SITE INSCRIT SITES PROTÉGÉS DE LA HAUTE-VIENNE€¦ · granite. Reignefort comprend un château du XVIIIe siècle, situé à l’extrême limite du plateau en regard sur la vallée

Vallée de l'Aurence

Communes:

AIXE-SUR-VIENNE,COUZEIX, ISLE,LIMOGES

Situation:

Superficie: 1100 ha

Site inscrit parArrêté ministériel du:

SITES PROTÉGÉS DE LA HAUTE-VIENNE

Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement du Limousin

Service Valorisation, Évaluation des Ressources et du Patrimoine Naturels

entre 5 et 10 kmà l'ouest de Limoges

LIMOGES

En limite de l’agglomération deLimoges, il est apparu utile de mettreen place une protection de site sur les

zones présentant un intérêt paysager etarchitectural. Deux périmètres distincts maisparticipant à l’origine du même paysage, ontété définis.Ces deux portions d’un même site,respectivement de 300 et 800 ha environ,répartis sur quatre communes, comportentoutre la vallée de l’Aurence, celle de sesaffluents situés rive droite : le Coyol, leChampy, le Chamberet ainsi que denombreux rus sans nom.

Le premier ensemble comprend la vallée del’Aurence entre le Moulin du Pont et MoulinRabaud, ses affluents : le Coyol et le Champyet englobe des châteaux et manoirs datantprincipalement du XIXe siècle (le Buis,Texonniéras, Gorceix). L’élevage permet demaintenir des prairies pour la pâture desbovins ou des chevaux.L’Aurence sinue au creux d’une valléeencaissée dont les versants, couverts defeuillus, dessinent une lanière boisée signe desa présence lorsqu’on l’aborde par le nord oul’ouest. Très souvent, la rupture de penteentre le plateau et la vallée marqueégalement la limite entre les espacesurbanisés et la campagne.

Les vallons des ruisseaux du Coyol et duChampy se rejoignent entre Texonniéras etVillefélix pour ne former qu’une seule valléeplus ouverte dont le relief, couvert depâturages verdoyants et de quelques haiesbocagères, ondule doucement en amont desa rencontre avec l’Aurence.Quelques bois occupent les terres les pluspentues et s’épaississent au contact duruisseau du Champy. De gros rochersapparaissent par endroits au creux du vallondu Coyol à fond plat mais plus encaissé ethumide en amont, où la rivière sinueuse estbordée de taillis d’aulnes. L’habitat, implantéautrefois au creux des vallons de manièreisolée ou en petits groupes de fermes, sedensifie et s’organise aujourd’hui enlotissements. L’un d’eux jouxte notammentle château du Buis, un manoir du XIXe siècledont on devine l’étendue du parc par laprésence de hauts coni fères. Lesdépendances, les granges et appentis engranit de Gorceix, aux formes riches etvariées, entourent une maison bourgeoise etconstituent un charmant petit hameauagricole. Puy Régnier est un joli village anciende type rural dont on apprécie l’organisationarchitecturale soulignée par la présence demurs en pierres sèches et de très beauxarbres âgés (cyprès chauves, sapins).

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23 février 1983

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www.limousin.developpement-durable.gouv.fr

DREAL Limousin / VERPNImmeuble Le PastelCS 53218 - 22, rue des Pénitents Blancs - 87032 Limoges cedex 1Tél. 05 55 12 90 00 - Fax. 05 55 34 66 45Courriel : [email protected]


Un chemin creux empierré permet derejoindre le Coyol. Texonniéras, blotti entreplusieurs bras de ruisseaux, abrite unchâteau du XVIIe siècle rebâti en 1875,couvert d’ardoises avec tourelles àencorbellement aux angles et dépendances.Notons également la présence de bellesdemeures isolées : Villebois Fontaine,Sabeyroux et le Moulin de Coyol.

