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Dossier pédagogique du Pandamobile Cahier théorique Singe qui peut!

Singe qui peut · 2018. 1. 14. · Dossier pédagogique du Pandamobile – Cahier théorique – Singe qui peut ! Cycle des nutriments dans la forêt tropicale Dans la forêt tropicale,

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Dossier pédagogique du PandamobileCahier théorique

Singe qui peut!

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2 Dossier pédagogique du Pandamobile – Cahier théorique – Singe qui peut!

Préface 3Comment utiliser ce dossier pédagogique? 3

1. La forêt tropicale 4Un écosystème particulier 4Les différents étages de la forêt tropicale 5Cycle des nutriments dans la forêt tropicale 6

2. Les grands singes 7Les chimpanzés 9Les bonobos 10Les gorilles 11Les orangs-outans 12Les gibbons 14

3. Menaces sur les grands singes et la forêt tropicale! 15

4. Comment préserver les grands singes et la forêt tropicale? 18Comment agir depuis la Suisse 19

Bibliographie 21

Sommaire

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3Dossier pédagogique du Pandamobile – Cahier théorique – Singe qui peut!

Imaginez-vous à l’aube, en train de vous promener dans une forêt tropicale.Il fait encore sombre, mais les animaux commencent à s’éveiller: la forêt résonne de criset de clameurs. Vous entendez au loin le chant mélodieux d’un couple de gibbonsqui délimite son territoire. Soudain, vous apercevez une mère orang-outan et son petitqui disparaissent dans le feuillage d’un arbre. Magnifique vision.La réalité ne s’en éloigne guère, mais pour combien de temps encore?

Les grands singes sont en effet menacés d’extinction. Si nous ne faisons rien,dans 40 ans à peine, chimpanzés, bonobos, gorilles, orangs-outans et gibbons auront disparu!En effet, leur habitat principal, les forêts tropicales d’Afrique et d’Asie,est en proie à une gigantesque déforestation.

Le WWF s’engage depuis longtemps dans des projets de préservation d’aires protégéeset de protection des grands singes. C’est dans ce contexte que l’exposition «Singe qui peut!»du Pandamobile vous entraîne dans le monde fascinant des grands singes.Saviez-vous que les chimpanzés organisent des parties de chasse, que le petit orang-outanpasse 8 ans auprès de sa mère avant de partir à l’aventure ou que les gibbons,une fois en couple, ne se quittent plus?

Comment utiliser ce dossier pédagogique?Ce dossier pédagogique, composé d’un cahier théorique et de fiches d’activités photocopiables,vous permettra de préparer votre classe avant la visite du Pandamobile, et de continuerla thématique une fois la visite terminée. Le cahier théorique s’adresse aux enseignants et les fiches d’activités sont destinées aux élèveset adaptées aux différents degrés scolaires. Ce dossier pédagogique aborde le thème de la forêt tropicale, approfondit le sujet des grandssinges et les menaces qui planent sur eux, pour conclure avec des solutions pour les sauver!

Bon voyage au cœur des forêts tropicales et bienvenue dans le monde fascinant des grands singes!

L’équipe du Pandamobile

Préface

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Dossier pédagogique du Pandamobile – Cahier théorique – Singe qui peut!

A proximité de l’équateur s’étendent les forêtspluviales. Au fur et à mesure que l’on s’éloignede cette ligne imaginaire, apparaissent deszones où alternent saisons sèches et saisonshumides. C’est dans ces contrées que se situentles forêts tropicales humides et les forêts tropi-cales sèches, que nous regroupons dans cedossier sous l’appellation générale de forêts tro-picales. Celles-ci, comme leur nom l’indique,sont donc circonscrites aux régions se trouvantentre le Tropique du Cancer et le Tropique duCapricorne et forment une bande de végétationdense tout autour du globe.

Il y a 10000 ans, cette ceinture verte couvrait en-core 20% de la surface terrestre. Aujourd’hui, laforêt tropicale n’en tapisse que 5,3%1 et ne cessede diminuer sous l’effet de l’activité humaine.

La forêt tropicale, se développant au rythme desinteractions entre végétaux, animaux, micro-or-ganismes et éléments non organiques commel’air et l’eau, accueille plus de la moitié de la bio-diversité de la planète, dont on ne connaît qu’uneinfime partie. L’Amazonie abrite ainsi quelque10% de l’ensemble des espèces animales et vé-gétales de la Terre, soit 40000 plantes, 427mammifères, 3000 poissons, 1300 oiseaux, 378reptiles et 42 amphibiens.

Un écosystème particulierPour qu’une forêt tropicale existe, plusieursconditions climatiques essentielles doivent êtreréunies:• une température élevée relativement

constante (20 à 28° C)• d’abondantes précipitations (entre 1500 et

4000 mm par an, répartis de 100 à 200 mmpar mois en comparaison des 1456 mm paran en Suisse et des 790 mm en Europe)

• un taux d’humidité de l’air de 70%au minimum

Les régions équatoriales reçoivent plus de soleilque le reste de la Terre. Comme le soleil brille auzénith presque 12 heures par jour toute l’année,la température reste constamment élevée. Cefort ensoleillement entraîne un réchauffementdes masses d’air humides qui s’élèvent. A cephénomène d’évaporation des océans, des lacs,des cours d’eau et des sols, s’ajoute celui de latranspiration des végétaux. Ceux-ci rejettent eneffet une grande quantité d’eau lors de la photo-synthèse.

L’air tropical chaud saturé en eau se refroidit àmesure qu’il monte dans l’atmosphère. La va-peur d’eau se condense alors et retombe sousforme de précipitations.

Dans cet écosystème particulier, les plantes fleu-rissent, portent des fruits et se fanent tout au longde l’année. Il arrive souvent que l’on observe surun arbre toutes les phases simultanément.Malgré cette abondance végétale, ces forêtspoussent sur des sols extrêmement pauvres enhumus. En effet, les nutriments qui le constituentsont immédiatement réabsorbés par la végétationqui, grâce au climat tropical, croît rapidement.Ces éléments nutritifs sont ainsi conti-nuellement en mouvement dans le cycle de la vie,au même titre que l’eau qui leur sert de support.

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Le saviez-vous?Bien que le rythme de déforestation,selon le rapport de 2011 de la FAO, soiten train de ralentir par rapport aux an-nées 1990, quelque 130000 km2 de forêttropicale sont encore détruits chaqueannée2, soit plus de 3 fois la surface dela Suisse!

