Un mariage, quatre hommages et cinq stars Semaine culturelle de Tlemcen 15 19 31 janvier 2012

Semaine culturelle de Tlemcen Un ... - m-culture.gov.dz FR 19 p.pdf · 03 Département nouveaux projets d’infrastructures et d’équipement Chef du département : M. Abdelhalim

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Un mariage,quatre hommageset cinq stars

Semaine culturelle de Tlemcen

1519 31 janvier 2012

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Département nouveaux projets d’infrastructures et d’équipement

Chef du département : M. Abdelhalim Seray Email: [email protected]

Département projets de restauration et de mise

en valeur du patrimoine culturel et historique Chef du département : M. Abdelwaheb Dekkar

Email: [email protected]

Département livre et littérature Chef du département : M. Rachid Hadj Naceur

Email: [email protected]

Département théâtre Chef du département : M. M’hamed Benguettaf

Email: [email protected]

Département cinéma Chef du département : M. Abdelkrim Aït Oumeziane

Email:[email protected]

Département expositions Chef du département : M. Mohamed Djehiche Email: [email protected]

Département colloques Chef du département : M. Slimane Hachi

Email:[email protected]

Département patrimoine immatériel et chorégraphie

Chef du département : Mme Zahia Bencheikh Email:[email protected]

Département festivals, animation de proximité et tournées musicales

Chef du département : M. Nourreddine Lardjane Email:[email protected]

Département semaines culturelles nationales et journées culturelles étrangères

Chef du département : Mme Nadia Cheriet Email: [email protected]

Communication Chef du département : Mme Fatiha Akeb

Email:1 - [email protected]:2 - [email protected]

Coordonnateur M. Abdelhamid Belblidia

Email: [email protected]

Liste des membres du Comité exécutif

de la manifestation

A b d e l k r i m M e t a l s i - Ta n i

22Responsable de la publication: Mme Khalida Toumi, Ministre de la CultureCoordinateur de la rédaction : Abdelkrim Metalsi-Tani Conception : T.Anser Clapcom , flashage : Print flash Impression : ENAGE-mail: [email protected]

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Hommage à l’interprète de« Tlemcen ya jawhara »

Aujourd’hui âgé de plus de 80 ans, cheikh Ahmed Mellouk, le compositeur et l’interprète de la fameuse chanson qui a longtemps fait le bonheur des Tlemcéniens « Tlemcen ya jawhara » a reçu un grand hommage lors de la semaine culturelle de Tlemcen qui a clôturé le programme des semaines

culturelles nationales inscrites dans le cadre de la manifestation. Assis sur un fauteuil roulant, le chantre Ahmed Mellouk était ému de ce regard qu’ont porté les organisateurs à son égard, en reconnaissance à son long parcours artistique et musical. Ce fut un grand moment d’émotion que de revoir cheikh Ahmed Mellouk au nouveau Palais de la culture, entouré par une attention particulière des gens qui le connaissent ou par ces jeunes qui répétaient certains refrains de sa fameuse chanson sans avoir jamais vu son auteur. Le cheikh, les larmes aux yeux, a pu constater de visu l’amour que lui portent encore tous ces gens qui l’ont longuement ovationné.

Cette semaine culturelle tlemcénienne aura tenu toutes ses promesses, clôturant ainsi le programme des semaines nationales qui ont, tout au long de l’année 2011, fait étal des trésors historiques et patrimoniaux que recèle notre grand pays. Riches en couleurs et en parfums, les semaines culturelles nationales ont réussi à mettre en valeur une grande partie de l’héritage culturel et historique algérien riche par sa diversité. Cette dernière qui fait la force de notre identité et incite tout un chacun à la préserver jalousement. En matière d’habits traditionnels, d’artisanat, d’arts plastiques, de folklore, d’art culinaires, d’art photographique, et de musique, les produits et les œuvres présentées montrent si bien une civilisation séculaire et une population trop attachée à son patrimoine qu’il soit matériel ou immatériel ; ce qui laisse augurer d’un bel avenir, notamment quand on voit tous ces jeunes assurant de fort belle manière la relève. Ces jeunes algériens mis en avant dans ces manifestations, qu’ils soient chanteurs, musiciens, plasticiens, artisans, comédiens ou autres, conscients de l’importance de ce legs historique et culturel riche et varié considéré à juste titre comme un facteur identitaire, assument pleinement leur rôle de sauvegarde et lui confère une vision nouvelle et une dimension qui peut lui ouvrir de nouvelles perspectives. Ces semaines culturelles nationales qui viennent d’être clôturées par celle de Tlemcen, méritent bien un grand bravo ; un grand bravo, d’abord, pour avoir su donner une véritable image de la grandeur de notre patrimoine national ; un grand bravo, ensuite, pour avoir impliqué tous ces jeunes dans divers domaines de la vie culturelle, fait autant d’efforts et de sacrifices afin de contribuer de manière effective à la réussite de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» et permis à Tlemcen d’être réellement la perle du monde musulman.

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Un mariage, quatre hommageset cinq stars

clôture le programme théâtral «Akhir Guendouz»18

IVe Journées théâtrales nationales de Nedroma

ART ET EXPRESSION

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« Cheikh Amoud, lion du désert »

Le Théâtre régionalde Laghouat présente

Redynamiser l’industriedu tapis à Tlemcen

Des peintres algérois à Maghnia

Arts plastiques

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Un mariage, quatre hommages et cinq starsC’est en guise de clôture des semaines culturelles nationales abritées par « Tlemcen, capitale de la culture islamique » que la perle du Maghreb s’est invitée au Palais de la culture de Mansourah du 8 au 12 janvier. La cérémonie d’ouverture officielle de cette semaine culturelle « at home » s’est déroulée en présence de M. Mohamed Sidi Moussa, conseiller de la ministre de la Culture et Mme Fatiha Akeb, directrice de la coopération et des échanges au même ministère, accompagnés de M. Miloud Hakim, directeur de la culture et M. Tahar Arries, commissaire du festival local des arts et cultures populaires, ainsi que d’une déléguée de l’ONCI (par-tenaire de la manifestation). La délégation a visité l’exposition organisée dans ce cadre (poterie de Bider, terroir de Beni Snous, CAM du Mechouar, travaux d’art en bois, verrerie, décoration artistique avec sable, habits traditionnels de Tlemcen et Nedroma, métier à tisser, photos du vieux Tlemcen, livres spécial « 2011 », pavillon office du tourisme...

La soirée a été marquée par des hommages rendus à des figures culturelles

de la ville, en l’occurrence Cheikh Ahmed Mellouk (musicien, interprète

de la fameuse chanson «Tlemcen djawhara»), Hadj Khaled Merzouk

(écrivain nationaliste), Hami Bouheddadj (artiste peintre, sculpteur, vivant en

France) et Salima Tabet Aouel (animatrice bénévole). Quant au programme des

soirées musicales, il a été dispatché sur deux sites, à savoir le Palais de la culture de Mansourah et la Maison de la culture

Abdelkader Alloula. A l’affiche, Hami Benosman, Yahia Berrouiguet, Omar

Belkhodja, Abdelhamid Taleb, Nesrine Ghenim, Amel Sekkak, Badreddine

Khaldoun, Houria Hadjadj, Radja’ Meziane, Kamel Mellouk, Brahim Hadj Kacem,

Meriem Benallal, Tewfik Benghabrit, Leïla Benmrah, Karim Boughazi, Azzedine Bouab

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Allal Bekkaï

Le volet poétique a été animé par Baghdad Sayah, Aïcha Boushaba, Youcef Largou, Ali Belhouari. Le one man show était également au menu avec Salim Medjahed, alias « F’hama ». Outre la participation de groupes musicaux et folkloriques tels « Ahbab Cheikh Hadj Mohammed Ghaffour » de Nedroma, « Korso Ghaouti Sofiane » de Tlemcen, « Essaf » de Beni Snous (cette dernière a célébré la fête de Yennayer avec une troupe invitée de Tizi Ouzou).

