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leo Agence de la mobilité internationale et européenne 2e 2f.fr S S avoir entreprendr avoir e e audacieuse compétence ZOOM Lire + Écrire + Compter = Non exclusion UNESCO / AGENCE NATIONALE DE LUTTE CONTRE L'ILLETTRISME : UN MÊME COMBAT Missions locales et OFQJ LEUR SOUTIEN À LA MOBILITÉ Hongrie - Québec PLUS D'EUROPE ET D'INTERNATIONAL Magazine de l'Agence Europe-Education-Formation-France Décembre 2010 - N°25 So L'esprit mobilité !

SOLEO 25 Magazine de l'agence 2E2F

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SOLEO 25 Magazine de l'agence 2E2F édité en décembre 2010

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  • leo

    Agence de la mobil i t internat ionale e t europenne

    2e2f.fr

    SSavoir entreprendravoir e eaudacieuse comptence

    ZOOM

    Lire + crire + Compter = Non exclusion UNESCO / AGENCE NATIONALE DE LUTTE CONTRE L'ILLETTRISME : UN MME COMBAT Missions locales et OFQJLEUR SOUTIEN LA MOBILIT

    Hongrie - QubecPLUS D'EUROPE ET D'INTERNATIONAL

    Magazine de l'Agence Europe-Education-Formation-FranceDcembre 2010 - N25So

    L'esprit mobilit !

  • Edito

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    En cette fin danne 2010 o les sommets de lOTAN, Lisbonne, et de lOSCE, Astana, ouvrent les perspectives dun continent rapproch, de Brest Vladivostok, tel que le Gnral de Gaulle lavait rv il y a un demi-sicle, en ce moment dcisif o le G8 et le G20 sous prsidence franaise vont devoir rvi-ser la gouvernance mondiale pour donner un nouveau souffle la mondialisation et lheure o plusieurs tats de lUE ont dcid dimportantes rformes de leur systme universitaire, parfois difficilement com-prises par les tudiants, lEurope est plus que jamais une ncessit et linvitation au voyage un viatique. Oui, lconomie de la connaissance fait de lducation tout au long de la vie la base du dveloppement indi-viduel et du progrs conomique du sicle qui vient de dbuter. Oui, lEurope, 60 ans aprs les choix issus du Congrs de la Haye en 1948, doit se penser en grand en ayant ses voisinages orientaux, mditerranens et africains comme perspective dexpansion de moyen terme. Oui, dans un contexte de mutation conomique et culturelle mondiale, les programmes daide la mobilit, limage symbolique de lEuropass, doivent devenir les passeports de la russite.Encore faut-il que ceux-ci soient lisibles et identi-fiables. Cest pourquoi, avec tous ceux, responsables politiques, ducatifs et conomiques qui le rclament

    avec conviction depuis des mois, lAgence accompa-gnera ceux qui souhaitent que son nom, aujourdhui trop peu connu, puisse voluer. Encore faut-il que ces programmes permettent ceux qui en sont les bnficiaires aujourdhui den tre les premiers prescripteurs demain. Cest pour-quoi lAgence va tre trs attentive privilgier une approche qualitative. Le premier objectif sera la satis-faction de tous ceux qui font le choix de considrer la mobilit comme une chance et un passage oblig car il ny a pas de progrs vritable si ceux qui le font de leurs mains ne doivent pas y trouver leur compte nous avertissait dj le Gnral de Gaulle, en dcrivant dans ses Mmoires de guerre son action en faveur de la Reconstruction.Encore faut-il, enfin, que les efforts mens par les tats membres soient mieux articuls avec les choix stratgiques dcids par la Commission. Cest pour-quoi lAgence est la disposition de tous ceux qui, Bruxelles comme Paris, prparent avec enthousiasme les perspectives 2014-2020. LHistoire est une inven-tion dont la ralit fournit la matire ironisait Hans Magnus Enzensberger il y a trente ans dans son Bref t de lanarchie. nous, vous de montrer clairement quon peut la prparer ds maintenant. lore dune nouvelle dcennie o les objectifs de la Stratgie UE 2020 vont ouvrir tant de nouvelles fron-tires, il importe dtre ambitieux. Aprs une priode de transition, lAgence va donc reprendre la marche en avant qui en a fait pendant 10 ans un modle reconnu sur lensemble du continent. Comme vous le dcouvri-rez dans ce 25e numro de Soleo, cest une nouvelle et passionnante priode qui souvre. Pour nous un long chemin encore nous reste faire nous avertissait Claudel il y a cent ans dans son Processionnal pour saluer le sicle nouveau. Nous qui participons chaque jour au dveloppement des mobilits internationales, nous savons que ce chemin mne vraiment quelque part.

    Joyeux Nol ! Bonne anne !

    Antoine GodbErtDirecteurAgence Europe-Education-Formation-France

    EditoAntoine Godbert, directeurAgence Europe-Education-Formation-France

    EntrEtiEnLire + ecrire + compter = non excLusion Carolyn Medel-Aonuevo Marie-thrse Geffroy

    rEndEz-vousGrundtvig a 10 ans ! On n'a jamais fini d'apprendre . Patrice delgue

    noMinAtionAntoine Godbert, nomm directeur de l'Agence Europe-Education-Formation-France

    tErritoirEsPromouvoir une mobilit des jeunes plus inclusive. Point de vue des missions locales. Andr Montan

    zooMsavoir entreprendre, audacieuse competence Mesurer l'innovation dans les projets Leonardo transfert de l'innovation : le projet iDesigner. Estelle duprat Et si la mobilit tait la meilleure pdagogie de l'entreprendre . Alain Fayolle Dvelopper l'esprit d'entreprise dans le secondaire. brigitte Le boniec Quelle issue professionnelle pour les tudiants diplms ? Patricia Pol, basile Sircoglou

    L'EssEntiELDe l'usage des rseaux sociaux dans un projet de mobilit. Stphane demange

    PLus dEuroPE Et dintErnAtionALQuEbEC Office franco-qubecois pour la jeunesse : undispositif complet de professionnalisation et d'insertion des 18-35 ans. Frdric Lefret

    HonGriE/FrAnCEYouth on the move : retour sur un vnement Entretien avec Peter tordai, directeur de l'agence nationale hongroise Youth on the move Bordeaux. nicolas Jean Le monde leur appartient (tmoignages d'tudiants)

    BrEvEs

    ProchAinE PArution : soLEo n26

    21 MArs 2011

    Sommaire

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    Ecrivez soleo ! [email protected]

    N 25 decembre 2010

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    Couverture : AKaiser

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    Soleo entretien entretien Soleo

    Dans le cadre de lanne europenne de lutte contre la pauvret et lexclusion sociale, lAgence Europe-Education-Formation-France poursuit sa rflexion sur les apports de la mobilit dans les situations de dcrochage et dexclusion. Des experts invits lors de la confrence de Paris, des 18 et 19 novembre, ont apport leur clairage sur le dficit et lacquisition des comptences-cls, et en tout premier lieu sur la lutte contre lillettrisme, dterminant facteur dexclusion.Pour en dbattre, Carolyn Medel-Aonuevo, directrice adjointe de lInstitut de lUnesco pour lapprentissage tout au long de la vie et Marie-Thrse Geffroy, directrice de lAgence Natio-nale de Lutte Contre lIllettrisme (ANLCI).

    LE rEGArd dE LunESCo Sur LA QuEStion dE LEx-CLuSion SoCiALE Le terme exclusion sociale qui se trouve aujourdhui au cur de la politique europenne nest pas facile dfi-nir et prsente de nombreuses facettes. Sapplique-t-il des personnes vulnrables, marginalises, stigmatises ? Dans le domaine de lexclusion, sommes-nous confron-ts des raisons historiques, culturelles, ethniques avec rfrence aux castes, aux groupes minoritaires en Europe ? Parle-t-on de pauvret et de personnes qui, ne pouvant participer la vie conomique et sociale de leur pays, se sentent totalement rejetes et ont perdu toute motiva-tion ? Nous savons que lacquisition des comptences de base est essentielle pour toute inscription dans la socit. La notion dexclusion est assez rcente, elle volue, nous avons affaire un phnomne complexe et les donnes

    statistiques dont nous disposons au sein de lUnesco nous aident dans lanalyse.

    CoMPrEndrE LA MobiLit Pour MiEux LExPLoitErLa mobilit au sein de lUnion europenne est ncessaire et reste lun des moyens de sintgrer. Il existe de nombreuses dfinitions de la mobilit : mobilit physique, conomique, sociale, mobilit individuelle, structurelle. Chaque individu peut faire le choix de la mobilit mais pour la russir, il faut certaines connaissances. La mobilit sopre toujours dans un environnement quil est important de connatre : quelle est la langue du pays que je vais dcouvrir, quelle est son histoire, sa culture, sa monnaie, quelles sont les rgles en vigueur ? La mobilit ne doit pas tre isole et ne peut se dcliner au niveau de lindividu, elle a toujours une dimension cono-mique, sociale et politique.

    = non exclusionLire + ecrire + compter

    PLAidEr Pour LAPPrEntiSSAGE tout Au LonG dE LA viE : 800 MiLLionS dE PErSonnES dAnS LE MondE nE PoSSdEnt PAS LES CoMPtEnCES LMEntAirES En MAtirE dCriturE Et dE LECturEEn Europe, la politique rgionale met laccent sur lexclusion sociale. Mais comment mettre en phase ces politiques euro-pennes sachant que certains pays sont plus dcentraliss que dautres ? Nous avons lobligation de tout relier et dintgrer la politique relative lexclusion sociale lensemble des cadres : celui de lducation, de lemploi, de la sant, du bien-tre afin de crer un environnement o les individus sont motivs pour apprendre. La Banque mondiale finance de nouvelles stratgies pour 2020 et investit beaucoup dans lducation et lapprentis-sage. Malgr ces financements, lcole ne remplit pas toujours son rle et nous constatons de nombreux dcrochages. Cest la raison pour laquelle nous prconisons de lier ducation formelle et non formelle, lcole ntant pas le seul endroit o lon peut apprendre.La conception holistique de lapprentissage et de lducation des adultes dveloppe lUnesco nous claire sur la ncessit de toujours croiser les possibilits pour crer un environnement favorable lapprentissage. LUnesco a dvelopp des stratgies et dfini des priorits qui ciblent les populations les plus vuln-rables, rcemment encore lors de la Confrence internationale

    de Belm de 2009. LAfrique subsaharienne reste lune de nos priorits, avec un taux de 15 % seulement de personnes alpha-btises ! Et malgr les nombreuses difficults, nous essayons de faire en sorte quun programme dalphabtisation devienne une priorit. Nous avons besoin pour cela dducateurs trs comptents, forms, de ressources suffisantes et de structures appropries.

