6
Sommaire Edito p. 1 De la syllabique... à la syllabique p. 2 Les méthode intégratives : une alternative à la syllabique p. 5 Méthode naturelle de lectureécriture p. 7 Méthode naturelle de lectureécriture au cycle 2 p. 9 Ces textes ont été selectionnés par C. Chabrun et C. Mazurie, à partir du numéro 178179 du Nouvel éducateur "Et pourtant ils lisent. Mise en page H. Allesant. L’Institut Coopératif de l’École Moderne (ICEMPédagogie Freinet) est une association créée en 1947 par Célestin Freinet rassemblant autour de lui un certain nombre de pionniers. Aujourd'hui, agréée par les ministères de l'Éducation nationale et de la jeunesse et de la vie associative, l'ICEM regroupe des enseignants, des formateurs et des éducateurs autour des principes de la pédagogie Freinet. L’association se donne pour objectifs la recherche et l'innovation pédagogiques, la diffusion de la pédagogie Freinet par l'organisation de stages, par la conception, la mise au point et l'expérimentation d’outils pédagogiques pour la classe, de revues documentaires pour les enfants, les jeunes et les enseignants, et l’édition de publications pédagogiques. L L i i s s e e n n t t Extraits du Nouvel Educateur 178179 de l'ICEM Pédagogie Freinet

Sommaire - Bienvenue sur le site de l'ICEM

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Sommaire - Bienvenue sur le site de l'ICEM

Som

maire

Edito

p.1

Delasyllabique...àlasyllabique

p.2

Lesméthodeintégratives:unealternativeàlasyllabique

p.5

Méthodenaturelledelecture­écriture

p.7

Méthodenaturelledelecture­écritureaucycle2

p.9

Cestextesontété

selectionnésparC.

ChabrunetC.

Mazurie,àpartirdu

numéro178­179du

Nouveléducateur"Et

pourtantilslisent.Mise

enpageH.Allesant.

L’InstitutCoopératif

del’École

Moderne

(ICEM­Pédagogie

Freinet)estune

associationcrééeen1947parCélestinFreinetrassemblantautourdeluiuncertain

nombredepionniers.

Aujourd'hui,agrééeparlesministèresdel'Éducationnationaleetdelajeunesseet

delavieassociative,l'ICEMregroupe

desenseignants,desformateursetdes

éducateursautourdesprincipesdelapédagogieFreinet.

L’associationse

donnepourobjectifslarechercheetl'innovationpédagogiques,ladiffusion

dela

pédagogieFreinetparl'organisationdestages,parlaconception,lamiseaupointetl'expérimentation

d’outilspédagogiques

pourlaclasse,de

revues

documentairespourlesenfants,lesjeunes

etles

enseignants,etl’éditiondepublicationspédagogiques.

LLiisseenntt

Extraits

duNou

velE

duc

ateur

178‐17

9del'IC

EM‐P

édagog

ieFreine

t

Page 2: Sommaire - Bienvenue sur le site de l'ICEM

Des

reco

mman

datio

nsdirectives

!

Jean­MichelBlanquer,aannoncédanslapresseleretourauB.ABApourlutter

contrelabaissedeniveauavecnotammentunedictéequotidienne–déjàpréconiséepar

NajatVallaudBelkacem–etlecalculmentalquotidien–déjàenplacedepuisquelques

années...

Quatrecirculairesontétépubliéesavecdesrecommandationsfermescar«Laliberté

pédagogiquen'ajamaisétél'anarchisme».

Deslivrets,véritablesguides«fondéssurl'étatdelarecherche»sontpartispourlesécoleset

ainsi«conseiller»lesbonnespratiquespédagogiquesauxprofesseursdeCP.Jean­Michel

Blanquers'estinspirédestravauxdeStanislasDehaeneprésidentduConseilscientifiquepour

bannirlesméthodesdelecturequineseraientpassyllabiques,commesil'étudedessyllabes

n'existaitpasdanslesautresméthodes.Lefantasmedelaméthodeglobaleluiestbienutile

pourrassureretflatterl'opinionpublique.

Lacirculaire

surla

lecture

SuiteauxmauvaisrésultatsdelaFranceauxenquêtesinternationales,leretourauB.ABAest

uneévidence–saufquelesélèvesfrançaisdéchiffrenttrèsbien,maisontdegrossesdifficultés

danslacompréhensiondetextescomplexes.

Alors?Cesrésultatsseraient­ilsunprétextepourpréconiserlaphonétique?

Leco

dealph

abétique

,laclé

Enmaternelle.Sil’écoutedetexteslusparl’adulteesteneffetunincontournable,dansla

présentationduministre,elles’instrumentalisetrèsvite.Eneffet,cestextesserontdes

«récits»choisisparl’enseignantpoursuivreuneprogressiondevocabulaire,deconstruction

dephrasesetpréparerl’apprentissagedelalectureen«maîtrisantlecodealphabétique».

Quedeviennentlescoupsdecœurliésàlaviedelaclasse,auxquestionnementsdes

enfants?Quedeviennentlalecturedesdessins,desimages,despremierstextesdictésà

l’adulte,ceuxdescahiersdevie…

toutcequiselitdumonde.

