16
Pourquoi cette frilosité ? La relative désaffection des jeunes pour les filières scientifiques inquiète à juste titre les pouvoirs publics (cf. l'article de Jacques Charvet en page 2). Pourtant les enquêtes à grande échelle des insti- tuts spécialisés montrent que statistiquement les jeunes qui en sont issus décrochent plutôt moins difficilement un emploi correctement rétribué, comparé aux autres secteurs de formation. Mais surtout, compte-tenu des départs en retraite qui vont intervenir en masse dans les prochaines années, les besoins iront grandissant, promettant une embauche plus rapide et, la loi de l'offre et de la demande aidant, peut-être une meilleure rémunération. Alors pourquoi cette frilosité des jeunes gens, et surtout des jeunes filles ? Même si l'on est encore loin de la parité, l'augmentation régulière du pourcentage de jeunes femmes dans les laboratoires de recherches en mathématique, physique, sciences des matériaux, sciences pour l'ingé- nieur, comme doctorantes puis comme chercheuses, témoigne d'une évolution positive des mentalités dans des domaines qui restaient l'apanage du sexe masculin il y a encore une vingtaine d'années. Durant la dernière décennie, deux directeurs successifs du Centre National de la Recherche Scientifique ont été des directrices, Catherine Bréchignac, puis Geneviève Berger, toutes deux physiciennes. Témoignons avec Jean-Didier Vincent qu'exercer une profession scien- tifique peut être source de plaisir, avec ce qu'il faut d'interrogation et de frustration pour entretenir le désir. Et que l'aventure intellectuelle reste un espace de liberté. FRANÇOIS GERVAIS édito sommaire L’édito Les jeunes et les filières scientifiques en région Centre Les Olympiades de sciences et de technologie Classe patrimoine technologie à Éguzon Un centre de ressources à Chartres Fête de la science 2003 en images L'agenda de la CSTI Le collège Paul Éluard met les sciences à l'honneur Une semaine de science aux "Provinces" à Blois Le lycée Jacques Cœur s'ouvre aux collégiens Un projet de ville pour les scolaires Création d'une vitrine scientifique itinérante Covalences un titre de journal emprunté à la chimie pour illustrer notre action : une liaison covalente s'établit entre deux atomes A et B lorsque A et B ont chacun un électron isolé qu'ils mettent en commun. Le doublet d'électrons se trouve alors à égale distance de A et de B et la liaison est stable. D'autres atomes se comportent différemment. L’un d’eux est quelquefois tellement avide d'électrons qu'il accapare les deux électrons. On obtient alors une liaison ionique, moins stable. A B A B Covalences Bulletin de promotion de la CSTI en région Centre N°50 - hiver 2003 directeur de la publication François Gervais rédacteur en chef Michel Darche coordination de la publication Anita Coulon conception graphique THEBOX, Orléans impression Copie 45, Chécy ABONNEMENTS 1 an, 4 numéros : 15 Dépôt légal : octobre 2003 CPPAP : 73476 ISSN : 1164-9860 Edité par Centre•Sciences CCSTI de la région Centre 72, Faubourg Bourgogne 45ooo Orléans Tél : 02 38 77 11 06 Fax : 02 38 77 11 07 Mél : [email protected] Avec le soutien de Conseil régional du Centre Ministère chargé de la Recherche (DRRT) Rectorat de l'Académie d'Orléans-Tours IUFM d'Orléans-Tours Direction Régionale des Affaires Culturelles COVALENCES N°50 - HIVER 2003 1 1 2 3 5 6 7 8 11 12 13 14 16 S PHOTO DE COUVERTURE : Atelier "Fabrication de gel par polymérisa- tion" par les chimistes de l'Antenne scientifique, Fête de la science 2003 à l'Antenne scientifique du Centre universitaire de Chartres. Photo Isabelle Rannou

scientifiques en région Centre Les jeunes et les filières ...©chignac, puis Geneviève Berger, toutes deux physiciennes. ... Mél : [email protected] Avec le soutien de

Embed Size (px)

Citation preview

Pourquoi cette frilosité ?La relative désaffection des jeunes pour les filières scientifiquesinquiète à juste titre les pouvoirs publics (cf. l'article de JacquesCharvet en page 2). Pourtant les enquêtes à grande échelle des insti-tuts spécialisés montrent que statistiquement les jeunes qui en sontissus décrochent plutôt moins difficilement un emploi correctementrétribué, comparé aux autres secteurs de formation. Mais surtout,compte-tenu des départs en retraite qui vont intervenir en masse dansles prochaines années, les besoins iront grandissant, promettant uneembauche plus rapide et, la loi de l'offre et de la demande aidant,peut-être une meilleure rémunération. Alors pourquoi cette frilositédes jeunes gens, et surtout des jeunes filles ?

Même si l'on est encore loin de la parité, l'augmentation régulière dupourcentage de jeunes femmes dans les laboratoires de recherches enmathématique, physique, sciences des matériaux, sciences pour l'ingé-nieur, comme doctorantes puis comme chercheuses, témoigne d'uneévolution positive des mentalités dans des domaines qui restaientl'apanage du sexe masculin il y a encore une vingtaine d'années.Durant la dernière décennie, deux directeurs successifs du CentreNational de la Recherche Scientifique ont été des directrices, CatherineBréchignac, puis Geneviève Berger, toutes deux physiciennes.

Témoignons avec Jean-Didier Vincent qu'exercer une profession scien-tifique peut être source de plaisir, avec ce qu'il faut d'interrogation etde frustration pour entretenir le désir. Et que l'aventure intellectuellereste un espace de liberté.

FRANÇOIS GERVAIS

éditosommaireL’édito

Les jeunes et les filières scientifiques en région Centre

Les Olympiades de sciences et de technologie

Classe patrimoine technologie à Éguzon

Un centre de ressources à Chartres

Fête de la science 2003 en images

L'agenda de la CSTI

Le collège Paul Éluard met les sciences à l'honneur

Une semaine de science aux "Provinces" à Blois

Le lycée Jacques Cœur s'ouvre aux collégiens

Un projet de ville pour les scolaires

Création d'une vitrine scientifique itinérante

Covalencesun titre de journal emprunté à la chimie pour illustrer notreaction : une liaison covalente s'établit entre deux atomes A etB lorsque A et B ont chacun un électron isolé qu'ils mettenten commun. Le doublet d'électrons se trouve alors à égaledistance de A et de B et la liaison est stable.D'autres atomes se comportent différemment. L’un d’eux estquelquefois tellement avide d'électrons qu'il accapare les deuxélectrons. On obtient alors une liaison ionique, moins stable.

