9
1 Zapping des actualités Bienvenue… Récemment arrivée à la chambre d’agriculture de Région Nord-Pas de Calais, Amélie Schoonheere, rejoint l’équipe de rédaction du DEPHY’mail. Elle animera le réseau FERME DEPHY légumes frais de la région. SOMMAIRE Zapping des actualités Intensification agro-écologique : couverture permanente en succession Colza-blé Recul de 2 années de colza en association dans le Dunkerquois Les aménagements parcellaires, entretien à la FREDON Invitation : Visite de la plateforme colza associé et couverture permanente Agenda Cette lettre d’information est la vôtre, n’hésitez pas à témoigner de vos expériences ou à contacter votre ingénieur réseau si vous souhaitez proposer certains sujets. Bulletin 4 ème Trimestre 2015

SOMMAIRE - Blog Ecophyto Hauts-de-Franceblog-ecophytohautsdefrance.fr/wp-content/uploads/2015/12/DEPHYmail... · 3 Cependant la pluie arrive, les limaces s’attaquent aux cultures

  • Upload
    vokhanh

  • View
    215

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

1

Zapping des actualités

Bienvenue…

Récemment arrivée à la chambre d’agriculture de Région Nord-Pas de Calais, Amélie Schoonheere, rejoint

l’équipe de rédaction du DEPHY’mail. Elle animera le réseau FERME DEPHY légumes frais de la région.

SOMMAIRE Zapping des actualités

Intensification agro-écologique : couverture permanente en succession Colza-blé

Recul de 2 années de colza en association dans le Dunkerquois

Les aménagements parcellaires, entretien à la FREDON

Invitation : Visite de la plateforme colza associé et couverture permanente

Agenda

Cette lettre d’information est la vôtre, n’hésitez pas à témoigner de vos expériences ou à contacter

votre ingénieur réseau si vous souhaitez proposer certains sujets.

Bulletin 4ème Trimestre 2015

2

Intensification agro-écologique : couverture permanente en succession

Colza Blé

La pratique de la couverture permanente est de plus en plus médiatisée. Il s’agit d’avoir dans une parcelle

à la fois la culture d’intérêt et une espèce compagne pérenne apportant divers avantages : apport d’azote

si c’est une légumineuse, concurrence aux adventices, perturbation des insectes ravageurs, structuration du

sol, habitat source de biodiversité etc.

Retour sur les résultats

Arvalis :

Sur la plateforme de Boigneville a

été testée la couverture

permanente en succession colza-

blé. On compare ici l’itinéraire

classique, culture seule et la

conduite culture + trèfle blanc

nain. Le colza est implanté avec

le trèfle le 24/08/2011. Les deux

cultures se développent

ensemble. La compétition du

trèfle est minime au vue de son

développement lent à l’automne.

A la récolte 41 qtx dans

colza+trèfle et 41 qtx dans le

colza seul. Il n’y a donc pas eu de

concurrence du trèfle sur le colza, mais pas non plus d’effet positif sur l’absorption de l’azote via

l’association. Une fois le colza récolté, le trèfle retrouve la lumière et se développe fortement, laissant peu

de places aux repousses de colza. Pour semer le blé dans le trèfle, il faut alors le

réguler avec une dose réduite de glyphosate. Au printemps, le trèfle est détruit à

l’Allié. A la récolte, la partie blé seul (précédent colza seul) fait 96.4 qtx et 8.3 points

de protéines. La partie blé + trèfle (précédent colza + trèfle) fait 102.2 qtx et 9.2

points de protéines. Soit + 5,8 qtx et +0.9 points de protéines. Le résultat est

significatif et encourageant. Il semble que c’est avant tout l’azote qui explique le

résultat.

Cependant la technique est loin d’être simple, et dans certains cas, le trèfle est détruit

trop tôt car il ne supporte pas la régulation. Dans d’autres cas, la régulation du trèfle

est insuffisante et conduit à une concurrence sur le blé pouvant amener à des pertes de

rendement significatives.