Aucourspréparatoire.Etbiensûraprèscettesensibilisationphonologique,l’enfantdéchiffrera

(onneparlepasdelecture)destextessimplesgrâceauxcorrespondanceslettresetsons.Il

faudraqu’ils’entraînebeaucouppouravoirunelecturefluideàvoixhaute,uneaisance

d’apparencequines’occuperaguèredusens.Lestextespluscomplexesluiserontproposés

plustard.Leministresembleignorerquelesenfantsdesmilieuxfavorisésn’attendrontpas

l’écolepouryêtreconfrontésetbienavantlamaternelle…

Lalectureàvo

ixha

utees

tl’objec

tifprem

ierdu

ministre

Pourlui,êtreunbonlecteur,c’estdéchiffreravecfluiditéuntexteavecexpressionsipossible…

voireleréciteretlethéâtraliser.

Pourrésumer:plusjelisvite,plusonmeproposedestexteslongsetdifficilesetplusjelis

avecfluidité…uneprogressiontrèsrapide.Maismoinsjelisvite,moinsonmeproposedes

texteslongsetdifficiles…

uneprogressiontrèslente.

Etlalecturepe

rson

nelle

?Elleesttoujoursguidéeparl'enseignantpourrépondreauxbesoinsdelaprogression

d'apprentissage,maisenfind’écoleprimaireilseraconsentiuntempsdelecturelibreaux

enfants…

Pouravoirledroitdelirecequ’ondésire,cequiplait,cequifaitrêver…ilaurafallupasserpar

touteuneprogressiontechniquesurlecodequidémarreenmaternelleetrisqued’éteindrele

désirdelirevoired’apprendreàlire…

etauraenfermécertainsenfantsdanslalecturescolaire

pendantqued'autresseserontaventurésdansdemultipleslecturesdepuislongtempschez

eux.

Unco

nstata

mer

!Jean­MichelBlanquerséparedeuxenfances:cellequiestentouréedelivres,delectures,de

découvertesdumondedèslanaissanceetcellequinelesdécouvrequ’àl’école.Ilabeau

proposerbeaucoupd'initiativesdelectureàl’école,ilnepourrapascomblerlesinégalitésen

programmantainsil’apprentissagedelalectureduplussimpleaupluscomplexe,puisquela

complexiténefaitpaspartiedel’environnementdetouslesenfants.Ilaggraveramêmela

situationpuisqu’ilréduiral’appétitdenombreuxenfantspourlalecturecomplexedumonde.

Edito

CatherineChabrun

D'autre

sextra

itspou

rdon

nerenv

ie...

Enmaternelle(MaudLechopier)U

nexempledetravailenécrit­lectureàl’occasiondelavisitedescorrespondantsenjuin.

Avantlavisitedescorrespondants,nouspréparonsleurvenue.Nousdécidonsdu

contenude

lajournéeavantd’enécrireleprogramme.Nousnous

reportonsàd’autres

programmesdéjàrencontréspourlisterlesincontournables:letitre,ladatepuisles

horairesetlesdifférentsmoments.Letitre,«Visitedescorrespondants»;cesmots

connussontfacilementretrouvésdans

différentsréférents:leslettres,lesalbumsdéjà

réalisés,lejournalélectroniquedel’écoleoulelivredevie.Ladateneposeégalement

aucunproblèmecarlesenfantssonthabituésàl’écrirerégulièrement.Lemot«programme

»faitpartiedurépertoiredestypesdetextes.Pourleshoraires,jevaislesguiderdans

lamaîtrisedutempsmaisilssontcapablesd’écrirecoopérativementtouslesnombres...

L'enfantva

comprendrelerôlesocialde

l'écriten

s'appropriant

tous

cesoutilsnésde

l'organisationde

laviede

laclasse.

Desécritspersonnelsapparaissentd’abordgrâceauxprésentationsàlaclasse:lesenfants

lisentleurcarnetetcomplètentpardescommentaires.

Legroupeapprendcoopérativementàaccueillirlesidéesdechacun.Pourlasuite,la

demandeestfaitedetenircomptedesprésentationsàveniretdesepréparer,parl’écritdu

carnet,àdonnerdesavisargumentés.Uneformedecontratsedéfinitainsiaufuretà

mesure

Lecarnetde

lecteur

Encycle3(CateOuvrard)

ETlesparetns?(MargueriteBachy)

Ilestutile,aucoursdeceséchanges,detordrelecouauxidéesnonjustifiéesqui

circulent.

Monenfantlitmalcarildit:«Ilmontedanslafusée.»Alorsquec’estécrit:«Ilmonte

danslanavette.»

Faux:Ilanticipeetadevinélesens,cequiesttrèsimportant.Iln’apasencorelesmoyens

desavoirsic’est«fusée»ousic’est«navette».Maiscetteconfusionvaêtrel’occasion

d’introduirelesmoyensdesavoir;àpartirdenovembredécembre,ilserahabituéàces

moyensetdevraalorss’enserverpourvérifier(ilfaudraalorsl’yencourager).Cen’estpas

«fusée»carçanecommencepaspar«fu»maispar«na».

