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Sacha Sher : Feu sur "Al Qaida", manipulations fumeuses... (intérieur du livre)

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(...) manipulations fumeuses et sans scrupules au service d'un nouvel ordre oriental et mondial.Réflexions sur les attentats du 11 septembre 2001, du 11 mars 2004 à Madrid, et du 7 juillet 2005 à Londres, dans la foulée du livre en ligne "11-septembre : le grand bluff ?"Avec ses recoupements sur les faits, ses questions innocentes et ses mises au point, cette dernière étude, haletante et subtile conserve tout son actualité et toute sa fraîcheur subversive, à l’heure où, en Irak, des dizaines de villageois sont incendiés sous les bombes sous le prétexte d’attaquer l’insaisissable « Al Qaïda » (écouté plusieurs fois sur RFI en janvier 2008 dans le fameux journal du Proche et du Moyen-Orient de 18h30), et où, en Occident, les images du 11 septembre sont toujours aussi obsédantes et instrumentalisées (voir, toujours en janvier 2008 dans le Monde des Livres, les images des tours en feu pour lancer la collection philosophie de Flammarion, ou une photo illustrant un roman fiction de fin du monde de McCarty : voitures calcinées de New York au milieu de la rue – alors même que les murs voisins sont immaculés, ce qui devrait relancer la question de l’utilisation, dans le cœur des tours, d’une arme de fusion pure)....Cet ouvrage détaillé est une bonne synthèse et se livre à de sains questionnements.

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Sacha Sher

FEU SUR « AL QAIDA » ! MANIPULATIONS FUMEUSES ET SANS

SCRUPULES AU SERVICE D’UN NOUVEL ORDRE ORIENTAL ET MONDIAL

Observations sur les attentats de New York,

Londres, Madrid, etc., écrites après « 11-septembre : le grand bluff ? »

- texte lui-même reproduit en annexe

www.lulu.com, juillet 2007, 274 p.

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ISBN 978-1-84799-384-7

© Sacha Sher, juillet 2007.

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TABLE DES MATIERES

Ces mauvais complots qui tournent au fiasco ...................................... 6 juillet 2007

Sur le documentaire 9/11 Press for Truth ............................................. 8 4 juin 2007

Réaction à un article de Christopher Pollmann ................................... 9 mai 2007

Annonce d’une émission sur France Inter .......................................... 10 3 mai 2007

Réaction à un article d’Yves Ducourneau, « Banlieues, Agents provocateurs, Sarkozy »........................................................................ 11

mai 2007 Commentaire sur Reopen911, suite au dossier « Terreur fabriquée » de Nexus, ............................................................................ 12

mars 2007 Message laissé sur Reopen911 .............................................................. 12

3 février 2007 Londres 7 / 7 / 2005 : des kamikazes "musulmutants" ...................... 14 Par Alain Philip Valkenkraut

octobre 2006 11/9 : des chiffres, des rapports bancals, des conjectures … mais pas assez de faits : Facts and figures ! ................................................. 17

1er septembre 2006 11 septembre 2001 : éclaircies printanières ........................................ 51

Avril 2006 Correction au « grand bluff » nuançant l’idée d’un complot de la maison Blanche ...................................................................................... 58

mai 2006 Tragi-comédie en cinq actes.................................................................. 58 11 septembre 2001, la farce cachée et le drame occulté

janvier 2006 Comment faire porter le chapeau d'attentats sanglants à des musulmans ?........................................................................................... 69 Guide destiné à ceux qui ne veulent pas se faire piéger.

16 août 2005 11 SEPTEMBRE : LE GRAND BLUFF ? ...................... 21671

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CES MAUVAIS COMPLOTS QUI TOURNENT AU FIASCO

juillet 2007

« Mieux vaut de bons réseaux qu’un mauvais complot », Emmanuel Ratier (Le choc du mois, n°4, septembre 2006, p.31)

« Après avoir été horrifié par ces attentats, je me suis tout de suite posé la question du cui bono [à qui cela profite ?] (…) Je n’exclue

plus l’idée d’une opération “sous faux drapeau” d’un ou de plusieurs services secrets (…) il n’y [a] pas d’enregistrement vidéo

des terroristes lors de leur approche vers les avions (…) Très probablement, les pilotes ont dû perdre le contrôle des avions sous

l’action d’une commande à distance (…) Toutes les personnes défaillantes lors du 11 septembre ont été promues et récompensées.

Il reste par conséquent l’hypothèse selon laquelle le cercle le plus étroit du gouvernement Bush a été le complice, voire l’auteur de

ces faits (…)» Andreas von Bülow, ex-secrétaire d’Etat à la Défense allemand (Le choc

du mois, n°4, septembre 2006, p.6).

« Deux géants américains

s'associèrent avec la DEFENSE via l'AGENCE DE PROJETS DE DEFENSE AVANCÉE sur un projet destiné a faciliter la

récupération "à distance" d'avions américains détournés. Brillant à la fois dans l'opération et la conception, le projet qu'on a appelé a tort "HOME RUN", permettait à un contrôleur d'entendre les

conversations dans le cockpit, sur un avion-cible puis de prendre le contrôle total de l'appareil à travers un système entièrement

informatisé, le tout, dirigé a distance. (…) En évitant de rendre public les boîtes noires, il est donc impossible d'entendre des

conversations qui auraient peut-être indiqué que les "pilotes n'arrivaient plus a contrôler leurs appareils !!!»

Normand Villeneuve, La pyramide du WTC, 2006.

Il était un temps où, quand l’utilisation des réseaux ne suffisaient plus à fortifier un pouvoir, on avait recours à des complots sanglants.

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JFK le lumineux aveuglait-il les hommes de l’ombre mafieux de la finance

et le pouvoir de l’ombre du complexe militaro-industriel ? Arrosé de balles… Corps refroidi…

Bush était-il trop isolationniste, trop proche en affaires des Saoudiens

(contrairement à Gore), bronzait-il insouciant au soleil de Floride sans souci de renflouer les caisses des services secrets et de la police, et de conquérir le Monde ? Douche glaciale… Et une fois mouillée, la poule – pour ne pas dire le pigeon –, était cernée d’une nuée sombre de conseillers venus l’exciter, la pomper, la piquer et lui donner l’aspect rougi et repoussant du vautour charognard.

Mais, à force de « smoking guns » (pistolets laissés fumants), les

moustiques intrigants allaient finir par s’évanouir ou se montrer plus discrets, ne réservant leurs coups montés qu’avant des échéances importantes (en France ou en Algérie). Les coupables, trop visibles après des opérations trop voyantes, ou laissant trop la place au soupçon à l’égard des autorités, faute de preuves et de revendications associées à un code, allaient se heurter à trop de vigilance et trop de colère, de la part des militants comme des autorités, et il en était bientôt terminé de ce monde trop complaisant qui menait à d’impitoyables complots.

Le signal avait été donné par le ministre de l’Intérieur algérien Noureddine Yazid Zerhouni, qui, après la découverte de détonateurs à distance dans les véhicules avait remis en cause la thèse de l’attentat suicide classique: « il est fort probable que les terroristes conducteurs des trois voitures aient sauté avec leurs charges d’explosifs à leur insu » (Al-Qaïda recrute chez les marginaux de l’Algérie AP | 18.04.2007 | 16:45 ).

Une nouvelle catégorie était enfin abondamment utilisée. Celle des « kamikazes malgré eux », déjà en vogue après les attentats de Londres.

Décidément, ces attentats d’Alger du 11 avril 2007 n’avaient ni queue ni

tête. Comme tous ces attentats commis des « 11 ». Cette obsession des dates et des anniversaires n’a d’ailleurs rien d’arabe ou de musulman – ils ne fêtent pas leurs anniversaires – allait souligner le 2 juillet 2007 sur Radio classique Alain Bauer, le spécialiste en sécurité et membre de l’IRIS, récemment rapproché de Sarkozy, en pleine vague d’attentats déjoués par la police britannique, plus vigilante que jamais, après avoir déjà flairé une main cachée derrière les faux kamikazes deux ans auparavant, et à l’approche de l’anniversaire des attentats du 7 juillet de Londres. A travers Bauer, la France semblait prévenir les futurs auteurs d’un coup tordu qu’elle ne se laisserait pas embobiner.

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Sur le documentaire 9/11 Press for Truth

4 juin 2007

On voit les familles faire leur truc, très bien ! A l’époque, j’avais eu la même impression désappointée que certains. Mais…Mais…

SAMAOUSTE (et AM qui ne lui répond pas efficacement) : réécoutez les minutes 12′ et 13′ et les questions sur la chute des tours. L’étonnement que la tour 7, non percutée par un avion, fasse pffftt, alors qu’aucune tour en acier ne s’est effondrée suite à un seul incendie. La bizarrerie soufflée à l’oreille d’un journaliste : “la tour 7 est apparemment EN TRAIN de s’écrouler” (mais qui était au courant?). La perplexité d’une femme de secouriste sur la chute dite “En dix secondes” des Twin towers - même si perso j’en compte décidément quatorze pour la tour Nord…

A toi et à ZORGLOUB : les Jersey Girls soupçonnent de l’incompétence, “ou pire”!

AM : je ne suis pas sûr qu’il soit prouvé au-delà de tout doute que l’administration ait été prévenue parfaitement, c’est-à-dire assez précisément. Des services étrangers ont pu faire du buzz. Mais on n’a pas donné la date et le lieu des attentats. On a su après que le buzz israélien aurait contenu le nombre de 19 terroristes, dont quatre futurs pirates, mais pas leur mission exacte. La CIA a nié ces avertissements. Washington nie toute présence d’espions israéliens venus pister des terroristes - on les croyaient pourtant les mieux informés de tous. Le FBI, quant à lui, ne semble pas d’accord (Le FBI a d’ailleurs enquêté ultérieurement sur plusieurs cas de comportement bizarres de déménageurs ou transporteurs israéliens, en possession d’une vidéo étrange sur les Sears Towers ou de traces probables d’explosifs à Oak Harbor près de Seattle, mais on est pas sûr sur les traces d’autant que le bureau du FBI chargé de l’affaire a subi une effraction dans la salle des preuves). Bref, cherchez l’erreur… Qu’est-ce que les Israéliens savaient au juste ? Rien peut-être attendu que les fouilles chez Urban Moving System n’ont pas révélé de documents intéressants. Les espions israéliens d’Urban ont-ils réellement voulu documenter les événements, et les autres surveillaient-ils vraiment des membres d’Al Qaïda ? Ou tout cela n’est-il que vantardise ?

Les réalisateurs ne poussent pas trop les recherches et ont du mal à percuter. Sont-ils d’un métal particulier, genre faux durs en fer-blanc, et pensent-ils à l’intérieur de petites boîtes pour ne filmer Paul Thomson que sur les thèmes qui les arrangent ? Cherchent-ils à appâter le spectateur qui ne manquera pas,

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espèrent-ils, de visionner toute la doc de Thomson sur internet ? Ou sont-ils nuls et mous genre carottes précuites à la sauce démocrate, comme aiment à les envoyer devant les ânes que nous sommes les fiers à bras qui conduisent la carriole ? Cela donne une vague impression de dissipation de l’essentiel. Le documentaire est bien fier de nous “étaler” les images de ce cornichon de Bush le matin du 11/9, si longtemps restées dans un placard. Mais, eh, a-t-on la preuve de la responsabilité des Arabes ? Nous montre-t-on une seule image d’un seul des terroristes à l’embarquement de son vol infernal, à la date du 11/9? Juste une ? …Non… Pas une dans aucun de ces aéroports internationaux. Parce qu’il n’en existe pas à ma connaissance. Normalement, les ânes ne voyant rien, devraient se retourner contre ceux qui battent le tambour derrière. Mais ces gens de 911Pressfor thruth les en empêchent… Parce qu’ils veulent rester mainstream.

Y a toujours de l’oseille à brouter si on brait contre les “fous sanguinaires” du moment ou du passé. Et on en connaît qui ne varient pas d’un “hihanta” dans leurs sempiternels éditos et préfaces. Nos journalistes vont-ils bientôt nous servir une autre soupe ? J’en doute. Leur discours ne doit pas souffrir la moindre réparation afin de rester aussi inamovibles, croient-ils, que le système.

Exemple tout chaud : la mention du site http://reopen911.info a été censurée dans un message diffusé dans l’émission de France Inter. De même que la mention d’un email de Chomsky où celui-ci disait que la version officielle, notamment sur le Pentagone, ne lui paraissait pas à rejeter, mais que si des recherches allaient dans un sens opposé, il ne fallait pas les empêcher de se poursuivre. La censure de ces passages montre que les journalistes de “là-bas” n’osent pas encore intégrer les préceptes libertaires de Chomsky puisqu’ils encadrent le discours et bloquent tout débat sur cette question si cruciale à nos yeux de la guerre contre le terrorisme. Pourquoi le travail fourni sur http://reopen911.info mériterait-il ce dédain ?

Eh bien, Il suffit ! Le peuple est agacé de voir les mêmes bourricots s’embourber sur tous nos mass-merdias.

Le 11-9: un pitoyable pataugeage pour les médias, un grand pas pour la web-citoyenneté.

Un grand salut, donc, à tous les bénédictins acharnés de ce site !

La colère au travail contre la déraison au pouvoir portera forcément ses fruits.

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Réaction à un article de Christopher Pollmann

mai 2007

M’est avis aussi que la fable est de plus en plus davidcopperfildesque.

Nous n’avons toujours rien à se mettre sous la dent. On compte tout bien pesé trop peu de vidéos de terroristes dans les aéroports, aucune analyse experte des boîtes noires, pas d’images démonstrative du crash Pentagone, pas de responsables identifiés de la lenteur à réagir aux détournements (alors que 6 jets avaient rejoint illico presto un jet d’affaire en perdition en 1995), pas de listes originelle des passagers avec les prête-noms des pirates, pas d’explication technique rassurante de la chute de la 3eme tour annoncée à l’avance sur la BBC.

Tout fuit. Jusqu’à Ben Laden qu’on a laissé filer au Pakistan (on peut consulter là-dessus le livre de Berntsen, "Jawbreaker : The Attack On Bin Laden And Al Qaeda : A Personal Account By The Cia’s Key Field Commander"). Le général Myers raconte tout de go que le plus important était de viser les commandants intermédiaires d’AL QAIDA, plus durs à remplacer pour l’ennemi qu’un Ben Laden...(parce qu’il était déjà mort ??)

Certains soupçonnent un deal avec le Pakistan. Mais franchement, qui commande à qui entre les USA et le Pakistan ? L’implication du Pakistan dans le 119 est fondée sur le seul envoi de 100 000 $ à Atta par le Pakistan, une information de source exclusivement indienne et restée sans preuves à écouter 9/11 Press for Truth. Alors pourquoi Seymour Hersch appelle à orienter le tir non sur l’Irak mais sur le Pakistan ? Des pirates arabes auraient été retrouvés vivants selon Kevin Barrett ? Alors pourquoi Michael Moore accuse-t-il l’Arabie Séoudite? Mohammed Atta ne parlait pas que l’israélien. Alors pourquoi Smith accuse-t-il Israël ? Il parlait allemand aussi. Pourquoi ne pas accuser l’Allemagne post-nazie, dans ce cas? Halte à l’embrouille, non ?

En tout cas, plus le pouvoir restera sourd aux livres et vidéo cris contestant son dogme, plus nombreux seront les exo-cets de la contre-révolution, et plus dure sera la chute...

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Annonce d’une émission sur France Inter

3 mai 2007 Ne ratez pas samedi prochain, sur France Inter, à 13h20, monsieur X

foutera en l’air la propagande militaire rapace dont est l’objet Al Qaïda dans le Sahara. http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/rendezvousavecx

Le monde diplo en et Mellah et Rivoire en avaient parlé déjà en février 2005. http://www.monde-diplomatique.fr/2005/02/MELLAH/11905?var_recherche=el%20para

Dans le premier épisode, monsieur X nous apprenait que les attentats de 1995 en France avaient été manipulés par Ali Touchent, un type jamais arrêté par toutes les polices du monde et mort en Algérie pour le faire taire parce qu’il en savait trop. Le but des militaires algériens : embrigader la France dans sa pseudo-guerre anti-terroriste anti-FIS. Ou le but des Etats-Unis qui infiltraient le FIS : accroître la présence militaire US pour combattre les zextrémistes.

Monsieur X veut sans doute empêcher les forces du mal de mettre à exécution des attentats en France.

Mais avec Sarko comme chien de tête obéissant aux Attilas de l’attelage global, on ne risque plus rien puisqu’il aboiera nerveusement en écoutant la voix de ses maîtres-chiens à têtes de bouldogues de l’Americain Enterprise Institute.

A moins qu’il ne nous fasse une nouvelle “rupture nerveuse” à quelques jours des élections législatives, comme Aznar, devant les pressions de la jeunesse, des chômeurs, des laïcs et des fonctionnaires, et manipule l’émotion suscitée par de providentiels attentats en sa faveur… Soyons donc sur nos gardes…

Réaction à un article d’Yves Ducourneau, « Banlieues, Agents provocateurs, Sarkozy »

mai 2007

Bien dit ! La vigilance de votre esprit n’a d’égal que la clarté de votre énoncé.

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La Barbouzerie a de longs précédents. Tout spectateur de mai 68 vous le confirmera. On trouve toute une littérature sur les provocations policières. Et l’autre jour, j’ai entendu relater un cas sur France Inter ou France Culture : lors des grèves de viticulteurs de 1907 dans l’Aude, derrière Marcelin, des policiers en civil avaient brandi des panneaux "Révolution" dans le but d’isoler le mouvement et de susciter la répression policière. Et je crois me souvenir après m’être livré à une intense contention, que lorsque je manifestais contre le CPE, j’ai pu entendre un gras du bide d’une quarantaine d’années au visage rougeaud inciter des révoltés tout juste libérés de la Bourse du Travail, et se dirigeant vers la Place de la République, à aller casser les locaux de Libération ! Il y a certes toujours des radicaux. Mais les vrais turbulents, un peu jeunes, incitent plutôt à casser du Mac Do. Je pense donc qu’entraîner les émeutiers contre Libération permettait de sonder les plus radicaux et de viser du même coup les affreux journalistes de l’anti-France abhorrés par une certaine droite dure. On s’est d’ailleurs regardés avec les autres, flairant la provocation, et on a changé de trottoir évitant ainsi de peu une charge de robots cops avec force casques lourds.

Par certains côtés les journaleux de Libé mériteraient la juste colère d’un peuple indigné. Il faut les voir traiter l’info comme des sagouins sur des sujets aussi capitaux que le 11 septembre. On se dit, comme vous, lors de l’Assemblée des lecteurs, que quelque chose ne tourne pas rond et que c’est le monde à l’envers. Mais pour avoir sondé quelques employés de Libé, je peux vous dire que je ne les considère pas tous comme des ignorants et des paresseux mais juste prudents pour leur place de stagiaires ou de correcteurs. Même un correspondant arabe que je connaissais dans le temps a préféré ne pas me répondre. Pareil pour un ancien pote genre révolutionnaire forte tête devenu intervieweur impertinent sur France Info. Ce sont des vrais effrontés mais qui connaissent le cadre du discours dominant. Au moins, avec nos interventions de personne à personne et sur le net, et des grandes gueules genre Frêche, la lucidité n’est pas morte et empêche jusqu’à présent les pires dérives. Et j’ose espérer que s’il arrive quelque chose de vraiment tragique, et que des esprits lucides se lèveront en masse pour débusquer tout un tas de lièvres et de pièges, Meyssan & Co verront enfin la juste récompense de leur travail...

Commentaire sur Reopen911, suite au dossier « Terreur fabriquée » de Nexus, mars 2007.

Bizarrement, Nexus (des australiens au départ), a amputé votre “dossier Points essentiels” de sa partie initiale, et, ainsi, de toute référence à des auteurs français…

Pas très respectueux quand même… Ces peaux de vaches d’anglo-saxons tendent souvent à penser en bande…

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Message laissé sur Reopen911

3 février 2007

Salut les alters ! La relève est là et bien là, bravo. “C’est sûr, il y a un monde ailleurs” et en préparation, dirait Jean-Louis Aubert.

Quoi de neuf depuis le livre, me diriez-vous ? Quelques pages de mon blog. Mais je ne vous cache pas que depuis décembre 2006, le temps me manque pour fournir un travail d’élite. Certaines trouvailles semblent géniales de prime abord mais peuvent n’être que très modestes au bout du compte.

Exemple : je suis tombé sur un article de Sciences et Avenir de février 2001 (pp.38-41) qui énumère toute une liste de dangereux accidents aériens pour la raison que les avions étaient constitués de contre-poids à l’uranium appauvri. Le but de ces contre-poids d’environ 300kg, situés près des gouvernes arrières, est de limiter les vibrations. Ces contre-poids étant hautement toxiques lors de crash, ils ont été remplacés, au fil des années quatre-vingt, par des contre-poids en tungstène. Mais il en restait 7 tonnes dans le ciel français et en pièces détachées dans les aéroports.

Comme des taux de radioactivité importants auraient été détectés au Pentagone en septembre 2001, il me vient naturellement cette question : et si l’avion tombé au Pentagone était un de ceux-là : un vieux Douglas DC-10 ou MD-11, ou Lockheed L1011 ?

Il est bien des traces que le Boeing 757 77 s’est écrasé ailleurs. Et, selon cet article de Sciences et Avenir, seule la série 747 des Boeing est structurée avec de tels contre-poids. Seulement, comme le 747 est bien trop gros pour avoir laissé si peu de traces sur la façade du Pentagone, le taux de radioactivité mesuré proviendrait en toute logique d’un autre appareil qu’un Boeing.

De plus, le panache de fumée observable depuis une caméra de parking pourrait provenir justement de la turbine arrière si caractéristique de ces trois types d’appareils (voir http://airliners.net). Ou provenir d’un autre avion sans train d’atterissage, dont le moteur serait situé au-dessus ou en-dessous du cockpit, à la manière du projet prêté à Hitler dit “Amerikabomber” (attaques de jets-bombes contre New York, avec participation de pilotes pas exactement kamikazes, la LeonidasStaffel, à lire Ulriche Albert à propos des souvenirs

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d’Albert Speer, Le Monde2, 12 mars 2005, “Soixante ans avant Al-Qaida, le projet 11-septembre d’Adolf Hitler”, ou http://en.wikipedia.org/wiki/Amerika_Bomber).

Le fait qu’il ne s’agissait pas d’un avion Boeing serait l’une des raisons pour lesquelles on voudrait nous cacher les images de près du crash (la dernière vidéo publiée par judicialwatch.org n’a pas d’intérêt puisqu’on ne voit que de la fumée).

Pour rappel, je pense que c’est un avion qui s’est écrasé au Pentagone, et pas un missile. Il est tentant de mettre en cause les militaires, supposés défendre ce centre clef du dispositif de défense américain (et appelé pour cela Ground Zero), mais il n’est même pas sûr qu’il y avait des défenses anti-avion ou même anti-missile au Pentagone dans cette zone urbaine, à lire http://jod911.com. Et les avions militaires étaient peut-être occupés ailleurs ou désarmés en ce deuxième jour de vastes exercices militaires, et, cerise sur le gâteau, leurrés par la course folle du vol 77 loin à l’Ouest de Washington.

Une superbe opération de diversion, en somme.

Mais organisée et payée par qui ? On attend toujours une enquête sur les étranges spéculations financières entourant le 11/9. Je viens d’envoyer un mail à Jacques Attali sur ce sujet ([email protected]). Je l’avais aperçu par hasard à l’opéra Bastille. Lui qui s’intéresse aux questions politico-financières, n’aurait-il pas des infos à faire partager? Et les membres d’ATTAC, ils attendent quoi pour réactiver leur esprit de contradiction ? Trop de francs-maçons chez eux, habitués à exploiter la misère, pour vouloir secouer le cocotier financier ?

Pour finir, lâchez pas le combat, fuyez autant que possible l’embauche, et gardez les pieds sur terre (et sur l’herbe, car ça décharge de l’électro-smog qui vous ruine le coeur et les nerfs, comme de se laisser couler de l’eau courante sur le corps).

A Marcos, à la joie, à la beauté des rêves!

Tout mon respect.

Sacha

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Londres 7 / 7 / 2005 : des kamikazes "musulmutants"

Par Alain Philip Valkenkraut

octobre 2006 Ou comment, à force d'être répétée, la thèse du terrorisme islamiste risque de

devenir folle…

Chapitre extrait de "La Môle-Calmar, monstre tentaculaire de l'hydre nazibuleusislamiste Al Quariuma".

On connaissait les criminels du 11/9 comme des pilotes kamikazes amateurs particulièrement doués. De vrais génies, pourrait-on dire, mais encore humains. Or, à observer les attentats de Londres, et sans abandonner la piste islamiste kamikaze, il faut bien se rendre compte que les nouveaux barbares sont des poissons-pilotes kamikazes des plus agiles et des plus sournois. Une race horrible par conséquent, que l'Occident devrait éliminer au plus vite.

En effet, les poseurs de bombes suicidaires étaient :

1) tentaculaires puisque l'on retrouva les papiers d'un des leurs dans deux stations de métro différentes

2) invisibles devant les caméras, gélatineux pourrait-on dire, ce qui est non seulement monstrueux, mais paradoxal pour des musulmans normaux que nous respectons

3) dotés de ventouses, puisque étant parvenus à se coller sous les trains…

C'est ce que nous demandons à tout occidental de voir derrière ces faits troublants relevés dans The London Bombings an independent Inquiry (2006, Duckworth, pp.36-50) ? L'auteur, Nafeez Mossadeq Ahmed, est thésard et professeur en relations internationales à l'université de Brighton, et directeur de l'Institute for Policy Research & Development, basé au centre de Londres.

Citons la page 40 : "Selon Le Times, la police n'a d'abord pas eu besoin de traces d'ADN pour identifier les poseurs de bombes car ils "portaient tous des documents personnels… des documents d'un des leurs ont été trouvés dans deux trains détruits à la bombe, à Aldgate et à Edgware Road. La police ne dira pas pourquoi" (66) (…) L'expert en terrorisme de Sky News, Steve Park, a observé que "les documents ont pu être délibérément déposés pour "envoyer la police vers une mauvaise piste"" (67)".

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Citons les pages 49-50 : "la police a refusé de divulguer les prétendues photos prises par une caméra CCTV et montrant les quatre poseurs de bombes à la station de Kings Cross à 8h26 - la seule autre photo qui existerait avec celle les montrant soi-disant ensemble à la station de Luton (…) [en fait à la sortie de la station à 7h22, trop tard, selon certains, pour prendre le train de 7h25 et arriver à Londres à 8h23. D'ailleurs des témoins les auraient vu attendre les trains suivants]".

Citons maintenant les pages 36-39 : "Des explosions au niveau du plancher ; des bombes situées sous les wagons.

Les enquêteurs ont confirmé que les bombes du métro de Londres ont été déclenchées au niveau du plancher des wagons. Selon Andy Hayman, vice commissaire des Opérations Spéciales du Service de Police Métropolitain, "tous les explosifs des trains étaient disposés sur le plancher d'un wagon, et, dans le bus, la bombe était placée sur le plancher ou les sièges" (58). A l'identique, le chef de la police anti-terroriste française, Christophe Chaboud, a relevé que "les blessures des victimes indiquent que les explosifs, qui n'étaient "pas lourds mais puissants", ont été placés au niveau du sol, peut-être sous les sièges" (59).

Cependant, ce que relatent publiquement les survivants et les témoins suggère bien au contraire que les bombes ont explosé d'en-dessous des wagons , plutôt que depuis des sacs situés sur le sol des wagons. Ces témoignages sont apparus juste après les atrocités, avant que la police ne suggère que les bombes ont été posées par des agents terroristes, par terre, avant les explosions.

Le journaliste du Guardian Mark Honigsbaum, qui s'est entretenu toute la matinée du 7 juillet 2005 avec les survivants de l'attentat commis à la station d'Edgware Road, confirme qu'ils "croyaient qu'il y avait eu une explosion ce matin sous le wagon du train". Les passagers avaient entendu une "énorme explosion" et certains "décrivaient comment les dalles et le revêtement du plancher du train s'étaient envolés et soulevés d'un coup", et comment le train "avait déraillé du fait de l'explosion" (60).

Le récit d'Honigsbaum indique que les témoins croyaient qu'une explosion déclenchée sous le wagon du train avait fait exploser le plancher vers le haut. D'autres témoignages le confirment. Un officier de police qui n'était pas en service, Lizzie Kenworthy, a survécu à l'attentat du train à la station d'Aldgate, et décrit comment elle vit, parmi les victimes, "une femme… sur le dos, piégée dans le métal, lequel s'était tordu vers le haut au travers du milieu du wagon. Le toit était toujours là, mais le revêtement du wagon avait été explosé. Les côtés avaient aussi explosé et il y avait un grand trou dans le sol". Le métal du plancher s'était replié vers le haut au milieu du wagon. Il est difficile de

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réconcilier cela avec la notion voulant que les bombes étaient situées sur le plancher.

Dans la même veine, selon le Guardian, "des témoins rapportent aussi un énorme trou qui avait déchiré le plancher du wagon" du train à la station d'Edgware Road. "On rapporte aussi qu'un des hommes qui est décédé semble être tombé au travers du trou". Une rescapée, Anita Kinselley, raconte ceci : "les dalles du plancher de mon wagon ont été trouées d'un coup vers le haut. Ce dont je me rappelle juste après, c'est du crash très puissant et du train rempli de fumée". Sean Baran, qui avait suivi une formation de sauveteur aux Etats-Unis aux lendemains du 11/9, et qui s'était mis à aider les blessés après avoir quitté un bus aux environs de la station, se rappelait qu'un "gentilhomme lui avait dit que le plancher du train avait explosé vers le haut" (62). Un autre survivant, Angelo Power, avocat, a dit à CNN que quelques secondes après le départ du train de la Station de Kings Cross, il y eut "un gros boum" et que les passagers avaient été "physiquement éjectés" de leurs sièges (63). Bruce Lait, un danseur qui travaille à Cambridge, a, avec son partenaire de danse Crystal Main, survécu miraculeusement à l'explosion du train près de la station d'Aldgate Est. Lait rapporta au Cambridge Evening News qu'au moment où ils s'extrayaient du train, un policier leur montra du doigt l'endroit où se trouvait la bombe : "le policier nous dit "regardez ce trou, c'est là que la bombe était". Le métal était tordu vers en haut, comme si la bombe avait été sous le train. Ils semblent penser que la bombe était dans un sac, mais je ne me souviens de personne qui se trouvait près de là où se trouvait la bombe, ni du moindre sac". Selon ce qui a été rapporté, Lait et son partenaire de danse étaient les plus près de l'endroit où la bombe avait explosé (64).

Ces souvenirs de témoins furent publiés avant qu'une version figée des évènements ne fût imposée par les médias. Ils tendent à suggérer que les explosions eurent lieu sous les planchers des wagons, brisant ainsi les planchers vers le haut, et faisant aussi s'éjecter, par la puissance du souffle, non seulement des parties du train mais aussi des passagers. (…)

Il est bien sûr possible que les témoins se soient leurrés sur ce qu'ils ont vu. Mais en l'absence d'enquête indépendante [NDT : qui constituerait, selon Tony Blair, une "diversion ridicule" voir le documentaire Ludicrous diversion sur internet], nous ne pouvons pas connaître la réponse à cette interrogation. Cela n'implique pas que les bombes furent effectivement déclenchées sous les wagons. Mais, en l'absence de preuves concrètes d'un autre scénario parmi les sources disponibles pour le public, il n'y a pas de raison valable de rejeter ces témoignages. Ceux-ci suggèrent que les attentats à la bombe de Londres étaient une opération bien plus sophistiquée, soigneusement planifiée et synchronisée que ne l'ont concédé jusqu'à présent les autorités. Il est probable que ces récits

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expliquent les premiers rapports émanant de la sécurité, selon lesquels les poseurs de bombes de Londres n'étaient pas des terroristes kamikazes, mais "sont toujours quelque part et pourraient frapper à nouveau". Deux jours après les attaques, les enquêteurs étaient "persuadés que seul un poseur de bombe était mort dans les explosions - celui qui a tué 13 personnes dans l'explosion du bus à deux étages" (65).

(58). MPS Press Release, "Metropolitian Police Service press conference at 11am 8 July", Metropolitan Police Service (8 July 2005) http://cms.met.police.uk/news/major_operational_press_conference_at_11am_8_july.

(59). Jason Bennetto, "Explosives", op. cit. ["Explosives used in bombs was of 'military origin'", Independent (12 July 2005), http://news.independent.co.uk/uk/crime/article298515.ece

(60). Mark Honingsbaum, "Someone help me… please help me", Guardian Audio Report (7 July 2005), http://stream.guardian.co.uk:7080/ramgen/sys-audio/Guardian/audio/2005/07/07/honisbaum_070705.ra

(61). Interviews by Ann McFerran, op. cit. ["The survivors", Sunday Times Magazine (4 December 2005), http://www.timesonline.co.uk/article/0,,2099-1891957,00.html

(62). "Where the bombers struck", op. cit. [Guardian, (8 July 2005), http://www.guardian.co.uk/terrorism/story/0,12780,1523850,00.html

(63). CNN, "Commuters recount subway horror" (15 July 2005), http://edition.cnn.com/2005/WORLD/europe/07/07eyewitness.accounts

(64). "I was in tube bomb carriage - and survived", Cambridge Evening News (11 July 2005)

(65). Sean O'Neill, Daniel McGrory, et. al., "Police give warning that bombers may strike again", The Times (9 July 2005), http://www.timesonline.co.uk/article/0,,22989-1686680,00.html

(66). Daniel McGrory, "Anxious mother's call led police to her bomber son", The Times (13 July 2005) http://www.timesonline.co.uk/article/0,,22989-1692028_1,00.html

(67). Sky News, "Britain's suicide bombers", (13 July 2005), http://www.sky.com/skynews/article/0,,30000-13385127,00.html

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11/9 : des chiffres, des rapports bancals, des conjectures … mais pas assez de faits : Facts and

figures !

1er septembre 2006 Faute de preuves, l’"hyperterrorisme" musulman est une illusion entretenue

par nos armées, une arme d’anéantissement et de soumission des nations et des cultures ! Cette illusion mortifère est insinuée à la fois dans les cerveaux des

militaires et dans ceux des civils, dans le but de justifier tout un programme de boucheries exécutées par des robots humains ! Nous vivons dans un monde

occidental profondément totalitaire au sens d’Hanna Arendt !

Gouvernements et hommes politiques du monde entier qui vous démarquez des criminels de guerre, faites cesser la dissimulation ! Demandez, par une

résolution ou de simples communiqués, et au nom de la justice et de la rage de vivre des humains au cœur pur, que l’on donne des preuves tangibles contre

"""Al Qaïda""" !

Honte à vous si vous ne demandez pas que soient étudiées les vidéos du Pentagone, les moteurs des quatre avions et leurs boîtes noires !

Honte à vous si vous ne demandez pas que soient divulgués les communications et les signaux provenant des avions

(http://www.physics911.ca/Air_Traffic_Control_Recording_of_9/11_Flight_93), ou les vidéos des aéroports – à chercher peut-être du côté d’ICTS International dont le boulot consistait notamment à gérer les passagers dans trois aéroports,

qui se lançait dans la surveillance du rail en mai 2005 deux mois avant les attentats de Londres, et qui possédait un bureau à Tavistock Square là-même où

le bus de deux étage a explosé (http://www.icts.co.uk/04_contact_us.htm ) !

Honte à vous si vous ne demandez pas qui a pu mettre des bombes "sous les wagons des trains" de Londres ("under the carriage of the train" selon un

journaliste du Guardian s’étant entretenu tout une matinée avec les survivants de la station d’Edward Road) ! Ces bombes plaquées par-dessous les trains ont

soulevé des dalles du plancher, fait dérailler le train, blessé très gravement un passager aux jambes (http://stream.guardian.co.uk:7080/ramgen/sys-

audio/Guardian/audio/2005/07/07/honisbaum_070705.ra"Someone help me… please help me", Mark Honigsbaum,

http://www.officialconfusion.com/77/witnesses/honigsbaum7705.mp3 , http://london-bombs.blogspot.com/2006/01/bombs-went-off-under-trains-

eye.html) !

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Honte à vous si vous ne demandez pas à Visor Consultant et Peter Power pour quelle compagnie située à proximité des propriétés d’affaires juives ils

travaillaient le matin du 7 juillet 2005 à Londres, sur une simulation d’attaque terroriste dans le métro ! (Peter Power précise bien que cet exercice fut mené avec l’assistance de cette compagnie : "with their assistance" et non "with no

assistance", comme cela est faussement retranscrit sur http://www.globalresearch.ca/index.php?context=viewArticle&code=20050712

&articleId=665 )

Honte au juge Alvin Hellerstein qui bloque les plaintes des familles de victimes contre les compagnies aériennes et de sécurité !

Honte à ceux qui ont tué ou accidenté Hunther Thompson, Dale Solly, Phil Smith, Rose Panek, Rudi Dekkers, Ezra (ou Erza) Harel, et qui ont maltraité

Christopher Bollyn ! Ils n’ont pas été tués par Ben Laden !

Ben Laden voulait la mort de Massoud, ce patriote qui refusait la présence d’Arabes sur le sol afghan, et l’a obtenu en envoyant un kamikaze doté d’une

ceinture piégée déguisée en batteries de caméras. Les Etats-Unis, alliés du Pakistan, n’y auraient pas vu de problème. Ben Laden savait donc que tuer

Massoud ne déclencherait pas d’invasion de l’Afghanistan par les Etats-Unis. Rien ne prouve, comme l’affirme Michael Barry – dont les origines et le discours lui pemettent de faire partie du système médiatique – qu’il aurait

souhaité une telle invasion, lui qui voulait bouter les américains hors d’Arabie Séoudite. La quasi-coïncidence des dates entre la mort de Massoud et le 11

septembre ne signifie peut-être rien. Sinon que Massoud, qui n’était pas connu pour une quelconque marque de solidarité envers les Palestiniens, a été victime

des pressions ou de la propagande anti-Ben Laden qui s’est accrue à partir d’octobre 2000, au début de la "7e guerre d’Israël", dite aussi "seconde Intifida",

et après l’attentat contre le navire USS Cole le 12 octobre 2000 au Yémen, un pays assez pro-palestinien.

Honte aux spécialistes médiatiques en contorsions stratégiques qui nous bombardent de bobards consternants avec l’aval de l’industrie de l’armement et

de ses réseaux d’influences médiatiques ! Tous en stage de formation à l’intelligence critique ou de rééducation punitive !

Honte à Israël et aux Etats-Unis, colonies carnivores qui pratiquent les crimes de guerre et la répression collective !

Honte aux citoyens israéliens, britanniques et américains qui votent pour des chefs de guerres qui nous répugnent !

Mettons fin au cauchemar !

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Sommaire de la note :

Derniers échos : lorsque les médias sont au fond du gouffre, leur brouhaha devient inaudible.

T’es au lit ducon collabo !

Contradiction dans les chiffres.

De prétendus pirates furent bien retrouvés vivants, même s’ils étaient en définitive moins nombreux qu’on ne l’a dit dans les gros médias.

L’étrange disparition du vol 93 au-dessous d’un petit coucou

Le film "Vol 93" : percer la toile de l’ignorance.

Lire entre les lignes de la chronologie

Dans quelle mesure le Mossad ou une branche extrêmiste du Mossad furent-ils impliqués ?

Ne nous a-t-on pas joué des tours ?

Trois petits tours d’espionnage et puis s’en vont

Tour d’horizon des victimes israéliennes du 11/9

Le tour d’Ezra.

Atta et ses curieux tours de langage

Experts, ne tournez-vous pas autour du pot ?

« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques » (Jean Jaurès).

Le mensonge brumeux et triomphant ne passera pas par nous ! Nous ne ploierons pas l’échine et nous ne retournerons pas notre veste !

Derniers échos : lorsque les médias sont au fond du gouffre, leur brouhaha devient inaudible.

— Le 29 août 2006, Arte présente deux documentaires présentés sous le thème général de : "kamikazes : la fausse route vers le paradis". Le titre

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sonne comme si on avait lu mon blog. Hélas, le but était de nous embrigader dans des hypothèses qui relèvent plus de la psychologie la plus fumeuse que d’une reconstitution matérielle digne de ce nom. Le premier, de Valentin Thurn avec la collaboration de Stephan Muller, traite du parcours de Zacarias Moussaoui. Faute de connaître la source de toutes les informations et de les renverser une à une, on peut néanmoins donner d’autres interprétations à ce qui est présenter. Vraisemblablement, et nous ne l’avons pas seulement appris lors de ce reportage, depuis un certain moment, les proches de Ben Laden prenaient notre rebelle pour un turbulent, voire un provocateur, lorsqu’il avait fait acheter inutilement des explosifs à des camarades malais. Ben Laden aurait dit aussi qu’il n’avait rien à voir avec l’opération du 11 septembre, organisé par le cheikh avec 19 autres pirates, mais ce message est sans doute le fait d’un imitateur. Il paraît donc étonnant que Ramzi Binalshib lui ait envoyé 30 000 dollars, longtemps après cette affaire, pour se former au pilotage à la Pan Am School. Hypothèse : il a dû avoir affaire à un faux Binalshib, comme sans doute le journaliste d’Al Jazeera Yosri Fouda. Et si la personne qui lui avait envoyé les 30 000 dollars (ou 14 000 ailleurs) n’était pas Binalshib, comme on est censé le croire, mais Ahad Sabet, le nom qui était noté dans son carnet de notes, et qu’on nous assure être un pseudonyme de Binalshib ? Le vrai Binalshib est, hélas, enfermé ou mort, et devenu soudainement invisible pour tous, comme si on voulait empêcher les détenus pour complicité de terrorime de le confondre en place publique comme un imposteur.

Le second documentaire, sur les attentats de Lrondes du 7 juillet 2005, était réalisé par Alicky Sussman, produit par Libby Turner, édité par Andrew Cohen, avec dans l’équipe de recherche Catherine Wyler, Tricia Power et Emma Bolton. Les principales failles de ce documentaire consistaient en l’absence d’images des endroits détruits (de simples vitres partiellement cassées peuvent être le fait, non pas de bombes, mais de passagers les détruisant pour faire entrer de l’air, comme on peut le lire dans le Guardian), et en l’absence d’images prouvant la présence des suspects dans le métro ultra surveillé de Londres, notamment à King’s Cross ou ils étaient supposés aller. Que le dernier "kamikaze" ait appelé ses camarades une fois sorti d’un métro qui n’avançait pas, ne signifie pas forcément qu’il hésitait, mais simplement qu’il s’inquiétait pour eux à la nouvelle des attentats. D’ailleurs, le même, une fois dans le bus, aurait fouillé nerveusement dans son sac. Son colis était sans doute devenu impossible à ouvrir. Les précédents voyages en commun des compères ne veulent pas dire qu’ils répétaient l’opération – et d’ailleurs à quoi bon le faire ? On peut supposer avec plus de probabilités qu’ils se livraient à un petit business depuis un certain temps, de parfum ou de livraison d’électro-ménager, comme on l’a lu, et qu’ils ont été piégés. Peut-être pas tous, puisque certains furent identifiés, puisqu’on identifia leurs cartes d’identités, et puisqu’on retrouva les papiers d’identité de l’un d’eux à deux stations différentes, c’est-à-dire dans un endroit où il n’était

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pas et où on un membre des équipes de sécurité a déposé sa carte après l’explosion d’une bombe préinstallée "sous le wagon", comme l’avait déterminé Mark Honigsbaum. Il aura suffi de piéger deux paquets et de mettre une bombe dans deux autres trains.

Bref, les pseudo-journalistes dont Arte diffuse les documensonges sont incapables de voir plus loin que la moyenne, et de recoller les éléments donnés par certains chercheurs interrogés avec le reste du tableau.

— Le 28 août 2006, le Département d’Etat a publié une page prenant le contre-pied des dix plus célèbres théories conspirationnistes sur le 119. http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=pubs-english&y=2006&m=August&x=20060828133846esnamfuaK0.2676355. Les sources vérifiables sont encore plus minces que lors des précédentes pages, et les affirmations sont encore plus gratuites voir ridicules. Ils radotent. Boeing affirmerait qu’on ne peut pas contrôler un avion à distance, que les avions sont faits pour être pilotés depuis le cockpit. Mais Meyssan et d’autres envisagent l’installation d’un programme de type Global Hawk avant tout décollage... Des témoins auraient vu des passagers aux fenêtres de l’avion au Pentagone. Mais la liste ne nous permet de retenir que le "témoignage" de James Cissell, tandis qu’un autre témoin, Mr. Lagasse, ne se souvient que les fenêtres et des rideaux baissés, mais apparemment pas de passagers visibles (http://usinfo.state.gov/media/Archive/2005/Jun/28-581634.html). D’ailleurs, la lecture attentive du témoignage de Mr. Cissell montre qu’il n’a vu que l’apparence confuse d’un avion (blur), qu’il n’a pas gardé souvenir du moindre son (cause lisible : sa radio était allumée), et qu’il ne fait peut-être que revenir sur des impressions qu’il décrit plus haut comme surréalistes, assimilables, tant il était sous le choc, à une expérience de passage de vie à trépas : ce n’est qu’alors – mais on ne sait trop quand – que lui serait venue (par imagination?) la vision de passagers aux fenêtres (http://www.cincypost.com/attack/cissel091201.html). Et, de toute façon, sur l’Interstate 110 (qui est du côté opposé au lieu du crash, voir http://www.globalsecurity.org/military/facility/pentagon_004.htm et http://www.earth-citizens.net/pages-fr/tra-appr.html) il était bien trop loin pour voir l’avion d’assez près, pour peu qu’il ait même pu le voir au-dessus du Pentagone (http://www.911-strike.com/eyewitness_fantasy.htm). Son imagination paraît d’autant plus développée qu’il aurait vu voler une jante de roue d’avion, alors que le train d’atterissage n’était, selon toute vraisemblance, pas sorties. Bref, quelqu’un qui fait trop l’intéressant… Mauvaise pioche, messieurs les responsables du bureau international des informations des Affaires Etrangères !

Par ailleurs, on attend toujours de connaître le nom de cette newsletter qui avait préconisé par fax le 9 septembre de spéculer sur American Airlines (la note

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130 de la section 5 du rapport officiel ne la nomme pas). Et l’on tombe de haut en lisant l’argument qu’en plaçant les explosifs, les démolisseurs imaginés par les conspirationnistes auraient pris beaucoup de temps à vouloir couper, non seulement les murs, mais aussi l’isolation, la plomberie et les câbles électriques, ce qui, au bout du compte, se serait fait remarquer !

En revanche, sur les causes de l’effondrement du WTC, il nous est conseillé de lire une récente étude d’un spécialiste des implosions. Il était temps que l’on nous éclaire sur certains points cruciaux. Et cette étude mérite effectivement que l’on en prenne connaissance attentivement : http://www.implosionworld.com/WTC%20COLLAPSE%20STUDY%20BBlanchard%208-8-06.pdf.

(A critical Analysis of the Collapse of the WTC Towers 1, 2, & 7 From an Explosives and Conventionnal Demolition Industry Viewpoint, de Brent Blanchard, et quelques uns de ses employés, Earl Gardner, Gary Mcgeever, Michael Golden et John Golden, August 8, 2006).

Avant de commenter certains passages, notons d’emblée que l’auteur est en contradiction flagrante avec le site dont il est le rédacteur en chef.

Selon lui, l’expression "to pull" a building (utilisée sous la forme ambiguë de "pull it" par Larry Silverstein, le propriétaire des tours depuis juin 2001) signifie seulement abattre sur le côté un bâtiment déjà affaibli à l’aide de câbles tirés de part et d’autre par des buldozers et des excavateurs. D’abord, un simple dictionnaire reconnaît qu’une maison non forcément en ruine, peut être "pull down", c’est-à-dire démolie. Ensuite, citons ce passage de son site où il est clairement question de bombes en relation avec l’expression pull away (retirer) : "Dans l’industrie de la démolition, un blaster [responsable de démolition] essaie en général de pull [en italique sur le site : éloigner et détruire en même temps ?] une structure loin des expositions [des bâtiments] contigus et vers un endroit suffisamment grand pour contenir les débris. Par conséquent le seul moment où un building est véritablement "implosé" est quand les expositions (c’est-à-dire les autres structures ou zones concernées) l’entourent complètement. Quand telle est la situation, le blaster n’a pas d’autre choix ; il doit faire en sorte que le building s’effondre sur lui-même. C’est de loin l’opération de démolition par explosifs la plus déliquate, et seule une poignée de compagnies de destruction de par le monde possèdent l’expérience suffisante – et l’assurane – pour réaliser ces véritables implosions de building" (http://implosionworld.com/dyk2.html).

Citons aussi ce passage qui a trait aux nouvelles techniques de démolition apparues dans les années soixante. L’opération de tirage par câble semble se produire en même temps que la démolition par explosif, qu’elle accompagne et doit peut-être aussi précéder : "Progressivement, ils développèrent des

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techniques pour accroître l’efficacité des charges explosives, par exemple en pré-coupant les poutres en acier et en attachant des câbles à certaines colonnes pour tirer [pull] une structure dans une direction donnée" (http://www.implosionworld.com/history3.htm).

A dire vrai, Mr. Blanchard semble vouloir protéger le propriétaire dans un autre passage. La décision de faire démolir ce bâtiment aurait eu trop de répercussions en matière de sécurité. Normalement, dit-il, le commandement et le contrôle d’un désastre ne sont pas prises par une troisième partie. Pourtant, Mr. Silverstein dit avoir discuté avec les pompiers. Il n’a pas agit seul, même s’il fallait faire vite. Et on ne peut pas affirmer vaguement que cela aurait été prendre des risques, si, comme le dit le propriétaire en tentant de s’expliquer sur la signification du mot pull, le bâtiment a été évacué précisément pour éviter plus de pertes, et de crainte qu’il ne s’effondre. Les accès étaient donc verrouillés, et, d’ailleurs, personne n’est mort dans ou près de cet immeuble lors de son effondrement.

A vrai dire, on ne peut imaginer Silverstein avouer avoir démoli ce bâtiment. Mais il aura certainement donné l’ordre d’arrêter de lutter contre les flammes, et ce vers 11h30, soit six heures durant, comme l’écrit bien Mr. Blanchard. Les flammes qui se sont répandues auront donc permis de couvrir une démolition contrôlée avec des bombes placées à l’avance dans le cœur du building.

Là où Mr. Blanchard pêche par manque d’imagination est lorsqu’il estime que les démolisseurs auraient dû aussi poser des bombes sur les murs extérieurs, à travers l’isolation, la plomberie et les câbles électriques, ce qui se serait vu et aurait nécessité une longue préparation. Mais à nos yeux, des bombes placées au préalable dans le cœur des tours auraient suffi à faire s’effondrer l’ensemble, une fois les murs extérieurs chargés de répartir le poids ravagés par chaque crash et par l’incendie.

Derrière une affirmation générale, il ne nous cite pas non plus de précédent où un building se serait effondré à la suite d’un simple incendie. Ces précédents auraient été nombreux… Mais où et quand ?

De plus, il ne conteste ni n’explique le fait que des températures extrêmement élevées ont été mesurées des semaines après l’effondrement. Il dit simplement que les photos qu’il a vues ne permettent pas de prouver des températures capables de faire fondre de l’acier. Et emploie l’argument bizarre que des appareils d’excavation auraient brûlé au contact d’acier fondu. En fait, on ne voit pas pourquoi les nettoyeurs auraient commis cette erreur, et il s’agit simplement, en l’occurrence, de peser le témoignage de personnes ayant vu des traces de métal fondu refroidi.

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Ces affirmations gratuites et serviles nous fournissent donc le prétexte et le droit de contrer Mr. Blanchard là où il semble marquer des points sur un plan technique. Il nous affirme qu’aucun sismographe portable utilisé par de nombreux employés de démolition travaillant à Manhattan n’ont enregistré la moindre vibration secondaire en dehors des effondrements. Selon lui, des bombes attachées à des poutres auraient été détectées tout en bas. Mais si ces explosions étaient du type fusionnelle, comme le thermite, un composé qui s’allume s’il est exposé à des flammes et sans détonateur (comme le rapporte Mr. Blanchard) ? Combine de temps le thermite met-il à remplir sont rôle de fusion de l’acier ? Et si les étages fragilisés par ces bombes étaient trop élevés pour distinguer, depuis le sol, le déclenchement des bombes du début de l’effondrement ? Ces bombes (une douzaine par étage selon lui) n’auraient pas survécu au crash des avions et à l’incendie, et auraient brûlé sous la chaleur. Et si elles avaient été protégées par d’innombrables produits anti-incendie ? Et si elles n’avaient étaient posées que sur la tour Nord, au-dessus de l’impact, puisque tout son sommet semble s’effondrer d’un coup le long de tous les étages supérieurs ? Reste à savoir ensuite ce qui aurait empêché ces explosifs classiques de se détacher des poutrelles surchauffées…

En fait, on voit que Mr. Blanchard ne distingue pas assez chaque événement. Admettons l’effondrement sur le côté et sur elle-même de la tour Sud suite à un incendie et à la fragilisation de sa structure extérieure. Cela pourrait s’expliquer parce qu’une tour de ce type n’est pas monolithique selon Mr. Blanchard. Elle s’effondrera donc d’abord sur elle-même puis sur le coté. Soit. Mais si du thermite avait été allumé du côté où la tour a été touchée ? Et surtout, que penser de l’effondrement, postérieur, de la tour Nord, la première frappée ? Peut-être que les conspirateurs avaient prévu de ne faire s’écrouler qu’une des tours jumelles ?

— «Mon dossier légal prouvera immédiatement la culpabilité de Dick Cheney, Donald Rumsfeld, George W. Bush, General Myers, dans une cour de justice selon des preuves qui ne sont pas scientifiques en nature, je n’ai pas besoin d’aller jusque là, c’est un attrape-nigaud lorsque l’on se penche sur le crime qui a été commis contre ce pays. Nous avons déjà prouvé qui l’a fait, le comment n’a pas à être complètement étoffé... (…)Ces discussions sur ce qui a pu entraîné l’[effondrement des tours] est une campagne d’opérations psychologiques importante destinée à empêcher les américains d’examiner les preuves de culpabilité».

Michael Ruppert, February 14, 2005, interview on KZYX, "The Party’s Over" (http://www.oilempire.us/audio.html)

->C’est, à bien y regarder, l’inverse de la démarche historique et des procédures judiciaires…

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Le raisonnement est le même que celui de Thierry Meyssan. Ils ont trouvé un coupable au vu de certains éléments, notamment au vu de qui cela a bénéficié. Et ils n’éprouvent plus le besoin de savoir davantage comment le crime s’est produit et par qui concrètement ! Sont-ce là de véritables enquêtes ? D’autant que l’argument principal distillé à Mr. Meyssan est maintenant discrédité. Il serait intéressant de savoir qui l’a informé de la thèse du missile et de l’interview de Donald Rumsfeld où il est question de missile. Etait-ce une opération de désorientation commise par les vrais criminels, lesquels savaient de quel avion il s’agissait, savaient que l’administration américaine ne pourrait déterminer l’origine de l’avion, et ont voulu mettre les sceptiques sur une mauvaise piste ? La phrase de Rumsfeld, qui reçoit toutes les attentions alors qu’elle n’a rien d’énorme, est même retournée dans l’autre sens. : ceux qui ne croient pas à la thèse du missile pensent que ce sont des militaires américains car selon eux, l’admission, par Rumsfeld, qu’un "missile" aurait percuté le Pentagone serait une preuve de diversion de la part de ce dernier... Alors même que cela attire tous les regards vers lui (l’argumentaire, difficile à suivre, de Mark Robinowitz est à lire sur http://www.oilempire.us/state.html#rumsfeld) ! Rappelons, à ce sujet, que le sens de missile en anglais est varié, et que, Mr. Rumsfeld parle juste avant d’un avion d’American Airlines !

Mais pour revenir aux buildings effondrés, il est fortement dommageable que Mr. Ruppert exclut toute enquête permettant de déterminer quand et comment ont pu y être introduites des bombes… Ses contacts pourraient à bon droit lui servir … Le témoignage de Scott Forbes laissant croire qu’il a pu y avoir des problèmes de sécurité dans la tour Sud le week-end précédent, alors qu’il travaillait dans un service de technologie informatique pour Fiduciary Trust, ne paraît pas suffisant... (Lui-même affirme que des gardes surveillaient bel et bien les allées et venues en bas du building - http://loosechange.markblu.net/060227_-_Scott_Forbes_-_Deadline_Live.mp3 -, et, en l’absence de témoignages supplémentaires, seule son entreprise semble avoir été affectée par une coupure de courant le week-end du 8 et du 9 septembre. En effet, immobiliser la moitié supérieure de la tour pour y effectuer de nouveaux branchements paraît mettre la charrue avant les bœufs puisque, selon Mr. Forbes, il n’y avait jamais eu de coupures dans ce bâtiment, ce qui laisse supposer que la partie inférieure n’avait pas subi d’opérations de rebranchement. Par ailleurs, couper l’électricité aussi longtemps à l’intérieur d’une dizaine d’étages aurait créé trop de problèmes de sécurité à différentes grosses entreprises. La solution choisie aurait été une installation de nouveaux câbles parallèlement à l’ancien réseau et une reconnection rapide du courant. http://911myths.com/html/wtc_power_down.html)

Abandonnons maintenant cet élément de l’enquête. Celui-ci ne devrait pas nous conduire hâtivement à tirer une conclusion générale. L’explosion par démolition contrôlée n’est pas à écarter. Surtout pour la tour Nord, c’est-à-dire

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pas celle où se trouvait Mr. Forbes. Elle a pu être préparée discrètement et les bombes tranchantes ou les matières fusionnantes ont pu être placées à des endroits stratégiques. Une démolition ne nécessite pas forcément des bombes très puissantes qui pulvérisent le béton, comme certains le prétendent en s’appuyant à des fins de persuasion sur les images des énormes poussières dégagées lors des effondrements (à nos yeux, le fait que des nuages de poussières soient expulsés à l’horizontale, vient de ce que les vitres explosent d’un coup, et pas forcément de démolitions puissantes classiques). Sur ce sujet de la démolition programmée, l’attitude de Michael Ruppert étonne. Est-il encore trop risqué de laisser supposer que des gens bien introduits ont voulu tuer des milliers de personnes ?

— « Ainsi, quiconque a pris part au crime doit en payer le prix (...). L’ensemble du monde est un champ ouvert pour nous. Comme ils nous attaquent partout, on les attaquera aussi partout », aurait dit, étrangement menaçant, Zawahiri, porte-parole d’"""Al Qaïda""", après l’échec diplomatique des destructions terroristes israéliennes contre les libanais, destructions et démembrement en provinces prémédités depuis quelques années dans un texte du PNAC (lire http://membres.lycos.fr/wotraceafg/liban.htm), dans le projet A Clean Break, de 1996, mais aussi dès 1982 et 1948 (http://gmunier.blogspot.com/2006/08/le-hezbollah-rempart-contre-israel-la.html).

-> Malheureux lecteurs embarqués dans la folie terroriste la plus absurde et la plus mystérieuse qui ait été en occident, Irakiens qui subissez chaque jour une "nuit de crystal" en termes de morts, Palestiniens et Libanais en proie à la souffrance et à la désolation sous les bombes des brutes sionistes, on peut craindre de nouvelles tentatives de discréditation de la résistance musulmane. Notamment avant une autre réunion internationale, comme à Londres le 7 juillet 2005, comme à Bombay en Inde le 11 juillet 2006, ou les 11 septembre, octobre, ou novembre prochains. Des sortes d’avertissements ont déjà eu lieu : des gens dangereux commencent à ensanglanter la Thaïlande (trois morts et quatre blessés le 2 août 2006), à faire peur à l’Allemagne (voir les bombes découvertes dans des gares et des trains à Dortmund et à Coblence), à transporter des explosifs dans des avions (http://lesogres.info/article.php3?id_article=2398, article du réseau Kalki : "Un diplomate israélien arrêté [le 9 août] à l’aéroport de Buenos Aires avec une valise bourrée d’explosifs"), à jeter la suspicion sur de simples livreurs de pizza ou chauffeurs de taxis ivrognes britanniques venant de fonder une famille, qu’ils soient d’origine pakistanaise ou convertis (la télévision nous explique que les liquides explosifs, d’une forte densité, auraient de toute façon été détectés dans les aéroports, et les articles montrent que toutes les arrestations, au Pakistan et en Angleterre ont été coordonnées et demandées par les Américains, toutes ayant eu lieu le mercredi, si bien que l’on ne saurait dire qu’une arrestation effectuée par errer au Pakistan aurait entraîné les arrestations

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en chaîne en Grande-Bretagne). On n’ose pas encore tuer grand monde. Sauf peut-être des Russes (voir l’accident du vol 612 en Ukraine, où les bombes à Marmaris en Turquie, un endroit fréquenté par des russes et des britanniques). Les Russes doivent être domptés, eux qui sont nourris de l’esprit chrétien, de l’idéal révolutionnaire, de l'image du reproche incarné d'un fameux héros de Dostoievsky, et des chansons de Vissotsky qui dit tout haut ce qu’il "n’aime pas" (notamment le cynisme froid et les choses faites à moitié) . Le bain de sang terroriste ne se répand plus autant en Europe. Cette victoire doit-elle être portée au crédit des sceptiques ou à la bassesse de nos gouvernements ? Les sceptiques ont en tout cas marqué des points considérables contre les vrais terroristes, qu’il faut imaginer straussiens et psychotiques et pensant souder ou électriser les masses par une bonne guerre factice. Manipulateurs occultes ! Voyez, face à vos crimes, comme les populations sont douées de vigilance, de force d’indignation, de cohésion sociale, et méritent votre respect ! Voyez comme les peuples meurtris déploient leurs meilleurs moyens pour lutter contre l’infâme et le débusquer jusque dans ses cabinets secrets !

T’es au lit ducon collabo !

Attentistes : ne misez pas sur la jeunesse pour rejoindre l’armée atlantiste !

Pendant que vous collaborez piteusement avec le dominant du moment, les honnêtes gens et les jeunes épris d’idéal ont uni leurs forces ! Des gens recopient les modestes interrogations des sceptiques qui viennent des Etats-Unis. Les articulets commis par la branche norvégienne du Monde diplomatique, et les quelques traductions à venir par les éditions Demilune promettent beaucoup pour la rentrée de septembre, bien qu’elles ne nous paraissent pas apporter de grandes avancées. Il faut peut-être du temps pour enquêter. Et il est vrai qu’une agression ou qu’un attentat en chasse d’autres. Comme si les immondes canailles propagandistes et les fauteurs de guerre ne pouvaient se défendre qu’en attaquant toujours aussi monstrueusement derrière les mêmes ignobles mensonges. Il n’empêche… Le monde médiatique assure le service minimum... L’extrême-gauche trotskyste et anarchiste – à la remorque de la maçonnerie ou pétrifiée de peur devant elle ? – se montre particulièrement rétive, crétine, muette et gênée, en public comme en privé. Capitule-t-elle devant quelque instance supérieure ? Il ne suffit pas de dire qu’on ne saura pas qui était derrière le 11-septembre ou constater qu’il y a une "Face cachée" du 11 septembre (Eric Laurent) ou une "histoire cachée" (selon l’éditeur new-yorkais Zarembka). Admettons, comme ils le disent, que les journalistes du Monde Diplomatique ne se sentent pas assez experts en bâtiment, en aviation, en balistique, en vidéo et en sécurité. Dans ce cas, que leur coûte-t-il d’aller interroger les experts en question ? Ils apprendraient par exemple de la bouche de David Shayler, ex-agent du MI5, que leur soupçons à l’égard d’une administration Bush qui aurait laissé faire tombe à l’eau. Laisser faire une attaque avec des avions ferait courir un risque d’accident

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nucléaire contre une centrale. Il était inenvisageable, dans ces conditions, de ne pas contrôler l’opération de bout en bout… On notera que leurs proches camarades de http://counterpunch.org abordent la question et laissent apparaître des publicités pour des travaux originaux (http://911myths.com [2007 : en fait http://911truestory.com] et un livre de James Ridgway) … Hélas, la presse progressiste américaine agit encore timidement… Mais qu’attendent donc les médias de gauche américains pour interroger le Pentagone sur la faillite de ses cinq batteries anti-missile? Qu’attendent-ils pour demander ce qu’est cette traînée derrière l’avion du Pentagone (a-t-il été touché par un missile ? un de ses moteurs a-t-il percuté un lampadaire ?) Qu’attendent-ils pour harceler le FBI sur ce qu’il a découvert et confisqué ? A quoi nous servent des récits d’aventure du FBI au Yémen qui n’aboutissent qu’à nous montrer que des islamistes locaux ne croyaient pas que Ben Laden était derrière le 11-9 ? Et, oui, selon un imam, il n’était pas si fou le mec (voir "How 9/11 was almost stopped" de Lawrence Wright, New Yorker, July 10 & 17, 2006) ! A voir http://news.google.fr, personne n’est non plus allé contreinterroger Rex Tomb sur le constat qu’il manque des preuves pour juger Ben Laden et le faire ainsi apparaître dans la liste des personnes recherchées pour ces attentats. Il avait déjà dit cela fin septembre 2001 et l’aurait répété en juin 2006 au site Muckracker Report.

Les réseaux de gauche en quête de grand soir quêtent-ils en définitive les mangeoires ? Veulent-ils vraiment s’élever à la vérité ou préfèrent-ils s’illusionner sur le niveau de mal, de lâcheté et d’indifférence qui nous dirige ? Leur désir de se construire une carrière les conduit-il à faire descendre cette horrible vérité au niveau du consensus le plus large ? On se contente de fustiger le complexe militaro-industriel. Pourquoi pas, mais l’accusation reste vague et la chose n’est plus si inconfortable puisque et que la brèche a été ouverte d’une manière retentissante par Thierry Meyssan, et, dans le cas de JFK, par Oliver Stone. Mais est-ce toucher la vérité ? La thèse d’Oliver Stone n’est-elle pas insuffisante ? Après tout, JFK avait autorisé l’assassinat de Castro à huit reprises avant sa mort. Donc, en haut lieu, le complexe militaro-industriel savait que JFK suivait leurs directives (2007 : et s’il envisageait d’évacuer le Vietnam c’est parce qu’il entrevoyait une future victoire, si on lui avait montré l’inverse, aura-t-il décidé de retirer les troupes ?).

Défions-nous des roublards ! Jusqu’à présent, une certaine gauche, remuante et gluante à la fois, car formatée aux a priori religieux et ethniques, avait besoin d’accréditer la thèse des musulmans fanatiques, et ce pour ne pas être trop en marge du pouvoir (médiatique et politique) ou pour mieux refaire les Arabes à son image. Puis sont venus des sondages exprimant la méfiance grandissante des peuples sur cette histoire. Et seuls ces sacro-saints "fiondages" ont eu raison d’un certain nombre de fesses qui tardaient à bouger, et ont convaincu notre gauche de l’utilité de modifier la forme de son combat, quelque peu timoré et intéressé, contre le système "fasciste" et "corrompu". Là où

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règnent les intérêts, la récupération du troupeau, l’esprit de revanche, la recherche de la petite bête, la culture de l’exécration, et les luttes pour le pouvoir, d’où qu’ils émanent, il ne reste qu’un salut : être fidèle à la vérité et se méfier des accusations précipitées.

Car on ne saura s’il est possible de faire descendre une certaine vérité vers les cerveaux des consommateurs de presse qu’après avoir étudié, lu entre les lignes, feuilleté, refeuilleté le dossier, et procédé aux révisions déchirantes qui s’imposent immanquablement. Ce que nous allons tenter de faire pour la dernière fois ici après de récentes tentatives

(http://u-blog.net/neplusfairefausseroute/note/78 (A-t-on enfin vu l’avion du Pentagone ?)

http://u-blog.net/neplusfairefausseroute/note/72 (Vidéos vertigo à propos du 11 septembre)

http://u-blog.net/neplusfairefausseroute/note/62 (Dicton du jour : au 11 septembre, les journalistes feignants peuvent aller se faire pendre la langue)

Contradiction dans les chiffres.

http://archives.cnn.com/2001/US/09/11/worldtrade.crash/index.html

Sur CNN, le nombre de passagers est annoncé comme étant de 81 + 11 membres de l’équipage (=92) pour le premier avion, de 56 + 9 (=65) pour le deuxième, de 58 + 6 (=64) pour le troisième, et de 38+7 (=45) pour le quatrième.

Selon le FBI il y aurait eu 266 passagers au total.

Leur calcul est exact. Sans le personnel naviguant, cela nous fait 233 passagers.

Seulement, à voir la liste des passagers, on ne voit pas les noms des pirates. Or, on ne sait comment, quatre jours après les attaques, le New York Times pouvait dire qu’un certain Alomari était sur la liste des passagers (http://www.wanttoknow.info/010915nytimes). Et, on ne sait comment, trois jours seulement après les attaques, Robert Mueller était suffisamment confiant pour dire que la liste des pirates ne comportait pas d’alias (http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2001/09/23/widen23.xml). Il semble donc à première vue que c’est grâce à la liste des passagers que les pirates auraient été rapidement identifiés. Or ces listes originales n’ont jamais été divulguées. D’ailleurs, si l’on ajoute le nombre de pirates, le nombre de passagers devrait être plus élevé. Et s’ils ont finalement utilisé des pseudonymes ou volé le passeport d’autres personnes, on ne nous a toujours pas dit quelles

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identités ils auraient empruntées. S’ils ont pris la place d’autres personnes, il y aurait des familles à interroger sur les dernières heures de leurs proches. Les pirates auraient-ils assassiné des gens – même peut-être sans famille – pour voler et trafiquer leurs passeports ? Il serait intéressant de croiser la liste des passagers et les listes de passeports volés (puisqu’on sait par exemple que le passeport d’Abdulaziz Alomari a été dérobé en 1995 à Denver)

http://www.cnn.com/SPECIALS/2001/trade.center/victims/AA77.victims.html

De prétendus pirates furent bien retrouvés vivants, même s’ils étaient en définitive moins nombreux qu’on ne l’a dit dans les gros médias.

Ceux qui étaient chargés de les éliminer se sont probablement aperçus, mais un peu tard, que les boucs émissaires étaient sur le point de partir ou étaient partis avant de pouvoir être éliminés.

Beaucoup d’arabes portaient le même nom que les pirates, et certains clamèrent tout haut être bel et bien vivants. Mais la confusion régnait encore au mois de septembre 2001. Le FBI n’avait pas encore diffusé toutes les photos des pirates. Et, au bout d’un moment, celui-ci présenta des photos différentes des personnes retrouvées vivantes. Bien entendu, on ne saurait exclure que le FBI ait pensé à changer les photos quatre jours après les articles encombrants de la BBC et du Telegraph. Dans un autre cas, Walid al-Shri se serait cru accusé alors qu’il n’avait pas exactement le même nom que Walid al-Shari, selon le Spiegel qui a obtenu l’information de Royal Air Maroc (http://service.spiegel.de/cache/international/spiegel/0,1518,265160-2,00.html). Concernant Salem Al-Hazmi, l’âge du survivant et du pirate étaient différents de cinq années. Mais ces minces précisions ne suffisent pas. D’une manière générale, il serait intéressant de savoir si les premières informations du FBI correspondaient aux noms et aux dates de naissance des survivants.

Car, dans au moins deux cas, ceux d’ Abdulaziz Al Omari et Saeed Al-Ghamdi, les noms, origine, dates de naissance, voire occupation, étaient précisément ceux des survivants, selon une interview que ceux-ci donnèrent au Telegraph ! Ce genre de coïncidences est tout de même très étonnant n’est-il pas (http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2001/09/23/widen23.xml, "Revealed: the men with stolen identities", David Harrison, filed: 23/09/2001: "The Saudi Airlines pilot, Saeed Al-Ghamdi, 25, and Abdulaziz Al-Omari, an engineer from Riyadh, are furious that the hijackers' "personal details" - including name, place, date of birth and occupation - matched their own.") ? D’autant que les deux "survivants" n’étaient pas aux Etats-Unis durant les derniers mois : Al-Omari venait de terminer ses études l’an dernier, et Al-Ghamdi ne semble pas avoir été aux Etats-Unis – alors même que le New York

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Times notait qu’il avait le même nom qu’un ancien élève d’une école militaire, le Defense Language Institute de Presidio à Monterey, en Californie.) Entre parenthèses, un autre Al-Omari, d’abord considéré comme un suspect, mais nommé Abdul Rahman, et interrogé deux jours après, était parti des USA peu avant le 11 septembre, et quelques jours après sa famille, renvoyée deux semaines avant les attentats : http://www.wanttoknow.info/010915nytimes AFTER THE ATTACKS: MISSED CUES; "Saudi May Have Been Suspected in Error, Officials Say", By KEVIN SACK (NYT).

On aurait donc complètement trompé les autorités, et à plusieurs reprises !

Selon la commission Kean, dans le cas d’Al Omari, dont le nom et la date de naissance correspondaient, le gouvernement saoudien aurait, ensuite, réussi à retrouver la famille du vrai pirate. Quel hasard ! Le hasard se rencontre-t-il si souvent en politique ? Mais, pour Al-Ghamdi, il ne semble pas qu’on ait retrouvé la famille du vrai pirate au profil identique…

L’étrange disparition du vol 93 au-dessous d’un petit coucou

Y a-t-il eu tromperie ou substitution dans le cas du 4eme avion ?

La trajectoire du vol 93 est connue jusqu’au Sud de Cleveland. Mais ensuite, son transpondeur s’éteint et rien ne permet de prouver si c’est lui qui est allé jusqu’à Shanksville. La faible quantité de débris comme le ridicule du nuage consécutif à l’impact – nous avons en vue la queue du nuage – laissent d’abord penser qu’une bombe ou qu’un avion plus petit ont été précipités contre le sol.

Car si l’on compare la quantité de fumées que libère habituellement un avion après un crash (c’est-à-dire énormément, y compris sous la boule montante, voir http://www.youtube.com/watch?v=au9klj6YhKU&search=crash%20plane ou les images du crash récent du vol 612 en Ukraine)

On n peut que constater le caractère anormalement mince de la colonne photographiée sous la boule de fumée imputée au crash de l'UA 93 (http://www.utopiax.org/911/flight93_smoke.jpg , http://www.rense.com/1.imagesH/flight93.jpg).

Ce que révèlent ces images, plutôt que l’envoi d’une bombe (le nuage rond étant trop gros et trop noir pour cela), c’est qu’un missile a dû expulser une grande partie du carburant du UA 93, ce pourquoi il ne reste plus de carburant en train de se consumer après la chute.

Comme le retrace fort bien David Griffin (11 septembre, Omissions et manipulations de la commission d’enquête, pp.166-168) les traces que cet avion

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a été abattu sont tout simplement trop nombreuses, et l’on se rapprocherait fortement d’un tir de missile Sidewinder thermoguidé, lequel vise habituellement les moteurs : l’enregistrement de voix du cockpit se clôture par un bruit de vent ; un aiguilleur et un pilote se sont montrés indiscrets (le jour même un aiguilleur signalait qu’un F16 collait de près le vol UA 93, et, des mois plus tard, le pilote d’élite Daniel Nash signalait qu’une fois revenu à sa base, on l’informa que des F16 avaient abattu un 4e avion en Pennsylvanie) ; des gens ont aperçu un jet blanc voler à proximité de l’avion et ont entendu une ou deux explosions avant que l’avion ne s’écrase ; un moteur a été retrouvé "à une distance considérable " du lieu du crash (ou peut-être seulement à 274 mètres, 300 yards, et, autre nuance apportée à Griffin, ses citations au sujet de coups de fil mentionnant un bruit de vent ou une explosion suivie d’une fumée blanche sont déconstruits par recoupement sur http://911myths.com/html/explosion_and_smoke.html). Selon des journalistes du Spiegel des gens ont vu les débris d’un avion, mais apparemment, les enquêteurs et le maire de Shanksville, Ernie Stull n’ont vu QU’UN moteur – dans les buissons, selon le maire. http://service.spiegel.de/cache/international/spiegel/0,1518,265160-5,00.html

Le procès Moussaoui permet bien de voir des parties assez importantes d’avions, dont une avec des hublots (http://www.rcfp.org/moussaoui/index.php

http://www.rcfp.org/moussaoui/jpg/P200061-1.jpg), mais l’on ne nous montre pas de moteur (même pas celui retrouvé dans les buissons)

Au vu du tout ceci, il semble qu’un des moteurs ait tout simplement disparu. Sans doute saboté ou pulvérisé par un missile. Les ailes seraient, elles, restées en place, mais lune d’entre elle un peu tordue, à voir deux photos de l’empreinte de l’avion contre le sol (http://loosechange.markblu.net/UA%2093%20Impact%20Hole.jpg, http://www.team8plus.org/e107_plugins/forum/forum_viewtopic.php?196 http://hometown.aol.de/rkinet/assets/images/WDR_Krater.jpg). Lors du crash du vol 587 en novembre 2001, analysé par le NTSB, les deux moteurs s’étaient détachés quelques secondes avant l’impact, et avaient été retrouvés à une certaine distance. Faute de détail supplémentaire, il semble que les ailes soient aussi restées en place (http://www.ntsb.gov/Pressrel/2004/041026.htm). Quelle raison explique que les moteurs se détachent si souvent ?

Un brusque virage ? Mais les commandes sont faites pour éviter de tels virages. Peut-être s’agissait-il d’une bombe comme l’aurait signalé le pilote en s’adressant bizarrement aux passagers dans la seule retranscription retrouvée des communications aériennes. Pourtant, le pilote pensait pouvoir retourner à l’aéroport, et ajoutait qu’ "ils avaient satisfait à nos demandes" (les gens de l’aéroport, peut-être…, source :

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http://www.physics911.ca/Air_Traffic_Control_Recording_of_9/11_Flight_93). Bien entendu, la façon dont une bombe aurait été acheminée à bord et finalement déclenchée fait porter de sérieux doutes sur la compagnie qui gérait la sécurité à l’aéroport de Newark…Néanmoins, une bombe embarquée à bord par des passagers n’aurait pas fait éclater un moteur sans endommager au moins une aile.

Les causes restantes sont donc soit celle du tir de missile, par derrière, en plein sur un moteur et sous l’aile, soit celle du sabotage préalable d’un moteur. Un moteur en feu, cela se détache, comme avec le vol d’El Al 1862 écrasé à Amsterdam en 1992. Dans ce cas, deux moteurs s’étaient détachés 10 km. avant l’impact. Deux moteurs à la fois, comme avec le vol 587 au-dessus de New York… En 1992, on nous a dit que l’incendie du premier moteur s’était propagé au second, chose qui n’arrive qu’une fois sur un million (http://www.humanite.presse.fr/popup_print.php3?id_article=661739) !

Sans doute qu’avec le vol 93, le sabotage du deuxième moteur n’était pas envisagé…

Deux moteurs qui brûlent en même temps sur deux avions à deux mois d’intervalle, cela aurait fait beaucoup…

Certes, le crash de novembre n’était peut-être pas prévu. En tout cas, il aura réussi à détourner l’attention de l’enquête sur le 9/11, comme les attaques à l’anthrax contre de hautes personnalités auront détourné toute l’énergie du FBI, sur ordre du président Bush, et comme les attentats manqués de Londres auront détourné de l’enquête du 7 juillet. Il semble que les lettres à l’anthrax aient pu être l’œuvre d’un islamophobe employé par la firme de Rumsfeld, Gilead, un dénommé Philip Zack.

On peut conclure provisoirement de tout cela qu’il n’y a pas eu de chute intacte du vol 93 suite à une rixe dans le cockpit ou à une décision suicidaire des pirates. Seul un incident exceptionnel explique la disparition d’un des moteurs et la perte de carburant avant la chute.

Pour les naïfs qui tenteraient de s’en remettre aux enquêteurs officiels, rappelons que dans le cas du vol 93, le NTSB n’a toujours pas donné ne serait-ce qu’une cause probable à la destruction de cet avion – comme d’ailleurs à celle des trois autres. Il ne communique pas non plus son intention de le faire, puisque tout matériau pouvant servir à l’enquête reste toujours sous le contrôle du FBI (http://www.ntsb.gov/ntsb/major.asp)…

Le film "Vol 93" : percer la toile de l’ignorance.

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On est bien obligé d’oublier une partie du film United 93, réalisé et écrit par Paul Greengreass et produit par Tim Bevan, Eric Fellner, Lloyd Levin, Michael Bronner, Liza Chasin et Debra Hayward.

La réalité n’est pas aussi cohérente qu’on cru le voir les spectateurs. La trame d’une implication islamiste s’efface bel et bien devant l’accumulation des failles de la version officielle, décelables dans le film lui-même. Nous les énumérons ici :

1) les pilotes ouvrent la porte du cockpit après quatre coups de l’hôtesse contre celle-ci, trois rapides suivis d’un dernier plus tard. Au moment de la prise d’otage, on ne voit pas comment elle ouvre. Question : le pilote ne regarde-t-il pas normalement par le regard si tout se passe bien et si les personnes qui veulent rentrer sont bien l’hôtesse et de gentils enfants ? N’aurait-il pas dû empêcher toute intrusion une fois alerté des risques d’intrusion ? Dans le film ont le voit pourtant bien demander confirmation de ces risques deux minutes avant la supposée prise d’assaut… Au demeurant, les hôtesses rentrent-elles souvent dans les cockpit ? Il semble que non puisque la seule parade qui fut annoncée après le 11 septembre consistait à renforcer l’épaisseur des portes… et non à interdire, dorénavant, l’entrée des stewarts, hôtesses, et jeunes passagers. Les portes n’étant pas faites de carton pâte, si les pirates avaient utilisé des chariots comme bélier, plusieurs chocs auraient été nécessaires, et les pilotes auraient eu le temps d’activer les codes de détournement.

2) Le film reconstruit la réalité : on ne nous montre qu’une personne appeler avec son téléphone portable. A l’origine, il n’a pas été dit que les gens avaient en majorité appelé depuis des téléphones encastrés. Mais même si c’était le cas, on aurait retrouvé des factures, chose qui n’a pas subsisté d’après MM. Meyssan et Von Bülow.

3) L’appel à Jack est plus dramatique que dans la réalité. Dans le film, sa compagne pleure et dit : "je veux juste te dire que je t’aime plus que tout". Le temps a dû faire son office et Mr. Grandcolas, consulté par les réalisateurs, est peut-être devenu grandiloquent…

4) Les modifications de trajectoire sont mal expliquées. On peine à comprendre pourquoi l’aiguilleur aurait demandé au vol AA11 de virer de 20° vers la droite. Il n’y avait rien à éviter ni à repérer. Ou alors des avions militaires qu’on nous cache ? Ensuite, si les aiguilleurs ont vraiment demandé au vol 175 de visualiser le prétendu vol AA 11, ce qu’il était peut-être en effet bien placé pour le faire, puisqu’il était à l’Ouest de New York à ce moment-là (voir http://www.usatoday.com/graphics/news/gra/gflightpath2/frame.htm), il aurait dû virer encore plus à l’Est, et pas seulement au Sud. De plus, en volant si longtemps vers le Sud, il s’écartait considérablement de sa route, et plus

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longtemps qu’il n’était besoin. Il aurait donc dû être relayé par un autre vol. Ces explications a posteriori semblent dissimuler des tests de détournements électroniques. Car des pirates de l’air n’ayant pas de complices dans l’armée US n’auraient pas perdu du temps à effectuer de tels détours.

5) Il est demandé au vol 93 de maintenir son altitude à ""350". Etait-il en train de descendre alors qu’il n’aurait pas dû ? Pourquoi ? Parce que les pilotes ont lâché un moment les commandes ou parce qu’il se déroulait un détournement électronique ?

6) On nous parle rapidement d’exercices du NORAD, chose également tout juste admise dans une seule note du apport de la commission officielle comme ayant d’ailleurs accélérer la réponse. Ce qui est intéressant est que dans le film, on voit la confusion que cela a pu engendrer. Et on nous montre des contrôleurs s’interrogeant sur le fait que tel appels étranges peuvent être de la "simulation" vu que les codes de détournement ne sont pas actionnés (7500) et que les avions ne transpondent plus. De même, "We have some planes" paraît être tout bonnement "bidon". Bien entendu, la liaison n’est pas faite avec le déroulement des exercices. Veut-on encore cacher le rôle qu’ont pu jouer ces exercices dans l’échec de la réponse armée ? Bien sûr, avec le recul, les supposés exercices peuvent être une couverture pour dissimuler l’incompétence de l’armée et sa responsabilité dans la destruction du 4e avion. Et peut-être est-ce pour celà que la commission, comme le film, n’insistent pas sur la question pour que personne ne vienne embarrasser les militaires par un excès de questions qui entraîneraient trop de contradictions dans les réponses.

7) "Un petit avion se serait écrasé contre le World Trade Center". Un "avion léger", selon CNN. Que faisait-il là ? Quelle est la source de cette information ?

8) Le vol AA11 est peut-être sous les radars, s’interroge un contrôleur. De quel moment s’agit-il exactement ? En tout cas, cela dément la théorie officielle. Et des pirates peu aguerris n’auraient pas été capables de piloter ainsi des gros appareils.

9) Le vol UA 175 descend visiblement vers l’Est de 10 000 pieds / minute. "Il va s’écraser" s’exclame un aiguilleur. Une telle vitesse et une telle agilité ne trahissent-ils pas un guidage préréglé ?

10) L’écho primaire du vol 93 descendrait rapidement. C’est là une contradiction dans les termes car un écho primaire n’indique pas d’altitude. Cela doit servir à dissimuler le fait que l’avion a été abattu, ou piraté électroniquement à distance et que sa chute n’a pas dû être visible.

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11) Les pilotes du vol 93 ont été alertés par leur compagnie des risques d’intrusion dans le cockpit quatre minutes avant la prétendue prise d’otage. On peut donc penser qu’il est faux de prétendre qu’ils auraient laissé rentrer une hôtesse menacée. L’hôtesse menacée aurait d’ailleurs sans doute grimacé ou cligné plusieurs fois de l’œil si elle avait été tenue en otage. Par conséquent, le pilote aurait eu le temps d’envoyer un signal d’alarme quelconque. Ce que personne n’a gardé en mémoire ni en enregistrement… Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Lire entre les lignes de la chronologie

http://users.swing.be/muhammadcolumbo1/Scenario911_F.pps

Ce power point est intéressant. Prolongeons ses réflexions. En recoupant les données de la commission officielle (p.12 de ce diaporama) et les cartes (p.11, 27-31, avec le timing ajouté par Mr. Columbo) cela confirme en effet l’idée d’un détournement électronique par une petite équipe qui manœuvre un avion après l’autre, grâce au GPS. On peut même penser qu’ils ont volontairement voulu que la chasse américaine détruise des avions. Comme quoi il n’y a pas de crime parfait qui ne finisse par être démonté !

8h14 le vol AA11 dévie vers le Nord. Selon la commission la prise du cockpit aurait eu lieu à ce moment. Selon le film United 93, l’aiguilleur demande, on ne sait pourquoi, à l’avion de tourner de 20°. Mais peut-être que des produits toxiques sont expulsés par le système monté à bord ou par un passager qui aurait eu la confiance des pilotes. Hypothèse de Mr. Columbo, à 8h14, on teste le système GPS de guidage à distance.

8h21, le transpondeur est éteint.

8h25, l’avion, rendu non identifiable pour les radars civils, dévie sa course vers le Sud.

8h34 (à vue de nez) : les détourneurs s’entraînent à dévier la course d’un deuxième avion (qui sera en fait le troisième projectile) : le vol AA 77, volant plein Ouest, fait une large boucle ou une légère déviation vers le Nord, comme avec le premier avion. Veut-on attirer la chasse aérienne vers lui ? Le remet-on temporairement vers sa direction le temps de surveiller le premier avion qui s’approche des Twin ?

8h42. Le futur deuxième avion-bombe (le vol Ua 175) est dévié vers le Sud.

La commission officielle dit que c’est à ce moment que le contact radio est perdu. Qui est aux commandes ? Un pilote kamikaze qui avait la confiance des pilotes ?

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8h46:40s, le premier avion s’écrase.

8h47. Juste après, le code du transpondeur identifiant le deuxième avion change ! Pour l’identifier comme avion ami ?

8h50, ce deuxième avion remonte soudainement vers le Nord et est dirigé vers le centre de New York.

Les coordonnées de la tour Sud ont dû être rentrées dans la mémoire.

8h51, juste après, c’est, croit-on, le début des incidents à abord du troisième avion, le vol AA77. Les pirates électroniques recommencent-ils leurs manœuvres ?

A 8h54, celui-ci vire vers le Sud.

A 8h56 (ou 8h55 ou 8h57 selon les sources), son transpondeur est coupé. Que s’est-il passé ? A-t-il été détruit contre le sol comme certains aiguilleurs le supposaient ? Le dirige-t-on vers le Pentagone ?

Pendant ce temps là, à 9h03, le deuxième avion s’est écrasé comme prévu par le pilotage automatique programmé à son bord quelques minutes plus tôt. On a pu le surveiller durant les dernières minutes pour programmer sa destination finale. Une fois la chose faite,

A 9h28, la commission considère qu’un quatrième avion est "pris d’assaut", bien qu’on ne sache pas si ses renseignements soient fondés.

Cet avion, le UA 93, change de route à 9h35, d’après une carte.

