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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 1/19 Saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion La menace cyclonique à La Réunion, s’étend de décembre à avril avec un maximum de risques sur les trois mois d’été austral (janvier, février et mars). Néanmoins, sur le bassin cyclonique du Sud-Ouest de l’océan Indien, des cyclones matures ont déjà été observés dès le mois d’octobre et jusqu’en mai. Compte tenu du relief de La Réunion, les effets de ces perturbations peuvent être localement fortement modifiés voire amplifiés. En effet, compte tenu du relief des couloirs d’accélération du vent peuvent accroître les effets dévastateurs de ces phénomènes. Pour faire face à ces situations, le plan annuel, dispositions spécifiques ORSEC « cyclone » s’appuie sur le retour d’expérience des saisons précédentes et prend en compte les évolutions organisationnelles des services opérationnels. Chaque année, l’ouverture de la saison cyclonique fait l’objet d’une réunion et d’une rencontre avec les médias destinée à rappeler ce qu’est un cyclone et les mesures à prendre par la population, les entreprises et les services publics. A la Réunion, l'imprudence et le non-respect des règles élémentaires de sécurité sont responsables de l'essentiel des pertes en vie humaine liées aux dépressions et cyclones de ces 20 dernières années. Retrouvez toutes les informations utiles sur le site internet consacré aux risques naturels à La Réunion www.risquesnaturels.re --- Retrouvez toutes les prévisions sur le site Internet de Météo France à La Réunion www.meteofrance.re

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 1/19

Saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion

La menace cyclonique à La Réunion, s’étend de décembre à avril avec un maximum de risques sur les trois mois d’été austral (janvier, février et mars). Néanmoins, sur le bassin cyclonique du Sud-Ouest de l’océan Indien, des cyclones matures ont déjà été observés dès le mois d’octobre et jusqu’en mai.

Compte tenu du relief de La Réunion, les effets de ces perturbations peuvent être localement fortement modifiés voire amplifiés. En effet, compte tenu du relief des couloirs d’accélération du vent peuvent accroître les effets dévastateurs de ces phénomènes.

Pour faire face à ces situations, le plan annuel, dispositions spécifiques ORSEC « cyclone » s’appuie sur le retour d’expérience des saisons précédentes et prend en compte les évolutions organisationnelles des services opérationnels.

Chaque année, l’ouverture de la saison cyclonique fait l’objet d’une réunion et d’une rencontre avec les médias destinée à rappeler ce qu’est un cyclone et les mesures à prendre par la population, les entreprises et les services publics.

A la Réunion, l'imprudence et le non-respect des règles élémentaires de sécurité sont responsables de l'essentiel des pertes en vie humaine liées aux dépressions et cyclones de ces 20 dernières années.

Retrouvez toutes les informations utiles sur le site internet

consacré aux risques naturels à La Réunion www.risquesnaturels.re

--- Retrouvez toutes les prévisions sur le site Internet

de Météo France à La Réunion www.meteofrance.re

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 2/19

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Saint Denis, le 10 novembre 2016

Prévision saisonnière d’activité cyclonique dans le Sud-Ouest de l’océan Indien :

Saison 2016-2017.

Le scénario le plus probable pour la prochaine saison cyclonique tend versune activité inférieure à la normale sur le bassin cyclonique du Sud-Ouestde l’océan Indien.

Nous estimons qu’il y a une probabilité de 60% de connaître une saison cyclonique 2016-2017 d'activité inférieure à la normale. Il existe aussi une probabilité de 30% que la saisonsoit finalement proche de la normale et une probabilité de seulement 10% de connaître unesaison plus active que la normale. Cette probabilité à 60 % correspond à un nombre total detempêtes et de cyclones sur la saison, inférieur ou égal à 8 (saison peu active qui se rencontreen moyenne une fois tous les 4 ans). Cette prévision inclut les 2 systèmes atypiques et « hors-saison » déjà passés (ABELA, 1ère forte tempête tropicale observée en juillet et BRANSBY,1ère dépression subtropicale observée au mois d’octobre). Ce résultat s’appuie principalementsur le maintien pour une grande partie de la saison, de conditions anormalement sèches, enmoyenne, au sein de la zone privilégiée de formation des systèmes dépressionnairestropicaux.

La naissance des phénomènes cycloniques devrait se faire de façon préférentielle sur la zoneEst voire extrême Est du bassin, au détriment des zones Centre et, à un degré moindre, Ouest.Au niveau des types de trajectoires, après plusieurs saisons successives avec une dominanteméridienne (c’est à dire des systèmes ayant tendance à se déplacer rapidement vers le sud),nous devrions observer cette année un retour à des trajectoires plus habituelles pour le bassin,avec une composante vers l’ouest plus marquée.

Nous insistons sur le fait que ces prévisions ne présagent rien de l’impact éventuel sur lesterres habitées de la zone. Parce qu’il suffit d’un seul système pour connaître un impactpouvant être catastrophique, même une saison peu active peut être source de dégâts majeurs.Il convient donc de mettre en œuvre dès à présent et comme chaque année, les précautionsd’usage de début de saison cyclonique.

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Contexte de grande échelle attendu sur le bassin pour l'été 2016-2017.

A l'échelle du globe, l'important épisode El Niño de fin d'année 2015, qui avait été le moteurprincipal de la variabilité climatique, s'est achevé à la fin du premier trimestre 2016. Depuis,les conditions atmosphériques et océaniques sont revenues à des valeurs normales dans lePacifique équatorial tout en étant proches actuellement des seuils d'un faible épisode La Niña.Au cours de la prochaine saison cyclonique de l'hémisphère Sud, des conditions neutres ou unfaible épisode La Niña sont envisagés. La faiblesse de ce signal suggère que, contrairement àl'année dernière, l'ENSO (El Niño Southern Oscillation, acronyme qui désigne l'ensemble desphases du phénomène, à savoir chaude pour El Niño et froide pour La Niña) ne devrait pasêtre le moteur principal de la variabilité climatique à l'échelle globale.

Dans ce cas, ce sont alors les phénomènes régionaux à l'échelle de l'océan Indien, qui peuventprendre le pas pour devenir le moteur de la variabilité climatique régionale. Le Dipole del'Océan Indien (DOI ou IOD en anglais), qui traduit des anomalies de circulationsatmosphériques et océaniques entre l'est et l'ouest de l'océan Indien équatorial, a connu durantl'hiver austral, une amplitude record associée à des conditions anormalement sèches surl'ouest du bassin (avec des températures de surface de la mer plus fraîches) et des conditionsplus humides sur l'est du bassin et l'Indonésie (avec des températures de surface de mer plusélevées). Le composante océanique de cette oscillation est, comme à chaque printempsaustral, en voie de déclin et devrait complètement s'estomper d'ici la fin de l'année. Laconfiguration atmosphérique, elle, reste bien en place et devrait le rester une bonne partie del’été prochain en liaison possible avec le contexte global proche La Niña, qui a une réponsesimilaire.

Ces anomalies sèches sur l’océan Indien tropical central notamment, devraient s’accompagnerde l’établissement tardif du flux de mousson alimentant en humidité la Zone de ConvergenceIntertropicale (ZCIT), lieu de formation privilégié des phénomènes cycloniques sur le Sud-Ouest de l’océan Indien. D’autre part, on devrait aussi observer des pressions atmosphériquesplus élevées que la normale sur une grande partie ouest et centre du bassin, signes de massesd’air en moyenne moins sujettes à pouvoir développer des orages ou des fortes pluies.

Avec l’atténuation graduelle du Dipole de l’Océan Indien, on peut raisonnablement penserque ces conditions anormalement sèches au sein de la ZCIT pourraient devenir moinsmarquées en deuxième partie de saison. L’incertitude sur ce point est encore assez grande àl’heure actuelle. Cela sera précisé au cours d’un communiqué de « mi-parcours », qui seraédité fin janvier, pour actualiser l’activité attendue lors de la deuxième partie de saison.

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Ci-dessus, carte prévue d’anomalies de précipitations sur la période décembre-janvier-février dans le domaine tropical et au niveau global. Les zones en marron représentent desconditions prévues en moyenne plus sèches que la normale et les zones en vert, des conditionsprévues en moyenne plus humides. Consensus des projections, établies au mois d'octobre,faites par les modèles climatiques des centres européen, anglais, français et américain(EUROSIP). Source : site du centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme.