A B A BCovalencesBulletin de promotion de la CSTI en région CentreN°50 - hiver 2003

directeur de la publicationFrançois Gervais

rédacteur en chefMichel Darche

coordination de la publicationAnita Coulon

conception graphiqueTHEBOX, Orléans

impressionCopie 45, Chécy

ABONNEMENTS1 an, 4 numéros : 15 €Dépôt légal : octobre 2003CPPAP : 73476ISSN : 1164-9860

Edité par Centre•SciencesCCSTI de la région Centre 72, Faubourg Bourgogne45ooo OrléansTél : 02 38 77 11 06Fax : 02 38 77 11 07Mél : [email protected]

Avec le soutien de

Conseil régional du Centre

Ministère chargé de la Recherche

(DRRT)

Rectorat de l'Académie d'Orléans-Tours

IUFM d'Orléans-Tours

Direction Régionale des Affaires Culturelles

COVALENCES N°50 - HIVER 2003 1

12356781112131416

S

PHOTO DE COUVERTURE : Atelier "Fabrication de gel par polymérisa-tion" par les chimistes de l'Antenne scientifique, Fête de lascience 2003 à l'Antenne scientifique du Centre universitairede Chartres. Photo Isabelle Rannou

COVALENCES N°50 - HIVER 20032S

Les jeunes et les filières scientifiques en région Centre

D ’ici l’horizon 2010, la France, comme l’Europe, devra recru-ter un très grand nombre de cadres et techniciens, suite

en grande partie aux départs à la retraite (80 %) s'ajoutant auxcréations d’emplois accompagnant l’innovation technologique(20%). Le nombre de métiers scientifiques en général devraitaugmenter. Or, le nombre d’étudiants dans les filières scienti-fiques diminue constamment depuis 1995. En cinq ans, il abaissé de 5 à 6 % au niveau national, essentiellement par unediminution des bacheliers S et une orientation de ceux-ci versdes voies non scientifiques. Le remplacement des professeursde sciences du secondaire risque de poser problème.En région Centre, la situation est à la fois plus alarmante etparadoxale. En effet, si l’Académie d'Orléans-Tours, par rapportà la moyenne nationale, produit moins de bacheliers par géné-ration, elle fait un score meilleur et enviable pour les bacs S.Mais elle ne les fidélise pas. L’Académie subit une sévèreconcurrence, surtout parisienne, pour l’accueil des étudiants.Leurs mouvements migratoires lui sont défavorables. Plus de1100 bacheliers S (23 % de leur promotion) ont quitté larégion à la rentrée 2000. Au total, l’évasion des bacs S se faitrelativement plus vers les filières sélectives : classes prépara-toires (CPGE), IUT… Et pourtant les IUT et STS régionaux nesont pas saturés (remplissage autour de 90 %) ni les CPGE(autour de 70 %) et leurs performances sont très bonnes. Lesbacheliers STI sortant de l’Académie pour poursuite d’étudesvont surtout, comme ceux qui restent, en STS Production et enIUT Production. Les grandes perdantes de la baisse des effec-tifs en sciences sont toutefois les formations universitaires,avec une chute de 29 % de 1995 à 2001, et parmi elles lesDEUG (- 44 %). Les deuxièmes cycles Sciences ont mieux résis-té (- 19 %), le troisième cycle progressant (+ 72,4 %). Enparallèle les CPGE restaient stables et les IUT et formationsd’ingénieurs étaient en croissance. Comme au niveau national,les nouveaux bacheliers, S notamment, recherchent donc desfilières sélectives : avec un bon encadrement, aux effectifslimités, à objectif professionnel et débouchés visibles, proches

de la pédagogie des lycées. Le défaut essentiel des formationsuniversitaires générales est à cet égard leur manque de visibi-lité du point de vue des débouchés professionnels.

DE MEILLEURS PLACEMENTS POUR LES ÉTUDIANTS EN SCIENCES

D’après les enquêtes, les étudiants formés en sciences se pla-cent en moyenne mieux que les autres, en taux de chômage,de rémunération et de proportion de cadres. De plus, la miseen place du nouveau système L-M-D dans les universités offreune nouvelle formation professionnalisante à Bac +3. Lesuniversités régionales s'engagent résolument dans cette voieet font des efforts importants de rénovation pédagogique dupremier cycle et d'optimisation du passage lycée-université.Une nécessaire campagne d'information, dans les lycées, encollaboration avec Centre•Sciences, devrait permettre demontrer la qualité réelle des études supérieures scientifiquesen région Centre et d'améliorer le taux des bacheliers restantdans l'Académie, ainsi que celui des filles dans les filièresscientifiques, dont elles sont trop injustement absentes.

DES PROGRÈS À RÉALISER À L'ÉCOLE PRIMAIRE ET AU COLLÈGE

Dans l’Académie, davantage d’élèves s’arrêtent en 3e ou vonten apprentissage qu’au niveau national. Une approche de lascience non " frontale " mais active et construite, qui s'ins-pire de " la main à la pâte ", peut et doit être mise en placeà ces niveaux. Il y a un intérêt majeur à l’étendre dans toutel’académie d’Orléans-Tours. Pour ce faire, en plus des outilspédagogiques et conseils fournis par la hiérarchie, les ensei-gnants peuvent s’appuyer sur Centre•Sciences. Ses nom-breuses réalisations passées et en cours démontrent que l’onpeut apprendre en s’amusant. Nul doute qu'une telleapproche redonne, ou plutôt conserve, le goût de la décou-verte scientifique aux jeunes de l’Académie.Bref, des efforts à tous niveaux doivent permettre d'amélio-rer les flux pré et post-bac dans les filières scientifiques enrégion, qui sont de qualité.n

Jacques Charvet, professeur émérite à l’Université d’Orléans, auteur d’un rapport sur les jeunes et les filières scientifiques dans l’académie d’Orléans-Tours

DES PROJETS PARTAGÉS

Les inscriptions ont eu lieu en début d’année scolaire.Chaque enseignant inscrit a mené avec ses élèves unedémarche d’investigation scientifique dans sa classe avec leprojet de venir la faire partager à d’autres élèves lors de cettejournée. Ainsi, des projets en physique (des expériences sur

l’air, sur l’eau…), en technologie (fabrication de catapultes,de balances, jeux électriques…), en biologie et en géologie(élevage de phasmes, le monde du vivant autour de la mare,le volcanisme, la fossilisation…) ont été élaborés.Les classes sont ensuite venues présenter leur projet scienti-fique sur la journée ou la demi – journée. Les réalisations se

Dans le cadre du plan de rénovation des sciences et de la technologie à l’école primaire (PREST) lancé par le ministèrede l’Éducation Nationale en juin 2000, des moyens ont été mis en œuvre dans chaque département pour favoriser unenseignement rénové et effectif dans nos classes. Dans le Loiret, un centre départemental de ressources " PREST 45 "animé par un maître-ressources a été créé dans un premier temps sur Orléans, à l’école Charles Péguy. Depuis la rentrée2003, une annexe a vu le jour sur Montargis, à l’école Albert Thierry.Une opération, lancée au cours de l’année scolaire 2002 – 2003 dans le Loiret, s’est concrétisée le 22 mai à Montargiset le 5 juin 2003 à Orléans par une présentation interactive de projets intitulée " les Olympiades ". A la salle Jean Vilarà Amilly et à l’IUFM Bourgogne, des classes volontaires ont pu participer à cette journée coopérative.

