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Sciences échos ... le bulletin L L e e m m i i l l i i e e u u m m a a r r i i n n Éduquer au développement durable à l'école primaire : U n e recherche de cohérence à travers les différents domaines d'enseignement L'éducation au développement durable doit être une composante importante de la formation initiale des élèves, dès leur plus jeune âge et tout le long de leur scolarité, pour leur permettre d'acquérir des connaissances et des méthodes néces- saires pour se situer dans leur environ- nement et y agir de manière responsable. L'environnement peut être défini comme l'ensemble à un moment donné des aspects physiques, chimiques, biologiques et des facteurs sociaux et économiques susceptibles d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme, sur les êtres vivants et les activités humaines. Compte tenu de l'âge des élèves de l'école primaire, la priorité sera accordée à l'éducation à la composante environ- nementale prise dans un sens large comme l'y invite la définition ci-dessus. Cependant l'enseignant gardera à l'esprit que le concept de développement durable a pour objet d'aboutir à un développement dont on dit souvent qu'il repose sur " trois piliers : économiquement viable (satisfac- tion des besoins d'une génération) ; socialement équitable (solidarité entre les sociétés) ; écologiquement reproductible. Ce concept conduit à prendre en compte trois perspectives : la dimension spatiale et temporelle ; l'analyse scientifique et la citoyenneté. L'objectif de cet apprentissage sur les trois cycles est d'aboutir en fin du cycle 3 à une approche du concept de développement durable en s'appuyant sur les enseignements disciplinaires (histoire, géographie, sciences expérimentales et technologie) et sur le domaine transversal de l'éducation civique. En conclusion, l’EDD a disparu en tant que discipline autonome, mais est considérée comme un "état d'esprit" qui doit imprégner tout l'enseignement. Il s’agit de sensibiliser les enfants à la protection de l’environnement dans leurs gestes quotidiens, de les responsabiliser dans leur manière d’agir et de consommer et de leur faire prendre conscience de leur rôle de citoyen. La polyvalence du maître est un atout précieux lorsqu’il s’agit de prendre en compte toutes les dimensions de ces questions environnementales. PM EDD et milieu marin Objectifs : sensibiliser les élèves à la gestion des mers et du littoral en prenant en compte la satisfaction des besoins d’aujourd’hui, sans compromettre lavenir pour les générations futures. Explorer et aborder de façon pluridisciplinaire les champs thématiques du développement durable appliqué au milieu marin, en s'appuyant sur une pédagogie de projet et sur des partenariats. Le Développement Durable, un concept à enseigneret à questionner... Les conséquences du modèle de développement, basé sur l'utilisation intensive des ressources naturelles sur l'environnement sont aujourd'hui mesurables par un indicateur : l'empreinte écologique. «l'empreinte écologique est la surface biologique productive (en hectares), nécessaire pour fournir énergie et matières premières et absorber les déchets produits par les êtres humains et leurs activités ». Actuellement sur Terre, 3 ha de ressources sont consommés par habitant alors quil faudrait se contenter de 2 ha. Cependant, l'empreinte écologique est inégale : Bangladesh (0,7 ha / hab) - Europe (6 ha / hab) - USA (12 ha / hab) Si les 6 milliards dhabitants de la Terre vivaient : Comme les Européens, il faudrait 3 planètes Terre pour faire face à leurs besoins. Comme les Américains du nord, il faudrait 6 planètes Terre pour faire face à leurs besoins. Aujourd'hui 25% de la population mondiale utilise 75% des ressources. Nous ne pouvons donc pas continuer dans cette voie. Le développement durable appliqué au milieu marin 1999 : Commission du Développement Durable des Nations Unies : « Les mers et les océans fournissent des ressources sans lesquelles il est impossible dassurer le bien-être des générations présentes et futures et la prospérité économique, déliminer la pauvreté, dassurer la sécurité alimentaire et de conserver la diversité biologique marine ». Des politiques nationales, européennes et internationales sont d’ores et déjà initiées pour mieux gérer les océans et les utilisations qui en sont faites. Le grand public de son côté se mobilise et agit au quotidien pour préserver notre planète bleue. Les océans sont un patrimoine commun de lhumanité dont le devenir dépendra de la capacité des hommes et des institutions à se mobiliser pour les protéger et les sauvegarder. Eléments de réflexion issus du document : "edd et milieu marin" http://www.ecoledelamer.com Sommaire page 1 : Eduquer au Développement Durable P Mespoulhé EDD et milieu marin / Ecole de la mer page 2 : Les énergies de la mer G Gaillot page 3 : Les baleines à la Réunion : R Olivereau page 4 : La réserve marine : JM Charel page 5 Pistes pédagogiques réserve marine S K'Bidi / page 6 : La ciguatera : S K'Bidi page 7 : Thèmes d'étude "milieu marin et edd" G Gaillot page 8 : Les agressions envers le lagon : P Cantet page 9 : Les requins : P Mespoulhé

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Sciences échos ... le bulletin

LLee mmmiiillliiieeeuuu mmmaaarrriiinnn

Éduquer au développement durable à l'école primaire : U n e recherche de cohérence à travers les différents domaines d'enseignement

L'éducation au développement durable

doit être une composante importante de la formation initiale des élèves, dès leur plus jeune âge et tout le long de leur scolarité, pour leur permettre d'acquérir des connaissances et des méthodes néces- saires pour se situer dans leur environ- nement et y agir de manière responsable.

