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Saint-Pierre de Montmartre Messe des familles Veillée de Noël - Messe de minuit
Saint-Pierre de Montmartre Edito du Père Patrice Sonnier, Curé, M. Id
Gloire à Dieu … et paix aux hommes !
″Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime !″ Telles sont les
paroles de l’ange que nous chanterons au début de la messe de la Nativité. Quand l’ange du
Seigneur annonce la bonne nouvelle de l’incarnation c’est un chant d’allégresse qui se fait
entendre. Comme au beau milieu de la Nuit Sainte où retentit sur les collines de Judée à
Bethléem, ce chant d’allégresse, deux mille ans plus tard son écho continue de jaillir des
profondeurs de l’histoire de l’humanité pour rejoindre et combler notre attente. Nous entrons
avec l’Église, toujours plus profondément dans ce temps de paix et de joie intérieure qui
renouvelle notre foi. Nous attendons et nous espérons une vie meilleure ; même si les conditions
et les circonstances, parfois dramatiques, dans lesquelles se trouve l’humanité nous inquiètent,
nous reconnaissons que cette histoire humaine a un sens et que nous devons en témoigner
devant les hommes ; un sens qui nous est donné par Dieu lui-même, lorsque se faisant l’un de
nous, il redonne sa dignité à notre humanité.
Tel est le message que nous délivre ce temps de Noël : le Seigneur en se faisant homme redonne à
l’homme sa dignité d’enfant de Dieu. La paix qui nous est donnée par le Seigneur, nous rend
capables de défendre cette dignité à temps et à contre temps, et plus particulièrement à notre
époque où l’homme est bafoué dans ses droits les plus fondamentaux, lorsque l’on tue l’enfant à
naître (la fête des Saints Innocents) ou que l’on élimine le malade ou la personne en fin de vie.
Le message de l’Eglise, annoncé au monde en cette nuit très sainte, est clair et il se veut direct et
ferme car il s’adresse à tous les hommes de bonne volonté, à tous ceux qui attendent et espèrent
un monde meilleur répondant à une logique de vie et non à une logique de mort. A toutes ces
personnes qui ne connaissent pas encore le Sauveur, et qui cherchent le moyen pour que cela
advienne, l’Eglise rappelle que Dieu a voulu se rendre proche des hommes pour qu’ils mènent à
ses côtés le beau et noble combat de la vie. Défendre la vie de cette manière c’est reconnaître que
Dieu est l’auteur de la vie. Oui, le Seigneur a visité son peuple il y a bien longtemps de cela, à
Bethléem en Judée, au temps où Quirinius était gouverneur de cette province romaine, afin de
sauver l’homme esclave de la mort. Aujourd’hui encore, le Seigneur continue de venir nous
visiter pour nous parler et nous enseigner la sagesse de Dieu qui est plénitude de vie, car elle
seule peut aider l’homme à se libérer des ténèbres de la mort. De cela nous sommes témoins et
nous voulons le proclamer par nos hymnes et nos chants de joie. Mais au cœur de cette nuit de
Noël alors qu’il fait sombre dans le monde et dans le cœur de l’homme endormi, une question se
pose à nous : comment pouvons-nous reconnaître dans nos vies la présence lumineuse du
Seigneur ? Comment nous éveiller à cette réalité intérieure d’un Dieu qui se rend présent à notre
humanité ? Comment pouvons-nous aider les hommes de notre temps à faire cette expérience de
la venue du Verbe de Dieu au cœur de l’histoire, aujourd’hui, maintenant?
Les réponses à ces questions ne peuvent être trouvées que dans la mesure où nous nous savons
témoins et acteurs de l’œuvre rédemptrice qui s’accomplit dans notre histoire commune, et ce
sont les textes de l’Ecriture qui nous dévoilent ce profond mystère de l’histoire sainte qui se joue
aujourd’hui. Laissons-nous conduire par la beauté de ces textes inspirés qui font naître en nous
de nobles sentiments et des pensées de joie et d’espérance.
Père Patrice Sonnier, Curé, M. Id
24 décembre 2017 4e dimanche de l’Avent
2e livre de Samuel : 7,1-5.8b-12.14a.16 :
Le Messie sera Fils de David.
Psaume 88,2-5.27-30 :
Je lui garderai mon amour.
Lettre de saint Paul apôtre aux Romains : 16,25-27 :
Christ aujourd’hui révélé aux nations.
