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DOSSIER CULTUREL Service des publics – Septembre 2007

ART CONTEMPORAIN PAPOU Exposition du 19 septembre au 24 novembre 2007

LE DOSSIER CULTUREL…

… s’adresse aux accompagnateurs de groupes, enseignants et animateurs,

… est un outil documentaire pour préparer ou prolonger la découverte de l’exposition avec un groupe, accompagné d’un médiateur culturel ou en visite autonome,

… est conçu par le service des publics / médiation culturelle en collaboration avec les partenaires enseignants, formateurs, animateurs, responsables de structures socioculturelles,

… présente le contenu de l’exposition avec des propositions d’axes d’entrée et de pistes de travail en fonction de la nature du groupe, prenant en compte les publics spécifiques ou en situation de handicap,

… donne des précisions sur les objectifs, le déroulement et la durée de ce temps passé au musée,

… propose une bibliographie, une filmographie et une sitographie pour aller plus loin dans l’approche thématique,

… propose une sélection d’événements culturels liés à l’exposition,

… est communiqué lors de la présentation de l’exposition et envoyé systématiquement aux accompagnateurs avec la confirmation de la réservation de la visite,

… est téléchargeable sur www.museum- lyon.org ainsi que les dossiers culturels des expositions précédentes.

CONTACTS SERVICE DES PUBLICS / MÉDIATION CULTURELLE…

… Valérie Chanavat, renseignements et réservations 04 72 69 05 05 / [email protected]

… Sylvie Boucherat, référente de l’exposition, chargée des publics scolaires 04 72 69 11 93 / [email protected] … Catherine Kouamé, enseignante relais, Délégation Académique à l’Action Culturelle, Rectorat de l’Académie de Lyon 04 72 69 11 93 / [email protected] … Sandrine Berettoni, chargée des relations avec les publics en situation de handicap 04 72 69 99 52 (poste 324) / [email protected] … Sophie Chaumont, chargée des publics adolescents et coordinatrice du local d’information du

Musée des Confluences 04 72 69 11 94 /[email protected] … Anne Mozzo, coordinatrice médiation culturelle 04 72 69 11 90 / [email protected]

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Dossier culturel ART CONTEMPORAIN PAPOU

L’EXPOSITION

Présentation page 3

Fiches thématiques Repères historiques et géographiques page 4 L’école du Chimbu : naissance d’une fratrie artistique page 6 Les artistes initiateurs page 8 Autour de l’école Chimbu page 10

Musée des Confluences : Le développement des collections d’Océanie page 12 Collection d’Océanie : objets de Papouasie - Nouvelle-Guinée page 13

Lexique page 18 Bibliographie page 19

Discographie, filmographie, sitographie page 21

ACTIVITÉS GROUPES SCOLAIRES

Activités programmées page 22

Pistes d’exploitation pédagogique et liens avec les apprentissages page 23

ACTIVITÉS POUR LES GROUPES page 25

ACTIVITÉS CULTURELLES Visite singulières, projections, lecture théâtrale, lecture dansée,

séminaire, colloque page 26

LE PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL DU MUSEE DES CONFLUENCES page 30

LOCAL D’INFORMATION DU MUSEE DES CONFLUENCES page 33

MODALITÉS DE RÉSERVATION/RENSEIGNEMENTS PRATIQUES page 34

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Art contemporain Papou PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION

L’exposition intitulée «Art contemporain papou» co-produite avec le Musée d’Art et d’Histoire de Rochefort s’inscrit dans le cadre de la programmation hors les murs du Musée des Confluences. Elle bénéficie du prêt des collections d’art contemporain du Pacifique du Centre Culturel Jean-Marie Tjibaou de Nouméa et expose la collection rassemblée par le Musée d’Art et d’Histoire de Rochefort depuis 2004, auxquelles se joignent les acquisitions du Musée des Confluences faites en 2006. Cette exposition accompagnée d'une programmation culturelle et d'un colloque permettra de questionner la place de l'expression artistique non occidentale dans les collections des musées de sociétés. Elle présente une sélection des peintures d’artistes contemporains comme Mathias Kauage, Timothy Akis, Jakupa Ako, John Siune ou Daniel Waswas. Les premières peintures ont émergé dans les années soixante au contact des occidentaux et grâce à la création d’un département d’art à l’université de Port Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, où se sont formés plusieurs artistes. Leur peinture rend compte des transitions rapides qui s’opèrent dans leur pays et dans leur vie, de la complexité nouvelle que cela engendre. Autrefois, de nombreux artistes vivaient en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ces hommes et ces femmes, inspirés par leurs expériences et leurs visions, mais aussi par leur milieu naturel, social et spirituel, imaginèrent dessins, motifs, chants, danses et contes empreints d’originalité. Lors d’événements particuliers, l’art constituait un élément fondamental de multiples et complexes cérémonies et rituels. Les artistes d’autrefois donnaient aux communautés un sens à leur histoire et au moment qu’elles vivaient, à l’espace et au lieu de leur appartenance. L’arrivée des Européens dans ces petites communautés fut un choc qui devait changer leur mode de vie (déplacement massif vers la capitale, urbanisation anarchique, intrusion des modes de vie occidentaux, identité bousculée) et leur expression artistique. Ces profonds changements se traduisent dans les œuvres produites en grande partie pour la vente aux touristes et collectionneurs. Le département d’art dont l’Université de Port Moresby s’est doté, ainsi que l’Expressive Art Department de l’Université de Goroka dans les Highlands, sont alors les creusets d’une nouvelle peinture. De nouvelles techniques, notamment graphiques, de nouveaux médiums s’y enseignent, ainsi que les enjeux de l’art contemporain. Cet art se distingue en ce qu’il est considéré comme l’incarnation de la vitalité culturelle d’une nouvelle nation. En effet, à l’indépendance en 1975, le nouvel état souhaita créer une image forte du pays à travers ses commandes institutionnelles. Il s’agissait de trouver un style qui exprimerait une nation unifiée en s’appuyant sur les formes les plus marquantes de chaque province. L’état sollicita alors ses premiers artistes contemporains pour réaliser des œuvres murales sur les édifices publics (Parlements, musées…). S’ils adoptent de nouvelles techniques, les artistes d’aujourd’hui mêlent aussi souvent à des représentations du corps humain, à des thèmes narratifs et à un symbolisme d’inspiration occidentale des symboles et des styles artistiques indigènes. Ils demeurent fondamentalement attachés aux sujets relatifs au Pacifique, puisqu’ils célèbrent ses traditions, permettent aux identités individuelles, ethniques et nationales de s’exprimer, et traitent des problèmes sociaux et politiques que rencontrent les insulaires aujourd’hui.

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Art contemporain Papou FICHES THÉMATIQUES

REPERES HISTORIQUES ET GEOGRAPHIQUES La Nouvelle-Guinée, située au Nord-Est de l’Australie jouit d’une vaste palette de climats et de paysages et figure avec ses 785 000 km2 au nombre des plus grandes îles du monde après l’Australie et le Groënland. Une chaîne de montagne, dont les plus hauts sommets sont parfois couverts de neige, traverse l’île approximativement d’Est en Ouest. De grands fleuves descendent du plateau central. Le nord est constitué de plaines riches et de montagnes, dont les versants tombent souvent en pente raide dans la mer. Au sud de la chaîne montagneuse centrale, on trouve surtout des plaines marécageuses traversées de rivières boueuses. L’île a une faune extraordinaire comprenant notamment plus de sept cents espèces d’oiseaux ainsi que des centaines d’espèces de reptiles et de mammifères, dont des marsupiaux. Le Nouvelle-Guinée compte une remarquable variété de cultures, de langues et de traditions artistiques. La grande diversité des paysages a en effet donné naissance à une quantité de particularités culturelles, la configuration géographique de l’île empêchant la communication entre les différentes populations arrivées sur l’île lors des vagues d’immigration venues d’Asie du Sud-Est qui se sont succédées pendant plusieurs millénaires. Ce sont plus de sept cents langues qui sont parlées en Nouvelle-Guinée. Peuplée depuis au moins 30 000 ans, l’île de Nouvelle-Guinée fut découverte par le Portugais Jorge de Meneses en 1526 et appela ces terres inconnues Ilhas dos Papuas, du mot malais papuwah qui signifie crépu. L’île doit son nom définitif à un explorateur espagnol qui, deux ans plus tard, surpris par la coloration de la peau des habitants, les assimila à des africains et décida d’appeler cette terre Nouvelle-Guinée. Soucieux de défendre leurs intérêts en Indonésie, les Néerlandais furent les premiers Européens à réclamer en 1660 l’administration de la Nouvelle-Guinée par l’intermédiaire de la Compagnie hollandaise des Indes orientales .Ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que les Néerlandais, les Allemands et les Britanniques en firent officiellement des colonies. Cette colonisation a marqué le début d’une période de contacts intensifs, en particulier avec l’arrivée de missionnaires, d’anthropologues, de marchands, de planteurs et d’officiers coloniaux. La partie Nord-Est devint un protectorat allemand en 1885 ; la partie sud-est fut annexée à la couronne britannique, administrées par le Commonwealth d’Australie (1906). En 1949, L’ONU confirma la tutelle australienne et recommanda une union administrative avec la partie nord. Les deux territoires s’intégrèrent progressivement et, à partir de 1972, s’orientèrent vers une autonomie. Puis, la Papouasie - Nouvelle-Guinée devint indépendante en 1975. L’Indonésie a obtenu en 1972 l’administration du territoire néerlandais, correspondant à la partie septentrionale de l’île, auquel elle a d’abord donné le nom d’Irian Barat puis son nom actuel, Irian Jaya. Malgré la diversité des langues et des populations, on ne compte que quelques styles artistiques régionaux majeurs. A l’intérieur de ces régions, même les peuples qui parlent des langues différentes et ont une histoire différente partagent avec leurs voisins certaines caractéristiques culturelles et artistiques. Les habitants de l’île produisent en général une grande variété de sculptures, de peintures et d’œuvres architecturales. Paradoxalement, l’activité artistique des populations des hautes terres, qui constituent le groupe le plus important, se limite essentiellement à la parure du corps qui recouvre accessoires, coiffures, perruques et peintures.

