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N° 888 13-02-2013 ORGANE du Syndicat National de l’Éducation Physique de l’Enseignement Public - FSU Bulletin spécial toute profession Bulletin spécial toute profession Construisons ensemble l’avenir de la discipline Vers un «Manifeste» pour l’EPS Vers un «Manifeste» pour l’EPS Construisons ensemble l’avenir de la discipline Rentrée 2013 : AGIR Rentrée 2013 : AGIR Utiliser le kit DHG du SNEP Utiliser le kit DHG du SNEP

SNEP 888 National TP V2lors que nous subissons le gel de la valeur du point d’indice depuis 3 ans, la ministre de la Fonction Publique vient de déclarer que ce gel pourrait se poursuivre

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Page 1: SNEP 888 National TP V2lors que nous subissons le gel de la valeur du point d’indice depuis 3 ans, la ministre de la Fonction Publique vient de déclarer que ce gel pourrait se poursuivre

N° 88813-02-2013

ORGANE du Syndicat National de l’Éducation Physique de l’Enseignement Public - FSU

Bulletin spécialtoute professionBulletin spécialtoute profession

Construisonsensemblel’avenirde ladiscipline

Vers un«Manifeste»pour l’EPS

Vers un«Manifeste»pour l’EPS

Construisonsensemblel’avenirde ladiscipline

Rentrée 2013 : AGIR

Rentrée 2013 : AGIR

Utiliser le

kit DHG du SNEP

Utiliser le

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Communiqué de Presse SNES-SNEP (FSU) du 31/01/2013

Fonction publique : un premier avertissement au gouvernement porté

par le Second degréDans le cadre d'un appel intersyndical dans la fonc-tion publique, près du quart des personnels duSecond degré étaient en grève ce jour.

Dans une société marquée par les inégalités, la Fonctionpublique a joué un rôle majeur au service de l'ensembledes usagers. Le gouvernement actuel a reconnu l'impor-tance des missions assurées par les fonctionnaires etaffirmé qu'il mettrait fin à la R.G.P.P. Cependant, les choix opérés en matière de financespubliques et la M.A.P. (Modernisation de l’ActionPublique) ont conduit à fixer des objectifs drastiques enmatière de dépenses publiques ; les fonctionnaires déjàlourdement pénalisés en matière d'emploi et de rémuné-rations en feront les frais. Or, rappelons que dans l'Education Nationale, 80.000postes d'enseignants ont été supprimés en 5 ans. Endépit des créations actuelles, ces suppressions neseront pas totalement compensées, d'autant que leSecond degré connaît une forte augmentation démogra-phique et que les conditions d'enseignement ont été singulièrement dégradées. Quant à la crise de recrutement aigüe que connaît leSecond degré, la question des salaires en est un facteurexplicatif ; les enseignants du Second degré n'ont connudepuis plus de 20 ans aucune amélioration en matièrede salaire, ni de conditions de travail. Pour recruter massivement comme le nécessite la situation actuelle, cette question doit être traitée. Et dansl’immédiat, la journée de carence doit être abrogée.

Le message porté aujourd'hui par les personnels duSecond degré témoigne d'attentes fortes qui doiventêtre entendues et aussi trouver des réponses.Le SNES-FSU et le SNEP-FSU demandent l’ouverturede discussions sur les salaires, les conditions detravail et les mesures d’urgence à prendre pour unevéritable refondation de la politique éducative.

Atravers ce bulletin, le SNEP-FSU souhaite s’adresser à l’ensemble de la profession, aux collègues syndiqué-es et non syndiqué-es. En effet, la période qui s’ouvre est historique et concerne chacune etchacun : le Ministre de l’Education Nationale dit vouloir « refonder » le système éducatif, ce qui pour

nous ne saurait se résumer à la mise en œuvre d’aménagements à la marge. Assurer la réussite de tous lesjeunes, démocratiser véritablement le service public national et laïque d’éducation nécessite des mesures enrupture nette avec les politiques scolaires des années passées, ce qui exige aussi d’autres choix économiqueset sociaux.

L’EPS est pleinement concernée. Un véritable défi est posé à notre discipline et à ses personnels : allons-nousêtre capables, collectivement, de nous saisir des opportunités que représentent par exemple l’augmentation despostes aux concours, la réécriture du socle commun, le réexamen des programmes, l’ouverture d’un prochaindébat sur le métier d’enseignant, la demande du Ministre au SNEP de lui faire des propositions sur l’EPS, lesport scolaire et les enseignants d’EPS dans la refondation de l’école… pour obtenir les ruptures, les progrèsnécessaires pour l’EPS, le sport scolaire, les conditions d’enseignement pour les élèves, les conditions de travail et d’emploi pour les personnels ?

Face à cet enjeu, le SNEP a décidé de mettre en débat un texte de refondation, un « Manifeste pour l’EPS ».Après un avant-projet diffusé en décembre et les retours de premiers et nombreux débats, nous avons élaboréune synthèse et donc un nouveau projet, toujours soumis au débat, que nous avons décidé d’adresser à toutela profession. Notre souhait est bien que tous les enseignants d’EPS s’en saisissent, puissent donner leur avis,émettre des critiques, faire des propositions de réécriture. Le débat se poursuit et débouchera notamment surdes « états généraux de l’EPS et du sport scolaire dans la refondation de l’école » organisés par le SNEP, àParis, les 24 et 25 mai.

Cette démarche est significative de la conception du syndicalisme que développe le SNEP-FSU. Les proposi-tions que nous portons ne sauraient être élaborées par des experts, fussent-ils militants syndicaux. Nous enten-dons libérer l’initiative et mobiliser le capital d’intelligence de toute la profession, car c’est ce qui permettra d’ap-porter des réponses aux défis du moment. Cette construction collective est aussi le gage d’une mobilisation fortequi restera indispensable pour faire aboutir les revendications qui en découleront. Et en même temps, le SNEPpar son « Kit DHG » aide chaque équipe à agir pour une rentrée améliorée.

Encore un fois, le SNEP-FSU fait pleinement vivre son slogan « le métier au cœur, aucœur du métier ».

Soyons encore plus nombreux dans cette démarche : participez aux débats, et si ce n’estdéjà fait, n’hésitez pas à rejoindre le SNEP-FSU.

Serge CHABROLSecrétaire général

3 février 2013

Ensemble, refondons l’EPS !

EditoEdito

La Ministre des Sports a présenté ses vœux à l’administration centrale de son Ministère mercredi 30 janvier 2013, devant un parterre adoubé de membres de son cabinet et desdirecteurs des différents services.Nous y étions aussi, avec vos (nos) revendications (cf. photo jointe), telles qu’exprimées dans le cadre de l’interfédérale du MJS (UNSA-CGT-FSU), FO ayant refusé de s’associerà l’initiative.La Ministre a été contrainte d’en dire un mot (trop court) au moment de son intervention.Cependant, pour cette occasion, elle a fait un discours habituel convenu : le budget est toujours contraint (l’explication des 125 postes supprimés pour 2013 !), mais le dialogue social reste essentiel. On peut mettre ici au crédit de nos interventions syndicales réitérées et de notre boycott du CTM des ministères sociaux, l’annonce du MSJEPVA, la veille des vœux, de propo-ser un protocole d’entrée en discussion avec les Organisations Syndicales sur la création d’un CTM spécifique pour 2014 et dedispositions transitoires jusqu’à cette date. A suivre… mais on est quand même loin du compte de ce que disent les personnels(90% au regard de ce que pèse l’inter-fédérale). Restons donc vigilants et mobilisés pour la suite.Les sujets ne manquent pas : creps, drh, concours, loi sur le sport, modernisation de l’action publique, formations et certifications du MSJEPVA, operateurs jeunesse et le projet d’acte 3 de la décentralisation Rien ne se gagnera sans l’intervention des personnels. [email protected]

SOMMAIRE● Vœux Ministère des sports. . . . . . . . . . . . . . p. 2● Communiqué de presse du 31/01/2013 . . . . p. 2● Edito . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 2● Mobilité, carrière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3

● Gel du point d’indice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3● Pénibilité, fin de carrière. . . . . . . . . . . . . . . . p. 3● Concours 2013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3

SNEP N° 888 - 13 FÉVRIER 2013

Au MSJEPVA, des vœux pour masquer le désengagement du service public du sport ?