Evangile selon saint Luc: 1, 26-38.:
L’annonce à Marie.
Lectures du jour
Un nouvel archevêque pour le diocèse de Paris
Mgr Michel Aupetit Le Pape François a nommé, ce jeudi 7 décembre, Mgr Michel Aupetit archevêque de Paris. Le cardinal André Vingt-
Trois est nommé administrateur apostolique du diocèse de Paris jusqu’à la prise de possession canonique de Mgr
Aupetit, le 6 janvier. Mgr Michel Aupetit était évêque du diocèse de Nanterre depuis 2014. Ordonné prêtre en 1995,
il avait été vicaire général du diocèse de Paris de 2006 à 2014. Le cardinal André Vingt-Trois est nommé
administrateur apostolique du diocèse de Paris jusqu’à la prise de possession canonique de Mgr Aupetit, le 6
janvier. Ordonné prêtre en 1969, il était archevêque de Paris depuis plus de 12 ans. Une messe d’action de grâce
pour les douze ans d’épiscopat du cardinal Vingt-Trois au service de l’Église à Paris sera célébrée le samedi 16
décembre à 10h30 en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
L’installation de Mgr Aupetit sera célébrée le samedi 6 janvier à 18h30 en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Intention de messe :
Samedi 23 décembre : Micheyle JEANNEAU
Nuit de Noël : Michel REIGNOUX
N’oublions pas nos chers disparus. La prière de l’Eglise et
notre prière portent nos défunts au plus près du cœur
miséricordieux du Père.
Lectures de la veille : messe des familles 19h Livre d’Isaïe : 62, 1-5 :
Les noces de Dieu avec son peuple.
Psaume 88,4-5.16-17.27.29 : La descendance de David.
Livre des Actes des Apôtres : 13,16-17.22-25
Comme Dieu l’avait promis.
Evangile selon saint Matthieu : 1,1-25 :
Les origines de Jésus.
Lecture de la nuit : messe de minuit Livre d’Isaïe : 9,1-6 : Un enfant prince de la paix.
Psaume 95,1-3.11-13 : Gloire au ciel et sur terre.
Lettre de saint Paul apôtre à Tite : 2,11-14 :
Pour faire de nous son peuple.
Evangile selon saint Luc : 2,1-14 :
La naissance de Jésus.
Lectures du jour : 25 décembre 10h30 Livre d’Isaïe : 52,7-10 : Toutes les nations le verront.
Psaume 97,1-6 : Il se souvient de son amour.
Lettre au Hébreux : 1,1-6 : Le Fils, révélation de Dieu.
Evangile selon saint Jean :1,1-18 :
Le Verbe s’est fait chair.
Nativité du Seigneur
Dimanche 14 janvier 2018 à 10h30,
messe des familles et fête des baptisés
Chers parents, chers enfants baptisés,
La paroisse Saint -Pierre de Montmartre et l’équipe de préparation au baptême ont été très heureux
d’accueillir votre enfant pour son baptême. Cette joie nous tenons à la partager à nouveau avec vous et vos
enfants le jour où l’Eglise célèbre le Baptême de Jésus dans le Jourdain.
Dimanche 14 janvier 2018 à 10h30, à l’issue de la messe des familles,
procession avec les enfants baptisés au cours des dernières années
jusqu’à la crèche, prière des tout petits, suivie d’un verre de l’amitié.
L'équipe baptême de la paroisse
L’icône s’inscrit dans une longue tradition vivante de
peintres ayant médité, prié et élaboré les canons
iconographiques à travers les siècles et à travers les
cultures, à l’intérieur même de l’Ecriture et de la réalité de
l’Incarnation.
L’iconographie va s’élaborer tout au long des premiers
siècles chrétiens et s’affirmer dans ses canons suite à la
crise iconoclaste (VIII/IX siècle). Les iconoclastes
refusèrent la représentation de Dieu en s’appuyant sur
l’interdiction de l’idolâtrie dans la Première Alliance ;
tandis que les iconodoules défendirent la légitimité de
l’icône du fait même que Dieu s’est incarné. Même si les
iconodoules ont eu le dernier mot, le danger de l’idolâtrie,
de la superstition n’étant jamais loin, il a fallu clairement
poser les limites et distinguer qu’il ne s’agit pas de
vénérer la matière, mais Celui qui pour nous est devenu
matière en l’assumant et en me sauvant à travers elle.