Eléments méthodologiques

La présente prévision est basée sur une approche statistico-dynamique qui a permis, dans unpremier temps et sur une période d’apprentissage de plusieurs saisons cycloniques,d’identifier les modes de variabilité de certains paramètres de grande échelle (températures desurface de la mer, composante zonale du vent à environ 1500 m et composante zonale du venten haute altitude) les mieux corrélés aux paramètres descriptifs de l’activité d’une saisoncyclonique (nombre de phénomènes, nombre de jours tempêtes et cyclones, …, anomalie delongitude de genèse, anomalie zonale et méridienne de déplacement).

Dans un second temps, nous avons utilisé les prévisions ensemblistes du modèle de climat duCentre européen en nous appuyant sur les paramètres prévus de grande échelle citésprécédemment, afin de déterminer les paramètres prévus de l’activité cyclonique de laprochaine saison, par utilisation des relations statistiques établies lors de la périoded’apprentissage. L’évaluation de la qualité de ce modèle pour chacun des paramètres degrande échelle mis en entrée sur les saisons précédentes, montre que ses performances sont lesmeilleures en utilisant la température de surface de la mer (paramètre le mieux prévu par lesmodèles de climat) et la composante zonale du vent à 1500 m (mais dans une moindre mesureque la température de surface de la mer).

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Cette prévision a aussi été comparée à l’approche dynamique qui consiste « à compter »directement le nombre et la répartition géographique des phénomènes cycloniques simulés parle modèle de climat du Centre européen. Les résultats de l’approche directe sont globalementconcordants avec l’approche statistico-dynamique.

Contact presse : Sébastien Langlade, Ingénieur prévisionniste, 02.62.92.11.11,

sebastien.langlade @meteo.frPhilippe Caroff, responsable opérationnel du centre des cyclones tropicaux du Sud-Ouest de

l'océan Indien, 02.62.92.11.06,[email protected]

Philippe Garnier, responsable communication, 02.62.92.11.35,[email protected]

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 8/19

Les grandes étapes de prévision cyclonique et le rôle des modèles

La première étape de la prévision cyclonique consiste à réaliser une analyse précise de la situation initiale pour se doter d'une base solide.

De nombreuses données d’observation, principalement issues des satellites, permettent de localiser le centre du météore et d'estimer son intensité.

Ensuite, pour élaborer la prévision proprement dite, le prévisionniste cyclone s'appuie sur les données de plusieurs modèles atmosphériques afin de choisir la trajectoire la plus pertinente.

Disponibles depuis quelques années, les données de modélisation probabilistes constituent également un outil puissant qui permet de quantifier l'incertitude autour d'une prévision.

Enfin, l'expertise du prévisionniste intervient de façon non négligeable dans la prévision de l'intensité du système, domaine où les modèles numériques sont encore perfectibles.

Le métier de prévisionniste cyclone

consiste à faire l'analyse de l'ensemble de ces informations et à les synthétiser dans

la prévision.

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 9/19

La saison cyclonique 2015-2016 dans le Sud-Ouest de l’océan Indien

Cinq tempêtes tropicales et trois cyclones ont évolué sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien durant la saison cyclonique 2015-2016, lui conférant une activité légèrement inférieure à la normale, tant en termes de nombre de phénomènes que de nombre de jours d’activité perturbée. Mais ce bilan est quelque peu en trompe l’œil, car dû pour bonne part à la contribution d’un seul et unique système, à savoir le cyclone FANTALA, le dernier phénomène de la saison, qui, à lui seul, a rattrapé une bonne partie de l’important déficit d’activité accumulé auparavant. Sans son occurrence (tardive), le jugement sur cette saison aurait été tout autre, puisque 2015-2016 aurait alors figuré dans le peloton des saisons les moins actives du bassin, prenant fictivement place au deuxième rang des saisons les moins perturbées sur la dernière décennie (et au sixième rang sur les trois dernières décennies).

Il n’en a rien été finalement. La faute à FANTALA, le phénomène de la saison, qui a donc été l’arbre qui cache la forêt, ou plutôt le bosquet, d’une saison pour le reste relativement improductive. La première partie de saison, tout particulièrement, fut des plus amorphes. Non pas en raison d’un quelconque retard au démarrage, puisque la première tempête tropicale (ANNABELLE) a été baptisée le 20 novembre, à une date plutôt conforme à la norme donc (rappelons qu’en matière de début de saison, la première tempête tropicale de la saison se forme une année sur deux en moyenne avant, ou après, le 15 novembre), mais parce-que sur les quatre premiers systèmes recensés de la saison, il n’y eut que des tempêtes tropicales, dont deux ayant tout juste atteint ce stade, tandis qu’il a fallu attendre le cinquième système, et la date du 17 février, pour voir le premier cyclone tropical de la saison. Une date très avancée dans le calendrier, faisant de ce cyclone, URIAH en l’occurrence, le troisième cyclone tropical le plus tardif sur notre zone du Sud-Ouest de l’océan Indien (après FARIDA – classé cyclone tropical le 26 février 1992 – et DAVINA – classé cyclone tropical le 5 mars 1999 –, qui détient la palme du cyclone le plus tardif du bassin). URIAH a ainsi redonné des couleurs à une saison plutôt terne jusque là et inauguré une seconde partie de saison qui allait s’avérer nettement plus active, avec sur les quatre derniers phénomènes observés, trois cyclones de forte intensité, dont un phénomène exceptionnel, FANTALA, cyclone tropical très intense, qui a intégré le top 5 des cyclones les plus intenses observés sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien depuis le début de l’ère satellitaire.

Cinq tempêtes tropicales et trois

cyclones

FANTALA le phénomène de la

saison

URIAH, le troisième cyclone tropical le

plus tardif sur notre zone du Sud-Ouest de

l’océan Indien

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 10/19

Outre l’intensité maximale exceptionnelle atteinte, et ce à la mi-avril passée, faisant de lui le cyclone tropical très intense le plus tardif du bassin, il a cumulé d’autres hauts faits : une trajectoire extravagante, qui l’a vu revenir deux fois sur ses pas et décrire trois fois quasiment le même parcours sur une distance de près de 1000 km, pour un aller et retour et demie totalement improbable et évidemment inédit dans l’histoire du bassin ; une longévité remarquable au stade de cyclone (quasiment dix jours pleins, à peine interrompus par un petit intermède temporaire d’une douzaine d’heures), rendue possible notamment par une trajectoire le maintenant durablement aux basses latitudes (existence passée entièrement au nord du 14ème parallèle Sud) ; enfin, FANTALA est devenu le cyclone tropical très intense le plus proche de l’Equateur jamais observé sur le bassin (le premier au nord du 10ème parallèle Sud). La résultante de cyclogenèses quasi inexistantes sur la moitié ouest du bassin et de trajectoires à dominante méridienne, a été un risque cyclonique très atténué pour les terres habitées (concentrées sur la partie ouest du bassin). Avec seulement deux systèmes ayant évolué à l’ouest de 65°Est, dont un seul phénomène réellement significatif – FANTALA, on a failli assister à une saison vierge de tout impact sur les terres. Cela n’a finalement pas été le cas, puisque impact il y a finalement bien eu. Et quel impact ! Car l’atoll de Farquhar a eu le malheur de voir débouler droit sur lui le cyclone FANTALA, alors que celui-ci était sur le point de culminer au paroxysme de son intensité. Cela lui vaut le triste privilège de devenir la première terre du bassin à être frappée par un cyclone tropical classé très intense (terre habitée en l’occurrence, puisque encore occupée par les quelques personnes non évacuées avant l’arrivée du cyclone). Inutile de préciser que l’île a été dévastée. Les autres territoires ont eu beaucoup plus de chance, étant totalement épargnés par les météores de cette saison. Cela a été le cas de l’archipel des Mascareignes, du continent africain, qui a bénéficié de l’inactivité totale du Canal de Mozambique, mais aussi, fait beaucoup plus notable, de Madagascar, prolongeant ainsi la période faste que connaît depuis désormais quatre saisons la côte orientale de la Grande Ile, qui n’a plus subi le moindre impact depuis 2012 (et le cyclone GIOVANNA).

FANTALA a ainsi clôturé la saison de manière incroyable.

L’atoll de Farquhar, frappé par un cyclone

tropical classé très intense

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 11/19

Notions de base sur les cyclones tropicaux

Les systèmes dépressionnaires tropicaux sont des perturbations qui se développent sur les eaux chaudes tropicales (températures de surface de la mer supérieure à 26°C), dès lors que les conditions dynamiques sont favorables. Les dépressions associées sont les plus creuses observables au niveau de la surface terrestre, avec un minimum de pression centrale qui peut descendre sous les 900 hPa dans le cas des phénomènes les plus intenses.