● Formation des enseignants . . . . . . . . . . . . . p. 9● DHG : intervenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 9● UNSS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 10● Syndicalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 11-12● Manifeste pour l’EPS . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4-8

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3SNEP : Hebdomadaire du Syndicat National de l’Éducation Physique de l’Enseignement Public - FSU - Directeur de publication : SERGE CHABROL • Imprimerie SIPÉ 91350 Grigny • CPPAP 0614 S 07009SNEP 76, rue des Rondeaux - 75020 PARIS - TÉLÉCOPIE : 01.43.66.72.63 - CCP SNEP 10 755 20 Z PARIS - TÉLÉPHONE : 01.44.62.82.10 - E. Mail : [email protected] - SITE INTERNET : http://www.snepfsu.net

Prix au n° : 2,29 € - Abonnement : 60 € - Publicité : COM D’HABITUDE PUBLICITÉ : Clotilde POITEVIN-AMADIEU : 05 55 24 14 03 - E. Mail : [email protected]

Actualités

Cette année ne verra pas d’évolutionconcernant la gestion des personnels,malgré le changement de gouvernement.

En effet, le Mouvement National à GestionDéconcentrée (MNGD) est reconduit à l’identi-que par rapport à l’an dernier. Mise à part la sup-pression de la phase Inter des recrutementsECLAIR, rien de nouveau, c’est de l’aveu duministère un « mouvement transitoire ». Cecialors que des évolutions auraient pu être prisesen compte.

Du point de vue des carrières, là aussi, aucunemodification des Notes de Services traitant del’accès à la Hors Classe (PEPS et agrégé) ou dela Liste d’Aptitude Agrégé. Elles ont été recon-duites à l’identique et cela sans que nous

n’ayons été à aucun moment consultés. Leslogiques « méritocratiques » engagées sousl’ère Sarkozy sont donc toujours à l’œuvre.

Face à cette situation, nous avons adressé,avec nos partenaires de la FSU 2nd degré(SNES et SNUEP), un courrier à la DirectriceGénérale des Ressources Humaines du minis-tère (cf. lettre sur www.snepfsu.net).Nous lui avons rappelé que nous attendons unvéritable changement sur les questions de mobi-lité et de carrières, et que nous souhaitons quedes négociations s’ouvrent rapidement sur cessujets pour préparer les Notes de Services de2014 qui devront consacrer une rupture avec lesorientations précédentes.

[email protected]

Alors que nous subissons le gel de la valeurdu point d’indice depuis 3 ans, la ministrede la Fonction Publique vient de déclarer

que ce gel pourrait se poursuivre à nouveau pour2 années supplémentaires. C’est le choix del’austérité confirmé ! Laisserons-nous faire ?Il est une fois de plus inacceptable de voir cet élé-ment de base pour le calcul de notre rémunéra-tion gelé ! Ce seront de nouvelles dégradationsde notre pouvoir d’achat alors que le ministre del’Education reconnaît ouvertement que noussommes mal payés ! Cette politique salariale est d’autant plus désas-treuse qu’elle pèse lourdement sur l’attractivité denos métiers dans une période où nous avonsbesoin de recruter largement.Il y a donc urgence à poursuivre la mobilisationsur cette question en signant la pétition fédéraledisponible sur le site de la FSU ou du SNEP.

[email protected]

Mobilité, Carrières :le SNEP s’adresse à la DGRH Gel de la valeur du point d’indice :

Mme LEBRANCHU persiste !

Qui peut s’inscrire ?● CAPEPS externe (2ème concours)Peuvent se présenter à ce concours les candidats possédant la licence STAPS et un master ou une licence STAPS et qui sont inscrits en M1 ou M2,ainsi que les candidats qui remplissent les conditions pour s’inscrire en M2.Les épreuves d’admissibilité se dérouleront les 21 et 22 juin 2013.Le SNEP demande que les candidats qui ont été admissibles dans l’ancien système (avant masterisation), sans être titulaires du M1 puissent s’inscrire.Si vous êtes dans ce cas, contactez-nous d’urgence.● Concours réservéMis en œuvre suite à la loi de mars 2012, ce concours est réservé aux non titulaires, en poste entre le 1er janvier et le 31 mars 2011 et remplissantun certain nombre de conditions (quotité de travail, ancienneté …). Celles-ci sont déclinées dans le BO n°47 du 20 décembre 2012.L’épreuve d’admissibilité consiste en l’étude par le jury d’un dossier de reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle, dossier à envoyerau plus tard le 8 mars. A ce jour, la date de l’épreuve d’admission n’est pas encore connue

Quand s’inscrire ?Les inscriptions sont ouvertes par internet depuis le 15 janvier jusqu’au 21 février 17h. [email protected]

Concours 2013

Al’occasion d’une nouvelle demande d’au-dience auprès du Cabinet de V. Peillon, leSNEP-FSU entend intervenir,

D’une part sur le dossier de l’emploi :● les recrutements (volume du CAPEPS 2013 bis

toujours non connu), ● la nécessité d’un plan de programmation à hau-

teur minimale de 1.500 recrutements par an sur5 ans pour redynamiser la filière « éduc-mot »des STAPS,

● une augmentation significative des postes auxconcours interne et réservé dans le cadre de larésorption de la précarité.

Et d’autre part sur l’ouverture du dossier « Pénibilité du métier » et en particulier celui del’aménagement des fins de carrières. La fiche que nous avons remise au Ministreéclaire une situation de mal être voire de souf-france que les réformes successives des retraitesn’ont fait qu’amplifier. « …le facteur « usure ducorps » est une réalité (démonstrations, aides,

parades, installation du matériel)… ils/elles sonttout au long de leur carrière, exposés à de nom-breux traumatismes ... ils/elles ont proportionnel-lement plus d’accidents de services, ils sont sou-mis à une tension nerveuse et à un stress extrê-mement importants (sécurité des élèves, effectifssurchargés, organisation de travail en ateliersautonomes des élèves, espaces de travail parfoisvastes, déplacements en groupe vers des instal-lations souvent éloignées…) ».

Rappelons que la CPA version 2003, suppriméepar le ministre Fillon, était une réponse utiliséepar nombre d’enseignantes et d’enseignants(près de 40% en EPS) pour pouvoir continuer àassurer efficacement et dans la dignité leur mis-sion. C’est un dossier important, tant l’attente estforte dans la profession.

Gageons que pour le faire avancer, il faudrafaire plus qu’attendre…

[email protected]

Ouvrir le dossier de la pénibilité du métier et del’aménagement des fins de carrières

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4 SNEP N° 888 - 13 FÉVRIER 2013

Des centaines de collègues rencontrés,une première réécritureLa direction du SNEP a proposé un avant-projetde Manifeste, soumis au débat de mi-décembre à mi-janvier dans de multiples réunions dans desacadémies, des départements. Des collègues, des équipes pédagogiques ontenvoyé des contributions (voirhttp://www.snepfsu.net/mani-feste). Sur cette base, le CDNdu SNEP des 17 et 18 janvier adébattu et une nouvelle mou-ture, cherchant à faire la syn-thèse des propositions a étéélaborée. C’est ce texte quenous publions ci-après.Cette première synthèse, estun outil pour intervenir auprèsdu ministère, des parlementai-res. Par exemple, le SNEP étéreçu mi-février par la divisionde l’enseignement scolaire duMEN sur les problématiques del’EPS dans le système éducatif,sa place dans le socle com-mun, ses programmes, etc.

