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Santé Synthèse sectorielle L’innovation dans les entreprises en 2012 2012 2012 Rosalie Maurisse & Virginie Fontaine Direction de l’Expertise et des Filières Industrielles

Santé - tech-quimper.bzh · Des contraintes règle-mentaires fortes sont associées à des diffi-cultés d’évaluer en amont l’efficacité et les risques du produit. Ces projets,

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L’innovation dans les entreprises en 201220122012

Rosalie Maurisse & Virginie Fontaine

Direction de l’Expertise et des Filières Industrielles

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La filière des Industries et Technologies de Santé a un caractère hautement stratégique et demeure un secteur industriel dynamique propice aux innova-tions de ruptures technologiques et/ou d’usages. Les nouvelles « solutions

thérapeutiques » font aujourd’hui débat en raison de leur coût de développement de plus en plus élevé. Néanmoins, elles ten-tent de répondre à des besoins non satisfaits ou à améliorer l’efficacité et/ou l’administration des thérapies en ciblant mieux les

populations concernées tout en intégrant la nécessité de maitriser les dépenses de santé.

Faits marquants 2012

Les industries de santé constituent pour les pouvoirs publics un secteur stratégique dont le poids économique et le potentiel de crois-sance sont considérables. Le Conseil Stratégique des Industries de Santé (CSIS) et le Comité Stratégique de Filières des Indus-tries et Technologies de Santé (CSF) ont été relancés en 2013. Le CSIS est un lieu de concertation et d'échanges qui permet aux pou-voirs publics de mieux comprendre les contraintes, enjeux et ambitions de l'industrie, et aux industriels de percevoir les exigences des différentes politiques publiques pour adapter leur stratégie d'entreprise à moyen et long terme. Le CSF vise à identifier les actions con-crètes à mettre en œuvre conjointement par l'Etat et les industriels à court terme, dans le domaine de la politique industrielle et de l'inno-

vation. OSEO est associé aux travaux de réflexion engagés dans le cadre des ces deux démarches.

Plusieurs entrées en bourse ont marqué l’année 2012: DBV Technologies (40.5 M€) dans le domaine de l’Allergie, EOS Imaging (39 M€ ) spécialisée en imagerie, Intrasens (4.2 M€) éditeurs de logiciels médicaux, Nanobiotix (14.23 M€ ) et Novacyt (2.6 M€) en cancérologie et Theradiag (8.2 M€) dans le domaine du diagnostic in vitro. Des acquisitions par des PME françaises ont également marqué l’année 2012 tels Intercell par Vivalis pour devenir Valneva (133 M€) et IngenBiosciences par Exonhit (19 M€) qui deviennent

Diaxonhit. Source France Biotech

Pour la 2ème année constitutive la baisse des investissements se poursuit : -30% en 2011 et -18% en 2012 avec 141 M€ d’inves-tissements et très peu en amorçage. Ainsi, la Santé se contente d’être le 2ème secteur favori des fonds d’investissements en 2012. Source Chausson Finance.

Une filière en profonde mutation

Les frontières entre les différentes industries qui composent la Santé n’ont jamais été aussi floues. L’industrie du mé-dicament tout comme les acteurs des tech-nologies médicales sont de plus en plus souvent amenés à travailler ensemble afin d’apporter les solutions de demain pour une médecine innovante, interdisciplinaire et plus performante.

Les entreprises pharmaceutiques changent de business model se rendant compte que la R&D interne ne suffit plus pour dévelop-per des produits innovants. Elles sont dé-sormais inscrites dans une démarche dite « d’open innovation » avec des collabora-tions externes sous différentes formes (co-développement, out/in licensing…). Des partenariats avec des petites structures plus souples et plus réactives se multi-plient, par exemple avec des centres de recherche, des instituts universitaires, des entreprises de biotechnologies, afin de développer ensemble des projets innovants ambitieux.

Les réponses innovantes aux probléma-tiques de santé, sont de plus en plus sou-vent intégrées dans une « solution théra-peutique » adaptée à des sous groupes de patients. Ainsi, la mutation du secteur se poursuit avec la fin des brevets de block-busters, le développement des médica-ments génériques et l’arrivée d’une méde-cine plus personnalisée.

