selon leur milieu et activité Milieu rural Milieu urbain · quotidienne une dimension monumentale et noble. Comme Zola dans ses romans, il tente de représenter au mieux le monde

Nombre de personnages dans les tableaux, classés selon leur milieu et activité

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Document pédagogique

Exposition du au

13|04|19 23|06|19Vernissage le à

12 avril 2019 18h30Commissariat de l’exposition Antoine Marchand

En amont de l’exposition, une rencontre avec l’artiste est programmée le mardi 9 avril à 18h15 à la Médiathèque Pierre Amalric.

Lieu d’expositionLe Lait centre d’art contemporain28 rue Rochegude81000 Albi

Ouverture du mercredi au dimanchede 14h à 19hEntrée libre, accessible à tous

Visites de groupe sur ré[email protected]. : +33 (0)9 63 03 98 84

Administration Carré Public6 rue Jules Rolland81000 Albi

Renseignements T. : +33 (0)9 63 03 98 84centredart@centredartlelait.comwww.centredartlelait.comfacebook.com/centredartlelait

Contacts [email protected]. : +33 (0)9 63 03 98 98 M. : +33 (0)6 72 82 22 78

Şerban Savu (né en 1978 à Sighisoara (Roumanie) ; vit et tra vaille à Cluj-Napoca (Roumanie) appar tient à un groupe d’artis tes rou mains ins tallé à Cluj-Napoca, une ville uni ver si taire de Transylvanie non loin de la Hongrie, aujourd’hui consi dé rée comme la capi tale artis ti que rou maine. Sous l’impul sion de cette bande d’amis s’est en effet dévelop pée là-bas une scène extrê me ment dense, qui compte dans ses rangs des figu res aujourd’hui inter na tio na le ment reconnues, telles qu’Adrian Ghenie, Victor Man ou Ciprian Muresan.

Les pein tu res figu ra ti ves de Şerban Savu repré sen tent la plu part du temps de vastes pay sa ges post-indus triels, dans les quels les pro ta go nis tes se pro mè nent, nagent et se livrent à des acti vi tés quo ti dien nes. Elles dépei gnent majo ri tai re ment des per son nes solitai res, cap tu rées à mi-dis tance, iso lées et concen trées sur une action spé ci fi que. Quant aux scènes d’inté rieur, elles dévoi lent des per son na ges igno rant notre regard, absor bés dans leurs tâches. Il en résulte une série d’ins tan ta nés poi gnants, qui révè lent sub ti le ment la psyché des rou mains « ordi nai res », alors que le pays connaît de fré quents bou le ver se ments poli ti ques et économiques.

Şerban Savu offre un regard cri ti que de ces pay sa ges. En effet, le déca lage entre le trai te ment pic tu ral, qui magni fie l’ensem ble – notamment par un tra vail très précis sur la lumière –, et la vanité des scènes repré sen tées donne à ces pein tu res un ton désa busé. Ses œuvres évoquent à la fois les toiles des Impressionnistes de la fin du 19e siècle, mais font également écho aux œuvres de Jean-François Millet, Pieter Bruegel ou Edward Hopper, dans cette faculté à cap tu rer un moment sin gu lier, à sus pen dre le temps pour un court ins tant.

Ces pein tu res témoi gnent également d’une époque aujourd’hui révo lue, et évoque les rêves de l’utopie com mu niste : ces pay sa ges urbains, qui sem blaient ouvrir la voie à un avenir radieux, sont en quel ques années deve nus des reli ques. Ce sont ces deux pério des de l’his toire qui se mêlent et se confron tent dans les com po si tions de Şerban Savu, des emblè mes de pro mes ses pas sées et des scènes de la réa lité actuelle.

L’expo si tion au LAIT, inti tu lée « En dérive », ras sem ble des œuvres pro dui tes par Şerban Savu durant les douze der niè res années, dont cer tai nes font écho au contexte local, et notam ment au tra vail d’Henri de Toulouse-Lautrec.

[Anna. Dos Santos, Professeure d’arts plastiques chargée de mission au Centre d’Art LE LAIT

Document pédagogique – mai 2019]

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Et après, avec une classe ?

