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CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE LAROCHELLE ET DU POITOU- CHARENTES / CIE ACCRORAP DIRECTION KADER ATTOU n ° 4 ÉTÉ 2013 SÉQ UEN CE

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CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE LA!ROCHELLE ET DU POITOU-CHARENTES / CIE ACCRORAP DIRECTION KADER ATTOU

n°4ÉTÉ 2013

SÉQUENCE

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LETTRE D’INFORMATION DU CCN DE LA!ROCHELLE

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sommaire

Séquence n°4, lettre d’information du CCN de La Rochelle Dépôt légal : été 2013Date de parution du prochain numéro : automne 2013

Directeur de la publication : Kader AttouCoordination : Anne-Françoise GeneixMise en œuvre : Olivier JaricotRédaction : Kader Attou, Anne-Françoise Geneix, Olivier Jaricot, Agnès CacchioliConception graphique : AntichambreImpression : IRO La RochelleDiffusion : 3 500 exemplairesPhotos : João Garcia

Le Centre Chorégraphique National de La Rochelle et du Poitou-Charentes / Cie Accrorap, Direction Kader Attou est soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication - DRAC de Poitou-Charentes, le Conseil régional de Poitou-Charentes, la Ville de La Rochelle et par l’Institut français pour certaines de ses tournées à l’étranger - Association loi 1901 - siret 324 512 631 00049 - code ape 9001 z - numéro d’identification intracommunautaire fr 24324512631 - licences d’entrepreneur de spectacles : 1-1048312 / 2-1048313 / 3-1048314

02 – 03SOMMAIRE

06 – 07RENCONTRES

08 – 09FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHELLE

10 – 11FRANCOFOLIES

14 – 17PARTAGE, LE PROJET CULTUREL + PÔLE RECHERCHE + EN BREF

19 – 33REPRÉSENTATIONS + RÉSIDENCES + PARTAGES

36 – 37RETOUR DE CARNAVAL

38 – 39RETOUR BATTLE ROOTS CIRCLE

40 – 49ARTISTES EN PARTAGE ET COMPAGNONAGE

50 – 51LA VIE DES COMPAGNIES

52 – 53BRÈVES ET NOUVELLES NEUVES D’ICI ET D’AILLEURS

54LE CCN EN TOURNÉE

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PROJETLE

TIQUEARTIS

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É V É N E M E N T H O R S L E S M U R S

L’INTENSITÉ POÉTIQUE DE KADER ATTOU

VIENT SE FROTTER AUX ÉNERGIES BRÛLANTES DU

FLAMENCO D’ANDRÉS MARÍN, TOUT EN

RETENUE, TENSIONS ET FULGURANCES.

REN–CONTRES

KADER ATTOU + ANDRÉS MARÍN

ERIC ZORGNIOTTIDIRECTEUR MUSICAL ET VIOLONCELLE SOLOEric Zorgniotti intègre le Conservatoire National Supérieur

de Musique de Paris où il obtient en 2000 un Premier Prix de violoncelle et de musique de chambre par la suite il se perfectionne aux côtés de grands maîtres du violoncelle tels que David Geringas, Philippe Muller et Arto Noras. Certaines grandes formations telles - l’Orchestre de l’Opéra National de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, l’Orchestre de chambre de Paris - le sollicitent régulièrement en tant que violoncelliste supplémentaire pour se produire sous la direction

YVAN TALBOTCOMPOSITEUR, INTERPRÈTEAprès une dizaine d’années de re-

cherches musicales et de voyages en Afrique et en Amérique du Sud, Yvan Talbot a colla-boré avec de grands musiciens de la musique mandingue : Bassi Kouyaté, Koungbanan Condé, Ramata “Dédé” Kouyaté...

Il compose pour la danse afro-contempo-raine (Elsa Wolliaston, Merlin Nyakam, Irène Tassembendo, Serge-Aimé Coulibaly...), pour la danse hip hop (cie Malka, cie Rêvolution,

DANS LE CADRE DE LA BIENNALE D’ART FLAMENCO À CHAILLOT

VIVA ESPAÑA ! « Embarquement immédiat pour Séville,

le Théâtre de Chaillot se met à l’heure anda-louse en organisant la première Biennale d’art flamenco. Au menu, Eva Yerbabuena, Andrés Marin, la chanteuse Carmen Linares, et aussi Olga Pericet, Rocio Molina ou La Familia de los Reyes qui transmet, depuis quatre générations, le frisson du duende. Et en guise de final, deux surprises une soirée d’improvisations avec les chorégraphes Carolyn Carlson et Kader Attou, et un défile de mode orchestré par deux stylistes espa-gnoles dans le grand foyer du théâtre, Olé ! »

Isabelle Calabre,Télé 7 jours supplément - juin 2013

! www.andresmarin.es ! http://theatre-chaillot.fr ! http://liveweb.arte.tv

LE 26 JUIN 2013 À 19H30AU THÉÂTRE NATIONAL DE CHAILLOT, PARIS

CHIEN ANDALOU« ... à Chaillot, Andrés Marín

se confrontera à un pionnier du hip hop, Kader Attou, le temps d’une “rencontre”. « Comme Kader, je suis un autodidacte, j’ai cherché mes maîtres, j’ai vécu dans la rue. Je doute encore mais je ne recherche jamais l’effet facile. Nous allons essayer de faire quelque chose qui ne soit pas du ressort de notre seul territoire. »»

Philippe Noisette,les Inrockuptibles - juin 2013

Undercover) et la danse contempo-raine (cie Julie Dossavi).

Diplômé du C.A. de musique traditionnelle, diplômé des arts et de la culture guinéenne, Yvan Talbot est un musicien percussion-niste spécialiste des musiques traditionnelles d’Afrique de l’Ouest et d’instruments atypiques - Bolon (harpe luth à trois cordes), tambour Baala de la Guinée forestière, N’goni Bissa du Burkina Faso.

La rencontre d’un pionnier du hip hop avec I’un des artistes les plus significatifs

du flamenco actuel, chacun considéré comme des plus novateur dans leur langage chorégraphique.

Vous pouvez regarder une captation de la soirée sur Arte live web pendant encore quelques mois.

Sur une proposition originale de Didier DeschampsChorégraphie et interprétation : Andrés Marín et Kader AttouViolencelle : Éric Zorgniotti Percussions, nombreux instruments et machines : Yvan Talbot

ANDRÉS MARÍNCHORÉGRAPHE ET DANSEUR« Andrés Marín, est un instinctif. Farouchement libre, il

s’obstine à dépouiller la danse flamenco, jusqu’à retrouver le geste primitif. »

Rosita Boisseau, Télérama, avril 2011

« Andrés Marín natif de Séville est un danseur très person-nel, fin et dangereux comme un stylet. Son torse se transforme en serpent, ses épaules sont tellement flexibles qu’elles peu-vent se placer vers le haut, on peut le comparer à un oiseau. »

San Francisco Examiner - juillet 1999

« Andrés Marín a le sens de la scène. Il l’habite avec une retenue coupée de brefs accès de passion où il excelle à couper le souffle. »

Midi-Libre - janvier 2008

de chefs comme Valery Gergiev, Pierre Boulez, Georges Prêtre... Il fonde l’ensemble Paris Virtuosi en 2009 dont il est le directeur artistique et CantaTrio en 2012. Eric Zorgniotti joue sur un violoncelle italien de 1750.

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U N É T É R O C H E L A I S D E F E S T I V A L S

Comme la crème solaire, le Festival du film revient, l’été approchant, protégeant le

corps (mais pas l’âme) des rayons brûlants du soleil.

Une 41ème édition qui a proposé un hymne à Billy Wilder et Max Linder mais pas seulement comme chacun s’en doute.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA!ROCHELLE41ÈME ÉDITION DU 28 JUIN AU 8 JUILLET 2013

POUR EN SAVOIR PLUS SUR CHRISTINE OTTDe la musique contemporaine à l’opéra, en passant par la musique

de film, l’improvisation, la poésie et le théâtre, la danse, la chanson française ou le rock, Christine Ott s’est produite comme ondiste so-liste dans une multitude d’expériences musicales : avec Yann Tiersen, aux côtés de Radiohead, Syd Matters, Tindersticks, Noir Désir et bien d’autres. Artiste éclectique au parcours ciblé et sans concession, toujours guidée par une curiosité insatiable, des choix musicaux intransigeants et des rencontres de cœur, passionnées qui durent au fil du temps. Entourée de musiciens de talent, grâce à ces années de collaborations prestigieuses, elle a forgé sa personnalité et su transgresser le seul cadre musical pour aller vers d’autres univers, tel

MAIS QU’EST CE QUE LES ONDES MARTENOT!?« Il s’agit d’un instrument électronique à

clavier, dont le principe de fonctionnement est l’exploitation des différences de fréquences émises par des générateurs. C’est un instru-ment monodique qui est pourvu d’un vibrato très sensible. Il est conçu à l’origine sur la mise en vibration électrique de trois sources : des cordes tendues, un gong et des ressorts. Inventé par Maurice Martenot (1898-1980), qui présenta son invention au public en 1928, l’instrument est popularisé par sa sœur

! www.festival-larochelle.org

Le 41ème festival a rendu également hommage, comme chaque année, à des cinéastes contemporains, qui ont honoré La Rochelle de leur présence : l’américain Jerry Lewis, la française Valeria Bruni Tedeschi, l’allemand Andreas Dresen, l’espagnol José Luis Guerín, le sud-africain William Kentridge (films d’animation), le néerlandais Heddy Honignamm (auteur de docu- mentaires).

Les festivaliers sont aussi allés à la découverte du cinéma chilien actuel qui refuse de tourner la page de la dictature Pinochet.

Bien évidemment et comme une habitude qu’il a plu à retrouver, le Festi-val a occupé aussi la Chapelle Fromentin pour y organiser un atelier ciné-concert encadré par Madame Christine Ott et ses ondes Martinot. Cet atelier ouvert à quinze lycéens des classes L cinéma de la région Poitou-Charentes a été proposé autour d’un court métrage de la rétrospective consacrée à Max Linder, les lycéens ont composé une musique. Cet atelier a été restitué à trois reprises pendant le Festival : le 1er juillet à 18h au CCN et le 2 juillet à 11h et à 17h30 à La Coursive.

LE FESTIVAL DU FILM DE LA!ROCHELLE CONSACRE DEUX RÉTROSPECTIVES À DES “MONSTRES” DU CINÉMA!: LE GIRONDIN MAX LINDER ET L’AMÉRICAIN BILLY WILDER

le cinéma, la danse et la musique de scène, avec toujours cette envie d’absence de fron-tière alliée à celle de partager sa passion pour son instrument, les ondes Martenot.

Ginette. On en fait usage à l’or-chestre, et des compositeurs comme Honegger, Milhaud, Messiaen lui ont consacré des compositions. Il se présente sous l’aspect d’un clavier de six octaves - immédiatement transposables à sept permet-tant une grande virtuosité alors que le jeu à la bague est de caractère vocal et autorise tous les micro intervalles. Cet instrument peut produire des sonorités extraordinaires et des timbres très variés. »

in www.musicologie.org

« Beaucoup de bonnes surprises en perspective, à l’occasion du 41ème Festival international du film de La Rochelle, qui se dérou-lera du 28 juin au 8 juillet. La grande rétrospective est consacrée à Billy Wilder, avec vingt films, soit une quasi intégrale. A côté de classiques comme Certains l’aiment chaud, Sunset boulevard ou La Garçonnière, on découvrira des films moins connus, ainsi qu’un introuvable, Mauvaise Graine, le premier long-métrage de Wilder, tourné à Paris en 1934 avec une certaine Danièle Darrieux.

Autre coup d’œil dans le rétro, et non des moindres, puisqu’il s’agit de l’œuvre de Max Linder, le génial natif de Saint-Loubès, en Gironde. Vingt-cinq courts métrages et trois longs métrages au programme, dont L’Étroit mousquetaire. Tous les Max Linder seront projetés en ciné-concert.

Quant à la Nuit Blanche, qui clôt traditionnelle-ment le Festival, avec la projection de quatre films entrecoupés d’entr’actes, du crépuscule aux petites heures du matin, elle est organisée autour du thème du train au cinéma. »

Christiane Poulin, Sud Ouest Avril 2012

COMME LA CRÈME SOLAIRE,

LE FESTIVAL DU FILM REVIENT, L’ÉTÉ

APPROCHANT.

UNE 41ÈME ÉDITION COMME UN HYMNE À BILLY WILDER

ET MAX LINDER.

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LES FRANCOFOLIES 2013LE CHOIX DE KADER ATTOU HORS LA CHAPELLE

VENDREDI 12 JUILLETÉMILY LOIZEAU, LA!COURSIVE À 20H!J’aime à m’imaginer enfoui sous les ailes dé-ployées ce drôle d’oiseau-là, au cœur de son nid confortable à écouter son chant entre prise de bec énergique et douce langueur sûrement pas monotone. Magnifique.

SAMEDI 13 JUILLETFAUVE, CASINO BARRIÈRE À 22HCe groupe est la découverte de l’année. Des textes incisifs racontant sans vain verbiage un monde contemporain qui voit grandir en son sein une jeunesse mal à l’aise mais à la maturité étonnante. Un son qui évoque le Diabologum des lointaines années pour un groupe qui peut trou-ver en Michel Cloup un fier grand frère.

DIMANCHE 14 JUILLETGAÉTAN ROUSSEL PLAY BLESSURES, LA!COURSIVE À 20HOù la surprise de découvrir comment Gaétan Roussel - un des derniers compagnons d’écriture du grand Bashung - compositeur aux sonorités plutôt pop, va se coltiner cet album exigeant co-signé par un autre géant : Serge Gainsbourg.

LUNDI 15 JUILLETLOU DOILLON, SAINT-JEAN D’ACRE À 19HFille de... sœur de... mais qui en un album a fait valdinguer toutes ces vérités pour en inventer une encore plus éclatante, celle de son propre et unique talent.

MARDI 16 JUILLETLESCOP, SAINT-JEAN D’ACRE À 19HLa Rochelle’s touch où comment un ex-jeune homme d’entre nos deux tours a quitté le cocon musical - et pas seulement - pour rejoindre Londres et y construire en très bonne compagnie un des plus beau album de l’année dernière.WOODKID, SAINT-JEAN D’ACRE À 19HComment ce garçon aux orchestrations fines, aux mélodies sensibles, réalisateur-clipeur génial - pour lui et bien d’autres - va t’il relever la confron-tation avec la grande scène du Saint-Jean d’Acre, là ou certains s’y sont cassés les dents jusqu’aux molaires... J’attends avec une certaine jubilation le live de ce nouveau talent sûrement pas en bois.

U N É T É R O C H E L A I S D E F E S T I V A L S

Cela fait suffisamment de temps que ces deux “bêtes de scènes“ - les Francofolies de La Rochelle et le Centre

Chorégraphique National de Kader Attou - se hument amica-lement, se tournent autour en connivence, s’apprivoisent en camaraderie, pour que leur rencontre artistique inévitable ne se concrétise un jour autrement qu’en épisodiques séquences de qualité.

Si Accrorap et Kader Attou, sous le mix de DJ Zebra, avaient déjà pu goûter un soir d’été à l’arène du Saint-Jean-d’Acre pour un mémorable hommage aérien et dansé à Michael Jackson, si les Francofolies se rapprochaient doucement du CCN et de sa Chapelle Fromentin en occupant très récemment des lieux voisins comme la Chapelle Saint-Vincent et le muséum d’his-toire naturelle, le pas n’était pas encore directement franchi.

Ce sera chose faite pour cette édition 2013 avec l’accueil, entre les larges murs du CCN de La Rochelle, des Folies Matinales pour quatre réveils de grandes classes, melting pot de caractères qui marqueront cette chapelle qui n’en manque

LES FRANCOFOLIESDU 12 AU 16 JUILLET

FOLIES MATINALES AVEC LE CNV DU 13 AU 16 JUILLET À 11H00

LES

D E L A ! R O C H E L L E

pas... de caractère ! Un lieu qui, s’il en a vu d’autres, sera pour la première fois ouvert aux musiques actuelles et au large public des Francofolies délaissant avec curiosité le port et ses tours pour d’autres tours... de chants.

LES FOLIES MATINALES des rendez-vous intimes et rares !Pour la 2ème année consécutive, découvrez Les Folies Matinales. C’est le CCN qui accueillera,

cette année, Les Folies Matinales à la Chapelle Fromentin. Dans ce lieu hors du commun, seront présentés des moments artistiques et des concerts aux formes inhabituelles.

Cette année, Rose, Mathias Malzieu, Yaël Naïm & David Donatien, Rosemary Standley & Dom La Nena ont accepté de jouer le jeu de ces concerts inédits aux caractères intimistes et privilé-giés. Des jeunes talents de la saison 2012 / 2013 soutenus par le Chantier des Francos viendront se prêter au jeu de l’expression “acoustique” en ouverture de chacune des Folies Matinales.

SAMEDI 13 JUILLET À 11H00ROSEEnjouée et lumineuse!!

Entière et sincère, Rose nous revient. La plume spontanée de l’ex-institutrice se joue des tranches de vie et des humeurs intimes. Plus authentique que jamais, elle apparaît lumineuse, pleine de rire, de vie, d’amour mais aussi de peine... Parce que c’est ça aussi la vie. Les mélodies virevoltent entre folk, guitare acoustique, et s’imprègnent de la voix douce et rauque de Rose. Un moment délicieux à partager sans contrefaçon !

! www.rose-lesite.fr

DIMANCHE 14 JUILLET À 11H00MATHIAS MALZIEU Concert-lecture!: Le plus petit baiser jamais recensé

Il est le chanteur survolté de l’un des meilleurs groupes de la scène rock française, Dionysos, et aussi romancier à succès. Après La Mécanique du Cœur qui fut adulée par la critique et le public, actuellement en cours de traduction dans dix-neuf pays et d’adaptation au cinéma, s’en suivent Métamorphose en bord de ciel et Le Plus petit baiser jamais recensé, son quatrième roman. Ce dernier a inspiré ce concert-lecture, avec Olivier Daviaud au piano et Mathias Malzieu à la voix, le tout en compagnie d’instruments/jouets.

LUNDI 15 JUILLET À 11H00YAEL NAIM & DAVID!DONATIENMystical love!!

Les voici seuls, tous les deux, en tandem voix / piano et percussions : un beau duo acoustique pour ces Folies Matinales. Des racines diverses les nourrissent et des passions multiples pour la musique les réu-nissent. Elle, la force claire de sa voix est déjà une musique. Lui est musicien-magicien et enlumineur. Ils nous offriront un mix de leurs chansons ainsi que quelques inédits. Simple et épuré, ce concert prendra un aspect unique et authentique. De belles vibrations en perspectives.

! www.yaelweb.com

MARDI 16 JUILLET À 11H00ROSEMARY STANDLEY & DOM LA NENABirds on a Wire!!

Deux femmes en toute liberté explorent le répertoire de tous les temps, tout en émotion et légèreté, un vrai régal des sens. Rosemary Standley s’est échappée de Moriarty, le temps de feuilleter un songbook fantasque et gourmand, de Monteverdi à Leonard Cohen en passant par Purcell, Fai-rouz, John Lennon ou Tom Waits. Voix de moire et de velours, elle suit les chemins de traverse de sa mémoire et de ses plaisirs en compagnie de Dom La Nena, violoncelliste et chanteuse, une jeune musicienne qui excelle de ses dons et de son jeu.

! www.francofolies.fr ! facebook.com/francofoliesrochelle ! twitter.com/francofolies ! Appli iPhone & Android ! francofoliesrochelle.tumblr.com

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PROJETLE

URELCULT

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PAR–TAGE

FOCUS LE CCN À NIEUL-SUR-MER

P R O J E T C U L T U R E L

Le Centre Chorégraphique National de La Rochelle porte un projet cultu-

rel qui en appui sur l’artistique et dans une dynamique de transversalité, embrasse tous les publics, habitants, amateurs de danse, professionnels, monde scolaire et universitaire, ensei-gnement spécialisé en danse.

LE PROJET CULTUREL

L ’école du Fief Arnaud de Nieul-sur-Mer, une rencontre artistique avec la danse hip

hop et le centre chorégraphique nationalLe CCN de La Rochelle et l’école élé-

mentaire du Fief Arnaud de Nieul-sur-Mer ont décidé de s’associer autour d’un projet de création en danse dans le cadre du projet culturel du CCN et de l’éducation artistique et culturelle avec l’ensemble du groupe scolaire.

Le projet tend à favoriser par la création la pratique artistique d’élèves éloignés des parcours culturels. Des danseurs profession-nels, engagés pour cette action par le CCN mènent des ateliers avec les cent-dix enfants de l’école.

LA RENCONTRE AVEC LA DANSE HIP HOP ET LA CRÉATION L’équipe éducative de l’école du Fief

Arnaud propose des projets de sensibilisation et de création artistiques depuis cinq ans. Cette année 2012/2013 est celle de la danse et plus particulièrement de la danse hip hop avec le centre chorégraphique national.

Le projet se déroule durant toute l’année scolaire. Les enseignants sont les relais entre séances d’ateliers, conférences et rencontres diverses.