Informer,accom

pagnerlesparentspermetde

nepaslesplongerdans

une

inquiétude

etuneincompréhension

légitimes.

L'intégralitédestextesestàretrouverenlignesur

https://www.icem­pedagogie­freinet.org/node/16902

Page 3: Sommaire - Bienvenue sur le site de l'ICEM

texte

estco

pié.Cha

que

fois

qu’un

mot

ouun

esylla

bees

trec

onnu

,jele

repasse

àla

craie

de

couleu

r.Le

smotsre

stés

enblanc

dev

ienn

entsujets

de

rech

erch

e.A

lafin

de

lase

maine,

j’es

saie

de

faire

enso

rteque

chaque

enfa

ntsa

chelirele

texteet

aitmém

orisé

lesmotsprin

cipaux

.De

nombre

uxex

ercice

sor

aux

per

mettent

cette

mém

orisa

tion.

L’en

fant

doitmon

trer

unmot

cité,lire

unmot

mon

tré,

dire

lemot

cach

é…Ildoits

avo

ir«vo

yager

»dans

letexteet

enco

nnaître

la«géo

gra

phie».

Pour

faciliter

cetappre

ntissage,

letexte

estc

opié

engro

upes

deso

uffle

.Le

stextes

étud

iésainsico

llectivem

ent

sont

copiéssurde

gra

ndes

feuille

set

affiché

sdans

laclasse.

Ilsco

nstitue

ntce

que

nous

appelon

sles

textes

réfé

rents,

une

sorte

de

lexique

oùl’e

nfant

vapuise

rpou

rlire

etéc

rire

de

nouv

eaux

textes

.Les

textes

étud

iés

engra

nde

section

sont

égalemen

taffiché

s.Au

cour

sde

ces

séque

nces

colle

c‐tiv

es,les

enfa

ntsfo

ntdes

remarq

ues:

«garç

onȍa

finitco

mme«papillo

n»,

comme«maiso

n»;d

ans

«éc

ole»on

voit«co

»co

mmedans

«Cor

entin

».On

basc

ule

alors

dans

ladéc

ouve

rte

duco

de.

Ilsconstituent(...)les

textes

référents,unesorte

delexiqueoù

l’enfantva

puiserpourlireetécrirede

nouveaux

textes..

Retrouv

ezl'intég

ralitédu

texte

enlig

nesu

rCoo

p­ICEM

Ce

qui

commen

celà

ave

cle

«c’es

tco

mme

»es

tfo

ndamen

tal.

Tout

nature

llemen

t,grâ

ceà

une

familia

rité

de

plusen

plusfin

eave

clesmots

écrits

qui

pro

vien

tde

leur

écritur

e,de

leur

rech

erch

edans

les

textes

réfé

rentset

de

leur

compara

ison,

l’enf

ant

commen

ceainsi

àpor

ter

unautre

regard

surl’é

crit:la

lang

ueéc

rite

n’es

tplusse

ulem

entpor

teuse

de

sens,

mais

dev

ient

objet

d’a

nalyse

.Il

entre

dans

unpro

cessus

de

compré

hensionpro

gre

ssivedusystèm

eor

thog

raphique

.Pou

rque

cesystèm

ese

dév

elop

pe,

ilco

nvient

àl’e

nseigna

ntde

valoriser

ces

remarq

ues,

d’a

men

erlesautre

sen

fants

àse

lesappro

prie

r,de

lessystém

atiser

,en

utilisant

parex

emple

des

afficha

ges

oudes

réper

toire

s,d’e

ncou

rager

les

enfa

nts

àob

server

età

signa

lertous

lesmotsqui

sere

ssem

blent,de

les

amen

eràvé

rifiersc

rupuleu

semen

tcha

que

obse

rvatio

n.And

réOuz

oulia

s

Etp

ourta

ntils

lisen

t­ICEM

péda

gogieFreine

t10

Dela

sylla

bique

...àla

sylla

bique

Sil’o

nse

réfè

reaux

histor

iens

de

l’Antiquité,

l’appre

ntissage

de

lalectur

es’es

ttoujou

rsfa

itde

manièr

esynthé

tique

:les

élèv

esco

mmen

çaient

par

appre

ndre

les

voye

lles(a

ssoc

iées

chez

lesGre

csaux

septno

tesdes

sphè

rescé

lestes

),puis

lesco

nson

nes;e

nsuite

lessylla

bes

(b‐

aba)

–d’o

ùle

nom

de

métho

de

sylla

bique

–pou

rfo

rmer

des

mots

puisen

findes

phr

ase

s.Métho

de

bien

conn

ue,

n’es

t‐ce

pas,

qui

rena

îtactue

llemen

tun

efo

isde

plusde

ses

cend

res,

métho

de

unique

jamaisre

mise

enca

use

jusq

u’aux

déb

uts

duXX

émesiè

cle.