Trois agriculteurs du ternois testent la technique :

Un seul moyen d’obtenir des références sur la technique : la tester. C’est le choix

qu’ont fait 3 agriculteurs du Ternois en 2015.

Deux parcelles de colza sont implantées les 8 et 9 septembre. Chaque parcelle comprend une bande d’une

largeur de pulvérisateur d’association colza+trèfle blanc nain, variété Aberace de chez Jouffray Drillaud.

Une parcelle est implantée en TCS, l’autre avec un labour. La graine de trèfle est mélangée au colza et

semée au semoir à céréales. Le colza-trèfle est désherbé avec 70% d’une dose de Novall. Dix jours après le

semis, le colza et le trèfle lèvent.

Figure 1 Colza+trèfle à Galametz

3

Cependant la pluie arrive, les limaces s’attaquent aux cultures et surtout au trèfle. Aujourd’hui à la mi-

octobre, le trèfle a quasiment disparu des parcelles. L’avenir du trèfle dans ces deux parcelles semble

compromis.

Une troisième parcelle quant à

elle a été semée au 22 août en

semis direct. Plusieurs bandes

sont semées, colza seul,

colza+trèfle blanc nain, colza +

lotier corniculé (légumineuse

pérenne), colza + féveroles +

pois protéagineux et colza +

féveroles + pois protéagineux +

trèfle blanc nain + lotier

corniculé.

Première observation sur cette

parcelle : il n’y a pas eu de

traitement insecticide sur

altises adultes, la date de semis précoce a permis au colza d’être assez développé pour encaisser le vol

d’altises.

De plus, les comptages semblent montrer une moindre attaque du colza+féverole+pois comparé au reste de

la parcelle.

Concernant les limaces, une partie de la parcelle a dû tout de même être re-semée. Le trèfle est cependant

présent dans une quantité satisfaisante. A ce jour, les premières conclusions sur cette technique semblent

indiquer qu’il est préférable de semer tôt le colza et d’être très vigilant aux limaces car le trèfle semble

très appètent. Suite de l’expérience au prochaine DEPHY Mail.

Une visite de plateforme colza associé et couverture permanente est organisée ce lundi :

cf. invitation à la fin du DEPHY’mail.

% plantes avec morsures

Figure 2 : Evolution de la pression altises dans les différentes modalités

Figure 3 : Colza + féveroles + pois Figure 4 : Colza + trèfle blanc nain

Figure 5 : colza + lotier corniculé

4

Recul de 2 années de colza en association dans le Dunkerquois (réseau

DEPHY du négoce)

Eléments de contexte : essai en parcelle agriculteur. Zone bordure maritime (quasi absence de gel).

Modalités : témoin colza seul, féveroles + lentilles (à 60 kg/ha) + colza, trèfle d’Alexandrie+ vesce pourpre

(à 12.5 kg) + colza. Fertilisation azotée identique sur la modalité témoin et les modalités colza associé.

Récolte en bandes sur largeur de coupe.

Objectif : en maintenant une fertilisation azotée identique, et en se passant d’un désherbage de

printemps pour détruire les plantes compagnes, quels impacts sur la culture de colza ?

Beaucoup d’observations sans certitudes scientifiques, mais

des pistes à creuser…

Le désherbage d’automne (association métazachlore, quinmérac) a été

géré en 2 fois pour préserver les légumineuses. 2 années de suite, des

traces de phytotoxicité ont pu être observées (décoloration blanchâtre) si

le traitement (1 ou 2) était suivi de pluviométrie abondante (pas de seuil

en mm défini). Voir ci-contre trace sur vesce 8 jours après le traitement

2.

