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Sains-en-Amiénois Église Saint-Fuscien, Saint-Victoric et Saint-Gentien Sains-en-Amiénois | Somme | Hauts-de-France Découverte en Hauts-de-France

Sains-en-Amiénois - Région Hauts-de-France · 2 13 3 4 6 12 11. Autel gallo-romain Cet autel gallo-romain, res- ... La première église de Sains est construite dans la proximité

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Sains-en-AmiénoisÉglise Saint-Fuscien, Saint-Victoric et Saint-Gentien

Sains-en-Amiénois | Somme | Hauts-de-France

Découverte en Hauts-de-France

Après la Seconde Guerre mondiale, l’église est éprouvée par les bombardements, qui ont détruit les vitraux et lourdement touché le village. C’est alors Gérard Ansart qui conçoit un ensemble de verrières offrant de nouveaux points de repère pour le déroulement des pèlerinages.

Les verrières numérotées de 7 à 14, racontent les différents épisodes de la vie des missionnaires, de leur martyre et de l’invention de leurs reliques.

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Autel gallo-romainCet autel gallo-romain, res-tauré à Tours par les Musées de France, comporte un riche décor sculpté représentant Hercule, Mars et les déesses Levena et Educa.

Stèle funéraireLe moulage de cette stèle funéraire mérovingienne, dont l’original est conservé au mu-sée de Picardie, a été réalisé à Tours. Elle représente un enfant, au centre, entouré par sa famille.

ÉpitapheInséré dans un pilier sépa-rant le chœur du collatéral, cette inscription de l’époque mérovingienne est un vestige, conservé in situ, de la pre-mière église, dans laquelle les chrétiens se faisaient inhumer ad sanctos, “au plus près du saint”. Elle signifie : “Ansebert repose ici dans la paix ; il vécut trente ans”.

L’église de Sains conserve des témoignages exceptionnels de l’Antiquité, qui illustrent le passage du culte païen au culte chrétien, découverts grâce aux fouilles réalisées au XIXe siècle par l’abbé Messio. Ils sont aujourd’hui présentés dans l’église.

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TombeauLe tombeau des martyrs, exécuté à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, constitue un des témoignages les plus exceptionnels de l’art funéraire en Picardie. Il sera classé au titre des Monu-ments historiques, dès 1862. La plate-tombe en pierre, de 2,36 m de long, 1,20 m de large et 0,20 m d’épaisseur, est supportée par six piliers à colonnettes engagées. Elle présente deux registres icono-graphiques. En haut, les trois martyrs représentés en beati ; en bas, les scènes de leur martyre. Comme la lettrine du manuscrit de Corbie, cette composition sera reprise par l’architecte amiénois Pierre Ansart, pour illustrer les livrets de pèlerinage imprimés au début du XXe siècle.

Cuve baptismaleLa cuve baptismale, très restaurée, est sans doute contemporaine du tombeau des saints, attestant d’un renouvellement du décor de l’église, autour de 1200. Originale dans sa forme, elle comporte un évier pour recueillir l’eau du baptême.

Statue de Vierge à l’EnfantLa statue de la Vierge à l’En-fant, du XIIIe siècle, conserve des traces de polychromie. L’enfant Jésus souriant, tient ici une pomme.

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Un retour aux sources du christianisme

Au IIIe siècle, sous la conduite de Quentin, des missionnaires viennent évangéliser la Gaule. Victoric et Fuscien, de retour de Morinie (Nord de la Gaule), se rendent à Samarobriva (Amiens) pour y retrouver Quentin. Ils s’arrêtent à Sama (Sains), dans une auberge tenue par Gentien, où ils apprennent l’exécution de Quentin, qui a eu lieu dans le Vermand.Malgré le sacrifice de leur hôte, ils sont emmenés, torturés et décapités à Saint-Fuscien, lieu sur lequel sera fondée l’abbaye. Ils seront enterrés dans la nécropole de Sama, où ils seront découverts par Lupicin, en 555, et inhumés solennellement dans un sarcophage de pierre bleue. Cet épisode miraculeux est représenté au tympan du portail Saint-Honoré, dit de la Vierge Dorée, de la cathédrale d’Amiens.Afin d’encourager les pèlerinages, un somptueux tombeau est édifié dans la petite église funéraire, qui abritait la tombe des saints. De Nampty à Saint-Acheul, les chemins de terre empruntés par les pèlerins ont ainsi été nommés chemin des Martyrs. Une croix élevée sur la route reliant Sains à Saint-Fuscien, commémore une des étapes du martyre des saints.

Église funéraire et église de pèlerinage

La première église de Sains est construite dans la proximité immédiate de la tombe, abritée dans un petit transept formant une chapelle funéraire. Elle sera reconstruite à la période romane, puis reconstruite et agrandie aux XVe (collatéral) et XVIe siècles. À cette occasion, la nouvelle nef, devenue principale, sera déplacée dans l’axe du tombeau. Une des dédicaces, fixée sur la charpente de la nef, rappelle qu’elle a été consacrée par Nicolas de La Grenée, le 11 avril 1511.La disposition inhabituelle à deux vaisseaux résulte de cet agrandissement et permet la circulation des pèlerins autour du tombeau, dont ils faisaient trois fois le tour. Modernisée au XVIIIe siècle (chœur) et au XIXe siècle (déplacement de la porte sud de la nef et ouverture d’une nouvelle baie dans la chapelle de la Vierge), elle constitue un témoignage exceptionnel de l’architecture religieuse de l’Amiénois.

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