S’orienter vers une filière sélective en 2021 · S’orienter vers le supérieur 26 1. Les aptitudes à développer dès le lycée 26 2. Le choix d’une filière sélective 28

RÉFORME DU LYCÉE

RÉUSSIR SON ORIENTATION

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NOUVELLEÉDITION 2020

S’orienter vers une filière sélective en 2021

Groupe Ipesup ❱❱ 2 3 ❱❱ Groupe Ipesup

PRÉFACE

Animé par la conviction que les mutations actuelles de l’enseignement supérieur et secondaire influent largement les choix d’orientation des étudiants, j’ai décidé de mettre l’expertise du Groupe IPESUP au service de leur réussite en proposant ce fascicule d’information.

Depuis sa création en 1974, l’IPESUP a observé le monde de l’éducation se transformer et a lui-même étendu le champ des formations. Nous avons constaté ces dix dernières années une diversification des voies d’accès aux filières sélectives de même qu’aux Grandes Écoles, et c’est dans ces conditions que nous considérons l’information comme un élément décisif dans l’orientation.

Cette transformation semble d’ailleurs s’amplifier, notamment avec Parcoursup qui regroupera dès 2020 certaines formations historiquement indépendantes des plateformes d’admission post-bac telles que Sciences Po Paris. Toutes les institutions françaises repensent leur positionnement et le rôle de la sélection par concours à l’heure où les admissions parallèles se multiplient et un contingent significatif d’étudiants s’orientent vers des universités étrangères.

La réforme du BAC 2021 et du Lycée a décidé d’inviter le Supérieur au sein du Secondaire en plaçant l’orientation – et surtout la réussite – des lycéens au cœur de ses préoccupations.

Accompagnement et réussite seront dorénavant les mots d’ordre du « Lycée des possibles ».

Ainsi, la mise en application de la réforme, conjuguée aux évolutions du supérieur confèrera au conseil en orientation un rôle fondamental pour identifier au plus tôt le parcours correspondant le mieux au profil de chaque lycéen.

Il est primordial que chaque élève intègre ces nouveaux paramètres dans le choix de sa filière tout en conservant à l’esprit que l’enseignement supérieur accroit les passerelles et favorise les croisements des parcours.

Le groupe IPESUP souhaite vous aider à articuler au mieux votre projet d’orientation autour de vos motivations et de vos intérêts personnels. C’est dans cet esprit que ce guide a été élaboré pour vous fournir des éléments de compréhension essentiels.

Vous y trouverez une analyse synthétique et complète de la réforme du lycée et du Baccalauréat ainsi que des conseils pour se constituer le meilleur dossier. Nous avons choisi ensuite de vous présenter les classes préparatoires, la filière Sciences Po, Médecine mais aussi les écoles post-BAC et enfin les admissions parallèles afin de vous informer au mieux sur les filières sélectives, parfois mal connues par rapport aux filières universitaires.

La lecture de ce fascicule sera utilement complétée par nos sessions de conférences et entretiens personnalisés pour vous permettre de disposer des clés de la réussite.

Bertrand LEONARDPrésident du groupe IPESUP

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SOMMAIRE INTRODUCTION

Faut-il que tout change pour que rien ne change ?En Janvier 2018, Pierre Mathiot a remis au ministre de l’Éducation Nationale son rapport – au fondement de la réforme du Lycée et du Baccalauréat – intitulé « Un nouveau Baccalauréat pour construire le Lycée des possibles ».

CONSTATS

Le Baccalauréat, à la crédibilité effritée depuis des années, a fini par se réduire à un simple prérequis à l’enseignement supérieur. L’examen du BAC, reposant uniquement sur de nombreuses épreuves finales passées sur une période limitée, est de moins en moins pris en compte dans le processus de sélection des universités et classes préparatoires à la faveur du « dossier », bien qu’il demeure évidemment un prérequis. De plus, le choix de filières cloisonnant des groupes d’élèves dès la Première réduit le champ des possibles pour des élèves qui retardent ainsi souvent leur choix d’orientation. Enfin le taux de réussite dans l’enseignement supérieur reste faible, 60% des étudiants y échouant dès la première année de Licence malgré un taux de réussite au BAC de 90%.La réforme entend faire du Lycée un point de passage discriminant vers les études supérieures afin de favoriser la réussite des étudiants.

LE LYCÉE DES POSSIBLES

« Parler de Lycée des possibles c’est faire référence en même temps à ce qu’il sera possible aux élèves d’y faire et à ce qu’il est réaliste d’envisager en matière d’évo-lutions organisationnelles et culturelles dans les années qui viennent » précise le rapport Mathiot.

À la rentrée 2019, les étudiants de Seconde et Première intégreront ce « Lycée des possibles ». La réforme entérine la disparition des filières et plus particulièrement la fin de l’hégémonie de la voie S, les Mathématiques étant dorénavant facultatives dès la classe de Première. L’examen du Baccalauréat, quant à lui, est profondément modifié intégrant 40% de contrôle continu valorisant ainsi un travail régulier et assidu. Ce nouveau Lycée s’inscrit enfin comme un moment de réflexion sur les études supérieures avec un accompagnement renforcé en matière d’orientation.

INTRODUCTION 5

Comprendre la réforme du lycée 71. La restructuration du secondaire 7

La fin du système 7De nouveaux piliers d’enseignements 10

2. Un nouveau BAC 20Constats et objectifs 20Structure et modalités d’évaluation 20

S’orienter vers le supérieur 261. Les aptitudes à développer dès le lycée 262. Le choix d’une filière sélective 283. Les classes préparatoires 30

Les vertus de la prépa 30Classes préparatoires aux Grandes Écoles d’Ingénieurs Classes préparatoires BCPST (sciences du vivant) 32Classes préparatoires aux Grandes Écoles de Commerce 37Classes prépas littéraires 42

4. Filière Sciences Po 48Sciences Po Paris 48Les IEP de Province 54

5. Les parcours universitaires : Médecine 61La fin de la PACES 61Principaux points de la réforme 62

6. Les Écoles post-bac 65Les écoles de commerce 65Les écoles d’ingénieurs 70

7. Admissions parallèles 74Grandes Écoles de Commerce 74Le cas de Sciences Po : École du management et de l’innovation 77Grandes Écoles d’Ingénieur 78

Parcoursup : Réussir à intégrer la filière de son choix 79Les modalités de sélection 79Motiver son projet 80

Tableau récapitulatif des principales préconisations des représentants de l’enseignement supérieur 81

CONCLUSION 83


Ce Lycée des possibles s’illustre donc comme une véritable évolution dans la mesure où il rend les élèves maîtres de leur orientation ; cela s’accompagne néanmoins d’une prise de responsabilités précoce pour les jeunes qui jusqu’ici étaient guidés par les filières.

DÈS LORS COMMENT RÉUSSIR SON ORIENTATION VERS LE SUPÉRIEUR ?

L’IPESUP est convaincu que le Lycée restera un acteur-clé de l’orientation et de la réussite. Néanmoins l’information des élèves et des parents est primordiale afin de pouvoir obtenir la formation la mieux adaptée à leur projet. Les choix d’ensei-gnements de spécialité influeront aussi dans une certaine mesure sur la sélection des dossiers dans Parcoursup. Il est donc essentiel d’avoir un projet le plus cohé-rent possible et de savoir le mettre en valeur.

Au travers de la présentation des nouveaux Lycée et Baccalauréat et des impli-cations de cette réforme pour l’enseignement supérieur, ce livret aspire donc à fournir des clés aux parents et aux élèves pour les aider à affiner leurs choix d’orientation.

COMPRENDRE LA RÉFORME DU LYCÉE

1 LA RESTRUCTURATION DU SECONDAIRE

LA FIN DU SYSTÈME

❱ La fin des filières

La mesure la plus retentissante de la réforme est bien entendu la fin des filières dans la mesure où elle affecte matériellement l’organisation complète des lycées donc des élèves et des professeurs.

Le Lycée général était marqué jusqu’ici par une certaine prépondérance des Mathématiques, discipline où excellent en général les Français (et procurant à nos Grandes Écoles une reconnaissance internationale). Il en découlait un certain biais élitiste poussant tous les bons profils – scientifiques comme littéraires – vers la voie S.

Ce mécanisme devrait disparaître avec l’application de la réforme, les filières faisant place au choix d’enseignements de spécialité selon les appétences des élèves. Ainsi les Mathématiques ne deviennent qu’un enseignement de spécialité parmi douze autres dès la classe de Première : les élèves pourront faire leurs choix en fonction de leurs affinités et leurs objectifs sans craindre de se retrouver dans une « mauvaise classe » ES ou L.


❱ Une nouvelle organisation

Désormais, le nouveau Lycée devrait revaloriser certaines disciplines parfois négligées que l’on retrouve pourtant dans les filières les plus sélectives et prestigieuses (Lettres et Philosophie en Khâgne, Géopolitique en ECS, SVT/Biologie en BCPST etc.).

Les lycéens pourront à l’issue de la Seconde sélectionner les matières qu’ils souhaitent approfondir sans être pour autant catégorisés. Il est néanmoins probable que les anciennes filières soient plus ou moins répliquées lors des premières années d’application de la réforme (les Mathématiques, la Physique Chimie et la SVT étant la première combinaison demandée à la rentrée 2019-2020 et représentant respectivement 64%, 44% et 42% des choix des élèves rentrant en Première).

❱ Un nouvel accompagnement

Plus généralement, la réforme prend en compte des problématiques en apparence « simples » : notamment uniformiser le niveau des lycéens dans les matières fondamentales telles que le Français, les Mathématiques et les langues vivantes. Les élèves doivent impérativement bénéficier à la sortie du Lycée de fortes capacités rédactionnelles et de réflexion. La réalisation de cette ambition passe par la constitution d’un tronc commun pertinent et d’un objectif clair de sensibilisation des jeunes à la culture humaniste et scientifique.

Afin d’accompagner les lycéens au sein de cette nouvelle organisation, une attention particulière sera accordée à une implication des établissements du Supérieur au sein du Lycée. La réforme devrait introduire des cours de découverte de disciplines, des interventions d’universités et écoles, voire des stages d’immersion et de découverte professionnelle dès la Seconde. Les établissements devraient a priori disposer d’une certaine autonomie dans la mise en place de ces mesures.

❱ La Seconde comme classe d’accueil

La classe de Seconde est expressément décrite comme endossant un double rôle d’accueil et de stimulation. Le premier semestre permettrait donc aux jeunes lycéens de prendre leurs marques et d’adopter un nouveau rythme de travail. L’enjeu pour les enseignants sera principalement d’appréhender le niveau souvent hétérogène des classes et donc de permettre aux élèves les plus fragiles de se remettre à niveau et à leurs camarades d’avancer quant à eux à un rythme plus soutenu.

Par ailleurs, au cours de la seconde quinzaine de Septembre, l’ensemble des étudiants de Seconde sera soumis à un « test de positionnement » comprenant une épreuve de Mathématiques et de Français. Ce test numérique constitue le premier élément de l’accompagnement personnalisé et permettra aux enseignants de s’adapter au niveau de leurs classes.

Le test de Français se déroulera en un temps imparti de 50 minutes et évaluera les compétences suivantes :

- Compréhension du fonctionnement de la langue ;- Compréhension écrite ;- Compréhension orale.

L’épreuve de Mathématiques aura de même une durée de 50 minutes et s’arti-culera autour des domaines suivants :

- Organisation et gestion des données ;- Nombres et calculs ;- Géométrie ;- Calcul littéral.

Tant en français qu’en mathématiques, le processus est majoritairement adaptatif. Ainsi, après une première série d’exercices, l’élève est orienté vers une seconde série en fonction de ses résultats. Les réponses aux questions ne nécessitent pas de rédaction.

Il est évidemment important que les élèves abordent la classe de Seconde avec le plus grand sérieux possible pour les raisons suivantes :

- Le programme de Seconde (voir ci-après) constitue le socle commun à tous les lycéens, il est donc crucial de n’y accumuler aucune lacune.

- Les notes de Seconde seront très probablement étudiées par certains éta-blissements (par exemple : examen du dossier dans la nouvelle procédure de sélection de Sciences Po Paris). Les résultats seront d’autant plus étudiés qu’ils concernent l’ensemble des lycéens (i.e. évaluation de tous les lycéens sur le même programme).

- C’est à l’issue de cette classe de Seconde que les lycéens formuleront leurs choix d’enseignements de spécialité. Ils doivent donc durant cette première année de Lycée s’interroger avec sérieux sur leurs affinités pour certaines matières et leurs objectifs d’orientation et se donner les moyens d’accéder aux enseignements de spécialité de leur choix.

❱ Le Cycle Première/Terminale

C’est lors du « Cycle Terminal » (i.e. les quatre semestres de Première et Terminale) que les élèves vont progressivement affiner leurs choix d’orientation et approfondir les matières correspondant le plus à ces derniers.

Rappelons que jusqu’ici le BAC S rassemblait 52% des élèves de filière générale et 40% d’entre eux n’envisageaient pas de poursuivre un cursus scientifique.

Afin de mettre fin à ce choix presque obligé de la série S, le nouveau Lycée entend favoriser une personnalisation du parcours qui s’organisera autour de 3 unités que nous allons nous attacher à détailler ci-après.


DE NOUVEAUX PILIERS D’ENSEIGNEMENTS

Les trois années de Lycée (et particulièrement le cycle Première/Terminale) se-ront désormais organisées autour de 3 unités :

1 - L’unité générale : elle constitue le tronc commun à tous les lycéens, décrite par le rapport Mathiot comme constituée d’enseignements « relevant de la culture de l’honnête homme ».

2 - L’unité d’approfondissement et de complément : elle regroupe les nouveaux enseignements de spécialité choisis par les élèves ainsi que les options.

3 - L’unité d’accompagnement : c’est la nouveauté de la réforme du Lycée dont les modalités pratiques ne sont pas encore totalement précisées. L’unité d’ac-compagnement correspondrait à un volume horaire dédié à la préparation des élèves à la poursuite d’études supérieures.

❱ Les unités d’enseignement en Seconde

Sans grande surprise, l’unité d’enseignement général accapare la majeure partie du temps (26 heures) des élèves de Seconde.

Programme hebdomadaire de Seconde 2019-2020

Français 4h

Histoire-Géographie 3h

Langues vivantes 1 et 2 5h30

Sciences économiques et sociales 1h30

Mathématiques 4h

Physique-Chimie 3h

Sciences de la vie et de la Terre 1h30

Sciences numériques et technologie 1h30

Enseignement moral et civique 18h*

Education physique et sportive 2h

* volume horaire annuel

Le programme s’avère pluridisciplinaire et plutôt équilibré. A noter l’introduction d’un module d’enseignement des sciences numériques et technologiques qui devrait fournir aux élèves les bases de programmation de langages informatiques et algorithmiques et les sensibiliser à la collecte et l’utilisation des données numériques, le rôle des réseaux sociaux etc.

Le Français occupe par ailleurs le premier poste de volume horaire (avec les Mathématiques) en vue de la préparation des épreuves anticipées du BAC. Le programme attache une grande importance à la consolidation et au renforcement des acquis grammaticaux, syntaxiques et lexicaux afin de donner à l’ensemble des lycéens une aisance orale et écrite en Français.

Les professeurs effectueront un travail autour d’un corpus littéraire s’inscrivant dans les thèmes suivants :

- La poésie du Moyen Age au XVIIIe siècle ;- La littérature des idées et la presse du XIXe siècle au XXIe siècle ;- Le roman et le récit du XVIIIe siècle au XXIe siècle ;- Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle.

Les Mathématiques pures seront enseignées de manière magistrale uniquement en classe de Seconde. Le programme s’articulera autour de cinq grands chapitres :

- Nombres et calculs ;- Géométrie ;- Fonctions ;- Statistiques et probabilités ;- Algorithmique et programmation.

Ce programme entend bien entendu consolider les acquis du Collège et préparer les choix d’orientation des lycéens pour l’unité d’enseignement d’approfondissement.

Le programme d’Histoire entend quant à lui synthétiser les « Grandes étapes de la formation du monde moderne » alors que le programme de Géographie s’articulera autour de la notion d’« Environnement, développement, mobilité : les défis d’un monde en transition ». Fait intéressant : contrairement aux Mathématiques, l’Histoire-Géographie demeure obligatoire jusqu’en Terminale. Preuve que la réforme atténue l’hégémonie des Mathématiques, matière que les élèves devront choisir délibérément en cycle terminal.

Le tronc commun de la Seconde ne néglige néanmoins pas les disciplines scientifiques en accordant 3 heures à la Physique Chimie et 1h30 à la SVT.


L’enseignement de la SES permettra aussi aux élèves de se confronter dès la Seconde à des problématiques économiques et sociologiques, ce qui devrait les aider dans leur orientation.

Enfin, les élèves de Seconde auront l’opportunité de choisir des enseignements optionnels : ils pourront suivre 1 ou 2 options et une troisième pour les étudiants latinistes ou hellénistes (Langues et Culture de l’Antiquité : Latin ou Grec).

1 enseignement général au choix parmi : Langues et cultures de l’antiquité (LCA) : Latin ou grec

Langue vivante

Arts ou arts du cirque

Éducation physique et sportive

Écologie, agronomie, territoires, développement durable*

1 enseignement technologique au choix : Management et gestion

Santé et social

Biotechnologies

Sciences et laboratoires

Sciences de l’ingénieur

Création et innovation technologique

Création et culture design

* Enseignement proposé uniquement dans les lycées agricoles

❱ Les unités d’enseignement en cycle terminalL’unité d’enseignement général apparaît toujours comme celle dispensant des enseignements élémentaires à tous les lycéens. Le rapport Mathiot vise parti-culièrement six domaines de compétences :

- L’ancrage historique et territorial - Les Sciences- La Langue- L’international - Le corps- La réflexion sur le monde

L’enseignement classique des disciplines scientifiques est par ailleurs évacué du tronc commun et laisse place à un module d’enseignement scientifique concentré autour de quatre thématiques (matière, soleil, terre, son et musique).

Les modalités d’enseignement du Français devront quant à elles demeurer les mêmes dans la mesure où les épreuves anticipées de Français conservent leur architecture actuelle.

