Smart city La ville connectée au service de ses habitants › ebook › Lemagazine88 › files › assets › ...En "route" vers l'avenir. 2 NANTES SAINT-NAZAIRE PORT LE MAGAZINE

Trimestriel SEPTEMBRE 2016 //////////Prix 5F

Smart cityLa ville connectée

au service de ses habitants

Human Sea - Marisk Gérer le risque pour

doper la croissance bleue

Éolien posé ou flottant, hydrolien...La filière des énergies

marines largue les amarres

Villes portuaires européennes

Nantes va faire la fête à Hambourg

Diffusion spéciale 3 et 4 octobre 2016

Zone industrielle et portuaire

de Saint-NazaireEn "route" vers l'avenir

2N A N T ES SA I N T- N A Z A I R E P O RT L E M AGA Z I N E - N ° 8 8 - s e pt e m b re 2 0 1 6

Intégration territoriale : une notion ouverte

Départ d’un navire dans l’avant-port de Saint-Nazaire.

“Consolider l'ensemble du dispositif portuaire et optimiser sa performance, au bénéfice

de tous les territoires qu'il sert.”

Vous lirez dans ce magazine des articles sur les "smart

cities", la requalification de la zone industrialopor-

tuaire de Saint-Nazaire et la Commission Arc Atlan-

tique de la Conférence des Régions Périphériques

Maritimes. Tous sont extraits du fil d'actualité de Nantes

Saint-Nazaire Port et de ses partenaires. Ils ont en commun

l'intégration territoriale, une notion chère à ces grands équi-

pements que sont les ports, dont l'objectif est bien de servir un

ou, plus exactement, des territoires.

Aux "villes intelligentes" que notre société essaie d'inventer et sur lesquelles

les collectivités de notre territoire s'investissent, avec des objectifs de qualité

de vie des citoyens et de gestion optimisée des ressources, les ports amènent un

éclairage logistique. Ainsi, Nantes Saint-Nazaire Port conduit actuellement, avec

ses partenaires territoriaux, une démarche de service fluvial qui bénéficiera à

plusieurs filières, depuis les colis industriels jusqu'aux déchets ménagers, en passant

par les conteneurs, le bâtiment et les travaux publics. Véritable ligne régulière sur

l'estuaire de la Loire, ce service contribuera à désengorger les axes routiers, à faire

émerger une nouvelle logistique urbaine au sein de la métropole nantaise.

Pour la zone industrielle et portuaire de Saint-Nazaire, Nantes Saint-Nazaire Port

s'applique à faire vivre ensemble l'industrie, le tertiaire et l'urbain. Là encore,

l'exercice est partenarial et collaboratif. Il met en scène des acteurs publics et

privés, des groupes internationaux et des entreprises locales et contribuera à

l'aménagement durable d'une zone d'activités essentielle à l'économie et à

l'emploi de l'agglomération nazairienne.

Nantes Saint-Nazaire Port partage les objectifs de la Commission Arc Atlantique

de développer les échanges maritimes entre la France, l'Espagne, le Portugal et la

Grande Bretagne, un peu comme si leurs ports étaient autour d'une même mer

intérieure. Le développement des autoroutes de la mer et des lignes de cabotage,

auquel nous travaillons, les croisements culturels autant que les échanges indus-

triels sont de nature à favoriser le progrès économique et social de ce vaste espace

qu'est la façade océanique européenne.

Trois exemples, trois échelles de territoire. Cette géométrie variable tend à montrer

que l'intégration territoriale de Nantes Saint-Nazaire Port, plus concrètement sa

propension à travailler pour, avec et au bénéfice d'acteurs qui composent une

aire géographique, est une notion éminemment ouverte. Il nous revient bien sûr

de prendre en compte les échelles, enjeux, agendas, atouts et contraintes spéci-

fiques, puis de trouver les réponses adaptées. Néanmoins, notre rôle ne s'arrête

pas là. Il consiste aussi à mettre en cohérence les travaux conduits à ces diffé-

rents niveaux, à identifier les passerelles qui permettent à une action spécifique

à un territoire d'amplifier ou d'étendre sa valeur ajoutée aux autres. Cette

dimension transversale de l'intégration territoriale est essentielle car elle contribue

à consolider l'ensemble du dispositif portuaire et à optimiser sa performance, au

bénéfice de tous les territoires qu'il sert.

Jean-Pierre Chalus,

Président du DirectoireGrand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire

éditorial

DIRECTION DE LA PUBLICATION : Jean-Pierre Chalus • RÉDACTEUR EN CHEF : Pascal Fréneau • SECRÉTAIRE DE LA RÉDACTION : Karine Lerendu • MEMBRES DU COMITÉ DE RÉDACTION : François Chevalier, Jacky Pommier, Johann Feltgen (Union Maritime Nantes Ports), Maryse Gérard, Jean-Baptiste Goüin • RÉDACTION : Nantes Saint-Nazaire Port et Rue Prémion • PHOTOS : Studio André Bocquel, sauf mentions particulières • PHOTO DE COUVERTURE : L'Île de Nantes. PRÉ-PRESSE : VALpg • IMPRESSION : Offset 5 • RÉGIE PUBLICITAIRE : Ouest Expansion • COMMISSION PARITAIRE : 3007 ADEP. ISSN 1243 - 714 X.

18 quai Ernest Renaud - BP 18609 - 44186 Nantes cedex 4 - FranceTél. +33 (0)2 40 442 020 - Fax +33 (0)2 40 442 001Site internet : www.nantes.port.fr

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LE GRAND OUEST EN MOUVEMENT

F I L I È R ESmart cityLa ville connectée au service de ses habitants 04RechercheVilles intelligentes ou citoyens experts ? 05Influence citoyenneLa campagne à la ville 06Changement climatique Nantes à la pointe du combat 07L'intégration industrielle Demain, un service fluvial sur l’estuaire 08

T E R R I T O I R ERéseau internationalL'Arc Atlantique au cœur de la croissance bleue européenne 09

CLIN D’ŒIL

Débord de Loire, Fête du vélo, Record SNSMTrois fêtes pour le cinquantenaire de Nantes Saint-Nazaire Port 24Convention internationale en octobreLe Propeller Club débarque à La Baule 26

EN REL ATION AVEC LE MONDE

C A R R E F O U RCarrefour international du boisEn prise directe avec les marchés mondiaux 22

T E R R I T O I R EVilles portuaires européennesNantes va faire la fête à Hambourg 23

DE NANTES À SAINT-NAZAIRE

D É V E L O P P E M E N TZone industrielle et portuaire de Saint-NazaireEn "route" vers l'avenir 10

C A R R E F O U RHuman Sea - MariskGérer le risque pour doper la croissance bleue 13

D É V E L O P P E M E N T Éolien posé ou flottant, hydrolien...La filière des énergies marines largue les amarres 16

A C T U A L I T ÉNavire du futur S’adapter aux nouveaux usages de la mer 18Pesée certifiée pour les conteneurs Un nouveau service de pesage chez TGO 19

T E R R I T O I R ENotre EstuaireEmbarquer les jeunes dans un grand projet éducatif 20

P O R T R A I T S 21

http://www.nantes.port.fr/



F I L I È R E

LE CONCEPT DE VILLE INTELLIGENTE, OU SMART CITY EN ANGLAIS, EST APPARU AVEC LE DÉVELOPPEMENT EXPONENTIEL DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC). CES DERNIÈRES PERMETTENT AUJOURD’HUI D’AMÉLIORER LES SERVICES URBAINS : GESTION DES MOBILITÉS, DES FLUX, DÉVE-LOPPEMENT DURABLE, GOUVERNANCE PARTICIPATIVE… CEPENDANT, LE FAIT D’ÊTRE ULTRA-CONNECTÉ CONSTITUE UN PRÉALABLE NÉCESSAIRE, MAIS PAS SUFFISANT, POUR DEVENIR UNE VILLE INTELLIGENTE.

Smart city La ville

connectée auservice de

ses habitants

L’intelligence est un concept parfois difficile à cerner chez une personne. Alors, pour une ville ! Pourtant, l’idée de ville intelligente a émergé depuis quelques années et fait son chemin depuis, même si cette notion n’a pas le même sens pour tous. "Au XXIe siècle, les villes rassemblent plus de la moitié de la population

mondiale, analyse Carlos Moreno, Professeur des universités et Président du think tank Live in a living city. Ce mouvement vers une urbanisation croissante va s’amplifier. Les villes possèdent un lien de proximité entre la gouvernance et le citoyen que n’ont pas les États. Elles doivent répondre aux défis urbains qui vont se poser sur les plans social, écologique, économique, culturel. La révolution numérique est un des leviers pour parvenir à améliorer la qualité de vie de tous. Mais elle n’est rien si on n’y ajoute pas l’inclusion sociale (lutte contre les inégalités) et la réinvention des structures urbaines souvent vieilles de 50 ans et plus, qui datent de l’époque du pétrole-roi."

La logique de création des métropoles répond à ces besoins. La notion de masse critique est nécessaire pour changer d’échelle dans un contexte de concurrence exacerbée entre les villes elles-mêmes. "Les villes n’ont plus le choix, poursuit Carlos Moreno. Elles doivent devenir "intelligentes" pour conserver de l’attractivité par rapport aux autres. Il leur faut anticiper les

grandes mutations à venir comme la désindus-trialisation et proposer une nouvelle cohésion sociale basée sur le recyclage, la logistique de proximité, l’économie circulaire ou encore la végétalisation urbaine…"

La métropole nantaise joue sa partition dans le concert des smart cities. Depuis deux ans, l’agglomération préside le bureau exécutif d’Eurocities, un regroupement de 130 villes de plus de 250 000 habitants dans 34 pays. La dernière réunion du bureau sous la présidence nantaise s’est tenue les 13 et 14 juin derniers. Il y a été question de la mise en œuvre du Pacte d’Amsterdam signé quelques semaines auparavant dans les domaines de l’emploi, de la transition numérique et énergétique.

Par ailleurs, Nantes a organisé l’année dernière le premier Forum smart city dans le cadre de la Digital week. Un événement qui a l’ambition de devenir "un forum à rayonnement international pour construire la ville de demain, humaine, citoyenne, solidaire, connectée et ouverte" ■

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Nantes Métropole propose l'application "Nantes dans ma poche" pour faciliter le quotidien de ses habitants.