Les prélèvements de biomasse entrée hiver ont sans surprise affiché un

colza moins développé dans les associations que dans le témoin seul, mais

des biomasses totales (colza + plantes compagnes) supérieures au colza

seul. Soit, dans l’essai, une vingtaine d’unités d’azote absorbé en plus

entrée hiver grâce aux légumineuses. Les observations de pivots ont

révélé la présence de radicelles plus nombreuses sur les colzas associés

que sur les colzas seuls (voir photos ci-contre).

Comme indiqué plus haut, les périodes de gel se font plutôt rares sur la

côte. Il n’a pas été effectué de comptage de plantes sortie hiver pour

appréhender le nombre de légumineuses encore présentes. Cependant,

les féveroles et le trèfle d’Alexandrie ont été un peu impactés par

quelques jours en négatif, sans toutefois détruire la totalité des pieds

(voir photo ci-contre, trèfle « courbant l’échine » au 07/01 mais…). En

effet, à la récolte, on a pu clairement observer des féveroles encore

présentes, matures, sans poser de problème puisque facilement triées par

la batteuse. Quant au trèfle, malgré une perte de vigueur certaine, une

bonne partie est repartie du pied. Ainsi, à la récolte, on a pu constater le

trèfle en fleurs sous le colza. La lentille quant à elle a totalement disparu

durant le printemps, étouffée par le développement du colza. Enfin, la vesce n’a semble-t-il pas été

impactée par les quelques jours de « froid » et fut récoltée avec le colza. Peut-être plus problématique car

au vue de la taille de la graine, elle était difficilement séparable par les grilles. Malgré la présence de la

plupart des légumineuses lors de la récolte, un delta de rendement positif de 0.5 ql à 2 qx a pu être mesuré

sur les 2 années. Interactions positives entre plantes et enrichissement de la rhizosphère semblent être des

pistes d’explication qu’il reste à confirmer.

L’expérience est renouvelée pour la 3ème fois. A voir si les conditions de levée plutôt capricieuses n’auront

pas eu raison de l’essai…

A gauche: associé, à droite: seul

5

Mélange Fibl composé de 3 familles

Les aménagements parcellaires, entretien à la FREDON

La FREDON1 Nord-Pas-de-Calais travaille depuis

plus de 20 ans sur les dispositifs permettant de

favoriser la faune auxiliaire en parcelles. Les

haies sont certes des éléments dont le rôle n’est

plus à démontrer, mais d’autres moyens existent,

et ce, même en grandes cultures.

Karine Petit, ingénieur d’études en

entomologie et biodiversité fonctionnelle,

détaille quelques-uns des résultats de travaux

menés au sein de la structure.

Sans rentrer dans les détails des espèces

arbustives les plus favorables à la biodiversité,

en quoi les haies contribuent à l’installation de

la faune auxiliaire ?

Ce sont des aménagements qui sont pérennes. Ils

constituent un refuge lors des intempéries,

comme la pluie ou le vent, ou encore en saison

hivernale. Pour qu’un insecte puisse faire son

cycle entièrement, de la ponte au stade adulte,

ce sont donc des conditions idéales. Par ailleurs,

si on laisse la haie fleurir : elle offre aussi de la

nourriture aux auxiliaires.

Dans le cas de figure où l’implantation de haies

n’est pas possible, les conditions que vous

évoquez sont-elles reproductibles autrement ?

Justement, les bords de champ ou bandes

fleuries s’avèrent être aussi d’excellents abris

pour héberger les insectes auxiliaires, pour le

peu que l’absence de produits

phytopharmaceutiques soit de mise. Nos

recherches nous ont conduits à sélectionner des

espèces végétales plus attractives que d’autres

vis-à-vis de la faune auxiliaire.

Cela suppose donc de laisser une surface non

traitée de manière annuelle voire pérenne.

Comment ne pas craindre une pollution par les

adventices sur les cultures adjacentes ?

