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Société d’Horticulture de la Moselle Bulletin de liaison M ARS 2011

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Société d’Horticulture d e l a M os e l l e

Bulletin de liaisonM a r s 2 0 1 1

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Sp 3    Printemps au Château d’Urville

p 4-5       Assemblée générale 2010   

p 6-7     Voyage et sorties 2010

p 8-9      Des orchidées papillon pour l’hiver

p 10-11  Les fruits marqués

p 12-13  Que viennent-ils faire dans mon jardin ?

p 14  Victor Lemoine, horticulteur

p 15  Du verger à la tartine

p 16-17  Exposition universelle d’horticulture 1861

p 18-19  L’art topiaire

p 20  De la montagne au...  jardin

p 21  Engrais verts = humus de qualité

p 21  A lire... le prix Emile Gallé

p 21  Les poules nettoyeuses

p 22  Aménager son jardin pour la biodiversité

p 23  Les plantes compagnes au potager

p 24  Les Choucas : projet sur la biodiversité

p 25  Les abeilles d’abord - Les mycorhizes ! 

p 26-27  Agenda 2011 des fêtes des plantes

p 27  Conseil d’administration et bureau

p 28  La mal - aimée

Le Printemps arrive et avec lui le plaisir de s’adonner aux activités de jardinage.

Cette passion des plantes et des fleurs surtout, c’est ce qui unit les membres de la Société d’Horticulture de la Moselle, association plus que centenaire et qui continue de prospérer grâce à vous, adhérents actuels et futurs !

L’année 2010 fut très chargée en activités et 2011 s’annonce tout aussi prometteur. Vous aurez tout loisir d’en prendre connaissance dans les pages ci-après. Vous étiez très nombreux à assister à l’Assemblée Générale du 16 janvier dernier, qui s’est déroulée à l’Espace Conférence du Crédit Agricole de Metz, un de nos partenaires.

Qu’il me soit permis une nouvelle fois de renouveler mes remerciements et mes encouragements à l’Equipe de Bénévoles qui œuvre au quotidien au bon fonctionnement de la S.H.M. Je parle bien sûr des membres du Bureau et du Conseil d’Administration, mais aussi de ceux qui aident à l’organisation de nos manifestations, et (ou) qui nous ouvrent leurs merveilleux jardins à découvrir.

Cette année nous fêtons le 5ème Anniversaire du « Printemps au Château d’Urville », manifestation qui se déroulera les 28 et 29 mai prochains, au Lycée Agricole et Paysager de Courcelles-Chaussy.

Une animation particulière marquera ce 5ème anniversaire, avec notamment pour la première fois, un marché nocturne, suivi d’un concert et d’un feu d’artifice. Cette année sera également marquée par la présence de « Produits du Terroir », exclusivement proposés par les Lycées Agricoles de France, avec des cours de cuisine, notamment sur les Fleurs.  

Bref un programme très attractif  détaillé dans les pages ci-après ! Nous vous y attendons très nombreux et comptons sur vous pour en parler largement autour de vous, et pourquoi pas faire des adhérents.

Bien entendu, les bonnes volontés pour aider au bon déroulement de cette manifestation sont les bienvenues. Il suffit pour cela de prendre contact avec la S.H.M..

Bonne lecture de ce nouveau bulletin, très bonne année horticole, et au plaisir de se croiser au cours de nos différentes manifestations. 

 

  Jean-Pierre LIOUVILLEPrésident de la Société d’Horticulture 

de la Moselle

M o t d u P r é s i d e n t

20e bulletin - Année 2011Rédaction : Janine SCHWARZ et son équipe

Conception : Florence et Eric REBMEISTER : 03 87 36 62 34 Crédit photos : Centaure, Wikipedia

Impression : Digit Offset : 03 87 65 83 52

o m m a i r e

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... Le Printemps au Château d’UrvilleSamedi 28 et Dimanche 29 mai 2011

Un rendez-vous à ne pas manquer...

UN 5ème ANNIVERSAIRE FÊTéDIGNEMENT...La Société d’Horticulture de la Moselle et l’Établissement Public Local de Formation des Métiers du Paysage et de l’Agriculture de Courcelles-Chaussy tiennent à marquer ce cinquième anniversaire par une animation tout particulière, comparée à celle des années précédentes. En effet, cette 5ème édition sera marquée par une première en France : l’organisation d’une nocturne !Cette nocturne proposera au public :- un accès aux stands d’exposition jusqu’à

21 h 00- d’assister ensuite à un concert donné

dans l’amphithéâtre du Lycée- de conclure la soirée par un feu d’artificeLes organisateurs espèrent ainsi remercier les nombreux et fidèles visiteurs des éditions précédentes et prolonger le plaisir d’une journée passée dans le cadre merveilleux du Parc du Château d’Urville.Cette nocturne n’entamera en rien les festivités entourant les deux journées de la présentation des vivaces et la présence de nombreux exposants. Diverses animations seront proposées tout au long du parcours de visite. On notera en particulier :- un « Parcours ludique pour les enfants » au cours duquel les jeunes v i s i t e u r s pourront faire preuve de perspicacité en répondant à un petit questionnaire dont les réponses se trouveront réparties tout au long du parcours et auprès de certains exposants.- un concours de « Chapeaux fleuris », ouvert au grand public, où les concurrents se présenteraient à l’exposition coiffés d’un chapeau fleuri par leurs soins. - un « Atelier d’Art Floral », le samedi et le dimanche après-midi, au cours duquel Messieurs Bernard MEURISSE et Romuald DUDA feront preuve de leur art en la matière, chacun dans un style différent. Les œuvres réalisées seront mises en vente auprès du public en fin de journée.

DES PARTENAIRESOutre les initiateurs du projet, à savoir la Société d’Horticulture de la Moselle et l’EPLEA, (Ecole du Paysage de Courcelles-Chaussy), un large partenariat vient soutenir cette manifestation. Le Conseil Régional de Lorraine, le Conseil Général de la Moselle, le Crédit Agricole de Lorraine et le Républicain Lorrain, de par leurs aides financières, en sont les principaux partenaires, rejoints en cela par plusieurs autres partenaires exposants et annonceurs.Donc, bienvenue à tous sur le site historique du Château d’Urville, pour la beauté des yeux et le régal des cœurs.Bonne promenade parmi les fleurs et dans les allées des exposants.

André JohoVice-Président

Renseignements : Bernard MEURISSE :    06.82.52.37.79André JOHO :                06.81.90.58.41

Dates et horaires d’ouverture : • Samedi 28 mai : stands ouverts de 9 h à 21 h - concert à 21 h suivi d’un feu d’artifice.• Dimanche 29 mai : ouverture de 9 h à 19 h

Tarif des entrées : • Adultes 4 €• Etudiants 2 €• Groupes à partir de 10 personnes 3 € par personne• Gratuit jusqu’à 12 ansParking réservé et gratuit

Accueil spécial groupe :• Réservation recommandée : - à la Société d’Horticulture de la

Moselle au 03.87.55.54.04 - auprès de M. Stanislas VOTERSKI au

06.08.68.32.69

Animation- Restauration• Exposition-vente de plantes, arbustes,

objets de décoration et produits du jardin.

• Atelier d’art floral le samedi et le dimanche après-midi• Animation « Enfants » les deux jours• Concours de « Chapeaux fleuris »• Samedi soir : Concert suivi d’un feu d’artifice• Restauration - en salle : menu à 10 € boisson comprise - en extérieur : grillades et sandwichs.

• Buvette-cafétéria

Il y a cinq ans, dans la foulée du festival du Dahlia,

naissait la manifestation « Printemps au Château

d’Urville » sous le partenariat, maintenant fortement ancré, entre la

Société d’Horticulture de la Moselle et l’Etablissement

Public Local de Formation des Métiers du Paysage

et de l’Agriculture de Courcelles-Chaussy. Elle constitue aujourd’hui un

rendez-vous incontournable des Fêtes des Plantes en

Lorraine.

Chaque année, près de 4 000 visiteurs arpentent les allées du Château d’Urville pour admirer une collection de plus en plus riche de plantes vivaces. Une vingtaine de massifs aménagés devant le Château d’Urville regroupe plus de 4 000 plantes représentant pas moins de 300 variétés.La SAJA (Société des Amateurs de Jardins Alpins) complète cette présentation au travers d’une rocaille de plantes alpines richement dotée, implantée à l’entrée de l’enceinte du Lycée Agricole.

Cette manifestation doit sa célébrité à la présence de nombreux exposants et partenaires du monde des plantes et du jardin

Pas moins d’une soixantaine d’exposants : horticulteurs, pépiniéristes, arboriculteurs, décorateurs de jardins , vanniers , transformateurs de fruits, fleuristes et spécialistes de la mosaïculture, de la marqueterie, venus des quatre coins de France ainsi que de nos pays voisins, proposeront aux visiteurs la vente de plantes, d’outils et d’éléments de décoration pour le jardin.

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STATUTAIRES

• une assemblée générale le 17 janvier 2010• des réunions de bureau, tous les 15 jours• lors de sa première réunion, le Conseil d’Administration a :

- élu son Bureau (Président, Vice-présidents, Secrétaire Général, Trésorière, etc...)- arrêté la composition de ses commissions de travail- défini son programme d’activités pour le 1er semestre 2010- décidé des lieux et manifestations où la SHM sera présente - évoqué les possibilités de sorties et de voyages- e n t r e p r i s l e s p r e m i è r e s démarches pour la préparation d e l a m a n i f e s t a t i o n «Printemps au Château d’Urville».

• présence à l’assemblée générale de la Société Centrale d’Horticulture de Nancy.

LA MANIFESTATION « PRINTEMPS AU CHâTEAU D’URVILLE »

Cette manifestation, organisée en partenariat avec l’EPLEA, le CFA et le CFPPA de Courcelles-Chaussy, s’est déroulée les 5 et 6 juin 2010. Comme pour les éditions précédentes, les membres du Bureau de la SHM et le personnel du Lycée Agricole de Courcelles-Chaussy y ont consacré beaucoup de leur temps. De nombreux adhérents de la SHM sont venus nous aider, en particulier pour le montage et le démontage ainsi que les 2 jours de la manifestation. Celle-ci a été inaugurée par Monsieur Jean-Pierre LIOUVILLE, Vice-président du Conseil Régional de Lorraine et Président du Conseil d’Administration de l’EPLEA de Courcelles-Chaussy. Près de 2500 visiteurs ont arpenté les allées de l’exposition et ce sous des cieux pas toujours très cléments.

Un grand merci à tous les acteurs de cette manifestation soutenue financièrement par le Conseil Régional de Lorraine.

LES CONFéRENCES

Fidèle à ses habitudes, la SHM a permis que se déroule un certain nombre de conférences au cours desquelles ont été traités divers thèmes sur les plantes et nos amis les bêtes :

• «Les arbres fruitiers, symboles, modes de conduite et entretien», thèmes développés par Messieurs Yannick et Damien GREGOIRE.

• «L’Art floral» par Monsieur Bernard MEURISSE, Directeur de CFA et CFPPA de Courcelles-Chaussy, qui nous a fait découvrir, avec grand talent, l’art de concevoir des arrangements floraux.

• «Les jardins botaniques de Nancy» par notre ami Pierre VALCK.

• «Le naturel dans votre jardin : réussir son jardin bio» thème sur les auxiliaires de jardin traité par Madame Brigitte MEYER (ECOVERT).

LES SORTIES ET VOyAGES

Le goût des sorties et voyages des membres de la SHM ne se dément pas, l’année 2010 a une fois encore été fertile en la matière. Jardins, parcs, monuments, musées ont jalonné le voyage et les sorties journalières, avec bien sûr chaque fois le volet festif de la gastronomie des régions visitées. Un compte rendu détaillé de ces escapades est reproduit en pages 6 et 7.

LES ExPOSITIONS, LES PORTES OUVERTES ET BOURSES AUx PLANTES

La SHM, soucieuse de communiquer vers le grand public, en particulier les jeunes, a participé à des expositions,

R a p p o r t d’activités

2010

présenté par

le Secrétaire Général

Après avoir rappelé que la

précédente assemblée générale

s’était déroulée le 17 janvier

2010, et était suivie d’un

Conseil d’Administration, le

lundi 23 janvier 2010, au

cours duquel ont été élus

les membres du Bureau, le

Secrétaire Général, M. Stanislas

VOTERSKI , a présenté le

rapport d’activités de la SHM

(fière de ses 168 ans), vous

pourrez en juger à la lecture

de ce celui-ci qu’elles ont été

fort nombreuses et variées.