Réflexions et pistes pédagogiques pour le collège, Cycle 3 / 4 et lycée autour de l'exposition « En dérive » de Serban SAVU du 12 avril au 23 juin 2019 à l’Hôtel Rochegude d’Albi. Ce dossier pédagogique présente des réflexions sur les notions d’espace et de représentation en lien avec le paysage, le réalisme et les œuvres artistiques dans l'histoire de l’art.

ESPACE du PAYSAGE (vide et solitude dans l’œuvre de Serban SAVU)

Pour cette exposition, Serban Savu présente des œuvres produites durant les dix dernières années ainsi qu’un ensemble de nouvelles productions réalisées durant une résidence à Albi en 2018. Ses œuvres montrent des paysages urbains qui semblent témoigner d’une époque aujourd’hui révolue et évoquer les rêves de l’Utopie Communiste. Serban Savu est un artiste roumain, installé à une centaine de kilomètres de la Hongrie. Né à la fin des années 70, l’artiste a grandi sous le régime de Nicolae Ceausescu jusqu’à la chute de ce dernier en 1989, avant de participer au développement de la Roumanie post-communiste. Dans cette exposition, les paysages montrent « une réalité en Roumanie d’un travailleur d’aujourd’hui, sans propagande » dit l’artiste. Ce sont de vastes espaces post-industriels, dans lesquels les protagonistes se promènent, nagent et se livrent à des activités quotidiennes. On voit des personnes souvent solitaires, isolées, allongées, endormies sur l’herbe ou encore des ouvriers de dos contemplant une explosion d’immeuble absurde. Serban Savu s’inspire ainsi de la réalité et de l’histoire de l’art pour composer ses toiles et construire des scènes avec des personnages concentrés sur une action spécifique dans la plupart des peintures.



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ESPACE du PAYSAGE (espace de transition dans l’œuvre de Serban SAVU)

Plongés dans le sommeil ou absorbés dans leurs tâches, les personnages sont intégrés à des compositions très structurées sur le plan architectural : des roumains ordinaires alors que le pays traverse encore des bouleversements politiques et économiques. Il fait référence à la dictature de son pays dans les années 90. Il tente de montrer une autre réalité, toujours en transition. Pour l’artiste, le sommeil est une « transition entre la vie et la mort », telle une frontière entre la dictature de Ceausescu et la démocratie. C’est dans ce sens que le titre de l’exposition « En dérive » (référence à l’eau) met aussi en avant la dérive d’une génération entre deux étapes de l’histoire. L’artiste offre un regard critique de ces paysages. Entre lumière et vanité des scènes représentées, ce sont deux périodes de l’histoire qui se mêlent et se confrontent dans ses compositions. Il émane ainsi de ses peintures une certaine ambiance mélancolique qui rappelle les peintures romantiques allemandes du XIXème siècle.

Contexte Historique : N’oublions pas que la République Socialiste de Roumanie est la 3ème et dernière forme constitutionnelle du 28 juin 1965 au 22 décembre 1989 du Régime Communiste de Roumanie dirigé par le parti communiste roumain de 1945 à 1989. Le régime s’effondra à la chute du Bloc de l’EST, lorsque le coup d’état mit un terme en 1989 à la Dictature Communiste et aux fonctions du Président Nicolae Ceausescu mais la forme d’état républicaine fut conservée.

Serban SAVU a donc vécu « l’Utopie Communiste » de 1980 à 1989, période compliquée. C’est pourquoi, il s’intéresse au changement politique et social. Il veut montrer dans ses œuvres l’ouvrier d’aujourd’hui, à la périphérie de la société, anonyme, de dos, sans visage, dans un paysage proche de la nature et surtout, au delà de la propagande qu’a connu le pays.