A 9h38 a lieu le crash du "troisième avion". Celui-ci est resté indétectable sur son trajet de retour pendant 41 à 43 minutes. Ce trajet de retour est plus long en durée qu’à l’aller, bien que la distance soit identique (p.33, le rapport officiel est le seul à montrer une trajectoire plus longue). Cela trahit-il une substitution ? Pas forcément, peut-être cela cache-t-il des déviations de trajectoires sous d’autres avions pour brouiller la surveillance aérienne. Mais beaucoup d’éléments plaident pour la destruction d’un autre avion qu’un 757, un 737 vide dont on refuse de nous montrer les images. D’où venait ce 737 ? A-t-il décollé non loin du Pentagone ? N’est-il pas étonnant que les secours aient trouvé les boîtes noires que trois jours après t pourtant très près de l’entrée du Pentagone (http://www.usatoday.com/graphics/news/gra/gpentagondetail/frame.htm http://www.usatoday.com/graphics/news/gra/gpentagon/frame.htm)?

Le quatrième avion change de direction vers 9h35, 9h37, 9h40 ou 9h41 (cette dernière est celle retenue par la commission). Cette dernière heure aura la

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préférence de ceux qui plaident pour un guidage en direct de l’avion écrasé au Pentagone, peu avant. Toutefois, si le vol du Pentagone a été piloté grâce à un programme de type guidage missile, on n’avait pas pour autant besoin d’une intervention humaine durant les dernières minutes, et on aurait tout aussi bien pu détourner un 4e avion, par exemple pour alerter la chasse aérienne plus longtemps avant.

Mr. Columbo considère que le vol AA 77 a été remplacé par un autre avion, un 737 équipé avec un système de guidage plus précis pour l’altitude. Ce système, fixé à l’extérieur de l’avion aurait en effet été impossible à camoufler lors d’un départ normal avec passagers. C’est ce type d’avion, plus petit qu’un 757, que le Pentagone et le FBI veulent cacher au grand public. Il ne nous paraît pas impossible de penser que le gouvernement, après avoir abattu par erreur le vol 77, aurait envoyé un avion vide sur une aile quasiment vide du Pentagone. Mais il se peut aussi que les autorités, ne sachant pas d’où venait ce 737, auront cru qu’il s’agissait du vol 77, précipité contre le sol auparavant. Les détourneurs auraient donc détruit cinq avions, et le gouvernement n’aurait été en mesure d’en reconnaître que quatre. Aux yeux des agents de communication de la maison Blanche, revenir sur cette erreur provoquerait certainement un énorme tumulte.

Dans quelle mesure le Mossad ou une branche extrémiste du Mossad furent-ils impliqués ?

(certes, les hommes des cavernes qui ont accusé Al-Qaïda ne s’embarrassaient pas de subtilités jusqu’à parler de branche extrémiste d’Al Qaïda, mais ce n’est pas une raison pour ne pas en faire, car tous les agents ici présents du Mossad, aussi soudés fussent-ils, n’étaient pas forcément tous épris d’un instinct de survie tel qu’ils étaient prêts à tuer d’autres juifs pour assurer la survie d’Israël, un Etat qui montre bien les ravages de l’exceptionnalisme, en l’occurrence le sentiment d’être au-dessus du droit international)

Cette piste, mentionnée par Ben Laden à côté des pistes russe, serbe et indienne, est soigneusement évitée par la gauche anti-impérialiste, même par Thierry Meyssan. Celui-ci évoque tout de même une piste israélienne dans les attentats antisémites d’Argentine des années 1990 (http://www.voltairenet.org/article141896.html, ce qui n’étonnera que ceux qui ignorent que les sionistes ont assassiné les juifs antisionistes depuis au moins 1924 avec le précédent de Jacob Israël de Haan, écrivain, tué de la main d’un jeune et sale ignare de militaire, Abraham Tehoni, sur ordre de Joseph Hecht - rien à voir avec Ben Hecht – connard galonné obéissant au bras droit de Ben Gourion, qui devaient tous prendre cet homosexuel amoureux des arabes pour un chien…). Meyssan donne aussi la parole à Jürgen Elsässer sur la façon dont le Mossad est à la source de la manipulation sur l’alerte terroriste de Londres d’août 2006 (http://www.voltairenet.org/article143087.html), les Israéliens

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prétendant se fonder sur des données informatiques retrouvées comme par enchantement dans des ordinateurs au Liban, ravagé par la Waffen IDF (et l’on voit dans cette affaire comment la chaîne de la désinformation peut aller d’Israël aux Etats-Unis et au Pakistan, puis d’Israël à Londres).

Eloignons-nous donc de la question de l’omniprésente question de la démolition des tours pour examiner d’autres tours du 11/9.

Ne nous a-t-on pas joué des tours ?

Avec le 11/9, tout le monde peut s’apercevoir des coïncidences qui pointent vers le pouvoir militaire ou civil usaméricain. Mais tout cela n’est-il qu’apparence ? En raison de la date choisie pour les attentats ? En ce premier ou ce deuxième jour d’exercices militaires variés, on peut comprendre que des militaires de haut rang n’aient pas été plus rapides à réagir, le temps de s’apercevoir qu’il ne s’agissait pas d’exercices de simulation de prise d’otages. On peut éventuellement comprendre qu’ils aient transmis le pouvoir à leurs subordonnées pour qu’ils se forment, comme au NMCC avec Mr. Winfield, ou à la FAA, dont une salle d’opération était vide, ou au NORAD, dont le chef Eberhart était éloigné de son bureau.

La concomitance des exercices n’est pas forcément un signe de complicité. Des agent étrangers bien infiltrés et avertis que l’exercice Vigilant Guardian se déroulerait sur deux jours, ont pu s’exercer, la première journée, à maîtriser les logiciels en vigueur de pilotage à distance, ou ont pu en installer de nouveaux dans des avions, et attendre le deuxième jour pour déclencher l’opération. Ils ont pu être aidés par des taupes à la DSIA, qui dirige tous les réseaux militaires, comme l’informaticien Amit Yoran, responsable de la gestion des situations d’urgence. Ce deuxième jour, tout paraîtrait à première vue aussi simulé que le premier jour. Y compris l’approche rapide d’un avion vers le Pentagone. Ces mêmes personnes, averties du plan à l’avance, auront eu le temps de préparer des fausses fuites de menace islamo-fascistes autour du 11 septembre, histoire d’accuser après coup la direction de la maison Blanche de négligence ou d’avoir protégé des initiés. Il faudrait connaître précisément qui a prévenu des dangers de prendre l’avion, la veille ou quelques semaines avant, des officiels du Pentagone, ainsi que John Ashcroft, Willie Brown, Salman Rushdie, etc.

La formation militaire des supposés pirates, ou leurs liens avec le trafic de drogue organisé par la CIA, n’ont-ils pas été choisis à l’avance par des gens qui les suivaient de près et étaient même en contact avec eux ? On sait d’après Hopsicker cité par Jay Kolar que Atta avait bénéficié d’un programme d’échanges d’étudiants sponsorisé par Kissinger et Rockefeller via CDS International, qu’il était capable de parler hébreu, que sa copine avait vu une carte d’identité israélienne dans son sac. Des personnes mystérieuses auront-

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elles ensuite fait éliminer ces personnes, peut-être manipulées, au moment voulu ? Pensaient-elles qu’une fois les pilotes formés repartis dans leur pays, ils ne parleraient pas autant que s’ils étaient restés aux Etats-Unis ? A-t-on assassiné Atta sous prétexte de lutter contre un trafiquant de drogue ? Pourquoi les espions israéliens tenaient-ils tant à fouiller dans les affaires des agents de la lutte anti-drogue (DEA) ? Si Daniel Hopsicker semble avoir levé un lièvre, n’est-il pas manipulé ? Ne laisse-t-il pas croire qu’Atta était bien le pirate et qu’il était capable de conduire une mission suicide puisque sa violence le portait à tuer des chats en petits morceaux (du moins c’est ce que prétend sa supposée amante – mal éconduite ? – Amanda Keller, qui paraît raconter ce bobard sans la moindre émotion) ?

Nous ne voulons pas dire qu’il n’y avait pas des traîtres ou de fieffés profiteurs en haut lieu capables de saboter la défense ou de faire détruire les tours, et surtout la troisième, par exemple pour l’or qui était entreposé en dessous. Mais une petite faction relativement bien placée aurait pu aussi suffire. Cette faction aura ensuite protégé macchiavéliquement les criminels responsables de la sécurité des tours et des aéroports. Mais ces derniers n’avaient peut-être pas besoin de protection préalable. Il aura suffi de lever la garde et d’invoquer une négligence ou de failles inévitables. Comme avec le précédent de l’assassinat de Kennedy (regardez les membres de sa garde rapprochée lever les bras et tourner la tête, perplexes, lorsque responsable de la sécurité Emory Roberts se lève pour leur donner l’ordre de ne pas rester sur les marche-pieds de la voiture présidentielle, http://youtube.com/watch?v=T0WFGfEpES0&mode=related&search=, JFK assassination: Secret Service Standdown ; si ces hommes-boucliers étaient restés à proximité, le deuxième voire le troisième coup n’auraient pas eu le temps d’atteindre le président…). Lors des bombes au WTC en février 1993, un agent du FBI a aussi levé la surveillance d’un groupe terroriste, en annulant la mission d’un ex-officier égyptien infiltré, Emad Salem, consistant à mettre de la fausse poudre dans les explosifs. Emad fut ensuite dissuadé de rapporter ce fait à Washington par l’agent du FBI John Anticev. L’intéressant est qu’une autre agent, Nancy Floyd, ne conteste pas la version d’Emad, et n’est pas surprise que les agents de New York voulaient éviter de voir leurs "fesses machées". (http://www.whatreallyhappened.com/RANCHO/POLITICS/OK/wtcbomb.html "Tapes Depict Proposal to Thwart

Bomb Used in Trade Center Blast", By Ralph Blumenthal, NY Times, 28 octobre 1993). Il faut ajouter ici que Nancy Floyd enquêtait sur cette cellule et avait été bloquée par ses supérieurs. Par la suite, on l’empêcha de rentrer en contact avec Emad, et sa carrière en pris un sacré coup pendant dix ans (Un intéressant livre de Peter Lance sur ce que l’on peut qualifier au mieux de ratage à enterrer, en parle en 2003, 1000 Years For Revenge, International terrorism and the FBI, the untold story, http://dks.thing.net/Master_Planner.html,

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http://www.canoe.ca/CNEWS/World/WarOnTerrorism/1000Years/2003/10/29/240825.html, Wed., October 29, 2003).

Il est difficile de savoir qui peut être derrière ces ratages. Les chefs du FBI et du Secret Service ou des personnes qui agissent de leur plein gré au sein de ces services par allégeance à un pouvoir extérieur et provoquent des attentats par le biais de déséquilibrés.

Trois petits tours d’espionnage et puis s’en vont

L’étonnant, avec le 11-septembre, ce n’est pas que des agents israéliens ou de l’A.D.L. ont pu être identifiés à l’intérieur du FBI, chose qui doit pourtant exister et que soupçonne quelqu’un comme Christopher Bollyn, mais c’est que ceux-ci ont été arrêtés pour comportement suspect autour de cette date et non loin des terroristes présumés.

Sur deux cents espions israéliens arrêtés autour du 11 septembre, sept suivaient douze pirates de près, et cinq ont été interrogés deux mois avant d’être relâchés pour avoir photographié, visiblement contents, les tours en feu (http://www.forward.com/issues/2002/02.03.15/news2.html, "Spy Rumors Fly on Gusts of Truth"). Un reportage de Fox News diffusé en décembre 2001 en quatre épisodes a soulevé la question de la prescience des services israéliens. Des enquêteurs se demandaient aussi si des sociétés israéliennes (Amdocs, Comverse Infosys, et on pourrait aussi ajouter CCS avec ses systèmes d’interception de communications) pouvaient informer les suspects des attaques du 11/9 de ce qu’ils étaient recherchés. Car, curieusement, ces suspects changeaient de mode de communication dès qu’ils étaient mis sur écoute… (http://www.informationclearinghouse.info/article7545.htm, http://www.informationclearinghouse.info/article6480.htm). On ignore hélas encore l’identité des suspects et comment ils furent prévenus…

Nous ne sommes pas suffisamment informés pour savoir si beaucoup de ces agents étaient mouillés dans l’affaire du 11-septembre. Informer trop de gens aurait nui à la discrétion de l’opération. Il y eut certes des fuites (Odigo, Zim Navigationnal?). Mais on compta tout de même un certain nombre de victimes israéliennes.

Tour d’horizon des victimes israéliennes du 11/9

Le 11/9 aussi des Israéliens sont morts, et, d’un point de vue statistique, ils ne semblent pas trop sous représentés parmi les victimes des attentats. Sur cinq détenteurs de passeports israéliens (Alona Avraham, Leon Lebor, Shay Levinhar, Daniel Lewin, et Haggai Sheffi), dont quatre avec la double nationalité, deux étaient à bord des deux premiers avions : Daniel Lewin et Alona Avraham

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(http://en.wikipedia.org/wiki/9/11_conspiracy_theories#Some_Jewish_employees_did_not_attend_work_at_the_WTC_on_9.2F11). Une estimation israélienne était qu’il aurait dû y avoir plus de cent Israéliens employés dans le World Trade Center (une déclaration que l’on doit, à chaud, à Tsviya Shimon, ministre des affaires administratives du consulat et de la mission israélienne à New York, en date du 14 septembre, voir http://usinfo.state.gov/is/Archive_Index/World_Trade_Center_Tragedy_Hits_All_Nationalities.html. Par comparaison les autorités des Philippinnes avaient estimé à cinq cents le nombre de leurs ressortissants travaillant au WTC (comme pour les Israéliens, les bâtiments où ils travaillaient, dans ce quartier d’affaires, ne sont pas précisés). Et au total, selon un article de septembre 2005, dix-huit philippo-américains sont décédés dans ces tours, plus trois dans les avions supposés disparus au Pentagone et en Pennsylvanie : (http://www.filipinoreporter.com/archive/3339/headline03.htm : les noms sont : Grace Alegre Cua, Carl Allen Peralta, Marlyn Bautista, Judy Hazel Fernandez, Maria Theresa Santillan, Jayceryll DeChavez, Hector Tamayo, Cynthia Betita Wilson, Frederick Kuo Jr., Manuel Lopez, Cecilia Caguicla, Rufino Conrado "Roy" Santos, Cesar Alviar, Hilario "Larry" Sumaya, Ramon Grijalvo, Arnold Lim, David Marc Sullins and Benilda Domingo. Et Ronald Gamboa, Ruben Ornedo and Manolito Kaur.)

Le ratio de morts israéliens ne semble donc pas anormalement bas. Mais on nous précise tout de même via wikipedia que selon Abraham Foxman lui-même, ce jour-là, beaucoup de juifs orthodoxes se rendirent une heure plus tard à leur travail le temps de réciter des prières de Selichot, quelques jours avant le nouvel an juif (http://www.jcpa.org/phas/phas-13.htm Jerusalem Center for Public Affairs, No. 13 1 October 2003 / 5 Tishrei 5764, The Resuscitation of Anti-Semitism: An American Perspective). On peut aussi signaler que si les attaques avaient eu lieu une semaine plus tard, en plein Roch Achanah, il y aurait eu beaucoup plus de juifs morts dans les avions.

Mais il y en eut. Certains voient d’ailleurs une curieuse coïncidence dans le fait que deux Israéliens se trouvaient dans les deux premiers avions. Pourtant, Daniel Lewin (certes ancien officier de contre-terrorisme mais multi-millionnaire marié ayant deux enfants) et Alona Avraham (une israélienne d’origine indienne, ingénieur industriel à Rechovot pour Applied Materials, qui aimait voyager et allait voir un cousin aux States comme touriste pour trois semaines, http://www.thejewishweek.com/bottom/specialcontent.php3?artid=365&print=yes) n’ont pas vraiment un profil de kamikazes ni même de casse-cou. Etaient-ils des informateurs ? Si c’est le cas ils ont été mal informés. En fait, peu de gens devaient être informés de ce qui se tramait. L’opération du 11/9 fut d’ailleurs discrète au point que l’on n’a toujours pas vu les vidéos des passagers dans l’aéroport de Boston – ni de Newark.

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Le tour d’Ezra.

Les vidéos ont-elles été confisquées par la compagnie israélienne ICTS dirigée par Ezra Harel (dont le nom est le même que le prétendu père du Mossad, Isser Harel) et Menachem Atzmon (un proche comparse d’Ehud Olmert) ? Curieusement, Mr. Harel, présenté comme un homme d’affaires new-yorkais de 53 ans d’origine israélienne est mort le 25 novembre 2003 d’une attaque cardiaque. C’était pour lui le deuxième jour d’une course de yachts entre Lanzarotte et Antigua, soit entre les Canaries et la Guadeloupe. La survenue du mal eut lieu le soir et il fallut attendre le lendemain matin pour que le bateau, le Lalena V x-562, parvienne à une distance suffisante de l’hélicoptère de secours. Mais les soigneurs n’arrivèrent que pour constater le décès (http://www.ybw.com/auto/newsdesk/20031109165229ywnews.html, http://www.yacht.de/yo/yo_news/powerslave,id,2425,nodeid,33.html – le skipper était alors Yannis Kontaxopoulos, ingénieur en aéronautique, et le nouveau propriétaire est le chirurgien israélien Motti Beyar).

Atta et ses curieux tours de langage

Curieusement, on prêt à l’égyptien Mohammed Atta une voix (audible sur http://www.washingtonpost.com/wp-srv/mmedia/nation/061704-12s.htm, ou http://www.prisonplanet.tv/articles/june2004/061804voiceofatta.htm) qui ressemble à s’y méprendre à celle, par exemple de l’israélien d’origine allemande Uri Avnery – de son vrai nom Helmut Ostermann –, plutôt qu’à celle d’un égyptien parlant anglais (à écouter ces acteurs égyptiens du film Halim : http://www.dailymotion.com/relevance/search/halim%20egypt/1).

Certes Mr. Atta aurait été capable de parler hébreu, selon le témoignage sa compagne Amanda Keller qui aurait vu tomber de son sac une carte d’identité israélienne (http://www.democraticunderground.com/discuss/duboard.php?az=view_all&address=104x1433886). Mais quand même pas au point d’avoir un accent israélien après avoir vécu vingt-cinq ans en Egypte. Etait-elle en fait amie avec son double du Mossad, capable, lui, de parler anglais, arabe, allemand et français ? Ruddi Dekkers, l’instructeur d’un dénommé Atta affirme qu’Atta ne pouvait pas parler allemand… Alors que sa supposée amie, Amanda Keller, insiste sur le nombre élevé d’amis allemands qui s’entraînaient avec lui à l’école d’aviation. Bizarrement, Rudi Dekkers est mort dans un accident d’hélicoptère... A-t-on voulu le faire taire ? Le double d’Atta n’allait-il finalement pas aux cours de pilotage sous le nom d’Atta ?

Mais tâchons de connaître qui a pu prononcer la phrase. Son double du mossad est-il monté à bord du vol AA 11 sous l’identité d’Atta ? Tant le phrasé chanté du son "ou" ressemble étonnamment aux mots israéliens shalom (paix ou

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bonjour) ou Sharon. Le mot "airport" est, lui, prononcé exactement comme le fait Ehud Barak le 11 septembre, les R finaux étant proches du son W (Ecoutez Ehud à la minute 1’35, http://youtube.com/watch?v=hqagPn5YrEc). Or un égyptien roule clairement les R, et ajoute des "e" en fin de mots, ce qui n’est pas le cas dans le mot "airport" prononcé dans l’enregistrement.

En prenant en compte l’éducation allemande d’Atta, de 25 à 31 ans, on pourrait penser à la rigueur qu’il a adopté la façon allemande de prononcer les R. Néanmoins, les "Ou" restent typiquement israéliens ou juifs européens.

Les intonations de voix répétées ne sont pas accidentelles ou liées à une inquiétude qui transparaît de moins en moins au fil de l’enregistrement – c’est au tout début qu’une panique est perceptible, lorsque la personne prononce "planes" au lieu de "plans".

L’auteur des phrases est donc plus probablement un israélien qui aurait gardé la façon de prononcer les R de ses parents d’origine germano-américaine au milieu d’autres ashkénazes, en Israël.

La voix entendue ne nous paraît donc en aucun cas celle d’un égyptien désigné sous le nom de Mohammed Atta.

On peut donc penser à quatre solutions, que l’on tentera de démonter une à une, sans aller plus loin.

1) Il s’agit du pilote John Ogonowski ayant à faire face à un détournement électronique. Curieusement, la tante de ce dernier, Rose Panek, ne pourra pas témoigner car elle a disparu dans un tragique autant que mystérieux accident de voiture quelques jours avant la diffusion publique de l’enregistrement. Si c’est la voix d’Ogonowski, l’explication selon laquelle la voix a été gardée parce que la personne aux commandes aurait effectué une erreur en appuyant sur la radio plutôt que le microphone de la cabine est fausse. Un pilote n’aurait pas commis cette erreur à plusieurs reprises.

2) La voix a été envoyée par radio d’un autre avion ou du sol et il s’agissait de la voix des détourneurs voulant faire croire à une opération coordonnée par des pirates, d’où l’expression "we have some planes". Mais dans ce cas, pourquoi ne pas avoir imité un accent arabe ? Parce qu’on ne pensait pas que la voix serait enregistrée ???

3) Autre possibilité : il s’agissait d’une phrase prononcée dans le cadre d’un exercice militaire. Mais n’aurait-on pas fini par le savoir ? Pourquoi la commission officielle s’est-elle tant accrochée à cette phrase si peu solide ?

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4) Dernière possibilité : il s’agissait de la voix d’un passager (Daniel Lewin ou un autre israélien à l’accent yiddish et maîtrisant bien l’anglais, peut-être le double d’Atta) qui, soit a tué le pilote, soit était chargé de le maîtriser pour que ce dernier n’empêche pas le déroulement du pilotage à distance, soit encore serait venu lui porter secours en raison de problèmes électroniques ou d’un empoisonnement. Il est possible que cette voix ait été conservée grâce à l’enregistreur du cockpit, donc d’une des boîtes noires qui, nous dit-on, n’a pas été conservée – ce que démentent pourtant des pompiers et un employé du NTSB (lire Dave Lindorff). L’enregistreur gardant en mémoire la dernière 1/2 heure de vol, cela s’accorde avec le fait que le détournement a commencé à 8h29 ou 8h20 environ (détour au Nord) avant le crash à 8h46. La seule façon d’infirmer cette hypothèse serait de divulguer les données des boîtes noires…

On le voit, il est encore difficile de parler d’une opération d’Israéliens menée dans le but de rallier encore plus les Américains à leur cause et de les entraîner dans de nouveaux plans guerriers. Toutefois, les investigations en ce sens devraient absolument être prolongées.

Experts, ne tournez-vous pas autour du pot ?

1) http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3788

Jürgen Elsässer : « La CIA a recruté et formé les djihadistes », par Silvia Cattori.

Silvia Cattori : Vous ne voyez pas non plus de lien entre les services secrets israéliens et les attentats du 11 septembre 2001 ?

Jürgen Elsässer : Il y a des liens, mais je n’ai pas analysé le caractère de ces liens. Par exemple, immédiatement après le 11 septembre, un certain nombre d’agents israéliens ont été arrêtés aux États-Unis. Ils étaient présents sur les lieux où se préparaient les attentats. Il y a des analystes qui disent que c’est là une preuve qu’Israël était directement impliqué dans ces attentats (http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3278). Mais cela pourrait également signifier autre chose. Il se pourrait que ces agents observaient ce qui se passait, qu’ils étaient au courant que les services secrets américains soutenaient ces « terroristes » dans la préparation de ces attentats, mais qu’ils garderaient leur savoir pour s’en servir au moment opportun, et pouvoir exercer un chantage le moment venu : « Si vous ne soutenez pas davantage Israël, nous allons livrer ces informations aux médias ». Il y a même une troisième possibilité, à savoir que ces espions israéliens voulaient prévenir les attaques mais ont échoué. En ce moment, nous savons seulement que ces types étaient sur place et qu’ils ont été arrêtés. Des investigations supplémentaires sont nécessaires.

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[Or les Israéliens n’ont pas rapporté ni empêché les actions de tous ces gens suspects. Il n’existe que deux ou trois cas où les agents du FBI se doutaient de quelque chose et ont demandé des enquêtes. Les Israéliens ont-ils livré après coup aux médias certaines coïncidences ? N’ont ils pas pu, aussi, s’arranger à l’avance pour mieux piéger les Bush : en détruisant à distance un avion décollant de Washington, où officiait une société de sécurité liée aux Bush, en planquant des bombes dans les Tours dont une société de sécurité était liée aux Bush, ou en choisissant le moment où se déroulaient de vastes exercices militaires ? Ce qu’il faudrait en cas d'accusations mutuelles, c’est décrypter qui aurait commencé à accuser l’autre. Pour le moment, il est impossible de savoir si des informations émanent des services étatiques. Seule une ancienne agent du Mossad a parlé de ces événements et a accusé les Russes. La population semble laissée à elle-même. Et si l’intérieur du système américain a été l’objet des suspicions les plus fines – qui pointent pour le moment vers une grave incompétence de membres de la FAA, ou du NMCC, malheureusement dirigé par un rookie se matin là, tandis que le Norad et le Secret Service ont été informés eux à temps des problèmes avec le dernier avion (à lire David Griffin, Omissions…, pp.257-261) – l’intérieur du réseau israélien ne l’a pas vraiment été. Les patriotes américains n’ont pas encore sérieusement riposté en déclassifiant des données précises sur le réseau israélien, pour peu qu’ils y aient accès et qu’ils aient quelque chose à livrer.]

2) Dans Crossing the Rubicon, Michael Ruppert rend compte d’un mémorandum portant sur le réseau des étudiants espions israéliens. Il nous informe aussi de la mort de deux journalistes de télévision qui ont traité ou laissé traiter de la question, et nous fait part de son interprétation:

p.264 : "Le réseau avait de très importantes opérations dans certains zones connectées avec le 11/9, notamment autour d’Hollywood, en Floride, où Mohammed Atta et d’autres pirates vivaient et s’entraînaient, San Diego, où Alhazmi et Almidhar vivaient; et Phoenix, en Arizona. En fait, il fut confirmé plus tard qu’une partie de ces agents vivaient pratiquement au voisinage de la boîte postale d’Atta en Floride et le surveillaient depuis un certain moment. Certains de ces agents étaient entrés aux Etats-Unis depuis francfort, en Allemagne, où Atta vivait aussi et aurait planifié les attaques.

(…) Un domaine où le crime organisé israélien a excellé, cependant, est dans le contrôle du plus gros trafic de la drogue MDMA (Ecstasy). Et les interactions entre les agences de renseignement et le crime organisé sont bien documentées. (…) Tous les membres du réseau des étudiants en art n’étaient pas au courant des opérations profondes consistant à traquer les pirates du 11/9, et ce pour de bonnes raisons. Et le fait que des membres du renseignement israélien ont en fait informé les autorités US de l’opération [mais pas de la leur à lire Forward] pourrait

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bien avoir été une façon claire de se dédouaner que le réseau était ici et actif [might well have been a

plausibly deniable heads-up to US intelligence that the ring was here and on the move, y a-t-il des traducteurs dans la blogosphère ?]."

p.265 : "Cependant, à un niveau plus profond, cette histoire révèle que les services de renseignement israéliens opéraient en simple complices du gouvernement US pour s’assurer que certaines des attaques seraient couronnées de succès, et que, si le besoin s’en faisait sentir, d’autres attaques seraient en mesure d’être empêchées. Des agents israéliens compromis dans l’opération n’auraient pas conduit directement au gouvernement US, et les missions ultra-sensibles sont souvent sous-traitées entre gouvernements. Comme l’histoire nous l’enseigne, Israël a énormément bénéficié des attaques, usant de la vague d’émotion pour consolider brutalement ses positions --- souvent au point d’embarrasser les Etats-Unis. Et, quand deux peuples sont coupables de meurtre, on peut généralement compter sur eux pour qu’ils se taisent. Un aspect secondaire et intéressant du scandale d’espionnage des étudiants en art est le fait qu’après avoir reçu le rapport du DEA et ������������� ��������������������������������������������Intelligence Online �ubliée par Guillaume Dasquié, l’auteur de La vérité interdite.������������������ ��reprise par Le Monde ����������������������������������������������������������Mais au début du mois de mars, Maden montra aussi le rapport du DEA au reporter d’actualité télé Dale Solly de la chaîne WJLA affiliée à ABC. Le 5 mars, en une du journal de 17 heures, Solly diffusa via les ondes une interview avec Madsen. ������������������� �Mais qu’ont-ils bien pu apprendre ? Au pire, dit Madsen". Solly continua : "Ils connaissaient à l’avance les attaques et soit ils n’ont pas tout dit de ce qu’ils savaient aux renseignements US, soit ils furent ignorés s’ils le firent… Plus tard dans la journée, le FBI et le DEA confirmèrent les arrestations. Le journal français Le Monde appela cela la plus grosse affaire d’espionnage de ce pays depuis l’affaire Jonathan Pollard en 1986"!!

Solly, qui avait alors 53 ans, ne fumait pas et se consacrait souvent au footing, décéda d’un accident cardiaque le 27 avril. Des sources anonymes qui le connaissaient affirmèrent qu’il fallut attendre un temps considérable avant d’obtenir de la morgue une attestation sur la cause naturelle du décès". Ce qui est plus difficile à écarter est le fait que l’un des directeurs de l’information de WJLA, Phil Smith, décéda aussi d’un arrêt cardiaque dans les trois semaines qui suivirent la mort de Solly"23.

Avant de comprendre les raisons profondes pour lesquelles Dick Cheney aurait voulu rendre toute cette affaire publique, il est nécessaire d’examiner le rôle d’Israël dans le monde politique Américain".

Bizarrement, la page 637, qui comporte les notes de bas de page à ce chapitre reste blanche dans la version électronique. Les lois de Murphy sans doute…

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Amis lecteurs, nos routes se séparent sur ce questionnement ! A vous de le prolonger en toute honnêteté et en toute abnégation ! La méthode a été tracée : liberté d’esprit, critique systématique, recoupement et contre-examen. Les grandes lignes sont connues. Mais les interlignes mériteraient plus d’attention.

Suivez peut-être http://journalof911studies.com. La barre est mise assez haut.

Il n’y a pas que la skyline de New York dans la vie. Il y a d’autres paysages à tomber par terre. Et certains sujets de discussion, plus acceptables pour nos proches (gastronomie, vie des têtes couronnées, exploration spatiale, sport, vie majestueuse des gorilles et sens de l’humour des bonobos, etc.), sont tout aussi épatants et hilarants. Mais souvent, on n’est pas plus avancé que dans le 11-9. Il faudra un peu de temps avant de connaître :

- le secret d’un bon gâteau au pavot juif polonais;

- les images originales égarées de la mission Apollo 11 sur la Lune, même pas vues par les dirigeants de la NASA ! L’Agence espère les retrouver dans six mois… N’aurait-on pas volontairement perdu des images de bases extra-terrestres dans les labyrinthes des archives nationales, que l’on sait très compartimentées, ou dans les archives spatiales Goddard de Greenbelt (pas classées dans les NARA) ? Faire détruire des images ou d’autres documents n’est en effet pas la meilleure façon pour les enterrer, il faut un ordre, et quelqu’un décide alors d’en faire des copies … ;

- la vie privée et religieuse cachée de Lady Diana selon Paris-Match ou cet inconscient de Joe Vialls (en réalité Ben-Menaché?);

- les sources mystérieuses de la série Lone Gunmen finalement sortie en DVD en 2005 chez www.foxfrance.com et dont l’épisode pilote, "PILOTE FANTOME", diffusé sept mois avant le 11-septembre, constitue un appréciable objet de collection pour les sceptiques. On y voit déployé un plan diabolique : le détournement électronique d’avion de ligne, depuis le sol et par un membre du gouvernement, direction le WTC. Le but ? Relancer les dépenses militaires contre les dictateurs qui revendiqueraient immanquablement l’acte. La documentaliste, Katrina Cabrera (Ortega), ne paraît pas de mèche avec un quelconque pouvoir.

Autre œuvre de fiction réaliste : "Panic" (ou Air Panic), de Bob Misiorowski, écrit par Boaz Davidson (né à Tel Aviv en 1943, http://www.imdb.com/name/nm0203246), et mis en scène par Jace Anderson, et Adam Gierasch, tourné au printemps 2001. Il y est question de la disparition catastrophique de plusieurs avions ayant pour point commun de fonctionner avec un logiciel de navigation identique, hacké à distance par un cinglé floué par

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l’industrie de l’aviation et désirant se venger (http://www.imdb.com/title/tt0277944/plotsummary).

Curieusement, ce genre de scénarios a disparu depuis le 11 septembre…

- les origines inconnues du coup de boule réussi de Zidane et du penalty raté de Trézeguet selon l’Equipe. N’est-il pas comique de voir les conséquences durables de la défaite des Français au Mondial sur la croyance en la magie du football des beurs et des ritals de troisième génération du bar PMU de Clichy … jeunes désillusionnés sur le point de se révolter contre le loto sportif et les magouilles capitalistes ? A côté, le traitement du 11-Septembre ou de ses conséquences cinq ans après par le Monde diplomatique norvégien ou français nous fait franchement bâiller et n’ouvre aucune perspective nouvelle.

11 septembre 2001 : éclaircies printanières

Avril 2006

Qui est coupable ? Pourquoi personne n'avoue sur le web ? Parce que le complot était tout petit ?

Si le Pentagone a été frappé par un avion et non un missile, si les tours jumelles se sont effondrées naturellement et non à coup de bombes, si des espions étrangers ont volé les papiers d'agents doubles ou d’arabes en formation de pilotage sans doute connus de la CIA comme étant inoffensifs, pour jouer aux moyen-orientaux suspects sur les routes et dans les night-clubs, si des gens venus d’ailleurs avaient les capacités d'utiliser les systèmes de contrôle à distance des avions FANS, ARIES ou Home Run, si ces mêmes personnes étaient au courant de l'organisation, les 10 et 11 septembre, d'exercices militaires côté US, puisque ces espions avaient pénétré certains bases disposant de la technologie de surveillance AWACS (comme la Tinker Air Force), s’ils connaissaient les failles de la défense au Pentagone grâce à une approche en rase-mottes, rien n'interdit de penser que toute cette opération a été pensée de l'extérieur et a été mise en place en prenant soin de laisser aussi peu de traces que possible, hormis quelques fausses preuves, une fois que des complices fussent parvenus à d’éminentes fonctions au FBI (pour donner les noms des pirates pour chaque vol), à American Airlines (pour cacher éventuellement le fait que certains avions, sans ou avec des passagers en nombre réduit, étaient prévus pour participer à des exercices de routine), à la FAA (Administration Fédérale de l’Aviation, pour faire détruire les traces des conversations avec les pilotes), ou au N.M.C.C. (le Centre de Commandement Militaire National, pour

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savoir quand auraient lieu des exercices militaires qui feraient partir de leur poste les hauts gradés comme Montague Winfield, remplacé par un novice, ou pour mieux accuser ensuite les militaires – comme le fait l’anti-Skull&Bones/et anti-Nazis Alex Jones – qui auraient sans doute pu faire ces attentats un autre jour s’ils étaient à ce point au contrôle de la réponse aérienne). Les autorités américaines n’ont pas forcément laissé faire, mais elles empêchent assurément de savoir qui a pu détourner ces avions éléctroniquement, sans doute une petite équipe, puisque la chronologie montre très simplement que chaque avion a été détourné peu avant ou peu après la destruction du précédent. Thierry Meyssan et les autres sceptiques à leur suite auront simplement trop longtemps braqué le projecteur sur les services secrets et l’armée US, distraits en cela par des théories séduisantes, ou par les manœuvres de préposés à la désinformation grossissante et à la limitation des dégâts. Les raisons pour lesquelles les batteries anti-missile du Pentagone n’ont pu fonctionner laisse toutefois penser à un sabotage important au cœur même de l’armée ou au transport d’un transpondeur militaire envoyant un code ami depuis l'avion.

Petit tour d'horizon :

1) Le scénario officiel d’un détournement par des activistes musulmans est difficile à croire pour les raisons suivantes :

Le pilotage des avions, leur détournement loin de leurs cibles, et leur approche finale - surtout au Pentagone – supposerait, à l’actif des pirates, de nombreuses heures de vol à bord d’avions commerciaux, ce dont ils ne pouvaient se targuer. Aucun pilote n’a eu le temps d’actionner le code d’alerte en cas d’acte de piraterie : 7700 ou plutôt 1700 puis 7700 (soit seulement huit chiffres à taper), ce qui est très louche surtout aux USA où les cockpits sont fermés à clef. On ne sait quels noms auraient emprunté les pirates pour monter dans les avions. L’original de la liste de passagers du vol AA 77 écrasé au Pentagone est toujours indisponible (comme on peut le voir avec ces lettres de Sean Bentel, d’American Airlines http://11september.is/index.php?option=con...task=view&id=6). La commission nationale dirigée par Thomas H. Kean et Philip D. Zelikow reprend la liste médiatique des pirates alors même que le FBI considérait dès le mois de septembre 2001 qu'une partie de ceux-ci ont pu utiliser des pseudonymes ou avoir leurs identités volées (« Expert : Hijackers Likely Skilled With Fake IDs », www.cnn.com/2001/US/09/21/inv.id.theft « FBI probes Hijackers' identities », http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/americas/1553754.stm, www.islam-online.net/English/News/2001-09/21/article12.shtml). Depuis le 27 septembre, le FBI cherche toujours à "confirmer la véritable identité de ces individus" (http://fbi.gov/presserel/presserel01/092701hjpic.htm). Le fait que le FBI ne soit pas en accord avec les autres autorités suggère que le FBI n’était pas mouillé dans la préparation des attentats.

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On ne nous montre aucune vidéo des pirates en train d’évoluer dans les aéroports de départ le jour-même. Des images de Mohammed Atta ne le montrent qu’à Portland dans le Maine, le matin même. Plusieurs semaines avant les détournements, des gens de type nord-africain parlant arabe ont pu se faire passer pour Mohammed Atta et ses confrères pour les faire apparaître comme des gens suspects. On sait que le Mossad filait le train à certains d’entre eux en Floride. Or Atta n’était peut-être pas le fondamentaliste que l’on croit. Apparemment, il aimait faire la nouba dans les strip-clubs et mangeait du porc. A moins que ce soient ces doublures qui étaient des fêtards, que des gens ont confondu la doublure d’Atta avec le vrai, et qu’on a dû raconter ensuite, de la bouche d’Amanda Keller à Daniel Hopsicker, qu’Atta était de la CIA (http://quibla.net/amerique2006/11-9.htm). Son père pense, pour sa part, qu’il a été tué par le Mossad.

2) Des hommes au pouvoir, et aussi au FBI, nous cachent de nombreux éléments de preuves :

Selons des pompiers et un employé du NTSB, l’équivalent de notre Bureau Enquête Accidents, le FBI dissimule les boîtes noires retrouvées à New York (http://www.counterpunch.org/lindorff12202005.html). Curieusement, le FBI a corédigé la transcription de l’enregistreur de voix du vol UA 93. Quant à la Fédération de l’aviation, le New York Times écrit qu’un employé, Kevin Delaney, aurait détruit les traces des conversations entre les pilotes des avions et les tours de contrôle. Qui lui a donné un tel ordre ? Il est fort possible qu’on veuille nous cacher la trajectoire réelle de ces avions. Soit que ces avions ont été remplacés par d’autres, selon le scénario de l’opération Northwood, soit aussi qu’ils ont été détournés à distance par des experts – de l’armée US, du Mossad, du FSB russe, ou d’un autre service – qui leur auront éteint leurs transpondeurs à distance avant de les faire voler en dessous du niveau de repérage radar. “Sous le plancher des radars”, ou “dans des zones d’ombre” les avions deviennent indétectables même pour les radars primaires des militaires (“Les failles de la sécurité aérienne, Les avions sortis de leur plan de vol auraient dû être détectés”, NATHALIE BENSAHEL ET CÉDRIC MATHIOT, http://www.liberation.fr/ny2001/actu/20010913jeug.html, 13/09/2001). Or, justement, les vols AA 11 et UA 93 ont eu leurs transpondeurs éteints dans des “zones d’ombres” à voir ce graphique :

http://team8plus.org/e107_images/newspost_.../radarholes.jpg. Les détourneurs connaissaient donc bien les failles de la surveillance aérienne américaine. Aussi les avions de chasse de l’armée US n’ont-ils pas pu retrouver les avions perdus, ni, a fortiori effectuer une reconnaissance visuelle de ces appareils à haute altitude. En effet, il existe des traces que le vol UA 175 a été détecté à basse altitude non loin de l’aéroport Stewart International, juste après avoir eu son transpondeur éteint. Le 11 septembre, Jennifer Conklin se trouvait à

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Blooming Grove, exactement sous la trajectoire du vol UA 175, lorsqu’elle aperçut un avion d’United Airlines voler très bas, quelques minutes avant qu’il n’ait éteint son transpondeur, et quelques minutes avant la deuxième attaque contre les tours jumelles (http://www.911digitalarchive.org/stories/details/6452 ). Comme le rapportait Libération, Flore Mongin a vu le premier avion s’approcher de la tour en montant et en zigzaguant. De piètres pilotes n’auraient pas pu mener à bien une telle approche.

Il manque les images de près du crash au Pentagone. Ce peut être pour nous cacher un avion militaire ou un missile, mais peut-être aussi un avion non immatriculé ou un avion modifié. Certains ont avancé l’hypothèse d’un missile, hypothèse contestée par des analystes comme Jean-Pierre Desmoulins et Eric Bart qui y voient plutôt un avion chargé d’une bombe ou d’un pénétrateur à l’uranium appauvri. On n’a donc plus affaire à un pur appareil militaire américain, mais à un appareil que des gens auraient eu les moyens de modifier et d’envoyer, téléguidé à distance, au travers des failles du Pentagone qu’ils connaissaient. Peut-être le vol AA 77 était-il vide dans le cadre d’un exercice, et chargé d’une bombe, chose qui se verrait de trop près comme pour le flash émanant du premier avion à frapper les tours, ce pourquoi on nous cache des images (d’après Jean-Pierre Desmoulins, les dégâts internes trahissent la présence d’une bombe, et les archives en ligne montrent que cet avion, comme le vol AA 11 disparu dit-on à New York, n’était pas programmé au départ ce jour-là pour des passagers, http://www.u-blog.net/neplusfairefausseroute/note/22).

Mais peut-être que le vol AA 77, même prévu pour un exercice militaire ou de routine, a été détruit ailleurs et que l’on a envoyé un autre avion, de plus près, contre le Pentagone. Jean Pomagalski écrit que “Des rumeurs ont couru qu’il se serait écrasé dans l’Ohio, ou le Kentucky, fondées cependant sur la déclaration confirmée de la directrice de la FAA, Jane Gervey, qui a averti la Maison Blanche de la chute de cet avion, et celle de Dale Watson, directeur de la branche « Terrorisme » du FBI, qui évoque le crash d’un gros avion de ligne entre le Kentucky et l’Ohio” (http://ummofiles.com/POMAGALSKY/Pomagalsky2.htm). On peut lire aussi sur le net que "Frank Levi, du site http://the-movement.com, émet plusieurs hypothèses au sujet du vol 77 : 1) il se serait écrasé dans l’Ohio, comme le croyaient des contrôleurs. 2) Une « technologie anti-radar » (ce sur quoi travaillait justement un passager, Stanley Hall [72]) aurait permis d’éteindre tous les signaux électroniques avant d’envoyer l’appareil s’écraser au Kansas, puisque c’est là que certaines cartes font prolonger son vol avant de faire demi-tour vers Washington. 3) Il se serait écrasé au Kentucky puisque des informations rapportées à la Maison Blanche y évoquaient un crash avant d’être démenties [73]. 4) Il a atterri à l’aéroport de Clarksburg, CKB, vers où sa trajectoire avait dévié et où les cartes animées de Flight Explorer le présentent deux fois au même endroit avec des altitudes différentes, 31 200 et 35 000 pieds,

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juste à la frontière entre deux zones de surveillance radar [74]. Et il ne nous paraît pas impossible de penser que c’est de là que décolla ce que les collègues contrôleurs radars de Danielle O’Brien ont pris pour un avion militaire venu protéger Washington, par sa vitesse, sa manœuvrabilité et la façon dont il tournait [75]." [72] www.usatoday.com/news/nation/2001/09/12/victim-capsule-flight77.htm [73] www.cooperativeresearch.org, chronologie, 10h42, citant USA Today, 13/8/01. [74] « Plane Swap : Part 3, Flight 77 Goes all the Way to Kansas »http://web.archive.org/web/20050206205328/...on/Flight77.htm, montrant la carte du Detroit News du 16 septembre, www.detnews.com/2001/nation/0109/16/a10-295372.htm. [75] « Air Traffic Controllers Recall 9/11 », ABCnews du 23 octobre 2002, http://more.abcnews.go.com/sections/2020/2020/2020_011024_atc_feature.html".

Dans tous les cas, si le Pentagone a été visé sur une aile en travaux après que l’avion non identifié et dissimulé au public eût effectué un demi-tour et une approche en spirale parfaite, c’est que nos experts en détournement n’avaient rien contre les dirigeants du Pentagone situés aux ailes opposées, mais voulaient simplement leur foutre la frousse. Sans doute n’avaient-ils pas non plus vraiment l’intention de tuer des gens à la Maison Blanche en détournant si tardivement l’avion UA 93. Or, des agents russes du FSB n’auraient sans doute pas eu tant de scrupules. A moins de considérer ces attaques comme un premier avertissement. Toutefois, vu le tour anti-russe que prend de plus en plus la politique américaine, force est de constater que le deuxième avertissement n’a pas eu lieu.

3) De fausses preuves ont circulé :

fausse lettre d’instruction retrouvée dans un bagage miraculeusement abandonné (Robert Fisk, "What Muslims would write : 'The Time of Fun and Waste is Gone' ?" http://www.freerepublic.com/focus/f-news/535850/posts), passeport d’un pirate, Al Suqami, retrouvé miraculeusement dans le quartier de Wall Street, intervention truquée de Ben Laden en octobre 2004, juste avant les élections présidentielles, où il parle pour la première fois de sa complicité avec Mohammed Atta, et utilise aussi pour la première fois l’expression “Al Qaeda” (http://www.cnn.com/2004/WORLD/meast/10/29/bin.laden.transcript). Ceux qui ont réalisé ces fausses preuves ne font pas forcément partie d’un seul et même groupe.

4) Des avertissements ont été donnés à des sociétés et des fonctionnaires. Des gens en haut lieu savaient que des détournements d’avions avec passagers auraient lieu.

Le 10 septembre des cadres du Pentagone ont annulé leurs voyages prévu pour le matin suivant (http://prisonplanet.com/pentagon_officials_safe.htm,

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copiant une page de Newsweek du 24 septembre 2001, “Bush : ‘We’re at war’”). Le maire de San Francisco Willie Brown a été averti le 10 septembre, la veille de son départ pour New York prévu à 8 heures du matin, de menaces concernant la sécurité aérienne (http://propagandamatrix.com/willie_brown_got_low_key_early_warning.html). Il aurait été averti par son amie Condoleezza Rice, qui, on le sait, est une personne prisée par les sionistes – ceux-ci l’ont formaté depuis longtemps, comme Colin Powell, qui a appris le yiddish pour se faire de l’argent durant son enfance à Brooklyn (Voir “Bronx Bomber” de Zev Roth, http://torah.org/features/secondlook/bronx.html). Les employés de la société de messagerie israélienne Odigo ont reçu un avertissement concernant un attentat à New York deux heures avant qu’il n’ait lieu. La société israélienne Zim, située au 16e étage, avait déménagé complètement le 6 septembre (http://onzeseptembre.bravehost.com/legrandbluff3.html). Des employés de la société de déménagement Urban Moving System ont été aperçus en train de photographier les tours en feu et de s’en réjouir. Cette société employait des agents du mossad et on ne sait ce que les autorités ont vraiment appris de leur arrestation.

5) Quelques faits troublants sont repris sans sans critique pour accréditer un vaste complot.

Le “container” aperçu sous le deuxième avion de New York, n’est, en réalité, qu’une ombre projetée par une aile. Le flash émanant du premier avion au moment du crash peut en effet trahir la présence d’une bombe. Et il paraîtrait étonnant que ce flash ait été rajouté par le FBI après saisie du film des frères Naudet pour impliquer un complot militaire sophistiqué. La question est ensuite de savoir qui savait que le vol AA 11 ne compterait pas de passagers et servirait à un exercice, et qui a placé une bombe à bord. Ce peut-être des militaires américains, mais pas seulement. Des espions infiltrés dans des bases militaires ? Peut-être, mais sans doute pas des arabes, des chinois ou des russes.

Le fait que les responsables aériens de la défense aient donné trois versions différentes pour expliquer l’impossibilité de pister les trois premiers avions (voir David Griffin, http://www.voltairenet.org/article127833.html#article127833), n’est pas forcément une preuve de complicité. Les hauts gradés ont pu s’apercevoir que leurs subordonnés avaient mieux réagi qu’ils n’en avaient eu connaissance au départ, ou bien ces hauts gradés ne veulent-ils pas que l’armée soit totalement ridiculisée. La faillite complète de la défense peut provenir tout aussi bien du fait qu’elle a été brouillée par le déroulement, programmé à l’avance, de vastes exercices militaires aériens avec intervention d’avions de chasse loin de leurs bases et introduction de faux signaux sur les écrans radars (Northern Vigilance, Vigilant Guardian). Ralph Eberhart dit que ces exercices ont accéléré la réponse.

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Si c'est vrai, alors, le problème venait plutôt de ce que les avions détournés étaient descendus en dessous du plancher radar, ce qu'on cache pour des raisons de sécurité ou pour ne pas changer la version officielle.

L’hypothèse de la démolition contrôlée des tours sert généralement à accuser l’élite de New York et le gouvernement Bush via la société de sécurité de son frère Marvin. Mais ces effondrements à partir du point d’impact peuvent s’expliquer par la physique des bâtiments (http://www.cyberarchi.com/actus&dossiers/lire_reactions.php?rub=44&article=4282) plutôt que par le explosifs placés à la hauteur des crashs, ou juste en dessous, et qui auraient résisté aux crashs pour être déclenchés des dizaines de minutes plus tard. Les quelques “bombes” entendues dans les tours avant et après les effondrements, et à des étages très différents, peuvent avoir été déclenchées indépendamment de la volonté de faire s’effondrer les tours, par exemple pour déclencher une fournaise en sous-sol et détruire toute trace d’au moins un avion sans passagers pour ne pas remonter aux comploteurs qui auront détruit au moins un avion avec passagers ailleurs dans l’océan ou dans des zones désertiques. En empêchant l’audition des coup de fils donnés par els pompiers ou les occupants des tours, la mairie de New York pourrait vouloir cacher l’existence de ces explosions qui lui vaudraient des procès pour négligence de surveillance à l’entrée. Des explosions secondaires ont bien été enregistrées par des sismographes après l’effondrement, ce qui est troublant. En revanche, les bruits tonitruants entendus lors des incendies peuvent venir d’autres phénomènes : bombonnes de gaz qui explosent, objets chutant dans les cages d’ascenseurs, flammes répandues le long des cages d’ascenseurs qui détruisent des boîtiers électriques, fracas des corps chutant sur le bitume. Il y eut aussi des bruits lors de l’incendie de la tour Windsor à Madrid (et qui a tenu) en février 2005. On ne doit donc pas tout mélanger.

l’effondrement de la tour n°7, clairement contrôlé, six heures plus tard, peut avoir été décidé par le nouveau propriétaire Larry Silverstein, pour détruire les archives de a CIA et du gendarme de la bourse qui y étaient stockées et qui auraient pu révéler quelques magouilles financières. Il a pu se préparer à l’avance à cette opération, alerté par ses contacts, ou a pu enclencher un dispositif installé dans les tours dès la construction. L’avantage à toucher des assurances suite à la destruction des tours l’aura-t-il aussi poussé à faire totalement détruire les tours jumelles ?

la réaction de Bush le matin du 11 septembre n’est pas aberrante. C’est faire de la basse politique que de dire qu’il aurait vu le premier avion en direct à la télévision. La chronologie montre le contraire. En revanche, on peut s’étonner qu’il n’ait pas été évacué en vitesse, même s’il n’y avait pas grand danger à l’endroit où il se trouvait.

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Correction au « grand bluff » nuançant l’idée d’un complot de la maison Blanche

mai 2006 Blog neplusfairefausseroute,: « Je me souviens maintenant sur le 11/9 [de]

cette histoire selon laquelle le dirigeant australien John Howard devait voler sur l’avion écrasé du Pentagone ; en fait, Ewing2001 avait mal lu une page internet où un lieutenant américain ne parlait que pour lui-même et pour sa femme devant rentrer [par cet avion] d’une cérémonie prévue en compagnie de John Howard et qui ont dû prendre un autre vol – donc pas de gros complot de la Maison Blanche [au courant de l’emploi du temps de John Howard] annulant exprès ce vol pour l’envoyer vide sur le Pentagone… »

Tragi-comédie en cinq actes.

11 septembre 2001, la farce cachée et le drame occulté

janvier 2006

Tous les personnages sont réels sauf Jack, fils présumé de John O’Neill, père de deux enfants.

Par ordre d’apparition: Jack O’Neill. Une française du nom de Jeanne. John O’Neill, agent du FBI. L’agent zéro zéro zéro. L’ambassadrice américaine au Yémen Barbara Bodine. Dick Cheney, vice-président des Etats-Unis. Une brute anonyme au pouvoir. (Et éventuellement Mel Gibson).

Scène d’introduction. Présentation de farces et attrapes.

2008. Salon du modèle réduit, Porte de Versailles. Un homme se tient derrière un stand. Il porte des lunettes noires et est coiffé d’un entonnoir. Il anime la galerie au moyen d’objets quelques peu incongrus. Il parle français avec un léger accent américain. Son nom est Jack O’Neill.

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“Bonjour, God bless you, et God bless les Human Rights en France ! Venez voir ces jouets venus d’une autre Amérique ! C’est la société Jimmy Walter qui les fabrique. Connaissez-vous Jimmy Walter ? C’est un bien pauvre millionnaire. Il a fait le fier à bras. Les attentats des tours, il y croyait pas. Depuis, il est tombé bien bas. Exilé aux Pays-Bas !”

Jack joue avec un goldorak en plastique coiffé d’un turban. Il s’adresse à l’assistance :

“Connaissez-vous ce specimen unique au monde ? C’est un goldoarabe. Comme le goldorak, le goldoarabe a des fulguro-poings. Comme ça, il peut enfoncer les cabines de pilotage d’avions de ligne américains, normalement fermées à clef depuis les années soixante. Vous allez voir, cela marche du premier coup !”.

Il lance le fulguro-poing contre une porte derrière lui. La porte s’effondre avec un bruit du tonnerre, suscitant l’étonnement unanime de l’auditoire.

“- et voyez, le fulguro-poing est récupérable ! Il n’a pas subi la moindre égratignure ! Car il est fait du même matériau que le passeport de Satam Al-Suqami retrouvé en bas du World Trade Center. Et ce n’est pas tout ! Le fulguro-poing permet de tenir tête à des dizaines de passagers… [Il dirige le fulguro-poing vers le public… cris…] et aussi de manipuler le transpondeur d’un avion, de façon à le rendre invisible aux tours de contrôle des aéroports !

Un homme barbu et crépu de l’assistance demande :

“- mais, est-ce que le goldoarabe peut rendre un avion invisible aux militaires ? - normalement non. Mais le 11/9 cela a été possible. Pourquoi ? La faute aux petits-gros. Les petits-gros, vous connaissez pas ? Bah c’est une race d’extra-terrestres qui a envahi les Etats-Unis. Ils passent leur temps à se

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gaver de glaces et d’aspartame en jouant aux jeux vidéos. Y en a plein partout à l’armée ! Et vous saviez-pas ? L’aspartame, c’est Donald Rumsfeld qui l’a distribué ! Il trouvait que les petits gros faisaient de l’hyperventilation intellectuelle ! Trop intelligents, ça allait plus ! Fallait qu’ils obéissent ! Voilà, vous ne pensez plus ! Résultat, c’est vrai qu’ils ont mis le temps de réagir. T’en as plusieurs qui jouaient aux jeux vidéos le 11 septembre, et puis, toc, on les appelle : “Mayday Mayday ! y a un détournement, faut aller jouer ailleurs !” Là les gars y disent : “attends, c’est pour de vrai ou c’est un exercice ce qu’y me dit ! Je parie qu’il déconne, parce que je suis en train de niquer son porte-avion !”. Alors le petit-gros, y continue de jouer, tu voies. Sur son écran on jouait à un exercice. Et puis on le rappelle : “Mayday, Mayday, ou plutôt, Maïté, Maïté, tu dors ou quoi ! Non parce que y a un vrai détournement !” … Ah ouais, non c’était le bordel ! Même Rumsfeld, il y croyait pas. Bah, il est sorti du Pentagone. On l’a vu transporter les brancards. Il a pas dû comprendre, ou il était en rendez-vous galant ! Eh, à soixante-neuf ans transporter des brancards ! Il devait se sentir un nouvel homme après avoir pris une grosse comme un soudard. Ou il s’est dit, faut quand même que j’aille aider les petits-gros ! “Ah, mais voilà que l’heure de la tombola approche ! A gagner : un circuit touristique de trois jours à New York. Euh, en fait, juste pour visiter le mémorial du World Trade Center. Oui, je sais, c’est court ! Mais c’est comme ça depuis le 11 septembre. C’est le FBI qui veut ça. Y a pas mieux. Trois jours, c’est le maximum qui a été donné aux meilleurs ingénieurs des Etats-Unis venus enquêter dans les ruines. D’aillleurs ils l’ont dit : ça leur a fait un “circuit touristique” ! “Attention, la roue tourne ! le 7 ! Alors, qui a le 7 ? Bravo, tu as gagné une magnifique et splendide bougie ! Et en plus elle a la forme de la tour n°7 du Centre du Commerce Mondial. Lis bien la notice. C’est une bougie qui brûle à petits feux pendant sept heures et qui, d’un seul coup, s’effondre sur elle-même. Parce que c’est une replique de la tour n°7. Je connais pas le secret de fabrication, mais elle contiendrait, comme dans la tour, “un certain type de carburant non identifié”. Attention, la roue tourne encore ! Le 911 ! Le 911, c’est le numéro d’urgence aux Etats-Unis. C’est facile à retenir, c’est 119 à l’envers. Alors qui a gagné ? Ah, la maman du petit ! Voilà ce que vous avez gagné : un téléphone portable jetable !

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La dame actionne le téléphone et entend :

“Vous êtes à bord d’un vol d’United Airlines ; nous sommes le 11 septembre 2001 ; nous vous remercions d’avoir acheté ce téléphone jetable ; ce sera la dernière communication de votre forfait ; étant donné l’altitude où vous êtes, et la vitesse à laquelle vou vous déplacez, cette communication ne peut aboutir ; vous ne pouvez joindre personne, vous pouvez donc jeter votre téléphone portable jetable ; il ne vous sera d’aucune utilité ; cependant, si vous avez le dernier cri du téléphone par satellite, cela pourrait aider le pilote qui n’a pas pu envoyer de SOS ; il semble que dans le cadre d’un wargame grandeur nature, une poignée de conspirateurs a pris les commandes de votre avion à distance. Nos ingénieurs ont décelé une tentative de détournement électronique de type ARIES, FANS ou Global Hawk, je répète; ARIES, FANS, ou Global Hawk. Tût… Tût…”

Jack parle à la maman.

“Alors, cela vous plaît ? Ah cela me fait plaisir ! Vous en avez gagné des cadeaux ! Et la petite sœur ? Elle a rien eu ? Bon, tiens, je t’offre ces deux peluches ! Moi c’est Jack, et vous ? - Jeanne ! - Ravi, Jeanne. Je pourrais vous montrer un petit numéro avec les peluches plus tard. Prenons un café !

Jack, Jeanne, et les deux enfants sont assis autour d’une table, et Jack commence à raconter la vie de son père.

“Papa était le genre de chien de chasse que rien n’arrêtait. Il était aux basques de Ben Laden au Yémen en l’an 2000.”

Acte I Histoire de l’héroïque John O’Neill, agent du FBI oublié du grand

public.

Scène 1. A la poursuite de Ben Laden.

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Novembre 2000, Yémen, explosion du navire USS Cole. John O’Neill,

agent du FBI, est sur place pour traquer Oussama Ben Laden, l’ennemi public numéro un.

“- Agent zéro zéro zéro, je viens d’apprendre qu’un navire américain a été explosé. Quel est le résultat de l’enquête ? - Tout le monde soupçonne Al Qaïda. Mais ils ne nous ont pas envoyé de cassettes du crime qui nous permettrait de vérifier la revendication. Nous pensons que l’agent d’Al Qaïda chargé de filmer la scène s’est endormi. - Ah ! Ah! Depuis quand ils mangent trop de muffins sucrés chez Al Qaïda ? Je repars à New York, tâchez de faire du mieux que vous le pouvez”.

Scène 2. Mise à l’écart.

Après avoir passé du temps avec sa famille et son fils Jack, John O’Neill reprend contact avec l’ambassadrice des Etats-Unis au Yémen, Barbara Bodine.

“- Bonjour, je voulais me renseigner au sujet de mon visa pour le Yémen. - Oui, oui oui. Nous avons contacté vos supérieurs. Vous avez fait du bon travail. Vous avez vu les choses de près. C’est pourquoi on vous accorde le droit de rester aux Etats-Unis. Vous serez affecté à d’autres fonctions. Qu’en pensez-vous ? - C’est-à-dire que… j’aurais voulu mener ma mission à son terme. Mais reconnaissez que vous n’avez pas facilité les choses. C’est bien la première fois qu’on m’interdisait à moi et à mes hommes de porter des armes. Je sais me tenir. Mes supérieurs louent mes qualités de diplomate. Ce n’est qu’entre collègues et à propos du fonctionnement du FBI que je n’enrobe pas les choses de sucre. Je ne comprend pas ce qui a provoqué votre décision. J’aimerais en savoir plus. Et où en est l’enquête sur place sur les allées et venues des deux associés de Ben Laden ? - Rassurez-vous, votre successeur vient d’arriver et tâchera de resserrer la surveillance. - Mais, où vais-je être affecté ?

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-A un poste plus élevé. Pas d’inquiétude à avoir. Bonne journée.”

Retour à la conversation entre Jack et la jeune maman:

“Ça a été un sacré coup dur pour mon père. Un poste plus élevé… Ça oui, on l’a nommé au World Trade Center… Mais il valait mieux que ça. Il était le meilleur spécialiste d’Al Qaïda au FBI. Depuis peu les choses n’allaient pas bien pour lui. On lui avait refusé une promotion. Le nouveau directeur du FBI depuis juin 2001, Thomas Pickard, avait fait sournoisement circuler des histoires de négligence. Il aurait laissé disparaître une mallette de documents dans sa voiture. Aurait utilisé une voiture de fonction pour amener sa maîtresse dans une planque du FBI. Suite à un simple procès médiatique, papa fut poussé à la démission. On lui offrit une reconversion dans le privé. Deux semaines avant le 11 septembre, Jérôme Hauer, de Kroll Associates (la “CIA” de Wall Street), lui proposa de diriger la sécurité du complexe du World Trade Center.”

Jack joue maintenant avec la fille de Jeanne et les deux peluches, Daisy et Donald Duck. La fille prend la peluche de Daisy:

“- dis Donald, quand c’est qu’on va arrêter le terrorisme ? - le terrorisme, très bientôt, mon caneton ! - et quand est-ce qu’on va arrêter Ben Laden ? - bientôt, très bientôt, c’est sûr ! - mais, et, euh, quand est-ce qu’on va arrêter Al Qaïda ? - très très très bientôt, mon canard, parole de Donald Rumsfeld. - ah, tu es Donald Rumsfeld ? Et tu as fini par trouver des coupables à Guantanamo et Abu Ghraib ? - pas encore, mais, parole de Rumsfeld, on en trouvera dès que tu auras des dents !!”

Acte II Dans le secret des dieux

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Scène 1. Discussions géostratégiques. Février 2001. Cabinet de Dick Cheney, vice-président. Cheney est à son bureau, la tête appuyée sur son stylo, l’air grave. Il attend de la visite. “Chers Messieurs, la situation est préoccupante. Je peux témoigner que les industries de pointe de notre pays pourraient faire plus de profit. Selon vous, Mr. Perle, l’industrie de l’armement n’est pas au beau fixe. A vous croire M. Matthew Simmons et Mme Condoleezza Rice, il n’y aurait plus beaucoup de réserves de pétrole en Arabie Séoudite. Selon vous, Mr Eberhart, la militarisation de l’espace n’est plus une priorité. Monsieur Rumsfeld, comme vous l’avez écrit dans un rapport remis le 11 janvier 2001 c’est à se demander s’il ne faudra pas un nouveau Pearl Harbor, un Pearl Harbor spatial pour que l’administration et le Congrès se décident à débloquer des crédits pour le budget de la Défense . Le Congrès ne juge pas pour le moment nécessaire l’installation de bases armées permanentes en Asie Centrale, comme préconisées par Zbigniew Brzezinski. Or le contrôle de cette région ainsi que du Moyen-Orient serait la clef de notre succès économique pour les décennies à venir. Tentons pour l’heure d’intensifier nos rapports avec le Pakistan. Il conviendrait d’inviter prochainement les services secrets pakistanais de manière à pouvoir imposer nos conditions aux taliban. L’opposition afghane dirigée par le commandant Massoud devrait être neutralisée. Je tâcherai d’étudier toutes ces questions et d’y trouver des remèdes sans trop casser d’œufs.”

Scène 2. Réflexions d’une brute impitoyable. La discussion a été entendue ou enregistrée par un intrigant vendu aux intérêts du capitalisme agressif qui commente ainsi la situation au milieu d’autres personnes :

“Alleluia, dit-on dans ces cas-là ! De nombreux décideurs américains convergent pour qu’une nouvelle guerre soit menée, particulièrement du côté où il y a du pétrole. Cette croyance selon laquelle le pétrole va bientôt s’épuiser doit être entretenue. Une guerre de division qui pourrirait serait très profitable à nos intérêts. Les esprits sont mûrs. Bien conservés depuis longtemps dans le sirop conservateur. La suspicion vis-à-vis des Arabes est suffisamment grande depuis que des attentats sont attribués à Oussama Ben Laden. Cependant, le président Bush et le Congrès ne sont pas les plus pressés à voter des crédits pour des interventions armées. Un coup de pied dans la fourmilière et c’est le branle-bas de combat. Bush

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l’influençable repartirait comme en 1990. Dominique, vous allez engager quelques mercenaires qui joueront le rôle de suspects arabes près d’écoles de pilotage. Il n’y aura qu’à voler des passeports, se teindre les cheveux, et faire un peu les marioles en bagnole ou les frimeurs dans les bars pour que des gens s’en souviennent. Nous, on se chargera de faire exploser des avions le jour où devront avoir lieu des exercices, et de désigner les suspects. Les suspects ce sera vous, ou plutôt ceux dont vous vous serez faits les doublures. Les militaires de haut rang et les fonctionnaires du FBI tenteront plus ou moins bien de redorer leur blason, mais ils finiront par trouver de bonnes excuses à leur échec. : déroulement d’exercices, identités volées et arrivées clandestines des suspects.

Acte III La journée du 11 septembre

Matin fatidique. John est à son poste de responsable de la sécurité du WTC. Son fils se souvient :

“Le 11 septembre, papa était en plein New York. Il nous a téléphoné, maman et moi. Son bureau du 34e étage se situait dans la tour Nord, en proie aux flammes. Il nous a dit qu’il avait la situation bien en main. L’agent du FBI Wesley Wong était avec lui. C’est la dernière personne à qui il a parlé. Pour une raison inconnue, il décida de pénétrer dans la tour Sud, également en feu. C’est la première tour à s’être effondrée. C’est comme çà qu’il a disparu. C’était la panique. Des policiers et des gens de l’armée partout. Même quelques jours après, la tension était vive. Et la censure visible. Des journalistes qui photographiaient les ruines ont eu leurs bobines confisquées. J’avais pénétré à l’intérieur du hall de la tour Nord. C’était comme si des explosions avaient eu lieu. Ou alors le feu dû au crash était descendu par les ascenseurs. Les dégâts d’avant effondrement ont été filmés par les frères Naudet. Cette équipe de Français a été convoquée le soir pour montrer leur vidéo. On la leur rendit plus tard.” “Il y eut tellement de morts d’un coup. Mon père... Le commandant Massoud quelques jours avant... Et toute cette avalanche médiatique de commentaires plus imprécis les uns que les autres. A ce propos, mon père

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avait dit : “les journalistes sont des petits soldats. Leurs mots mitraillent sans faire de détail. Et leurs caméras enflamment les esprits. Les taliban, qui voulaient interdire caméras et télévisions, l’ont bien compris. Ils se méfiaient tellement des caméras qu’ils pensaient qu’elles pourraient leur sauter à la gueule. C’est comme çà que meurt le héros d’un roman d’espionnage américain que je viens de finir”. Le commandant Massoud aurait aussi dû se méfier. Mais il ne lisait pas les romans d’espionnage américains. On ne l’aimait pas aux States : pour sûr, il ne parlait pas l’américain ! Son refus de parler et de lire l’américain l’aura conduit à sa perte !”

Acte IV

Guerres de vengeance “Je me suis enrôlé pour combattre en Afghanistan. Là-bas, j’ai pu méditer des notes laissées par mon père : “Seule une traque policière des plus discrètes permettra d’arrêter Ben Laden. On ne peut commettre à nouveau l’erreur du bombardement d’une usine au Soudan.” Cette erreur on l’aura répétée maintes et maintes fois. En Irak. Ce ne fut que la libération du mépris, de l’appât du gain et du racisme. Les prédateurs qui avaient juré la perte de mon père étaient dorénavant récompensés. Barbara Bodine, l’ancienne ambassadrice au Yémen qui avait fait barrage à son enquête, était devenue maire ou gouverneur de Baghdad en avril 2003, juste après l’invasion. Joe Albaugh, qui avait plus ou moins couvert l’histoire officielle du 11 septembre à la tête de la FEMA, et avait précédemment dirigé la campagne électorale de Bush dirigeait désormais une agence délivrant des contrats aux firmes américaines en recherche de profits dans la recontruction de l’Irak. Ce Joe organisait de royaux festins. ”

Acte V L’empire se délite

Scène 1. Amorces d’un Monde meilleur.

Au fil des jours, Jack et Jeanne entendent des informations télévisées sur une chaîne locale publique payée par les téléspectateurs :

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“L’administration Bush-Cheney a menti et manipulé l’opinion. Une poignée de démocrates et une branche des républicains, soutenus par des manifestations monstres réclament la démission de l’ensemble de l’administration et de la direction de la CIA et du FBI en place depuis les années Clinton. ” “Aux présidentielles de 2008, Arnold Schwarzenegger s’est retiré de la course. Ses problèmes articulaires l’ont rendu alcoolique, violent dépressif. Bush fait face à Mel Gibson, ex-acteur transfiguré selon lui-même en prophète de la paix, de la solidarité, et de la fraternité”.

Le regard calme et haut, Gibson veut désiller les yeux de l’Amérique profonde : “nous avons été victimes d’affreuses manigances. Mais le temps de la justice est venu. La roue a tourné pour les lobbyistes carnassiers et les marchands ventripotents, qui, jusqu’alors, souillaient impunément les couloirs de la Maison Blanche et du Sénat de leurs renvois d’estomac””.

Retour des infos : “Sur le front irakien, Paul Wolfowitz, l’adjoint de Donald Rumsfeld à la “Défense”, en tournée exceptionnelle aux côtés de Perle, Tenet et Libby ont été victimes d’une attaque ciblée. Wolfowitz avait échappé une première fois à un attentat, mais, ce coup-ci, les résistants irakiens auraient été informés par des artificiers américains dissidents. Une enquête est en cours. Mais en attendant, un vide de pouvoir a entraîné un coup d’Etat à Washington. En tête de ces militaires, le général Myers, en colère contre la faction traître néo-conservatrice”. “Après une révolution de velours, des élections se déroulent dans un climat démocratique, sans machines à voter électroniques et sous l’observation de casques-bleus-citoyens venus du monde entier. Des réparations sont demandées au titre des sommes extorquées et du sang versé. Pour autant, les passions sont, pour une fois dans la vie politique américaine, mises de côté. C’est le réalisateur de la Passion du Christ qui y tenait le plus”.

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“Une commission vérité est chargée de faire la lumière sur les manoeuvres du milieu politique à l’encontre des sphères du renseignement, et sur certaines disparitions troublantes (John O‘Neill, Paul Wellstone, etc.). L’animateur de cette commission est Hutton Gibson, le père de Mel, connu pour être un incrédule de la théorie impliquant des terroristes arabes le 11 septembre. Il remplit sa tâche telle la patience incarnée, d’une main impartiale et le sourcil capable de se soulever. Au termes de débats éclairant ponctués d’avis d’experts non tiraillés par leurs conflits d’intérêt, un jury a reconnu Georges W. Bush, Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Condoleeza Rice, Colin Powell, et Paul Wolfowitz, coupables, oui coupables, de corruption monumentale et de trahison suprême pour avoir menti en voulant couvrir les événements du 11 septembre et en lançant les Etats-Unis dans la guerre”.

Commentaires de Jack O’Neill :

“C’est curieux comme on en retire l’impression que c’était une belle brochette de cinglés arrivistes et irresponsables. Bien content de voir ces affreux jojos derrière des barreaux. Je suis allé les voir l’autre jour, à Guantanamo. C’est autorisé pour les familles de victimes du 11 septembre, les GI venus des quartiers pauvres en fauteuils roulant, et les secouristes du Pentagone malades d’avoir respiré de l’uranium appauvri . Fallait les voir les Cheney et compagnie. Les tenues orange leur vont bien. Maintenant on dirait des perroquets plutôt que des faucons. Ou alors des faucons mouillés. J’ai même vu Rumsfeld faire dans son froc”.

Comment faire porter le chapeau d'attentats sanglants à des musulmans ?

Guide destiné à ceux qui ne veulent pas se faire piéger.

16 août 2005

La prise de contact.

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Par le biais de relations sportives, commerciales, religieuses ou autres, entrez en contact avec des musulmans qui habitent dans des coins ensoleillés en Occident (Floride, Madrid) et ne sont pas les derniers à vouloir faire la fête (comme les suspects des attentats de Madrid et de New York), jusque y compris à Las Vegas ( !, cas de “Mohammed Atta”).

Tentez de vous livrer avec eux à un petit trafic.

Ils ne refuseront pas quelques profits s’ils souhaitent faire la nouba, se payer un voyage dans un pays chaud ou montagneux (s’ils habitent le Nord de Londres et aiment le rafting), ou pour les plus religieux et radicaux, un voyage à la Mecque ou en Afghanistan.

Dirigez-les à un moment donné dans une même direction.

Faites monter des groupes de musulmans dans plusieurs avions à destination de Los Angeles ou San Francisco où ils doivent assister à une réunion d'affaires ou sont invités à un séjour paradisiaque et détournez ces avions électroniquement vers des cibles (cas du 11 septembre 2001).

Faites porter par des musulmans originaires d’un pays entourant l’Iran des sacs contenant des mini-frigos où sera dissimulé au choix, de la drogue ou du matériel électroménager à livrer chez plusieurs fournisseurs, sacs qui contiennent en fait des bombes et des puces de repérage (cas des attentats de Londres).

Laissez des traces montrant qu'ils voulaient se livrer à un acte terroriste.

Laissez dans des voitures que vous avez louées ensemble et que vous aurez garées bien en évidence, des traces d’explosifs (Londres), des manuels de pilotage (New York), un sac avec une carte de téléphone portable (Madrid), des papiers d’identité (dans les rues de New York et les sous-sols de Londres), des lettres d'instruction terroristes rédigées à la hâte laissées en plusieurs exemplaires (Shanksville, Washington). Si les suspects idéaux ou les bouches qui pourraient s’ouvrir ne sont pas morts lors des attentats, chargez des commandos de les tuer dans leur appartement (Madrid), ou dans des lieux publics sous prétexte qu’ils pourraient constituer un danger (Londres et ses environs), et enfermez les autres suspects plusieurs années ou plusieurs mois jusqu’à ce que les objectifs guerriers que les attentats sont censés couvrir soient remplis.

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Ne laissez filtrer que peu d'informations et le plus tardivement possible.

Ne diffusez qu’un minimum d'images des suspects sur les lieux supposés du crime, si possible sous forme figée pour les rendre moins humains et insouciants alors qu’ils partaient en vacances ou toucher de l’argent (11/09/2001 et Londres). Refusez d’abord d’établir une commission chargée d’enquêter sur les manquements des services de renseignements (Bush et Blair).

Puis, lorsque l’opinion boue, laissez filtrer l’idée que des avertissements avaient eu lieu. Si vous êtes sans scrupules, vous pouvez aussi garder avec vous les rapports des renseignements alors même que vous n’êtes plus en poste (cas de Joe Maria Aznar).

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11-SEPTEMBRE :

LE GRAND BLUFF ?

Sacha SHER

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Plus de trois ans après le 11 septembre 2001, que sait-on des

faits qui se sont produits ce jour-là aux Etats-Unis ? Que vaut le rapport de la commission nationale d’enquête créée tardivement le 27 novembre 2002 ? Pourquoi tant de mystères entourent-ils l’identité des criminels, l’identification des armes du crime ? Comment expliquer la vulnérabilité des systèmes de défense aériens et la fragilité de trois buildings du World Trade Center ? Peut-on cerner le début d’une explication si de nombreux documents ont été détruits ou classifiés, si des accusés sont encore gardés à l’ombre, et si de nombreux éléments troublants, relevés par certains enquêteurs, ont été passés sous silence par les rapporteurs officiels ? Peut-être n’est-il pas trop tôt pour guider de futurs historiens au milieu du labyrinthe de phénomènes à étudier sur les circonstances de cette tragédie retentissante. Et peut-être n’est-il pas trop tard pour alimenter la réflexion et le doute auprès des personnes concernées. L’auteur a recoupé les sources les plus contradictoires et offre plusieurs explications à de nombreuses données sans forcément trancher. Il en résulte une reconstitution et une réflexion construite autour de trois axes :

– Que vaut la version communément diffusée par l’élite américaine ?

– Comment expliquer le plus sérieusement possible l’enchaînement proprement hollywoodien des événements ?

– Que faudra-t-il explorer pour compléter l’enquête ? Avant de conclure, l’auteur suggère quelques scénarios

alternatifs à la version conspirationniste gouvernementale. Par exemple, au vu des renseignements passés en revue, il n’est pas impossible d’imaginer que les systèmes de défense ont été victimes d’une diversion, soit au moyen d’exercices aériens, simulés ou grandeur nature, soit en substituant d’autres avions aux avions impliqués dans le scénario officiel.

Sacha SHER, historien spécialiste du régime « khmer rouge »

(une expression occidentale aussi dénuée de légitimité qu’ « Al Qaïda »…), a passé quelques mois aux Etats-Unis et quelques jours à New York. Il eut la chance d’y découvrir quelques livres et quelques éditions originales de journaux, et put assister à un grand colloque sur le 11-septembre dans une église. Finalement, il se rendit compte que l’univers de l’internet était la meilleure source d’archives et de réflexions qui fût.

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11-SEPTEMBRE :

LE GRAND BLUFF ?

Sacha SHER

Novembre 2004

: neplusfairefausseroute[chez]yahoo.fr

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« Le prix de la liberté est une vigilance éternelle » Thomas Jefferson.

*** « La révélation d’une conspiration pourrait, plutôt que de

détourner l’attention des problèmes structuraux d’une société, attirer l’attention vers elles. Par exemple, s’il devenait évident que nos dirigeants politiques nationaux ont causé ou au moins ont permis les attaques du 11/9 et qu’ils l’ont fait en partie parce qu’ils avaient incarné profondément des valeurs partout présentes dans notre société, nous pourrions décider qu’il serait temps d’opérer une vaste réorientation de notre société ».

David Ray Griffin, The New Pearl Harbor, March 2004, p.171. ***

« Etre patriote n’est pas être aveugle ». Badge patriotique américain.

*** « Patriotisme n. matériau combustible susceptible de servir de

torche à quiconque ambitionne d’illuminer son nom (...) Le patriotisme est le [premier] recours du scélérat ».

Ambrose Bierce, écrivain états-unien, Le dictionnaire du Diable (1911), Rivages poche/bibliothèque étrangère, p.207.

*** « Nous allons trouver qui a fait çà et allons leur botter le cul ».

Paroles de Georges W. Bush, vainqueur à la déloyale des sélections présidentielles, 11 septembre 2001 à 10h32, (Washington

Post , 26 janvier 2002, « America’s Chaotic Road to War »). ***

« On va lui foutre une fessée ! ». Georges H. Bush (père) à propos de Saddam Hussein, (Lloyd de

Mause, « La Guerre du Golfe, une maladie mentale »)

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TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION ........................................................................................ 13

Remarques sur le titre .............................................................................. 13 Quelques mots sur l’auteur ...................................................................... 13 Il y a eu conspiration, mais de la part de qui ? ........................................ 14 L’état du débat public en France et aux Etats-Unis................................. 19 Pourquoi s’intéresser au 11 septembre ? ................................................. 23

PREMIÈRE PARTIE L’EXPLICATION BEN LADEN

QUELLES SONT LES PREUVES ? Chapitre I ................................................................................................. 37 Des fondamentalistes invisibles ou trop visibles..................................... 37

Pas de revendication pendant trois ans. .......................................... 37 Un témoignage manipulé : Les cerveaux du terrorisme. ................. 43 Des suspects absents des listes de passagers mais identifiés très rapidement. ........................................................................................ 47 Une liste de suspects non corrigée. ................................................... 47 Pourquoi être venus se former aux Etats-Unis ? ............................ 51 Des faits et gestes un peu trop voyants voir carrément louches. ... 52 Des images de caméras de surveillance qui posent plus de questions qu’elles n’en résolvent. ..................................................... 56 Des employés d’aéroport qui ne se souviennent de rien................. 57 Des traces retrouvées miraculeusement ou laissées bien en évidence............................................................................................... 58 Comment les cockpits ont-ils pu être si soudainement et discrètement pris d’assaut ? ............................................................. 61 Divergence sur les armes utilisées : cutters, bombes lacrymogènes, pistolet ou bombes ? ................................................. 64 S’il y eut des pirates, quel était leur but ? ....................................... 65 Les étrangetés des nombreux appels passés depuis les avions....... 67

Dans quelles conditions est-il possible de téléphoner en avion ? ... 67 Problème du hasard que des appels aient été brefs sans être interrompus au milieu d’une phrase................................................ 69 Problème des motivations de l’auteur de l’appel. ........................... 69 Problème de la durée anormalement longue de certains appels..... 70

Conclusion du chapitre I. .................................................................. 75 Chapitre II................................................................................................ 78 Des armes de destruction disparues......................................................... 78

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Quatre avions civils se sont écrasés ? Comment les a-t-on identifiés ?........................................................................................... 78

— Des boîtes noires disparues ou inutilisables. .............................. 78 — Les débris. Ostensibles à New York. De provenance suspecte au Pentagone, et invisibles en Pennsylvanie. Mais où sont donc les moteurs de l’avion du Pentagone ?.................................................. 80 — Des images d’avion manquantes, floues, et comportant des détails intrigants............................................................................... 82 — Les empreintes laissées par les avions........................................ 86 — Le numéro d’enregistrement du vol AA 77 n’est pas connu pour avoir déjà transporté des passagers. ........................................ 90 — Des listes de passagers publiées avec retard et comportant des incohérences. ................................................................................... 93

Relativité des témoignages. ............................................................... 95 — Les perceptions du premier « avion » à avoir frappé New York.95 — Les perceptions de l’engin qui aurait frappé le Pentagone. ........ 96 Conclusion de la première partie. .................................................... 98

DEUXIÈME PARTIE UN VASTE CONCOURS DE CIRCONSTANCES FUNESTES ?

Chapitre III ............................................................................................ 101 La fable des F15/F16 poussifs et des Boeing inaperçus ........................ 101

Des Boeing rendus plus difficilement repérables pour les tours de contrôle ? .......................................................................................... 101 Pourquoi des trajectoires d’avion si alambiquées et donc risquées ? .......................................................................................... 104 Des jets militaires exceptionnellement en retard ou restés au sol.107 Des hauts responsables injoignables ou absents de leur poste au moment crucial. ............................................................................... 113 Un retard facilité par le déroulement concomitant d’exercices ? 116 Un secret assuré par la nomination de complices ? ...................... 118 Des Boeing précis comme des Falcon............................................. 119 L’inefficacité des autres moyens de défense.................................. 120

Chapitre IV ............................................................................................ 123 Des explosions secondaires très nombreuses ........................................ 123

Une explosion secondaire de forte ampleur au Pentagone. ......... 123 Les explosions à répétition au World Trade Center. ................... 128 Explosions retentissantes après les effondrements ....................... 132

Chapitre V.............................................................................................. 133

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Comment détruire facilement trois tours modernes en une seule journée (pas pour les Nuls). ................................................................................ 133

Les diverses explications de l’effondrement quasi-symétrique et rapide des tours jumelles. ............................................................... 133 Une réaction aluminium fondu et eau ?......................................... 138 Pourquoi diable la tour numéro 7 s’est-elle effondrée? ............... 139 Des traces chimiques d’explosifs ? ................................................. 142

Chapitre VI ............................................................................................ 145 Des victimes sans importance et des destructions économiquement supportables ........................................................................................... 145

— La partie du Pentagone qui fut touchée était en travaux........... 145 — Des bureaux du World Trade Center n’abritant pas de hauts responsables................................................................................... 145 — Les propriétaires du WTC pouvaient s’attendre à être amplement remboursés. ................................................................. 146 — Quelques spéculateurs avisés se sont enrichis. ......................... 146 Conclusion de la deuxième partie.................................................. 147

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Chapitre VII ........................................................................................... 149 Qui savait quoi ? .................................................................................... 149

Un scénario tout à fait prévisible.................................................... 149 Des simulations d’attaques avant le 11 septembre ....................... 151 Qui a pu répandre des rumeurs d’attentat dans la communauté arabe ? .............................................................................................. 151 A quel moment des bombes auraient-elles pu être placées dans les tours ? .......................................................................................... 152 Les précautions prises à l’avance par certains hauts responsables153 Les étonnants pressentiments du n°1 du Pentagone..................... 153 Des menaces sans lendemain venues de l’intérieur du gouvernement. .................................................................................. 154

— menaces à la Maison Blanche et au Département d’Etat.......... 154 — menace contre l’avion du Président : coup tordu ou exercice ? 154

Qui a informé les employés des sociétés israéliennes Odigo et Zim Navigational ? .......................................................................... 155 Des dirigeants verrouillant tout pour ne pas être critiqués. ........ 157 M. Bush fut-il mis en situation de passivité ?................................ 157 Trois groupes de fonctionnaires informés à des degrés divers ? . 159

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Chapitre VIII.......................................................................................... 164 Lever le secret........................................................................................ 164

Documents à rendre publics. .......................................................... 164 Prêter une oreille attentive aux questions des familles de victimes164 Retrouver les donneurs d’ordre de disparition des preuves et de témoignages et savoir pour qui ils ont agi. .................................... 165 Les mystères de Cleveland .............................................................. 167 Faits troublants nécessitant la prise en compte d’autres hypothèses......................................................................................... 172 Conclusion sur les pistes à envisager. ............................................ 182

Chapitre IX ............................................................................................ 187 Quelques scénarios alternatifs ............................................................... 187

1) Des pirates de l’air ayant bénéficié de formations de pilotage solides et de complicités pour surmonter les systèmes de sécurité.189 2) Des avions pilotés à distance pour tester un système anti-détournement. .................................................................................. 190 3) Des avions détournés jusqu’à leurs cibles par des experts en aviation non membres d’ « Al Qaïda » car au courant que des exercices militaires viendraient troubler les systèmes de défense aériens. .............................................................................................. 191 4) Des avions transformés par des militaires, ayant effectué une trajectoire plus directe, ou ayant été remplacés par des doublures vides et pilotées à distance, sur fond ou non d’exercice militaire............................................................................................. 196

CONCLUSION ........................................................................................... 204 LEXIQUE ................................................................................................... 209 CHRONOLOGIE ........................................................................................ 210 BIBLIOGRAPHIE....................................................................................... 211

Ouvrages édités...................................................................................... 211 Sites internet .......................................................................................... 213

INDEX........................................................................................................ 216

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INTRODUCTION

Remarques sur le titre

En premier lieu, « bluff » est à prendre au sens de tromperie. La question est de savoir s’il y a eu tromperie de la part du gouvernement états-unien sur l’identité des criminels et sûr la réalité de l’enchaînement des événements.

Par ailleurs, puisque les dirigeants de l’hyperpuissance se montrent toujours aussi arrogants et dominateurs après le 11-septembre, on peut se demander s’il n’est pas pertinent également de retenir l’acception de bluff en tant qu’esbroufe et que vantardise. Le 11-septembre n’est-il pas une illusion fortifiante destinée à rehausser l’image du drapeau étoilé ?

Enfin, puisque le bluff est un acte généralement prémédité, la question est de savoir si le 11-septembre n’est pas, dans un même élan, une manœuvre rhétorique utilisée à tour de bras pour cacher une stratégie inavouable, mais aussi une manipulation planifiée à l’avance dans le but de justifier le déploiement de moyens militaires immenses pour servir des objectifs qui se révèlent avec le recul totalement méprisables.