RÉNOVATION DES SCIENCES À L’ÉCOLE PRIMAIRE

Les Olympiades de sciences et de technologiePascale Breton, maître-ressources au PREST 45

COVALENCES N°50 - HIVER 2003 3S

COVALENCES N°50 - HIVER 20034

présentaient sous la forme d’une recherche avec un ques-tionnement ou sous forme d’ateliers d’expérimentation.Chaque classe a été répartie en 4 ou 5 groupes autonomesavec une feuille de route. Chaque groupe a géré l’atelier pré-senté par sa classe pendant 15 à 20 minutes puis a changéet est passé en visite active. Ainsi, tous les groupes d’élèvesont pu échanger autour des différents ateliers étant tour àtour acteurs-visiteurs et présentateurs.

Les enseignants engagés dans cette opération ont pu béné-ficier d’un encadrement au cours de la journée : la présencedes conseillers pédagogiques des différentes circonscrip-tions, des animateurs TICE, de quelques professeurs d’écolede 2e année et la participation des professeurs de sciences etde technologie de l’IUFM ont facilité le bon déroulement decette opération.

La réussite de ces 1res Olympiades a été renforcée par la pré-sence de Monsieur l’Inspecteur d’Académie sur Orléans, del’Inspecteur de l’Éducation Nationale d’Orléans Nord chargéde mission " enseignement des sciences et de la technologieà l’école primaire " et des inspecteurs de circonscriptions.

UNE OPÉRATION EN PARTENARIAT

En étroite collaboration avec l’IUFM, des partenaires se sontassociés à cette opération. Ils ont proposé différents ateliersen direction des classes : les élèves ont pu découvrir un

planétarium avec Centre•Sciences, les coulisses d’une expo-sition avec le Muséum de Sciences Naturelles d’Orléans etquelques expériences sur l’énergie avec l’Association desDoctorants Scientifiques Orléanais.

OBJECTIFS ET PERSPECTIVES

L'opération a pour but d'impulser une rencontre coopérativeet interactive autour d’activités scientifiques et technolo-giques favorisant une démarche d’investigation (manipula-tions, expérimentations, recherches), dans un espritd’échanges entre les enseignants et les élèves et à partir despratiques quotidiennes et intégrées des classes.Cette opération a connu un vif succès et elle est reconduitecette année sur plusieurs lieux différents, par regroupementde circonscriptions. Un calendrier des différents sites concer-nés sera diffusé ultérieurement.n

S

Centre de ressources à l’école élémentaire Charles Péguy, 2 bis rue Théophile Naudy45000 Orléans - Tél. 02 38 42 70 94Mél : [email protected] : Pascale BRETON

Circonscription de Montargis OuestCentre de ressources à l’école élémentaire Albert Thierry, 8 rue de la Pontonnerie45200 Montargis - Tél. 02 38 85 14 35Mél : [email protected] : Paulette TRON

"L’enseignement des sciences et de la technologie à l’école doit permettre aux élèves de participer à la construction de leur propre savoir."

COVALENCES N°50 - HIVER 2003 5S

Une classe patrimoine "technologie" figure depuis plusieurs années au catalogue des " classes de découverte " subven-tionnées par le Conseil Général de l’Indre. L’A.D.P.E.P. 36 en assure la logistique, la responsabilité pédagogique incom-bant à la circonscription de l’Éducation Nationale de La Châtre. L'organisation du contenu a été revue pour que ladémarche soit en cohérence avec le cadre du Plan de Rénovation des Sciences et de la Technologie à l’École. Depuis deuxans, neuf classes du département de l’Indre ont pu pratiquer la démarche expérimentale sur le thème de la force de l’eau.

CLASSE PATRIMOINE TECHNOLOGIE À ÉGUZON

La force de l’eauJosiane Duclos, maître-formateur A.I.E.N., La Châtre

" DU QUESTIONNEMENT À LA CONNAISSANCE EN PASSANT PAR L’EXPÉRIENCE "À partir d’une excursion organisée pour découvrir la vallée dela Creuse, ses moulins et ses barrages, les élèves sont ame-nés à se poser des questions sur le fonctionnement des méca-nismes de ces édifices, et à définir des situations problèmes.Comment la roue peut-elle tourner dans l’eau ? Qu’est-ce quifait tourner la roue ? De là, émergeront des hypothèses.Ces hypothèses seront vérifiées ensuite soit par la recherched’informations, conduite avec la participation d’EDF et dumusée de la Vallée de la Creuse, soit par l’expérimentation.En ce qui concerne l’expérimentation, dans un premiertemps, chaque élève doit concevoir une roue en fonctiond’un cahier des charges simple et la construire avec du maté-riel de récupération qui est proposé. Cette étape de ladémarche se faisant près d’une petite rivière, les enfantspeuvent tester facilement le fonctionnement de leur roue.Dans un deuxième temps, ils sont invités à améliorer la vites-se de leur roue ; pour cela ils utilisent à différentes étapesle chronomètre. Ils progressent ainsi dans leurs constructionsindividuelles par essais et erreurs.Les résultats des recherches sont exprimés à l’écrit par latenue de fiches d’expériences qui sont complétées au fur età mesure de l’avancée du travail, et à l’oral, lors des phases

de mise en commun au cours desquelles les élèves présententleurs réalisations. C’est pendant ces temps forts que lesélèves doivent expliquer et argumenter en fonction des diffi-cultés rencontrées et communiquer les moyens mis en œuvrepour les dépasser. C’est le moment où avec l’aide de l’ensei-gnant on passe de l’implicite à l’explicite, un moment doncoù l’élève acquiert de nouvelles connaissances.La dernière journée est consacrée à la modélisation desengrenages entraînés par des roues de moulins à partir del’observation du fonctionnement du Moulin d’Angibault àMontipouret.L’encadrement de la classe est assuré par la conseillère péda-

gogique de La Châtre, des professeurs du 1er degré, deux pro-fesseurs du 2nd degré, l’un du collège d’Éguzon, pour l’histo-rique de la construction du barrage, l’autre, du lycée tech-nique Blaise Pascal à Châteauroux pour la production d’élec-tricité à partir de la force de l’eau et la documentaliste ducollège d’Ardentes pour l’historique des moulins de la valléede la Creuse. n

UN LIEU DE FORMATION

Stages de l’IUFM ou actions de forma-tion de circonscription… c'est 110enseignants qui ont pu bénéficier desressources du centre lors des diffé-rentes actions de formation organiséesdepuis la rentrée scolaire 2003. Surplace, ils ont pu découvrir et utiliserdes ressources documentaires,ouvrages didactiques ou pédagogiques,manuels scolaires ou publications àdestination des élèves, cédéroms etsites Internet. Par ailleurs, le fonds dematériel expérimental constitué leur apermis d’élaborer concrètement dessituations d’apprentissage, de se

confronter aux principes de ladémarche expérimentale.

