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S O M M A I R E - CSA · 11 VOLUME GLOBAL DE PROGRAMMES I. OFFRE DE PROGRAMMES ET AUDIENCE Rappel 1999 : 50 680 heures 7 minutes LES GENRES DIFFUSÉS Volume horaire % Rappel 1999

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  • S O M M A I R E

    AVANT-PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

    I. PROGRAMMES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

    I. Offre de programmes et audience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

    II. Offre de programmes par genre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

    II. RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

    I. Pluralisme de l’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

    II. Honnêteté de l’information, déontologie de la programmation . . . . . . . . . . . . . . . 51

    III. Protection de l’enfance et de l’adolescence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

    IV. Œuvres audiovisuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

    V. Œuvres cinématographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

    VI. Programmes destinés à la jeunesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112

    VII. Publicité et parrainage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126

    VIII. Obligations de service public et obligations spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135

    III. SITUATION FINANCIÈRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161

    I. Résultats des sociétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163

    II. Résultats des groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171

    IV. ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177

    I. Organigrammes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178

    II. Grilles des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

    III. Programmes régionaux de France 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194

    IV. Bilan synthétique de RFO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197

  • 7

    AVANT-PROPOS

    Une vision panoramique des évolutions de l’audiovisuel hertzien terrestre

    Avec ce « bilan des bilans » des grandes chaînes nationales hertziennes pour l’exercice2000, le CSA propose, comme il le fait régulièrement depuis 1997, un panoramique, ausens cinématographique du terme, d’une partie essentielle de l’audiovisuel français quipermet d’appréhender ses grandes évolutions.

    Tout en présentant également une série de gros plans sur chacune des sociétés concernées,un tel document s’attache en effet, en privilégiant les plans d’ensemble et en usant duprocédé du retour en arrière, à dégager les lignes de force des changements intervenus parrapport à l’année précédente, que ce soit en matière d’offre de programmes et d’audience,de respect des engagements souscrits ou de résultats financiers enregistrés.

    Alors que le volume global des programmes proposés a très légèrement augmenté, au profitde la diffusion des documentaires et du sport, qui a recouvré une place équivalente à cellede 1996, année comparable en termes de calendrier des compétitions, la fiction a enrevanche enregistré une forte baisse. De même toutes les chaînes ont-elles connu un fléchis-sement de leur part d’audience, à l’exception de France 3 qui a vu la sienne progresser de0,5 % auprès des téléspectateurs âgés de 4 ans et plus.

    Toutes se sont acquittées de leurs obligations en matière de production et de diffusiond’œuvres audiovisuelles et cinématographiques. Toutefois, certaines d’entre elles, fauted’avoir respecté la réglementation relative à la publicité et au parrainage ont fait l’objetde mises en demeure ou de procédures de sanction.

    Si durant l’année 2000 les bénéfices de TF1 et de M6 ont continué de progresser forte-ment, celui de Canal+ a en revanche enregistré un net recul. Pour leur part, les trois diffu-seurs publics (France 2, France 3, La Cinquième), désormais rassemblés au sein de laholding France Télévision, ont commencé à tirer profit de leurs complémentarités et entre-pris la mise en œuvre de synergies dans leur gestion qui ne pourront atteindre leur pleineffet qu’au cours des années à venir.

    Enfin, la politique de diversification amorcée depuis plusieurs années par tous les groupesde télévisions s’est poursuivie, notamment dans la télévision numérique par satellite, dontle coût a de nouveau pesé sur leurs résultats, dans les chaînes thématiques ainsi que dansl’édition sur divers types de nouveaux supports.

    Dominique BAUDIS

  • PROGRAMMESI.PROGRAMMES

    I. Offre de programmes et audience

    II. Offre de programmes par genre

  • 11

    VOLUME GLOBAL DE PROGRAMMES

    I. OFFRE DE PROGRAMMES ET AUDIENCE

    Rappel 1999 : 50 680 heures 7 minutes

    LES GENRES DIFFUSÉS

    Volume horaire % Rappel 1999

    Information, émissions de service 4 771 h 22 9,3 9,5

    Documentaire, magazine 12 570 h 58 24,6 23,7

    Fiction cinématographique (1) 6 231 h 19 12,2 12,1

    Fiction télévisuelle 13 248 h 02 26,0 27,1

    Divertissement/musique/spectacle 6 207 h 39 12,2 12,0

    Sport 2 786 h 03 5,5 4,7

    Autres émissions 3 732 h 21 7,3 7,8(publicité, téléachat…)

    Éléments de programme 1 499 h 52 2,9 3,1(bandes-annonces, indicatifs…)

    En 2000, le volume global des programmes des chaînes nationales hertziennes a augmenté de 0,7 % parrapport à 1999, soit 367 heures, en raison de la journée supplémentaire de diffusion en année bissextile etd’une ouverture plus longue de l’antenne de France 3 et de La Cinquième (1). En ce qui concerne cettedernière chaîne, il s’agit de l’extension en année pleine de sa programmation entre 3 h et 6 h du matin (2).

    Dorénavant, seule France 3 a des possibilités d’extension de sa diffusion, toutes les autres chaînes proposantun programme en continu, y compris La Cinquième et Arte qui partagent le 5e réseau dans son intégralité,de 03 h à 19 h et de 19 h à 03 h respectivement.

    Analyse par genre

    51 047 heures 36 minutes

    ont été diffusées en 2000

    La légère progression du volume global de diffusion (+ 0,7 %) a favorisé les documentaireset le sport. Forte baisse en revanche de la fiction télévisuelle.

    (1) La fiction cinématographique comprend aussi les courts métrages.

    (1) F3 a diffusé 19 h 29 min de programmes en moyenne annuelle quotidienne en 2000 contre 19 h 10 min en 1999 et La Cinquième16 h en 2000 contre 15 h 40 en 1999.

    (2) Cette extension avait été mise en place à partir du mois de mars 1999.

  • 12

    Les genres en progression

    L’augmentation du volume horaire des programmes porte essentiellement sur les genres documentaire etmagazine (1) (+ 559 heures) et sport (+ 397 heures). La hausse du volume du sport était tout à fait prévi-sible, le calendrier des événements sportifs étant plus riche en année paire. En 2000, diverses compétitionsmajeures ont eu lieu, comme les Jeux olympiques de Sydney et le Championnat d’Europe des Nations defootball.

    En revanche, s’agissant des documentaires et magazines, les variations d’une année sur l’autre sont plus aléa-toires et dépendent des politiques éditoriales des chaînes. Le renforcement constaté en 2000 est significatifsur France 3 (+ 312 heures), La Cinquième (+ 250 heures) et TF1 (+ 122 heures). Sur France 3 et LaCinquième, il y a eu une véritable offre de nouveaux magazines : Vie privée et vie publique de MireilleDumas, On ne peut pas plaire à tout le monde de Marc-Olivier Fogiel, A notre santé présentée par NathalieSimon, ainsi que Passé sous silence, Texto et Sujet tabou, sur France 3 ; Calvi Expertise, Correspondanceprésentée par Mady Tran, Le Journal de l’Histoire de Guillaume Durand et Absolument cinéma, sur LaCinquième. La hausse sur TF1 provient du retour de l’émission Ciel mon mardi de Christophe Dechavanneà partir de septembre, de la diffusion en année pleine du magazine Aimer vivre en France et de la rediffu-sion du magazine quotidien Exclusif.

    Les documentaires et magazines régressent sur France 2 et M6 et sont stables sur Arte. La baisse sur France 2porte principalement sur les documentaires (– 17,2 %), alors que la proportion des magazines a augmenté.Trois nouveaux magazines ont fait leur apparition en 2000 : Culte fiction, Pink et J’ai rendez-vous avec vousde Rachid Arhab.

    Les autres genres en hausse, mais seulement d’une centaine d’heures, sont le cinéma et le divertissement.

    Si le cinéma a fortement progressé sur Canal+ : 155 heures supplémentaires et un nombre de diffusion desfilms plus important, 2 282 passages contre 2 226 en 1999 ; en nombre de titres, en revanche, la haussen’est que de huit films. Avec 460 films diffusés en 2000, le plafond annuel de 485 films n’est pas atteint.

    Sur les autres chaînes, le nombre annuel de films est stable, à l’exception de France 2 où le recul est sensible :38 films de long métrage en moins et sur M6 qui propose moins de films depuis l’année précédente : 175contre 185 en 1999, 190 en 1998 et 1997.

    La hausse du volume des courts métrages (+ 20,7 %) a contribué à l’embellie du genre cinématographique.

    Le genre divertissement, musique et spectacle a progressé principalement sur Canal+ (+ 64 heures), M6 (+ 47 heures), La Cinquième (+ 45 heures) et en moindre proportion sur France 2 (+ 25 heures). SurTF1 et Arte, ce genre est stable. En revanche, il est en forte régression sur France 3 (– 88 h 35).

    Les variations à la hausse et à la baisse ont porté, en général, sur les émissions de jeu. Sur France 3, ce sontbien les jeux qui entraînent la baisse du volume du genre divertissement, musique et spectacle. Trois jeuxont été supprimés en 2000 : Fa si la nouveau, Le Kadox et Mission Piratak, destiné aux jeunes.

    Sur M6 et La Cinquième, ce sont encore les jeux – en hausse – qui ont fait la différence. Pour la premièrefois, M6 a proposé deux jeux : Drôles de filles et Mission 1 million, qui n’ont pas eu le succès escompté etont été rapidement supprimés. Sur La Cinquième, un nouveau jeu a été créé Légal pas légal, en sus de 100 %Question, jeu culturel, en place sur la grille depuis 1998.

    (1) Sont classés dans cette catégorie, les émissions de plateau (Bouillon de culture, Des mots de minuit…), les magazines d’images(Thalassa, Faut pas rêver…) et les documentaires.

  • La progression du genre sur France 2 n’est pas due aux jeux, qui ont baissé de 63 heures. En effet, des jeuxmis à l’antenne en 1999 (comme Les Cinglés de la télé, Et 1 et 2 et 3, Le Grand Défi) et supprimés la mêmeannée, n’ont pas été remplacés sur la grille en 2000. Ce sont les nouveaux divertissements (Bouvard dessuccès, Ça va faire mâle, la déclinaison de Vendredi, c’est Julie les autres jours de la semaine et On a tout essayé,émission de Laurent Ruquier) qui ont favorisé le genre.

    Les genres en régression

    Malgré sa position dominante dans la hiérarchie des genres (26 % du volume global des programmes, touteschaînes confondues), la fiction télévisuelle (1) a fortement diminué en 2000 : 502 heures de moins, soit – 1,1 point en structure. France 2 est la seule chaîne qui affiche une hausse de 97 heures, la fiction télévi-suelle régressant sur toutes les autres chaînes : – 223 heures sur Canal+, – 130 heures sur La Cinquième, – 115 heures sur France 3, – 101 heures sur TF1, – 27 heures sur Arte et il est stable sur M6 (– 1 h 38).

    France 2 a mis à l’antenne des nouveaux feuilletons, comme La Bicyclette bleue, l’événement de l’année avecLaetitia Casta, La Trilogie marseillaise, Victoire ou la douleur des femmes, des séries policières de 52 minutesB.R.I.G.A.D. et LPS, Lyon police spéciale, ainsi que plusieurs téléfilms.