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POUR LES CHERCHEURS DU LABORATOIRE NANTAIS CRENAU (CENTRE DE RECHERCHE NANTAIS ARCHITECTURES URBANITÉS), LA NOTION DE VILLE INTELLIGENTE NE SE LIMITE PAS AUX TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION. L’AVENIR PASSE AU CONTRAIRE PAR LE BON USAGE DES TECHNOLOGIES PAR LES CITOYENS. DISCUSSION AVEC QUATRE D’ENTRE EUX : DANIEL SIRET, DIRECTEUR DE L'UNITÉ MIXTE DE RECHERCHE AMBIANCES, ARCHITECTURES, URBANITÉS (AAU), MYRIAM SERVIÈRES, ENSEIGNANT-CHERCHEUR À L’ECOLE CENTRALE DE NANTES, IGNACIO REQUENA-RUIZ, ENSEIGNANT-CHERCHEUR À L’ECOLE D’ARCHITECTURE DE NANTES, ET GWENDOLINE L’HER, DOCTORANTE AU CRENAU.

Recherche Villes intelligentes ou citoyens experts ?

Qu’est-ce qu’une "smart city" ?> Myriam Servières : On limite souvent cette notion à celle de ville connectée en s’arrêtant sur les aspects techniques : mise en réseau, partage de données, multiplication des capteurs pour gérer les flux… Ce n’est qu’une partie de la question. On oublie encore trop souvent de s’intéresser aux

nouveaux usages liés à ces technologies. Autre point, lui-aussi négligé, l’accès de tous à ces nou-veaux services. Certains d’entre eux, par exemple, ne sont accessibles qu’avec un smartphone. Or, tout le monde n’en possède pas.

> Daniel Siret : La transition numérique est un bulldozer qui emporte tout sur son passage.

Aujourd’hui, ces technologies sont omniprésentes dans nos vies. C’est la gestion politique de ces technologies qui va permettre d’apporter de l’in-telligence à la ville. Nous étudions la manière avec laquelle les outils numériques interagissent avec les questions d’aménagement urbain et la participation citoyenne. Parfois, c’est un peu du

"Les villes doivent répondre aux défis urbains qui vont se poser sur les plans social, écologique, économique, culturel."



"On devrait construire des villes à la campagne car l’air y est plus pur", plaisantait l’humoriste Alphonse Allais. Cette idée, pas si farfelue,

POUR MARJORIE MUSY, DIRECTRICE ADJOINTE DE L’IRSTV DE NANTES (INS-TITUT DE RECHERCHE EN SCIENCES ET TECHNIQUES DE LA VILLE), LES EFFORTS POUR "VERDIR" LES VILLES N’ONT QU’UN FAIBLE IMPACT SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES. ILS S’AVÈRENT EN REVANCHE TRÈS UTILES POUR DIMINUER L’EFFET D’ÎLOT DE CHALEUR URBAIN… ET POUR LE BIEN-ÊTRE DES CITADINS.

Influence citoyenne La campagne à la ville

F I L I È R E

"gadget", mais cela est amené à se développer et je pense qu’on ne mesure pas encore les change-ments profonds que cela peut entraîner.

Dans quels domaines ce potentiel peut-il s’exprimer ?> Ignacio Requena-Ruiz : Les champs d’applica-tion sont très vastes : la régulation des mobilités, la sécurité, la gestion environnementale au moyen de capteurs capables d’évaluer des situations en permanence… La mise au point de simulations de plus en plus performantes basées sur des données géolocalisées provenant de SIG (Systèmes d’infor-mation géographique) permet, par exemple, de comprendre les microclimats urbains, de visualiser l’ensemble des données collectées.

Comment le citoyen s’y retrouve ?> Gwendoline L’Her : La quantité de données créées est importante. On ne sait pas toujours qui les détient et ni comment elles sont exploitées. Il y a toujours un risque que les données produites à des fins de service public, comme la régulation des mobilités ou la sécurité, soient détournées

et conduisent à des abus. On évoque souvent l’exemple du "tracking" avec la reconnaissance faciale. En fait, le citoyen doit avoir autant que possible accès aux données comme avec les démarches d’Open data, mais il doit également avoir la possibilité de consulter les algorithmes et les méthodes qui gèrent l’acquisition et l’analyse de ces données. Ces derniers sont indispensables pour pouvoir établir des expertises indépendantes et débattre sur les questions complexes de l’amé-nagement du territoire.

> Myriam Servières : L’Open Data pose en effet la question de la participation citoyenne à la vie de la cité. La curiosité des citoyens et l’envie de participer à la prise de décision grandit. Les citoyens se sentent parfois dépossédés des pro-blématiques de la ville. Il faut donc se servir des nouveaux moyens de communication pour instaurer un dialogue.

Quelle est la vision des étudiants de l’avenir de la cité ?> Ignacio Requena-Ruiz : L’an dernier, nous avons travaillé avec les étudiants de l’école d’archi-tecture sur cette question. Nous leur avons laissé carte blanche pour inventer la ville de demain. On aurait pu penser qu’ils allaient nous proposer une architecture futuriste. Mais en réalité, pour les étudiants, la "smart city" n’entraîne pas une architecture révolutionnaire, elle s’intègre dans leur vision de l’architecture actuelle. En revanche, leur travail a surtout porté sur les usages et les pratiques : mise en avant de la mobilité, déve-loppement des espaces partagés (co-working). Il y a un véritable effet générationnel. On ne sait pas aujourd’hui ce que seront les usages de la ville dans 5 ans. N’oublions pas qu’il y a à peine 5 ans, les tablettes numériques étaient très peu répandues !

En quoi le CRENAU contribue-t-il à faire avancer la réflexion sur les smart cities ?> Daniel Siret : Nos recherches se situent à la croisée de plusieurs champs disciplinaires : les phénomènes physiques (soleil, lumière, chaleur, vent, son...), les formes et matières de l'espace architectural et urbain, l'expérience sensible de l'environnement construit, la dimension esthétique. Nous contribuons à définir de nouveaux outils et méthodes dans ces domaines.

> Myriam Servières : Notre laboratoire est placé sous la tutelle de l’Ecole d’architecture (ENSA Nantes), de l’Ecole Centrale de Nantes et du CNRS. Des membres du laboratoire enseignent dans l’option UrbaniSTIC de l’Ecole Centrale et forment les étudiants ingénieurs sur l’utilisation des SIG, sur le traitement des données. La formation que nous dispensons permet aux élèves d’acquérir une double culture, avec une forte compétence informatique. Nous ne connaissons pas encore les outils de demain. A eux de les inventer.

> Daniel Siret : En 2017, nous allons nous doter d’une plate-forme de réalité virtuelle d’un nouveau genre baptisée CORAULIS. Il s’agit d’un espace immersif dans lequel on pourra entrer à plusieurs pour s’immerger dans des maquettes 3D et interagir avec son environnement.

Où en est le projet de création d’une chaire dédiée à "La ville de demain" ?> Daniel Siret : Le projet est toujours en cours. L’idée est de s’appuyer sur l’association de plu-sieurs établissements (ENSA Nantes, Centrale Nantes et Audencia) pour lancer des recherches interdisciplinaires entre architectes, ingénieurs et managers. Les défis liés à la ville de demain passent par ce type de rapprochements ■

Chaque citadin peut agir à son niveau, l'influence citoyenne est de plus en plus forte.

Projet de recherche entre les laboratoires AAU et ESO Rennes : HAUP "hyper-ambiotopes urbains participatifs", système de médiation multimédia du paysage sonore, dans une dynamique de participation citoyenne aux projets.

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L’initiative émane de Johanna Rolland, Prési-dente de Nantes Métropole et de Ronan Dantec, Conseiller métropolitain et porte-parole climat de Cités et gouvernements locaux unis (CGLU). Ces derniers ont souhaité organiser ce grand rassemblement, qui se rapproche dans sa forme d'une conférence de parties ou COP mais sans les États, sachant que la 21e COP a abouti à l’Accord de Paris en décembre dernier.

Climate chance va ainsi rassembler les repré-sentants des acteurs non-étatiques, réunis par les Nations-Unies en 9 groupes*. Cette "société civile" constitue un important potentiel dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les acteurs non-étatiques agissent au quotidien et ont un rôle capital à jouer. Aujourd’hui, une ville dispose de nombreux leviers pour lutter contre ses émissions : urbanisme et habitat, aménagement du territoire, développement

refait surface aujourd’hui. Les villes de plus en plus peuplées ont besoin de verdure pour ne pas étouffer. "Les enjeux climatiques poussent la réflexion sur l’évolution de la ville, souligne Marjorie Musy, Directrice adjointe de l’IRSTV. Les actions qu’on peut mener à l’échelle d’une ville ont une influence limitée sur le réchauffement

économique, transports, politique de l’eau, des déchets… Avec son propre patrimoine, une métropole comme celle de Nantes maîtrise directement 6 % des émissions de gaz à effet de serre de son territoire. Pour le reste, elle agit notamment grâce à ses politiques publiques. Son rôle consiste aussi à animer ce territoire, inciter les acteurs locaux à mettre en œuvre des initiatives qui vont réduire les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle locale. Ainsi des nouveaux métiers ont été créés pour accompagner la réhabilitation du bâti ancien. Des "conseillers climat" interviennent auprès des copropriétés pour leur faire connaître les aides existantes et les accompagner pour qu'ils s'engagent dans des travaux. Un site web dédié à la rénovation énergétique sera également mis en place. En matière de transport, Nantes mène une politique pro-active depuis des années. En plus des transports en commun, de gros investissements sont aujourd’hui dédiés aux modes de déplacement doux.

Les initiatives locales feront d’ailleurs l’objet d’une attention toute particulière lors de Cli-mate chance. En plus des ateliers, des forums et des séances plénières, le sommet accueillera un Laboratoire des initiatives nantaises pour

global, mais permettent en revanche de lutter contre les ilots de chaleur urbains."

Chaque citadin peut agir à son niveau. Il est plus simple d’installer une terrasse ou une palissade en bois plutôt que d’entretenir une haie, par exemple. Pourtant la verdure contribue à rafraîchir l’air en ville. "Il faut convaincre tout le monde,

présenter une quinzaine de projets locaux. La première édition de Climate chance devrait être le prélude à bien d’autres. L’édition 2017 est d’ores et déjà sur les rails et pourrait bien se tenir au Maroc… comme la prochaine COP 22 qui aura lieu à Marrakech ■

* Les organisations non gouvernementales, les milieux professionnels et industriels, les administrations locales et autorités municipales, les organisations représentant les populations autochtones, les instituts de recherche et organisations indépendantes, les organisations syndicales, les organisations de femmes et genre, les organisations de jeunesse, les organisations agricoles.

LA CAPITALE LIGÉRIENNE ACCUEILLERA DU 26 AU 28 SEPTEMBRE LE PREMIER SOMMET DES ACTEURS NON ÉTATIQUES ENGAGÉS POUR LE CLIMAT. CLIMATE CHANCE, C’EST SON NOM, DEVRAIT RÉUNIR PLUSIEURS MILLIERS DE PAR-TICIPANTS À LA CITÉ DES CONGRÈS.