UN LIEU DE PRÊT DE MATÉRIEL

Huit malles thématiques ont étéconstituées, de manière, d’une part àrépondre aux objectifs des programmesde l’école primaire, et d’autre part defournir aux élèves un matériel adapté,permettant de nombreuses expérimen-tations. "Électricité", "L’eau", "L’air"… ce matériel a vocation à circulerdans le département au gré des projetsscientifiques élaborés par les ensei-gnants. Notre ambition est d’optimisercette circulation en enrichissant le

fonds disponible, en prenant en comp-te de nouveaux besoins.

ET ENCORE UN LIEU D’ACCUEIL

Accueil des enseignants pour l’aide à laconception et l’accompagnement deleurs projets de classe, accueil declasses dans le cadre de projets scien-tifiques, le centre de ressources seveut être un lieu privilégié pour la for-mation aux manipulations dans ledomaine des sciences. Il doit favoriserle partage des pratiques, servir depoint d’appui au développement desenseignements scientifiques. Être unlieu qui appartienne aux enseignants.Cet accueil sera développé par la pré-sentation d’expositions temporaires(Centre•Sciences, CRDP, CDDP) ou detravaux d’élèves.Accueil d’évènements également.L’ouverture du centre lors de la Fête dela science en octobre 2003 a permis larencontre d’élèves, d’enseignants, deparents avec la manipulation, l’expéri-mentation… Et pourquoi pas s’orientervers la création d’un évènement propreà notre centre de ressources, de maniè-re à valoriser la dynamique ainsi crééedans la perspective du développementdurable de la formation de l’espritscientifique à l’école primaire ? n

COVALENCES N°50 - HIVER 20036

ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE À L’ÉCOLE

Un centre de ressources à ChartresPatrice Deseez, conseiller pédagogique Sciences et Technologie

Le lieu d'implantation du Centre de ressources est en lui-même tout un symbole : il est installé au sein de l’Antenne Scientifique Universitaire deChartres, lieu de formation des scientifiques de demain, enjeu majeur pournotre société et pour chacun de ses citoyens. Développer la culture scientifique dans le cadre des enseignements à l'écoleprimaire et accompagner les équipes pédagogiques dans la mise en œuvre deces enseignements sont ses objectifs. Ce centre, inauguré en mars 2002, estégalement la concrétisation de la réflexion menée par le Groupe Départementalpour les Sciences à l’École d’Eure et Loir, missionné par M. l’Inspecteurd’Académie, afin de répondre activement aux objectifs du Plan de Rénovationde l’Enseignement des Sciences et de la Technologie à l’École.

Atelier proposé lors de la Fête de la science 2003

Contact : Centre de ressourcesAntenne Scientifique Universitaire de Chartres, 21 rue de Loigny laBataille, 28000 Chartres.

COVALENCES N°50 - HIVER 20037

Simulateur dynamique de vol à voile présenté au BRGM par l'IUT d'Orléans

Fête de lascience 2003en images

Un nuage de médicaments à l'Hôtel de Ville de Tours, par l'équipe Inserm du CHU Bretonneau Visite du laboratoire LASEP à la Faculté des sciences de Bourges

Les astronomes amateurs de BSA à l'IUT de Blois

Concours de design pour le robot de l'IUT, à l'Hôtel de Ville de Châteauroux

Retrouvez d'autres photos sur le site web de Centre•Sciences,www.centre-sciences.asso.fr, rubrique Événements

Le collège Albert Camus montre la physique dans tous ses états, au cercle laïque de Dreux

COVALENCES N°50 - HIVER 2003

expositions deCentre•Sciences

conférences-débatsorganisées parCentre•Sciences et lesMuséums de la régionCentre avec le concoursdes organismes derecherche de la région

Eure et LoirChartres

Orgères-en-Beauce

Veaux, vaches, cochons, couvées…

qu’est-ce qu’on mange ?Exposition - COMPA jusqu’en juin

Salon de la basse-courExposition, conférence, concours de dessinsCOMPA du jeudi 29 janvier au dimanche 1er février

Les couleurs du ciel, vitraux de création

au XXe siècle dans les cathédrales de FranceExposition - Nombreuses démonstrationset visites commentéesCentre international du Vitrail jusqu’au 31 janvier

Les passeurs de lumièreUn dialogue entre artistes, architectes et astrophysiciensAvec Michel Cassé, Hubert Reeves, Jean-Philippe Poiré-Ville, Gilles Rousvoal, Urmo RausExposition - Centre international du Vitrail

jusqu’au 12 avril

Les vitraux historiquesConservation, restauration, iconographieLes vitraux de ChartresExposition - Centre international du Vitrail

à partir du 20 mars

La restauration de la pierreConférence par Barbara Brunet-Imbault, EntrepriseThomann-Hanry, ParisAntenne scientifique universitaire

mardi 3 février à 20h30

Forum des métiersChartrexpo 5, 6 et 7 février

La migration des oiseauxConférence par Guy Jarry, Muséum Nationald'Histoire naturelle, CRBPO, ParisAntenne scientifique universitaire

CherDe cheveux en bouclesle métier de coiffeurExposition. Visites découverte pour lesscolaires à partir du CE2

Musée des Meilleurs Ouvriers de Francejusqu’au 1er février

Photographes de natureExposition du BG WildlifeMuséum jusqu’à mi-février

Maternité et petite enfancedans l’Antiquité romaineExpositionMuséum jusqu’au 28 mars

Autopsie de la momiedu fin-renard à BourgesConférence par Pierre L. Thillaud, chargéde conférences à l'École pratique desHautes Études, ParisMuséum mardi 13 janvier à 20h

Forum de l’enseignement supérieur et des qualificationsExposition Objectif MétiersParc des Expositions mardi 3 février

À la recherche d'une vie extraterrestreConférence par André Brack, directeurde recherche au CBM-CNRS, OrléansMuséum mardi 17 février à 20h

