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LE PREMIER SIXPLEX à éNERGIE NETTE ZéRO 21 Wi-Fi et écoliers malades : plainte pour discrimination 22 Edelweiss, la maison passive abordable 26 Formations et événements d’automne 29 Automne 2015 Supplément du magazine © VOYER.CA Ce supplément est aussi disponible gratuitement sur maisonsaine.ca : partagez-le ! Mais n S aine Saine

S aine · n Enfin, pour la première fois à l’ExpoHabitation d’automne, le Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ) donnera plu-sieurs conférences

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Le premier sixpLex à énergie nette zéro 21Wi-Fi et écoliers malades : plainte pour discrimination 22edelweiss, la maison passive abordable 26Formations et événements d’automne 29

Automne 2015

Supplément du magazine

© voyer.ca

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21maisonsaine.ca | La Maison du 21e siècle | Automne 2015

par André Fauteux | [email protected]éS©

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Avant-goût de l’ExpoHabitation d’automneDu 22 au 25 octobre prochain au Stade olympique, la deuxième édition de l’ExpoHabitation d’automne revient en force en occupant la quasi-totalité du terrain de balle. Cette exposition accueillera plus de 350 exposants et plusieurs attractions inédites sont en préparation.

n Le village des microhabitations présentera plus d’une dizaine de micromaisons dont celles de Maison Laprise, de Charpenterie Da Vinci, de Maisons Confort Design et de Cosy Bubble.

n DuProprio, partenaire officiel de l’événement, y installe son Pavillon de l’immobilier sans commission où plusieurs conférences sur les maisons saines, organisées par La Maison du 21e siècle, seront offertes toute la durée du salon. Pour la première fois, un terrain de jeux gonflables sera mis gratuitement à la disposition des enfants.

n Plusieurs cuisines et salles de bain modèles font partie des incontournables de l’ExpoHabitation d’automne. L’avenue déco-design est également recommandée pour trouver une foule d’idées inspirantes en matière de décoration intérieure.

n JC Perreault présente l’Espace Ambiances composé de 6 000 p2 (560 m2) de meubles et d’électroménagers dernier cri.

n Les Industries Bonneville y construiront la Maison Rouge, en vedette à Canal Vie et conçue sur mesure pour satisfaire aux demandes du public. L’entreprise présentera également en primeur son Micro-Loft HALÖ.

n Emilie Cerretti, porte-parole du salon et designer vedette à Canal Vie, propose ses recettes déco et une toute nouvelle attraction design inédite.

n Enfin, pour la première fois à l’ExpoHabitation d’automne, le Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ) donnera plu-sieurs conférences gratuites sur la copropriété.

n n n expohabitation.ca

Construction Voyer a commencé en juin à Laval la construction de six habitations à consommation énergétique nette zéro (CENZ) dans le cadre de l’Initiative écoÉNERGIE sur l’innovation de Ressources naturelles Canada (RNCan). Premières en leur genre au pays, ces copropriétés devraient produire au moins autant d’énergie par année que leurs occupants en consommeront. Ceci surtout grâce à leur conception solaire passive, à leurs pompes à chaleur chauffant l’air et l’eau, ainsi qu’à leurs capteurs solaires photovoltaïques convertissant la lumière en électricité. Construction Voyer est le seul constructeur québécois sélectionné dans le cadre de ce projet de RNCan. « Cette expérience extraordinaire nous permet de démontrer notre savoir-faire dans la construction d’habitations de qualité, tout en recherchant de nouvelles façons d’utiliser des technologies de pointe », a déclaré dans un communi-qué Jean-François Voyer, copropriétaire de Construction Voyer.

Cinq constructeurs canadiens participent à cette initiative de recherche et dévelop-pement visant à lutter contre les changements climatiques. RNCan injectera 1,96 million de dollars en financement pour les services professionnels requis pour la planification, le design et la construction des maisons. Pour leur part, le fabricant d’isolant Owens Corning Canada et d’autres commanditaires fourniront pour plus de deux millions de dollars de matériaux aux constructeurs participants. Tous les bâtiments seront dotés d’isolant de laine de verre ROSE et du système pare-air CodeBord, de polystyrène extrudé (PSX) posé à l’extérieur des murs, où il stoppera les pertes de chaleur par ponts thermiques et fuites d’air. « Accompagnés de nos partenaires de projet, nous sommes impatients de faire de cette initiative de consom-mation nette zéro un énorme succès au Québec qui deviendra la référence partout au Canada et en Amérique du Nord », a déclaré Salvatore Ciarlo, responsable des services techniques chez Owens Corning Canada. Les condos lavallois ne devraient coûter que 70 $ de chauffage par année. Ils seront isolés à l’aide de nattes R-24 et de PSX (3 po ou 7,5 cm = R-15) dans les murs et coiffés de laine rose dont la résis-tance thermique sera de R-48 (plafonds plats) à R-60 (plafonds cathédrales).

n n n voyer.ca | zeroenergy.ca

Le premier sixplex à énergie « nette zéro » mis en chantier

Voici ce à quoi ressemble la façade arrière du sixplex à CENZ de Construction Voyer. L’immeuble en construction dans le quartier Duvernay-Est devrait être livré d’ici mars 2016.

