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Sommaire - ESMD EXAMEN D'ENTREE DANS LE CYCLE D'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL INITIAL DE DANSE (CEPI) L'examen d'entrée pour le CEPI comporte : 1) Une épreuve éliminatoire (voir le

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Sommaire

Présentation : pages 3 à 6

Auteurs, commentaires et partitions : pages 7 à 9

- Danse Classique : pages 10 à 36

- Danse Contemporaine : pages 37 à 78

- Danse Jazz : pages 79 à 103

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Ministère de la Culture et de la CommunicationDirection générale de la création artistique

Le DVD des épreuves de danse 2015, sa notice d'accompagnement et le CD sont conçus comme un outil pédagogique qui devrait permettre à chaque professeur de transmettre les danses dans le contexte d'une culture chorégraphique.

Aussi la notice d'accompagnement du DVD présente-t-elle pour chaque chorégraphe, pour chaque musicien et pour chaque danseur une note biographique qui permettra aux professeurs de situer, auprès de leurs élèves, les auteurs et les interprètes.

Par ailleurs, il est particulièrement recommandé de prendre connaissance des commentaires relatifs à chacune des danses.

Des chorégraphes reconnus aux professeurs des établissements du secteur public ou du secteur privé, l'éventail des approches chorégraphiques témoigne de la diversité des approches pédagogiques qui sont ou qui peuvent être entreprises.

L'inspection de la création artistiquespécialité danse

Les commentaires, remarques et suggestions des utilisateurs du DVD, du CD et de la notice d'accompagnement seront appréciés.

Merci de les adresser au :Ministère de la culture et de la communicationDirection générale de la création artistiqueService de l'inspection de la création artistique – pôle danse3, rue de Valois 75001 PARIS

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EVALUATION

EXAMEN D'ENTREE DANS LE CYCLE D'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL INITIAL DE DANSE (CEPI)

L'examen d'entrée pour le CEPI comporte :

1) Une épreuve éliminatoire (voir le contenu des épreuves dans l'arrêté relatif à l'organisation du cycle d'enseignement professionnel initial de danse).

2) Une épreuve d'admission :- interprétation de la variation de la fin du 2 ème cycle, - interprétation d'une chorégraphie libre,- un entretien avec le jury.

EXAMENS DE FIN DE CYCLE

Les examens de fin de cycle permettent d'assurer une partie de l'évaluation des élèves (voir schéma d'orientation pédagogique).Le contenu de ces examens comporte un travail collectif et deux autres épreuves de pratique corporelle dont une variation imposée.

Pour l'année 2015, la DGCA propose les variations imposées dans les disciplines danse classique, danse contemporaine et danse jazz pour :

- la fin du 1er cycle,- la fin du 2ème cycle,- la fin du 3ème cycle,

1) à vocation de pratique en amateur (CEC)2) à vocation pré-professionnelle (DEC, DNOP)

- le baccalauréat F 11' *,- l'examen d'aptitude technique (EAT) au diplôme d'État de professeur de danse.

Ainsi, pour l'examen de la fin du 3ème cycle à vocation de pratique en amateur (qui correspond à l'ancien cursus B), l'équipe pédagogique peut :

• choisir la variation imposée dans un vidéogramme des années précédentes,• adapter les variations imposées pour le DEC ou DNOP d'une année précédente aux caractéristiques

d'une variation destinée aux élèves d'un cycle à vocation de pratique en amateur,• composer la variation imposée.

Pour les épreuves autres que la variation imposée, notamment celles relatives au certificat d'études chorégraphiques (CEC) et au diplôme d'études chorégraphiques (DEC ou DNOP), voir le schéma d'orientation pédagogique de 2004 pour la danse.

NB : L'option danse jazz peut être choisie pour le baccalauréat F 11' au même titre que les options danse classique et danse contemporaine.

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JURYS

Pour la fin du 1 er cycle et la fin du 2 ème cycle : le jury est présidé par le (la) directeur(trice) ou par le (la) coordinateur(trice) ou directeur(trice) des études chorégraphiques, si celui (celle)-ci n'assure pas en outre les fonctions de professeur(e) de danse dans l'établissement, assisté(e) d'au moins deux personnalités de la danse ou professeur(e)s qualifié(e)s extérieur(e)s à l'établissement, dont l'un(e) au moins est titulaire du C.A. dans la discipline considérée.

Pour l'entrée dans le CEPI : le jury de l'examen d'entrée est composé de la manière suivante :

– le directeur de l'établissement ou d'un établissement du groupement, ou son représentant, président ;– un ou deux professeurs de l'établissement ou du groupement d'établissements ;– un ou deux personnalités qualifiées extérieures à l'établissement ou au groupement d'établissements.

Au sein du jury, deux personnes au moins sont spécialistes de la discipline choisie par le candidat. Les membres du jury sont nommés par arrêté de la collectivité territoriale responsable, ou des collectivités territoriales responsables en cas de groupement d'établissements sur proposition du ou des directeurs des établissements concernés.

Pour la fin du 3 ème cycle à vocation de pratique en amateur : le jury est présidé par le (la) directeur(trice) ou par le (la) coordinateur(trice) ou directeur(trice) des études chorégraphiques, si celui(celle)-ci n'assure pas en outre les fonctions de professeur de danse dans l'établissement, assisté(e) d'au moins deux personnalités de la danse ou professeur(e)s qualifié(e)s extérieur(e)s à l'établissement, dont l'un(e) au moins est titulaire du C.A. dans la discipline considérée.Sur proposition du jury, le (la) directeur(trice) décerne à l'élève l'UV technique du certificat d'études chorégraphiques (CEC).

Pour la fin du 3 e cycle d'orientation professionnelle : le jury est présidé par le (la) directeur(trice) ou par le (la) coordinateur(trice) ou directeur(trice) des études chorégraphiques, si celui(celle)-ci n'assure pas en outre les fonctions de professeur de danse dans l'établissement, assisté(e) d'au moins trois personnalités de la danse ou professeur(e)s qualifié(e)s extérieur(e)s à l'établissement, tous(toutes) trois spécialistes de la discipline évaluée dont deux au moins sont titulaires du C.A. dans celle-ci.Sur proposition du jury, le (la) directeur(trice) décerne à l'élève l'UV technique du diplôme d'études chorégraphiques (DEC ou DNOP).

Pour l'évaluation des disciplines complémentaires obligatoires (formation musicale, histoire de la danse, anatomie – physiologie) et au choix (voir schéma d'orientation), le jury est composé du (de la) directeur(trice) de l'établissement ou du (de la) coordinateur(trice) ou directeur(trice) des études chorégraphiques, si celui (celle)-ci n'assure pas en outre les fonctions de professeur de danse dans l'établissement, et d'un(e) professeur(e) de la discipline.L'élève qui obtient une note au moins égale à 10 (ou plus selon règlement des études) sur 20, se voit décerner l'UV correspondante.

Le (la) directeur(trice) de l'établissement décerne le diplôme d'études chorégraphiques, qui peut comporter une mention, à l'élève qui a obtenu les cinq UV.

Il est envisageable que la mise en réseau des établissements conduise entre autres à la désignation de jurys communs à plusieurs structures.

NB: 1) Les enseignements reçus et épreuves relatifs aux disciplines associées, complémentaires obligatoires, au choix … entrent en compte dans l'évaluation selon des modalités précisées dans le règlement des études de l'établissement.

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Néanmoins, les CEC et DEC ou DNOP sont délivrés dans une discipline chorégraphique principale (classique, contemporain ou jazz) autour de laquelle s'articulent les enseignements complémentaires pratiques et théoriques : les diplômes délivrés mentionnent clairement cette discipline.

2) L'UV technique du CEC et le CEC lui-même (sanction des études chorégraphiques de fin de troisième cycle à vocation de pratique en amateur), ne doivent être confondus ni avec l'UV technique du DEC, ni avec le DEC lui-même (sanction des études chorégraphiques de fin de 3 ème cycle d'orientation professionnelle).

3) Les candidats au DEC ou DNOP, au baccalauréat F11' et à l'examen d'aptitude technique (E.A.T.) pour le diplôme d'État de professeur de danse choisissent leur variation imposée parmi deux (1ère ou 2ème option), proposées pour chaque sexe dans chacune des trois disciplines : danse classique, danse contemporaine, danse jazz).

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EPREUVES DE DANSE 2015- Danse classique -

Fin du 1er cycle, garçon et fille : variation n° 1Chorégraphe : Pascal MINAM-BORIERCompositeur : Jules MASSENETDanseuse : Jill LAMPAERT

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, garçon : variation n° 2Chorégraphe – transmetteur : Sylvain BONIFACECompositeur : Francis POULENCInterprète musical : Gabriel TACCHINO, Improvisation n° 12 Hommage à SchubertDanseur : Elliot BUSSINET

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, fille : variation n° 3Chorégraphe : Emilia FRANCHETTICompositeur : Gabriel FAUREInterprète musical : Mahéry ANDRIANAIVORAVELONADanseuse : Tiffany PIOU

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, garçon – 1ère option : variation n° 4Chorégraphe : August BOURNONVILLETransmetteur : Guy VAREILHESCompositeurs : Edvard HELSTED et Holger Simon PAULLIInterprète musical : Sylvain GRIOTTODanseur : Niccolo BALOSSINI

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, garçon – 2ème option : variation n° 5Chorégraphe : Joseph LAZZINI, La Fille mal gardée 3e acteTransmetteur : Sylvain BONIFACECompositeur : Ferdinand HEROLDInterprète musical : Yves CUENOTDanseur : Paul-Adrien REPLUMARD-TOUZAN

Fin de 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, fille – 1ère option : variation n° 6Chorégraphe : August BOURNONVILLETransmetteur : Guy VAREILHESCompositeurs : Edvard HELSTED et Holger Simon PAULLIInterprète musical : Philippe-Marie CHRISTOPHEDanseuse : Alizée SICRE

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, fille – 2ème option : variation n° 7Chorégraphe : Claude BESSY d'après Leo STAATSTransmetteur : Fabienne CERUTTICompositeur : Charles GOUNODInterprète musical : Laurent CHOUKROUNDanseuse : Nine SEROPIAN

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EPREUVES DE DANSE 2015- Danse contemporaine -

Fin du 1er cycle, garçon et fille : variations n° 8 et 9Chorégraphe – transmetteur : Paola PICCOLOCompositeur – interprète musical : John BOSWELLDanseur : Martin DIMIERDanseuse : Valérie IGOLNIKOV

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, garçon : variation n° 10Chorégraphe : Dominique PETITCompositeur : Christian GRIMAULTDanseur : Damiano BIGI

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, fille : variation n° 11Chorégraphe : Viviane SERRYCompositeur : Henry TORGUEDanseuse : Annabelle BONNERY

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, garçon – 1ère option : variation n° 12Chorégraphe : Martin KRAVITZCompositeur – interprète musical : Morton POTASH et Jean-Yves GRATIUSDanseur : Romain PANASSIE

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, garçon – 2ème option : variation n° 13Chorégraphes – transmetteurs : Claude BRUMACHON / Benjamin LAMARCHECompositeur – interprète musical : Bruno BILLAUDEAUDanseur : Kevin COQUELARD

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, fille – 1ère option : variation n° 14Chorégraphe – transmetteur : Lucas VIALLEFONDCompositeur : Romain ALLENDER

Mixage du morceau Polegnala E Todora extrait de l'album Le meilleur du Mystère des voix bulgares

Danseuse : Armelle ROBILLIARD

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, fille – 2ème option : variation n° 15Chorégraphes – transmetteurs : Claude BRUMACHON / Benjamin LAMARCHECompositeur – interprète musical : Christophe ZURFLUHDanseuse : Louise BILLE

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EPREUVES DE DANSE 2015- Danse jazz -

Fin du 1er cycle, garçon et fille : variation n° 16Chorégraphe – transmetteur : Marie DUHALDEBORDECompositeurs : Soweto Gospel Choir, Hosanna

Sweet Honey in The Rock, Oh FreedomDanseuse : Jenna BENHAMOU

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, garçon : variation n° 17Chorégraphe : Ingeborg LIPTAYCompositeur – interprète musical : Morton POTASHDanseur : Samuel DESHAUTEURS

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, fille : variation n° 18Chorégraphe – transmetteur : Cathy BISSONCompositeur : Avishai COHENInterprète musical : Avishai COHEN trio, Punk (DJN) album At HomeDanseuse : Guyonn AURIAU

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, garçon – 1ère option : variation n° 19Chorégraphe : Reney DESHAUTEURSTransmetteur : Francis GAREAU DEMARAYCompositeur : Jacob PASTORIUSInterprète musical : Weather Report, BirdlandDanseur : Ludovic BIBEYRON

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, garçon – 2ème option : variation n° 20Chorégraphe : Matt MATTOXCompositeur – interprète musical : Sylvain LUCDanseur : Michaël LEDUC

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, fille – 1ère option : variation n° 21Chorégraphe : Reney DESHAUTEURSTransmetteur : Francis GAREAU DEMARAYCompositeur : Andy NARELLInterprète musical : Sakesho, What's love got to do withDanseuse : Catherine LAURENT

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EAT, fille – 2ème option : variation n° 22Chorégraphe : Matt MATTOXCompositeur – interprète musical : Sylvain LUCDanseuse : Cathy GROUET

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DANSE CLASSIQUE

Variation n° 1

Fin du 1er cycle, garçon et fille

Chorégraphe : Pascal MINAM-BORIERCompositeur : Jules MASSENETDanseuse : Jill LAMPAERT

Pascal MINAM-BORIER

Il effectue sa formation au Geneva Dance Center (direction David Allen et Claudine Kamoun) et rejoint en 1983 le Ballet du Nord sous la direction artistique d'Alfonso Catà.Il traverse durant huit ans le répertoire néoclassique Balanchine de la compagnie et participe à de nombreuses créations : La Mer, Tango Féline, Piaf les mots d'amour, Les Arènes du temps ...Nommé danseur principal en 1993, il sera l'interprète de Jean-Paul Comelin, Claude Brumachon, Paul Taylor, José Limon, Ana-Maria Steckelman, Maguy Marin et bien sûr Maryse Delente jusqu'en 2003, date à laquelle il met un terme à sa carrière de danseur.Il est détenteur d'un CA de danse classique et CA de directeur de conservatoire. Fondateur de l'École du Ballet du Nord en 1985 aux côtés d'Alfonso Catà, il alterne son activité d'artiste interprète et de pédagogue.Diplômé de l'École Normale de Haute Savoie, détenteur d'un master « Santé et Sport » spécialité : Intervention, Motricité, Expression, Santé (IMES) – option : Motricité, Expression, Langage, Santé (MELS), il est par ailleurs formateur de formateurs au Centre National de la Danse de Pantin et directeur des études chorégraphiques du Conservatoire à rayonnement régional de Lille.

Jules MASSENET (1842-1912)

Compositeur français de la deuxième moitié du XIXème siècle. Il acquiert une grande popularité pour ses opéras (au nombre de 25), mais s'illustre aussi dans la musique orchestrale (suites symphoniques, ballets, musique de scène), pour piano, et pour voix (cantates, drames sacrés). Ses mélodies, nombreuses, firent beaucoup pour divulguer sa notoriété dans les salons parisiens de l'époque. Il a une influence sur plusieurs de ses contemporains, comme Leoncavallo, Puccini ou encore Debussy.Il est initié au piano par sa mère, puis intègre très jeune le Conservatoire de Paris. Son professeur de composition, Ambroise Thomas, devient par la suite son protecteur et accélère sa carrière. Sa progression est rapide : après avoir obtenu deux premiers prix (piano et fugue), il remporte en 1863 le prestigieux Grand Prix de Rome avec sa cantate David Rizzio, puis séjourne à la villa Médicis où il a l'occasion de composer de nombreuses œuvres (Suite pour orchestre, Requiem). En 1867, il crée un premier opéra à Paris, La Grand' Tante, puis connaît le succès avec la suite symphonique Pompéïa, l'oratorio Marie-Madeleine, et deux opéras (Don César de Bahan et Le roi de Lahore), ce qui lui vaudra d'être nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris deux ans plus tard, fonction qu'il occupe jusqu'en 1896. On compte parmi ses élèves Reynaldo Hayn, Charles Koechlin, Gabriel Pierné, Florent Schmitt. Les opéras les plus appréciés de Massenet voient le jour dans la décennie 1880 : Manon, Hérodiade, Le Cid, Le Jongleur de Notre-Dame, Werther. Au début du XXème siècle, ce sont les opéras Thaïs (créé en 1894) et Don Quichotte qui enthousiasment le public.Son style très français le rapproche de Charles Gounod, avec qui il a en commun un goût prononcé pour les sujets religieux et un sens naturel de la mélodie. Ces deux compositeurs ont une importance décisive pour l'évolution et le rayonnement de l'opéra français.

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DANSE CLASSIQUE

Variation n° 2

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, garçon

Chorégraphe : Sylvain BONIFACECompositeur : Francis POULENCInterprète musical : Gabriel TACCHINO, Improvisation n° 12 Hommage à SchubertDanseur : Elliot BUSSINET

Sylvain BONIFACE

Formé au conservatoire de Toulouse, il débute sa carrière de danseur interprète au ballet du Capitole de Toulouse puis au ballet de Düsseldorf en Allemagne et au ballet royal des Flandres à Anvers en Belgique et 1er danseur au ballet de l'opéra de Marseille. Il suit une année de perfectionnement à l'Académie A.Vagnova de Saint-Pétersbourg.Titulaire du CA (1990), il enseigne au CRR de l'île de La Réunion (1991-2003) et au CRR de Dijon depuis 2003. Il assure la fonction de responsable pédagogique du secteur danse depuis 2011.

Francis POULENC (1899-1963)

Né à Paris le 7 janvier 1899 dans une famille d'industriels aisés, il suit très tôt des cours de piano avec le virtuose Ricardo Vinès. À sept ans, il commence à composer de petites pièces.

