Seve bouleau

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La transformation de la sve du bouleau blanc en siropFort modle du Lac-Saint-Jean

diteur Fort modle du Lac-Saint-Jean Rdaction Rjean Beaumont Optima Expert-conseil, Saint-Flicien, Qubec Rvision des textes James W. Moar Jean Gaudreault Concept de la page couverture Solution publicit Mise en page ZONE ORANGE

Spcialiste en amnagement multiressource et en environnement 1209, boul. Sacr-Cur Saint-Flicien, Qc G8K 2R5 Tl. : 418.679.2526

Mars 2010

Les renseignements contenus dans le prsent document ont t obtenus en partie grce au financement fourni par Ressources naturelles Canada dans le cadre du Programme des collectivits forestires du Service canadien des forts.

TabLe deS maTireS

1. APERU GNRAL DE LA PRODUCTION DU SIROP DE BOULEAU EN AMRIQUE DU NORD 2. UTILISATION TRADITIONNELLE DE LA SVE DE BOULEAU 2.1 Amrique du Nord 2.2 Japon 2.3 Chine 2.4 Estonie 2.5 Pologne 2.6 Finlande 2.7 France 2.8 Mdecine traditionnelle 2.9 Recherches publies 3. STRUCTURE DE LA TIGE DU BOULEAU 3.1 Xylme 3.2 Phlome 3.3 Cambium 4. COULE PRINTANIRE ET RENDEMENT EN SVE 4.1 Processus de la coule de la sve chez le bouleau 4.2 Priode de la coule 4.3 Rendements en sve 4.4 Autres facteurs influenant le rendement en sve des bouleaux 5. COMPOSITION DE LA SVE ET VARIATION SAISONNIRE 5.1 Hydrates de carbone 5.2 Minraux 5.3 Acides amins et protines 5.4 Acides organiques 6. ENTAILLAGE ET DSENTAILLAGE DES ARBRES 6. 1 Diamtre de lentaille et chalumeaux 6.2 Profondeur de lentaille 6.3 Distribution des entailles sur le tronc 6.4 Forme de lentaille 6.5 Pente de lentaille 6.6 Mches dentaillage 6.7 Entailloirs 6.8 Date dentaillage 6.9 Martelage des chalumeaux 6.10 Dsentaillage

8 9 9 9 9 10 10 10 10 11 11 12 12 13 13 14 14 15 16 16 17 17 18 18 18 19 19 19 19 19 20 20 20 20 21 21RAPPORT FINAL

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TabLe deS maTireS

7. SYSTME DE COLLECTE SOUS VIDE DE LA SVE DE BOULEAU 7.1 Matriaux approuvs 7.2 Localisation des tubes collecteurs 7.3 Installation des tubes collecteurs 7.4 Installation des tubes latraux 7.5 Transvideur 7.6 Rpartiteur de vide 7.7 Pompe vide 8. CONCENTRATION PARTIELLE DE LA SVE DE BOULEAU PAR OSMOSE INVERSE 8.1 Hydrates de carbone et traitement thermique 8.2 Ratio sve-sirop 8.3 Principe de fonctionnement dun appareil dosmose inverse 8.4 Filtrat 8.5 Entreposage du filtrat dosmose inverse 8.6 Permabilit leau dune membrane dosmose inverse (PEP) 8.7 Teneur en sucre du concentr (oBrix) 9. UTILISATION DE RSERVOIRS 9.1 Rgles de base 9.2 Localisation des rservoirs 9.2.1 Rservoirs de transit deau de bouleau 9.2.2 Rservoirs principaux de sve de bouleau 9.2.3 Rservoirs de concentr deau de bouleau 9.2.4 Rservoirs de filtrat de losmoseur 9.2.5 Rservoirs pour la solution de lavage 9.2.6 Rservoirs pour leau de rinage de la tubulure 10. VAPORATION DE LA SVE OU DU CONCENTR DE LA SVE DE BOULEAU 10.1 Description gnrale dun vaporateur 10.1.1 Casseroles plis 10.1.2 Casseroles fond plat 10.2 Mesure dbullition du sirop de bouleau 10.3 Gonflement dans les casseroles dvaporation 10.4 Mesure de la concentration en sucre 10.5 Rfractomtre 10.6 Degr Brix versus sirop de bouleau 10.7 Pierre de sucre 10.8 Couleur du sirop 10.9 Saveur

22 22 22 22 23 23 23 24 25 25 25 25 26 28 28 28 29 29 29 29 30 30 30 30 30 31 31 31 31 32 32 32 33 33 33 33 34

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RAPPORT FINAL

TabLe deS maTireS

11. CONDITIONNEMENT ET MISE EN CONTENANT DU SIROP DE BOULEAU 11.1 Filtration du sirop de bouleau 11.2 Mise en contenant du sirop de bouleau 11.2.1 Vrification et prparation des petits contenants 11.2.2 Prparation et vrification des grands contenants 11.3 Mise en contenant du sirop 11.3.1 Petits contenants 11.3.2 Grands contenants 11.4 Prparation du sirop partir de sirop en vrac 12. ANALYSE CONOMIQUE 12.1 Secteur d'exprimentation 12.1.1 Portrait forestier 12.1.2 Valeur marchande de la matire ligneuse 12.2 Territoire de simulation 12.3 Synthse 13. BUDGET PRVISIONNEL (2 CAS TYPES) 13.1 13.2 13.3 13.4 13.5 Critres retenus Cots fixes pour une exploitation conventionnelle et artisanale Cots variables pour une exploitation conventionnelle Cots variables pour une exploitation artisanale Sommaires budgtaires pour une exploitation conventionnelle et artisanale

35 35 36 36 36 37 37 37 38 39 39 39 39 42 44 46 46 47 48 49 50 51 55

RFRENCES ANNEXE

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LiSTe deS FigureS

FIGURE 1 Structure de la tige du bouleau. FIGURE 2 Illustration des molcules de glucose, fructose et saccharose

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LiSTe deS TabLeaux

TABLEAU 1. Utilisation de la sve de bouleau par la mdecine traditionnelle (adapt de Terazawa 1995 in Maher 2005) TABLEAU 2 Priodes de coule de la sve de bouleau TABLEAU 3 Rendements comparatifs saisonniers par classe de diamtre des bouleaux hauteur de poitrine (d.h.p.) TABLEAU 4 Variation des hydrates de carbone et point de fusion TABLEAU 5 Taux de rejet (%) en fonction du Brix moyen de la sve de bouleau et du concentro

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TABLEAU 6 Caractristiques forestires du secteur dexprimentation TABLEAU 7 Courbe de rendement TABLEAU 8 Prix provisoires 2010. Syndicat des producteurs de bois du Saguenay-Lac-Saint-Jean. TABLEAU 9 Donnes dendromtriques moyennes par classe d'ge pour le territoire de simulation TABLEAU 10 Donnes dendromtriques comparatives des peuplements de bouleau blanc TABLEAU 11

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Rendements moyens comparatifs de matire ligneuse des peuplements de bouleau blanc

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1. APERU GNRAL DE LA PRODUCTION DU SIROP DE BOULEAU EN AMRIQUE DU NORD

Le genre Betula (Bouleau) est une essence port variable dont une cinquantaine de varits darbres et darbustes sont connues. Des dix rencontres au Canada, six sont des arbres dont deux trs communs, savoir le bouleau papier (Betula papyrifera Marsh) et le bouleau de lAlaska (Betula neoalaskana Sargent). Il sagit de deux essences diffrentes avec un habitat et une distribution diffrents mais dont la sve est utilise pour la production de sirop. Le bouleau papier est le plus commun de ces deux essences forestires. Sa distribution traverse tout le Canada suivant de prs la limite nordique de la prsence des arbres. Sa longvit varie en gnral de 150 200 ans. Les rsultats dune tude ralise au Tmiscamingue ont mme permis de constater la prsence de plusieurs tiges de plus de 200 ans, atteignant mme 291 ans. Cependant elles commencent parfois montrer des signes de snescence (Godbout 2008). Le bouleau de lAslaka est semblable au bouleau papier bien que gnralement de plus petite taille. Sa distribution est limite la fort borale et stend, de la rivire Severn, dans le nord-ouest de lOntario, la mer de Bering. Il crot souvent en association avec le bouleau papier ce qui donne des peuplements de petits hybrides possdant les caractristiques des deux espces. Jusqu rcemment, le bouleau de lAslaka tait class comme une varit du bouleau papier sous le nom de Betula papyfera var. neolaskana (Sarg.) Raup (Hosie 1980). Il nest gure surprenant que dans bien des cas les producteurs de sirop ne font pas la diffrence entre les deux espces (Mitchell 2007 in Dixon-Warren 2008). La faible dimension du bouleau de lAlaska fait en sorte quil ne sert en gnral que de bois de chauffage. En revanche, le bouleau papier est un arbre polyvalent recherch notamment par les industries du tournage, de la pte, de contreplaqu ou encore pour la fabrication de meubles et darmoires. Les Premires Nations du Canada utilisaient cet arbre pour fabriquer divers articles tels que paniers, appels orignal, canots, lances, arcs, flches, raquettes et traneaux en raison de son bois flexible. Il est aussi souvent utilis en amnagement paysager compte tenu de son corce blanche et de son feuillage attrayant.

En Amrique du Nord, la majorit de la production de sirop de bouleau est fabrique en Alaska. Cette production remonte au dbut des annes 1900 lorsque, aprs la premire guerre mondiale, la pnurie du sucre fora la population de lAlaska rechercher des produits de remplacement. Cest ainsi quen modifiant les chaudires vapeur au dbut de lpoque de l'exploitation minire, on vaporait leau contenu dans la sve pour en faire du sirop. Le succs dune telle installation reposait sur la capacit de contrler efficacement la temprature de la vapeur de faon ne pas brler la sve lors de lvaporation. Cependant, le cot lev du produit et le retour sur le march dun sucre prix abordable mirent fin ces efforts. Dans un contexte de dveloppement des produits forestiers non ligneux, ce type de production prit un nouvel envol vers le dbut des annes quatre-vingt-dix. En 1992, fut fonde lAssociation de producteurs de sirop de bouleau de lAlaska (Alaska Birch Syrupmaker Association) de laquelle les producteurs peuvent obtenir une certification garantissant un produit de qualit auprs du consommateur. Depuis, cette industrie ne cesse de se dvelopper non seulement en Alaska mais galement dans les Territoires du Nord-Ouest et dans plusieurs provinces du Canada. Au Qubec, la prsence dune industrie du sirop drable bien implante fait en sorte que tout le potentiel de la sve de bouleau et de sa transformation en sirop est peu connu. Malgr tout, certains propritaires ont investi temps et argent pour exprimenter ce type de production dont, entre autre, monsieur Henri Valle de Notre-Dame-de-Lorette au Lac-Saint-Jean. Comme dans la plupart des cas, il sagit dune production artisanale pour laquelle le procd de fabrication nest aucunement normalis, optimis et dont aucune donne na t collige ce jour. Les prochains chapitres visent combler cette lacune afin de procurer aux ventuels producteurs qubcois une source dinformation sur le sujet.