Changement climatiqueNantes à la pointe du combat

du décideur jusqu’au citoyen que chacun a une influence, poursuit Marjorie Musy. On sait que le verdissement de la ville a une action très vertueuse. Mais cela coûte cher, notamment à cause des limites foncières. Il faut revoir le modèle financier qui repose trop aujourd’hui sur les collectivités. Il est possible, par exemple, d’impliquer les entre-prises. Ou encore d’inventer de nouvelles formes de partage." Des initiatives naissent un peu partout dans le monde, comme ces Volounteer Days à New York pendant lesquels les salariés sont libérés par leur entreprise pour faire du jardinage dans les parcs. Ou encore ce jardin parisien, près de la Grande bibliothèque au cœur d’un ilot urbain ouvert au public dans la journée, mais qui rede-vient un espace privé le soir.

"Il convient de se méfier des fausses bonnes idées, prévient Marjorie Musy. Je pense en par-ticulier aux toitures végétalisées qui sont loin d’être une solution miracle, surtout si elles se substituent à des espaces verts au sol. Et le simple verdissement ne suffit pas. Il doit s’accompa-gner d’une qualité architecturale et paysagère pour avoir un véritable impact social, au-delà de l’aspect environnemental." ■"Les villes de plus en plus peuplées ont besoin de verdure pour ne pas étouffer."

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L'intégration industrielle Demain, un service fluvial sur l’estuaire

F I L I È R E

QU'IL S'AGISSE DES RÉFLEXIONS CONDUITES À TRAVERS LA COP 21, LES SMART CITIES, CLIMATE CHANCE OU PLUS LOCALEMENT LE DÉBAT "NANTES, LA LOIRE ET NOUS", LA QUESTION DES MODES DOUX DE TRANSPORT, Y COMPRIS DE FRET, EST ESSENTIELLE. LE FLEUVE APPARAÎT COMME UN LEVIER DE L'INTÉGRATION INDUS-TRIELLE AU CŒUR DE LA VILLE. NANTES MÉTROPOLE ET NANTES SAINT-NAZAIRE PORT, ASSOCIÉS À SAINT-NAZAIRE AGGLOMÉRATION, MISENT SUR UNE SOLUTION DE BARGING SUR L'ESTUAIRE DE LA LOIRE.

Parmi les grands projets portés par Nantes Métro-pole, tels que l'aménagement de l'île de Nantes ou celui du Bas-Chantenay, la connexion au fleuve est prégnante. Des échanges sont conduits en ce sens avec Nantes Saint-Nazaire Port sur la logistique urbaine et l'interface ville-port. L'intégration durable des entreprises et industries se posent également, notamment en termes de transport de marchandises.

Nantes Saint-Nazaire Port, Nantes Métropole et Saint-Nazaire Agglomération ont ainsi créé un groupement de commandes et lancé, fin juin, un appel d’offres portant sur des pres-tations de "poussage d’une barge industrielle sur l’estuaire". "L'idée est de développer le transport fluvial de marchandises en connectant, dans un

premier temps, les sites portuaires de Nantes-Cheviré, du Carnet, de Montoir de Bretagne et de Saint-Nazaire, explique François Chevalier, Directeur des Territoires, des Accès et de l'Environnement du Grand Port Maritime. Le service sera multi filières et multi clients. Actuellement, les rotations se limitent à l’approvisionnement en charbon de la centrale de Cordemais et aux liaisons entre les usines Airbus."

Avant de lancer ce service, Nantes Saint-Nazaire Port a initié une étude pour identifier les secteurs qui pourraient être intéressés. Le BTP tout d’abord,

qui pourrait profiter de l’aubaine sur ses futurs grands chantiers. Et notamment celui du CHU, sur l’île de Nantes. L’approvisionnement en matériaux et l’évacuation des déchets de construction par voie fluviale pourrait constituer une alter-native économique et écologique au transport terrestre. Les déchets ménagers pourraient, eux-aussi, emprunter la voie fluviale. Au-delà de ces secteurs, la mise en place de cette barge doit favoriser l’intégration du fleuve dans la logistique urbaine. Le service devrait être opérationnel en janvier 2018 ■

Les colis Airbus sont chargés sur barge à Nantes pour rejoindre le poste roulier de Montoir de Bretagne.

Le futur service fluvial connectera différents sites de l'estuaire de la Loire, à commencer par les plates-formes existantes de Nantes-Cheviré, du Carnet, de Montoir de Bretagne et de Saint-Nazaire.

ESPAGNEPORTUGAL

IRELANDEIRE

BasseNormandie

Wales

Northern and Western Regional

Assembly

Argyll and Bute

Bretagne

Pays dela Loire

Poitou-Charentes

Aquitaine

Andalucía

Alenjeto

Galicia

Centro

Norte

Lisboa

Asturias CantabriasVasco

Navarra

UNITED-KINGDOM

FRANCE


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LE GRAND OUEST EN MOUVEMENT T E R R I T O I R E

Réseau international L'Arc Atlantique au

cœur de la croissance bleue européenne

LA RÉGION PAYS DE LA LOIRE VIENT DE PRENDRE LA PRÉSIDENCE DE LA COMMISSION DE L'ARC ATLANTIQUE. FOCUS SUR CE RÉSEAU DE 18 RÉGIONS MARITIMES(1) ET LES GRANDS AXES D'UNE STRATÉGIE AU SERVICE DE LA CROISSANCE BLEUE.

La CRPM(2) est le seul réseau européen constitué autour de bassins maritimes. À la fois think tank, lobby et accélérateur de collaborations, il regroupe 150 régions issues d'États membres ou voisins de l'Union européenne et se divise en six commissions géographiques.

Celle de l'Arc Atlantique a été créée en 1989 à l’initiative d’Olivier Guichard, ancien pré-sident de la Région des Pays de la Loire… Et le président actuel du Conseil régional, Bruno Retailleau, vient d'être élu à sa tête. Trois axes stratégiques ont été fixés.

AMÉLIORER LE RÉSEAU DE TRANSPORTS

"La première priorité politique est d'améliorer la carte des réseaux de transports en Europe", annonce Pauline Caumont, Secrétaire exécutive de la Commission Arc Atlantique depuis 2011. Un enjeu majeur pour Nantes Saint-Nazaire Port, concerné par l'ouverture prochaine de nouvelles autoroutes de la mer et situé au cœur de la façade atlantique. "Il s'agit d'une position idéale

qui doit nous permettre de développer davan-tage de services en short sea afin de proposer des alternatives au transport routier", affirme Maryse Gérard, Chef du service commerce de Nantes Saint-Nazaire Port.

DÉVELOPPER LES FILIÈRES ÉCONOMIQUES CLÉS

Au-delà des connexions maritimes, l'enjeu est aussi de fédérer les régions membres pour développer les secteurs économiques straté-giques. "Une attention particulière sera portée aux filières de la pêche et de l'aquaculture, ainsi qu'aux énergies marines renouvelables", précise Pauline Caumont. Ces filières font d'ailleurs l'objet de groupes de travail qui sont respec-tivement présidés par les Régions Pays de la Loire et Bretagne.

PRÉPARER L'AVENIR

"Les synergies vont s'accélérer autour du dé-veloppement de nouvelles filières comme les énergies marines renouvelables, un domaine d'expertise des Pays de la Loire qui va notam-

ment accueillir la première éolienne flottante de France", souligne Maryse Gérard. La mutation de l'économie bleue nécessite aussi d'adapter l'offre de formation, troisième priorité de la Commission de l'Arc Atlantique. Dans le prolongement d'un projet européen(3) initié par la CRPM, l'objectif est ainsi de favoriser les échanges internationaux avec un dispositif d'Erasmus maritime ■

(1) Alentejo, Centro, Lisboa e vale do tejo, Norte (Portugal) ; Andalousie, Asturies, Cantabrie, Galice, Navarre, Pays Basque (Espagne) ; Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, Bretagne, Normandie, Pays de la Loire (France) ; Argyll and Bute, Pays de Galles (Royaume-Uni) ; Northern and Western Regional Assembly (Irlande).(2) Conférence des régions périphériques maritimes.(3) Le projet "Vasco da Gamma" : vasco-da-gama.eu

Les services maritimes, telles les autoroutes de la mer, doivent se développer entre les régions de l'Arc Atlantique afin d'offrir une alternative à la route.

http://vasco-da-gama.eu/

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Zone industrielle et portuaire de Saint-Nazaire

En "route" vers l'avenir

Une nouvelle "colonne vertébrale" pour changer de "visage". C'est ce qui attend toute la zone industrialoportuaire (ZIP) de Saint-Nazaire. Dès le printemps 2017, des travaux importants vont en effet être engagés sur place. Objectif : déplacer le boulevard des Apprentis vers le nord pour créer une avenue large de 22 m et longue de 1 km, adaptée au transport de colis volumi-neux, entre le rond-point du port de Méan (et le pôle industriel de Montoir de Bretagne) et le futur hub logistique sur le bassin de Penhoët.

"Nantes Saint-Nazaire Port, État, collectivités locales, acteurs industriels… Il s'agit d'une opé-ration partenariale qui a fait consensus pour préparer le territoire à intégrer les activités industrielles de demain", se félicite François Chevalier, Directeur des territoires, des accès et de l'environnement, à Nantes Saint-Nazaire Port. Sur ses 200 hectares, à proximité immé-diate de la ville, la ZIP regroupe aujourd'hui une cinquantaine d'entreprises, dont STX, MAN, Stelia, Sides, IDEA parmi les plus importantes, représentant au total 6 000 emplois.

EN UN TEMPS RECORD

Surtout, elle constitue le cœur des filières ligériennes de l'aéronautique, de la construc-tion et de la réparation navale, ainsi que de la construction métallique et mécanique... Des secteurs qui, ces dernières années, se sont diversifiés, participant notamment à l’émergence de la filière des énergies marines renouvelables. "Le Contrat de Plan État-Région prévoyait déjà un aménagement de cette zone en lien avec les EMR. Mais les commandes récentes de STX lui ont donné une autre dimension, tout en accélérant son calendrier," poursuit François Chevalier.

LA CARTE DE LA ZONE INDUSTRIELLE ET PORTUAIRE DE SAINT-NAZAIRE, Y COMPRIS DU QUARTIER DE MÉAN-PENHOËT, VA ÊTRE MODIFIÉE EN PROFONDEUR. DÈS 2017, LES PREMIERS TRAVAUX SERONT ENGAGÉS POUR MODERNISER, ACCROÎTRE LA COMPÉTITIVITÉ INDUSTRIELLE ET L'ATTRACTIVITÉ TERRITORIALE DU SITE. CELA INCLUT L'AGRANDISSEMENT ET LE DÉPLACEMENT PARTIEL DU BOULEVARD DES APPRENTIS AFIN DE FLUIDIFIER ET SÉCURISER LE TRANSPORT DE COLIS LOURDS. UNE DÉCISION COLLECTIVE POUR AVANCER DÈS AUJOURD'HUI VERS DEMAIN.