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ESPACE du PAYSAGE (espace de références à l’Histoire de l’art) L’exposition « En dérive » s’organise autour de 3 salles / 3 thèmes. Salle 1 : Les loisirs, l’eau et la prostitution de nuit. Salle 2 : Les réalités et l’histoire de l’art. Salle 3 : Le travail et les ouvriers La référence à l’histoire de l’art occupe une place centrale dans l’œuvre de l’artiste. Il s’en inspire pour composer ses toiles. Les jeux de formats dans l’exposition comme le polyptique présenté dans la salle 2 sur la solitude établit un lien au polyptique religieux et médiéval. Les scènes de nuit de la première salle sont également des références directes aux œuvres d’Henri Toulouse-Lautrec du Musée d’Albi. IMAGE MULTIPLE : Le polyptyque est un ensemble de panneaux peints ou sculptés, liés entre eux, comprenant souvent des volets pouvant se replier sur une partie centrale. Les images relatent

l’histoire religieuse et des personnages divins. Van Eyck, Polyptyque de l’Agneau mystique 1432

Serban Savu s’intéresse à la peinture narrative avec ses personnages ordinaires, grotesques et endormis. Il cite les œuvres de Masaccio et Bruegel, utilise également la photographie pour capter le réel et le retranscrire sur toile comme beaucoup d’artistes dès l’invention de la photographie. Ses peintures figuratives ne sont pas sans rappeler les toiles des impressionnistes de la fin des XIXe siècle mais font également écho aux œuvres de Jean François Millet et Pieter Bruegel pour le réalisme de la vie ordinaire ou encore Edward Hopper pour le traitement de la lumière.

ESPACE du PAYSAGE (une vie quotidienne qui se raconte.)

Bien qu’elle soit depuis l’Antiquité au cœur des représentations humaines, la vie quotidienne a mis longtemps à devenir un thème sur le plan artistique. Malgré son succès dès le XVIe siècle avec Bruegel et Bosch puis au XVIIe avec Caravage, la peinture de genre, désignant les scènes familières du quotidien, n’a pris son sens actuel qu’à la fin du XVIIIe. Au XIXème siècle, la vie quotidienne reste un sujet phare des peintres et photographes qui s’en emparent avec force au XXe.



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Bruegel l’ancien, Le repas de noces vers 1567 –

huile sur toile. Cette peinture nous montre le monde

rural avec réalisme, la scène représente un repas de

noces dans la classe paysanne, beaucoup de monde

dans cette scène très conviviale où la nourriture est

en abondance ainsi que les boissons.

Avec ce tableau, Bruegel nous laisse un témoignage précieux sur la vie paysanne de son époque.

REALISME 1850-1900 L’artiste exprime la réalité vivante immédiate. Dans la deuxième partie du XIXe siècle, la photographie influence et perturbe la peinture. Le courant réaliste se caractérise par la volonté de peindre ce que l’on voit, tel qu’on le voit. Cette fascination pour le réel développe aussi le témoignage social de la société industrielle naissante. La peinture montre des scènes de vie quotidiennes prises dans le réel avec Gustave COURBET, Honoré DAUMIER, François MILLET

Courbet, Les casseurs de pierres, 1851, Huile sur toile Millet, Les glaneuses, 1857, Huile sur toile

Gustave Courbet, chef de file de ce courant, donne à des thèmes de la vie quotidienne une dimension monumentale et noble. Comme Zola dans ses romans, il tente de représenter au mieux le monde du travail, les ouvriers, les paysans pour en faire de véritables héros du quotidien. Pour Jean-François Millet, le travail des champs, la rudesse de ce labeur est évoqué dans ses toiles. Dans les « Glaneuses », la composition est simple et l’harmonie des couleurs est dominée par des couleurs tertiaires, une subtilité qui donne à ces travailleuses une grande dignité.



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D’autres artistes français comme Courbet ou Caillebotte racontent aussi leur époque en optant pour le réalisme. Ils peignent la vie des ouvriers. La toile des « Raboteurs de parquet », 1875 de Gustave Caillebotte constitue une des premières représentations du prolétariat urbain. Par son cadrage en plongée et son exactitude ultra-réaliste, ce chef-d’œuvre de la modernité évoque la photographie.

LA VIE QUOTIDIENNE au cœur de la photographie

Au début du XXe siècle, La « Straight photography » réunit des artistes d’avant-garde aux Etats-Unis, ayant en commun un intérêt pour l’être humain dans sa vie quotidienne. Ce courant connaît un grand essor entre 1930-1960 avec Alfred Stieglitz.