Elles ont concerné :LES ACTIVITéS

Assemblée générale d e l a s o c i e t e d ’H o rt i c u lt u r e d e l a M o s e l l e

portes ouvertes, bourses aux plantes, etc.…organisées par les associations, les collectivités locales et les établissements d’enseignement. En 2010, la SHM a été présente :

• à la « Fête des plantes »,» au Château de Sixte à Freistroff, les 10 et 11 avril 2010. Un public très nombreux est passé au stand dont 200 enfants qui ont profité de l’atelier de rempotage.

• aux « Jardins d’Henriette » à Saint-Avold, les 28 et 29 août 2010, journées qui ont également permis à la SHM d’accueillir sur son stand de nombreux enfants à l’atelier de rempotage.

• les 2 et 3 octobre 2010, au rendez-vous de la « Fête des Jardins et des Saveurs », dans le somptueux cadre des Jardins Fruitiers de Laquenexy. Cette manifestation est organisée par le Conseil Général de la Moselle sous la main de maître de Monsieur Pascal GARBE. • aux « Jardins en Harmonie » à Vic sur Seille, le 10 octobre 2010. Ateliers pour enfants, bourse aux plantes (échanges gratuits de bulbes et plantes), présentations de produits du terroir et de l’artisanat liés aux plantes ont constitué le menu de cette manifestation, sans oublier la conférence de M. Romuald DUDA.

ET ACTIVITéS DIVERSES

La SHM, au travers de quelques uns de ses membres, s’adonne à diverses autres activités parmi lesquelles :

• un cours de taille de rosiers, organisé le 7 mars 2010 « Au Jardin des Heures », au Ban Saint-Martin. Cette formation, ouverte au grand public, a été assurée par plusieurs membres du Bureau de la SHM.

• la SHM, de par la plume de notre cher ami Romuald DUDA, continue à collaborer étroitement avec le Républicain Lorrain à la rédaction de la rubrique « Le coin du jardinier ».

• plusieurs membres de la SHM ont

participé aux jurys du Concours des villes, villages et maisons fleuries organisé par le Conseil Général de la Moselle.

• l e t rad i t ionne l repas de f in d’année des membres de la SHM. Celui-ci s’est déroulé le samedi 27 novembre 2010, au restaurant « La Grange aux Ormes » à Marly, présidé par Jean-P i e r re L IOUVILLE , no t re P r é s i d e n t . C o n v i v i a l i t é e t gastronomie ont été conjuguées ce jour-là.

PUBLICATIONS

La manifestation « Printemps au Château d’Urville » constitue un moment fort de communication de la SHM (25 000 prospectus, catalogue de la manifestation tiré à 2000 exemplaires, articles de presse, etc.

...). La SHM publie aussi, annuellement, un bulletin de liaison, paru en mars 2010. Ce bulletin est l’occasion de présenter aux adhérents les activités de l’association, mais aussi de leur proposer des articles sur des sujets divers et variés sur la vie dans nos jardins. Au terme de l’assemblée statutaire, le Président Jean-Pierre LIOUVILLE a cédé la parole au Docteur Marie-Bernard DILIGENT, également membre de la SHM, pour partager avec lui sa passion pour les confitures : «du verger à la tartine». Le verre de l’amitié a clôturé cette Assemblée Générale avec, oh bonheur, dégustation de délicieuses confitures. Merci encore pour ce bon moment de convivialité.

Projets pour l’année 2011Les sorties : • samedi 30 avril : déjeuner et visite, l’après-midi, du jardin botanique Franco-Allemand de Sarrebruck.• juin 2011 (après-midi) : visite du jardin de M.et Mme KOLTESde Rombas - Goûter dans le jardin offert par la S.H.M.• samedi 4 juin : Château de la Grange et Jardin des Prairies à Manom; déjeuner au château puis, départ au Luxembourg. Visites du Jardin de Titzebierg à Calmus (Conservatoire du Patrimoine Rosier Luxembourgeois) et du Jardin d’Eschdorf, propriété privée du Ministre du Logement du Grand-Duché.• samedi 2 juillet : Le Jardin d’Altitude du Haut-Chitelet (Vosges) et de deux jardins privés.• samedi 17 septembre : sortie en cours de préparation. Voyage hortico-touristique : • du 6 au 10 juin : «Le Périgord-Limousin et ses jardins» hébergement à Ayen.Les présences aux foires et expositions :• le 19 mars : «Journées portes ouvertes» au Lycée Agricole de Courcelles-Chaussy.

• le 3 avril : «8e Printemps de la Nied» au Château St Sixte à Freistroff.• les 28 et 29 mai : 5ème édition du «Printemps au Château d’Urville».• les 3,4 et 5 juin : «Rendez-vous aux Jardins» de la ville de Metz.• les 27 et 28 août : «Les Jardins d’Henriette» à Saint-Avold.• les 1er et 2 octobre : «La Fête des Jardins et des Saveurs» à Laquenexy

• le 9 octobre : «Les Jardins en Harmonie» à Vic sur Seille.

C’est sous la présidence

de Monsieur Jean-Pierre

Liouville que s’est déroulée le

16 janvier 2011, à l’Espace

Conférence du Crédit Agricole,

l’assemblée générale de la Société

d’Horticulture. L’assemblée

générale constitue un moment

fort de la vie de l’association,

elle est l’occasion de rencontrer

un grand nombre d’adhérents, de

communiquer avec eux sur les

activités écoulées et à venir.

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Notre voyage annuel nous a conduits cette année dans une belle contrée au sud de Paris. Toujours en collaboration avec nos amis nancéiens, nous sommes 52 à visiter les beaux jardins de cette région. Nous déjeunons en cours de route au magnifique Château de Vaux le Vicomte, puis visite des appartements et des jardins à la française. À notre arrivée à Dourdan, nous sommes logés à l’hôtel-club Le Normont. La seconde journée nous rapproche de Paris avec la visite du Potager du Roi à Versailles et des Jardins d’Albert Kahn à Boulogne-Billancourt, atmosphère magique, le dépaysement garanti à deux pas de la capitale. Le lendemain, nous partons vers le sud dans l’Orléanais pour nous rendre chez Chantal et Alain Touzeau dans leur jardin romantique de Jouy le Potier. L’après-midi, sur un hectare, les roses s’offrent à nous aux Jardins de Roquelin à Meung sur Loire. La journée se termine à l’arboretum des Prés des Culands, dans une ambiance feutrée de sous-bois, nous admirons la collection nationale de houx accompagnée d’arbres et arbustes botaniques. Le quatrième jour nous fait découvrir le matin, le Jardin de Sonja, paysagiste et artiste à Perray en Yvelines, puis en début d’après-midi, Bois-Richeux le Jardin médiéval de la ferme de Mme de Maintenon. La journée s’achève par la visite libre de Chartres. Le dernier jour, sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à Lardy, chez Anne-Marie Grivaz, endroit idyllique réputé pour ses roses, derniers achats dans ce jardin et souvenirs d’un beau voyage.

Pour la seconde fois, la Société d’Horticulture vis ite le jardin d’un de ses adhérents . Nous arrivons à Courcelles-Chaussy où les propriétaires nous attendent avec leur gentillesse coutumière. Le propriétaire a préparé notre venue, tout est étiqueté, un régal pour les amateurs de plantes vivaces. Son jardin est à part, un peu secret, une succession de petites chambres : plantes alpines, bonsaïs… Un goûter sous la véranda clôture cet après-midi.

Jardins entre Beauce et Solognedu lundi 14 juin au vendredi 18 juin 2010

Un après-midi chez Paola et Jean Paul Harmandjeudi 6 mai 2010

Et si on allait… aux Jardins Fruitiers de Laquenexysamedi 24 avril 2010Nous commençons la visite par une pause gourmande au restaurant de «La Pomme bleue». Après ce déjeuner, nous découvrons ou redécouvrons ces magnifiques jardins à thèmes en compagnie de Pascal Garbe son directeur, chef de ce projet. Le tour de la pépinière et de la boutique clôture ce bel après-midi.

Voyage et sorties 2010

un repas nous a tous réuni, le 27 novembre, au restaurant de la Grange aux Ormes à Marly.

Notre Président, Jean-Pierre Liouville et son épouse, nous avaient fait le grand plaisir d’être des nôtres.

Tous les participants ont échangé impressions, bons souvenirs et, aussi, des photos.

Et c’est reparti pour une nouvelle année conviviale et pleine de curiosités à découvrir. C’est notre souhait…

Pour clore cette belle année riche en visites et voyages…

Les jardins d’Alsace s’offrent à nous dans leur diversité et cette dernière sortie nous l’a démontré. Le matin, nous sommes reçus par Mr et Mme Plumere à Brumath dans leur petit jardin «fouillis », mais jardin d’artiste et bel accueil. La visite du jardin de l’Escalier termine cette matinée, ancienne menuiserie, ce lieu héberge aujourd’hui une galerie d’art, un gîte et un jardin remarquable. Après le déjeuner dans une bonne auberge de Brumath, nous nous rendons à Plobsheim chez Marguerite Goetz qui nous reçoit et nous explique son histoire. Ce n’est plus la saison des roses, mais nous ne sommes pas déçus par la richesse botanique et l’harmonie qui se dégage de ce célèbre petit paradis, une belle façon de finir la saison.

Une journée en Alsacesamedi 18 septembre 2010

Le Pays de Liège dans la région de Francorchamps rassemble de nombreux jardins privés ouverts au public. Arrivés à Waimes, nous découvrons le jardin de Mr et Mme Muller. Les soixante-dix azalées mollis nous plongent dans une atmosphère japonisante. Après le déjeuner tout à côté, nous partons à Francorchamps au Jardin des Airelles. De style cottage anglais, Madame Albert nous fait découvrir la magie de ce lieu réputé, d’ailleurs la télévision régionale est là, puis passage obligé chez son voisin, les Pépinières Godefroid, le célèbre rosiériste du Printemps au Château d’Urville. La journée se termine dans le joli jardin de Mr et Mme Leclerc à Jehanster.

Jardins en Pays de Liège samedi 29 mai 2010

Nicole HOTTIER

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Alors que le jardin a pris ses quartiers d’hiver, c’est le moment de profiter à l’intérieur des floraisons magnifiques des phalaenopsis. En effet, bien que pouvant fleurir en toute saison, ces orchidées se montrent particulièrement généreuses durant les mois les plus froids de l’année… pour notre plus grand bonheur !

Avec leurs grappes fournies et gracieusement arquées, les

phalaenopsis ont conquis le marché … et le cœur de bien des amateurs de plantes vertes. La production à grande échelle permet de trouver dans le commerce des plantes à des prix plus que raisonnables. Mais beaucoup considèrent encore que cela ne vaut pas la peine de conserver la plante une fois la floraison finie et s’en débarrassent. C’est dommage car il suffit de respecter quelques simples règles de culture pour voir la plante émettre une nouvelle hampe dans les mois, voire les semaines, qui suivent !

Dans la natureOr ig i na i re s de s fo r ê t s d ’A s i e tropicale, les phalaenopsis vivent accrochés aux troncs des grands arbres dans une atmosphère riche en humidité. La plante puise les éléments nutritifs nécessaires à sa croissance dans les sels minéraux et les déchets organiques que l’eau de pluie entraîne avec elle en ruisselant sur les autres plantes.

pour égayer votre hiverDes orchidées papillons

Où l’installer ?Les phalaenopsis ont besoin de lumière. Vous pouvez poser votre plante dans un endroit peu lumineux le temps de profiter de sa floraison, mais vous n’arriverez jamais à la faire refleurir si vous ne la transférez pas ensuite à proximité d’une fenêtre. Son feuillage craint néanmoins les rayons directs du soleil. L’idéal est une fenêtre exposée à l’est ou à l’ouest. En été, i l faut impérativement tamiser le soleil par un voilage aux heures les plus chaudes de la journée.

Température et humiditéLa température moyenne d’une pièce convient aux phalaenopsis : 19-22°C le jour, et 16-18°C la nuit. Une différence de température de 3-4°C entre le jour et la nuit est nécessaire pour initier la floraison. C’est pour cette raison que les plantes émettent souvent de nouvelles hampes florales à partir de l’automne, quand les nuits froides provoquent un abaissement naturel de la température nocturne à l’intérieur de nos maisons et appartements. Les phalaenopsis, du moins les hybrides vendus dans le commerce, tolèrent

mieux les atmosphères sèches que les autres orchidées. En hiver, quand le chauffage fonctionne, il est cependant conseillé d’augmenter l’hygrométrie autour de la plante en posant le pot sur une soucoupe remplie de billes d’argile humides – attention, la base du pot ne doit jamais tremper dans l’eau !