Ces dépressions génèrent des vents, tournant dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Sud. Ces vents peuvent devenir extrêmement violents dans le cas des cyclones matures (avec des rafales maximales pouvant atteindre les 300 km/h dans les cas les plus extrêmes). Les conditions paroxysmiques (vents maximaux et précipitations les plus intenses) sont concentrées sous le mur de l’œil, anneau de nuages extrêmement puissants (pouvant monter jusqu’à 15-17 km d’altitude) qui entoure l’œil. Ce dernier est une zone de calme dont la présence se signale par une signature visuelle caractéristique sur l’imagerie satellitaire. A des stades moins évolués, les systèmes dépressionnaires tropicaux ne présentent pas d’œil, mais des masses nuageuses tourbillonnaires, dont le degré d’organisation est plus ou moins prononcé suivant la force des vents associés à la circulation dépressionnaire.

Les vents maximaux définissent l’intensité de la perturbation, ainsi que son type au sein de la classification des systèmes dépressionnaires du bassin où elle évolue. Basée sur la force maximale des vents, cette classification est associée à une terminologie précise. Dans le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien, les différents stades d’évolution et types associés incluent, entre autres, les stades de « dépression tropicale », de « tempête tropicale modérée » (stade à partir duquel le phénomène reçoit un nom), de « forte tempête tropicale », de « cyclone tropical », de « cyclone tropical intense », voire de « cyclone tropical très intense ».

Au cours de son existence, un système dépressionnaire tropical passe par différents stades d’évolution, en fonction des processus d’intensification ou d’affaiblissement auxquels il est soumis. Il se déplace également, son centre dépressionnaire décrivant ainsi une trajectoire, plus ou moins régulière ou tortueuse selon les cas. Chaque trajectoire est unique et propre à une perturbation.

Le travail du prévisionniste « cyclone » consiste à tenter de prévoir la trajectoire future et les évolutions/changements d’intensité et de structure, ainsi que les éventuelles conséquences en terme de temps sensible (vents, pluies, houle, etc.) sur un territoire donné, si celui vient à être affecté ou influencé par un système dépressionnaire tropical.

Bien qu’ayant beaucoup progressé au fil des dernières décennies, la qualité des prévisions demeure insuffisante pour s’affranchir d’un système de prévention. Basé sur un système d’alerte des populations, et des conseils/consignes de comportement, celui-ci tient compte à la fois des prévisions, mais également du degré d’incertitude sur ces prévisions, et il intègre, également, la vulnérabilité éventuelle du territoire et des infrastructures qui abritent la population menacée.

En raison de sa position géographique au cœur du domaine tropical, l’île de La Réunion est soumise à l’aléa cyclonique et est régulièrement influencée, ou directement affectée, par des systèmes dépressionnaires tropicaux évoluant sur le Sud-Ouest de l’océan Indien, et prioritairement issus de son secteur nord-est, secteur privilégié d’où proviennent la grande majorité des phénomènes ayant frappé, parfois douloureusement, l’île au cours de son histoire.

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 12/19

Les fondamentaux de l’organisation ORSEC

L’organisation ORSEC repose sur la loi du 13 Août 2004. Si l’État exerce un rôle de chef d’orchestre dans l’organisation et le pilotage, la sécurité civile est l’affaire de TOUS. Chacun à son niveau doit décliner un dispositif qui lui est propre, en cohérence avec l’organisation départementale. L’ensemble est organisé suivant un principe de subsidiarité pyramidale : collectivité locales, administrations, opérateurs public ou privés, entreprises et particuliers, tous ont l’obligation de s’organiser.

Plan de secours ORSEC « CYCLONE » Afin de ne pas susciter d’ambiguïté avec les alertes Météo, le plan utilise les vocables

suivants :

La « pré alerte cyclonique » : préparation matérielle et organisation, L’« alerte Orange cyclonique » : premières mises en sécurité, organisation

des postes de commandement et des accueils,

L’« alerte Rouge cyclonique » : déclenchée avec un préavis de 3 heures c’est la période de confinement,

La « phase de sauvegarde cyclonique » : pendant laquelle les services

interviennent pour les secours de masse et le retour à la vie normale. La pré-alerte cyclonique, l’alerte orange cyclonique, et la phase de sauvegarde

cyclonique peuvent être associées ou non à des périodes de vigilance météorologique (seule la phase d’alerte rouge vaut vigilance météorologique). L’extrême brutalité des phénomènes météorologiques à La Réunion et leurs interactions avec le relief peuvent déconcerter ; certains territoires étant épargnés alors que d’autres sont fortement impactés.

Les procédures d’engagement des moyens de secours pendant l’alerte rouge relèvent

du COP ou des sous-préfectures d’arrondissement. Le dispositif inauguré en 2008 est réaffirmé, il n’y a pas de laissez-passer.

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 13/19

Consignes et conseils de sécurité a la population

IMPERATIVEMENT CONNAITRE :

Les différentes phases de l'alerte cyclonique (Pré-alerte Cyclonique, alerte orange cyclonique, alerte rouge cyclonique, phase de sauvegarde cyclonique) et les consignes qui s'y rattachent, en particulier, l'interdiction formelle de sortir pendant l'alerte rouge cyclonique.

Les risques inhérents à la situation de votre habitation (risque d'inondation, d'éboulement, de submersion par l’océan.

Le ou les centre(s) d'hébergement prévu(s) à proximité de votre domicile et le trajet le plus sûr pour s'y rendre, sachant que les ravines et les rivières pourront alors être en crue et donc les radiers infranchissables.

Trois numéros d'appel d'urgence: le 15, pour toute urgence médicale, le 18 pour les autres demandes de secours et le 17 pour la police ou la gendarmerie.

Les numéros des répondeurs téléphoniques de Météo France : - 08 92 68 08 08 pour les prévisions météorologiques - 08 97 65 01 01 pour le point cyclone.

Contacter sa mairie, pour vérifier l'emplacement du centre d'hébergement et le numéro d'appel de la permanence de sécurité prévue la plus proche de votre domicile.

Préparer son habitation, vérifier l'état de la toiture, des portes et des fenêtres.

Élaguer les arbres situés à proximité des habitations et des lignes téléphoniques. Pour les besoins d’élagage à proximité des lignes EDF, contacter EDF

Vérifier l'état des fossés d'évacuation des eaux.

Constituer une réserve de secours.

Préparer déjà une réserve minimale d'aliments en conserve et d'eau minérale en bouteille, de piles pour la radio et les lampes, de bougies, ainsi qu'une trousse de première urgence, et vos médicaments si vous suivez un traitement médical.

Se tenir très régulièrement informé de la situation météorologique (radio, TV, journaux, répondeurs de METEO-FRANCE : 08 92 68 08 08 pour les prévisions météorologiques et 08 97 65 01 01 pour le point cyclone) surtout si vous envisagez une longue randonnée en montagne ou une sortie en mer.

Eviter de stocker des denrées périssables en quantité trop importante dans votre réfrigérateur ou dans votre congélateur.

Privilégier le stockage de conserves en boîte plutôt que des surgelés

En cas de coupure d'électricité, ouvrir le moins possible votre réfrigérateur ou votre congélateur.

Si la coupure dure trop longtemps, débrancher les appareils électriques tels que les chauffe-eau, réfrigérateurs, congélateurs, en ne laissant qu'un interrupteur allumé pour avertir du retour de l'électricité.

Avant la saison

cyclonique

Au début de la saison

cyclonique

Tout au long de la saison

cyclonique

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ALERTES CYCLONIQUES UN CYCLONE APPROCHE

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 14/19

Pré-alerte cyclonique LA METEO ANNONCE L'APPROCHE D'UN CYCLONE

• Se tenir très régulièrement informé de la situation météorologique (radio, T.V., journaux, répondeurs de METEO-FRANCE : 0892 68 08 08 pour les prévisions météorologiques et 08 97 65 01 01 pour le point cyclone)

• Vérifier l’adresse et le numéro de téléphone du centre d’hébergement le plus proche de son domicile.

• Ne pas écouter les rumeurs et ne pas contribuer à leur propagation.

