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10/03/2013 1 Socio-économie de l’audiovisuel Rappel du plan de la Partie 1 Partie 1. Les médias et le secteur de la communication I. Les médias : définitions II. les enjeux économiques & sociaux des médias III. La mesure de l’audience des médias audiovisuels IV. La régulation de l’audiovisuel Socio-économie de l’audiovisuel - Partie 1, III - 2/51 III. La mesure de l’audience des médias audiovisuels 1. Qu’est-ce que l’audience ? 2. La société Médiamétrie : capital et essor 3. La mesure de l’audience radio 4. La mesure de l'audience de la télévision 5. Le développement de Médiamétrie : mesurer les nouveaux modes de diffusion Socio-économie de l’audiovisuel - Partie 1, III - 3/51

Socio-économie de l’audiovisuelbenoit.lafon.free.fr/l1/l1doc/SEAV1203.pdf · télévision, station de radio, site Web) par rapport à l’audience globale du support (télévision,

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Socio-économie de l’audiovisuel

Rappel du plan de la Partie 1

Partie 1. Les médias et le secteur de la communicat ion

I. Les médias : définitions

II. les enjeux économiques & sociaux des médias

III. La mesure de l’audience des médias audiovisuel s

IV. La régulation de l’audiovisuel

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III. La mesure de l’audience des médias audiovisuel s

1. Qu’est-ce que l’audience ?2. La société Médiamétrie : capital et essor3. La mesure de l’audience radio4. La mesure de l'audience de la télévision 5. Le développement de Médiamétrie : mesurer les no uveaux modes de diffusion

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1. Qu’est-ce que l’audience ?

Audience - ensemble de personnes touchées par un message médiatique ou n’importe quel autre message susceptible d’être commercialisé.

D’après P. Albert (dir.) Lexique de la presse écrite, 1989. (Cf. partie sur la radio)

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L’audience se mesure à l’aide d’indicateurs :

Part d’audience (ou part de marché) - pourcentage des personnes ayant suivi le média (chaîne de télévision, station de radio, site Web) par rapport à l’audience globale du support (télévision, radio, W eb)

Audience moyenne (ou taux moyen d’audience) est la moyenne de la part d'audience. Elle peut être calcu lée pour le média dans son ensemble sur une durée donnée (moyenne journalière, hebdomadaire, mensuelle, annuelle) ou pour une émission en particulier.

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Audience cumulée - le pourcentage de personnes ayant suivi le média au moins une seconde sur une durée donnée (la journée, la semaine) ou au cours d’une émission, par rapport au nombre total de personnes ayant accès à ce média.

Durée d’écoute - la moyenne du temps passé à l’écoute d’une émission ou d’un média (exprimée en heures et en minutes).

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2. La société Médiamétrie : capital et essor

Médiamétrie naît en 1985.

Objectif : répondre aux nouveaux besoins d'un paysa ge audiovisuel en mutation

• apparition des radios privées de la bande FM, • privatisation d'Europe 1 et de TF1, • création de Canal+, • lancement de la Cinq et de la Six.

���� les pouvoirs publics décident de susciter la naissa nce d'une société indépendante, Médiamétrie, pour assurer la mesure scientifique d'audience des principaux médias audio visuels et interactifs.

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Médiamétrie doit être un dispositif interprofession nel.

Pourquoi ?

• les mesures d’audience doivent apparaître comme fia bles, • ces mesures doivent être réalisées hors de toute co ntrainte, • Un indicateur d’audience repose sur la confiance de s acteurs impliqués.

���� il fut décidé d'associer à son fonctionnement et à son capital tous ceux qui avaient vocation à l'utiliser.

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Médiamétrie a dans sa première version, en 1985, co mme actionnaires :

• TF1 qui n’est pas encore privatisée, • Antenne 2, FR3, • Radio France, Europe 1, RMC, • l’INA (Institut National de l’Audiovisuel), • la Régie française de publicité • et l’Etat qui participe encore au capital.

C’est un premier pas vers la privatisation mais l’E tat est trop présent dans le capital et surtout manquent des pa rtenaires essentiels : les publicitaires.