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Art contemporain Papou FICHES THÉMATIQUES

Localisation de la Papouasie – Nouvelle-Guinée dans l’Océan Pacifique

La Papouasie – Nouvelle-Guinée 5

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Art contemporain Papou FICHES THEMATIQUES

L’ECOLE DU CHIMBU : NAISSANCE D’UNE FRATRIE ARTISTIQUE Les œuvres de cette exposition peuvent être rassemblées sous le drapeau de la région des Chimbu. Il est intéressant de donner quelques informations concernant ces populations Chimbu par qui cette expression nouvelle a émergé car certains traits de leur culture et de leur caractère semblent les prédisposer à s’approprier les choses qui viennent d’ailleurs. La population de la région des Chimbu habitent dans des villages loin des côtes et dans les hautes vallées longtemps inaccessibles des Highlands. Le premier contact avec des prospecteurs australiens se produit dans les années trente. Ils découvrent une population dense, très active, installée dans ces terres depuis plus de 6000 ans. L’anthropologue Paula Brown, qui travaille chez les Chimbu autour de 1954, rend compte d’une société entièrement tournée vers le présent, pragmatique et opportuniste, ne manifestant pas ou peu de référence au passé, contrairement à la pratique commune des Mélanésiens leurs voisins. Elle assure qu’ils adhèrent immédiatement à la nouveauté : « toujours en recherche de variété, de stimulation et de divertissement » et « toujours immédiatement attirés par de nouvelles activités et par les produits des hommes blancs ». Le contact n’est pas sans ambiguïté puisque dès l’installation des missions luthériennes et catholiques en 1934, les « nouveautés » proposées au-delà des objets, des images, des avions et autres extraordinaires spectacles furent surtout des interdictions comme interdit d’aller nu, de se battre, de participer à des rituels… Elles eurent pour conséquence quelques incidents sévères. Durant ces périodes de mutation, les villageois découvrirent la photographie, l’affiche, le livre d’images et l’illustration. Les images montraient des gens, des animaux et des lieux qui avaient peu de points communs avec ce qu’ils connaissaient. Elles se révélèrent un outil très efficace pour illustrer les idées nouvelles que l’on tentait d’inculquer aux habitants. Les enfants, retirés à leurs parents, à leurs familles et à leurs communautés, partaient dans des écoles où ils apprenaient des langues, des idées et des images inconnues. Les jeunes esprits furent fascinés par la nouveauté et la différence. Ils découvraient la lecture et l’écriture et se mirent à copier et à dessiner les créatures qu’ils remarquaient sur les images et ils interprétèrent en imagination ce qu’ils entendaient. C’est dans ces circonstances qu’apparurent les pionniers de l’art contemporain en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

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Art contemporain Papou FICHES THÉMATIQUES

Timothy Akis, Mathias Kauage et Jakupa Ako ouvrirent la voie, imaginèrent et suscitèrent des objets d’expression que le spectateur, en général un Européen, trouva intéressants à regarder et à commenter. C’est à port Moresby que les artistes originaires des Highlands font leurs premiers pas. Ils y occupent d’abord divers emplois tout en apprenant la peinture au centre de création artistique devenu en 1976 l’Ecole Nationale des Beaux-Arts. En l’absence de galeries, beaucoup de peintres tentent de vendre leurs œuvres dans la rue, à proximité d’un grand hôtel fréquenté par les touristes. Certains s’en tirent mieux et mettent en place d’autres formes de survie économique, par exemple en montrant leurs œuvres à l’étranger, en participant à des résidences ou encore en constituant des ateliers de graphisme. Comme beaucoup d’artistes qui ont commencé à pratiquer les techniques occidentales, ils ont été élevés dans des villages et sont devenus adultes avant d’être artistes. Tous sont restés en contact étroit avec leur village : ils passent généralement une longue période en famille à travailler la terre, puis retournent à Port Moresby pour une phase de travail intensif. Ce rythme concorde avec le schéma traditionnel marqué par une explosion de créativité juste avant les fêtes et par une conceptualisation de l’œuvre avant sa réalisation. Nombreux sont ces artistes qui exécutent aussi bien des petites œuvres destinées à être exposées et vendues que de grands projets, dans le cadre de commandes publiques en particulier. Les artistes de ces hautes terres ne constituent pas à proprement parler un mouvement artistique mais plutôt quelque chose qui s’apparenterait à la famille ou au clan. L’école de Chimbu est plus proche d’une fratrie que d’une dynamique scolaire ou d’atelier. Mathias Kauage considérait les artistes qui l’accompagnaient comme ses fils adoptifs. Une famille esthétique a vu le jour et l’on peut parfaitement identifier cet art y compris dans ses thèmes. On peut généralement classer les œuvres de cette fratrie artistique en quatre grands thèmes qui sont : le véhicule, les catastrophes, la vie quotidienne, les visages. L’art de l’école de Chimbu n’est pas naïf, il réactualise une perception du monde propre aux traditions culturelles papoues comme l’oiseau de paradis ou le poisson qui porte un homme dans son ventre, ou encore la vision très particulière d’évènements majeurs comme la destruction des Twins Towers. Les sujets sont mis en lumière par des aplats de couleur et un travail sur le trait qui leur confère une grande sobriété et un caractère presque ludique. Jamais on ne ressent de gravité même sur des sujets liés à la guerre ou aux catastrophes naturelles. D’autres jeunes artistes comme Daniele Waswas ne sont pas de la province du Chimbu mais sont proche du mouvement qui en est issu. Cette nouvelle génération trouve sa propre personnalité tout en se revendiquant de cet héritage. Daniel Waswas expose aujourd’hui dans le monde entier et partage lui aussi sa passion avec d’autres , dans son atelier de Port Moresby.

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Art contemporain Papou FICHES THÉMATIQUES

LES ARTISTES INITIATEURS Trois peintres initient l’art contemporain papou : Timothy Akis, Mathias Kauage et Jakupa Ako. Il est important de parler de l’implication de Ulli et Georgina Beier qui, dès 1969, encouragèrent les artistes à créer. Pour ce faire, Georgina Beier, artiste formée à Londres, et son époux créèrent de nombreux ateliers équipés en matériel à Port Moresby et c’est ainsi que l’on a vu naître et se développer rapidement un style « urbain ». En plus d’avoir encourager Timothy Akis et Mathias Kauage, ils accompagnèrent aussi dans leur processus de création Jakupa Ako, John mann, Cécil King Wungi, Ruki Fame et Benny More que l’on peut considérer comme appartenant à la première vague d’artistes contemporains de Papouasie-nouvelle-Guinée et qui ont commencé à travailler dès 1969.