Quelques mots sur l’auteur

L’auteur, modeste historien, n’a aucun projet ou préjugé politique, religieux ou ethnique. Il n’est pas agent de la DGSE, de la CIA, du Mossad, du FSB, de la Chine ou de l’Europe. Il ne défend aucun empire ni aucune instance internationale censée nous sauver des Etats-Unis. Il juge certes l’administration américaine actuelle criminelle, mais ne soutient pas les grands mouvements d’opposition à M. Bush, n’a que méfiance pour la faconde des démocrates ex-avocats ou procureurs John Kerry et John Edwards, ne sait presque rien du fils de bonne famille Ralph Nader, et se demande si Lyndon Larouche projette uniquement de protéger la constitution des Etats-Unis. Ce n’est donc pas demain que l’auteur sera invité à dîner par les gens de la haute. Ni par les gens de Bobigny, qu’on l’accusera de vouloir désespérer, puisqu’il remet en question la puissance de l’organisation d’Oussama Ben Laden. L’auteur n’est pas guidé par une sensibilité juive qui verrait en Georges Bush un digne héritier spirituel et financier des nazis, dont il aurait utilisé les méthodes pour battre Al Gore et perpétrer son propre équivalent de l’incendie du Reichstag. Il n’est pas mû par une islamophobie qui le porterait à croire qu’Oussama Ben Laden ait tout coordonné depuis ses caves d’Afghanistan, sans téléphone satellite, et en dépit

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de la « limitation de ses activités » par les taliban sur ordre des services pakistanais en 1998 1. Et il n’imagine pas non plus, par exécration du lobby sioniste, que le « prince des ténèbres » Richard Perle et que le n°2 du Pentagone et « l’éminence grise » des néo-conservateurs, Paul Wolfowitz, aient été capables à eux seuls de paralyser la défense aérienne nord-américaine depuis la résidence secondaire du premier en France (pour peu qu’il s’y trouvait alors accompagné du second, absent des bureaux du Pentagone le 11 septembre).

L’explication officielle du 11-septembre le laisse simplement insatisfait. Et d’autres hypothèses lui paraissent également décevantes. Il estime donc intéressant d’examiner la validité des thèses en présence en procédant à une élémentaire reconstitution des faits. La démarche est à ses yeux d’autant plus urgente et vitale que la version officielle sert de distraction voire d’absolution morale à des irresponsables qui détournent la notion de guerre préventive pour renverser des gouvernements qui ont le mauvais goût de leur déplaire et pour conquérir sans scrupules des pays qui ont le malheur d’apparaître comme d’importantes sources de profits, et ce grâce à l’impunité conférée par l’action anesthésiante de vils courtisans ou de croyants du danger terroriste islamiste.

Il y a eu conspiration, mais de la part de qui ?

Le 11 septembre 2001, un crime aux conséquences retentissantes s’est produit aux Etats-Unis d’Amérique. Sa réalité est bien attestée, même si le nombre de victimes ne manquera pas d’être discuté à l’avenir (il a déjà été revu successivement à la baisse à cause des déclarations frauduleuses de familles intéressées par les compensations offertes : de 6886 morts au départ, le nombre descendit à 3031 victimes dont 2807 à New York en août 2002 2, puis à 2792 à New York entre décembre 2002 et octobre 2003, et à 2749 à New York selon des déclarations tranchées de l’experte médicale Ellen Borakove au mois de janvier 2004). L’examen des façons dont ce crime a été rendu possible et des traces qu’il a laissées nous oblige à penser qu’il a été prémédité par une association de malfaiteurs. Il y a donc eu ce que les Nord-américains appellent une « conspiration » (conspiracy).

Mais comment les armes du crime ont-elles été expertisées ? Et qui en étaient les instigateurs ou les commanditaires ? Plusieurs interprétations ayant 1 Rohan Gunaratna, Al-Qaida, Au cœur du premier réseau terroriste mondial, Autrement, 2002, p.270. 2 « New York adjusts terrorist death toll downward », CNN, August 22, 2002, www.cnn.com/2002/US/08/22/911.toll. A New York, seuls 292 corps ont été extraits des décombres avant le nettoyage du site opéré en mai 2002. 1360 familles avaient reçu un certificat de décès de leur proche sans qu’existât de trace identifiable du corps ou d’un vêtement lui ayant appartenu.

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été données, laquelle réclame le moins de crédulité ? Comment distinguer les tentatives de compréhension fondées sur un sincère désir de vérification, des contes fantaisistes, des propagandes servant à attiser la haine, des torrents d’écrits opportunistes, et des opinions des hommes influencés par les milieux du renseignement liés aux intérêts pétroliers de leur pays (Andreas Von Bülow pour l’Allemagne, Hameed Gul pour le Pakistan, Jean-Charles Brisard et Thierry Meyssan pour la France et Total-Fina-Elf, sur laquelle le Réseau Voltaire se montre peu incisif) ?

Trois années après les événements fatidiques, il est peut-être temps de faire un bilan, une manière d’œuvre parahistorique, puisque les archives ne sont pas encore ouvertes. Il nous a fallu de nombreux mois pour synthétiser des informations qui permettront au lecteur de découvrir en quelques minutes qu’il existe mille et une raisons de repenser le 11 septembre 2001. Comme l’a dit un grillot, « le mensonge peut courir des siècles mais il est rattrapé en quelques secondes ».

Les informations que nous aurons apportées au public français seront-elles prises en compte ? Dans un an, peut-être ? « Il faut une bonne année pour que çà mûrisse…que chacun aye dit son fort mot, éjecté sa bile, bien propagé sa petite connerie, dégorgé… Puis le silence… », disait Louis-Ferdinand Céline 3… Ce silence, ce fut celui de la grande presse et des analystes migraineux, une fois achevée leur œuvre de déchaînement médiatique contre Thierry Meyssan. Et ce silence, ce fut aussi celui du Réseau Voltaire, une fois accompli son objectif de populariser l’idée que seul un missile avait pu frapper le Pentagone. Thierry Meyssan fit également régner le silence dans une salle de cours de l’université Jussieu lorsqu’il annonça avoir reçu des menaces de mort s’il venait parler. Pour toutes ces raisons, le débat se poursuivit en privé ou via internet, entre esprits indépendants et avides de connaissances. Mais des signes montrent que le vent commence à tourner. Par exemple, Eric Laurent vient de publier La face cachée du 11 septembre chez Plon. Le syndrome de Stockholm devant l’hyperpuissance terroriste n’est plus aussi généralisé. Gageons que cet ouvrage soit un sujet de réflexions pour érudits et qu’un jour la justice en sorte grandie.

A cet égard, il est intéressant de constater qu’un nombre croissant d’instructions judiciaires visant des suspects dits importants aboutissent à des libérations 4, ou traînent indéfiniment, à l’image de celle du Français Zaccharias

3 Guignol’s band I et II, Gallimard, p.10. 4 En Allemagne, Abdelghani Mzoudi puis Mounir El-Motassadeq furent libérés. Le premier avait partagé une chambre avec un dénommé Mohamed Atta et le second était soupçonné d’avoir tenu un compte en banque utilisé par les terroristes supposés MM. Atta et Al-Shehhi. Signalons également les libérations de Maher Aran, Lotfi Raïssi, et

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Moussaoui, un des nombreux « 20e pirate » de l’histoire officielle. M. Moussaoui fut arrêté officiellement pour une infraction de visa mais peut-être simplement pour son attitude suspecte dans son école de pilotage. Il fut gardé sans que les policiers locaux ne soient autorisés à fouiller son ordinateur portable et ne fut inculpé que le 11 décembre. Il clame tout haut qu’il ne faisait pas partie de l’opération du 11-septembre, que le FBI aurait pu empêcher cette dernière en arrêtant d’autres suspects qu’il surveillait, mais que le gouvernement en avait besoin comme excuse à son programme d’invasion de l’Afghanistan. On ne sait d’ailleurs pas tout de ses déclarations car une partie des requêtes (motions) qu’il a formulées restent encore classifiées. On peut toutefois noter que les objets trouvés avec lui, pour peu qu’ils lui aient bien appartenu ne montrent pas qu’il projetait de ne piloter qu’un Boeing. En plus de documents sur les 747-400 (les avions les plus gros de la série 747 à 767), on a « trouvé » un manuel pour piloter un petit avion d’épandage (crop-duster) et un CD sur l’application aérienne des pesticides 5. L’agent du FBI Colleen Rowley soupçonne également les autorités de n’avoir rien fait pour empêcher les attaques, et s’étonnait, dans un courrier adressé le 26 février 2003 à son chef Robert Mueller, que l’on n’eût toujours pas interrogé MM. Moussaoui et Richard Reid 6 (le converti arrêté pour possession de produits explosifs dans ses chaussures, apparemment sans détonateur). Un an et demi plus tard, rien n’a changé. M. Moussaoui devrait comparaître au début de l’année 2005, mais sans pouvoir appeler à la barre les témoins qu’il souhaitait.

L’administration Bush retient les informations à un point tel que le New York Times l’a comparé au Kremlin sous l’ère soviétique. Dans le cadre du procès El-Motassadeq en Allemagne, les Etats-Uniens se sont longtemps montrés réticents à transmettre les comptes rendus d’interrogatoires en leur possession ou à autoriser leurs prisonniers à témoigner. Toutefois, le 11 août 2004, ils consentirent à révéler que selon les dires supposés de chefs présumés de l’opération du 11-septembre, le ressortissant marocain n’avait pas été mis dans le secret de la préparation des attentats 7. On voit bien ici que leur façon de garder tout sous clef et sous les verrous sert à accréditer du mieux qu’ils le

Abdallah Higazy, dans la chambre duquel une radio d’avion avait été frauduleusement placée par un gardien. 5 http://911review.org/Wiki/InHisOwnWords.shtml. « Annotated Timeline of the 9/11 Hijackers (…) », http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts. 6 http://xymphora.blogspot.com, March 10, 2003. 7 www.hrw.org/backgrounder/usa/use1004 citant Mark Landler, « German 9/11 Retrial Gets Exculpatory Evidence from U.S. », New York Times, August 12, 2004. Chroniques de Guantanamo, http://gwadaoka.org/guantanamo.htm. Le 1er septembre 2004, l’avocat d’El-Motassadeq, Josef Graessle-Muenscher, a été percuté à moto par une voiture qui avait fait une embardée devant lui.

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peuvent la thèse du complot islamiste. Et nous verrons que les certitudes statistiques du directeur du FBI sur l’identité des pirates (quinze Saoudiens, deux originaires des Emirats Arabes Unis, un du Liban et un d’Egypte 8), alors même que le FBI cherche encore à confirmer leur identité réelle 9, permet aux Etats-Unis de faire pression sur une Arabie Séoudite tentée de sceller des contrats pétroliers avec d’autres puissances et déterminée, de plus en plus avant le 11-septembre, à réclamer des droits pour le peuple palestinien. Rien ne semble arrêter les Etats-uniens dans leur tendance à produire des faux en tous genres. Même les avocats de M. Moussaoui lui ont proposé de raconter que le 11-septembre était une opération conjointe de Mohamed Atta et des services irakiens ! Quant aux témoignages des prisonniers Ramzi Binalchibh et Khalid Sheikh Mohammed (ancien étudiant aux Etats-Unis, « n°3 d’Al Qaida », et pion de la CIA ?), les cerveaux et financiers présumés de l’opération, ils ne sont mentionnés qu’allusivement dans les rapports de la commission d’enquête officielle, ce qui permet toutes les manipulations. Il en sera sans doute longtemps ainsi puisque les documents rassemblés par la commission officielle seront directement versés aux archives nationales et rendus inaccessibles pour des décennies 10.

D’ailleurs, le pouvoir jugea longtemps inutile toute commission d’enquête. Une commission du Sénat fut bien créée, mais seulement pour remettre un rapport sur les failles des services de renseignement. Puis, suite aux pressions des familles de victimes, une Commission Nationale sur les Attaques Terroristes fut créée le 27 novembre 2002, avec un budget minimaliste de trois millions de dollars, après que M. Bush ait exprimé son accord le 20 septembre 2002 (alors qu’il avait suffi de onze jours après l’attaque de Pearl Harbor pour que se mette en place la commission Roberts). Sans surprise, la commission fut composée de roués politiciens aux mains menottées par toutes sortes d’intérêts particuliers. Ainsi, Henry Kissinger, pressenti pour présider la Commission Nationale, refusa de révéler les sociétés auxquelles il délivrait ses conseils, et dut démissionner au bout de deux semaines. Son remplaçant, Thomas Kean, est l’ancien directeur de la société Hess, liée à la société Delta Oil, dont un directeur est soupçonné de financer « le terrorisme ». Placer M. Kean à la tête de la commission permettait donc de jeter un voile sur la question du financement possible des terroristes par l’Arabie Séoudite et d’éviter que des affaires qui tournent ne soient compromises. Des familles de victimes demandèrent la démission d’un autre membre de la commission, Philip Zelikow, pour conflit d’intérêts politiques.

8 www.fbi.gov/presserel/speeches/speech041902.htm. 9 www.fbi.gov/presserel/presserel01/092701hjpic.htm. 10 http://9-11commission.gov, Staff Statement n°16, “Outline of the 9/11 Plot”. www.911citizenswatch.org, Citizens’ Critique, p.22.

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Mais c’est un autre membre à l’esprit plus indépendant qui fut remercié : le vétéran invalide de guerre Max Cleland, trop courroucé par les intrusions de la Maison Blanche et son manque de volonté à ouvrir certains dossiers. Des familles avaient également réclamé la présence du sénateur Warren Rudman, en vain. Enfin, le représentant George Mitchell démissionna assez tôt de la vice présidence, vraisemblablement parce qu’il avait fini par se rendre compte du caractère factice de cette commission. Les commissionnaires ressemblent en effet à des factionnaires jugés sur le mur impénétrable du secret. De cette manière, les hauts responsables politiques ou militaires ménagés par ces derniers ont pu rester évasifs sur le moment où ils furent avertis des détournements et où ils donnèrent des ordres d’abattre des avions s’approchant de trop près de cibles sensibles. La conseillère nationale pour la Sécurité, Condoleezza Rice, refusa longtemps de témoigner devant cette commission, sachant sans doute depuis le Watergate et l’affaire des Contras que mentir devant une commission est chose plus risquée que de commettre les crimes étudiés par ladite commission. Quant au président Bush, s’il a fini par répondre à certaines questions, ce fut flanqué de son vice président, l’ancien secrétaire à la Défense Dick Cheney, et sans avoir à prêter serment de dire la vérité, tandis que de leur côté, les rapporteurs étaient astreints à ne prendre aucune note. En parlant de questions, on ne compte plus celles qui furent éludées lors des auditions, comme celle des manœuvres militaires (wargames) organisées le 11 septembre, lancée deux fois par Nicholas Levis du mouvement http://911truth.org.

La Commission Nationale rendit en juillet 2004 son rapport final fondé sur des sources étatiques, The 9/11 Commission Report, que nous nommerons « rapport Kean/Hamilton ». Sur la question des wargames, ledit rapport se contenta de reprendre, dans les notes de fin, les propos de Ralph Eberhart, le chef de la défense aérienne, selon lesquels les exercices militaires avaient aidé à une meilleure réaction aux événements réels, une fois qu’ils étaient apparus pour ce qu’ils étaient, au bout, seulement, de trente secondes. Nous verrons qu’il est permis d’en douter et de considérer que ces exercices avaient été délibérément planifiés pour distraire les forces de la défense, les désarmer ou les empêcher d’intervenir par un ordre de non interception. D’autres exemples illustreront le fait que le rapport officiel ne saurait ravir que les cabots friands du premier os venu (à chercher sur http://www.9-11commission.gov). Les noms des incompétents de la défense aérienne états-unienne sont évidemment tus, et seuls sont pointés du petit doigt les défauts de structures, l’incompétence générale et un « manque d’imagination ». Un rapport de l’inspection générale de la C.I.A. de juin 2004 qui prononçait des noms d’irresponsables n’a pas été remis au Congrès et est toujours interdit à la divulgation par le nouveau directeur de la

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C.I.A. Porter Goss 11. Résultat : personne n’a encore été relevé de ses fonctions. Et, pour emboîter le pas, aucun carriériste de la grande presse (New York Times, Washington Post) ne réclame de comptes.

Les autres enquêtes nationales ne sont pas forcément du même acabit. Les expertises techniques sur le World Trade Center du N.I.S.T., un institut sur les normes industrielles (http://wtc.nist.gov) ou de la F.E.M.A. (http://fema.gov/library/wtcstudy.shtm), un organisme de prise en charge des situations d’urgence et d’expertise dirigé par un proche du président Bush depuis février 2002, Joe Allbaugh, ont quelquefois l’honnêteté d’admettre qu’elles ne sont pas parvenues à résoudre toutes les questions. Comment donc empêcher des tours modernes de s’effondrer dans les mêmes circonstances que le 11 septembre ? Les industriels et les assureurs devraient tout de même être mis au courant... Le rapport final du NIST est prévu pour décembre 2004. Apportera-t-il du nouveau ? Certaines poursuites judiciaires menées au nom des familles de victimes, comme celles d’Ellen Mariani ou de l’ancien conseiller de Bob Dole, le procureur Stanley Hilton (http://suetheterrorists.net), finiront-elles par aboutir malgré les tentatives de corruption et de blocage ? En attendant, une explication officielle cohérente du pourquoi et du comment se fait attendre, faute d’ouverture des dossiers, et surtout, faute de débat dépassionné et dépolitisé entre gens intéressés par la seule vérité.

Les détenteurs du pouvoir médiatique et politique ne se distinguent des militaires que par cette tendance : plus ils sont nombreux à appartenir à un corps, plus ils avancent à pas feutrés... En matière de politique, la différence entre l’amateur épris d’idéal et le professionnel de la communication publique est la même qu’entre l’amante et la prostituée.

L’état du débat public en France et aux Etats-Unis

Dire « Bush savait », ou « Ben Laden est le milliardaire qui a tout manigancé » (bien que son rôle de financier ait été révisé 12), n’est-ce pas trop manichéen même si l’on en fait deux complices ? Certains se demandent pourquoi les Etats-uniens ne l’ont toujours pas arrêté. Et l’on estime parfois qu’il a longtemps gardé des relations avec la CIA (selon une source française, en juillet 2001, l’agent Larry Mitchell lui aurait rendu visite à l’hôpital de Dubaï, ce que M. Ben Laden a nié en novembre 2001). Notre avis est qu’il n’est pas 11 Robert Scheer, “The 9/11 Secret in the CIA’s Back Pocket”, http://informationclearinghouse.info/article 7102.htm. 12 Voir “Bin Laden’s wealth not the force behind 9/11”, AP, repris dans The Revisionist Clarion, n°10, http://aloofhosting.com/revisionistclarion/index.html.

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nécessairement besoin d’y voir le signe d’un partenariat. Si les militaires U.S. ne l’ont pas arrêté (ni au Soudan en 1998, ni à Dubaï en 2001, ni en Afghanistan), ou ont laissé filer le mollah Omar, et prétendent toujours, en septembre 2004, qu’un quart des dirigeants d’ « Al-Qaïda » sont toujours vivants, c’est que la croyance que ces personnes restent encore dans la nature, a servi et continue de servir indirectement leurs intérêts et de permettre de mener une guerre sans fin « contre le terrorisme » (prétexte tout trouvé à une guerre pour le vandalisme). Il est par ailleurs tout à fait possible que M. Ben Laden soit mort au mois de décembre 2001 environ un mois après le début du siège des montagnes de Tora Bora le 16 novembre 2001, lorsque furent testées de nouvelles bombes « thermobariques ». Des gens se demandent toutefois s’il se cachait dans ces caves construites de 1969 à 1986 à la fois par son père, par les services pakistanais et saoudiens, et avec l’aide de la CIA, qui devait bien en avoir conservé les plans. Peut-être a-t-il disparu de la circulation au cours des offensives suivantes, en janvier 2002 à Zhawar Kili ? D’autres soulignent la façon suspecte dont les Américains ont géré toutes ces opérations en confiant les manœuvres à des Afghans, en négligeant des informations, et en bombardant sans encercler la zone 13. Voilà qui introduit la complexité des débats quant au contexte politique. Qu’en est-il maintenant des approches matérialistes ?

En France, les recherches de l’équipe de Thierry Meyssan, qui concluait, dans L’Effroyable imposture, à partir de photos assez imprécises, qu’aucun avion ne s’était écrasé sur le Pentagone, ont été insultées par la presse, et n’ont donné lieu, en guise de réponse un peu élaborée, qu’au petit travail de Guillaume Dasquié et Jean Guisnel, L’Effroyable mensonge. Ces auteurs, peu avares en expressions acrimonieuses à l’encontre des positions de leur adversaire (foutaises, carabistouilles, glomérules), peut-être parce qu’ils savent que la raison d’Etat est de leur côté, avançaient qu’un avion de type Boeing 757 avait percuté le milieu de la façade du bâtiment, voire le toit. Or les photos disponibles depuis montrent que la façade a été, jusqu’à preuve du contraire, percée au niveau du rez-de-chaussée. Peu de temps après, M. Meyssan a affiné ses recherches sur la destruction du Pentagone avec l’aide du commandant Pierre-Henri Bunel dans Le Pentagate (juin 2002, Ed. Carnot). Cet ouvrage, librement disponible sur internet à http://pentagate.info développait la thèse que l’explosion visible sur une caméra de sécurité du Pentagone était due à un missile de croisière. Fin du débat en France... Pour prendre connaissance de la controverse qu’ont alimentée ces images, et des discussions en cours sur le reste de l’histoire officielle, il faut lire des livres anglais ou allemands. Au mois de

13 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “ToraBora”, http://news.globalfreepress.com/ewing/911SkepticsUnite.html. Eric Laurent, La face cachée du 11 septembre, Plon, 2004, pp.27, 30, 35, 42.

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septembre 2004, avec La face cachée du 11 septembre 2001, Eric Laurent se contenta d’explorer d’autres « angles morts » de la version officielle : spéculation boursière suspecte, absence d’interception des avions, identité trouble des pirates, fausse traduction et datation d’une cassette vidéo de M. Ben Laden brandie comme une pièce à conviction.

Aux Etats-Unis, la sortie, en mars 2004, de The New Pearl Harbor -Disturbing Questions About the Bush Administration and 9/11, a marqué un cap dans certains esprits. Cette synthèse des éléments les plus troublants de l’histoire officielle et des critiques matérialistes que lui ont opposées Thierry Meyssan, Paul Thompson, Eric Hufschmid, Nafeez Ahmed, Michel Chossudovsky, Gerard Holmgren, Illarion Bykov et Jared Israel, a été écrite par un théologien, David Ray Griffin. L’ouvrage a été préfacé par l’ancien opposant à la guerre du Vietnam Richard Falk, et a été salué par l’historien renommé Howard Zinn, l’analyste Marcus Raskin de l’Institute for Policy Studies (un organisme que certains estiment financé à l’origine par l’élite américaine), la féministe Rosemary Radford Ruether, et l’ancien ministre anglais de l’environnement Michael Meacher, etc. Si l’ouvrage n’assimile ni ne vérifie suffisamment les sources critiques pour en tirer du nouveau, il a suscité une réaction. Il a provoqué quelques vaguelettes dans les milieux états-uniens de gauche qui dialoguent avec le pouvoir. Amy Goodman, l’animatrice d’une émission radio célèbre, Democracy Now, the war and peace report, finit par accueillir l’auteur au terme d’une campagne de plusieurs mois menée par des auditeurs14. La forme choisie fut celle d’un débat avec Chip Berlet, de l’association Political Research Associates (financée par la fondation Ford). M. Berlet publia, sur le site www.publiceye.org, un compte-rendu de l’ouvrage de Griffin très simpliste, hautain et truffé d’attaques minimes et d’erreurs de lecture. Il a cependant eu la courtoisie de publier la réponse de ce dernier sur le même site, Response to Chip Berlet’s Review of the New Pearl Harbor 15. M. Berlet semble avoir été connu, dans les affaires du 11 septembre, pour avoir été cité par le magazine juif Forward au sujet des Israéliens arrêtés puis extradés pour une question de visa. Il avait expliqué que ce motif d’extradition constituait le type de couverture habituel pour renvoyer des espions appartenant à un pays allié 16. M. Berlet avait-il besoin de sauvegarder sa réputation ? Quant aux motivations de M. Griffin, elles furent également débattues sur le site http://angieon911.com où une réponse de sa part a également été publiée 17. A l’issue de ses recherches, M.

14 http://democracynow.org/article.pl?sid=04/05/26/150221. 15 www.publiceye.org/conspire/Post911/dubious_claims.html, www.publiceye.org/conspire/Post911/Griffin1.html. 16 www.forward.com/issues/2002/02.03.15/news2.html. 17 http://mysite.verizon.net/vze25x9n/id25.htm.

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Griffin estime qu’il existe des éléments attestant de la complicité d’une partie au moins de son gouvernement dans l’enchaînement des événements du 11 septembre, selon des niveaux qui peuvent être variables. C’est ce qu’il appelle en langage juridique une prima facie case 18 , c’est-à-dire des preuves de culpabilité qui semblent suffisantes tant que des enquêtes ultérieures n’en démontrent pas l’inanité.

L’écho de son utile travail de synthèse reste quasiment nul dans le milieu des journalistes de la grande presse écrite, à voir les occurrences du nom « David (Ray) Griffin » dans le moteur de recherche http://news.google.com. Le journal The Nation ne l’a évoqué que le 27 septembre 2004, à travers la plume de l’ancien agent de la CIA Robert Baer, qui explique simplement que si le complot venait du haut du gouvernement, on l’aurait su très tôt 19. Quant au Washington Post du 7 octobre 2004, qui fait un sort à la façon dont les théories conspirationnistes font florès sur internet, il le cite sur le manque de photos d’avions au Pentagone et cite également le membre de la commission officielle Philip Zelikow, qui confirme l’inexistence de photos non encore publiées qui auraient une chance de mettre un terme à ces théories 20… Les professionnels de l’information ne s’intéressent guère plus aux nombreuses questions des malheureuses familles de victimes (voir la rubrique « Unanswered Questions » de http://911independentcommission.org). Et la grande presse n’a presque pas couvert les auditions du Sénat qui ont débuté le 4 juin 2002 (et dont il existait des retranscriptions sur internet 21). Plutôt que de poser des questions ou de discuter d’un certain nombre d’arguments, celle-ci préfère recycler la théorie conspirationniste officielle et mentionner aussi platement que possible les auditions entre hommes de pouvoir de bonne compagnie de la commission Kean/Hamilton.

Les carriéristes de la presse et du congrès états-uniens n’ont donc pas encore répondu à l’appel de David Griffin en faveur d’un travail d’enquête ambitieux mené à la hauteur de leurs moyens. Pour l’heure, et aussi étonnant que cela puisse paraître, ce sont les recherches des cyber-journalistes ou de ce que Griffin appelle les révisionnistes qui ont recoupé le plus de sources médiatiques.

18 David Ray Griffin, The New Pearl Harbor, March 2004, p.XXIII (en ligne à http://vancouver.indymedia.org/news/2004/06/141355.php). 19 “Executive Secrecy : Conspiracy or Failure”, The Nation, 27/9/2004, www.thenation.com/issue.nhtml?i=20040927 (ou, pour ceux qui ne sont pas abonnés, à www.agenceglobal.com/Article.asp?id=231). Voir les débats que cela a suscités sur http://portland.indymedia.org/en/2004/09/298457.shtml. 20 Carol Morello, « Conspiracy theories flourish on the internet ». http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=853. 21 http://burningbush.netfirms.com ou http://elitegroups.netfirms.com.

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Et les sceptiques ont, à notre connaissance, regroupé plus d’informations que les conformistes. Ainsi, la « chronologie complète » réalisée par Paul Thompson (Complete Timeline, constamment remise à jour sur http://cooperativeresearch.org, et enfin publiée sur papier en septembre 2004 sous le titre The Terror Timeline) est de plus grande valeur que celle consacrée uniquement aux occupations des « pirates de l’air » réalisée par un membre du forum conservateur Freerepublic (Annotated Timeline of the 9/11 Hijackers for Researchers, 13 mai 2002 22 ). C’est que les premiers doivent se montrer particulièrement méticuleux pour se faire entendre et que les seconds n’ont pas encore éprouvé la nécessité de répondre en détail à leurs critiques. Nous prendrons en compte les arguments des deux courants tout en suivant un plan qui se situe par rapport au scénario officiel. La première partie tentera d’évaluer les preuves produites par les autorités, la deuxième d’expliquer les coïncidences que suppose tacitement la version officielle, et la troisième de combler les trous qui l’émaillent et qui sont plus béants que les cratères de « Ground Zero 23 ».

Pourquoi s’intéresser au 11 septembre ?

Les crimes du 11 septembre 2001 ne peuvent rester impunis. Si ceux qui y ont pris part ne sont pas confondus, le risque est grand de voir des attaques de même ampleur se reproduire régulièrement à l’avenir. Pour le moment, il n’existe pas de coupables condamnés en bonne et due forme par la justice états-unienne. De plus, aucun haut responsable de la sécurité du territoire états-unien n’a été sanctionné pour incompétence. Or, étant donné les bénéfices qu’ont pu tirer de ces attentats un certain nombre d’hommes de pouvoir, ces derniers risquent d’être de plus en plus nombreux à ne plus exclure d’en laisser se produire, voire, tout simplement, d’en fabriquer, en manipulant, au besoin, quelques suspects idéaux. Bien entendu, il n’y a rien de nouveau à cela. Rappelons que les attentats de New York de février 1993, imputés à des islamistes, semblent avoir été manipulés par le FBI 24, ce qui était évidemment très commode après la fin de la guerre froide. Rappelons que selon l’agent du MI5 David Shayler, en 1994, les services secrets londoniens ont laissé faire les attentats contre l’ambassade d’Israël et les quartiers de la fédération sioniste, lesquels furent imputés à deux Palestiniens. Un collègue de M. Shayler pensait pour sa part qu’ils avaient été arrangés par les Israéliens afin, soi-disant, que la sécurité des lieux soit renforcée !25. Après 2001, les coups tordus semblent se multiplier. Cela doit arriver par vagues. En Europe, les nouvelles pistes 22 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts. 23 Pour le sens de cette expression, voir le lexique en fin d’ouvrage. 24 http://pdr.autono.net/WhoBombedWTC.html. 25 Sur les attentats de Londres, Derek Jones, Censorship, A World Encyclopedia, 2001, t.1, p.322.

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d’enquêtes sur les attentats de Madrid du 11 mars 2004 – près de cent quatre-vingt onze tués et des milliers de blessés « 911 » jours après le 11 septembre, trois jours avant des élections sur lesquelles les sondages prédisaient la perte de la majorité absolue pour M. Aznar 26 –, s’orientent de plus en plus vers des membres (manipulés ?) de la police ayant manipulé à leur insu ou avec de l’argent de petits trafiquants 27. En Turquie, les attentats aux voitures piégées des 15 et 20 novembre 2003 (cinquante morts, cinq cent quinze blessés) à proximité de deux synagogues, d’une aile du consulat britannique en rénovation et du siège de la banque britannique HSBC paraissent suspects 28. Le 3 janvier 2004, les raisons du crash du Boeing 737 de la compagnie Flash Airlines parti de Charm

26 Courrier International, n°724, p.16. 27 D’abord, un certain Mohamed Bekkali cria : « je suis innocent ! je suis innocent ! ». Puis, sur une vingtaine de personnes arrêtées, aucune n’a encore été inculpée (AFP, 20/8/2004, « un gros poisson arrêté aux Pays-Bas »). Trois des suspects arrêtés étaient d’anciens indicateurs. Ils avaient appelé – depuis une même cabine téléphonique située à proximité d’un commissariat – des complices et l’officier Manuel Garcia Rodriguez, qui occupait ses fonctions à Aviles, près de la mine où des explosifs furent dérobés. Carmen Toro, la femme d’Emilio Suárez Trashorras, l’homme suspecté d’avoir fourni de la dynamite aux poseurs de bombes, avait en sa possession le nom et le numéro de téléphone personnel de Juan Jesús Sánchez Manzano, le chef de la brigade explosifs de la police espagnole, la Tedax. La Tedax avait fait sauter une des bombes retrouvées, ce que d’aucuns avaient qualifié de destruction de preuves. Enfin, sept terroristes étaient morts mystérieusement dans leur appartement alors qu’ils étaient entourés par la police. Puis, quatre mois et demi après les faits, on apprit que la police avait retrouvé une deuxième camionnette, située non loin de la première, mais dont elle n’avait pas prêté attention, et qui contenait justement des traces d’ADN des terroristes. La police se mettait-elle à fabriquer des preuves ? Alberto Saiz, le chef des services de renseignements espagnols (le CNI), déclarait que du 11 au 16 mars, ses services étaient restés à l’écart des investigations de la police sur les attentats, et qu’en juillet 2004, l’ancien premier ministre Aznar gardait encore en sa possession des dossiers du CNI. http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/europe/3670627.stm, http://inn.globalfreepress.com/modules/news/index.php?storytopic=5, http://xymphora.blogspot.com/2004/06/11-m-phone-number.html, www.expatica.com/source/site_article.asp?subchannel_id=81&story_id=8393 (10 juin), Jean Chalvidant, La manipulation, Madrid 11 mars, pp.159-161. http://avantgo.thetimes.co.uk/services/avantgo/article/0,1150429,00.html (21 juin 2004). Pour les déclarations d’Alberto Saiz, Australian News, July 20, 2004, « Spain knew attack coming : spy boss » (www.theaustralian.news.com.au/common/story_page/0,5744,10190174%255E1702,00.html). Les revendications d’Al Qaïda seraient considérées comme des faux (présentation du livre de Bruno Cardeñosa, 11-M : Keys to a Conspiracy, Espejo de Tinte, sur http://911review.org/WikiMadridKeysToACOnspiracy.shtml). 28 http://istanbul.indymedia.org/news/2003/11/3388.php.

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El-Cheikh avec à son bord cent trente-trois Français ne sont toujours pas éclaircies 29. En Irak, la vague d’attentats « suicides » contre des églises en août 2004 paraît extrêmement coûteuse et surtout absurde dans le contexte du combat contre les forces occupantes. Et puis, qui était vraiment derrière les attentats à la bombe à Djerba le 11 avril 2002 (une vingtaine de morts dont quatorze touristes allemands près d’une synagogue), à la voiture piégée contre un autobus à Karachi le 8 mai 2002 (quatorze morts dont onze Français de la direction des constructions navales), avec deux voitures piégées à Bali le 12 octobre 2002 (quatre-vingt huit Australiens sur deux cents deux victimes), à Casablanca contre la maison de l’Espagne le 16 mai 2003 (quarante cinq morts dont quatre Espagnols), à la voiture piégée à Riyad les 12 mai et 8 novembre 2003 (cinquante-deux morts au total, dont neuf Etats-uniens), devant un hôtel ou dans les caves de l’hôtel états-unien Marriott de Djakarta le 5 août 2003 (treize morts), en Russie en août/septembre 2004 dans un métro de Moscou, dans le ciel russe et dans une école d’Ossétie du Nord (où la nationalité des terroristes n’avait pas été clairement identifiée une semaine après), à Djakarta le 9 septembre 2004 devant l’ambassade australienne (neuf victimes, toutes indonésiennes) 30? Dans plusieurs de ces pays, les suspects ont fini par être libérés et réhabilités – et, bizarrement, en septembre 2004, un indonésien condamné à la prison à vie, Ali Imron, a été vu boire un pot avec le Brigadier Général Gores et quelques gardes, dans deux cafés d’un coin huppé de Jakarta, chose « assez normale » selon le prisonnier... 31 . N’étaient-ils donc que des suspects idéaux, condamnés à l’avance par l’idéologie dominante, ou n’étaient-ils que des collaborateurs de services secrets ? On nous rétorquera que si aucun coupable n’est condamné, c’est que les vrais auteurs des attaques du 11 septembre ont péri dans les avions et n’avaient pas de complices. Mais la mort de suspects idéaux n’est pas non pas une preuve de leur intention de devenir martyrs. Il peut être extrêmement facile de faire passer un musulman en auteur d’attentat suicide : on lui dit d’embarquer dans un avion, de se tenir debout prêt d’une voiture piégée, puis l’on envoie une revendication islamiste fabriquée sur internet, « info » reprise en chœur par les médias de masse. En vérité, combien de personnes seraient prêtes à se suicider pour leur cause, surtout si cela implique de tuer d’autres musulmans ou des touristes plutôt que des militaires ou

29 Il existe un comité représentant les familles des victimes animé par Marc Chernet. Voir aussi http://doutefree.ifrance.com/doutefree/fsh604.html. 30 La liste des attentats et des victimes est tirée des numéros de septembre 2004 du Monde Diplomatique et de Courrier International (n°724). 31 « Cafe outing normal for Bali bomber », 3/09/2004, www.smh.com.au/articles/2004/09/02/1093939075761.html. « Starbucks trip lands Bali investigator in hot water », 5/10/2004, www.abc.net.au/ra/newsstories/RANewsstories_1213776.htm.

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des colons ? Car, regardons du côté des victimes : pourquoi diable si peu d’Etats-uniens ont-ils été tués avant et après le 11 septembre 2001 par l’Armée Islamique pour la Libération des Lieux Saints (qui est le nom du groupe d’activistes entourant M. Ben Laden, lequel ne parle jamais au nom d’ « Al-Qaïda ») ? Ne sont-ils pas les ennemis numéro un des résistants islamistes ? En 1998, sur les onze morts de l’ambassade de Dar es Salam, on ne comptait aucun ressortissant des Etats-Unis, et à Nairobi, l’attaque à l’arrière de l’ambassade n’en tua que douze sur deux cents victimes (en fait, le repérage avait été effectué par un possible agent des USA, Ali Mohammed 32). Il y eut certes l’explosion de l’USS Cole, mais elle n’a pas été filmée par M. Ben Laden, car, nous avancent des officiels US que l’on pourrait croire inspirés, l’homme chargé de filmer l’opération s’était endormi 33 ! Ce n’est qu’en mai 2003, à Riyad, en Arabie Séoudite, que le ratio morts Etats-uniens/total des victimes commença à avoir un sens politique : une dizaine sur trente-cinq tués, dans un quartier habité par des Occidentaux. Et encore… Curieusement, Al Ahram Weekly se demandait si les islamistes avaient des relais dans l’appareil de sécurité du royaume puisque le nouveau chef du groupe « Al Qaïda » dans la péninsule arabique serait Saleh al-Oufi, un ancien policier vétéran de la guerre d’Afghanistan. Et si c’était l’inverse ? La police qui manipulerait, là aussi, des extrémistes ? Enfin, des questions se font de plus en plus insistantes : « Pourquoi Al-Qaida attendrait-il pour agir ? ». Pourquoi « aucun membre d’Al Qaida n’a agi sur le territoire israélo-palestinien » 34 , alors qu’en octobre 2001, M. Ben Laden disait que, puisque le peuple états-unien n’était que l’esclave des Juifs, « la punition [devrait] toucher Israël », et qu’en avril 2002, la « mouvance » aurait mis pour la première fois l’accent sur les cibles israéliennes dans un communiqué publié après les attentats de Djerba 35? Danny Rubinstein, du journal israélien Haaretz, se pose aussi la question le 6 septembre 2004, et pense qu’ « Al Qaïda », qui est de tendance wahabite saoudienne et tue d’autres musulmans (saoudiens !) n’a

32 http://xymphora.blogspot.com, 23 février 2003. 33 « Bin Laden praises Sept.11 attacks », 10/08/2001, Dallas Morning News, http://multimedia.belointeractive.com/attack/binladen/1007binladen.html. 34 Olivier Roy, « Al-Qaida, label ou organisation ? », Le Monde diplomatique, septembre 2004, p.25. 35 « The Al-Qa’idah Group Had Nothing to Do With the 11 Sept. Attacks », 10 octobre 2001 (www.khilafah.com/home/lographics/category.php?DocumentID =2392&TagID=2). Traduction dans La Gazette du Golfe et des Banlieues, http://ggb.0catch.com/ggb5.pdf ou Le Spectre du terrorisme - Déclarations, interviews, témoignages sur Oussama Ben Laden, éditions Sfar, Paris (1 rue Cassini, 75014 Paris), 2001, p.88. Yosri Fouda et Nick Fielding, Les cerveaux du terrorisme, septembre 2003, Editions du Rocher, p.219.

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simplement pas les mêmes affinités idéologiques que le Hamas, inspiré des Frères Musulmans égyptiens 36…

Tout ceci tend à montrer que la véritable Armée Islamique pour la Libération des Lieux Saints (comme se réfèrent eux-mêmes 37 les proches de M. Ben Laden) est finalement très diplomate, tandis que ceux qui commettent des actes aussitôt imputés à « Al Qaïda » servent visiblement les intérêts états-uniens en agissant dans des terres convoitées pour leurs richesses ou leur emplacement sur des itinéraires stratégiques (Tchétchénie, Balkans, Afghanistan). Il semble donc assez peu approprié de désigner l’organisation de cette expression effrayante : « Front Islamique Mondial pour le Djihad contre les Juifs et les Croisés » (expression favorisée par le médiatique spécialiste de la dénonciation de Ben Laden, Rohan Gunaratna, qui n’hésite pas à affirmer qu’« Al Qaïda » « nie sa propre existence pour rester dans l’ombre », ce que l’on peut concevoir, mais laisse aussi « planer le doute sur ses véritables motivations », et « ne revendiquait jamais ses opérations » dans les années quatre-vingt dix, ce qui paraît aberrant) 38.

Plutôt que de capituler intellectuellement devant les réflexes patriotiques et émotionnels, ou les manies anti-conspirationnistes ou conspirationnistes que le 11-septembre ont suscités, passer ces événements au crible d’une raison critique, à la fois sensible à la douleur des victimes et attentive aux productions des agences gouvernementales, peut servir d’antidote à notre monde dont les dirigeants fielleux ne feignent même plus une attitude civilisée, et suivent la pente répugnante du militarisme. L’arrogance des uns alimente l’extrémisme des autres et inversement, sans fin, ce qui arrange in fine les affaires des grandes puissances militaires dites démocratiques qui y trouvent un prétexte à étendre leur puissance. La vigilance ne peut qu’être de mise lorsque Benjamin Netanyahu se réjouit dès le 11 septembre de ce que le résultat des attentats serait « très bon » pour les relations israélo-états-unienne 39, ou lorsque Ehud Barak explique le même jour à la BBC qu’il est grandement temps de « lancer une guerre concrète opérationnelle contre la terreur », de « répondre aux menaces d’Etats voyous comme l’Iran, l’Irak et la Libye » et d’agir contre cinq ou six

36 “Many Times Crueler and More Dangerous”, Haaretz, 6/09/2004. 37 « War of the Worlds », The Guardian, 24/8/2002. http://books.guardian.co.uk/review/story/0,12084,779530,00.html 38 R. Gunaratna, Al-Qaida, Au cœur du premier réseau terroriste mondial, Autrement, 2002, pp.7, 10. 39 www.cooperativeresearch.net/context.jsp?item=a891101netanyahu, citant le New York Times, 12/09/2001 (C), www.nytimes.com/2001/09/12/international/12ISRA.html.

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pays qui abritent les terroristes 40, ou encore lorsque le foudre de guerre Donald Rumsfeld reconnaît que le 11-septembre était une « bénédiction déguisée » 41 et exploite le choc national en rappelant avoir prédit le matin du 11 septembre « qu’il se produirait dans le monde dans les deux, quatre, six, huit, dix, douze prochains mois, un événement suffisamment choquant qui rappellerait une nouvelle fois aux gens à quel point il importe d’avoir un ministère de la Défense fort et sain qui contribue… qui donne son soutien à la paix et à la stabilité dans notre monde » 42.

Or, c’est l’exact inverse qui s’est produit. La coalition américano-britannique a répandu la mort, la terreur et le chaos en Irak et en Afghanistan et continue, avec l’aide probable d’agents étrangers, de déstabiliser ces pays et de diviser la population. Les Etats-Unis ont renversé des gouvernements élus qui leur déplaisaient (Géorgie, Haïti, Vénézuela, etc.) et ont étendu leur emprise économique et leur injustice sociale.

Les attaques du 11 septembre ont fourni l’excuse principale aux va-t-en-guerre états-uniens pour se retirer, le 11 décembre 2001, du traité anti-missiles balistiques (ABM) signé en 1972 (chose déjà discutée au moins à la fin du mois d’août, un mois après que les Etats-Unis ait rejeté le protocole sur les armes bactériologiques le 25 juillet 43 ), pour faire voter au congrès un crédit de quarante milliards de dollars en vue de lutter contre le terrorisme, ainsi que des crédits destinés à mener des guerres prévues à l’avance (en décembre 2000 pour octobre 2001 contre l’Afghanistan, et depuis des années contre l’Irak). Pourquoi ces pays qui ne menaçaient personne furent bombardés ? Parce que certains décideurs ont cru qu’ils risqueraient un jour d’envoyer quelques missiles, ou pour leur forte odeur de pétrole, de gaz et de puissance ? Car qui a la main sur le robinet du pétrole sera, dans peu de temps, le maître du monde économique. Ensuite, pour remplir les caisses des vendeurs d’armes, des fabricants et exploiteurs de pipelines et de gazoducs (Unocal, Halliburton, Enron) et des trafiquants de drogues (derrière le prétexte commode du financement de la guerre). Et puis, il fallait sauver l’hégémonie du pétrodollar face à l’apparition d’un pétroeuro. Installer les premières bases US en Asie Centrale comme le voulait Zbigniew Brezinski. Renforcer la diplomatie de la canonnière envers les

40 Joe Vialls, « “Missing” Pentagon Attack Jet Found At Last! Flight 77 shown in death dive as Ehud Barak demands attack on Iraq », 30 September 2002. 41 Richard Falk citant une entrevue entre M. Rumsfeld et Jim Lehrer en septembre 2003 (David R. Griffin, The New Pearl Harbor, p.IX). 42 www.cooperativeresearch.org, 9/11 timeline, “before 8 :46 am”, citant CNN du 5/12/2001. 43 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=801.

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autres pays producteurs d’hydrocarbures. Répondre au désir de l’élite israélienne de redessiner la géopolitique du Moyen-Orient. Construire un pipeline de Kirkuk à Haïfa et créer à terme de petits colonies israéliennes tout autour, etc. En somme, aucune raison spirituelle. Faut-il s’en étonner ?

Dès 1996, un rapport avait été rédigé à l’attention du gouvernement israélien de M. Netanyahu par un groupe de l’I.A.S.P.S. comprenant notamment 44 Richard Perle (futur conseiller belliciste pro-israélien au Pentagone et directeur de Hollinger Inc., troisième groupe de presse au monde derrière ceux de Gannett et Murdoch, un groupe qui possède plus de quatre cents journaux dont le Daily Telegraph et le Jerusalem Post), Douglas J. Feith (futur adjoint au secrétaire à la défense), et David Wurmser (futur conseiller de John Bolton aux Affaires Etrangères et dont la femme dirige l’agence de propagande israélienne MEMRI). Ce document, Clean Break : A New Strategy for Securing the Realm (« Rupture décisive : une nouvelle stratégie pour sécuriser le royaume »), préconisait un remodelage du Moyen-Orient et un changement de pouvoir en Irak d’abord puis en Syrie, en Iran, etc. C’est exactement la politique qui se profile en ce moment… Une guerre unilatérale contre l’Irak avait été explicitement réclamée en 1998 dans une lettre adressée au président Clinton par dix-huit membres d’une association d’affairistes, le Project for a New American Century (PNAC). Parmi les signataires figuraient de futurs membres de l’administration Bush : Donald Rumsfeld (n°1 du Pentagone), Paul Wolfowitz (n°2 du Pentagone depuis l’an 2000), Richard Ermitage, John Bolton, Zalmay Khalilzad et Richard Perle 45 . En 1997, dans Le Grand Echiquier, l’ancien conseiller à la sécurité nationale Zbigniew Brezinski estimait que pour garantir le contrôle de l’Asie Centrale et de ses vastes réserves de pétrole, un consensus devrait être obtenu sur les questions extérieures, chose difficile à obtenir sans « une menace extérieure directe ». Et dans un autre passage du livre, il rappelait que l’attaque de Pearl Harbor avait rendu possible la participation des Etats-Unis à la Seconde Guerre Mondiale. En l’an 2000, une faction de va-t-en-guerre du même PNAC, Rumsfeld, Wolfowitz, Dick Cheney, Jeb Bush, Lewis Libby, Dov Zakheim, etc., non encore investis de leurs pouvoirs actuels, avaient échafaudé un plan de prise de contrôle militaire du pétrole du Golfe Persique, de renversement des régimes irakien, syrien, iranien, libyen, chinois et nord-coréen,

44 Les autres membres étant James Colbert, Charles Fairbanks Jr., Robert Loewenberg, Meyrav Wurmser, Jonathan Torop, (Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Feith, Douglas”, http://news.globalfreepress.com/ewing/911SkepticsUnite.html). 45 Attac, L’Empire de la guerre permanente, Etats-Unis et mondialisation libérale, avril 2004, p.51. « The Plan », ABCNews, The Nightline, 5 mars 2003, http://abcnews.go.com/sections/nightline/DailyNews/pnac_030310.html.

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et un plan de reconstruction des armées, Rebuilding America’s Defenses 46, dans lequel il était précisé à la page 51, que le processus préconisé de changement d’armement serait long « s’il n’y avait une sorte d’événement catastrophique et catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor ». Peut-être n’avaient-ils pas encore prévu de permettre un attentat venu du ciel et n’avaient-ils pas conscience de laisser ainsi une trace patente de comprendre leur logique. Une référence encore plus étrange à Pearl Harbor apparaît dans un rapport de la Commission Rumsfeld remis le 11 janvier 2001 au secrétariat à la Défense : « La question qui se pose est de savoir si les Etats-Unis auront la sagesse d’agir de manière responsable et de réduire au plus vite leur vulnérabilité spatiale. Ou bien si, comme cela a déjà été le cas par le passé, le seul événement capable de galvaniser les énergies de la Nation et de forcer le gouvernement des Etats-Unis à agir, doive être une attaque destructrice contre le pays et sa population, un “Pearl Harbor spatial” »47. Des sceptiques ont également relevé qu’une attaque permettrait de privatiser les services militaires à la faveur de Titan Corp., BTG Inc., et BoozAllen 48 . Il semble maintenant bien assez clair qu’un attentat terroriste, qui plus est aérien, et non un simple attentat biologique (comme avec les lettres à l’anthrax), constituait pour certains hauts gradés et grands représentants de l’armement, une « divine surprise » (dixit Thierry Meyssan) pour augmenter leur pouvoir, le budget du bouclier de défense missile, et gagner le jackpot. Quant aux ex-businessmen qui accaparent les rênes du pouvoir états-unien, ils auraient ainsi eu une excuse pour contrôler le prix du pétrole du Moyen-Orient. Les néo-conservateurs juifs qui dictent la politique de Bush ne sont-ils pas hantés par l’histoire de l’Allemagne nazie et informés des bénéfices que ce dernier tira de l’incendie du Reichstag ? N’étaient-ils pas au courant que la technologie existait pour pirater les commandes d’avions en vol ? Dov Zakheim, membre du PNAC nommé sous-secrétaire à la défense en février 2001, ne venait-il pas de diriger System Planning Corporation qui avait développé un système de contrôle simultané de huit avions à distance appelé Flight Termination System 49 ? Est-ce un hasard si les premières nouvelles arrivant à la Maison Blanche parlaient de huit avions détournés le 11 septembre (dont quatre venant de l’Océan Atlantique) ? Les membres de toute

46 http://newamericancentury.org/rebuildingamericasdefenses.pdf ou www.informationclearinghouse.info/pdf/RebuildingAmericasDefenses.pdf , p.51. 47 Report of the Commission to Assess U.S. National Security Space Management and Organization, www.defenselink.mil/pubs/space20010111.html, ou Thierry Meyssan, L’effroyable imposture, p.177. 48 Nico Haupt, « The Lost War Drill », chap.6-8. 49 www.whitehouse.gov/news/releases/20010212-2.html, www.sysplan.com/Radar/Downloads/FTS.pdf.

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cette nébuleuse auraient-ils vraiment hésité à laisser se commettre les attentats ou à organiser la provocation tant espérée ? Le pas n’a-t-il pas été franchi au cours de l’histoire militaire des Etats-unis ?

A de nombreuses reprises, une attaque minime provoquée ou autorisée par les hauts responsables états-uniens a fini par déclencher l’écrasement – prévisible – de pays sous armés. L’attaque contre le navire Maine avait permis d’envahir les Philippines et Cuba. L’attaque de Pearl Harbor – 2 575 morts –, provoquée et attendue en haut lieu après qu’un message secret ait été décrypté, avait légitimé la guerre contre le Japon en 1943 50. Les déclarations de McArthur et Dean Acheson en 1949 et 1950 laissant croire à la Corée du Nord qu’elle pouvait attaquer la Corée du Sud sans encourir de représailles, entraîna l’escalade 51 . L’attaque provoquée contre le destroyer U.S.S. Maddox, et la deuxième, dont il n’est resté nulle trace, contre un autre navire états-unien dans le Golfe du Tonkin avait conduit au vote des crédits de guerre contre le Nord-Vietnam en août 1964 52. Pour ce qui est de la guerre du Golfe de 1990, l’affaire est moins claire : un feu vert à peine voilé avait été donné à une attaque de l’Irak contre le Koweït en août 1990. Le débat n’est peut-être pas clos sur le fait de savoir si les Etats-uniens se doutaient que l’ensemble du Koweït, et non la partie frontalière, allait être envahi pour empêcher le vol des gisements irakiens près de la frontière 53. Eric Rouleau, ancien diplomate, semble toutefois avoir obtenu

50 http://911review.org/precedent/century/pearlharbor.html, citant Kristi Richardson, Mark Fisher, et l’amiral Kimmel. John Tholand, Infamy : Pearl Harbor and its Aftermath. www.thornwalker.com/ditch/towers_10.htm. 51 André Fontaine, Histoire de la guerre froide, Fayard, 1967, t.II, pp.14-15, cité par Claude Julien dans Le Monde diplomatique, octobre 1990, p.17. 52 Pour des documents déclassifiés en 2003, voir www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB132/index.html. Sinon, Bruce Ramsey, « The Truth About Vietnam, at Last », Liberty, January 2003, pp.50-52, à propos de Secrets de Daniel Ellsberg, ancien analyste du « Département de la Défense ». Jim Garrison, JFK, affaire classée, pp.301-302. 53 L’ambassadrice américaine en Irak April Glaspie et les porte-parole Margaret Tutwiler et John Kelly avaient dit une semaine avant l’invasion du Koweït qu’une intervention de l’Irak laisserait les Etats-Unis indifférents et ne les obligerait pas à porter secours au Koweït (« Fauteurs de guerre ? » de Claude Julien, Le Monde diplomatique, octobre 1990, p.17, citant l’International Herald Tribune, 15-16, et 20 septembre 1990, et Times et Newsweek, 1er octobre 1990. C’est le New York Times lui-même qui remarquait que Saddam Hussein « pensa avoir le feu vert des Etats-Unis »). http://globalresearch.ca/articles/FLO305B.html.

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« la confirmation que la CIA avait vu l’afflux des troupes [deux cents mille soldats irakiens], les avait comptées grâce à ses satellites » 54.

Avec le 11-septembre, la provocation aura servi deux fois. Le 7 octobre 2001, les premières bombes tueuses de vies innocentes furent lâchées sur l’Afghanistan des taliban (d’anciens alliés des Etats-Unis), puis, à partir du 20 mars 2003, sur l’Irak de Saddam Hussein (un ancien allié des Etats-Unis). Un prétexte sous-jacent à l’invasion de l’Irak était que son gouvernement pourrait s’associer, s’il ne l’avait déjà fait, avec des terroristes projetant de frapper une nouvelle fois les Etats-Unis. On sait d’ailleurs grâce à Richard Clarke et Bob Woodward que dans les jours qui avaient suivi la chute des tours jumelles, les « faucons » entourant le président Bush avaient immédiatement poussé celui-ci à diriger la puissance de feu états-unienne contre l’Irak. En mai 2002, le Time révélait que M. Rumsfeld avait demandé à dix reprises à la CIA de trouver une raison d’attaquer l’Irak au vu de liens qu’il aurait eus avec les attaques du 11 septembre 55. Et le 15 juin 2004, deux jours avant que la Commission officielle sur le 11 septembre ne mette fin à ses auditions et n’invalide la thèse du lien entre « Al Qaïda » et l’Irak, le vice-président Dick Cheney persistait à dire – sans s’embarrasser d’étayer ses propos de sources précises – que Saddam Hussein était lié à « Al Qaïda », et que l’Irak était un parrain du terrorisme international. L’objectif de la pure propagande des armes de destruction massive – qui confinait parfois au ridicule puisque on accusait M. Hussein de vouloir envoyer des drones répandre des armes chimiques sur la côte Est des Etats-Unis – était donc essentiellement de rendre plus terrifiante la menace potentielle d’une conspiration entre Oussama Ben Laden et Saddam Hussein.

Le mythe fondateur du 11-septembre servira probablement de détonateur à une nouvelle guerre contre tout pays qui a le mauvais goût de déplaire à l’Oncle Sam. La « guerre contre le terrorisme » était un thème déjà agité par le président Ronald Reagan, conseillé par les mêmes personnes que Bush aujourd’hui, même s’il la limitait à l’Amérique latine. Son caractère illusoire et meurtrier est évidemment illustré par le fait que les actions militaires anti-terroristes frappent beaucoup d’innocents, accroissent la colère des populations visées, et ne résorbent en rien, à l’échelle planétaire, ledit terrorisme. En recourant à des bombardements plutôt qu’à des filatures policières classiques, le but est bien d’enclencher une spirale de violence qui permettra de recycler la menace « Al Qaïda » lorsqu’il sera question de renverser le pouvoir en Iran, en Syrie (un article d’MSNBC avait déjà tenté d’établir un lien entre ce pouvoir et la

54 Eric Rouleau, « Ce qui se trame à la Maison-Blanche », 3 octobre 2002, http://citoyenfr.lautre.net/article.php3?id_article=90. 55 Gail Sheey, « Who’s In Charge Here », 22 juillet 2004.

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nébuleuse en janvier 2004 56), en Arabie Séoudite, ou ailleurs, aux fins d’en dissimuler les vrais buts : contrôler les régions les plus riches du monde en hydrocarbures, et renverser tout pouvoir qui s’élèverait contre une politique de purification ethnique accrue en Palestine.

Dans de nombreuses régions du globe, les attaques du 11 septembre ont entraîné une extension irraisonnée des budgets militaires (+23% dans le monde selon le SIPRI, ce qui, en temps de paix, est proprement ridicule, mais peut se comprendre sous la menace des Etats-Unis), et un nouvel engouement pour la surveillance et l’enfermement policiers. A eux seuls, les Etats-Unis dépensent chaque année 500 milliards de dollars pour l’armée, et, détenaient, en juin 2004, près de dix mille prisonniers en dehors de leur territoire. Quels sont les précédents historiques à ce cas de figure ? Quant aux citoyens états-uniens, leur liberté d’expression est progressivement rognée. L’appareil législatif du P.A.T.R.I.O.T. Act a permis au Département de la Justice de mettre au secret des suspects pendant six mois et au FBI de se passer de l’avis des magistrats pour rassembler des données personnelles sur les étudiants, les lecteurs de bibliothèques ou les patients, voire pour se livrer à des perquisitions à domicile. Bien que les amendements 4 et 5 de la Constitution protègent l’anonymat des citoyens honnêtes contre les intrusions abusives de la police, la sécurité nationale autorise des empiètements nouveaux. Au nom du principe de prévention, des citoyens sont inscrits sur des listes de personnes interdites de vol (no-fly lists), comme Cat Stevens alias Yusuf Islam de l’association Small Acts of Kindness en a fait l’amère expérience (il fut expulsé du territoire). Et, depuis le 31 octobre, lorsqu’on est mis en détention, il n’est plus possible de s’entretenir seul avec son avocat sans que les conversations ne soient enregistrées ou surveillées 57. Rappelons que le P.A.T.R.I.O.T. Act a été voté quarante-cinq jours après le 11 septembre, et après l’affaire toujours pas résolue des lettres à l’anthrax, au terme de trois semaines de débats. Beaucoup d’observateurs s’accordent donc pour dire que ce texte indigeste avait été préparé à l’avance et que les représentants qui l’ont entériné n’ont pas eu le temps de le lire en détail. Parfois, des dispositions liberticides ont été annulées par le Sénat, comme, en janvier 2003, le Total Information Awareness, mais certaines clauses sont réintroduites à la suite des recommandations de la commission Kean 58, et la bureaucratie engendrée a été maintenue avec des crédits cachés : des membres de la DARPA chargés de surveiller les transactions financières, les relevés téléphoniques, les déplacements et même les données de santé de tout utilisateur

56 www.msnbc.msn.com/id/3990021. 57 Thierry Meyssan, L’effroyable imposture, pp.98-99. www.aclu.org/SafeandFree/SafeandFree.cfm?ID=12126&c=207. 58 www.911review.org/Wiki/PatriotAct2.shtml.

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de carte de crédit, arborent nonchalamment leurs badges en allant au restaurant 59.

Pour ce qui est de l’Europe, les attaques du 11 septembre ont permis au FBI d’y avoir les mains plus libres 60. L’intérêt de l’Europe en sort-il grandi lorsque l’on sait les opérations de déstabilisation et d’assassinat opérées par les services secrets états-uniens dans le monde depuis des décennies ?