La photographie humaniste nait dans les années 30 en liaison avec la presse illustrée. Avec Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, Willy Ronis, cette photographie humaniste évoque le travail, les loisirs, constituant de précieux témoignages sur la vie quotidienne pendant la période de la reconstruction et de la modernisation en la France de l’Après-guerre.



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ESPACE du PAYSAGE (une affaire de temps et de lumière) Comment figurer sur un plan un espace horizontal, une étendue dans la profondeur ? Comment représenter un paysage avec son horizon lointain ? Le paysage n'est pas si simple à représenter : en effet comment figurer l'espace qui nous sépare des montagnes, comment représenter le sol ? La vue aérienne élimine ce problème mais pose celui de la hauteur des différents reliefs. Euclide, mathématicien de la Grèce Antique, a proposé une méthode géométrique avec la perspective qui a eu une grande influence sur la peinture. Jusqu'au XIXème siècle, les peintres même naturalistes peignaient les paysages dans leur atelier. La photographie en outre a poussé les peintres à rechercher de nouvelles voies cette fois-ci non plus mimétiques.

Albrecht Dürer sera le premier peintre à avoir proposé des paysages peints pour eux-mêmes et d'après la réalité.

Albrecht Dürer. L'Église Saint-Jean à Nuremberg (v. 1489) aquarelle sur papier, 29X42cm

Dürer fixe ce qu'il voit dans des études faites à l'aquarelle dont il se servira dans ses peintures officielles. Le genre du paysage n'existe encore pas mais c'est le premier peintre à avoir effectué cette démarche.

La fin du XVIe siècle, en Italie, est marquée par une dualité stylistique entre le baroque, dont le chef de file est Caravage, et un retour au classicisme de la Haute Renaissance avec les Carrache (Carraci). Cette seconde tendance aura une influence déterminante sur la peinture de paysage italienne et française.

Le peintre réalise un paysage idéal où règne une stabilité et souvent dans une atmosphère calme.

Annibal Carrache. Paysage fluvial (1590).

Le XIXème marque une rupture avec les habitudes des siècles précédents. Les Romantiques font des paysages de véritables scènes expressives où les émotions traversent les personnages.



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LE ROMANTISME :

Dans ce mouvement, prédominent la sensibilité et l’imagination sur la raison. L’individu prime sur la collectivité, souvent mis en scène dans la position du Héros triomphant ou déchu. Le dessin est supplanté par l’expression picturale et la couleur. Un gout prononcé pour la dramatisation est révélé dans les œuvres. Le trait est remplacé par le geste pictural. La liberté est exaltée. La passion et la souffrance sont des sujets exploités par les artistes romantiques (Goya, Delacroix, Géricault). En peinture, le Romantisme est incarné par le peintre allemand Caspar David Friedrich. En Angleterre, C’est l’artiste Turner qui va jouer sur les formes diffuses, les couleurs, les touches, les flous pour saisir les ambiances lumineuses dans les paysages.

Caspar D. Friedrich. Voyageur contemplant une mer de nuages, 1818. Turner, Pluie, vapeur, vitesse, 1844

Lorsque la photographie se développe, à la fin du XIXe siècle, l'objectif de réalité que s'assignait le peintre ne présente plus grand intérêt. La peinture doit alors se tourner vers autre chose. Les peintres du courant impressionniste (Claude Monet, Camille Pissarro, Edgar Degas, Pierre-Auguste Renoir, etc.) vont chercher à saisir l'instant présent, c'est-à-dire une réalité fugace qui aura déjà changé une heure plus tard.

L’IMPRESSIONNISME :

« Impression soleil levant » 1874. Monet dilue et fait fluctuer les couleurs et les formes. Il peint ce qui se passe dans la réalité visuelle et s’attache aux motifs : vibration de l’air, atmosphère, température extérieure. Ce courant pictural se caractérise par la recherche de l’instantanéité et la notion de série sera développée. Les artistes peignent en plein air la réalité du paysage qu’ils ont devant les yeux.