La grande majorité des icônes ont été détruites à cette
époque; seules celles qui étaient en dehors de l’espace
Byzantin ont pu nous parvenir, notamment celles du
monastère de Sainte Catherine au Sinaï.
L’icône se veut témoin des réalités spirituelles, de la vie
intérieure manifestée. Elle propose pour tous, à l’intérieur
même de la contemplation, d’entrer dans la communion.
Il s’agit de recevoir une rencontre, une relation. Un face à
face, amenant à aller plus loin, à élargir nos cœurs en se
laissant enseigner, pétrir, saisir par le corps. Elle n’est pas
là pour nous plaire, nous séduire mais pour nous parler,
nous mettre en mouvement. Toute la mise en œuvre de
l’icône est faite pour permettre une rencontre entre la
personne recevant l’icône et la réalité céleste représentée.
L'icône : fenêtre ouverte sur l'invisible Par Isabelle Doucas, iconographe, paroissienne et membre du conseil
pastoral. Isabelle vient de réaliser deux grandes icônes : Saint Jean Baptiste et la Vierge
Hodigitria pour la maison de propédeutique du séminaire de Versailles. Elle nous invite à découvrir cet art, pendant 3 semaines, à travers ses propres œuvres et des œuvres
classiques.
St Joseph - Technique russe. Isabelle Doucas
Reportage 1/3
Ainsi pour rester ajusté au fait que le Christ s’est fait
réellement homme et non pas symboliquement, on
appréhende la représentation iconographique en
terme de signe et non pas de symbole. Le signe
s’inscrit dans le corps, comme une main qui tend vers
la direction, alors que le symbole reste dans le
périmètre mental.
L’axe central de l’icône est la Transfiguration, son
principe de composition est de venir révéler ce
mouvement, cette dynamique de la lumière au cœur
même de la matière. Pour cela, tout est structuré
autour de l’émergence de lumière, du rayonnement.
L’icône porte sa propre lumière ; venant de l’intérieur,
la lumière jaillit des ténèbres et devient atemporel,
nous plongeants ainsi dans l’instant présent. Il n’y a
pas d’ombres portées, pas de clair obscur, pas de
profondeur. La lumière est le principe constructif.
A l’instar de l’Evangile, l’iconographie s’inscrit dans
l’éternel présent, elle est la Présence se dévoilant
progressivement à travers le corps de l’Eglise. On
retrouve ainsi une constante du langage
iconographique à travers le temps et les cultures. Les
icônes Russes se distinguent clairement des Grecques
ainsi que des Roumaines ou Bulgares tout comme des
Ethiopiennes.
Il est question ici de savoir garder la tradition sans
copier, d’intégrer la structure de cet héritage tout en
laissant l’Esprit Saint l’enrichir de la particularité de
chaque iconographe dans son époque.
L’époux - Technique grecque. Isabelle Doucas
Crucifixion, icône Copte.
Icône Ethiopienne
“ A l’instar de l’Evangile,
l’iconographie s’inscrit dans
l’éternel présent, elle est la
Présence se dévoilant
progressivement à travers le
corps de l’Eglise „
L’iconographe et l’iconographie L’iconographe est témoin, passeur, rien de ce
qui est de son expression affective importe,
pas même son nom. Il cherche à faire
l’expérience du passage de ce qui est du ciel
dans la terre, de l’intemporel au cœur même
de notre espace-temps et à le donner en
partage, comme pour donner à vivre à l’autre
sa propre prière. C’est aussi pour cela qu’une
icône ne peut et ne doit être faite trop
rapidement, il y a un temps nécessaire pour
que la prière puisse par le corps, intégrer la
matière. Comme pour la Parole et
l’Eucharistie, l’icône se doit d’être vivante,
donnée à tous à l’intérieur même de cette
maturation, lente et continue.
Pour garder cette porosité à l’Esprit Saint,
cela implique de ne pas chercher à vouloir
trop bien faire, dans une démarche lissée et
esthétisante, ni même à vouloir être original à
tout prix. S’il est central de rester relié à la
tradition, il n’est pas question pour autant
d’uniformiser en appauvrissant la spécificité
de chaque iconographe, mais bien plutôt de
témoigner de la pluralité de chacun à
l’intérieur de l’unité de l’Eglise. Il s’agit de
libérer de tout ce qui fige dans l’individuel,
pour entrer dans l’espace où la profondeur de
la personne est reliée à toute la réalité céleste.