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22 Automne 2015 | La Maison du 21e siècle | maisonsaine.ca

par André Fauteux | [email protected]és

Ceux-ci ont développé des intoléran-ces sévères aux champs électromagnétiques (CEM) de radiofréquences (RF) émises par les antennes et les appareils sans fil, comme les modems et routeurs Wi-Fi. L’avocate mon-tréalaise a déposé sa plainte à la Commission québécoise des droits de la personne et des droits de la jeunesse le 28 août dernier et compte également intenter des procédures devant la Cour supérieure.

« La DSP contrevient à la Loi canadienne sur les droits de la personne », affirme l’avocate dont nous taisons le nom pour protéger l’iden-tité de ses enfants. Elle se réfère notamment au rapport Le rayonnement électromagnétique de radiofréquences et la santé des Canadiens, déposé le 17 juin dernier par le Comité permanent de la Santé du Parlement, qui y recommandait, notamment : « Que le gou-vernement du Canada continue de prendre des accommodements raisonnables en cas de manifestations d’intolérance au milieu, comme l’hypersensibilité électromagnétique [HSEM], conformément à ce qu’exige la Loi canadienne sur les droits de la personne. »

TaChyCardie, aCouphènes, maux de TêTe...À la recherche d’écoles saines pour ses enfants depuis le mois de mai, l’avocate dit n’avoir « que de bons mots » pour Dominique Bertrand, directeur-adjoint de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), et son coordonnateur de la santé et sécurité, Marc Bisson », qui ont pris des mesures pour rédui-re l’exposition aux RF de deux de ses trois ©

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Électrohypersensibilité à l’école : une mère devant les tribunauxDissension à la santé publique au sujet de la sécurité du Wi-Fi

UnE avoCatE viEnt DE DéPoSER UnE PLaintE PoUR DiSCRiMination ContRE La DiRECtion DE La Santé PUBLiQUE (DSP) DE MontRéaL Et LE goUvERnEMEnt DU QUéBEC QUi REFUSEnt DE LUi aCCoRDER ainSi QU’À SES EnFantS DES aCCoMMoDEMEntS RaiSonnaBLES PoUR CaUSE D’éLECtRoHyPERSEnSiBiLité.

Une nouvelle loi française interdit le Wi-Fi « dans les espaces dédiés à l’accueil, au repos et aux activités des enfants de moins de trois ans » et exige qu’il soit éteint dans les écoles primaires lorsque non utilisé pour les activités numériques pédagogiques.

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23maisonsaine.ca | La Maison du 21e siècle | Automne 2015

par André Fauteux | [email protected]

Électrohypersensibilité à l’école : une mère devant les tribunaux

enfants dans des écoles de l’ouest de l’île de Montréal. « M. Bisson était d’accord pour débrancher le Wi-Fi dans leur classe et que celle-ci soit la plus éloignée possible de routeurs. Et il aurait aussi écrit une directive interdisant d’activer un cellulaire en présence de ma fille de 9 ans. » L’avocate raconte que cette fillette saigne souvent du nez lorsqu’exposée au Wi-Fi, même à son insu, preuve pour cette mère que cette condition n’est pas psychosomatique.

trouver une école sans ondes est plus difficile au secondaire, où la plupart des élèves ont un cellulaire. Et dans certaines écoles, même en éteignant le Wi-Fi, les niveaux de radiations dépassent les recommandations de l’association médicale autrichienne, dit l’avocate. « au Collège Jean-de-Brébeuf, l’entrée est surexposée par les émissions des antennes de cellulaires installées de l’autre côté de la rue, sur le toit et les murs de l’Hôpital Sainte-Justine ! »

Son autre fille, qui a 12 ans, souffre de maux de ventre et de tête en présence soutenue de RF (de type micro-ondes). Cette mère a aussi dû retirer son fils de 14 ans du Collège de Montréal où il souffrait notamment de tachycardie, d’acouphènes, de troubles de concentration et de mémoire. Le 27 août, le directeur-adjoint de la CSMB l’a finalement inscrit dans une classe sans Wi-Fi à l’école secondaire Mont-Royal, ajoute l’avocate.

« L’inaction du ministère de la Santé et de la DSP m’indigne. Lorsqu’il y a un moindre petit doute quant à la santé, le principe de précaution devrait prévaloir », dit cette mère qui a mis ces organismes en demeure le 22 juillet dernier. À part des accusés de réception, elle n’a reçu qu’une réponse par courriel, celle du Dr Richard Massé, directeur de la DSP, le 27 août. il y cite les avis de Santé Canada, de l’organisation mondiale de la Santé (oMS) et d’autres organismes internationaux repris dans un avis intitulé Le Wi-Fi à l’école rédigé en 2014 par Monique Beausoleil, toxicologue à la DSP, pour la Commission scolaire de Montréal. Cet avis concluait que « jusqu’à présent, la recherche n’a pas pu fournir de données qui démontreraient une relation de cause à effet entre l’exposition aux RF et les symptômes rapportés par les personnes qui disent présenter une HSEM. Compte tenu, d’une part, des niveaux d’exposition aux RF attribuables à la technologie Wi-Fi, et d’autre part, des résultats des études scientifiques rigoureuses portant sur les effets des RF sur la santé, l’utilisation du Wi-Fi dans les écoles primaires ne constitue pas un risque pour la santé des enseignants ni celle des élèves. »

Bien que l’oMS reconnaisse l’existence de la HSEM depuis 2005, elle affirme qu’il n’est pas prouvé hors de tout doute que ce sont les CEM qui en déclenchent les symptômes. Mais cet avis est contesté par un nombre croissant d’experts et même par l’association médicale autrichienne, qui publiait en 2011 des lignes directrices sur le diagnostic et le traitement de la HSEM. D’ailleurs, dès l’an 2000, le Conseil des ministres des pays nordiques européens (dont la Suède) a d’ailleurs reconnu HSEM comme un handicap donnant droit à des accommodements, précisant que ses symptômes (fatigue, problèmes de mémoire et de concentration, etc.) disparaissent dans les « environnements non électriques ».