Étant lui-même un excellent exécutant et connaissant trop bien l'écriture pianistique et ses facilités, il jugeait sans complaisance ses œuvres pour piano. Sans doute y attachait-il moins de prix qu'à ses mélodies, ses pièces chorales et ses opéras. Toutefois, de 1918 à 1959, il n'a cessé d'écrire pour le clavier, de telle sorte qu'en marge de sa musique vocale, où s'exprime le plus profond Poulenc, des œuvres très variées, primesautières, brillantes, teintées parfois de mélancolie et toujours empreintes d'un charme particulier, complètent le portrait du compositeur. Il est significatif qu'une quinzaine de celles-ci échelonnées sur plus de vingt-cinq années (de 1932 à 1959) portent le titre d'Improvisations. Et ce sont aussi des improvisations que les Trois mouvements perpétuels (1918), les Cinq Impromptus (1920), les huit Nocturnes (1929-1938), les Feuillets d'album (1933), les trois Intermezzzos (1934 et 1944) et les trois Novelettes (1927-28 et 1959). Les pièces brèves sont les plus nombreuses. Et, le plus souvent, les mieux venues. Mais les Promenades (1924), les Soirées de Nazelles (1936), le Thème varié (1951) indiquent une tendance à sortir des limites de l'improvisation pour composer des œuvres de plus d'ampleur, encore qu'on y retrouve l'improvisateur. La musique de piano semble naître sous les doigts du compositeur. Elle ne vise pas à l'éternité mais plutôt à traduire des impressions fugitives parce qu'elles ont, malgré la fuite des années, conservé leur fraîcheur, nous donnent le sentiment que cette musique défie le temps. Ajoutons que l'écriture pianistique de Poulenc, que l'on pourrait situer entre Chabrier et Satie s'il fallait absolument user de comparaisons, porte la marque indélébile de celui qui la conçut. Le compositeur qui déclarait : « ma musique est mon portrait » n'y a pas failli dans sa musique de piano. Elle lui ressemble parce qu'elle est spontanée, directe, parce qu'en usant parfois de tours populaires, elle n'outre-passe jamais les règles du goût. Parce que, par-dessus tout, elle redoute l'emphase et l'ennui. Parce qu'elle est, comme l'était son auteur, de bonne compagnie...

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 2sans titre

Musique : Improvisation n° 12 Hommage à SchubertCompositeur : Francis PoulencPiano : Gabriel TacchinoInterprète : Elliot BussinetChorégraphie : Sylvain Boniface

La variation se compose de 3 parties distinctes :

Une introduction allante composée de sauts de moyenne hauteur : temps levé en arabesque, temps de cuisse, sissones 2de, sauts de chat, ballotés, en alternance avec des grands sauts : jeté en attitude croisé, grand jeté en tournant où dès lors il convient de bien impulser l'élévation en l'air et veiller dans les réceptions à des poses bien définies en attitude et en arabesque.

La 2ème partie inclue moments lents et scandées : le cours adage suivi du tour en l'air, grand échappé à la 2de, déplacement en valse et diagonale de brisés.

Enfin, le thème musical initial offre un 1/2 manège de jetés et une diagonale de pas chassés en tournant coordonnée par le fouetté en arabesque sauté non battu.

Le nombre de déboulés en fin de diagonale variera suivant les possibilités de l'élève.

L'articulation des parties sautées et des enchaînements au sol par le biais de pas de liaison permet la récupération du souffle tout en favorisant l'expression artistique, notamment dans les rond de jambes à terre, enveloppé, pas de basque, préparations ou valses en tournant ainsi que les pas marchés.

Pirouettes et batteries ponctuent l'ensemble de cette variation alliant dynamique et maîtrise de l'équilibre giratoire.

L'orientation dans l'espace, les regards, les épaulements ainsi que la clarté des ports de bras feront l'objet d'une attention particulière.

Les positions des mains à la taille apporte une certaine élégance stylée et une prestance en marge des positions académiques traditionnelles.

Je vous souhaite un bon travail pour la transmission de cette proposition de variation ré-adaptable au besoin, conçue dans le souci de répondre aux attentes d'un niveau requis en fin de 2d cycle garçon.

Sylvain BONIFACE

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DANSE CLASSIQUE

Variation n° 3

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, fille

Chorégraphe – transmetteur : Emilia FRANCHETTICompositeur : Gabriel FAUREInterprète : Mahéry ANDRIANAIVORAVELONADanseuse : Tiffany PIOU

Emilia FRANCHETTI

1963 : 1er prix du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.1964 : Soliste des ballets du Marquis de Cuevas dans la production Cendrillon (Raymond de

Larrain).Entrée à l'école de danse de l'Opéra de Paris.

1965 : Engagement dans le corps de ballet de l'Opéra de Paris.1972 : Nommée 1ère danseuse.1983 : Titulaire du certificat d'aptitude aux fonctions de professeur de danse classique et

enseignante au C.N.R. de Cergy-Pontoise.1987-1988 : Professeur et répétitrice du corps de ballet de Rouen pour les productions Giselle et

Cendrillon.1989 : Créatrice et responsable de l'Atelier Chorégraphique au sein du C.N.R. de Cergy-Pontoise.

Gabriel FAURE (1845-1924)

Pianiste, organiste et compositeur français.

Élève de Saint-Saëns et de Gustave Lefèvre à l'École Niedermeyer de Paris, il est d'abord maître de chapelle de l'église de la Madeleine à Paris. Il en assurera plus tard les fonctions d'organiste, titulaire du grand orgue. Il est ensuite nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris, puis directeur de l'établissement de 1905 à 1920.Il est l'un des plus grands musiciens français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Mahery ANDRIANAIVORAVELONA

Après des études dans différents conservatoires (C.N.R. de Rueil-Malmaison, Boulogne, Conservatoire Européen de Paris, Conservatoire Rachmaninov), il obtient le Diplôme de Formation Supérieure du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.Lauréat de concours nationaux et internationaux, il est régulièrement invité à se produire sur diverses scènes en France et à l'étranger. Parallèlement aux concerts, il enseigne en conservatoire et mène une action pédagogique à Madagascar par des rencontres musicales et des master-classes. Il accompagne les cours de danse classique au C.N.R. de Cergy-Pontoise depuis 1997.

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DANSE CLASSIQUE

Variation n° 4

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATgarçon – 1ère option

Chorégraphe : August BOURNONVILLETransmetteur : Guy VAREILHESCompositeurs : Edvard HELSTED et Holger Simon PAULLIInterprète musical : Sylvain GRIOTTODanseur : Niccolo BALOSSINI

August BOURNONVILLE (1805-1879)

Né à Copenhague, fils du danseur et maître de ballet danois Antoine Bournonville, il entre à l'école de danse du Théâtre royal danois où il est formé par son père et par le maître de ballet italien Vincenzo Galeotti. De 1824 à 1830, il se perfectionne auprès des maîtres français Pierre Gardel et Auguste Vestris. Il débute à l'Opéra de Paris en 1826 et est engagé comme premier remplaçant de demi-caractère. En 1830, il retourne à Copenhague : il sera premier danseur (jusqu'en 1848) mais également maître de ballet et chorégraphe du Théâtre royal (jusqu'en 1877).Entre-temps, il quittera ce poste en 1855-56 pour aller exercer les fonctions de maître de ballet à l'Opéra de Vienne et de 1861 à 1864 pour assurer la direction artistique du Théâtre royal suédois.S'il reste fidèle à la danse élégante et harmonieuse que lui ont enseignée les maîtres français, il développe un romantisme optimiste qui se démarque quelque peu de celui plus tourmenté de ses contemporains européens.

Guy VAREILHES

Il débute ses études chorégraphiques à Béziers et les poursuit au conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où il obtient un premier prix en 1969. Admis en 1 ère division de l'école de danse de l'Opéra national de Paris, puis engagé en 1970 dans le Ballet de ce théâtre, il gravit les échelons de la hiérarchie jusqu'au grade de Sujet, ce qui lui permet d'aborder des rôles de soliste. La Direction, après lui avoir confié des classes dans le Ballet, le désigne comme répétiteur de jeunes danseurs pour le concours international de danse de Varna. Il enseigne et remonte des extraits du répertoire dans différentes écoles et Junior Ballets. Par ailleurs, il signe plusieurs chorégraphies, à l'intention de danseurs professionnels.Titulaire du certificat d'aptitude aux fonctions de professeur de danse classique et du diplôme pédagogique de l'école de danse de l'Opéra national de Paris, il s'oriente vers la pédagogie, se forme à l'enseignement en direction de publics différenciés et dirige un conservatoire de danse en région parisienne jusqu'en 1992.De 1992 à 2006, puis de 2012 à 2014, il est inspecteur de la création artistique – spécialité danse – au ministère chargé de la culture.De septembre 2006 à juillet 2012, il enseigne la danse classique au conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris : professeur principal des garçons de DNSP-1 (diplôme national supérieur professionnel de danseur-1ère année), il y transmet également le répertoire et assure le suivi de l'insertion professionnelle des étudiants.

Edvard HELSTED (1816-1900)

Violoniste et compositeur danois, il est employé dans la chapelle royale de 1838 à 1869, tout d'abord comme membre de l'orchestre, puis, à partir de 1863, comme chef d'orchestre assistant et répétiteur, mais il démissionne en 1869 pour raisons de santé.

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De 1869 à 1890, il enseigne au conservatoire de musique. Il devient chevalier de Dannebrog en 1866, et professeur titulaire en 1890.Après avoir composé des chansons dans sa jeunesse, il compose des musiques de ballet pour August Bournonville : Fantasiens, Le toréador, Napoli (avec Niels Gade et Holger Simon Paulli), Kirsten Arrow, Old Memories, Psyché et Fête des fleurs à Genzano (avec H.S. Paulli).Il compose en outre la musique de scène de L'oiseau dans le poirier par Hans Christian Andersen, et du vaudeville Un voyage à l'armée.

Holger Simon PAULLI (1810-1891)

Chef d'orchestre et compositeur danois, il commence par l'apprentissage du violon auprès de Noël Schall. Puis il rejoint l'Orchestre royal danois dont il devient le chef d'orchestre en 1864.Parallèlement, il dirige l'Orchestre de la Cecilia Foreningen, et prend la direction du Conservatoire de Copenhague (1866).Grâce à ses directions de Lohengrin et des Maîtres chanteurs de Nürenberg, il contribue grandement à la diffusion de l'œuvre de Richard Wagner au Danemark.Le 3 avril 1869, il dirige l'Orchestre royal danois au Casino Concert Hall de Copenhague à l'occasion de la première mondiale du Concerto pour piano en la mineur d'Edvard Grieg (soliste : Edmund-Neupert). Il laisse derrière lui un opéra, treize ballets, une ouverture, des pièces pour violon et des lieder.

Sylvain GRIOTTO

Il a étudié le piano au Conservatoire national de région de Montpellier, il entre dans la classe de composition de ce même conservatoire ainsi qu'en harmonie, écriture, contrepoint et orchestration. Il poursuit ses études au Conservatoire supérieur de musique de Paris et obtient, en octobre 2003, le prix de Composition. Il exerce le métier de pianiste en accompagnant des chanteurs ainsi que des classes de danse classique et contemporaine, notamment au CNSMDP depuis 2003.

De 2007 à 2011, Il a enseigné la composition au CFMI de Tours, ainsi que l'accompagnement chorégraphique au CNSMDP.

Il compose des musiques instrumentales (du duo d'instruments à l'orchestre) ainsi que des pièces électro-acoustiques et des chansons.

Il collabore en tant que pianiste avec des artistes tels que Benoît Guivarch (Carp), Babet (Dionysos), et plus récemment Rosemary Standley (Moriarty) sur la nouvelle création de la metteur en scène Juliette Deschamps au Théâtre de la Bastille à Paris.

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 4

Extrait de Napoli (acte III – Pas de six – 2e variation homme)Chorégraphe : August BournonvilleCompositeurs : Edvard Helsted et Holger Simon PaulliTransmetteur : Guy VareilhesDanseur : Niccolo BalossiniPianiste : Sylvain Griotto

Recommandations pour l'interprétation de la variation :

• Dans ce fleuron de la danse classique, joie, enthousiasme, plaisir de l'envol et du parcours seront équilibrés et magnifiés par une grande précision des formes, des orientations et des directions en relation avec un accompagnement du haut du corps organique, précis, mesuré, élégant et naturel.

• Aucun aléa dans la relation musique – danse : pulsation et rythme de la danse illustreront ceux de la musique et vice-versa.

• Les crispations et les blocages seront évités au bénéfice d'un mouvement aéré et continu.

• Les glissades qui précèdent un petit jeté ne seront pas sautées mais suspendues.

• Il conviendra de respecter la position « bras bas », dans les pas où elle est utilisée ; cette position de bras ressemble à la position dite « préparatoire », mais ne sert pas qu'à se préparer ; confortant l'aplomb du corps, les bras (arrondis et très portés) y sont un peu plus écartés. Caractéristique du style d'August Bournonville, cette absence apparente de participation des bras met en valeur la précision du travail des jambes et invite à soigner particulièrement épaulements et orientations.

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NAPOLI

Ballet en 3 actesLivret et chorégraphie : August BournonvilleMusique : Actes I et III : Edvard Helsted et Holger Simon Paulli ; acte II : Niels GadeCréation : 29 mars 1842 au Théâtre royal de Copenhague par le Ballet royal danois

Partie pêcher en mer avec Gennaro, Teresina se noie à la suite d'une violente tempête. Désespéré, Gennaro invoque la madone et se lance à la recherche de sa fiancée. Il la retrouve dans la Grotte bleue, transformée en naïade obéissante sous la coupe du roi des mers qui, la première colère passée, finit par se laisser attendrir et lever le sortilège.A l'acte III, le mariage est célébré, à grand renfort de danses. Les deux variations proposées sur le DVD 2015 font partie de ces danses, et plus précisément du pas de six, dont on dit la chorégraphie, qui a été régulièrement transmise de génération en génération, dans son état originel.

Guy VAREILHES

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DANSE CLASSIQUE

Variation n° 5La fille mal gardée 3e acte

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATgarçon – 2ème option

Chorégraphe : Joseph LAZZINI, la fille mal gardée 3e acteTransmetteur : Sylvain BONIFACECompositeur : Ferdinand HEROLDInterprète musical : Yves CUENOTDanseur : Paul-Adrien REPLUMARD-TOUZAN

Joseph LAZZINI (1926-2012)

Danseur et chorégraphe néoclassique, a débuté sa carrière en 1945 dans le ballet de l'Opéra de Nice, sa ville natale.Intéressé par la création, il y propose très vite ses premières chorégraphies, avant de partir au San Carlo de Naples puis au Théâtre royal de Liège dont il fonde le ballet.Après une année à Toulouse, il dirige, de 1959 à 1968, la Compagnie de l'Opéra de Marseille avec laquelle il développe un style original et personnel dans des ballets spectaculaires et avant-gardistes qui confrontent le langage académique à ses images d'artiste visionnaire.; ce qui dote très vite cette compagnie d'une stature internationale.En 1969, il crée à Paris sa propre compagnie le Théâtre français de la danse, subventionnée par le ministère des Affaires Culturelles.Reconnu comme une des figures les plus originales de la danse française du XXe siècle, on lui doit entre autres : Ecce Homo (1968), Cantadagio (1972), une version de Casse-Noisette (1978), Gestazione (1984), une version de la Fille mal gardée (1987), La Troisième Fenêtre (1990).

Sylvain BONIFACE

Formé au conservatoire de Toulouse, il débute sa carrière de danseur interprète au ballet du Capitole de Toulouse puis au ballet de Düsseldorf en Allemagne et au ballet royal des Flandres à Anvers en Belgique et 1er danseur au ballet de l'opéra de Marseille. Il suit une année de perfectionnement à l'Académie A. Vagnova de Saint-Pétersbourg.Titulaire du CA (1990), il enseigne au CRR de l'île de La Réunion (1991-2003) et au CRR de Dijon depuis 2003. Il assure la fonction de responsable pédagogique du secteur danse depuis 2011.

Ferdinand HEROLD (1791-1833)

Compositeur français, né à Paris dans une famille de musicien. Il entre au Conservatoire national de musique de Paris en 1806, où il a comme professeurs son propre parrain Louis Adam (père du compositeur Adolphe Adam) en piano, Charles Simon Catel en harmonie, Rodolphe Kreutzer en violon et Étienne Nicolas Mehul en composition. Premier prix de piano en 1810 et Lauréat du prix de Rome en 1812, il séjourne en Italie dès 1813 où il compose ses premières œuvres.

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Le ballet, La Fille mal gardée est créée en 1828. Cette œuvre originale au sujet comique est en opposition totale aux ballets romantiques tels La Sylphide, Giselle, La Péri..., dont les thèmes étaient généralement dramatiques. Il est amusant de relever qu'en pleine expansion de la technique des pointes, c'est une danse de caractère qui retint le plus l'attention sur ce ballet, La Sabotière, dansée comme son nom l'indique, en sabots de bois.

Considérée comme l'un des sommets de la pantomime et de la danse, devenu de nos jours un classique, La Fille mal gardée est une œuvre aux multiples versions chorégraphiques et musicales, son titre même est très variable d'une version à l'autre : Lise et Colin, La Précaution inutile, Les Rivaux, La Fille rétive, Méchante Lisette…

La fille mal gardée est au répertoire de l'Opéra de Paris et de bien d'autres ballets internationaux.

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 5

Variation de fin de cycle 3 (dec)Musique : Ferdinand HéroldVariation extraite du ballet la Fille mal gardée d'après la version de Joseph Lazzini remonté par Sylvain BonifaceInterprète : Yves CuenotDanseur-interprète : Paul-Adrien Replumard-Touzan

Sylvain BONIFACE

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DANSE CLASSIQUE

Variation n° 6

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATfille – 1ère option

Chorégraphe : August BOURNONVILLETransmetteur : Guy VAREILHESCompositeurs : Edvard HELSTED et Hoger Simon PAULLIInterprète musical : Philippe-Marie CHRISTOPHEDanseuse : Alizée SICRE

August BOURNONVILLE (1805-1879)

Né à Copenhague, fils du danseur et maître de ballet danois Antoine Bournonville, il entre à l'école de danse du Théâtre royal danois où il est formé par son père et par le maître de ballet italien Vincenzo Galeotti. De 1824 à 1830, il se perfectionne auprès des maîtres français Pierre Gardel et Auguste Vestris. Il débute à l'Opéra de Paris en 1826 et est engagé comme premier remplaçant de demi-caractère. En 1830, il retourne à Copenhague : il sera premier danseur (jusqu'en 1848) mais également maître de ballet et chorégraphe du Théâtre royal (jusqu'en 1877).Entre-temps, il quittera ce poste en 1855-56 pour aller exercer les fonctions de maître de ballet à l'Opéra de Vienne et de 1861 à 1864 pour assurer la direction artistique du Théâtre royal suédois.S'il reste fidèle à la danse élégante et harmonieuse que lui ont enseignée les maîtres français, il développe un romantisme optimiste qui se démarque quelque peu de celui plus tourmenté de ses contemporains européens.