• Ne pas s’exposer : ne pas entreprendre de longues randonnées en montagne, ni de sorties en mer de plus de 24 heures, ne pas emprunter les ravines et les lits de rivière, ne pas s’approcher du rivage en cas de forte houle, ne tenter en aucun cas de franchir un radier submergé. A La Réunion, l'imprudence et le non-respect de cette dernière règle sont responsables de l'essentiel des pertes en vie humaine liées aux dépressions et cyclones de ces 20 dernières années.

• Eviter de sortir dès que les conditions météorologiques deviennent trop mauvaises.

• Vérifier ses réserves de nourriture et d'eau potable pour les jours à venir. En prévision d'éventuelles coupures d'eau, se doter de jerricans et récipients propres, constitués de matériaux à contact alimentaire et n'ayant pas contenu de produits toxiques ou dangereux.

• S’assurer de disposer d’une lampe à piles, et de piles de rechange (radio, lampes de poche) en nombre suffisant.

• Vérifier son habitation (le fonctionnement des portes, fenêtres, et volets…).

• Les malades sensibles (insuffisants rénaux ou respiratoires) sont invités à se rapprocher des organismes de santé ou associations qui les suivent.

Alerte orange cyclonique • Préparer son habitation : protéger les fenêtres (volets, planches...), coller au

besoin de grandes bandes d'adhésif en croix sur les vitres.

• Mettre les animaux à l'abri.

• Rentrer tous les objets susceptibles d'être emportés par les eaux et par le vent, qui pourrait les transformer en objets meurtriers.

• Garer son véhicule dans un endroit protégé.

• Vérifier ses réserves de nourriture et constituer une réserve d'eau potable suffisamment importante pour 72 heures environ.

• S’assurer de disposer d’une lampe à piles et de piles de rechange (radio, lampe de poche) en nombre suffisant.

• En cas de traitement médical, s’assurer de disposer de médicaments en réserve pour 72 heures au moins (exemple : insuline pour les diabétiques insulinodépendants).

• Préparer une évacuation éventuelle : selon la situation de son domicile (zone inondable, bordure de ravine, de rivière ou de mer), se préparer à une évacuation éventuelle au cas où l'évolution de la situation justifierait cette mesure de sauvegarde.

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 15/19

Alerte rouge cyclonique • Profiter du préavis de 3 heures pour se mettre à l’abri le plus rapidement

possible.

• Ne plus sortir en aucun cas.

• Se tenir très régulièrement informé de la situation météorologique (radio, TV, journaux, répondeurs de METEO-FRANCE : 0892 68 08 08 pour les prévisions météorologiques et 08 97 65 01 01 pour le point cyclone) Rester chez soi tant que les informations officielles (Réunion 1ère) ne font pas état de l'éloignement effectif du cyclone et de la levée de l’alerte rouge cyclonique.

• Suivre scrupuleusement les consignes officielles et conseils diffusés par les radios.

• Rester calme, ne pas paniquer.

• Se mettre à l'abri dans la partie la plus solide de son habitation. Si la maison commence à se dégrader voire même à s'effondrer, se protéger éventuellement sous des matelas ou chercher refuge sous un meuble robuste (table, lit…).

• Ne pas tenter de faire sa propre météo : une zone de l’île peut se trouver provisoirement protégée des vents violents par la montagne et, de ce fait, les conditions météorologiques observées au-dehors peuvent ne pas rendre compte de la réalité et de l'imminence du danger. Ne pas se laisser « piéger » !

• Se méfier du passage de l’œil : si l’œil (qui est la zone de calme relatif situé au centre du cyclone) passe sur l'île, ne pas se laisser, là non plus, tromper par l'amélioration temporaire des conditions météorologiques. Rester à l'abri chez soi. Ne sortir que si l’habitation ayant trop souffert, n'offre plus un abri suffisant. Dans ce cas chercher refuge le plus près de son domicile et rester le moins possible dehors.

Sauvegarde cyclonique

RESTER TRES PRUDENT :

• A l’extérieur, ne pas toucher aux fils électriques tombés à terre. Les signaler aux agents de l'EDF qui feront le nécessaire (n° de dépannage EDF 0800 333 974).

• Eviter de sortir de chez soi jusqu’à l’annonce de la fin du danger cyclonique.

• S’assurer que la circulation est autorisée.

• Se renseigner sur l’état du réseau routier avant de prendre votre véhicule.

• Ne pas s’aventurer sur les radiers submergés, ni dans les ravines et les lits des rivières en crue.

• Faire attention à l'eau du robinet : ne pas oublier que l'eau du robinet peut rester impropre à la consommation plusieurs jours après l'arrêt des pluies. En conséquence, il est impératif de la faire bouillir pendant 3 minutes avant de la boire.

• Ne pas gêner le travail des équipes d'intervention et de secours.

• Ne pas encombrer les lignes téléphoniques si elles ne sont pas coupées.

• Ne pas encombrer le standard des différents services (pompiers, EDF, services d’eau potable ou d’assainissement...). Si un incident a été rapporté, le message a été enregistré et noté. Un deuxième appel ne fait qu'encombrer les réseaux et empêche d'autres appels.

• Ne pas contribuer à la propagation des fausses rumeurs.

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 16/19

Noms des cyclones du sud-ouest de l'océan Indien pour la saison 2016 / 2017

Dans le Sud-Ouest de l'océan Indien, les systèmes dépressionnaires tropicaux reçoivent des noms dès lors qu'ils atteignent le stade de tempête tropicale modérée (vents moyens sur 10 minutes excédant les 33 nœuds). Depuis la saison 2000-2001, les prénoms figurant sur les listes comprennent des prénoms issus des différents pays membres du Comité des Cyclones Tropicaux du Sud-Ouest de l'Océan Indien qui comprend 15 pays membres, étant choisis de manière consensuelle lors du Comité des Cyclones tropicaux (qui se tient habituellement tous les deux ans) et ce en équilibrant les prénoms issus des différents pays.

ABELLA Tanzanie (F)

BRANSBY Afrique du Sud (M)

CARLOS Maurice (M)

DINEO Botswana (F)

ENAWO Malawi (F)

FERNANDO Mozambique (M)

GABEKILE Swaziland (F)

HEROLD Seychelles (M)

IRONDRO Madagascar (F)

JERUTO Kenya (F)

KUNDAI Zimbabwe (M)

LISEBO Lesotho (F)

MICHEL France (M)

NOUSRA Comores (F)

OLIVIER Maurice (M)

POKERA Malawi (F)

QUINCY Seychelles (F)

REBAONE Botswana (N)

SALAMA Comores (F)

TRISTAN France (M)

URSULA Kenya (F)

VIOLET Afrique du Sud (F)

WILSON Mozambique (M)

XILA Madagascar (M)

YEKELA Swaziland (M)

ZAINA Tanzanie (F)

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 17/19

Les attestations attribuées aux médias

Pendant les différentes phases d’alerte du cyclone, les organes de presse tiennent un rôle essentiel dans la transmission des informations aux Réunionnais. C’est pourquoi ils font l’objet d’un traitement particulier.

Au moment du passage en alerte orange, chaque autorité responsable de presse peut faire au préfet une demande d’attestation pour les seuls personnels susceptibles de réaliser des reportages pendant l’alerte rouge. S’agissant des journalistes, caméramans, photographes et autres correspondants, il est de la responsabilité de chaque directeur de rédaction de décider d’exposer ses collaborateurs pendant cette phase où le danger est important.

Cette attestation ne protège pas le porteur, elle n’engage pas la responsabilité du préfet, mais celle de l’autorité d’emploi. Elle n’est qu’un document destiné à faciliter le passage lors des éventuels contrôles de police et n’est valable que pour l’événement en cours.

Ces demandes sont à transmettre dès le début de l’alerte orange au service de la communication interministérielle qui se chargera d’établir les attestations nominatives permettant aux journalistes de se déplacer sans risquer de se faire verbaliser.

[email protected]

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VIGILANCE ÉVÈNEMENTS

MÉTÉOROLOGIQUES DANGEREUX

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 18/19

Les évènements météorologiques dangereux

En dehors de phénomènes cycloniques, des évènements météorologiques dangereux (EMD), fortes pluies, orages, vents forts, fortes houles, de durées variables, viennent régulièrement perturber tout ou partie de l'île, les activités de la population, voire menacer, de manière conjoncturelle, la sécurité des biens et des personnes. Par l'ampleur qu'ils peuvent prendre en certaines occasions, ces phénomènes météorologiques sont susceptibles de provoquer de véritables situations de crise à l'instar de la tempête tropicale HALIBA qui a frappé une partie de l'île en mars 2015. Comme les phénomènes cycloniques, ces EMD présentant des dangers pour toute ou partie de La Réunion font l’objet de dispositions spécifiques ORSEC.