1 Boesch Christophe, Grundmann Emmanuelle et MulhauserBlaise, Manifeste pour les grands singes, Le savoir suisse,Lausanne, 2011

2 Evaluation des ressources forestières mondiales 2010, EtudeFAO: Forêt 163, http://www.fao.org/docrep/013/i1757f/i1757f00.htm

3 http://assets.wwf.ch/downloads/wwf_aktuell_oktober_09_frz.pdf

Chapitre 1: la forêt tropicale

Le saviez-vous?En Amazonie péruvienne, on dénombrejusqu’à 300 espèces d’arbres sur un hec-tare (soit un peu plus qu’un terrain defootball) contre seulement 77 sur toute laSuisse!3

Les forêts tropicales hier et aujourd’hui

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Les différents étages de la forêt tropicaleOn distingue toujours dans la forêt tropicale3 étages délimités par la hauteur des arbres.

Ces strates, formant des niches écologiques va-riées, accueillent un règne animal très diversifié.La strate supérieure, qu’on appelle canopée, estformée d’arbres émergents pouvant atteindrejusqu’à 70 m de haut. Exposé aux éléments cli-matiques, cet étage n’héberge que peu d’ani-maux en dehors de quelques singes comme lesgibbons.

Au-dessous, à environ 45 m du sol, se trouve unétage dense et épais de cimes d’arbres qui ar-rête la pluie et filtre les rayons solaires. Il consti-tue la strate moyenne ou la voûte. C’est là quevivent la plupart des animaux arboricoles,comme les oiseaux, les singes, les insectes etles félins.

Le sombre sous-bois abrite les arbrisseaux, lesfougères ainsi que les mousses et les champi-gnons. Le tapir, le gorille ou l’éléphant de forêten ont fait leur habitat, ainsi que des milliers d’in-sectes et d’invertébrés.

Dans leur lutte vers la lumière, beaucoup devégétaux ont dû faire preuve d’imagination.Ainsi, les épiphytes, comme les orchidées etcertaines broméliacées (famille de l’ananas),n’ont pas besoin de terre pour vivre.

Se fixant sur d’autres plantes, elles tirent l’eauet les nutriments directement de l’air. Danscette catégorie se trouvent aussi les lianes etautres plantes grimpantes, qui montent vers lalumière en s’enroulant et s’accrochant grâce àleurs vrilles, s’étirant souvent sur 400 m delong!

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Canopée

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Si vous désirez des informationscomplémentaires sur la forêt tropicale,il existe un dossier sur ce thème:La forêt tropicale, découvertes,recherches et expérimentationsWWF Suisse, 2001, 72 pages,A4 - âge 8/12 ans disponible en partiesur la page web WWF Ecole ou en venteen ligne sur www.shop.wwf.ch

Les strates de la forêt tropicale

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Le cycle de l’eau

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Cycle des nutriments dans la forêt tropicaleDans la forêt tropicale, lorsqu’un arbre perd sesfeuilles, celles-ci se décomposent en quelquesjours grâce à l’efficacité des micro-organismesse trouvant dans le sol.La chaleur et l’humidité favorisent le développe-ment des micro-organismes, dont le rôle est dedécomposer la matière organique en précieuxnutriments.Dans les régions tropicales, ces nutriments nesont pas stockés dans le sol mais sont absorbésau fur et à mesure, ce qui permet une croissancerapide de la végétation de ces écosystèmes.Par conséquent, le sol des forêts tropicales n’estrecouvert que d’une fine couche d’humus.Au contraire, dans nos régions tempérées, le soldes forêts possède une couche d’humus richeen éléments nutritifs. En effet, la croissance desarbres est plus lente, particulièrement à causede la longue pause hivernale. Les déchets orga-niques comme les feuilles mortes, une fois décomposés, constituent de l’humus qui s’accu-mule.

Tout comme les nutriments, l’eau qui leur sert desupport fait partie d’un cycle permanent. Puiséedans le sol par les racines, l’eau circule dans lesplantes et finit par s’évaporer par les feuilles. Cephénomène s’appelle la transpiration des végé-taux. L’air chaud et humide s’élève. En se refroi-dissant au contact de l’atmosphère, lesgouttelettes d’eau se condensent, forment desnuages et retombent sous forme de pluie.

Pourquoi donc pleut-il souvent et abondammentdans les régions équatoriales? Parce que laquantité d’eau que peut contenir l’air dépend dela température de celui-ci: plus il est chaud, plusil peut contenir d’eau. A l’équateur, comme le so-leil brille plus fort et plus longtemps (environ 12heures par jour toute l’année) que chez nous, ily a plus d’évaporation d’eau (mers et végétaux).L’air contient ainsi plus d’eau, ce qui produit despluies fréquentes!

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Le saviez-vous?On estime que les deux tiers des pluiesen Amazonie et les trois quarts dans lebassin du Congo ont pour origine directela transpiration des végétaux1.

GlossaireMicro-organismesEtres vivants microscopiques comme les bac-téries, les champignons, des algues vertes etdes animaux tels que le plancton.NutrimentsEléments qui composent la nourriture, commeles sels minéraux ou les vitamines.EcosystèmeEnsemble d’organismes vivants (plantes, ani-maux, micro-organismes…) qui interagissententre eux et avec leur milieu (air, eau, sol, lu-mière).Matière organiqueMatière qui compose ce qui est vivant (ani-maux, végétaux, micro-organismes).HumusCouche supérieure du sol formée par la dé-composition des animaux et des végétauxmorts. L’humus est une matière souple etaérée, qui absorbe et retient bien l'eau, d'as-pect brun ou noir.AtmosphèreEnveloppe gazeuse de 1500 km d’épaisseurqui entoure la planète; elle est divisée en plu-sieurs couches. C’est dans la couche appeléebasse atmosphère qui fait 10 km d’épaisseurque se forment les nuages.

1 http://fr.mongabay.com/rainforests/

Les sols d’une forêt suisse et d’une forêt tropicale

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Tout comme les humains, les grands singes, quel’on appelle aussi singes anthropoïdes de parleur ressemblance avec l’Homme et leur ab-sence de queue, appartiennent à l’ordre des pri-mates et à la superfamille des hominoïdes. Leshommes, les chimpanzés, les bonobos, les go-rilles, ainsi que les orangs-outans font partie dela famille des hominidés alors que les gibbonsappartiennent à celle des hylobatidés.

L’homme ne descend pas du singe, mais tousdeux partagent un ancêtre commun qui vivait ily a quelque 55 millions d’années.

Les grands singes vivent dans «l’AncienMonde», en Afrique et en Asie, principalementdans les forêts tropicales.