À la CSMB, le porte-parole Jean-Michel nahas affirme que l’on exige que les appareils Wi-Fi se conforment aux recommandations du Code de sécurité 6 (CS6) de Santé Canada. Ces lignes direc-trices recommandent des limites d’exposition humaine aux RF afin d’éviter que toute exposition de six minutes ne provoque l’échauffement de tissus. or, dès 1993, trois organismes fédéraux américains ont déclaré que la ligne directrice américaine s’apparentant au CS6 présentait des « failles majeures », car elle fait fi des effets non thermiques des faibles expositions aux RF à long terme, reconnus en 1986. D’ailleurs, en 2014, l’académie américaine de pédiatrie, association regroupant plus de 60 000 pédiatres, a demandé au gouvernement américain d’adopter des limites d’exposition aux RF tenant compte de la plus grande vulnérabilité des enfants.

Pourquoi la CSMB a-t-elle accommodé les enfants de notre avocate ? « Des mesures d’exception pourraient être envisagées dans des cas précis où un élève ou un enseignant se plaint de symp-

tômes appuyés par le diagnostic d’un médecin. nous nous assurons néanmoins que les ser-vices, notamment l’internet sans fil, ne soient pas diminués par ces accommodements », explique M. nahas.

désaCCord à la dspor, l’avocate possède justement une lettre de son médecin, le Dr Louis Jacques, professeur de médecine à l’Université de Montréal, méde-cin à la Clinique de médecine du travail et de l’environnement de l’Hôpital notre-Dame, et même médecin-conseil... à la DSP de Montréal. il y recommande le remplacement du Wi-Fi par un branchement internet câblé, comme le fait israël dans les classes des plus jeunes élèves et tel que le recommandent des pays comme la Suisse et l’allemagne. Depuis la fin janvier 2015, le Wi-Fi est même interdit en France dans les garderies et centres de petite enfance et restreint dans les écoles primaires.

« notez que le retrait du Wi-Fi dans l’ensemble de l’école et de toutes les écoles est une mesure de prévention parmi d’autres contre les CEM qui a été recommandée par plusieurs scientifiques dans le monde », écrivait le Dr Jacques le 11 juin dernier dans cette lettre adressée à l’école primaire d’une des filles de l’avocate. il ajoutait : « Les effets potentiels [des CEM] sur la santé sont multiples : outre le syndrome d’hypersensibilité qui affecterait de 3 à 5 % des personnes (la prévalence sem-ble en croissance), mentionnons les effets cancérogènes, sur le cœur et sur le dévelop-pement du cerveau. » En concluant que « la documentation scientifique est considéra-ble », il se référait notamment au site internet emfscientist.org qui présente un appel à la précaution lancé en mai 2015 par 190 experts ayant signé plus de 2 000 études sur le sujet.

Une autre mère nous a envoyé cette photo de son fils électrohypersensible. Elle dit devoir le retirer de son école où il souffre de nombreux symptômes, dont la peau qui semble chauffer que lorsqu’il est exposé aux micro-ondes émises par les appareils sans fil.

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24 Automne 2015 | La Maison du 21e siècle | maisonsaine.ca

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Pour en savoir davantagen n n maisonsaine.ca/electrosmog

Parmi les experts qui recommandent le retrait du Wi-Fi des écoles, on retrouve le Dr anthony Miller, professeur émérite d’épidémiologie à l’Université de toronto et responsable des études épidémiologiques à l’institut national du cancer, de 1971 à 1986. « Les enfants devraient réduire leur exposition aux émissions du Wi-Fi et les femmes enceintes devraient éviter de mettre un portable ou une tablette sur leur ventre », nous disait-il en entrevue l’année dernière.

débaT sCienTifiqueL’absence de consensus scientifique entourant la HSEM n’a pas empêché le tribunal du conten-tieux de l’incapacité de toulouse, début juillet, de reconnaître, expertise médicale à l’appui, que Marine Richard, la plaignante, souffre d’un syndrome dont « la description des signes cliniques est irréfutable », rapportait le 25 août Le Figaro. Cette première par un tribunal français a permis à Mme Richard, qui souffre d’une déficience fonctionnelle à 85 % attribuée aux CEM par son méde-cin, l’empêchant de travailler, de se voir accorder « une allocation de 800 euros par mois pour trois ans, éventuellement renouvelable ».