Guy VAREILHES

Il débute ses études chorégraphiques à Béziers et les poursuit au conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où il obtient un premier prix en 1969. Admis en 1 ère division de l'école de danse de l'Opéra national de Paris, puis engagé en 1970 dans le Ballet de ce théâtre, il gravit les échelons de la hiérarchie jusqu'au grade de Sujet, ce qui lui permet d'aborder des rôles de soliste. La Direction, après lui avoir confié des classes dans le Ballet, le désigne comme répétiteur de jeunes danseurs pour le concours international de danse de Varna. Il enseigne et remonte des extraits du répertoire dans différentes écoles et Junior Ballets. Par ailleurs, il signe plusieurs chorégraphies, à l'intention de danseurs professionnels.Titulaire du certificat d'aptitude aux fonctions de professeur de danse classique et du diplôme pédagogique de l'école de danse de l'Opéra national de Paris, il s'oriente vers la pédagogie, se forme à l'enseignement en direction de publics différenciés et dirige un conservatoire de danse en région parisienne jusqu'en 1992.De 1992 à 2006, puis de 2012 à 2014, il est inspecteur de la création artistique – spécialité danse – au ministère chargé de la culture.De septembre 2006 à juillet 2012, il enseigne la danse classique au conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris : professeur principal des garçons de DNSP-1 (diplôme national supérieur professionnel de danseur-1ère année), il y transmet également le répertoire et assure le suivi de l'insertion professionnelle des étudiants.

Edvard HELSTED (1816-1900)

Violoniste et compositeur danois, il est employé dans la chapelle royale de 1838 à 1869, tout d'abord comme membre de l'orchestre, puis, à partir de 1863, comme chef d'orchestre assistant et répétiteur, mais il démissionne en 1869 pour raisons de santé.

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De 1869 à 1890, il enseigne au conservatoire de musique. Il devient chevalier de Dannebrog en 1866, et professeur titulaire en 1890.Après avoir composé des chansons dans sa jeunesse, il compose des musiques de ballet pour August Bournonville : Fantasiens, Le toréador, Napoli (avec Niels Gade et Holger Simon Paulli), Kirsten Arrow, Old Memories, Psyché et Fête des fleurs à Genzano (avec H.S. Paulli).Il compose en outre la musique de scène de L'oiseau dans le poirier par Hans Christian Andersen, et du vaudeville Un voyage à l'armée.

Holger Simon PAULLI (1810-1891)

Chef d'orchestre et compositeur danois, il commence par l'apprentissage du violon auprès de Noël Schall. Puis il rejoint l'Orchestre royal danois dont il devient le chef d'orchestre en 1864.Parallèlement, il dirige l'Orchestre de la Cecilia Foreningen, et prend la direction du Conservatoire de Copenhague (1866).Grâce à ses directions de Lohengrin et des Maîtres chanteurs de Nürenberg, il contribue grandement à la diffusion de l'œuvre de Richard Wagner au Danemark.Le 3 avril 1869, il dirige l'Orchestre royal danois au Casino Concert Hall de Copenhague à l'occasion de la première mondiale du Concerto pour piano en la mineur d'Edvard Grieg (soliste : Edmund-Neupert). Il laisse derrière lui un opéra, treize ballets, une ouverture, des pièces pour violon et des lieder.

Philippe-Marie CHRISTOPHE

Pianiste concertiste spécialiste du répertoire de Frédéric Chopin, il a voué l'essentiel de son parcours professionnel à l'accompagnement de la danse. Il a exercé son talent à l'école de danse et dans le Ballet de l'Opéra national de Paris, au CNSMDP, au CRR de Paris et dans quantité d'écoles privées et de grands stages de danse auprès de Maîtres réputés.Journaliste, historien, organisateur d'expositions artistiques, président d'une association de promotion des arts et de jeunes talents, il a été honoré de la médaille d'argent, à titre civil, de l'Union nationale des anciens combattants et de la médaille du mérite de l'ordre souverain de Malte.

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 6

Extrait de Napoli (acte III – Pas de six – 4e variation femme)Chorégraphe : August BournonvilleCompositeurs : Edvard Helsted et Holger Simon PaulliTransmetteur : Guy VareilhesDanseuse : Alizée SicrePianiste : Philippe-Marie Christophe

Recommandations pour l'interprétation de la variation :

• Le travail et l'interprétation de cette variation nécessitent une jupe. Les moments où celle-ci sera attrapée et la façon dont elle le sera ne seront évidemment pas laissés au hasard et seront travaillés avec la même précision que les pas de danse constitutifs de la variation dans le but de donner une impression de naturel voire d'improvisation. Les tissus trop lourds et les coupes trop étroites seront bien évidemment évités.

• Aucun aléa dans la relation musique – danse : pulsation et rythme de la danse illustreront ceux de la musique et vice-versa.

• La précision des orientations et des directions sera particulièrement soignée, dans le respect du style d'August Bournonville.

• Le plaisir de parcourir et de danser grand sera équilibré par la vélocité des petits pas, quelquefois en un même temps, comme dans la diagonale finale.

• Veiller : . au balancement du corps dans le jeté à la seconde et le pas de bourrée (genoux souples...) du début

de la variation,. à la position caractéristique du bras dans les assemblés soutenus en tournant : avant-bras comme

posé sur un plateau, main en légère extension,. aux coordinations.

• Joie, jeunesse, fraîcheur, délicatesse, optimisme, mais également pudeur et mesure seront perceptibles (réfléchir à la notion de mesure dans toutes les acceptions du terme).

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NAPOLIBallet en 3 actesLivret et chorégraphie : August BournonvilleMusique : Actes I et III : Edvard Helsted et Holger Simon Paulli; acte II : Niels GadeCréation : 29 mars 1842 au Théâtre royal de Copenhague par le Ballet royal danois

Partie pêcher en mer avec Gennaro, Teresina se noie à la suite d'une violente tempête. Désespéré, Gennaro invoque la madone et se lance à la recherche de sa fiancée. Il la retrouve dans la Grotte bleue, transformée en naïade obéissante sous la coupe du roi des mers qui, la première colère passée, finit par se laisser attendrir et lever le sortilège.A l'acte III, le mariage est célébré, à grand renfort de danses. Les deux variations proposées sur le DVD 2015 font partie de ces danses, et plus précisément du pas de six, dont on dit la chorégraphie, qui a été régulièrement transmise de génération en génération, dans son état originel.

Guy VAREILHES

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DANSE CLASSIQUE

Variation n° 7Variation de Cléopâtre extraite de La Nuit de Walpurgis, ballet de l'Opéra Faust

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATfille – 2ème option

Chorégraphe : Claude BESSY d'après Leo STAATS, La Nuit de WalpurgisTransmetteur : Fabienne CERUTTICompositeur : Charles GOUNODInterprète musical : Laurent CHOUKROUNDanseuse : Nine SEROPIAN

Claude BESSY

Née à Paris en 1932. Formée à la danse classique chez le danseur Gustave Ricaux, elle entre à l'Opéra national de Paris dans la classe de Marceline Rouvier dès 1942. Nommée quadrille, elle intègre le corps de ballet à l'âge de 12 ans.Après avoir gravi tous les échelons, elle est promue première danseuse en 1952 puis danseuse étoile en 1956.Danseuse, chorégraphe et professeur, elle mène alors une carrière brillante entre la France à l'Opéra de Paris et les États-Unis notamment à l'American Ballet Theatre à New York.

En 1953, Gene Kelly l'ayant vue la veille sur la scène de l'Opéra, lui propose de le rencontrer pour une audition en vue de son prochain film, L'invitation à la danse. Elle passe deux essais mais refuse de n'être qu'une nouvelle Leslie Caron, elle décline le contrat de la MGM2... Gene Kelly s'entête et la persuade de venir tourner pour lui sur son temps de vacances : Claude Bessy accepte …Cette anecdote marque bien la personnalité de Claude Bessy : volonté de fer, tempérament rebelle, spontanéité … Personnalité qui lui a été précieuse en tant qu'interprète de ballets tels Phèdre, Daphnis et Chloé, Pas de Dieux, L'Atlantide, Le Lac des cygnes.

Elle est nommée directrice du Ballet de l'Opéra de Paris en 1970, puis dirige l'école de danse qui lui est rattachée de 1972 à 2004. Durant cette période, l'école va former les futurs étoiles : Sylvie Guillem, Éric Vu An, Agnès Letestu, Dorothée Gilbert.

Elle a remonté la variation de Cléopâtre pour le gala du tricentenaire de l'école de danse de l'Opéra donné le 15 avril 2013 à l'Opéra Garnier. Cette variation est extraite de La Nuit de Walpurgis, ballet de l'Opéra Faust de Gounod, véritable hymne à la ballerine et à la féminité. Elle en est la chorégraphe d'après la version de Léo Staats.

Léo STAATS (1877-1952)

Danseur, chorégraphe et pédagogue français né à Paris le 26 novembre 1877 et mort dans la même ville le 15 février 1952.Formé à l'école de ballet de l'Opéra de Paris par Mérante et Hansen, il rejoint la compagnie en 1893 et devient maître de ballet de 1908 à 1926.Il signe notamment les chorégraphies du Festin de l'araignée (musique d'Albert Roussel) en 1912 au Théâtre des Arts, de Cydalise et le Chèvre-pied (musique de Gabriel Pierné) en 1923, d'Istar (musique de Vincent d'Indy) en 1924 et d'Orphée (musique de Jean Roger-Ducasse) pour Ida Rubinstein en 1926.Brillant danseur, il impose le renouveau de la danse masculine que le XIXe siècle avait éclipsée.

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Charles GOUNOD (1818-1893)

Charles Gounod est un compositeur français naît le 17 juin 1818 à Paris et décède le 18 octobre 1893 à Saint-Cloud. Fils d'un peintre et d'une professeure de piano, il baigne dès son plus jeune âge dans le milieu artistique.Il fait ses classes au Conservatoire de Paris où il étudie l'harmonie avec jacques Fromen tal Halevy et la composition avec Jean-François Lesueur. En 1839, à 21 ans il remporte le Grand Prix de Rome pour sa cantate Fernand.

En 1843, de retour à Paris, il accepte le poste d'organiste et de maître de chapelle de l'église des Missions étrangères. En 1847, l'archevêque de Paris l'autorise à porter l'habit ecclésiastique. Il s'inscrit au cours de théologie de Saint-Sulpice et va écouter les sermons de Lacordaire à Notre dame mais après les journées révolutionnaires de 1848, il renonce à sa vocation sacerdotale et quitte son poste des Missions étrangères. Il se consacre alors entièrement à la musique et à la composition.

Charles Gounod est surtout réputé pour ses opéras, principalement : Faust d'après la pièce de Goethe, Roméo et Juliette d'après la pièce de Shakespeare et Mireille d'après le poème de Frédéric Mistral.L'intrigue de Faust repose sur l'héroïne Marguerite, séduite par Faust après qu'il ait vendu son âme au diable. On y entend l'air de Méphisto Le Veau d'or, l'air de Marguerite dit des bijoux, le chœur des soldats et la musique de ballet de la Nuit de Walpurgis d'où est tirée la variation de Cléopâtre.

Laurent CHOUKROUN

Après avoir mené ses études musicales au conservatoire de Toulouse, il est engagé à l'Opéra de Paris en 1989 où il exerce ses fonctions de chef de chant à l'école du ballet. Fondateur de Dance Arts Production, il a composé quelque 19 CD de cours de danse actuellement utilisés dans le monde entier, ses musiques ont été reprises dans divers films.

Depuis 1992, il mène une véritable réflexion sur la compréhension du mouvement dansé et s'occupe de la formation de musiciens accompagnateurs spécialisation danse. Responsable pédagogique de la préparation au DE accompagnement (3 dernières sessions) danse puis membre de jury de CA d'accompagnement, il dispense son enseignement au sein de stages de formations professionnelles organisés par Dance Arts Production ou de « Master Class » dans différents conservatoires.

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DANSE CONTEMPORAINE

Variations n° 8 et 9

Fin du 1er cycle, garçon et fille

Chorégraphe – transmetteur : Paola PICCOLOCompositeur – interprète musical : John BOSWELLDanseur : Martin DIMIERDanseuse : Valérie IGOLNIKOV

Paola PICCOLO

Danseuse interprète auprès de nombreux chorégraphes, elle a su lier son art à une recherche l'amenant à créer ses propres pièces et à développer une activité pédagogique. Elle a suivi, dans les années 80, l'enseignement de Trudy Kressel (et dansée pour elle de 1985 à 1992), Françoise et Dominique Dupuy (Françoise lui écrit en 1995 un solo Epitaphe et Dominique lui transmet en 1999 et 2002 deux soli dans le cadre de Passeurs de solitude et Françoise aussi lui transmet La Partisane et Solo de Visages de Femmes en 2013).

Son parcours artistique lui fait rencontrer en France des chorégraphes comme Jackie Taffanel de 1989 à 1991, Martin Kravitz de 1992 à 1993, Héla Fattoumi et Éric Lamoureux de 1993 à 1998, Sidonie Rochon en 2001, Philippe Ducou depuis 2001, mais aussi des metteurs en scène, Jean-Jacques Aslanian en 1984, Nasrin Pourhosseini en 1992, Iannis Kokkos en 2002, Jean-Michel Ribes en 2005 (Musée haut, musée bas, chorégraphie Jean-Claude Gallotta), à l'étranger, en Italie avec la chorégraphe Maria Vittoria Campiglio de 1985 à 1987, au Liban avec Alice Massabki en 2004, en Chine avec Shi Xiaojuan en 2011 et en Suède avec Mattias Knave en 2009 et avec Lena Josefsson depuis 1995. Italienne de Padova, elle y a suivi des études de lettres et de philosophie, a le diplôme de professeur en danse depuis 1992, enseigne des masterclasses et stages en France, Italie, Grèce, Portugal, China pour professionnels, amateurs, acteurs, chanteurs, musiciens et enfants ... Et créé ses propres soli Ballerina Azzurra en 1993, Dix-Traits en 2001, En costumes avec 4 musiciens en 2009 (part 1) et 2011 (part 2), Fish don't think en 2011, Nel blu dipinto di blu et Elle en 2012.

John BOSWELL

Auteur-compositeur, musicien-percussionisteNé à Londres, il étudie la batterie auprès du célèbre batteur Kenny Clarke et fait partie de formations de jazz, rock et de cabaret. Il part en Inde étudier les Tabla et le Pakhawaj pendant 7 ans (1973-1980) auprès des grands maîtres Pandit Kishan Maharaj, Pandit Ishwari Lal et Pandit Amarnath Misra à Bénares (Inde) De retour en Europe, il s'installe à Paris où il s'exerce dans les divers domaines de la musique.

MUSIQUE POUR LA DANSE avec Carolyn Carlson, Group Recherche Chorégraphique de l'Opéra de Paris et à l'Atelier de Paris, Cie Peter Goss, Cie Dominique Bagouet, Régine Chopinot, Jean Gaudin, Karine Waehner, Cie Phillipe Talard, Théâtre national de Mannheim, Cie Alpha Jazz, Nadia Coulon, Cie Anne-Marie Porras, Larrio Eckson, Jorma Uotinen, Opera national d'Helsinki, Dominique Mercy, Cie Pina Bausch, Fondation Jean-Pierre Parrault (Montréal). Cie Marie-Claude Pietragalla.

MUSIQUE TRADITIONNELLE avec Ustads Moihuddin et Fariduddin Dagar tournée européenne, Pandit Ram Narayan, Shrimati Sharmilla Roy (en duo ainsi que pour son adaptation de Chandalika de R. Tagore), en duo avec la danseuse Nathalie le Boucher (les Asuras), le chanteur Nirmalya Dey, le Binkar Philippe Bruguières, Cite de la Musique « Les Musiciens du Nil » Abdul Rachid et Gewar Khan. Pandit Shivu Taralagatti.

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MUSIQUE CONTEMPORAINE avec Francis Beyer (Future musiques, Musiques pour Demain, Radio France Propositions IV) Noco Musique (les percussions de Strasbourg). David Hykes' Harmonic Choir, (radio WYO New York, festival Cincinnati Sings, Yatsugataki Kogen festival Nagano Japon, Yehudi Menuhin Fondation Bruxelles).

THÉATRE avec : Cie Le Pont des Arts (Poulet à la Reine, Immortelles pour Mademoiselle, Parlez-moi d'amour, au Centre Pompidou, Festival d'Aix, Festival d'Uzès). Elle entre en Scène (ELLE Magazine tournée nationale). Le Chant de L'Odyssée, l'Ancien Récit du Déluge adaptation de Bruno de La Salle (Festival d'Avignon).

STAGES DE FORMATION : Stage International de Châteauroux, Expression Contemporaine Bayonne, C.L.I.O. Vendôme, Vacances et Culture (Ministère de la culture Bibliothèque Nationale de France). Stage de Montpellier, stage de Millau, d'Aix-en-Provence, Biennale de Venise. Conservatoire de Rotterdam. Institute for Oriental Arts Amsterdam, Théâtre du Soleil Ariane Mouchkine. Atelier de paris Carolyn Carlson, CRR Saint-Denis de La Réunion.

ENSEIGNEMENT : École nationale de l'Opéra de Paris, École nationale de musique et de danse Évry. École de danse Peter Goss. Folie Musiques, Cité de la Musique La Villette.

ENREGISTREMENTS : musiques pour le cinéma Mad City de C. Gavras, Grosse Fatigue de M. Blanc, Montparnasse Pondichéry de Gérard Oury, The Truth About Charlie de Johnathan Demy. C.Ds de Mory Kante, Cheb Mamie, Claude Chale, Lionel Bart.

COMPOSITIONS ET DISCOGRAPHIE : Rim Zim, Musiques au Corps, Mimons Dansons, Inspirations (Éditions E.P.S. Paris). The Golden Tree (Éditions Femios Paris). On l'appelait Rainer, (musique originale Cie Nadia Coulon). Zen Zucht (musique originale Cie Karine Waehner). Coté Pènte (Fondation Jean-Pierre Parrault Montréal). Marco Polo textes (Cie Marie-Claude Pietragalla). A New-born Child Textes (Sinead O'Connor pour le film Le Premier Cri). Les Robots Dance (Bruno Agatti Futuroscope Poitiers). Images et In The Beginning textes (La Terre Vu du Ciel de Yann Arthuis Bertrand) Everytime textes (Va Vie et Deviens). Tigers In The Tea House (musique originale Cie Carolyn Carlson). Compose les percussions pour la musique du film Home de Yann Arthuis Bertrand.