Les hommes et les grands singes se ressem-blent et partagent des caractéristiques physiolo-giques. Ils peuvent se tenir debout. C’est grâceà leurs orbites orientées à l’avant de la tête etleur cerveau davantage développé qu’ils voienten relief et apprécient les distances avec jus-tesse. Leur pouce opposable leur permet notam-ment de manier des outils avec une grandedextérité.

Les hommes et les grands singes ont quelquescomportements semblables. On a observé chezcertaines espèces comme les chimpanzés, lesbonobos ou les gorilles qui vivent en groupe, descomportements tels que la jalousie, la gourman-dise ou encore les disputes.

Comme les humains, les grands singes attei-gnent leur maturité sexuelle beaucoup plus tardque les autres mammifères. Les femelles ontleur premier petit vers 13 ans en moyenne etne peuvent en avoir plus de 5 à 6 durant touteleur vie. Ces derniers vont attentivement obser-ver chacun des gestes de leur mère, les copieret ainsi acquérir progressivement les compor-tements de leur espèce et les liens sociaux deleur communauté. Les petits vont être dorlotés,surveillés et éduqués pendant 6, voire 8 ans!

Au-delà de l’apprentissage, le lien qu’entretientune mère avec son petit est primordial pour ledéveloppement psychique du jeune singe. Lesscientifiques ont ainsi souvent remarqué desjeunes se laissant mourir suite à la disparitionde leur mère.

Le saviez-vous?Les grands singes, bien qu’ils marchentparfois sur leurs pattes arrières, prati-quent généralement une quadrupédiespéciale, dite la «marche sur pha-langes» : les deux mains avant sont re-fermées en poing, le contact avec le solse faisant par le dos des mains.

1 Platt Richard, Les singes. Tout près des gorilles, babouins,macaques…, Nathan, Italie, 2004.

Chapitre 2: les grands singes

Le saviez-vous?Les petits de la plupart des mammifèressont indépendants au bout d’un an, par-fois moins. Il ne faut que 8 mois à unchiot pour devenir un chien. Le souri-ceau, lui, est déjà une souris au bout de5 semaines. Le petit singe anthropoïde,quant à lui, a besoin de 5 à 8 ans1!

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Gorille des montagnes

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Les espèces de grands singes diffèrent de parleur mode de vie, mais tous sont plus ou moinsarboricoles et passent la majeure partie de lajournée à la recherche de nourriture. A l’excep-tion des gibbons, les grands singes se reposentdurant l’après-midi. Ils en profitent pour faire lasieste dans des nids fabriqués en quelques mi-nutes, s’épouiller les uns les autres pour réaffir-mer les liens sociaux et jouer.

Le jeu occupe en effet une place prépondérantedans la vie des primates. Si beaucoup d’animaux

jouent, les grands singes nous ressemblent parl’imaginaire présent dans leur environnement so-cial et matériel!

En jouant, le petit teste les limites de ses capa-cités physiques et mentales et explore son envi-ronnement. En groupe, il expérimente descomportements sociaux qu’il sera amené à vivreplus tard. Le jeu reste constamment présent,même à l’âge adulte: jeux sociaux, manipulationd’objets, exercices et jeux de rôle.

Il semblerait qu’ils partagent la même facultéd’empathie que les humains ainsi qu’une paletted’émotions variées et la conscience de soi. A cepropos, les expériences du psychologue GordonGallup Jr. montrent que la plupart des grandssinges développent face à un miroir une recon-naissance de soi.

Quant aux émotions, les mimiques similairesentre singes et hommes parlent d’elles-mêmes,bien qu’il faille prêter attention aux faux-amis: eneffet, un sourire toutes dents dehors indiqueraplutôt une grande peur chez les singes.

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2 Grundmann Emmanuelle, L’homme est un singe commeles autres, Hachette Pratique, Espagne, 2008.

Le saviez-vous?Une jeune bonobo essaya de faire volerà nouveau un étourneau qui s’était cognécontre la vitre de l’enclos. Ayant constatéque cela ne fonctionnait pas, elle le veillajusqu’à ce que son protégé ait repris desforces et se fût envolé2.

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Couple de gibbons à mains blanches

Mère bonobo et son petit

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Les chimpanzésLes chimpanzés sont avec les bonobos les ani-maux les plus proches de nous du point de vuede la génétique.

Les chimpanzés, dont il existe 4 sous-espèces,constituent des communautés de 20 à 100 indi-vidus des deux sexes et de tout âge. La plupartdu temps, ils se scindent en petits groupes de 3à 6 individus et vaquent à leurs occupations lajournée, avant de se réunir le soir. C’est le modede vie appelé fission-fusion.

Les chimpanzés ont une vie sociale très activede par leur mode de vie. Elle implique de fré-quentes salutations, des formations d’alliance,des séances d’épouillage pour réaffirmer lesliens, des partages de nourriture, de nom-breuses bagarres suivies d’actes de réconcilia-tion et ainsi de suite. Les mâles vont d’ailleurs à

la chasse et organisent régulièrement de vérita-bles raids à l’encontre d’autres communautés.

Les chimpanzés communiquent entre eux pardes cris, mais aussi avec des postures, desgestes et des mimiques. Par exemple, lorsqu’iltend la main, s’accroupit ou sautille, le chim-panzé exprime une attitude de soumission, qu’ilpeut renforcer par des sons que l’on nomme«halètements-grognements».

Dans cette société, ce sont les mâles qui domi-nent. Parmi eux existe également une hiérarchietrès stricte. Les mâles restent dans leur commu-nauté natale, tandis que les femelles émigrent àla puberté et s’en vont rejoindre un autre groupe.En compétition pour l’accès aux femelles, cer-tains chimpanzés mâles essaient de changer destatut social en mettant en œuvre diverses stra-tégies. La quête du pouvoir entraîne ainsi deschangements hiérarchiques.

Chimpanzé Pan troglodytesTaille et poids: Mâle: 120 cm et 50 kg

Femelle: 70-110 cm et 40 kgLongévité: 30 à 40 ans en milieu naturel

60 ans en captivitéReproduction: Puberté: 6-8 ans

Première portée: 12-15 ansGestation: 7 mois et demiIntervalle entre 2 portées: 5-6 ans

Mode de vie: fission-fusionAlimentation: Régime omnivore: fruits et jeunes

feuilles essentiellement, bourgeons,graines, fleurs, résine, écorce, insectes,oiseaux et mammifères

Habitat: Les forêts tropicales et les savanesde plus de 20 pays d’Afrique centrale,du Sénégal à la Tanzanie.