Que

s’es

t‐ildon

cpassé

ence

sdéb

uts

du

XXém

esiè

cle

pou

rque

cette

métho

de

anc

estrale

du

b‐a

ba

commen

ceà

être

remise

enque

stion

etque

les

ense

igna

nts

d’a

lors

cher

chen

tde

nouv

ellesmétho

des

?C’e

stque

une

époq

uequi

veut

l’éduc

atio

npou

rtous,on

s’aper

çoit

que

,malgré

tout

letempspassé

par

l’éco

leob

ligatoire

àl’a

ppre

ntissage

de

lalectur

e,les

Franç

ais

nelisen

tpou

rainsi

dire

pas.

Lamajorité

d’e

ntre

euxsa

vent

certes

déc

hiffre

r,mais

neso

ntpas

lecteu

rs.Pire

:la

plupart

neco

mpre

nnen

tpasqua

ndils

«lisen

t».

Lapsych

olog

ieco

gnitiv

efa

itdans

le

mêm

etemps

de

gra

nds

pro

grè

s.Des

cher

cheu

rs(C

laparè

de

entre

autre

s)co

mpre

nnen

tque

dans

tout

appre

ntissage,

l’esp

ritne

vapasdu

simple

au

complexe

,co

mme

onaim

leré

péter

alors,mais

des

ense

mbles

aux

élém

ents

:le

cervea

uhu

main

fonc

tionn

ed’a

bor

dpar

dissoc

iatio

ns(o

uana

lyse

s)et

non

d’e

mblée

par

assoc

iatio

ns(o

usynthè

ses).Et

cela

est

enco

replus

vrai

ence

qui

conc

erne

lejeun

een

fant.

Vient

don

cl’idée

,en

cequi

conc

erne

lalectur

e,de

partir

de

petits

textes

simples

que

lejeun

electeu

rdéc

ompos

era

peu

àpeu

,etd

emanièr

esp

onta

née,

enphr

ase

s,puis

enmots,en

sylla

bes

eten

lettr

es.T

eles

tle

prin

ciped’une

nouv

elle

métho

de

que

l’on

nommer

aglobale

(ou

ana

lytiq

ue)qui

estprin

cipalemen

tra

ttach

éeau

nom

de

Dec

roly,

méd

ecin

belge

qui

trava

illait

ave

cdes

enfa

nts

endiff

iculté.

Cette

métho

de

«globale

»se

rare

prise

parlespéd

agog

uesgen

evoispou

ren

faire

lamétho

de

offic

ielle

dans

les

écoles

de

Gen

ève.

Legra

ndava

ntage

de

cette

manièr

ede

faire

estque

,partant

d’un

texte

àla

por

tée

des

enfa

nts,

lano

tion

de

lectur

ere

ste

centré

esurle

sens

de

cequi

estlu,

etpartant,sur

leplaisir

Ainsiveut­oncréerde

véritables

lecteurs(qui

comprennentce

qu’ils

lisent),etnonde

simples

«liseurs».

Regard

surl'h

istoire

des

métho

des

delectur

e

Etp

ourta

ntils

lisen

t­ICEM

péda

gogieFreine

t3

Page 4: Sommaire - Bienvenue sur le site de l'ICEM

de

lire.

Ainsi

veut‐on

crée

rde

véritableslecteu

rs(q

uico

mpre

nnen

tce

qu’ils

lisen

t),et

non

de

simples«

liseu

rs».

LeDrDec

roly

ava

itmon

tré,

parse

sob

servatio

nset

expér

ienc

es,

que

l’enf

ant

estca

pable

d’a

ppré

hend

erle

mot

etla

phr

ase

ava

ntd’e

ndistin‐

gue

rlesélém

ents

constitutifs

,mais

àco

ndition

bien

sûrque

cette

phr

ase

soit

insé

rée

intim

emen

tdans

leco

ntex

tedeviedes

individus.

Qua

ndon

écrit

au

tableau

etim

prim

e:“

Ave

cun

epile

etun

eampou

le,Mim

ileno

usfa

itde

lalumière

”,lesmotsso

ntintégré

sna

tu‐

relle

men

t,sa

nspasse‐passe

scolastique

,dans

une

pen

sée

etun

évén

emen

tvé

cus.

Ilss’insc

riven

tde

cefa

it,na

tu‐

relle

men

t,et

ave

cun

maximum

de

sûre

té,

dans

leco

mplexe

d’a

cqui‐

sition

etde

vie.

(...)C

ette

métho

de

globale

pur

e,où

l’enf

ant

déc

ompos

esp

onta

némen

tles

textes

pou

rdéc

ouvrir

leslettr

eset

qui

doitdur

er,

selon

Dec

roly,sur

une

pér

iode

de

trois

ans,

nese

raen

fait

jamais

appliq

uée

enFranc

e.Cer

tes

les

tena

ntsdela

métho

demixte

partiro

ntbien

d’un

texte

qui

sera

déc

ompos

éen

mots,

sylla

bes

etlettr

es(a

nalyse

);

mais

tout

aussi‐

tôt

(en

que

lque

sse

maines

)on

appre

ndra

aux

enfa

nts

àre

compos

erleslettr

esen

d’a

utre

ssylla

bes

,elles‐mêm

esre

compos

ées

enno

uvea

uxmots(syn

thès

e).M

aisce

qui

impor

te,

c’es

tque

cette

métho

de

mixte

retie

ntde

lamétho

de

globale

l’idée

majeur

eque

,sil’o

nve

utfa

iredes

lecteu

rs,il

faut

partirdel’intellig

ence

dutexte.