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COMMENTAIRE RELATIF DES VARIATIONS N° 8 ET 9

INDICATIONS ET PRECISIONS POUR LA VARIATION DANSE

QUALITES PROPOSEES :

Le sens d'élan : pour les déplacements, marches, courses, le corps étant engagé en entier dans la prise de l'espace.

La création d'espaces : la courbe, le cercle, le huit, avec une relation du corps centrifuge ou centripète (référence au centre/pivot ou côté périphérique) et la diagonale. Trois sources d'inspiration : « les cercles Laban », les trois plans de l'espace, la prise des cercles par le point de diagonale avant/haute cour ou jardin.

Les qualités de poids et de suspension : dans le balancer, le lancer du poids, le rebond.La succession : pour la fluidité de la colonne vertébrale à partir du haut ou du bas en lien avec la

respiration.La musicalité : dialogue entre le phrasé du mouvement et le phrasé musical.

PREMIERE PARTIE : 14 mesures à 4 temps :

– Première mesure :Temps de préparation avec un pas en arrière sur le 4ème temps avec sens de balancé du poids.

– Cinq mesures suivantes :3 mesures : Balancer et lancer le poids du corps, les bras avec ou en opposition.2 mesures : Prendre l'espace d'un grand cercle autour du point central de la scène avec le corps en centrifuge et ralentir le tempo en réduisant l'espace en spirale jusqu'à l'arrêt avec une succession de la colonne vertébrale en flexion.

– Trois mesures suivantes :2 mesures : Qualité de rebond par le toucher du pied avec suspension des coudes au sternum.1 mesure : Retour au point central avec une qualité animale (grand plié en seconde parallèle et accents de la tête).

– Cinq mesures suivantes :1 mesure : Préparation, qualité animale dans les 4 pas.3 mesures : Dessiner dans l'espace un 8 autour du centre avec une suspension des mouvements sur le 1er et le 2ème temps, le corps est complice de la courbe (centripète, le bras périphérique dessinant la courbe extérieure).1 mesure : En continuité de la courbe, succession de la colonne vertébrale jusqu'à la suspension.

TRANSITION : 1 mesure à 2 temps : Suspension.

DEUXIEME PARTIE : 23 mesures à 4 temps :

– 7 premières mesures :1 mesure : Rebond sur le 1er et le 3ème temps avec fouetté en parallèle et suspension par les coudes.4 mesures : Passage à une courbe dans l'espace menée par les deux mains puis ramasser/lancer pour arriver le corps en diagonale.L'arrêt de 3 temps est tenu. Puis qualité animale dans le contretemps, les demi-tours et le déplacement vers la suspension en demi-pointes.

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2 mesures : Traverser l'espace avec les trois chassés en ouverture en avançant et passer en parallèle dans les pas pour la suspension en avant et le temps levé et les pas en reculant.

– 2 mesures suivantes :Trouver la qualité par la respiration, sens d'expire pour la roulade.

– 10 mesures suivantes :2 mesures : Traverser l'espace avec les trois temps levés en parallèle, sens de ramasser avec les mains poings fermés pour chaque saut. L'arrêt de 3 temps est tenu avec un sens de jeter mains ouvertes.6 mesures : Suspension vers le haut par le rebond avant de descendre, puis sens de succession des appuis main, tête, bassin, puis accent de la main gauche sur le 1er temps pour tracer l'espace autour de soi et arriver en fœtus, puis accent sur le 1er temps jambe gauche (la musique donne un accent sur le 2ème temps en réponse), puis continuer à tracer l'espace pour le relevé. Trouver une continuité/fluidité dans cette partie, les pieds restant en contact glissé avec le sol.2 mesures : Jouer sur les différences entre les accents (pied, genoux, coude, main).

– 4 mesures suivantes :3 mesures : 1ère mesure le clap des mains est sur le2ème temps en plié à la seconde puis suspension des deux bras dans la diagonale haute avant cour (axe des diagonales Laban). 2ème mesure le cercle en 6 sur les trois premiers temps, le bassin de face avec les pas croisés et les bras qui dessinent le cercle en transversal, dernier temps de suspension bras droit en diagonale haute avant jardin. 3ème mesure cercle frontal et cercle sagittal avec accent du poids vers le bas pour terminer en suspension. Référence des trois cercles Laban (frontal, sagittal et transversal).1 mesure : Ramasser avec déplacements en diagonales. Le regard signifie ce qui est ramassé et ramené vers soi.

FIN : dans le silence.

Le clap est sur le premier temps, le demi-tour porte le regard dans l'espace de scène puis sortir par un léger déséquilibre de la tête qui se transmet au côté droit du corps.

J'ai voulu faire danser cette variation par deux enfants afin de mettre en valeur l'interprétation sur la même partition. Il y a « un équilibre à rechercher entre fantaisie... vertigo et rigueur... En Art si la matière proposée est essentielle, la manière dont elle est mise en jeu est capitale et les façons d'entrer dans la danse déterminent des états de danse différents ». Françoise DUPUY - A vous de jouer ! - (Cahier de la pédagogie décembre 1999 – CND Paris)

Paola PICCOLO

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DANSE CONTEMPORAINE

Variation n° 10

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, garçon

Chorégraphe : Dominique PETITCompositeur : Christian GRIMAULTDanseur : Damiano BIGI

Dominique PETIT

Après une formation et un début de carrière d'interprète à New York auprès de Paul Sanasardo, il est engagé par Carolyn Carlson pendant les cinq années du Groupe de Recherche Théâtrale de l'Opéra de Paris. Interprète pour de nombreux autres chorégraphes dont Régine Chopinot, Caroline Marcadé et auteur de collaborations avec les musiciens Steve Lacy, Barre Phillips, Denis Levaillant, il fonde sa propre compagnie en 1983. Il crée une douzaine de pièces diffusées en France dans de nombreux festivals, dont Jade, créée avec Anne Carrié et Les tournesols qui obtiennent une reconnaissance internationale.

Invité comme professeur et coordinateur des études pendant de nombreuses années au CNDC d'Angers, il est titulaire du CA de danse contemporaine et enseigne actuellement à l'ENMDAD de la Roche-sur-Yon.

Christian GRIMAULT

Compositeur, interprète et pianiste accompagnateur au CNR de Nantes, il est aussi spécialiste de l'accordéon et du bandonéon. Il est également chargé de la formation musicale pour les étudiants danseurs du CEFEDEM de Bretagne / Pays de la Loire, dans le cadre de la préparation au DE.

La musique de Voltes est une réécriture, pour le bandonéon, de la gigue de la quatrième suite pour violoncelle seul de J.S. Bach.

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 10

Quelques clés et quelques principes de base :

- Le tempo n'est pas rapide, pour permettre de donner la plus grande amplitude aux mouvements.

- Ancrage puissant dans le sol pour gérer le flux du mouvement dans l'espace de manière fluide et continue et avec grandes détente et mobilité du haut du corps.

- Toutes les réceptions sont très amorties pour canaliser l'énergie de la chute dans une autre direction.

- Les extensions partent du sol pour traverser tout le corps.

- Les transferts en plié qui initient des séries de pas ou de déplacements sont presque toujours à prendre avec un sens de chute.

- Tendre vers une danse sereine qui permette de différencier la puissance de la force et être toujours en légère anticipation de la pulsation pour pouvoir nuancer les impulsions et les réceptions sans courir après la musique.

- Le regard englobe l'espace environnant, parce que le mouvement s'inscrit à chaque instant dans l'espace : le mouvement n'est pas pris par rapport à soi, mais comme une inscription dynamique de volumes dans l'espace.

- Les bras sont la plupart du temps la résultante ou la conséquence des mouvements initiés dans la colonne (mouvement premier ou principal) ; ils alternent des séquences de flux guidé et de flux libre.

Introduction :En silence, avec un sens de musicalité intérieure.

Entrée lointain cour : Six pas assurés, le regard dirigé vers un point devant soi, conscience de rentrer dans un espace ; le sixième pas est une prise d'élan pour le piqué en suspension pour inverser la direction du déplacement ; amortir sur l'appui jambe gauche et prise d'élan pour piqué avec un quart de tour, jambe gauche en flexion et rotation externe, sens de suspension, regard ouvert et périphérique ; lâcher le poids dans le transfert latéral suivant (ces trois actions se font avec une même pulsation, régulière) ; le repoussé part du sol pour parcourir toute la colonne, le mouvement des bras et le regard viennent en succession par rapport à cette extension ; le mouvement s'arrête avec l'arrivée du regard à la verticale ; flexion gauche et dépôt du talon droit simultanément, courbe sagittale et poursuite du plié en fente maintenant le bassin vertical ; mouvement délicat de la main en contact avec le sol … transfert latéral pour ramener le poids sur l'appui

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droit et aborder le tour en plié très bas avec un sens de résistance dans la spirale (« repousser l'air » avec le coté droit et retenir avec la hanche gauche, inclinaison de la tête et légère courbe latérale) ; la résolution du tour est une suspension de la spirale (sans mettre de poids sur le pied gauche) pour inverser la direction et repartir en plié seconde à gauche, extension et rond de jambe simultanément pour la suspension qui précède la chute sur l'anacrouse, en jouant toujours sur les résistances entre les différentes directions.

Première partie : (1 à 50)Départ de la musique sur le premier appui.Mesures un à huit :Déplacement latéral avec une inversion de la torsion du buste (de la droite vers la gauche) ; dans le tour en soutenu, la main droite (en rotation interne) remonte une ligne méridienne verticale jusqu'à l'extension maximale ; le mouvement qui suit est une chute qui se poursuit en déséquilibre contrôlé jusqu'au piqué et le bras droit balaie le plus grand parcours possible en un immense balancier (pendant ce mouvement la tête penche de gauche à droite) ; dans le piqué, le mouvement du bras gauche est initié dans la suspension, avant le plié.

MESURES 1 A 20

Mesures neuf à vingtExtension de la jambe droite en seconde attitude, buste en inclinaison latérale, pivot sur la jambe gauche, le pied droit passe par une première position avant le dégagé, plié profond, les bras se déploient latéralement ; la main droite « creuse » puis remonte verticalement en opposition avec la main gauche qui presse vers le bas (exemple de flux guidé) ; pendant le pivot sur la jambe gauche les deux mains se rejoignent en pressant l'air vers le bas ; à partir de là, prendre les deux sauts et les pas suivants comme un seul mouvement qui se déploie dans l'espace, sentir le ralentissement après le deuxième saut pour terminer la vingtième mesure avec la phrase musicale.

MESURES 20 A 40

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Deuxième partie : (51 à 82)

MESURES 1 A 32

Mesures une à douze :- Suspension/déséquilibre sur la jambe droite, six pas en cercle (croiser derrière) avec cercle du haut du buste : les pas sont petits mais le cercle du buste est le plus ample et le plus fluide possible, avec la conscience du cercle dessiné dans l'espace ; grande fente très basse sur la sixième mesure, 4 temps pour le parcours des bras, initier le mouvement vers le bas par la main et la tête … 2 temps pour aller poser la main droite au sol …

Mesures treize à vingt :- Toute la suite est en succession : réception amortie avec torsion du bassin, projection du talon droit, cercle latéral du buste, rouler au sol, projection circulaire du talon, cercle du pied droit …

Mesures vingt et un à trente deux :- Pivot sur la jambe gauche en laissant s'enrouler la jambe droite, prendre l'appui de la main droite en diagonale loin de soi, projection du bassin de la jambe droite ; amorti sur le coup de pied, projection des deux bras loin de soi pour l'appui suivant, monter le bassin à la verticale des appuis, les jambes en écart avant d'initier la vrille du bassin par la pointe du pied droit, amortir en fléchissant légèrement les bras … transfert latéral avec une suspension avant de se relever … rester en mouvement jusqu'au début de la musique de la troisième partie.

Mesures vingt et un à quarante (12 + 8)- La tête reste inclinée à droite pendant les cinq premières mesures, l'inclinaison change de côté sur les mesures 6 et 7, déplacement le plus ample possible gagnant toujours plus vers la cour en vagues successives avec le regard qui englobe tout l'espace, mesures 8 et 9 en arc de cercle vers le lointain jardin, dans le tour initié par le piqué jambe droite, le bras gauche fait un cercle en passant par seconde, couronne et première et continue le mouvement dans l'espace jusqu'au saut suivant (sur la douzième mesure).Le jeté à la seconde n'est pas forcément en extension maximum, il est à prendre comme une suspension en l'air (pour pouvoir contrôler la réception) ; le tour suivant est en deux parties, l'une pour refermer en parallèle, l'autre pour ouvrir en fente.Dans le déplacement latéral, les bras emmènent un volume latéralement de gauche à droite (flux guidé), grande fente en avant en descendant le bras droit, rétablir la verticale sur les deux piqués en tournant, le dernier mouvement est une opposition entre la direction du bras gauche et celle de hanche droite qui va amorcer le mouvement suivant (fin de la mesure quarante).

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MESURES 40 A 50

Mesures quarante et un à cinquante :Amorcer la course par le centre … les quatre appuis se font dans l'élan du déséquilibre avec une rotation de l'axe ; le coupé/jeté se prend par le dos [pivot] (se sentir suspendu par le sommet de la tête) … trois appuis, le saut suivant commence en parallèle et atterrit en quatrième avec une sensation de bulle [volume], (flux libre) … deux appuis, jeté avec cercle du bras droit [plan] (flux guidé), projection du regard au-delà des mains … dernier saut à la seconde [lignes] réception très amortie en pivotant (brosser le sol du pied gauche) ; poser les bras sur l'air en pliant.

Troisième partie : (83 à 130)

MESURES 1 A 47

Mesures 1 à 16 :Petit saut en ramenant le regard vers le public, deux pas et un piqué en arc de cercle vers le lointain, changement d'orientation par une rotation externe vers la droite en restant en ½ pointe, profond plié, pivot et repoussé latéral horizontalement avec une succession : appui, hanche et épaule gauches pour se réaligner sur la verticale sur la 8ème mesure …Lâcher la tête à gauche avec le bras, amener la jambe droite en attitude et cercle du bras droit, chuter en fente arrière avec courbe latérale du buste, le regard posé sur la main droite …Petite glissade avant, rond de jambe en l'air (mi-hauteur) qui finit avec une extension vers le haut ; plié seconde ; piqué sur la 16ème mesure …

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Mesures 17 à 32 :Tourner en pliant pour glisser dans la course qui ralentit jusqu'à l'arrêt, transfert latéral sur la jambe gauche en spirale, fin sur la 2ème mesure, trois appuis, mouvement suivant comprend un changement d'orientation avec un rond de jambe et une arche en opposition au plié profond, le mouvement est répété à l'identique ; suspension dans laquelle la hanche droite tire le centre vers la droite en direction opposée au développé pour amener au déséquilibre de la fente en quatrième (mesure 16).

Mesures 33 à fin :Impulsion rapide sur le premier déboulé, les suivants ralentissent, les paumes des mains sont serrées l'une contre l'autre, à hauteur du plexus ; finir parallèle, de profil en plié, la course est amorcée par le dos …Le nombre de pas de ce dernier trajet est à adapter en fonction des dimensions du studio ou de la scène ; c'est une sorte de decrescendo d'énergie : le soubresaut, très bas, presse l'air avec tout le corps, la suspension est aérienne et très allongée dans l'espace, les derniers pas arrivent doucement à l'avant scène, comme un bateau qui vient s'échouer sur le sable.

Dominique PETIT

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DANSE CONTEMPORAINE

Variation n° 11

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, fille

Chorégraphe – transmetteur : Viviane SERRYCompositeur – interprète musical : Henry TORGUEDanseuse : Annabelle BONNERY

Viviane SERRY

Fille du danseur-philosophe Jean Serry, elle a eu la chance de connaître très jeune quelques-uns des pionniers de la danse contemporaine française tels que Jérôme Andrews et Françoise et Dominique Dupuy. Après s'être formée auprès d'eux et après quelques années d'expériences sur scène, elle part à New York pour 3 ans à la rencontre de Merce Cunningham et des chorégraphes « Post-Modern ». Pendant 20 ans, elle danse aux États-Unis puis en France, avec des chorégraphes indépendants ou dans des Centres Chorégraphiques Nationaux (avec entre autres Andy Degroat, Jean-Claude Gallotta ou Dominique Bagouet).Parallèlement à cette carrière d'interprète intense, elle a toujours enseigné.Titulaire du CA.De septembre 1997 à janvier 2002, elle enseigne au CNR de Grenoble, puis en janvier 2002, elle devient directrice-adjointe-conseillère aux études du CNR de Grenoble.Depuis 2008, elle est directrice du conservatoire de Nantes.

Henry TORGUE

Chercheur CNRS au Cresson depuis 1988, directeur de l'UMR Ambiances architecturales et urbaines depuis 2006, membre du comité de rédaction de la revue Local contemporain, il travaille sur la culture sonore au quotidien et sur l'imaginaire des espaces urbains contemporains.Il mène de front une pratique de compositeur, de pianiste concertiste et une activité de recherche. De nombreuses musiques pour la danse, le théâtre et le cinéma (notamment pour Jean-Claude Gallotta, Carolyn Carlson ou Philippe Genty) forment la base de ses enregistrements (15 CD parus chez Spalax-Music et aux éditions Hopi Mesa, dont : Passages secrets (2007), Malandragem (2005), Vertiges (2001), Piano solo et variations (1997), Voyageurs immobiles (1995), Ulysse (1993).

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 11

Cette variation se caractérise par une fluidité tonique (décontraction et non pas relâchement), la circulation du mouvement à travers le corps en engageant successivement une chaîne d'articulations, en particulier la colonne vertébrale, et son déploiement dans l'espace ; chacune de ces successions, est « étirée jusqu'au bout du temps ». Peut-être sera-t'il utile de s'imaginer que l'on danse dans un espace ouvert, en extérieur.

La danse épouse le caractère de la partition musicale. Il convient de veiller à ne jamais être en retard sur la musique : certains mouvements devant être sur une note précise, et d'autres fois l'initiation du mouvement avant le repère musical donnera la sensation que la danse entraîne la musique.