L'environnement peut être défini comme l'ensemble à un moment donné des aspects physiques, chimiques, biologiques et des facteurs sociaux et économiques susceptibles d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme, sur les êtres vivants et les activités humaines. Compte tenu de l'âge des élèves de l'école primaire, la priorité sera accordée à l'éducation à la composante environ- nementale prise dans un sens large comme l'y invite la définition ci-dessus. Cependant l'enseignant gardera à l'esprit que le concept de développement durable a pour objet d'aboutir à un développement dont on dit souvent qu'il repose sur " trois piliers : économiquement viable (satisfac- tion des besoins d'une génération) ; socialement équitable (solidarité entre les sociétés) ; écologiquement reproductible.

Ce concept conduit à prendre en compte trois perspectives : la dimension spatiale et temporelle ; l'analyse scientifique et la citoyenneté. L'objectif de cet apprentissage sur les trois cycles est d'aboutir en fin du cycle 3 à une approche du concept de développement durable en s'appuyant sur les enseignements disciplinaires (histoire, géographie, sciences expérimentales et technologie) et sur le domaine transversal de l'éducation civique.

En conclusion, l’EDD a disparu en tant que discipline autonome, mais est considérée comme un "état d'esprit" qui doit imprégner tout l'enseignement. Il s’agit de sensibiliser les enfants à la protection de l’environnement dans leurs gestes quotidiens, de les responsabiliser dans leur manière d’agir et de consommer et de leur faire prendre conscience de leur rôle de citoyen.

La polyvalence du maître est un atout précieux lorsqu’il s’agit de prendre en compte toutes les dimensions de ces questions environnementales.

PM

EDD et milieu marin

Objectifs : sensibiliser les élèves à la gestion des mers et du littoral en prenant en compte la satisfaction des besoins d’aujourd’hui, sans compromettre l’avenir pour les générations futures.

Explorer et aborder de façon pluridisciplinaire les champs thématiques du développement durable appliqué au milieu marin, en s'appuyant sur une pédagogie de projet et sur des partenariats. Le Développement Durable, un concept à enseigner… et à questionner...

Les conséquences du modèle de développement, basé sur l'utilisation intensive des ressources naturelles sur l'environnement sont aujourd'hui mesurables par un indicateur : l'empreinte écologique. «l'empreinte écologique est la surface biologique productive (en hectares), nécessaire pour fournir énergie et matières premières et absorber les déchets produits par les êtres humains et leurs activités ».

Actuellement sur Terre, 3 ha de ressources sont consommés par habitant alors qu’il faudrait se contenter de 2 ha. Cependant, l'empreinte écologique est inégale : Bangladesh (0,7 ha / hab) - Europe (6 ha / hab) - USA (12 ha / hab) Si les 6 milliards d’habitants de la Terre vivaient :

● Comme les Européens, il faudrait 3 planètes Terre pour faire face à leurs besoins. ● Comme les Américains du nord, il faudrait 6 planètes Terre pour faire face à leurs besoins.

Aujourd'hui 25% de la population mondiale utilise 75% des ressources. Nous ne pouvons donc pas continuer dans cette voie. Le développement durable appliqué au milieu marin

1999 : Commission du Développement Durable des Nations Unies : « Les mers et les océans fournissent des ressources sans lesquelles il est impossible d’assurer le bien-être des générations présentes et futures et la prospérité économique, d’éliminer la pauvreté, d’assurer la sécurité alimentaire et de conserver la diversité biologique marine ».

Des politiques nationales, européennes et internationales sont d’ores et déjà initiées pour mieux gérer les océans et les utilisations qui en sont faites.

Le grand public de son côté se mobilise et agit au quotidien pour préserver notre planète bleue. Les océans sont un patrimoine commun de l’humanité dont le devenir dépendra de la capacité des hommes et des institutions à se mobiliser pour les protéger et les sauvegarder. Eléments de réflexion issus du document : "edd et milieu marin" http://www.ecoledelamer.com

Sommaire page 1 : Eduquer au Développement Durable P Mespoulhé

EDD et milieu marin / Ecole de la mer page 2 : Les énergies de la mer G Gaillot page 3 : Les baleines à la Réunion : R Olivereau page 4 : La réserve marine : JM Charel page 5 Pistes pédagogiques réserve marine S K'Bidi / page 6 : La ciguatera : S K'Bidi page 7 : Thèmes d'étude "milieu marin et edd" G Gaillot page 8 : Les agressions envers le lagon : P Cantet page 9 : Les requins : P Mespoulhé

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Sciences Echos le milieu marin Rectorat de la Réunion

Produire de l'énergie avec la mer Les émissions de gaz à effet de serre bouleversent le climat et il devient urgent de trouver une solution de remplacement aux énergies fossiles. La région Réunion a pour ambition à travers le projet GERRI d'être autonome au niveau énergétique " en 2030. La mer pourrait être une des solutions à ce problème.

L'eau froide des profondeurs marines apportera énergie, climatisation et eau potable au Port.