D É V E L O P P E M E N T


MAÎTRISE D'OUVRAGE PARTAGÉE ET ARTICULÉE

Compte tenu de son usage ouvert à la circulation générale et de l'importance des flux routiers urbains qui l'empruntent, le boulevard des Apprentis va être cédé à Saint-Nazaire Agglomération qui assurera la maîtrise d'ouvrage des travaux le concernant. Le reste des opérations sera réalisée sous maî-trise d'ouvrage du Grand Port Maritime dont la contribution au programme global s'élève à 7,1 M€.

Pour faire face à une activité croissante, STX a besoin d'allonger les rails de son portique et d'agrandir sa zone de production.

Le projet vise notamment à fluidifier et sécuriser le transport de colis XXL, tels ces réservoirs produits par Tissot Industrie à destination de la Suède.


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"L'idée de déplacer le boulevard des Apprentis s'est imposée lors du dernier mandat municipal, lorsque nous avons pris conscience qu'il était devenu nécessaire d'améliorer l'accessibilité, le transport et la sécurité des colis XXL. Tous les grands donneurs d'ordre se sont alors mis autour de la table aux côtés des collectivités pour aboutir à un projet initialement estimé à 50 millions d'euros, donc difficile à tenir. Mais avec l'augmentation des commandes de STX, l'urgence s'est révélée et le dossier s'est accéléré. Le grand portique des chantiers navals va ainsi avoir besoin d'agrandir sa zone de pré-montage de 30 % pour améliorer sa productivité en préparant, in situ, des blocs complets pour ses navires. Il était donc de

ma responsabilité de tout mettre en œuvre pour préserver cette activité sur place, et par conséquent maintenir des emplois localement. Il faut se féliciter d'avoir eu cette qualité de travail et d'échange, avec tous les acteurs concernés, qui a permis, chacun dans ses compétences, de valider un projet essentiel pour le territoire. Et ce n'est pas fini car dès septembre, ce sont les quelque 20 000 habitants de Méan-Penhoët qui vont y être associés. Car l'enjeu est aussi d'améliorer le confort et la qualité de vie du quartier, où beaucoup d'investissements sont prévus, en termes d'aménagements et d'équipements, pour moderniser et continuer de concilier cet espace de vie avec l'activité industrielle."

David Samzun, Maire de Saint-Nazaire et Président de la Carene

“Une qualité de travail et d'échange”

Globalement, les investissements sont ainsi passés de 15 à 30 millions d'euros, dont la moitié pour le redimensionnement du boulevard des Apprentis et le reste sur l'adaptation et la modernisation des accès et franchissements sur le site portuaire, le tout acté solidairement en un temps record à la suite de la décision d'engagement prise en septembre 2015. "La mise en œuvre de cet ambitieux programme implique l'élaboration d'un nouveau modèle économique adapté à l'occupation de la zone et aux activités qui s'y exercent", annonce François Chevalier.Quant au chantier, il sera livré en plusieurs temps :

La zone industrielle et portuaire regroupe une cinquantaine d'entreprises, dont STX, MAN, Stelia, Sides, IDEA parmi les plus importantes, représentant au total 6 000 emplois.

Le chargement d'une sous-station électrique offshore, produite par STX.

DE NANTES À SAINT-NAZAIRE D É V E L O P P E M E N T


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2018 pour la création de l'axe routier (qui per-mettra également à STX d'allonger les rails et d'agrandir la zone d'activité de son portique rouge et blanc), 2020 pour la réalisation d'une pénétrante sud au coeur des sites industriels, le tout complété par la modernisation d'ouvrages maritimes tels que des ponts notamment. "Dans

Lors d'un transfert de colis industriel empruntant le boulevard des Apprentis.

"Avant tout, il y a une vision ! Celle de Saint-Nazaire comme terre d'avenir ouverte sur le monde, et dont il faut consolider les capacités industrielles de premier plan. En ce moment, que ce soit la navale, l'aéronautique, la mécanique, tous les secteurs montent en puissance et se diversifient, que ce soit dans leurs modes de production ou vers de nouveaux débouchés, énergies marines renouvelables en tête. On fabrique du très gros et de l'exceptionnel, c'est du jamais vu ! Et pour que ces flux continuent de se développer et de s'exporter sereinement, sans "goulot d'étranglement", il leur faut des infrastructures bien dimensionnées. Il fallait donc redessiner la ville en fonction, sachant qu'elle-même bénéficie par ailleurs d'une nouvelle dynamique urbaine, sociale, touristique… D'où la nécessité de réfléchir collectivement sur la meilleure façon d'allier ces flux humains et logistiques – dont les contraintes de sécurité sont considérables. Or le collaboratif fait partie de l'ADN du Groupe IDEA, qui va dès lors pouvoir optimiser son activité au service des acteurs de la place, et ainsi participer au rayonnement du territoire. Certes, au nom de l'intérêt général, certains intérêts particuliers seront peut-être contraints et d'autres consolidés, mais globalement nous sommes parvenus à monter un projet de cette envergure de façon intelligente. Non pas pour consolider le passé, mais pour ancrer l'industrie du futur !"

Bruno Hug de Larauze, Président d'IDEA Groupe et de la CCI Pays de la Loire

“Ancrer l'industrie du futur”

la mesure où les bassins de Saint Nazaire offrent un potentiel logistique adapté à la manutention de composants industriels, y compris les grands

gabarits, il fallait donner les moyens à tous les acteurs de faire vivre ce site industriel de haut rang au niveau international." ■

Lors du transfert d'une nacelle d'éolienne offshore produite par GE à Montoir de Bretagne jusqu'à son site d'expédition à Saint-Nazaire.


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Human Sea - Marisk Gérer le risque pour

doper la croissance bleue

"En tant que courtiers, notre rôle consiste à accompagner les industriels ou les porteurs de projets pour trouver la meilleure solution en matière d’assurance. Bessé est déjà très présent dans le monde maritime et développe son activité sur tous les types d’énergies marines renouvelables (EMR) : éolien posé ou flottant, hydroliennes, houlomoteur, énergie thermique des mers… Ces secteurs sont encore jeunes, les assureurs sont donc méfiants, car ils manquent de recul. Notre rôle consiste à les rassurer et à les convaincre

que ce sont des filières pleines d’avenir et qu’il ne faut pas manquer l’occasion de se placer dès aujourd’hui. Trois raisons majeures justifient de prendre un soin tout particulier aux assu-rances en matière d’EMR. La première concerne le financement. Même quand elles émanent de gands industriels, les structures sont montées en mode projet. Les entreprises se regroupent et mettent en place des entités dédiées. Ce sont ces dernières qui s’endettent sans la caution de la maison-mère. Il est donc capital de savoir com-

EVÉNEMENT MARITIME D’AMPLEUR INTERNATIONALE, LE COLLOQUE HUMAN SEA-MARISK SE TIENDRA À LA CITÉ DES CONGRÈS DE NANTES LES 3 ET 4 OCTOBRE PROCHAINS. ORGANISÉ PAR LE PROGRAMME EUROPÉEN DE RECHERCHE HUMAN SEA AINSI QUE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA SÛRETÉ ET LA SÉCURITÉ MARITIME ET PORTUAIRE, MARISK, IL SERA CENTRÉ SUR LE THÈME : "CHALLENGE ÉCONOMIQUE ET MAÎTRISE DES NOUVEAUX RISQUES MARITIMES : QUELLE CROISSANCE BLEUE ?". RENCONTRE AVEC TROIS INTER-VENANTS DU COLLOQUE.

ment le risque est garanti. Autre aspect inhérent aux EMR : la question du démonstrateur. Bien souvent, les entreprises jouent leur avenir sur ce seul démonstrateur. S’il subit un sinistre, il faut pouvoir le refinancer rapidement. Enfin, dernier point, la relation commerciale. Il est impératif qu’une société montre à ses partenaires qu’elle est suivie dans ses projets par les banques et les assurances. Sans oublier que tout ce qui se passe en mer coûte plus cher que sur la terre ferme."

DE NANTES À SAINT-NAZAIRE C A R R E F O U R

Bruno Hug de Larauze, Président d'IDEA Groupe et de la CCI Pays de la Loire

“Ancrer l'industrie du futur”

Benoît Journé, Professeur de gestion et chercheur au LEMNA (Laboratoire d’économie et de management de l’Université de Nantes).

“La sécurité doit s’appuyer sur le management”"Comment limiter le risque dans des organisations de plus en plus complexes ? Depuis les années 1980, de nombreuses théories ont vu le jour pour fiabiliser le plus possible des interventions à risque. Dans le cadre de l’industrie nucléaire, dans laquelle je suis spécialisé, comme pour les navires, la question qui se pose est d’atteindre une fiabilité maximale, sans diminuer la com-plexité des organisations. On a, au départ, pensé à fiabiliser l’homme et son comportement. On a donc mis en place des procédures de plus en plus nombreuses et claires, mais aussi des consignes de plus en plus strictes. Il s’agissait de faire comprendre que la sécurité était une priorité qui primait même sur la performance et l’aspect économique. Très vite, les chercheurs se sont rendu compte que cela ne suffisait pas, que les causes profondes des accidents étaient rarement le fait d’une seule erreur humaine. On a alors basculé sur une logique d’organisation en travaillant sur les concepts de fiabilité et de résilience organisa-tionnelle. Aujourd’hui, on essaie de concilier des

idées a priori contraires : laisser une certaine part à l’initiative humaine tout en mettant en place des procédures strictes. Cela suppose un accom-pagnement managérial très fort, au plus près des

François Renelier, Responsable de la cellule EMR chez Bessé, conseil en assurances.

“Les assureurs manquent de recul sur les EMR”

réalités du terrain, pour transformer une logique de sanction souvent paralysante en une logique de dialogue propice à la prise d’initiative réfléchie et responsable visant à éviter l’accident grave."

La sécurité nécessite de laisser une certaine part à l'initiative humaine tout en mettant en place des procédure strictes.



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C A R R E F O U R

Les navires sont équipés de systèmes informatiques et de télécommunications, de capteurs multiples qui l’aident à se positionner ou à communiquer. Le risque existe donc de voir ces systèmes attaqués ou falsifiés.