    Propos recueillis par Marie-Genevive PicartPle Communication et MdiaAgence Europe-Education-Formation-France

    projet europen GrundtviG

    un rseau dambassadeurs-apprenants pour dfen-dre le droit lalphabtisation pour tousLe projet port par le Centre de formation pro-fessionnelle et de promotion agricole du Morvan (CFPPA) sinscrit compltement dans le cadre dac-tion de belm : le dveloppement des comptences travers lapprentissage et lducation des adultes pour faire reculer la pauvret et btir des soci-ts de savoirs, quitables, tolrantes et viables .Les apprenants sont associs toutes les phases du projet et proposent des actions dalphabtisation lchelle locale en rponse au droit la formation tout au long de la vie.L'association de lutte contre l'illettrisme, FArLCi, partenaire du projet, tait prsente au sommet de belm.

    Contact : Charlotte [email protected]

    cadre daction de BeLm

    Lducation des adultes est reconnue comme un lment essentiel du droit lducation. Les 144 tats membres de lunesco runis belm (brsil) en dcembre 2009 pour la sixime Confrence internationale sur lducation des adultes (ConFintEA vi) se sont engags donner tous les citoyens la possibilit dexercer pleinement ce droit.Lalphabtisation des adultes est ltape indispensable pour entrer dans le processus dapprentissage.

    www.unesco.org/en/confinteavi

    Carolyn MEdEL-AonuEvoDirectrice adjointe de lInstitut de lUnesco pour lapprentis-sage tout au long de la vie

    Cretrouvez les vidos de la confrence sur le site de l'Agence : http://www.2e2f.fr/pauvrete-exclusion-conference.php

  • 7entretien Soleo

    QuESt-CE QuE LiLLEttriSME ?Il ne faut pas confondre la lutte contre l'illettrisme, l'alpha-btisation et l'apprentissage du franais langue trangre qui lui s'inscrit dans le cadre de la politique linguistique en faveur des migrants. Lutter contre l'illettrisme, cest per-mettre de rapprendre un adulte qui a t scolaris, et faire en sorte qu'il renoue avec les formations de base : lire, crire, compter. Cest permettre tous, tous les ges de la vie, de racqurir, de consolider les comptences de base ncessaires pour faire face, de manire autonome des si-tuations simples de la vie quotidienne : circuler, faire ses courses, lire un schma, une consigne de scurit, suivre la scolarit de son enfant, calculer des quantits, etc.

    dES CHiFFrES Pour CLAirEr LES dCiSionSUne enqute portant sur la population ge de 18 65 ans en France mtropolitaine a t mene pour la premire fois en 2004-2005 par l'INSEE en partenariat avec l'ANLCI au-prs dun chantillon reprsentatif de plus de 10 000 per-sonnes : 3 100 000 personnes, soit 9 % de la population, ge de 18 65 ans, ayant t scolarise en France, est en situation dillettrisme.

    Concernant les jeunes de moins de 18 ans, les chiffres du ministre de la Dfense l'issue de la JAPD1 identifient 4,9 % des jeunes de 17 ans en situation dillettrisme.

    PrvEntion dE LiLLEttriSME, inSErtion dES JEunES, voLution ProFESSionnELLE dES SALAriSLexclusion guette tous les niveaux, aussi bien les jeunes sortis du systme ducatif sans qualifications, que les sala-ris en risque de rupture professionnelle. LANLCI se mobilise pour prvenir ces fragilits et travaille aux plans local, natio-nal et europen, pour diffuser les informations sur l'ampleur du phnomne, reprer dans tous les domaines les pratiques et les actions qui russissent. Elle met galement en place des plans rgionaux de prvention et de lutte contre lillet-trisme, multiplie les conventions, les accord-cadres avec les ministres (ducation nationale, Emploi), les organisations professionnelles (OPCA)2 et les rseaux d'ducation.

    unE MobiLit dE tErrAin Pour FdrEr LES PrA-tiQuES ContrE LiLLEttriSME 2 500 personnes, parmi lesquelles des dcideurs, des experts, des intervenants de terrain, ont particip au travail de re-cherche, de formalisation des pratiques qui russissent dans le cadre du Forum Permanent des pratiques de l'ANLCI qui a reu le soutien du Fonds Social Europen afin de mutua-liser les expriences. Ce travail de recherche, de recueil, de formalisation et de partage pourrait stendre au niveau europen pour gagner encore en efficacit dans les secteurs de la prvention, de linsertion des jeunes et de lvolution professionnelle. Un forum permanent des pratiques met disposition des kits de formation et des outils ayant fait leurs preuves dans des situations diversifies dillettrisme. www.fpp.anlci.fr

    (1) Journe d'Appel de Prparation la Dfense(2) Organisme Paritaire Collecteur Agr

    Propos recueillis par Marie-Genevive PICArtPle Communication et MdiaAgence Europe-Education-Formation-France

    = non exclusionLire + ecrire + compter

    Les chiffres communiqus par Marie-Thrse Geffroy, directrice de LAgence nationale de lutte contre lillettrisme (ANLCI), rvlent qu'un nombre important de personnes ayant t scola-rises ne matrisent pas les comptences de base. Lillettrisme peut conduire lexclusion dans certains cas. C'est pourquoi il s'agit d'abord de prvenir afin que l'illettrisme ne prenne pas racine ds l'enfance, d'offrir des solutions adaptes ds que ce problme apparat afin que les difficults ne s'aggravent pas tout au long de la vie.

    MMarie-thrse GEFFroYDirectrice de lAgence Nationale de Lutte Contre lIllettrisme (ANLCI)

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    Lobjectif prioritaire de la FrErEF : mobiliser les rgions dans les perspectives europennes de lApprendre tout au long de la vie

    Comment en temps de crise, les Rgions europennes peuvent-elles mobiliser leurs ressources humaines pour un nouveau d-veloppement conomique et social ? Pour les Rgions runies Bruxelles durant la 8e Universit europenne dt de la FREREF, lenseignement et la formation, au mme titre que les ples de comptitivit, sont au centre du redploiement pour entreprendre les changements structurels ncessaires.

    Dans ce contexte, la coopration interrgionale devient une ncessit pour favoriser la convergence des politiques. Cest le but de la FREREF qui compte 17 Rgions membres et 5 insti-tutions membres (universits, reprsentations syndicales). La FREREF coopre rgulirement avec plus de vingt autres Rgions ainsi quavec la Commission europenne, le Parlement europen, le comit des Rgions, le CEDEFOP et des rseaux europens comme EUCIS-LLL. Elle agit pour mettre en pratique cette vo-lont de coopration en jouant le rle de plateforme favorisant lchange de pratiques, en intgrant les parties concernes (dci-deurs rgionaux, partenaires sociaux, chercheurs, professionnels de terrain).

    Les actions menes contribuent au contenu des grands axes de lUE 2020 et portent, travers des projets europens et des recherches-action, sur la mobilit europenne des apprentis et apprenants en formation professionnelle, sur la lutte pour le rac-crochage des jeunes, sur les transitions dans les parcours de vie.

    La 9e session de luniversit dt de la FrereF aura pour thme lentreprise comme acteur de lapprendre tout au long de la vie et sinterrogera sur les parcours des personnes dans les entreprises et sur les stratgies des entreprises en terme de dveloppement des personnes. Elle sappuiera sur les expriences et les disposi-tifs que les Rgions participantes ont mis en place dans ce do-maine et recherchera comment faciliter la convergence de leurs politiques. Elle aura lieu du 29 au 31 aot 2011 neuchtel en suisse romande.

    Fondation des rgions Europennes pour la recherche en Education et en Formation

    Ecrivez soleo ! [email protected]

    53 % ont plus de 45 ans ;Les femmes reprsentent 41 %, les hommes 59 % ;49 % vivent dans des zones rurales ou faiblement peuples ;57 % sont dans lemploi ;74 % utilisaient exclusivement le franais la maison lge de 5 ans.

  • 98

    Soleo rendez-vous rendez-vous Soleo

    Grundtvig a 10 ans

    R On n'a jamais fini d'apprendre , le slogan s'est transmu en projet de formation , pendant 10 annes, pour quelque 500 000 Europens selon les estimations de la Commission europenne. Grundtvig mritait bien une fte. Ce fut le cas dans 31 pays avec quelques points dorgue. Dabord Bruxelles, pour raffirmer que le programme offre aux adultes de tous ges une seconde chance dacqurir comptences et qualifications. Puis Copenhague, en septembre, o se sont rencontrs des porteurs de projets et des reprsentants de tous les tats-membres dans le cadre mondial daction dfini Belm par lUnesco en 20091. Enfin, le 14 dcembre dernier Paris, lors du sminaire consacr cet anniversaire en France par lAgence.

    education des aduLtes en europe

    etude dimpactLAgence a initi une tude portant sur tous les projets Grundtvig financs et termins depuis 10 ans, soit 411 projets. Cette tude doit faire apparatre limpact de ces projets sur les structures et les individus, moyen terme. Les rsultats de cette tude seront communiqus au printemps 2011.

    vidos sur GrundtviG Ralises par les participants la runion de Copenhague, voir sur : http://www.videomarathon.tv/channel/837688/copenhagen-walkabout-a-film

    et fiLmsEn France, deux films courts raliss par lAgence. dcouvrir sur Daily motion : du ct des familles , sur lducation parentale et frontires dedans dehors , sur lducation dans les prisons : http://www.europe-education-formation.fr/grundtvig.php

    on na jamais fini dapprendre

    Se dcouvrir des talents et se surprendre soi-mme

    GrundtvigEx

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    Antoine Godbert a t nomm directeur de lAgence Europe-Education-Formation-France par le Conseil dadministra-tion runi mercredi 24 novembre. Succdant Jean Bertsch, aujourdhui recteur de lacadmie de Limoges, Antoine Godbert occupait depuis 2009 le poste de conseiller diplo-matique au cabinet du Ministre de lducation nationale.

    Il est paralllement professeur affili ESCP Europe, en charge notamment du ple tudes gopolitiques euro-pennes au sein du dpartement des sciences sociales et humanits dont il a t professeur permanent pendant 10 ans.

    Ancien lve de lENA et de lENS Fontenay-St-Cloud, agr-g de gographie, quadrilingue (franais, anglais, allemand, russe), Antoine Godbert a dabord t journaliste puis diri-geant dune PME de production de vidos pdagogiques tout en tant paralllement enseignant-chercheur en go-politique lESCP-EAP, de 1991 1998. Il est lauteur des Grandes divisions du monde (Ellipses, 1998).