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Le Capital est réattribué en 1988 en trois parties équilibrées :

• 35% pour les télévisions, • 27% pour les radios, • 35% pour les annonceurs, agences conseils et centra les d’achats.

Médiamétrie a vu son chiffre d’affaires progresser : en 2006, plus de 43 millions d'euros.Effectif de 353 personnes.

Plus de 10% de son chiffre d'affaires est investi e n Recherche et Développement.

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Répartition du capital de Médiamétrie (source : si te médiamétrie)

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Répartition du capital de Médiamétrie (suite)

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Répartition du capital de Médiamétrie (suite)

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Répartition du capital de Médiamétrie (détails)

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2. La mesure de l’audience radio

Elle est construite sur une série d’enquêtes.Une distinction essentielle :

• Les enquêtes sur échantillons: ce sont les plus rép andues et les moins complexes à mettre en œuvre = enquêtes téléphoniques auprès d’échantillons, c’est-à-dire d ’individus représentatifs de la population française.

• Les enquêtes par panels : plus complexes, elles néc essitent le suivi d’un ensemble d’auditeurs dans le temps = enquêtes téléphoniques auprès d’un panel.

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Les enquêtes sur échantillons :

Au fil du temps et des moyens accrus de Médiamétrie , l'échantillon radio (nombre de personnes interviewé s chaque année) augmente : Au départ, en 1985, l’échantillon comprend 55 000 p ersonnes (la « 55 000 radio »).En 1990, il passe à 75 000 = 250 personnes sont dés ormais interrogées 300 jours / an.

En 2005, la 75 000 + Radio devient la 126 000 Radio : 126 000 Français âgés de 13 ans et plus sont désormais inte rviewés par téléphone sur leur écoute de la radio et des statio ns (soit 420 enquêtes /jour).

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Les enquêtes par panels :

Objectif : connaître en profondeur le comportement des auditeurs.

En janvier 1993 : recrutement en 3 semaines du prem ier panel radio de 4 000 panélistes constants.

Le panel permet de connaître en profondeur les habi tudes d'écoute de la population sur 3 semaines consécutiv es : transferts d'audience d'une station à une autre, ac cumulations d'audience interne à une station (ou une émission), …

En mixant l'enquête 126 000 et le Panel Radio avec une méthode de probabilisation, Médiamétrie peut fournir des in struments précis aux agences de communication (médiaplanning) .

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3. La mesure de l'audience de la télévision

Dès 1981 un panel de foyers équipés d'audimètres, l 'Audimat, est lancé en France par le Centre d'Etude d'Opinion (CE O).Possibilité de mesurer l’audience d’un foyer, pas d ’individus.

Médiamétrie reprend le panel en 1985, l'étend à 1 0 00 foyers puis se penche sur son élargissement à la mesure individ uelle.

���� nouveaux audimètres équipés de bouton-poussoirs

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audimètre équipé de bouton-poussoirs

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Début 1988 :

Médiamétrie élargit son capital aux nouvelles chaîn es et aux annonceurs et publicitaires.

Tous se mettent d'accord pour lancer une mesure de référence qui repose sur un panel plus grand et qui prenne en com pte l'audience individuelle.

Ce sera le Médiamat avec 2 300 foyers.L’audience est élargie aux enfants agés de plus de 4 ans (contre 6 auparavant).

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Le Médiamat est aujourd’hui la mesure de référence de l’audience de la télévision en France.

Il s’appuie sur un panel de 11 635 individus âgés d e 4 ans et plus vivant dans 5 005 foyers équipés d’un audimètre à b outon-poussoir.

Ce panel est représentatif des individus résidant e n France métropolitaine et possédant la télévision dans leur résidence principale.

Le recueil de l’audience est fait à la seconde près .

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Courbes d’audience : comparaisons par chaîne, mesures à la seconde près

Source : émission « complément d’enquête », F2, 20 janv. 2008

Evolutions pour l’audience TV :

A partir du lundi 28 avril 2008, les audiences des différentes chaînes de la télévision numérique terrestre sont p résentées avec celles des chaînes « historiques », dans le même co mmuniqué.