Un enjeu médical et sociétal fort :

améliorer l’offre de soin existante

La santé est un secteur porteur d’innova-tions de rupture (développement de médi-caments, de tests de diagnostic et biomar-queurs, de dispositifs médicaux communi-quants et bioactifs…). Ses enjeux, d’aujour-d’hui et de demain, sont liés à un contexte socio-économique en mutation au niveau mondial. Il s’agit de répondre à des besoins médicaux non satisfaits (maladies émer-

gentes, maladies rares, pathologies chro-niques…), au vieillissement de la popula-tion, à l’augmentation rapide du niveau de vie dans les pays émergents et au besoin croissant en prévention et diagnostic.

Ces paramètres constituent de véritables opportunités pour les acteurs du secteur. Néanmoins, ils sont soumis d’une part à une pression forte liée à la nécessité de maitriser les coûts de santé et d’autre part, à un devoir de sécurité sanitaire irrépro-chable associé à une réglementation de plus en plus exigeante. Le durcissement de la réglementation européenne en matière de dispositif médical, cosmétique et nutri-tion devrait profiter aux sociétés de re-cherche sous contrat (CRO).

Des enjeux et spécificités écono-

miques

La filière des Industries et Technolo-gies de Santé regroupe plusieurs secteurs Pharma, Biotech, Dispositifs Médicaux, optique, dentaire… qui sont sources d’em-plois hautement qualifiés (docteurs, ingé-nieurs et techniciens…). Elle demeure la première industrie économique de la France.

L’accès, en particulier aux marchés publics et à l’export, est très difficile pour les PME du secteur qui sont de petite taille face à des concurrents plus gros. En particulier, l’industrie des dispositifs médicaux est un secteur complexe en raison de la diversité des produits et des technologies mises en œuvre. Un effort de structuration et d’ani-mation de cette filière est engagé à travers les travaux du Conseil Stratégique des

Industries de Santé (CSIS) et du Comité Stratégique de Filières des Industries et Technologies de Santé (CSF).

Les projets d’innovation du secteur ont la particularité d’être souvent de longue durée et fortement risqués. En effet, les projets de R&D doivent de plus en plus utiliser des technologies de pointe pour le développement de produits innovants à forte valeur ajoutée. Des contraintes règle-mentaires fortes sont associées à des diffi-cultés d’évaluer en amont l’efficacité et les risques du produit. Ces projets, portés par de petites structures, sont très capitalis-tiques et nécessitent de recourir à de nom-breux sous-traitants spécialisés.

Autre particularité du secteur, la valorisa-tion des TPE-PME se réalise généralement par le rachat de l’entreprise ou la vente d’une licence. Il existe peu d’acteur de taille intermédiaire et les PME peinent toujours à se transformer en ETI. Le rachat par des entreprises étrangères demeure encore aujourd’hui plus fréquent que la fusion entre entreprises françaises.

Chiffres Clé en France

Industries de la Santé

12% du PIB national

200 000 salariés dont 30% « cadres »

75 Md€ de chiffre d’affaires

Dont les 3 principaux secteurs:

Dispositifs Médicaux

1 100 entreprises dont 94% de PME

33 000 salariés dont 14% en R&D

CA 16 Md€

Médicaments

300 entreprises - 102 900 salariés

CA 51 Md€ dont 45% à l’export

Biotechs

250 entreprises dont 32 cotées

11 000 salariés

CA 261 M€ (source panorama 2011 de France Biotech et Le Leem)

Périmètre et enjeux du secteur

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Les innovations pharmaceutiques

Les projets soutenus par OSEO en 2012 sur le secteur de la Pharma et des Biotechs dédiés à la Santé, dites « rouges », concentrent une part impor-tante de projets d’innovation de rupture technologique et/ou répondant à un be-soin médical fort.

Les aires thérapeutiques majoritairement concernées sont le cancer, les maladies infectieuses, la neurologie et les maladies cardiovasculaires. Ces applications con-centrent près de la moitié des projets sou-tenus en 2012 sur le secteur pharma-Biotech.

