA « a i ceciAOTn ooAcoc ate eTÓ^i ¿ p a t o t ¿niM le ate ceepnoi neTatoM AniMTCTnpion ate

o t ne o t o ^ nAipn^ ^AiAñon den n&OT(oa) An ic ate KnAiOTO|¿i ¿&o\ den t€T£rmh^ 9 1 ten m-

^oat^eat ñTe ta V ^ tt^ h o t o ^ ACujAnvycom ú t a c o ^ i «o t t a i ¿&oA den esnov mk q¿peceAneeee

£o\<oc a A A a ujAqep^peMpeM ñcon ¿TAio'iTq ñatonc ¿a ^niuj^- nuj^npi nneTO'i ennov ñatonc

eTcaXi ñneTenen^Ai ñTeTenatomT ¿poiOT An A^pn^ ¿TeTenatíonT epoi Ánon eooTrcovy AneTenOT.

atAi ^ 0 1 1150^ o t o ^ ^ne^ujeAq ¿ ta o t¿ m i An^ujeftiú eonAujíoni noiTen ¿áoX ^iTen eoñe mpn^

¿TeTenepRATA^iponin AnAimuj^- m m tc th pion ^ApA TeTen¿Mi ate niM ne ^>ai ¿TCTenoTOiQi ¿o'i

¿ f io \ ñdHTq ni coim a ¿ o o t& E ñTe mAoroc ne neM neqcnoq ¿TAqTHiq dA nenoTatAi '\ ía i ÁpeuiAn

o t a i tf'i ¿60X ñ^HTq den OTMeTatAñuja eq¿o|oini nAq ño^npiMA neM OTatoip ¿ño\ A ^ p «^ 9<úq

¿ T A qu jcom i í i o t a a c $ H e T A q ^ A n í c ¿ñoX d en ñ atm dpeq<ri ¿ñoX ñdH Tq d en OTMeTa t A h u j a

12*

Page 97: Rt 7

92 F ragments m em phitiques, etc.

otr&*krkcic кте п ети т кол шхрксостомос.

(Page рЛ г ' recto.)

о зс.£ ncTenit^ùj^oq ш пекспиот ÂaenpiT е«&€ ^плрл0лс!с кте ю тл.лс ф и 4 тл^ Àne’c

пск&ц ^лр 3te о тм ¿fioX дек ш Т& ctci ота^лс не шснлркотнс лц^цеклц

отго^ neac^q ксоот асе от не ¿тетекотюиуетк^ hhi otoç^ лкон ^n^TKiq яатеп ото^ лтсемкнтс

ncA&q мХ к$лт со тм п 1« )^ мметлт^ит ктлвмл! н млЛАок а^е t&ikio)^ д м е т л м ^ т пеос глр

e«M ici мнет^соот ш&еп ¿те ф л! г\р ¿р еш етлт ¿рос aneqc<ü6 о т н о т ш слр etçttorr

е ^ д е т д м ^ т ес^соот ¿а^емсоп n i fi en ото^ hi^t^çk ¿тесклтлфсоот сулсоротЛлбтс e * i6 i нсее-

рлт^ж! ¿рсоот ж «ri п. ммсоот ото^ он и)лки|соп1 ето! клтсшотк поток nifien ^лп^со лссоот

мфкомос к^фтс!С ujbqKHn кас.е потаит ммлт ото^ гулттомт лклтаее асе ^ а с т д м ^ л т çiotî

¿fioA. потир ÀneeiiMieq è&oA бек тф т^н квотам лс b in on плq ас.со ¿рсоот котжнрз кслаел бел

otcokç i&oA icace пеко'с ihc п ^ с eefie ^ е е к к л кем ееАе ^метотро кте шфкот! ецтлме отоп

nifien евмлш ii^H obcic кте Kipeqepnofii ото^ лц^тмо коток nifien еек^к^елрток мнтлфо

¿рлтц кте котфтфк

L is t e des 89 p r e m ie r s p a t r ia r c h e s d e l ’ É g l is e c o p t e .

Deux manuscrite appartenant à l’Église copte de Neqadèh et contenant les Theot'okies et la Doxologie renferment chacun une liste des patriarches depuis Saint Marc l’Évangeliste jusqu’au patriarche existant à l’époque de la rédaction du manuscrit.

L ’un de ces manuscrits, celui qui contient la liste la plus longue, le plus récent par conséquent, porte à la fin la mention suivante :

¿pi фмет*1 но'с hcr&cor niçHHi niRcpMi nipeqepnofii nenficon хрес^ототЛот nognpi nco-

àomok

¿pi фметв no'c бек текметотро néneç шассом а.с ¿теммлт лцебл! бек ^>екк\1С1Л кте UJO_ _

плос нотро георпос niciô кте $лпетот1 бек ^ромш те ^ i лтос* бек nitçooT кте ni ih

кте плууокс

Christodule a doue achevé son livre le 19 Pachons 1373 de Père des Martyre, c’est-à- dire en l’an 1057 sous le pontificat de млт*есо.

Voici la liste des patriarches d'après ce manuscrit :

млрно то л п о лностоЛос не етл^оеЛлстот лр^нешсконот не млртнрое л.

лклпкот1 fi \yU3\ етмекют 3m ià io t3 1* \)Ly млршлкот к

нер^опке3 а. кеЛЛлллот6 ê

npiMiOT4 е лгрш пш от7 1

ICTCOOT5 £Г l^lusO ютЛ|лккот8 1Л

1) K ibch e r , Lingua cegyptiaca reetituta, Romæ 1644. — Page 518 лшлпт, \уЦЗ\. — 2) ibid. mi Лот, \yJL~«. — 3) ibid. керэ^сокос, — 4) *Ш. ф р !М , ^ ji\ . — б) ibid. ioctoc, — 6) ibid.кеЛлтгхллпос, ^ уЬ Д О * — 7) гршпшокот, — 8) ibid. io tà i*ko t,

Page 98: Rt 7

F ragments m em phitiques , etc . 93

!X lM €TpiOT 1 iû IttàKIlOT MH

к р х п Л ь 3 гс. A & p n o r  i

ÎXIOTHHCIÔ3 i x 1А П й)боС H

A&JIM OC te C T A tiûn 0 U * —»

^ е о т н л .4 г г u y u * КОСКф нб

п етро « p ^ 5 * 1 «Xa^-aU I a i x ^ h A 14 НС1

А р Х н А Л л 6 IH v u ü j ' nOCAd 15 H X U ~ J ¡

^ A c j i& n x p o 7 î i сеп оечот ne » > ) * i

«ken& e iO T 8 п l^ u d U ü l a i x ^ k A 14 Ггп ет р о т 9 п& TOb&ptnX *4 J 4 r î *Х Л М О О С О Т 10 н б ПОСА& 16 пн I.»«»*4е€ О ф |А от ПС1 I jU i jU - A ^R & p iO T не ^jUUH ip iA A o T 11 п х *>Чга* м о ф & ш о т з

х л осп орот ne AHK& 3* ц ~:ьлм оо-еот i r .j^W» & ftp& dA 3* f Vп ет р о т *3 V s*

ф Л о ^ с о т 3& е к & С 1 0 Т пн 3& x ^ p io t r 3 - Ь- Лк о м п о т 13 п « v > i > c e n o e io t r t7 3«ne ío &h o t X l ÿ b t f SC p icToA o 18 M

l

«T

^ i осп орот х г 1 n ip iA A o r Я ^ j éT iA o e e o T Хб 1 a i x ^ k A 3 «

« е о ^ о с ю т А г 1 A & H ^p iO T 3 * ^ u u

п ет р о т X L 1 с ^ А р ж А о J b ^ ¿x .xm i& h o т 13 Xi \ y U U » 1 a i x ^ h A о *

&H&.CT&.CIOT 1f r ка& ппотi

о б L v * .^

^ п х р ш к к о с г 3 ^ y U S l j j 3 1i1 МАрНОТ ô i

fteiii& AK in Хк j Ш & П П О Т О Х

Xi \yU\ 1 H ip iA A o T ое

ш & п п о т А j ^ e n ^ e iO T Г г \^U>)Lü\

1С&ЛП MA. J J ^ \ j с ^ А р ж А ®3

стм еш п ¡Гб ! Itt&nnOT он

^ A j M i x p o А С ' иА»Д иХ<АЛмХЗ\t

^tO X O C lO T1 о ё l ww U*

КОСА& А Х ICOAHHOT1 п

е с о ^ о р о т д е i А е п ж А ш па сл^ЧЛa i x ^ h A 14 ¿Г п е т р о т п б и-1гЦMIK& м 3 ц - А&рПОТ *w o~*r*

1) ibid. TiAiTpiOT, — 2) ibid. icponA&c, — 3) ibid. :xioniciOT, —

4) ibid, oeom&c, U^J. — 5) ¿¿»id. петрос, — 6) ibid. &p3 £iAA&c, — 7) ibid. &TCe¡g&ii!xpoc,— 8) ¿¿»¿d. &^k&cioc, — 9) ibid. петрос, uru^kj. — 10) s6»d. тшоесос,

— l l ) 'bid. KTpiAAoc, — 12) lOÅnitoir ne io & h k o t, — 13) хлмелпос,Dimanes. — 14) ibid. эс*и > Chaël. — 16) ibid. сенокос, — 16) Le nom de ce patriarchene fijare pas dans la liste de Kibcher. — 17) ibid. genosxioc, — 18) ibid. эсрic to s x o tX o c jlo#

ga-— «•

Page 99: Rt 7

94 R évision des listes géographiques de T houtmos n i .

IÛ>&n.nOT n x n 5^ É tp iH À n e IttAnnOT HH

A A T ^K O T nÇT n «

A partir de Gabriel, soixante-dixième patriarche, notre liste ne correspond pins à celle de K ib c h e r ; de ce Gabriel au second Mathieu, au lieu de vingt pontifes que donne notre

manuel, K ir c h e r en compte vingt-cinq.

N e q a d è h , 23 ja n v ie r 1885. U. B o ü r ia n t .

RÉVISION DES LISTES GÉOGRAPHIQUES DE THOUTMOS III.PAU

G. M a s p e r o .

M. G o l é n i s c h e f f a publié dans la Zeittchrift, en 1882, les rectifications que l’examen

de la muraille lui avait permis d’apporter au texte que M a r i e t t e a donné dans son ouvrage sur Karnak. En décembre 1884 et en janvier 1885, j ’ai fait déblayer les parties recouvertes

du pylône, et j ’ai collationné la copie de M a r i e t t e sur l’original, avec l'aide de M . U rbain

B o ü r i a n t , conservateur adjoint du musée de Boulaq : voici le résultat de cette étude.

1° G r a n d e l is t e d e s p e u p l e s d u N o rd .(M a r ie t t e , Karnak, pl. 19-21.)

N" 4- S f â w l “ de - » . i|g

} |) ■ _ N - 16. - N- 17. () ^ - №■ 22. ^ j I) I) - N- 24. >

T W v - N" «■

& - ° 9- v “ - r 73-'¿/'"t.

o T ^ . — № 81. m C 1A ® . — № 93. — №98. ° — № 100.^ Ol. n . -- VO. wiAftAH V\fvv i. ÜO. ws/y/y,m I î | s=3 i _Zf CZZDS^i^;^

- m - * ’ î t - n" * » i ü - "• »«• i v - w— № 117. A — № 118. n; il ne manque rien à ce nom. — № 119.

[j ^ j|j p. — Avant le n° 120 et à côté de lui, restes d’un cartouche où l’on lit : v *

\T° 190 D 11? —Q ___ "M0 199 il Æ h l A r w i __№ 123

Page 100: Rt 7

Révision des lis tes géographiques de Thoutmos III. 95

(êic)

le a~w* est très nettement marqué. — № 141. X répond exactement aux

formes cursives de L que renferment plusieurs textes des tombes thébaines des XV III—X IX e ________ _______ _____ (Mit)

dynasties. — № 143. — № 145. ^ (j (|. _ № 148. |^|j ¡j ^

« • - N" I5°- 152- 1 V 5 1mais wnaaa a été grattée soigneusement dans l'antiquité. — № 156. ^3^. — № 158.

/WWWA , ✓WWNA V \

r * , j r r & - ^ T k f - * * » r i r -— № 173. 8=3 <ZjZ>. — № 174. Golbnischepp a encore vu

Y///////, W» -<n i№ 179. r//*

I I

№ 178. S _ *, je n’ai pas pu retrouver les éléments de la/â' J i r

lecture ■V ^P§Q£V) de Golénischeff. — № 180.I mm

WViil mm- - № iso. r u s

- N” 187, le . = » est intact. - № 188. avec un espace vide devant

— h- 191. - N° m W Æ M ~ N” 193- û ® -Jaic

x- 195. W \ = J M - N- 197. - N" 20«. H â 4V S | - ~

■ » ■ n t - » » - » ?

- «* 2‘4- ± № S ) v - » • 219- T n- - »■ k l = \ T

- N° 225- Ü ÎJ lS s * - N" ^ ( l i a i V = 1 - s - 233. n â T i 3 - -

№ 234. ^ (J, le (J final un peu mutilé. — № 238. j ^ cz5. — № 240. ^

, 7 1 ® - ' - ^ * - L1 M - *• * * Œ - - *■2“-\ m - *• * * SU - N” 246- ÎTJV - **m "k Tfl V - s" ***• PPJ- № 249. g ¡ a g

ÏW )'

i fS ; un tiers environ du cartouche manque. — № 257.i i i

i J I ' k - - N' 26° - - N' 261- - N> 262

№ 266. W 't

i - rjA/VWVA V-l

№ 270.% ■ • - " ™ - ü * T ! l

YTÜÏT- - ■* 273- Tlü - N° 283- nSTT- - 1)1 *»• MJ\ - N- 291. I H ^ ^ . - № 294 g , 7 , ^ ! | ( | . - N- 297. !]g||||

fil - N’m (ÜTaiMl- - N”m J^TI3 - n- 3.a s»

Page 101: Rt 7

96 Révision des lis te s géographiques de Thoutmos III.

iV 3 4 ~ N° 313-

^ ~ N° 319,<ô>-fcûi i i t j t m ii

tient pins de que de J ^ ® .— № 321.

WWAfV

— № 314. * ^ ! | . — № 317.

— № 324. ,

II

I№ 334.

; peut-être pourtant le premier signe

■ S AAWM JV A -v

— № 322. i i i %I I AWM O _2l I

111. — № 336. û S B - — № 338.

Æ -y/ÆÆ/.

h

W /wvws

| _ № 342.;• - x " m i - & ' ■ § - N" M2- _ h- ! “ T i

;• - N" “ 4- ¡1 â l & ' j J < \ \ ~ * • M£>- k • - k - 346. ^

ou peut-être Q ^ * ^ ® — J® n’ai P 88 corrigé les cas assez nombreux où la

copie de M a r i e t t e porte < = > , pour <=j=>, J j I, de l’original.

ftA/Ww!I I I

2° P r e m iè r e l is t e des p e u p l e s d e l a S t r ie m é r id io n a l e .

(M a r ie t t e , KamaJc, pl. 17.)

N" «■ - N" » k W = - - N° «• -№ 45. — № 48. f M f V ’® — № 72. ■ b * ==>. — № 76. c = ÿ )[{).

Ci O l I • I I «y±y>^!S8SS^ WM& /wva/sa C--w -J V\ Il 1

- » • 98- - » • J M T M

3° D e u x iè m e l is t e d es p e u p l e s de l a Sy r ie m é r id io n a l e .

(M a r ie t t e , Kamak, pl. 18.)

№ 4. ^ ^ • Les cartouches 3, 6, 7, 10, 11, qui ne sont pas indiqués dans

M a r i e t t e , ne manquaient pas dans l’original, mais ont été fort endommagés : le seul qui soit

lisible, <=> ^ H H f équivaut au n° 11 de la première liste. — № 12. n. — № 18. TtTVÎ

/ "WAAA l\ f) IV /SA/WV\ « O M W W

- N ‘ 24- f ê t a v - N ’ 26- v - ^ - s i i v - N " 31-

- * • 34 I M ' - № 88- - N” 39-- N® 4,. - N® 43. n y = . - N- 44. ^ . -

*• «• «• iv ir - *• «• a. m - *• *• ï^ . — № 86. ¡ ¡ 1 1 ® . — № 90. Î ^ V T ' ~ N° " * i ^ > T * ~ N° 10l)-

Æ ao — № 102 le est dans l’original. - № 104. <= >. - № 107,

Page 102: Rt 7

R évision des listes géographiques de T houtmos I I I . 97

le cartouche est complet et ne renfermait que ^ ^ a *en

- * • lia . - a* u s . M I S - * " 8-

— № 119. (ji

3° G r a n d e l is t e d es p e u p l e s d u M i d i .

(M a r ie t t e , KamaJe, pl. 24-26.)

Dans la ligne de titre, pl. 24, il y a au lieu de ««==•. Dans la liste même, beau- coup de noms que M a r i e t t e n’a pas donnés sont lisibles en tout ou en partie, grâce aux traces de peinture jaune dont ils étaient revêtus et qui ont subsisté lorsque les couches super­ficielles de la pierre ont été détruites. Voici ces noms nouveaux :

Sur la planche 26, à la gauche du cartouche 134 et sur le même rang rétablir les six cartouches suivants :

i l i y | s i p |

(j ijl&ày II IIi 1 rv^i

134/ 134 e 134 d 134 e 134 & 134 a

rv/v/i184

A la gauche du cartouche 150 et sur la même ligne, rétablir les cartouches suivants :

) <1 i l i l q k I

i |||tel p i

I l S ! l i m148 j 148 t 148 A 148 g

□ □ CP«

O D O *

148/ 148 e 148 e I48 6 148 a 148 149 160

A la gauche du cartouche 165 et sur la même ligne, rétablir les cartouches suivants :

■ P n j p i y p H^ I I l i A * P I

l à l àrvM

162 c 162 b 162 acv^

162

IV/VO165

f ; . !vtev.^

PUlia 1«!■ 1 ‘*r\ AWVWk k-’.'- ‘Xl ' v'1 - > %> r w \ te 1

S \ Xvte ^

ç w \

176/i 176 g 176/ 176 c 176 d

même ligne, rétablir les

jj i•<[

JW

!| X<WW\Af\svt

176 c 176 6 176 a 176

h NWWi□ o/WWW

fW l

wvw

j

177

Recueil. VII.178

13

Page 103: Rt 7

98 R évision des listes géographiques de T houtmos I I I .

A la gauche du cartouche 194 et sur la même ligne, rétablir les cartouches suivants :

1 U8 il ? Ü A **

! p y I I S -

l ü |||| P i fe S iw i T

<z> m m m \190 5 190 a 190 191 192 193 194

Entre le cartouche 30 à la planche 25 et le cartouche 207 à la planche 26, rétablir les

cartouches suivants :

J\" a i H p s fP i v u » ■ii » ■ y a ■ M -

1 0

IIP " — l l l ^fX/VQ f V ^ i fN/V1 fV/Vl fV/VO

«o»

1W)30 31 32 33 33 a 33 b 33 c 33 <2 33 e 3 3 / 33 g 33 h 33 b 33 j

\1 JI B p J%-p p p l à 4H I » I l i l

o '

(W )

33 k 204 205 206 207

Enfin pl. 25, à la rangée supérieure, correspondant aux cartouches 218— 221, les

quatre cartouches suivants :

* k ~ i îH * & Jp i ljfN^I fN/VQ218 a 219 a 220 a 2 2 1 a

Pour les cartouches numérotés par M a r ie t t e , j ’ai relevé les corrections suivantes :

s< *>• r n T ^ - - n” 27- a s - - № 2s- S I M - - n’ 2a-- N” 34- J - »* **• - N”42- - N" *a w v ^ - - n” «• - w « • s s - - * m- b s * *- № 61-,H ï i S - - N' 62- H é - - № 67- - N‘ 71- k ( 1H -

№ 75. ¡ ¡ l l ^ ^ S l . — № 83. ip lic y^ . — № 84. ¿ » A t w ) . — № 85. wM- JiÉyM. o l 0 czsal

K

- S ' 86. — ( I ^ a a i

PS--№110-1Tü p

#ofV/\/ï

ü ü ~ N° 112‘ . — № 114.

N» 107

:. — № 118. 1

eni 1). — Nn 119. J. — № 125.-e£) AAAAAA A I

m£¿±0 m Ê & x ï

\ ~ K - 12li- - K* m

Page 104: Rt 7

Révision des lis te s géographiques de Thoutmos III. 99

ifloâ,- - № >»• H T - - № i36- . Z J S - N* i88- J f e — >*«««•— № 139. «ww ( _ № 141. *e cr>ble • de petite taiHe. — № 143.

1k S (j(XAy). — № 144. (j ® (j — № 150. sans lacune. — N" 151. r-tr-i-ÛJJ/WWA I IAWAW I û Q ■-■» VWW\

r - № 162- H > - K> 167- H 'k S - * 16°- № § » - * ,66- H T - № »>■ - N* 173- M M ~ * 195- - N> ,98-

- № m YiiU - № ™- - N* HMHH-— № m - « * 212 U > k " » - » m I I S - № 218-

D 'Ç û A fl. — N° 220. g ^ û û û . — № 221. - N» 222. m ^ j ^ N r w i .

— № 223. — N° 224. | m J [ j ^ — N° 228. — N° 231.

□ E - _ ^ 232- I k S - № m - N* 28& T S - № 246- - * 2M- M - s* 257-

- № 258- - № 269- O “ “ - - № 26°- O V “ 1— № 261. *e ^ de Mariette n’existe pas sur l'original.

5# P r e m iè r e l is t e p a r t ie l l e d e s p e u p l e s d u M id i.(Mariette, Kamak, pl. 22.)

№ 5. ( j ^ ^ L J . — Il n’y a rien de passé entre le n° 5 et le n° 7 de M a r ie t t e :

l a est en réalité le sixième et non le septième numéro de la liste. — № 25.

i * * - № «■ S * “ - № 36- S £ v V - № «• -N° 51. 9 ^[)(j^. - № 57. — N° 59. J Ä — № 62. - № 63.

i x i - № "•

— N° 11 *•

m|o|. - № 82. ' Ç ’ m. — N° 85. — № 108.

- N* m y = P I | -— № 114.

№ 1 .

6° D e u x iè m e l is t e p a r t ie l l e d e s p e u p l e s d u M id i.(Mariette, Kamak, pl. 23.)

- № 2- H 1S - * • 3- M T Î Î V * 1- - № 4- EMâo(W )‘

W - K> "• T S - № 13- - *•21. rWWf

è#Ét(W ). — N° 28.

13*

Page 105: Rt 7

100 R é v is io n des l is t e s g é o g r a ph iq u e s de T houtm os I I I .

| — № 36. — № 37.( W 1

rv/vo. — № 45.

. — № 41.

Ч Т - № 42- - № «•_ N * 4? - ¡ ¡ Я ! ~ N- 58- * v“ 0 0 et * = ■ - № “ •

c*ïfB=R№62. ^ g v . — № 63. r^Sm. — № 66.О

fWl о

f W l '

ч - № 7i t \ mя й ш г

- » 78- k l k “ “ - № “ ■ “ - N- 81. ; [1 = . - № 83. Ц [ Ц

- » • 88- H o L - - n< "• I 3 ü - n- m- Dk E ' - № 96- î i 1:&

( w 1*(tic) „ о

i w i . — № 97.ЛЛЛЛЛЛ g ■ —% Л

— № 101. 8 n • — N° 102. «—- IA I ЛАЛЛАЛ 1

La révision des listes de Thoutmos III terminée, j ’ai voulu vérifier une fois de plus ce

qui reste de celles de Sheshonq. Le texte de L e p s iu s étant trop grand et trop incommode pour être transporté sur les lieux, j ’ai pris celui de C h a m p o l l io n tel que je l’ai publié dans le second volume des Notices manusa-ites.

N” 1— - N" 6- I H N - N" 6- 3. — № 7. > J lrw T

- N- 10. g ( | ^ g § . — № 13 Robiti fw i j puis Taana ¡j^ .

№ 21. S h a o u a ' lie n° 27 a été enlevé par quelque touriste. — № 30. Щ Ёх^ л . —Ж &

№ 36. гуул. Il y a bien je ferai observer une fois pour toutes que

le groupe bi est écrit constamment Л * 0- - N° ^ - х * 41-

Шf|JJw>. - № 45. 4 .0 1 И - N‘ . 47-

— № 53. mm. Ici, le texte de C h a m p o l l i o n est mal coupé. Il avait passé sans le sup-

puter un cartouche entièrement mutilé : son n° 52 est réellement le n° 53 et commence la quatrième rangée. A partir de cet endroit, il faut reculer tous ses cartouches d’une unité.

— № 55. ;î fort lisible. — № 56. J — № 57.

Ce con^rme restitution M a g d i l , M i g d o l . — №58.

Ierza, le bas de (1 (I est encore nettement reconnaissable sur l’original. — № 59.

— № 62. la lacune ne peut renfermer qu’un signe long »***, — , etc. — A

la fin de la rangée, a transporté par erreur à la rangée suivante sous le

n° 66. — № 63. mais a la tête cassée. — № 64. (]!§§ "^ J^(| — Le

№ 66 de C h a m p o l l i o n doit être reporté, comme je viens de le dire à la ligne précédente:

Page 106: Rt 7

R e c h e r c h e s , e t c . 101

sur l’original, son n° 67 suit immédiatement son n° 65. — № 76.

lisible quoique fort endommagé. — № 77. mais peut-être faut-il lire

— i l B I ’ — 8^‘ aJ¡¡^ ^ bn de a raü- ée‘ — 8*- S

v É l i ; la fin a disparu dans une brisure de la pierre. — № 82. 1|% — № 84.

^ m k â a ' ~ N# 87, Ie re8te brisé auj ourd’hui- — N° 88-

®I^II111’ k rea*e aujourd’hui. — № 93. H an in i 0 î mais l’oiseau est brisé aujour­

d’hui. — № 96. à la fin de la rangée. — № 102. S h a rn r Ie

est sans doute une erreur du graveur, mais il est fort net sur l'original. — La pierre qui portait les n08 103, 104, 105, 106, a été enlevée et se trouve, je crois, au Musée de Berlin;

la série recommence avec le n° 106. — Les derniers cartouches ne sont presque plus lisibles aujourd’hui.

B o u la q , le 18 mai 1885. 6 . M a sp e ro .

R E C H E R C H E SSUR

PLUSIEURS PLANTES CONNUES DES ANCIENS ÉGYPTIENS.PAR

V ic t o r L o r e t .

I. L ’o l iv ie r e t l e M o r in g a .

Nous savons, de trois sources absolument distinctes, que l’olivier était cultivé en Egypte

dès la plus haute antiquité.1° Les auteurs classiques mentionneut l’olivier parmi les plantes égyptiennes. « L ’olivier

» croît aussi dans cette région1 qui est arrosée, non par les eaux du Nil, distant de plus de » trois cents stades, mais par des sources qui y sortent de terre en mille endroits. L ’huile »qu’on en tire ne diffère guères de la nôtre, si ce n’est qu’elle exhale une odeur moins »agréable, parce que le sol ne fournit à la plante que peu de suc. Son bois est dur et, »lorsqu’on le coupe, présente la teinte du bois de lotus*.» — « I l y a en Egypte une espèce » d’olivier, qu’on nomme olivier égyptien, lequel produit en quantité des olives grosses et char- »nues, mais qui ne fournissent pas d’huile3.» — «Le nome Arsinoïte est le seul où vienne » l ’olivier, où surtout il grandisse, acquière toute sa croissance et donne, non-seulement de »beaux et bons fruits, mais aussi (à condition que la cueille en soit bien faite) de l’huile » excellente : faute de soins suffisants, la récolte la plus abondante ne donnerait qu’une huile »ayant mauvaise odeur. Dans tout le reste de l’Égypte l’olivier fait défaut, il ne se ren-

1) Il s’agit d’une grande forêt du nome thébain.2 ) Théophb., Hi»t. planl., IV , 2 , 9.3) T réo fh r ., D e eau*, plant., V I , 8, 7.

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102 R e c h e r c h e s , e t c .

»contre guère que dans les vergers d’Alexandrie, mais là, s’il a été possible de faire venir » l ’arbre même, on n’est pas parvenu à en tirer de l’huile1.» — «On rencontre dans les envi- » ron8 de Thèbes l’acacia, le chêne, le perséa et l’olivier1.» — «Les olives sont très charnnes

»en Egypte, mais ne fournissent que peu d’huile3.»2° Le nom de l’olivier est identique dans les langues sœurs de l’égyptien : copte, at«m,

3c.it, acociT, ucojit; hébreu, D'T; arabe, o o j. Le même mot se retrouve en hiéroglyphes, sons la forme Q. Ce mot désigne une plante égyptienne, et nous verrons plus loin qu’il ne peut exister aucun doute sur l’équation = ücuit, rH,

3° Enfin, on a retrouvé dans une tombe de Thèbes des branches et des feuilles d’olivier, encore intactes, qui y avaient été déposées depuis bien des siècles, lors de l’ensevelissement du défunt4.

J’ajouterai que l’olivier est encore aujourd’hui en Egypte l'objet d’une culture assez étendue *.

La preuve de l’existence de l’olivier chez les anciens Égyptiens étant ainsi établie, il nons reste à déterminer son nom hiéroglyphique et à rechercher les divers emplois auxquels il était consacré.

L ’arbre dont le nom revient d’ailleurs assez rarement dans les textes hiérogly­phiques, répond exactement, quant à la forme, aux termes » mit, rn, Ooj, qui désignent

l’olivier. Les rapports entre ces différents mots sont incontestables au point de vue philo­logique.

Le groupe est mentionné huit fois dans le Grand Papyrus Harris et ne se ren­contre, à ma connaissance, dans aucun autre texte, du moins avec la même orthographe. L ’un de ces huit passages nous donne les renseignements les plus précis et les plus clairs snr

(XXVII, 10), Je fa i fait, dans ta ville d!Héliopolis, des plantations dfoliviers pourvues de jardiniers et de gens nombreux destinés à en tirer de Vhuïle pure égyptienne de première qualité pour l'éclairage de ton temple somptueux. Lors même que Q ne serait pas identique à o * « i t , cette seule mention d'une huile d'éclairage suffirait pour amener de suite à l'esprit l'idée d'olivier. Je sais que, d'après les auteurs classiques, les Égyptiens alimentaient surtout leurs lampes d'huile de ricin, mais cette huile, d'un prix de revient extrêmement modique, n'était guères employée que dans la classe pauvre. Du reste, outre l’huile, le produisait des fruits comestibles, ce qui écarte complètement l'idée de ricin. Voici en effet plusieurs passages du même document dans lesquels le mot A, déterminé par ° , ne

- - o o s e o o e s a o nnnn'n a o tfnnniAAAAAA \ \ I a a a P \ \ I J A/WWVpen. désigner que M m : C 2 t * î l o t V t 2 t l ™ l , ' = l M lS^lll “ x men <=. Jriil l <= X III nnnn II) « IJr Ÿl

1) Strab., O é o g rXVII, 36.2) Pline, Hist. natm, XIII, 19.3) Ibid., XV, 4.4) Tombeau de Thèbes. — Branches et feuilles d'Olea europœa L. (C. S. Kckth, CataL Pas*al<uy ,

n° 1597, p. 229.)5) P. F o r 8k1l , Flora œgypt.-arakic., n° 7. — A. R. D e l i l e , Flora œgypt., n° 11.

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R e c h e r ch e s , e t c . 103

(XVIII, b, 7), Miel, 310 mesures. Graisse blanche, 93 mesures. Olives, 62 mesures. 1

°i sm ?iis™ ^* 0 : ® W Q 2 S « U Ï № * 2 = Ï Ï Ï Ï Ï Ï Ï Ï I £ „ < * y æ Z inades, 15500 coupes. Grenades, 1240 sacs. Olives, 310 vases. Eau, 9610 jaires.

ï : “j «mi s,îi>ikK î : ft z ¥&o: i s z m * *Sel, 4242 briques. Sel, 166 sacs. Olives, 1352 boisseaux. § ^ ^ ^ ^

' * ’ £ o ni K 0 Jr III ^

(LXXII, 7); Bière, 486303 amphores. Olives, 1736 vases. Cire, 3100 ten (env. 280 kilog.).Enfin, le roi offre encore, aux divers temples d’Égypte, des plantations entières d'oliviers :

V <3 I ____

champs d}oliviers et de viqnes, entourés de murs. *** A 1 nn<z> /^XXIV,r ^ o I J r Y i l / ^ n n n i I II I I I ’

h, 4), Un champ d'oliviers de 53 acres i 4. * " * r A ° I \ 1 <=:> (LXXIII, 5), Un, aww\ c* * -2T Y III I v: I I I I I I

champ a oliviers de 1003 acres 1/4.

Ces exemples ne font, comme on le voit, que confirmer l’identité entre et attoiT.Un seul point paraît singulier, c’est que l’olivier, — dont la culture, rapportant beaucoup et exigeant peu de soins, devait être si répandue dans l’ancienne Egypte, — ne soit mentionné que dans ce seul texte. H m’a en effet été impossible de retrouver le mot ailleurs. Pourtant, il existe un mot hiératique, que l’on transcrit ordinairement lequel revient trèsfréquemment dans les papyrus médicaux. Ce mot n’a pas été identifié. On sait qu’en hiéra­tique les lettres <=>, g—^ et o ont à peu près la même forme; en transcrivant le mot par 1^ , on obtiendrait un groupe répondant, lui aussi, exactement à æ.a»iT, et l’olive serait ainsi plus souvent mentionnée dans les textes. Mais ce n’est là qu’une pure hypothèse, à peine soutenable je dois le dire, car, lors même que le mot devrait en effet se lire un passage du papyrus médical de Londrés', dans lequel il est fait mention de Driques de cette substance, semblerait prouver qu’il s’agit d’un minéral et non d’un végétal.

Quoi qu’il en soit, et bien que le mot soit rare, il ne m’en paraît pas moins certain que 2=3^Q désigne l’olivier, Olea europcea L., l’olive et Ç, peut-être, l’huile d’olive.

Ce premier résultat acquis, que doit-on penser du mot Jj^Q , traduit jusqu’ici unanime­ment par olivierf La question, résolue d’un côté, se trouve rouverte de l’autre. Comme je l’ai déjà dit par ailleurs, il est imprudent d’admettre la synonymie complète entre deux mots, surtout entre deux noms de plantes. Il est certes commode, lorsque l’on traduit un texte, de mettre au hasard, au lieu d’une suite de points, un nom d’arbre quelconque derrière tout mot déterminé par Q, mais ce procédé produit des faits singuliers. On croirait à peine, par exemple, qu’il se trouve plus de douze mots hiéroglyphiques que l’on a jusqu’ici, sans raisonaucune, traduits par palmier. Ainsi, (Jl\ A et j (iQ, d’après certains égyptologues, seraient des palmiers; et je pourrais citer bien a autres noms considérés, à tort, comme synonymes de

Si, selon toute vraisemblance, désigne l’olivier, il est évident que, à moins

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104 R e c h e r c h e s , e t c .

de preuve formelle du contraire, nous devons voir dans le nom d’un autre arbre. Lemême fait s’est produit au sujet du Q. Malgré l’existence dans la langue d’un mot JlJjQ,cifie, cedrus, on considérait A comme le nom du cèdre. L ’examen attentif des textes où

i a. i Yse rencontre ce mot a démontré qu’il désigne un acacia et non un cèdre. Puisqu’il paraît prouvé queœS|Q est l’olivier, le mot demande donc, de même que ^ " A, à êtreétudié de nouveau.

J’ai recherché les documents sur lesquels on s’est appuyé pour voir dans JJ ^ Q le nom de l’olivier. Voici, à ce sujet, ce qu’écrit H. B ru g sc h dans son Dictionnaire, p. 424 : cJj^Q » désigne une espèce d’arbre, dont on extrait une boisson et une huile. On avait, et moi-même »le premier, vu dans cet arbre le palmier» — toujours le palmier! — «dans l’huile, l’huile de »palme, et dans la boisson, le vin de palme. Je me suis convaincu depuis qu’aucun de ces » sens n’est justifié et que l’arbre beq, répondant quant au sens et à la forme au copte » M., ni, eesamum, oleum eeeami, est identique à l’olivier, dont l’huile était si prisée des anciens » (cf. Yoleum omphacium de Pline), et dont le bois était si fréquemment employé à cause de »sa dureté, de sa conservation et de sa facilité à recevoir le polissage.»

Comme on le voit, la démonstration n’est rien moins que convaincante et, de ce que <$>&m est le nom copte du sésame, il ne s’ensuit pas bien logiquement que baq soit le nom égyptien de l’olivier.

Le mot baq se présente sous deux formes. Orthographié JJ^Ô» H désigne une plante; écrit JJ^, il désigne un liquide tiré de cette plante. Comme plante, le mot est toujours déter­miné par Q; baq est donc un arbre ou un arbuste, et non une plante herbacée, car dans ce cas il serait déterminé par Il faut pourtant remarquer qu’on le trouve écrit une fois

(A. M a r ., Denderak, II, 6) et une fois J ^ (Todt., XXXI, 3). Mais ces deux cas sont exceptionnels; d’ailleurs le premier exemple porte Q avant et le Todtenbuch, qui mentionne cinq fois la plante baq, lui donne quatre fois le déterminatif Q, et une seule fois le déterminatif ^ [. Les Égyptiens paraissent donc avoir considéré le comme un végétal ligneux d’assez forte taille. On sait que le scribet A n n a a fait dresser sur les parois de sa tombe, sise à Thèbes, la liste des arbres qui composaient son jardin funéraire. On y rencontre quatre-vingt-dix sycomores, cent vingt palmiers-doum, cent soixante-dix dattiers, cent figuiers cinq grenadiers, douze vignes, huit saules, dix tamaris, etc., et seulement deux baq. Ce fait seul prouve que le baq était un arbre assez important; il est, en effet, difficile d’admettre qu’ANNA ait fait mentionner deux petites herbes au milieu d’une liste de cinq à six cents arbres.

De quelle nature était cet arbre, les textes égyptiens ne nous le disent pas. On sait seulement qu’il était issu de Vcril d'Haïus, et, d’une manière plus précise, dela pupille de Vœil, Ces données sont intéressantes sans doute au pointde vue de la mythologie; au point de vue de la botanique, elles sont au moins insuffisantes. Le texte de Düm ichen que je viens de citer mentionne l’arbre sous la forme lebaq à douce odeur, mais peut-être s’agit-il de l’huile qu’on en extrayait. Un texte d’Edfou3

cite d’une manière incidente la fleur du 0 ô- H m’a été impossible, malgré toutesmes recherches, de rencontrer le Jj Q décrit d’une manière plus spéciale. Un seul fait cepen-

1) A. Mae., Pap. de Boulaq, I, pl. 7, 1. 10.'!) J. Düm ichen , Tempelinschr., I , 67, 2.

3) Ibid., I, 109.

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Leo ¥. T i r

riant mérite la peine d’être relevé. On a vu, d’après les inscriptions de la tombe ri’Anna, (lue le baq croissait à Thèbes. Une légende de la pyramide cI’Ounas, 1. 170, nous montre

qu’il poussait aussi dans la Basse-Égypte, à Héliopolis : ^ lo É ©' k’arbre se ^ c o n ­trait donc par toute l’Égypte.

xy Q & ^ AA/VWS A *H. Brügsch cite la phrase /----^ ^ y j ^ ^ rI j 1. assis sur un siège de baq, qui

prouverait que le bois de cet arbre était employé en menuiserie. Ce détail serait important, mais malheureusement le texte, que j'ai vérifié soigneusement sur place, porte ^ Q j dattier et non Nous sommes donc, en résumé, obligés de constater que les inscriptions sontpresque totalement muettes sur la nature du baq considéré comme plante.

Au sujet du liquide qu'on en tirait, les renseignements, pour être plus nombreux, n’en

sont guères plus utilisables.

est certainement une huile. Différents textes parlent d’en oindre, 1

n a certajns objets, ou certaines parties du corps, vivant ou momifié. Un ,1 AAAAM ■ tï a A È

texte démotique le nomme expressément huile de baq, H faisait partie

des neuf huiles sacrées 3. Il y en avait de plusieurs sortes : du baq rouge, Jj du

baq vert, J ^ Ç o ^ ^ e t d u f t a î doux, Cette

huile est mentionnée parmi les produits de l’Arabie, ^ ^ On l’em­

ployait en médecine pourchasser les du ventre8 et les . M . de la tête9.Le Grand Papyrus Harris la nomme en compagnie du miel, de l’encens, de la bière, de la graisse et de l’huile (l’Égypte et de Syrie,#.

Jusqu’ici, les renseignements obtenus sur l’arbre même et sur l’huile qu’on eu tirait sontpeu précis. Enfin, nous trouvons le mot J a Q employé comme verbe avec le sens être serein,sam nuages, en parlant du ciel11 ou être pur, d’une manière générale : ï ï ï ï ^ ^1A JJ Q £ = JJ l2, et l’un des noms de l’Égypte, semble montrer que Teoay éiait’un des arbres les plus répandus de ce pays.

En somme, si nous réunissons les données que nous fournissent les textes hiérogly­phiques, nous voyons que le était un arbre ou un arbuste très fréquent dans toutel’Égypte, se rencontrant même en Arabie, et qu’on en tirait une huile odorante, de goûtagréable, de teinte rouge ou verte et utilisée en médecine pour certains maux du ventre etrie la tête.

Le nombre des plantes oléagineuses cultivées autrefois en Egypte est relativement res-

1) Le» Fête» d'Osiris au moi» de Khoiak, col. 123.2) H. B r u g sc h , Dict. hiérogl., p. 424.3) A. M a r ie t t e , Abydos, I, 47.4) Grand Papyru» Harris, X V III, b, 4; LX III, c, 14.5) Todtenbuch, 145, 10; Pap. Eber», 26, 1; G . M a sp e r o , Pap. du Louvre, p. 71.6 ) V. L o r et , Le» Fête» d'Osiris, §§ 33, 94; Grand Papyru» Harri», X V III, a, 14— 15.7) H. B r ugsc h , Dict. hiérogl., p. 424.8) Pap. Eber», XXV, 16.9) Ibid., LX IV, 15.

10) Pa»»im, cf. K. P ie h l , Dict. du Pap. Harri» n° 1, sub VOC. baq.11) H. B r u g sc h , Dict. hiérogl., p. 450.12) Todtenbuch, I, 9.

Recueil. VII. 14

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treint. Les auteurs anciens citent l’olivier, le sésame, le ricin, le cypre, le myrobalan et le

raifort '.Il ne peut être question de l’olivier, dont nous connaissons le nom égyptien i ¿

Nous devons également éliminer les plantes herbacées, telles que le sésame et le raifort, puisque le baq est un arbrisseau. Il ne nous reste donc à choisir qu'entre le ricin, le cypre

et le myrobalan. .Le ricin donne une huile d’une odeur peu agréable quand elle est fraîche et fétide quand

elle a un peu vieilli. Les Égyptiens ne l’employaient du reste que pour l’éclairage2.Le cypre, Lawsonia inermis L., donne une huile odorante, il est vrai, mais cette huile

n’est pas une huile simple. On l’obtenait en faisant bouillir la plante dans une autre huile3.

Le terme JJ^, dérivant directement de ne Peut> à mon ayîs> désigner qu’une lmileprovenant directement de la plante baq.

Je ne vois guères que le myrobalan qui puisse répondre en tous points au peu que nous savons de l’arbre Le myrobalan, Moringa oleífera Lmk., Hyp&'anthera MoringaVahl., est un arbrisseau d’environ cinq mètres de haut. Il était extrêmement répandu en

Egypte. On le rencontrait également en Arabie. L’huile qu’oñ en extrait est très odorante, de goût agréable, et nous savons que les Égyptiens en faisaient grand usage, surtout en parfumerie. Pline nous apprend que l’huile de myrobalan était rouge en Egypte et verte en Arabie. De plus, Dioscoride la déclare bonne pour le ventre et pour quelques affections du visage et de la tête4. Tous ces caractères répondent exactement aux quelques indications

données par les textes hiéroglyphiques au sujet du baq.Enfin, on a retrouvé dans des tombes égyptiennes des gousses et des graines de cette

plante5, ce qui confirme, relativement à l’existence du myrobalan dans l’Égypte ancienne, le dire des auteurs classiques.