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2. UTILISATION TRADITIONNELLE DE LA SVE DE BOULEAU

La consommation de la sve de bouleau est une pratique sculaire dans la plupart des pays nordiques. Entre autre, elle a t une importante source de nourriture pour plusieurs peuples autochtones aprs un hiver rigoureux. Il existe aussi plusieurs croyances sur les proprits sant de la sve de bouleau ou encore sur les produits drivs, incluant les boissons alcoolises. Un rsum de cette utilisation est prsent dans le prsent chapitre mettant en relief que la sve de bouleau tait, et lest toujours, utilise des fins mdicinales dans plusieurs rgions du monde dans le but de prvenir ou traiter diffrentes maladies (Tomoko et al. 2005)1.

2.2 JaponAu Japon, la sve de bouleau a t utilise traditionnellement par le peuple Ainu situ au nord du pays pour contrer les effets de lhypertension et traiter les problmes urinaires et la goutte. La sve tait galement utilise comme tonique et un produit favorisant ltat de sant en gnral donnant ainsi lieu un festival chaque printemps. Aujourdhui, le Japon met sur le march de la sve de bouleau des fins de tonique constituant, pour le consommateur, une composante dune saine alimentation.

2.1 Amrique du NordEn Amrique du Nord, la situation est particulire puisque la fabrication du sirop drable reprsente une spcialit de lindustrie agroalimentaire tant aux tats-Unis quau Canada en raison dune teneur plus leve en sucre dans la sve drable que dans celle du bouleau. En consquence, la consommation de la sve de bouleau pour ses proprits sant sont moins connues, voire mme mconnues dans bien des cas. Quoi quil en soit, quelques auteurs mentionnent lutilisation de la sve de bouleau comme boisson par les peuples autochtones dAmrique du Nord. Daucuns en faisait une utilisation davantage axe sur une pratique mdicinale comme par exemple les Amrindiens Thompson de la Colombie-Britannique qui consommaient cette sve pour combattre le rhume et la toux (Turner et al. 1990) tout comme le faisaient dautres peuples ailleurs au Canada et dans le nord des tats-Unis (Moerman 1998). En Alaska, les Tanainas mettaient de la sve de bouleau frache sur les furoncles et les plaies pour attnuer la douleur et prvenir les infections (Kari 1977).

2.3 ChineLe territoire de la Chine comporte plusieurs rgions gographiques qui se caractrisent par une diversit de paysages aux conditions climatiques varies. Ce pays possde une longue tradition dans lutilisation des plantes mdicinales. La pharmacope chinoise fait mention que la sve de bouleau soulage contre le rhume, rduit lexpectoration et attnue les problmes de nphropathie, goutte et scorbut. Dans le Great Compendium of Herbs (Liu Zhiwei 2001), il y est mentionn que la sve peut aussi favoriser lapptit, aider la digestion et combattre les symptmes de la fatigue en amliorant ltat de sant gnral. La sve de bouleau est aussi riche en calcium, tout comme en magnsium et en potassium. Ces minraux sont indispensables lactivit crbrale et leur consommation peut frquemment aider prvenir et traiter les maladies cardio-crbro-vasculaires comme par exemple le diabte, lhypertension et lhmorragie crbrale. En plus, les mtabolites alcalins prsents dans la sve de bouleau peuvent neutraliser lacide lactique et ainsi aider combattre la fatigue ou encore contribuer au traitement de ldme, plusieurs maladies de la vessie et des reins et contre une mauvaise circulation. Ils peuvent galement prvenir la formation de pierre aux reins, renforcer le systme immunitaire et gurir presque toutes les affections cutanes, incluant les pellicules (Zhang et al. 2002).

1 Note : Les rfrences cites dans cette section proviennent directement de larticle de Tomoko et al. 2005.

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2.4 EstonieEn Estonie il existe une journe durant laquelle est personnifi le Vieux Saint-George (old St.Georges day). Au cours de cette journe, ce personnage se nettoie le visage avec de la sve de bouleau afin d'obtenir une peau propre et un teint quilibr, sans tche de rousseur, en plus de se prmunir contre les maladies de la peau (Hiieme 1996).

2.5 PologneEn Pologne la sve de bouleau est fermente pour en faire une boisson fortement alcoolise appele Oskola (Dembinska 1999). Il semblerait que cette boisson favorise la croissance des cheveux et, selon une certaine proportion de sve et dalcool, la solution rsultante est utilise comme rince cheveux (Knab 1995).

2.6 FinlandeEn Finlande, de faon gnrale, la sve de bouleau tait ou est toujours utilise pour traiter plusieurs maladies telles la goutte, le rhumatisme, linflammation urinaire, les problmes rnaux, le scorbut et les maladies de la peau. Sa consommation permet de combattre la fatigue printanire et le rhume ainsi que dattnuer la douleur des articulations, dviter les maux de tte ou migraines et aider soigner les ulcres et autres problmes destomac. Maaranen et Maaranen (2003) mentionne que sa consommation supprime la sensation de la faim et aide perdre du poids. Elle aiderait galement combattre les symptmes dallergies au pollen du bouleau et ceux de la sclrose en plaques. Plus spcifiquement, la mdecine traditionnelle en faisait usage pour gurir les problmes de vessie et de vers parasites. Dans un livre de mdecine de 1839, intitul The Finnish Peasants Home Doctor, le recours la sve de bouleau tait galement prconis pour traiter la prsence de vers, ainsi que tous les maux et douleurs causs par le rhume et un environnement humide, des problmes associs au rein, vessie, calcul biliaire et rhumatisme. Daucuns croient quen boire pourrait offrir une protection contre la tuberculose et le rachitisme.

2.7 FranceAu 19ime sicle, le chirurgien Pierre-Franois Percy de larme de Napolon mentionnait que rarement il ne parvenait pas gurir les maladies de la peau et de lacn en gnral par lutilisation de la sve de bouleau. Son utilisation tait tout aussi approprie dans les cas de rhumatisme, goutte, problmes de la vessie et un grand nombre de maladies chroniques pour lesquelles la science mdicale navait pas encore trouv un traitement (Adrienne 2000).

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2.8 Mdecine traditionnelleEn plus de consommer la sve de bouleau comme tonique sant, plusieurs pays nordiques utilisent la sve de bouleau en mdecine traditionnelle particulirement en ce qui a trait au Japon, Core, Chine, Finlande et Russie. Le tableau 1 rsume les maladies les plus courantes faisant lobjet de traitement par cette pratique mdicinale.

TABLEAU 1. Utilisation de la sve de bouleau par la mdecine traditionnelle (adapt de Terazawa 1995 in Maher 2005)

Japon Hypertension Problmes urinaires Goutte Perte dnergie au travail Gastrite Problmes rnaux Scorbutx x x

Corex x

Chine

Finlandex

Russie

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2.9 Recherches publiesBien que la sve de bouleau ait t utilise depuis des dcennies des fins mdicales et nutritionnelles dans presque tous les pays de lhmisphre nord, trs peu de recherches ont t effectues sur le sujet ce jour. En voici trois qui ont t cites lors du 3ime symposium international sur lutilisation de la sve de bouleau tenu en 2005. En Russie, un groupe de recherche a analys quelques allgations concernant les proprits sant associes la consommation de la sve de bouleau. Les chercheurs ont constat que des rats qui sabreuvaient de sve de bouleau plutt quavec de leau, dveloppaient une meilleure capacit leffort de 12% suprieure celle du groupe tmoin. Une exprience semblable a aussi t ralise avec des lapins, sur lesquels ils observaient un nombre moins lev de lsions de leur systme cardiovasculaire en situation de stress intense comparativement au groupe tmoin. Les chercheurs croient que cet tat serait attribuable la composition des lments minraux dans la sve, en particulier le magnsium, zinc et cuivre (Drozdova et al. 1995; Drozdova et al. 2000; Maher 2005).

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Dautre part, Shen et ses collaborateurs (2000) du Japon ont examin la proprit de la sve de bouleau combattre les effets nocifs du stress en comparant deux groupes de rats. Dans ce cas, le groupe de rats aliments avec de la sve de bouleau avait dvelopp, en situation de stress intense, un nombre significativement plus faible de lsions associes une hmorragie gastrique. De plus, le groupe de rats possdait une capacit leffort en terme de dure de 20% suprieure au groupe tmoin dans le test de nage force. In vitro, lexprience a rvl lactivit anti-oxydante de la sve sur le cytochrome c (petite protine associe la membrane interne de la mitochondrie). Cette activit antioxydante suggre tre le principal facteur dans la prvention des effets du stress. Par ailleurs, une autre tude effectue au Japon par Jiang et ses collaborateurs (2001) consistait procder une analyse complte des acides amins et des protines de la sve de Betula platyphylla SUKATCHEV var. Japonica Hara et Betula verrucosa EHRH. Ils ont identifi la prsence dune protine qui dmontre une similarit relativement leve (65 74%) celle de dautres protines isoles dans dautres plantes telles que le lin, le mas ou la tomate. Ces protines sont reconnues pour possder des proprits antifongiques.