En ce qui concerne le domaine Plate-forme Equipement–Services, à nouveau fortement soutenu cette année avec 16% du soutien global en Pharma-Biotech, ce sont majoritairement des projets de déve-loppement d’outils de recherche biolo-giques et pharmaceutiques. Dans ce do-maine, la mise au point de nouveaux mo-dèles animaux et cellulaires concentre à lui seul 2,6 M€ d’aide pour 18 projets. Cette tendance est en parfaite cohérence avec le besoin exprimé de la filière en termes d’ou-tils plus prédictifs du pouvoir thérapeutique d’un candidat-médicament et de sa toxicité potentielle. L’enjeu étant de proposer des modèles animaux les plus fidèles possibles de la maladie développée chez l’Homme. De nombreux projets sont également enga-gés pour développer des outils permettant d’accélérer les processus de criblage. Sur ces outils, la micro et la nano fluidiques se présentent comme un domaine émergent et à fort potentiel de développement.

L’innovation en Oncologie demeure dy-namique en raison du manque de traite-ments efficaces pour certains types de can-cers. Le nombre de publications et brevets relatifs ne cesse de croître et la France est en première position européenne pour le nombre de patients recrutés dans les es-sais cliniques sur ces pathologies. OSEO a cette année encore, fortement soutenue cette aire thérapeutique qui maintient sa première place avec près de 5 M€ pour une trentaine de projets.

Parmi ces projets, 12 concernent le déve-loppement thérapeutique de biomédica-ments, contre un seul développement de type « molécule chimique ». Sur l’ensemble

des aires thérapeutiques, la proportion bio-médicament vs principe actif chimique est moins prononcée, 36 vs 30 projets, mais confirme néanmoins la tendance actuelle du recours aux biotechnologies pour appor-ter des nouveaux traitements efficaces aux patients.

Les projets portant sur les maladies in-fectieuses ont concentré 14% du soutien global, soit 24 projets pour un montant de 4,3 M€. La tendance est répartie de ma-nière équivalente sur trois types de déve-loppement : vaccins préventifs, biomédica-ments et molécules « chimiques ».

Cette dynamique s’inscrit dans un contexte sanitaire inquiétant compte tenu du phéno-mène de résistance aux antibiotiques dis-ponibles. Ainsi, il existe aujourd’hui un réel besoin de développer de nouvelles armes pour lutter contre des pathogènes émer-gents et/ou sans solution thérapeutique. Parmi les stratégies les plus prometteuses dans ce domaine, la phagothérapie qui consiste en l'utilisation de virus bactério-phages, génère beaucoup d’espoir.

Les thérapies de demain

Les projets proposant de nouveaux para-digmes ou portant sur des entités technolo-giquement innovantes basées par exemple sur le génie génétique (biologie de syn-thèse, vaccins recombinants…), nécessi-tent une adaptation ou la création d’un nou-veau cadre réglementaire.

Ces approches novatrices sont associées à un risque supplémentaire au risque clas-sique de développement clinique puisque les guides de bonnes pratiques ne sont pas définis a priori. Les porteurs de ce type de projets sont ainsi toujours amenés à travail-

ler avec les agences réglementaires (ANSM, EMA, FDA) le plus en amont possible.

Une autre stratégie en vogue propose d’apporter de nouvelles solutions thérapeu-tiques sur le marché de manière plus ra-pide et moins onéreuse. Il s’agit du Reposi-tionning, c’est-à-dire le repositionnement de molécules tombées dans le domaine public vers de nouvelles indications après exploitation des données cliniques initiales. Dans la majorité des cas, la cible concerne des marchés de niche à savoir les maladies rares ou orphelines. Ces pathologies à po-pulation réduite sont privilégiées dans cette approche qui permet de raccourcir et sécu-riser en partie le développement réglemen-taire.

Par ailleurs, parmi les traitements de de-main, certains feront appel à des technolo-gies issues de sciences non traditionnelles pour la pharma et seront donc inter-disciplinaires. A l’image de la nanotechno-logie, c’est l’ensemble des sciences et technologies qui est désormais exploité et combiné pour apporter de nouvelles solu-tions thérapeutiques en rupture avec l’exis-tant et ciblant mieux les populations sus-ceptibles de répondre aux traitements.