En résumé, le mot me paraît devoir être considéré définitivement comme le nom

égyptien de l’olivier. Quant au Jj¿Q> И semble, — jusqu’à découverte de nouveaux docu­ments, confirmatifs ou infirmatifs, — ne pouvoir être mieux assimilé qu’au myrobalanfi, et

l’huile qu’on en extrayait, JJ^y 4U fhuile de Ben.

II. L ’Aneth .

L’aneth est mentionné dans un passage du Nouveau Testament7; le mot employé pour rendre ivyjôsv dans la version copte est *mici, ni, Sah. cmicc, ns. D’autre part, un nom de

1) P lin k , Hist, nal., XV, 7; T h éo p h ra ste , Hist, plant., IV, 2, i, 6; D io sco rid e , De mai. med., IV, 157.2) H ér o d o t e , Hist , II, 94; P l in e , Hist, nat., XV, 1.3) P lin e , Hist, nat., X II, 51.4) BxAavo; atyuntia, T h éo ph r ., Hist, plant., IV, 2, i, 6. BaÀavo; D io sco r id e , De mal. med., IV»

157. Myrobalanum, Olans œgyptia, P l in e , Hist, not., XII, 46; XV, 7; XXIII, 46.5) * Gousses de l’arbre Ben et quelques baies du fruit.» A . M. Mioliarini, Indic. sttcc. des Mon. éyypt.

du Musée de Florence, p. 75.6) Le myrobalan des anciens est nommé Moringa par les botanistes modernes, son fruit porte dan?

les officines le nom de Noix de Ben. Les Arabes le nomment7) Мат., XXIII, 23.8) H. Tattam, Lexicon œgyptiaco-latinum, pp. 12, 83.

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plante égyptienne, (j dont je n'ai encore pu réunir que deux exemples, tousdeux tirés du Papyrus Ebers, répond exactement à la forme copte. Il est vrai que le mot égyptien est féminin, tandis que le nom copte est masculin, mais c'est là une différence qui ne doit point nous surprendre, car on pourrait citer bien des exemples de mots hiérogly­phiques ayant changé de genre en passant en copte.

Il suffirait au besoin de constater l'identité des denx radicaux, égyptien et copte, pour en conclure que le mot désigne l'aneth. Il sera préférable pourtant, afin deconfirmer cette identification, de rechercher, d’abord, si l'aneth croissait dans l'ancienne Egypte, ensuite, si les propriétés attribuées dans le Papy ras Ebers à la plante ¿| ^ serapportent à celles que les auteurs classiques accordent à l'aneth.

Que l'aneth ait été connu des anciens Égyptiens, cela est en premier lieu rendu presque certain par ce fait que D io s c o r id e en donne, dans l'un de ses ouvrages, le nom égyptien qui, selon lui, serait àpor/oï1. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'examiner attentivement la valeur que l'on doit attribuer aux noms égyptiens de plantes fournis par D io s c o r id e , mais j'ai du moins pu constater que les plantes dont il donne les noms égyptiens sont générale­ment rangées, par les écrivains anciens, au nombre des plantes égyptiennes. Il est donc permis

de supposer, puisque D io s c o r id e donne le nom égyptien de l'aneth, que l'aneth croissait en Egypte. D'ailleurs, ni T h é o p h r a s t e , ni P l i n e , ni D io s c o r id e lui-même n’indiquent les pays dans lesquels on rencontrait l'aneth, ce qui s'explique facilement par la raison que, la plante

poussant abondamment en Europe, ces auteurs ne se sont pas donné la peine de rechercher si elle se rencontrait ailleurs. Enfin, F o r s k â l 2, au X V IIIe siècle, et D e l i l e 3, au commence­ment du X IX e, mentionnent l'aneth parmi les plantes spontanées de l'Egypte, et l'on a déjà eu bien souvent l'occasion de remarquer que la flore d'Égypte s'est à peine modifiée depuis la plus haute antiquité, de sorte que la présence de l'aneth comme plante sauvage dans l'Égypte moderne suffit presque pour prouver son existence dans l'Egypte ancienne.

Voici les deux passages du Papyrus Ebers dans lesquels est nommée la plante ammisi :

I

/VVWVA

A/WW

^ M > ¿ ú = k P f : № k E : ^ 0 ^ ; T ¥ Q P P

<2»P’-1) D io sco r id e , De mat. med., III, 60.

2 ) Flora agyptiaco-arabica, p. LXIV, n ° 177.

3) Floree œgyptiaccc illustralio, n° 343 : «Anelhum graveolen», L ie n . — Planta arabice dicitur et »semina vocantur — Ùj.»

4) Pl. XLVH, 11. 12-13.5) Pl. LXXXI, 11. 10-14.

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108 R e c h e r ch e s , e t c .

Comme on le voit, les graines d’ammm étaient employées pour guérir les maux de tête, et pour adoucir, amollir les nerfs du bras. Je n'ai pas trouvé dans P l i n e 1 o u dans D i o s c o r i d e -

l'indication de propriétés semblables. Ni le traité de médecine copte, ni les papyrus médicaux

de Berlin ou de Londres ne mentionnent Yammisi. D'ailleurs, le traité copte ne comprend que les maladies cutanées, et celui de Londres ne parle que des brûlures, cas pour lesquels ni P l i n e , ni D io s c o r id e ne recommandent l'aneth. G a r q il iu s M a r t i a l i s , au contraire, dans son ouvrage sur les plantes officinales, non seulement s'accorde complètement avec le texte égyp­tien, mais encore réunit en un même phrase les deux passages du Papyrus Ebers : € Anethum * mitigat capitis dolores, nei'vorumque tewaras relaxai3.» Enfin, un fragment du Pseudo-Plinius

reproduit en partie le dire de G . M a r t i a l i s : « Anethum capitis dolorem et vertigines sedat*.*Donc, d’une part, le mot j l ^ répond exactement au nom copte de l’aneth:

d’autre part, il est certain que l'aneth croissait dans l'Egypte ancienne; en dernier lieu, lesauteurs classiques attribuent à l'aneth les mêmes vertus que les Égyptiens attribuaient à l a»*-mm. Ces trois données me semblent suffisantes pour nous permettre d'identifier la plante

avec l’aneth, Anethum graveohns L.

III. L e G re n a d ie r .

Le nom de la grenade est identique dans les trois langues sœurs de l'égyptien : pe"\epM&n, çepM&n, t, poa, mahtm punicum. Or, jusqu'ici, on n'a retrouvé aucun mot égyptien

répondant littéralement à ces orthographes, soit o ou ^ Il est pourtant certain que le grenadier était fort commun en Egypte. TüT plus ancien texte connu qui parle du grenadier comme plante égyptienne est la Bible. Les Hébreux, en route vers la terre pro­mise, errent de longs jours à travers les déserts, et, désespérant d'arriver jamais au pays

rêvé, se plaignent ainsi à Moïse : «Pourquoi», lui disent-ils, «nous as-tu enlevés à FÉgypte »pour nous amener en des lieux stériles, où ne croissent ni figuiers, ni vignes, ni grenadiers?Il est évident, d’après cette phrase, que les figues, les raisins et les grenades étaient des aliments ordinaires en Egypte. P l i n e parle également du grenadier d'Égypte : «Les grena­diers de Samos», écrit-il, «et ceux d'Égypte se distinguent par le feuillage rouge et le feuil­lage blanc0». Enfin, les documents égyptiens eux-mêmes viennent confirmer ces textes. Ou trouve, d’une part, le grenadier fréquemment représenté dans les tombeaux de la X V IIIe dy nastie7; d'autre part, on a retrouvé, en très grand nombre, des grenades desséchées dans les tombes égyptiennes8, et l’on peut même en voir quelques-unes dans une vitrine du

1) liist. nnt., XX, 74.*2) De mat. med., III, 60.3) Medicinœ ex oleribua et pomis, § 28. (V. R o s e , Plinii secundi Medicina, p. 163.)4) De virtutitms herbarum, § 38. (Ibid.)h) Nombres, XX, 5.6) *Samia et Aegyptia distinguuntur erythrocomis et lcucocomis.» Hist. nat., XIII, 34.7) Je ne me rappelle plus exactement, les ayant remarqués seulement lors d’un court passage à

Tlièbes, quels sont les tombeaux qui contiennent la représentation du grenadier. On trouvera d'ailleurs la reproduction des figures qui nous intéressent dans le curieux mémoire de Fb. U n g e r , Die Pfiamen des aütn Aegyptens, au paragraphe traitant du grenadier.

8) Florence, n° 3608 (Cat., p. 74); Bcrliu (Passalacqua, n° 449): Londres, n° 5367 (Sgn,p. 38 , Leyde, 11, 3—6 ( Cat., p. 84); Turin {Cat., p. 169).

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Louvre1. Le grenadier ayant été connu des anciens Égyptiens, il serait étrange que le nom hiéroglyphique ne s’en pût découvrir dans les textes. Les égyptologues n’ont, jusqu’ici, traduit par grenade que le terme dont le déterminatif, très caractéristique, ¿ , sembleindiquer que le mot désigne, non pas une grenade, mais peut-être une figue.

Je crois avoir retrouvé le nom de la grenade dans un mot hiéroglyphique écrit de manières fort diverses, et ne présentant pas une apparence égyptienne. On sait que le gre­nadier, comme en témoigne son nom latin, malum punicum, et comme l’affirment du reste formellement les auteurs anciens, est originaire des environs de Carthage. De là, l’arbre passa en Egypte, puis dans l’Asie occidentale, tout en conservant son nom punique. Ainsi s’ex­plique l’aspect étranger du nom égyptien et ses différences orthographiques. En somme, le mot dont je veux parler présente bien tous les éléments constitutifs des mots sémitiques qui désignent la grenade, 71fâH, *рм*л, одрм&к. Voici les diverses variantes que j ’en ai

. Лллллллrecueillies, abstraction faite des différents déterminatifs qui peuvent les accompagner : (I ГП ,

copte est rendu par \\ et par la voyelle contenue dans 1 1 1 = 4 . L ’hébreu et l’arabe n’ont1 ЛЛЛЛЛЛ *Як лллллл

pas le e préfixe; la variante ^ ne renferme pas non plus. Le p, y h, estrendu par 1 1 assemblage de lettres qui n’est jamais employé en hiéroglyphes que pour rendre le son r des langues étrangères. Puis le groupe, par chute du <=>, — cas fréquentллллллen égyptien, — s’affaiblit en et enfin en лмллл. Au ç copte répondent les syllabes □ ,

m i i iГ0 . Le o, il est vrai, se trouve avant le p, tandis que le Щ, dans le mot égyptien,rr^ \\ лллллл ллллллest placé après 1 J, > uaais la lettre ГБ est une aspirée très faible dont la trans­position devait à peine modifier la prononciation du mot. Enfin, la terminaison Jlfâ, 0 U, мал,

ttéralement par fLmiAJl7 ^ P uPart ^es variantes du mot égyptien portentau lieu de mani : il se peut que la syllabe finale ait été considérée comme une-CS>- ___

désinence grammaticale sémitique, pluriel ou duel, et supprimée pour cette raison; il existe, par contre, bien des mots reproduits de l’hébreu en égyptien, et dont la forme singulière

égyptienne, précédée de ou de n’est <lue lu transcription de la forme pluriellehébraïque.

Prises isolément, les formes égyptiennes citées plus haut semblent ne répondre qu’assez vaguement aux mots sémitiques désignant la grenade. Mais leur variété même montre chez les scribes égyptiens une certaine hésitation sur la manière de rendre en hiéroglyphes un

r\ cq ^ n I w w w

mot à sonorité étrangère; ren(* scrupuleusement la fin du mot sémitique,

en reû( textue» emeilt k commencement, aucune forme égyptienne ne le rend exactement en son entier. C’est donc, non en analysant chaque forme en détail, mais plutôt en les examinant dans . leur ensemble que l’on peut se rendre compte de la pronon­ciation du mot que les Égyptiens avaient à transcrire dans leur langue. Or, réunies, les diverses orthographes égyptiennes produisent une forme arhmüni, d’où dérivent facilement

les mots et epM&n..

La parenté, qui me paraît démontrée, du mot égyptien avec les radicaux sémitiques, et même son apparence étrangère, — le grenadier n’étant pas originaire d’Égypte, mais y

1) F. Chàm pollion , Xot. descr, des mon. égypt. du Mutée Charles X, p. 97, L. 166.2) P . P ie r r e t , Yocah. hiéroglyphique, p. 705.

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110 R ech e r ch e s , e t c .

à AAAAAA -<1ayant été importé, — donnent quelque vraisemblance à mon idée de voir dans | 1 1 1 PO

et 868 va" an*e8 ^ nom do grenadier. L ’étude des textes dans lesquels se ren­contrent ces groupes, et surtout la comparaison des propriétés médicales du fruit orkmâni avec celles de la grenade chez les Anciens, ne feront que confirmer l’identification que je propose.

Le catalogue du jardin d’Anna auquel j ’ai déjà fait bien des emprunts dans mes étudessur la flore égyptienne, mentionne, immédiatement après douze vignes, Q Y n, cinq

, . . H T T A* Il ' ' “ ■ luarhmam,Le Papyrus Anastasi I I I2, décrivant une villa d’un roi d’Égypte, énumère les produc-

n A | VWSM -<-ntions du jardin fruitier, Q, attenant à l’habitation. On y trouve les fruits j-Lj 1

en compagnie des pommes et des figues.<E>- P£\!>Y IIILe Grand Papyrus Harris, dans les listes de dons en nature faits par Bamsès EU aux

temples d’Égypte, nomme plusieurs fois le fruit arhmani, sous les formes j| t J

et I 1 rà" à CÔté des flgne8' de8 dattes,1 ^Une phrase même4, ainsi que le Papyrus Anastasi III, place à la suite de arhmani le nom du pommier.

Enfin, le passage du Papyrus Ebers, que nous retrouverons plus loin, orthographie le mot : Ç). Je ne cite ici cette forme que parce que son déterminatif, Q, indiquebien que arhmâni désigne un arbre et non une herbe.

En résumant ces diverses données, nous voyons que Xarhmani était un arbre, croissant en Egypte, à fruits comestibles, et rangé ordinairement, comme dans le passage de la Bible cité plus haut, auprès du figuier et de la vigne. Ces caractères concordent donc par­faitement avec ceux du grenadier.

En examinant Xarhmâni au point de vue de son emploi en médecine, nous trouvons entre ce fruit et la grenade une concordance complète. Le mot ne se rencontre au Papyrus Ebers que dans ces deux passages :

V— OABMI A/WWA 1 rD w<2>- Jü^jŒ^III /WWW /WWW y © I

«Remède pour tuer le ténia : écorce de grenade, eau; presser, décanter, boire en une

»seule fois.»

1d AAAAAA 0 raj ¿ î S! Wk-S*? r E

P - k T i f ô l E ô i r *«Autre remède : écorce de grenade; pétrir avec de la bière, laisser macérer dans un

»vase où est de l’eau. Lève-toi matin pour passer l'infusion dans un linge et la faire boire à »la personne.»

1) Br. et DüM., Rec., I, 36.2) PI. II, 11. 3—5.3) K. Pikhl, Dût. du Pap. Harrit n° 1, p. 6.4) Pl. 40 a, 14— 15.5) Pl. XVI, 15—18.6) Pl. XIX, 19—22.

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R e c h er ch es , e t c . 111

Pline, Dioscoride et le Pseudo-Plinius s’accordent pour attribuer à*la grenade des pro­priétés identiques :

«Contusum malum ex tribus heminis vini, decoctum ad heminam, tormina et tænias » pellit *. »

«Radix decocta succum emittit, qui tænias necat2.»«To Sè àpédrçfjia t w v eXp.(v6aç zXareiaç t o Osv exrtvacaei xoti oncoxTetve'3. — En buvant

* une décoction de racines de grenadier, on déchire et Von tue les grands vers intestinaux. »«Integra mala punica, cocta in vino, pota contra lumbricos.et tineas ventris4.»Ce dernier ordre de preuves achève, à mon avis, de rendre certaine l’identification de

Varhmâni avec le grenadier, Punica Granatum L.J’ajouterai pour épuiser la question, un détail assez curieux. La grenade est mentionnée

en ces termes dans le traité de médecine copte publiée par Zoega5 : hçrrotrc

v iw*noov £i Kpn tuvrcoçc eneTo» nty£op&, ui&tAo. « Si tu as à ta disposition

» des écorces de grenade, casse-les, broie-les dans du vin et frottes en les marques de la gale; » elles disparaîtront. »

IV. L a C o r ia n d re .

La coriandre croissait dans l’ancienne Egypte; plusieurs faits le démontrent d’une manière certaine. Pline, parlant de cette plante, s’exprime en ces termes : « Coriandrum inter silvestria » non invenitur. Præcipuum tamen es9e constat ægyptium6. » Dioscoride nous apprend que les Égyptiens nommaient la coriandre i/iov et les Africains yci57. Forskâl* et D e lile9 men­tionnent le Coriandmm sativum L. au nombre des plantes égyptiennes. Enfin, et ce n’est pas l’argument de moindre importance, on a retrouvé dans une tombe égyptienne deux paquets

de graines de coriandre10.Le nom hébreu de la plante est *13; son nom arabe est son nom copte est AcpgiKOT,

fttpuicT, ÊcpcujH, AepcHo?, ni, %6ptov, y.oX(av£psv, coriandrum. Il est à peu près impossible, étant

donnée la forme ordinaire des mots égyptiens, que le nom hiéroglyphique de la coriandre présente quelque rapport avec l’arabe Il est plus probable qu’il se rapproche du nom

hébreu ou du nom copte.Trois nom s de plantes égyptiennes pourraient se comparer au mot hébreu 13 :

I Q A i W I I Iet ^ En les étudiant de près, on est forcé de constater qn’aucun de ces trois

groupes ne petit désigner la coriandre.

1) P l in e , Ui»l. nat., XXIII, 57.») Ibii., XXIII, 60.3) D io sco ride , De mat. m éd., I, 163.4) De wrtiUibus herbarum, 92 — 96.b) C. Z o e g a , Cat. coct. coptic., p. 628.6; P l iu e , Hist. nat., XX, 82.7) D io sco rid e , De mat. med., III, 64. Le mot yofô répond exactement à l’hébreu "7|, nom de la

coriandre.8) Flora œgypt.-arab., n° 173.9) Floi'Ce œgypt. illustr., n° 339.

10) Musée de Leyde, H 10 (Cotai., p. 84).

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112 R ech e r ch e s , e t c .

Voici les quelques exemples du mot qeti que j ’ai pu réunir : I

coudées de hauteur, trois pour l épi, quatre pour le chaume L’exemplaire de Turin étant assez fautif, on pourrait être tenté de corriger le signe en Jj et de voir dans le mot ainsi obtenu le nom de l’épeautre. Mais une stèle du Louvre donne bien clairement le jnême nom, déterminé également par y 0 , dans une énumération d’offrandes : jjj

“ » le mot I e“ ’ orthographié H réu-contre dans un texte de Philé, au milieu d’une liste de plantes comestibles3. Il résulte de ces trois passages que le qeti, étant une plante à épi et à chaume, c’est-à-dire une graminée, ne peut être la coriandre.

Le second mot, ^ désigne un arbre et non une herbe. On en employait l’écoree dans la parfumerie. Je l’ai traduit par cannelle, en le rapprochant de l’hébreu ÎT^p, cassiaK On pourrait aussi le rapprocher du mot *irc<i qui, d’après Dioscoride5, est le nom d’une variété de cassia.

Le troisième groupe, désigne une plante rampante :

^ P ^ ^ P ^(j Lct plante nommée sennouti croît sur son ventre,

comme le qadi8. Le qadi verdit sous les pieds de Seb~. Cette

plante rampante, poissant sur son ventre, selon l’expression égyptienne“, me paraît être le concombre, dont le nom arabe répond exactement au mot hiéroglyphique, là», ¿là». D elile orthographie ¿¡Js le nom arabe du Cucumis .sativus L .9; cette formé se rapprocherait encore mieux du groupe égyptien.

Ainsi, aucun équivalent hiéroglyphique du mot 13 n’est employé pour désigner la co­riandre. Il ne nous reste plus qu’à rechercher dans les textes égyptiens un groupe répondant au COpte fi«pujHOT.

Un seul mot égyptien peut avoir donné naissance au copte fitppiHoir; c’est le mot <&>o, écrit quelquefois <S>czs^. Le trait placé après le dans la seconde variante nous□EH°’ \ | o III „prouve que cette lettre, et par conséquent la finale csa, était vocalisée en \^10; le mot se prononçait donc peroushou, pershou. Le rapport qui existe entre □ et 6 est trop naturel pour qu’il soit nécessaire de rechercher s’il n’existe pas d’autres mots égyptiens dans lesquels le □ ait été transcrit en copte par un fi. Le groupe <jp>o répondant au nom copte de la coriandre.

1) Todtenbuch, CXLIX, 8—9.2) L o u t re , stèle C 34.

fi /s/ws/VN y3) L. S te rn , Glossaire du Papyrus Ebers, sub voc. (1 \ J .

V T-.T I /WW\A 'h A | I l4) Rec., IV, 21.5) D io sco rid e , De mat. med., I , 12.

6) Papyrus Ebers, XLI, 15—16.7) Pyramide de Teti, 1. 35 {Rec., V, p. 7).8) Comparer ces vers de V i r g i l e :

...................... tortusque per herbamCresceret in ventrem cucumis. (Géorg., IV, 121—122.)

Le nom symbolique du serpent est composé de même, “ o I ^ J ^ , * celui qui est sur son ventre *.

9) Florce cegypt. Vlustr., n° 928.

10) On sait que est devenu pu en copte.

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R e c h er ch es , e t c . 113

il noos suffira d’examiner si rien dans les textes ne s’oppose à ce que pershou désigne cette

plante.On sait qne la coriandre est nne plante essentiellement odorante. On l’emploie surtout,

en Europe, pour assaisonner certains mets et aromatiser diverses pâtisseries. L ’odeur de la plante est même si forte qu’une station prolongée auprès d’un champ de coriandre peut causer des maux de tête. Or, précisément les graines <5>o, à part leur usage en médecine, ne sont citées dans les textes qu’à propos de la confection des parfums. C’est ainsi qu’on les trouve,

Q O <? aaaaaa f~7 ^ wavec l'orthographe <=p> o, dans une recette [> e* dans une autre,

® 2‘ rencontre encore la même plante, sous le nom de D dans

la formule 3.«=??==-C2>-□ I I IÔ0 W li i i

Les grains de pershou, désignés sous les noms ° et reviennent dans sixpassages du Papyrus Ebers, mais je dois avouer que leurs propriétés médicales, indiquées du reste dans le traité égyptien d'une manière un peu générale, ne se rapportent nullement à celles qu'indiquent les auteurs classiques pour la coriandre. En somme, ce fait ne diminue pas la valeur des raisons qui me font voir dans pershou le nom de la coriandre. On ne doit point en effet s'attendre à trouver constamment et en tous points le Papyrus Ebers d'accord avec les ouvrages de médecine latins ou grecs, et la divergence d'opinion entre les anciens médecins égyptiens et gréco-latins ne peut nous empêcher de considérer comme bien établie l'identité de la plante <E> ¡[ avec le Coriandrum sativum L.

V . L e P o m m ier .

Le nom du pommier est le même en copte, en hébreu et en arabe,

msn. Le mot hiéroglyphique dont je ne connais que deux exemples, est latranscription littérale des noms sémitiques. Ce groupe désigne un arbre dont les fruits sont rangés, dans les listes d'offrandes, à côté des grenades, des olives et des figues. Il est sur­prenant que cette identification si simple n'ait pas été faite depuis longtemps, d’autant plus que le mot se rencontre dans le Papyrus Anastasi III, déjà bien des fois étudié. Pourtant,je n'affirmerai pas que M. H. Brugsch, dans le Supplément de son Dictionnaire hiérogly­phique, n'a pas reconnu les rapports évidents qui existent entre et les noms sémi­

tiques du pommier. Voici les passages des textes égyptiens dans lesquels se rencontre ce mot.

nades, les pommes, les [olives]* et les figues du jardin fru itier1, [jf pj

1) Bh. et Düm., Eec.t IV, 86.2 ) Ibid., IV, 90.3) F. Champ., N oL descr., I, 194— 196.4) ac.eiiH^ = mala. Gen., XXX, 14.6 ) acjtnc^ = çÜLül Ms. Par. n° 44, p. 331.

6 ) Le manuscrit étant un peu mutilé en cet endroit, je pense qu’il faut restituer œ S olives,b #v A o aû \ JT a III

au lieu de v \ () comme on l’a fait jusqu’ici, car le mot t'etmer, d’après les différents textes où

je l’ai rencontré, me semble signifier grappe ou bouquet, et non pas désigner un fruit spécial.7) Pap. Anast. III, p. 2 , 1. 5.Rccncil, VII. là

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114 P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

li (1 -R- nn 1111 Qrenadeg 99000 coupes; >111 -I c^ziOS 1 1 ©©©©milll’ , ' - ile mot se rencontre en démotique2 sous la forme

1)1)0. Comme on le voit, le groupe s’applique à un arbre fruitier, cultivé en

Egypte et se rapporte exactement aux noms sémitiques du pommier. Il est donc certain qu’il désigne le Pyrus Malus L.

On ne sait au juste de quel pays est originaire le pommier. Nous voyons par les docu­ments hiéroglyphiques qu'il était connu en Egypte au moins à l’époque de la X IX e dynastie. Ce renseignement sera très utile à noter pour l’histoire des arbres fruitiers.

Paris, 5 octobre 1885. V ictor L oret.

PETITS MONUMENTS ET PETITS TEXTESR E C U E I L L I S E N É G Y P T E .

PAR

U . BOÜRIANT.

Mon intention, en publiant les notes suivantes, n’est pas d’entreprendre la discussion ni même la traduction de tous les textes que j ’ai relevés un peu partout; je désire simple­ment que ces textes ne soient pas perdus pour tout le monde; aussi me bomcrai-je, le plus souvent, à en donner une reproduction fidèle, accompagnée de la description aussi exacte que possible du monument qui les contient.

1 . — Musée de Boulaq, n° 1608. Sarcophage et cercueil votifs au nom d’un fonction­naire royal nommé <~^

A. Le sarcophage est en calcaire et mesure Om 31 de longueur et 0” 16 de largeur sur une hauteur de Om 18. La pierre n’a que 0m 03 d’épaisseur et est déjà toute rongée par le salpêtre.

Ce petit sarcophage se compose de deux parties, le couvercle et la cuve.Le couvercle porte, sur sa partie supérieure, l’inscription suivante, écrite de droite à

gauche, en six lignes verticales :

&

1 ) Gr. Pap. Harria, XL, a, 14—15.

2) Leyde, Pap. A 65, p. 8 . H. B r u g sc h , Dict. h iérog lp . 480, su b voc.ooo

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P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

. • C ic )

Î X \ J L S 7 t f 1 ^ = 4 " i k L 1 M T â r i s =

£ & t W

I L z î ïLe corps de la cuve est bordé en haut et en bas par deux inscriptions horizontales qui

en font le tour et qui sont écrites, partie de gauche à droite, partie de droite à gauche.

I n s c r ip t io n d e l a b o r d u r e s u p é r ie u r e :

f k ^ l K

I n s c r ip t io n d e l a b o r d u r e i n f é r i e u r e .

i m i t ó s eTout autour de la cuve, sont représentés divers dieux : les deux petits côtés étant con­

sacrés à Isis et Nephthys et les deux autres aux quatre génies funéraires ainsi qu'à Anubis. Du côté de la tête Isis est représentée agenouillée sur le et élevant les bras.De chaque côté de la déesse, est une petite inscription relatant les titres du défunt.

A gauche : “ A i ” i,e :

Aux pieds, est représentée Nephthys dans la même attitude que sa sœur Isis.

A gauche 4e la déesse : - A *">“ « :lll)0 r

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116 P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

Le grand côté de droite est divisé en trois parties. Chacune d’elles comprend : le titre,

le texte et le tableau.

Première partie. - Titre : ^ !| !|<i >l| l|Ü I| !||S Î$ }]S J®

Textc ■

o o o ZI\

Tableau. — Dieu à tête humaine dans l’attitude de la marche.

Deuxième partie. — Titre : ^ û û * ûû ô 4=^ ^ J

TeIte : î t 11 $ Î J L & 1

la

Tableau. — Semblable au précédent (tous les six d’ailleurs, les trois de gauche et les trois de droite, représentent un personnage debout et marchant1

Troisième partie. - Titre : ^ ¿ l ) l j l ) " 7 i Î î \ l l I l l l 0 5 ? M

Teïte 1 n ± i 7 ^ * ! Q ^ № = M L L W f ! f e

Le grand côté de gauche est également divisé en trois parties.

Première ^ - Titre :

Teïte 1

J f à à t W s â

Deuxième partie. — Titre : ^ Q []

* * 1 m ± i i * i a L ; i s ± c ~ ^ * P W s

Q. o 'O O O I

Troisième partie. — Titre : ^ ’AA 1 A ^ *= 3 Î i l P2-4

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P e t it s m o n u m e n t s , e t c . 117

B. Le cercueil est formé d'un seul bloc de granit noir massif. Il est en forme de lit à quatre pieds de lion sur lequel est étendue la momie. Prés d’elle, l’épervier à tête humaine, symbole de l’âme, pose ses mains sur la momie. Ce petit monument mesure Om 24 de lon­gueur, sur une largeur de 0m085 et une hauteur de 0m114.

Sur la momie, bande longitudinale d’hiéroglyphes :

Sur les côtés gauche et droit du cercueil, est une reproduction, assez mal gravée, du

le côté droit et continuée sur le côté gauche en seize colonnes verticales écrits de gauche

à droite.

Ces deux petits monuments, autant qu’on peut le supposer d’après le proscynème de la cuve, proviennent d’Eléphantine et datent très probablement des derniers époques pha­

raoniques.

Sur le cercueil, à gauche de la momie : LJ

A droite de la momie :

chapitre 89 du Livre des Morts, écrite de droite à gauche en seize colonnes verticales sur

oo

<f*»t

2. — Musée de Boulaq (inventaire n° 26034). Statue en calcaire donnée an mnsée par M. C a m il l e B a r r ê r e , Consul général de France an Caire.

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118 P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

Ce monument d’un assez beau travail est malheureusement mutilé. La partie supérieure de la statue manque; la pierre est cassée obliquement depuis le côté droit du cou jusqu’à la

hanche gauche. Les inscriptions gravées à droite et à gauche du siège sont heureusement intactes. Elles nous apprennent que la statue représentait un premier prophète d’Ammon et de l’ennéade divine qui vivait probablement à l’époque d’Ahmès Ier de la' X V IIIe dynastie comme semblent l’indiquer le nom du personnage et celui de son fils

L ’inscription à droite de la statue est ainsi conçue :

1 r s ! “ â - S I H k â S T n T a œ J , ¥ ! T r t i = M

n s i

Celle de gauche :

Cüüs-ÿ I,I « « « Eü J I T*J

est suivie de la formule de dédication :

3. — Musée de Boulaq.Base de statue en bois, de forme rectangulaire mesurant 0m225 de longueur, 0m085

de largeur sur une épaisseur de 0m 045, au nom du fonctionnaire "j Jj.Sur le plat de ce piédestal, inscription en deux lignes verticales se continuant en cinq

lignes horizontales :

Sur la base est gravée une double inscription :

M X m : m h t *. ? m = * ¿ i s s a c s i o i

<\ L2\ ûl I r

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P e t it s m o n u m e n t s , e t c . 119

4. — Le Musée de Boulaq renferme un certain nombre de rases à libations en bronze; je ne m’occuperai ici que de ceux qui portent des textes. Ils sont au nombre de cinq.

A. Le plus grand de ces vases et le plus complet comme texte est inscrit an cata­logue sous le n° 2911; il est au nom d’un prophète d’Ammon de Thèbes, ^ de ® 1 et de la dame Q{~ i

0 @ ® I /WV\ I <- — I AAMM M--Les textes et représentations qui ornent ce vase peuvent se diviser en cinq registres : 1er registre : Inscription horizontale faisant le tour du collet du vase :

[\ □ “ <=] n f] c^z) 9 ^ ^ ® TK fi i\ q aawa

s I M ' ? ,

2e registre. Le défunt accompagné de cette inscription : j j ^ é l f ¡)c = (j Ú j j * ^ *

® j"w— fi o i i

'[jj est en adoration devant le dieu Khem, derrière

lequel s W e n t J|J0 £ Ï *

Entre Khem et le défunt est dressée une table d’offrandes : [j<| 8z5 ¡ ^ (| (| <^ >¿-

3e registre. Inscription en quinze lignes verticales faisant le tour du vase :

n i M e o 1 ; ' X m n r r ^ a M S U î f l s i iV AWs/VA C

^ k ^ t ï i É i ^ i k m S ^ k ^ î J T C Ï ^ ê

W 7. T . s s m k . ? .¡T^ISElisâkfkîlt^TÏÏ

4e registre. Bande d’hiéroglyphes horizontale faisant le tour complet du vase :

/wwvy WWW ill

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120 P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

5e registre. Rosace à seize branches formée de feuilles de papyrus et occupant tout le dessous du vase.

B. Vase n° 2910 gravé seulement sur la partie antérieure de la panse.

Deux personnages remplissent & eux deux toute la scène. L ’ün d’eux, le défunt, est assis à gauche du tableau tenant de la main gauche le long bâton de commandement et de la droite une fleur de lotus épanouie. — A droite, la sœur du défunt, debout, offre d’une main le vase â parfums et de l’autre fait la libation ¿Jj

Deux inscriptions affrontées sont écrites entre les deux personnages; celle de gauche

relative à l’homme, celle de droite à la femme :

Voici celle de gauche :

^ n , Q tfr® ® 'o _ o i m *=> •

QO h

Celle de droite :

■¿n>- _ n t /--- i =^- n (S n n rm z—— fxzio i> i

^ E I l i E SI' =OJL.l!Ü!IV “1 •lT/wwna Iw w m T o ~a II 11 */ww\ I io ra

C. № 2884, semblable au précédent, mais beaucoup plus mal gravé.

A droite l’homme assis, à gauche homme debout présentant l’encens.Une seule inscription entre les deux :

D. Vase n° 2914 gravé sur la panse et très grossièrement. Deux lignes d’hiéroglyphes verticaux; à droite un personnage debout adore Osiris debout à gauche.

E. Le n° 2848 représente à gauche un personnage assis, coiffé et revêtu de la peau de panthère. A droite un homme debout présente l’encens et fait une libation.

Entre les deux, l’inscription suivante :

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P e t it s m o n u m e n t s , e t c . 121

n i ^ i ' < U -(Pour les inscriptions des vases à libation, cf. P ierret, Études égyptologiques et Maspero,

Textes des Pyramides.)

5. — De Tell El Amama, une dalle de marbre carrée de 0m 30 contenant un frag­ment d’inscription copte dont il manque le haut, le bas, la droite et la gauche :

////nçoçniMic, ;//

// /piûMeujOTrujOT ///

///Ï€niM^€trXo/, ';//

//, HTAHllIl&^rn&I / /

///^ova «iWkÇjmç«k\//;7

//, ocmkcicmhk&j**////

/,/, 6>*0lUl>pI&THpCll////

/ //atne«*Yajamençjpn// /

i ¡ ¡ ncMiuiOTTeç&p/, //

// k&tiioA€ii&iio*7,7 /<. ////////,/. / -■. //,////, /, ///////;// ////

Ce fragment, en dialecte thébain faisait partie d’une épitaphe et semble renfermer des versets de psaume.

6. — Stèle cintrée en calcaire.Dans le cintre, le disque ailé flanqué des deux uræus et au-dessous Harpocrate assis

sur un trône à droite du dieu une barque au milieu de laquelle est placé le scarabée ^ et à gauche une autre barque avec le disque du soleil o.

Au-dessous s’étend le signe f =3 couvrant le tableau principal qui représente les deux défunts * et en adoration devant ( j0^>°,

(dc) et ûï ï ° l iSous ce tableau, inscription en neuf lignes horizontales, écrites de droite à gauche :

Kccucil, VII. 16

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122 P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

Provient des fouilles faites à Akhmim au snd du village d’El-Hawawisch. Epoque gréco-

romaine.

6bu- Autre stèle cintrée de même provenance et très mutilée.En haut le disque ailé et rayonnant Au-dessous, tableau représentant le défunt

en adoration devant Osiris, Anubis, Isis et une autre déesse dont la tête a disparu. Su8cription en sept lignes horizontales :

3 V y Q O____d-w , f\/\/l q 7 C ( W 7 i ^ = î a « * ^ T § E J U ^

(Epoque gréco-romaine.)

7. — Même provenance, stèle cintrée en calcaire.Disque ailé; au-dessous le dieu sous forme d’Harpocrate assis sur un trône Q .

A droite et à gauche du dieu, deux barques. Dans celle de droite, un naos contenant un dieu à tête humaine et coiffé dans celle de gauche, un autre naos avec le dieu à tête d’épervier coiffé du disque.

Au-dessous, le tableau principal représentant le défunt A en imploration devant les dieux Khem, Osiris, Arsiesis, Anubis, Isis et Nephthys.

Enfin inscription horizontale en treize lignes écrites de droite & gauche et dans laquelle sont indiquées les années de la vie du défunt.

i ü s d î r r a f i n i s

î H E S Î ^ M . E , l 7 I T ? S S k ^ ¥ k î M71

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P e t it s m o n u m e n t s , e t c . 123

12

O oo

№ ¥ k Ä f 7 ¥ k ? « ¥ T f f i 2 ¥ k i j i : i n ¥ i f i

f l ? . V M l T V k * l l Ä ° l V ÎT n H S W I Í S Y - ^

j L ' f y i P f e i i w - k ï é H T i . ' ï w i i i i i ü ï H - k ' ô ü m ^ Â

piüîH-ki ï i im & n a p i i^ r a 5? v a í t í p

i ; r ™ r ; u j ' i i s p i i « wAu-dessous de cette inscription en est une autre en trois lignes et en écriture démotique.

(Epoque gréco-romaine.)

8. — Même provenance. — Stèle tout ä fait mutilée. — Le tableau à moitié brisé laisse encore voir un dieu à mi-corps soulevant le disque solaire et adoré par deux oiseaux

à tête humaine.Au-dessous on ne voit plus que les fragments de huit lignes horizontales :

1. . ,wm%{

i ô k ^ m ^ p s i

3- • • •

«................

5....................n i T 3 i r a r a ¡ $ o r 4 f i w * m m

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7.............................................^ r ^ Æ t e P T M J

8.................................................................... ¡ i l à ï(Epoque gréco-romaine.)

9. — Stèle en calcaire provenant aussi des fouilles d'Akbmim, mais d’époque beaucoup plus ancienne que les précédentes. Elle date de la XVIIIe—XX® dynastie.

Cette stèle, aujourd’hui brisée en partie, était de forme particulière : Les parties

A et C n’ont pas été gravées. — Dans la partie B, un tableau, en partie double, représentant16*

Page 129: Rt 7

P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

le défaut et sa sœur assis et recevant les offrandes d’un autre personnage debout L’ins­cription qui accompagne ce tableau peut anssi se diviser en deux parties dont l’une est la reproduction exacte de l’autre. Chacune de ces parties à son tour se subdivise en deux autres dont la première se rapporte aux défunts et la seconde au personnage faisant l’offrande.

Voici la première : ? j ' LIK ° fî-

Et h j r .* . - v p j n È î .fc>i v r a T . : a t . t£ \jl U 1 (le nom n’a pas été gravé).

Des mêmes personnages; dessus de porte en calcaire ^ ^ ^ 5 partie b n'a pas

été gravée, et la partie a est la reproduction exacte de la partie c, mais inversée, c’est-à- dire que l’uue est tracée de droite à gauche (a ) et l’autre de gauche à droite (c).

La partie a est divisée en deux registres; dans le registre supérieur Home/t et Uat'renpit sout assis devant une table d’offrandes. Devant eux petite inscription contenant un proscynème.

Dans le registre inférieur le fils du défunt dispose les offrandes pour Horneyt T o/ Q VC I ' ------- " T " *

CDlil

10. — Stèle cintrée en calcaire provenant de Luxor.Dans le cintre le scarabée ailé tenant dans ses pattes de derrière le disque rouge du

soleil. — A droite et à gauche les deux Anubis.Au-dessous, le tableau divisé en deux par une ligne d'hiéroglyphes complètement effacés. —

A droite de cette ligne le défunt rendant hommage à Osiris; à gauche même scène danslaquelle Osiris est remplacé par le dieu Râ.

L'inscription principale se composait de trois lignes horizontales; les deux premières sont illisibles, la troisième est ainsi conçue :

11. — Stèle cintrée en calcaire, de beau travail, provenant aussi de Luxor.Q

Dans le cintre les signes AAAAAA entre les deux ut as.° WWWaAu-dessous inscription en douze lignes. vLa stèle a été brisée obliquement de la 4e ligue

& droite & la T à gauche, et dans le travail de réparation exécuté par les Arabes qui possédaient la stèle, une partie des signes voisins de la cassure ont disparu.)

Les huit premières lignes de l'inscription occupent toute la largeur de la stèle, les quatre dernières sont plus courtes, le coin du bas à droite ayant été réservé pour y graver l'image

du défunt accroupi dans la posture de l'adoration.

i s k f T k â & a Y 2 ± O i l & n I ' O k î

Page 130: Rt 7

P e t it s m o n u m e n t s , e t c . 125

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i ï s 9

s t -a.w i t m ^±^k k t î s w

12. — Stèle en grès de cette forme

Dans le pyramidion est gravée la barque solaire au milieu de laquelle est placé le disque rouge du soleil. Au-dessus du disque s’élève un scarabée adoré par deux cynocéphales placés l’un à droite et l’autre à gauche du scarabée. — Sous la barque solaire s’étend une ligne d’eau qui forme la séparation entre le tableau du pyramidion et celui de la stèle proprement dite.

Ce dernier représente un personnage debout tenant le J de la main droite et de la main gauche le signe Il est coiffé un collier à deux rangs est à son cou; pour vêtement il porte la s'enti blanche à laquelle est rattaché un tablier devant ce per­sonnage est placée une haute table chargée d’offrandes f f ^ -

De l’autre côté de la table sont debout deux personnages auxquels le premier rend hommage.

Ces deux personnages représentent un roi et une reine.

Le roi est coiffé et porte un large collier Crr2>; de la main gauche il tient le

| et de la main droite le il est revêtu de

La reine est coiffée elle tient de la main gauche le fouet et de la droite le

Les cartouches du roi et celui de la reine sont restés vides ainsi que les sept lignes préparées pour recevoir une inscription et qui sont placées au-dessus de la table d’offrandes.

Ce roi et cette reine pourraient être Amenophis Ier et Ahmès Nofertari dont le culte était très répandu ainsi que le témoignent plusieurs monuments; mais je dois faire observer que dans notre stèle la figure de la reine est peinte en jaune, tandis qu’Ahmès Nofertari est généralement représentée avec les chairs noires.

13. — Petite stèle cintrée en grès (trouvée à Luxor).

Le dieu Horus, à tête d’épervier, coiffé du disque à uræus et tenant le j et le est assis et tenu embrassé parHathor coiffée des cornes de vache, du disque et de la perruque ^ j . Au-dessus des deux divinités, petite inscription

Cette stèle était primitivement plus grande et devait même contenir la représentation d’un personnage en adoration devant Horus et Hathor. On lit en effet au sommet de la stèle

Page 131: Rt 7

126 P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

un commencement d’inscription tournée en sens contraire de celle relative aux dieux et qui

est loin d’être complète : J l l f l » ma*8 es Arabes chez qui elle a été trouvée,n’ont rien trouvé de mieux, pour enfaire un morceau complet en apparence, que de l’user

et de l’arrondir en la passant à la meule.

