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SAMEDI 17 JANVIER 2015 | www.arcinfo.ch | N 0 41916 | CHF 2.50 | J.A. - 2300 LA CHAUX-DE-FONDS Rue Neuve 14, 2300 La Chaux-de-Fonds / Tél. 032 910 20 00 Abonnements 032 723 53 90 - E-mail: [email protected] Rédaction 032 910 20 01 –Fax 032 910 20 09 – E-mail: [email protected] Annonces 032 729 42 42 – E-mail: [email protected] SKI ALPIN Carlo Janka s’éclate vraiment à Wengen PAGE 27 THÉÂTRE Charles Joris s’est éteint dans la nuit de jeudi à hier, dans le sud de la France où il s’était installé. Cofondateur du Théâtre populaire romand (TPR) en 1961, il en avait assumé la direction pendant 40 ans. Le comédien Claude Thébert, qui a partagé la route du TPR pendant 15 ans, lui rend hommage. PAGE 17 VAL-DE-TRAVERS Les auteurs d’une escalade criminelle devant la juge PAGE 11 REVUE Saintimania démarre, premières impressions PAGE 10 Fondateur du TPR, Charles Joris a définitivement quitté la scène DROGUE Ancien toxico, il raconte l’enfer des pilules thaïes PAGE 3 CHRISTIAN GALLEY LA MÉTÉO DU JOUR à 1000m pied du Jura -1° -1° HOCKEY SUR GLACE Le HCC devra jouer sans Sejna pendant dix jours Peter Sejna est touché à un genou et ne devrait pas jouer pendant dix jours avec le HCC. Le Slovaque ne sera pas remplacé ce soir contre Olten. Un étranger en prêt pourrait arriver aux Mélèzes la semaine prochaine. PAGE 24 SOMMAIRE Feuilleton PAGE 14 Télévision P. 28-29 Cinéma PAGE 15 Carnet P. 30-31 FRANC FORT Baisse des salaires des frontaliers en question PAGE 9 Se loger dans les Montagnes devient un vrai casse-tête PÉNURIE Depuis deux ans, La Chaux-de-Fonds souffre d’une pénurie d’appartements en raison de la poussée démographique, qui par ailleurs réjouit les autorités. LE PLEIN Pour les working poors comme pour les gens à l’aide sociale, se loger à bon marché devient problématique: tous les logements à loyer modéré font le plein. À REVOIR Les normes minimales pour les loyers des gens à l’aide sociale pourraient être revues à la hausse, mais il s’agit d’éviter un appel d’air... PAGE 7 KEYSTONE RICHARD LEUENBERGER TRAFIC SUR LES MONTS L’interdiction de circuler victime d’un contretemps L’arrêté interdisant aux pendulaires de circuler sur les Monts, au-dessus du Locle, aurait dû entrer en vigueur jeudi. Il n’en est rien. Un retard dans l’acquisition des panneaux de signalisation est en cause. Les riverains rongent leur frein. PAGE 8 CHRISTIAN GALLEY 38 OFFRES

SAMEDI 17 JANVIER 2015 0 Se loger dans les Montagnes ...doc.rero.ch/record/236354/files/2015-01-17.pdf2015/01/17  · Se loger dans les Montagnes devient un vrai casse-tête PÉNURIE

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  • SAMEDI 17 JANVIER 2015 | www.arcinfo.ch | N0 41916 | CHF 2.50 | J.A. - 2300 LA CHAUX-DE-FONDS

    Rue Neuve 14, 2300 La Chaux-de-Fonds / Tél. 032 910 20 00 � Abonnements 032 723 53 90 - E-mail: [email protected] � Rédaction 032 910 20 01 –Fax 032 910 20 09 – E-mail: [email protected] � Annonces 032 729 42 42 – E-mail: [email protected]

    SKI ALPIN Carlo Janka s’éclate vraiment à Wengen PAGE 27

    THÉÂTRE Charles Joris s’est éteint dans la nuit de jeudi à hier, dans le sud de la France où il s’était installé. Cofondateur du Théâtre populaire romand (TPR) en 1961, il en avait assumé la direction pendant 40 ans. Le comédien Claude Thébert, qui a partagé la route du TPR pendant 15 ans, lui rend hommage. PAGE 17

    VAL-DE-TRAVERS Les auteurs d’une escalade criminelle devant la juge

    PAGE 11

    REVUE Saintimania démarre, premières impressions

    PAGE 10

    Fondateur du TPR, Charles Joris a définitivement quitté la scène

    DROGUE Ancien toxico, il raconte l’enfer des pilules thaïes

    PAGE 3

    CHRI

    STIA

    N GA

    LLEY

    LA MÉTÉO DU JOUR

    à 1000mpied du Jura

    -1° -1°2° 3°

    HOCKEY SUR GLACE Le HCC devra jouer sans Sejna pendant dix jours Peter Sejna est touché à un genou et ne devrait pas jouer pendant dix jours avec le HCC. Le Slovaque ne sera pas remplacé ce soir contre Olten. Un étranger en prêt pourrait arriver aux Mélèzes la semaine prochaine. PAGE 24

    SOMMAIRE Feuilleton PAGE 14 Télévision P. 28-29 Cinéma PAGE 15 Carnet P. 30-31

    FRANC FORT Baisse

    des salaires des frontaliers

    en question PAGE 9

    Se loger dans les Montagnes devient un vrai casse-tête PÉNURIE Depuis deux ans, La Chaux-de-Fonds souffre d’une pénurie d’appartements en raison de la poussée démographique, qui par ailleurs réjouit les autorités.

    LE PLEIN Pour les working poors comme pour les gens à l’aide sociale, se loger à bon marché devient problématique: tous les logements à loyer modéré font le plein.

    À REVOIR Les normes minimales pour les loyers des gens à l’aide sociale pourraient être revues à la hausse, mais il s’agit d’éviter un appel d’air... PAGE 7

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    TRAFIC SUR LES MONTS L’interdiction de circuler victime d’un contretemps L’arrêté interdisant aux pendulaires de circuler sur les Monts, au-dessus du Locle, aurait dû entrer en vigueur jeudi. Il n’en est rien. Un retard dans l’acquisition des panneaux de signalisation est en cause. Les riverains rongent leur frein. PAGE 8CH

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    38 OFFRES

  • SAMEDI 17 JANVIER 2015

    2 FORUM

    CULTURE A propos de rayonnement artistique Ainsi donc, nos ministres ont l’intention de rayonner... Mais qu’est-ce qui peut bien rayon-ner par ici? Nous n’avons pas eu Béjart, et ni Marthaler ni Hirschhorn ni aucun autre

    vecteur de rayonnement artis-tique sérieux n’a, à ma con-naissance, manifesté son in-tention de venir créer dans nos contrées. En revanche, nous avons ici des artistes re-connus par la communauté et par leurs pairs qui, avec des moyens dérisoires, assurent héroïquement le foisonne-ment et la diversité culturelle de ce canton depuis des dé-cennies. «Tu viens de La Chaux-de-Fonds? Il se passe beaucoup de choses là-haut!» nous dit-on dans les milieux autorisés de villes plus importantes que les nôtres. C’est avant tout cela notre richesse et notre rayon-nement. Et c’est ce que nous risquons de perdre au détri-ment d’une politique qui s’ini-tie à «l’art» de la propagande

    quand il faudrait penser en termes de cohésion sociale. L’Etat ne doit pas oublier, lors-qu’il subventionne la culture, que ce ne sont ni les institu-tions ni les artistes qu’il sub-ventionne, mais le citoyen-spectateur qui, sans cette redistribution, ne pourrait ac-quérir son billet d’entrée à un prix supportable. Est-il légi-time, en cas de «rayonnite» ai-guë, que cette subvention pré-levée sur nos impôts profite aux spectateurs lémaniques ou zurichois? Si nous voulons rayonner efficacement, soyons sérieux et subventionnons plu-tôt les routes d’autres cantons, c’est médiatiquement plus porteur que la culture...

    Samuel Grilli (La Chaux-de-Fonds)

    En pleine contemplation. PHOTO ENVOYÉE PAR ERIKA R.-M. JUNOD, DE FONTAINEMELON

    Dans le cadre de la reprise de l’établisse-ment par la Banque cantonale neuchâteloise (BCN), la valeur de reprise du Crédit foncier neuchâtelois (CFN) est fixée par un surex-pert à 40 millions de francs. Cette estima-tion définitive porte la valeur de l’action CFN à 550 francs, un niveau proche de sa va-leur nominale de 500 francs.

    Mais cette estimation n’a pas été sans mal, relèvent «L’Express» et «L’Impartial» en ce 17 janvier 1995. Selon l’expert de la BCN l’action CFN valait 150 francs, selon l’expert du CFN 1045 francs! Président du conseil d’administration du CFN, François Jeanne-ret, aurait souhaité que le surexpert «aille un peu plus loin», mais il prend acte de cette dé-cision, à laquelle le Conseil d’Etat est asso-cié. «Nous continuons de penser que la valeur de l’établissement est supérieure à 550 francs par action et nous aurions aimé que le surex-pert tienne compte d’un élément important que notre expert avait intégré à son analyse et qui est

    le marché», affirme pour sa part Daniel Klein, le président de l’Association de dé-fense des actionnaires du CFN. «Les experts ont suivi des méthodes d’évaluation tradition-nelles. Mais celles-ci sont appliquées différem-ment», commente de son côté le surexpert,

    Jean-Blaise Conne. «La valeur substantielle était très faible en raison des provisions nécessai-res – et il y en avait un paquet, tous les experts étaient d’accord sur ce point», explique le pré-sident du conseil d’administration de la BCN, Willy Schaer. «Il faut se rappeler qu’à fin avril 1994, le CFN était menacé de ferme-ture immédiate si la fusion avec la BCN n’était pas accélérée.»