4 novembre 2004

~~~~

59 www.capitolhillblue.com/artman/publish/article_4648.shtml. 60 En France, avec l’adoption de la loi sur la sécurité quotidienne et de la loi Perben II, les « fédéraux » ont obtenu l’assurance de l’irresponsabilité de leurs agents (Thierry Meyssan, L’effroyable imposture, p.100). Et « La France autorise l’action des services US sur son territoire », 8 mars 2004, www.reseauvoltaire.net/article12786.html.

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PREMIÈRE PARTIE

L’EXPLICATION BEN LADEN.

QUELLES SONT LES PREUVES ?

« On n’a pas besoin de discuter d’innocence ou de culpabilité. Il est coupable. Livrez-le ».

Georges. W. Bush aux taliban qui

réclamaient des preuves de la culpabilité d’Oussama Ben Laden,

15 octobre 2001 (http://www.lawyersagainstthewar.org/letters/la

wlettertopm.html).

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Chapitre I

Des fondamentalistes invisibles ou trop visibles Pas de revendication pendant trois ans.

Signalons rapidement qu’il y eut, assez mystérieusement, une fausse revendication palestinienne le 11 septembre 61 et allons à l’essentiel : pendant trois ans, M. Ben Laden, n’a jamais – jamais ! – revendiqué les attentats et a plusieurs fois répété n’y être pour rien. Ce n’est que quatre jours avant les élections présidentielles du 2 novembre 2004 qu’il apparut sur une vidéo qui avait été déposée au bureau local d’Islamabad d’Al-Jazeera – chaîne télévisée qui la diffusa partiellement – pour employer le nous pour parler de ceux qui avaient attaqué les Etats-Unis et pour reconnaître avoir collaboré avec Mohamed Atta (selon la traduction anglaise fournie par le site http://english.aljazeera.net 62). La raison pour laquelle il aurait admis sa responsabilité nous paraît être sa volonté d’envoyer un message fort à l’opinion mondiale. Toutefois l’idée d’une fabrication vidéo totale n’est pas à exclure. Par exemple, il paraît étonnant que Ben Laden évoque qu’à un moment des compatriotes aient caressé l’idée que la visite du président Bush en 1991 eût eu pour conséquence de réformer le pouvoir saoudien… En dehors de ce détail, le contenu du message et la réaction des autorités, des médias et des candidats semble correspondre à une déclaration surprise authentique. Il ne semble pas que le but ait été d’avantager l’un des candidats par rapport à l’autre. Le personnage apparaissant comme étant Ben Laden lance certes une pique assez cinglante contre Georges Bush, resté écouter une histoire de chèvre dans une salle de classe ce qui aurait permis de retarder la défense aérienne, et l’on se demande s’il n’a pas été inspiré par des opposants internes à M. Bush. Mais le message n’a pas la moindre illusion sur les candidats, le vrai problème étant le système à moitié géré par des militaires, et à moitié par des fils de présidents, tous les bénéfices des guerres allant à des

61 Trente-sept minutes après le 2e crash, des personnes parlant au nom du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine ont appelé la chaîne de télévision d’Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) pour revendiquer le crash des deux avions contre le World Trade Center. Plus tard, les vrais représentants ont nié toute implication (« Timetable of Terror », The Independent, 11/09/2001). 62 “Full transcript of bin Ladin’s speech”, copié sur http://cryptome.org/us-eu-gap.htm en même temps que d’autres traductions et retranscriptions partielles, ou sur www.scoop.co.nz/mason/stories/WO0411/S00034.htm.

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compagnies privées. A ce titre, il explique même que la Maison Blanche mène les Etats-Unis à la banqueroute comme le souhaite « Al Qaida ». Il prévient par ailleurs les candidats que si la politique américaine reste agressive et implique toujours la destruction et l’assassinat de femmes et d’enfants innocents, et si la sécurité des populations musulmanes n’était pas assurée, celle des Etats-uniens ne le serait pas non plus, quel que soit le candidat pour lequel ces derniers voteraient. Et il semble bien mettre en garde le futur candidat contre une prochaine campagne de mensonges et d’oppression. Bien entendu, sa réapparition risque d’avoir d’abord un effet inverse à celui escompté, et échauffera les esprits du futur président, au moins dans le court terme. Mais il ne s’adresse pas tant à l’élite américaine qu’au peuple américain, dont il sait qu’il ne s’éveillera que s’il craint de nouvelles victimes en son sein. Oussama Ben Laden a bien choisi le moment opportun pour employer pour la première fois l’arme politique d’une menace terroriste, après avoir indirectement reconnu être derrière les attaques du 11-septembre.

Car le 12 septembre 2001, il déclarait qu’elles avaient été commises par des « groupes terroristes américains ». Le 17 septembre, il niait à nouveau « catégoriquement » toute implication 63 . Dans une interview parue dans le journal pakistanais Ummat, le 28 septembre 2001, il expliquait « à nouveau qu’il n’était pas impliqué », qu’il n’était pas hostile aux Etats-Unis mais au « système qui fait des autres nations des esclaves des Etats-Unis ou les force à hypothéquer leur liberté politique et économique. Ce système est entièrement sous le contrôle des juifs Américains, dont la priorité première est Israël et non les Etats-Unis ». La politique étrangère des Etats-uniens est suffisante pour susciter sur elle « la colère de Dieu », mais, selon lui, il faudrait demander l’identité des auteurs des attaques au gouvernement secret qui se trouve à l’intérieur du gouvernement des Etats-Unis, et rechercher du côté de ceux qui, dans ce gouvernement, « travaillent pour d’autres Etats. Ou des personnes qui voudraient faire de ce siècle un siècle de confrontation entre l’Islam et le christianisme pour sauver leur civilisation, leur nation, leur pays, leur idéologie. Cela pourrait être n’importe qui, de la Russie à Israël, de l’Inde à la Serbie ». Sans oublier les services secrets américains qui réclament chaque année des budgets importants au Congrès 64. Le 7 octobre 2001, juste avant les attaques contre l’Afghanistan, 63 “Bin Laden Denies Attacks as Taliban Talks Holy War”, Australian Broadcasting Corporation, www.abcnet.au/news/2001/09/item200109 17010639_1.htm. “Osama Bin Laden claims terrorist acts in USA were committed by some American terrorists groups”, http://english.pravda.ru/Accidents/2001/09/12/14910.html. 64 « The Al-Qa’idah Group Had Nothing to Do With the 11 Sept. Attacks », 10 octobre 2001 (www.khilafah.com/home/lographics/category.php?DocumentID =2392&TagID=2). Traduction française sur http://ggb.0catch.com/ggb5.pdf ou Le Spectre du terrorisme - Déclarations, interviews, témoignages sur Oussama Ben Laden,

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et malgré les titres de dépêches trompeurs, il ne revendiqua pas les attaques ni ne les loua, « mais loua les individus qui [les] avaient commis » de cette façon : « Quand Dieu a béni un de ces groupes de l’Islam, ils [autre version : l’avant-garde de l’islam] ont détruit l’Amérique (…) Je prie Dieu d’élever leur statut et de les bénir » 65. Au cours d’un entretien avec le journaliste Tayseer Allouni du 21 octobre, dont la retranscription est pour le moins suspecte, puisque c’est la seule interview citée par le chercheur tendancieux Rohan Gunaratna, et également la seule où M. Ben Laden prononce l’expression « organisation Al Qaïda », il affirme avoir incité au meurtre des Américains et des Juifs, mais ne dit pas avoir organisé les attentats 66. Le 7 novembre, il répondit à une question d’Hamid Mir sur l’identité musulmane des pirates en disant que les Américains eux-mêmes avaient diffusé une liste de suspects, et que « selon [ses] informations, ils étaient tous passagers » (on peut d’ailleurs se demander pourquoi on ne trouve aucun nom de passager musulman classé parmi les innocents). Il affirma par ailleurs n’avoir aucun lien avec les attaques 67. Le 26 décembre 2001, dans une cassette datant probablement de mi-décembre, Ben Laden, pâle et fantomatique, répéta qu’il est « inconcevable » que ses fidèles « s’en soient pris à des civils ». « Ceux qui ont commis les attaques étaient dix-neuf étudiants – que Dieu les accepte comme martyrs ». Ils ont « frappé le cœur de la force militaire la plus grande avec l’aide de Dieu » (il fallait au moins cela faute de relations au secrétariat à la Défense !) 68.

Un autre membre supposé d’ « Al Qaïda » Abu Hafs, interrogé par Robert Fisk de The Independent et Yusef Al Shuli d’Al Jazeera, rendit la CIA et le FBI responsables, car ils auraient dû normalement déjouer des terroristes restés des années à l’intérieur des Etats-Unis. Bien que les attaques coïncidaient avec leurs intérêts, ils ne les avaient pas commises 69!

Le fait de ne rien revendiquer était-il une manière d’éviter des représailles ? Cela paraît peu probable.

éditions Sfar, Paris (1 rue Cassini, 75014 Paris), 2001, pp. 83-91. www.ananova.com/news/story/sm_410936.html?menu=news.latestheadlines. 65 « Bin Laden praises Sept. 11 attacks », Jim Landers, http://multimedia.belointeractive.com/attack/binladen/1007binladen.html. http://september11news.com/OsamaSpeeches.htm (USA today). 66 http://religioscope.com/info/doc/djihad/ubl_int_1.html. 67 “Osama claims he has nukes : If US uses N-arms it will get the same response”, www.dawn.com/2001/11/10/top1.htm. Eric Laurent, La face cachée du 11 septembre, p.240. 68 “Bin Laden defends terrorism vs. US”, Donna Bryson, 27/12/2001, http:/ /multimedia.belointeractive.com/attack/binladen/1227binladentape.html. 69 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Abu Hafs”.

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1) Des indices montrent que s’il craignait les représailles, il n’aurait pas commis les attentats. Selon le « n°3 d’Al Qaïda », Khalid Sheikh Mohammed, prétendument capturé vivant et interrogé par les Etats-uniens, une partie des chefs d’ « Al Qaïda » – mais peut-être tous ? – exprimaient la crainte que les Etats-Unis ne répliquent militairement en cas de gros attentat, chose évidemment confirmée par la suite. Ceci dit, pourquoi ce prisonnier, si fier de revendiquer les attentats au nom d’ « Al Qaïda », se mettrait-il soudainement à dévoiler les divisions au sein du mouvement ? Ce qui est rapporté de cette confession reflète-t-il le fait qu’« Al Qaïda » comportait des taupes à des échelons inférieurs ? Ben Laden était-il conscient des tentatives de manipulation par la CIA au sein même de son mouvement ? En tout cas, s’il voulait éviter le pire après les attentats, il est raisonnable de penser qu’il aurait évité de les commettre en premier lieu 70.

2) Il se peut qu’il ne craignait pas les représailles et les recherchait afin d’enclencher une spirale de violence. Des indices montrent qu’il savait, à la suite des menaces de l’envoyé Tom Simons contre les taliban, qu’une guerre était en préparation contre l’Afghanistan pour l’automne 2001 au cas où les taliban refuseraient de laisser passer un gazoduc du Turkménistan au Pakistan jusqu’à l’Océan Indien. A-t-il alors voulu frapper de manière préventive, comme le supposent certains ? Pour que quelques consciences états-uniennes y voient un acte de représailles vis-à-vis de l’ensemble de la politique états-unienne d’humiliation, d’oppression et de meurtre, et pas seulement vis-à-vis d’un seul pays ? Ne saute-t-il pas maintenant aux yeux du monde que les dirigeants des Etats-Unis se comportent en barbares (bombardant des locaux de la Croix Rouge et des mariages en Afghanistan, exterminant des villageois comme à Falloujah en Irak), sans véritable raison, contre un ennemi non déclaré qui tient plus du croquemitaine imaginaire ? N’est-il pas évident que les Etats-Unis maltraitent leurs prisonniers alors que les taliban ont convenablement traité des journalistes capturés comme Michel Peyrard, Aziz Zemouri, et l’anglaise Yvonne Ridley qui accuse les services britanniques d’avoir voulu sa mort en la faisant passer pour une espionne aux yeux de ses ravisseurs ?

Le 13 décembre 2001, les Etats-uniens avaient diffusé et traduit une cassette vidéo de M. Ben Laden prétendument filmée le 9 novembre. Pourquoi cela prit-il plus d’un mois ? Presque au même moment, le 22 décembre, Richard Reid le converti était accusé d’avoir voulu faire exploser le vol AA63 parti de Paris. Pourquoi tant de motifs d’incrimination de la nébuleuse « Al Qaïda » à ce moment précis ?

70 http://9-11commission.gov, « Outline of the 9/11 Plot », p.19.

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1) Parce que le 11 décembre, les Etats-Unis venaient de se retirer du traité anti-missiles balistiques, et qu’ils avaient testé, le lendemain, une explosion nucléaire souterraine au Nevada ?

2) Parce que la rumeur voulait que Ben Laden ait été enterré à Tora Bora vers le 15 décembre, un responsable afghan ayant même déclaré avoir vu sa dépouille mortelle 71 , et qu’il était par conséquent impossible au cheikh de démentir la traduction nord-américaine ?

3) Parce que la seule preuve d’un lien entre les terroristes et « Al Qaïda » avait mal tourné ? Rappelons en effet l’affaire du transfert de 100 000 dollars sur le compte de Mohammed Atta. Quelqu’un avait identifié – on ne sait comment – le numéro de téléphone de la personne à l’origine du transfert à partir du Pakistan, le britannique Omar Saeed Sheikh – que certains considèrent comme un agent des services pakistanais, et qui était, comme par hasard, le suspect n°1 pour l’assassinat du journaliste Daniel Pearl et pour les actes de terrorisme au Kashmir. Et la presse indienne avait annoncé que M. Sheikh avait reçu ses ordres du chef des services pakistanais, le général Mahmud Ahmad (Times of India du 9 Octobre 2001). Or ce général s’était rendu à Washington le 4 septembre pour rencontrer le directeur de la CIA Georges Tenet, et le matin même du 11 septembre pour s’entretenir avec Bob Graham et Porter Goss, les congressistes membres des commissions du renseignement au Sénat et à la chambre des représentants. Ces derniers étaient déjà venus au Pakistan à la fin du mois d’août 2001 et devinrent plus tard responsables de la commission d’enquête officielle sur le 11-Septembre (alors même que M. Goss, maintenant directeur de la CIA, était peu enclin à arrêter M. Ben Laden suite aux renseignements donnés plusieurs années avant l’an 2001 par le membre du congrès Dana Rohrabacher 72). On commençait donc à se demander si le général Ahmad n’avait pas reçu des ordres des Etats-uniens pour financer une opération à l’intérieur de leur territoire. On pourrait aussi penser que les visites avaient eu pour but d’organiser les manœuvres prévues en Afghanistan, à commencer par l’assassinat sophistiqué du commandant Massoud. Quoiqu’il en soit, la visite de M. Ahmad ternissait l’image des Etats-Unis. Ce dernier fut donc renvoyé, et l’image des services pakistanais, purgés de leurs éléments dits fondamentalistes, en sortit redorée. Mais M. Ahmad ne fut jamais arrêté ni jugé, et refuse de répondre aux questions 73.

71 www.welfarestate.com/binladen/funeral, traduisant Al-Wafd (Egypte), 26 décembre 2001, vol. 15, n°4633. 72 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Rohrabacher”, http://news.globalfreepress.com/ewing/911SkepticsUnite.html. 73 http://xymphora.blogspot.com, September 30, 2002. “Mysterious September 11 Breakfast Meeting on Capitol Hill”, www.globalresearch.ca/articles/CHO308C.html.

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Dans ce contexte, la vidéo-confession (involontaire) de M. Ben Laden était une piqûre de rappel pour journalistes à nouveau alignés. Mais on a contesté la date et le lieu où elle a été retrouvée. Et ceux qui ont pris la peine de vérifier la traduction de la bande sonore – parfois difficilement audible –, comme l’équipe du magazine allemand Monitor, ont noté que les traducteurs du Pentagone avaient modifié ou ajouté des morceaux de phrases à des passages importants 74.

Et même dans d’autres passages, les « renseignements » sont suspects. Un premier exemple laisse penser que les traducteurs ont voulu renforcer la version officielle de l’effondrement des tours, désormais mise à mal : M. Ben Laden, qui aurait reçu une formation d’ingénieur civil, croyait qu’à lui seul « le carburant de l’avion ferait également fondre l’ossature de fer [ou d’acier selon les traductions]» des tours jumelles 75 … Autre exemple allant cette fois-ci à l’encontre de la version officielle : M. Ben Laden n’aurait parlé à son hôte d’Arabie Séoudite que de deux groupes impliqués, « un groupe ne connaissant pas l’autre » 76. On peut donc supposer que seuls deux groupes, et non quatre, étaient chargés d’envoyer des avions dans des cibles, à moins que ces groupes étaient censés réaliser des détournements classiques, et que Ben Laden fut surpris de voir qu’ils aient décidé de se suicider. Un de ces groupes a d’ailleurs peut-être échoué dans sa mission. Des histoires ont circulé à propos de deux « terroristes » qui n’avaient justement pas de lien apparent avec les autres, et qui ne seraient pas passé à l’acte. Il se serait agi des dénommés Ayub Ali Khan et Mohammed Jaweed Azmath, des Indiens qui étaient à bord du vol AA43 programmé au départ de Newark pour Los Angeles à 8h10, soit dix minutes après le vol UA93 au départ du même aéroport. On les avait interpellés le lendemain dans un train avec des cutters, des faux papiers et de la teinture pour les cheveux, et 5000 $ en cash. Qui les avait payés ? Pourquoi sont-ils toujours sous les verrous ? Mais revenons aux propos prêtés à M. Ben Laden. Y avait-il une opération de prévue avec seulement deux avions décollant de Newark, ne serait-ce qu’une opération de détournements classiques ? Pourquoi ne l’a-t-il pas reconnu lors de ses entretiens ? Craignait-il qu’on lui mette tout sur le dos ? Voulait-il laisser les Etats-uniens s’exciter tout seuls et passer pour des néandertaliens industrialisés, à l’image de Tony Blair qui avança dans un papier tentant d’impliquer Ben Laden, qu’aucun élément avancé contre lui ne tiendrait devant une cour, mais martelait malgré tout que seule l’organisation « Al Chaïm Kupferberg, « There’s Something About Omar : Truth, Lies and the legend of 9/11 », 21 octobre 2003, http://globalresearch.ca/articles/KUP310A.html. www.lidiotduvillage.com/article.php3?id_article=1789. 74 Eric Laurent, La face cachée du 11 septembre, pp.244-7. 75 Yosri Fouda et Nick Fielding, Les cerveaux du terrorisme, septembre 2003, Editions du Rocher, p.197. 76 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts.

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Qaïda » avait les motivations et les capacités de perpétrer cet attentat. M. Ben Laden voulait-il éviter une revendication rapide afin qu’on ne cherche pas immédiatement à l’interroger sur d’éventuels complices ? Et s’il avait eu des complices à l’intérieur même des Etats-Unis, des militaires opposés à la mainmise du pouvoir par des financiers, pourquoi n’a-t-il pas fait une critique de fond de la corruption du pouvoir américain actuel avant sa déclaration diffusée le 29 octobre 2004 ?

Un témoignage manipulé : Les cerveaux du terrorisme.

En septembre 2003, une pièce saugrenue fut versée au dossier : Les cerveaux du terrorisme, rencontre avec Ramzi Binalchibh et Khalid Cheikh Mohammed, numéro 3 d’Al Qaïda (Editions du Rocher), par Yosri Fouda, journaliste à Al-Djazira et Nick Fielding, journaliste au Sunday Times. Les auteurs considèrent qu’avant leurs découvertes, « en l’absence d’une revendication véritable des attentats, les arguments fusaient de tous côtés », « les preuves concrètes recevables par un tribunal manquaient toujours ». Pour autant, les informations qu’ils fournissent – émanant essentiellement d’agences à la solde du pouvoir U.S. et noyées dans un fatras pas possible – sont-elles crédibles ? Après tout, la seule trace que M. Fouda est en mesure de fournir de la tenue de ses entretiens avec lesdits « cerveaux » serait une bande audio envoyée tardivement par ces derniers et ne contenant que les propos tenus par l’un d’entre eux, avec une voix modifiée (p.230). Passons sur le fait étonnant que l’un des interviewés aurait dit « je suis le chef du comité militaire d’Al Qaïda » (p.47). En effet, même s’il n’y a pas d’enregistrement de ces paroles, même si l’organisation se réfère habituellement par « l’Armée Islamique pour la Libération des Lieux Saints », et non par « Al Qaïda », invention occidentale 77, imaginons que le journaliste n’a pas modifié les propos et que ce n°3 a répondu en utilisant cette expression pour plaire au journaliste. Ce qui soulève un sourcil est d’abord la séquence des événements – sans parler des erreurs dans les années de faits connus. M. Fouda, journaliste vedette basé à Londres et non sur place, et qui plus est pas particulièrement sympathisant des mouvements islamistes 78 – comme du reste sa chaîne de télévision, basée au Qatar et financée par un émir pro-états-unien – aurait été contacté dès avril 2002 par fax pour réaliser un projet de documentaire au moment de l’anniversaire du 11 septembre. Le 8 septembre, dans le Sunday Times, M. Fouda publia le récit de sa rencontre de deux jours à Karachi au Pakistan avec ceux qu’il croyait être Ramzi Binalchibh et Khalid Cheikh Mohammed. Bizarrement, les personnes nommées dans l’article furent attaquées le 11 septembre 2002 (!) avec ou sans la supervision du FBI. Les 77 « War of the Worlds », The Guardian, 24/8/2002. http://books.guardian.co.uk/review/story/0,12084,779530,00.html. 78 Les cerveaux du terrorisme, 2003, p.35.

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services pakistanais auraient arrêté puis identifié M. Binalchibh selon un croquis et auraient d’abord cru avoir également arrêté M. Mohammed. Et encore, il n’est pas sûr que le vrai M. Binalchibh ait été arrêté puisque les images le montrent les yeux bandés, que la morgue avait été interdite à tout regard indiscret, et que le suspect ne cessait de donner pour nom Abdullah 79. M. Fouda omet aussi de dire que les services pakistanais s’étaient d’abord vantés d’avoir tué M. Mohammed, et préfère se souvenir de son arrestation bruyamment médiatisée, mais peu documentée en images, non loin d’une base de l’armée pakistanaise, le 1er mars 2003, juste avant un vote de l’ONU sur l’invasion en Irak alors qu’on accusait M. Bush de détourner son attention de la lutte contre le terrorisme…80 Certains observateurs noteront que l’arrestation eut lieu quelques jours après un échange téléphonique entre les présidents Bush et Musharaff, comme lors du meurtre « mis en scène » (selon Asia Times) d’un autre dirigeant supposé d’ « Al Qaïda », Amjad Farooqi, en septembre 2004, quatre jours après une rencontre entre les deux hommes81. Les mauvais esprits diront que ces enlèvements et ces meurtres se commandent comme des pizzas… De plus, les identités de certains lieutenants d’ « Al Qaïda » ont été mises en doute, comme celle d’Abu Zoubeida arrêté en mars 2002 82. Et aujourd’hui encore, les doutes quant à l’identité des personnes arrêtées en septembre 2002 subsistent, les autorités états-uniennes n’ayant jamais ouvert de procès public ni fourni de confession complète des prisonniers ou autorisé ces personnes à témoigner lors des procès de MM. Moussaoui et Motassadeq. Même Human Rights Watch finit par se préoccuper de ces « détenus fantômes » en octobre 2004 83. M. Fouda reconnaîtra-t-il un jour le visage des dénommés Binalshibh et Mohammed et découvrira-t-il qu’il a été mené en bateau durant deux jours par des comédiens ? En tout cas, trois jours après la publication de son article, les « cerveaux » présumés n’étaient plus libres pour commenter le récit de M. Fouda. D’ailleurs, après la diffusion, le 11 septembre 2002, de son documentaire contenant la voix modifiée de M. Binalchibh, un site réputé parler au nom des membres d’« Al Qaïda », www.jihad.net, mit le journaliste « au défi de prouver qu’il a[vait] interviewé directement » ses frères 84 !

Par ailleurs, l’entrevue contient des détails étranges :

79 Les cerveaux du terrorisme, 2003, pp.19-20. « Operation Holy Tuesday », 27 October 2003, www.spiegel.de/spiegel/english/0,1518,271523,00.html. 80 http://xymphora.blogspot.com, March 2003. 81 http://atimes.com/atimes/South_Asia/FI28Df04.html. 82 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Zubayda”. 83 www.hrw.org/backgrounder/usa/use1004. 84 Yosri Fouda et Nick Fielding, Les cerveaux du terrorisme, septembre 2003, Editions du Rocher, p.237.

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1) Dans le projet de documentaire que les « cerveaux » avaient envoyé par fax, certains sujets insistaient lourdement sur la responsabilité ou le bellicisme d’« Al Qaïda » et appelaient presque tacitement à une réaction guerrière occidentale : « Les analystes politiques et les experts militaires considèrent-ils le 11 septembre comme une action militaire en termes d’objectifs et de synchronisation à la lumière des avertissement répétés qui l’ont précédée et particulièrement dans la mesure où la guerre avait été précédemment déclarée par Ben Laden ? ». « Pourquoi un si grand nombre d’analystes politiques et militaires et d’experts en sécurité a-t-il été incapable de s’apercevoir plus tôt que c’était bien Al-Qaïda qui était derrière les opérations du 11 septembre ? ».

2) Ce n’est qu’une fois que M. Fouda fût arrivé dans leur cache à Karachi qu’on pensa à lui retirer la carte de son portable de peur d’être repérés (p.45).

3) Les « cerveaux » étaient en train de préparer mille attentats en avril, or rien ne survint avant leur arrestation en septembre. De la même manière, d’après la commission Kean, M. Ben Laden aurait souhaité une attaque contre les Etats-Unis dès la moitié de l’année 2000, après la visite controversée d’Ariel Sharon sur des lieux saints de l’islam à Jérusalem, et punir alors les Etats-Unis pour leur soutien à Israël. Il aurait demandé à Khalid Sheikh Mohammed de précipiter les avions contre le sol, sans même viser de cible spécifique, mais ce dernier aurait rétorqué que cela demandait plus d’entraînement ! Vraiment ? De toute façon il n’y eut pas d’autre action d’organisée 85.

4) « Binalchibh » donna à M. Fouda ce qu’il présenta comme des documents importants non encore diffusés sur Al-Djazira (le testament d’Al-Haznawi et des images de combat), alors qu’ils l’avaient déjà été. Et il insistait particulièrement pour que ces images soient diffusées en France – par volonté de recruter les arabes de France ou d’effrayer les Français (p.175) ?

5) Sur dix-neuf vidéos des dernières volontés des pirates, seules deux auraient été diffusées par « Al Qaïda » via Al-Djazira en juin et septembre 2002 (celles d’Al-Haznawi et d’Al-Omari, deux pirates particulièrement discrets, l’identité du deuxième semblant d’ailleurs volée) et les « cerveaux » refusèrent de montrer à M. Fouda la vidéo de M. Atta.

6) Une fois dans les avions, les terroristes du 11 septembre se seraient mutuellement tenus informés pour coordonner les attaques (mais on ne sait par quel biais et l’honnêteté oblige à constater que les quatre attaques n’étaient pas coordonnées).

85 http://9-11commission.gov, « Outline of the 9/11 Plot », pp.16, 18.

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7) Un des cerveaux se trouvait encore dans la région de Karachi lorsqu’il aurait été arrêté. 86

En octobre 2003, des journalistes du Spiegel avaient obtenus des renseignements de la part d’experts en contre-espionnage des Etats-Unis qui avaient interrogé les prisonniers après avoir « enlevé leurs gants d’enfants ». Tout en recommandant l’ouvrage de M. Fouda, dont les renseignements les leurs, les Allemands ajoutaient des détails qui en étaient absents :

1) les pirates auraient baptisé leur opération « Porsche 911 » avant même d’en avoir fixé la date.

2) M. Atta aurait rencontré Ramzi Binalchibh en Espagne en juillet 2001 – escapade au sujet de laquelle Binalchibh n’avait rien voulu révéler à M. Fouda – et lui aurait demandé des bijoux brillants pour retourner plus facilement aux Etats-Unis sous l’apparence d’un riche Arabe. On sait par ailleurs qu’il avait déjà passé plusieurs fois la frontière, mais que son visa de novice en pilotage n’était plus en règle, et il fut en effet interrogé cinquante-sept minutes par un inspecteur qui finit par lui accorder un visa de touriste provisoire. L’utilisation de bijoux avait donc des raisons de lui servir, mais ce détail est néanmoins incongru. Pourquoi ne pas avoir acheté lui-même des bijoux en toc ? L’histoire semble avoir été inspirée d’un témoignage antérieur qui décrivait M. Atta ou un ami à lui comme un mafieux portant des bijoux, une grosse montre et une croix. Remarquons que ce qui semble être le fruit du raisonnement des interrogateurs états-uniens n’explique pas pourquoi les pirates auraient continué de porter des bijoux en Floride.

3) Le Spiegel ajoutait que M. Atta et ses hommes auraient constaté l’absence de fermeture des cockpits peu après le décollage. Mais il y a deux problèmes : ceci contredit les règles de l’Administration Fédérale de l’Aviation, et ce n’est pas la même histoire que dans le livre, où l’on peut lire que selon M. Binalshibh les pirates avaient prévu de « forcer » l’ouverture des cockpits – sans qu’on ne sache comment – au cours des quinze premières minutes de vol. Rappelons d’ailleurs que selon le scénario officiel, les pirates ont fait irruption dans les cockpits, pour chaque avion, une dizaine de minutes, quatorze, trente, et enfin quarante-cinq minutes après le décollage 87.

Tout laisse donc penser que M. Fouda a été accueilli au Pakistan par une branche factice d’« Al Qaïda » organisée par la CIA, par les services secrets

86 Yosri Fouda et Nick Fielding, Les cerveaux du terrorisme, septembre 2003, pp.10, 26-7, 45, 175, 208, 230, 233, dernière photo des pages centrales. 87 www.spiegel.de/spiegel/english/0,1518,271523,00.html. www.madcowprod.com/index23a.html. Les cerveaux du terrorisme, pp.202, 213.

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pakistanais ou par d’autres services, ayant envoyé des pirates arabes aux Etats-Unis se former au pilotage sur des petits avions pour des raisons inconnues. Il est aussi envisageable que le journaliste ait été accueilli par des fondamentalistes se disant bizarrement membres d’ « Al Qaïda » – un terme non utilisé par les vrais dirigeants de l’Armée Islamique pour la Libération des Lieux Saints – et qui voulaient assumer maladroitement la responsabilité du 11-septembre qu’ils considéraient comme leur « heure de gloire ».

En définitive, le procès de M. Ben Laden et de ses prétendus comparses n’a été qu’un médiocre procès médiatique. Pourquoi les Etats-Unis n’ont-ils jamais jugé MM. Binalchibh et Cheikh Mohammed publiquement – pour peu qu’ils aient jamais été détenus ? Parce qu’ils ne sont plus gardés au secret mais sont morts ? Parce qu’ils n’avaient pas été réellement identifiés par Yosri Fouda, comme annoncé sur www.jihad.net ? Pourquoi n’a-t-on pas jugé M. Ben Laden in absentia ? Parce que cela dévoilerait le fonds des choses et qu’il n’existe a toujours pas la moindre preuve contre le nouveau Diable incarné ?

Des suspects absents des listes de passagers mais identifiés très rapidement.

Les noms des pirates ne sont jamais apparus nominativement, d’après leurs numéros de place, sur des listes de passagers ou sur des archives de l’administration fédérale de l’aviation. Il est généralement allégué que leurs noms furent retirés des listes pour ne pas entraver l’enquête. Dans ce cas, pourquoi les avoir nommés trois jours après ? Et puisque le FBI reconnaît qu’ils ont pu utiliser de faux noms, pourquoi ne pas avoir dévoilé ces noms d’emprunt ? Pourquoi les noms n’ont-ils pas été changés à ce jour ?

Une liste de suspects non corrigée.

La façon dont le FBI aurait identifié tous les terroristes au bout de trois jours est pour le moins stupéfiante. Il aurait été aidé par les appels donnés depuis les avions où des numéros de place de pirates auraient été précisés, et, surtout, par les traces d’identité retrouvées non loin des crashs ou laissées dans des voitures retrouvées très rapidement. Les parkings d’aéroport de Boston Logan et de Washington Dulles sont-ils tous munis de vidéos pour filmer les conducteurs ? De plus, des sources indiennes datant d’avril 2002 précisent que des écoutes effectuées par les services de renseignement indiens auraient aidé à identifier les pirates. Les Indiens n’ont-ils pas reçu de l’aide d’autres services ? On le voit, les listes de passagers semblent avoir très peu servi. L’essentiel a reposé sur une reconstitution des faits et gestes des pirates avant le 11 septembre, fondée sur

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des témoignages subjectifs ou quelques dossiers policiers. Des agents du FBI comme Aukai Collins ou Colleen Rowley à Phoenix, croyaient être sur la trace d’arabes suivant des cours de pilotage avant d’être bloqués dans leurs enquêtes (parce qu’ils ne devaient pas déranger ces agents, ces militaires étrangers ou ces trafiquants de drogue usant de fausses identités ?). L’agent Robert Wright estime que le FBI cherchait simplement à savoir qui arrêter au moment où les attaques surviendraient. L’avocat anti-Clinton David Schippers allait plus loin en affirmant dès le 13 septembre 2001 que des agents connaissaient le nom des terroristes, les dates et les cibles des attaques 88. Le fait que des identités auraient été connues des bas échelons du FBI mais que rien n’a été fait laisse penser que les échelons supérieurs connaissaient la vraie identité des suspects, et savaient qu’il n’y avait rien à craindre d’eux ou qu’il n’était pas question d’y toucher. On sait par ailleurs que des agents du Mossad surveillaient, sur le territoire des USA, un certain nombre d’arabes censés financer des mouvements dits terroristes et qu’ils habitaient non loin de certains de nos suspects (à 3389 Sheridan St., Hollywood, en Floride, tandis que Mohammed Atta habitait au 4220 Sheridan 89). Le Mossad a-t-il correctement coopéré avec le FBI ou n’en a-t-il rien dit parce que ces « Arabes » au train de vie confortable étaient ses revendeurs d’ecstasy ?

Quoi qu’il en fût, le FBI resta toujours prudent sur la véritable identité des malfaiteurs. Le 15 septembre, il estimait que les dix-neuf suspects arabes avaient très bien pu utiliser des pseudonymes (The Guardian, 15 sept. 2001). Son directeur effectif depuis le 4 septembre 2001, Robert Mueller, déclarait vers le 20 septembre que les pirates avaient pu avoir volé l’identité d’autres personnes. Et le même jour, le London Times écrivait que « des enquêteurs étudi[ai]ent la possibilité que le commando suicide entier était composé d’imposteurs » 90. Nul doute qu’une opération suicide de cette ampleur ou une opération de mise en scène de faux terroristes nécessitait la plus grande discrétion et donc des identités d’emprunt. L’imbroglio semblait donc énorme. Et pourtant, seuls quelques noms de pirates furent changés :

- les dénommés Adnan et Amer Bukhari disparurent du vol AA 77. Il faut dire que le premier était mort un an exactement auparavant dans une collision entre deux avions 91.

88 David Griffin, The New Pearl Harbor, pp.83-4. 89 Ou inversement selon E. Laurent, La face cachée du 11 septembre, p.165. 90 « Expert : Hijackers Likely Skilled With Fake IDs », www.cnn.com/2001/US/09/21/inv.id.theft. « FBI probes Hijackers’ identities », http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/americas/1553754.stm. www.islam-online.net/English/News/2001-09/21/article12.shtml. Griffin, op. cit., p.87. 91 http://www.the-movement.com/Hijackers/bukhari.htm.

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- le nom d’Amer Kamfar, ou Taiybkamfar, un pilote séoudien venu s’entraîner en Floride, fut retiré d’une liste de passagers du vol AA 11 après qu’il ait été su qu’il était retourné en Arabie Séoudite le 11 septembre.

- le nom du supposé pilote kamikaze du vol détruit au Pentagone aurait d’abord été Khalid Al-Mihdhar. Puis, une fois que la presse arabe l’eût retrouvé vivant, le pilote désigné fut Hani Hanjour, un étudiant qui parlait très mal l’anglais et dont les instructeurs ne croyaient pas qu’il ait réellement obtenu un permis de pilotage 92 (en juillet 2004, la commission Kean/Hamilton allait expliquer qu’Al-Mihdhar ne parlait pas un mot d’anglais et ne pouvait donc devenir un bon pilote 93).

- Abdul Rahman (Said) al-Omari fut renommé en Abdulaziz Alomari. Le 17 septembre, des fonctionnaires des Etats-Unis s’excusèrent d’avoir faussement accusé Abdul Rahman (Said) al-Omari, pilote à la Saudi Airlines, qui était retourné en Arabie Séoudite au début du mois de septembre après un an de formation en école de pilotage94. Il vivait aussi à Vero Beach près d’autres personnes dont le FBI a fini par retirer les noms (Adnan Bukhari et Amer Kamfar), ce qui laisse penser que pas mal d’identités furent volées à cet endroit 95.

Puis, au bout de quelques jours, le FBI s’en tint à sa liste. Celle diffusée le 27 septembre 2001 est toujours d’actualité en septembre 2004 et précise que « des tentatives pour confirmer la véritable identité de ces individus sont toujours en cours » 96! Et, en effet, des doutes subsistent. Eric Laurent relève à bon droit les anomalies ou les improbabilités suivantes : quatre titulaires de brevets de pilotage se retrouvent dans un même avion (le vol AA 11), huit pirates n’ont ni origine ni date de naissance, il existe trois Al Shehri dont deux qui habitaient la même adresse, deux Al Hazmi qui habitaient la même adresse, et trois Alghamdi 97.

Le nouvel Alomari, prénommé Abdulaziz ou Abdelaziz semble être un autre nom emprunté. Un homonyme serait ingénieur de Saudi Telecoms à Riyad

92 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts, « January 2001 ». 93 http://911review.org/attack/flights/f77.html. Le rapport n°16 de la commission Kean/Hamilton reconnaît lui-même que M. Hanjour avait obtenu un certificat de pilote commercial en 1999 mais qu’au début de l’année 2001 ses instructeurs avaient été « frappés » par la faiblesse de ses performances sur simulateur de 737 et l’avaient encouragé à arrêter (« Outline of the 9/11 Plot », pp.6-7, 14). 94 www.islam-online.net/English/News/2001-09/17/article11.shtml. 95 www.sptimes.com/News/091501/Worldandnation/ Names_of_hijackers.shtml. 96 http://fbi.gov/presserel/presserel01/092701hjpic.htm. 97 Eric Laurent, La face cachée du 11 septembre, pp.73-74.

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et se serait fait voler son passeport en 1995 à Denver ; un autre serait pilote à la Saudi Arabian Airlines. Said Hussein Gharamallah al-Ghamdi fut saisi par la vision de sa tête de « terroriste » à la télévision alors qu’il se trouvait en Tunisie. CNN avait publié sa photo tandis que le FBI avait publié, avec son nom, la photo d’un autre. L’intéressé travaillait depuis deux mois pour Tunis Air et était trop jeune pour correspondre au Saeed Alghamdi décrit comme vivant aux Etats-Unis depuis 1988. Le plus étonnant est que la personne se faisant passer pour M. Alghamdi s’était entraînée dans une école en langues étrangères pour militaires, le Defense Language Institute de la Lackland Air Force Base à Monterey (d’où sont sortis les traducteurs controversés de la vidéo de M. Ben Laden, et dont le vice directeur des affaires étudiantes, Steve Butler, déclara en mai 2002, que M. Bush avait laissé faire les attaques parce qu’il avait besoin d’Oussama comme son papa avait besoin de Saddam 98). On peut aussi se demander si quelqu’un a pris l’identité de Mohammed Atta tant son attitude semble avoir changé aux Etats-Unis : peut-être un voleur, ou quelqu’un à qui M. Atta avait vendu son vieux passeport tout en le déclarant volé pour dissimuler son séjour passé en Afghanistan. Et puis, qui se cachait derrière le nom de Waleed Alsheri – fils du diplomate Ahmed Alshehri – dont le passeport avait été volé et qui avait voulu poursuivre CNN en justice pour l’avoir présenté comme un criminel ? L’hypothèse d’un Waleed Alshehri d’une autre famille ayant aussi un frère appelé Wail paraît avoir été montée par les Séoudiens eux-mêmes comme un moyen supplémentaire de protéger le fils du diplomate. Signalons pour finir que la liste des anomalies est assez longue et qu’il est possible que neuf des kamikazes désignés auraient été retrouvés en vie, même si nous n’avons pas jaugé la valeur de toutes les contre-propagandes 99.

Certains commentateurs se demandent si une partie des supposés pirates, qui semblent avoir tous été surveillés par la CIA ou le FBI 100, n’étaient pas, en réalité, des mercenaires liés au trafic de drogue, un peu comme les mercenaires de la CIA des affaires des Contras, de l’assassinat de J.F. Kennedy, ou des commandos anti-Castro. N’avaient-ils pas leurs entrées dans des écoles de pilotage de l’armée US (Pensacola Naval Air Station, Lackland Air Force Base, Brooks Air Force Base, Maxwell/Gunter Air Force Base à Montgomery), dans une école d’aviation connectée à la CIA (Huffman Aviation, liée à Britannia Aviation, liée à Caribe Air, une compagnie connue pour avoir trempé dans des opérations de trafic de drogue) dirigée par un gérant louche (Ruddi Deckers, 98 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Butler”. 99 Ewing2001 : http://globalfreepress.com/ewing2001/ 911_Encyclopedia.pdf, rubriques Passenger List, Hijackers Alive, Alghamdi, etc. http://welfarestate.com/911. www.islam-online.net/English/News/2001-09/21/article12.shtml. 100 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Tracking all Hijackers”, http://news.globalfreepress.com/ewing/911SkepticsUnite.html.

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suspecté de fraude, ayant survécu à un crash d’hélicoptère en janvier 2003) ? Cinq personnes formées à cette dernière école seraient Mohammed Atta (également formé à l’école internationale des officiers de la base de Maxwell dans l’Alabama), Turki M. Almasri, Kamran Hussein, Ahmad Badri et Marwaan Shemisi. Ont-ils aussi été formés à Fort Benning comme hommes de main des Etats-Unis en Amérique Latine ? Pourquoi, selon Larry Johnson, ancien vice directeur du contre-espionnage, Mohammed Atta, Marwan Al-Shehi et Zaccarias Moussaoui ont-ils logé dans le même hôtel où aurait été planifié l’attentat à la bombe d’Oklahoma City en 1995, et semblent être passés par les mêmes endroits que la personne qui aurait aidé Timothy McVeigh, Hussain Hashim Alhussaini ? Pourquoi Abdulaziz Al Omari, formé à l’école médicale aérospatiale de la base de Brooks dans le Texas, et Saeed Alghamdi, formé à l’institut d’apprentissage des langues pour officiers de Monterrey sont-ils des noms usurpés ? Des militaires de la garde nationale saoudienne formés secrètement aux Etats-Unis auraient-ils volé les passeports d’autres Saoudiens pour passer inaperçus ? Des espions israéliens que l’on sait avoir infiltré des bases de l’armée auraient-ils volé l’identité d’officiers saoudiens pour les utiliser ou les vendre ? Pourquoi le juge Royce Lamberth aurait-il bloqué vingt fois des demandes d’écoutes concernant vingt suspects liés à « Al Qaïda » au sujet des explosions de 1998 en Afrique, et est-il soupçonné après le 11-septembre par la journaliste Barbara Honegger d’avoir agi « avec et au nom de terroristes » 101 ?

Pourquoi être venus se former aux Etats-Unis ?

Etudions les raisons pour lesquelles le Front Islamique de M. Ben Laden aurait choisi de former de futurs terroristes aux Etats-Unis. Selon la commission Kean, les suspects auraient d’abord voulu s’entraîner dans des écoles de pilotage européennes puis auraient préféré les Etats-Unis où la chose était « moins chère et plus rapide ». Mais pourquoi se jeter dans la gueule du loup ? Pourquoi ne pas 101 http://xymphora.blogspot.com, 8/12/2002 et 21/11/2002 renvoyant notamment à « Terror Flight School Owner Implicated in ‘Protected’ Drug Trafficking Ring ». Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Oklahoma Bombing-911 Ties”. Le procureur Stanley Hilton, ancien conseiller de Bob Dole, qui a lancé une poursuite judiciaire contre dix membres de l’administration, a un témoin qui affirme que son ancien mari faisait partie de l’équipe des prétendus terroristes et l’avait re-contacté après le 11-septembre. Selon elle, tous ces gens étaient des agents doubles actifs depuis dix/quinze ans, y compris à Oklahoma City, et étaient plus portés sur Playboy que sur le Coran (« Alex Jones Interviews Stanley Hilton », March 11, 2003, www.prisonplanet.com/jones_report_031403_hilton.html). Sur le juge Lamberth, voir Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Honegger”, “Huffman”, citant souvent M. Hopsicker de http://madcowprod.com, un enquêteur apprécié par M. Meyssan.

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rester s’entraîner en Arabie Séoudite ? Ou en Malaisie comme l’aurait fait M. Moussaoui en septembre 2000 ? Savaient-ils que les dirigeants du FBI les laisseraient tranquilles 102 ? Une version d’extraits de confessions livrés par les Etats-uniens à des journalistes du Spiegel est que les formateurs hollandais d’Apeldoorn ont convaincu M. Binalchibh (Binalshibh) d’aller se former aux Etats-Unis, si c’était là qu’il projetait d’aller vivre, d’autant qu’il recevrait une meilleure formation. Question : qu’est-ce qui a annihilé leur sens du commerce 103?

Des faits et gestes un peu trop voyants voir carrément louches.

Les sites suivants contiennent des synthèses des données médiatiques et officielles avec de nombreuses références :

http://www.freerepublic.com/focus/news/683026/posts (« Annotated Timeline of the 9/11 Hijackers For Researchers », chronologie par un proche du parti républicain) et http://cooperativeresearch.org (avec une chronologie complète mise à jour régulièrement). L’ouvrage Les cerveaux du terrorisme de Yosri Fouda et Nick Fielding, et le rapport n°16 de la commission Kean (« Outline of the 9/11 Plot ») sont des condensés d’informations émanant essentiellement d’agences de renseignements mais manquant d’indications de lieux et de dates et presque toujours impossibles à vérifier.

On sait a posteriori qu’un certain nombre de ces pirates ou de personnes qui ont emprunté leur identité, étaient surveillés ou protégés par les hautes sphères du FBI. Nawaf Al-Hazmi et Khalid Al-Mihdhar étaient connus pour avoir participé à une réunion d’Al Qaïda en janvier 2000 en Malaisie. Ils étaient parvenus à rentrer aux Etats-Unis dix jours plus tard avec des visas apparemment obtenus en avril 1999. En avril 2000, ils prenaient des cours de pilotage et un instructeur du Sorbis Flying Club de San Diego trouvait curieux qu’Al-Mihdhar s’intéressât surtout à piloter de gros avions. En juin 2001, le visa d’Al-Mihdhar fut renouvelé alors qu’il était lié à un coupable potentiel du bombardement du navire USS Cole au Yémen. Les deux personnes étaient par ailleurs repérées par un informateur du FBI, Abdussattar Shaikh, qui les avait aidés à se loger. Mais le Bureau Fédéral ne commença à les rechercher que le 21 ou le 23 août et ne demanda l’aide du bureau de San Diego qu’un ou deux jours avant ou après le 11 septembre. De plus, il n’aurait pas effectué de recherches par carte visa, permis de conduire, ou dans l’annuaire de San Diego, où Alhazmi

102 http://9-11commission.gov, « Outline of the 9/11 Plot », pp.4. 103 « Operation Holy Tuesday », 27 October 2003, www.spiegel.de/spiegel/english/0,1518,271523,00.html.

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apparaissait en toutes lettres. Les deux comparses n’auraient été ajoutés à une liste de surveillance des Services d’Immigration et de Naturalisation que le 24 août 2001. Il s’en serait donc fallu d’un cheveu pour qu’ils puissent être arrêtés. La faute à quoi ? A un problème de communication entre la CIA et le FBI… Tout ceci rappelle évidemment l’histoire du responsable présumé du bombardement du World Trade Center en 1993, Sheikh Abdel Omar Rahman, qui avait reçu un visa sponsorisé par la CIA, du temps où Dick Cheney était secrétaire à la Défense. Quant au supposé pilote Hani Hanjour (Hanjoor en anglais), il était surveillé par l’agent Aukai Collins (auteur du livre My Jihad). Enfin, au moins cinq pirates ont suivi des formations de pilotage dans des bases de l’U.S. Air Force, dont trois à la Pensacola Naval Air Station de Floride, le « berceau de l’aviation de la Navy », à savoir Saeed Alghamdi, Ahmad Alnami et Ahmed Alghamdi, le premier ayant également travaillé à la Tyndall Air Force Base près de Tallahassee en Floride 104.

Le récit des allées et venues des pirates supposés à l’intérieur des Etats-Unis jusqu’au 11 septembre est généralement étrange. Il existerait des témoignages contradictoires sur les lieux où ils résidaient (Portland ou Miami, Floride ou Dubaï, Beyrouth ou Brooklyn, Hamburg ou Floride, Virginie ou Tchécoslovaquie ?). Du reste, n’aurait-il pas été plus simple, plus discret et de moindre frais d’entraîner des pilotes en dehors des Etats-Unis ? A moins qu’il fallait qu’il s’y trouve des gens dangereux pour y accroître ensuite les forces de surveillance ? C’est là que des islamistes anciens membres de l’armée US comme Ali Mohammed ou John Muhammad purent jouer leur rôle. Ils furent plus tard arrêtés pour de graves affaires, mais avant cela, ils fabriquaient des faux papiers et permettaient à des immigrants de passer la frontière. Le gouvernement n’a-t-il pas admis que six pirates seraient entrés aux Etats-Unis sans s’être enregistrés 105 ? Il est d’autant plus tentant de voir la CIA accorder ces visas en toute connaissance de cause que nombre des « pirates » auraient obtenu des visas de l’ambassade américaine de Jeddah, connue pour être liée à la CIA.

Enfin, la façon voyante dont les pirates se comportaient jusqu’au drame paraît être celle de gens insouciants ou de comédiens s’en donnant à cœur joie. En février 2001, MM. Atta et Al-Shehhi, habillés de chemises colorés et de bermudas, auraient importuné plusieurs fois des employés de la South Florida Crop Care à propos des avions qu’ils utilisaient pour leurs travaux des champs. Ils voulaient connaître la façon de les piloter, le contenu des réservoirs, monter dans les cockpits. Les visites se répétèrent en groupe chaque week-end de juillet 104 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Alghamdi, Hijackers-US Air Base connections”, citant parfois Newsweek. 105 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts, April 23, 2001.

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jusqu’au moment des attaques, et James Lester se souvenait bien qu’Atta lui collait à tel point aux basques qu’il se devait presque de le repousser. A la fin du mois d’août, c’est Al-Shehri qui aurait téléchargé de la bibliothèque publique de Delray Beach des documents sur des avions à épandage (crop duster). Un jour, M. Atta fit irruption dans un bureau du ministère de l’agriculture de Floride et demanda un prêt pour acheter un Air Tractor At-502. Le mois suivant, il cuisina un pilote au sujet du barrage de la rivière Hiwassee situé entre deux centrales nucléaires et au sujet d’une ancienne usine d’acide sulfurique et de dioxyde de souffre. Il demanda aussi si les bidons étaient vides. Le mois d’après, il fut arrêté pour mauvaise conduite à Fort Lauderdale au volant d’une Pontiac rouge couverte d’autocollants en langue arabe. En juin 2001, dans un club de gym, il attira l’attention en testant toutes les haltères comme un débutant, habillé d’un jean et d’une belle chemise. Le 30 août 2001, il s’impatienta envers un hôtelier du Longshore, à Hollywood en Floride, à propos d’une question d’accès internet, et prétendit ne pas avoir de temps à perdre parce qu’il était en mission. Le 10 septembre, partant seul de Boston vers Portland, il refusa de payer l’autoroute après avoir entendu le prix et partit en trombe, au risque de se faire arrêter. Etait-ce pour être repéré non loin de l’aéroport sur la route du Massachussets Turnpike ? Quant à M. Moussaoui, il se comporta « de manière suspecte dès le début ». Il avait énormément de liquide, et refusait de rien dire sur lui en s’inscrivant à la Airman Flight School 106. Les supposés Atta et Moussaoui, originaires d’Allemagne et de France, se seraient révélés incapables de parler à ceux des membres du personnel d’encadrement des écoles de pilotage qui voulaient engager la conversation en allemand ou en français 107. Du moins étaient-ils très impolis. M. Atta, le chef supposé de toute l’opération, se comportait comme un playboy (un peu à la manière de Khalid Sheikh Mohammed, le « n°3 d’Al Qaïda », un homme à femme, voire de Ali Mohammed, arrêté pour avoir joué un rôle dans les explosions d’ambassades états-uniennes en Afrique, et qui avait rencontré sa femme états-unienne dans un avion). Sa façon de flamber dans les bars et de s’entourer d’étonnantes copines (une présentatrice de lingerie) 108 contredit non seulement l’image du fondamentaliste islamiste et de l’étudiant timide sans amoureuse en Allemagne, mais surtout, elle semble quelque peu excessive si les pirates jouaient à se fondre dans la population (mais, après tout, pourquoi pas ? les Américains étant souvent de sacrés buveurs). Le dénommé Waleed Alshehri, ou un ami à lui, passait la plupart de son temps dans une camionnette à manœuvrer des appareils électroniques (et rappelons qu’un Waleed Alshehri d’Arabie Séoudite affirma après le 11 septembre s’être fait voler ses papiers). Les dénommés Hazmi et Al- 106 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts, février-mars 2001. 107 www.abc.net.au/4corners/atta/interviews/dekkers.htm. 108 www.madcowprod.com.

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Mihdhar paraissaient incroyablement naïfs à leur instructeur de vol : ils s’étaient étonnés de devoir d’abord s’entraîner sur des avions monomoteurs avant de passer à des jets 109. Nawaq Alhazmi fut arrêté le 1er avril 2001 pour conduite sans ceinture de sécurité dans la même Toyota bleue qui allait cinq mois plus tard être retrouvée à l’aéroport de Washington Dulles. Un jour de février 2001, Hani Hanjour abandonna une valise avec du cash et des documents en arabe au zoo de San Diego, et revint la chercher après que les responsables du zoo l’aient contacté. En septembre, il répondit à un employé d’un club de musculation que son prénom signifiait « guerrier » alors qu’il signifie « content ». En juin 2001, à Delray Beach, Ahmed Alnami et Saeed Alghamdi allaient régulièrement à la piscine habillés en maillot de bain en emportant leur attaché-case. Leurs voisins entendaient régulièrement des boums au milieu de la nuit. En juillet 2001, quelqu’un qui s’était fait passer pour Mohamed Atta demanda à imprimer des numéros d’Air Force Magazine à un bureau d’impression du gouvernement, mais sa carte de crédit ne fonctionnait pas 110. Le 1er août, à bord du vol régulier AA 11, quatre hommes de type moyen-oriental au comportement étrange avaient éveillé les soupçons de l’acteur James Wood, qui en fit part à l’équipage et à la police : les individus ne faisaient que chuchoter entre eux, ne mangeaient ni ne buvaient rien, ne regardaient jamais les hôtesses et ne fermaient jamais l’œil 111. Les deux premiers jours d’août 2001, sept « pirates » allèrent jusqu’à Springfield pour obtenir des permis de conduire dans l’Etat de Virginie. Pourtant, les étudiants de départ avaient pour la plupart des permis encore valables, établis en Floride. Officiellement, cette manœuvre aurait permis de faire plus local en prenant des billets d’avion au départ Washington. Mais, seuls cinq d’entre eux étaient censés partir de Washington. Officieusement, on peut penser que des gens se faisant passer pour eux ont voulu se fabriquer de fausses pièces d’identité, après s’être maquillés pour leur ressembler, et voulu laisser une trace publique du regroupement des pirates à un même endroit. Curieusement, Katherine Smith, une femme qui avait servi de témoin pour aider deux supposés pirates à obtenir des faux papiers en Virginie, fut écrasée dans un accident de voiture la veille de sa comparution devant un tribunal chargé de faire la lumière sur ces fraudes 112.

109 http://9-11commission.gov, « Outline of the 9/11 Plot », pp.9-10. 110 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts. 111 www.boston.com/news/packages/underattack/news/planes_reconstruction.htm. http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts. 112 http://xymphora.blogspot.com, 8 octobre 2002, www.humaneventsonline.com/articles/11-05-01/cover.html. http://abcnews.go.com/wire/US/ap20020212_991.html. Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Death Cases”.

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Des images de caméras de surveillance qui posent plus de questions qu’elles n’en résolvent.

Les pirates auraient dû passer devant un grand nombre de caméras de surveillance dans les aéroports. Pourtant, il ne subsisterait que deux vidéos les montrant, de mauvaise qualité, dont une seulement depuis un aéroport de départ d’un des quatre vols.

1) Une première séquence, assez floue, montrerait MM. Atta et Alomari, le 11 septembre, embarquant pour un vol allant de Portland à Boston. Les personnes ressemblent à celles qui ont été photographiées ailleurs à Portland 113. Mais il n’existe pas de photos ou d’images vidéo d’eux à l’aéroport de Boston d’où est censé être parti le vol AA 11. Si ce sont bien Atta et Alomari qui sont partis de Portland, que sont-ils devenus à Boston ? Et sont-ils vraiment ceux qui ont loué une voiture vers Portland, si cette location a d’abord permis au FBI de remonter à l’adresse des frères Bukhari (dont un était mort il y a un an), et si une autre voiture abandonnée à Boston faisait remonter les pistes vers Marwan Youssef Alshehri et M. Atta qui aurait loué le véhicule à son nom 114? La commission du 11 septembre dit ne pas comprendre pourquoi ces messieurs auraient fait, le 10 septembre, un détour par Portland en voiture (louée au nom de Bukhari), au risque de rater leur vol de Boston. Soit ce changement de dernière minute n’est pas expliqué soit il est avancé qu’il a servi à passer plus facilement la sécurité par les couloirs de transit, ou à vérifier s’il était possible de transporter des cutters en vol 115 . Plus probablement, cela a pu permettre d’abandonner sur des tapis roulants les faux bagages de M. Atta comme pièces incriminantes…

2) Une deuxième vidéo, montrant prétendument les pirates du vol AA 77 à l’aéroport de Washington Dulles, a été tardivement obtenue par Associated Press en juillet 2004, la veille de la remise du rapport final de la commission Kean/Hamilton. La cassette a été obtenue auprès de la société d’avocat Motley Rice, avant d’être finalement retirée du site d’AP 116. Certaines copies d’images 117 et certains échanges entre sceptiques permettent de se rendre compte que cette vidéo est de qualité plutôt médiocre et que seul un suspect paraît

113 www.abc.net.au/4corners/atta/ressources/photos/default.html, http://ca.news.yahoo.com/020302/5/kfjh.html. 114 “Feds think they’ve identified some Hijackers”, http://cnn.com/2001/US/09/12/investigation.terrrism. 115 Yosri Fouda &Nick Fielding, Les cerveaux du terrorisme, 2003, p.209. http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts. 116 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article/php?storyid=578. 117 http://hijack77.batcave.net.

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ressembler à un des pirates, le supposé Khalid Al-Mihdhar. Encore faut-il noter qu’il existe deux photos de lui en circulation qui ne se ressemblent pas, et que, selon la BBC, il aurait été retrouvé vivant après le 11 septembre… On peut aussi relever qu’un des « pirates », entièrement vêtu de noir, est muni de deux bagages à main. Qu’avait-il besoin d’emporter s’il s’agissait de son dernier voyage ? Des sceptiques trouvent aussi étrange que les images ne comportent pas d’incrustations de date, d’heure, et de numéro d’identification de la caméra (mais des faussaires bien organisés auraient à notre avis, rajouté ces indications), que si ces indications ont été effacées, on ne voit pas la trace qu’elles ont été effacées (ce qui, admettons-le, est techniquement possible en faisant de la retouche image par image, à moins que l’on ait d’abord désactivé les incrustations au moment où ces suspects idéaux embarquaient à une autre date que le 11 septembre), que la forte luminosité du hall en arrière plan peut laisser penser que les images ont été prises entre 12h et 14h et non à 7h du matin (mais toute faible luminosité peut apparaître brûlée sur une caméra avec de mauvais capteurs). En tout les cas, pour vérifier si les images ont bien été prises à la bonne date, il faudrait pouvoir reconnaître tous les autres passagers de type non moyen-orientaux enregistrés ce jour-là.

Des employés d’aéroport qui ne se souviennent de rien.

Le rapport de la commission sur le 11 septembre montre que d’une manière générale, presque aucun des employés chargés des fouilles, interrogés par le FBI dans les heures ou les jours qui suivirent, ne s’était souvenu de passagers suspects qu’il aurait fallu fouiller : on ne nous dit rien au sujet des déclarations du personnel chargé des fouilles sur le vol AA 11, alors même qu’il aurait procédé à des fouilles spéciales. Les responsables des fouilles pour le vol UA 93 n’ont rien repéré d’inhabituel, ni n’ont reconnu le moindre suspect. De même, cinq employés chargés des fouilles pour le vol 175 n’ont gardé aucun souvenir des pirates, ni de quoi que ce soit de suspect. Une employée des douanes chargée de poser des questions sur la sécurité, Gail Jawahir, interrogée plusieurs jours après les autres employés, les 21 et 28 septembre, aurait gardé souvenir des têtes de deux suspects montés à bord du vol UA 175 qui comprenaient mal l’anglais, mais elle se souvenait aussi du rang qu’ils devaient occuper dans l’avion, le numéro 9 ! Une telle mémoire paraît exceptionnelle, à moins qu’elle n’ait voulu se rendre intéressante aux yeux d’un bel inspecteur… Pour ce qui est du vol 77, le seul employé qui semble avoir été interrogé, Vaugh Allex, se serait souvenu de deux suspects qui parlaient mal l’anglais dont un qui n’avait pas de papiers d’identité munis d’une photo, mais l’on ne sait quand l’employé a exactement

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effectué cette déclaration puisqu’il a été interrogé à deux reprises, le 12 septembre 2001, puis le 13 juillet 2004, soit juste avant la remise du rapport 118 !

Des traces retrouvées miraculeusement ou laissées bien en évidence.

Les membres de la commission d’enquête du 11 septembre ne savent toujours pas pourquoi Mohamed Atta et Abdul Aziz al Omari ont préféré aller à Portland pour prendre l’avion, ce qui l’obligea à faire un changement à Boston 119. Toujours est-il que c’est probablement grâce à ce changement que l’on a retrouvé l’une des seules vidéo montrant apparemment des terroristes dans des aéroports, et les deux sacs que M. Atta avait peut-être voulu prendre à ses côtés, mais aurait finalement dû enregistrer vers la soute 120 , puis qui restèrent miraculeusement dans l’aéroport de transit, permettant de découvrir, à l’intérieur, des uniformes et une lettre d’instructions à ses camarades terroristes. Cette lettre – dont l’original n’a pas été montré par le FBI et que la commission évite de mentionner – de même qu’une copie à peu près semblable retrouvée sur les lieux du crash de Pennsylvanie, comporte des tournures très inhabituelles pour des musulmans, même peu instruits. Comme l’a signalé le grand journaliste anglais Robert Fisk dans « What Muslim Would Write : ‘The time of fun and waste is gone’ ? » (The Independent, 29 September 2001) 121, la traduction laisse presque envisager que l’auteur était chrétien. Le chef des pirates exprime en effet le vœu de voir leurs fautes pardonnées ; il explique que la mort est naturelle, qu’il ne faut pas en avoir peur, et que le chemin d’un croyant est toujours infesté de problèmes. Autre tournure, cette fois peu religieuse, « comprendre à 100% ». Thierry Meyssan y voit un flagrant américanisme. M. Fisk en vient de son côté à se demander si le texte n’a pas été mal traduit par des chrétiens maronites employés par la CIA, comme cela s’était déjà produit par le passé. Autre incongruité de taille, la lettre commence par « au nom de Dieu, de moi-même, et de ma famille », alors qu’un musulman ne parlerait pas de sa famille et, surtout, s’il devait mentionner quelqu’un d’autre après Dieu, n’oublierait pas le prophète Mohammed. Les instructions recommandent aussi de ne pas oublier de réciter la prière du matin et la citent même, alors qu’un musulman dévot connaît tout cela par cœur et n’a pas besoin qu’on le rappelle à son devoir. Nous tenons donc cette lettre comme un faux. Qui l’a donc écrite, et pourquoi ? 118 The 9/11 Commission Report, pp.2, 4, 451, notes 5, 8, 9, 19. 119 http://9-11commission.gov, « Outline of the 9/11 Plot », p.11. 120 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 7h45, citant le Sunday Herald du 16 septembre 2001. 121www.eionews.addr.com/psyops/news/atta_lastletter_questions.htm ou http://commondreams.org/views01/0929-07.htm.

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Selon une déclaration de l’agent du FBI James K. Lechner, écrite en la présence du juge David M. Cohen, les bagages de M. Atta, qui devaient être transférés, automatiquement donc, de son avion de Portland vers son autre avion à Boston Logan, contenaient aussi un manuel de pilotage de simulateur, et deux cassettes vidéo pour visiter des avions Boeing. Pourquoi vouloir détruire ces objets avec lui 122 ? Trop de choses laissent penser que quelqu’un s’est fait passer pour M. Atta. Son passeport avait été volé en 1999 (une simple manœuvre pour pouvoir falsifier l’ancien ?) ; des témoins disent l’avoir vu sur deux continents au même moment (en Tchécoslovaquie et en Floride) ; il était incapable de répondre en allemand au directeur de son école de pilotage Ruddi Dekkers qui souhaitait engager la conversation. Son père dit lui avoir parlé au téléphone le 12 septembre et accuse le Mossad de l’avoir assassiné ensuite 123.

Autres traces étonnantes : une camionnette louée au nom d’Al-Hazni comprenait une liste récapitulative, des prières en arabe et le nom d’un supposé collaborateur, Lotfi Raissi, basé à Londres et lié au pilote supposé du vol AA 77 Hani Hanjour — mais plus tard, Raissi allait être libéré. La voiture de Nawaq Alhazmi laissée à Washington contenait quatre dessins de cockpits de 757, un cutter et une carte de Washington. D’autres véhicules comprenaient des Corans et des manuels de pilotage en arabe. Une copie du Coran fut laissée dans le strip club Pink Pony Nude Theater 124.

Autres indices qui tiennent du miracle, si leur histoire n’a pas été fabriquée après coup : on retrouva, intact, non loin des ruines du World Trade Center, près de Vesey Street, le passeport d’un pirate supposé, Satam Al-Suqami (d’abord appelé « Satan » Al-Suqami !) – alors que la boîte noire de l’avion, a, elle, définitivement disparu. On retrouva également la photo du passeport de Ziad Jarrah sur le lieu du crash du vol UA 93 125, et aussi le permis de travail de son cousin, un guide de prière, et une carte où était griffonné un numéro que Zaccharias Moussaoui avait appelé 126.

122 www.abc.net.au/4corners/atta/resources/documents/fbiaffidavit1.htm. 123 « He Never Even Had a Kite », Alan Zarembo, Sept. 25 2001, www.msnbc.com/news/633910.asp. 124 www.cbsnews.com/stories/2001/09/14/national/main311268.shtml, http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts. 125 abcnews.go.com/sections/us/DailyNews/WTC_recovery_010916.html, http://abcnews.go.com/sections/us/DailyNews/WTC_MAIN010912.html, http://asia.cnn.com/2001/US/09/17/inv.investigation.terrorism/index.html. Et pour la photo de Jarrah, « September 11 hijacker questioned in January 2001 », http://edition.cnn.com/2002/US/ 08/01/cia.hijacker/index.html. 126 http://xymphora.blogspot.com, September 29, 2002.

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Dans les deux cas, pourquoi des kamikazes auraient-ils pris soin de prendre leur passeport lors de vols intérieurs ? Pour se faire connaître à la postérité ?! Pour être identifiés par leur ambassade une fois que leurs détournements classiques eussent porté leurs fruits ?!…

Le dénommé Jarrah, pilote prétendu du vol 93, a laissé derrière lui des traces absolument fantastiques. Le 9 septembre, il fut arrêté pour excès de vitesse sur la route Interstate 95. Le 11 septembre, sa voiture fut retrouvée à l’aéroport avec l’amende à payer dans la boîte à gant (pour la payer ensuite ou pour qu’on fasse le lien entre les attentats et son nom ?). Il fabriqua aussi, et laissa, dans son appartement, une réplique en taille réelle d’un cockpit (pour bien se rappeler où se trouve la porte ?) 127. Quelqu’un qui portait son nom se serait trouvé à Dubaï pendant qu’il étudiait l’art du pilotage en Floride. Le 30 janvier 2001, il fut arraisonné à Dubaï comme un terroriste potentiel après avoir passé deux mois en Afghanistan, puis autorisé à rentrer aux Etats-Unis, la CIA ne l’ayant appris qu’après le 11 septembre 128. Cette histoire a-t-elle été montée pour établir un lien entre lui et M. Ben Laden qui se trouvait, lui aussi à Dubaï, d’après le Figaro du 31 octobre 2001 (ce que Ben Laden nia, évidemment, devant le journaliste Hamid Mir le 7 novembre 2001 129 ) ? Ou est-ce que quelqu’un a volé son identité ? En tout cas, les traces qu’il laissa, lui ou un imposteur, peu avant sa disparition suscitent des interrogations. Sa petite amie, Aysel Sengun, dit avoir reçu un appel de sa part le 11 septembre où il lui disait trois fois qu’il l’aimait avant de raccrocher. « C’était si court et plutôt étrange qu’il le dise en le répétant » 130. Pour quelle raison aurait-il décidé de lui parler avant d’aller au sacrifice ? Quelqu’un s’est-il fait passer pour lui une fois avoir mis la main sur son téléphone portable ? Peut-être était-il enthousiaste et s’apprêtait-il à rentrer par surprise ? Dernier fait étrange, le courrier qu’il adressa à sa femme le 10 septembre retourna aux Etats-Unis à cause d’une mauvaise adresse 131.

127 « September 11 hijacker questioned in January 2001 », http://edition.cnn.com/2002/US/ 08/01/cia.hijacker/index.html, et « Probe reconstructs horror, calculated attack on planes », www.boston.com/news/packages/underattack/news/planes_reconstruction.htm. 128 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts. 129 “Osama claims he has nukes : If US uses N-arms it will get the same response” www.dawn.com/2001/11/10/top1.htm. Le Spectre du terrorisme - Déclarations, interviews, témoignages sur Oussama Ben Laden, 2001, p.98. 130 http://xymphora.blogspot.com, November 3, 2002, citant www.alertnet.org/thenews/newsdesk/BL1949186 et www.guardian.co.uk/international/story/0,3604,843551,00.html. Ou Die Zeit, septembre 2004. 131 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts.

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Comment les cockpits ont-ils pu être si soudainement et discrètement pris d’assaut ?

Dès le mois de septembre 2001, sur le forum du site http://dgse.org, Hubert Marty-Vrayance se demandait comment les pirates avaient, à quatre reprises, pénétré les « cockpits de pilotage [qui] sont normalement toujours verrouillés sur les avions américains » 132 . Rodney Wallis, le Directeur de la Sécurité de l’Association Internationale de Transport Aérien, écrit en effet en 2003 dans How Safe Are Our Skies ? que les Etats-Unis sont le seul pays au monde (avec peut-être Israël) où les recommandations générales invitent à fermer à clef (lock) les cockpits depuis au moins les années soixante, dans le but, à l’époque, d’empêcher les détournements de la part de Cubains souhaitant rentrer chez eux. Le rapport n°16 de la commission Kean/Hamilton raconte que d’après le prisonnier Binalshibh les pirates avaient remarqué que les portes des cockpits s’ouvraient pour la première fois dix à quinze minutes après le décollage, ce qui n’explique d’ailleurs pas pourquoi les vols 77 et 93 auraient été détournés trente-six et cinquante-cinq minutes après le décollage 133… Mais de quelle façon les portes étaient-elles verrouillées ? A entendre un membre d’équipage d’un Boeing 737, après le 11 septembre, tous les avions furent équipés d’un système de verrouillage électronique à codes. On peut constater aussi que les portes sont munies de judas. Mais ces équipements n’existaient-ils pas déjà avant, aux Etats-Unis ? Un article intéressant ayant rendu compte, en mars 2001, d’une rixe sur le Boeing MD-83 d’une compagnie finlandaise, confirme ces précautions états-uniennes et laisse même entrevoir des systèmes de fermeture électroniques des cockpits : « Aux Etats-Unis la loi exige que la porte de la cabine de pilotage soit toujours fermée. Même l’équipage du vol Finnair vers Malaga a eu à fermer électroniquement la porte quand le passager a essayé de forcer le passage à travers une équipe de cabine pour y rentrer » 134 . Et, étonnamment, une recherche en français par google.fr et dans les archives du Monde depuis ces derniers vingt ans, ne mentionne aucun cas d’« irruption » dans des « cockpits » ou des « cabines de pilotage » (flight desk) dans des avions des Etats-Unis. S’il y en eut ailleurs – les cas se comptent presque sur les doigts d’une main – ils se sont produits sur des avions de compagnies africaine, indienne, espagnole, et anglaise, jusqu’en 2003, à bord d’un Boeing 737, d’un 747, d’un Boeing DC-10, d’un Boeing non identifié, et d’autres avions non identifiés. Est-ce que les

132 Guillaume Dasquié et Jean Guisnel, L’effroyable mensonge, thèse et foutaises sur les attentats du 11 septembre, la Découverte & Syros, août 2002, p.125. 133 http://9-11commission.gov, « Outline of the 9/11 Plot », pp.9-10. 134 « Disruptive Passengers Are Difficult to Pacify », Jyri Raivio, pour Helsingin Sanomat, 20 mars 2001, www2.helsinginsanomat.fi/english/archive/news.asp?id=20010320IE15.

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Boeing de certaines compagnies étrangères n’étaient pas munis de fermetures électroniques ? Que s’est-il donc passé pour la première fois aux Etats-Unis depuis si longtemps ?

Première hypothèse : chaque pilote aurait cédé devant le risque de voir des hôtesses être égorgées une à une. Pourtant, il pouvait y avoir une parade : secouer ou retourner l’appareil pour désarçonner les pirates, comme l’ont suggéré des pilotes réunis autour du colonel Donn de Grand Pré.

Deuxième hypothèse : les hôtesses ont été menacées de mort pour livrer les clefs. Peut-être, mais il faut savoir que sur les vols United Airlines, les hôtesses ne portent pas les clefs du cockpit sur elles. Ces clefs seraient rangées dans une cabine ou dans un casier en première classe, précise la commission Kean 135. Les hôtesses menacées auraient donc pu avoir le temps d’alerter des collègues. Par ailleurs, s’il y a eu menace de mort contre des otages, les appels téléphoniques ne les évoquent pas, même lorsque ce sont des hôtesses qui parlent (Betty Ong aurait mentionné une ou deux personnes frappées avec un objet pointu (stabbed) – CNN de janvier 2004 136 – mais certains ont observé que son histoire y a été modifiée par rapport à la première 137 version). Et les communications qu’auraient pu avoir les pilotes avec les tours de contrôle pour signaler de telles menaces n’ont pas été conservées (le New York Times a révélé le 6 mai 2004 que quelques semaines après le 11 septembre, un employé de l’Agence Fédérale de l’Aviation avait détruit méthodiquement des enregistrements de conversations entre les tours de contrôle et les pilotes pour des raisons très obscures 138). L’étonnant est aussi que les irruptions auraient fonctionné à quatre reprises alors qu’United Airlines avait averti tous ses pilotes ainsi que celui du vol UA 93 des risques de piratage, soit « juste après 9h » 139 soit à 9h35, ce qui paraît suspect car cela fait juste trois minutes après le début du détournement de ce vol et une demi-heure après le crash du prétendu vol UA 175 à 9h03 (à moins que ce ne fut pas le vol UA 175 qui s’écrasa à New York).

Mais surtout, ce qui rend ces précédentes hypothèses incroyables est, comme l’écrivait benoîtement le Boston Globe le 23 novembre 2001, sans en tirer la moindre conclusion, que les pirates « ont probablement utilisé la clef universelle des Boeing pour déverrouiller la porte du cockpit et tuer les pilotes avant qu’ils ne puissent même toucher leurs radios » et donner un appel de 135 9/11 Commission Report, p.454, note 41 du chapitre un. 136 www.cnn.com/2004/US/01/27/911.commis.knife. 137 http://216.239.57.104/search?q=cache:_3qcMkROwx4J:www.israelnewsagency.com/dannylewin9_11terrorattack.html+betty+ong+daniel+lewin&hl=en&ie=UTF-8. 138 http://truthout.org/docs_04/050704A.shtml. 139 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h00, citant le Pittsburgh Post-Gazette, 28 octobre 2001.

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détresse, chose qui ne prend que quelques secondes 140 . Cette remarque concernant le vol AA11 vaut évidemment pour les autres vols. Et le commentateur de France 3 se trompait, le 11 septembre à 16h49, lorsqu’il avançait : « il est probable que les pilotes ont eu le temps tout juste de signaler qu’ils étaient détournés grâce à un système électronique qui se trouvait à bord ». La commission Kean/Hamilton d’enquête sur le 11 septembre rappelle que les pilotes ont deux possibilités pour envoyer un signal de détresse en cas d’acte de piraterie : envoyer un signal radio ou activer le code « 7500 » sur le transpondeur (un émetteur-récepteur permettant d’identifier un avion et sa position exacte, y compris son altitude). Les rédacteurs du rapport ont beau supposer que les pirates avaient « poignardé des membres de l’équipage pour obtenir une clef, pour forcer l’un d’eux à ouvrir le cockpit, ou pour attirer le capitaine ou son co-pilote hors du cockpit » 141, ils ne se posent pas la question de savoir comment les pirates ont pu procéder à la fois soudainement et discrètement pour parvenir à leur but, à quatre reprises, avec de simples cutters, et face à des pilotes qui étaient parfois d’anciens militaires, ni de savoir comment cela pourrait être rendu matériellement impossible à l’avenir. Les responsables semblent en fait soit manquer d’imagination, soit cacher les véritables failles du système, soit déguiser le fait que toutes les précautions avaient déjà été prises et que le scénario officiel échappe à l’entendement.

M. Bush a vaguement préconisé, le 27 septembre, de « renforcer les verrous » des cockpits, mais le site http://airsafe.com consacré à la sécurité aérienne, qui le mentionne et fait ses propres recommandations, n’explique pas en quoi cela consisterait 142. Personne ne préconise que les pilotes aient des verrous actionnables uniquement de l’intérieur. Parce que cela était déjà le cas avant ou parce que les pilotes ne pourraient être aidés en cas de malaise ? De même, aucun responsable n’a l’idée de prendre des mesures pour que les pilotes n’aient plus à sortir pour aller aux toilettes, même protégés par des hôtesses situées aux avant-postes avec des chariots. Parce que cette précaution existait déjà, comme sur les avions israéliens ? Encore : personne ne recommande d’interdire le port des clefs aux membres de l’équipage ou de les munir d’un objet portatif permettant d’alerter rapidement le pilote et leurs collèges. Enfin, s’il suffisait d’avoir une clef pour ouvrir la porte de l’extérieur, pourquoi les passagers révoltés des vols 175 et 93 auraient-ils seulement voulu utiliser la

140 « Probe reconstructs horror, calculated attack on planes », 23/11/2001, www.boston.com/news/packages/underattack/news/planes_reconstruction.htm. www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h13. 141 The 9/11 Commission Report, pp.17 et 5. 142 http://airsafe.com/events/war/moresafe.htm.

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force 143, au lieu de prendre une clef quelque part, sur indication d’une hôtesse ? Tout ceci tend à montrer que les procédures destinées à empêcher, de l’intérieur des cockpits, une intrusion malveillante, étaient déjà rodées et faisaient partie de la prévention des accès de colère en vol. Et il n’est pas interdit de penser que les verrous étaient dotés de systèmes de fermeture électroniques comme sur le Boeing MD-83 finlandais où un hurluberlu avait menacé l’équipage.

Il est par ailleurs intéressant de remarquer que les transformations prévues par le gouvernement consistent seulement à renforcer la solidité des portes des cockpits et à embarquer des policiers en civil sur certains vols… La solidité des portes était-elle donc la seule faiblesse du système ?

Ce qui nous conduit à cette hypothèse : un homme fort ou plusieurs personnes ont-ils simplement percuté la porte ? Le pilote n’aurait-il pas entendu des bruits étranges et violents avant d’actionner le signal de détresse ? Comment les verrous ont-ils pu céder du premier coup ? Les pirates transportaient-ils avec eux un modèle réduit de bélier de pompier ou de policier ? L’outil n’aurait-il pas été repéré lors des fouilles et par les détecteurs de métaux ? A notre avis, seuls des pirates ou des complices montés dans les avions depuis le tarmac auraient pu acheminer de tels objets. Imaginer des pirates sans complices serait leur prêter une témérité suicidaire. C’est aussi ce que quiconque devrait admettre s’il acceptait le scénario officiel suivant : les pirates des vols AA 11, AA 77 et UA 93 étaient si sûrs qu’aucune tour de contrôle ne se rendrait compte de leurs intrusions, qu’ils attendirent respectivement ¼ d’heure, ½ heure et ¾ d’heure après le décollage avant de prendre d’assaut les cockpits, alors que les avions ne cessaient de s’éloigner de leurs cibles, et si bien qu’il leur restait encore respectivement trente-deux, quarante-six, et trente cinq minutes de vol avant d’atteindre ces cibles. Etaient-ils sûrs qu’aucun avion supersonique ne viendrait barrer leur route ?

Divergence sur les armes utilisées : cutters, bombes lacrymogènes, pistolet ou bombes ?

Pour le vol AA11, les témoignages divergent entre les récits de deux hôtesses connues et d’une inconnue. Madeleine Amy Sweeney aurait parlé de cutters, et Betty Ong d’un spray qui lui brûla les yeux et l’empêcha de respirer (probablement de la lacrymogène). Le FBI avançait aussi que des pirates avaient pu utiliser des gaz lacrymogènes. Question : la lacrymogène ne risque-t-elle pas de se retourner contre les assaillants dans un lieu aussi confiné qu’un avion ? Avaient-ils des maques à gaz ? Si oui, comment ont-ils fait pour les embarquer ?

143 Pour le vol UA 175, voir l’appel supposé de Brian David Sweeney, The 9/11 Commission Report, p.8.

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Comme l’écrit Gerard Holmgren, « l’histoire devient à chaque fois plus amusante » 144 . Plus inquiétant, une note de la FAA avait d’abord rapporté l’appel d’une hôtesse faisant état du meurtre par arme à feu d’un passager assis à la place 9B (Daniel Lewin) par un autre passager à la place 10B (apparemment Satam Al-Suqami). Puis la direction de la FAA avait étouffé l’affaire, comme, plus tard, la commission Kean/Hamilton. L’histoire était-elle sans fondement ou voulait-on éviter les poursuites ? Comment un pistolet, et non seulement des bombes lacrymogène, aurait-il pu en effet échapper à la détection lors de l’embarquement 145 ? D’ailleurs, quelques jours plus tard, on apprenait comme pour nous rassurer que neuf des pirates avaient fait l’objet d’un « contrôle spécial ». Six avaient eu leurs bagages à main fouillés ou avaient été soumis à un détecteur d’explosifs (New York Times du 3 mars 2002 146). Des images de ces fouilles sur le vol 77 furent même retrouvées en juillet 2004 juste avant la publication du rapport de la Commission Nationale (mais sans indication de date sur les vidéos).

Alors, veut-on nous cacher que des pirates aient pu monter armés à bord avec la complicité de certaines agences de sécurité ? Ou les contradictions des appels proviennent-elles de ce qu’ils faisaient partie d’une simulation dont les détails n’avaient pas à être cohérents (voire notre partie « Un retard dû au déroulement concomitant d’exercices ») ?

S’il y eut des pirates, quel était leur but ?

Les messages envoyés par les pilotes ne valident pas forcément la thèse officielle d’un détournement à visée destructrice. D’après un message radio diffusé en juin 2004 lors des débats de la commission nationale d’enquête sur le 11 septembre, on entendit pour la première fois la voix de Mohammed Atta qui aurait dit aux passagers du vol AA 11 : « Nous avons des avions. Restez tout

144 www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A54385-2004Jan27.html. Gerard Holmgren, « The Truth about Sept 11 », 2/04/2004, faisant allusion à “FBI agent : Hijackers probably used gas”, http://newsmine.org/archive/9-11/911-gas-theory.txt. 145 « Hijacker Shot Passenger on Flight 11 », http://worldnetdaily.com/news/article.asp?ARTICLE_ID=26626 et sur le même site « FAA Official Claims Gun Memo Not Draft ». 146 « Nine Hijackers Drew Scrutiny on Sept. 11, Officials Say » (www.policetalk.com/9_hijackers.html ou http://query.nytimes.com/search/abstract?res=F10C12F835550C708CDDAA0894DA404483).

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simplement tranquilles et tout ira bien. Nous retournons à l’aéroport » 147 . L’histoire était déjà parue en septembre 2001. Elle supposait que le pilote ait été à côté des pirates et ait actionné le bouton d’appel retour 148. Une précédente version voulait que par accident, quelqu’un, dans le cockpit avait déclenché momentanément le microphone, laissant ainsi la voix de Mohamed Atta parvenir à la tour de contrôle de Nashua, NH, qui entendit : « Nous avons des avions, nous avons des avions », puis encore, quelques minutes plus tard « Personne ne bouge, nous retournons à l’aéroport. N’essayez pas de faire des gestes stupides » 149. Notons qu’en anglais planes et plans pourraient être prononcés, à travers un microphone, à peu près de la même manière. Il n’est donc pas sûr que le pirate, s’il était arabe, ait parlé des différents avions que son groupe avait capturées. D’ailleurs, en février 2002, l’agent du FBI Joseph Valiquette avait confié à CBS qu’il aurait aimé « avoir les boîtes noires pour savoir si Al Qaïda était mentionné dans les conversations et si des propos mentionnaient d’autres plans » 150. Mais, s’il était question de plans et non de « planes » (avions), il pourrait tout aussi bien s’agir d’un pilote assurant à ses passagers qu’il a des plans pour résoudre tel ou tel problème. D’autant que selon Eric Laurent, la voix entendue lors des auditions de la commission Kean utilisait un « anglais curieusement dépourvu de toute pointe d’accent » 151 . Toute ceci n’a pas empêché les membres de la commission d’enquête Kean/Hamilton de faire de la phrase prêtée à M. Atta le titre du premier chapitre. Or, la question de l’identité de l’auteur du message reste ouverte. Est-ce vraiment M. Atta qui l’a prononcé ? Etait-ce un simple pilote en prise avec des difficultés ? Ou quelqu’un d’autre qui imitait des terroristes dans le cadre d’un exercice ?

D’autre part, une trace restante de communication transmise à une tour de contrôle, apparemment depuis le vol 93 suggère que les pirates n’étaient pas mus par une volonté destructrice absolue : « United 93 : [inintelligible] ici le capitaine. Nous avons une bombe à bord [inintelligible] – Je retourne à l’aéroport, ils ont satisfait à nos demandes [inintelligible] [Force du signal 5, lisibilité 1] » 152. L’apparent accord passé entre l’équipage et les pirates pourrait recouper les informations données par la passagère Lauren Grandcolas qui avait

147 En anglais : « We have some planes. Just stay quiet and you’ll be O.K. We are returning to the airport », www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A49429-2004Jun17.html. 148 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h24. 149 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts. 150 “Speed Likely Factor in WTC Collapse”, 25 février 2002, www.cbsnews.com/stories/2002/02/25/attack/main501989.shtml. 151 Eric Laurent, La face cachée du 11 septembre, p.71. 152 www.thememoryhole.org/911/flight93-air-traffic.htm. Voir aussi www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h39.

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appelé depuis un airfone (téléphone encastré dans les sièges et relayés par satellite). Son mari, rentré chez lui, avait consulté son répondeur, et découvert son message. Il a donc eu le temps de graver ses mots avec suffisamment de précision dans sa mémoire, et peut-être même de les noter. Voici ce qui en est rapporté dans le Washington Post du 12 septembre (p.A06) et le Pittsburgh Post Gazette du 22 septembre 153 : « “Nous sommes détournés”, dit-elle à son mari, Jack. “Ils se montrent gentils. Je t’aime”». A moins qu’elle n’ait parlé calmement sous la menace, le « ils » ne pouvait désigner que les membres de l’équipage, non des pirates. Dans une version ultérieure de ce témoignage, le terme « gentil » est oublié mais les journalistes rapportent des mots qui contrastent toujours avec l’image générale d’un crime terroriste : « “Ok, je t’aime. Il y a un petit problème avec l’avion. Je vais bien et je me sens à l’aise”. Elle dit à Jack qu’elle l’aimait. Elle lui demanda de dire à ses parents et à sa famille qu’elle les aimait beaucoup. Puis elle passa l’airfone à la dame assise à côté d’elle » 154.

Si l’on trouvait d’autres témoignages de ce type à propos de passagers appelant d’airfone plutôt que de portables, généralement inefficaces en avion, on aurait des éléments permettant de penser que, s’il y a eu des problèmes, il pourrait s’agir seulement de détournement sur les avions supposés détournés, sans pirates, ou, s’il y a eu des pirates, que ceux-ci n’étaient ni violents ni menaçants, et qu’ils avaient simplement des revendications ou des « plans » à faire valoir. Reste que personne de crédible n’a pris la parole en leur nom ou au nom de la cause qu’ils voulaient défendre.

Les étrangetés des nombreux appels passés depuis les avions.

Nous passerons ici en revue le contenu des appels qui ont servi à la presse à consolider le scénario officiel. Nous soumettrons aussi leur forme à une critique externe. Mais avant cela, il convient de savoir si des appels téléphoniques donnés en plein vol à partir de téléphones encastrés ou de téléphones cellulaires pouvaient réellement aboutir.

Dans quelles conditions est-il possible de téléphoner en avion ?

Ce sont principalement des raisons commerciales et de tranquillité en vol qui font que les compagnies aériennes invitent les gens à utiliser les téléphones

153 www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn?pagename=article&node=&contentId=A13923-2001Sep11&notFound=true et www.post-gazette.com/headlines/20010922gtenat4p4.asp. 154 www.post-gazette.com/headlines/20011028flt93mainstoryp7.asp.

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encastrés plutôt que leurs téléphones portables 155. Car il n’est pas impossible de téléphoner. A condition, semble-t-il, que l’avion ne soit pas trop haut, et à condition de téléphoner près de la fenêtre.

Si l’on s’en tenait aux informations publiées dans le New York Times le 14 septembre 2001, on devrait admettre que « selon des experts de l’industrie, il est possible d’utiliser des téléphones cellulaires avec un succès variable pendant la montée et la descente d’avions commerciaux, quoique la difficulté de maintenir un signal semble augmenter lorsque les avions prennent de l’altitude ». L’article précise en outre que de vieux téléphones portables analogiques fonctionneraient jusqu’à une altitude de dix miles (seize kilomètres), contre une altitude maximum de cinq à six miles (huit à dix km.) pour les portables récents (sans doute les plus utilisés), alors que l’altitude de croisière d’un vol commercial est de 6,6 miles (10,56 km.) 156. Un article plus récent de Michel Chossudovsky mentionne que les portables ne fonctionneraient presque plus à une hauteur de 8 000 pieds (3,04 km.). Or un certain nombre d’appels mentionnés par la commission Kean ont été passés au-dessus de cette altitude 157 (qui, selon Flight Explorer s’élevait à 29 000 à 35 000 pieds, soit au-dessus de dix kilomètres, mais l’on est en droit de se demander comment ces renseignements lui sont parvenus si leurs transpondeurs étaient éteints 158 !). Un développeur de portables nous apprend aussi que les antennes ont un rayon d’émission de quatre kilomètres. Des expériences en plein vol menées par A. K. Dewdney et Germar Rudolf montreraient enfin que la probabilité d’établir une communication à haute altitude est de 1% par appel 159. Or, si la plupart des portables ne peuvent fonctionner, surtout pendant de longues minutes, tous les appels rapportés ne peuvent être acceptés comme étant des preuves de détournements par des pirates.

Les téléphones Airfone de marque Verizon, encastrés dans les sièges, qui fonctionnent aussi grâce à une technologie cellulaire, ont des chances plus grandes d’aboutir. Toutefois, ils ne fonctionneraient qu’une heure après le décollage et qu’une heure avant l’atterrissage. Il y eut au moins un de ces types d’appel, celui de Lauren Grandcolas, à bord du vol UA 93, rapporté à la fois par

155 “Airlines Ban Cell Phones – but Why?”, Jon G. Auerbach, Wall Street Journal Online, 4 octobre 1999, http://zdnet.com.com/2102-11-2-501431.html, version longue sur http://cs.CSU.edu/~pelletie/local/news/telecom/cell_phones_on_planes.html 156 http://slate.msn.com/id/1008297 citant le New York Times. 157 “More Holes in the Official Story : the 911 Cell Phone Calls”, www.rense.com/general56/moreholes.htm. 158 www.avweb.com/other/911flightexplorer.html. 159 http://physics911.org/911/index.php/docs/15 et http://physics911.org/911/index.php/docs/6.

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le Washington Post du 12 septembre (p.A06) et par le Pittsburgh Post Gazette du 22 septembre, enregistré sur un répondeur, et donc sans doute fidèlement rapporté : « “Nous sommes détournés”, dit-elle à son mari, Jack. “Ils se montrent gentils. Je t’aime” », ou « “Ok, je t’aime. Il y a un petit problème avec l’avion. Je vais bien et je me sens à l’aise” » 160. Tout ceci pourrait très bien retracer le fait que l’avion avait reçu l’ordre d’atterrir sans qu’il y ait eu le moindre acte de piraterie.

Il est simplement dommage que les journaux aient privilégié les appels sensationnels. Ont-ils mal fait leur travail ? Leur a-t-on donné de fausses informations ? Et si oui, qui donc ? En tout cas, force est de constater que les appels décrivant la présence de pirates posent de nombreux problèmes.

Problème du hasard que des appels aient été brefs sans être interrompus au milieu d’une phrase.

Les raisons de l’interruption des appels ne semblent jamais techniques alors que des coupures auraient dû être courantes à haute altitude. Les raisons sont toujours logiques. Sur le vol UA 93, les passagers devaient raccrocher avant d’aller se battre. C’est donc à se demander si les histoires des appels n’ont pas été cousues après coup, si des imposteurs ont appelé ou si des personnes se livraient à bord à une simulation en vol ou depuis le sol.

Problème des motivations de l’auteur de l’appel.

Selon une histoire parue pour la première fois le 22 septembre (tout de même très tard), un des passagers du vol UA 93, Thomas Burnett, aurait donné quatre brefs appels 161, toujours pour signaler un événement dramatique et sans rien dire d’autre : une personne a été poignardée ; les pirates annoncent que l’avion va être ramené au sol ; le poignardé, apparemment le pilote, était mort ; enfin, il était maintenant sûr que tout le monde allait mourir et allait tenter quelque chose avec deux autres passagers. Curieusement, dans un documentaire-fiction, sa femme, Deena, expressive comme un automate, donne des détails qui sonnent de manière étrange : lors du premier appel, il lui dit d’appeler les autorités pour leur signaler la présence d’une bombe (ce n’est pas la même histoire que précédemment). Elle s’exécuta, parla à quatre personnes différentes, puis eu le temps de recevoir d’autres appels de Thomas. Dès le deuxième appel, elle lui informa que trois autres avions avaient été détournés (mais pouvait-elle

160 www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn?pagename=article&node=&contentId=A13923-2001Sep11&notFound=true. , www.post-gazette.com/headlines/20010922gtenat4p4.asp et www.post-gazette.com/headlines/20011028flt93mainstoryp7.asp. 161 www.post-gazette.com/headlines/20010922gtenat4p4.asp.

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déjà connaître le chiffre exact ?). Lors du troisième appel, elle se serait sentie rassurée que ce n’est pas son avion qui s’est écrasé au Pentagone (mais comment pouvait-elle déjà savoir que le Pentagone avait été attaqué par un avion ?). Le quatrième appel paraît assez long : son mari annonce que les passagers vont riposter, elle dit que les enfants veulent lui parler et Tom est mécontent qu’elle ait parlé à ses parents 162. Dans Among the Heroes, août 2002, p.111, son avis semble très nuancé après avoir entendu les pirates dire qu’ils avaient des bombes : il « pense qu’ils ne font que le prétendre » 163.

Passons au vol AA 11. Etait-il normal que deux hôtesses du vol AA 11 prennent l’initiative d’entrer en communication avec le sol, alors que, selon le rapport Kean/Hamilton, les instructions prévoient qu’elles doivent prioritairement entrer en contact avec le pilote (par des interphones ?) ? Pourquoi auraient-elles tranquillement rapporté les événements tandis que d’autres hôtesses étaient occupées à soigner les passagers ?

Problème de la durée anormalement longue de certains appels. Autre source d’étonnement, Betty Ong réussit à communiquer pendant

vingt-cinq minutes (mais seules les quatre première minutes auraient été enregistrées, et ne furent pas diffusées) ! L’autre hôtesse du vol AA 11, Madeleine Sweeney, aurait réussi à retrouver les numéros de place des pirates, et aurait appelé durant douze ou vingt-cinq minutes, mais son appel n’a pas été enregistré 164. Ces durées anormales ne sont pas les seules et s’accompagnent souvent d’un contenu improbable. A bord du vol UA 93, l’appel de Jeremy Glick à son épouse aurait duré vingt minutes 165, voire vingt-six minutes selon un documentaire tardif, alors même que les passagers avaient été regroupés à l’arrière et que l’un d’eux avait déjà été poignardé. Mais l’appel ne fournit presque aucun renseignement. Un mois plus tard, le journal reprit l’histoire 166, sans mentionner la durée de l’appel et en ajoutant un détail que Mme Glick n’avait pas rapporté plus tôt : les pirates ressemblaient à des arabes et portaient des bandeaux rouges sur la tête !... En 2004, pour un documentaire, Mme Glick ajoute encore un détail : son mari évoqua trois terroristes de type arabe ou iranien, avec des bandeaux rouges dont un avec une pochette. Et comme il lui demandait conseil avant de riposter aux terroristes, elle lui aurait dit d’abord de ne pas se faire remarquer, puis, comme les autres avions s’étaient écrasés, et que

162 « 11 septembre, les révoltés du vol 93 », documentaire britannique, TF1, 12/09/2004, 23h10-00h25. 163 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h45. 164 The 9/11 Commission Report, Chapter 1, juillet 2004, pp.5-6, 453, note 32. www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h21. 165 www.post-gazette.com/headlines/20010922gtenat4p4.asp. 166 www.post-gazette.com/headlines/20011028flt93mainstoryp7.asp.

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le temps pressait, elle lui conseilla d’agir. Seul problème, sa formulation ambiguë trahissant un manque de mémoire alors qu’il s’agit d’une question essentielle : « Alors finalement, je crois que je lui ai dit, chéri tu dois le faire ». Ensuite, plutôt que d’écouter la suite, elle aurait préfèré tendre le combiné à son père, Richard Makely, qui aurait entendu quarante-cinq secondes de silence puis une bagarre, des cris, et déduit à partir des seuls sons que l’avion partait en vrille (une déduction visiblement influencée par l’histoire officielle). Pour faire mélodramatique, Richard raconte même au téléspectateur avoir longtemps refusé d’en parler… 167. Il faudrait retrouver ce que le FBI a pu enregistrer de l’appel de M. Glick, puisqu’un membre de la famille aurait immédiatement contacté le FBI pour qu’il entende la conversation.

L’appel d’un autre passager du vol UA 93, Todd Beamer, aurait duré treize minutes 168. Coïncidence, n’ayant pas réussi à joindre ses proches, il aurait parlé à une opératrice d’Airfone qui était évidemment incapable de reconnaître sa voix. Ce qui nous conduit à aborder un autre problème récurrent.

Problème des appels rapportés par des tiers. L’histoire de l’appel de Beamer a non seulement été rapportée par

l’opératrice, mais a aussi été publiée tardivement en détail le 22 septembre dans le Post-Gazette. Les incongruités ne manquent pas : Beamer parlait avec un calme étonnant « à travers le vacarme des cris et de l’agitation ». Sa voix « démentait le chaos qui régnait dans les airs ». Il demandait à l’opératrice de téléphoner à sa femme pour lui dire qu’il l’aimait (ne pouvait-il le faire lui-même ?) et lui demandait encore de réciter la prière du Seigneur ou le 23e Psaume. Finalement, il aurait lâché le combiné et se serait joint à une bataille après avoir dit « Dieu aide moi. Jésus aide moi ». On l’aura compris, c’était le type même du héros. Lorsque sa femme fut interrogée, elle ne répéta que ce que l’opératrice (GTE supervisor) lui raconta le samedi suivant des propos tenus par son mari, tout en y ajoutant ses expressions personnelles (dont le cri de ralliement, Let’s roll! [déferlons dessus], une expression familiale pour dire « allons-y », allait devenir le titre parfait d’un best-seller). Il convient de noter que l’histoire était apparue après que le New York Times ait publié des témoignages encombrants sur la présence de jets filant le train du vol UA 93. Il faudrait peut-être interroger longuement cette GTE supervisor prénommée Lisa D. Jefferson. Lors d’un documentaire, elle faisait de petits sourires, et, tout en pleurant, jetait un coup d’œil furtif à la caméra 169. Les journalistes du Post-Gazette n’ont d’ailleurs pas vérifié l’enregistrement de l’appel. Pourquoi ? Cet appel n’a-t-il pas été enregistré ? 167 « 11 septembre, les révoltés du vol 93 », TF1, 12/09/2004, 23h10-00h25. 168 www.post-gazette.com/headlines/20010922gtenat4p4.asp. 169 « 11 septembre, les révoltés du vol 93 », TF1, 12/09/2004, 23h10-00h25.

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Autre récit de seconde main : c’est le révérend Franck Colaccio qui rapporta les propos de Thomas Burnett qui savait sans l’ombre d’un doute qu’il allait mourir et qui se disait déterminé à tenter quelque chose avec deux autres passagers, avant de dire je t’aime à son épouse. Les propos d’une hôtesse de l’air afro-américaine du nom de CeeCee Ross-Lyles sont rapportés par sa tante dénommée Schneider. Ces propos expriment surtout sa sollicitude pour ses proches au milieu de cris, et comportent la phrase « Nous sommes victimes d’un détournement » 170. Dans un documentaire, c’est son compagnon, Lorne Lyles, qui rapporte ses propos de manière peu cohérente. Alors qu’elle l’a précédemment appelé pour lui dire que des pirates arabes étaient à bord, lorsqu’elle l’appelle une deuxième fois pour dire que l’avion est détourné, la réaction du jeune monsieur est : « arrête tes conneries » ( !?) 171. Dans un autre cas, c’est un responsable de police qui rapporte les propos qu’un passager du vol allant de Boston vers le WTC aurait tenus à son père, au cours de deux appels qui furent, à chaque fois, brusquement coupés. Dans le premier, il aurait dit qu’une hôtesse de l’air aurait été poignardée et c’est le seul détail – juteux – qui est retenu. Dans le deuxième, l’avion était en train de descendre. Les propos du père, Lee Hanson, auraient été confirmés, non pas par le père lui-même, mais par un révérend (à nouveau), Bonnie Bardot. Vu la façon dont l’information est donnée, on est en droit de se demander si les journalistes ont effectivement rencontré le révérend.

Selon la commission Kean/Hamilton, seuls deux membres de la famille des passagers du vol 77 auraient reçu des appels : Renee May et Ted ou Theodor Olson 172, le ministre de la justice qui a rendu de fiers services à MM. Bush et Cheney, et dont le témoignage vague semble invalidé par l’impossibilité que son épouse ait pu appeler en PCV sans carte de crédit. M. Olson a-t-il donc directement reçu un appel de sa femme ?

Des chronologies difficiles à accepter La chronologie des événements tels qu’ils se seraient enchaînés n’est pas

aussi cohérente que celle qui fut reconstruite par la commission Kean/Hamilton. Si, comme il est écrit dans le livre Among the Heroes de Jere Longman, la femme de M. Glick put l’informer en direct de l’effondrement de la première tour (à 9h59), on ne comprend pas pourquoi il pouvait au même moment être engagé dans une contre-offensive contre les pirates, puisque celle-ci est censée avoir débuté juste avant 173. M. Glick trouve aussi les ressources pour faire de

170 http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/americas/1540158.stm. 171 « 11 septembre, les révoltés du vol 93 », TF1, 12/09/2004, 23h10-00h25. 172 The 9/11 Commission Report, p.455, note 57. 173 Discussion lancée par Woodybox en septembre 2004 à http://democratic underground.com/discuss/duboard.php? az=show_topics&forum=125.

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l’esprit sur ce qui pourrait l’aider à neutraliser les pirates : « j’ai toujours mon couteau à beurre du petit déjeuner ». Mais a-t-il eu le temps d’être servi trois quart d’heures après le décollage ? Cela demanderait plus de recherches. Un appel provenant du deuxième avion à s’être écrasé sur le WTC, donné par un membre de l’équipage et recueilli par une standardiste d’un service d’urgence, dont le contenu est rapporté par un membre anonyme d’American Airlines signalait qu’un membre de l’équipage aurait été poignardé, que la cabine de pilotage aurait été prise d’assaut, et que l’avion serait sur le point de descendre sur New York. La prise de possession du cockpit semble donc très tardive.

Dans le cas du vol UA 93, la version qui domina longtemps, suite aux histoires voulant qu’au moins trois passagers étaient sur le point de mener la bataille, était que les passagers auraient vu le pilote et le co-pilote inanimés au sol, et auraient engagé le combat avec les pirates, entraînant ainsi la perte fatidique du contrôle de l’avion. Toutefois, le rapport Kean/Hamilton estime désormais, à partir d’enregistrements de voix ou de traces de communication radio, que ce n’est pas une bagarre entre les passagers et les pirates qui en fut à l’origine, puisque les pirates seraient restés maîtres des commandes, mais une décision volontaire de ces pirates de faire s’écraser l’appareil parce qu’ils craignaient une irruption imminente des passagers dans le cockpit, ce qui fait malgré tout de ces derniers des héros 174. Mais, en observant les renseignements de près, on s’aperçoit que les tours de contrôle ou les avions qui entendirent des bruits de rixes ne pouvaient déterminer l’origine (« inconnue ») des communications radio 175. Du reste, ces transmissions pourraient n’avoir pas été envoyées d’avions.

Le problème des circonstances favorables aux appels. Au début, on a quelques difficultés à comprendre comment des passagers a

priori surveillés par des terroristes ont pu utiliser leur téléphone sans que celui-ci ne leur fût arraché des mains. A notre connaissance, aucune conversation rapportée n’en fait état. Se sont-ils cachés quelque part ? Rien ne permet, souvent, de le dire. Il y a bien un homme, à bord du vol 93, qui appela les secours depuis les sanitaires – mais seulement pendant une minute, le temps de témoigner qu’il venait d’entendre une explosion et qu’il voyait de la fumée blanche (on peut même se demander s’il ne s’agit pas d’un conte destiné à suggérer que l’avion avait été détruit de l’intérieur par des pirates, et non de l’extérieur par un jet de l’armée US, comme cela commençait à se répandre). Tout de même, cela fait peu de personnes qui se cachent pour parler si longtemps... Alors, au bout de deux jours, des journalistes ont fourni une 174 The 9/11 Commission Report, Chapter 1, p.12-13. 175 The 9/11 Commission Report, p.28 (“unknown origin”) p.461, note 159 (“unknown origin”).

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explication passionnante : les passagers avaient reçu de la part des pirates l’ordre d’utiliser leurs téléphones portables pour appeler leurs familles afin de leur dire qu’ils allaient mourir 176 ! Notons que rien, dans le contenu des appels, n’autorise à penser que ces pirates aient donné une quelconque autorisation de téléphoner. Qui plus est, le nombre fort réduit d’appels ayant abouti (deux depuis le vol 77) nous dissuade d’y croire.

Les appels ont-ils été donnés par des imposteurs ou dans le cadre d’un exercice ?

Une hypothèse avancée par M. A.K. Dewdney est que les appels ont été réalisés par des imposteurs qui avaient suivi les personnes à imiter lors de leurs vols réguliers, et que les histoires mentionnées ont été montées de toute pièce. Sera-t-il un jour possible de déterminer l’origine exacte de ces appels ? Peut-être grâce au système Echelon ? En tout cas, le sérieux même du travail des imposteurs est entamé par un certain nombre de contradictions. Car il est étonnant que les auteurs des appels aient été si peu soucieux de produire une histoire cohérente sur le nombre de pirates. Alice Hoglan, originaire de San Francisco, aurait dit à KTVU-TV que son fils Mark Bingham l’avait appelé du vol 93 pour lui dire « Nous avons été pris d’assaut [ou pris en otages, taken over]. Il y a trois hommes qui disent détenir une bombe » 177. Trois, cela fait moins que la version ultérieure qui suppose la présence, dans chaque avion, de quatre/cinq pirates. De même, Barbara Olson, à bord, dit-on, du vol AA77, aurait d’abord signalé à son mari Theodor Olson, jamais cité en entier, la présence de deux pirates, au lieu de cinq comme le publie toujours le FBI depuis le 14 septembre 178. De même, Todd Beamer, à bord du vol 93, aurait évoqué « au moins trois pirates » 179. Comment donc expliquer ces écarts avec la version officielle du FBI de quatre/cinq pirates ? La commission d’enquête officielle ne revient pas sur le faible nombre de pirates mentionné par Mme Olson, mais imagine que dans le cas du vol 93, le quatrième pirate aurait attendu que le cockpit soit pris d’assaut avant d’y pénétrer en vitesse, et que l’unique témoin qui en vit seulement trois (mais il y eut deux témoins, « Bingham » et « Beamer ») n’aurait pas aperçu le quatrième. Peut-être est-il nécessaire de supposer que

176 « Victims’ Final Call to Say I love You », The Times, Londres, 13 sept. 2001, Ed 4M, p.3. Extrait : « passengers were ordered by the hijackers to use their mobile phones to call their families to tell them that they … ». Washington Post du 12 septembre, p.A1. www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn?pagename=article&node=&contentId=A14365-2001Sep11&notFound=true. 177 The Independent, 12/09/2001, “Phone Calls From Planes Described Final Fateful Moments”. 178 New York Times, 12/09/2001, p.A13. www.fbi.gov/pressrel/penttbom/aa77/77.htm. 179 www.post-gazette.com/headlines/20010922gtenat4p4.asp.

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les imposteurs n’étaient pas membres du gouvernement états-unien ou que les contradictions venaient de ce que les appels n’étaient qu’une mise en situation imaginaire dans le cadre d’une simulation de détournement.

Conclusion du chapitre I. Au terme de ce premier chapitre, il apparaît que si des défenseurs de l’islam

et des terres arabes proches de M. Ben Laden se trouvaient aux Etats-Unis, il n’ont été, au pire, que les complices partiels et involontaires des hautes autorités états-uniennes. Le chef du Front Islamique pour la Libération des Lieux Saints n’a lui-même pas profité du choc engendré par ces attaques parfaites pour revendiquer l’acte afin de donner plus de poids politique et recruter plus de fidèles, ce qui est normalement la stratégie qu’un terroriste considère comme efficace. Plus subtilement, il a dit que ces mécréants hypocrites d’Américains devaient bien s’attendre à subir la colère de Dieu ou les représailles de musulmans, tout en considérant que les attaques avaient pu être organisées de l’intérieur, par les services secrets ou par des Américains qui « travaillent pour des Etats étrangers ». Il n’est donc pas rentré frontalement dans le jeu du choc de civilisations comme l’auraient souhaité les cercles dirigeants américano-britanniques mais a au contraire cherché à diviser le peuple états-unien. Le fait que les propos qu’il tint après le 11 septembre furent coupés et déformés à plusieurs reprises souligne davantage que le cheikh n’agissait pas sur commande. A-t-il pris le Pentagone par surprise ? Le Pentagone l’a-t-il pris par surprise ? Tout semble montrer que si des Arabes fondamentalistes furent envoyés aux Etats-Unis après avoir été formés comme fantassins en Afghanistan, ce fut avec l’aval du consulat dominé par la CIA de Jeddah, en Arabie Séoudite, qui donna un visa à quinze d’entre eux, alors même que leurs demandes de visa étaient beaucoup trop imprécises 180. Puis, s’ils purent rester aux Etats-Unis, ce fut avec l’aval du FBI qui n’avait rien à reprocher à ces jeunes venus suivre des formations de pilotage, sous un nom d’emprunt, pour mener leur petit djihad sur de petits avions contre les indépendantistes afghans, ou, comme l’aurait « admis » le FBI pour transporter des produits en Afghanistan181, ou encore venus suivre des cours de langue, le tout dans des écoles ou des bases aériennes liées à l’armée (Pensacola, Huffman, Lackland, Maxwell/Gunter). Seulement, comme ces taliban n’étaient plus un simple prolongement des services pakistanais en territoire afghan et commençaient à se

180 Joel Mowbray “Visas That Should Have Been Denied”, octobre 2002, www.nationalreview.com/mowbray/mowbray100902.asp. 181 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Early Warnings”, “Phoenix-Memo”, “Williams, Kenneth”, citant www.alternet.org/thenews/newsdesk/N24304866, http://www.reuters.com/news_article.jhtml?type=topnews&StoryID=1490622 ou http://ap.tbo.com/ap/breaking/MGAFZHPQC6D.html.

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montrer durs en affaire, il fut décidé – au plus tard vers mi juillet 2001 182– de trouver une excuse à leur renversement et à l’inauguration de la première base états-unienne dans la prometteuse Asie Centrale dépeinte par Zbigniew Brezinski. Comment ? En utilisant les fondamentalistes comme « paravent » 183 à des mercenaires qui se substituèrent à eux à un moment donné du scénario hollywoodien du onze septembre. On peut imaginer d’abord ces fondamentalistes en pigeons envoyés à tel endroit à tel moment ou encouragés dans le projet de lâcher des agents chimiques du haut d’avions de tourisme (il est des témoignages et des traces informatiques et matérielles que MM. Atta, Al-Shehri et Moussaoui s’intéressaient aux avions d’épandage – crop dusters – et, durant les six à huit semaines qui précédèrent le 11 septembre, des moyen-orientaux insistants auraient rendu régulièrement visite à la South Florida Crop Car pour recueillir toutes sortes de renseignements sur ces petits avions pour agriculteurs 184 ). Mais peut-être aussi que ces jeunes recrues s’apprêtaient simplement à repartir chez elles puis en Afghanistan autour du 11 septembre, après une grande réunion et que tous les mouvements suspects qui leur furent prêtés avaient été le fait d’imposteurs. Après tout, M. Bahaji aurait obtenu un visa pour le Pakistan en septembre 2001 185, et Ziad Jarrah, qui ne pensait sans doute pas mourir ce jour-là, enthousiaste à l’idée de retrouver bientôt son épouse, Aysel Sengun dite Gülay S., lui téléphona alors brièvement pour lui dire trois fois qu’il l’aimait…). En tout cas, que l’histoire officielle soit vraie d’un bout à l’autre serait chose fantastique. Des novices du manche pensaient-ils sérieusement pouvoir détourner des avions de ligne dans un ciel hyper surveillé ? Et pourquoi n’y a-t-il pas de preuves valables qu’ils soient – eux ou leurs doublures – montés dans des avions le 11 septembre (en dehors d’un vol préalable aux vols fatidiques, plus tôt dans la matinée, de Portland à Boston) ? A moins que ces agents ou ces fondamentalistes ne soient montés depuis le tarmac en utilisant des uniformes de pilotes (comme ceux retrouvés miraculeusement dans les deux bagages restés au sol du soi-disant Mohammed Atta), ou aient pu s’asseoir déguisés en pilotes sur le strapontin du cockpit, comme cela a été supposé pour le vol 93 186 ? Toutefois, le patron du FBI Robert Mueller a reconnu le 19 avril 2002 que ses services n’avaient pas retrouvé le moindre bout de papier (paper trail), dans la mine de renseignements qui fut découverte en Afghanistan ou ailleurs, faisant la moindre allusion à la préparation du 11-