Le projet artistique se construit avec des intervenants extérieurs, danseurs chorégraphes et professeure d’université, en appui sur le projet de Kader Attou basé sur la Rencontre, l’Echange et le Partage.

Dieynébou Fofana, enseignante cher-cheure est intervenue dans l’école présenter une histoire du hip hop lors de deux confé-rences au mois de novembre 2012.

Pour Noël, la Ville de Nieul a offert un spectacle de danse hip hop de la cie Pyramid aux enfants des deux groupes scolaires donné à l’Espace Michel Crépeau.

Pour ce nouveau Séquence, nous avons fait le choix d’un focus sur le partenariat entre le centre chorégraphique, l’école du Fief Arnaud et la Ville de Nieul-sur-Mer, le Centre Social du Pertuis et la carte blanche au conservatoire de la CDA de La Rochelle.

Programme plus global sur le territoire, cette rencontre cherche à faire découvrir la danse hip hop comme un art à part entière et avec les élèves, les enseignants, les dan-seurs professionnels, les parents et habitants de Nieul, à faire participer, échanger, expérimenter, comprendre.

Deux danseurs profes-sionnels, Fouad Hammani et Karla Pollux ont réalisé 96 heures d’ateliers de mars à juin 2013, entièrement dédiées au travail de création.

Chaque groupe d’élèves et leur enseignant travaillent avec les artistes dans l’objectif de construire et de s’approprier des phrases chorégraphiques.

La pièce finale sera présen-tée à Nieul le 14 juin 2013 avec en seconde partie la cie Hors Série, pour une performance avec le musicien Malik Soares et le danseur hip hop Babacar Cissé.

Le CCN est ici partenaire de la Ville de Nieul pour cet événement.

UN PROJET CULTUREL QUI

EMBRASSE TOUS LES PUBLICS

FAIRE DÉCOUVRIR

LA DANSE HIP HOP COMME

UN ART À PART ENTIÈRE

LA CIRCULATION

SUR LE TERRITOIRE

EST UN ÉLÉMENT

IMPORTANT DE L’ENSEMBLE DU PROJET.

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br ef

enP R O J E T C U L T U R E LP R O J E T C U L T U R E L

LE PÔLE RECHERCHELe pôle recherche en danse hip hop du centre chorégraphique

poursuit activement la mise en œuvre de ses objectifs par la réa-lisation de projets issus du collège recherche, études, rencontres et débats, expérimentations, ligne éditoriale partagée, comme autant de réflexions, d’analyses, d’outils et de traces, au service de la commu-nauté des danseurs et des amateurs de danse.

Continuité et mise en place d’actions nouvelles constituent Partage, le

projet culturel du centre chorégra-phique. Il englobe la formation des danseurs professionnels et amateurs, les enseignements artistiques et de l’éducation artistique et culturelle, la sensibilisation en milieu associatif et de la prise en compte de la diversité du territoire et de ses habitants.

LA DIVERSITÉ DU TERRITOIREET DE SES HABITANTS

Le Collectif Ultimatum, dans la dy-namique à l’œuvre depuis quatre ans en direction des danseurs hip hop de Mireuil, le CCN ouvre la Chapelle Fromentin au collectif pour son entraînement régulier.

Le Collectif des associations de Ville-neuve-les-Salines à La Rochelle, une étude des perspectives de projets à venir et une nouvelle présence du CCN sur le territoire lors de la Fête de la Saint-Jean, le 15 juin prochain : cette année le thème de la danse est à l’honneur, deux danseurs du CCN ont fait danser le public.

Une master-class exceptionnelle avec Storm, figure emblématique de la danse hip hop, s’est déroulée au CRD le 25 janvier dernier. Storm était jury du battle co construit avec La Sirène et la cie Pyramid en co organisation.

Les Centres de loisirs de La Rochelle et la Ville de La Rochelle, des rendez-vous régu-liers ont eu lieu pour se rencontrer, échanger sur nos projets respectifs et envisager d’éventuelles actions communes en particu-lier dans le cadre du Carnaval de enfants de La Rochelle. Kader Attou a souhaité mettre en œuvre une première participation du CCN à cet événement populaire dès 2013. Le 6 avril, en ouverture de cortège, trente participants dont vingt-trois enfants, ont déambulé dans la ville sous la direction de Aurélien Kairo de la cie De Fakto, assisté de Véronique Lambert, épaulés par les services techniques de la Ville. Cette première édition laisse augurer un projet de plus grande ampleur en 2014.

Le cycle Rencontre avec un choré-graphe, au CCN-Chapelle Fromentin, ouverts à tous de 18h à 20h, les sept rendez-vous 2012/2013 de découverte de l’univers des chorégraphes en résidence se sont poursui-vis. Le dernier a eu lieu avec Bruno Pradet, cie Vilcanota, le 13 mai.

LES ATELIERS DE PRATIQUE ARTISTIQUE DU CCN EN TOURNÉE

Ces ateliers se déroulent tant sur le territoire de proximité du CCN qu’au national.

LA FORMATION DES DANSEURS PROFESSIONNELS ET AMATEURS

Le CND et le CCN de La Rochelle envisagent une nouvelle collaboration sur la question de la danse hip hop à l’école en 2013.

Ce projet artistique et partenarial doit trouver de nouveaux développements avec la mise en place d’un temps de construction commun en amont de la session, et l’édition d’un cahier sur les contenus mis en expérience lors son déroulement.

Cette formation se déroulera les 24, 25, 26 et 27 septembre 2013. Elle est destinée à dix danseurs hip hop et à dix enseignants de l’Education Nationale.

Faisant suite à la première édition au CCN de la formation “Quand le hip hop rencontre l’école” (avril 2012), le CCN et CND ont décidé d’un commun accord de renouveler l’expérience avec pour thème “Les représentations du corps hip hop à l’école”.

LA DANSE DE LA MATERNELLEÀ L’UNIVERSITÉ

Avec le lycée Dautet pour l’enseignement de spécialité Bac Art danse (en 2012/2013, les dix-huit élèves 1ères et terminales ont bénéficié des interventions d’artistes venus de l’extérieur (56h) et d’artistes régulièrement investis (74h)).

Pour les 2nd exploration, une action renforcée (2012/2013 : 46 élèves 23 heures)

Et aussi les lycées St-Exupéry, Valin, le PREAC, l’université de La Rochelle, le collège Fromentin...

FOCUS au CCN-Chapelle Fromentin,ATELIER DE CRÉATIONAVEC LE CENTRE SOCIALDU PERTUIS

À Mireuil à La Rochelle, un nouveau partenaire. Atelier de création artistique avec Majid Yahyaoui,

danseur du CCN/cie Accrorap et six danseuses du centre social inscrites dans un projet plus global de construction d’événement.

Nos six collégiennes ont la danse en tête ! L’en-vie d’apprendre, de partager, de montrer et de fêter. Nous avons répondu présent à leur dynamique. Elles sont venues du lundi 15 au jeudi 18 avril, pendant leurs vacances scolaires, assidûment 5h par jour au CCN. Encadrées par le Centre social, elles étaient auprès de Majid, à décrypter et vivre une aventure chorégraphique remarquable, tant au niveau indivi-duel que collectif. Tout cela doit mûrir, grandir et a été montré à la fête du jardin du Pertuis à Mireuil le 17 juin dernier, devant parents, amis et public.

FOCUS au CCN-Chapelle Fromentin, PLATEAU PARTAGÉ AVEC LE CONSERVATOIRE DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DE LA!ROCHELLE ET LA CIE LES ASSOCIÉS CREW

Chaque année, un plateau partagé entre les élèves de la classe de perfectionnement (le

JBA pour Jeune Ballet Atlantique) et une com-pagnie professionnelle permet la rencontre et la découverte d’autres projets artistiques. C’est une expérience en partage avec des équipes artistiques confirmées et cela dans un contexte de représentation publique.

Cette carte blanche donnée au conservatoire s’est déroulée en deux temps le 23 mai dernier au CCN. La représentation scolaire de 14h et celle tout public de 20h30 avec la compagnie professionnelle Les Associés Crew et Le Syndrome de l’exilé, ont réuni tous les suffrages. Deux très beaux moments de danse et de rencontres.

En parallèle, le CCN propose des rendez-vous réguliers avec les artistes en résidence au CCN, notamment dans le cadre du cycle Rencontre avec un chorégraphe, et une découverte du CCN-Chapelle Fromentin, lieu de création chorégraphique. La circulation sur le territoire est un élément important de l’ensemble du projet.

Rendez-vous fut pris le 14 juin à 19h30 à l’Espace Michel Crépeau de Nieul-sur-Mer pour assister à la création Les Petits élé-ments associée à la performance dansée de la cie Hors Série.

EN DIRECT DE L’ÉCOLE DU 5 AU 8 MARSC’est parti à Nieul-sur-Mer, Les Petits éléments

s’élaborent à l’école du Fief Arnaud.Karla Pollux et Foued Hammani sont venus pour

cette première semaine de création avec les élèves et leurs enseignants.

Attentifs et concentrés chacun d’entre eux s’est emparé de gestuelles des différentes techniques de la danse hip hop. Après l’histoire du hip hop avec Dieynébou Fofana au mois de novembre, nous pas-sons à la phase active de la danse et de la création.

Bienvenue à tous au Fief Arnaud et bravo !

EN DIRECT DE L’ÉCOLEDU 28 MARS AU 3 AVRIL Deuxième semaine à Nieul-

sur-Mer, Les Petits éléments continuent de se construire. Karla Pollux et Foued Hammani, les danseurs missionnés par Kader Attou pour cette action sont à l’élaboration de la créa-tion finale. À la fois collective et individuelle, c’est une vraie aventure vécue par chaque en-fant avec leurs enseignants et les intervenants. À l’école du Fief Arnaud, le hip hop est affiché sur les murs, se lit et s’explique dans les classes, se répète pendant les récréations à l’infini dans des boucles comptées de un à huit. Encore deux semaines d’élaboration au sein de l’école, avant la représentation du 14 juin à Nieul-sur-Mer pour une soirée haute en couleurs et en danse. Message à tous les parents : patience !

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RÉPRESENTATIONS & RÉSIDENCESAU CCN DE LA!ROCHELLE

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P R O J E T A R T I S T I Q U EP R O J E T A R T I S T I Q U E

R E P R É S E N TAT I O N A U C C N R E P R É S E N TAT I O N A U C C N

PLATEAU PARTAGÉ CONSERVATOIRE DE LA CDA DE LA!ROCHELLE / CARTE BLANCHELES ASSOCIÉS CREW - BABACAR CISSÉ / LE SYNDROME DE L’EXILÉ

LE 23 MAI 2013 À 14H ET 20H30AU CCN CHAPELLE FROMENTIN

CONSERVATOIRE DE LA ROCHELLEAvec sur scène : Marion Amoretti, Alice Bachet, Marion Bigot, Alice Ceriani, Lilian Charruyer, Marion Coëlo, Juliette Corbel, Salomé Genès, Stéphanie Laventure, Jade Pelaprat, Emeline Quinet et Brice Rouchet.

Filippo Verdirosi et Véronique Jean-Caracci (Classique), Florence D’Hellier et Yveline Lesueur (Contemporain) et Isabelle Nguyen (Classique et Jazz) sont les professeurs référents pour la classe de perfectionnement.Ils sont accompagnés par Mohamed Ahmada (Formation du corps dans le mouvement dansé), Patricia Keiffer (Formation musicale), Pascale Mayeras (Culture chorégraphique) et Virginie Garcia (Yoga).

Depuis quelques années, le conservatoire de la Communauté

d’Agglomération de La Rochelle et le CCN de La Rochelle proposent aux élèves du Jeune Ballet Atlantique - JBA où la nouvelle dénomination de la classe de perfectionnement du conservatoire - de présenter en public des travaux chorégraphiques dans le cadre d’une carte blanche.

Dans un esprit d’accompagne-ment à la professionnalisation, le programme libre de vingt minutes proposé par les élèves du Jeune Ballet Atlantique - JBA - est complété dans un deuxième temps par la présentation cette année du solo Le Syndrome de l’exilé par la cie Les Associés Crew de Bordeaux.

LES ÉLÈVES DU JBA EN QUESTION.Pour mieux les connaître, nous avons posés quatre questions aux treize élèves du Jeune Ballet Atlantique, voici leurs réponses éclai-rantes. - ou pas.Les questions :1/ D’ou venez-vous (en danse) ?2/ Pourquoi votre choix du conservatoire de

La Rochelle ?3/ Qu’est-ce qui vous fait danser ?4/ Des souhaits pour l’année prochaine ?

SALOMÉ GENÈS (20 ANS)1/ D’Angers (conservatoire)2/ Pour me perfectionner et éclaircir mes notions de danse ...3/ La peur du micro-mouvement4/ Bruxelles

BRICE ROUCHET (23 ANS)1 /Je suis danseur électro et membre fonda-teur du groupe AmnesiA.2 / La Rochelle car c’est ma ville natale.3/ Le souhait de partager des moments forts par la danse.4/ L’année prochaine, je souhaite continuer une nouvelle année en formation au conservatoire tout réalisant de beaux projets personnels comme la tournée du spectacle Racines de la cie Chriky’z spectacle dans lequel je danse. Pourquoi ne pas aussi me lan-cer dans la chorégraphie ? Avec mon groupe de danse électro AmnesiA, j’ai évidemment l’envie de partager notre danse par des stages, shows et l’organisation de battles.

MARION AMORETTI (19 ANS)1 et 2/ J’ai commencé la danse en association à six ans en région parisienne, puis le classique, sur les conseils de mon professeur de danse, au conservatoire de Choisy-le-Roi. En 3ème, j’ai dé-buté le contemporain pour pouvoir faire un cursus à horaires aménagés au lycée. J’ai donc été à Tours pour passer un bac technique de la musique et de la danse. J’ai ensuite passé un BEP en hôtellerie res-tauration en alternance tout en continuant à prendre des cours au conservatoire, c’est là que j’ai vu une affiche du Jeune Ballet Atlantique, j’ai donc passé l’audition, et c’est comme ça que j’ai atterri ici, dans cette ville très agréable!3/ Je danse pour arrêter de pleurer, Je danse pour romancer, je danse pour arrêter de penser, je danse pour me sentir vivante, je danse pour tenir debout.4/ L’année prochaine j’aimerai prendre plus de confiance en moi en danse, plus d’assurance pour pouvoir me lancer au plus tôt dans LE monde actif de la danse, celui dont on rêve depuis petite, être sur scène tous les soirs, partager, voyager...!

LILIAN CHARRUYER (20 ANS)1 et 2/ Je viens du milieu hip hop, c’est le style de danse qui m’a intéressé en premier je mis suis mis sérieusement en 2012. J’ai d’abord commencé avec des amis puis une chorégraphe m’a proposé d’intégrer sa compagnie amateur. J’ai alors passé les auditions au conservatoire de La Rochelle et j’ai été pris.3/ Un rien me fait danser car pour moi la danse est une passion, il m’arrive de marcher dans la rue et je ne sais pas pourquoi d’un coup je me met à danser.4 / J’aimerai intégrer le CNSMD de Lyon mais si je n’y arrive pas je reste au conservatoire de La Rochelle une deuxième année car j’ai beaucoup de travail à faire aussi bien en classique qu’en contemporain.

JULIETTE CORBEL (19 ANS)1/ J’ai commencé à danser à quatre ans, j’organisais des spectacles dans ma chambre avec comme public mes parents assis sur mon lit ! Ma mère m’a inscrite dans une association de modern’jazz. Dix ans plus tard, je commence le classique dans un centre de danse, puis je rejoints une autre association modern’jazz. L’année dernière, le conservatoire de ma ville a ouvert un plateau danse, je rentre alors en classe de classique et contemporain.

2/ Je n’avais pas prévu d’aller à La Rochelle, je passais l’audition (ma première !) parmi deux autres. J’ai eu un véritable coup de cœur que ce soit pour la ville, les lieux de la formation, les professeurs. Je ne m’imaginais que là, et comme il faut suivre son instinct... La Rochelle, me voilà ! 3/ Je dis souvent “la danse, c’est la vie !”, je crois que cela résume le pourquoi je danse. C’est comme si pour vivre, il fallait que je danse et inversement. 4/ Des projets, évidemment ! Je passe une audition pour rentrer dans la formation des Arts du Music-hall du Mans mais si je ne suis pas retenue, je reste à La Rochelle, reprends le théâtre et commence le chant pour voir toutes les qualités nécessaires à la comédie musicale.

EMELINE QUINET (19 ANS)1/ Je viens du conservatoire de Tours.2/ Parce qu’après onze ans de formation à Tours, il était temps de découvrir d’autres choses, et la formation proposée par le JBA m’intéressait vraiment, surtout le travail avec les chorégraphes et les intervenants. 3/ Je ne sais pas trop en fait, je sais juste que je ne peux pas m’arrêter alors pourquoi faire autre chose?4/ Oui, intégrer une nouvelle formation. Je suis plutôt curieuse de découvrir de nouvelles techniques et de rencontrer de nouvelles personnes. Je ne sais pas encore où, tout dépendra des résultats des auditions mais j’adorerais intégrer le Junior Ballet de Genève.

STÉPHANIE LAVENTURE (19 ANS)1/ J’ai fait tout mon cursus de danse au conservatoire de La Rochelle depuis l’âge de six ans.2/ C’est à La Rochelle que je suis née, c’est ici que j’ai commencé la danse donc toujours fidèle au conservatoire. 3/ Ce qui me fait danser ce sont toutes les épreuves et les bons moments qui ce sont passés dans ma vie. Toutes les mauvaises critiques mais aussi les bonnes me donnent la rage, l’envie de danser et de me dépasser. Puis chaque sourire ou chaque regard émerveillé des spectateurs me rappelle chaque jour pourquoi je danse aujourd’hui.4/ Mes souhaits pour l’an prochain : je souhaiterais rentrer dans une compagnie mélangeant différentes danses de passer du contemporain au hip hop à la danse africaine, jazz ou autres. Puis après, réussir mes auditions pour enfin partir de mes propres ailes de La Rochelle.

Du JBA Le cursus des étudiants du Jeune Ballet

Atlantique comporte un volet dédié à la créa-tion de chorégraphies personnelles. L’accent est mis sur l’originalité de chaque danseur en devenir. Aucune technique de danse n’est imposée. À ce stade de leur parcours, après avoir travaillé avec des chorégraphes et des pédagogues éclectiques, le plateau partagé est le lieu où ces danseurs vont pouvoir s’af-firmer en tant qu’artistes créateurs de leur propre univers.

Cette année et pour la première fois, une représentation de ce plateau partagé a été proposée à 14h00. Cette séance était tout particulièrement ouverte aux collégiens et lycéens de La Rochelle et des environs.

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P R O J E T A R T I S T I Q U EP R O J E T A R T I S T I Q U E

R E P R É S E N TAT I O N A U C C N R E P R É S E N TAT I O N A U C C N

MARION COËLO (22 ANS)1/ C’est en parallèle de mes études universitaires que je débute la danse contemporaine au conservatoire d’Angers en 2009 auprès d’Olivier Bodin. En 2011, je décide d’arrêter mes études d’histoire pour suivre le cursus “Parcours chorégraphique renforcé” au sein de ce même conservatoire. En septembre dernier, j’intègre le Jeune Ballet Atlantique à La Rochelle et j’obtiens mon Examen d’Aptitude Technique (EAT) option danse contemporaine.2/ Grâce aux différentes disciplines enseignées (danses contemporaine, classique, jazz), je souhaite acquérir les outils techniques permettant d’enrichir et de diversifier mes qualités de danseuse interprète. Les travaux de création personnels induisent quant à eux un travail de recherche et d’expérimentation nécessaire à la construction d’une expression artistique individuelle. Enfin, les projets avec des artistes intervenants nous confrontent aux réalités du monde professionnel, nous faisant découvrir des personnalités et des univers artistiques différents et développant notre capacité d’adaptation.3/ Danser pour générer des émotions, susciter des questionnements chez le spectateur. Danser pour échanger, rassembler autour d’une réflexion artistique, créer une connexion entre le spectateur, le danseurs, le chorégraphe, les différents artistes collaborant...Dan-ser pour (se) remettre en question, pour s’interroger, pour ne jamais se satisfaire d’un confort fondé sur des certitudes.4/ Approfondir ma recherche technique, et artistique. Découvrir de nouvelles gestuelles, de nouvelles éner-gies, de nouvelles personnalités créatrices.

JADE PÉLAPRAT (21 ANS)1/ Je viens du conservatoire de La Rochelle car je suis née à La Rochelle2/ La musique4/ Rentrer dans l’école de danse du Junior Ballet à Genève.

ALICE BACHET (19 ANS)1/ Je viens du conservatoire de musique et de danse de Niort.2/ Christine Lachiver qui était ma prof de contemporain à Niort m’a conseillé cette formation.3/ Le corps humain m’intrigue. Mon propre corps et mon esprit sont mes outils de travail et d’expérimenta-tion et cela me fascine.4/ Continuer à danser et pouvoir rentrer au Junior Ballet de Genève.