Arrosage et fertilisationLes phalaenopsis meurent plus souvent par excès d’arrosage que par manque d’eau ! Arrosez tous les huit à dix jours avec de l’eau douce, idéalement de l’eau de pluie. Si l’eau de votre robinet est calcaire, utilisez une carafe filtrante. S i vous n’avez que deux ou trois orchidées, vous pouvez aussi choisir une eau de source peu minéralisée. Ajoutez un engrais à l’eau d’arrosage une fois tous les quinze jours au printemps et en été, une fois par mois le reste de l’année. Vous pouvez acheter un engrais « spécial orchidées » mais les engrais pour plantes vertes conviennent aussi à condition de diviser la dose par deux ; en effet, les racines des orchidées sont très sensibles aux sels contenus dans les fertilisants.

Après la floraisonQuand les fleurs d’une hampe sont toutes tombées, coupez-la juste au-dessus du deuxième ou troisième œil – chaque œil est marqué par un léger renflement sur la tige. Il y a de fortes chances qu’une nouvelle hampe se forme dans les semaines qui suivent.

Si la tige florale brunit entièrement, coupez-la le plus près possible de la base.

RempotageLe phalaenospis peut rester deux ou trois ans dans le même pot. I l est temps de rempoter si vous constatez une dégradation du substrat ou si les racines ont vraiment envahi tout le pot. Choisissez un pot d’un diamètre juste au-dessus. Dépotez délicatement la plante et faites tomber le vieux substrat. Mettez quelques billes d’argile dans le nouveau pot, maintenez la plante bien centrée et remplissez l’espace entre les racines avec du substrat neuf (spécial orchidées, à base d’écorces de pin). Effectuez le rempotage de préférence au printemps, quand l’orchidée n’est pas en fleurs. Les racines aériennes sont nécessaires à la bonne santé de la plante, ne les coupez pas !

Odile KOENIG

Les hybrides de phalaenopsis se comptent par milliers.

Les phalaenopsis vivent accrochés sur les arbres

Œil sur la tige florale d’un phalaenopsis

Les nouvelles racines aériennes apparaissent à la base de la plante

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Les variétés qui conviennent au marquageCe sont évidemment les pommes les plus rouges et les plus uniformes naturellement qui donnent les plus beaux résultats. Evitez les variétés bicolores ou celles dont la couleur n’est pas suffisamment franche qui ne donnent généralement pas de bons résultats. Parmi les essais qui ont été menés aux Jardins Fruitiers de Laquenexy, mais aussi à la Société Régionale d’Horticulture de Montreuil, les meilleures variétés sont ‘Idared’ et ‘Melrose’. ‘Initial’, ‘Delbard Jubilé, ‘Delbard Tardive’ et ‘Gloster’ sont également de très bonnes variétés. À lireCe l i v r e r é a l i s é p a r l a S o c i é t é R é g i o n a l e d’Horticulture de Montreuil, le Potager du roi de Versailles et la ville d’Hirosaki au Japon (où cette tradit ion est encore vivante) est l ’unique l ivre sur le marquage des fruits en langue française. Prix : 14 euros, disponible auprès de la Société Régionale d’Horticulture de Montreuil, Cet ouvrage est consultable au centre de documentation des Jardins Fruitiers de Laquenexy.

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Les fruits marqués,une technique à (re)découvrir !

En 2004, une remarquable exposition, à Versailles, a relancé le marquage des fruits, cette pratique qui, en France, remonte au XIXe siècle. Si le résultat est spectaculaire, la technique n’est pas excessivement compliquée. Une bonne idée de cadeau original ! Aux Jardins Fruitiers de Laquenexy, cette technique est également testée depuis cinq ans.

Connue en France depuis très longtemps, cette technique a

connu son apogée au XIXe siècle, à Montreuil-sous-Bois, aux portes de Paris. Elle était notamment pratiquée sur des pommes, des pêches et des poires. Le principe en est simple : la peau des fruits se colorant sous l’action de la lumière, il suffit de protéger partiellement le fruit des rayons du soleil, pour qu’il «bronze » à certains endroits et pas à d’autres. Ce n’est jamais chez la pomme que l’équivalent un peu plus raffiné de nos marques de maillot de bain ! Bien entendu les fruits restent parfaitement comestibles, même si l’on a un peu de scrupules à croquer

à pleines dents dans ces véritables œuvres d’art façonnées par Dame-Nature. En France, hormis chez quelques amateurs avertis, cette technique n’est plus véritablement pratiquée, alors qu’au Japon, depuis plus de 30 ans dans la région de Hirosaki dans le nord du Japon, des producteurs s’en sont fait une véritable spécialité et les pommes ainsi marquées sont considérées comme des oeuvres d’art et peuvent se vendre plusieurs milliers d’euros. En Allemagne, également dans la région de Hambourg , plusieurs entreprises se sont lancées dans la production de pommes marquées. La production atteint près de 300 000 fruits représentant entre 200 et 300 dessins. Des techniques nouvelles, notamment se basant sur une dépigmentation par laser, permettent des dessins très élaborés tout en gardant à la peau des pommes leurs caractéristiques protectrices. Ces fruits un peu spéciaux sont de merveil leux cadeaux à offrir lors d’une fête, d’un anniversaire, d’un mariage, et qui marquent durablement les esprits. On peut les orner d’une date, d’un ou plusieurs prénoms, d’un cœur… À vous de jouer !

Le marquage en quatre étapesPrévoyez de travailler au moins une trentaine de fruits, car le pourcentage de réussite, du moins la première fois, est plus proche de 50 que de 100 % ! Les problèmes viennent surtout de la pose du pochoir, qui a parfois du mal à tenir correctement. On considère que pour 100 fruits marqués : 40 seront de très bonne qualité, 20 seront d’une qualité acceptable et les 40 derniers seront de qualité médiocre, même si le dessin reste visible.

Début juin, ensachez vos p lus beaux f ru i ts , ceux qui vous para issent les

plus prometteurs (vous les protègerez par la même occasion du redoutable carpocapse). Si vous n’avez pas de kit, les sacs en papier que l’on trouve chez les épiciers ou les boulangers pourront convenir. Supprimez les fruits en trop pour n’en laisser qu’un tous les 25 cm. Les fruits, protégés de la lumière, ne se colorent pas. Par des conditions climatiques extrèmes comme celles que nous avons connues durant cet été, il est fort possible que certaines pommes tombent. Il s’agit là, d’un phénomène malheureusement naturel.

Un mois avant la récolte, réhabituez progressivement les fruits à la lumière (sur

5 jours), en ouvrant le sac par étapes. Ils sont restés vert très pâle et la peau est devenue très sensible à la lumière. L’exposer brutalement aux rayons du soleil conduirait inévitablement à des brûlures superficiel les, puis des nécroses. Donc : pas de soleil direct pendant au moins une semaine !

Fixez un pochoir sur les fruits avec de la gélatine alimentaire tiède. Pendant le

mois qui suit, les pommes vont se colorer petit à petit. L’idéal est de bénéficier de nuits un peu fraîches et de belles journées ensoleillées. Mieux vaut aussi éviter les pluies violentes qui risquent de décoller le pochoir.

Otez le pochoir à la récolte, quand l e f ru i t e s t b i en coloré (ce qui demande en

général trois semaines pour les pommes, à partir du moment où l’on ôte le sac). Lavez doucement le fruit sous l’eau. Les parties sous le pochoir ne se sont pas colorées, et ne se coloreront plus, même laissées à la lumière.

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es pommes marquées des Jardins Fruitiers à l’honneur lors de la réunion de clôture de

l’Année Mondiale sur la Biodiversité à NagoyaLes Jardins Fruitiers de Laquenexy et le département de la Moselle ont créé l’événement fin octobre à Nagoya en étant le producteur du cadeau officiel remis aux chefs de délégation présents lors de cet événement de prestige qui réunissait les 193 pays signataires de la Convention pour la biodiversité. Ahmed Djoghlaf, secrétaire exécutif de la CBD indiquait à Philippe Leroy, Président du Conseil Général de la Moselle sa fierté d’avoir pu offrir ce cadeau de prestige aux invités. Harrison Ford, le Prince Albert II de Monaco, ainsi que les ministres des pays présents ont ainsi reçu une pomme marquée…

L

en savoir PlusSi vous désirez en savoir plus sur le marquage des fruits ou même assister à des séances, n ’ h é s i t e z p a s à c o n t a c t e r l e s J a r d i n s Fruitiers de Laquenexy au 03 87 64 40 13. Vous pourrez également obtenir de nombreux détails sur cette technique sur le site internet du Domaine de Pomme-Cœur en Allemagne http://www.herzapfelhof.de (site en allemand)

++Pascal GARBE Directeur des

Jardins Fruitiers de Laquenexy

H o r t i c u l t e u r113, route de Thionville - 57050 METz

Tél. 03 87 30 41 73 Fax 03 87 30 15 40

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Que viennent-ils faire Laurent Péru, entomologiste Directeur des Jardins Botaniques de Nancy

Les mille et une petites bêtes qui hantent nos jardins sont souvent perçues comme des ennemis potentiels : mille sont sans aucun doute des nuisibles et quelques-unes, dont l’Abeille domestique et le Lombric, sont certainement utiles ; nous préférons parler, comme dans la phraséologie agricole, de « ravageurs » et d’« auxiliaires ».

La réputation et le foisonnement des formes chez les insectes (35 000 espèces en France métropolitaine) rendent le

jardinier méfiant et il faut dire que, bien avant qu’on nous parle d’espèces « invasives », Daktulosphaera vitifoliae et Leptinotarsa decemlineata (ou plus simplement le Phylloxéra et le Doryphore) avaient fait des entrées remarquées en Europe. Une meilleure connaissance de la biologie et de l’écologie des espèces peut permettre de réguler intelligemment certaines pullulations. Et on ne dira jamais assez l’importance de perdre

son temps au jardin pour y observer les multiples interactions biologiques qui s’y déroulent au lieu

de sortir le pulvérisateur. L’homme, depuis la révolution néolithique, en cultivant céréales, légumes et fruits et

en les stockant, a favorisé un certain nombre d’espèces qui sont développées au détriment de

nos ressources alimentaires. A force d’observations, l’homme a aussi compris qu’il fallait protéger les oiseaux

insectivores et tolérer dans les cultures quelques auxiliaires comme les crapauds ou les hérissons. Quelques préparations, bien inoffensives au regard de nos molécules actuelles, étaient aussi utilisées dans les cas extrêmes et, en dernier recours, il était toujours possible de mobiliser la famille pour le ramassage manuel des Doryphores ou des Hannetons… Le développement de la chimie à partir de la Première Guerre mondiale allait mettre à la disposition de l’humanité des produits insecticides : le Zyklon B utilisé en 1914 – 1918 pour tuer les poux (avant

de connaître un usage plus monstrueux), puis le DDT dès le début de la Seconde Guerre, etc. On connaît la dangerosité de ces molécules déjà anciennes et on imagine que celles qui les ont peu à peu remplacées sont plus anodines ; or il n’en est rien : l’imidaclopride, utilisé notamment dans l’enrobage des semences agricoles, est un produit 10 000 fois plus actif que le DDT ! La quantité, pourtant infime, répandue sur un hectare de maïs suffirait théoriquement à tuer le tiers des ruches françaises… Un jardin sans légumes, un verger sans fruits est inimaginable. Toutefois, sans les pollinisateurs, cette mauvaise science-fiction est désormais parfaitement possible : les pommiers de la région de Mao Xian (Chine) sont désormais fécondés manuellement par les femmes et les enfants et il faut déplacer tous les ans plus d’un million de ruches pour maintenir la production d’amandes en Californie. Contrairement aux Céréales fécondées par le vent, de nombreuses espèces de nos jardins doivent être pollinisées par des insectes, surtout les Abeilles. En y regardant de plus près, si l’Abeille domestique des apiculteurs est souvent la plus abondante dans les fleurs, bien d’autres participent à ce travail comme les Bourdons, la grande Abeille charpentière et autres Osmies rousses ou Andrènes. Si l’état de santé de l’Abeille domestique fait la une des journaux, celui de ses cousines est encore plus inquiétant et chaque possesseur d’un jardin devrait laisser un peu d’espace à ces insectes amis ou leur fournir un gîte sous la forme, par exemple, d’un « hôtel à insectes ». L’efficacité du métaldéhyde sur escargots et limaces a fait disparaître la bien-nommée Jardinière ou Carabe doré Carabus auratus. Ce Coléoptère diurne, grand dévoreur de Mollusques et de chenilles à l’état adulte et larvaire, est un auxiliaire qu’on ne trouve plus maintenant que dans quelques massifs forestiers. Tout un cortège d’espèces plus petites de « Carabiques » commence à recoloniser nos jardins, témoignant du nouveau et récent développement des réseaux écologiques. Toutefois, le retour du Carabe doré, espèce incapable de voler, se fera beaucoup plus lentement. Quelquefois confondu avec le précédent, le Scarabée doré ou Cétoine dorée est un hôte fréquent des fleurs de pivoines ou des