Prédateur: léopardPopulation

estimée: 1960: 1 million2011: 150000

Situation: en danger d’extinction

RépubliqueCentrafricaine

NigériaBénin

Cameroun

Gabon

Angola

Côted’Ivoire

Congo

Burkina FasoGuinée

Ghana

Niger

Tchad

RépubliqueDémocratique du Congo

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GabonCongo

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Le saviez-vous?Les chimpanzés sont les grands singesqui ont été les plus utilisés dans la re-cherche scientifique, notamment pourélaborer des vaccins.De plus, beaucoup d’entre eux se sontretrouvés à devoir imiter les comporte-ments humains dans des soirées mon-daines, des cirques ou pour despublicités afin de nous divertir.

Répartition géographique des chimpanzés

Deux chimpanzés à la pêche aux termites

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Quelque 40 comportements différents ont étéobservés dans les populations de chimpan-zés, dans l’utilisation d’outils notamment: lapêche aux fourmis n’est pas pratiquée danstoutes les communautés et le cassage denoix est uniquement observé en Afrique del’Ouest. Plier des feuilles pour qu’elles retien-nent de l’eau ou les réduire en bouillie afinqu’elles l’absorbent, ces différences compor-tementales ne sont pas innées. On peut doncparler, à l’instar des cultures des hommes, decultures des chimpanzés!

Les bonobosComme les chimpanzés, les bonobos possè-dent 98% de gènes identiques aux nôtres.Cette espèce de singes n’a été identifiée qu’en1929, car ils étaient auparavant considéréscomme des chimpanzés!

Les bonobos, souvent appelés chimpanzésnains, ont simplement un visage plus longiligneet des membres plus allongés que ceux deschimpanzés. Leur pelage et leur face sont com-plètement noirs.

Les bonobos vivent aussi en petits groupes quise rassemblent en communauté à diverses oc-casions.

Ce sont les femelles qui partent de leur groupenatal vers 9 ans. Elles tentent d’instaurer des

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Bonobo Pan paniscusTaille et poids: Mâle: 110 cm et 40 kg

Femelle: 70-95 cm et 30 kgLongévité: environ 40 ans en milieu naturel

Reproduction: Puberté: 6-8 ansPremière portée: 13-14 ansGestation: 8 moisIntervalle entre 2 portées: 4-5 ans

Mode de vie: fission-fusionAlimentation: Régime omnivore: fruits et graines

essentiellement, feuilles et fleurs, insectes,et petits animaux

Habitat: République démocratique du Congo,dans le bassin du Congo, délimitéau nord et à l’ouest par le fleuve

Prédateur: léopardPopulation

estimée: 1980: 1000002011: 20000

Situation: en danger d’extinction

RépubliqueCentrafricaine

NigériaBénin

Cameroun

Gabon

Angola

Côted’Ivoire

Congo

Ghana

RépubliqueDémocratique du Congo

Répartition géographique des bonobos

Séance d’épouillage

Jeux de bonobos

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relations sociales avec les femelles plus âgées,car c’est le lien le plus puissant dans une so-ciété bonobo. En effet, contrairement aux chim-panzés, le rôle dominant revient aux femelles.Celles-ci bénéficient d’une préséance sur lanourriture par rapport aux mâles.

Plus pacifiques que les chimpanzés, les bono-bos se bagarrent néanmoins souvent. Pour ré-soudre leurs conflits, faire du troc ou tisser desliens, ils passent par le sexe. Celui-ci occuped’ailleurs une place si importante dans leursmœurs que l’on qualifie souvent la sexualité desbonobos de débridée!

Les bonobos ne sont généralement pas connuspour l'utilisation d'outils, mais ils ont été observésen train d'avaler des feuilles, pour se débarrasserde parasites intestinaux. Avaler ces feuilles ru-gueuses au lieu de les mastiquer comme ils lefont habituellement facilite l’expulsion des vers.

Les gorillesBien qu’il puisse être impressionnant, le gorillese révèle être un paisible végétarien.

Il existe deux espèces de gorilles ainsi que 4sous-espèces. Les gorilles de l’Est sont plusfoncés, plus poilus et plus râblés que ceux del’Ouest. Cette différence d’apparence, ainsiqu’un régime alimentaire davantage porté sur

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GorilleEspèces: Gorilles de l’Ouest Gorilla gorilla

Gorilles de l’Est Gorilla beringeiTaille et poids: Mâle: 160-170 cm debout et 160-180 kg

Femelle: 140-150 cm debout et 70-90 kgLongévité: environ 35 ans en milieu naturel

et jusqu’à 50 ans en captivitéReproduction: Puberté: 7-8 ans

Première portée: 10-11 ansGestation: 8 mois et demiIntervalle entre 2 portées: 4 ans

Mode de vie: harem familial pouvant comporterjusqu’à 30 individus

Alimentation: alimentation principalement végétarienne:feuilles, bourgeons, pousses, tiges, racinesbulbes, sève, écorces, fruits, insectes

Habitat: forêts tropicales d’Afrique(Nigéria, Cameroun, Angola, Républiquecentrafricaine, République démocratiquedu Congo, Guinée équatoriale, Gabon,Rwanda, Ouganda)

Prédateur: léopardPopulation

estimée: Gorilles de la rivière Cross: 250-300Gorilles des plainesde l’Ouest: 125000-200000Gorilles des plaines de l’Est: 1998: 16900

2011: 5000Gorilles des montagnes: 1981: 250

2011: 780Situation: en danger critique d’extinction

RépubliqueCentrafricaine

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Répartition géographique des gorilles

Gorille avec son petit sur le ventre

Bonobo s’abreuvant à la rivière

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les feuilles que sur les fruits sont notammentexpliqués par l’environnement dans lequel vi-vent les gorilles de l’Est. Il est situé plus en al-titude que les plaines de l’Ouest.

On observe également des différences com-portementales. Chez les gorilles de l’Ouest,la structure sociale s’apparente aux harems.Un mâle dominant, le dos argenté, vit avecses femelles et leurs petits, et dès que les

jeunes mâles approchent l’âge adulte, il leschasse. Les mâles solitaires sont doncconstamment à la recherche de femelles et iln’est pas rare qu’ils essaient de briser l’auto-rité du chef d’un harem.

Chez les gorilles des montagnes en revanche,près de la moitié des groupes comprennentjusqu’à 6 dos argentés qui se partagent les fe-melles quand le mâle dominant prend de l’âge!

En se frappant la poitrine, le gorille est capabled’émettre des sons qui résonnent jusqu’à 1 kmà la ronde. Des organes dont nous sommesdépourvus en sont la cause. Ces sacs vocaux,poches bien distinctes des poumons qui se si-tuent juste sous la peau et que le gorille peutremplir d’air à sa guise, fonctionnent commedes caisses de résonance. Outre le fait d’im-pressionner ses adversaires et de séduire lesfemelles, cette pratique permet également decommuniquer.