Christophe Claramunt, Directeur de l’Institut de recherche de l’Ecole navale (IRENav)

“Rendre les navires hermétiques aux cyber-attaques”"Les problématiques liées à la cyber-sécurité prennent de plus en plus d’importance. Il y a deux ans et demi, le ministère de la Défense et la Marine nationale nous ont demandé de De nombreux acteurs portuaires assurent un accueil

des navires en toute sécurité.

travailler sur ce sujet. Nous avons mis sur pied une chaire industrielle de cyber défense des systèmes navals avec des industriels (Thales et DCNS) et un académique (Télécom Bretagne à Brest). Cette chaire poursuit plusieurs missions. La première d’entre elles concerne la formation. Nous manquons encore d’experts de haut niveau. En plus de masters ou de doctorants, nous assu-rons aussi la formation continue d’ingénieurs ou d’élèves-officiers. La question de la sécurité se pose aussi bien pour les navires militaires que pour les civils. Un bateau est une organisation complexe avec de nombreux systèmes informatiques et de télécommunications, et des capteurs multiples qui l’aident à se positionner ou à communiquer. Celui-ci peut être attaqué, falsifié. Un navire pos-sède également de nombreux automates contrôlés par des programmes informatiques qui sont aussi vulnérables. On peut par exemple attaquer des systèmes mécaniques à partir des automates qui les contrôlent. Il faut donc mettre en place des outils pour détecter les attaques extérieures, savoir qui attaque et mettre en place des outils de résilience pour continuer à fonctionner même en cas d’attaque. Enfin, il convient de prendre en compte la question de la cyber-sécurité en amont dès les phases de conception des navires pour les rendre les plus hermétiques possibles aux attaques. Aujourd’hui, les effectifs au sein des navires sont en diminution constante, la technologie prend donc une part prépondérante, et avec elle les vulnérabilités." ■


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L'arrivée d'un pilote de Loire à bord d'un navire porte-conteneurs.

L’UNION DU PROGRAMME DE RECHERCHE HUMAN SEA

ET DE L’ÉVÉNEMENT PROFESSIONNEL MARISK

Le programme européen Human Sea est porté par le Centre de Droit Maritime et Océanique de l’Université de Nantes. Il vise l’évolution du droit de la mer et du droit maritime, compte tenu des progrès technologiques en œuvre, et court sur la période 2014-2019.

La conférence internationale sur la sécurité et la sûreté maritimes et portuaires, baptisée Marisk, est un événement professionnel créé en 2005, dont les quatre éditions précédentes ont rassemblé au total 1 500 congressistes représentant 30 nations. Marisk est porté par une association qui rassemble Nantes Saint-Nazaire Port, l'Ecole Nationale Supérieure Maritime, l'Ecole Nationale Supérieure de l'Administration et de la Sécurité de la Mer et le média Mer et Marine.

Human Sea et Marisk ont décidé d'unir leurs forces pour créer un colloque international ambitieux et innovant, fédérant les acteurs maritimes et portuaires de l'industrie, de la recherche et de la formation.

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DE NANTES À SAINT-NAZAIRE D É V E L O P P E M E N T


Éolien posé ou flottant, hydrolien... La filière des énergies

marine largue les amarres

En mars dernier, la première nacelle d'éolienne offshore Haliade 150 est sortie de l’usine de GE (ex-Alstom) à Montoir de Bretagne, en direction du Danemark. En juillet, ce sont cinq nacelles qui ont été chargées à bord du Brave Tern, en forme Joubert, pour équiper le parc américain de Block Island. Dans la foulée, GE lancera la production de 66 éoliennes pour le parc Merkur Offshore, l’un des plus grands d’Allemagne. "Le pari est déjà réussi pour cette usine inaugurée en 2014 : alors qu'elle a d'abord été conçue pour les parcs français, ce sont des commandes internationales qui ont permis de lancer aussitôt la production !", se réjouit Maryse Gérard, Chef du service commerce de Nantes Saint-Nazaire Port. STX France, qui a su valoriser un savoir-faire historique en se diversifiant avec succès dans les EMR, a également construit une usine dédiée, Anémos, inaugurée il y a tout juste un an, et remporté plusieurs contrats à l'international. Les

chantiers nazairiens vont ainsi construire, ins-taller et maintenir les sous-stations électriques de parcs éoliens en Angleterre, en Belgique ou encore en Allemagne.

LE PORT EN MUTATION

Nantes Saint-Nazaire Port est un outil clé de développement économique pour la filière des EMR, et il doit être adapté à ses spécificités. "Nous avons lancé la construction d’un hub logis-tique dédié aux EMR de 12 ha à Saint-Nazaire. Il sera opérationnel pour les livraisons vers les champs éoliens français, en 2019. Un renforce-ment du quai de la Prise d'eau est aussi prévu et permettra ainsi à STX d'expédier les premières sous-stations," explique Maryse Gérard. De nom-breux aménagements complémentaires ont été prévus : création d'un pôle industriel EMR de 30 hectares à Montoir de Bretagne, réorganisation du terminal roulier et extension du terminal à

LES EMR SONT DEVENUES UNE RÉALITÉ INDUSTRIELLE. QUE CE SOIT DANS L'ÉOLIEN POSÉ, L'ÉOLIEN FLOTTANT OU ENCORE L'HYDROLIEN, LES ACTEURS LOCAUX MULTIPLIENT LES PROJETS EN PAYS DE LA LOIRE ET LES CONTRATS À L'INTERNATIONAL. NANTES SAINT-NAZAIRE PORT EST AU CŒUR DE L'ÉMERGENCE DE LA FILIÈRE ET ADAPTE SES INFRASTRUCTURES AFIN DE BOOSTER SON DÉVELOPPEMENT. TOUR D'HORIZON.

marchandises diverses et conteneurs, mise en place, sur le site du Carnet, d'un parc indus-triel de 110 hectares (ha) dédié aux énergies renouvelables avec la restauration de milieux naturels sur 290 ha…

LE WEAMEC, ACCÉLÉRATEUR DE COMPÉTENCES EMR

Le West Atlantic Marine Energy Center (WeAMEC), initié par la Région Pays de la Loire et coordonné par Centrale Nantes avec l’Université de Nantes et le pôle EMC2, est dédié à la formation et à la R&D dans les EMR. Un premier appel à projets innovants a été bouclé en février, et les projets lauréats vont démarrer cette année. Le centre a éga-lement mis en place une offre de formation permettant de faire monter en compétences les professionnels locaux.

Sur le site du futur hub logistique de Saint-Nazaire, cinq nacelles produites par GE ont été chargées, en juillet, à bord du Brave Tern, à destination du parc américain de Block Island.


LE MLINER DE GEPS TECHNO, "COUTEAU SUISSE" EMR

La start-up nazairienne Geps Techno porte un projet ambitieux de plate-forme offshore autonome, le MLiner. Ce "couteau suisse énergétique" permettra d'alimenter en élec-tricité des territoires isolés ou insulaires ainsi que des chantiers offshore en associant plusieurs énergies renouvelables (solaire, éolien, houlomotrice et hydrolien). Un prototype sera installé sur le site d'essai SemRev, et Geps Techno a récemment annoncé une levée de fonds d'un million d'euros ainsi qu'un soutien à la R&D du même montant accordé par Bpifrance.

ÉOLIEN POSÉ : DANS LES STARTING-BLOCKS

"La filière des EMR est arrivée au moment de basculement entre la phase préalable des études/autorisations et le passage aux prises de com-mandes", résume Étienne Pourcher, délégué régional EMR et Mer. Les six premiers parcs éoliens offshore de France sont en prépara-tion, et deux d'entre eux seront en Pays de la Loire. Celui de Saint-Nazaire, prévu pour 2020, a obtenu l'autorisation préfectorale en avril.

"EDF-EN est actuellement dans la phase de choix des prestataires de rang 1 : fondations, sous-sta-tion, câblage… Étant donné les investissements réalisés pour développer la filière, nous espérons que les donneurs d'ordre vont jouer la carte fran-çaise." Localement, les prestataires s'organisent, et le réseau de sous-traitants Neopolia EMR a récemment dévoilé six offres "packagées" qui réunissent des entreprises aux expertises complémentaires.

Le projet de parc des îles d'Yeu et Noirmoutier, qui devrait être opérationnel en 2021, a quant à lui passé une étape importante : début juin, la phase de levée des risques s'est clôturée, et des demandes d’autorisation seront déposées en 2017.

ÉOLIEN FLOTTANT : LE NOUVEAU PARI D'AVENIR

Technologie émergente et prometteuse, l'éolien flottant permet de tirer parti des vents puissants au-dessus des eaux profondes. Le grand Ouest dispose d'atouts naturels pour développer la filière, et un partenariat inédit entre les régions Bretagne et Pays de la Loire a été annoncé en juin sur le salon Seanergy. En octobre prochain, Brest et Nantes Saint-Nazaire accueilleront notamment le premier FWP Atlantic Forum, un événement annuel et itinérant entièrement dédié à l’éolien flottant.

"Le marché des EMR est international, donc cela a du sens de renforcer les coopérations régionales. Il est particulièrement pertinent de collaborer sur l'éolien flottant avec la Bretagne, car un site pré-commercial a été déployé au large de Groix tandis que le site d'expérimentation SemRev accueillera prochainement la première éolienne flottante de France", souligne Étienne Pourcher. Nantes Saint-Nazaire Port sera le site portuaire d’accueil pour la construction du flotteur et de l’assemblage du démonstrateur FLOATGEN,

conçu par le spécialiste Ideol… L'enjeu : placer le grand Ouest dans les pionniers de cette filière d'avenir pour conquérir le leadership international ■

General Electric est implanté sur un pôle industriel dédié aux EMR à Montoir de Bretagne.

EN BREF 3 jours dédiés à l'industrie éolienne flottantePortée par les Régions Bretagne et Pays de la Loire, la 1ère édition de l’événement annuel FWP (Floating Wind Power) Atlantic Forum se tiendra du 12 au 14 octobre 2016. Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre de la 10e édition de la Sea Tech Week, semaine internationale des sciences et technologies marines, qui aura lieu au centre de congrès du Quartz à Brest. Tables rondes, ateliers techniques, networking animent les deux journées brestoises. Une visite de sites est organisée le dernier jour dans les Pays de la Loire, avec notamment la découverte du projet Floatgen d'Ideol, l'usine Anémos de STX Europe et le Technocampus Océan.

APPEL D'OFFRES SUR L'ÉOLIEN FLOTTANT

Le ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer a désigné les deux premiers lauréats de l'appel d'offres pour des fermes commerciales dans l'éolien flottant. Il s'agit des PME Quadran, sur la zone de Gruissan en Méditerranée, et du consortium Eolfi-CGN sur la zone de Groix en Bretagne, pour des projets totalisant une capacité de 50 mégawatts. L'appel d'offres portait sur 4 parcs, les deux autres lauréats devraient être connus à la rentrée.