    En 2001-2002, il est en poste au secrtariat gnral de la Dfense et de la Scurit nationale (SGDN), o il suit les dossiers de l Europe de la dfense . En 2002, il intgre la Direction gnrale de lAdministration et de la Fonction publique (DGAFP) o il fonde et dirige la mission encadre-ment suprieur et carrires jusquen 2005 pour laquelle il a eu, entre autres, prendre en charge les dossiers des mobili-ts aux niveaux, central et dconcentr, et du suivi des res-sortissants communautaires dans lencadrement suprieur.

    Aprs avoir t directeur dlgu dAnthenor Public Affairs, il devient en 2007, managing director chez AGMA Consul-ting, un cabinet de conseil en relations institutionnelles. En 2008, Antoine Godbert rejoint, en tant que conseiller mis-sion rgion capitale , lquipe du secrtaire dtat charg du Dveloppement de la rgion capitale. Il occupe cette fonction jusqu sa nomination comme conseiller diploma-tique du Ministre de lducation nationale par arrt minis-triel en date du 28 juillet 2009.

    Antoine Godbert a 45 ans, est mari et pre dune petite fille de 6 ans.

    esponsables politiques de lducation des adultes et responsables Grundtvig se sont interrogs sur le manque de visibilit du pro-gramme au niveau national en souhaitant que lAgence facilite une coordination entre les politiques publiques, pour renforcer leur porte. Les participants ont dress cette occasion lesquisse dun premier bilan densemble de lducation des adultes en France et formul leurs priorits pour lavenir du programme au-del de 2013.

    Il a t redit que cette ducation tout au long de la vie tait loutil privilgi dans le contexte de crise actuelle pour faire du vieillis-sement de la population et de limmigration de vritables atouts de la construction europenne. Grundtvig sy est affirm comme le programme cl pour favoriser lamlioration de toutes les formes de comptences, quelles soient cognitives, mais galement sociales et motionnelles ; il doit continuer tre le fer de lance de la crdibi-lit dune ducation de toute la vie adulte, au-del des perspectives acadmiques ou professionnelles.

    Au cours de la dcennie coule, le programme a investi 370 mil-lions deuros dans le secteur de lducation des adultes et accord 17 000 subventions des organisations. Prs de 15 000 enseignants et autres professionnels ont suivi une formation en cours demploi ou effectu une mission denseignement en Europe avec le soutien du programme Grundtvig. Ce nombre devrait dpasser 20 000 dici la fin 2013.(Chiffres CE)

    (1) Lire dans ce numro p. 4 et 5 lentretien avec Carolyn Medel-Aonuevo, directrice adjointe de lInstitut de lUnesco pour lapprentissage tout au long de la vie.

    http://www.unesco.org/en/confinteava

    Patrice dELGuEDpartement Dveloppement et DissminationAgence Europe-Education-Formation-France

    Ecrivez soleo ! [email protected]

    antoine GodBertnomination S

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    Soleo territoires territoires Soleo

    Dans le contexte conomique que nous connaissons, les poli-tiques de mobilit ont pris une relle importance sur les ter-ritoires. Les dpartements reprsentent lchelon de proximit qui peut faciliter la mobilisation des jeunes et donner aux pro-fessionnels de linsertion une palette doutils. Pour devenir des outils performants dans la lutte contre la pauvret et lexclusion

    sociale, les programmes europens doivent mieux prendre en compte tous les jeunes. Il sagit de faciliter par une mobilit plus inclusive laccs aux programmes europens des jeunes non- diplms et diplms, valides ou en situation de handicap.

    La mission locale Jeunes Arige est positionne par la direc-tion dpartementale de la cohsion sociale et de la protection des populations comme la plate-forme dpartementale pour la mobilit des 16-30 ans, quel que soit leur statut, en devenant chef de file du service volontaire europen. En Arige-Pyrnes, il est plus facile denvisager une mobilit obligatoire car les jeunes ne peuvent pas trouver un travail au pied de chez eux. La conception dune mobilit ouverte et inclu-sive met en uvre une stratgie par paliers pour permettre une prise dautonomie et une exploration progressive des potentia-lits. La mission locale travaille dabord la mobilit avec lappui dautres structures de Midi-Pyrnes pour mettre en uvre des changes de jeunes, puis, en sappuyant sur le jumelage au sein

    de lADF1 avec les Ctes dArmor, les jeunes en parcours dinser-tion sont amens changer denvironnement, progressivement. Des mobilits europennes leurs sont proposes et leurs exp-riences sont capitalises par la mission locale en vue de la ra-lisation dun guide avec les structures dinsertion de Picardie.

    Le groupe Europe international du CNML sest construit par la volont des lus du Conseil National des Missions Locales afin de rconcilier la fois les jeunes et leurs reprsentants avec lide de citoyennet europenne.

    En 2005, les jeunes peu ou pas qualifis avaient rejet le trait europen. Les lus impliqus, comme moi, dans la lutte contre les exclusions et les discriminations, lgalit des chances et

    linsertion de la jeunesse, considraient dun il parfois in-diffrent les programmes europens. Leur image tait plutt brouille par celle du Fonds social europen. Dans lensemble de loffre de programmes europens disponible, les professionnels de linsertion avaient du mal se retrouver et faire entrer dans leur offre de service des projets en phase avec les besoins des publics en insertion.Le groupe Europe international sest mis lcoute des profes-sionnels et des lus avec deux ateliers organiss, dabord Paris, dans le cadre des journes professionnelles du rseau des mis-sions locales, puis Lyon, dans le cadre dun colloque europen rassemblant 76 lus et techniciens de 8 pays, investis dans le travail dinsertion des jeunes les plus loigns de lemploi, de lautonomie et de lexercice de leur citoyennet. Ce sminaire de contact est n dune ide simple mais incon-testable : les lus doivent tre inclus dans la dynamique des programmes europens et pas seulement tre sollicits pour des co-financements ; en tant que dcideurs, ils possdent tous

    Le point de vue europen de llu Cest en sa qualit dlu territorial de lArige et de prsident du groupe Europe international du Conseil National des Missions Locales quAndr Montan apporte son exprience et son expertise sur lengagement qui est le sien au service de la cause du handicap, de la mobilit et de linsertion des jeunes loigns de lemploi.

    pLus incLusive

    promouvoir

    Groupe Europe international du Conseil National des Missions Locales (CNML)

    les leviers pour tre moteurs de la construction europenne. Dans ce cadre, jai rencontr des homologues portugais, ce qui a abouti une action sur linsertion des jeunes en milieu rural, dmarche qui a impliqu 3 pays europens et 2 pays dAmrique latine.

    En 2008, le groupe Europe international a galement initi et anim un atelier dans le cadre des Entretiens professionnels de Strasbourg ayant pour objectif de mettre en valeur diff-rentes stratgies de collectivits territoriales qui ont largi le primtre de leur intervention lEurope et linternational au bnfice des jeunes avec moins dopportunits .

    Voir la mission locale de son territoire comme un promoteur de partenariats europens, voire internationaux, ou encore comme un partenaire dune politique dcentralise dans une relation durable au bnfice de la construction de projets plus inclusifs, avec une mixit de public, tel est le message que je relaie pour la mobilit des jeunes en tant que prsi-dent du groupe Europe International.

    (1) Assemble des Dpartements de France

    Une mobilit des jeunes

    Depuis prs de 30 ans, les missions locales ont dvelopp, sur lensemble du territoire, un mode dintervention global au service des jeunes, de 16 25 ans, consistant traiter les difficults dinsertion (emploi, formation, orientation, mobilit, logement, sant, accs la culture et aux loi-sirs) en mettant en uvre un accompagnement person-nalis. Prsides par des lus locaux, finances par ltat et les collectivits territoriales, les missions locales fdrent les lus et les services publics locaux, le Ple emploi, les ser-vices de ltat, les partenaires conomiques et sociaux et le monde associatif, et sont cet gard un outil dinnovation. Le Conseil national des missions locales, instance de dia-logue entre les lus locaux et ltat, constitue un lieu dchanges et de mutualisation des bonnes pratiques d-veloppes au sein du rseau ainsi que dans les organismes quivalents des pays de lUnion europenne. Il sappuie sur des groupes permanents, tel que le groupe Europe international qui promeut et valorise la culture europenne au bnfice des jeunes peu ou pas qualifis, organise la capitalisation des expriences russies et me-sure les effets de la participation de ces jeunes sur leur parcours dinsertion.

    471Un rseau franais de 471 structures

    11 000Avec plus de 11 000 professionnels

    1,2Accompagnant 1,2 million de jeunes

    Les missions LocaLes

    Les lus doivent tre inclus dans la dynamique des programmes europens et pas seulement tre sollicits pour des co-financements

    Andr Montan Prsident de la Mission locale

    dpartementale de lArige, Conseiller gnral de lArige,

    reprsentant de lAssemble des dpartements de France au CNML

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    Soleo zoom zoom Soleo

    mliorer la qualit et l'efficacit des systmes d'ducation et de formation et mettre en valeur la crativit et l'inno-vation, en particulier l'entreprenariat, et ce, tous les niveaux d'enseignement, figurent parmi les objectifs du pro-gramme Education et Formation tout au Long de la vie (EFtLv).

    La stratgie de lUnion europenne met laccent sur la croissance et lemploi et reconnat que la connaissance et linno-vation qui en dcoulent constituent les atouts les plus prcieux de lEurope, parti-culirement dans un contexte dintensifi-cation de la concurrence mondiale.Les projets dinnovation financs par le programme EFTLV sont, ce titre, des p-pinires essentielles.

    On dtermine le caractre innovant dun projet europen dans la capacit que dmontre le travail en quipe trouver des solutions nouvelles ou de nouveaux savoir-faire pour rpondre des pro-blmes trs concrets qui se posent dans les systmes dducation et de formation. Cette dimension innovante doit donc prin-cipalement tre mise en corrlation avec les environnements nationaux spcifiques dans lesquels le projet est men.

    Certains porteurs de projets pensent tort que la dimension innovante rside dans la seule utilisation des nouvelles techniques dinformation et de communication (TIC). Linnovation doit en ralit se situer dans les contenus dvelopps, bien plus que dans les moyens utiliss pour les diffuser ou les exploiter. Il sagit ensuite de prsen-ter des indicateurs qualitatifs et quantita-tifs durables sur limpact des rsultats du projet. Car cest en analysant limpact des

    projets que leur caractre innovant prend tout son sens.