Outre la musicalité, les difficultés peuvent venir de la nécessité de combiner délié, amplitude, tonicité à chaque instant, comme si le corps, malgré les variétés de rapport au poids, était dans un étant « d'allongement intérieur », de respiration et suspension en permanence sans tension, calme, mais sans « ramollissement » ou abandon total. L'attention sera bien sûr portée sur la stabilité des appuis, la qualité des courses (poussée active dans le sol) et « l'électricité » de certains sauts.

Viviane SERRY

Découpage musical et chorégraphique

Première partieUn 4-temps – la phrase mélodique de base correspond à 2 mesures musicales.A 4 phrases (mesures 1 à 8)B 4 phrases (mesures 9 à 16)C 3 phrases (mesures 17 à 22)D 4 phrases / 2 fois 2 / (mesures 23 à 30)E 3 phrases et demi (mesures 31 à 38)

Deuxième partiePartie suspendue » musicalement / pour la danse : accents, vivacité, suspension.

« Le sol » (mesures 38 à 47)« Le déplacement » (mesure 48 à 51)« L'équilibre » (mesures 52 à 55)

Troisième partieUn 12-temps répétitif. Pour la danse : développement d'un thème.A 5 mesures (56 à 60)B 5 mesures (61 à 65)C 4 mesures (66 à 69)D 6 mesures / 4 + 2 / (70 à 75) « Les Sauts et la Sortie »

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Première partie

Entrée de cour, latérale, en silence.Installer le calme par la qualité de la marche, regard à jardin.La musique intervient quand la danseuse est arrivée environ au quart du plateau.Sauf la partie D, il faut mieux chanter la musique que la compter !

APHRASES 1 et 2 : ralentir progressivement la marche jusqu'à l'arrêt.(mesures 1 à 4)

PHRASE 3 : le regard ne passe pas par la face(mesures 5-6) pousser les lombaires vers l'arrière

PHRASE 4 : succession de bas en haut jusqu'à « arch »(mesures 7-8) en gardant la torsion à G.

BPHRASE 1 : utilisation poids et élan bras G + poids tête(mesures 9-10) succession jusqu'au déséquilibre « arch » sur relevé

PHRASE 2 : démarrer course sur « arch », bras G descend par l'arrière(mesures 11-12) monter les 2 bras par côté

succession dos de bassin à côtés en arrière

PHRASE 3 : commencer chute par pied D qui recule avant de détourner à G(mesures 13-14) au sol = joue G contact sol – ne pas tendre les jambes

PHRASE 4 : poussée des mains pour tour sur fesses G(mesures 15-16) prendre élan des 2 bras sur la fin de la phrase pour monter sur genou G

CPHRASE 1 : (repérer le changement musical)(mesures 17-18) lier le mouvement de l'appui pied D jusqu'à « arch » et attitude, dos, bras, jambe

ensembleattitude en dehors(le sens d'élévation sera privilégié plutôt que le blocage du bassin vertical)

PHRASE 2 : ne pas « arrêter » l'étirement suspension à D avant le départ course(mesures 19-20)

PHRASE 3 : course rapide(mesures 21-22) ne pas faire « 2 tours séparés », mais le changement d'appui et de dos se fait

pendant l'action de tourner sur placesi possible 1er tour (en dehors sur D) piqué jambes longues

2ème tour (en dedans sur G) sur plié qui s'approfondit

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DPHRASES 1 et 2 : le changement musical intervient pendant le 2ème tour(mesures 23 à 26) la phrase mélodique change et est 2 fois plus longue pour la précision des sauts qui

suivront il faut cette fois compter !Les comptes = 2 fois 8 (même tempo que la partition musicale, « comptée à la noire » donc 1 mesure de la partition musicale = 4 comptes)bien repérer le 1er temps (main G du pianiste !)- arriver au lointain à cour sur 8- saut cissonne double attitude « arch » : 7 en l'air(sur la vidéo, la danseuse a 1 temps de retard)

PHRASES 3 et 4 : les 2 premiers sauts, très hauts et vifs, ont les mêmes appuis (appel D, réception G)(mesures 27 à 30) - le premier (sur 4 en l'air) les 2 bras dont le cercle à G, tête en arrière à G

- le deuxième (sur 6 en l'air) les 2 bras font le cercle à D, tête face à la diagonale- puis 2 pas en avant D-G et, sur le 3ème pas, saut appel D (sur 3), réception G (sur 4) avec le corps et les 2 bras qui croisent à D et la jambe D qui croise devant à G, tête à jardin- arriver équilibre (sur 8), demi-pointe si possible...

N.B. : cette précision rythmique est nécessaire pour être sur les accents musicaux et rendre ainsi le caractère « évident », léger, de la danse et une lecture agréable de la chorégraphie.Sur la vidéo, la danseuse exécute toute la diagonale de sauts dans la bonne dynamique mais avec un décalage d'1 temps de retard.

EPHRASE 1 : équilibre suspendu profil(mesures 31-32) accent bras et dos à D sur 8

PHRASE 2 : arriver arabesque sur 7, avec accent net(mesures 33-34)

PHRASE 3 : tirer la jambe G en arrière horizontalement, en même temps que le bassin s'ouvre (mesures 35-36) pour finir à la 2nde, tomber sur 7 à G, tête, bras, regard

« DEMI-PHRASE » : tour au sol et montée chandelle, le plus « coulé » possible(mesure 37) arrivée chandelle juste sur la fin de la phrase

« NOTE HAUTE » : note sur le plus haut de la chandelle(mesure 38)

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Deuxième partie

Plus de comptes, mais se chanter et respirer la musique pour anticiper les repères.Ne jamais arrêter l'action, étirer les mouvements et les suspensions au maximum, et utiliser le poids pour les accélérations.Malgré le nombre d'actions en peu de temps, donner l'impression de temps suspendu par le calme, l'absence de tensions dans le corps, la liaison.

« LE SOL » :mesure 38 :

ne pas rester en chandelle, redescendre dès le début de la résonance

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mesure 39 :laisser partir la musique et enchaîner par le tour à G, dynamique

mesure 40 :arriver sur la note et développer le mouvement du dos sur la résonance,bras G en opposition croisé en bas

mesure 41 :action en même temps que la première note = garder le torse très bas, le bas de la jambe G très « libre », rond de pied G en arrière, genou G dans genou D, d'en dehors à en dedans... sur l'en dedans, croisé genou G devant jambe D, puis sans faire de cercle du genou, fouetté genou G en dehors – rapide mais sans violence – le bas de jambe G passant directement d'un côté à l'autre, décontracté

mesure 42 :arriver sur jambe D longue sur la note, G « attitude fermée », c'est-à-dire le pied G ne s'éloigne pas de l'axe de la jambe Drepartir vers le sol à G sur la fin de la résonance

mesures 43-44-45, « LE SOL » proprement dit :à chaque danseuse de trouver ses repères musicaux. Chaque action est liée à la précédente sans rupture, mais il peut y avoir des accélérations sans violence. Donner, une fois encore, l'impression de "couler" et de facilité (alléger le bassin). Attention à la position 4ème au sol = pied D proche fesse D !

mesures 46-47 :donc arriver en fente à G avec tête en bas et main D au sol sur la dernière notegarder la fente et la main D au sol, mais monter progressivement le regard pendant la résonance

« LE DEPLACEMENT »mesure 48 :

essayer de « saisir » la première note, c'est-à-dire anticiper très légèrement l'action pour gommer l'impression d'attendre le signal, et plutôt donner l'illusion que le pianiste accompagne la danse. Ne pas se décaler en avance non plus !déplacement en arrière le plus voyagé possible avec des petits pas rapides, continuité dans l'action du haut du corps

mesures 49-50 :- arriver en haut de la diagonale poids à G - sur la note « grave », sens de fin de la courbe,- repartir avec la musique - bien enfoncer le poids à D plié. Penser plutôt tour à la 2nde que tour avec rond de jambe / cercle des 2 bras // l'un à l'autre,- fin du tour, plié profond (sur G) avec large déplacement vers jardin,- prise de l'équilibre attitude = ne pas penser « tour » mais « relevé-plié » (ce n'est en fait qu'1/2 tour), s'aider des 2 bras stables, bras D qui « accroche en haut », tenue ventre et talon G, genou G en dehors

mesure 51 :arrivée si possible dans la position sur la note et rester

« L'EQUILIBRE » : retour au calme ; il est important d'utiliser ce changement de climat pour aborder le « 12-temps » avec moins de fébrilité...

mesures 52-53 :utiliser tout le temps pour « basculer » et finir arabesque pointée au sol

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Dernière note / mesure 53 + mesure 54 :- détourné à G sur la note, retenir le retiré pour ne tomber en fente que sur la note – souple le 1/2 plié de la fente- dernier détourné avec bras G...

mesure 55 : ... et prolonger le mouvement bras G et dos à la fin du tour, équilibre croisé vers jardin sur la résonance.

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Troisième partie

Un 12-temps répétitif. Il s'agit de 5 actions qui se déclinent différemment 3 fois, avec des déplacements qui s'amplifient, l'accent toujours au début de l'action et de la phrase musicale, le mouvement se prolongeant sur toute le phrase.

A « Déclinaison sur place, sur des diagonales »ACTION 1 (mesure 55-56) :

succession en arrière de G à D au niveau de la ceinture scapulairele mouvement sera initié, sur la résonance précédent le 12-temps, pour donner l'impression que le « dos » entraîne la musiquebien prolonger le mouvement jusqu'à la fin de la phrase

ACTION 2 (mesure 57) :retrouver l'accent sur le 1détourner par le dos, en reculant le côté Darriver fente très profonde, dos très bas, diagonale du pied à la tête

ACTION 3 (mesure 58) :accent sur le 1fouetté détourné à G pour retrouver l'axe vertical – bras D en haut, bras G en bas relâché

ACTION 4 (mesure 59) :accent sur le 1poser G diagonale en descendant et allonger les 2 bras + buste qui tirent à D // à la jambe D

ACTION 5 (mesure 60) :accent sur le 1poser D diagonale en descendant et tour avec accent coude G un cercle en dedans

B « Déclinaison en carré »ACTION 1 (mesure 61) :

en déplaçant vers cours

ACTION 2 (mesure 62) :en remontant au don, garder la verticale du corps

ACTION 3 (mesure 63) :tour à G en dehors sur l'axe vertical et finir profil, face jardin + 2 pas en avant vers jardin

ACTION 4 (mesure 64) :tour penché à D + pas en redescendant et en tournant à D

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ACTION 5 (mesure 65) :accent coude G dans le tour puis suspension

C « Déclinaison dans l'espace »ACTION 1 (mesure 66) :

anticiper le 1er temps de la phrase et course très rapide vers cour, très déplacée

ACTION 2 (mesure 67) :ne pas arrêter la course ; changement de direction vers le fond par le dos

ACTION 3 (mesure 68) :ajouter un « plongeon » du buste à la prise d'élan

ACTION 4 (mesure 69) :idem B mais avec arrêt du tour en suspension 1/2 pointe (pas d'ACTION 5).

D « Les sauts & la sortie », changement musical, attention à calmer tout de suite l'énergie des déplacements pour ne pas se décaler musicalement

mesure 70 :sur 1, grand saut + accent bras G et bien laisser le dos tomber en avant à la chute du saut, puis seulement 2 pas en descendant (G-D)

mesure 71 :poser G et 2 petits sauts sur plié (« à l'italienne ») en déplaçant vers cour, mais surtout en descendant pour se donner « la place » pour la sortieposer D devant, couper G derrière, calme !

mesure 72 :« à l'italienne » à D, en revenant à jardin, les 2 bras en bas et « arch » buste + têtepose G diagonale jardin vers l'avant, tête face

mesure 73 :sur 1, grand temps levé sur D, G en attitude derrière avec cercle bras G qui monte par l'arrière + tête en l'air « arch »déplacement en remontant = 2 premiers pas avec le regard qui reste vers l'avant

mesure 74 :la note « attrape » le grand jeté en l'air (appel D, jambe G devant), les 2 bras « jetés » en l'air sur l'accent du sautattention à la chute du saut = la course vers le haut de la diagonale doit s'enchaîner avec le saut le + rapide possible... sortie dernière coulisse cour

résonance, mesures 74-75 :en cas de salut après la variation, attendre la fin de la résonance pour revenir saluer !

Viviane SERRY

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DANSE CONTEMPORAINE

Variation n° 12

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATgarçon – 1ère option

Chorégraphe : Martin KRAVITZCompositeurs : Morton POTASH et Jean-Yves GRATIUSDanseur : Romain PANASSIE

Martin KRAVITZ

Avec le Repertory Dance Theater (USA) et la Batsheva Dance Company (Israël), Martin Kravitz interprète le répertoire des chorégraphes Anna Sokolow, José Limon, Lar Lubovitch, Jennifer Muller, Viola Farber, Paul Sanasardo, John Cranko et Donald MacKayle.

De 1979 à 1984, il se produit à New York City dans les compagnies d'Hannah Kahn et Lynne Wimmer et fonde sa propre compagnie en 1992. Professeur, chorégraphe et soliste, il enseigne dans de nombreux pays et également au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, à l'Université de Paris VIII et au CNDC d'Angers.

Il est invité en tant que professeur par les compagnies de Christiane Blaise, Jean-Claude Gallota, Daniel Larrieu et Angelin Preljocaj. Depuis 1996, il a effectué plusieurs missions de création et d'enseignement en Russie et en Europe de l'Est ainsi que dans des universités aux États-Unis.

Morton POTASH

Danseur, comédien, clown, pianiste, chorégraphe, compositeur, il réalise un premier spectacle avec Ingeborg Liptay en 1971.Professeur de danse et accompagnateur, notamment au CNSMD de Paris pendant 14 ans, il y a enseigné l'accompagnement chorégraphique. Accompagnateur au CNSMD de Lyon, il participe à un atelier de recherche pédagogique sur la composition musicale appliquée à la danse.Orienté vers la musique de film, il compose celle du long métrage de Valérie Gaudissart, Ich bin eine Terroristin, 2011.

Jean-Yves GRATIUS

Violoncelliste de formation classique, il développe d'autres registres de jeu sur son instrument, au contact des musiques improvisées.

Il partage aujourd'hui ses activités entre le spectacle vivant, l'accompagnement de cours de danse contemporaine au violoncelle et des rencontres avec d'autres musiciens improvisateurs, notamment ceux du collectif l'Oreille Électronique.

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 12

De façon générale, il faut donner à cette chorégraphie un élan franc et généreux, des déplacements risqués, et créer le phrasé du mouvement par la respiration. Il faut profiter et exploiter le relâchement naturel du poids du corps, ce qui aidera à trouver la qualité dominante du mouvement. Il faut jouer au maximum avec les contrastes de texture (qualité plus tonique en opposition avec des moments de douceur et d'abandon). Les déplacements sont souvent motivés par un déséquilibre (initié par la colonne vertébrale) et suivis par des courses avec élan.

Mesures musicales (8 temps chacune) - Introduction musicale – 4 temps

Mesures 1-2Jouer avec le rebond dans les sauts.Mesure 2 : temps 5-8 : définir le cercle dans les hanches :

Spectateurplan du déplacement dans l'espace : mesures 1-2

Mesures 3-4Mesure 3 : 1er temps : accent avec le lever du pied derrière ; temps 3-4 suspension en plié.Mesure 4 : 8ème temps : geste avec les bras semblable à la préparation d'un « coup de karaté »

plan du déplacement dans l'espace : mesures 3-4

Mesures 5-6Veiller à la fluidité dans le mouvement.

plan du déplacement dans l'espace : mesures 5-6

Mesures 7-9Mouvement ample et très respiré avec des moments de déséquilibre.

plan du déplacement dans l'espace : mesures 7-9

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Mesures 10-11Mesure 10 : 5ème temps : accrocher le pied gauche derrière le genou droit pour motiver le prochain petit saut en avant.Mesure 11 : les triplettes sur plié et très « dans le sol » comme une danse gitane ; repère musical : sur 5ème temps : violoncelle

plan du déplacement dans l'espace : mesures 10-11

Mesures 12-13Mesure 12 : temps 6-8 : relâcher la tête à gauche et puis en avant après le tour avec une suspension.

plan du déplacement dans l'espace : mesures 12-13

Mesures 14-15Mesure 14 : 2ème temps, lever l'épaule droite avec l'étirement de tout le côté droit.

plan du déplacement dans l'espace : mesures 14-15

Mesures 16-17Mesure 16 : 1-4 temps, lever la jambe gauche en arabesque d'abord parallèle et puis en dehors.

plan du déplacement dans l'espace : mesures 16-17

Mesure 18

plan du déplacement dans l'espace : mesure 18

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DANSE CONTEMPORAINE

Variation n° 13

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATgarçon – 2ème option

Chorégraphes – transmetteurs : Claude BRUMACHON / Benjamin LAMARCHECompositeur – interprète musical : Bruno BILLAUDEAUDanseur : Kevin COQUELARD

Claude BRUMACHON

Né en 1959, à Rouen. Il découvre la danse à dix-sept ans avec les Ballets de La Cité dirigés par Catherine Atlani, il y restera deux ans.

Benjamin LAMARCHE

Né en 1961 à Bures-sur-Yvette. Il découvre la danse contemporaine à dix-sept ans, avec Claire Rousier (alors danseuse dans la compagnie de Paco Decina) comme professeur.

En 1981, Claude Brumachon et Benjamin Lamarche se rencontrent à Paris, et commencent aussitôt une recherche commune et originale.Benjamin Lamarche participe aux créations d'autres chorégraphes, sans cesser le travail de leur compagnie. De 1982 à 1984, il danse Escale et Hypnotic Circus, chorégraphies de Karine Saporta. En 1984-1985, il participe à la création et aux tournées de Tranche de Cake de Philippe Découflé, et de Romance en Stuc de Daniel Larrieu. En 1988, Janine Charrat lui propose de remonter avec Vladimir Dérevianko pour partenaire Adam Miroir un ballet de 1953.

Claude Brumachon est interprète de 1980 à 1983 dans les compagnies de Christine Gérard (La Pierre Fugitive), Karine Saporta (Hypnotic Circus) et Brigitte Farges.N'appartenant à aucune école particulière et n'en refusant aucune, Claude et Benjamin scellent leur entente avec un premier duo: Niverolles Duo du col en 1982. Ils fondent leur première compagnie Les Rixes en 1984. Leur écriture chorégraphique est stylisée véhémente et passionnelle, le geste est acéré, vif, tourmenté.En quatre ans, Claude Brumachon crée dix pièces dont Texane, 1er prix au concours de Bagnolet, prix du ministère et prix du public en 1988.