Le concept de l'ETM - énergie thermique des mers remonte à 1881, lorsque Jacque D’Arsonval en envisage l’idée. Une centrale ETM (OTEC) est une machine thermique alimentée par les différences de températures entre l’eau de mer chaude (en surface) et froide (pompée en profondeur). Elle peut produire de l’électricité, de l’eau douce et de l’eau de mer de qualité pour l’aquaculture. La technologie employée est simple : canalisations, échangeurs thermiques, pompes et turbine. Les côtes de St Joseph, St Philippe et du Port avec des tombants importants semblent les mieux placées.

Principe : Un fluide de travail passe de l’état liquide à l’état vapeur dans un évaporateur en contact avec l’eau de mer chaude (pompée en surface). Puis il passe dans la turbine d'un turbogénérateur qui produit l’électricité. Enfin, il est refroidi dans un condenseur en contact avec l’eau de mer froide pompée en profondeur. Une différence de 20°C suffit pour le fonctionnement de l'ETM.

La houle sera transformée en courant élec- trique par des cylindres de 150 m de long

L'énergie des vagues Les régions de Ste Rose, et la route du littoral pourraient recevoir une technologie de surface. ON SHORE WEC. Principe : des bras articulés mettent en mouvement une machinerie qui fait tourner un générateur d'électricité.

L'énergie du vent en mer Le plateau sous-marin, qui s'étend de Saint-Louis à Saint-Pierre serait idéal ( 11 km ² entre 0 et 50 m de profondeur) pour implanter des fermes éoliennes en mer, cette région est également très ventée. OFF SHORE WEC Principe : le vent fait tourner une hélice qui entraine un générateur d'électricité.

les énergies de la mer en 2030

L'énergie des courants

les sources d'énergie en 2030

Un fort courant marin a été repéré à 50 m de profondeur dans la baie de St Paul. Il pourrait alimenter des hydroliennes Principe : le courant marin fait tourner une hélice ancrée au fond, qui entraine à son tour un générateur d'électricité.

RESSOURCES GERRI : http://www.gerri.fr ARER : http://www.arer.org/ AQME : http://aqme.org/enerscol/Primaire/Primaire_a.asp différentes sources énérgétiques expliquées aux élèves.

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Sciences Echos le milieu marin Rectorat de la Réunion

BBaalleeiinneess 22000088 :: uunnee aannnnééee eexxcceeppttiioonnnneellllee

Les ralentissements sur la route du littoral Ouest furent là pour en témoigner, la saison 2008 des baleines fut spectaculaire avec plus de 60 identifications et probablement plus de 250 observations. Par curiosité ou pour déclencher une situation pédagogique, demandez à vos élèves quels sont ceux qui ont vu des baleines cette année ; vous serez surpris!

Nous ne pouvons que nous en réjouir car les 2 autres sites d'observation dans l'océan Indien que sont Mayotte et Sainte Marie n'ont pas profité d'une telle manne avec une saison quasi identique à celle de 2006 (source Mégaptéra). Quelles sont les raisons qui ont poussé ces cétacés plutôt sur nos côtes que celles de nos voisins? Les bouleversements climatiques? Les courants marins? Le champ magnétique terrestre? Dans l'état actuel de nos connaissances sur la migration des mammifères marins, les seules à le savoir sont ...les baleines elles-mêmes.

Si plusieurs espèces de cétacés fréquentent nos côtes, baleine australe, petit rorqual, cachalot, mais aussi orque, globicéphale ou dauphin, la baleine à bosse appelée aussi jubarte ou mégaptère est la plus commune et la plus facilement observable.

Direction, les mers chaudes: A la fin de l'été austral, les baleines à bosse quittent les eaux polaire de l'océan Antarctique où elles se sont gavées de krill et parcourent près de 6000 Km. Leur destination? Les mers tropicales où la température oscille entre 23° et 26°. Ce sont dans nos eaux chaudes qu'elles vont d'une part s'accoupler et d'autre part mettre bas. A cette époque, les baleines à bosse vivent généralement en petits groupes d'une dizaine d'individus avec pour noyau une femelle et un mâle dominant qui seul va s'accoupler. C'est la période des affrontements avec les jeunes rivaux lors de combats titanesques.

Quelques pistes pédagogiques:

Sciences : - Différenciation mammifères marins et poissons. - Etablir par une recherche documentaire les cartes d'identité de différents cétacés. - Les espèces migratrices.

Géographie : - Visualiser sur une carte la migration des baleines. - L'Antarctique et les Terres Australes Françaises : la faune, la pêche, les expéditions scientifiques.

Un nouveau-né...imposant: Afin de ne pas être asphyxié, le baleineau nait la queue la première. A la naissance, il mesure déjà 4m pour un poids d'une tonne. Sitôt sorti commencent les 30 à 40 tétées quotidiennes dont chacune apportera une douzaine de litres de lait très riche en matières grasses. Débute alors un séjour de 4 mois le long de nos côtes au cours duquel le jeune stockera les réserves nécessaires au long voyage de retour.