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Un répertoire varié dédié à l’andalou, au hawfi, hawzi et medh : « Ya qawm tachad », « Mel hbib melou », « Marhba ba’diaf », « Ana el ghrib ana el barrani », « Ya h’mam », « Khayef chmissa tarhal ali-na », « ismiallah b’dit medhi », « Ana el abd el mes-kine macha’Allah », « Essalat ala Mohammed nab-tadi had nidham ». A ses côtés, Abdelhamid Taleb qui a gratifié à son tour le public d’un bouquet de chansons varié, style Nouri Koufi : « Dar ba’dat ala dar » (istikhbar), « Hanina » (chanson importée du cham par Cheikh Larbi Bensari), « Sir ya naker lahssène », « Qoudoum el habib thaman essou-rour », « Alalla wa laach klam el ‘ar », « Makwi bel h’wa », « Ana el kawi » (qacida gherbi de Cheikh Abdelkrim Dali), « Lam’tayahna qalbi », « A lallel lalli », « Marhba ba wlad sidi », « Alalla yaghzali ya aïniya », « Echfa’a ya rassoul Allah », « La illah illa Allah », « Ana mani fayech », « Salli ya rabbi », « Ya aïn rahma », « Achqi wa ghrami ».

Il faut dire que le clou du programme de cette semaine pas comme les autres, c’était la soirée de clôture (jeudi 12 janvier) qui a eu pour cadre le Palais de la culture. Et pour cause. Cinq stars de « Alhan wa chabab » étaient à l’affiche. Il s’agit de Amel Sekkak, Badreddine Khaldoun, Raja Meziane, Houria Hadjadj et Kamel Mellouk. Coiffée d’un khimar et portant une robe tradition-nelle sobre, Amel Sekkak, une élève de l’association El Mouahida de Nedroma, a subjugué le public avec sa belle voix et son élégance naturelle. Elle a interprété quatre chansons à cette occasion, accompagnée par l’orchestre professionnel « Noudjoum el gharb » sous la conduite de Cheikh Mohammed Hamsi : « Fakarouni » (Oum Keltoum), « Wahran » (Ahmed Wahbi), « Nedjma qotbiya » et « Syada fi el bahr el houb ghamqa » (Rabah Driassa).

Badreddine Khaldoun, qui se réclame de l’association Tarab el acil, a fait un tabac sur scène. Adoptant un style emprunté à l’illustre Salim Hellali, il a fait vibrer la salle archicomble avec sa voix d’or.

Une prestance artistique (ensemble noir anthracite autant que les membres de l’orchestre), des cordes vocales aguerries et une harmonie dans l’exécution, en somme de la classe. Après un sublime mawel « Layam », Badro (pour les amis) a chanté du flamenco « Lamouni li gharou mani » (du Tunisien Hédi Jouini reprise par son compatriote Lotfi Bouchenak), narguant le synthé, l’accordéon est entré en action pour les besoins de la cause, du chaâbi algérois « Qoulou li nass » (chansonnette de Hachemi Guerrouabi), du marocain « Ya bent bladi » (valse de Cheikh Tandjaoui Abessadaq Cheqqara) précédé d’un istikhbar « Rabi blani bil mhane ». Il était accompagné d’un orchestre bien entraîné, dirigé par Djawed Kara.

Arborant un polo liquette vert pistache, un pantalon tube noir, des baskets et une coupe garçon à l’avenant, Raja Meziane était « encadrée » par trois guitaristes et un percussionniste. De sa voix suave, elle a gratifié le public d’un « album » en live de 6 chansons : « Namchi li bled bi’da », « Nostalgie » (dédiée à Alhan wa chabab), «Lili twil» (des frères marocains Migré), « Rouh takhdem » (allusion au hististe), « Koul wahed fina » (elle ne put contenir ses larmes sous le coup de l’émotion) et « Rawi » (une très belle chanson du « terroir » sur le sillage de « Kane ya ma kane » de Abdelwahab Doukkali). Raja a cédé la scène à Houria Hadjadj (non voyante), celle qu’on aime appeler « Saliha Saghira bis » (n’a-t-elle pas repris avec brio « Ya thawrath el ahrar » ?). Habillée d’une « badi’a » blanc cassé et évitant de s’encombrer de lunettes, celle-ci n’a pas démérité puisqu’elle a puisé dans le « tarab », à l’exemple de « Youm wa lila » (de Warda el djazaïria), « Kalamouni tani an’k » et « Ma khata ala bali youm » (d’Oum Keltoum), ponctuées d’un mawel « Lamma sobh ». Outre le charqi, un genre qu’elle aime a priori, elle a enchaîné avec des reprises marocaines, version Latifa Ra’fat, comme « Ach dani » (de Smaïl Ahmed), « Alach ya ghzali » (de Maâti Benkacem) avant de clore avec du « raï » oranais authentique illustrée par « Alach tloumouni » (de Ahmed Wahbi) étoffée d’un mawel « El âcheq la youlem ».

La troisième soirée, celle du 11 janvier, qui s’est déroulée à la salle Cheikh Larbi Bensari, a été marquée par la superbe prestation de l’artiste en herbe Nesrine Ghenim qui a forcé l’admiration du public avec sa voix sublime. Arborant un resplendissant mensoudj et jouant finement d’une mandoline, son instrument de prédilection, elle a exécuté avec brio un tour de chant accompagné d’un orchestre dirigé par Cheikh Fouad Boukli Hacène.

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La dernière star à passer sur scène, c’est Kamel Mellouk, en costume alpaga gris souris, qui semblait ravi de se produire devant un public aussi nombreux ce soir-là. A son répertoire, un prélude « El ward » et 4 chansons : « El maqnini zine » (de Mohammed El Badji), « Ya gata’el b’hour » (de Abdelkader Chaou), « Ya bent bladi » (flamenco), « El mar-sam » (de Blaoui Houari) avec un mawel style raï. A noter que Houria et Kamel étaient accompagnés par l’orchestre « El Watar essadis » conduit par le maestro Mustapha Bechlaghem.

Outre ce volet lyrique, le programme de cette soirée de gala comportait du rire à travers un one man show et des sketchs présentés par l’humoriste Salim Allek qui para à la défection de son alter ego, Hadja Zaza. Boudant les coulisses, l’icône de « F’hama » a « surgi » parmi le public sous une musique d’ambiance « Jamais el meskine », salué par une standing ovation aux cris de « F’hama ! F’hama ! ». En guise d’entrée en matière, il a improvisé un dialogue spon-tané avec une petite fille Ala’ qui lui a donné du fil à retordre (un hommage au passage à Jacques Martin de TF1 et ses « Petits font, font ») avant d’inviter deux « comparses », en l’occurrence deux charmantes jeunes filles, une brune et une blonde pour les be-soins d’un sketch illustré par deux chansons sentimentales en play-back (« Tu n’existes pas » et « Chabek lebek »). L’éclairage tamisé était assuré par la lumière des portables des spectateurs sollicités par Salim. Deux autres ont été joués à ce titre : « Le mariage forcé » et « Le Titanic ». Des blagues ont été égale-ment proposées au public hilare : « La vieille et le radar », « Le pain et le kiwi », « Les UMC et le milliard », « La gifle à l’égyptienne »,« La hiérarchie ».

Le poète Ali Belhouari a déclamé en arabe dialectal des poèmes qui ont retenu l’atten-tion de l’auditoire : « Yal machi rouh tlemcen » (panorama toponymique), « Bladi raha mdjlia kel aroussa » (éloge à la capitale de la culture islamique), « Wa llah ya ma’ (dédié à la mère), « Ya bni ya aïni » (vanité de jeu-nesse).