Les gènes de la folieConférence par Pierre L. Roubertoux,professeur à l'Université d'Orléans,chercheur à l'Institut des sciences ducerveau, CNRS, MarseilleMuséum mardi 16 mars à 20h

Bourges

de CSTI en région CentrePR

OGRA

MM

ERetrouvez l’actualité de la CSTI sur www. centre-sciences. asso. fr

hive

r 20

04

8

Les énergies de demainConférence par Christian Ngo, CEAMaison de la Beauce dimanche 11 janvier à 15h

Les mystères du ciel australSpectacle de planétariumEspace Ciel Ouvert

Au 3e top !Exposition interactiveEspace Ciel Ouvert à partir du 1er février

Nançay

COVALENCES N°50 - HIVER 2003

Loir et CherAu-delà de la toile, les araignéesExpositionMuséum du 9 janvier au 2 mai

Les supraconducteursConférence par Isabelle Laffez, chercheuse au LEMA-CNRS/CEA/Université de Tours, directrice de l’IUT de BloisAuditorium de la bibliothèque Abbé Grégoire

mardi 16 mars à 20h30

Vices et vertus des plantesConférence par Geneviève Petit-Paly,chercheuse à l’Université de ToursAuditorium de la bibliothèque Abbé Grégoire

mardi 6 avril à 20h30

Blois

COORDONNÉES DESORGANISMES CITÉS :

BIBLIOTHÈQUE ST PIERRE DES CORPS02 47 63 43 17BLOIS SOLOGNE ASTRONOMIE02 54 74 87 15CENTRE INTERNATIONAL DU VITRAIL02 37 21 65 72CIEL OUVERT A NANÇAY02 48 51 18 18LE COMPA02 37 36 11 30JARDIN BOTANIQUE DE TOURS02 47 39 88 00MAIRIE LAILLY EN VAL02 38 46 92 35MAIRIE ST DENIS EN VAL02 38 76 70 34MAISON BOTANIQUE02 54 80 92 01MAISON DE LOIRE DE MONTLOUIS02 47 50 97 52MUSÉE DE LA CHEMISERIE02 54 24 34 69MUSÉE DE LA MARINE DE LOIRE02 38 46 84 46MUSÉE DES MEILLEURS OUVRIERSDE FRANCE02 48 57 82 45MUSÉE DU COMPAGNONNAGE02 47 61 07 93MUSÉUM DE BLOIS02 54 90 21 00MUSÉUM DE BOURGES02 48 65 37 34MUSÉUM DE CHARTRES02 37 28 36 09MUSÉUM D’ORLÉANS02 38 54 61 05MUSÉUM DE TOURS02 47 64 13 31

Croissant de Lune et anneaux de SaturneSéance d’observationavec Blois Sologne Astronomie

vendredi 26 mars, selon la météo

Fontaines en Sologne

Trognes, plessage et paysageDémonstrations, animations, exposition, conférence...Maison botanique du 13 au 15 février 2004

Boursay

Loiret

Argenton-sur-CreuseUniformes en campagneExpositionMusée de la Chemiserie

du 10 février au 23 décembre

Le parfait négociantExposition sur le commerce et le savoir-faire du Massif CentralMusée de la Chemiserie du 20 mars au 2 mai

Initiation à la teinture végétaleAtelier pour enfantsMusée de la Chemiserie 18 février

J’imprime mon tissuAtelier pour enfantsMusée de la Chemiserie 17 mars

Prothèse et mal de dosConférence par Thierry Dufour, service de neuro-chirurgie, CHR, OrléansMuséum mardi 27 janvier à 20h30

Les gènes de la folieConférence par Pierre L. Roubertoux, professeurà l'Université d'Orléans,chercheur à l'Institut des sciences du cerveau,CNRS, MarseilleMuséum mardi 9 mars à 20h30

Art et chimieConférence par Jean-Yves Mérour, professeur àl'Université d'Orléans, ICOA, CNRS - Universitéd'OrléansMuséum mardi 30 mars à 20h30

Orléans

Plages de Loire : une histoire sous le sableExposition et ateliers pédagogiquesMusée de la marine de Loire jusqu’au 16 février

Châteauneuf-sur-Loire

Nourrir les hommes du 9 au 26 janvierCouleurs Bestiaire du 30 janvier au 16 févrierExpositions - Mairie

Lailly en Val

Nourritures du futurExposition - Mairie du 24 février au 9 mars

St Denis en ValIndre

9

COVALENCES N°50 - HIVER 200310

Les palmiers dimanche 4 janvierLes dictons du jardinier dimanche 1er févrierLa multiplication des plantes dimanche 7 marsVisites commentées - Jardin botaniqueà 10h devant la grande serre

Docteur des arbres - L’eau apprivoiséeAnimations scolaires CP-CM2

Jardin botanique toute l’année

Le jardin des sens des petits (maternelles-CP-CE1) - Le jardin des sens des grands (CE1- CM2)Le monde des Lilliputiens (CP-CM2)Animations scolairesJardin botanique du 15 avril au 15 novembre

Ptérosaures, reptiles volants au temps des dinosaures - ExpositionMuséum du 17 janvier au 29 août

BiodéchetsConférence par Jacques Cabaret, chercheur à l'INRA, ToursÉcole des Beaux-Arts, Jardin François Ier

mardi 13 janvier à 20h30

Le TempsConférence par Etienne Klein, chercheur auCEA, SaclayÉcole des Beaux-Arts, Jardin François Ier

mardi 17 février à 20h30

Les Gaulois et les animaux : une approchearchéozoologiqueConférence par Marie-Pierre Honard-Herbin,chercheur à l'Université de ToursÉcole des Beaux-Arts, Jardin François Ier

mardi 16 mars à 20h30

Les tanneurs-corroyeurs : un métierConférence par Laurent BastardMusée du compagnonnage

mardi 23 mars à 20h30, 2,60 euros

La maison de bois - La musique et l’outilQuoi à qui - Le rallye - La lumière de l’histoireAteliers scolaires (maternelles, élém., collèges)Musée du compagnonnage

toute l’année

Salon de l’étudiantExposition Objectif métiersParc des expos

23 et 24 janvier

Saisons des amoursExposition interactive - Bibliothèque

du 2 au 20 février

Indre et LoireTours

Saint-Pierre des Corps

Santé jeunesseComportements à risquesExpositionsCentre Descartes du 20 au 29 janvier

Chinon

Montlouis

Monts

Fabrication de nichoirs pour les oiseaux -Les grands cormorans et autres oiseaux àTours - À la rencontre de passionnés deLoire - La Loire en hiver - Sur les traces du castor - Fabrication de parchemins et silhouettes en papier mâché - Le petit monde d’une mare ligérienneAteliers et sorties sur réservationMaison de Loire

Bateaux de LoireExposition photos de Jean-Michel Gabillé et Jean-Michel FeuilletMaison de Loire jusqu’à fin mars

Salon des jeunes inventeurs et créateursSalon, concours, exposition Jeux africainsEspace Jean Cocteau 27 et 28 mars

COVALENCES N°50 - HIVER 2003 11

En accueillant des animations scien-tifiques, le collège a été un pôle de

mobilisation importante, la réussite amême dépassé les attentes car plus de1 000 élèves ont pu découvrir ces ate-liers, dont le thème était “LeDéveloppement durable”, thème aucœur des débats de notre société.