Un texte toujours soumis à la réflexion collective et à la critique pour améliorationLe Manifeste est une construction collective quin’est pas terminée. Le texte joint n’est qu’une pre-mière synthèse qui doit aider à lapoursuite de la réflexion pluraliste,des échanges, des débats pour per-mettre aux 30.000 enseignantsd’EPS de participer à la définition dela discipline. Des réunions sontd’ores et déjà programmées dans des académies.N’hésitez pas à y participer, à envoyer des contri-butions individuelles ou collectives sur le site duSNEP.

Le chantier d’une nouvelle loi d’orientation avec lacréation d’un conseil supérieur des programmesmissionné pour redéfinir le socle dans son archi-tecture et son contenu et réexaminer les program-mes disciplinaires, l’affichage ministériel d’uneattention pour les problématiques que nous por-tons, offrent des opportunités que nous devonssaisir.

Nous avons adressé ce projet de Manifeste à l’inspection générale et aux IA-IPR d’EPS, en souhaitant que le corps d’inspection rentredans ces échanges importants pour l’avenir de ladiscipline.

Vers des Etats Généraux de l’EPS et dusport scolaire dans la Refondation del’EcoleEn parallèle et en lien avec l’écriture collective duManifeste, c’est un véritable plan d’action que leSNEP entend mettre en place pour la défense et

le développement de l’EPS et du sport scolaire dela maternelle à l’université. Intervention auprèsde l’administration et des parlementaires dans lesdébats sur la loi, poursuite des pressions pour un

décret confirmant le forfait UNSS de3h dans le service de tous les ensei-gnants d’EPS, intervention auprèsdu futur Conseil Supérieur desProgrammes qui doit écrire le soclecommun et réexaminer les program-

mes. Ne doutons pas que la mobilisation du plusgrand nombre restera indispensable pour quel’EPS et le Sport scolaire soient bien pris encompte et les syndicats de la FSU débattentactuellement et proposeront à leurs partenairesdes actions, notamment sur les questions éduca-tives dans les semaines à venir.

Les débats pluralistes et le rassemblement de tou-tes les forces disponibles doivent nous permettrede discuter et d’approfondir de grandes probléma-tiques à replacer au cœur de la réflexion profes-sionnelle et déboucheront sur des Etats Générauxles 24 et 25 mai à Paris, organisés par le SNEP.

C’est donc un important chantier théorique et pra-tique qu’ouvre le SNEP-FSU. C’est à cette entre-prise que nous vous appelons à contribuer endonnant votre avis, en participant aux réunionsorganisées par le SNEP.

Le Secrétariat National

Un « Manifeste » soumis au débat de la profession

C’est donc un importantchantier théorique

et pratique qu’ouvre le SNEP-FSU

Dans le cadre de la loid’orientation et de program-mation en cours d’élabora-

tion, le Ministre dit vouloir avan-cer sur la place de l’EPS, du sportscolaire et de ses enseignantsdans la « refondation du systèmeéducatif » et a mis au défi leSNEP-FSU de lui faire des propo-sitions.

Dans le même temps, beaucoupde collègues nous font état d’unmalaise de plus en plus impor-tant, aux limites de la souffranceau travail pour certains d’entreeux : une surcharge de travailpour des tâches éloignées ducœur du métier et le sentimentd’être de plus en plus applica-teurs de consignes, textes, réfé-rentiels pré élaborés, que concep-teurs de leur enseignement !

La nouvelle évaluation du DNBamène les collègues à réinterro-ger les logiques et contenus des évaluations certificatives etdes programmes en EPS. Nousconstatons dans ces débats uncertain nombre de véritablesconflits didactiques et pédagogi-ques avec l’institution (le minis-tère, Dgesco et l’inspection).

Tout ceci nécessite un approfon-dissement de la réflexion collec-tive. C’est pourquoi le ConseilDélibératif National du SNEP-FSUa décidé de lancer la rédactiond’un « Manifeste pour l’EPS », enorganisant le débat dans la pro-fession, afin que tous les collè-gues qui le souhaitent puissentparticiper à une élaboration plura-liste de ce document refondateur.

Nous voulons donner un nouveausouffle à ce qui a constitué unedonnée historique de notre profession, notamment grâce à laformation continue autogérée quiétait en place dans les années1970-1980 : la capacité des ensei-gnants d’EPS à intervenir sur l’itinéraire de la discipline.

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Une discipline portée par une visionambitieuse de son rôle

L’éducation physique et sportive, discipline d'enseignement à partentière, est fondamentale pour viser le développement complet desjeunes d’aujourd’hui. Elle est fondée sur l'apprentissage d'une motri-cité extraordinaire, de techniques corporelles, sportives, artistiques,d'une maîtrise et d'une connaissance de soi et de l'environnementphysique et humain. Cette activité implique effort physique, engage-ment, transformation de soi et plaisir de pratiquer avec les autres.

Élément incontournable de la culture commune, avec l’animation dusport scolaire, ses enseignants défendent un véritable projet culturelet social : le développement d’une voie de réussite scolaire ethumaine à travers l’appropriation critique de ses contenus et métho-des, la participation à la construction d’un sport humaniste et éman-cipateur, et la formation de citoyens qui devront s'engager dans destransformations sociales démocratiques. Ce projet entend contri-buer de façon originale et singulière à la refondation de l’Ecole.

… mais confrontée à une volonté insupportable demise au pas de ses enseignants et à des programmescontestables

Alors que ce projet ambitieux nécessiterait de libérer la capacitéd’initiative des enseignants d’EPS, ces derniers sont confrontés à une forme de déclassement disciplinaire et à une tentative denégation de leur professionnalité.

De plusieurs manières :● un socle commun qui a exclu, de fait, les savoirs et compétences

de notre champ culturel des fondamentaux scolaires ;

● des options facultatives au Bac qui sont progressivement et silencieusement supprimées ;

● des programmes disciplinaires prétendant afficher, du primaire aulycée, une nouvelle « lisibilité », qui cache mal de trop nombreusesincohérences. Ils constituent dans les faits un frein considérable

à la liberté de programmation et l’élaboration de projets EPS d’établissements pertinents et cohérents ;

● les modalités de certification imposées à tous au nom d’une harmonisation de surface débouchent sur de véritables impassesthéoriques et pratiques ;

● l'injonction permanente à se justifier (multiplication des proto-coles à remplir et faire valider, des documents et tableaux informa-tiques à renseigner...) est le reflet d'une bureaucratisation de plusen plus insupportable.

Il est temps de changer de logique. C'est le message que souhaiteadresser la profession aux parents et aux jeunes afin que l’EPSreste sur une dynamique profitable à leur formation. Le ministère,son administration et l’inspection doivent revenir sur ces impassesprofessionnelles.

Une autre méthode est nécessaireIl est urgent de modifier ce mode de « gouvernance » qui pousse lesenseignants d’EPS, pour rester en phase avec les élèves et lesconditions locales, à faire semblant voire à tricher ou à rejeter touteforme nationale de cadrage et de prescription. Les deux sont incom-patibles avec notre professionnalité et nos responsabilités de fonc-tionnaires : nous sommes des enseignants-concepteurs. Le senti-ment d’un métier « empêché », vidé de son sens, sous contrainte permanente, est douloureusement vécu. Il faut libérer l’initiative enrefondant les programmes et l'évaluation nécessaires à tout servicepublic d’enseignement. Le ministère doit écouter, entendre et accordersa confiance à ceux qui, formés à cet effet, font l’EPS au jour le jour.

… dans un cadre redéfini

La refondation de l’École doit s'ancrer d'abord sur un projet didacti-que et pédagogique de mise en réussite de tous les jeunes dans unservice public national et laïque. L’EPS et le sport scolaire peuventy contribuer. Cela implique que la culture physique sportive et artis-tique ait une vraie place dans la culture commune et que ses savoirsfassent bien partie des fondamentaux scolaires.