182 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Naik, Niaz”, renvoyant à http://news.bbc.co.uk/hi/english/world/south_asia/newsid_1550000/1550366.stm. 183 Mot de Serge Thion, qui avait flairé cela le 24 novembre 2001, dans « 11 09 : quelques suppositions », http://ggb.0catch.com/ggb3.pdf. 184 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts, février, juillet et fin août 2001. 185 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts, September 1, 2001. 186 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h16.

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septembre. Et M. Mueller souligne au passage que les pirates auraient utilisé des centaines de téléphones avec, souvent, des cartes prépayées qui les rendent plus difficiles à repérer, ce qui semble indiquer qu’aucune retranscription de conversation n’ait, non plus, fait référence au complot 187 … Pourquoi les services pakistanais, qui étaient très bien informés de ce qui se passait en Afghanistan, étaient-ils les seuls à n’avoir pas averti les Etats-Unis d’une prochaine attaque ? Même les taliban l’auraient fait – sans en informer, par conséquent, leur supposé mentor pakistanais... Ben Laden a-t-il rassuré le Pakistan ? Le Pakistan était-il complice avec Ben Laden ou certaines hautes sphères américaines ? Les services de renseignements occidentaux auraient-ils caché leurs informations au Pakistan afin que le complot ne soit pas annulé ? Mais pourquoi M. Mueller affirme-t-il qu’aucune trace en papier n’a été retrouvée dans le monde y compris dans la mine de renseignements que constituait l’Afghanistan ? A-t-il oublié les documents qui auraient permis de retrouver certaines identités : ceux laissés dans des voitures de location, l’étonnante lettre d’instructions trouvée dans un sac de voyage, dans un appartement, et parmi les débris du vol UA 93 ? Ou reconnaît-il implicitement que ces éléments ne constituaient pas de véritables preuves ? Et s’il s’agit de fausses preuves, quelle organisation était capable de laisser des fausses preuves aux Etats-Unis, mais pas en Afghanistan ? Peut-être voulait-il dire qu’il n’existe pas de traces que des agents d’« Al Qaïda » aient prévu la moindre action retentissante à cette date.

De son côté, Oussama Ben Laden pensait peut-être compter, sans le reconnaître après coup, quelques jeunes recrues installées depuis des mois voire des années dans la mâchoire même du loup états-unien, et a décidé d’admettre, bluffé ou pas, sur la foi de la liste officielle des suspects, la possibilité que des musulmans avaient mené à bien la plus retentissante action terroriste de tous les temps, avec, tout de même, l’aide de Dieu, et sans pour autant exclure la responsabilité d’autres groupes à l’intérieur des Etats-Unis.

Notre analyse va plus loin. Il n’est pas de traces solides que des fondamentalistes sous surveillance soient montés à bord des avions. Par ailleurs, l’enchaînement des événements (cockpits forcés, absence de signaux de détresse des pilotes) était matériellement impossible sans complices dans les aéroports ou dans les avions. Or ces complices, on ne les a jamais trouvés. MM. Ben Laden et Mueller n’ont pas non plus étudié les circonstances générales et les grands moyens matériels qui ont rendu ces destructions possibles. C’est ce à quoi nous allons nous appliquer maintenant.

187 www.fbi.gov/presserel/speeches/speech041902.htm .

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Chapitre II

Des armes de destruction disparues.

Quatre avions civils se sont écrasés ? Comment les a-t-on identifiés ?

— Des boîtes noires disparues ou inutilisables.

Chaque avion de ligne possède deux boîtes noires qui permettent, plus que tout autre source de renseignements, de déterminer les causes d’un crash. Dans le cas du 11-septembre, une seule boîte sur huit aurait fourni des renseignements. Les boîtes noires des avions ayant fracassé les tours jumelles n’ont pas été retrouvées parmi les quelques 1,25 millions de tonnes d’acier. D’après M. Lopatkiewicz, porte-parole du N.T.S.B., un organisme qui étudie les accidents aériens, c’est la première fois que l’on ne retrouve pas les boîtes noires 188. Ceci pourrait signaler une volonté de détruire ou de dissimuler des preuves, d’autant que deux secouristes ont tardivement affirmé, l’un au cours d’une interview (Mike Bellone), l’autre dans un livre (Nicholas DeMasi), qu’ils avaient vu une ou trois boîtes noires (de couleur orange) découvertes en octobre 2001 189. Celles de l’avion qui se serait écrasé sur le Pentagone auraient été retrouvées au bout de trois jours, le 14 septembre à 4 heures du matin, « à l’endroit même où l’avion est entré » (Dick Bridges, porte-parole du comté d’Arlington), mais, d’après M. Rumsfeld, les conversations étaient irrécupérables, alors même que l’agent Bridges du FBI était confiant que les boîtes fourniraient des renseignements malgré leur état extérieur 190 . Le 14 septembre, Robert Mueller, directeur du FBI, refusa de dire ce que ses services avaient appris de l’enregistreur de vol et déclara que l’agence n’avait pas obtenu 188 “Speed Likely Factor in WTC Collapse”, 25 février 2002, www.cbsnews.com/stories/2002/02/25/attack/main501989.shtml. 189 “2 say they found 9/11 ‘black boxes’”, William Bunch, Philadelphia Daily News, 28/10/2004. Ou “9/11 ‘black box’ cover-up at Ground Zero?”, www.pnionline.com/dublog/extra/archives/001139.html. 190 http://911review.com/911review/markup/Flight77BlackBoxes.shtml citant www.abqtrib.com/archives/news/news01/091401_news_recorder.shtml

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d’informations de l’enregistreur de voix du cockpit. Aux premières nouvelles, pour le vol UA 93, c’était l’enregistreur de vol et non celui des voix du cockpit qui avait été retrouvé soit l’inverse de ce qui fut dit plus tard 191 ! Le 21 décembre 2001, l’agence Reuters annonça que M. Mueller avait personnellement écouté l’enregistreur du vol 93 et avait conseillé au FBI de ne pas dévoiler de bande son pour le moment. Il paraissait étonnant que dans le cadre du crash au Pentagone et pour la première fois dans l’histoire de l’aviation, des enregistrements soient inexploitables – l’unité centrale de la boîte noire, le CSMU, est en effet censée résister à des températures de 2000°F (1100°C) durant une demi-heure (selon le NTSB) voire une heure (selon les recommandations de la FAA) 192 , et ne pourrait être détruite que par une explosion nucléaire directe selon un membre de la NTSB 193. Peut-être pour faire taire les suspicions, Robert Mueller affirma en février 2002 que l’enregistreur des données de vol de l’AA 77, avait fourni des détails sur « l’altitude, la vitesse, les directions, et d’autres renseignements, mais que l’enregistreur de voix ne contenait rien d’utile. Il a refusé de dire ce qui fut glané des enregistreurs du vol 93 » (CBSnews) 194. Ce n’est qu’en avril 2002 que les conversations gardées par l’enregistreur de voix du cockpit (CVR) retrouvé en Pennsylvanie furent révélées, mais seulement aux familles des passagers et de manière partielle. Les familles ne sont parvenues à entendre que des bruits et estimaient qu’on leur avait dissimulé trois minutes (en fait une à quatre) 195…

L’absence exceptionnelle de ces éléments clefs de l’enquête rend l’identification rétrospective des engins destructeurs particulièrement hasardeuse. Des avocats comme Douglas Latto et Mary Schiavo, et le journaliste Tom Flocco, se sont bien aperçus des « contradictions troublantes » sur l’état des boîtes, et de la façon dont le Département de la Justice, le FBI, mais aussi le

191 Jonathan D. Salant, “FBI analyzes data from doomed flights”, http://multimedia.belointeractive.com/attack/response/0914blackboxes.html. 192 www.ntsb.gov/aviation/CVR_FDR.htm. “The Tech Behind Black Boxes”, http://abcnews.go.com/sections/scitech/TechTV/techtv_blackboxes 010917.html. “Testing a CSMU”, http://travel.howstuffworks.com/black-box.7.htm. 193 911review.com citant « Better Black Box » Scientific American, Septembre 2000. http://homepage.mac.com/ardeshir/9-11.html citant ABCNews, et Tom Flocco faisant de même, citant M. Mueller et un membre de la NTSB, “9/11 Lawyers Seek Black-Box Data on Saudi Hijackers”, 27/11/02, http://web.archive. org/web/20030623193324/http://tomflocco.com/Lawyers_seek_black_boxs.htm 194 “Speed Likely Factor in WTC Collapse”, 25 février 2002. 195 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 10h03.

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Congrès (et oui !) tentent d’empêcher l’inspection ou la divulgation des données, ce qu’ont confirmé des membres du NTSB 196.

— Les débris. Ostensibles à New York. De provenance suspecte au Pentagone, et invisibles en Pennsylvanie. Mais où sont donc les moteurs de l’avion du Pentagone ?

Des restes d’avions sont visibles à New York : morceau du fuselage avec les trous des hublots, train d’atterrissage avec roue dans un hangar sombre ( !), restes de moteurs comme posés dans la rue ou sur le trottoir 197. Les photos circulant sur les débris au Pentagone sont amplement discutées. Une jante pourrait être celle d’une roue de Boeing. Un train d’atterrissage pourrait être celui d’un Boeing. Mais un rotor provenant d’une possible unité de puissance auxiliaire (APU) n’aurait pas la taille de celui d’un 757 198. Et la provenance d’un débris déchiré, mais coloré et comme neuf, visible sur France 3 dès 16 heures le jour de la catastrophe et dont on reparla en 2002, paraît suspecte. Pour Thierry Meyssan il pouvait s’agir d’un débris d’hélicoptère. Mais d’autres observateurs ont montré qu’il pourrait s’ajuster à une partie d’avion. Toutefois, Jean-Pierre Desmoulins estime que la taille de la lettre peinte est trop petite pour faire parti du logo « American Airlines » décorant un Boeing 757 de cette compagnie 199. Il pourrait donc s’agir d’un avion plus petit et peint aux couleurs d’American Airlines pour leurrer les témoins (un jet d’affaire repeint, le petit avion décrit par Steve Patterson comme pouvant contenir huit à douze passagers, ou un missile de croisière AGM télécommandé à distance). Une autre question est de savoir si le photographe Mark Faram n’a pas lui-même placé cet objet puisqu’il était sur les lieux alors qu’« il n’y avait quasiment personne » (cité par Thierry Meyssan dans le Pentagate) ?

Joe Vialls a remarqué, sur le site du département de la défense, une photo du sergent Cedric Rudisill, datée du 14 septembre, montrant une pile de débris à gauche du crash, une pile trop importante pour provenir d’un petit avion 200. Toutefois, la forme indistincte des débris et leur disposition juste à la sortie d’une porte laisse penser qu’ils pouvaient provenir de l’intérieur du bâtiment via

196 Tom Flocco, “9/11 Lawyers Seek Black-Box Data on Saudi Hijackers”, http://web.archive.org/web/20030623193324/http://tomflocco.com/Lawyers_seek_black_boxs.htm. 197 Voir le bas de www.questionsquestions.net/WTC/767orwhatzit.html. 198 http://earth-citizens.net/pages-fr/deb-rot.html. 199 http://earth-citizens.net/pages-fr/deb-lrou.html. 200 “French Claim about Pentagon Jet is a Sick Joke”. La photo se trouve à www.defenselink.mil/photos/Sep2001/010914-F-8006R-002.jpg.

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cette porte 201. Et encore, il est possible que des débris aient été empilés puis que le chemin menant à la porte ait été tracé.

Reste qu’il ne subsiste pas de photos des moteurs, l’élément le plus résistant d’un avion, et sans doute celui qui permet le mieux de l’identifier. Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agissait pas de moteurs de Boeing 757-200 ? Pas de moteurs correspondant au numéro de série du vol AA77 ? Pas de moteurs d’avion civil états-unien ?

La même absence d’images est constatable à propos du crash du « quatrième » avion en Pennsylvanie, à mi-chemin de Lambertsville et de Shanksville. Le vol UA93 est censé, officiellement, s’être écrasé en entier, à la suite d’une rixe entre passagers et pirates ou à la suite d’une manœuvre intentionnellement suicidaire des pirates. Mais les images ne montrent le cratère que de très loin, au ras du sol, ou d’en haut, avec une traînée et un trou peu profond. Les débris forment de petites taches, ce que l’on pourrait mettre au compte d’un crash en piqué. Mais dans ce cas, comment expliquer la présence d’autres débris retrouvés à une distance de huit miles (des morceaux de papiers, mais aussi des fragments de restes humains) 202 ou à une distance de deux miles à l’Est du crash prêt de l’embarcadère d’Indian Lake (des morceaux de sièges et de plastique) 203. On retrouva aussi un moteur à réaction à une distance non spécifiée. Sans doute fut-il arraché par l’impact d’un missile car les missiles détruisent rarement les avions en entier 204. D’où l’attitude incohérente de cet avion, volant sens dessus dessous (end over end) avant de chuter en piqué205. Une autre possibilité est que l’avion ait été rendu électroniquement inopérant par une arme micro-ondes à forte puissance (High-Powered Microwave Weapon) 206. Dans ce cas, le réacteur retrouvé proviendrait en toute logique d’un autre avion. Or, justement, des témoignages laissent penser qu’il a pu y avoir deux avions 207,

201 Dave McGowan, www.davesweb.cnchost.com/newsltr68c.html. 202 www.post-gazette.com/headlines/20010913somersetp3.asp. Une vue du haut du petit cratère est visible dans le film d’Antonia Bird Cellule Hambourg, 2004. 203 Carte du crash fournie par le Pittsburgh Post-Gazette, 11/9/2001, p.A12. 204 www.flight93crash.com/flight93_military_faq.html. 205 www.flight93crash.com/flight93_eyewitness.html et Pittsburgh Post-Gazette, 11/9/2001, p.A12. Il est intéressant de constater que dans le cas du vol 587 qui s’est désintégré au-dessus du quartier du Queens en novembre 2001, le moteur a également été retrouvé à un autre endroit que le reste de l’avion, selon Rudolph Giuliani (voir l’enquête indépendante de Marc Filterman sur http://membres.lycos.fr/corruptn/06-41.htm). 206 http://members.fortunecity.com/seismicevent/index.html. 207 Voici ce que rapportait un journaliste de Reuters : « les médias locaux ont cité des habitants parlant d’un second avion dans les environs et de débris brûlants tombant du

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et la localisation apparemment imprécise du crash pourrait s’expliquer par la survenue de deux crash dans une même région 208.

Mais peut-on croire les autorités qui se sont livrées aux journalistes ? Ont-elles véritablement trouvé des débris d’avions civils ? Le vol UA 93 n’a-t-il pas plutôt atterri ailleurs comme nous le verrons plus loin ? Pourquoi le NTSB n’a-t-il pas encore fait d’enquête à partir des pièces retrouvées ? Parce qu’il s’agissait de pièces venant d’un autre avion que le vol UA 93 ? Peut-être un avion étranger ?

— Des images d’avion manquantes, floues, et comportant des détails intrigants.

Les images du second avion ayant frappé la tour Sud du World Trade Center semblent nombreuses et assez démonstratives. Pourtant, des esprits y voient des choses suspectes. Certains s’étonnent de ce qu’elles proviennent souvent de vidéos amateur qui ont effectué un zoom arrière juste avant l’impact 209. Mais les caméras modernes permettent de réaliser des zooms sans affecter la netteté des images. D’autres distinguent une coque ou un container suspect au-dessous et à droite du ventre, qui trahirait la présence d’une bombe chargée de percer le coffre des colonnes centrales ou de rendre l’appareil non identifiable, et s’étonnent de l’inclinaison vers la gauche de la turbine de gauche 210. Nous pensons que l’inclinaison du moteur est une illusion d’optique due à la forme conique du moteur puisqu’elle n’est pas visible lorsque l’avion est filmé du dessous à partir de la rue. Quant au « container », c’est une illusion renforcée par ciel » (« FBI does not Rule Out Shootdown of Penn. Airplane », 13/9/01 9:00 AM, http://investor.cnet.com/investor/news/newsitem/0-9900-1028-7147291-0.html). 208 Voici ce qu’on lit sur le site http://doutefree.ifrance.com/doutefree/events2.html : « selon John Hugya, aide administratif du représentant John Murtha, "l’avion volait d’abord au-dessus de l’aéroport du comté de Cambria à Johnstown" (Pittsburg Post-Gazette, 11/9/2001, p.A.12). Cet aéroport se trouve à quatre miles à l’Est du centre de Johnstown (Rand Mc Nally Road Atlas, zoom sur Johnstown). Cela situe donc l’avion à 15 miles complètement au Nord du crash, alors qu’il est censé être venu de l’Ouest. Est-ce que l’on aurait affaire à un deuxième avion, ou est-ce que l’avion aurait fait des ronds avant d’être abattu ? Par ailleurs, selon le Washington Post, 11/9/2001, p.A4, le crash est supposé avoir eu lieu – sur la même page - " juste au Nord de l’aéroport du Comté de Somerset" et "8 miles à l’Est de Jennerstown, selon les envoyeurs de dépêches des urgences du comté sur WPXI-TV". Dans les deux cas, et si l’aéroport est juste à Somerset, cela ne paraît pas être au même endroit que le lieu du crash montré sur la carte du Pittsburgh Post-Gazette, 11/9/2001, p.A12. Jennerstown se trouve à huit miles totalement au Nord de Somerset ». 209 http://911hoax.com. 210 www.democraticunderground.com/discuss/duboard.php?az=show_mesg&forum=125&topic_id=8569&mesg_id=8569. Ou http://letsroll911.org.

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l’ombre projetée par une des deux protubérances ovoïdes que comportent certains Boeing 737-200 ou 300, de chaque côté du fuselage, là où sont fixées les ailes, comme le montrent des images du site http://airliners.net 211. Enfin, certains estiment voir un missile sortir légèrement d’un angle de la tour 212 avant d’être dissimulé par l’explosion. D’autres rétorqueront qu’il s’agissait du cylindre de la carlingue qui aurait traversé sans encombres le côté de la tour, comme une paille plantée à pleine vitesse dans une pomme de terre. A notre avis, il est possible que le cylindre ait non seulement traversé les poutres extérieures, mais aussi un coin des piliers d’acier formant le noyau central sans que le côté visible n’en fut affecté. Mais cela demanderait peut-être une reconstitution.

Pour ce qui est du premier crash, il n’existe qu’une seule séquence de l’objet volant, un objet très flou, même s’il peut correspondre à un 767. Ces images, filmées par les frères Naudet, ont une histoire. Elles sont passées le soir même entre les mains du FBI, et seules six minutes leur ont été restituées le lendemain (d’après Thierry Meyssan 213, qui prit peut-être en compte l’heure de diffusion en France). Les images du crash ont-elles été retouchées ? Et si oui, pourquoi subsiste-t-il, l’espace d’une image, cet étrange flash, qui apparaît juste au moment de l’impact, et disparaît un instant avant la véritable explosion 214 ? La position du soleil par rapport à la caméra ne permet pas de laisser penser à un simple reflet. Voici l’image capturée par le site propagandamatrix.com, mentionnée pour la première fois en anglais par Leonard Spencer du site http://serendipity.li et en français sur http://doutefree.ifrance/com/doutefree/images119.html.

211 http://911wideopen.com/pod.htm et http://questionsquestions.net/WTC/pod.html#flash (Brian et Eric Salter), ou à http://airliners.net/open.file/244653/L, http://airliners.net/open.file/308950/M. 212 Voir les images du fuselage ou du missile ( ?) sortant de la tour sur http://webfairy.com à la date d’octobre 2003 ou sur http://jp-petit.com/Divers/PENTAGATE/Pentagate3.htm. 213 L’effroyable imposture, p.95. 214 http://perso.wanadoo.fr/ericbart/inv2.html (animation en bas de la page) ou www.propagandamatrix.com/150903dvdcensored.html ou http://new.globalfreepress.com/article.pl?sid=03/09/15/2017250&mode=thread, ou http://missilegate.com, p.5.

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Nous avons vérifié nous-même l’existence de ce flash aux archives de

l’INA. Plusieurs interprétations ont été données : missile tiré (mais on ne voit pas de trace de fumées à l’arrière) ; arme énergétique ; lumière dégagée par le contact de la façade et les appareils électroniques du cockpit (mais le deuxième avion n’émet pas de flash aussi brillant) ; décharge d’électricité statique (mais normalement l’avion l’évacue quelque part et le flash paraît très grand pour cela) 215; ou, plus probablement, bombe à charge orientée placée quelque part à l’avant de l’appareil (ce qui expliquerait pourquoi l’arrière de l’avion ne semble pas affecté par la détonation) 216 . Curieusement, cette présence d’un flash peut coïncider avec ce que des témoins ont décrit au Pentagone 217. Le scientifique français Jean-Pierre Petit rappelle que le « tir au contact » est aisément programmable et a été employé par les sous-marins états-uniens pour détruire les sous-marins russes lors de « pseudo-collisions ». Les raisons d’un tel procédé ? « Certains ont avancé l’hypothèse de la dispersion dans le bâtiment d’un produit

215 Brian Slater, http://questionsquestions.net/WTC/pod.html#flash. 216 http://perso.wanadoo.fr/ericbart/inv2.html. 217 Terry Morin a vu un 737 voler pendant près d’une dizaine de secondes, avant qu’il ne disparaisse derrière des arbres : « Tandis que l’avion approchait du Pentagone, je vis un petit flash ». Joe Arrington : « on aurait dit qu’il y avait eu un impact avant le coin ». James S. Robbins : « Puis j’ai vu le flash argenté, une explosion, et un nuage de fumée sombre en forme de champignon » (http://perso.wanadoo.fr/ericbart/witness.html).

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facilitant l’allumage du kérosène (un oxydant) [Note de l’auteur : ceci paraît inutile]. On peut aussi penser à un missile perforant et explosif éventuellement guidé par homing sur un émetteur placé à cet effet, dans la cage centrale en béton, destiné à faire un trou dans celle-ci, suffisamment grand pour que le kérosène puisse s’y écouler et en brûlant, ramollir les piliers centraux de colonne vertébrale au bâtiment, provoquant son implosion [NDA : mais à nos yeux le succès de cette manœuvre est hasardeux] » 218.

Examinons maintenant la possibilité qu’un avion de ligne ait frappé le Pentagone. En mars 2002, Thierry Meyssan notait que l’avion avait percuté la façade parallèlement au plan horizontal et que si « les ailes de l’avion – qui contiennent le carburant – peuvent brûler, le fuselage du Boeing (…) laissera nécessairement une épave calcinée » 219. Et puisqu’il est maintenant considéré que l’avion a percuté la façade de biais, pourquoi n’est-il pas resté de gros débris, y compris, tout de même quelques débris des ailes ? En raison de sa vitesse ? Faut-il considérer, comme certains sceptiques, qu’il a explosé juste avant, ou que l’absorption complète par le bâtiment et la fusion totale des ailes a été facilitée par le trou et la chaleur dégagés par un missile. La séquence de la caméra de sécurité divulguée en mars 2002 et supposée montrer l’avion ayant frappé le centre interarmé ne permet pas d’identifier un Boeing, l’objet volant restant en grande partie caché derrière un objet de maçonnerie. Certains pensent que si l’avion paraît court, c’est en raison des distances et de son angle d’approche 220. D’autres penchent pour l’hypothèse d’un missile de croisière ou d’un drone de type de Global Hawk, surtout si l’on observe de près l’aileron arrière et certains débris 221. Il est vrai qu’il existait depuis au moins le mois de juin 2000 des drones Global Hawk aux ailes plus larges qu’un 737 222, dont l’impact aurait engendré des dégâts correspondant à la largeur et à la faible hauteur des destructions observées sur la façade. Mais la silhouette biscornue qui semble caractériser ces appareils remettrait en question la validité de l’ensemble des témoignages, et un drone n’aurait pas la capacité de porter une bombe à charge creuse ou de percer trois ailes du Pentagone à lui tout seul (à supposer que le trou de sortie sur l’aile C n’ait pas été percé par les pompiers). A moins qu’un missile ait été tiré dans le même temps, ce dont sont justement capables des drones predators développés dans le cadre d’un Special Access Program du Pentagone 223. Selon Christopher Bollyn, ces drones seraient basés dans l’Ohio, 218 http://jp-petit.com/Divers/PENTAGATE/twin_towers1.html. 219 Thierry Meyssan, L’effroyable imposture, p.20. 220 http://website.lineone.net/~bosankoe/analysis.htm. 221 http://membres.lycos.fr/applemacintosh2/Pentagon2.htm. 222 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Global Hawk”. 223 Seymour Hersh, “Rumsfeld Knew : Iraq Prison Abuse Part of Pentagon – approved Black Ops Program”, Democracy Now, 17 mai 2004.

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là où le vol AA 77 a disparu des radars de circulation aérienne. Toutefois, un global hawk aurait été trop lent pour faire le trajet jusqu’à Washington à la vitesse d’un jet comme cela était apparu sur l’écran des contrôleurs224, ainsi que pour berner complètement les témoins visuels.

Un autre problème posé par les images de la caméra de sécurité est que la trajectoire entre en contradiction avec les récits de certains témoins. Il ne semble en effet pas possible qu’un Boeing puisse « voler là où se trouve la “trace de fumée”, après avoir survolé l’hôtel Sheraton, le carrefour de Washington boulevard, et coupé les lampadaires à une dizaine de mètres du sol », suppose pour l’heure l’ingénieur et pilote Jean-Pierre Desmoulins 225 . La succession d’images peut donc être fausse. Il a aussi été signalé, à propos de la séquence publiée par CNN, qu’il lui manquerait une photo. Toutefois, les images de l’explosion correspondent aux récits des témoins. A cet égard, le commandant Pierre-Henri Bunel explique que la coloration de l’explosion « filmée » correspond à une bombe plutôt qu’à un crash d’avion chargé de kérosène. Le caractère instantané de l’explosion laisserait aussi suggérer la présence d’une bombe. D’ailleurs, il n’est pas impossible de penser que les explosions secondaires du Pentagone aient été effectuées par des bombes. Dans tous les cas, le faisceau d’indications et l’absence d’éléments probants ne permet pas d’accorder purement et simplement foi à l’hypothèse officielle du Boeing 757-200 AA 77 venu s’écraser dans son plus simple appareil.

Enfin, pour ce qui a été détruit en Pennsylvanie on n’a pas d’images de l’appareil en train de voler.

— Les empreintes laissées par les avions.

Les trous dans les tours de New York attestent de la pénétration d’engins volants munis de larges ailes. Certains y voient la preuve principale qu’il s’agissait bien de Boeing 767 (Eric Salter, The WTC Impacts: 767s or ‘Whatzits’? 226). Pour ce qui est du premier crash, des analystes perçoivent une balafre différente dans la vidéo des frères Naudet et les images ultérieures. Ils pensent que la balafre aurait été modifiée par la suite, avec des explosifs. L’objet volant ayant frappé la première tour pourrait donc être un drone ou un jet militaire amélioré.

Au Pentagone, les débats s’affinent pour savoir comment ont pu se comporter les ailes et l’aileron d’un avion contre la façade. Quel crédit accorder aux images de

224 ABCnews, 23 octobre 2002, « Air Traffic Controllers Recall 9/11 », more.abcnews.go.com/sections/2020/2020/2020_011024_atc_feature.html. 225 http://doutefree.ifrance.com/doutefree/docu.html. 226 www.questionsquestions.net/WTC/767orwhatzit.html.

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la caméra de sécurité divulguées en mars 2002, que Thierry Meyssan utilise pour renforcer sa conclusion qu’un missile avait frappé le Pentagone ? Les autorités n’ont-elles pas réussi à désorienter les sceptiques avec des images trafiquées ? Pourquoi ne nuance-t-il pas son propos maintenant que de nouvelles photos sont apparues ? M. Meyssan attend-il que la thèse du missile atteigne les grands médias pour les ridiculiser à son tour ? Ou attend-il que soient déclassifiées d’autres images de caméras de surveillance nous montrant un avion pour nuancer sa position du missile (caméra de l’hôtel Sheraton, de la station essence CITGO de Jose Velasquez emportée par le FBI « dans les minutes qui ont suivi », caméras routières du Virginia Department of Transportation 227) ? En attendant, des images plus précises ne tendent pas forcément à exclure un impact par un avion de ligne, plus ou moins gros, de type 737, 757, 767 ou 747.

L’incompatibilité apparente des dimensions d’un 757 et de celles des dégâts ne clôt pas la discussion. Richard Stanley et Jeffrey Russell rapportent une expérience réalisée par le Japonais Sugano au Muto Institute de Tokyo 228, une étude sur la résistance d’un épais mur de béton confronté au crash d’un avion F-4. La succession des images suggère assez bien que les ailes d’un avion portant des turbines tendent à se replier vers l’avant, même avec un avion plus petit qu’un 757 – ce que n’ont pas vu les commentateurs. Explication possible : le fuselage est freiné au moment de l’impact tandis que les ailes, alourdies par les turbines, poursuivent leur course à la vitesse initiale et se détachent vers l’avant. Cette attitude au moment d’un crash a été rapportée par Thierry Meyssan et par l’ingénieur Jean-Pierre Desmoulins 229. Elle prend le contre-pied des premières explications conformistes selon lesquelles les ailes s’étaient repliées vers l’arrière le long du fuselage avant de pénétrer à l’intérieur du trou. Cette attitude expliquerait que les dégâts provoqués sur la façade soient moins larges qu’on ne l’aurait supposé de la part d’un 757, au moins du côté gauche. Car du côté droit, aux dires des témoins Franck Probst et Don Mason, l’aile – ou plus précisément la turbine de droite – a percuté un groupe électrogène (ou une sortie de ventilation) avant l’impact, comme l’illustre cette photo 230.

227 « Three Months On, Tension Lingers Near the Pentagon », December 11, 2001. Richmond Times Dispatch ou http://news.nationalgeographic.com/news/2001/12/1211_wirepentagon.html. 228 www.sandia.gov/media/NRgallery00-03.htm. 229 Le Pentagate, p.29. http://perso.wanadoo.fr/jpdesm/pentagon/pages-fr/deg-traj.html. 230 www.911-strike.com/missing-confetti.htm citant http://fire.nist.gov/bfrlpubs/build03/PDF/b03017.pdf page 13

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Eric Bart montre aussi une vue du haut du générateur visiblement cisaillé

par une saillie de l’aile droite. Après l’impact, donc, l’aile droite a dû se replier vers l’arrière, provoquant moins de dégâts du côté droit de la façade, où des colonnes sont visiblement restées plus ou moins debout. Il faut dire que cette zone du Pentagone avait été rénovée et renforcée au moyen de colonnes, de barres d’acier et de fenêtres épaisses afin de résister à des explosions 231.

La faible ampleur des dégâts pourrait s’expliquer par ce choc initial de l’aile droite et cette résistance de la façade rénovée. Reste à expliquer pourquoi l’aileron arrière du Boeing non identifié, 757, 737 ou autre, n’a pas laissé de trou au deuxième étage. L’aileron était-il suffisamment solide pour provoquer une brèche verticale sur la façade ? A-t-il été soufflé vers l’arrière à cause de l’explosion ? Il faudrait vérifier cette hypothèse en filmant un impact d’avion de ligne. Car si le film de l’équipe de Tokyo montre que l’aileron d’un F4 ne se détache pas ni n’est projeté en arrière, il faut considérer qu’un F4 est moins long qu’un Boeing 757 ou 747. L’explosion de l’avant d’un de ces appareils aurait pu avoir plus de temps pour projeter l’aileron en arrière, l’empêchant ainsi de frapper de plein fouet le Pentagone. On n’aurait donc pas nécessairement besoin d’imaginer une bombe endommageant l’avion qui la portait, par exemple une 231 www.cooperativeresearch.org, 9h38, citant le Los Angeles Times, 16/09/2001.

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bombe anti-bunker dans la soute à bagage, pour expliquer cette absence de dégâts contre le 2e étage.

Reste à expliquer les dégâts internes. Jean-Pierre Desmoulins montre que l’aéronef n’a pas traversé six murs en béton renforcé mais une partie située au-dessous de ces murs qui s’élèvent à partir du 2e étage. La zone traversée était en fait formée, à l’intérieur, de murs en briques 232. Les photos aériennes postées par le Réseau Voltaire montrent aussi que les destructions en profondeur se situaient au-dessous de la dalle séparant le rez-de-chaussée du 2e étage. Difficile de savoir, d’intuition, si les dégâts situés sous cette dalle contre les parois en brique ou les colonnes auraient pu être effectués par une charge creuse plutôt que par une carlingue ou par de simples bombes déclenchées de l’intérieur. Le trou « de sortie » paraît haut et large pour un trou de missile, 2,30 sur 3 m., mais Thierry Meyssan explique que le missile AGM formait un trou de plus en plus large à mesure de sa progression. Toutefois, ce trou peut très bien ne pas avoir été fait au moment du crash ou des explosions. En effet, un pompier avait déclaré que ce trou visible sur l’anneau C avait été percé par les secouristes pour mieux parvenir au brasier par une autre entrée 233. On ne peut non plus savoir si les débris trouvés dans l’allée bordant ce trou (notamment une jante ne correspondant apparemment pas à un 757, voir http://earth-citizens.net/pages-fr/deb-train.html) y étaient parvenus au moment de l’impact ou y furent entreposés par les secouristes. Et dans le cas où le trou aurait été percé par le ou les projectiles, la cause pourrait en être aussi bien une charge creuse anti-bunker en uranium appauvri placée dans l’appareil qu’un contrepoids également en uranium appauvri caractéristique des seuls Boeing 747 234. Ces deux hypothèses pourraient rendre compte de la radioactivité mesurée aux alentours. Bien entendu, si l’on estime que les organisateurs des attentats venaient de l’intérieur du Pentagone, il peut paraître étonnant qu’ils n’aient pas craint de s’exposer à des poussières radioactives. Rappelons que Donald Rumsfeld s’est promené quelque temps dehors après l’explosion... A moins qu’il s’agissait de membres du Pentagone qui n’étaient pas sur les lieux (comme M. Wolfowitz), et que M. Rumsfeld n’était pas au courant du type d’appareil (747) qui serait envoyé. Rappelons qu’en attendant qu’on nous montre les images des caméras de surveillance des alentours, il existe une séquence diffusée le jour même sur France 2 à 17h51 et sur France 3 à 17h11 montrant un avion volant à très basse altitude au-dessus d’un bosquet de Washington, et muni de quatre turbines –

232 http://perso.wanadoo.fr/jpdesm/pentagon/pages-fr/deg-interne.html. 233 http://pentagon.batcave.net/hole.html. 234 « Wise uranium project » citant Henrich Grossbongardt, porte-parole de Boeing (interview dans Spiegel Online, 14 septembre 2001), www.antenna.nl/wise/uranium/dviss.html#ACWWTC.

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donc un 747 et non un 757-200 ! Ces images proviendraient peut-être de la chaîne APTN Washington DC 2 dont le logo était apparu vers le même moment sur TF1. Une image correspondante mais plus petite enregistrée sur la BBC par Joe Vialls laisse penser que les ailes sont trop longues pour être un 757 comme le vol 77. Or justement les 747 ont des ailes plus longues. Aux Etats-Unis, personne ne semble encore avoir relevé cette séquence, qui n’a visiblement pas été diffusée sur CNN. Mais elle était visible en Grande-Bretagne, au Danemark et en Allemagne. S’agissait-il de l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone ou d’un autre avion qui, après 10 heures, survola de si près la cour suprême qu’il provoqua les cris des passantes 235...

Les destructions visibles devant le bâtiment sont également l’objet de vives discussions. Quel appareil a ainsi pu percuter ou faire chanceler les lampadaires situés devant le Pentagone ?

Pour ce qui est du crash du « quatrième » avion en Pennsylvanie, le vol UA93, supposé s’être écrasé à la suite d’une bagarre entre passagers et pirates, les images ne montrent qu’un petit cratère, de très loin, au ras du sol, ou d’en haut, correspondant probablement à un crash en piqué.

— Le numéro d’enregistrement du vol AA 77 n’est pas connu pour avoir déjà transporté des passagers.

Par le biais des sites http://ntsb.gov et www.airdisaster.com/special/special-0911.shtml, on connaît le numéro de série du vol prétendument détruit au Pentagone (24602) et son numéro d’enregistrement, de queue, ou numéro N (Registration number, tail number, N Number, N 644AA), Mais ce dernier numéro n’apparaît pas dans les archives des vols journaliers du Bureau of Transportations (www.bts.gov, Airline On-Time Statistics Searchable Database). En effet, aucun avion d’American Airlines n’a volé avec ce numéro au départ de Washington, de Los Angeles, ou de Boston, de mai à septembre 2001 (il est possible de sélectionner tous les jours d’un mois pour accélérer la recherche). D’autres avions effectuaient couramment des vols depuis ces aéroports, comme ceux enregistrés sous les numéros N641AA ou N624AA, lequel a d’ailleurs souvent reçu comme numéro de vol AA 77 sur le trajet

235 http://doutefree/ifrance/com/doutefree/images119.html. http://homepage.ntlworld.com/steveseymour/pentagon/pentagon2.html. Les archives de la BBC sont floues : http://news.bbc.co.uk/olmedia/1535000/video/_1537766_wtc16_barak_vi.ram (2’02), ou http://thewebfairy.com/video/barak.mpg. Henrik Melvang vend une vidéo où est notamment montré ce 747 à quatre moteurs à Washington, www.bombsinsidewtc.dk. Sur l’avion venu après 10 heures, “Gridlock, Disbelief Grip Stunned City”, Washington Post, 11/9/2001, p.A13.

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Washington/Los Angeles ! On ne retrouve pas non plus dans les archives du B.T.S. de trace des vols du N644AA mentionnés par date exacte sur les légendes de photos du site www.airliners.net/search/photo.search?regsearch=N644AA&distinc_entry. Les photos élargies du site montrent pourtant que le numéro d’enregistrement de l’avion était peint à l’arrière de l’avion. Donc l’avion existait. Pourtant, les archives du B.T.S. n’ont pas non plus gardé la trace de son arrivée à l’aéroport de Washington Dulles avec ce numéro d’enregistrement les jours précédents le 11 septembre, et ce contrairement aux trois autres avions. Le N644AA (le supposé vol AA 77 détruit au Pentagone) était-il vraiment destiné à accueillir des passagers ? Servait-il à l’Administration Fédérale de l’Aviation (la FAA) à effectuer des exercices de routine à vide ? Etait-il venu d’Australie, puisque John Howard avait réservé ce vol avant d’être retenu pour une commémoration supplémentaire 236[2007 : erreur]? Est-ce lui qui s’est écrasé ? Est-ce lui qui a décollé ? A-t-on donné son identité à un autre avion écrasé ? Car, bizarrement, l’avion N644AA n’a fini par être invalidé que quatre mois après les événements, le 14 janvier 2002 (comme le supposé vol AA 11) 237. Pourquoi un tel retard ? Curieusement, à peu près au même moment, le 11 janvier 2002, l’avion N641AA, un véritable double du 644AA, fabriqué comme lui en 1991, reçut un nouveau certificat. D’après les archives du B.T.S., le 11 septembre, le N641AA était encore à Dallas depuis la veille. Curieusement, alors qu’il avait effectué plusieurs vols par jours entre Los Angeles, San Diego, Dallas ou Boston avant d’arriver à Dallas, aucun vol n’était prévu pour lui au départ de Dallas le 11 septembre, d’où il serait reparti pour Denver le 13 septembre à 20h55. Une hypothèse pourrait être que le 11 septembre, le vol N641 a également été réquisitionné, vide, pour un exercice militaire.

— Deux vols absents des archives aériennes.

Selon des statistiques officielles du Bureau des Transports (B.T.S.) le départ des vols AA0011 (supposé parti de Boston et écrasé dans la tour Nord du World Trade Center) et AA0077 (supposé parti de Washington Dulles et écrasé sur le Pentagone) n’était pas programmé alors qu’il l’était les jours précédents. Ce qui ne laisse pas de troubler puisqu’il s’agit des avions sur lesquels les preuves par l’image sont très incertaines 238 . Ont-ils été modifiés, dans le cadre d’un

236 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Howard, John” ou http://smmonline.com/articles/canberrabell.html 237 http://162.58.35.241/acdatabase/NnumSQL.asp?NNumbertxt=644AA 238 Pour voir la « airline on-time statistics searchable database » du Bureau of Transportation Statistics, aller sur www.bts.gov/ntda/oai/index.shtml puis suivre la procédure indiquée par Gerard Holmgren sur http://new.globalfreepress.com/article.pl?sid=03/11/13/0455236&mode=thread ou

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exercice, ou remplacés par des avions légèrement différents ? A contrario, les vols de la compagnie United Airlines, UA 93 (supposé écrasé en Pennsylvanie) et UA 175 (supposé écrasé dans la seconde tour), étaient, quant à eux, programmés ce jour-là, et les archives indiquent qu’ils furent détournés. Depuis quand les vols AA11 et AA77 n’étaient-ils plus programmés ? Des passagers étaient-ils prévus pour eux ce matin-là ? Que sont-ils devenus s’ils n’ont pas péri dans ces avions ? L’hypothèse du chercheur qui a signalé l’anomalie, Gerard Holmgren, est que les passagers censés monter à bord du vol AA 0011 ont pu embarquer sur le vol UA 0175 (supposé écrasé dans la tour Sud) qui était aussi programmé pour s’envoler de l’aéroport de Boston Logan, quinze minutes plus tard, et qui partit en effet treize minutes plus tard, à 7h58 (voir la rubrique Actual Departure Time sur le site http://bts.gov). Sera-t-il alors possible de retrouver la trace de ce changement de vol et de compagnie ?

En tout les cas, cette hypothèse est confirmée par le fait que, selon les recherches menées par Woodybox, il semble y avoir eu deux avions cachés derrière le vol AA11, puisque la presse a donné deux numéros de portes de départ (26 et 32) et deux horaires différents pour le début de l’embarquement, 7h15 et 7h35, alors qu’elle n’a donné qu’un horaire pour le moment où l’avion s’écarta de la porte d’embarquement (7h45) 239. Par ailleurs, des témoignages indiquent que les passagers du vol 11 furent avertis d’un retard environ une heure avant le décollage et eurent probablement à changer d’avion. Trois passagers avaient appelé des proches pour signaler leur retard : David Filipov, Richard Ross, et Amy Sweeney. Amy avait signalé un retard dès 7h11. Et David avait signalé le retard depuis le hall de l’Amiral (admiral’s lounge) à 7h45 exactement. Il n’était donc pas à bord de l’avion 11 si celui-ci commençait alors à se mouvoir. Vraisemblablement, les passagers ont embarqué sur un autre avion. Mais de quelle compagnie ? L’avion de rechange prévu par American Airlines n’a peut-être pas décollé, puisque selon certains articles relevés par Woodybox, un « cinquième avion » a eu des problèmes alors qu’il devait décoller à 8h10, également pour Los Angeles. Aussi, la probabilité que les passagers ont embarqué sur le vol (fatidique ?) d’United Airlines apparaît-elle accrue.

L’avion de la porte 32 est, lui, sans doute parti, à l’heure, probablement quasiment vide. Le pilote, John Ogonowski, est-il resté à bord et a-t-il décollé accompagné des seuls membres d’équipage dans le cadre d’un exercice ? Est-ce

http://sydney.indymedia.org/front.php3?article_id=36354&group=webcast. Nous l’avons fait plusieurs fois. 239 Woodybox, « Flight11 – the Twin Flight », www.globalfreepress.com/911/04/03/14/212247.shtml.

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bien sa voix qui a été enregistrée et qui a donné lieu à une retranscription parue dans le New York Times le 16 octobre 2001 (« Transcripts of Flight 11 and Flight 175 ») ? Pourquoi sa tante, Rose M. Panek a-t-elle disparu deux ans et demi après au fond d’un fleuve au cours d’un étrange accident de voiture 240 ? Et quel est cet avion qui semble survoler la première tour déjà en feu 241 (en temps normal, le ciel de New York est surtout survolé du côté de Harlem, mais on peut aussi penser que les mesures d’urgence l’ont détourné de sa trajectoire) ?

Encore plus renversant, Gerard Holmgren considère que les avions correspondant aux vols UA 175 et UA 93 existent toujours car leurs numéros de queue ou d’enregistrement (n number) sont toujours valides. Le vol UA 93 ne se serait donc pas écrasé ni n’aurait été abattu en Pennsylvanie et ce ne serait pas le vol 175 qui se serait écrasé contre la tour Sud 242 … Chose apparemment soutenue par le fait qu’un passager régulier de la compagnie United Airline écrit dans un agenda précis de ses voyages avoir volé de Chicago à Los Angeles à bord d’un avion portant le même numéro d’enregistrement que le vol UA 93 du 11 septembre (N591UA), le 10 avril 2003 243. Mais il est possible qu’il ait mal vu, d’autant que les archives officielles du B.T.S. indiquent pour ce jour un avion N594UA ! A moins qu’United Airlines ne donne de fausses informations au B.T.S. et ait aussi donné un autre numéro de queue au N594UA originel.

— Des listes de passagers publiées avec retard et comportant des incohérences.

A lire le New York Times du 12 septembre, il apparaît que le soir du 11, les « autorités fédérales » (comprenez le FBI) ont interdit aux compagnies aériennes de révéler les listes de passagers victimes 244. Quelles informations furent donc données ensuite aux organes de presse ? Gerard Holmgren a relevé que les grands médias ont donné des listes légèrement différentes au sujet du vol AA0011, que quatre des passagers de ce vol apparaissent également dans la liste des passagers du deuxième avion (le prétendu vol UA 175). Un certain nombre de passagers annoncés semblent alors fictifs, d’autant qu’en ajoutant aux 240 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=345. 241 www.propagandamatrix.com/020104nycfighter.html. Il faudrait retrouver les images animées quelque part. 242 Voir les recherches de Gerard Holmgren, « The Truth about 911 » (www.williambowles.info/911/911_comp.html) sur les « n number » 591UA (pour UA 93) et 612UA (pour UA 175). Sur le site de la FAA aircraft registry inquiry http://162.58.35.241/acdatabase/acmain.htm), ces numéros ont toujours le statut de « valide ». On peut trouver mention des « n number » de chaque avion sur www.airdisaster.com/special/special-0911.shtml. 243 http://friedmanfamily.org/ua2003 ou http://ua2003.friedmanfamily.org. 244 New York Times, 12/09/2001, p.A16.

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différentes estimations de passagers innocents le nombre de pirates supposés (cinq), on parviendrait à plus que le chiffre de quatre-vingt douze passagers au total, chiffre repris par presque tous les médias à chaud 245. D’où viennent ces faux noms ? D’où viendrait le chiffre de quatre-vingt douze passagers ? Les enquêteurs ont-ils enlevé le nom de certains passagers, non pas par égard pour leurs familles, puisqu’il n’en était alors plus question, mais pour laisser entendre que des terroristes arabes étaient présents sur les vols avec leurs vrais noms ? Ont-ils, ce faisant, enlevé des noms différents à destination de chaque média au gré des sollicitations ? Certains médias ont-ils ensuite ajouté des noms d’après des témoignages qu’ils avaient recueillis, et qui se seraient révélés faux ? A-t-il fallu du temps avant d’apprendre qu’un au moins des passagers avait réservé, grâce au système de codeshare, via une compagnie australienne (Qantas, comme au moins avec six passagers du vol AA 77) 246 ? Le transfert des passagers du vol AA11 vers le vol UA 175 explique-t-il que quatre noms soient apparus sur les deux listes (Jalbert, Roux, Ward et Weems) ? Ou est-ce que tous les passagers du vol AA11, et non quelques uns, ont embarqué à bord du vol UA175 ?

Nous avons cherché à vérifier le décès de la moitié des passagers des quatre avions dans les registres nationaux de la Social Security Death Index Interactive Search (http://ssdi.genealogy.rootsweb.com), qui recense les demandes de déclarations de décès de la part des familles de victimes ayant eu un numéro de « sécurité sociale », laquelle s’occupe uniquement des personnes y cotisant pour leur retraite. Nous avons privilégié les personnes dont l’initiale patronymique et le lieu de résidence étaient indiqués. Moins d’un tiers des personnes étaient indiquées comme disparues le 11 septembre 2001. Cela paraît peu comparé aux personnes recensées comme mortes dans la même base de donnée à la suite de l’accident du vol 587 au-dessus de New York le 12 novembre 2001. Il faut dire que ce dernier vol comportait une large majorité d’hispaniques, et que leurs familles avaient sans doute davantage besoin de déclarer la mort de leur proche à la Sécurité Sociale afin d’obtenir des compensations. Mais les registres montrent quelques curiosités. Ainsi, alors que le site des victimes du 11 septembre http://september11victims.com n’a relevé qu’un mort du nom de Yancey, les registres de la Sécurité Sociale en ont relevé trois en une journée. Et si l’un des héros du vol 93, Todd Morgan Beamer, dont l’histoire est apparue tardivement le 22 septembre, est absent des registres, un certain Todd E. Beamer y est présent, né le 11 septembre 1968 ( !) et mort le 10 juin 1998, tandis que le

245 Gerard Holmgren, « Media published Fake Passenger Lists for American Airlines Flight 11 », http://portland.indymedia.org/en/2004/05/288505.shtml ou www.911closeup.com/index.shtml?ID=65. 246 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Quantas code-sharing”.

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prétendu héros Todd M. Beamer est né le 24 novembre 1968 (ce que très peu de sites internet mentionnent). Les informations administratives sur Todd Beamer manquent. Par ailleurs, les personnes lui rendant hommage sur le site http://september11victims.com ne semblent pas l’avoir connu personnellement. Et la page que lui aurait consacré son entreprise n’est plus disponible (http://www.oracle.com.corporate/?inmemory.html). Todd Beamer est-il un faux nom ?

Mais, nous dira-t-on, les victimes ont été identifiées par des traces d’ADN. Toutefois, cette information provient des militaires, qui, pour le coup, ont réalisé une véritable prodige : dans les ruines du Pentagone, où rappelons-le, les ailes, les moteurs, et les boîtes noires n’ont pas été identifiées, il aurait été récupéré suffisamment de traces d’ADN et suffisamment de morceaux de tissu pour identifier 184 victimes sur 189, dont tous les passagers du vol AA 77 « sauf un ». Peut-on raisonnablement croire à cela 247?

Relativité des témoignages.

— Les perceptions du premier « avion » à avoir frappé New York.

S’il semble certain qu’un avion de ligne de taille importante ait frappé la tour n°2, il n’en est pas vraiment de même pour ce qui a frappé la première tour. Le témoignage de Flore Mongin est rapporté par Libération : « Je venais d’ouvrir les stores dans ma chambre au 17e étage du Gramercy Park Hotel, dans Manhattan. J’ai vu un avion qui montait vers le haut de la tour. C’était étrange, il avait l’air de zigzaguer. Et puis il est entré dans le building » (12 septembre 2001, p.7). Mme Mongin se trouvait à 1,6 miles des tours jumelles ce qui a dû lui laisser suffisamment de temps pour observer l’approche. Il semble, à voir le trou produit par l’objet volant, et le film des frères Naudet, qu’il s’agissait d’un avion. Mais doit-on s’arrêter là sans se demander, vu ce qui s’est passé au Pentagone, si cet avion n’était pas de quelque façon modifié, par exemple pour voler plus vite ou pour exploser davantage ? La vitesse a sans doute joué des tours aux témoins. Certains auraient « vu » un petit avion, un jet, ou un missile 248, mais les détails sont inconnus, et peut-être ont-ils déduit cela à partir de simples perceptions sonores. Ainsi, La Croix rapportait le témoignage d’une journaliste de mode ayant « d’abord cru à un avion de chasse passant beaucoup trop près » (12 septembre 2001, p.4), ce qui ressemble à une déduction auditive. De même, avant l’impact du premier objet volant, un postier de New York crut 247 « Forensic Feat IDs All But Five of Pentagon Victims », Christopher C. Kelly, Army News Service, Nov. 28, 2001, (www.pica.army.mil/voice2001/011207/Forensicid.html). 248 www.daytondailynews.com, 12 septembre 2001.

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entendre le bruit d’un jet ou d’une fusée, avant de lever le nez et de voir une grosse explosion 249. C’est sans doute un bruit similaire qui attira l’attention d’un des frères Naudet au moment où ils filmaient une équipe de pompiers pour un documentaire. Reste que cet « avion » semble avoir été aussi maniable que l’appareil qui percuta le Pentagone.

— Les perceptions de l’engin qui aurait frappé le Pentagone.

Un témoin qui semble avoir suivi longuement la trajectoire de l’engin qui s’approchait du Pentagone est le contrôleur Danielle O’Brien. En regardant la vitesse, la manœuvrabilité et les modifications de trajectoire du point qu’elle apercevait sur l’écran radar, elle pensait, comme tous ses collèges expérimentés, qu’il s’agissait d’un avion militaire 250 . Les autres témoignages, même directement visuels, n’évoquent que les dernières secondes.

Toute personne humainement constituée adopte sur un événement quelconque un point de vue unique qui diverge plus ou moins de celui d’autres personnes qui y ont assisté. Elle n’y a pas toujours prêté la meilleure des attentions. Elle n’a presque jamais noté ses impressions sur le vif. Parfois, l’émotion a perturbé sa perception. Et avec le temps, sa mémoire lui joue des tours ou s’intègre dans la mémoire collective modelée au gré des jeux politiques. Les témoignages de simple mémoire doivent donc être considérés avec certaines précautions. Tout chercheur intéressé par ce qui s’est passé le 11 septembre devrait commencer par lire Did F 77 Hit the Pentagon ? Eyewitness Accounts Examined, de Gerard Holmgren (4 juin 2002). L’auteur prend soin de distinguer les témoins qui disaient avoir vu un avion de ligne ordinaire de ceux dont on disait qu’ils avaient vu un avion de ligne ordinaire, et aussi ceux qui disaient avoir vu véritablement l’impact de ceux qui n’avaient pu qu’observer l’aéronef, puis entendre un boum fracassant ou voir une déflagration. La plupart des témoignages visuels, dès qu’ils devenaient trop détaillés, paraissaient de moins en moins crédibles. Leurs auteurs semblaient avoir tout vu, et leur vantardise les conduisait parfois à se contredire. Autre curiosité, les journalistes d’USA Today que l’on ne cessait de citer n’avaient jamais fait paraître leur histoire dans leur journal (Eric Bart a tout de même relevé dans ce journal ce qui semble être le témoignage d’un de ses reporters, Narayanan Vin 251, mais M. Holmgren n’a pas dû le relever car l’article datait tardivement du 17 septembre et s’étendait trop sur le nom de la compagnie aérienne de l’avion). L’analyste a également observé

249 The Guardian, 11/09/2001, « Everyone is panicking » http://guardian.co.uk/wtccrash/story/0,1300,550203,00.html. 250 « Air Traffic Controllers Recall 9/11 », ABCnews du 23 octobre 2002, http://more.abcnews.go.com/sections/2020/2020/2020_011024_atc_feature.html. 251 www.usatoday.com/news/nation/2001/09/17/first-person.htm.

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les transformations graduelles de quatorze dépêches de l’AFP ayant eu pour objet de rendre compte d’une conférence de presse. Lors de la conférence de presse, il fut dit que le pompier Lincoln Liebner était à l’ouest du building quand ce dernier avait été frappé. Au fil des dépêches, on en venait à dire qu’il avait été témoin de l’explosion (blast), puis finalement du crash d’un avion. La version officielle avait pris forme en quelques heures et s’était insidieusement logée dans les dépêches. M. Holmgren notait aussi que les journalistes n’avaient pas pensé à inspecter les lieux pour interroger ceux qui étaient situés aux endroits les plus favorables à une observation durable de l’objet volant, à savoir au cimetière d’Arlington ou dans l’Hotel Sheraton.

Les journalistes étrangers étaient peut-être moins subjugués par la version officielle d’un gouvernement qui n’est pas le leur. Le correspondant du Guardian, Julian Borger, commence ainsi par évoquer ce qui aurait été le crash d’un avion de ligne de « taille moyenne ». Puis il cite un programmeur informatique, Hafework Hagos, ayant entendu un « bruit perçant » (screaming noise) avant d’apercevoir un aéronef inclinant ses ailes de haut en bas comme pour trouver son équilibre 252. Un ingénieur réseaux du Pentagone, Tom Seibert, n’avait pas été le seul à entendre « quelque chose qui ressemblait au son d’un missile » 253 . Le témoignage d’un pilote qui aurait assisté à l’impact, Tim Timmerman, fait peut-être moins dans la subjectivité grandiloquente. Si les différentes facettes de son récit visuel ne tendent pas à le classer parmi les plus cohérents des témoins, et rendent fort minimes les chances qu’il ait vu « un 757 d’American Airways » (même peint de manière ad hoc), un détail intéressant qu’il donne semble découler d’une perception sonore : l’avion « donna plus de puissance avant de s’encastrer » (The Guardian, Sept. 12, 2001, « Everyone was screaming, crying, running. It’s like a war zone »). Cela se confirme en lisant la version longue sur CNN : « le pilote donna plus de puissance aux moteurs. Je l’entendis s’activer un peu plus, et ensuite je le perdis de vue derrière le building » 254.

A notre avis, ces témoignages n’invalident pas forcément l’hypothèse d’un avion de ligne, la vitesse ayant pu donner l’impression que l’avion était plus petit qu’il ne l’était.

D’un autre côté, on peut penser que devant la façade très large et relativement basse du Pentagone, un jet d’affaire téléguidé ou un missile de

252 www.guardian.co.uk/wtccrash/story/0,1300,550486,00.html. 253 Rapporté également par le Washington Post, 12/9/2002, p.A15, « Loud Boom, Then Flames in Hallways ». 254 www.cnn.com/TRANSCRIPTS/0109/11/bn.32.html : « the pilot added power to the engines. I heard it pull up a little bit more, and then I lost it behind a building ».

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croisière repeint auraient pu apparaître plus grands qu’il ne l’étaient. L’engin, très maniable, aurait été piloté à distance par des militaires embarqués dans le fameux avion cargo C-130 qui volait à faible distance et que de nombreux témoins ont aperçu. Le pilote de ce C-130, qui passa, autre hasard, très près du crash de Pennsylvanie, et qui fut autorisé à répondre à des journalistes, n’aurait pas forcément été mis dans la confidence.

Reste ensuite à faire le tri entre les témoignages très rares de ceux qui auraient véritablement aperçu l’impact des autres. Il semble que ceux qui se trouvaient près du lieu ont décrit un avion de ligne. Et, pour le moment, aucun témoignage visuel vérifiable n’accrédite la théorie de Dick Eastman qui tente de faire concorder les témoignages visuels et deux témoignages auditifs en supposant deux objets volants : un missile de croisière ou un F-16 pénétrant dans le bâtiment tandis qu’un Boeing 757 servant de leurre aurait survolé le Pentagone au moment précis de l’explosion, avant d’atterrir à l’aéroport limitrophe de Reagan. Le témoignage de Steve Riskus, situé du côté gauche du lieu de l’impact, ne parle d’ailleurs que d’un seul avion 255.

Conclusion de la première partie.

A y regarder de près, les preuves censées étayer le scénario officiel des pirates armés de « cutters » d’abord, puis d’avions de ligne dans un deuxième temps, sont en nombre particulièrement insuffisant. Les éléments actuels ne permettent pas d’identifier clairement les criminels et les armes du crime. Ce qui n’est pas sans surprendre étant donné l’ampleur de la catastrophe. Mais la thèse de pirates ayant tout réussi tout seuls est-elle tenable ? L’étude de l’enchaînement quasi parfait des événements confortera-t-il la trame générale du scénario officiel ? Après avoir échoué à définir le qui et le quoi, parviendra-t-on à éclaircir le comment ?

255 Théorie de Dick Eastman (http://groups.yahoo.com/group/demonstrative_evidence_of_frameup) commentée sur http://www.911-strike.com/pentagon.htm (« The Five-sided Fantasy Island », de Jerry Russel et Richard Stanley) et sur http://earth-citizens.net.

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DEUXIÈME PARTIE

UN VASTE CONCOURS DECIRCONSTANCES FUNESTES ?

« L’alternative à la conspiration s’appelle la “théorie des coïncidences”. Au-delà d’un certain point, lorsque suffisamment d’indices

concordent, l’idée que tout n’est que coïncidence devient la théorie la plus folle de toutes ».

Paul Thompson, Introduction à Complete 911 Timeline

(http://cooperativeresearch.org/project.jsp?project=911_project)

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Chapitre III

La fable des F15/F16 poussifs et des Boeing inaperçus

Des Boeing rendus plus difficilement repérables pour les tours de contrôle ?

Selon le scénario officiel, les pirates étaient incapables de distinguer la radio externe de l’interphone interne (comme sur les vols AA 11 et UA 93 où les micros étaient mystérieusement alternativement allumés et éteints 256), signalant ainsi leur présence aux tours de contrôle. Faute de boîtes noires, les circonstances de cette confusion ne sont pas connues. Dans le même temps, ils étaient capables de couper les transpondeurs qui, rappelons-le, sont des répondeurs émetteurs signalant aux écrans la position, et surtout l’identité et l’altitude de l’avion, deux éléments qui ne peuvent être repérés sur des radars primaires. Les coupures auraient eu lieu au cours de quatre ou seulement trois détournements : pour le vol AA 11, la coupure aurait eu lieu à 8h13 ou 8h14, soit quatorze minutes après le décollage de 7h59 (ou plus de trente et une minutes après le décollage, selon une version tardive du colonel Robert Marr). Les pirates se seraient manifestés cinq minutes après ou sept minutes avant ( 257) la coupure (soit trente-deux ou vingt minutes avant le crash dans la première tour, ou, pour la première version, au moment où décollait le vol UA 175). Pour le vol UA 175, la coupure aurait eu lieu dix-huit minutes après le décollage, quatre minutes après l’irruption dans le cockpit, et vingt et une minutes avant le crash dans la deuxième tour, à cinquante miles au Nord de New York, et à l’heure où aurait décollé le vol UA 93. Pour le vol UA 93, le transpondeur fut coupé à 8h55, 8h56 ou 8h57, trente-six minutes après le décollage du vol AA77, soit quarante à quarante-cinq minutes avant le crash à 9h38 ou 9h45. Enfin, pour le vol UA 93, l’identification et l’altitude de l’avion disparurent des radars secondaires vers 9h30, 9h37, ou 9h40, cinquante-cinq minutes après le décollage, soit encore vingt-trois à trente-six minutes avant le crash à 10h03 ou 10h06. Les transpondeurs auraient donc été coupés entre une vingtaine et une quarantaine de minutes avant que les avions n’aient atteint leurs cibles. Les pilotes peuvent le faire eux-mêmes, par exemple lorsqu’ils vont atterrir et ne 256 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h24, 9h28. 257 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h13.

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veulent pas créer d’interférences avec des systèmes au sol. Ou les transpondeurs peuvent être rendus inopérants, comme le reste des commandes, par un système d’impulsions électro-magnétiques dit EMP 258. Dans tous les cas, les sceptiques soulignent que les procédures habituelles permettent, dès qu’un avion disparaît des radars ou s’écarte de sa trajectoire, de faire décoller en alerte des avions militaires qui parviennent en dix minutes à côté des vols égarés. On peut d’ailleurs constater en lisant un rapport du NTSB, qu’en octobre 1999, lors d’un incident impliquant un jet d’affaires Learjet transportant le golfeur Payne Stewart, un avion de chasse parti d’une base de Floride parvint, en seulement huit minutes à effectuer un repérage visuel 259. Aussi, comme les responsables de la défense aérienne auraient été prévenus à 8h43 du détournement du vol 175, il aurait été normal qu’un chasseur parvienne à sa hauteur dix minutes avant le crash 260.

Pour ce vol, la commission Kean rapporte que les codes du transpondeur avaient été changés deux fois 261. Mais elle n’indique pas pourquoi des pirates auraient effectué cette manœuvre, pour peu qu’ils en fussent capables, plutôt que d’éteindre simplement le transpondeur. De plus, puisqu’il est si facile d’éteindre un transpondeur, les contrôleurs doivent certainement être en mesure de continuer à suivre immédiatement la trajectoire d’un avion sur leur radar primaire. On peut souligner à cet égard ce que rapportait le Christian Science Monitor, à savoir que même si la coupure du transpondeur avait empêché de connaître l’altitude du vol AA11, les contrôleurs aériens n’en avaient pas pour

258 Donn de Grand Pré, “The Enemy is Inside the Gate”, 24/10/2001, www.rumormillnews.net/cgi-bin/config.pl?read=13739, http://ggb.0catch.com/ggb3.pdf. Selon un pilote français contacté, couper un transpondeur se fait aisément en tournant sur Stand By un bouton de la boîte de commande de la console centrale. En est-il de même aux Etats-Unis ? Oui, à lire le texte du colonel Donn de Grand Pré. Pour sa part, le Washington Post du 12 septembre écrivait, à propos du vol AA77, que « quelqu’un savait même comment couper le transpondeur, une manœuvre qui est tout sauf évidente » (www.public-action.com/%20911/4flights.html, Washington Post, 12/9/2001, p.A11 « After goodbye calls... »). Les informations officielles sont discrètes sur le sujet. La commission Kean n’écrit jamais comment les pirates ont pu s’y prendre ; et tout ce que dit le président Bush dans ses recommandations est qu’il faut « refaire les transpondeurs pour qu’ils ne puissent pas être éteints du cockpit » http://airsafe.com/events/war/moresafe.htm. 259 Aircraft Accident Brief, Accident n° DCA00MA005, http://www.ntsb.gov/Publicttn/2000AAB0001.pdf. 260 David Ray Griffin, The New Pearl Harbor, March 2004, pp.3, 4, 7, 25. 261 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts. La commission Kean considère que seuls trois des quatre transpondeurs furent éteints et que pour le vol UA 175, le code envoyé par le transpondeur avait été changé (The 9/11 Commission Report, pp.16, 32).

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autant perdu sa trajectoire 262 . En revanche, selon la commission Kean, les contrôleurs d’Indianapolis auraient totalement perdu la trace du vol AA 77 pendant huit minutes. Certains l’ont même cru écrasé, tandis que d’autres le cherchaient sur des radars primaires à l’Ouest du point de disparition et non à l’Est – alors que l’avion se dirigeait visiblement vers le Sud-Ouest et s’écartait à l’évidence de sa trajectoire initiale. D’autres contrôleurs auraient attendu de recevoir une autorisation avant de changer de type de radar, et d’aucuns auraient eu à composer avec un problème de logiciel. Enfin, entre-temps, l’avion serait sorti de la zone d’observation du centre d’Indianapolis 263 . Pourtant d’autres contrôleurs ont repéré la trace d’un avion allant vers Washington et, à 9h24, le NORAD en fut informé, soit au minimum quatorze minutes avant l’impact, ce qui laisse le temps de réagir. Ce degré de malchance ou d’incompétence laisse songeur. Est-il habituel ?

Ces avions, une fois que leur altitude ait été rendue indécelable, sont-ils descendus au-dessous de l’altitude minimum de reconnaissance radar ? Et ont-ils alors été remplacés par des engins vides venus en dessous d’eux, dirigés depuis le sol par des militaires avant d’être détruits ? N’était-ce pas la manœuvre envisagée dès 1962 pour mettre en cause Cuba (lire les documents de l’opération Northwoods 264 ) ? Il faut rappeler la confusion qui régnait à la fin de la journée sur l’identité des avions à l’origine des destructions : Americain Airlines estimait que deux de ses avions avaient percuté les deux tours (mais si AA pensait que le vol 77 s’était écrasé au WTC, il n’aurait pas décollé à 9h) ; United Airlines n’était en mesure de confirmer que le crash d’un avion en Pennsylvanie et la disparition non localisée du vol UA 175. A 11h26, la compagnie United Airlines était toujours « profondément concernée » par le sort du vol UA 175, et ce n’est qu’à 11h51 ou 11h59 qu’elle confirma la disparition de ce vol 265. Le comportement qui lui est attribué laisse d’ailleurs fortement présager qu’il a été remplacé par un avion non identifiable. Une première version veut que son transpondeur ait été coupé pendant trente secondes puis qu’un nouveau signal fut détecté qui ne correspondait à aucun avion programmé ce jour-là. Une version plus tardive et plus officielle, tirée d’un rapport de la NTSB mentionné par la commission Kean/Hamilton, raconte que l’avion aurait « changé de codes de 262 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h13. 263 The 9/11 Commission Report, pp.24-5. 264 Voir le fac-similé de l’opération Northwoods sur www.nara.gov, www.gwu.edu/~nsarchiv/news/20010430, ou à la rubrique « 11 September » du site www.propagandamatrix.com, ou à http://emperors-clothes.com/images/north-i.htm, ou dans les annexes de L’effroyable imposture de Meyssan, pp.236-243. 265 www.b93.com/main.html?view=terror. http://cnn.com/2001/US/09/11/chronology.attack. « The Lost ‘war drill’ », Ewing2001, http://inn.globalfreepress.com/modules/news/articlephp?storyid=55.

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balise deux fois en l’espace d’une minute ». Il est intéressant de remarquer que le vol AA 11, aurait, lui, cessé de transmettre son « identification ami ou ennemi » (I.F.F., Identification Friend and Foes) à 8h20 (Selon CNN le 17 septembre) 266. Ce dispositif n’équiperait pas tous les appareils mais serait lié au transpondeur et serait tout aussi facile à désactiver. Peut-être est-ce un changement d’identité plutôt qu’une perte des données sur les radars de circulation aérienne (mais pas sur les radars primaires) qui empêcha la détection de ces avions ? A supposer, bien entendu, que les systèmes de surveillance PAVE PAWS ou AWACS n’aient été d’aucune utilité, eux qui permettent normalement de détecter plusieurs missiles de croisière volant à basse altitude 267 . Curieusement, selon un rapport de la Drug Enforcement Administration (administration de lutte anti-drogues) de juin 2001, des espions israéliens étaient venus infiltrer, parmi plusieurs bases militaires, la Tinker Air Force Base d’Oklahoma City qui abrite justement des avions de surveillance AWACS 268 . Une piste à creuser ? N’est-il pas plus simple d’imaginer que l’avion N612UA (le vol 175 le 11) n’aurait pas réellement décollé de Boston comme prévu ce jour-là, mais de JFK à New York, comme cela était programmé régulièrement de juillet à septembre, exception faite pour le 16 août 269 ? Un départ de New York le mettait même davantage à l’abri d’avions de chasse lancés à sa poursuite. Ce qui nous conduit à nous interroger sur une faille particulièrement frappante du scénario officiel.

Pourquoi des trajectoires d’avion si alambiquées et donc risquées ?

Pourquoi les pirates supposés auraient-ils choisi de détourner deux avions depuis Boston Logan, à ½ heure de New York, plutôt que depuis New York (JFK ou Newark) ou Philadelphie ? Parce que la sécurité n’y était pas vraiment assurée ? Des familles accusent la compagnie Huntleigh USA, responsable de la sécurité et du contrôle des passagers des vols United Airlines à cet aéroport et

266 « A Sky Filled With Chaos… », Washington Post, 17/09/2001, p.A03 (pas d’indication d’heure). www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h20 et 8h46’26’’, citant Newsday du 10 septembre 2002. The 9/11 Commission Report, Chapter 1, juillet 2004, p.7, citant un rapport de la N.T.S.B. 267 www.globalsecurity.org/military/ops/amalgam-virgo.htm. En octobre 1999, un avion radar AWACS avait aidé à repérer le Learjet qui transportait le golfeur Payne Stewart (CNN, 26 octobre 1999, « Pentagon Never Considered Downing Stewart’s Learjet »). www.pavepaws.org. 268 John Sugg, « The Spies Who Came in From the Art Sale », www.atlanta.creativeloafing.com/2002-03-20/fishwrapper.html, reproduit dans la Gazette du Golfe et des Banlieues, http://ggb.0catch.com/ggb7.pdf, p.10. 269 Vérification sur la searchable database du site www.bts.gov après avoir lu http://airgames.bravehost.com/tailnumbers.html.

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donc du vol UA 175 270, de n’avoir pas respecté les normes de sécurité écrites noir sur blanc qui interdisaient avant même le 11 septembre le port des cutters dans les avions 271. Est-il possible que les pirates aient eu des complices au sein de cette compagnie dans cet aéroport ? On ne connaît pas le nom des responsables d’Huntleigh USA, mais on sait que la compagnie est étroitement contrôlée par ICTS International272 qui était dirigée par les israéliens Ezra Harel et Menachem Atzmon avant de devenir états-unienne. Sur le nouveau site internet de la société, www.icts-tech.com (en ligne depuis au moins décembre 2001), on peut lire que la direction est assurée par l’ancien colonel israélien Oded Shoham. Des employés d’ICTS auraient aussi laissé Richard Reid monter à bord d’un avion depuis l’aéroport Charles De Gaulle. Et l’on peut noter de surcroît que la sécurité très problématique à l’aéroport de Washington Dulles était assurée par la compagnie Securacom, ex-Stratesec, gérée en partie par un frère du président et un fils de l’ancien directeur de la C.I.A., Marvin P. Bush. Et l’on peut noter en passant que la société de sécurité électronique de ce dernier détenait également un contrat de surveillance du World Trade Center qui arrivait à son terme précisément le 11 septembre 273.

Pourquoi les pirates auraient-ils détourné les avions si loin de leurs cibles, les obligeant à faire des demi-tours trois fois sur quatre, une demi-heure avant de les atteindre ? Pourquoi avoir tant tardé à prendre le contrôle du vol AA77, parti à 8h20 de Washington Dulles, si l’on voulait synchroniser les frappes avec le vol AA11 parti à 7h59 et ayant atteint son objectif à 8h46 ? De plus si le vol 93 a décollé à 8h42, n’aurait-il pas dû arriver à Johnston plus tard que 10h03 si l’on considère la distance qu’il a parcouru selon la trajectoire qu’on lui a prêtée ? C’est ce que laissent supposer les trajectoires proposées par la presse à partir du moment où le signal d’identification des avions a été « perdu ». Regardez les trajectoires présentées par le rapport de la commission nationale sur le 11 septembre (pp.32-33 de l’édition originale) ou celles, reproduites ici-bas, présentées par Time Magazine les 11 et 24 septembre 2001 :

270 www.usatoday.com/money/biztravel/2001-11-14-airsecurity.html. 271 « Family of Sept. 11 Victim Hopes Lawsuit Will Spark Public Outrage », Boston Herald, March 14, 2004. 272 Le site internet original, www.icts-int.com, a disparu et n’est plus disponible via http://archive.org. 273 Pour les nombreux problèmes de sécurité à l’aéroport de Dulles en 2002 (fraudes à l’identité du personnel de l’aéroport, apathie des responsables…), voir les liens donnés par Brad M le 26/1/2004 sur http://physics911.org/net/modules/weblog. « Bush-Linked Company Handled Security for the WTC, Dulles and United », Prince George’s Journal, Feb.4, 2003, www.commondreams.org/views03/0204-06.htm.

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Et même si l’on avait délibérément rendu ces avions plus difficiles à repérer pour des tours de contrôle civiles, comment échapper aux appareils de surveillance militaires ? N’a-t-on pas plutôt remplacé ces avions par des appareils guidés militairement, des Boeing de la série 700 que l’on sait pilotables à distance 274 ?

Une autre question est celle de la trajectoire visiblement difficile de l’approche du Pentagone, si l’on recoupe les différents témoignages (ceux de Madelyn Zakhem, Deb Anlauf, Albert Hemphill, David Marra, Penny Elgas, etc.) : même si le pilote a pu être guidé par la route de Columbia Pike et par un immeuble situé sur une colline, il semble avoir manœuvré plusieurs fois pour passer entre l’hôtel Sheraton, un pylône GSM de radiocommunication, puis un

274 Un site affilié à la NASA indique que depuis le milieu des années quatre-vingt, « Nasa Dryden a développé la technique du pilotage à distance permettant à un B-720 de voler comme un drone » (“Controlled Impact Demonstration”, www.dfrc.nasa.gov/gallery/photo/CID/HRML/index.html. De plus les systèmes FANS (Future Air Navigation System) et ARIES permettraient de piloter des 757 et 767 par radio (Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Global Hawk” et http://911review.org/Wiki/Nasa557.shtml). Le Flight Termination System permet aussi de contrôler huit avions à la fois (www.sysplan.com/Radar/Downloads/FTS.pdf).

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autre poteau de vidéo surveillance avant de tourner à gauche vers le Pentagone. Un mauvais pilote tel que le supposé Hani Hanjour n’aurait pas pu réaliser cette trajectoire. De manière très subtile, l’avion a dû être indétectable par les radars en passant au ras des arbres, dans une échancrure de la colline, puis en descendant le long de cette colline près d’une antenne radio. Jean-Pierre Desmoulins pense donc qu’il y a plus de chances que l’avion a été télécommandé par un militaire disposant d’un retour vidéo et connaissant les failles du système de défense aérienne du Pentagone 275.

Des jets militaires exceptionnellement en retard ou restés au sol.

Il s’est écoulé de soixante à quatre-vingt dix minutes entre le moment où le premier avion a disparu des radars civils et le moment où le Pentagone a été frappé d’une première explosion. Et il s’est écoulé quarante-cinq à soixante minutes entre le premier crash à New York et celui de Washington. Si le but des terroristes étrangers était d’utiliser tous ces avions comme des armes, n’auraient-ils pas utilisé des vols plus rapprochés ? N’auraient-ils pas détourné le vol 77 parti de Washington avant 8h54 ? Il ne paraît pas pensable qu’ils aient misé sur l’incompétence de la défense aérienne états-unienne. Avaient-ils des complices au sein de l’Administration Fédérale de l’Aviation (FAA) ou de la direction de l’armée de l’air dans le Nord (NORAD) ? Ont-ils vraiment détourné les avions dont on nous a parlé et les ont-ils fait voler jusqu’au bout ?

On ne peut qu’être perplexe devant les nombreuses contradictions qui émaillent les récits des responsables de la défense aérienne. Plusieurs versions se sont succédées. La première, véhiculée par le porte-parole du NORAD Mike Snyder, voulait qu’aucun avion militaire n’ait été envoyé dans le ciel pour interception avant que ne se produise l’attaque au Pentagone. Le vice président Dick Cheney avait également semé la confusion en prétendant, le 16 septembre, dans l’émission télévisée d’NBC Meet the Press, que la question de savoir si l’on devait intercepter ou abattre un avion relevait du niveau présidentiel. Quant au vice président de l’Etat-Major, le général Myers, il s’était contredit le 13 septembre devant une commission du Sénat, en affirmant à la fois que la décision d’envoyer des avions avait été prise après l’attaque du Pentagone et lorsque le deuxième avion avait percuté la deuxième tour (ce qui fait une différence de plus d’une demi-heure)276. Le 11 septembre 2001, jusqu’à l’attaque du Pentagone, il serait resté au Capitole à parler de sa nomination au poste de président de l’Etat-Major avec le sénateur Max Cleland. Cela contredit une information à chaud du Guardian selon laquelle avant le crash au Pentagone, le général Myers avait appris qu’un avion se dirigeait vers Washington de New

275 www.earth-citizens.net/pages-fr/tra-appr.html. 276 David Ray Griffin, The New Pearl Harbor, pp.6, 8.

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York 277. Dans les jours qui suivirent, l’administration Bush, qui venait de le nommer à l’Etat-Major depuis deux semaines, le promut chef de l’Etat-Major comme prévu.

Tout ceci suggérerait que des ordres ont été donnés pour que les avions ne décollent pas, car il n’est pas besoin d’ordres supérieurs pour que des jets, toujours en alerte, soient envoyés faire de l’observation. La procédure se déclenche dès qu’un avion s’écarte de sa route. Si l’on voulait prendre Myers au sérieux, il faudrait supposer que les militaires n’ont pas été prévenus lors des détournements, ou qu’on leur ait fait croire que les alertes étaient fausses, ou qu’en réalité, les avions qui ont frappé New York étaient partis d’autres aéroports que ceux mentionnés par la version officielle.

Quoi qu’il en soit, puisque ce récit d’une absence totale de réaction des avions de surveillance s’accordait mal avec l’histoire officielle, un deuxième récit fut proposé à la presse, le 15 septembre, par le NORAD 278 : les jets militaires avaient décollé sur alerte en direction des avions en détresse depuis des bases éloignées et étaient arrivés quelques minutes en retard. Le NEADS (la section du NORAD défendant le vaste Nord-Est) n’aurait été averti par la FAA du premier détournement qu’à 8h40 (vingt-six minutes après la coupure du transpondeur), du deuxième à 8h43 et aurait envoyé la même équipe de jets F-15 de la base d’Otis à la poursuite des deux avions. Ces F-15 auraient mis six minutes à décoller après avoir reçu les ordres. Le retard des F15 à décoller vient-il cacher le fait qu’on les aurait dirigés vers de mauvais avions ? Il est tout de même cruel de remarquer que le premier avion militaire à avoir observé les deux derniers crash, à Washington et en Pennsylvanie, était un C-130 poussif de passage dans les environs 279 , tandis que les F-15 étaient à une dizaine de minutes des lieux lors des explosions ! Après quelques calculs, les sceptiques remarquèrent que le nouveau scénario présenté supposait des vitesses de vol très en deçà des capacités des jets. Les premiers envoyés venaient donc de la base d’Otis, à Cape Cod (code postal 02542) à 188 miles (300 km) au Nord-Est de New York, et non de la base de McGuire (code postal 08641), près de Brightstown, New Jersey, à environ 150 kilomètres au Sud-Ouest de New York. Cela peut paraître logique si l’on tient compte du fait que les avions avaient quitté leur trajectoire au Nord de New York, et particulièrement le vol AA 11 qui s’était d’abord envolé droit vers l’Ouest de Boston. Les F15 auraient mis six minutes à décoller après avoir reçu les ordres. Plus étonnant est le témoignage du pilote Daniel Nash qui dit avoir été en mesure de voir la fumée des tours au 277 “Everybody was screaming, crying, running. It’s like a war zone”, The Guardian, 12/09/2001. 278 Thierry Meyssan, Le Pentagate, Carnot, p.170. 279 The 9/11 Commission Report, p.30.

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moment de l’impact du deuxième avion, alors qu’il était censé être à 71 miles de New York. M. Nash ajoute également que « ni les contrôleurs civils ni les contrôleurs militaires ne savaient quoi leur faire faire », et qu’on les envoya à 150 miles loin des côtes ! Parce que leurs écrans étaient piratés par la technologie URTS qui leur envoyait de faux signaux ? Le pilote colonel Timothy Duffy dit, lui, avoir été prévenu à l’avance par la FAA, ce qui laisse suggérer que le NORAD a tardivement réagi. Autre étrangeté, les pilotes de F-16 de la base de Pomona, à 60 kilomètres au Nord de New York, étaient en train de mener un entraînement de bombardement sans être armés, et n’ont été avertis de rien alors qu’ils se trouvaient à huit minutes de New York. Autre hasard autour du Pentagone, les fighterjets de la base d’Andrews, située à 15 miles (22,5 km) de Washington, étaient en train de faire un exercice en Caroline du Nord, au Far Est, et ne furent d’aucun secours ni pour New York ni pour Washington car on leur aurait donné l’ordre de retourner à leur base 280.

De son côté, la FAA a-t-elle tardé à prévenir les militaires parce qu’elle réalisait un exercice de routine avec le vol AA11 et qu’il n’y avait pas de raisons que les passagers se transforment en pirates ? Tentons de comprendre ce qui s’est passé. Les alertes des détournements transitent normalement par la F.A.A. (Administration Fédérale de l’Aviation Administration), puis par le N.M.C.C. (Centre de Commandement National Militaire du Pentagone), lequel prévient le commandement de la défense aérienne du Nord de l’Amérique (NORAD), le Département de la Défense, et le Conseil National de la Sécurité de la Maison Blanche. Et un membre du NORAD a déclaré que la FAA renseigne normalement le NORAD d’un incident en une minute. Le vice administrateur de la FAA, Monte Belger, a alors déclaré devant le Commission Nationale sur les Attaques Terroristes n’avoir pas été immédiatement informé que c’était le vol AA11 qui s’était écrasé sur la tour (s’agissait-il alors d’autre chose ?). En revanche, il dit avoir été informé à 8h30 de problèmes avec le vol AA11. Ce qu’il ajoute est intéressant : soudainement, beaucoup d’avions ne pouvaient plus être contactés 281. Mais il n’en dit pas plus. Craint-il de dévoiler qu’il y eut, ce jour-là, une opération de diversion ? En même temps, déclare la commission Kean, la FAA n’aurait à aucun moment suivi la procédure en demandant une escorte militaire pour observer le détournement du vol AA 11. Pourquoi ? Et pourquoi a-t-elle encore plus tardé à notifier les militaires pour les autres

280 « Atlantic City F-16 Fighters Were Eight Minutes Away From 9/11 Hijacked Planes », North Jersey Media Group. www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h40 (témoignage de Duffy pour Aviation Week and Space Technology, 3 mars 2002), 8h46, 9h01-9h03, et 10h30. Ewing2001, 911 Encyclopedia, “AFB Andrews”. 281 « Prepared Statement of Monte R. Belger », http://9-11commission.gov.

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avions 282? Parce que les contrôleurs aériens de la FAA pensaient prendre part à un exercice ? Parce que de multiples alertes leur ont été envoyées pour les mener en bourrique ? Comment se fait-il que les contrôleurs du centre d’Indianapolis n’aient pas cherché à retrouver la trace du vol AA 77 à l’Est de l’endroit où il avait disparu des radars secondaires, alors qu’il partait vers le Sud ? Pourquoi a-t-il fallu attendre quinze minutes avant que le centre régional de la FAA n’informe la direction de la FAA d’un problème à 9h24 283? Parce qu’il s’était posé ? Parce que c’est un autre avion qui a décollé et s’est approché de Washington ?

D’un point de vue humain, il semble que tout a été fait pour que le NMCC réagisse plus lentement qu’à son habitude. Ainsi, son directeur, Montague Winfield, avait demandé le 10 septembre à son adjoint, Charles J. Leidig Jr., de le remplacer à ses fonctions le lendemain à 8h30. On ne connaît pas la raison de ce changement. Leidig, vice directeur des opérations, avait reçu les qualifications requises à la surveillance des communications depuis seulement un mois. Et, en ce matin, c’était la première fois qu’il était en charge de la surveillance des communications militaires. Pour autant, on nous informe que ses réflexes étaient rapides.

Un autre problème venu de la FAA est qu’un de ses responsables, non nommé par la commission d’enquête officielle, aurait induit en erreur les militaires en prétendant que le vol AA11 se dirigeait vers Washington – chose étonnante puisque la version convenue veut qu’il s’était écrasé à New York. Cela expliquerait pourquoi les jets de la base de Langley, à 195 kilomètres de Washington, partirent à 9h30 vers l’Est au lieu de l’Ouest pour protéger le Pentagone, même si les pilotes Brad Derrig et Dean Eckmann affirmèrent que leur objectif avait toujours été Washington 284. Toutefois, une autre explication fut donnée à cela : un pilote et un contrôleur de la F.A.A. n’auraient pas respecté un premier ordre reçu, et s’en seraient tenus au protocole habituel en cas de décollage d’urgence, lequel consiste à faire partir les jets vers l’Est… Autre circonstance fatale, les contrôleurs d’Indianapolis ne purent se brancher sur des radars primaires que huit minutes après que le transpondeur du vol AA77 ait été éteint, en raison de défauts de logiciel et d’une mauvaise couverture radio de la région. Une fois ce laps de temps passé, ces mêmes contrôleurs ne cherchèrent l’avion qu’à l’Ouest et au Sud-Ouest de l’endroit où il avait disparu des radars, ou ne le cherchèrent plus, le considérant comme écrasé. Dernier problème ou dernière excuse, « des managers n’ont pas commandé aux autres contrôleurs d’Indianapolis de faire fonctionner leurs systèmes de radio primaire pour 282 The 9/11 Commission Report, pp.19, 21, 30. 283 The 9/11 Commission Report, p.24. 284 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h38.

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s’associer à la recherche du vol AA 77 ». Cet avion n’aurait donc pas été détecté durant les trente-six minutes pendant lesquelles il se serait dirigé droit vers Washington…285

Les déclarations varient quant à l’heure à laquelle la Maison Blanche a été informée des détournements dont elle connaissait les risques depuis les rapports de juillet et août 2001 et les mesures prises contre des attaques aériennes au sommet de Gênes du G8 six semaines auparavant. Le premier vol aurait été détourné, rappelons-le, vers 8h13, 8h20 ou 8h24, et la directrice des Relations Publiques de la FAA, Laura Brown, a dit au reporter Tom Flocco que la Maison Blanche avait été appelée par le NMCC à 8h20 ou 8h25, avant de se raviser quelques heures plus tard, en écrivant par email que cela avait été à 8h45 286. C’est le vice président Cheney qui a reçu le coup de fil. A-t-il tardé à avertir son président ? Autre maillon dans la chaîne des commandes, le Département de la Défense, dirigé par Donald Rumsfeld. Depuis le 1er juin 2001, le Secrétaire à la Défense avait soudainement hérité de la responsabilité d’autoriser, après supervision par le président de l’Etat-Major (en l’occurrence Richar Myers) la réponse à une situation d’urgence requise par un membre de la hiérarchie militaire (dans notre cas, l’envoi d’avions de chasse intercepter des avions égarés). Mais les directives, à la fois anciennes et nouvelles, établissaient que cet accord n’était pas nécessaire en cas d’urgence 287. D’ailleurs, le commandant du NORAD, Larry Arnold, affirme avoir dit au colonel Robert Marr : « Allez-y envoyez-les, et nous contacterons les autorités plus tard » 288. La question non résolue est de savoir si seuls MM. Rumsfeld et Bush avaient autorité pour faire abattre des avions. Et, curieusement, on ne sait pas quelles décisions M. Rumsfeld aurait prises avant de rejoindre ses collègues étoilés à 10h30. Lui-même avait expliqué – peut-être au cas où des gens poseraient des questions – que le secrétaire Tom White était responsable pour ce genre d’incidents 289.

285 The 9/11 Commission Report, Chapter 1, juillet 2004, pp.25-27. 286 www.tomflocco.com/modules.php?name=News&file=article&sid=65 « NMCC ops director asked substitute on 9-10 to stand his watch on 9-11. Rookie in the 9-11 Hot Seat ? ». 287 Instruction de l’Etat-Major en Chef, J-3 CJCSI 3610.01A, www.dtic.mil/doctrine/jel/cjcsd/cjcsi/3610_01a.pdf. Les précédents changements aux règles d’urgence en cas d’acte de piraterie remontaient à 1997 et 1986. http://sf.indymedia.org/print.php?id=1628578. Xymphora notait dans son blog du 7 juillet 2004 qu’un tel accord n’était pas nécessaire au cas où une décision immédiate était à prendre, selon le paragraphe 4.7.1 de la directive 3025.15 (www.dtic.mil/whs/directives/corres/html2/d302515x.htm#cp21). En effet. 288 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h40. 289 www.patriotresource.com/wtc/federal/0911/Dod.html.

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Il faut aussi savoir, comme l’a rappelé le général Myers ce même jour, que c’est le commandant du NORAD Ralph E. Eberhart qui avait « autorité sur les patrouilles de combat aériennes ». Selon la note 98 du chapitre 1 de la commission Kean, le NORAD avait le droit d’ordonner d’abattre des avions sans en référer à l’Autorité Nationale de Commandement, constituée du président et du secrétaire à la Défense. Le chef du NORAD était-il lui-même en proie à la panique des fausses alertes, ou a-t-il contribué à les répandre ? Car M. Eberhart était connu pour être le principal propagateur de l’idée d’un budget accru de la défense militaire spatiale, et ses déclarations devant la commission Nationale suscitent des interrogations : il est le seul à affirmer que le NORAD avait pour unique mission de protéger le territoire contre des menaces extérieures, rien n’ayant changé après la fin de la guerre froide. Selon lui, les seules bases d’avions de chasse susceptibles de protéger tout l’immense Nord-Est des Etats-Unis jusqu’à l’Oklahoma et le Minnesota, se trouvaient toutes à l’Est (voir la carte du 9/11 Commission Report, p.15) et le NORAD ne prévoyait que des risques d’attaque par missiles de croisière et non par avion 290. Soit il raconte des histoires, soit la défense aérienne savait que si un pilote entendait des gens tenter de faire irruption dans sa cabine de pilotage sécurisée, il préviendrait immédiatement les secours qui enverraient sur le champ des jets l’escorter, ou contrôleraient les commandes à distance au grand dam des pirates. Peut-on croire M. Eberhart ? N’opte-t-il pas toujours pour les versions qui arrangent ses services ? N’a-t-il pas affirmé que le NORAD avait été informé par la FAA d’un premier problème « dix minutes avant la première attaque », à 8h39 ou 8h40, alors que d’autres déclarations de membres du NORAD indiquaient qu’il l’avait été plus tôt ?

Les éléments disponibles au sujet de ces premiers vols n’excluent donc pas l’incompétence ou la complicité des membres de la FAA, provoquée soit par le déroulement d’une simulation, soit par un sabotage du coordinateur des opérations. Pour ce qui est du vol UA 93, la modification même de la version du NORAD (informé du détournement non plus à 9h16 mais à 10h07) tendrait à impliquer directement les militaires.

Quoiqu’il en soit, il est sans doute réducteur de penser, comme le fait la commission d’enquête du 11 septembre à la suite de la déposition du commandant Ralph Eberhart et des déclarations de Condoleezza Rice le 16 mai 2002, que les militaires n’étaient pas préparés à ce genre d’attaques de l’intérieur et qu’ils étaient encore sous un système de défense hérité de la guerre froide, uniquement en alerte vis-à-vis d’avions venant de l’étranger.

290 The 9/11 Commission Report, pp.16-7, et note 96 du chapitre un.

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Outre que John Le Carré avait déjà écrit sur une menace contre Washington dans Sur Ordre, à lire les notes mêmes du rapport de la commission, l’expert en contre-terrorisme Richard Clarke avait organisé un exercice sur une table incluant un détournement d’avion rempli d’explosifs en vue d’une mission suicide contre Washington. De plus, comme l’a relevé Michel Chossudovsky, un exercice militaire avait simulé dès octobre 2000 une attaque contre le Pentagone par un avion civil 291.

Des hauts responsables injoignables ou absents de leur poste au moment crucial.

La plupart des observateurs, de Paul Thompson à Michael Moore, en passant par David Ray Griffin et la veuve Kristen Breitweiser, ont souligné l’attitude étrangement passive du président Bush au moment où il apprenait la nouvelle des deux crash de New York, et, surtout, l’absence de réaction des services secrets qui le laissèrent entrer dans une salle de classes alors que la nouvelle d’un premier crash était parvenue, et le laissèrent écouter un conte pour enfant cinq ou six minutes après que la nouvelle du deuxième crash fût connue, au lieu de l’évacuer d’urgence. M. Bush n’est-il pas le commandant en chef des armées chargé de donner l’ordre d’abattre un avion civil constituant une menace ? Cette autorisation, il ne l’aurait donnée qu’après 9h56 ou à 10h20 selon les versions, la version officielle étant 10h20. Quelqu’un n’aurait-il pas dû le rappeler plus tôt à ses fonctions, au moins dès la survenue du premier crash ? Il est intéressant de noter qu’il raconta à la commission du 11 septembre avoir été frustré de la mauvaise qualité des communications en cette matinée : Donald Rumsfeld était injoignable pendant un moment et la ligne vers la salle de conférence de la Maison Blanche où se trouvait le vice président Dick Cheney ne cessait de se couper 292…

Selon le général Montague Winfield, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld était introuvable pendant une demi-heure 293. Il ne réapparut qu’au cours d’une téléconférence peu avant 10h30. Comme il l’affirma à Larry King 294, il avait descendu les escaliers dans l’idée de donner un coup de main et aida effectivement les secouristes à porter des civières – à soixante-neuf ans ! – comme le prouvent des images télévisées. Mais, en même temps il a été rapporté

291 http://globalresearch.ca/articles/CHO406C.html. 292 The 9/11 Commission Report, Chapter 1, juillet 2004, p.41. 293 www.cooperativeresearch.org/timeline/2002/abcnews091102.html. Ou http://xymphora.blogspot.com, July 7, 2004. 294 http://911research.wtc7.net/cache/disinfo/alibis/defenselink1.html. Voir aussi www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h38, et http://xymphora.blogspot.com, July 7, 2004.

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qu’il avait donné l’ordre à 10h10 de passer au niveau d’alerte Defcon Delta. Plus tard, Rumsfeld se défaussa d’une autre manière lorsqu’un membre de la commission, Mme Gorelick, lui demanda ce qu’il avait fait pour protéger le pays lors des menaces de l’été 2001 : ce n’était qu’un problème de policiers (« avec des missiles sur les épaules ? », commente une journaliste) 295.

Quant au vice président de l’Etat-Major, Richard Myers, nommé depuis deux semaines, il n’était pas au Pentagone. Il aurait été en réunion au Capitole avec le représentant Max Cleland jusqu’à l’attaque contre le Pentagone et ne prit part à cette conférence qu’à 10 heures, tandis que son chef était à l’étranger. C’est du moins ce qu’a retenu la commission Kean en 2004 296. Car plus tôt, il avait dit en octobre 2001 et en septembre 2002 que son équipe avait cru que le premier crash impliquait un petit avion et que personne ne l’avait informé du second crash avant la fin de sa réunion. Et il avait également dit le 13 septembre 2001 devant la commission du Sénat chargée de l’inspecter avant sa nomination avoir reçu un appel de M. Eberhart après le second crash contre le World Trade Center 297 . Enfin, le Guardian écrivait dès le 12 septembre qu’il avait été informé, avant le crash près de Washington, qu’un avion s’y approchait depuis New York.

La commission bipartisane du 11 septembre ne nous informe pas davantage sur l’emploi du temps du général Ralph Eberhart, le commandant de la défense aérienne (NORAD) : il était en route vers le centre d’opérations du NORAD à Cheyenne Mountain, au Colorado, quand l’ordre de descendre tout avion menaçant lui fut communiqué via le téléphone, un ordre qui avait déjà parcouru toute la chaîne de commandement du NORAD avant son arrivée. Peut-on le croire s’il est vrai, selon le général Myers, qu’il était l’homme à avoir « autorité sur les patrouilles de combat aériennes » ? Sa présence aurait en tout cas sans doute permis de protéger les passagers des quatre avions supposés, puisque, comme le reconnaît la commission d’enquête selon des informations obtenues auprès du responsable d’un centre de l’armée de l’air de Floride, le général Larry Arnold, « il est possible que les commandants du NORAD auraient ordonné la mise à feu en l’absence d’autorisation communiquée via le vice-président, mais étant donné la gravité de la décision d’abattre un avion commercial, et les précautions du NORAD pour éviter qu’une erreur ne soit commise, nous considérons cette possibilité comme improbable » 298. Aujourd’hui, le général Ralph Eberhart est non seulement responsable du commandement de la sécurité

295 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 10h10. « Who’s In Charge Here », Gail Sheey, 22 juillet 2004. 296 The 9/11 Commission Report, p.38. 297 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, « after 8:48 a.m. ». 298 The 9/11 Commission Report, Chapter 1, juillet 2004, pp.42-45.

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aérienne, mais aussi du commandement stratégique, et du commandement territorial et spatial. Sa puissance ne semble pas lui suffire puisqu’il a annoncé au mois d’août 2004 un risque d’attaque d’Al-Qaïda venant des océans.

Surprenante coïncidence : le matin du 11 septembre, Montague Winfield, le chef du NMCC chargé de coordonner les communications entre différents organismes militaires, était remplacé par son adjoint novice Charles J. Leidig, prévenu seulement la veille 299. Qu’avait donc à faire M. Winfield ?

Le vice administrateur de la FAA, Monte Belger, a également été « frustré d’apprendre plus tard dans la matinée que les militaires n’avaient pas fait partie » d’une téléconférence organisée par la FAA et la Maison Blanche, entre 9h20 et 9h30. Le manageur de la téléconférence se souvient que les militaires n’y participèrent que « brièvement avant que le Pentagone ne soit frappé ». Aussi, la commission Kean/Hamilton explique que « parce qu’aucune des téléconférences qui eurent lieu avant 10 heures n’incluaient les bons responsables de la FAA et du Département de la Défense, aucune n’a réussi à coordonner de manière significative la réaction de la FAA et des militaires aux détournements ». Qui plus est, la téléconférence organisée par le Pentagone n’aurait été rejointe par un membre de la FAA, d’ailleurs mal informé, qu’à 10h17. Les deux téléconférences auraient donc fonctionné parallèlement sans se coordonner 300 . C’est à se demander si chaque groupe n’essaie pas de se renvoyer la balle. Quel poisson veulent-ils noyer ?

Comment donc expliquer que tous ces responsables aient déserté leurs postes au même moment (were missing in action disent les Etats-uniens)? Sont-ils sincères ? N’avaient-ils pas pris part à un exercice dont la révélation pourrait éclairer la supercherie du 11-septembre ? Avaient-ils prévu d’être absents au milieu de la confusion afin que les ordres d’abattre des avions ne puissent être donnés à temps ? Ou afin que le président ne puisse être clairement informé de la situation ? Ou pour se protéger ainsi des questions des journalistes, focalisés sur l’attitude visible du président ? Ou pour éviter d’avoir à mentir sur le moment où les avions auraient disparu et sur les procédures d’interception mises ou non en œuvre, avec pour résultat qu’il ne subsiste que les déclarations contradictoires de subordonnés ? A moins qu’ils n’étaient tous été occupés par un inavouable rendez-vous galant à 9 heures du matin ?! Pour l’heure les indices s’orientent vers l’hypothèse qu’ils avaient à coordonner un ou plusieurs exercices militaires grandeur nature.

299 www.tomflocco.com/modules.php?name=News&file=article&sid=65 « NMCC ops director asked substitute on 9-10 to stand his watch on 9-11. Rookie in the 9-11 Hot Seat ? ». 300 The 9/11 Commission Report, p.36.

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Un retard facilité par le déroulement concomitant d’exercices ?

Il est intéressant d’apprendre que le 11 septembre (911 en états-unien, soit le numéro d’appel pour les urgences) aurait été une date prévue depuis longtemps pour le déroulement d’exercices anti-guerre ou anti-détournement, impliquant un ou plusieurs faux avions de ligne, et prévoyant notamment d’envoyer des jets surveiller le Nord du Canada et l’Alaska (et curieusement, à 11h08, des avions de chasse ont rapidement intercepté un avion de Korean Air, le vol 85, qui semblait avoir accidentellement envoyé un message indiquant un détournement 301). Des chercheurs ont dénombré cinq de ces exercices : Vigilant Guardian, Vigilant Warrior, Northern Vigilance, Northern Guardian, et Field Training Exercise. Les informations diffusées ne permettent pas toujours de savoir pour chacun d’entre eux s’il devait avoir lieu en tout ou partie grandeur nature, mais il est écrit que dans les deux ans qui ont précédé le 11 septembre, l’armée possédait « de nombreux avions civils et militaires utilisés comme faux avion détournés » et envoyait des jets effectuer de faux abattages d’avions au-dessus de l’Océan Atlantique 302. Peut-être que ces manœuvres étaient l’occasion d’utiliser la technologie URTS (Universal Radar Targets Simulation) qui permet d’envoyer de faux signaux sur des écrans radars. Enfin, il peut être utile de relever que l’Administration Fédérale de l’Aviation (FAA) réalise parfois des opérations de routine avec des avions de ligne vides 303.

Peut-on imaginer trace de cet exercice dans l’affirmation du vice chef de l’état-major Richard Myers qu’il y avait eu « de nombreuses nouvelles de menaces additionnelles et d’explosion, ce qui rendit plus ardu la tâche de trier les informations exactes et de répondre de manière appropriée » ? Ou lesdites informations contradictoires sont-elles apparues après l’interruption de l’exercice ? Mais les contrôleurs n’ont-ils pas été divertis par de faux signaux, même après l’interruption de cet exercice ?

Bien des questions demeurent sur les exercices prévus le 11 septembre. Prévoyaient-ils de ne pas envoyer d’avions de chasse à la recherche des faux 301 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 11h08. 302 http://oilempire.us/wargames.html cite “Air Command Ran Drills Similar to Sept. 11 Attacks” (19 avril 2004), et “The Scene at Norad on Sept. 11”, Toronto Star, December 9, 2001 : « L’opération Northern Vigilance, planifiée des mois à l’avance, implique de déployer des jets en Alaska et au Canada du Nord. Une partie de cet exercice est pure simulation, mais une partie est en mode réel [in real world] ». Ewing2001, “911 : the Lost War Drill” (chapter 10), http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=436. « Tripod II and FEMA, Lack of NORAD Response on 9/11 Explained », www.fromthewilderness.com/free/ww3/060704_tripod_fema.html. 303 « FAA’s Own Plane Involved in Near-Collision », CNN, May 15, 1997.

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avions détournés ? Ou avait-on désarmé les avions supposés devoir s’entraîner ? Les détails manquent. Michael Ruppert s’est vu confier par un membre du NORAD que dans le cadre d’un exercice en vol réel conduit par le NORAD (dirigé par Ralph Eberhart) et par l’état-major (Richard Myers), un ou plusieurs avions devaient jouer le rôle d’appareil(s) pris en otage lors d’une opération appelée Field Training Exercise. Quel est l’intérêt de ce membre anonyme du NORAD de dévoiler cette affaire304 ? Goût de la vérité, ou désir de cacher un ordre ou une incompétence plus criminels – comme de ne pas donner d’autorisation à des avions de chasse de décoller ?

Un autre exercice simula, le jour même, l’évacuation des locaux du National Reconnaissance Office (NRO) suite à un crash accidentel d’avion à Washington. Ce bureau gère de nombreux satellites espions. L’histoire fut largement publiée par Associated Press en août 2002, une semaine après les révélations du site http://thememoryhole.org au sujet d’une annonce de conférence en présence du responsable de la N.R.O. et de la C.I.A. John Fulton. A.P. avait raison d’y voir une « bizarre coïncidence ». Et, plus curieusement, « après les attaques du 11 septembre, la plupart des trois mille personnes qui travaillent dans les quartiers généraux furent envoyées chez elles, sauf quelques employés essentiels » 305. Faute de chronologie précise, on peut penser que les employés furent renvoyés chez eux une fois que tous les avions des Etats-Unis eurent atterris ou à la fin de la journée. Mais comment se fait-il qu’on ne leur ait pas demandé de faire du zèle pour surveiller d’éventuels avions venant de l’étranger – d’autant que des avions de ce type avaient émis des signaux de détournement selon Donald Rumsfeld interrogé par Jamie Gorelick 306? Les quartiers généraux du N.R.O. pouvaient certainement aider le NORAD à détecter de la manière la plus optimale possible des avions qui auraient volé au-dessous de l’altitude minimum de reconnaissance des radars. Une procédure si peu précautionneuse vient-elle de ce que l’exercice du N.R.O. aurait été conduit, selon Barbara Honegger, par Dick Cheney en personne depuis la maison Blanche 307? Enfin, certaines personnes s’étonnent de ne pas avoir vu d’images satellites fournies par le N.R.O. au sujet de la trajectoire de l’avion qui se serait abattu au Pentagone. L’absence d’images satellites provient-elle de raisons 304 « Tripod II and FEMA, Lack of NORAD Response on 9/11 Explained », www.fromthewilderness.com/free/ww3/060704_tripod_fema.html. 305 L’histoire de l’exercice était révélée par A.P. ou U.P.I., le 22 août 2002, sous le titre : « Agency Planned Drill for Plane Crash Last Sept 11 ». On peut la lire sur www.thememoryhole.org/911/cia-simulation.htm. 306 Michael Kane, “9/11 War Games – No Coincidence”, June 8, 2004, http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=387. 307 Jon Rappoport, “The Great Coincidence”, May 13, 2003, www.questionsquestions.net/docs04/0514_coincidence.html.

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techniques, politiques, ou a-t-elle été arrangée le jour-même lors de l’exercice d’évacuation ?

La commission Kean, dans ses notes de fin, reconnaît l’existence d’au moins un exercice militaire, Vigilant Guardian, qui n’aurait retardé la réaction aux vrais attaques que de trente secondes, à en croire le général Ralph Eberhart 308. D’autres hauts responsables militaires, Dawne Deskins, Robert K. Marr et Larry Arnold, qui se seraient téléphonés l’un après l’autre au sujet du détournement du vol 11, dirent avoir pris la première alerte pour un exercice, mais aucun d’entre eux ne précise le temps qui s’est écoulé avant qu’ils n’aient demandé des précisions. Deskins ne précise pas non plus quand se mit à sonner le téléphone d’une ligne spéciale reliée à la FAA 309. Il est par ailleurs notable de voir que ce n’était jamais l’auteur de l’appel qui leur signalait immédiatement la nature de l’alerte. Le général Myers, membre de l’état-major qui coordonnait un exercice, cache peut-être l’existence d’un exercice de diversion destiné à troubler les contrôleurs civils lorsqu’il indique vaguement que certains responsables avaient une tâche « ardue » à trier les vraies informations des fausses. Ces responsables aériens auront alors non seulement tardé à réaliser la situation mais aussi tardé à réagir aux vraies alertes, avec l’incompétence qu’on nous a présentée.

Il est permis de penser que ces exercices ou ces manœuvres militaires (wargames) ont été un facteur supplémentaire du retard inacceptable des systèmes de défense, sans même avoir besoin d’imaginer – ce qu’on apprendra peut-être un jour mais paraît nécessiter beaucoup de complices – que les jets auront aussi été désarmés et maintenus en partie au sol.

Un secret assuré par la nomination de complices ?

Le directeur de l’agence fédérale de gestion des catastrophes (FEMA), Joseph Allbaugh, un proche de M. Bush, a été nommé en février 2001. C’est sous ses ordres que des équipes d’ingénieurs furent déployés le jour même pour « l’enlèvement des débris » 310. Le vice-président de l’Etat-Major Richard Myers

308 The 9/11 Commission Report, p.458, note 116. 309 “Terror Hits the Tower”, http://abcnews.go.com/onair/DailNews/ Sept11_moments_1.html, et http://oilempire.us/wargames.html reproduisant “The Failure to defend the Skies on 911”, http://unansweredquestions.net/timeline/main/ essayairdefense.html et “Exercise Jump-Starts Response to Attacks, www.aviationnow.com/content/publication/awst/20020603/avi_stor.htm. Aussi www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h40. 310 www.whitehouse.gov/news/release/2001/09/20010911-10.html.

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fut nommé deux semaines avant le 11 septembre. En ce matin fatidique, il était en réunion au sujet de sa prochaine promotion. Un nouveau chef du FBI, Thomas Pickard, a été nommé en août 2001. C’est à cette époque que des rapports d’agents locaux (Rowley, Williams) signalant des suspects moyen-orientaux en train de s’entraîner dans des écoles de pilotage n’auraient pas été pris au sérieux par la direction. Sous la direction de M. Pickard, le responsable du contre-terrorisme John O’Neill fut contraint de démissionner. Puis, une semaine avant le 11 septembre, le 4 pour être exact, Robert Mueller devint le nouveau directeur du FBI. Le 9 septembre 2004, Donald Rumsfeld nomma James R. Clapper directeur de la National Imagery and Mapping Agency qui fournit et produit des images de satellites espions et est considérée comme les yeux de l’Amérique 311 . Etait-ce pour mieux classifier certaines images compromettantes ? Enfin, le 11 septembre fut le premier jour de fonction de Ben Sliney, chef des opérations de la F.A.A., qui donna l’ordre à tous les avions de rester au sol à 9h25 ou 9h26.

Des Boeing précis comme des Falcon.

Aux yeux de pilotes réunis autour du Colonel Donn de Grand Pré, l’approche en pilotage manuel des tours jumelles paraissait, très difficile pour des pirates novices formés sur des Cessna 312.

Par ailleurs, l’aile Ouest du Pentagone était particulièrement difficile à viser, le rez-de-chaussée surtout puisque l’engin est censé avoir opéré un virage de 270° ou 330°, et avoir accéléré en bout de course avant de pénétrer dans le bâtiment. Ce virage a peut-être duré deux minutes, mais peut-être moins à considérer la vitesse observée sur écran radar par Danielle O’Brien, soumettant ainsi le pilote à une force gravitationnelle importante. On peut aussi se demander pourquoi l’avion n’a pas visé le centre du Pentagone. La célèbre journaliste Barbara Honegger précisait que l’objet volant avait frappé le centre de commande et de contrôle d’un exercice de contre-terrorisme dont faisaient spécialement partie des militaires de Ft. Monmouth, qui est le Q.G. des communications de la Maison Blanche. Les participants à cet exercice ou les membres restés au QG de Ft. Monmouth, auraient été chargés d’envoyer une menace au président états-unien. La mort d’une bonne partie des experts de Ft. Monmouth aurait donc permis d’effacer l’origine des menaces 313 . Une explication similaire avancée par Dick Eastman est que des membres des

311 Eric Laurent, La face cachée du 11 septembre, p.110-1. http://911skeptics.blogspot.com, 15 novembre 2004. 312 “The Enemy is Inside the Gate”, 24/10/2001, www.rumormillnews.net/cgi-bin/config.pl?read=13739, http://ggb.0catch.com/ggb3.pdf. 313 http://oilempire.us/wargames.html