Le principal défi pour les Lycées sera d’organiser les classes d’élèves, puisque seulement 16 heures d’enseignements ont lieu en commun.

Première 2019/2020 : 16h Terminale 2020/2021 : 15h30

Français - 4h Philosophie - 4h

Histoire-Géographie - 3h Histoire-Géographie - 3h

Langues vivantes 1 et 2 - 4h30 Langues vivantes 1 et 2 - 4h

Enseignement scientifique - 2h Enseignement scientifique - 2h

Enseignement moral et civique - 18h* Enseignement moral et civique - 18h*

Education physique et sportive - 2h Education physique et sportive - 2h

* Volume horaire annuel (ou 30 min/semaine)

L’unité d’approfondissement sera au cœur des questionnements des lycéens. Ils devront choisir parmi 12 matières 3 enseignements de spécialité en Première (3 x 4 heures) puis en conserver seulement 2 en Terminale (2 x 6 heures). Un des enseignements de spécialité sera donc abandonné en fin de Première. Les deux autres seront poursuivis en Terminale.


Les douze enseignements de spécialité sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Arts - Enseignements et pratique en cinéma-audiovisuel ou Histoire des arts ou Théâtre ou Musique ou Arts du cirque ou Danse ou Arts plas-tiques.

Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) - Ap-proche pluridisciplinaire autour de 5 thèmes : démocratie ; puissances internationales ; frontières ; com-munication ; Etat et religion.

Mathématiques - Approfondir 5 thèmes : Algèbre ; Analyse ; Géo-métrie ; Probabilités et statistique ; Algorithmique et programmation. Utilisation de logiciels pour expéri-menter. Interaction avec les autres disciplines scientifiques et les SES.

Humanités, littérature et philoso-phie (HLP) - Lecture et découverte de textes de différentes périodes autour de 4 thématiques : parole ; représentation du monde ; relations entre humains et question du moi ; interrogations de l’humanité.

Sciences économiques et sociales (SES) - Questionnements autour de thématiques économiques (marchés, agents économiques, monnaie) ou sociales (socialisation, déviance, opi-nion publique, vote) ou transverses (protection sociale, organisation des entreprises).

Numérique et sciences informa-tiques (NSI) - Etudes de 5 concepts : données, algorithmes ; langages ; machines ; interfaces. Notions de pro-grammation en les appliquant à des projets.

Langues, littératures et cultures étrangères (LLCE) - En allemand, anglais, espagnol ou italien. Etudes de thématiques (le voyage, les imaginaires...), tout en conti-nuant à pratiquer la langue.

Sciences de l’ingénieur (SI) - Notions autour de la mécanique, l’électricité, l’informatique et du numérique. Des-cription des phénomènes physiques utiles à l’ingénieur. Intègre des conte-nus de sciences physiques et une ap-proche du design lors de l’élabora-tion d’un projet.

Physique-chimie (PC) - Etudes de 4 thèmes autour de domaines d’ap-plication : Organisation et transfor-mations de la matière ; Mouvement et interactions ; énergie ; ondes et signaux. Expérimentation et formu-lation mathématiques.

Littérature, langues et cultures de l’Antiquité (LLCA) - Latin ou grec. Lecture de textes, en langue an-cienne et en traduction, comme supports à l’apprentissage et études du thème « Vivre dans la cité », en re-gard du monde contemporain.

Biologie, écologie* - Biologie Or-ganisation et fonctionnement du vivant, problématiques écologiques et biologiques.

Sciences de la vie et de la Terre (SVT) - Approfondir des notions en liens avec 3 thèmes : la Terre, la vie et l’évolution du vivant ; les enjeux contemporains de la planète ; le corps humain et la santé. Recours à l’expérimentation assistée par ordi-nateur.

C’est donc dans cette unité d’approfondissement que l’on retrouve les disciplines scientifiques prépondérantes. D’autant plus que les Mathématiques pourront être renforcées par une option Mathématiques expertes en Terminale. Une option Mathématiques complémentaires est également proposée aux élèves ayant suivi l’enseignement de spécialité Mathématiques en Première et l’ayant abandonnée en Terminale.

Un enseignement de spécialité pourra également renforcer l’Histoire-géographie, déjà présente dans le tronc commun. Il en va de même pour la Philosophie que l’on retrouve dans l’enseignement Humanités, Littérature et Philosophie.

On retrouve dans cette large proposition d’enseignements de spécialité les prémices de l’enseignement supérieur et il est facile de se figurer des découpages plutôt littéraires ou scientifiques.

Les enseignements peuvent en outre – comme en Seconde – être complétés par des options :

- En Première : 1 option possible. Une seconde option est ouverte pour les élèves choisissant l’option Langues et cultures de l’Antiquité.

Langues et cultures de l’Antiquité (LCA) Latin ou Grec

Langue vivante 3

Arts

Education physique et sportive

Hippologie et équitation*

Agronomie, économie, territoires*

Pratiques sociales et culturelles*




Les 12 combinaisons les plus fréquemment choisies par les élèves

Combinaisons Total Total en %

1 Mathématiques/ Physique-Chimie/ SVT 71 710 26,1%

2 Histoire-géo, Géopolitique et Sciences politiques/ Mathématiques/ Sciences économiques et sociales 18 736 6,8%

3Histoire-géo, Géopolitique et Sciences politiques/ Langues, Littératures et Cultures Étrangères/ Sciences économiques et sociales

17 891 6,5%

4 Mathématiques/ Physique-Chimie/ Sciences ingénieur 12 467 4,5%

5Histoire-géo, Géopolitique et Sciences politiques/ Humanités, Littérature et Philosophie/ Sciences économiques et sociales

11 983 4,4%

6Histoire-géo, Géopolitique et Sciences politiques/ Humanités, Littérature et Philosophie/ Langues, Littératures et Cultures Étrangères

11 679 4,2%

7 Mathématiques/ Numérique et Sciences informa-tiques/ Physique-Chimie 9 568 3,5%

8 Mathématiques/ Sciences économiques et sociales/ SVT 9 529 3,5%

9 Langues, Littératures et Cultures Étrangères/ Mathématiques/ Sciences économiques et sociales 8 322 3,0%

10 Mathématiques/ Physique-Chimie/ Sciences économiques et sociales 7 054 2,6%

11 Histoire-géo, Géopolitique et Sciences politiques/ Sciences économiques et sociales/ SVT 6 393 2,3%

12Humanités, Littérature et Philosophie/ Langues, Littératures et Cultures étrangères/ Sciences économiques et sociales

5183 1,9%

- En Terminale : Une option supplémentaire parmi

Mathématiques complémentaires (pour ceux qui ne suivent pas la spécialité Mathématiques)

Mathématiques expertes (pour ceux qui suivent la spécialité Mathématiques)

Droit et grands enjeux du monde contemporain

Le ministère a par ailleurs publié les statistiques de choix d’enseignement de spécialité formulés par les lycéens intégrant une classe de Première en Septembre 2019.

Les 10 enseignements de spécialité les plus choisis par les élèves

Enseignements de spécialité choisis Phase définitive d’orientation

Nb total de demandes

% Total de demandes

Mathématiques 188 344 64,0%

Physique-Chimie 127 973 43,5%

SVT 124 101 42,2%

Sciences économiques et sociales 111 364 37,9%

Histoire-géo/Géopolitique et Sciences po 98 349 33,4%

Langue, Littérature et Culture étrangère - Anglais 76 401 26,0%

Humanités, littérature et philosophie 54 444 18,5%

Numérique et Sciences informatiques 24 614 8,4%

Sciences ingénieur 19 608 6,7%

Arts plastiques 9 996 3,4%

Groupe Ipesup ❱❱ 18

Les Mathématiques seules et la combinaison scientifique répliquant la maquette de la Première S arrivent très largement en tête de ce classement. Les disciplines scientifiques apparaissent encore comme des valeurs refuge du Lycée.

Il est aussi intéressant de constater un certain succès des Sciences Économiques et de l’Histoire-Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques. La SES devance d’ailleurs peut-être l’Histoire dans la mesure où cette dernière est déjà présente dans le tronc commun.

Enfin, l’unité d’accompagnement devrait représenter un volume horaire sanctuarisé afin d’initier une réflexion sur l’orientation (54h dès la Première).

Bien que le nouveau Lycée s’organise pour accompagner les élèves, il est primordial pour chacun d’entre eux d’adopter une démarche active et de multiplier les opportunités d’échanges au sujet de leur orientation.

❱ Un nouveau rythme en expérimentation

Cette fin des filières et le passage à une articulation en unités d’approfondissement ont amené le rapport Mathiot à proposer un rythme semestriel. Certains lycées ont déjà adopté cette recommandation pour la rentrée des classes de Seconde 2019-2020.

Une organisation en semestres apparaît plus pertinente en face de la nouvelle architecture en unités du Lycée tournée vers l’enseignement supérieur. En effet, l’organisation trimestrielle ne convient plus forcément dans la mesure où les résultats du premier trimestre arrivent trop vite en Seconde et Première. Et le troisième trimestre souvent tronqué est peu utile pour l’orientation en classe de Terminale.

Un passage au rythme semestriel permet non seulement d’adopter la même nomenclature que l’enseignement supérieur et surtout d’inscrire le travail des élèves dans une certaine continuité. Ils pourront ainsi disposer d’un plus grand nombre d’évaluations afin de mieux appréhender leur progression, que ce soit en vue de Parcoursup ou de l’examen du BAC.

IPESUP-Reussir_vos_annees_lycee2020.pdf 1 10/01/2020 18:50

ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET SUPÉRIEUR PRIVÉS


2 UN NOUVEAU BAC

CONSTATS ET OBJECTIFS

Le premier constat dressé par le rapport Mathiot est que le « Baccalauréat dans sa forme actuelle souffre d’un affaiblissement de sa crédibilité ».

Il s’agissait donc de revaloriser le BAC et de faire en sorte qu’il atteste véritablement du niveau de connaissances des élèves.

La réforme ambitionne également d’inscrire le BAC comme premier grade de l’enseignement supérieur et d’intégrer ses résultats dans les processus d’inscription dans le supérieur (à l’instar de la nouvelle sélection de Sciences Po). Elle entend également rééquilibrer le poids des épreuves finales représentant pour le moment 75% du résultat final au profit d’un contrôle continu favorisant le travail dans la durée.

STRUCTURE ET MODALITÉS D’ÉVALUATION

Le BAC 2021 sera la première session organisée selon les nouvelles modalités de la réforme. Le BAC comportera dès lors 40% de contrôle continu pour 60% d’épreuves finales.

TOUT AU LONG DES DEUX ANNÉESContrôles continus dans toutes les matières

Terminale 2020/2021Première 2019/2020

*Enseignement de spécialité non poursuivi en terminale.Source publication Ministère Éducation Nationale Juin 2019

JuinFrançais écritFrançais oral

Retour des vacances de PrintempsEnseignement de spécialité 1Enseignement de spécialité 2

JuinGrand oral

Philosophie

Epre

uves

cont

inue

s Ep

reuv

es fi

nale

s

Janvier / Février3 matières

Histoire-Géographie Langue vivante 1Langue vivante 2

Avril / Juin4 matières


Enseignement scientifique

Avril / Mai5 matières


Enseignement scientifiqueEnseignement de spécialité*

Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mars Avr Mai Juin Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mars Avr Mai Juin

❱ Contrôle continu (40%)

1. LE DOSSIER (10%)

Tout d’abord, les bulletins de Première et Terminale représenteront 10% de la note finale. Sera donc comptabilisée la moyenne des notes de Première et de Terminale :

- Les 8 enseignements communs : français, philosophie, histoire-géographie, enseignement moral et civique, LV1, LV2, enseignement scientifique, éducation physique et sportive.


- Les 3 enseignements de spécialité (les 3 de Première puis les 2 conservés en Terminale).

- 1 à 2 enseignements optionnels au choix : 1 suivi en classe de Première puis en Terminale + 1 suivi en classe de Terminale. Un élève qui aura suivi 2 options en 1re puis 3 en terminale devra donc choisir les enseignements comptabilisés.

Dans le calcul de cette moyenne toutes les notes bénéficient de la même pondération. Seule exception pour l’enseignement LCA pour lequel tous les points obtenus au-dessus de 10/20 constitueront un bonus pondéré d’un coefficient 3.

2. LES ÉPREUVES COMMUNES DE CONTRÔLE CONTINU – E3C (30%)

Les épreuves communes de contrôle continu seront organisées au sein des établissements sur les mêmes principes qu’un BAC Blanc. Les copies seront anonymes et corrigées par un autre enseignant que celui du candidat. Les sujets seront issus d’une banque de données nationale.Comme pour les notes du bulletin, toutes les disciplines auront la même pondération.

Le calendrier se déclinerait de la façon suivante :- 2 séries d’E3C en Première aux 2ème et 3ème trimestres portant sur l’Histoire-

Géographie et les LV A et B. La série d’épreuves au 3ème trimestre de Première évaluera également l’enseignement scientifique et l’enseignement de spécialité abandonné en Terminale.

- 1 série d’E3C en Terminale au 3ème trimestre portant sur l’Histoire-Géographie, les LV A et B et l’enseignement scientifique.

À noter que l’EPS en Terminale sera évalué tout au long de l’année.

❱ Les épreuves finales (60%)

1. L’ÉPREUVE ANTICIPÉE DE FRANÇAIS

Elle sera organisée selon des modalités similaires à celles en vigueur, c’est-à-dire une épreuve écrite et une orale en fin d’année de Première.

L’examen écrit consistera en un exercice au choix entre un commentaire de texte ou une dissertation, noté sur 20.

L’épreuve orale se fonde tout d’abord sur un « descriptif d’activités » remis par l’enseignant et récapitulant l’ensemble des textes étudiés au cours de l’année, donc ceux ayant fait l’objet d’une étude détaillée. Sur ce descriptif figure également l’œuvre choisie par l’élève pour l’exposé oral.

La première partie de l’épreuve (12 minutes) se déroule de la manière suivante. Après avoir accueilli le candidat l’examinateur lui indique :

- Le texte et le passage du texte retenu.- La question de grammaire posée, qui ne peut concerner qu’un passage de

l’extrait faisant l’objet de l’explication de texte.

À l’issue du temps de préparation :

- Le candidat propose une lecture à voix haute du texte après l’avoir situé brièvement dans l’œuvre et le parcours associé. Cette partie est notée sur 2 points et appréciera la qualité de la lecture, sa justesse de même que la pertinence de l’expression.

- Le candidat propose une explication linéaire d’un passage d’une vingtaine de lignes, sélectionné par l’examinateur dans le texte, quand celui-ci excède cette longueur. Cette partie est notée sur 8 points.

- Le candidat répond à la question de grammaire, notée sur 2 points. La question consiste en une analyse syntaxique d’une courte phrase ou partie de phrase du texte.

La seconde partie de l’épreuve, notée sur 8 points et d’une durée de 8 minutes, se décompose en une présentation de l’œuvre choisie par le candidat et un entretien avec l’examinateur. Le candidat sera jugé sur sa capacité à rendre compte de ses réflexions sur ses expériences de lecture et sera amené à justifier son choix d’œuvre. Le candidat pourra dès lors répondre aux relances de l’examinateur en prenant appui sur sa présentation afin de défendre son point de vue.

2. LES ÉPREUVES D’APPROFONDISSEMENT DISCIPLINAIRE :

Elles correspondent à l’évaluation des deux enseignements de spécialité maintenus en Terminale. L’examen aura lieu, selon les dernières publications, au retour des vacances de Printemps et les résultats des étudiants seront transmis via Parcoursup aux établissements d’enseignement supérieur pour être pris en compte dans leur travail de sélection des candidats.

3. DEUX ÉPREUVES EN FIN DE TERMINALE

L’épreuve écrite de Philosophie sera conservée dans sa forme initiale.

Le Grand oral est une des grandes nouveautés de la réforme, décrit comme une « version nouvelle et plus ambitieuse du TPE ».

Le Grand oral est adossé à l’une, au moins, des deux disciplines d’approfondisse-ment et doit concerner une autre discipline suivie par l’élève durant son cursus


(exemple : un groupe d’élèves qui a choisi les Mathématiques parmi ses disciplines d’approfondissement et qui suit par ailleurs un enseignement complémentaire d’Histoire-Géographie peut travailler sur les enjeux du codage militaire pendant la Seconde Guerre mondiale).

Sa préparation débute dès la Première mais le sujet sera définitivement validé en Terminale. Les élèves pourront travailler seuls ou en groupe et seront accompagnés par un ou plusieurs enseignants. L’examen du Grand Oral, d’une durée de 20 minutes, se déclinera en un moment de présentation et d’échanges et sera présenté individuellement. Il devrait comporter 3 étapes permettant de :

- S’engager et convaincre (5 min) : présentation initiale du candidat debout et sans notes ;

- Dialoguer (10 min) ; - Revenir sur sa réflexion et exprimer une pensée en acte (5 min)

Le but du Grand Oral est évidemment de valoriser un travail réalisé dans la durée mais surtout de mettre l’accent sur l’expression orale et ainsi préparer les étudiants aux exercices qu’ils rencontreront dans l’enseignement supérieur et le monde professionnel.

Seules les notes de ces deux épreuves finales se déroulant en juin ne seront pas intégrées dans le dossier Parcoursup transmis aux établissements d’enseignements supérieurs à la fin de la phase principale. In fine, plus de 75% des résultats du BAC seront ainsi pris en compte dans Parcoursup.

Contrôle toutes matières

Epreuves communes

Français écrit

Français oral

Philosophie

Spécialité 1

Spécialité 2

Grand oral

Source : d’après le bulletin officiel de juillet 2018

Les Coefficients du bac 2021

10% 10%

8% 5%5%

30%

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S’ORIENTER VERS LE SUPÉRIEUR

1 LES APTITUDES À DÉVELOPPER DÈS LE LYCÉE

Le Lycée n’est pas à percevoir comme une démultiplication de la charge de travail du collège mais plutôt comme une antichambre de l’âge adulte, ou du moins de la vie estudiantine et professionnelle. En effet, la réforme du BAC demande aux étudiants de façonner dès la Seconde leur parcours : même si cela n’est pas censé déterminer de manière définitive leur orientation, cela les incite à formuler des choix plus ou moins discriminants.