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Contribution à la refondation de l'école

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Il faut ensuite engager une méthode démocratique d’élaboration deprogrammes qui ciblent les objets d’apprentissages, les objectifs deconnaissances à atteindre et laissent la responsabilité aux ensei-gnant-es de construire les contenus d’enseignement les plus effica-ces. Dans un cadre national commun il faut laisser des marges d'initiative locale, individuelle et collective. A quoi bon sinon parler deprojet des équipes pédagogiques dans nos programmes ?

Simultanément, il faut viser à améliorer partout et pour tous :

● les conditions de travail : crédits, transports, revalorisation, titulari-sation des précaires, réduction du nombre de postes à cheval surplusieurs établissements, limitation des HS, créations de postesen établissement, augmentation du nombre de TZR pour assurerles remplacements, …

● les conditions d'enseignement et d'apprentissage : horaires, effectifsdes groupes/classes, conditions matérielles...

Il est indispensable que l’Etat décide d’une politique de construction,agrandissement, modernisation d’installations sportives. Il esturgent, enfin, de refonder la formation initiale et de lancer un vasteplan de rattrapage de formation continue pour des enseignants-espleinement conscient-es et acteur-trices des nécessaires transfor-mations de l'École.

Nous demandons d'instituer, dans chaque académie, des commis-sions pédagogiques dans lesquelles ces débats puissent exister,des bilans se faire, et des propositions s'élaborer dans un cadreouvert et transparent.

L’engagement des enseignant-es d’EPS pour la défense et la pro-motion de leur discipline est reconnu. Ce capital militant, d’intelli-gence collective doit être à nouveau mobilisé sans attendre. Leministère doit s’engager à soutenir ses personnels, en ouvrant ungrand débat professionnel sur les conditions d’un développementsignificatif de l’EPS, de la maternelle à l'université.

Refonder l’EPSL’EPS a une place originale au sein des établissements conçuscomme des lieux d'enseignement, de vie et de culture. Par la prati-que et les apprentissages dans les APSA, facteurs de développe-ment et de socialisation, elle participe à la dynamique des études.Par leur nature, leurs contenus, leurs cultures, leurs pédagogies originales, le rapport au temps et à l'espace qui leurs sont propres,l'EPS et le sport scolaire enrichissent le temps scolaire, contribuentà sa diversité, ses alternances, son attractivité. Deux séquences par semaine, à chaque stade de la scolarité, est un minimum qu'il faudrait respecter pour l'amélioration des rythmes scolaires.

Champ culturel et disciplines corporelles

A l’école, c’est toujours au travers des apprentissages moteursconcrets, dans une ou plusieurs APSA, que l’EPS offre à tous-tesl’occasion de se développer et se transformer, en visant la réalisa-tion d’une performance, d'une prestation physique scolaire significa-tive. La confrontation à soi-même, aux autres et à l’environnement,sous diverses formes, est un moteur spécifique et original de sespropres transformations, créatrices d’émotions. Refonder la disci-pline, c’est retravailler ses contenus qui, aujourd’hui, sont malmenéspar les orientations officielles.

Dans nos programmes, le classement des APSA en 5 soi-disant « compétences propres » ne convient ni aux enseignants-es, ni auxélèves. Il crée des confusions au niveau même des apprentissages :en mêlant par exemple dans un même groupe une activité sportivegymnique, qui est une activité a forte dominante technique, et une

activité comme la danse où le cœur des apprentissages est la com-position chorégraphique, ou encore l'aérobic basé principalementsur le travail cardio-vasculaire.

Ce classement :● n’a pas de sens pour les élèves (impossible de comprendre pour-

quoi tennis de table et rugby sont dans la même compétence),

● appauvrit la culture transmise en EPS,

● contraint à l’extrême les programmations.

La question posée est celle du choix des APSA pour l’étude. Elle n’estpas nouvelle, mais elle se pose d’autant plus que le patrimoine necesse d’évoluer et les APSA de se diversifier. Répondre à cette ques-tion suppose de mieux identifier qu’aujourd’hui le champ culturel.

Notre champ de référence est constitué de différents genres de cul-tures physiques, dont le large éventail appelle une mise en ordreafin que l’activité professionnelle puisse se développer dans desréférences communes et collectivement admises : les spécialitéssportives codifiées par l'institution sportive, les activités sportivesmoins institutionnalisées ou plus informelles (courses sur route outrail, activités de pleine nature…) ainsi que nombre de jeux tradition-nels ; les pratiques artistiques corporelles : danses, mime, et arts du cirque ; mais aussi les pratiques visant le développement des grandes fonctions (cardio-respiratoire, puissance musculaire,souplesse…) ou des disciplines comme le yoga.

En sont exclues les pratiques corporelles du quotidien, familières, etcelles du travail.

Cependant, l'Ecole n'importe pas toutes les pratiques sociales ou tou-tes les œuvres culturelles. Les choix sont guidés par l’âge, les condi-tions de l’école, les avancées didactiques… Ils doivent être régulière-ment étudiés afin de qualifier ce patrimoine en constante évolutionpour définir ce que l’Ecole peut et doit retenir : nous demandons lamise en place d’un Observatoire national, composé de cher-cheurs, inspecteurs, enseignants, représentants syndicaux... pourfaire ce travail et éviter tout regard superficiel et idéologique.

Quelles références pour l'EPS ?

Pour sortir de l’impasse actuelle, l’Observatoire devrait retravaillerles « groupes d'activités » des programmes collèges de 1996comme classification de référence. Sans être exempts de critiques,ils avaient le mérite d'être fonctionnels et compris par élèves etparents. L’enjeu serait de les rendre plus cohérents par rapport auxtypes de motricité spécifique et de techniques requis. Pour des rai-sons de limitation des choix dans le champ scolaire (culture com-mune et diversifiée) nous proposons d'identifier et retenir au maxi-mum 10 groupes, dans le cadre d'un travail véritablement collectif,pour déboucher sur un consensus provisoire et révisable.

Ces groupes d’APSA n’ont pas pour vocation de découper le tempsscolaire de façon mécanique. Ils constituent simplement la concréti-sation, pour l’Ecole, d'une EPS diversifiée, à partir des grands gen-res culturels cités plus haut. En opérant des regroupements sur labase de certaines proximités dans la pratique (les sports collectifs,les activités athlétiques, les sports de raquette…) on permet égale-ment des choix d'équipes et la prise en compte des équipementssportifs.

La programmation de ces pratiques, elle, doit s'appuyer sur certai-nes contraintes (directives nationales comme, par exemple, l’incita-tion au développement de la natation, des arts corporels… mais

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aussi l’âge des élèves) et redevenir une activité de réflexion profes-sionnelle majeure, pour mettre en place un projet éducatif cohérentet partagé.

Des modes d’entrée dans les apprentissages…

Pour avancer dans une conception renouvelée et partagée del’EPS, nous soumettons au débat l'hypothèse d'une approche com-mune, voire unitaire des APSA. La recherche de leurs significations,sans attenter à leur logique propre et leurs règles constitutives,devrait permettre d'identifier des types de rapport ou de « confronta-tion » au monde qui se retrouvent à différents degrés et se combi-nent dans chacune d'elles. A ce stade, nous en identifions 6 (sousréserve de modifications liées au débat) qui peuvent constituer desentrées différentes dans les apprentissages spécifiques. La combi-naison de ces 6 « modes » permet aussi pour l'enseignant de ne rienoublier de la richesse éducative de l'APSA : les modes « énergéti-que », « technique », « tactique et stratégique », « proprioceptif »,« esthétique », « imaginaire ».Faisant système, transversaux par essence, ces modes ne peuventêtre détournés de leur sens pour classifier des APSA.