    Le projet Leonardo idesigner gnre de lintelligence industrielle et des formations indites essaimage inter-nationalLe projet de transfert dinnovation Leo-nardo da Vinci iDesigner (Certified Inte-grated Design Engineer), slectionn en 2008, aborde la qualification et la certifi-cation professionnelle du nouveau mtier dingnieur en conception intgre. Les ingnieurs concepteurs ont besoin de plus en plus de comptences afin de matri-ser la complexit des produits. Ils doivent en effet prendre en compte les multiples contraintes quimplique lintervention de lensemble des acteurs durant la vie com-plte du produit. Cette volution sobserve dans lensemble des secteurs industriels, que ce soit lautomobile, les produits blancs1 ou les meubles. La plupart des qualifications exiges ne seront acquises que pendant la carrire professionnelle des concepteurs. Les recruteurs industriels demandent donc des moyens dvaluer ces qualifications selon un systme de cer-tification adapt, ainsi que des modules de formation qui permettent leurs em-ploys dacqurir ces qualifications dune faon trs efficace. La qualification et la certification de ces comptences doivent tre disponibles et reconnues au niveau international, de faon modulaire, afin de rpondre aux demandes dquipes de plus en plus gres en rseaux internationaux. De ce point de vue, iDesigner dfinira un ensemble de comptences et de critres de certification en sappuyant sur le systme de lECQA (European Certification and Qualification Association). Il fera partici-per des industriels un niveau internatio-

    Savoir entreprendreaudacieuse comptence

    Mesurer et valoriser l innovation dans les projets europens et les projets Leonardo Transfert dinnovation en particulier ?Lexemple du projet Leonardo iDesigner.

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    nal, et il mettra en application les rsul-tats dans des tablissements associs.

    La formation diDesigner est aujourdhui installe de manire prenne dans tous les tablissements du consortium. Elle est maintenant convoite par la Thalande. Le Dr Andreas Riel, colla-borateur expert au sein du Laboratoire G-SCOP de Grenoble INP qui porte le projet, souligne en effet que dans le domaine de la conception et de la production de produits et services, il est maintenant indispensable dimpli-quer des pays dAsie. Avec le rseau thalandais THAIS, nous avons un levier important pour implanter la formation et certification diDesigner dans les or-ganismes thalandais les plus influents, et ce, dune manire prenne et valori-sante pour la France et lEurope. Globa-lement, nous sommes trs contents du fort potentiel que ce projet nous a dj ouvert et est en passe de nous ouvrir.

    Cet exemple illustre plusieurs critres favorables un projet innovant : le partenariat est dot dun rseau fort et international travaillant sur une ou des thmatiques bien spcifiques ; la visibilit du projet et des travaux mens par le consortium est assure dans des colloques et congrs internationaux - pour faciliter cette visibilit, le choix du consortium sest notamment port sur la cration dun clip video diffus trs rgulirement dans le rseau.

    (1) Appareils lectromnagers de grande taille

    Informations iDesigner sur le site d EMI-RACLE (European Manufacturing and Inno-vation Research Association)http://www.emiracle.eu

    Estelle duPrAtDpartement Dveloppement et DissminationAgence Europe-Education-Formation-France

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    ducation et la formation tout au long de la vie supposent que les individus, lves, tudiants et adultes, aient intrioris le fait quil est possible dapprendre dans une pluralit de lieux, de contextes et nim-porte quel moment de la vie. Cest ainsi que lon peut apprendre dans des tablis-sements denseignement, dans des acti-vits non scolaires, dans des entreprises, travers ses expriences personnelles et/ou professionnelles, dans son pays ou ltranger. Les apprentissages qui se dve-loppent dans le cadre de la mobilit inter-nationale nous semblent particulirement propices lacquisition ou au renforce-ment de lune des comptences cls dfi-nies par lUnion europenne pour lduca-tion et la formation tout au long de la vie, lesprit dinitiative et dentreprise. Cette comptence consiste en la capacit de

    passer des ides aux actes. Elle suppose crativit, innovation et prise de risques, ainsi que la capacit de programmer et de grer des projets en vue de la ralisation dobjectifs . Ainsi dfini, lesprit dinitia-tive et dentreprise est proche dune autre notion que nous avons privilgie dans cet article, lesprit dentreprendre. Comment le dfinir ? Comment fait-il cho aux situa-tions apprenantes offertes par la mobilit internationale ?

    LESPrit dEntrEPrEndrE ESt unE CoMPtEnCE trAnSvErSALE qui sex-prime dans une faon de penser et dagir, dans un tat desprit associ la prise dinitiative, la prise de risque et laction1. Ces paroles dune chanson de Jacques Brel illustrent parfaitement ce quest lesprit dentreprendre : Je pr-fre partir en ayant rat les choses quen nayant pas essay les choses que javais envie de faire . Cette comptence trans-versale est essentielle aujourdhui, car pour russir sa vie, il convient, de plus en plus, de prendre des initiatives, dtre cratif, persvrant et capable de trouver rapide-ment les solutions les plus appropries aux difficults et problmes qui apparaissent. La question qui se pose alors est de savoir

    Pdagogie

    L comment on peut dvelopper cette comptence chez des individus. De quelle faon est-il possible daider des lves, des tudiants et des adultes favoriser des attitudes orientes vers la mise en projet, vers latteinte dobjectifs importants pour eux et pour la socit, vers linnovation et la cration de valeur ?

    iL nouS SEMbLE PoSSibLE dEnSEiGnEr LES-Prit dEntrEPrEndrE dAnS dES APProCHES trAnSvErSALES utiLiSAnt dES PdAGoGiES EntrEPrEnAntES . Ces dernires sefforcent de faciliter des apprentis-sages responsabilisants, exprientiels, coopratifs et rflexifs2. Les individus placs dans des situations de mobilit internationale, librement choisies, trouvent, dans ces contextes, des opportunits incomparables de dvelopper ce type dapprentissage. La mobilit

    internationale donne plus dautonomie lindividu et en fait le principal acteur de son apprentissage. Elle contribue donc le responsabiliser. Dautre part, la mobilit internationale offre des terrains dexp-riences indits. Beaucoup de choses sont nouvelles, les comportements sont parfois loigns des com-portements habituels, les faons de penser et dagir galement. Suivre des cours dans des lyces et uni-versits trangers, vivre des expriences profession-nelles ou des stages dans des entreprises exposent les individus des changements et des apprentissages bass sur ces expriences. Un corollaire de lappren-tissage exprientiel est que souvent il apparat diffi-cile de sen sortir par soi-mme. Les individus ont be-soin des autres, de lquipe, de la classe, des collgues et des pairs. Ils apprennent par les autres et avec les autres, privilgiant donc un apprentissage coopratif. Enfin, nul ne contestera le caractre marquant dune exprience vcue dans un pays tranger. Les indivi-dus sont souvent interpells par ce quils dcouvrent, par les diffrences, par lintensit des expriences et des changements quils vivent. Ils apprennent donc en interrogeant ces expriences et en questionnant rgulirement leurs savoirs, leurs savoir-faire, leurs attitudes et leurs comportements habituels. En les reconsidrant, ils modifient leur reprsentation et leur vision de lapprentissage et dveloppent une capacit dapprendre apprendre dans des situations de changement.

    Au final, on peroit bien quel point la mobilit internationale peut servir la cause de linitiative, de la crativit, de lacceptation du changement et de lincertitude et enfin, de la prise de risque. Mais en labsence dtudes scientifiques srieuses sur ce lien entre mobilit internationale et esprit dentreprendre, une interrogation de taille demeure. Est-ce parce quil y a une situation nouvelle de mobilit interna-

    tionale quil y aura, dans une relation de causalit, un dveloppement de lesprit dentreprendre ou bien ne faudrait-il pas avancer, comme hypothse, que ce sont les individus dj entreprenants qui sont les plus enclins choisir la mobilit internationale ?

    (1) Surlemont B. et Kearney P. (2009). Pdagogie et esprit dentreprendre, Bruxelles : Editions De Boeck Universit(2) Surlemont et Kearney (2010)

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    La mobilit internationale peut servir la cause de linitiative, de la crativit, de lacceptation du changement et de lincertitude, et de la prise de risque

    Alain FAYoLLEProfesseur et directeur de centre de rechercheEM Lyon Business School

    ragir cet article : [email protected]

    Innover, dvelopper, grandir Apprendre, entreprendre, se surprendre expres-sions cueillies en pages daccueil de sites ddis aujourdhui lentreprenariat et qui montrent que lhomme est lacteur cl de son apprentissage, crateur dinnovation et de valeur Cest le cas lorsquil se trouve en mobilit dapprentissage en Europe o il doit inventer ses propres modes dadaptation et intgrer de nouveaux compor-tements.Alain Fayolle, lun des experts franais de la pdagogie de lentreprendre nous guide dans un processus complexe.

    et si La moBiLit tait La meiLLeure

    de l'entreprendre

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    Soleo zoom zoom Soleo

    La capacit entreprendre, considre par lensemble des acteurs comme un lment dterminant de lemployabilit des jeunes, favorisant leur mobilit et la russite de leur par-cours professionnel, constitue bien aujourdhui une priorit nationale et europenne.

    Les mmes constats sont faits dans lensemble des Etats de lUnion mme si les approches peuvent tre variables. Lentrepreneuriat nest pas intgr aux cursus comme une discipline classique, les mthodes denseignement de cette spcialit sont la plupart du temps trs thoriques et inef-ficaces et les statistiques tendraient prouver que le got pour lentrepreneuriat diminue mesure que le niveau de formation slve.Dailleurs, le plus souvent, les enseignants ne sont eux-mmes pas forms lesprit dentreprise ou nont aucune ex-prience en entreprise, leur engagement est souvent bas sur le volontariat. Enfin, en rgle gnrale, les partenaires co-nomiques ne sont pas suffisamment associs au processus de formation, sauf quand il sagit de formations en alternance, fondes sur une relation forte entre lcole et lentreprise.Pourtant des initiatives encourageantes existent visant

    favoriser la mise en pratique chez les jeunes. cet gard, la dmarche initie au niveau europen par lorganisation Entreprendre pour Apprendre connat un succs grandissant en permettant des lves de collges, lyces ou CFA de crer et grer une mini-entreprise virtuelle. De mme en France, le Parcours de Dcouverte des Mtiers mis en place durant les annes de collge et de lyce, les activits de projets prvues dans les formations dispenses en lyce professionnel, les actions en alternance ou dappui lentrepreneuriat orga-nises dans les Greta, les formations spcialises offertes par le rseau des Chambres de Commerce et dIndustrie sont autant dexemples qui contribuent dvelopper lesprit dentreprise chez les jeunes.