Nous avons mis en évidence qu’un soin tout

particulier doit être affecté à la préparation de

sol et au semis de ces aménagements. Autant que

possible, et comme on le ferait pour implanter

une culture, la technique du faux-semis est

primordiale. Ensuite, il faut réussir son semis,

1 Fédération Régionale de Défense contre les

Organismes Nuisibles

pour que les graines que l’on souhaite voir lever,

lèvent, et ce vite et bien. Ainsi, le semis avec un

semoir à céréales a montré une meilleure

efficacité que les semis faits à la volée, car un lit

de semences fin et rappuyé est nécessaire.

Ensuite, parmi les deux périodes propices à

l’implantation de ces « couverts », le printemps

et l’automne, nous avons identifié que les bandes

semées à l’automne s’avéraient être plus

propres. En effet, les annuelles poussent plus

difficilement à la sortie de l’hiver, et puisque le

couvert issu du semis d’automne est bien

développé, il joue donc un rôle d’étouffement.

Nos essais nous ont conduits aussi à identifier des

mélanges plus concurrentiels que d’autres à la

levée d’adventices. Ainsi, ceux composés

d’espèces comme la phacélie, la moutarde ou le

trèfle ont été les plus étouffants grâce à leur

vitesse de levée et leur port couvrant.

Parmi les mélanges que nous avons testé, celui

qui s’avère être le plus attractif vis-à-vis de la

faune auxiliaire est un mélange composé d’une

Astéracée, le bleuet, d’Apiacées, telles que la

carotte sauvage, voire l’aneth ou le cumin des

prés, et une Papavéracée, le coquelicot. Ce

mélange est nommé Fibl, du semencier Tezier.

Mais ces espèces sont considérées comme des

adventices en grandes cultures ?

Tout à fait. C’est pour cette raison que nous

suivons depuis 3 ans l’évolution d’une bande

implantée avec ce mélange, et disposée entre

deux cultures dans un système de culture conduit

en production biologique. Il est clair que

l’objectif de ce genre d’implantation n’est pas

de « salir » ses parcelles. En fait, nos relevés

montrent que malgré le vent, les oiseaux et

6

l’égrenage d’année en année, aucune espèce ne

s’est retrouvée dans les parcelles adjacentes, ou

du moins les techniques mécaniques de

l’agriculteur suffisent pour les détruire. Il ne

semble donc pas y avoir de risque de

contamination à la culture.

En quoi ce mélange semble-t-il être le plus

intéressant parmi ceux que vous avez testés ?

Le mélange Fibl attire 7,1 fois plus de syrphes

qu’une bande enherbée composée uniquement de

graminées et a une pérennité d’au moins 3 ans.

Par exemple, le bleuet attire une espèce de

puceron inféodé à la famille des Astéracées2,

donc non préjudiciable pour les systèmes de

culture de la région. Il permet donc d’attirer les

auxiliaires aphidiphages (mangeurs de puceron),

qui seront présents lorsque des pucerons

attaqueront la parcelle. Concernant les Apiacées,

on a observé une attirance certaine des syrphes

pour les inflorescences de type ombelle, bien

visibles durant leur vol. Enfin, c’est le mélange

qui a le moins attiré de ravageurs. Ce même

mélange implanté chez un agriculteur en

conventionnel à proximité d’une parcelle de

choux, a montré un intérêt certain. En effet, de

deux insecticides, il est passé à zéro, et ce, non

pas du fait d’une pression plus faible mais bien

de la présence d’auxiliaires en plus grand

nombre.

Y-a-t-il d’autres espèces végétales

intéressantes pour implanter en parcelle ?

Bien sûr. Un autre mélange s’est montré

intéressant : le mélange Douce France (souci,

bleuet ou cosmos + coquelicot) attire 6,4 fois

plus de syrphe qu’une bande enherbée, mais il ne

se maintient qu’une seule année, et c’est un

mélange qui craint le gel, donc à privilégier pour

un semis de printemps. Ce qui importe c’est que

les auxiliaires qui se nourrissent aussi de pollen,

en trouvent en quantité suffisante, et de qualité.