Une place majeure à la coopération

La présentation systématique simpliste des sports sous l’angle de l’affrontement (avec un sous-entendu négatif), et l’accent mis trop souvent sur l’individualisation des apprentissages, nous amènent àrappeler que les œuvres humaines sont toujours plus complexes etdialectiques que cela : les pratiques corporelles, même dans l’adver-sité, sont des pratiques dans lesquelles la coopération est essentielleet nécessaire, pour jouer, se rencontrer, s’entraider, se défier, s'affron-ter… Il en est de même dans les apprentissages en EPS où appren-dre est toujours inscrit dans un collectif. Parmi les valeurs importan-tes à l’Ecole, celles du collectif et de la coopération sont primordiales.

L’EPS et quelques grandes problématiquessocialesComme toutes les disciplines, l’EPS participe à la formation ducitoyen, un citoyen lucide et critique disons-nous dans nos program-mes. Mais parmi les apports éducatifs, certains relèvent plus particulièrement de l’originalité de notre discipline.

- En premier lieu nous voulons afficher le défi que constitue, concrè-tement, la réussite de tous et toutes. Ce n’est pas la voie de lafacilité. L’hétérogénéité du développement physique des adoles-cents, de leur potentiel, de leur investissement dans les situationsd’apprentissage, implique de la part de chaque enseignant-e uneattention particulière à l’égard de chaque élève. S’investir, progres-ser, apprendre, dans un environnement convivial, et avec le plaisirde pratiquer dans un cadre collectif, sont autant d’exigences pourune EPS de la réussite. Mais s'il y a la réussite dans les enseigne-ments de l'EPS, nous portons aussi l'idée de la réussite à l'école parl'EPS et les APSA. Les voies originales d'approfondissement queconstituent les options (au sens large), les sections sportives sco-laires, repensées et développées, doivent permettre, aussi, la réus-site dans des parcours scolaires spécifiques.

- Faire de la mixité et du principe d'égalité des richesses et desatouts éducatifs dans toutes les APSA ; afficher le refus de stéréoty-pes sexistes largement développés dans les pratiques sportives ;porter une réelle volonté d’émancipation des filles et des garçons enEPS et à l’AS. C’est une action à mener tout au long de la scolarité,mais qui doit se construire dès les premières années de celle-ci. Iln’y a pas de nature féminine ou masculine en termes de pratiques

sportives, il y a des constructions sociales du genre et la longue his-toire de domination masculine dans tous les secteurs de la viesociale. L'égalité est un combat et il faut refuser l’idée que les filles,par nature, n’aiment pas et ne sont pas faites pour les activités com-pétitives ou de performance et les garçons obligatoirement défiantspar rapport aux activités artistiques.Mais la mixité, au sens large, c’est aussi la participation pleine etentière des jeunes en situations de handicap, c'est encore le refusde toute exclusion, qu'elle soit ethnique, culturelle, sociale, oud'orientation sexuelle. Apprendre ensemble est une valeur et unerichesse de l'EPS, qu'il faut développer.

- Remettre le plaisir et la joie (de pratiquer, d’apprendre, de sedévelopper…) au cœur des processus d’enseignement. Apprendresans plaisir est souvent synonyme de renoncements futurs. Nousvoulons au contraire que les acquis, les progrès des élèves s’inscri-vent dans la durée.

- Permettre à chacun et chacune, au travers des pouvoirs d’agirdéveloppés en EPS, d’être en bonne santé. Elle doit apporter sacontribution à une éducation pluridisciplinaire à la santé commephénomène global et culturel. Elle doit veiller à ce que la santéqu'elle promet soit bien un moyen d’être et d’agir dans le monde.Elle permet ainsi de participer aux grands enjeux du momentcomme, par exemple, la lutte contre la sédentarité.

Pour répondre à ces objectifs, la question des équipements sportifsest fondamentale. La richesse des programmations d’APSA, dessituations pédagogiques, est largement tributaire de celles-ci, de leurvariété et de leur qualité. Par ailleurs, la possibilité de prise encompte optimale de chaque individu dans le collectif classe ne résistepas aux effectifs pléthoriques qui se sont insidieusement généralisés.

Le sport scolaire, prolongement de l’EPSet catalyseur culturelLe sport scolaire doit conforter sa place dans la vie des collèges etlycées. C’est une amélioration de la qualité de l’offre qui doit êtremise en perspective.

Le sport scolaire pourra d'autant mieux contribuer à la transfor-mation de l’École que ses moyens et structures seront sécurisés etstabilisés avec la confirmation de la vocation des AS et de l’UNSS àincarner un véritable service public du sport scolaire : les rencontressportives et artistiques entre équipes d’établissement, du niveau desdistricts jusqu’au national.

Il convient de conforter les points forts et de dynamiser les pointssensibles des AS comme de l’UNSS. Les AS doivent être au cœurde la vie des établissements, et leur projet doit s’inscrire à la foisdans le prolongement de l’EPS obligatoire pour les élèves volontai-res et simultanément dans la vie sportive locale et du district UNSS.Les AS présidées par le chef d’établissement doivent enrichir leuroffre de pratique sportive et développer la place et l’initiative des élè-ves dans leur fonctionnement. L'AS doit être plus encore qu'au-jourd'hui, un lieu démocratique où l'on vit concrètement l'engage-ment associatif.

L’UNSS, recentrée sur sa mission première d’organisatrice des rencontres entre les AS, doit se donner les moyens d’un fonctionne-ment transparent, en s’appuyant sur les compétences et l’expé-rience des animateur-trices d’AS, des coordonnateur-trices de district et de ses propres cadres. Elle doit mettre en évidence sacapacité d’innovation sur le champ des contenus, des formes depratique et de compétitions.

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EPS, sport scolaire, refondation de l’École :débattre des pistes de transformationsSyndicat « disciplinaire », le SNEP-FSU porte, dans un même mouve-ment, des revendications pour l’EPS, le sport scolaire, et ses ensei-gnants qu’il ne peut développer ici.

Par le présent texte, nous entendons réaffirmer qu’il n’y aura pas derefondation sans des avancées profondes et positives sur ces deuxaspects :

● pour l’EPS, le triptyque essentiel à sa mise en œuvre (horaires, effec-tifs, installations sportives) nécessite de jouer simultanément et sansordre hiérarchique sur les 3 curseurs : augmentation des horaires d’en-seignement, diminution des effectifs, mise à disposition amélioréed’installations sportives de qualité et de proximité.

● pour que les personnels, acteurs de la refondation, s’y investissentpleinement, il est nécessaire que soit valorisé le rôle social qu’ils jouentau sein de l’Ecole. Et cela ne se fera pas en faisant l’impasse sur lesquestions de leur salaire, de leur formation (initiale et continue), deleurs temps et conditions de travail, de la pénibilité spécifique de leurmétier et de l’aménagement de leur fin de carrière, et enfin de leurreconnaissance au sein du système éducatif (rôle de concepteur).

Au-delà de ces aspects, il existe dans le patrimoine des pratiques professionnelles des enseignants d’EPS bon nombre d’expériences, tropsouvent méconnues, dont la diffusion, la popularisation, seraient denature à engager de véritables transformations. Il est donc d’ores et déjàpossible de « faire bouger les lignes » en massifiant ces pratiques inno-vantes. La participation reconnue des enseignants d’EPS aux projetspluridisciplinaires mérite d’être encouragée et amplifiée.

A titre d’exemples, nous en soumettons au débat :

- Horaires : une première étape significative serait le passage à 2 séan-ces longues hebdomadaires pour tous les élèves. L’augmentation destemps d’apprentissage est une recherche permanente qui nourrit vérita-blement les initiatives locales de regroupement d’horaires, de stages(natation, APPN, …). La proposition du SNEP d’une expérimentation de5h d’EPS hebdomadaires dans des établissements avec une analysedes retombées sur les élèves et leur scolarité est à nouveau formulée.

- Les « locomotives culturelles » : c’est le rôle joué par tous les disposi-tifs qui permettent un « plus » de pratiques pour nos élèves : associationsportive obligatoire dans chaque établissement, section sportive, atelierde pratique, options en lycée.Ces dispositifs se fondent sur le volontariat de participation des élèves.