La soirée qui a commencé vers 19 heures s’est terminée en apo-théose tard dans la nuit avec, comme cerise sur le gâteau, la recons-

titution d’un mariage traditionnel tlemcénien signée par Radia Tebbal. En guise de musique d’ambiance sur scène, on a fait appel

au duo Bedro-Amel qui a dédié « Lalla laroussa » avec l’orchestre. Le rituel de « Djli » (apparition de la mariée) et « Tasdir » (sa présenta-

tion) a été présenté sous les youyous stridents des femmes pré-sentes, rivalisant avec les sons des « neffar » de la troupe « Djawha-ra » conduite par le jeune Iliès Benabdallah. Quant au cortège de «

Moulay el malik », il était animé par un groupe de zorna (tebbaline). Il ne manquait au « décor » que le « baldaquin » (ammaria) et le

cheval (aw’d). Cette cérémonie de mariage a coïncidé avec la fête de Yennayer (on sait que la tradition locale veut que le fiancé offre à sa dulcinée un cadeau dit « ta’fqida » à cette occasion). L’anima-

tion était assurée tout à tour par Réda Benosman (en alpaga grenat scintillant) et Rahima Mostghanemi (en chedda tlemcénienne).

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« Ces échanges culturels ont eu un impact favorable auprès des visiteurs et participants grâce aux échanges d’idées et d’expériences enrichissantes. C’est toute une mosaïque d’activités culturelles de différentes régions du pays. Les us et coutumes, l’artisanat traditionnel, les expositions, les pho-tos, les sites touristiques, l’archéologie, l’histoire, les soirées musicales et poétiques, les conférences, etc., étaient présentes à Tlemcen », a-t-il encore souligné.

«Nous avons découvert de nouveaux talents», a dit M. Aris qui a ajouté que « de nombreux hommages ont été à des personnes qui ont donné un plus à la culture dans la wilaya, tels que M’hamed Bouheddaj, artiste plas-ticien, Khaled Merzouk, écrivain, Ahmed Mellouk et Slimane Aïnat Tabet». « Je dirai aussi que le plan de charge était énorme à travers l’accueil des délégations des semaines culturelles nationales et internationales et des tournées artistiques dans plusieurs régions », a-t-il indiqué.

Pour le programme annuel de 2011, « nous avons présenté nos semaines culturelles dans les wilayas de Biskra, Tiaret, Mila, Naâma, Tébessa, Batna, Tipasa, Ghardaïa, Tindouf et M’sila », précise notre interlocuteur. Pour le programme de cette année, il débutera au mois de février 2012, apprend-on par ailleurs.

« Dans le cadre de cette semaine culturelle réussie sur tous les plans, je remercie toutes les personnes qui nous ont aidés de près ou de loin, sans oublier les journalistes qui étaient toujours avec nous pour la concré-tisation et le succès de ces activités culturelles qui laisseront une place importante dans les mémoires de la population de la wilaya de Tlemcen. Les archives de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 » resteront une source historique inépuisable », conclut M. Aris.

Tahar Aris,commissaire du festival culturel

local et des arts populairesUne mosaïque culturelle »

« La semaine culturelle de Tlemcen a vu la participation de 350 artistes, exposants et associations. Nous avons mis tous les moyens pour assurer le succès à cette manifestation qui est organisée en collaboration avec l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) », a indiqué M. Tahar Aris, commissaire du Festival culturel local des arts populaires et directeur de la Maison de la culture Abdelkader Alloula.

M. Gadiri

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Abdennour Ghennane« Je suis spécialisé dans le sculptage sur faïence de différents formats et modèles, en relief et en arabesque. C’est un travail difficile qui demande une technique appro-priée. Je sculpte avec du plâtre, puis je passe au moulage, au coloriage pour obtenir un produit fini. Cette activité n’existe pas encore à grande échelle chez nous ».

Ahmed Zeg (décoration artistique au sable)« Ma technique s’inspire de la calligraphie arabe et des gravures rupestres du Tassili. C’est à l’aide de sable, de plâtre et d’un colorant spécial que j’arrive à créer un produit avec des dessins ».

L’Ecole des Beaux-Arts présenteLes élèves de l’annexe de l’Ecole des Beaux-Arts ont pris part à cette semaine par la réalisation d’une fresque qui décrit le patrimoine par le graphisme et la miniature et qui a été réalisée avec de la peinture acrylique et offerte à Mme la ministre de la Culture

Kheira Boukarabila (artisane en tapisserie)« Je fabrique des tapis (zerbia et bourabah) à Sebdou. Je forme aussi les filles intéres-sées par l’apprentissage de ce métier en voie de disparition et que j’essaie de sau-vegarder. La confection d’une zerbia simple demande deux semaines de travail. En tant qu’enseignante au Centre de formation professionnelle et d’apprentissage, j’ai participé aux Olympiades de 2004. J’en fus très honorée ».

ProposBaghdad Sayah (poète)« J’ai commencé la poésie lorsque j’étais lycéen, encouragé par mes parents et mes amis. J’ex-celle dans la poésie classique de nouvelle création. A ce jour, j’ai écrit plus de 400 poésies ainsi qu’un recueil intitulé « Les lanternes oubliées », comprenant 26 poèmes sur divers thèmes de la société, la femme, la personnalité, la nature, le nationalisme. J’ai participé depuis l’année 2009 à des manifestations et semaines culturelles et j’ai obtenu plusieurs prix ».

Ali Belhouari (poète)« J’ai commencé à écrire des poèmes en 1971. J’ai rencontré les grands chanteurs comme le défunt Tayeb Attar, Sabah Essaghira, Moumou le Parisien. J’étais chanteur auparavant, avant de me convertir à la poésie. J’ai enregistré trois CD en 1990. La poésie me permet de m’exprimer sur les divers thèmes de la société. J’ai plus de 140 poèmes et des chansonnettes ».

Abelkader AbsariPrésident de l’association Achak Sidi Youcef (Saadnia-Aïn Tellout) « Notre association a été créée en 1986. Elle est spécialisée dans le genre âlaoui. Nous partici-pons à des fêtes, des cérémonies et des semaines culturelles. Nous avons aussi participé à des tournées durant un mois au Soudan en 1995. Nous sommes invités en Suisse prochainement ».

Une trentaine de toiles ont été exposées durant cette semaine culturelle, représentant la technique moderne, l’aquarelle, les tableaux graphiques, le classique et le réalisme, le collage, le semi-figuratif et la sculpture, œuvre de plusieurs artistes de la wilaya de Tlem-cen, à l’instar d’Abdelkader Arzazi, Abdelkader Mahboub, Ahmed Hamidi, Noureddine Benazzouz, Mohamed Mahcar, Ahmed Bouziane, Ahmed Mébarki, Mimoune Ayer, Abdel-kamel Bekhti, Mohamed Ouadfel, Noureddine Bénahmed, Nabil Bélabaci, Faiza Aissani, Ismahane Hamdaoui et Féthi Hadj Kacem.

FOLKLORE

ARTS PLASTIQUES

Ahmed Bouziane (artiste peintre)« Mon travail est issu de la technique moderne. Je m’inspire des thèmes de la Révolution de Novembre 1954. A propos du collage, je m’inspire des anciennes pièces qui ont une valeur inestimable sur le plan de la qualité et de l’histoire (pièces de tapis, tellis, berdaî…). De plus, j’ai réalisé la fresque de la porte de la médersa tachfiniya. Une minutieuse étude a été effectuée sur différents documents et livres disponibles sur l’aspect historique de cette infrastructure qui fut démolie par le colonialisme ».

Abdelkamel Bekhti (artiste peintre)« Je suis présent à l’exposition avec des tableaux qui montrent la femme algérienne, les pay-sages, les grandes figures. C’est un don depuis mon enfance. J’opte pour la technique du réa-lisme moderne, la sculpture et le modelage ».

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CERAMIQUE D’ART

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POTERIE DE BIDERFatima Kelkoul et Karima Derrar« Nous sommes une quinzaine de femmes à travailler la poterie à Bider d’une extrême finesse. Nous avons obtenu le premier prix lors de notre participation à une exposition de poterie à Tipasa en 2010. Notre vœu est de sauvegarder cet artisanat ».