Il n’est pas nécessaire d’avoir de nombreuses

espèces en mélange, mais deux voire trois sont

déjà très utiles. Ainsi, certains mélanges

proposent d’autres familles végétales : les

Polygonacées (ex du sarrasin), les

Hydrophyllacées (ex de la phacélie), les Poacées

(ex du ray-grass anglais), les Fabacées (ex du

trèfle blanc), les Caryophyllacées (ex du

compagnon blanc), les Dipsacées (ex de la

2 L’artichaut fait partie de cette famille

scabieuse des champs)… Les Fabacées notamment

sont réputées pour attirer les coléoptères utiles

comme la coccinelle ou le carabe.

Un autre point, et non des moindres lorsqu’on

implante une bande fleurie, c’est de tenir

compte de la précocité de la floraison et de la

durée de floraison, pour se caler au mieux à la

période de sensibilité de la culture. En effet, les

syrphes, dont seule la larve est aphidiphage, sont

floricoles, ce qui signifie qu’ils se nourrissent de

pollen (source de protéines, jouant aussi sur la

fertilité) et de nectar. Mais ils ne sont pas les

seuls à s’en nourrir, puisqu’on compte aussi la

coccinelle, le chrysope ou l’hyménoptère

parasitoïde. Il est donc intéressant d’opter pour

un mélange composé de différentes espèces, avec

des floraisons échelonnées et longues. A ce titre,

les Astéracées comme le bleuet mais aussi le

cosmos ou le souci officinal, présentent cette

caractéristique.

Peut-on craindre un effet inverse de ces bandes

fleuries, et donc représenter un réservoir à

ravageurs ?

Il est évident qu’on essaie d’implanter au

maximum des espèces qui ne favoriseront pas la

prolifération des ravageurs. Ainsi, nous avons

observé que la moutarde était à écarter en cas

de culture de crucifères, comme le colza ou le

chou, par rapport au risque altises. A l’inverse, il

a été observé que la moutarde en fleurissant

précocement constitue un leurre vis-à-vis des

méligèthes du colza. Il y a donc un compromis à

trouver par rapport à sa rotation. Par ailleurs,

nos relevés ont montré que des mélanges

composés de 3 à 4 familles botaniques présentent

8 à 50 fois moins de pucerons qu’une bande

enherbée, constituée donc uniquement de

graminées. De plus, nous avons recherché

également les principales mouches préjudiciables

des cultures, comme la mouche du chou, de la

carotte, mouche des semis… Conclusion : les

bandes fleuries testées ne présentent pas un

risque de pullulation de ces mouches.

Concernant les auxiliaires rampants, avez-vous

observé une corrélation entre famille végétale

et population ?

Il ne semble pas que les carabes ou les staphylins

soient inféodés à une espèce végétale. Ce qui

importe, c’est le caractère pérenne des couverts.

Pour le carabe par exemple, le travail du sol est

son plus grand ennemi. En effet, chez certaines

espèces, l’éclosion et les mues sont dépendantes

7

de la température. On peut donc supposer que la

ponte a lieu à proximité de la surface. Et deux

périodes sont cruciales pour le développement

des carabes, d’une part en automne/hiver pour

le développement de la larve et au printemps

d’autre part pour l’émergence de l’adulte,

phases correspondant donc aux travaux du sol.

Enfin, est-ce que d’autres moyens que les

couverts existent ?

Un autre moyen de favoriser l’installation

d’auxiliaires en parcelles est de leur fournir un

endroit pour passer l’hiver, à l’abri des

intempéries. Pour créer des conditions

artificielles d’hivernation, des « réservoirs » sont

disponibles dans le commerce. Mais ils sont pour

la plupart facilement réalisables, à partir de

bois, de paille, de carton ondulé... Lorsqu’il

n’est pas possible de les accrocher à un arbre, il

convient de les surélever pour les préserver de

l’humidité du sol. Ces réservoirs permettent

ainsi aux auxiliaires d’être présents plus tôt en

parcelle à la sortie de l’hiver.