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renseignements de la Navy y ont été éliminés afin qu’ils ne remettent pas en question la version officielle du 11 septembre – le présupposé étant que les membres de la Navy sont assez méfiants depuis les épisodes de Pearl Harbor et de l’USS Liberty. Nous n’avons pas trouvé de sources pour confirmer cela mais une source sérieuse indique que de hauts analystes du Pentagone, des enquêteurs et des généraux, s’étaient réunis d’urgence dans l’anneau C du Pentagone pour disséquer les attaques contre New York. A-t-on donc voulu faire périr ces observateurs une demi-heure après la fin des attaques de New York 314 ? Qui a donc choisi d’organiser cette réunion à cet endroit ?

L’inefficacité des autres moyens de défense

— Y avait-il des dispositifs pour défendre le ciel de New York contre les avions ?

S’il était possible de repérer la trajectoire d’avions dangereux mais que des avions de chasse ne pouvaient arriver à temps, n’existait-il pas d’autres moyens d’abattre des avions près de New-York ? Hélicoptères de combat ou navires de guerre. L’ancien chef du contre-terrorisme Richard Clarke, qui a témoigné devant la commission du 11 septembre, n’a-t-il pas expliqué que des hélicoptères avaient fait partie du dispositif de prévention des attaques au-dessus du stade olympique d’Atlanta en 1996 et au cours d’autres événements entre 1996 et 2001 315 ? Bien entendu, la décision de sacrifier les passagers du deuxième avion aurait dépendu des hautes autorités. Et peut-être que les autorités compétentes n’imaginaient pas que des tours frappées s’effondreraient si rapidement causant la mort de tant de personnes. A moins que ces mêmes autorités aient prévu d’empêcher toute interception de l’avion afin que les tours soient détruites.

— Pourquoi le Pentagone s’est-il trouvé sans défenses contre une attaque aérienne qui s’annonçait évidente ?

New York fut frappée une heure avant le Pentagone. Pourquoi des avions de guerre n’ont-ils pas été immédiatement envoyés dans le ciel de Washington ? Les employés du Pentagone savent en effet qu’ils risquent d’être une des premières cibles d’attaques hostiles : ils surnomment leur lieu de travail Ground Zero, en référence au centre d’une explosion nucléaire 316 . Et d’après The

314 http://boothbayregister.maine.com/2001-10-04/pentagon_fatality.html. 315 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=378. 316 911 Encyclopedia, “Early Warnings”. Source : Telegraph, 16/9/01.

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Telegraph, Donald Rumsfeld avait annoncé, après avoir entendu les nouvelles de New York, que Washington risquerait d’être la prochaine cible 317 . Alors comment se fait-il que le bâtiment n’ait pas été protégé par les jets de la base d’Andrews située à vingt-deux kilomètres contre un avion qui, nous dit-on, se serait écarté de sa route depuis une demi-heure, ou aurait été connu du NORAD depuis un quart d’heure ? Comment se fait-il qu’aucun F16 n’ait été du moindre secours alors qu’ils sont censés atteindre une hauteur de 29 000 pieds en deux minutes et demie 318 après avoir reçu l’ordre de décoller ? Supposons maintenant que l’objet volant qui détruisit le Pentagone n’a pas effectué de détour par l’Ohio, comme le veut la version officielle, mais venait de décoller d’un aéroport contigu (Reagan Airport, ou, qui sait, Andrews). Il restait encore les batteries de missile Stinger de la Maison Blanche et du Pentagone pour abattre l’engin, qui, dit-on, avait traversé la zone interdite de la Maison Blanche lors de sa descente en virage de deux minutes et demi 319. Thierry Meyssan émet l’hypothèse que ces batteries ne seraient pas parvenues à détecter un missile de croisière dont le transpondeur émettait un signal d’identification ami 320 . Et si les militaires chargés de déclencher les batteries de missiles n’avaient simplement pas eu le temps de repérer un avion parti des environs avec un transpondeur modifié de la même manière ?

Dans toute cette affaire, les membres du Pentagone apparaissent évidemment, aux yeux des crédules, pour les plus minables des incompétents, tués par leur propre ridicule. A moins qu’ils ne l’aient été par la main de Dieu, selon l’hypothèse généreuse d’Oussama Ben Laden ? Aux yeux des lucides qui comprennent bien que l’on nous a menti dans les grandes largeurs sur la trajectoire et l’identité de l’engin destructeur, les chefs du Pentagone paraîtront pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire pour des monstres capables de bombarder leurs propres bases militaires afin de montrer au reste du monde qu’il ne sert à rien de les faire plier par des actes terroristes étant donné qu’ils sont capables de se les infliger tous seuls.

317 www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=%2Fnews%2F2001 %2F12%2F16%2Fwbush16.xml. 318 David Ray Griffin, www.publiceye.org/conspire/Post911/Griffin1.html renvoyant à son livre, The New Pearl Harbor, p.4 (en ligne à http://vancouver.indymedia.org/news/2004/06/141355.php). 319 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h33-9h38. 320 Le Pentagate, p.117.

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Chapitre IV

Des explosions secondaires très nombreuses Une explosion secondaire de forte ampleur au Pentagone.

Une des premières photos prises sur les lieux du crash au Pentagone a capturé une boule de feu sortant de la façade du bâtiment 321:

321 www.sipausa.com/911_selected.html. www.loc.gov/exhibits/911/911-docphotos.html, www.loc.gov/exhibits/911/images/01749r.jpg.

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Son auteur, Daryl Donley, dit avoir vu le crash au Pentagone, mais ne mentionne pas l’objet qui en est à l’origine. C’est le journaliste qui semble penser à un avion : « “C’était simplement d’une précision fantastique”, dit Daryl Donley qui allait à son travail, à propos de l’impact de l’avion. “Ça a complètement disparu à l’intérieur du Pentagone” ». Le même article explique qu’ « à mesure que la circulation se ralentissait, il y eut une seconde explosion causée par des réserves de propane situées sur un site de construction du Pentagone » 322. Le sceptique Eric Bart pense néanmoins que la boule de feu n’avait ni la rondeur correspondant à une explosion due au gaz, ni la couleur correspondant à une explosion due à un carburant 323. Est-ce que l’explosion photographiée pourrait correspondre à une bombe ? La boule n’aurait-elle pas alors été ronde ? Et s’il s’agissait d’une bombe, pourquoi la déclencher ? Faire disparaître les débris du projectile après qu’il ait percuté le bâtiment ? A-t-on voulu agrandir le trou pour laisser penser que le projectile était de la taille d’un 757 ? Selon le témoignage innocent du pasteur Leslie Hortum, les images de la catastrophe n’ont été montrées à la télévision états-unienne que vingt à trente minutes après l’impact 324, soit juste avant ou juste après l’effondrement du toit... Et à chaque fois qu’elles sont montrées de près, le trou est presque toujours camouflé par les projections des lances à incendie.

Néanmoins, une explication plus naturelle existe. Elle est proposée par l’analyste du crash du Pentagone Jean-Pierre Desmoulins, qui nous l’a détaillée davantage dans une communication personnelle. M. Desmoulins a débuté sa carrière d’ingénieur dans des usines de fabrication d’aluminium. Pour cette raison, il connaît bien les risques de la réactivité de l’aluminium fondu avec de l’eau. Son hypothèse est donc que l’aluminium fondu de l’avion a réagi avec l’eau des systèmes anti-incendies, voire l’eau des lances à incendie. Les pompiers n’auraient fait qu’attiser la réaction en projetant de l’eau sur un feu d’hydrocarbures – et l’on sait que l’incendie tarda longtemps avant de s’éteindre. Par ailleurs la combustion du kérosène produit naturellement de la vapeur d’eau si bien qu’il n’était même pas nécessaire qu’existassent des systèmes d’extinction à eau pour que l’aluminium de l’avion n’entre en réaction au cœur même des débris. Mais que produit cette réaction ? De l’hydrogène. Or l’hydrogène est hautement explosif. Mais comment expliquer que l’explosion se soit produite plusieurs minutes après le crash ? A observer les images, l’explosion émane du premier ou du deuxième étage. Il est donc possible qu’une

322 www.delawareonline.com/newsjournal/local/2001/09/12terrorspreadsto.html 323 http://perso.wanadoo.fr/ericbart/inv4.html. 324 « Three Months On, Tension Lingers Near the Pentagon », December 11, 2001. http:/news.nationalgeographic.com/news/2001/12/1211_wirepentagon.html.

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poche d’hydrogène se soit formée à ce niveau, et que cette poche ait fini par être atteinte par les flammes.

Reste à savoir si cette explosion à l’hydrogène correspond bien à celle qui fut à la fois ressentie par de nombreux témoins et enregistrée par des sismographes.

Comme l’a relevé le site de « recherche des données de base » sur le 11 septembre http://doutefree.ifrance.com/doutefree/events2.html, cette explosion aurait pu être si violente qu’elle aurait été enregistrée sur un relevé sismique de l’USGS seismic station CBN (une station du United States National Seismographic Network située à Corbin en Virginie), ce qui peut étonner si l’on se rappelle que la bombe qui avait perforé six niveaux du sous-sol du World Trade Center en 1993 ne s’était pas signalée sur des sismographes. En tout cas, le sismologue Terry C. Wallace précisa l’heure du crash (9h38) dès le 12 septembre sur une page de l’université de l’Arizona désormais inaccessible directement. Il y présentait notamment un enregistrement sismique comportant deux pics de vibrations, que nous reproduisons ici.

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Le deuxième trait trahit-il la survenue d’une deuxième secousse d’ampleur quasi identique à la première, deux secondes après 325 ? Il ne semble pas que le deuxième trait soit le résultat d’une conjonction d’ondes P et S (longitudinales et transversales) puisqu’une telle conjonction crée normalement une onde plus importante que l’onde initiale. Peut-être n’est-il qu’un écho vibratoire parvenu au sismographe par un autre chemin souterrain ?

Les experts Won-Young Kim et Gerard Baum, qui ont retrouvé un enregistrement similaire, n’ont pu déterminer précisément si cet enregistrement n’était qu’une simple perturbation électrique 326 . Mais à observer l’enregistrement similaire provenant de la station MVL, deux secousses s’y distinguent, autour de 9h39, cette fois-ci à dix secondes environ d’intervalle l’une de l’autre, une grosse et une plus petite. Nous nous avançons peut-être en terrain inconnu mais cet écart plus grand entre les deux vibrations pourrait peut-être s’expliquer par le fait que les vibrations ont dû parcourir un chemin plus long puisque cette station est deux fois plus éloignée du Pentagone (139,4 km) que la station CBN de l’USNSN. La même question de la nature de la deuxième vibration se pose : est-ce un écho reçu par un chemin géologique détourné, ou est-ce la trace d’une deuxième explosion ? Mais pourquoi Gerard Baum et Wong-Young Kim ne mentionnent pas l’enregistrement similaire relevé par Terry Wallace ? Craignent-ils les implications politiques de tels rapprochements ? M. Wallace lui-même semble avoir voulu préserver sa carrière en s’avançant sur ce terrain miné. Voici comment il répondait, en juin 2002, à une question sur l’apparente absence de traces sismiques de l’attentat du Pentagone : « John, j’ai regardé assez attentivement – et pour être honnête, je ne peux rien trouver de CONCLUANT au-dessus du bruit [de fond de la terre et des instruments]. J’ai calculé que l’on pouvait s’attendre à une magnitude de 0.8 en considérant que l’impact a eu lieu contre le mur, et pas verticalement (comme avec le vol d’UA [détruit en Pennsylvanie]). Le bruit [de fond] à toutes les stations (la plus proche est à 60 kilomètres) est au-dessus de çà. J’ai été inondé de théories conspirationnistes depuis que ce Monsieur a publié son livre » 327. Le

325 http://web.archive.org/web/20020615132311/http:/www. geo.arizona.edu/geophysics/faculty/wallace/PENTAGON/index.html . 326 Seismic Vibrations During September 11, 2001 Terrorist Attacks, www.mgs.md.gov/esic/publications/download/911pentagon.pdf. 327 Traduction de http://doutefree.ifrance.com/doutefree/events2.html. Original : www.unknownnews.net/cdd060702.html : « John, I looked pretty hard – and to be honest I can’t find any CONCLUSIVELY above the noise. I calculated an expected magnitude assuming that the impact was on the wall, not vertical (like UA flight), and got a magnitude of .8. The noise at all the stations (closest is 60 km aways) is above this. I have been deluged with conspiracy theorys since that fellow published his book ». Egalement à http://the-movement.com/air%20operation/journeyresponses.html.

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parti pris de M. Wallace est à noter : un crash horizontal sur une façade n’aurait pas émis de signal au-dessus du bruit de fond de la terre ou des instruments. Tout signal plus important sortait donc du cadre de ses suppositions et n’était donc pas à prendre en compte. La question est donc de savoir si la destruction du Pentagone était trop faible pour être enregistrée (par exemple parce qu’on aurait fait exploser l’avion avant l’impact) ou si quelque chose de plus puissant et plus rapide qu’un simple avion a été à l’origine des dégâts et aurait laissé une trace sismique anormalement grande aux yeux de M. Wallace. L’étonnant est qu’il n’écrivait pas cela le 12 septembre 2001 et n’a jamais critiqué sa première analyse.

En tout cas, deux énormes explosions ont bien été ressenties par plusieurs témoins. D’après The Independent des gens avaient entendu « peu après [le crash] une seconde explosion » (11/09/2001, « US under terrorist attack »). D’après Libération, « à 9h43, deux explosions secouent le Pentagone » (12/09/2001, p.2). D’après La Croix, « une bombe, voire deux, déclenchait un incendie sur le Pentagone » (12/09/2001, p.4, et dans ce numéro, seul l’éditorial parlait d’un avion). Lisa Burgess, une journaliste de Stars and Stripes se trouvait dans une cour à l’intérieur du complexe lorsqu’elle « entendit deux boums retentissants – un gros et un moins gros, et l’onde de choc [la] projeta contre le mur » (12 septembre, « At the Pentagon, Horror and Confusion Followed the Crash » 328). Don Perkal sentit de la cordite et était persuadé que des bombes avaient été déclenchées quelque part (ou étaient-ce des bombes qui avaient été embarquées dans l’avion ?). A l’extérieur du bâtiment, Milburn Kirk et Dave entendirent aussi deux explosions, crash inclus, et Stephen McGraw dit avoir vu une boule de feu sortir de deux fenêtres 329.

Le New York Times du 12 septembre mentionnait en page A5 qu’une énorme déflagration avait été entendue quinze minutes après le crash (lequel aurait eu lieu entre 9h30 et 9h45 selon les sources, mais peut-être plus précisément à 9h38), et l’attribuait à la chute du toit. Or, celle-ci se serait produite, selon d’autres sources, à 10h10 ou 10h15 sans qu’aucun pompier ne

328 www.pstripes.com/01/sep01/ed091201i.html ou www2.pstripes.osd.mil/01/sep01/ed091201i.html. Témoignage également évoqué par Patrick Poivre d’Arvor sur TF1, le 11/09/2001 à 16h10. 329 www.washingtonpost.com/wp-srv/metro/daily/sep01/attack.html, www.gridlockmag.com/911/ , www.mdw.army.mil/news/Pentagon_crash _eyewitness_comforted_victims.html. De nombreuses personnes ont ressenti un effet de souffle à l’intérieur et ont subi des blessures provoquées par une onde de choc (blast injuries). La plupart de ces témoignages sont rassemblés dans une base de données fournie par Eric Bart, http://perso.wanadoo.fr/ericbart/witness.html, http://perso.wanadoo.fr/ericbart/inv3.html.

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périsse, ceux-ci ayant reçu un avertissement 330 (et bizarrement, le côté droit du toit et des étages restait accroché comme par des câbles tandis que le côté gauche semblait avoir été découpé très nettement 331).

Il y eut même d’autres explosions avant que le toit ne s’effondre, parfois visibles 332. Perkal Don, qui était dans un des bâtiments du Pentagone, en sortit et entendit « encore deux explosions à quelques minutes l’une de l’autre ». Selon un commentaire du Washington Post concernant la photo n°2 d’un diaporama présent sur leur site, « des témoins disent avoir entendu plusieurs explosions secondaires qui secouèrent le building et envoyèrent des traînées de fumées dans le ciel ». Dans son édition du 11 septembre (p.A10), il était rapporté qu’« à 10h10, l’ambiance générale changea du tout au tout quand une détonation retentit au-dessus du sol – apparemment le franchissement du mur du son par un appareil très performant, quoique cela ne fut pas immédiatement clair pour ceux qui l’entendirent ».

Les explosions à répétition au World Trade Center.

L’impact des avions n’a pas été le seul choc entendu ou ressenti dans chaque tour. On peut relever qu’une secousse importante avait été détectée par des enregistreurs sismiques quatre minutes après le deuxième crash (voir, sur le graphique ci-dessous, au-dessus du « a » de « Second impact ») 333. Il ne semble pas que cela fut le résultat d’une conjonction d’ondes P et S (longitudinales et transversales) puisqu’une telle conjonction engendre habituellement des vibrations plus importantes que la première arrivée de vibrations, ce qui est l’inverse du phénomène ici observé.

330 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 10h15, citant NFPA Journal, 1er novembre 2001. 331 « German Engineers help the USA », http://debitel.net/user/andreas.bunkhale/plate46.htm,http://web.archive.org/web/20031029014045/http://www.thepowerhour.com/images/stool.jpg. 332 www.mcsweeneys.net/2001/09/19perkal.html, www.criticalthrash.com/terror/P1010016.JPG. 333 ftp://ftp.ldeo.columbia.edu/pub/LCSN/WTC/wtc_pal_ehe_500.jpg.

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S’agissait-il d’une explosion ? Plusieurs traces le laissent penser. Le

participant d’un forum de discussion en ligne indiquait quelques minutes à peine après les événements qu’il y avait eu « une troisième explosion là-bas » après le deuxième crash 334 . Des témoins semblent l’avoir ressentie. Un consultant économique de la BBC, Stephen Evans, se trouvait au niveau du sol à l’intérieur ou à proximité de la tour Sud : « Le building fut secoué physiquement ». « Quelques secondes plus tard, il y eut deux ou trois explosions aussi énormes et le building fut littéralement secoué… de la fumée apparut partout comme si un brouillard avait envahi le building » 335. Verrete Abel et ses collègues venaient

334 www.digitaldfw.com/channelhigh/logs/911.htm. 335 http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/americas/1537500.stm, “Everyone is panicking”, http://guardian.co.uk/wtccrash/story/0,1300,550203,00.html. Son témoignage paraît avoir été remanié par le site http://americanfreepress.net, qui y a ajouté des pointillés. S’il s’agit d’un témoignage ultérieur on n’en a pas la source. On ne sait non plus s’il entendit une seconde explosion seulement quelques secondes après le crash ou beaucoup

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de descendre quarante quatre étages et se trouvaient dans la rue : « Il y a une autre explosion. Je regarde derrière moi et je peux voir toute cette fumée noire. J’essaie de monter dans une voiture de police, mais je ne peux pas. Je cours dans ce building. J’entends un autre boum. Je ne parviens pas à y croire » 336. Selon des communications récemment publiées de pompiers, un seul ascenseur fonctionnait. Pourtant, ces pompiers ne pensaient pas que le building était sur le point de s’effondrer. Le chef du bataillon 7, au 78e étage, ne vit que « deux poches à incendie isolées » qu’il serait possible d’éteindre avec deux lances. Qu’est-ce donc qui a fait s’effondrer la tour n°2 ? Les renseignements manquent, la ville de New York trouvant toujours des excuses pour ne pas rendre publique la retranscription complète des conversations de pompiers, soit aux journaux, soit à la commission Kean, ou pour faire jurer aux familles qui écouteraient les bandes de ne rien dire 337.

D’autres explosions ont été entendues par des employés de la première tour (la tour Nord). Le garde Hermina Jones se trouvait au sein du commandement informatisé du 22e étage « quand les explosions retentirent dans le bâtiment » : « Quand le feu s’est déclenché, la pièce était verrouillée (…) Des flammes s’élançaient contre les murs ». D’autres entendirent plus tard des explosions au 74e étage 338. Et selon Pat Dawson de NBC, le chef des pompiers a évoqué une autre explosion une heure après le premier crash, qu’il croyait venir d’une bombe placée dans la tour 339. Certains témoins ont-ils cru à des bombes là où il ne fallait imaginer que des objets tombant dans les cages d’ascenseurs ou des plus tard. Et il y signale non pas deux mais une série d’explosions (www.americanfreepress.net/08_09_02/ New_York_Firefighters__/new_york_firefighters__.html). 336 Washington Post, 11/9/2001, p.A12. 337 www.rense.com/general39/points.htm, www.nytimes.com/2002/11/09/nyregion/09TOWE.html?ex=1059105600&en=3a84112d9c0719b9&ei=5070 : « Ladder 15, we’ve got two isolated pockets of fire. We should be able to knock it down with two lines. Radio that, 78th floor numerous 10-45 Code Ones ». Quelqu’un qui dit s’appeler Scott Forbes et être administrateur de Fiduciary Trust, a reçu des témoignages de familles ayant reçu des coups de fil d’employés piégés aux 90-97e étages de la tour Sud, affirmant entendre des « explosions ressemblant à des bombes ». Mais nous n’avons pu vérifier sur les anciennes versions du site http://fiduciary-trust.com s’il était bien l’employé qu’il prétendait être au risque d’être renvoyé. 338 « Heightened Security Alert Had Just Been Lifted » By Curtis L. Taylor and Sean Gardiner, www.nynewsday.com/news/local/manhattan/wtc/ny-nyaler122362178sep12,0,7280472,print.story.http://web.archive.org/web/20010914230235/people.aol.com/people/special/0,11859,174592-2,00.html. 339 http://prisonplanet.tv/articles/may2004/050504bombsinwtc.htm.

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explosions dues à des conduites de gaz défectueuses (interprétation du journaliste Pat Dawson de NBC) ? Ce genre d’explosions auraient-elles fait trembler le building ? Car, juste après l’impact, un employé de Morgan Stanley, Andy Perry, entendit des explosions multiples : « le building trembla, comme peut-être dans un chantier [like maybe a yard], mais c’étaient des explosions multiples » (Time Magazine, 12/9/2001) 340.

Des témoins de l’effondrement de la première tour du WTC ont également « entendu une autre explosion juste avant que la structure ne se désagrège. La police dit que cela ressemblait pratiquement à une implosion contrôlée [planned implosion] destinée à viser les passants » (The Guardian, 12/9/2001, « Everyone was screaming, crying, running. It’s like a war zone »). Une scène de rue diffusée sur Canal + laisse entendre le bruit d’une forte explosion provoquant la surprise des secouristes, semble-t-il avant que la deuxième tour ne s’effondre 341. Teresa Veliz, en s’échappant du 47e étage de la tour Nord, entendit des explosions partout et était « convaincue que quelqu’un était assis devant une table de contrôle en train d’appuyer sur des boutons de détonateurs ». Des pompiers du bataillon 3 entendirent encore une « autre explosion ». Conor O’Clery, qui a assisté à l’effondrement de la tour, affirme que deux personnes qui attendaient visiblement qu’on leur vienne en aide en hélicoptère, ont, en même temps, lâché prise après que le building ait légèrement oscillé 342. On aurait là enfin une explication au fait que tant de personnes soient tombées de cette tour.

Toujours avant l’effondrement, les frères Naudet ont filmé ce qui s’était passé dans la tour n°1 quelques instants après le crash. Selon un pompier interrogé dans le hall, « il y avait des cadavres un peu partout, alors j’ai compris que ce serait pire en montant aux étages supérieurs ». Selon un autre, « on avait l’impression que l’avion s’était écrasé dans le hall » (et non au 78e étage !). Le documentaire montre en effet de nombreuses fenêtres brisées par un choc ou un souffle soudain. Etait-ce là l’effet de l’impact, ou celui d’une bombe placée dans le sous-sol ? Une bombe qui aurait coupé l’électricité des ascenseurs et des systèmes automatiques d’extinction des incendies ? Car aucun des quatre-vingt dix huit ascenseurs n’était en état de fonctionner. Quelqu’un voulait-il saboter les ascenseurs ? Le journaliste préfère nous dire que « plus tard, on découvrira que du carburant en flammes s’est répandu dans les cages d’ascenseurs » (France 3, 11 septembre 2002, 21h26). Mais, pour ce qui est du hall ravagé, aucune trace d’incendie n’est visible dans le film... 340 www.time.com/time/nation/article/0,8599,174621,00.html. 341 Lundi investigation, 5 septembre 2002, 15h44. 342 Rodger Herbst, “Mysteries of the Twin Towers”, http://seekinglight.net /911vis/rodgwtchtm.htm, http://www.wnbc.com/news/1315651/detail.html.

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Explosions retentissantes après les effondrements

Plus frappant encore, une brève chronologie du 11 septembre dans Time Magazine le jour même, prend la peine d’indiquer qu’une « quatrième explosion secoua les débris du World Trade Center effondré, à environ 10h38 du matin », c’est-à-dire dix minutes après l’effondrement de la deuxième tour 343. Le moment où une troisième explosion aurait eu lieu n’y est pas précisé. En revanche, à 16h04, heure française, 10h04 heure locale, la chaîne de télévision France 2 rapportait que selon CNN, « une troisième explosion aurait été entendue autour du World Trade Center », c’est-à-dire cinq minutes après le premier effondrement. Par ailleurs, environ trente minutes après le deuxième effondrement, des sismographes ont enregistré trois importantes secousses séparées de quinze minutes. Les sismologues imputent cela à des effondrements supplémentaires 344(mais de quoi au juste ?), tandis qu’un journaliste de France 2 commentant une secousse visible à l’écran parle d’explosions au gaz ça et là sans nous expliquer d’où viendrait ce gaz, et que le Washington Post évoque des « caissons à gaz pour automobiles explosant à plusieurs minutes d’intervalle » 345. N’est-il tout de même pas significatif de voir que tous évitent soigneusement d’avancer l’hypothèse de bombes ? Des bonbonnes ont-elles survécu à l’effondrement avant d’éclater du fait de la seule action des flammes ?

Reste que cinq explosions particulièrement intenses ne sont pas expliquées, dont quatre qui ont secoué le sol et ont été mesurées par un enregistreur sismique : quatre minutes après le deuxième crash, peu avant l’effondrement de la première tour, cinq à dix minutes après l’effondrement de chaque tour, et une demi-heure après 10h28.

343 www.time.com/time/nation/article/0,8599,174517,00.html. 344 www.ldeo.columbia.edu/LCSN/Eq/20010911_WTC/WTC_LDEO_KIM.pdf. 345 France 2, 11 septembre, 00h56. Washington Post, 11/9/2001, p.A1.

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Chapitre V

Comment détruire facilement trois tours modernes en une seule journée (pas pour les Nuls).

Les diverses explications de l’effondrement quasi-symétrique et rapide des tours jumelles.

Il est important de savoir si les tours jumelles ont été détruites du fait des crashs ou à cause d’explosifs placés dans les tours. En effet, si des terroristes islamistes ont placé des bombes, il semblerait inutile et coûteux de détourner, en plus, des avions, après avoir passé des mois d’entraînement dans des écoles de pilotage. La thèse d’une destruction par explosifs impliquerait fortement, pour ne pas dire forcément, d’autres coupables.

Bien des explications ont été émises sans être étayées par suffisamment de preuves matérielles scientifiques. Le plus étonnant est qu’une équipe d’une vingtaine d’ingénieurs ne fut pas autorisée à rester plus de cinq jours sur les lieux, ni non plus à obtenir les plans des tours pendant plusieurs mois (comme le confia le membre du Congrès M. Boelhert). Le 23 juillet 2002, le New York Times écrivit que l’on en savait moins sur les circonstances de la mort de 2 801 new-yorkais en plein jour que sur le Titanic, qui coula au beau milieu d’un océan au beau milieu de la nuit. Faute d’expertise solide, le flou a souvent été entretenu par la presse. Par exemple, des schémas ont montré des tours jumelles une colonne vertébrale très étroite et des poutres horizontales en simple béton armé. Or, pour résister aux assauts du vent – jusqu’à 56 tonnes de pression par étage – l’armature extérieure était reliée aux piliers centraux par des solives largement composées d’acier 346.

L’explication officielle a longtemps été celle-ci : des incendies dus au carburant ont fini par ramollir des structures de soutien déjà soumises à de fortes pressions gravitationnelles du fait de leur nombre réduit à la hauteur des crashs. Mais dès janvier 2002, des ingénieurs spécialisés dans la lutte anti-incendie, en colère contre la façon dont on empêcha des ingénieurs d’obtenir des informations sur les lieux et sur les plans des tours, ont émis des doutes sur le fait que les effondrements avaient été provoqués par les seules explosions et les seuls dégâts dus à l’impact. Notamment, ils contestaient que l’incendie « causa directement l'effondrement en un temps si effroyablement court » (Bill Manning, 346 The World Trade Center Demolition, http://web.archive.org/web/20021203181531/http://nerdcities.com/wtc-demolition.html.

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« $elling Out the Investigation », Fire Engineering 347 ). Puis, en mai 2002, l’Agence Fédérale de Gestion des Situations d’Urgence (FEMA) estima que « la séquence des événements ayant abouti à l’effondrement de chaque tour n’avait pas pu être définitivement déterminée », et que le carburant en feu n’avait pas pu affaiblir les structures à lui seul mais avait enflammé d’autres éléments. Un rapport provisoire de l’Institut National des Standards et de la Technologie estimait pour sa part que l’incendie avait affaibli certains systèmes de soutien, et que les architectes n’avaient pas suffisamment pris en compte la force du vent dans la construction 348. Les experts du NIST, qui auraient récupéré deux cent trente-six pièces d’acier parmi les débris, rendront leur rapport au mois de décembre 2004. Celui-ci répondra-t-il à toutes les interrogations ?

Beaucoup d’observateurs s’étonnent que la tour Sud se soit effondrée à 9h59, vingt-neuf minutes avant la tour Nord, alors que l’incendie y était moins violent et commençait à s’éteindre avant. L’histoire médiatique est que le deuxième avion volait plus rapidement que le premier, et que les étages percutés de la tour Sud (78 à 84) avaient à supporter plus de poids au-dessus d’eux que ceux endommagés dans la tour Nord (étages 94 à 99). Mais à ce dernier argument, Eric Hufsmid rétorque que les structures de soutien y étaient justement conçues pour être plus larges afin de supporter davantage de poids. Une explication du reportage de Ben Bowie et Paul Gardner, Les Twin Towers, autopsie d’un effondrement, est que les protections ignifuges étaient, par le passé, moins bien restaurées dans la tour Sud. L’incendie se serait donc attaqué à des points faibles des points de jonction, dépourvus de revêtements ignifuges, puis les treillis se seraient effondrés et les structures verticales se seraient gauchies. Le reportage est moins clair dans son explication de l’effondrement de la tour Nord puisque les charges étaient mieux réparties et les treillis horizontaux mieux protégés, les mousses ignifugeantes ayant été restaurées dans les années

347 http://fe.pennet.com/search/index.cfm?Section=Archives. Pour ces ingénieurs, l’enquête officielle menée sous l’égide de la Federal Emergency Management Agency (FEMA) leur paraissait être une « farce qui ne tenait pas debout » (half-baked farce), car la plupart des débris en acier avaient été envoyés au bout de trois mois dans des pays lointains et une équipe de l’American Society of Civil Engineers (ASCE) n’avait pu se livrer sur les lieux qu’à un « circuit touristique » de trois jours. Cela reflétait ce qu’avaient ressenti des ingénieurs interrogés par le New York Times le 25/12/2001, sur l’enquête qu’ils avait menée du 7 au 12 octobre, où on les empêcha d’interroger des témoins, d’examiner le site, et d’obtenir des plans des tours… 348 David Griffin, op. cit., p.12, citant http://fema.gov/library/wtcstudy.shtm ou Rodger Herbst, http://seekinglight.net/911vis/rodgwtchtm.htm, citant www.house.gov/science/hot/wtc/wtc-report/wtc_Ex_Sm.pdf. www.nist.gov/public_affairs/releases/wtc_interimfindings.htm, http://wtc.nist.gov/progress_report_june04/appendixq.pdf.

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qui avaient précédé le crash. Pourquoi s’est-elle donc écroulée si peu de temps après la première ? Explication : les piliers du noyau – fort mal représentés – et non les piliers extérieurs auraient « cédé les premiers » ! Un expert architecte interrogé, Roger G. Morse, pense d’ailleurs que même avec l’explosion de l’avion dans la tour Nord, si le revêtement ignifuge était en bon état et s’il avait été correctement appliqué, les tours n’auraient pas dû s’effondrer 349. D’une manière générale, il paraît étonnant à beaucoup que les structures en acier n’aient pas résisté plus longuement et que les effondrements aient eu lieu si rapidement et presque sans résistance. Un incendie artificiel déclenché en août 2004 par des scientifiques du NIST sur un étage reconstitué avec une épaisseur de mousse ignifuge de ¾ pouces (comme au W.T.C.), a permis de constater que les structures périphériques avaient résisté plus de deux heures 350.

Des scientifiques plus indépendants remarquaient qu’en raison du dégagement important de suie, le fuel n’avait pas dû brûler à sa température maximale (1500°C ou 2770°F), mais seulement à 700 ou 800°C (1200 ou 1300°F), tandis que l’acier perd une partie de sa solidité à partir d’une chaleur de 650°C. Ils pensent donc que les distorsions furent provoquées à la fois par l’intensité de l’incendie et par les écarts de température 351. Le sceptique J. McMichael qui estime que le seuil critique de résistance de l’acier démarre à une température un peu plus basse (550°C soit 1022°F), relevait que les températures mesurées sur des structures en acier non protégées soumises à des tests incendies ne dépassaient pas 340 ou 360°C 352. D’ailleurs, la FEMA elle-même indiquait que des tests menés dans les années quatre-vingt dix à Cardington sur des poutres en acier chauffées à 800-900°C avaient montré qu’elles avaient résisté 353. Et Kevin Ryan, un employé d’Environmental Health Laboratories filiale de la société Underwriters Laboratories qui avait effectué des tests pour le NIST lors d’une reconstitution a déclaré en novembre 2004 être d’avis que « les buildings auraient dû facilement résister au stress thermique engendré par les mares de carburant en feu » 354. Mais avant même d’entamer ces discussions, il faudrait démontrer que les incendies des Twin Towers aient entamé les couches pare-feu, puis suffisamment entouré les structures en acier pendant près d’une

349 France 5, 10 septembre 2004, 16h45-17-40. 350 « Investigators Simulate WTC Floor Fire », Tara Burghart, Newsday, http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=735. 351 Thomas Eagar et Christopher Musso, “Why Did the WTC collapse ?” (www.tms.org/jom.html). 352 McMichael, « Muslims Suspend Laws of Physics! Part II », cité sur http://911review.org/attack/wtc/fires.html et http://seekinglight.net/911vis/rodgwtchtm.htm.. 353 Griffin, The New Pearl Harbor, p.178, note 53. 354 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=1019.

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heure pour affaiblir, par transmission d’énergie, ces structures et notamment les structures centrales. A voir les images, l’incendie de la Tour Sud se serait calmé assez tôt : une fumée noire moins épaisse s’y dégage (signe que le kérosène, qui dégage de grosses fumées noires, avait complètement brûlé 355 ). Autre indication : le New York Times publia des communications radio de pompiers parvenus au 78e étage de la tour Sud, près du point d’impact. Et ces derniers n’y ont vu que « deux paquets de feu isolés. Nous devrions être capables de les maîtriser avec deux lances » 356. Par conséquent, si les feux étaient isolés et les dégâts localisés, comment comprendre que des assemblages modernes composés de structures d’acier solides et solidaires se soient effondrées de manière quasi symétrique ? Les entreprises de démolition n’ont plus qu’à mettre la clef sous la porte !

Des analyses critiques et des explications alternatives ont été réunies dernièrement par Roger Herbst dans Mysteries of the Twin Towers 357 et par David R. Griffin dans The New Pearl Harbor (pp.12-20). Immédiatement après les événements, l’ingénieur Van Romero de New Mexico Tech avait émis l’hypothèse qu’un nombre réduit d’explosifs avaient dû être placés à des emplacements stratégiques ! Il estimait que cela faisait partie des stratégies des terroristes qui sont de mettre au point « une attaque de diversion puis un deuxième stratagème (second devise) ». Van Romero est cependant revenu sur sa première intuition une dizaine de jours plus tard : « l’effondrement final de chacun des buildings a été déclenché par une vibration sous pression soudaine émise lorsque le feu atteignit un transformateur électrique ou une autre source de combustion à l’intérieur du building » 358. Il est intéressant de noter que Romero ne soutenait pas l’hypothèse de l’acier fondu par les flammes du kérosène.

Est-il possible que les structures centrales aient été ramollies après que des missiles montés sur les avions aient perforé la structure de protection de béton, et facilité l’écoulement du kérosène à l’intérieur des tours ? Jean-Pierre Petit, qui a exposé cette hypothèse, la remet aussi en question : il manquait sans doute d’appel d’air frais dans ces cages d’ascenseurs et ces espaces centraux fermés et trop étroits pour que s’y développe un phénomène de renouvellement de l’air confiné par convection 359.

355 http://911review.org/attack/wtc/fires.html. 356www.nytimes.com/2002/11/09/nyregion/09TOWE.html?ex=1059105600&en=3a84112d9c0719b9&ei=5070 357 http://septembereleventh.org/seattle/index.php ou http://seekinglight.net/911vis/rodgwtchtm.htm. 358 Albuquerque Journal, http://abqjournal.com/terror/pmvan09-21-01.htm. http://emperors-clothes.com/news/albu.htm. 359 http://jp-petit.com/Divers/PENTAGATE/twin_towers1.html#22_8_04.

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Certains s’étonnent aussi de l’absence de colonnes centrales restées debout au bas des tours en ruine. Ils y voient un indice que des charges explosives y ont été placées. Qu’en penser ? Peut-être que les structures en acier de la base ont cédé sous le poids des structures supérieures, même si elles étaient plus larges que ces dernières ? D’autres voient une trace d’utilisation d’explosif dans le fait que les tours se soient effondrées en huit et dix secondes et en dégageant de vastes amas de poussières. Cela mérite sans doute considération. Il arrive aussi que l’on interprète un tableau d’enregistrements sismiques pour laisser croire qu’une forte détonation avait eu lieu dans les sous-sols. Or un examen de deux autres graphiques détaillés pour chaque effondrement ne montre rien qui ressemble à des pics élevés attribuables à une forte détonation 360 , et il est difficile de penser que ce qui apparaît, sur les graphiques, comme des vibrations de plus en plus importantes correspondent à des détonations déclenchées de bas en haut, et non, simplement, au choc de débris de plus en plus importants contre le sol. Rappelons en effet que l’explosion déclenchée depuis un camion garé en sous-sol et qui détruisit six niveaux inférieurs et un étage supérieur 361 du World Trade Center en 1993 n’a pas été enregistrée par des stations sismiques. Il faut donc peut-être s’en tenir aux témoignages qui indiquent des explosions à divers étages, à des moments divers. Peut-être que les artificiers, en affaiblissant petit à petit la structure des tours à des emplacements stratégiques, voulaient justement ainsi rendre la destruction contrôlée plus discrète et moins parfaite à la fois sur des images vidéos et sur des enregistrements sismiques. La stratégie aurait alors été d’affaiblir la structure centrale pour que l’effondrement provoqué des étages supérieurs entraîne les étages inférieurs dans leur chute. Il semble en effet que deux lignes de fumées provenant de la tour Sud avant qu’elle ne ploie trahissent la présence d’explosifs 362. Et il n’est pas non plus interdit de penser qu’une fois les explosions déclenchées au niveau des étages atteints, de petites bombes à charges linéaires aient été déclenchées de haut en bas, à l’abri de caissons, de manière à rendre ces explosions invisibles de l’extérieur, ou qu’elles aient été déclenchées par un observateur qui attendit que la poussière dégagée par les étages supérieurs entoure les tours pour déclencher les autres bombes. Un ingénieur d’Otis aurait d’ailleurs confié à un fabriquant de commutateurs, Robert L. Parish, que des bombes sont incorporées dans les grandes tours au cours même de leur construction 363. Une publication des plans complets des buildings aiderait à révéler cela. Ceci n’exclurait pas les autres explications déjà données s’agissant des explosions multiples bien antérieures aux effondrements.

360 http://ldeo.columbia.edu/LCSN/Eq/20010911_WTC/WTC_LDEO_KIM.pdf. 361 « The World Trade Center Bombing », Anthony L. Fusco. 362 http://la.indymedia.org/news/2002/12/23816.php. 363 “Charges Placed in WTC Towers When Built ? ”, http://rense.com/general48/chargesplacedinWTC.htm.

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Il faudrait donc déterminer avec précision ce qui a pu déclencher l’effondrement des tours au niveau des impacts. Pour le moment, les meilleurs experts, voyant que les incendies initiaux s’étaient calmés, s’accordent pour dire que quelque chose d’inconnu a déclenché un incendie interne ou une vibration explosive particulièrement ravageurs. Mais quoi donc ? Quelque chose qui appartenait normalement aux tours ? Ou des explosifs positionnés dans les colonnes centrales qui furent déclenchés par radio à partir de la zone des crashs ? Ces explosifs ont-ils été déclenchés par ceux qui envoyèrent des avions militaires dans les tours ? Ou étaient-ils placés à l’intérieur depuis longtemps ? Après tout le WTC n’était-il pas « préconçu comme une ruine économique » qu’il fallait subventionner dès sa naissance, et qui, selon une évaluation de 1993, aurait coûté 800 millions de dollars rien qu’en liaisons électriques et électroniques et en climatisation à moderniser 364? Les nouveaux propriétaires depuis juin 2001, Silverstein Properties et Westfield America (dont la maison mère est en Australie) ont-ils jugé qu’il aurait été trop coûteux de les réparer, que leur durée de vie était dépassée, que le bail de 3,2 milliards de dollars sur quatre-vingt dix neuf ans était trop lourd à payer, et qu’il y aurait beaucoup d’argent à gagner en assurance – trois milliards ? Ces propriétaires auraient-ils pu déclencher une démolition contrôlée, à partir de la hauteur des crashs, et en faisant croire à un effondrement naturel ? Des bombes y étaient-elles déjà placées, où les y a-t-on placées parce que l’on savait à quelle auteur viendraient s’encastrer les avions ?

Une réaction aluminium fondu et eau ?

Le chercheur Jean-Pierre Desmoulins, qui a débuté sa carrière d’ingénieur dans des usines d’aluminium, a suggéré une explication supplémentaire aux effondrements des deux premières tours du World Trade Center. Comme pour le Pentagone (http://earth-citizens.net/pages-fr/deg-alum.html), il a pris en considération les conséquences de la présence de l’aluminium des avions au milieu de la fournaise. Voici ce qu’en résume le site « doutefree » : « Les explosions dues à chaque impact arrachèrent les couches de protection anti-incendies. Le feu fragilisa les poutrelles en acier horizontales. Quelques planchers s’effondrèrent. Dès lors, la structure centrale des tours fut soumise à plus de pressions. De plus, le contact de l’aluminium avec l’eau des douches anti-incendies – des réservoirs étaient situés au sommet des tours – a libéré de l’hydrogène (cherchez les propriétés chimiques de l’aluminium). Le mélange hydrogène oxygène est explosif. De l’hydrogène se répandit tout au long de la 364 « The process of creating a ruin », Eric Darton, 1999, reproduit dans http://businessweek.com/bwdaily/duflash/oct2001/nf2001105_5320.htm.

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tour. Et finalement, tout ceci aurait entraîné la désintégration du béton des structures centrales, de bas en haut » 365. Mais il n’est pas sûr que cela ait suffi à fragiliser les quarante-sept piliers d’acier servant de colonne vertébrale aux tours ou que cela explique l’effondrement rapide et quasi symétrique de la tour Nord, les explosions enregistrées par des sismographes, et le fait que la deuxième tour frappée se soit effondrée la première.

Y avait-il suffisamment d’oxygène en bas des tours ? Y avait-il suffisamment d’aluminium fondu ? Et, si des substances incendiaires se sont répandues tout le long de la structure centrale, composée, rappelons-le de quarante-sept piliers, comment comprendre que l’affaissement débuta à la zone d’impact ? Il n’est pas impossible que les explosions déclenchées à cause de l’aluminium fondu aient prolongé l’incendie. La chronologie serait donc l’inverse de ce qu’avait imaginé l’ingénieur Van Romero : ce furent des explosions soudaines qui intensifièrent l’incendie, et non un incendie durable qui atteignit une autre source de combustion déclenchant une vibration soudaine. Doit-on alors chercher du côté de la chaleur transmise par des fils électriques en cuivre et en aluminium (hypothèse de Brian Ramsey) ? Y avait-il suffisamment de ces fils en train de brûler pour faire ramollir des colonnes en acier à la périphérie ? Seulement, à voir les images de l’extérieur, cet incendie semble s’être quasiment éteint dans la tour Sud avant son effondrement. Un enregistrement des communications radio entre pompiers indique d’ailleurs que l’incendie allait être maîtrisé. De plus, l’avion qui s’est écrasé dans un coin de la première tour à s’effondrer a laissé s’échapper plus de carburant hors de la tour que le premier. Il y avait donc, au départ, moins de chaleur explosive dégagée à proximité du fuselage, et donc, sans doute moins d’aluminium fondu de créé pour réagir de manière explosive avec l’eau des extincteurs.

Pourquoi diable la tour numéro 7 s’est-elle effondrée?

A 17h20, la tour n°7 s’effondre. Située à deux « pâtés de maisons » (blocks) des tours jumelles, elle comprenait quarante-sept étages et culminait à 174 mètres. Les photos aériennes montrent qu’il n’en reste qu’une mince couche de débris, contrairement à la tour 5, fortement endommagée, et à la tour 6, dont il ne subsiste que les pourtours autour d’un trou béant. Des images de l’effondrement ont été diffusées (France 3, 11 septembre 2001, à 19h31), mais des internautes se plaignent de ce que CBS et le N.I.S.T. ne veulent pas montrer les dix secondes qui précédent l’effondrement. En tout cas, on peut déjà voir comment cette tour flambant neuve s’écroule en commençant, non par le haut,

365 http://doutefree.ifrance.com/doutefree/events2.html.

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mais par le bas, par son centre et de l’intérieur, sans pencher du moindre côté. Les images ne montrent pas non plus d’incendie du côté où la caméra filme. Tous les traits sont réunis d’une démolition contrôlée telles qu’elles sont réalisées depuis des dizaines d’années avec des charges spéciales linéaires coupant l’acier comme du papier 366. Tout s’écroule comme un château de cartes, aucun élément ne semblant solidement attaché à un autre. On a d’évidence là affaire à un travail d’artiste.

Cet effondrement est sans précédent. Pour la première fois, une tour moderne en armature d’acier s’effondre du seul fait d’un incendie. En 1988, le 62e étage de la First Interstate Bank de Los Angeles avait été ravagé par les flammes, et pourtant, la tour avait tenu. Les pompiers eux-mêmes imaginaient que sans leur intervention le building aurait simplement ressemblé à un squelette 367. En 1991, un incendie au Meridiana Plaza de Philadelphie était parvenu à déformer des poutres sans pour autant entraîner d’effondrement 368.

Le 29 novembre 2001, le New York Times rapportait que des experts n’étaient pas entièrement satisfaits par l’hypothèse d’un effondrement dû au carburant stocké dans des containers. Certains d’entre eux jugeaient que les dégâts causés par des débris tombés des deux tours avaient eu leur rôle ainsi qu’une « autre source de chaleur ». Les parties en acier qu’ils avaient retrouvées au milieu des débris semblaient « avoir été en partie évaporées à des températures extrêmement hautes » et il avait été retrouvé « un certain type de carburant » dont le rôle était jugé significatif dans la destruction 369.

Le rapport de la FEMA de mai 2002, World Trade Center Building Performance Study (n°403) ne parvient pas lui-même à une conclusion définitive : « on ne sait pas très bien quel type de carburant a pu permettre aux flammes de brûler aux bas étages pendant près de sept heures ». La fumée s’étant intensifiée et noircie, les mécanismes qui en seraient à l’origine étaient « inconnus », et les objets qui auraient alimenté la combustion restaient à déterminer. Le rapport pense à tout hasard à des archives ou à des salles ne contenant que des ordinateurs, mais « la couleur plus sombre pourrait signaler la présence et l’implication de carburants différents, comme des huiles de carburant, ou le fait que la ventilation du feu se soit réduite ». Quant aux systèmes d’extinction, une 366 « Profession, démolisseur de building », réalisation Ollivier Karsenty, Clapmedia-Antenne 2, 1982, diffusé sur France 2, le 15/9/2004 à 2h35-3h30, sur la société Controlled Demolition, dirigée par Jacques Loizeaux. 367 www.lafire.com/famous_fires/880504_1stInterstateFire/050488_InterstateFire.htm. 368 Rodger Herbst, http://seekinglight.net/911vis/rodgwtchtm.htm et Griffin, op. cit., p.15, citant Eric Huschmid, Painful Questions, p.38. 369 « Engineers Have a Culprit in the Strange Collapse of 7 World Trade Center : Diesel Fuel », New York Times, 29/11/2001, p.B9.

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canalisation endommagée les aurait empêchés de fonctionner. Curieusement, il semble que l’incendie se soit allumé tardivement et que pendant longtemps, personne n’ait jugé la situation critique : les pompiers avaient interrompu leurs opérations assez tôt, et, selon le rapport, jusqu’à 13h30, seules de petites flammes sortaient des étages inférieurs de la face Sud. Mais, si l’incendie s’est propagé jusqu’à 17h20, pourquoi les pompiers ne sont-ils pas revenus sur les lieux 370 ?

De leur côté, les experts du N.I.S.T. jugeaient que l’effondrement avait fait suite à un incident initial sur une colonne principale au-dessous du 13e étage, incendie provoqué par un possible débris et parti peut-être du système de carburant alimentant le système d’électricité d’urgence situé au 5e étage 371 . Mais, rétorquent les sceptiques, pour engendrer un effondrement symétrique, l’incendie aurait dû affaiblir simultanément toutes les colonnes de base en acier.

Le building a-t-il alors été « démoli », selon l’aveu tardif du propriétaire Larry Silverstein ? Dans la phrase suivante, le mot pull utilisé dans le même temps que collapse (s’effondrer) semble bien vouloir dire démolir, comme dans le langage des artificiers démolisseurs 372 et nous ne pensons pas que M. Silverstein avait en tête d’évacuer le building et que les pompiers auraient mal interprété la chose : « Je me souviens avoir reçu un appel, du, euh, chef des pompiers, me disant qu’ils n’étaient pas sûrs de maîtriser l’incendie. “Nous avons eu tant de pertes en vies humaines, peut-être que la meilleure chose à faire est de le démolir [pull]”. Puis ils ont pris la décision de le démolir et nous avons regardé le building s’effondrer [collapse] » 373. En relisant cette phrase, il semble que la décision a été prise peu avant l’effondrement de 17h20. Cela amène nécessairement à s’interroger : pourquoi l’incendie se serait-il propagé tardivement ? A-t-il été allumé délibérément ? Comment a-t-on pu improviser une démolition dans les plus belles règles de l’art ? Des explosifs étaient-ils prévus depuis longtemps à des emplacements stratégiques de la tour ? En était-il de même dans les tours jumelles ? Pour quelle véritable raison aurait-on décidé d’incendier puis de démolir ce building ? Pour laisser penser que les buildings modernes ont une propension naturelle à s’effondrer en cas d’incendie ? Pour toucher de l’argent des assurances ? Pourquoi ce building plutôt qu’un autre ? Parce qu’il abritait les locaux du gendarme de la Bourse, la S.E.C. ? Parce que, comme le suggère Thierry Meyssan, la CIA s’y livrait à du renseignement

370 http://fema.gov/pdf/library/fema403_ch5.pdf. 371 www.nist.gov/public_affairs/factsheet/wtc_keyfindings.htm. 372 Voir le site http://implosionworld.com, rubrique “Did you know?”, “The myth of “implosion”” : « In the demolition industry, a blaster is usually trying to pull a structure away from adjacent exposures and towards an area large enough to contain the debris ». 373 Rodger Herbst, http://seekinglight.net/911vis/rodgwtchtm.htm.

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économique et que les documents stockés dérangeaient les intérêts du big business ? Pourquoi le feu faisait-il précisément rage au niveau des locaux de la CIA, au 9e étage 374 ? Tout a-t-il été prévu par Donald Rumsfeld et Paul Wolfowitz pour rendre les employés de la CIA, visés au cœur, plus va-t-en-guerre contre l’Irak – ce qu’ils n’étaient toujours pas suffisamment à la fin de l’année 2002 au moment de la préparation mentale à la guerre contre l’Irak, si bien que le Pentagone exerça des pressions pour qu’ils réécrivent leurs rapports 375 ?

Des traces chimiques d’explosifs ?

En mars 2002, un professeur d’ingénierie de l’université de Berkeley a déclaré devant la Chambre des Représentants avoir étudié des morceaux d’acier du WTC avant qu’il ne soit recyclé par l’usine de HSNE : « J’ai identifié et sauvé des morceaux des structures qui semblent avoir été soumis à un feu intense et à des objets se déplaçant rapidement » 376.

Des scientifiques de la Minerals, Metals and Materials Society ont rapporté au mois de décembre 2001, avoir retrouvé dans les décombres de la tour 7 un acier fondu contenant des traces d’oxyde et de sulfure de fer qui rendent cet

374 Selon le New York Times du 4 novembre 2001, l’effondrement « accrut intensément l’émotion des employés [de la C.I.A.] quant au rôle de l’agence dans la bataille contre le terrorisme ». L’immeuble abritait en effet une antenne de la C.I.A. dans les bureaux d’une autre organisation gouvernementale qu’il était impossible de citer (“Secret CIA Site in New York Was Destroyed on September 11”, New York Times, 4/11/2001, www.geocities.com/streakingobject/07CIA.html). Il semblerait même que ce soit le bureau de la CIA qui ait été la proie prioritaire des flammes (au 9e et non « au 11e étage » selon les termes du rapport), à examiner la photo 5-19 du rapport de la FEMA. C’est en effet à cet étage que les bureaux de l’US Secret Service avaient élu domicile selon CNN, et au 11e et 13e étage qu’étaient situés les bureaux de la Securities and Exchange Commission, un organisme lié au gouvernement, créé en 1929 par le Congrès pour administrer des lois de sécurité fédérales, et dont les commissaires sont nommés par le président américain. La S.E.C., sorte de gendarme de la bourse, pourrait donc être l’organisation gouvernementale mentionnée par le New York Times d’autant que d’après le même quotidien, ses employés pouvaient faire passer les agents de la C.I.A. pour des hommes d’affaires interrogeant discrètement d’autres hommes d’affaires ou des diplomates des Nations Unies revenus de l’étranger (http://fema.gov/pdf/library/fema403_ch5.pdf, www.cnn.com/SPECIALS/2001/trade-center/tenants7.html, www.sec.gov, http://business.gov/busadv/faq.cfm?catif=62). 375 Courrier International, février 2002, « Qui manipule qui ? », article original à www.prospect.org/print/V13/22/dreyfuss-r.html. 376 www.house.gov/science/hearings/full02/mar06/astaneh.htm.

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acier moins résistant à la chaleur 377. En février 2002, le New York Times a également rapporté la présence « inhabituelle » de cet élément corrosif sulfurique dans les ruines des tours jumelles, et les spécialistes ne pouvaient en déterminer l’origine ni savoir s’il avait agi avant ou après l’effondrement. Nous pensons toutefois utile d’informer le lecteur que le souffre est un élément clef d’un explosif.

Quelques jours après les effondrements, Mark Loizeaux, président de CDI (Controlled Demolition) à Phoenix, a observé des résidus d’acier fondu sous forme de flaques ou de mares (pools) au septième sous-sol, en bas des cages d’ascenseurs 378. Dans quelles conditions de l’acier fondu à 1535°C en haut des tours peut-il couler sans se refroidir le long de cages d’ascenseurs jusqu’à former des flaques ? Qu’est-ce donc qui a provoqué cette chaleur exceptionnelle ? Quelle combinaison de facteurs a engendré ce gigantesque incendie qui enfumait toujours une partie du ciel new-yorkais le 3 décembre 2001, douze semaines après le drame, selon le New Scientist ?

377 “An initial microstructural analysis of A36 steel from WTC Building 7”, J.R. Barnette, R.R. Biederman, R.D. Sisson Jr., JOM, n°53, p.18. www.tms.org/pubs/journals/JOM/0112/Biederman/biederman_0112.html 378 Rodger Herbst, http://seekinglight.net/911vis/rodgwtchtm.htm citant www.wpi.edu/News/Transformations/2002Spring/steel.html et l’appendix C du FEMA report..

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Chapitre VI

Des victimes sans importance et des destructions économiquement supportables

— La partie du Pentagone qui fut touchée était en travaux.

D’après le New York Times rapportant les dires du commandant Michael Heidt, le Pentagone a été frappé sur une aile en travaux où « le moins de personnes travaillaient » (12/09/2001, « A Hijacked Boeing 757 Slams Into the Pentagon, Halting the Government », p.A5). Une autre coïncidence est que la société qui organisa le nettoyage, AMEC, fut la même qui avait accès à l’aile avant la destruction 379.

Par ailleurs, le week-end précédent, la plupart des employés du Département de l’Aviation en Mer avaient été transférés dans une annexe plus éloignée de deux cents yards du futur point d’impact 380.

D’un autre côté, « les morts au Pentagone incluent de nombreux techniciens militaires en électronique, un officier responsable d’opérations spéciales, des officiers de haut niveau dans la planification d’opérations, et plusieurs analystes secrets féminins et noirs. Les victimes du 11/9 [incluent] de nombreux experts en guidage d’aviation (BAES - British Aerospace and Electronics Systems), et en propulsion » 381. A-t-on voulu tuer spécifiquement ces personnes en posant des bombes dans la partie rénovée, afin de faire taire ceux qui auraient pris part aux autres opérations de destruction du 11 septembre ?

— Des bureaux du World Trade Center n’abritant pas de hauts responsables.

Au-delà du coût humain de l’effondrement des tours jumelles, qui a été réévalué à la baisse (2749 victimes aux dernières nouvelles), la disparition des tours pouvait paraître de peu d’importance pour des intérêts haut placés. Elles n’abritaient que des entreprises secondaires, ou, dans de rares cas, des bureaux secondaires de grosses entreprises. Seuls deux organismes gouvernementaux disposaient de bureaux, le NY Metro Transportation Council, au « 82e » étage de la tour 1, et le NY State Department of Taxation, aux « 86e » et « 87e » étages de la tour 2. Les bâtiments adjacents n’étaient pas non plus fréquentés par la haute

379 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Pentagon-Attack”. 380 www.911-strike.com/missing-confetti.htm citant www.mca-marines.org/Leatherneck/nov01pentagonarch.htm. 381 www.911-strike.com/siding-scam.htm.

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société capitaliste 382. Par ailleurs, comme l’écrit le commandant Pierre-Henri Bunel, « depuis l’attentat à la voiture la bombe de 1993, les entreprises ont “desserré” leurs bases de données et centres de décision vers d’autres quartiers de Manhattan. Souvent, les réunions de travail préparatoires se tiennent aux sièges des sociétés, hors des deux tours du centre et, ensuite seulement, vers dix heures, commencent les travaux “sérieux” (…) » 383.

— Les propriétaires du WTC pouvaient s’attendre à être amplement remboursés.

Depuis juillet 2001, les nouveaux propriétaires du complexe, Larry Silverstein et Westfield America, avaient obtenu un contrat où « l’investissement » des tours n’était pas tenu pour obligatoire en cas d’attaque terroriste et où les frais d’assurance se montaient à plus de trois milliards de $. Selon les versions, soit le contrat venait d’être signé et le propriétaire n’avait donc pas eu à débourser grand-chose, soit les propriétaires venaient de compléter l’investissement de 3,2 milliards deux semaines avant les attaques. Il est à noter que Larry Silverstein, en 2003, était en phase d’obtenir 8,2 milliards de dollars de réparations de la part des assurances Allianz, au lieu de 3,5 milliards.

— Quelques spéculateurs avisés se sont enrichis.

Le 6 août et la semaine précédent le 11 septembre, des achats d’options de ventes pour le 30 septembre (put options) furent effectués sur les compagnies aériennes AMR Corp et UAL Corp dans une proportion au moins six fois plus élevée que la normale. On peut se demander si les compagnies aériennes ne sont pas l’objet fréquent de spéculations soudaines à la baisse, mais le plus étrange 382http://xymphora.blogspot.com/2003_05_01_xymphora_archive.html du 2 mai 2003. Les liens ci-dessous renvoient aux listes d’entreprises qui occupaient le World Trade Center. Tour Nord : http://news.bbc.co.uk/hi/english/static/in_depth/americas/2001/towers/north.stm, www.forbes.com/2001/09/11/0911towertable1.html, www.boston.com/news/packages/sept11/anniversary/misc/tradecenter_north.htm. Tour Sud : news.bbc.co.uk/hi/english/static/in_depth/americas/2001/towers/south.stm www.forbes.com/2001/09/11/0911towertable2.html, www.boston.com/news/packages/sept11/anniversary/misc/tradecenter_south.htm. Tours 4, 5, 6, 7 : www.cnn.com/SPECIALS/2001/trade.center/tenants4.html www.cnn.com/SPECIALS/2001/trade.center/tenants5.html www.cnn.com/SPECIALS/2001/trade.center/tenants6.html www.cnn.com/SPECIALS/2001/trade.center/tenants7.html. 383 Pierre-Henri Bunel, Proche-Orient une guerre mondiale? Les dérives de la finance internationale, Carnot, octobre 2004, p.190.

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est que les mouvements n’auraient pas concerné d’autres compagnies aériennes. Six jours avant les attentats, d’importantes options sur titre ont aussi concerné les actions de la compagnie Morgan Stanley, dont trois mille sept cents employés occupaient vingt-cinq étages dans l’une des deux tours jumelles et trois étages dans le building n°5 mitoyen. Etait-ce seulement la conséquence d’une retentissante affaire de discrimination sexuelle 384 ? Au même moment, plusieurs sociétés d’assurances firent également l’objet d’opérations similaires, pouvant rapporter des millions, et des bons du trésor, une valeur sûre, auraient été achetés à hauteur de cinq milliards de dollars. On ne sait toujours pas qui a bénéficié de ces sommes colossales et il apparaît, à lire Tom Flocco et Eric Laurent, que le F.B.I., le ministre de la Justice et la Commission de la Sécurité des Echanges (S.E.C.), le gendarme de la bourse, ont bloqué l’enquête en cours 385. La commission Kean n’a pas non plus rouvert le dossier. Bref, le silence règne.

Conclusion de la deuxième partie.

Au-delà des arguments nous inclinant à croire, pour chacune des destructions du 11-septembre, à une responsabilité de quelques militaires et membres du gouvernement des Etats-Unis, la probabilité que l’ensemble des coïncidences observées aient pu se produire durant une seule journée malgré les procédures de défense en vigueur, est si faible que l’on en vient à se demander si elles n’ont pas été rendues possibles par des planificateurs beaucoup mieux organisés qu’il n’en a été fait état dans la grande presse.

384 New York Times, 16 sept. 2001, section 3, p.8, www.edition.cnn.com/SPECIALS/2001/trade.center/tenants5.html. New York Times, 7 et 11 septembre 2001 385 Don Radlauer, “Black Tuesday : The World’s Largest Insider Trading Scam ?” et “International Probe Unusual Trading Before Attacks” www.ict.org.il/articles/articledet.cfm?articleid=386. Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Insider-Trading 911-CIA”. Eric Laurent, La face cachée du 11 septembre, p.44, 51.

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« Quand il y a un accident de voiture, on a une enquête. Là, il a fallu attendre onze mois, et je trouve déplorable que des

femmes comme moi aient eu à quitter leurs enfants, leur maison, pour aller à Washington réclamer des réponses. Pour recevoir le droit

d’obtenir des réponses, il nous faut mendier. C’est dégoûtant ».

Kristen Breitweiser, dont le mari est mort dans la tour Sud, invitée par Donahue, MSNBC,

http://scoop.co.nz/mason/stories/HL0208/S00082.htm.

***

« Une fois que vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, même improbable, doit être la vérité ».

Sir Arthur Conan Doyle, Le Signe des Quatre, cité par le procureur Jim Garrison dans JFK, affaire classée, Editions France Loisirs,

1992, chap. 20, p.273.

***

« Si les médias de masse avaient observé les choses de près dès le début, nous vivrions dans un monde différent. Bush [NDA : ou

d’autres] aurait été destitué [impeached] ».

Barrie Zwicker, cité par Antonia Zerbisias dans

« Poking Holes in the Official Story of 9/11 »

Toronto Star, 26 mai 2004.

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Chapitre VII

Qui savait quoi ?

Un scénario tout à fait prévisible

Dans un premier temps, il nous a été dit que les services de renseignement états-uniens n’avaient pas reçu d’avertissements précis sur ce qui allait se produire en septembre 2001, et que l’armée n’était pas préparée contre des détournements venus de l’intérieur des Etats-Unis. Cette version fut révisée lorsque le contenu d’une note (memo) remise le 6 août 2001 au président Bush finit par être connu. Il y était signalé que des membres d’Al Qaïda présents sur le territoire états-unien se préparaient à commettre des détournements ou des attentats pour réclamer la libération de prisonniers. La question n’est pas ici de savoir si ce document a été remis uniquement dans le but de convaincre le président de la réalité d’une menace. Simplement de renverser l’idée que le gouvernement américain a été surpris par la survenue des attaques en septembre 2001. Car comme l’a relevé une association de familles de victimes, une action d’ « Al Qaïda », d’habitude toujours destructrice, avait peu de chances d’être un simple détournement, contrairement à ce que tentait de faire croire la conseillère Condoleezza Rice en guise de justification.

Si l’on en croit la presse de l’après 11-septembre, les avertissements avaient été nombreux. Une partie de ces scénarios sont certainement venus après coup conforter la thèse officielle mais une autre a pu servir de source d’inspiration. Les Etats-Unis furent prévenus par les services allemands en juin 2001 de l’imminence d’attaques avec des avions contre des symboles américains, puis par les services russes en été 2001 de la présence de vingt-cinq terroristes entraînés pour des missions suicides 386. Comme le « révéla » ensuite un rapport de huit cents pages d’une commission du Congrès chargée d’explorer les failles des services de renseignements, le risque d’utilisation d’avions de ligne comme armes avait déjà été évoqué au milieu des années quatre-vingt dix. On pourrait aussi rappeler qu’un Cessna s’était écrasé contre la Maison Blanche le 12 septembre 1994 et que le scénario d’un avion de ligne fonçant contre le Capitole avait fait l’objet d’un roman de Tom Clancy. En dehors des Etats-Unis, on avait sécurisé le ciel de Gênes avec des batteries anti-aériennes lors du sommet du G8 de juillet 2001, Gianfranco Fini ayant pris en compte des risques d’attaque 386 http://independentcommission.org/rice3182004.htm, www.copvcia.com.

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contre le président Bush. Il y aurait eu des projets d’attentats islamistes contre la Tour Eiffel en 1994, et contre le Shalom Center de Tel Aviv dans les années quatre-vingt dix. Un projet d’islamistes découvert dans le disque dur de Ramzi Youssef en 1995 aurait été de détourner onze avions de ligne depuis l’Asie et de les faire exploser au-dessus de l’Océan Pacifique ou contre des cibles américaines comme le W.T.C., les Sears Towers, le Pentagone, le quartier général de la CIA… (mais l’histoire de ce projet dit Bojinka ne refit surface qu’en 2001-2002, sans doute en tant que diversion à la révélation tonitruante par James Bamford en 2001 de l’opération Northwoods projetée par l’armée dès 1962 387). A en croire Yossef Bodansky, le directeur du corps expéditionnaire du Congrès sur le terrorisme et la guerre non conventionnelle, « on savait dès le milieu des années quatre-vingt, par exemple », que l’Iran entraînait des kamikazes pour se servir d’avions commerciaux comme de bombes. Ceux-ci se seraient entraînés sur de vrais avions états-uniens dans l’école de Wakilabad, au Nord-Est de l’Iran (New Yorker du 24 septembre 2001). On pouvait soupçonner que des avions de ligne seraient un jour utilisés comme armes sur le territoire des Etats-Unis, contrairement à ce que prétendait M. Rumsfeld à Meet the Press le 30 septembre 2001 sur NBC.

En juillet 2004, la commission officielle sur le 11 septembre fut forcée de lâcher du lest en reconnaissant que des avertissements avaient été émis depuis au moins 1998 au sujet d’attentats organisés par M. Ben Laden avec des avions sur le territoire des Etats-Unis (il existe même une information qui évoque le World Trade Center 388). Seulement, arguait la commission, peu de gens avaient prévu que des avions frapperaient des buildings... Cette excuse culottée est en contradiction avec le fait que des exercices d’évacuation du Pentagone consécutifs à un crash virtuel avaient été organisés en l’an 2000.

Par ailleurs, d’après le site Newsday du 12 septembre 2001, « le garde de sécurité Hermina Jones a dit que des responsables avaient récemment pris des mesures pour sécuriser les tours contre des attaques aériennes en installant des fenêtres résistantes aux balles et des portes anti-feu au centre de commandement informatisé du 22e étage (…) 389.

387 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Project Bojinka”. Rohan Gunaratna en fait évidemment ses choux gras (Al-Qaida, Au cœur du premier réseau terroriste mondial, Autrement, 2002, p.11). E. Laurent, La face cachée..., p.226. 388 http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story2&cid=525 &ncid=525&e=2&u=/ap/20020918/ap_on_go_co/attacks_intelligence_17. 389 “Heightened Security Alert Had Just Been Lifted” www.nynewsday.com/news/local/manhattan/wtc/ny-nyaler122362178sep12,0,7280472,print.story.

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Des simulations d’attaques avant le 11 septembre

Le 3 novembre 2000, le district militaire de Washington simula une attaque à l’avion sur le Pentagone, en intérieur, avec un modèle réduit du bâtiment pour mieux se représenter la scène 390. Du 1er au 4 juin 2001, la base aérienne de Tyndall en Floride fut le lieu d’un exercice de défense contre des missiles de croisière lancés depuis l’océan : Amalgam Virgo. On peut apprendre à ce sujet qu’un navire de guerre était capable de repérer plus de cent cibles simultanément. Et le 11 septembre même, un exercice d’évacuation était prévu à Washington concernant un crash contre le building du National Reconnaissance Office, qui contrôle de nombreux satellites espions 391.

Qui a pu répandre des rumeurs d’attentat dans la communauté arabe ?

Plusieurs informations ont fait état de prévisions d’attentats à New York émanant d’enfants ou de chauffeurs de taxi d’origine arabe : un élève de Dallas aurait annoncé le 10 septembre à son professeur que la troisième guerre mondiale commencerait le 11 septembre, ou au moins dans pas longtemps. Un élève de quatorze ans de Brooklyn aurait regardé par la fenêtre le 6 septembre et prédit que les tours s’effondreraient la semaine suivante. Un chauffeur de taxi aurait dit le 16 juillet 2001 à un journaliste de Village Voice qu’il repartirait provisoirement chez lui en août et septembre car Ben Laden préparait des attaques à Washington et New York. Un an après, il aurait mollement confirmé et ajouté que beaucoup de gens savaient cela. Le FBI a évidemment démenti du mieux qu’il pouvait ces prévisions, puisqu’il n’était pas question pour lui de reconnaître qu’il avait été le seul à ne pas être au courant… Les rumeurs venant d’enfants et de chauffeurs de taxi semblent pourtant contenir un soupçon d’authenticité puisque ces personnes naturellement bavardes étaient les mieux placées pour transmettre ces rumeurs en dehors de leur communauté 392. La question est : quel aurait été l’intérêt des terroristes de voir ces rumeurs circuler ? Eviter les morts de leurs frères parce qu’ils avaient prévu de faire s’effondrer les tours jumelles avec des bombes ? Dans ce cas, il n’était pas besoin de former des pilotes pendant des mois… Il nous paraît plus probable que des gens ont volontairement fait circuler ces rumeurs dans la communauté arabe de New York afin que les médias dominants puissent y voir a posteriori un indice d’implication arabe. D’autres rumeurs plus ou moins précises venaient de

390 www.mdw.army.mil/news/Contingency_Planning.html. 391 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Terror Scenarios”, www.nypost.com/news/nationalnews/46834.htm ou www.memoryhole.org/911/cia-simulation.htm. 392 http://xymphora.blogspot.com, November 30, 2002.

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la triple frontière de l’Argentine, du Paraguay et du Brésil, foyer supposé de nombreuses organisations de combat, probablement infiltré par de nombreux agents. Il y eut l’histoire des prévisions d’Abdel Fattah, un prétendu membre d’Al-Qaïda au Brésil, une semaine avant le 11/9, qui ressemblait beaucoup à l’histoire des prévisions de Delmart Vreeland.

A quel moment des bombes auraient-elles pu être placées dans les tours ?

Daria Coard, 37 ans, gardienne dans la Tour Un a dit que des équipes de sécurité s’étaient relayées toutes les douze heures durant les dernières deux semaines suite à de nombreuses menaces par téléphone. Mais le Jeudi, les chiens renifleurs d’explosifs avaient été soudainement retirés (…) Aujourd’hui était le premier jour sans sécurité supplémentaire, a dit Coard » 393.

Quelqu’un qui dit s’appeler Scott Forbes, administrateur de Fiduciary Trust (ce qu’on ne peut vérifier dans les versions anciennes du site http://fiduciary-trust.com), une société dont les bureaux étaient situés en haut de la tour Sud, avait été informé trois semaines à l’avance que le week-end du 8 et 9 septembre, l’électricité serait coupée pour améliorer les communications électroniques des ordinateurs au-dessus du 48e étage. Il se souvient que les caméras de sécurité, les ascenseurs et les systèmes de reconnaissance d’identité ne fonctionnaient donc plus, dans les étages supérieurs pendant trente heures, et que beaucoup d’ingénieurs pouvaient rentrer facilement dans la tour faute de système de sécurité. Les caméras positionnées au sommet de la tour pour alimenter les images des chaînes de télévision locales ne fonctionnaient pas non plus 394.

Rappelons que la sécurité du WTC était assurée jusqu’au 11 septembre, date limite de contrat, par la société Securacom (ex-Stratesec), dirigée entre autres par Marvin P. Bush, frère du président, et financée par une société elle-même liée depuis des années aux avoirs de la famille Bush 395. Est-ce la même société qui, à 8h55, invita les employés de la tour Sud à rester dans leurs bureaux, neuf minutes après le crash dans la tour voisine et douze minutes après que les responsables de la défense aérienne aient été informés des problèmes avec le vol 175 qui venait de passer près de New York 396?

393 www.nynewsday.com/news/local/manhattan/wtc/ny-nyaler122362178sep12,0,7280472,print.story. 394 Rodger Herbst citant http://69.28.73.17/thornarticles/powerdown.html. 395 « Bush-Linked Company Handled Security for the WTC, Dulles and United », Feb.4, 2003, www.commondreams.org/views03/0204-06.htm. 396 David Ray Griffin, The New Pearl Harbor, March 2004, p.7 (en ligne à http://vancouver.indymedia.org/news/2004/06/141355.php).

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Les précautions prises à l’avance par certains hauts responsables

Au mois de juillet 2001, John Ashcroft, ministre de la Justice, fut prévenu de ne pas voler en avion de ligne. Une semaine avant le 11 septembre, Salman Rushdie fut averti par les membres de la FAA de ne pas voler aux Etats-Unis. Le 10 septembre, le maire de San Francisco, Willie Brown, reçut un avertissement de ne pas voyager le lendemain vers New York 397.

Le 10 septembre, pour des motifs de sécurité, des fonctionnaires du Pentagone ont « soudainement annulé » leur plans de voyage pour le « matin suivant », comme l’apprit Newsweek deux semaines plus tard 398.

Le premier ministre australien John Howard était invité à Washington par son grand allié M. Bush. « Au dernier moment », affirme-t-il, son vol de retour via le vol 77 de Washington (celui qui se serait écrasé au Pentagone) fut annulé et on le fit assister à une cérémonie à Arlington 399. Avait-on prévu à l’avance de lui réserver les premières classes de ce vol, ou tout ce vol (non prévu pour des passagers selon les archives du B.T.S. jusqu’à ce qu’elles soient faussées fin 2004), puis de le déprogrammer afin d’envoyer l’avion vide sur le Pentagone, et de rallier du même coup l’Australie dans la « guerre contre le terrorisme » ? Ou lui a-t-on raconté cela par la suite pour le convaincre ?

Les étonnants pressentiments du n°1 du Pentagone.

Selon le représentant Christopher Cox, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld aurait dit au cours d’une réunion sur le terrorisme, le matin même, vers 8h44, deux minutes avant le premier crash, qu’il y aurait un autre événement, phrase qu’il répéta une deuxième fois 400. Puis, une fois que fut frappée la deuxième tour, il aurait prédit que le Pentagone serait la prochaine cible 401. Enfin, décidément inspiré ce jour-là, il fut le premier à assurer à de nombreux officiels que le Pentagone avait été frappé par un avion après s’être absenté une demi-heure sur les lieux 402. Peut-on imaginer qu’il ait pris plaisir à épouvanter son entourage ? Mais pourquoi son attitude n’était pas elle-même influencée par cette peur ? Car, comment savait-il que tout risque était écarté

397 www.cbsnews.com/stories/2001/07/26/national/main303601.shtml. Autres références à www.lidiotduvillage.com/imprimer.php3?id_article=2836. 398 « Bush : We’re at war », d’Evan Thomas et Mark Hosenball, Newsweek Magazine, 24/9/2001, http://prisonplanet.com/pentagon_officials_safe.htm. 399 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Howard, John” ou http://smmonline.com/articles/canberrabell.html. 400 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h44. 401 www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2001/12/16/wbush16.xml. 402 www.defenselink.mil/news/Sep2001/t09162001_t0915wbz.html.

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pour oser sortir jouer les sauveteurs alors que tout le monde fuyait le bâtiment de peur que d’autres attaques ne surviennent 403 ?

Des menaces sans lendemain venues de l’intérieur du gouvernement.

— menaces à la Maison Blanche et au Département d’Etat.

Jusqu’à preuve du contraire, l’histoire d’un incendie à la maison Blanche n’est fondé sur aucune image. Quelqu’un a-t-il voulu empêcher que le président ne retourne à la Maison Blanche. La nuit du 11 septembre, le personnel de la maison Blanche accompagnant Dick Cheney vers Camp David avait été traité au Cipro, un médicament indiqué contre une attaque biologique comme l’anthrax. Certains services informés craignaient-ils une attaque biologique, jusqu’à planifier à New York pour le 12 septembre l’exercice « Tripod » de simulation de soins organisé pour faire face à l’éventualité d’une attaque biologique ?

Par ailleurs, des journaux ont évoqué une explosion ayant secoué le Département d’Etat, avant que la nouvelle ne soit démentie 404. L’intéressant est que l’information selon laquelle une voiture aurait explosé émanait de « hauts fonctionnaires de police » (senior law enforcement officials) et avait été démentie par les « services de protection fédéraux » (federal protective services) (Time Magazine, « Timeline of U.S. Attacks in NYC, D.C. » 405 ). Des fonctionnaires haut placés avaient-ils jugé judicieux d’atterrer les quelques esprits tempérés qui subsistaient parmi les diplomates ?

— menace contre l’avion du Président : coup tordu ou exercice ?

Le New York Times rapporta en page A1 du 13 septembre l’histoire de la menace qui aurait plané sur l’avion du président, Air Force One. A l’origine, il semble y avoir eu une fuite. Selon un fonctionnaire – anonyme – du Secret Service, l’auteur d’un appel téléphonique avait annoncé que l’avion présidentiel serait la prochaine cible. Le message était accompagné de « codes secrets », ce qui suggérait que son auteur était au courant des procédures de la Maison Blanche. Le Washington Post se contentait d’indiquer le 27 janvier 2002 que tout était parti d’une faute commise par un employé de la Maison Blanche, et 403 Résumé et citations dans « Rumsfeld connaissait à l’avance les plans du 11 septembre », http://reseauvoltaire.net/article9523.html. 404 The Independent, d’après une dépêche d’AP du jour même, « Another Plane Crashes Near Pittsburgh ». D’après The Guardian, l’explosion d’une voiture piégée serait survenue à 10h35 (11 sept. 2001, « Chronology of Terror »). Selon d’autres informations, il avait été dit de sources non confirmées que l’incendie avait eu lieu à 10h03. Puis la nouvelle avait été démentie (http://911timeline.net/). 405 www.time.com/time/nation/article/0,8599,174517,00,html.

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qu’il avait suffi de connaître un seul code secret pour mettre tout le monde en émoi, « Angel » 406 ! D’autres suggèrent que l’appel n’était ni anodin ni forcément machiavélique. Selon Barbara Honegger, l’appel pouvait notamment émaner des responsables des communications de la Maison Blanche, normalement basés à Ft. Monmouth, et qui étaient, ce jour-là, en train d’effectuer un exercice de contre-terrorisme au Pentagone 407. Peut-être que le membre du Secret Service avait pris cette histoire simulée pour un vrai problème, et peut-être qu’avouer que cet appel avait pu faire partie d’un vaste exercice n’était pas forcément du goût des autorités qui voulaient dissimuler autant que faire se peut son existence. Voilà peut-être pourquoi la Maison Blanche est restée silencieuse sur cette affaire durant « des semaines », alors même que l’on nous dit qu’il n’a fallu que quelques « jours » pour découvrir la source du problème ! Cela ne faisait peut-être pas partie d’un complot destiné à effrayer le président comme le pensait Thierry Meyssan.

Qui a informé les employés des sociétés israéliennes Odigo et Zim Navigational ?

D’après le journal israélien Haaretz, des employés de la société israélienne de messagerie Odigo, basée à Herzliya, mais dont la direction se trouve à New York, à deux ou quatre pâtés de maisons du World Trade Center, ont reçu des messages « prédisant que l’attaque surviendrait » avant qu’elle ne se produise. L’édition du 27 septembre du Washington Post précisait que des cadres d’Odigo confirmaient que « des employés avaient reçu des messages d’avertissements d’une attaque deux heures avant que les avions ne s’écrasent à New York ». Les clarifications données à Newsbytes et parues dans le Washington Post du 28 septembre 2001, indiquaient pour leur part que le message n’identifiait pas le World Trade Center comme cible. Mais l’on ne sait toujours pas qui a averti cette société (sans doute pas des terroristes arabes). D’après Thierry Meyssan, le FBI a immédiatement demandé à la société Odigo de ne pas communiquer avec la presse 408 .

406 « The threat to the plane turned out to be false. Someone inside the White House had heard a threat to Air Force One, perhaps in a phoned-in call, and passed it up the line using the code word "Angel." Others thought the threatening caller had used the code word. It took days for the incident to be sorted out and weeks before the White House publicly acknowledged it ». Voir aussi http://911timeline.net. 407 http://oilempire.us/wargames.html 408 Haaretz, « Odigo Says Workers Were Warned of Attacks », Newsbytes/Washington Post, “Instant Messages to Israel Warned of WTC Attack”, 27/9/2001, www.geocities.com/WestHollywood/Park/6443/WTC/in.html,

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D’après le Jerusalem Post du 13 septembre 2001, les deux cents employés de Zim Navigational, dont les bureaux étaient situés au 16e étage d’une des tours du WTC, ont déménagé le 6 septembre pour réaliser des économies de loyer 409. Mais rien n’interdit de penser que grâce aux écoutes permises par les sociétés Amdocs et Comverse Infosys, des agents du Mossad aient informé ces deux sociétés des attaques à venir.

Savoir si les services israéliens étaient derrière ces attaques est une autre question. Cela semblerait peu probable s’ils ont prévenu les services américains d’une attaque prochaine impliquant deux cents terroristes. Mais comme ces avertissements étaient vagues et ne concernaient que l’étranger, la question reste ouverte. Des Israéliens qui vivaient non loin de suspects arabes pourraient être derrière les vols de passeports d’un certain nombre d’entre eux. Toutefois, les services israéliens ont peut-être simplement voulu mener leur enquête sur des Arabes autorisés à se former dans des bases armées américaines ou des écoles de pilotage liées à la CIA. Voici ce que l’on sait pour le moment. Parmi les deux cents membres du réseau israélien démantelé avant et après le 11 septembre (soixante ou cent vingt arrestations après cette date), sept personnes habitaient non loin du domicile de douze terroristes présumés 410. Un rapport de juin 2001 de la Drug Enforcement Administration (DEA) – laquelle s’inquiétait de l’intrusion d’agents israéliens dans ses bureaux et de problèmes de sécurité de ses systèmes d’écoutes – établissait que les sociétés israéliennes Comverse Infosys et Amdocs fournissaient des appareils et des logiciels d’écoutes téléphoniques permettant de surveiller pratiquement tous les appels effectués sur le territoire des Etats-Unis. Les autorités soupçonnaient même que ces dispositifs puissent être détournés au profit de l’espionnage israélien. On sait aussi que des espions israéliens liés à ces sociétés avaient pénétré dans des maisons de policiers et de juges, dans des bases aériennes, dans des bureaux d’agences gouvernementales et de l’armée, sous le prétexte de vendre des tableaux 411. Ces espions voulaient-ils seulement nuire à la lutte contre le trafic d’ecstasy dont des Israéliens sont les principaux pourvoyeurs ? Des militaires de Tsahal membres de ce réseau avaient-ils des desseins plus sombres ? Ces arabes voisins non identifiés de façon certaine aidaient-ils les Israéliens à vendre de la drogue ? Des “Odigo Clarifies Attack Messages”, Newsbytes, 28/9/2001. Thierry Meyssan, L’effroyable imposture, p.95. www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 6h45. 409 « Zim Workers Saved By Cost-Cutting », 13/9/2001, http://jpost.com, p.1. 410 www.forward.com/issues/2002/02.03.15/news2.html. 411 « The Spies Who Came in From the Art Sale », John Sugg, mars 2002, www.atlanta.creativeloafing.com/2002-03-20/fishwrapper.html, reproduit dans La Gazette du Golfe et des Banlieues, http://ggb.0catch.com/ggb7.pdf. Eric Laurent, op. cit., pp.161-2.

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arabes de la garde Nationale d’Arabie Séoudite se sachant protégés et anonymes et menant la belle vie, comme « Mohammed Atta », trafiquaient-ils de la drogue avec des Israéliens ? Quel fut le rôle du trafic de drogue dans le financement éventuel de l’opération du 11-septembre ? Et pourquoi aurait-on baissé les yeux sur un tel trafic ?

Des dirigeants verrouillant tout pour ne pas être critiqués.

C’est avec beaucoup de retard que fut mise en place une commission d’enquête du Congrès sur le 11 septembre, alors qu’il n’avait fallu que quelques jours pour en faire de même après l’attaque de Pearl Harbor. Le président Bush avait demandé personnellement aux parlementaires de ne pas en créer, afin de ne pas mettre en péril la sécurité nationale. Une fois la commission créée, celle-ci divulgua certains documents, puis ces documents furent à nouveau classifiés, comme cette note (memo) de juillet 2001 reçue par Condoleezza Rice faisant état de risques d’attentats. Ensuite, au moment où les parlementaires allaient divulguer le nom de ceux qui avaient reçu la note d’août 2001, la C.I.A. classa le dossier. Les républicains McCain et Goss en furent particulièrement frustrés.

Pendant des mois, la conseillère à la Sécurité Nationale Condoleezza Rice refusa d’apparaître devant la commission d’enquête Kean chargée de jauger l’incompétence des services de sécurité à empêcher le 11 septembre, affirmant qu’elle viendrait parler sans prêter serment. Devant l’indignation publique, elle vint toutefois répondre aux questions après avoir prêté serment 412.

En revanche, Georges Bush et son vice-président Dick Cheney passèrent devant la commission, à huit clos, sans avoir à prêter serment, et en s’assurant que les membres de la commission ne conserveraient pas leurs notes.

M. Bush fut-il mis en situation de passivité ?

Les éléments chronologiques des faits et gestes du président dans la matinée du 11 septembre, les informations parcellaires de ses conseillers sur le moment où ils l’informèrent de la situation 413, et ses propres souvenirs exprimés lors de meetings 414, montrent qu’il fut laissé dans l’ignorance de la nature exacte de ce qui s’était produit à New York jusqu’à 9h16, et qu’on l’occupa ensuite à prononcer un discours à 9h29, quelques minutes à peine avant que le Pentagone ne fut frappé. 412 http://democracynow.org/article.pl?sid=04/05/26/150221. 413 Wood and Thompson, “An Interesting Day…”, www.cooperativeresearch.org/timeline/main/essayaninterestingday.html 414 www.cnn.com/TRANSCRIPTS/0112/04/se.04.html, www.whitehouse.gov/news/releases/2002/01/20020105-3.html et www.whitehouse.gov/news/releases/2001/12/20011204-17.html.

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Alors qu’il partait de son hôtel vers 8h46, on l’informa, avant qu’il n’entra dans sa limousine qu’il s’était passé quelque chose à New York. Il arriva à l’Ecole Emma E. Booker de Sarasota en Floride peu avant 9 heures dans le cadre d’un programme de promotion de la lecture – qu’il avait déjà promu quelques semaines auparavant à l’école de Griegos à Albuquerque. Selon une autre version, c’est avant d’entrer dans les locaux d’une école que le capitaine de la Navy Deborah Loewer, Directeur de la Salle des Situations de Crise à la Maison Blanche l’aurait informé du premier crash. Certains se demandent si Mme Loewer lui a bien expliqué la situation. Par ailleurs, comme le relevait un comité de familles de victimes écrivant au président : « Est-il de procédure courante que le Directeur de la Salle des Situations d’Urgence de la Maison Blanche voyage à vos côtés ? Si oui, citez-nous d’autres exemples où cela s’est déjà produit. S’il ne s’agit pas d’une procédure habituelle, expliquez-nous SVP les circonstances qui ont amené [Deborah Loewer] à devoir vous accompagner en Floride durant la semaine du 11 septembre ». Peut-être devrait-on chercher à connaître le supérieur de Mme Loewer ? M. Bush parla aussi à sa conseillère Condoleezza Rice avant d’entrer dans la salle de classe que vers 9h03. On le fit attendre un moment en dehors de la salle de classe. A ce moment-là, il aurait aperçu l’impact d’un avion à New York (la commission Kean/Hamilton est obligée de mentir en disant qu’il vit les premières images en sortant de la salle de classe, à 9h15 415 ). Sans doute l’a-t-il vu sur une télévision installée dans une salle adjacente par des membres du Service Secret. Ce n’était pas l’impact du premier avion qu’il vit, comme Thierry Meyssan et d’autres l’ont interprété. Les images de ce premier impact ne furent diffusées que le lendemain. Ce qu’il vit fut presque sans aucun doute l’impact du deuxième avion, survenu précisément à 9h03. Soulignons bien que M. Bush n’a jamais déclaré avoir aperçu le premier impact en direct 416. A 9h03, il a donc vu un crash, brièvement, du couloir, sur une télévision installée dans une autre classe. Sans doute pense-t-il qu’il s’agit du premier crash. Ses conseillers lui auront dit depuis 8h48 que c’était un simple accident et qu’il devra faire un speech plus tard. Peut-être étaient-ils eux-mêmes pris de panique parce qu’ils ne s’attendaient, d’après leurs informations, qu’à un simple détournement avec prise d’otages, et qu’à de simples exercices dans le ciel de New York, sans passagers. En voyant les images, le commentaire du président aura donc été, comme il l’affirma plus tard : « ce pilote est lamentable ». Bush, totalement surpris ou seulement informé de manière secrète qu’il y

415 The 9/11 Commission Report, p.39. 416 Le 4 décembre 2001, lors d’un meeting, M. Bush déclara avoir vu un avion entrer dans la tour. Le 5 Janvier 2002, répondant à une question sur ce qu’il avait ressenti quand il apprit qu’un avion avait frappé « le premier building », il expliqua à nouveau avoir vu un avion se crasher avant d’entrer dans la classe. Il n’utilisa sans doute l’expression de « premier building » que parce qu’elle était contenue dans la question.

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aurait un simple détournement, aurait donc considéré ce crash comme un terrible accident. Puis, sans qu’il ait eu le temps de réfléchir, il fut emmené devant les enfants et les caméras. A 9h05 ou 9h07 (selon la journaliste Ann Compton), Andrew Card, le chef d’équipe (ou secrétaire général) de la Maison Blanche, lui aurait glissé à l’oreille qu’un deuxième avion avait frappé le World Trade Center et que l’Amérique était attaquée. A voir les images il ne semble pas possible que M. Card ait eu le temps de prononcer tous ces mots – et il est amusant de remarquer que dans une émission de CNN du 29 août 2004, qui rappelait la phrase prononcée, la séquence était constamment montrée au ralenti à deux reprises. M. Bush n’en paraît pas trop étonné. Est-ce parce qu’il vient de voir les images à la télévision et sait que ses conseillers, qui ont aussi vu les images, prennent la situation bien en main ? Force est de constater qu’après qu’Andrew Card se soit éclipsé en vitesse, le président et commandant en chef de l’armée des Etats-Unis reste assis, durant cinq à six minutes, à écouter des enfants raconter l’histoire d’une fille et de son copain le petit chevreau... M. Bush dira plus tard qu’il était en train de prendre conscience d’être le commandant en chef des armées. Soit. Mais le plus curieux est que les membres du service secret ne semblent ni craindre pour sa sécurité ni pressés de l’éclaircir sur la situation. L’a-t-on mis volontairement dans une situation qui le ferait ultérieurement paraître pour un irresponsable ? Ou voulait-on l’écarter des responsabilités qui étaient les siennes ? Comme pour se défendre, M. Bush allait confier aux membres de la commission Kean/Hamilton sa frustration de n’avoir pas été en mesure de joindre ni Donald Rumsfeld ni le vice président Cheney, en raison de la mauvaise qualité des communications. Son entourage aussi déclare ne pas avoir été en communication avec le Pentagone entre 9h15 et 9h30, tandis que la liaison avec la « salle des situations » (de crise) de la Maison Blanche fonctionnait 417. A 9h29, M. Bush fit une déclaration télévisée. A 9h35, il repartit en voiture vers l’aéroport. Il n’aurait autorisé d’abattre tout avion présentant un danger qu’après 9h56 ou 10h20 selon la version officielle, soit quatorze minutes après le crash supposé du vol UA 93. Peut-on tirer une conclusion de cette histoire ? Le président a-t-il été manipulé comme un pantin ? Tente-t-il de se protéger d’accusations d’incompétences en prétendant avoir été sous-informé ? Ou ne parvient-il plus à se rappeler ce que ses conseillers ont bien pu lui dire ?

Trois groupes de fonctionnaires informés à des degrés divers ?

En lisant la traduction suivante des réflexions de Xymphora, datant d’avril 2004 418, nous invitons le lecteur à considérer que certains responsables civils ou militaires ont pu en effet être mis au courant de manière fallacieuse qu’il se

417 The 9/11 Commission Report, Chapter 1, July 2004, pp.39, 41. 418 http://xymphora.blogspot.com, Thursday, April 22, 2004.

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produirait ce jour-là un simple détournement, comme le pense Xymphora – et sans doute devaient-ils savoir que les cockpits ne permettaient pas d’intrusion sans qu’une alerte ne soit automatiquement donnée – mais aussi qu’ils étaient au courant de l’organisation d’exercices anti-guerres ou anti-détournement (Vigilant Guardian, Vigilant Warrior, Northern Vigilance, Northern Guardian, Field Training Exercise), qui auront finalement peut-être été eux-mêmes détournés.

« Nous avons maintenant assez d’informations pour pouvoir nous représenter en partie la conspiration qui était derrière le 9-11. Il y avait trois groupes, chacun avec à sa disposition des informations différentes – le principal courant de l’administration Bush, le Pentagone, et les comploteurs véritables de l’attaque :

1. Quel que soit le plaisir qu’il y a à dire “Bush savait”, je ne crois pas qu’il en sut quelque chose, ou en tout cas pas tout. Il apparaît des informations que nous avons qu’au moins la majeure partie de l’administration Bush (Bush, Rice, Rumsfeld, Powell, etc. – je laisse significativement Cheney hors de cette liste) n’a pas anticipé que des avions seraient détournés et pilotés jusque dans des buildings. Etant donné tous les avertissements spécifiques qu’ils avaient, dont la menace d’une réelle attaque contre Bush à Gênes au mois de juillet 2001, cela paraît incroyable, mais je pense que l’administration Bush a été illusionnée, ou est parvenue à s’illusionner elle-même sur le fait qu’une autre attaque surviendrait (il y a une arrogance caractéristique dans les certitudes qu’ils ont de toutes leurs décisions et opinions). Il y avait tant d’informations qu’une attaque surviendrait que Tenet fut décrit comme “quasiment affolé” 419, et l’avertissement spécifique de la CIA à Bush le 6 août était intitulé “Ben Laden déterminé à frapper aux Etats-Unis” (qui, au moment le plus précis établissait : « ... les informations du FBI depuis lors indiquent une habitude d’activité suspecte dans ce pays qui correspond à la préparation de détournements et d’autres types d’attaques, dont la surveillance de bureaux fédéraux à New York » 420). Dans le même temps, le Pentagone, bien que se préparant 421 justement à une de ces attaques contre des buildings, faisait fi de l’idée qu’une telle attaque aurait jamais lieu. Je crois que le manque d’informations de l’administration Bush, combinée à la probable désinformation spécifique émanant du Pentagone, a persuadé la majeure partie de l’administration Bush qu’une attaque terroriste sur le sol américain par Al Qaïda serait imminente, mais qu’une telle attaque prendrait la forme d’un banal détournement d’avion de ligne

419 www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn?pagename=article&node=&contentId=A30176-2002May16&notFound=true . 420 www.cnn.com/2004/ALLPOLITICS/04/10/august6.memo. 421 www.usatoday.com/news/washington/2004-04-18-norad_x.htm.

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avec prise d’otages. J’imagine qu’ils pensaient qu’une attaque provoquerait un nombre minimal de morts, et une opération de secours de type Entebbe aurait montré Bush en leader fort. Et puis, ils pourraient immédiatement lier l’attaque à l’Irak, et l’utiliser comme excuse pour l’attaque contre l’Irak dont on sait maintenant qu’elle était planifiée avant même l’investiture. Du point de vue de l’administration Bush, un simple détournement n’était pas quelque chose qui pouvait être arrêté. Les efforts pour le prévenir auraient demandé des modifications coûteuses en matière de sécurité qui auraient fâché les amis de Bush dans l’industrie aérienne, et n’auraient pas apporté les mêmes opportunités de profit parasitaire – chose que les amis de Bush du complexe militaro-industriel considèrent comme étant le but réel d’un gouvernement. Il n’y avait pas de gros profits à faire en arrêtant un détournement, et beaucoup de profits à obtenir dans les missiles de défense, donc Bush voulait dédier l’argent du contribuable Américain aux missiles 422 et non au contre-terrorisme (et Ashcroft le pervers voulait dépenser l’argent du contre-terrorisme à regarder des images de personnes à poil). C’est aussi simple que cela. La théorie selon laquelle Bush s’attendait à un détournement éclaire beaucoup de choses :

• Pourquoi l’administration dans son ensemble avait l’air si passive face aux avertissements affolés de Tenet, sans rappeler toute l’histoire 423 des avertissements provenant de sources diverses, c’est-à-dire de presque tous les gouvernements qu’il est possible de nommer (et sans mentionner les informations précises du FBI, suite aux révélations de Sibel Edmonds 424; notez que Edmonds considère que si le FBI savait, l’administration Bush savait 425, ce qui est une affirmation incorrecte si le FBI retenait intentionnellement des informations).

• Pourquoi Ashcroft a changé ses habitudes de vol en juillet (son récent témoignage devant la commission était évidemment un mensonge éhonté).

• Pourquoi Bush n’a rien fait dans la salle de classe en Floride, et n’apparaissait même pas bouleversé par les nouvelles, attendant que ceux qui écrivent ses speechs lui réécrivent celui qu’ils avaient préparé

422 www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A40697-2004Mar31.html. 423 www.cbsnews.com/stories/2002/05/18/attack/main509488.shtml. 424 www.tomflocco.com/modules.php?name=News&file=article&sid=50, www.salon.com/news/feature/2004/03/26/translator/index.html. 425 www.democracynow.org/article.pl?sid=04/03/31/1616221.

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pour qu’il réagisse à un détournement normal en train de se produire, et pourquoi Ari Fleisher brandit un signe disant à Bush « NE DITES RIEN POUR LE MOMENT » 426 (ils ne voulaient pas qu’il agisse prématurément et commence à délivrer le discours déjà planifié sur le détournement).

• Comment toute cette bande de personnes, qui ne sont, c’est une certitude, pas des parangons de moralité, mais ne sont pas non plus des psychopathes – à l’exception, bien évidemment, de Cheney – aient pu permettre à des avions de s’écraser dans des buildings (ils étaient tout aussi surpris que tout un chacun puisqu’ils s’attendaient à un simple détournement).

• Pourquoi toute l’administration – à l’exception, évidemment, de Cheney – avait l’air totalement embrouillée et confuse, et laissa le Pentagone, qui semblait savoir exactement quoi faire, emmener Bush faire le tour des bases de l’armée de l’air américaine.

2. Le second groupe est le Pentagone, et en particulier les gens qui contrôlent le NORAD. Quiconque réfléchit un peu ne peut examiner les faits du 11 septembre sans en conclure que les avions du NORAD étaient intentionnellement retenus pour ne pas être en mesure de prévenir les crashs. Etant donné la vitesse de la flotte du NORAD, la faible distance qui la séparait des cibles, et le temps dont ils disposaient, tous les avions détournés auraient pu être interceptés. Le seul qui a pu l’être est le vol 93. On peut donc dire avec certitude que le Pentagone, ou une partie, était impliqué dans le complot. Il est important de noter que c’est le Pentagone qui a sous-estimé le risque d’une attaque par avion contre des buildings tout en se préparant pour une telle éventualité. Les responsables du Pentagone ont annulé leurs plans de voyage en cette matinée du 11 septembre parce qu’ils connaissaient le moment et la nature de l’attaque (la personne qui avertit Willie Brown appartenait plus vraisemblablement au Pentagone qu’au FBI et à l’administration Bush : si Rice savait, pensez-vous qu’elle risquerait sa vie en en parlant à Brown, et risquerait-il sa vie à elle en en parlant à elle ?). C’est en partie le Pentagone qui a piégé l’administration Bush en lui faisant penser à un détournement normal (pensez-vous que l’ancien secrétaire à la Défense Cheney aurait pu servir de lien à cet égard ?).

426 www.cooperativeresearch.org/timeline/main/essayaninterestingday.html.

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3. Le dernier groupe est composé des gens qui ont planifié l’attaque. Je m’amuse toujours d’entendre parler d’une supposée implication saoudienne. Quelles que soient les connexions financières que les Saoudiens auraient avec les groupes islamiques fondamentalistes terroristes – et je n’ai aucun doute que de telles connexions existent – je sais qu’ils ne contrôlent pas le NORAD ou le FBI. Les Américains devront faire face au fait que cette opération a été créée de l’intérieur. Outre toute l’aide interne dont ont bénéficié les terroristes au cours de leurs diverses confrontations avec les autorités durant les mois précédant le 11-9, et l’aide interne dont ils ont dû bénéficier aux aéroports pour faire passer des armes que nous savons qu’ils avaient (oublions les cutters), et le fait qu’il est complètement impossible que cette opération extrêmement sophistiquée ait pu être menée par une équipe hétéroclite de personnes n’ayant jamais vécu auparavant aux Etats-Unis, dirigée par un homme habitant une cave en Afghanistan, il y a un fait qui est plus important que tous les autres. Les pirates n’étaient pas pressés de parvenir jusqu’à leurs cibles. Tout pirate ordinaire aurait craint une interception et aurait pris le plus court chemin vers son but. Pas ces gens-là. En réalité, les vols 77 et 93 semblaient faire du tourisme dans le Nord-Est des Etats-Unis, et le Pentagone a peut-être dû descendre le vol 93 à cause du temps très long pendant lequel il resta dans les airs, ce qui devenait embarrassant. Tous les pirates savaient qu’ils n’allaient pas être interceptés, tout comme ils savaient qu’ils pouvaient avoir d’innombrables confrontations avec les autorités aux Etats-Unis sans être emprisonnés ou encourir leur suspicion. Ils savaient que personne ne tenterait de les arrêter. Par conséquent, les planificateurs savaient que le NORAD resterait au sol le matin du 11 septembre.

Pour résumer, l’administration Bush pensait que l’attaque viendrait mais s’attendait à un simple détournement. Elle ne voyait aucun moyen profitable de l’arrêter, et pensait qu’elle pourrait l’utiliser pour donner une allure plus présidentielle à Bush tout en lui donnant une excuse pour attaquer l’Irak. Elle fut induite en erreur en partie par le Pentagone, qui se préparait à une attaque contre des buildings tout en sous-estimant le risque que cela arrive (et en partie par le FBI, qui fit de la rétention d’information). Les actions protectrices habituelles et automatiques du NORAD furent sabotées. Les comploteurs Américains de l’attaque étaient en mesure d’informer les pirates qu’ils ne risqueraient pas d’interception, ce qu’ils ne purent faire que s’ils avaient des connections très importantes au Pentagone ou dans d’autres parties du gouvernement Américain ».

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Chapitre VIII

Lever le secret Documents à rendre publics.

Montrer les images de la destruction du Pentagone enregistrées par les caméras de la station essence Citgo de Jose Velasquez, de l’hôtel Sheraton, et du Virginia Department of Transportation.

Montrer les débris d’appareils retrouvés au Pentagone et censés, selon le FBI, permettre de reconstituer un Boeing entier.

Demander à Donald Rumsfeld de montrer le débris qu’il dit avoir gardé.

Autoriser le National Transportation Safety Board (NTSB) à examiner le contenu de toutes les boîtes noires.

Dévoiler tous les plans détaillés des tours jumelles.

Déclassifier les enquêtes du Bureau Fédéral d’Enquêtes, le FBI, qui, apprend-on le 16 juin 2004 devant la Commission Nationale sur les Attaques Terroristes, présenterait une partie de ses trouvailles via internet aux seules familles de victimes.

Ouvrir les archives du NORAD et harceler de questions Ralph Eberhart, incroyablement ménagé par la Commission Nationale sur le 11 septembre.

Prêter une oreille attentive aux questions des familles de victimes

Selon Nico Haupt 427, la commission Kean a ignoré les questions suivantes d’un comité de familles de victimes (http://911independentcommission.org) :

« Pourquoi le FBI n’a-t-il pas invité le NTSB dans son enquête? Où sont toutes les retranscriptions des tours de contrôle aériennes ? Les listes de passagers ont-elles été montrées ? Si non, pourquoi ?

Est-ce que tous les passagers ont été identifiés par leur ADN ?

Flight Explorer est une entreprise basée en Virginie qui vend les données des radars de la FAA aux compagnies aériennes. Elle a suivi la trace de trois des vols du 11/9 (de ce que l’on sait, elle n’a pas suivi la trace du vol 93).

427 http://911skeptics.blogspot.com, 22 juin 2004.

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Si Flight Explorer a les données, qui, selon un article, incluent la vitesse, l’altitude et la direction précise des avions, pourquoi ne sait-elle pas où étaient les avions ? [Note de l’auteur : les cartes fournies comportent également des incohérences chronologiques]

Amalgam Virgo Un, l’exercice du NORAD qui eut lieu le 20 juin 2001 [NDA : c’était du 1er au 4 juin], contient une photo de M. Ben Laden sur la couverture. Il est donc absurde que le NORAD ait continué à opérer sous un “scénario de guerre froide”. Qui a pour rôle de changer la mission du NORAD ?

Est-ce que des bases militaires sécurisées étaient prévues pour des “exercices” le matin du 11/9 ? Est-ce que l’USSTRATCOM (qui contrôle les opérations militaires spatiales), a, à un moment donné, pu suivre la trace des avions détournés ? »

Retrouver les donneurs d’ordre de disparition des preuves et de témoignages et savoir pour qui ils ont agi.

Les journalistes du New York Times n’ont pas reçu de réponses quand ils ont demandé aux bureaux du maire de New York, Giuliani, qui avait donné l’ordre de recycler rapidement l’acier du World Trade Center. L’évacuation des débris par la National Association of Demolition Contractors (également chargée du nettoyage après l’explosion suspecte d’Oklahoma City) a été très étroitement surveillée : des balises GPS furent installées sur chaque camion à 1000 $ pièce 428. Etait-ce pour éviter de perdre des sous ou pour s’assurer de la disparition complète de traces d’explosifs ?

Qui a donné l’ordre de confisquer les pellicules des journalistes ayant photographié les ruines du World Trade Center et les débris en Pennsylvanie 429 ? Pourquoi seul un caméraman, Kurt Sonnenfeld, fut-il autorisé à filmer les ruines du W.T.C., sous l’égide de la FEMA ?

Qui a donné l’ordre à l’employé Kevin Delaney du New York Air Route Traffic Control Center de Ronkonkoma, de détruire méthodiquement, pour des raisons obscures, les enregistrements des conversations engagées entre les contrôleurs aériens et les pilotes ? Peut-on mettre cela en rapport avec le fait que ce centre de Ronkonkoma avait « fourni une interface de qualité au Système National Spatial pour contrôler des avions commerciaux et militaires [via le

428 A Citizens’ Critique : The 9/11 Commission Process, p.21. http://securitysolutions.com/ar/security_gps_job_massive. 429http://editorandpublisher.com/editorandpublisher/headlines/article_display.jsp?vnu_content_id=1059927.

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système EDARC] » 430 ? Le donneur d’ordre de la destruction est-il ce coordinateur national de la FAA en cas de détournement (national hijack coordinator) qui n’a jamais été nommé publiquement ?

Qui, parmi les membres de l’Administration Fédérale de l’Aviation (FAA) a dit aux militaires, à 9h21, que le vol AA 11 se dirigeait, de l’Est, vers Washington, tandis qu’un autre aéronef s’approchait dangereusement de la capitale de l’Ouest ? Pourquoi les membres de la commission Kean/Hamilton n’ont-ils pas été en mesure d’identifier cette personne ? Pourquoi a-t-on donné l’ordre à une patrouille aérienne d’aller se positionner entre la capitale et cet avion, à l’Est de Washington ? Et pourquoi exactement les jets alertés se dirigèrent-ils d’abord, contrairement aux ordres, droit vers l’océan 431?

Pourquoi l’ancien spécialiste du contre-terrorisme au FBI, John O’Neill, dont les enquêtes au Yémen sur la trace d’ « Al Qaïda » avaient été bloquées, et qui affirmait avoir été piégé par les dirigeants du FBI pour une histoire de mallette perdue 432, a-t-il été engagé quelques jours avant le 11 septembre à la sécurité des tours jumelles, suite à une idée de Jérôme Hauer ? Pourquoi est-il monté dans la tour Sud avant qu’elle ne s’effondre ?

Quelles sont les circonstances exactes qui ont mené à l’accident de voiture de Rose Panek, la tante du pilote de l’avion AA11 qui est morte engloutie dans un fleuve ? Qu’est-ce qui fut à l’origine de l’empoisonnement d’un dentiste ayant affirmé avoir rencontré trois supposés pirates un an avant le 11 septembre 433 ? Bien entendu cela ne surprendra que ceux qui n’ont pas remarqué que les Etats-Unis gouvernaient aussi par le meurtre. Il n’est qu’à se reporter aux morts récentes des figures de la dissidence Paul Wellstone, Mel Carnahan, Khallid Abdul Muhammad, Jim Keith, James Hatfield et William Cooper, et aux menaces voilées à l’anthrax à l’égard de figures démocrates.

430 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=175 et storyid=148. Matthew L. Wald, « FAA Official Scrapped off 9/11 Controllers’ Statements », New York Times, Thursday 06 May 2004 (http://truthout.org/docs_04/050704A.shtml). 431 The 9/11 Commission Report, pp.26-7. 432 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “O’Neill, John”, mentionnant Brisard et Dasquié, la Vérité Interdite. Un site est consacré à O’Neill, http://rememberjohn.com. Voir aussi, Lawrence Wright, « The counter-terrorist », New Yorker, 14/1/2002, www.newyorker.com/fact/content/?020114fa_FACT1. 433 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=345 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=364.

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Les mystères de Cleveland