    C’est l’offre des séries qui est responsable du recul général, alors que les téléfilms ont bénéficié de 73 heuressupplémentaires. Canal+ a maintenu sa programmation de séries françaises (H, Blague à part, Eva Mag etLe Pire de mes potes, nouvelle série), ainsi qu’américaines, (Seinfield et Spin City), dans la case Samedicomédie, mais a moins multidiffusé ces séries. Sur La Cinquième, des séries américaines régulières en 1999n’ont pas été reconduites (comme Au nom de la loi, Le Fugitif), ou ont eu peu d’épisodes diffusés en 2000(Alf, Daktari). La baisse constatée sur France 3 se répercute sur les séries, mais plus fortement encore sur lestéléfilms, feuilletons et émissions scénarisées. En revanche, les œuvres d’animation ont bénéficié d’unelégère augmentation. La suppression au deuxième semestre de la case de deuxième partie de soirée lemercredi, consacrée à la diffusion de fiction américaine, a contribué à la diminution constatée de la fictiontélévisuelle sur TF1.

    L’autre genre qui accuse une baisse de son volume global est l’information, mais très légèrement, de seule-ment 19 heures. La part des journaux a fortement baissé sur Canal+. Par ailleurs, l’information a plutôtprogressé avec le lancement de nouveaux magazines, Futur antérieur d’Albert du Roy (France 2), Pièces àconviction (France 3), Sept à huit, en remplacement de 19:00 Dimanche et Répondez-nous de Poivre d’Arvor(TF1), Secrets d’actualité (M6), l’élargissement d’une heure de la tranche d’information de midi 12 h-14 hsur France 3, ainsi qu’un nombre plus important de flashs d’information le matin sur M6.

    L’exposition des genres en soirée

    Alors que durant la journée, la fiction télévisuelle prédomine sur quatre chaînes (TF1, France 2, France 3et M6), le soir l’offre est plus diversifiée, à l’exception de M6 où ce genre se renforce : TF1 propose plutôtdu divertissement, France Télévision de l’information, Canal+ du cinéma.

    Sur la grille de TF1, Le Bigdil, jeu animé par Lagaf ’, Qui veut gagner des millions, animé par Jean-PierreFoucault, ainsi que Les Enfants de la télé et Plein les yeux ont contribué à propulser le divertissement enpremière place en soirée. Sur France 2, l’édition de 20 h du journal, la tranche horaire d’information surFrance 3 (19 h-20 h) et différents magazines émanant de la rédaction permettent aux chaînes publiques deproposer à elles deux un peu plus de 50 % d’actualités. Alors que Canal+ programme 45,8 % de cinéma enjournée, le soir, ce genre ne représente plus que 30,3 %. Il est en concurrence avec le sport (19,4 %) et lesdocumentaires et magazines (20,8 %), en raison de la programmation quotidienne de Nulle part ailleurs.

    13

    PROGRAMMES

    (1) Sont compris dans ce genre : les séries, téléfilms et feuilletons, les œuvres d’animation et les émissions scénarisées pour la jeunesse.

  • 14

    L’OFFRE DE PROGRAMMES SUR LE SECTEUR PUBLIC

    FRANCE TÉLÉVISION

    FRANCE 2 FRANCE 3 (1) LA CINQUIÈME ARTE

    vol. hor. % vol. hor. % vol. hor. % Vol. hor. %

    Volume diffusé 8 784 h 00 100 7 133 h 02 100 5 852 h 53 100 2 927 h 52 100

    Information, émissions de service 1 770 h 34 20,1 1 175 h 09 16,5 13 h 16 0,2 161 h 26 5,5

    Documentaire, magazine 1 595 h 39 18,2 1 528 h 07 21,4 4 387 h 12 75,0 1 342 h 02 45,8

    Fiction cinématographique 306 h 13 3,5 369 h 17 5,2 141 h 56 2,4 776 h 28 26,5

    Fiction télévisuelle 2 157 h 46 24,6 2 238 h 22 31,4 645 h 33 11,0 344 h 01 11,7

    Divertissement, musique et spectacle 1 457 h 29 16,6 614 h 50 8,6 278 h 57 4,8 136 h 52 4,7

    Sport 621 h 25 7,1 416 h 32 5,8 – – – –

    Autres émissions (publicité, loto…) 655 h 21 7,4 498 h 31 7,0 213 h 13 3,6 1 h 36 0,1

    Éléments de programme 219 h 33 2,5 292 h 14 4,1 172 h 46 3,0 165 h 27 5,7

    (bandes-annonces, indicatifs…)

    (1) Pour France 3, il s’agit du seul programme national ; le volume régional s’élève à 10 762 heures 15 minutes.

    L’OFFRE DE PROGRAMMES SUR LE SECTEUR PRIVÉ

    TF1 M6 CANAL+

    vol. hor. % vol. hor. % vol. hor. %

    Volume diffusé 8 784 h 00 100 8 784 h 00 100 8 781 h 49* 100

    Information, émission de service 943 h 01 10,7 436 h 42 5,0 271 h 14 3,1

    Documentaire, magazine 1 666 h 45 19,0 774 h 08 8,8 1 277 h 05 14,5

    Fiction cinématographique 327 h 16 3,7 286 h 25 3,3 4 023 h 44 45,8

    Fiction télévisuelle 3 416 h 11 38,9 3 192 h 45 36,3 1 253 h 24 14,3

    Divertissement, musique

    et spectacle 779 h 05 8,9 2 654 h 30 30,2 285 h 56 3,3

    Sport 331 h 32 3,8 78 h 32 0,9 1 338 h 02 15,2

    Autres émissions

    (publicité, téléachat...) 1 101 h 00 12,5 1 097 h 25 12,5 165 h 15 1,9

    Éléments de programme

    (bandes-annonces, indicatifs…) 219 h 10 2,5 263 h 33 3,0 167 h 09 1,9

    * Sur Canal+, le volume horaire annuel n’atteint pas 8 784 heures en 2000, en raison des arrêts ponctuels de la diffusion.

  • 15

    PROGRAMMES

    e Les programmes diffusés entre 19 h et 23 h (en %)

    FRANCE TÉLÉVISION

    France 2 France 3 ARTE TF1 M6 CANAL+

    Information, émissions de service 24,3 26,2 11 19,7 12,7 3,9

    Documentaire, magazine 9 19,9 54,9 5,9 10,7 20,8

    Fiction cinématographique 9,8 10,2 15,6 12,3 9,3 30,3

    Fiction télévisuelle 21,6 10,7 9,3 14,8 42,7 10,4

    Divertissement, musique et spectacle 17,6 10,8 4,9 24,5 3,7 6,5

    Sport 4,6 8,5 – 5,4 0,7 19,4

    Autres émissions (publicité, téléachat...) 9,7 10 0,1 14,4 15,8 5,8

    Éléments de programme3,4 3,7 4,2 3 4,4 2,9

    (bandes-annonces, indicatifs…)

    24 h

    /24

    h19

    h/2

    3 h

    e Les genres prépondérants (comparaison entre 24 h/24 h et 19 h/23 h)

    FRANCE TÉLÉVISION

    France 2 France 3 La Cinquième ARTE TF1 M6 CANAL+

    Fiction Fiction Documentaire/ Documentaire/ Fiction Fiction Fictiontélévisuelle télévisuelle Magazine Magazine télévisuelle télévisuelle cinématographique

    24,6 % 31,4 % 75,0 % 45,8 % 38,9 % 36,3 % 45,8 %

    23,5 % 33,6 % 72,3 % 45,3 % 40,2 % 36,4 % 44,2 %

    Information, Information, Documentaire/ Divertissement, Fiction Fictionémissions émissions Magazine musique télévisuelle cinématographiquede service de service et spectacle

    24,3 % 26,2 % 54,9 % 24,5 % 42,7 % 30,3 %

    23,9 % 24 % 54,4 % 22,3 % 40 % 33,4 %

    Rappel 1999

    Rappel 1999

  • 16

    La part d’audience a fléchi sur toutes les chaînes, à l’exception de France 3 qui affiche une hausse de 0,5 point sur la cible générale (4 ans et plus).

    AUDIENCE (1)

    4 ans et plus

    FRANCE TÉLÉVISION

    France 2 France 3 La Cinquième ARTE TF1 M6 CANAL+

    22,1 % 16,8 % 1,8 % 1,6 % 33,4 % 12,7 % 4,1 %

    (4,1 %) (3,1 %) (13,2 %)

    4ans-14 ans

    FRANCE TÉLÉVISION

    France 2 France 3 La Cinquième ARTE TF1 M6 CANAL+

    12,2 % 15,2 % 1,2 % 0,4 % 36,4 % 19,3 % 3,4 %

    15 ans et plus

    FRANCE TÉLÉVISION

    France 2 France 3 La Cinquième ARTE TF1 M6 CANAL+

    23,3 % 16,9 % 1,9 % 1,8 % 33,0 % 11,9 % 4,1 %

    (4,4 %) (3,3 %) (12,5 %)

    NB : Les taux d’audience entre parenthèses pour La Cinquième, Arte et M6 sont calculés sur la population initialisée et dans leurstranches horaires de diffusion.

    L’institut Médiamétrie a opéré une modification substantielle de son panel destiné à mesurer l’audience dela télévision par le biais du Médiamat en introduisant, le 28 février 2000, grâce au développement d’unnouvel audimètre, 280 foyers recevant des programmes en numérique et en excluant de ce fait un nombreéquivalent de foyers en réception analogique. Dès lors, la prise en compte des chaînes du câble et du satel-lite a eu fort logiquement pour conséquence de restreindre le poids représenté par les chaînes hertziennesnationales et, partant, d’éroder les parts d’audience de celles-ci par rapport aux années précédentes.

    Par conséquent et malgré l’augmentation de la durée d’écoute quotidienne par individu à 193 minutescontre 189 minutes en 1999, la part d’audience connaît des baisses plus ou moins importantes sur toutesles chaînes, excepté sur France 3. Les chaînes du secteur public ont mieux résisté à ce phénomène de baisseque les chaînes privées. France 2 ne perd que 0,2 point sur la cible générale et sa part d’audience sur la cible

    (1) Parts d’audience des chaînes en 2000. Source : Médiamat – Médiamétrie.

  • 17

    PROGRAMMES

    15 ans et plus se maintient. En revanche, il y a une nette désaffection du public jeune (– 1,1 point sur lacible 4 ans-14 ans). Alors que la part d’audience de France 3 a augmenté sur les cibles plus générales, ellefléchit également sur les 4 ans–14 ans (– 0,4 point). Les baisses sont plus importantes sur TF1 et M6,respectivement – 1,7 point et – 1,5 point sur la cible générale. Sur les 4 ans-14 ans, la baisse sur TF1 estmoins importante (–1,4 point), alors qu’elle est plus sensible sur M6 (– 1,7 point).

    FRANCE TÉLÉVISION

    France 2

    Comme les autres chaînes hertziennes, France 2 connaît en 2000 une baisse de sa part d’audience (– 0,2 point) qui atteint 22,1 % sur la tranche des 4 ans et plus. Sur une longue période (1997-2000), lapart d’audience de France 2 connaît une décrue régulière (– 1,6 point sur la période).

    Le recul le plus important de sa part d’audience s’est produit entre 1997 et 1998 (– 1,2 point) mais, s’estralenti par la suite (– 0,2 point chaque année). Il est à noter une désaffection plus sensible sur les ciblesspécifiques (en particulier celle de 4-10 ans : – 2,6 points sur la période).