    Cependant, des progrs restent faire et des pistes dam-lioration sont identifies pour rassembler les conditions dun vritable parcours entrepreneurial tout au long de la scolarit, en travaillant trois niveaux : sur la valorisation de lenseignement de lesprit dentreprise, en linscrivant dans les programmes scolaires et en favorisant le travail des lves sur un mode projet ; sur lanticipation et la progres-sion, en agissant tous les niveaux de formation et le plus

    Lesprit dentreprisedans Le secondaire

    Lentrepreneuriat dans lducation a fait lobjet dune mission lance par la Commission europenne en 2008. Les rflexions portaient uniquement sur lenseignement secon-daire1, des travaux ayant dj t mens concernant lenseignement suprieur. Deux experts franais ont particip ces dbats, lun nomm par le Ministre de lEducation Nationale (DGESCO), lautre par le Ministre en charge de lEmploi (DGCIS).

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    dveLopper

    une priorite nationaLe et communautaire

    tt possible, pourquoi pas ds lcole primaire ; en crant des partenariats, notamment avec le monde conomique, pour donner aux plus jeunes une autre image de lentreprise.

    Tous les acteurs sont concerns. Les pouvoirs publics pour permettre la cration dun environnement gnral propice et favoriser la diffusion des bonnes pratiques, les tablisse-ments de formation pour mobiliser et prparer leurs ensei-gnants, les entreprises pour ouvrir leurs portes et faire venir les jeunes.

    Lobjectif nest videmment pas de faire de chaque lve un futur crateur ou repreneur dentreprise mais de lui donner les capacits dinitiative et de crativit pour entreprendre et lui permettre, le cas chant, de passer lacte le moment venu.

    (1) Entrepreneurship in vocational education and training (Rapport de la Commission europenne, novembre 2009) http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/promoting-entrepre-neurship/

    EntrEprEndrE pour apprEndrE

    Fdration nationale dassociations adhrente au rseau europen Junior achievement-Young enterprise pour initier les scolaires, de la classe de 4e laprs baccalaurat, la vie conomique et lesprit dentreprendre. Le concept re-pose sur la cration de mini entreprises par les lves eux-mmes.

    parcours dE dcouvErtE dEs mtiErs Et dEs formations

    (Circulaire du BOEN N29 du 17 juillet 2008)Prparation lorientation tout au long de la scolarit, de la classe de 5e la classe terminale, pour permettre aux lves de construire leur parcours de manire claire. Trois dimensions sont privilgies : la dcouverte des mtiers, des formations, lauto-valuation et la connaissance de soi.

    Par Brigitte Le Boniec

    brigitte LE boniECDirectrice Formation et

    Comptences lAssemble des Chambres Franaises de Com-

    merce et dIndustrieExpert au titre du Ministre

    charg de lEmploi

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  • 1918

    Soleo zoom zoom Soleo

    Bien quil y ait plusieurs dfinitions de cette notion anglo-saxonne d employability , (les autorits franaises pr-frant parler dinsertion professionnelle), nous pourrions retenir celle-ci : l'employabilit est la capacit acqu-rir ou dvelopper des comptences de nature maintenir ou trouver rapidement un emploi, capitaliser et trans-frer ses expriences, voluer et enrichir son savoir. Pour l'entreprise, si elle ne peut plus garantir aujourdhui l'emploi de ses salaris, elle peut en revanche contribuer maintenir et dvelopper leur employabilit, c'est--dire leur attractivit sur le march du travail. En mettant leur dispo-sition des outils pour se positionner (entretien d'apprciation, bilan de comptences) et s'adapter au march du travail (mo-bilit, formation, Validation des Acquis de l'Exprience (VAE)). L'employabilit est donc un levier de performance et de re-connaissance qui prvient les ruptures coteuses, prend en compte les aspirations et fidlise le personnel. Il s'agit de considrer le salari comme un client qu'il faut conqurir, fidliser, satisfaire une ressource humainePour le salari, Il s'agit de prendre sa vie professionnelle en

    main, de dvelopper son autonomie pour se positionner en partenaire de l'entreprise qui il apporte ses comptences, ses connaissances, son exprience. Le rle de lenseignement suprieur dans ce contexte doit tre, notamment travers la formation tout au long de la vie, de mettre lapprenant dans les meilleures conditions demployabilit possibles.

    QuALiFiCAtionS Et inSErtion : LES FiLirES ProFES-SionnELLES SEn SortEnt MiEuxEn France, selon les chiffres officiels de la direction gnrale de lenseignement suprieur et de linsertion professionnelle (DGESIP), la proportion de jeunes qui, au sein dune gnra-tion, effectuent des tudes suprieures se maintient autour de 50 % depuis plusieurs annes, suivant en cela la stagna-tion de la proportion de bacheliers. Avec le LMD, obtenir un diplme de niveau Licence (bac+3, soit 180 crdits ECTS) est prsent aujourdhui comme un premier seuil ; cependant, plus de la moiti des jeunes qui effectuent des tudes suprieures entrent sur le march du travail sans lavoir atteint. La professionnalisa-tion de lenseignement suprieur engage depuis plusieurs annes se concrtise particulirement au niveau Master mais aussi au niveau Licence avec le dveloppement des licences

    Issue professionnellepour Les tudiants dipLms ?

    La confrence de Bologne de 1999 a engag 47 pays europens sur la voie de rformes profondes pour atteindre un enseignement suprieur attractif et de qualit. Organisation des tudes en trois cycles LMD (licence-master-doctorat), mise en place doutils de re-connaissance acadmique et professionnelle (ECTS, supplment au diplme, cadre de certification), systme dassurance qualit ont t dvelopps afin dharmoniser les diplmes en Europe mais aussi damliorer ce quil est convenu dappeler dans le jargon europen lemployabilit des diplms.L'

    professionnelles. Ainsi, 30 % des jeunes qui entrent dans la vie active avec un diplme de niveau L (hors jeunes is-sus dun IUFM) ont une licence professionnelle. Le nombre dtudiants qui arrtent leurs tudes simplement titulaires dun L2 tant lui, marginal, depuis plusieurs annes dj.

    Toutes les enqutes le montrent : possder un diplme de lenseignement suprieur demeure un atout certain pour entrer sur le march du travail. Pour autant, et ces donnes sont largement connues du grand public, tous ne sont pas logs la mme enseigne. niveau de diplme quivalent, les diplms issus de fi-lires professionnelles entrent dans la vie active dans de meilleures conditions que ceux des filires gnrales et les jeunes issus de spcialits industrielles ou scientifiques sin-srent plus aisment que ceux issus de spcialits tertiaires ou de sciences humaines.

    dE LA FiAbiLit dES CLASSEMEntS ? dES indiCAtEurS inSuFFiSAntS ?Les socits contemporaines sont marques par le souci dvaluer et de comparer institutions, politiques et activits publiques. Aujourdhui, plus rien nchappe aux classe-ments ! dans le domaine de lducation, longtemps rest lcart, la gnralisation de ce phnomne suscite des prises de position tranches, tant est grande limpor-tance des enjeux. La rcente loi sur les universits (LRU) raffirme la mission dinsertion des tablissements denseignement suprieur et pose donc la question de lvaluation des universits pour mesurer la performance de chacune au regard de cet indi-cateur. Cet enjeu majeur saccompagne mme dune volont affiche de prendre en compte ce critre de performance dans lallocation des moyens aux tablissements.Lenqute rcente de la DGESIP1 consacre linsertion pro-fessionnelle des diplms de master sortis en 2007 a jet un certain moi dans la communaut universitaire car elle a abouti un classement national trs contestable, largement publi dans la presse nationale.

    En fait, cette enqute, qui a le mrite dexister, offre peu dinformations rellement exploitables avec des indicateurs insuffisants en nombres et faiblement discriminants.Chaque universit peut lgitimement se demander, si ses rsultats sexpliquent par la qualit des dispositifs daide linsertion quelle a mis en place, par la dynamique cono-mique de son territoire, ou par le taux de rponses obtenues en retour de ses enqutes. Le grand public ou le futur tu-diant peut tre totalement leurr la lecture de ces pseudos classements.

    La seule information fiable, dimportance, est que trente mois aprs lobtention de leur master, les tudiants des uni-versits franaises sont massivement insrs dans la vie ac-tive, avec un taux de chmage nettement infrieur 10 % en moyenne, ce qui reprsente une information et un signal trs positifs.

    Tous les acteurs qui construisent ensemble lespace euro-pen de lenseignement suprieur sont convaincus que luniversit doit rester avant tout un lieu de production de connaissances et de diffusion dun savoir propre susci-ter un esprit critique. Mais ils mettent lhypothse que ce savoir est indispensable pour que les diplms valorisent des comptences adaptes un march du travail en pleine volution et contribuent ainsi dvelopper une socit de la connaissance innovante et plus humaine.

    (1) Enqute DGESIP publie le 20 octobre 2010 http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid24447/taux-d-insertion-professionnelle-des-etudiants.html

    Processus de Bologne : http://www. bologna2009benelux.org

    QueLLe

    EMPLoYAbiLit En QuEStion

    basile SirCoGLouExpert de BologneVice-Prsident en charge de linsertion professionnelle et de la Formation tout au Long de la Vie.Universit Paul Czanne-Aix Marseille 3

    Patricia PoLCoordinatrice des experts de BologneVice-Prsidente charge du dveloppement International. Universit Paris-Est

    8% des jeunes sortis de l'enseignement suprieur ont un diplme de niveau bac+4

    19% ont un diplme de niveau Master (bac+5)1/3 dentre eux est issu dune cole de commerce ou dingnieurs o linsertion professionnelle reste meilleure

    1/5 des tudiants issus de lenseignement suprieur connaissent des difficults importantes dinsertion profes-sionnelle

    20% de non-diplms sont ceux qui ont le plus de mal sinsrer

    Par Patricia Pol et Basile Sircoglou

    ragir cet article : [email protected]

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    Soleo LessentieL LessentieL Soleo

    oMMEnt A MArCHE ?Partir ltranger en stage, en anne dchange uni-versitaire ou mme pour travailler quelques annes dans une capitale europenne ne simprovise pas. Et si lon veut se donner toutes les chances de russir son projet, mieux vaut le prparer soigneusement en rcoltant le maximum dinformations et en prenant le plus de contacts possibles en amont.En pratique, ces recherches passent videmment par Internet. Quelques requtes bien cibles dans Google conduisent sans difficults vers les princi-pales ressources disponibles sur les pays et les pro-grammes pertinents. Mais passs ces premiers ni-veaux dinformation, il faudra contacter les bonnes personnes pour construire et raliser concrtement un plan daction. Cest ici que les rseaux sociaux sur Internet sont des allis indispensables. Pourquoi et comment ?