Timothy Akis Akis est né dans le village de Tsembaga, dans la région Simbai, situé dans la province de Madang sur les hauts plateaux de l’ouest de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. En 1964, il trouve un travail d’informateur pour une entreprise, puis, de 1965 à 1967, il travaille en tant qu’ouvrier agricole dans une plantation de copra à Madang. Ensuite, il retourne dans son village natal où il travaille l’année suivante comme « informateur » pour un anthropologue. En 1969, au cours d’une visite à Port Moresby, il trouve un emploi au Centre de création artistique pour les cultures de Nouvelles-Guinée à l’Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée où il rencontre Ulli et Georgina Beier. Ils devinrent ses mentors et surtout ils l’encouragèrent à dessiner. C’est à ce moment qu’il commence à produire ses premiers dessins et qu’il les expose pour la première fois en solo à l’Université de Papouasie. La même année, ils lui proposent de participer à une exposition collective à la Alladin Gallerie à Sydney. En 1970, il participe en présentant des dessins, à une exposition collective à l’Université du Sussex au Royaume-uni, puis à l’Université du Pacifique sud de Fidji et à la Otis Gallery à Los Angeles dans la cadre d’une exposition intitulée « Contemporary New Guinea Art » . En 1971, l’université lui propose d’exposer à nouveau seul puis il expose au Collège des professeurs de Goroka. On lui propose ensuite d’exposer avec un collectif d’artistes papous à la Solidaridad Gallery à Manille en Amérique du sud. Il reste employé au Centre pour les cultures de Nouvelle-Guinée six semaines pendant lesquelles, entre son travail et le dessin, il retourne dans son village pour continuer à cultiver et à élever ses animaux afin de subvenir à ses besoins alimentaires en ville. En 1973, le centre de création artistique de Port Moresby lance une bourse d’étude pour laquelle Akis postule. L’ayant obtenue, il est pendant six semaines, en résidence au Collège des professeurs de Goroka, province Easterne Highlans. Mais, faute de logement, il doit faire la navette entre le centre et son village. Au bout d’un an de formation et de création, il retourne à Tsembaga où il continue à dessiner et à vivre des produits de la ferme. Durant son séjour à Port Moresby, il participe à diverses expositions collectives dans des universités australiennes à Melbourne, Adélaïde, Canberra et Sydney. Il présente une série de dessins et de sérigraphies lors du festival des Arts de Niuguini à l’Université de PNG. En 1974, repéré par les australiens, il lui est proposé d’exposer à la maison de PNG à Canberra en Australie. C’est sa première exposition en dehors du territoire papou. Durant cette période, à l’école d’art, Akis s’essaye à la sérigraphie et présente ses premiers tirages dans une exposition qu’il intitule « Ting Ting Bilong Mi ». C’est en 1976 que le Conseil australien pour la gravure le sélectionne pour participer à une biennale des gravures du Pacifique Ouest qui sera présentée à la Serigraphy Holdswrthh Gallery à Sydney. De 1976 à 1977, il est élu membre associé à l’Ecole Nationale des Arts, où en 1980, il participe à une exposition de sérigraphie.

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Art contemporain Papou FICHES THÉMATIQUES

En 1984 , Akis s’éteint et l’Ecole Nationale des Arts lui rend hommage en présentant une rétrospective posthume ; de même, en 1988, l’Australian Museum de Sydney dans une exposition intitulée « Pieces of Paradise ». Après sa mort, ses œuvres sont exposées dans le monde et surtout dans la région Pacifique. Une des expositions qui a le plus de succès est l’exposition « Luk Luk Gen » qui tourna dans la région pacifique en Australie et en Nouvelle-Calédonie en 1994. Les œuvres de Akis ont été acquises par de nombreux collectionneurs privés et par les institutions culturelles et muséales du Pacifique, en Angleterre et en Allemagne. Il fait partie des incontournables de l’art papou. Il est une référence pour plusieurs artistes papous et plus particulièrement pour Mathias Kauage, investigateur et créateur de l’école des artistes Chimbu. Akis, pionnier de l’art contemporain papou, a suscité chez les artistes Chimbu l’envie de peindre et de faire parler de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mathias Kauage Originaire des Highlands, Mathias Kauage est né en 1944 dans le village de Miugu, dans la province du Chimbu. Il raconte avoir vu pour la première fois, dans les années quarante, un hélicoptère atterrissant dans la montagne. Est-ce cette vision qui marquera le futur grand peintre papou, le premier à dépeindre l’environnement urbain dans une explosion de couleurs ? Hélicoptères, avion, bus, paraboles et nouvelles technologies se juxtaposent dans ses toiles habitées par des personnages portant leurs plus spectaculaires ornements traditionnels. Parés de peintures corporelles, de bijoux et de coiffures traditionnelles en plumes, parfois vêtus d’uniformes ou de vêtements occidentaux, ils sont les témoins de la conflagration entre deux mondes. Installé à Port Moresby, Mathias Kauage a découvert la peinture dans les années soixante-dix en fréquentant l’école d’art de la capitale et en visitant une exposition des œuvres de Akis en 1968. Il a été encouragé par Ulli et Georgina Beier. Pratiquant tout autant l’acrylique, le dessin, la sérigraphie, il a produit le style contemporain le plus caractéristique de son pays. Il fut aussi l’un des premiers à concevoir ses œuvres pour la vente et pour l’organisation d’expositions. Mondialement reconnu, l’artiste, décédé en 2003, a compté parmi les lauréats, en 1987, du prestigieux Blake Prize décerné à Sydney et a été décoré par la Reine Elisabeth II de l’ordre de l’Empire britannique. Autour de lui, d’autres artistes se sont inspiré de son style et ont formé une école : « pikinini bilong Kauage » (les enfants de Kauage en langue pidgin).

Jakupa Ako Né en 1940 dans le village de Meganagu, chez les Bena Bena, dans la province des Highlands, Jakupa Ako travaille à Goroka puis dans une plantation près de Port Moresby. Il retourne comme homme à tout faire au collège de Goroka et s’intéresse aux travaux plastiques des étudiants. Ils se met à peindre et lui est commandé un mur à Goroka en 1974. Encouragé par T. Craig dans les années soixante dix, il est en résidence d’artiste à l’Ecole Nationale des Arts de Port Moresby. Il est connu pour avoir décoré des bâtiments publics comme le parlement et les murs du marché de Boroko. En 1996, il a travaillé dans son petit atelier de l’école d’art de Port Moresby sur une commande de 300 dessins venue du Japon. Cet homme réservé et concentré sur son œuvre avait grand plaisir à montrer tout autant ses dessins que les objets magnifiques réalisés dans les villages des Highlands. Il meurt en 1997 de malaria.

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Art contemporain Papou FICHES THÉMATIQUES

AUTOUR DE L’ECOLE CHIMBU Mathias Kauage a fait bénéficier ses élèves de sa notoriété internationale et régionale, à tel point qu’ils ont dépassé le maître. Cela a engendré quelques malentendus sur la signatures des toiles. Quoi qu’il en soit, le malaise n’a pas duré longtemps car les élèves comprirent vite qu’il leur fallait adopter un nouveau style et surtout innover. A la différence des artistes associés à Georgina Beier au Centre pour les cultures de Nouvelle-Guinée, apparaît un groupe d’artistes initiés à l’art dès l’école primaire et secondaire. Bien que la première école publique date de 1944, le système éducatif s’est rapidement développé dans les années cinquante, calqué sur le modèle australien qui considérait l’art comme une matière principale. Mais, si les jeunes artistes tels que Oscar Towa, Simon Gende, Wini Weoa, Gigs Wena, Hugo Apa ou encore Andrew Kauage ont bénéficié de ce système éducatif, il n’en reste pas moins que leur style reste proche de leur maître. En effet, ce groupe d’artistes de la même province que Mathias Kauage s’est organisé en atelier autour de leur maître pour créer une sorte de mouvement artistique propre au Chimbu. Dans cette école Chimbu, on observera en 1998 une nette évolution et un changement flagrant ; le style Kauage persiste mais les techniques de travail sont totalement différentes. John Siune Artiste autodidacte, il commence à dessiner en 1980 et est initié par Mathias Kauage. Puis, son art se développe et son style se démarque de celui de Mathias Kauage. Sa peinture est très influencée par les thèmes contemporains : avions, irruptions volcaniques, conflits à Bougainville, pollutions causées par les mines et problèmes de banditisme. Souvent, il libère dans ses toiles un petit espace pour une anecdote. Hugo Apa Apa est le fils adoptif de Mathias Kauage. Son inspiration est tirée de sa région d’origine, le sud des hauts plateaux. Son œuvre est éloquente sur ses facilités de création, en particulier dans son choix d’utiliser des techniques et matériaux divers sur une même œuvre ouvrant ainsi de nouvelles pistes de création. Les œuvres les plus personnelles d’Apa sont certainement celles représentant des scènes domestiques et privées. Elles sont intimes mais dépourvues de sentiments. Elles nous concernent tous mais il a une manière propre et profonde de les rendre.

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Oscar Towa Originaire de la province du Chimbu, il vit et travaille à port Moresby. Lui aussi s’est joint à la petite famille artistique de Mathias Kauage. Après avoir été initié , il trouva lui aussi rapidement son style. Son travail est élaboré au niveau des paysages et des personnages mais il n’a pas pour autant abandonné le style Kauage qui est quelque part la marque identitaire de l’art contemporain des hauts plateaux. Simon Gende Originaire de la province du Chimbu, il vit et travaille à Goroka. Simon Genge fait également partie de la deuxième vague d’artistes et sa première exposition a eu lieu avec ses pères en 1995 à Sydney. Tout en étant fortement inspiré par les cours donnés par Mathias Kauage, il a trouvé son style : le travail des ombres et des silhouettes. John Dengeru Né dans les années soixante, il fait partie des derniers artistes des hauts plateaux à avoir côtoyé l’école de Mathias Kauage, bien qu’il peint depuis plusieurs années. Installé comme beaucoup d’autres artistes à Port Moresby, les sujets qu’il traite sont variés, mais il affectionne les visages et les paysages de sa région natale. Il s’inspire beaucoup du travail de Daniel Waswas et reste un fidèle ami de Oscar Towa.