Chaque étape donne à voir cette réalité. De la
taille de la planche aux cheveux, rien n’est
approximatif. Pour le dessin tout est
parfaitement ordonné et structuré
géométriquement. On tiendra autant compte
des espaces dits vides que des espaces pleins.
L'icône : fenêtre ouverte sur l'invisible Par Isabelle Doucas, iconographe, paroissienne et membre du conseil
pastoral. Isabelle vient de réaliser deux grandes icônes : Saint Jean Baptiste et la Vierge
Hodigitria pour la maison de propédeutique du séminaire de Versailles. Elle nous invite à découvrir cet art, pendant 3 semaines, à travers ses propres œuvres et des œuvres
classiques.
Reportage 2/3
Vierge Hodigitria (celle qui montre le chemin) Technique grecque . Isabelle Doucas
A travers la composition se dit l’unité stable mais
dynamique. Chaque forme est clairement déterminée,
rien d’approximatif ou de flou, et chaque élément est
relié à l’ensemble de manière cohérente. Tandis que
par la couleur se dit l’amour, vibration vivante, douce
et transparente.
On retrouve souvent une perspective inversée,
permettant de nous libérer de nos représentations
spatiales habituelles en nous donnant l’impression,
comme avec le principe de montée en lumière, que
toute la structure de l’icône vient vers nous. Nous
devenons le point de fuite.
Une icône véritable n’est en aucun cas un portrait.
Chaque personne ou situation est représentées de
manière constante à travers les époques et les cultures
afin de permettre une identification immédiate pour
tous.
Les visages sont à peu de choses près tous les mêmes,
car unis au seul Visage du Christ. Présentés de face ou
plus généralement de trois quarts, mais jamais de
profil, sauf pour dire la duplicité de Judas ou l’absence
de sainteté, (l’absence d’auréole venant confirmer cet
état). Les yeux contemplatifs sont grand ouverts, les
oreilles clairement dessinées écoutent, et la bouche
fine reste fermée pour dire la retenue de l’ascèse. Les
mains bénissent et portent les attributs du Saint : la
croix pour le martyr, le livre ou le rouleau pour
l’écriture, l’enseignement, un bâtiment s’il y a eu
fondation de monastère.
“ Il s’agit de libérer de tout ce qui fige
dans l’individuel, pour entrer dans
l’espace où la profondeur de la personne
est reliée à toute la réalité céleste.„
Visage du Christ-Anreï Roublev-Russie
Saint Jean Baptiste - le Précurseur -Technique grecque. Isabelle Doucas.
Visage du Christ-Mont Athos- Grèce
Anne et Joachim Technique russe. Isabelle Doucas.
Mise en œuvre
La taille des icones varie des miniatures
jusqu’au monumental pour orner les murs et
plafonds des églises.
Pour les icônes dites portatives, on utilise
traditionnellement des planches en bois
massif, généralement en tilleul, souple et
homogène, que l’on va enduire de 12 couches
de Levkas (qui signifie « blanc » en grec),
enduit composé de blanc de Meudon et de
colle de peau de lapin. Les techniques
diffèrent suivant les enseignements, mais on
s’accorde sur le fait que le support se doit
d’être parfaitement lisse et homogène pour
obtenir un résultat transparent pour la
peinture et une brillance sans défaut pour
l’or.
L’œuf est le liant utilisé traditionnellement
pour peindre les icônes (technique dite : à
tempéra) C’est le médium les plus anciens
avec la cire. L’œuf à pour avantage de
pouvoir être extrêmement transparent et
pour autant très solide une fois sec à cœur.
Le fond des icônes est souvent en or, et
possédant son propre éclat, elle représente la
Lumière incréée. Par cet éclat et en éliminant
l’impression de profondeur, l’or dirige le
mouvement vers la personne qui regarde
l’icône, ainsi le sujet peint se relie à
l’observateur.
De manière analogue au cheminement
spirituel, l’iconographe part de ce qui est le
plus sombre, « les Ténèbres », et progresse en
éclaircissements par superposition de fines
couches de peinture : la « Montée en
Lumière ». Première, deuxième, troisième
lumière, jusqu’au blanc pur des dernières
lumières. Si les trois premières lumières
L'icône : fenêtre ouverte sur l'invisible Par Isabelle Doucas, iconographe, paroissienne et membre du conseil
pastoral. Isabelle vient de réaliser deux grandes icônes : Saint Jean Baptiste et la Vierge
Hodigitria pour la maison de propédeutique du séminaire de Versailles. Elle nous invite à découvrir cet art, pendant 3 semaines, à travers ses propres œuvres et des œuvres
classiques.