14. — Fragment de stèle cintrée, en grès, trouvée à Qoumah.Dans le cintre, le vase ^7 placé entre les deux ut'as: & l’extrémité droite du cintre :

VWWN ff] W I) *****aawna à l'extrémité gauche :***** I I *****

Au-dessous le proscynème en deux parties affrontées :

Au-dessous venait le registre de la famille qui malheureusement est brisé; on ne peutplus lire que deux noms : et J .

15. Stèle en fonne de porte provenant de Qournah.Au sommet le proscynème :

l l a j C M V , i i ^ / , “ S E m ? i > j = »Au-dessous le défunt et sa femme sont assis devant une table d’offrandes. Devant la

femme est cette inscription : ^ JCette stèle, gravée et peinte, est d’un fort beau travail et date probablement de la

X n e ou X IIIe dynastie.

16. Stèle cintrée en calcaire provenant de Salamieh, village situé sur la rive droite du Nil, en face d’Erment.

Cette stèle n’est que peinte, mais d’un remarquable travail comme finesse de desan et de couleurs. Elle date de la X IIe—X IIIe dynastie comme du reste presque tout ce que l’on trouve à Salamieh.

Le tableau représente un personnage debout et occupant toute la hauteur de la stèle. Les chairs sont rouges, la perruque noire, le collier jaune et la senti blanche; il tient de la main droite le long bâton et de la gauche le sceptre ■=£—. Devant lui, une table d’offrandescomposées de deux vases une cuisse de bœuf, un pain et une fleur de lotus. Devant le

personnage est écrite une inscription composée d’une ligne horizontale et de trois lignes verticales :

17. — Stèle rectangulaire peinte, provenant de Salamieh.Travail moins délicat que le n° 16.Un homme tenant une fleur de lotus, et une femme portant un vase ^ sont debont

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P e t it s m o n u m e n t s , e t c . 127

devant une table d’offrandes an-dessous de laquelle est peinte l ’ inscription 1 ° A rj

Devant la femme ; Q "g* 5T^(j (]$?]•

18. — Antre stèle peinte provenant de Salamieh, très grossièrement exécutée.Homme et femme debout devant une table d’offrandes.

Derrière la femme : C ' t Æ19. — Stèle cintrée, en calcaire, trouvée à Luxor.Dans le cintre, tableau effacé, on ne distingue plus que Tut a de gauche.Le reste de la stèle se divise en trois registres.1er registre. Proscynème en quatre lignes horizontales :

u i i a g j i s B w m - m r & = A T

2e registre : Le défunt suivi de sa femme : ü r'o">l î et de sa fille r~cfl ® [1c i I lOO © « — I i i d I

reçoit les offrandes que lui présente son fils 3e registre : Famille du défunt :

¿ Ë L A ¿ Ê J ^ J TD’après les noms des personnages cette stèle peut être classée de la X Ie à la X lH e dynastie.

20. — Statue en grès, donnée au Musée de Boulaq par le Consul d’Allemagne à Eeneh. Cette statue, complète, devait mesurer environ un mètre, mais aujourd’hui elle est cassée àla ceinture. Elle représente un homme assis, sans autre vêtement qu’un tablier qui pend de

la ceinture et va jusqu’aux pieds. A la ceinture pendait un ornement

Les inscriptions abondent. Il y en a sur le dos, sur le tablier et ¿ droite et à gauche

du siège.De celle du dos, une bonne partie a disparu avec la partie supérieure de là statue

$ s i VCelle du tablier est entière et se compose de trois lignes verticales :

Les inscriptions gravées de chaque coté du siège se composent chacune de huit lignes ver­

ticales, celle de gauche écrite de gauche à droite et celle de droite écrite de droite à gauche.

Page 133: Rt 7

128 P e t it s m o n ü m e n t s , e t c .

Inscription de qauobe :/WW^ X — ^

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21. — Stèle en calcaire de forme rectangulaire provenant de Salamieh et datant de

la X üe—X IIIe dynastie.Cette stèle a été brisée à l’angle gauche supérieur et à l’angle droit inférieur. Il ne

reste plus visible que le milieu du corpB d’un personnage debout tenant le =j>- et le long

bâton, ainsi que le bas du corps d’une femme debout derrière le premier personnage. Devant eux une table richement chargée d'offrandes et au-dessus deux lignes d’inscriptions : 1

A O ^ i ' O w ^ i r r ^ “

22. Stèle cintrée en calcaire provenant d’Akhmim et appartenant à Schnoudi-Effbndi,

Consul de France à Luxor.Le tableau bien qu’un peu cassé est facile à rétablir. Au milieu, tourné vers la droite,

est assis Osiris derrière lequel se tient debout Isis. Derrière Isis et devant Osiris sont accroupis deux personnages ^ devant lesquels est gravé un fj. Ce tableau porte gravés à la pointe les carrés de l’échelle de proportions.

Au-dessous, inscription en six lignes horizontales écrites de droite à gauche :

' lAfS V F » » î r x - SE ÎVn I s TM-2 ■ U iy v ) . -v— i)T, : flE O tO P sa 3 SAVM î k ^ s T Y A U . s I l i l Ç r , i V T â & i l A s î l G Ï Ï

T O - l â î s ? î > t k = “ l £ s M r ; M U Æ ~ T ^ .

Page 134: Rt 7

P e t it s m o n u m e n t s , e t c . 129

23.— Statue en calcaire. — Provenance inconnue, appartient également à Schnoüdi Effendi.

La tête de cette statue est cassée et par suite le commencement de l’inscription gravée derrière manque.

L ’inscription était composée de quatre lignes verticales :

%-J

( P AI AAAAAA I I

STPÎA/WWV

Sur les deux tranches droite et gauche du siège les titres de Khemmès sont répétés.

24. 11 reste fort peu de chose du temple de Medamout, au Nord de Karnak, cependant il existe encore un montant de porte en granit rose qui donne au moins un renseignement précis sur le nom antique de ce village et sur le dieu qui y était adoré.

Sur ce montant de porte est représenté le roi Aménophis II T Q

f n l l * ( j ]^ g § c rendant hommage au dieu j» 1 S « M e n t u

Ra» roi des dieux dans Trnnau.Il est probable que le nom moderne Medamout est dérivé du nom ancien par la pré­

fixation du mot qui en copte signifie «lieu, localité» et l’adjonction du t du fémiiun qui

terminait, en égyptien, presque tous les noms de villes.

25. Les deux cantiques suivants, en l’honneur de S* Georges, ont été relevés dans un hymnologe appartenant & un prêtre du Caire, et datant, m’a-t-on dit, du siècle dernier.

A.

mumki Tupw HiniCToeMiicncFc m e n¿coto^ ATttiTàio ÀncquàpTTpoc

n ^ C n o irp o IF€OpfFIOC.R«C«tU, V II.

Ami niAtn k€m mftwi

kiXmc nop^o^ojoc

€ T ^ t m o î ic k o t n iftcn

lUwíc noTrpo w o p v io c

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Page 135: Rt 7

128 P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

I nscription dr gaucheллллл-s

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21. — Stèle en c la X IIe—X IIIe dynac

Cette stèle a Sreste plus visible bâton, ainsi qn •* ^ ^eux une tabï

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пели л^шрос клеимое п&*с потро ^еор^мос

пенр&п т м н о т т £еп ш ф кот!

со л 1А&Т01 пте пэсс

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л ^ с потро георп ос

ршотг пше&в пели шсофос

е г г м о млнон Леп пектопос

пели пи етбеп отр&пос

пдес потро вдорсчос

ссотелА. &6Д& з^ястоо^оХот

пи^шеос шешспопос

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тбтн яьллот теплин^ лифоот

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Page 136: Rt 7

P e t it s m o n u m e n t s , e t c . 131

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Page 137: Rt 7

130 P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

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n & o 'c n o ir p o T O o p m o c

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n ^ e noirpo r t o p n o c

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co m e loir iiTC ^ n ^ T O o n

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n & ic no irpo ^ e o p m o c *

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n i x i i^ o ip o c n n i^ iH e o c

n & ic no irpo ^ e o p m o c

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n & o 'c n o ir p o ^ e o p m o c

p o o r k n ic ^ d n e x n ic o ^ o c

cipt&io x x o r d en n en xon oc

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n & ic no irpo e*eopm oc

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Page 138: Rt 7

P e t it s m o n u m e n t s , e t c . 131

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Page 139: Rt 7

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(Sera continué.) U. BoüRlANT.

de L’Age de p ie r r e e n é g yptePAR

M a r ie t t e -B e y 1.

La communication que je demande & l’Académie la permission de loi faire a pour objet la question de l’âge de pierre en Égypte. Des circonstances sur lesquelles je reviendrai m’ont

1) Ce mémoire lu à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, pendant le siège de Paris, à U séance du 4 novembre 1870, n'a jamais été publié en entier. G. BL

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D e l ’à g e d e p ie r r e e n É g y p t e . 133

amené, il y a quelques mois, à m’occuper de cette question et & organiser des fouilles dans le but de réunir sur place les matériaux propres & l’élucider. Ces fouilles & la vérité ne sont pas encore finies; elles sont assez avancées cependant pour que je me croie autorisé & en mettre, dès & présent, les principaux résultats sous les yeux de l’Académie.

Pour plus de clarté, je partagerai le. petit travail dont j ’écris les premières lignes en deux parties. Je résumerai d’abord ce qu’on a dit jusqu’à présent sur la question; je rappor­terai ensuite les observations que j ’ai pu faire moi-même, et je montrerai en quelle mesure ces observations infirment ou confirment l’ancienne manière de voir. En d’autres termes, c’est le passé et le présent de la question de l’âge de piene en Égypte que je veux essayer de préciser en ce moment.

La question du passé de l’âge de pierre en Égypte est marquée par une première phase, pendant laquelle des monuments de silex travaillé sont signalés, mais sans que per­

sonne s’avise, soit de leur assigner une époque, soit d’essayer de faire croire que ces monu­ments puissent appartenir à une autre date qu’à une date historique. En 1826, M. P assa-

lacqua enregistre, dans le Catalogue des monuments découverts pendant ses fouilles en Égypte,

«neuf instruments de silex» qu’il a trouvés dans une nécropole deMemphis; il signale «une petite scie en silex» qu’il a également trouvée à Memphis; plus loin, il parie «de flèches armées à leur extrémité de silex très aigus», qui viennent de Thèbes. Mais, en aucun cas, M. P assalacqua ne donne à penser que, pour lui, ces monuments ne soient pas, comme tous ceux qu’il découvre et qu’il enregistre, de l’époque pendant laquelle les rois qui inscrivaient

leurs noms dans des cartouches régnaient sur l’Égypte. Après lui M. H ornrr, M. Prisse,

M. W orsaa, font également mention de silex travaillés, recueillis en plusieurs circonstances sur le sol égyptien. Mais ces explorateurs, tout en reconnaissant que les monuments dont ils parlent sont antérieurs à tout ce que l’on connaît de plus ancien en Égypte, nous laissentabsolument dans le doute sur la date réelle qu’ils leur attribuent.

C’est M. A rcblin qui, dans un Rapport adressé le 26 juin 1869 au Ministre de l’Ins­truction publique, a fait entrer la question du pass£ de l’âge de pierre en Égypte dans sa

seconde phase. Cette fois on ne se tait plus sur l’âge des monuments; on ne laisse pas com­prendre que, comme tous ceux que l’antiquité égyptienne nous a légués, ils appartiennent à

l’une des dynasties qui ont régné successivement sur l’Égypte. On franchit cette limite. An­térieurement à Ménès, antérieurement à toute tradition connue, l’Égypte, comme tous les autres pays du monde, a dû passer par une période de durée indéfinie, pendant laquelle les hommes pncore sauvages vivaient au milieu de bêtes dont les races sont pour la plupartéteintes, et faisaient du silex et de la pierre brute ou polie la matière principale des instru­ments qu’ils mettaient en œuvre. C’est à cette période reculée, c’est à ce temps très éloigné de nous, pendant lequel la longue vallée qui sera plus tard l’Égypte n’a point encore d’his­toire, en un mot c’est à l’âge de pierre que M. A rcblin s’efforce de rattacher les monuments de l’industrie primitive de l’homme qu’il recueille en Égypte. Les conditions du problème sont ainsi, comme on le voit, considérablement déplacées, et, à vrai dire, le problème, d’ar­chéologique qu’il était jusqu’alors, devient, si je puis m’exprimer ainsi, géologique. Ce qu’il faut en effet, c’est découvrir un objet, silex, poterie, ossements, qui, tout en portant témoignage du travail ou de la contemporanéité de l’homme, reçoive en même temps sa date par le terrain d’où on l’a tiré. Or je n’ose pas dire que le mémoire de M. A rcblin laisse sous ce

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134 D e l ’a g e d e p ie r r e e n E g y p t e .

rapport une conviction très grande dans l’esprit. M. A r c e l i n voudrait bien avoir tronvé des silex dans des conditions géologiques telles qne la date préhistorique de ces monuments fût absolument hors de doute. Mais M. A r c e l i n ne l’affirme point sans idée de retour. Les

monuments qu’il découvre «sont d’une date fort ancienne, probablement préhistorique»; ils ressemblent bien «à ce qu’on trouve d’analogue en Europe»; ils ont «tous les caractères des objets de l’industrie primitive de la pierre, tels qu’on les recueille aujourd’hui en un si grand nombre de lieux»; cependant, point capital & noter, M. A r c e l i n reconnaît que tous les monu­ments dont il a constaté le gisement de vim «ne font point partie du terrain sous-jacent, mais lui sont superposés». En somme, pour M. A r c e l i n , les monuments de silex travaillé qu’il a sous les yeux sont si semblables par la forme, par la couleur, par la matière, à ceux qne les Musées d’Europe lui montrent comme appartenant aux âges préhistoriques, que la date de ces monuments lui paraît certaine; on devine cependant, à travers les hésitations du Rapport, les scrupules de l’homme sincère et du géologue, qui voudrait plus de preuves.

C’est M. A r c e l i n , ai-je dit, qui, au mois de juin 1869, a fait entrer la question da passé de l’âge de pierre en Égypte dans cette seconde phase. J’ajouterai que, presqn’à la même époque et sans avoir connaissance du rapport précité, MM. H a m t et F r a n ç o is L eno r ­

m a n t , au mois d’octobre de la même année, constataient sur les lieux mêmes l’existence en

Egypte de monuments attribués & l’âge de pierre, ce que prouve la lettre suivante, imprimée dans les journaux du temps, et adressée par les deux voyageurs dont je viens de parler à l’un des membres de l’Académie des Sciences :

« H i s t o ir e d e l ’h o m m e . — D é c o u v e r t e d e s r e s t e s d e l ’â q b d e p i e r r e e n E g y p t e .

(Lettre de MM. E. H a m t et L e n o r m a n t . ) — Nous vous prions dç vouloir bien faire connaître à l’Académie une découverte que nous venons de faire, dans le cours d’un voyage dans la Haute-Égypte entrepris sous les auspices de S. A. le Khédive, découverte qui n’est peut-être pas indigne d’attirer quelques instants l’attention de la docte compagnie.

L ’existence d’un âge de pierre en Égypte avait été jusqu’à présent contestée. Les faits que nous vous soumettons nous paraissent de nature à modifier les idées qui ont cours à ce sujet chez les égyptologues.

Sur le plateau élevé qui sépare la célèbre vallée de Biban-el-Molouk des escarpements qui dominent les édifices pharaoniques de Deir-el-Bahari, nous avons constaté la présence d’une innombrable quantité de silex taillés, gisant à la surface du sol, dans une étendue de plus de cent mètres carrés. Ces pierres travaillées, qui appartiennent aux types bien connus désignés sous les noms de pointes de flèches, pointes de lances, hachettes lancéolées et amyg- daloïdes, couteaux, grattoirs, perçoirs, percuteurs et nucléus, constituent évidemment les restes d’une fabrication ancienne, suivant toutes les probabilités préhistorique, et exactement com­parable à ce qu’on désigne en France sous le nom d'atelier de la période néolithique.

MM. B a l a r d , d e Q u a t r e f a g e s , W O r t z , J a m in , B r o c a , B e r t h e l o t , avec lesquels nous avons la bonne fortune de faire le voyage, ont été les témoins de la découverte, et nous autorisent à déclarer ici, qu’ils ont constaté l’origine des échantillons par nous recueillis et leurs similitudes avec les objets de l’âge de pierre d’Europe. Nos meilleures pièces seront déposées au Musée de S* Germain, où les savants spéciaux pourront les consulter. »

Ainsi, ce qui faisait tout au moins un doute pour M. A r c e l i n n’en fait aucun pour MM. L e n o r m a n t et H a m t . Non loin des grands souterrains de Bab-el-Molouk et sur le sommet

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De l ’a g e d e p ie r r e e n E g y p t e . 135

de l'escarpement qui domine l’immense nécropole de Thèbes, ces voyageurs ramassent & la surface du sol des silex intentionnellement éclatés. Pour eux, l’âge de pierre en Égypte est trouvé, et il suffit pour cela que les silex de Bab-el-Molouk se présentent à l’œil avec les caractères de forme qui distinguent les silex recueillis en Europe et reconnus sans contestation pour appartenir & la période que je viens de nommer.

Tel est donc ce que j ’appelais tout-à-l’heure le passé de la question de l’âge de pierre en Égypte. Des monuments tout semblables à ceux qu’on regarde comme les produits de l’industrie primitive de l’homme se trouvent certainement sur les bords du Nil. Pour les plus anciens explorateurs, ils sont contemporains des nécropoles, des villes anciennes qui les four­nissent; pour M. A b c b l i n , ils sont peut-être préhistoriques; ils le deviennent complètement pour MM. L e n o r m a n t et H a m t . Voilà le cercle dans lequel la question s’enferme jusqu’à présent; voilà le passé de la question. Maintenant quel-en est le présent? Eclairé sur la valeur du problème, non, je l’avouerai, par mes propres études, mais par une bienveillante communication de MM. L e n o r m a n t et H a m t , j ’ai organisé des fouilles, comme l’Académie le

sait déjà. Quels résultats ces fouilles ont-elles produits? qu’ont-elles ajouté à ce que nous savions? en quoi les opinions émises par MM. L e n o r m a n t et H a m t , par M. A b c b l i n , sont-elles

modifiées ou confirmées? c’est ce que je vais essayer de foire voir.Le problème étant double, c’est-à-dire étant à la fois géologique et archéologique, les

fouilles se sont dès le début partagées en deux directions. D’un côté, j ’ai refait dans les nécro­poles et dans les ruines des villes ce que M. P a s s a l a c q u a y avait fait en 1826, et j ’ai inter­rogé les tombeaux et les villes de l’ancienne Égypte sur la question de savoir si, comme le prétend M. P a s s a l a c q u a , des silex travaillés s’y trouvent. D’un autre côté, comme MM. A b c b ­

l in , L e n o r m a n t et H a m t , je me suis mis à la recherche d’ateliers, j ’ai été étudier sur place ceux que ces voyageurs ont signalés; de plus, m’aidant des conseils du docteur R eil, savant

géologue de Caire, et des renseignements géologiques fournis par M. A b c b l i n lui-même, j ’ai remué le sol vierge de l’Égypte en un assez grand nombre de points, choisis parmi ceux qui m’ont paru devoir conserver des traces contemporaines du passage de l’homme.

Le compte-rendu de la partie géologique des fouilles se résume facilement en quelques lignes. Soit que nous nous y soyons mal pris, soit que le temps nous ait manqué, soit que les circonstances ne nous aient pas servi, les tranchées ouvertes, comme le recommande M. A b c b ­

l i n , sur les hauts plateaux du désert, sur les terrasses supérieures aux plus hautes crues actuelles du Nil, à la base des dépôts de sédiments, n’ont pas plus produit que les obser­vations attentives faites sur les berges du Nil formant falaise. A la vérité, quelques silex travaillés, quelques fragments de poteries, ont été recueillis çà et là; mais chaque fois que ce fait s’est montré, nous avons pu constater que le terrain d’où l’objet venait d’être tiré avait été remué par des travaux d’une date plus ou moins connue. En ce qui concerne les ateliers, je veux dire les dépôts de silex travaillés trouvés roulant à la surface du sol, les résultats sont plus précis. On ne trouve pas d’ateliers dans les terres cultivées; seulement, quand on veut s’en donner la peine, il est possible de faire une collection de silex travaillés, de monuments divers de pierre polie, en se promenant sur les buttes dénudées et poudreuses, qui marquent le site des villes antiques. Quant au désert, on sait quel en est l’aspect exté­rieur. A perte de vue s’étendent devant les yeux du voyageur des plaines et des collines de

sables, que recouvrent uniformément des myriades de silex. Or, aussi loin que vous marchiez

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130 P e t it s m o n u m e n t s , e t c .

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138 D e l ’a g e d e p ie r r e e n É g y p t e .

en effet l’usage d’enterrer les morts avec ces mille objets qui font la richesse du Musée de Boulaq. Des instruments de musique, des meubles, des armes, des vêtements, des fleurs, des

fruits, des pains, des essences, sont déposés à côté du mort Déjà, dès la X Ie dynastie, l’art délicat de la fabrication des armes et des bijoux a atteint une certaine hauteur, et des

poignards à lames de bronze et à manche d’argent ou d’ébène, des miroirs de même matière, des bracelets à cloisons d’or enrichies des plaquettes en pierres dures, des colliers de scarabées finement ciselés, se font remarquer. On n’en trouve pas moins sur les momies de même tempe des couteaux de silex, des percuteurs, des hachettes, des perçoirs, sans parler des flèches de roseaux encore armées de leurs pointes de silex. Pas une lance n’a été trouvée; mais quelques momies nouB ont mis entre les mains des lames de serpentine ou d’albâtre poli, dont le double tranchant et la forme générale, qui est celle d’un doigt recourbé, sembleraient autoriser l’opinion de ceux qui voient dans ces instruments une arme offensive tenant lieu de poignard.

N o u v e l -E m p ir e . Quand la X V IIe dynastie s’éteint et quand paraît la XV IIIe, les traditions de la X Ie sont encore vivantes. A Memphis aussi bien qu’à Thèbes, on trouve dans les tom­beaux les ustensiles en pierre polie, les pointes de flèches, les scies, les couteaux de silex dont j ’ai fait une assez bonne collection aujourd’hui déposée au Musée de Boulaq. Sous les trois ou quatre dynasties suivantes, les mêmes routes sont suivies, et si, jusqu’à la chute de l’empire des Pharaons et la conquête d’Alexandre, les monuments dont nous nous occupons disparaissent tout-à-fait, c’est que, pendant cette période, le rituel, envahissant de plus en plus les tombes, en a banni les objets qu’aux époques antérieures il était d’usage d’y déposer.

B a s s e s - É p o q u b s . J’arrive aux basses époques. Les momies riches de ce temps sont ex­trêmement rares, et les observations qui peuvent servir à l’histoire du silex sous la domination grecque et romaine ne s’appuient guères que sur des momies pauvres. Mais les disques polis de serpentine, de porphyre, d’albâtre, usités comme ornements de cou, les coquillages, les agates percées, les tablettes rectangulaires en basalte, employées pour le même usage, sont fréquemment recueillis sur les momies, tandis que, dans le sol environnant, il n’est pas rare de trouver des silex qui conservent ostensiblement la trace du travail de l’homme. J'ajouterai que, si non comme qualité, au moins comme nombre, ce sont les basses-époques qui apportent à la question de l’âge de pierre en Égypte l’appoint le plus considérable.

En résumé, autant les résultats ont été négatifs du côté géologique du problème qui nous occupe, autant le côté archéologique nous a donné des succès dont il est impossible de

nier l’importance. Ce que les fouilles ont archéologiquement démontré, c’est en effet ceci : A toutes les époques de son histoire, quelque florissante qu’ait été sa civilisation, l’Égypte a fabriqué avec des pierres dures des armes, deB ustensiles, des objets de parure. Quelques-uns de ces objets (comme le poignard en doigt recourbé) n’ont pas leur analogue dans l’âge de pierre, et, par conséquent, ne peuvent pas être confondus avec les monuments de cette période très reculée. Mais, assez souvent, les momies et les tombeaux nous fournissent des pointes de flèches, des hachettes lancéolées et amygdaloïdes, des couteaux, des grattoirs, des per­çoirs, qui ressemblent à s’y méprendre à ceux dont la période néolithique a enrichi diverses collections publiques et privées de l'Europe. L ’âge de pierre, à quelque profondeur qu’il se

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D e l ’a g e d e p ie r r e e n É g y p t e . 139

perde dans le passé, aurait ainsi persisté en Égypte sons les Pharaons, sous les Grecs, sous les Romains, et quand, & Thèbes, les gens de Qournah nous montrent de vieilles lances de Bédouins encore années de gros silex, quand je vois & Abydos les ouvriers de nos fouilles se faire raser et écorcher la tête avec an silex, je dis que non-seulement l’âge de pierre, de si loin qu’il vienne, a vécu en Égypte sous les Pharaons, sous les Grecs et les Romains, mais qu’il y a vécu sous les Arabes, et que, dans une certaine mesure, il y vit encore. Voilà ce qu’ont prouvé les fouilles archéologiques. Quant aux preuves géologiques, nous n’en pos­sédons jusqu’à présent aucune. En vain opposera-t-on les ateliers de Bab-el-Molouk, d’Abydos et de Memphis. Je répondrai que ces ateliers sont les lieux où les villes que je viens de nommer allaient s’approvisionner des silex dont elles avaient besoin pour leurs usages civils et funéraires.

Telle est, jé crois, la vraie position du débat dont j ’expose en ce moment les conditions. C’est l’âge de pierre, je veux dire c’est la période extrêmement reculée, pendant laquelle l’Égypte n’avait point encore d’histoire, qui fait l’objet de la communication que l ’Académie me fait l’honneur d’entendre. Mais on remarquera que, jusqu’ici, ce sont précisément les preuves de l’existence en Égypte de cette période extrêmement reculée qui nous manquent. En d’autres termes, je crois avoir prouvé qu’aux temps historiques l’Égypte a fait usage du silex et de la pierre polie, je n’ai pas prouvé qu’il y ait eu une époque antérieure pendant laquelle ce même usage ait été en vigueur. Est-ce à dire par là qu’il n’y a jamais eu d'âge de pierre proprement dit en Égypte, ou plutôt qu’on n’en trouvera jamais la preuve? La réponse, pour moi, n’est pas douteuse. La presque identité de forme, de couleur, de destina­tion, qu’on remarque entre les monuments historiques que j ’ai trouvés sur les momies, et les monuments réellement préhistoriques, n’est-elle pas comme une tradition d’une époque an­térieure? D’un autre côté, d’où vient ce goût bizarre de la très ancienne Égypte, de l’Égypte des Pyramides, pour les constructions mégalithiques? Certains indices, à la vérité assez vagues, feraient donc penser que l’Égypte a aussi passé par un âge de pierre. D’ailleurs, les fouilles ne sont pas achevées. La question archéologique est à peu près vidée, mais il n’en est pas de même de la question géologique. En Égypte même, il y a à El-Kab, à Assouan, à Béni-Hassan, des terrains d’alluvion et de sédiment à explorer plus attentivement

que je n’ai pu le faire. Il arrive tous les jours que les fellahs en quête d’eau pour leurs chadouf», percent par des puits toute la couche limoneuse de la vallée et arrivent jusqu’au

vieux sol pliocène; il y aurait là, pour un géologue compétent, plus d’une observation utile à enregistrer. On peut aussi vider certaines cavernes répandues le long de la chaîne arabique qui est à pic sur le fleuve et qu’on nomme Gebel-Abou-Fôdah. Enfin rappelons-nous qu’avec l’âge de pierre nous sommes transportés en arrière à des distances infinies; qu’à ce moment, perdu dans les brouillards les plus lointains du passé, les pluies équatoriales et surtout les immenses marécages aujourd’hui presque desséchés du Darfour envoyaient à la Méditerranée, en même temps que le Nil, une multitude d’autres cours d’eau qu’on suit aujourd’hui à la trace et que les Arabes appellent Bahr-belâ-ma, que ces Bahr-belâ-ma fournissent au natu­raliste des coquilles fluviátiles, que leur bassin est encore marqué par une couche plus ou moins épaisse de limon. Or, n’est-ce pas là qu’il serait possible de trouver des traces del’homme primitif? Qu’on installe donc des fouilles, non pas sur des points perdus et inabor-

18*

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dables des déserts qui avoisinent l’Égypte, mais à la Vallée des Lacs de Nubie, sur la partie méridionale du Fayoum, voire même dans les Oasis, c’est-à-dire sur les points facilement accessibles ob l’ancien régime des eaux, au Nord-est du continent africain, a laissé ses traces. Les recherches que je viens de faire et que l ’Académie connaît maintenant, nous ont donné des silex archéologiquement datés; pour que le problème soit définitivement résolu, pour que l’existence de l’âge de pierre en Égypte entre dans le domaine des faits acquis à la science, il faut que nous puissions montrer, portant la trace du travail de l’homme, un silex daté géologiquement, et ce silex nous le trouverons, non pas à Bab-el-Molouk ou dans les ruines des villes égyptiennes, mais sur les points géologiques que je viens d’indiquer.

En un mot, les propositions par lesquelles je crois devoir clore ce travail sont les suivantes :

1° Tous les monuments, supposés de l’âge de pierre, qu’on a recueillis jusqu’à présent en Égypte, sont des monuments de date historique, et ne prouvent par conséquent rien quant

à la question de savoir s’il y eut jamais en Égypte un âge de pierTe.

2° Pour trouver les preuves de l’existence de l’âge de pierre en Égypte, il faut de

nouvelles fouilles exécutées dans des conditions telles, que les monuments découverts soient évidemment de travail humain, en même temps qu’ils sont datés géologiquement d’une époque

antérieure à toute histoire connue.

L ’Académie sait déjà que les fouilles dont je viens de l’entretenir ne sont point achevées, et j ’ai peut-être à m’excuser auprès d’elle d’avoir fait, d’un travail encore à l’état d’ébauche, l’objet d’une communication. Mais, puisque les circonstances ont imposé aux fouilles un arrêt imprévu, j ’ai pensé que je pouvais profiter de ce moment pour informer l ’Académie des travaux qui sont en voie d’exécution, et lui faire part des moyens par lesquels j ’ai l’espérance d’arriver au but. Si maintenant l ’Académie pense qu’il y aurait quelque chose de mieux à faire que ce que j ’ai fait, je serais heureux d’accepter ses avis et de prendre acte des in­dications qu’elle voudrait bien me donner.

A. M a r i e t t e .

SUR UNE

PLAQUE D’OR PORTANT LA DÉDICACE D’UN TEMPLE.PAR

O . M à s p e r o .

Dans le courant de cette année, M. L u m b r o s o , chargé de reconstruire la Bourse d’Ale­xandrie, a mis au jour les ruines d’un temple gréco-égyptien, et, sous une des pierres d’angle, quatre plaques en or, en argent, en bronze, en porcelaine verdâtre, portant les inscriptions commémoratives de la fonction. La plaque d’or seule est bien conservée, et porte, tracée au pointillé, l’inscription bilingue suivante, dont on reconnaît quelques traces sur les autres

Page 148: Rt 7

S u e u n e p l a q u e d ’o r p o r t a n t l a d é d ic a c e d ’u n t e m p l e . 141

ÎA PA iM O ï XAS lÎA O ï OEflN ÎPTHPQN KAI BASIAEQi flTOAEMAlOY KAI BASIAIÏiHi

APïINOHï OZQN ♦lAOnATOPQN

Les fautes XAI pour KAI, OZflN pour GEflN deux fois répétées, KâOS pour I3A03, sont sur l’original et appartiennent à l’ouvrier égyptien qui a gravé l’inscription grecque. L ’ins-

1 / Q A Q aaaaaa

cription hiéroglyphique est écrite de droite & gauche en deux lignes : | | rit/)a 5

un temple consacré à Osorhapi, & Isis et aux deux dieux Sauveurs, par les deux dieux Philo- pator, le roi Ptolémée II et la reine Arsinoé. Le plan de ce temple a été relevé autant que possible et reporté sur le plan par M. Gouron, l’architecte chargé des travaux : c’est donc un succès important pour la topographie de l’Alexandrie antique.

En ce moment je ne veux que relever en passant les particularités grammaticales de l’inscription hiéroglyphique. Le choix des mots qu’elle renferme prouve qu’elle a été traduite

/yAAAA Q /WWW | /WVWV

sur le grec : | répond au génitif, et jj , le démotique 0 1 répond & val. Le mot |

ou , si fréquent dans les noms composés {| l~ ~ l ^ N siamon,

Nsikhonsou, se retrouve & l’état isolé dans des passages qui ont embarrassé les égyptologues,

au Papyrus Abbott, au Papyrus philosophique de Boulaq et jusque dans la stèle C 11 du Louvre. H me paraît que les Égyptiens ont confondu sous cette forme deux mots différents à l’origine appartenant à . . . . et La locution fréquente dans lestrès vieux textes, paraît être composée de et de variante , qui lui-

même se rattache par la forme aux conjonctions du type ( Jl, (|q p. Le rôle en est défini très nettement par les versions diverses de renferment les pyramides. Pour n’en citer qu’un exemple,

mêmes textes que

Pc- r : ( ° H j Q W l M E I s (|

s « — =

s i s - i ^

Ici tient lieu du nom propre suivi de c m et doit se traduire C’est lui. Plusy A ÎV AAAAAA AAAAAA

ard, par suite sans doute d’une ressemblance de vocalisation, aaaaaaI se mêla à ^ et ^ eprésenta les deux valeurs. Dans notre plaque le contexte grec montre qu’il faut traduire:

Appartenant à Sarapis, & Isis, etc.

A l e x a n d r i e , le 6 juillet 1885.

6 . M a s p b r o .

Page 149: Rt 7

142 I n s c r ip t io n in é d it e d u r è g n e d e T h o tm ês I ee.

INSCRIPTION INÉDITE DU RÈGNE DE THOTMÈS 1“

*

О

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¥ЛЛЛЛЛЛЛ-е»

ОсОз

0 A

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1

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*i i i, я mm01 V? 1 w

A

V Ù\ S 1(êic)

c

* ■A l

PAR

E. G r é b à u t .

Un fragment de naos, de 0B 233 environ en tons sens, aujourd’hui au Musée du Louvre,

porte les inscriptions suivantes :Dessus du naos : An TV, sous

l’autorité du roi Ra-üa-yeper-ka, le fils du Soleil, de son flanc, Thotmh, aimé de Hor-m-yu, donnant la vie

comme le Soleil, éternellement Côté oauchb : Amen-mes, la

vie éternelle, royal fils aîné, grand

chef des soldats de son père, étant venu après..............Le côté droit, sur lequel l’inscription se poursuivait, est détruit : il ne subsiste que deux

hiéroglyphes. Le fond n’a jamais été gravé.avec m, est le nom bien connu du sphinx de Gizeh. C’est aussi à Gizeh que

le monument a été acquis, et qu’il paraît avoir été trouvé. Amen-mes qui porte le même nom qu’un fils d’Amasis, était inconnu. H n’a pas régné; mais honoré du cartouche et de titres royaux, du vivant de Thotmés Ier, son père, il dut exercer l’autorité dans le Delta nouvelle­

ment reconquis, d’où, sans doute, il surveillait les Pasteurs réfugiés en Syrie.

L b Caire, le 28 novembre 1885. E. Grébaot.

H

Aiî î

S i

F R A G M E N T S C O P T E SPUBLIÉS PAR

G. Màspero1.IV. — Un feuillet paginé a au verso; la pagination du recto est effacée. Renferme un

fragment de Rituel relatif à la communion. Dialecte thébain.

ет&е nàiiàpxN ' перелит : • • ~ &л&рэ£к &.€ и!л етпъэеЛтот ¿çotrn ¿Mieirfcnonoe - Лл пепресАттерос * au k ^ ro k o c етеотгблотг * крелкт *ь*е ççoov* eirêatÏTOtr етре пен\крос o m o r ‘

ami kn&p*enoc * au ле^крА • кАПАр^к • ПАПОТКН& aavââ t ne • ah пет^тперетеК пат • * * ~

»ет&е кетпАр^ото ¿пепросфорд, * сапоттаХоот ep pAl аппат пдАтстир1оп ctotààA:*^

neTW l еТПАр^ОТб АППАТПАДТСТИрТОП еАПОТТА^ООТ e^pAl * ААре OTXlÀROnOC HOÇJOT

4 ас .л п е я Л л р о с * ç ï t h т еи п си А К k n e n lc n o n o c * к п е п р е с А т гт е р о с * i t e e ^ q î o o r п о т м к À n e n lc -

n o n o c • n c e ^ o io a u i t полчок. л п е п р е с б т г т е р о с • п с е ^ с п а т k T t^ Y & n o n o c • n n o o v 4 *ь^е е т е n ç v n o -

э Л & п о п о с n e * а п н А П А Г П А С т н е • а п п **Л & п о п о с п с^Ъ п е * п с е ^ о т ш п п а т ¿ п о т а * п « Л Г А р не

п п е т н А п о т ^ • а т ш етед н п а п а т о é û o X л п п о т г т е • е т р е т 4 п !т 1А & а п о т а * л о т а r a t a n e q «£ lt tJ *& :

Т С Я к \ к с 1а ^ А р O T A A lt^C & O ) Т е ç n O trp iTO pTp А П • а \ \ а ç n О т е Г к О ^ А ¿ПАПОТС . .

1) Voir Recueil, t. VII, p. 46—48.

Page 150: Rt 7

F r a g m e n t s c o p t e s . 143

» c t Ac n m e k ^ A n c r O T O l ¿jcctc^c * cjnumtrcTHpYoït At o ît r r A : • •

n cT ü à ^ n iT O T O I nçgopn C A A K T iip lo t i n T A K T p e q ÿ ü ^ e it o v T t * A à p o T e itT o r  n en lC R onoc * h

n c i ip c c & n c p o c ÇYTM n^ï&ROKOC * à T tt JR^pOlTXKOVOV . (T& C TCTIr * 3CC €T&€ R ig nçttfi ^T ^n C T O V O l

¿çoTit e n ç g & x e  n a to e lc : jRRpovpjvuiTpe ç ^ p o o T n o l i w n T ^ m o T ip o v n * é ^ T p e T ^ U T

IIC T^K TI çk OTttpX €TÛ€ RCTC^ÇnH/. —

»€tAc titTt3cKK * ^ ncione.*.A à p o rp i l it c a .c r c r ncircM.OT * a u n ivEH oc ¿ î O Tw pat * a t « acc ne • h a tc p n

e X c v e e p o c ne/. — epjcone oitr n e c tr^ iip& X n e * ^ p o r x i i e n cq aco tïc * a te êneqn & p jën tpe ÇRpoq .

equgànTÂ pM K Tpe p& p oq jcRpotm oacq éAoX : — e ^ n n e a^e î iç m .ç r A. n o T ^ c en ÏR o e n e jR & p o r^c fitt

n& q e T p e q p à iià q j in c q a c o t lc * a t e R W n n e w t ïo i r à en g jR ac t : ^ c g ja n c o t ç o o t t n e éo vn T q c çYjcc

jvlmrit • h o t c ç I jcc é o v n fc n go o ir r jR R p o v ^ c ito ne/r CTpeirpcoçge é p o o v * e tgu n e *^e A ï i o v t <k>çj*

r ^ m o c M &poTr^&pe^ ip o o v ¿T jü inopnevi * à X X à eTperatYe&jROC r r t r iu io j r o c : ^ ejjgttne a .e

ncqacotYc ovnïCTOC n e * eq co o T n acc q u o p n e r é * nqTM ^cçYM c n& q * h tiToq n q m ^ Y k t c c ç I r c *

jR&poTRd nacoc lc 4t a u r ^ t p tto X * é p ja n e otrA n e 4pc o ^ à lA o n T o n l û u i à q * A & pO T ^e& tt n& q *

A n p T p cv a c lT q a .e é ^ o r n ¿RoYiu»neY ejRjRTCTKpïon ^ & n T e q iM o n ^ o p n * cpçgRn iu r o v src é n ïe e

¿ x c »q jRàpovac.lTq éçotrn * éçy on e o t â n e evnopno&àCROC n e * h A à p e q X o * k M kpotrnoatq é ft o X :^

oirnopnH ectg& n ^n eco voY é^OTti k jR&pecXo * n M R[pOTnoacc iA oX ].

V. — Un feuillet paginé, cm? au recto, et ciur. au verso, avec la cote 7k. Provient

d’un manuscrit dont M. B o u b i a n t a publié déjà plusieurs fragments, et renferme quatre colonnes de texte. Parchemin très fin. Dialecte thébain.

. . . . * « otracRY nTOOTP eTO pfH p  nepootr ü n ^ à n ' e p a t e & nnovTC îc ^ n n e ïîcR ço ir p& pon .

r in û TOiKOtrjyienK TKpc cnacoc ic n e * àtrtt n n o irre n e n&TTtt\jR * A & p i^ t t n e çco n t à p o v f à

nipcDM.e * e&oX ace ^ jü n u 9& pco A n e o ^ ace ^Tpnofte ' n ç o v o a .e ace RYnRpRÂR * n c e o ra c à l

nTOOT enc& poir eT epe n acoe ic KRivrq eacn n c T O T n ^ p o o v ep^TO T TK pov ç i ^ o v p Jcjeoq p Â

n c ç o o v nTop^H : etgace r nRTnofic * neTejm nqcoTnnofte R Rq n no âe p& pon - h c t Ak k t n îc

n ^ e c tc h ç * accRRC enà jpo in e k a ^ i r r i o c m m a t o e&oA ii\ n o ? T € * e le M &pe n ip cq pn o fic ptataq

oittne n$otro p eqpnoA e * eftoX ace ^ i i r o vp cq p n o A c pto * r t c n e ï p u jc e u ittne r t o o v r r t r o S c e à

nnoTTTe Rtt c6 o A nnetrnofie * ace Jênn^co ecttotr^ r r r e ç o v n ROtrçRn pîü RCnjcnTigRqTc T n poT *

r r o k R Ttt niKOotre eT e in oT rpço T e çn -rq jcnnotrTe ÿ ^ p o T i ic T tn o ? * cçyacc r k r o o t c ^ c an e n c i f g c

h R q q i c n c iig c Ç R Ç cn n A n ra jc r ^ e n ^ ^ r r t r n e f ^ ^ K * eYe M Apc n i^ o m e * n n c ltg a n c • n

t j c r c t i ^ eTepe k ro v tc r r r t c eaccoï * n ctçicûoot w f i t n&noAe * m rrnncRitRig CRTRYnRpR&R

Jüjcoq igûmc n *e nçeneiqT cvoqT ç k rç k t • m VR^tit^k • rttw n *e nçcncoTpe * mh çtnRpooTt

qjn nRCttJCR TKpq • nî€ nipouce * h neYpeaAC pfioA rtoo? ee\i\)ric nue * Mn çice nue ¿ü neçootr

r t c nRnRüRH * îcal jen t » o ? * Jên TRpttJee nue ctcÎm iotkr nnovTC nRtr jênetrjeTO e&oA * em RV *

h eicooTn nncTCipc kçcrçAktc nnpoq ç^pRÏ rç h t eTCTtiRC^üH * r t » qk to iro tjccrh TKpc

etgace Âne nnotrTc îc r to êneqpo e&oX jençgine nje.

VI. — Un feuillet paginé * â ., provenant d’une table des morceaux de l’Écriture et des pères à lire aux divers offices des différents jours de l’année. Les parties soulignées sont écrites à l’encre rouge dans l’original; beaucoup d’abréviations. Les chiffres des Psaumes ont été ajoutés plus tard par une main différente. Dialecte thébain.

Page 151: Rt 7

144 F r a g m e n t s c o p t e s .

Jdt»

çepMwn | ^natocie ùpii «lt© n q g | Ç T K q &it

n O T© ( KCROtrfiK& t t ik ^ là O T nOT&.IR&IOCT

H T ^% ep ji) ^ n ^ à p e ^ n&q e r a r a tgAeneç^ t&

RO T© ) &ICMIHC r o t x i & ^ h r h j ü n&e©

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CRH&\(r&XXe1 nrRA ncttotr^ (¿oX hotthhéi *

W y jR I lO C ( O? YepICCOV CIUA.TTCOI1TAI 2A IR A IO CTT

M e y ip . ÜA. WRAT ftCTRAÜt

npoRco ( acecT n a to e ic nennoiTTe îtTCTn

RAÜ^ ifr çeftp Ç h OVApyigpCTTC T*Ap itTCYMinC RCT

tpA \TK p ( p \ a nCROTTHHfi R A ^ I t tO T ROTTA A

R A T A Ï© ) AH O R n e n ^ © C CTltAItOTTq.