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3. STRUCTURE DE LA TIGE DU BOULEAU

Tout le monde a dj vu les cercles de croissance annuels dun arbre. Mais au-del de cette observation sommaire, la tige du bouleau se compose de plusieurs lments structuraux comportant des fonctions bien prcises durant toute sa vie. La comprhension de ces lments permet de saisir leurs rles essentiels dans une perspective non seulement de connaissance gnrale mais, surtout, mieux comprendre la porte de plusieurs sujets qui seront traits dans les prochains chapitres.

plus pauvre en fibre donc, moins dense que le bois dautomne. Pour cette raison, il apparat plus clair sur les anneaux de croissance que le bois dautomne do la prsence de lignes concentriques alternativement claires et sombres. En plus, les cellules parenchymateuses prennent une disposition bien individualise et ordonnes dans la tige. Les traves ainsi formes qui relient la moelle et lcorce sont appeles rayons mdullaires (Figure 1).

3.1 XylmeLa tige dun arbre comporte deux parties : le cur et laubier (Figure 1) -en anglais, laubier est appel sapwood-. Le bois a une teinte fonce au centre de la tige o les tissus sont morts et assurent un rle de soutien. Cette rgion plus dure constitue le cur. La zone priphrique du bois se caractrise principalement par la prsence de cellules mortes fonctionnelles, appeles vaisseaux, et de cellules vivantes (cellules parenchymateuses). Cette partie du bois, plus claire, moins rsistante que le cur, porte le nom daubier. Ensemble, le cur et laubier, composent le xylme. Plus prcisment, les vaisseaux prennent la forme de tubes composs de cellules allonges et superposes en sries longitudinales. Elles conduisent la sve brute, savoir leau et les sels minraux puiss dans le sol. La sve est dite ascendante car elle monte le long du xylme des racines jusquaux feuilles. Ces cellules portent toujours sur le ct interne de leur paroi des paississements lignifis. Ce dpt de lignines procure une rsistance suffisante aux vaisseaux pour transporter la sve brute par un flux sous tension tout en vitant dtre crass par les cellules vivantes qui les entourent. Ils ont donc la fois un rle de conducteur et un rle de soutien. Les vaisseaux possdent un pouvoir conducteur trs efficace. Plus de 99% de leau transporte dans un bouleau lest travers le xylme (Wheeler 1999). Les cellules vivantes et ligneuses qui coexistent avec les vaisseaux portent le nom de cellules parenchymateuses. Elles forment un tissus de rserve emmagasinant hydrates de carbone, graisses et protines. Le bois de printemps est plus riche en parenchyme etFIGURE 1 Structure de la tige du bouleau.

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3.2 PhlomeImmdiatement sous lcorce est situ le phlome (Figure 1). Il sagit dun tissu complexe dont llment caractristique est la cellule de tubes cribls. Les tubes cribls, faits de la superposition dun grand nombre de cellules, assurent, mais beaucoup plus lentement que dans le xylme, le passage de la sve labore. La sve labore est une solution organique soluble compose principalement dacides amins et de sucres provenant essentiellement de la photosynthse. Dans tous les cas, une cellule de tubes cribls est vivante et ses parois transversales et longitudinales sont perfores dorifices groups. Les tubes cribls sont accols de cellules compagnes qui acheminent les substances organiques nutritives des feuilles vers les racines. Le phlome comporte aussi des cellules parenchymateuses jouant un rle de rserve mais pas dlments lignifis comme le cas du xylme.

3.3 CambiumEntre le phlome et le xylme, se trouve une mince couche de cellules connue sous le nom de cambium (Figure 1). Au printemps, le cambium difie des vaisseaux larges en raison des besoins levs en eau durant cette priode. Dans les zones de climat tempr, le fonctionnement du cambium nest pas continu comme dans les pays tropicaux. En automne, le cambium cesse de fonctionner et demeure en sommeil jusquau printemps suivant.

1 les rfrences cites dans cette section proviennent directement de l'article de Tomoko et al. 2005.

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4. COULE PRINTANIRE ET RENDEMENT EN SVE

Au printemps, chez lrable, la coule de la sve est associe un cycle de gel-dgel, savoir des nuits avec des tempratures sous le point de conglation suivies de jours avec des tempratures au-dessus de ce point. Plus grande sera la fluctuation de temprature, plus abondante sera la coule. Lorsque la temprature devient froide, les gaz dissous dans leau, tel que le dioxyde de carbone, se contractent et prennent moins de volume. Cette contraction cre un effet de vacuum (pression ngative) dans laubier aspirant leau des cellules environnantes. Le vide ainsi cr sera combl son tour par dautre eau et ainsi de suite jusquaux racines de larbre. mesure que diminue la temprature, leau gle et les gaz deviennent emprisonns dans la glace. Cette dernire prend de lexpansion et cre une pression positive dans les tissus du xylme de larbre. Au moment de lentaillage, lorsque cette glace se mettra fondre, la sve coulera par lorifice en librant du coup cette pression. Le processus de coule chez lrable procde donc de la fluctuation entre le gel-dgel et celle de la pression ngative-positive. Dans le cas du bouleau, nous verrons quil en est tout autrement ce qui permettra de comprendre les principaux facteurs influenant le rendement en sve.

Durant la mme priode, les racines commencent dgeler et leurs poils absorbants (radicelles) absorbent non seulement les sucres mais galement une concentration leve de nutriments sous forme ionique, tels que le potassium et le calcium. Les racines vont dpenser beaucoup dnergie pomper activement les ions lintrieur de leur stle (cylindre centrale). La concentration des ions et des sucres aspirera leau lintrieur de la stle des racines crant une pression qui forcera leau, les ions dissous et les sucres grimper, contre la gravit, jusque dans la tige de larbre. La pousse ascendante qui en rsulte sexerce sur la sve brute dans le xylme et porte le nom de pression racinaire. Ce processus de transport de la sve permettant la coule printanire peut apparatre nimporte quel moment, de jour comme de nuit. Elle ne dpend donc pas des cycles de gel-dgel.

4.1 Processus de la coule de la sve chez le bouleauLes sucres produits au cours des deux derniers mois de la saison de croissance de larbre servent de rserve qui sera stocke sous forme de grains damidon. Lamidon est une rserve dnergie qui permet larbre dconomiser leau puisquil a lavantage dtre emmagasin sans tre dissous durant la priode hivernale. Lors du rchauffement printanier du sol, cet amidon se dcompose par hydrolyse (eau) en sucres simples et redevient nouveau en sucres utilisables par les cellules. La prsence de glucides simples augmente le potentiel osmotique interne des cellules et plus deau pourra tre absorbe par les racines.

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4.2 Priode de la couleLa priode de coule et le rendement en sve peut considrablement varier dune anne lautre, dun arbre lautre, dune journe lautre et lintrieur mme de la journe et ce, selon la dimension des tiges, lespce de bouleau et les conditions mtorologiques. Elle dbute lorsque la moyenne de la temprature journalire du sol et du bois de larbre se situe au-dessus de zro. La coule est plus troitement corrle avec la temprature du sol 15 cm de profondeur et celle du tronc de larbre o seffectue lentaillage quavec lair environnant (Ryabchuk 1974 in Maher 2005). La coule est en gnral de courte dure, deux trois semaines par anne en moyenne, parfois plus, et schelonne habituellement du dbut la mi-avril jusqu approximativement louverture des bourgeons des feuilles. Aprs cette priode, la sve deviendra dune couleur blanc laiteux. Elle peut galement dgager une odeur de fermentation ou donner en bouche un got amer la suite de lactivit des levures. Le sirop produit avec une telle solution sera ncessairement de faible qualit voire mme de mauvais got. Johnson (1944), du Conseil national de recherche du Canada, rapporte une saison de coule particulirement longue en 1941, savoir de 28 jours (Tableau 2). lArboretum Morgan, situ Sainte-Anne-de-Bellevue, Jones et Alli (1986) ont not une dure de la coule de 23 jours en 1984 et une autre de 29 jours en 1985. Dans la rgion de Fairbanks situe dans la partie centrale de ltat de lAlaska, au nord dAnchorage, une variation significative apparat en ce qui a trait la date du dbut et la fin de la coule en 2002 comparativement 2001 et 2003 (Maher 2005). En 2009, au Lac-Saint-Jean, dans le cadre dune exprimentation de production de sirop de bouleau, la coule de la sve a dure 18 jours. Aprs cette date, la sve commenait montrer des signes de contamination par les microorganismes.

TABLEAU 2 Priodes de coule de la sve de bouleau

Auteur

Essence Anne forestirebetula papyrifera marsh. betula papyrifera marsh. betula neoalaskana Sargent 1941

Dbut de la coule29 mars

Fin Nombre de la de jours coul25 avril 29 avril 3 mai 8 mai 17 mai 5 mai 8 mai 28

Johnson (1944) Jones et Alli (1986) Maher (2005)

1984 1985

7 avril 5 avril

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2001 2002 2003 2009

19 avril 30 avril 19 avril 21 avril

19 18 16 18

Fort modle du betula papyrifera Lac-Saint-Jeanmarsh.

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4.3 Rendements en sveTout comme la priode de coule, le rendement en sve des bouleaux peut varier considrablement (Tableau 3). Johnson (1944) rapporte un rendement saisonnier variant de 42,8 litres 109,0 litres, pour une moyenne de 63 litres, et ce, pour des tiges de d.h.p. entre 20,6 cm et 45,2 cm. Jones et Alli (1986) ont mesur des rendements de 80,5 litres et de 52,0 litres pour respectivement des bouleaux de d.h.p. de 19,6 cm et de 22,2 cm. En Alaska, Maher (2005), a procd un chantillonnage de 90 bouleaux dont le d.h.p. variait entre 13,2 cm et 44,3 cm. Plus prcisment, 75% des tiges se situaient entre 16 cm et 25 cm et la moyenne totale tait de 20,5 cm. Pour 2002 et 2003, les rendements saisonniers ont t respectivement de 34,2 litres et de 22,2TABLEAU 3 Rendements comparatifs saisonniers1 par classe de diamtre des bouleaux hauteur de poitrine (d.h.p.)

litres. La diffrence de rendement sexpliquerait par des prcipitations plus abondantes et une temprature moyenne plus froide en 2002 comparativement 2003. noter que le rendement saisonnier moyen de 2002 et de 2003, soit 28,2 litres, correspond exactement au rendement saisonnier mesur pour la mme classe de diamtre dans le cadre du projet dexprimentation de la Fort modle du Lac-Saint-Jean. Il existe une relation entre laugmentation du diamtre de la tige de larbre et celle du rendement en sve. En gnral, cette tendance sobserve de faon plus marque lors dune saison o la disponibilit en eau du sol est limite. Autrement dit, dans des conditions printanires relativement froides et humides, la corrlation est moins leve que lors de saisons printanires chaudes et sches (Maher 2005).