    En revanche, l’audience de France 2 a légèrement progressé entre 1999 et 2000, mais cette légère embelliepeut être liée à un vieillissement du public de la chaîne puisque c’est sur les 60 ans et + que l’audience a leplus progressé passant de 5,2 % à 5,5 %, alors qu’elle reculait légèrement sur les 4-10 ans (de 1 % en 1998et 1999 à 0,9 % en 2000) et sur les 11-14 ans (de 1,6 % à 1,5 %). Elle est restée stable à 2,6 % sur lesfemmes de moins de 50 ans responsables des achats. La suppression de La Chance aux chansons s’expliquepar le souhait de la chaîne d’enrayer la tendance lourde au vieillissement du public de France 2.

    Caractéristiques de l’audience

    Structure Population EnsembleFrance 2 France 3 TF1 M6

    par âge (en %) française TV

    4-10 ans 9,1 6,1 2,8 5,9 6,7 8,6

    11-14 ans 5,5 4,1 2,7 3,1 4,4 6,9

    15-24 ans 13,7 8,8 7,1 5,4 8,6 15,4

    25-34 ans 14,8 13,8 10,5 9,7 14,3 20,3

    35-49 ans 22,7 22,4 20,4 18,5 22,8 26,9

    50-59 ans 12,5 12,2 14,5 14,1 12,2 7,6

    60 ans et + 21,7 32,4 42 43,1 30,9 14

    Structure Population par sexe (en %) française

    Public TV France 2 France 3 TF1 M6

    Hommes 48,6 44,3 42,2 45,3 % 42,4 42,5

    Femmes 51,4 55,7 57,8 54,7 % 57,6 57,6

    .

  • 18

    La structure par âge montre une sur-représentation du public âgé et une sous-représentation des jeunes (4-14 ans) dans l’auditoire de France 2 alors qu’à partir de 15 ans, la structure de l’auditoire de la chaîne serapproche de celle constatée sur l’ensemble de la télévision.

    S’agissant de la répartition par sexe, la structure de l’auditoire de France 2 démontre que cette chaîne estregardée très majoritairement par les femmes et que cette part des femmes dans le public est supérieure àcelle de la population française et à celle du public de la télévision.

    Meilleures audiences au cours de l’année 2000

    Si l’on examine le palmarès des audiences de France 2, on constate que l’Euro 2000 a permis à la chaîned’obtenir sa meilleure audience de l’année : 70,5 % de part d’audience et 34,7 % d’audience pour le matchFrance-Portugal. Trois autres compétitions sportives se placent dans le classement des 20 meilleuresaudiences de la chaîne (2 matchs de l’Euro aux 3e et 16e places du classement et une retransmission de pati-nage à la 17e place).

    Par ailleurs, le classement semble confirmer les choix éditoriaux de France 2 en faveur des mini-séries de pres-tige. Sur les 12 fictions présentes dans le classement, 8 fictions historiques diffusées dans la case du lundi ontobtenu une audience supérieure à 13,8 %. Il s’agit des trois épisodes de La Bicyclette bleue, le deuxième ayantculminé à 20,3 % d’audience (42,6 % de part d’audience), deuxième meilleure audience de la chaîne en2000, de l’unitaire La Canne de mon père (16,2 % d’audience), de La Trilogie marseillaise dont la troisièmepartie a recueilli 16,2 % d’audience et de la deuxième partie de Sans famille qui a obtenu 14,8 % d’audience.

    Un divertissement régulier, Le plus grand cabaret du monde se situe dans ce palmarès.

    Le premier film de cinéma s’inscrit à la quatrième place du classement. Il s’agit du film américain Meurtreà la Maison-Blanche (16,8 % d’audience) suivi d’un film français à la cinquième place Le bonheur est dansle pré (16,6 % d’audience).

    Seule une édition du journal télévisé (celle du soir du 26 mars 2000) trouve place en queue de ce classement.

    Les émissions de talk-shows de deuxième partie de soirée (On a tout essayé, Tout le monde en parle, Ça sediscute) ont réussi à s’imposer et attirent un public plus jeune que la moyenne de la chaîne.

    France 3

    La part d’audience de France 3, en diminution depuis plusieurs années, a augmenté en l’an 2000. Elle s’éta-blit à 16,8 % sur la base des 4 ans et plus en hausse de 0,5 point, à 12,7 % pour les 15-49 ans (+ 0,3 point),mais en baisse sensible sur la cible 4-10 ans (– 1,6 point), à 16,7 %.

    L’analyse du taux d’audience moyen corrobore celle de la part d’audience. L’audience de la chaîne, qui avaitbaissé de 0,1 point entre 1998 et 1999, progresse d’autant entre 1999 et 2000. Néanmoins, cette progres-sion s’est accompagnée d’un certain vieillissement du public de la chaîne qui, contrairement à ses objectifs,n’a pas réussi à rajeunir son auditoire. En effet, alors que l’audience des plus de 60 ans progressait de 0,2 point (passant de 4 à 4,2 %), celle des 15-34 ans stagnait et celle des enfants de 4 à 10 ans connaissaitun recul de 0,2 point (de 1,6 % à 1,4 %).

    La structure par âge montre une sur-représentation de l’auditoire de France 3 âgé de 60 ans et plus (+10,7 points par rapport à l’ensemble TV) alors que la part de l’auditoire des enfants est proche de cellede l’audience de la télévision en général. L’écart entre l’auditoire de la télévision en général et celui deFrance 3 se creuse sur la classe des 15-34 ans (– 7,5 points).

    S’agissant de la répartition par sexe, la structure de l’auditoire de France 3 n’est pas atypique, elle est trèsproche de celle du public qui regarde la télévision.

  • 19

    PROGRAMMES

    Meilleures audiences au cours de l’année 2000

    Si l’on examine les points forts et les points faibles de la grille, on constate que la chaîne dispose de valeurssûres comme les actualités du Dix-neuf vingt (21,4 % de part d’audience pour les actualités nationales). Pourles actualités régionales, la part d’audience moyenne s’établit à 27,8 % sur les 4 ans et plus. Depuis la miseen place du 12-14, la chaîne a nettement progressé en part d’audience jusqu’à 13 h 30.

    L’analyse des audiences de la première partie de soirée montre que le mercredi est toujours en retrait. Lesmardis et samedis se situent en première position avec 20,1 % de part d’audience le samedi soir.

    Si le mardi, les numéros exceptionnels de Questions pour un champion donnent ponctuellement d’excellentesaudiences à la chaîne, le magazine Vie privée vie publique assure à la fois puissance et régularité à la case. Unan de plus produit des performances instables mais globalement satisfaisantes. Sur cette soirée du mardi, faceà une offre très jeune sur les autres chaînes, notamment avec les films de cinéma, France 3 est encore plusreléguée dans son positionnement de chaîne âgée. Ce n’est qu’en 2001 avec l’émission mensuelle Un an deplus, présentée par Marc-Olivier Fogiel que France 3 parviendra à rajeunir substantiellement la case.

    Le samedi, la contre-programmation de fictions constitue toujours une valeur sûre de la chaîne. Le jeudi,la chaîne concentre ses longs métrages à potentiel ce qui lui assure de bons résultats d’audience.

    Les nouvelles émissions de la rentrée ont également rencontré les faveurs du public. Les magazines du mardisoir comme Vie privée vie publique ou Un an de plus ont présenté une part d’audience moyenne de 19 %.Celui du vendredi soir, On ne peut pas plaire à tout le monde, a présenté une part d’audience moyenne de17,5 %. Les magazines ont continué de progresser en 2001.

    Enfin, il est à noter la baisse de l’audience des émissions pour le jeune public. A la rentrée, Les Minikeumsont été remplacés par la nouvelle formule MNK. Après une progression de 0,2 point de l’audience sur lesenfants de 4 à 10 ans entre 1998 et 1999, celle-ci est revenue au niveau de 1998 à 1,4 point. Cette baisse del’audience sur la cible la plus jeune n’a pas été compensée par la progression (0,1 point) sur les 11-14 ans.

    Le palmarès des 20 meilleures audiences de la chaîne vient confirmer que l’information régionale et natio-nale constitue un des points forts de France 3 et que le sport, particulièrement le football et le cinéma appor-tent de bons résultats d’audience à la chaîne. On peut noter également les bons scores réalisés par l’émissionC’est mon choix lorsqu’elle est diffusée en première partie de soirée.

    La Cinquième

    En 2000, la part d’audience moyenne, calculée sur les initialisés (4 ans et plus) et dans les tranches horaires6 h 45-19 h s’est établie à 4,1 % contre 4,6 % en 1999. Après une progression continue depuis la créationde la chaîne, l’année 2000 enregistre une baisse des performances.

    N.B. Cible 4 ans et plus initialisés et dans la tranche horaire 6 h 45-19 h.

    1997 1998 1999 2000

    5

    4,5

    4

    3,5

    3

    Part

    s d

    'au

    die

    nce

    (en

    %)

    4,34,5

    4,6

    4,1

    Evolution des parts d’audience

  • 20

    Une des causes de cette baisse peut être purement mécanique et due à l’intégration des foyers abonnés à uneoffre numérique dans le panel Médiamétrie fin février 2000, les comportements de ces foyers étant sensi-blement différents.

    En outre, les chaînes thématiques offrent de plus en plus une programmation proche des thèmes de LaCinquième et captent donc une partie de son public potentiel.

    L’analyse de l’évolution du taux d’audience de La Cinquième conduit à relativiser la baisse de 0,5 point dela part d’audience entre 1999 et 2000 puisque sur la période 1997-2000 l’audience de la chaîne est restéestable à 0,5 %.

    Malgré le handicap d’une diffusion exclusivement en journée, La Cinquième attire un public légèrementplus CSP+ que la télévision et les chaînes de service public, mais aussi plus urbain. Ce dernier point est pourpartie un effet de la configuration de son initialisation.

    L’audience de la chaîne varie très sensiblement selon les tranches horaires, dépendant tant de l’attractivitépropre des programmes que des performances des chaînes concurrentes. Deux tranches sont particulière-ment en retrait : les programmes pour enfants Debout les zouzous le matin et Cellulo en milieu de journéequi fonctionnent mal sur la cible plutôt adultes. En revanche, les documentaires du samedi ainsi que la caseL’Art du 7e jour, le magazine Carte postale gourmande et Le Sens de l’Histoire le dimanche constituent despoints forts de la grille.

    Arte

    La part d’audience annuelle d’Arte, calculée sur la population initialisée (4 ans et plus) et dans les trancheshoraires de diffusion, à 3,1 %, connaît une légère baisse de 0,4 point.

    Alors que la composition des programmes de la chaîne franco-allemande se caractérise par un fort pour-centage de documentaires (45,8 %), une seule soirée Thema, celle du 13 avril – composée de deux docu-mentaires, Désirs de femmes, réalisé par Fabrice Gardel, classé en sixième position et Quand les hommesparlent sexe, réalisé par Tuomas Sallinen, en dix-huitième position ainsi qu’un débat, en huitième position – fait partie du palmarès des 20 meilleurs programmes.

