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INF S Juillet 2017 Lettre d’information S écurité Civile LE MOT DU DIRECTEUR ADJOINT FORMATION FEUX DE NAVIRES UNE FORMATION DE CHEF DE GROUPE Baptême du feu pour le SETIB C ette formation de gestion opé- rationnelle et commandement de niveau 3 se déroule en salle de cours, en travaux dirigés, en salle tactique du centre de formation de la DSCGR et sur le terrain pour les manœuvres opérationnelles. Les sta- giaires sont encadrés par trois officiers de sapeurs-pompiers et deux logisti- ciens chargés du bon déroulement des manœuvres et de veiller aux respects des consignes de sécurité. Les stagiaires (12 sous-officiers des communes de Dumbéa, Paita, Mont-Dore et Lifou) sont placés dans des conditions d’exercices les plus proches possible de la réalité, allant de la réception de l’alerte à la gestion d’un centre de secours en passant par le commandement sur le terrain de sapeurs-pompiers confrontés à des situations opérationnelles simulées, mais très réalistes (chaleur, fumées, crise…). Le cahier des charges de l’ENSOSP implique l’organisation de 6 manœuvres par jour, ce qui a conduit à transformer le complexe du CHT Gaston Bourret en ville d’entrainement en créant des hôtels, des commerces, des entreprises et en nommant les voies de circulations internes. Afin de varier les environnements opérationnels, des manœuvres à la journée seront également organisées sur les communes de Dumbéa et du Mont Dore. Au total plus de 66 manœuvres de terrain et 16 manœuvres sur simulateur virtuel se dérouleront pendant cette formation organisée sous l’égide de l’ENSOSP afin de poursuivre la montée en compétence des sapeurs-pompiers calédoniens. E n compagnie du capitaine de vaisseau Jean-Louis Fournier, adjoint interarmées du commandant supérieur des FANC, et de Laurent Bechler, commandant de la base navale de Nouméa, le président Germain a inauguré un simulateur d’entraînement aux techniques d’intervention à bord des navires (SETIB). Fruit d’un partenariat entre la Marine Nationale et la DSCGR. Cet outil, qui a coûté à la Nouvelle- Calédonie 60 millions de francs, offrira aux sapeurs-pompiers civils formés par la DSCGR, comme aux marins pompiers militaires des FANC, la possibilité de parfaire leurs connaissances techniques ou de maintenir leurs acquis opérationnels. Il pourra également être accessible aux stagiaires de la marine marchande de l’école des métiers de la mer (EMM) par l’intermédiaire du centre de formation de la sécurité civile. Il est entièrement piloté à partir d’une console électronique centrale. En salle des machines ou au poste de commande, les générateurs de flammes couplés avec des machines à fumée proposent sur deux niveaux des scénarios de moteurs, d’armoire électrique ou de sous-plancher enflammés (par une alimentation au gaz). La température peut monter jusqu’à 300° C. Le SETIB répond aux dernières normes de sécurité et environnementales. «Courage et dévouement», c’est la devise des sapeurs-pompiers. Ils y font honneur toute l’année et particulièrement en cette période en métropole sur les nombreux feux de forêt qui sévissent dans le Sud-Est et en Corse. Ici aussi, ils ne déméritent pas et œuvrent au quotidien pour la sauvegarde des Calédoniens. Que ce soit sur des incendies, des sauvetages, des secours ou des opérations diverses, ils sont sur tous les fronts et font preuve de beaucoup de professionnalisme, qu’ils soient volontaires ou professionnels. Le rôle du gouvernement, et de la DSCGR en particulier, est de les soutenir sur le terrain de la formation pour leur permettre d’être performants en opérations. C’est pour cette raison qu’en partenariat avec l’ENSOSP, une formation de «chef de groupe» est organisée pendant trois semaines en Nouvelle-Calédonie. Douze adjudants locaux, certains étant chefs de corps communaux, pourront ainsi bénéficier de cette formation habituellement accessible uniquement en métropole. L’occasion de faire taire les esprits chagrins qui disent que la DSCGR n’en fait pas assez pour les cadres locaux. Capitaine GUÉPY DANILO Pour la première fois en Nouvelle-Calédonie en collaboration avec l’École Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs- Pompiers (ENSOSP), une formation de chef de groupe est organisée au profit de 12 sous-officiers calédoniens. Il permet de simuler, dans des conditions proches du réel, les opérations de lutte contre les incendies sur des navires de plus de 30 m dont la structure, la nature de la cargaison, la dimension des accès et les cheminements rendent les opérations difficiles. du 24 juillet au 11 août 2017