Classe d.h.p. (cm)16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 461 2 3

Johnson (1944) Nombre dchantillons litres (1941)

Jones et Alli (1986) Nombre dchantillons litres (1984) litres (1985)

Maher (2005) litres (2002) litres (2003)

Fort modle du Lac-Saint-Jean Nombre dchantillons3 3

litres (2009)26,42 31,82 28,22 32,32 44,92 43,72 60,22 46,0 54,12 45,3 78,0

1 3 3 1 1 1

70,0 58,52

1 1

80,5 52,0

34,23

22,23

3 3 3 3 3 1 2 1 1

53,02 109,0 48,6 42,8

1

97,1

1

54,6

Pour obtenir le rendement quotidien, il suffit de diviser le rendement saisonnier par le nombre de jours de collecte de sve (voir tableau 2). Moyenne des chantillons msurs. Moyenne de 20,5 cm au d.h.p..

4.4 Autres facteurs influenant le rendement en sve des bouleauxOutre les conditions climatiques qui influencent gnralement le rendement en sve des bouleaux, il existe des facteurs intrinsques chez certains arbres leur confrant un avantage sur ce plan. titre dexemple, les arbres qui ont dvelopp un rseau racinaire suprieur la moyenne et ce, pour un mme d.h.p., couvriront une tendue plus leve du sol leur permettant ainsi de capter un volume deau plus lev.

Dautres facteurs peuvent galement expliquer des diffrences de rendement en sve chez le bouleau. Ganns et al. (1982) ont mis en lumire lexistence dune corrlation entre la diminution du rendement en sve et laugmentation de llvation du terrain. Telisevskij (1970 in Maher 2005) mentionne que les stations caractrises par un mauvais drainage produisent plus de sve que les stations sches ou leves. Pour Fesyuk et al. (1980 in Maher 2005), la temprature de lair ambiant et le diamtre de la cime reprsentent galement des facteurs importants qui influencent le rendement.

16

RAPPORT FINAL

5. COMPOSITION DE LA SVE ET VARIATION SAISONNIRE

La composition de la sve de bouleau diffre de celle de lrable particulirement en ce qui a trait aux hydrates de carbone. Compte tenu que la fabrication du sirop consiste essentiellement augmenter la concentration en sucre de la solution en utilisant un systme dvaporation, avec ou sans lutilisation dun appareil dosmose inverse, la comprhension des effets dun traitement thermique sur ceux-ci savre un incontournable pour obtenir un sirop de qualit. Ce constat prvaut galement en ce qui a trait la comprhension de la variation des autres composantes de la sve au cours dune mme saison de coule.

TABLEAU 4 Variation des hydrates de carbone et point de fusion

Hydrates de carbones

Pourcentage approximatif des sucres49 35 15 9 cm ), une rcolte l'ge d'exploitabilit (64 ans) atteindrait quelque 123 m3/ ha (Tableau 7), soit un rendement moyen de 1,9 m3/ha/an. Afin d'tablir la valeur montaire de la matire ligneuse sur le site ce moment, les prix du mtre cube offerts aux propritaires de lots privs par le Syndicat des producteurs de bois du Saguenay-LacSaint-Jean sont utiliss. Ce choix permet de simplifier l'analyse et est d'autant plus justifi que la production de sirop de bouleau est une activit fort potentiel en fort prive pour des raisons notamment de proximit, d'accessibilit et d'abondance de matire premire, ce qui n'exclut pas la pratique de cette activit en fort publique. Les prix du bois offerts aux producteurs pour l'anne 2008 sont prsents au tableau 8. Les prix retenus pour les besoins de l'analyse de rentabilit sont de 51,00$/m3 pour les essences sans perte des tiges sur pied. Le propritaire du site recevrait, s'il tait localis en fort prive, 752,76$/m3 pour les tiges rsineuses (123 m3/ha X 51,00$/m3 X 12%= 752,76$/ha) et de 30,00$/m3 pour les essences feuillues1. Ainsi, dans le cas d'une rcolte complte 4 070,00$/ha pour les tiges feuillues (123 m3/ha X 30,00$/m3 X 88%= 3 247,20$/ha), soit un total de 3 999,96$/m3.

1

Le bouleau ne figure plus en 2010 sur la liste des prix en raison de fermetures d'usines en rgion. Le prix de 30$/m3 pour le tremble sera retenu pour les fins de l'exercice. Mentionnons qu'en 2008, le prix pour le bouleau s'levait 37$/m3.

RAPPORT FINAL

41

Comme il est courant de considrer que les cots d'exploitation en fort prive s'valuent environ 50% du prix de la matire ligneuse, le revenu net s'lverait donc 1 999,98$/m3, ce qui correspond 31,25$/m3 en dollars actuels pour l'ge d'exploitabilit des tiges de 9 cm et plus (64 ans) au d.h.p. Le mme exercice gnrerait des rendements montaires moyens de 30,52$/m3 et de 28,63$/m3 pour l'ge d'exploitabilit des tiges de 13 cm et plus (73 ans) et de 17 cm et plus (92 ans) au d.h.p. respectivement. Les revenus mentionns ci-dessus sont donc ceux qui seraient gnrs lors de la rcolte des tiges du secteur dexprimentation dans un contexte de fort prive. Pour comparer la rentabilit relative de la production de sirop celle de la rcolte des tiges, il importe de connatre le nombre de tiges de 20 cm et plus au d.h.p. aux diffrents ges d'exploitabilit cibls, ce qui n'est pas possible actuellement pour le secteur dexprimentation car seule la classe d'ge de 50 ans est reprsente. Il serait certes possible de simuler le volume de matire ligneuse ainsi que le diamtre moyen des tiges dans le temps l'aide des courbes de rendement, mais le nombre de tiges de 20 cm demeurerait toujours inconnu.TABLEAU 8 Prix provisoires 20101. Syndicat des producteurs de bois du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

situes proximit de zones priurbaines, une production de sirop se ralisant dans ces secteurs contribueraient certes au dveloppement forestier procurant des bnfices durables aux communauts locales.

12.2 Territoire de simulationLes valeurs moyennes issues des placettes chantillons ralises sur les T.P.I. ont t compiles pour les strates regroupes de 30 ans, 50 ans, 70 ans et 90 ans caractrisant des peuplements de bouleau blanc dont la densit du couvert est leve (classes A et B3). Chacune des strates regroupes reprsente donc une situation relle moyenne sur le territoire pour laquelle il sera possible de juger quel point les conditions du site, dont le nombre de tiges de 20 cm et plus au d.h.p., se prtent la rcolte de sve et pour combien de temps compte tenu de l'ge d'exploitabilit des peuplements. Par ailleurs, un territoire ayant comme objectif la production de sirop de bouleau doit idalement contenir diffrents stades de dveloppement afin d'assurer un approvisionnement de sve sur une base annuelle long terme, ce qui n'est pas le cas du secteur dexprimentation. Ce dernier ne supporte actuellement qu'une classe d'ge de 50 ans qui, dans un contexte de production de matire ligneuse, serait en grande partie rcolt vers l'ge de 73 ans (Tableau 7). Il importe de souligner qu'un territoire aux classes d'ge diversifies ne pourra permettre une rcolte de sve que sur une partie de sa superficie, soit celle prsentant le nombre minimal de tiges commerciales aux dimensions requises, mais permettra d'assurer un approvisionnement constant en sve. L'analyse de la rentabilit de la production de sirop permettra de dterminer quelle est la superficie minimale requise en tout temps offrant le nombre minimal de tiges de bouleau pour un approvisionnement adquat. Mentionnons, en outre, qu'un territoire aux classes d'ge diversifies favorise davantage la prservation de la biodiversit ainsi que la pratique d'activits durables diverses comparativement un seul peuplement quienne sur un mme territoire donn. Bien que les diffrents peuplements de bouleau chantillonns sur les T.P.I. de la M.R.C. du Domaine-du-Roy soient rpartis en ralit sur des sites qui peuvent tre relativement loigns les uns des autres, la simulation suppose qu'ils sont regroups dans un mme secteur et qu'ils offrent des conditions de rcolte de sve similaires, ce qui devrait tre recherch dans les situations relles de production de sirop. La simulation prconise contient les classes d'ge de 10 ans, 30 ans, 50 ans, 70 ans et 90 ans avec une superficie d'gale importance pour chacune d'elles. Un rsum des donnes d'inventaire est prsent par classe d'ge au tableau 9.

Produitsrsineux

Essences et spcifications Sciagepinettes, sapin, pin gris (2,54 cm, 3,20 cm, 3,76 cm, 5,08 cm) mlze, pin blanc, pin rouge (3,76 cm) Trononn longueur Trononn Trononn

$/m3 solide51,00$ 47,00$ 40,00$ 30,00$ 28,00$

Feuillus rsineux

Tremble (3,20 cm)

Copeauxpinettes, sapin, pin gris (2,54 cm)

Afin d'utiliser des donnes dendromtriques incluant la densit des tiges diffrentes classes d'ge pour des peuplements de bouleau blanc, l'inventaire coforestier ralis sur les terres publiques intramunicipales (T.P.I.) de la M.R.C. du Domaine-du-Roy a t utilis. La plupart des peuplements de bouleau de la M.R.C. se trouvent dans le domaine de la sapinire bouleau blanc o les conditions de site se prtent bien l'amnagement de l'espce. Mentionnons qu'un projet de production de sirop de bouleau s'inscrit trs bien dans la vision stratgique de dveloppement territorial de la M.R.C. qui cible en particulier ses () secteurs d'excellence que sont la fort, ses produits, l'agroalimentaire et le tourisme2. Comme les T.P.I. sont

1 2 3

www.spbsaglac.qc.ca/?ref=miseListePrix.php www.domaineduroy.ca/menu.php?idDetail=75&idCategorie=8&idSousCategorie=117&idSousSousCategorie= Seule la classe de densit moyenne (C) tait disponible pour la classe d'ge de 90 ans.

