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Tout enregistrement photographique, audio et vidéo du spectacle est strictement interdit. Albert Marcœur – Quatuor Béla Violons Julien Dieudegard, Frédéric Aurier Alto Julian Boutin Violoncelle Luc Dedreuil SI OUI, OUI. SINON, NON. jeudi 22 janvier 2015 Grand-Théâtre SAISON 2014–2015

Si oui, oui. Sinon, non. Albert Marcoeur et le Quatuor Béla

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Feuille de salle - MC2: Grenoble

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Tout enregistrement photographique, audio et vidéo du spectacle est strictement interdit.

Albert Marcœur – Quatuor Béla

Violons Julien Dieudegard, Frédéric Aurier

Alto Julian BoutinVioloncelle Luc Dedreuil

SI OUI, OUI.SINON, NON.

jeudi 22 janvier 2015 Grand-Théâtre

SAISON 2014–2015

∙ Si oui, oui. Sinon non. ∙

Production L’Oreille droite / Quatuor Béla, L’Onde & Cybèle ∙ Coproduction L’Atelier du plateau

Albert Marcœur – Quatuor Béla

Violons Julien Dieudegard,

Frédéric Aurier

Alto Julian Boutin

Violoncelle Luc Dedreuil

Texte, percussions, composition Albert Marcœur

Sonorisation Émile Martin

Lumière Hervé Frichet

ProgrammeOuvertureLa Fanfare des Laumes L’Éclipse Album de photos Tourniquet Les Valises à roulettes Les deux petits vieux Second mouvement du 1er quatuor de Benjamin Britten Les MouchesStock de statistiques EntretienLes Chemins de l’école Mon petit neveu Un poète péruvien à Paris La Bourrée en la

Dédicace à La Cantine à l’issue du concert.

∙ Si oui, oui. Sinon non. ∙

Entretien avec Julian Boutin

Désireux d’aventures, vous aimez rencon-trer et partager des univers éloignés du vôtre, comme cette collaboration surpre-nante avec Albert Marcœur. Comment vos routes se sont-elles croisées ?Julian Boutin Nous étions des fans d’Al-bert Marcœur. Ce n’est pas un artiste qui figure en tête de gondole et que l’on entend régulièrement sur les ondes fran-çaises. Pourtant, c’est quelqu’un qui est connu dans le monde entier. Les grands « allumés » de la musique reconnaissent en lui un iconoclaste. Il figure dans toutes les discographies aux côtés de Franck Zappa, et cela du Japon jusqu’au Brésil en passant par l’Allemagne. En France, il est resté discret et s’est tenu à l’écart des zones de pouvoir, à commencer par les majors de disques, les grosses boîtes de production et les médias.On écoutait sa discographie en boucle à une époque dans un camion sur la route des tournées. Lorsque nous avons su qu’il était toujours vivant, nous l’avons appelé et depuis nous sommes devenus de grands amis.

Qu’aimez-vous dans la personnalité musicale de Marcœur ?J. B. Sa musique est vraiment extraordi-naire. Il a une discographie qui va des années 70 jusqu’à aujourd’hui et reflète une image du rock progressif en France. Sans le savoir peut-être, il a utilisé beau-coup de techniques qui appartiennent à la musique contemporaine, des samples, le collage, la juxtaposition et le brouillage, comme ont pu le faire Stockhausen ou Ligeti, ainsi que le déphasage, comme a pu le pratiquer Steve Reich. En fait, il se situe exactement entre le rock et les musiques savantes. C’est un rock très écrit, très fouillé, avec un souci du son remarquable. Pour nous, il est un créateur au même titre que Ligeti.

Un musicien mais également un poète.J. B. Absolument. Un poète qui croque la simplicité des moments de la vie. Des moments ordinaires, remplis de tendresse ou de cynisme. C’est quelqu’un qui aime les gens qui l’entourent et les dépeint avec le plus de vérité possible.

Comment avez-vous travaillé ensemble ?J. B. Nous nous sommes mis au service de sa musique en tant qu’interprètes. Albert Marcœur a écrit tout le projet de A à Z, ànotre demande. Il nous fait même parfois chanter en même temps que nous jouons, chose très périlleuse d’ailleurs. On est ainsi un petit orchestre-chœur à la dispo-sition de l’univers d’Albert Marcœur. En fait, nous lui avons fait une commande. Et ce programme va être l'objet d'un futur CD. Contrairement aux anciens projets de Marcœur, pharaoniques, avec de gros effectifs, il s’agit ici d’un projet de musique de chambre, un projet d’une grande simplicité. On est cinq sur scène avec cinq pupitres. Et on joue.

Entretien réalisé par l’Agence départementale Dordogne–Périgord

∙ Si oui, oui. Sinon non. ∙

MC2: Grenoble4 rue Paul Claudel, CS 9244838034 Grenoble Cedex 2

04 76 00 79 00www.mc2grenoble.frRéseaux sociaux

Albert Marcœur Né à Dijon en 1947, il débute son parcours par l’étude de la clarinette au conserva-toire et la formation de quelques groupes lycéens où le souffle rock l’emporte sur les gammes. Il formera bientôt avec ses frères Gérard et Claude, ainsi que d’autres musiciens, l’ensemble à géomé-trie variable qui prendra son nom : Albert Marcœur.On a pu parfois dire de lui qu’il était le Zappa français, de la même façon qu’on le classe parfois en chanson sans raison. Albert Marcœur est un homme sans éti-quette, exigeant, libre et inclassable, qui n’a comme terre d’élite que le champ des musiques obliques, où il croise de nom-breux comparses aux univers aussi singuliers que le sien.

L’ÂME ALLEMANDEEnsemble intercontemporainDirection Julien Leroy

Baryton Georg NiglPiano Andreas StaierMise en scène Johan Simons Sam. 24 janvier ∙ 19 h 30 ∙ 1 h 309 € à 28 €

Franz Schubert Le Voyage d’hiver

Mark AndreAZ pour ensemble

Prochainement

Chef-d’œuvre intemporel et toujours contemporain, Le Voyage d’hiver (Winterreise) de Schubert est un recueil de chants bâti comme un tout, et uni par une cohérence tout à la fois stylistique, poétique et thématique. C’est ce sommet schubertien qui est revisité dans la mise en scène de Johan Simons à travers un décor imaginé par le peintre belge

Michaël Borremans. Le baryton Georg Nigl et le pianofortiste Andreas Staier seront dans le même temps plongés dans un « environnement sonore » du compositeur français Mark Andre, composé pour l’occasion… Une manière d’explorer les résonances contemporaines de l’œuvre de Schubert.

Quatuor BélaFormé à Lyon en 2006, le quatuor Béla est considéré comme l’un des grands qua-tuors européens dédiés à la musique contemporaine. Ses membres défendent une vision panoramique des musiques d’aujourd’hui et fréquentent des artistes d’horizons parfois éloignés : ils proposent avec la même ferveur une commande à un compositeur de musique écrite (P. Leroux, J. Combier), une rencontre avec un griot mandingue (Moriba Koïta), un rassemble-ment d’improvisateurs ou une conférence pour enfants. Convaincus que la survie des musiques vivantes nécessite un effort permanent auprès des publics, le quatuor Béla se produit aussi bien à la Cité de la musique à Paris que dans des lieux plus alternatifs qui militent, cherchent et inventent.

Durée estimée1 h 20