    Tous les autres programmes du palmarès relèvent de la fiction, en particulier cinématographique – 11 longsmétrages contre 9 en 1999 ; 3 courts métrages et trois téléfilms. Les cinq premières places sont occupées pardes films de long métrage (3 en 1999) : deux films sont français Marius et Jannette, diffusé le 1er mai, enpremière position et French Cancan, diffusé le 5 novembre en cinquième position, les trois autres sontaméricains (Out of Africa, Le Maître des îles, Chérie, je me sens rajeunir). Il convient de noter que malgré ladiversité de la cinématographie proposée par Arte, les onze films les plus regardés sur l’année sont originairesde deux pays : six films sont français et cinq américains. Le film d’animation Lucky Luke, les Dalton encavale, diffusé pendant la période estivale (le 16 juillet) a fédéré 1,8 million de téléspectateurs.

    TF1

    Si la part d’audience de TF1 sur la tranche 4 ans et plus a baissé de 1,7 point, à 33,4 %, la plus forte baissesubie par une chaîne hertzienne nationale, son audience en revanche est restée quasi stable en 2000, la baissede 0,1 point (de 4,6 % en 1999 à 4,5 % en 2000) étant non significative, compte tenu de la modificationde la valeur du point d’audience de Médiamétrie.

    .

    .

  • 21

    PROGRAMMES

    Détaillé par cibles spécifiques prenant en compte les deux variables que sont le sexe et l’âge, ce constat estconfirmé. La régression en 2000 de la part d’audience de TF1 sur les femmes de moins de 50 ans respon-sables des achats (– 1,5 point, à 35,9 %) se trouve nettement relativisée au vu de la stabilité de l’audiencemoyenne de la chaîne sur ce public particulier, qui demeure comme en 1999, à 4,9 %. Sur les deux sexes,TF1 a subi un recul comparable à celui de son audience moyenne (– 0,1 point, à 4,2 % sur les hommes et5,2 % sur les femmes).

    Plus contrastée apparaît l’évolution des résultats de la chaîne ventilée par classe d’âge. Deux classes d’âge,les 15-34 ans et les plus de 60 ans, ont subi un net repli. Sur les 15-34 ans, la régression de la part d’au-dience est quasiment comparable à celle observée sur la tranche 4 ans et plus (–1,8 point en part d’audience,à 33,7 % ; – 0,2 point en audience moyenne, à 3,7 %). Le recul est fortement accentué sur les 60 ans etplus, puisque TF1 a perdu 0,4 point d’audience moyenne (qui s’est établie à 6 % en 2000) et dans le mêmetemps, 2,3 points de part d’audience (31,8 % en 2000). La baisse est nettement moins significative sur les4-14 ans, avec un repli de la part d’audience de 0,9 point, à 36,4 %. Il semble ainsi que, contrairement àce qui apparaît sur l’ensemble du public, TF1 ait plutôt moins souffert que d’autres diffuseurs hertziensnationaux, sur les tranches d’âge les plus jeunes, de la concurrence accrue des chaînes du câble et du satel-lite. Ce constat d’une forte fidélisation du jeune public se trouve confirmé par l’analyse de la structure d’au-ditoire de TF1 par âge, qui révèle que la part représentée par les 4-14 ans dans le public de la chaîne aaugmenté de 0,1 point, à 11,1 % en 2000, tandis que régressait assez nettement la part des plus de 60 ans(– 0,7 point, pour s’établir à 30,9 %). Néanmoins, la progression la plus significative a été réalisée par les35-59 ans (+ 1,2 point, à 35 %), qui vient compenser la nette baisse des 15-34 ans (– 0,8 point, à 22,9 %).

    Pour asseoir le constat de la prééminence de TF1 dans ce domaine sur l’ensemble des autres diffuseurs natio-naux, peuvent être mis en avant les résultats du palmarès des 100 plus fortes audiences de l’année sur lesindividus âgés de 4 ans et plus. Si, cette année, la chaîne a placé moins de titres dans ce classement que surles trois exercices précédents (91 en 2000, contre 95 en 1998 et 1999 et 92 en 1997), il convient néanmoinsde mentionner que parmi les 9 programmes issus de chaînes concurrentes, 3 sont des retransmissions derencontres du Championnat d’Europe des Nations de football.

    En 2000, TF1 a hissé, comme durant l’exercice précédent, 28 programmes au-dessus de la barre des 10 millions de téléspectateurs, soit 10 de moins que deux années auparavant. 5 films ont réussi à atteindrece niveau (Taxi, Independence day, Les bronzés font du ski, pour sa huitième diffusion, Le Pic de Dante et LePari), auxquels se sont ajoutés les 8 épisodes inédits de Julie Lescaut, 3 des 4 épisodes des Misérables, 2 épisodes d’Une femme d’honneur et 1 des Cordier, juge et flic, 7 programmes liés au football, l’édition dujournal de 20 h du 16 mars (au cours de laquelle était invité le Premier ministre, M. Lionel Jospin) et l’élec-tion de Miss France.

    Dans le détail, l’examen de ce palmarès conduit à mesurer combien, pour l’ensemble des chaînes hertzienneset donc pour TF1, la fiction télévisuelle permet régulièrement de s’assurer de fortes audiences. C’est ainsiqu’en 2000, 42 programmes relevant de ce genre et diffusés par TF1, chiffre encore supérieur à ceux desannées précédentes (36 en 1998 et 41 en 1999), ont dépassé la barre des 8,6 millions de téléspectateurs. Ilest par ailleurs intéressant d’indiquer que l’intégralité de ces fictions étaient d’origine nationale, de formatlong et relevaient de la sérialité.

    Concernant le cinéma, 28 films programmés par TF1 sont parvenus à se classer dans ce palmarès, contre20 en 1999, ce qui conforte la deuxième place de ce genre dans l’offre de programmes de TF1 en termes deperformance globale d’audience. Néanmoins, il importe de mentionner la forte augmentation de la partreprésentée dans ce classement par les productions américaines, qui sont au nombre de 19, soit 11 de plusqu’en 1999, alors que les productions françaises sont au nombre de 8 seulement (9 en 1999).

    Pour sa part, le sport a retrouvé, avec 11 titres classés, un niveau comparable à celui qu’il occupait en 1998,exercice au cours duquel TF1 était parvenu à faire entrer 12 programmes sportifs dans ce palmarès. Les

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    .

    rencontres de football, particulièrement celles disputées par l’équipe de France, et la fiction nationale lourdedemeurent les locomotives d’audience de la chaîne

    A contrario, la part représentée dans ce classement par les divertissements proposés par TF1 a fortementrégressé, puisque seuls 6 programmes relevant de ce genre sont parvenus à se hisser au-dessus de la barre des8,6 millions de téléspectateurs, contre 13 les deux années précédentes.

    De la même façon, les programmes d’information ont connu une baisse de leur représentation dans cepalmarès. En effet, de 8 en 1999, ils sont passés à 3 sur l’exercice 2000, chiffre néanmoins comparable àceux de 1997 (2) et 1998 (3). S’agissant de l’émission Reportages, dont 6 numéros avaient atteint ou dépasséle cap des 8,6 millions de téléspectateurs en 1999, seul le document diffusé le samedi 2 décembre et inti-tulé Le Chèque de la haine (consacré à la prestation compensatoire) a permis à TF1 de s’assurer d’uneaudience de cette ampleur.

    Concernant les journaux, l’édition de 20 h présente un tableau assez contrasté, puisque si, dans la droiteligne de l’évolution déjà observée l’année précédente, cette édition connaît un tassement de ses résultats ensemaine, avec une part d’audience qui s’est établi sur l’année 2000 à 39,3 % (contre 40,5 % en 1999), leweek-end, ce rendez-vous a, en revanche, reconquis une partie de son public perdu, puisqu’il a gagné 0,5 point de part d’audience, à 41,2 % (celle-ci s’établissait à 41,3 % en 1998). L’édition de 13 h, quant àelle, a subi, pour la deuxième année consécutive, une érosion très nette de sa part d’audience par rapport àl’exercice précédent et cela, tant en semaine que le week-end.

    Enfin, comme c’était déjà le cas en 1999, le genre des documentaires et magazines est pour sa part repré-senté par un seul programme, un numéro de Sans aucun doute.

    En termes d’audience, l’un des événements de l’année 2000 sur TF1 a été le phénomène généré par la miseà l’antenne du dessin animé japonais Pokemon au sein de la case TF! Jeunesse. Après une année 1999 au coursde laquelle la chaîne était parvenue à fédérer une part croissante du public des 11-14 ans au détriment de soncœur de cible traditionnel des 4-10 ans grâce à la diffusion de fictions américaines s’adressant aux adolescents(Animorphs, La Nouvelle Famille Addams), le succès rencontré par Pokemon a permis de rattraper la tendanceà la désaffection des téléspectateurs les plus jeunes, sans pour autant rebuter la classe d’âge supérieure.

    Ainsi, sur les 4-10 ans, la part d’audience de TF! Jeunesse a pu atteindre en moyenne (hors vacancesscolaires) 54,5 % sur la case du mercredi matin (6 h 50-11 h 10) et 57,1 % sur la case du samedi matin (9 h-12 h 05). Pendant ce temps, sur les 11-14 ans, la part d’audience de cette même émission s’établissaitlargement au-dessus des 40 % (45,5 % du lundi au vendredi sauf le mercredi de 6 h 50 à 8 h 30, 47,5 %le mercredi et 43,6 % le samedi).

    M6

    M6 connaît aussi une baisse sensible de sa part d’audience (– 1 point) pour atteindre 12,7 % sur la cibledes 4 ans et plus (13,6 % en 1999). Depuis 1997, M6 est devenue derrière TF1 et devant France 2, ladeuxième chaîne sur le public des 15-34 ans avec une part d’audience de 20 % et plus (20 % en 2000 contre21,2 % en 1999). Sur la cible commerciale de la ménagère de moins de 50 ans, la chaîne n’arrive qu’en troi-sième position derrière TF1 et France 2 mais n’a cessé de resserrer l’écart avec la chaîne publique. Il convientpar ailleurs de souligner que, sur la cible des 4-14 ans, M6 a enregistré sa plus forte progression d’audiencepuisque la chaîne a gagné 2,3 points d’audience sur la période 1996-2000 pour atteindre 19,3 % de partd’audience sur cette cible, ce qui la place derrière TF1 et devant France 3.

    L’analyse de la structure de l’auditoire de M6 par âge et par sexe met en évidence les particularités de lachaîne. Le public des 60 ans et plus y est sous-représenté et c’est le public des 35-49 ans qui est le premier

  • 23

    PROGRAMMES

    dans la structure d’audience de la chaîne représentant 26,9 % de son public (résultat à nuancer car le spectred’années n’est pas identique d’une tranche d’âge à l’autre).

    Mais c’est sur son cœur de cible (15-34 ans) que la chaîne marque le plus sa différence. En effet, si l’onagrège le public des 15-24 ans à celui des 25-34 ans (publics qui restent distincts en termes de consomma-tion TV et de rythmes d’écoute), on constate que le public des 15-34 ans représente environ 36 % du publicde M6. Le poids de cette tranche d’âge dans la structure du public de la chaîne est sans commune mesureavec celui de l’ensemble des chaînes puisque 13 points les séparent (15-34 ans : 23 % en moyenne sur l’en-semble des chaînes). En outre, il convient de noter que la part du public des 15-34 ans n’a cessé de serenforcer dans la structure d’audience de M6 entre 1996 et 1999.

