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Résumés des communications libres
© 2006 SPLF, tous droits réservés
22Intérêt du lavage bronchoalvéolaire en pneumologiepédiatriqueM. Jellouli, H. Abid, H. Ghraïri, J. Ammar, W. Ketata, F. Mezni, L. Slim, A. Hamzaoui Hôpital A. MAMI. Pavillon B Ariana, Tunisie.
Introduction : le lavage bronchoalvéolaire (LBA) est considéré actuel-lement comme un moyen incontournable dans l’exploration de nom-breuses affections pulmonaires de l’enfant.But : Apprécier l’apport diagnostique du LBA en pneumologie pédia-trique.Patients et méthodes : Etude rétrospective de dossiers d’enfantsayant bénéficié d’un LBA hospitalisés ou externes du pavillon B, durantla période de janvier 2002 à février 2006.Le volume du liquide injecté est de 1ml/Kg de poids de sérum physiolo-gique tiédi par aliquot. Le nombre d’aliquots est de quatre.Résultats : Au total, 24 LBA ont été réalisés chez 22 patients. L’âgemoyen des patients est de 5,5 ans (9 mois à 14 ans). L’indication du LBA a été retenue devant un syndrome interstitiel (9cas),une opacité alvéolaire traînante (7cas) et un syndrome alvéolo intersti-tiel bilatéral (6 cas). Onze enfants avaient des antécédents respiratoires.Grâce aux résultats du LBA, un diagnostic étiologique a pu être porté etun traitement adapté a été instauré dans près de 50 % des cas.Dans cinq cas, un germe spécifique a été isolé : Mycobacterium Fortuitum(1 cas) Mycobacterium Tuberculosis (1 cas) Staphylococcus aureus (1 cas)Streptococcus Pneumoniae (1 cas) et Pseudomonas aeruginosa (1 cas). L’alvéolite neutrophilique a permis d’orienter vers une atteinte infectieusesans être spécifique pour six autres patients. Au cours des maladies générales à tropisme pulmonaire, la cytologie duLBA a permis de porter le diagnostic d’hémorragie alvéolaire (2 cas),d’une histiocytose X (1 cas) et d’une embolie graisseuse chez une drépa-nocytaire (1 cas). De plus, l’alvéolite lymphocytaire a révélé l’existenced’une atteinte pulmonaire active au cours d’une maladie de Crohn enrémission clinique apparente (1 cas), d’une atteinte inflammatoire dupoumon entrant dans le cadre d’une panuvéite récidivante (1 cas). Septde nos patients ont présenté des complications mineures: un pic fébrile (6 cas), une pneumopathie (1 cas) Conclusion : Chez l’enfant, le LBA est un outil diagnostique etd’orientation étiologique important,bien toléré et dénué de complica-tions majeures. Il permet dans plus d’un cas sur deux de proposer unethérapeutique spécifique.
23Sécrétion de chimiokines par des cellules épithélialesCF stimulées par staphylococcus aureuset chimiotactisme des lymphocytes T CFD. Al. Alam 1, T. Baranek 1, G. Deslee 2,3, M. Abely 4, E. Puchelle 3,R. Le Naour 1, M Guenounou 1, S.C. Gangloff 1
1 IPCM EA3796, Université de Reims Champagne Ardennes, IFR53, Reims, France.2 Service de pneumologie, CHU, Reims, France.3 INSERM UMRS 514, Reims, France.4CRCM, Reims, France.
En réponse aux infections bactériennes, l’épithélium respiratoire sécrètedes médiateurs inflammatoires tels que des cytokines et des chimiokines.Ces médiateurs induisent un afflux de cellules immunitaires vers le siteinflammatoire. S. aureus impliqué dans différentes pathologies respira-toires est retrouvé de façon précoce et chronique chez les patients atteintsde mucoviscidose (CF). L’objectif de ce travail est d’étudier ; 1) le rôlede S. aureus dans la régulation de la sécrétion des chimiokines par les cel-lules épithéliales humaines CF après 3 h d’interaction cellules-bactériesdans un modèle en double chambre ; 2) la capacité des lymphocytes T depatients CF à migrer vers les surnageants de culture apicaux et basolaté-raux des cellules CF.
A l’état basal, les cellules CF sécrètent, dans les surnageants apicaux et/oubasolatéraux, des quantités plus importantes de chimiokines telles queIL-8, GRO, NAP-2 et RANTES en comparaison avec celles sécrétées parles cellules non-CF. Après infection par S. aureus, aucune incidence sur lasécrétion d’IL-8, MCP-3, GRO, Eotaxine-3 et fracktalkine par ces cel-lules CF n’est observée, alors que la sécrétion par les cellules non-CF deces chimiokines est augmentée. L’étude du chimiotactisme des lympho-cytes T de patients CF a permis de montrer que ces lymphocytes sontcapables de migrer vers l’IL-8 et RANTES ainsi que vers les surnageantsde culture des cellules CF. Ce chimiotactisme des lymphocytes T CF estsignificativement plus important vis-à-vis des surnageants apicaux, mêmes’il n’y a pas de différence entre les conditions cellules ± stimulées par S. aureus. Les lymphocytes non-CF migrent indifféremment vers les sur-nageants apicaux et basolatéraux des cellules CF stimulées ou non par S. aureus.Ces résultats suggèrent d’une part que dans une phase précoce d’infectionavec S. aureus vivant, la sécrétion importante d’IL-8 par les cellules glan-dulaires CF est indépendante de la présence de S. aureus et d’autre partque la migration des lymphocytes T de patients CF vers les surnageantsde culture des cellules stimulées n’est pas augmentée par rapport à cellevers les surnageants des cellules non stimulées. Ces deux phénomènespeuvent conforter la mise en place d’une réponse immunitaire perturbéechez les patients CF.