Comme le note Nico Haupt dans son journal à la date du 22 juin 2004 (http://911skeptics.blogspot.com), « l’histoire officielle veut que le vol AA 77 ait disparu des radars au-dessus de Cleveland [NDA : plus précisément, dans la zone radar de Cleveland]. Il y a un schéma troublant à analyser : les avions disparaissent vers Cleveland, les avions ont fait des cercles autour de Cleveland, et d’autres avions y ont atterri ». Les autorités ont fini par dissimuler tout cela. Lors d’une conférence de presse, un contrôleur du centre de l’Ohio, Rick Ketell, donna deux informations : 1) un avion avait eu des problèmes, le vol UA 93 – identifié par défaut. 2) la raison de l’évacuation de l’aéroport était qu’un petit avion était passé dans les environs sans se poser – et M. Ketell ne l’identifiait pas. Sur ces entrefaites, un porte-parole de l’Administration Fédérale de l’Aviation clôtura la conférence en disant que « les contrôleurs impliqués ne veulent toujours pas en parler » 434! Comme c’est étrange… La vérité était-elle ailleurs ? Woodybox 435 a montré depuis qu’un avion venant de Cleveland avait dû atterrir à Toledo, qu’un avion de Delta Airlines avait perdu le contact radio, et que deux avions ayant eu des problèmes, et non un seul, ont atterri à Cleveland à ½ heure d’intervalle, l’un à 10h10, l’autre à 10h45. La plupart des médias n’ont identifié qu’un avion, le vol Delta 1989, parti de Boston. Comme on soupçonnait qu’il avait été détourné par des pirates, l’aéroport fut évacué. Mais tant que l’avion n’était pas identifié, les nouvelles donnaient à la fois un nombre de passagers de l’ordre de la soixantaine et de l’ordre de la double centaine. De plus, les passagers furent interrogés à deux endroits différents. Le FBI aurait donc certainement des choses à révéler. Une hypothèse est que le second avion à avoir atterri, dont on ne voulait pas révéler le nom à la presse, était, comme il avait été mentionné une fois sur une chaîne câblée, le vol UA 93 (d’après WCPO-TV, Cincinatti, 9/11/01, à 11h43’57’’ 436). Doit-on croire cette dépêche plutôt que les informations de trajectoires et de temps données sur le site d’un organisme semi officiel, Flight Explorer ? Il faut bien admettre que les cartes donnent des indications particulièrement contradictoires, voire aberrantes, au sujet de ce vol. L’une d’elle montre l’avion à quelques miles à l’Ouest du crash à 10h38, alors que ce crash se serait produit, rappelons-le, à 10h03 ou 10h06. Et une animation du même site qui fait partir l’avion à 14h15 (!), puis

434 “9/11 Controllers Did Not Immediately ID Flight 93”, 14/08/2002, http://abcnews.go.com/sections/us/DailyNews/homefront020814.html. 435 “The Cleveland Airport Mystery, 200 passengers Got Lost on 9/11”, 30 mai 2004. http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=323. 436 “Plane Lands In Cleveland, Bomb Feared Aboard” : « United Identified the plane as Flight 93 » (www.wcpo.com/specials/2001/americaattacked/news-local/story14.html).

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continuer sa route à 14h09 (!), montre qu’il allait bientôt s’écraser vers 9h34 ! 437 . Mais peut-être que ni la dépêche ni les données de Flight Explorer ne correspondent à la réalité. Peut-être que c’est une doublure du vol UA 93 qui a été abattue à Shanksville, et que l’avion qui a atterri tardivement à Cleveland était le cinquième avion fou souvent rapporté à chaud, et qu’on ne sait pas ce qui est arrivé au vol UA 93. Faire correspondre les données cartographiques et les indications chronologiques plus ou moins tardives ou indirectes de certaines communications semble difficile mais renforcerait l’idée qu’un cinquième ou un sixième avion volait dans le sillage des vols Delta 1989 et UA 93 438. L’avion venu de l’Est dans le sillage du Delta 1989 était-il le vol UA 175 parti, comme lui, de Boston, quelques minutes plus tôt ? L’avion repartant si haut vers le Sud de Cleveland à 41 000 pieds était-il la doublure du vol UA 93 ? UA 93 aurait-il atterri dans quelque base militaire ? Il est en effet surprenant d’apprendre que ce vol n’a pas été détruit selon les archives de la FAA aircraft registry inquiry : son numéro d’enregistrement (N number), 591UA, est toujours « valide » ! Par ailleurs, le sceptique Dulce Decorum connaît quelqu’un qui a observé un avion au départ de Chicago avec le numéro de série du vol supposé détruit en Pennsylvanie (28142) 439 . Une histoire un peu différente est celle de Mr. Friedman, passager régulier de la compagnie United Airlines, qui a noté sans le remarquer, dans un agenda précis de ses voyages, avoir volé le 10 avril 2003 de Chicago à Los Angeles à bord d’un avion portant le même numéro d’enregistrement que le vol UA 93 le 11 septembre (N591UA) 440. Ce numéro est normalement bien visible à l’arrière de l’appareil, mais comme les archives du B.T.S. ont conservé, pour ce jour-là, le départ d’un avion avec le numéro N594UA, on peut penser que Mr. Friedman a tout simplement mal vu et que ses notes sont erronées.

Quelle était donc la doublure du vol UA 93 ? Peut-être le vol UA 91 qui était programmé pour partir de Newark à San Francisco à 9h20, et dont des passagers furent transférés sur le vol UA 93 programmé à 8h01. Un témoignage sans doute sincère indique comme raison du transfert le fait qu’un steward – non un pilote ! – avait aperçu un défaut sur le pare-brise 441 . Et la chronologie

437 Voir www.avweb.com/other/911flightexplorer.html, ainsi que les commentaires de Brad M. sur http://physics911.org/net/modules/weblog. 438 Woodybox, « The Secret Hijacking », août 2004, http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=685. 439 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=193. 440 http://friedmanfamily.org/ua2003 ou http://ua2003.friedmanfamily.org. 441 www.themovement.com/Flight%2093/something_strange_about_flight_9.html. Jack Grandcolas racontera pour un documentaire que le premier message laissé par sa femme sur son répondeur annonçait qu’elle prendrait un vol plus tôt (« 11 septembre, les révoltés du vol 93 », TF1, 12/09/2004, 23h10-00h25.).

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permettrait qu’il soit parti vide à l’heure prévue pour s’écraser en Pennsylvanie vers 10h03. L’étonnant, avec ces deux vols, est qu’ils n’apparaissent qu’à partir du 5 septembre dans les archives du Bureau of Transportations (www.bts.gov, Airline On-Time Statistics Searchable Database). Des pirates, au moment où ils avaient programmé leur coup pouvaient-ils connaître l’existence de ce nouveau vol ? Ces vols étaient-ils réservés depuis une semaine pour des passagers sélectionnés par le gouvernement, en prévision d’un exercice militaire ? Autre étrangeté, il est impossible de connaître le numéro N d’enregistrement ou de queue du vol UA 91 pour le 11 septembre, alors qu’il était indiqué les jours précédents (les numéros de queue sont, presque toujours différents ce qui est normal). Il est donc impossible de retrouver, via le numéro d’enregistrement, l’aéroport de provenance de cet avion le jour même ou les jours précédents. Peut-être était-il entreposé à Newark depuis longtemps, en attendant que l’Administration Fédérale de l’Aviation (F.A.A.) se décide à lui faire faire des exercices ou des tests ? Peut-être était-il venu de l’étranger ? Il a été remarqué que, plus tard, le n° de vol UA 91 transitait parfois par Tel Aviv.

Des théories ont été émises pour comprendre comment le vol UA 93 aurait fini par recevoir deux cents passagers (à supposer que cette information fût exacte). L’avion se serait envolé de Newark (New York) avec à son bord ses quarante-cinq passagers. Il aurait ensuite recueilli les quatre-vingt douze et soixante-cinq passagers venus de Boston à Newark respectivement dans les vols AA11 et UA 175. Ce dernier, parti avec seize minutes de retard à 8h14, aurait peut-être même déjà transporté les passagers du vol AA11, qui, selon les statistiques du Bureau des Transports (B.T.S.) et certaines recherches fondées sur des témoignages, n’a pas décollé ce jour-là. Certes, il ne semble a priori pas possible qu’un avion parti de Boston Logan à 8h14 parvienne à Newark en moins d’une heure, et donc que les passagers du vol 175 aient eu le temps d’embarquer dans le vol UA 93 parti de Newark à 8h42 selon la presse. D’autant que d’après les statistiques officielles du B.T.S., qui semblent fiables sur ce point, le vol UA 93 est parti à 8h01. Et si les passagers avaient finalement embarqué à bord du vol UA 91, parti à 9h20 ? Dans ce cas, c’est le vol UA 91 qui aurait atterri à Cleveland. Toutefois, l’hypothèse d’un transfert sur le vol UA 93 ne peut être totalement rejetée s’il s’est effectué plus tard sur un aéroport de transit. Le prétendu décollage à 8h42 au lieu de 8h01 comme programmé et enregistré dans les archives, qu’aucun témoignage venu des nombreux appels téléphoniques depuis ce vol ne vient d’ailleurs corroborer, aura donc servi à dissimuler le fait que l’appareil s’était, en réalité, arrêté en route, aussi bien qu’à accréditer la thèse que les passagers avaient eu le temps d’être au courant des catastrophes de New York avant de se battre avec les pirates, entraînant ainsi la chute de l’appareil. La vérité aurait donc été que l’avion était parti de Newark à 8h01, qu’il s’était arrêté pendant une heure quelque part, et était parvenu à

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Cleveland 10h45. Ceci correspondrait à la durée de vol nécessaire entre ces deux destinations, qui n’est normalement que d’une heure et quarante minutes.

Divers noms ont été donnés pour l’hypothétique aéroport de transit. Dans Operation Pearl (http://physics911.org), A.K. Dewdney a proposé que les différents avions auraient reçu l’ordre d’atterrir à Harrisburg en prétextant un problème technique, après avoir éteint leurs transpondeurs, afin de ne pas les faire apparaître sous leurs vrais numéros. Le choix est judicieux à plus d’un titre : 1) les trajectoires montrent que peu avant d’être détournés de leur route, deux avions au moins se dirigeaient droit vers cette région. 2) Des calculs prenant en compte la distance et la vitesse des avions à partir du moment où ils ont été détournés de leur route habituelle parviennent à les faire atterrir entre 8h53 et 9h09. Considérant que le vol UA 93 est parti à 8h42, M. Dewdney le faisait atterrir à 9h07. En prenant en compte le temps normalement parcouru entre les divers aéroports (à partir de sites de réservation de billets d’avion et d’une carte des Etats-Unis), nous avons abouti à une seconde chronologie : parti à 8h01, le vol UA 93 serait arrivé à Harrisburg vers 8h40. Le vol UA 175, parti à 8h14, s’y serait arrêté aux alentours de 9h. Les passagers auraient alors embarqué dans un vol qui aurait décollé au plus tard à 9h25 ou 9h26 (moment où un ordre général de la FAA fut donné de ne faire décoller aucun avion 442), et qui se serait signalé aux tours de contrôle de la zone de Cleveland à 9h26 443. Un premier scénario peut être que le vol 93, rempli de passagers, ait été détruit après que des pirates aient été embarqués à bord faire leur numéro, incitant les passagers à appeler leurs proches. Un deuxième que le véritable vol 93 a atterri à Cleveland à 10h45, et que c’est un avion de substitution vide de passagers – comme le vol UA 91 annulé ce matin-là – qui aurait été abattu en vol à 10h06. Ceci expliquerait plusieurs choses : 1) pourquoi il n’a pas été retrouvé de corps aux alentours du crash principal de l’avion près de Shanksville (on ne parle de « restes humains » qu’à huit miles…444– des vêtements mis au préalable dans l’avion télécommandé ?). 2) pourquoi le numéro N du vol 93 (591UA) est toujours « valide » selon la base de données FAA aircraft registry inquiry. 3) pourquoi l’enregistreur de vol du 93 ne fournit prétendument pas de données (parce qu’on ne veut les rendre publiques). Et 4) pourquoi la chaîne locale WCPO a annoncé que le vol UA 93 avait atterri à Cleveland.

442 The 9/11 Commission Report, p.25. « The Day the FAA stopped the world », http://time.com/nation/article/0,8599,174912,00.html, 14/09/2001. www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h26. 443 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h26. 444 http://post-gazette.com/headlines/20010913somersetp3.asp ou www.flight93crash.com/flight93_secondary_debris_field.html#2nd.

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Une hypothèse plus simple sur la présence de deux cents passagers sur le vol UA 93 est qu’il aurait accueilli tous les passagers du vol UA 91 qui avait eu un problème technique de dernière minute, également en partance pour San Francisco depuis Newark. Cela est possible bien qu’on ne sache pas le nombre de ces passagers 445.

En tout les cas, il est bien attesté par les tours de contrôle civiles que le vol UA 93 s’est approché de très près de Cleveland. Et que deux cents passagers furent interrogés dans un centre de la NASA de cet aéroport. Le message laissé par la passagère Lauren Grandcolas sur le répondeur de son domicile, évoquant un simple « petit problème » correspondrait aussi à l’hypothèse d’un atterrissage commandé par les autorités (suite, par exemple, à un petit défaut). Que sont donc devenus les passagers du vol UA 93 ? Nous a-t-on vraiment donné l’identité réelle de tous ces passagers ?

Puisqu’on n’a pas voulu tout nous dire sur Cleveland, peut-on imaginer que l’avion d’une soixantaine de passagers qui avait des problèmes, le supposé Delta 1989, dont le transpondeur n’avait d’ailleurs jamais été coupé selon la commission Kean, pourrait être en fait l’AA 77, qui serait parti de Washington avec à son bord soixante quatre passagers ? La presse avait en effet rapporté que l’AA 77 avait provisoirement mis le cap droit vers le Nord avant de retourner vers le Sud et l’Ouest 446 , et, à voir les différentes représentations cartographiques de sa trajectoire, qui montrent une trajectoire en dent de molaire, l’avion se rapprochait indéniablement de Cleveland. Peut-être aussi que l’avion de substitution, parti de Washington vide, a cherché à éviter, en effectuant une boucle, la route d’un avion de chasse. Dans ces deux hypothèses, il n’aura donc pas été nécessaire de faire atterrir le vol 77 à Harrisburg. Et donc, le vol UA 93 aura pu s’envoler de Newark vers Cleveland rempli d’un peu moins de deux cents passagers.

Par quel prétexte aurait-on fait atterrir les avions à Harrisburg ? Parce que des avions incontrôlés auraient erré dans les environs ? Parce que leurs transpondeurs auront été coupés magnétiquement et que la sécurité exigeait qu’ils atterrissent immédiatement ? Des jets les ont-ils guidé vers ces aéroports, peut-être dans le cadre d’un exercice ? Parce qu’on aura demandé aux pilotes de tester des systèmes anti-détournement dirigés par le système spatial national ? On en restera sans doute là au stade de l’hypothèse, mais de l’hypothèse renforcée par le fait qu’un fonctionnaire de l’Administration Fédérale de l’Aviation, Kevin Delaney, aurait méticuleusement découpé en lamelles six enregistrements de conversation entre les pilotes et les tours de contrôle, et

445 www.themovement.com/Flight%2093/something_strange_about_flight_9.html. 446 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h46’26’’.

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qu’entre 2001 et 2003, des archives d’agences fédérales ont été « régulièrement détruites » 447 . Cette révélation diffusée par les membres de la commission nationale d’enquête servira en tout cas à dissuader les éventuels curieux de demander ces enregistrements au FBI, qui les avait en partie puisque selon le New Delhi Indian Express du 17/10/2001, celui-ci avait déjà confisqué les conversations des tours de contrôle avec le supposé vol 93 448…

Les événements de Cleveland font penser au projet d’opération Northwoods de 1962, où des militaires états-uniens avaient eu dans l’idée de remplacer en plein vol un avion de ligne par une doublure commandée à distance, et d’ordonner au pilote du premier avion de se poser sur une base militaire sous un prétexte de sécurité tandis que la doublure était explosée en vol au-dessus de Cuba 449 . Sur cette gamme, il est possible d’élaborer d’autres scénarios de doublures autour du 11 septembre : deux doublures peintes aux couleurs d’American Airlines ont pu partir d’aéroports civils à la place même des avions AA 11 et AA 77, non programmés à l’avance. Ont-ils aussi pu partir plus discrètement du fait même qu’ils n’étaient pas programmés ? Donc deux ou quatre doublures partirent de bases militaires. Deux d’entre elles furent envoyées contre les deux tours, une autre sur le Pentagone, et une dernière fut détruite ou abattue en plein vol. L’administration états-unienne n’aura donc tué aucun passager sur le coup. Les journalistes n’auront simplement pas encore eu la curiosité de rechercher la trace des passagers débarqués à Cleveland.

Faits troublants nécessitant la prise en compte d’autres hypothèses.

Des pirates mal entraînés au pilotage auraient réussi à atteindre parfaitement leurs cibles, surtout au Pentagone où la trajectoire compliquée de l’appareil semble avoir été étudiée par des experts pour empêcher les radars de défense d’apercevoir l’avion puisque celui-ci émergea à flanc de colline au ras du sol et

447 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article/php?storyid=148. « Destruction of FAA Tapes », New York Times, 6 mai 2004. A Citizens’ Critique : The 9/11 Commission Process, p.21 (www.911citizenswatch.org). La même page montre que le FBI a fait détruire des échantillons de l’anthrax qui avait terrifié les Etats-Unis en octobre 2001, empêchant ainsi de retrouver la piste du laboratoire où il avait été concocté… 448 Tom Flocco, “9/11 Lawyers Seek Black-Box Data on Saudi Hijackers”, http://web.archive.org/web/20030623193324/http://tomflocco.com/Lawyers_seek_black_boxs.htm. 449 www.gwu.edu/~nsarchiv/news/20010430.

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passa entre l’hôtel Sheraton et une antenne de radiocommunication qui a pu troubler les systèmes de surveillance 450.

On a tardé à publier des listes de passagers, et ces listes comportent moins de passagers que le nombre habituel, même pour un mardi, puis, trois jours après, on désigna des suspects idéaux qui se révélèrent par la suite souvent vivants et à qui l’on avait volé leurs passeports.

Seules deux équipes de pirates ont été filmées le jour dit par deux caméras de surveillance. Jusqu’à aujourd’hui, il n’a subsisté que des photos tirées de vidéos d’aéroport montrant deux terroristes supposés, dont Mohammed Atta, en train d’embarquer à Portland et non pas à Boston où serait parti leur avion sans les bagages d’Atta, puis une deuxième vidéo des pirates supposés du vol AA 77, mais floue et tardivement obtenue par Associated Press en juillet 2004 auprès de la société d’avocat Motley Rice, et par ailleurs finalement retirée de leur site, et dont le caractère de preuve est contesté 451 . D’ailleurs, il est intéressant de constater que là où des avions ont en effet pu réellement décoller avec des passagers, dans les vols d’United Airlines 93 et 175, nulle vidéo montrant des pirates n’a été retrouvée. Peut-être y a-t-il également eu complicité d’American Airlines, puisque seules de prétendues vidéos de passagers d’American Airlines ont été montrées.

Les pirates auraient été incapables de distinguer l’allumage de la radio de l’allumage du haut parleur interne, ce qui aurait permis, selon la version officielle 452, d’entendre les pirates des vols UA 93 et AA 11 essayer de parler aux passagers alors qu’ils communiquaient sans le savoir avec des tours de contrôle. Détail supplémentaire : les pirates appuyaient par intermittences sur le bouton de radio 453. Ces informations sont-elles exactes ? Ces actions sont-elles seulement attribuables à de la balourdise ?

L’opération des pirates se serait déroulée quasi incognito et quasi parfaitement dans trois cas sur quatre, tandis que la réaction des responsables

450 www.earth-citizens.net/pages-fr/tra-appr.html. 451 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article/php?storyid=578. La prise en compte de ces vidéos comme preuves de la présence à bord de suspects de type moyen-orientaux requiert une certaine crédulité. Leur qualité est plutôt médiocre. Il faudrait vérifier si elles ont été prises à la bonne date, par exemple en reconnaissant les autres passagers non moyen-orientaux passant à côté. Par ailleurs, la deuxième vidéo montre un des pirates muni de deux bagages à main : à quoi bon si c’était son dernier voyage ? 452 The 9/11 Commission Report, Chapter 1, p.12. 453 Woodybox, « How to Steal An Airliner AND Fake A Hijacking, Part II » http://inn.globalfreepress.com/modules/news/index.php?storytopic=825.

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civils et militaires aériens suppose un degré d’incompétence aux plus hauts échelons digne du principe de Peter.

Des membres de la FAA auraient donné de mauvaises instructions à leurs employés : ne pas allumer de radio primaire 454. Ils auraient aussi tardé un bon moment avant d’avertir les militaires du N.M.C.C. et leur auraient donné des informations qui semblent aujourd’hui avoir semé la confusion : le vol AA 11, et non le vol 77, se dirigerait vers le Pentagone…

Un curieux avion cargo C-130 de l’armée fut aperçu par des témoins juste au-dessus ou juste derrière l’avion qui a percuté le Pentagone 455. Il fut dit ensuite que l’on avait demandé à cet avion de repérer celui qui se rapprochait de Washington. Par le plus grand des hasards, ce même C-130 se trouvait ensuite le premier à proximité de la fumée dégagée par le crash en Pennsylvanie 456, à seulement dix-sept miles de distance 457 . Qui était réellement à bord de cet avion piloté par un certain Steve O’Brien?

Un dispositif de prise de contrôle de plusieurs avions avait été développé par System Planning Corporation, la société qui employait Dov Zakheim avant qu’il ne devienne un membre éminent du Pentagone.

Quelques personnes travaillant dans le domaine du pilotage à distance faisaient partie des listes de passagers (Charles Burlinghame, des emloyés de Raytheon). A-t-on alors seulement fait monter à bord de ces avions civils des personnes travaillant à ces programmes de prise de contrôle ? Ce système a-t-il été saboté, et par qui ? A-t-on rassuré les saboteurs en disant qu’il n’y avait eu, finalement, que très peu de victimes, juste un pilote et son co-pilote, tandis que les passagers avaient été acheminés ailleurs, et qu’il n’y avait, en fait, personne dans cette aile en rénovation du Pentagone ? Si ces personnes sont vivantes, pourquoi n’osent-elles pas parler par désir de dévoiler la vérité ? Qu’est-ce qui les empêcherait d’envoyer des informations à des cyber-journalistes ? La mort ?

Des gens seraient montés à la dernière minute à bord du vol AA 11 alors que l’avion avait quitté les portes d’embarquement 458. Qui étaient-ils et qui les a laissé monter ? Il est d’usage que des pilotes laissent d’autres pilotes monter à bord et s’installer dans le cockpit 459. Etait-ce le cas de ces personnes ? Savaient- 454 The 9/11 Commission Report, Chapter 1, July 2004, pp.39, 41. 455 Témoignages rassemblés sur www.the-movement.com/Pentagon.htm citant notamment Kelly Knowles et Keith Wheelhouse (« Horrific Image Still Haunts Sorry Woman Disaser viewed From Arlington », Daily Press Newport News, sept. 14, 2001. 456 The 9/11 Commission Report, p.30. 457 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h36. 458 The 9/11 Commission Report, p.451, note 9. 459 www.cooperativeresearch.org, chronologie, 9h16, citant Fox News, 24/9/2001.

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elles piloter ? Connaissaient-elles les failles des systèmes de sécurité ? Savaient-elles brouiller les pistes en éteignant les transpondeurs, en envoyant des signaux suspects, ou en désactivant le système de communication de données ACARS (cette désactivation expliquerait pourquoi les statistiques du B.T.S. indiquaient pendant trois ans que l’avion n’était pas prévu au décollage, mais d’autres répondront que cette indication ne serait apparue que si le B.T.S. avait été prévenu une semaine à l’avance 460). A-t-on eu affaire à des professionnels simulant un détournement ? Savaient-ils que leurs avions ne seraient pas pris en chasse pour oser annoncer : « nous avons des avions »?

Plusieurs autres suspects furent interrogés et arrêtés brièvement pour avoir eu un comportement bizarre après que leurs avions prévus le matin du 11 septembre aient été annulés pour des raisons techniques ou à cause des autres détournements (vols 23 depuis Kennedy Airport, 133 vers Los Angeles, 142 depuis Kennedy, 43 depuis Newark). Etait-il prévu d’autres détournements ou débuts de détournements effectués par des comédiens ou des fondamentalistes manipulés, qui furent brièvement détenus avant d’être, parfois, déportés ? Comme ces étranges musulmans indiens, Ayub Ali Khan et Mohammed Jaweed Azmath, qui, le 12 septembre, voyageaient toujours en train avec sur eux des cutters (apparemment pour ouvrir les paquets de journaux sur leur lieu de travail), de la teinture pour les cheveux (pour paraître plus vieux et obtenir plus facilement un visa d’entrée) et 5 600 $ en cash. Détail supplémentaire, ils se seraient rasés le corps – comme dans les prétendues instructions de « Mohammed Atta » à ses compagnons. Pourquoi les policiers ont-ils décidé de les fouiller ? Ont-ils été dénoncés ? Finalement, les dénommés Khan et Azmath, qui étaient très peu coopératifs, furent détenus pour irrégularités de passeports et fraude à la carte de crédit. A priori, rien de vraiment anormal, sauf qu’ils n’ont pas été déportés et étaient toujours détenus un an après. Est-ce parce qu’ils avaient été vus dans le voisinage de MM. Atta et Al-Shehri, ou parce que l’un d’entre eux avait utilisé deux autres fausses identités, Al Badr Al Hazmi et Khalid Al-Mihdhar – soit un nom de famille de deux supposés pirates et le nom complet d’un autre pirate ?! Azmath et Khan étaient-ils des pigeons comme Lee Harvey Oswald ? Combien d’autres Indiens ont-ils pu être impliqués ? Le FBI ne recherchait-il pas aussi Anand Shah, un Indien qui aurait effectué des réservations de vols pour Mohammed Atta ? Quelle était la vraie vie des passagers du vol AA 11 Pendyala Vamsikrishna et Rahma Salie (du Bengladesh) ? Autre incident curieux, le lendemain des attaques, un dénommé Al Draibi fut arrêté en train de conduire avec un pneu crevé vers le Nord de Washington. Il avait utilisé au moins dix noms différents depuis 1997 et avait

460 Woodybox, “How to Steal an Airliner and Fake a Hijacking”, http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=780.

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suivi des leçons de pilotage. Le policier découvrit un manuel de pilotage dans sa voiture (!). Au bout du compte, il ne fit que quatre mois de prison avant d’être déporté 461 … Ces personnes devaient-elles servir de pigeon empruntant au moment voulu des identités de musulmans ?

Des informations ont filtré sur le fait que des agents israéliens habitaient non loin des prétendus terroristes. Les ont-ils manipulés ? Leur fournissaient-ils de la drogue ? On sait grâce à un rapport de juin 2001 de la Drug Enforcement Agency (D.E.A.), qu’un vaste réseau d’espions israéliens/étudiants en art s’était infiltré au domicile d’agents du FBI, dans des bases militaires, au sein même de la D.E.A., et que ce réseau comprenait un ou plusieurs spécialistes en artillerie et en explosifs de démolition 462. Ce réseau était-il simplement chargé de nuire à la lutte contre le trafic d’ecstasy ? Par ailleurs, cinq Israéliens ont été observés à New York, en train de danser, de se toper joyeusement les mains comme au volley-ball (high-fiving), et de prendre en souriant des photos des tours détruites sur le toit de leur camionnette ; Dominick Sutter, le propriétaire de la compagnie de déménagement à laquelle appartenait la camionnette, Urban Moving, repartit en Israël dans les jours qui suivirent, sans avoir pris la peine de débarrasser l’entreprise des téléphones de fonction et des marchandises sur le point d’être livrées ; les cinq énergumènes, Sivan Kurzberg, Paul Kurzberg, Yaron Shmuel, Oled Ellner et Omer Marmari, âgés de vingt-deux à vingt-sept ans, furent arrêtés en possession de passeports « étrangers », de cutters, et d’une somme rondelette enfouie dans une chaussette ; leurs noms correspondaient en partie à ceux d’agents israéliens mais ils refusèrent de se soumettre au détecteur de mensonge ou échouèrent au test avant d’être relâchés au bout de soixante et onze jours. La version médiatisée retient qu’ils étaient venus surveiller des réseaux de financement islamistes 463. Des conspirationnistes imagineraient immédiatement que ces faux déménageurs étaient venus disposer des explosifs dans les tours de New York. Pourtant on peut aussi y voir des trafiquants de drogue. Cette affaire est peut-être liée à la précédente : huit heures après les attentats, une autre

461 www.news-star.com/stories/111101/spe_mystery.shtml. http://xymphora. blogspot.com, 21 octobre 2002. En novembre 2001, un certain Subash Gurung fut arrêté à un aéroport avec, sur lui, sept couteaux, une bombe lacrymo et un pistolet incapacitant. Il habitait au même endroit que le Khan susmentionné, mais fut déclaré schizophrène avant d’être déporté… Ewing2001, 911 Encyclopedia, « Hijacker-“connections”». 462 « The Spies Who Came in From the Art Sale », John Sugg, mars 2002, www.atlanta.creativeloafing.com/2002-03-20/fishwrapper.html, reproduit sur http://ggb.0catch.com/ggb7.pdf. 463 ABCNews, 20/20, June 21 2002 ou « The White Van, Were Israelis Detained on Sept. 11 Spies », June 22, 2002, www.commondreams.org/headlines02/0622-05.htm, ou « Five Israelis Were Seen Filming as Jet Liners Ploughed Into the Twin Towers on September 11 », Sunday Herald, 2/11/2003 (www.sundayherald.com/37707).

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camionnette fut repérée, car leurs occupants, des Israéliens, détenaient des cartes où les cibles des attentats avaient été marquées. De plus, au moment de fouiller la camionnette « les chiens renifleurs d’explosifs réagissaient comme s’ils en avaient repérés » 464. Là aussi, il se peut que ce qui excitait les chiens n’était que de la drogue. Mais la drogue peut aussi être une couverture… La thèse d’une implication d’hommes de main israéliens ne serait pas non plus en contradiction avec le fait que les autorités de Tel Aviv aient vaguement prévenu le FBI et la CIA, en août 2001, d’une opération conjuguée de M. Ben Laden et de l’Irak, impliquant deux cents terroristes aux Etats-Unis ou seulement « hors du territoire américain » selon Eric Laurent 465 . Si les Israéliens étaient suffisamment sûrs de leur opération, cette fausse fuite a pu servir à mettre les policiers sur la voie voulue. Gardons-nous d’être exclusiviste, dans un sens ou dans un autre.

Les avions impliqués n’étaient probablement pas ceux dont on nous a parlé. En effet, selon les statistiques du bureau des transports, http://www.bts.gov, le vol AA 11 (l’avion qui aurait, le premier, frappé le World Trade Center) et le vol AA 77 (celui qui aurait frappé le Pentagone) n’étaient pas programmés au départ ce jour-là. Il serait donc moins surprenant de voir que les bagages supposés de Mohammed Atta n’aient pas pu être embarqué à bord de l’avion 11, mais il resterait à comprendre pourquoi M. Atta aurait même pu réservé une place à bord de ce vol.

Par ailleurs, les mêmes vols AA 11 et 77 ne sont signalés comme détruits que le 14 janvier 2002 par la FAA aircraft registry inquiry (http://162.58.35.241/acdatabase/acmain.htm, où l’on peut faire des recherches à partir des numéros d’enregistrement ou de queue, visibles à l’arrière de ces appareils). On doit signaler au lecteur que les données de http://bts.gov ont été étrangement remaniées vers septembre-octobre 2004 pour indiquer que les vols étaient programmés. Mais ils n’auraient toujours pas décollé réellement !

Autre fait étrange, les vols UA 175 (dit écrasé contre le World Trade Center) et UA 93 (censé avoir disparu en Pennsylvanie) de la compagnie United Airlines, qui étaient prévus au décollage selon la Searchable database de http://bts.gov, mais pour lesquels aucune vidéo de terroristes n’a été diffusée, ne semblent pas avoir été détruits selon cette même base de la F.A.A.. Une recherche par numéros de queue (respectivement 612 UA et 591 UA, à 464 « Five Men Detained as Suspected Conspirators », Paul Lima, The Record (New Jersey) (http://whatreallyhappened.com/LIMA.html, début d’article visible à la page d’archives du site http://NewJersey.com) 465 Références dans “If you Buy the Official Story on 9-11…” d’Ardeshir Mehta, http://homepage.mac.com/ardeshir/9-11.html. Eric Laurent, La face cachée du 11 septembre, p.165.

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distinguer des numéros de série plus longs), les montre encore « valides ». Tout ceci laisse penser que les quatre avions de la version officielle n’ont pas été détruits ce jour-là. Les crashs auraient donc impliqué d’autres avions ou engins volants. La compagnie American Airlines se serait-elle sentie seule obligée d’établir, tardivement, le 14 janvier 2002, une déclaration de perte ? Les terroristes du prétendu vol UA 175 et du vol UA 93 ont-ils embarqué sur des avions de remplacement de dernière minute ? Les quatre avions de la version officielle ont-ils décollé avec à leur bord des pirates, agents ou pilotes, chargés de prendre les commandes et de faire atterrir les avions sur des bases ? D’autres pirates ont-ils piloté, à bord, ou à distance, d’autres avions qui ont été, eux, réellement détruits ?

Dès 1962, des militaires prévoyaient une manipulation de taille pour donner un prétexte à l’invasion d’un pays méprisé, Cuba. C’est ce que l’on appelle l’opération Northwoods. Rappel : la technique permettait déjà à l’époque de télécommander depuis le sol un avion militaire. Repeint aux couleurs d’une compagnie aérienne, ce leurre aurait volé sous un avion civil survolant Cuba. Les tours de contrôle n’auraient vu qu’une « ombre radar ». Le pilote de ligne aurait reçu l’ordre d’atterrir dans une base militaire sous un prétexte de sécurité. Et l’on aurait fait exploser la doublure vide au-dessus de l’île 466 . La seule différence, près de quarante ans plus tard, aura été d’éviter de rendre les passagers bavards, soit en les faisant atterrir dans un aéroport civil plutôt que militaire, soit en prévoyant des avions vides de passagers dans le cadre d’un exercice, soit en réservant les sièges à des personnes de confiance dont l’identité aura été dissimulée aux journalistes.

Le 11 septembre, au moment où les quatre avions changèrent de cap, leurs transpondeurs furent désactivés. Faute de boîtes noires, on ne sait pas exactement comment cela a pu se faire : à distance, par les pilotes sur ordre des autorités fédérales de l’aviation pour des raisons de sécurité, dans le cadre d’un exercice, ou par des pirates spéciaux, etc.

Les avions changèrent souvent de cap à la limite d’un secteur surveillé par un contrôleur aérien 467, ce qui a rendu leur détection plus problématique encore. Certains avions s’approchèrent d’aéroports connus avant de disparaître. Ainsi le vol UA 175 volait en direction de l’aéroport de Stewart. Les vols UA 175 et UA 93 se croisèrent aux alentours de 8h51 et selon des déclarations précoces d’un 466 Voir le fac-similé de l’opération Northwoods sur www.nara.gov, ou à la rubrique « 11 September » du site www.propagandamatrix.com, ou à http://emperors-clothes.com/images/north-i.htm, ou dans les annexes de L’effroyable imposture de Thierry Meyssan, Carnot, 2002, pp.236-243. 467 Frank Levi, “Plane Swap : Part 1. Flight 11 Goes Sight-Seeing”, http://the-movement.com, September 2004.

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contrôleur à Telegraph Online le 13 septembre, « les deux avions [identifiés comme ceux fonçant à New York mais puisque les transpondeurs étaient éteints, il ne pouvait pas les identifier avec certitude…] se rapprochèrent de trop près en bas près de Stewart International Airport à New Windsor » 468. Ce rendez-vous a sans doute engendré plus de confusion, l’un pouvant avoir pris la place de l’autre, ou les deux ayant pu voler l’un au-dessus de l’autre jusqu’à atterrir quelque part, voire jusqu’à s’écraser en Pennsylvanie où le rayon des débris était très large 469. Il est à noter que les numéros de queue (N ou tail numbers) de ces deux avions seraient toujours valides, contrairement à ceux des deux autres, renforçant l’hypothèse qu’ils ont été remplacés et ont survécu. D’ailleurs, une employée d’une tour de contrôle remarqua que ce qu’elle pensait être le vol UA 175 avait éteint son transpondeur pendant trente secondes puis émis un signal qui ne correspondait à aucun avion prévu pour voler ce jour-là 470. Selon une version ultérieure plus officielle, elle constata qu’à 8h47, en l’espace d’une minute, l’avion changea deux fois de code de balise. A quoi bon des pirates islamistes auraient-ils fait cela à supposer qu’ils en aient été capables ? Pour dérouter la surveillance ? La tour n’était-elle pas plutôt parvenue à repérer le signal d’un avion militaire de remplacement ?

D’après la Searchable Database des statistiques du Bureau of Transportations (http://bts.gov), les vols vols AA 11 et AA 77 n’étaient pas censés accueillir de passagers ce matin-là (circonstance aggravante pour les sceptiques, les archives des scheduled departure ont été modifiées fin 2004…). Cette modification de programme a dû être enregistrée au moins une semaine avant le 11 septembre. Il est, partant, possible de voir là une trace de ce que ces vols réguliers avaient été réquisitionnés, dans le cadre d’un exercice, avec la complicité d’American Airlines. Pour le vol AA 77, il est possible aussi qu’il ait été réservé pour le premier ministre australien John Howard et son équipe, une information qui n’est pas parue dans la presse 471. Les commandes de ces avions furent-elles légèrement modifiées dans le cadre d’un exercice de prévention des détournements, de manière à ce que les pilotes puissent déclencher un transfert

468 Albert McKeon “FAA workers says hijacked jeltiners [sic] almost collided before striking World Trade Center”, article notamment cité et copié en cache par Frank Levi dans « Operation 9-11 : Find the Rendezvous Point », 7 août 2003, http://the-movement.com. 469 Frank Levi, “Plane Swap : Part 2. Flight 93 meets Flight 175”, http://the-movement.com, September 2004. 470 « A Sky Filled With Chaos… », Washington Post, 17/09/2001, p.A03, www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn?pagename=article&node=&contentID=A41095-2001Sep16. 471 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Howard, John” ou http://smmonline.com/articles/canberrabell.html.

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des commandes à distance – un système dont on parla beaucoup après le 11 septembre ? Ce transfert lui-même a-t-il été piraté par des militaires malveillants ? Comme ces avions n’avaient pas d’horaires de décollage de prévu, ils ont pu décoller à n’importe quel moment et peut-être même que leur trajectoire fut plus directe que celle présentée pour laisser croire à un détournement d’amateurs. A en croire une recherche par numéro d’enregistrement (ou n number) dans les archives de la F.A.A., ces deux avions ont été détruits. Si le vol dit AA 77, est parti, vide, de Washington, juste avant de viser le Pentagone, ce qu’on refuserait de montrer serait plutôt la trajectoire de cet avion (observée par les caméras de l’hôtel Sheraton et de l’autoroute). Bien entendu, il n’est pas exclu que ces données soient faussées et que les vols AA 11 et 77 aient été remplacés par des doublures afin d’éviter qu’ils ne fussent interceptés.

La trajectoire radar du vol dit AA 11 se serait mise à serpenter non loin de l’aéroport d’Albany. Aussi peut-on y voir une trace qu’un drone parti de cet aéroport l’ait alors remplacé 472. Ce drone a aussi pu décoller de Poughkeepsie, à soixante-dix miles au Nord de New York, d’où, selon les premières informations, un bimoteur Cessna avait décollé sans surveillance aérienne directe (under visual flight rules), probablement parce qu’il volait bas, avant de foncer dans la tour Nord (information du Washington Post ! 473). L’hypothèse d’un drone percutant la première tour semble être corroborée par les témoignages sur un petit avion qui zigzaguait et par une analyse des images et de la balafre sur le bâtiment 474 . Plusieurs indices viennent par ailleurs étayer l’hypothèse que le vol AA 11 était toujours « dans les airs » après le crash de son remplaçant. « Still airborne » selon le lieutenant colonel Deskins chargé de la surveillance du ciel. La commission Kean rapporte qu’un contrôleur croyait que le vol AA 11 se dirigeait vers Washington. Enfin, avant le crash au Pentagone, le général Myers avait appris qu’un avion venu de New York s’approchait de Washington 475.

La compagnie American Airlines a déclaré la destruction des vols 11 et 77 à la FAA très tardivement, en janvier 2002. Lui a-t-on demandé de mentir ? Sinon, à supposer qu’ils ont effectivement disparu de la circulation, à quel endroit ont-ils donc pu atterrir ou s’écraser après avoir décollé, s’ils ont effectivement

472 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h24, citant le Wall Street Journal du 15 octobre 2001 : « squiggly line after its turn near Albany ». 473 « A Sky Filled With Chaos… », Washington Post, 17/09/2001, p.A03. 474 Voir notamment, Marcus, “Flight 11 Unveiled, The X-11 Drone”, http://x11drone.0catch.com. 475 www.billstclair.com/911timeline/2002/abcnews091102.html. “Everybody was screaming, crying, running. It’s like a war zone”, The Guardian, 12/09/2001.

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décollé ? Frank Levi, du site http://the-movement.com, émet plusieurs hypothèses au sujet du vol 77 : 1) il se serait écrasé dans l’Ohio, comme le croyaient des contrôleurs. 2) Une « technologie anti-radar » (ce sur quoi travaillait justement un passager, Stanley Hall 476) aurait permis d’éteindre tous ses signaux électroniques avant de l’envoyer s’écraser au Kansas, puisque c’est là que certaines cartes font prolonger son vol avant de faire demi-tour vers Washington. 3) Il se serait écrasé au Kentucky puisque des informations rapportées à la Maison Blanche y évoquaient un crash avant d’être démenties477. 4) Il a atterri à l’aéroport de Clarksburg, CKB, vers où sa trajectoire avait dévié et où les cartes animées de Flight Explorer le présentent deux fois au même endroit avec des altitudes différentes, 31 200 et 35 000 pieds, juste à la frontière entre deux zones de surveillance radar 478. Et il ne nous paraît pas impossible de penser que c’est de là que décolla ce que les collègues contrôleurs radars de Danielle O’Brien ont pris pour un avion militaire venu protéger Washington, par sa vitesse, sa manœuvrabilité et la façon dont il tournait 479.

Pour ce qui est du vol AA 11, M. Levi a émis ces hypothèses, après calculs. 1) Il se serait écrasé dans le coin désert où son transpondeur s’est éteint. 2) Il aurait continué sa course jusqu’à s’écraser au-dessus des Grands Lacs, à 8h44. C’est en effet à cette heure-là que des avions reçurent un faible signal ELT – émis automatiquement lorsque survient un crash – signal qui ne pouvait pas avoir été émis par erreur par le vol UA 175, comme on le pensait, car il était trop bref 480. 3) Le vol AA 11 vira vers New York et vola, invisible, au-dessus du drone qui frappa New York, puis continua sa course vers Washington comme certains contrôleurs de Ronkokoma l’ont d’abord cru selon ce qui fut rapporté par la commission Kean. Vu la distance, signale Frank Levi, il aurait même pu être l’avion qui s’écrasa au Pentagone vers 9h40, ou atterrit à l’aéroport Reagan au moment où un autre objet explosa. Mais il n’est pas impossible, à nos yeux, de penser que les contrôleurs aériens aient reçu un faux signal, dans le cadre ou non d’un exercice, grâce au système de simulation URTS, afin de les distraire de ce qui se passait à l’Ouest de Washington.

476 www.usatoday.com/news/nation/2001/09/12/victim-capsule-flight77.htm 477 www.cooperativeresearch.org, chronologie, 10h42, citant USA Today, 13/8/01. 478 « Plane Swap : Part 3, Flight 77 Goes all the Way to Kansas » http://the-movement.com/air%20iperative/Flight77.htm, montrant la carte du Detroit News du 16 septembre, www.detnews.com/2001/nation/0109/16/a10-295372.htm. 479 « Air Traffic Controllers Recall 9/11 », ABCnews du 23 octobre 2002, more.abcnews.go.com/sections/2020/2020/2020_011024_atc_feature.html 480 “Plane Swap : Part 1. Flight 11 Goes Sight-Seeing”, citant http://billstclair.com/911timeline/2001/nyt101601b.html.

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Dans les statistiques du B.T.S. qui enregistrent les vols intérieurs, il est impossible de savoir de quel aéroport des Etats-Unis était arrivé le vol 77 sous son numéro d’enregistrement N644AA. Dans quel but cet avion était-il ordinairement utilisé s’il ne prenait pas de passagers américains ?

Des images montrent qu’un avion qui survola Washington n’était pas un 757 (ce qu’était le N644 AA dit vol AA77) mais un 747 à quatre moteurs.

Rose Panek, la tante du pilote du supposé vol AA 11, John Ogonowski, est morte mystérieusement au fond d’un fleuve lors d’un troublant accident de voiture. Que savait-elle de la mort ou de la vie de son neveu 481 ?

On n’a pas voulu qu’il subsiste la moindre trace des communications entre lesdits avions et les tours de contrôle (le New York Times a expliqué qu’un employé de l’Administration Fédérale de l’Aviation avait méticuleusement détruit les bandes enregistreuses pour des raisons alambiquées).

Conclusion sur les pistes à envisager.

Malgré la publication, en juillet 2004, du rapport de la commission Kean/Hamilton, intitulé The 9/11 Commission Report, le scénario officiel reste définitivement rempli de zones d’ombre. D’autres scénarios permettraient de comprendre plus clairement la réussite extraordinaire de l’opération du 11-septembre. Mais il ne nous paraît pas possible, en l’état actuel, d’avoir le fin mot de l’affaire. Seules de futures révélations provenant des personnes étant dans le secret du complot, et en accord avec les autres éléments du dossier, permettront de déterminer avec précision une partie au moins de l’explication. En l’état actuel, les scénarios suivants nous paraissent être envisageables :

1) Des pirates de l’air ayant bénéficié de formations de pilotage solides et de complicités pour surmonter les systèmes de sécurité au dernier moment.

2) Des avions pilotés à distance dans le cadre d’un test anti-détournement après que les pilotes aient transféré les commandes et aient été empêchés de les reprendre.

3) Des avions détournés jusqu’à leurs cibles par des experts en aviation probablement non membres d’ « Al Qaïda », car mis dans le secret que des exercices militaires viendraient brouiller les systèmes de défense aériens.

4) Des avions transformés par des militaires, aux trajectoires plus directes qu’il n’en a été fait état, ou ayant été remplacés par des doublures vides et pilotées à distance. Il se peut que cette opération ait eu lieu sur fond d’exercice militaire, mais cela n’était pas nécessaire. Il est d’ailleurs à noter que les informations sur les exercices ont été volontairement diffusées par les autorités

481 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=345.

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(l’information de l’exercice du N.R.O. vient curieusement de la CIA…). Etait-ce une façon de renforcer l’idée que des pirates islamistes avaient détourné les avions et d’effacer des mémoires le scénario d’une substitution d’avions comme dans le projet Opération Northwoods qui, non seulement, ruine la thèse islamiste mais permet aussi de comprendre pourquoi les avions supersoniques ne savaient pas où se diriger.

Le premier scénario tente de donner plus de cohérence à l’hypothèse d’une opération islamiste. Les deux suivants explorent une action combinée de pirates (quels qu’ils soient) et de militaires. Le quatrième envisage une opération entièrement prise en main par des militaires, et ne nécessite pas la présence de pirates à bord, à moins d’avoir voulu s’en servir comme pigeons, pantins, ou acteurs d’un exercice impliquant des pirates.

Il ne s’agit là que d’une variante multipliée du fameux projet d’opération Northwoods envisagé en 1962 pour donner un prétexte à l’invasion de Cuba. Rappel : la technique permettait déjà à l’époque de télécommander depuis le sol un avion militaire. Repeint aux couleurs d’une compagnie aérienne, ce leurre aurait volé sous un avion civil survolant Cuba. Les tours de contrôle n’auraient vu qu’une « ombre radar ». Le pilote de ligne aurait reçu l’ordre d’atterrir dans une base militaire sous un prétexte de sécurité. Et l’on aurait fait exploser la doublure vide au-dessus de l’île 482. La seule différence, près de quarante ans plus tard, aura été d’éviter de rendre les passagers bavards, soit en les faisant atterrir dans un aéroport civil plutôt que militaire, soit en prévoyant des avions vides de passagers dans le cadre d’un exercice, soit en réservant les sièges à des personnes de confiance dont l’identité aura été dissimulée aux journalistes.

Cette dernière hypothèse, qui suggère que les avions « détournés » ont atterri quelque part et ont été substitués par d’autres avions, permettrait de comprendre plus aisément la faillite complète du système de sécurité, c’est-à-dire l’absence de la moindre interception par des jets lancés à leur poursuite.

Mais peut-être que la faillite n’était pas complète. Peut-être veut-on cacher le fait que les avions avaient été normalement interceptés, mais pas abattus, afin de couvrir les faits suivants :

- Les pilotes accompagnaient les avions pour s’assurer que les pirates parviennent là où ils le souhaitaient, mais ont attendu en vain des ordres de destruction en cas de problèmes. En effet, de hauts responsables de

482 Voir le fac-similé de l’opération Northwoods sur www.nara.gov, ou à la rubrique « 11 September » du site www.propagandamatrix.com, ou à http://emperors-clothes.com/images/north-i.htm, ou dans les annexes de L’effroyable imposture de Thierry Meyssan, Carnot, 2002, pp.236-243.

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la défense (Donald Rumsfeld, Ralph Eberhart, Montague Winfield), censés transférer la demande et l’autorisation d’abattre des avions, étaient curieusement occupés à faire autre chose que leur travail habituel (on pourrait dire AWOL ou No Show at Duty en états-unien), puisque leur emploi du temps et leur comportement, ce jour-là, tiennent de l’énigme ou de l’aberration (le plus invraisemblable étant d’imaginer M. Rumsfeld nullement pris de panique perdre son temps à transporter des blessés à l’extérieur du Pentagone).

- Les pilotes d’élite lancés à la poursuite des avions ont refusé de les abattre remplis de passagers au-dessus de New York ou de Washington, avec le risque de voir leur épave mettre en danger la vie des citadins. Ils ont peut-être aussi refusé parce qu’on leur avait dit que leur sortie ferait partie d’un exercice et qu’ils n’étaient pas prêts à imaginer l’impensable réalité. Après coup, ils ne pouvaient avouer avoir été à l’origine de l’effondrement effroyable des tours jumelles. Toutefois, on ne voit pas très bien ce qui aurait empêché de tout leur mettre sur le dos, comme avec les lampistes mis en cause après Pearl Harbor.

Ces hypothèses supposeraient un degré de dissimulation important. Cela signifierait que tous les membres de l’administration aérienne et de l’armée de l’air mentent sur leurs manquements, et que les nombreuses traces documentées et enregistrées de confusion ou d’incompétence de la part de la FAA et du NORAD soient des faux. Des alternatives plus crédibles sont possibles, à savoir que la situation à laquelle furent confrontés ces responsables était totalement imprévisible ou ingérable. De futures enquêtes permettront peut-être de débusquer des preuves définitives de l’un ou l’autre de ces scénarios, dont la validité ne repose actuellement que sur une accumulation de traces qu’il faudrait évaluer.

Comment concilier les scénarios alternatifs avec les listes des passagers qui ont été publiées ? Y a-t-il eu de véritables passagers au début des opérations et combien étaient-ils exactement ? Peut-être plus de deux cents, mais peut-être moins, puisque, à l’origine, seuls les vols UA 93 et UA 175 étaient programmés ce jour-là. Le vol AA 11 devait servir peut-être à un exercice et le vol 77 réservé sous prétexte d’accueillir le premier ministre australien. Une hypothèse très vraisemblable est que les passagers réguliers des vols 77 et 11 furent transférés sur d’autres vols, que les passagers habituels du vol 11 furent transférés sur le vol 175. Comme le vol 175, dont on dit qu’il avait envoyé des codes différents, semble avoir été remplacé en vol, il est possible que ses passagers furent ensuite regroupés dans un aéroport relais (Harrisburg). Ils y auraient rejoint les passagers du vol 93 avant de repartir vers un aéroport classique. Le vol 93, dont le numéro N est toujours valide, signe que l’engin n’aurait pas été détruit, a pu

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tardivement atterrir à Cleveland, et les « deux cents » passagers qu’il contenait (au lieu de quatre-vingt quinze au départ) semblent avoir été pris en main par le FBI au centre de la NASA de l’aéroport. (voir la dernière partie du chapitre 3, « La clef du mystère à Cleveland ? »). Que sont-ils devenus ensuite ? Impossible, pour l’heure, de le retracer au cas par cas, d’autant que certains noms de passagers semblent fictifs, et que le FBI est resté, contrairement au Pentagone, un mur impénétrable. Des agents les ont-ils rassurés sur ce qui leur était arrivé, avant de les renvoyer chez eux ? A-t-on modifié les listes de passagers pour que personne ne puisse les retrouver et recueillir leur récit ?

D’autant que là où une interception a pu avoir eu lieu, avec le vol dit 93, l’avion semble bien avoir été abattu. La presse se sera fait souffler l’idée que les pirates avaient fait exploser une bombe à bord. Mais à notre avis, cela est venu dissimuler l’un de ces deux scénarios : 1) Puisque ce vol ou sa doublure était toujours anormalement dans les airs après 10 heures et ne répondait pas aux appels radio, les pilotes du ou des avions de chasse décidèrent, après en avoir reçu l’ordre, de l’abattre. 2) Les pilotes cachés du leurre l’ont fait exploser en plein vol avant que des avions de chasse en approche visuelle ne constatent que l’avion volait sans pilotes, et ce dans le plus pur style « northwoodien ». Et c’est bien parce que l’avion détruit en Pennsylvanie était vide, plus que la façon dont il se désintégra, qui explique que l’on ne retrouva pas, à proximité de l’épave principale, de débris humains en chair et en os. Des hypothèses ont été formulées quant à l’identité de la doublure du vol UA 93 : il pourrait s’agir du vol UA 91, programmé depuis seulement cinq jours et dont les passagers avaient été déplacés vers le vol UA 93 avant le décollage. Le numéro d’enregistrement n’apparaissant pas, on ne peut savoir d’où le vol 91 avait pu venir (peut-être de l’étranger, puisque, plus tard, parfois, le vol dit UA 91, venait de Tel Aviv).

Tentons maintenant de replacer l’utilité de l’effondrement des tours dans le contexte des attaques aux avions. Dans l’hypothèse d’un complot militaire intérieur, pourquoi avait-on besoin d’attaquer le Pentagone et de faire s’approcher un deuxième avion de Washington ? On peut légitimement se demander s’il n’était pas suffisant de frapper puis de faire s’effondrer les tours de New York pour justifier de futures conquêtes. A moins que les organisateurs du crime n’aient pas prévu l’effondrement des tours de New York et aient simplement voulu des attaques aériennes multiples afin d’augmenter le budget général de la surveillance spatiale. La décision de faire effondrer les tours peut très bien n’avoir été prise que par les propriétaires après qu’ils eussent réalisé que ces tours seraient un handicap économique. Il semble bien que ce soit un des propriétaires du même complexe, Larry Silverstein, qui ait décidé de provoquer la démolition de la tour n°7.

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Enfin, les raisons pour lesquelles personne n’a été renvoyé seraient que l’opération avait été organisée de telle manière que personne n’était capable de l’empêcher, grâce, notamment, à des substitutions et/ou à des leurres envoyés dans le ciel et sur des écrans radars dans le cadre de wargames, et que renvoyer des gens ferait s’ouvrir les bouches sur la diversion qu’avait constitué avec certitude, aux yeux des révoqués, ce ou ces exercices, voire entraînerait ces individus à relever les traces de la possibilité qu’il y ait eu substitution d’avions comme dans le projet de l’opération Northwoods.

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Chapitre IX

Quelques scénarios alternatifs

Malgré la publication, en juillet 2004, du rapport de la commission Kean/Hamilton, intitulé The 9/11 Commission Report, le scénario officiel reste définitivement rempli de zones d’ombre. D’autres scénarios permettraient de comprendre plus clairement la réussite extraordinaire de l’opération du 11 septembre. Les évoquer servirait à faire avancer la recherche. Mais comme il ne nous paraît pas possible d’avoir le fin mot de l’affaire puisque nous n’étions pas dans le secret du complot, et que de futures révélations risqueraient de réduire ces scénarios à néant, nous ne les présentons ici que brièvement.

1) Des pirates de l’air ayant bénéficié de formations de pilotage solides et de complicités pour surmonter les systèmes de sécurité.

2) Des avions pilotés à distance pour tester un système anti-détournement. 3) Des avions détournés jusqu’à leurs cibles par des experts en aviation non

membres d’ « Al Qaïda » car au courant que des exercices militaires viendraient troubler les systèmes de défense aériens.

4) Des avions transformés par des militaires, ayant effectué une trajectoire plus directe, ou ayant été remplacés par des doublures vides et pilotées à distance, sur fond ou non d’exercice militaire.

Le premier scénario tente de donner plus de cohérence à l’hypothèse d’une opération islamiste. Les deux suivants explorent une action combinée de pirates (quels qu’ils soient) et de militaires. Le quatrième, qui est le plus cohérent, envisage une opération entièrement prise en main par des militaires, même si des islamistes ont pu se trouver à bord des avions parce qu’on les avait manipulés de manière à ce qu’ils se retrouvent à bord.

Il ne s’agit là que d’une variante puissance deux ou quatre un peu améliorée de la fameuse opération Northwoods projetée en 1962 pour donner un prétexte à l’invasion de Cuba. Rappel : la technique permettait déjà à l’époque de télécommander depuis le sol un avion militaire. Repeint aux couleurs d’une compagnie aérienne, ce leurre aurait volé sous un avion civil survolant Cuba. Les tours de contrôle n’auraient vu qu’une « ombre radar ». Le pilote de ligne aurait reçu l’ordre d’atterrir dans une base militaire sous un prétexte de sécurité.

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Et l’on aurait fait exploser la doublure vide au-dessus de l’île 483 . La seule différence, près de quarante ans plus tard, aura été d’éviter de rendre les passagers bavards, soit en les faisant atterrir dans un aéroport civil plutôt que militaire, soit en prévoyant des avions vides de passagers dans le cadre d’un exercice, soit en réservant les sièges à des personnes de confiance dont l’identité aura été dissimulée aux journalistes.

Cette dernière hypothèse, qui suggère que les avions « détournés » ont atterri quelque part et ont été substitués par d’autres avions, permettrait de comprendre plus aisément la faillite complète du système de sécurité, c’est-à-dire l’absence de la moindre interception par des jets lancés à leur poursuite.

Cette faillite peut s’expliquer d’une autre manière, mais moins aisément : les avions de chasse ne purent intercepter les avions parce que la coupure des transpondeurs avait rendu l’identification par les contrôleurs civils de la FAA impossible, et la détection de la position des avions plus difficile, puis parce que des membres de la FAA donnèrent de mauvaises instructions à leurs employés (ne pas allumer de radio primaire 484), qu’ils tardèrent un bon moment avant d’avertir les militaires du NMCC, qu’ils leur donnèrent des informations semant la confusion (le vol AA 11, non le vol 77, se dirigerait vers le Pentagone…), puis parce que les procédures habituelles d’interception d’avions avaient été bloquées, par divers moyens, en envoyant des avions de chasse s’exercer loin de leurs bases, ou en faisant voler des leurres.

Mais peut-être que la faillite n’était pas complète. Peut-être veut-on cacher le fait que les avions avaient été normalement interceptés, mais pas abattus, afin de couvrir les faits suivants :

- Les pilotes accompagnaient les avions pour s’assurer que les pirates parviennent là où ils le souhaitaient, mais ont attendu en vain des ordres de destruction en cas de problèmes. En effet, de hauts responsables de la défense (Donald Rumsfeld, Ralph Eberhart, Montague Winfield), censés transférer la demande et l’autorisation d’abattre des avions, étaient curieusement occupés à faire autre chose que leur travail habituel (on pourrait dire AWOL ou No Show at Duty en états-unien), puisque leur emploi du temps et leur comportement, ce jour-là, tiennent de l’énigme ou de l’aberration (le plus invraisemblable étant d’imaginer

483 Voir le fac-similé de l’opération Northwoods sur www.nara.gov, ou à la rubrique « 11 September » du site www.propagandamatrix.com, ou à http://emperors-clothes.com/images/north-i.htm, ou dans les annexes de L’effroyable imposture de Thierry Meyssan, Carnot, 2002, pp.236-243. 484 The 9/11 Commission Report, Chapter 1, July 2004, pp.39, 41.

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M. Rumsfeld nullement pris de panique perdre son temps à transporter des blessés à l’extérieur du Pentagone).

- Les pilotes d’élite lancés à la poursuite des avions ont refusé de les abattre remplis de passagers au-dessus de New York ou de Washington, avec le risque de voir leur épave mettre en danger la vie des citadins. Ils ont peut-être aussi refusé parce qu’on leur avait dit que leur sortie ferait partie d’un exercice et qu’ils n’étaient pas prêts à imaginer l’impensable réalité. Après coup, ils ne pouvaient avouer avoir été à l’origine de l’effondrement effroyable des tours jumelles. Toutefois, on ne voit pas très bien ce qui aurait empêché de tout leur mettre sur le dos, comme avec les lampistes mis en cause après Pearl Harbor.

Ces hypothèses supposeraient un degré de dissimulation important. Cela signifierait que tous les membres de l’administration aérienne et de l’armée de l’air mentent sur leurs manquements, et que les nombreuses traces documentées et enregistrées de confusion ou d’incompétence de la part de la FAA et du NORAD soient des faux. Des alternatives plus crédibles sont possibles, à savoir que la situation à laquelle furent confrontés ces responsables était totalement imprévisible ou ingérable. De futures enquêtes permettront peut-être de débusquer des preuves définitives de l’un ou l’autre de ces scénarios, dont la validité ne repose actuellement que sur une accumulation de traces qu’il faudrait évaluer.

1) Des pirates de l’air ayant bénéficié de formations de pilotage solides et de complicités pour surmonter les systèmes de sécurité.

Admettons que deux équipes de pirates ont bien été filmées le jour dit par deux caméras de surveillance, à Washington et à Portland (qui n’était pas un aéroport de départ des avions selon le scénario officiel), et que le FBI, qui les surveillait, les aient laissé faire. Il aura fallu qu’ils aient bénéficié de complicités pour acheminer des armes dissuasives à bord (couteaux et parfois pistolet), pour obtenir des clefs de cockpit (à supposer que les pilotes ne contrôlent pas de verrous), pour obtenir les codes de probables systèmes de fermeture électroniques, ou pour acheminer des outils de destruction de verrous leur permettant de faire irruption sans que les pilotes soient informés d’une menace par un bruit de coups contre la porte ou par le cri d’une hôtesse que l’on menacerait d’un cutter, ou par l’alerte qu’une autre hôtesse observant la scène aurait transmise via un interphone. Ceci indiquerait qu’il n’y a jamais de sécurité optimum dans les aéroports. Mais il aura fallu aussi qu’on rassure les pirates en disant qu’ils arriveraient facilement à piloter les avions jusqu’à leurs cibles, même en faisant des détours, sans que le moindre jet ne vienne les intercepter. Ceci serait une trace qu’ils aient été manipulés ou aidés. Que leur aurait-on dit ?

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Que MM. Rumsfeld ou Eberhart donneraient des ordres pour empêcher toute réaction ? Ou qu’ils devraient monter dans des avions prenant part à l’exercice de simulation de piratage Vigilant Guardian, et détecter, avant de pénétrer dans les cockpits, le moment où les pilotes feraient dévier la trajectoire des avions et éteindraient les transpondeurs ? Mais comment auraient-ils pu pénétrer dans les cockpits sans déclencher d’alerte (et, accessoirement, aux bons moments, qui étaient différents sur chaque avion) ? Par ailleurs, en regardant ce qui se serait produit, on a du mal à imaginer ces pirates mal entraînés au pilotage réussir à atteindre parfaitement leurs cibles, surtout au Pentagone où la trajectoire compliquée de l’appareil semble avoir été étudiée pour empêcher les radars de défense de voir l’avion émerger d’une colline en le faisant passer entre l’hôtel Sheraton, et une antenne de radiocommunication 485. On se serait donc efforcé de cacher qu’ils étaient formés aux meilleures écoles et qu’ils faisaient partie, par exemple, de l’élite militaire saoudienne, égyptienne ou des Emirats Arabes Unis, tout en étant proches de Ben Laden. Dans cette hypothèse, on aurait aussi inventé le fait que les pirates auraient été incapables de distinguer l’allumage de la radio de l’allumage du haut parleur interne, ce qui aurait permis, selon la version officielle 486, d’entendre les pirates des vols UA 93 et AA 11 essayer de parler aux passagers alors qu’ils communiquaient sans le savoir avec des tours de contrôle. Peut-être même que la trajectoire des avions fut plus directe que celle présentée pour laisser croire à un détournement d’amateurs. La fraude à l’identité pourrait expliquer certaines cachotteries (on a tardé à publier des listes de passagers, ces listes comportent moins de passagers que le nombre habituel, même pour un mardi, puis, trois jours après, on désigna des suspects idéaux qui se révélèrent par la suite souvent vivants et à qui l’on avait volé leurs passeports, on cache les images des caméras des environs du Pentagone, on cache les images d’embarquement à bord de deux avions).

2) Des avions pilotés à distance pour tester un système anti-détournement.

Il ne semble apparemment pas possible de détourner totalement des Boeing 757 et 767 sans avoir l’accord des pilotes. Car les commandes de ces engins peuvent toujours être reprises manuellement. A moins qu’un dispositif spécial ait été testé ce jour-là : un dispositif anti-détournement permettant à un pilote attaqué par des terroristes d’abandonner définitivement les contrôles à une équipe de secours située au sol ou dans un autre avion (comme dans ce curieux avion cargo C-130 de l’armée, dont on ne commença à parler qu’après que des

485 www.earth-citizens.net/pages-fr/tra-appr.html. 486 The 9/11 Commission Report, Chapter 1, p.12.

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témoins aient dit l’avoir vu juste en dessus ou juste derrière 487, et à qui on aurait dit de repérer l’avion qui se rapprochait du Pentagone, et qui se trouvait ensuite par le plus grand des hasards le premier à proximité de la fumée dégagée par le crash en Pennsylvanie 488, à seulement dix-sept miles du crash au moment où il s’est produit 489). Ce dispositif existait d’ailleurs. Il avait été développé par System Planning Corporation, la société qui employait Dov Zakheim avant qu’il ne devienne un membre éminent du Pentagone. Selon ce scénario, le système anti-détournement aurait lui-même été détourné et les personnes mises au courant auraient été éliminées en grande partie le jour même (quelques personnes travaillant dans le domaine du pilotage à distance faisaient partie des listes de passagers, et les militaires pilotant l’opération se trouvaient dans l’aile Ouest du Pentagone). Cette théorie permettrait de comprendre comment trois avions ont parfaitement atteint leurs cibles. Comment les communications venant des appareils furent soudainement coupées. Et aussi pourquoi les listes de passagers comportaient moins de personnes que d’habitude (car on n’y avait fait monter à bord non pas des passagers lambda, mais des personnes travaillant à ces programmes de prise de contrôle). Il reste à déterminer qui a saboté le système. Peut-être des passagers qui volaient à bord du C-130, dont le pilote, Steve O’Brien, a été interrogé. Ont-ils été tués plus tard ou sont-ils toujours en vie sans le moindre scrupule pour les vies qu’ils ont fait perdre ? Les a-t-on rassurés en disant qu’il n’y avait eu, finalement, que très peu de victimes, juste un pilote et son co-pilote, tandis que les passagers avaient été acheminés ailleurs, et qu’il n’y avait, en fait, personne dans cette aile en rénovation du Pentagone ? Si ces personnes sont vivantes, pourquoi n’osent-elles pas parler par désir de dévoiler la vérité ? Qu’est-ce qui les empêcherait d’envoyer des informations à des cyber-journalistes ? La mort ? Reste que ce scénario n’explique pas pourquoi les avions ne furent pas interceptés.

3) Des avions détournés jusqu’à leurs cibles par des experts en aviation non membres d’ « Al Qaïda » car au courant que des exercices militaires viendraient troubler les systèmes de défense aériens.

Des militaires ou des mercenaires informés de la tenue d’exercices grandeur nature le 11 septembre 2001 (Vigilant Guardian, évacuation du National

487 Témoignages rassemblés sur www.the-movement.com/Pentagon.htm citant notamment Kelly Knowles et Keith Wheelhouse (« Horrific Image Still Haunts Sorry Woman Disaser viewed From Arlington », Daily Press Newport News, sept. 14, 2001. 488 The 9/11 Commission Report, p.30. 489 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h36.

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Reconnaissance Office, etc.) auront eu le projet de détourner des avions à l’insu de tout le monde. Ces pirates de l’air ou ces agents avaient leurs entrées dans les avions : des gens seraient montés à la dernière minute à bord du vol AA 11 alors que l’avion avait quitté les portes d’embarquement 490. Des responsables de la sécurité aérienne les auront laissés monter parce qu’ils avaient confiance en eux. Ils leur auront peut-être donné les clefs et les codes nécessaires pour déverrouiller les portes des cockpits. Les pilotes avaient même peut-être confiance en ces agents, venus, soit pour les protéger de risques de piraterie potentiels, soit pour prendre part à un exercice, sans autres passagers – puisque les vols 11 et 77 d’American Airlines n’étaient pas programmés pour recevoir des passagers ce jour-là – soit pour en réquisitionner un puisque le premier ministre australien, qui devait prendre le vol 77, avait reporté son voyage. Les pirates/agents savaient bien piloter, bien que les avions aient pu être détournés à distance. Ils connaissaient les failles des systèmes de sécurité. Peut-être. Ainsi ont-ils pu d’abord empêcher les pilotes de reprendre manuellement les commandes des appareils détournés, puis piloter eux-mêmes les avions, et brouiller les pistes en éteignant les transpondeurs et en envoyant des signaux suspects. Un scénario envisageable pour le vol AA 11 est qu’en se faisant passer pour des pilotes, les pirates soient parvenus à rester à l’intérieur des avions ou des cockpits dans lesquels ils avaient été invités à s’asseoir par leurs collègues, et aient décollé sans passagers après avoir désactivé le système de communication de données ACARS (cette désactivation expliquerait pourquoi les statistiques du B.T.S. indiquaient pendant trois ans que l’avion n’était pas prévu au décollage, mais d’autres répondront que cette indication ne serait apparue que si le B.T.S. avait été prévenu une semaine à l’avance 491.

Dans tous les cas, on aurait affaire à des professionnels simulant un détournement. Cette explication permettrait d’éclaircir ce qui fut interprété comme une incroyable balourdise des pirates, capables de couper des transpondeurs mais incapables de distinguer les commandes de communication radio et de communication par interphone avec les passagers (et ce à la fois sur les vols UA 93 et AA11, avec, sur ce dernier le fait supplémentaire que les pirates appuyaient par intermittences sur le bouton de radio 492) : le but des pirates était en fait de simuler une prise d’otages avec menaces à la bombe. Ces pirates, très sûrs d’eux au point d’annoncer peut-être « nous avons des avions », 490 The 9/11 Commission Report, p.451, note 9. 491 Woodybox, “How to Steal an Airliner and Fake a Hijacking”, http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=780. Sur le fait que des pilotes invitent d’autres pilotes à s’asseoir dans le cockpit, voir www.cooperativeresearch.org, chronologie, 9h16, citant Fox News, 24/9/2001. 492 Woodybox, « How to Steal An Airliner AND Fake A Hijacking, Part II » http://inn.globalfreepress.com/modules/news/index.php?storytopic=825.

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n’avaient pas besoin d’être très coordonnés. Ensuite, soit ils étaient prêts à se suicider pour leur cause, soit ils ont sauté en parachute (si la configuration des avions rendaient cela possible) après avoir laissé d’autres experts prendre en main les commandes des avions à distance.

Mais l’on ne connaîtra pas de sitôt leur identité comme l’identité réelle de plusieurs autres suspects qui furent interrogés et arrêtés brièvement pour avoir eu un comportement bizarre après que leurs avions prévus le matin du 11 septembre aient été annulés pour des raisons techniques ou à cause des autres détournements (vols 23 depuis Kennedy Airport, 133 vers Los Angeles, 142 depuis Kennedy, 43 depuis Newark). Etait-il prévu d’autres détournements ou débuts de détournements effectués par des comédiens ou des fondamentalistes manipulés, qui furent brièvement détenus avant d’être, parfois, déportés ? Comme ces étranges musulmans indiens, Ayub Ali Khan et Mohammed Jaweed Azmath, qui, le 12 septembre, voyageaient toujours en train avec sur eux des cutters (apparemment pour ouvrir les paquets de journaux sur leur lieu de travail), de la teinture pour les cheveux (pour paraître plus vieux et obtenir plus facilement un visa d’entrée) et 5 600 $ en cash. Détail supplémentaire, ils se seraient rasés le corps – comme dans les prétendues instructions de « Mohammed Atta » à ses compagnons. Pourquoi les policiers ont-ils décidé de les fouiller ? Ont-ils été dénoncés ? Finalement, les dénommés Khan et Azmath, qui étaient très peu coopératifs, furent détenus pour irrégularités de passeports et fraude à la carte de crédit. A priori, rien de vraiment anormal, sauf qu’ils n’ont pas été déportés et étaient toujours détenus un an après. Est-ce parce qu’ils avaient été vus dans le voisinage de MM. Atta et Al-Shehri, ou parce que l’un d’entre eux avait utilisé deux autres fausses identités, Al Badr Al Hazmi et Khalid Al-Mihdhar – soit un nom de famille de deux supposés pirates et le nom complet d’un autre pirate ?! Azmath et Khan étaient-ils des pigeons comme Lee Harvey Oswald ? Combien d’autres Indiens ont-ils pu être impliqués ? Le FBI ne recherchait-il pas aussi Anand Shah, un Indien qui aurait effectué des réservations de vols pour Mohammed Atta ? Quelle était la vraie vie des passagers du vol AA 11 Pendyala Vamsikrishna et Rahma Salie (du Bengladesh) ? Autre incident curieux, le lendemain des attaques, un dénommé Al Draibi fut arrêté en train de conduire avec un pneu crevé vers le Nord de Washington. Il avait utilisé au moins dix noms différents depuis 1997 et avait suivi des leçons de pilotage. Le policier découvrit un manuel de pilotage dans sa voiture (!). Au bout du compte, il ne fit que quatre mois de prison avant d’être déporté 493…

493 www.news-star.com/stories/111101/spe_mystery.shtml. http://xymphora. blogspot.com, 21 octobre 2002. En novembre 2001, un certain Subash Gurung fut arrêté à un aéroport avec, sur lui, sept couteaux, une bombe lacrymo et un pistolet incapacitant.

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Quoi qu’il en soit, ces équipes étaient au courant de la tenue d’exercices militaires. Comme il paraît incroyable que des membres d’Al Qaïda en aient été informés, les pistes s’orienteraient plutôt vers des agents états-uniens, israéliens, et, qui sait, indiens ou pakistanais. Des informations ont filtré sur le fait que des agents israéliens habitaient non loin des prétendus terroristes. Les ont-ils manipulés ? Leur fournissaient-ils de la drogue ? On sait grâce à un rapport de juin 2001 de la Drug Enforcement Agency (D.E.A.), qu’un vaste réseau d’espions israéliens/étudiants en art s’était infiltré au domicile d’agents du FBI, dans des bases militaires, au sein même de la D.E.A., et que ce réseau comprenait un ou plusieurs spécialistes en artillerie et en explosifs de démolition 494 . Ce réseau était-il simplement chargé de nuire à la lutte contre le trafic d’ecstasy ? Par ailleurs, cinq Israéliens ont été observés à New York, en train de danser, de se toper joyeusement les mains comme au volley-ball (high-fiving), et de prendre en souriant des photos des tours détruites sur le toit de leur camionnette ; Dominick Sutter, le propriétaire de la compagnie de déménagement à laquelle appartenait la camionnette, Urban Moving, repartit en Israël dans les jours qui suivirent, sans avoir pris la peine de débarrasser l’entreprise des téléphones de fonction et des marchandises sur le point d’être livrées ; les cinq énergumènes, Sivan Kurzberg, Paul Kurzberg, Yaron Shmuel, Oled Ellner et Omer Marmari, âgés de vingt-deux à vingt-sept ans, furent arrêtés en possession de passeports « étrangers », de cutters, et d’une somme rondelette enfouie dans une chaussette ; leurs noms correspondaient en partie à ceux d’agents israéliens mais ils refusèrent de se soumettre au détecteur de mensonge ou échouèrent au test avant d’être relâchés au bout de soixante et onze jours. La version médiatisée retient qu’ils étaient venus surveiller des réseaux de financement islamistes 495. Des conspirationnistes imagineraient immédiatement que ces faux déménageurs étaient venus disposer des explosifs dans les tours de New York. Pourtant on peut aussi y voir des trafiquants de drogue. Cette affaire est peut-être liée à la précédente : huit heures après les attentats, une autre camionnette fut repérée, car leurs occupants, des Israéliens, détenaient des cartes où les cibles des attentats avaient été marquées. De plus, au moment de fouiller la camionnette « les chiens renifleurs d’explosifs réagissaient comme s’ils en

Il habitait au même endroit que le Khan susmentionné, mais fut déclaré schizophrène avant d’être déporté… Ewing2001, 911 Encyclopedia, « Hijacker-“connections”». 494 « The Spies Who Came in From the Art Sale », John Sugg, mars 2002, www.atlanta.creativeloafing.com/2002-03-20/fishwrapper.html, reproduit sur http://ggb.0catch.com/ggb7.pdf. 495 ABCNews, 20/20, June 21 2002 ou « The White Van, Were Israelis Detained on Sept. 11 Spies », June 22, 2002, www.commondreams.org/headlines02/0622-05.htm, ou « Five Israelis Were Seen Filming as Jet Liners Ploughed Into the Twin Towers on September 11 », Sunday Herald, 2/11/2003 (www.sundayherald.com/37707).

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avaient repérés » 496. Là aussi, il se peut que ce qui excitait les chiens n’était que de la drogue. Mais la drogue peut aussi être une couverture… La thèse d’une implication d’hommes de main israéliens ne serait pas non plus en contradiction avec le fait que les autorités de Tel Aviv aient vaguement prévenu le FBI et la CIA, en août 2001, d’une opération conjuguée de M. Ben Laden et de l’Irak, impliquant deux cents terroristes aux Etats-Unis ou seulement « hors du territoire américain » selon Eric Laurent 497 . Si les Israéliens étaient suffisamment sûrs de leur opération, cette fausse fuite a pu servir à mettre les policiers sur la voie voulue. Gardons-nous d’être exclusiviste, dans un sens ou dans un autre.

Des responsables militaires états-uniens complices, considérant par ailleurs que les crashs contre le World Trade Center ne seraient pas suffisants pour justifier les guerres programmées à l’avenir, et n’imaginant pas que les tours de New York s’effondreraient, auront prévu de laisser s’écraser ou de faire écraser un ou deux objets volants à Washington, ce qui se produisit avant la chute des tours décidée par les seuls propriétaires. Mais, comme le deuxième objet volant tardait à approcher de la maison Blanche, ou qu’il fallait montrer que la défense aérienne était capable de réagir sur au moins un des quatre avions, ils le firent abattre en vol.

Toutefois, comme pour l’hypothèse numéro deux, on a du mal à comprendre qu’aucun jet ait été capable, apparemment, d’intercepter les avions avant qu’ils n’atteignent leurs cibles. La faute aux seuls exercices ? Mais en cas d’exercices, de nombreuses personnes impliquées n’auraient-elles pas parlé ? C’est à se demander si les informations sur les exercices n’ont pas été volontairement diffusées par les autorités (l’information de l’exercice du N.R.O. vient curieusement de la CIA…), de façon à renforcer l’idée que des pirates islamistes avaient détourné les avions et à effacer des mémoires le scénario d’une substitution d’avions comme dans le projet Opération Northwoods, qui non seulement ruine la thèse islamiste mais permet aussi de comprendre pourquoi les avions supersoniques ne savaient pas où se diriger.

Ce qui fait défaut à ce scénario est qu’il ne prend pas en compte le fait que les avions impliqués n’étaient probablement pas ceux dont on nous a parlé. En effet, le vol AA 11 (l’avion qui aurait, le premier, frappé le World Trade Center) et le vol AA 77 (celui qui aurait frappé le Pentagone) qui, selon les statistiques 496 « Five Men Detained as Suspected Conspirators », Paul Lima, The Record (New Jersey) (http://whatreallyhappened.com/LIMA.html, début d’article visible à la page d’archives du site http://NewJersey.com) 497 Références dans “If you Buy the Official Story on 9-11…” d’Ardeshir Mehta, http://homepage.mac.com/ardeshir/9-11.html. Eric Laurent, La face cachée du 11 septembre, p.165.

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du bureau des transports, http://www.bts.gov, n’étaient pas programmés au départ ce jour-là, et étaient probablement vides et pilotés à distance, ne sont signalés comme détruits que le 14 janvier 2002 par la FAA aircraft registry inquiry (http://162.58.35.241/acdatabase/acmain.htm, où l’on peut faire des recherches à partir des numéros d’enregistrement ou de queue, visibles à l’arrière de ces appareils). On doit signaler au lecteur que les données de http://bts.gov ont été étrangement remaniées vers septembre-octobre 2004 pour indiquer que les vols étaient programmés. Mais ils n’auraient toujours pas décollé réellement !

Autre fait étrange, les vols UA 175 (dit écrasé contre le World Trade Center) et UA 93 (censé avoir disparu en Pennsylvanie) de la compagnie United Airlines, qui étaient prévus au décollage selon la Searchable database de http://bts.gov, mais pour lesquels aucune vidéo de terroristes n’a été diffusée, ne semblent pas avoir été détruits selon cette même base de la F.A.A.. Une recherche par numéros de queue (respectivement 612 UA et 591 UA, à distinguer des numéros de série plus longs), les montre encore « valides ». Tout ceci laisse penser que les quatre avions de la version officielle n’ont pas été détruits ce jour-là. Les crashs auraient donc impliqué d’autres avions ou engins volant. La compagnie American Airlines se serait-elle sentie seule obligée d’établir, tardivement, une déclaration de perte, le 14 janvier 2002 ? Les terroristes du prétendu vol UA 175 et du vol UA 93 ont-ils embarqué sur des avions de remplacement de dernière minute ? Si chacun des quatre avions de la version officielle a décollé avec à son bord des pirates, cette équipe d’agents ou de pilotes était-elle chargée de ravir les commandes et de faire atterrir les avions sur des bases tandis que d’autres pirates décollaient et pilotaient à bord, ou à distance, d’autres avions ? C’est ce que nous allons étudier maintenant.

4) Des avions transformés par des militaires, ayant effectué une trajectoire plus directe, ou ayant été remplacés par des doublures vides et pilotées à distance, sur fond ou non d’exercice militaire.

Il ne s’agit là que d’une variante puissance deux ou quatre un peu améliorée de la fameuse opération Northwoods projetée en 1962 pour donner un prétexte à l’invasion de Cuba. Rappel : la technique permettait déjà à l’époque de télécommander depuis le sol un avion militaire. Repeint aux couleurs d’une compagnie aérienne, ce leurre aurait volé sous un avion civil survolant Cuba. Les tours de contrôle n’auraient vu qu’une « ombre radar ». Le pilote de ligne aurait reçu l’ordre d’atterrir dans une base militaire sous un prétexte de sécurité.

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Et l’on aurait fait exploser la doublure vide au-dessus de l’île 498 . La seule différence, près de quarante ans plus tard, aura été d’éviter de rendre les passagers bavards, soit en les faisant atterrir dans un aéroport civil plutôt que militaire, soit en prévoyant des avions vides de passagers dans le cadre d’un exercice, soit en réservant les sièges à des personnes de confiance dont l’identité aura été dissimulée aux journalistes.

Le 11 septembre, au moment où les quatre avions changèrent de cap, parfois à la limite d’un secteur surveillé par un contrôleur aérien 499 , leurs transpondeurs furent désactivés, d’une manière ou d’une autre (à distance, ou par les pilotes sur ordre des autorités fédérales de l’aviation pour des raisons de sécurité, ou dans le cadre d’un exercice, ou par des pirates spéciaux), de manière à les rendre un moment invisibles. Ces pirates ou les pilotes, auront reçu l’ordre d’atterrir, par radio ou de la part d’agents montés à bord, pour des raisons techniques, de sécurité, ou dans le cadre d’un exercice militaire. Ils furent alors remplacés par des avions vides, des doublures commandées par des militaires et ayant décollé non loin de leur trajectoire au moment où leur course a dévié, par exemple en direction de l’aéroport de Stewart au-dessous du vol 175. On peut noter que deux avions de ligne réguliers (les vols UA 175 et UA 93) se croisèrent aux alentours de 8h51, et que selon des déclarations précoces d’un contrôleur à Telegraph Online le 13 septembre, « les deux avions [identifiés comme ceux fonçant à New York mais puisque les transpondeurs étaient éteints, il ne pouvait pas les identifier avec certitude…] se rapprochèrent de trop près en bas près de Stewart International Airport à New Windsor » 500. Ce rendez-vous a sans doute engendré plus de confusion, l’un pouvant avoir pris la place de l’autre, ou les deux ayant pu voler l’un au-dessus de l’autre jusqu’à atterrir quelque part, voire jusqu’à s’écraser en Pennsylvanie où le rayon des débris était très large 501. Il est à noter que les numéros de queue (N ou tail numbers) de ces deux avions seraient toujours valides, contrairement à ceux des deux autres, renforçant l’hypothèse qu’ils ont été remplacés et ont survécu. D’ailleurs, une

498 Voir le fac-similé de l’opération Northwoods sur www.nara.gov, ou à la rubrique « 11 September » du site www.propagandamatrix.com, ou à http://emperors-clothes.com/images/north-i.htm, ou dans les annexes de L’effroyable imposture de Thierry Meyssan, Carnot, 2002, pp.236-243. 499 Frank Levi, “Plane Swap : Part 1. Flight 11 Goes Sight-Seeing”, http://the-movement.com, September 2004. 500 Albert McKeon “FAA workers says hijacked jeltiners [sic] almost collided before striking World Trade Center”, article notamment cité et copié en cache par Frank Levi dans « Operation 9-11 : Find the Rendezvous Point », 7 août 2003, http://the-movement.com. 501 Frank Levi, “Plane Swap : Part 2. Flight 93 meets Flight 175”, http://the-movement.com, September 2004.

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employée d’une tour de contrôle remarqua que ce qu’elle pensait être le vol UA 175 avait éteint son transpondeur pendant trente secondes puis émis un signal qui ne correspondait à aucun avion prévu pour voler ce jour-là 502. Selon une version ultérieure plus officielle, elle constata qu’à 8h47, en l’espace d’une minute, l’avion changea deux fois de code de balise. A quoi bon des pirates islamistes auraient-ils fait cela à supposer qu’ils en aient été capables ? Pour dérouter la surveillance ? La tour n’était-elle pas plutôt parvenue à repérer le signal d’un avion militaire de remplacement ?

Pour ce qui est des vols AA 11 et AA 77, le scénario est peut-être plus simple. D’après la Searchable Database des statistiques du Bureau of Transportations (http://bts.gov), ces vols n’étaient pas censés accueillir de passagers ce matin-là (circonstance aggravante pour les sceptiques, les archives des scheduled departure ont été modifiées fin 2004…). Cette modification de programme a dû être enregistrée au moins une semaine avant le 11 septembre. Il est, partant, possible de voir là une trace de ce que ces vols réguliers avaient été réquisitionnés, dans le cadre d’un exercice, avec la complicité d’American Airlines. Pour le vol AA 77, il est possible aussi qu’il ait été réservé pour le premier ministre australien John Howard et son équipe, une information qui n’est pas parue dans la presse [erreur : le militaire ne parlait que pour lui et pas Howard] 503 . Peut-être que les commandes de ces avions furent légèrement modifiées dans le cadre d’un exercice de prévention des détournements, de manière à ce que les pilotes puissent déclencher un transfert des commandes à distance – un système dont on parla beaucoup après le 11 septembre. Ce transfert lui-même a pu être piraté par des militaires malveillants décidés à envoyer les deux avions dans la première tour et sur le Pentagone. Comme ces avions n’avaient pas d’horaires de décollage de prévu, ils ont pu décoller à n’importe quel moment. Peut-être même que leur trajectoire fut plus directe que celle présentée pour laisser croire à un détournement d’amateurs et que le vol dit AA 77, vide, est parti de Washington, juste avant de viser le Pentagone. Il n’est pas impossible de penser que ce furent les appareils détruits dont il a été fait mention. Ce qu’on refuserait de montrer serait plutôt la trajectoire de ces avions (observée par les caméras de l’hôtel Sheraton et de l’autoroute ?). A en croire une recherche par numéro d’enregistrement (ou n number) dans les archives de la F.A.A., ces deux avions ont été détruits.

502 « A Sky Filled With Chaos… », Washington Post, 17/09/2001, p.A03, www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn?pagename=article&node=&contentID=A41095-2001Sep16. 503 Ewing2001, 911 Encyclopedia, “Howard, John” ou http://smmonline.com/articles/canberrabell.html.

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Bien entendu, il n’est pas exclu que ces données soient faussées et qu’ils aient été remplacés par des doublures afin d’éviter qu’ils ne fussent interceptés. Le drone/remplaçant du vol AA 11 a très bien pu décoller de l’aéroport d’Albany, situé non loin de l’endroit où l’AA 11 a éteint son transpondeur, au moment où sa trajectoire radar se mettait à serpenter 504. Il a aussi pu décoller de Poughkeepsie, à 70 miles au Nord de New York, d’où, selon les premières informations, un bimoteur Cessna avait décollé sans surveillance aérienne directe (under visual flight rules), probablement parce qu’il volait bas, avant de foncer dans la tour Nord (information du Washington Post ! 505). L’hypothèse de drones semble être corroborée par les témoignages sur un petit avion qui zigzaguait et par une analyse des images et de la balafre sur le bâtiment 506. Plusieurs indices viennent étayer l’hypothèse que le vol AA 11 était toujours « dans les airs » après le crash de son remplaçant. Still airborne selon le lieutenant colonel Deskins chargé de la surveillance du ciel. La commission rapporte qu’un employé voyait le vol AA 11 aller vers Washington. Enfin, avant le crash au Pentagone, le général Myers avait appris qu’un avion se dirigeait vers Washington de New York 507.

American Airlines, obligée de mentir, aurait déclaré la destruction des vols 11 et 77 à la FAA très tardivement, en janvier 2002. Il se peut aussi que les vols 11 et 77 restèrent au sol et qu’ils furent remplacés avant le décollage par des avions venus d’on ne sait où sans passagers. Il est en effet impossible de savoir de quel aéroport des Etats-Unis était arrivé le vol 77 sous son numéro d’enregistrement N644AA, dans les statistiques du B.T.S. qui enregistrent les vols intérieurs. Par ailleurs, des images montrent qu’un avion qui survola Washington n’était pas un 757 (ce qu’était le N644 AA dit vol AA77) mais un 747 à quatre moteurs.

Mais en cas de remplacement d’avions passagers, il faut tout de même expliquer ce que sont devenus les membres de l’équipage et les pilotes que l’on croit morts à New York et au Pentagone. Sont-ils toujours vivants ? Rose Panek, la tante du pilote du supposé vol AA 11, John Ogonowski, morte mystérieusement au fond d’un fleuve lors d’un troublant accident de voiture, en savait-elle quelque chose 508 ?

504 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 8h24, citant le Wall Street Journal du 15 octobre 2001 : « squiggly line after its turn near Albany ». 505 « A Sky Filled With Chaos… », Washington Post, 17/09/2001, p.A03. 506 Voir notamment, Marcus, “Flight 11 Unveiled, The X-11 Drone”, http://x11drone.0catch.com. 507 www.billstclair.com/911timeline/2002/abcnews091102.html. “Everybody was screaming, crying, running. It’s like a war zone”, The Guardian, 12/09/2001. 508 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=345.

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Par ailleurs, à quel endroit ont donc pu atterrir ou s’écraser les vols AA 77 et AA 11 ? Frank Levi, du site http://the-movement.com, émet plusieurs hypothèses au sujet du vol 77 : 1) il se serait écrasé dans l’Ohio, comme le croyaient des contrôleurs. 2) Une « technologie anti-radar » (ce sur quoi travaillait justement un passager, Stanley Hall 509) aurait permis d’éteindre tous ses signaux électroniques avant de l’envoyer s’écraser au Kansas, puisque c’est là que certaines cartes font prolonger son vol avant de faire demi-tour vers Washington. 3) Il se serait écrasé au Kentucky puisque des informations rapportées à la Maison Blanche y évoquaient un crash avant d’être démenties510. 4) Il a atterri à l’aéroport de Clarksburg, CKB, vers où sa trajectoire avait dévié et où les cartes animées de Flight Explorer le présentent deux fois au même endroit avec des altitudes différentes, 31 200 et 35 000 pieds, juste à la frontière entre deux zones de surveillance radar 511. Et il ne nous paraît pas impossible de penser que c’est de là que décolla ce que les collègues contrôleurs radars de Danielle O’Brien ont pris pour un avion militaire venu protéger Washington, par sa vitesse, sa manœuvrabilité et la façon dont il tournait 512.

Pour ce qui est du vol AA 11, M. Levi a émis ces hypothèses, après calculs. 1) Il se serait écrasé dans le coin désert où son transpondeur s’est éteint. 2) Il aurait continué sa course jusqu’à s’écraser au-dessus des Grands Lacs, à 8h44. C’est en effet à cette heure-là que des avions reçurent un faible signal ELT – émis automatiquement lorsque survient un crash – signal qui ne pouvait pas avoir été émis par erreur par le vol UA 175, comme on le pensait, car il était trop bref 513. 3) Le vol AA 11 vira vers New York et vola, invisible, au-dessus du drone qui frappa New York, puis continua sa course vers Washington comme certains contrôleurs de Ronkokoma l’ont d’abord cru selon ce qui fut rapporté par la commission Kean. Vu la distance, signale Frank Levi, il aurait même pu être l’avion qui s’écrasa au Pentagone vers 9h40, ou atterrit à l’aéroport Reagan au moment où un autre objet explosa. Mais il n’est pas impossible, à nos yeux, de penser que les contrôleurs aériens aient reçu un faux signal, dans le cadre ou non d’un exercice, grâce au système de simulation URTS, afin de les distraire de ce qui se passait à l’Ouest de Washington.

509 www.usatoday.com/news/nation/2001/09/12/victim-capsule-flight77.htm 510 www.cooperativeresearch.org, chronologie, 10h42, citant USA Today, 13/8/01. 511 « Plane Swap : Part 3, Flight 77 Goes all the Way to Kansas » http://the-movement.com/air%20iperative/Flight77.htm, montrant la carte du Detroit News du 16 septembre, www.detnews.com/2001/nation/0109/16/a10-295372.htm. 512 « Air Traffic Controllers Recall 9/11 », ABCnews du 23 octobre 2002, more.abcnews.go.com/sections/2020/2020/2020_011024_atc_feature.html 513 “Plane Swap : Part 1. Flight 11 Goes Sight-Seeing”, citant http://billstclair.com/911timeline/2001/nyt101601b.html.

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Mais qu’est-il donc arrivé aux passagers censés devoir voyager vers le Sud-Ouest des Etats-Unis ? Et combien étaient-ils exactement ? Peut-être plus de deux cents, mais peut-être moins, puisque, à l’origine, seuls les vols UA 93 et UA 175 étaient programmés ce jour-là. Le vol AA 11 devait servir peut-être à un exercice et le vol 77 réservé sous prétexte d’accueillir le premier ministre australien. Une hypothèse très vraisemblable est que les passagers réguliers des vols 77 et 11 furent transférés sur d’autres vols, que les passagers habituels du vol 11 furent transférés sur le vol 175. Comme le vol 175, dont on dit qu’il avait envoyé des codes différents, semble avoir été remplacé en vol, il est possible que ses passagers furent ensuite regroupés dans un aéroport relais (Harrisburg). Ils y auraient rejoint les passagers du vol 93 avant de repartir vers un aéroport classique. Le vol 93, dont le numéro N est toujours valide, signe que l’engin n’aurait pas été détruit, a pu tardivement atterrir à Cleveland, et les « deux cents » passagers qu’il contenait (au lieu de quatre-vingt quinze au départ) semblent avoir été pris en main par le FBI au centre de la NASA de l’aéroport. (voir la dernière partie du chapitre 3, « La clef du mystère à Cleveland ? »). Que sont-ils devenus ensuite ? Impossible, pour l’heure, de le retracer au cas par cas, d’autant que certains noms de passagers semblent fictifs, et que le FBI est resté, contrairement au Pentagone, un mur impénétrable. Des agents les ont-ils rassurés sur ce qui leur était arrivé, avant de les renvoyer chez eux ? A-t-on modifié les listes de passagers pour que personne ne puisse les retrouver et recueillir leur récit ?

En tout les cas, le fait que les avions originaux aient été pris en main par des militaires, déguisés électroniquement en avion « amis », ou tout simplement remplacés par des avions militaires après avoir atterri ou été détruit, les rendait difficilement repérables par des jets partis à leur poursuite. Aussi, aucun de ces jets – eux-mêmes sans doute intentionnellement envoyés en retard ou depuis une base lointaine – ne réussit à les intercepter à temps, alors qu’ils auraient dû y parvenir selon les procédures standard. Voilà l’explication la plus simple à l’échec des interceptions.

D’autant que là où une interception a pu avoir eu lieu, avec le vol dit 93, l’avion semble bien avoir été abattu. La presse se sera fait souffler l’idée que les pirates avaient fait exploser une bombe à bord. Mais à notre avis, cela est venu dissimuler l’un de ces deux scénarios : 1) Puisque ce vol ou sa doublure était toujours anormalement dans les airs après 10 heures et ne répondait pas aux appels radio, les pilotes du ou des avions de chasse décidèrent, après en avoir reçu l’ordre, de l’abattre. Et 2) les pilotes cachés du leurre l’ont fait exploser en plein vol avant que des avions de chasse en approche visuelle ne constate que l’avion n’avait pas de pilotes, et ce dans le plus pur style « northwoodien ». Et c’est bien parce que l’avion détruit en Pennsylvanie était vide, plus que la façon dont il se désintégra, qui explique que l’on ne retrouva pas, à proximité de

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l’épave principale, de débris humains en chair et en os. Des hypothèses ont été formulées quant à l’identité de la doublure du vol UA 93 : il pourrait s’agir du vol UA 91, programmé depuis seulement cinq jours et dont les passagers avaient été déplacés vers le vol UA 93 avant le décollage. Le numéro d’enregistrement n’apparaissant pas, on ne peut savoir d’où le vol 91 avait pu venir (peut-être de l’étranger, puisque, plus tard, parfois, le vol dit UA 91, venait de Tel Aviv).

Résumons notre propos : les quatre avions à avoir laissé des traces médiatiques de destruction étaient quatre avions téléguidés par des militaires vides de passagers et dénués de boîtes noires en état de fonctionner. De ces quatre avions, trois sont parvenus à percuter leurs objectifs hautement symboliques. Et l’un d’eux fut télécommandé de manière très experte selon une trajectoire, au ras du sol, à flanc de colline, et à côté d’une tour de radiocommunication, qui le rendait invisible aux radars du Pentagone 514. Quant aux avions civils, s’ils ont décollé, il n’est pas sûr qu’ils aient été détruits, et il est des phénomènes radar et des déclarations de contrôleurs qui incitent à croire qu’ils ont été dirigés vers le sol (par exemple à l’aéroport de Stewart International pour deux d’entre eux).

Ce scénario aura permis d’éviter de mentir complètement sur la réaction des forces de défense aériennes, ou de devoir effacer de nombreuses traces. Car si les avions d’origine avaient à chaque fois suivi la trajectoire qu’on leur prête, il n’est pas exclu qu’ils auraient été interceptés, guidés vers des aéroports, ou abattus. Il aurait été difficile de le dissimuler. Ce scénario expliquerait encore pourquoi on n’a pas voulu qu’il subsiste la moindre trace des communications entre lesdits avions et les tours de contrôle (le New York Times a expliqué qu’un employé de l’Administration Fédérale de l’Aviation avait méticuleusement détruit les bandes enregistreuses pour des raisons alambiquées). On comprendrait mieux aussi pourquoi le contenu des boîtes noires des vols 77 et 93 reste pratiquement inconnu, pourquoi les numéros de queue des vols UA 175 et UA 93 sont toujours valides, contrairement à ceux des deux autres (même s’ils sont peut-être transférables contrairement aux numéros de série plus longs 515), et enfin pourquoi, selon les statistiques du site http://bts.gov, les vols AA 11 et AA 77 n’étaient pas programmés pour décoller ce jour-là.

Dans ce scénario, la présence de terroristes n’aura pas été nécessaire, ou alors seulement provisoirement, comme pantins ou acteurs d’un exercice

514 www.earth-citizens.net/pages-fr/tra-appr.html. 515 « Dulce Decorum prétend que si les numéros N [numéros de queue] peuvent être transférés, les numéros de série du fabricant ne peuvent l’être », http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article.php?storyid=193

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militaire dans des avions quasiment vides, et cela expliquerait alors enfin pourquoi il n’a subsisté, jusqu’à aujourd’hui, qu’une première vidéo d’aéroport montrant un terroriste supposé, Mohammed Atta, en train d’embarquer à Portland et non pas à Boston où serait parti son avion sans ses bagages – mais puisque l’avion n’était pas programmé, il n’y avait pas de raisons qu’ils y soient transférés ! –, puis une deuxième vidéo des pirates supposés du vol AA 77, floue, tardivement obtenue par Associated Press en juillet 2004 auprès de la société d’avocat Motley Rice, finalement retirée de leur site, et dont le caractère de preuve est contesté 516. D’ailleurs, il est intéressant de constater que là où des avions ont en effet pu réellement décoller avec des passagers, dans les vols d’United Airlines 93 et 175, nulle vidéo montrant des pirates n’a été retrouvée. Peut-être y a-t-il également eu complicité d’American Airlines, puisque seules de prétendues vidéos de passagers d’American Airlines ont été montrées, et seuls les numéros de queue des vols d’Americain Airlines ne sont plus valides et donc plus utilisés. Cette compagnie avait peut-être été associée aux exercices militaires du 11 septembre. Enfin, les raisons pour lesquelles personne n’a été renvoyé, sont que l’opération avait été organisée de telle manière que personne n’y pouvait faire quoi que ce soit, grâce, notamment, à des substitutions et/ou à des leurres envoyés dans le ciel et sur des écrans radars dans le cadre de wargames, et que renvoyer des gens ferait s’ouvrir les bouches sur la diversion qu’avait constitué avec certitude, aux yeux des révoqués, ce ou ces exercices, voire entraînerait ces individus à exprimer la possibilité qu’il y ait eu substitution des avions comme dans le projet de l’opération Northwoods.

Ces diverses ébauches d’explications seront certainement révisées à mesure que les sources qui les ont étayées seront devenues moins crédibles. Notre seul vœu aura été de porter à la connaissance des lecteurs francophones les premiers indicateurs qui les aideront à poursuivre leur route sur la voie de la compréhension.

516 http://inn.globalfreepress.com/modules/news/article/php?storyid=578. La prise en compte de ces vidéos comme preuves de la présence à bord de suspects de type moyen-orientaux requiert une certaine crédulité. Leur qualité est plutôt médiocre. Il faudrait vérifier si elles ont été prises à la bonne date, par exemple en reconnaissant les autres passagers non moyen-orientaux passant à côté. Par ailleurs, la deuxième vidéo montre un des pirates muni de deux bagages à main : à quoi bon si c’était son dernier voyage ?

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CONCLUSION

Il ne fait aucun doute qu’il y a, dans l’affaire du 11-septembre, volonté de camoufler des choses à l’opinion états-unienne et à la communauté internationale. Le gouvernement n’a que faire de dévoiler la vérité. Il bloque les enquêtes pour des raisons politiques ou financières et consacre tous ses efforts à assouvir ses ambitions mercantiles en exacerbant les désirs de vengeance de ses concitoyens et petits soldats. Les pièces manquantes au puzzle du 11-septembre et les tentatives délibérées du pouvoir en place ou de certains fonctionnaires de l’administration aérienne (F.A.A.) d’éliminer des preuves matérielles cruciales pour mieux faire régner l’opacité sont trop nombreuses pour être le fruit du hasard. De plus, seul un certain degré de complicité encore non élucidé permet de comprendre comment des équipes terroristes – si elles ont joué le moindre rôle le 11 septembre – ont pu pénétrer dans des cockpits sans que les pilotes n’aient eu ni les moyens de se défendre, ni le temps d’actionner le moindre signal de détresse. Mais comme les pirates n’ont pas pu à eux seuls, paralyser les systèmes de défense, seule une trahison haut placée peut expliquer comment trois avions ont pu parfaitement atteindre leur cible sans avoir été ni interceptés ni abattus selon les procédures en vigueur. A moins que ces avions n’étaient pas ceux dont on nous a parlé, que leurs trajectoires si incongrues n’étaient pas celles qu’on nous a dessiné, et qu’il s’agissait d’autres avions venus d’on ne sait où. A dire vrai il n’est pas sûr que les avions désignés dans le scénario officiel aient été détruits le jour même, et il est des phénomènes radar et des déclarations de contrôleurs qui incitent à croire qu’ils ont été dirigés vers le sol avant d’atteindre leurs cibles supposées (par exemple à l’aéroport de Stewart International pour deux d’entre eux).

Le débat entamé sur ce qui a endommagé le Pentagone a certes permis de réveiller l’opinion, mais a fini par s’embourber à cause de pistes douteuses probablement lancées par le pouvoir états-unien lui-même. Ce débat ne parvient pas, selon nous, à éliminer la possibilité qu’un avion de type Boeing 737, 747, 767 ou 757 ait frappé le Pentagone, même s’il n’était sans doute pas piloté par le supposé Hani Hanjour – incapable de conduire tout seul un avion biplace en août 2001 selon son instructeur, et donc d’effectuer ce virage de 330° 517 puis de se faufiler à basse altitude entre les bâtiments et les tours avant d’atteindre la partie du Pentagone qui était la moins peuplée du complexe. La discussion sur ce point

517 http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts. The 9/11 Commission Report, Chapter 1, p.9.

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ne devrait pas piéger les sceptiques et détourner leur attention des nombreuses autres failles abyssales du scénario officiel, qui s’apparente de plus en plus à une incroyable affabulation :

– le fait qu’aucun pilote n’ait eu le temps de donner l’alerte au sujet d’un détournement, par radio ou en activant un code de transpondeur.

– l’absence précise de données fournies par deux boîtes noires (les autres ayant disparu ou ayant fondu, chose incroyable).

– la destruction méticuleuse, opérée par Kevin Delaney, des enregistrements de conversation entre les tours de contrôle et les pilotes ou kamikazes supposés.

– la disparition des images prises au Pentagone par les caméras de l’hôtel Sheraton, du Virginia Department of Transportation, et de la station essence CITGO de Jose Velasquez, emportées, dans ce dernier cas, par le FBI dans « les minutes qui ont suivi » le crash de 9h38.

– l’inefficacité des batteries de missile qui défendent le Pentagone et de celles qui défendent la Maison Blanche.

– l’absence simultanée, à leur poste, de MM. Rumsfeld, Eberhart, Winfield et Myers.

– le retard de l’évacuation générale de la Maison Blanche (9h45), du Capitole (9h47), du département d’Etat ou du Pentagone, alors même que le vice président Dick Cheney et la conseillère pour la Sécurité Nationale Condoleezza Rice auraient été conduits en lieux sûrs au sous-sol de la Maison Blanche à 9h03, heure du second crash à New York, et alors que l’Administration Fédérale de l’Aviation avait prévenu de l’approche d’un avion à 9h24 518.

– l’échec misérable des forces de défense aériennes pour intercepter des avions qui se seraient écartés de leur trajectoire vingt à quarante minutes avant leur crash supposé. La dernière excuse avancée pour en rendre compte est que les premiers avions de chasse furent envoyés de bases éloignées au lieu de bases plus proches comme McGuire, Pomona et Andrews, mais même cette excuse semble supposer des vitesses de vol incroyablement lentes.

– la trajectoire fort étrange des avions.

– les descriptions de plus en plus suspectes de l’incompétence des contrôleurs aériens.

518 www.cooperativeresearch.org, chronologie du 11/9/2001, 9h03, 9h45, 9h47.

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– le fait que le seul avion qui ne menaçait personne dans l’immédiat, le vol UA 93, et aurait pu être repris par les passagers, avec les pirates capturés, a été vraisemblablement abattu par un jet blanc.

– les doutes sur l’identité réelle des pirates, du reste souvent surveillés sous leurs probables noms d’emprunt et formés dans des centres de l’US air force et des écoles d’aviation liées à la CIA.

– les doutes sur l’identité réelle de certains passagers.

– l’incongruité de maints récits de passagers.

– l’impossibilité matérielle que tant d’appels téléphoniques aient pu être donnés depuis les avions à la hauteur où ils sont supposés avoir volé (mais peut-être ont-ils atterri avant leurs crashs supposés).

– la coïncidence exceptionnelle contenue dans les archives en ligne dites Airline On-Time Statistics Searchable Database du Bureau of Transportation (B.T.S.) que deux des avions du scénario officiel, les vols AA 11 et AA 77, n’étaient pas programmés au départ ce jour-là. Le fait que cette information n’apparaisse plus sur cette base depuis septembre/octobre 2004, mais que celle-ci indique néanmoins qu’ils n’ont pas réellement décollé puisque aucune heure de décollage n’est donnée. Ces avions ont-ils donc décollé sans passagers, peut-être dans le cadre d’un exercice militaire ?

– Le fait que ces deux avions n’ont été déclarés détruits à l’administration aérienne (F.A.A.) qu’en janvier 2002, ce qui est en contradiction avec les procédures habituelles. Ont-ils été détruits le 11 septembre ? La compagnie American Airlines a-t-elle fait une fausse déclaration à la F.A.A. ?

– l’impossibilité de retrouver dans les statistiques archivées du http://bts.gov, un précédent vol du Boeing supposé s’être écrasé au Pentagone, et dont le numéro d’enregistrement aurait été N644AA (selon http://www.ntsb.gov, http://airdisaster.com, ou www.airliners.net/search/ photo.search?regsearch=N644AA&distinc_entry). Du reste, aucun avion n’est arrivé à l’aéroport de Washington Dulles avec ce numéro d’enregistrement les jours précédant le 11 septembre, alors qu’il est possible de retracer l’arrivée des trois autres avions dits impliqués, à l’aéroport d’où ils seraient partis le 11 septembre (Boston et Newark).

– la validité actuelle des numéros d’enregistrement (registration number, tail number ou N number) ayant appartenu à deux des avions prétendument détruits (faire une recherche sur le site de la FAA aircraft registry inquiry avec les N numbers 591UA pour UA 93, et 612UA pour UA 175).

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– l’absence de rapport du National Transportation Safety Board (N.T.S.B.) sur les quatre crash, alors qu’il existe un rapport de trente-cinq pages de cet organisme réputé sérieux sur un accident de jet survenu en octobre 1999 avec à son bord une demi-douzaine de personnes dont le golfeur Payne Stewart 519. Pour expliquer la chose de manière étonnamment lapidaire, le site http://ntsb.gov n’invoque pas l’absence de boîtes noires – puisqu’il est au moins resté l’enregistreur de voix du cockpit du vol UA 93, comme lors du crash avec Payne Stewart – mais le fait que le FBI enquête encore. En fait, des avocats ont découvert que le FBI, le Département « de la Justice » et même le Congrès (cela atteint des proportions politiques étonnantes) empêchent le NTSB de voir les données des boîtes, malgré les souhaits des familles 520.

– le ridicule des récits conventionnels de l’effondrement de la tour n°7 du World Trade Center, sept heures après l’effondrement des deux premières tours, qui tentent d’y voir un accident. La déclaration du propriétaire Larry Silverstein, assez peu médiatisée, semble toutefois être une reconnaissance discrète de sa démolition contrôlée.

– les nombreux mystères sur ce qui a provoqué l’effondrement des tours jumelles.

– l’absence d’explications claires aux explosions secondaires qui se sont produites à New York et au Pentagone, dont certaines furent enregistrées par des relevés sismiques.

– l’évacuation des débris en acier des tours avant qu’une enquête véritable n’ait pu être menée, et la mise au secret des débris de ce qui a frappé le Pentagone, ce qui est exactement ce à quoi l’on s’attendrait si les autorités avaient l’intention de dissimuler la trace de l’utilisation d’explosifs à New York et de faire obstacle à l’identification possible des engins impliqués dans les attaques.