Les gorilles ne font pas exception à la règle.Comme les autres anthropoïdes, ils fabriquentà l’aide de branchages et de feuilles des nidspour la sieste ou pour la nuit. L’habitude varieselon les groupes, certains dormant toujours àterre et d’autres préférant se reposer dans lesarbres. Des femelles placent parfois leur nid à20 m du sol!

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Le saviez-vous?La parade d’intimidation du gorille quiconsiste à pousser des cris, à se dressersur ses pattes arrière en se frappant lapoitrine et à se ruer sur l’intrus n’estqu’une pseudo-attaque. Elle se terminebrusquement et le gorille disparaît dansles fourrés sans avoir touché l’intrus.

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Les orangs-outansOrang-outan signifie en malais «homme desbois». Chez les Iban de Bornéo, l’orang-outanincarnait le dieu de la guerre et les Dayakcroyaient que les hommes pouvaient se trans-former en singes et vice-versa. Une légende ja-vanaise raconte d’ailleurs que les orangs-outanssont dotés de parole, mais qu’ils ne nous parlentpas de peur de devoir être mis au travail.

Aujourd’hui, ces grands singes ne se trouventqu’en Indonésie et en Malaisie. Les 3 sous-es-pèces de l’orang-outan de Bornéo sont plus fon-cées et ont une face plus arrondie quel’orang-outan de Sumatra.

Dos argenté (gorille de l’Ouest)

Orang-outan mâle (Bornéo)

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A la maturité, l’orang-outan mâle acquiert desbourrelets graisseux en forme de demi-lune surles joues et une poche sous la gorge, le sac la-ryngien, qui lui permet d’amplifier ses appels ende longs cris – affirmant par la même occasionson rôle de reproducteur – tout en avertissant lesautres mâles de sa présence pour ne pas lescroiser.

L’orang-outan mène en effet une vie plutôt soli-taire et n’a pas de territoire fixe. Plus grand mam-mifère arboricole au monde, il se déplace dansles arbres à la recherche de fruits mûrs. Pluslourd que le gibbon, il se meut lentement et avecprécaution.

La majorité des orangs-outans est nomade maisrevient régulièrement dans une zone donnée.Ceux qu’on appelle «les résidents» constituentune minorité et possèdent un haut statut social:ils ont accès à plusieurs femelles dont les terri-toires chevauchent le leur.

Les femelles et les mâles ne se rencontrentainsi que pour s’accoupler. La femelle s’occupeensuite seule de son petit et l’élève pendantprès de 8 ans! Le lien qui se crée alors est leplus fort de ceux qui existent chez les autresmammifères, à part peut-être chez l’homme. Ilne se rompra jamais: adulte, le jeune singe ar-rangera des rencontres très régulières avec samère au détour de ses pérégrinations arbori-coles.

Bien qu’inventif et plus précis que le chimpanzélors de tests en captivité, l’orang-outan en libertéemploie peu d’outils. S’il sait néanmoins fabri-quer des chapeaux contre la pluie ou manier lacuiller en bois pour récolter du miel, c’est dansla construction de nid que le singe roux excelle!Il est extrêmement sélectif quant au choix desmatériaux: essence et type de feuilles, taille oustructure de l’arbre qui les accueille, il prête at-tention à tout!

Orang-outanEspèces: Orang-outan de Bornéo Pongo pygmaeus

Orang-outan de Sumatra Pongo abeliiTaille et poids: Mâle: 140 cm et 90 kg

Femelle: 110 cm et 40 kgLongévité: 40 ans en milieu naturel

et jusqu’à 50 ans en captivitéReproduction: Puberté: 9-10 ans

(mâle adulte à 15 ans)Première portée: 13-14 ansGestation: 8 mois et demiIntervalle entre 2 portées: 7-8 ans

Mode de vie: semi-solitaireAlimentation: Régime essentiellement végétarien:

fruits et graines, écorce, feuilles,miel et insectes

Habitat: Forêts tropicales humides, forêtsmarécageuses de tourbières et zonesmontagneuses de Bornéo et Sumatra

Prédateur: Panthère longibande, python, tigre,cochon sauvage

Populationestimée: 7000 à Sumatra et 55000 à Bornéo;

on estime qu’il y a 91% moinsd’orangs-outans actuellementqu’au début du XXe siècle!

Situation: en danger critique d’extinction

Le saviez-vous?L’envergure des bras d’un orang-outanpeut atteindre 2,40 m!

Répartition géographique des orangs-outans

Jeune orang-outan mâledans un centre de réhabilitation de Sumatra

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Dossier pédagogique du Pandamobile – Cahier théorique – Singe qui peut!

Les gibbonsLes gibbons sont des acrobates-nés. Le person-nage de Tarzan en est d’ailleurs inspiré!

Les gibbons vivent majoritairement en couple etse partagent l’éducation des petits. Une famillede gibbons ne compte jamais plus de 4 ou 5 in-dividus, car les jeunes la quittent de leur plein gré

à la puberté. Il arrive cependant que les parentsles chassent avant qu’ils ne leur fassent concur-rence: bien que les gibbons ne fonctionnent passelon le mode dominant-dominé, ils sont territo-riaux.

Ces petits singes anthropoïdes possèdent de trèslongs bras et sont légers. Ils se déplacent d’arbreen arbre, espacés parfois de 15 mètres à la seuleforce de leurs bras. On appelle ceci la brachiation.

Les gibbons sont de talentueux chanteurs. Ilscommencent dès l’aube à chanter. Mâle et fe-melle d’un même couple vocalisent en duo, alter-nant mélopées complémentaires. Ces chantsmontent en tonalités à mesure que les gibbonss’exaltent et peuvent s’entendre à des kilomètres.

Outre ces chants servant à avertir leurs congé-nères des limites de leur territoire, les gibbonspossèdent 7 expressions vocales de base, dontla signification change en fonction du contexte:arrivée d’un prédateur, conflit, changement anor-mal dans l’environnement, contact…

Les gibbons sont les seuls anthropoïdes à nepas céder à la sieste de l’après-midi. Ils demeu-rent actifs toute la journée, mais vont se coucherplusieurs heures avant le coucher du soleil. Ilsne construisent pas non plus de nids, préférantdormir assis sur une branche, les bras autourdes genoux et la tête repliée à l’intérieur.

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Le saviez-vous?Singe anthropoïde le plus arboricole, ilarrive cependant au gibbon de devoirse déplacer sur la terre ferme: il courtalors tout en levant les bras au-dessusde sa tête!