De manière générale, la médecine est d’ores et déjà entrée dans une nouvelle aire dite de médecine personnalisée. Il s’agit d’adapter le soin au patient, de ratio-naliser les dépenses, et d’augmenter la qualité des traitements administrés. Parmi les approches qui vont dans ce sens, citons la médecine régénératrice, la thérapie cel-lulaire et le théranostic, c’est-à-dire l’asso-ciation d’un outil diagnostique dit « test compagnon » à un principe actif.

Pharma-Biotech Tendances technologiques

ZOOM PME : PROVEPHARM

Créée à Marseille en 2007, l’entreprise a développé un produit d’une très grande pureté, le bleu de méthylène Proveblue®, particulièrement adapté aux traitements de maladies chro-niques. Chiffre d'affaires : 3 M€ (exercice 2011) Effectif : 15 personnes

Secteurs les plus soutenus

(en nombre de projets)

Technologies employées

(en % du nombre de projets)

ZOOM PME : Pherecydes Pharma

Créée en 2006 et localisée à Romainville (93), l’entreprise développe des bactério-phages (« virus » naturels de bactéries) pour les bactéries résistantes aux anti-biotiques, les infections nosocomiales ou les souches émergentes, dans le but de traiter les Hommes et/ou leur environne-ment. Effectif : 9 personnes

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Les innovations biomédicales

L’industrie des technologies médicales est un secteur complexe, en raison de la diversité des produits et des technologies mises en œuvre. Les projets de dévelop-pement sont par conséquent le plus sou-vent multidisciplinaires pour proposer de nouvelles offres de soins de plus en plus sophistiquées. Parmi ces technologies, les TIC sont désormais incontournables et leur intégration systématique bouleverse l’en-semble du secteur.

Ainsi, la Télésanté est en forte crois-sance et atteint la première position, des domaines soutenus par Oseo sur le sec-teur des technologies médicales en nombre de projets. En effet, 5,69 M€ ont été octroyés pour 49 projets en 2012. Les applications les plus fréquentes sont dé-diées aux seniors (ex. le maintien à domi-cile, le lien avec les aidants), aux patients poly-médicamentés (aide à la bonne ob-servance), aux maladies chroniques et à l’obésité.

Il est essentiel que ces projets innovants puissent s’intégrer dans le système de santé existant et démontrent une valeur ajoutée à la fois médicale et économique contribuant à l’amélioration de soins et à la réduction des coûts de santé.

Le fort soutien du segment prothèses-implants et matériaux de substitution se poursuit en 2012 avec 7,6 M€ d’aide ac-cordés pour 41 projets. Les deux princi-paux domaines technologiques mis en

œuvre dans ces projets sont les matériaux et la mécanique de précision. Parmi les applications, le rachis et le dentaire corres-pondent à un quart des développements soutenus en 2012.

Les programmes en Imagerie médicale représentent 10% des projets de technolo-gies médicales. Ce secteur comprend l’imagerie structurelle pour visualiser la structure et la forme des cellules, des tis-sus et des organes, l’imagerie fonction-nelle pour en étudier le fonctionnement et l’imagerie interventionnelle pour accompa-gner des protocoles thérapeutiques ou diagnostiques. Plusieurs projets basés sur les TIC ont été soutenus pour la simula-tion/visualisation 3D ou l’amélioration du traitement des images (automatisation, robustesse et rapidité). Les innovations de rupture issues de la rencontre entre méde-cine, TIC et sciences physiques sont nom-breuses et concernent aussi bien le maté-riel que les techniques d’interprétation ou les applications cliniques.

Les innovations de demain

Le secteur des technologies médicales est propice aux innovations incrémentales. Cependant, de nombreuses innovations d’usage y sont développées et peuvent être entendues comme de rupture par rap-

port à l’existant. Un changement de para-digme ou d’acte médi-cal génère un risque important pour le suc-cès du produit ou du service. Néanmoins de nouveaux marchés comme celui de la télémédecine, de la prévention ou de l’effi-cience du système de santé (maîtrise de coûts, efficacité, organisation…) sont en plein essor.