En 1989, Folie obtient un succès de la critique comme du public. En 1996, le solo Icare, écrit par Claude Brumachon pour Benjamin Lamarche est présenté au 50ème festival IN d'Avignon.

Claude Brumachon et Benjamin Lamarche se font chercheurs de mouvements poétiques et énergiques. Ils créent une danse tour à tour énergique et tourmentée, lyrique et passionnée , élevée et romantique puis terrestre et lourde de sens. Claude et Benjamin créent à partir du corps pour le corps avec le corps.Claude Brumachon est directeur du Centre Chorégraphique National de Nantes depuis 1992 et Benjamin Lamarche co-directeur depuis 1996.

Contact : [email protected]

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Bruno BILLAUDEAU

Musicien performer et compositeur en musique électroacoustique, il a suivi une formation musicale en France au CNR de Nantes auprès de Christian Villeneuve. Puis des collaborations musicales avec Cécile Le prado, Alain Mahé, Patrick Leroux, confirme son attrait pour cette musique ouverte.

À partir des années 85, il fréquente les concerts acousmatiques de Radio France, du GRM, du GES de Vierzon, du GMEB de Bourges, du CAVM d'Orléans. À la Fin des années 80, il participe aux concours du GMEB et obtient quelques pièces primées. Cette approche musicale lui a permis de collaborer avec l'art de la danse : sept ans avec le Centre Chorégraphique National de Nantes et dix ans au Centre Chorégraphique National Ballet de Lorraine. Il a pu rencontrer des chorégraphes avec des univers très différents. Joëlle Bouvier, Marie Claude Pietragalla, Michèle Noiret, Andréa Sitter, Hélène Simoneau, Claude Brumachon, Benjamin Lamarche, Jean-François Duroure, Christophe Béranger, Mickaël d'Auzon, Hervé Maigret, Jean-Claude Gallotta, Paul André Fortier.

http://www.bruno-billaudeau.fr

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 13

Penser la danse comme un éclat de vie. Se laisser absorber par l'énergie, ne pas chercher à « attraper » le mouvement mais se laisser traverser. L'énergie très singulière ne doit pas être surchargée, imposée, ni surtout « hystérique ». Il convient de chercher ce qui résonne en soi de cette qualité de geste et de cette lumière qui sous tend le mouvement. La forme est le vecteur, elle est importante mais ne doit pas être un obstacle. Le plus important est de comprendre, appréhender, faire sien la qualité, la matière du geste. Acéré, vif, pointu, déchiré et aérien sont des mots qui peuvent aider. Attention à ne pas surcharger, ni ne s'étouffer dans une peine qui rendrait la danse hors propos. La poésie aussi est passionnée.

Cette danse prend racine dans l'animalité, l'inachevé, le non raffiné. Il faut se concentrer sur un geste non lisse qui vibre sous la peau. Ne pas aplatir le volume, conserver une vibration. Il y a quelque chose d'extrêmement à vif dans la manière de bouger. Essayer de se mettre en état d'urgence corporel. Faire attention à remonter le ventre pour ne pas chuter sur les genoux. Penser à l'insecte, à cette qualité étrange que l'on développe pour attraper sans écraser. Tout ce qui est chute, rapidité de chute se centralise sur la colonne. Suspendre le mouvement dans sa course.

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La PEAU

Penser la veste comme un élément vivant. Nous sommes donc en train de danser un duo. Homme et sa peau, animal dévorant. La qualité des arrêts comme un affût, une déchirure, doit être implacable jamais renfermée. C'est la veste qui mène la danse ; l'aléatoire de ses « réactions » nous laisse ce petit plus d'incertain, de jamais tout à fait prévisible que la danse devrait toujours avoir en elle. Ne pas se laisser impressionner par l'aspect fulgurant et intense, il y a du farouche, du sauvage de l'animal ; ce qui donne toute l'humanité.

Petit « truc » pour le début une fois ramassée la veste après l'avoir enroulée autour de la taille, on pourra penser à dessiner les lettres de l'alphabet avec le corps, les bras et les jambes A, B, C, D (dans le grand plié parallèle bras en l'air bras au front) et E dans le premier déplacement en diagonale).

Claude BRUMACHONBenjamin LAMARCHE

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DANSE CONTEMPORAINE

Variation n° 14

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATfille – 1ère option

Chorégraphe – transmetteur : Lucas VIALLEFONDCompositeur : Romain ALLENDERDanseuse : Armelle ROBILLIARD

Lucas VIALLEFOND

Formé au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans les classes de Susan Alexander, Peter Goss, Florence Vitrac et André Lafonta. Il sort diplômé de son certificat d'interprétation mention « Très bien » en 2009. Il a dansé des pièces d'Angelin Preljocaj, Anna Sokolow, Alwin Nikolaïs, Paul Taylor, Christine Bastin, Jean-Claude Gallotta, Dominique Bagouet, Dominique Boivin, Daniel Larrieu et part en tournée en Europe avec le Junior Ballet.À la suite de sa rencontre avec Pina Bausch, il décide, pour se perfectionner dans la technique, le style et la philosophie de Pina Bausch de partir à la Folkwang Hochschule en Allemagne auprès des danseurs du Tanztheater Wuppertal. Il étudie avec Dominique Mercy, Malou Airaudo, Lutz Förster, Stefan Brinkann, Susanne Linke.Il danse pour la compagnie Beau Geste, au Théâtre du Châtelet, actuellement au sein de la compagnie du CNDC, Centre National de Danse Contemporaine, à Angers sous la direction de Robert Swinston et danse du répertoire de Merce Cunningham.Il est aussi enseignant dans plusieurs écoles en France et à l'étranger (Allemagne, Autriche, Israël, Suisse), professeur invité au Ballet Preljocaj et pour les danseurs du Bolshoï. Suite à une commande, il a chorégraphié un solo pour l'un des solistes du StaatsBallet Berlin (direction Vladimir Malakhov). Il intervient aussi au sein du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris pour la formation des accompagnateurs de danse.

Romain ALLENDER

Né en 1987, il est imprégné de la musique depuis son plus jeune âge.

Il est maintenant compositeur de musique à l'image, et participe à de nombreux projets pour la télévision. Il travaille également pour la musique de cinéma, étant l'assistant du célèbre compositeur français Alexandre Desplat.

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 14

Mixage du morceau Polegnala E Todora, extrait de l'album Le meilleur du Mystère des voix bulgares.

Le centre de travail pour cette variation est une connaissance précise du corps : sa dynamique, ses multiples qualites de mouvement (Eukinetique) a travers l'energie, le temps et l'espace (Choreutique).

Il faudra explorer des contrastes, prendre conscience de l'expression de chaque geste afin de le rendre plus lisible.

Apprendre à utiliser les cycles de Tension et de Détente dans le corps (Spannung-Entspannung), trouver une economie de l'energie dans le mouvement ainsi que de bon appuis dans le sol (utiliser son energie) aidera au travail de cette danse.Ce qui apportera une mobilite du buste, de la colonne vertebrale et des bras (conscience du poids, du swing, des oppositions, et des differentes dissociations possibles), source d'expressivite propre au courant de la danse moderne allemande.

Pour danser cette variation, il faudra allier une grande précision dans les différentes dynamiques et l'espace en faisant appel à une importante écoute du corps pour se mouvoir dans une atmosphère de qualités subtiles, nuancées, diversifiées, recherchées, faisant ainsi naître vos propres ressentis et votre propre interprétation sans changer le schéma chorégraphique.

À vous d'associer sensations du corps et parametres techniques pour aller vers une plus grande liberte du mouvement (souplesse, force, élasticité, fluidité).

Au niveau musical, il n'y a pas de comptes. Il faut écouter attentivement les voix et les percussions, suivre tantôt l'un, tantôt l'autre. Utiliser les voix pour développer le côté fluide (lyrique) du haut du corps et les percussions (poids, rythmique) pour préciser les appuis dans le sol.

Lucas VIALLEFOND

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DANSE CONTEMPORAINE

Variation n° 15

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATfille – 2ème option

Chorégraphes – transmetteurs : Claude BRUMACHON / Benjamin LAMARCHECompositeur – interprète musical : Christophe ZURFLUHDanseuse : Louise BILLE

Claude BRUMACHON

Né en 1959, à Rouen. Il découvre la danse à dix-sept ans avec les Ballets de La Cité dirigés par Catherine Atlani, il y restera deux ans.

Benjamin LAMARCHE

Né en 1961 à Bures-sur-Yvette. Il découvre la danse contemporaine à dix-sept ans, avec Claire Rousier (alors danseuse dans la compagnie de Paco Decina) comme professeur.

En 1981, Claude Brumachon et Benjamin Lamarche se rencontrent à Paris, et commencent aussitôt une recherche commune et originale.Benjamin Lamarche participe aux créations d'autres chorégraphes, sans cesser le travail de leur compagnie. De 1982 à 1984, il danse Escale et Hypnotic Circus, chorégraphies de Karine Saporta. En 1984-1985, il participe à la création et aux tournées de Tranche de Cake de Philippe Découflé, et de Romance en Stuc de Daniel Larrieu. En 1988, Janine Charrat lui propose de remonter avec Vladimir Dérevianko pour partenaire Adam Miroir un ballet de 1953.

Claude Brumachon est interprète de 1980 à 1983 dans les compagnies de Christine Gérard (La Pierre Fugitive), Karine Saporta (Hypnotic Circus) et Brigitte Farges.N'appartenant à aucune école particulière et n'en refusant aucune, Claude et Benjamin scellent leur entente avec un premier duo: Niverolles Duo du col en 1982. Ils fondent leur première compagnie Les Rixes en 1984. Leur écriture chorégraphique est stylisée véhémente et passionnelle, le geste est acéré, vif, tourmenté.En quatre ans, Claude Brumachon crée dix pièces dont Texane, 1er prix au concours de Bagnolet, prix du ministère et prix du public en 1988.

En 1989, Folie obtient un succès de la critique comme du public. En 1996, le solo Icare, écrit par Claude Brumachon pour Benjamin Lamarche est présenté au 50ème festival IN d'Avignon.

Claude Brumachon et Benjamin Lamarche se font chercheurs de mouvements poétiques et énergiques. Ils créent une danse tour à tour énergique et tourmentée, lyrique et passionnée , élevée et romantique puis terrestre et lourde de sens. Claude et Benjamin créent à partir du corps pour le corps avec le corps.Claude Brumachon est directeur du Centre Chorégraphique National de Nantes depuis 1992 et Benjamin Lamarche co-directeur depuis 1996.

Contact : [email protected]

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Christophe ZURFLUH

Musicien, compositeur. Il associe son travail à la danse contemporaine dès la fin des années 80 et travaille avec de nombreux chorégraphes notamment Claude Brumachon avec lequel il collabore sur les pièces Texane (1988), Le Piedestal des Vierges (1988), Folie (1989), Les Avalanches (1995) mais aussi avec Sidonie Rochon, Nadine Hernu, Anna Ventura, Marie Jo Faggianelli.

Plus récemment, il crée la musique de d'Indicibles Violences (2012) pour le CCN de Nantes Brumachon/Lamarche et travaille avec la Compagnie Chatha pour qui il réalise l'installation Transit (2013). Il travaille régulièrement dans le domaine de l'image et du multimédia.

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 15

L'échappée, extrait de Texane (1988)Assistante : Lise FassierCostume : Huguette Blanchard

Penser la danse comme un éclat de vie. Se laisser absorber par l'énergie, ne pas chercher à « attraper » le mouvement mais se laisser traverser. L'énergie très singulière ne doit pas être surchargée, imposée, ni surtout « hystérique ». Il convient de chercher ce qui résonne en soi de cette qualité de geste et de cette lumière qui sous tend le mouvement. La forme est le vecteur, elle est importante mais ne doit pas être un obstacle. Le plus important est de comprendre, appréhender, faire sien la qualité, la matière du geste. Acéré, vif, pointu, déchiré et aérien sont des mots qui peuvent aider.Attention à ne pas surcharger, ni ne s'étouffer dans une peine qui rendrait la danse hors propos. La poésie aussi est passionnée.

Cette danse prend racine dans l'animalité, l'inachevé, le non raffiné. Il faut se concentrer sur un geste non lisse qui vibre sous la peau. Ne pas aplatir le volume, conserver une vibration. Il y a quelque chose d'extrêmement à vif dans la manière de bouger. Essayer de se mettre en état d'urgence corporel. Faire attention à remonter le ventre pour ne pas chuter sur les genoux. Penser à l'insecte, à cette qualité étrange que l'on développe pour attraper sans écraser. Tout ce qui est chute, rapidité de chute se centralise sur la colonne. Suspendre le mouvement dans sa course.

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L'échappée

L'échappée prend sa source dans la petite enfance. L'échappée pourrait être une petite fille échappée d'une photographie de Robert Doisneau. Une autre époque, une enfance des rues. D'où la vivacité, le poulbot, la gamine des rues, pauvreté sous la peau. Il y des bulles de savon, du rêve et de l'illusion.

Les qualités dites « arrêtées » sont précises, coupantes, l'image est nette. Il y a dans le répétitif l'idée de mélancolie, de gris, d'irréversible. La diagonale est le seul horizon.On s'attachera à respecter les comptes de la danse. La robe est une peau, elle tire le va et viens en avant et en arrière. Elle mène la danse.

Claude BRUMACHONBenjamin LAMARCHE

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DANSE JAZZ

Variation n° 16

Fin du 1er cycle, garçon et fille

Chorégraphe – transmetteur : Marie DUHALDEBORDECompositeurs : Soweto Gospel Choir, Hosanna

Sweet Honey in The Rock, Oh FreedomDanseuse : Jenna BENHAMOU

Marie DUHALDEBORDE

Danseuse, chorégraphe, professeur diplômée d'État en danse jazz, membre du Conseil international de la danse pour l'UNESCO.

• Professeur de danse jazz diplômée d'État, et gymnastique méthode PILATES :- Conservatoires des 6ème et 9ème arrondissements de Paris, conservatoire à rayonnement départemental de Malakoff (92), école municipale de danse d'Elancourt (78)- Associations Emotion Danse (Orgeval), Interlude (Montrouge)- Formation artistique des enfants à l'Institut de Formation Professionnelle Rick Odums- Associations, entreprises, universités, écoles supérieures

• Intervenante danse à l'école Littré (Paris 6ème) dans le cadre de l'Aménagement des Rythmes Éducatifs• Danseuse et chorégraphe : Compagnie En tant que pipelettes, Compagnie Kalume et Delape• Danseuse : Compagnie Armstrong Jazz Ballet (Géraldine Armstrong, Matt Mattox), Jeune Ballet Jazz

Rick Odums (Rick odums), Compagnie Synopsie (Cathy Grouet), Compagnie des arts (Laëtitia Camilleri), Compagnie Jazz en mouvement (Ludivine Le Bouhoulec), Ballets Margot Magin

• Art-thérapeute : intervenante en danse auprès de personnes en situation de handicap : maison Perce-Neige, IME Saussure, Hôpital de jour Maison Blanche, CITL Vanves et Neuilly

• Formations régulières du danseur au CND, Studio Harmonic, Centre des arts vivants, Mo Better Jazz à Paris, Broadway Dance Center, Steps, Alvin Ailey American Dance Theater à New-York

Expériences professionnelles :2014 : composition et transmission de la variation de fin de cycle 1 en danse jazz pour le ministère de la culture2013 à aujourd'hui : Ballets Sebastien Spectacles2012 : -Spectacle Globe dancers- chorégraphe : Zoltan Zmarzlik

-Comédie musicale Starmania, mise en scène et chorégraphie : Amélie Foubert-Ballets Margot Magin

2011 : -Responsable danse de la formation professionnelle en comédie musicale au conservatoire du 9 ème

arrondissement de Paris-Création de Wed Dance (entreprises de chorégraphies de mariage et événementiels)

2008 : Création d'une compagnie de danse Jazz pour enfants, Les Pitchounes2007 : Intervenante à l'Université Paris V- La Sorbonne sur le thème « Danse et Handicap »2005 : Comédie musicale 1789 ! Révolution2003 à 2005 : Comédie musicale L'Histoire de la vie2003 à 2005 : Armstrong Jazz Ballet. 2003 à 2012 : Apparitrice lors des examens d'Aptitude Technique pour le diplôme d'État2001 à 2003 : Jeune Ballet Jazz Rick Odums

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Formation : 2014 : Formation diplômante pour le Certificat d'Aptitude aux fonctions de professeur de danse jazz au CNSM de Lyon. Examen final en octobre 20152013 : Formation continue au sein de la ville de Paris (danse à l'école, éveil et initiation en danse, …) de l'ARIAM (histoire de la danse, la danse jazz au cycle 1)2007 : Master de recherche en Sciences de l'éducation (paris V-La Sorbonne), mention Bien2006 : Master première année Sciences de l'Éducation, mention Bien2003-2005 : Licence Sciences de l'Éducation, mention Assez Bien2003 : Diplôme d'État de professeur de danse jazz.1999-2003 : Formation Supérieure du Danseur au Centre International de danse Jazz Rick Odums (Paris 9ème)1999 : Baccalauréat scientifique. Académie de Nantes

Soweto Gospel Choir

Le Soweto Gospel Choir est un groupe de musique sud-africain qui s'est formé à Soweto (ville banlieue de Johannesburg en Afrique du Sud) par David Mulovhedzi et Beverly Bryer, deux chefs de chœur. L'ensemble des membres compte une trentaine de chanteurs. Leur style navigue entre les musiques d'origine africaine évangélique, les negro-spirituals, le reggae et la musique populaire américaine. C'est le premier groupe à réaliser un concert pour Nelson Mandela et fait des tournées internationales.