LAURA ANGLADE (18 ANS)1/ J’ai débuté la danse au conservatoire de Gap en classique, ensuite au conservatoire de Nice en contemporain.2/J’ai choisi le conservatoire de La Rochelle pour me perfectionner en danse, approfondir mon travail. On nous propose de nombreux projets comme les créations avec les chorégraphes, les master-class, les spectacles que nous allons voir...3/ La danse est ma passion depuis très longtemps, danser est une envie quotidienne, un besoin quotidien pour me sentir bien.4/ Pour l’année prochaine, je passe les auditions pour les CNSMD et pour d’autres écoles en Belgique et à Bordeaux.

ALICE CERIANI (21 ANS)1/ Je viens d’ici, de La Rochelle. J’étais en option danse au lycée Dautet. C’est là que mon parcours en danse contemporaine a démarré. Ensuite je me suis perdue du sud au nord, à Nice et à Paris, à la fac pour intel-lectualiser la danse. Une fois riche de connaissances théoriques, mon corps m’a réclamé de pratiquer la danse et de ne faire plus que ça. Alors je suis revenue.2/ À La Rochelle, l’horizon c’est l’océan, idéal pour s’évader sans avoir besoin de larguer les amarres. 3/ Pour danser, un peu de musique, un petit élan, et c’est parti. 4/ L’année prochaine, pourvu que la passion persiste, que je comprenne comment faire mon miel de tout, pour avancer.

MARION BIGOT (21 ANS)1/ J’ai pratiqué la danse modern-jazz en association pendant environ dix-sept ans puis intégrée le conserva-toire d’Angers l’année dernière pour suivre, en parallèle de mes cours d’art, des cours de danse contemporaine. Maintenant et depuis un an, je me suis engagée au conservatoire de La Rochelle pour suivre des cours de danse à temps plein dans un but professionnel.2/ La Rochelle était force de proposition, master-class, spectacles, interventions de chorégraphes et possibili-tés de création personnelles : tous ces atouts en plus du cadre de la ville font du conservatoire de La Rochelle, un cursus d’apprentissage complet et intéressant.3/ Ce qui me fait danser : c’est la passion (ce que j’aime dans la danse c’est la possibilité d’exprimer corporelle-ment mes envies), c’est la création (c’est aussi le plaisir d’interpréter un autre personnage que soi-même).4/ L’année prochaine je souhaite poursuivre mon cursus de danse à La Rochelle.

Ce solo, véritable performance physique, invite au voyage sur

les chemins de la vie, du destin, de l’existence, rythmée d’espoirs, de doutes, de bonheurs et de douleurs.

Dans un univers onirique, parfois mystique, le langage du corps interroge l’identité, la construction de soi : quête per-pétuelle dans laquelle l’exil vient semer le trouble.

Précise, la technique porte une émotion dans laquelle chacun se retrouve, et le numérique se met au service d’une scénogra-phie simple et pertinente.

LE SYNDROME DE L’EXILÉ

LES ASSOCIÉS CREW BABACAR CISSÉ

LE SYNDROME DE L’EXILÉChorégraphie et mise en scène : Babacar CisséAssistant chorégraphie : Tayeb Benamara, Guillaume Chan TonCréation lumière : Antoine Auger Production : Cie les Associés Crew Coproductions : le CCN de La Rochelle, Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines (Fondation de France, Parc de la Villette, Caisse des Dépôts et l’Acsé), L’IDDAC - Institut Départemental de Développement Artistique et Culturel de la Gironde, L’OARA - Office Artistique de la Région Aquitaine, le Centre de Danse du Galion d’Aulnay-sous-Bois, le ministère de la culture et de la communication - DRAC AquitaineAvec le soutien du Cuvier - CDC d’Aquitaine, du Pôle culturel Év@sion d’Ambarès et Lagrave et de l’Espace Mouneyra à Bordeaux

BABACAR CISSÉ AKA BOUBALE CHORÉGRAPHE Il commence par assister des chorégraphes sur certains projets, comme Hamid Ben Mahi pour la pièce Existe, Existe, créée pour le CCN Ballet de Lorraine.

En 2006, il fonde la cie Les Associés Crew, qui regroupe des danseurs issus des cies Montalvo Hervieu, Hors Série, Black Blanc Beur, Käfig, Trafic de Styles, ou encore Pietragalla. Il crée sa première pièce Être et renaître qui reçoit le prix SACD Beaumarchais jeune compagnie en 2008.

La même année, il collabore avec Eliane Lavail, chef de chœur et d’orchestre de l’ensemble vocal d’aquitaine Polifonia sur le Carmina Burana de Carl Orff.

Il crée en 2011 Le Syndrome de l’exilé, un solo dont il est l’interprète et qui l’emmène sur les routes de France, d’Europe et jusqu’au Canada.

LE DANSEUR Il découvre la danse hip hop en 1984 par le biais de l’émission H.I.P H.O.P diffusée sur TF1 et présentée par Sydney. C’est en autodidacte qu’il commence à la pratiquer en 1997.

Travailleur acharné et passionné, il se forme aussi à la danse africaine, au jazz, à la salsa, ce qui nourrit sa danse et lui donne un style très personnel et original. Très rapidement, il est sollicité par différents chorégraphes : Anthony Egéa - cie Rêvolution pour Noir Blanc puis pour Triptyk et Hamid Ben Mahi - cie Hors Série pour les pièces Sekel et On n’oublie pas.

Bouba est aussi présent dans le monde de la télévision, via des apparitions sur des courts métrages et clips vidéos (notamment pour le MTV Dance Crew sur la chaîne du même nom). En 2010 il devient interprète du spectacle Orphée de la cie Montalvo Hervieu, qui lui propose également un rôle dans l’opéra Porgy and Bess.

Fin 2012, il mène de front les répétitions de deux créations prévues en janvier 2013 : The Roots pour Kader Attou et le CCN de La Rochelle et Apache pour Hamid Ben Mahi - cie Hors Série.

Nous retrouverons Babacar Cissé en octobre prochain pour une résidence de création de An Amerikkkan Dream prochain projet des Associés crew.

! www.lesassociescrew.fr

L’essentiel, ce sont les chemins, pas les destinations. L’es-sentiel, c’est d’être dans une démarche de chercheur, pas de trouveur. L’essentiel, c’est d’“être en chemin”, de risquer notre “oui” aux imprévus de Dieu de la destinée et d’avancer.

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P R O J E T A R T I S T I Q U E P R O J E T A R T I S T I Q U E

R E TO U R D E R É S I D E N C E S A U C C N R E TO U R D E R É S I D E N C E S A U C C N

ISSUE DE SECOURSCIE IFFRA DIA

A vec Hors jeux ! - première création en tant que chorégraphe - Iffra Dia a souhaité amorcer le développement d’un projet chorégra-

phique en trois parties (triptyque), dont ce solo autobiographique était l’introduction.

Dans cette continuité, Issue de secours propose un nouveau cadre de réflexion autour des thèmes qui lui sont chers: la construction de l’identité dans l’altérité, la capacité d’émancipation et de libération de l’Être en réponse à la résignation qui peut naître de l’enfermement social, la place du rêve comme incitation au dépassement de soi.

Au-delà des thèmes préalablement abordés, cette création cher-chera également à suggérer une relecture contemporaine de Frantz Fanon(*) en s’inspirant de plusieurs idées propres à son œuvre: la vio-lence, la colonisation des esprits et la montée collective en humanité. Les écrits d’Amin Maalouf - extraits notamment des ouvrages Le dé-règlement du monde et Les identités meurtrières - viendront en outre alimenter et enrichir l’écriture de ce deuxième volet chorégraphique.

ISSUE DE SECOURSChorégraphie : Iffra Dia

Regard extérieur : Qudus OnikekuRegard complice : Hakim Maïche

Interprètes : William “Willy J” Garrouste, Michel “Meech” Onomo, Hervé “Roméo” Kanda, Takeo Ishii “Ismaera”, Christopher “Kyu” Hanani

Création et régie lumière : Maël GuiblinMusique originale : Charles Amblard

Scénographie : Maël GuiblinProduction : Garde Robe

Coproduction : le CCN de La Rochelle, L’Atelier à spectacle - Scène conventionnée de Dreux agglomération, CNCDC Châteauvallon, Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines,

le CND Pantin, Le Prisme - centre de développement artistique de Saint-Quentin-en-Yvelines, La Ferme du Bel Ebat - théâtre de Guyancourt, le Centre de danse du Gallion

à Aulnay-sous-Bois, Collectif 12 - Friche André-Malraux à Mantes-la-Jolie, l’Association Beaumarchais - SACD, la Caisse des Dépôts et Consignations, l’ADAMI, le ministère de

la Culture et de la Communication - DRAC Île-de-France La cie Iffra Dia est également en résidence au collège Youri Gagarine de Trappes, en

partenariat avec le Prisme - centre de développement artistique de Saint-Quentin-en-Yvelines, et avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication - DRAC

Île-de-France et du Rectorat de Versailles. Un film retrace des moments de cette riche résidence qui a été comme un point de départ important de cette création : entre

ateliers dans de nombreux espaces du collège - salles de classe, réfectoire... - et mise en place du travail chorégraphique d’Issue de secours. https://vimeo.com/59890384

création le 16 mai à 21h à l’Atelier à spectacle - scène conventionnée de Dreux agglomérationreprésentation le 4 juin à 19h30 lors du Festival June Events à Paris

! www.iffradia.fr

MIEUX CONNAÎTRE IFFRA DIA« L’ascenseur social est en panne. Je décide de prendre l’escalier ».

D’origine mauritanienne et espagnole, Iffra Dia a été élevé à Trappes. C’est là qu’il découvre le hip hop dans les années 80. Il vit alors sa première expérience scénique, celle qui éveille sa vocation de danseur, à l’âge de huit ans lors d’un projet artistique de son école.

Quelques années plus tard, un concours de danse lui permet d’intégrer la compagnie historique Black Blanc Beur avec laquelle il fait ses premiers pas et acquiert les outils et méthodes qui lui permettront de transmettre sa passion.

Par la suite, il place la volonté de décloisonner les styles et les genres au centre de sa démarche de danseur. Il élargit ainsi son horizon avec la danse contemporaine, la danse africaine et le jazz tout en côtoyant les maîtres de la danse hip hop. Avec les années de pratique, cette approche personnelle lui a permis de créer son propre langage chorégraphique.

Il transmet aujourd’hui son savoir sur une culture riche de différents courants : le graff, la danse bien sûr, mais aussi une nouvelle maîtrise du son et de la musique.

Depuis 2010, il développe également ses propres projets de création en tant que chorégraphe.

Les intentions d’Iffra Dia sont de faire naître une danse à partir d’histoires vécues ou rapportées. Il va travailler autour des correspondances entre des danses urbaines comme le Krump (danse très rapide née dans les quartiers de Los Angeles dans les années 2000), le hip hop, la capoeira..., le tout dans une ambiance et un style très old et new school. Ses mots d’ordre : métissage, différence, diversité et vivre ensemble !

L’union serait-elle l’issue de secours ?

(*) Frantz Omar Fanon, né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France et mort le 6 décembre 1961 à Bethesda (Washington DC, États-Unis), est un psychiatre et essayiste français martiniquais et algérien. Il est l’un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste.

IFFRA DIA PAR LUI-MÊME« Parfois le rêve devient réalité... Au départ c’était un nouveau terrain de jeux, un état d’esprit, un style de vie, une passion, pour certains une mode, une nouvelle vague le temps de quelques saisons.

C’était pourtant le terreau d’une culture commune, des codes, un langage, un moyen de vivre ensemble. Pour cela il a fallu débroussailler, défricher, ouvrir la voie.

Après avoir planté les graines dans les champs des possibles, on a pu apprécier le fruit de notre travail et puis, ça a aussi bien germé dans ma tête.

Aujourd’hui, je me considère comme un passeur de culture, qui transmet le flambeau aux nouvelles générations, pour qu’elles sachent que les rêves se cultivent à toutes les saisons. »

IFFRA DIAPORTRAIT EN QUELQUES DATES

1984 J’intègre la cie Black Blanc Beur et je fais la rencontre de Christine Coudun et Jean Djemad.

1991 Dans le cadre d’une tournée en Afrique de l’Ouest, je rencontre ma famille au Sénégal pour la première fois.

2010 Je rencontre Heddy Maalem et participe à la création Mais le diable marche à nos côtés.

2011 Je crée ma première pièce chorégraphique, un solo intitulé Hors jeux.

2013 Création d’une pièce chorégraphique pour cinq danseurs Issue de secours.

La presse en parle déjàL’art d’Iffra Dia fait du bien «... On peut avancer d’entrée de jeu qu’Iffra Dia travaille sur le poids

et le rebond, deux états contraires. Le poids, sans être lourdingue. Le rebond, sans naïveté.

La scène est délimitée, fermée, par trois murs qui suggèrent, comme le sol d’ailleurs, un bois lourd ou du métal, brut et sale. L’énergie des cinq interprètes et la qualité et l’inventivité de l’écriture sont admirables. On doit nommer tous les danseurs : William “Willy J” Garrouste, Michel “Meech” Onomo, Hervé “Romé” Kanda, Takeo Ishii “Ismaer” et Christopher “Kyu” Hanani. Qu’ils soient remerciés. Ce sont des hommes, des “bon-hommes”, comme l’on dit aussi. Des hommes qui demeurent debout, des hommes bons. Ils sont réunis dans un même espace, “en groupe”, mais chacun garde son identité.

« La danse hip hop m’a séduit d’emblée, car elle offrait des nouveaux modes d’expression donnant à chacun la possibilité d’exister, de sortir de soi pour rencontrer l’autre. Les orientations du mouvement hip hop offrent la possibilité de développer un sentiment d’appartenance. Ouvertes à un large éventail de comportements, elles permettent à chaque groupe d’ap-partenances culturelles différentes d’y déployer sa propre originalité.

C’était un réveil identitaire, comme les mouvements identitaires des années 70 (Black Panthers). J’avais le sentiment d’être présent à ma propre histoire, et de refuser la défaite individuelle. La refusant, je me suis ouvert au monde, à tous les mondes.

J’ai appliqué cette ouverture en me confrontant à d’autres disci-plines, en plaçant la volonté de décloisonner les styles et les genres au centre de ma démarche de danseur et j’ai élargi ainsi mon horizon avec la danse contemporaine, africaine et le jazz tout en côtoyant les maîtres de la danse hip hop. Avec les années de pratique, cette approche personnelle m’a permis de créer un langage chorégraphique singulier. »

Iffra Dia

S’il est question d’enfermement, le spectateur n’est jamais pris en otage. Il conserve son espace. Il ne suffoque pas. On échappe au pathos. Pas de psychologie mais des flux de forces créatrices. Malgré la situation les corps demeurent chaleureux et l’oxygène présent.

Issue de secours ? Il n’y aura pas d’issue, il n’y aura pas de secours. C’est que la domination est sans pitié. Le chorégraphe ne veut pas “diver-tir” au sens de faire oublier le réel. Il essaie à la fois de le montrer, de le penser et pourquoi pas de le déplacer. La distance qui se veut distinguée aux choses qu’une partie de la danse contemporaine prône ne l’intéresse pas vraiment. La musique, une création de Charles Amblard est puissante sans être assommante. Elle fait penser au meilleur du groupe britannique Massive Attack. La lumière, de Maël Guiblin, qui longtemps ne viendra que des hauteurs, nous interpelle sur son sens : néon ou néant ? Lumière, au sens d’espoir, ou surveillance et oppression ?

Si on doit répondre à la question de savoir à quel genre cette danse appartient, on peut dire hip hop contemporain, par son haut degré d’éla-boration. On sent chez le chorégraphe un grand appétit. »

Fabien Rivière in le site espacesmagnetiques.com

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P R O J E T A R T I S T I Q U E P R O J E T A R T I S T I Q U E

R E TO U R D E R É S I D E N C E S A U C C N R E TO U R D E R É S I D E N C E S A U C C N

TAKEO ISHIITakeo Ishii est originaire du Japon. Danseur polyvalent et inclassable âgé de vingt-neuf ans, ses multiples expériences l’ont amené à maîtriser la danse contemporaine, la danse-contact, le modern jazz, le butô, le sabar ainsi que le breakdance via différents voyages et for-mations au Sénégal, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, au Japon et en France.Installé en France depuis 2012, il a collaboré avec plusieurs artistes français et étrangers: Eric Arnal Burtschy, Jérôme Cronbeke, Kazuma Glen Motomura, Vendetta Mathea...Il a également été deux fois finaliste de la com-pétition internationale de danse Just Debout dans la catégorie “Abstract” en représentant le Japon en à Bercy.

CHRISTOPHER HANANYJeune danseur de vingt-deux ans, Christopher Hanany pourrait être qualifié de danseur de la “nouvelle vague” ou de “synthèse” de ce qu’est la danse hip hop aujourd’hui. Maîtrisant à la fois les techniques au sol et débout, il a su développé une gestuelle unique et hybride, renforcé par des apports en danse contem-poraine et en danse classique.

Autodidacte, son charisme et sa personnalité lui ont permis d’évoluer ra-pidement dans le milieu événementiel. Il a ainsi par-ticipé à différents shows pour Madonna, Naomi Campbel, Adidas, Citroën. Il a également rejoint la troupe de la revue “Demain le XXème Siècle (une Folie)” au Folie Bergère et a mené plusieurs performances au Centre Pompidou et au Musée du Quai Branly.Il est actuellement l’une des icones de la campagne Evian “Live Young”. Depuis 2012, il participe à des projets de création cho-régraphique, notamment avec Medhi Ouachek pour le Festival Suresnes Cités Danse et Thomas Bimai pour le Festival off d’Avignon.

WILLIAM GARROUSTEIssu de la toute première génération made in hip hop dans les années 80, William Garrouste fait parti de ses danseurs “du début” : précurseurs, innovateurs et activistes du bitume qui ont permis le développement du breakdance comme esthé-tique à part entière.Il a ainsi collaboré avec Coline Serreau pour le film Saint Jacques...La Mecque et la pièce L’École des femmes, avec l’Académie Fratellini pour les créations Cirkipop, Le Charivari et Hip envolé Hop, avec la

compagnie de Cirque Zanzibar pour le spectacle Sang et Or et à l’Opéra Bas-tille pour La Chauve Souris. Il a également fait parti du groupe des danseurs de Super Funk lors de leurs tournées.En parallèle, il a monté sa structure Willy-J Dance Compagnie qui lui permet de transmettre sa passion et les valeurs de la danse hip hop au quotidien.

HERVÉ KANDAHervé Kanda fait parti des précurseurs du krump en France. Danse médiatisée par le film Rize de David Lachapelle en 2005, elle est restée cependant mé-connue longtemps sur le territoire français. Depuis 2010, elle commence cependant à être visible et reconnue comme une évolution de la danse hip hop.Hervé Kanda a ainsi inté-gré la création Asphalte de Pierre Rigal de 2008 à 2010. Il a également parti-cipé à différents shows et événements en parallèle. Afin de rendre accessible l’art qu’il défend, il a créé Bloozers, structure avec laquelle il monte des événements, produit des artistes et développe une marque de vêtements.

MICHEL ONOMOMichel “Meech’” Onomo s’initie très jeune à la danse et, plus particulièrement, à

la danse hip hop. Il se lance dans le Bboying puis vers la danse dite debout. Très vite, il choisit de se spécia-liser dans les courants hip hop et House dance. Il rejoint par la suite les cies Sanrancune puis Franck II Louise avec lesquelles il s’immerge dans la création artistique, se frotte au langage scénique et développe ses qualités d’interprète. Ne négligeant aucun des aspects de la danse hip hop, Meech’ intègre en pa-rallèle l’univers du battle. S’illustrant régulièrement dans les grands événe-ments de la danse et de la performance, il marque les esprits et gagne le respect via son talent en hip hop comme en house. Depuis, Meech’ a initié plusieurs groupes locaux (Tis-style, Tis-style junior, Unity...) et a participé à de nombreux projets tels que Session de Style ou O’Trip House. Fondateur de l’association Too High Spirit, il propose également des actions de sensibilisation à la culture hip hop et à l’en-seignement de la danse. Depuis 2007, il développe ses propres projets de création en tant que cho-régraphe. Son solo Music Beat My Feeling a ainsi été présenté en 2008 à la Biennale de la Danse et a fait l’objet d’une tournée à l’international (États-Unis, Japon...).