Les élèves devront donc « se questionner » à propos de leur avenir afin d’adapter leurs choix d’enseignements de spécialité et surtout leur méthode de travail, voire leurs activités extrascolaires.

Le Lycée sera pour eux l’occasion de développer non seulement une solide base de connaissances théoriques mais aussi de tester et jauger différentes méthodologies d’apprentissage et de révisions. Certains décideront de « ficher », d’autres de réciter leurs cours ou encore de les recopier. Peu importe le choix de méthode tant qu’il mène à un bon résultat : il n’existe pas de formule magique ni universelle.

Il faudra trouver dès la Seconde ou la Première une organisation méthodique qui permette à l’étudiant de répartir son effort lors de la semaine et le week-end et de pondérer les matières selon ses « facilités » afin d’insister sur ses potentiels « points faibles ». Notons d’ailleurs que ces « facilités » sont souvent en réalité des affinités pour des matières que les élèves cultivent aussi dans le cadre

extrascolaire. Par exemple, un lycéen ayant un goût particulier pour les Lettres, la Littérature ou les Humanités en général, sera la plupart du temps un grand lecteur ou amateur de théâtre et d’art.

En outre, en plus de devoir organiser avec méthode leur travail écrit, les élèves devront accorder une attention particulière à l’oral qui tiendra désormais un rôle-clé dans le nouveau BAC et la plupart des filières sélectives.

Il est impératif que les étudiants développent de fortes capacités d’expression, même s’ils se destinent à des études purement scientifiques. Non seulement le nouveau BAC comportera un Grand Oral en sus de l’oral de Français, mais la plupart des Grandes Écoles et Écoles post-bac évaluent les élèves sur la base d’épreuves orales souvent décisives. Il est donc essentiel que les élèves puissent aborder tout type d’épreuve orale sans un trac paralysant et surtout avec une bonne capacité d’organisation de leurs idées.

Un tel apprentissage de l’oral se fera bien entendu dans le cadre scolaire mais peut être travaillé au travers de loisirs tels que le théâtre, les concours d’éloquence etc. Il s’agit enfin de s’entraîner à prendre la parole en public avec confiance et de développer ses capacités à débattre et à convaincre.

Enfin, certaines filières sélectives attendront de la part du lycéen des qualités humaines ou plutôt une certaine élévation du cœur menant à des profils plus matures. En effet, les élèves investis dans certains hobbys, voire passions, intellectuels ou sportifs présentent probablement un profil plus intéressant ou motivé. Les activités sportives démontrent en effet des aptitudes à travailler en équipe, à persévérer pour progresser ou encore à supporter la pression d’une compétition. Par exemple, un étudiant passionné de théâtre pourra mettre en avant cette spécificité dans une candidature en khâgne. Ou encore, un élève intéressé par la chose publique et étant déjà engagé dans des associations pourra se distinguer parmi des candidats à un Institut d’Études Politiques.

Il est d’ailleurs essentiel de développer dès le Lycée - car l’emploi du temps encore léger le permet - une importante culture générale (Lettres et Philosophie) d’autant plus que la Philosophie ne représente que 4 heures par semaine du tronc commun d’enseignement. Cela passe bien entendu par la lecture mais également d’autres activités culturelles telles que des visites de musée, le théâtre voire des voyages. Présenter un esprit mûr et ouvert est sans conteste un atout lors d’une candidature dans une filière sélective mais surtout au cours de la poursuite de ses études supérieures et même de sa carrière professionnelle.


2 LE CHOIX D’UNE FILIÈRE SÉLECTIVE

Le choix de concentrer une partie de ce fascicule sur l’orientation vers une filière sélective n’est pas le fait d’un biais élitiste. Au contraire, certains étudiants « s’auto-éliminent » de ces filières, pensant que celles-ci ne sont destinées qu’à une petite portion « privilégiée » d’élèves.

Ainsi, en moyenne, près de la moitié des vœux des lycéens en voie Générale comporte des licences, pour « seulement » 11% de Classes Préparatoires et 6% de PACES (Médecine).

Liste de vœux - Choix des filières de formation des candidats, selon la classe de terminale (en %)

6%6%7%31%13%434%

6%8%77%36%

5%10%51%17%16%

6%411%10%14%6%49%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Générale

Technologique

Professionnelle

Ensemble

Licence PACES DUT BTS CPGE D.E. sanitaire et social Autres formations

Lecture : En moyenne, les listes de vœux se composent à 34% de candidature en licence Source : Parcoursup, campagne 2019 – Traitement SIES

Fait plus révélateur, au sein des candidats ayant formulé le vœu d’une CPGE, seulement 1% d’entre eux ne postulent qu’à une (ou plusieurs) CPGE ; preuve que quasiment tous les candidats diversifient leurs vœux afin de s’assurer au moins une admission dans une autre filière, considérée comme moins sélective.

Liste de vœux – Nombre de formations sélectionnées Selon la filière de formation choisie (en %)

Présence d’au moins un vœu en :

Part de candidats

concernés

Nombre de formations selectionnéesdans la liste de vœux

1 2 3 4 5 et plus

Licence 68% 21% 33% 32% 12% 2%

PACES 11% 9% 31% 31% 20% 9%

DUT 38% 2% 31% 44% 19% 4%

STS 50% 29% 29% 29% 10% 2%

CPGE 16% 1% 30% 37% 25% 6%

D.E. sanitaire et social 10% 13% 31% 31% 19% 6%

Autres formations 20% 5% 23% 38% 28% 6%

Ensemble* - 33% 33% 24% 9% 2%

Lecture : 68 % des candidats ont fait au moins un vœu en licence. Parmi ceux-ci, 21 % n’ont sélectionné que des licences, 33 % ont aussi sélectionné une deuxième filière de formation.Source : Parcoursup, campagne 2019 – Traitement SIES

Nous avons donc décidé de nous intéresser à ces filières (CPGE, Médecine) et aux écoles post-BAC afin de montrer qu’elles ne constituent en rien un objectif inatteignable, pourvu que l’on s’y prépare correctement au Lycée.


L’étudiant apprend ici à déployer des capacités de résilience durables qui seront capitales jusque dans sa vie professionnelle. Tout (ancien) étudiant de prépa se distinguera par une organisation parfaite, une priorisation rationnelle des tâches et des objectifs, et enfin une grande persévérance même dans l’exécution de tâches laborieuses.

Certains d’entre eux vous diront qu’après avoir bravé le stress d’une khôlle de mathématiques, le froid des concours blancs de novembre, des notes résumées à des chiffres plutôt que des nombres… ils peuvent tout affronter car ils sont passés par là.

❱ Le champ des possibles

À la résilience psychologique et physique vient s’ajouter un bagage intellectuel diversifié et unique. Les classes préparatoires visent à créer des têtes bien faites et bien pleines d’arguments et d’idées, que le préparationnaire se devra d’articuler de manière libre et cohérente afin de convaincre son correcteur.

Tout étudiant doit appréhender et assimiler son environnement économique, géopolitique et culturel : le contenu magistral de la prépa offre aux élèves les clefs pour penser la conjoncture actuelle, héritage d’un corpus théorique et d’événements passés. Cette étape est une acmé intellectuelle dont la subtilité n’est souvent saisie qu’après coup, une fois le concours réussi.

Enfin, cette gageure procure aux étudiants une vélocité décisionnelle et une aptitude d’analyse structurée et argumentée, qui font souvent défaut à certains de leurs homologues, notamment en entreprise.

❱ Se préparer à la prépa

Ainsi tout lycéen se destinant à l’intégration d’une classe préparatoire se doit de préparer ce passage vers cette branche si particulière du supérieur. Cela passe tout d’abord par la constitution d’un excellent dossier scolaire dès la Première - voire la Seconde. Le candidat devra également se consacrer à une assimilation du programme de lycée animée non seulement par la volonté d’obtenir de bonnes notes mais surtout par l’intention de n’accumuler aucune lacune en vue de cette orientation sélective.

Nous nous attacherons donc à revoir les principales voies s’offrant aux étudiants et à comprendre – dans la mesure des informations dont nous disposons – quelle serait la meilleure stratégie à adopter dans la sélection des enseignements de spécialité tant pour maximiser l’attrait du dossier que pour la constitution d’un profil adéquat à chaque filière.

3 LES CLASSES PRÉPARATOIRES

LES VERTUS DE LA PRÉPA

❱ Le rituel de passageVoie d’excellence à la française parfois trop peu connue ou comprise par le grand public, la prépa permet chaque année à certains étudiants d’accéder aux Grandes Écoles de Commerce et d’Ingénieurs à l’issue d’une préparation rigoureuse et minutieuse d’épreuves écrites et orales. Cette orientation est ouverte à tous les étudiants, pourvu qu’ils soient studieux, et ne doit pas être confondue avec une voie élitiste fermée. Au contraire, la prépa aspire à mettre sur un pied d’égalité tous les élèves en les confrontant à l’épreuve impartiale du concours.

Rite de passage vers la maturité intellectuelle et passage privilégié vers le sésame des corps d’enseignement de l’élite française, la prépa laisse une trace indélébile à chacun des étudiants passés parmi ses rangs. Cette expérience révèle indubitablement vos qualités mais permet aussi de se révéler : rigueur d’esprit, méthode, discipline de vie et implication sont primordiales ; des qualités prisées aussi bien par les meilleures universités ou Grandes Ecoles que par les entreprises.

Loin de constituer un moment aisé de la vie estudiantine, la prépa est pourtant une période de justice et de justesse : son dénouement – le concours – reste le procédé ultime témoignant du fruit d’un travail constant et d’une motivation sans faille, ainsi que de la capacité à articuler l’ensemble des enseignements reçus au cours de ces deux années cruciales.

❱ L’ascèseLes classes préparatoires initient une introspection et l’établissement d’un nouveau mode d’organisation. Il s’agit pour l’étudiant de rechercher un équilibre physique et psychologique, garant d’une plus grande capacité d’absorption intellectuelle ainsi que de réflexion : celui-ci repose notamment sur une bonne coordination entre les cours magistraux, le travail personnel, ainsi qu’un temps minimal de loisirs utiles (sport, lecture, activités artistiques et culturelles…).

Cela représente dès lors un passage brutal vers une ascèse de vie rigoureuse au sortir des années Lycée moins exigeantes, même au sein des établissements les plus prestigieux.


Les étudiants lauréats du BAC en 2021 qui intégreront une classe préparatoire scientifique la même année seront les premiers étudiants issus de la réforme à passer le concours (en 2023). En 2021, une nouvelle filière MPI (Mathématiques, Physique et Informatique) viendra compléter les filières existantes en 1ère année. En seconde année, les étudiants pourront choisir de poursuivre dans cette filière (une filière MPI 2ème année sera ainsi créée), ou rejoindre la filière MP.

Par ailleurs la filière S disparaissant, les candidats éligibles à ces classes préparatoires seront ceux ayant suivi deux enseignements de spécialité scientifiques en Terminale et très certainement l’option Mathématiques Expertes.

CLASSES PRÉPARATOIRESAUX GRANDES ÉCOLES D’INGÉNIEURSCLASSES PRÉPARATOIRES BCPST (SCIENCES DU VIVANT)

Les prépas scientifiques destinent leurs étudiants à l’intégration d’une grande école d’Ingénieurs, d’une École Normale Supérieure (ENS) ou d’une école vétérinaire.

Nomenclature actuelle (jusqu’à la rentrée 2021)

Grandes écoles d’ingénieurs

Baccalauréat S

XAgro, Véto, ENS

Faculté :Licence

Magistère

MPMP*

MPSI

PSIPSI*

PCSI

PCPC*

PTPT* BCPST2

PTSI BCPST1

2ème

année

1ère

année

ENS Mines-Ponts Centrale CCP

(ENSI)Arts et Métiers

Autres écoles

LES PRÉPAS MP (Maths Physique), PSI (Physique Sciences de l’Ingénieur), PC (Physique-Chimie), PT (Physique Technologie)

Ces acronymes sont les descendants de la traditionnelle voie Math Sup - Math Spé : se concentrant autour des Mathématiques et de la Physique, ces différentes filières permettent aux étudiants de pondérer les différentes matières du tronc commun selon leurs affinités intellectuelles.

Toutes ces différentes voies permettent d’accéder aux mêmes Grandes Écoles d’Ingénieur (l’École Polytechnique, les Écoles Centrales, les Écoles des Mines, les Arts et Métiers, l’École des Ponts etc.). Les filières MPSI et PCSI procurent par ailleurs sensiblement les mêmes chances de réussite au concours, les étudiants doivent donc véritablement s’orienter en fonction de leurs disciplines de prédilection.

La filière PTSI est la moins sélective des trois filières existantes en première année. Elle débouche uniquement sur les filières PSI et PT, les candidats de filière PT ayant moins de chances statistiquement d’accéder aux « top Écoles ».

Grille des horaires par filière

Première AnnéeMPSI PCSI PTSI

Mathématiques 12h 10h 9hPhysique 6h 8h 6hChimie 2h 4h 2hSciences de l’ingénieur 2h 4h 8h30Informatique 2h à 4h 2h 2hLangues vivantes 2h 2h 2hFrançais 2h 2h 2hTIPE 2h 2h 2h

Deuxième AnnéeMP PC PSI PT

Mathématiques 12h 9h 10h 10hPhysique 7h 9h à 10h 7h30 6hChimie 2h 3h30 2h30 2hSciences de l’ingénieur 0h à 2h - 4h 8h30Informatique 1h à 3h 1h 1h 1hLangues vivantes 2h 2h 2h 2hFrançais 2h 2h 2h 2hTIPE 2h 2h 2h 2h

*TIPE : Travaux d’initiative personnelle encadrés


> Le concours des différentes ENS (Paris-Ulm, Lyon et Paris-Saclay) et des Ponts ParisTech.

> Le concours G2E (voie d’accès aux Écoles de géologie, de l’eau et de l’envi-ronnement).

Les prépas BCPST réunissent donc traditionnellement une grande variété de profils, compte tenu du large choix de débouché offert. C’est la seule classe préparatoire scientifique dont le socle d’enseignement comporte la SVT (Sciences de la Vie et de la Terre).

Grille des horaires par discipline

Prépa BCPST1ère année 2ème année

Mathématiques 8h 7hPhysique 4h 4hChimie 3h 3h30SVT 8h 7hInformatique 1h30 1hFrançais-Philosophie 2h 2hLangues vivantes 2h 2hGéographie - 1h30TIPE 1h 2hEPS 2h 2hTOTAL 31h30 32h

Comme le montre la maquette horaires ci-dessus, la pondération des matières reste relativement équilibrée entre les sciences dures et, comme pour les autres prépas scientifiques, les sciences humaines tiennent encore un rôle mineur.

Néanmoins, une priorité demeure accordée aux Mathématiques de même qu’à la Physique-Chimie. Ainsi, même si les prépas BCPST accueillent traditionnellement tous les types de profils scientifiques, il est essentiel de consolider un bon niveau en Mathématiques et en Physique-Chimie dès le Lycée.

Il sera néanmoins difficile de faire l’économie de l’enseignement de spécialité SVT dans la nouvelle nomenclature d’enseignements, du moins en Première. Sur son blog, l’Union des professeurs scientifiques des classes prépa BCPST (UPA) cible clairement cette spécialité aux côtés des Mathématiques et de la Physique-Chimie, tout en indiquant une souplesse de combinaisons pour la classe de Terminale.

En somme, la prépa BCPST demeure ouverte à tous les profils purement scientifiques : un élève ayant valorisé deux des trois matières citées ci-dessus sera normalement éligible.

Dès lors, quelles options au Lycée ?

L’orientation vers une classe préparatoire dite scientifique est donc probablement le choix laissant le moins possible la place au doute.

Dans l’optique de l’intégration d’une MPSI (Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur), PCSI (Physique, Chimie et Sciences de l’Ingénieur), ou d’une PTSI (Physique, Technologie et Sciences de l’Ingénieur), les Mathématiques demeurent bien entendu la matière incontournable qui doit être maintenue en option (Mathématiques expertes) jusqu’en Terminale. Pour intégrer la nouvelle filière MPI, l’Union des professeurs des classes préparatoires scientifiques recommande de choisir en Première les spécialités Mathématiques, Physique-Chimie et NSI, et de conserver en Terminale les spécialités Mathématiques et NSI. Selon nous, de bons candidats qui auraient choisi Mathématiques, Physique-Chimie et NSI en Première, mais qui auraient abandonné la NSI en Terminale au profit de la Physique-Chimie pourront aussi avoir leurs chances. Ces derniers ne seront sans doute pas prioritaires en MPI, néanmoins cette stratégie présente l’avantage de leur ouvrir davantage de portes.

En ce qui concerne le second choix d’enseignement de spécialité de Terminale, les perspectives semblent se limiter à la Physique-Chimie, Sciences de l’Ingénieur ou Numérique et Sciences Informatiques. Néanmoins, permettons nous d’insister sur le poids de la Physique-Chimie et sur l’importance de favoriser la consolidation d’un savoir théorique en Mathématiques et en Physique jusqu’en classe de Terminale.

Un étudiant optant pour Mathématiques et Sciences de l’Ingénieur en Terminale, pourra également intégrer une prépa scientifique. En effet, l’option SI de Terminale inclut 2 heures de physique complémentaires. Un tel choix pourrait s’avérer pertinent pour les étudiants ambitionnant de rejoindre une classe préparatoire PTSI (une filière dans laquelle les sciences industrielles sont importantes), voire une MPSI. Une trajectoire naturelle pour ce type de profil serait de poursuivre la SI à haut niveau, en prenant l’option « Sciences industrielles » de MPSI après le premier trimestre (on rappelle que les étudiants de MPSI ont le choix entre une option Info et une option SI après le premier trimestre de classe préparatoire).

Il s’agira donc en Première de se concentrer sur trois matières scientifiques, dont les Mathématiques et la Physique-Chimie.

La prépa BCPST (Biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre)

Contrairement aux prépas scientifiques citées ci-dessus, la filière BCPST ouvre – à l’issue de deux années de préparation – la voie à trois concours différents :

> Le concours commun « Agro-Véto » (donnant accès aux Écoles d’agronomie, d’agro-alimentaire, de chimie, à l’École Polytechnique et aux Écoles Vétérinaires).