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Gibbon HylobatidaeEspèces: 17 espèces se répartissant en 4 genres:

- Hoolock- Nomascus- Hylobates- Symphalangus

Taille et poids: Mâle: 45-65 cm et 5-7,5 kgFemelle: 45-65 cm et 4-6,6 kg

Longévité: 25-30 ans en milieu naturelet jusqu’à 50 ans en captivité

Reproduction: Maturité sexuelle: 6-7 ansPremière portée: 7 ansGestation: environ 7 moisIntervalle entre 2 portées: 2-3 ans

Mode de vie: Couple ou groupe familial de quelquesindividus

Alimentation: Régime omnivore, composéessentiellement de fruits et de feuilles,d’oeufs et d’insectes

Habitat: Canopée des forêts vierges des plaineset des collines en Asie du Sud-Est(Birmanie, Bangladesh, Inde, Vietnam,Cambodge, Laos, Thaïlande, Bornéo,Sumatra, Java)

Prédateur: PythonPopulation

estimée: Données incomplètesSituation: Statut vulnérable pour le gibbon

à joues blanches, statut en danger critiqued’extinction pour le gibbon de Cao-Vit,statut en danger d’extinction pour les 15autres espèces de gibbons

Indonésie

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Cambodge

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Malaisie

Thaïlande

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Chine

Répartition géographique des gibbons

Siamang (le plus grand des gibbons)

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Selon la liste rouge de l’Union internationale pourla conservation de la nature (UICN), toutes lesespèces de grands singes sont menacées, leurstatut oscillant entre «en danger» et «en dangercritique d’extinction».

La décimation à large échelle des grands singesa débuté dès la seconde partie du XXe siècle.Dans les années 1960 et 1970, les singes an-thropoïdes étaient en effet capturés pour alimen-ter zoos, cirques et laboratoires de recherche.Pour chaque petit livré vivant, il fallait comptersur la mort d’une dizaine de singes: les mères etparfois les mâles trop protecteurs étaient tuéslors de la capture, et de nombreux petits ne sur-vivaient souvent pas au voyage. Si actuellementce trafic a été démantelé grâce à l’adoption parplus d’une centaine de pays de la Convention deWashington sur la protection des espèces ani-males (CITES) et au succès des élevages dansles zoos, la capture de jeunes singes perdure auprofit de particuliers, qui les achètent toujourscomme animaux de compagnie. La vente localede gibbons et d’orangs-outans est particulière-ment répandue en Asie du Sud-Est, mais degrands ports internationaux comme Singapouret Hong-Kong servent également de plaquestournantes pour un marché mondial très lucratif:aux Etats-Unis, on recense ainsi plus de 15000singes achetés illégalement comme animaux decompagnie.

A cause de leur grande proximité génétique, lessinges anthropoïdes sont très vulnérables à latransmission de maladies par l’homme et inver-sement. Le virus Ebola en est un bon exemple.La première épidémie au Soudan date de 1976et a touché aussi bien les hommes que lesgrands singes. Depuis lors, ce virus s’est pro-pagé vers l’Ouest, décimant des populations en-tières de grands singes – il aurait fait 5000victimes durant quelques mois en 2002. Lesgrands singes sont également très sensibles àd’autres virus, comme ceux de la grippe, et peu-vent même en mourir.

Mais la chute des populations des grands singes– l’on parle ici d’un déclin de plus de 70% durantles 10 dernières années2 – a pour principalecause la destruction de leur habitat par l’homme.Les grands singes, étant étroitement adaptés àla vie arboricole dans les forêts tropicales qui leurfournissent nourriture et couvert, ne peuvent sim-plement pas survivre dans des milieux dégradéspar les activités humaines.

La déforestation frénétique pratiquée danstoutes les forêts tropicales du globe, résulte enréalité de plusieurs activités régies par degrands enjeux économiques: les coupes rasesde bois précieux légales et illégales côtoient lesplantations de monocultures défrichées par lefeu telles que le palmier à huile, le soja ou en-core l’hévéa, le fameux arbre à caoutchouc,

Le saviez-vous?Aucun grand singe ne peut être légale-ment utilisé pour la recherche scientifiqueen Europe depuis 2002. Cependant, bienque leur nombre diminue du fait de l’in-terdiction de la reproduction en captivitéet de leur importation, il existe encore unmillier de chimpanzés de laboratoire auxUSA1.

1 http://www.rtbf.be/info/societe/detail_usa-de-vieux-chim-panzes-malades-pour-tester-des-medicaments?id=5726163]

2 David Greer, compte-rendu du programme WWF «AfricanGreat Apes», décembre 2011

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Chapitre 3: menaces sur les grandssinges et la forêt tropicale!

Défrichement par le feu à Sumatra

Rangers ayant découverts du braconnage.

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Dossier pédagogique du Pandamobile – Cahier théorique – Singe qui peut!

sans oublier les prairies artificielles pour l’éle-vage bovin ou les cultures destinées à la pro-duction d’agro-carburants.

Si l’Asie du Sud-Est a encore le monopole dansla production d’huile de palme, l’Afrique qui rasaitses forêts au bénéfice du café et du cacao, voitapparaître les premiers investisseurs dans cetteculture, comme l’illustre l’exemple récent decette compagnie américaine qui tente de créerdes plantations de palmiers au Cameroun, pré-cisément sur le territoire des gorilles de la rivièreCross4.

La dégradation et le morcellement de la forêtsont encore accentués par les exploitations mi-nières et par la croissance démographique despopulations locales: les ressources forestièressont de plus en plus sollicitées pour le bois de

chauffe et la culture sur brûlis (mise en culturede terrains défrichés par le feu). Quant aux ré-seaux routiers qui ne cessent de s’étendre dansla forêt, ils facilitent particulièrement le travail desbraconniers. L’on assiste en effet à une recru-descence du braconnage. En plus d’être haute-ment prisée par les élites urbaines, la viande debrousse demeure un apport non négligeable

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3 Boesch Christophe, Grundmann Emmanuelle et MulhauserBlaise, Manifeste pour les grands singes, Le savoir suisse,Lausanne, 2011

4 David Greer, compte-rendu du programme WWF «AfricanGreat Apes», décembre 2011

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Le saviez-vous?A Sumatra, plus de 100 millions de m3 debois sont coupés chaque année pour ali-menter la douzaine d’usines de pâte àpapier installées sur l’île; 65% des arbressont issus de la forêt, le reste de planta-tions d’acacias ou d’eucalyptus3.