Hosanna est une chanson de prière :« Let the weak say, « I am strong» (Laisse le faible dire je suis fort)Let the poor say, « I am rich» (Laisse le pauvre dire je suis riche)Let the blind say, « I can see» (Laisse l'aveugle dire je peux voir)It's what the Lord has done in me (C'est ce que le Seigneur a fait en moi)Let the weak say, « I am strong»Let the poor say, « I am rich»Let the blind say, « I can see»It's what the Lord has done in me »

Sweet Honey in The Rock

Sweet Honey in The Rock est un ensemble vocal A capella. Composée de six femmes afro-américaines, elles expriment sur scène leurs histoires à travers le chant, la danse et la langue des signes.Oh Freedom est un chant de liberté d'un esclave noir américain datant de la guerre civile américaine. Cette version est extraite du film Freedom Song produit par Danny Glover en 2000 :Oh, freedom! Oh, liberté !Oh, freedom! Oh, liberté !Oh freedom over me Oh, liberté sur moiBut before I'd be a slave (et avant que je ne devienne un esclave)I'll be buried in my grave (Je serai enseveli dans ma tombe)And go home to my lord and be free. (et j'irai à la maison chez mon Seigneur et je serai enfin libre)

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 16

De par sa musique d'influence negro-spiritual et gospel, la chorégraphie proposée se veut de sensibiliser l'élève aux racines et aux origines de la danse jazz et pourquoi pas de découvrir ce qui s'est passé sur le continent américain lorsque les premiers esclaves sont arrivés au 17ème siècle. Après de longues journées de labeur, et souvent sous un soleil brûlant, la musique et la danse étaient leurs seuls moments de détente, de plaisir, d'évasion, mais aussi un moyen nécessaire de ne pas sombrer dans la folie de la condition d'esclave. Le rapport au sol, les qualités de pliés, les jeux rythmiques et le regard souvent porté vers le haut pour chercher l'espoir sont des éléments constitutifs de la chorégraphie.

La chorégraphie se compose de pas techniques spécifiques à la danse jazz : step-chassé, pas de bourré en tournant, un jazz square, un passage au sol, une pirouette en-dedans sur jambe de terre pliée et un saut temps levé en retiré. Il y a quelques mouvements qui mettent la colonne vertébrale en mobilité (le dauphin de la première partie), et le bassin également (notamment dans la diagonale avec les deux isolations en avançant).

La première partie ne se compte pas, il faut suivre les paroles : les mouvements les suggèrent (« strong », « rich », « see »). La seconde partie se compte en 8 temps, avec le « Oh freedom » qui vient syncoper le rythme. L'élève pourra profiter pleinement de l'espace et des différents changements de direction qui confèrent la sensation de « liberté », d' « affranchissement ». L'élève finira la chorégraphie en essayant de retrouver le rythme de la musique par des frappes corporelles ou sur les mains, avant de quitter l'espace. Toujours dans cette seconde partie, la chorégraphie propose deux jeux rythmiques. L'élève insistera sur l'utilisation du sol et de son corps dans cet essai.

Marie DUHALDEBORDE

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DANSE JAZZ

Variation n° 17

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, garçon

Chorégraphe : Ingeborg LIPTAYCompositeur – interprète musical : Morton POTASHDanseur : Samuel DESHAUTEURS

Ingeborg LIPTAY

… de Essen à Paris … En 1960, elle rejoint Karin Waehner, disciple de Mary Wigman, à la Schola Cantorum de Paris. Elle a 26 ans. Auparavant à l'Ecole Folkwang de Essen, dans la promotion qui précède celle de Pina Bausch, elle a reçu de l'enseignement de Kurt Joss la conviction de la possible fluidité du corps.… l'expérience New Yorkaise … En 1963, elle prend le France à Cherbourg pour New York. La veille au soir elle est allée dire au revoir à Kenny Clark au Chat qui Pêche, elle y a rencontré Dizzy Gillespie qui lui a donné une invitation permanente pour le Bird Land, club de jazz de Broadway… Là elle va entendre les grands musiciens de jazz de l'époque. Avec Claude Thompson, elle découvre « le jeu avec la gravité, moteur d'une danse dynamique ». Elle fait « l'expérience de la pesanteur positive du corps ». Elle travaille dans le studio de Martha Graham, et étudie aussi avec Alvin Ailey.L'expérience musicale intense de ce séjour à New York est déterminante pour le rapport d'Ingeborg à la musique, au son et la compréhension qu'il approfondit. Les prises de conscience qu'il provoque mettent en lumière des réalités qui ne la quitteront plus. Elle a vu et n'oubliera jamais que « l'immensité d'une œuvre peut émerger d'une situation humaine misérable". Elle sait que "la musique peut vous pénétrer, totalement, sans intermédiaire, que le son peut être reçu directement, qu'il est possible de répondre directement ». Elle sent que « la musique peut vous danser ».

… de l'Afrique à la garrigue … 1970 voyage en Casamance. Elle y reste un mois pour la musique et les danses. De l'Afrique, elle a compris que « des danses, liées à la musique, permettent de survivre quand la vie est trop difficile en soi ».Montpellier…1972 pour quitter la grande ville et pour se rapprocher des montagnes de St-Guilhem le Désert, elle ouvre un studio à Montpellier avec Morton Potash, pianiste américain avec qui elle réalise des spectacles de 1971 à 1983. 1993 : Ingeborg danse dans son studio, pendant 5 semaines, le solo Terre du ciel musique de Arvo Pärt. La presse consacre ce parcours unique : «…une grande dame dans le silence de sa gloire » Dominique Frétard Le monde, 20 juillet 1996. « Au Japon Madame Ingeborg Liptay serait qualifiée de Trésor Vivant » Philippe Verrièle Les Saisons de la danse, sept 1994.La compagnie. À Partir de 1999 elle crée, pour une nouvelle compagnie, des pièces conçues à partir d'un compositeur et de la richesse des sonorités. Le répertoire musical s'étend de Dimitri Chostakovitch à Miles Davis, en passant par le Hard-Rock de TOOL, Jeff Buckley, Ian Garbarek. En mai 2010, elle danse Bird, solo, musique de Chostakovitch, devant la Grande Arche de La Défense à Paris au festival Seine de Danse. (voir : culturebox.francetvinfo.fr Ingeborg Liptay danse et défie l'âge à La Défense.) 2013 Voix Du Sang, musique de Henryk Goreki, sa dernière création – à ce jour – est un trio en forme de manifeste pour la paix, dans lequel elle danse, à 78 ans.

…la danse en partage… Danseuse, chorégraphe, pédagogue elle enseigne toujours dans son studio Montpelliérain où des générations d'amateurs et de professionnels ont dansé depuis 1972.

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Morton POTASH

Danseur, comédien, clown, pianiste, chorégraphe, compositeur, il réalise un premier spectacle avec Ingeborg Liptay en 1971.Professeur de danse et accompagnateur, notamment au CNSMD de Paris pendant 14 ans, il y a enseigné l'accompagnement chorégraphique. Accompagnateur au CNSMD de Lyon, il participe à un atelier de recherche pédagogique sur la composition musicale appliquée à la danse.Orienté vers la musique de film, il compose celle du long métrage de Valérie Gaudissart, Ich bin eine Terroristin, 2011.

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 17

Dans un premier temps, il est nécessaire d'étudier et de maîtriser le polyrythme qui figure sur la vidéo.

La coordination du rythme main-pied devrait se jouer aisément et agréablement. Il sera plus facile ainsi d'aborder les passages rapides de la variation et en général de maîtriser les contrastes, les couples d'opposés mouvement-immobilité, lent-vite, fort-faible, etc ..., qui sont par nature source d'énergie et ont le pouvoir de nous recharger. L'écoute approfondie de la musique nous permet par vertu de la communication, de recréer l'itinéraire d'une variation et de la faire évoluer. Une séquence non-rythmée au début de la danse demande de placer clairement les mouvements dans l'espace du temps non compté.

Nous travaillons les positions « ouvert », « parallèle », « en-dedans », qui donnent une fluidité sur place comme dans les déplacements.

Le jeu avec la force de la gravitation, attraction, résistance ! Pesanteur positive !

Souvent, nous avons besoin d'un appui vivace au sol dont dépend simultanément la vivacité dans d'autres parties du corps. Un plié des genoux très profond, qui nous permet « l'envol » ou « l'émergence à l'espace » avec les triplets qui voyagent loin, les marches, sauts en longueur, arabesques avec le sens du plié allant vers le sol.

Il est essentiel d'ériger un axe puissant entre terre et ciel sans rigidité, origine des mouvements de cambrure, spirales, ondulations.

Il est préférable de préparer les parties au tempo plus lent, avec la sensation de « sculpter » le mouvement. En travaillant ces séquences dès le début avec la notion de fluidité, la base en sera très stable.

Nous avons essayé d'éviter tout mouvement intolérable pour les genoux sensibles en espérant que la magie du passage sol-debout puisse se manifester malgré les difficultés. Les propos ici abordés de pesanteur positive, de fluidité mais aussi de puissance de l'axe devraient aider, ainsi que la notion :

laisser faire est aussi important que le faire

« Dans le calme devrait être l'activité, dans l'activité devrait être le calme » Susuki ROSHI

Ingeborg LIPTAY

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DANSE JAZZ

Variation n° 18

Fin du 2ème cycle, examen d'entrée en CEPI, fille

Chorégraphe – transmetteur : Cathy BISSONCompositeur : Avishai COHEN, Punk (DJN) album At HomeInterprète musical : Avishai COHEN trioDanseuse : Guyonn AURIAU

Cathy BISSON

A suivi une formation en danse classique, contemporaine et jazz, avec différents professeurs en France et à l'étranger. Ces formations se couplent d'une solide formation musicale. Elle a mis l'ensemble de ces compétences au service de différentes compagnies chorégraphiques (Arthur Plasshaert, Clinton King, ...) mais également pour des créations personnelles (Voix d'averse et Prémices à l'embarquement en 2002, Dérapages en 2003, Signes du Temps en 2004) et des expériences dans le domaine du théâtre, de la télévision et de la vidéo (chorégraphe pour de nombreux spectacles, émissions de télévision, clips vidéo).

Elle mène également une réflexion sur la pédagogie et enseigne dans différentes structures, en France ou à l'étranger.

Avishai COHEN

Contrebassiste de jazz israélien, auteur compositeur. Il grandit dans une famille de musiciens dans une petite ville près de Jérusalem. Enfant, il joue du piano jusqu'à l'âge de 14 ans. Il apprend la basse avec Michael Klinghoffer.En 1992, il part pour New York où il rencontre d'autres musiciens de jazz. Après une longue période à jouer dans des petits clubs, il est remarqué par Chick Corea et signe un contrat pour un enregistrement. Il fait plusieurs tournées dans deux des groupes de Chick Corea, Origin et le Chick Corea New Trio.En 1998, il signe son premier album Adama sous le label Stretch Records (en) coproduit par Chick Corea.Il constitua ensuite son trio, le Avishai Cohen Trio, dont la composition a changé plusieurs fois, et qui est parfois accompagné d'une section d'instruments à vent.Il a créé son propre label, Razdaz qui produit ses albums, et ceux de ses musiciens : Heernt (de Mark Guiliana), I Forgot What You Taught Me (Sam Barsh) puis Mission Statement (Jymmy Greene).

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 18

La variation proposée est extraite de Alice, merveilleuse émerveillée chorégraphie que Cathy Bisson a réalisée avec et pour les classes de danse jazz du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.Cette chorégraphie a été présentée les 2, 3, 5 et 6 mai 2014 salle Maurice Fleuret du CNSMD de Paris.

Très technique, cette variation demande des qualités de dos, de jambes, de sauts, une élasticité du mouvement mais surtout elle implique une précision dans le rapport à la musique pour une interprétation juste.

La difficulté technique présente n'est pas en soi un objectif. Mais il est important de se servir de la contrainte technique pour dépasser ses limites et faire sauter les cadres.

La musique n'est ici ni suivie ni subie, elle joue en résonance avec le mouvement, lui répond, le provoque ou l'ignore…

Un conseil : écouter la contrebasse et compter en 3…

Et surtout s'approprier la danse.

Cathy BISSON

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DANSE JAZZ

Variation n° 19

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATgarçon – 1ère option

Chorégraphe : Reney DESHAUTEURSTransmetteur : Francis GAREAU DEMARAYCompositeur : Jacob PASTORIUSInterprète musical : Weather Report, BirdlandDanseur : Ludovic BIBEYRON

Reney DESHAUTEURS

Guadeloupéen de naissance, il passe toute son enfance en Guadeloupe au contact de la musique et de la danse, mais la vie économique dans l'île ne lui offre aucun avenir et il s'engage dans l'armée de l'air française.Son contrat achevé, il décide pourtant de danser professionnellement. Dès 1957, Il se forme à Paris auprès de Gene Robinson (élève de Katherine Dunham), à New York avec Luigi au Luigi's jazz Centre de New York (1962) et s'initie pendant deux ans à la technique de Matt Mattox. Engagé comme danseur et chanteur dans la comédie musicale West Side Story à New York, il tourne dans ce spectacle aux USA et au Canada.

À son retour en France en 1964, il collabore avec Dirk Sanders et réalise les émissions de télévision de Jean-Christophe Averty, produites par l'ORTF jusqu'en 1968. Et participe à de nombreuses productions pour la télévision et pour le théâtre.

Sa création Dilemma au Théâtre Recamier fait écrire à Dinah Maggie dans le Journal Combat du 22 octobre 1964 « Un vrai ballet avec de la vraie chorégraphie et de la vraie danse ; Reney Deshauteurs a composé une œuvre déesse, témoignage d'un talent que depuis longtemps avaient découvert en France la télévision et Dirk Sanders. Chaque geste compte, chaque mouvement est véhicule d'une pensée ou d'un sentiment ».On le retrouve également au Théâtre du Châtelet au côté de Jean Richard et Georges Guétary dans Monsieur Carnaval, avec Claire Motte dans l'Oiseau de feu, chorégraphie de Georges Skibine dans une réalisation d'Anne Béranger. Il chorégraphie au même moment le show de Johnny Hallyday et Sylvie Vartan à l'Olympia en 1966, et le spectacle des « For Tops »… il met en scène les artistes de l'émission de télévision Arpèges produite par Michèle Arnaud …Invité comme professeur à l'école de danse de l'Opéra national de Paris par Raymond Franchetti (directeur), il chorégraphie Portrait d'une Étoile avec Claude Bessy et Cyril Atanasoff pour l'émission de télévision d'Aimée Mortimère…Lors de l'ouverture de l'Espace Pierre Cardin avec la compagnie de Dirck Sanders, on peut lire « Un chorégraphe qui ne manque ni de talent, ni de plastique » (extrait de critique Mathieu Galey- Le Parisien Libéré du 6 décembre 1970)…En 1971, il reprend la comédie musicale Jésus Christ superstar au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris dans laquelle il chante et danse ; elle restera à l'affiche de nombreux mois (Francis Gareau Demaray en est le danseur principal).En 1986, il crée sa propre compagnie « Le Ballet Jazz National » dans le but de promouvoir la danse jazz …On lui doit également la belle expérience du « Centre International de Danse Jazz » créée dans les studios de la Victorine à Nice dans les années 1980…

92

Sa carrière brillante et variée dépasse les murs de la capitale …En Europe, on le retrouve comédien au cinéma dans le film Big City Blues tourné à Amsterdam ; danseur soliste dans le film Cléopatra tourné à Rome ; chorégraphe et danseur à ATV à Londres ; danseur à la Ballet Academy, Lia Schubert à Stockolm.Aux États-Unis, professeur et chorégraphe au Okland City College et Koed TV à San Francisco, Gene Robertson écrit dans le Sun Reporter of San Francisco du 3 mars 1963. « I found Reney's interprétation of jazz rythms to be as guenuinely exciting as the rythms themselves ». Il enseigne à New York au Show Case Studio, à l'Igor Yousekovitch School of Ballet et à Stefi Nossen Academy of Dance.À Los Angeles, il est engagé comme professeur en mai 1968 à « l'American School of Dance Eugene Lorin », danse au Greek Theatre (et pour des séries TV avec Julliette Prost, Jonathan Winterset collabore à des émissions de télévision (CBS-NBC)).

À LIRE ÉGALEMENTDanser pour quoi faire ? de Reney Deshauteurs Édition : 1993 [Le Bourget]

« LA MODERN JAZZ… à bâtons rompus »Interview Saisons de la danse (novembre 1971)

Avant d'être une école soumise à des règles, la Modern'Jazz n'était, dans les années 50, « que l'expression d'instincts à l'état brut », qui variaient au gré de l'humeur, de l'ambiance du moment et même des origines du danseur. Pour être mieux comprise et suivie par le public, cette forme de danse devait évoluer et pour ce faire, il lui fallait des bases, et des bases classiques, car la danse classique est une des méthodes les plus complètes qui soient pour asseoir toute technique.

Le père de la Modern'Jazz, Jack Cole, est un danseur moderne passionné par les danses ethniques qui séduit par les possibilités nouvelles d'expression qu'offrait la danse « négroïde », abandonna les aspects rigides de la danse classique et les mouvements poussés à l'extrême limite des possibilités musculaires et articulaires du danseur. Tous aspects qui contribuent à lui donner une expression « surnaturelle » et lui interdisent bien souvent de s'extérioriser.

Jack Cole choisit délibérément de travailler la décontraction, la disponibilité musculaire et de suivre l'inspiration du moment pour créer une forme nouvelle d'expression qui, reposant sur des bases classiques, n'en reste pas moins animée et marquée du sceau de l'humain (morphologie, ambiance : hot ou cool…). Il s'est inspiré des danses hindoues caractérisées par la synchronisation de petits mouvements rapides par l'isolation des bras, des mains, de la tête et du bassin, et des danses espagnoles dans lesquelles les membres supérieurs conservent un maximum de décontraction pendant que les jambes effectuent leurs mouvements propres.

C'est ainsi qu'après avoir été simplement une danse « jazz » où n'intervenaient que l'inspiration, l'humeur, ou même l'origine ethnique de quelques individualités, cette danse s'est petit à petit acheminée vers une forme «moderne » et structurée. Elle possède maintenant ses maîtrises, ses écoles, une chorégraphie, une technique et bientôt elle aura un livret que de nombreux professeurs et moi-même cherchons à écrire.

Toute cette évolution est due à Jack Cole, à ses successeurs et aujourd'hui à Jérôme Robbins.