LES DANSEURS

CIE PYRAMID

C inq personnages enfermés sur le plateau dans un espace étroit, angoissant, redécouvrent leurs corps, leur motricité propre. Dans

un univers contraignant qui les a en quelque sorte “formatés”, ils s’adaptent, se dépassent pour retrouver leur liberté de mouvement.

en résidence au CCN du 25 mars au 5 avrilen création à La Coursive, Scène Nationale de La Rochelle les 14 et 15 novembre 2013

EXITChorégraphes : Youssef Bel Baraka assisté de Jamel FeraoucheCollaboration chorégraphique : Nathalie PernetteScénographie : Cie Pyramid et Yohan BernardLumière : Yohan BernardCompositeur : Franck GervaisInterprétation : Rudy Panier, Michaël Auduberteau, Jamel Feraouche, Mustapha Ridaoui et Fouad KouchyCostumier : Bernard Sangouard, Sophie Traoré

Coproduction : le CCN de La Rochelle, La Coursive - Scène Nationale de La Rochelleavec le soutien du Théâtre de la Coupe d’Or de Rochefort, du Théâtre de Bressuire, du Gallia Théâtre de Saintes et de la Ville d’Aytré

Toujours plus d’infos sur le site de la compagnie

! www.cie-pyramid.fr

« (...) Quand la pluie étalant ses immenses traînées D’une vaste prison imite les barreaux, Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux (...) »

Charles Baudelaire, Spleen, Les Fleurs du Mal

création novembre 2013pièce chorégraphique pour cinq danseurs

Avec le CCN de La Rochelle, Exit s’inscrit dans le cadre de l’accueil studio et du dispositif d’aide à la production et à la diffusion de la Région Poitou-Charentes.

DÉJÀ DES DATES DE TOURNÉE6 ET 27 NOVEMBRE 2013 au Théâtre de la Coupe d’Or de Rochefort

29 NOVEMBRE 2013 à l’Eldorado de Saint-Pierre d’Oléron

12 DÉCEMBRE 2013 à La Canopée de Ruffec

15 MARS 2014 à l’Atelier Culturel de Landerneau

20 MARS au Gallia Théâtre de Saintes

MAI 2013 était aussi la saison du fameux Battle international de Rochefort qui pour sa 11ème édition s’est inscrit dans un nouveau rendez-vous autour des cultures urbaines : Break it festival. Un événement Pyramid - organisé avec le soutien de la Ville de Rochefort - qui s’est déroulé du 25 mai au 1er juin à Rochefort avec des concours de danse, un gala, une représentation de Ballet Bar au Théâtre de la Coupe d’Or et toujours l’énorme Battle proposé le samedi 1er juin. Les grands vainqueurs pour cette année sont les Morning Of Owl de Corée et Skychief (The Ruggeds) de Hollande qui remportent respectivement le 3vs3 et le 1vs1 pour une soirée de haut vol !

À noter aussi le présence de Pyramid à Avignon dans le Off du Festival cet été avec le fameux Ballet Bar. Vous pourrez les applaudir au Théâtre Golovine DU 8 AU 28 JUILLET tous les jours à partir de 16h30 bon courage à eux ! (Ballet Bar que vous pourrez voir ou revoir aussi lors des 7èmes jeux de la Francophonie - si vous passez par Nice en SEPTEMBRE 2013 - où la compagnie a été retenue pour représenter la France).

« Pour cette pièce, l’envie première pour la compa-gnie était de pousser son travail plus loin, de prendre de nouvelles directions, d’où le titre Exit.

En tant que chorégraphe sur ce projet, j’ai donc souhaité revoir certaines de nos méthodes de création en m’enrichissant du travail de différents artistes, qu’ils soient chorégraphes, scénographes, comédiens ou écrivains.

Ma passion pour les installations plastiques a dirigé mon travail, résolument graphique, vers une réflexion basée sur la réaction des corps face à l’oppression sous toutes ses formes et leur interaction avec les éléments matériels, sonores et visuels.

En effet, on peut s’interroger sur l’impact de ce qui, créé au départ pour nous servir, peut parfois finir par nous “asservir”, changeant nos habitudes, notre gestuelle, notre relation aux autres et à ce qui nous entoure... »

Youssef Bel Baraka

EXIT

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CRÉATION LES 8, 9 ET 10 JANVIER 2013À LA COURSIVE, SCÈNE NATIONALE DE LA ROCHELLE

Direction artistique et chorégraphique : Kader AttouInterprétation : Babacar “Bouba” Cissé, Bruce Chiefare, Virgile Dagneaux, Erwan Godard, Mabrouk Gouicem,

Adrien Goulinet, Kevin Mischel, Artem Orlov, Mehdi Ouachek, Nabil Ouelhadj et Maxime VicenteScénographie : Olivier Borne

Création sonore originale : Régis Baillet - Diaphane, augmentée de musiques additionnellesCréation lumière : Fabrice CrouzetCréation costumes : Nadia Genez

Production : CCN de La Rochelle / Poitou-Charentes, Kader Attou / Cie AccrorapCoproduction : La Coursive - Scène Nationale de La Rochelle, MA Scène Nationale - Pays de Montbéliard

Avec l’aide de CHATEAUVALLON centre national de création et de diffusion culturelles dans le cadre d’une résidence de création

Contact : Régis Audrain, chargé de diffusion ([email protected])

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Kader Attou revient sur scène et il revient sur ses pas. En aucune

manière pour danser en nostalgie ou en marche arrière. Seulement pour travailler la substance qui est la sienne, nourrie des voyages, des rencontres, des expériences, des échanges - l’His-toire de l’Homme n’est faite que de cela - et du temps, celui qui a passé, celui qui bouge devant lui.

Avec onze danseurs, inscrivant la virtuosité de chacun au sein du groupe, Kader Attou arrive chargé de toutes les traces qu’il a laissées aux parterres urbains, espaces circassiens, rings de boxe ou parquets des théâtres.

The Roots dit ce qu’elle est. Une pièce de l’essence, de la sève, des racines. Mais pour autant qu’elle les visite, The Roots n’est pas un enfouis-sement ou un retour ; aérienne et au plein jour, elle est une avancée de plus dans la trajectoire du directeur du Centre Chorégraphique National de La Rochelle qui redéfinit les contours du hip hop.

Le corps est poétique si le choré-graphe est sincère, si le danseur est juste, et si la danse apporte cet indicible bonheur qui nous est commun – par convention, appelons cela émotion – et que l’on peut partager. Si, si... si ! Les conditions sont posées, Kader Attou les a réunies.

EN PRÉAMBULET H E R O O T S

Par quel chemin revient-il aux origines de sa danse ? Appelons un pluriel, s’il vous plaît! : par les chemins, courts et profus, qu’ont dessiné au sol les pas des danseurs, de toutes les danses, et les siens, aussi, parmi les leurs.

Révélatrice – point de départ – fut la lecture de ces traces, lacis, écheveau de vies croisées, ancrage de toutes les énergies. En cette car-tographie du mouvement, en cette partition chorégraphique du chaos, Kader Attou a trouvé son ordre, son arbre. De chaque signe il a délié son écriture.

Il fallait que s’impose le visuel de ces empreintes pour que le chorégraphe libère son inspiration et remonte à la source.

Le propos de The Roots n’est pas celui des racines identitaires, mais bien un questionne-ment de ce qu’est la danse hip hop, éternelle appropriation de codes, remaniés, revisités dans l’élaboration de nouveaux langages.

À tout questionnement du genre, Kader Attou n’apporte pas une réponse intellectuelle - fut-elle longuement pensée et mûrie. Avec son apparente simplicité, celle des meilleurs versifica-teurs, elle est fondue dans sa matière, sa manière à lui : joie de créer ; rage et sourire ; rythme, détente, tension ; vi-tesse et retenue, puissance et lenteur ; instant tai-chi, jeu de jambes et jeux de mains ; fermeture, ouverture, figure, rupture... sont les nourritures de sa poétique du corps.

descendus du même ring, sortis du rang et de la même école de cirque, décrochés de la même Leçon de Sidney, traversés du même frisson de la danse.

Sur le carton plaqué au béton, ils jouaient des chorégraphies. Sur ce carré déjà, abondance de traces. Ils en laisseront en pagaille et partout : à Zagreb, en Inde, au Mexique, à La Villette. Et jusqu’ici : Hip hop ayant grandi, il fut choisi.

Avec pour seul viatique ce langage universel, ce vocable commun – de ce qui nous est commun – Kader Attou et cie ont dansé pour les jeunes des camps de réfugiés en ex-Yougoslavie, dans les favelas de Rio, dans les quar-tiers périphériques algérois. Les corps étrangers ne le sont pas tant que cela. La preuve : tous les corps dans le hip hop de Kader Attou parlent de condition humaine, de la (re)connaissance de l’autre, d’une rencontre avec...

The Roots esquisse le vital et vaste réseau racinaire de tout cela. Alors voyons comment la sève irrigue la danse ; voyons comment, sans perdre de sa nature et de sa culture urbaine, Kader Attou élabore une authentique danse d’auteur. Et voyons-le encore, sans jamais céder à la tentation de seulement plaire ou performer, tenir et véhiculer le propos d’un témoin de son temps élevé (au sens où s’élève l’es-prit) dans le creuset des différences. Tout cela s’appelle “l’intelligence en mouvement”... et c’est dit-on l’une des étymologies possibles du mot. Hip hop.

Élian Monteiro

Pas d’audition, des rencontres, avec des danseurs vus ailleurs, en d’autres pièces ; la danse de chacun, l’écoute des intentions et vibrations de chaque corps produisant chez le chorégraphe l’alchimie de la création.

Onze en scène, c’est un corps multiple. Pour The Roots, Kader Attou écrit dans la masse, comme un sculp-teur. Onze en scène, ce sont autant de corps uniques. Kader Attou prend soin de l’Un dans le Nombre comme un compositeur orchestrerait sa musique.

Tout cela fait sens, et nous renvoie à ce que pourrait être une biographie de The Roots : le tracé d’un petit bonhomme gone chantant au fond de sa mémoire la ber-ceuse de Idir, vieux 45 tours crépitant des sillons sur un électrophone rose. En sa mémoire aussi, le jour où sa mère, après l’école, l’a conduit sur un chemin de Lyon qui ne rentrait pas droit à la maison.

On va où, maman ? Là, juste où se trouve la salle de boxe.

Dans la cour d’école, on n’usait pas que du beau savoir des verbes pour répondre à l’insulte ou rendre les coups. Mais en ce détour du chemin, c’était de boxe américaine qu’il s’agissait. Un combat comme une danse. Kader allait toucher l’art avec ses poings. Par chance, le professeur avait en plus un goût prononcé pour le cirque.

À ce tour théâtral que prenait le ring, la télévision du samedi – 14 heures pile – ajouta sa vitamine : H.I.P. H.O.P. (épeler, achipé achopé), émission culte. Sidney élevait en vedettes les gars des quartiers. Passé le générique de fin, dans un quartier semblable, Kader Attou jetait un carré de carton sur le trottoir et sur ce carré-là répétait les gestes à chiper, à choper.

Un moment, cela put devenir un projet de vie, faire troupe et prendre un nom : cie Accrorap, réunion d’amis

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MAXIME VICENTE

BABACAR “BOUBA” CISSÉ

BRUCE CHIEFAREVIRGILE DAGNEAUX

ERWAN GODARD

MABROUK GOUICEM

ADRIEN GOULINETKEVIN MISCHEL

ARTEM ORLOVMEHDI OUACHEK

NABIL OUELHADJLES DANSEURST H E R O O T S

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«Le talent à chorégraphier les hommes distingue Kader Attou

depuis ses débuts. Il a le don et la subti-lité d’une danse masculine dynamique et épurée qui auréole d’intensité la présence des hommes en scène. Des pièces au casting uniquement masculin comme Douar (2004) ou Petites his-toires.com (2008), ont fait la preuve de cette touche originale. Non seulement, Attou sait valoriser les qualités d’inter-prètes et faire miroiter leur virtuosité, mais il les présente aussi en tant que personnalités à part entière. Il réussit à articuler l’individu et le groupe avec finesse, le détail et l’ensemble. Chacun se voit avec précision tout en apparte-nant à la communauté des danseurs. Kader Attou garde à l’œil la fraternité col- lective de la danse hip hop, celle qui se lance des défis œil pour oeil, mais sait aussi transmettre son énergie et son invention aux autres. Le cercle, celui qui entoure le danseur solitaire pour le soutenir du regard et de la voix dans sa quête de performance, est aussi celui des amis. Après les débuts du mouvement au tournant des années 1980 propulsés par les pionniers comme Gabin Nuissier, Franck II Louise, introduit dans les fameuses émissions radio et télé de Sydney puis les compa-gnies comme celle de Black Blanc Beur

horizons pour traduire sur scène les sensations multiples des rencontres. Ses pièces, une quinzaine depuis 1994, résultent de croisements imprévus. sans jamais préjuger d’aucun résultat, Kader Attou a rapporté Kelkemo (1996) de plusieurs voyages en ex-Yougoslavie au cours desquels il a rencontré des enfants dans les camps de réfugiés. Il a construit Anokha (2000) au carrefour du hip hop et de deux styles de danses traditionnelles indiennes, le kathak et le bhârata natyam. Il a conçu Douar (2004) après un séjour en Algérie d’où il a ramené des danseurs et des thèmes douloureux autour de l’exil et de l’ennui. En 2006, Les Corps étrangers faisaient cousiner des interprètes français, africains, brésiliens, indiens.

KADER ATTOU, UN PARCOURS CHORÉGRAPHIQUE T H E R O O T S

(1984), la reconnaissance du public et des institu-tions a fait émerger nombre de nouveaux talents. Kader Attou, 35 ans, appartient à la deuxième vague de danseurs et chorégraphes. C’est, en 1989, à Saint-Priest, en banlieue lyonnaise, qu’il rencontre Mourad Merzouki et Éric Mezino avec lesquels il fonde Accrorap, collectif dont l’écriture est basée « sur l’acrobatie et les danses de rue ».

Kader Attou est directeur du CCN de La Rochelle depuis 2008 tandis que Merzouki a pris la tête de celui de Créteil en 2009. Tous les deux témoignent de la vitalité de la danse hip hop qui a su dégager une place de premier plan, accéder à une pleine reconnaissance. Ils se retrouveront pour cosigner le spectacle Mekech Mouchkin (2003), dans le cadre de l’année de l’Algérie en France.

Croisements imprévusL’originalité du parcours de Kader

Attou se retrouve peu ou prou dans ses spectacles. Passé par l’apprentissage des arts du cirque (1984-1989), puis le hip hop, ce chorégraphe d’origine algérienne se distingue d’emblée par son goût des rencontres et des voyages, mais surtout par sa capa-cité à accueillir des danseurs d’autres

Ces cohabitations, bien au-delà de la mode et de l’air du temps, enri- chissent l’écriture hip hop sans la dénaturer. Tou-jours subtile et précise, sobre et chargée, jamais non plus piégée par les clichés du genre, ce qui ne l’empêche pas de savoir d’où elle vient et de qui elle parle, elle combine beauté graphique et sens pro-fond. Lorsque pour Trio (2010), pièce pour trois hommes et une femme, Kader Attou met dans sa balance artistique hip hop et cirque, il réussit à moduler des acrobaties en restant profondément hip hop. La virtuosité et le sens de l’exploit des deux techniques corporelles fusionnent pour trouver un accord majeur qui fait du bien à l’une comme à l’autre, ce qui n’est pas rien. Les duos se trouvent aussi d’autres combinaisons renouvelant le dialogue possible entre des corps. La question de la différence est l’un des axes du travail de Kader Attou. L’Algérie, le pays de ses pa-rents installés en France dans les années 1970, a donné lieu à différents travaux. Plus précisément, c’est la nouvelle iden-tité de ceux qui sont nés ici qu’il choisit d’évoquer avec beaucoup de finesse dans

certaines de ses pièces. Avec Petites histoires.com, pour cinq interprètes et un canapé modulable en table de pique-nique, Kader Attou se penchait sur son enfance et ses souvenirs de gamin habitant Saint-Priest. À partir d’images et d’anecdotes sur cette époque auréolée d’innocence, il avait bâti un scénario autour de quelques histoires sensibles. Il évoquait en toute pudeur le parcours de son père, ouvrier chez Renault. Il avait alors 8 ans, son père faisait les 3/8 à l’usine et faisait rêver le jeune Kader : il l’imaginait en train de dessiner des huit à l’infini sur son lieu de travail tout en recréant à sa façon Les Temps Modernes, de Charlie Chaplin. Sans céder à la narration illustrative, Kader Attou sait tirer sur le fil d’un récit qui embarque l’air de rien le spectateur. Suggérée, elliptique, une histoire se lit entre les signes et les scènes pour tisser les pleins et les déliés de la vie humaine, réussissant à accéder à une forme d’universalité. Le « plus «de Kader Attou, très rare au sein d’une production française peu portée à la question sociale, est de faire surgir entre les gestes des uns et des autres une certaine idée de la France populaire et prolétaire. Au-delà des origines et des nationalités, le spec-tacle devient le creuset d’une histoire commune rassemblant la chaîne de tous les hommes. Sans flonflons ni sentimentalisme, juste parce que c’est comme ça. »

Rosita Boisseau, La Scène - hiver 2010-2011

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LES RACINES, PIVOTANTES,D’UN HIP HOP COULEUR SÈPIAMaya Ghandour Hert, L’Orient le jour - Beytouth, Liban, avril 2013

Une gracieuse fête de hip hop à la française, signée Kader Attou. Un beau patchwork de musiques et de mouvements, pour aller aux racines de cette danse, dans un spectacle couleur sépia. Nostalgie, nostalgie...

« Lorsqu’une œuvre s’intitule The Roots, il est normal de s’attendre à un peu de poésie.

Kader Attou, chorégraphe, danseur et directeur du CCN de La Rochelle, n’y est pas allé par quatre chemins. Il a mis effectivement une bonne dose de souffle lyrique dans sa création, présentée à Beyrouth dans le cadre du Festival Bipod 2013, en collaboration avec l’Institut français du Liban... Une création teintée de nostalgie, également, avec meubles Art déco, disques vinyles, claquettes, mouvements empruntés au cinéma burlesque, au mime et à Steve Austin (la fameuse course bionique au ralenti) mariés subtilement avec le locking, le popping, le boogaloo, le b boying... Un genre de hip hop néo-rétro, s’il l’on veut !

KADER ATTOU AVANCE BIENEN MARCHE ARRIÈREMuriel Steinmetz, L’Humanité, janvier 2013

« Avec The Roots (les Racines), Kader Attou, qui est à la tête du CCN de La Rochelle depuis 2008, revient sur deux décennies de danse hip hop. Le passé convoqué revêt la forme d’un carnet de notes d’où le chorégraphe aurait extrait mille figures de style. La pièce s’inspire donc de sa propre discipline, considérée avec un certain recul ému.

II y a bien une narration. Au premier plan, côté cour, un jeune homme, assis dans un fauteuil, met en marche un électrophone d’où jaillit une chanson de “Sidney à la casquette à l’envers”, qui animait à la télévision dans les années 1980 une émission phare sur le hip hop. Le garçon semble avoir la tête ailleurs...

Derrière le jeune homme, dix danseurs à la hauteur envahissent l’espace à coups de gestes issus de la breakdance, du smurf, de l’electric boogie et du popping. Ces gestes constituent autant de citations de l’histoire d’un art né dans la rue, qui a aujourd’hui acquis ses lettres de noblesse. Une lenteur imposée aux figures mâles et musclées du hip hop semble l’émanation de la nostalgie, comme saisie au ralenti, de celui qui dit “je” au bord de la scène. Le reste du spectacle est d’ailleurs censé se dérouler dans sa boîte crânienne.

R E V U E D E P R E S S E R E V U E D E P R E S S E

Contrairement à ce que pourrait indiquer le titre, The Roots n’est pas, selon son géniteur, un questionnement identitaire. “Cette création interroge la danse hip hop, il ne s’agit pas d’un spectacle qui traite des racines identitaires. C’est plutôt une autoévaluation, un bilan de mes vingt ans de danse”, précise le chorégraphe. Il y esquisse ainsi une réponse à un questionnement qui le taraude sur la nature de sa danse. Comme une ré-interrogation de la danse hip hop, dans ses mélanges, ses transformations, ses émotions. Ce “mix and match” qui vient du Bronx et que Attou a voulu saluer en nommant sa pièce en anglais.

The Roots s’attache ainsi aux racines, à l’empreinte que l’on laisse, aux rencontres qui nous façonnent. Si chaque danseur exé-cute seul ses solos, ce sont les tableaux collectifs qui font la force de l’ensemble. L’union fait donc la force, comme le veut, d’ailleurs, le hip hop lorsqu’il était uniquement danse de rue, c’est-à-dire avant qu’il n’acquiert ses lettres de noblesses. The Roots extrait donc la racine du hip hop et... de Kader Attou (qui a tout pour y arriver avec succès) avec des gestes issus de la breakdance, du smurf, de l’électronic boogie et du popping, formant une chorégraphie de danse contemporaine dynamique, élancée, poétique et souple. »

Bientôt, pourtant, le décor, qui reconstitue fidèlement un appar-tement banal, se met à tourner en rond. La table basse du salon se transforme en mini-tremplin où les interprètes peuvent rebondir en boucle. On dirait que le sol explose Les corps sautent en l’air comme éclate le pop-corn. Jusqu’aux objets qui se déplacent la lampe, le canapé, la table, les chaises. Tous évoluent en liberté autour des danseurs.