37 ❱❱ Groupe Ipesup

Nous pouvons supposer que les professeurs devront faire face en première année à des classes plus hétérogènes qu’auparavant et devront s’attacher à aider les élèves à rattraper leur retard en Physique-Chimie ou SVT (il est en effet peu probable que la majeure partie des élèves abandonnent les Mathématiques en Terminale).

CLASSES PRÉPARATOIRES AUX GRANDES ÉCOLES DE COMMERCE

Les classes préparatoires aux Grandes Écoles de Commerce, plus communément qualifiées de Prépa HEC proposent une formation moins scientifique bien que nécessitant un niveau très élevé en Mathématiques.

LE PAYSAGE AVANT LA RÉFORME : L’ECS, L’ECE ET L’ECT

Bien que l’ensemble des élèves concourent tous sur le même classement pour accéder aux Grandes Écoles de Commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon etc.), ils ne sont bien entendu pas soumis aux mêmes épreuves selon leur voie (ECS, ECE ou ECT).

Les deux principales voies d’accès consistent dans la filière Économique (ECE) et Scientifique (ECS) correspondant à des profils attendus et des coefficients d’épreuves différents. Rappelons également qu’il n’existe aucun quota et que les étudiants présentant une seconde fois le concours ne sont pas pénalisés.

Les ECS, issus du Baccalauréat S, drainent en moyenne 50% à 55% des candidats inscrits, 45% à 50% des intégrés tandis que les ECE titulaires d’un Baccalauréat ES représentent 40% des candidats inscrits et intégrés. Il n’y a donc aucune stratégie fondée sur un éventuel favoritisme à adopter.

La filière Technologique (ECT) est quant à elle plus marginale et concentre moins d’1% des admis dans les écoles parisiennes.

Les étudiants issus de la voie littéraire (AL et BL) ont également la possibilité de se présenter au concours sans suivre de programme dédié notamment grâce à des épreuves spécifiques proposées par l’ensemble des écoles de commerce.

L’étudiant se doit donc d’être conscient dès le choix de son baccalauréat de ses forces et lacunes afin de s’orienter vers la filière correspondant le mieux à son profil.

Les élèves d’ECE sont censés être plus polyvalents que les élèves d’ECS dans la mesure où leurs coefficients à l’écrit sont répartis de manière relativement égale (8 en Mathématiques, 7 en Economie, 6 en Culture Générale) bien que l’Économie



soit prépondérante à l’oral, notamment d’HEC. Les étudiants en filière économique n’ont donc pas le droit à l’erreur s’ils souhaitent intégrer une parisienne : une note en dessous de la moyenne en Mathématiques ou en Culture Générale est par exemple difficilement rattrapable, même si l’étudiant excelle en Économie. Néanmoins, une performance équilibrée dans l’ensemble des matières sera immédiatement récompensée : l’étudiant peut ainsi se permettre de ne pas avoir de matière forte, pourvu qu’il prépare sérieusement l’ensemble des matières.

Les étudiants issus de la filière ECS doivent au contraire démontrer un niveau élevé en Mathématiques qui peut leur faire gagner des points relativement plus rapidement que les ECE. Les coefficients à l’écrit montrent cette prépondérance des Mathématiques (11 en Mathématiques, 13 pour les matières littéraires). Ainsi, une excellente note en Mathématiques peut compenser quelques lacunes dans les matières plus littéraires, néanmoins il n’en demeure pas moins que les étudiants capables de faire la différence sur ces matières-ci devanceront leurs concurrents, le niveau en Mathématiques étant globalement élevé.

Le volume horaire se décline donc de la façon suivante :Horaires hebdomadaires ECE

Enseignements 1ère année

2ème année

Mathématiques 8h 8hCulture Générale 6h 6hÉconomie, sociologie et histoire du monde contemporain

6h 6h

LV1 3h 3hLV2 2h 3hÉconomie approfondie 2h 2hEPS 2h 2hInformatique 1h 1h

Horaires hebdomadaires ECSEnseignements 1ère

année2ème

annéeMathématiques 9h 9hCulture Générale 6h 6hHistoire - géographie et géopolitique du monde contemporain

6h 6h

LV1 3h 3hLV2 3h 3hEPS 2h 2hÉconomie 1h 1hInformatique 1h 1h

Enfin, à l’issue de ces deux années de préparation les candidats se présentent au concours écrit, une épreuve de longue haleine, s’étendant sur deux à trois semaines et qui requiert une importante ténacité physique et psychologique.

Au préalable, les étudiants ont la possibilité de s’inscrire à une ou deux banques d’épreuves payantes : la BCE (Banque Commune d’Epreuves) et/ou Ecricome.

La première est gérée par la DAC (Direction des Admissions et Concours) et rassemble les trois « Parisiennes » (HEC, ESSEC et ESCP Europe) ainsi que l’EM Lyon BS (Business School), l’EDHEC, l’ESC Dijon-Bourgogne ou BSB (Burgundy School of Business), Grenoble EM (Ecole de Management), Brest BS, La Rochelle BS, l’ESC Clermont, l’ICN Business School, l’EM Normandie, Montpellier BS,

AUDENCIA BS (Nantes), l’ESC Pau, Toulouse BS, South Champagne BS, l’INSEEC, l’ISC Paris, l’ISG, SKEMA et IMT BS (Institut Mines-Télécom).

Ecricome regroupe pour sa part KEDGE Business School (ESC de Bordeaux et Marseille), Rennes School of Business, l’EM Strasbourg BS et Néoma Business School (ESC de Reims et Rouen).

HEC, l’ESSEC, l’ESCP Europe, l’EDHEC et l’EM Lyon conçoivent à elles seules l’ensemble des épreuves de la BCE parmi lesquelles choisissent les autres écoles. Les écoles conceptrices sont d’ailleurs aussi en charge de la correction de ces épreuves, les autres établissements venant donc seulement calculer les points de chaque étudiant sur la base de leurs notes.

La difficulté du concours réside par ailleurs dans le fait qu’après le premier barrage de l’admissibilité, l’oral constitue un second couperet où l’échec ne peut être compensé que par un classement exceptionnel à l’écrit. Il est d’ailleurs à noter que l’oral comporte 36 coefficients contre 30 à l’écrit et pèse ainsi donc plus dans la balance.

C’est pour cela, qu’en sus d’aptitudes intellectuelles réelles, l’étudiant doit également faire preuve de grandes facultés humaines ainsi que de motivation afin de réussir ses oraux.

À titre d’illustration, le tableau ci-dessous présente les coefficients des épreuves orales d’HEC :

ÉPREUVES Durée (Minutes)

Coefficient par option ou filièreS E T B/L BEL 1

ÉPREUVES COMMUNES :

1. Culture et Sciences Humaines 20 6 7 6 8 82. Entretien triptyque d’aptitude au

management40 6 6 6 6 6

3. Première langue 15 4 4 4 4 44. Deuxième langue 15 3 3 3 3 3

ÉPREUVES SPÉCIFIQUES :5. Histoire - géographie et géopolitique

du monde contemporain20 8

ou Économie, sociologie et histoire du monde contemporain

20 9

ou Histoire ou Géographie 20 8 8ou Économie 20 96. Mathématiques 30 9 7 8 7ou Aptitude logique Ulm A/L et Lyon 30 7

TOTAL 36 36 36 36 36

41 ❱❱ Groupe Ipesup

L’impact de la réforme

La réforme du BAC, en sus d’entériner la disparition des filières, vient modifier l’organisation des classes préparatoires aux Grandes Écoles de Commerce.

Les voies d’admission se séparaient auparavant entre l’ECS et l’ECE (l’ECT étant marginale). Notons qu’il persistait néanmoins quelques souplesses dans le système permettant aux étudiants titulaires d’un BAC S de se voir réorientés vers la filière ECE, notamment s’ils redoutaient une exigence trop élevée en Mathématiques (uniquement possible dans les prépas hors contrat). Cela peut être interprété comme un symptôme de l’ancienne prépondérance des Mathématiques et surtout du caractère élitiste du BAC S : les élèves particulièrement doués en sciences sociales, s’orientaient, malgré une affinité moindre pour les Mathématiques et/ou la Physique, vers la voie S. La réorganisation des Prépas HEC (de même que celle du Lycée a fortiori) devrait désormais mettre un terme à cette possibilité.

Les élèves, en vue du concours 2023 (donc admis en bizuth en Septembre 2021), pourront combiner un certain niveau de Mathématiques avec la majeure de leur choix. Le niveau « Mathématiques Approfondies » (correspondant au programme ECS) ou « Mathématiques Appliquées » (correspondant au programme ECE) pourra être associé à l’ESH (Économie, Sociologie et Histoire du monde contemporain) ou l’HGG (Histoire, Géographie et Géopolitique du monde contemporain).

Les étudiants devraient donc disposer d’une plus grande « liberté » dans leur orientation même s’il n’est pas pour le moment garanti que les prépas ne privilégient pas les filières traditionnelles, du moins lors des premières années d’application de la réforme.

Alain Joyeux rappelle néanmoins que « Les grandes écoles veulent des profils diversifiés » tout en ajoutant qu’il s’agit « d’en faire des généralistes avec un haut niveau de maths ». L’enseignement de spécialité Mathématiques sera donc a priori inévitable, peu importe le « niveau » choisi en Prépa HEC. Il serait également recommandé de poursuivre jusqu’en Terminale l’enseignement de spécialité correspondant à la majeure souhaitée en prépa, soit Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques (HGGSP) ou Sciences économiques et sociales (SES). Cela permettrait aux étudiants de consolider un socle de connaissances basiques afin de pouvoir aborder plus aisément l’entrée en classes préparatoires.

Une des limitations de la réforme du BAC pourrait résider ici : avec seulement deux enseignements de spécialité en Terminale et les Mathématiques demeurant essentielles, les étudiants seront tentés d’opter pour SES ou HGGSP et de facto délaisser les Humanités alors que la Culture Générale tient un rôle de premier plan en Prépa HEC et que la Philosophie ne représente que 4 heures du tronc commun. Les étudiants devront chercher à enrichir leur profil en dehors du lycée.



> Les concours, après redoublement de la Khâgne et obtention de l’équivalence Licence (BAC+3), pour l’intégration de Sciences Po Paris, d’un IEP (Aix-en Provence, Lille, Lyon) ou du CELSA.

> D’autres formations diverses :• L’Université Paris Dauphine ; • École spéciale militaire de Saint Cyr ; • École du Louvre ; • L’ISIT (Institut de management et de communication interculturels) ; • L’ISMaPP (Institut supérieur du management public et politique) ; • L’ESIT (École supérieure des interprètes et traducteurs) ; • Les quatre grandes écoles de management de la banque d’épreuves

Ecricome.

À noter que les étudiants doivent choisir pour leur année de Khâgne (i.e. deuxième année de prépa) entre Ulm et Lyon afin de respecter la nomenclature de la Banque d’épreuves littéraires (BEL). La première année d’Hypokhâgne constitue en effet une remise à zéro en langues anciennes (Grec ou Latin à choisir courant Septembre) et c’est à l’issue de cette première année que les étudiants devront conserver ou abandonner leur langue ancienne. Ainsi, les étudiants ne poursuivant pas leur étude des langues anciennes sont orientés en Khâgne Option Lyon dont le concours est dit moderne et où l’épreuve de barrage porte sur la géographie contrairement à Ulm (destinée aux latinistes et hellénistes) dont le concours présente une épreuve de version en Latin ou en Grec.

Néanmoins, l’expérience montre que les élèves détenant un BAC S qui se sont orientés vers l’ECE n’ont pas souffert de leurs lacunes – finalement minimes – en sciences économiques et sociales. Il serait donc tout à fait possible de poursuivre en Terminale un enseignement de spécialité au choix, en sus des mathématiques dans la mesure où les professeurs de prépa ont l’habitude de rattraper les lacunes des lycéens pourvu que ces derniers fournissent les efforts adéquats.

Cela est d’autant plus probable que les CPGE recherchent in fine des profils intellectuels remarquables et peuvent notamment faire fi d’une orientation scientifique au Lycée. En effet, un élève hésitant entre la filière scientifique et la Prépa HEC pourrait, par précaution, sélectionner les spécialités Mathématiques et Physique-Chimie sans se voir forcément fermer les portes de la Prépa HEC. Rappelons que les CPGE recherchent avant tout d’excellents profils capables de réussir le concours, il serait donc surprenant de refuser un étudiant « scientifique » au dossier scolaire irréprochable.

Enfin, le troisième enseignement de spécialité de Première ne fait pas l’objet de directive particulière et s’avère en principe libre. Il pourrait donc être recommandé de (i) choisir cet enseignement en fonction d’une affinité personnelle afin d’y maximiser sa note, ou (ii) choisir l’enseignement Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) afin de se préparer aux cours de Culture Générale dispensés en Prépa HEC.

CLASSES PRÉPAS LITTÉRAIRES

❱ Hypokhâgne et Khâgne A/L

L’Hypokhâgne est probablement la quintessence des études littéraires en France : elle ouvre en particulier les portes de la Rue d’Ulm (ENS Paris) et aspire à attirer les meilleurs profils littéraires à l’issue du Lycée.Après deux années de préparation intensive, les étudiants peuvent se présen-ter aux concours suivants :

> Les concours des Grandes Écoles littéraires à travers la BEL (Banque d’Épreuves Littéraires) :

• Le concours lettres de l’’École Normale Supérieure de Paris (rue d’Ulm) ; • Le concours littéraire de l’’École Normale Supérieure de Lyon ; • Le concours langue étrangère de l’Ecole normale supérieure Paris-Saclay ;• Le concours de l’École Nationale des Chartes.

> Les concours des Grandes Écoles de commerce à travers la BCE (Banque Commune d’Épreuves), notamment les trois parisiennes (HEC, ESSEC et ESCP) de même que toutes les autres Écoles Supérieures de Commerce.

ENS Ulm ENS Lyon

OptionUlm

KhâgneUlm

OptionLyon

KhâgneLyon

BELÉpreuves

communes

École de commerce et de ManagementÉcole des ChartesIEPCELSAESITISITÉpreuves

complémen-taires

Première année commune


La majeure partie des étudiants ambitionne en principe d’intégrer une ENS, l’enseignement et/ou la recherche étant les principaux débouchés de ce cursus. Mais, 95% des étudiants échouant à intégrer une ENS, la BEL donne aux préparationnaires en Lettres d’autres options d’orientation et revalorise ainsi cette voie. L’intégration d’une école de commerce constitue donc une véritable alternative bien que l’Hypokhâgne et la Khâgne ne dispensent aucun enseignement en mathématiques. En effet, suite à l’intégration des étudiants, les Grandes Écoles mettent en place une remise à niveau et ces profils éminemment littéraires peuvent finalement s’orienter vers des carrières plus quantitatives (en stratégie, finance, management etc.).

Il n’en demeure pas moins qu’une Khâgne requiert expressément un bon - voire excellent - niveau dans l’ensemble des matières littéraires (Français, Philosophie, Histoire et Géographie, Langues Vivantes). En effet, les exigences s’avèrent élevées et équilibrées entre les différentes disciplines littéraires.

VOLUME HORAIRE HEBDOMADAIRE PAR DISCIPLINE

CLASSES DE PREMIÈRE ANNÉE : Lettres Supérieures

Disciplines Cours

Enseignements ObligatoiresPhilosophie 4h

Français 5h

Histoire 5h

Langue Vivante étrangère A 4h

Langue Vivante étrangère B 2h

Langues et civilisations de l’antiquité (latin ou grec) 3h

Géographie 2h

Education Physique et Sportive 1h à 2h

ENSEIGNEMENTS À OPTION (a)

Complément de géographie 2h

Complément de langue ancienne 2h

2ème langue ancienne 4h

Langue Vivante étrangère B (complément) 2h

CLASSES DE DEUXIÈME ANNÉE : Première Supérieure ou Khâgne A/L ENS Ulm

Disciplines CoursEnseignements ObligatoiresPhilosophie 6h

Français 5h

Histoire 4h

Latin ou Grec 4h

Langue Vivante étrangère A 5h

Education Physique et Sportive 1h à 2h

ENSEIGNEMENTS À OPTION (a)

ENSEIGNEMENT PRÉPARANT À L’OPTION D’ADMISSIBILITÉ

Langue Vivante étrangère B 3h

ENSEIGNEMENT PRÉPARANT À L’OPTION D’ADMISSIBILITÉ ET À L’OPTION D’ADMISSION

Grec 4h

Latin 4h ou 5h (en opt. Lettres classiques)

Philosophie 4h

Géographie 4h

Français 3h

ENSEIGNEMENT PRÉPARANT À L’OPTION D’ADMISSION

Langue Vivante étrangère A ou B 2h

Histoire ancienne 2h

Histoire (commentaire de textes) 3h

En revanche, comme pour les CPGE commerce, la filière khâgne reste ouverte à tous les profils, pourvu qu’ils soient brillants et comme le souligne Stéphane Coviaux (président de l’Association des professeurs de première et lettres supérieures) : « Notre principe général est qu’aucun choix ne fermera la moindre porte. Un élève, pas encore déterminé, qui aura choisi des spécialités scientifiques aura donc toute sa place dans nos filières ».

A priori aucun enseignement de spécialité ne sera donc discriminant bien qu’il soit recommandé aux élèves de faire les choix les plus cohérents avec leur ambition d’école (Celsa, IEP, école de commerce, ENS).


La spécialité Littérature, langues et cultures de l’Antiquité (LLCA) de même que l’option Langues et cultures de l’Antiquité (LCA) demeureront toutefois l’orientation la plus naturelle afin de se constituer un bagage en humanités en amont de la prépa. Ceci dit, Stéphane Coviaux assure que « Aujourd’hui, la plupart de nos étudiants démarrent le latin ou le grec en première année de prépa, et arrive en deux ans au niveau exigé. Cette préparation intensive se poursuivra. »

Une bonne maîtrise du Latin ou du Grec acquise dès le Secondaire constitue toutefois un avantage sensible dans la mesure où elle permet une maîtrise plus approfondie de la sémantique des sujets en Philosophie, Histoire, Géographie etc. et fournit donc aux étudiants un avantage pour comprendre certaines ambivalences et nuances. Ainsi, commencer l’étude du Latin ou du Grec de manière précoce ne peut être qu’un élément de discrimination positive, sans que cela soit rédhibitoire pour les élèves qui n’en auraient jamais fait.