Gigs Wena Gigs Wena, un des plus jeunes artistes de cette lignée, témoigne des changements de son inspiration sous l’influence de Daniel Waswas. Il peint en 1999 des portraits à la façon de Mathias Kauage. Puis, signal de sa propre évolution, il peint plusieurs portraits des habitants des Highlands à la manière de Waswas. Daniel Waswas Né le 14 mars 1973 à Port Moresby, il est originaire de Mendi. Il a suivi des études d’art et de design à Auckland en Nouvelle-Zélande (1993-1999). Il a participé à de nombreuses expositions à Nouméa (exposition d’ouverture du centre culturel Tjibaou, 1998), Brisbane (Triennale Asie Pacifique 1999)… Son travail est centré sur les parures de la région Mendi. Etant le plus jeune de la génération des artistes papous, Daniel Waswas est pour beaucoup un exemple de réussite et une source d’inspiration. Il travaille actuellement sur un projet d’ateliers et de résidences qui permettrait aux artistes de faire vivre l’art contemporain papou.

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Art contemporain Papou FICHES THÉMATIQUES

MUSEE DES CONFLUENCES : LE DEVELOPPEMENT DES COLLECTIONS D’OCEANIE Héritier du Muséum, le Musée des Confluences en accueille l’ensemble des collections. Elles se répartissent en trois grands domaines : sciences de la terre, sciences de la vie et sciences humaines. Elles seront déployées selon les différentes expositions, avec de nouvelles scénographies. Le musée des confluences a en effet choisi de décliner son projet culturel en trois expositions de synthèse et de référence qui répondent aux grandes questions universelles. Il traite donc des questions des origines et des destinations « d’où venons-nous ? », s’interroge sur la nature humaine et son intégration à l’environnement « Qui sommes-nous ? » et se soucie du fait de vivre ensemble en abordant tout particulièrement les questions de l’innovation et de la communication « Que faisons-nous ? ». Pour répondre aux préoccupations thématiques de ce projet, des acquisitions complètent les collections en particulier par le développement en direction des sciences et techniques, quatrième grand département du Musée. L’objectif est d’enrichir les expositions de la manière la plus pertinente et la plus actualisée possible. Parmi les collections d’ethnologie, celles d’Océanie se sont particulièrement enrichies. En effet, de nombreux objets de culture océanienne permettent de retracer l’histoire des échanges et des contacts entre les sociétés. Un important ensemble a pu rejoindre les collections du Musée des Confluences traitant du système des échanges en Océanie, principal sujet qu’aborderont les objets d’Océanie dans l’exposition « Que faisons-nous ? ». Le musée veut également explorer les thématiques de ses expositions en donnant la parole aux témoins des sociétés contemporaines, des hommes et des femmes, des artistes et des artisans… Il cherche à recueillir la parole des premières nations, celle des communautés autochtones. Il le réalise ainsi en soulignant son intérêt pour la création contemporaine aborigène et plus particulièrement la peinture contemporaine Papou. C’est pourquoi, la peinture « Portrait de femme » de Daniel Waswas a rejoint récemment les collections d’Océanie du musée des Confluences.

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John Siune Ol man long ples ol laik igo raun long taun (Les hommes du village partent à la ville) Acrylique sur toile 105 X 98 2006 Musée des Confluences

Daniel Wawas Sans titre Portrait de femme Technique mixte sur papier 77 X 58 2006 Musée des Confluences

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Art contemporain Papou FICHES THÉMATIQUES

Collection d’Océanie : objets de Papouasie – Nouvelle-Guinée

Talipun, monnaie de mariage Papouasie-Nouvelle-Guinée, plaines du Boiken situées entre l’est de la zone Abelam et l’embouchure du fleuve Sépik. Populations yangoru et boiken Milieu XXè siècle Rotin tressé, coquille de Turbo marmoratus Pigments et plumes de casoar Ht. 47 cm ; l. 17,5 cm ; prof. 18,8 cm C’est la coquille d’escargot qui donne sa valeur au talipun. L’obtention de celle-ci est l’occasion d’un échange de sel avec les populations de la côte, mais elles est plus spécifiquement utilisée à l’occasion de mariages. L’échange exprime une compensation matrimoniale pour « remercier les parents d’avoir si bien élevé leur fille et pour compenser son absence après le mariage ». Le talipun est composé de deux éléments distincts : un objet tressé en rotin de forme zoomorphe, anthropomorphe ou géométrique, attaché à la section d’une coquille polie de Turbo marmoratus. Le pourtour de la partie tressée est décoré de plumes de casoar. « Comme le talipun est destiné à être exposé aux yeux de tous, la figure tressée est souvent soutenue verticalement grâce à un tuteur en roton placé à l’arrière.

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Collection d’Océanie : objets de Papouasie – Nouvelle-Guinée

Monbol, valeur d’échange Papouasie-Nouvelle-Guinée, Sépik Première moitié XXè siècle Coquillage (Tricdacna gigas), fibres végétales Ht. 76cm ; diam. 12 cm Cette valeur d’échange apparaît à l’occasion de mariages et de naissances en remerciement des services rendus entre groupes ou familles, le don appelant un contre-don. A cette occasion, le monbol permet d’illustrer le renforcement des liens sociaux qui s’établit par le biais des échanges. Spectaculaire, le monbol est constitué de plusieurs disques de coquillages en tridacne, de forme et de tailles différentes, liés entre eux par des brins de rotin sur un lame de bois.

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Collection d’Océanie : objets de Papouasie – Nouvelle-Guinée

Pladaf, jupe de femme Papouasie-Nouvelle-Guinée, Sépik ouest, montagnes des Torocelli, Village de Yerasi Milieu XXè siècle Coquillage Ht. 12 cm ; l. 20 cm Cette jupe était tout d’abord utilisée pour célébrer les premières menstruations des jeunes filles. Toutes les femmes du village avaient plaisir et fierté à leur faire porter ces fragiles et sonores parures. Par la suite, elles avaient le droit d’utiliser le pladaf pour des occasions cérémonielles. D’autres témoignages disent que les femmes portaient ce vêtement lors de leur mariage. Une jupe de fibres végétales et de très fines coquilles pouvait être portée dessous en guise de doublure.

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Collection d’Océanie : objets de Papouasie – Nouvelle-Guinée

Weinka, valeur d’échange Papouasie-Nouvelle-Guinée Populations yangoru et boiken Milieu XXe siècle Tricdane Diam. 26 cm Ces larges anneaux blancs, appelés weinka, sont taillés dans la coquille d’un tridacne ou d’un bénitier, puis polis. Considérés comme des monnaies de mariage, ils sont échangés entre les familles, accompagnés d’un talipun comme compensation matrimoniale pour « remercier les parents d’avoir si bien élevé leur fille et pour compenser son absence après le mariage ». En effet, la famille de la fiancée perd une force de travail, mais aussi la possibilité de s’allier à d’autres clans grâce aux enfants qu’elle a eus avant ce mariage. Après la cérémonie de mariage, les paiements en talipun et weinka sont redistribués dans la famille de la fiancée.

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Art contemporain Papou FICHES THÉMATIQUES

Collection d’Océanie : objets de Papouasie – Nouvelle-Guinée

Ambusaq, coiffure de mariage Papouasie-Nouvelle-Guinée, moyen Sépik, village de Bruganowi Milieu XXè siècle Coquillages (Cyprea moneta ou porcelaine), fibres végétales, nacre Ht. 85 cm ; diam. 18 cm Cette coiffe, appelée ambusaq en langue iatmul, est portée à l’occasion de cérémonies de mariage. Elle est à la fois monnaie d’échange et parure. Il s’agit en effet de l’ornement le plus important porté par la future épouse iatmul et sa demoiselle d’honneur. Le bas de la coiffe porte le signe du totem de la famille, ici un crocodile. En principe, de telles cérémonies n’ont lieu qu’en l’honneur du mariage de la fille aînée. Aujourd’hui, ces fêtes sont devenues rares en raison de l’importance des valeurs échangées.

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Art contemporain Papou

LEXIQUE

Aborigène : synonyme d’indigène ou d’autochtone*, un aborigène est un habitant d'une terre depuis l'origine. Avec une majuscule, désigne en particulier les premiers habitants de l’Australie.

Autochtone : originaire d’une région, d’un territoire où ses ancêtres ont toujours habité. Quelqu’un du coin, du cru, comme l'on dit familièrement. Ils sont 150 millions, répartis sur tous les continents. Chasseurs, pêcheurs, cueilleurs, cultivateurs ou éleveurs, nomades ou sédentaires, ils vivent souvent depuis des milliers d’années dans des régions isolées, comme des forêts, des déserts ou des savanes. Ils sont les gardiens d'une nature qui les a toujours nourris et qu'ils savent respecter et protéger pour les générations futures.