Reportage 3/3
Montées en lumière technique russe
Archange Mickaël-Technique russe
peuvent être transparentes et amenées en modelé, les
dernières lumières se posent par touches dans une
texture dense et inscrite avec vigueur par des traits
réguliers, donnant ainsi plus particulièrement
l’impression de rayonnement.
Il y a principalement deux façon de faire une icône, la
Russe et la Grecque : La qualité de présence de
l’iconographe diffère pour les deux techniques.
La technique Russe à quelque chose d’une délicatesse
plus particulièrement féminine, tandis que la
technique Grecque nécessite une vigueur de
dimension plus masculine.
Approche russe dite « à la flaque » :
Pour la flaque il faut savoir anticiper en préparant
avec soin la progression de la mise en œuvre, puis
lâcher le contrôle et laisser faire la matière,
l’accompagner avec beaucoup de soin tout en laissant
les choses se faire par elles-mêmes. Il s’agit de savoir
se retirer afin que ce qui a été fait de manière claire et
déterminé puisse se poser et se révéler de lui même.
Sur la planche, on pose successivement des couches de
peinture très liquides, transparentes et uniformes, de
plus en plus claires et de surface de plus en plus
petites. C’est la technique dite du « Petit Lac ». Le
pinceau effleure à peine la planche tandis que l’eau se
dépose par son propre poids sur la surface. Le geste
doit être léger rapide et régulier. On avance ainsi de
couche en couche jusqu’à obtenir la teinte voulu au
final.
Approche grecque « à sec » :
Pour la technique à sec, il faut tenir le geste tout du
long dans une dynamique forte. On reste concentré
dans la construction méthodique du corps dans sa
densité, sa chair, fibre après fibre.
On mélange le pigment et l ‘œuf de manière à obtenir
une pate assez épaisse et homogène. On charge le
pinceau de cette peinture et on l’essuie de manière à ce
qu’il ne reste que très peu de charge de peinture. On
va ainsi l’appliquer sur la planche par une succession
de coup de pinceaux dans tous les sens de la forme
peinte. Il est impératif d’aborder la forme par la
construction méthodique du volume en exerçant un
tressage en trois dimensions, analogue à la sculpture
en taille directe mais aussi au corps vivant. Si on
applique la peinture toujours dans le même sens, le
résultat sera immanquablement plat et sans vie.
On va brosser avec souplesse et légèreté la surface en
allant jusqu’au bout de la charge, en gardant toujours
la transparence de la matière. Il s’agit de tenir dans la
continuité, la régularité, comme la prière du cœur
que l’on dit et redit de manière à nous unifier à elle.
Au départ les coups de pinceaux sont très visible
donnant lieu à un aspect assez laid, puis petit à petit,
l’ensemble se densifie jusqu’à devenir homogène.
Comme pour toutes transformations, on trouve ces
passages d’incertitudes, de dépouillement quant au
résultat, d’où émerge une expérience de fébrilité face
à l’incertain. A ce moment là, c’est la mémoire et la
foi qui permettent à l’iconographe d’avancer.
Ici la transparence et le volume s’obtiennent par la
finesse de progression dans le dégradé de couleur.
Les teintes sont assez clairement délimitées entre
elles, donnant au final un aspect assez graphique.
Mais ce qui domine au terme, dans et à travers
l’icône, c’est le mystère d’une présence de la grâce
analogue à l’Eucharistie.