LES FORTES PLUIES ET LES ORAGES Qu'ils soient d'origine cyclonique, orageuse ou autre, les épisodes de fortes pluies peuvent prendre, occasionnellement une ampleur particulière et s’accompagner de dommages considérables. La durée et l'intensité des précipitations ont une influence directe sur les conséquences observées sur le terrain. Le risque dépendra étroitement des caractéristiques géographiques et/ou géologiques (relief, ravines, nature des sols,...). LES VENTS FORTS Les vents forts (de l’ordre de 100 à 150 km/h en pointes) sont généralement associés à un système dépressionnaire tropical -soit éloigné mais puissant, soit proche mais d’intensité modérée. Pour rappel, un vent de force cyclonique est associé à des rafales de plus de 150 km/h. LES FORTES HOULES Les fortes houles peuvent être d’origine cyclonique, polaire ou, plus rarement, liées au courant d’alizé. Le frottement exercé par le vent sur la mer génère des vagues qui se propagent ensuite à la surface de la mer, parfois à des distances considérables tout en s’amortissant progressivement à mesure de leur trajet océanique : ce phénomène définit ce que l’on appelle la houle.

Le plan ORSEC « évènements météorologiques dangereux » définit d’une part les modalités d’information de la population des risques qu'elle encourt en cas de survenance de ces phénomènes et d’autre part, à définir les modalités de l’alerte des services concernés et des collectivités locales, en particulier les mairies, chargées de mettre en oeuvre les mesures de protections utiles. Il comporte deux phases :

- La vigilance météorologique : déclenchée à l’initiative de Météo-France. Elle fait référence au risque d’occurrence d’un évènement météorologique dangereux et comporte deux niveaux : « Vigilance » et «Vigilance renforcée » (cette dernière correspondant à un danger accru en raison de l’intensité exceptionnelle attendue pour ces phénomènes).

- L’alerte météorologique : déclenchée à l’initiative du préfet dès lors que l’évènement météorologique provoque ou est susceptible de provoquer des désordres importants sur toute ou partie de l’île et justifie la mobilisation des moyens de secours.

L’amalgame entre vigilance et alerte est fréquent. Il s’agit pourtant de deux procédures bien différentes, l’alerte est une phase complémentaire, mais non systématique de la mise en vigilance.

Télécharger la plaquette « Dangers météorologiques dangereux » : www.meteofrance.re ou www.reunion.gouv.fr

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Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre 2016 – p. 19/19

La vigilance crues

La cellule de veille hydrologique (CVH), créé en 2010 au sein de la DEAL, apporte une expertise en temps réel sur les crues et répond à une volonté d'anticipation des phénomènes doublée d'une responsabilisation du citoyen et des acteurs économiques. Mis en place en mars 2013, le dispositif Vigilance Crues est maintenant pleinement opérationnel et couvre 17 bassins versants à enjeux du département. Il produit des bulletins de Vigilance Crues qui peuvent être repris et déclinés en alertes crues par la préfecture en cas de franchissement des seuils d’alerte. La vigilance n’est pas une prévision

Il s'agit d’une information essentiellement qualitative, à la différence de la prévision qui fournit pour une échéance donnée, une évaluation des niveaux et débits attendus en un ou plusieurs points d'un cours d'eau. Ce niveau de risque est estimé en fonction d'éléments observés ou prévus (précipitations, hauteurs d'eau, débits). La vigilance n'est pas une alerte

Elle permet de caractériser l'existence d'un risque de crue, plus ou moins important selon le niveau de vigilance retenu. Elle permet de se mettre en situation de réagir de manière appropriée si le danger se précise. Il n’y a pas de lien systématique entre la vigilance et l’alerte. L’information de Vigilance Crues consiste, de façon cohérente avec le dispositif de la vigilance météorologique, à qualifier le niveau de risque en termes de crues et/ou inondation, par une échelle de couleur à quatre niveaux : vert, jaune, orange et rouge. Ce dispositif qui a été mis en œuvre de manière concluante lors des derniers épisodes cycloniques, notamment Dumile, Béjisa et Haliba, a été formalisé dans un Dispositif Spécifique ORSEC « Vigicrues ». Depuis la dernière saison cyclonique, le site internet www.vigicrues-reunion.re permet un accès en temps réel aux données hydrométriques (hauteurs d’eau ou débits) et à la Vigilance Crues émise.

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Pluies diluviennesEn raison de son relief montagneux qui accentue les pluies tropicales déjà naturellement intenses, l’île de La Réunion détient tous les records mondiaux de précipitations pour les périodes allant de 12 heures à 15 jours.

Cela signifi e, par exemple, qu’en février 2007 lors du passage du cyclone Gamède, il est tombé sur le volcan 8 fois plus d’eau en 5 jours qu’en toute une année sur Paris (il pleut en moyenne en un an 650 litres d’eau/m2 à Paris).

Une précipitation de 1 mm d’eau = 1 litre d’eau par mètre carré au sol.

Vents violentsUn homme adulte mesurant 1,80 m et pesant 85 kg ne peut rester debout dans une rafale de vent de 120 km/h. Le vent peut briser des arbres ou les déraciner dès que sa vitesse atteint les 100 km/h.

Au cœur d’un cyclone, les rafales dépassent les 150 km/h. À La Réunion, la plus puissante rafale mesurée atteignait les 277 km/h. Elle a été enregistrée en janvier 2002 au Piton Maïdo lors du passage du cyclone Dina, juste avant la destruction de l’anémomètre.

www.meteofrance.re

Le portail de l’Etat à La Réunion : www.reunion.gouv.fr

Dangers météorologiquesCyclones, fortes pluies, vents forts,

orages, fortes houles

Orages et foudreLes éclairs produisent une intense décharge électrique et une énorme quantité de chaleur (température pouvant atteindre 2 à 5 fois celle du soleil). Le tonnerre est créé par la dilatation de l’air chauffé par l’éclair, qui se détend si brutalement qu’il dépasse le mur du son.La foudre peut calciner un arbre, mettre le feu à un bâtiment ou encore causer des lésions très graves, à des hommes ou des animaux.

La foudre frappe de préférence les objets proéminents ou pointus (arbre, antenne), ainsi que les matériaux conducteurs (eau, métal). Les dégâts sont le plus souvent indirects : variations brutales de tension détruisant télévisions, ordinateurs.

Fortes houlesEn mai 2007 à La Réunion, une houle australe en provenance du sud-ouest, conséquence d’une tempête des 40e Rugissants, a généré des vagues de plus de 11 mètres qui se sont engouffrées jusque dans les maisons de la côte.

Les houles aux périodes élevées, c’est-à-dire avec un temps relativement long entre deux vagues, sont les plus destructrices.

Au cœur du cyclone, les vagues soulevées par le vent peuvent atteindre 10 à 20 mètres de hauteur signifi cative.

La hauteur signifi cative de la houle correspond à la moyenne du tiers des vagues les plus hautes. Elle est proche de la hauteur intuitive visuellement estimée par les marins. Mais les vagues les plus hautes peuvent atteindre deux fois cette hauteur.

En combien de temps ?

Combien ?(en mm d’eau)

Où ?Quand et quel

cyclone ?

12 heures24 heures 2 jours 5 jours10 jours15 jours

1144 mm1825 mm 2467 mm4979 mm5678 mm6083 mm

Piton de la Fournaise (Foc Foc)Piton de la Fournaise (Foc Foc)Cirque de Mafate (Aurère)Piton de la Fournaise (Commerson)Piton de la Fournaise (Commerson)Piton de la Fournaise (Commerson)

Janvier 1966 (Denise)Janvier 1966 (Denise)Avril 1958 (non nommé)Février 2007 (Gamède)Janvier 1980 (Hyacinthe)Janvier 1980 (Hyacinthe)

L’ouragan (dans l’Atlantique), le cyclone (dans l’océan Indien) et le typhon (dans le Pacif ique) sont les dif férentes dénominations d’un même phénomène.

On observe en moyenne 9 tempêtes tropicales par an sur le Sud-Ouest de l’océan Indien, dont 4 à 5 atteignent en moyenne le stade de cyclone. Même si des dépressions tropicales peuvent se former tout au long de l’année, la période habituelle de naissance des cyclones s’étend de novembre à avril, avec un pic d’activité en janvier et février.

Le saviez-vous ?

