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Presses Universitaires du Mirail Las fronteras del istmo. Fronteras y sociedades entre el sur de México y América Central by Philippe BOVIN Review by: François TOMAS Caravelle (1988-), No. 71, SENTEURS ET SAVEURS D'AMÉRIQUE LATINE (Décembre 1998), pp. 219-221 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40853522 . Accessed: 14/06/2014 00:59 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 188.72.127.68 on Sat, 14 Jun 2014 00:59:44 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

SENTEURS ET SAVEURS D'AMÉRIQUE LATINE || Las fronteras del istmo. Fronteras y sociedades entre el sur de México y América Centralby Philippe BOVIN

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Presses Universitaires du Mirail

Las fronteras del istmo. Fronteras y sociedades entre el sur de México y América Central byPhilippe BOVINReview by: François TOMASCaravelle (1988-), No. 71, SENTEURS ET SAVEURS D'AMÉRIQUE LATINE (Décembre 1998), pp.219-221Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40853522 .

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agriculteurs blancs luttant pour la terre, commerçants de simples pulperías, contrebandiers ou riches hacendados liés au grand négoce, ecclésiastiques éclairés ou conservateurs, universitaires réformateurs, etc.

Tout cela est bien venu, appuyé sur une excellente documentation, avec notamment un heureux équilibre entre analyses globales et cas illustratifs. Pour- tant, la partie la plus neuve et peut-être la plus intéressante de ce livre se situe à notre sens dans son premier volet, à savoir sur le contexte canarien de cette émigration.

Après avoir montré les problèmes d'une économie en crise, réactivée de loin en loin par des conjonctures plus favorables (chap. 2) et qui donc avait besoin de l'émigration comme soupape de sûreté (chap. 3), Manuel Hernández Gonzalez démonte le mythe de Y Indiano dans la société insulaire du temps (chap. 4). Puis, selon ses termes, après une radiographie de l'émigration, il en vient à un long et grand chapitre sur émigration et vie conjugale (chap. 6).

En fait, dans ces pages où l'on se souvient que l'auteur à déjà publié des études très intéressantes sur la mort et la religiosité populaire dans l'archipel, on voit se dessiner la vie quotidienne de la femme canarienne face à l'émigration de ses hommes : promesses de mariage oubliées ou indéfiniment retardées, difficul- tés de tous ordres pour réaliser les unions, problèmes de subsistance, concubinats voire bigamie des emigrants, départs vers l'Amérique des femmes et des enfants au bout d'une attente parfois longue, quand l'homme en avait enfin les moyens, problèmes de l'Eglise face à ces diverses situations.

Au travers de toutes ces réalités humaines peu souvent étudiées et pourtant primordiales, on voit en quelque sorte l'émigration de l'intérieur, à partir du vécu et des comportements, dans la meilleure tradition des travaux modernes d'histoire sociale et des mentalités.

Pour toutes ces raisons, ce livre qui fut primé lors de sa parution, fort attractif, très utile et, répétons-le, à bien des égards, nouveau, mérite d'être salué comme il se doit.

Bernard LAVALLÉ

Philippe BOVIN (coord.).- Las fronteras del istmo. Fronteras y sociedades entre el sur de México y América Central. -México, CEMCA/CIESAS, 1997.- 350 p.

Ce gros ouvrage in 4° de 350 pages réunit, outre un piologue de Philippe Bovin et de Martine Dauzier et le discours inaugural de Gabriel Aguilera Peralta, vice ministre des Relations Extérieures du Guatemala, 37 communications pré- sentées à l'occasion d'un colloque organisé à La Antigua en septembre 1996 par le Centre d'Etudes Mexicaines et Centraméricaines (CEMCA). Ces textes sont regroupés en six parties fort inégales tant par la place qu'elles occupent que par leur apport à la connaissance de la relation entre les hommes et les frontières dans l'isthme centraméricain.

Les six communications (43 pages) de la première partie ont pour objectif de situer cette problématique dans un contexte à la fois méthodologique, géogra- phique et historique plus large. Les textes, qu'il s'agisse de l'esquisse de typologie des frontières présentée par Michel Foucher, de la frontière nord du Mexique, des frontières orientales d'Allemagne ou d'Afrique occidentale, présentent incon- testablement de l'intérêt mais étaient-ils ici bien nécessaires ? D'autant que le texte du prologue remplit déjà le rôle de contextualisation, relayé par la présen-

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tation que fait au début de la deuxième partie Adalberto Santana des ideas y percepciones sobre las fronteras del istmo centroamericano.

La deuxième partie, consacrée à la genèse d'un espace fragmenté, est la plus fournie avec dix textes et 87 pages. Cela nous vaut une suite d'études historiques, parfois très méticuleuses, à la fois sur des problèmes frontaliers (entre le Mexique et le Guatemala, le Nicaragua et le Costa Rica, le Mexique et le Belize, le Salva- dor, le Honduras et le Nicaragua) et sur huit siècles d'histoire du pays quiche au Guatemala. On est là en plein dans le coeur du sujet avec des analyses d'autant plus stimulantes qu'elles proviennent de chercheurs de pays différents. Aucun toutefois n'aborde de front le thème essentiel annoncé, celui de la fragmenta- tion. Une fragmentation qui résulte d'enjeux et d'une histoire qui, de l'empire d'Iturbide au début du XIXe siècle à la sécession de Panama au début du siècle suivant, n'ont pas permis à la Colombie et au Mexique (à l'exception toutefois du Chiapas, du Tabasco et du Yucatán dans ce dernier cas) de maintenir leur domination sur la plus grande partie de l'isthme ; ce qui rapproche désormais ce dernier des Antilles, tout en le distinguant fortement du reste des Amériques.