    Une sérieuse baisse de valeur frappera les ti-tres détenus par les actionnaires du CFN, dont certains les avaient achetés près de 1500 francs cinq ans auparavant. Ils subiront par conséquent les effets négatifs des énor-mes besoins en provisions du CFN. Mais, es-time la presse neuchâteloise, les actionnai-res paient aussi le prix de leur silence, puisqu’ils n’ont pas posé de questions à leur conseil d’administration au cours des der-nières assemblées générales. � JGI

    Archives consultables sur wwww.arcinfo.ch, rubrique AArchives

    Le Crédit foncier vaut 40 millions

    COURRIER DES LECTEURS

    Pour nous joindre: Rédaction de L’Express, Pierre-à-Mazel 39, 2001 Neuchâtel – E-mail: [email protected] Rédaction de L’Impartial, Rue Neuve 14, 2300 La Chaux-de-Fonds – E-mail: [email protected]

    INFO+

    La presse

    neuchâteloise consacre une solide tête de page aux pistes de ski de fond qui subissent de gros dommages, dus notamment aux marcheurs. D’autant que les parcours neuchâtelois sont de plus en plus prisés. Or l’entretien des pistes incombe aux utilisateurs et il est assuré par les bénévoles des associations de ski de fond, dont le dévouement a des limites. De plus, les nouveaux venus ne savent parfois tout simplement pas qu’il faut s’acquitter du montant d’une carte pour accéder aux pistes suisses. Un appel à tous les pratiquants est donc lancé par la Fédération neuchâteloise de ski de fond et

    de randonnée pour les inciter à acquérir la carte donnant accès aux parcours.

    Si le nombre de

    constructions progresse en Suisse, ce n’est pas le cas dans le canton de Neuchâtel. Le volume global des commandes recule de 11,2% par rapport à l’année précédente. La situation inquiète fortement le Bureau neuchâtelois des métiers du bâtiment (BNMB). Pire, les surfaces commerciales et les appartements vides pullulent. Il faudra même plusieurs années pour résorber les «stocks», déplore le BNMB. Une situation qui se vérifiera pleinement. � JGI

    Ce jour-là...

    Le siège de la Banque cantonale neuchâteloise, place Pury, à Neuchâtel.

    LE CLIN D’ŒIL

    TIRÉ DE NOS ARCHIVES DU 17 JANVIER 1995

    Une chute de l’euro? La BNS anticipe peut-être une chute vertigineuse de l’euro et ne veut plus acheter et détenir une monnaie qui est susceptible de perdre énormément de valeur ces prochains mois. Il ne faut pas oublier que pour maintenir une parité à 1fr20 par euro, il faut en acheter pour des milliards afin de soutenir artificiellement ce cours. Mieux vaut faire quelques dégâts économiques que de voir une grande partie de la réserve de la BNS se transformer en monnaie de singe. Pure spéculation? L’avenir le dira.

    pepiou

    L’agriculture aussi L’agriculture va aussi souffrir: baisse des exportations et ouverture de la ligne blanche pour le lait de l’étranger. En plus il sera encore plus intéressant d’aller aux supermarchés français pour remplir le frigo. Mais n’oubliez pas que seul 8% du budget familial est consacré à l’alimentation, les économies seront donc moindres.

    peout

    Et les frontaliers? Les frontaliers, qui voient leurs salaires progresser de 20% en deux heures, pourront accepter des salaires encore plus bas qu’actuellement et remplaceront les travailleurs résidants qui eux, voient leur salaire stagner depuis des décennies maintenant. On espère que les profiteurs qui ne produisent rien d’autre que des montagnes de fric facilement gagnées participeront financièrement au crash social annoncé dans les cantons exportateurs et touristiques. Mais j’en doute hélas.. (...)

    Alphonse Danltaz

    La hausse du franc: «une catastrophe»

    «Une catastrophe, voire de l’inconscience»: les patrons neuchâtelois sont abasourdis et très inquiets de décision prise par la BNS d’aban-donner le taux plancher du franc. Les réactions ne cessent d’affluer sur le site Arcinfo.ch.

    VOS RÉACTIONS SUR

    Avec la chute de l’euro, irez-vous plus souvent faire vos achats en France?

    Participation: 131 votes

    LA QUESTION D’HIER

    OUI20%

    NON80%

    RÉSERVES La rédaction se réserve le droit de publier ou non, de titrer, d’illustrer ou de limiter le propos à l’essentiel.

    SIGNATURES Les textes doivent être signés (nom et lieu). Ils seront accompagnés d’un numéro de téléphone auquel la rédaction pourra joindre l’auteur.

    LONGUEUR Les textes seront limités à 1500 signes maximum (espaces inclus).

    LIMITES La rédaction ne publie ni poèmes, ni lettres de remerciements.

    RAPPEL

  • SAMEDI 17 JANVIER 2015

    GROS PLAN 3

    VIRGINIE GIROUD

    Assis devant la fenêtre d’un ap-partement des Montagnes neu-châteloises, un jeune trente-naire raconte comment sa vie a basculé, un certain 31 décem-bre, alors qu’il menait une vie rangée et possédait un job «en or». Ce jour-là, il a fait «le mauvais choix» en cédant à la tentation de la méthamphétamine.

    Aujourd’hui, il vient de perdre sa copine et son boulot. Un véri-table électrochoc qui lui a donné envie d’en finir avec la drogue. «J’ai ce dégoût jusque dans la bou-che.» Témoignage.

    Comment êtes-vous tombé dans l’enfer des pilules thaïes?

    C’était il y a cinq ans. A l’issue d’une soirée, j’ai eu le choix: soit de monter dans une voiture qui me ramenait chez moi, soit de continuer la fête à La Chaux-de-Fonds. Je suis monté dans la mauvaise voiture. Et j’ai rencon-tré la mauvaise personne, celle qui m’a fait découvrir ces fameu-ses pilules thaïes.

    Pourquoi avoir testé cette dro-gue?

    Je viens de l’univers de la musi-que électronique. A quinze ans déjà, je prenais parfois des dro-gues festives, telles que le speed ou l’ecstasy. Mais je n’avais ja-mais ressenti une telle dépen-dance. Les pilules thaïes m’ont amené à un stade où je devais en consommer trois à quatre par jour, chez moi, dehors, au bou-lot, partout. Ça me maintenait éveillé, ça me boostait et ça me rendait euphorique.

    Les membres de votre famille se sont-ils rendu compte de la situation?

    Non, et c’est d’ailleurs le piège avec cette drogue: elle marque très peu le visage et ne dilate pas forcément les yeux. Du coup, personne, dans mon entourage, n’était au courant de ma dépen-dance. Car j’ai commis une grosse erreur: je ne leur en ai pas parlé. Je me voilais la face, cette situation est devenue ingérable.

    Vous avez donc dû mentir à votre entourage?

    Oui, la drogue m’a amené à mentir, à ma famille, à ma co-pine. Je mentais pour avoir de l’argent. J’aurais tout fait pour emprunter cent francs. Quand mon dealer m’envoyait le mes-sage «Passe chez moi», ça provo-quait une réaction dans mon cerveau qui me déconnectait de la réalité, je ne pensais plus qu’à ça. J’en oubliais mes amis, ma fa-mille, mes factures.

    Les pilules thaïes coûtent entre 40 et 50 francs pièce. Com-ment avez-vous trouvé l’ar-gent pour votre consomma-tion personnelle?

    Je précise tout de suite que je n’ai jamais fait de trafic. Lorsque j’ai décroché mon premier bou-lot, j’ai gagné beaucoup trop d’argent, trop vite. Parfois 15 000 à 20 000 francs par mois! Je n’avais aucune idée de la valeur de l’argent.

    Comment êtes-vous parvenu à vous affranchir de la dro-gue?

    En septembre 2014, j’ai perdu mon deuxième boulot d’un coup, lorsque mes employeurs se sont rendu compte de ma dé-pendance aux méthamphétami-nes thaïes. Puis ma copine m’a quitté. Ces séparations ont pro-voqué un électrochoc chez moi. J’ai ressenti une haine terrible contre le milieu de la drogue, une soudaine envie de m’en sor-tir et de tout faire pour que cela n’arrive pas aux autres. J’ai ce dé-goût jusque dans la bouche. Je savais que je ne m’en sortirais pas tout seul. J’en ai parlé à ma famille, puis j’ai contacté le Cen-tre de prévention et de traite-

    ment des addictions, à La Chaux-de-Fonds. Des profes-sionnels m’ont fait comprendre que j’étais malade et qu’il était possible de me soigner.

    Après trois mois sans con-sommer de drogue, comment vous sentez-vous?

    La période de sevrage, qui a duré deux à trois semaines, a été très difficile. Avec les pilules thaïes, mon corps sécrétait de la dopamine et fonctionnait à 200 pour cent. En arrêtant, je me suis retrouvé dans un état de grande fatigue, d’agressivité et

    de dépression. Aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux, je suis encadré par des professionnels et j’ai choisi de ne pas avoir de traitement médicamenteux. Je me suis découvert une nouvelle vie: profiter de ma famille, de mes amis, faire des promenades dans la nature, simplement vi-vre une vie normale sans drogue et sans mensonge. C’est une re-construction qui prendra du temps.

    Vous avez choisi de contacter la presse pour témoigner de votre parcours. Pourquoi?

    J’ai ressenti le besoin de dénon-cer le fléau que représentent toutes les drogues en circulation dans le canton de Neuchâtel. La situation a pris des proportions inquiétantes. Dans les clubs, la majorité des jeunes consom-ment de la drogue: ecstasy, speed, cocaïne. C’est devenu to-talement banal. Ça commence par le cannabis, un fléau qui pourrait même être légalisé. C’est hallucinant! La police et les pouvoirs politiques sont impuis-sants. De plus, la prévention est insuffisante dans les écoles. J’ai pris contact avec des associa-

    tions pour leur proposer mon aide, par exemple pour aller té-moigner dans les classes.

    Pourtant, la Police neuchâte-loise communique régulière-ment les résultats positifs de ses actions contre la drogue. C’était le cas fin 2014, avec l’arrestation d’un gros dealer de «crystal». Vous maintenez que ça ne suffit pas?

    C’est de la poudre aux yeux pour montrer que la police tra-vaille! Ils en ont chopé un, mais il y en a dix derrière. Les enquê-teurs sont débordés: le nombre de fournisseurs s’est multiplié, les pilules thaïes ne sont plus forcé-ment fabriquées en Asie, mais di-rectement ici en Suisse, par des amateurs qui y ajoutent n’im-porte quoi, comme de la lessive! J’ai acheté ce genre de pilules, car elles étaient moins chères.