Megaptera novaeangliae ( baleine à bosse )

Quelques partenaires dans l'océan Indien: - Association Globice : http://www.globice.org - Association Mégaptéra : http://www.megaptera.org - Les TAAF : http://www.taaf.fr

Littérature: - « Leila et la baleine » 3 chardons (C1 et 2) - « Le poisson d'or », conte populaire (C1 et 2) - « La légende de Jonas et la baleine » (C2 et 3) - « Pinnochio » de Goldoni (C2 et 3) - « Je te sauverai » de E.Simard et V.Dutrait (C2 et 3) - « Jonathan Livingstone le goéland » de R.Bach (C2-3) - « Moby Dick » de H.Melville (C3) - « Pêcheur d'Islande » de P.Loti (C3) - « Le vieil homme et la mer » de E.Hemingway (C3) - « Les travailleurs de la mer » de V.Hugo (C3) - « L'histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler » de L.Sepúlveda (C3)

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« Quand la mer le permet, c’est un plaisir aller voir ce qui se passe un mètre sous l’eau. Les poissons sont pleins de couleurs et de vie, c’est un ravissement de croiser une « zourite » ou un bénitier qui s’accroche à un bloc de corail.

Pourtant chacun répète qu’il y a dix ans, c’était mieux : il y avait plus de coraux, plus de couleurs, plus de poissons et plus de coquillages. La réserve naturelle marine a pour objectif de préserver ce qui peut l’être tout en favoriser le développement de ce que l’homme a trop longtemps contraint. »

La Réunion est un département français d’origine volcanique. Sur une superficie de 2 512 km², 1 000 km² seulement peuvent accueillir une population de 750 000 habitants (un million en 2025) dont 85% vivent sur la zone côtière. Le littoral de 208 km est formé de plages de sable ou de graviers, de côtes rocheuses, de falaises et de 20 km de récifs coralliens.

Ces récifs coralliens sont le siège d'une biodiversité les plus remarquables de l'outre-mer français. Très fréquentés pour des activités de loisirs, soumis à un effort de pêche excessif, exposés aux activités et infrastructures générées par d’importants flux de pollution implantées sur les bassins versants situés à l’amont, ces récifs sont aujourd’hui considérés à 30 % dégradés et à 50 % menacés, sans compter l’érosion côtière qui a atteint un stade préoccupant.

Des mesures de protection immédiates ont été prises : interdictions de pêche et de prélèvement de coraux et du sable, établissement d’un schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux avec un plan d’assainissement des eaux usées et une identification des zones récifales comme zones à préserver en priorité. Ces mesures curatives ne pouvaient avoir que des effets à court terme.

Ce littoral concentrant de très forts enjeux en termes de développement touristique, économique, social et urbain, la création de la réserve naturelle a fait l’objet d’une très large concertation préalable auprès des usagers, des professionnels et autres acteurs concernés afin de pouvoir compter sur une adhésion et une participation sociales et économiques la plus large possible.

- En 1997, le projet de mise en place d’une réserve naturelle marine a été confié à l’Association « Parc marin de la Réunion » sous l’impulsion des collectivités territoriales et de l’Etat.

- En 2006, le Conseil National de Protection de la Nature a approuvé le projet. Le décret instituant la Réserve Nationale Naturelle Marine a été publié en février 2007 (Décret n° 2007-236 du 21 février 2007).

- En décembre 2007, le Groupement d’Intérêt Public « Réserve Nationale Marine de La Réunion » a été désigné gestionnaire de la Réserve et va développer un plan de gestion définissant les objectifs à atteindre et les mesures à mettre en œuvre.

La réserve concerne les communes de Saint-Paul, Trois Bassins, Saint-Leu, les Avirons et l'Etang Salé avec un périmètre s’étendant du Cap La Houssaye à la Roche aux Oiseaux à l’Etang Salé. Elle couvre une superficie de 3500 ha, sur quarante kilomètres de littoral du rivage jusqu'à la ligne des 50 mètres de fond, soit une largeur de 300 m à 1600 m.. Avec 20 km de barrière corallienne discontinue isolant quatre formations récifales appelées lagons, la réserve intègre 80% du patrimoine récifal réunionnais.

Les effets attendus sont de différents ordres : Une protection physique des habitats coralliens et des

ressources halieutiques générant des bénéfices écologiques.

Augmentation de la biomasse en poissons et rééquilibrage de la structure des communautés,

Augmentation du pourcentage de recouvrement des coraux vivants

Restauration du rôle de nurseries et d’abris du platier récifal, synonyme de richesse en matière de biodiversité

Catalyseur des actions de lutte contre les pressions des activités humaines dans les bassins versants :

- amélioration continue de l’assainissement des eaux usées et des eaux pluviales,

- amélioration des pratiques agricoles, - meilleure intégration des infrastructures de transport et de l’urbanisation,

- limitation de l’imperméabilisation des sols…) ; Régulation de la ressource :

- zones des récifs coralliens définies comme sanctuaires seront interdites à toutes activités

- zones soumis à une moindre pression de pêche. - zones de pêche autorisée qui bénéficieront des

effets sanctuaires et réserves. Outil de valorisation de l’image réunionnaise et des

activités liées à cet espace (tourisme, loisirs…).