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Au début du XXe siècle, la peinture abstraite peut alors s’envisager comme la représentation d’un paysage intérieur, c’est à dire comme un jeu de couleurs, de formes et de matières, révélant un espace onirique. Avec le surréalisme, le paysage va devenir le lieu où vont se matérialiser des rêves, lieu de l’irrationnel et du fantastique.

ART FIGURATIF : qui consiste à créer des images plus ou moins fidèles à la réalité. Du moment où l’on peut identifier quelque chose ou quelqu’un, il s’agit de l’art figuratif. Paysage : représente une large vue, un endroit : format horizontal comme la peinture d’Henri Rousseau Mise en scène : présentation arrangée et organisée de différents éléments dans un espace : personnages, objets, accessoires (Sandy Skoglund, Giorgio de Chirico et René Magritte associent des éléments différents, hétéroclites pour créer des mondes étranges et extraordinaires) Echelle : rapport de grandeur entre les éléments et le cadre.

Magritte, Le château des Pyrénées, 1959 Henri Rousseau, Les flamants, 1907, huile sur toile, 80x56cm

ESPACE du PAYSAGE / pistes pédagogiques

Cette exposition permet d’aborder avec les élèves les questions relatives à la représentation (images / réalité / fiction) et à l’espace (expérience sensible de l’espace / disposition / occupation de l’espace / paysage).



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QUESTIONNEMENTS autour de l’ESPACE (à explorer) :

Dispositif de représentation : espace à deux dimensions / différence entre

organisation et composition / cadre / planéité / étendue Narration visuelle : mouvement / temporalité suggérée / durée / rythme /

histoire / personnages Dispositif de présentation : mise en scène / mise en espace / accrochage Perception : ambiance / couleur / lumière / plein / vide / spectateur /

regardeur

RAPPELS Une image est une représentation visuelle, voire mentale, de quelque chose (objet, être vivant et/ou concept). Elle peut être naturelle (ombre, reflet) ou artificielle (peinture, photographie), visuelle ou non, tangible ou conceptuelle (métaphore), elle peut entretenir un rapport de ressemblance directe avec son modèle ou au contraire y être liée par un rapport plus symbolique. Tout au long de l’histoire, l’image n’a pas eu les mêmes fonctions, les mêmes codes, les mêmes structures. C’est aussi une représentation imprimée ou ce qui est reproduit ou imite, évoque quelque chose ou quelqu’un. On distingue deux grandes familles d’images : l’image fixe et l’image animée ou mobile. L’image virtuelle est une image qui n’a pas d’existence propre, issue d’une projection lumineuse ou d’un reflet. L’image numérique est une image scannée, stockée, diffusée ou imprimée par un ordinateur. L’image de synthèse est une image numérique qui est totalement créée par des calculs informatiques. Avec les progrès technologiques, les images ont changé de nature par exemple avec le numérique qui ne fabrique pas d’originaux remettant ainsi en question le statut de la propriété intellectuelle.

Claude Monet réalise en 1892- 93, des images en série, Cathédrale de Rouen, en faisant varier la lumière dans chaque toile. La série implique l’idée de variations.



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COMPOSITION : le terme de composition désigne l’ordre, les proportions et les relations qu’ont entre elles les différentes parties d’une œuvre d’art. En peinture, cela concerne une multitude de facteurs d’ensemble : l’harmonie des couleurs, la disposition générale des lignes, le mouvement d’ensemble, l’aménagement des lumières et des ombres, la mise en place des personnages ou des objets principaux.

Point de vue : place depuis laquelle est regardé le sujet, le spectacle.

Comment raconter une histoire autour d’un paysage, d’une photographie telle une captation du réel? Et si ces peintures de Serban Savu racontaient une autre histoire ? Des notions de Fiction, d’Absurde peuvent aussi émerger avec les élèves. Ces trois salles d’exposition soulèvent inévitablement des questions relatives à la composition, la construction, la narration et au point de vue.

Où se place le spectateur ? Regarde t-il le paysage avec les ouvriers de dos ? Que ressent-il ? La lumière joue t-elle un rôle particulier ?