    Le nombre de dealers se se-rait donc multiplié?

    Oui, et ces dealers sont des gens comme vous et moi, qui bossent le jour et font du trafic la nuit, comme complément de sa-laire. En 2010, la police a arrêté la personne qui me fournissait. Aujourd’hui, ce dealer est sorti de prison et a certainement re-commencé son trafic.

    Avec vos connaissances du milieu, vous pourriez être utile à la police. Pourquoi ne pas fonctionner comme infor-mateur?

    Non, je ne le ferais pas, par peur d’éventuelles représailles si j’étais démasqué.

    En vous écoutant, on a l’im-pression que la drogue est partout autour de nous...

    C’est le cas. Dans ce milieu, j’ai connu des horlogers, des méde-cins, des peintres, des profs etc. Chez mon dealer, il y avait un jeune de 17 ans qui devait bosser à côté de ses études. Il prenait des pilules pour tenir le rythme. C’est terrible. La drogue détruit des familles et des vies. Ce que j’ai vécu, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi. Aujourd’hui, je n’aspire qu’à ceci: être heu-reux en vivant normalement, ré-parer mes erreurs et regagner la confiance des gens que j’aime. �

    PILULES THAÏES Un jeune Neuchâtelois raconte l’enfer de sa dépendance aux méthamphétamines. En septembre, il a réussi à s’extraire du milieu.

    «J’ai menti pour avoir de la drogue»

    Le jeune Neuchâtelois a perdu deux places de travail successives à cause de la drogue. CHRISTIAN GALLEY

    OLIVIER GUÉNIAT CHEF DE LA POLICE JUDICIAIRE NEUCHÂTELOISE

    Les communications de la police lors d’arres-tations de gros dealers sont-elles de la «pou-dre aux yeux»? «Evidemment non!», réagit Olivier Guéniat. «Nous ne communiquons pas chaque fois que nous dénonçons quel-qu’un dans le milieu des méthamphétami-nes. Ces douze dernières années, nous avons dénoncé 1517 personnes ayant com-mis une infraction en lien avec la métham-phétamine, dont 407 pour l’activité de trafic. Nous gardons la pression sur ce marché.» Le chef de la police judiciaire est conscient que, lors de l’arrestation d’un dealer, le ravitaille-ment se fait ailleurs en attendant que le mar-ché se reconstitue pour assurer la demande.

    Il confirme un phénomène nouveau: «Des dealers ont commandé des presses pour fa-briquer leurs pilules avec de la poudre de méthamphétamine. Cela leur permet de couper la poudre avec des diluants avant de presser le mélange, et d’augmenter la marge de bénéfice. Nous nous sommes oc-cupés de deux affaires dans lesquelles deux presses sont apparues.» Olivier Guéniat doute que le nombre de dealers se soit multiplié dans le canton: «Il n’y a pas de place pour plus de dealers que ce qu’imposent les besoins des toxico-manes. Par contre, lorsque le nombre de consommateurs atteint un certain seuil, les

    plus addictifs d’entre eux financent leur consommation par de l’activité de petite vente.» Quant à la consommation, elle serait sta-ble, contrairement à l’impression de l’ex-toxicomane. «Il est victime de l’effet tunnel dû à la gestion de son problème. L’analyse des eaux usées nous permet d’évaluer la quantité consommée: les dernières analy-ses n’ont pas montré d’augmentation.» Enfin, Olivier Guéniat souligne que «l’ano-nymat des informateurs est garanti et les informations rétribuées. En 24 ans de po-lice, je n’ai jamais vu le moindre problème avec la protection de nos sources.» � VGI

    «Nous constatons une augmentation de la consommation de dro-gues psychostimulantes (réd: cocaïne, MDMA, crystal, pilules thaïes) chez les jeunes de 16 à 20 ans. Mais attention, cette tranche de la population reste très marginale», déclare Valérie Wenger Pheul-pin, directrice de la prévention pour Neuchâtel addiction. En 2013, le pourcentage de Suisses âgés entre 15 et 19 ans consom-mant des amphétamines s’élevait à 0,7%, et à 1,3% chez les 20-24 ans. «Nous constatons une hausse de la demande pour des traite-ments concernant une dépendance aux produits susmentionnés.»

    Quant à l’âge des consommateurs, l’association tient ses infos de sources scolaires. «Les directions et nos équipes, lorsqu’elles donnent des cours de prévention dans les classes (réd.: à partir de la 11e Har-mos), discutent directement avec les principaux intéressés.»

    Depuis mai dernier, Neuchâtel addiction dispose aussi d’une unité mobile, «Point de chute», présente dans les manifestations et les rues. Pourquoi ce déploiement? «Parce que ces drogues sont là. Par effet de mode ou pour se démarquer. Et provoquent des ravages physiques et psychologiques sur le long terme». �LCH

    Les ravages d’une mode

    �«Personne, dans mon entourage, n’était au courant de ma dépendance.» UN JEUNE NEUCHÂTELOIS ANCIEN TOXICOMANE

    «Ils commandent des presses pour fabriquer leurs propres pilules»

    = L’AVIS DE

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    VOTRE IMAGE DE L’ARC JURASSIENAUJOURD’HUI À 12H00 PRÉCISES

    Photographiez l’Arc jurassienaujourd’hui à 12h00 précises.Toutes les photos seront publiées dans L’Express et L’Impartial, sur le siteArcinfo.ch et seront présentées lors de la Nuit de la photo du 14 févrierà La Chaux-de-Fonds.Un jury récompensera le meilleur projet. Un abonnement à Arcinfo.chet un prix lié directement à la photographie en jeu.

    Règlement: les photos sont à envoyer - en mentionnant le lieu de l’image et vos coordonnéescomplètes - jusqu’au vendredi 23 janvier 2015 à minuit par mail à: [email protected] ou parcourrier à: Société Neuchâteloise de Presse; Concours Nuit de la photo; Rue de la Pierre-à-Mazel 39; 2001 Neuchâtel.

    C O N C O U R S P H O T O S

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    FC La Chaux-de-Fonds Assemblée générale ordinaire

    Jeudi 12 février 2015

    à 19h00 A la buvette du stade

    de la Charrière

    MANIFESTATIONS

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  • SAMEDI 17 JANVIER 2015

    RÉGION 5

    GRIPPE Seuil épidémique franchi dans le canton

    L’activité grippale est en forte augmentation dans la plupart des régions de Suisse et a franchi le seuil épidémique dans le can-ton depuis la semaine dernière. Dans un communiqué de presse diffusé hier, le Service cantonal de la santé publique rappelle que «seule la vaccination protège contre la grippe».

    Il indique que, par respect pour les personnes à la santé fragile, «il est primordial que celles et ceux souffrant de la grippe évitent de se rendre en visite dans un hôpital, un EMS, une crèche ou auprès d’une femme enceinte».

    Port du masque Le virus de la grippe saison-

    nière circulait sporadiquement fin 2014 et a passé à l’offensive en ce début d’année. Les enfants âgés de moins de quatre ans et, dans une moindre mesure les jeunes de 15-29 ans, sont les plus touchés.

    Le canton rappelle que «la grippe peut devenir fatale pour les personnes fragilisées par une autre maladie. Le personnel soignant devrait dès lors être vacciné contre la grippe pour ne pas véhiculer le virus. Les personnes travaillant dans les soins et non vaccinées contre la grippe doivent porter un masque sur leur lieu de travail pendant toute la durée de l’épidé-mie.»

    Règles de base La grippe est une maladie vi-

    rale caractérisée par une fièvre élevée d’apparition brutale, des douleurs musculaires et articu-laires, des maux de tête et une toux sèche. Elle dure au moins une semaine et se traite sympto-matiquement par du repos, une bonne hydratation et des fébri-fuges. Les antibiotiques n’ont pas d’efficacité contre le virus grippal. Le médecin peut les prescrire en cas de complica-tions.

    Cette maladie étant très conta-gieuse, il est vivement recom-mandé de rester chez soi. En phase épidémique, de simples rè-gles d’hygiène, comme le lavage régulier des mains et l’utilisation de mouchoirs à usage unique, s’imposent pour éviter la propa-gation du virus. � COMM -

    CANTON DE NEUCHÂTEL Le Conseil d’Etat a fixé les conditions à remplir pour figurer sur la nouvelle liste hospitalière. Elles ne s’opposent pas au maintien de l’hôpital de la Providence.

    L’application de la CCT 21 sera toujours obligatoire, mais l’exception subsistePASCAL HOFER

    Pour figurer sur la prochaine liste hospitalière du canton de Neuchâtel, les hôpitaux «seront tenus de respecter les conditions prévues par la Convention collec-tive de travail santé 21 (CCT 21)». C’est déjà le cas pour la liste ac-tuelle. Mais le Conseil d’Etat pourra à nouveau déroger à cette règle, «à titre exceptionnel», pour les établissements dont l’activité «est nécessaire à la couverture des besoins».

    Ces lignes figurent dans un ar-rêté adopté par le Conseil d’Etat pour les années 2016 et suivan-tes. Cela signifie que l’hôpital de la Providence, selon toute pro-babilité, continuera de figurer sur la liste hospitalière, quand bien même il n’applique pas la CCT 21.

    Le sujet n’est pas simple... Il faut d’abord rappeler que dans le can-ton, deux établissements figu-rent sur la liste hospitalière 2012-2015, ce qui leur permet d’accueillir des patients aux condi-tions de base de l’assurance mala-die (Lamal): d’une part l’Hôpital neuchâtelois, d’autre part la Provi-dence, en ville de Neuchâtel. Tous deux remplissent des mis-sions cantonales et, à ce titre, ont droit au financement des assu-reurs maladie (à hauteur de 45%) et du canton (55%).

    Crise sociale Figurer sur cette liste, c’est donc

    une garantie de prise en charge financière des prestations. Ce qui amènera sans doute d’autres éta-blissements à vouloir y figurer. On pense à la clinique Montbrillant et à celle de la Tour, à La Chaux-de-Fonds, ainsi qu’à la maison de naissance Tilia, à Neuchâtel.