La réserve créée, il est désormais interdit d'introduire des animaux d'espèces non domestiques, de porter atteinte aux animaux d'espèces domestiques, d'introduire tous végétaux vivants et de porter atteinte aux végétaux non cultivés. Il ne sera également pas autorisé d'abandonner, de laisser écouler ou de jeter tout produit ou organisme de nature à nuire à la qualité de l'eau, de l'air, du sol ou du site ou à l'intégrité de la faune et de la flore ou de ou de troubler le fonctionnement écologique du milieu par toute perturbation sonore ou lumineuse.

Trois niveaux de réglementation sont mis en place au travers de zonages spécifiques:

- Niveau 1 : applicable à l’ensemble du territoire de la Réserve.

- Niveau 2 : applicable dans les zones de protection renforcée, 45 % de la superficie dont 20 % réservé à la pêche professionnelle (notamment usages traditionnels), niveau 2B

- Niveau 3 : applicable dans les zones de protection intégrale, 5 % de la superficie. Toutes formes d’activités, travaux, fréquentations, circulations, mouillages ou amarrages sont interdits. Des autorisations pour le suivi scientifique, la gestion et la surveillance de la réserve pourront être délivrées par le préfet.

La bonne santé du récif corallien sera le gage du développement pérenne du principal littoral balnéaire et touristique de l’Ile en garantissant ressources, travail et qualité de vie à l’homme. DIREN: http://reunion.ecologie.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=2 APRII http://pagesperso-orange.fr/jean-marc.charel/reserve.htm Plaquette DIREN : http://www.reunion.ecologie.gouv.fr/FCKeditorFiles/File/Actions DIREN/Reserve_Naturelle_Marine/200705Plaquette_RNM.pdf

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Sciences Echos le milieu marin Rectorat de la Réunion

RREESSEERRVVEE NNAATTUURREELLLLEE MMAARRIINNEE // PPIISSTTEESS DD’’EEXXPPLLOOIITTAATTIIOONN PPEEDDAAGGOOGGIIQQUUEE

Visite sur le terrain : Découverte du bord de plage

A L’ECOLE MATERNELLE : observation du vivant : crabes, holothuries, oursins, blocs de coraux morts colonisés par les algues. Oursins, holothuries que l’on peut compter Les dangers de la mer : poissons-crapauds, méduses. La composition du sable.

repérage des traces des atteintes à l'environnement. : perturbations observables à la période chaude dans le lagon : algues en abondance qui flottent à la surface de l’eau ou qui sont observables sur le beach-rock. les traces de l'érosion éolienne, les déchets laissés dans le sable.

AUX CYCLES 2 ET 3 Découverte de la biodiversité et des êtres vivants dans leur environnement : les différents fonds (récifs coralliens, herbiers, fond sableux) et leurs habitants (algues, différents types de coraux –branchus ou massifs-, différents types de poissons et leur adaptation au milieu, les animaux mal-aimés : oursins, holothuries, …)

les traces laissées par l'homme en bien / en mal les traces de pollutions : examen du sable

l'environnement : le rôle de la végétation protectrice contre l'érosion éolienne et marine - les traces laissées par les grandes marées - réalisation d'une coupe de la plage, elle protège les terres en arrière de la plage - la végétation de bord de mer / fabrication d'un herbier

la réserve marine : comment voit-on qu'on est dans la réserve marine? des panneaux, bouées ? - repérage sur une carte des différentes zones et interdictions - observation manquements à ces interdictions ?

des partenaires : découverte avec les gardes du parc marin, visite de kélonia, de l'aquarium

activité tous cycles : Découverte du bord de plage et / ou sentier sous-marin (seuls les élèves sachant nager sont concernés avec l'accompagnement du Parc Marin et d'un MNS)

Exploitation en classe : Observation du visible à la loupe : les algues, les œufs des coraux, les larves Observation du visible au microscope : le plancton AU CYCLE 2 Repérage des caractéristiques du vivant : naissance, croissance et reproduction ; nutrition et régimes alimentaires des animaux : des récifs coralliens en insistant sur les coraux (reproduction avec la ponte, nutrition). Règles d’hygiène et de sécurité personnelles et collectives : Les dangers de la mer : poissons-crapauds, méduses, corail de feu, - comportements alimentaires à risque (consommation d’oursins). écosystème et respect de l’environnement : pullulement de certaines espèces (oursins, holothuries et algues) à mettre en relation avec les perturbations de l’environnement, - conduite à adopter pendant les grandes marées, zones interdites à la pêche et à la baignade AU CYCLE 3 Richesse du lagon réunionnais : - nombre d’espèces coralliennes répertoriées, de poissons, d’holothuries, d’oursins, d’algues… - biodiversité : recherche de différences entre espèces vivantes. - unité du vivant : recherche de points communs entre espèces vivantes. - classification du vivant - où trouve-t-on des coraux à la réunion ? (Ste Rose, Petite Ile, ...) - les conditions de vie du corail : comment le protéger ? - le corail dans le monde ? Le fonctionnement du vivant - stades du développement d’un être vivant (végétal ou animal) - conditions de développement des végétaux et des animaux développement anarchique d’oursins ou d’algues à la période chaude, absence ou raréfaction de certaines espèces - modes de reproduction des êtres vivants : la ponte des coraux, les œufs du poisson-perroquet, la reproduction végétative chez les algues Education à la santé - intoxication alimentaire type ciguatéra Les êtres vivants dans leur environnement - adaptation des êtres vivants aux conditions du milieu : « becs » ou dents des poissons se nourrissant de corail (poisson-cocher, baliste, poisson-ange, poissons-perroquets par ex) - notions de chaînes et de réseaux alimentaires : perturbations en cas de poussée ciguatérique ou de pullulement d’une espèce La réserve marine / EDD - que feriez-vous si vous aviez à protéger le « lagon réunionnais » et confrontation à la réglementation en vigueur - le problème du réchauffement climatique - la pêche à la réunion, quelles espèces posent problème ? Technologie : en collaboration avec l'aquarium, réaliser un aquarium d'eau de mer Recherche documentaire sur la flore et la faune du récif corallien. Histoire : évolution d'un lagon dans le temps.