Kader Attou plonge son univers dans un shaker géant. Parfois, on songe à Buster Keaton, à Charlie Chaplin et aux danseurs de claquettes. Les garçons se regardent, se passent une main complice dans le dos, chose plutôt rare dans un monde masculin fondé sur le défi permanent. Ils produisent en diagonale et en parfaite synchronie les mêmes gestes saccadés. Les prouesses de ces corps solides et aguerris s’enchaînent impeccablement. À la fin, il en est un qui se sert de sa main comme d’un pivot autour duquel il tourne à toute vitesse. Comme un disque vinyle sur l’électrophone en marche. »

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THE ROOTS EN TOURNÉE2013

17 & 18 septembre, Vannes, Théâtre Anne de Bretagne20 septembre, Arcachon, Festival Cadences

du 24 au 28 septembre, Lyon, Maison de la Danse1 octobre, Amiens, Maison de la Culture

5 octobre, Thessaloniki (Grèce), Dimitra Festival8 octobre, Albertville, Le Dôme-Théâtre

11 octobre, Joué-lès-Tours, Espace André Malraux15 & 16 octobre, Niort, Moulin du Roc - Scène Nationale

22 & 23 octobre, Poitiers, TAP - Scène Nationale5 novembre, Istres, Théâtre de l’Olivier

8 novembre, Draguignan, Théâtres en Dracénie13 & 14 novembre, Annecy, Bonlieu - Scène Nationale

16 novembre, Bordeaux, Festival NovArt17 novembre, Choisy-Le-Roi, Théâtre Paul Eluard

21 novembre, Villejuif, Théâtre Romain Rolland23 novembre, Pontault-Combault, Les Passerelles

26 novembre, Douai, L’Hypodrome - Scène Nationale28 novembre, Meudon, Centre d’Art et de Culture de Meudon

30 novembre, Arques, Centre Culturel Balavoine3 et 4 décembre, Beauvais, Théâtre du Beauvaisis - Scène Nationale de l’Oise

13 et 14 décembre, Châteauvallon, CNCDC2014

7 janvier, Chartres, Théâtre de Chartres11 janvier, Angoulême, Scène Nationale

14 janvier, Saintes, Le Galliadu 17 au 21 janvier, Suresnes, Festival Suresnes Cité Danse

24 et 25 janvier, Alès, Scène Nationale28 janvier, Narbonne, Scène Nationale

30 janvier, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume 4 février, Sochaux, MA - Scène Nationale

7 février, Saint-Nazaire, Le Théâtre - Scène Nationale 12, 13 & 14 février, Besançon, Scène Nationale 25, 26 et 27 février, Montpellier, Opéra Comédie

4 mars, Cavaillon, Scène Nationale7 & 8 mars, Saint-Médard-en-Jalles, Le Carré - Scène Conventionnée

11 mars, Elancourt, Le Prisme 15 mars, Sainte-Maxime, Le Carré

26 & 27 mars, Angers, CNDC / Le Quai29 mars, La Rochelle, La Coursive - Scène Nationale

11 avril, Noyon, Théâtre du Chevalet16 & 17 avril, Limoges, Centre Culturel Jean Moulin

19 avril, Saint-Junien, La Mégisserie 29 & 30 avril, Sceaux, Les Gémeaux - Scène Nationale

13 mai, Albi, Scène Nationale 15 mai, Rodez, La Baleine

17 mai, Florac, Mende Scènes Croisées21 & 22 mai, Brest, Scène Nationale 27 mai, Aubusson, Scène Nationale

WWW.VIMEO.COM/59493441Extraits vidéo de The Roots

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Centre Chorégraphique National de La Rochelle et du Poitou-Charentes / Cie Accrorap, Direction Kader AttouChapelle Fromentin - 14 rue du collège 17000 La Rochelle

T +33 (0)5 46 41 17 75 – www.ccnlarochelle.com

association loi 1901 - siret 324 512 631 00049 - code ape 9001 z - numéro d’identification intracommunautaire fr 24324512631 licences d’entrepreneur de spectacles n° 1-1048312 / 2-1048313 / 3-1048314

conception graphique : antichambre / photos : João Garcia

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P R O J E T A R T I S T I Q U E P R O J E T A R T I S T I Q U E

R E TO U R D E R É S I D E N C E S A U C C N R E TO U R D E R É S I D E N C E S A U C C N

NEW TOWN EN TOURNÉEDU 25 AU 28 JUILLET Festival Chalon dans la rue à Chalon-sur-Saône 5 SEPTEMBRE Défense Tour Circus sur le Parvis de la Défense à Paris19 OCTOBRE Nuit blanche des vendanges d’octobre à Alénya

CIE VILCANOTADepuis plus de dix ans maintenant, la cie Vilcanota dit tout bas ce que d’autres pensent tout haut. Elle le fait à sa manière, en exposant au regard des spectateurs, des humains d’une singulière banalité. Ils dansent, parlent, courent, crient, sautent, agissent, réagissent, s’esclaffent en tournoyant et n’ont de cesse d’exprimer leur joyeuse condition humaine. Mais ils n’oublient pas qu’ils sont avant tout des poètes de l’absurde. La cie Vilcanota ne travaille pas seule. Elle est entourée de nombreux partenaires qui lui ont permis de créer une douzaine de spectacles en dix ans et de donner plus de deux-cent-cinquante représentations.

BRUNO PRADET Pendant huit ans, Bruno Pradet était ingénieur. En parallèle, il se formait à la danse contemporaine avec notamment Annick Boudras, Pierre Doussaint, Thierry Bae... A partir de 1995, il se consacre au spectacle vivant et à la danse. Il mène un travail d’interprète, de metteur en scène et de chorégraphe. Il participe à la création de la cie Pied Gauche, collectif de danseurs comédiens au sein de laquelle il a co-signé trois pièces. Jusqu’en 2003, il est danseur pour les cies de Richard Mouradian, Didier Théron et Hervé Diasnas. Il participe à des projets en tant que metteur en scène ou chorégraphe et il mène des actions de sensibilisations sous forme d’ateliers, de cours, axés sur le mouvement et la théâtralité dans le geste. Entre temps, en 2001, il travaille avec Vilcanota. Pour eux, il a chorégraphié une dizaine de pièces. Son travail de création se caractérise avant tout par la présence des mots, de l’absurde et d’un regard aigu sur le genre humain.

NICOLAS HUBERT Il danse depuis 1996 dans plusieurs compagnies en France et à l’étranger. En 2002, Il fonde la cie Épiderme, qui met en relation son écriture chorégraphique avec des univers scénographiques spécifiques, avec des créations musicales originales jouées par les musiciens sur scène. Titulaire du diplôme d’État de professeur de danse contemporaine depuis 2006, il se consacre également à l’enseignement.

ARNAUD CABIASAprès l’obtention de son diplôme du C.N.S.M. de Lyon, il intègre la cie Plaisir d’Offrir de Michel Kelemenis. Ses différents centres d’intérêts l’amènent au travers d’une formation à développer ses compétences techniques dans le domaine de la lumière, tout en continuant son travail d’interprète avec notamment la cie de Lionel Hoche et la cie VMT. En 2000, il crée la cie label UrbanTek avec Marielle Girard. La même année, il intègre la cie Pernette,

jusqu’en 2009. Récemment il a participé aux créations d’Osman Khélili, de Thomas Guerry et Camille Rocailleux, et une reprise de rôle de While we were holding it together d’Ivana Müller. En 2011, il rejoint l’ensemble l’Abrupt pour la création de Pléiades, un concert de musique et de danse, et la cie Vilcanota pour New Town.

CHRISTOPHE BROMBIN Il commence la danse en 1989 avec Aline Querengässer qui le formera en jazz, en classique, et en contemporain - formation qu’il poursuivra auprès de Wayne Byars (classique), Gigi Caciuleanu, Peter Goss et Corinne Lanselle (contemporain). En 1995, il intègre la cie J.F. Duroure puis partage les parcours chorégraphiques de Didier Theron, Yann Lheureux, Patrice Barthès, Rita Cioffi, Hélène Cathala, Fabrice Ramalingom et Bruno Pradet. Parallèlement, il s’intéresse à l’improvisation comme support d’exploration sur les différents systèmes du corps et également à la composition instantanée en tant que démarche de spectacle. Pour enrichir cette recherche il vient à la rencontre de “performers chercheurs” tel que Steve Paxton, Lisa Nelson, Simone Forti, Urs Stauffer et Julyen Hamilton. En 2002 il crée un premier solo Presque blanc et en 2003 le solo performance Dedans Dehors. En 2006 il crée dix soli improvisés en extérieur à Montpellier. Tout en dansant pour Hélène Cathala, Fabrice Ramalingom et Bruno Pradet, il poursuit son travail de recherche avec Chloé Dehu et la Cie SKOW pour Daysinvolt.

YOANN SANSON« Mon travail de la musique et des sons s’inscrit dans plusieurs domaines que l’on peut isoler et classifier, formant finalement un tout, un espace où il n’y a plus que l’œuvre, le créateur et le spectateur. Ces cadres sonores sont la référence et l’abstraction. Je privilégie la prise de son comme élément de composition musicale impliquant à la fois la signification de la source dont elle est issue et ses qualités purement sonores : sa textures, sa complexité, son allure. Certains de mes travaux s’amusent à placer l’audition sur une corde raide entre connotation et abstraction. Outre mes productions exclusivement musicales, je travaille d’après et pour l’image, particulièrement avec le photographe et vidéaste Benoît Dhennin. Privilégiant la rencontre humaine dans mes collaborations artistiques, j’aime œuvrer dans le rapport qu’a la musique à d’autres disciplines artistiques, qu’elles soient de support (photographie, vidéo) ou vivantes (danse, théâtre). »

Production : Association VilcanotaAvec l’aide du ministère de la Culture et de la Communication - DRAC du Languedoc-Roussillon, du Conseil régional Languedoc-Roussillon, du Conseil général de l’Hérault et de la Ville de MontpellierAvec le soutien du CCN de La Rochelle, de la cie Didier Théron - Espace Bernard Glandier, de l’Office Municipal de la Culture d’Alénya, de la

NEW TOWNConception et chorégraphie : Bruno Pradet Interprétation : Christophe Brombin, Arnaud Cabias, Nicolas Hubert, Bruno Pradet Création sonore : Yoann Sanson

! www.compagnie-vilcanota.fr

NEW TOWN

Entre une résidence à Alénya en Pyrénées-Orientales et au Gymnase - CDC de Lille,

la cie Vilcanota a posé ses drôles de ballons et ses mats métalliques roulants dans la Chapelle Fromentin.

Bruno Pradet, chorégraphe et interprète de New Town - accompagné par Christophe Brombin, Arnaud Cabias, Nicolas Hubert - a clos à La Rochelle la dernière phase de construction du projet chorégraphique. Une dernière étape à Lille les verra s’attaquer à la dramaturgie de la pièce, à l’affinage du caractère de chacun des quatre personnages et à la finalisation de la partie musicale avant la création en juillet.

New Town, second projet de rue de la compagnie, est né du marcottage artistique cher à Diasnas - le marcottage vu ici comme la reprise d’éléments artistiques pas néces-sairement développés dans de précédents projets mais mis en avant dans une nouvelle création : ainsi l’utilisation ici des ballons et des mâts, socles de New Town. Des mâts que Bruno Pradet avait du se coltiner, un jour de spectacle, d’un camion de décors jusqu’à un plateau de théâtre lointain en les faisant rouler au sol faisant ainsi germer dans l’esprit tortueux du chorégraphe la possibilité de les utiliser de cette façon sur un prochain projet.

New Town est aussi la confronta-tion souhaitée avec un public qui n’est pas forcément un public de théâtre, sur un plateau aux dimensions permettant une plus grande liberté comme une explosion des cadres tra-ditionnels. Bruno Pradet s’engouffre dans la recherche permanente d’un nouveau rapport à la danse pour le spectateur. Ne délaissant jamais là d’où il vient, New Town peut se lire comme une réflexion artistique sur la théorie de la gravitation, sur le travail du poids. Une vison d’un autre monde où chacun doit apprendre à suppor-ter - dans tous les sens du terme - son prochain avec ces qualités, ces défauts allant jusqu’à inventer un nouveau langage pour pouvoir mettre ensemble des mots qualifiant ce qui n’existait pas, pour ne pas laisser prise aux malentendus...

Ainsi chorégraphie l’homme qui regarde pousser les arbres, Bruno Pradet prend le temps de se poser et d’observer, appré-hendant le difficile et long travail avec l’objet de façon scientifique, humaine et positive. Bruno Pra-det considère les ballons et les mats comme des partenaires neutres et constants : leur apprivoisement est nécessaire car c’est l’intention donnée par le danseur qui génère chacun de leurs mouvements, les objets renvoyant inévitablement tou-jours l’interprète à ce qu’il est.

Avec toujours cette idée s’imposant comme une loi phy-sique : rendre tout cela lisible et accessible à tous comme une pomme tombant d’un arbre en toute attraction !

CIE VILCANOTA – BRUNO PRADET

en résidence au CCN du 6 au 14 mai

SYNOPSISQuatre individus au milieu de la foule, confrontés aux lois de la gravitation. Gravitation qui leur colle à la peau, comme leur instinct grégaire les colle à la peau des autres. Quatre individus qui cherchent à comprendre les règles et qui s’en inventent de nouvelles pour échapper aux premières. Quatre individus arpentant l’espace, aux prises avec des poteaux de métal qui chavirent. Quatre corps allant au charbon, rendus ivres par des boules suspendues qui tournoient au rythme du rock des oiseaux. Envolée plus énergique que lyrique dans cet instant chorégraphique pour des soutiers aériens, contraints de trouver l’unisson pour s’entendre.

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P R O J E T A R T I S T I Q U E P R O J E T A R T I S T I Q U E

A I D E À L A C O M PA G N I E A I D E À L A C O M PA G N I E

« C’est une histoire simple et compliquée. Les mots y cognent tels des uppercuts. Y résonnent comme des coups de semonce. C’est un hymne aux sans voix, le réveil des sans droits un flow de sons, un transport poétique de corps invisibles. Engagée comme une réflexion sur la clandestinité, la cie strasbourgeoise Mémoires Vives a élargi le propos de Parmi N(v)ous à sa condition artistique, interrogeant la place assignée aux activistes du hip hop encore trop souvent relégués aux marges de la culture officielle. Ici plus qu’ailleurs ... la dramaturgie es-quive les lignes droites, procède par ruptures et refuse la détermination, l’assignation a des rôles dont souffrent précisément les migrants comme ceux qui se vivent en clandestins de la culture.

Qui joue quoi? Sommes-nous dans un

Note d’intention« La Cérémonie est donc un projet de

création chorégraphique autour des fon-damentaux de la danse contemporaine, vus au travers de l’œil et du style de la compagnie Pernette !

A comme articulation, C comme contact, D comme dissociation, E comme espace...

Chaque lettre et sa thématique associée ouvrira ou fermera une courte séquence dansée de quelques minutes, d’humeur très variable. Mais s’il s’agit de donner des clés de lecture sur le mouvement dansé contemporain de manière ludique (fine ou grave), le désir est aussi, au travers de cet enchaîne-ment de saynètes, d’amener à une autre compréhension de la mécanique des corps, de leurs relations aux objets, aux autres, aux sens et au temps. À une autre appréhension de notre rapport au monde.

Des textes, sérieux ou délirants, écrits et enregistrés, serviront une tentative d’introspection (la danse vécue de l’intérieur des corps) mais aussi des notions d’exemple et de démonstration, en mouvement bien sûr, que porteront les trois danseurs du spectacle.

Le spectacle, quant à lui, affolera le tout et l’alphabet lui-même : lettres dans le désordre, parfois regroupées, joyeuse irrégularité des séquences plus ou moins courtes, articulant texte, danse, silence et musique de toutes les façons pos-sibles: avec humour, gravité, décalage ou fureur !

L’ensemble sera émaillé de quelques expériences à vivre pour le public, assis dans son fauteuil. Il deviendra tour à tour (et tout à la fois parfois) “ingrédient” et “acteur” du spectacle en mouvement ou en son ; invité, sans rupture dans le spectacle, à créer le vacarme, lever le bras au ralenti, tenter un regard de braise ou saisir l’épaule de son partenaire en tentant d’atteindre le poumon... »

Nathalie Pernette

PARMI N(V)OUSDramaturgie et mise en scène : Yan GilgDirection chorégraphique : Sébastien Vela Lopez (cie Mira) Interprétation : Yvonnette Hoareau, Sébastien Vela Lopez, Marino Vanna, Mickael Stoll, Yan GilgCréation Lumière : Antoine Auger et Barthélémy SmallMontages Vidéo : Laura Fort, Yan GilgScénographie : Yan GilgDécor et accessoires : Nicolas et Josiane (cie Les Bâtisseurs d’Instants)

Production : cie Mémoires Vives Coproduction : le CCN de La Rochelle, le CCN de Créteil et Val-de-Marne, direction Mourad Merzouki, le Théâtre de l’Olivier à Istres (Scène Conventionnée pour la danse et les arts du geste) - Régie Culturelle Scènes et Cinés Ouest Provence Accueils en résidence à L’Espace Culturel de Vendenheim, à Pôle Sud (Centre de Développement Chorégraphique) de Strasbourg, au PréO d’Oberhausbergen Avec le soutien du Conseil régional d’Alsace, de la Ville de Strasbourg, du Conseil général du Bas-Rhin, du ministère de la Culture et de la Communication - DRAC d’Alsace

! http://cie-memoires-vives.org

CIE MÉMOIRES VIVES

PARMIN(V)OUS

PARMI N(V)OUS PUISE À L’URGENCE RAGEUSE DU RAP, LA PHYSICALITÉ DU HIP HOP, LA SÉCHERESSE

DU KRUMP

théâtre, ou sur le terrain des opérations ? Qui sont ces quatre clandestins, tapis dans l’obscurité que fouille avec sa lampe torche un gardien, garant de l’ordre établi. Puisque les clefs du théâtre leur sont confisquées, les hip hopeurs entrent par effraction pour laver l’affront. Y aura-t-il une confrontation entre eux? L’allégeance des exclus ?

En cédant à la tentation biographique, Parmi N(v)ous puise à l’urgence rageuse du rap, la physicalité du hip hop, la sécheresse du krump de Marino Vanna à peine adoucie par les inflexions boogaloon de Mickael Stoll.

La danse qu’architecture Sébastien Vela Lopez avec le re-gard complice de la belle Yvonnette Hoareau, surligne l’absence, dit l’exil, creuse le malaise, la tension de celui qui doit disparaître. Devenir invisible, transparent, silencieux. »

Veneranda Paladino, DNA Dernières nouvelles d’Alsace, mars 2013

LA CÉRÉMONIE... EN TOURNÉE!28 NOVEMBRE 2013 Scènes du Jura, Scène Nationale - Lons-le Saunier

10 DÉCEMBRE Scène Nationale d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat

12 DÉCEMBRE Centre Jean Moulin - Limoges

7 JANVIER 2014 Théâtre de Cornouaille - Scène Nationale de Quimper

23 ET 24 JANVIER Espace 1789 à Saint-Ouen

18 FÉVRIER Le Théâtre-Scène Nationale de Mâcon

20 FÉVRIER ABC à Dijon dans le cadre du Festival À Pas Contés

LA CÉRÉMONIE, UN ABÉCÉDAIRE EN MOUVEMENTCIE PERNETTE création les 12 et 13 novembre à l’Espace - Scène Nationale de Besançon

pièce chorégraphique pour trois corps, un piano, une voix et la danse contemporaine...

Comment faire déguster, au sein même d’un spectacle, les ingrédients qui font la danse contemporaine? Comment faire

ressentir cet autre monde? Comment faire partager aux spectateurs cette expérience d’une autre dimension, même brièvement, même sommairement? Comment la relier à la vie quotidienne et révéler à quel point, peut-être, vivre la danse peut aider à saisir la vie plus finement, plus intensément et de manière plus instinctive....

Ce sont là les enjeux et l’ambition de ce spectacle

! www.compagnie-pernette.com

LA CÉRÉMONIE, UN ABÉCÉDAIRE EN MOUVEMENTChorégraphie : Nathalie PernetteInterprétation : Lucien Brabec, Lisa Guerrero et distribution en cours Musique : Les tableaux d’une exposition de Modeste Moussorgsky Pianiste : Wandrille DecaënsÉcriture des textes : Nathalie Pernette et Franck GervaisCréation lumières : Caroline NguyenScénographie : Daniel Pernette

Production : Association NA-compagnie Pernette, la Scène Nationale de Besançon, Le Théâtre - Scène Nationale de Mâcon, la Scène Nationale d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat, Scènes du Jura - Scène Nationale, le CCN de La Rochelle, Théâtre à Châtillon, le CCN de Créteil et du Val-de-Marne -Cie Käfig dans le cadre de l’Accueil Studio.

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R E T O U R D E C A R N A V A L R E T O U R D E C A R N A V A L

Cette année et pour la première fois depuis son arrivée à la tête du CCN, Kader Attou a mobilisé son équipe pour inviter des enfants

de la ville et leurs parents à participer à sa manière au Carnaval de La Rochelle le 6 avril dernier.