Ils sont articulés avec la pratique obligatoire de l’EPS dont ils se nourrissent. Une politique volontariste de leur développement doit êtreengagée.

- Sortir des dérives actuelles de l'évaluation (pression permanente del’évaluation et des notes, introduction de dispositifs tels que le LPC, lanote de vie scolaire, accumulation de référentiels…). Il est tout à fait réa-liste de puiser dans l’histoire pédagogique collective de la discipline leséléments d’une refondation qui tourne le dos aux pratiques que subis-sent les élèves et les personnels. Il faut engager une réflexion sur desmodalités susceptibles de représenter de véritables alternatives (hormispour les examens qui doivent rester nationaux) : évaluation des conte-nus appris sous la forme de « brevets » d’acquisition dans les APSA ?ré-envisager la prise en compte de la notion de progrès et d'effort dansla notation en EPS ?…

Un autre fonctionnement de l’institution :

En complément d’une nécessaire et profonde refonte de la formation ini-tiale, la réactivation des bassins de formation continue en EPS, sous laforme autogérée et avec une centration principale sur la didactique desAPSA, représenterait un puissant levier au service d’une autre concep-tion du métier, afin de permettre un nouveau développement profession-nel pour l’ensemble des personnels. Elle serait la marque d’une vérita-ble volonté politique de considérer les enseignants d’EPS comme lesvéritables concepteurs et promoteurs des transformations qui doivents’opérer au sein du système éducatif.

C’est avec le même souci qu’il convient d’étudier plus précisément toutce qui peut permettre de rendre plus cohérent le curriculum de formationdes élèves : liaisons entre les différents niveaux de scolarité (1er / 2nd

degré ; collège / lycée LP). A ce titre, l’expérimentation d’interventiond’enseignants d’EPS dans le 1er degré doit être étudiée, sous réserve de formation spécifique et d’accord de l’ensemble des personnelsconcernés.

Enfin, le SNEP reprend à son compte des dispositifs ayantdéjà existé ou pour lesquels il a déjà formulé des propositionsconcrètes et détaillées :

- La reprise d’une décision déjà mise en place en 1993, puis progressi-vement supprimée, d’un enseignant d’EPS supplémentaire dans les établissements difficiles.

- La valorisation de l’EPS dans l’enseignement supérieur par la créationd’une Unité d’Enseignement obligatoire, ainsi que par la mise en placed’un horaire d’EPS dans les classes de BTS.

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La réforme de la formation est une mesurephare du gouvernement. Alors que laconsultation du mois de juillet 2012 avait

mis en avant une formation liant intimement dis-ciplinaire et professionnel, des pré-recrutementsen L3, des concours professionnalisants enM2… les propositions qui en découlent sont trèsdécevantes. La réforme est, de fait, d’abord pilo-tée par Bercy : avec un concours placé en M1,les fonctionnaires stagiaires seront utiliséscomme moyens d’enseignement à mi-temps.Ainsi, ils seront au plus un à deux jours parsemaine dans l’ESPE, qui remplacera les IUFM.Le temps passé devant les élèves et le temps depréparation ne leur permettra pas de faire toutce qui relève d’un master c'est-à-dire l’analysede pratiques, les compléments disciplinaires etle mémoire professionnel en lien avec la recher-che. L’élévation du niveau de qualification estpourtant l’enjeu d’une formation universitaire

professionnelle. La recherche est d’ailleurs tota-lement minimisée dans le projet de loi. En EPS,le CAPEPS gardera probablement son aspectprofessionnel, mais l’enseignement des APSAsera à nouveau réduit. Il n’y aura pas de pré-recrutements mais des « emplois d’avenir pro-fesseurs » qui ne suffiront ni à attirer plus decandidats vers le métier d’enseignants, ni àsécuriser le parcours des étudiants. Concernant les ESPE, celles-ci ne seront pasde vraies composantes universitaires, mais desécoles pilotées par le recteur, dans lesquelles lepoids des inspecteurs sera plus grand qu’avant.La méthode adoptée par le ministère de l’éduca-tion nationale n’est pas la bonne. Il entend met-tre en place ces écoles dès la rentrée 2013,imposant un calendrier démentiel où la consulta-tion et l’implication réelles des formateurs estimpossible. D’autant que ceux des IUFM sontinquiets : leur transfert vers l’ESPE n’est pas

assuré par la loi, mais soumis aux décisionslocales. La FSU a contesté la méthode et rappelé ses 15propositions (voir site). Le SNEP invite les collè-gues d’IUFM a rencontrer leur recteur pour obte-nir des garanties sur leur transfert vers l’ESPE.Avec le SNESUP, il demande un an supplémen-taire pour créer les ESPE de façon à réunir lesconditions pour créer une structure susceptiblede fédérer tous les acteurs de la formation.

[email protected]

La formation des enseignants : doit mieux faire !

Actualités

Conditions d’études des élèves, respectdes horaires réglementaires, emploi,conditions d’emploi et de travail des

enseignants pour toute une année se jouent lorsdes discussions autour de la DHG au CA :autant d’éléments qui avec d’autres (en particu-lier les contenus) conditionnent la réelle mise en œuvre d’une mobilisation « …autour de la promesse républicaine de la réussite éducativepour tous… permettre une élévation générale duniveau de tous les élèves…».

IL FAUT INTERVENIR !3 axes prioritaires (parmi ceux déjà présentésdans les bulletins 887 et 888).● les effectifs par classe sont un élément majeur

de l’amélioration de l’enseignement. Faire despropositions pour une structure (nombre declasses) qui engage le retour à des effectifs qui soient « outil d’amélioration » des appren-tissages pour tous les élèves.

● Plus ou moins de titulaires ? Plus ou moins decollègues affectés sur plusieurs établisse-ments ? Le volume des recrutements commeles conditions d’emploi sont bien entenduaussi au cœur de la DHG. Exiger le maintiendes « postes définitifs », la reconquête despostes cachés par l’association BMP+HSA,être extrêmement vigilant quand il y a desdéparts en retraite, proposer des transforma-tions d’HSA en Heures Poste permet à la foisd’améliorer la situation de collègues de votreétablissement mais aussi de peser sur lesrecrutements et la résorption de la précarité.

● Réduire la charge de travail des enseignantspar la réduction du volume des HSA est aussiun axe important tant le % de celles-ci a aug-menté au fil des années. Elles contribuent,avec la multiplication des tâches annexes, àune pénibilité accrue du métier. Il faut exigerleur diminution et continuer de les refuser.

Le CA « se prononce sur la structure de l’établis-sement », le vote en est d’autant plus important.Nous vous conseillons d’accompagner tout votepar une motion qui, parce qu’elle est lue trèsattentivement par l’administration rectorale, per-met non seulement de mieux faire comprendreles enjeux aux autres membres du CA (parents,élus, élèves…), mais surtout d’avoir une vérita-ble expression sur l’orientation de la refondationde l’école et les décalages éventuels de sa miseen œuvre...

Le CA doit voter sur les ouvertures ou fermetures de poste. Ne pas vous laisser « chloroformer » par une remise à plus tard (fin juin) de ces décisions ! Comme elles vontjouer sur le mouvement des personnels, déjà enpréparation, le vote c’est maintenant.

Les militants du SNEPrestent à votre dispo-sition pour vous veniren aide et mettent àvotre disposition, pourvous permettre d’agir,un kit DHG (site SNEP).Ils vous invitent à ren-trer en contact avec euxet à les informer devotre situation pour leur permettre d’intervenirdans les instancesdépartementales, aca-démiques et nationales.

Informer, aider à l’in-tervention pour amé-liorer les situationslocales de la disci-pline, des élèves etdes personnels tout en gardant en perspectiveles grands enjeux ; c’est une dimension essen-tielle du SNEP. Ca ne vous dirait pas de lerejoindre… ?