ç a o r ngOMTC h qTO nçe&AOM AC c n egM e ftçooTTo _ __________________________________________ ______

n A iy tp e fo e c j eYacco o'c m raY a t © eïpjRKTpc ^jh

^ X T H p ) r ) OTÇ©A nOTTttT n e nTAIAÎTeY a

rataàottr{ neTTMO&çye a c nüiAAq ne na*i çen o

OJf TRTTplARH on«O - —

hai\l ip t im o { Tncooirn x e ace nAnotr nnoMOC ep

4fAXTHp| n RKATpAC©TM c ttc^h X jTr OTTOTT

k a ta X o v r^ nepe r t c X îo rh c a c THpOTr jmn it

k r a Y tott a tt a otta a c nne<$>ApiCAioc cncconq

. O - -Q j f j ncA&ftATon e g © n e g t > f f© y J tn R yp H rjtA

n A iq îfr (| )lX in j nAtrXoC A n TIMOOCOC H ^ a X

>Va à t h p X ë q c H ^ ¿n o t r c ^ a X ic i îâ t© © A e

h nA‘<9 pY AqacooTT ftoTrcoiTe MneqAAoc.

RATA A A e ) ATTÛJ AqMOTTOJT itO'l ¡C ÜÀnoXlC

^ —TCTTIgH RTRTTplA» CinOT( eacM RRTTptU^ y ttp ic nCTCHy

cinoTTQ- Aot«j neTacino'onc a t t « iteT^rnoRpine

eqçM r a Y ) etyace rrotttc neitTAqTûJMn- o _ _

OJf n itATT n e v n A t P e nTRTTp l& RW .

npORim { n æ o e ic n A ^ itov tyA aee nneTCTTo . e . . .

nAn «p R op in l nTCTncootm An ace neTpçotàA — _

HA^OX) ÏC*( A RAMCpATC ItOTTCltTOX.« ItftppC

n p A g ic l h a r o c to A o c M it n enpecftTTepoc.

(Sera continué.)

P aris , le 30 septembre 1885.

TjfAXTW) Ô? ^ÇTKTH RA&AOC enAllOMOC peiLT At

rata Xotr| neTCtùTM. epû>Tit tq e © T Â èpoY 9. oOa ) RCA&fiATOA

R A ïïj ifr ÇCftpA CTÔe RAY d T n T A n ^© © n A A A T A

tpA\Tw p l pft O T U jA itç jH q nitAHT n e nacoeic |

rata\ottr{ neacAq ace OTp©ae ne neovmq ^ J- - tnT

TtTgH UTRTTpIARK ÇA-OH itugOMTe itçe&AOMAC

t T p e y © g ARRTpHtPAAe _

c m o T l X o r ) OTrn çen çftK ve etrigoone eptgAit npwu

èpKT m m o o t t , h eqTM epHT m m o o t t c epoq c a a v -

eqçM r a Y | cYratt èneTnOTrpOT

O M j R it ATT nCTRATC A g © p n ItTRTTp IA R W .

n A iq ^ roXoc j m o t t o t t t o'e nneTnM.eA.oc GTÇiacjt iu ^

t^aXthp I X ] ç e X n q e enaco e ic itü e lp e hottart pc

w waY l r a n iM n e n p © A e CTp^oTe ç irrq a

rata m a t l eCTitTom no'i TM itTepo neM nnTt tqx»

m c nAY nTAqeY t& oX t ç îo o t r t e * n e ept*ACTRC w cqwr««;

RCA&&ATOtt eigflme MtTttg MRRTpH^MA

RA^ ^ TIM A Mnenen\AATT eçoirn CRROCMOC.

t aAtkp f ç arr© itAR MnneTacoce MMA Mil©?

rataXotr l Acvj©ne ac ¿a RTpeqçon

cçotrn e ie p i3c<°‘(*ic) _

TeT T fflw n T R T rp iA R w e igam e a a t © oj M R m rp n g jR A

c in o ire | Xot*l n iM îtpcoMe neTnAacooc ace w

^ n A a ce neY Re o t t a on ¿OTTtgfiHp n « r ^

acooq raY ennAMOtrp eçoirit m r c ç m c ü ç o o v

eqçM raY \ ^ M c e v e ace ATCTneYMe ace eYov«no a

~ o - -o jf on eacM n tç jn e itçoQTr

cenOTr + l X o e j çoYite A t ç n t c t m ^ a t r a ^ t c ça

n X © c eTfte t u h c t i c r t c .

eqçM waY \ n acoe ic o t t ç a p ^ ç k t n e

Ôm o J RRATT ItCTTltA^C n ^ û > p n R T R T T p IA K H

RAR ^ ^TtKT A t 3CC tYtTAÇO RATA OC «TA?

t p A ^ T H p l p n A ï q i r r a ^ a X t ç p A Y eaeît r t o o t

6 . M a s p k r o .

oo jf ra Y (

Page 152: Rt 7

R E C U E I LDE TRAVAUX RELATIFS A LA PHILOLOGIE ET A L’ARCHÉOLOGIE

ÉGYPTIENNES ET ASSYRIENNES.

Vol. VIL Fascicule IV.C ontenn : 1) La pyramide du roi Pepi Ier (suite), par G. Maspbbo. — 2) Inschriftliche Denkmäler der Sammlung ägyptischer

Alterthümer des öeterr. Kaiserhauses, von Dr. E. ▼. Bergmann. — 3) Fragments de la version thébaine de l'Ecriture (Ancien Testament), par E. Am élinbau. — 4) Petite inscription historique en dialecte thôbain, copiée à Assouan, par U rb a in B ourian t.

LA PYRAMIDE DU ROI PEPI 1“ .PAR

G. Maspero.(Suite.)

La paroi Est B portait un texte allant du haut du pignon jusqu’au sol, et tracé en gros hiéroglyphes de même taille et de même style que ceux de la pyramide d’Ounas. La partie du bas a été brisée en petits éclats par les voleurs; les blocs supérieurs n’étant plus soutenus ont joué et se sont disloqués. Plusieurs des textes se trouvent dans les pyramides déjà publiées, d’autres sont entièrement inédits. Tous sont à ce point mutilés qu’on ne peut

les traduire sans le secours des autres versions. Voici ce qui est encore lisible sur la paroi :

205

" h 1U ' A/VW»

206 4 ^ 6 "//'<'* " "'W 'ï'ïrv '";;-, y ' y- - v/

I -<2> - À207 ...„y.,,,..,,...,,,.,,.*

I 0 ' A/,/,Ay.Z/,.;.Y. //>■/,/■.////¿W/. .„yy*///////,■/. A A, /.,AA A/////ï/s//.y;//./ / / / / , . A.»//*//*■&.

20g / q ‘"m a ' / / / '''y///'

AAAA/SA \\ JeË & s, / , / s:ss,,,sÂ.sA,.,s,/s S,i. „ -¿„A .| I III /WWVA

210

l i l Î M Œ S I P f ‘ k ^ Z Z Z Z Z Z Z Z Z I Z Z Z Z Z Z Z Z j

9X ^ m k « r r * — ......

212 f ^ : z : i z z z iUne forte cassure sépare ces huit lignes des suivantes :

r p ^ z : n ^ ^ ^ / ^ i r ± c : : ' ; z z z : . ^ ! D

r z z z z z i i jRecueil, VU. 19

Page 153: Rt 7

146 La p y r a m id e d u r o i P e p i Ie®.

217n/lI V AOl**—*П г-4Ю Il + O2 « . Ш з ) Р ^ ^ Н Н и , П

tti q æ k ^ r ч <§► я н *:o.i ®а т ж м ы т й х Е ^ г г ш ^ т Р т ч т й :

ш:ш;й t (Ш '‘r i к û r . rs

r n r d i k a i v m p m н мÔ^PTŒEICBTrHUSTŸD4i^tt“V4TP P i2 P J^ -^ k iï£ 7 g r^ M sO ^ °V Sк Р х 4 ™ т к к ^ « } к т р ч ш 7 т п ч ш м ^

( ш ^ р м э ^ ш с в к ^ р ^ ^ а т д а

7 И '7 Tnf V=» 4 CJ ê k m <M PГ 1c m t - u Т 1 1 п ’^ Д ^ Т Ш 7 1 п ? Ч к ? ^ П П л Ч к П П ^ к

sX inr^¥kSPrK Î¥kV 4 S XI "П Л Г 1*Г1 ) Ce paragraphe dans T k t i , ]. 342—344. La partie conservée comble une petite lacune de Teti, au

bas de la ligne 343 : [ ^ f ^ 0, ^ ] < p , «te.2) Ce paragraphe dansTETi, 1. 297.3) Le paragraphe auquel appartient ce bout de ligne dans T eti, 1. 307.4) Ce paragraphe dans Ounas, 1. 322.5) Ce paragraphe dans Ounas, L 637—538.

Page 154: Rt 7

L a p y k a m id e d u r o i P e p i I bb. 147

1 ^ к М к Е И Ш 7 ’7 7 Т к к к к Т Т “

W ^ k } H ^ k } ^ f k ~ k ¥ . à 4 ‘ i n 7 # 7 Ë I Г № ^ ^ 7 к ^ ¥ к Н “т ° Р 7 Ш = Л Ш233 * w щ т т хт т ^т * t\ ¡\ * = щ т т т п шппп;I Х у Ш Ё ^ ^ ^ й м ^ i Ч ^ ш о WÊfc==iMik.

III.C o u lo ir d e s H e r s e s .

Le couloir des herses était presque entièrement nu dans les pyramideB précédentes : dans celle de Pepi Ier il est couvert d’inscriptions. Les herses du milieu le coupent en deux boyaux d’inégale longueur. Le plus rapproché de la chambre renferme cent cinquante-six lignes réparties sur les deux parois : la paroi Ouest en a quatre-vingt-une pour sa part.

^ a ± W ° y rI.

Pepi s’est lavé avec R1 dans le lac d’iALOu; Hor a purifié ta chair, ô Pepi, T hot a

purifié tes pieds, et Shou soulève Mirirî en haut, et [toi,] ô N ouit, tends ta main à P epi.

II.

S’ouvre le ciel et s’ouvre la terre! Lorsque Couvrent les retraites de la région P outri,

lorsque s’ouvrent les avenues du Nou, lorsque deviennent accessibles les avenues de la région de Lumière, [Pepi] est un [être] stable chaque jour et disant [hautement] ce qu’il a à faire7, qui sort

1) Ce paragraphe dans Ounas, 1. 538— 639, et dans Tkti, 1. 295— 296.2) Ce paragraphe dans Ounas, 1. 539— 540, et dans Ткп, 1. 296.3) Ce paragraphe dans Ounas, 1. 534, et dans Ткп, 1. 298— 299.4) Ce paragraphe dans Ounas, 1. 543, et dans Teti, 1. 299.5) Ce paragraphe dans Ounas, 1. 543— 545, et dans Teti, 1. 299— 300.6 ) Le signe du lion est souvent coupé en deux dans la suite du texte; pour éviter de fondre

un caractère nouveau, le lùm coupé a été composé par le mi et le JJ), réunis Çft.7) Litt. : «Ce qu’il a sur ses mains».

19* •

Page 155: Rt 7

148 L a p y r a m id e d ü r o i P e p i I be.

T k ^ i i ip m t i i№ ñ M f ;r := ^ e 7 ¿ > ± T MT ^ k V i ^ H S T ^ k V J ~ . a = r j > k t 3

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B W k U r 1 . 0 '■* - £ °

au ciel, frotté d’essences, revêtu des habits luxueux de ceux qui sont assis sur le siège de vivante justice, mieux doué de vertu magique que ces dieux du Nord, les In d e s t r u c t ib le s

qui ne peuvent le détruire, les I n d i s s o lu b l e s qui ne peuvent le dissoudre, les I n c o r r u p t ib le s

qui ne peuvent faire tomber Pepi en pourriture, mais en même temps que Montou se lève,

P e p i se lève avec lui, en même temps que Montou s’élance il s’élance avec lui.

III.

Le ciel est imprégné de vin, et N ouit est devenue enceinte de sa fille [la planète] Vénus.

Lève-toi donc [ô Pepi]. Par la grâce de Sothis dont les demeures sont pures, Pepi s’est lavé dans les lacs des Gens du T ouat, il s’est mis à nu dans les lacs des Chacals. 0 Lotus, mets-toi sur la route de Pepi, car il a pris le côté sud du Champ d’Ialou pénétrant au lac verdoyant à l’étang de K ha.

Donne que H o r soit entre les deux horizons du ciel pour qu’il navigue avec R i vers l’horizon!

Donne que Hor-Khouti soit entre les deux horizons du ciel pour qu’il navigue avec

RA vers l’horizon!Donne que Hor-Shosti soit entre les deux horizons du ciel pour qu’il navigue avec

R i vers l’horizon!

1) (j ( j < o est une variante de concevoir. Faute de meilleur mot, j ’ai employé ici imprégné, pris

au sens étymologique.I /WWW ^ n

2) Les groupes , et sont gravés chacun sur un (I recouvert de stuc.

Page 156: Rt 7

L a p y b a m id e d u b o i P e p i I er. 149

(•ic)

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^ - » M ^ V E T S M W i S k k C A P Y P i l

3 t ^ r ± r r ? ^ 3 1 0 k E f k - A k “ ŒM]

~ r a H k ^ J / r ” ™ 3 S Z k ^ n M t £ iDonne que H or l ’O r i e n t a l soit entre les deux horizons du ciel pour qu’il navigue avec

RA vers l’horizon!

Donne que ce M ir ir ! H or l e s d ie u x soit entre les deux horizons du ciel pour qu’il navigue avec RA vers l’horizon!et alors P e p i a pris son siège qui est dans les champs d ’ iALou, P e p i va vers le côté sud du

champ d’offrandes, car c’est le G r a n d fils de G r a n d que ce P e p i , et il se manifeste entre les deux cuisses de la double neuvaine des dieux; P e p i a adoré RA, Mirant a adoré l’Hon O r ie n t a l , il a adoré I’H o r -K h o u t i, et celui-ci parcourt le circuit [du ciel], il se joint à ce P e p i et [par là] se joint à Hon sur son siège, il se joint à Hon sur son siège et par là se

joint à ce P e p i .

IV.

P e p i est sorti de Pou auprès des E s pr it s d e P o u , et comme P e p i est enveloppé de l enveloppe de H or , comme Mirant est vêtu du vêtement de T h o t , qu’Isis est devant lui, que N e p h t h y s est derrière lui, O u a p o u a it o u lui a ouvert sa voie, Snou le porte, les E s pr it s d e P o u

montent l'escalier pour [le] présenter à N o u it qui lui tend la main, ainsi qu’ils ont fait à O s ir is ,

ce jour, où il a abordé [à l’autre monde], ô dieu H if h a p , P e p i passe aux champs d ’iALOu :

«Où sors-tu?» P e p i est sorti d'OuARiT, et comme il est le corps sortant du dieu, l’uncus

1 ) Le groupe <ïz> est gravé sur un (J bouché au stuc.19**

Page 157: Rt 7

150 La p y r a m id e du r o i P e p i I er.

p : j ü - 4

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Di

sortant de Ri, il se passe lui-même, il se rend aux champs d'iALou, ayant ces qnatre gé­nies d’Hon avec Mirirî, HAp i, T ioumoutf, Amsit, Kobhsonnouf, deux d'un côté, deux de l'autre côté de ce Mirirî, comme timonniers, et il trouve la double neuvaine des dieux qui

tendent leurs mains à Mirirî pour qu'il siège au milieu d'eux afin de juger et MirirI rend

ses décrets sur ceux qu'il trouve là.

V.

C'est Mirirî, le dieu Sit i; c'est Mirirî, le dieu Sitsiti! C'est Mirirî, le dieu qui coule! C'est Mirirî, celui qui ouvre le coffre du ciel! C'est Pepi, le dieu créateur, lustre des rois

du Bas-pays! C'est Mir irî, le dieu caché qui cache cette terre! C'est Mirirî, celui qui réunit

les deux terres! C'est Mirirî, le coureur qui accomplit sa tournée! C'est Mirirî, le dieu qui

est porté en rond! C'est Mirirî, celui qui est favorable! C’est Mir ir î, celui qui est redou­

table! C'est Mirirî, le dieu bélier (?) à deux faces! C'est Pepi, le dieu libérateur qui se dé­

livre de toute chose mauvaise.C'est P e p i , le dieu coureur! C'est M i r i r î , le dieu coureur! C'est M i r i r î , H A p i ! C'est

1 ) sont gravés sur un « — 0 bouché au stuc. — 2 ) est gravé sur un [j bouché au stuc.3) AWA/w est gravé sur un ^ ° bouché au stuc. — 4) est gravé sur un (j bouché au stuc.

6 ) □ est gravé sur v z y bouché au stuc.6 ) □ a été intercalé après coup.7) □ est gravé sur bouché au stuc.8 ) □ est gravé sur ^ bouché au stuc.9) □ est gravé sur ^ bouché au stuc.

Page 158: Rt 7

L a p y r a m id e d u r o i P e p i I er. 151

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TITïïm nniT l M l -1 Œ D ° ± ï 1ŒEI -J L H T

S E I ' ^ ^ - T n l I T ^ m r S Z - S i D P T r f t T f t

kTnim^WiiZÎÎ “ q rt Z-M%- S:7 J s fl*t= > pp :m -= ^^âks°*^= k= T Z zn^r^ m £ 4 k « » rJ L n ° * r^ 7 ik £ ilk 7 «M i r i r î , T i o u m o u t p ! C’est M i r i r î , A m s i t ! C’est M i r i r î , Q o b h s o n n o u f ! C'est M i r i r î , le dieu

T i â n o ü ! C’est P e p i , ces dieux grands qui sont dans le lac [céleste]! C’est M i r i r î , l’âme vivante, le dieu à face de larve, qui sauve sa tête, délivre son corps, enlève son corps aux dangers, qui fait ce qu’il faut faire, même étendu sur le lit funèbre; qui fait ce qu’il faut faire, et parle comme il faut parler; P e p i a fait la bonne œuvre; M ir i r î a rendu le bon décret, car les lèvres de P e p i , c’est la double neuvaine des dieux, c’est P e p i , la grande pa­role, c’est P e p i , le magicien, c’est P e p i l’évocateur, dont les formules sauvent M ir ir î de toute chose mauvaise.

Hommes et dieux, vos mains soient sous M i r i r î , pour que vous le souleviez, et que vous l’éleviez au ciel comme les deux mains de S h o u sont sous N o u it pour l’élever au ciel, au

ciel, à la place suprême parmi les dieux.

VI.

ô gardien qui désigne à qui possède comme à qui n’a rien les portes par où pénétrer dans le détroit grâce auquel la c a m p a g n e d ’I a l o u est rendue verdoyante et le l a c d e l ’A u t e l

se remplit d’eau,

Donne que H o r soit entre les deux horizons du ciel pour qu’il y navigue avec Râ; Donne que RA soit entre les deux horizons du ciel pour qu’il y navigue avec I I o r -

K h o u t i ,

l) Le cartouche est gravé en travers sur le groupe I vS recouvert de stuc.

Page 159: Rt 7

152 L a p y r a m id e d u r o i P e p i I eb.

i W r ^ ! | ° M U 7 P V T f O Î ^ C T ^ = W

T i A V ; '« P ^ k R T P + ^ k ) Î T l n l S i l ^ S ^ = ( M l ks ^ i i n s s s c M i r r ü T n T T L i ^ r^ s Œ f l l k k J - T ^ r r S î D i l S ^ l ^ k ^ î « :s ' i í s ( Á E i T ¿ p ^ £ ^ ¥ m f r : o ^ í ^ ? P w ¿ f

« m ¿ ^ 7 ^ - ^ ( M l 2 i A M á 7 7 * s * P a P Z l W 4 J ^ A 7 < ? ^ Y P ^ 7 4 } M M i ^ M ¿ .afin qu'il adjuge M ir ir î à son père Aâh qui Ta fait naître, car M ir ir I est le Dieu du matin;

afin qu'il adjuge M ir i r î à ces quatre génies pleins d'allégresse qui sont assis sur la rive orientale du ciel; afin qu'il adjuge M ir ir î à ces quatre génies pleins d'allégresse qui sont assis sur la rive orientale du ciel, à ces quatre génies pleins d'allégresse aux cheveux cou­ronnés de verdure, qui sont assis à l'ombre du mur du dieu Q ati! — Grand de père, grand de père, M ir i r î est grand de père!

VIL

Les sorties de ce M i r i r î ! La d a m e d e D o u p o u se bat contre elle-même, le cœur de Qui r é s i d e d a n s N e k h a b s’emporte, ce jour où P e p i y est sorti en la place de R i, et qu'il a fait jaillir ta lumière, 6 R à m ir i , so u s ses pieds en marchant! Lorsque M ir i r î sort en cette place auprès de sa mère, l'uræus vivante qui est sur R à , le cœur de celle-ci s'émeut de pitié pour lui, elle lui donne sa mamelle, pour qu'il la tète, et voici tu as cette mamelle et tu la suces si bien que la fin de tes jours ne vient plus à toi. Alors, le ciel parle et la terre tremble, les dieux d'ON tressaillent à la voix, l'offrande est devant M ir i r î et sa mère B is t it

le berce dans ses bras, celle qui est dans N e k h a b l'a protégé, celle qui est dans D o u p o u l’a aidé, et voici qu'il vient, voici qu'il vient, voici que ce P e p i vient en vie et force, il fait

1 ) Le demi-lion est mis ici et ailleurs, pour le lion entier J&âS, comme le demi-homme ^ est

pour l’homme entier dans d’autres passages de la même pyramide.

Page 160: Rt 7

La p y r a m id e d u r o i P e p i I er. 153

(m i i i 117 is v m -k x j °kiT.?.w

( S D T P Z k i ^ i ^ k J x T T l T - ' ^ k ' C S E I E T k- J x T n 7 - f k l T W X 4 k = 4 W < l ¥ J 7 7 S ® ^

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ses purifications avec une cruche du vin des produits de la vigne céleste, le sacrificateur lui fait ses provisions; P e p i passe le passage de H or , il transpire la sueur de H o r , M ir ir î

est parfumé des parfums de H o r . Au ciel, au ciel, avec les dieux de la ville du lion et de l’épervicr, ô P e p i ; au ciel avec les dieux de la ville du lion et de l’épervier, t’associant avec eux (?), te plaçant à côté d’eux. Voici donc Sib qui tend la main à P e p i et le guide à travers les portes du ciel, un dieu parfait en sa place, un dieu en sa place, et voici que S a t it l’a lavé avec ses quatre vases dans E l e p h a n t in e . «Oh là! qui donc es-tu, toi qui viens?» — Le fils de son père est venu avec la neuvaine des dieux du ciel, pour prendre sa part de ses biens. «Oh là, qui donc es-tu, toi qui viens?» — Le fils de son père est venu avec la neuvaine des dieux de la terre, pour prendre sa part de ses biens. «Oh là, qui donc es-tu, toi qui viens?» — Le fils de son père est venu avec T 'o n d b o u . «Oh là, qui donc es-tu, toi qui viens?» — Le fils de son père est venu avec ses deux mères, les deux vautours à l’abondante chevelure, aux mamelles pendantes, qui sont sur la montagne, qui battant de l’aile, apportent leurs mamelles à la bouche de M ir ir î sans obstacle, et le couvent éter­nellement.

i) est gravé sur (J.

est gravé par-dessus (j.Recueil, VII. 1 20

Page 161: Rt 7

154 La p y r a m id e d u Epi P e p i I e“.

r f i T L n M ^ i ^ = p ” / ^ i : j - o ^ p ^ § w i . ^

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kR frnG Ï •TX/ygkXftkTnninillIllllll x ^ p ° T X ± ^ ^ r ^ ± Œ a k i i n iT im ii i ] i i i i

vm.Le ciel parle, la terre tremble, Sib s’avance, les denx régions divines défilent, et la

cérémonie du labourage s’accomplit, l’offrande est placée devant ce P e p i vivant et stable. Il sort donc du ciel et traverse le firmament en vie et en stabilité, et flotte sur la voie lactée, renversant sur son passage les- fortifications de S b o u ; il sort au ciel sur ses ailes, comme

une grande Oie échappée de ses liens, et c’est A n u b is qui mène [pour lui] cette procession que- fait H or en A b y d o s lors de l’ensevelissement d’Osiais. Il sort au ciel parmi les étoiles et le* Indestructibles, et sa sœur S o t h is , son guide l’étoile du Matin le dirigent vers le C ham p d'of- f k a n d e et il s’y assied sur son divan de fer dont les têtes sont de lion et les pieds les sabot*

du taureau S e m a -o ir , il se tient en sa place vide entre les deux grands dieux, et son sceptre

A b i en forme de papyrus avec lui, il étend sa main sur les humains, les dieux viennent à lui

l’échine courbée; cependant, les deux grands dieux veillent chacun à leur place et ils trouvent

P e p i comme la double neuvaine des dieux, [occupé] à juger ce prince et tout prince, et il*

se prosternent devant lui, et ils font offrande à P e p i comme à la double neuvaine des dieux.

En face, sur la paroi Est, s’étale une inscription en caractères plus forts et en colonne*

moins serrées.

1 ) >s— 11 est gravé sur

Page 162: Rt 7

L a p y r a m id e d u r o i P e p i I er. 155

r r a P ( f D ~ J i ^ ~ M d S ^ o ^ 7 X ~ J l¿ \ ^ Md ; i ¡1 3 1 W T - J ?X k - *k1X ° K i ^ Ü k ~ J t 7 X k X » d M ^ < ! S k

V O T k P Î M H ^ t t L L U T r ^ s T f î ^ J

~ ^ = T T : : - J № - ( I D X 7 X f ^ k ü X f 1 X k

I.

«Non, ce n'est pas Pepi qui prie de te voir en ta forme où tu es, ô Osiris, qui prie »de te voir en ta forme où tu es; c’est ton fils qui prie de te voir en ta forme où tu es, »c ’est Hor qui prie de te voir en ta forme où tu es.» Voilà ce que te disent ces Dieux raides et inertes qui sont comme les mâles puissants sous A khmoutou; voici ce qu’ils te disent : «Viens, fils pieux sous forme de fils pieux» et ils pilotent Hor, ils pilotent Hor, en la sortie de Hor avec les vaches Mihit oïrit, et

s’ouvrent les portes du ciel, béantes sont les portes du Qobhou pour Hor l ’Oriental

devant R i, et il va, il se lave dans le champ d’iALou; — s’ouvrent les portes du ciel, x béantes sont les portes du Qobhou pour Pepi devant R i, et Pepi va, Pepi se lave dans le champ

d ’iA L o u ;

s’ouvrent les portes du ciel, béantes sont les portes du Qobhou pour Hor-Taouti devant R i et il va, il se lave dans les champs d ’iALou; — s’ouvrent les portes du ciel, béantes sont les portes du Qobhou pour Pepi devant R i, et P epi va, Pepi se lave dans les champsd ’iALOU,

s’ouvrent les portes du ciel, béantes sont les portes du Qobhou, pour Hor-Shosti devant20*

Page 163: Rt 7

156 L a pyramide du ro i Pepi 1ek.

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(MI^MùP W XP4 ЛЧ ГГТПТк-МЫ к-м-“= P i P Œm] ~“%*XÎPJ JLJLT -à. Ш X '^Sk'^k™!Ri, et il va, il se lave dans les champs d’iALOu; — s’ouvrent les portes du ciel, béantes sont les portes du Qobbou pour Pepi, et Pepi va, il se lave dans les champs d’iAboc.

On laboure pour Pepi, on lui présente l’offrande, il se lève en roi, on le mène à son trône, il traverse le Poütriti, il parcourt le lac de I’Autbl, et Nastit tend la main à Реи pour l’introduire dans son adytum, dans son mystère, et elle donne la divinité à Pepi, qui est le pur fils de pur, car Pepi s’est lavé dans ces quatre vases remplis au Lac divin qui est dans Noutirou, au vent d’Isis la grande. C’est, en effet, Isis la grande qui soulève Hok. lui donnant d’aller pur, — R i [lui-même] est-il plus pur que Pepi? — et le portier du Q obhoi

le présente à ces quatre dieux qui sont sur le lac de Konsit, et ils font les présents de Pepi à Osiris, ils font les présents de Pepi à R i, afin qu’il n’ait aucune frontière et qu’ou ne lui trouve aucune borne. Sib lance un bras au ciel, l’autre bras à la terre, il montre Реи à R i et Pepi lui présente les dieux, Pepi lui dirige la barque divine, Pepi prend le ciel, ses colonnes et ses astres, et les dieux viennent à lui en courbant l’échine, les Lumineux suivent Pepi à cause de son âme [puissante]; ils comptent leurs masses, brandissent leur-

Page 164: Rt 7

La p y r a m id e d d r o i Pepi I er. 157

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^ n E k S T i l ^ t X P T i l ^ ^ - i T P ^ k P f ôarmes de guerre à Pepi, car il est le grand, fils de grand, qu’a enfanté N ouit, la vaillance de Pepi est la vaillance de Sit d’Ombos, c’est Pepi, le taureau Sema-Oïb, issu de K hont-

A menti, c’est MirisI, l’humeur jaillissante et Misist paraît quand se produit l’eau. C’est lui le serpent Nouhbkoou aux replis multiples, c’est Pepi, le dieu-Scribe qui dit ce qui est et fait exister ce qui n’est pas; c’est Pepi, le lien des tablettes [d’écriture], sorti d’AKHiT-olaiT,

c’est Pepi, cet œil d’Hob, plus fort que les hommes, plus vigoureux que les dieux, aussi Hob porte MibibI, Sit le soulève, et Pepi donne l’offrande sur la table d’offrandes des pains

et liquides, sur la table d’offrandes de la porte, il se concilie par l’offrande les deux dieux pacifiques, il se concilie par l’offrande, les deux dieux dévorants.

H.

Sib s’engraisse de ce que N ouit répand devant lui; aussi quand Pepi sort au ciel, le ciel l’a salué avec joie, et la terre a tremblé devant lui, car il a lancé l’ouragan par son rugissement comme Sit . Les gardiens des chairs du ciel lui ont ouvert le ciel et il se dresse sur Shou; les étoiles lui ont livré l’accès des pavillons des forteresses du dieu, et il parcourt le ciel comme le dieu Sounti, par la grâce de Sothis dont les demeures sont pures, Q s'est lavé dans les lacs des gens de T odat, l’étoile N omit lui rend ses voies bonnes et la conduit

l ) □ est gravé sur '— ». — 2 ) Le cartouche est gravé tout entier sur

Page 165: Rt 7

158 La p y r a m id e d u r o i P e p i I er.

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^ÎPsLjüXJ^^'—i k î i i ^ T i T V * x t T P T â i Z i S f l ^ f i i T k i s s i p p T Z & ^ i

* f lv n iT kkm p âx êkPâxsdfiïïs X i t ) T i i = r i ^ D T ' i m ^ { ' X ^ x k f l k k “ f C ' 4 - l ^ * X Ü !T 2 V L X T T 1 ï & O & Z Z A Ï ï l l ï ùi z T k - t t - T Q t - r i M k ^ a i f c » ^®M fè-^H ÏT TXXM P& cette grande place qu’ont faite les dieux, que fait Hor, que régit T hot; I sis le prend, N ephthys le saisit et toutes deux l’asseoient A cette grande place qu’ont faite les dieux, et alors les élémentaires viennent A lui en joie, les dieux en proscynème, les habitants des hori­zons viennent A lui en se traînant sur la face, les Indestructibles en courbant l’échine, et il prend le sceptre et il commande aux portes des dieux, il a supporté le ciel en vie, il porte la terre en joie, c’est son bras gauche qui supporte le ciel en force, c’est son bras droit qui porte la terre en joie, et quand il a trouvé A shtit, appelant le portier d’Osiris qui déteste laisser passer qui ne lui a pas fait les prières (?), il reçoit le souffle de vie, il aspire la joie, et il florit des offrandes du dieu, il a respiré la brise, il s’est inondé du vent du Nord et il florit parmi les dieux; il fait son choix comme le Orand qui choisit, il navigue mieux que K hont-Atir iti, il frappe de son sceptre A bi, il commande du sceptre A a ït , et il laisse ses mémoires parmi les hommes, son amour parmi les dieux. Parlant, dis ce qui est, ne dis pas ce qui n’est point, car c’est l’horreur de dieu qu’une parole artificieuse; quand donc Pepi

plaide, ne dis pas qu’il est [amplement] P epi, car c’est P epi, ton fils, c’est P epi, ta chair.

1) est gravé sur [|. — 2) est gravé sur (|.

3) Ce paragraphe se retrouve dans Т еп, 1. 1—6. Ainsi qne je l'ai dit en temps et lieu, la piene

Page 166: Rt 7

L a p y r a m id e d ü r o i P e p i I ee. 159

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ч ^ 17 к ч р ” ^ а ч : ш т т т т г г я к ъ п î s

k¥°T 3l« U .£ РЛЖ НА^^М ЙНС 4 JLk w s:T PH i4^C 4JL b^sàs-4M i-Pkr:rtuda pignon de Т еп в’est abaissée et a recouvert le haut des premières lignes. J'ai examiné de nouveau lemur après avoir retrouvé le texte de P e p i Ier, et j'ai constaté que le bloc avait recouvert entièrement la

1 г ^ lu Q û i uuhüi première ligne. Il faut donc rétablir le texte de Tetx comme il suit : i 11Ш1Ш >

I 1-ЛЛЛЛЛЛ I |Г 4-J лллллл Т~7ТГ*

н ■ [ p ^ 5 a к = - ? т ы » ] ? - p = î в s ; □ k i f tsp Æ (ia i[* z k iJ ( if l^ 4 4 sk i^ îC 2 = ]k sLe texte de P epi Ier m'a permis de reconnaître dans celui de Тел des signes que la position de la pierre rendait difficile à discerner.

1) (Ш et «0» sont gravés chacun sur — 2 ) Ce cartouche et le précédent sont gravés sur

Page 167: Rt 7

160 L a p y r a m id e d u r o i P e p i I er.

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Les derniers paragraphes se retrouvent en partie dans les autres pyramides. J’en réserve la traduction pour le moment où la publication de ces versions m’aura permis d’établir un texte correct. Au-delà des herses, les inscriptions recommencent Celles de la face Ouest sont en petits caractères et en colonnes serrées.

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I.

Les deux gaffes de Hor, les deux ailes de T hot font naviguer ce Pepi sans naufrage. Donne du pain à ce Pepi, donne de la bière à ce Pepi de ton pain perpétuel, de ta bière éternelle, car c'est ce Pepi, le gardien de ces deux obélisques de RA qui sont sur terre, c’est ce Pepi, le gardien de ces deux colonnes de RA qui sont au ciel. Ce Pepi va pour embras­ser ces deux horizons du ciel qui sont devant RA. Il est sous cette liqueur fortifiante du Qobhou [réservoir d'eau fraîche] de RA qui purifie la terre du midi devant RA, et ce Pepi

va au Champ de Vie au berceau de RA dans le Qobhou. Ce Pepi rencontre cette déesse Qobh-

AA/VSAA Pv

l) * — est gravé sur (]. — 2 ) Ce paragraphe V dans T e t i, 1. 36—37./VWVAA I

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La p y r a m id e d ü r o i P e p i I er. 161

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l^ lk ^ ^ P îiââ 7 1 ( S 5 I ^ = Lt o u (Libation fraîche), fille (T A n u b is qni marche & sa rencontre avec ses quatre vases. Comme elle rafraîchit le cœur du dieu grand an jonr où il s’éveille, elle rafraîchit 1&, de manière & le vivifier, le cœur de ce P e p i , elle lave ce P e p i , elle parfume ce P e p i d’encens et ce P e p i prend la place des offrandes de celles qui sont dans le Grenier du dieu Grand, ce P e p i

se pare avec les I n d e s t r u c t ib l e s , ce P e p i est supérieur & K h o n t -A t i r i t i , il s’assied & la place de ceux qui sont munis de forme.

II.0 N o u -o ïr o d , nautonnier de la région de l’Être, toi, qui as P e p i pour pâtre de tes bœufs,

pour chef de ton destin, toi, dont P e p i est le modèle sur terre, la semence de Toux, la matière pétrie par N o u it , quand P e p i vient à toi, et qu’il t’a apporté ta demeure celle-lâ

même qu’il a bâtie pour toi la nuit où tu es né, le jour où tu as reçu ta destinée, toi, cette liqueur bouillante dont on ignore le père et qui ne connais point ta mère, pour que P e p i ne parle point de toi à ceux qui t’ignorent de manière qu’ils te connaissent, transporte P e p i

dans ta barque, pour qu’il parcoure la terre, arrive à ce champ où les dieux sont comblés d’offrandes, où les dieux sont rendus prospères en leurs jours des commencements de saison.

III.ô véritable passeur1 du pays d’IaLou, ce M ir ir I , le vrai au ciel, et sur [terre, c’est

1) «Ô [toi qni] passes et fais rebrousser la barque»; le personnage ainsi désigné est, autant que je puis comprendre, une sorte de Charon qui transporte les dieux et les âmes dans son bac d’une rive à l’autre du fleuve (TIalou.

Bennil. v u . 21

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162 L a pyram id e du r o i P e p i I eb.

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k - j » m'* it & TïïïïmrmTrmi p z a y p ! m 7Pepi] le vrai en ce continent de terre, il a nagé, il a atteint ce qui est entre les deux cuisses de N o u i t ; il présente les divertissements du dieu, les plaisirs du dieu par devant sa place grande et ces choses là que tu as entendues dans les maisons, que tu as perçues dans les routes, en ce jour où on appelle ce Pepi vivant pour qu'il entende le jugement,

voici que les deux chefs de la place du dieu grand les proclament en vie et vigueur éter­nelle à Pepi, à savoir le Génie de santé avec celui de force. Ce Pepi va donc au champ dlALou, la demeure excellente [du dieu Grand], il y accomplit ce qu'on doit y accomplir

[pour être] des bienheureux et il leur attribue des pains, il leur assigne des volailles, car ce P epi est Hor qui attribue des pains à Pepi, qui assigne des oies à Pepi.

IV.

ô passeur du pays d'Offraudes, apporte ceci à ce Pepi, car c'est Pepi qui passe, c'est

Pepi qui vient, [lui, le fils] de la Madît qui a enfanté K hoftto et dont les étoiles sont la pâture où se vivifient les deux terres, au côté gauche d'OsiRis. C’est Pepi, le fourrier joyeux

de l'année, ô Osiris, voici qu'il vient en messager de ton père Sib présentant ce qui appartient à chaque saison, et ce Pepi est descendu dans le Qobhou avec la double neuvaine des

dieux, c'est ce Pepi le modeleur de la double neuvaine des Dieux, le fondateur du pays de

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L a pyram ide du r o i P e p i I er. 163

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Πf f l X X U * m C ^ X k - J V ? X X ( I 5 ] X k

l’offrande; ce P epi a trouvé les dieux debout revêtus de leurs toiles et leurs sandales blanches aux pieds; ils ont lancé leurs sandales blanches à terre, ils ont arraché leurs toiles, ils ne se sont pas réjouis de ton arrivée, mais ils vous disent : « Dressez la javeline », or Joie du

cœur est le nom de cette javeline, maîtresse du pays d’Offrandes. Lève-toi donc, Osiris,

assigne ce Pepi aux seigneurs de la javeline Joie du cœur, maîtresse du pays d’Offrandes,

comme tu attribues Hor & Isis le jour où tu l’as rendue enceinte d’Hon, pour qu’ils donnent que Pepi mange des herbes et qu’il boive des puits qui sont dans la contrée d’Offrandes.

V.

0 Génie dont la face e»t la nuque, portier d’OsiRis, dis à Osiris : «Fai» amener à ce Pepi ta barque sur laquelle naviguent tes purs et quand tu auras reçu ta libation d’eau fraîche sur cette Cuisse des Indestructibles, fais naviguer P epi dans cette barque avec ce câble d’étoffe verte et blanche par lequel I’Œil d’HoR est remorqué vers la Matière, car ce doigt d’OsiRis qui se trouve là s’allonge anxieux que ce Pepi vienne à lui précipitamment, précipitamment (?), se garant (?) du grand Etang <?). Ouvre donc les deux battants du

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164 L a p y r a m id e d u r o i P e p i I er.

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îs ; -» p> * i> v p o ?kv^ .j œd °vr*±mPoutirit, entrebâille les deux portes de la Béqion de Gloire, et vous, double neuvaine de? dieux conduisez ce Pepi en barque avec vous, au pays d'Offrandes, à la transformation de ce Pepi en bienheureux, et ce Mîrirî frappe de son bâton Abi, ce Pepi commande de son bâton d’honneur, ce Pepi guide les révolutions de Ri, l’arrosement de la terre, la rosée de

Sib, par le dédoublement (? ) de la double neuvaine des dieux ; ce Pepi est l’âme divine qui marche au milieu de vous, ô Dieux, qui pénètre le Pâït et remplit le Pa ît de cette eau

qui fait fleurir le pays d’iALou et qui arrose le pays d’Offrande. Voici donc que viennent ces quatre gardiens qui sont sur la partie orientale du ciel, et, comme ils transportent Râ en barque entre ses deux régions d’horizon pour que R i y aille vers son horizon, ils transportent ce Pepi en barque entre ses deux régions d’horizon pour que ce Pepi y aille vers l’horizon, auprès de Ri, et rende hommage à Hor Tiouti, l’épervier divin très vigoureux q u ’enfante

le ciel. Salut à toi avec tes quatre faces qui se reposent et voient ce qu’il y a dans Qo»n alternativement, et qui lancent l’orage sur les champs (?), donne à ce Pepi tes deux doigta

ceux-là que tu as donnés à N ofrit, fille du dieu grand, comme messagers du ciel à la tem\

lorsque ces dieux s’y manifestent au ciel; muni d’âme divine, apparaissant comme Dieu en ta barque de trois cent soixante-dix coudées, tu as fait traverser les dieux de Pou, tu a> satisfait les dieux orientaux, tu as transporté ce Pepi avec toi dans le naos de ta barque,

car c’est Pepi le fils du Scarabée, qui est né de Hotpit, sous le poil d’IousAs la septcn

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L a pyram ide du r o i P e p i I eb. 165

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trionale, issue du front de S i b ; c'est P e p i ce qui est entre les deux cuisses de K h o n t m ir it i,

cette nuit où il a poli la substance, ce jour où il a modelé les têtes des archers; quand tu as pris ta pique favorite, ton harpon qui ravage les rivières, dont la double pointe est les dards de RA, dont la double hampe est les griffes de la déesse L y n x , P e p i en perce les têtes des ennemis de H o r qui sont au pays d'Offrandes. P e p i est descendu sur la mer et tu as baissé ta tête, tu as courbé tes bras, ô mer, et les enfants de N o u it qui descendent sur toi, mettent leurs guirlandes sur leur tête, mettent leur guirlande sur leur cou, présentant les lotus fleuris qui sont les couronnes des étangs du pays d'offrandes à Isis la grande qui porte la pique dans A k h it , qui les apporte, les donne, les répand devant son fils H or l'en­fant, encore à la mamelle, pour qu’il parcoure la terre avec ses deux sandales blanches et qu'il aille à son père O s ir is ; ce P e p i s'est donc ouvert sa route parmi leurs oiseaux, ce P e p i

a couru avec les maîtres des provisions, ce P e p i est allé au grand lac qui est au milieu du pays et sur lequel se posent les dieux grands, et ce sont les chefs des I n d e s t r u c t ib l e s qui donnent à ce P e p i cet arbre de vie dont ils vivent, pour qu'il en vive à son tour. Emmène

donc ce P e p i avec toi vers ce grand pays qui t'es soumis de par les dieux, où tu manges

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166 L a p y r a m id e d u r o i P e p i I er.