Le deuxième ensemble réunit deuxpaysages successifs et assez différents, celuide la vallée de l’Aurence entre LesCourrières et Aixe-sur-Vienne, et celui de sonaffluent le Chamberet.Le passage de la D 79vient malheureusementséparer le paysage de larivière de celui de sonaffluent.Naissant au nord-est duvillage de la Baconie, leruisseau de Chamberetrejoint l’Aurence, en avalde Moulin Blanc auniveau du passage de laD 79. Ce cours d’eauétroit, parfois ponctuéd’aulnes ou bordé defranges boisées plus épaisses, serpente surquatre kilomètres environ dans une valléepeu encaissée. Son paysage est constitué depetites parcelles de prairies bocagères auxhaies basses bien taillées et de bois plusimportants annonçant la forêt des Vaseix,vaste propriété départementale plantéeessentiellement de résineux. Au niveau duCoudert, le ruisseau s’encaisse légèrement,les massifs boisés de feuillus prennent le passur le bocage.Dans cette vallée, se sont implantées degrandes propriétés aux demeures moinsnombreuses mais plus cossues que le longde la vallée de l’Aurence.

Chamberet, bâtie à la fin du XIXe siècle, aemprunté son nom au ruisseau et reste,malgré sa proximité avec la N 141,particulièrement isolée et protégée au cœurd’une forêt. Clos d’un haut mur en pierres

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sèches, l’ensemble réunit des bâtiments deferme en granit, un « château », maisonbourgeoise imposante et son parc, où l’onaperçoit des arbres âgés. De belles alléescavalières cadrées de chênes rouges percentla forêt, une rangée de hauts sapins soulignela perspective sur la demeure.Au nord de la N 141, le village de PetitLandouge se trouve dans un secteur plusconstruit mais les quelques bois et prairiesqui l’entourent lui confèrent encore un air decampagne. Une longue allée met enperspective la demeure principale du XIXesiècle entourée d’un parc jouxtant au nord unpetit hameau au bâti serré. Bordant le parc etle hameau, un plan d’eau est alimenté par leChamberet qui prend sa source à quelques400 mètres au nord-ouest.

Le château de Beauvais, classé au titre desmonuments historiques, fut élevé au XVIIIesiècle sur la base de l’ancienne maison decampagne des abbés de Saint-Martial deLimoges bâtie au XVe siècle. Le plan decomposition constitue un ensemblearchitectural particulièrement appréciable :la demeure principale est mise enperspective à travers une haute grille en ferforgé et par une allée traversant un beauparc. Au centre, massif de séquoiassempervirens, plantés entre la fin du XVIIIesiècle et le début du XIXe siècle, un noyerd’Amérique, un chêne d’Ital ie, unliquidambar, un tulipier de Virginie, deschênes et hêtres verts et pourpres du pays. Enavant de la grille, un passage pavé est enserréentre deux bassins en pierre. Le jardin avantdéfinit une cour bordée à l’est par unemagnifique double allée de vieux tilleulsdominant un miroir d’eau rectangulaire, et à

l’ouest par des dépendances incluant unechapelle. Ces dépendances dessinent surleur façade arrière une seconde cour pavéeautour de laquelle se rassemblent d’autresbâtiments.

Entre Limoges et Aixe, la rivière, souventbordée d’arbres, a dessiné trois types devallées différentes, donnant à voir despaysages riches et contrastés :

• Juste en aval des Courrières et jusqu’auMas de l’Aurence, la rivière se faufile au creuxd’une vallée ouverte, large et éclairée. L’eau ysinue calmement et son cours a plusieurs foisété divisé pour le fonctionnement desmoulins ou autres fabriques. Entre les bras, sesont installées des zones humides riches envégétation hygrophile. Les pentes doucesbordant la rivière sont pâturées et les boisparticulièrement rares, caractérisant ainsi unpaysage de bocage où les haies et les clôturesen châtaignier délimitent des parcellesrelativement modestes qui accueillent detemps à autre un bel arbre isolé. L’habitattraditionnel est attrayant et caractérise laprésence bourgeoise aux abords d’unegrande ville.Les Basses-Courrières, ensemble bâtiintéressant mélangeant petite habitationrénovée et hangars agricoles, comporte unemaison de maître cossue du XVIIIe siècledont l’entrée est mise en valeur par un belalignement simple de vieux hêtres s’arrêtantau droit d’un portail monumental. Au piedde la bâtisse, une terrasse cernée de murs bass’avance en regard sur la vallée. L’eau y esttrès présente : source, fontaine, abreuvoir,bassins, captant ponctuellement denombreux petits ruisseaux qui se dirigentlibrement vers l’Aurence. Les berges et terresattenantes à la rivière comportent denombreux chablis ayant rouvert la vue qui sefermait petit à petit depuis la disparition del’ancienne fabrique de papier. Cettedernière, construite en 1777 dans l’ancienmoulin à farine des Basses-Courrières,produisait la presque totalité des papiersdestinés au timbre officiel pendant laRévolution.La Jourdanie est un hameau de fermestraditionnelles en granite situé rive gauchequi dépendait du fief des Courrières, aucentre duquel se dresse une maisonbourgeoise du XVIIIe siècle. Envaud, appeléaussi Vaud-sur-l’Aurence, est un lieu trèsancien sur la rive opposée, relaté au xIIIe