→ toutes les chaînes hertziennes nationales, excepté es Public Sénat et La Chaîne parlementaire, peuvent être comp arées.

Cf. site de Médiamétrie pour observer les audiences TV.

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4. Le développement de Médiamétrie : mesurer les no uveaux modes de diffusion

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Depuis sa naissance, Médiamétrie a connu une forte progression de son activité :

Le nombre d’interviews réalisées annuellement s’est démultiplié.

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Les individus suivis dans le cadre de panels a fortement progressé : indice d’une activité pérenne et rentable.

���� Activité à forte valeur ajoutée

Actuellement, la mesure de l’audience est à une pér iode charnière :

• irruption des nouvelles chaînes de la TNT, • développement de la télévision par ADSL,• podcasts, • vidéo à la demande (VoD), • arrivée de la radio numérique prévue pour 2008...

En 2006, les nouveaux médias s’estimant lésés (nota mment les chaînes de la TNT, par exemple NRJ 12) avaient fort ement critiqué Médiamétrie pour ses manques.

La société avait alors répondu par une campagne de publicité, ce qui était une première.

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Campagne de publicité de Médiamétrie, 2006

Succession de Jacqueline Aglietta à la tête de Médi amétrie tranchée le 27 octobre 2006 : Bruno Chetaille, 52 a ns, président du conseil de surveillance de Tower Participations, holding du groupe TDF.

Sous l’impulsion du nouveau PDG, développement des mesures d’audience dans plusieurs directions :

- catch-up TV- Offres triple-play- Mesures d’audience du web

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catch-up TV (ou TV de « rattrapage »)

Mise en place de services de télévision à la demand e : M6Replay, Canal+ à la demande, arte+7, France TVOD,...(et condamnation parallèle de services comme wizzgo ).

Les chaînes veulent vendre aux annonceurs une audie nce qui n'est plus liée à un horaire de diffusion donné. Médiamétrie teste depuis décembre 2008 une solutio n de mesure de l'audience de ces services Catch-up TV.

Médiamétrie fournit aux chaînes un tatouage numériq ue (watermarking) qui leur permet d'identifier chaque programme. Ce tatouage est ensuite reconnu par l'audimètre bra nché sur les téléviseurs des foyers. Médiamétrie a prévu 35 mill ions d'euros d'investissement sur quatre ans pour développer ces outils.

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Le triple-play (TV, internet & téléphonie)

Médiamétrie veut mesurer l'audience des offres trip le play. → Signature d'un partenariat exclusif avec Jungo, qu i développe des logiciels pour les box des fournisseurs d'accès Internet (FAI). L’objectif est d'analyser l'ensemble des consommati ons Internet: Web, TV, voix, téléchargement.But : comprendre le comportement des abonnés.

Cet outil doit avoir à terme un usage publicitaire. → annonceurs, agences médias et éditeurs peuvent êtr e intéressés par ces données sur les comportements se gmentés par foyers. Les régies publicitaires des opérateurs seraient al ors impliquées dans les discussions.

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Les mesures d’audience du web

Selon Bruno Chetaille, l'enjeu est de pouvoir estim er laconsommation de chaque média « à tout moment, par t out moyen et partout ».

La taille de son panel consacré à internet est pass ée de 10 000 à 25 000 foyers en janvier 2009 (10 000 recrutés par téléphone et 15 000 par Internet).Les internautes du panel installent un logiciel qui informe Médiamétrie de leurs parcours sur le web et qui ana lyse :

� le trafic généré par les applications et widgets � les animations, jeux et vidéos réalisés avec le log iciel Flash, � la page active si un internaute ouvre plusieurs ong lets dans une même fenêtre de son navigateur Internet.