[email protected]

Sous la DHG, la promesse éducative de l’Ecole ? INTERVENIR

ATTENTION : Les mauvaises pratiques sont toujours d’actualitéForfait AS en HSA,temps partiel refusé,suppression de posteremplacé par unBMP+HSA à hauteurde 20H, tentative d’imposition d’HSAau-delà de l’heureimposable… La plusgrande vigilance, laplus grande fermetés’imposent dans lesétablissements pourfaire respecter la dis-cipline et les droitsdes personnels.

Urgence CLEs et C2i ! De nombreux fonctionnaires stagiaires n’onttoujours pas le CLES et le C2i2e. Dans tou-tes les académies, le SNEP, avec la FSU,interpelle le recteur et demande l’assurancequ’aucun FS ne sera licencié s’il ne peutprésenter ces certificats. Si vous avez unproblème, contactez votre responsable aca-démique ou [email protected]

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Nous avons obtenu du Ministre l’engage-ment d’écriture d’un décret confirmant leforfait de 3h dans le service de tous les

enseignants d’EPS. Il nous faut maintenantobtenir la mise en œuvre concrète et dans destermes qui ne remettent pas, de fait, en causece forfait pour tous, au service exclusif du sportscolaire. La vigilance est donc de mise et leSNEP poursuit ses interventions.

Cela d’autant plus que nous assistons à despressions diverses visant à remettant en causele forfait de 3h ou son sens. La Cour des comp-tes vient de proposer que le forfait soit utiliséindifféremment soit pour l’intervention dans lesport scolaire, soit en club extra scolaire ! (cf. communiqué de presse SNEP « la cour descomptes hors jeu » sur notre site). Des syndi-cats de l’UNSA font également pression : leSNPDEN (chefs d’établissement) veut que leforfait « évolue » et le SE UNSA propose (dépê-che AEF du 18/01/2013) de « réduire le forfait àdeux heures, et utiliser les heures d'accompa-gnement éducatif pour valoriser les enseignantsqui s'engagent davantage » cela dans le cadredu statut de certifiés et non plus de professeurd’EPS. Curieux de revendiquer que les collè-gues les plus militants du sport scolaire soientrémunérés par l’accompagnement éducatif, undispositif concurrentiel avec le sport scolaire !

La suppression de notre statut particulier :un vrai piège Les professeurs d’EPS ont un statut particulier ;le SE propose la suppression de celui-ci, aunom de « tous certifiés ». Le SNEP, demande,lui son maintien.En effet, c’est le statut de professeur d’EPS quigarantit par son article 4 notre double mission :enseigner l’EPS et animer le sport scolaire.C’est là un point d’appui très important face àl’administration et à tous ceux qui voudraient

que l’animation du sport scolaire ne soit plus unélément incontournable de nos missions. C’estde ce statut que découle le forfait d’AS dans leservice.

C’est lui également qui fait que les enseignantsd’EPS ne peuvent enseigner que l’EPS (le statutdes certifiés ne fait pas référence à la disciplined’enseignement). « Les professeurs certifiésparticipent aux actions d'éducation, principale-ment en assurant un service d'enseigne-ment…». Un chef d’établissement peut doncêtre tenté de demander à un certifié d’enseignerune autre discipline que la sienne.

Le statut de PEPS c’est l’exigence de la licenceSTAPS pour passer le concours (alors que toutelicence permet de se présenter à tous lesCAPES).

En outre, contrairement à ce qu’affiche le SE, lestatut de certifiés ne garantit pas le passage à18h. Les maxima de service ne sont pas définispar le statut (les certifiés d’enseignement artisti-que ont longtemps dû 20h quand les autres cer-tifiés étaient à 18h). Le passage à 18h, que nousrevendiquons* dépend donc d’une décision poli-tique, pas d’un changement de statut !

Enfin c’est le statut particulier qui nous permetd’enseigner dans tous les types d’établissement(la disparition de notre statut présenterait le ris-que de création de certifiés EPS, de PLP EPS,etc.)

Notre statut particulier est bien une garantieessentielle pour nos missions, pour l’EPS et leSport Scolaire, pour notre métier et nos condi-tions de travail.

[email protected]

* Le SNEP revendique l’alignement de nos maximade service, pour les profs et les CE, sur celui des certifiés et pour les agrégés EPS, sur celui des autresagrégés, ces maxima intégrant le forfait de 3h pour lesport scolaire ainsi que la concertation.

Le foot des princesseset le prince charmantL’UNSS en partenariat avec la FFF lanceune nouvelle opération séduction pourles filles « le foot des princesses ». Pours’inscrire dans ce projet, les filles, licen-ciées à l’UNSS, doivent s’engager à parti-ciper aux compétitions en créant leur pro-jet de pratique (!) et réaliser une vidéo surun des thèmes suivants : l’émotion, lasolidarité, le respect, les supporters.

Fallait-il vraiment que le foot féminin sco-laire se pare d’habits aussi caricaturaux,sortis tout droit d’un imaginaire qui infan-tilise les femmes et les réduit au mythede la complémentarité ? Le développe-ment de la pratique sportive des filles nerelève pas du conte de fées. Pourquoi,dès lors qu’il s’agit des filles, devrait-onuser de slogans aussi stéréotypés etsexistes ?

Nos élu-es des AS ont bien eu raison decontester cette opération sur la formecomme sur le contenu. Ce n’est pas faire acte d’égalité que d’affubler les filles d’un tel vocable. Etpourquoi, quand il s’agit d’elles, doit-on leur demander de s’inscrire dans une démarche de projets, en réalisant une vidéo ? L’émotion, le respect, la soli-darité, les supporters seraient l’apanagedes filles ? Finalement, leur demanderplus que la pratique n’est-ce pas en soidiscriminant ?

Cette opération est à mettre en relationavec la circulaire récente du directeur del’UNSS sur la « labellisation – AS filles »avec de multiples critères ! Demander auxanimateurs et animatrices de se centrersur cette question nécessite autre chosequ’une nouvelle évaluation avec de nom-breuses exigences et dossiers à remplir… pour obtenir une « pastille rose » !

Pas de prince charmant à l’horizon…Seulement une vision toujours trop misé-rabiliste qui considère les filles commeune population à part qu’il faut traiteravec les armes de la différence des sexesqui sont justement celles de la discrimi-nation et des préjugés.

[email protected]

Forfait AS, statut, maxima de service, être clairs !

UNSS

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Avec détermination, avec espoir, utopie sans doute, un brin de méthodeCoué aussi, nous faisons un vœu : et si vous poussiez la porte !

Les collègues grognent, serrent les dents, souffrent aussi et plus qu’il n’yparaît… souffrent de la place, du rôle dans lesquels sont assignés la dis-cipline, le sport scolaire, ses personnels …

Quels blocages l’idéologie libérale a-t-elle bien pu nous inoculer, à notreinsu, petit à petit, habilement, pour que nous ayons tant d’appréhension àoser nous retrouver ensemble ? Paradoxe de ses poignées de mains sin-cères, de ces accolades lors des rencontres UNSS ou lors des trop raresstages FPC. Paradoxe de ces paroles exprimant pourtant si clairement lemétier empêché, la fatigue, les conditions d’emploi ou de travail qui limi-tent quotidiennement nos efforts, de ces injonctions qui dénaturent notrerôle de conception…

Mais où est le collectif, la solidarité, …

…où est la profession, la rebelle, l’ambitieuse, la dynamique ?

Mais là ! Devant nous, devant chacun, en nous-mêmes !

Alors, pourquoi ne pas changer de posture ?

Pour ré-enchanter l’EPS, le sport scolaire, l’Ecole, le métier, les personnels.

Pour reconstruire les collectifs de travail, re-débattre du sens même del’EPS.

Pour dire qu’il faut refonder l’école, qu’il faut libérer les énergies, redonnertoute leur place aux concepteurs….

Pour penser l’école comme une fabrique d’espoir, d’avenir, d’émancipationau lieu de l‘assujettir à une dimension utilitariste renforçant les inégalitéssociales déjà à l’œuvre….