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Sciences Echos le milieu marin Rectorat de la Réunion

EEDDDD eett mmiilliieeuu mmaarriinn

Thème Sensibilisation Actions possibles Gestion des

ressources : pêche Préserver les ressources du littoral: la pêche à pied dans le

lagon

Disparition de certaines espèces / impact sur la biodiversité.

Ex de la morue.

Les zones de pêche à la Réunion.

Protection de certaines espèces.

Visite du port de pêche de la Pointe des Galets (chalutiers),

d’un petit port de pêche littoral (Vincendo)

Guider les choix des futurs consommateurs, Changer les

habitudes alimentaires et favorise une pêche durable.

Gestion des

ressources :

aquaculture

Gestion d'un espace littoral (préservation et exploitation)

La réserve marine. Les DCP

Importance de la pisciculture: préserver nos ressources

alimentaires, les élevages à la Réunion

V site d'une réserve naturelle (Parc Marin), d'une exploitation

aquacole (baie de St Paul- ARDA )

Rencontre avec un scientifique sur les thèmes de la

préservation et de la reproduction de certaines espèces.

Visite de l''Aquarium de St Gilles

Réflexions sur la notion de commerce équitable de la mer,

sur la bioéthique et sur la qualité des produits. Energie Nécessité de trouver de nouvelles sources d'énergie non

polluantes Utilisation des énergies nouvelles et recyclage des déchets.

Etude des projets d’implantation des énergies de la mer. Pollution Observation sur le terrain des conséquences d'une pollution

marine (plages le lundi matin, embouchure de la ravine de

l’Ermitage, rejets des bateaux, ...)

Nettoyage des plages, tri et analyse des déchets et

recherche de leurs origines.

Lien entre érosion éolienne et ramas sage des coraux.

Etude de la qualité des eaux rejetées en mer (station

d'épuration ou de lagunage)

Etude de l’impact des polluants sur les espèces marines, des

rejets d’eau douce sur le lagon. Qualité des eaux Label plage : Pavillon bleu Quelles mesures sont

effectuées ? Par qui ? Selon quel protocole ? les interdictions de la réserve marine

implantation des stations d'épuration à l'Ermitage et à St Leu,

les efforts entrepris ?

Ressources

Le monde merveilleux du récif à la Réunion : brochure distribuée par le parc marin et consultable en ligne sur le site Sciences Ecole-rubrique lagons les polypes - le récif de corail - la vie dans le récif - vie récif 2 - nourrir / défendre - nourrir / défendre2 -

récif en danger -

fiches pédagogiques réserve marine de Banuyls : Eléments de classification de la faune et de la flore - Les écosystèmes - Arbre phylogénique - Fiches Maternelles - Notion de chaîne alimentaire - http://www.cg66.fr/environnement/espaces_naturels/reserve_marine/pedagogie/#docs

mes premières découverte : la mer : doc 10 pages téléchargeable / doc enseignant / fiches élèves - reconnais les poissons - silhouettes - classification - le récif corallien http://www.gallimard.fr/catalog/Fich-pedago/MPD_Mer.pdf

classification / qui mange qui / : document de 4 pages offrant 3 activités pour les élèves : Découvre la classification et les réseaux alimentaires - l'arbre de vie - Le réseau alimentaire en milieu marin - http://www.cg66.fr/environnement/espaces_naturels/reserve_marine/pedagogie/docs/fiche_peda_classification.pdf

les tortues de mer (Kelonia) : doc destiné aux maternelles : Le cycle biologique des tortues - marines - La carapace de la tortue de mer - tortue de mer / de terre - milieu marin - milieu terrestre http://www.kelonia.org/00-GB/Education/dl/maternelle.pdf doc destiné aux écoles élémentaires : tortues de l!Océan Indien"- dimorphisme sexue - répartition - alimentation - cycle biologique - risques naturels

- risques liés à l'homme http://www.kelonia.org/education/dl/primaire.pdf

Adaptation des programmes à l'océan indien : des situations pédagogiques proposées par l'iufm http://www.reunion.iufm.fr/dep/apoi/

Parc marin : plusieurs animations flash illustrées sur le corail, les formations récifales, les scénarios catastrophes, les écosystèmes http://pagesperso-orange.fr/parcmarin.reunion/

musée de la mer : fiches pédagogiques - comme un poisson dans l'eau - ressemblances et différences - l'alimentation - la respiration - chasse à la baleine - migration des baleines http://www.museedelamer.com/pedago.php