Le futur hub logistique dédié aux EMR à Saint-Nazaire.

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DE NANTES À SAINT-NAZAIRE A C T U A L I T É


"Aujourd’hui, 60 000 navires de transport sillonnent les océans en permanence. Certains atteignent des tailles très importantes, analyse David Le Touzé, Titulaire de la chaire de recherche sur le navire du futur. Et la mer va être de plus en plus colonisée par l’homme : développement des énergies marines renouvelables (EMR), usines de production d’énergie en mer, voire villes flot-tantes… Il devient nécessaire d’étudier en détail les interactions entre la mer, ses mouvements, et ce qui se trouve dessus ou dessous."

C’est dans cette logique qu’a été créée la chaire sur le navire du futur, lancée conjointement par le Bureau Veritas et l’Ecole Centrale de Nantes. La chaire inclut aussi une start-up, NextFlow Software, montée en parallèle, qui sera chargée d’éditer des logiciels de mécanique des fluides et d’hydrodynamique développés dans la chaire. Ces logiciels équiperont les locaux de Bureau Veritas à travers le monde et seront commercialisés par ailleurs. Le projet est doté d’un financement de 7,5 millions d’euros pour une durée de 10 ans.

PERFORMANCES ET SÉCURITÉ, DES RECHERCHES AU LONG COURS

"C’est un projet de recherche au long cours, recon-naît David Le Touzé. Nous allons nous appuyer sur les infrastructures présentes à Centrale comme le nouveau super-calculateur Liger et le grand bassin

de houle qui fait aujourd’hui 50 mètres sur 30 et qui va être agrandi. Sa profondeur permet de simuler ce qui se passe en haute mer. Mais nous allons aussi étudier ce qui se passe sur le plateau continental, où seront notamment installées les futures éoliennes offshore."

Les recherches de la chaire vont principale-ment porter sur la performance et la sécurité des navires. Côté performance, l’objectif est d’optimiser la forme des navires, leurs routes, et leur revêtement pour limiter la résistance de l’eau et donc la consommation d’énergie. "La course au gigan-

tisme des navires pose aussi des questions en matière de sécurité, poursuit David Le Touzé. Il faut étudier le comportement des bateaux dans la houle, simuler leur déformation pour éviter les catastrophes. Sans parler de la résistance face aux vagues scélérates qui ne sont pas si rares qu’on le croit. Nous avons la possibilité de reproduire de telles vagues dans notre bassin de houle." Le programme de recherche lancé par la chaire navire du futur devrait donner lieu à une vingtaine de masters et de doctorats ■

LE BUREAU VERITAS ET L’ECOLE CENTRALE DE NANTES ONT CRÉÉ UNE CHAIRE INTERNATIONALE DE RECHERCHE SUR LE NAVIRE DU FUTUR. SON OBJECTIF : AMÉLIORER LES PERFORMANCES ET LA SÉCURITÉ DES GRANDS BATEAUX, MAIS AUSSI DES ÉQUIPEMENTS POUR LES EMR.

L’avenir des ports en débatsRendez-vous annuel porté par le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement et l'aménagement), les Assises du Port du futur sont devenues depuis 2011 un événement annuel incontournable. Les acteurs publics et privés, milieux économiques et universitaires s’y retrouvent pour des journées de travail et d’échange à l’intersection entre différentes disciplines (ingénierie, technique, sociologie, économie, écologie…). L’édition 2016 de Port du futur se déroulera les 20 et 21 septembre prochains à l'UIC- P à Paris. Les sessions de cette 6e édition sont construites autour de quatre thèmes :

- Quelles infrastructures et solutions innovantes pour fluidifier les trafics ?- Les ports acteurs de la chaîne numérique ;- Le port du futur au service de la cité du futur ;- Le port industriel.

Plus d’informations sur : www.eau-mer-fleuves.cerema.fr

Navire du futur S’adapter aux nouveaux

usages de la mer

Exemple de simulation d'impact de houle sur un navire offshore.

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Le grand bassin océanique de Centrale Nantes est un outil précieux pour la chaire sur le navire du futur.

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http://www.eau-mer-fleuves.cerema.fr/


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Le Terminal Grand Ouest (TGO) s’adapte à la réglementation en vigueur, tout en proposant un nouveau service à ses clients. Il vient en effet de se doter de deux ponts à bascule ainsi que d’instruments de mesure certifiés par la Métrologie Française. Un investissement total de plus de 150 000 € qui permet de délivrer un poids brut vérifié, le VGM (Verified Gross Mass). La raison de ce nouvel équipement ? Un amendement de la Convention internationale sur la Sauvegarde de la vie en mer (SOLAS), entré en vigueur le 1er juillet dernier. Celui-ci rend désormais obligatoire la pesée de chaque conteneur avant le début du chargement.

ENJEU : SÉCURITÉ

"Les discussions duraient depuis une dizaine d’années pour imposer cette réglementation, explique Benoît Klein, Directeur général de

TGO. De nombreux pays, dont la France, ont signé cette convention et l’ont transposée en droit local. Elle a pour objectif de réduire les risques pendant la navigation. Jusqu’à présent le système fonctionnait sur du déclaratif. Certains, par négligence ou pour contourner la règle, n’affichaient pas le bon poids. Ce qui posait des problèmes en matière de sécurité, puisque le plan de chargement des navires était réalisé en fonction des poids déclarés."

Avec son service de pesage, l’opérateur du ter-minal à conteneurs de Montoir de Bretagne souhaite offrir plus de souplesse à ses clients, chargeurs, commissionnaires de transport ou armateurs, et limiter les pertes de temps ou kilomètres inutiles. Désormais, trois options s’offrent aux clients de TGO. Si le conteneur pénètre sur le terminal avec sa VGM, mesurée par pesée ou en additionnant le poids de l’en-semble des colis, il peut être embarqué. TGO accepte également qu’un conteneur entre sans sa VGM sur le terminal. Dans ce cas, TGO pèse systématiquement ces conteneurs sans VGM et accepte de recevoir l’information VGM avant une échéance ("cut off") précisée par TGO. Au-delà de cette échéance, si l’information VGM

LA CONVENTION SOLAS* REND DÉ-SORMAIS OBLIGATOIRE LA PESÉE DES CONTENEURS DANS TOUS LES PORTS AVANT L’EMBARQUEMENT. TGO PROPOSE AUX CLIENTS QUI LE SOUHAITENT, DE RÉALISER CETTE PESÉE SUR LE TERMINAL DE MONTOIR DE BRETAGNE.

n’a toujours pas été transmise par le chargeur, TGO facture la prestation de pesage et permet au conteneur d’embarquer à bord du navire sans être placé en stockage temporaire. Seule obligation, signer au préalable une convention de pesage avec TGO.

UN NOUVEAU SERVICE COMME UN VRAI "PLUS"

Enfin, la troisième option proposée par le terminal concerne les clients qui ne veulent pas ou ne peuvent pas établir une VGM certifiée avant l’entrée sur le terminal. A ceux-là, TGO propose de signer une convention. "Nous avons pensé aux PME qui vont perdre beaucoup de temps et d’énergie pour peser tous les colis et les emballages, souligne Benoît Klein. Nous leur proposons une prestation clé en mains : nous réalisons nous-mêmes les pesées, pour un forfait de 30 € HT par conteneur et envoyons un contrat de pesée dématérialisé en PDF par mail. Plusieurs transitaires et commissionnaires de transport ont déjà signé cette convention. C’est la preuve que ce service leur apporte un vrai plus." ■

*La convention internationale SOLAS est généralement consi-dérée comme le plus important de tous les instruments inter-nationaux ayant trait à la sécurité des navires de commerce.

Pesée certifiée pour les conteneursUn nouveau service chez TGO

TGO a investi dans un système de pesée des conteneurs, en réponse à la convention Solas.


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DE NANTES À SAINT-NAZAIRE T E R R I T O I R E

Notre Estuaire Embarquer les jeunes dans

un grand projet éducatif

"Classes Belem", "Les Ambassadeurs" dans le cadre du festival itinérant Les Rencontres du fleuve ou plus récemment "Art contemporain, territoire et patrimoine" lors de la biennale Estuaire Nantes Saint-Nazaire… Depuis plus de 15 ans, l'association cordemaisienne Estuarium développe une offre éducative axée sur les richesses patrimoniales de l'estuaire de la Loire.

S'appuyant sur ces expériences réussies, elle a décidé d'initier à nouveau un grand projet éducatif : "Notre Estuaire". Ce programme, qui fait notamment partie des propositions émises lors du débat citoyen " Nantes, la Loire et nous", est proposé aux écoles, collèges et lycées de Loire-Atlantique sur trois éditions.

UN TERRITOIRE AUX MULTIPLES FACETTES

"L’estuaire fournit un matériau très riche pour appréhender l’identité et les enjeux de ce territoire", souligne Cécilia Stephan, Directrice d’Estuarium, reconnu centre d’éducation au patrimoine culturel et naturel. "Or, pour bien en saisir toutes les facettes, une éducation du

regard et des clefs de lecture sont nécessaires pour donner à voir autrement cet espace encore fort mal connu."

Tout au long de l'année sco-laire, les classes bénéficieront de l'accompagnement d’anima-teurs professionnels, experts du patrimoine estuarien. Découverte de l’estuaire de la Loire sous toutes ses formes, utilisation des nouvelles technologies, approches artistiques, ouverture sur le monde dans le sillage du Belem… Les élèves profiteront également de l’implication de partenaires tels que La Fondation Belem, Le Voyage à Nantes, le Grand Port Maritime et EDF.

Le lancement s'est tenu début juin à bord du Belem, à l’occasion des 120 ans du fameux trois-mâts. Près de 70 enseignants ont reçu un dossier d’inscription pour se lancer

L'ASSOCIATION ESTUARIUM A IMAGINÉ UN PROGRAMME ÉDUCATIF SUR TROIS ANS, EN PARTENARIAT AVEC LA FONDATION BELEM, LE VOYAGE À NANTES, NANTES SAINT-NAZAIRE PORT, EDF ET PLUSIEURS COLLECTIVITÉS LOCALES*. L'ENJEU EST DE FAIRE CONNAÎTRE LES MULTIPLES FACETTES DE L'ESTUAIRE DE LA LOIRE AUX JEUNES MAIS ÉGALEMENT DE LES SENSIBILISER À SA PRÉSERVATION.

dans l’aventure dès la rentrée prochaine. Ce programme s'inscrit notamment dans le cadre

du nouveau parcours d'éducation artis-tique et culture lancé par l'Éducation Nationale dont l'objectif est de rendre les jeunes acteurs de leurs projets. Des restitutions de leurs travaux seront notamment prévues.