Kader Attou a proposé à Aurélien Kairo, chorégraphe et directeur de la cie De Fakto, de prendre les rênes artistiques de ce nouveau pro-jet avec le soutien logistique et imaginatif de Véronique Lambert - de l’association Coté Jardin - en lien de confiance avec Jean-Yves Nicolic et Carole Rouzeau pour la Ville de La Rochelle

Une édition du carnaval qui a pu passé entre les gouttes, regrou-pant les centres de loisirs de la ville - toujours très présents sur cet événement – et des compagnies professionnelles de rue sous les sons entrainants de la Batucada Batala, de la Fanfare Sociale rejoints par la fanfare béninoise Eyo’nle !

De très nombreux participants, des couleurs sous un ciel gris, du rythme au grès du vent pour un après-midi réussi mêlant enfants et parents dans un même élan festif.

« C’était chouette! Aurélien est très gentil. La chorégraphie était rigolote...et moi j’ai adoré parce qu’on était les premiers de tout le défilé! »

Violette, neuf ans

LE CARNAVAL DU CCN ENQUELQUES CHIFFRES

823 grammes de confettis par enfant (au moins)

20 enfants

8 parents

plus de 2 km à pieds

plus de 2 heures de marche

près de 20 heures d’ateliers

1 groupe électrogène

1 véhicule électrique

au moins 40 passages de la chanson Les abeilles de Bourvil

aucun rhume ni de foulures même légères

D E SE N F A N T S

À . L A . R O C H E L L ES A M E D I . 6 . A V R I L . 2 0 1 3C C N

L A . R O C H E L L E

« Nous sommes mi-mars, grâce à l’accompagne-ment de l’équipe du CCN et à la clarté quant à mes prérogatives, j’arrive paisible à la première répétition-rencontre avec les enfants-danseurs et les parents....

Je prends en main tout ce qui est périphérique à la danse afin de permettre à Aurélien Kairo de se concentrer sur son atelier et sur ce premier contact avec les enfants.

Je participe à la danse dès que j’en ai la possibilité.Le vendredi suivant nous faisons, avec Aurélien,

les magasins afin de trouver des idées de costumes en fonction du thème qui s’élabore doucement. Nous sommes confrontés au manque de temps et jonglons avec des idées de thème et la réalité du terrain, à savoir “les costumes” que nous dénichons ou pas....Nous avons aussi l’obligation de faire des choix rapides, de passer des commandes avec l’assurance de l’arrivée des accessoires avant le carnaval avec la nécessité de confectionner des costumes au plus simple. L’urgence est là !

Côté danse, je découvre le travail d’Aurélien et j’apprends les nécessités d’une déambulation dan-sée. Aurélien est très bien avec les enfants. Il s’adapte à leurs capacités qu’il découvre petit a petit, s’adapte aussi au temps qui lui est imparti pour réaliser ses chorégraphies. Son énergie, son humeur régulière, sa dynamique constante, entraînent les enfants. Ils ne lâchent pas leur attention, s’investissent de leur mieux et dans la bonne humeur à chaque répétition : tous unis dans un même but !

Le 6 avril, avec l’équipe du CCN toujours présente et active dans l’organisation du carnaval, la parade est prête !! Je suis ravie malgré une météo délicate.

NOUS AVONS FAIT LE CARNAVAL ET NOUS ETIONS EN TÊTE !!!! ».

Véronique Lambert

« Souvenir mémorable d’une journée grisâtre que de pe-tites abeilles frétillantes à la chevelure d’argent ont illuminé et enflammé au fil des rues de La Rochelle. Énergie, fantai-sie, complicité, gaieté et légèreté ont animé petits et grands, guidés tout en douceur et rigueur par un chef d’orchestre, royal et magicien. Encore un grand merci d’avoir rendu tout cela possible et rendez-vous à l’année prochaine ? »

Virginie et Robinson, encore sous le charme de ce moment

Franckie : Alors c’était bien le carnaval ?Lison : J’ai trouvé ça super et toi ?Franckie : J’ai adoré ! Autant la préparation que le défilé !Lison : C’est sûr qu’Aurélien, il était top !Franckie : Super patient et très gentil, avec lui on avait

l’impression que tout était facile, tu trouvais pas ?Lison : Si, j’aimerais bien recommencer.Franckie : Danser sur Trifht shop et Bourvil comme cette

année ? C’est vrai que c’était à la fois in et drôle.Lison : je lui fais confiance à Aurélien pour la musique, moi

ce que je veux c’est danser, je connaissais un peu le hip hop mais avec l’atelier cela m’a vraiment donné envie de continuer.

Franckie : Avec ta maman ?Lison : Ni oui ni non...Franckie : Bon ce qui est pris est pris, moi j’ai adoré danser

avec toi, et les autres enfants et les autres mamans. Tous ensemble comme des pros à la chapelle Fromentin, tu parles d’une aventure ! On se rappelle déjà plus qu’il faisait un froid de canard ! Un froid de canard pour nous, déguisés en abeilles, c’est drôle !

Lison : Et dans les abeilles il y avait une fourmi ! Véronique c’est bien elle qui s’est occupé de nos costumes, un vrai travail de fourmi !

Franckie : Canard, abeilles, fourmi, quelle ménagerie ce carnaval !

Lison : Le carnaval des animaux ! Tiens je l’ai vu à l’école !Petite discussion entre Lison (neuf ans)et

Franckie (sa maman)

L’ACTUALITÉ D’AURÉLIEN KAIROCIE DE FAKTO

Entre créations en tournées, et création en cours voici quelques nouvelles d’Aurelien

Kairo et de sa cie De Fakto.La Niña de la Casa Azul, dernière pièce

chorégraphique de la cie, a été dansé en avril avec succès à Washington USA dans une ver-sion plus légère que celle initialement créée : une version avec tous les danseurs mais sans le quatuor à cordes. Une tournée au Mexique est en cours de construction : histoire de bou-cler la boucle pour une pièce dont les prémices ont eu lieu là-bas. Aurélien Kairo est toujours artiste associé à la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre où il y prépare un nouveau duo jeune public et tout public avec Karla Pollux. La pièce se nomme Un petit pas de deux sur ses pas et s’est construite à partir de chansons d’André Robert Raimbourg dit Bourvil. Un duo dans la lignée du solo J’arrive ! ou de Zac et Angélo, des chorégraphies où le burlesque se mêle à une poésie tendre révé-lant des sentiments simples mais véritables.

Un petit pas de deux sur ses pas s’est produit à Villeurbanne fin juin lors du Festival Les Invités de Villeurbanne, les 19, 21 et 22 juin en rue.

Toujours dans l’été, N, l’étoile dansante, coté plus sombre du travail d’Aurélien Kairo, sera programmé du 11 au 21 juillet à 11h30 dans le cadre de l’été des Hivernales au CDC à Avignon. Aurélien prendra ensuite la route du grand nord puisqu’à l’invitation de l’Institut français de Finlande, il y présentera Un petit pas de deux sur ses pas en août puis le fameux J’arrive ! en Norvège en novembre.

Une explication comme une autre à cette activité foisonnante : cette année, la compa-gnie fête ses dix années d’existence !

! www.compagniedefakto.com

L

CARNAVA LCARNAVALCARNAVALe prochain

carnaval se déroulera le 5

avril 2014 !

© Ivan Fraut

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R E T O U R B A T T L E R O O T S C I R C L E R E T O U R B A T T L E R O O T S C I R C L E

« Le “crossfader” est le potentio-mètre vertical d’une table de mixage permettant au DJ de passer d’une piste à une autre en toute souplesse...

À l’instar d’un “crossfader culturel”, cette idée visuelle et sonore, cette quête de croiser les formes, les publics et les acteurs a guidé l’aventure de cette première Battle Roots Circle.

La Sirène a “Break Dansé” tout le samedi après-midi durant, embarquant un public familial et neuf en ce lieu.

Nous étions médusés par la performance scénique et physique des danseurs hip hop, en apesanteur.

La Chapelle Fromentin a vibré dans un silence tout religieux une bonne partie de la nuit. Trois DJ, trois couleurs musicales, trois canaux sur nos casques vissés, nous avons dansé. Divinement. »

David Fourrier Directeur de La Sirène

retour battle roots circle

BATTLE DANSE HIP HOPET DJ SET UN ÉVÉNEMENT CCN DE LA ROCHELLE, LA SIRÈNE,

ESPACE MUSIQUES ACTUELLES À LA ROCHELLEen collaboration avec LA CIE PYRAMID

Quelques semaines après la création de The Roots attendue et reçue formidablement à La Coursive de La Rochelle, le CCN et

la Sirène se lançait dans une toute nouvelle collaboration avec le soutien indispensable de la cie Pyramid en un mélange de savoir-faire approuvé.

Battle Roots Circle est né, conviant le public à deux grandes premières rochelaises : un battle international à la Sirène et un mix dans le silence de trois dj’s sur le dancefloor de la Chapelle Fromentin.

En plus de la réussite publique de cet événement, les équipes ont pris un grand et malin plaisir à cette nouvelle colla-boration qui devrait être renouveler la saison prochaine si tel est le souhait de tous les partenaires.

ATLANTIC HIP HOP CONTEST : LE BATTLE

PALMARÈS 2013Les magiques Predatorz de Russie

raflent la mise en remportant le 1vs1 et le 4vs4...Un double succès largement mérité pour un battle de très haut niveau devant un public de parents et d’enfants (et pas seulement) venus en nombre à la Sirène, tous conquis par les performances de chaque participants. Qu’ils en soient tous aussi une nouvelle fois remerciés.

pour en savoir plus sur les PredatorzPredatorz -

! www.predatorzcrew.com

« La première édition du Battle Roots Circle, en plus du challenge que cela a pu représenter, a été l’occasion de nouvelles rencontres, de partages, d’échanges avec des danseurs et activistes du mouve-ment hip hop venus des quatre coins de la planète.

Nous remercions encore une fois Kader Attou et David Fourrier, et leurs équipes respectives pour nous avoir fait confiance lors de cette première expérience qui fut éprouvante mais au combien passionnante.

On retiendra l’engouement d’un public mixte, familial, chaleureux, la qualité des performances des com-pétiteurs mais aussi des danseurs de la cie Accrorap, de la cie Pyramid, d’Ultimatum et du beatboxer Eklips.

L’équipe Russe qui connait bien l’Europe et la France pour participer à la plupart des événements inter-nationaux actuels remporte la mise dans les deux catégories (1vs1 et 3vs3), mixant fondations, originalité, générosité et humilité.

Enfin, le monde du Battle pour

« Étant en pause de DJ-ing cette année, j’ai refusé beaucoup de propositions. Mais celle du CCN de La Rochelle et de la Sirène, en janvier dernier, m’a donné envie de venir exceptionnellement, car le projet était très original. Mixer dans le silence, en compétition avec deux autres DJs, était excitant. Il fallait trouver des astuces pour se faire remarquer, et donner envie aux danseurs de zapper sur la chaîne sur laquelle

Un lien pour un résumé en images du battle ! www.youtube.com/watch?v=uH66l8Ms6dQ

CROS

SFAD

ER / S

ILENT

DEEJ

AYS E

VENT

PARO

LES D

E DEE

JAYS

nous reste un élément moteur dans notre démarche artistique globale. Comme le rappelait Kader, tout vient du cercle et de cette énergie originelle qui s’en dégage. La danse hip hop vient de la rue, elle a réussi à ouvrir les portes de lieux prestigieux mais ce retour aux sources est primordial à notre enrichisse-ment personnel et artistique, dans la recherche perpétuelle de nouveaux mouvements, de nouvelles énergies, de nouvelles connexions. »

La cie Pyramid

LA CHAPELLE FROMENTIN A

VIBRÉ DANS UN SILENCE TOUT

RELIGIEUX

LES PULSATIONS HUMAINES FONT À ELLES

SEULES RÉSONNER LA!CHAPELLE

Un témoignage de spectatrice night-clubber parmi tant d’autres

« En un même lieu, d’exception, trois DJ’s comme trois univers mu-sicaux, offrant de naviguer de l’un à l’autre, de canal en canal, à sa conve-nance, au rythme de son inclination. Un concept offrant d’être acteur autant que contemplateur, pleinement, quand cou-pant le casque, les pulsations humaines - respiration des danseurs, piétinement, air brassé, chants qui s’échappent - font à elles seules résonner la Chapelle Fromentin. Sentiment étrange, donnant à penser sur l’individualité au sein du collectif, sa place... Une expérience atypique, riche : mille mercis à vous. »

Sabine Leguay

listing. Sometimes I put my headphone off to check how it is, to hear no music only on the headphone. I hope I can make it again in the future, because I will talk about this for the rest of my life playin the BEST idea about music, Peace & Luv »

DJ Nobunaga ! https://soundcloud.com/nobunaga ! https://soundcloud.com/nobunaga-x-p

j’envoyais mon mix. Etant filmé, avec mon image retransmise sur un écran géant dans la salle, j’ai eu l’idée d’utiliser une ardoise et une craie, et d’y écrire régulièrement des indications sur ce que je jouais (ou avais l’intention de jouer). C’était amusant. Les sélections musicales prenaient une impor-tance majeure dans le mix, autant que la présence physique, et mes deux partenaires (ou concurrents) ont aussi joué le jeu d’une compétition amicale. Un vrai battle, dans un bon esprit. J’ai beaucoup aimé. »

DJ ZebraUn site avec des vrais bouts de Zebra dedans

! www.zebramix.fr

« Mes impressions étaient très bonnes j’ai passé une soirée intéressante et inatten-due dans un lieu improbable. C’était marrant d’enlever le casque et d’entendre les pas de danse et autres bruitages du public que l’on ne distingue pas dans un environnement musical classique. Je ne pourrais pas jouer tous le temps comme ça parce que j’aime trop ce que la musique live me procure, mais c’était tout de même une belle expérience. »

DJ NelsonPour revoir et réentendre DJ Nelson

! www.youtube.com/user/DjNelsonOfficial

« For me this was the best experience, that I had in my DJ years. I didnt know what to expect but I was so happy and blessed that I could play music what I feel and like and hope that people feel and think the same, at that moment I was playin’. Off course I checked what the other dj’s was playing, switch and

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P R O J E T A R T I S T I Q U E P R O J E T A R T I S T I Q U E

A RT I S T E E N PA RTA G E A RT I S T E E N PA RTA G E

APACHEpièce chorégraphique pour cinq danseurs et deux musiciens

« Apache - né de la rencontre d’Hamid Ben Mahi avec deux musiciens d’Alain Bashung, le guitariste Yan Péchin et le bassiste Bobby Jocky - relève un défi de l’ordre de la double contrainte : se passer des mots de Bashung comme de ceux d’Hamid Ben Mahi pour ra-conter en mouvement l’histoire d’une bande d’indiens, deux filles et trois garçons, drôles d’Apaches battant le pavé et confrontant l’énergie du hip hop à celle du rock.Solos, duos ou mouvements d’ensemble répondent aussi au remixage sonore sur un mode gestuel où le travail des bras et des épaules élabore une fraternité en actes, une façon souple et déterminée de s’épauler, de se soutenir et de canaliser une gestuelle qui prend appui au sol pour vriller les contraintes de l’espace, les maux de la solitude et du rejet... »

Fabienne Arvers, Les Inrocks - avril 2013

HAMIDBEN MAHICIE HORS SÉRIE

pour suivre le projet Urban Ballets ! http://urbanballets.blogspot.fr

I AM A MANLe théâtre des Treize Arches a sollicité

la compagnie pour mener un projet sur le long terme avec les danseurs hip hop de la ville. Familiarisés avec le milieu

APACHE EN TOURNÉE25 JUILLET au Festival Traces contemporaines de Cahors

URBAN BALLETS Le projet Urban Ballets est né de la coopération entre quatre

organisateurs de Festivals et de Carnavals d’Europe et d’Afrique du Sud. Il initie une démarche de création innovante autour du concept de parade de rue, associant des artistes, des habitants des quartiers populaires, des associations et des écoles d’Art.

Sous la direction artistique d’Hamid Ben Mahi, ces ateliers interdisciplinaires aboutiront à la création d’un spectacle déam-bulatoire, un “ballet urbain”, joué par des citoyens dans l’espace public. Ils seront donnés en 2013 à l’occasion de grands festivals et carnavals aux quatre coins du monde

En avril et mai, la parade d’Urban Ballets a été présen-tée dans deux événements majeurs d’art de rue européens : le festival Imaginarius de Santa Maria da Feira, près de Porto (Portugal) et le carnaval de Belfast, The Beat Initiative. Le projet s’est clôturé fin juin par une résidence en Afrique du Sud, où ont été données deux parades les 6 et 7 juillet lors du Internatonal Art Festival de Grahamstown : l’une dans le centre ville et l’autre dans les township de la ville.

Depuis janvier 2013, Julie Dos-savi est artiste associée aux

Treize Arches - Scène conven-tionnée de Brive, Arts croisés / Écritures d’aujourdhui. Une collaboration qui se poursuivra aussi sur la saison 2014 / 2015.

Voici les premiers temps forts de cette collaboration pensée comme une véritable invitation à la danse et à la découverte de l’univers de Julie Dossavi : 21 MAI 2013 Cross & Share en ouverture du festival Danse en mai suivie d’une soirée concert avec El Fassa, formation afro électro latino de Yvan Talbot, fidèle compositeur de la compagnie LES 22 ET 23 MAI 2013 stage de danse contemporaine avec Julie Dossavi 17 MAI 2014 Brive, une ville qui danse ! journée événementielle composée d’une parade choré-graphique, de performances in situ et du Grand Bal Dossavien.

Julie Dossavi s’attaque égale-ment à sa prochaine création Mon amour pour toi et débutera par une première étape de travail en septembre 2013. Avec Mon amour pour toi, Julie Dossavi

JULIEDOS-SAVICIE JULIE DOSSAVI

« Pour cette nouvelle pièce, j’ai choisi six interprètes dont je suis le parcours, et que j’observe depuis un certain temps. Ce sont avant tout, pour moi, des personnalités, des corps qui dégagent des choses au-delà du mouvement et de la technique, qui ont du sex-appeal et une force insaisissable.

Mon amour pour toi, après Cross & Share, s’inscrit dans une même démarche d’expérimentation in vivo : dans un champ d’expériences circonscrit, laisser opérer une maïeutique corporelle et sensitive, afin que puisse surgir l’inattendu, les personnalités s’émanciper, les sin-gularités s’affirmer, révélant peu à peu – et subtilement – l’invisible aux yeux de tous.

Dans un entrechoquement des identités sociales et artistiques, à travers l’autre, son regard son odeur, dedans et dehors, contre ou avec, chacun va peu à peu se dévêtir de ses multiples peaux, et tenter d’ériger ensemble un nouvel ordre, dénué de jugement de valeur. Au travers de cette aventure, j’ai envie d’aller à la découverte des rela-tions qui lient artistes/femmes/chorégraphe/hommes/dramaturge, et d’approfondir ce sujet riche et complexe. »

Julie Dossavi

prolonge l’expérience de la création partagée à travers l’initiative d’une rencontre artistique entre six identités et pratiques singulières (danse hip hop, twirling bâton, chant, danse contemporaine et afro-contemporaine, mu-sique). Julie Dossavi va travailler avec ces six interprètes et les amener au fil des rencontres à faire éclore la matière unique d’une création dépeignant les relations hommes-femmes sans tabous ni faux-semblants.

Nous retrouverons sur le plateau des visages et des corps familiers mais pas que...

Ainsi Julie Coutant, Ousseni Sako, Thô Anothai, Moïra Conrath et Yvan Talbot dans une distribution encore en cours accompa-gneront Julie Dossavi sur cette création.

de la performance et des battles, ces pratiquants n’ont pas eu l’occasion d’appréhender le pro-cessus d’une création. Frédéric Faula, danseur de la compagnie, accompagne une cellule de recherche chorégraphique composée d’une douzaine de danseurs depuis octobre 2012. Ensemble, ils travaillent à la realisation d’un projet de créa-tion qu’ils restitueront devant le public du festival Danse en Mai.

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A RT I S T E E N PA RTA G E A RT I S T E E N PA RTA G E

Comme une bonne nou-velle, la cie Melting Spot

devient compagnie conven-tionnée pour trois ans avec la DRAC Nord-Pas-de-Calais.

Passant du nord au sud, nous noterons que Fa-rid Berki sera aussi présent cet été à Avignon dans le cadre du Sujet à vif (avec la SACD) en tant qu’œil exté-rieur et même un peu plus pour Créatures, un projet réunissant D’de Kabal (rap) et Émeline Pubert (danse) dans le jardin de la Vierge du Lycée Saint-Joseph.

Déjà dans le calendrier de Melting Spot, la rentrée se profile. Pour répondre à une demande de Bouba Landrille Tchouda de la cie Malka, Farid Berki collabo-rera au projet La preuve

« Double je(u) possède la délicatesse d’un spec-tacle confidence tout en ayant l’impact d’une pièce à la physicalité masculine toute fois contenue.