    L’Hôpital neuchâtelois appli-que la CCT 21. La Providence, de-venue propriété du groupe GSMN (Genolier Swiss Medical Network), ne le fait plus, d’où la crise sociale que l’hôpital privé a connue au tournant des années 2012 et 2013, avec grève, puis li-

    cenciements des grévistes. Pour faire court: la Providence, en 2012, a décidé de ne plus appli-quer la CCT 21 – qu’elle juge par ailleurs trop généreuse et donc très coûteuse – lorsque le Conseil d’Etat a décidé de ne plus soutenir financièrement l’établissement (ce qu’il continue de faire avec l’Hôpital neuchâtelois en pre-nant en charge les prestations di-tes d’intérêt général, soit environ 70 millions de francs par année).

    Ce que dit le droit Parmi les suites politiques: le

    député popiste Daniel Ziegler a proposé de modifier la loi de ma-nière à ce que l’application de la CCT santé 21 soit une condition impérative pour figurer sur la

    liste hospitalière, et donc tou-cher de l’argent public (les 55% mentionnés). La majorité de droite du Grand Conseil en a dé-cidé autrement en refusant d’en-trer en matière. Il faut dire que, de l’avis de beaucoup, le parle-ment cantonal n’avait pas le choix: comme cela apparaît dans une expertise de l’Institut de droit de la santé de l’Université de Neuchâtel, la jurisprudence oblige les cantons à garantir la couverture des besoins en soins hospitaliers. Dans cette optique, et en l’état actuel, l’importante activité de l’hôpital de la Provi-dence dans le domaine de l’or-thopédie élective (celle qui se pratique sur rendez-vous) en fait un acteur incontournable.

    L’Institut de droit de la santé fai-sait aussi mention d’autres textes de loi selon lesquels un canton ne peut pas retirer une mission pu-blique à un hôpital privé pour des raisons politiques.

    Pas de concurrence déloyale Autant d’arguments dont le

    Conseil d’Etat s’est inspiré avant de diffuser, le mois dernier, un document intitulé «Conditions cadres de la planification hospi-talière 2016». On y lit ceci: «Dans un hôpital, les principaux coûts sont les charges salariales. Afin d’éviter toute concurrence dé-loyale entre hôpitaux sur les condi-tions de travail (...), et dans le but de garantir des conditions de tra-vail minimales adéquates (...), le

    Conseil d’Etat considère que l’ap-plication de la CCT santé 21 doit être obligatoire.» Mais, nous l’avons dit, le gouvernement a maintenu la clause qui, pour une question de couverture des besoins, permet de déroger à cette obligation.

    Reste encore à savoir quels éta-blissements répondront à l’appel d’offres qui sera lancé par le can-ton dans les semaines à venir, et pour quelles prestations. Puis quels hôpitaux ou cliniques le Conseil d’Etat choisira de faire fi-gurer sur la liste hospitalière 2016. Sans oublier, comme ce fut le cas en 2012, les éventuels re-cours au Tribunal administratif fédéral contre l’une ou l’autre dé-cision du gouvernement... �

    Selon toute probabilité, la Providence continuera de figurer sur la liste hospitalière, et donc de fournir des prestations financées par les assurances maladie et l’Etat de Neuchâtel. GUILLAUME PERRET

    C’est une nouveauté: l’Hôpital neuchâtelois (HNE) figure sur la liste hospitalière du canton du Jura pour la période 2015-2020. Il y a bien eu, par le passé, des accords entre les deux cantons, mais ils avaient été abandonnés en 2012 en raison de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi fédérale sur le financement des hôpitaux.

    Concrètement, à la suite d’un appel d’offres, l’HNE a été retenu par le Gouvernement juras-sien pour assurer différentes prestations – le plus souvent au côté d’autres établissements – dans le domaine des soins aigus.

    En direction de Bâle et de Berne Pourquoi avoir postulé? «Nous l’avons fait princi-

    palement pour une raison de positionnement», ré-pond Laurent Christe, directeur général de l’HNE, avant d’expliquer: «Dans un marché hospi-talier devenu concurrentiel, nous nous devons d’être présents, de montrer les compétences qui sont les nô-tres. Lorsque l’Etat de Neuchâtel lancera son appel d’offres pour la liste hospitalière 2016, je ne doute pas

    que des hôpitaux situés hors du canton postuleront eux aussi pour assumer des prestations.»

    L’objectif n’est par conséquent pas financier: les tarifs des prestations, et donc leurs «rem-boursements», sont pour ainsi dire identiques dans les deux cantons. Sans compter que les Jurassiens, lorsqu’ils sont hospitalisés à l’exté-rieur de leur canton, sont bien davantage tour-nés vers Bâle et Berne (trois quarts des hospi-talisations hors canton) que vers le canton de Neuchâtel (6% environ).

    La postulation neuchâteloise pose une autre question: à l’heure où les autorités veulent promouvoir la collaboration hospitalière in-tercantonale, voire que l’on parle d’une politi-que de santé pour l’ensemble de l’Arc juras-sien, n’est-il pas paradoxal que l’HNE cherche à concurrencer l’Hôpital du Jura? «Ce n’est pas le cas», corrige Laurent Christe. «Non nous sommes positionnés sur des prestations que l’Hô-pital du Jura ne propose pas. Il y a donc bien com-plémentarité.» �

    L’HNE sur la liste hospitalière du Jura La Convention collective de travail Santé 21 (CCT 21) ac-

    tuellement en vigueur est valable jusqu’à fin 2016. D’ici là, il est prévu qu’elle soit renégociée pour la période 2017-2020: les représentants des employés et des employeurs, en juin der-nier, ont convenu de revoir certains mécanismes du système salarial, du moins de chercher à le faire, de manière à contenir l’augmentation de la masse salariale.

    5400 personnes S’ils y parviennent, ils répondront à une demande émise

    par le Conseil d’Etat, et plus particulièrement par le ministre des Finances Laurent Kurth, à savoir: contenir l’augmenta-tion automatique de la charge salariale à hauteur de 0,5% (non compris l’inflation et à effectifs constants), en lieu et place de 1%, selon les estimations du gouvernement. Les em-ployeurs et les syndicats, le printemps dernier, ont déjà pris des mesures allant dans ce sens en modifiant la grille salariale à la baisse.

    La CCT 21 touche 5400 personnes dans le canton: les colla-borateurs de l’Hôpital neuchâtelois, du Centre neuchâtelois de psychiatrie, de Nomad (soins à domicile) et de l’Associa-tion des établissements et maisons pour personnes âgées. �

    La CCT devrait être revue JUSTICE Frédéric Hainard au tribunal, comme plaignant

    Nouvelle audience pour l’ancien conseiller d’Etat Frédéric Hai-nard, mais cette fois comme plai-gnant: mercredi prochain, le Tri-bunal régional du Littoral se penchera sur la plainte pénale pour diffamation déposée par l’ex-ministre contre Dominique Arlettaz, ancien correspondant neuchâtelois de l’Agence télégra-phique suisse (ATS).

    Dans un récit retraçant les prin-cipaux épisodes de l’«affaire Hai-nard», notre confrère remontait à 2005, rappelant des faits que les autorités politiques et judiciaires, selon lui, ont traité avec une passi-vité coupable. � PHO

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  • SAMEDI 17 JANVIER 2015

    RÉGION 7

    LA BRÉVINE Le projet de bâtiment du chauffage à distance deviendra réalité. Trois crédits acceptés.

    Entrée, enfin, dans la phase de concrétisationIl a fallu sept ans de démarches

    pour en arriver aux trois oui de jeudi soir, à l’auberge du Loup blanc, à La Brévine. Sept années au bout desquelles le Conseil gé-néral a enfin pu avaliser, à l’unani-mité, les trois crédits permettant la sortie de terre du bâtiment du Chauffage à distance au bois de la vallée de La Brévine (le CADBB), ce printemps. Le bâti-ment sera couplé à une fromage-rie (notre édition du 20 décem-bre 2014). Mais la commune n’est concernée que par le projet du CADBB.

    Soumissions d’un bloc C’est d’abord un crédit d’inves-

    tissement de 1,6 million qui a été accordé d’une seule voix pour la construction du bâtiment du CADBB. Puis, un deuxième de

    340 000 francs pour l’aménage-ment de la place extérieure, CADBB-Fromagerie. Et enfin un dernier, de 455 000 francs, pour la réalisation de la route d’accès à la nouvelle zone d’activité éco-nomique.

    L’exécutif brévinier a demandé l’acceptation des crédits avant la mise en soumission du projet, car il considère plus judicieux de

    déposer l’intégralité du dossier en même temps.

    Pour assurer le développement du projet, et parce qu’elle est par-tie prenante avec sept bâtiments communaux, la commune sera le maître d’ouvrage afin de sim-plifier la procédure. La mise à l’enquête n’a suscité aucune op-position, se félicite-t-elle.

    Frédéric Cabré, le responsable

    communal du projet concernant le bâtiment du CADBB, a, d’une part, promis que les devis présentés ne seront pas dépassés. Il a d’autre part expliqué que le bâtiment du CADBB et de la fromagerie sera refacturé via une location. «Donc, si on veut, La Brévine fait maintenant office de banque, mais retouchera des entrées d’argent par la suite.»

    Moitié chauffée Outre les sept bâtiments com-

    munaux concernés par le CADBB, c’est la moitié de la popu-lation brévinière qui sera aussi bé-néficiaire du chauffage à distance.

    L’idée de cette réalisation a été évoquée la première fois, en 2008, par la société de fromage-rie qui doit changer ses installa-tions, suite à l’abandon du projet de cave d’affinage (notre édition

    du 6 juillet 2013). «Cet abandon laisse par ailleurs encore amers plu-sieurs des agriculteurs qui s’étaient battus pendant des années, égale-ment sept ans, pour ne rien obtenir dans ce sens, alors qu’au départ, tous les feux étaient verts», com-mente le conseiller général Phi-lippe Jacot, qui était aussi concer-né par cette aventure.

    Avec la décision de construire finalement le CAD sur le terrain communal du Clos-Rognon, la commune a été, au départ, dans l’obligation de remettre à jour son plan d’aménagement. Ceci fait, elle a pu le transformer en zone d’activité économique. Une so-ciété de coopérative du CADBB a été créée en 2011, afin d’assurer à chaque propriétaire raccordé le prix du kilowattheure acheté le plus bas. � SFR

    Depuis 2008, la commune planche sur le CADBB. SP

    LA CHAUX-DE-FONDS Les gens à petits revenus ou à l’aide sociale à la peine.