Aauc

unmom

ent,

cequi

estlu

nedoit

être

priv

éde

sens

pou

rl’e

nfant.

Maisdès

sesdéb

utsof

ficiels

(aprè

sgue

rre)

,tout

comme

aujou

rd’hui,

lamétho

de

globale,

jamaisdon

cintégra

lemen

tmise

enœ

uvre

,se

raen

butte

àd’in

cessantes

atta

que

squi

nece

sser

ont

d’a

ugmen

ter.

Dans

les

ann

éescinq

uante,

Freine

téc

rivait

àce

sujet:

«Il

faut,

dans

toute

pér

iode

diff

icile

,trou

‐ve

run

bou

cém

issaire

…Si

lesen

fantslisen

tmoins

bien

qu’au‐

tref

ois,

c’es

tla

faute

àla

métho

de

globale…

Lamétho

deglobale

n’es

tem

ployé

edans

auc

uneéc

olefran‐

çaise

comme

métho

de

de

base

,mais

elle

n’es

tpasmoins

déc

laré

ere

spon

sable…

» Cather

ineCha

bru

net

Jean‐Yv

esFo

urnier

Mem

bre

sdel’ICEM

Sil’onveutfairedes

lecteurs,ilfautpartirde

l’intelligence

dutexte.

Laméthode

globalen’est

employée

dans

aucune

école

françaisecommeméthode

debase,m

aisellen’estpas

moins

déclarée

responsable…

Retrouv

ezl'intég

ralitédu

texte

enlig

nesu

rCoo

p­ICEM

Etp

ourta

ntils

lisen

t­ICEM

péda

gogieFreine

t4

Métho

deNature

lledeLe

ctur

e‐Ec

ritur

eaucy

cle2

Dep

uisla

petite

section

de

matern

elle,

l’enf

ant

pro

duitdes

textes

endictée

àl’a

dulte

etce

tteactivité

sepou

rsuit

pen

dant

tout

lecy

cle

2,se

lon

l’auton

omie

des

enfa

nts.

Ilsso

ntpré

sentés

àla

classe

etcr

itiqué

sse

lon

une

grille

que

l’onélabor

een

semble

au

fildes

pré

sentatio

ns:co

hére

nce,

soin,

form

e,im

aginatio

n,fa

ntaisie…

Puis,

plus

tard

dans

l’ann

ée,

enré

pon

seau

texte

étud

iéen

semble,

onintro‐

duitdes

textes

d’en‐

fants

plus

âgés

de

l’éco

leet

enfin

des

textes

d’a

dultestirés

de

livre

sde

lectur

eou

d’a

lbum

s.Dans

l’éco

le,lesen

fantspeu

vent

trou

verles

recu

eilsdetextes

des

diff

éren

tesclasses

.

Lesséquencesde

découverted’un

texte

L’un

edes

activité

spriv

ilégiées

tout

au

long

de

l’appre

ntissage

de

lalectur

ees

tla

déc

ouve

rted’unno

uvea

utexte.

C’est

unmom

ent

coop

ératif.

Ense

mble,

ontâtonn

e,on

essa

iede

savo

irlire

untexte

qui

vaaug

men

terno

tre

patrim

oine

de

pro

ximité

.Pen

dant

cesmom

ents,

‐ily

aun

appor

tdes

enfa

ntslesplus

ava

ncés

,‐on

écou

tetout

lemon

de.

Cha

cun

appor

tesa

pierre,

siminim

eso

it‐elle.

‐Le

sen

fants

émettent

des

hypo‐

thès

esparra

ppor

tau

contex

tequ’ils

essa

ient

de

vérif

ierparla

corres

pon

‐danc

egra

pho

‐pho

nologique

.‐Ils

conf

ronten

tleur

shy

pothè

sesave

cce

llesde

leur

spairs.Cela

per

met

unappre

ntissage

àla

fois

social

etindividua

lisé.

Les

enfa

nts

construise

ntleur

spro

pre

sré

fére

nces

.‐

Lemaître

pre

nden

compte

les

repré

sentatio

nsmen

talesdes

enfa

nts.

Par

exem

ple,

certains

pen

sent

que

l’ord

redes

lettr

esn’a

pas

d’im

por

tanc

eet

que

«cr

a»,

c’es

tpare

ilque

«ca

r».

D’a

utre

sn’on

tpas

conscien

cede

laper

mane

nce

orthog

raphique

d’un

mot

etqu’on

peu

técr

ire«bateau»ou

«bato

».Nou

sso

uligne

rons

ici

l’impor

tanc

edes

règles

de

vie

de

laclasse

etla

néce

ssité

d’in

staur

erun

clim

at

de

conf

ianc

eper

mettant

l’émer

gen

cedece

sre

pré

sentatio

ns.