Les 3° et 4° parties qui ne rassemblent que cinq et trois textes pour respectivement 45 et 18 pages auraient pu être regroupées en un même sous- ensemble dans la mesure où les thèmes de géopolitique et de migration des populations qui y sont abordés sont souvent liés. Le même thème dominant des mouvements de population dans les zones frontalières entre Mexique et Guatemala est d'ailleurs abordé à la fois par Juan Manuel Sandoval, Edith Kauffer et Denise Douzant Rosenfeld dans la 3° partie et par Manuel Angel Castillo et Rodolfo Casillas dans la 4° partie.

Répondant au thème de la fragmentation traité dans la 2° partie et poursuivi sous l'angle des conflits et des mouvements plus ou moins contraints et brutaux de populations dans les 3° et 4°, la 5° réunit huit communications qui mettent en évidence l'émergence de nouvelles formes d'intégration. Aux périodes des conflits succède, en effet, un relatif apaisement qui donne toutes leurs chances aux échanges (y compris universitaires comme c'est le cas avec ce colloque) à la fois dans le cadre régional et dans celui de la globalisation. Avec l'essor conco- mitant du tourisme, les frontières deviennent plus poreuses et favorisent désormais des territoires qui ne sont plus condamnés à n'être que des culs-de-sac marginaux.

Restent enfin cinq textes concernant La constante reformulación de las cul- turas, qui nous donnent autant d'approches différenciées des Etats de l'isthme et de ceux du sud du Mexique : par le biais des identifications territoriales (le Soco- nusco à l'intérieur du Chiapas), par le rôle des ONG ou par celui de la religion. Je relèverai sur ce dernier point la stimulante communication de Jean Pierre Bastian dans laquelle il analyse el marcador sagrado (entre protestants et catho- liques) qui a individualisé le Belize et la Mosquitie au long de la côte orientale de l'isthme et qui contribue à introduire depuis quelques décennies une frontière interne dans les communautés indiennes, particulièrement celles du Chiapas.

Du Chiapas au Quintana Roo en passant par le Tabasco et le Campeche c'est enfin à une promenade pleine de vie et de saveur au long d'une frontière qui n'en est pas toujours une ou pas toujours celle que l'on croit, que nous emmène pour terminer Andrés Fábregas Puig. Que dans Y ejido d'El Pichi, non loin de Balancán (Tabasco), on ne sache plus très bien si on est au Mexique ou au Guatemala «ça n'a de toute façon pas grande importance». En revanche la rivière

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qui separe Tecún Umán (Guatemala) de Ciudad Hidalgo (Mexique) est pour les Centraméricains, qui y négocient avec les coyotes chargés de les conduire dans le premier monde, comme un premier contact avec la vraie frontière, celle du Rio Bravo si proche et si lointaine. Sans prétention théorique quelle belle conclusion pour une somme certes fort hétérogène mais désormais indispensable pour tous ceux qu'intéresse la problématique frontalière ou qui veulent connaître un peu mieux et différemment les pays de l'isthme centraméricain, le sud du Mexique y compris !

François TOMAS

Inés QUINTERO.- Mirar tras la ventana. Testimonio de viajeros y legionarios sobre mujeres del siglo XIX.- Caracas, Secretaría de la UCV et Alter Libris Ediciones, 1998.- 170 p.

Uno de los aportes más relevantes de la historiografía contemporánea es el de ofrecer un espacio franco a las voces de aquellos grupos sociales que han perma- necido, desde siempre, al margen del discurso tradicional de la Historia. Tal es el caso de Mirar tras la ventana de la historiadora venezolana Inés Quintero, que recoge los testimonios de quienes, por diversas razones, visitaron Venezuela du- rante el siglo XIX, dejaron constancia escrita de los diversos avatares de la socie- dad del momento, y en ese tránsito, lograron dibujar la no siempre tímida pre- sencia de las mujeres en la vida cotidiana del país.

En efecto, en el trabajo introductorio de esta antología la misma autora advierte que la ausencia de las mujeres en el transcurrir de la historia venezolana, no sólo obedece a una omisión deliberada, fundada en razonamientos de origen falocrático y derivados, sino que se inscribe en una tendencia general de la histo- riografía clásica, según la cual la historia estaba hecha de grandes y determi- nantes sucesos circunscritos al espacio de la vida pública. En consecuencia, «si el objeto de la historia era el de la vida pública, difícilmente podía atender a la gran mayoría de las mujeres, cuyos actos y movimientos tenían lugar dentro de sus casas y no en el ámbito externo, como protagonistas de la política».

La actividad de las mujeres estaba constreñida al espacio doméstico. Por un lado, la religión les imponía las nociones de obediencia, castidad, recato, bon- dad, sacrificio y todo lo que las mantuviese sujetas a las nociones de la virtud cristiana. Por el otro, la reflexión filosófica clásica aumentaba el estigma femeni- no argumentando su inferioridad en términos de estrechez mental, de escasa capacidad de raciocinio y, por lo tanto, su incapacidad para conducir los diversos aspectos de la vida pública. La consecuencia más natural de esta carta de exclu- siones fue la reafirmación de las habilidades femeninas en el ámbito de las tareas domésticas y alejadas de toda actividad relacionada con los procesos intelectua- les. Las leyes concretaron, de manera categórica, lo que la religión y la filosofía habían fundado en el mundo de las ideas.

En este sentido, la educación femenina atendía las actividades propias de su sexo: «Quedaba absolutamente fuera de duda que los contenidos de la educa- ción femenina debían estar circunscritos al aprendizaje de las destrezas propias de su sexo, útiles para la administración de la vida doméstica: la cocina, la costura, la urbanidad y buenas maneras, algo de aritmética, y sobre todo, un sentido virtuoso de su desenvolvimiento en la sociedad».

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