Anthropologue : spécialiste des sciences sociales. Il étudie l’origine des êtres humains et leur développement à partir des caractéristiques biologiques, sociales, culturelles et linguistiques propres aux différentes populations humaines. Ces études lui permettent de connaître, de décrire et d’expliquer les différents aspects de l’évolution de l’espèce humaine ainsi que faciliter certains changements technologiques, économiques, sociaux et culturels. Ethnie : groupe de gens qui partagent la même culture, parlent la même langue, occupent un territoire commun et ont les mêmes coutumes. Ethnologue : spécialiste des sciences sociales qui étudie, observe et compare le fonctionnement des petits groupes (sociaux, culturels, ethniques, professionnels, etc.) dans le monde afin de connaître, décrire et expliquer leurs caractéristiques et leurs interactions avec d’autres groupes.

Mélanésien : habitant de la Mélanésie qui comprend la Nouvelle-Guinée et les archipels des Salomon, du Vanuatu, de la Nouvelle Calédonie et des Fidji.

Peuple : ensemble de personnes vivant en société, habitant un territoire commun et partageant les mêmes coutumes, la même langue. Le nom d’un peuple s’écrit comme un nom de famille, avec une majuscule et ne s’accorde pas : par exemple, les Jarawa. Quand il est adjectif, il prend une minuscule : les maisons jarawa.

Pidgin : langue simplifiée créée à partir de l'anglais. Par exemple en Papouasie-Nouvelle-Guinée : yumi signifie 'nous' (en anglais, you + me = toi + moi).

Premier : synonyme d’autochtone* et d’indigène. On dit peuples premiers à propos des Indiens d’Amérique par exemple, mais aussi arts premiers à propos de leurs créations artistiques.

Tradition: tous les éléments d’une culture que l’on se transmet de génération en génération depuis les temps les plus anciens. Tribu : on emploie souvent à tort le mot tribu pour désigner un peuple ou une ethnie. En vérité, ce terme désigne un groupe de personnes qui ont une organisation sociale bien particulière, comme par exemple certains Indiens d'Amérique. Papou : ce sont les Portugais qui découvrirent la Nouvelle-Guinée au XVIe siècle. Ils l'appelèrent Papua, mot qui venait de la langue malaise, papuwa, 'les cheveux crépus'. Papou désigne une infinité de peuples divisé en tribus et en clans, de langue et de mode de vie différents. Les Papous sont des Mélanésiens.

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Art contemporain Papou BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie JEUNESSE C. Norac et A-C. de Boel, Le petit sorcier de la pluie, conte aborigène, éd. L'école des loisirs, 2006, jusqu'à 6 ans.

D. Pourawa et E. Mouchonnière, Téâ Kanaké, l’homme aux cinq vies, Ed. Grain de sable 2003, en collaboration avec le centre culturel Tjibaou. Album bi-lingue français-paicî, inspiré par la tradition et puisé au fond de la culture orale. Ce récit est la transformation poétique d’un mythe fondateur rapportant la naissance d’un héros culturel de l’aire coutumière paicî-cemuhi.

H. Gougaud, L. Rosano, Contes du Pacifique, Ed. Seuil 2000. Un recueil de onze contes traditionnels et légendes du Pacifique Sud.

M. Dorra, Contes de Tahiti, Ed. Syros Jeunesse. A partir de 7 ans. L'histoire de la création de la Polynésie à travers les aventures d'un jeune homme né d'une mère magicienne.

La couleur des oiseaux, Ed. Nathan, 2003, un livre illustré par M. Kerbai et un CD. Pour les plus jeunes Un conte des Aborigènes d'Australie sur la naissance du monde et des oiseaux.

A. Langlois et F. Sochard, 10 contes d'Australie, Coll. Castor Poche, éd. Flammarion 2003. L'origine du monde et des animaux à travers des légendes aborigènes.

I. Sénépart, La longue marche des crocodiles. Voyage au pays des Papous, Indigène Editions, 2000. Andikabakmeli a engendré le ciel et la terre en baillant à se décrocher la mâchoire, ou la création du monde par un crocodile papou. Ouvrage illustré de photos d’objets papous du MAAOA de Marseille.

D. Daeninckx, Cannibale, Coll. Classiques contemporains, éd. Magnard 2001. A partir de 12 ans.

D. Lévy et F. Silloray, Lifou, Ed. Sarbacane. L’histoire de Tchélé, 7 ans, qui rêve de la France depuis son île des mers du Sud et s'interroge sur son identité. Illustré par Florent Silloray qui a longuement séjourné chez les Kanak de Lifou, en Nouvelle Calédonie.

C. Lavaquerie-Klein et L. Paix-Rusterholtz, Taonga, trésors des peuples d'Océanie, Coll. Nomade, éd. RMN, 2006. Un voyage en Océanie pour découvrir rites et traditions à travers des masques et des objets du quotidien issus de différents musées.

Le musée du quai Branly, in. Textes et Documents pour la Classe n°918, juin 2006.

M. Degli et M. Mauzé, Arts premiers, le temps de la reconnaissance, éd Découvertes Gallimard, RMN, 2000.

R. Boulay, Les objets racontent... Arts du Vanuatu, Ed. Grain de sable, 1996. Pour découvrir, à travers les arts du Vanuatu, une culture et une manière de vivre. Océanie arts premiers, in. Revue Dada, éd. pemf. Une revue d'art conçue pour donner aux jeunes la passion de l'art, les amener au processus de création et les initier aux techniques.

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Art contemporain Papou BIBLIOGRAPHIE

C. Mozziconacci, Voyage dans le centre culturel Tjibaou, Editions Grain de Sable, 2001. Lieu magique aux portes de Nouméa, symbole de la culture Kanak, le centre culturel Tjibaou vous invite à rencontrer son histoire et à découvrir ses richesses. R Boulay, Les objets racontent l’art kanak, Grain de sable, 2004. Des textes clairs et bien illustrés pour connaître quelques-unes des multiples facettes de la culture Kanak. C. et M. LAFFON, Enfants d’ailleurs racontés aux enfants d’ici, De La Martinière Jeunesse, 2004. Découvrir comment vivent les autres, leur cuisine, leurs vêtements, leur langue, est une aventure passionnante. Elle permet non seulement de savoir qui l’on est et d’où l’on vient, mais aussi d’entrevoir ce qui appartient à chaque culture en particulier et la constitue. Et lorsque l’on se connaît, il est plus facile de se comprendre. Marie Sellier, Arts primitifs entrée libre, album nathan, 2005. POUR LES ENSEIGNANTS Document recommandé par le groupe de travail, de réflexion et d’action du partenariat éducatif.

Documents d'application des programmes : La sensibilité, l'imagination, la création, éducation artistique, SCEREN, CNDP, 2002. ADULTE A. Nicolas, L’art des Papous, Editions Scala, 2000. A. D’alleva, Le monde océanien, Flammarion, 1998. N. Thomas, L’art de l’océanie, L’univers de l’art, octobre 2000. Bertie et Dos Winkel, L’art de la parure, Seuil, 2006. I. Glorieux, Comment parler des arts premiers aux enfants ?, Desouche ; Le baron perché, 2006. Art Papou, Musée de Marseille, Réunion des Musée Nationaux, 2000. P. Paillard, Seul chez les papous, L’Harmattan, 2006. A. Iteanu et E. Schwimmer, Parle et je t’écouterai, Gallimard. S. Breton, Les fleuves immobiles, Calmann – Lévy. Qu’est-ce qu’un corps ?, musée du Quai Branly, Flammarion. A.-M. et P. Pétrequin, Objets de pouvoir en Nouvelle-Guinée, RMN. Roger Boulay, Hula hula, pilou pilou, cannibales et vahinés, Edition du Chêne.

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Art contemporain Papou DISCOGRAPHIE, SITOGRAPHIE ET FILMOGRAPHIE

Discographie P. Huguet, Papouasie Nouvelle Guinée, Frémeaux & Associés, 1995. Nouvelle Guinée, Coll.prophet vol.3, 1999. Papouasie – Iles Trobiand, coll. Prophet V. Filmographie Thomas Balmès, En attendant Jésus, l’évangile selon les papous, 2001, 83 mn. Nengo Pengo, Tinpis run, Papouasie Nouvelle-Guinée, 1990, 85mn. Gérard Perrier, La vallée des hommes plumes, 2003, 26 mn. Severin Blanchet, Kantri Bilong Yumi, la Papouasie de la famille Maden, 2003, 52 mn. Sitographie Musée du quai Branly www.quaibranly.fr Organisation Survival (site pour les enfants) danslapeaudunpapou.survivalfrance.org/index.html Survival international www.survivalfrance.org/ Centre culturel Tjibaou www.adck.nc/fr Carnet de voyages jocelyneforgeot.chez-alice.fr/index.htm

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Art contemporain Papou ACTIVITÉS GROUPES SCOLAIRES

Présentation aux enseignants Le dossier culturel, pour préparer ou prolonger la visite, est remis aux enseignants ayant le projet de travailler autour de l'exposition avec leur classe.