Alors qu’attendons-nous ?

Osons le SNEP, sans attendre !

[email protected]

NB : après la déduction fiscale une adhésion revient à 58 euros pour unProf d’EPS au 8ème échelon soit moins de 5 euros par mois.

Et si vous poussiez la porte !

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Responsables Syndicalisation

Le SNEP Tarn endeuillé !Florence LAFFITTE, membre du bureau départemental du SNEP 81, militante engagée notamment dans la formation des professeurs stagiaires, nousa quittés dans des conditions dramatiques le 7 janvier 2013. Sa disparition nous a bouleversés et nous nous associons à la douleur de sa famille àlaquelle nous adressons nos plus sincères condoléances.

SNEP 888 National TP V2 4/02/13 17:23 Page 11

Page 12: SNEP 888 National TP V2lors que nous subissons le gel de la valeur du point d’indice depuis 3 ans, la ministre de la Fonction Publique vient de déclarer que ce gel pourrait se poursuivre

12 SNEP N° 888 - 13 FÉVRIER 2013

sexe F M

PEGC AE

@dresse électronique (écrire lisiblement) AGR. CTPSPEGC

Hors Cl.PEGC

Clas. Ex.

? ?ENVOI du BULLETIN - pour l'étranger ajouter 15 € de supplément avion CPA : 50% 70% 80%

adresse personnelle

Autorisation indispensable pour recevoir le bulletin.

PAR Chèque(s) à l'ordre du SNEP 5 Maxi 1 2 3 4 5 6 / A17 / A28 / A3 9 10 11Prof : EPS - Sport & Agri- ENS 143 € 150 € 155 € 164 € 176 € 188 € 203 € 218 €

PAR Prof : Hors Classe 164 € 185 € 199 € 213 € 230 € 245 € 259 €

Bi-admissible 139 € 146 € 155 € 166 € 175 € 188 € 203 € 218 € 228 €

Nombre de prélèvements 5 maxi Agrégé - CTPS 172 € 183 € 196 € 210 € 227 € 243 € 259 € 272 €Agrégé Hors Classe 218 € 230 € 243 € 259 € 272 € 292 € 303 € 319 €AE-CE-PEGC 112 € 119 € 125 € 130 € 137 € 144 € 152 € 160 € 169 € 179 €CE-PEGC Hors Classe 169 € 178 € 203 € 218 €CE-PEGC Classe Ex. 203 € 220 € 230 € 245 € 259 €MA et CDI 101 € 109 € 112 € 120 € 128 € 135 € 145 €

Prof EPS stagiaires - Prof de Sport stagiaires : 117 € Agrégés stagiaires : 132€ Stagiaires non reclassés : selon echelon de la catégorie d'origine Tps partiels : selon échelon et quotité de sevice CPA nouvelle formule : 50%, 70% ou 80% de la cotisation normale (selon votre CPA) Vacataire 41 € - Contractuel 50 € Congé formation : 100€ - Congé parental - Disponibilité : 60€ Abonnement bulletin : 60€ - non titulaire non réemployé 40€ - Étudiant (fournir un justificatif) 30€ Étranger : ajouter supplément avion obligatoire (15€)

1 46 € 2 69 € 3 75 € 4 85 € 94 € 6 107 € 7 122 € 8 136 € 9 147 € 10 155 €

Attention : Les prélèvements se font le 5 du mois et le dernier le 5 juin

Je joins un RIB et l'autorisation ci-dessous

entre 2501€ et 2700€

entre 2701€ et 2900€

entre 1801€ et 2050€

entre 2051€ et 2300€

entre 2301€ et 2500€

Grpe et Cotis 5

AUTRES SITUATIONS

Cotisations Retraités et Contrats Locaux HDFInférieur à

1000€entre 1001€ et

1300€entre 1301€ et

1550€entre 1551€ et

1800€supérieur à

2900€

Mois du 1er prélèvement :

Catég. / Échelon

Prélèvement(s) automatique(s)Ma cotisation sera renouvelée d'année en année

Stag. CAPEPS ext

Stag. AGRÉG ext

AGRÉGÉSTAGIAIRE

TPS Partiel :heures ou %

Je ne souhaite pas recevoir les hors série "Contre Pied" en version papier, mais être averti de leur parution à l'adresse électronique ci-dessus, pour les télécharger sur le site du SNEP.

JE CHOISIS DE PAYER COTISATIONS SNEP 2012- 2013 Collègue exerçant en DOM, TOM : tarifs publiés localement incluant le supplément avion

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J'accepte de fournir au SNEP les informations nécessaires me concernant et l'autorise à faire figurer cesinformations dans des fichiers et des traitements informatisés dans les conditions fixées par les articles 26 et 27de la loi du 6/01/78. Cette autorisation est révocable par moi-même dans les mêmes conditions que le droitd'accès en m'adressant au : SNEP - Service Informatique, 76 rue des Rondeaux 75020 PARIS

SIT. PARTICULIERE

fixe : mobile : 0

PROF de SP. STAGIAIRE

PROFSTAGIAIREadresse établissement

ÉCHELON ou Groupe pour les

retraités

SITUATION ADMINISTRATIVE TZR POSTE FIXE

CONGÉSPar. - Form. - Autre DISPO

CONTRACTUELPROF de Sport

Hors Classe

CE Classe Ex. VACATAIREPROF de Sport

Stagiaire

RETRAITÉ PROF Stagiaire PCEA Agri

complément d'adressePROF Hors Cl. CE MA - CDI AGRÉGÉ Stagiaire PROF de Sport

voie EIR

OG

ÉTA

C

PROF EPS AGR Hors Cl.

code postal et localitéBI-ADMISSIBLE CE Hors Cl.

ADRESSE auxiliaire code postal et localité

nom de JF nom

prénom voie

nom codeétablissement

SYNDICALISATION 2012-2013SNEP 76, rue des Rondeaux 75020 Paris

TÉL. 01 44 62 82 10

IDENTITEdate de

naissance / /19

ÉTABLISSEMENT D'AFFECTATION ou ZONE DE REMPLACEMENT

66% de la cotisation sont déductibles des impôts, sauf frais réel

N° NATIONAL DʼEMETTEUR

5 1 2 4 1 0AUTORISATION DE PRÉLEVEMENT

Jʼautorise lʼEtablissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier, si la situation le permet, tous les prélèvements ordonnéspar l'organisme créancier désigné ci-dessous. En cas de litige sur un prélèvement je pourrai suspendre l'exécution parsimple demande à l'Etablissement teneur de mon compte. Je réglerai le différent directement avec l'organisme créancier.

NOM, PRÉNOM ET ADRESSE DU DÉBITEUR NOM ET ADRESSE DU CRÉANCIER

Nom, Prénom …………………………………..…

Adresse……………………………………..………………………………………………………....

C.P. _ _ _ _ _ Ville...........................................................

S.N.E.P.

76 rue de Rondeaux75020 PARIS

(ne pas modifier ce texte)

DÉSIGNATION DU COMPTE A DÉBITER NOM ET ADRESSE DE L'ÉTABLISSEMENT TENEUR DU COMPTE A DÉBITER

Etablissement Code guichet N° de compte Clef RIB

|_ _ _ _ _|_ _ _ _ _|_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _|_ _| ………………………………………………….

……………………………………………….……………………………………………….……

C.P. _ _ _ _ _ Ville.......................................................

Date Signature

Prière de compléter cette autorisation et de joindre un relevé d'identité Bancaire,Postal ou de Caisse d'Epargne. Ne pas omettre la date et la signature.

Les informations contenues dans la présente demande ne seront utilisées que pour les seules nécessités de la gestion et pourront donner lieu à exercice du droit individuel d'accès auprès du créancier à l'adresse ci-dessus, dans les conditions prévues par la délibération n° 80 du 1/04/1980 de la Commission Informatique et Liberté

date signature

Montant dutraitement ou de

la pension mensuelle

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