    Les rseaux sociaux existaient bien sr avant Inter-net car ils ont toujours form un des aspects struc-turant de la vie en socit. Ils continuent dailleurs dexister largement en dehors dInternet. Mais In-ternet a amplifi de faon colossale leur efficacit et leur porte. Il y a 15 ans, quand on cherchait contacter une personne expatrie en Italie pour en savoir plus sur la vie dans ce pays, on faisait le tour des proches, amis, camarades de classe ou des personnes ctoyes au quotidien. Avec un peu de

    chance, il y avait toujours loncle dune amie dun ami de votre dentiste qui avait pass 3 ans en Ita-lie, il y a 10 ans Pas forcment linformation quon cherchait. Le rseau humain peut marcher et mme trs bien mais sa porte est structurellement limi-te par le nombre de personnes que lon connat ou peut identifier. A contrario, leffet dmultiplicateur dun rseau social sur Internet est tout simplement bluffant : avec 275 connections directes, on peut atteindre 5 948 personnes en niveau 2 et 86 400 personnes en niveau 3 !

    Aujourdhui, identifier la personne qui pourra nous apporter un tmoignage direct sur un pays ou une universit devient donc dune facilit dconcertante grce aux rseaux sociaux sur Internet et cela pour deux raisons. La premire est que les rseaux sociaux sur Internet rendent visibles les connections entre les personnes. Ils permettent donc didentifier des personnes beaucoup plus efficacement et bien au-del du premier niveau de connaissances directes dun individu. Auparavant, le carnet dadresses du premier cercle ne lui tait pas accessible. Dsor-mais, il peut trouver et contacter des amis damis qui seraient rests totalement inconnus de lui sans les rseaux sur Internet.La seconde tient au fait que les sites Internet de rseaux accueillent ce quon appelle des commu-nauts virtuelles, souvent appeles groupes ou hubs.

    Bien que sur des sites de rseaux, ces espaces en ligne ne soient pas proprement parler des rseaux, en tout cas pas des rseaux de personnes connectes entre elles. Ce qui rapproche les membres dune communaut, cest un intrt commun pour un mme sujet, pas le fait quils se connaissent.

    Dans le cadre dune prparation un projet de mobilit, les espaces communautaires constituent des sources ines-timables pour trouver et contacter les bonnes personnes. Par exemple, il existe 274 groupes dexpatris sur LinkedIn dont 22 pour les francophones. 328 groupes ressortent des rsultats pour une recherche Erasmus sur LinkedIn, 270 pour International Studies, etc.Les rseaux vont donc permettre de contacter des per-sonnes qui peuvent apporter une aide en donnant de pr-cieuses informations sur un pays, une ville, une cole ou une entreprise mais aussi les cls pour faire avancer des dmarches : ambassades, associations dexpatris, coles et universits, administrations, logements, enfin, des indices sur une opportunit demploi avant quelle soit rendue publique.

    CoMMEnt PASSEr LACtion ?Construire un rseau solide et efficace constitue une dmarche pas pas qui prend du temps et de lnergie. Cependant, mme dbutant, il est possible de tirer tout de suite les bnfices des espaces communautaires pour trou-ver les bonnes personnes. Pour commencer, il faut sinscrire sur un site de rseau pro-fessionnel type Viadeo, LinkedIn ou Xing. LinkedIn est le plus gros rseau professionnel linternational avec une forte dominante sur les pays anglo-saxons, y compris en Europe. Viadeo est franais au dpart, mais le rseau est en train de grossir rapidement grce des acquisitions de

    champions nationaux dans plusieurs pays europens. Xing est un leader Allemand incontournable dans les pays ger-manophones. Il est galement possible de considrer Facebook en com-plment dun rseau professionnel si lon reste extrme-ment strict dans les informations rendues visibles sur son profil. Facebook tant au dpart un rseau positionn sur la sphre personnelle et ludique, il est assez difficile dtan-chifier des usages professionnels et privs sur son profil. Mais avec 500 millions de membres sur tous les continents, ce site peut constituer une bonne source dinformation.

    biEn SE vEndrE Au bon EndroitUne fois son compte initialis sur le rseau pro de son choix, il faut crer tout de suite son profil en donnant un maxi-mum dinformations sur sa valeur professionnelle : comp-tences cls, spcialits, expriences, diplmes, ralisations, lien vers un blog personnel ou site web, le cas chant. La personne qui possde un compte Twitter actif, le connec-tera son profil LinkedIn ou Viadeo, les tweets1 viendront alors enrichir le fil dactivit personnel.Puis, il faut construire son rseau partir de ses relations directes : amis, famille, collgues ou camarades de classe, professeurs, matres de stage, anciens N+1 Par la suite, il faut rester vigilant et ne pas accepter nimporte qui dans son rseau direct mme si ce dernier est petit au dbut. En effet, la solidit des relations dun rseau direct est une condition cl de succs lorsquil sagira de le solliciter.

    Le plus important : en parallle cette dmarche pure-ment rseau, il est conseill ds le dbut de sinscrire sur les espaces communautaires en lien avec les objectifs que chacun souhaite atteindre. Cest l que se trouvent le plus dinformations et de personnes susceptibles de vous aider concrtiser un projet. Bons rseautages et bonne chance !

    (1) Messages brefs, ppiements, gazouillis

    clairage d'un expert en BtoB

    Rseaux sociauxde LusaGe des

    dans un projet de moBiLit europenne ?

    Cuniversits et Conseils rgionaux ont compris tout lintrt des rseaux sociaux dans leur stratgie de communication pour accompagner la mobilit : Les Carnets de luniversit Paris-descartes http://carnets.parisdescartes.fr/proposent aux tudiants de grer leur identit num-rique, de publier des articles, de crer des groupes dchanges de pratiques, de recherche, de recommander des contenus, etc.

    Le service des relations internationales de luniversit de Savoie a cr sa page institutionnelle sur Facebook pour exprimenter de nouvelles formes de communica-tion entre les tudiants qui partent ltranger et ceux qui arrivent.Explora blogs est ddi aux tudiants globe-trotteurs de la rgion Rhne-Alpes.http://www.explorablogs.rhonealpes.fr/

    Stphane demangeExpert services web BtoB

    ragir cet article : [email protected]

  • 2322

    D

    ou deux semaines autour dun vnement phare dans une grande diversit de secteurs tels que lengagement citoyen, le raccrochage scolaire, la politique de la ville. LOFQJ tant agr organisme de formation, ces rencontres bnficient la plupart du temps dune prise en charge dans le cadre de la formation continue.

    LA MobiLit, un FACtEur dinSErtion Pour LES dE-MAndEurS dEMPLoiLOFQJ accompagne sur des programmes spcifiques les expriences professionnelles linternational des deman-deurs demploi et personnes en formation professionnelle continue en soutenant financirement ces mobilits. Soit sur fonds propres OFQJ ou fonds des Rgions partenaires ou encore par le biais dun partenariat que lOFQJ a sign avec Ple emploi pour un maintien de lAllocation de Retour lemploi (ARE) durant le stage au Qubec.Ces mobilits concernent des stages de perfectionnement indemniss, de 3 semaines 6 mois, des contrats en CDD de 18 mois maximum (Programme Vacances-Travail, Mobilit des Jeunes Travailleurs, Jeunes Professionnels) ou encore des missions professionnelles de formation autour de ren-contres thmatiques au Qubec. Ce tremplin professionnel favorise le retour lemploi de 83 % des titulaires dun diplme de bac +2 et plus.

    LES tudiAntS, LES APPrEntiS, LES LvES dE LA ForMAtion tECHniQuE Et ProFESSionnELLE Pour valoriser des filires techniques par laccs la mo-bilit internationale, lOFQJ propose des stages en milieu professionnel dune dure de 3 semaines 6 mois, des jobs dt sur la priode estivale dune dure maximum de 3 mois, des missions thmatiques formatrices, autour dv-nements partenaires au Qubec. 77 % de ces publics esti-ment que leur exprience au Qubec est dterminante pour leur avenir.

    unE nCESSAirE vALuAtion dES ACQuiS dE LExP-riEnCE dE MobiLitLexprience internationale des participants aux pro-grammes de lOFQJ, tout en relevant des apprentissages professionnels, entre de plain-pied dans le domaine des apprentissages non-formels tout au long de la vie . Der-

    rire le taux de retour lemploi peut en effet se cacher une ralit humaine quil convient de mieux cerner en dfi-nissant la comptence-cl apprendre apprendre 1.Loutil dvaluation que dveloppe lOFQJ vise tre autant utile pour la structure elle-mme que pour ses participants ; il se conoit comme un moyen de collecte dinformations statistiques et comme une source dindicateurs, de repres et daccompagnement pour les rpondants, notamment dans le cadre de projets suivis par des structures dinsertion jeunesse.Loutil se prsente sous la forme dun auto-questionnaire et les acquis de la mobilit internationale se rpartissent en trois grands champs : lacquisition ou le renforcement de comptences, limpact matriel que peut avoir une telle exprience sur le parcours des participants et les motiva-tions et raisons du dpart.

    (1) Voir Soleo n 24, p. 21, Jean-Pierre Famose, apprendre apprendre : une comptence cl incontournable.

    toutes les offres de stages au Qubec sont disponibles sur http://www.ofqj.org/

    pour la jeunesseOffice franco-qubecois

    ES obJECtiFS FortSAvec plus de 40 ans dexpertise en matire de mo-bilit internationale, lOffice franco-qubcois pour la jeunesse propose un accompagnement complet et individualis tous les jeunes de 18 35 ans favorisant ainsi leur accs ou leur retour un em-ploi durable lissue de leur exprience au Qubec. Cela ne peut se faire sans une implication dans les rflexions sur les politiques publiques, lappui sur

    des partenaires dynamiques dans tous les secteurs de la coopration franco-qubcoise, les changes dexpertise et de savoir-faire entre jeunes forma-teurs.

    LA MobiLit intErnAtionALE, outiL dE d-vELoPPEMEnt SoCiALPar des programmes ddis, lOFQJ permet dtu-dier les innovations qubcoises en matire de poli-tique d'entrepreunariat, de dcrochage scolaire, de mdiation sociale comme il initie des changes de bonnes pratiques et le transfert de comptences dans le cadre des politiques publiques en proposant des programmes destination des organismes pu-blics, associatifs et privs, porteurs ou prospecteurs de projets de coopration. Des dlgations de professionnels, de France et du Qubec, peuvent aussi se rencontrer pendant une

    Soleo pLus deurope et dinternationaL pLus deurope et dinternationaL Soleo

    et dinsertion des 18-35 ansun dispositif compLet de professionnaLisation

    Derrire le taux de retour lemploi peut se cacher une ralit humaine quil convient de mieux cerner en dfinissant la comptence-cl apprendre apprendre

    LOFQJ . 40 ans dexpertise. 140 000 projets de mobilit soutenus. une bote outils dingnierie . un rseau de partenaires. un outil dvaluation des acquis

    Frdric LefretSecrtaire gnral

    Office franco-qubcois pour la Jeunesse

  • 2524

    Sbastien thierry : Le choix de budapest pour cet v-nement ducation et culture sest-il fait en prfigu-ration de la prsidence du Conseil de lunion que votre pays prendra en janvier 2011 ?Peter tordai : La prsidence du Conseil de lUnion euro-penne expose en effet davantage les pays qui prsident et cest peut-tre la raison pour laquelle Budapest a t choi-sie pour lancer la manifestation Youth on the Move. Jespre nanmoins que nos russites affiches dans le cadre du LLP1 ont aussi jou un rle dans ce choix. En tout tat de cause, ctait une excellente occasion pour sensibiliser les publics la mobilit et aux plus-values quelle apporte.