❱ Hypokhâgne et Khâgne B/L

La B/L est une classe préparatoire dite littéraire et pourtant étonnamment pluridisciplinaire et équilibrée. Les élèves issus de cette filière préparent en priorité les concours suivants :

- Le concours B/L de l’École Normale Supérieure de Paris (rue d’Ulm).- Le concours Sciences Économiques et Sociales de l’École Normale

Supérieure de Lyon.- Le concours Sciences Sociales de l’ENS Paris-Saclay.- Le concours Économie et Sciences Sociales de l’ENSAE ParisTech (École

Nationale de la Statistique et de l’Administration Économique).

Les étudiants peuvent également se présenter aux concours d’autres Grandes Écoles par des voies dédiées :

- L’option Lettres et Sciences Humaines des concours des Grandes Écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon, EDHEC, Audencia).

- La procédure d’admission en Master 1 de Sciences Po Paris. - Le concours Économie et Sciences Sociales de l’ENSAI (École Nationale de

la Statistique et de l’Analyse de l’Information).

Encore plus largement pluridisciplinaire, l’Hypokhâgne et la Khâgne B/L sont fondées sur un principe d’égalité des matières. Elles croisent prépa littéraire et prépa HEC, conservant de la première des exigences purement académiques

fortes, et, à ce titre, cette formation très exigeante est un oiseau rare au sein des prépas (très peu de Lycées en proposent). Il est en revanche certain que la plupart des étudiants de B/L effectuent de brillants parcours académiques et professionnels, souvent très variés.

Cette filière serait donc en principe ouverte à tous les lycéens mais elle requiert en réalité un très bon niveau, parfois discriminant, en Mathématiques (pondérées du même volume horaire que les sciences humaines).

Prépa B/L1ère année 2ème année

Enseignement obligatoire

Français 4h 4h

Philosophie 4h 4h

Histoire 4h 4h

Mathématiques 4h 4h30

Économie, sociologie 6h 6h

Langue vivante étrangère 4h 4h

EPS 2h 2h

Enseignement à option

Langue vivante étrangère 2h 2h

Géographie 3h 3h

Latin 3h 3h

Grec 3h 3h

C’est pour cela, qu’à la différence de l’A/L, la spécialité Mathématiques sera inévitable jusqu’en Terminale. Il est essentiel que les élèves conservent au lycée, dans l’optique d’intégrer une B/L, le profil le plus équilibré et le plus complet possible.

Par ailleurs, les enseignements Humanités, littérature et philosophie (HLP), Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP), Sciences Économiques et Sociales (SES), Littérature, langues et cultures de l’Antiquité (LLCA) ou Langues, littératures et cultures étrangères (LLCE) peuvent être un plus.


4 FILIÈRE SCIENCES PO

SCIENCES PO PARIS

Depuis 2001, l’IEP de Paris procède à une réforme radicale de sa scolarité. Par touches successives, sous l’égide de Richard Descoings, d’abord, en 2009, puis en 2011/2013, Sciences Po Paris a parfois pris des décisions très commentées, comme la suppression de l’ « épreuve d’ordre général » (la fameuse dissertation de culture générale). En 2017, l’Institut réformait son entrée en Master, en supprimant l’écrit de sa procédure d’admission. La nouvelle « nouvelle réforme », communiquée par voie de presse par Frédéric Mion, son actuel directeur, le 25 juin dernier, s’inscrit dans le droit fil de ces évolutions.Les élèves entrant en Terminale en septembre 2019, bacheliers en 2020, se-ront néanmoins encore sélectionnés selon les modalités de la « procédure par examen » de Sciences Po Paris :

- Un dossier, pièce essentielle de la candidature, prend en compte les résultats de Seconde, de Première et de l’épreuve anticipée de Français ; il décide de la convocation ultérieure aux épreuves écrites ou de la dispense du candidat.

- Trois épreuves écrites : Histoire, Option (Maths, SES ou Français/Philo) et Langue étrangère, font appel à des connaissances bien plus larges que les stricts programmes scolaires de Première et de Terminale auxquels elles sont adossées.

- Un oral « couperet » décide de l’admission finale du candidat.

La réforme concerne donc les bacheliers en 2021, intégrant une classe de Pre-mière à la rentrée 2019-2020.

À compter de 2021 (donc pour la promotion 2021-2022 de Sciences Po), une procédure de sélection identique pour tous sera divisée en quatre critères d’admission qualifiés de « critères d’excellence » :

1 - Un contrôle continu sur les notes de Seconde, Première et Terminale ;

2 - La moyenne des notes aux épreuves écrites du bac ;

3 - Le profil et la motivation des élèves ;

4 - Un entretien oral.

Avant de rentrer dans le détail de cette procédure, rappelons qu’actuellement, il existe trois voies d’admission à Sciences Po, ces voies étant séparées et exclu-sives.

Sur 1904 admis en 2018, le nombre d’intégrés par voie considérée se répartis-saient ainsi :

• pour la procédure internationale : 882 admis / 1904, parmi 3325 candidats, soit 46,3% des intégrés.

• pour les conventions avec des lycées d’éducation prioritaire (CEP) : 160 admis / 1904, parmi 976 candidats, soit 8,4%.

• pour les épreuves écrites « classiques » : 862 admis / 1904 parmi 6656 candidats, soit 45,3%.

À compter de 2021, il n’y aura donc plus qu’une seule et même procédure pour tous : candidats étrangers, CEP et boursiers, et tous les autres élèves de Termi-nales.

De l’avis de tous, cette procédure ne mettra pas un terme à l’hyper-sélection à l’entrée de Sciences Po, bien au contraire !

D’abord, parce qu’en simplifiant sa procédure de sélection, Sciences Po cherche officiellement à « gagner en attractivité ». « En intégrant Parcoursup, l’acte de candidature à Sciences Po se simplifiera : la voie “Sciences Po” figurera aux côtés de l’ensemble des autres parcours de l’enseignement supérieur, sélectifs ou non. Cette intégration aidera notamment à lutter contre l’autocensure, consciente ou non, de certains lycéens et les invitera à pousser les portes de l’établissement. » L’IEP de Paris s’attend ainsi à « une augmentation de 30 %, voire plus, des can-didatures », sans modification du nombre de places disponibles en première an-née, par ailleurs. Accessibilité et attractivité contribueront à rallier toujours plus de candidats à l’IEP de Paris. A effectif constant, le tamis deviendra de plus en plus fin.

Ensuite, l’ambition revendiquée de la réforme étant d’assurer davantage d’éga-lité des chances, le nouveau système de sélection réservera désormais 15% des places de première année aux candidats de la convention CEP. L’institution va même doubler le nombre des lycées conventionnés, en passant de 106 à plus de 200 établissements.

L’IEP de Paris va aussi s’engager à porter le quota de boursiers de chaque nou-velle promotion à 30%.


La nouvelle procédure de sélection

Moyenne épreuves écrites du Bac

Bulletinssur

3 ans

Oral Admission

Dossier : lettre

Admissiblité

1. LE CONTRÔLE CONTINU

C’était déjà la manière de procéder de la « procédure par examen », depuis presque 10 ans. L’examen approfondi des bulletins scolaires des années de Se-conde, Première et Terminale fournis par le candidat décidait de son éventuelle dispense des épreuves écrites. Tous les éléments du bulletin étaient - et seront toujours - pris en compte :

• les notes de l’élève,• les appréciations des professeurs,• la place de l’élève selon la moyenne de la classe,• la note la plus haute et la plus basse de la classe.

L’annonce de la « nouvelle réforme » (2021) renforce le poids des bulletins en en faisant un critère d’excellence académique : une attention très appuyée sera por-tée aux notes. C’est dire qu’elles ne sauraient être moyennes ! Le niveau requis équivaudra probablement à l’exigence d’une mention TB. Au sujet de sa promo-tion de première année 2017-2018, Sciences Po indiquait que 97% de celle-ci était composée de bacheliers ayant eu la mention TB ou B.

Ce point est conforme à l’ambition académique de Sciences Po : l’enjeu, c’est d’être un excellent élève, avec un excellent dossier. Invitée à formuler ses pré-conisations, à l’occasion de la mise en place du nouveau Bac et du choix des en-seignements de spécialité dès la fin de la Seconde, Sciences Po avait répondu : « Choisissez les spécialités, et la combinaison de spécialités, qui vous permet-tront de réussir au mieux. Aucune spécialité, ni combinaison de spécialités, n’est obligatoire ni conseillée pour se porter candidat à Sciences Po. Toutes les combi-naisons sont les bienvenues.

Sciences Po recherche des élèves excellents, quelle que soit la voie qu’ils ont choisie pour y parvenir. » L’excellence de l’élève est donc prépondérante, plus que le choix de tel ou tel enseignement pour le Bac. Le plus important, ce ne sont pas les enseignements choisis, mais le fait d’y réussir !

2. LA MOYENNE DES NOTES AUX ÉPREUVES ÉCRITES DU BAC (hors Grand oral)

Avec ce deuxième critère d’excellence académique, une grande partie de la réussite à l’entrée de Sciences Po Paris reposera encore de facto sur un examen, et même un examen national. Car tout se passe comme si l’IEP de Paris avait conservé ses épreuves écrites en les adossant purement et simplement aux épreuves du Baccalauréat totalement refondé en 2021.

De ce point de vue, la corrélation entre le dossier scolaire et la réussite des épreuves écrites du Baccalauréat va se trouver renforcée, la moyenne des notes aux écrits du Bac venant redoubler les bulletins de notes versés au dossier. Si ce mécanisme est vertueux et très favorable pour les excellents élèves, il peut rapidement creuser les écarts en sens inverse en aggravant la sanction académique pour des dossiers plus fragiles et accentuer l’effet d’hyper-sélection.

3. LE PROFIL ET LA MOTIVATION DES ÉLÈVES

Avec Parcoursup, le « projet motivé » fait son apparition, comme un écho à la procédure mise en œuvre par Sciences Po avec quelques années d’avance.

Si les modalités de ce troisième critère restent à préciser, l’héritage de la lettre de motivation peut donner une idée de ce qui pourrait exister demain, à savoir la mise en avant d’atouts découlant des compétences extra-scolaires :

• implication dans la vie lycéenne (délégué, CVL, cours de soutien, …),

• vie associative,

• activité artistique ou sportive,

• engagement militant ou humanitaire (maraudes, bénévolat, …).


4. UN ENTRETIEN ORAL

L’admissibilité sera évaluée en fonction des trois premiers critères, donnant ac-cès ou non à l’oral.

L’importance de l’oral est réaffirmée pour valoriser la diversité des parcours et détecter parmi ces très bons élèves les personnalités les plus persévérantes, les plus motivées ou les plus engagées. L’oral de Sciences Po doit permettre, d’après son directeur, de « prendre en compte divers critères d’excellence, pas seulement académiques : l’ouverture d’esprit, la persévérance, la capacité d’invention ou de résilience d’un candidat. » L’oral consacre ainsi la montée en puissance des soft-skills (savoir-être, faire-savoir), à côté des épreuves écrites académiques (savoir, voire savoir-faire).

Cette tendance est nette : plébiscitées par les écoles de commerce, avec les ac-tivités associatives, les portfolios extrascolaires ou les oraux projectifs, les com-pétences personnelles et interpersonnelles sont aujourd’hui de plus en plus valorisées par les recruteurs. Les Grandes Ecoles s’inspirent ici du modèle des grandes universités internationales.

Mais il faut bien avoir à l’esprit que, du point de vue des compétences, l’oral « n’est pas moins discriminant que l’écrit. Il agit différemment. Il faut savoir se mettre en scène, hiérarchiser ses idées, savoir ce dont on peut parler et ne pas parler. » C’est tout l’enjeu de la maîtrise de ces compétences extra-académiques, comporte-mentales et relationnelles.

Pour lisser les biais socioculturels, la note obtenue à l’oral serait agrégée avec les trois autres volets de la procédure. Pas d’oral « couperet » : pour les élèves admissibles, la course ne repartira pas à zéro (comme dans la version actuelle du « concours ») ; les quatre critères évoqués ci-dessus compteront à parts égales dans la note d’admission. Autre idée : mêler entretien de motivation et discussion autour d’un document - nouveau retour aux pratiques académiques (l’analyse de l’actualité, un des fondamentaux de Sciences Po), qui ne dit pas son nom ?

Au total, les critères d’excellence 3 et 4 peuvent aisément être articulés ou réins-crits dans une continuité logique : la lettre de motivation et de personnalité sera étudiée soigneusement lors de l’oral, auquel elle servira de « feuille de route ».

L’ambition alors portée par Sciences Po serait celle de « parvenir à distinguer les talents de demain. »

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LES IEP DE PROVINCE

❱ Le réseau ScPo

Le réseau ScPo se compose de sept IEP dit de Province et offre chaque année en-viron 1200 places : Sciences Po Aix, Sciences Po Lille, Sciences Po Lyon, Sciences Po Rennes, Sciences Po Saint-Germain, Sciences Po Strasbourg et enfin Sciences Po Toulouse.

Ces sept établissements ont décidé de s’organiser en réseau notamment afin de mutualiser leurs offres de Master II (cinquième et dernière année du cursus) en proposant à leurs étudiants une mobilité géographique dans les différents IEP. Il offre ainsi un catalogue de 100 différents masters tandis que Sciences Po Paris n’en propose que 30.

Ce réseau peut donc s’inscrire comme une alternative crédible à l’IEP de Paris d’autant plus que les IEP de Province peuvent ouvrir les portes des concours ad-ministratifs (notamment l’ENA) et proposent l’ensemble des Masters phares que l’on peut espérer retrouver dans un IEP tels que le Journalisme, la Communica-tion, le Droit, etc.Nous observons par ailleurs certaines spécialisations propres à chaque IEP de Province qui en font des institutions attractives pour les étudiants ayant un projet précis et motivé :

- Lille propose un partenariat avec l’École Supérieure de Journalisme de Lille (ESJ) de même qu’un cursus international en Commerce et Finance.

- Strasbourg offre un Master en Affaires Européennes.- Rennes présente une spécialisation dans les concours administratifs

territoriaux et hospitaliers (EHESP).- Lyon offre de nombreux échanges culturels et un Master en Affaires

Européennes.- Toulouse propose un cursus en gender studies (PRESAGE) et institutions

internationales.- Aix présente un fort lien avec le monde arabe et offre un master en affaires

internationales.- Bordeaux et Grenoble sont les deux seuls IEP en dehors du réseau ScPo.

Bordeaux propose des cursus en droit, grâce à la proximité géographique de l’ENM (École Nationale de Magistrature) de même qu’une préparation aux concours de l’ENA et l’INET. Grenoble offre des Masters en Gouvernance Européenne et en direction de projets culturels.

LES VOIES D’ADMISSION

Contrairement à son homologue Parisien, le réseau Sciences Po a décidé de conserver son concours, ne s’accordant peut-être pas sur l’interprétation du prin-cipe « d’égalité des chances » à incorporer aux modes de recrutement des étu-diants. Les sept IEP comptent assurer au travers du maintien du concours com-mun une certaine forme d’équité entre les candidats.

Cécile Braconnier, présidente du concours commun, explique que « nous ne vou-lons pas céder à un phénomène de mode : il nous a paru important de maintenir cette exigence de compétences écrites, indispensables dans les métiers où iront nos diplômés. », partant du principe qu’une sélection sur dossier n’occulte pas les biais sociologiques.

A noter que les candidats disposent de deux essais au concours commun qui de-meure ouvert aux bacheliers de l’année en cours et de l’année précédente.

Par ailleurs la tenue d’un concours aux écrits nationaux et anonymes donne aux lycéens – notamment ceux échouant à Sciences Po Paris – une forme de seconde chance. En effet, un tel recrutement permet de se confronter dans des modalités impartiales aux autres candidats et évite la pénalisation d’un dossier qui peut avoir sensiblement évolué entre la Seconde et la Terminale.

LE CONCOURS COMMUN 2020

Le concours commun est légèrement remanié dès 2020, il s’adresse aux bacheliers 2019 et 2020 et comporte trois épreuves écrites.

1. QUESTIONS CONTEMPORAINES (COEFFICIENT 3)

Les étudiants devront plancher sur un sujet à choisir parmi deux thèmes et à développer sous forme d’une dissertation de trois heures.

Les deux thèmes pour le concours 2020 seront « Le Secret » et « Révolutions » dont le dernier sera conservé l’année suivante.

2. HISTOIRE (COEFFICIENT 3)

L’épreuve écrite d’Histoire consiste en une analyse de documents d’une durée de deux heures. Cette dernière est guidée par plusieurs questions et s’avère similaire aux attentes de l’épreuve du Baccalauréat.Le programme 2020 porte sur les « Puissances et conflits dans le monde depuis 1945 ».


3. LANGUE VIVANTE (COEFFICIENT 2)

D’une durée d’une heure et demi, l’épreuve de langue vivante se décline en une série de questions de compréhension et d’un essai à rédiger. Les étudiants pourront être évalués, au choix, sur les langues suivantes : anglais, allemand, espagnol et italien.

LE CONCOURS COMMUN 2021

Le concours 2021 sera la première édition à être organisée dans le contexte d’application de la réforme du BAC. Il demeure ouvert aux bacheliers 2020 et 2021.

Le nouveau concours commun s’appuiera dès lors sur trois épreuves écrites et deux notes du Baccalauréat.

1. QUESTIONS CONTEMPORAINES (COEFFICIENT 3)

Les candidats doivent composer une dissertation en un temps imparti de trois heures à partir d’un sujet à choisir parmi deux thèmes. « Révolutions » est le premier thème connu, le second sera déterminé avant l’été 2020.

La nouvelle modalité de cette épreuve écrite réside dans la possibilité pour le candidat de s’appuyer sur trois références par thème : deux ouvrages de sciences sociales et une œuvre de son choix (film, roman, œuvre d’art etc.). La liste de référence sera publiée en même temps que le second thème de Questions contemporaines sur le site internet du réseau ScPo.