42

RAPPORT FINAL

Les peuplements d'origine sont ceux qui ont subi une perturbation majeure rcemment. Aucune rcolte de sve n'est possible dans ce cas et les traitements sylvicoles prescrits dans une telle situation sont orients de faon assurer une bonne rgnration en bouleau blanc (e.g. scarifiage avec rserve de semenciers). Les sites avec une classe d'ge de 10 ans sont ceux qui prsentent une rgnration qui a souvent atteint un stade o des traitements d'ducation comme l'claircie prcommerciale peuvent tre applique. Ces sites ne se prtent donc pas encore la rcolte de sve pour l'instant. Les sites avec une classe d'ge de 30 ans supportent dans l'exemple prsent 58 tiges l'hectare de bouleau dont le d.h.p. est de 20 cm ou plus. Comme ce sont les seules tiges de bouleau aux dimensions commerciales prsentes, il semble probable que ce soit des rmanents du peuplement antrieur. Les tudes d'arbre rvlent d'ailleurs un ge moyen de prs de 70 ans. Pour cette raison, le volume de matire ligneuse (88 m3/ha) ainsi que le diamtre moyen (29 cm) des tiges commerciales apparaissant au tableau 9 sont peu reprsentatifs des caractristiques d'une strate de 30 ans. Suivant la courbe de rendement, le volume devrait se situer aux environs de 23 m3/ha. Dans des conditions normales, un peuplement de 30 ans ne devrait pas prsenter des caractristiques permettant une rcolte de sve intensive. Mentionnons que cette classe d'ge n'est reprsente que par 3 placettes chantillons sur les T.P.I.

Les sites avec une classe d'ge de 50 ans prsentent des caractristiques qui se prtent la production de sirop de bouleau avec un nombre de tiges dont le diamtre est suprieur 20 cm atteignant 110 l'hectare (Tableau 9). Il serait donc opportun de bnficier des tiges en place le plus longtemps possible avant le renouvellement du couvert. cet gard, l'ge d'exploitabilit des tiges de 13 cm et plus ou de 17 cm et plus au d.h.p. semble appropri, dans la mesure o il contribue la rentabilit de la production de sirop, de mme qu' celle de la production de matire ligneuse. Les sites avec une classe d'ge de 70 ans sont ceux qui contiennent le plus grand nombre de tiges de bouleau de 20 cm et plus au d.h.p., soit 333 tiges/ha (Tableau 9) et donc les plus intressants actuellement pour la production de sirop. Comme dans le cas de la classe d'ge prcdente, la maturit absolue n'est pas encore atteinte et une priode d'attente prolonge avant la rcolte des tiges est souhaitable, dans la mesure o les tiges de bouleau demeurent saines car elles sont souvent sujettes des problmes de carie avec le temps. Les sites avec classe d'ge de 90 ans ont un nombre de tiges de 20 cm et plus relativement plus faible (161 tiges/ha) que dans le cas de la classe prcdente. Cela s'explique en partie par le fait que toutes les strates de bouleau de 90 ans utilises et disponibles sur les T.P.I. sont caractrises par des perturbations comme des coupes partielles. Bien que la densit des tiges permette de procder une rcolte de sve, le stade de dveloppement des sites est relativement avanc comparativement la maturit absolue (Tableau 9). Pour cette raison, le propritaire aura intrt y amorcer une rcolte des tiges et une remise en production des sites pour contribuer maintenir une diversit de classes d'ge sur l'ensemble de sa proprit.

TABLEAU 9 Donnes dendromtriques moyennes par classe d'ge pour le territoire de simulation

Variables

Classes d'ge Origine* 10 ans** 30 ans717 467 58

50 ans945 795 605

70 ans2413 621 500

90 ans971 679 268

Tiges/ha tot. Tiges/ha comm. Tiges/ha bou 10 cm+

-

-

Tiges/ha Bou20 cm+Volume diam. moy. comm bou maturit 9 cm+ maturit 13 cm+ maturit 17 cm+

-

-

5888 m3/ ha 29 cm 70 ans 80 ans 100 ans

11097 m3/ ha 16 cm 58 ans 68 ans 89 ans

333187 m3/ha 23 cm 85 ans 85 ans 109 ans

161188 m3/ha 22 cm 79 ans 82 ans 97 ans

* Traitements de rgnration du bouleau aucune rcolte de sve. ** Peuplements jeunes traitements d'ducation aucune rcolte de sve.

RAPPORT FINAL

43

12.3 SynthsePour une production durable de sirop, il est souhaitable d'orienter l'amnagement de la fort de faon s'assurer qu'un nombre suffisant de tiges de plus de 20 cm de diamtre soit prsent en tout temps sur la proprit, ce qui devrait normalement tre le cas si l'on y retrouve une diversit de classes d'ge aux superficies d'importance similaire. Si l'on se fie aux inventaires raliss dans les peuplements feuillus domins par le bouleau blanc sur les T.P.I. de la M.R.C. du Domaine-du-Roy (Tableau 9), un territoire supportant chacune des classes d'ge serait en mesure de fournir une quantit variant environ entre 100 et 300 tiges/ha de bouleau blanc de 20 cm et plus au d.h.p. sur environ la moiti de la superficie, soit sur les sites o les classes d'ge sont de 50 ans et plus. Le secteur dexprimentation contient actuellement plusieurs tiges commerciales de bouleau blanc, mais peu (20 tiges/ha) ont atteint le diamtre de 20 cm comparativement au site simul (110 tiges/ha) de mme classe d'ge (Tableau 10). Bien que plusieurs sites en rgion puissent se prter l'amnagement du bouleau blanc des fins de production de matire ligneuse, la rcolte de sve devrait se raliser sur ceux offrant des conditions optimales de croissance pour l'espce. En fort prive, par exemple, la majorit des peuplements de bouleau se trouvent sur les sites de la sapinire bouleau blanc (groupe cologique MS) qui sont gnralement plus productifs que les sites au groupe cologique RS (sapinire pinette noire). Avec de bonnes conditions de texture et de drainage, des sites de type MS que l'on retrouve galement sur les T.P.I. de la M.R.C. du Domaine-du-Roy devraient donc tre privilgis pour la slection des peuplements de bouleau blanc des fins de production de sirop. Si le propritaire d'une fort de bouleau dcide de lui donner une vocation de production de sirop comme il se fait souvent dans les rablires du sud de la province il devra rechercher, outre la diversit des classes d'ge mentionne prcdemment, conserver les tiges en place le plus longtemps possible afin de favoriser le maintien des diamtres suprieurs pour une meilleure coule de sve au printemps. Ce maintien prolong du couvert peut entraner une diminution du rendement annuel moyen en matire ligneuse s'il devient suprieur l'ge d'exploitabilit absolu utilis pour optimiser la quantit de fibres ligneuses la rcolte des tiges (Section 12.1.2). Cependant, cette perte de matire ligneuse peut tre compense positivement par une rentabilit accrue de la production de sirop en raison d'un approvisionnement optimal de sve au printemps. Pour permettre de porter un jugement sur une telle situation, des courbes de rendement en matire ligneuse (Annexe) ont t confectionnes pour chaque classe d'ge du territoire simul partir des donnes d'inventaires raliss sur les T.P.I. de la M.R.C. du Domaine-du-Roy, de la mme faon que la courbe utilise dans le secteur dexprimentation.

partir de chaque courbe de rendement, l'ge d'exploitabilit a t dtermin ainsi que le rendement en volume de matire ligneuse et les revenus nets (Tableau 11). Mentionnons que les revenus nets tiennent compte de la proportion de rsineux et de feuillus dans la strate regroupe (Tableau 10). Suivant les classes d'ge inventories, les revenus nets valus l'ge d'exploitabilit de l'ensemble des tiges de 9 cm et plus au d.h.p. varient de 24,39$/ha/an 35,85$/ha/an.TABLEAU 10 Donnes dendromtriques comparatives des peuplements de bouleau blanc

Classes d'ge Variables Secteur dexprimentation 50 ansTiges/ha tot. Tiges/ha comm. Tiges/ha bou10cm+ 2725 1075 945

T.P.I. (M.R.C. Domaine-du-Roy) 50 ans945 795 605

70 ans2413 621 500

90 ans971 679 268

Tiges/ha Bou20cm+Volume actuel

2093 m3/ha 12% rs. 88% feu. 64 ans 73 ans 92 ans

11097 m3/ha 12% rs. 88% feu. 58 ans 68 ans 89 ans

333187 m3/ha 2% rs. 98% feu. 84 ans 84 ans 107 ans

161188 m3/ha 12% rs. 88% feu. 79 ans 82 ans 97 ans

maturit 9 cm+ maturit 13 cm+ maturit 17 cm+

Une priode d'attente correspondant l'ge d'exploitabilit des tiges de 13 cm et plus au d.h.p. n'entrane qu'une faible diminution de rendement annuel moyen et donc de revenus, soit de l'ordre de 1% 2%. C'est dans le cas d'une priode d'attente prolonge avant la rcolte des tiges allant jusqu' une trentaine d'annes, soit l'ge d'exploitabilit des tiges de 17 cm et plus au d.h.p. dans certains cas, que des diminutions de rendement annuel moyen sont les plus importantes. Des baisses allant jusqu' 9% (cas de la classe d'ge de 50 ans sur les T.P.I.) sont alors observes. Une telle baisse correspond une perte de revenus de 2,10$/ ha/an (24,39$/ha/an 22,29$/ha/an). Elle demeurera cependant d'autant plus justifie qu'elle contribuera gnrer des revenus nets suprieurs provenant de la production de sirop de bouleau.