"En leur faisant prendre conscience des caractéristiques de ce milieu spécifique, notre objectif est de renforcer chez eux le sentiment d’appartenance à un même territoire mais également qu'ils se réap-proprient cet espace, conclut Cécilia Stephan. Nous espérons ensuite qu'ils auront envie, à leur tour, de protéger et de mettre en valeur cette richesse." ■

Pour en savoir plus : www.estuarium.fr

*Nantes Métropole et les Communautés de com-munes Cœur d’Estuaire, Loire & Sillon, Sud Estuaire et Cœur Pays de Retz.Le lancement officiel de "Notre estuaire" a eu lieu à bord du Belem, le 8 juin dernier.

Affiche du programme "Notre Estuaire", porté par Estuarium.

http://www.estuarium.fr/

PASCAL VIALARDPrésident de l’Union maritime Nantes ports (UMNP)

NICOLAS FIOLETResponsable du centre de broyage EQIOM à Montoir de Bretagne


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DE NANTES À SAINT-NAZAIRE P O R T R A I T S

PATRICE LAPORTEDirecteur de l'École nationale supérieure maritime (ENSM)

Pascal Vialard, Président de Sea-invest Nantes et Montoir, vient d’être élu Pré-sident de l’UMNP. Il succède à cette fonc-tion à Charles Génibrel qui n’a pas souhaité renouveler son mandat. Avant d’arriver à Nantes Saint-Nazaire en 2003, Pascal Vialard a exercé différentes fonctions au sein de places portuaires telles que Sète ou Lorient. Fort d’une expérience de plus de 30 ans dans les métiers liés à l’activité portuaire, il est aujourd’hui le président de Montoir Bulk Terminal qui opère le terminal multivrac. Enfin, Pascal Vialard préside également l’APIM (Association de la Plate-forme Industrielle de Montoir).

Créée en 1945, l’UMNP fédère les intérêts économiques amont et aval du port de Nantes Saint-Nazaire. Elle a pour vocation la défense des intérêts des clients, usagers ou entrepreneurs de la place portuaire. L’Union s’est donné trois missions principales : l’accompagnement des entreprises portuaires, maritimes et industrielles sur des dossiers d’intérêt commun, la défense et la valorisation des intérêts de ses membres auprès des représentants de Nantes Saint-Nazaire Port et de ses partenaires, la promotion de la place portuaire dans l’Ouest et sur la façade atlantique de l’Europe. Fort de son expérience du milieu portuaire, Pascal Vialard, le nouveau président de l’UMNP va assurer la continuité de ces missions.

Nicolas Fiolet, 32 ans est le nouveau responsable du Centre de Broyage Eqiom de Montoir. Ce centre comprend 2 unités, installées dans le port de Saint-Nazaire, qui permettent de recevoir des matières premières miné-rales (gypse, clinker, ciment, calcaire) par voie maritime, et de les transformer par broyage en produits finis conditionnés en vrac ou en sac. Ce dispositif industriel qui emploie une cinquan-taine de personnes est la

résultante de désinvestissements effectués dans le cadre de la fusion Lafarge Holcim. Il fait désormais partie de la société Eqiom, membre du groupe irlandais CRH, un des leaders mon-diaux des matériaux de construction.

Nicolas Fiolet a effectué toute sa carrière dans l’entreprise. "J’ai intégré le groupe au service sécurité-environnement avant de passer un diplôme d’ingénieur d’exploitation des systèmes de production en formation continue, explique-t-il. J’ai exercé à la cimenterie de Lumbres, dans le Pas-de-Calais, et dernièrement au centre de broyage de Grand-Couronne, près de Rouen. Je suis très motivé par ce nouveau de challenge d’ancrer notre implantation dans l’Ouest et d’accompagner le développement de l’entreprise."

L'ENSM a désormais un Hydro à sa tête. En avril, le Président de la République a nommé Patrice Laporte Directeur général de l'établissement. Formé à l'École de la Marine Marchande, cet ancien élève de "l'Hydro" a enchaîné sur des études d'ingénieur à Supelec, avant d'intégrer la société Thomson-CSF. Après un passage dans le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche, il est entré en 1992 au service hydrographique et océanographique de la Marine, devenant successivement chef du service informatique, responsable du centre d'ingénierie des systèmes, directeur des moyens généraux et spécifiques, puis directeur du développement, poste qu'il occupait depuis 2011.

Patrice Laporte poursuivra la mise en œuvre du projet d'établissement voté en 2013 et du contrat d'objectifs et de performance 2015-2017. "J'ai notamment à cœur d'accroître la spécialisation des quatre sites – au Havre, à Saint-Malo, Nantes et Marseille –, mais aussi de renforcer nos cursus, qui délivrent par exemple à Nantes le Diplôme d’études supérieures de la marine marchande (DESMM). Deux nouveaux parcours conduisant au titre d’ingénieur seront ainsi ouverts en septembre 2016 : Éco gestion du navire (EGN) et Déploiement et maintenance des systèmes offshore (DMO). Le développement des activités de l’ENSM avec ses partenaires

industriels et universitaires régionaux est aussi un volet essentiel de la consolidation de l'école." Après avoir animé le premier comité de développement local de l'école au mois de mai à Nantes, Patrice Laporte sera de retour dans la Cité des Ducs les 3 et 4 octobre 2016 pour le 5e colloque Human Sea – Marisk, co-organisé entre autres par l'ENSM et Nantes Saint-Nazaire Port.


EN RELATION AVEC LE MONDE C A R R E F O U R

1er salon européen du secteur forêt-bois ! Pour sa 14e édition, le Carrefour international du bois* a confirmé son rang. "Malgré un contexte particulier lié aux inondations en Île-de-France et aux grèves, la fréquentation a augmenté de 3 % par rapport à 2014, se félicite Cécile Touret, Commissaire générale. Les participants ont notamment salué la promesse tenue par la manifestation, à savoir leur permettre d'être en prise directe avec leur marché, qu'il soit local, national ou international."

LA FILIÈRE FRANÇAISE RAYONNE À L'INTERNATIONAL

La fréquentation 2016 est donc très satisfai-sante. Avec 550 exposants issus de 28 pays et 10 520 visiteurs de 70 nationalités réunis à Nantes les 1, 2 et 3 juin derniers, l'événement a été plus que jamais cosmopolite et a donc permis à la filière française de rayonner à l'inter-

national. Car si le Carrefour réunit de plus en plus d'acteurs venus de toute la planète – où les Européens sont majoritaires, mais avec la présence d'intervenants d'Europe de l'Est, du Maghreb, d'Afrique et même d'Australie –, il reste un rendez-vous d'affaires majeur pour les locaux, notamment ceux qui souhaitent se développer à l'export. Une exposition intitulée "Bois et aménagements des espaces de vies" et des visites de chantiers ont ainsi permis de mettre en avant des entreprises historiques de l'ameublement, des jeunes designers et des ébénistes du territoire.

UNE DYNAMIQUE POSITIVE

L'événement a aussi été l'occasion pour les négoces de prendre le pouls des marchés. Alors que l'année 2015 a été plutôt mitigée, les indicateurs semblent repartir à la hausse, en

DÉBUT JUIN, LA "PLANÈTE BOIS" S'EST RETROUVÉE À NANTES À L'OCCASION DU CARREFOUR INTERNATIONAL DU BOIS. CETTE 14E ÉDITION A ÉTÉ MARQUÉE PAR UNE NETTE HAUSSE DE LA FRÉQUENTATION, AVEC DES EXPOSANTS ET DES VISITEURS TOUJOURS PLUS INTERNATIONAUX.

Carrefour international du boisEn prise directe avec

les marchés mondiauxL'ÉDITION 2016

DU CIB EN CHIFFRES

550exposants issus de 28 pays

10520 visiteurs de 70 nationalités

9 000m2

de surface d'exposition

+ 3%de visiteurs par rapport à 2014

Les 5 pays les plus représentés* :

1. Belgique2. Espagne3. Pays-Bas4. Portugal5. Italie

*parmi les visiteurs (hors France)

particulier grâce au secteur de la construction bois (entre 10 et 12 % de part de marché) et celui du bois énergie. "Notre industrie est une industrie cyclique, résume ainsi un fabricant. Nous notons avec bonheur que cette année le moral revient !"

Une dynamique positive à l'unisson de la créa-tivité du secteur, que le Carrefour a su mettre en valeur. La surface d'exposition a par exemple

été augmentée de 13 %, afin de proposer un hall sectorisé dédié aux techniques et solutions bois. "Nous avons aussi élargi les thématiques de nos conférences, en proposant des sujets tels que les solutions d'ingénierie bois, la ville durable ou encore les coûts de la construction bois, pour que chacun puisse découvrir ou explorer un thème qui l'intéresse." Des thèmes d'avenir qui ne manqueront pas de se développer d'ici la 15e édition du Carrefour, du 30 mai au 1er juin 2018 ■

*Le Carrefour international du bois est la copro-priété de Nantes Saint-Nazaire Port et Atlanbois, association interprofessionnelle de la filière bois en Pays de la Loire.

Le CIB reste un rendez-vous d'affaires majeur pour les locaux.

Le salon permet à la filière française de rayonner à l'international.

Lors de l'inauguration officielle du Carrefour du bois par Johanna Rolland, Maire de Nantes et Présidente de Nantes Métropole.


"Il y a quelques années, c’est la ville hollandaise de Groningen qui avait été invitée, explique André Sobczak, Vice-président de Nantes Métropole en charge de l’Europe et de la responsabilité sociétale des entreprises. Depuis, régulièrement, ses représentants reviennent à Hambourg. C’est la preuve que les liens tissés lors du festival sont très forts." Pour le vice-président de l’agglo-mération, le symbole est fort puisque sa ville d’adoption est conviée par la ville où il a passé les 20 premières années de sa vie. Mais, jure-t-il, ce rapprochement n’a rien à voir avec sa propre jeunesse. "Nantes est une métropole européenne dynamique et reconnue, comme le prouve la présidence d’Eurocities assurée pendant deux ans par Johanna Rolland. De plus, les deux cités présentent des points communs : ce sont des villes portuaires, qui souhaitent toutes deux développer le transport fluvial, qui ont un riche passé en matière de construction navale et ont toutes les deux été capitales vertes de l’Europe. Dès que nous avons su que Nantes serait l’invitée de Hambourg, nous avons pris contact avec le Grand Port Maritime, Nantes Saint-Nazaire Développement et la CCI pour les impliquer dans ce partenariat."