roses anciennes. D’une famille proche de celle du Hanneton, ce Coléoptère est accusé, dans les anciens manuels (et donc à tort), de dévorer étamines et pétales ! S’il est l’hôte de votre jardin, vous trouverez facilement ses larves dans votre composteur où elles jouent un rôle très bénéfique dans la maturation des déchets organiques, en l’aérant et en évitant le développement de moisissures. Sur le Persil, le Fenouil ou la Rue odorante, une belle chenille rayée de jaune et de noir se développe, sans jamais pulluler : c’est celle du Machaon, l’un des plus majestueux papillons de jour de nos régions. Quelques brins de persil sont une dîme bien légère pour l’admirer. Pour favoriser nos Vanesses les plus communes (Vulcain, Paon-du-Jour, Petite Tortue, Gamma et Carte géographique), il vous suffit de laisser proliférer un peu d’Ortie dans un coin sauvage et ensoleillé du jardin où leurs chenilles grandiront. Rayés eux aussi, Frelons, Guêpes et autres Polistes nous préviennent ainsi de la cuisante riposte qu’ils sont susceptibles de nous infliger en cas d’agression. Lointaines cousines des Abeilles, les Guêpes récoltent peu de nectar mais sont de redoutables carnivores, se repaissant avec leurs larves, de quantités d’insectes. Gare toutefois à la proximité

des nids souterrains de la Guêpe germanique ou de ceux aériens du grand Frelon ! Et le jardinier désireux de s’en débarrasser, sollicitera les pompiers… L’une des preuves les plus flagrantes de l’évolution, chère à Darwin, est le mimétisme. Il suffit d’observer quelques fleurs pour remarquer que cet insecte que nous avions pris tout d’abord pour une Abeille, ou cet autre rayé comme une Guêpe, n’ont pas exactement le même comportement. De plus, ils n’ont que deux ailes et ce sont donc des mouches (Diptères) et plus précisément des Syrphes (à peu près 500 espèces en France) une famille bien représentée dans nos jardins et chez laquelle beaucoup de larves sont de précieux auxiliaires prédateurs de Pucerons. L’Eristale copie l’Abeille domestique et sa larve (dite « queue-de-rat ») est munie d’un tube respiratoire lui permettant de vivre dans des eaux très sales qu’elle contribue à épurer. Certes, il ne faut pas non plus imaginer un monde angélique où le Loup et l’Agneau gambadent ensemble… La Courtilière (du vieux français « courtil » = jardin), pourtant en voie de disparition, est un exemple : ce Grillon qui fouit énergiquement dans les lignes de jeunes plants, même s’il est principalement carnivore, s’attire les foudres de tous les jardiniers. Et il nous faut apprendre

à développer des stratégies de capture ou d’évitement (ou encore remettre à la mode de vieilles recettes) pour éviter l’épandage, même minime, des composés issus de l’agrochimie. Ce n’est pas très difficile avec les Courtilières et sans doute beaucoup plus avec les larves de Taupins (ou plus exactement des Taupins du genre Agriotes où seulement 2 ou 3 espèces peuvent pulluler ; la famille, riche de plus de 200 espèces en France, compte aussi des membres très rares et « patrimoniaux »). Un week-end un peu chaud est sorti de son repos hivernal, l e C h r y s o p e aux yeux d’or q u i v o l è t e autour de moi au moment où j’écris ces lignes… Sa larve a éclos ce printemps d’un œuf étonnant, perché sur une tige. Avec ses grandes mandibules creuses, elle a massacré puis aspiré des dizaines de pucerons, avant de se métamorphoser dans l’outre sphérique qu’elle a tissée. Il en est sorti ce délicat insecte aux ailes maillées d’un savant réticule. En l’admirant, je pense aux millions de ses congénères et à la très intime satisfaction de comprendre, ne serait-ce qu’une petite bribe de la complexité écologique qui nous entoure, au détour d’une tomate ou d’une groseille.

dans mon jardin ?

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15a, route Nationale 57660 BertriNg - grosteNquiN

Tél. 03 87 01 76 49

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E voquer les confitures, c’est évoquer des parfums d’enfance, «  la consolation

des malades, la moutarde des convalescents est la meilleure espèce de châterie dont on puisse régaler les enfants ». Au Moyen-âge, le sucre étant rare en France, il était l’apanage des apothicaires qui fabriqueront de nombreuses confitures et gelées, dont on trouve les recettes dans les pharmacopées. Le traité des confitures de Nostradamus, en 1555, se situe  à l’efflorescence de la pâtisserie: les recettes qui y sont consignées sont toujours d’actualité. La nouveauté réside plus dans la connaissance des aspects physico-chimiques : ainsi la pectine qui permet la gélification, du rôle de l’acidité qui favorise la polymérisation. Y-a-t-il une tradition Lorraine de la confiture ?Dès le 17°siècle, les confitures de Verdun et celles de Metz étaient exportées dans toute l’Europe.Ernest Auricoste de Lazarque demeure discret, évoquant dans la « cuisine messine » (1892) les confitures de quetsches pelées, les confitures de tomates et celles de courges.J.J.Barbé, dans son opuscule « les messins à table » (1938), évoque succintement la fraise et la mirabelle. C’est un devoir de recueillir les recettes de confitures et de fruits confits de ces deux denrées lorraines, à travers les multiples inventions de grands-mères. Il faut évoquer la confiture de Bar le Duc faite de groseilles épépinées, confiture unique au monde. Sans oublier les confitures et gelées traditionnelles à partir du coing et du sureau.L’art de la confiture ouvre ainsi de multiples perspectives comme l’art du repas et de la table en matière de gastronomie ou, encore, comme l’art des vergers ainsi qu’en témoignent des expositions récentes.

Conférence donnée à notre Assemblée Générale par le Docteur Marie-Bernard DILIGENT

En cette période de la trêve des confiseurs, le Docteur Diligent a proposé une communication gustative sur les confitures, leur histoire et les techniques.

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à la tartine… Du verger

C ’est le 21 Octobre 1823, à Delme, que naît Pierre, Louis, Victor

LEMOINE, d’une famille de jardiniers. Après de solides études au Collège de Vic-sur-Seille, initié par son père et son grand-père, au monde des plantes, il part faire son apprentissage auprès d’établissements réputés. Il se rend

d’abord en Alsace à Bollwiller dans les pépinières BAUMANN pour y apprendre son métier. Il se rendra ensuite en Belgique dans la ville de Gand où se trouvent les établissements de Louis van HOUTTE, dont la réputation de grand voyageur, de botaniste et d’horticulteur averti n’est plus à faire, notamment dans le domaine de l’introduction de plantes nouvelles et de l’hybridation. Et c’est aux pépinières Auguste MIELLEZ à Esquesnes-les-Lille dans le Nord qu’il finira son apprentissage avant de rejoindre la Lorraine. Il s’installe à Nancy en 1849. Victor LEMOINE détient alors une large connaissance du monde végétal. Doué en outre d’un sens inné de l’observation, il détecte d’instinct les caractères intéressants d’une plante à partir desquels il saura faire un choix judicieux pour effectuer ses croisements. Parallèlement à son goût développé pour son métier il prend part, dès 1871, à la vie de sa ville et restera dix-huit années durant au Conseil Municipal. Il se liera d’amitié avec Émile GALLÉ à l’époque où il n’était connu que comme un très bon botaniste et collectionneur de plantes. Par la suite GALLÉ, pour ses créations artistiques, utilisera beaucoup les plantes nouvelles cultivées dans son établissement. Ensemble, ils vont fonder la Société Centrale d’Horticulture de Nancy, avec l’aide également d’un autre horticulteur nancéien célèbre François-Félix CROUSSE et du pépiniériste messin Léon SIMON. Société qui 134 ans plus tard est toujours aussi vivante et dynamique. Les grandes obtentions végétales de Victor LEMOINE• Les Bégonias tubéreux lui donnent l’occasion de mettre sur le marché les premières variétés à fleurs doubles et des coloris variés. C’est sans nul doute un bégonia à floraison hivernale, «Gloire de Lorraine», issu du croisement de deux espèces sauvages (B. socotrana et B. dregei) qui lui vaut sa célébrité. • Les Pélargoniums (Géraniums des horticulteurs) furent l’objet de travaux qui aboutirent en 1866 à la présentation de «Gloire de Nancy «, première variété à fleurs doubles de couleur rouge écarlate. Plus de 1000 variétés nouvelles de Pélargonium furent créées par LEMOINE.

• Les glaïeuls occupent une place prépondérante dans le succès de Victor LEMOINE. Il crée d’abord la race «Lemoinei» qui obtiendra un grand succès à l’Exposition Universelle de 1878 à Paris, puis en 1889 apparaissent les premiers glaïeuls «Nanceianus» Les Montbretias, genre spécialement créé par LEMOINE après l’hybridation d’un Tritonia et d’un Crocosmia. • Les Fuchsias furent travaillés jusqu’à sa mort. Il en commercialisera environ 450 variétés nouvelles, notamment des variétés rustiques issues de Fuchsia magellanica. Il fut le créateur en 1860 du premier fuchsia à fleur double «Solferino». • Les Lilas. LEMOINE est le père des Lilas à fleurs doubles dont les variétés comme «Prince de Beauvau «, «Maurice de Vilmorin» sont toujours présentes dans nos jardins. Les Clématites. Nous lui devons environ 90 variétés dont «Nives» la première connue à grosses fleurs blanches. Les Pivoines herbacées ne furent travaillées qu’à partir de 1880 en collaboration avec son fils Émile, ainsi que les pivoines en arbre dès 1908. • Les Philadelphus (Seringat). LEMOINE s’intéressa aux Philadelphus à partir de 1883 et créa l’espèce hybride Philadelphus x lemoinei. Dans toutes ses créations Victor LEMOINE honora très souvent la Lorraine, Nancy et les Lorrains : «La Lorraine», «Claude le Lorrain», «Jacques Callot», «Belle Nancéienne», «Maurice Barrés», «Général Drouot», «Belle de Nancy», etc... Les honneurs Ses divers travaux de recherche horticole lui valurent de nombreuses récompenses dans le monde entier. Des médailles d’or remportées aux expositions horticoles auxquelles il participa : Paris, Amsterdam, Hambourg, Lyon, Genève, Düsseldorf, Bruxelles, etc. Il est hors concours à l’Exposition de Chicago en 1893.Victor LEMOINE fut membre d’honneur de nombreuses sociétés: Société Nationale d’Horticulture de France, de la Société Royale d’Horticulture de Gand, de la Société Royale Bavaroise d’Horticulture de Munich, etc...Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1885 et officier en 1894.Sa plus grande récompense vint de la Royal Horticultural Society de Londres qui lui décerna en 1895 la grande médaille de Veitch, cette médaille remise pour la première fois à un étranger.

Le monument du parc Sainte-MarieLe monument du parc Sainte-Marie érigé à l’initiative de la Société Centrale d’Horticulture de Nancy fut inauguré le 13 juin 1926. Le buste est dû au sculpteur Alfred FINOT, il est

entouré de bronzes représentant les plantes les plus chères à Victor LEMOINE. Une large souscription permit cette réalisation à laquelle participèrent de nombreuses Sociétés étrangères et des particuliers du monde entier.Notons à deux pas le buste de son gendre Emile COUÉ. En effet le 30 août 1884 le fameux Emile Francisque Exupère COUÉ épousa la fille aînée de Victor LEMOINE, Lucie . La maison construite pour ses deux filles au 198 rue Jeanne d’Arc deviendra également celle d’Emile COUE.Victor LEMOINE a été un des p lus grands horticulteurs de notre pays. Obtenteur de génie, témoin à travers le monde de la valeur de l’horticulture française, il s’est éteint le 11 Décembre 1911, assuré que grâce à son fils Émile, son oeuvre se poursuivrait.