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Visionnage :

Interview Bruno Chetaille, 29/09/2007, LCI

reportage de l’émission « Complément d’enquête »Du 20/01/2008, France 2

Media in Life, étude cross media par Médiamétrie, 8 /03/2008, LCI

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Bibliographie de la Partie 1 :

ALBERT Pierre (dir.), Lexique de la presse écrite, Paris : Dalloz, 1989, 207 p.BALLE Francis (dir.), Lexique d’information communi cation, Paris : Editions Dalloz 2006, 475 p.BALLE Francis, Médias & Sociétés, Paris : Montchres tien, 2005, 720 p.MATHIEN Michel, Economie générale des médias, Paris : Ellipses Edition Marketing, 2003,240 p.NOTAISE Jacques, BARDA Jean, DUSANTER Olivier, Dict ionnaire du multimédia : audiovisuel, informatique télécommunications, Paris : AFNOR,1996 (2e éd.), 903 p.RIEFFEL Rémy, Que sont les médias, Paris : Gallimar d, 2005, 539 p.RIEFFEL Rémy, Sociologie des médias, Paris : Ellips es Edition Marketing, 2005,223 p.TOUSSAINT – DESMOULINS Nadine, L’Economie des médias , Paris : PUF, (1978) 2006, 128 p. coll. « Que sais-je ? » n° 1701.

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IV. La régulation de l’audiovisuel

1. régulation – définition2. Les organismes de régulation successifs3. Le CSA – rôle, activités, compétences et missions4. Régulations et nouvelles mesures

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1. régulation – définition

Régulation - organisation des relations entre les ac teurs afin d’établir un équilibre entre eux et leur assur er une égalité en droit.

(Lamizet, Histoire des médias audiovisuels, Paris : Ellipse s, p. 115)

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2. Les organismes de régulation successifs

1982–1986 : Haute Autorité de la communicationaudiovisuelle

1986–1989 : La CNCL (Commission nationalede la Communication et des Libertés)

Depuis 1989 : Le CSA (Conseil Supérieur del’Audiovisuel)

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CSA – Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

Créé par la loi du 17 janvier 1989

Le CSA emploie 290 salariés et dispose d’une envelo ppe de 32 millions d’euros inscrite sur le budget du Pr emier ministre.

Président : Olivier Schrameck (depuis janvier 2013)

Son rôle : C’est une autorité administrative indépendante dont le rôle est de garantir en France l'exercice de la lib erté de communication audiovisuelle dans les conditions définies par la loi du 30 septembre 1986 modifiée.

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Sa constitution :

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel est composé d 'un Collège de neuf membres (les Conseillers) nommés pa r décret du président de la République.

• Trois sont désignés par le président de la République,

• trois par le président du Sénat • et trois par le président de l'Assemblée nationale.

Le conseil est renouvelé par tiers tous les deux an s.

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3. Le CSA – rôle, activités, compétences et missions

Pour vérifier si les chaînes de télévision se confo rment à leurs obligations, le CSA contrôle 50 000 heures de programmes diffusées par les grandes chaînes de télévision nationales.

Depuis la loi du 1er février 1994, le CSA dispose d ’un pouvoir de sanction vis-à-vis des radios et télévisi ons privées et publiques en cas de manquement à leurs obligations.

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Le CSA a le choix entre quatre types de sanctions :

• la suspension d’une partie du programme • la réduction de la durée de l’autorisation• l’amende, jusqu’à 3 % du chiffre d’affaires

hors taxes• le retrait de l’autorisation d’émettre.

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Les missions du CSA :

• Plus depuis 2009 : Nomme les présidents des télévis ions et des radios publiques

• Rend des avis au gouvernement sur les projets de lo i et de décrets qui concernent l'audiovisuel

• Gère et attribue les fréquences destinées à la radi o et à la télévision• Délivre des autorisations aux stations de radio MF et MA, aux

télévisions locales, aux chaînes de télévisions dif fusées par câble, par satellite, par Internet, par ADSL, etc.

• Est compétent pour les problèmes de réception que p euvent rencontrer les auditeurs et les téléspectateurs.

• Veille au respect du pluralisme politique et syndic al sur les antennes.

• Organise les campagnes officielles radiotélévisées des différentes élections (présidentielles, législatives, etc.).

• S'assure du respect par tous les diffuseurs des loi s et de la règlementation en vigueur.

• Peut sanctionner une station de radio ou une chaîne de télévision qui ne respecte pas la réglementation.