Déboisement illégal à Sumatra pour la fabrication de pâte à papier

Monoculture de soja au Brésil

Palmiers dans la fumée d’incendies en Indonésie

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5 Boesch Christophe, Grundmann Emmanuelle et MulhauserBlaise, Manifeste pour les grands singes, Le savoir suisse,Lausanne, 2011

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pour nourrir les ouvriers des «villes» de l’indus-trie du bois et des mines. Plusieurs cas de venteet de consommation de viande de grands singesont également été relevés dans de grandes villeseuropéennes et américaines. Un tel commercemet en péril la survie des grands singes, d’autantplus qu’ils se reproduisent à un rythme très es-pacé!

Enfin, le pillage et la destruction des forêts tropi-cales, outre le fait de porter atteinte à la surviedes grands singes, ont des conséquences di-rectes sur l’environnement.

• En plus de mettre à mal la biodiversité, la dé-forestation engendre une érosion des sols, dueau manque de végétation. La mince couched’humus est rapidement emportée, provo-quant alors une désertification progressive.

• Les conditions climatiques locales tendent parailleurs à se modifier. Comme la formation desnuages et le volume des précipitations sontperturbés, les sécheresses deviennent plusfréquentes.

• La destruction par le feu représente le quartdes émissions mondiales de CO2, l’un desprincipaux gaz à effet de serre responsablesdu réchauffement climatique.

• Les produits chimiques employés dans les mo-nocultures empoisonnent les eaux de ruissel-lement et polluent ainsi nombre de coursd’eau.

Il est à craindre que les conséquences environ-nementales deviennent de plus en plus graves.L’on peut en effet calculer, selon le rythme actuelde déforestation, que d’ici 2030, 10% de l’habitatdes grands singes aura été préservé en Afriqueet seulement 1% en Asie5!

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Bûcheron à l’œuvre à Bornéo

Route conduisant à des plantationsde palmiers à Sumatra

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Palmiers à huile en Papouasie-Nouvelle Guinée

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Les forêts tropicales abritent une prodigieuse di-versité de plantes et d’animaux, régulent le cli-mat et le cycle de l’eau et protègent les sols,mais elles sont aussi une source d’approvision-nement en bois et en multiples autres matièrespremières précieuses pour l’homme, comme lerotin, le bambou, les fruits secs ou les plantesaux propriétés médicinales. Pourtant, commenous l’avons déjà vu, elles se réduisent commepeaux de chagrin, provoquant la disparition desgrands singes. La protection de ces derniers dé-pend en grande partie de la préservation de leurhabitat!

De nombreuses organisations non gouverne-mentales (ONG) et associations s’engagent de-puis des dizaines d’années déjà dans ledéveloppement et la mise en œuvre de projetset de plans d’action en vue de protéger ces ex-traordinaires écosystèmes. Le WWF coopèrenotamment sur des projets qui vont dans cesens, comme par exemple le Programme pourles grands singes d’Afrique (African Great ApesProgramme) créé en 2002.

S’il y a 40 ans sa politique en matière de protec-tion des forêts tropicales consistait à établir des

zones entières interdites d’utilisation, le WWF arapidement compris qu’il fallait intégrer les com-munautés locales à ses projets environnemen-taux pour qu’ils fonctionnent. Les zonesprotégées ne peuvent en effet être préservéesque si l’on implique les populations toujours plusnombreuses qui vivent des ressources de laforêt. La réussite de ces projets repose parconséquent sur la participation et l’implicationdes populations locales.

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Chapitre 4: comment préserverles grands singes et la forêt tropicale?

Patrouille de gardes dans les Virunga

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Volcan Sabinyo dans les Virunga

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Cependant, pour sauvegarder grands singes etforêts tropicales, en plus des communautés vil-lageoises locales, il faut tenir compte de tous lesautres acteurs concernés, notamment les entre-prises forestières et les peuples chasseurs-cueil-leurs trop souvent spoliés. Les moyens d’actionsengagés essaient ainsi d’associer les élémentssuivants:

• l’établissement d’aires protégées, comme lacréation de parcs nationaux tels que Salongaen République démocratique du Congo,

• la formation de gardes qui patrouillent pour évi-ter le braconnage,

• le développement de l’écotourisme tel qu’il estproposé dans le projet Dzanga-Sangha auNord du bassin du Congo et d’autres activitésgénératrices de revenus pour les populationslocales,

• la création de centres de réhabilitation pour lesjeunes singes (récupérés par les autorités, ilspassent plusieurs années au centre avantd’être relâchés dans la nature), tels le centredes Montagnes Kagwene pour les gorilles dela rivière Cross ou celui de Nyaru Menteng àBornéo accueillant des orangs-outans,

• des activités de reboisement pour les besoinsen bois de chauffage,

• la gestion durable de concessions forestières,• et la sensibilisation aux bonnes pratiques des

populations (par le biais de spectacles, d’émis-sions de radios, d’activités pédagogiques) etdes entreprises, aussi bien sur place que dansles pays du Nord.

Cependant, il faut préciser que la corruption et lanon application des lois concernant le bracon-nage et la déforestation en vigueur dans cespays amoindrissent l’efficacité de ces projets. Untravail accru au niveau étatique est donc plusque nécessaire, ainsi que la poursuite du soutienà la lutte contre le trafic d’animaux, qui a rapportéprès de 10 milliards de dollars en 2010, et à lasurveillance des sociétés internationales dont lesiège social se situe dans les pays occidentaux,qui «oublient» de s’acquitter des impôts locaux.

Comment agir depuis la Suisse?Nous venons de voir différents moyens d’actionpour préserver les grands singes et leur habitat.Ces projets sur le terrain sont primordiaux si l’onveut continuer à les protéger. Mais nous pouvonségalement agir ici en Suisse. Nos choix en tantque consomm’acteurs et nos gestes quotidienspeuvent en effet contribuer à sauvegarder lesgrands singes!

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Le saviez-vous?Dans l’ensemble des continents, plus de2000 gardes de parcs nationaux ou deréserves naturelles ont été assassinésces 10 dernières années durant leur ac-tivité de protection des animaux et de lanature. Ils sont le plus souvent victimesde braconniers ou de rebelles armés,mais aussi de réseaux internationaux ducrime organisé1.

Monitoring dans le parc national des Virunga

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1 Boesch Christophe, Grundmann Emmanuelle et MulhauserBlaise, Manifeste pour les grands singes, Le savoir suisse,Lausanne, 2011.

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Papier + carton = bois!Plus de 40% du bois abattu industriellement sertà fabriquer du papier. En utilisant le papier avecparcimonie et en le recyclant, on préserve les fo-rêts! Acheter des produits labellisés FSC (ForestStewardship Council) garantit que les matériauxutilisés ont été exploités et fabriqués de façondurable et respectueuse de l’environnement etdes populations locales.