Dans

ma

classe,

les

enfa

nts

sere

gro

upen

tdev

ant

letableau

oùle

Chaquefoisqu’unmotou

unesyllabe

estreconnu,je

lerepasseàlacraiede

couleur.

Dans

cette

partie

dudos

sierco

nsacr

éeàla

métho

de

Nature

lledeLe

ctur

eÉc

ritur

eaucy

cle2,

Danielle

Thor

elno

usfa

itpartager

sonex

pér

ienc

een

cedom

ainedans

saclassedeCP.

Etp

ourta

ntils

lisen

t­ICEM

péda

gogieFreine

t9

Page 5: Sommaire - Bienvenue sur le site de l'ICEM

d’é

metteur

),plusildev

ient

per

for‐

mant

en«

réce

ptio

n».

Ecrir

eun

texte

qui

adu

sens,

l’imprim

er,

amèn

el’e

nfant

àco

mpre

ndre

que

lque

chos

ed’e

ssen

tiel

pou

rl’a

ppre

ntissage

de

lalectur

e,à

savo

irque

l’écr

itim

prim

éa

du

sens.Un

texte

estle

«vo

uloir‐dire

»d’un

autre

«éc

riveu

etla

lectur

epeu

tle

«fa

ire‐p

arle

r».Cet

autre

aun

eintention

de

commun

ique

r:Qui

estce

tautre

?Que

veut‐il

dire

?

Onapprendparletâtonnement

expérimental,danslacoopération

Les

séanc

esde

déc

ouve

rte

d’un

nouv

eau

texte

constitue

ntdes

mom

ents

forts

de

tâtonn

emen

tco

llectif

etde

coop

ératio

n.En

semble,on

tâtonn

e,on

essa

iede

savo

irlire

untexte

qui

vaagra

ndir

notre

patri‐

moine

de

classe

etper

mettre

àch

aque

enfa

ntde

seco

nstitue

rse

spro

pre

sré

fére

nces

.Le

sen

fants

émettent

des

hypo‐

thès

espar

rappor

tau

contex

tequ’ils

vérif

ient

enpre

nant

des

repèr

esdans

laco

rres

pon

danc

egra

pho

‐pho

nologique

.Ils

lesco

nfro

nten

tave

cleur

spairs

et

construise

ntainsi

de

nouv

elles

conn

aissanc

es.

L’appre

ntissage

està

lafo

isso

ciale

tind

ividue

l.«C’e

stà

plusie

ursqu’on

appre

ndtout

seul.»

Tout

au

long

de

l’appre

ntissage

de

lalectur

e,l’e

nfant

continue

àpro

duire

des

textes

.Ces

pro

duc

tions

de

textes

constitue

ntaussi

unlong

tâtonn

emen

ttout

au

long

du

cycle

2au

cour

sduq

uell’e

nfant

acq

uier

tde

plus

enplusd’a

uton

omie.

Lepatrim

oine

des

textes

de

laclasses’agra

nditpetitàpetitave

cdes

textes

des

plus

gra

nds

de

l’éco

le,

ave

cles

textes

des

corres

pon

dants

puis

ave

cdes

textes

d’a

uteu

rs.

Danielle

Thor

elCP,

Mon

s‐en

‐Baro

eul,59

Mem

bre

del’ICEM

Plusl’enfant

progressedans

laproduction

detextes

(situation

d’ém

etteur),

plus

ildevient

performant

en«réception».

Retrouv

ezl'intég

ralitédu

texte

enlig

nesu

rCoo

p­ICEM

Etp

ourta

ntils

lisen

t­ICEM

péda

gogieFreine

t8

Lesmétho

des

intégra

tives

:un

ealte

rnativ

eàla

sylla

bique

Gille

sde

Robien

ach

oiside

réha

biliter

lamétho

desylla

bique

,sym

boledes

«bon

nes

vieille

sva

leur

ainsi

que

lelui

reco

mmand

aient

ses

conseille

rsen

commun

icatio

n.Po

urjustifier

saca

mpagne

de

restaur

atio

nde

lamétho

de

sylla

bique

,le

Ministre

repro

che

àtoutes

les

autre

smétho

des

de

faire

«co

mmen

cer

l’appre

ntissage

de

lalectur

epar

une

appro

che

globale

pen

dant

plusie

urs

semaines

,pou

rn’en

venir

qu’en

suite

àla

déc

ouve

rte

des

sylla

bes

».C’est

igno

rer

que

l’immen

semajorité

des

3500

0institu

teur

sch

arg

ésde

l’appre

n‐tissa

geinitiald

ela

lectur

en’utilisen

tplusles

métho

des

sylla

bique

,mixte

ouglobale

mais

plutôt

celle

sfo

rgée

spro

gre

ssive‐

men

tdans

les

pays

franc

opho

nes

au

cour

sdes

tren

teder

nièr

esann

ées.