Mercredi 26 septembre à 14h30.

Sur inscription au 04 72 69 05 05 ou [email protected] Visite découverte Du cycle 1 au collège En compagnie d’un médiateur culturel, la visite est l’occasion d’observer et de s’interroger sur les peintures d’art contemporain Papou et plus particulièrement sur la représentation du corps et des objets. Qu’est-ce qui fait la particularité de cet art contemporain Papou ? Qu’est-ce que l’artiste a voulu représenter ? Qu’a t-il voulu dire et montrer ? En adaptant le contenu de la visite à chaque classe d’âge, l’observation des œuvres permet également de mieux connaître ces peuples autochtones de Papouasie-Nouvelle Guinée longtemps ignorés. Cartes, photos et musiques papoues d’aujourd’hui, objets traditionnels et photos d’objets des collections du Musée des Confluences complètent la visite pour mieux s’interroger sur la contemporanéité d’une société qualifiée de traditionnelle.

Durée : de 45 mn à 1h30 avec une classe entière selon le niveau d’âge et le projet de l’enseignant.

Visite autonome Découverte de l’exposition de façon autonome avec la classe.

Participation à la présentation de l’exposition ou rencontre préalable avec le médiateur culturel référent fortement recommandée : Sylvie Boucherat, référente de l’exposition, chargée des publics scolaires 04 72 69 11 93 / [email protected] Accueil des groupes avec un médiateur culturel

Mardi, jeudi et vendredi de 9h30 à 16h30.

Sur réservation au 04 72 69 05 05 ou [email protected] Elèves en situation de handicap : Pour préparer votre visite, merci de contacter Sandrine Berettoni, médiatrice culturelle, au 04 72 69 99 53 ou [email protected] Tarif

L’exposition et les activités proposées sont gratuites pour tous.

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Art contemporain Papou ACTIVITÉS GROUPES SCOLAIRES

Pistes d’exploitation pédagogique et liens avec les apprentissages

Cette page est réalisée en concertation avec le Groupe de travail, de réflexion et d’action du partenariat éducatif. Ce groupe de travail est constitué de Corinne Iborra, formatrice IUFM, chargée de mission partenariat musée, de Claudy Prosperi, conseillère pédagogique arts visuels IA du Rhône, Catherine Kouame, enseignante relais du Musée des Confluences, Rectorat de l’Académie de Lyon. Cycle 1, 2 et 3 Arts visuels La visite contribuera à permettre la rencontre des élèves avec des œuvres et des artistes. Elle permettra de vivre des situations de réception-expression où l’on privilégie la verbalisation des effets perçus et/ou des situations de réception-apprentissage pour analyser, comparer, produire soi-même en classe un des moyens mis en œuvre par l’artiste (formes, matières, couleurs). Au cycle 2, il est possible de partir de cette visite pour faire un lien avec le programme de la découverte du monde. Au cycle 3, il est possible de partir de cette visite pour faire un lien avec le programme d’histoire et géographie. Pour les cycles 2 et 3, l’exposition permet d’insister sur la notion d’image et de types d’image (œuvres d’art, document, reportage…) et d’en envisager les différences. Elle permet également de comprendre l’écart entre le réel et sa représentation par les artistes. On peut ainsi travailler sur les codes de représentation chez ces artistes. Il est possible de mettre en relation l’exposition avec la démarche artistique et les dernières œuvres de Hervé Di Rosa : son intérêt pour les autres cultures et savoir-faire qu’il intègre, transforme, détourne…

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Art contemporain Papou ACTIVITÉS GROUPES SCOLAIRES

Pistes d’exploitation pédagogique et liens avec les apprentissages

Collèges La nature des œuvres présentées et les thèmes que l’on peut aborder favorisent un travail en interdisciplinarité géographie/arts plastiques, en classe de 6ème plus particulièrement. Activités possibles Il est possible de partir des représentations des élèves (petit jeu : « pour moi, un Papou c’est … »). Chacun termine la phrase. L’exercice est anonyme, la mise en commun des idées sert de point de départ pour le travail de confrontation à la réalité. Les mythes de création (le monde, les hommes…) permettent d’approfondir le thème « une société entre tradition et modernité » : Comment les sociétés papoues s’adaptent-elles au monde contemporain ? Quel impact la destruction de leur milieu naturel a t-elle sur leurs sociétés ? Plusieurs axes de travail sont possibles en arts plastiques - 6ème : travail sur la narration et sur la représentation. Les artistes peignent des scènes de la vie quotidienne. Comment les élèves représenteraient eux-mêmes des scènes de leur vie quotidienne ? Quelles sont les différences qu'ils observent entre notre société et celle des Papous ? Quelles sont les techniques picturales employées par les artistes ? Qu'est-ce qui fait la particularité de cet art papou contemporain ? - 5ème-4ème (cycle central) : les modes de représentation, la perspective... Comparer ces images avec d'autres, typiques d'autres époque et d'autres civilisations (ex : images médiévales occidentales). - 3ème : analyses d'images. Qu'est-ce qu'une image publicitaire ? Une image d'art ? Le rapport entre l'artiste et l’œuvre. A-t-il créé des outils spécifiques pour réaliser son œuvre ? L'artiste a sa place dans le dialogue social. A quoi sert l'artiste ? A quoi sert le fait de représenter le quotidien ? Comparaison avec d'autres œuvres. Comparaison avec photos anciennes.

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Art contemporain Papou ACTIVITÉS POUR LES GROUPES

Enfants, adolescents, familles, adultes, seniors

Visite découverte Découverte de l'exposition en compagnie d'un médiateur culturel.

Durée : 1h. 15 personnes maximum.

Sur réservation au 04 72 69 05 05 ou [email protected] Accueil des groupes

Mardi, jeudi et vendredi de 9h30 à 16h30.

Sur réservation au 04 72 69 05 05 ou [email protected] Personnes en situation de handicap : Pour prépare r votre visite, merci de contacter Sandrine Berettoni, médiatrice culturelle, au 04 72 69 99 53 ou [email protected] Tarif

L’exposition et les activités proposées sont gratuites pour tous.

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Art contemporain Papou ACTIVITÉS CULTURELLES

Visites singulières Pour découvrir l’exposition autrement, par le regard de spécialistes de l’art et des sociétés ou encore par le regard d’artistes (comédiens, plasticiens ou danseurs). Roger Boulay Commissaire de l’exposition, chargé de mission pour les collections océaniennes auprès de la Direction des Musées de France.

Jeudi 20 septembre 2007 à 17h. Francia Boi Plasticienne, graphiste, illustratrice et peintre kanak. En écho aux tableaux de l’exposition, Francia Boi présente son œuvre qui évoque les scènes de la vie traditionnelle kanak tout en dégageant les éléments caractéristiques de la culture océanienne.

Lundi 24 septembre 2007 à 12h15 et mardi 25 septembre 2007 à 17h30. Patrick Pagatele Responsable du département Jeune Public, Centre Culturel Tjibaou, Nouméa, Nouvelle-Calédonie. Mardi 9 octobre 2007 à 17h30. Christine Athénor Responsable des collections d’Océanie, Musée des Confluences.

Vendredi 19 octobre 2007 à 12h. Daniel Waswas Artiste papou dont les œuvres sont exposées. Michael Mel Artiste papou, philosophe et directeur du Département « Expressive Arts and Religious Education » à l’Université de Goroka en Papouasie Nouvelle-Guinée.

Mercredi 14 novembre 2007 à 10h et à 15h ainsi que jeudi 15 novembre à 17h30.

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Art contemporain Papou ACTIVITÉS CULTURELLES

Projections

Mardi 2 octobre 2007 à 20h30 à la galerie Confluence(s) Deux documentaires qui permettent de percevoir l’exposition différemment. Gérard Perrier, La vallée des hommes plumes, 2003, 26 mn.

Sur les hautes terres de Papouasie Nouvelle Guinée, le peuple Huli tente de sauver l'école de la forêt et la tradition des hommes plumes. Longtemps coupé du monde, ce peuple guerrier s'approprie les plumes de l'oiseau de paradis, et par là-même, son pouvoir de séduction. 18 mois sont nécessaires pour faire pousser une perruque ; la culture des cheveux est entourée de mystère et de secret, selon des règles dictées par les ancêtres. Les cheveux sont ensuite coupés, la perruque est alors décorée de fleurs et des plumes de l'oiseau de paradis. Mais cette tradition tend à disparaître. Avec l'influence grandissante de la religion chrétienne dans la région, les guerriers désertent peu à peu l'école de la forêt et le port de la perruque.

Severin Blanchet, Kantri Bilong Yumi, la Papouasie de la famille Maden, 2003, 52 mn.

Une famille, les Maden, regarde la Papouasie d'aujourd'hui à travers ses souvenirs. Le père était sorcier et la mère est une catholique fervente. Les enfants sont villageois, instituteur, cinéaste... Leurs souvenirs dessinent un portrait de la Papouasie Nouvelle-Guinée contemporaine au travers de trois générations, successivement confrontées au monde des blancs, puis à l'indépendance de leur pays. Indépendance qui a soulevé bien des espoirs et guidé un grand nombre de vie. Qu'en est-il aujourd'hui de ces espoirs et de ce pays en pleine transformation ?