TERMINOLOGIE UTILISÉE DANS LE SUD-OUEST DE L’OCÉAN INDIEN

Vent (moyenné sur 10 minutes)

près du centreRafales

DÉPRESSION TROPICALE De 51 à 62 km/h De 70 à 90 km/h

TEMPÊTE TROPICALE MODÉRÉE De 63 à 88 km/h De 91 à 125 km/h

FORTE TEMPÊTE TROPICALE De 89 à 117 km/h De 126 à 165 km/h

CYCLONE TROPICAL De 118 à 165 km/h De 166 à 235 km/h

CYCLONE TROPICAL INTENSE De 166 à 212 km/h De 236 à 300 km/h

CYCLONE TROPICAL TRÈS INTENSE Supérieur à 212 km/h Supérieur à 300 km/h

Vous avez un rôle à jouer !

Pointez vous-même les cyclones

1 carreau = 110 km1 cercle = 100 km

Les bons réfl exes...

Numéros à retenir

Urgence médicale SAMU15

Autres demandes de secours Pompiers

18

Police/Gendarmerie17

Appel d’urgence européen112

S’informer

Ecoutez les médias : Réunion Première diffuse les informations réglementaires du Préfet

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© Météo-France

Page 23: Saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion › IMG › pdf › press_2016-11-16...Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre

• Soyez prudents dans vos déplacements et ne vous déplacez qu’en cas de nécessité

• Ne franchissez pas, à pied ou en voiture, les ravines ou les rivières en crue ou qui peuvent l’être soudainement, ainsi que les radiers submergés.

• Evitez d’entreprendre un sport ou un loisir de pleine nature

• Tenez les enfants à distance des caniveaux, ravines et rivières qui peuvent à tout moment déborder.

• Signalez votre départ, votre destination et votre arrivée à vos proches.

• Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau potable.

• Faites attention à l’eau du robinet : ne pas oublier qu’elle peut rester impropre à la consommation au moins 48h après l’arrêt des pluies

• Dans tous les cas, si la situation de votre domicile l’exige (zone inondable, bordure de ravine,…), prenez toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux, préparez-vous à l’évacuation éventuelle de celui-ci.

• Facilitez le travail des sauveteurs qui vous proposent une évacua-tion et soyez attentifs à leurs conseils.

• Évitez d’utiliser le téléphone fi xe et les appareils électriques.

• Ne vous abritez pas sous les arbres.

• N’hésitez pas à vous arrêter dans un lieu sûr. Vous pouvez rester dans votre véhicule qui vous assure une bonne protection contre les effets de la foudre.

• Rangez ou fi xez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés.

• Signalez sans attendre les départs de feux dont vous pourriez être témoins.

• Soyez prudents dans vos déplacements

• Ne franchissez pas, à pied ou en voiture, les ravines ou les rivières en crue ou qui peuvent l’être soudainement, ainsi que les radiers submergés.

• Prévoyez des moyens d’éclai-rage de secours et faites une réserve d’eau potable.

• Tenez les enfants à distance des caniveaux, ravines et rivières qui peuvent à tout moment déborder.

• Soyez prudents dans vos dépla-cements en évitant, de préférence, les secteurs forestiers.

• Limitez votre vitesse sur route, en particulier si vous conduisez un véhicule ou un attelage sensible aux effets du vent.

• Signalez votre départ, votre destination et votre arrivée à vos proches.

• Rangez ou fi xez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés.

• Soyez vigilants face à l’envol et aux chutes possibles d’objets divers, tels que branches, tôles, panneaux,…

• N’intervenez en aucun cas sur les toitures et ne touchez pas à des fi ls électriques tombés au sol.

• Ne sortez pas en mer, renforcez les amarres des bateaux à quai.

• Ne vous promenez pas en forêt, sur le littoral ou sur les plages.

• Prévoyez des moyens d’éclairage de secours

• Circulez avec précaution en bord de mer, limitez votre vitesse sur les routes exposées à la houle.

• Pour les plaisanciers et les professionnels de la mer : ne prenez pas la mer.

• Protégez les embarcations en les mettant à l’abri ou en les sortant de l’eau.

• Ne vous baignez pas.

• Soyez particulièrement vigilants, ne vous approchez pas du bord de l’eau et méfi ez vous des rouleaux (même une zone à priori non exposée - rebord de falaise par exemple - peut être balayée par une vague soudaine plus forte que les autres).

• Surveillez attentivement les enfants et évitez les jeux à proxi-mité de l’eau.

• Si vous habitez en bord de mer, protégez vos biens face à la montée des eaux. Si nécessaire, évacuez vos habitations et mettez vous à l’abri à l’intérieur des terres.

Alertes cycloniques

Un cyclone approche Les conseils de comportementAttention dangerVigilance météorologique Des repères pour identifi er le danger

* Sera accompagnée des mesures ponctuelles nécessaires en fonction des désordres constatés (ex : interdiction de circuler)

En pré-alerte cyclonique ou même en alerte orange cyclonique, il peut faire beau… ou mauvais !

Ouest

Pointe des Galets

Pointe des Aigrettes

Pointe au Sel

Pointe de la Table

Champ-Borne

Cap-Bernard

Pointedes

Cascades

Saint-Denis

Sai

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Mar

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anne

Saint-André

Bras-Panon

Salazie

Saint-Benoît

Sainte-Rose

Plaine des Palmistes

Saint-Philippe

Saint-Joseph

La Possession

Le Port

Saint-Paul

Trois-Bassins

Saint-Leu

Les

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Saint-Pierre

Cilaos

Le Tampon

Petit

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Nord

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Sud-EstSud

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Qu’est-ce que des conditions cycloniques ?

Des vents moyens (mesurés et moyennés sur une période de 10 minutes) supérieurs à 100 km/h, avec des rafales excédant les 150 km/h.

Les fortes pluies, les vents forts, les orages ou les fortes houles peuvent survenir indépendamment les uns des autres, en liaison ou non avec un système dépressionnaire tropical (dépression, tempête ou cyclone), de manière localisée ou étendue à l’ensemble de l’île, constituant autant d’évène-ments météorologiques dangereux vis-à-vis desquels la plus grande vigilance s’impose.

Deux niveaux de vigilance :

VIGILANCEDes phénomènes dangereux sont prévus

VIGILANCE RENFORCÉE Des phénomènes dangereux d’intensité exception-nelle sont prévus

PAS DE VIGILANCE PARTICULIÈRE mais SOYEZ ATTENTIF si vous pratiquez des activités sensibles au risque météorologique, en particulier en bord de mer et dans les ravines

Des bulletins de suivi

En effet, il est très fréquent que l’arrivée d’une tempête ou d’un cyclone soit précédée de beau temps. A contrario, en pré-alerte cyclonique ou en alerte

orange cyclonique, si le temps est déjà fortement dégradé sur l’île (avant les conditions cycloniques), des bulletins de vigilance météorologique spécifi que (vents forts, fortes pluies, orages, fortes houles) sont émis en fonction de la situation.

Ainsi, en cas de danger (en cours ou dans les heures qui

suivent), Météo-France diffuse des bulletins de vigilance

météorologique avec une carte précisant le niveau, les phéno-mènes menaçants et les zones à risques.

SOYEZ ATTENTIFS ! PRÉPAREZ-VOUS ! PROTÉGEZ-VOUS !RESTEZ TRÈS PRUDENTS !

PRÉ-ALERTE CYCLONIQUE

ALERTE ORANGE CYCLONIQUE

ALERTE ROUGE CYCLONIQUE

PHASE DE SAUVEGARDE CYCLONIQUE*

Menace potentielle dans les jours à venir (plus de 24 heures)

Danger dans les 24 heures Danger imminentLa menace cyclonique est écartée

mais il reste des dangers.

Tenez-vous informé Tenez-vous informé Tenez-vous informé Tenez-vous informé

Suivez les prévisions météorologiques et les bulletins d’information.

Tous les établissements scolaires et les crèches ferment, mais l’activité économique continue

Le passage en alerte rouge est annoncé

avec un préavis de 3 heures

Ne franchissez pas les radiers submergés ou les ravines en crues.

N’entreprenez pas de longues randonnées en montagne, ni de

sorties en mer de plus de 24 heures

Rentrez les objets que le vent peut emporter

Profi tez de ce préavis pour rejoindre votre domicile ou vous mettre à

l’abri

Tous les établissements scolaires et les crèches restent fermés,

mais l’activité économique peut reprendre.