Abir Bouazza Abid (artisane)« Je me suis mise à l’artisanat traditionnel depuis six ans. Je suis spécialisée dans le kaftan et la chedda de Tlemcen (perles, broches et baguettes en or, en argent et en étain). La tenue tra-ditionnelle féminine comprend la chedda, le kaftan, la blouse, le mensouj, la fouta, la ceinture, le foulard (tahwika), la chéchia,

le mendil, les bijoux (chekka avec plusieurs fils sans brosse pour la mariée de 11 à 18 chekka), l’or, le « cravache », lemdibah, jbin, zerrouf (entre 11 et 13 zerrouf ), et el khorssa. Pour ce qui est du moderne, il y a des bracelets, des colliers, des cristaux, du henné, du maquillage… Nous exerçons aussi avec l’association Art et culture et nous avons participé à différents salons et autres semaines culturelles ».

Nadjet Brixi (artisane)« Je me suis spécialisée dans le karakou, le kaftan, la blouse, la chedda de Tlemcen, etc., pour conserver notre patrimoine culturel. J’ai obtenu plusieurs prix et tableaux d’honneur dans diverses expositions ».

Propos

COUTURE Béni Snous

I l s o n t d i t

Cette association de sauvegarde du patrimoine culturel et historique de la ville de Nedro-ma et sa région, créée en 1973, a présentée aux visiteurs ses travaux visant à la conserva-tion des vestiges historiques et naturels. Elle organise des colloques, des conférences, des tables rondes et des échanges associatifs et participe aux manifestations artistiques et culturelles au niveau local, régional, national et international.

L’OFFICE NATIONAL DU TOURISMELa direction et l’Office national du tourisme a présenté la carte de l’Algérie historique (époques romaine, turque, berbère, musulmane...), les zones d’expansion touristiques de Marsat Ben Mhidi, Moscarda, Ain Adjrou, Honaine, Sidi Lahcène, Bkhata, Sidi Youcha, les sites touristiques, les établissements d’hébergement, les stations thermales et les grottes, la maquette de la porte de la médersa tachfiniya, érigée par le souverain zianide Abou Tachfine entre 1318 et 1337, et démolie par la France coloniale.

Ont été exposés également différents livres anciens ou nou-vellement édités par le ministère de la Culture et traitant d’histoire, de bibliographie, d’architecture arabo-islamique, de chant andalou, du saint patron Sidi Boumediene, de l’Emir Abdelkader, de la région de Tlemcen, etc.

Cette région a présenté des nattes et autres produits fabriqués à base d’alfa et de doum, la poterie et la célébration de Yennayer. Par ailleurs, la troupe féminine du Complexe sportif de proximité a présenté le chant traditionnel essaf qui tire son origine de l’oralité et des chants anciens. La troupe est exclusivement composée de femmes : Hassiba Hebri, Fatima Bencherrat, Kheira et Aicha, Khadidja Bouchama, Khadidja Chouari, Hadhoum Boudjerad, Hadhoum Hakkaoui, Zoulikha Tourabi et Zoulikha Bachaoui.

Les visiteurs ont eu la salive à la bouche en dé-couvrant des gâteaux tels que baghrir, crêpes, messemen, trid, tamina, assara, samsa, kaak et ghribi’ya, le tout agrémenté par le fameux pain traditionnel matloâ.

L’association El Mouahidia de Nedroma

GATEAUX TRADITIONNELS

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EDITION

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Page 10: Semaine culturelle de Tlemcen Un ... - m-culture.gov.dz FR 19 p.pdf · 03 Département nouveaux projets d’infrastructures et d’équipement Chef du département : M. Abdelhalim

1918

D’un autre côté, il y a un commerçant qui accapare les richesses de cette cité laissant les gens endurer des problèmes et vivre dans le désarroi. Une zaouïa est fréquentée par les habitants pour accomplir la prière.

Or, un jour, un étranger est arrivé avec un projet visant la des-truction de cette zaouïa pour réaliser une autre infrastructure. Il tenta de convaincre les villageois en leur promettant les monts et merveilles, mais sans y parvenir à ses fins, car il y a le côté mys-tique de la zaouïa. Il également question de la préservation du

patrimoine historique, considéré comme un pan de l’histoire.

Les gens humbles peuvent donner beaucoup à l’histoire avec leur fidélité et leur sincérité, car ils n’ont ni calcul ni un intérêt égoïste ; ils écoutent leurs cœurs et ne politisent pas les choses. « Nous avons besoin de ces gens qui pensent à la communauté toute entière, au progrès, au développement, à la sauvegarde de notre patrimoine culturel », dira le metteur en scène. Elle est racontée avec beaucoup de modestie par les comédiens et les jeunes qui ont été intégrés dans ce spectacle à Tlemcen. « C’est tout un travail d’équipe, un engagement, une part de liberté et de créativité, souligne Hamid Gouri, pour trouver les repères les plus adéquats ».

Hamid Gouri a joué dans « El Harraz » et « Lissan Eddine El Khatib » (Théâtre régional de Tizi Ouzou) et a mis en scène « Blaoui Essoudouf », une pièce adaptée de « Dans la solitude dans les champs de coton », une pièce de théâtre écrite par Bernard-Marie Koltès en 1985. Il a reçu le prix de la meilleure scénographie et le prix d’interpré-tation masculine en 2006 au Festival du théâtre national algérien.

La pièce est jouée par Aïda Kechoud, Nadia Talbi, Bachir Slatnia, Abderrahmane Jemoui, Hocine Souilah, Khalil Kabouche, Ourida Ouali, Fatene Bounamous, Ismahane Ferfar, Sami Ghrissi, Mohamed Ferfar, Awatif Krikrou, Chanaz Ziyadi, Sahnoune Nezzar, Smail Oualid Skander, Hichem Bendif, Mérouane Mansouri. La musique est de Salim Souhali, la chorégraphie de Toufik Kara, la scénographie de Boukhari Hebbal, le conseiller est Djamel Merrir et la directrice de réalisation Mme Sonia.

clôture le programme théâtral

La pièce théâtrale « Akhir Guendouz », présentée en avant-première à la Maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen, écrite par le dramaturge Abdelkrim Belharazem, se résume en une histoire de gens simples, qui peuvent changer des évènements du jour au lende-main. C’est l’histoire d’une cité qui vit avec des problèmes quotidiens de populations qui se rendent dans les grandes villes pour trouver un emploi afin de subvenir aux besoins de leurs familles.

«Akhir Guendouz»

« Au cours de la manifestation de Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011, nous avons constaté qu’il y a eu un déclic dans le théâtre avec la participation de jeunes comédiens, d’universitaires, d’acteurs, de scénaristes, de chorégraphes et d’associations pour la production et la promotion du 4e Art, et ce grâce au ministère de la Culture. L’année a été riche en spectacles. C’est une expérience enrichissante à plus d’un titre et qui a ouvert les portes pour une large participation. C’est aussi un espace d’échange d’expériences et d’idées et une occa-sion pour la formation par le biais des ateliers. Nous ne pouvons qu’encourager ces initiatives qui ont apporté un plus à notre environnement et à permis l’émergence de nouveaux talents. Pour l’année 2012, il y a aura du changement dans le programme des activités au sein de notre théâtre. Nous avons déposé un projet au niveau du ministère pour participer au 50e anniversaire de l’Indépendance. »

«Le théâtre représente la liberté d’expression»

M. Gadiri

(directrice du Théâtre régional d’Annaba)Sonia

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2120

2120

IVe Journées théâtrales nationales de Nedroma

ART ET EXPRESSIONDevenu un genre littéraire et le dramaturge un créateur conscient de son art, le théâtre a acquis un statut spécial lors de cette manifestation international « Tlemcen, capitale de la culture islamique ». Jamais autant d’occasion ne lui

a été offerte pour son expression artistique, sa valorisation et son épanouisse-ment. Ainsi, après les Journées théâtrales des régions du Sud à Maghnia, c’est

au tour des IVe Journées théâtrales nationales de Nedroma qui de voir la parti-cipation du Théâtre national et des troupes venues de Tizi-Ouzou, de Relizane, d’Aïn Temouchent, de Blida, de Tlemcen et d’Oran. Organisées par l’association Ettahadi du masque d’or de Nedroma, dans le cadre de la manifestation cultu-

relle de Tlemcen, ces journées ont permis au public de découvrir des œuvres artistiques variées.