2. HISTOIRE (COEFFICIENT 3)

La structure de cette épreuve reste inchangée : une analyse de documents à effectuer en deux heures qui porte sur le programme d’Histoire du tronc commun de Terminale.

Le programme 2021 est « Les relations entre les puissances et l’opposition des modèles politiques des années 1930 à nos jours ».

3. LANGUE VIVANTE (COEFFICIENT 1)

De même que pour l’épreuve écrite d’Histoire, les modalités d’évaluation de-meurent les mêmes : des questions de compréhension et un essai en anglais, al-lemand, espagnol ou italien.

4. DEUX NOTES DU BACCALAURÉAT

Trois éléments du Baccalauréat sont pris en compte dès 2021 :

• La moyenne des deux notes d’enseignements de spécialité (coefficient 1).

• La note de contrôle continu du BAC dans une langue vivante autre que celle choisie à l’écrit du concours commun (coefficient 1)

Une exception sera en réalité faite pour le concours 2021 : les bacheliers 2020 verront leur moyenne au BAC prise en compte pour un coefficient 1 au lieu de la seule moyenne des deux enseignements de spécialité.

QUELS CHOIX DE SPÉCIALITÉ POUR INTÉGRER UN IEP DU RÉSEAU SCPO ?

Le concours commun du réseau ScPo est traditionnellement ouvert à tous les titulaires d’un BAC général. En d’autres termes, le réseau ScPo ne discriminait aucune filière (S, ES ou L) et insistait sur le fait que les attentes du concours sont en quelque sorte calquées sur celle du BAC.

Toutefois, 58% des admis en 2018 étaient issus de la filière ES contre seulement 31% de bacheliers S et 12% de L. Le réseau ScPo explique une telle disparité par un nombre de candidats de la voie ES relativement plus élevé, le choix d’un cursus ES n’étant donc pas garant d’une plus grand réussite au concours.

Aucune consigne claire n’a pour le moment été communiquée quant aux choix d’enseignements de spécialités recommandés. Le concours commun accueillant déjà des profils plutôt hétérogènes, nous pouvons supposer qu’il conservera cette ouverture dans sa sélection.

Les lycéens pourront éventuellement adopter une stratégie quelque peu utilitariste : choisir des disciplines d’approfondissement dans lesquelles ils éprouvent certaines facilités afin de maximiser la moyenne prise en compte (à un coefficient 1) dans le résultat final au concours.

Par ailleurs, les enseignements Histoire-Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques (HGGSP) et Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) seront peut-être les plus à même d’aider les lycéens dans leur préparation aux épreuves écrites d’Histoire et de Questions Contemporaines. Intuitivement, au moins l’enseignement HGGSP devrait correspondre aux profils présentant un IEP : l’HGGSP serait donc l’occasion de lier l’utile à l’agréable en maximisant la note de dossier, préparant aux écrits et satisfaisant les affinités intellectuelles des candidats.


❱ Sciences Po Bordeaux

Sciences Po Bordeaux a décidé de suivre – et ce, dès 2020 – l’impulsion donnée par Sciences Po Paris.

Tout d’abord, Sciences Po Bordeaux, de même que les sept écoles du réseau ScPo et l’IEP de Paris, rejoint la plateforme Parcoursup dès la rentrée 2019.

Une nouvelle organisation La nouvelle procédure d’admission se présentera sous la forme d’un processus composé de trois différentes phases :

Sélection algorithmique

(40% de la note finale)

Examen des dossiers de tous les candidats via la plateforme Parcoursup

Examen qualitatif des 800 premiers dossiers de la sélection algorithimique

Oral de motivation et personnalité: les 800 dossiers issus de la sélection algorithmique s’y présentent

Sélection qualitative


Oral d’admission


La première sélection dite « algorithmique » s’effectue au travers de la plateforme Parcoursup et prend en compte les moyennes des notes de Français, Philosophie, Histoire-Géographie, Langues, enseignements de spécialités des bulletins de Pre-mière et Terminale. Les notes écrites et orales du BAC de Français seront égale-ment comptabilisées dans cette première phase de sélection.

Aucune appréciation qualitative des bulletins des étudiants n’est ici prise en compte : ce processus standardisé et automatisé permet d’examiner l’ensemble des dossiers des candidats sans que la sélection ne se transforme en une ma-chine à gaz chronophage et couteuse.

Le directeur de Sciences Po Bordeaux – Yves Déloye – garantit néanmoins un lissage des notes afin d’éviter une discrimination de lycéens potentiellement sous-notés selon leurs Lycées d’origine : « Les notes seront analysées en fonction du niveau et des caractéristiques de chaque lycée ».

Les 800 premiers dossiers du classement algorithmique seront éligibles aux deux phases de sélection suivantes.

La deuxième sélection – cette fois-ci « qualitative » - porte sur l’examen de la Fiche Avenir renseignée dans Parcoursup, des commentaires de bulletins, d’une lettre de motivation, du CV du candidat, et enfin d’une meilleure copie de rédaction (au choix parmi Français, Philosophie, Histoire-Géographie et SES).

Cet examen qualitatif des dossiers aspire à discriminer les candidats selon leur motivation, leur parcours extra-scolaire et leurs compétences écrites.

Les 800 candidats retenus à l’issue de la sélection algorithmique devront égale-ment se présenter à un oral de 20 minutes afin d’y exposer leurs motivations, leur personnalité et éventuellement les bases d’un projet professionnel, bien entendu en lien avec les formations de l’IEP. Ces trois phases permettront de consolider une note finale du dossier de chaque candidat de la façon suivante :

- Sélection algorithmique : 40% ;- Sélection qualitative : 20% ;- Oral de personnalité et motivation : 40%.

Les 275 meilleurs dossiers seront alors admis.

DES ENSEIGNEMENTS DE SPÉCIALITÉ SPÉCIFIQUES ?

De même que pour le réseau ScPo, Sciences Po Bordeaux ne dispense pas de consignes aux étudiants. La sélection algorithmique comptant pour 40% de la note finale de dossier, il serait judicieux de choisir les spécialités garantissant aux lycéens de bonnes notes tout en préservant la cohérence de leurs dossiers. En effet, à l’image de Sciences Po Paris, Science Po Bordeaux – en supprimant son concours – cherche à recruter des personnalités. Les choix d’enseignements de spécialités pourront donc être utilisés comme des arguments académiques afin de justifier l’intérêt du candidat pour l’IEP selon sa personnalité et ses motivations professionnelles.


❱ Sciences Po Grenoble

Sciences Po Grenoble demeure la seule école indécise quant à l’avenir de sa procédure de sélection à partir de 2021.

L’IEP a pour le moment décidé de conserver son concours pour les bacheliers 2020 et de s’accorder le temps de la réflexion pour 2021.

Les deux épreuves écrites se déroulent sur une journée et sont les suivantes :

- Langue étrangère (coefficient 1) d’une durée d’une heure sur une langue au choix parmi : allemand, anglais, espagnol, italien ou arabe

- Épreuve sur un ouvrage d’histoire contemporaine (coefficient 3) : deux questions sur l’ouvrage (chaque question notée sur 3) et une dissertation d’ouverture sur l’histoire et l’actualité (notée sur 14 portant sur les thèmes de l’ouvrage).

Sur les 200 places disponibles en première année, 50% d’entre elles sont réservées aux bacheliers 2020 et 50% réservées aux bacheliers des années antérieures.

Ainsi que pour le réseau ScPo et Sciences Po Bordeaux, Sciences Po Grenoble accueille tous les types de profils et c’est probablement l’enseignement HGGSP qui correspond le mieux à la préparation de l’épreuve écrite. Néanmoins, tant que Sciences Po Grenoble n’a pas communiqué sa stratégie pour 2021, il est difficile de donner des recommandations précises.

5 LES PARCOURS UNIVERSITAIRES : MÉDECINE

La réforme des modalités d’accès aux filières de santé sera effective pour l’année scolaire 2020-2021. Elle marque la fin du concours PACES comme seule voie d’entrée aux études de santé.

LA FIN DE LA VOIE UNIQUE D’ACCÈS AUX ÉTUDES DE SANTÉ (PACES)

RAPPELONS TOUT D’ABORD RAPIDEMENT LE FONCTIONNEMENT DE LA PACES :

> La PACES était l’unique moyen d’accéder aux principales formations sélectives de santé (médecine, chirurgie dentaire, pharmacie, sage-femme, masso-kinésithérapie et certaines filières du paramédical).

> Les étudiants présentaient les filières de leurs choix et obtenaient pour chaque voie un classement. Ils leur étaient alors possible de se désister d’une filière pour une autre ou d’être admis dans une voie « sur liste d’attente » grâce aux désistements d’autres étudiants.

> Cette première année de formation universitaire était ponctuée par deux moments d’évaluation, les étudiants présentant quatre matières à l’issue de chaque semestre.

> Ces huit matières réparties sur deux semestres se déclinaient en un tronc commun de sept matières et d’une matière spécifique à chaque filière. Les coefficients variaient bien entendu en fonction de la filière.

> Un premier garde-fou était instauré à l’issue du premier semestre : les étudiants ayant démontré des résultats insuffisants ne pouvaient pas se présenter aux quatre épreuves suivantes.

> Traditionnellement, un primant n’étant pas classé à la fin de sa L1 pouvait redoubler cette première année, sous condition de présenter des notes suffisantes. Désormais, la nouvelle PACES – le PASS – n’autorisera plus de redoublement.


PRINCIPAUX POINTS DE LA RÉFORME

La PACES laisse donc place dès la rentrée 2020-2021 au PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ainsi qu’à deux nouvelles voies d’admission vers les études médicales.

L’autre particularité de cette réforme réside dans la fin du numerus clausus. Les facultés seront désormais maîtres de la définition du nombre d’étudiants à admettre en seconde année. Cette information est à considérer avec précaution : la fin du numerus clausus ne se traduira pas automatiquement par un élargissement du nombre de places et un assouplissement de la sélection. Au contraire, les universités n’auront pas forcément les moyens d’accueillir dans de bonnes conditions un grand nombre d’élèves. Elles pourront également fixer le nombre d’admissions en 2ème année en fonction des besoins territoriaux (numerus apertus).

Nous nous attacherons à décrire dans la mesure du possible les principes généraux de la réforme de même que leurs implications pour les étudiants. Néanmoins, il est important de garder à l’esprit que les facultés conservent une marge de manœuvre qui leur est propre dans l’application de la réforme et les modalités d’admission. Ainsi certaines spécificités, précisées chaque année par les facultés à l’ouverture de Parcoursup, risquent d’apparaître mais ne devraient pas altérer l’essence de la réforme.

❱ Trois voies d’admission vers Médecine

1. LE PASS (ENVIRON 60% DU CONTINGENT DE PLACES) :

Le PASS peut être considéré comme le remplaçant de la PACES et devrait en conserver les mêmes modalités, exception faite que les facultés n’auront plus l’obligation d’évaluer les étudiants sur des épreuves de QCM.

Il est difficile de prédire un retour du rédactionnel pour l’ensemble des épreuves, la correction mobilisant potentiellement d’importants moyens. Les étudiants ne devront néanmoins pas négliger le travail de leurs aptitudes rédactionnelles au lycée.

Des épreuves orales permettant de juger les compétences transverses du candidat ainsi que son projet professionnel feront également figure de barrière sélective.

Au cours de cette année, les étudiants devront par ailleurs suivre et valider, en plus des épreuves du PASS, une option dont les matières seront extraites des enseignements d’une licence annexe leur permettant de se réorienter en L2 en cas d’échec.

En effet, les étudiants n’auront la possibilité de présenter le PASS qu’à une seule occasion. Les élèves échouant aux épreuves se verront ainsi proposer dès la fin de leur L1 une réorientation vers une L2 d’un parcours universitaire correspondant aux matières suivies en option au cours de l’année de PASS.

2. LA RÉORIENTATION (10% À 30% DU CONTINGENT DE PLACES) :

Les étudiants réorientés suite à leur échec au PASS se verront proposer la possibilité de suivre des matières d’Accès Santé, en sus de leur licence, et de présenter de nouveau - dès la fin de L2 – un concours spécifique et récupérer ainsi la deuxième année de médecine.

Seuls les étudiants pouvant démontrer l’excellence de leur dossier académique, tant lors de leur année de PASS que de leur L2 de réorientation, pourront prétendre à présenter leur dossier sur cette deuxième tentative. Des épreuves orales pourront là encore départager les meilleurs candidats.

3. LES LICENCES À ACCÈS SANTÉ (10% À 20% DU CONTINGENT DE PLACES) :

Un étudiant suivant une licence à Accès Santé peut présenter à l’issue de sa L1 une forme de concours aménagé donnant accès à la deuxième année de Médecine.

Comme pour la voie de la réorientation, seuls les meilleurs étudiants, tant sur les notes des matières de licence que sur celles d’Accès Santé, pourront pré-tendre à présenter leur dossier. Des épreuves orales pourront là encore dépar-tager les candidats.

En cas d’échec à accéder à la deuxième année de Médecine en fin de L1, l’étu-diant pourra à nouveau déposer sa candidature en fin de L2 ou de L3, dans la li-mite de 2 tentatives et à la condition expresse d’avoir progressé entre ses deux années de licences. Ces candidats se trouveront ainsi en compétition avec les étudiants réorientés en fin de PASS.

L’ouverture de cette voie reflète la volonté d’ouvrir les portes des études mé-dicales à des profils autres que scientifiques. Il est néanmoins probable que les candidats dans cette voie d’admission soient majoritairement issus de licences scientifiques (principalement mathématiques, physique-chimie ou biologie).


❱ Les conséquences de la réformeLa fin du monopole de la PACES entraînera mécaniquement une dispersion du nombre de places attribuées tout en attirant des candidats supplémentaires qui n’auraient pas nécessairement tenté d’accéder en deuxième année de Médecine dans le cadre de la PACES (élèves à profils non scientifiques ou présentant un intérêt pour une autre licence).

Cette diversification des voies d’accès associée à la limitation du PASS à seulement 60% des places ouvertes en deuxième année a donc pour conséquence une augmentation du nombre de candidats associée à une diminution du nombre de places dans chacune des voies permettant d’accéder à la deuxième année ; la sélectivité de la filière s’en trouve ainsi accrue.

❱ Dès lors, quelle préparation pour Médecine ?Concernant le choix des voies d’accès à Médecine, le PASS demeure la voie la plus sûre et conventionnelle, a fortiori pour un lycéen à profil à dominante scientifique et sûr de son choix d’orientation.

Néanmoins, un étudiant brillant en mathématiques pourrait se laisser porter vers une licence dans cette matière et présenter Médecine en étant principalement évalué sur sa matière forte. De même, un élève hésitant sur son orientation ou ayant abandonné les matières scientifiques au lycée aura la possibilité d’intégrer une licence en lien avec ses appétences.

Concernant les choix d’enseignement de spécialité, aucune directive précise n’a en revanche pour le moment été donnée par les doyens de facultés qui affirment regarder la qualité du dossier et non spécifiquement les matières suivies au lycée.

Il demeure pourtant indéniable qu’un enseignement renforcé en Mathématiques et en Physique-Chimie est indispensable pour une année de PASS réussie. Ces deux matières seront donc incontournables dans le choix des deux enseignements de spécialité en Terminale. L’enseignement de SVT ne parait pas indispensable, le programme de Terminale faisant à peine écho aux notions de biologie cellulaire mobilisées en première année de Médecine. Cependant, un élève très à l’aise dans cette matière pourra maintenir cette spécialité, tout en suivant les enseignements de Physique-Chimie et en les associant à l’option Mathématiques complémentaires. Il est par conséquent fortement conseillé aux élèves de Première de choisir ces trois spécialités.

Un élève s’orientant vers une licence à Accès Santé pourra quant à lui choisir des matières pour lesquelles il aurait un intérêt personnel et où il pourrait maximiser ses notes et donc l’attractivité de son dossier dans Parcoursup, tout en acquérant des bases qui lui seront utiles au cours de son année de licence.

Une licence avec une option « accès santé » (L.AS)

Comment ça marche

Le lycéen choisit la licence qui correspond le mieux à ses projets et ses points forts (lettres, droits, SVT, gestion, économie, etc.) qui propose une option « accès santé » pour la ou les filières qui l’intéressent (maïeutique, médecine, odontologie ou pharmacie).

Au sein de cette licence, il suit des enseignements liés à l’option

« accès santé »

Un parcours spécifique « accès santé » avec une option

d’une autre discipline (PASS)Comment ça marche

Le lycéen choisit le parcours spécifique santé (PASS) et une option qui correspond à ses points forts et à ses autres éventuels (exemple : option droit, option biologie, option langues...)

Ces parcours sont organisés dans les universités ayant

des facultés de santé

S’il valide sa 1ère année, il peut candidater

dans la ou les filières de santé

qui l’intéressent

S’il valide sa 1ère année,

il candidate aux études de santé (maïeutique,

médecine, odontologie ou pharmacie)

Il est admis en 2e année dans la

filière qui l’intéresse

Il est admis en 2e année dans la

filière qui l’intéresse

Il peut redoubler

cette 1re année

Il doit se réorienter

via Parcoursup

S’il ne valide pas sa 1ère année de licence, il ne peut pas

candidater aux études de santé

S’il ne valide pas sa 1ère année de licence, il ne peut pas

candidater aux études de santé : il ne peut pas

redoubler cette 1ère année

Il poursuit en 2e

année de licence

Il poursuit en 2e

année de licence

Et, s’il le souhaite, il candidate à nouveau aux études de santé après au

moins une année supplémentaire

Et, s’il le souhaite, il candidate à nouveau aux études de santé après au

moins une année supplémentaire

Il peut se réorienter

via Parcoursup

1re année

1re année


D’autre part, la fin du redoublement et le maintien de la sélectivité avance d’un an la décision personnelle d’orientation vers Médecine. En effet, le concours se préparant de manière beaucoup plus intensive en première année, il est plus que probable que cette préparation déborde très tôt dans l’année de Terminale, les étudiants souhaitant maximiser leurs chances de passage direct en deuxième année de Médecine.

Les élèves devront donc finalement dès la Première, voire la Seconde, mûrir leurs choix d’orientation vers Médecine et adapter ainsi leur stratégie . Par conséquent, les prépas externes, déjà importantes dans la pure préparation au concours, se démocratiseront très rapidement au sein des classes de Terminale.