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ce P e p i rassasie les compagnes de K h o n t it s o n it o u s , donne que ce P e p i siège en vérité, que ce P e p i se lève en sa félicité, que ce P e p i se lève et prenne la félicité par-devant toi comme H o r a pris la maison de son père au frère de son père S it par-devant S i b ; déclare que ce P e p i est le prince parmi ces Lumineux I n d e s t r u c t ib l e s maîtres du ciel, rois des biens divins, gardiens de l’offrande, et qui permettent l’aller à ces K h o n t io u k o o u qui sont au ciel.

VI.

0 ces quatre génies qui êtes dans les tresses de H o r , v o u s dont les tresses sont arec vous, dont les tresses sont sur vos tempes, dont les tresses sont dans vos bonnets sur vos têtes, brandisseurs [de massue], amenez cette barque à ce P e p i , amenez cette barque d ’offrandes

à ce P e p i que conduisent à ce pays H a q e r r o et le D ie u d o n t l a f a c e e s t l a n u q u e , pour

qu’elle conduise P e p i au côté où sont les I n d e s t r u c t ib l e s afin que P e p i soit parmi eux; s’il

l’ordonne, conduisez cette barque à ce P e p i , pour que ce P e p i dise votre nom aux hommes,

pour qu’il le fasse connaître aux créatures, et pour qu’il arrache ces brandisseurs [de massue:

qui sont.sur vos têtes comme les lotus qui sont dans les étangs.

Page 174: Rt 7

L a pyram id e du r o i P e p i I er. 167

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0 Lac d’offrandes, Lac d’offrandes, qne l’oie Sab apporte, que l’oie Sit apporte, qne le taureau apporte, rue-toi sur ce Pbpi comme le cigogne! 0 père, assaille [Pepi] comme la grue; quand Pepi marche avec ses pères qui sont dans le lac Sinueux, apporte à ce Pepi son pain indestructible, sa bière inépuisable que ce Pepi mange seul de ce pain unique, et ne le rejette pas derrière toi, car la mère cigogne te l’enlèverait.

v in .

0 dieu qui voit devant et derrière soi, voici que ce Pepi vient vivant, et qu’il t’apporte cet Œil d e Hob sublime qui est dans le pays des matelots, et c’est la barque Œil d e K hnoum

qui a apporté cela & ce Pe pi! 0 Hâpi, Amsiti, T iocuoutf, Qobhsonouf, la barque Œil d e

K hnoum qui est dans le lac de l’Autel apporte cela à ce Pe pi! 0 dieu Dévorant ouvre la voie à ce P e pi! 0 Dieu bampant en anneaux, ouvre la voie à ce Pepi! 0 N ekhabit, ouvre la voie & ce Pe pi! Salut à toi, ô belle déesse, en paix; aime ce Pepi, aimez ce Pepi, ne lui soyez point mauvais; n’enlève pas ce Pepi, n’enlevez pas ce Pepi!

IX.

L ’éclat de Pepi rend vigoureux le ciel, lorsque ce Pepi s’élève au ciel, Œil de RA.

1) □ est gravé par-dessus un effacé.

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168 L a pyramide du roi P e p i 1“ .

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Dresse-toi, ô P epi, vers cet œil gauche de Hor grâce auquel on entend la parole des dieux: dresse-toi parmi les L umineux, comme Hor se dresse parmi les vivants; dresse-toi, P epi, parmi les L umineux Indestructibles, comme Osiris se dresse parmi les L umineux.

X.

Pepi se purifie par les purifications que Hor accomplit pour son œil, car P epi est T hot,

qui le défend [cet œil], Pepi n’est pas certes Sit qui le vole; aussi les dieux prient, et la double neuvaine acclame à l’encontre de ce P epi. Pepi soulève la couronne blanche grâce â laquelle I’Œil d e Hor est fort et les dieux acclament cet acte. La face de ce P epi est une face de chacal, les deux bras de ce Pepi sont d’un épervier superbe, les ailes de ce Pepi sont de T hot; voici donc que l’oie Sib [qui est] Pepi s’envole au ciel, ce Pepi arrache I’Œil d e Hor

à Hor, ce Pepi soutient l’abîme en équilibre et les défenses de la muraille de ce P epi sont tes

stèles frontières qui sont entre les jambes et sous les mains d’Osiais; ce Pepi a infesté les voies de Sit et il conduit ce Pepi aux messagers d’Osmis; aucun Dieu n’est fort contre ce Pepi, aucun matelot ne va dans la voie de ce Pepi, car ce Pepi est T hot le vigoureux des dieux. Тосм

adjuge ce Pepi vivant au ciel, et ce Pepi arrache I’Œil d e Hor à Hor, car c’est Pepi le

Page 176: Rt 7

L a pyram ide du r o i P e p i I er. 169

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^ ± l^ l^ -T T n T P i^ Œ l]I.k “ S l.n Œ S I^k p : mi q k v i x n\ œd m 3 - <i p z m(ils de Khnoum, ce Pepi n'a rien fait de mal, la parole que ce [Pepi] adresse à ta face, ô Rà, écoute-là. ô taureau de la neuvaine divine tu montres la voie à ce Pepi, tu élargis le domaine de ce Pepi parmi les dieux, et ce Pepi arrache son œil à Hor, ce Pepi le soulève appa­raissant sur sa tête; donne à ce Pepi qu'il voie de ses deux yeux complètement, de manière à en détruire ses ennemis. Hor a pris son œil, il l'a donné à ce Pepi, et l'odeur de ce Pepi

est l'odeur de dieu, l'odeur de I'Œil d e Hor [qui se propage] à la chair de ce Pepi; ce Pepi se glisse sous l'œil et ce Pepi s'asseoit sur ce grand siège des dieux et Pepi s'élève jusqu'à Toum entre les deux sceptres Ç, car c'est Pepi ce [corps] malade des dieux dans les bras de I'Œil de Hor; l’Œil a cherché Pepi dans Pou, il a trouvé Pepi dans On, il a jeté Pepi sur Sit en cette place où ils se battent, ô Hor tends ton bras à ce Pepi; ô Hor ton («il t'est présenté, il se manifeste à toi, il se manifeste à toi, ce Pepi est venu à toi vivant, et I'Œil d e Hor vient à toi avec ce Pepi sur ce Pepi éternellement.

XI.

Tu as lavé Râ, tu as blanchi Ho r ........................................le dieu fils de dieu, messa­ger des dieux, transporte ce Pepi dans le lac de Qonsit, car ce P epi s'est lavé dans le pays d'iALou et ce sont les Serviteurs de Hor qui ont lavé ce Pepi, ils font à ce Pepi le chapitre

Page 177: Rt 7

170 L a pyram ide du r o i P e p i I ee.

de ceux qui sortent, ils font à ce Pepi [le chapitre de ceux] qui s'élèvent, et ce P epi descend

dans ta barque, ô Râ, celle que les dieux manœuvrent élevant ce Pepi, et ils acclament à la face de ce P epi comme ils acclament à la barque de Râ quand il sort à l'Orient sublime,

sublime.XII.

Ce Pepi s’est lavé dans le lac d’iALou où s est lavé Ruj’Hor a tiré le dos de ce Pepi.

T hoth a tiré les jambes de ce Pepi et Shoü l'élève au ciel : ô N ouït tends ta main à ce

PepiXIII.

Toum devient qui va jouir pour son eompte à On; il empoigne son membre dans n»n

poing, en travaille et les deux enfants qui en naissent Shoü et Tafnoüt, mettent Pepi entri

eux deux, mettent ce Pepi parmi les dieux qui sont dans le pays d'Offrande. — D ir e quat*>

f o i s : Sorte ce Pepi au ciel, aille ce Pepi à la terre vivant éternellement.

XIV.

0 Sounti qui parcours le ciel neuf fois de nuit, tends une main secourable à ce Y w

vivant et transporte-le sur ce lac; tandis que ce Pepi descend dans cette barque de dieu

dans laquelle le corps du cycle des dieux manœuvre, manœuvres y ce Pepi, alors il te fait

«x —*»— l1) Le texte est corrompu. Le voici tel que le donnent les autres pyramides : p, ^

Page 178: Rt 7

L a p y r a m id e d u r o i P e p i I er. 171

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le Chapitre du Natron divin} il te fait le Chapitre de l'Encens, et l'Encens se dresse sous

forme du Dieu qui est parmi la Grande Neuvaine des dieux, le Natron divin s'assied sous forme du Dieu qui est dans la grande rive!

ô portier du ciel observe bien ce ménager [divin] quand il sort : s'il sort de cette porte occidentale du ciel ouvre (litt. amène)-lui cette porte méridionale du ciel, s'il sort de cette

porte orientale du ciel, ouvre-lui cette porte septentrionale du ciel.

XV.

Salut à toi échelle qui supporte la coupe d'or des esprits de Pou et des esprits de Nekhen; tend ta main à ce Pepi que ce Pepi siège entre les deux grands dieux qui sont

dans la place de ce Pe pi; conduis-le par la main vers le pays d’Offrandes, qu'il siège parmi les astres qui sont au ciel.

XVI.

ô ces deux éperviers femelles qui êtes sur l'aile de T hot, qui écartez les attaques,

apportez ceci à ce Pepi, mettez-le à sa place, car ce Pepi vivant est le messager agile de Hor.

Les chapitres qui suivent ont été mutilés : la traduction en sera donnée au fur et k

mesure qu'ils se présenteront dans les autres pyramides.

Page 179: Rt 7

172 L a pyram ide du r o i P e p i 1“ .

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L a pyram id e du r o i P e p i I er. 173

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La paroi qui fait face à celle-ci est couverte, comme la paroi Est des chambres précé­dentes, de lignes moins serrées et de plus gros hiéroglyphes. Le premier chapitre est un peu mutilé et le texte des autres est généralement incorrect; le scribe chargé de les écrire a passé des mots et embrouillé les phrases. J'en réserve donc la traduction pour une meil­leure occasion.

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1) Le même texte dans T eti, 1. 17G—183, avec quelques variantes.

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La p y r a m id e d ü roi P e p i I er. 175

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(Sera continué.)

Page 184: Rt 7

I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r . 177

1NSCHRIFTLICHE DENKMÄLERI)EK

SAMMLUNG ÄGYPTISCHER ALTERTHÜMER DES ÖSTERR. KAISERHAUSES.

VON

E. v. Bergmann.

. 1. Anlässlich der Orientreise des Kaisers Franz Joseph I. im Jahre 1869 machte der österreichische Civilingenieur Herr A n t o n L u c o v ic h dem Monarchen drei grosse Bündelsäulen aus rothem Granit, welche er bei dem Bau eines Forts in Alexandrien gefunden hatte, zum Geschenk, Gegenwärtig dienen die 20 Fuss hohen Monolithe als Deckenträger der beiden ägyptischen Säle des neuen Hofmuseums, dem sie zur besonderen Zierde gereichen. Der Schaft dieser Säulen besteht aus acht Stengeln, welche oben mit flinf Bändern zusammen­geschnürt sind, deren Enden auf dem obersten Theile des Schaftes herabhängen und zu unterst mit einem eingravirten aufrechten Blättchen verziert sind. Die auf den Stengeln sitzenden Knospen, an deren Ansatz sich ebenfalls eingravirte Blätter befinden, bilden das Kapital1. Der Säulenschaft ist an der Basis eingezogen aber nicht von sculptirten Wurzelblättern umgeben.

Alle drei Säulen sind in der Mitte des Schaftes umlaufend mit Inschriften in zwei Reihen übereinander derart geschmückt, dass auf jedem der acht Stengel zwei Inschriften, im Ganzen also in jeder Reihe 16 Inschriften angebracht sind. Von den beiden im ersten Saale des Museums aufgestellten Säulen trägt die vordere noch fast alle Inschriften der oberen Reihe, während die untere Reihe zum grössern Theile zerstört ist; die andere Säule dagegen hat ihren inschriftlichen Schmuck durch Abwitterung des Steines fast gänzlich ein-

gebüsst. Am besten erhalten ist die im zweiten Saale befindliche dritte Säule, welche noch sämmtliche 16 Inschriften der oberen Reihe und 12 Inschriften der unteren Reihe darbietet.

Nachstehend (S. 178) theile ich die Inschriften dieser dritten Säule mit und zwar die der oberen Reihe in Gänze, jene der unteren Reihe, welche ausschliesslich von den beiden Königsschildern Merienptah I. gebildet wird, aber blos theilweise und zwar nur an den Stellen, an welchen die regelmässige Aufeinanderfolge des Thron- und Namensschildes dieses

Herrschers alterirt erscheint.Die Säule trägt demnach die Namen dreier Könige: Thotmes IV., Merienptah I. und

Seti II. und ausserdem den Bannernamen ka ne*/t ur pehti, den sowohl Amenophis II. als auch Setnecht führte, der hier aber wohl dem ersteren eignet, da Setnecht, welcher später

als die obgenannten Pharaonen regierte, sich kaum mit der Anbringung seines Banner­namens begnügt, sondern gewiss auch seine Köuigsschilder an die Stelle jener seiner Vor­

gänger gesetzt hätte, während anderseits die Namensschilde Amenophis II. eben der Usur- pirung der Säule seitens seiner Nachfolger Thutmes IV. und Seti II. zum Opfer fielen.

Ob Amenophis II. die Säule mit seinen Namen und Titeln umlaufend verzierte, ver­mag ich trotz wiederholter Untersuchung ihres Schaftes nicht festzustellen. Dass Thutmes IV. es nicht that, beweist der noch vorhandene Bannername seines Vorgängers; wie oft er aber

1 ) Eine derartige Säule in Denkm. I. 81 f.Recueil, VII. 23

Page 185: Rt 7

178 I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r .

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seine Schilder anbrachte, bleibe dahingestellt. Wenig Rücksicht auf seine Vordermänner nahm Seti II., dessen Namen etc. jetzt nahezu ausschliesslich die obere Inschriftreihe bilden. Ihm

dürfte auch das (j ^ ^ f| i| (ob mit s j[fjjj©> einem unbekannten Orte

[B r u g s c h , Diet. g e o g r562, cf. (j ^ jj und identisch?) wie auch daszugehören. Vielleicht weiss ein Fachgenosse hierüber una übenfie

muthmassliche Provenienz unserer Säulen, die wohl aus einem unterägyptischen Tempel stammen, Aufschluss zu geben. Von der Publication der Inschriften der beiden anderen Säulen, die nur in einigen unwesentlichen Dingen differiren, glaube ich absehen zn können.

Page 186: Rt 7

I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r . 179

2. Die Kalksteinstatuette eines Mannes aus dem alten Reiche (angeblich bei MeidnmJ Q W W / W

gefunden) trägt auf dem Sitze vorne folgende Inschriften: a) j j «der| < A? 0<WWVS« 1 . il /\ 1 I rrvS

^ L J Na o x L J ‘ der Vorsteher aller königl.

Bauten Henka». C h a b a s {MSI. III, T. 2, p. 10 7) las den Titel %a-mer. Nach den Legenden(es gab also auch einen «Grossen der 10 des Nordens») nnd

(Jtber einem Priester, der mit anderen einen Schrein ^ ö trägt, P r is s e , Monum.^n1. 32

Zeit Tahraqa’s), an welch’ letzterer Stelle wohl eine Variante des priesterlichen Titels ^ ^(D c m ic h e s , Kal. Inscihr. 6 7 ; M a r ie t t e , Dend. III, 2 3 ) vorliegt, scheint sich jedoch ihr den Fisch o < die Lesung äd (vgl. Todtb. c. 13 9 ) zu ergeben. Ueber die Bedeutung dieses üd oder ädi weiss ich nichts sicheres zu sagen, weshalb ich E rm an ’s {Aegypten, S. 12 4 ) Uebersetzung « Districtschef» zunächst beibehalte. Man vergleiche den Titel D (M a r ie t t e , Man.div. 18 ) und den Namen des Uu des 22. supplementären unterägyptischen Nomos (s.Brugsch, Diet. giogr. 904'). Unter den Functionären des Edfuer Tempels (Bergmann, Hierogl. Inschr. 60) werden die <g=< V&! und a Q $ i neben einander genannt.

i i tzl I l. i rzl I ^ a ^ ^ /WWNAAuf der Plinthe der Statuette rechts1 die Vertikalzeile: I Sk 1 I

I WWM O ]« der Vorsteher aller königlichen Bauten, liebend seinen Herrn». Links: __ r^ = i T n i

darunter die Querzeile: * ' ’ (,er welclierBefehle ertheilt den Oberländern (s. Brugsch, Wört. Suppl. 831) Henka». Im Berliner Museum befindet sich die Statuette des Baumeisters der Pyramide Königs Seneferu, welcher nachWWWL epsius ( Verzeichn. der ägypt. Alterth.5, S. 44) den Namen j führte; vermuthlich ist gleich­falls «Henka» zu lesen.

3. Die hübsche Granitstatuette eines mit untergeschlagenen Beinen sitzenden Mannes aus der Zeit der XII. Dynastie ist mit nachstehenden Inschriften geschmückt: a) auf dem

S ch o te : l ^ t Î P i W 2 ’ Î É S Ï ‘ ^ ; “ A I j l o J

IM |S !aU ^en ®e*ten derselben: ^ ®

~ ' ....Das vorletzte Zeichen im Kamen unseres Hausvorstehers ist undeutlich; statt ^ könnte

man etwa auch 0 lesen.

4. Auf der Plinthe der Statuette des Speichervorstehers der königlichen Mutter Aahhotep

Namens Xenti/ett'i-si liest man das Proskynema:

5. Die Inschriften einer Osirisstatuette aus Kalkstein, welche als Geschenk des Kron­prinzen Rudolf in das Museum gelangte, beziehen sich auf den göttlichen Vater des Amon Äny.-f-n-mut, dessen sonstige Titel des Interesses nicht entbehren. Vertikalzeile auf dem Pfeiler

1) Das Zeichen im Originale, ein schräglicgender Fisch mit starker Rücken- und zwei Bauchflossen, fehlt im hieroglyphischcn Typensortimente.

2) Die Bezeichnungen «rechts» und «links» sind stets im heraldischen Sinne zu verstehen.

Page 187: Rt 7

180 I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r .

- * * * =Y “! i ^ L ' o1k j Sl""“llo ^ (d£ Sh,r>,e L M> Rech,8: i l t r l i,^W/Mm\\\ 4=S*\ J O IT III I /WV^XIJ n ' ^ 7 I A AA Wa n » â ^ î « --4*,--K r? vi: j l « *- m-Z î S g Y f r i t r t V S ^ f S - f c » r dte ™ ; K^ S ^ I U P ö ZeitecAr- 1873> 106 nnd Todtb. 115, 4.

6. Kalksteinstele in Thtlrform mit Leisteneinfassung 0m 4U h., 0m 34 br. XD. Dynastie.

1 I k A C T ^ M A O ^ i - m U - W l tj • 11 K^ s ,o r dem°pf"

tische sitzend; ihm gegenüber, knieend, Jj ^ * HI. Eine Fran

^ ° Qi*""T""i"<a>’ f l ' a 8itzend ’i'?yi)t'ennej zwe> Männer ln f|N(| I

und ^ n 4 kuieend. IV. Zwei Frauen - ]j.Jj ® uml

sitzend à l’égyptienne; ein Mann |§f|p Ë ^ [|T r A W W ^ ^

^ II « > - ^^.<=>Til Oknieend. ?

Mehrere der vorstehend genannten Personen erscheinen auch auf einer Berliner Stele, welche L i e b le i n ’s Dictionnaire unter Nr. 1170 an unrichtiger Stelle verzeichnet:

V - 3 f b ^ * S J k J ^Der Vergleich beider Denkmäler illustrirt die zur Genüge bekannte Nachlässigkeit der

ägyptischen Schreiber. Wer würde in dem der Wiener Stele den Titel «Richter

zur Stadt Nechen gehörig» erkennen? Auch die wechselnde Schreibung des von Karne*

geführten Titels, der nach L i e b l e i n (Denkm. in St. Petersburg, p. 74) « Aufwärter des Tische? des Fürsten» bedeutet, verdient Beachtung. Keinesfalls darf derselbe, wie es geschehen, mit «Altardirigent» übersetzt werden, da das Wort J (wie sonst nur respectshalber voran

gesetzt ist, wie die Varianten 8 = ^ -^ - (M a r i e t t e , Abyd. III, p. 342) «Wächter

des Stuhles des Fürsten» und 5 T^\ 123 ^ ’ c’' zeigen. Dieselbe Voranstellung des\

begegnet auch in dem Titel t ® 7 Sr* au der Wiener Stele 37, die bei L i e b l e i n sub Nr. 6&1 /ww w I o A |

nur unvollständig reproducirt ist, weshalb ich eine kurze Beschreibung derselben hier gehe. Im abgerundeten Giebel darunter zweizeiliges Proskynema an Osiris von Bu*iri'

und Abydos. In der Mitte der Stele die buntbemalten, vertieften Figuren des BpF"3 1 ¡J

f “nd "nd dic !,“men “ Ssh"e: V -

Page 188: Rt 7

I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r . 181

«Meri der Grosse (Aeltere)» nnd t j i )^ *^ eri der Kleine (Jüngere).»

Unten Familienregister in drei Zeilen: | | ^ [ j ) | 1 >^wAfg~=> j

^ • k E S j i f ^ L L T i Ä T J ^ D ^ - •'nfj ! 3n Sf|""a|* ta> > «•"'Vertikalzeile: links (mit schwarzer Tinte): 11 p+^ * 1 ijij ^ - S

C” “ ^

^37 [j| ^j*1- Sonstige Beispiele des in Rede stehenden Titels, der auch

^ (M a r i e t t e , Abyd. II, 46), (Rec. de trav. III, 120) geschrieben wird, beiM a r i e t t e , Abyd. III, p. 119 und 310, L i e b le i n Nr. 434; P i e r b e t , biscr. du Louvre I. 47,

cf. 49. In anderer Verbindung begegnet das in f j O c W 9* Rec• * trav. VI, 165

und ^ i)|)j]^ L ie b ł e i n Nr. 475. Sollte jenes eine funeräre Bedeutung haben und den inder Unterwelt fortlebenden Todten bezeichnen, entsprechend dem Titel des Osiris j oder

"¥* ® biscr. 34) «Fürst der (hu Jenseits) Lebenden»?. Dann wäre

unter dem [ Osiris zu verstehen, der von den ihm dargebrachten Opfergaben dem TodtenI Q WWW

seinen Antheil spendet. Da aber auch das y ( bedeutet bekanntlich auch das Grab)im gleichen Sinne aufzufassen wäre, diesen Titel jedoch evident noch am Leben befindliche Personen (so z. B. Ostrakon 5633 des Brit. Museum, s. Hieratic Inscr., pl. 16) führen, so ist obige Erklärung des unmöglich.

7) Oben abgerundete Stele (Nr. 106) aus grobkörnigem Alabaster, 0m 45 h.; 0m2rt br.I. Von der Mitte aus rechts- und linksläufig geschrieben je fünf Vertikalzeilen:

ü A ! T n w n T j - z B S i M i - * : w T ? : * 5

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n ? o * w i : r s J L i k » ? -II. Chenemsu erhält das Todtenopfer von seinem Bruder Aku (V). Beischriften:

u S A - L f T ^ A H O i W$ |

I 1 L t ^ cL l7/vvwvv Ö

Die Entzifferung des seltsamen Königsschildes2 ist mir bisher nicht gelungen. Nur die beiden ersten Zeichen ° die sowohl G als ® gelesen werden können, sind deutlich,

1) Cf. jjjjj M a rie tte , Abyd. III, p. 308; Sharpe, II, 76 und |f» j M a rie tte , I. r., p. 263.

2) W ie d e m a n n erwähnt dasselbe in der Aegypt. Geschichte, S. 220, Nute 2 und führt es mit dem in

einem Petersburger Papyrus genannten Könige zusammen.

Page 189: Rt 7

182 I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r .

men Kiemen Ausmegungen unien, weicne nanae aarzusteuen scoemeni

Ш; auch an den Knoten der sich bisweilen in ähnlicher Form en, wogegen das Bild der strahlenden Sonnenscheibe jj wegen

wogegen das dritte und anscheinend letzte eine einigermassen sichere Lesung nicht gestattet. Die unbestimmte Gestalt dieses Zeichens hat sowohl Aehnlichkeit mit dem Schriftbilde der mit einander verbundenen Arme mit einem Striche in der Mitte pf| (man beachte auf dem Steine namentlich die beiden kleinen Ausbiegungen unten, welche Hände darzustellen scheinen) als auch mit der Halle findet, könnte gedacht werd des deutlich sichtbaren Winkels an der Spitze unseres Zeichens ausser Betracht bleiben muss. Mag man nun dies Zeichen wie immer deuten, der Name einer Gottheit lässt sich aus dem Schilde nicht herauslesen. Wir haben es daher mit dem Königsschilde eines unbekannten Herrschers zu thun, welcher der XIII. (?) Dynastie, deren Regentenreihe uns nur unvollständig überliefert ist, zuzuweisen sein dürfte. In diese Zeit gehört die Stele auch nach ihren äusseren Merkmalen, dem plumpen Stile der Hieroglyphen, der verkehrten Stellung und ungemein seichten Einticfung einzelner Schriftzeichen. Das an den grossen Neungötterkreis und an den Osiris von Busiris gerichtete Proskynema wurde von L epsius (Ueber die Götter der viei' Ele­mente, S. 227), nach welchem unsere Stele in die XH. Dynastie gehört, als das älteste damals bekannte Beispiel der Wiederholung der neun Götterzeichen citirt, die sich nunmehr aus den jüngst publicirten Pyramidentexten belegen lässt. Chenemsu’s (cf. diesen Namen bei P risse, Monum. pl. IX, L ieblein 134 und Mariette , Abyd. III. 336) Titel Qö U dürfte mit Inversion der beiden letzten Gruppen ädennu fyotep ka an zu lesen sein; wenigstens wird das Wort ädennu ebenso auf der Stele des Sehotep-äb-rk in Bulaq (Mariette , Abyd, II : geschrieben.

8. Die Stelen 31 und 65 der Wiener Sammlung, die nach der tlieilweisen Uebereiu- stimmung der Namen und Titel der auf ihnen genannten Personen ein und derselben Familie zugehören dürften, sind in mehrfacher Beziehung bemerkenswerth. Ich erlaube mir die Texte derselben nachstehend vorzulegen:

Stele 31 in Thtirform; Kalkstein, 0m42 h.; 0m29 br.

3 ~ s a r . w i i s i s i i i

(sic)

oAAAAM

Unten in der Mitte Opfertisch; zu dessen beiden Seiten zwei sitzende Männer mit Lotos

blume und dem Bande [1 in den Händen, benannt: ^ 1 j ^ und ^

J U^er dem Stuhle des letzteren der Käme Links oben

der Name [1 j ^ i l i ^ o rechts oben der Name »— |jj

Page 190: Rt 7

I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r . 183

Die nackten Kiirpertheile der beiden Männer sind braunroth, die Hieroglyphen grün bemalt; cf. L i e b l e i n , Dict., Nr. 465.

Stele 65, oben abgerundet; quarzhältiger Sandstein; 0m 505 h.; 0n 35 br.

Im Giebel der mumienförmige Osiris stehend ^ | f YJlr w i*

ihm gegenüber Schakal auf der Gerüststange f f “ *5“ darunter die Schriftzcile:

1. Drei stehende Männer mit den Beischriftpn

* * H - E t ¥ - 82 | O in &

or

II. Drei stehende Männer: a) ^ 0^ = 0-,

i k U M '> H -n ^ * u - P 7 L ! r r “

III. Zwei Männer und eine Freu: « I k A ^ A l ^ k ! ^ L Ü I a ^ Q I '

« f P T y j L “ P» ( № •) E^LI&rR « Ol­

iv . Ein Mann und drei Freuen: a) } = A - * - J J . f t I E %-ÜÜÜ ? k

S O I « « I W i W S'HIM: , S 'HOI- _

V. Drei Männer nnd eine Frau: a) f t ------" f t l I 0 1t5> 0 U

k k W « T U r i » “ * c) TJ4^TT,MT’' * r

j i i w QI— ^er ^te*e umlaufendes Band miteingravirtem Strich-Ornamente, welches an einigen Stellen Reste der alten Bemalung mit

schwarzer Farbe zeigt.Von besonderem Interesse in den vorstehenden Inschriften sind die Titel des Anubis.

Auf Stele 31 führt dieser Gott die Bezeichnung ,» we^ er auf Stele 65die nicht minder ungewöhnliche 'f== gegenübertritt. Beide sind mit einer drittenähnlichen *882, 12 ) zu vergleichen. Unter der Localität ka qemin dem Titel /enti neb ka qem ist hier wohl die beim Serapeum gelegene Nekropole von Memphis, Manetho's Kwxwjjw), zu verstehen, deren Name auf den Denkmälern in mannigfach variirter Schreibung und auch in der kürzeren Form qem und qemi (B r u g s c h , Dict. geogr p. 830) begegnet. Ihr Schutzgott war Horus; als solcher erscheint er im Todtenbuch (c. 13H; 2)

l) Das ist hier vielleicht die in der grossen Nomenliste von Edfn genannte Osirisreliquie ^ jj|

/---- w «das dad des Fürsten (a£\) worin die göttlichen Glieder (des Osiris) vereinigt sind»

von Memphis. Annbis ¿enti dad würde dann gleich den anderen oben genannten eine memphitische Form dieses Gottes sein.

Page 191: Rt 7

184 I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r .

and in der Inschrift eines Apissarkophages, in welcher König Chabbasch «der Liebling des Apis-Osiris des Horus von qem» genannt wird. Man könnte daher das neb ka qem in dem in Rede stehenden Titel des Anubis auf Gott Horus beziehen. In diesem Falle wäre aber die Bezeichnung des Anubis als /enti des Horus nicht verständlich; mag man nun dieses /enti in dem Sinne von «der im Inneren befindliche* oder in dem von «Nächster, Vorderster»

proxbnus esse) auffassen. In der That dürfte der neb ka qem hier nicht Horus sondern Osiris-Apis sein.

Der andere Titel des Anubis auf Stele 65 erinnert an den in den Zeitender XII. und XIII. Dynastie häufigen Eigennamen ^ (M a r ie t t e , Abyd. III, p. 160 j.

fffll ^ ( L ie b le in , Dict. 128), ^ (|(| ( M a r ie t t e , l. c., p. 248j , ^ ^(j ( M a r ie t t e , l. c„

p. 2 1 1 ), ffjj] ^ ( L ie b l e in , L c., 146) etc., dessen zweiten Bestandtheil der ebenfallsim mittleren Reiche beliebte Name (L ie b l e in , 4053 oder

bildet, welcher als Nomen relativum von «Der (die) zum Leibe gehörige», bedeutet1. Dieser Name rfih und Varr. dient in zahlreichen verschiedenen Verbindungen zurI 1 | I FTl Q

Bildung abgeleiteter Eigennamen wie f ü n j (j (j ^ (M a r ie t t e , Abyd. I II , p. .

c-> P* 103» cf- l>tah-m-8af, hor-m-saf), ij (l- c > P- 219), ^

§ m 1K 3tn)> 1 p- 222)> fUh o c-> p- « ° ; ^

ifThaQ (l c-y P- lü0l> iilj] c > P- 186? cf- si-ämon und ämen-si);

(Herend5 Mon. de Flor., p. 20); ( l c ’ P* 284 *’ ( ^ 1 ^ ^ Ste,C J *

Wien; bei L ieblein NrJ.08 irrig P' 217))

( L ie b l e in , 128), (j]j l i ^ ( L ie b l e in , 199), ^ ^ *»-=» (Z. 1882, 203'.

(M a r ie t t e , l. c., j). 296) etc., in welchen (f[|) etc. unverkennbar eineno o _ _ „ . .

Gott bezeichnet. Wer ist aber dieser Gott und was bedeutet sein seltsamer Name? Bereits

glaubte ich vor längerer Zeit diese Fragen beantworten zu können, als ich später erkannte, mich auf falschem Wege zu befinden. Trotzdem erlaube ich mir, meine frühere Vermuthung hier mitzutheilen, weil sie vielleicht einiges der Beachtung nicht unwerthe enthält.

«Auf einer Leidener Stele wird der fragliche Name (L ie b l e in , 292

gesclirieben. Hier kann nach den oben vorgelegten Beispielen der Stier nur als Deutzeichen stehen, jedoch ist es zunächst nicht ersichtlich, ob dieses blos das unmittelbar vorausgehende

/eti allein oder den Gesammtnameu determinire. Ein anderer Eigenname ( j * ^ 3°"-=>"|s

1) Cf. Stern in Z. 1884, 72. Zu den nominalen Derivaten auf (j, {j (j gehören auch die Feminina

Likblkin’ 8ub v*)’ ^ C’ 613; Cf* aU°b <die andere* weIch° ifirer Bedeutung nach eigentlich Qualitativa « die Tochter seiende, die Herrin seiende» ^wik! und insofern

an das participiale ^ (j (aber nicht (|(J der Intransitiva erinnern, wogegen

l e in , 639) «die Nitische, zur Nit gehörige* den Begriff der Zugehörigkeit ausdrtickt. Neben ete

findet sich auch (M a r ie t t e , Abyd,, III, p. 287)*, ähnlich (/. c., p. 247; 327 etc.) neben

t~J Ungewöhnlich ist fjjjj ^ (Frau, L ik b l e in , 429; cf. Mann, L ie b l e in , 403-

2 ) Dass hier überall /en/i /e/i etc. zu lesen, lehrt die Var. ^ a° f e>ner ^te*e

aus der XII. Dyn. (Proceedingt o f the Society o f B ibi, Archceoloyy, 1885, p. 1 2 2 ).

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I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r . 185

(Yar. -=»| (j «das Ohr des /ett'ä» (M a r ie t t e , Äbyd. III, p. 102 == L ie b l e in , 87)1 mit

dem der Name (j « Ziegenohr » (M a r ie t t e , l. c., p. 208; ad ist das spitze thierisclieOhr) zu vergleichen, hilft diese Schwierigkeit eliminiren, wenn wir uns gleichzeitig den con-

stauten Wechsel von un(l ctc- *n den °^en vorgelegten Namen gegenwärtig halten,denn er lehrt, dass das Deutzeichen des Stieres nur zum unmittelbar vorausgehenden /eti und nicht zum Gesammtnamen gehört. Ebenso ergeben die Eigennamen

(M a r ie t t e , Abyd. III, p. 330), ( L ie b l e in , 311); ^ (J J (Z. c., 149),

C* ^ ^x*8tenz e^ es ®ot es Xetb der identisch mit dem seindürfte. Wer ist aber dieser stierförmige Gott? Ich meine kein anderer als der Apis, welcher auf einer Serapeumstelc im Louvre (M a r ie t t e , Le Serapeum, pl. 28 und P ie r r e t , Catalogue de la Salle historiqiie du Louvre, p. 62) und auf einem Thürbalken der Stufenpyramide von

^ ft OSaqqara (Denkrn. II, 2) 2 die Bezeichnung | (sc. des Osiris) führt, aus welcher der Name

«der zum Leibe gehörige» sich anstandslos herleiten lässt. Wir wissen in der That, dass der Apisstier nicht blos für den sichtbaren Repräsentanten des Osiris, sondern auch fiir dessen Leib oder Incarnation galt, weshalb Strabo ganz richtig bemerkt: «Memphis besitzt einen Tempel des Apis, der mit Osiris identisch ist», während Plutarch sich bereits von den An­schauungen der späteren Zeit, welche in den heiligen Thieren nur Symbole der durch sie bezeichneten Gottheiten erkennen wollte, beeinflusst zeigt, wenn er vom Apis sagt, « derselbe sei das Abbild der Seele des Osiris».

Die vorstehenden Erörterungen wrerden leider hinfällig durch eine merkwürdige Variante, welche der Eigenname ^ %enti-yeü-neferdier-nä «Gott Xenti-xeti sei gütigenAntlitzes mir» (M a r ie t t e , Les MastaSas, p. 315; cf. Z. c. und Denlcm. II, 115 den Eigennamen

\ in einem Grabe aus dem alten Reiche bietet. Hier tritt an Stelle des Stieres in/ w W pp. & o ^

dem oben anfgeführten Namen [j|f] a 8 Determinativ das Krokodil. Es ergibt sich

hieraus zuvörderst, dass das nicht auf den Apis bezogen werden kann und dass der Stier nicht dieses allein, sondern die Gruppe (|]j| * determinirt, sodann, dass der Name|jj|] entweder zwei verschiedenen Göttern eignet, von denen der eine stierförmig, der andere krokodilförmig war, oder einem Gotte, der in beiden Formen dargestellt und verehrt w urde. Bei dem gegenwärtigen Stande der mythologischen Forschung ist es misslich bezüglich dieser Alternative sich zu entscheiden. Wir kennen augenblicklich nur einen Gott Namens xenti /ett'i, nämlich Horus; es ist aber nicht ausgeschlossen, dass auch Gott Sebak denselben Namen führte und dass gerade die Namensidentität beider das ägyptische Pantheon mit dem krokodilförmigen Horus bereicherte. Ich beabsichtige nicht, auf das Wesen und die Bedeu-

1) Ich bemerke hiezu nachträglich, dass bisweilen jj mit wechselt — vgl. die Varr.

und (M a r ie t t e , Ahyd. III, p. 8 8 ) — und dass man daher statt o —* allenfalls

(| (J lesen könnte, welches «das zum Leibe (zur Familie) gehörige Kind» bedeuten würde.

2 ) Beide Inschriften datiren aus späterer Zeit, die eine aus der 2 2 ., die andere aus der 26. Dynastie' cf. jetzt Stebk in Z. 1885, 91), doch unterliegt meines Erachtens die oben gegebene Herleitung des Namens xeti keinem Bedenken, wenn man sich der vielfach erweislichen Continuität des Gebrauches der Namenund Epitheta der vornehmsten Götter von der ältesten bis spätesten Zeit in Aegypten erinnert. Ich erwähnezugleich, dass sich zwei griinglasirte Thontäfelchen aus der Stufenpyramide nach Art der von P ereo t

(Geschichte der Kunst im Alterthum, I, S. 758) beschriebenen und abgcbildeten in der Wiener Sammlungbefinden; auch ich halte dieselben mit S ter n für Erzeugnisse der saitischen Epoche.

Rccneil, VII. 24

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186 I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r .

tung des Horns xenti xett'i hier näher einzugehen', sondern weise nur darauf hin, dass dessen Name eine auffällige Aehnlichkeit mit dem Titel des Anubis auf der WienerStele 65 hat und wohl anders als es geschehen zu erklären sein dürfte. Auf Grund einiger

seltener mit dem Stadtzeichen determinirter Varianten wie ^ ec' ^ ^ij® ( Berliner medic. Papyrus, Taf. 15, 1. 4 ) übersetzt B r u g s c h (Dict. gtogr.,

p. 636) den Namen des Horus xenti xett'i mit «Horus in xett'i», welch* letzteres eine Loca- lität der Stadt Athribis wäre. Die Ansicht des ausgezeichneten Gelehrten scheint mir jedoch verfehlt, denn würde xett'i ein Ortsnamen sein, so müsste das Stadtzeichen hinter demselben in der Kegel und nicht blos ganz ausnahmsweise stehen. Zudem wäre es auffällig, dass sich für hör xenti xett'i niemals hör neb xett'i oder her ab xett'i findet wie z. B. Horns von Letopolis bald xenti sexem, bald neb sexem oder her ab sexem heisst Schliesslich kann in den oben vorgelegten Eigennamen und in dem Titel xenti xett'i äsär des Anubis das xett'i

1 ) Nur einige Bemerkungen seien gestattet Der ^ jj (| der Pianchistele (1. 108) ist nach

dem Zusammenhänge des Textes mit dem ebenda genannten ^ ^ ¿ 0** 0 ° nnd jj*

identisch, dessen Name sich auf dem Turiner Altäre aus der Zeit NèchthorEèb’s in der Schreibung

I I C L i findet. Einige Informationen über diese Form des Horus geben Champolliox’s Sofiendescr. Daselbst (I, p. 416) wird ein ^ ^ (j (| und (p. 737) ein (| (j er

1^1 ^ als Mutter genannt, den die beigefügten Vignetten als sperberköpfigen Gott mit Discus,o □ o ©

der von einem aufrechten Slierhome durchquert wird, darstellen. Als sperberköpfiger Gott mit schwarzer Hautfarbe erscheint Horus xenti xett'i ferner in einem Pfeilerbilde in Biban-el-Muluk (i. c., I, p. 749). Hier bringt der König ein Räucheropfer dar «à son père Horus hiérocepliale, chairs noires (der Eigenname

Lœblein, Dict., 45ö ist wohl auf diesen schwarzen Horus zu beziehen) à Pschent/WW\A j K ) ^

) f) (1 (noir, taches rouges) ». Auf dem Naos Amasis II. im Louvre tragt von den vier.5 I) “ H r 0 7 © © ndieses Denkmal zierenden Sperbern der zweite, als II bezeichnete, den Discus mit dem Stier-

home auf dem Kopfe (Pikrret, Inger. du Louvre, I, 76) und repräsentirt demnach den Horus enty/ett'i.

der in Se/teb verehrte Horus war aber Harpocratcs, wie sich aus den Priestertiteln ^ 0^ J © ^tele 8 8 Wien, s. Rec., I, 9) und ^ Jj (Sargbret inVVien° ® 8 ' Ä m «»-= » ® ®

ergibt. Der krokodilköpfige, mit der Atefkrone^geschmückte auf demselben Naos (Pikrrh,

l c., p. 78; derselbe übersetzt p. 74 8 mlt «Horus dans le flanc maternel i. e. Horus avant

sa naissance») wird ferner von B r ug sc h (Dict. giogr., p. 1303) mit dem krokodilköpfigen Harpocrates auf

den Münzen des Menelaites in Beziehung gesetzt, mit welchem auch vielleicht der oben besprochene Eigen-

name in Verbindung zu bringen ist. Wandbilder später Zeit stellen den ffjj] ^

1J{| menschenköpfig (C h a m p o ll io n , Monum., II, pl. 129 und 130) als auch sperberköpßg

( N a v il l e , Mythe d'Horue, pl. I und C h a m p o ll io n , pl. 130 mit der Var. ^ als Steuermann de<

Sonnenschiffes wie auch der Barke des Mondauges dar, so dass anscheinend diese Rolle des Gottes auf( _ /WWW \d h un(f JL zurückzufUhren ist. Einmal (Champollion.

I. c., pl. 135 — hier bezeichnet als ^ ar* $ "fl" P© ^as Serapeum <es 6* anterägyptischen Nomos) erscheint er auch mit der Atefkrone auf dem Sperberkopfe. In der Edfuer Liste der

Monatsgötter figurirt endlich als 1 0 . in der Reihe bei dem Monate Payni (im Ramessenm

d|j| (j ( j^ Brugsch’b Lesung xenti yert'i nach Papyrus Harris I (Z. 1882, 61) dürfte nicht zutreffen.

da das ^ in diesem Documente, wie auch sonst, öfter dem < ^ > ganz gleich geschrieben wird; vgl. daselbst

die Gruppen ® (pl. 48, 2 , 51 a) und ^ (pl. 5, 2 ). o ' 1 1 o n

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I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r . 187

unmöglich einen Ort bezeichnen. Das Stadtzeichen wurde daher, in den wenigen Fällen, wo es überhaupt beigefUgt ist, irrthümlich von fluchtigen Schreibern hingesetzt, welche die Gruppe fUr eine Ortsbezeichnung hielten. Das Abzeichen des Stierhornes am Discus und die unmittel­bare Aufeinanderfolge der ^ [j (j der Mutter des Horus-Apis (Dümichen, Oaseninschr.,

Taf. 5) und des ^ (| i| im 142. Kapitel des Todtenbuches (1. 9 und 10) und der

Eigenname (fjjl* * indiciren, wie wir diese Form des Horus aufzufassen haben. Wasbedeutet aber der Name -/enti y.ett'i? Die Antwort fällt nicht leicht und die nachstehende versuchsweise Erklärung desselben gebe ich nur mit aller Reserve. Ich bringe ihn in

Verbindung mit dem Titel des Gottes Seb ffü) ' ] I T IT T l~H (Reini8CH> Aegypt.