Partant de cela, deux objectifs priori-taires étaient au centre de ladémarche :- Permettre les liaisons inter-cycles, del’école primaire au lycée.Nos partenaires - Lig’air, l’Arboretumdes Barres, ASENEN-Lyonnaise deseaux, les Naturalistes Orléanais, Grainede chercheurs-CNRS, EDF - ont apportéune façon concrète d’aborder lesapprentissages scientifiques.- Aider les élèves à une meilleureconnaissance de soi en vue d’uneorientation professionnelle réfléchie.L’exposition de Centre•Sciences“Objectif Métiers” a permis de sensibi-liser les élèves sur les formationsscientifiques et l’intérêt à porter à cesdisciplines.Par ailleurs, la conférence EDF sur lesénergies renouvelables a permis d’ap-prendre les modes de consommation etle moyen de sauvegarder et d’améliorerle cadre de vie de tout un chacun.Le bilan est donc positif pour les

Du 6 au 20 octobre dernier, le CollègePaul Éluard de Châlette-sur-Loing aorganisé sa 2e édition de la Fête de laScience. Promouvoir les sciences et latechnologie est le souci de bonnombre d’équipes éducatives et péda-gogiques dans l’Est du Loiret.

FÊTE DE LA SCIENCE À CHÂLETTE-SUR-LOING

Le collège Paul Éluard met les sciences à l’honneur

Paroles d’élèvesMargaux : “Je pense que cette expo a bien été entreprise. Elle était de très bonne qua-lité et, grâce aux exemples ludiques, j’ai ainsi pu comprendre la transforma-tion des énergies et son utilisation quotidienne. J’ai également apprécié lesdémonstrations.”

Rémi : “Les explications étaient claires et compréhensibles par tous les élèves. Ceque j’ai préféré, c’était la démonstration sur le fonctionnement de la pile àhydrogène.”

Svetlana : “Je pense que la science est une matière importante pour la vie quotidien-ne et en communauté. Cette expo, à mon avis, a été d’une grande utilité pourcomprendre les problèmes que nous surmonterons dans le futur. L’originalitéde cette expo ? La découverte des filières scientifiques pour les filles, c’étaitune très bonne idée.”

Avis général : “Le niveau des expériences de cette exposition était assez élevé mais com-préhensible. Ces dernières étaient variées ainsi qu’originales. La grandediversité des manipulations la rend excellemment pratique et éducative.”

élèves, les enseignants, les conseillersd'orientation - psychologues et lespartenaires.Que tous soient remerciés.Les très nombreuses personnalitésofficielles venues inaugurer le collège

lors de la quinzaine de la Sciencecomme de nombreux parents et parte-naires ont marqué un intérêt soutenupour l’ensemble de ces animations.Rendez-vous est pris pour l’année pro-chaine. n

Françoise Servant, chargée de mission environnement auprès de l’Action Culturelle de l’Inspection Académique du loiret

SEMAINE DE LA SCIENCE, 3E ÉDITION

La "semaine de la science" du collègeLes Provinces est devenue un despoints forts de l’année scolaire. Elle

mobilise l’ensemble des élèves de l’éta-blissement, des enseignants de disci-plines scientifiques, l’équipe de direc-tion ainsi que le personnel ATOS. Pasmoins d’une dizaine de salles sontréservées et des affiches, réalisées enPAO par les élèves, sont collées danstout l’établissement. Les élèves de sixième entrant au collè-ge connaissent déjà l’existence decette semaine. Ce qui prouve que cetteactivité fait maintenant partie de laculture du collège.

En 2000, les enseignants des disci-plines scientifiques, en même tempsqu’ils constatent une baisse des effec-tifs dans les filières scientifiques, pen-sent que l'opportunité de la manifesta-tion nationale "Fête de la science" eten particulier de l’opération "100 cher-cheurs dans les classes" peut les aiderà motiver les élèves.Le rendez-vous national fixé enoctobre étant jugé trop précoce dansl’année scolaire, décision est prised'organiser une "semaine de la scien-ce" dans le collège en mars ou avril.Des expositions, des conférences, desvisites et des ateliers sont ainsi proposésaux élèves de l'établissement, mais aussià des élèves de CM2 conviés à la décou-verte de la physique et de la chimie.

QUELQUES IMPRESSIONS DE L'ÉDITION 2003Du blé à la réalisation du pain : lesélèves de sixième associés à cette acti-vité sont très motivés dès le départ. Ilscommencent par semer du blé dans uncoin du collège et suivent son évolu-tion sur plusieurs semaines. Puis vientle moment tant attendu de la fabrica-tion du pain. De bon matin, 150 élèvesbrassent la farine, l’eau, la levure et lesel dans une joyeuse ambiance. Aprèsla mise en forme vient l’heure de lacuisson. Vers 11h30 les pains sontenfournés et un peu plus tard chacunle déguste à la cantine.

Le planétarium obtient un grand suc-cès auprès des élèves de 3e. Le faitd’entrer dans une coupole gonflable etde pouvoir observer le ciel les fascine.L’animation est réalisée par des astro-nomes amateurs de Blois SologneAstronomie qui s’adaptent au niveaudes élèves et répondent à leursattentes.En mathématiques, l’atelier des 4 cou-leurs plaît beaucoup aux élèves qui semettent vite à colorier. Les enseignantsqui les accompagnent constatent qu’il ya un engouement pour dessiner maisque les élèves peinent à lire les pan-neaux. Pas facile de faire le lien entreleur activité et la mathématisationexposée sur le panneau d'exposition ! n

COVALENCES N°50 - HIVER 2003

CULTURE SCIENTIFIQUE AU COLLÈGE

Une semaine de science aux "Provinces" à Blois

12S

" Expliquez à un collégien que la chimie est utile pour préserver l’environne-ment, les mathématiques attrayantes quand on les aborde par leur côtémagique ou ludique, l’astronomie simple à embrasser quand le ciel s’offre àvous sous un dôme gonflable. Et proposez aux élèves une multitude de jeux ori-ginaux en guise d'application. Alors vous avez déjà motivé une bonne partiedu groupe " Nouvelle République du 12 avril 2003