44

RAPPORT FINAL

TABLEAU 11 Rendements moyens comparatifs de matire ligneuse des peuplements de bouleau blanc

Classes d'ge Maturit Variables Secteur dexprimentation50 ans

T.P.I. (M.R.C. Domaine-du-Roy)50 ans 58 ans 87 m /ha3

70 ans 84 ans 198 m /ha3

90 ans 79 ans 155 m3/ha 1,96 m3/ha/an 31,90$/ha/an (100%) 82 ans 161 m3/ha 1,96 m3/ha/an 31,93$/ha/an (100%) 97 ans 184 m3/ha 1,90 m3/ha/an 30,84$/ha/an (97%)

Tiges 9 cm+

ge d'exploitabilit Volume Rendement Revenus nets1

64 ans 123 m /ha3

1,92 m3/ha/an 31,25$/ha/an (100%) 73 ans 138 m3/ha 1,89 m3/ha/an 30,74$/ha/an (98%) 92 ans 162 m /ha3

1,50 m3/ha/an 24,39$/ha/an (100%) 68 ans 101 m3/ha 1,49 m3/ha/an 24,15$/ha/an (99%) 89 ans 122 m /ha3

2,36 m3/ha/an 35,85$/ha/an (100%) 84 ans 200 m3/ha 2,3 m3/ha/an 36,21$/ha/an (101%) 107 ans 244 m /ha3

Tiges 13 cm+

ge d'exploitabilit Volume Rendement Revenus nets

Tiges 17 cm+

ge d'exploitabilit Volume Rendement Revenus nets

1,76 m3/ha/an 28,63$/ha/an (92%)

1,37 m3/ha/an 22,29$/ha/an (91%)

2,28 m3/ha/an 34,68$/ha/an (97%)

1

Le revenu net quivaut la moiti de la valeur marchande du volume en place, l'autre moiti tant alloue pour la rcolte des tiges.

RAPPORT FINAL

45

13. BUDGET PRVISIONNEL (2 CAS TYPES)

Les donnes obtenues lors de lexprimentation de la transformation de la sve de bouleau en sirop qui sest droule au printemps 2009 serviront calculer avec plus de prcision les cots et les recettes anticips. Pour faciliter lextrapolation des donnes des exploitations denvergures variables, le tout a t prsent selon un nombre unitaire de 1 000 entailles et en fonction de la pr-

sence dun dispositif de collecte et de transformation de la sve selon une approche conventionnelle ou artisanale. videmment, lventuel oprateur naura qu adapter ce budget prvisionnel en fonction de ses propres besoins dopration et pices dquipement.

13.1 Critres retenusCritres techniques pour une exploitation conventionnelleTeneur en sucre de la sve (oBrix) Ratio sve:sirop Rendement en sve par entaille (gallon et litres)1 Nombre de jours de coule Volume total de sve anticip (gallons et litres) Production de sirop pour 1 000 entailles (gallons et litres) Nombre de contenants 250 ml de sirop Prix de vente pour un contenant de 250 ml ($) Nombre dentailles par hectare Taux dvaporation de lvaporateur (litres et gallons/heure) Prix pour une corde de bois de 16 po de longueur ($) Taux de combustion (corde/heure) Taux rejet de leau par osmose inverse (%) Contenant en verre de 250 ml lunit ($) tiquettes lunit ($)1

0,7 124,5 0,435 ou 1,65 18 7 845,91 ou 29 700 63 ou 238,55 954 20 90 340,69 ou 90 75 0,25 70 1,91 0,05

Avertissement Il sagit dun rendement saisonnier mesur sur des arbres correspondants une classe de diamtre de 20 cm et associs au groupe cologique RS (sapinire pinette noire). Il importe de valider cette donne en regard aux caractristiques gnrales de la btulaie exploiter afin de bien choisir la capacit des quipements avant de procder tout achat.

Critres financiers2Taux dintrt court terme (1er trimestre 2010)2

5%

Il est considr que le promoteur ne fait appel aucune main-duvre et dispose de tout lquipement motoris ncessaire aux oprations (motoneiges et vhicules tout-terrain). Les cots dapprovisionnement en lectricit devront tre ajouts au budget selon quil sagisse dune installation relie directement au rseau de distribution lectrique existant ou un groupe lectrogne de forte puissance.

46

RAPPORT FINAL

13.2 Cots fixes pour une exploitation conventionnelle et artisanaleInstallation Prix ($) Conventionnellevaporateur au bois 2,5 x 8 pi (hotte incluse) Casserole de rechange fond plat Valve guillotine 2 po Tuyau fume de 11 po (12 pi de longueur) Souche du tuyau fume Chapeau penture avec pare-tincelle Tuyau vaporation de 12 po (12 pi de longueur) Chapeau pour chemine dvaporation Osmoseur (600 gallons/heure) et membrane (mark i) Pompe vide (5 HP) Transvideur mcanique (extracteur) rpartiteur de vide Valve trois voies en PVC (1 po) vaporateur au bois standard 2,5 x 6 pi (tout inclus) rservoir dentreposage de la sve (4 x 14 x 4 pi) rservoir de filtrat (4 x 8 x 4 pi) rservoir du concentr (4 x 8 x 3 pi) Valve standard en PVC (1 po) raccords et tuyaux disque de soutien pour le filtre anneau (drain du rservoir) rfractomtre 0 32 obrix rfractomtre 45 82obrix Thermomtre bimtallique (3 x 9 po) cumoir trou cumoir non trou gobelet sirop (8 po) brosse rayon (1/2 x 7 po) brosse sans manche (2 x 7 po) 3 mches dentaillage (5/16 po) Presse filtration sous pression (10 po) Chariot multifonctionnel Sirotire 9 x 28 po (6,5 gallons) et support filtre (bonnet) Filtres ou bonnets (10 units) 2 122,00 991,00 893,00 9,40 100,00 28,95 222,00 222,00 49,95 60,95 57,95 34,00 21,95 19,25 38,85 1 775,00 330,00 309,00 249,50 15 320,00 721,00 18,25 302,76 224,00 527,00 362,40 163,00 12 700,00 3 480,00 1 450 99,95 76,00 5 136,97 2 122,00 991,00 893,00 9,40 70,00 28,95 222,00 222,00 49,95 60,95 57,95 34,00 21,95 19,25 38,85

quipements et matriel

Artisanale

Total1

42 420,61$

10 536,72$

Note : Liste de prix fournie par monsieur Germain Fortin, reprsentant pour les quipements drablire CDL inc., tl.: (450) 539-2225.

1

Total des cots fixes, excluant le btiment principal (cabane sucre) avant amortissement

RAPPORT FINAL

47

13.3 Cots variables pour une exploitation conventionnelleA- ApprovisionnementApprovisionnement pour 1 000 entaillesProduits de nettoyage et dentretien Cartouche prfiltre (5 microns) Prfiltre pour la cartouche (10 units) Filtre anneau antimousse Kosher (200 grammes) Papier filtre (400 units) Poudre filtre (50 lb) bois cabane 16 po (avec osmoseur) Tube collecteur, tube pour le transport de lair, tubes latraux de (5/16 po), chalumeaux (5/16 po), broche numro 12, broche numro 9, broche numro 5, collets, raccords multiples, unions 5/16 po, autres

Prix ($)0,10/entaille 4,50 12,75 6,95 7,25 83,15 41,95 75/corde 5,00/entaille

Anne damnagement ($)100 4,50 12,75 6,95 7,25 83,15 41,95 490,37 5 000

Anne subsquente ($)100 4,50 12,75 6,95 s/o 83,15 41,95 490,37 s/o

Total

5 746,92

739,67

B- Mise en marchMise en march (1 000 entailles)954 contenants de 250 ml tiquettes

Prix unitaire ($)1,91 0,05

Anne damnagement ($)1 822,14 47,70

Anne subsquente ($)1 822,14 47,70

Total

1 869,84

1 869,84

C- Autres cotsAutres cots (1 000 entailles ou 11,1 ha)assurance responsabilit entretien et rparation de lquipement Frais professionnels, cotisations et formation intrt court terme21

Item1 2% 1 5%21

Anne damnagement ($)175 948,41 750 465,76

Anne subsquente ($)175 381,60 750 187,06

Total

2 339,17

1 493,66

1

2

Dans le cas de lanne de lamnagement, un taux dintrt de 2% est port sur la somme du cot dapprovisionnement relatif au systme de collecte de la sve (5 000$) et des cots fixes (42 420,61$), pour un total de 47 420,61$. Pour lanne subsquente, ce mme taux dintrt sapplique uniquement sur les recettes anticipes du produit (sirop), soit 19 080$. Ce montant est calcul partir de comparables provenant dentreprises nord-amricaines spcialises dans la production de sirop de bouleau. Taux dintrt port sur lensemble des cots variables lexception de lassurance responsabilit, savoir de 9 315,17$ et 3 741,11$ respectivement pour lanne damnagement et lanne subsquente.

48

RAPPORT FINAL

13.4 Cots variables pour une exploitation artisanaleA- ApprovisionnementApprovisionnement pour 1 000 entaillesProduits de nettoyage et dentretien Cartouche prfiltre (5 microns) Protge prfiltre (10 units) Filtre anneau antimousse Kosher (200 grammes) Prfiltre bonnet (12 units) bois cabane 16 po Chaudires en plastique Couvercle Chalumeaux 5/16 po

Prix ($)25 4,50 12,75 6,95 7,25 13,95 75/corde 4,75 0,75 1,60

Anne damnagement ($)25 4,50 12,75 6,95 7,25 20,93 2 353,77 4 750 750 1 600

Anne subsquente ($)25 4,50 12,75 6,95 s/o 20,93 2 353,77 s/o

Total

9 531,15

2 423,90

B- Mise en marchMise en march (1 000 entailles)954 contenants de 250 ml tiquettes

Prix unitaire ($)1,91 0,05

Anne damnagement ($)1 822,14 47,70

Anne subsquente ($)1 822,14 47,70

Total

1 869,84

1 869,84

C- Autres cotsAutres cots (1 000 entailles ou Item 11,1 ha)assurance responsabilit entretien et rparation de lquipement Frais professionnels, cotisations et formation intrt court terme21

Anne damnagement ($)175 352,73 750 625,19

Anne subsquente ($)175 381,60 750 271,27

1 2% 1 5%21

Total

1 902,92

1 557,87

Dans le cas de lanne de lamnagement, un taux dintrt de 2% est port sur la somme du cot dapprovisionnement relatif au systme de collecte de la sve (7 100$) et des cots fixes (10 536,72$), pour un total de 17 636,72$. Pour lanne subsquente, ce mme taux dintrt sapplique uniquement sur les recettes anticipes du produit (sirop), soit 19 080$. Ce montant est calcul partir de comparables provenant dentreprises nord-amricaines spcialises dans la production de sirop de bouleau. 2 Taux dintrt port sur lensemble des cots variables lexception de lassurance responsabilit, savoir de 12 503,72$ et 5 425,34 $ respectivement pour lanne damnagement et lanne subsquente.1

RAPPORT FINAL

49

Les mmes critres techniques quune exploitation conventionnelle sappliquent lexception que la sve dans le cas prsent na pas subi de concentration partielle et que les taux dvaporation de la sve et de combustion du bois sont modifis pour tenir compte dun vaporateur standard dune dimension de 2,5 x 6 pieds. Selon le manufacturier dj cit, le taux dvaporation et le taux de combustion du bois sont respectivement de 30 gallons (113,56 litres) et de 0,12 corde lheure. Il sagit de taux thoriques lesquels peuvent varier selon les caractristiques des essences forestires utilises et lexprience de loprateur.