On a assisté, tout au long de ces journées très prolifiques pour les jeunes comédiens, à toutes les formes expressives de cet art pour lequel les comédiens ont usé de leur talent montant, d’un langage élaboré, ayant pour base une danse ou une musique et un texte originel riche en événements vécus par au quotidien par la société. Ce qui a créé une osmose entre les comédiens et le public qui s’y est identifié, car, dit-on « le théâtre est le miroir de la société ». Mais le plus important dans ces journées théâtrales, c’est que le public a découvert une nouvelle génération de comédiens, très jeunes et des deus sexes, de metteurs en scène, de réalisateurs, de scéno-graphes et de scénaristes. Cela prouve qu’une nouvelle dynamique s’est enclenchée par cette grande manifestation culturelle internationale et que l’avenir est très prometteur pour cet art en Algérie qui a vu la production de plus d’une centaine de pièces au cours de cet événe-ment de 2011, outre les festivals nationaux et internationaux qui se sont déroulés à Béjaïa et Batna, et les dizains de tournées théâtrales effectuées sur l’ensemble du territoire national.

Le Théâtre national Mahieddine Bachtarzi a ouvert ces jour-nées par la présentation de la nouvelle mouture de la pièce Les martyrs reviennent cette semaine, mise en scène par Sonia d’après une adaptation de la nouvelle de Tahar Ouettar qui raconte l’histoire d’un vieil homme qui reçoit une lettre de son fils, tombé au champ d’honneur durant la Guerre de Libération nationale et dans laquelle il lui annonce son retour imminent. Représentant la mémoire collective, Khadija annonce à tout le village le retour des martyrs, ce qui mettra les responsables en ébullition car ayant trahi leur serment et les valeurs pour lesquelles ils sont morts. Les citoyens du vil-lage sont heureux car voyant dans ce retour le rétablissement les valeurs de justice sociale longtemps bafouées.

Le théâtre de Makouda (Tizi-Ouzou) de la coopérative théâ-trale El Afsa, a créé, avec sa pièce intitulée « Kaddour Souag », un grand événement artistique. Se basant sur l’œuvre de Abdelkader Alloula, les comédiens ont intelligemment allié la langue arabe et amazighe dans leur dialogue et ont réussi durant plus d’une heure à capter l’attention du public par leur maîtrise du sujet et une parfaite scénographie artistique, tant le sujet développé est puisé du quotidien du citoyen et touche à la bureaucratie, la corruption, les dépassements, le favori-tisme et le clientélisme.

Le monologue n’était pas absent de ces journées, puisque le théâtre d’Oran s’est présenté avec la pièce « Mohamed au pays des mirages », qui traite du chômage des jeunes, leur mal vie et la quête d’un visa pour quitter le pays. Ce sont donc des thèmes tirés de la réalité sociale, du vécu du citoyen et la déca-dence du monde arabo-musulman. Les enfants n’ont pas été laissés en marge de cette grande manifestation artistique et le Théâtre régional de Tizi-Ouzou avec « Le vendeur des oiseaux » et celui de Relizane avec « La dernière danse » ont drainé tous les chérubins de la ville lesquels, depuis, ne ratent aucune représentation théâtrale.

Enfin, en marge de ces représentations artistiques, des ateliers artistiques ont été créés dans le but d’encadrer les jeunes comédiens et des conférences débats ont été données sur les thèmes suivants : le théâtre, un miroir de la société, par Fatima Hadj-Ali ; les raisons du spectateur de se rendre au théâtre, par Samia Bouroumana ; l’expérience d’Azzzedine Madjoubi à travers la pièce « Entre réalité et fiction » par Lakhdar Mansouri ; l’expérience dans la réalisation théâtrale par Ahmed Benaissa.

Soufi Berrezk-Allah

UNE DYNAMIQUE ARTISTIQUE

SANS PRECEDENT

UNE NOUVELLE VAGUE

DE COMEDIENS

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Au-delà de la représentation artistique, le réalisateur nous a fait plonger dans l’univers des tribus touarègues en mettant en exergue leurs effets vestimen-taires traditionnels, riches en couleur, leurs coutumes et traditions et la variété de leurs chants, rythmes et danses. La pièce théâtrale s’est convertie en deux heures de spectacle époustouflant en une véritable mosaïque artistique, alliant l’épopée des tribus touarègues et le patrimoine culturel et historique ancestral de cette grande région du Sud. L’on a découvert le combat héroïque du Cheikh Amoud (1881-1930), la simplicité d’un peuple épris de paix, de liberté et de jus-tice et l’attachement de ce peuple à ses valeurs ancestrales tant dans son mode de vie sociale que dans sa culture où le tindi et l’imzad résonnaient dans la salle de la Maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen, emportant le public, le temps d’un spectacle, jusqu’aux cimes du Hoggar.

Chants et rythmes de gloire, de fête, de guerre et de deuil ont donné à cette pièce une dimension plus qu’artistique ; une dimension culturelle et spirituelle alliant l’art et le rituel. Les comédiens, pour la plupart des amateurs et dont certains sont montés pour leur première fois sur une planche de théâtre, ont rempli merveilleusement leur mission et ont réussi à épater l’assistance par leur engagement artistique et la maîtrise du verbe. Ils viennent d’Adrar, de Laghouat, de Bordj Baji Mokhtar, de Tamanrasset mais aussi d’Oran et de Magh-nia. Ils ont répété en plein air et ont réussi à former une véritable troupe qui n’a rien à envier aux troupes professionnelles qui ont défilé sur les planches de Tlemcen lors de cette manifestation culturelle internationale.Soufi Berrezk-Allah

Haroun Killani (réalisateur) :« Je ne puis cacher ma satisfaction à l’issue de ce spectacle qui restera à jamais gravé dans ma mémoire de comédien et de réalisateur. Travailler avec ces comédiens, issus d’horizons divers, a été pour moi un plaisir et une très grande expérience que je répéterai volontiers, car j’ai eu affaire à des gens merveilleux, hospitaliers, très modestes et avides d’apprendre l’art dramatique. Nous avons travaillé et répété en plein air au milieu des paysages de rêve et paradisiaques que renferme le Hoggar, donc dans un environnement ensorcelant, et je crois que ces jeunes comédiens ont rempli fidèlement leur mission. Ils m’ont étonné par leur maîtrise du sujet. Je peux vous affirmer que durant ma carrière, j’ai travaillé avec beaucoup de comédiens professionnels, mais je puis vous assurer que cette expérience reste de loin la meilleure ».

Mustapha Sofrani (dans le rôle du Cheikh Amoud) :« J’ai joué le rôle d’El-Hallaj mais en tant que professionnel, la personnalité du Cheikh Amoud que j’ai incarnée dans cette pièce est de loin celle qui m’a le plus marqué. C’est une personnalité qui diffère complètement de celle d’El-Hallaj. Durant tout le spectacle, nous sommes entré dans le fin fond de la région des Touaregs qui restent très attachés à leur identité culturelle, à leur terre et à leurs valeurs ancestrales. Cet environnement atypique et merveilleux m’a donné beaucoup d’inspiration et m’a poussé à donner le meilleur de moi-même pour être à la hauteur de cette grande figure historique que j’incarnai. De plus, durant toutes nos répétitions, les Touaregs nous ont accueillis avec une hospi-talité hors du commun, ce qui nous a encouragé dans notre travail. J’espère que nous avons représenté dignement et fidèlement ce grand chef tribal et guerrier dont le nom est très lié aux combats menés par toutes les tribus touarègues contre le colonialisme ».

