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Shoah entre impression de réel et récit réaliste Université d'été de l'ARES: Image(s) et vérité Rémy Besson, Marseille, 10 juillet 2013

Shoah

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entre impression de réel et récit réaliste

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Rémy Besson, Marseille, 10 juillet 2013

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ce qui a été – médiation – ce qui sera

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Films, Romans,Expositions, Bandes dessinéesSéries télévisées, Webdocumentaires,Morceaux de musique…

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Analyse des conditions de production de la forme

= archéologie de l'image

La manière dont ce film, cette exposition, cette série de photographies, ont étéconçus conduit-elle à penser qu’ils détiennent quelque chose de l'ordre de lavérité d'un événement ou d'un ensemble de faits?

Analyse du statut accordé à cette forme dans l'espace public

= étude de la diffusion

La production en question est-elle considérée dans une société donnée et à unmoment donnée comme détenant quelque chose de l'ordre de la vérité sur unévénement ou un ensemble de faits?

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Le récit allant de soit que je souhaite remettre en cause aujourd’huiest celui qui pose que le film Shoah détient quelque chose del'ordre de la vérité sur la Shoah car les propos des acteurs del'histoire sont transmis directement par eux-mêmes.

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« J'ai fait de la dentelle, c’est-à-dire que j’ai reconstitué ce que les gens disaient très longuement. Je l’ai raccourci et j’ai remonté la phrase. […] Justement je disais qu’il faut manipuler, pour dire la vérité, et c’était ma préoccupation. »

Ziva Postec

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« [Pourquoi vous avez laissé détruire le cimetière comme ça ?](coupe) Le peuple l’a détruit, le peuple grec. (coupe) [pourquoiils l’ont détruit ?] pour prendre le marbre… il y avait beaucoupde marbre, n’est-ce pas… les arbres… [et alors on vous a donnéce terrain-là à la place] oui, oui (coupe) [Et c’était un beaucimetière le vieux cimetière…] c’était bon. Là ils étaient enterrésdes grands rabbins de la méditerranée, peut-être du judaïsmemondial. »

Transcription des entretiens menés pour Shoah, USHMM

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« Il y avait des exigences de contenu (des choses capitales que jetenais à dire) et des exigences de forme, d’architecture, qui fontqu’il a cette durée-là. […] il y a des choses magnifiques [qui n’ontpas été montées]. Ça m’a arraché le cœur de ne pas les inclure, eten même temps pas tellement: le film a pris sa forme pendant queje le faisais, et une forme dessine en creux tout ce qui va suivre:même si c’était des choses très importantes, ce n’était pas une tropgrande souffrance de les abandonner puisque c’était l’architecturegénérale qui commandait. »

Claude Lanzmann, mai 1985

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Les documentaires portant sur le génocide des juifs :

« perpétuent l’assomption problématique, selon laquelle ilsproposent d’une certaine manière une fenêtre transparente surle passé (…), favorisant l’illusion que l’histoire "se dit d’elle-même", comme si elle émergeait naturellement à l’écran. Etquand les documentaires intègrent des témoins (…) leprésupposé est que le documentaire fournit au spectateur, avecune inattaquable évidence, ce qui s’est "vraiment passé " ».

Aaron Kerner, 2011

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