    S. t. : loccasion de cet vnement, pouvez-vous faire un bilan de la participation de la Hongrie au programme LLP depuis quelle y est ligible ? de quelle manire a-t-il influenc une dynamique de mobilit dans le systme ducatif et de formation ? P. t. : La Hongrie a rejoint les programmes Socrates et Leo-nardo da Vinci en 1997, sept ans avant notre accession lUE. Nous avons dispos par consquent de 10 ans dexp-rience avant le lancement du programme LLP. partir de 1997, tous les tablissements denseignement suprieur ont particip activement Erasmus et la demande des coles et des institutions de formation tant suprieure au budget disponible, nous avons d choisir une approche qualitative pour financer les meilleurs projets. Les bnficiaires, les formateurs et les enseignants impli-qus dans la prparation, lorganisation ou lvaluation des projets se disent trs satisfaits du programme avec un nombre total de 12 000 participants environ par an (tous types de mobilit LLP). Nous enregistrons un taux de quasi-ment 100 % de participation aux diffrentes actions du LLP. Nous aimerions maintenant pouvoir exploiter encore plus de rsultats de projets de dveloppement, un dfi commun dailleurs la majorit des pays participants. Cette pro-gression rgulire montre que des critres de mobilit bien dfinis font percevoir la mobilit comme un outil dappren-tissage unique pour enrichir efficacement les comptences et les savoirs.

    S. t. : Quels sont les pays de lunion les plus attractifs pour les candidats hongrois une mobilit ducative ou de formation ? P. t. : Pour les principales actions, lAllemagne reste la des-tination la plus recherche pour des raisons historiques et gographiques. Il y a 20 ans, au moment du changement du rgime politique, lallemand tait la langue la plus ensei-gne en Hongrie ( part le russe qui tait obligatoire). Depuis, langlais est devenu la langue prdominante mais lallemand conserve toujours un rle important, en particulier parmi les enseignants et les formateurs de la gnration prcdente, et notamment dans le cadre des nombreuses collaborations bilatrales entre tablissements et municipalits allemands

    et hongrois. Ces accords favorisent, par ailleurs, lmergence de nouveaux projets LLP.En ce qui concerne la France, cest la deuxime destination des tudiants et enseignants Erasmus avec environ 400 tu-diants et 100 enseignants partant chaque anne. Dans le cas des mobilits Leonardo da Vinci, la France est la troi-sime destination, aprs lAllemagne et lItalie. Ce sont de bons rsultats si l'on considre que le franais nest appris que par 7 % des lves hongrois. Je voudrais rajouter que cet engouement pour la France ne serait pas possible sans les nombreuses initiatives franaises proposes par les dif-frents ministres, rgions et coles. LInstitut franais de Budapest est cet gard trs actif, tout comme le soutien de la France a t pour nous dune extrme importance lors de notre accession au programme. Il reste de cette priode de nombreux partenariats franco-hongrois encore trs dyna-miques.

    S. t. : Quels sont les vux que vous formulez pour la nouvelle gnration de programmes ?P. t. : Pour lavenir du programme LLP aprs 2014, nous par-tageons lide dune volution mais pas celle dune rvolu-tion, lintgration du LLP dans un seul programme se rv-lant un grand succs. Des amliorations seraient ncessaires cependant, en particulier sur les axes suivants : une plus grande simplification des charges administratives des bn-ficiaires ; llargissement du financement par forfaits ; plus de dcentralisation (seuls les grands projets sur des thmes europens prioritaires doivent garder une coordination cen-tralise). On peut garder la structure actuelle avec les sous-programmes (Comenius, Leonardo, Erasmus, Grundtvig), mais il faut dcloisonner les frontires strictes entre secteurs, ce qui renforcerait lapproche intgre du LLP. La typologie des actions finances lintrieur dun programme LLP devrait tre simplifie, en intgrant les petites actions actuelles des actions plus importantes et plus flexibles. Le nouveau programme devrait tre li directement la stratgie Europe 2020 et aux priorits du processus Education et formation 2020. Enfin, les objectifs ambitieux pour la mobilit (faire de la mobilit la rgle et non plus lexception) pourront tre atteints seulement si le LLP II reoit un budget suffisant sur la priode 2014-2020.

    (1) Life Long Learning Program : Programme dducation et de for-mation Tout au Long de la Vie

    es rencontres de budapest furent pour lagence franaise

    et son directeur adjoint, Sbastien thierry, loccasion de dialoguer avec le directeur de lagence nationale hongroise pour les pro-grammes LLP et tempus, Peter tordai.

    Budapest et Bordeaux

    a mis La jeunesse en mouvement

    Inities par la Commission europenne, les rencontres Youth on the move ont donn le coup denvoi de la nouvelle initiative de lUnion europenne, Jeunesse en mouvement (dans le cadre de la stratgie Europe 2020), sou-haitant encourager un plus grand nombre de jeunes profiter des bourses accordes par lUnion pour tudier ou suivre une formation ltranger.Entre Bordeaux et Budapest, les villes europennes lues pour accueillir ces journes, 6 000 jeunes dont 40 % navaient jamais connu dexprience de mobilit, sont venus dialoguer sur les vertus du partir .

    Soleo pLus deurope et dinternationaL pLus deurope et dinternationaL Soleo

    LYouth on the move, Budapest

    Youth on the move

    Peter tordAiDirecteur

    de lagence nationale hongroise

    Budapest

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    Une semaine aprs Budapest, Youth On the Move arrivait Bordeaux, les 14, 15 et 16 octobre, pour trois journes de festivits dans lexceptionnel espace du CAPC, Muse dart contemporain. Retour sur cette fte en mouvement qui aura marqu l'am-pleur des possibilits offertes par les programmes euro-pens en matire d'ducation, de formation et de jeunesse.

    Magnifiquement mis en scne par la Commis-sion europenne avec l'aide d'une agence de communication cata-lane, Youth on the Move a t inaugure avec les honneurs par la Commissaire, An-droulla Vassiliou, ainsi que par Alain Jupp, Maire de Bordeaux, Alain Rousset, Prsi-

    dent de la Rgion Aquitaine, Jean-Louis Nembrini, Recteur de lAcadmie de Bordeaux et Antoine Delpero, Ambassadeur Youth on the Move et champion du monde de surf longboard 2009.

    Un programme extrmement riche suivait linauguration, et cest dans une cacophonie organise quune foule de jeunes, professionnels de lducation, de la formation, de lemploi, de la mobilit, a ouvert 3 jours de festivits.La philosophie de l'vnement tait claire : pas de conf-rence formelle. Ces trois jours devaient tre limage de la mobilit : dynamiques, enrichissants, enthousiasmants et surtout informels. Lensemble des changes et dbats (220 au total) sest donc droul sur un modle innovant autour de quatre grands thmes : ducation, Emploi, Citoyennet et Art et Culture. Tantt assis sur des coussins, tantt au-tour dune table ou encore en arc de cercle, ces diffrentes configurations ont permis un dialogue chaleureux, instructif,

    passionn et passionnant entre des experts, des tmoins, des personnes ayant vcu dune faon ou dune autre une exp-rience de mobilit et des jeunes en dsir de partir quelque part, de bouger.

    La mobilit, il faut la vivre. En illustration, diffrents vne-ments taient programms dans la ville : concert mtiss la Rock School Barbey, avec des groupes europens mlangeant styles et traditions musicales ; rallyes sportifs europens or-ganiss par lUnion nationale du sport scolaire ; nombreuses activits autour de lapprentissage des langues au sein de lespace Babel.

    Au final, ces trois jours ont permis quelque 2 500 visi-teurs de sinformer, mais surtout de partager et dchanger sur la mobilit, de la rendre vivante, attractive travers des tmoignages de jeunes. Les scolaires fortement prsents, le jeudi et le vendredi, et les tudiants ont dcouvert toutes les formes de mobilit : tudiant Erasmus, stagiaire Leonardo, assistant Comenius ou encore formateur de formateurs du programme Grundtvig. Mais la mobilit s'incarne aussi dans le jeune qui part avec son sac dos pour les vacances, ou celui qui parcourt le monde pour des comptitions sportives. La Commissaire Vassiliou la rappel, cette mobilit enri-chit lindividu et fait grandir son sentiment dappartenance lEurope cet tat desprit dont parlait Jean Monnet .

    nicolas JEAnPle Enseignement suprieur Agence Europe-Education-Formation-France

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    Lvnementretour sur

    youth on the move

  • 2928

    Lola, Hlne et Elena taient parmi les centaines dtudiants Youth on the move venus chercher ou retrouver le souffle et lnergie de la mobilit pendant trois jours de dialo-gues et de rencontres culturelles Bordeaux. Elles tmoignent avec leurs mots elles.

    Je voulais dcouvrir un autre type de contexte profession-nel, une autre culture, une autre langue et je voulais aussi grandir.Jai dcouvert le programme Leonardo grce luniversit Pablo de Olavide Sville o jai tudi pendant cinq ans les sciences du sport et par lorganisme intermdiaire, Cap Ulysse1. Voil comment je suis arrive Bordeaux. Comme il est trs difficile de trouver un emploi aujour-dhui, un stage en Europe est lopportunit de continuer apprendre. Partager des expriences avec dautres per-sonnes permet de relativiser les problmes ; les peurs et la timidit disparaissent. Lautre devient votre famille, lautre langue devient la vtre, les distances seffacent.

    (1) Organisme de formation en charge de projets communautaires pour la promotion de la mobilit europenne. http://www.capulysse.fr/

    Le monde

    Mon premier master en poche, en recherche littrature gn-rale et compare , je navais pas encore de vritable projet pro-fessionnel. La plupart des tudiants de la discipline souhaitent entrer dans lducation nationale et ce sont habituellement les filires de langues qui ont lopportunit de partir ltranger. Dans mon cas, je pensais et je pense toujours que tout tudiant doit avoir, au moins une fois, lopportunit de construire son exprience ltranger : jai donc dcid daller vivre Londres, pour une dure indtermine, pour y affiner mes objectifs pro-fessionnels et enrichir mes comptences par une relle matrise de la langue anglaise.