Ces

nouv

ellesmétho

des

,qui

sont

cohé

rentes

ave

cles

prin

cipaux

résulta

tsdes

rech

erch

essc

ientifique

sré

centes

,pre

nnen

tappui

sur

des

album

sde

littéra

ture

de

jeun

esse

ou,le

plusso

uven

t,surdes

manu

elsque

leséd

iteur

sdiff

usen

tso

usdes

nomsde

marq

ue:A

bra

cadalire,

Cro

colivre

,Ribambelle,e

tc.S

ielle

son

tfait

lapre

uve

de

leur

effic

acité,

elles

pré

senten

tce

pen

dant

undéf

aut

majeur

,ce

luide

n’avo

irpasde

nom,

pasmêm

eun

qua

lificatif

qui

per

mettrait

delesre

gro

uper

etdelesdistingue

rdes

troispré

céden

tes.

Pour

palie

rce

manq

ue,n

ouspou

vons

qua

lifierce

smétho

des

d’«

intégra

tives

»,parc

equ’elles

vise

ntà

dév

elop

per

simultané

men

t,et

enintera

ction,

toutes

les

compéten

ces

requise

spou

rlire

etéc

rire.

Lesmétho

des

intégra

tives

sedistingue

ntdon

càla

fois

des

métho

des

sylla

bique

etmixte,

qui

seco

nsacr

ent

exclusivem

ent

au

déc

hiffra

ge

des

mots

(B+

A=

BA)et

de

lamétho

de

globale

qui

retard

eou

rend

aléatoire

l’étudedes

relatio

nsen

trelettr

eset

sons.

Siles

métho

des

intégra

tives

ont

pro

gre

ssivem

ent

supplanté

les

appro

ches

sylla

bique

etmixte,

c’es

tparc

eque

celle

s‐ci

délaissaient

des

pans

entie

rsde

l’appre

ntissage

:les

activité

sd’écr

iture

yétaient

rare

s,l’é

tude

de

phr

ase

sco

mplexe

set

de

textes

cohé

rents

renv

oyée

au

cour

sélém

en‐ta

ire,et

l’acc

èsà

lalittéra

ture

Nouspouvonsqualifierces

méthodesd’«intégratives

»,parcequ’ellesvisentà

développersimultanément,

eten

interaction,toutes

les

compétences

requises

pour

lireetécrire.

Le2se

ptembre

2005

,Roland

Goigou

x,ave

cl’a

rticle

«La

gue

rredes

métho

des

est

finie

»paru

dans

laru

briq

ueRe

bon

dsduquo

tidienLib

ératio

n,ex

pliq

uaitque

les

métho

des

globale,syllabique

etmixte

n’étaient

pou

rainsidire

pluspra

tiqué

es.Il

pro

pos

aitdequa

lifierlesmétho

des

utilisée

sd’«

intégra

tives

».Le

textepré

sentédans

cespages

estissudece

tarticle.

Etp

ourta

ntils

lisen

t­ICEM

péda

gogieFreine

t5

Page 6: Sommaire - Bienvenue sur le site de l'ICEM

dejeun

esse

rése

rvéaux

meille

urslecteu

rs,

ceux

qui

ava

ient

term

iné

leur

sex

ercice

sava

ntlesautre

s.Bref

,ellesre

pos

aient

sur

une

conc

eptio

nétapiste

de

l’ens‐

eigne

men

tde

lalectur

e:les

élèv

esdev

aient

appre

ndre

àiden

tifierlesmots

écrits

ava

ntd’être

mis

face

àdes

pro

blèmes

de

compré

hension

de

textes

,maîtrise

rles

méc

anism

esde

base

ava

ntd’a

c‐cé

der

àla

cultu

reéc

rite,

appre

ndre

àlire

ava

ntd’a

p‐

pre

ndre

àéc

rire,

etc.

Dep

uis

une

ving

taine

d’a

nnée

s,les

rech

erch

essc

ientifique

sper

mettent

d’a

ttester

au

contra

ireque

les

pro

grè

sré

alisés

dans

undom

aine

favo

risen

tles

autre

sappre

ntissages

.C’est

pou

rquo

iles

pro

gra

mmes

scolaire

sre

command

entde

dév

elop

per

dès

l’éco

lematern

elle

les

compéten

ces

qui

sous‐te

nden

tla

compré

hension,

sans

atte

ndre

que

les

pro

cessus

d’id

entificatio

ndes

motsso

ient

installé

s.[…

]Ceu

xqui

réclamen

taujou

rd’hui

lere

tour

des

métho

des

sylla

bique

s,ave

cdes

arg

umen

tsidéo

logique

stouc

hant

au

sens

de

l’effor

tet

àla

néce

ssaire

austérité

des

appre

ntissages

,n’o

ntso

uven

taffaire

qu’à

des

élèv

esissus

de

milie

uxso

ciaux

favo

risés

:ils

veulen

tré

duire

l’ensei‐

gne

men

tde

lalectur

eau

seul

déc

hiffra

ge

carils

save

ntque

lesfa

mille

sde

cesélèv

espeu

vent

transmettre

elles‐

mêm

estoutes

les

autre

sco

nnaissanc

es.