Sara Benhassane (dans le rôle de la femme du Cheikh Amoud) :« C’est la première fois que je joue dans un spectacle de cet envergure. Je puis vous dire que ma satisfaction a dépassé mes espérances. J’ai trouvé toute l’aide nécessaire de la part du staff technique et de tous mes collègues. Incarner la femme d’un grand chef comme Cheikh Amoud ne peut que me rendre fière. C’est pour cela que je me suis donnée à fond pour ce rôle, car dans la société touarègue, la femme occupe une place privilégiée. Durant tout notre séjour dans la région de Tamanrasset, je me suis attelée à être dans la peau de cette grande dame pour restituer sa bravoure du mieux que je peux ».

Propos recueillis par S. B.-A.

« Cheikh Amoud, lion du désert »

Le Théâtre régional

de Laghouat présente

Le programme « théâtre » de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique » s’est clôturé en apothéose avec la pré-sentation en avant-première de la pièce « Cheikh Amoud assad essahra », réalisée par Haroun Kilani d’après un scénario de Ab-delkrim Souhali et une scénographie de Hamza Djaballah. Riche en couleurs et en rythmes, cette œuvre artistique a relaté fidèle-ment la résistance des tribus touaregs, unifiées et guidées par le grand chef tribal Cheikh Amoud, face à la colonisation française dont les tentatives de ses troupes de coloniser cette grande région du Sud de l’Algérie se sont soldées par des échecs répétitifs face à la détermination et au courage des Touareg qui ont combattu sans relâche les forces coloniales qui ont fini par reconnaître leur incapacité de conquérir ce territoire qui lui ouvrait la voie grande ouverte pour la colonisation des pays du Sahel.

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Devant la disparition presque totale de ce métier au cours de ces dernières années et dans le souci de revaloriser le patrimoine artisanal et culturel, le ministère de tutelle a eu recours, rap-pelle-t-on, à l’ouverture de nouvelles perspectives au profit des artisans pour les inciter à investir dans ce créneau.Dans ce cadre, et pour la relance de l’activité, chaque wilaya abrite des centres chargés de l’orien-tation des jeunes désireux la création de micro entreprises versées dans l’artisanat tout en leur fournissant l’assistance requise pour l’étude du projet et son financement.Ces efforts ont été, également, concrétisés par la création de quatre nouveaux centres régionaux d’estampillage pour le contrôle de la qualité du tapis et sa conformité aux normes en vigueur avant son exportation. Cela vient à point nommé pour relancer ce secteur générateur d’emploi et de richesses.Ces structures sont réparties entre les wilayas de Tlemcen, Cherchell, Tébessa et Ghardaïa. Elles ont pour mission la promotion du tissage artisanal, tout en assurant sa commercialisation dans les marchés intérieurs et extérieurs. Le choix des quatre villes précitées n’a nullement été fortuit. A titre illustratif, Tlemcen disposait de 1949 à 1988, d’un service de contrôle dénommé le centre d’estampillage de tapis encadré par des agents experts en la matière qui veillaient sur la bonne qualité du produit avant son exportation vers l’étranger. Ce centre qui était en plein essor dans les années 60 et 70, a fermé ses portes dans les années 90 en raison de l’indisponibilité du produit et la déperdition de la main d’œuvre féminine. Celui-ci a été rouvert en 2006 après sa dotation en équipements adéquats.Parallèlement à la création de ces établissements d’estampillage, la chambre nationale de l’ar-tisanat et des métiers, conjointement avec le ministère de tutelle, ont procédé à la formation d’une première promotion composée de 75 inspecteurs issus de différentes régions du pays pour veiller sur le contrôle de la qualité de tout produit artisanal.Le rôle dévolu à ces inspecteurs ne se limite en aucun cas, « dans le contrôle et l’estampillage », mais aussi dans « l’orientation des producteurs quant aux normes en vigueur dans le fabrication des tapis en Algérie ».Le tapis de Tlemcen, rappelle-t-on, jouissait d’une notoriété reconnue de par le monde dans le passé. Il se caractérise par la diversité de ses dessins qui diffère des autres régions. La zerbiya tlemcénienne a sa spécificité, notamment dans les couleurs, formes et dessins, sou-ligne-t-on.La ville de Tlemcen avait acquis sa réputation de ville de tisserands par excellence, eu égard à l’existence dans chaque quartier, d’un atelier de tissage de tapis en plus de l’émergence de ce métier dans les foyers.La wilaya de Tlemcen exportait entre 35 000 et 45 000 m2/an de tapis vers les marchés euro-péens et particulièrement vers l’Allemagne. Ce métier générait quelque 15 000 postes d’emploi pour la main-d’œuvre féminine en sus de postes indirects liés aux transports, la préparation de la laine et autres.

Kamel Berrazeg 2524

Redynamiser l’industriedu tapis à Tlemcen

La relance de l’industrie du tapis à Tlemcen s’avère

une nécessité devant les multiples avantages que

procure cette activité pour une région jadis connue

pour la qualité de ses œuvres dans ce domaine.

Des peintres algérois à Maghnia

Arts plastiques

La galerie d’art de Maghnia a abrité, pendant quinze jours, une exposition de peinture de quatre artistes d’Alger : Valentina Ghanem, Moussa Bourdine, Mustapha Nedjaï et Rachid Djemaï. Une quartette qui a confessé que « créer, c’est une douleur, une souffrance, un plaisir... ». Et si l’on devait résumer les points communs qui unissent ces créateurs, ce serait incontestablement le « partage » et la « solidarité ».

Un groupe de différents styles, mais qui se rencontre autour d’un thème : l’humanisme. Une quaran-taine de toiles, fruit de plusieurs années de création, de réflexions et de suggestions. La couleur et l’ombre ne sont presque que prétextes chez les plasticiens pour véhiculer un message. Mais, est-ce vraiment leur intention ? « On part sur une idée, le reste ne nous appartient pas » se défendent-ils. Pourtant, dans leurs œuvres, la femme est omniprésente. La nature, aussi. Enfin, la beauté. Valentina, Moussa, Mustapha et Rachid, malgré leur talent, restent humbles « l’art ne jure que par le talent quel que soit le statut !» Une manière d’affirmer que la création d’où qu’elle vienne est une splendeur. D’ailleurs, M. Djemaï l’explicite bien : « Il ne faut pas vexer l’amateur et ne pas heurter le professionnel » La différence entre les deux, c’est la magie du trait. Les peintres sont comme en transe à chaque fois qu’ils se mettent face à leur chevalet : « La création est une douleur, une souffrance… c’est un vrai plaisir ! » Et l’observateur se réjouit avec eux. C’est cela le partage, aussi.En entrant dans les entrailles des tableaux, on sent la paix, l’amour. Une certaine sérénité nous envahit. On se réconcilie avec soi-même. Une véritable thérapie.Et pourtant, on ne peut échapper à cette violence cachée dans le tréfonds des œuvres. Cela se justifie « dans la tonalité de la voix, l’expression gestuelle de l’Algérien. Il y a cette effervescence d’une société ayant enduré des années d’hostilité, d’animosité, de haine, de sang ! ». Normal, l’intellectuel ne peut se disloquer de son environnement. Il dit et peint ce qu’il voit, ce qu’il ressent, mais avec beauté et intelligence.