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INF SJuillet 2017Lettre d’information

SécuritéCivile

LE MOT DU DIRECTEUR

ADJOINT

FORMATION

FEUX DE NAVIRES

UNE FORMATION DE CHEF DE GROUPE

Baptême du feu pour le SETIB

Cette formation de gestion opé-rationnelle et commandement de niveau 3 se déroule en

salle de cours, en travaux dirigés, en salle tactique du centre de formation de la DSCGR et sur le terrain pour les manœuvres opérationnelles. Les sta-giaires sont encadrés par trois offi ciers de sapeurs-pompiers et deux logisti-ciens chargés du bon déroulement des manœuvres et de veiller aux respects des consignes de sécurité.

Les stagiaires (12 sous-officiers des communes de Dumbéa, Paita, Mont-Dore et Lifou) sont placés dans des conditions d’exercices les plus proches possible de la réalité, allant de la réception de l’alerte à la gestion d’un centre de secours en passant par le commandement sur le terrain de sapeurs-pompiers confrontés à des situations opérationnelles simulées, mais très réalistes (chaleur, fumées, crise…).Le cahier des charges de l’ENSOSP implique l’organisation de 6 manœuvres par jour, ce qui a conduit à transformer le complexe du CHT Gaston Bourret en ville d’entrainement en créant des hôtels, des commerces, des entreprises et en nommant les voies de circulations internes. Afi n de varier les environnements opérationnels, des manœuvres à la journée seront également organisées

sur les communes de Dumbéa et du Mont Dore.Au total plus de 66 manœuvres de terrain et 16 manœuvres sur simulateur virtuel se dérouleront pendant cette formation organisée sous l’égide de l’ENSOSP afi n de poursuivre la montée en compétence des sapeurs-pompiers calédoniens.

E n compagnie du capitaine de vaisseau Jean-Louis Fournier, adjoint interarmées du

commandant supérieur des FANC, et de Laurent Bechler, commandant de la base navale de Nouméa, le président Germain

a inauguré un simulateur d’entraînement aux techniques d’intervention à bord des navires (SETIB). Fruit d’un partenariat entre la Marine Nationale et la DSCGR.Cet outil, qui a coûté à la Nouvelle-Calédonie 60 millions de francs, offrira aux sapeurs-pompiers civils formés par la DSCGR, comme aux marins pompiers militaires des FANC, la possibilité de parfaire leurs connaissances techniques ou de maintenir leurs acquis opérationnels. Il pourra également être accessible aux stagiaires de la marine marchande de l’école des métiers de la

mer (EMM) par l’intermédiaire du centre de formation de la sécurité civile. Il est entièrement piloté à partir d’une console électronique centrale. En salle des machines ou au poste de commande, les générateurs de flammes couplés avec des machines à fumée proposent sur deux niveaux des scénarios de moteurs, d’armoire électrique ou de sous-plancher enflammés (par une alimentation au gaz). La température peut monter jusqu’à 300° C. Le SETIB répond aux dernières normes de sécurité et environnementales.