    Même si les 15-34 ans restent pour M6 le cœur de cible, on constate toutefois qu’en 2000, leur partdiminue sensiblement dans la structure d’audience de la chaîne au profit des 35-49 ans et des 11-14 ans,qui sont les seules tranches d’âges à progresser.

    Selon le bilan démographique établi par l’INSEE pour 2000, les femmes sont majoritaires dans la popula-tion française (51,4 % contre 48,6 % d’hommes). Ce poids se trouve renforcé si l’on considère le public destéléspectateurs puisque le public féminin représente plus de 55 % de la structure moyenne de l’auditoire del’ensemble des chaînes hertziennes. Alors que cette composante est restée stable entre 1999 et 2000 sur l’en-semble des chaînes, le public féminin a vu sa part augmenter dans la structure d’audience de M6 pouratteindre 57,6 % (2 points de plus que la moyenne de l’ensemble des chaînes).

    Le caractère « féminin » des fictions nationales ou américaines dans lesquelles nombre de héros sont deshéroïnes (collections Combats de femmes, Vertiges, Duelles, séries comme Ally Mac Beal, Charmed, Sex andthe city, Sydney Fox l’aventurière, Profiler, Buffy contre les vampires), tout comme celui de magazines où sontabordées des questions intéressant les femmes au premier chef, mais aussi l’accès restreint de M6 aux droitssportifs conduisent à penser que la chaîne entend en effet faire de la composante féminine de son public unnouvel atout.

    Les performances de la case magazine du dimanche soir avaient montré en 1999 un léger essoufflement quise confirme en 2000 (17,6 % de part d’audience sur les 4 ans et plus en 1998, 17,4 % en 1999, 17,1 % en2000). A l’inverse, la case du mardi soir, malgré le nombre et la diversité des concepts qui réduisent sa visi-bilité, confirme sa bonne santé, tirée par les bons scores des numéros spéciaux de E=M6 et du divertisse-ment Les Moments de vérité, puisqu’elle enregistre une nouvelle hausse de part d’audience moyenne sur les4 ans et plus (13,5 % contre 12,8 % en 1999).

    Le palmarès des meilleures audiences de la chaîne en 2000 met en évidence le succès des programmespropres et en particulier des magazines du dimanche soir qui rivalisent avec les films de cinéma exclusive-ment américains. C’est d’ailleurs un numéro de Zone interdite, intitulé « Prostitution, les nouvelles filières »et diffusé le 26 mars qui obtient la première place du palmarès avec une audience moyenne de 11 % et unepart d’audience de 24,9 % devant un film américain récent, Le Maître de guerre, diffusé le 27 novembre(10,9 % d’audience moyenne et 26,8 % de part d’audience).

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    II. OFFRE DE PROGRAMMES PAR GENRE

    INFORMATION/ÉMISSIONS DE SERVICE

    COMPOSÉ DEVOLUME

    Journaux Magazines Bulletins (1) Émissions ÉmissionsGLOBAL

    d’actualité spéciales de service (2)

    France 2 1 770 h 34 776 h 37 554 h 17 6 h 59 66 h 49 365 h 52

    France 3 1 175 h 09 (3) 734 h 10 (4) 284 h 34 – 1 h 31 154 h 54 (5)

    La Cinquième 13 h 16 – – – 1 h 09 (6) 12 h 07

    Arte 161 h 26 142 h 24 – – 0 h 34 18 h 28

    Total3 120 h 25 1 653 h 11 838 h 51 6 h 59 70 h 03 551 h 21

    chaînes publiques

    53 % 26,9 % 0,2 % 2,2 % 17,7 %

    TF1 943 h 01 578 h 08 250 h 57 3 h 01 22 h 11 88 h 44

    M6 436 h 42 190 h 52 187 h 38 – 0 h 28 57 h 44

    Total1 379 h 43 769 h 00 438 h 35 3 h 01 22 h 39 146 h 28

    chaînes privéesen clair

    55,7 % 31,8 % 0,2 % 1,7 % 10,6 %

    Canal + 271 h 14 153 h 25 91 h 47 – 0 h 59 25 h 03

    TOTAL 4 771 h 22 2 575 h 36 1 369 h 13 10 h 00 93 h 41 722 h 52GÉNÉRAL 54 % 28,7 % 0,2 % 2 % 15,1 %

    (1) Sont classées dans cette rubrique des émissions telles que : Trafic infos sur TF1 et Point route sur France 2.

    (2) Il s’agit notamment de la météo sur l’ensemble des chaînes, et des obligations particulières de service public, telles que les commu-nications du gouvernement, la retransmission des débats parlementaires...

    (3) Réseau national.

    (4) Non comprises les actualités régionales.

    (5) Non comprises les émissions régionales.

    (6) Il s’agit de : Le Parlement des enfants.

    Genre plutôt stable, composé essentiellement de journaux et de magazines, l’information prédomine en soirée sur France 2 et France 3 : 24,3 % et 26,2 %

    respectivement entre 19 h et 23 h.

    A l’exception de La Cinquième, toutes les autres chaînes proposent des journaux ou des flashs quotidiens, ainsique des magazines. Sur Arte, l’information se résume à un journal magazine, Arte info, quotidien à 19 h 45,d’une durée de 30 minutes, proposé par la rédaction et traitant de l’information sous l’angle européen.

    La légère baisse du volume global de l’information (– 19 heures) en 2000 masque les variations importantesdes catégories qui la composent. Ainsi, le volume des magazines a sensiblement progressé et a contrario celuides émissions de service accuse un recul de 7,4 % (1).

    (1) Ce pourcentage tient compte du changement de catégorie du magazine Un jour en France, présenté par Marie-Laure Augry et classéauparavant en émission de service.

  • 25

    PROGRAMMES

    Divers magazines ont été lancés en 2000 : Sept à huit, Répondez-nous sur TF1, Futur antérieur d’Albert duRoy sur France 2, Pièces à conviction sur France 3, Secrets d’actualités sur M6.

    En sus des nouveaux magazines, d’autres déjà installés sur la grille depuis plusieurs années sont des rendez-vous récurrents sur des thèmes dominants, comme la politique : Le Droit de savoir (TF1), Mots croisés (F2),L’Hebdo du Parlement (F3) ; l’économie : Les Rendez-vous de l’entreprise (TF1), Argent public (F2) ; le social,En direct ce soir (TF1), Envoyé spécial (F2), France Europe Express (F3), Zone interdite (M6) ; le culturel : LaVie des médias (TF1).

    FRANCE TÉLÉVISION

    France 2

    L’information, qui représente depuis 1999 un cinquième des programmes de France 2, a bénéficié d’unehausse modeste au cours de l’année 2000 (+ 1,2 % soit 20 heures supplémentaires).

    Sa programmation est stable : des journaux quotidiens (éditions à 13 h, 20 h, et de nuit) des magazinesréguliers et sur la grille depuis plusieurs années comme Envoyé spécial, Mots croisés, Argent public et une seulenouveauté en 2000 Futur antérieur, magazine d’Albert du Roy.

    Les journaux télévisés constituent la faiblesse structurelle de la chaîne à laquelle elle a décidé de remédier àla rentrée 2000. Le journal de la mi-journée, dont la formule mise en place en 1998 n’a pas recueilli lesrésultats souhaités, a changé de présentateur et a été confié à Gérard Holtz. Toutefois, passé l’effet de curio-sité, cette nouvelle formule n’a pas su fidéliser un nouveau public et a rapidement retrouvé l’audiencemoyenne recueillie par la précédente formule (part d’audience moyenne du journal télévisé de 13 h ensemaine : 20 %).

    Si France 2 n’a pas su attirer un public plus important autour de ses journaux télévisés, elle a su répondrepar des magazines d’information politique et internationale à l’exigence de son cahier des charges qui ladestine à « jouer, dans les domaines de l’information nationale et internationale, un rôle d’entraînement enmatière de qualité et d’innovation ».

    France 3

    Dans le domaine de l’information, une modification importante a concerné la tranche 12 h-13 h que lachaîne a décidé d’étoffer. Elle a été rebaptisée le 12-14 où se succèdent les actualités nationales et régionales,les magazines régionaux, le journal de RFO et le journal des journaux. En soirée, France 3 propose deuxrendez-vous quotidiens, Dix-neuf vingt le rendez-vous de l’information et Soir 3.

    En matière de magazines, Pièces à conviction, mis à l’antenne en 2000, proposé par Hervé Brusini et EliseLucet, a pour objectif de mener l’enquête sur un événement, un thème ou un dossier. D’autres magazinesponctuent depuis plusieurs années la grille de France 3 : France Europe Express, présenté par ChristineOckrent et Gilles Leclerc, magazine politique européen ; Prise directe, magazine mensuel animé par MichelField, espace de la libre parole et dans la région où se passe l’événement ; L’Hebdo du Parlement, Outremers.

    .

  • 26

    .

    .

    .

    TF1

    Les programmes d’information ont su rompre avec un mouvement régulier de baisse de leur volume horairede diffusion depuis 1996, qui les avait conduits à perdre sur la période 1995-1999, 2,3 points en part surl’ensemble de la programmation de la chaîne. En 2000, leur offre s’est accrue dans des proportions modestes(+ 1,1 %, ce qui a représenté une hausse de 10 heures 28 minutes).

    Le léger regain sur l’ensemble de la journée, contraste avec un tassement sur la tranche 18 h/23 h (– 3,6 %,soit une moindre diffusion de 10 heures 53 minutes). Sur ce créneau horaire, c’est donc la troisième annéeconsécutive de régression de cette offre spécifique. Néanmoins, malgré cette baisse, la part de l’informationest supérieure à ces heures de forte audience (15,9 % de l’ensemble des programmes diffusés sur la tranche)que sur l’ensemble de la diffusion (10,7 %). Cela s’explique par la structure particulière de la programma-tion d’information sur TF1, centrée autour des deux carrefours des éditions de 13 h et 20 h et par laconcentration à ces heures de forte audience de la plupart des magazines (19:00 dimanche puis Sept à huit,Le Droit de savoir, En direct ce soir, Répondez-nous, opérations spéciales).

    Concernant l’information, la chaîne a affirmé sa spécificité en lançant deux nouveaux magazines, démen-tant de ce fait l’analyse actuelle de la désaffection du public pour ce type de programmes, auxquels leurseraient préférées des émissions de divertissement ou à contenu plus largement socioculturel. Le premiermagazine, intitulé Sept à huit, présenté par Laurence Ferrari et Thomas Hugues a succédé en septembre aumagazine dominical 19:00 dimanche, confronté à une dégradation de son audience. Il a été chargé d’ap-porter un ton différent en accordant une place majoritaire aux images. Quant au second, mis à l’antenne le26 septembre, il témoigne d’un souci accru de moderniser la parole politique à la télévision, puisque TF1,tirant les conséquences de l’évolution des pratiques du public, a misé sur la forte audience du journal de 20 heures pour y accoler juste après, en théorie chaque mardi, un entretien de 10 minutes avec un respon-sable politique ou syndical animé par Patrick Poivre d’Arvor et intitulé Répondez-nous.