    Pénurie de logements bon marchéCLAIRE-LISE DROZ

    «Il est de plus en plus difficile pour les gens modestes de se loger à La Chaux-de-Fonds. C’est une vraie préoccupation», commente le conseiller communal Théo Huguenin-Elie.

    La conseillère générale Sarah Blum (POP) avait mis le sujet sur le tapis lors du dernier Con-seil général, en interpellant le Conseil communal sur le rôle social que la Ville avait à jouer. «Un certain nombre d’éléments font penser qu’il existe une volonté de dissuader des personnes à reve-nu modeste de poser leur dossier pour une location d’appartement à la gérance communale», indi-quait-elle. D’après «de nombreux témoignages concordants», on fait attendre ces gens «de ma-nière exagérée ou en leur deman-dant à chaque fois de nouveaux documents. Nous ne voulons abso-lument pas que la gérance com-munale s’éloigne de la politique menée jusqu’ici en termes de loyers sociaux».

    Or, explique Théo Huguenin-Elie, «la ville se trouve depuis plus de deux ans en situation de pénurie de logements». La Chaux-de-Fonds en est à 1,2% de loge-ments vacants (1,03% en 2013, donc la situation s’est légère-ment améliorée). Le seuil de pé-nurie est fixé à 1,5%. Or, le Litto-ral en est à 0,84%, le Val-de-Ruz à... 0,44%, Le Locle s’en tire mieux avec 2,7%.

    A préciser que le parc immobi-lier communal de La Chaux-de-Fonds comprend environ 750 appartements, et la Ville gère en

    plus 750 appartements pour le compte de Prévoyance.NE. Le tout représente 7,3% du parc im-mobilier chaux-de-fonnier. «C’est beaucoup» et cela tient «à la sensibilité politique de la ville», afin de pouvoir notamment me-ner une politique sociale.

    Réjouissant, mais... Cette pénurie s’explique par

    une forte poussée démographi-que: 39 000 habitants à ce jour, ce qui réjouit les autori-tés, tout comme le fait que le parc immobilier communal se rénove bon train. Mais, du coup, les loyers augmentent. Encore que ces rénovations ne sont pas forcément somptuai-res, afin de pouvoir garder des loyers abordables.

    Sur le marché immobilier (Ville et privés au total), il faut compter, pour un trois-pièces, 1134 fr. en moyenne, charges comprises, à La Chaux-de-Fonds.

    Pour les gens bénéficiant de l’aide sociale, l’Etat a fixé comme première norme, c’est-à-dire

    pour une personne seule ou un couple sans enfant, 730 fr. à La Chaux-de-Fonds (600 fr. au Lo-cle, 900 fr. à Neuchâtel).

    Là, la situation devient inextri-cable. «A la gérance communale, nous avons un certain nombre de logements à 730 francs, mais ils sont tous loués! Quand l’un d’eux se libère, il trouve preneur dans les jours qui suivent. C’est complète-ment tendu», explique Théo Hu-guenin-Elie. «A moins de créer des appartements à loyer artificiel-lement bas, nous n’avons aucune marge de manœuvre».

    Cette norme de 730 fr. «n’est plus adaptée, semble-t-il, au mar-ché du logement», commente la présidente de la Ville, Nathalie Schallenberger. «C’est un souci que nous partageons avec le Con-seil d’Etat, et une rencontre est prévue pour évoquer ce sujet.»

    A la rue? Pourrait-on imaginer voir des

    gens à la rue? Fabienne Cosan-dier, cheffe du Service de l’ac-tion sociale à La Chaux-de-Fonds: «Nous aidons autant que nous le pouvons, mais il n’y a pas de miracles. Un foyer d’hébergement est plein, des hôtels aussi. Non, personne n’est à la rue, mais cela demande beaucoup de discussions et de travail.» Elle rappelle aussi que «nous avons le plus fort taux d’aide sociale du canton, une aug-mentation linéaire constante de-puis 15 ou 20 ans».

    Pas d’appel d’air «Nous souhaitons répondre

    aux besoins des bénéficiaires de

    l’aide sociale à La Chaux-de-Fonds et, en même temps, il s’agit absolument d’éviter de créer un appel d’air», expliquent Théo Huguenin-Elie tout comme Fabienne Cosandier, et donc «éviter des hausses massives des

    normes des aides sociales actuel-lement fixées».

    Et comment se débrouillent les working poors, ces gens qui tout en travaillant ont de la peine à nouer les deux bouts? «Il y en a dont nous

    complétons le salaire», indi-que Fabienne Cosandier, mais d’autres sont victimes de l’effet de seuil, «on ne les voit pas! Et ils doivent payer leur loyer sur leur minimum vi-tal»... �

    Les immeubles de la rue Numa-Droz 175 à 183 appartenant à la Ville et rénovés gardent encore des loyers abordables. CHRISTIAN GALLEY

    Pas d’appel d’air au Locle pour l’instant, «et ce n’est pas le but», commente Cédric Dupraz, conseiller communal, bien que la Ville, dont le parc immobilier compte quelque 400 apparte-ments, se trouve dans une situation plus confor-table que sa voisine. «Nous n’avons pas constaté un débordement des cas sociaux», commente-t-il. «Nous avons stabilisé, voire légèrement dimi-nué, le nombre de ces cas, mais c’est très ponctuel. De toute façon, le but, c’est que personne ne reste sur le carreau.»

    Mais le marché se contracte aussi: de 6,7% de logements vacants il y a une dizaine d’an-nées (tout compris, gérances privées et com-munale), il en est maintenant à 2,7%, conti-nue Cédric Dupraz. Au Locle, charges comprises, un appartement une-pièce est de

    576 fr. (630 fr. à La Chaux-de-Fonds), un deux-pièces 692 fr. (838 fr. à La Chaux-de-Fonds), un trois-pièces 784 fr. (1134 fr. à La Chaux-de-Fonds).

    Cela, c’est pour la situation générale. Quant aux appartements bon marché, «nous en avons quelques-uns pour les situations d’urgence». Mais les appartements s’octroient sur dossier pour les loyers modérés de la gérance commu-nale, «et il est clair que nous n’allons pas louer un quatre-pièces pour une personne seule».

    Cédric Dupraz, qui constate d’autre part que «le nombre de mètres carrés par personne a pris l’ascenseur» est d’avis «qu’il faudra rationaliser notre parc immobilier, et que chacun, pas seule-ment les bas revenus, s’habitue à moins d’espace. Il y a une solidarité à avoir». �

    Le Locle mieux loti, encore que...

    �«Quand un logement à 730 francs se libère, il trouve preneur dans les jours qui suivent!»

    THÉO HUGUENIN-ELIE CONSEILLER COMMUNAL

    LE LOCLE

    Visite guidée publique de l’expo «De l’hypocras au moka: boissons neuchâteloises du Moyen Age à la Belle Epoque» demain à 14h aux Moulins du Col-des-Roches avec Michel Schlup. Visite suivie d’une dégustation d’hypocras et autres boissons anciennes.

    «Retour aux sources, 2e volet», film de Samuel Monachon, sera présenté mardi à 14h30 au Casino du Locle pour le Club des loisirs.

    LA CHAUX-DE-FONDS

    Visite guidée gratuite des expositions temporaires demain à 11h, «D’une histoire à l’autre» avec 15 Chaux-de-Fonniers et «Regard transversal sur les collections».

    MÉMENTO

  • SAMEDI 17 JANVIER 2015

    8 RÉGION

    LA SUITE La prochaine étape se déroulera mercredi. Seules 18 jeunes femmes seront retenues parmi les 88 candidates à la suite d’un show préliminaire. � SGI -

    BEAUTÉ «Tout se passe bien pour Zoé», dit François Matthey. Le responsable du concours suisse est fier de sa protégée. A Miami depuis le 4 janvier, elle a un emploi du temps très chargé.

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    DÉFILÉS La résidente de Corcelles-Cormondrèche (ici avec Miss Ukraine et Miss Allemagne) semble sortir son épingle du jeu. «Elle se fait remarquer lors des défilés», dit François Matthey.

    RENCONTRE Zoé Metthez a notamment eu l’occasion de rencontrer le milliardaire américain Donald Trump le 9 janvier lors d’une grande soirée de bienvenue aux candidates.

    LE LOCLE Prévue mi-janvier, la fin du trafic sur les Monts ne sera pas effective avant fin février. Explication des autorités et le point sur les fameux macarons.

    L’interdiction de circuler reportée

    SYLVIE BALMER

    «Pourquoi l’interdiction de circu-ler sur les Monts aux heures pen-dulaires n’est pas entrée en vigueur le 15 janvier comme prévu?» Au Locle, les gens s’interrogent, après l’affirmation du conseiller communal loclois Claude Dubois dans notre édition du 11 novembre dernier.

    De fait, c’est pour bientôt... Mais il faut encore patienter un peu, nous a expliqué l’élu. «Selon les accords, la Ville de La Chaux-de-Fonds devait s’occu-per de l’acquisition des pan-neaux. Ça ne s’est hélas pas fait dans les délais...», a-t-il confié, glissant être lui-même fort contrarié. «La Ville du Locle est la commune qui souffre le plus du trafic, comparée aux autres concernées par l’arrêté (réd: Les Planchettes, Les Brenets et La Chaux-de-Fonds).» C’est donc dans le bureau de Claude Dubois que les mécontents vont sonner. Et ils n’ont pas manqué de le faire avant-hier,

    le 15 janvier, date où l’arrêté devait entrer en vigueur.

    Résultat de ce «couac», les pan-neaux seront livrés d’ici trois se-maines. Il appartiendra ensuite à chaque commune de les installer sur son territoire. Les panneaux sont au nombre de douze, soit quatre pour La Chaux-de-Fonds, deux pour Le Locle, quatre pour Les Brenets et deux pour Les Planchettes. Coût, à assumer par chaque commune: 900 francs par panneau, sans la pose. «Cela pourrait être prêt au plus tôt à la

    mi-février, au plus tard fin février», annonce Claude Dubois.