«Courage et dévouement», c’est la devise des sapeurs-pompiers. Ils y font honneur toute l’année et particulièrement en cette période en métropole sur les nombreux feux de forêt qui sévissent dans le Sud-Est et en Corse. Ici aussi, ils ne déméritent pas et œuvrent au quotidien pour la sauvegarde des Calédoniens. Que ce soit sur des incendies, des sauvetages, des secours ou des opérations diverses, ils sont sur tous les fronts et font preuve de beaucoup de professionnalisme, qu’ils soient volontaires ou professionnels. Le rôle du gouvernement, et de la DSCGR en particulier, est de les soutenir sur le terrain de la formation pour leur permettre d’être performants en opérations. C’est pour cette raison qu’en partenariat avec l’ENSOSP, une formation de «chef de groupe» est organisée pendant trois semaines en Nouvelle-Calédonie. Douze adjudants locaux, certains étant chefs de corps communaux, pourront ainsi bénéficier de cette formation habituellement accessible uniquement en métropole. L’occasion de faire taire les esprits chagrins qui disent que la DSCGR n’en fait pas assez pour les cadres locaux.

CapitaineGUÉPY DANILO

Pour la première fois en Nouvelle-Calédonie en collaboration avec l’École Nationale Supérieure des Offi ciers de Sapeurs-Pompiers (ENSOSP), une formation de chef de groupe est organisée au profi t de 12 sous-offi ciers calédoniens.

Il permet de simuler, dans des conditions proches du réel, les opérations de lutte contre les incendies sur des navires de plus de 30 m dont la structure, la nature de la cargaison, la dimension des accès et les cheminements rendent les opérations diffi ciles.

du 24 juillet au 11 août 2017

sapeurs-pompiers confrontés à des situations opérationnelles simulées, mais très réalistes (chaleur, fumées,

Le cahier des charges de l’ENSOSP implique l’organisation de 6 manœuvres par jour, ce qui a conduit à transformer le complexe du CHT Gaston Bourret en ville d’entrainement en créant des hôtels, des commerces, des entreprises et en nommant les voies de circulations internes. Afi n de varier les environnements opérationnels, des manœuvres à la journée seront également organisées

calédoniens.

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OPÉRATIONS

EXERCICE

3 QUESTIONS À...

Retour sur la recherche des disparus de Houaïlou

L’ ADPC engagée dans la simulation de prise d’otages

F aute d’expertise locale, le groupement des démineurs de la sécurité civile métropolitaine et une unité cynotechnique

spécialisée de la gendarmerie nationale ont été mobilisées en Nouvelle-Calédonie avec le soutien du haut-commissaire, Thierry Lataste, qui est intervenu auprès du ministère de l’intérieur. Les préparatifs de cette mission ont duré plusieurs mois, le temps notamment de préparer le chien à ce long déplacement. Durant 4 jours, du 14 au 18 juillet, un détachement de DSCGR est donc intervenu aux cotés de ces deux équipes spécialisées, sur les tribus de Gouareu et de Ouakaya. Les engins de terrassement et les hommes ont activement recherché les disparus sous la surveillance des deux démineurs assurant la sécurité des hommes et le respect

des protocoles. Le chien de recherche de la gendarmerie a sondé les deux zones sans succès. Les infi rmières de la DSCGR ont rencontré les familles pour les soutenir dans ces moments douloureux. Après avoir décaissé la zone sur plusieurs mètres de profondeur et constatant que le chien de la gendarmerie ne «marquait» rien, il a été décidé, en accord avec le maire de la commune, d’interrompre les recherches, le maximum ayant été fait. C’est ce qui a été expliqué aux familles lors du bilan de mission. Le périmètre neutralisé ne présentant plus de danger selon les démineurs de la sécurité civile nationale, la commune pouvait disposer de la zone, permettant ainsi aux familles de poursuivre les recherches. Ce qu’elles ont fait puisque dès le lendemain, bénéfi ciant sans doute des travaux de recherche de la semaine, le corps de la jeune femme de 26 ans a été retrouvé grâce à l’opiniâtreté de ses proches.