Double jeu signifie servir deux partis à la fois, on dit également jouer sur deux tableaux. C’est de cette expression commune que s’empare le duo composé des deux figures masculines des chorégraphes et danseurs à la maturité bien affirmée... Le hip hop épuré et sophis-tiqué de Farid s’enrichit de la fougueuse et preste danse du Burkinabais. La malice et l’impétuosité voltigeuse de Serge-Aimé s’adoucissent par les figures serpentines de la danse fluide du chorégraphe urbain... Taquinerie d’une belle et franche camaraderie Double je(u) signe le pacte d’un rituel fraternel à partager sans modération. »

Extraits d’un beau texte de Pascale Logié-Broussart pour le blog Lille-Dicidanse

DOUBLE JE(U)Chorégraphes - interprètes : Farid Berki et Serge-Aimé Coulibaly Création lumière : Fabrice CrouzetProduction : cie Melting Spot Coréalisation : cie Faso-Danse Théâtre Coproduction : le CCN de La Rochelle, le WIP-Villette, la Maison Folie Wazemmes de Lille, le Théâtre d’Angoulême - Scène Nationale avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication - DRAC du Nord-Pas-de-Calais, du Conseil régional Nord-Pas de Calais, de la Ville de Lille et de la Ville de Villeneuve-d’Ascq

! cie Melting Spot : www.ciemeltingspot.fr ! Faso Danse Théâtre : www.fasodansetheatre.com

FARIDBERKICIE MELTING SPOT

création 2013

DOUBLE JE(U)CIE MELTING SPOT - FARID BERKIFASO DANSE THÉÂTRE / SERGE-AIMÉ COULIBALY

SCHERZO FANTASTIQUE N° 3 DE STRAVINSKYCIE MELTING SPOT - FARID BERKI

S cherzo a été imaginé par Farid Berki lors de la soirée Stravinsky en mode hip hop en avril

dernier à la cité de la Musique à Paris. Ce qui était au départ une partie du programme de cette soirée est devenue une création à part entière dans laquelle Fardi Berki partage le plateau avec Johnny Martinage et Moustapha Bellal accompagnés par le vidéaste Laurent Meunier (dont nous avions pu voir le beau travail sur Vaduz 2036).

À mi-chemin entre le dessin animé et la comédie musicale, Scherzo s’est construite après un temps réduit de résidence, opérant une osmose magique entre la musique et la danse. Scherzo est une pièce réjouissante comme une jubilation dansée. Farid Berki, souhaitant poussée plus loin cette jubilation, intègre cette pièce au répertoire de la compagnie et la considère comme le socle de sa prochaine création Fluxus Game (Igor et les autres) - titre provisoire. Fluxus Game chorégraphie pour neuf danseurs est pensée aussi comme une suite festive et joyeuse de Vaduz 2036, une pièce à la “poupée Russe“ qui dévoilera trois courtes pièces qui n’en feront qu’une, une construction à la “Rubik’s cube” comme aime à le dire Farid Berki qui sera accompagné en live par deux musiciens, avec comme une bonne habitude Laurent Meunier à la vidéo.

STRAVINSKI EN MODE HIP HOPStravinski prend un sacré coup de jeuneLe chorégraphe Farid Berki et le chef d’orchestre François-Xavier Roth revisitent en mode hip hop les ballets du compositeur russe.« En 1998, on découvrait une très belle ver-

sion de Petrouchka (un ballet de 1911 de Fokine et Stravinski) signée Farid Berki, qui la reprendra par la suite pour le Ballet du Rhin. Le chorégraphe hip hop avait bien saisi la musique de Stravinski, lui donnant une résonance contemporaine. «En la composant, a pu dire le compositeur mythique des Ballets russes, j’avais nettement la vision d’un pantin subitement déchaîné qui, par ses cascades d’arpèges diaboliques, exaspère la patience de l’orchestre, lequel, à son tour, lui réplique par des fanfares menaçantes.»

Il est donc logique de retrouver Farid Be-rki dans l’aventure Stravinski en mode hip-hop, lancée par le Parc de la Villette et la Cité de la musique, qui aboutit à deux représentations à la Grande Halle. Le programme en trois parties, Petrouchka (en version musicale, dommage pour la chorégraphie de Berki), Scherzo fantas-tique, pour trois danseurs de Melting Spot, et le Sacre du printemps, avec les membres de la compagnie et cinquante jeunes qui ont suivi des ateliers musicaux et chorégraphiques.

Les trois œuvres phares de Stravinski sont ici interprétées par l’orchestre les Siècles, sous la direction de François-Xavier Roth qui a créé, en 2003, cette formation unique au monde .... Travaillant pour la première fois avec un chorégraphe hip hop, François-Xavier Roth se dit lui-même «impatient de découvrir cette rencontre entre une partition très rythmique et un univers contemporain et urbain».

Pour la gloire et pour le plaisir, un bien bel article sur Vaduz 2036, création 2011 de Farid

Berki : Vaduz 2036 : gestuelle introspective« Dans une radicalité qui évacue toute

virtuosité et tout effet, en quête d’un mouve-ment pur et autonome, Vaduz 2036, est une chorégraphie introspective où les corps, entre fulgurance et humilité du geste, révèlent une part indicible et émouvante de nous-mêmes. La chorégraphie, Vaduz 2036, est en effet tout simplement brillante, sans esbroufe ni prouesse. Juste le mouvement, de pures formes du hip hop étudiées et décortiquées à leur maximum. Avec cinq danseurs et deux danseuses formidables, voilà une véritable leçon de ce style. Farid Berki a de plus une véritable science des déplacements et du jeu de lumière. Un carré blanc, projeté sur la scène et le mur, à la taille changeante, devient le huitième élément de ce ballet protéiforme... »

L’Aisne Nouvelle.fr - mai 2013

Stravinski en mode hip hop a marqué la collaboration de la cie Melting Spot avec la Cité de la musique, le Parc et la Grande Halle de la Villette et l’Orchestre Les Siècles sous la direction François-Xavier Roth.

par l’autre constituée de trois duos dont un chorégraphié par Farid himself sur la question homme femme et la dualité de cette relation. Une création prévue pour février 2014 à Château Rouge à Annemasse.

La rencontre avec Farid Berki s’est faite sur la base d’un document sonore où le chef d’orchestre découpait la musique du Sacre, ce qui servit de matrice de travail. Farid Berki ne considère pas qu’il s’agit vraiment d’une création personnelle, mais d’un résultat d’ateliers. La rencontre lui a donné l’envie d’envisager une version jazz«qui parlerait plus encore des printemps arabes, de l’adolescence, de la désobéissance familiale et civique».

Par ailleurs, il poursuivra le travail entamé sur Scherzo. Sa passion pour le composi-teur russe ne se dément pas. «Sa musique est en résonance avec ma danse, sans que je colle dessus. Il est pour moi comme Kandinski, un artiste qui permet de passer d’une époque à une autre. Quand j’écoute certaines de ses œuvres, j’ai l’impression d’être dans une comédie musicale.»

Marie-Christine Vernay, Libération - avril 2013

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A RT I S T E E N PA RTA G E A RT I S T E E N PA RTA G E

MOHAMED GUELLATILA GBEC

MEXICO, MEXIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICO!!

À l’invitation de Koulsy Lamko, directeur de la Casa R. Hankili Africa à Mexico-City,

Mohamed Guellati s’est installé un mois au Mexique pour y mener un projet artistique et pédagogique de haut vol sur lequel nous revenons.

C’est par l’entremise d’une des sœurs de Thomas Sankara, Odile Sankara, que Koulsy Lamko a lancé son invitation à Mohamed Guellati : venir à Mexico pour la création d’un spectacle à l’occasion d’une journée commé-morative dédiée à Thomas Sankara.

Pour Mohamed Guellati les objectifs étaient de plusieurs ordres : se confronter avec délectation à un nouveau défi artistique - fait de formation et de mise en scène avec de parfaits inconnus - et rendre hommage à Sankara avec comme lien l’Afrique et ces questionnements.

Mohamed Guellati se retrouve donc un workshop au Mexique avec à la clé une repré-sentation du travail théâtral programmée au Teatro del Pueblo de Mexico.

il joue avec la compréhension instinctive du langage du théâtre, du “parler” des corps. Et cela fonctionne !

Un des enjeux du projet de Koulsy Lamko était, par le biais du travail autour de la littérature et de la poésie, de mettre en place une réflexion citoyenne avec les afrodescendants (population au Mexique originaire de descendants d’esclaves) ignorant pour la plu-part leur histoire, se considérant comme des Mexicains à part entière sans revendication de leur passé si particulier. En complicité avec Koulsy Lamko, Mohamed a extirpé de ce constat une thématique de

Mohamed, en compagnie d’autres intervenants, se met à l’ouvrage avec ses apprentis comédiens, mosaïque de carac-tères, mélange de populations entre vingt et quarante ans qui se découvrent les uns aux autres avec délectation. Il y a là des gens de tout le pays sans réel passé artistique mais aussi des comédiens, des danseurs avec une petite expérience de la scène.

Entre découverte des sensi bilités et implications de chacun, approfondissement de leurs “compétences”, appréhension de la scène, mise en scène du texte, Mohamed Guellati construit son chemin artistique malgré le barrage de la langue espagnole qu’il ne maîtrise pas. Pour se faire com-prendre au-delà d’un interprète,

THOMAS SANKARA Assassiné le 15 octobre 1987, le Président du Burkina Faso, Thomas Sankara, est devenu un symbole et une référence politique majeure pour toute l’Afrique. Les points cardinaux de son action, durant ses quatre ans au pouvoir, étaient : lutte contre la corruption, développement autocentré, condamnation du néocolonialisme, éducation et santé pour tous, émancipation des femmes.

travail et de réflexion : comment se conso-lider humainement et psychiquement à la découverte de sa propre histoire ?

Dans ce pays que l’on dit tourmenté et violent, à la population aux origines multiples, Mohamed se met pourtant au repos des questions d’intégration qui le poursuivent sans cesse chez lui. Ici, il se détache des questions identitaires en observant les ques-tions mexicaines, ressentant par exemple, un véritable attachement des gens à leur pays, une solidarité de classe qu’il ne lui saute pas aux yeux ailleurs.

À Mexico, il distingue une autre histoire coloniale, celle d’un pays à la mémoire vive, pas en guerre face à ses souvenirs, lui donnant l’irrépres-sible envie d’en savoir plus.

Ce temps mexicain marqué comme une cristallisation où la vision tronquée du visiteur, lui fait ressentir le pays comme un leurre magique et dont il n’est pas dupe mais qui l’amène à vouloir revenir vite, pour vérifier, pour explorer et ouvrir des espaces à des questions à peine effleurer en si peu de temps, pour écrire aussi...

Mais dans ce pays où la musique est omniprésente, où tout le monde chante et joue du soir au matin, où chacun vit avec l’héritage permanent des mariachis, Mohamed Guellati a ressenti un grand apaise-ment avec la sensation rare d’être au bon endroit, redécouvrant un in-ternational poétique personnel qu’il ne s’attendait pas à trouver là, lui offrant un autre regard sur le monde avec à la conclusion d’un temps de création court, une représentation qu’il a vécu en paix.

COMMENT SE CONSOLIDER

HUMAINEMENT ET PSYCHIQUEMENT À LA DÉCOUVERTE

DE SA PROPRE HISTOIRE!?

KOULSY LAMKOVit et travaille au Mexique depuis 2003. Il est né en 1959 au Tchad qu’il quitte en 1983 en pleine guerre civile. Il poursuit des études de Lettres et d’Art au Burkina Faso où il enseigne ensuite. Il a été l’un des fondateurs du Festival international du Théâtre pour le développement à Ouagadougou. De 1998 jusqu’en 2002, il réside au Rwanda où il dirige le Centre Universitaire des Arts, et enseigne à l’Université nationale du pays. Auteurs de pièces de théâtre, poèmes, nouvelles... il est aussi entrepreneur culturel, metteur en scène et comédien. Depuis septembre 2009, il dirige la Casa R. Hankili Africa à Mexico-City.

QU’EST-CE QUE LA CASA R. HANKILI AFRICA!? “Hankili” en bamanakan (langue nationale du Mali parlée dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest) signifie esprit, pensée. Et R. condense «refuge», «résidence», «résistance». C’est un espace où souffle l’esprit d’Afrique. La Casa est un lieu de résidence d’écrivains et d’artistes mais aussi un espace de rencontres pour une meilleure connaissance de l’histoire, des cultures, de la politique et de la philosophie africaine.

L’ACTUALITÉ DE LA GBECLe 4 mai dernier la compagnie a réuni artistes amateurs et professionnels pour la présentation d’un spectacle issu d’une année de travail d’ateliers animés par Mohamed Guellati : un DUP ou détournement Urbain Poétique. Le DUP est un projet de création de spectacle dont les artistes suivent le processus de l’écriture à la représentation provoquant la rencontre de personnes d’horizons variés, avec comme point commun la volonté de partager ensemble une expérience artistique.Ce DUP a pris la forme d’un spectacle déambulatoire proposé par la GBEC - en partenariat avec la MJC Clairs-Soleils - dans le quartier des Clairs-Soleils clôturant dix années d’action culturelle de la compagnie, dix années de théâtre vivant et populaire avec les habitants.

D’autres informations sur : ! www.lagbec.com

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A RT I S T E S E N C O M PA G N O N N A G E A RT I S T E S E N C O M PA G N O N N A G E

création le 17 octobre 2013 au CCNDRAFTERS, LES COURANTS D’AIR

«Les courants d’air sont pour moi comme la danse, des flows paradoxalement éphémères et éternels. Ils peuvent être incarnés par les corps en mouvement qui créent, suggérent, ou sont marqueurs de dynamiques turbulentes. Ils sont l’esquisse, les lignes, ils sont le souffle, ils sont âmes. L’âme du mouvement, l’âme de la peinture, l’âme des gens.»

Pierre Bolo

Pour ce nouveau projet, Pierre Bolo souhaite mixer le passé et le présent de la danse

hip hop, pour que le visage de ce qui a éduqué toute une génération de jeunes français d’ici ou d’ailleurs, croit en son avenir et ne s’effrite pas comme une vieille peinture. Autrement dit, qu’il s’agisse de la sensibilité, de la poésie d‘une création chorégraphique ou de la technicité démonstrative du show, l’idée est de réinterpréter la danse hip hop. Elle est aujourd’hui métissée, authentique, bling-bling ou intellectualisée, et ses différentes facettes ne doivent pas lui faire perdre son épiderme.

S i la cie Mira mène de front son propre travail de création (le duo Mira, Cuerpo)

et celui d’interprètes pour d’autres cies (CCN de La Rochelle - cie Accrorap, la GBEC, cies Hors Série, Alexandra N’Possee, Chute Libre, Mémoires Vives...), elle a toujours été au fait de l’évolution des pratiques et des projets dans leur région et leur ville d’origine : Stras-bourg. Par intérêt artistique, par philosophie hip hop, l’accompagnement et le regard posé sur les nouvelles générations des danses hip hop leur semblent indispensable, c’est dans ce sens que Sébastien Vela Lopez et Yvonnette Hoarau ont imaginé le projet d’une rive à l’autre.

PIERRE BOLO & ANNABELLE

LOISEAUCIE CHUTE LIBRE

DRAFTERSMise en scène et chorégraphie : Pierre boloAssistante chorégraphique : Annabelle Loiseau Danseurs interprètes : Nicolas Majou, Jérémi Coin, Hichem Serir Abdallah, Sanka Moukouri Bema, Salem Mouhajir, Alex Rotha Tuy...en cours Lumière : Nicolas Tallec Costumes : Hélène Lajoinie Musique arrangée par : Pierre Bolo Production : Cie Chute Libre Diffusion : V.I.A. (Virus d’Intérêt Artistique)Coproduction et soutien : le ministère de la culture et de la communication - DRAC Pays-de-la-Loire, le Conseil régional des Pays-de-la-Loire, le Conseil général de Loire-Atlantique, la Ville de Nantes, La Fabrique Dervallières, le Parc de la Villette, le CCN de La Rochelle, le CCN de Roubaix Nord - Pas de Calais, CCN de Créteil et du Val-de-Marne, cie Käfig, le CNDC Châteauvallon, Musique et Danse en Loire-Atlantique, le Centre culturel de Segré, Anjou Bleu - Pays Segréen Villages en Scène, Trente Production et le Champilambart, Espace culturel de la Ville de Vallet

MAD MEN

De la mélancolie du blues jusqu’à l’énergie positive du manifeste

hip hop, en passant par un univers de studio de cinéma, Mad Men fait le feu sur l’état d’âme, le vocabulaire et l’énergie de trois Bboys brûlant d’une sorte de spleen et d’idéal.

29 ET 30 NOVEMBRE 2013 au Grand T à Nantes

! www.compagniechutelibre.com

SEBASTIEN VELA LOPEZ

& YVONNETTE HOAREAU

CIE MIRA

Sébastien Vela Lopez fréquente ces “ren-dez-vous” depuis deux années. Il y retrouve cette énergie communicative qui l’avait porté dans un autre temps vers d’autres rêves. Devant tout ce ressenti et ces talents en devenir, Sébastien Vela Lopez a souhaité offrir à ce noyau dur de réelles perspectives de développement. Sans sauter les étapes, mais sans tarder.

Si ces danseurs sont encore amateurs dans l’approche de leur pratique, s’ils sont performeurs, freestylers avec cette rage positive, cette flamme, nécessaire à la pro-gression technique ils doivent encore évoluer dans la conception de leurs projets et leurs démarches artistiques.

C’est ainsi que Mira a proposé à Illusion Crew le projet D’une rive à l’autre avec comme objectifs la structuration du crew et à travers un projet de création, la transmission des “savoirs” (“savoirs faire” et “savoirs être”) nécessaires à tout processus de création, du show à la pièce chorégraphique incluant la mise en œuvre technique et chorégraphique.

Ce projet ambitieux et sincère a débuté en novembre 2012 et se poursuivra jusqu’à une première représentation en décembre 2013 à la Maison des Arts de Lingolsheim dans le cadre du Festival Méditerranée.

D’UNE RIVE À L’AUTREDirection artistique : Sébastien Vela Lopez et Yvonnette Hoareau Danseurs : Sébastien Vela Lopez, Abdel Valbadj, Clément Rezzuuk, Samir Ajouaou, Hedi Turki, Cevat Albayrak, Marcky Raharison, Abdel Lah Llalkadi, Alexis Thammavongsa, Morgan Muller, Yassine Berkioui, Théo Lesprit, Antoine Nguyen, Benjamin Dijoux, Yvonnette Hoareau, Angélique Hertzog, Marie Geng, Noémie Cordier.

Création le 5 décembre 2013 à la Maison des Arts de Lingolsheim dans le cadre du Festival Méditerranée

L’actualité de la compagnie c’est aussi les tournées de Cuerpo et du duo Mira mais également de Parmi N(v)ous créée avec la cie Mémoires Vives de Yan Gilg cette année et que vous retrouvez dans cette présente Séquence...

! www.compagnie-mira.fr

Depuis plusieurs années le groupe Illusion Crew est présent sur la ville de Lingolsheim. Il participe régulièrement à des événements et compétitions de danse hip hop en région mais également en France et en Allemagne. Son potentiel est reconnu.

Illusion Crew regroupe un noyau dur de hip hopeurs auquel se greffe une trentaine de jeunes danseurs de la Communauté Urbaine de Strasbourg. Au fils des mois, leurs entrainements, orga-nisés dans une salle au centre social et culturel de Lingolsheim, sont devenus LE rendez-vous de la danse hip hop à Strasbourg et dans sa communauté urbaine.

“Draft” : vient de l’anglais “draugh” qui signifie courant d’air.Le “draft” est aussi un jet, et plus qu’un brouillon, il est une

esquisse. L’esquisse est l’œuvre dans laquelle les peintres se livrent à tout le jeu de leur imagination pour marquer leurs intentions, l’ordre et le caractère. Parce qu’elles contiennent ordinairement une franchise, une liberté, un feu, une hardiesse, des touches fortes et spirituelles, elles indiquent l’essentielle d’un travail et constituent communément une fougue que le tableau n’a pas. “Drafters”, comme un crew, comme une personnification de ceux qui soufflent l’esquisse du mouvement, d’une composition, d’un univers.

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CIE CHRIKI’ZLe sensuel et beau duo Moovance est en toujours en

tournée ainsi que Racines projet chorégraphique avec onze danseurs amateurs. L’Inizio création pour cinq dan-seurs est en chantier et sera présenté au CCN à la Chapelle Fromentin à l’automne 2013 mais nous y reviendrons plus longuement bientôt. L’actualité de la compagnie c’est aussi Les Mezzés dansés : des rencontres nationales de danse amateur qui ont été programmées et organisées par Chriki’Z le 25 mai à 20h à l’Espace Bernard Giraudeau de Mireuil à La Rochelle. Retrouvez les dates de tournées ainsi que biens d’autres infos sur le site :

! www.chrikiz.com

CIE LA CAVALEComme Véronique Ambert, en tant qu’administra-

trice, a rejoint La Cavale, la compagnie en profite pour passer une grande partie de son temps estival à des taches administratives et logistiques ce qui débouchera, entre autres choses d’importances, à la création d’un site internet à la fin de l’année. Du coté des planches, tout en démarrant une nouvelle création en août, Julie Coutant et Eric Fessenmeyer travaillent également à trouver un nouveau souffle pour Slow devant avec à la clé quelques dates de tournée (Cognac, Orléans...).