6 LES ÉCOLES POST-BAC Depuis près d’une dizaine d’années, les écoles post-bac tendent à s’imposer comme une option crédible face aux Grandes Écoles, en proposant en particulier une alternative aux classes préparatoires.

L’orientation vers une école post bac – de commerce ou d’ingénieurs – permet de confronter les étudiants aux disciplines en rapport direct avec les débouchés professionnels auxquels ils peuvent aspirer, de même qu’à une ouverture à l’international. Ces cursus sont désormais intégrés dans Parcoursup, ce qui était déjà le cas pour les écoles d’ingénieurs mais pas encore pour celles de commerce.

Bien que les étudiants ne passent pas par les classes préparatoires, ils ne sont pas forcément dispensés de concours pour la majorité des écoles. Dans ce cas, ils doivent donc se préparer tout au long de leur année de Terminale.

Le principal avantage des écoles post-bac réside donc dans une orientation déjà « professionnalisée » à l’issue du Lycée, sans avoir à s’engager dans une classe préparatoire qui repousse à au moins deux ans l’échéance du concours.

Les modalités de ces concours sont très spécifiques et totalement nouvelles pour un lycéen. La plupart des sujets sont sous forme de QCM et certains portent sur des méthodes qui ne sont pas abordées au lycée comme les épreuves de synthèse ou de logique. Dans ce contexte, la distinction se fait très nettement entre les élèves qui suivent une préparation spécifique durant leur année de Terminale et les autres. Ce type d’orientation demande donc de faire des choix très tôt dans son parcours scolaire et un investissement tout particulier durant l’année de Terminale.

LES ÉCOLES DE COMMERCE

La majorité des écoles de commerce post-bac sont rassemblées dans des banques de concours. Les deux principales sont : Sésame qui vient d’intégrer les écoles de l’ancien concours Link et Accès. On y retrouve en particulier des formations spécifiques proposées par les grandes écoles de commerce : le global BBA ESSEC Business School ou le BBA EM Lyon par exemple.

Ces concours restent très sélectifs pour les écoles les plus cotées (IÉSEG, BBA ESSEC, ESSCA…) avec des taux d’admission d’environ 12% à 15% qui même avec les candidatures multiples et les désistements restent de l’ordre de 20 à 25% .

Seule une préparation intensive sur l’année permet d’intégrer ces écoles.

TrajectoireMÉDECINEPréparer son entrée en première année d’études de santé :

www.ipesup.fr


PASS Licences à Accès Santé

Prépasup-Ipésup 16B rue de l’Estrapade 75005 ParisTel : 01 42 77 27 26

Annonce_Medecine.indd 1Annonce_Medecine.indd 1 06/01/2020 21:5206/01/2020 21:52


Le concours Sésame conduit à deux types de parcours :

- Un Bachelor en 4 ans, délivrant un diplôme orienté à l’international et équivalent à un Master I ouvrant directement les portes du marché du travail ou permettant de poursuivre un Master II ou un Master spécialisé.

- Un grade de Master sanctionnant 5 années d’études d’une équivalence de Master II et permettant aux étudiants d’entrer sur le marché du travail sans cursus supplémentaire.

Maquette Sésame Bac+4

ConcoursSemame_Bac+4.pdf 1 15/01/2020 19:23

CONCOURS SÉSAMEGLOBAL BBA - ESSEC BUSINESS SCHOOL

IBBA - KEDGE BUSINESS SCHOOL

BBA INTERNATIONAL LA ROCHELLE

CESEM-NEOMA BUSINESS SCHOOL

GLOBAL BBA - NEOMA BUSINESS SCHOOL

EM NORMANDIE

ESCE

IPAG BUSINESS SCHOOL

EBP INTERNATIONAL - KEDGE BUSINESS SCHOOL

EDC PARIS BUSINESS SCHOOL

EBS PARIS

EMLV

PSB

BBA EM LYON

BBA SKEMA

BBA SCBC

CONCOURS ACCÈS

ESDES

ESSCA

IÉSEG

PASSERELLE BACHELOR

BURGUNDY SCHOOL OF BUSINESS

EM NORMANDIE

ESC CLERMONT BUSINESS SCHOOL

GRENOBLE EM

INSTITUT MINES-TÉLÉCOM BS

LA ROCHELLE BS

TEST TAGE POST BAC

CEFAM

ESAA ALGER

ESC PAU

GROUPE IGS

ISG– PROGRAMME B&M

KEDGE BS

KEYCE INTERNATIONAL ACADEMY

SKEMA BS

Les concours et les écoles


QUEL IMPACT DE LA RÉFORME DU BAC ?

Le concours SESAME ne devrait subir aucun impact tangible de la réforme du BAC 2021. Au contraire, celle-ci viendrait renforcer la pluralité des profils et « ne changera en rien le concours SESAME » comme il l’est rappelé sur son site internet.

Les épreuves écrites sont les suivantes :

- Épreuve de Langues : 2 heures d’évaluation pour les LV1 et LV2 (dont l’anglais obligatoirement) sous forme de QCM.

- Épreuve de raisonnement et compétences : 1 heure d’évaluation se déclinant en trois volets de QCM en logique générale, aptitudes numériques et aptitudes verbales.

- Épreuve d’Analyse Documentaire : 2 heures, composée de 20 QCM de repérage, d’analyse et de synthèse s’appuyant sur un ensemble de documents.

- Épreuve de Connaissance des Enjeux Contemporains : 1 heure, 40 questions en QCM sur des sujets d’actualités au sens large.

L’admissibilité à l’issue des épreuves écrite prend en compte une note de dossier scolaire basée sur les notes de première et de terminale, les résultats du bac français et les appréciations sur le candidat.

Les épreuves orales évaluent les élèves en LV1 complétée d’un entretien de personnalité. De même qu’à l’écrit, la réforme du BAC n’aura aucun impact quant à la « stratégie » à adapter en vue de la préparation des épreuves SESAME.

Il est donc conseillé aux élèves d’effectuer leurs choix d’enseignements de spécialité et d’options selon leurs affinités personnelles.

La situation est très différente pour le concours Accès puisque les épreuves écrites intègrent une composante importante en mathématiques :

- Épreuve de raisonnement logique et mathématique incluant notamment un problème de mathématiques sous forme de QCM (15 questions en 2h30).

- Épreuve de synthèse rédactionnelle (3h).

- Épreuve « d’ouverture culturelle » sous la forme d’un QCM (65 questions en 45 minutes).

- Une épreuve d’Anglais en QCM (40 questions en 45 minutes).

Maquette Sésame Bac+5

ConcoursSemame_Bac+5.pdf 1 15/01/2020 19:22

Le concours Accès propose quant à lui exclusivement des formations Bac+5 au sein de trois écoles :

- L’ESSCA : offre dès la première année l’accès à cinq campus différents en France (Angers, Paris, Aix en Provence, Bordeaux, Lyon). Les étudiants effectuent par ailleurs au moins deux semestres à l’étranger (campus de Budapest ou Shanghai) et se voient offrir la possibilité de 22 doubles diplômes à l’international.

- L’ESDES : basée à Lyon, propose une grande ouverture à l’international (40 doubles diplômes) de même qu’un incubateur dédié aux entrepreneurs.

- L’IESEG : dispose de campus à Lille et Paris et s’articule autour d’un cycle de Bachelor en management et de masters spécialisés reconnus dans les disciplines commerciales (stratégie, finance, audit etc.)


- EPF : école généraliste

- ESIGELEC : école généraliste dans les domaines des systèmes intelligents et connectés

- ESILV Paris La Défense : école généraliste dotée d’une formation axée sur les technologies numériques

- ESITC Caen : école spécialisée dans le secteur BTP

- ESTACA : école spécialisée dans les secteurs automobile, aéronautique, spatial et ferroviaire

L’accès à ces écoles s’effectue par deux voies possibles, proposant ainsi une certaine flexibilité de parcours :

Avenir BAC, cette filière s’adresse exclusivement aux lycéens en Terminale et est couplée avec Parcoursup selon le calendrier suivant :

Mai

- Classement de tous les candidats

- Proposition d’affectation finale des choix sur Parcoursup

Mars - Avril

- Étude du dossier

- Dossiers « Grands classés » Termi-nale S dispensés d’épreuves écrites

- Dossiers Grands classés STD2I dispensés d’oraux

Janvier - Mars

- Inscription sur la plateforme Parcoursup

- Choix d’une ou plusieurs écoles

Les épreuves écrites sont toutes en QCM :

> Mathématiques (1h30, coefficient 5)

> Physique (1h30, coefficient 5)

> Anglais (30 min, coefficient 3)

> Français (30 min, coefficient 3)

Avenir Plus destiné aux étudiants déjà titulaires du Baccalauréat jusqu’à un niveau BAC+4 afin d’intégrer les écoles de la 1ère à la 4ème année. L’admission s’effectue sur la base d’une étude de dossier et d’un entretien oral.

Il apparaît donc nécessaire qu’un élève souhaitant présenter le concours Accès choisisse l’enseignement de spécialité Mathématiques ; d’autant plus qu’il est expliqué dans la description des épreuves que « le candidat devra démontrer sa maîtrise des outils faisant partie du programme de Mathématiques des filières générales du baccalauréat ».

L’épreuve d’ouverture culturelle peut inciter les élèves à choisir au moins un enseignement de spécialité en histoire, SES ou humanités. Dans tous les cas, il est également judicieux d’enrichir sa culture générale à travers des activités extrascolaires afin de se préparer au mieux à ce type d’épreuve.

LES ÉCOLES D’INGÉNIEURS

À la différence des écoles de commerce post-bac qui recrutent majoritairement sur des concours avec des épreuves écrites, la situation est plus diversifiée pour les écoles d’ingénieurs. En particulier l’analyse du dossier scolaire est primordiale dans les procédures de recrutement pour ces écoles.

Pour certaines d’entre elles comme les INSA (Instituts Nationaux des Sciences Appliquées) ou les ENI (Écoles Nationales d’Ingénieurs), le recrutement se fait exclusivement sur l’analyse des résultats scolaires complétée d’un entretien pour les dossiers retenus.

D’autres écoles sont rassemblées dans des banques d’épreuves dont les principales sont celles des concours Avenir (8 écoles), Puissance Alpha (16 écoles) que l’on détaillera et GEIPI-Polytech (33 écoles). Sauf pour les étudiants avec un très bon dossier (les grands classés), les candidats doivent passer un ensemble d’épreuves écrites (pour les élèves de terminale S) ou d’un entretien oral (pour les élèves des autres Terminales).

Contrairement aux écoles de commerces qui restent généralistes, les écoles d’ingénieurs proposent souvent des formations déjà relativement spécialisées.

❱ Le concours Avenir

La banque Avenir permet d’intégrer les écoles suivantes :

- ECE : école généraliste dans les technologies du numérique

- EIGSI La Rochelle : école généraliste

- EISTI : spécialisée en informatique et mathématiques


❱ Le concours Puissance Alpha

Ce concours donne accès à 16 écoles différentes soit à l’issue du BAC soit suite à l’obtention d’un niveau BAC+1 ou BAC+2. Il est de plus accessible, pour certaines écoles, à des élèves issus des sections ES et STL.La procédure post-bac s’avère similaire à celle du concours Avenir et est égale-ment couplée à Parcoursup.

MAIMI-AVRILFIN MARS JANVIER

Pour tous les candidats :

INSCRIPTION SUR LA PLATEFORME PARCOURSSUP- 1 SEUL VŒU POUR TOUTES LES FILIÈRES

Création de l’espace candidat sur le site puissance-alpha.fr*

ÉTUDE DE DOSSIERS DÉBUT MAINotes des épreuves écrites affichées dans l’espace candidat

Épreuves écritesle 25 avril 2020

Grands classés exemptés

d’épreuves

Oral de motivation ou étude de dossier

complémentaire

Pour tous les candidats :FIN MAI- 1 CLASSEMENT PAR ÉCOLE

ET CHOIX PARMI LES PROPOSITIONS D’ADMISSION SUR PARCOURSUP

*dès réception des informations depuis Parcoursup

S

STL STI2D

ES BAC+1/2

Seuls les élèves ayant suivis des enseignements scientifiques au lycée sont soumis à des épreuves écrites dans le cas d’éligibilité de leur dossier. Ces dernières se constituent :

- D’une épreuve en QCM de Mathématiques (2h)- D’une épreuve en QCM de Physique (1h15)- D’une épreuve en QCM de Chimie-Biologie (1h15)- D’un essai d’environ 350 mots sur la base d’une question ouverte choisie

parmi trois propositions (45 minutes)

Ainsi, pour les étudiants présentant le concours Avenir il est impératif de suivre exclusivement des enseignements scientifiques dès la Première (Mathématiques, Physique-Chimie complété de SVT, Sciences de l’ingénieur, Numérique et Sciences Informatiques). Les Mathématiques doivent être conservées en Terminale. Il est également conseillé de prendre l’option Mathématiques expertes en Terminale.

Les étudiants souhaitant présenter le concours Puissance Alpha doivent aussi s’orienter vers des enseignements scientifiques. Cependant, puisqu’il est pour le moment possible pour des séries ES, STL et STI2D d’intégrer les écoles Puissance Alpha au travers d’un oral de motivation et d’un examen de dossier, la disparition des filières au lycée risque de faire évoluer ce mode de sélection.

ÉCOLES DE COMMERCE POST-BAC Concours préparés durant l’année de Terminale

SÉSAME, ACCÈS, PASS

ÉCOLES D’INGÉNIEURS POST-BAC Concours préparés durant l’année de Terminale

AVENIR, PUISSANCE-ALPHA ET GEIPI POLYTECH

d’admis au concours SESAME et ACCES98% La Major 2019 à l’IÉSEGStages intensifs (Toussaint, Noël, Février) Cycle annuel

d’admis aux 3 concours 99%

Stages intensifs (Toussaint, Noël, Février, Pâques)Stages week-ends

16 B rue de l’Estrapade, 75005 PARIS I 01 42 77 27 26



Affiche-B1_Conseil_orientation.indd 3 04/10/2019 11:17


7 ADMISSIONS PARALLÈLES

GRANDES ÉCOLES DE COMMERCE

Les admissions parallèles permettent aux étudiants issus d’un parcours universitaire, d’intégrer les Programmes « Grande École » des Business Schools françaises après un diplôme de niveau BAC+2 ou BAC+3.

Les Grandes Écoles de commerce les plus prestigieuses (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon, EDHEC, AUDENCIA) ouvrent leurs portes à partir de la licence 3 - l’ESSEC impose même le niveau Master 1.

Depuis 2013, les Écoles ont progressivement supprimé leurs épreuves écrites pour ce recrutement. HEC et l’ESCP Europe ont notamment abandonné leur ancien concours commun qui comportait des épreuves écrites techniques et difficiles (droit, macro ou micro-économie, mathématiques de haut niveau), et des épreuves orales non moins académiques (humanités, triptyque, mathématiques…). L’EM Lyon a suivi le mouvement en supprimant sa dissertation sur documents. L’admissibilité repose désormais sur l’examen minutieux du dossier et sur des tests de sélection standardisés :

> Admissibilité : Dossier académique et de motivation + test d’aptitude TAGE MAGE + test d’anglais TOEIC

> Admission : Entretiens et oraux de langue

Au sein du Top-6, seule AUDENCIA se distingue de toutes les écoles précitées par une épreuve écrite spécifique : l’analyse de situation, qui se substitue au dossier de l’étudiant.

UNE SÉLECTIVITÉ PARFOIS SOUS-ESTIMÉE POUR LES MEILLEURES ÉCOLES

La possibilité d’intégrer des Grandes Écoles aussi prestigieuses qu’HEC, l’ESSEC ou encore l’ESCP Europe sans passer par la prépa, couplée à la suppression des épreuves écrites, a pu conduire certains candidats à sous-estimer le niveau de sélectivité des meilleures Écoles.

Or, s’il est vrai que l’EM Lyon propose aujourd’hui 480 places au concours d’admission sur titres, les trois « Parisiennes » n’ouvrent que 205 places en tout, contre 1215 places via les concours prépa. A HEC, pour 16 candidats admis après une classe préparatoire, une seule place est ouverte pour les candidats universitaires !

Places ouvertes Concours Prépa Admissions sur titres

HEC 400 25

ESSEC 420 130

ESCP Europe 395 50

EM Lyon 540 480

EDHEC 520 200

AUDENCIA 490 320

TOTAL Top-6 2765 1205

Il faut donc bien réfléchir à son orientation avant de renoncer à une classe préparatoire, car c’est encore celle-ci qui donne le plus de chances d’intégrer les toutes meilleures Écoles. Cela étant dit, un très bon candidat universitaire (autour de 15-16 de moyenne) se préparant sérieusement aux tests a des chances sérieuses d’admission. Si l’on opte pour cette voie, mieux vaut construire son dossier académique dès son entrée à l’université, pour viser une mention « Bien » et « Très bien » dès l’année de L1.

SKEMA BS (Lille/Nice) et TBS (Toulouse) ont adopté le même système de sélection (dossiers + TOEIC + test d’aptitude), et proposent aussi un recrutement analogue au niveau BAC + 2 (L2, BTS ou IUT) - le test TAGE 2 remplaçant alors le TAGE MAGE.

❱ Les Concours Passerelle & Tremplin

Les autres écoles de commerce ont conservé des épreuves écrites (anglais, synthèse de textes et épreuve d’option) qu’elles ont mutualisées dans les banques d’épreuves Passerelle 1 (BAC +2) et Passerelle 2 (BAC +3 ou 4) qui réunissent 13 établissements dont l’EM Normandie, Montpellier BS ou encore Grenoble EM. Les concours Ecricome Tremplin 1 et Tremplin 2 ouvrent quant à eux les portes de KEDGE, NEOMA, Rennes SB ou l’EM Strasbourg, aux niveaux BAC + 2 et BAC + 3.