Voici comment le Directeur des Jardins et de l’Orangerie de Versailles définissait à cette époque (1899, il y a un siècle) l’Horticulture nancéienne :

" Le juré qui est appelé pour la première fois à Nancy éprouve, en partant, un vif sentiment de curiosité; c’est que l’horticulture nancéienne a une importance considérable. Depuis vingt-cinq ou trente ans, elle manoeuvre avec un art infini l’hybridation, le métissage et la sélection, ces forces supérieures à l’aide desquelles elle métamorphose nos vieilles plantes démodées, produisant pour les horticulteurs du monde entier un nombre toujours croissant de variétés d’ hybrides nouveaux. "

Victor Lemoine Horticulteur de renommée mondiale

Pierre VALCKConservateur honoraire des Jardins Botaniques de Nancy

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Ouverte à Metz en 1861

Exposition Universelle d’HorticultureROMUALD DUDA, Vice-président de la SHM

Il y a 150 ans, se réalisait à Metz un

évènement exceptionnel et unique dans son

histoire, une Exposition Universelle rassemblant

l’Industrie, les Beaux-Arts, la Musique, l’Agriculture

et l’Horticulture. Cette manifestation d’envergure s’est déroulée sur la Place

Royale (l’actuelle place de la République), sur l’Esplanade et le Jardin Boufflers.

Notre Société d’Horticulture s’était pleinement engagée dans la conception, la

réalisation et le suivi de toute la partie concernant l’Horticulture qui avait investi

l’Esplanade entière.

L’ensemble de l’Exposition se tenait sur un espace de12000 m2 et a présenté 3000 exposants français et étrangers. 7052 m2 de bâtiments ceinturaient laPlace Royale. Le côté longeant la rue Serpenoise était réservé à l’Industrie. Le côté longeant les casernes présentait les machines et à l’opposé, côté rue des Clercs, l’espace était investi par les instruments de musique. Derrière la statue du Maréchal Ney et sur l’ensemble de l’Esplanade, c’était le Jardin réservé à l’Horticulture avec au fond une petite galerie réservée aux Beaux-Arts. Les côtés extérieurs longeant l’Esplanade présentaient les animaux du Comice Agricole, le Jardin de Boufflers accueillait les chevaux, ainsi que les volailles et lapins.On peut noter qu’une grille reliant les bâtiments de la Place Royale fut créée par Dominique Pantz, ferronnier d’Art à Metz, pour la somme d’un franc le mètre linéaire. L’inauguration de l’Exposition Universelle de Metz sous le Haut-Patronnage de sa Majesté l’Impératrice Eugénie, a eu lieu le 26 mai 1861.Ce qui est relaté ici, à propos de cet évènement, l’est à partir du compte-rendu rédigé par M. F- M CHABERT et édité dans le Journal de la Société d’Horticulture de la Moselle au 3ème Trimestre 1861. Il faut rappeler que M. F- M CHABERT a été Secrétaire de notre Société d’Horticulture en 1853, puis Secrétaire-Général à partir de 1856 et enfin Président en 1871. Les notes entre parenthèses sont de Romuald DUDA.

L es f ru its et les f leurs sont le dernier mot du bien-être

nécessaire à l’homme, et le premier mot du luxe et du bonheur qu’il a le droit d’espérer, car ils sont de toutes nos fêtes. Les fleurs ont une mission particulière; par l’harmonie des parfums et des couleurs , e l l e s sont , avec la mus ique , destinées à adoucir les mœurs et à rendre les hommes meilleurs.

Cette vérité avait engagé, dès le mois de novembre 1859, la Société d’Horticulture de la Moselle à émettre le voeu qu’une Exposition Universelle des produits horticoles et des objets qui se rapportent au jardinage, fût adjointe au Concours régional fixé à Metz, en 1861. C’est l’application de cette heureuse pensée qui nous vaut l’Exposition de l’Esplanade, présentant le jardin, les serres et les autres abris utiles pour recevoir les produits de toutes sortes ayant un rapport direct avec l’horticulture.II y a de l’air, de l’espace, de vertes pelouses, une ombreuse fraîcheur, des eaux jaillissantes, un rocher artificiel, un pont rustique, mais élégant ; des corbeilles de fleurs de pleine terre, convenablement distribuées dans les massifs et les plates-bandes ; des bosquets d’arbrisseaux variés et des arbres de toutes les principales essences, enlevés aux riches pépinières du pays mosellan. Dans les serres ou sous des tentes, sortes de pagodes, se pressent les plantes délicates, variées à l’infini.Notre Exposition, permanente pendant quatre mois, amènera sur plusieurs points de notables résultats ; son influence, ajoutée aux efforts de la Société d’Horticulture de la Moselle, répandra, jusque dans les communes les moins favorisées du Département, les bonnes variétés de légumes, de fruits, d’arbres et de fleurs, ainsi que les procédés de culture recommandables. Nous avons dit que le jardin de l’Exposition Universelle de Metz, est une oeuvre collective due au zèle de plusieurs de nos collègues de la Société d’Horticulture de la Moselle, sous l’active et incessante direction de son président (M. Adolphe des Robert).Nous nous faisons plais i r d’ajouter que l ’heureuse transformation que ce comité a fait subir au terrain de notre magnifique Esplanade, a été réalisée, malgré les obstacles, et sous l’habile direction de M. V. Kleinholt, architecte-paysagiste et membre de la même société. C’est à son initiative qu’on doit la disparition des anciennes plantations avec haies vives tirées au cordeau et des plates-bandes géométriquement déterminées, et l’établissement bien réussi d’un jardin en harmonie avec les progrès actuels et avec le but auquel il est destiné. La serre chaude, vraiment élégante, qui s’élève au fond de ce délicieux endroit, a été conçue par MM. Sturel frères, de Metz, et le dôme métallique a été fabriqué par M. Pantz. (c’est cette serre

qui a été démontée 20 ans plus tard et reconstruite au Jardin Botanique où elle présente encore de nos jours les plantes des pays lointains et demeure un témoin matériel de cette grande manifestation).Un certain nombre d’horticulteurs et d’amateurs en renom ont contribué à f a i r e d e l ’ E x p o s i t i o n f l o r a l e de 1861, la p lus r iche et la p lus complète dont Metz ait à se glorifier. Une grande partie de ces magnifiques plantes, qu’on a été à même d’admirer dans les serres, étaient inconnues en Europe, il y a peu d’années. Les plantes les plus diverses, les arbustes les plus beaux ont été fournis par les exposants, en tête desquels nous nommerons, avec toute justice, MM. Simon-Louis, de Metz, MM. Crousse et Rentadler, de Nancy. (M. François Félix Crousse, horticulteur-obtenteur lorrain, spécialiste du Bégonia fondra a ve c V i c t o r L e m o i n e , E m i l e G a l l é et Léon Simon, la Société Centrale Horticole de Nancy en 1877.)Dans les serres particulièrement, on a accumulé et on renouvelle incessament les fleurs rares à côté d’innombrables plantes grasses, à la corolle éclatante, aux formes bizarres, à l’aspect le plus varié. Parmi ces produits distingués, on a nécessairement remarqué des raretés curieuses, telles que les plantes du Japon et d’autres de nouvelle introduction en Europe, adressées de Gand, par M. Verschaffelt. Les pépinières du pays messin jouissent d’une vieille réputation que soutiennent toujours de nombreux et habiles pépinieristes, au premier rang desquels s’est depuis longtemps placée la famille de M. Simon. (L’établissement hor ticole Simon-Louis Frères, était établi sur le territoire de la commune de Plantières-Queuleu, aux portes de Metz.)Les plantations d’arbres fruitiers traités d’après les méthodes les plus récentes, (des cour s d’arbor iculture étaient prodigués pour la Société d’Horticulture p a r M . D u b r e u i l , p r o f e s s e u r d’arboriculture au Conservatoire des Arts et Métiers de Paris, dans les jardins du Parc Frescatelly qui deviendra après

son achat par la Ville de Metz, en 1866, le Jardin Botanique actuel. Ce type de cours sera repris ultérieurement au sein de l’école d’arboriculture des Etablissements Simon-Louis Frères et d’arbres d’agrément, faites par les pépiniéristes que nous avons désignés, dans les gracieux massifs du nouveau jardin de l’Esplanade, sont des preuves qui viennent confirmer que cette industrie est portée à un haut degré de perfection dans la Moselle). Un rocher que surmonte un beau groupe en bronze représentant deux aigles forçant un cerf ce bronze se trouve actuellement dans le parc du Jardin Botanique près du bassin), dont l’auteur est M. Fratin, Plus loin, une avenue formée par des caisses portant des lauriers variés, de gigantesques grenadiers et des fuchsias élevés en arbres, conduit à la serre principale. Les richesses accumulées dans les serres, dès le 22 mai, ont fait l’admiration de tous les jurés étrangers. De toutes les plantes qui ont passé sous les yeux des visiteurs, nous indiquerons, parmi les produits de la maison de MM. Simon-Louis, un lot d’orchidées, ces fleurs étranges dont les plus beaux sujets semblent emprunter à la chaleur humide d’une branche d’arbre qui se décompose, leur vie et leur splendeur. Qui de nous, en revoyant la collection de tulipes, (les plus belles qu’il soit possible de rencontrer hors de la Hollande et de l’Angleterre, exposée par M. Nauroy, jardinier de Mme Holandre, n’a pas donné un souvenir au savant estimable et bienfaisant qui cultivait ces fleurs avec une intelligence et des soins rares dans son jardin de Metz (il s’agit de M. J-J-J. Holandre, Président fondateur de notre Société d’Horticulture de la Moselle).M. Belhomme, l’habile chef du Jardin botanique de notre ville, a fait, à cette Exposition, des apports nombreux de plantes de l’Europe et de plantes e x o t i q u e s , q u i o n t d i g n e m e n t

représenté, un établissement municipal intéressant à la fois pour les hommes d’étude et les curieux. Au nombre des plantes extraites du Jardin Botanique de Metz, les connaisseurs ont remarqué surtout un pied de Guzmania tricolor, de la famille des Bromeliacées.

Les observations et les recherches faites par M. Willemot, de Paris, l’ont conduit à l’acclimatation sur le sol français, d’une plante qu’on dit très utile pour la destruction des insectes nuisibles à l’horticulture, c’est le pyrèthre du Caucase. Des graines semées dans un petit massif du jardin de l’Exposition ont parfaitement levé et ont produit des plantes qui sont venues à floraison. Des expériences de la poudre de pyrèthre, ont eu lieu devant le Jury et ont amené de bons résultats. On a opéré à l’aide d’un soufflet spécial pour faire entrer la poudre dans tous les endroits où les insectes se logent.

Nous dirons à tous, merci. Merci aux amateurs et aux horticulteurs qui ont contribué à soutenir l’Exposition permanente ; merc i su r tout aux dames patronesses de la Société d’Horticulture, qui, pour encourager, et pour récompenser avec une plus grande largesse, les exposants, ont bien voulu doubler, en 1861, le chiffre de leur cotisation annuelle. Grâces soient donc rendues aux dames qui, comprenant tout ce qui est utile et bon , ont accordé leur bienveillante protection à notre Exposition Universelle. Le 13 octobre, les médailles et les diplômes d’honneur sont distribués. Nous noterons que la médaille d’or de Sa Majesté l’Impératrice Eugénie, pour l’Horticulture a été octroyée à la Maison Simon-Louis Frères.

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La forme de topiaire :

Un arbuste solitaire taillé au milieu d’un ensemble libre offre une atmosphère vivante, forte et d’une discrétion qu’on n’obtiendrait de nulle autre manière. Les arbustes dont on dispose peuvent suggérer l’indication précise d’une forme, cône ou oiseau à la queue déployée qu’il est enthousiasmant de tailler. Les buis que l’on plante à l’entrée d’une propriété prennent naturellement la forme de boule ou de cube que l’on taille. Accentuer les angles d’un massif par une demi-sphère. Les exemples de cet art ne manquent pas. Les formes géométriques : dans un parc ou un jardin, les arbres en forme de figure géométrique ont une expression précise et bien particulière. Les figures hautes, comme les colonnes, les pyramides, attirent le regard. Une paire attire l’attention sur ce qu’elle précède, allée ou porte. Les boules roulent, elles sont légères et donnent du mouvement à une surface plate. La demi-sphère, est immobile. La pyramide évoque l’au-delà avec sa pointe orientée vers le ciel et le monde d’ici-bas par son bas bien calé au sol. La boule est le symbole de l’infini et de la perfection ; la spirale représente le processus de la purification, la flamme qui s’élève vers les cieux.

