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Corps, technologies et handicaps dans le logement
Usages et besoins des personnes âgées vivant à domicile
Simone Pennec - Gwendal SimonAtelier de Recherche Sociologique (EA 3149)
Université de Bretagne Occidentale
Le projet « Sigaal »Services Inter-Générationnels d’Assistance aux Aînés dans leur
Logement
• Une plate forme technique à vocation industrielle portée par une chaîne d’acteurs variés (académiques, industriels, promoteurs)- L’objectif : faire du logement personnel un environnement adapté aux
situations de vie des veilles personnes dans la perspective du maintien à domicile
- Antécédents de Sigaal : projets T@pa et Comp@nymage- Deux perspectives de développements : 1) services de sécurisation et confort
2) services relationnels visant le maintien des sociabilités (via la TV)
• Multi-partenariat et interdisciplinarité - Controverses des partenaires ?- Quelle place pour le sociologue : définition des besoins, validation de
l’acceptabilité par les individus, l’entourage et les soutiens professionnels- Le savoir sociologique et le « déterminisme » technologique
Architecture fonctionnelle des services multimédias
Consultations infos web
Consultations contenus sur portail Web (*)
Visiophonie symétrique
Zapping chaînes TNT avec IHM adaptée
Portail Multimedia Web
IHM adaptable
Administration plateforme de services
Gestion des abonnés
Service de visiophonie sur IP
Gestion des contenus
Accès contenus externe
Une configuration
technologique déterministe?
(1)
Interphonie Configuration réseau domotique
Avertissement /Alerte
Autre ?
(*): Message vocalisés, audio/vidéo, photos, …
Acquisition données capteurs
Traitement de données (fusion ?)
Apprentissage comportements scénario de vie
Détection anomalies. Génération d’alerte
Concentrateur d’alertes
Administration d’alertes
Fonction Portier
Gestion capteurs
Architecture fonctionnelle des services de confort
Une configuration
technologique déterministe?
(2)
Problématique : compenser les usages menacés
Vieillissement et restriction d’activité• Déficiences et handicaps associés aux vieillissement : limitations et dépendances croissent avec
l’avancée en âge• Obstacles fonctionnels des espaces publics et des modes de transports • Sociabilités : contacts moins personnels après 70 ans ; atténuation significative des contacts
amicaux et de voisinage après 80 ans• Habitat : environnement géographique défavorable et/ou peu évolutif
Territoires de vie des personnes vieillissantes : un territoire d’archipel aux liens fragiles ?
Les rôles des techniques dans la compensation des usages• Technologies comme contribution au maintien des compétences des individus à se mouvoir et
exercer leur activité dans l’environnement- Quelles aides techniques et aménagements du logement, et pour qui?- Quels services multimédias pour le maintien d’un logement ouvert sur le monde social extérieur?
• Questionner les usages compensés, limités, abandonnés : quelles alternatives techniques potentielles dans l’habitat ?
Phase exploratoire : entretiens semi-directifs Récits d’expériences : gestion des activités quotidiennes et saisies des usages et besoins Interroger les pratiques sur : habitat/loisirs/sociabilités/déficiences/aides
Populations investiguée• « Individus » : vieilles personnes (8)• Membres de l’« entourage soutien » (5) • Professionnels du champ du vieillissement (8)
Systématisation : passation d’un questionnaire (en cours)• Population cible : retraités du Finistère (associations, clubs, amicales, offices, UTL…)• Questionnaire sur : les pratiques sociales et l’usage des équipements techniques » et traitement sur les
configuration de besoins non compensés
A venir : co-conception technique entre sciences sociales et sciences de l’ingénieur (Telecom Bretagne)
Méthodologies
Résultats : « individus »
Les déficiences sont globalement compensées par des aides professionnelles et celles de l’entourage
L’habitat ancien peu adapté et peu évolutif est compensé par des solutions 1) d’appuis et de maintien, 2) un réaménagement des espaces, 3) des solutions techniques (lits médicalisés, volets électriques)
L’articulation de la démotorisation, des déficiences physiques et de la diminution des sociabilités amicales (décès) limitent les activités de loisirs à l’extérieur et les concentrent sur l’espace domestique
La sociabilité est, pour beaucoup, familiale (et + ou – bien acceptée) résultant de la proximité géographique + voisinage
Il y a un ordre du quotidien globalement structuré par le passage des aides pro et de la famille + la permanence du lieu résidentiel. Les activités de loisirs sont limitées sur l’espace du domicile et ne sont pas toutes compensées, parfois acceptées comme « l’ordre des choses », parfois désirs non comblés : restriction aire géographique des déplacements, sociabilités déclinantes…).
Résultats « membres entourage soutien » (1)
Conjoint(e) Les déficiences lourdes limitant fortement la capacité d’action des individus « soutenus » et
impliquent une présence pluri-journalière des aides professionnelles (pour soins, hygiène, habillage, alimentation, mobilité)
La gestion du quotidien est jugée lourde et usante pour les conjoints(es) mais préférable à un placement en maison de retraite (« finir sa vie ensemble »). Il y a parfois eu un placement en institution jugé inadapté (solitude, non respect de l’espace privé…)
Non-motorisation (quand le conjoint aujourd’hui « soutenu » conduisait) ou inadaptation du véhicule au fauteuil roulant, rétrécissent l’espace des mobilités possibles
Activités et loisirs à l’extérieur du domicile considérablement réduites par la nécessité de présence auprès du conjoint(e)
Il y a une forme d’assignation à résidence résultant du choix de l’accompagnement de son/sa conjoint(e) déficient(e)) qui organise les séquences du quotidien et polarise les activités de loisirs sur le domicile
Résultats « membres entourage soutien » (2)
Descendance Solution technique type téléalarme : mésusage par non incorporation de la technique (réflexe
du « se débrouiller soi-même ») et utilisation à dans une perspective de « sociabilités » Les chutes et les limitations physiques afférentes entraînent une réduction de l’espace
géographique des sociabilités et enclenchent, in fine, une dynamique négative et un placement en institution
En cas de troubles cognitifs, le temps nocturne, sur le plan de l’aide et/ou surveillance, est vacant et demanderait une surveillance. Quels solutions produire pour une surveillance nocturne de l’individu et du bâti ? Visiophonie ?
La gestion du bâti (énergie) appellerait une possibilité d’exécution à distance pour davantage de facilité et de souplesse pour l’entourage (et éviter sa gestion aléatoire de l’individu « soutenu ». ex : alerte au gaz par erreur)
Conclusion
• L’adaptation du logement passe d’abord par des dispositifs de soutien (rampes, barres d’appuis, aménagements des espaces dans la salle d’eau)
• Le recours à des aménagements du logement semble davantage lié à la dépendance physique qu’à la dépendance psychique (Kerjosse, Weber, 2003)
• Restriction des activités implique densification du territoire de proximité et renforce le poids du domicile (Cambois, Robine, 2003)
• Les troubles psychiques peuvent nécessiter une gestion de l’assistance à la personne et de l’instrumentation du bâti à distance
• Aidants : comment faire pour les désassigner temporairement du domicile?
Merci de votre attention