    M6

    L’information progresse sensiblement dans l’offre de programmes de M6 (+ 0,3 point) pour atteindre 5 %de l’offre (+ 16 heures). Cette augmentation est due principalement à la multiplication des bulletins d’in-formation dans l’émission du matin Morning live ainsi qu’à l’installation dans la grille du nouveau maga-zine d’information de 90 minutes, Secrets d’actualité, lancé le 20 mars et présenté par Laurent Delahousse.Ce magazine d’investigation revient sur des affaires judiciaires ou sur des événements de la vie politique etsociale française et est proposé ponctuellement par la chaîne. Ses bons résultats d’audience lui ont permisd’être confirmé dans la grille de rentrée de M6.

    Canal+

    Avec 271 heures diffusées en 2000 contre 348 heures en 1999, l’information enregistre une baisse de 22 %,qui s’explique par la suppression de la reprise du journal ABC News de la veille diffusé en langue anglaise etqui représentait 89 heures de diffusion en 1999 ainsi que par l’arrêt au mois de mai de l’émission hebdo-madaire Un an de plus de Marc-Olivier Fogiel.

    A compter de septembre 2000, Canal+ a décidé de donner plus d’ampleur à l’information, en développantles reportages et en mettant à l’antenne des journaux plus complets qui sont venus se substituer aux brefsbulletins d’information qui ponctuaient jusque-là la journée.

    Toutefois, ce renouvellement n’a pas engendré d’augmentation du volume horaire offert perceptible sur cetexercice.

  • 27

    PROGRAMMES

    Deuxième genre après la fiction télévisuelle dans la composition globale de l’offre de programmes, lesdocumentaires et magazines progressent depuis deux ans. Cette progression se vérifie particulièrement surles chaînes du secteur public, l’augmentation étant de l’ordre de 519 heures supplémentaires, soit 6,2 %contre 42 heures et 1,1 % pour le secteur privé.

    La très grande majorité des documentaires et magazines d’images proviennent d’Europe ; seuls 5,6 % sontd’origine extra-européenne et 79,5 % sont des productions françaises.

    DOCUMENTAIRE, MAGAZINE

    COMPOSÉ DEVOLUME Émissions

    Magazines DocumentairesGLOBAL de plateau

    d’images

    France 2 1 595 h 39 717 h 51 290 h 12 587 h 36

    France 3 1 528 h 07 639 h 57 544 h 47 343 h 23

    La Cinquième 4 387 h 12 1 338 h 18 845 h 29 2 203 h 25

    Arte 1 342 h 02 55 h53 214 h 46 1 071 h 23

    Total8 853 h 00 2 751 h 59 1 895 h 14 4 205 h 47

    chaînes publiques

    31,1 % 21,4 % 47,5 %

    TF1 1 666 h 45 239 h 36 438 h 04 989 h 05

    M6 774 h 08 39 h 38 565 h 17 169 h 13

    Totalchaînes privées

    2 440 h 53 279 h 14 1 003 h 21 1 158 h 18

    en clair11,4 % 41,1 % 47,5 %

    Canal + 1 277 h 05 562 h 47 250 h 03 464 h 15

    TOTAL 12 570 h 58 3 594 h 00 3 148 h 28 5 828 h 20GÉNÉRAL 28,6 % 25 % 46,4 %

    Avec 46,4 %, l’offre des documentaires prédomine par rapport aux magazines et émissionsde plateau. A l’exception d’Arte, ils sont majoritairement programmés la nuit.

    Les sciences sont le thème dominant, grâce à la programmation de documentaires et magazines abordant les sciences humaines à hauteur de 43,2 % et les sciences

    de la nature et les thèmes animaliers à hauteur de 23,1 %.

  • 28

    FRANCE TÉLÉVISION

    France 2

    Troisième genre dans l’offre des programmes par France 2, après la fiction et l’information, les documen-taires et magazines (18,2 %) n’ont pas connu une évolution favorable (– 60 heures).

    Ce sont les documentaires qui ont subi un recul important (– 17,2 %), malgré le maintien sur la grille dela case Les Documents du dimanche en troisième partie de soirée et celle du dimanche après-midi, consacréeessentiellement à la diffusion des documentaires animaliers. Des séries documentaires ont été aussi propo-sées dans l’après-midi, en semaine, Emmenez-moi, Dans le secret… au mois de juillet, ou encore Les GrandesÉnigmes de la science, Des trains pas comme les autres en août ; certaines d’entre elles sont rediffusées depuisplusieurs années. Le volume horaire de diffusion la nuit a sensiblement diminué, même si les documentairesproposés entre 1 h et 6 h représentent 72,5 % des documentaires programmés pendant l’année.

    En revanche, les magazines ont progressé avec la création de Culte fiction, Pink, et Les Marches olympiques àl’occasion des Jeux olympiques. La Vie à l’endroit, magazine de Mireille Dumas n’a pas été réconduit sur lagrille de la rentrée.

    La part des magazines en plateau reste stable : ils représentent, avec 18 titres différents, 45 % de la catégoriedocumentaires et magazines comme en 1999. C’est au programme, émission de compagnie proposée lematin en semaine, représente plus de 10 % du volume horaire total du genre. Aux deuxième et troisièmeplaces, en raison notamment de leur rediffusion nocturne, se situent Bouillon de culture, magazine cultureldu vendredi soir (5,9 %) ; suivi de Thé ou Café, magazine diffusé le samedi et le dimanche entre 7 h et 8 h(5,4 %).

    .

    e Domaines traités par les documentaires et les magazines

    FRANCE TÉLÉVISION

    France 2 France 3 La Cinquième ARTE TF1 M6 CANAL+

    Arts 414 h 52 212 h 17 598 h 54 432 h 25 179 h 51 457 h 40 655 h 36

    et culture (1) 26,0 % 13,9 % 13,6 % 32,2 % 10,8 % 59,1 % 51,3 %

    Sciences 260 h 21 252 h 14 1 998 h 35 528 h 08 121 h 43 107 h 05 217 h 46

    16,3 % 16,5 % 45,6 % 39,4 % 7,3 % 13,9 % 17,1 %

    Vie moderne 211 h 06 401 h 20 1005 h 53 155 h 00 1 071 h 16 77 h 41 89 h 31

    et économique 13,2 % 26,3 % 22,9 % 11,5 % 64,3 % 10,0 % 7,0 %

    Société 706 h 32 645 h 25 458 h 50 181 h 10 224 h 35 131 h 42 314 h 12

    44,3 % 42,2 % 10,5 % 13,5 % 13,5 % 17,0 % 24,6 %

    Autres 2 h 48 16 h 51 325 h 00 45 h 19 69 h 20

    0,2 % 1,1 % 7,4 % 3,4 % 4,1 %

    Ensemble 1 595 h 39 1 528 h 07 4 387 h 12 1 342 h 02 1 666 h 45 774 h 08 1 277 h 05

    (1) Sont classés en « Arts et culture », les documentaires et magazines ayant pour thème : les arts plastiques, les arts du spectacle, lecinéma, la littérature, la musique et le divertissement, les médias, et autres (composites).

  • 29

    PROGRAMMES

    En ce qui concerne les thématiques abordées dans ces émissions, il convient de noter que l’augmentationconstatée par rapport à 1999 des volumes horaires des documentaires de société et de vie moderne (respec-tivement 5 points et 0,4) compense exactement la diminution des programmes culturels (3 et 2,4 pointsrespectivement en Arts et en sciences).

    La forte concentration de la thématique « société » (44,3 % de l’offre globale) du genre documentaire etmagazine, provient de la programmation de différents magazines : Ça se discute, Ça se discute jour après jourde Jean-Luc Delarue, Alors heureux de Frédéric Lopez, Tout le monde en parle de Thierry Ardisson, Unionlibre de Christine Bravo, ainsi que d’un certain nombre de documentaires diffusés dans la case du dimanchesoir. Malgré son recul en 2000, la thématique « Arts et culture » occupe toujours la deuxième place. Lesémissions, Bouillon de culture, Des mots de minuit, Musiques au cœur, Mezzo info, et Comme au cinéma ontcontribué à ce maintien.

    L’écart très important constaté entre la part des documentaires et magazines établie sur l’ensemble de ladiffusion (18,2 %) et les heures de grande écoute (7,9 %) illustre bien la médiocre exposition de ce genremême sur une chaîne publique et montre qu’il ne constitue pas, pour France 2, un véritable produit d’appel.

    France 3

    Le genre magazines et documentaires connaît une évolution favorable. Après avoir connu une embellie en1997, qui lui avait permis de retrouver le niveau de 1994, l’année 1998 avait mis un coup d’arrêt à cetteaugmentation et 1999 avait confirmé la tendance avec une diminution de 50 heures. En 2000, la chaîne ainversé cette tendance avec une progression de 26 %, soit 312 heures supplémentaires, principalement enraison de la hausse des magazines de société dans l’après-midi et en soirée alors que les documentaires dimi-nuent de 68 heures 42 minutes par rapport à l’année précédente (– 16,7 %).

    D’une façon générale, on peut souligner l’éclectisme des thèmes abordés par France 3 qui répond ainsi demanière satisfaisante à sa mission éducative et culturelle posée dans le préambule ainsi que dans certainsarticles de son cahier des missions et des charges et tout particulièrement l’article 27 qui énumère lesdomaines dans lesquels la chaîne doit proposer des émissions régulières.

    Les magazines de société ont plus que doublé en passant de 271 heures à 645 heures, grâce notamment àl’ouverture de nouvelles cases dans la grille de la chaîne le mardi en première partie de soirée et le vendredien troisième partie de soirée avec des émissions comme Vie privée, vie publique de Mireille Dumas et On nepeut pas plaire à tout le monde de Marc-Olivier Fogiel.

    Les thèmes éducation/jeunesse, justice/ordre public, santé/action sociale, humanitaire/démographie sontabordés par un certain nombre de magazines : La Marche du siècle, Ce qui fait débat, Thalassa, Saga cité,C’est mon choix ou de documentaires ponctuels comme Enfants de justice, Sectes tueuses, Les Cités de Dieu,Avec mes quelques rides, Qui a tué le juge Falcone ?.

    Le domaine des arts et de la culture a progressé de 20 heures et représente 14 % de l’offre du genre avec desmagazines et documentaires consacrés aux arts, au cinéma (19 heures) avec en particulier Ciné week-enddevenu Ciné mercredi, en septembre ; la littérature (68 heures) avec Un siècle d’écrivains, Texto, Un livre unjour ; la musique (40 heures) avec Nocturnales en semaine et Tribales le week-end ; les médias (23 heures)avec le magazine Trois fois plus Net et le théâtre (2 heures).

    En contrepartie, les autres catégories enregistrent une diminution par rapport à 1999.

    Les magazines qui abordent les thèmes de la découverte, de vie moderne et économique représentent 26,3 %des documentaires et magazines proposés par la chaîne (en diminution de 50 heures par rapport à 1999) : Côté

  • 30

    jardins, Côté maison, Thalassa, Les pieds sur l’herbe, Bon appétit bien sûr, Faut pas rêver, Grands Gourmands, Vasavoir ou quelques documentaires ponctuels comme SOS veto, Vivre avec le smic, Tchernobyl autopsie d’unnuage, Les Combattants de l’ordre ou, dans le cadre de « Hors série », Shangaï et Une vie de croisière.