Pourtant, dans son avis de décembre 2005, l’oMS affirmait que la majorité des études sur le sujet « indique que les individus se plaignant de HSEM sont incapables de détecter plus préci-sément une exposition à des CEM que des individus ordinaires. Des études bien contrôlées et menées en double aveugle ont montré que ces symptômes n’étaient pas corrélés avec l’exposi-tion aux CEM. » or, selon le site powerwatch.org.uk/science/studies.asp, il existe autant d’études indiquant le contraire et elles ont été menées par des experts non financés par l’industrie ou un état. J’ai rencontré certains de ces experts en mai dernier à Bruxelles, au 5e Colloque de l’appel de Paris, portant cette année sur les hypersensibilités environnementales. L’un d’eux, igor Belyaev docteur en radiobiologie et en génétique ainsi que chercheur en chef au Laboratoire de radiobio-logie de l’académie des sciences russe, m’a alors expliqué que plusieurs études semblent avoir été conçues pour faire croire que la HSEM est psychosomatique. Elles ne tiennent par exemple pas compte du fait que les symptômes apparaissent souvent des heures après l’exposition. De plus, en général, on expose les sujets en laboratoire à des RF pures qui n’ont aucunement les caractéristiques (fréquences multiples, largeurs de bandes, modulation, polarisation, intensité, durées variables d’exposition, interférence, etc.) des ondes auxquelles nous sommes exposées quotidiennement.

L’organisateur du colloque de Bruxelles, l’oncologue parisien Dominique Belpomme, traite depuis quatre ans plus de 1 200 patients qu’il a diagnostiqués comme souffrant de HSEM, qu’il a rebaptisée Syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SiCEM). il affirme qu’ils souffrent tous de signes cliniques de souffrance cérébrale comme un manque de sang et donc d’oxygène au cerveau, des taux élevés d’histamine et de protéines de choc thermique ou une diminution de vitamine D ainsi que de mélatonine, puissante hormone anticancer responsable de l’horloge biologique. « Leurs symptômes ne sont pas expliqués par une pathologie connue, ils apparaissent et sont reproductibles sous l’effet des CEM et ils régressent ou disparaissent en cas d’évitement de ces ondes. »

L’un des conférenciers les plus appréciés lors de ce colloque était octogénaire. Le Dr William J. Rea, expert texan qui a traité plus de 30 000 personnes hypersensibles à l’environnement depuis le début des années 1970. En 1991, il signait une étude dans le Journal of Bioelectricity expliquant comment induire des symptômes neurologiques et cardiaques de HSEM. Ce n’est qu’après un repos de quelques jours dans un environnement sans pollution afin de calmer leur système nerveux que son équipe a exposé des patients à des ondes et à des placebos, et ce, en double aveugle (à l’insu des chercheurs et des sujets). En entrevue à Bruxelles, il m’a confié que 80 % de ses patients électrohypersensibles avaient préalablement été empoisonnés par des moisissures ou par des produits chimiques ayant notamment atteint leurs systèmes immunitaire et neurologique.

notre fameuse avocate, qui souffre d’ailleurs d’une carence sévère en vitamine D, m’a confié que ses symptômes et ceux de ses enfants sont apparus près de deux ans après avoir quitté une maison où ils ont subi des infections à répétition découlant d’une exposition impor-tante à des moisissures à la suite d’une infiltra-tion d’eau. Les déclencheurs, selon elle : le modem de Bell Fibe à côté de son ordinateur et un nouveau compteur intelligent, tous deux émetteurs de RF dont les crêtes de puissance ne sont jamais mentionnées par les autorités de santé publique, qui ne parlent que de niveaux moyens d’exposition. impossible, selon la DSP .

« Le Wi-Fi expose plusieurs enfants à des doses annuelles de RF beaucoup plus grandes que celles reçues d’un téléphone cellulaire qui peut vous donner une dose plus élevée mais auquel on est beaucoup moins exposé, expliquait pourtant à Bruxelles la toxicologue Magda Havas, experte en effets des CEM à l’Université trent, en ontario. Depuis 2010, il y a eu plusieurs arrêts cardiaques chez des écoliers à Collingwood. »

Pour sa part, le médecin californien Karl Maret a mesuré chez un enfant hypersensible des niveaux d’exposition cumulatifs plus élevés à son école que ceux mesurés dans un café internet. « Les enfants électrohypersensibles et les femmes enceintes, dit-il dans une conférence donnée au Commonwealth Club de San Francisco en juin 2015, sont les plus à risque. ils sont comme les canaris qu’on envoyait jadis dans les mines et qui nous disent qu’il y a un problème et qu’il est grand temps qu’on s’en occupe. »

À la DSP, la porte-parole Marie Pinard nie que le Dr Louis Jacques aurait été réprimandé pour avoir contredit l’avis de sa collègue Monique Beausoleil. « Les médecins en clinique sont totalement indépendants dans la détermina-tion de leurs avis diagnostics et des traite-ments qu’ils suggèrent à leurs patients. » Le Dr Fernand turcotte, qui a cofondé le Département de médecine sociale et préven-tive de l’Université Laval, dit qu’il serait surpris que le Dr Jacques fasse l’objet de quelque blâme. « Louis est un gars qui connaît bien son métier, je n’ai aucun doute sur sa crédibilité et son indépendance. »

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26 Automne 2015 | La Maison du 21e siècle | maisonsaine.ca

par André Fauteux | [email protected]é

Ayant déjà construit une dizaine de maisons écologiques, Emmanuel Cosgrove vient d’en bâtir une qui pourrait révolutionner la construction au Québec. Son but était de démontrer qu’en optant pour une dimension modeste, on peut construire une maison saine, écologique, très écoéner-gétique et confortable, qui coûte moins cher de paiements hypothécaires et d’utilisation qu’une maison ordinaire. Bien qu’il ne le saura que dans un an, une simulation énergétique conclut qu’il a déjà gagné son pari. Le directeur-fondateur de l’organisme Écohabitation, ainsi que de l’entre-prise Évaluations Écohabitation qui gère la certification LEED Canada pour les habitations au Québec, en fera donc un centre de formation et de démonstration ouvert au public. « On va aussi louer la maison à court terme à ceux qui veulent tenter l’expérience avant de profiter des conseils d’Écohabitation », dit-il.