Denkm. in Miramar, S. 104), der auf einem Leidener Basrelief f[J|] ** ^ ^ T ü i (ijEEMAN8> \\Q |ö | | MMon. de Leide, III. K. 21) genannt wird. hat gleich dem lateinischen « corpus» auch

ö |die Bedeutung von « Körperschaft, Corporation, Familie» i. e. ein aus verschiedenen Theilen

bestehendes Ganzes (cf. >IERRET> Vocab., p. 401), weshalb esin den Kyphirecepten die aus verschiedenen Ingredienzen zusammengesetzte Räuchermasse bezeichnet. Der Titel des Seb ist also mit «der Vorderste der Körperschaft (Familie) des grossen Neungötterkreises» zu übersetzen; ähnlich heisst Todtb. c. 142, 23 Gott Tem:

°-«i>£a=! ^ und König Pepi auf einer Alabastervase: (|(| ^ (PRI8SE>Monum., pl. 49, 7; cf. pl. 6, 4 und Lepsiu s , Königsbuch, Nr. 25). Von /et mit der Bedeutung

«Familie» wurde der Eigenname ° ^ => (j(j, i| «der zue Familie gehörige», und von

diesem die Composita ^ 0 etc' <( er zuvorder8f zur Familie gehörige»im Sinne von primus familise nicht aber von primogenitus (aus den Familienregistern ergibt sich, so viel ich sehe, nirgends diese Bedeutung) gebildet. Der Titel des Anubis /enti yett'i äsär würde demnach mit « primus familim Osiridis» zu Übertragen sein. Ihm tritt auf Stele 31

_ _ A / v W A ea Q

das nach dem Zusammenhänge des Textes offenbar synonyme fl | f| gegen­über, weshalb ich das «neb ka qem» auf Osiris-Apis beziehen zu mUssen glaube'.

Neben den Titeln des Anubis bieten die beiden Wiener Stelen noch einiges Bemerkens- werthe. Der Titel ~ AAA (auf Stele 31 mit einer Variante des letzten Zeichens)dürfte «der Schatzmeister (so nach E r m a n , Aegypten, S. 144; nach Ls P a g b K e n o u f in den Proceedinge, 1885, p. 106 äbu «Inspector» zu lesen), der verständige für seinen Meister» peh heti n y.erp-f bedeuten, indem als oberägyptische Dialectform für das nicht seltene □ ” " M a r ie t t e , Dend., III, 72 b, Denkm., IV, 63 a; ^

{Inechr. de» Amenemfyeb, 1. 1) zu stehen scheint (cf. <=> Denkm., III, 9; etc.).

Die gleiche Gruppe findet sich auch in (M a r ik t t b , Abyd., III, p. 226)und (Denkm., II, 123 e), wo sie nothwendig eines Zusatzes wie oderdergleichen bedürfte, wenn ^ die Bedeutung von no^-nu^ pertingere, pervenire hätte. DieVarianten “* und ^ c u , erstere mit Metathese der beiden Consonanten * und S,bestätigen den von B r u g sc h (4pörter6 ., Suppl. 1127) zuerst erkannten Lautwerth seiep des

Zeichens 32£.

1) Ausgeschlossen scheint mir die Annahme, dass yenti y.ett'i asar und /enti neb ka qem hier einen anderen Gott als Anubis, etwa Horus yenti yett'i bezeichne.

24»

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188 I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r .

9. Eine rechteckige Kalksteinplatte (Om 20 h.; 6m 28 br.) trägt folgende Inschrift:

? ^ U A ° I s ^ i 7 M ¥ ! f 3i f . J = I T T * * ^ e^nn“ 6 de« Gesichtes Ihr den

Grossen der Königshalle (cf. ^ ^ (| (| |___| Stele 1 Louvre «le premier an divan»Maspero) Seneb-f. Er sieht den Herrn aes Himmels, der das Firmament befährt und sich zeigt als grösser Gott, Herr der Ewigkeit auf der östlichen Seite des Himmels bei den Ayemn- sek-Sternen. Der Grosse der Königshalle Seneb-f sieht das Erscheinen des Ra in der Barke (t'at). Eine königliche Opfergabe fllr Ptah-Sokar; möge er gewähren das Todtenopfer etc. dem ka des Grossen der Königshalle Seneb-f, des Triumphirenden und Würdigen.»

10. Kalksteinstele (Nr. 64) 0m 49 h.; 0m 29 br. Im abgerundeten Giebel:

1 *?* i* kinks: ithyphallisch mit den Amonsfedern auf dem Kopfe und der bieissel über dem erhobenen linken Arme, Legende: Cj*^. Vor ihm adorirender Mann, dem ein zweiter Mann, welcher eine Gans trägt, bezeichnet als

|| «der Diener Ka-uah » folgt. Ganz rechts die Vertikalzeile: (| ***-P

t AWW\A<— >Z . . .0 <^2 [ j j , , * es 18t sem Kind, welches seinen Namen fortleben macht, der Vor

Steher des Sitzes». Zu ‘aq vgl. ‘ (](]) L ie b l e in , 496 undl. c. 188. Ka-nah ist eine seltene Variante deTTiamens |, |fj. III. Drei Frauen und zwei Männer, alle stehend, deren Anordnung (1er Reihenfolge der nachstehenden Namen entspricht: 1. ö /~^T; 2. ^5* $ ' ‘ ‘1 ' 3. ^ :

(sic) , .....

4 5- ^ i8=3 <sein ^ derAn1’seher der Hüter der tfesem-Hunde.» Statt t‘esu haben wir nämlich t'esemu zu lesen; ein ähnlicher Titel — j j bei M a r ie t t e , A b y d III, p. 240 (cf. L ie b le in , 701). Sämmt-liche Namen unserer Stele1 gibt L ie b l e in , Dict., 413. Vgl. auch L e p s iu s , Königsbuch, Nr. 19off. und die genealogische Tafel in B r u g s c h ’s Geschichte, S. 180.

11. Kalksteinstele (Nr. 10) in Form einer Thür, 0ra 69 h; 0m 51 br. Ueber der bekrönen-(s ic ) _____

den Hohlkehle: [i|](sic)

i h C - T T V i M A/WWV «Der Gefolgsmann seines Herrn auf seinen

Zügen in den Ländern des Südens und des Nordens, der oberste Stabträger, der Falmen-

1 ) Dieselbe wurde seither von W ie d e m a n n in Z. 1885, 79 nicht ganz correct publicirt.

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I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r . 189

träger des in der Wahrheit erscheinenden (i. e. des Königs und zwar vcrmuthlich Ame- nophis III., welcher diese Bezeichnung in seinem Bannemamen fllhrt), der Officier Ptah- meri». Auf der erhöhten Bandeinfassung der Stele ein Schriftband, welches oben in der Mitte von einem gemeinschaftlichen ^ nach rechts und links ausläuft: a) J

[] I königliche Opfergabe für Osiris etc.; (möge er gewährend den Empfang der Sennubrote welche zum Vorschein kommen auf dem Altar des grossen Gottes für den Ka des Officiers des Bennu? (i. e. des Königs) Ptahmeri des Triumphirenden».

«Eine königliche Opfergabe fiir

Apuatu etc. flir den Ka des Gefolgsmannes des Königs auf allen seinen Ziigcn, des Obersten des Marstalles Sr. Majestät, Ptahmeri.»

Im stark vertieften Felde der Stele zu oberst darunter zwei Abtheilungen,von denen die obere zwei Darstellungen enthält. I. Rechts: vor dem thronenden Osiris

] ¿1C I ste^cn( Ian£ein künstlich zusammengeflochtenem Blumengewinde in den Händen

^inks: vor (*em fronenden Anubis gleich­

falls mit Blumengewinde in den Händen II. PtahmeriA/VSAAA A 0 D § ^ x . (1 Q und « seine»^Einter ihm sitzende « Schwester die Hausfrau www .A A A ___Mut-m-usey.t» | ^ ( ° ^ empfangen von « seinem» mit dem Panthcrfclle

geschmückten Bruder Bakamon j. {| —1 v^ jj | das Todtenopfer. Auf dem Fusse

* , m . :?

p /wvsaa ^ Q S* *n ^ac^em ®elief sehr sorgfältig ausgeführten Darstellungen tragen noch Reste ihrer früheren Bemalung.

12. Grosse Stele (Nr. 115) in Form einer Thtire mit dreieckförmigem hohem Giebel

l m20 h.; l m67 br. Auf letzterem Auf der die eigentliche Stele bekrönenden

Hohlkehle | A 3=7 n F3 Die erhöhte Randeinfassung der Stele trägt zwrei Inschriften,ö O I V . I © O .................. A . . , . . , „ . A

welche oben von einem gemeinschaftlichen nach rechts und links auslaufen. n) ^

Die auf »ebu hebA A l Jt J J /WV\AA I I I O I _ZI | W I VJWiA /W*AA I B JL A l AA/VVSAfolgenden Worte bis äu änen-nten ergeben keinen Sinn und sind wohl als Verballhornung

, 0» T M , . c. 73, 1 au betrachten, h) (^) S 7 A i J <7

j . Im stark vertieften Felde der Stele I. das Zeichen des Himmels

daranter der thronende Osiris M ; hinterihm die Äment stehend. Vor ihm Opfertisch und der adorirendc Schreiberdes Tisches des Herrn der beiden Länder, der Festordner des Osiris, Ämenhotep. Legende:

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190 I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r .

r' s - i H T T J _ _ _11. Rechts: «Der Wedel- (?) und Waffenträger des Königs Pehui» Q

' ' ' ^ 5 * und die Frau t'iaai | | beide sitzend, letztere'nütdem kegelförmigen Kopfputze. Vor ihnen Opfertisch und « sein Sohn der Schreiber des Tisches des Herrn der beiden Länder Hi» mit Libationsgefäss, | ö i<_Ti 1 P!n

,ö ,‘ 8, t b egW te l to “ 1I I I I i J j I H /ywwv iv V r- w—i | | 7 1 fi K — Q I \\ i rf\!> Lwelche den Kegel auf dem Kopfe trägt, und dem in kleinerer Figur dargestellten Cnerheb des Ptah Pa-t'iro JJ°$ / ^ 0 un^ Schale. Cf. L ie b l e in , D ic t . , Nr. 644.Figuren und Hieroglyphen sind gelb bemalt.

14. Stelen mit der Triade der Qadesch, des Min und des Reschpu sind selten. In der Wiener Sammlung befindet sich ein bisher unedirtes kleines Denkmal dieser Art aus Kalkstein, welches die nebenstehende getreue Abbildung in der Originalgrösse wiedergibt. Die Anordnung der Triade ist die herkömmliche; in der Mitte die Göttin Qadesch en face auf einemschreitenden Löwen stehend; rechts von ihr der ithyphallische Min links Gott Reschpu? dessen Figur nicht eingravirt, son­dern blos mit schwarzer Tinte gezeichnet und gegenwärtig nur noch in schwachem, unvoll

ständigem Umrisse sichtbar ist. Die Göttin trägt auf dem Kopfe den Sonnendiscus zwischeu den sichelförmigen Hörnern und die zwei bis auf die Schultern herabreichenden unten

13. Kalksteinstele, 0® 51 h.; 0® 34 br. Geschenk Sr. k. Hoheit des Kronprinzen Rudolf. Im abgerundeten Giebel s e 7. I. Rechts: Osiris nmmienförmig, Horusmit Pschent und Isis j| mit dem gehörnten Discus, sämmtlich stehend^ vor ihnen kleiner Opfertisch mit Krug und Lotosblume darüber und der adorirende

II. Rechts der Verstorbene in langem, nach vorne bauschig vortretendem Mantel, schreitend und mit beiden Händen einen langen Stab vor sich haltend. Links: fünf Vertikal

/WVWA » /W/WW «4 Ä fl f \ __ Z____ . T\ A ^ fTTTTTl A/WWA M Ä

'Ul — , . .U ‘I n —cü 1Q /WWW /WWW f 1( , gY I / I PS - ¿ n > ; A W M r______f lJ c H A_____n 1/^

0 . ■ b>er Verstorbene Hör führteden Titel «Träger des Stabes («uäo>t) eines Abu (Inspectors)* und war ferner Vorsteher eines Lastschiffes, mit welchem er Steine zum Baue eines Osiristempels transportirte.

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I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r . 191

eingerollten Seitenlocken der Hathor. Sie ist hier gänzlich nackt (so auch auf der Turiner Stele, 8. Rossi et L a n z o n e , Antichitä Egizie dd Regio Museo di Torino, S. 107), auf der Stele des Louvre dagegen (s. L a j a r d , Recherches sur le culte du cypres pyramidal, pl. 11) mit einem schmalen, unter den Hüften liegenden Gürtel und einem Collier geschmückt, während zwei andere Denkmäler im britischen Museum (P r iss e , Monum., pl. 37 und L a j a r d , Recherches sur le culte de Venus, pl. XIV F; bei W il k in s o n , Manners, 2. Aufl. III. Bd., p. 234, ungenau) und im Mut-Tempel zu Theben (M a r ie t t e , Karnak, pl. 43) dieselbe mit einem langen durch­sichtigen Gewände bekleidet zeigen. Ihre Hände, in denen sie sonst Blumen und ein oder zwei Schlangen hält, sind leer und der unbehilfliche Sculptor hat die Figur der Göttin so an­gebracht, dass sie nicht auf dem Rücken des Löwen steht, sondern vielmehr über demselben zu schweben scheint. Die Sitte, die Macht und Stärke von Gottheiten dadurch zum Aus­drucke zu bringen, dass man sie auf Thiere stellt, stammt aus Babylon (s. M e y e r , Gesch des Orients, S. 242) und ist durch Vermittlung syrischer Völker, speciell der Chetiter, zu den Aegyptern gelangt.

Gott Min, in der üblichen Weise dargestellt, steht auf dem Postamente. Ein schräger Strich bei dem erhobenen rechten Arm deutet den Stiel der Geissel an, für welche der Platz fehlte. Die leider stark verwischte Figur des Reschpu lässt noch die schreitende Stellung des mit dem Schurze bekleideten Gottes und die Q Krone desselben, welche ver­mutlich wie sonst vorne mit einem Gazellenkopf geschmückt war, erkennen. Die vor­gestreckte Rechte scheint unbewehrt; mindestens ist jetzt nichts von einem Speere oder einer sonstigen Waffe zu sehen. Die herabhängende Linke dürfte das Anchzeichen gehalten haben. In dem beigeschriebenen Namen des Gottes gleicht das zweite Zeichen mit den nach abwärts gerichteten Spitzen an beiden Enden mehr einem misslungenen /**** als dem Bassin c z z d ,

welches in der Legende der Qadesch eine ganz correcte Form hat, so dass es den Anschein gewinnt, als ob man, wie auch auf der Turiner Stele, mittelst einer Art Volksetymologie das semitische reschpu in ein wohlbekanntes renpu verwandelt hätte. Sollte übrigens unsere Stele, wie Stil und Zeichnung zu verrathen scheinen, das Werk eines nicht ägyptischen Künstlers sein, so würde sich dessen mangelhafte Kenntniss hieroglyphischer Schriftzeichen genügend erklären.

15. Fragmentirte, in drei Stücke zerbrochene Kalksteinstele; 0m 00 h.; 0m 46 br. (Acqui- rirt 1885 von Dr. J. K r a l l .) Im abgerundeten Giebel bezeichnet als

(*it)

Darunter: 1 RceW* : ° f 8mumienförmig mit Atefkrone, Geissel, Krummstab und j Scepter, Isis mit und Neph- thys'jj^ au ^em K°pfej sämmtlich stehend; vor ihnen kleiner Tisch mit KrugiQ,dann zwei Frauen und ein Mann, deren kegelförmiger Kopfputz mit Stacheln besetzt ist, (cf. Sharpe, II, 68 und Birch in den Transact., VIII, 147) in Adoration.

B jö rn s nkrfiSH f-i m :aYfl“ ¥~iiu,as 'K U m s ?®]"1! *K"e k“ glicbe

Page 199: Rt 7

192 I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r .

Opfergabe für Osiris etc. für den Ka der der Ähit von Diospolis parva Kaka-ro (?)*,Tochter des 2. Propheten . . . . von Diospolis p., des Propheten des Osiris in der göttlichen Halle, des Äm-ä/ut des Nefer-hotep-pa-‘/rud . . . . der Isis und Nephthys, der Ähit vonDiospolis p.................... » Die priesterlichen Titel der Inschrift beziehen sich auf den Kultder in Diospolis p. vorzugsweise verehrten Gottheiten, nämlioh: des Osiris, der Isis und der Nephthys, welche hier an ihrer Geburtsstätte den Namen Men/t (Denkm., IV, 53 a; cf. Brugsch,

Dict. geogr., 742 und 80(5) führte. Osiris in seiner localen Form als Neferhotep erhält Zeile 5

noch den Beinamen pa/rut, der auch in T D11 Sil L -jil Ü) ^ begegnet;

mit dem Westertitel am-a/ut ist ein ähnlicher sesta maa ävut ( L ie b l e in 1330) zuÖ O ' O n • m

vergleichen. Zum ersten Male nennt unsere Inschrift auch einen Propheten des rl^n n n .« a * a / w w \ c ü 1 11,11 I I .

der in Dendera als j j "'j H | [l IV, 40) erscheint.

10. Grosse Kalksteinstclc, 0m 90 h.; 0ra50 br. Im abgerundeten Giebel der geflügelte

Discus (bis) und g p . I. Osiris | thronend,

hinter ihm stehend Ilorus jj ^ und Isis jj ^ ; vor ihm Opfertisch und der

anbetende Roro, Sohn de» Psamctik * ^ 2 $ I ^ ü L M k ! “

II. Zchnzeiligc Inschrift: l l fr ^ 1 “ ö O k j i ^ I k “

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W I T k i i J ^ S E ü ° k f e °

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@ '<=>1 1 ’ (^e ^tc e e*ncs ^oгo, we*c^er derS°l,)eI1Familie angehören dürfte, bei M a r ie t t e , Ä b y d . } III, p. 483 = R o u g e , I n s c r . 59.

17. Die Familie des Anemher, eines vornehmen Würdenträgers in den Zeiten der ersten Ptolemäer, ist in der Wiener Sammlung durch drei Stelen vertreten. Dieselben sind bereit

1) Der Name scheint unagyptiseh zu sein.

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I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r . 193

publicirt und zwar die Stele des 'Anemher von B r u o s c h (Rec., I, pl. 9) und R e ix is c h ( Chrest., Taf. 181), die seines Sohnes Teher von R e in is c d (l. c., Taf. 19), endlich jene des Harmachis, eines zweiten Sohnes des 'Anemher, von L a u t h (Die Schalttage des Ptolemäus Euergete», Sitzungsber. der kgl. baier. Akad. der Wissensch., 1874, S. 85). Die ungenügende Publication des hieroglyphischen Textes der letztgenannten Stele veranlasst mich, denselben nachstehend nochmals mitzutheilen, wobei im typographischen Abdrucke natürlich anf die stilgetreue Wiedergabe der eigenartigen, theils eingetieften, theils in Relief en creux höchst sorgfältig ausgeftthrten Hieroglyphen, welche im Originale von rechts nach links laufen, verzichtet werden musste. Zugleich sei bemerkt, dass die oben abgerundete Stele von überhöhter recht­eckiger Form jeder bildlichen Darstellung entbehrt.

v ,T ® * T n n i %" . t

Die darunter befindliche demotisclie Schriftzeile enthält den Namen und die Haupttitel des Verstorbenen, aber kein Datum (bei L a u t h , L c. auf der seiner Abhandlung beigegebenen Tafel fehlerhaft reproducirt; so ist aus dem Namen «Harmachis* des Todten daselbst ein «pa her-baiu* geworden). Hiermit sind jedoch die Inschriften der Stele noch nicht erschöpft. Neben jeder Zeile des hieroglyphischen Textes steht nämlich am Rande der Stele rechts ein mit Tinte demotisch geschriebener Eigenname, dessen Bedeutung nicht klar ersichtlich ist. K r a l l (Stud. zur Gesch. des alten Aeg., II, S. 51, Note 3) vermuthet hierin den Namen des Lapidarius, welcher die correspondirende hieroglyphische Zeile der Stele ausfUhrte. Eine Ab­schrift dieser Namen sowie der anderen demotischen Inschriften der hier besprochenen Stelen habe ich Herrn R b v i l l o u t übermittelt, welcher sie demnächst erörtern wird.

Im Anschlüsse an die Stele des Harmachis publicire ich jene des Neferabra ^Nr. 59\ der gleichfalls der Familie der ‘Anemher entstammte. Im abgerundeten Giebel der Himmels­bogen und die geflügelte Sonnenscheibe mit den Uräen; darunter Ara Rande als Ein-

1) In Betreff einer wesentlichen Richtigstellung in Zeile 5 des Textes beider Publicationen s. meinen «Sarkophag des Panehemisis», II, S. 7.

2) Die Gruppe ur bau als Epitheton des Ptah findet sich auch in dem Eigennamen ^ «

Mariette, Abyd., IHyJ^ 228 = L ieblein, Dict,, 52.

3) Cf. □ 9 , s. Snaut in Z. 1884, 103 und 1864, 18.X _>11III A*

4) Statt j] j cf. Bacoscn, W'orterb., Sappl., 9. 987.

5) Zeile 4— (fbei B ruosch, l. c S. 1227, woselbst auch der Typus der Hieroglyphen beiläufig wieder­gegeben ist.

Krcncil. VII. 25

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194 I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r .

fassung rechts und links das Scepter j. I. Osiris thronend; hinter ihm Isis und Nephthyg stehend,

vor ihm Opfertisch und der adorirende ^ '"j (diese Legende mit schwarzer

Tinte geschrieben). II. Sechs Zeilen von recht» nach links laufend fiTh 004i*(W ] I;

(*ir)

7 i m 7 7 Q r r i i S P I P 7 f 7 ^ m 7 » 7 1 *1 ô7 7 û î 7 î DP k “ ^ ? “m 7 ^ 7 1 2 û 1 o 7 7 2 7

? m ™ t s k m * » • “Schriftzeile darunter bei L a u th , 1. c . (incorrect). Die hier genannten Heiligthümer per àsàr

hap, per-âsàr m raqot, per hen ànup begegnen auch in den Inschriften einer weiblichen Statue des Louvre (s. P ie r r e t , Imcr. du Louvre, II, p. 831), nach welchen sie Brügsch im Dict. géogr., p. 1107 verzeichnet. Dieser Gelehrte bemerkt daselbst bezüglich der Gruppe

7 m 7 № ’ * er pi qors (1. hen) n ànup tep du-f «la ville de la sépulture du dieu Anoubis, la tête de sa montagne» liest: «cette place (inconnue encore) est nommée dans l’inscription qui couvre la statue d’une femme et que M. P ierret a communiquée dans ses Inscr. êgypt. Il s’agit d’une prêtresse du dieu vénéré dans Memphis etprophétesse d’Isis et de Ncphthys des villes Pi-usiri-hapi, Pi-usiri-em-raqodat et Pi-qors (1. hem n-ànup tep-duf, situées toutes sur le territoire memphitique. » Der Zusatz tep duf fehlt auf unserer Stele. Vgl. (j ^ auf der oben publicirten Wiener Stele 10*1,

so wie den Eigennamen ____ feSj (M a r ie t t e , Le Serapeum, pl. 32). Bezüglich der

Legende 8- ^ 470 und 1249.

Die Mumie eines 'Anemher, Sohnes der Ta*/ebes, mit reich vergoldetem Pappwerk trägt vorne in der Mitte, zwischen die Bänder der Umwicklung gesteckt, einen vergoldeten Car­tonnagestreifen mit folgender aufgepresstcr Inschrift: . . ^ =d=a /WW\A

— T - — j n l ! ° l ä Ä l F o Ä s —

'Anemher zugehöriges, mit schwarzer Tinte beschriebenes Sargbret gibt die gleichen Titel

mit einigen Zusätzen: f®; Jj

— ö^IJPS3<JL*Kechts: 5 3 ! ; ms: M J W .

IoO ^ ^ ę l l l ^ c m D O ---- oI • I VAAM A Q A/VWNA I ^ Xb — d LT '

unk«.

18. Der koptische Grabstein, dessen Inschrift ich hier mittheile, gelangte als Geschenk

des Herrn T h e o d o r G r a f in die kaiserliche Sammlung. Die nahezu quadratische Alabaster platte von unbekannter örtlicher Provenienz ist 0m37 hoch und 0“ 315 breit.

1) Sollte der daselbst genannte Xeferabr'a mit dem der Wiener Stele identisch scinV

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I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r . 195

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« Gott, welcher gab die Ruhe der Seele unserer Väter, der Vorfahren (гротгатыр) Abra­ham, Isaak und Jakob, wird die Ruhe geben der Seele deines (seines) Dieners Abraham, an einem Orte der Lust? (een отлаапотпоц?)1, an einem Orte grüner Aue (cf. v.q tctov y\crt$ ехб1 ре хатеахг шсб etc., Psalm 23, 2), an dem Wasser des Sprudels (met'i Setna, ed. R e v i l -

l o ü t , p. 51 und 53; лто gurges) des Paradieses der Lust, des Ortes, aus welchem entflohen sind die Trauer (лият,) und der Schmerz, in dem Lichte deiner Heiligen Amen. Es entschlief unser Vater Abraham am 17. Pharmuthi 603 nach Diocletian (272) der Saracenen.»

& n o ist wohl verschrieben für &no ¡кюк oder *по ^ю к\ (vielleicht dachte der Lapi- darius zugleich an das Wort «цартбрш») oder für ^поа^мос*/7/, worüber die Koptologen

entscheiden mögen.

N a c h s c h r i f t zu S. 191. Der vorstehende Artikel war bereits in Druck gelegt, als mir ein kleines Bildwerk aus schwarzem Granit zu Gesichte kam, dessen Inschriften gleichfalls die Göttin Qadesch und noch eine zweite bisher unbekannte fremdländische Göttin nennen. Der gegenwärtige Besitzer des interessanten Denkmales, Herr H eck sch e r , Vertreter der Aus­ländischen Versicherungsgesellschaft, hat mir in liberalster Weise die gütige Erlaubniss zur Veröffentlichung desselben ertheilt, wofür ich an dieser Stelle meinen verbindlichsten Dank

wiederhole.

1) Oder sollte zu lesen sein: £in* nTOTvy&noTvyq «dass er ernährt werde»V

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196 I n s c h r if t l ic h e D e n k m ä l e r .

Das Bildwerk von 0“ 18 Höhe und Om 3 Länge stellt einen knieenden, nur mit dem Schurze bekleideten Mann dar, der mit ausgebreiteten Armen ein grosses, rechteckiges Becken mit eingezogener Basis und abgeschrägten Seitenwänden Y7 hält. Der obere Band dieses Beckens ist mit nachstehenden Inschriften verziert, welche von dessen Mitte nach rechts und

CT*!*0 AA—' ^= t jljf)1 ^ *iT "01 * Eine königliche Opfergabe ftlr die öttin^adei, die Herrin der beiden Länder; möge sie gewähren ihre Gunst für das Dasein

auf Erden, Wohlfahrt, dass sich verjüngen meine Glieder, für den Ka des Sotem des Ober­priesters von Memphis Ptahmes, des Obern der Sängerinnen des Ptah Ptahänx.* b)

^ ° P D * *ne königliche Opfergabe ftlr die Göttin QadeS, die Herrin desHimmels, die Fürstin aller Götter, möge sie gewähren angenehmes Leben zugleich mit Gesundheit, für den Ka des sich nach der Wahrheit Richtenden (?), des von ausserordent­lichen Verdiensten, des Sotem des Oberpriesters des Ptah Ptahmes, Ptahän%.» Auf der Vorder­seite des Beckens befindet sich oben eine Querzeile (a), an welche sich am Rande links und

rechts je eine Vertikalzeile (b und c) anschliesst: a) 1 A “ Ü [ K l Q 0 ?

t (n ie )

*a) Eine königliche Opfergabe für die Göttin Asit'iyaur (xaru), die Herrin des Himmels, die

Fürstin der beiden Länder, die Fürstin aller Götter, b) möge sie gewähren Leben, Heil und Gesundheit, Vollkommenheit (?) im Tempel des Ptah, für den Ka des Sotem Ptahäny, c) für den Ka des Sotem des Oberpriesters von Memphis Ptahmes, Ptahäny. » In der Mitte, zwischen

den beiden Vertikalzeilen am Rande, zwei kurze Schriftcolumnen: 1) <=“’> []« - j f\ a/w vaa t a q j r\ I) 0 o - 0 I „ rTNS < 0 AI II/WWVA 2) p=q (1 v—' 0 'o fl U (1 (1 « Lobpreis der Göttin Urthekau, Prosteraation

(Ser Herrin des Himmels, durch die Hausfrau, die Begnadete des QadeS, Mai. » Für den voll­kommen deutlich geschriebenen Namen q \\1 (j (| 7 einer Göttin mit vermuthlieblocal beschränktem Culte fehlt mir jede Erklärung, doch theilt mir Herr Prof. D. H. Müller mit, dass derselbe immerhin aus zwei semitischen Wörtern zusammengesetzt sein könnte, die, ebenso wie QadeS, einen Beinamen bezeichnen dürften. Er vermuthete unter Hinweis anf Jeremias 5, 22 die Lesung bin { IW «die Schöpferin des Sandes» (eine MeeresgöttinV. Vielleicht ist 'AStH-Xaru zu lesen und die «Astarte von Xaru» zu übersetzen, wobei jedoch das Fehlen des Determinativs ^ auffallend wäre. Oberpriester des Ptah Namens Ptahmes

kennen wir mehrere, deren in verschiedenen Museen befindliche Monumente Schiapakelu

(Estratto del catalogo generale del R. Museo Egizio di Firenze, p. 197) zusammengestellt hat.

Einen Ptahänx nennt auch die Inschrift eines in der kaiserlichen Sammlung befindlichen

K a lto e m b a lW !AWW\ O

...........ganz ähnlicher Text bei C h a b a s , Sur Vusage des bätons de main, p. 16.

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F r a g m e n t s d e l a v e r s io n t h é b a in e de l ’ É c r it u r e ( A n c . T e s t .). 107

F R A G M E N T SDE LA

VERSION THÉBAINE DE L’ÉCRITURE (ANCIEN TESTAMENT).PAR

E. A m élin eàü .

Je commence aujourd’hui la publication de tous les fragments inédits de la version thébaine de l’Écriture qui sont en ma possession. Ayant eu l’honneur d’être chargé par le Gouvernement français de rechercher et de recueillir ces fragments dans différentes biblio­thèques de l’Europe, j ’ai été assez heureux pour recueillir tout ce dont on avait signalé l’existence. J’ai visité le British Muséum, la bibliothèque Bodléienne et celle de la Clarendon P l'e s s à Oxford, le musée Borgia de la Propagande à Rome et le musée de Naples; la biblio­thèque nationale à Paris m’a fourni plusieurs fragments. La bibliothèque privée de Lord C ra w fo rd m’a donné un certain nombre de passages de l’Ancien et du Nouveau Testament qui ne se rencontrent pas ailleurs, et dont j ’ai déjà ici même publié une partie. Les par­chemins coptes conservés au Musée de Boulaq sont encore une des sources qui m’ont fourni quelques fragments mis à ma disposition par M. M aspero . En outre j ’ai moi-même eu la chance de rencontrer en Egypte quelques feuilles de parchemins coptes et d’y retrouver des fragments qu’on ne possédait pas d’autre part.

Ce sont tous ces fragments réunis de sources si diverses que je présente aujourd’hui au public savant. Je n’avais pas eu d’abord l’intention de les publier séparément : je les réservais pour une édition complète et critique de la Bible entière quand je l’aurais retrouvée intacte, ce qui, j ’espère, arrivera tôt ou tard et plus tôt que tard. Mais en voyant l’empresse­ment avec lequel en dehors de la France, soit en Allemagne, soit en Autriche et en Russie, on publie les moindres fragments que l’on possède de cette version, je me suis demandé si, après avoir été chargé publiquement et par trois fois de cette recherche au nom de mon gou­vernement, j ’avais bien le droit de garder mon travail en portefeuille et de laisser à des savants étrangers l’occasion et le temps de publier ce que je pouvais moi-même publier au 110m, en quelque sorte, de ma patrie. La question ainsi posée ne m’a paru comporter qu’une solution, et je commence aujourd’hui ma publication.

En outre en élargissant un peu ce premier horizon, le bien général de la science se trouve aussi en question, ainsi que me l’ont fait remarquer ceux qui sont mes maîtres et aux avis desquels j ’ai l’habitude de me conformer. Les textes qui vont être publiés renferment en effet une multitude de mots nouveaux, de formes rares ou nouvelles, d’archaïsmes extra­ordinaires qui, entre les mains d’un savant plus compétent que moi, peuvent faire avancer la connaissance de la langue copte et de sa grammaire. Donc à ce point de vue aussi cette publication sera pleine d’utilité.

Un mot maintenant de la manière dont j ’ai voulu la faire.Les nombreux fragments que j ’ai en ma possession offrent très souvent des passages

contenus à la fois en plusieurs exemplaires dépareillés des livres de l’Écriture. S’il m’avait fallu donner les variantes fort nombreuses et quelquefois fort lointaines et différentes les unes (les autres, j ’eusse dû entreprendre une sorte d’édition critique, et je n’en ai ni l’envie ni le

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198 F r a g m e n t s

loisir pour le moment. J'ai donc ajouté bout à bout dans l'ordre les fragments bibliques sauvés de la destruction; sans même indiquer l'origine; la valeur et le numéro du manuscrit qui me les a fournis. La version que je publie n'est donc pas homogène : d'ailleurs il est impossible qu'elle le soit actuellement. En outre j'ai conservé l'orthographe des manuscrits, quelle qu’elle soit, malgré les fautes, les redondances ou les omissions. Ceux qui sont appelés à se servir de mon travail sauront bien les découvrir et observer que les lois de l’écriture ou de l'ortho­graphe, pleine ou procédant seulement par consonnes, sont encore loin d'être bien connues.

Au sujet de ces lois, j ’ai déjà fait bien des observations que je pourrais consigner iei : je les réserve pour le jour où il me sera donné de publier intégralement la Bible dans le texte copte avec ses différents dialectes. Dans ce grand travail je traiterai alors de toutes les questions subsidiaires que comporte une pareille publication, soit pour l’exégèse biblique, soit pour l'histoire de la langue et de la littérature égyptiennes, soit pour la connaissance philologique des différents dialectes. Le faire ici serait à la fois hors de saison et impru dent : je m'abstiendrai donc, mais je prie mes lecteurs de croire que j'ai beaucoup réfléchi à tous les problèmes que soulève une semblable publication.

Je dois remercier ici toutes les personnes publiques ou privées dont les bons offices m oût permis de rassembler un peu partout les restes épars d'un édifice autrefois intact. Je demis plu* spécialement désigner quelqu'un à qui je dois plus des quatre cinquièmes de mes fragmente :

je ne le nommerai pas de peur d'être pour lui la cause involontaire de quelque désagrément Qu'il soit bien certain que j'ai pour lui la plus grande reconnaissance, et que, pour être un moment tenue sous silence, la part qu’il a à cette publication sera connue de tous quelque jour.

Et maintenant si quelques fautes se glissent dans ces pages, qu'on veuille bien faire la part des difficultés de l'entreprise : l'Egypte, le Sahid surtout est loin de l'Europe et il n'est pas très facile de corriger et surtout de faire exactement corriger les coquilles à une si grande distance. J'espère qu'elles seront aussi peu nombreuses que possible, et j ’y donnerai tous mes soins.

L e C a ire , Mission archéologique française, 31 octobre 1885.

GENÈSE.C h a p . I I I .

V . 8...................n & p & ^ i c o c m i u m t o c ê o À M ita to e ic n n o T T i .

9. fe rra fe n a t o e ic h i i o t t i orr&c fet^feM eqac .a m m o c n feq ac.c fe ^ fe M e R T a n .

10. n e a c A q n d fet^feM ac.e t c r c m k T ttT fe icaT M e p o c CKJnoopie çm ititfepfea^icoc. feipçoTC x t

^ K H RfeÇKTT felÇOllT .

11. n e x f e q tifeq n tfi n a to e ic nn orrT C ac.c ttiM neirrfeqac .oc tifeit æ e c r r k r a ç h t itcfe&H«l x t

feROrrûm c &oÀ ç m nu jH it n fei t iT fe iç a it c t o o t r « t r o t u r e& oX n ç K T q MfeTfefeq fe n o rra m .

12. ite a te fe^.feM ace t c c ^ i r c itTfeRTfefec itfei i it o c TitTfeC*^ m a i f e i o r u A .

13. n e x e n a t o e ic n itorrTC i tT e c ç im c ac.e c x û e orr fe p ip e M i t e iç a û . n e x e T e c ^ iA e nfeq x (

n ç o q n e iiT fe q p ç fe \ m m o i fe io rraM .

14. n o t e n a to e ic it ito rrre M itç o q e n e ia ^ H feR e ipe M i t e i ç a A RCÇorropT r t o r o r r ^ c (sic) itTÊnoo^t

T K p o T i r r c a t y e Mit n e *K p io t t jtn R fe ^ c rm o o u jc cac.it t c r m c c ^ k t fe rra eac.it ç h t r fe rra c r c « !® «

c ro ttc m R fe^ tttteçoorr TH porr M ite R a n ç .

Page 206: Rt 7

DE LA VERSION THÉBAINE DE L’ÉCRITÜRE (ANC. TEST.). 199

15. » с н а R O irx iiT îtR x t çn т с и д и т е жп теснине o t t t îû r д п п експ р д & д п o v s l c п есп р ж х

(s ic ) лтлц cqeçR p e^ eneq^ A c пток е я с ^ р е ^ ст«н&ле.

16. xqnOTq етес^1Д€ ntx^q nxc хе çn от&19&род еит&^о ппотгЛтгпи cptxno ппотг- ц|нре 9П OTr&ig&çoM mr отгжах9 h ç h t тсо uto rtcr to епотг^м &т(о tqep acoeic ехш.

17. п е х л ц x t r ^ í j a х е c ô o b t e a r c w t m e n e ^ p o o r н т с н с ^ д е & ло т ш д с& оХ ^д п^цнп

п м птглфбш етоотн е т д о т ш д еАоЛ. п^нтц ж хтгххч хтгш xrottcoд сц сц ш п е eqcço iropT ti<ri n n x 9

eûoAçit RtRçfiHTC R RtqoTto^ етоотц ç.\ п хн птщ<гож п е н о е т en eoT ü m q 9 п о т ж н х 9 п ^кт HRt^ooir

тиротг ж пенош 9 .

18. А т а eqeTXOTro п хн | ^ р м п^п иуопте д п ç n Г р о о т е м гб) екеотодж ж пеэ^ортос RTCttcgt.

19. Ате» енеотш ж ж пекоеш ^п тпш те жпек^о o ) & r t ( r r o t r е ^ р м еп н х ^ r t & t x i t r с&оХ

n^HTq ate птн отгкх9 нпхнотк on п н х 9 («cj.

20. а х а д х е хцжотгте епрхп п т с ц с ^ д е х е ;ш н е тс т м те т д а а т ппетоп9 тиротг.

21. хтгео & nacoeic ппотгте т х ж ю n^n o j t h u n u jxxp пх*ххж жп т е ц с ^ ж е хтгтххтг ^киот.

22. neatxq пвч nxotic ппотгте ate eic ахаж xqp e « потгх жжоп eTpeqcoirn nneTnxnoirq

жп ппе*оотг ж нпоте nqcoovTn с&оХ nTeqo 'iat nqati еАоЛ^ж п а )к п ж п а т ^ пцотгеож nqo>n о)& епе^.

23. хтг<о & nacoe ic ппотгте n o x q е& оХ ^д п л л р А х п о с пте т р т ф н eT peqp 9 <oA е п н х 9 н т м г -

x i T q еАо\ nçirrq .

24. x q n x x q ж пеж то ж п п ^ р & х к о с птетрл*фи хтгю xqRCú ж п е ^ с р о т б ш T cnqe п е хте

еснсоте xttío e c ç x p e ^ е те ^ ж жплунп жлип^.

Снар. VI.

V . 5. nTepeqnxxr х с n<n n ato e ic ппотгте х е л. л х т о 'о п е ппршже x u jx i 91 at. ж п н х9 & потгх

лотра жжоотг жеетге еппе«оотг a tm тецж лтиотп nneqe^ooxr тиротг.

6. n eacxq n<Ti ппотгте ate a neoTroeia) прсоже м ж ei ж пхж то еАоЛ. хтгш n e x & q n<ri nacoeic

ппол*те x e x ip 9 TKi x e м т ^ ж п пршже.

7. ^п&6б)те ебоХ жпешпт T H p q n T & i T ^ i o q n x m лршже u jx птААк (eic) at in о т х ^ т А е

п ^ Х ^ т е птпе a te м < Г ш т a te м т д д ю о т *. *

8. ncoçe x e xq^ e етг^жот ж пежто еАоА жпас-oeic ппотгте п м x e ne neat.no ппш^е.

9. noiçe sxe ne отгршже r x i r & i o c n e eqat.Hn еА о\ 9л T eq?en n ex at<û x пш^е p xn x q жппотгте.

10. пш^е x e xqat.no п р о ж и т ш дкре енж ;х х ж >*ф*т.

11. хтгю X п н х 9 хпожет ж пеж то еА о\ ж пасое!С п п от т е хтгш хцж отг^ п асш оч те еАоЛ жжоотг.

12. xqnxv» поЧ n acoeic ппотгте еп н х^ асе xqTXRO хт(о х ршже ш ж тхн о nTeq^in 912см. пнх^.

13. neace n ato eic ппотгте ппш^е асе х neotroeiuj прсоже ш ж ei ж пхж то еАоЛ. ate х 11RX9

ЖОТГ9 пхпож 1х еАоЛ. ж ж оот е!С9нн те хпон ^нхлш (sic) ж п я х ^ жп схр^ шж.

14. ж х т х ж ю о*е пхн потгшАсотос еАоЛ.911 95П uje птетрхпеопоп ежетгеасооАс етго ицтоол*

пноо^ ж х тх ж ю с <Ге п т е ^ е отгптотг отгптотг потгх^жес сеп те 91 о|ожпт хтгш енеасх9с пхжре^е

9190*41 хтгш 91А0Л. жжос.

15. е н етх ж ю с х е п те 19e ^ ж т 1де ж ж х9« Rujie хтгш тхю тг жжн9* потгшдес х тш ж ххА ж ж х9е

nacice.

16. енеептс е90т п хтгео екеасоис еАоЛ потгжх^ь 9;т п е neepo x t en en x x q n ex cn ip жжос

е н етх ж ю с х е потгпт отгпт потгх9ж ес сеп те 91 «дожпт.

Page 207: Rt 7

200

17. ысдинте &кон ^ ш т € потя&тмХтсмос ддоот с к а л я ^ тнрц лт© ^пцсвте еЬоХ

нс&рз ni м. еотк n iqi пшп^ к^ктот кс&пескт irrite лтсо ля&^ тнрц ^к&Ботц e¿oX.

18. ktor &.е ^плсдше к та ^ ^ е гя н кммея енепсон х с eęom етк! ¿сотое ktor лм тсяс^дс

яп кекяднре мк ке^юмс лнм^иря кдя&я.

19. eneaci eęoTK c tr i ¿сотое кктБкооте тнрот як к ^ т б с як конрюк мк з«юк kia спат

ск&т с&оХкртот ęit к^кХкте «rc o łito t е^отк ет hi ¿сотое кгс^когщот кяякя отфоотт як

отс^яс.

20. е&оХ^н к ^ Х м с нтле я&т&вдпос (sic) як нас&тпе тирот ctrim ę iасм лия£ яш

кетоекос ск*т скат сбоХн^ктот ткрот ете* с^отк цдкроя ctri ¿сотое kücahot^ ot каам

ОТ^ООТТ ЯК ОТС^1ЯС.

2 1 . Deest1.

22. а т ш & нш^с cipe n£to¿ k ia кта nacoeic фсок яяоот птоотц.

Chap. VII.