“De manière analogue au
cheminement spirituel,
l’iconographe part de ce qui est
le plus sombre, « les Ténèbres »,
et progresse en éclaircissements
par superposition de fines
couches de peinture :
la Montée en Lumière „
Dernières lumières technique grecque
Musiques Sacrées janvier 2018
Dimanche 14 / 16h30 Les Motets du Mont ( 1/3 )
Charpentier, Couperin Ensemble Actéon
Chœur de chambre « Mélanges » Pierre Boudeville, direction
Dimanche 28 / 16h30
Masques et Bergamasques Musiques de fête pour l’église
et la cour en Italie au XVIIe siècle Ensemble Flores Musices
Eva Godard, direction
Vincent de Lavenère, jongleur
16h30-18h00
Tarif unique 10 €
Gratuit -12 ans
16h30-18h00 Libre Participation
Samedi 13 / 19h30
Puer natus est Concert grégorien
Schola de Saint-Pierre de Montmartre
Brigitte Lazarevic, direction Schola de Saint-Pierre du Gros-Caillou
Lucia Nigohossian, direction avec la participation du Trio Altaïr
19h30-20h30 Libre Participation
Actéon Le projet Les Motets du Mont est né de la volonté de l'ensemble Actéon et de son chef, Pierre Boudeville, de créer
à Paris un rendez-vous régulier autour de la musique baroque française. Les programmes des concerts comportent
tous des œuvres du compositeur fétiche de l’ensemble Actéon : Marc-Antoine Charpentier dont les liens avec
l’abbaye royale de Montmartre sont vraisemblables. Pour la troisième édition des Motets du Mont, l'ensemble Actéon
mettra à l'honneur François Couperin, dont on fête en 2018 le 350ème anniversaire de la naissance.
Flores Musices L’Italie du Seicento connaît un rayonnement musical intense qui donne lieu à de nombreuses commandes pour l’Eglise ou
les Fêtes à la Cour des Princes. La musique instrumentale y trouve une place de choix et l'on assiste au développement
de la virtuosité instrumentale du violon, du cornet, des bassons et flûtes à bec… Ce sont par exemple les Sonates de
Dario Castello, Maurizio Cazzati ou Marco Uccellini. Pour ce programme nous avons choisi un effectif réduit, composé de
4 musiciens et un artiste de cirque. Ce cinquième interprète ajoute une dimension supplémentaire au discours musical.
Alma Bettencourt, Barbara Cornet, Camille Déruelle, Anna Homenya, Esther Pérez-Assuied, Adam Bernadac,
Michel Boédec, François-Xavier Kernin, Adriano Spampanato, Olivier Villemin, Oeuvres de Rheinberger, Brahms,
Tournemire, Vierne, Dupré, Lebrun, Boédec, improvisations
Depuis 3 ans, sous la direction artistique de Michel Boédec, compositeur, organiste titulaire du grand orgue de Saint-Pierre de Montmartre, une saison de concerts, auditions, lectures en musique est proposée aux mélomanes. Les programmes, couvrant 1000 ans de l’histoire de la musique, sont conçus en relation étroite avec l’histoire de l’abbatiale et le cycle des temps liturgiques ; ils sont autant de moments de rencontres et de découvertes. Les compagnonnages avec les jeunes ensembles (Actéon, Flores Musices, Comet Musicke) et les formations de renommée internationale (Ensemble Gilles Binchois ) ainsi que la création sont privilégiés. 2018 verra le relevage de l’orgue Cavaillé-Coll/Mutin (chantier conduit par la Ville de Paris avec le concours de la Fondation du Patrimoine) et le festival de son inauguration à l’automne prochain.
D’ici-là de nombreuses occasions de mettre en correspondance architecture, histoire, traditions et musiques vous attendent ;
prenez-en le temps.
Musiques Sacrées à Saint-Pierre de Montmartre
Saison 2017 / 2018
Découvrez et soutenez le projet
ORGUE DE SAINT-PIERRE
DE MONTMARTRE
sur le site Fondation du patrimoine
http://www.fondation-patrimoine.org
CD enregistré à l’orgue de Saint-Pierre de Montmartre Une fois la réalisation du disque financée, la somme restante sera reversée à la Fondation du Patrimoine qui, par
convention avec la Ville de Paris, accompagne financièrement les travaux en recevant les dons.
( www.fondation-patrimoine.org/51545 )
Les CD sont disponibles à la sacristie / 20€
Visites guidées
projet pastoral
[email protected] // 01 46 06 57 63
Baptême
Périphéries
existentielles
Catéchuménat Catéchèse
& Ateliers de la foi
Prière et
louange
Animation messes
Espace Convivialité
Rencontre
Enfants de Chœur
Scoutisme
Vigilance-Charité
« Nous, baptisés, avons tous la responsabilité
de la faire vivre spirituellement et matériellement. »
REJOIGNEZ-NOUS !
TOUS RESPONSABLES DE LA VIE
DE NOTRE PAROISSE !
En renforçant l'âme de notre église,
Corps du Christ ressuscité,
la paroisse ressemblera
à ce que vous voulez qu’elle soit !