Bâtie à La Pêche dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais, la maison Edelweiss est un bungalow avec dalle sur sol et quatre chambres. « La Pêche est un fief de la construction écolo, il doit y avoir 40 ou 50 maisons en ballots de paille, dont les premières construites par Louis Gagné », rappelle Emmanuel Cosgrove. Il va donc de soi que la maison Edelweiss vise la certification LEED Platine, le plus haut niveau de distinction de ce système de reconnaissance des constructions écologiques. Elle sera aussi la première résidence canadienne à satisfaire aux conditions de sa nouvelle version, LEED v4, pour les habitations. Celles-ci prennent en considération notamment l’analyse de cycle de vie des matériaux ; elles sont plus exigeantes en matière de consommation d’eau et d’énergie, et elles tiennent compte de la conception intégrée, de l’acoustique et de la mise en service de l’enveloppe afin de garantir que les économies d’énergie prévues seront au rendez-vous.

La maison fut bâtie dans l’ensemble résiden-tiel Les lacs Edelweiss, dont tous les terrains profitent d’une orientation solaire favorable. Champion des maisons écologiques, son promoteur Luc Bélisle offre même une remi-se de 1 000 $ aux acheteurs qui font certifier leur maison LEED. « Il y a peu de promoteurs qui offrent ce genre d’incitatif », souligne Emmanuel Cosgrove.

Cette résidence a fait l’objet d’un processus de conception intégrée mettant à contribution plusieurs experts dont l’ingénieur Denis Boyer, coordonnateur de l’efficacité énergétique chez Écohabitation. L’équipe a opté pour une maison de 1 552 pi2 (144 m2) alors qu’une maison moyenne de quatre chambres est 55 % plus grande (2 400 pi2 ou 223 m2).

Seulement 184 $ de chauffageCette résidence se démarque surtout par le fait qu’elle devrait consommer 60 % moins d’eau et 76 % moins d’énergie (dont environ 88 % moins pour le chauffage) qu’une maison de même taille construite selon les exigences du Code de construction du Québec. Et elle serait rentable car son économie d’énergie mensuelle devrait excéder son surcoût hypo-thécaire, prévoit Emmanuel Cosgrove. « Quelqu’un qui se fait construire devrait

Edelweiss, la maison « passive » abordableVisitez la nouvelle maison d’Emmanuel Cosgrove en Outaouais.

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27maisonsaine.ca | La Maison du 21e siècle | Automne 2015

par André Fauteux | [email protected]

absolument doubler le niveau d’isolation prescrit dans la partie 11 [efficacité énergétique du chapitre « Bâtiment »] du Code; il serait ridicule de ne pas le faire. Le moins rentable, c’est de construire au Code ! » dit-il.

Il a d’ailleurs opté pour des murs R-58 et un plafond R-100 en s’inspirant des exigences du programme international des maisons passives fondé par le Passivhaus Institute (PHI) allemand. Toutefois, M. Cosgrove a choisi de ne pas chercher l’obtention de cette fameuse certification, la jugeant trop restrictive car inadaptée aux maisons et au climat nord-américains. Dans les pays européens au climat tempéré, ces maisons ultra isolées sont dites passives en ce sens qu’elles sont surtout chauffées par l’énergie solaire traversant les vitrages et les « gains internes » (chaleur dégagée par les occupants et les appareils). Toutefois, on ne peut jamais se passer totalement d’un système de chauffage, et encore moins en climat froid, mais une maison passive permet d’en réduire la puissance et le coût au minimum. Avec ses fenêtres au verre triple, sa très grande étanchéité à l’air (0,72 changement d’air à l’heure à 50 pascals, équivalant à un trou de 21 po2, soit 135 cm2) et son isolation supérieure, la maison Edelweiss a coûté environ 350 000 $. Mais cela revient à seulement 160 $/pi2 si on exclut le terrain, l’excavation, le puits, l’installation septique et les taxes, selon Emmanuel Cosgrove. Et la consommation annuelle d’électricité prévue n’est que de 8 115 kWh ou 836 $, dont seulement 2 021 kWh ou 174 $ pour le chauffage, selon une simulation énergétique préliminaire effectuée sur logiciel REM/Rate par l’évaluateur écologique et énergétique LEED Benjamin Zizi, d’Évaluations Écohabitation. Cela représente 15,5 kWh/m2/an de chauffage (pour la superficie intérieure de 1 399 p2 ou 130,5 m2), soit le maximum permis pour obtenir la certification Passivhaus. Mais au chapitre de la consommation totale d’énergie primaire, la maison Edelweiss se distingue, car elle devrait consommer deux fois moins que la limite de 120 kWh/m2 d’énergie primaire totale permise par le PHI.