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le contrôle a posteriori de la publicité

La publicité clandestine est l’un des domaines où le CSAintervient le plus fréquemment.

Exemples :- En 2002, M6 était condamnée à payer 150 000 € pour avoir évoqu é

dans Loftstory le Club Med qui ne figurait pas parmi les parra insde l’émission. L’amende a été versée au compte du CentreNational de la cinématographie (CNC).

- En juillet 2004, le CSA a engangé une procédure de sanctioncontre TF1. Lors d’un match de football Marseille-Newcastl e, unjournaliste a tenu des propos qui tendaient à faire la promot ion dujournal l’Equipe et, lors du match de football France-Ukrai ne, lemême journaliste a fait une annonce en faveur d’une opératio npromotionnelle du distributeur Carrefour, partenaire off iciel del’équipe de France et parrain de la retransmission du match.

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Le pluralisme d’expression :

Le CSA a pour mission de garantir le pluralisme del’expression des courants de pensée et d’opinion.

Pluralisme externe : les entreprises de presse detélévision et de radio doivent refléter la diversité desopinions à travers la diversité de leurs titres,stations ou chaînes.

Pluralisme interne : dans le cas de la télévision, où lenombre d’opérateurs est limité, chaque opérateurdoit veiller à ce que son antenne reflète une diversitéd’opinion.

Le CSA est chargé de vérifier que les grandes chaînesde télévision accordent un temps de parole équitableaux différents groupes politiques. Ses résultats sontconfrontés avec les calculs effectués par les chaînes.

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La protection des mineurs :

- Signalétique pour les programmes de télévision(ronds et carrés au début, indication de l’âge depuis2002

- Suite au rapport de la philosophe Bladine Kriegel surla violence à la télévision, le CSA peut désormaiscondamner à des amendes les chaînes trop laxistesen matière de violence. Les chaînes hertziennesdoivent veiller à ne pas diffuser de programmesviolents entre 7H et 22H30, y compris dans lesbandes annonces et les publicités.

- Cryptage et verrouillage des programmes violents.Le CSA a demandé un renforcement du doublecryptage, sur le modèle de ce qui était pratiqué parCanal Sat.

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Exemples :

En 2002, le CSA a adressé une mise en demeure àFrance 2 qui avait diffusé un reportage d’Envoyéspécial sur l’industrie pornographique en Hongrieavec des scènes très explicites.

En 2004, il a demandé à Paris Première de ne pasdiffuser avant 22H30 des épisodes de la sérieaméricaine Nip Tuck interdits aux moins de 16 ans.

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La diversité culturelle :

Les pouvoirs publics français sont très interventionniste sen matière de diversité culturelle afin de préserver un eproduction nationale forte dans le domaine culturel(musique, cinéma…). Ce principe est inscrit dans la loiet le CSA est chargé de veiller à son application.

Exemple pour la Radio : La loi impose un quota de 40% dechansons françaises dont la moitié provenant denouveaux talents ou de nouvelles productions. Suite àde nombreuses protestations des radios et après uneconcertation avec des professionnels, la loi du 1eraoût 2000 a introduit plus de souplesse dans cettedisposition en prenant en compte les formats desradios.

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4. Régulations et nouvelles mesures

Le CSA tente de mettre en place des instruments derégulation pour garantir un contenu pluraliste auxprogrammes de la TNT.

Cf. Baromètre de la diversité à la télévision

http://www.csa.fr/upload/publication/barometre_dive rsite_vague_1_20_oct_09.pdf

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Création d'un Observatoire de la diversité dans lesmédias

« Cette commission aura pour rôle de piloter et delabéliser les études qui seront menées par deschercheurs", précise M. Arhab. Les premiers travauxportent sur une étude quantitative et qualitative de lareprésentation de la diversité en fonction desorigines sur toutes les chaînes de télévisiondiffusées sur la TNT.

In « Le CSA lance un appel à candidatures pour la radionumérique », Le Monde, 27.03.08

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Conclusion : une réforme du CSA à venir ?

Cf. article page suivante.

Socio-économie de l’audiovisuel - Partie 3, III - 50/ 51

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