PROGRAMMES (arts plastiques)

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Compétences travaillées Cycle ¾ -Expérimenter, produire, Créer (recourir à des outils numériques de captation et de réalisation à des fins de création, exploiter des informations et de la documentation pour servir un projet de création) -S’exprimer, analyser sa pratique, établir une relation avec celle des artistes -Mettre en œuvre un projet artistique (se repérer dans les étapes d’une réalisation, restituer, exposer)

PROGRAMMES (histoire Cycle 4 / en lien avec l’exposition)

Propagande – URSS – Staline Staline devant le barrage

Le monde depuis 1945

1) Indépendances et construction de nouveaux états – 2) Un monde bipolaire au temps de la guerre froide

3) Affirmation et mise en œuvre du projet Européen – 4) Enjeux et conflits dans le monde après 1989

Compétences travaillées Cycle 4 REPRESENTATIONS du monde et des activités humaines / FORMATION du CITOYEN -Se situer dans le temps -Se situer dans l’espace -Décrire et expliquer / argumenter / -Réaliser des productions graphiques, cartographiques, un diaporama -Connaître les grands principes de la démocratie -Participer à une discussion ou un débat



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Propositions pédagogiques (à développer) :

IMAGE et REALITE (relations poétiques au paysage – espace suggéré)

1 « Paysage : un petit espace sur mon support, un grand espace dans la réalité »

(Selon la formule de Niel Amstrong : un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité…) Selon que vous êtes géographe, architecte, peintre, photographe ou archéologue, il y a multiples moyens et diverses façons de représenter un paysage. Choisissez-en une et proposez une image en noir et blanc ou en couleur.

2 « Un nouveau paysage à partir d’une photographie »

Donnez votre interprétation personnelle d’une photographie qui reflète une réalité (un paysage, un lieu personnel, un moment quotidien) en vous inspirant des peintures de Serban Savu, de Van Gogh (Eglise D’Auvers-sur-Oise), de Munch. La photographie servira de modèle.

La technique sera libre (peinture, pastel, collage … ). Le style pourra être réaliste, impressionniste, expressionniste, romantique.



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3 « De la nature au paysage »

Réalisez un croquis d’observation dans un lieu naturel en choisissant un point de vue : place depuis laquelle est regardé le paysage. (travail sur la vraisemblance )

Crayon à papier, fusain, craies, crayons de couleur.

4 « Un ailleurs inconnu, une vision »

Après avoir collé la photocopie d’un personnage au choix d’une des peintures de Serban Savu sur une feuille de Canson dessin, vous inventerez un autre décor, un ailleurs inconnu avec les techniques de votre choix pour créer une autre ambiance.

Références artistiques : Les peintures romantiques de Caspar David Friedrich 1774-184O mettant en relief l’aspect mélancolique, les sentiments de solitude et d’impuissance de l’homme face aux forces de la nature.

5 « Deux images en une ! » Référence à l’Histoire de l’art / la transition

(En lien avec le gardien endormi de l’exposition, 2015)

Fusionnez deux images différentes pour confronter deux époques : une image d’une œuvre artistique au choix et un décor ou plusieurs décors sur un même support. Il s’agira d’intégrer une référence à l’histoire de l’art dans un nouveau paysage extérieur ou intérieur.

(CF : dossier pédagogique sur les « Mémoires re-visitées », Novembre 2018 )

Techniques : photocollage, dessin et rendu couleurs (crayons / feutres)

Photomontage / photocollage : différents fragments photographiques sont découpés et associés dans une seule et même image.

6 « Une affiche de l’après- guerre » (IMAGE et PROPAGANDE)

Réalisez une affiche qui montre des soldats, ouvriers ou travailleurs après une guerre du XXe siècle dans un environnement de ton choix. Les personnages ont le premier rôle dans l’image. Comment organiser l’espace ?

Travail de cadrage, de plans, de couleur / lumière, mise en scène / mise en valeur.



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Lexique l’ESPACE

Paysage : étendue de terre qui s’offre à la vue de quelqu’un.

Site : espace investi par l’homme et dévolu à l’homme.