limiteS de la certification PaSSivhauSEmmanuel Cosgrove explique que cela fut accompli en utilisant des appareils écoénergétiques et surtout en ne tenant pas compte d’une pénalité imposée à la consommation d’électricité par le PHI qui la multiplie par 2,6. Ceci vise à prendre en considération l’impact environnemental des

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centrales nucléaires, au gaz ou au charbon, évidemment non présentes au Québec. « Le système d’évaluation LEED est beaucoup plus flexible, dit Emmanuel Cosgrove. Il évolue et s’adapte aux particularités régionales. »

De plus, en limitant la consommation d’élec-tricité primaire en fonction de la superficie, le PHI pénalise les plus petites maisons, une contradiction quand on cherche à lutter contre les changements climatiques et l’épuisement des ressources naturelles. « Une maison de

1. La maison Edelweiss ne ne coûtera que 184 $ de chauffage par année, selon une simulation énergétique. Un maximum d’arbres ont été préservés sur le site, notamment les feuillus pour ombrager les fenêtres en saison chaude.

2-3. Le bungalow a été conçu pour la population vieillissante, avec des portes d’au moins 32 po (80 cm) de largeur permettant l’accessibilité en fauteuil roulant. Mais il peut aussi accueillir des enfants : son toit monopente, qui fait 14 pieds (4,25 m) de hauteur au sud et qui accueillera un jardin comestible, crée un espace intérieur qu’Emmanuel Cosgrove a comblé en y aménageant une petite mezzanine. « Ça donne une aire de jeu qui remplit le vide, un vrai aimant à enfants », dit-il.

4. L’entrée principale et l’entrée électrique sont situées sur le mur nord, peu fenestré et loin des chambres. Tout le bois est certifié FSC (Forest Stewardship Council) car il provient de forêts gérées durablement.

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28 Automne 2015 | La Maison du 21e siècle | maisonsaine.ca

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2 800 pi2 (260 m2), soit la superficie moyenne d’une maison de quatre chambres, aurait plus de chances de passer le test du PHI, car sa consommation d’énergie au pied carré aurait été moin-dre. Avec une petite maison, la charge énergétique au pied carré gonfle, mais l’énergie grise [associée au cycle de vie] des matériaux utilisés dans une grande maison n’a pas de bon sens. »

De plus, Benjamin Zizi explique que le programme allemand « impose une pénalité énergétique et en étanchéité à l’air si la hotte de cuisine et la sécheuse évacuent l’air vicié directement à l’extérieur, ce qui pourrait gêner le processus de certification ». En effet, le PHI recommande que tout l’air vicié de la maison passe d’abord par le ventilateur récupérateur de chaleur (VRC) certi-fié PHI, ce qui est impensable chez nous, dit M. Cosgrove : « Ça prend un dimensionnement énorme du VRC pour évacuer cet air et un bouton poussoir sur le conduit pour activer la haute vitesse. Comme tout rénovateur le sait, ce n’est pas beau à voir, un conduit de ventilation. Et il n’était pas question d’installer un VRC Zehnder [certifié PHI] à 5 000 $ pour ensuite l’encrasser avec la graisse de cuisson. La ventilation, c’est le point qui tue la motivation des clients quant à la certification passive, du moins dans l’Est du pays. »

Comme sa maison est petite et possède un seul étage, le toujours audacieux Emmanuel Cosgrove a même refusé, « pour faire bouger les choses », d’installer un VRC satisfaisant aux exigences du Code de construction du Québec (dont le pouvoir d’application revient aux municipalités). En effet, il a choisi trois petits VRC de marque Lunos, des paires de ventilateurs qui s’installent sans conduits. « Ils fournissent le débit d’air requis par l’ASHRAE 62.2 version 2010 [American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers] dans chaque chambre, mais ne sont pas encore certifiés HVI [Heating and Ventilation Institute] quant à leur taux de récupération de chaleur à -25 ºC, tel que l’exige le Code. Un étudiant en génie mécanique à Polytechnique a établi un protocole de tests, alors nous espérons le faire mesurer sous peu. » « Leur efficacité de récupération de chaleur a été établie à 90,6 % selon les normes européennes par l’Institut allemand des technologies de construction », précise Benjamin Zizi.

Emmanuel Cosgrove a par ailleurs opté pour des fenêtres québécoises fabriquées par Élite Portes et Fenêtres. Elles sont dotées de cadres de bois revêtus d’aluminium à l’extérieur et de deux types de verre triple à faible émissivité : sur le mur sud, le coefficient de gain solaire de 0,62 et la valeur U (transmission thermique) de 0,94 (unités métriques équivalant à un facteur isolant de R-6 au centre du vitrage) permet d’optimiser les gains solaires; et sur les autres murs, le gain solaire de 0,34, mais la valeur U de 0,74 (équivalant R-7,7) minimise les pertes de chaleur. « J’ai économisé environ 60 % sur le prix de fenêtres, dit M. Cosgrove. Elles ont coûté 17 000 $, alors

que la soumission la plus basse pour des fenêtres certifiées PHI était d’environ 42 000 $. Selon notre rapport Palmarès des fenêtres performantes, les produits Élite offrent un des meilleurs rapports qualité-prix sur le marché. De plus, le fabricant les a livrées avec seulement quatre semaines de délai, malgré la commande de vitrages différents. »