    Hors dun cursus universitaire, lentreprise paraissait difficile. Avec quelques conomies et en compagnie de deux amies, jai trouv rapidement un travail plein temps dans la restauration et un logement. Jai pu amnager mon temps de travail pour suivre une formation danglais langue trangre qui ma permis dobtenir un certificat ESOL1. Au-del dune relle assurance en anglais et de multiples rencontres, jai appris normment sur moi et sur mes capacits, et surtout, jai su que jtais apte mintgrer au monde du travail. Le grand dfi relever ltran-ger est de savoir sadapter, souvrir. Aujourdhui encore, quand je passe un entretien dembauche, je me surprends savoir exac-tement ce que je sais faire et ce que je peux faire. Se connatre et connatre ses limites est mon avis indispensable dans une socit de plus en plus exigeante.

    Finalement, cette premire aventure fut plus une aventure per-sonnelle que professionnelle. Aprs un master en ingnierie de projets culturels, repartir mest apparu davantage comme un moyen dachever ma professionnalisation. Un projet prcis ap-pelle une exprience cadre et lencadrement par un programme europen me paraissait la bonne solution mais je ne savais pas vraiment vers quel organisme me tourner. Cest pourquoi je me suis rendue aux journes Youth on the move o mes contacts pris avec une agence de formation morientent aujourdhui vers le programme Leonardo da Vinci. Le processus est en marche.

    (1) English for Speakers of Other Languages (Anglais pour les locuteurs dautres langues)

    Mes motivations pour partir sont nombreuses. Ce type dexp-rience ne peut quapporter un plus, professionnel et personnel, dans un cursus universitaire. Je pars tudier un an au Qubec pour acqurir des connaissances, des faons de faire et de pen-ser diffrentes des miennes. Dun point de vue personnel, cela me permettra damliorer mes capacits d'adaptation et de dcouvrir une autre culture. Pour maider dans cette dmarche, je peux compter sur de nombreuses ressources : personnels responsables des relations internationales de mon universit, personnels du CROUS et du Conseil Rgional dAquitaine (pour les questions relatives aux aides financires), multiples confrences et forums organiss tout au long de lanne (Youth on the move, journes spciales tudier au Qubec etc.).Jai certaines apprhensions, surtout dans le domaine admi-nistratif, mais je sais que je peux compter sur des aides, ici en France, et sur les responsables des changes universitaires l-bas. Bien sr, je souhaite valider cette anne ltranger, mais jespre particulirement en sortir grandie, avec une certaine maturit, des connaissances et des comptences au niveau professionnel et pour ma vie tout court.

    Soleo pLus deurope et dinternationaL pLus deurope et dinternationaL Soleo

    tmoiGnaGes youth on thE movE

    eLena rodriGuez

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    vient de sviLLe pour un staGe Leonardo Bordeaux

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    revient de Londres et repart en Leonardo

    Youth on the move, CAPC, Muse d'art contemporain, Bordeaux

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    Leur appartient

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    coLLoQue europen de Laede franceLa branche franaise de lassociation europenne de lduca-tion (AEDE) a runi une soixantaine de responsables ducatifs europens Paris, les 20 et 21 novembre. Le colloque a permis des confrontations fructueuses sur les questions de lducation la culture de la citoyennet europenne et de la formation des enseignants. Des porteurs de projets ont rencontr des respon-sables de la Reprsentation en France de la Commission euro-penne, du Conseil de lEurope, de la DREIC1 et de lAgence.Pays prsents : Allemagne, Belgique, Espagne, Hongrie et Italie.

    (1) Direction des relations europennes et internationales et de la cooprationMinistre de lducation nationale, de la jeunesse et de la vie associativewww.aede-france.org

    aLGer. 1e confrence aLGro-franaise universitaire et de recherche En prsence de lAgence, ces journes organises par le Minis-tre algrien de lEnseignement suprieur et de la recherche et lambassade de France en Algrie ont regroup un grand nombre dinstitutions franaises et algriennes pour brosser un tat des lieux de la coopration universitaire entre les deux pays et encou-rager de futurs projets. Lors de cette confrence, Quitterie Gadret et Hlne Pinaud, de l'Agence, ont prsent les programmes eu-ropens Tempus et Erasmus Mundus et ont montr larticulation possible entre programmes bilatraux et multilatraux.

    moBiLit de staGes Leonardo pour de jeunes aQuitains Le Conseil Rgional dAquitaine a reu, le 15 novembre, les jeunes diplms Bac PRO et BTS aquitains ayant effectu un stage pro-fessionnalisant ltranger de 6 mois par lintermdiaire de lAssociation ADAST (Association de Dveloppement Aquitain des Stages Transnationaux). Ces stages sont rendus possibles grce au financement conjoint du Conseil Rgional dAquitaine et des fonds europens du programme Leonardo da Vinci, via lAgence prsente lors de la manifestation. L'Europass mobilit leur a t remis, sanctionnant ainsi une exprience ltranger trs appr-cie des employeurs en recherche de personnel inventif et auto-nome.

    Soleo Brves Brves Soleo

    Antoine Godbert, directeur de lAgence, a particip au Forum mondial qui sest ouvert Doha (Qatar), le 7 dcembre. La World Innovation Summit For Education (Wise) se prsente comme une initiative internationale majeure qui propose une approche avant-gardiste de lducation du 21e sicle. Oriente vers laction, Wise doit favoriser lmergence de pratiques novatrices et de pro-grammes pionniers pour dmontrer que lducation peut donner lhumanit une raison de croire en lavenir.Avec cette ambition, le forum sest pench sur llaboration de stratgies tournes vers la conception de nouvelles pratiques du-catives, de nouvelles approches pdagogiques, de partenariats en-gageant diffrentes parties prenantes (secteurs publics et privs/tudiants et enseignants, etc.) et de coopration internationale renforce.

    Des enjeux forts ont t rappels : accs lducation pour tous, internationalisation des contenus et des modes de diffusion des connaissances en respectant les spcificits et les cultures de chacun, tout en multipliant les passerelles.Initie par la Qatar Foundation, organisation indpendante, pri-ve, but non lucratif, Wise a runi mille intervenants influents de 120 pays, dans le domaine de lducation, de leaders dopi-nion, de dcideurs issus de disciplines varies. Parmi les minents partenaires de Wise tait prsente lAgence Universitaire de la Francophonie (AUF).

    www.wise-qatar.orgwww.qf-org.qa

    Les 15 ans du proGramme Leonardo da vinciLa Commission europenne a clbr, le 9 novembre, les 15 ans du programme europen, en prsence de la Commissaire Androulla Vassiliou et de 350 invits. Dans son intervention, le dput europen Damien Abad, prsident de lintergroupe Jeunesse au Parlement europen, a soulign la ncessit de densifier les actions de mobilit internationale en faveur des jeunes, en renforant leur visibilit au moyen de guichets uniques et en structurant pour le programme Leonardo un r-seau dintermdiaires.

    Groupe de travaiL nationaL projets eftLv-ecvetLAgence a runi, le 14 dcembre Paris, un groupe de travail national compos essentiellement de porteurs de projet expri-mentant le systme ECVET, priorit stratgique dans le domaine de lenseignement et de la formation professionnels.Lobjectif pour lAgence est de dvelopper ses activits dinfor-mation et de promotion autour de ces projets et de favoriser la diffusion et la visibilit des rsultats des exprimentations conduites dans le cadre des projets EFTLV (Education et Forma-tion Tout au Long de la Vie).

    directeur de la publicationAntoine Godbert

    rdactrice en chef Dominique Ardiller

    Cration, maquette,iconographieGraldine Brassart

    PresseLydie Lagouarde

    ont collabor ce numroCarolyn Medel-AonuevoLola BricenoChristelle CastelainPatrice DelgueStphane Demange Estelle DupratAlain FayolleMarie-Thrse GeffroyNicolas JeanBrigitte Le BoniecFrdric LefretAndr Montan

    Marie-Genevive PicartPatricia PolElena Rodriguez-GavilamHlne SchwalmBasile SircoglouSbastien ThierryPeter Tordai

    traductionKristen Barron

    Crdits photoAnn Mei Sophie Pawlak pour lAgence

    Shutterstock ImagesStphanie Tardy and European Union

    Diffusion gratuite. dit avec le soutien financier de la Commission europenne. Le contenu de cette publication et lusage qui pourrait en tre fait nengagent pas la responsabilit de la Commission europenne.

    impressionLaplante 33700 MrignacISSN 1634 - 443X

    rgie publicitaireFrance dition Multimedia66334 Cabestany

    Magazine imprim en France 30 000 exemplaires.

    Soleo www.2e2f.frau centre, antoine Godbert, directeur de l'agence, sonia dubourg-Lavroff, dreic, prsidente du groupe de travail sur la simplification du nouveau programme d'ducation de l'ue, Jean-Baptiste de Froment, conseiller ducation du prsident de la rpublique. doha. sommet Wise. 8 dcembre 2010.

    Vue d'Alger

    Ecrivez soleo ! [email protected]

    Leuropean university associa-tion (eua) Lance maunimo , projet de cartoGraphie de La moBiLit tudiante et enseiGnante en europeLEurope manque de statistiques comparatives en matire de mobilit pour chaque tablissement denseignement suprieur. Qui est en mouvement ? Vers quelle destination ? Et dans quel but ?Il est prvu que le projet lanc par lEUA, lundi 29 novembre 2010, se droule en trois phases sur deux ans, en coopration tout dabord avec un consortium de quatre universits euro-pennes. Elles mettront au point un outil de cartographie de la mobilit permettant de collecter un maximum de donnes dordre qualitatif sur les stratgies propres aux tablissements.Puis, loutil sera test plus grande chelle auprs dune tren-taine dtablissements europens. Enfin, de mai septembre 2012, les rsultats du projet rentreront en phase de trs large dissmination.

    http://www.eua.be/eua-projects.aspx

    WisE : forum mondiaL de Lducation doha (Qatar) ducation mondiaLe : travaiLLer ensemBLe pour russir duraBLement

  • Le Crdit Mutuel Enseignant est une banque cooprative. Ce que a change? Cest une banque qui appartient ses clients-socitaires, tous issus de lEducation nationale, de la Recherche, de la Culture, et de la Jeunesse et des Sports : ceux-ci peuvent participer au fonctionnement de leur CME en votant aux Assembles gnrales. Ils lisent leurs reprsentants au Conseil dadministration suivant le principe : une personne, une voix. Cest donc ses clients que le Crdit Mutuel Enseignant rend des comptes, et non des actionnaires.

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