Chahreddine Berriah

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Jadis, Yennayer donnait lieu à Tlemcen à deux rites célébrés successive-ment. Il s’agit de « Nefqat l’ham » (don en viande) du 12 janvier et « Nefqat el qarmouss » (don en figues sèches) du 13 janvier. Quant à la cérémonie proprement dite du 14 janvier, c’est-à-dire Yennayer, elle était marquée par un repas ou, plutôt, une collation offerte le soir et composée de fruits secs principalement. C’est le traditionnel mais non moins copieux « t’baq » dit (rempli de) « qa’qcha » (l’origine de ce mot est vraisemblablement liée à l’onomatopée produite par le choc des fruits lorsqu’on procède au rituel mélange, à l’instar du mot « couscous » qui tire son nom du roulement « sonore » de la semoule. A cette occasion, les mères de famille préparaient pour leurs enfants les succulentes « grissa’te ba’oula’jdad », une sorte de galette ronde, ornée d’un œuf cuit « scellé » avec de la pâte « croisée », badigeonnée de jaune d’œuf et décorée de petits morceaux de sucre ou de cacahuètes, une coutume culinaire qu’on retrouve même en… Grèce. Une fois cuite dans le four banal du quartier, chaque enfant mettait sa « grissa » dans un sac en tissu, soigneusement confectionné à l’avance par les mamans ou, à défaut, un petit panier en osier (slila) acheté pour la circonstance chez Abbès de la Souika.

Pour « inhiber » les excès alimentaires et leurs enfants, les parents évo-quaient à cet effet la méchante et énigmatique croquemitaine « Adjouzat Yennayer », l’alter ego de « Tergou » (cette femme surnaturelle qui se raccourcit et s’allonge et que l’imagination berbère a ajouté à la démono-logie déjà riche de l’Arabie antéislamique et de l’Islam classique), qui leur ouvrirait le ventre en le bourrant de paille. Par ailleurs, les fiancés devaient envoyer à cette occasion des cadeaux à leurs promises, en l’occurrence un « t’ifour » (petite table ronde) garni de figues sèches, de fruits divers et de gâteaux traditionnels (samsa, kâ’bouzel, maq’rout, griouèche…) ; la dulcinée devait pour sa part retourner à son prince charmant le plateau traditionnel chargé de « sfendj » (beignets) et une marmite de miel pur.Côté gastronomie, on préparait à cette occasion un ragoût à base de poulet décoré de « trid » (pâte cuite en feuilles très minces à l’aide d’un fourneau en terre cuite dite « terra’da »).

à

A l’instar des autres régions du pays, Tlemcen ne rate pas, coutume oblige, ce passage au nouvel an amazigh, coïncidant avec le 12 janvier de l’année grégorienne pour célébrer copieusement cette fête agraire, dont la date fixe dans le calendrier solaire - le Pr. Mohammed Baghli, chercheur en legs universel et bon « compteur » le situe mordicus le 14 janvier -, les rites auxquels elle donne lieu, lui assignent une origine païenne, bien antérieure à l’Islam, sachant qu’elle était célébrée dans les royaumes berbères qui existaient à travers le Maghreb, pendant la civilisation lybico-punique (soit environ 590 ans av. J-C.). Pourquoi le 12 janvier ? Parce qu’à cette date, il est dit que le roi berbère Chechnak a vaincu l’armée des Pharaons d’Egypte venue conquérir les terres algériennes. La fête de Yennayer est donc synonyme de victoire des Algériens sur leurs conqué-rants d’Egypte.L’an zéro du calendrier berbère a été arrêté assez récem-ment, probablement par l’Académie berbère, qui a pris comme point de départ les temps des Egyptiens anciens, lorsque le roi libyen berbère Chechonq 1er (Cacnaq), fon-dateur de la 22e dynastie égyptienne, prit le trône et devint Pharaon en Egypte. L’ère Chachnaq compte les années à partir de 950 av. J.C ; par conséquent, l’année 2012 corres-pond à l’année 2962 du calendrier berbère.

La fête de

tlemcen yennayer

Allal Bekkaï

La fête de Yennayer intervient cette année dans un contexte particulier marqué par un élan culturel visant la sauvegarde du patrimoine immatériel consacrée par une convention de l’Unesco dont l’Algérie est, faut-il le souligner, le premier Etat signataire.

Les soldats

français sont entrés pour la pre-

mière fois à Tlemcen un… 13 janvier 1836,

un jour de fête de Yennayer…

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A Tlemcen, on consommait également ce jour-là du « berkoukess bel’hlib » (on faisait bouillir de la semoule granulée dans du lait de vache). Au menu aussi, la fameuse « h’rira » (soupe à la levure boulangère ou pâte domestique, tirant vraisembla-blement son nom de « bouillie épicée » avec une « coloration » hypocoristique, dont Tlemcen et Oujda se disputent jalousement la « signature » culinaire, d’ailleurs très prisée chez les familles koulouglies de la cité des Zianides, notamment), saupoudrée de « karwi’ya » (carvis).

tlemcen yennayer

à

La fête de

A Nedroma, on mangeait du « zelif » (tête de mouton au four ou en sauce) : « Celui qui mange un « rass » (zelif) à l’occasion de Yennayer, restera un « rass » (une personnalité) », disait l’adage dans la cité de Abdelmoumen Ben Ali.

C’est aussi à la faveur de cette fête qu’on renouvelait la « k’hmira’t Yennayer» (levain) pour le pain de maison ou la « h’rira » de Ramadhan. En outre, le « cher’chem » concocté à base de blé, de fèves et de pois verts était à l’honneur à cette occasion : « qoul cher’chem lâ tahchem » (Mange du cher’chem à ta guise), invitait-on son hôte. Au titre du cérémonial agraire, on accomplissait un rituel qui consistait à déposer au premier soc un «paquet» contenant du levain, des fèves, des figues et une grenade : « kha’lli zitou’neq l’yennayer, ya’dma’neq l’akhassair » (Conserve tes olives pour Yennayer pour compenser tes pertes), disait un autre adage.Lors de la soirée de Yennayer, les fillettes confectionnaient des poupées artisanales pour jouer à «qa’ch blissa» (les vêtements de la fée) en fredonnant un « haoufi ». Au cours de la fête de Yennayer, des masques divers interviennent, réclamant de l’argent ou des mets destinés à la célébration collective. On citera dans ce cadre « Bu Bnani » à Tlemcen, « l’âne aux figues » à Nedroma et « Ayrad » à Béni Snous.Au titre des actions de bienfaisance, un groupe de « tolba » (étudiants du Coran, à Djamaâ Echorfa en l’occur-rence), dirigé par un jeune « taleb » portant une « kabouya bsi’bsi » (citrouille évidée) en guise de masque et une barbe postiche préparée avec du gypse, passait dans les maisons pour collecter les dons (en fruits) destinés aux pauvres à qui leur était offert une collation au sein de la mosquée (la charité avait) ses règles et la philanthropie sa pédagogie). Lors de leur tournée caritative rituelle, les jeunes bénévoles chantaient en chœur : « Bouménani, (le détenteur de la manne ou Bu Bnani), ha ! Ha ! ». Une sorte de père Noël version locale qu’ils répétaient dix fois (remarquez au passage cette similitude dans la consonance entre « Bu Bnani » et « Bounani », notre « Bonne année » dialectale… « Avec quoi tu vas contribuer, ô Bouménani ? ». Aussitôt, s’instaurait pour la circonstance un dialogue « tacite » : « Je donnerai chriha, el kermouss, el djaouz el farouqi, erroumane el mech’qouq… had dar, dar Allah, oua tolba a’bed Allah, am’mar ha oua tam’mar ‘ha, bi jaheq ya rassoul Allal », leur promettait le « virtuel » Bouménani. Au cas où une famille ne faisait pas le geste (par égo-ïsme ou indigence, c’est selon !), elle recevait ce message « codé » (chanté) : « el mas’mar fel louh, moul eddar med’bouh, chabria m’alqa, moula’t eddar m’talqa ! ». On jetait ainsi un « mauvais sort » : au mari l’accident par blessure et à sa femme le divorce…

Cette fête version « zerda » ou plutôt « touiza », était également célébrée extra-muros, jusqu’à une date ré-cente, dans certaines localités comme Khémis, Kef et Béni Boussaïd. On organise toujours à Béni Snous, dans un cadre typiquement folklorique, un carnaval libellé « Ayrad » où un fellah se travestit en la circonstance en lion ou en personnage masqué, pour recueillir les offrandes, en l’occurrence les fruits secs, qui seront, par la suite, distribués aux pauvres gens, dans un esprit de solidarité et de concorde. Cette manifestation culturelle séculaire, qui se tient chaque année à l’initiative de l’association « Edhakira Essanoucia » de la localité pré-citée, sera organisée cette fois-ci à Oran (à la Maison des arts et de la culture Zeddour Brahim Belkacem) à l’invitation de l’association culturelle « Numidia ».