Le château de Beauvais ( )ph.Bruno Pinon




siècle. Une importante maison de maître yfut construite à mi-pente en 1648.Les anciennes métairies Le Sablard etRepayé, situées un peu plus au nord au bordde la D 79, en dépendaient. Le Mas del’Aurence est un hameau très ancien, posésur le coteau rive droite, qui dépendait duMeynieux. Des maisons en pierre serréesconstituent son noyau.

• Entre Gigondas et Couerassas, la rivièreemprunte une vallée étroite et encaissée oùelle a creusé la roche en dessinant desméandres assez resserrés. La course del’Aurence s’accélère, son lit plus profond estponctué de pierres créant des rapides. Lesrives très escarpées sont boisées alors queles coteaux accueillent à nouveau desprairies bocagères lorsque leurs pentess’adoucissent.La grande propriété de Reignefort s’est ainsiinstallée un peu à l’écart, sur la rive gauche,alors que la ferme du Meynieux s’estimplantée en limite du plateau, proche deson moulin. La rive concave de ce méandreprésente à l’ouest une grande paroirocheuse particulièrement haute, dont lesous-sol a jadis été exploité en carrière. Leversant opposé crée un promontoire auxpentes très raides couvertes d’un bois defeuillus (chênes, châtaigniers, hêtres avec unléger sous-bois de noisetiers et houx). Lecoteau orienté vers l’ouest est en partiecouvert d’une lande à bruyères, ajoncs etgenêts.Gigondas, situé rive gauche, se composed’un hameau et d’un manoir XIXe siècle enmoellons de granit couvert d’ardoises,orienté vers la vallée et au pied duquel passele chemin de fer. Le Meynieux qualifie unehabitation rurale isolée. Elle se dota audébut du XXe siècle d’un bâtiment industrielaffecté à l’équarrissage. Le Moulin duMeynieux, aujourd’hui abandonné, divisaitponctuellement la rivière par un bief engranite.Reignefort comprend un château du XVIIIesiècle, situé à l’extrême limite du plateau enregard sur la vallée ouverte dominant la rivedroite de l’Aurence et, en contrebas à l’est,un hameau rassemblant différentes

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habitations et dépendances agricoles encoreutilisées pour l’élevage de moutons et dechevaux.L’entrée du château est cadrée par une trèslongue allée en terre battue bordée d’unedouble rangée de hêtres et de bois.

• A partir du hameau de Couerassas, la vallées’ouvre à nouveau sur les rives de l’Aurencebordées d’un cordon d’arbres. Bien que pluscalme, la rivière continue à décrire dessinuosités révélant la présence d’un reliefassez marqué. Elle traverse une partie de laville d’Aixe-sur-Vienne avant de se jeter dansla Vienne. Le fond de la vallée, large et ouvert,est occupé par des prairies vertes où sefaufile le rail. Couerassas est un hameauancien bâti dans la pente orientée au nordvers la rivière. Juste en amont de ce village, unvaste panorama s’ouvre entre leslotissements d’Arliquet à l’ouest, le châteaude Reignefort au nord et la paroi rocheuse àl’est.

Le site d’Arliquet présente un micro-paysageayant suscité l’implantation d’une chapelle etde monuments religieux au milieu d’un parc.Près de l’Aurence, la chapelle d’Arliquet, enbrique, se dresse au sein d’un parc du XIXesiècle où se trouvent un mail de tilleuls taillésbas, un christ en croix, un monument auxmorts en marbre de Carrare et de nombreuxcyprès isolés.

Chapelle d'Arliquet

Depuis Couzeix



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