    Sur ces panneaux, on lira, con-formément à ce qui a été publié dans la «Feuille officielle» en no-vembre 2013, que la circulation est interdite aux voitures automo-biles et aux motocycles de 5h à 8h et de 16h à 18h du lundi au ven-dredi. Y seront cependant admis le trafic agricole, des services pu-blics, des riverains et des ayants droit (lire «Qui pourra transi-ter?») au bénéfice d’un macaron. «On doit plutôt parler d’une autori-

    sation, qui devra figurer sur le pare-brise de l’auto», rectifie le con-seiller communal.

    Les autorisations seront indivi-duelles et nominatives. Devra y figurer le numéro de plaque mi-néralogique du véhicule. Elles ne seront pas envoyées d’office à tous les riverains. «Certains n’ont pas de véhicule, il n’y a pas de raison de leur en attribuer», relève Claude Dubois. Il faudra en faire la demande auprès du Service du domaine public, installé provi-soirement au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville avant de rejoindre l’ancien hôtel judiciaire début avril. Chaque commune procé-dera de même et aura autorité pour délivrer les autorisations.

    L’arrêté précise que des autori-sations pourront également être attribuées «pour les besoins pré-pondérants». Quels sont-ils? «Je pense au corps médical, à la presse, etc.», précise Claude Dubois. Pourquoi ne pas avoir attribué d’autorisation à tous les Loclois, se demandent des habitants du centre-ville? «Parce que si les trois

    autres communes faisaient de même, on se retrouverait avec un arrêté anti-Français et ce n’est pas le but. Un pendulaire loclois est aussi dérangeant qu’un pendulaire fran-çais! Mais qu’on se rassure: l’idée, ce n’est pas de compliquer la vie des Loclois, mais bien l’inverse, en dés-

    engorgeant le trafic.» Des contrô-les seront effectués. «Mais les champignonneurs ou les visiteurs du musée n’ont rien à craindre!», cite-t-il. «Il sera facile de faire la différence avec un pendulaire!»

    Pourquoi ne pas avoir coordonné les voies bus? Les riverains des Monts ron-

    gent leur frein. «On nous de-mande encore de patienter alors que ce dossier serait déjà bouclé si certains élus loclois n’avaient pas mis des bâtons dans les roues et si les services étaient compétents. Au Locle, ça patine plus souvent que ça avance...» Pour illustrer leur pro-pos, ils s’étonnent que la création des voies bus n’ait pas logique-ment été coordonnée avec cette interdiction de circuler. «Le cen-tre-ville doit aussi être pris en consi-dération. Il y a vraiment un pro-blème dans le suivi des dossiers!»

    Quand à l’aspect provisoire de l’arrêté, qui devrait prendre fin dans un an, ils ne veulent pas en entendre parler. «On nous balade depuis dix ans, alors pas question de revenir en arrière dans un an. Et les autorités n’ont pas intérêt à se laisser dépasser volontairement par la pro-cédure administrative, à cause de la pression des entreprises. On va veiller au grain.» �

    La route des Monts sera interdite à la circulation du lundi au vendredi de 5h à 8h et de 16h à 18h dès que les panneaux seront posés. CHRISTIAN GALLEY

    Tant attendue par les rive-rains des Monts, l’entrée en vigueur de l’arrêté interdisant le trafic aux heures pendulai-res a été reportée à la fin février. Qui aura le droit de continuer à circuler? Quelles sont les dérogations possi-bles et comment les obtenir? Les réponses des autorités.

    RAPPEL DES FAITS

    En plus des riverains des routes, chemins et rues interdits au trafic pendulaire, seront considérés comme ayants droit: les propriétaires et employés des homes médicalisés du Châtelard et des Fritillaires; les employés de l’Hôpital neuchâtelois; de la Manufacture d’horlogerie Claret; les employés, ensei-gnants et éducateurs du centre pédagogique des Billodes; le personnel des structures pré- et parascolaires l’Etoile et le Diapason, ainsi que les parents qui y placent leur enfant; le personnel du Musée du château des Monts et du collège des Monts. Ainsi que les personnes handicapées. �

    Qui pourra transiter?

    �«Pourquoi ne pas donner des autorisations à tous les Loclois?» DES HABITANTS DU CENTRE-VILLE Les habitants des Calame et de la Molière qui demandent

    aux autorités, par voie de pétition, la mise en bordiers autori-sés de leur quartier (notre édition du 8 octobre 2014) ont reçu une réponse des autorités. Dans un courrier daté du 7 janvier, le Conseil communal indique que «des contacts sont pris avec l’Etat pour discuter des scenarii possibles. Nous espé-rons arriver avec une proposition allant dans votre sens d’ici la fin du 1er semestre 2015 au plus tard.» Le Conseil communal lo-clois rappelle par ailleurs que «de telles mesures sont très con-troversées (...) Si nous satisfaisons à votre demande, nous devons également tenir compte du tronçon des rues des Eroges et de la Combe-Sandoz dont les habitants se plaignent aussi régulière-ment du trafic.» Victoire en revanche pour les riverains des Crozots, entre le Prévoux et les Replattes, le tronçon a été mis en bordiers autorisés aux heures pendulaires en septembre. Nous avons voulu aller photographier ce panneau hier matin. Pas de chance, il n’a pas encore été posé... �

    Les autres quartiers

  • SAMEDI 17 JANVIER 2015

    RÉGION 9

    FRANÇOISE KUENZI

    Baisser les salaires des fronta-liers, dont le pouvoir d’achat a soudain augmenté de plus de 15% suite à la décision de la BNS de lâcher son taux plancher entre le franc et l’euro? C’est le pavé dans la mare lancé brièvement jeudi soir par Pierre Castella, pa-tron du groupe loclois Dixi, au «19:30» de la RTS. «J’ai lancé cette idée comme un ballon d’es-sai», nous a-t-il précisé hier au té-léphone, en développant sa posi-tion. «Mais les mesures introduites par la BNS ont entraîné une pro-fonde discrimination vis-à-vis des travailleurs qui résident en Suisse. Il faudrait absolument la corriger!»

    Baisser les salaires des fronta-liers – Dixi, établi à 2 km de la frontière, en emploie 60% – tout en leur garantissant le pouvoir d’achat qu’ils avaient encore dé-but janvier permettrait d’éviter de recourir à des licenciements tout en réduisant sensiblement les coûts de l’entreprise.

    «Je l’envisage comme une mesure ultime, et il faudrait évidemment dans un premier temps en discuter avec l’association patronale et les syndicats», précise Pierre Castel-la, qui ne va rien précipiter, et qui attend de voir à quel niveau le franc va se stabiliser face à l’euro.

    Pour lui, une telle mesure ne peut être prise que dans le dialo-gue, «et il faudrait que d’autres en-treprises se mettent ensemble». En-core une fois, elle ne pourrait être introduite «que si elle permet d’évi-ter des licenciements.»

    Quant à la discrimination sala-riale qu’une telle mesure pourrait

    entraîner dans une entreprise, l’industriel tempère: «Cette discri-mination, c’est la BNS elle-même qui l’a introduite!» Tout comme, face au principe «à travail égal, sa-laire égal», il répond: «A travail égal, pouvoir d’achat égal!» Tout en reconnaissant que ses propos, à la RTS, ont suscité «une certaine grogne dans l’entreprise...» Le groupe Dixi exporte 40% de sa production. Mais ses clients suis-ses sont exportateurs. La hausse du franc le touche donc de plein fouet, comme de nombreux au-tres industriels de l’Arc jurassien.

    Et des salaires en euros? Du côté du syndicat Unia, la se-

    crétaire régionale Catherine Laubscher ne cache pas son scep-ticisme face à d’éventuelles bais-ses de salaires des frontaliers: «Je ne pense pas que ce soit ce type de ballon d’essai qui permette de ré-soudre les problèmes, ce n’est pas la solution», soupire-t-elle. «Mais je crains que de telles propositions, tout comme des paiements de salai-res en euros, ne reviennent sur le ta-pis ces prochains mois.» Tout en as-surant «comprendre les problèmes des entreprises», elle ajoute qu’Unia «se mettra autour de la ta-ble avec ses partenaires pour exami-ner toutes les pistes possibles».

    Président de l’Association in-dustrielle et patronale, Raymond Stauffer est lui aussi très dubita-tif: «Une baisse des salaires des frontaliers, selon moi, ça ne pourra jamais se faire. Cela voudrait dire que le frontalier qui travaille à côté d’un Suisse, au même poste, ne tou-che pas le même salaire. Quant aux entreprises qui avaient voulu payer les salaires en euros en 2011, elles s’étaient vite retrouvées face à des difficultés juridiques.»

    Difficultés, certes, mais pas for-cément illégalité: en 2011, alors chef du Département de l’écono-mie, Johann Schneider-Ammann l’avait répété devant le Conseil national: en règle générale, les sa-laires doivent être versés en francs suisses. Mais le conseiller fédéral jugeait admissible une dé-rogation pour les frontaliers. «C’est une situation exceptionnelle prévue par le code des obligations», avait-il dit alors.

    Une entreprise jurassienne avait d’ailleurs payé les salaires de ses ouvriers frontaliers en eu-ros durant quelque temps, tout en négociant avec le syndicat

    des aménagements d’horaire. Mais la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie avait estimé que le paiement du salaire en euros pourrait violer l’accord sur la libre circulation des personnes, notamment l’in-terdiction de discrimination. Et que cela équivalait «à reporter les risques d’entreprise sur les sa-lariés, ce qui est prohibé par le droit du travail».

    Pour ce qui est de la possibilité de baisser les salaires, le tribunal

    cantonal bâlois avait condamné un patron qui avait licencié des employés frontaliers n’ayant pas accepté, en 2010, une réduction de salaire de 6% en raison de la valorisation du franc.

    Le tribunal avait qualifié d’abu-sif ces licenciements, qui étaient assortis de nouveaux contrats moins bien rémunérés. Sur ce dossier, les employeurs mar-chent donc sur des œufs. ��

    Lire également en page 21

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    Président de l’Amicale des frontaliers, basée à Morteau, Alain Mar-guet est persuadé que baisser les salaires des employés français ou les payer en euros violerait la loi suisse. Sur le fond, et réagissant à la dé-cision de la BNS, il se dit surtout inquiet: «Ne croyez pas que les fron-taliers se réjouissent de cette situation, qui pénalise les exportations», re-lève-t-il, «et qui risque d’être synonyme de chômage partiel.»