Les pratiques médicales et chirurgicales évoluent également avec le déploiement de la simulation numérique. Ainsi, des entreprises proposent des outils de forma-tion de type « serious-games » destinés aux étudiants, aux praticiens ou plus large-ment à la qualité et la sécurité des soins. Par ailleurs, les applications des systèmes de réalité augmentée pénètrent l'univers de la pratique médicale grâce au patient numérique.

A terme, la simulation numérique pourra permettre le diagnostic, le traitement et la prise en charge de nombreuses maladies. Les projets sont multidisciplinaires et donc propices à la collaboration et au transfert de technologies.

Globalement, les innovations médicales de demain participeront à l’évolution de l’économie de Santé en y associant les acteurs des technologies numériques et médicales, les laboratoires pharmaceu-tiques, les assureurs, les autorités de san-té ainsi que les associations de patients.

Technologies Médicales

ZOOM PME : SPINEWAY

Spécialiste des implants pour le traite-ment des pathologies de la colonne vertébrale, l’entreprise lyonnaise est déjà rentable et largement exportatrice. Son système de dérotation vertébrale tridimensionnelle permet d’améliorer la procédure opératoire de la scoliose idiopathique. Huit ans après sa créa-tion, Spineway, qu’OSEO accom-pagne, s’est récemment introduite en bourse sur Nyse Alternext pour lever 4,9 M€.

Chiffre d'affaires : 3,6 M€ (exercice 2011) Effectif : 28 personnes

Tendances technologiques

ZOOM tendance : mobil-Health

Les smartphones et tablettes conti-nuent de révolutionner les différents secteurs de l’industrie en y introdui-sant de la mobilité. Le secteur de la santé ne fait pas exception et sont qualifiés aujourd’hui de m-Health, les applications du domaine médical s’appuyant sur des dispositifs mo-biles. En 2012, OSEO a soutenu 8 projets de m-Health basés sur des innovations d’usages.

ZOOM ISI : LOTUS

L’objectif du projet LOTUS est de dé-velopper un système intégré de pro-duction de radiotraceurs « à la de-mande » pour l’imagerie moléculaire (TEP). Le dispositif est destiné à une installation in situ sans contrainte ma-jeure d’irradiation au sein même des centres de recherche et hôpitaux con-

cernés. Partenaires : les sociétés PMB et SIGMA-PHI et le CEA Coût global : 24 M€ pour 4 ans

Secteurs les plus soutenus

(en nombre de projets)

Technologies employées

(en % du nombre de projets)

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Chiffres OSEO Soutien à l’Innovation

L’Aide à l’Innovation (AI)

Le secteur de la Santé se situe au 2ème rang des béné-ficiaires d’OSEO après le secteur des TIC et représente 17% du montant total du soutien à l’innovation. Le mon-tant des aides à l’innovation en santé est en baisse par rapport à 2011 avec -15% en termes de montant et -17% en nombre de projets soutenus; alors que le montant était stable pendant les 3 précédentes années (entre 72 M€ et 77 M€).

Les aides à l’innovation soutiennent des projets d’inno-vation technique, de service ou d’usage et sont propo-sées sous forme de subvention (pour 20% du montant), d’Avance Remboursable (AR) (46% du montant) ou de Prêt à Taux Zéro Innovation (PTZi) (34% du montant). Mis en place fin 2011, l’outil PTZi représente, en 2012 1/3 du montant total accordé aux entreprises. Il a, en particulier, été accordé pour 40% du montant dédié aux projets du secteur des technologies médicales relevant le plus souvent d’’innovation incrémentale.