ÉlectricitÉ facturÉe à 5,68 ¢/kWhComme sa maison est située en milieu rural à 33 kilomètres à l’est d’Ottawa, Emmanuel Cosgrove reconnaît qu’elle favorise l’étale-ment urbain plutôt que la densification. « Ça va à l’encontre de ce que l’on prêche en contri-buant au problème, admet-il. Pour pallier ça, j’ai fait installer une borne de 240 volts pour recharge rapide d’un véhicule électrique. » Il explique que le trajet aller-retour La Pêche-Ottawa ne coûterait que 91 cents, taxes inclu-ses, pour 12 kWh de recharge dans ces deux villes, incluant l’aller qui serait facturé au tarif réduit de 5,68 ¢/kWh avant taxes. « Notre beau défi fut de se battre pour que la consom-mation électrique totale de la maison reste en deçà de 30 kWh/jour, chauffage inclus, afin de ne payer que le tarif réduit. » Au delà de 30 kWh/jour, le tarif d’Hydro-Québec passe en effet à 8,6 ¢/kWh avant taxes.

Pour réussir cet exploit, comme système de chauffage, il a opté pour une pompe à chaleur sans conduits Mr Slim, de Mitsubishi. Elle produit en moyenne trois fois plus d’énergie

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5. L’extérieur des murs R-58 sont recouverts de panneaux de laine de roche Comfortboard IS, de Roxul, soit huit pouces d’épaisseur (R-32) tout comme sous la dalle de béton 50 % recylé. Celle-ci est également protégée par un pare-vapeur de 10 millièmes de pouce d’épaisseur.

6. Le pourtour des fenêtres Élite est bien étanche et leur verre triple est situé dans la partie chaude (isolée) du mur, pour réduire la condensation.

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30 Automne 2015 | La Maison du 21e siècle | maisonsaine.ca

par André Fauteux | [email protected]

Nouvel échangeur d’air multifonctions à thermopompeMINOTAIR fabrique depuis 2014 un échangeur d’air multifonctions, le Boréal 12000, intégrant une pompe à chaleur et pouvant à la fois ventiler, filtrer, réchauffer, rafraîchir ou déshumidifier l’air. Facile d’usage grâce à sa commande numérique intuitive, cet appareil haut de gamme peut même gérer des systèmes centraux de chauffage, de climatisation et d’humidifica-tion. Le Boréal 12000 peut fournir un débit d’air sur mesure pouvant varier de 80 à 250 pieds cube par minute (40 à 120 litres/seconde) et offre plusieurs modes d’utilisation. « Nous sommes le seul manufacturier d’échangeur d’air à thermopompe doté d’un volet motorisé novateur offrant la possibilité de recirculer l’air ou de l’échanger de façon intermittente, 10, 20, 30 ou 40 minutes par heure », explique le président de l’entreprise, Karl Audet. Ainsi, par grands froids, on peut uniformiser la température et l’humidité de l’air tout en consommant très peu d’énergie et en évitant d’assécher la maison. En plus de filtres standards antimicrobiens, sont offerts en option la filtration haute efficacité (HEPA classe 11) et au charbon activé ainsi que la génération d’ions afin d’obtenir une qualité d’air supérieure.

Par ailleurs, le Boréal 12000 et ses deux ventilateurs à commutation élec-tronique sont dotés de microprocesseurs mesurant les flux d’alimentation et d’évacuation afin d’assurer leur équilibre et leur constance. Ainsi, il saura préserver le débit d’air en augmentant la vitesse de rotation des ventilateurs pour compenser une réduction de pression statique causée par des filtres encrassés (un message sur la commande numérique vous indique quand les changer). L’appareil peut également contribuer à pressuriser l’air légèrement pour contrer l’infiltration de radon et autres gaz souterrains et éviter le refoulement de gaz de combustion. Surtout, il comprend un mode intelligent qui priorise le maintien du niveau d’humidité et l’échange d’air et au besoin active automatiquement le mode chauffage ou climatisation de la pompe à chaleur monobloc (sans équipement extérieur). D’une puissance de 3/4 de tonne (9 400 BTU ou unités thermiques britanniques) en chauffage et de 8 700 BTU en climatisation, le Boréal 12000 produit jusqu’à trois fois plus d’énergie que les quelque 1 000 watts qu’il consomme. « Si la toiture est bien isolée et que l’on gère les gains solaires, cet appareil est l’idéal pour offrir un grand confort dans une maison à très haut rendement énergétique », conclut M. Audet.

n n n minotair.com | 819 777-2454

Une terrasse (presque!) sans entretienAprès 17 ans d’entretien quasi annuel, notre terrasse en cèdre blanc orientée au sud commençait à pourrir. J’ai donc décidé d’en finir en optant pour un plancher de plastique recyclé et une balustrade en cèdre rouge qui n’aurait qu’à être huilée périodiquement. Et j’en suis ravi ! Fabriquées par Produits Re-Plast (autrefois Cascades Re-Plast), les planches Perma-Deck sont composées à 100 % de plastique recyclé postconsommation et postindustriel, notamment du polyéthylène haute densité, du vinyle, du polystyrène et des découpes de sacs de plastique. Produits Re-Plast en produit des extrusions robustes qui sont également offertes dans la gamme Rona Éco. Comprenant aussi des agents de gonflement, des colorants résistants aux ultraviolets et autres additifs, ces planches sont réputées pour leur résistance à la pourriture, au fendillement, au sel, aux huiles, aux bactéries, aux produits chimiques et aux insectes. Comme leur fini esthétique n’est pas lisse, ceci pour éviter qu’il ne soit glissant, la saleté s’accumule en surface. Toutefois, les excréments d’oiseaux et autres taches se nettoient facilement avec une brosse à plancher et un peu de savon doux.