    Pas question pour l’heure de monter aux barricades au cas où des entreprises – même s’il ne craint guère ce scénario – proposeraient des baisses de salaires: «Nous serons partenaires de toutes les discussions qui pourront être menées pour préserver l’emploi.» �

    «On ne se réjouit pas!»

    BNS L’industriel loclois Pierre Castella jette un pavé dans la mare. Une mesure destinée à sauver l’emploi.

    Baisser les salaires des frontaliers?

    �«C’est une discrimination qu’il faudrait absolument corriger.»

    PIERRE CASTELLA PATRON DU GROUPE DIXI, AU LOCLE

    Les frontaliers ont vu leur pouvoir d’achat bondir de plus de 15%. ARCHIVES

  • SAMEDI 17 JANVIER 2015

    10 RÉGION

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    SAINT-IMIER Prise de température à la répétition générale de Saintimania.

    Bienvenue au pays de Petomania!YVES-ANDRÉ DONZÉ (TEXTE) BIST-STÉPHANE GERBER (PHOTOS)

    «L’humour, c’est comme une paire de jambes, tout le monde n’en a pas!» Cette interjection décalée lancée au coin d’une phrase à la générale de la 21e re-vue Saintimania, jeudi soir, donne la température exacte du spectacle de Saintimania 2015. Qui va jouer pratiquement à guichets fermés du 17 au 24 jan-vier, à la salle de spectacles de Saint-Imier.

    Et comme l’heure est aux grands questionnements sur ce dont on peut rire ou pas, nous avons pensé, en assistant à ce dernier filage, à ce que disait le grand maître du rire au 16e siè-cle, François Rabelais: «J’irai jus-

    qu’au bûcher, exclusivement!» Il y a bien eu quelques allusions grinçantes sur les musulmans, mais de bonne guerre. La mons-truosité se situait en dessous de la ceinture. Alors, sachez simple-ment que «la femme de Pistorius est la seule femme au monde à avoir cinq trous de balles», a-t-on entendu dans cette ambiance très proche du freak show primi-tif. Comme un cabinet de mons-truosités inspirées par l’actualité.

    Ils reconnaîtront les leurres Nous avons assisté à un specta-

    cle sans longueurs et sans lan-gueur, mais d’une générosité de jeu évidente. Le tiers de la petite quinzaine de comédiennes et co-médiens a été renouvelé. Cet ap-

    port de sang a marqué une appro-che novatrice du jeu de scène. Quelque chose de plus théâtral, gardant la même qualité choré-graphique et musicale. Et tant pis si la revue imérienne dérive un peu du genre. C’est pour mieux surprendre le public, le conduire où il ne veut pas vraiment aller: du côté du mot qui tue, glissé dans l’esgourde du spectateur. Les Imériens reconnaîtront les leurs, à n’en pas douter. Les au-tres reconnaîtront les leurres. Les quatre auteurs des textes, Thierry Grünig, Jean-Marc Ber-berat, Yannick Rufener et Pierre Quadri ont imaginé les scènes sur le thème de «Ce cirque qu’on mène avec ce fric chaud.»

    C’est donc un décor de chapi-teau dans lequel les protagonis-

    tes de la Fête de lutte de Saint-Imier ont utilisé la lutte comme ressort théâtral. Et qui devient verbale. Thierry Spring et Pa-trick Tanner ont été présentés comme de candides candidats à la mairie dans le doux sillage de l’ancien maire. «Dommage que Stéphane Boillat avait les panta-lons trop courts», rigolait-on.

    Les plus gros missiles avaient le cap sur l’actu intercantonale et internationale. A commencer par «l’homme invisible, Perrin», l’ancien conseiller d’Etat UDC neuchâtelois. Il faut mentionner une très belle prestation de la voyante qui a prédit la disparition de l’anticyclone. Y aurait-il du Plonk et Replonk dans l’air? Elle a tiré de sa boule de cristal les chu-tes d’aéronefs: celle de l’avion MH17 flingué par un tir groupé en Ukraine; celle de l’hélico d’un entrepreneur vaudois qui s’est abattu sur un poulailler près de Montbéliard et non à Bassecourt; celle de l’autre avion de Malaysia Airlines. Elle a prédit encore la grève des pilotes européens; et

    les 110 000 frustrés du Gripen. Le reste de l’actu mondiale? «Honni soit qui Mali pense.»

    Il faut oublier ce «Vladimir qui devient Poutine», c’est du côté du cirque qu’il faut se tourner. Pas-ser par-dessus les clins d’œil aux pubs pour les Snickers ou la Mo-bilière. Le numéro de la femme coincée dans son cerceau et de celle coupée en deux ont permis d’exploiter le talent des comé-diennes et des comédiens. Le metteur en scène Jean-Marc Berberat a dit avoir insisté sur le jeu théâtral, sur l’improvisation. Tout le monde a travaillé le rôle de chacun. Moment de pure tra-dition grotesque, le numéro de pétomanie de la nana qui joue du bazou par tous les bouts. A trois voix s’il vous plaît. L’évolu-tion de sœurs siamoises consti-tue la touche visuelle la plus réussie du spectacle. Music-hall sur le thème de «All that jazz», danses effrénées sur le mode de «Rollin’ on the river», Saintima-nia a gardé le rythme pour la fin. Et quel rythme! �

    Music-hall, comédie musicale: Saintimania a utilisé toutes les ressources possibles de la scène.

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    Saintimania arrive même à inventer une voyante pour les sourds. Avec son double pour le langage des signes.

    FC ALLE

    De retour au tribunalLe litige financier opposant Da-

    vid Raccordon au FC Alle se poursuit. La Cour des poursuites et faillites a admis partiellement le recours de l’ex-président du club ajoulot. David Raccordon s’opposait à l’homologation du concordat prononcée le 22 mai dernier par la juge civile du Tribu-nal de première instance. Un concordat censé mettre fin au surendettement du FCA et ap-prouvé par 32 des 33 créanciers.

    La décision d’homologation du concordat est donc annulée. Le dossier retourne devant le Tribunal de première instance. La juge de première instance examinera encore si le FC Alle est en mesure, notamment, d’opposer à David Raccordon d’autres prétentions que le club a élevées contre celui-ci en compensation et sur lesquelles la juge ne s’était pas prononcée. � RÉD -

    GALERIE PHOTOS+Retrouvez notre complément d’images

    www.arcinfo.ch + iPad + e-paper

  • SAMEDI 17 JANVIER 2015

    RÉGION 11

    «Il est très indépendant d’es-prit!», nous glissait il y a peu le grand-père de Corentin Jeanne-ret, plus jeune élu du parlement imérien. Ce grand-papa n’est au-tre que John Buchs et il est bien fier de savoir que sa lignée conti-nuera d’exister dans les travées du PLR, dès la reprise politique. Lui et sa femme Monique ont marqué tour à tour la politique de Saint-Imier depuis les années 1980 et ça les a remplis de fierté de voir leur petit-fils élu avec un joli score de 706 voix et en 10e position sur 12 élus de son parti.

    «Pour une première tentative, c’est plutôt bien et j’en suis le pre-mier surpris. J’espérais un score honorable, mais en aucun cas je n’envisageais d’être élu en raison de mon jeune âge d’abord, mais

    également parce que je ne suis pas actif dans les sociétés locales et que beaucoup de gens ignorent tout simplement qui je suis», con-fie le jeune homme qui a fêté ses 18 ans en août et a été élu en novembre.

    Des études de droit Corentin Jeanneret est en troi-

    sième année d’études au lycée Blaise-Cendrars de La Chaux-de-Fonds et il se destine à une formation universitaire en droit pour viser au final un brevet d’avocat. Le choix de parti de l’étudiant, issu d’une lignée radi-cale, aurait pu s’imposer de fait, mais il assure que sa réflexion a été plus profonde que cela.

    «A l’école secondaire, dans la classe de Jérôme Boillat, nous avions

    effectué ce que l’on appelle le smart vote, une série de choix politiques qui détermine quelle ligne partisane nous correspond le mieux. Dans mon cas, il s’est avéré que j’avais une tendance marquée jeunesse libé-rale-radicale. J’ai donc compris que

    ma place était clairement au PLR», déclare le jeune élu. Depuis qu’il est aux études, Corentin Jeanne-ret n’a pas changé d’opinion quant à la formation politique de son choix: «J’apprécie les idées de ce parti qui met l’homme au centre

    de ses actions. J’aime ce qu’il fait à Saint-Imier et le slogan ‹Pour qu’il fasse bon vivre à Saint-Imier› me convient parfaitement.»

    Le jeune élu lit régulièrement les procès-verbaux du Conseil de ville. Il sait donc dans quoi il s’en-gage. En revanche, il voudra bien attendre sagement de s’intégrer à l’équipe et apprendre avant d’amener sa contribution per-sonnelle.

    Quant à son engagement, il sait que cela sera chronophage, mais il y est préparé: «En effet, ça prendra le temps qu’il faudra, je suis prêt!» Côté commissions, le nouvel élu prendra ce qu’on lui donnera mais ne verrait pas d’un mauvais œil de consacrer du temps pour l’école secon-daire. � BDR - RÉD

    Corentin Jeanneret est prêt à creuser politiquement son sillon. BLAISE DROZ

    SAINT-IMIER Corentin Jeanneret, le plus jeune conseiller de ville, dit son enthousiasme.

    A peine 18 ans de vie et actif en politiqueSAIGNELÉGIER La halle-cantine de Saignelégier accueille aujourd’hui, dès 18h, le Festival des cliques franc-montagnardes. Les P’tits Taignons, les Toétché, la Mâlin des Breuleux, le Loitchou’s band et les Eksapette mettront le feu.

    TRAMELAN Le Duo du Zoo,

    composé d’Antoine Joly (voix) et de Johan Treichel (piano), se produira demain au CIP à Tramelan, à 17h. Les deux acolytes proposeront leurs propres répertoires de chansons françaises. Ils interpréteront «Dérive urbaine», un tour de chant qui pose un regard féroce mais humaniste sur nos petites existences.