Lundi 15 octobre 2007 à 14h30 et 20h30 au Cinéma Le Toboggan Thomas Balmès, En attendant Jésus, l’évangile selon les Papous, 83 mn.

Les Hulis sont une des plus grandes tribus parmi les 950 que compte la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ils vivent dans l’une des régions les plus reculées de l’île et ont vu pour la première fois des Blancs, missionnaires méthodistes, arriver en 1955. Depuis lors, ces missionnaires ont dû subir la compétition d’une centaine de confessions différentes, rivalisant d’efforts pour convertir le plus grand nombre de Papous. Si les femmes voyaient dans la conversion la possibilité d’accéder à une nouvelle reconnaissance, il n’en était pas de même pour les hommes qui devaient, pour leur part, abandonner la polygamie, les guerres tribales ainsi que la plupart de leurs traditions. Certains sont devenus chrétiens, en abandonnant leurs croyances, leurs coutumes et leur organisation sociale ancestrales, d’autres ont fait des compromis… Un documentaire à la fois drôle et émouvant sur la transition actuelle, radicale, d’une société qui avait réussi jusqu’alors à préserver ses traditions.

La projection est suivie d’un débat avec un anthropologue. Cinéma Le Toboggan 14 avenue Jean Macé 69150 Décines 04 72 93 30 00

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Art contemporain Papou ACTIVITÉS CULTURELLES

Mardi 23 octobre 2007 à 20h30 à la Galerie Confluence(s) Nengo Pengo, Tinpis run, Papouasie Nouvelle-Guinée, 1990, 85mn.

Le premier long-métrage de l’histoire du cinéma papou. Tinpis -boîte à maquereau en pidgin- est un plat national qui se déguste retourné sur un monticule de riz fumant. Par extension, c'est aussi l'appellation familière du taxi-brousse collectif. A la suite d'un accident de voiture, Papa, chauffeur de taxi et vieux notable d'une tribu des Hauts Plateaux est secouru par un jeune Papou des villes. Et voilà ce couple étrange, si caractéristique de la Papouasie actuelle, entraîné dans une folle équipée : l'ancien, attaché aux traditions et le jeune, acquis aux valeurs du monde moderne.

A travers le périple burlesque de cette fiction documentaire, Pengau Nengo nous fait découvrir un singulier pays et traite sur un ton satirique une réalité sociale complexe. Lecture théâtrale Bilum mo laplap (le sac et le paréo), escapade en pays papou, de et avec Caroline Gilletta Nardi, Production : Les yeux de Gina.

Les autres, les mythes et l’ailleurs lui ont inspiré plusieurs spectacles pour tous les publics : Sur les traces du jabouti, Mythes de création en Amazonie, puis Le monde à l’envers, Un voyage dans le Pacifique et, plus récemment, Kuyanaa, Kodiak ! Mythes d’Alaska du Sud (histoires publiées chez Actes Sud Junior).

La beauté, la singularité et l’humour des œuvres de cette exposition m’ont donné envie de prendre mon sac et de partir sur le champ !

Alors j’ai commencé à préparer ce voyage dans ce pays si lointain et si mystérieux… J’ai soigneusement recueilli les indispensables informations pratiques, exploré la géographie, remonté le temps de l’histoire, plongé dans les mythes, écouté les récits de ceux qui sont partis (en tout cas de ceux qui sont revenus !), dévoré les recettes de cuisine, attendu les vents favorables, cherché un moyen de me protéger des moustiques, et… j’ai basculé ! D’une toile à l’autre je me suis promenée, étonnée… Les personnages se sont mis à chuchoter sur mon passage, les oiseaux se sont éveillés et m’ont entraînée dans le temps du début des temps. Une histoire est née… Les pieds plantés dans le sol, les yeux tout juste revenus du ciel, c’est cette histoire que je raconte à ceux qui voudront bien me suivre dans ce voyage. A partir de 9 ans.

Vendredi 5 octobre 2007 à 9h30 et à 14h30 (séances réservées scolaires), samedi 6 octobre 2007 à 15h et 18h.

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Art contemporain Papou ACTIVITÉS CULTURELLES

Lecture dansée Papouaseau. Danse de confluence n°1.

La Compagnie Pascoli propose une première Danse de confluence qui préfigure un projet plus vaste d’alliance chorégraphique à un cycle d’exposition. Au cœur de la démarche, le désir de relier le corps artistique de la danse à la contemporanéité d’autres corps, à la diversité de leurs énoncés, à la communauté de leur patrimoine humain.

Durée : 20mn Danseurs : Anne-Marie Pascoli & Frédéric Labrosse Musicien : Alain Lafuente

Vendredi 16 novembre 2007 à 12h30, 15h (réservé scolaires) et 19h. Séminaire Comment parler des questions de sociétés à partir des objets artistiques ? ou la transdisciplinarité en question.

Avec Patrick Pagatele, responsable du Département accueil et jeune public, Centre Culturel Tjibaou, Nouméa. Francia Boi, artiste kanak, dont l’œuvre est révélatrice des principaux éléments caractérisant les dimensions de la pensée kanak. Michel Côté, directeur du Musée des Confluences.

Mercredi 10 octobre de 15h à 18h. à l’IUFM, amphithéâtre Tourette 80 bd de la Croix Rousse 69001 Lyon. Renseignements et réservations au 04 72 69 11 83

Colloque La création contemporaine et les musées de sociétés

Lundi 12 et mardi 13 novembre 2007 à l’Hôtel du Département.

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Le projet scientifique et culturel du Musée des Confluences

Aujourd’hui, le Muséum, ancien musée d’histoire naturelle, est en cours de redéploiement vers le Musée des Confluences, un nouveau concept muséal souhaité par le Département du Rhône, mettant en regard les sciences et les sociétés. Il ouvrira ses portes en 2010, à Lyon, au confluent du Rhône et de la Saône. Thématique et pluridisciplinaire, le Musée des Confluences est à la confluence des savoirs. Il convoque les sciences et les sciences humaines afin d’expliquer la complexité du monde et de présenter la science dans le rapport qu’elle entretient avec la société qui l’a élaborée et les questions que pose cette dernière au citoyen d’aujourd’hui. Héritier du Muséum, le Musée des Confluences en accueillera toutes les collections. Elles se répartissent en 4 grands domaines : sciences de la terre, sciences de la vie, sciences de l’homme et sciences et techniques et seront déployées, selon les différentes expositions, sur près de 6000 m², soit 3 fois plus que les surfaces d’exposition du Muséum. L’exposition de synthèse et de référence Elle sera présentée selon trois axes de questionnement : Origines et devenirs abordera la thématique des origines et destinations de l’univers et de la vie. Elle présentera l’état des connaissances sur ces questions et montrera comment les différentes cultures ont toujours essayé de les expliquer. Qui sommes nous ? interrogera la place de l’Homme au sein du monde vivant. Par l’exploration du corps et du cerveau , elle donner a l’occasion d’approcher la spécificité de l’espèce humaine. Les relations que l’homme entretient avec ses semblables seront aussi décryptées pour comprendre ce qu’est un être social. Que faisons nous ? se concentrera sur les manifestations humaines sur Terre. Elle envisagera l’homme qui crée, qui fabrique, qui organise. Elle abordera plus spécifiquement les processus de création et d’innovation ; leurs conséquences et leurs enjeux, le fait de vivre ensemble ; entre solidarité et affrontement et enfin la propension de l’homme à échanger et à communiquer. Cette exposition sera présentée de manière permanente mais les objets et les supports de médiation pourront être renouvelés afin d’exposer au public la richesse de nos collections et d’être au plus près de l’actualité scientifique. Les expositions de déclinaison Les expositions de déclinaison ont pour vocation, au sein de six espaces répartis sur 3400 m2, de développer certains points présentés dans l’exposition de synthèse et référence. Le Musée présentera en permanence six expositions de déclinaison de taille et de durée différentes. Elles mettront en oeuvre des modes de présentation divers, de l’exposition de contemplation à l’exposition utilisant des technologies de pointe. Des expositions comme L’Art et la machine, Déserts, Sourire à pleines dents seront présentées aux publics au cours de la première année d’ouverture.