Les élèves de CM2 à ladécouverte de la physique

Visite d’un laboratoire debactériologie à l’hôpital de Blois

L’affiche réalisée par les élèves

PARTAGE DESSAVOIRS À BOURGES

Le Lycée Jacques Cœur

s'ouvre aux collégiens

COVALENCES N°50 - HIVER 2003 13S

Atelier de biologie : extraction de l’ADN de l’oignon

Dans le cadre de l’opération " Femmes et Hommes deSciences " sur l’initiative du rectorat de l’académied’Orléans - Tours, le LEGT Jacques Cœur de Bourges a orga-nisé pendant deux jours une action afin de promouvoir lessciences et techniques à l’intention des collégiens en classede troisième. Lundi 20 et mardi 21 octobre 2003, le lycéea ainsi accueilli plus de 460 collégiens d'Avord, de Bourges,Dun sur Auron, Mehun sur Yèvre, Saint-Florent sur Cher,Saint-Germain du Puy et Sancergues. Les collégiens ont étépris en charge sur une demi-journée et conduits par groupesde huit par des lycéens volontaires dans les différents ate-liers. Un questionnaire leur a permis de participer activementpar la recherche d’indices lors des animations proposées.

Estelle Greffion, chef de travaux STL-STI au LEGT Jacques Cœur de Bourges

particulièrement fiers d’avoir réussi à extraire de l’ADN del’oignon et de repartir avec un peu de cet ADN sur un mor-ceau de carton noir…En sciences et techniques industrielles, les collégiens ont puassister à des démonstrations du système automatisé de tam-pographie - impression d'un motif sur un objet - et du systè-me de modélisation mécanique avec acquisition assistée parordinateur.Enfin, c’est sur le thème du jean qu’ont choisi de travaillerles professeurs du département Industrie des MatériauxSouples. Les élèves ont découvert que le jean aussi, c’étaitde la technologie. La résistance du matériau a été testéegrâce au dynamomètre, des tests de permanence du colorisont été également réalisés et un élève pour chaque grouperéalisa une boutonnière adaptée au jean.En tout, ce sont plus de trente professeurs et personnels delaboratoire qui se sont investis dans cette opération mise enœuvre en cinq semaines et destinée à présenter d’un pointde vue expérimental les différents pôles scientifiques ettechnologiques de l’établissement, si particulier par la diver-sité de ses filières.Les collégiens invités, après une petite collation servie pardes élèves du département Hôtellerie, sont repartis surpris etconquis par les sciences dispensées au sein du Lycée JacquesCœur de Bourges. Peut-être qu'alors... des vocations vers descarrières scientifiques germeront-elles dans les cerveaux…L’avenir nous le dira… n

DU SOLEIL AU JEAN, DES ATELIERS VARIÉS

Un atelier d’astronomie a permis aux visiteurs d'observer ledisque solaire au télescope et de déterminer approximative-ment le diamètre du Soleil à l’aide d’un sténopé.Dans les ateliers de physique, des élèves de seconde, sousl’œil bienveillant de leurs professeurs, ont transféré un signalsonore par la lumière et expliqué le rôle de la fibre optique.Des professeurs ont présenté des montages électroniquespermettant d’effectuer des mesures pH-métriques : les collé-giens furent surpris de constater que l’acidité du coca-colaavoisinait celle du vinaigre blanc ! Dans une autre salle, lesvisiteurs ont découvert les spectres continus de la lumièreblanche à l’aide d’un prisme puis d’un réseau, ainsi que lespectre de raies d’émission d’une lampe à vapeur de mercureà l’aide d’un spectroscope.Le thème de la couleur fut également exploité dans un ate-lier de chimie : les collégiens ont extrait les colorants pré-sents dans les épinards par broyage avec un solvant puis fil-tration. Ils ont ensuite réalisé une chromatographie surcolonne pour séparer les pigments.À l’étage de la biologie, une exposition avait été réaliséepour fêter les cinquante ans de la découverte de la structurespatiale de l'ADN et présenter les différents métiers de la bio-logie. Les visiteurs ont aussi mis la main à la pâte : ils furent

Atelier de physique : mesures de pH

COVALENCES N°50 - HIVER 200314

UN PROJET DE VILLE POUR LES SCOLAIRES

L'eau, tu connais ?

S

"L’eau, tu connais ?" C’est la question qui est posée actuel-lement à tous les élèves de maternelles, primaires, collègeset lycées de la Ville de Tours. En effet, comprendre les enjeuxliés à l’eau, éveiller en eux le geste éco-citoyen, sensibiliserà la protection de l’environnement et au développementdurable, améliorer la qualité de vie, autant de questions cru-ciales sur lesquelles les élèves vont pouvoir "plancher",durant toute l’année scolaire 2003-2004. L’ambition de cetteprogrammation est de sensibiliser les enfants, dès leur plusjeune âge, à l’importance de devenir un citoyen responsable,acteur de sa ville au travers d’un même sujet : l’eau. Cethème, qui peut être appréhendé de manière transversale, aété choisi en fonction de l’actualité de la Ville et des préoc-cupations nationales, européennes et mondiales, suscep-tibles de développer l’intérêt du monde éducatif.Pour cela, et en accord avec les programmes de l’ÉducationNationale, la Ville de Tours a composé une palette d’anima-tions, exploitables tout au long de l’année, et l’a proposée àl’ensemble du monde éducatif. Les instituteurs et les profes-seurs peuvent dès lors s’inscrire aux différents ateliers, expo-sitions, rencontres et concours mis en place en fonction deleurs propres programmes et de leurs intérêts.Huit volets sont ainsi déclinés en rendez-vous annuels,ateliers éducatifs, projets de classe, concours, prêts d’ou-tils pédagogiques, séminaire scientifique, documents etbibliographies.

UNE PALETTE D'ANIMATIONS

Pour ne citer que quelques exemples, "La Semaine du Goût",qui a eu lieu récemment, a permis aux enfants de travailleravec un grand restaurateur de Larçay autour de recettes depoissons d’eau douce. De plus, un "bar à eau" a été proposéaux élèves et à l’ensemble des tourangeaux, à l’Institut deDégustation ; tandis que des menus "cuisson vapeur", "cuis-son bouillie", "déshydratée" ou "poisson de Loire" ont étéservis dans les restaurants scolaires. Toujours au mois d’oc-tobre, de nombreux ateliers et expositions durant " La Fêtede la Science " ont permis aux enfants d’appréhender l’eausous son aspect scientifique. Une initiative à l’Hôtel de Villequi a connu un réel succès !