Les formes géométriques simples

rencontrées sont : la sphère, le cube, le cône et le tronc de cône,

le cylindre, la pyramide, la pyramide tronquée, la spirale. La réussite de ces figures n’est assurée que par des tailles régulières, précises répondant à des règles indispensables mettant en œuvre, outils de taille et instruments de mesure. Vous pouvez voir toutes ces formes de figures géométriques simples dans les sept carrés de buis du Jardin Renaissance du Château du Grand Jardin. La Boule de buis Nous avons vu que l’arbuste dont on dispose peut suggérer l’indication d’une forme précise à tailler : « la boule » En effet parmi les formes géométriques simples, la plus courante reste la forme sphérique. Suivant la qualité de la taille elle peut prendre des formes variées distinctes : Fig1

Ces formes dépendent de la taille de formation qui engage la forme finale.

Une boule parfaitement taillée fascine, captive, un bijou dans le jardin, qui adoucit la vue, attire l’œil : forme douce, enveloppante, féminine, sensuelle, légère, mobile, magique. Comment procéder pour former en « boule » un buisson déjà développé et bien ramifié, ou mal taillé.• Aplanissez le dessus, cisaille horizontale- n’hésitez pas à couper de nombreux rameaux- contrôlez au niveau à bulle. Fig2 A• Taillez ensuite un fuseau central, plan

périphérique de son équateur – fig. 2 B, à cheval au-dessus de

la boule, dont vous avez

matérialisé l’axe central par un tuteur, en tournant autour ; puis créer quatre fuseaux méridiens, diamétralement opposés jusqu’au précédent, dont vous égaliserez les surfaces taillées pour terminer la forme de la calotte supérieure.• Pour finir, en se baissant, votre cisaille retournée sur la forme supérieure, taillez latéralement le plus bas possible, dégagez le pied jusqu’à la ramification en respectant la forme sphérique et ne pas faire un obus ou une ventouse ! fig2 C. Pendant la taille reculez-vous pour apprécier l’équilibre de la forme et y apporter les corrections nécessaires. Enfin vous finaliserez avec une petite cisaille ou mieux une force.

Bravo, vous avez ainsi réalisé facilement une sphère parfaite, non comme un professionnel paysagiste, mais comme sculpteur de Topiaire. Formation d’un cône Avec l’arbuste dont vous disposez, vous voulez former un cône ou un tronc de cône. Un cône est une figure comprise sous les surfaces d’écrites par 2 côtés d’un triangle rectangle, lorsque l’un des côtés de l’angle droit restant immobile, le triangle tourne jusqu’à ce qu’il soit revenu au même endroit d’où il avait commencé à se mouvoir. Si la droite qui reste immobile est égale l’autre côte qui tourne autour de l’angle droit, le cône s’appelle obtusangle, et si elle est plus grande, les cônes s’appellent acutangle.L’axe du cône est la droite immobile autour de laquelle tourne le triangle. La base du cône est le cercle décrit par la

droite qui tourne (définition d’Euclide).Exemple de cônes mise en scène :1. Rigueur et majesté de la forme : importante pièce solitaire dans un jardin classique, croisée de chemin, centre de massif. 2.Partie d’une composante : partie supérieur d’un coussin cylindrique ou rectangulaire. Fig1

3. Angle de haie, de massif ou de bordure, entrée d’allée. Fig2

Comment tailler un buisson déjà développé pour former un cône. Recherchez un sujet mono axial, érigé, à base dense. Fixez avec un tuteur son axe central, déterminez sa hauteur, matérialisez la base, par un cercle de file de fer que vous avez formé au diamètre choisi et posez le au sol ; pour un cône de diamètre inférieur à 40 cm, fixez trois tuteurs équidistants sur le cercle, et reliez les entre eux avec l’axe déjà en place, au sommet de futur cône. Augmentez les tuteurs pour des diamètres plus importants. Taillez ensuite les côtés en vous guidant à l’aide des tuteurs. Quand vous avez terminé, ôtez les tuteurs et arrondissez le pourtour pour éliminer les arêtes. Finissez à la force. Fig 3

Taille du cylindre

Parmi les arbustes dont nous disposons à la taille, nous voyons cette fois un cylindre a la place d’une boule. Le cylindre à la rigueur de la forme géométrique, forme antique ou contemporaine, monumentale, masculine, imposante, stable, voir surprenante. 1. Exemple de mise en scène de cylindres. Fig 1

2. différents cylindres. Fig 2

3. déclinaison des formes du cylindre. Fig 3

Comment tailler un buisson déjà développé dans lequel on voit la forme d’un cylindre. Commencez par fixer la surface supérieure. Fig 4(H)Fixer quatre fers de maçon, reliés deux par deux, des deux cotés opposés avec un tuteur, que vous mettez à la hauteur désirée de la surface supérieur de la figure en vous aidant d’une règle à niveau. Vous appuyant sur ces guides, vous taillez progressivement la surface. Fig 5Matérialisez l’axe central avec un tuteur solidement planté qui dépassera légèrement.Enlevez le montage ; de l’axe central, au rayon choisi, enfoncez 4 à 8 tuteurs verticaux matérialisant le diamètre

extérieur, qui vont vous guider pour dégrossir la forme latérale, avec une cisaille. Fig 4 Le périmètre ébauché, enlevez les tuteurs, attachez à l’une des poignées de votre cisaille le bout d’une cordelette d’une longueur égale au rayon du cylindre dont l’autre bout est fixé par une boucle à l’axe. Fig 5 Vous taillez la circonférence supérieure, en tournant autour de l’axe, comme avec un compas, environ un quart à un tiers de la hauteur. En vous mettant à cheval au-dessus de la forme, si la hauteur vous le permet, vous poursuivrez la taille vers le bas jusqu’au sol en tournant autour du cylindre en appuyant l’outil sur la partie supérieure déjà taillée.Vous contrôlez régulièrement la verticalité à la quelle vous avez donné un léger fruit. Prenez du recul et finissez avec une force. Enfin n’oubliez pas de faire à l’intérieur une plinthe rentrante, marquant bien la base du cylindre.

19 18

l’art toPiaireHubert PUzENAT

Architecte des Jardins et spécialiste des topiaires

Vous trouverez toutes les

techniques des topiaires

dans cet ouvrage de

Fig1 : Déclinaison des formes de la boule

sphère obus bouchon clou

3/4 rond 1/2 rond 1/4 rond

Fig2 : Taille de la boule

A

B

C

Fig2

Angle de bordure Entrée d’allée

Fig1

Fig1

110ø110

60

130

Fig3

H

ø

H = øFig4

H

ø

R

Fig2

1m 2 à

2,5

m

ø30

H=ø

H=2ø

Cube Stèle Colonne

Fig3

Biaisé 3/4 1/2 1/4 Demi-tronqué

Fig5

Rosenn Le Page et Hubert Puzenat, Editions Rustica (environ 27 euros)

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Beaucoup de plantes à

fleurs, utilisées de nos

jours au jardin d’agrément,

proviennent de régions de

montagne, voire de haute-

montagne. Elles ont souvent

été « améliorées » par

croisements ou hybridations

et adaptées aux conditions

de sol et de climat des

plaines. Vous les trouverez

facilement dans les

jardineries, voire même

en tant que graines, ainsi

celles de l’Edelweiss, bien

connues et qui fleurissent

admirablement.

L’intérêt d’utiliser ces plantes vient du fait qu’elles fleurissent souvent de façon éclatante, afin d’attirer l’attention des insectes plutôt rares en altitude et de favoriser leur pollinisation.Vous connaissez sans doute les phlox rampants, les aubriètes, les saponaires,

elles poussent ou encore couverture neigeuse qui les recouvre en hiver et les place au sec, voire même à l’abri du gel (la température au niveau du sol, sous la neige, se situant autour de 0 degré).

Les hybrideurs et les pépiniéristes ont donc cherché à adapter ces plantes aux conditions de culture en plaine, chaleur plus importante et, surtout, humidité plus forte en hiver. Mais le jardinier doit aussi faire un effort en créant, par exemple, des rocailles; si la terre est trop lourde, le plus simple est d’y ajouter du sable, des graviers et du terreau ou, plus complexe, de mettre en place un drainage en plaçant une couche de gravier sous la rocaille ou, du moins, dans les trous de culture.On peut aussi les couvrir d’une plaque de verre en hiver pour éviter une trop grande humidité hivernale.

les primevères, les ancolies et bien d’autres encore, qui nous ravissent au retour du printemps. La recherche de ces plantes de montagne qui poussent, en général, au-dessus de la limite altitudinale de la forêt, a commencé surtout au 18° siècle, avec le développement de l’alpinisme. De Saussure en 1787, gravit pour la première fois le Mont-Blanc et donna son nom à une plante de montagne, la saussurea. On pourrait citer bien d’autres noms d’explorateurs qui ont parcouru les montagnes du monde à la recherche et à la propagation de ces nouvelles plantes. Lexis et Clarck dans les Montagnes Rocheuses aux U.S.A; Lamarche ou De Candolle en Europe; le Père David qui a donné son nom au davidia ou arbre aux pochettes. Delavay et Forest explorant l’Himalaya et les montagnes de Chine. Toutes les plantes ne sont, cependant, pas utilisables au jardin; l’exemple le plus connu étant l’éritriche nain appelé aussi le « roi des Alpes » qui ressemble fort à un myosotis miniature. D’autres, par contre, ne fleuriront pas ou difficilement, comme certaines saponaires, car les conditions de vie, certes beaucoup plus difficiles en montagne, ne sont pas toujours reproductibles en plaine : qualité de la lumière, substrat rocheux ou graveleux très filtrant, dans lesquels

Campanules, aubriètes, alysses, arabettes seront placées en bordure de plate-bande ou encore dans les crevasses d’un vieux mur au soleil, comme les ibéris, les joubarbes, les saxifrages (à l’ombre humide), et les erigerons. Enfin, pour donner plus de relief à nos plates-bandes, on utilisera aussi des arbres nains, rhododendrons, pins, abiès, daphnés aux floraisons remarquables; weigélia Monet ou certains saules (tel le serpyllifolia, le plus petit arbre du monde) dont les chatons, très décoratifs, apparaissent tôt au printemps, sans oublier les helianthèmes. Dernière solution, la culture en pots, peut présenter bien des avantages : choix de substrat (calcaire ou acide, humique ou graveleux), de la situation (ombre ou soleil) et, en fonction de la saison, les mettre à l’abri de l’humidité hivernale sous châssis ou dans une serre. Ne pas oublier de placer 5 cm de gravillons au fond du pot, afin d’assurer un bon drainage. Vous pourrez aussi cultiver des plantes plus difficiles, en particulier de milieux secs ou arides, bulbes, cactées, plantes succulentes, car certaines viennent des montagnes sèches de l’Iran ou de l’Afghanistan.

Quel plaisir, au printemps, de contempler ces floraisons magnifiques.

Jean-Paul Harmand, délégué régional de la société des amateurs de jardins alpins

Courcelles-Chaussy. Tél.: 03 87 64 10 16De la montagne au... jardin !

es engrais verts = humus de qualité

Les engrais verts sont généralement issus de plantes de la famille des légumineuses, plantes qui sont capables de fixer l’azote de l’air. Leur lente décomposition dans le sol permet de restituer progressivement aux plantes de la potasse et des oligo-éléments. Les plantations s’en trouvent de ce fait plus robustes et plus résistantes aux maladies, contrairement à l’utilisation d’engrais chimiques lesquels sont absorbés plus rapidement par les plantes. Les engrais verts sont également source de matières organiques qui agissent favorablement sur la structure des sols en les ameublissant. Dans votre potager, dès qu’une surface est libérée, semez-en à la volée, en début d’automne par exemple. Après la pousse, procédez au fauchage et à l’enfouissement superficiel de l’engrais vert ainsi obtenu. Il fournira un humus de qualité et vous assurera une bonne récolte. Les principales variétés de plantes appropriées pour ce type de pratique sont le lotier corniculé, le lupin blanc ou jaune, la vesce, la phacélie, le trèfle incarnat et la fèverole. Toutes ces plantes sont des fertilisants naturels et agissent en temps que tels sur vos plantations.

Michel GUENERIE

L

Les bonnes habitudes perdurent chez nos amis de la Soc i é té Cent ra l e d’Hort iculture de Nancy.

Le Prix Emile Gallé 2010 a été attribué aux Guides écologiques des arbres et des arbustes en deux ouvrages d’Elisabeth et Jérôme JULIEN.