Le festival aura lieu du 5 au 7 mai 2017. Comme chaque ville invitée, Nantes aura une aire réser-vée au cœur du festival et sera libre d’y présenter ce qu’elle souhaite. Ce qui constitue un coup

de projecteur important, le festival accueillant chaque année plus d’1,5 million de visiteurs, en particulier des Allemands venus de tout le pays, mais aussi de nombreux touristes scan-dinaves. "Nous allons présenter des spécialités gastronomiques, mais aussi faire découvrir la culture, poursuit André Sobczak. Nous travail-lons avec Le Voyage à Nantes pour amener une œuvre, voire en créer une sur place. Nous voulons mettre en avant notre côté décalé. Nous allons aussi organiser des concerts pendant les trois jours du festival."

LE LIEN MARITIME

Les aspects économiques ne seront pas oubliés. Les atouts touristiques de Nantes et des alen-tours seront mis en valeur et la délégation

LE FESTIVAL DU PORT DE HAMBOURG, QUI DRAINE CHAQUE ANNÉE PLUS D’1,5 MILLION DE PERSONNES DANS LA VILLE HANSÉATIQUE, A CHOISI NANTES COMME INVITÉ D’HONNEUR POUR SON ÉDITION 2017. UN BON MOYEN DE RENFORCER LES LIENS CULTURELS, MAIS AUSSI ÉCONOMIQUES, ENTRE LES DEUX MÉTROPOLES.

présente sur place comprendra des acteurs économiques locaux. "Nous avons déjà eu des échanges, rappelle André Sobczak. Des représen-tants de la Semitan se sont rendus à Hambourg pour étudier leur système de bus à hydrogène tandis que les Allemands venaient à Nantes pour découvrir le Busway. Des urbanistes ont égale-ment pu découvrir la manière dont des anciens entrepôts sur le port de Hambourg avaient été transformés en un quartier dynamique qui associe logements, activités économiques, attractions culturelles et enseignement supérieur."

Symbole du lien maritime des deux villes, Nantes Métropole a prévu de faire participer un bateau à la parade du festival du port de Hambourg ■

DE NANTES À SAINT-NAZAIRE T E R R I T O I R E

Villes portuaires européennes Nantes va faire la fête à Hambourg

Dockland, l'immeuble incliné à 60° construit sur les bords de l’Elbe.

Le centre de Hambourg avec l'hôtel de ville au fond.


CLIN D'ŒIL

Débord de Loire, Fête du vélo, Record SNSM

Trois fêtes pour le cinquantenaire de Nantes

Saint-Nazaire Port

Débord de LoireLa célébration du fleuve et du BelemLa première édition de la triennale Débord de Loire a d'ores et déjà trouvé son public, avec près de 60 000 participants. Organisée du 4 au 12 juin, cette grande fête nautique et culturelle

EN JUIN, NANTES SAINT-NAZAIRE PORT A CÉLÉBRÉ L'ESTUAIRE DE LA LOIRE À L'UNISSON DE SON TERRITOIRE. POUR LA BELLE OCCASION QUE REPRÉSENTE SON CINQUANTIÈME ANNIVERSAIRE, IL S'EST ASSOCIÉ À TROIS GRANDS ÉVÉNEMENTS FESTIFS – DÉBORD DE LOIRE, LA FÊTE DU VÉLO ET LE RECORD SNSM – EN PROPOSANT PLUSIEURS ANIMATIONS. RETOUR EN IMAGES.

avait pour fil rouge la célébration des 120 ans du fameux trois-mâts barque Belem. Nantes Saint-Nazaire Port y a inauguré son exposition "Nantes Saint-Nazaire Port dessine l'avenir", sur les étapes clés de son développement, ses métiers, ses activités et projets, et sa gestion des

espaces naturels sur un estuaire aux multiples fonctionnalités.

Débord de Loire célébrait le 120e anniversaire du Belem.

Lors de l'arrivée de la grande parade nautique à Nantes.

300 visiteurs à Nantes pour l'exposition "Nantes Saint-Nazaire Port dessine l'avenir".

Une partie de l'œuvre "Une langue apprivoisée est un oiseau rare" de Jean Bonichon, accueillie dans le cadre de l'exposition au siège de Nantes Saint-Nazaire Port.


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Débord de Loire, Fête du vélo, Record SNSM

Trois fêtes pour le cinquantenaire de Nantes

Saint-Nazaire Port

La Fête du VéloParcourir l'estuaire en mode durableConcerts, marchés de producteurs, chasse au trésor… Le 5 juin dernier, de nombreuses mani-festations ont ponctué le parcours de la Fête du vélo 2016, qui traversait cette année les bacs de Loire et des sites portuaires. À cette occasion, Nantes Saint-Nazaire Port a proposé des ani-mations en deux lieux de ce circuit, sur quatre thèmes : à Cheviré, l'activité industrialoportuaire nantaise et la gestion d'espaces naturels du site de Bouguenais, au Pellerin, avant de prendre les bacs de Loire, les métiers de l'hydrographie et de la maintenance. L'événement a rassemblé plus de 15 000 participants. Un record !

Record SNSMUne régate festive et sportive, entre terre et merAvec ses fortes rafales, le 12e Record SNSM a fait monter le baromètre plaisir à son maxi-mum. Cet événement, au profit des sauveteurs bénévoles de la SNSM et célébré aux noms de Saint-Nazaire et Saint-Malo, est dorénavant un

incontournable des fêtes de la voile. Les 31 équipages engagés fin juin sur la course ont pu profiter de la météo, à l'image du maxi-trimaran

Sur le stand situé au Pellerin.Le départ de la balade cycliste des élus et partenaires de la Fête du Vélo.

Au cœur du village, le stand de Nantes Saint-Nazaire Port a accueilli plus de 200 visiteurs.

Un public curieux de mieux connaître l'activité du Nantes Saint-Nazaire Port.

Actual "flashé" à près de 40 nœuds ! Partenaire de l'événement, Nantes Saint-Nazaire Port y a présenté du 17 au 21 juin l'exposition "Nantes Saint-Nazaire Port dessine l’avenir" et échangé avec les promeneurs, voileux et autres habitants nazairiens curieux de ses projets ■

Des artistes en herbe ont dessiné le port de demain...

Les bateaux se préparent au départ de la course et quittent les bassins nazairiens.

8 000 membres (décideurs économiques et ins-titutionnels), 80 Port Clubs répartis entre les États-Unis, l’Europe et l’Afrique… Créé en 1927 à New York, le Propeller Club of the United States est une organisation à vocation économique dont l'ambition est de promouvoir les filières des industries maritimes, para-maritimes et portuaires.

Le Propeller Club de Nantes Saint-Nazaire va accueillir du 19 au 21 octobre prochains la 90e convention internationale des Propeller Clubs. "C'est une vraie reconnaissance, se félicite Michel Samzun, Président du Propeller Club de Nantes Saint-Nazaire et Président des Pilotes de Loire. Ce n'est que la 3e fois depuis 1927 que cette manifestation a eu lieu en Europe, après Paris et Le Havre."

Durant ces trois jours de convention seront abor-dés les thèmes suivants : le paque-bot de croisières du futur, les nou-velles technologies au service du développement du port de demain, le développement de la filière des énergies marines renouvelables (EMR) et les relations politiques, économiques Europe/USA.

"La journée du 18 octobre, précédant la convention, sera notamment dédiée à l’Histoire unissant la France et les États-Unis, précise Annick Scott, qui assure la liaison entre le club de Nantes Saint-Nazaire et le siège basé à Fairfax en Virginie. La branche étudiante des Propeller Clubs participera également à la convention sous la forme des

UNE BELLE RECONNAISSANCE ET UNE FORMIDABLE VITRINE POUR LA RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE ! LA 90e CONVENTION INTERNATIONALE DU PROPELLER CLUB SE TIENDRA À LA BAULE DU 19 AU 21 OCTOBRE PROCHAINS AUTOUR DE LA THÉMATIQUE "DES NOUVELLES COMPÉTENCES POUR L’ÉCONOMIE MARITIME DE DEMAIN". PLUS DE 300 CONGRESSISTES DE CETTE ORGANISATION TRÈS INFLUENTE SONT ATTENDUS, DONT UNE FORTE DÉLÉGATION AMÉRICAINE.

26N A N T ES SA I N T- N A Z A I R E P O RT L E M AGA Z I N E - N ° 8 8 - a o ût 2 0 1 6

CLIN D'ŒIL

"Student Ports". Jumelé avec Kings Point, l'Académie maritime de New York, le Student de Nantes a été le premier créé en dehors des États-Unis, en 1986. Que serait le monde maritime sans la jeunesse qui s’y intéresse !"

Au-delà des conférences et des business mee-tings, des visites industrielles (installations portuaires, simulateur des pilotes de la Loire, chantiers STX…) et touristiques seront égale-ment organisées favorisant ainsi la connaissance du territoire régional et plus largement de la France. "Nous comptons profiter de cette formi-dable vitrine pour valoriser le savoir-faire local, appuie Michel Samzun. Ce type d'évènement participe fortement au rayonnement du territoire. Les enjeux sont forts, d’ailleurs des partenaires comme La Région des Pays de la Loire, Nantes Saint-Nazaire Port et certaines entreprises l’ont

immédiatement perçu. D’autres peuvent encore nous rejoindre, différentes formules existent pour bénéficier d’une belle visibilité et accessibilité auprès des congressistes attendus." ■

Plus d'informations : www.propellerclubnantes-sn.com

Convention internationale en octobreLe Propeller Club débarque à La Baule

NANTES SAINT-NAZAIRE : UN CLUB TRÈS ACTIF

La France compte 15 Propeller Clubs. Fondé en 1984, celui de Nantes Saint-Nazaire rassemble une cinquantaine de membres : dirigeants d’entreprises, Nantes Saint-Nazaire Port, COMAR, ENSM ainsi que plusieurs acteurs institutionnels. "Nous nous retrou-vons une fois par mois en dehors du cadre des réunions officielles pour des échanges plus opérationnels, précise Michel Samzun, membre du club depuis 1994 et président depuis 2009. Nous sommes là pour mettre de l’huile dans les rouages, et accélérer les prises de décisions."

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EN BREF Retrouvez Nantes Saint-Nazaire Port sur Facebook, Twitter et LinkedInAprès avoir investi les réseaux sociaux professionnels LinkedIn et Viadéo, Nantes Saint-Nazaire Port étend sa présence sur la toile. Vous pouvez désormais suivre l’actualité du 1er port de la façade atlantique sur Twitter (@nantesport ; #nsnport) et sur Facebook (https://www.facebook.com/NantesSaintNazairePort/)


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https://www.facebook.com/NantesSaintNazairePort/

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