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Le projet scientifique et culturel du Musée des Confluences

Les espaces découverte

Les visiteurs pourront également compléter ou approfondir les thématiques des expositions de synthèse et de référence, dans un des quatre espaces découverte. Renouvelés au même titre que les expositions de déclinaison, ces espaces favoriseront une démarche participative et expérimentale. Conçus pour un public en particulier (enfants, adolescents, adultes, personnes en situation de handicaps…), ces espaces privilégiés prendront en compte de manière très fine les attentes des visiteurs, leurs connaissances et leurs modes d’appropriation. Ces espaces seront également des lieux privilégiés de découverte pour les groupes qui pourront les réserver à certaines plages horaires. Le Musée des Confluences présentera de manière permanente, des réserves visitables. Ces réserves, accessibles aux professionnels et aux chercheurs présenteront une approche plus traditionnelle des collections et permettront d’en mesurer la richesse, la diversité et l’étendue. Le Musée des Confluences présentera une pensée en mouvement et contemporaine : il donnera à voir et à entendre des questions, des enjeux, des points de vue, présentera des faits et des hypothèses. Il rendra compte de connaissances et de savoirs en construction. Il est un lieu où la société interroge la science, participe à des choix dans des situations complexes, provoque le débat. Ainsi, une large place sera faite à l’actualité de la recherche scientifique ainsi qu’aux grands débats et sujets de société contemporains. Le Musée souhaite être un lieu culturel pour tous (adolescents, familles, personnes âgées, néophytes ou spécialistes, publics scolaires, enseignants, personnes handicapées, touristes, publics locaux ou étrangers, étudiants). Chacun pourra se confronter aux questions de sociétés, de sciences et aux enjeux contemporains. En effet, le Musée des Confluences reconnaît la diversité et le caractère pluriel des publics. Il prend en compte les profils socio-économiques des visiteurs ainsi que leurs modes d’apprentissage et d’appropriation. Ainsi les expositions présenteront des thématiques et des scénographies variées mettant en œuvre des modes d’appropriation différents; la contemplation, la lecture mais aussi la manipulation, l’expérimentation, la mise en situation, l’échange… Le Musée des Confluences est un lieu de connaissance, d’apprentissage, de questionnement et de plaisir qui proposera des approches accessibles, qui solliciteront la curiosité et l’envie d’apprendre. Le Musée sera un lieu de vie, de convivialité. Le visiteur aura le loisir de fréquenter ses nombreux espaces : les expositions, les espaces découverte, mais aussi la boutique, la librairie, le restaurant, la cafétéria et bien sur le parc aménagé en bordure des fleuves. Tourné vers la Cité et ouvert sur ses habitants, la Musée des Confluences souhaite être un lieu de vie que chacun a le plaisir de fréquenter à sa manière. Un riche programme d’activités culturelles et d’animations régulières offrira des lectures diversifiées, en approfondissant ou complétant les thématiques du Musée. Différents moyens seront utilisés pour sensibiliser les publics : la découverte des expositions avec un médiateur culturel, la mise en situation sous forme d’expériences dans les espaces découverte, les rencontres au cours des cycles de conférences et de débats ; mais également le recours à d’autres champs disciplinaires comme le théâtre, la danse, la musique ou la littérature. Ces différents média pourront être proposés dans les salles d’expositions mais également dans le jardin. Ils trouveront une forme plus élaborée dans les auditoriums adaptés aux spectacles, rencontres, colloques ou séminaires.

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Le projet scientifique et culturel du Musée des Confluences

D’envergure nationale et internationale, le Musée des Confluences est cependant ancré dans son territoire. Le projet s’inscrit dans une politique d’ouverture sur le milieu social et culturel de Lyon et de sa région. Des collaborations fortes avec le milieu universitaire et de la recherche, le milieu économique et industriel ont été mises en place depuis l’origine du projet. Ces partenaires seront associés à la définition du contenu des expositions, aideront à nourrir les présentations et permettront d’ouvrir le réseau culturel du musée. Le Musée des Confluences bénéficie d’un Conseil Scientifique International composé d’universitaires et de directeurs d’institutions prestigieuses. Un club d’entreprises, où l’on retrouve les principales organisations de la région, accompagne également le projet. La prise en compte des publics dans le projet du Musée des Confluences

Le concept du Musée des Confluences place les publics au cœur de sa réflexion, ils ont donc une importance prépondérante dans l’ensemble des espaces, expositions et activités. Le musée optimisera ses propositions pour que chacun soit pris en compte en fonction de ses spécificités. Le projet architectural prend en compte les besoins et les spécificités des publics en matière de confort et d’accessibilité. Le musée des Confluences, présentera en permanence 9 expositions et 4 espaces découvertes. Il devra privilégiera donc des zones de confort et de repos (sonore, visuel…) pour que ce lieu devienne un lieu que l’on fréquente régulièrement par plaisir. Pour les individuels et les groupes, des services comme les vestiaires, change-bébé, salle hors sac sont prévus. Des salles d’accueil des groupes, adjacentes à l’entrée seront utilisées pour des accueils personnalisés, (consigne de visites, présentation des thématiques, modalités, contextualisation). Pour des publics précis (lycéens, étudiants, groupes culturels…) et dans le cadre de projets approfondis, ils serviront aussi pour des débats, prolongements, prises de notes ou forums.

Les expositions seront accessibles et attrayantes pour tous ; les publics dits éloignés des pratiques culturelles mais aussi les habitués, les personnes en situation de handicap, les touristes, les seniors… La muséographie tendra à être agréable, rythmée, surprenante, de qualité incluant des sollicitations aussi variées que possible avec des supports de médiation adaptés ( textes, images, lumières, sons, interactifs…). Une attention particulière sera apportée à la lisibilité et visibilité des objets, textes et autres éléments muséographiés. Les expositions seront accessibles tant au niveau physique qu’au niveau du contenu. En effet, le Musée proposera plusieurs niveaux de lecture. Le niveau de langage médian choisi est celui de fin de collège ( fin de scolarité obligatoire). Il sera adaptable pour les plus jeunes par des outils annexes et sera complété pour ceux qui désireront en savoir plus et les publics spécialistes. Le français sera la langue principale et l’anglais la langue secondaire. Le traitement des autres langues se fera par des moyens technologiques (audio guides portés par les visiteurs à définir s’il s’agit de lecteur MP3 et de déclenchement à puces RFID) ainsi seront proposés un accompagnement en espagnol, en allemand, en italien…ou en d’autres langues en fonction de projets avec nos partenaires.

Le projet accorde une place importante aux publics en situation de handicap Les expositions leur seront intégralement accessibles au regard de la réglementation en vigueur et de la charte d’accueil des personnes handicapées dans les équipements culturels. Le sous-titrage de tous les audiovisuels permettra de s’adresser à tous et notamment aux malentendants. L’audio description sera proposée pour les visiteurs mal voyants. L’accueil de personnes handicapés moteurs sera également prévu.

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Local d’information du Musée des Confluences

En octobre 2006, pour accompagner le début des travaux du Musée des Confluences, un local d’information a ouvert ses portes sur le site même du futur musée. Sur trois étages, cet espace présente le projet scientifique et culturel du musée et son projet architectural. Les visiteurs peuvent découvrir les futures expositions, se renseigner sur les activités proposées, étudier la maquette, entrer dans ses murs grâce à un film de synthèse et suivre, depuis la terrasse en surplomb, l’évolution d’un chantier de grande ampleur. Au rez-de-chaussée, une exposition panneaux présente l’historique du projet, les acteurs, le projet scientifique et culturel. Le visiteur prend connaissance des collections, des expositions qui seront présentées au Musée des Confluences mais aussi de l’esprit général qui caractérisera ce lieu. Le premier étage est consacré au projet architectural. La maquette du musée et une visite virtuelle donnent une image détaillée du bâtiment une fois construit. Un film court présente le cabinet d’architectes Coop Himmelb(l)au dans son agence de Vienne ainsi que les projets en cours ou déjà réalisés par les architectes. Les étapes de construction du chantier sont décrites par un montage vidéo. Le dernier étage présente chaque entreprise de construction travaillant sur le chantier ainsi que les matériaux utilisés. Un balcon permet d’appréhender l’ensemble du site, de surplomber le chantier et de suivre son évolution au fil des mois. Programme d’activités A partir de mi-septembre 2007 et des Journées européennes du patrimoine, des visites accompagnées par un médiateur culturel, ainsi qu’un programme d’activités culturelles, sont proposées au public. L’occasion, par des rencontres avec différents professionnels, artistes ou scientifiques de découvrir toutes les facettes du projet. Entrée gratuite Ce local est accessible librement à tous les publics du mercredi au samedi de 13h à 18h et le dimanche de 10h à 12h et de 13h à 18h. Point information du Musée des Confluences 86 quai Perrache 69002 Lyon 04 78 37 30 00 Accès • en tramway T1 / station Montrochet ;

• en voiture par le pont Pasteur en venant de Gerland ou par le quai Perrache en venant de Lyon centre.

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Modalité de réservation Renseignements pratiques

Informations pratiques Galerie Confluence(s) de l’IUFM de l’Académie de Lyon 5 rue Anselme 69004 Lyon

04 72 07 30 30

www.lyon.iufm.fr Horaires d’ouverture

Du mardi au vendredi de 10h à 18h. Le samedi de 14h30 à 18h. Accueil des groupes Mardi, jeudi et vendredi de 9h30 à 16h30.

Réservation

Réservation au 04 72 69 05 05 ou [email protected]

Tarif L’exposition et les activités proposées sont gratuites pour tous.

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