    MÉMENTO

    MAIRIE DE DELÉMONT Damien Chappuis premier candidat Deux jours seulement après l’annonce de la démission du PDC Pierre Kohler, Damien Chappuis se lance dans la course à la mairie de Delémont. Sa candidature à l’élection du 22 mars a fait l’unanimité, hier, au sein de son parti, le Parti chrétien social indépendant, réuni en assemblée. Damien Chappuis (35 ans) occupe les rangs du Conseil communal depuis sept ans. � RÉD

    ARC JURASSIEN Les industries tremblent

    L’abandon du cours plancher suscite une vive inquiétude dans l’Arc jurassien, région dont le tis-su économique est largement orienté vers l’exportation. Pour les acteurs industriels, la déci-sion de la BNS pourrait se tra-duire par une perte de compétiti-vité et des délocalisations.

    «Des effets concrets pourront se manifester dès demain», a expli-qué hier le directeur de la Chambre d’économie publique du Jura bernois (CEP), Patrick Linder. Des transactions et des commandes pourraient être stoppées, a estimé le porte-pa-role de l’économie régionale.

    Trouver des solutions La commission industrie de la

    CEP se réunira mardi pour déci-der d’éventuelles actions à entre-prendre. L’idée de la création d’une task force régionale pour-rait être évoquée à cette occasion. «Pour le moment, il faut garder la tête froide et ne pas céder à la pani-que», a ajouté Patrick Linder.

    Les temps s’annoncent difficiles. Les entreprises exportatrices con-naîtront une pression accrue sur les prix. Elles devront peut-être concéder des rabais ou répartir l’impact de la politique monétaire sur leurs réseaux de fournisseurs en comprimant les coûts de pro-duction, relève la CEP.

    «Tous les domaines d’application de la microtechnique sont concer-nés», a précisé Patrick Linder en citant la machine-outil, l’horlo-gerie, la fabrication des pièces détachées pour l’industrie aéro-nautique et automobile ainsi que le domaine médical. �

    VAL-DE-TRAVERS Deux jeunes hommes condamnés pour vol à main armée. Ils avaient commencé par forcer des cabanons de jardin, puis un conteneur, puis une cave.

    L’escalade criminelle finit au tribunalFRÉDÉRIC MÉRAT

    Du cambriolage de cabanons à l’agression à main armée. Pour cette dérive dans la délinquance, François et Jean* comparais-saient hier devant le Tribunal criminel du Littoral et du Val-de-Travers, à Neuchâtel.

    En 2013, c’est à Fleurier, puis à Saint-Sulpice, que les prévenus, alors âgés de 28 et 26 ans, com-mencent à s’en prendre à des ca-banes de jardin, puis à un contai-ner et à une cave. Le butin est souvent maigre, voire inexis-tant. En février 2014, c’est un lo-gement qui est cambriolé, alors que les propriétaires sont en va-cances. C’est ensuite munis de cagoules, d’une arme à feu fac-tice et d’un couteau qu’ils font ir-ruption dans un autre logement, plusieurs personnes étant cette fois-ci présentes. L’une sera bles-sée à une jambe et à un bras par trois coups de couteau.

    «Violence et sang» «Les prévenus sont passés de pe-

    tits voleurs de cabanons à des bri-gands qui ont agi cagoulés et ar-més et, surtout, qui ont utilisé leur arme», a souligné la procureure Sylvie Favre. Quant à leur ave-nir, «après une lente prise de con-science, il est aujourd’hui permis d’espérer». Mais, pour fixer la peine, «nous sommes en présence de plusieurs minima légaux», a ajouté la procureure. Et il s’agit d’aller au-delà «dès l’instant où il y a eu de la violence et du sang.»

    C’est en vain que les avocats des prévenus ont tenté d’éviter une condamnation pour brigan-dage aggravé par la présence d’une arme dangereuse, ce qu’un couteau de poche ne serait pas. Si la lame n’a pas été retrou-vée, un témoin a dit avoir vu «un long couteau à cran d’arrêt», a re-levé la présidente du tribunal, Corinne Jeanprêtre.

    Troubles psychiques De même, la défense n’a pas

    réussi à convaincre que François et Jean avaient agi «dans un état second». Et qu’ils ne pouvaient ainsi pas tomber sous le coup du

    vol en bande et par métier. Aux services sociaux, «les compères ont cherché à mettre du beurre dans les épinards». Pour rendre leur verdict, les trois juges ont néanmoins retenu une respon-sabilité diminuée, due à des troubles psychiques et une con-sommation soutenue d’alcool et de stupéfiants, ainsi que, notam-ment, une évolution favorable. L’un et l’autre ont écopé d’une peine privative de liberté de trois ans, dont dix mois ferme et 26 mois avec sursis. Pendant trois ans pour Jean et deux ans pour François. Celui-ci peut es-pérer éviter la prison, si la théra-pie suivie en institution depuis mai 2014 donne les résultats es-comptés. �

    * Prénoms fictifs

    Un des prévenus avait été libéré prématurément de la prison de La Chaux-de-Fonds. ARCHIVES RICHARD LEUENBERGER

    Les travaux en cours à l’établissement de dé-tention avant jugement de la Promenade, à La Chaux-de-Fonds, se sont invités au procès. En mai 2014, Jean «a été lâché dans la nature sans garde-fous», a déclaré la procureure Sylvie Fa-vre. C’est que durant cette période, les procu-reurs ont dû libérer une dizaine de places dans la prison, a-t-elle expliqué. Malgré une libéra-tion «un peu impromptue» et «un manque d’en-cadrement», Jean n’a heureusement pas fauté, a relevé Corinne Jeanprêtre, présidente du Tri-bunal criminel.

    «Nous n’étions pas enchantés», raconte le pro-cureur général Pierre Aubert. «Nous avons dû af-fronter cette période un peu plus difficile, mais, globalement, ça s’est bien passé.» Les détenus concernés appartenaient à «une frange de per-sonnes dont la libération était soutenable.» Dans

    le cas de Jean, après 89 jours de détention pro-visoire, «je ne suis pas sûr qu’on l’aurait gardé jus-qu’au jugement». Pierre Aubert pense donc que «c’était un sage calcul de Madame Favre».

    Ne souhaitant pas s’exprimer sur ce cas par-ticulier, la cheffe du Service pénitentiaire, Valérie Gianoli, relève que les travaux à la pri-son de La Chaux-de-Fonds se trouvaient, en avril 2014 déjà, dans une étape clé: pour sa rénovation, la tour devait être vidée. Quelque 26 détenus ont dû être déplacés ou libérés, une soixantaine d’autres restant dans la pri-son. «Les cas qui devaient rester à l’intérieur sont restés à l’intérieur; la sécurité publique a été garantie», souligne Valérie Gianoli. Des détenus seront «rapatriés» d’ici deux à trois mois. La prison comprendra alors 112 places au lieu de 86. �

    «Lâché dans la nature»

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    Au cœur de la vie sportive et culturelle régionale

    L’Express et L’Impartialapportent chaque année leur soutien

    à plus de 30 manifestations

    FESTI’NEUCH

  • TENDANCES La guerre des portables L’année 2015 devrait voir la Chine asseoir sa domination sur le marché du téléphone mobile. PAGE 16

    SAMEDI 17 JANVIER 2015

    LE MAGSP

    EN IMAGEVERNISSAGE

    L’homme, la femme, l’enfant, l’animal. Au cœur de la création de Jean-Michel Jaquet, ces thématiques se déclinent dès aujourd’hui sur les murs de la galerie 2016, à Auvernier, en une série de dessins à l’encre de Chine et au fusain. Voué à ce médium depuis plus de 40 ans, l’artiste chaux-de-fonnier expose régulièrement en Suisse, en France, en Belgique et en Allemagne, dans les musées notamment. De certaines œuvres, l’historien de l’art Walter Tschopp dit «qu’elles se lisent comme des titres de romans ou comme des débuts de leur histoire car Jean-Michel Jaquet est un grand raconteur d’histoires.» L’ancien conservateur au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel et l’artiste viendront d’ailleurs échanger leurs points de vue le 8 février à 16h, à la galerie. � RÉD

    «ABYSSE», FUSAIN SUR RIVES, 2008. SP

    ●+ Hauterive, galerie 2016, jusqu’au 22 février; vernissage aujourd’hui de 16h à 20h en présence de l’artiste.

    PERFORMANCE Deux danseurs entrent au musée Un musicien, Julien Spielmann, et deux danseurs, Pierre-Yves Diacon et Sylvia Pellegrino, circuleront parmi les œuvres de Renzo Ferrari, au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel. Ils seront eux aussi des sortes de visiteurs, s’imprégnant de sensations et de ressentis au contact des œuvres, laissant libre cours à leurs mouvements et à leur musicalité... Ils n’accapareront pas l’attention du spectateur, mais viendront appuyer son regard dans la rencontre des œuvres qui l’entourent. Une performance à voir aujourd’hui et demain, puis les 7 et 8 février, de 15h à 16h30. � RÉD

    CONCERT L’orgue s’associe au violon

    Les Amis des concerts d’orgue du Locle proposent demain à 17 heures au temple un concert avec le violoniste Christophe Dacharry, membre de l’Orches-tre Dijon Bourgogne. et à l’or-gue, Paul Bresard, organiste à l’église Saint-Pierre à Besançon, cotitulaire des orgues du temple Farel, du Grand Temple et du temple Saint-Jean à La Chaux-de-Fonds. Au programme, des œuvres de Castello, Telemann, Chédeville, Haendel, Mendels-sohn et Bach.

    L’entrée est libre, avec collecte recommandée. �CLD

    NEUCHÂTEL La jeune

    chanteuse chaux-de-fonnière Charlou Nada poursuit sa tournée avec les chansons de son premier album, «Dehors». Elle défendra sa pop intimiste teintée d’électronique ce soir à 20h30, au théâtre du Pommier. Jaaq et son rap mature lui succéderont, gages d’un voyage urbain défiant les préjugés.

    MÉMENTO

    ARCH

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    THÉÂTRE Fondateur du Thé