LA VIE DES COMPAGNIES

CIE I 2(A) - L’IMAGE DU CORPS /MATHIEU FURGÉ

La saison 2012-2013 est un peu celle des para-doxes pour Mathieu Furgé car malgré une création remarquée et remarquable - Absence / corps du vide et espace de séance - la compagnie se heurte à d’importantes difficultés structurelles et financières. Alors que ces créations rencontrent des problèmes de diffusion, i2(a) est également largement moins soutenue financièrement. Son travail d’interprète et de chorégraphe se trouve sur la sellette, Mathieu se retrouvant à gérer plusieurs postes en même temps : communication, diffusion, administration... Un autre des paradoxes actuels le questionne car si la compagnie n’a pas de grandes difficultés à trouver des accueils de résidence, il n’en va pas de même pour l’aide à la coproduction : i2(a) se retrouve donc avec du temps et des lieux pour travailler mais sans aide financière pour concrétiser. Ce qui est un mal réccu-rent pour de nombreuses compagnies. L’instant est périlleux et Mathieu, s’il garde flamme et énergie pour la danse, imagine mettre entre parenthèses sa pas-sion d’interprète pour reprendre un métier alimentaire.

Un état des lieux très fragile...mais pas unique. ! www.compagnie-i2a.com

CIE ONSTAP - HASSAN RAZAK La première de la création My God!

(passé par le CCN il y a quelques temps) a eu lieu le 7 mai dernier au théâtre des Hivernales à Avignon. OnStap jouera également cette création à l’Été aux Hivernales du 11 au 21 juillet. Toujours pour cet été, le Festival d’Avi-gnon et la Sacd ont passé commande - dans le cadre du Sujets à vif à Hassan Razak. Une commande nommée Bataille pour laquelle Hassan Razak sera accompagné de Pierre Rigal pour la mise en scène et la chorégraphie, et de l’acrobate Pierre Cartonnet sur scène.

Le CDC Les Hivernales proposera aussi une pièce d’Hassan pour l’édition des Hiver-nales de 2014, cette création s’intitulera La prière des anges, un titre qui semble logique après My God !...

! http://cie-onstap.com

MASTOC PRODUCTIONDix années d’aventure, ponctuées par la

création de quatorze spectacles et plus de trois cent-vingt jours de représentations dont vingt et un à l’étranger : des chiffres qui ne trompent pas son monde !

Après avoir donc largement et abondam-ment fêté ses dix ans (de vie artistique bien sur) et après cinquante-six dolipranes, Mastoc a repris du poil de sa bête et nous propose un joli film de Rémi Desmots sur ces dix années, un film visible en copiant ce lien : www.youtube.com/watch?v=Tx0x0Xgj97E.

Mais déjà la compagnie se penche sur son prochain projet de création qui abordera les no-tions d’exclusion et d’échouement et mettra en scène cinq hommes, cinq clochards (danseurs comédiens) sur cinq «radeaux» à la dérive. Ils dévoileront sous leur apparente crasse, un monde personnel, singulier et poétique. Afin de mener à bien ce projet, la compagnie est à la recherche de coproductions, de préachats, de résidences... à bon entendeur...

En attendant vous trouverez les nom-breuses dates de tournées pour vous permettre de patienter intelligemment sur son site :

! www.mastoc-production.fr

CIE PIC LA POULEMerci ! Laurent Falguiéras et Barbara Blanchet ne lâche-

ront rien. Les nouveaux projets artistiques et pédagogiques s’enchainent comme si de rien n’était et comme un exemple, le CNAR de Niort a accueilli les 17 et 18 mai (avant Poitiers en juin et Chalons-sur-Saône en juillet), Scène, partie de tennis de table chorégraphique en rue pour 4 interprètes et un cuisinier/plasticien. Pic la Poule précise Scène comme : « Un ping-pong chorégraphique, au sens propre comme au sens figuré ! Des danseuses en talons et en robes qui font valser la balle... Quatre danseurs aux prises avec leurs désirs, leurs envies qui les débordent. Une invitation pour le public à venir s’asseoir à table et à goûter à la proximité. ». On en mangerait ! Quoique...

! www.piclapoule.org

CIE TOUFIK OI C’est avec grande joie que nous

souhaitions répondre à l’invitation de la cie Toufik Oi et de La Canopée, scènes des écritures et du spectacle vivant de Ruffec. Une invitation qui était proposée le 31 mai à 18h30 à la prairie de Barro en Charente et formulée ainsi sur le nouveau site de la cie :

« Pour fêter la fin de la saison, le début de l’été, rejoignez-nous pour un moment de détente, un moment coloré de danse et de musique, au fil de l’eau, au gré des vents et aux rayons de soleil couchant. Les danseurs et les musiciens partageront avec vous un moment festif et convivial au bord de la Charente, source de plaisir et de vie. Plongez vous dans l’intemporalité du moment, savourez la magie de ce fleuve qui charrie depuis l’aube des temps les rêves des hommes. ».

Une soirée, qui aurait du commencer à l’heure de l’apéro, pour se prolonger avec le spectacle mais qui a du se replier à La Cano-pée de Ruffec devant la météo capricieuse de ce joli moi de mai.

Notez-bien qu’une autre présentation s’est déroulée le 15 juin à 20h à Saint Groux dans le 16 également.

La cie a proposé également une master class intitulé Respire et danse avec Toufik Oudrhiri Idrissi en personne à La Rochelle les 20, 21, 22 et 23 juin à la Chapelle Saint Vincent de La Rochelle. D’autres d’infos :

! [email protected] ! www.cie-toufik-oi.org

VÉRONIQUE TEINDAS ET DÉBORAH TORRES« Entre deux / Mar i Muntanya nous pose là où on en est ;

danseuses à double culture approchant la quarantaine. Il est l’heure du bilan, exposé dans la bonne humeur avant tout !

À travers nos rêves, passés et à venir, quelles sont les questions qui se posent à mi-parcours d’une vie ? Entre danse et gourmandise, autour d’un “Mar i Muntanya”, recette typique catalane qui nous caractérise, nous attendons... ».

Déborah Torres et Véronique Teindas Déborah Torres et Véronique Teindas sont deux artistes

chorégraphiques qui se suivent de près dans leur parcours professionnel et personnel et qui souhaitent aujourd’hui partager leurs expériences dans une confrontation créative.

Véronique Teindas est interprète, entre autre, de Kader Attou dans Symfonia Piesni Zalosnych.

Mar i Muntanya (mer et montagne)Mar i Muntanya est plus qu’un plat, c’est une philosophie

catalane, ou plutôt un art, celui de marier les produits de la mer et ceux de la terre. Il est inspiré d’une vieille tradition culinaire qui comporte de nombreuses recettes : le lapin aux gambas, le poulet à la langouste, les pieds de porcs aux fruits de mer, le lapin aux escargots, le poulet aux seiches et aux calamars...

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B R E V E S D ’ I C I E T D ’ A I L L E U R S

BRÈVES ET NOUVELLES NEUVES D’ICI ET D’AILLEURSMOURAD MERZOUKI CHEVALIER!!

Mourad Merzouki, Directeur du CCN de Créteil et du Val-de-Marne / cie Käfig s’est vu remettre

le 16 avril dernier, les insignes de Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur par Monsieur le ministre délégué chargé de la Ville François Lamy.

Félicitations à lui !« Je suis heureux et pour tout dire un peu sur-

pris, parce que c’est toujours étonnant de recevoir une distinction. A travers elle, c’est la République qui vous reconnaît !

Ma satisfaction est d’avoir réussi à rassembler les publics, et de pouvoir vivre à la frontière de multiples mondes : à la frontière de la banlieue et des beaux quartiers, à la frontière de l’artistique et de l’institutionnel, à la frontière du public et du privé, à la frontière, enfin, du hip hop, et de toutes les autres danses, qu’elles viennent de Chine, du Brésil, d’Inde, du Gabon ou d’ailleurs ...

Reste aussi la volonté d’être une goutte dans l’océan dans ce monde complexe et violent. Une goutte qui lutte pour la tolérance, pour l’égalité, pour l’ouverture, contre les préjugés et le racisme, contre les communautarismes et toutes les chapelles, mais avant tout pour le public, pour tous ceux qui nous ont accompagnés et tous ceux qui nous accompagneront encore, j’en suis sûr. »

Extrait du discours de Mourad MerzoukI

UN DÉPART

«Je tenais particulièrement à saluer l’engage-ment de Muriel Aubert Tardif pour la danse hip

hop et ses acteurs. Le Centre de Danse du Galion a été un lieu éponyme pour les danseurs et les publics. Muriel et toute son équipe ont été à nos côtés avec chaleur et constance. Aujourd’hui Carlo Diaconale reprends les rênes. Un grand salut à tous. »

Kader Attou

Communiqué de Muriel Aubert Tardif à la suite de son départ du Centre de Danse du Galion à Aulnay-sous-Bois.

« Depuis 1994, j’ai œuvré en faveur de la danse dans le département de la Seine-Saint-Denis.

Le concours “Danser en Banlieue”, que j’ai initié avec l’aide de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports, a permis de mettre en valeur la danse hip hop et de créer une dynamique autour de la danse dans toute la région.

En 1996, j’ai créé le concept et l’équipement du Centre de Danse du Galion à Aulnay-sous-Bois, avec le sou-tien du service culturel de l’époque. Cet équipement a été entièrement construit grâce à des soutiens privés, versés par

des organismes qui ont eu confiance en mon projet.

Avec l’ouverture du lieu, début 1997, j’ai conçu le Festival H!O qui, tout au long de ces dix-sept ans, a été le Festival de Danse Hip Hop le plus plébiscité par les artistes. Puis, les Rencontres de Danse que j’ai fait évo-luer avec le concours Beaumarchais SACD, et qui ont permis aux artistes émergents d’avoir une visibilité auprès des publics.

Le Centre de Danse du Galion a également préfiguré la scène de musiques actuelles “le Cap”. La recon-naissance du travail a été rapide et toutes les tutelles ont très vite apporté leur aide financière à cet équipement que tout le monde qualifiait de “hors normes”. Artistes, enseignants, ac-teurs culturels, vous êtes nombreux à avoir bénéficié de l’accompagnement et du soutien du Centre de Danse du Galion et vous avez été nombreux à m’apporter des témoignages d’affection qui m’ont touchée. J’ai vu beaucoup d’entre vous, d’adolescents devenir adultes et artistes. Ça a été pour moi un grand bonheur de parta-ger ces élans splendides, dynamisés par une passion commune : la danse. Une aventure humaine, artistique et pédagogique formidable, grâce à vous. Ma plus belle expérience profession-nelle, dont je suis fière. Aujourd’hui, je me vois contrainte de partir pour des raisons qui me dépassent et dont je me serais bien passée. Parfois, il vaut mieux plier que rompre. L’essentiel est de rester fidèle à soi-même.

Restez ce que vous êtes, des artistes qui sont là pour témoigner, faire rêver, mais aussi pour dénoncer. Vous êtes indispensables au bon fonc-tionnement de la société. Vous êtes des garde-fous dans ce monde qui a une fâcheuse tendance à marcher sur la tête !

Vous me manquerez... Faites du Bruit ! »

Muriel Aubert Tardif

MATLAMA

Matlama fabrique depuis onze ans à La Rochelle des sacs au design audacieux. Tantôt classiques, tantôt extravagants, ils suscitent la

conversation. Bâche de piscine, protège table, voile de bateau, poche ostréicole, les matières surprennent et attisent la curiosité. Tous les modèles sont conçus par Marina Richer et fabriqués en séries limitées dans différents ateliers à Cholet, La Rochefoucault, Périgny et Tonnay-Charente.

Reconnaissant ce savoir-faire et avec le soucis de recycler l’an-cienne bâche apposée sur la façade de la Chapelle, Kader Attou a sollicité Marina Richer pour imaginer un sac à base de découpes de cette fa-meuse bache. Marina a proposé une série de sacs dévoilant là un regard, une main, un corps hip hop et le CCN a passé commande d’une trentaine de ces objets uniques.

! www.matlama.fr

UN PRÉSENT QUI NOUS RAMÈNE AU DÉPART.

L ionel Frédoc, un des moteurs de la naissance d’Accrorap, a présenté SoLio, Nègre comme Neige

à la mi-juin lors d’une soirée intitulée Danse et mots. Un événement programmé vers chez lui au Théâtre de la Presle à Romans. Lionel Frédoc présentait ce solo ainsi le 23 mars dernier : « Les années passent, les corps s’animent, se figent, se forgent une carapace, ils peuvent parfois se libérer des m-a-u-x pour vivre avec plus de légèreté et d’authenticité dans le “là, ici et maintenant”. L’esprit, la force du mental permet

de traverser bien des déserts arides et des océans tumultueux, chacun trouvent alors ses refuges pour mieux se reconstruire où pour s’effacer à jamais.

SoLio est une tranche de vie condensée ou la danse est le moyen de transport pour passer d’un état émotionnel à un autre... Nègre comme Neige, souffrir des regards chargés de méchanceté sous une avalanche de mots aiguisés comme la burle qui s’invite dans les moindres recoins de votre âme. Par un texte épuré, David Tacita, slameur, auteur-compositeur, accompagne, marque, accentue avec ses mots les mouvements dansés. »

Lionel FrédocOn ne demande qu’à voir et entendre !

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CCN DE LA!ROCHELLE EN TOURNÉETHE ROOTS

201317 & 18 septembre, Vannes, Théâtre Anne de Bretagne

20 septembre, Arcachon, Festival Cadencesdu 24 au 28 septembre, Lyon, Maison de la Danse

1 octobre, Amiens, Maison de la Culture5 octobre, Thessaloniki (Grèce), Dimitra Festival

8 octobre, Albertville, Le Dôme-Théâtre11 octobre, Joué-lès-Tours, Espace André Malraux

15 & 16 octobre, Niort, Moulin du Roc - Scène Nationale22 & 23 octobre, Poitiers, TAP - Scène Nationale

5 novembre, Istres, Théâtre de l’Olivier8 novembre, Draguignan, Théâtres en Dracénie

13 & 14 novembre, Annecy, Bonlieu - Scène Nationale16 novembre, Bordeaux, Festival NovArt

17 novembre, Choisy-Le-Roi, Théâtre Paul Eluard21 novembre, Villejuif, Théâtre Romain Rolland

23 novembre, Pontault-Combault, Les Passerelles26 novembre, Douai, L’Hypodrome - Scène Nationale

28 novembre, Meudon, Centre d’Art et de Culture de Meudon30 novembre, Arques, Centre Culturel Balavoine

3 et 4 décembre, Beauvais, Théâtre du Beauvaisis - Scène Nationale de l’Oise13 et 14 décembre, Châteauvallon, CNCDC

20147 janvier, Chartres, Théâtre de Chartres11 janvier, Angoulême, Scène Nationale

14 janvier, Saintes, Le Galliadu 17 au 21 janvier, Suresnes, Festival Suresnes Cité Danse

24 et 25 janvier, Alès, Scène Nationale28 janvier, Narbonne, Scène Nationale

30 janvier, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume 4 février, Sochaux, MA - Scène Nationale

7 février, Saint-Nazaire, Le Théâtre - Scène Nationale 12, 13 & 14 février, Besançon, Scène Nationale 25, 26 et 27 février, Montpellier, Opéra Comédie

4 mars, Cavaillon, Scène Nationale7 & 8 mars, Saint-Médard-en-Jalles, Le Carré - Scène Conventionnée

11 mars, Elancourt, Le Prisme 15 mars, Sainte-Maxime, Le Carré

26 & 27 mars, Angers, CNDC / Le Quai29 mars, La Rochelle, La Coursive - Scène Nationale

11 avril, Noyon, Théâtre du Chevalet16 & 17 avril, Limoges, Centre Culturel Jean Moulin

19 avril, Saint-Junien, La Mégisserie 29 & 30 avril, Sceaux, Les Gémeaux - Scène Nationale

13 mai, Albi, Scène Nationale 15 mai, Rodez, La Baleine

17 mai, Florac, Mende Scènes Croisées21 & 22 mai, Brest, Scène Nationale 27 mai, Aubusson, Scène Nationale

PETITES HISTOIRES.COM2013

29 septembre, Hanoï, Vietnam 1er novembre, Bienne, Suisse

1er décembre, Cayenne, Guyane2014

21 mars, Les Herbiers, Espace Herbauges20, 22, 24 mai, Aubusson - Scène Nationale, dans le cadre des Danses vagabondes

SYMFONIA PIESNI ZALOSNYCH7 février, Cusset, Scène Nationale

L A V I E D U C C N

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INFOSLe nouveau site internet www.ccnlarochelle.com vous permettra bientôt de retrouver toutes nos informations ainsi que des images, des brèves et des infos de dernières minutes. Pour toutes demandes de renseignements ou envoi d’information : [email protected]

DES TARIFSPour les représentations au CCN Chapelle Fromentin les tarifs sont les suivants : plein tarif : 5 !tarif réduit : 3 ! (étudiants, moins de 18 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, intermittents du spectacle, partenaires) tarif Pass’culture : 2 !

POUR VENIR AU CCNLa Chapelle Fromentin est située au 14 rue du Collège, à proximité du marché central de La Rochelle et de la place de Verdun (lieu de départ et d’arrivée de la majorité des lignes de bus), en plein cœur de ville jouxtant le Collège Fromentin.Pour accéder au service administratif, l’entrée s’effectue par la petite rue Pauléon juste après la chapelle en descendant la rue du Collège.

L’ÉQUIPE DU CCN DE LA ROCHELLEPrésident Jean CastarèdeDirecteur Kader AttouAdministrateur Etienne BonduelleSecrétaire générale Anne-Françoise GeneixDirecteur technique Patrick BarbanneauChef comptable Chantal Le GarrecChargée de mission projet culturel et pôle recherche Agnès CacchioliResponsable de l’information et des relations publiques Olivier JaricotChargé de diffusion Régis Audrain Assistante de production Béatriz FalhunEntretien ménage Atlantique Nettoyage

et toute la cie Accrorap et les artistes, techniciens, personnels intermittents, pédagogues, chercheurs, qui participent à ce projet...

WEBwww.ccnlarochelle.com ccn-de-la-rochelle

[email protected]

TÉLÉPHONE+33 (0)5 46 41 17 75

CALENDRIERJUILLET4E EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHELLEDU 28 JUIN AU 8 JUILLET 2013Le CCN accueille cette année un atelier ciné-concert encadré par Madame Christine Ott et ses ondes Martenot à destination de lycéens des classes L cinéma de la Région Poitou-Charentes.Plusieurs restitutions de ce ciné-concert seront proposées le 1er juillet à 18h au CCN puis le 2 juillet à 11h et à 17h30 à La Coursive. www.festival-larochelle.orgwww.facebook.com/FIFLR

FRANCOFOLIES DE LA ROCHELLEDU 12 AU 16 JUILLET 2013FOLIES MATINALES AU CCN CHAPELLE FROMENTIN AVEC LE CENTRE NATIONAL DES VARIÉTÉSDU 13 AU 16 JUILLET 2013 À 11H00avec Rose, Mathias Malzieu, Yaël Naïm & David Donatien, Rosemary Standley & Dom La Nena.www.francofolies.frwww.facebook.com/francofoliesrochelletwitter.com/Francofolies

UNE RENTRÉE ENQUELQUES RENDEZ-VOUSÉVÉNEMENT RUE À LA ROCHELLELE 21 SEPTEMBRECIE PAR TERRE / ANNE NGUYENAUTARCIE...

PROJET CULTURELDU 24 AU 27 SEPTEMBRECND DANSE HIP HOP À L’ÉCOLE

CRÉATION AU CCNLE 17 OCTOBRE À 20H30 CIE CHUTE LIBRE / PIERRE BOLO, ANNABELLE LOISEAUDRAFTERS

CRÉATION AU CCNLE 31 OCTOBRE À 20H30 CIE ASSOCIÉS CREW /BABACAR CISSÉ “BOUBA”AMÉRIKKKAN DREAM

REPRÉSENTATION PLATEAU PARTAGÉLE 16 NOVEMBRE À 20H30CIE CHRIKI’Z / AMINE BOUSSAL’INIZIOJAKOB & PIETER AMPECAMPOdans le cadre de la biennale de danse en Poitou-Charentes, Les Eclats Chorégraphiques, du 8 au 30 novembre 2013. www.leseclats.com

REPRÉSENTATIONS EXCEPTIONNELLESDU 25 AU 29 NOVEMBRECIE NON NOVAL’APRÈS-MIDI D’UN FOEHN ET VORTEXen collaboration avec La Coursive, Scène Nationale de La Rochelle

PRÉSENTATION AU CCNLE 12 DÉCEMBRE À 20H30SOIRÉE DAUTET(...)

Centre Chorégraphique National de La Rochelle et du Poitou-Charentes / Cie AccrorapDirection Kader Attou

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CCN LA ROCHELLEChapelle Fromentin, 14 rue du collège 17025 La Rochelle cedex 1