Evolution des Aides à l’Innovation

0.28 M€

2

3.41 M€

11

2.91 M€

14

0.31 M€

3

5.04 M€

29

3.38 M€

38

0.91 M€

6

4.04 M€

20

0.63 M€

4

0.10 M€

3

1.61 M€

5

2.58 M€

32

10.06 M€

58

0.64 M€ 6

2.28 M€

20

1.17 M€

6

1.42 M€ 11

1.32 M€ 9

0.72 M€

10

5.37M€

26

0.41 M€

7

13.43 M€

95

Eurobiomed

LyonBiopole

Cancer-Bio-Santé

Atlanpôle Biothérapies

Medicen Paris Région

Alsace BioValley

Nutrition, Santé et Longévité

Répartition géographique des Aides à l’Innovation

La répartition géographique des aides accordées en 2012 est sem-blable à celle de l’année 2011. Elle est cohérente avec la localisation des pôles dans le domaine de la santé. A noter toutefois, une baisse plus importante que la moyenne nationale dans la région Ile-de-France (22 % vs 15 % pour la France).

Chiffres clés 2012

430 projets d’innovation

350 M€ d’investissement en R&D

112 M€ d’aide:

* 50 M€ pour des projets collaboratifs public/privé (FUI et ISI), 61 partenaires

* 62 M€ en projets d’aides à l’innovation majori-tairement mono-partenaires (AI), 415 projets

Nombre de projets

suivant la taille de l’entreprise Nombre de projets

suivant l’âge de l’entreprise Typologie des entreprises du secteur

de la Santé

Les entreprises aidées sont spécifiques du sec-teur. Elles sont majoritairement jeunes, 45% ont moins de 3 ans et plus globalement, les 2/3 ont moins de 10 ans. Ces entreprises sont également de petite taille, 69% emploient moins de 20 sala-riés. Ce profil est à l’image du secteur des bio-technologies qui s’est développé il y a seulement 20 ans en France.

(M€)

Nombre de projets /

Montant de l'aide

Pharma-

Bioindustries

Technologies

MédicalesTotal Santé

Aide à l’Innovation 174 / 30,1 M€ 241 / 31,8 M€ 415 / 61,9 M€

FUI6 / 9,1 M€

25 partenaires

5 / 8,1 M€

21 partenaires

11 / 17,2 M€

46 partenaires

ISI3 / 23,6 M€

12 partenaires

1 / 9,1 M€

3 partenaires

4 / 32,7 M€

15 partenaires

TOTAL 183 / 63,4 M€ 247 / 50,9 M€ 430 / 111,8 M€

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Les aides aux projets collaboratifs

15 projets collaboratifs concernant 61 partenaires du secteur de la Santé ont obtenu un soutien financier global de 50 M€ par OSEO en 2012. Ces projets impliquent au moins deux entre-prises et un laboratoire académique qui collaborent entre eux. Le partenariat public/privé est particulièrement adapté au secteur de la Santé qui développe des produits très innovants et pluridiscipli-naires. Ces projets correspondent à des ruptures technologiques ou sauts technologiques majeurs avec un potentiel industriel et commercial fort.

Les 11 projets de R&D soutenus dans le cadre du Fonds Unique Interministériel (FUI) sont labélisés par les 7 pôles dédiés à la santé et financés sous formes de subvention provenant du FUI et des collectivités territoriales. Par ailleurs, d’autres projets relevant de la filière des dispositifs médicaux ont été labellisés par des pôles technologiques transversaux avec des applications dans la Santé tels : SCS, Systematic, Cap digital, Materalia ou Minalogic.

Le programme d’Innovation Stratégique Industrielle (ISI) finance les projets sous forme de subvention et d’avance rem-boursable en fonction du stade d’avancement de la R&D. Le poids des 4 projets dans le domaine de la santé représente 35% des aides ISI, il est stable par rapport à 2011.

Les Projets Structurants des Pôles des Compétitivité (PSPC) ont été mis en place dans le cadre du Programme Investisse-ments d’Avenir (PIA) en 2011. Ils sont destinés à structurer, consolider et relancer les filières industrielles existantes ou à en faire émerger de nouvelles. Il n'y a pas de PSPC dans la filière Santé financé en 2012. Début 2013, le projet IMODI a été décidé pour financement. Porté par Oncodesign, c’est un projet d’enver-gure qui a pour finalité la mise en place de la première filière nationale dédiée à la médecine personnalisée en oncologie et pour ambition d’accélérer l’innovation et l’identification de théra-pies anticancéreuses et de biomarqueurs. Il regroupe 10 parte-naires industriels et 7 partenaires académiques et bénéficiera d’une aide publique de 13,4 M€ pour un investissement total de 41 M€.