Environnement : ensemble de conditions naturelles et culturelles dans lesquels les organismes vivants se développent.

Espace : Il existe plusieurs types d’espaces.

L’espace en deux dimensions ou bidimensionnel. Sur un support en deux dimensions (espace littéral), il est possible de représenter la profondeur et l’espace (espace suggéré). L’artiste peut donner l’illusion que ce qu’il représente est en volume.

L’espace tridimensionnel ou en trois dimensions est physiquement bien réel.

L’espace suggéré est la profondeur représentée sur le support (papier, carton) par différents moyens comme la perspective, la succession des plans.

L’espace est aussi une étendue, une superficie, un lieu, un espace libre / occupé, vide / saturé,

L’espace visuel est relatif à la vue, l’espace tactile relatif au toucher, l’espace moteur constituent l’espace physiologique ou représentatif.

Etendue : surface au sol, étendue d’un paysage qu’il soit réel ou représenté en peinture comme en photographie.

Format : dimension d’un support bidimensionnel

In situ : œuvre réalisée dans le lieu et en fonction du lieu.

Installation : œuvre qui combine plusieurs éléments qui modifie l’espace et l’expérience que le spectateur peut faire d’un espace.

Point de vue : endroit où l’on doit se placer pour voir un objet, un paysage …



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Surface : partie extérieure d’un support, à ne pas confondre avec une étendue.

Cadrage : terme photographique et cinématographique qui désigne l’action de cadrer, c’est à dire de choisir ce qui sera ou non dans l’image. Le cadrage est toujours l’expression d’un choix artistique.

Cadre : qui délimite l’image, le champ photographique par rapport aux personnages, au décor.

Hors-cadre : espace non visible mais pouvant contenir des éléments utiles à la compréhension de l’action. On dit d’un personnage ou d’un objet qu’il est hors champ s’il est situé hors du cadre de l’image.

Champ : espace imaginaire contenu à l’intérieur du cadre.

Hors – champ : partie invisible qui entoure le cadre, qui prolonge le visible.

Image : Représentation de quelque chose ou quelqu’un. Elle peut être fixe (dessin, photographie), animée (cinéma, vidéo), matérielle ou immatérielle c’est à dire virtuelle (projection, reflet sur un miroir).

L’image est le résultat d’une sélection et de l’arrangement de divers éléments qui mettent en scène le réel. Le sens de l’image dépend de sa construction et de son point de vue.

L’image documentaire informe sur un sujet. Elle montre le réel et peut avoir une valeur de témoignage.

L’image artistique exprime un message, un ressenti de l’artiste. Elle est une interprétation du réel mais l’artiste peut s’approprier un document et le détourner, le mettre en valeur, le mettre en scène. Il devient une nouvelle image

Citation : référence à un événement, à une œuvre artistique.

Variation : modification, changement, écart.

Exposition du 13|04|19 au 23|06|19

Vernissage le 12 avril 2019 à 18h30

Rendez-vous avec Şerban Savu à la Médiathèque Pierre Amalric, 30 av. Général de Gaulle, Albi, le mardi 9 avril 2019 à 18h15

Rendez-vous / informations pratiques

Partenaires

Contacts presse [email protected] T. : +33 (0)9 63 03 98 98 M. : +33 (0)6 72 82 22 78

Renseignements T. : +33 (0)9 63 03 98 84 [email protected] www.centredartlelait.com facebook.com/centredartlelait

Lieu d’exposition Le Lait centre d’art contemporain 28 rue Rochegude 81000 Albi

Ouverture du mercredi au dimanche de 14h à 19h Fermé les jours fériés Entrée libre, accessible à tous

Administration Carré Public 6 rue Jules Rolland 81000 Albi

Partenaires permanents

Le centre d'art est membre des réseaux d.c.a – association française de développement des centres d'art contemporain, LMAC – Laboratoire des Médiations en Art Contemporain et Air de Midi – réseau art contemporain en Occitanie.

Partenaires de l’exposition

Documents

selon leur milieu et activité Milieu rural Milieu urbain · quotidienne une dimension monumentale et noble. Comme Zola dans ses romans, il tente de représenter au mieux le monde