1. «лгсо & nacoeic лкотте uj^ace м.и ncoęe eqacco ммос itfeq асе ¿шн е$отк ктон мн kmicrri

тирот асе кток ле кташ ат ер он ка.1НАЮС а т (о ктсХюс ялая то e¿oA до те i rene*.

2. текот <Ге aci ефотк няяая еЬоЛфк ктпноотге стотаа& CAiyq CAUjq от^оотт jak otc^iai

ato) e¿oA$n ктпкооте кте nceoT**¿ ап c k * t скат отфоотт ak отсф;ме.

3..................... екес*кото)от k aaar етслрм* ф1асм лка^ тнрц.

4. ете( eAp RtCAOiq к^оот ne ^ kacikc котяот кфшот c^pAi еасм лна^ кфме кфоот мк фяс

no tuj к АТб) ^KAqo)Te e¿o\ мпсшкт KTAiTAmoq ф!асм яфо мпн*ф.

5. ксофе а^е *qeipe кфшб kim k t* nacoeie фсоп яяоот етоотц.

6. ксофе a^e кцфк coot naje кромле KTepeqei n<ri ляоот млк*т*нЛтсмос едоел еасм пняф.

7. AqftttR kg'! ncoęe е^отн етнгёсотос птоц мк nequjKpe мк кеф!Оме ккесдонре кяя&ч ет&с

лмоотг яляатанХтсяос.

8. ATM lAqati cęoTK кмм*ц eñoX^ii ктбпооте стотаа& мк нетексеотААб ак мк касят&с

eTctouje Д1асм лкьф.

9. скат скат отфоотт мк отсф!ме AT&6 1R ефотк мн ксофе ctri&úitoc ката о е кта лкоттс

фсоп ммос етоотц.

10. Acvgunc х с якпса nc*ujq кфоот & пмоот mkratarXtcmoc ujcone ф1асм л я а^ тирг).

И. £pAi фм пмефеоот коде кромле мл*фе кксюфе ^pAi фм лме^ скат ке&от ксот асот-

TCAKiq мпепот ę^pAi §я лефоот стммат атпо)^ псп м л тгк млнотк атш hrata^ parthc ктпе

АТОТШН.

12. & лмоот млнатаяХтсяос (ГмсТом e^pAi еасм пяа^ кфме кфоот мк фме kotujh.

13. доел з*е фм лефоот етммАТ a t &ú)r n<ri ксофе мк nequjHpe сим ^ ам 1*фет мн тесф!ме

кксофе мн идомкте ксф!ме nnequjHpe KMMAq а т &шк ефотк етн* ¿сотое HMMAq.

14 et 15 desant.

1 6............ ато) & nacoeic лнотте сдтАМ млро ktri¿cotoc epoq кксофе.

1 7............ апяоот мляатанХтсмос <Гм<том ем*те *цтсоотк пт hi ¿сотое e^pAi ф!асм ляа^

л с uje ei мк лмоот.

1) Les versets marqués ainsi ne sont pas compris dans le manuscrit.

Page 208: Rt 7

DE LA VERSION THÉBAINE DE L’ÉCRITURE (ANC. TEST.). 201

18. & п ао о т б'дв'Ом a ^a i^a i едАте л н а^ лс^ЛооХс ti<ri тшДштос атш песпА етгпи?

д л пдоот.

19. лд оо? х с пецпнт п?д(Год емАте л. пдоот 9<о6с птоот т м стхос « ^ р о с птле

аодшДс е^рА! еасооот.

20. ДДПТС ДД&£€ Aq&IC( п<П пдоот сдатс аодсоДс птоот тирот сткосс.

21. А т а АТДОТ ПОТ! САр£ П1А СТНСО ^Ш Д П^О ДЛНА^ к^аХатс МП пт^кооте МП полрюп

мп пасАтбе шм (sic) етшм ^ ш м пяа^ мп раме him.

22. ете отп nifte лап ^ п^нтотг.

23. & Л9&ОС1С ппотт€ &ате ебоХ млсшпт тнрц ятацтамюц itac.ni раме ц}А тбпк А?а

natm отасАтйе oja я^аХаат« птле ^атн ла^е MATAAq ATAqigaacn мп лстпммац пдотп

ПТП1&ШТОС.

24. А та Aq& iee it<ri пмоот еасм пна^ nuje т а ю т л^оот.

Chap. VIII.

1. дппсА ла1 а плотте р лмеете лпа^е мп петпммАЦ ткрот пдотп птшДоотос & паюею

плотте cine лотлла e^pAi ш м лка^ Асргре лмоот сбоя.

2. A q ^ T A M n<ri д п т т а м л п о т п м п л н А Т А ^ р А я т н с л т п е & т л е Х о е с ^ а о т & л м о о т сАоп

е£оХ 9 10см л н а ^ тнрц.

3. лмоот а^е пеедокт псБок Ата есдаот eftoX 9 1 0 см ляа^ Ата (siс) ммлса uje таю т я^оот.

4. & т ш Д а т о с 9М00С e^pAi еасп тапс м лтоот яарарат.

5. 9м лме$ CAoiq пебот ясот мнт CAOjq мле&от пере лм оот дооиде е&оХ А та пефшт

ясйоя о тап ^ (sic) е&оХ n&i ТАле пптоот ясота млеЬот.

6. Acujane а.е мяяса 9ме П900Т мп 9м е потедк & пш е отая млро ятя!батос RTAqTAMioc

елАт асе енеА лмоот сбоя.

7. AqacooT е4оХ м л а& о я A q e io 'e eftoX tiari л А & а я (s ic ) м лецп тоц о'е е в о т п оца я а ^ е ^ а п т с

лм о о т ооасп 9 10см ляа^.

8. AqatoOT а .с eftoX n<ft тео ф о о м л е1.

9. тевфоомле х е млеете емАпото>9 ппесотеркте аснотс х е uja яа 9« е^отп етн|Аатос

& п<о9е сооттп nTeqo'iac е4оХ Aqigopnc (sic) epoq е9отп етшбштос.

10. Aqo'a а^е on HRecAOiq П900Т AqacooT on eftoX птевфоомле.

11. acrotc u jA poq м лпат п р о т9е ере о ти р се ne'&xoeiT 9л р а с AqciMe x e n<ri no>9e ace

AqcfiOK n<ri л м о о т e&oX 910см л ha. 9.

12. Aq^a x e on ncA^q П900Т A q x o o r e&oA. on птев'роомле А т а м лесн отс С90ТП p)Apoq.

13. А с су але x e 9 м л м е ^ c o o t nu je п ром ле 9 м л а 9*0 ппш^е 9 p A i 9 м л и »о р л пейот а л м о о т

c £ o r е&оХ еасм л я а ^ тнрц а п о ^ е отш п м л р о п т я гёат о с п т ац т ам ю с епА Т асе епеА л м о о т

сДон е&оХ 9 10 см л н а ^ .

14. 9 pAi х е м лм «9 сяат ме&от*.

15. a naeoeic лпотте tgAace мп яа^е e q x a ммос.

16. асе амот efioX^A tri&catoc птоп мп тен с91м е мп яеяи)лре мп пе910м е nnenujHpe пдмая.

1) La dernière partie dn verset manque.2) Même remarque.Recueil. VII. 26

Page 209: Rt 7

202 F r a g m e n t s

17. mr ne^Hpioii THpoT mr rim scir Tftnootr oja np&X&\Tt n m mu st&T&t

niM CTRIM ÇlXJt RAAÇ ARICOT RMMAH &p)M RTCTRAIAI HT(TllMt^ RRAÇ_ RTCTRp KOCIC (9t«K|.

18. luoçe !x.c Aqci efioA. çn triêcotoc RToq jrh TcqcçiMC Mit ntquiKpt Mit nt^ioju itiitq* ojitpc itMM&q.

19. Mil Itt^HpiOn THpOTT Mit ÜtATÛt niM CTRIM ÇIStM. RATA lICTmOC MR R ^ W (

TKpOT Mit ] 6>On RIM «TRIM !9tM RRAÇ TKpq \Ttl t6o\ £R TKIÛCOTOC t^pM CSCM RKAÇ.

20. R tt^t x t AqRCOT rot<otciactkpior M noc rrottc & q x i cAoA. ç n rt£hooit€ THpoT tTOTàii

Mit rçaXaatc thpot ctotaaA A q T A \o oT q p ^ i Rpo\oK&TTa>M& miurockc n no T T t.

21. rt(o m itatotic rrottc ujcoA.m «TC^ROipqe ntx^q roi rrottc x t AipçjKi x t ait&ro

MRRà RR^OTtt x e tTOOT tp)&pt RIM ÇttCXt CtlRt RRATArAtCMOC MMOOT tXJIL RRA Tltpq

tT^Roq x t rçkt MnpoiMC. rh exR £r i i i^oot xm TcqMRTROTi luicqçooT Twpor rrrot«^ «

CTOOT CTARO RC&P3 RIM tTORÇ RT&IT&MIOOT RATA RTAIAAC.

22. aÀÀa eqtcgtant rat ro'i rsc.o mr rooçc. RApcoo) mr rratma mr ne^p ncçpOT mr TtvujA

RRtTCDXH.

Chap. IX.

1. atco nxoeie rrottc mot CRtaçt mr R tqu jK pe tqxu mmoc r&t x t aujai RTcm&i&i

RTtTRMt RRAÇ_ RTCTRp XOtlC (XO>q.

2, 3, 4, 5, 6 et 7 manquent par suite d'une lacune.

8. atid n txt nstocic r ro tt« rrcoçc eqxA) mmoc RAq.

9. X t CICÇHTC AROR ^RACM IRC RT&XI&CTRH RMMRTR MR RCTRCRpMA MRRCCOTR.

10. MR RIM CTOR RMMHTR MR RÇA&AATC MR RT&ROOTC MR RCOKpIOR MRRAÇ.11. ATCO RRCTMOT HO'I C&p RIM SttJR TCROT ÇR OTMOOT RRRATAR&.TCMOC OTXC RltCAOOT

rratar&tcmoc çgconc ctarc rraç T H p q ................

Chap. XI.

9. CT&C RAI ATMOTTC CRCCpAR X t HXOXOpt t£oA X t ÇM ÏIMA CTMMAT A nSCOCIC nilOTTC

XOlûipt t&o\ RTO'l RU) A9C.C MRRA^THpq A TCO ÇM TIMA CTMMAT A ItXOtlC RROTTC StOOpOT tûoAIIÇO MRRA TKpq.

10. RAI X t RC RtXnO RCHM CHM RCTigKpC RC tqpR UJC RpOMRC RTCpCqSt.RO RAp lA AX ^

npMRC CnTC MRRCA RRATARÀTCMOC.

11. A CHM COR£ MRRCA CTpCT2t.RO RAp^AgAïA. R^OT RO|C RpOMRC AqMOT.

12. A ApC AgAïA. XC 6)R^ RÇRR)C MAA&C RpOMRC AqXRO RRAIRAM.13. AqCûH HO*l AptyAgAX MRRCA CTpcqXRO RRAIRAM RqTOOT RUJC MAA&C RpOMRC AXHO

RÇR UJttpC MR ÇR OJCCpC AqMOT AqCOR K(Tl RAI RAM R10C MAA&C RpOMRC Aq2CRO RCA&A AqcOR

RAIRAM MRRCA CTpcq2t.RO RCA&A RqTOOT ROJC MAA&C RpOMRC Aqst.RO RÇR UJHpC MR ÇR £|CCpC Aq*0T.

14. Aq<0R^ no'l CA&A RUJC MAaAc RpOMRC AqSt.RO RÇC&Cp.15. A CAÀA CORÇ MRRCA CTpcqSt.RO RÇcAcp ROJOMCT UJC UJOMTC RpOMRC AqSt.RO RÇR UJHpt JRI

ÇCR Ujccpc AqMOT.

16. AqttRÇ R0*I ÇCftCp RUJC MAA& TAqTC RpOMRC Aq2t.RO M<)>A\CR.

17. AqCOR RiTl çc&cp MRRCA CTpcqSt.RO M$A\CR ROJHTÇgûC RpOMRC AqSt.RO RÇR UJKpt MA $«

tgccpc AqMOT.

Page 210: Rt 7

DE LA VERSION THÉBAINE DE L’ÉCRITURE (ANC. TEST.). 203

18. & qom £ n<ri ф о Л е я ja&a6 т&цте п р о д п е ^ q & n o п ^ р А я ^ т .

19. n<fi ф л \ | я д п к с д е т р е ц х п о пр^рАГАт k ^ h t ^ i t c п р о д л е A q atn o n çn р|крс д п

до щ еер е A qA O T .

2 0 . A q w Ä ^ n<ri ^ р а г а т n u je д а а & спАО тсе п р о д л е A q atn o л с е р о ? х

21. Aq«n^ n<ri ^ р А Г А Т ДНЛСА ÍTptq^nO я м р о т ^ HQ9KT С&ЯВДе п р ом лс AqS£AO кдо р л р е

JAK ДО 0|ссре АЦДОТ.

2 2 . A q o n ç neri cepOT^ç коде д а а & п р о д л я A q a tn o п А ^ ш р (siej.

23. A q w n ^ u<ri c ip o i^ c дкпса « T p t q x n o п А ^ ш р (s ic ) kujkt п р о д л я &qacno к д о $ и р я jak

до u jeepe A qA O T .

24. A q o in ^ n<ri п А ^ ш р n u ) k ф т я п р о д л я Aqocno n ^A p A .

25. A q u n ^ n<ri к&Э£б>р дппса eTpeqacno п о А р А п яд яко тт i t * кром к е & qatno кдо щ нря

д п до tgeepe AqAO T .

26. A q o m ^ K<ri * А р А пр|5я к ро м п е Aqac.no п А ^ р А д м к А ^ ш р (s ic ) jak АррАп .

27. hai а .я ne neac.no п о А р А « А р А ^ .е Aqac.no п А б р А д jaп А ^ ш р (s ic ) jak А ррА п А ррА п ¡х е

A q atn o kXcût.

28. & АррАП JAOV JAnJATO сбоА ПОАрА KeqCIÍOT ДО AI ДО Л Я А ^ nTATOtnOq ДО* 1 nÇKTq 9 к

т я ^ й р А п пе^А Х а^А Ю С.

29. & А&рАД JAK А^шр flicj ас.1 ПАТ ПДО £ЮМ€ Пр&К КТССДОАС ПА&рАД ne САрА ATW ПрАК

nTecçiJAe пА^шр (s ic ) ne JAeXx* Tujeepe nAppAn ете nAi ne neicoT д д е Х ^ & а т ш пеюот ш яс^а.

30. САрА х е к ет А ^ р н п те м п есаспе vgnpe.

31. & *А р А ас.1 А&рАд n eq u jn p e jak С А р А .............. о )я \ ет . . . . д с п а ^ а д . . . . n eq u ju p e

А тш Хоот п^дире ПАррАп пиднре JAneqegnpe ацптот е&оХ до т^сорл. ппя^ аАх а ю с е&шя

е д о А ! япяа^ п к е ^ л А П А ю е &qna>a>tg & * А р А n A q o T © ^ д л д а е т д д А Т (s ic ).

32. ATU|6>ne n<ri п ед оот т н р от ПОДОХ ^ p A I ДО UJKT’V npOJAne A q A O T no'l O A pA

д о эс&р&к.

Chap. XII.

1. neate naco* i с п А ^ р А д ac.* а д о т (еАоХдо) пея(ядо) ядер ( ? ) .............

2. Lacune.

3 т х ед о т е р кетп А С А ^от д д а я a t u nceaci c ja o t д о а ! кдотк к<П к е ф т Х и т и р о т м п я х ^ .

4. а &р а д !хе ei е&оХ hata ok K T x n æ o e ic р А х е njAJAxq атш AqftttR n ju iA q к<П Ашт

А&рАд х е n eq çn яд&ти кромпе nT epeqe i еАоХдо ххр хп .

5. А ^рА М ас! псА рА T e q c ç iM * а т ш Хшт (пиукре jAneqcon ) jak п я т (т п А р ^ 0) » т а т н (р о т )

К ТАТ х л о о т п а т .............e n .................А Л . . . . м еп . . . к . . . .

6 ............................................................. ас.* JAneToeipi е т е м м х т к е т о т к ^ 9 >асм пна^ ne.

7. X n aeoe ic х е о т ш п ^ е&оХ KAfipAM n eaex q KAq асе ^ п а ^ м п е т х ^ м п я с п р м х & AftpAM

яшт д о п м а я т д д а т н о т е т ж А С Т н р ю п jAnacoeic nenTxqovûm ç^ n A q е&оХ.

8. AqToiOTn х я еАоХдо пма я т д д а т едоел ептоотг яата м м ал^ а nñA ienA . xqc jA in e д о

л д а етммхтг птeqeritkk дом Aa i*kÀ hata «аХ асса атш a rom (sic) r a ta пмхпдох xqncAT д о

л д а е т д д А т n o -ro trc ixcT K p ion M nacoeic пкотгте атш A q en i(n A X )e i д п р А к M nacoeic пкотте

................ n T A q o T o n ^ KAq efioX.

9. AqTtøOTK sxe к<п AÛpAM xqM OOige д о epnjAOC.26*

Page 211: Rt 7

204 F b a g m e n t s

10 . « t i r g e A u a m !k € tp ca n e c & m & a f i p a j a &<on e n e c a r c r h j a c w ip t o ^ ç ja iu a a c t ju ia t

& n ^ c f i t t o » ! o 'm o 'o m . e ^ p a i c d aja n a a ç .

1 1 . & c g ja > n e 9k.c k t c a & p a A £<on e ç o i r n e&o>K « ç j > a i c r h j a c n e a t c &.&p&jA n c a p a T q c ^ iA i

^ e i M e a n o a a t e k t c o t c ^ i r c w e c t ^ c .

12 . C H & u gom e ( t r v g a n K H T c p o n (sic) n o 'i np jkuu iH M C c e i t a & o o c a t « T t q c ^ iM C t € t ^ i k c c ja o t o t t

ja ja o i k t o n c c T a n ç o .

13. &9t i c o'« xc & n r Teqcomc ate epc neTHeutOTq p jom e ja.ja.oi îtBhht«.

14. ^coganc xe nTcpe aftp^M &(oa e^pM ckhjac & npjAKHKJAe na? eTcqc^uac xc tnt-

Ctoc (AiaTC.15. e&Trit&Tr e p o c Atfi A ^ p ^ A in A ^ & p & 6) A .T P U jova jO T c x ( û c ÿ ^ p a u jajaoc cçoth

c k h i A ^ a p a o ) .

16. ara) ikTrp nncTti^noirq jak &&p^ ctAkktc atrujonc n\q n<ri çh ttootr jak $r amc

at (o çit em JA.it çh kçoovt jak çn çjAp&A ac^iac jak çn AAcnopa jak $k (o'aaotX).

17. & (n n O T T t ) -OJARO A ^ A p A t t Ç K ....................4 T Ç O O ? JAK Iie q H J t T È t C A p A T t q C ^ I A C HA&ptA.

18. & <$>&pA0> A O T T t ( A f t p A A n t X A q K A q X t Otr KC H A I «T A A A A q H A I JAnCRT&JAOI X € Tea

CÇIJAC Te.

19. ctAc otr A a x o o c x c tacaik« ta atu aixi jajaoc kai kcçijac tcro** o '* cicçkktc Tea-

CÇIJAC JAKCRJATO C Â o X OC.ITC a r& A )R .

20. & c$>apaa> x t çû>tt ctootott kçck pouee cTpeT-ono ntipAA jak TeqeçiJAC jah ncTcnTAq

T H p q A .T ÎO .....................KJAJA&q.

Chap. XIII.

1. A & p A A X t C l (sic) t ^ p A I ÇK RHJAC K T O q JAH TC qC £IJAC JAK K C T C K T A q T t tp O T (JAR \)ttT

( l l A A A q ) Ç .P* 1 (Ç K c)pKJAOC.

2. A f t p A A X t HCTrpjAJA&O CJA&TC n e ÇH KT&HOOTC JAK n Ç & T JAK lUtOTrft.

3. A T A ) A q ft t tR t n A A K T & q e i C&0\ H Q H Tq CTCpKJAOC V0A ^ p A I C K A A K & A IC h X A T A ) KTJAK TC W APW l.

4. C ^ p A I ( X A n A I A (sic) JAnCO ^TCI& CTH piOn ItC K T A q T A AIOCJ JAJAXTT KOJOpn A ^ p A A CniRAXtl

JATCJA& C T A A A T A n p A K JAnK O TTC.

5. A io T x t iictjaooujc jah a&paa n cT u joon nAq ko i çck ccoott jak çk cçoott jak çtn T fin oorc

CKAUJttOT HTAq.

6. n R A ^ X t K tq U J A in JAJAOT A n n e t T p t T O T A )^ £ 1 O TCO n.

7. &.xrjAiuje xe uj<one h t j a k t c k k u j o o c k a &p a a a t a ) k t j a k t c k k o j o o c k k t ê k o o t t c hAcdt

KAnAioc î x e j a k neÿepeccAioc jAnetroeitg c t a a a t r c t o t t h ^ çiatjA i i r a ^ ne.

8. nexe a&paja !x.e kAcdt ace jAnpTpeT jA iu je tgjome ht&jaktc jah tcrjahtc ata) ktahtc

krujooc (sic) jak tjrhtc neRpjooc (sic) xe Anon q»eK pA)Ae kcoh.

9. JAK H R A ^ T K p q JAneRJATO C & oA A H H A )p X c 4 o \ JAJAOI K HTOR C f& O T p A n O a e O T T K A A K nTOa

COTKA.JA A K O a e ^ & O T p .

10. a \a)t x t q i KKeqA&A. eçjp& i A q n A T e m e p i^ o p o c TKpc jAniopo^xKHC x t kcctcht mpt

n e ejAn&Tc nnO TT « oipu )A )p coxoaa jak rO A o p p A n o e A n n A p A x i c o t JAnnoirre atca net jarra

krkjac ojA K Teaei t ^ p A i e co ro p p A .

11. a Aait ciorn KAq KTnepi^opoc Tape AmopxAnnc a \a>t x e tcdottk c4oA^a nAA ctjaaax

ç k KJAJA&KUI& (sic) ATninpx eftoX ROTA liOTA c4oA (sic) jAneqcon.

Page 212: Rt 7

DE LA VERSION THÉBAINE DE L’ÉCRITÜRE (ANC. TEST.). 205

12. & &.&P&JUL ДО ЛНА^ \<ÙT AqOtrft)^ ДО TIIOÀ.IC luuuncpl^opoc (inc)

A q ig ttn e ^ р м pti c o s l o a a .

13. npouee псо«х.олаа ne д о non крое ne a t o npeqp поБе е д А т е д п д т о efloX лАпасоею.

14. neate ппотгте &.e п&Ар&д дппсАтре Хот nopat eboX «utioq асе qiATR е^рм x i n п лаа

етекпдот*} Tenotr c iu a ç it жп лежит лип пешБт жп «аХ асса.

15. асе л л а ^ THpq е тск п А т epoq ^nATAAq пая м к пенспр лад. ао|а eneç.

18. & А&рАж гь.е л о о к е е&оХ A q e i A q o r o ^ р А лцдкп ж ж А Арн (a ie) л а 1 enequ joon д о ^ e & p o n

AqROT жлжа етж ж А Г п отготы АС тнрю п ж л & о е к .

Снар. XIV.

1. Acpione ДО ТЛАКТррО ПА 1ЖАрфАХ ПррО ППетеПААр Ар1ЖА прро пте ee^ÀACAp ЭСОАО-

Хосожор прро пеЛ.АА лап <ОАроА!А. перо (a ie ) нпрсепос.

2. ATeipe потгпо&трлаос лап БаХан п р р о п с о а о л а а лап Барса п рро поолАоррА жп сепА Ар

п рро ПАПА. АЛА А А Т О СеЛАОБор ПррО НС1Бое1ЛА.

3. Lacune jusqu'au verset 16 inclusivement.

1 7 .1 a прро пеоАОЖ А e i еБоЛ. етшлАт паБрала лаппса етрецкточ e fio X ^A no 'oæ o'ac н^оо^оЛо-

ООЛАОр ЛАН П р р о о т еТПЛАЛААЦ ДО A I ДО Ш А ПСАТК TAITC TCCûUje ЛАПррО.

18. а лАеЛ>з 1се^.еп а с прро псаАкла еше еБоА пдоп оеш лап о тк р п neqo х е потрикБ

жппотгте етасосе.

19. ацслаот саБ рала e q â t o a a o c х е цслаалааат no'i АБрАЛА лАПпотте етасосе h a ï п т а^ сп (aie)

тпе лап п к а£ .

20. атрш с^слаалааат n&i ппотгте етхосе ПА1 п т а ^ ^ ппекашасеете д о neKO'iac атрсо а ц ^ п ац

пдо рлАкт еБо&до епнА шла.

21. п е х е прро псоо^олаа паБрала х е лаа h a ï ппраисе п е ^ т о о р х е x i t o v пак .

22. пехе АБрАЛА х е ляпрро псо«х.олаа х е ^ п а с о о т т п nTAO'iac едоА1 еппотгте етасосе п а !

КТАЦСПТ тпе ЛАП ПКА£.

23. х е еле ^пАасоотг Ааатг еБоА до нетенотгп ne acin о т д о с g jA отглаотс птоотге асе

пнекасоос х е ап о к n e nTAip аБрала прлАЛААО.

24. пХнп пептАтотролАОтг по*! nçeptgjipe атр« тто пкроже h ta t tc i плалаа! ес^оХ лап а т к а п

ЛАП ЛАрН ПА1 ееПАЖ.1 п тетто.

Снар. XV.

1. лаппса ПА1 ^ А х е a n v g A x e лспасоыс ^оп е р|А (аБ рала ) до отрдоролаа e q x o a a o c х «

жпррдоте аБ рала а п о к *Vo п ак пнАдоте пекБеке пАпдопе cq o jg слаатс.

2. n e x A q х е n^i аБрала х е n æ o e ic eKnA'V о т k a i ап о к ^ п алао т е ю HATtgjHpe пдакре

х е ж ж А рен (aie) тАляес до пш ете ita i ne зхалааскос eXie^ep.

3. n e x A q х е n ^ i аБрала х е ene isxn лАпек^ h a ï потрспрлАА паласс д о п ш петнА кЛ иропо-

ЛАе! ЛАЛАО!.

. 4. п т е т п о т а теслАИ ЛАппотте tgome jgApoq асе (лАпе) п а ! пАнЛнрополАи лалаок аХ Х а

(ц п ап к )т еБоЛ (пдот)к пет(пАк&к)ронолАе1 лалаок.

1) Les versets 17— 20 sont publiés par Zoega, p. 206, Cat, Cod. Copt. Je n*ai pas voulu interrompre

le chapitre.

Page 213: Rt 7

206 F r a g m e n t s

6. ^qiiTqake eftoA neat&q n&q att o'nvgT e^pM eme neom nticiotr iiwwp ace m m ju iw

eonOT. neacAq n^q &e tm Te ee eTepe nencnpjtra H& ttne mmoc.

6. A qn iCTeire no's a &p a m e n n o ir re & v o n c epo q e T x iR à io c v t iK .

7. ne&àq ü e n&q ate a r o r ne nnone neRTAqnTR eñoX^e i i r ^ Kne^&W&ioe ç a c x c

e^n&R MneiR^ eR&HpOROMei Auoq.

8. n ea t& q a .e *&e nacoe ic i m o m r m & ot ^ K á e iR e a te ^n áR ^H pon o jR ci JUMOq.

9. neat^q s^e n ^ q at.e ati km R oirfiAçce k«|jrt pojtfie mr OTB&&jRne k^omt ponnc ak

OTOiAe piAípoMne \t(» OTTpiwwK ah oto^ooahc.10. &qati ¡kc n&q r r a i m p o v kqntt^ aaoot eTetrMKTe k q R k A T JK.nM.TO eâo A nnevepHT

n ^A k T e ¡ke Mneqnopjoir.

11. & ç a ç a A a t c a .e et enecH T eâoX çA m e eacn r ccom a e m n u j r ç k t o t & d ftpk A nopgjq

efio^iacttOT.

12. AnnkT a.e MnpH eqn ^ ^ T n A^eRCTACic ajane catn « ip & A Aireo eicçiutTe atro? k^ tc

ararc pjane e^pM cataq.

13. Avacooc RAftpAM ate çr oireiMe eRHAeiMe ate nenenpma AAppMRO'oi&e çr o m ^ unep

Ait ne KceAAir r ç m ç a A. nee m a r m o t nee efl&ioor nqTOOT nuje npoMne.

14. n çeo ito c ¡k e eTOirnApçM.çA& Hkq ^ R A R p m e a r o r A A O q jíuihca uai a^e cen nv cfeoX

en e iM A Mn O T A n o c R em eneiyeoc.

15. rtor A e eneñeon R AÇpn ueneiOTe qn. OTeipm tH eAircAROirujR çr otmatçàXo crarotc.

16. ça tmcç_ qTO a^e RaeneA ccrartoot e^pAi ene i ma eMnATOTaceoR e&oA. ro*i nno&c

RRAMOppAlOC OJA ÇpAI tTIKOT.

17. epe n p n a.e h a Acor ençeo m a t u j a r p ja n e a t a » eic O TTpip e c ^ r a r h o c Aireo çn A amrac

RCATe A ire i e & o ^ iT R rccom a em nep .

18. ^pAi çm neçoov ctmmav a nacoeic cmr otaia^hkh mr a&pam eqataAAOC ace \tí*\

MneiRA^ MnencnpMA atm niepo krkmc oja e^pAi ennoo' Rippo (sic) neir^pATHC.

19. RreRRAIOC MR R?A!OC MR RReTUlUORAIOC.

20. mr H^aa.Aioe mr Recÿepecceoc mr ne£pA<)>Aein.

21. MR RAMOpp A ! OC MR R^ARARAIOC MR ReiTÇAIOC MR RieftOTCAIOC.

Chap. XVI.

1. CApa SAe tccçimc raí&pam Mnecacne tgitpe RAq neiritTc otçmçaA, a.e rac rpmrr(hac)

enecpAR ne A?Ap neace CApA ak.e ra&pam £pAi çm araq r^araak.

2. ace e ic ç h k t c a nacoe ic u jta m peo i eTM TpAM ice Aeon <re c ç o t r u ja t a ç m ç a X & e (Rcatnc

u|Kpe eôoAnçnTC * a A & pA A ceoTM r c a n e ç p A ir (tic) ncApA .

3. CApA SAe TCCÇIMC RA&pAM ACaci HA?Ap TCC^M^X Rp MRKHMC MR RCA MKTe RpOARC

aciRTACOTCOÇ MR A&pAM ÇpAI ÇM nRA KRARAAR AC MMOC A A ftp AM MnCCÇAl RCÇIMC.

4. AqfteoR eçoirn 19a A?Ap Aceoeo acrat x e ace Aceoeo accíooj MnecMTO efioX.

5. neace CApA SAe RAftpAM ace r ^ o r c ......................

Chap. XVIII.

1. a RROTTe o t í o r ^ efioX MneReicoT a&pa^am eqçM Ooc çatm nvgKH mmam&ph eqçAOOC

çatm n po RTeCRTRK (s ic ) M RRAT M M eepe.

Page 214: Rt 7

DE LA VERSION THÉBAINE DE L’ÉCRITURE (ANC. TEST.). 207

2. &q&ei (ëie) e^p&i àqriMr сяуомпт нршнс ст&9 ер&тотг mtpeqn&Tr ероотг

à q iw t eûo\ ^atíootr ^ ipA про птесккпи &цотгв)^т п\т o u i tir* ^ eqattt д а о с .

3. 9 t« RMCICOOTPe cp|9te àl^IKC riOTÇAOT АЛСТКАТО ебоЛ. дипрсспт л с т п ^ Ц eñoA.

4. т&еше епотАООт птетпеш ллетпотеряте tfioA Atrtt r tc th ja to r a a u ta ç&pxTq ^ncipiR it

5. nTàcmc noiroeiR ATCTHOtrttA AitncA п м KTCTnjgpn ТИ7ГТЛ ететк^к t&oA ate ^ т е т к р т

титтп eçoipp петп£Д£«Л * леаьмг к ц ate Apipe r a ta n-oe (ëie) iiTARatooc.

6. Avw Aqtfenw Л AAoq n<ri a &p a ^a a AqÁttR oja CAppA TeqcçiA* есп^отя п тееп тгп и

neatAq пас ate т н jamo O fttjgA au joaat nig i nnoeiT a a ta a io o t nçn oeiR па«а6 .

7. AÂpA^AA ä.e AqnttT eñoA. eneçooir Aqeine нотААсе qo'Hii ça, Btqepttre KAnoirq AqTAAq

Aneq^A^AX AqTAAïoq çn отго'епи.

8. Aqeine novcAipe jar otrep«re jar л а а сс rtAqTAAïoq AqRAAtr ^pAi ^Ароот атротша

RTOq ¡x.e neqA^epATq ероотг ne eqikiARonei ероотг çApATq д л е у я н .

9. птеротготгш a^t етготгеом. neatAtr HAq ate écran CAppA TeRCçiJAe * RToq sA.e ncatAq ate

eC^JA nCAH^OTR RTeCRTRH.

10. n e a tA q see ^ a a r o t t tg&poR A n e i o m i o i R TRcpojtne AtrR o r n отгденре н А ^ л е RCAppA.

CAppA !Ae ACCttTA ÇJA nCAHÇOTTR RTeCRTTRH.

11. A&pA^AA D e JAR CAppA R€ АТр^ХХо ЛС ATfi) eHCATAIAI ÇR ReTTÇOOTT ATTA) AqttatH

enTHpq qn CAppA n<Ti ссопт nneçiojAe.

12. ACCtt&e !Ae n<ri CAppA e^pAi rçk tc ecattt jajaoc ate JAne ЛА1 ajúme jajaoi едАтенст

Atrtt AAatoeic AqAiAi çn neq^ooT.

13. neatAq n&i nacoeic haâpaçaa ate етбеот & CAppA cttAe çm necçRT ecato jajaoc ace

eiepA ^AAAice a ro r c ia ia i atm AipçAAo.

14. jar Отт Aaatt ngjAate RApATtfOA nnxçpjA п п отгте e i с и н и т е m o r ^ a a r to i TAei tgApoR

jAneotroeipi п т н е р о м п е н т е ^ otrov п т е отгрукре р ш л е ncAppA.

15. ACApnA зх е пв*1 CAppA ccattt jajaoc а се А л е к о & е е т А е а се А с р ^ о т е * neacAqRAC асе

JAJAOR а ХХа Apctt&e.

16. ATtt ATei eÂoX^iTOOTq Aqqf eiATq x e e^pAi eacjA nço п сохоаа ап тодоррА AftpA^AA

x e ReqjAOopje rjamatt eq*no jajaoot e4o\.

17. & nacoeic pjAace jar a&paçaa eqaeco jajaoc RAq асе ^па^сл Хаатг a r спа^а^аХ a&paçaa

ÇR RC^RAAOT TRpOTT.

18. A&pA^AA a^e eqevyttne потгпо<г nçonoc a tu n^enoc тиротг a r r a ^ cenAaci cjaott e^pAi

nçirrq.

19. ^соотгп e>Ap ace a &paçam . r a^ hr етоототг nnequjHpe jar RAneqni x c r a c eTreçApeç

eneçiooTe Mnæoeic nce eipe поткал jar отгде x c r a c ере nacoeic ппотгте eine eacn AÂpA^AA

RIJA RTAqacOOTT RAq.

20. n e a c e n a c o e ic n n o n e r a &p a ^ a a а се п е ^ р о о т г k c o x o a a jar г о д о р р А A q e i eç^pA i g iA p o i

A íro » петгпоД е a v a l a i с а а т с .

21. ^RAÂttR on enecKT c r a t асе eneceeipe r a ta neçpootr етпктг e^pAi pjApoi epjaee x e

jAJAon xeRAC eieeiMe.

22. а п р а м е a^e rotott efioX^it п аа c tja aa? a t6 « ir e^pAi c coxoa a a&pa^aa x e neqAÇe-

pATq M ne jato eftoX jtnacoeie п п о т т е .

Page 215: Rt 7

208 F r a g m e n t s

23. ж е ефотк c n x o e ic neat^q n&q ate лАпшр natoeic лАПрфштД ak^ir& ioc

лап n&ceftnc aten&c nne k ^ ir m o c сдопе n ee лап&ссДн с .

24 .1 c ^ fu n otrn t m o t iu ^ irm o c {.it t c ro A ic r iu l t m o o t n m & R U on eftoX a r i a r THpq етк

ШТАЮТ II&.IRMOC.

25. есдшп сепфитс J tn pe ipe птон пес juuiiig&ate слаототт A n ia .iR A io e а п kam & rc пте

r x i r m o c ^ a n t пес п&се&нс лАпсор петкрше a r r r ^ тирц n n en e ip e a r ^ a r .

26. n etA A q m i n a to e ic a te e ivgA it^t c t m o t r ^ i r a i o c фп c o x o a a thoA ic e&o\

a r a a THpq етД яятот .

27. AqOTtt^ft n^ i A&pA^AA n c x A q ate т еп о т cn T A iA p^c n ^A ate a h n & ato e ic м о я x c

АПГ OTHA^ АПГ OTRpAOC.

28. с ^ а л с ж е ст ^ап о| 0М1т M i r t a i o t na.iRAioc п ^о т h r r t r r o етДе ш ^ о т nrnXic

тнре * iteatAq ate п ^п ат ая оот ап c i^ A n ^ e сплети а а а т .

29. c t i а ц о т ш ^ етоотц c ^ A a t e плаламч a t » n ea tA q a te e tp an e a .e етодАп^е ерм е дадаат '

n ea tA q a te ^ r a t a r o o t а п етАе пефЛАе.

30. n e a tA q a te n a to e ic лаятс! e i^ A H ^ A a t e etpcone етяр&пфе c a a a A a a a t * n eatA q ace

n^nATAROOT АП CIVgAH^e CAAA& ЛАЛААТ.

31. neatAq ate еша.н отптн слала&т etp&ate лап n(&atoei)c e(tpome ет)^|Ап^е е(аеот»)т

а а а т ( a t « ) neatAq a te ......................

Chap. XXL

14. АбрАф&лА a .e тсоотн ефтооте Aqati пфн оеш лап o ta c ro c лалаоот &с|тм&т nA^Ap acta-

Лоотг catn ш спА ^б a to ) ncynpe 09HA AqatnAC &cA<on ж е Аснште етерклАОС r a t a т ^ е т е a r a r a ^ .

15. & плаоотг ж е coatn ебоЛфЛА паспос депотаее ЛАпидере o jh a ф&. отщяп.

16. a tm a c 6 mr ac^ao oc лапсцлато с&оА А п отс па ппотаее ROTCOTC &eatOOC ГАр ate ППАПАТ

еп д от АПАсунре - мсфмоос лапсцлато ебоХ & подире цдола ati^R AR еЬоЛ AqpiJte.

17. & п п от т е ж е с м т а етеслАН ЛАПярнрерделА е б о Х ^ д п а а епецпфктц & R A e e e X o c же

ла п п о т т с лАОтгте СА^А р ебоХ ^н тп е n ea tA q п а с a te о т neT p joon А ^ А р лАпррфоте & п п о т т е ^Ар

сштла етеслАЯ лАпрдере ц|нла ебоХ ^п п а а enqn£H Tq.

18. тм от п HTeati лАпгряре о|нла пте&лА&фте лалаоц фп TOTO'iat ^ n A A q (Н е ) г д р потн о*

п ^ееп о с .

19. & п п от т е ж е отадп ннес&АХ а с п ат е Tig соте лалаоот ецопф асАшп а с а о т ^ апасяос

ЛАЛАООТ ACTCO ЛАПОДОре ОДОЛА.

20 . ат м & п п от т е nqtpoon лап псунре су к м & ц «л ы A q iyM ne прцтнеоте.

21. A q o T M ^ pn тернлАОС А ф д р А П ................

Chap. XXII.

1 . а с ^ м п с ж е ап п са n i^ & a t e & п п от т е ш р А ^ с н а & р а {а а n ea t& q n&q a te A fip A ^ A A ‘

n ea tA q a te ы сф инте a h o r n a to e ic .

1) A partir de ce verset jusqu’à la fin du chapitre le texte n’appartient pas au même manuscrit que le commencement du chapitre.

Page 216: Rt 7

DE LA VEESION ТНЁВАШЕ DE L’ECRITURE (ANC. TEST.). 209

2 . n ca tA q n&q at e t w o t j i treat! м п е я ^ н р е л е я м е р !т nciiT&ROT&vyq i c a ^ r n ^ q iT q е д о ы

еля&ф eTatocc л г т а Х о ц h m t ^ p & i пот<отс!& p A лм л, е т д м & т eatn o t a пптоот c ^ r a t c a A o r cpoq.

3. & &6p&$&M тсоотп ^тооте &ц$соя RTtqeitt &qati ппфмфгЛ ch a t падац лап icaa r

HeqUJHpt АЦ9А1 НП^С АЛТаХо AqTUOTII АЦАОО^С СЛАА ПТ А ППОТТС atOOC ПАЦ tTftHHTq.

4. АЛИСА ЦДОМПТ ПфООТ AqnfiA^ СЛАА CTAAAT & AftpA^AA 6 1 (ric) IMCqftAX C^pAI AqKAT

еЛАА МЛОТС.

5. n e a t A q ппеодм^еЛ a te ефмоос (He) пктп а л с !а а r t c w fiic j t a & u r a h o r лап ntpnpe *рям

таотш ^т птпятоп (д&рсотп.

6. & AftpA^AA a . c Aqqi nntge пте « t c i a AqTAXoov eatn i c a a r ncqpinpc Aqqi a r r u ^ t лап

твч>рте £it Teq^iat ATAOOvgc £i отсоп а л с с п а т a t c i eatM л а а k t a лпотте atooc NAq.

7. n ea te ic a a r мпецеиот a te eic пяшфт лап прзе лап т^орте c q r u n песоот с л т а А о .

8. n ea tA q HAq n<Ti a & p a ^ a a ate п н от т е п& тппоот пап м л е с о о т слтаХо п&еднре п т ср о т

Mooufe о т с о л А л е с п А т

9. a t c i с х А лла& * & АбрАф & А а.е AqRUT п о т е т с 1АСткрю п M natoc ic AqTAXe ntpe e^pAi

eatcoq Aqcom^ h i c a a r neqtgnpe AqTA^oq А л е е т с 1А ет и р ю п лАлетле nntge.

10. атгсо & A & p A ^A A A qcooT T n in c q s 'i i t сбоХ A q at i пт^орте ate qnARonc h i c a a r ncqyyHpe

11. & л а ггс Аос a.e Mnatoeic мотте cpoq ебоХфп тле cqata лалаос ate a&pa^aa • neatAq

ate е!С£нкте ^AneiAA.

12. neate ла ггсА ос Anatocic nAq ate лАлреше птеявЧае eat м. лцртре *рнм отэ^е лАлрр

псеоот nAq ы ы л а с ГАр ate еямс m m o i а т ш еярфоте $HTq лАПпотте мпся^со елеяедкре

лам ер i t етбннт.

13. а&ра^аа а.с Aqfti nneqfi&A e^pAi AqnAT eovoiAc ецмкр е^отп рА отеднп Aqftei а.е

млемХе AqTAAoq e^pAi п о т «т с 1& с л а а h icaar nequjnpe.

14. AftpA^AA a.e AqAOTTc слаа c t a a a t ate ли ! млпотте ate & лпотте п ат cpoi пфктц

ateRAC eTeatooc алоот ate & лпотте отоп^ eAoA. giatM hcitoot.

15. а л а г г с (sic) х с Mnatoeic aottc epoq м лм е^ снАт еАоЛфп тле cqattt ммос.

16. ate gn отсоря Ашрл m m oi м м ш m m oi neate natoeic eftoXate AReipe Mneicg^ate

м лея^со епеяидоре леямер!т етАннт.

17. тепот <Те £п отсм от ^п&смот ероя $п o t a u j a i ^ r a r a ^ a i (sic) СААте а т ш ^ п а т а л ) о

лАляслрмсА пее псю т птле а т ш пое млсдсо етф&тп с а Х а с с а ^п&тре пеяспрм* я&кропомы

пмпоЛлс nneTat&ate.