13.5 Sommaires budgtaires pour une exploitation conventionnelle et artisanaleExploitation conventionnelleDescriptionrecettes anticipes ( 1 000 entailles) Cots fixes Cots variables

Anne damnagement ($)19 080$.

Anne subsquente ($)19 080$.

42 420,61$ 9 955,93

s/o 4 103,17

Exploitation artisanaleDescriptionrecettes anticipes ( 1 000 entailles) Cots fixes Cots variables

Anne damnagement ($)19 080

Anne subsquente ($)19 080

10 536,72 13 303,91

s/o 5 851,61

Rappelons que ces sommaires ne tiennent pas compte des cots associs la construction dun btiment, la main-duvre, lachat ou lopration de vhicules motoriss et lapprovisionnement en lectricit si ncessaire.

50

RAPPORT FINAL

RFRENCES

AHTONEN, S. et KALLIO, H. 1989. Identification and seasonal variation of amino acids in birch sap used for syrup production. Food Chemistry, 33 : 125-132. ALLARD, G.B. et BELZYLE, M. 2004. Cahier de transfert technologique en acriculture. Centre de rfrence en agriculture et agroalimentaire du Qubec. ANDRIENNE, P. 2000. La Gemmothrapie; Mdecine des bourgeons, ditions atlantica. ANOMYME 2000. Manuel d'amnagement forestier Documents d'annexes. Direction des programmes forestiers du ministre des Ressources naturelles, ministre des Ressources naturelles, gouvernement du Qubec. 82 p. ANONYME 2003. Manuel d'amnagement forestier. 4e dition, Direction des programmes forestiers du ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, gouvernement du Qubec. 245 p. ANONYME 2008. Produits agricoles au Canada, Loi sur les. Rglements sur les produits de lrable (C.R.C., ch. 289). Dernire mise jour en date du 18 dcembre 2008, gouvernement du Canada. http://laws.justice.gc.ca/fr/C-0.4/ C.R.C.-ch.289/index.html ANONYME 2009. Produits alimentaires, Loi sur les. Rglement sur les aliments (c. P-29, r.1). Dernire mise jour en date du 7 janvier 2009, gouvernement du Qubec. http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/ telecharge.php?type=3&file=/P_29/P29R1.HTM BEVERIDGE, T.J., BRUCE, K. et KOK, R. 1978. Carbohydrate and mineral composition of gray sap. Can. Inst. Food Sci. Technol. J. 11:28. BLOUIN, J. et BERGER, J.-P. 2000. Guide de reconnaissance des types cologiques des rgions cologiques 5b Coteaux du rservoir Gouin, 5c Collines du Haut-Saint-Maurice et 5d Collines qui ceinturent le lac Saint-Jean. Fort Qubec, Direction des inventaires forestiers, ministre des Ressources naturelles du Qubec. BOUCHER, A. et coll. (non dat). Lamlioration des performances de mon vaporateur passe par la connaissance de son fonctionnement. Ministre de lAgriculture, des Pcheries et de lAlimentation, Direction rgionale de lOutaouais-Laurentides. DEMBINSKA. M. rev. and adapted by WILLIAM WOYS WEAVER. 1999. Food and Drink in Medieval Poland: Rediscovering a Cuisine of the past. Philadelphia: University of Pennsylvania.

RAPPORT FINAL

51

DIXON-WARREN, H. 2008. The birch Syrup Production Manual. Tapping into Syrup Production Manual. Edited by Janet Cotgrave et April Cheng. 103 p. DROZDOVA, G., DEMUROV, E., BAKHILOV, V. et FROLOV, V. 1995. Some Aspects of Pharmacological activity of Birch Sap and Birch Drug-Preparations. In TERAZAWA, M., McLEOD, C.A., TAMAI, Y. editors. Tree Sap, Proceedings of 1st International on Sap Utilization (ISSU), 1995, April 10-12, Bifuka, Japan. Hokkaido University Press: p. 85-90. DROZDOVA, G., FROLOV, V., DEMUROV, E. et VILENTCHIK, L. 1995. Biological Activiy of Birch sap. In TERAZAWA, M. editor. Tree Sap II, Proceedings of the 2nd International on Sap Utilization (ISSU), 2000, April 21-23, Bifuka, Japan. Hokkaido University Press: p. 135-140. DUJESIEKEN, D., EBENRITTER, S. et LIESE, W. 1989. [Wound reactions in wood tissue in birch, beech and Tilia cordata.]. Holzals Roh-und Werkstoff. 47:495-500. In Maher, K. 2005. Factors Influencing Birch Sap Production in Alaska Birch (Betula neoalaskana Sarg.). www.uaf.edu/ces/aknfc/Files/FallWorkshop06/Maher-ANFC Hardwords.pdf DUMONT, J. 1994. Leau drable. Centre de recherche et de dveloppement et de transfert technologique en acriculture, St-Hyacinthe. Publication no : 300-NTR-1094. FESYUK, A.V. et GRIMASHEVICH, V.V. 1980. [Effects of different factors on the sap yield of Betula pendula.]. Lesovodstvo. Lesnye Kultury I Pochvovedenie. 9:89-94. In Maher, K. 2005. Factors Influencing Birch Sap Production in Alaska Birch (Betula neoalaskana Sarg.). www.uaf.edu/ces/aknfc/Files/FallWorkshop06/Maher-ANFC Hardwords.pdf GANNS, R. A., ZASADA, J. C. et PHILLIPS, C. 1982. Sap production of Paper Birch in the Tanana Valley, Alaska. For. Chron. 18(1):19-22. GODBOUT, G. 2008. Longvit du bouleau papier au Tmiscamingue. Gouvernement du Qubec, Ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Direction de la recherche forestire, Qubec. 9 p. HIIEME, M. 1996. Some possible origins of St.Georges Day customs and beliefs, Folklore. An Electronical Journal old Folklore, vol. 1, Institute of Estonian Language. HOSIE, R.C. 1980. Arbres indignes du Canada. Ministre des Approvisionnements et Services Canada, Presses lites Inc., pour le compte des ditions Fides. 389 pages. HULDN, S. et HARJU, L. 1986. Chemical Analysis Of Mineral Elements in Spring Sap of Birch. Daily and Seasonal Variations in the Sap Composition. Acta Academiar Aboensis, Ser. B. 46(6):1-16. In MAHER, K A. C. 2005. Production and Quality of Spring Sap from Alaskan Birch (Betula neolaskana Sargent) in Interior Alaska A Master of Science Thesis, University of Alaska Fairbanks. HUMPHREY, D. (non dat). Making Alaskan Birch Syrup: Birch Syrup Standards and Production Manual. Haines, Alaska: Birch Boy Products. http://www.birchboy.com/articles.html JIANG, H., SAKAMOTO, Y., TAMAI, Y. et TERAZAWA, M.: 2001. Eurasian J. For. Res. 2: 59-64. JOHNSON, L.P.V. 1944. Sugar production by white and yellow birches. Can. J. Res. 22:1-6. JONES, A.R.C. et ALLI, I. 1987. Sap yields, sugar content, and soluble carbohydrates of saps and syrups of some Canadian birch and maple species. Can. J. For. Res. 17: 263-266.

52

RAPPORT FINAL

KAHILTNA BIRCHWORKS 2008. Birch Syrup and Berry Products from Alaska. http://store.alaskabirchsyrup.com/abbisy.html KALLIO, H. et AHTONEN, S. 1987. Seasonal Variations of the Acids in Birch Sap. Food Chem. 25:285-292. KALLIO, H., AHTONEN, S., RAULO, J et LINKO, R.R. 1985a. Identification of the sugars and acids in birch sap. J. Food Sci. 50: 266-26. KALLIO, H., KARPPINEN, T et HOLMBOM, B. 1985b. Concentration of birch sap by reverse osmosis. J. Food Sci. 50: 1330-1332. KALLIO, H., LAHDENOJA, M.-L., PENTTINEN, R. 1995. Electrophoretic Profiles of Birch sap Proteins of Betula pubescens, B. pendula and B. pendula forma carelica in Finland with Reference to Overrall Composition of Sap. In TERAZAWA, M., McLEOD, C.A. and TAMAI, Y. editors. Tree Sap, Proceedings of 1st International on Sap Utilization (ISSU), 1995, April 10-12, Bifuka, Japan. Hokkaido University Press, p. 13-21. KARI, P. R. et Denaina Ketuna, R. 1977. Tanaima Plantlore. Anchorage : University of Alaska. KNAD, SOPHIE HODOROWICZ 1995. Polish Herbs, Flowers & Folk Medecine. NY: Hippocrene Books. KOK, R., NORRIS, E.R. et BEVERIDGE, T. 1977. Production and properties of birch syrup (Betula populifolia). Can. Agric. Eng. 20 :5-9. LAPOINTE, D. 2005. Modlisation du potentiel dentaillage du bouleau papier (Betula papyfera Marsh.) pour sa sve. cole suprieure damnagement du territoire et de dveloppement rgional (SAD), Facult damnagement, darchitecte et des arts visuels, Universit Laval. 49 pages et annexes. LAUZIER, H. et coll. 2005. Linvestigation et la mise au point de lvaporateur Cest payant! Gouvernement du Qubec, Ministre de lAgriculture, des Pcheries et de lAlimentation. 20 p. LIU ZHIWEI 2001. Preparation of Red Birch Juice Health Beverage, Journal of Wuhan Polytechnic University, 2 : 1-3. LNNROT, E. 1839. Finnish Peasant Doctor Suomalaisen talonpojan kotilkri, (in Finnish). MAARANEN, S. et MAARANEN, A. 2003. Birch sap drink for nature and health. Koivunmahla malja luonnolle ja terveydelle, (in Finnish), Art house Oy, Jyvskyl. MAHER, K A.C. 2005. Production and Quality of Spring Sap from Alaskan Birch (Betula neolaskana Sargent) in Interior Alaska A Master of Science Thesis, University of Alaska Fairbanks. MITCHELL, M. 2007. Personal Communication. Northwest Territories, Canada in DIXON-WARREN, H. (2008). The birch Syrup Production Manual. Tapping into Syrup Production Manual. Edited by Janet Cotgrave et April Cheng. 103 p. MOERMAN, D.E. 1998. Native American ethnobotany. Timber Press: Portland, Oregon, 123 p. ROY, G. 1997. Amnagement forestier et la coule de la sve. Colloque rgional sur lrable Granby, 5 fvrier 1997. 3 p.