Garanti 25 ans, Perma-Deck est offert en cinq couleurs : sable, cèdre rouge, gris pâle, gris standard et noyer. Comme les planches sont flexibles, elles ne peuvent cependant servir de structure (j’ai opté pour du bois traité au cuivre micronisé Terra, une technologie conçue par Osmose aux États-Unis qui est plus durable que le bois brut et sensée être sans danger pour les plans d’eau). Le Perma-Deck est facile à scier, à percer et à visser. Par contre, mon ami l’entrepreneur François Bazin a préféré l’installation flottante des planches qui sont séparées par des attaches de plastique. Il faut également prévoir un espace permet-tant une dilatation en longueur par temps chaud. Et la bonne nouvelle, c’est que le fini est confortable, même les pieds nus, et le risque d’écharde est nul. Seul hic, le produit coûte 3,5 fois plus cher que le bois, mais pour moi, c’est le prix à payer pour une belle terrasse qui est durable, recyclable et nécessite peu d’entretien.

n n n produitsreplast.com | 819 336-2440

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31maisonsaine.ca | La Maison du 21e siècle | Automne 2015

par André Fauteux | [email protected]

Vos escaliers sont-ils sécuritaires ?Au cœur de notre quotidien, on les utilise sans y penser. Pourtant, au Canada, les escaliers résidentiels

entraînent des chutes qui causent environ 100 000 blessures importantes, dont plus de 5 000 blessures crâniennes, et plus de 300 décès par année, la majorité chez les personnes âgées (Jim Chauvin et Jake Pauls, Association canadienne de santé publique, 2014). « Le déséquilibre et l’inconfort que vous avez sûrement déjà ressentis dans la descente d’un escalier sont surtout dus à la géométrie des marches dont les normes de conception sont déficientes », affirme Pierre Marsan, artisan d’escaliers balancés formé en Allemagne. En effet, la dimension des marches minimales exigée par le Code national du bâtiment est insuffisante, surtout à l’endroit où l’on pose le pied. La profondeur actuellement prescrite est de 210 mm (8,3 po), mais des experts de différents milieux plaident pour que ce minimum soit augmenté à 255 mm (10 po), ce qui permettrait de réduire jusqu’à 64 % des chutes. « Non seulement la dimension minimale est ridiculement insuffisante, dit M. Marsan, mais le Code omet de parler de la ligne de foulée (ligne fictive reliant les nez de marche à l’endroit du passage), une considération essentielle pour un escalier sécuritaire. En France et en Allemagne, la plupart des escaliers sont balancés. Pourtant, ici, le Code n’en parle même pas ! »

n n n escalier.ca | 450 298-5252 n n n parachutecanada.org

Un havre de paix en EstrieQuand l’usine familiale Airablo fut la proie des flammes en 2006, Gilles Pellerin s’est inquiété pour l’avenir de son village estrien de 489 résidents, Saint-Adrien : une vingtaine de travailleurs l’ont quitté et l’école primaire risquait de fermer. L’homme d’affaires a donc lancé un projet domiciliaire audacieux, Espace-Nature Petit Ham, où seulement une trentaine de maisons seront construites en milieu boisé sur sa terre de plus de 1 000 acres (405 hectares). Son but : développer en harmonie avec la nature pour maximiser, comme le dit si bien ce passionné de la forêt, « l’infinie possibilité de profiter de la nature à l’état pur ! » Encadré par une charte écologique, l’ensemble domiciliaire assure à ses résidents l’accès à plusieurs attraits naturels — rivière, cascades, sentiers boisés, etc. Désirant créer un développement immobilier encadré et respectueux, l’entrepreneur en excavation s’est associé avec EkoHabitat Construction, entreprise spécialisée en bâtiments durables et écologiques. Celle-ci a réalisé la maison modèle Espace-Nature, qui s’appuie sur une architecture solaire passive ainsi que des matériaux sains et durables. Après avoir fait repérer et caractériser les milieux humides de la terre, le gestionnaire du domaine consacre désormais ses efforts sur l’autosuffisance alimentaire. Des microprojets particuliers, comme le compostage vivant, seront mis sur pied afin d’encourager la culture dans la partie du terrain zonée verte. « Cultiver pour partager, voilà ce qu’Espace-Nature Petit Ham prônera », dit Gilles Pellerin. Aujourd’hui, Espace-Nature-Petit-Ham est devenu un symbole de réussite dans la MRC d’Asbestos : grâce à l’arrivée de jeunes familles, Saint-Adrien a même pu conserver son école !

n n n petitham.com | 819 828-2341

Échangeurs d’air multifonctions

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Fonctions:– Échangeur d’air ultra efficace– Déshumidificateur– Filtration HEPA– Thermopompe– Thermostat et humidistat Caractéristiques:– Conception monobloc– 5 modes de fonctionnement– Autocalibration des flux d’air– Dégivrage adaptatif– Certifié CSA– Fabriqué au Québec– Garantie de 5 ans sur les pièces

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32 Automne 2015 | La Maison du 21e siècle | maisonsaine.ca

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