Le ler prix « jeune » a été descerné au livre de la collection « Les Plantes » : dis-moi pourquoi ?La remise officielle a eu lieu le 4 septembre 2010 dans les grands salons de l’hôtel de villle de Nancy. Toujours un grand bravo à nos a m i s d e l a S o c i é t é C e n t ra l e d’Horticulture de Nancy.

A lire…Le prix «Emile-gALLé»

Les membres du jury avec les 1er prix.

P oules nettoyeuses...Il n’y a pas que le compostage pour se débarrasser des

déchets organiques.La commune belge de Mouscron, à la frontière française, a offert deux poules à 50 foyers volontaires pour tester une nouvelle méthode de recyclage. Les rebuts de cuisine fournissent de la nourriture aux nettoyeuses qui produisent 300 oeufs par an. Reste à résoudre la question des déchets produits par les poules et leur litière souillée !!!

(extrait de la Salamandre n° 98)

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Aménager son jardin pour créer de la

Biodiversité

Que représente

un jardin à l’échelle de la planète, cette toute petite

surface de quelques dizaines ou centaines de mètres

carrés, rien ou presque, l’équivalent d’une goutte

d’eau dans la mer. Mais si, sur ces quelques

mètres carrés on cultive la vie, on la respecte, on

favorise sa diversité, alors ces minuscules parcelles,

s’additionnant à d’autres, deviennent rapidement les maillons non négligeables

d’une chaîne essentielle à la circulation des espèces.

Si la sédentarisation a permis dans un

premier temps la diversification des

paysages, l’industrialisation, l’urbanisation

et l’intensification des pratiques agricoles

ont réduit la biodiversité et banalisé les

espaces. Aujourd’hui, de nombreuses

espèces ne trouvent plus les conditions

qui leur sont nécessaires ou sont victimes

de pratiques qui les mettent en danger.

Les jardins ‘‘d’amateurs’’ n’ont pas de

contraintes de rentabilité, de normes et

de standards, ils peuvent allier aisément

productions de qualité et lieu de vie.

Deux points sont à prendre en

considération pour aménager et gérer

un jardin de manière écologique : d’une

part, éviter de créer des conditions

défavorables aux espèces que l’on

souhaite introduire ou voir s’installer,

d’autre part, favoriser la biodiversité.

Les erreurs à éviterUn animal qui ne trouve plus les conditions

nécessaires dans le milieu où il vit pourra

essayer de se déplacer pour retrouver un

milieu adéquat.

Une plante installée à un endroit inadapté

ou dans des conditions inappropriées,

plante d’ombre en plein soleil, arbre

planté trop profondément par exemple,

subira rapidement différentes ‘‘attaques

parasitaires’’ qui révéleront le problème.

Un processus est en route, la plante non

viable à cet endroit ou dans ces conditions

est en passe d’être éliminée, dure loi de la

nature dont profitera toute la chaîne des

‘‘parasites’’ et des décomposeurs.

Souvent le premier réflexe est de chercher

à identifier le ‘‘symptôme’’, champignon,

puceron, chenille… pour l’éliminer

en pensant avoir réglé le problème

qu i b i en souvent e s t a i l l eu rs .

Exterminer une colonie de pucerons ne

repositionnera pas l’arbre à la bonne

profondeur.

Instal lé au bon endroit , au bon

moment , dans de s cond i t i ons

satisfaisantes, l ’adaptation et le

développement se font généralement

sans problème, ce point est essentiel.

Une plante ne se choisit pas seulement

sur son esthétique ou sur notre envie de

l’installer dans notre jardin pour son usage,

mais, avant tout, en fonction de ses besoins

en matière de sol et d’environnement.

Remarquons que tout traitement,

même bio, aura des répercutions sur

l’environnement et qu’il est préférable

de mettre tous les atouts de son

côté pour les limiter au maximum.

Favoriser la biodiversité !R a p p e l o n s b r i è ve m e n t q u e l a

p remière manière de favor i se r

la biodiversité est de limiter les

actions qui lui portent préjudice :

appor t s d ’engra i s d i rec tement

a s s i m i l a b l e s q u i p e r t u r b e n t

les re lat ions micro-organismes

d u s o l / p l a n t e , t r a i t e m e n t s

phytosanitaires aux conséquences

difficilement contrôlables, non respect de

la vie du sol qui entraînera plus ou moins

rapidement des difficultés d’alimentation

chez les plantes, interventions à des

moments inappropriés ou sans

précaution…

Vente en gros et détailPlantes à massifs et plantes fleuries

de saison57, ruedeLongwy-57100THIONVILLETél. 0382880670 - Fax0382880688

Les plantes compagnes au potager Il n’est pas que dans la sphère humaine que les relations sociales soient quelquefois compliquées. Les jardiniers ont constaté par expérience que certains légumes ne toléraient pas la présence de certains voisins alors que d’autres associations étaient bénéfiques. Afin d’éviter les conflits essayez de respecter les règles. Les amis tout d’abord :Mme Carotte et M. Oignon ou Ail s’adorent : les

effluves des alliums repoussant la mouche de la carotte ( idem pour les

fraisiers : efficace contre les nématodes ).

Il y a donc intérêt à alterner les rangs de ces deux compères (- de 50 cm ) M. Celeri et M. Choux ( oh !) se

complètent également : l ’ o d e u r « f o r t e » d u

c é l e r i r e p o u s s a n t l e s piérides ( papillon dont les chenilles

d é vo re n t a l l è g re m e n t l e s fe u i l l e s d u c h o u x ) M. Poireau aide son amie Mme Fraise en chassant les nématodes qui dévorent les racines des fraisiers : planter en alternance les

rangs comme précédemment. Idem pour Mme Ciboulette qui protège également les rosiers contre les insectes et la rouille.M. Basilic sert de rempart contre l ’ o ï d i u m d e M m e Courgette et

de Messieurs C o n c o m b r e e t Co r n i c h o n .

M. Persil quant à lui préfère Mme Tomate.M. Cresson alénois et M. Souci ( dont on consomme les fleurs dans les salades ) abriteront de l’invasion des pucerons les arbres fruitiers au pied desquels ils seront plantés, de même que les alliums ( même d’ornement ) plantés en masse au pied des pêchers limiteront la cloque.Mme Lavande dans la même situation attirera les insectes pollinisateurs.Mme Sauge, Messieurs Estragon et Thym eux éloignent

les chenilles, limaces et escargots ainsi que les fourmis (l’odeur de sauge est répulsive).

Les ennemis : Mrs Cerfeuil et Fenouil sont les plus mauvais coucheurs du potager :

ils ne s’entendent avec aucun des autres habitants du potager.

Ne jamais planter M. Persil à proximité de Mme Laitue : ils se détestent.

M. Oignon haït Mme Pomme de terre, et Messieurs Haricots, Choux et Pois.Mme Tomate ne peut pas voir en peinture Mmes Betterave, Pomme de terre et M. Choux.Mme Pomme de terre a horreur de Mme Courgette, Mrs Concombre et Cornichon.La rotation des cultures régule également les empoisonnements du sol dus aux plantes.

Un potager bien équilibré comme celui de nos grands parents qui usaient de ces règles transmises par des générations de jardiniers, est la garantie de meilleures récoltes avec

le minimum de traitements ( merci pour la planète ). Il est fortement recommandé aussi de pailler pour économiser l’eau, éviter le damage du sol lors de fortes pluies, et empêcher la levée des mauvaises herbes. Utilisez donc Mme Fougère qui affole les limaces et les escargots : elle reste en place longtemps, empêche la levée des mauvaises herbes, permet de marcher aisément dans les rangs et protège les fruits des intempéries ( fraisiers notamment ) Cette liste n’est sûrement pas complète, demandez à vos voisins ou vos ancêtres. Essayez donc pour vos

plantations à venir et faites vos remarques.

Claude BIDOIS

23 22

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Depuis quelques semaines,

les élèves des Récollets

travaillent sur différentes

actions relatives à la

biodiversité. Un projet qui

vient d’avoir les félicitations

du Ministère de l’écologie et

de la fondation Nicolas Hulot.

« Nous souhaitons faire prendre conscience à un maximum de personnes, après présentation d’une exposition suivie d’un débat, que la biodiversité est comme un château de cartes dont chaque carte serait une espèce. Trop de cartes disparaissent et c’est l’ensemble du château qui menace alors de s’écrouler » précise Fayssal qui travaille sur cette opération de sensibilisation depuis plusieurs semaines.

« N’oublions pas que les conséquences de l’extinction d’une espèce sont dramatiques car les êtres vivants sont dépendants les uns des autres. A terme, c’est l’avenir de l’homme qui est menacé ! Les hommes oublient souvent l’incroyable travail que la nature accomplit pour eux, un travail que la technologie ne pourra jamais remplacer » rajoute Nathalie Sacchet, professeur de SVT qui s’associe au projet.

arbres et arbustes les plus attractifs pour les chenilles des papillons diurnes et nocturnes, sur les arbustes à baies préférées des oiseaux. Ils vont devoir établir un plan d’implantation en fonction des tailles, des coloris, des floraisons et de la fructification. Pour cette haie qui fera 200 m de long, un des objectifs est aussi de créer un décor changeant toute l’année » souligne t-il. Enfin, plusieurs intervenants viendront également rencontrer les élèves pour parler de leurs activités et leur rôle par rapport à la biodiversité : un apiculteur, un responsable de la LPO et deux agriculteurs : un adepte de la culture raisonnée et un second, «agriculteur bio», viendront expliquer aux jeunes collégiens leurs façons de travailler.

Contact : Daniel MULDER, 20, rue du 22 août 1914 - 54620 Baslieux

Une haie écologique« En effet, en plus de l’exposition itinérante, les élèves vont planter une haie composée d’essences d’arbres sauvages, introuvables dans le commerce. Bourdaine, camérisier, cornouiller mâle, cornouiller sanguin, églantier, épine vinette, érable champêtre, fusain, nerprun purgatif, noisetier, argousier, prunellier, sorbier des oiseaux, sureau noir, troène sauvage, viorne lantane, viorne obier, etc..., ces arbustes seront fournis par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) du secteur » indique Daniel Mulder, le professeur coordinateur du projet.

« Pour que cette haie constitue un milieu très accueillant pour la flore et la faune sauvage, les élèves vont effectuer un travail de recherche sur les périodes de fructification des arbres à forte potentialité alimentaire, sur les

Les Choucas

leur projet sur la biodiversité labellisé par Paris

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Venez composer l’épargne qui vous va bien !

Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de LORRAINE. Société coopérative à capital variable. Etablissement de crédit. Société de courtage d’assurances 775 616 162 RCS METZ. Siège social : 56-58, avenue André MALRAUX 57000 METZ. Immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le numéro 07 022 719. Adresse postale : CS 71700 54017 NANCY CEDEX.

Invités au centre des Congrés de Metz, les Choucas, ces élèves du collège des Récollets de Longwy, et leur professeur Daniel MULDER, ont été très touchés par les félicitations de Luc FERRY, ancien ministre de l’Education nationale.

L es mycorhizes, très utiles pour la croissance des végétaux, font partie d’un environnement de micro-organismes, de

champignons et de bactéries, en étroite relation avec les plantes. Certains champignons agissent au niveau des racines et rentrent en symbiose avec les plantes en formant différents types de mycorhizes. Les plants truffiers qui nous donnent la truffe, si appréciée, sont un exemple de mycorhizes Ectomycorhizes qui touchent de nombreux arbres de nos forêts.Par contre, les endomycorhizes qui concernent plus de 80% des plantes, sont des champignons dont les filaments très denses, entrent en contact étroit à l’intérieur des racines. Seules les brassicacées, le choux et les chénopodiacées, la betterave, sont à exclure de ce phénomène.

Les mycorhizes jouent le rôle de fertilisants, de régulateurs, de protecteurs et de biostabilisants. Les sols appauvris par l’utilisation intensive d’engrais et de pesticides, sont devenus très pauvres en champignons mycorhigènes. Pour rétablir un bon équilibre, il est conseillé de limiter les engrais chimiques, ainsi que les traitements fongicides. Eviter aussi les labours trop profonds, préférer un travail superficiel du sol. Pour favoriser le développement des mycorhizes, il est conseillé de pratiquer la culture d’engrais verts, type lupin blanc ou jaune, phacélie, lotier corniculé.Il est possible de trouver prochainement dans le commerce, des produits à base mycorhizes de sous forme d’amendements et de terreaux, qui devrait favorisent les techniques respectueuses de l’environnement !