Océans : Ce thème est traité sous trois angles avec, pour chacun d'eux, un dossier d'information, des fiches pédagogiques et des témoignages présentés par tranches d'âges.http://www.fnh.org/francais/doc/en_ligne/ocean/intro.htm

Banque de photos libre de droits : site Sciences Ecole

il reste de beaux poissons dans les lagons : http://aubade69.blogspot.com/2007/10/apnes-en-lagons.html classification de 333 espèces de la faune et flore de l'Océan Indien. Fiches détaillées, photos : http://www.mer-littoral.org/flore-faune-marine.php Encyclopédie scientifique à destination du cycle 3 (faune et flore) http://fauneetflore.haplosciences.com/dossiers.html Fondation Nicolas Hulot http://www.fondation-nicolas-hulot.org/information/dossiers_thema.php

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LLaa cciigguuaatteerraa eenn qquueessttiioonn……

La ciguatera est … une intoxication alimentaire provoquée par l’ingestion de poissons contaminés par des toxines. Ces toxines sont produites par des petits organismes appelés dinoflagellés qui vivent dans des lits d’algues que l’on rencontre habituellement dans les récifs coralliens des régions tropicales. Les poissons herbivores consomment ces algues et concentrent les toxines dans leurs tissus. Tout au long de la chaine alimentaire, les toxines s’accumulent jusqu’aux poissons carnivores supérieurs consommés par l’Homme.

BIOLOGIE

à la Réunion, tous les pêcheurs traditionnels connaissent la ciguatera : « i di le poisson i soûle »… les poissons « étrangers » ne sont pas les seuls concernés…

Une réglementation préfectorale précise les interdictions de vente des poissons pêchés sur les hauts-fonds de l’Océan Indien.

EDUCATION A LA SANTE :

Les symptômes de la pois- son toxique, ciguatera : après consommation de différents types de symptômes sont observés en fonction du type de pois- son consommé, de la zone

Poisson ballon

Les espèces à éviter dans les Mascareignes sont des poissons de récifs tels que les carangues, les acanthuridés (baliste notamment celui dit « cafre »), les mérous (prude, grand queue), les lutjans, les Pterois (poisson larmée), les capitaines et bourgeois (pourtant si recherchés et présents sur nos étals), les vivaneaux et surtout le Bouffetangue ou poisson-ballon :

Pistes d’exploitation pédagogique à l’école primaire :

- Place et rôle des êtres vivants : réseaux et chaînes alimentaires : comment la toxine produite par le dinoflagellé, responsable de la ciguatera parvient jusqu'à l'Homme en passant par la chaîne alimentaire.

- Présentation de la classification du vivant : un dinoflagellé c’est ?.. .

UN PEU D’HISTOIRE

Des cas ont été rapportés depuis le XVIe siècle dans les Mascareignes. Mais le responsable de l’intoxication n’a été identifié et nommé que tardivement par Robert BAGNIS. Gambierdiscus toxicus doit son nom au lieu de sa découverte, les iles Gambier : tous à vos atlas…

DEVELOPPEMENT DURABLE

La production de toxines par les dinoflagellés est un phénomène naturel. Cependant, des pics de production ont été mis en relation avec la destruction des récifs coralliens. Les différentes dégradations artificielles ou naturelles perturbent l’équilibre de ceux-ci d’où une production anarchique d’algues donc de dinoflagellés. Enquête sur le lien entre la construction de l'aéroport à Mayotte et la ciguatera.

Enquête sur les perturbations artificielles de l’équilibre de l’écosystème récifal (pollutions, rejets d’eaux usées, …) et développement de la ciguatera.

Pour plus d’informations : le site web incontournable est celui de l’ARVAM (Agence pour la Recherche et la VAlorisation Marines) http://www.arvam.com/

de pêche de celui-ci, du type de dinoflagellé et… de l’individu l’ayant consommé… cette intoxication peut parfois être mortelle.

Ces symptômes peuvent subsister de quelques jours à quelques mois voire quelques années suivant les individus. Une sensibilité se manifeste également chez les sujets ayant été affectés par la ciguatera lors d’ingestion de poisson ou de fruits de mer des années après leur intoxication.

Enquête sur les symptômes digestifs, cardio-vasculaires, neurologiques

Le dépistage : Un diagnostic par élimination… aucun test de dépistage n’existe tant pour les poissons que pour l’Homme.

Le diagnostic n’est posé qu’après enquête sur la consommation de poisson du patient et examen des autres causes possibles des différents symptômes observés.

Les traitements : aucun antidote n’existe à ce jour.

La prévention : aucun signe (comportement, apparence, odeur, goût) ne permet de dépister un poisson ciguaterique.

Les populations locales transmettent un savoir ancestral recommandant d’éviter la consommation de certaines espèces à certaines périodes de l’année.

Recherche d'articles de journaux décrivant l'intoxication, les conséquences sur les populations, les restrictions alimentaires observées par tradition et sur les règlementations.