• Employez les déchets d’impression commebrouillons.

• Prenez soin de récolter le vieux papier et lecarton!

• Bois local plutôt que tropical: si la demande enbois précieux diminue, les pressions sur les fo-rêts tropicales seront moindres.

• Pensez à réparer vos produits en bois plutôtque de toujours acheter du neuf!

Café + soja = déforestationLes forêts tropicales reculent devant les mono-cultures de bananes, de café, de cacao, desoja… Pourtant, il est possible de cultiver cesdenrées d’une manière rentable et respectueusedes critères écologiques et sociaux, sur des sur-faces déjà existantes! Des labels du commerceéquitable comme Fairtrade ou Max Havelaar entémoignent.

Et l’huile de palme = ?On trouve cette huile dans la plupart des produitsindustrialisés. Sur les emballages, elle se cachesouvent sous les appellations «graisse/huile vé-gétale», «kernelate de palme sodique», «palmi-tate d’isopropyle ou de cétyle».En tant que consomm’acteur, vous pouvez inci-ter les entreprises à n’utiliser que de l’huile depalme répondant aux directives de la Tableronde sur la production durable d’huile de palme(RSPO) et lutter ainsi contre la destruction desforêts tropicales!

Et surtout, faites passer le mot! La préserva-tion des forêts tropicales et des grands singespasse par l’information!

Pour plus d’informations:www.wwf.chsous la rubrique: gestes écologiqueshttp://www.fsc-schweiz.ch/frhttp://www.maxhavelaar.ch/fr

Vétérinaire soignant un jeune pensionnaire du centre de réhabilitation de Nyaru Menteng à Bornéo

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Bibliographie• Boesch Christophe, Grundmann

Emmanuelle et Mulhauser Blaise,Manifeste pour les grands singes,Le savoir suisse, Lausanne, 2011.

• Fossey Dian, Gorilles dans la brume.Treize ans avec les gorilles, France Loisirs,Paris, 1988.

• Grundmann Emmanuelle, L’hommeest un singe comme les autres,Hachette Pratique, Espagne, 2008.

• Hess Jörg, Grands singes, mère et enfant,Editions Friedrich Reinhardt, Bâle, 2009.

• Morris Desmond, Planet Ape,Mitchell Beazley, Londres, 2009.

• Mulhauser Blaise, Haenni Jean-Paul,Dufour Christophe, Le propre du singe,catalogue publié à l’occasionde l’exposition du même nom au Muséumd’Histoire naturelle de Neuchâtel, 2008.

• Nelleman Christian, Redmond Ianet Refisch Johannes (éd.),«Le dernier carré des gorilles. Criminalitéenvironnementale et conflits dans le bassindu Congo». Rapport d’évaluation rapide.Programme des Nations Unies pourl’environnement, GRID-Arendal, 2010.www.grida.no

• Nelleman Christian, Miles Lera, KaltenbornBjorn P., Virtue Melanie et Ahlenius Hugo,«The last stand of the orangutan.State of the emergency: Illegal logging,fire and palm oil in Indonesia’s nationalparks». Rapport d’évaluation rapide.Programme des Nations Uniespour l’environnement, GRID-Arendal, 2007.www.grida.no

• WWF Magazine n° 3 septembre 2011et n° 5 novembre 2011

Documentaires• Rencontre avec les gorilles

(C’est pas sorcier, 26 mn, 2009)

• Le gorille si loin, si proche,de Brian Leith (BBC, 46 mn, 2006)

• Les primates(C’est pas sorcier, 26 mn, 2006)

Livres pour enfants• Dröscher Vitus B., Menschaffen,

Wissen Tessloff, Nüremberg, 2008.

• Platt Richard, Les singes. Tout prèsdes gorilles, babouins, macaques…,Nathan, Italie, 2004.

• Steedman Scott, Un singe, Gallimard,Paris, 2001.

• Cook David et Hughes Jill, Les grandssinges, Deux Coqs d’Or, Grande-Bretagne,1976.

• Jane Goodall, De tout cœur: dix messagesd’amour dans la vie des chimpanzés,Nord-Sud, Belgique, 1998.

• Sourd Christine, L’orang-outan: l’acrobatedes forêts, Milan, Toulouse, 1996.

Sites internet• http://fr.mongabay.com/rainforests/

• http://www.un-grasp.org/

• http://www.iucnredlist.org/

• http://www.janegoodall.fr

• http://www.grands-singes.com/index.html

• http://www.snv.jussieu.fr/vie/dossiers/evolution/ligneehumaine/homo.htm

• http://www.fao.org/docrep/013/i1757f/i1757f00.htm

• www.wwf.ch, www.wwf.be et www.wwf.org

Films• Gorilles dans la brume,

de Michael Apted (USA, 1989, 2h08)

• Gorilles du Congo, sauvetageà la tronçonneuse, de Thomas Weidenbach(Allemagne, 2011, 52 mn), diffusion Arte

• Bonobos, d’Alain Tixier(France, 2009, 1h30)

Bibliographie

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Dossier pédagogique du Pandamobile – Cahier théorique – Singe qui peut!

RemerciementsA tous ceux qui ont collaboré à la réalisation de ce dossier pédagogique: Rute Bucho-Buschbeck, Doris Calegari,Jennifer Darras, Deborah Demeter, David Greer, Jörg Hess, Stefania Janner, Pierrette Rey, Dominik Ruprecht,Jan Schlink, Michel Terrettaz, Noémie Tharin, Dina Walser et Katia Weibel, un grand merci!

Nous remercions également le Musée d’Histoire naturelle de Neuchâtel pour son don de nombreux exemplairesdu carnet «Le propre du singe», ainsi que nos sponsors, Migros et l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

© WWF Suisse 2014 © 1986 Panda symbole WWF ® «WWF» est une marque enregistrée du WWF

ImpressumEditeurWWF SuisseAvenue Dickens 61006 Lausanne+41 (0)21 966 73 73Fax: +41 (0)21 966 73 [email protected]/ecole

Auteurs Julia Nerfin, Christophe GrandGraphisme et illustrations Nicole DevalsTraduction Version allemande: Regina Reuschle

Version italienne: Federica CorrecoAdaptations Ariane Derron, Véronique Bezençon, Diane Rappaz

Impression Atelier Grand SA, Le Mont-sur-LausanneImprimé sur du papier recyclé

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Nous promettons à Lisa de sensibiliser 200 000 enfants et adolescents aux thèmes de l’environnement d’ici 2015.C’est pourquoi Migros soutient, en plus de nombreuses autres activités et projets, le Pandamobile du WWF.

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