    Par sa part, La Case de l’oncle doc, programmée le lundi soir puis le mardi soir à partir de septembre, aprèsminuit, n’est pas consacrée à une thématique en particulier mais aborde l’ensemble des thèmes

    Il est à noter qu’au sein de la catégorie documentaire et magazine, la société diffuse une part non négligeablede documentaires de recherche et de création. A ce titre, on peut citer la plupart des documents diffusésdans le cadre des Dossiers de l’Histoire ou d’Echappées sauvages et bien sûr chaque numéro de la série Un siècled’écrivains, sans oublier le documentaire coproduit avec la BBC Sur la terre des dinosaures.

    Le genre magazine et documentaire bénéficie d’une bonne exposition sur la tranche horaire 18 h-23 h(21,3 %) en forte augmentation par rapport à l’année précédente. Les premières parties de soirée des mardis,mercredis et vendredis lui sont réservées.

    La création de nouveaux magazines a notamment répondu au souci de la chaîne de rajeunir son public.

    Le mardi, une nouvelle case a ainsi été créée à la rentrée de septembre 2000 où est notamment proposée Vieprivée, vie publique, présentée par Mireille Dumas à 20 h 50 et consacrée à des personnes anonymes oucélèbres confrontées à la médiatisation.

    On ne peut pas plaire à tout le monde, présentée par Marc-Olivier Fogiel chaque vendredi à 23 h 30 revient,pour sa part, sur l’actualité de la semaine sur un ton caustique.

    A notre santé, présenté par Nathalie Simon est programmé le lundi à 23 h tous les quinze jours.

    Le jeudi soir à 23 h, Pièces à conviction, magazine d’information présenté par Elise Lucet, alterne avecd’autres magazines mis à l’antenne : Européos, Passé sous silence et Sujet tabou. L’émission Prise directe deMichel Field, quant à elle, est devenue mensuelle. Le mardi en troisième partie de soirée, un nouveau maga-zine littéraire, Texto, est présenté par Philippe Bertrand.

    A partir du mois de septembre, des émissions ont changé simplement de nom comme La Marche du siècle devenue Ce qui fait débat toujours présentée par Michel Field.

    La Cinquième

    Les documentaires et magazines ont encore accru leur poids. Avec une offre supplémentaire de 250 heures,ils enregistrent une hausse de 6 %. Représentant désormais les trois quarts de la programmation de lachaîne, ils ont vu leur part progresser de 2,7 points.

    Il y a un large éventail de thèmes avec une prédominance des « sciences » (45,6 %), principalement lessciences humaines. Les sciences de la nature, exactes et techniques sont également bien représentées (1).

    Leur origine est très diversifiée : 83,2 % proviennent de l’Europe et la France y contribue pour plus des troisquarts. Mais d’autres pays complètent l’offre : l’Angleterre, grand producteur de documentaires pour 17 %,l’Allemagne (3,7 %), l’Espagne (1,4 %) ainsi que l’Italie, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark et la Belgiquepour des volumes plus faibles.

    S’agissant des pays non européens, les États-Unis sont l’un des premiers fournisseurs avec 52,2 % suivis del’Australie (22,1 %), du Canada, du Japon et de la Nouvelle-Zélande.

    (1) Pour plus de détails, voir Emissions d’accès au savoir, p. 158.

  • 31

    PROGRAMMES

    .

    Arte

    La programmation d’Arte est constitué de 45,8 % de documentaires et de magazines. Mais les documen-taires prédominent au sein de cette catégorie (79,8 %). Plusieurs cases régulières ponctuent la grille d’Artetout au long de la semaine et offrent aux téléspectateurs des thématiques très diverses : lundi, Nature à 19 h ;mardi, La Vie en face (20 h 45) ; mercredi, Connaissance (19 h), Les Mercredis de l’histoire (20 h 45), Musica(21 h 45), La Lucarne (00 h 35) ; jeudi, Voyage, voyage (19 h) ; vendredi, Grand Format (22 h) ; samedi,L’Aventure humaine (20 h 45), Music Planet (23 h 30) ; dimanche, Maestro (19 h) et du lundi au vendredià 20 h 15 Reportage. Les trois soirées Thema (mardi, jeudi et dimanche) proposent également plusieursdocumentaires sur le thème de la soirée. (1)

    Arte propose également des magazines réguliers : le samedi, Histoire parallèle, magazine historique sur laDeuxième Guerre mondiale (à 19 h), Le Dessous des cartes, géopolitique (20 h), Metropolis, culturel(21 h 40) ; mardi, Archimède, scientifique (19 h) ; vendredi, Tracks, musical (19 h).

    Les documentaires et magazines programmés traitent principalement des arts et de la culture (32,2 %) dontun bon tiers est consacré à la musique et aux sciences (39,4 %). Les sciences humaines sont largement majo-ritaires parmi les sciences : 65,9 % des documentaires et magazines classés dans cette catégorie.

    TF1

    Pour la deuxième année consécutive, les magazines et documentaires ont atteint sur l’ensemble de l’exerciceleur plus haut volume horaire de diffusion de l’histoire de TF1 privée. Avec 1 666 heures 46 minutes, cevolume a enregistré une hausse de 7,9 % par rapport à l’exercice précédent, cependant inférieure à celleobservée entre 1998 et 1999.

    En 2000, ce genre représente 19 % de l’offre globale de programmes de TF1 (+ 1,4 point), ratio historiquequi se situe nettement au-dessus du résultat atteint en 1988 (17,8 %), jusqu’alors exercice de référence.

    Comme en 1999, l’accroissement a particulièrement profité aux magazines, qu’ils soient d’images (+ 33,5 %,pour un total de 438 heures 4 minutes) ou de plateau (+ 23,5 %, soit un volume horaire de 239 heures 36 minutes sur l’ensemble de l’année). Au sein du genre, la part des documentaires stricto sensu a régresséde 6,9 points, même si elle reste nettement majoritaire (59,3 %). A contrario, les parts des magazines deplateau (14,4 %) et d’images (26,3 %) se sont donc accrues par rapport à l’exercice précédent (respective-ment 12,6 % et 21,2 %) et ce, suivant une tendance régulière observable depuis 1998.

    Le nombre de cases de programmation dévolues aux magazines d’images dans la grille de TF1 est restéglobalement identique par rapport à 1999. L’accroissement du volume horaire de diffusion de cesprogrammes a été en fait le produit d’une politique de rediffusions de certains titres la nuit ou en ouvertured’antenne et de l’augmentation de l’offre de programmes courts (Les Champions de demain, Un petit goût deparadis).

    Douze premières parties de soirée seulement ont été occupées par des magazines d’images, 8 numéros esti-vaux de Sagas (consacré au gotha et aux stars) et 4 numéros d’Ushuaia nature.

    En revanche, en deuxième partie de soirée, les magazines d’images ont su s’imposer, avec le lancementnotamment à la fin janvier de C’est quoi l’amour ?, programmé au départ tous les deux mois le vendredi sur

    .

    (1) Certaines de ces cases ne sont pas consacrées exclusivement aux documentaires. Maestro et Musica proposent également des concertset des spectacles.

  • 32

    le créneau de Sans aucun doute, puis à partir de septembre, mensuellement. A cette émission, il convientd’ajouter le maintien à l’antenne d’un titre phare de la chaîne, 52 sur la Une, proposé mensuellement lemardi au premier semestre et le mercredi au second.

    Néanmoins, l’année 2000 a enregistré l’arrêt, à l’occasion de la grille de septembre, du magazine Culture !présenté mensuellement par Daniela Lumbroso depuis février 1998 en troisième partie de soirée et issu deses chroniques diffusées sur LCI.

    Enfin, sur les tranches horaires du matin, il convient de mentionner le lancement en avril, le dimanche surla case 9 h 55-10 h 15, d’un magazine mensuel d’actualité des sports de glisse, Génération surf.

    Le retour du magazine de plateau Ciel mon mardi ! a constitué l’événement le plus marquant, reprogrammésur le même créneau horaire hebdomadaire de deuxième partie de soirée dont il avait disparu huit ans aupa-ravant, toujours présenté par Christophe Dechavanne et produit par sa société Coyote.

    Restreinte en volume horaire, l’offre de documentaires continue d’être proposée quasi exclusivement la nuit.Près de 97 % d’entre eux ont été mis à l’antenne par TF1 sur la tranche 0 h-6 h. En outre, la quasi-totalitéde cette offre de nuit consistait en la rediffusion de titres proposés par la chaîne depuis de nombreusesannées (Les Aventures du bien, De Gaulle ou l’éternel défi, Ernest Leardee ou le roman de la biguine, LaPirogue), puisque les documentaires inédits diffusés sur cette tranche particulière ont représenté uniquement32 heures 49 minutes. Outre la diffusion nocturne, les documentaires ont pu disposer de façon régulière decertaines cases au cours de l’année, notamment le week-end en ouverture d’antenne (le samedi sur la tranche6 h 20-6 h 45 de début janvier à mi-février, le dimanche au second semestre sur la tranche 5 h 45-6 h 40avec la série Aventures asiatiques-Aventures en France-Aventures africaines coproduite par TF1, Odyssée et MC4).

    Sur l’ensemble de l’offre de documentaires et magazines mis à l’antenne par TF1 en 2000, les programmesinédits ont représenté 364 heures 56 minutes, soit seulement 21,9 % de l’offre globale de ce genre.

    Concernant les thématiques abordées par les documentaires et magazines de TF1 au cours de cette année2000, il convient de remarquer la hausse des programmes traitant de l’actualité culturelle et artistique(+ 33,6 %, pour un volume horaire de 179 heures 51 minutes) et des émissions scientifiques (+ 32 %, à 121 heures 43 minutes), ainsi que l’importance accrue des questions de société (+ 52,2 %, à 224 heures 35 minutes).

    Parmi les différentes disciplines artistiques, la littérature, avec le magazine Vol de nuit, la musique, avecquelques documentaires inédits (Le Noël de Roch Voisine) ou en rediffusion et le cinéma, avec les émissionsde promotion des sorties en salle, ont été particulièrement favorisées.

    Dans le cas des disciplines scientifiques, l’accroissement global masque en fait une réalité plus contrastée.Ainsi, tandis que les sciences humaines ont connu un triplement de leur volume horaire (78 heures 18minutes), du fait notamment de la rediffusion nocturne de documentaires consacrés à l’Histoire (Les GrandsDestins du XXe siècle, Notre XXe siècle, Les Yeux d’Eva Braun) ou l’ethnographie (La Pirogue), les sciences dela nature ont perdu un peu plus d’un tiers de leur offre, régression due en partie à la moindre diffusion dece type de programmes dans l’émission destinée au jeune public TF! Jeunesse. Les sciences exactes et tech-niques ont subi un repli de leur exposition (7 heures 6 minutes, contre 8 heures 22 minutes en 1999), essen-tiellement assurée par le programme court consacré à l’Internet Clic et net, rebaptisé en cours d’année Hypernet.

    Les principaux problèmes actuels de société (éducation, justice, ordre public, santé…) ont plutôt étéabordés sur l’antenne de TF1 dans le cadre des magazines : Ciel mon mardi !, Sans aucun doute, 52 sur laUne, C’est quoi l’amour ?.

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    PROGRAMMES

    Enfin, si les questions de vie pratique et d’économie demeurent les sujets favoris des documentaires(Croisières de rêve) et magazines (L’Euro en poche, Photos de vacances, 52 sur la Une, Trente millions d’amis)proposés sur l’antenne de TF1, ces thématiques ont connu néanmoins une légère régression (– 0,4 %, à 1 071 heures 16 minutes) par rapport à l’exercice précédent.