~~~~

519 Aircraft Accident Brief, Accident n° DCA00MA005, www.ntsb.gov/Publicttn/2000AAB0001.pdf. 520 Tom Flocco, “9/11 Lawyers Seek Black-Box Data on Saudi Hijackers”, 27/11/2002, http://web.archive.org/web/20030623193324/http://tomflocco. com /Lawyers_seek_black_boxs.htm.

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LEXIQUE Al Qaïda (« la base ») : surnom occidental. Le cercle restreint entourant

Oussama Ben Laden ne signe ses déclarations que du nom d’Armée Islamique pour la Libération des Lieux Saints voire, si l’on en croit quelques analystes tendancieux, du nom de Front Islamique Mondial pour le Djihad contre les Juifs et les Croisés 521. Certains textes islamistes qui se réfèrent à la base, entendent par là la base de données des déclarations de la Conférence Islamique (OCI) 522. Il y a débat pour savoir si ce groupe d’activistes régional séoudien-yéménite a essaimé pour devenir une organisation internationale appelée « Al Qaïda ».

C.I.A. : Central Intelligence Agency D.E.A. : Drug Enforcement Administration, administration de lutte anti-

drogues. F.B.I. : Federal Bureau of Investigation F.E.M.A. : Federal Emergency Management Agency, agence fédérale de

gestion des catastrophes, dirigée depuis le mois de février 2001 par M. Joe Allbaugh, un proche conseiller politique du président G. Bush.

F.A.A. : Federal Aviation Administration, Administration Fédérale de l’Aviation.

Ground Zero : se réfère au cœur détruit de New York. L’expression, issue du vocabulaire militaire, désigne à l’origine le centre d’une explosion nucléaire. Les employés du Pentagone évoquent également ainsi leur lieu de travail au sens où il serait la première cible d’une attaque nucléaire contre les Etats-Unis. Un snack bar y porte même ce nom dans la cour centrale du bâtiment à cinq « anneaux » 523. Ce qui n’est pas sans illustrer le degré de vigilance qui devrait normalement être à l’œuvre dans ces quartiers généraux de l’armée.

N.E.A.S.T. : North East Air Defense Sector, section du NORAD défendant le vaste Nord-Est des Etats-Unis.

N.I.S.T. : National Institute of Standards and Technology, agence qui doit rendre une étude finale sur les effondrements des trois tours de New York en décembre 2004.

N.O.R.A.D. : North American Aerospace Air Command, Commandement de l’Armée de l’Air de l’Amérique du Nord.

N.T.S.B. : National Transportation Safety Board, Commission sur la Sécurité Nationale des Transports. Cet organisme réalise des rapports sur les accidents. 521 « War of the Worlds », The Guardian, 24/8/2002. http://books.guardian.co.uk/review/story/0,12084,779530,00.html 522 Pierre-Henri Bunel, Proche-Orient une guerre mondiale? Les dérives de la finance internationale, Carnot, octobre 2004, pp.212-213. 523 911 Encyclopedia, “Early Warnings”. Source : Telegraph, 16/9/01.

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210

Scramble : envoyer intercepter, faire décoller en alerte. Transpondeur : émetteur-récepteur permettant aux contrôleurs aériens

d’identifier un avion et sa position exacte en termes de coordonnées et d’altitude, sur un radar dit secondaire.

CHRONOLOGIE 7h59 : décollage supposé du vol AA 11, premier avion dit impliqué dans les

catastrophes du 11-septembre. 8h13-8h14 : des contrôleurs aériens remarquent qu’un transpondeur est

coupé à bord de ce qu’ils croient être le vol AA 11. 8h46 : première explosion dans la tour n°1 du World Trade Center (dite tour

Nord) entre les 94 et 99e étages. On l’attribue au crash du vol AA 11, un Boeing 767.

9h03 : première explosion dans la tour n°2 du World Trade Center (dite tour Sud) entre les 78 et 84e étages. On l’attribue au crash du vol UA 175, un Boeing 767.

9h03-9h04 : le président Bush commence à assister à un cours de lecture pour petites classes.

9h07 : une importante explosion secoue l’une des tours. De nombreuses explosions secondaires se manifestent par la suite.

9h25-9h26 : ordre est donné à tous les avions de rester au sol. 9h30-9h45, ou 9h38-9h39 : première explosion au Pentagone. On l’attribue

au crash du vol AA 77, un Boeing 757. Dans les instants qui suivent, une deuxième explosion est ressentie, entendue, photographiée et enregistrée sismiquement.

9h59 : effondrement rapide de la tour n°2 du World Trade Center à partir des étages endommagés.

10h03/10h06 : crash supposé du vol UA 93 près de Shanksville en Pennsylvanie.

10h10/10h15 : effondrement d’une partie du toit du Pentagone. 10h28 : effondrement rapide de la tour n°1 à partir des étages endommagés. 10h30 : le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld réapparaît lors d’une

téléconférence. Il aurait été introuvable par le commandement militaire pendant une demi-heure et aidait pendant un moment à transporter des civières.

10h38 : une explosion intense secoue les débris des deux tours. 11h51 ou 11h59 : United Airlines confirme tardivement la perte définitive

du vol UA 175 sans précision de lieu. 17h20 : effondrement de la tour n°7 du World Trade Center à partir du bas.

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BIBLIOGRAPHIE Ouvrages édités

AHMED Nafeez, M., War on Freedom, un des premiers livres anglais à avoir contesté la version officielle. Cité souvent pour avoir contesté la version officielle de la réaction des F15-F16 du NORAD. A été salué par Gore Vidal (nous ne l’avons pas lu).

DASQUIÉ Guillaume et GUISNEL Jean, L’effroyable mensonge, thèse et foutaises sur les attentats du 11 septembre, la Découverte & Syros, août 2002, 125 p. (engoncé dans des certitudes idéologiques).

FOUDA Yosri & FIELDING Nick, Les cerveaux du terrorisme, Editions du Rocher, septembre 2003, 321 p.

GRIFFIN David Ray, The New Pearl Harbor -Disturbing Questions about the Bush Administration and 9/11, Olive Branch Press, Interlink Publishing, Northampton, MA., March 2004, 214 p. Disponible gratuitement sur http://vancouver.indymedia.org/news/2004/06/141355.php

HOFFMAN Jim & PAUL Don, 9/11 Great Crimes – A Greater Cover-up, 2004 (nous ne l’avons pas lu, mais les auteurs ont acquis une réputation de sérieux grâce à leurs sites http://wtc7.net, http://911review.com).

KEAN Thomas H. et HAMILTON Lee H. (sous la direction de), The 9/11 Commission Report, juillet 2004, rapport de la Commission Nationale sur les Attaques Terroristes, créée le 27 novembre 2002. Présente le résumé des enquêtes étatiques. Seul le chapitre un est consacré à la matinée du 11 septembre (pp. 1-46, notes pp.449-466). En ligne à http://9-11commission.gov. Nous l’évoquons sous le nom « rapport Kean/Hamilton ».

LAURENT Eric, La face cachée du 11 septembre, Plon, septembre 2004, 269 p. Survol de quelques « angles morts » de l’histoire officielle.

MARRS Jim, Inside Job : Unmasking the 9/11 Conspiracies, 2004, Origin Press (nous n’avons pas encore eu le loisir de le lire).

MEYSSAN Thierry, 11 septembre 2001, l’effroyable imposture, Carnot, mars 2002, 251 p.

(sous la direction de) Le Pentagate, Carnot, juin 2002, 183 p. En ligne à http://pentagate.info.

PREDALI, Dominique, Ce Ben Laden, quelle aubaine ! L’alibi pour renforcer tous els pouvoirs : cyber-traque, sécurité, OMC, pétrole…Ed. Alias, etc., 99bis, av. du général Leclerc, Paris, 1er semestre 2002, 159 p. Se focalise plutôt sur les jeux de pouvoir et les calculs économiques entourant le 11-septembre. L’hypothèse est qu’on l’a laissé se faire.

Le Spectre du terrorisme - Déclarations, interviews, témoignages sur Oussama Ben Laden, éditions Sfar, Paris (1 rue Cassini, 75014 Paris), décembre 2001, 237 p.

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THOMPSON Paul, The Terror Timeline : Year by Year, Day by Day, Minute by Minute : A Comprehensive Chronicle of the Road to 9/11 – and America’s Response, 608 p., Regan Books, September 7, 2004. Chronologie disponible sur http://cooperativeresearch.org.

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Sites internet

En français : - Réseau Voltaire animé par Thierry Meyssan : www.effroyable-imposture.net/, http://pentagate.info. Un peu daté. - http://doutefree.ifrance.com/events.html, étude générale sur les « données de base ». Interrompu en mai 2004. - Jean-Pierre Desmoulins, ingénieur et pilote : http://earth-citizens.net, recherche toujours active sur la « fraude » entourant le crash au Pentagone. - Eric Bart : http://eric-bart.net/iwpb (sur le Pentagone, avec une très bonne compilation de témoignages, mis à jour le 14 septembre 2003) - Jean-Pierre Petit : http://www.jp-petit.com/Divers/PENTAGATE/ Pentagate1.htm. http://jp-petit.com/Divers/PENTAGATE/ twin_towers1.html, réflexions d’un astrophysicien touche-à-tout. - http://membres.lycos.fr/wotraceafg, analyse des manœuvres de guerre et de propagande des Etats-Unis. Présentation informée du 11-septembre. - www.lidiotduvillage.com, bonnes revues de presse sous un angle plus politique que matérialiste. Quelques débuts d’interrogation de la part de Guillaume de Rouville dans « le 11 septembre en questions » même s’il ne semble pas percevoir les fausses pistes menant à accuser le Pakistan et l’Arabie Séoudite (accusations de financement émises contre des princes morts, ou contre le chef des services secrets pakistanais destitué…) - http://perso.club-nternet.fr/mouv4x8/11Sept01/911Pho01.html, une bonne base de données photographiques. - Rubrique « Mystères de New York » de la Gazette du Golfe et des Banlieues, http://ggb.0catch.com (créée par Serge Thion, en français et en anglais). - Pierre Bunel http://desordresmondiaux.site.voila.fr - http://gwadaoka.org/guantanamo.htm, Chroniques de Guantanamo (la sinistre prison). En anglais : - Paul Thompson : www.cooperativeresearch.org, une chronologie incontournable. - « Annotated Timeline of the 9/11 Hijackers for Researchers » par l’apparent pro-républicain denydenydeny, http://freerepublic.com/focus/news/683026/posts, une chronologie des faits et gestes des pirates depuis leur arrivée aux Etats-Unis. - Leonard Spencer et/ou Jeremy Baker, http://serendipity.li. Une bonne présentation d’ensemble régulièrement mise à jour par un esprit méthodique. - Ewing2001, 911 Encyclopedia, mars 2003 : http://news.globalfreepress.com/ewing/911SkepticsUnite.html

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214

(ou http://new.globalfreepress.com/ewing2001/911_old1428.shtml, http://aaargh-international.org/fran/livres4/911_Encyclopedia.pdf). Près de cinq cents pages d’entrées dans l’ordre alphabétique. - Richard Stanley et Jeffrey Russell, www.9-11strike.com, un participant actif de causes pacifistes et environnementales depuis 1972, méticuleux. - Brad M, A. K. Dewdney, mathématicien, et d’autres : http://physics911.org/ (disparu depuis peu, et même plus disponible sur http://archive.org), et http://physics911.org/net/modules/weblog, un blog pour être à jour. - Frank Levi, http://the-movement.com. L’auteur a remis en doute l’identité des pirates et tenté de trouver des indices étayant les scénarios de substitution (voir notamment Operation 9-11 : Find the Rendezvous Point, ou la série en trois volets intitulée Plane Swap). - http://911review.org, présentation générale et radicale avec de nombreux liens. - http://911review.com, regard critique sur http://911review.org. - forum entre sceptiques et progressistes « 9/11, Military Affairs and Terrorism » : http://democraticunderground.com/discuss/duboard.php? az=show_topics&forum=125. - http://911research.wtc7.net/index.html, présentation générale rapide, mais de bonnes mises au point de Jim Hoffman avec « The Pentagon-No-757-Crash Theory : Booby Trap for 9/11 skeptics » . - Ewing2001 alias Nico Haupt, http://911skeptics.blogspot.com, « 911skepticsUnite, Reflections on 9/11 Investigation and Post-political Aftermath » (dernières infos sur les activistes et les chercheurs) et http://inn.globalfreepress.com, nouvelles informations tous les jours, accueillant les études fort vigilantes de « Woodybox »). - Eric Hufschmid, http://911sb.org. Son ouvrage, Painful Questions, est disponible gratuitement sur http://question911.com. - Michel Chossudovsky, www.globalresearch.ca, Center for Research on Globalization, en anglais et en français. - http://xymphora.blogspot.com, observations fines et percutantes, bien que souvent trop intentionnalistes, sur les affaires troubles du pouvoir et aussi ce qu’il cache sur le 11 septembre. En tout cas, des liens permettent de vérifier, ce n’est pas comme avec http://snopes.com. - Stanley Hilton, procureur jouant à Jim Garrison en moins serein et en plus secret, http://suetheterrorists.net, ou http://deprogram.info (un projet plus généraliste contesté par certains sceptiques). - www.propagandamatrix.com/archiveprior_knowledge.html, somme impressionnante d’articles regroupés par thème et copiés en cache. - http://wtc7.net, site exhaustif sur l’effondrement étrange du building n°7 le 11 septembre à 17h20. - http://911closeup.com, analyses détaillées de Gerard Holmgren, un homme très décidé. De bonnes questions dans « The Truth About Sept 11 ».

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- http://911independentcommission.org, familles de victimes en colère. - « German Engineers helps the USA », http://home.debitel.net/user/andreas.bunkhale/defaulte.htm. De bonnes images. Mais s’agit-il vraiment d’ingénieurs ? On se demande... - Eric et Brian Salter, http://questionsquestions.net, déconstructions de certaines théories fumeuses. L’un des auteurs est spécialiste de vidéo. - Brad M, http://911index.batcave.net/911.html, http://no757.batcave.net, bases d’images commentées. - Mark Rabinowitz, http://oilempire.us. L’auteur est parfois trop discourtois envers d’autres sceptiques. - http://septembereleventh.org/seattle/index.php, quelques textes sceptiques comme “Mysteries of the Twin Towers”. - http://september11victims.com, site commémoratif. - http://september11news.com, reprise de news de gros médias. - Jared Israel, http://emperors-clothes.com. L’auteur est pro-israélien, voit des fascistes partout, prend la défense des néoconservateurs contre l’inspecteur Scott Ritter, et considère Georges Bush comme un fondamentaliste antisémite caché. Curieusement, un personnage qui mentionne fréquemment le site de M. Israel, Gerard Holmgren, est particulièrement virulent à accuser Georges W. Bush d’avoir tout su depuis le départ. - http://thepowerhour.com, de nombreuses images et des extraits du film documentaire qu’aurait dû faire Michael Moore : 911 in Plane Site. - www.11syyskue.org/asce_en.html, critique du rapport de janvier 2003 des ingénieurs de l’ASCE sur le Pentagone (Pentagon Building Peformance Report). - http://portland.indymedia.org. De fréquents messages sur le 11-9. - J’accuse Cheney For 9/11, une pièce de théâtre en ligne à http://911techin.net/CHENEY ON 911.htm. - Sites ou rapports ayant le sceau de l’Etat :

http://fema.gov/library/wtcstudy.shtm et http://wtc.nist.gov, rapports « scientifiques » sur le World Trade Center.

http://9-11commission.gov, site de la commission d’enquête officielle. Lire notamment le premier chapitre du rapport final et le Staff Statement n°16, « Outline of the 9/11 Plot ».

www.avweb.com/other/911flightexplorer.html, reconstitution assez floue des trajectoires.

www.airdisaster.com/special/special-0911.shtml. http://fire.nist.gov/bfrlpubs/build03/PDF/b03017.pdf: « Pentagon Building

Performance Report », par l’ASCE, janvier 2003.

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INDEX

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"Atta, Mohammed" 15, 16, 40, 44, 45, 46, 48, 49, 52, 53, 54, 56, 57, 63, 64, 73, 74, 160, 180, 189

"Hanjour, Hani" 47, 51, 53, 57, 106, 191

Ahmad, Mahmud 40 Allbaugh, Joe 18, 118, 196 Ashcroft, John 157, 165 Aznar, José Maria 23 Bart, Eric 86, 94, 124, 127,

199 Beamer, Todd 68, 69, 72, 92, 93 Ben Laden, Oussama 13, 19, 20,

25, 26, 31, 35, 37, 38, 39, 40, 41, 43, 44, 45, 48, 50, 58, 72, 74, 75, 121, 150, 154, 155, 164, 177, 182, 196, 198

Binalshibh, Ramzi 43, 45, 50, 59

Blair, Tony 41 Brad M 105, 170, 200 Breitweiser, Kristen 112, 147 Brezinski, Zbigniew 27, 28, 73 Brisard, Jean-Charles 14, 151 Brown, Willie 111, 157, 166 Bunel, Pierre-Henri 20, 84, 199 Bush, George W. 8, 13, 16,

17, 18, 19, 20, 28, 29, 31, 35, 42, 43, 48, 61, 70, 102, 105, 108, 111, 112, 113, 118, 147, 153, 156, 157, 161, 162, 163, 164, 165, 166, 167, 196, 197, 198, 201

Bush, Marvin 105, 156 Card, Andrew 162, 163 Cheney, Dick 17, 28, 31, 51, 70,

107, 111, 113, 117, 158, 161, 163, 164, 166, 192, 201

Chossudovsky, Michel 20, 66, 112, 200

Clarke, Richard 30, 112, 119

Cleland, Max 17, 107, 113 de Rouville, Guillaume 199 Delaney, Kevin 150, 173, 192 Desmoulins, Jean-Pierre 79,

84, 85, 87, 107, 124, 137, 199 Dewdney, A. K. 66, 200 Donn de Grand Pré, Colonel 60,

102, 118 Eastman, Dick 96, 119 Eberhart, Ralph 17, 111,

112, 114, 116, 117, 149, 176, 177, 192

Ewing2001 19, 28, 38, 40, 43, 48, 49, 51, 54, 73, 83, 89, 92, 103, 106, 109, 116, 143, 145, 151, 154, 155, 157, 180, 185, 199, 200

Falk, Richard 20, 27 Fisk, Robert 56 Flocco, Tom 78, 111, 145, 174,

194 Fouda, Yosri 25, 41, 42, 43, 44,

45, 50, 54 Goss, Porter 18, 40, 161

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Grandcolas, Lauren 64, 66, 171, 173

Griffin, David Ray 8, 20, 21, 22, 27, 46, 47, 102, 107, 112, 120, 133, 134, 135, 139, 156

Gunaratna, Rohan 13, 26, 38, 154

Hafs, Abu 38 Haupt, Nico 29, 149, 169, 200 Herbst, Roger 130, 133, 135,

139, 140, 141, 156 Holmgren, Gerard 20, 62, 89,

90, 91, 92, 94, 95, 200, 201 Honegger, Barbara 49, 50,

117, 119, 159 Howard, John 20, 89, 157, 185 Hufschmid, Eric 20, 200 Israel, Jared 20, 201 Jarrah, Ziad 57, 58, 74 Jefferson, Thomas 8, 69 Johnson, Larry 49 Laurent, Eric 15, 19, 20, 38, 41,

46, 48, 64, 118, 145, 154, 160, 182

Levi, Frank 184, 186, 187, 200

Loizeaux, Mark 138, 141 Manning, Bill 132 Marty-Vrayance, Hubert 59 Massoud, Ahmad Shah 40 Meyssan, Thierry 14, 15, 19,

20, 29, 32, 50, 56, 79, 82, 83, 85, 87, 103, 108, 120, 140, 159, 162, 184, 199

Mohammed, Khalid Sheikh 16, 39, 44, 52

Mongin, Flore 93 Mossad 13, 46, 57, 160 Moussaoui, Zaccharias 15, 16, 43,

49, 50, 52, 58, 73 Mueller, Robert 15, 47, 74,

75, 77, 78, 118 Myers, Richard 107, 108, 111,

113, 114, 116, 117, 118, 186, 192

Neill, John 118, 151 Northwoods, opération 103, 154,

174, 182, 183, 190 O’Brien, Danielle 94, 119,

178, 187 Odigo 159 Ogonowski, John 90, 186 Perle, Richard 13, 28 Petit, Jean-Pierre 83, 135,

199 pirates, les "supposés" 16, 20, 22,

38, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 74, 79, 88, 91, 96, 101, 102, 104, 105, 109, 112, 118, 151, 167, 169, 171, 172, 175, 176, 177, 179, 180, 182, 183, 184, 185, 188, 189, 190, 191, 192, 199, 200

Rice, Condoleezza 17, 112, 153, 161, 162, 192

Romero, Van 135, 137

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Rowley, Colleen 15, 46, 118 Rumsfeld, Donald 27, 28, 29,

31, 77, 84, 87, 111, 113, 117, 118, 120, 140, 149, 154, 157, 158, 163, 164, 176, 177, 192, 197

Ruppert, Michael 116 Rushdie, Salman 157 Salter, Eric et Brian 81, 84, 200 Sharon, Ariel 44 Sheey, Gail 31, 113 Silverstein, Larry 137, 140,

144, 194 Stewart, Payne 102, 104, 193 Thompson, Paul 20, 22, 99,

112, 199 Velasquez, Jose 85, 149,

192 Vialls, Joe 27, 79, 88 Von Bülow, Andreas 14 Wallace, Terry 125, 126 Winfield, Montague 110, 113,

114, 176, 192 Wolfowitz, Paul 13, 28, 87,

141 Zakheim, Dov 28, 29, 178 Zinn, Howard 20

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