Une simulation extrêmement réaliste mettant en scène un preneur d’otages armé, le groupement d’intervention

de la police nationale, les sapeurs-pompiers de Nouméa et l’association de protection civile de Nouvelle-Calédonie (ADPC). Mené sous le regard du procureur de la République, l’exercice s’est parfaitement déroulé, le GIPN se chargeant des négociations afi n d’obtenir la libération des otages. L’occasion pour les autorités de préparer une réponse coordonnée en cas de prise d’otages en milieu scolaire, et

pour l’ADPC de déployer ses bénévoles et son matériel afi n d’armer un dispositif prévisionnel de secours (DPS) destiné à la prise en charge des élèves tout juste libérés. Pas moins de 3 véhicules (dont une ambulance), 2 tivoli, 1 groupe électrogène, des lits picots et tout le matériel de premier secours ont ainsi été installés en un temps record par les secouristes. Cette association agréée de sécurité civile, a permis aux agents du bureau de soutien médical de la DSCGR d’opérer une prise en charge optimale des élèves.

À quelques jours de votre départ, quel bilan tirez vous de votre séjour ?Je tiens à rendre hommage au personnel du MRCC et à ses partenaires qui ont participé à près de 1400 opérations de recherche et de sauvetage. Dans le cadre du transfert de l’ORSEC maritime, il était prioritaire d’adapter le MRCC aux missions de surveillance et de le mettre au niveau technique des CROSS de métropole. Ces 4 années ont permis de le moderniser.Le principal atout du MRCC est désormais d’avoir en son sein les agents de l’ancienne station radio-maritime « Nouméa Radio », des militaires de la marine nationale et un directeur des affaires maritimes. Ce dispositif cohérent montre tout l’intérêt de la collaboration interservices et permet au MRCC d’être l’acteur incontournable de la gestion des crises maritimes.Quelle est l’évolution du trafi c maritime ?Le trafi c maritime ne cesse d’augmenter (100 escales de pétroliers et gaziers, 200 de vraquiers, 400 de porte-conteneurs et 500 de paquebots) : il faut donc porter une attention particulière aux risques engendrés par ces activités. L’échouement du « Kea Trader » sur le récif Durand est là pour nous le rappeler. La création, au sein du MRCC de la cellule « Nouméa Traffi c » permet de mieux connaître les types de navires et les quantités de marchandises qui transitent dans les eaux territoriales et le lagon. Grâce au réseau de récepteurs AIS des 15 sites déportés répartis sur le territoire, on peut suivre en direct les navires qui transitent dans nos eaux.Quelles sont les perspectives du MRCC ?Mon successeur, l’administrateur principal des affaires maritimes Sébastien Royer assurera la conduite des dossiers lancés il y a plusieurs mois : la refonte de la convention de mise à disposition du MRCC auprès de la Nouvelle-Calédonie, la mise à jour de l’arrêté sur son organisation et la création d’un arrêté sur la surveillance de la navigation maritime dans les eaux territoriales et intérieures. L’autre de ses grands défi s, sera d’entretenir les excellentes relations avec les très nombreux partenaires, tous incontournables, et qui, j’en suis certain, ne manqueront pas de lui faciliter la tâche. Je lui souhaite d’avoir une affectation aussi passionnante que la mienne, tant du point de vue opérationnel que relationnel.

Nicolas RENAUDadministrateur en chef des affaires maritimes, directeur du MRCC Nouméa

Le CHIFFRE du mois

66 C’est le nombre de manœuvres de terrain réalisées par les douze

stagiaires de la formation chef de groupe du 24 juillet au 11 août 2017.

Ecrivez-nous aux adresses suivantes :[email protected] | [email protected]

www.securite-civile.nc.

POUR NOUS CONTATCTER

Kameré. Le vice-rectorat et la police nationale organisait un exercice, le 4 juillet 2017, dans le cadre du plan particulier de mise en sûreté. L’ADPC était engagée pour la prise en charge des élèves libérés, aux côtés de l‘UISC.

3 QUESTIONS À...

C’était un engagement pris dès novembre 2016 par le gouvernement : il fallait, par respect pour les familles, fi naliser les recherches des disparus, interrompues du fait de la suspicion de présence de grenades défensives de la seconde guerre mondiale dans la zone de recherche.

des disparus de Houaïloudes disparus de Houaïloudes disparus de Houaïlou