Places ouvertes Concours AST 1* Concours AST 2*

Concours Passerelle 1460 1215

Concours Tremplin 820 1275

TOTAL Top-6 2280 2490

* AST 1/2 : Admission Sur Titre en 1ère / 2ème année de Grande Ecole

Ces banques communes d’épreuves présentent pour les candidats universi-taires plusieurs avantages :

1. Le dossier académique n’est pas évalué. Les étudiants ayant un dossier un peu juste, ou souhaitant effectuer une franche réorientation, ne sont ainsi pas pénalisés. Un exemple courant est celui du droit, que de nombreux élèves abandonnent après deux ou trois années pour se tourner vers le management.

2. Les candidats qui le souhaitent peuvent postuler dès le niveau BAC + 2 (avec un DUT, un BTS ou une Licence 2). Ils entreront en 1ère année de Grande École où ils rejoindront la promotion de leurs camarades issus des classes préparatoires.

3. Les épreuves n’avantagent aucune formation particulière. Synthèse de textes, QCM d’anglais, tests d’aptitude verbale et mathématique (+ épreuve d’option pour Passerelle avec 12 matières au choix) sont des épreuves non académiques. Tout candidat, fût-il moyen, a ses chances, pourvu qu’il s’y prépare sérieusement.

Le nombre de places significatif (près de 4800 pour les concours Passerelle & Tremplin ; 6900 places si l’on comptabilise les places de tous les concours qui précèdent) permet au fond davantage de « répartir » les candidats dans les différentes Écoles plus que de les éliminer.

C’est bien là tout le paradoxe : les admissions parallèles proposent de nombreuses places, avec une sélectivité d’ensemble plutôt faible et des épreuves plus faciles que celles des concours « prépa » ; et en même temps, les meilleures Grandes Écoles font de la voie universitaire une voie plus difficile que la voie des classes préparatoires.

LE CAS DE SCIENCES PO : École du management et de l’innovation

Les candidats intéressés par les admissions parallèles en Grandes Écoles de Commerce peuvent aussi se tourner du côté de la rue Saint-Guillaume à Paris. Sciences Po Paris a en effet ouvert depuis environ 5 ans une quasi-École de commerce en son sein : École du management et de l’innovation. Elle rassemble non un cursus complet d’Ecole de Commerce en trois ans, mais un cycle Master en 2 ans, dans des domaines analogues à ceux des Grandes Écoles de Commerce : Marketing, Finance, Stratégie etc. La formation est de bon niveau, et est sanctionné par le diplôme de Sciences Po.

Comme les Écoles de Commerce au niveau Master, Sciences Po a supprimé son concours d’entrée au profit d’un recrutement sur dossier. Il en a résulté une hausse du nombre de candidats, et corrélativement une hausse du niveau de sélectivité, aujourd’hui de l’ordre de 9-10 %. Désormais, seuls les candidats ayant au moins 14/20 de moyenne à l’université ont une chance sérieuse d’être admissible. Outre les habituelles soft skills et la démonstration de la cohérence du projet académique, une bonne culture contemporaine sera nécessaire pour réussir l’entretien d’admission.

En conclusion, voici quelques conseils d’orientation que l’on pourrait donner à des lycéens qui envisagent une Grande École de Commerce :

- Les élèves aux résultats inégaux, ou qui ont peu d’appétences pour les matières universitaires pourront s’orienter vers les Écoles de Commerce Post-Bac ou le cas échéant vers un BTS ou un IUT, suivi d’une Admission parallèle à Bac +2 (concours Passerelle 1, Tremplin 1, SKEMA AST 1 et TBS L3).

- Les élèves plutôt bons, qui expriment un intérêt pour les matières académiques (droit, économie/gestion, lettres, langues, sciences humaines…) et ne souhaitent pas s’imposer le rythme de la prépa pourront s’orienter vers l’Université, puis vers les Admissions sur titres à Bac +3/4 (concours HEC Admission parallèle, ESSEC AST, ESCP Europe CAD, EM Lyon AST, AUDENCIA AST, EDHEC AST 2, Passerelle 2 et Tremplin 2).

- Malgré l’essor apparent des admissions parallèles, les bons à très bons élèves ont tout intérêt à envisager les Classes préparatoires, qui outre la qualité de la formation qui y est dispensée, demeurent encore aujourd’hui la voie la plus sûre pour intégrer les toutes meilleures Grandes Écoles.


GRANDES ÉCOLES D’INGÉNIEUR

Les admissions parallèles en Grandes Écoles d’ingénieur se développent à un rythme bien moindre que les admissions parallèles en Grandes Écoles de commerce. Contrairement à ces dernières qui permettent de recruter des profils diversifiés sans aucune connaissance académique particulière, les concours d’admissions parallèles scientifiques imposent en effet des épreuves écrites et orales de Mathématiques et/ou de Sciences Physiques, avec une logique matière majeure / matière mineure.

Elles sont donc réservées aux profils universitaires de bon niveau, ayant opté pour une formation de licence 3 en sciences : mathématiques, physique ou chimie le plus souvent.

Compte tenu du nombre limité de candidats et de places, les Ecoles ont mutua-lisé leur recrutement via des concours communs :

- le concours CASTing – Dimension Ingénieur (6 écoles Centrales, 105 places en tout),

- la voie universitaire du concours Mines Ponts – ParisTech (14 écoles de bon niveau ; 206 places en tout en L3, 104 places en M1),

- le concours Pass’Ingénieurs (22 Grandes Écoles d’Ingénieurs de Province, 228 places en tout).

L’École Polytechnique et l’École Normale Supérieure Paris-Saclay organisent leurs propres admissions de façon autonome, et offrent un nombre très restreint de places.

Au total, ce sont moins de 1000 places qui sont offertes par la voie des admissions parallèles aux Grandes Écoles d’Ingénieurs, à comparer aux 6900 places offertes en admissions parallèles pour les Grandes Écoles de Commerce.

La voie la plus sûre pour intégrer une bonne Grande École d’Ingénieurs reste incontestablement la classe préparatoire scientifique, qui rassemble chaque année près de 20000 candidats et environ 14000 places.

Ainsi, nous conseillons la voie universitaire scientifique uniquement aux étudiants passionnés par une matière et qui souhaitent davantage s’orienter vers l’enseignement et la recherche que vers les métiers d’ingénieurs. Des passerelles vers les Écoles d’ingénieur existent, mais elles sont limitées. Pour pouvoir les emprunter, un niveau solide sera requis.

PARCOURSUP : Réussir à intégrer la filière de son choix

Parcoursup est la plateforme remplaçant APB depuis 2018. Elle met en relation 13 000 formations de l’enseignement supérieur avec les élèves : seulement les établissements publics ou privés sous contrat étaient jusqu’ici concernés. Les IEP (Paris et Province) et les écoles de commerce post-bac rejoignent la plateforme en 2020.

Toutefois, l’Université Paris Dauphine, les écoles post-bac de commerce et les classes préparatoires privées hors contrat ne sont pas disponibles sur Parcoursup et requièrent des candidatures individuelles.

La principale nouveauté introduite par Parcoursup est la fin de la hiérarchisation des vœux (menaçant parfois le système d’engorgement) et par conséquent une plus grande liberté de choix pour les candidats qui ne se retrouvent plus affectés automatiquement dans un établissement. Les universités peuvent également prendre la liberté de classer les candidats selon des critères précis et ouvrir des listes d’attente.

LES MODALITÉS DE SÉLECTION

Les commissions de sélection disposent en moyenne d’un délai de trois semaines afin de trier l’afflux de candidatures sur la base des éléments suivants :

1. Les notes de l’année de Première et des deux trimestres de Terminales ainsi que les résultats aux épreuves anticipées du BAC

2. Une fiche dite Fiche Avenir remplie à l’occasion du conseil de classe du deuxième trimestre de Terminale par le lycée du candidat pour chaque vœu sur Parcoursup

3. Une lettre de motivation, dite « projet de formation motivé », renseignée par l’élève pour chaque vœu formulé sur Parcoursup


DU 17 AU 24 JUINSuspension des propositionspendant les épreuves écrites du baccalauréat

MARDI 7 JUILLET

Résultats du baccalauréat

LE CALENDRIER PARCOURSUP 2020

Réponses des formations

20 DÉC. - 22 JANV.Phase d’information

22 JANVIER - 2 AVRIL 2020Phase de vœux

JEUDI 12 MARS

Dernier jour pour formuler ses vœux

À PARTIR DU 19 MAI

Phase d’admission- Réception des propositions en continu- Réponse obligatoire dans les délais indiqués

MARDI 19 MAI – 17 JUILLET

Phase d’admission principale

JEUDI 25 JUIN – 11 SEPTEMBRE

Phase d’admission complémentaire

JEUDI 2 AVRIL 2020Dernier jour pour finaliser son dossier et pour confirmer chaque vœu

AVRIL - MAI

Examen des dossiers par les formations

DÉCEMBRE JANVIER FÉVRIER MAIMARS JUINAVRIL JUILLET AOÛT SEPTEMBRE

DU 22 JANVIER AU 12 MARSS’inscrire sur Parcoursup

Formuler et motiver ses vœux : jusqu’à 10 vœux (sous-vœux

possibles selon les formations).

FÉVRIER-MARS

Le lycée remplit une fiche Avenir par vœu.22 JANVIER

Ouverture des Inscriptions

20 DÉCEMBRE : Ouverture du site d’information de Parcoursup.fr 2020 S’informer sur la procédure et découvrir les formations disponibles

JUSQU’AU 2 AVRIL

Constitution du dossier avec les éléments demandés par les formations

OUI/OUI-SI Acceptation de la proposition

Inscription administrative dans la formation choisie (après les résultats du BAC)

* CAES commission d’accès à l’enseignement supérieur

En attente de placeConsulter conseil en orientation (lycée, CIO, privé)

Point d’étape 29/06 - 01/07 Sélection des voeux à conserver en attente

À partir du 25 juin, possibilité de former 10 nouveaux voeux pour des formations disponibles

NON - Réponses négatives à toutes les formations sélectives demandéesConsulter conseil en orientation (lycée, CIO, privé)

À partir du 25 juin, possibilité de former 10 nouveaux voeux pour des formations disponibles

À partir du 8 juillet, accompagnement CAES* d’académie possible


Bien entendu, la façon d’examiner ces trois éléments devient plus ou moins discrétionnaire et protocolaire selon les filières.

Plus la sélection s’effectue sur dossier, plus les résultats scolaires seront au cœur des observations. Mais les candidats et leurs familles savent bien que les notes varient selon le lycée, la classe, l’enseignant. De ce fait, plusieurs paramètres sont disséqués. « Au-delà des résultats, nous regardons surtout l’évolution des notes entre la classe de 1re et de terminale, mais aussi entre les 2 trimestres de terminale. » précise Alain Joyeux, président de l’Aphec (association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales). Il est d’ailleurs vrai que les CPGE effectuent pour la plupart d’entre elles un classement local sur la base de critères non communiqués (pondération des notes ou des établissements d’origine).

Ainsi, dans une classe donnée et pour atténuer les biais de notation, les résultats sont pondérés en fonction du classement de l’élève dans la classe : un 16 pourra être minoré quand un 13 pourra être valorisé. Cette information est combinée à un autre indicateur donné par le conseil de classe précisant si la classe de terminale est « très bonne », « bonne » ou « moyenne ».

Selon la filière visée, certaines matières auront bien entendu plus d’importance que d’autres. Sur Parcoursup, un examen attentif des onglets « Caractéristiques » et « Examen du dossier» de chaque formation souhaitée permet de cibler les enseignements priorisés.

Enfin, la Fiche Avenir, contenant les appréciations des professeurs des Lycées, est un élément particulièrement regardé par les établissements, notamment pour départager « le milieu de classement ».

MOTIVER SON PROJET

La fin de la hiérarchisation des vœux ne dispense pas les étudiants d’une certaine stratégie de choix.

Il faut bien entendu faire preuve de pragmatisme quant à la qualité de son dossier et ses ambitions : un élève moyen ne pourra bien entendu pas accéder aux formations les plus élitistes et devra diversifier au maximum ses choix entre les licences, DUT, IUT etc.

En revanche un bon élève ne devra pas se priver de formuler des choix prestigieux notamment pour les CPGE car beaucoup d’étudiants ont tendance à s’autocensurer. In fine ce sont les prépas « moyennes » qui reçoivent un grand afflux de candidatures alors que les établissements les plus réputés centralisent un nombre plus limités de dossiers (qu’ils peuvent prendre le temps d’étudier).

Nous recommanderions également aux candidats une démarche de candidature très active : se rendre aux portes ouvertes, notamment des classes préparatoires, peut véritablement constituer un plus dans la mesure où les dossiers peuvent être individuellement examinés à cette occasion.

Enfin la lettre de motivation est bien entendu l’opportunité de défendre son profil, mettre en avant ses qualités et surtout justifier tout potentiel défaut dans une candidature. Le candidat peut y souligner ses activités extrascolaires et ses affinités personnelles qui pourraient étayer sa motivation pour telle ou telle filière. Bien que l’ensemble des lettres de motivation ne soient peut-être pas toutes lues, celles-ci peuvent constituer un élément décisif si le jury hésite entre plusieurs profils. En effet, la rédaction de la lettre témoignera tout d’abord de l’aisance à l’écrit du candidat et de son esprit de synthèse, en sus d’exposer ses qualités personnelles.

Tableau récapitulatif des principales préconisations des représentants de l’enseignement supérieur

Ce tableau a pour objectif de dessiner les profils les plus cohérents, n’excluant pas la sélection d’autres candidats plus « atypiques ».

Certaines spécialités sont mentionnées avec une* pour spécifier que ce choix d’enseignement est vivement conseillé.

Etudes visées En Première En Terminale Options

CPGE scientifiqueMPSI, PCSI,

PTSI, TSI

1. Mathématiques*

2. Physique-chimie (PC)*

3. Sciences de l’ingénieur (SI) ou Sciences de la vie et de la Terre (SVT) ou Numérique et Sciences Informatiques (NSI)

1. Mathématiques

2. Physique-chimie

Mathématiques expertes* (en terminale)

CPGE scientifique

BCPST

1. Mathématiques*

2. Physique-chimie (PC)*

3. Sciences de la vie et de la Terre (SVT)*

1. Mathématiques + 2. Sciences de la vie et de la Terre (SVT)

ou 1. Mathématiques + 2. Physique-chimie (PC)

ou 1. Sciences de la vie et de la Terre (SVT) + 2. Phy-sique-chimie (PC)

Mathématiques complémentaires* (en terminale) pour la combinaison SVT + PC

Mathématiques expertes pour les autres combinaisons (en terminale)


Etudes visées En Première En Terminale Options

CPGE économique

(ex. : ECE, ECS**)

1. Mathématiques*

+ 2. autres spécialités parmi Histoire-géo-graphie, Géopolitique et Sciences Politiques (HGGSPI) ou Sciences économiques et sociales

ou Autres spécialités possibles

1. Mathématiques

2. Autre spécialité possible

CPGE littéraire 3 puis 2 spécialités parmi

Humanités, littérature et philosophie (HLP). Histoire-géographie, géopolitique et Sciences Politiques (HGGSP)

- Littérature, langues et cultures de l’Antiquité (LLCA) ou Langues, littératures et cultures étrangères (LLCE)

Autres spécialités possibles, y compris Scientifiques.

- Spécialité Mathématiques* pour la prépa B/L

- Langues et cultures de l’Antiquité (LCA)

- Arts

- Droit et grands enjeux du monde contemporain

- Autres spécialités possibles

École d’ingénieurs

post-bac

1. Mathématiques*

2. Physique-chimie (PC)* ou Sciences de l’ingé-nieur (SI)* ou Sciences de la vie et de la Terre (SVT)* ou Numérique et Sciences Informa-tiques (NSI)

1. Mathématiques

2. Autre enseignement scientifique

- Mathématiques expertes* (en terminale)

IEP 3 puis 2 spécialités parmi

- Histoire-géographie, géopolitique et Sciences Politiques (HGGSP)

- Sciences économiques et sociales (SES) ou Humanités, littérature et philosophie (HLP)

- Langues, littératures, et cultures étrangères (LLCE)

- Autres spécialités possibles

** les acronymes ECE/ECS sont amenés à disparaître au profit de parcours modulaires.

CONCLUSION

La réforme du lycée est majeure : de nombreux choix de spécialités deviennent possible, le contrôle continu va jouer un rôle décisif…

Elle va se diffuser à un moment où nombre d’institutions de l’enseignement supérieur réalisent elle-mêmes des changements structurants, dans leur procédure de sélection ou dans l’ouverture de nouvelles voies d’accès.

Fort d’une expertise de plus de 40 ans, le groupe Ipesup s’attachera, comme il le fait déjà depuis quelques trimestres, à comprendre précisément les incidences de cette réforme.

Des constats clairs peuvent d’ores et déjà établis.

Des ajustements mineurs ou majeurs ne manqueront pas d’émerger dans les semestres à venir. Nous les analyserons et nous en tirerons les conclusions nécessaires.

Elles seront diffusées sur notre site Ipesup, dans une nouvelle édition de cette brochure d’orientation mais également commentées au fil des nombreuses réunions d’information, ou forums que nous organiserons au cours de l’année scolaire.

Notre objectif est clair : vous proposer le meilleur conseil en orientation, c’est-à-dire la meilleure voie entre le profil, la sensibilité, les ambitions de l’élève et le champ du ou des possibles.

Sources :Dossier Ipesup sur la réforme du BAChttps://www.ipesup.fr/reforme-du-lycee/Sources MinistériellesInfographie Classe prépahttps://www.education.gouv.fr/cid142747/nouveau-lycee-une-opportunite-pour-acceder-aux-classes-preparatoires.htmlhttp://quandjepasselebac.education.fr/classes-prepa-apres-nouveau-bac-2021/Statistiques du Supérieurhttp://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2019/29/0/NF13_inscrits_2019_1146290.pdfhttp://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2019/12/7/NF_8_2019.04.17_1112127.pdfRapport Mathiothttps://cache.media.education.gouv.fr/file/Janvier/44/3/bac_2021_rapport_Mathiot_884443.pdf

Rédigé sous la direction de Priscilla Janicot, chargée du suivi de la réforme du lycée



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S’orienter vers une filière sélective en 2021 · S’orienter vers le supérieur 26 1. Les aptitudes à développer dès le lycée 26 2. Le choix d’une filière sélective 28