Une autre exposition proposera du 17 janvier au 22 février2004, à l’Hôtel de Ville, d’étudier "Les métiers de l’eau àTours" à travers le regard de Jean Bourgeois, photographe.Cette exposition fera l’objet de visites commentées et d’ate-liers éducatifs dans les écoles, sur les métiers d’eau (tels quecuisinier de poissons d’eau douce, pêcheur de Loire,constructeur de bateau de Loire, métiers de l’assainissementde l’eau avec visites de la station d’épuration de Tours…).Mais c’est aussi d’autres expositions comme "l’Hygiène auMoyen âge" en février 2004 ou encore "Saumon de Loire,Saumon de Scandinavie" et son atelier de découverte de lapêche et du saumon en juin qui permettront aux élèves tou-

Pour la 3e année consécutive, la Ville de Tours propose au milieu scolaire un programme riche en animations et en ren-contres autour d’un thème fédérateur : l’eau, pour l’année scolaire 2003-2004. Cette politique s’inscrit dans une démarcheglobale et cohérente d’accompagnement éducatif, apte à mobiliser le maximum d’acteurs locaux.

Régine Charvet-Pello, adjointe au maire chargée des écoles, de l'éducation et de l'enseignement supérieurVILLE DE TOURS

COVALENCES N°50 - HIVER 2003 15

rangeaux de connaître bien d’autres facettes de l’eau. " La 7e

Remontée du Sel de Guérande ", quant à elle, sera l’occasionpour les enfants d’appréhender la batellerie et le colportageà travers les produits transportés autrefois sur la Loire(épices et sel notamment) grâce aux ateliers pédagogiques,également durant le mois de juin.

LES SERVICES MUNICIPAUX SE MOBILISENT

L’ensemble des services municipaux de la Ville de Tours sesont mobilisés pour proposer différentes animations sur l’an-née scolaire : le service des Archives et du Patrimoine et ses3 ateliers ("l’adduction d’eau", "les inondations", "le château

d’eau"), la Direction des Parcs et Jardins et ses ateliers ("lecycle de l’eau", "le Petit Cher", "le phénomène d’évapotrans-piration", "fleur, ouvre-toi"), le service des Eaux et ses ate-liers-visites de l’usine de production d’eau potable, ou laCommunauté d’agglomération Tour(s)plus pour le traitementdes eaux usées. Le service des Sports et des GrandesManifestations est bien sûr également de la partie et propo-se de nombreuses animations (piscine, patinoire…).

La programmation "L’eau, tu connais ?", c’est encore 3concours destinés aux enseignants et à leurs classes autourde 3 thématiques : "Les ponts à vivre", "Aux actes citoyens"et "Le printemps des poètes". Ces concours sont l’occasionpour les élèves de travailler sur la citoyenneté, l’architectu-re, l’environnement ou la littérature. Enfin, des projets declasses viennent d’être lancés, également autour de 3 axes :1 classe Loire "l’homme et le fleuve" avec le soutien du ParcNaturel Régional, 10 classes sciences avec le concours deCentre•Sciences et un projet de classe autour de la pêche enpartenariat avec la Fédération de l’Indre-et-Loire pour laPêche et la Protection du Milieu Aquatique.Et pour permettre à chacun de se retrouver dans cette pro-grammation foisonnante et passionnante, de nombreux outilssont mis à la disposition des enseignants sous forme de prêt,de mallettes pédagogiques et de bibliographies.Programme complet sur www.tours.fr

S

RENAISCIENCES 2003, VIVRE ENSEMBLE

La manifestation RenaiSciences s’ins-crit dans une politique du ConseilGénéral qui vise à promouvoir les tra-vaux des organismes de recherche etles réalisations innovantes des entre-

prises en lien avec un sujet de sociétéet en relation avec l’un des pôles derecherche tourangeaux.Cette année, le Conseil général a sou-haité, dans le cadre de l’année euro-péenne du handicap, mettre l’accent sur

COVALENCES N°50 - HIVER 200316S

À l’occasion de RenaiSciences 2003, manifestation organisée en novembre àTours par le Conseil Général d'Indre-et-Loire en partenariat avecCentre•Sciences, des outils pédagogiques ont été proposés aux scolaires, parmilesquels une vitrine scientifique.

RECHERCHE ET INNOVATION AU SERVICE DU HANDICAP

Création d’une vitrine scientifique itinérante

la recherche et l’innovation au servicedu handicap.Les participants du colloque "Vivreensemble " ainsi que de nombreux sco-laires ont pu découvrir le 6 novembreau Vinci à Tours une vitrine scienti-fique, une exposition et des standsd’animations.

UNE VITRINE DE L'INNOVATION

En créant une vitrine itinérante, leConseil Général a souhaité intensifierson action auprès des jeunes et en par-ticulier des collèges du département.La vitrine itinérante de l’innovation secompose d’une structure métallique àmonter dans laquelle se trouvent :- un poste multimédia qui présente desvidéos et des documents numériques :dépistage du handicap visuel chez l’en-fant, projet d’un déambulateurCharlemagne, projet de lève-malade,extraits de films sur l’autisme, prêts-à-porter adaptés aux handicaps…- une animation numérique : commentvoit une personne myope, astigma-te…, comment bien soulever une char-ge pour ne pas avoir mal au dos, liresur les lèvres…

La vitrine s'accompagne d'une exposi-tion de 12 panneaux sur les théma-tiques suivantes :• Peut-on prévenir le handicap ?• Prévenir et réduire les accidentsdomestiques• Comment améliorer le quotidien despersonnes handicapées ?• Techniques médicales qui soulagentou guérissent le handicap• Accessibilité au web et développe-ment de jeux éducatifs pour lesenfants malvoyants ou aveugles

Réalisée par Centre•Sciences avec le concoursde : ANDVA-VétiFuté, CEA Monts - Salpêtrière-FHOrthopedics, Institut d’Éducation MotriceCharlemagne, Laboratoire d’Informatique-EPU-Université de Tours, Corona Médical, Inserm U483, Association BrailleNet, LCD Concept, Serviceviscéral, urologie et plastique pédiatrique du CHUde Clocheville, service ophtalmologie du CHU deTours, Unité Inserm U 136, Université de Tours.

Accueil de la vitrine dans les collèges d’Indre-et-Loire :Elle sera proposée pour une période de 15 jours à partir de janvier 2004À prendre en charge par l’établissement :- un espace de 50 m2 pour la vitrine et les 12 panneaux autoportants- branchement électrique pour la vitrine- transport aller/retour de l'exposition. Possibilité d'envisager une circulation entre établissements.Accueil possible d'un chercheur ou d'un industriel ayant participé à la conceptionde l’exposition panneaux sur une thématique à définir avec le lieu d’accueil.

le département informatique de l'EPU de l'université de Tours propose un jeu éducatif

pour les enfants malvoyants ou aveugles.

Système de lève-personne proposé par la société ALPHA