Selon le professeur Abdelilah Guellil, chercheur en soufisme, la célébration de la fête de Yennayer fut sou-tenue par l’illustre savant pluridisciplinaire Cheikh Mohamed Benyoucef Benameur Ben Choaïb Essenouci (1424-1485), « spécialiste » de la théologie unitaire dite « ettawhid » et auteur du chef-d’œuvre « El Akida Essoughra », natif de Tlemcen et originaire par son père de la tribu des Béni Snous, tribu berbère des environs de Tlemcen.

Comme il est loisible de le constater, dans la tradition populaire, la fête de Yennayer était assimilée à une « touiza » pour les pauvres, en donnant lieu à une sorte de « gala » de solidarité, via « Bouménani » ou « Ayrad » ou les deux ensemble.

Qu’en est-il aujourd’huide cette coutume ?Force est de constater que la fête de Yennayer, celle du partage, est réduite à sa plus simple expres-sion, individualisée, à savoir l’indétrônable mais non moins onéreux plateau) « tba’q qa’qcha » (ou shifet m’khelta) qui a survécu à l’érosion culturelle du temps, voire à celle du pouvoir d’achat. En effet, plusieurs jours avant la célébration de Yennayer, on pourra assister du côté du marché cou-vert, à un commerce intense de fruits de toutes sortes. Les magasins, notamment ceux spécialisés dans les fruits de saison (l’alléchant kiosque de Bab El Djiad en tête) améliorent leurs étals en les garnissant ostensiblement de fruits secs très prisés à cette occasion. Même les vendeurs à la sau-vette sont de la... fête.Nous ne manquerons pas de rendre en cette occasion un vibrant hommage à tous ces chaleureux « terrahine » (préposés aux fours banals) qui ont marqué de leur empreinte experte, indélébile, la mémoire populaire de la vieille médina et d’autres quartiers de Tlemcen, et qui ne sont plus de ce monde. Nous citerons Si Boumediene (Salhi) de Sid El Djebbar, El Mokhtar de Bab El Qorrane, Boumediene « La’mèche » de Bab Ali, Dali Ali de Hart R’ma, Ghermoul de Derb El Kadi (ex-rue des Forgerons, à ne pas confondre avec l’autre ruelle de Bab El Djiad), Bendahma de derb El Hadjamine, Boufeldja de Rhiba, Kherris de Bab El Djiad, Benselka de derb Béni Djemla, Semmoud de derb Sid El Yeddoune, Mir d’El Kaâla inférieure, Dib de Feddane Sebaâ, Boumediene « El H’chaïchi » de Sid El Halloui, Chekroune de Bab Zir, Grine et Bouguima d’El Eubbad, Hmimed de Sidi Chaker, Benaïssa de Bab El Hdid, El Abd’ de Beau Séjour, Kouider de Sidi Yacoub, El Moukhfi d’Agadir, Moussa et Bé-nali de R’bat, Bahbah de derb El Y’houd, Chérif de derb Bensekkine, Kalaïdji de derb Sidi Amrane...Allez, Bon appétit à tous et asseggass ameggaz !

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The cultural exchanges activities program has also reached its final phase now that the 47 provinces have exhibited their respective cultural programs as part of Tlemcen great event. The host city, Tlemcen, has been the last province to round up the series of the Cultural Days of the national participation program. From January the 8th to 12th of the same month, the Cultural Palace of Imama and the Cultural House, AbdelakaderAlloula, have been the core of various cultural activities representing different regions of the western province, Tlemcen, through a multi-dimensional plan under the authority of the Local Festival of Arts and Traditions administration. The kicking off ceremony has been led by high ranked personalities representing the Ministry of Culture and local delegates executive .The event was meant to be greater since it coincided with the activities of another major cultural event, Yennayer celebration, marking the beginning of the Amazigh New Year, which is in itself a remote heritage the citizens of Tlemcen and Beni Senous in particular are proud of. On this circumstance, the citizens witnessed once more memorable nights and days thanks to artistic shows and animations performed by eminent local artists, namely, Brahim Hadj Kacem, Meriem Ben Allel, Karim Boughazi, Leila Ben Mrahand the giant come-dian Salim, besides to many illustrious local artists. The closing ceremony has been exceptional thanks to a much more youth program offered by talents from various TV musical programs in which took part local new talents who became since then icons, namely Raja Meziane. The citizens have been fully involved to make of this event a successful festival by attending the whole artistic shows given at both showrooms. It has been an opportunity that reflected the real image in terms of regional cultural background. The population rediscovered how rich is the local patrimony, starting from the inevitable Ayrad Carnival of Beni Senous, played for the first time in the heart of the city of Tlemcen, to the simulation of a Tlemcenian typical marriage ceremony, folklore bands animations, or live making of traditional handcrafts, carpets, caftan and local cakes.

To sum it up, one may say that the theater department activities final assessment and the closing of the national provinces cultural participation have installed the feeling that fine things will soon come to their end. However, the national or international activities left in the light of Tlemcen demonstration, though fewer, will certainly mark the population and the participants all together.

The final step leading straight to the end of the activities of the event, Tlemcen, Capital of Islamic Culture, 2011, is launched. The beginning of the end is undoubtedly felt by both the citizens and the participants in charge of the event by the rise of the New Year. Few activities took part in these last days and only few others are due to occur in the coming months before the closing date. Indeed, some citizens already express their regret to see the event approaching the final step.

By AMIRA RAMZY

THEFINAL COUNTDOWN

On their part, some departments in charge of the activities of the demonstration have already held assessment sessions as far as their participation, by reading aloud the figures and results analysis during press conferences and debates meant to mark the end of their respective programs.

That was the case for theater department which organized on January 8th, a press conference in which its members came across the various plays, shows and didactic sessions they dealt with along the demonstration.

Mr. Noual Brahim, head-assistant of the department and the artistic councilor in the NTA has led a press conference in the international Press Center of Tlemcen where he indicated that more than 800 young artists and technicians took part in the different shows set by “the theater department” of the demonstration» Tlemcen, Capital of the Islamic Culture , 2011. The delegate announced also that 19 plays were produced and presented in front of about 100.000 spectators in 40 different cities of the country. These shows tackled, in a great majority, the history of Tlemcen and its illustrious faces, ancient and contemporary Algerian historic personalities among them Sidi Haloui, Lissan Eddine Ibn El Khatib, Sidi Boume-diene, Cheikh Amud, Syphax and Al Hallaj.

Besides to shows, a number of tributes have been rendered to masters of the Algerian theater such as Ould Abderrahmane Kaki, Abdelkader Alloula, Moha-med Dib, Tahar Ouattar and Mohamed Benguettaf. The representative of the theater department pointed a the multiple workshops and training sessions organized for the benefit of at least 200 young comedians in the domains of the theater actors formation, direction and theatrical criticism, in addition to special entertainment activities, such as the theatrical days of the South to Maghnia in last November and the theatrical days of the city of Nedroma.

This dynamics is not going to stop at this assessment, said Mr. Noual during the press conference. He announced that days of the One-man show are going to be held in Sebdou next February next to Days of theater for children in Ghazaouet in March. The World Day of the theater, which coincides with March 27th of every year, will see the presentation of an artistic cocktail including the 19 plays of the demonstration, Tlemcen, Capital of Islamic Culture. A similar rich theater pro-gram, set by the Ministry of Culture is on the way to mark the celebration of the fiftieth anniversary of the national independence, the councilor announced.

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