[…]

Plutôt

qu’un

egue

rre

des

métho

des

,iles

tur

gen

tde

consacr

erles

effo

rts

etl’intellig

ence

de

tous

àla

réso

lutio

ndes

pro

blèmes

qui

dem

eure

ntsa

nsré

‐pon

se:co

mmen

tmieux

pre

ndre

ench

arg

eles

4%

d’élève

sen

gra

nde

diff

iculté

qui,

selon

les

don

nées

ministér

ielle

sd’o

ctob

re20

04,term

inen

tleur

scolaritéprim

aire

sans

savo

irlire?

Com

men

taméliore

rles

per

form

anc

esde

ceux

(12%)don

tles

compéten

ces

enlectur

eso

ntinsuffisa

ntes

àla

sortie

de

l’éco

leélém

entaire

pou

rleur

per

mettre

d’env

isager

des

étud

esse

cond

aire

save

cco

nfianc

e?

De

toute

éviden

ce,

leco

urs

pré

para

toire

nedétient

qu’un

epartie

des

solutio

ns.Iln

’est

qu’un

eétape

dans

unappre

ntissage

long

etco

mplexe

qui

impliq

uetous

lesautre

sse

gmen

tsde

lasc

olarité,

enamon

tete

nava

l.

Roland

Goigou

xProf

esse

urdes

univer

sités

àClerm

ont‐F

erra

nd

lesprogrammes

scolaires

recommandentde

développerdèsl’école

maternelle

les

compétences

quisous­

tendentlacompréhension.

Retrouv

ezl'intég

ralitédu

texte

enlig

nesu

rCoo

p­ICEM

Etp

ourta

ntils

lisen

t­ICEM

péda

gogieFreine

t6

Métho

dena

ture

lledelectur

e‐éc

ritur

e

Partirdel’expressionpremièredesenfants

etdeleurdésirdecommuniquer

L’ex

pre

ssion

libre

estun

eco

ndition

néce

ssaire

àl’a

ccès

dech

acu

nàla

cultu

re.

Partir

de

l’exp

ression

pre

mière

de

l’enf

ant

estun

efo

rme

de

reco

nnaissanc

eet

une

sour

cede

motivatio

n.Le

lang

agees

tune

marq

ued’a

p‐

parten

anc

ungro

upe

social.

Sion

m’o

blig

employe

rdes

form

esqui

me

sont

étra

ngèr

espou

rm’e

xprim

er,

sion

refu

sele

seul

lang

age

que

jesa

isbien

utiliser

,alors

mon

gro

upe

estdév

alorisé.

Jepeu

xêtre

ang

oissé,

jene

veux

pas«

trahir»mon

clan,

ma

famille

.Je

suis

affec

tivem

entdés

tabilisé.

Jeper

ds

l’estim

ede

moi

qui

estsiim

por

tante

pou

r«gra

ndir».

Au

contra

ire,si

ceque

jedis,

sice

que

j’éc

rises

tdigne

d’é

tude,

j’ai

dela

valeur

.

Partirde

l’exp

ression

pre

mière

de

l’enf

ant,c’es

tappre

ndre

dans

unre

gistre

de

lang

uepro

che

de

sacu

lture

,dans

une

pro

ximité

cultu

‐re

lle,

affec

tive

etapaisa

nte

qui

rend

disp

onible

pou

rla

lectur

ed’a

utre

stex‐

tes

de

cultu

res

plus

éloigné

es.

Mettred’abordl’enfantensituationde

producteurd’écrits

Lestextes

que

lesen

fantspro

dui‐

sent

sont

des

tinés

àêtre

commun

i‐qué

sparle

jour

nals

colaire

oule

recu

eild

etextes

.Nou

smettons

les

enfa

nts

ensitua

tion

authe

ntique

deco

mmun

icatio

n.Plus

l’enf

ant

pro

gre

sse

dans

lapro

duc

tion

de

textes

(situ

atio

n

Sicequejedis,si

cequej’écrisest

digned’étude,j’aide

lavaleur.

LaMétho

deNature

lledeLe

ctur

eÉc

ritur

en’es

tpasun

e«métho

devisuelle

»ni

une

«métho

de

sylla

bique

»(B+A

=ba)

niun

e«mixte

».Elle

sesitue

endeh

orset

au‐delàdece

déb

at.

Lasp

écificité

dela

MNLE

estq

u’elle

traite

enintera

ction

constante

«le

sens

etle

code»,lesappre

ntissages

dela

lectur

eet

del’é

critu

reétant

indissoc

iables.

Cequi

pilo

tela

MNLE

estb

ienl’e

xpre

ssionéc

rite.

Elle

s’ex

erce

selonlesprin

cipes

dela

péd

agog

ieFreine

tdans

uneclasse

coop

érativ

e,milie

uso

cialisateur

oùch

acu

npeu

ts’exp

rimer

parla

paro

leet

l’écr

it.Danielle

DeKe

yser

Etp

ourta

ntils

lisen

t­ICEM

péda

gogieFreine

t7