Si ces abris représentent des conditions idéales

pour les auxiliaires, n’y-a-t-il pas un risque

pour que les ravageurs y élisent aussi domicile ?

Les relevés réalisés au sein du secteur Recherche

et Développement de la FREDON ont montré que

ces abris hébergent essentiellement des

auxiliaires, tels que coccinelles, chrysopes,

forficules et punaises prédatrices. Quelques

charançons et autres punaises ont certes été

dénombrés, mais au regard du nombre

d’auxiliaires présents, le ratio

« auxiliaires/ravageurs » permet bien de parler

de réservoirs à auxiliaires. Des suivis au verger

de pommiers ont même démontré que les

populations de pucerons à proximité des

réservoirs étaient plus limitées que dans les

espaces dépourvus

Un pot en terre cuite dont le fond est

bourré de paille et un grillage pour la

maintenir.

8

Visite de la plateforme colza associé et couverture permanente sur la

parcelle de David Ducellier entre Auxi le Château et Beauvoirs Wavans le

lundi 2 Novembre à 14 h

Présence d’Arnaud Vanboxsom de TERRESINOVIA (anciennement CETIOM) et

monsieur Capron de Jouffray Drillaud

L’agroécologie est un mot à la mode, mais concrètement qu’est ce que c’est ? Eléments de réponse ce lundi

chez David Ducellier.

Au programme de la visite :

- Retour sur un début de campagne difficile pour les colzas, point rattrapage (graminées, sanves et

ravenelles) et larves d’altises avec Arnaud VanBoxsom (TerresInovia)

- Point sur les réussites et les échecs de ce démarrage d’expérimentation

- Présentation des modalités, du comportement des espèces et de l’itinéraire technique du semis

sous couvert

- Profils de sol, retour d’un essai association du trèfle à la féverole dans les Flandres avec Aurélien

Foirestier, conseiller CA Flandres Maritimes

- Présentation par la société Jouffray Drillaud d’essais similaires et de pistes à venir (variété,

itinéraires techniques…).

Bandes implantées cette année : divers associations avec du colza : trèfle blanc nain Aberace (Jouffray

Drillaud), trèfle blanc nain Avalon (Barenbrug), lotier corniculé, féverole et pois.

Le blé de 2016 sera implanté en semis direct dans les couverts vivants ou non et une évaluation rendement

et de la protéine sera effectuée.

Pour aller à la parcelle : à Auxi Le Château, passer devant intermarché, continuez tout droit et prenez à

gauche direction Beauvoirs Wavans, vous prenez la rue du marais, vous passez devant l’ancienne

discothèque (le King’s Club), prenez la première à droite et vous êtes arrivés.

Beauvoirs Wavans

Coordonnées GPS 50.220011, 2.126732

9

A VOS AGENDAS !

5 novembre 2015 – APCA (Paris)

Colloque national DEPHY

En marche vers une agriculture économe en

phytosanitaires

Enseignements et résultats des réseaux FERME et

EXPE

Gratuit - Inscription obligatoire : [email protected] – 01 53 57 10 71

13 novembre 2015

Assises régionales de lutte contre l’érosion – Tincques

Evénement à destination des élus et des techniciens des collectivités

Organisé par la Chambre d'agriculture de région du Nord-Pas de Calais, la Chambre d'agriculture

de la Somme, l'association Somea, les conseils départementaux du Nord, du Pas-de-Calais et de

la Somme et l'Agence de l'Eau Artois Picardie.

Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ecophyto 2018. Rédaction : D. Delange, J. Monchy, G. Boutillier, A. Schoonheere, Chambre d’Agriculture de Région Nord-Pas-de-Calais, S.Vanderhaeghe, Fédération du Négoce Agricole.