Michel GUENERIE

Les mycorhizes !

Les abeilles d’abord... Les abeilles d’abord... Située en Moselle, l’association Apicool promeut une apiculture respectueuse des abeilles et de la biodiversité. Karine Devot nous invite à découvrir une ruche accessible à tous. Vous installez des ruches de biodiversité. Quelle est leur particularité ?L’objectif premier d’une telle installation est d’offrir un abri aux abeilles. La récolte de miel n’est pas une priorité, mais reste possible. Nous accompagnons les personnes qui souhaitent se lancer dans l’aventure. Nous nous chargeons de toutes les démarches administratives et livrons une ruche avec son essaim, prête à bourdonner ! Quelles sont les particularités de la ruche que vous avez choisie ?La ruche de l’abbé Warré est idéale pour les amateurs. Elle est petite, légère et permet à l’abeille de construire ses cires comme les abeilles sauvages le font au creux des arbres. On peut observer le travail des ouvrières grâce aux vitrines et l’ouvrir uniquement pour la récolte, ce qui évite les, dérangements. Pourquoi des abeilles pour promouvoir la biodiversité ?Elles sont une porte d’entrée à l’ensemble de la diversité biologique. Là où ces insectes prospèrent, les plantes sont pollinisées et offrent une nourriture abondante à de nombreux habitants de la nature, homme y compris. Combien ça coûte ?Le coût de l’installation d’une ruche est de 1000€ . A terme, nous espérons pouvoir proposer nos services gratuitement grâce à l’aide de mécènes. Nous sommes à la recherche de nouveaux partenaires financiers intéressés par notre initiative. Pour plus d’informations : [email protected]

Extrait de La «Salamandre» n°198 Juin/Juillet 2010

Page 14: Société d’Horticulture - SHM-Asso.frshm-asso.fr/pdf/bulletin_2011.pdfet le dimanche après-midi, au cours transformateurs de fruits, fleuristes et duquel Messieurs Bernard MEURISSE

Composition du conseil d’administration et du bureauBureau :Président d’honneur Olivier LEICK Président Jean-Pierre LIOUVILLE 1er Vice-président André JOHO Vice-président Romuald DUDA Vice-président Michel GUENERIE Vice-président Roland MUSQUAR Secrétaire Général Stanislas VOTERSKISecrétaire Générale adjointe Francine SCHWENKE Trésorière Nicole HOTTIER Trésorière adjointe Janine SCHWARZ Secrétaire administrative Anne-Marie VENNER Secrétaire adjoint Jean-Paul ROYNETTE

Assesseurs Chantal BECKER Claude BIDOIS Michel GENDRON Annette JOST Bernard MEURISSE Etienne PAULIN Roger SCHWEITZER

Autres administrateurs : Christiane JACQUES Monique JAGER Pierre JOUIN

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REgIONS DATES ADRESSE TITRES

ALSACE67230 DIEBOLSHEIM 8 mai 2011 Rue du Château 24e Fête des fleurs67000 STRASBOURG 8 et 9 octobre 2011 Parc de la Citadelle 13e Fête des Plantes68126 COLMAR 30 avril et 1er mai 2011 Parc de Schoppenwihr - Bennwihr 31e Fête des plantes de printemps68126 COLMAR 1er et 2 octobre 2011 Parc de Schoppenwihr - Bennwihr 5e Fête des plantes d’automne68100 MULHOUSE 16 et 17 avril 2011 Parc Zoologique et Botanique 9e Marché aux plantes

LORRAINE54830 GERBEVILLERS 7 et 8 mai 2011 Parc du Château 16e Printemps de Gerbevillers54000 NANCY 30 avril et 1er mai 2011 Parc Sainte Marie 15e La nature en Fête54000 NANCY 3 et 4 septembre 2011 Place de la Carrière Rendez-vous d’automne54000 NANCY 1er et 2 octobre 2011 Esplanade Jacques Baudot 6e Jardin Extraordinaire, Saveurs d’automne55300 SAMPIGNY 9 et 10 avril 2011 Sampigny 1e Les Floréals57450 BARST avril 2011 Grand Marché aux fleurs et aux plantes57530 COURCELLES-CHAUSSY 28 et 29 mai 2011 Château d'Urville - Lycée Agricole 5e Printemps au Château d'Urville57320 FREISTROFF 3 avril 2011 Château St Sixte 8e Printemps de la Nied57530 LAQUENEXY 1er et 2 octobre 2011 Les Jardins Fruitiers 49e Fête des Jardins et des Saveurs57500 SAINT AVOLD 27 et 28 octobre 2011 Hôtel de Ville Les Jardins d'Henriette57200 SARREGUEMINES 17 avril 2011 Jardin de la Faïencerie Vide-Jardin - Marché aux pots57630 VIC SUR SEILLE 9 octobre 2011 Place du Palais Jardin en Harmonie88700 AUTREY 14 et 15 mai 2011 Les Jardins de l'Abbaye 6e Plantes en Fête à l'Abbaye88210 BAN DE SAPT 7 et 8 mai 2011 Jardins de Callunes Fête des rhododendrons88210 BAN DE SAPT 10 et 11 septembre 2011 Jardins de Callunes Fête des bruyères88270 MADONNE ET LAMEREY 8 mai 2011 Rue du Haut Fays Marché aux fleurs88120 VAGNEY août 2011 Le Haut du Tôt 24e Fête des Plantes

AUTRES DEPARTEMENTS41150 CHAUMONT SUR LOIRE du 22 avril au 16 octobre 2011 Château de Chaumont sur Loire Festival des Jardins - 2011 "Jardins d’avenir"51000 REIMS 18 - 19 et 20 mars 2011 Parc des Expositions Salon Tendance Nature52300 JOINVILLE 23 au 25 avril 2011 Grand Jardin - Parc du Château 11e Fête des Jardins90000 BELFORT 14 - 15 et 16 mai 2011 Place Corbis 28e Belflorissimo!91680 COURSON 13 - 14 et 15 mai 2011 Parc du Château Journées des plantes 91680 COURSON 14 - 15 et 16 octobre 2011 Parc du Château Journées des plantes91940 ST JEAN DE BEAUREGARD 1er - 2 et 3 avril 2011 Parc du Château Fête des plantes vivaces91940 ST JEAN DE BEAUREGARD 23 - 24 et 25 septembre 2011 Parc du Château Fête des plantes et des légumes

PORTES OUVERTESLes Rendez-vous aux Jardins 3-4 et 5 juin 2011 "Visitez un jardin en Lorraine" Thème 2011 «Le jardin nourricier»

ALLEMAgNED-ZWEIBRUCKEN 1er et 2 octobre 2011 Rosengarten - ZWE Herbst-Garten-Markt

BELgIQUEB-3740 ALDEN-BIESEN du 23 au 26 septembre 2011 Commanderie Nationam Grand Happening d'Art FloralB-5000 BEEZ (NAMUR) 14 et 15 mai 2011 Parc de Château 32e Festival des Plantes - PrintempsB-5000 BEEZ (NAMUR) 8 et 9 octobre 2011 Parc de Château 33e Festival des Plantes - AutomneB-7760 CELLES(TOURNAI) 16 et 17 avril 2011 Parc du Château de "La Feuillerie" 48e Plantes rares et de collectionB-7760 CELLES(TOURNAI) 7 et 8 mai 2011 Parc du Château de "La Feuillerie" 17e Rhododendrons et Azalées en fleursB-7760 CELLES(TOURNAI) 24 et 25 septembre 2011 Parc du Château de "La Feuillerie" 47e Plantes rares et de collectionB-3870 HEEX (HEERS) 10 et 11 septembre 2011 Parc du Château d'Heex Festival des plantes rares, des roses et jardins familiaux(entre Liège et Maastricht) 11 et 12 septembre 2010 Parc du Château d'Heex Festival du potagerB-1380 LASNES (WATERLOO) 29 - 30 avril et 1er mai 2011 Ancienne Abbaye d'Aywiers Fête des plantes et des JardinsB-1380 LASNES (WATERLOO) 30 sept. - 1er et 2 octobre 2011 Ancienne Abbaye d'Aywiers Fête des plantes et des JardinsB-1860 MEISE 27 - 28 et 29 mai 2011 Jardin Botanique Grand Happening d'été - Passiflora

LUXEMBOURgERPELDANGE 20 - 21 et 22 mai 2011 Parc du Château Ambiance et JardinsLUXEMBOURG 12 et 13 mars 2011 Expo-Center Kirchberg JardirêveSTOLZEMBOURG 17 et 18 septembre 2011 Parc du Château Fête des plantes et du jardin

ANgLETERRELONDRES 24 au 28 mai 2011 Royal Hospital Chelsea Chelsea Flower Show

Agenda 2011 des fêtes des plantes en France et ailleurs...

Société d’Horticulture de la Moselle

Bulletin d’adhésion

M. Mme _________________________________________________

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adhère à la Société d’Horticulture de la Moselle et joint un chèque de _________E

Montant de la cotisation pour un couple : 29 E ; pour une personne seule : 22 E

A envoyer à Société d’Horticulture de la Moselle 27ter, rue de Pont-à-Mousson - 57950 Montigny-lès-MetzTél. 03 87 55 54 04

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U n monticule par ci, un monticule par là, et voici votre lopin de terre sens dessus dessous. Faut-il déclarer la guerre à

Madame la taupe, pourtant si peu malintentionnée ? Est-elle nuisible ou utile? Le débat est loin d’être clos. En fait, les dégâts directs qu’occasionne une taupe aux végétaux sont assez faibles, tout au plus coupe-t-elle quelques racines qui les gênent. Pour sa défense, il faut signaler qu’elle détruit un grand nombre d’insectes du sous-sol qui font partie de son régime alimentaire.

Vers au menuEn effet, son mets favori est le ver de terre qui compose les trois quarts de sa nourriture. Le reste est constitué de vers blancs (larves de hannetons), vers gris (larves de noctuelles), vers fil de fer (taupins) et, de façon plus sporadique, limaces et autres insectes. De plus, avec son creusement, elle aère aussi le sol. Malheureusement pour ce drôle de mammifère, ses taupinières ne sont pas très décoratives. Cela dit, plutôt que de s’énerver et se fatiguer contre ses petits animaux qui pèsent entre 80 et 150 g, mesurant 17 à 20 cm de long et dont la durée de vie n’excède pas trois à quatre ans, pourquoi ne pas cohabiter avec eux et ratisser tout simplement les quelques monticules laissés ça et là dans votre jardin ? Pourquoi ne pas planter des végétaux dits répulsifs comme la fritillaire impériale, l’euphorbe grande épurge qui, par ailleurs, sont très décoratives.

Pour une solution naturelle et pacifiqueCitons aussi l’incarvillée, une plante originaire de Chine introduite en Europe en 1702 par l’abbé d’Incarville, d’où son nom.

Cette plante vivace, qui résiste bien aux hivers rigoureux, donne des fleurs ravissantes de mai à septembre, semblables à celles du pélargonium. Sa particularité tient à ses racines, qui se développent en formant une toile très serrée comparable à celle d’une toile d’araignée et qui, de plus, peuvent s’étendre sur une surface de 100 m², empêchant ainsi les rongeurs de s’y aventurer !Comme quoi, il y a souvent une solution naturelle et pacifique avant de déclencher un plan d’extermination avec produits chimiques, vers empoisonnés, fumigènes, tessons de bouteilles (dangereux seulement pour le jardinier car la taupe n’est pas hémophile). Le jardin n’est pas un champ de bataille. Qu’on se le dise…et que ce ne soit plus taupe secret !

Echo : Taupe ou campagnol ?Pour découvrir l’identité de l’animal qui « squatte » votre terrain, le meilleur moyen est d’observer attentivement les taupinières et les galeries. En général, les taupinières du campagnol sont plus aplaties que celles édifiées par la taupe. La granulation de la terre rejetée est plus fine. Un examen révèle fréquemment la présence de débris végétaux, si le bâtisseur est un campagnol. En recherchant la galerie d’évacuation

de terre, les chances d’identification s’accroissent: la taupe rejette la terre à partir d’une galerie

arrivant, le plus souvent, perpendiculairement à la surface du sol , tandis que le

campagnol opère à partir d’une galerie débouchant obliquement.

La mal - aiméeSouvent combattue en raison des dégâts qu ‘elle cause aux espaces verts, la taupe est pourtant un petit mammifère très utile !

Daniel MULDER

La taupe ennemie ou amie ? La solution est peut-être d’apprendre à vivre ensemble.

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