Vérifi ez vos réserves (conserves, eau, piles pour radio et lampes,

médicaments,…),Rentrez vos animaux

Passé ce délaiNE SORTEZ EN AUCUN CAS

Ne touchez pas les fi ls électriques tombés à terre

Si vous êtes insuffi sant rénal ou respiratoire, rapprochez-vous sans

délai de votre établissement de santé habituel,

Protégez vos portes et fenêtres

(volets, planches...)

Ne téléphonez qu’en cas d’absolue nécessité

N’encombrez pas les lignes téléphoniques

Ne vous approchez pas du rivage en cas de forte houle

Vérifi ez vos réserves (conserves, eau, piles,

médicaments...)ECOUTEZ LA RADIO

Ne gênez pas les équipes de secours

Assurez-vous de connaître l’adresse et le téléphone du centre d’hébergement le plus proche de

votre domicile

Vérifi ez l’adresse et le téléphone du centre

d’hébergement le plus proche

RESTEZ CALMENE PANIQUEZ PAS

Attention à la qualité de l’eau que vous buvez

Préférez l’eau en bouteille, ou traitez l’eau du robinet si vous

devez la boire

Notez les numéros de téléphones utiles : SAMU 15, Pompiers 18,

Police et Gendarmerie 17, les répondeurs de Météo- France

Préparez une évacuation éventuelle

Attendez la levée de l’alerte rouge cyclonique pour sortir et ne prenez

votre véhicule que si le réseau routier est annoncé praticable

Assurez-vous que la circulation est autorisée et ne prenez votre

véhicule qu’en cas de nécessité

Conditions cycloniques

* hauteur susceptible d’être dépassée en moyenne une fois tous les 2 ou 10 ans** hauteur moyenne du tiers des vagues les plus hautes

Vigilance météorologique

SEUILS DANGEREUX RETENUS

Vigilance Vigilance renforcée

Pluie* Durée de retour 2 ans Durée de retour 10 ans

Vents 100 km/h (rafales) 130 km/h (rafales)

Houle** 4 mètres 6 mètres

OrageActivité orageuse

importante

Activité orageuse étendue et durable accompagnée de fortes

pluies

hon

Fortes pluies Orages Vents forts Fortes houles

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Page 24: Saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion › IMG › pdf › press_2016-11-16...Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre

• Soyez prudents dans vos déplacements et ne vous déplacez qu’en cas de nécessité

• Ne franchissez pas, à pied ou en voiture, les ravines ou les rivières en crue ou qui peuvent l’être soudainement, ainsi que les radiers submergés.

• Evitez d’entreprendre un sport ou un loisir de pleine nature

• Tenez les enfants à distance des caniveaux, ravines et rivières qui peuvent à tout moment déborder.

• Signalez votre départ, votre destination et votre arrivée à vos proches.

• Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau potable.

• Faites attention à l’eau du robinet : ne pas oublier qu’elle peut rester impropre à la consommation au moins 48h après l’arrêt des pluies

• Dans tous les cas, si la situation de votre domicile l’exige (zone inondable, bordure de ravine,…), prenez toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux, préparez-vous à l’évacuation éventuelle de celui-ci.

• Facilitez le travail des sauveteurs qui vous proposent une évacua-tion et soyez attentifs à leurs conseils.

• Évitez d’utiliser le téléphone fi xe et les appareils électriques.

• Ne vous abritez pas sous les arbres.

• N’hésitez pas à vous arrêter dans un lieu sûr. Vous pouvez rester dans votre véhicule qui vous assure une bonne protection contre les effets de la foudre.

• Rangez ou fi xez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés.

• Signalez sans attendre les départs de feux dont vous pourriez être témoins.

• Soyez prudents dans vos déplacements

• Ne franchissez pas, à pied ou en voiture, les ravines ou les rivières en crue ou qui peuvent l’être soudainement, ainsi que les radiers submergés.

• Prévoyez des moyens d’éclai-rage de secours et faites une réserve d’eau potable.

• Tenez les enfants à distance des caniveaux, ravines et rivières qui peuvent à tout moment déborder.

• Soyez prudents dans vos dépla-cements en évitant, de préférence, les secteurs forestiers.

• Limitez votre vitesse sur route, en particulier si vous conduisez un véhicule ou un attelage sensible aux effets du vent.

• Signalez votre départ, votre destination et votre arrivée à vos proches.

• Rangez ou fi xez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés.

• Soyez vigilants face à l’envol et aux chutes possibles d’objets divers, tels que branches, tôles, panneaux,…

• N’intervenez en aucun cas sur les toitures et ne touchez pas à des fi ls électriques tombés au sol.

• Ne sortez pas en mer, renforcez les amarres des bateaux à quai.

• Ne vous promenez pas en forêt, sur le littoral ou sur les plages.

• Prévoyez des moyens d’éclairage de secours

• Circulez avec précaution en bord de mer, limitez votre vitesse sur les routes exposées à la houle.

• Pour les plaisanciers et les professionnels de la mer : ne prenez pas la mer.

• Protégez les embarcations en les mettant à l’abri ou en les sortant de l’eau.

• Ne vous baignez pas.

• Soyez particulièrement vigilants, ne vous approchez pas du bord de l’eau et méfi ez vous des rouleaux (même une zone à priori non exposée - rebord de falaise par exemple - peut être balayée par une vague soudaine plus forte que les autres).

• Surveillez attentivement les enfants et évitez les jeux à proxi-mité de l’eau.

• Si vous habitez en bord de mer, protégez vos biens face à la montée des eaux. Si nécessaire, évacuez vos habitations et mettez vous à l’abri à l’intérieur des terres.

Alertes cycloniques

Un cyclone approche Les conseils de comportementAttention dangerVigilance météorologique Des repères pour identifi er le danger

* Sera accompagnée des mesures ponctuelles nécessaires en fonction des désordres constatés (ex : interdiction de circuler)

En pré-alerte cyclonique ou même en alerte orange cyclonique, il peut faire beau… ou mauvais !

Ouest

Pointe des Galets

Pointe des Aigrettes

Pointe au Sel

Pointe de la Table

Champ-Borne

Cap-Bernard

Pointedes

Cascades

Saint-Denis

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Mar

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Saint-André

Bras-Panon

Salazie

Saint-Benoît

Sainte-Rose

Plaine des Palmistes

Saint-Philippe

Saint-Joseph

La Possession

Le Port

Saint-Paul

Trois-Bassins

Saint-Leu

Les

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Saint-Pierre

Cilaos

Le Tampon

Petit

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Nord

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Sud-EstSud

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Qu’est-ce que des conditions cycloniques ?

Des vents moyens (mesurés et moyennés sur une période de 10 minutes) supérieurs à 100 km/h, avec des rafales excédant les 150 km/h.

Les fortes pluies, les vents forts, les orages ou les fortes houles peuvent survenir indépendamment les uns des autres, en liaison ou non avec un système dépressionnaire tropical (dépression, tempête ou cyclone), de manière localisée ou étendue à l’ensemble de l’île, constituant autant d’évène-ments météorologiques dangereux vis-à-vis desquels la plus grande vigilance s’impose.

Deux niveaux de vigilance :

VIGILANCEDes phénomènes dangereux sont prévus

VIGILANCE RENFORCÉE Des phénomènes dangereux d’intensité exception-nelle sont prévus

PAS DE VIGILANCE PARTICULIÈRE mais SOYEZ ATTENTIF si vous pratiquez des activités sensibles au risque météorologique, en particulier en bord de mer et dans les ravines

Des bulletins de suivi

En effet, il est très fréquent que l’arrivée d’une tempête ou d’un cyclone soit précédée de beau temps. A contrario, en pré-alerte cyclonique ou en alerte

orange cyclonique, si le temps est déjà fortement dégradé sur l’île (avant les conditions cycloniques), des bulletins de vigilance météorologique spécifi que (vents forts, fortes pluies, orages, fortes houles) sont émis en fonction de la situation.

Ainsi, en cas de danger (en cours ou dans les heures qui

suivent), Météo-France diffuse des bulletins de vigilance

météorologique avec une carte précisant le niveau, les phéno-mènes menaçants et les zones à risques.

SOYEZ ATTENTIFS ! PRÉPAREZ-VOUS ! PROTÉGEZ-VOUS !RESTEZ TRÈS PRUDENTS !