Arrêté préfectoral à la Réunion réglementant la commercialisation de certaines espèces de poissons marins de l’océan indien du 6 septembre 1999 interdisant la vente de nombreux poissons en lien sur http://pagesperso-orange.fr/arvam/ciguatera.html

S.K

poisson chirurgien

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LLeess aaggrreessssiioonnss eennvveerrss llee llaaggoonn

Le lagon qui ne représente que 12% des côtes réunionnaises est particulièrement soumis à une pression humaine et à des agressions liées également aux activités des hommes.

On distingue quatre sources à l’origine des agressions. Les sédiments Cette agression diffuse n’apparaît de façon flagrante qu’au moment des fortes pluies. Les forêts dévastées par les hommes ont laissé les sols à nu en particulier dans la zone de culture du géranium. Les sols qui, grâce aux racines des arbres, retenaient les eaux de pluie laissent maintenant dévaler l’eau qui entraîne avec elle la terre (généralement la couche arable d’ailleurs). Les sédiments se retrouvent transportés par les ravines en grande quantité dans le lagon et s’y déposent, c’est l’hyper sédimentation. Le corail recouvert de boue dépérit. L’agriculture Sans revenir sur le côté mécanique de l’agression agricole, l’utilisation de produits chimiques va entraîner une modification de la qualité des eaux d’écoulement. Produits phytosanitaires, pesticides, engrais… polluent l’eau et tuent ou modifient l’équilibre végétal et animal des lagons. Il ne faut pas limiter les reproches aux agriculteurs. Les particuliers et les communes, les golfs sont souvent les premiers responsables des pollutions. Quand vous jardinerez, pensez-y ! P.C

Exploitations pédagogiques :

La surexploitation Tout prélèvement d’un élément de la chaîne alimentaire influe sur l’ensemble de la chaîne. Un collectionneur de coquillage, un ramasseur de corail, un pêcheur, un chasseur sous-marin (par ailleurs strictement interdit dans le lagon, donc un braconnier !), modifient l’équilibre et appauvrissent l’ensemble du récif corallien. La destruction directe Les piétons du platier (pas facile à dire hein !) en marchant écrasent inévitablement quelque chose, même s’ils font attention. Le coup de palme des nageurs, le touriste promeneur, le pêcheur sont des agresseurs directs, involontaires souvent mais qui laissent des cicatrices ; une branche cassée par ci, un coup d’aileron de planche par là et morceau après morceau le bel édifice se détruit.

Documents complémentaires : Sur le site de Sciences Ecole, une série de photos représentant chacune des agressions ; marche sur le corail, eaux d’écoulement des routes, sortie de ravine connectée à la station d’épuration, population de plagiste le dimanche, constructions directement sur la plage … Ces photos illustrent le propos ci-dessus ; une activité de classement pour fixer .le propos peut être menée en classe.

Lecture de paysage : La lecture de paysage qui n’est pas juste une description mais la compréhension de l’origine, de l’histoire, des modifications d’un paysage qui s’offre aux yeux permet la compréhension d’une partie des agressions. Une lecture sur site restera incomplète (aussi pour des raisons topologiques) et viendra en complément de photos ; champs à l’abandon sur la route du Maïdo laissant le sol nu ; photo d’avion en plan large des ravines et du parcours de l’eau au-dessus d’un récif ; implantation des villes, des routes et de leurs eaux d’écoulement ; photo satellite de l’implantation des stations d’épuration …

Visite sur place : La zone regroupant le plus de facilités de lecture est celle de la ravine de l’Hermitage. On y voit aussi la perte de sable de la plage, donc la modification du profil sous les racines des filaos (deux mètres de perdus) ce qui en retour influence la structure et la profondeur du lagon dans certaines zones. On y voit aussi le déchaussement des murs (battement des vagues à cause des…murs), le déversoir de la ravine (et de la qualité de l’eau !), des détritus directement sur la plage… (Source principale BRGM http://www.brgm.fr/brgm/Reunion_kitpedago/fichier/fiche/Fiches_Littoral.pdf)

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LES REQUINS… Généralités et attaques sur l’Homme.

Dans le contexte que vous connaissez, vous trouverez deux dossiers sur les requins, téléchargeables, qui vous

éclaireront sur ce groupe animal.

Le but poursuivi en élaborant ce document est de fournir aux enseignants intéressés par les requins un guide

pratique qui permette une identification rapide des espèces présentes dans les eaux réunionnaises (côtières ou océaniques).

http://jean-marc.charel.pagesperso-orange.fr/requin/requin_reunion.pdf

Au nom de la survie des océans, il faut accepter la présence des requins et les respecter pour ce qu'ils sont et

leur rôle au niveau de l'équilibre général. Ce dossier est un plaidoyer pour un prédateur en péril. On massacre sans

compter, sans se soucier des conséquences et les personnes hurlant leur colère contre les baleiniers ou les phoquiers

ne s'émeuvent pas du carnage sous-marin dont sont victimes les squales.

http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/zoologie-1/d/plaidoyer-pour-les-requins_442/c3/221/p1/

Des spécificités anatomiques aux menaces qui les guettent, apprenez à mieux connaître les requins pour en savoir

plus sur leur mode de vie. S'il est légitime de prendre en compte les attaques contre les humains, ce dossier vous permettra

de mieux comprendre leurs causes. Vous découvrirez que les requins sont des animaux étonnants !

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