18. eTeatiCMOT e^pAi $м пеяспрм& п<п пропое тярот e&oXate аясшта лса тлсми.

19. А & рА рА А х с AqROiq ^ а neqpA^AX ьттшотп лтмоои|е . 1 отсол a t c i e^pAi eatn т^ште

АЛАПАДО ..........

Chap. XXIX .

25............. п а я етАе ^рА^яХ а т ш етАе от АяррАХ m m o i .

26. neatAq л .е n^i ХаДап ate nnccuiione nxei^e м лсш а e^ птяот! рАея птпоо*.

27. аешя ебоХ nTCAUjqe htai т *^ har h trcotci слаа лал соД етеяп&ь&ц рАртн! HTRCCApiqe

пром пе.

28. & 1аяш & а .с e ip e g i л а 1 &qat<0R с&оХ а л с а ^ i i t a i а Х аА ап ^ п£р& э£кХ тесдееере

n A q п с$ 1ме.Recaeil, VII. 27

Page 217: Rt 7

210 F r a g m e n t s

29. & \ e i M i &.c ^ RÇ.PA 0CK^ T q ç | (c p € п А Ш л T t q ç M ^ A n& c к ç m ç a A.

30. A q 6 t tR c f O T K «в а ( р ^ и Х & i a r i o A o t i ç i ^ р л ^ к Х с ^ о т с X i& A q p ç M Ç A A n&e nu«

CAvgqc п р о д лс .

31. & n x o e i e x c п а т x e сем осте r A i a AqoTttR k t c c « o t c ^ р А ^ н Х x c кстАОгряп тс.

32. a X ia x e ш AC9K.no KOTtgjKpe ni ardu A a c m o ttc cncqpAK зк.с д о о т б я к ссаш ммос xc

A П26.0С1С КАТ С П А «А& !0 Aq*^ KAI ROTTCROT Л flfcj ПА$А1 RAOTA^T.

33. A X lA OR tt АСЭ6.ПО А Л Д С ^ CRAT RUfHpC RIARttft ПС26.АС X € c A o X x t A П2С.ОС1С Ю ТА X«

CCMOCTC A A O l Aq'V RAI МПС1КСОТА ACAOTTC eneqpA R X C CTACttH.

34. ACtt OR AC2fi.no RRCUJKpC RIARttft ЛС Х А С 2C.C ) A Л С Ю ТО С !^ HAÇAI RARTOq p|ApOI А1ХП0

f<&p RAq ПРОМПТ Kt^RpC CT&C П А! ACAOTTC CncqpAK X € XcTCI.

36. ACtt OR АС2С.ПО HRCUfKpC ПС2САС X I TCROT ^RACJOAOXo^CI МПА1 МП2С.ОС1С ППОТТС CTÊC

ПА1 a c m o tt c cncqpAR 2e.с ЮТХАС acA o ccmicc .

Chap. XXX.

1. A Ç.P*OÇhA AC RAT X C JA.nCC2fi.nC £JKpC RIARttft A ^ р & ^ н Х CÀlA TCCCCDRC ПСХАС

RIARttft X C MA RAI RÇR UfKpC C&oX HÇHTR CtgttRC AAOR ^RAMOT.

2. A IARtt& O'ttHT t ^ p A ^ K X nC2fi.Aq RAC 2C.C AK ARC ПНОТТС AROR ПА1 RTAqbOO'C МПКАрПОС

RÇKTC.

3. n c 2cc $.р«ОСи^ r i a r id A x e c ic t a ç a ^ a A 6 a A A a 6 u r с р о т л tpApoc a t o c c ra ja ic c £ ixn

КАП AT TARA OTt£HpC RAI Çtt CÔoA RÇHTC.

4. AC*t RAq R&a A A a TCCÇMÇa A RCÇIAC a lARttA X C Aû>R CÇOTR piApOC.

6 . ACtt R<Tl A a A A a Т Д О а Х R ^ p A ^ n X AC2fi.no ПОТЩКрС RIARttft.

6. ПС2С.АС R(Tl ^ р А ^ н Х 2C.C A П26.0С1С ППОТТС RpiRC JRJA.0I ATtt AqCttTA CTACAH Aq^ RM

ROTCgHpC СтАс П А 1 ACJAOTTC cncqpAR 26.С XAR.

7. АСШ OR R<J*I 6 a A A a TÇMÇaA. К ^ р А ^ и Х АС26.ПО М ПМ С^ CRAT RIARU&.

8. ПС2С.АС 2C.C A П2С.ОС1С RROTTC Л)ОПТ CpOq Alt£tt£I JAR TACttRC ATtt AIO'MO'OM ACMOTTC

cncqpAR x c c $ *a A c im (ne).

9. A A lA X C RAT 26.C A cA o CCMICC AC2C.I П СсЛф А TCCÇMÇA& ACTAAC RIARttA CTCÇIMC.

10. A с А ф А CD TÇMÇaA. r A iA AC2fi.no R O T^H pC RIARttA.

11. ПС26.АС................... (Lacune d'un feuillet.)

28............................ MOI MRCr AcRC T A T A A q RAR.

29. nC2fi.Aq X C RAq KO*! lARttA 26.C RTOR nCTCOOTR CTMRTÇMÇaA RTAIAAC RAR ATtt ТАЛС

RRCRtAkOOTC CTRJAMHI.

30. ÇR ROTI RC RCTUJOOn RAR АПАДТО cAoA. ATtt ATAU|AI СПСДОТО A ППОТТС CMOT CpOA

ÇM ПТрАС! CpOTH UJApOR TCROT 6*C Çtt CIRATAMIC OTKI RAI RTRAT.

31. ПС26.С ÀaAaR RAq CIRA’V ОТ RAR * ПС2С.АЦ RAq KO*! lARttft RRCR^ A A AT RAI СфОШС СМ1|АП*

CipC МПС11£А2е.С *^RAMOORC OR RRCRCCOOT ATtt ^RA£ApC£ CpOOT.

32. MApC RCCOOT THpOT Cl cAoAçiTOOTK МПООТ RCKRttp2fi. сбоХ RÇKTOT KCCOOT RIM CTO

RATAR ÇR RC£lClA ATtt Çtt ROTttAty RIM MR RCOTCIOT $K пАААМПС СТСОДОПС RAI Л&СЯС.

33. RTC TAX.IRAIOCTRK CCTM RAI p^pAI ÇR pACTC RÇOOT 26.C ПА&СЯС ПС ПА1 AHCRMTO cAoX

OTOR RIM CTC HOTCOTCIOT AR ПС ATtt RAqtt . . . . * AR RÇO KOTttAt^ ÇR П&АААПС MR nCTCltqO *A

KATAR ÇR HÇjClA CIC RTAïqiTq R26.I0TC.

Page 218: Rt 7

DE LA VERSION THÉBAINE DE L’ÉCRITURE (ANC. TEST.). 211

34. n c x c X a &a r к а ц a te eceujcone r a t a n c R ^ A x e .

35. А т а А т п ш р х еАоХ д л е ^ о о т с т д а а т nno 'ie п с о т с ю т лип про потсоАод а п п & А А А ле

сто птото м п ото» Аде п.i m п р н т от мп пето к а т а п рп n cp ie iA A q ^ м м о от етоотот nneqtgH pe.

36. A q ip e v o T C п о т р ш пи|Омпт п роо т ммоогуе п т ет м п т е а т ш птм пте ш алш А i a r u A х е

ncqMOone п п есоот л Х а А а к л т а т ^ ш х л (s ic ).

37. a lA R ttA х с ati n o T tg e н с т т р А ^ е ц о т е т о т ш т а т ю я е о т А n p je n R A p o iA м п я е о т А n tg e

а л Х а т а п о с AqRüiR м м о о т п<Г\ еаясоА п р п т о е т о т о А с у етссп я е п е т о т е т о т с о т & n c T O T o A tg х е

R T A qR A R q о т ш п р е А о Л р п п о*ерооА п т о т о .

38. AqRO х е nne'epooA KTAqRAROT рп паЧот м мапт с о ateRAC C T gA n ei (sic) no'i песоот

cccú мпмто eAoX nne'epooA псехю тш n<Ti ikT i (sic) песоот enø*epooA а т ш птероте! печ песоот

есш а т х ю т ш ско'ершВ.

39. а т ш n eT M ice n ^ i п есо от преп ро потшАид мп рп o t c i а т а п мп реп а т а к пярм ес

п сот сю т .

40. м ере 1аяш А х е ncopat eAoX n n ep ie iA а т ш A q T A spA T q (r ic ) n oT oe iX e про потсоАп!

м пм то еАоА. п п есоот м п пето п п а т с ! а т а п т я р о т рп n ep ie iA A qnopatO T n A q eAoX npen ope

ксАОтсА atcú м п е ц т лр о т м п пето п Х аА ал .

41. А С ^ ш л е х е р м n eT o e itg е т о т х ю т ш npRTq n<Ti п есо от етсо netgApe i a r u A яш nø*epooA

м пм то еАоХ п п есоот рп п^ш т етретасю тсо r a t a пе*ерооА.

42. ети|АПМ 1се х е n<Ti п есо от M eqnA A T a hotcoAuj х е идоле п Х аА ап а т ш пето п а т а п

ш аяш А.

43. & лреоме ррм м АО ем А те а т ш а т ^ ш л с n A q no's реп тА пооте с п а д а ю т м п реп еро от

мп рп рд р & Х п роотт мп рп р А р А Х n cp iM e м п рп о'а м о т Х мп рп е ю .

Chap. XXXI.

1 . & i a r u A х е ссотм entg& ate nntgnpe п Х аВ ап е т х ш м м ос a te a i a r a A at i п п яа т я р о т

м л ene пот а т ш еАо&рп п я а м л ene пот A q atn o n A q м л е ю о т тирц.

2. а 1АяшА х е п а т спро к Х а 6 а п а т ш е 1срнпте neqnM M Aq а п n e e n cA q м п tgMT еп о о т

п роот .

3. n ea te n a to e ic л п о т т е ш а я ш Д a te яотя е р р ы е п я А р м леяы сот а т ш e p p A i етея сеп сА

T A igttne п м а а я .

4. а iarcoA х е a tooT х ^ м о т т е cX i a м п р р А ^ и Х еАоХ етешоде епм А етере п есо от м оопе

п ри тц neat^q пат .

5. a te ^ п а т а п о я е л р о м петпедот a te nqnM M Ai а п л е е n e x q мп грмпт еп о о т п роот

л п о т т е х е м п а с к о т neqpgoon пм м a i .

6 . птсотп рю ттнттп тетп еоотп a te рп taø*om тп рс A lp рмрьЛ. м п ет п еш т .

7. петепсипт x « AqpoTpcocoTe а тсо A q tg iA e м п х А ея е м л м н т n p ie iA м л е л п о т т е х е т а а с

n A q COMROI.

8 . encone cptgA natooc ate пето noT uA tg петпАддопе п а я пАеяе пте п есо от т я р о т a tn o

e q o птото пе encone х е on eq jgA iia tooe a te пето потшАсу ncTnAtgcone п ая пАеяе пте п есо от

т и р о т a tne о т ш А р .

9. п с а л п о т т е q i пптАпооте т я р о т м п е т п ею т A q T A A T h a i .27*

Page 219: Rt 7

212 F r a g m e n t s

10. Acujome cpc hccoot h ^ x io ta ) &ik&t tpooT qyi n ii& A TpACOT * a t » cicçkhtc

a ^ k mu noeiXe nęo nOTuftty mu utoto mu h atm i nupMec u co tc io t neT&oo'i eçjpAi eacn uccoot

MU H&&àMlll.

11. n ix c n ^ m X o c MiinOTTe hm çn t ^ a c o t x i i a r o >6 i^ ra iA a u o r **.e niatRi ate ot

nCTUjoou.

12. iiToq &.( m xR q n&i x i qiATR i^p&i uouat m o 'll mu noiAi nço noTttAjg mu nrro

UTOTO MU UATAU nKipMIC MU UCTO UCOTCIOT I t AaIO'I IÇ>PM 1X11 UeCOOT MU niA&Rjini dlAAT

OAp m iT ip i A&Arh eipe mmoot uar.

13. auor ne nuOTTe neuTAqOTion^ uar lAoA $m uma m rro tt i qjk rma utartioçc n*i

m m at uotocit &RipHT um u£KTq noTcpKT.

14. Les versets 14 à 32 inclusivement ne se trouvent pas.

33. & XaAau x i Aair iço tu AqMOTUjT muki uXia àqaOT^T mhki ni^RAiA Mnqçc cpoor *qu

*x.e cûoXçm uni uiarcdû atûi çm nui uomçaX chutc (sic) Mnqçe epooT Aq6c»R axe cçotii ohi

k£P*OCk -34. $_p&0CK &CXI nni^.ioXon MR&&T ^ eànopen Ano'àaOTX acçm o o c c ç jia i ix u o t .

35. n e x M MnecicoT x e Mnoip^pAiig (sic) mmoh n&xoeie mro'om mmoi ctootu mhcrmto iftol

xn^AiHT (sic) TRp nneçiOMe ujoon mmoi * XaAau x e motiijct Mnm TKpq Mneqçe neixAiXon.

36. & i&raiA x e uot^c ^ M ity e mu Xa 6au AqoTiotyq x e no*! iarioA n e x e q nA«iàn xc

ot ne n&xino'onc atcû ot ne n&uoûe x e \rha)t uccoi.

37. atû> armotujt uuaçuaat TnpoT o t ne utarçc epoq utoot efioXçn uçuaat THpoT

MneHKi cmutc muima mumto efioX uueucuHT atcü miimto uuacukt ceac.no r t a k t i mhccuat.

38. eic æovcoT npOMne MnooT muoR ^ujoon ummar ueuecooT mu nrAAAAne (sic) MnoTcptT-

ujupc muiotcm otoiXc eAoXçu nuecooT.

39. Mnieiue r r r eçjpAi mhuta OTonpiou T^Roq \ror x e ni\ (sic) eAoX eTOOT ne nnaciOTC

MiieçooT mu aciOTe utctujk.

40. uipou^ çm nRRTM R M neçooT mu n x ^ q utctujk atco <$>iuKq A q c ^ t t â (s ic ) 1A0X cua&aX

41. eic xotPAiT upoMne muoot auor ^tyoon qjk num à iep^n ^X uar mmutacjtc npo*ni

enM& uTRiyeepe chutc atîo co npoMne çn urccoot &ta> arçotpomot enAÛeRC mmkt ueçieiA.

42. uca£hX æqujoon kmmri n<ri huottc mumait A&prçrm \tai «oTe Mn&icoT ic^rk rrh&

x o o t t ne TeuOT ciu jotcit & iiuottc x e uat chaoAAio mu ÿ i c e e u n ^ i x R q x n iO R nc&q.

43. ^qoTAipjq (sic) x e n^i Xa6au nex&q neiRRAiâ ace nitpeepe u^pieepe ne atû> niTiq

uooTe (sic) uATeqnooTe ne atcü uim ctcruat utor epooT uoti ne atû> ua uAujnpe ne tinAp

ot axe un ai mhoot h cncTujHpe uTATacnooT.

44. TeuOT 0*1 AMOT UTUCMIUC UOTÏXIAOHKH Anon UMMAR nCUJOine CTM UTM UTpe u taxh tc

mu TRMKTe • neatAq x e n^q ace eicçK H Te r u o t t c o UMUTpe u ta m h tc mu t rm h tc .

45. iarcoA a^c A q æ i noTome A qT A çoq epA Tq u o to c it .

46. neacAq u<Ti iakcdA nnqcuHT ace ccoot^ cçotu nqti orne atû> atccoot^ cço tu nqn o>nc

ATTAMio uottaX atotcom atcîo çm hma ctmmat eçjpAi eacM nTAX neacAq n&q u(Ti Xa&au aci (*ù

uitaX epMUTpe utamhtc mu trmhtc MnooT.

47. atcû a XaAau MOTTe epoq ae.e nTAX uTMUTMUTpe iaraiA x i AqMOTTe epoq x t rta !

MnMn(Tpe).

48. neace XaAau x e iaro>6 ace eicçKHTe niTAX mu iiio toc it uTARTAÇOq epATq qn tamhti

Page 220: Rt 7

DE LA VEBSION THÉBAINE DE L’ÉCBITÜBE (ANC. TEST.). 213

A H TCR AK TC ¿ р д п т р с (s ic ) H ^ I HT AÄ. ATOO f tp A I lT p t НО*! ПЮ ТОС1Т СтДе ПМ &ЦАОГГС t n q p A i i x t

п т а \ A iu M iT p e .

49. АТФ) «OpACIC HT AI HAT CpOC tp t ИНОТТС HAT AT A A HT € AH TRAHTt ATtt X t СННАСАфСОК

e&oA енпнернт (t ic ).

60 et 51.1 tpittnt crujah «6 6 io n itAp iecpc и nrøti c ç ia c e x i t нАфеере c icçkktc аан Л аат

А П I A A H A AA K .

52. epiane ü&p анон с i uj ант а с i pjApOR atoo h to r çoocdr лет а с i tgApoi.

63. ППОТТС K AÂ pAÇAA ATOO ППОТТС ЛА^СОр (êicj cbCRplHC (H c) AH ITA D А Н ПЮС1Т (s ic ) C X K OT­

RA H. IA HTHAHTC.

64. Ацшрсн ne'l !ARtt6 HOOTC AnqittT CICAAR A lARttft tgttttT HOTOKCIA ÇA ПТООТ ATOO

АЦАОТТС CKqCKHT ATOTCÛA AT00 АТСШ ATHKOTK СДОА1 ÇA ПТООТ.

55. ацтооотк x e no*! Xa Aa k cçtootc Aq^ni ерн nqtynpc a h nqujcepe AqcAOT сроот a t a

AqRTOq ho'i ЛаДан ацАоок eçpAi eneqAA.

Chap. ХХХЫ.

1. IAROoA x c Aq&ttR CÇ pAI CTqÇIK A q A llU A T q (s ic ) x e CÇJPAI M l IAROoA AqHAT СТПАрАДо&Н

апноттс с A cc i cçjpA i c x t t q Атш А ттсоА кт (s ic ) epo q H O’I K A m À O C АПЛОТТС.

2. n C X A q XC КО*! IAR U4 HTCpqHAT Сроот XC ТПАрАДо&К AlUlOTTC ТС TAI АЦАОТТС СПрАН

А П А А С Т А А А Т ХС А П АрАпД оЛк (sic ).

3. A I ARCOД ХС асООТ HÇH bAiyyinC ÇA TqÇK CpATq HKCAT n qcon CÇ_pAI CnRAÇ_ HCHCip CTC-

^ (O p A K CXttA .

4. AqçttK CTOOTOT c q x a a a oc acc ta i tc o c ететнАаеоос A n o tæ o e ic h ca t acc ta i tc oc

CTqacoo a a o c ne'i nRÇAÇAÀ ia rr& acc aiotooç^ ah ХаБап aiooccr (s ic ) uja çjpAi ctchot.

6. ATU|ümC HAI n<Tl çn CÇOOT ATOO çn CCOOT ATtt çn ÇAÇAÀ. HÇOOTT AH ÇH ÇAÇAÂ. hcçiac

AITHHOOT caci АПЮТОО HKCAT ПАЗСОС1С acc epe hrçaçaA. çc o tçao t САПНАТО cftoX.

6. ATRTOOT x e ne*l h£aI^IHC plA IARCûA стасш AAOC acc AH&ttR UJA nCRCOH HCAT ATOO

cicçhhtc KToq qnKT ctooaht (s ic ) срок ah цттнщс npooAC нааац.

7. A IAROoA X C CpÇOTC AAATC ATOO A^CpÇÛA AqnOOUJ АП&АОС СТНАААЦ AH KCÇOOT AH HC-

COOT СПАрАДоХн chhtc.

8. a t o o псасАЦ n o 'i ia r o o A a cc e p tp A n h c a t e i c a en T p jopne А П А р А Д о & к nqo 'eaco 'ooaccc (s ic )

t a c ç _ сннтс HAUjoonc ссотоас.

9. n e a c A q x . c n ^ i ia r o oA асе н н о т т с a h a i o o t a A p a ç a a a t o o п н о т т с а п а ю о т c i c a a r n a c o c ic

ППОТТС ПНТАЦаСООС H A I асе Доон СДОА1 CnRAÇ_ H T A T acn O R c ç jp A i H ÇH Tq T A C p п с т н а н о т Д (s ic ) HAR.

10. Api ПАфТС HAI сДоЛ-ÇK 3k.IRAIOCTHK KIA ATOO СДо\ ÇA АН HIA KTARAAT AH nRÇAÇOtA

CÇpAI OAp ÇA UAO'CpOOq (s ic ) Aiacioop emop^AHHC TCKOT X C AlCp П А р ж Д о Х и CHHTC.

11. AATOTacoi efioXçit o'iac (s ic ) апасон eAoXçn a'iæ п н е a t асе ^epçoTe ahor eçitTq ah-

потс nqei nqpooçj a a o i atoo a a a a t cçjpAi cacn п ст у ц н р с .

12. HTOR x e ARacOOC асе ^HACp nCTHAHOTq HAR ATOO CHARCO АПНСПрАА НОС АПЩ00 enOA-

ÀACCA ПА1 CTCACTOncq сДоЛ-ÇA nCqApiAI.

1) Il manque une partie du v. 60 et une partie du v. 61.

Page 221: Rt 7

214 F r a g m e n t s

13. XqitROTR МПМХ С Т А А & Т птст^ук tT A A & T i^ q x i R C п$к гхсорон ( 6 о \ ^ п HHTxqnTov

xqacootrcOTr лнсхтг neqcon.

14. ^кт нАххмле хотшт ite i€ пркт лесоотг atovtoT noi\t.

15. пЛ а о т Х еттскяо пнет^ирс ^дс пс^е мят ммхсе x o t w t кеш мят кеяв'.

16. xqTxxtr efioA^iTK T eq ^ ix iu ieqpA ^A ио^е ло$е Mxtrxxq neatdq sxc iuicq$M$x\ ate

Moouje т ^ н птгтксфс KOTiopat ктжяте потоке ето^е.

17. &q^DK eTOOTq дли|Орп eqattt ммос аде аде fiiej ер^&н ne^tr лхеол телмлт срок п^адкотк

eqaca ммос аде еяня ешм хтю еякд етшк хтгад п д ш м ле h x i етмоосде теядо.

18. еялхадоос n&q аде п& лекрдр&А и^кшб пе лтсорол (s ic ) не нтлцадоотгеот M neq^ocic

иехтг д т а eic^HHTe p^q qovH^ кеш .

19. xqpom етоот^ млерорл мл ямерсяхтг мл лмец* сдомт мл отоя him етотк^ псе

нтАяоотге eqacco ммос аде п&тд лцухэде ететнхидхаде мл кемг рм лтретстятомят epoq.

20. лтетладоос H&q аде eic леярм^хЛ ixrcoA eqovK£ лссол xqacooc глр аде ^кдсолс пск^о

рл $ен ^сорол км етмоосре рд тхрк! миясх км ^клнмг елеяро мегухк ^ р eqeegen ¿рм egovn.

21. & ла^шрок Moouje рх TeqgH птоц а.е x c jh r o t r £л тет^к етммхт рк тлхремАоХк. •

22. яцтдогл х с лтетедн етммхтг xqaci nrcqcpiме елте трмрхХ елте дтш neqjuiTorci

яеднре &qatioop m m oov млмхнадюор пмдбон (s ic ).

23. xqaciTOT xqacioop мл1Э£1Мхррос xvco xqacioop мпеткт^ THpq.

24. & ixrcoA а.е р ш а с л M x v x x q дтш х трюме mi идо HM M xq идо ртоотге.

25. ^ к м 1 a.e аде MReqtgo'MC'OM ovAiiq цади^ еллюадо* млмерос кшяшб MnTpeqMiujc

itMM&q.

26. леад&ц Hxq аде н&м еАоХ аде & лотоет ei ер^рм ‘ neae&q а.е аде л^л&кд&н дк еАоХ

мяеясмот epoi.

27. neacxq n&q аде him рлтл HToq х е Aeacxq аде ixrcoA.

28. neae&q аде нлетмотте аде ixrcoA Ш д лшХ леткдо)(оле ядк крдк аде яно'мо'ом мл

ллотте дти па.тндтос мл нршме.

29. & 1днш6 а.е aenotrq аде мдтдмо! елеярхя аде дю'мв'ом * neatxq nxq етАе оv ncgi псе

лдрдк лд| ете отедлнре ле xqcMOT epoq рм лмд етммд^.

30. я 1дн(е6 а.е м отте еярхл м лм д етммхтг аде л т е м ллотте е т д т гдр елнотте п$о

$о дсотадд! лв*1 тд ф тхи .

31. & лрн суд egjpxi caeuq HTeqcxxxq no*i л т е млпотте HToq а.е xqaca^ efleqMeXoc.

32. етАе л м ккетшм ho*i n u jnpe млшХ млмотт HTxqHOircgc ЛД1 етф/адм плшадо* млмерос

млмерос fiicj «)д ^рд! елоот нфоотг (s ic ) аде xqaco»^ кляшадо* млмерос hixrcoA елмотт HTxqnoTigc.

Chap. XXXIII.

1. д ixkcdA х е qiXTq e^pxi xqnxT дтш едодокте eic кехт лецсол ецнят м л qTOTOjc

нрюме HMMMq xqncoig х е ho*i ixrcoA ллсукре едям еадя Xix м л ^рд^кХ м л т^д^дХ елте.

2. мл летгднре £1* н дт© Хш мл neq^npe ^ш д^от ммоот $.р*э£нХ. х е мл ш еяф к^ед

3. HToq х е хцмооцдо ^д тетфш дтш xqovcaujT e^pxi еадм ляд^ нехдо лсол p|4HTeqntt

е кедт neqcOH.

4. х енехт (s ic ) л сот еАоХ^нтц етюмт epoq xqgcoXe' epoq xq^nei epoaq xqnx^rq c^pei

еадн neqMXR^ xtrco хтркме млесяхтг.

Page 222: Rt 7

DE LA VERSION THÉBAINE DE L’ÉCRITÜRE (ANC. TEST.). 215

5. ^qqiàTq же &qnAT c m ^ ioac м п кетщярс nex&q же от срок ne haï * nroq x e

ncatàq KAq n t кернре ne пел m nnorrt па длси^д ^аХ етбяятот.

6 . ATtt a п£м$еЛ £<on едотп мп пстрнре Атотшрт.

7. & A i a çttn eçotm мп necpinpe a t o t w ^ t мп çooc ^рА^яХ мп касяф Атотар|т.

8. n exA q n e от ne пеш&рмбо&н тирот птелтеомпт ероот nroq х с ncotAq n e i i t a i

тппоотсот п а я n e ере п с я ^ а А çe ет^дот мпепмто eftoA nnoeic.

9. n e n A q ne'i я с а т n e о т п ^ { a ^ д м а т п а с о п м*ре потк pióme п а я .

10. n e n A q n e ne'i i&notá же е ^ п е A iç e ет$мот мпепмто еДоА n i n n ix e p o n eboA^im

п А б 'ш етпе Я А 1 a w a t e n en ço noc п о т а A q n A T en ç o мппотте A p i п А О т ш р .

11. пепжх п п а см о т я т а ш т о т п а я же а ппотте п а пах a t o о т ^ (*ic) n iR p q м м а т A q n i

MMOq п ж п а ^ ^ A i iT e q n iT O T .

12. А т » nenAq ж е м ат п тш о тя п т п Ь а я псооттп .

13. пеж&ч ж е n A q ж е n A n o e ic соотп ж е h a a o t i соЬ я а т ш песоот мп ие^оот семосе

птоот eujom ж е eiojAn жш рм псюот потдоот и с п а т сепям от no'i пт&пооте тирот.

14. м А рс п & ж ое !С ж е n ro q м о о р с ^ i a r M n e q ^ A A а т ш а п о я ^ п х в ’мв'ом p iT eçH e iM ootge

u]HMig|KM п с а t o o t е ю т н ^ п с а п А я о т ! p i& nTeie i epA T q м п А ж о е к e ç p A i ecnetp .

15. пежс я с а т же nAq же ^ п а рож п п а я nçen роме eÂoAçjn пА аос ещ м м А ! n roq же

n e n A q же eip от п а 1 рш epot же ел^е ет$мот мпепмто ебоА пжоехс.

16. X я с а т же noTq $м песоот етммхт e ^ p A i ecnetp .

17. хапшД же A q ¿ o n е£р*л епеептпн A qT A M io n A q nçen ni a t w ęęn ^ 6 « AqTAM ioO T nneq-

тДпооте етЬе пел A q M o r r e enpxn м п м а c tm m a t же пеептпп.

18. Aqei же no's iaruA e^pAi e саАпм TnoAic iu icio 'im oc тел етфооп çjpxi çm пка^

п ^ а п а а п HTepeqei же cAoAçti тмесолотхм1& птстр!&. AqoTe^ nAq мпемто eftoA птпоХвс.

19. A q p t tn n A q пттое nTceotye $ м п м а n T A qT A çe т ец еп тп и ерАТС n A q прите eño A ^ iT n

е м е р п ^ н р е п с е ^ е м ^ а p ie np ieiñ .

20. AqnttiT м п м а етммхт пототсв&стнргоп AqeninAAei npHTq мппотте мшнХ

Chap. XXXIV .

1. & ж ш а ж е ei е&оА т ф е е р е nAiA т п т & сж п о с ш а п о Д еп А т enpieepe п етрм п м а с т м м ат .

2. A q n A T (срос) no^i се^ем (пряре) пемшр n p in p e п(етАюе) п А р ^ ш (мппхрО а т ш а ц -

(еДДюс) A qnnoT n п м м а с a t a A q eM n oc .

3. xcpine п с а тефт^я п ж ш а Tu jeepe м ап ш Д a t û » AqoTep тр|еере ujhm A q p A n e мп

Ttyeepe pi им r a t a пеернт.

4. nenAq же поч се^ем пемшр neqeiorr e q n o ммос же Ж1 h a i пт!р|еерер|им етервме.

5. X 1АпеД ж е сштм ж е а c t^ çc m n p in p e пемор жшрм п ж ш а тесдаеере n eq p in p e п е т р я

Tcoopie мп пптбпооте (Не) а 1АямД n A p o q (рАп )тотс! e p p A i.

6. емшр же пемгг пст^ем ei еДоА шапооД ер|хже пммхц.

7. n p inpe ш а п о Д А т » e 6 (oÀ.pn) т е ш р е (птерот)соотм no's рсоме а т м я а ^ еи ет р н т а т »

A q p t tn e п х т етЛ .тп ы с м ат с ж е о т р е Д яео'шД п ет А с т ^ е м A A q рм ш н Х c&qnnoTn м п тр|еере

ш апш Д nnecpioone пты ре.

8. A q p A n e п м м а т n ^ i емор e q ж м ммос ж е с т ^ е м п А р и р е A q c o T n птетпр|еере р м

neqpH T ТААС n&q ncpiM C.

Page 223: Rt 7

216 F r a g m e n t s

9. ttTCTKpjsoM. epon k t c t h ^ itT eT H ^ccpc n n .n jjjH pe h t c t k 9c.i n nen jgcepe nneTngjKpc.

10 . n u T iiO T W ^ ¿ p M nçHT«. e ic o t o o jc jh h ctiu h to eftoX o v o ^ p^pM nçivrq h(tctiix.i

A T © ) llT tT H ^ (nT€THat)nO ItHTlt €^ (pA I HÇ_HT)q.

11. x t û > on n e .................. ©q T iu tx T x q ...............<Ti cc^çm M(neq)eio>T Mn nq(cnT) x iç e ct jaot

(MneTiiMTO) cftoX a t © . . . . oq t k k a . . . . .

12. juATAigo nTCc(e^H)^e e/HAT( a t © ^ h a t a a c r a t a ^ c (TeTiiAstooc k a i r t c t u ^ kai

n ^ tp eep e $ h m nc^une.

13. a t o t © ^ & nd'i neynpe niARttft CT9t© mmoc nce^çeM m u «M©p n q iw r ç n oTnpoq a t©

A T ^ A 9 tC ItMMAT 9tc ATC©ttq IU lIH A TtTCttH «.

14. n t a t A T h a t no's c c a c © h Mit X c T t i n cn n T n& .iitA ntpnpe kA i a a te m k n<fOM m m o k ctipc

M nip )A 9 tc e’V itTitcoiite noTp©M C eqo nxTceA B e o t h o q ïic o ' t>Ap k a k ne.

15. çm n A i T nn xein e m m © th a t © t w r a o t © ^ Ç.P*1 n^KTTHTTn etgeone eTCTntgxnep Tnçt.

16. T itnx^ itnnu je (e )pe h h tk a t © T(n)nAati it^n c^ im c iia (k ) e&oXçn neT nyieepe itTitOT©

tiMMHTtt KTK«|©ne n * e n o w e n o c r o t o t .

17. ep jttn t -xe eTeTnTmc<otm ncom eeAfie t h t t r TNKAati nnntgeepe (tic ) HTnft©R.

18. & (n)o|A9te &.e epe n xq iteMOip Mit ce^ÇM ntgnpe neMtop.

19. Mneqoycn ntfi n çjp tg ip e e e ip e M m p iA a te n epe neqçH T T A p t o (tic ) n e eacn Ttgetpe

neiA K ttâ nToq ^ .e t>Ap nqT A iK T n e h ç o t o n e rtgo o n THpOT qjn n m M nq i© T .

20. eMiop 3k.e Mit ce^ÇM nqvgnpe e i (tic ) ç a ç t h (tic ) itTnnAn nTCTnoXic a t ^ a x « Mit np©«(

itTftirnoXic eT9t© mmoc.

21. ate nipcoMe $n ipnitiROc ne m a p o t (o t )© ^ h m m m e ç p x i eaen (ne)nRA^ iiceati nce^

H^HTq e ic h r a ^ ^ .e OTOigc MneTMTO e6oA TnnAati nneTtgeepe k a r ncçiM e a t © nenvyeepe th ra ^

m m oot rtAT.

22. ÇM n x i mm a t c. THRAtg©ne enm e m m oot a t © nipoM e nxeine mmon eTpeTOTO»^ (fie)

hm m ah ç©ciA.e nmigcone h o t A a o c r o t © t çm nTpncftAe nn$o o t t THpOT no^e ^ © o t eTOTcA&HT.

23. a t © neTTBnooTe ^.e m p o T Mit n eT ç n n x p ^ ç o n T x TwpoT eTRAO|©ne r a t m o h o r çm hai

(itTii)ftiMft m m o o t .................. e ^ p x i n ^ H T (q ) ................

24. a t c w t j r 3k.ft...............Mit ce^çM • • • no'iOT . . . eçoT n . . . TeTnoX ic . . . . T cx p e g n . . . .

^ A RO*I Ç O .................

25. AC^©ne x e $m (n^o)M HT (tic) nçooT e T ig o (o n ).......................

Chap. X X X IX .

6..................mo . . . . ia>CH<$> . . . . q M M A .............n e c ç jp x q ..................

7. ACO)©ne (Mnn)cx n i^ A a te ( a TecçiM e M neq)atoeic e ine nnc(ftxX) eaen i© €h^> neatAC

HAq acnnoTH hm m ai.

8. itTAq x e MnqOTûipj n ea tx q x e n eiM e M nqatoeic a te eyiate M n xatoeic co o tr An cAa at

çm nqm ftTÔHHT a t © h r a a (tic ) niM ery io on n xq a ^t a a t e ç p x i e hao'i x .

9. a t © Mn A a a t ç n n epo i $ m n q m OTah>e n fioA c t o o t h ncxAXXe a tn xe re q c ç iM e a t © itAuj

n ç e ^ itx e ip e M m ^coq M n xp xn o M o n T&epnofte MnMTO e&oX MnnoTTC.

10. e c ^ A x e Mn iA»cnt|> h o t f o o t cftoA^tt o t ç o o t MnqccoTM nette eennorn r a a a c .

11. x o t ç o o t x e n^M ine ig a n e a ! © c h ^ & © r c ç o t r en m eeip e nnqçj&HTe a t © rc m h X a a t

nçOTn nneTtgoon çm. n m .

Page 224: Rt 7

DE LA VERSION THÉBAINE DE L’ECRITURE (ANC. TEST.). 217

12. *c*M *çre n n q ç o iT e ecatoo д а о с ate пкотн k a a à i *q n o o n n q ç o iT e qti nca*iat *q n o o T

&qci enc* к&оЛ..

13. Actyoone птсрсспмг ate а ц н ш iwqçoiTC $n nccfiac. цпшт &qci enc* n£o\

14. & СД О ТТС е п е т ^ д h c k i е езеш д д о с ace m i a t э с п т а ц е ш е е $ о т п к о т ^ д ^ а А. n ç 6 p * i o c

есоо& е j a m o k * q e i е $ о т п o j * p o i e q a t w д д о с а е п к о т н п м д м * ia c . iu jn *R efioA. ç n о т п о о * п е м н .

15. çja. птрцсштд л . е ate M atice птледк л ? (о MatiujR^H ебоХ *qnoo nnqçoiTe птоот

&qn<oT e¿oX.

16. a t o o &сяш n n ç o iT e етоотс о)&пте nqujocic ci eçoTn.

17. & co |& a te к д д & ц н л т а n iu jA T e feícj ecatw д д о с a te Aqçei е $ о т п п м ивч п н ^ д ^ Х

n ç 6 p A io c п м к т ^ н п т ц e ç o T it u )& p o n есообе д д о ! n e a t ^ q k m a te е ш к о т н к д д к .

18. nrepqcooTм а,е асе *iæ ice п т а с м к a to o * i a c iu jK * K е&оЛ. *q n o o n n q ^ o i r e птоот AqnooT

&qei спел. пбоА..

19. a t o o A cu joon e птсрс nqatoeic соотм e n iu jA a c e n T K T q c ç jM e n * i птАсаеоот n * q есасоо

ддос ate t a i те -ое к т а пнç m ç a \ а а с к м Aq<roonT qti оторон.

20. & n a t o e ic кш енф a t iT q A q n o ir a t e д д о ц е п е еу т е н о е п д А е р е п е т м к р м п р р о о т п е ^ о т п

e p o q ç jp * i о д п ер|т еп о .

21. а т ш natoeic tiqujoon дк моенф Ацпшоет ^pAi eatuq к о т к а а т ш а ц ^ 1 к а ц k o t ç m o t

мпмто ебоА. дпет^аск (sic) neujTCR O .

22. пет£1аск ncujTCRO а .е A q ^ мпееутено етоотц ккосиф дк отоп ш м етотп е$ отп eneu j-

т е н о a t ( û çooooq (sic) ni м. е т о т е ф е ja. m o o t m m a t .

23. п е р е n e T ^ ia t n пеиггеко соотп а п п Х а а т ja.ja.oot а п (sic) етбкктц п е р е О А р hija.

t iT O o r q шооснф ебоЛаее п е р е n a c o e ic u jo o n n M M * q a t o o çooü hija. c T q e ip e ммоот п е р е n a t o e ic

с о о т т п ja.m o o t ^ p A i qti n qo 'ia e .

Ch a p . X L .

1. Acujoone SK.C м п п с а n*iujAacc Aqpnoûe n<ri npqooTç^ (s ic) м п р р о пкнме м п пАмре е п е т -

acoeic п р р о пкнме.

2. A q n o T t fc поч (ф А рА О о ) e n q c iO T p с к а т с е а с м n p q o o ç jç ^ (sic) м п П А м р е .

3. *qK00 асе (sic) м м о о т е п е ъ у т е к о ..............т м п е т $ 1 а с к .............................(sic) с п м а е т е р е ю о ск ф

о т п e ç o T n e p o q .

4. & n eT Ç iæ n h c u jt c r o т а а т етоот п к оси ф Aqujoone ^ la t t tO T петеуоопе асе потм кнеуе

IIÇO O T ÇM nCOJTCRO.

5. a t o o а т п а т e ç n рАСОт д п с к а т п о т а п от* етрАСОт qti OTOTUJH котоот n e n T * q п а т

e p o q qti T q p * c O T n pqoT O O T ^ мп п*мре k a i e n e T ty o o n мпрро пкнме k a i ет u jo o n ç m пееутеко.

6. * ю о ск ф э^е боок е ^ о т п е у А р о о т c ç t o o t c * q n * T е р о о т a t o o к е т е у о о п етеутртоор .

7. *qacne псютр э^е мф*р*оо n *i екетеуооп nMMAq çjk пер|теко e6oA.çiTOOTq мпетасое!С

eqacoo ммос ate адооот петк^о окм мпоот.

8. птоот aw.с пеасАт n * q a tn т а п п а т етрАСОт a to o n q ^ y o o n *n k í i петп*6оЛс n e a c A q * e

п а т n ^ i юоскф асе мн ере петбооЛ u jo o n а п е6оЛ£;тм ппотте асоот efe e p o i .

9. * q a to o n o 'i n peqoT O O T ^ e n T q p A C O T е ю о с к ф ...........................

(Sera continué.)

£ . A m é l i n e a u .

Recueil. VII. 28

Page 225: Rt 7

218 P e t it e in s c r ip t io n h is t o r iq u e e n d ia l e c t e t h é b a in .

PETITE INSCRIPTION HISTORIQUE EN DIALECTE THÉBAIN.C O P I É E A A S S O U A N

PAR

U rbain B ouriant.

Les dernières fouilles exécutées à Assouan par le général G r e n f e l l , ont mis à décou­vert plusieurs tombes de l’Ancien et du Moyen Empire. Dans l’une de ces dernières, celle du fonctionnaire j ’ai relevé une inscription copte datée et relative à un fait historique déjà connu.

L ’inscription est tracée à l’encre rouge sur l’un des piliers et se compose de onze lignes :

•j* !x.e çja. iiooт hçoot сот кВ

nTcoÊe ло^ сот ^ j|l em-o

Acu)d>ne ix.c çn тедп^ерш ntt

тотрнос Çlt TC^ÇiOpA. тсрс

epe nnïiOT &JÜÂ& AAркос

со n&p^ieniciv ctroA jc & X e^tixpci&

atco çn nciçooT па[мАа] -осоэ^сорос neniciy

ПТ ^COTMl *T[ï]cpn[c] n i* I п]тотрнос

itT6 бШ U{& [ïÊ]plJA hTttn JM.JA.OC çn CO 3 n

* «s ю», —TCO&t & . . IR T^MCTli *ITI

ATCI *TTAT СбоЛ. Ж Ж ......................

«Or aujourd’hui, 22e jour de Tobé, premier jour de la lune (?), de l’ère des Martyrs 889, il arriva, pendant que les Turcs régnaient sur tout le pays d’Égypte, notre père Amba Marcos étant archevêque de la ville d’Alexandrie, et dans le temps qu’Amba Théodore était évêque d’Assouan, les Turcs firent hâte, allèrent jusqu’à Ibrim, la prirent le 7e jour de Tobé; i l s ..................................... ils allèrent, ils proclamèrent ( ? ) ................... »

L ’événement auquel cette brève inscription fait allusion est rapporté d’après les écrivains arabes, par Q u a t r e m è r e dans son mémoire sur la Nubie 4 Les tribus chrétiennes de ce pays ayant pillé Assouan, le Sultan Saladin expédia contre elles son frère Shams-ed-doulah; celui-ci pénétra en Nubie, mit le siège devant Ibrim dont il s’empara au bout de trois jours..La date de l’expédition de Shams-ed-doulah n’est pas exactement donnée par l’historien arabe qui nous apprend seulement qu’en l’an 568 de l’hégire les Nubiens avaient fait une première incursion châtiée par l’émir Kenz-ed-doulah ; ce fut seulement après le retour de ce dernier au Cake, que Shams-ed-doulah fut envoyé. En fixant à l’année 570 de l’hégire l’époque de la campagne de Shams-ed-doulah, on ne doit pas être très éloigné de la vérité. Or cette année 570 cor respond exactement à l’année 889 des Martyrs, c’est-à-dire à l’an 1173 de notre ère, date donnée par notre inscription.

1 Mémoires géographiques et historiques sur VEgypte, Paris 1811, Tome 11, p. 89 et suivantes.