RAPPORT FINAL

53

RYABCHUK V.P. 1974. [Sap Exudation of Birch and Temperature Conditions.]. Lesnoe Khyzyaistvo 5 : 25-7. In MAHER, K A. C. 2005. Production and Quality of Spring Sap from Alaskan Birch (Betula neolaskana Sargent) in Interior Alaska A Master of Science Thesis, University of Alaska Fairbanks SHEN, Y.B., KAZUSAKA A., FUJITA S. et TERAZAWA, M. 2000. Preventive Properties of Birch sap Against Oxidative Stress in Rats. In TERAZAWA, M. editor. Tree Sap II, Proceedings of 2nd International on Sap Utilization (ISSU), 2000, April 21-23, Bifuka, Japan. Hokkaido University Press: p. 149-153. TELISEVSKIJ, D. 1970. [Collection and use of Birch. Sap.]. Lesn. Hoz. 80-2. In Maher, K. 2005. Factors Influencing Birch Sap Production in Alaska Birch (Betula neoalaskana Sarg.). www.uaf.edu/ces/aknfc/Files/FallWorkshop06/Maher-ANFC Hardwords.pdf TERAZAWA, M. 1995. Shirakamba Birch, Splendid Forest Biomass Potential of Living Tree Tissues. In TERAZAWA, M., McLEOD, C.A. and TAMAI, Y. editors. Tree Sap, Proceedings of 1st International on Sap Utilization (ISSU), 1995, April 10-12, Bifuka, Japan. Hokkaido University Press, p. 7-12. TOMOKO, S. 2005. Birch sap: survey on traditional uses and their impacts on future uses. In: TERAZAWA, M. editors. Tree Sap, Proceedings of 3rd International on Sap Utilization (ISSU), 2005, April 15-17, Bifuka, Japan. Hokkaido University Press: p. 53-59. TURNER, N. J., LAURENCE, C., THOMPSON, M. T., THOMPSON et al. 1990. Thompson Ethnobotany : Knowledge and Usage of Plants by the Thompson Indians of British Columbia. Victoria. Royal British Columbia Museaum, 189 p. WHEELER, B. 1999. Factors that influence sap flow in paper birch. Alaska Cooperative Extension Service, UAF. http:// www.uaf.edu/coop-ext/forestry/canopy/canopyjul99.html ZHANG RUI et SHI FUCHEN 2002. Birch sap Utillization in China : history status and future prospects. College of Life Sciences, Nankai University Tianjin, China.

54

RAPPORT FINAL

ANNEXE

Courbes de rendement des simulations de 30, 50, 70 et 90 ans

RAPPORT FINAL

55

Simulation de 30 ansCourbes de rendement (m/ha) Bou Pet Ft (53% vol.) (8% vol.) (2% vol.) 27 11 51 3 21 78 14 33 105 28 46 130 42 59 154 56 72 174 70 84 192 84 95 208 97 106 221 109 115 233 121 124 243 132 133 252 142 140 260 152 147 266 162 153 272 170 159 274 178 165 269 185 170 256 191 173 234 197 173 203 202 170 161 206 163 103 210 152 214 136 217 116 220 90 223 55 226 228 230 232 234 236 237 238 239 240 70 55 80 55 90 105 65

ge (ans) 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145 150 155 160 165 170 175 180 185 190 195 200

Sab (37% vol.) 6 14 23 34 44 55 65 75 84 92 99 106 112 117 122 127 131 134 135 134 132 127 120 111 99 83 65 40

75 85 100

Courbe finale 2 12 23 35 48 61 74 86 97 107 116 124 133 139 146 151 157 161 164 164 162 156 146 129 117 103 83 58 19 5 5 5 5 5 5 5 5 71 80 100

Classe d'ge de la strate Volume maximal atteint Maturit la souche (ans) pour les tiges de 9 cm+ au d.h.p. Maturit la souche (ans) pour les tiges de 13 cm+ au d.h.p. Maturit la souche (ans) pour les tiges de 17 cm+ au d.h.p.

56

RAPPORT FINAL

Simulation de 50 ansCourbes de rendement (m/ha) Epb Bou Pet Err (6% vol.) (74% vol.) (10% vol.) (3% vol.) 75 105 21 11 131 36 22 30 154 52 37 54 172 68 53 75 187 83 70 90 200 97 86 101 211 110 101 108 220 122 115 114 227 132 128 118 233 142 140 120 239 151 151 120 243 159 160 119 247 166 169 117 251 172 176 113 253 178 183 105 256 183 189 95 258 188 194 82 260 193 196 65 260 195 193 45 257 194 185 23 251 190 170 242 181 148 229 168 118 212 150 75 192 128 168 99 139 61 105 62

Simulation de 50 ans

ge (ans) 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145 150 155 160 165 170 175 180 185 190 195 200

Sab (7% vol.) 39 63 87 110 130 147 163 176 187 197 206 213 219 225 230 234 238 240 238 233 225 212 195 173 147 113 70

Moyenne pondre 5 26 42 59 76 91 106 119 131 141 150 159 167 173 179 184 189 193 197 197 194 188 178 164 143 117 91 58 6 4 0 0 0 0 0 0 0 58 68 89

Courbe finale 3 18 29 41 52 63 73 82 90 97 104 110 115 119 123 127 130 133 135 136 134 130 123 112 99 80 63 40 4 3

45 60 75

35 40 50

60 70 95

70 80 90

60

Classe d'ge de la strate Volume maximal atteint Maturit la souche (ans) pour les tiges de 9 cm+ au d.h.p. Maturit la souche (ans) pour les tiges de 13 cm+ au d.h.p. Maturit la souche (ans) pour les tiges de 17 cm+ au d.h.p.

RAPPORT FINAL

57

Simulation de 70 ans

Simulation de 70 ansEpb (1% vol.) 18 33 50 67 83 99 112 125 136 146 154 162 169 176 182 187 192 196 200 202 202 199 193 185 173 157 138 115 87 52 Courbes de rendement (m/ha) Epn Bou Pet (0% vol.) (89% vol.) (8% vol.) 6 2 4 15 5 10 28 11 18 43 18 28 59 27 38 75 36 48 91 45 59 106 54 69 120 62 79 133 71 88 145 78 97 156 86 105 166 92 112 175 99 119 183 105 126 190 110 132 194 115 138 193 120 143 186 124 147 172 128 148 151 132 146 121 135 141 78 137 132 138 120 138 102 136 79 133 49 129 123 116 107 96 84 69 52 31 95 85 75 100 85 80 105 110 90 Err (1% vol.) 11 41 74 102 122 137 148 156 161 166 169 170 169 165 158 144 120 90 50 Moyenne pondre 1 5 12 21 31 42 53 64 74 84 93 102 110 117 124 131 137 142 146 148 146 142 134 120 109 93 72 45 2 1 0 0 0 0 0 0 0 84 84 107 Courbe finale 9 20 35 53 71 89 108 126 143 159 174 188 200 212 223 233 241 248 251 249 242 228 204 186 158 123 77 3

ge (ans) 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145 150 155 160 165 170 175 180 185 190 195 200

Sab (2% vol.) 1 4 9 14 21 28 36 44 51 58 65 71 77 83 88 93 97 101 103 104 103 100 95 89 80 68 53 33

95 100 110

60 60 65

55

58

Classe d'ge de la strate Volume maximal atteint Maturit la souche (ans) pour les tiges de 9 cm+ au d.h.p. Maturit la souche (ans) pour les tiges de 13 cm+ au d.h.p. Maturit la souche (ans) pour les tiges de 17 cm+ au d.h.p.RAPPORT FINAL

Simulation de 90 ansCourbes de rendement (m/ha) Epb Bou Pet (2% vol.) (38% vol.) (50% vol.) 18 6 33 4 15 50 10 28 67 18 43 83 28 59 99 38 75 112 48 91 125 59 106 136 69 120 146 79 133 154 88 145 162 97 156 169 105 166 176 112 175 182 119 183 187 126 190 192 132 194 196 138 193 200 143 186 202 147 172 202 148 151 199 146 121 193 141 78 185 132 173 120 157 102 138 79 115 49 87 52

Simulation de 90 ans

ge (ans) 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145 150 155 160 165 170 175 180 185 190 195 200

Sab (10% vol.) 6 14 25 38 51 64 77 89 100 111 121 129 138 145 152 158 164 168 170 169 164 157 146 131 112 87 55

Moyenne pondre 3 10 20 32 46 59 72 86 98 109 120 130 139 147 155 162 167 169 168 163 153 136 112 68 62 53 41 26 2 1 0 0 0 0 0 0 0 79 82 97

Courbe finale 4 12 23 36 51 66 81 96 110 123 135 147 157 166 174 182 188 191 189 183 172 154 126 77 70 60 47 30 2

80 80 90

60 60 65

85 85 110

75 80 90

Classe d'ge de la strate Volume maximal atteint Maturit la souche (ans) pour les tiges de 9 cm+ au d.h.p. Maturit la souche (ans) pour les tiges de 13 cm+ au d.h.p. Maturit la souche (ans) pour les tiges de 17 cm+ au d.h.p.

RAPPORT FINAL

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