PRÉ-ALERTE CYCLONIQUE

ALERTE ORANGE CYCLONIQUE

ALERTE ROUGE CYCLONIQUE

PHASE DE SAUVEGARDE CYCLONIQUE*

Menace potentielle dans les jours à venir (plus de 24 heures)

Danger dans les 24 heures Danger imminentLa menace cyclonique est écartée

mais il reste des dangers.

Tenez-vous informé Tenez-vous informé Tenez-vous informé Tenez-vous informé

Suivez les prévisions météorologiques et les bulletins d’information.

Tous les établissements scolaires et les crèches ferment, mais l’activité économique continue

Le passage en alerte rouge est annoncé

avec un préavis de 3 heures

Ne franchissez pas les radiers submergés ou les ravines en crues.

N’entreprenez pas de longues randonnées en montagne, ni de

sorties en mer de plus de 24 heures

Rentrez les objets que le vent peut emporter

Profi tez de ce préavis pour rejoindre votre domicile ou vous mettre à

l’abri

Tous les établissements scolaires et les crèches restent fermés,

mais l’activité économique peut reprendre.

Vérifi ez vos réserves (conserves, eau, piles pour radio et lampes,

médicaments,…),Rentrez vos animaux

Passé ce délaiNE SORTEZ EN AUCUN CAS

Ne touchez pas les fi ls électriques tombés à terre

Si vous êtes insuffi sant rénal ou respiratoire, rapprochez-vous sans

délai de votre établissement de santé habituel,

Protégez vos portes et fenêtres

(volets, planches...)

Ne téléphonez qu’en cas d’absolue nécessité

N’encombrez pas les lignes téléphoniques

Ne vous approchez pas du rivage en cas de forte houle

Vérifi ez vos réserves (conserves, eau, piles,

médicaments...)ECOUTEZ LA RADIO

Ne gênez pas les équipes de secours

Assurez-vous de connaître l’adresse et le téléphone du centre d’hébergement le plus proche de

votre domicile

Vérifi ez l’adresse et le téléphone du centre

d’hébergement le plus proche

RESTEZ CALMENE PANIQUEZ PAS

Attention à la qualité de l’eau que vous buvez

Préférez l’eau en bouteille, ou traitez l’eau du robinet si vous

devez la boire

Notez les numéros de téléphones utiles : SAMU 15, Pompiers 18,

Police et Gendarmerie 17, les répondeurs de Météo- France

Préparez une évacuation éventuelle

Attendez la levée de l’alerte rouge cyclonique pour sortir et ne prenez

votre véhicule que si le réseau routier est annoncé praticable

Assurez-vous que la circulation est autorisée et ne prenez votre

véhicule qu’en cas de nécessité

Conditions cycloniques

* hauteur susceptible d’être dépassée en moyenne une fois tous les 2 ou 10 ans** hauteur moyenne du tiers des vagues les plus hautes

Vigilance météorologique

SEUILS DANGEREUX RETENUS

Vigilance Vigilance renforcée

Pluie* Durée de retour 2 ans Durée de retour 10 ans

Vents 100 km/h (rafales) 130 km/h (rafales)

Houle** 4 mètres 6 mètres

OrageActivité orageuse

importante

Activité orageuse étendue et durable accompagnée de fortes

pluies

hon

Fortes pluies Orages Vents forts Fortes houles

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Page 25: Saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion › IMG › pdf › press_2016-11-16...Présentation de la saison cyclonique 2016-2017 à La Réunion - Dossier de presse – 16 novembre

Pluies diluviennesEn raison de son relief montagneux qui accentue les pluies tropicales déjà naturellement intenses, l’île de La Réunion détient tous les records mondiaux de précipitations pour les périodes allant de 12 heures à 15 jours.

Cela signifi e, par exemple, qu’en février 2007 lors du passage du cyclone Gamède, il est tombé sur le volcan 8 fois plus d’eau en 5 jours qu’en toute une année sur Paris (il pleut en moyenne en un an 650 litres d’eau/m2 à Paris).

Une précipitation de 1 mm d’eau = 1 litre d’eau par mètre carré au sol.

Vents violentsUn homme adulte mesurant 1,80 m et pesant 85 kg ne peut rester debout dans une rafale de vent de 120 km/h. Le vent peut briser des arbres ou les déraciner dès que sa vitesse atteint les 100 km/h.

Au cœur d’un cyclone, les rafales dépassent les 150 km/h. À La Réunion, la plus puissante rafale mesurée atteignait les 277 km/h. Elle a été enregistrée en janvier 2002 au Piton Maïdo lors du passage du cyclone Dina, juste avant la destruction de l’anémomètre.

www.meteofrance.re

Le portail de l’Etat à La Réunion : www.reunion.gouv.fr

Dangers météorologiquesCyclones, fortes pluies, vents forts,

orages, fortes houles

Orages et foudreLes éclairs produisent une intense décharge électrique et une énorme quantité de chaleur (température pouvant atteindre 2 à 5 fois celle du soleil). Le tonnerre est créé par la dilatation de l’air chauffé par l’éclair, qui se détend si brutalement qu’il dépasse le mur du son.La foudre peut calciner un arbre, mettre le feu à un bâtiment ou encore causer des lésions très graves, à des hommes ou des animaux.

La foudre frappe de préférence les objets proéminents ou pointus (arbre, antenne), ainsi que les matériaux conducteurs (eau, métal). Les dégâts sont le plus souvent indirects : variations brutales de tension détruisant télévisions, ordinateurs.

Fortes houlesEn mai 2007 à La Réunion, une houle australe en provenance du sud-ouest, conséquence d’une tempête des 40e Rugissants, a généré des vagues de plus de 11 mètres qui se sont engouffrées jusque dans les maisons de la côte.

Les houles aux périodes élevées, c’est-à-dire avec un temps relativement long entre deux vagues, sont les plus destructrices.

Au cœur du cyclone, les vagues soulevées par le vent peuvent atteindre 10 à 20 mètres de hauteur signifi cative.

La hauteur signifi cative de la houle correspond à la moyenne du tiers des vagues les plus hautes. Elle est proche de la hauteur intuitive visuellement estimée par les marins. Mais les vagues les plus hautes peuvent atteindre deux fois cette hauteur.

En combien de temps ?

Combien ?(en mm d’eau)

Où ?Quand et quel

cyclone ?

12 heures24 heures 2 jours 5 jours10 jours15 jours

1144 mm1825 mm 2467 mm4979 mm5678 mm6083 mm

Piton de la Fournaise (Foc Foc)Piton de la Fournaise (Foc Foc)Cirque de Mafate (Aurère)Piton de la Fournaise (Commerson)Piton de la Fournaise (Commerson)Piton de la Fournaise (Commerson)

Janvier 1966 (Denise)Janvier 1966 (Denise)Avril 1958 (non nommé)Février 2007 (Gamède)Janvier 1980 (Hyacinthe)Janvier 1980 (Hyacinthe)

L’ouragan (dans l’Atlantique), le cyclone (dans l’océan Indien) et le typhon (dans le Pacif ique) sont les dif férentes dénominations d’un même phénomène.

On observe en moyenne 9 tempêtes tropicales par an sur le Sud-Ouest de l’océan Indien, dont 4 à 5 atteignent en moyenne le stade de cyclone. Même si des dépressions tropicales peuvent se former tout au long de l’année, la période habituelle de naissance des cyclones s’étend de novembre à avril, avec un pic d’activité en janvier et février.

Le saviez-vous ?

TERMINOLOGIE UTILISÉE DANS LE SUD-OUEST DE L’OCÉAN INDIEN

Vent (moyenné sur 10 minutes)

près du centreRafales

DÉPRESSION TROPICALE De 51 à 62 km/h De 70 à 90 km/h

TEMPÊTE TROPICALE MODÉRÉE De 63 à 88 km/h De 91 à 125 km/h

FORTE TEMPÊTE TROPICALE De 89 à 117 km/h De 126 à 165 km/h

CYCLONE TROPICAL De 118 à 165 km/h De 166 à 235 km/h

CYCLONE TROPICAL INTENSE De 166 à 212 km/h De 236 à 300 km/h

CYCLONE TROPICAL TRÈS INTENSE Supérieur à 212 km/h Supérieur à 300 km/h

Vous avez un rôle à jouer !

Pointez vous-même les cyclones

1 carreau = 110 km1 cercle = 100 km

Les bons réfl exes...

Numéros à retenir

Urgence médicale SAMU15

Autres demandes de secours Pompiers

18

Police/Gendarmerie17

Appel d’urgence européen112

S’informer

Ecoutez les médias : Réunion Première diffuse les informations réglementaires du Préfet

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