    Dans la tranche 18h-23h, les documentaires et magazines sont en hausse par rapport à l’exercice précédent.Même s’ils connaissent une hausse depuis 1997 et ont multiplié par quatre leur volume de diffusion sur lapériode, leur part reste toutefois modeste aux heures de forte audience. Ils sont ainsi relégués à la cinquièmeplace dans la répartition de l’offre entre 18 h et 23 h, alors qu’ils se situent au deuxième rang sur l’ensemblede la journée. À la différence de la plupart de ses concurrentes hertziennes nationales, TF1 n’accorde pasaux magazines de cases régulières de première partie de soirée sur la semaine puisque ceux-ci ont dû partagerles cases du mercredi, vendredi et samedi avec d’autres genres de programmes. Outre la première partie desoirée, l’offre se réduit en avant-soirée à Exclusif du lundi au vendredi et en deuxième partie de soirée auxprogrammes proposés les lundis, mercredis et vendredis (Célébrités, Y a pas photo, 52 sur la Une, Sans aucundoute), auquel il convient d’ajouter, à partir de septembre, Ciel mon mardi ! chaque semaine.

    M6

    Les magazines et documentaires dont la part avait enregistré une nette hausse dans l’offre de la chaîne en1999 perdent 0,6 point en 2000 pour représenter près de 9 % des programmes. Cette baisse se traduit parune soixantaine d’heures en moins offertes au public. Dans la tranche horaire 18 h-23 h, ce genre connaîtune baisse encore plus sévère que celle constatée sur l’ensemble de la diffusion (– 1,5 point).

    Il convient par ailleurs de noter que l’offre de magazines constitue une des spécificités de la grille de M6 etque les magazines produits par la chaîne participent fortement de l’effort qu’elle déploie pour répondre àl’obligation des 100 heures minimales d’œuvres audiovisuelles européennes ou d’expression originale fran-çaise en première diffusion en clair sur le hertzien.

    Si en 2000, M6 a maintenu la plupart de ses cases magazines (format court quotidien à 20 h 30, format de26 minutes hebdomadaire à 20 h le week-end et le dimanche en deuxième partie de soirée et format de 90 minutes hebdomadaire le mardi et le dimanche en première partie de soirée), elle n’a cependant pasreconduit la case quotidienne ouverte à l’automne 1999 avec le magazine de 26 minutes, Unisexe. Elle a parailleurs renoncé à certains titres de magazines lancés en 1999 comme Les Chemins de l’impossible (rediffuséen troisième partie de soirée le mardi) et De quel droit ?.

    S’agissant de ses magazines traditionnels, il convient de noter que M6 a proposé deux éditions de Culturepub en première partie de soirée cette année (21/03 et 3/10). La chaîne a par ailleurs fêté le 23 janvier les10 ans du magazine emblématique Capital autour d’une émission spéciale réalisée avec des invités et unpublic en plateau et qui proposait une sélection des meilleurs reportages diffusés. Enfin, comme en 1999,tout au long de l’année des numéros spéciaux de E=M6 Découverte et E=M6 ont été programmés. Lenuméro diffusé le 13 juin sur la minceur a constitué un record d’audience pour l’émission.

    Par la diversité des thèmes abordés dans ces magazines (la science, l’histoire, l’économie, etc.), la sociétérépond à son obligation de favoriser auprès du public la compréhension du monde contemporain et notam-ment auprès du plus jeune public.

    Répondant à son obligation de développer sa politique de programmation de magazines et de documen-taires, en 2000, la chaîne a lancé des magazines de format long et de format court.

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    • Format long

    – Toutes les télés : magazine mensuel de 90 minutes lancé le 18 avril en première partie de soirée le mardiet présenté par Flavie Flament, ex-présentatrice de la météorologie sur Canal+, accompagnée d’autres chro-niqueurs. Cette émission a été reconduite dans la grille de rentrée avec un nouvel animateur (ThomasHervé, coprésentateur de Culture pub) et un horaire et un jour de diffusion modifiés (jeudi à 22 h 30).

    – C’est bon signe : magazine de 90 minutes lancé le 2 mai et présenté par l’ex-Miss France Linda Hardyaccompagnée de deux astrologues. Ce magazine se proposait de faire un état des lieux de la présence de l’astrologie dans tous les aspects de notre vie quotidienne (vie personnelle, professionnelle, santé etc.). Il n’apas rencontré son public et n’a pas donné lieu à d’autres numéros.

    – Incroyabl’animaux : magazine hebdomadaire de 26 minutes lancé le 7 juillet et diffusé chaque vendredidurant l’été. Ce magazine présenté par Nathalie Vincent, animatrice jeunesse de la chaîne, en compagnied’un vétérinaire, s’intéressait aux animaux et à leurs comportements.

    • Format court

    – Vu à la télé : magazine hebdomadaire lancé le 8 janvier et qui a remplacé le samedi Ciné six. Il proposed’aborder un thème de société et d’analyser comment la télévision, au travers des images d’archives, l’a traitédepuis les années 50.

    – Jour J : magazine hebdomadaire lancé le 16 février et qui a remplacé le mercredi Une journée avec… Ilpropose de retracer 24 heures de la vie d’un individu connu ou inconnu, d’une institution, d’un lieu ou lagenèse d’un événement déterminant.

    – Tube à bronzer : magazine hebdomadaire lancé le 1er juillet qui a été diffusé durant l’été (en remplace-ment de Vu à la télé) et proposait un petit historique sur les coulisses des chansons à succès de ces dernièresannées.

    – Paradis d’été : magazine hebdomadaire lancé le 6 juillet et qui a été diffusé durant l’été (en remplacementde Passé simple) et proposait de découvrir autour du monde des maisons de rêve et leurs propriétaires.

    Canal+

    Cette année comme les années précédentes, la chaîne a privilégié le traitement de thèmes originaux dans lesdocumentaires proposés.

    Elle a ainsi diffusé la collection Drôle de vies, 45 documents de 26 minutes du lundi au vendredi à 18 h 30en clair pendant les mois de juillet et août. Ces documents, autour d’un thème différent chaque semaine,explorent notre vie au quotidien au travers d’histoires ordinaires de voisinage ou de pays plus lointains.

    Chaque samedi pendant l’été, en clair à 12 h 30, a été proposée une heure en compagnie d’une personna-lité, qu’il s’agisse d’interviews (Cinéma de Fabrice Luchini, Cinéma de Luc Besson) ou de reportages (Zidanepar Zinédine, Hallyday par Johnny), sans oublier une soirée spéciale composée de deux documentaires de 52 minutes sur les expéditions de Franck Goddio qui font date dans l’histoire de l’archéologie (Alexandrie,la cité engloutie et Le Rêve perdu de Bonaparte).

    Le rendez-vous hebdomadaire du dimanche à 14 h en clair lancé pendant l’été a été maintenu à la rentrée,avec des documentaires destinés à un public familial, axés autour de la nature et du monde animal (NationalGeographic) ou de la découverte de contrées éloignées (Dans la nature avec Stéphane Peyron).

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    PROGRAMMES

    La diminution observée sur les documentaires et magazines (moins 15 heures) ne concerne en réalité quele magazine et repose sur la suppression de deux émissions hebdomadaires diffusées en clair, C’est ouvert lesamedi et TV+. Le documentaire, quant à lui, présente un volume horaire identique (464 en 2000 contre465 heures en 1999).

    La chaîne a développé par ailleurs des émissions composées de reportages d’investigation comme 90 minutesou Citoyen Klarsfeld qui proposent des enquêtes et des reportages sur des sujets controversés. Ces deux maga-zines sont proposés en crypté et en clair.

    DIVERTISSEMENT, MUSIQUE ET SPECTACLE

    COMPOSÉ DESpectacles

    VOLUMEMusique

    dramatiques, Variétés,Jeux Cirque

    DivertissementGLOBAL

    chorégraphiques, music-hall diverslyriques

    France 2 1 457 h 29 24 h 08 44 h 21 451 h 02 727 h 33 3 h 24 207 h 01

    France 3 614 h 50 117 h 22 42 h 41 28 h 02 268 h 36 27 h 41 130 h 28

    La Cinquième 278 h 57 43 h 58 9 h 46 0 h 50 217 h 06 1 h 15 6 h 02

    Arte 136 h 52 75 h 34 56 h 23 4 h 55 – – –

    Total chaînes 2 486 h 46 261 h 02 151 h 49 484 h 49 1 213 h 15 32 h 20 343 h 31publiques 10,5 % 6,1 % 19,5 % 48,8 % 1,3 % 13,8 %

    TF1 779 h 05 71 h 12 24 h 37 58 h 56 387 h 07 0 h 55 236 h 18

    M6 2 654 h 30 2 575 h 30 – 28 h 28 21 h 07 – 29 h 25

    Total chaînes 3 433 h 35 2 646 h 42 24 h 37 87 h 24 408 h 14 0 h 55 265 h 43

    privées en clair

    77,1 % 0,7 % 2,6 % 11,9 % – 7,7 %

    Canal+ 285 h 56 12 h 01 10 h 32 13 h 55 – – 249 h 28

    TOTAL 6 206 h 17 2 919 h 45 186 h 58 586 h 08 1 621 h 29 33 h 15 858 h 42GÉNÉRAL 47 % 3 % 9,5 % 26,1 % 0,5 % 13,9 %

    La musique, en raison du volume important de vidéomusiques sur M6, et les émissions de jeux, très majoritaires sur les autres chaînes (à l’exception d’Arte qui n’en diffuse pas),

    sont les principales composantes du genre.

    L’évolution favorable du genre divertissement, musique et spectacle provient d’une hausse importante duvolume des divertissements divers (+31,4 %). Plusieurs chaînes ont lancé de nouvelles émissions de diver-tissement en 2000 : Le Bestophe, Nos meilleurs moments, Le Grand Soir (TF1), Bouvard de succès, Ça va fairemâle, On a tout essayé et l’émission quotidienne de Julie Snyder (France 2), NCN nos chaînes à nous, Touségaux, Ovni (France 3).

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    FRANCE TÉLÉVISION

    France 2

    Si les divertissements ont dans leur ensemble légèrement progressé entre 1999 et 2000 (+ 25 heures), cettetendance traduit des évolutions contrastées au sein de cette catégorie. Le volume horaire des émissions dejeu s’élève à 727 heures 33 minutes, soit 8,3 % du volume horaire total des programmes et est en recul parrapport à 1999 (– 63 heures) : plusieurs jeux présents sur la grille en 1999 et supprimés la même annéen’ont pas été remplacés : Les Cinglés de la télé, Et 1 et 2 et 3, Le Grand Défi... ; ils représentaient un volumehoraire d’environ 85 heures. Seules les valeurs sûres de la chaîne ont été conservées : Des chiffres et des lettres,Motus, Pyramide, Qui est qui ? et Fort Boyard pendant la période estivale. Toutefois, près de 15 % du volumehoraire des émissions de jeu correspondent aux rediffusions nocturnes de Pyramide et Les Z’amours. Parailleurs, les jeux trouvent leur place en fin de matinée (Les Z’amours, Pyramide et Motus) et en fin d’après-midi (Des chiffres et des lettres, Qui est qui ? ).

    Dans le cas de Qui est qui ?, la chaîne l’a fréquemmen