Création d’entreprise

Le concours national d'aide à la création d’entreprises de techno-logies innovantes est organisé par le Ministère de l’Enseigne-ment Supérieur et de la Recherche en partenariat avec OSEO. Il permet de soutenir la création de nouvelles entreprises. Le secteur des sciences de la vie représente 1/3 des projets sélectionnés.

Dans la catégorie des projets en «création-développement» qui doivent avoir établi la "preuve du concept", il y a eu 18 projets lauréats en santé sur les 59 au total qui recevront une subvention d'un montant moyen de 209 k€ pour financer jusqu'à 60 % de leur programme d'innovation.

Investissement en fonds propres

Dans le domaine des biotechnologies, le business model impose des levées de fonds successives, le temps de développement est long et le besoin en capital est élevé. OSEO a qualifié 44 entre-prises innovantes FCPI (Fond Commun de Placement dans l'Innovation) ce qui leur permet d’ouvrir leur capital à un fond d'investissement FCPI.

Le fonds InnoBio est un FCPR de 139 M€ géré par CDC Entre-prises. Il est souscrit dans le cadre FSI France Investissement (37 %), en association avec les principaux laboratoires pharma-ceutiques mondiaux (Sanofi, GSK, Roche, Novartis, Pfizer, Lilly, Ipsen, Takeda, Boehringer-Ingelheim) opérant sur le territoire national.

Le lauréat du concours national « Emergence »

THEREX : Réponses fonctionnelles ex vivo et recherche de biomarqueurs prédictifs d'efficacité des molécules dans le can-cer du sein et du colon.

Exemple d’un lauréat du concours « création-

développement »

UROMEMS : Dispositif médical implantable actif pour le traite-ment de l'incontinence urinaire sévère.

Entreprises dans lesquelles le fonds INNOBIO a investi en 2012 : Eyevensys (thérapie génique en ophtalmologie), Txcell (immunothérapies cellulaires), Poxel (traitement du diabète de type 2) Sensorion (traitement de l'oreille interne) et Biom’up (dispositifs médicaux implantables résorbables).

Entreprises dans lesquelles le Fonds Stratégique d’Innovation a investi : Vivalis/Intercell (Valneva), Novasep, Valneva, Stentys et DBV technologies.

OSEO intervient tout au long de la chaine de développement des PME innovantes : du transfert de technologie et la création d’entreprise, au développement grâce aux Aides à l’Innovation et aux projets collaboratifs. Dans le cadre de la mise en place de Bpifrance en 2013, OSEO se rapproche de la CDC entreprise, FSI et FSI-Région qui couvrent les besoins en fonds propres des

PME nécessaires à leur croissance.

Evolution du montant attribué

par type d’aide (en M€)

Chiffres OSEO Soutien à l’Innovation

ZOOM ISI : Projet IMMUNAVIA

Ce projet répond à une préoccupation majeure de santé publique, à travers le développement d’un test diagnos-tic "compagnon" et d’un traitement de désensibilisation épicutanée adaptés aux jeunes enfants allergiques aux acariens. Aujourd’hui aucun traitement réellement adap-té aux jeunes enfants n’est disponible. Le développe-ment d’un test diagnostic plus fiable utilisant des pro-téines recombinantes permettra de repérer les enfants allergiques avec plus d’efficacité qu’avec les tests exis-tants et de mettre en route un traitement sûr et efficace, appelé à jouer un rôle clé dans la politique de prévention de l’asthme. Partenaires : DBV Technologies, Genclis et les Hospices Civils de Lyon Coût total : 16,4 M€. Financement : 7,6 M€

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Responsables Sectorielles Innovation « Santé »

Direction de l’Expertise et de Filières Industrielles

Rosalie Maurisse

[email protected]

&

Virginie Fontaine

[email protected]

Crédit-photos: Getty images