Dès lors, l'interprétation ne pouvait plus être le fait unique d'un danseur mû par l'inspiration du moment, mais une manière de ballet écrit, qui permet en l'absence de son créateur, de retrouver à volonté le thème chorégraphique fondamental. Cette formule intéressante permet de maintenir la continuité et le renouvellement d'expressions émotionnelles en leur apportant le soutien d'une infrastructure technique. Toutefois, cette forme de danse, attachée à conserver la richesse de l'apport personnel et le potentiel émotionnel de l'interprète, devra se garder de sortir exagérément du cadre imposé par le thème, car certains danseurs, ayant par trop recours à l'improvisation, se laissent entraîner dans une voie par trop « sexy » et ainsi perdent le contact du public…

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De même que la quadrille a été la danse d'une époque, la Modern'Jazz s'intègre parfaitement dans notre civilisation. Le corps retrouve sa signification par la liberté de mouvements qui lui est accordée (cela ne veut pas dire qu'il soit suffisant de sacrifier aux seuls mouvements de balancement des bras ou du bassin pour être un « jazz dancer »).

En France, certains danseurs classiques ratés, pensant qu'elle suffirait à leur éthique, ont cru pouvoir se révéler par la Modern'Jazz. Leur erreur fut d'oublier que, mauvais interprètes classiques, ils resteraient mauvais danseurs modernes tant qu'ils refuseraient de se plier à une nouvelle discipline venant compléter le bagage technique qu'ils possédaient déjà.

N'oublions pas que, tout comme la danse espagnole, le jazz est un folklore, et n'est pas « jazz'dancer » qui veut. À mes débuts, après avoir appris l'A.B.C. de cette technique, en France, avec un professeur américain, j'eus très vite la certitude que mes possibilités d'enseignement seraient limitées, car je ne retrouvais pas à Paris le « swing » de tous les jours qu'ont les Américains. Il me fallait alors retourner aux origines du jazz, en Amérique, où déjà plusieurs écoles s'affrontaient et pourtant se développaient (pour se confronter, ces écoles avaient besoin de se constituer un langage commun : la technique).

Professeur, j'aspire à retrouver dans ces classes de jeunes cette motivation profonde de ma propre jeunesse alors qu'a force de volonté et d'orgueil nous ressentions tous la joie d'exécuter une ,deux, voire trois pirouettes de plus et l'acquis du moment n'était jamais définitif, la difficulté nous attirait. La Modern'Jazz ne doit pas rester ignorée du grand public qui trop souvent a tendance à se rendre complice de nombreuses autres formes, généralement vulgaires, imposées sous l'étiquette jazz ; de plus, les jeunes par leur éducation même sont enclins à refuser les différentes techniques et il leur suffit alors de claquer des doigts pour s'identifier à un des danseurs de « West Side Story ». Or, cette technique indispensable, améliorée sans cesse par de constants et monotones exercices, inlassablement répétés jusqu'à ce qu'ils deviennent en quelque sorte automatiques, arrivera un jour à constituer non plus un enchaînement d'exercices, mais une véritable figure chorégraphique digne d'être intégrée dans un thème.

Francis GAREAU DEMARAY

Il a suivi sa formation en danse classique et jazz au Centre de danse de Rosella Hightower. Parallèlement à cette formation, il étudie la guitare et les percussions au conservatoire de Toulon.Il est engagé en 1976 à l'Opéra de Toulon où il danse jusqu'en 1979, date à laquelle il entame une carrière de danseur soliste dans des compagnies de jazz.

Sa carrière d'interprète est doublée d'une carrière de professeur à Paris : Paris centre studio (1981-1982), AID (1983-1984), Sylvie Vartan studio (1985-1987).Il rentre en Guadeloupe en 2000 et s'engage dans la formation au DE jazz : « Danse et arts » (2001-2007), L'Artchipel (2008-2014).

Assistant pédagogique de Reney Deshuateurs dès 1982, celui-ci l'engage en 1989 comme danseur et maître de ballet dans sa compagnie « Ballet Jazz Nat ».

Jacob PASTORIUS (1951-1987)

Bassiste de jazz et jazz-rock américain, né le 1er décembre 1951 à Norristown (Pennsylvanie) et mort le 21 septembre 1987 après avoir été violemment battu dix jours plus tôt à Fort Lauderdale (Floride). Considéré comme l'un des plus grands bassistes de tous les temps, technicien virtuose, il a eu une influence majeure sur le rôle de la basse électrique et sur son passage du rôle de simple accompagnateur à celui de véritable soliste. Établissant sa réputation internationale au sein du groupe Weather Report à partir du milieu des années 1970, il a ainsi imposé à son époque le son fretless, obtenu en jouant sur un manche de basse électrique sans frettes. Pat Metheny a dit de lui qu'il était « le dernier jazzman du XXe siècle à avoir influencé les générations suivantes ».

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Weather Report

A été l'un des premiers groupes de jazz-rock fusion, et l'un des plus influents.Il a été formé à New York en 1971 par le claviériste Joe Zawinul et le saxophoniste Wayne Shorter, ainsi que le bassiste et contrebassiste Miroslav Vitouš. Tous deux avaient déjà fait partie des formations avec Miles Davis. Wayne Shorter le premier, au sein du légendaire quintet des années 1960 (avec Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams). L'influence de Miles Davis période électrique est assez flagrante avec des ambiances ouvertes où l'on retrouve de longues plages d'improvisations sans thème. Des prémices de ces ambiances entre Zawinul et Vitous sont omniprésentes un an plus tôt dans l'album Purple de Miroslav, avec Cobham et John McLaughlin.Shorter et Zawinul sont restés les membres piliers du groupe, pendant que d'autres musiciens se succédaient à leurs côtés.Le succès de Weather Report doit beaucoup à l'arrivée (en 1976) d'un jeune bassiste très prometteur : Jacob Pastorius, un des bassistes (voire instrumentistes) les plus influents de son époque avec qui il crée, notamment, Birdland qui deviendra un standard, en 1977. Jacob Pastorius amena ensuite en tandem un jeune batteur tout autant talentueux : Peter Erskine avec lequel il assura la section rythmique de Weather Report jusqu'en 1981.À la différence de beaucoup de groupes, Weather Report s'est toujours orienté vers une composition d'ensemble, en créant des arrangements complexes, parfois difficiles à différencier des parties improvisées. Chacun des musiciens étant virtuose sur son propre instrument, ils étaient capables aussi bien d'offrir des solos inspirés qu'un gros travail d'accompagnement.

* * *

95

DANSE JAZZ

Variation n° 20

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATgarçon – 2ème option

Chorégraphe : Matt MATTOXCompositeur – interprète musical : Sylvain LUCDanseur : Michaël LEDUC

Matt MATTOX (1921-2013)

Né en 1921 dans l'Oklahoma (US), il commence l'étude des claquettes en 1933. Enthousiasmé par les ballets russes de Monte-Carlo, il décide de devenir danseur classique. Il étudie avec Ernest Belcher et Nico Charisse. Remarqué par Cyd Charisse, dont il sera le partenaire dans des comédies musicales filmées, il est engagé par la Metro Goldwyn Mayer et sera également le partenaire de Judy Garland, de Jane Russel et de Marilyn Monroe (Les hommes préfèrent les blondes de Howard Hawks). Il donne une prestation époustouflante dans Les sept femmes de Barberousse de Stanley Donen.Après Hollywood, il danse dans de nombreuses comédies musicales à Brodway (New-York), de La mélodie du bonheur à Oklahoma en passant par Brigadoon ou The Ziegfeld Follies de 1956.Il chorégraphie pour de nombreux shows télévisés dont The Ed Sullivan show. En 1975, il s'établit en France où il enseigne, chorégraphie, crée sa compagnie et devient le « maître » ou « référence » de nombreux danseurs et chorégraphes, dont Razah Hammadi.

Sylvain LUC

Il suit ses études musicales au Conservatoire de Bayonne. Guitariste et bassiste, il est attiré par le folklore basque, la musique brésilienne, la musique classique et ... le musette.Il multiplie les expériences et les collaborations avec des chanteurs comme Georges Moustaki, Philippe Léotard, Jaïro, Catherine Lara, des musiciens de jazz, Jean-Marc Jaffet, André Ceccarelli, Richard Galliano, Francis Lassus.En juin 1999, il enregistre un album en duo avec Bireli Lagrene (sortie en janvier 2000 chez Dreyfus Jazz). Un album solo paraîtra également début 2000, ainsi que Colours, un album en trio avec André Ceccarelli et Jean-Marc Jaffet, courant 2000.

* * *

96

COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 20

La technique de Matt Mattox est faite « de détente musculaire et de mouvements réflexes, avec une compréhension de la musicalité, des rythmes et du ressenti en relation avec la musique », afin de donner une complète liberté corporelle.

Matt Mattox : le terme « danse jazz » n'est peut-être pas la désignation la plus juste, de ce que je considère être la danse jazz. Je n'ai jamais aimé le mot jazz en relation avec le style de mouvement auquel il semble que l'on m'associe. Je préfère penser de ce style de mouvement qu'il est un mouvement « free style ».

Le mot « free » est utilisé car chacun est libre de choisir le style de mouvement qu'il souhaite : danse indienne, flamenco, danse contemporaine de la première moitié du XXème siècle, moderne, vaudeville ancien, danse traditionnelle, ethnique ou un mélange de tout cela.

... Cependant, il semble logique que chacun se retrouve face à sa propre imagination pour créer du mouvement qui peut-être, est appelé « jazz ».

Matt MATTOX

97

DANSE JAZZ

Variation n° 21

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATfille – 1ère option

Chorégraphe : Reney DESHAUTEURSTransmetteur : Francis GAREAU DEMARAYCompositeur : Andy NARELLInterprète musical : Sakesho, What's love got to do withDanseuse : Catherine LAURENT

Reney DESHAUTEURS

Guadeloupéen de naissance, il passe toute son enfance en Guadeloupe au contact de la musique et de la danse, mais la vie économique dans l'île ne lui offre aucun avenir et il s'engage dans l'armée de l'air française.Son contrat achevé, il décide pourtant de danser professionnellement. Dès 1957, Il se forme à Paris auprès de Gene Robinson (élève de Katherine Dunham), à New York avec Luigi au Luigi's jazz Centre de New York (1962) et s'initie pendant deux ans à la technique de Matt Mattox. Engagé comme danseur et chanteur dans la comédie musicale West Side Story à New York, il tourne dans ce spectacle aux USA et au Canada.

À son retour en France en 1964, il collabore avec Dirk Sanders et réalise les émissions de télévision de Jean-Christophe Averty, produites par l'ORTF jusqu'en 1968. Et participe à de nombreuses productions pour la télévision et pour le théâtre.

Sa création Dilemma au Théâtre Recamier fait écrire à Dinah Maggie dans le Journal Combat du 22 octobre 1964 « Un vrai ballet avec de la vraie chorégraphie et de la vraie danse ; Reney Deshauteurs a composé une œuvre déesse, témoignage d'un talent que depuis longtemps avaient découvert en France la télévision et Dirk Sanders. Chaque geste compte, chaque mouvement est véhicule d'une pensée ou d'un sentiment ».On le retrouve également au Théâtre du Châtelet au côté de Jean Richard et Georges Guétary dans Monsieur Carnaval, avec Claire Motte dans l'Oiseau de feu, chorégraphie de Georges Skibine dans une réalisation d'Anne Béranger. Il chorégraphie au même moment le show de Johnny Hallyday et Sylvie Vartan à l'Olympia en 1966, et le spectacle des « For Tops »… il met en scène les artistes de l'émission de télévision Arpèges produite par Michèle Arnaud …Invité comme professeur à l'école de danse de l'Opéra national de Paris par Raymond Franchetti (directeur), il chorégraphie Portrait d'une Étoile avec Claude Bessy et Cyril Atanasoff pour l'émission de télévision d'Aimée Mortimère…Lors de l'ouverture de l'Espace Pierre Cardin avec la compagnie de Dirck Sanders, on peut lire « Un chorégraphe qui ne manque ni de talent, ni de plastique » (extrait de critique Mathieu Galey- Le Parisien Libéré du 6 décembre 1970)…En 1971, il reprend la comédie musicale Jésus Christ superstar au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris dans laquelle il chante et danse ; elle restera à l'affiche de nombreux mois (Francis Gareau Demaray en est le danseur principal).En 1986, il crée sa propre compagnie « Le Ballet Jazz National » dans le but de promouvoir la danse jazz …On lui doit également la belle expérience du « Centre International de Danse Jazz » créée dans les studios de la Victorine à Nice dans les années 1980…

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Sa carrière brillante et variée dépasse les murs de la capitale …

En Europe, on le retrouve comédien au cinéma dans le film Big City Blues tourné à Amsterdam ; danseur soliste dans le film Cléopatra tourné à Rome ; chorégraphe et danseur à ATV à Londres ; danseur à la Ballet Academy, Lia Schubert à Stockolm.Aux États-Unis, professeur et chorégraphe au Okland City College et Koed TV à San Francisco, Gene Robertson écrit dans le Sun Reporter of San Francisco du 3 mars 1963. « I found Reney's interprétation of jazz rythms to be as guenuinely exciting as the rythms themselves ». Il enseigne à New York au Show Case Studio, à l'Igor Yousekovitch School of Ballet et à Stefi Nossen Academy of Dance.À Los Angeles, il est engagé comme professeur en mai 1968 à « l'American School of Dance Eugene Lorin », danse au Greek Theatre (et pour des séries TV avec Julliette Prost, Jonathan Winterset collabore à des émissions de télévision (CBS-NBC)).

À LIRE ÉGALEMENTDanser pour quoi faire ? de Reney Deshauteurs Édition : 1993 [Le Bourget]

« LA MODERN JAZZ… à bâtons rompus »Interview Saisons de la danse (novembre 1971)

Avant d'être une école soumise à des règles, la Modern'Jazz n'était, dans les années 50, « que l'expression d'instincts à l'état brut », qui variaient au gré de l'humeur, de l'ambiance du moment et même des origines du danseur. Pour être mieux comprise et suivie par le public, cette forme de danse devait évoluer et pour ce faire, il lui fallait des bases, et des bases classiques, car la danse classique est une des méthodes les plus complètes qui soient pour asseoir toute technique.

Le père de la Modern'Jazz, Jack Cole, est un danseur moderne passionné par les danses ethniques qui séduit par les possibilités nouvelles d'expression qu'offrait la danse « négroïde », abandonna les aspects rigides de la danse classique et les mouvements poussés à l'extrême limite des possibilités musculaires et articulaires du danseur. Tous aspects qui contribuent à lui donner une expression « surnaturelle » et lui interdisent bien souvent de s'extérioriser.

Jack Cole choisit délibérément de travailler la décontraction, la disponibilité musculaire et de suivre l'inspiration du moment pour créer une forme nouvelle d'expression qui, reposant sur des bases classiques, n'en reste pas moins animée et marquée du sceau de l'humain (morphologie, ambiance : hot ou cool…). Il s'est inspiré des danses hindoues caractérisées par la synchronisation de petits mouvements rapides par l'isolation des bras, des mains, de la tête et du bassin, et des danses espagnoles dans lesquelles les membres supérieurs conservent un maximum de décontraction pendant que les jambes effectuent leurs mouvements propres.

C'est ainsi qu'après avoir été simplement une danse « jazz » où n'intervenaient que l'inspiration, l'humeur, ou même l'origine ethnique de quelques individualités, cette danse s'est petit à petit acheminée vers une forme «moderne » et structurée. Elle possède maintenant ses maîtrises, ses écoles, une chorégraphie, une technique et bientôt elle aura un livret que de nombreux professeurs et moi-même cherchons à écrire.

Toute cette évolution est due à Jack Cole, à ses successeurs et aujourd'hui à Jérôme Robbins.

Dès lors, l'interprétation ne pouvait plus être le fait unique d'un danseur mû par l'inspiration du moment, mais une manière de ballet écrit, qui permet en l'absence de son créateur, de retrouver à volonté le thème chorégraphique fondamental. Cette formule intéressante permet de maintenir la continuité et le renouvellement d'expressions émotionnelles en leur apportant le soutien d'une infrastructure technique. Toutefois, cette forme de danse, attachée à conserver la richesse de l'apport personnel et le potentiel émotionnel de l'interprète, devra se garder de sortir exagérément du cadre imposé par le thème, car certains danseurs, ayant par trop recours à l'improvisation, se laissent entraîner dans une voie par trop « sexy » et ainsi perdent le contact du public…

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De même que la quadrille a été la danse d'une époque, la Modern'Jazz s'intègre parfaitement dans notre civilisation. Le corps retrouve sa signification par la liberté de mouvements qui lui est accordée (cela ne veut pas dire qu'il soit suffisant de sacrifier aux seuls mouvements de balancement des bras ou du bassin pour être un « jazz dancer »).

En France, certains danseurs classiques ratés, pensant qu'elle suffirait à leur éthique, ont cru pouvoir se révéler par la Modern'Jazz. Leur erreur fut d'oublier que, mauvais interprètes classiques, ils resteraient mauvais danseurs modernes tant qu'ils refuseraient de se plier à une nouvelle discipline venant compléter le bagage technique qu'ils possédaient déjà.

N'oublions pas que, tout comme la danse espagnole, le jazz est un folklore, et n'est pas « jazz'dancer » qui veut. À mes débuts, après avoir appris l'A.B.C. de cette technique, en France, avec un professeur américain, j'eus très vite la certitude que mes possibilités d'enseignement seraient limitées, car je ne retrouvais pas à Paris le « swing » de tous les jours qu'ont les Américains. Il me fallait alors retourner aux origines du jazz, en Amérique, où déjà plusieurs écoles s'affrontaient et pourtant se développaient (pour se confronter, ces écoles avaient besoin de se constituer un langage commun : la technique).

Professeur, j'aspire à retrouver dans ces classes de jeunes cette motivation profonde de ma propre jeunesse alors qu'a force de volonté et d'orgueil nous ressentions tous la joie d'exécuter une ,deux, voire trois pirouettes de plus et l'acquis du moment n'était jamais définitif, la difficulté nous attirait. La Modern'Jazz ne doit pas rester ignorée du grand public qui trop souvent a tendance à se rendre complice de nombreuses autres formes, généralement vulgaires, imposées sous l'étiquette jazz ; de plus, les jeunes par leur éducation même sont enclins à refuser les différentes techniques et il leur suffit alors de claquer des doigts pour s'identifier à un des danseurs de « West Side Story ». Or, cette technique indispensable, améliorée sans cesse par de constants et monotones exercices, inlassablement répétés jusqu'à ce qu'ils deviennent en quelque sorte automatiques, arrivera un jour à constituer non plus un enchaînement d'exercices, mais une véritable figure chorégraphique digne d'être intégrée dans un thème.

Francis GAREAU DEMARAY

Il a suivi sa formation en danse classique et jazz au Centre de danse de Rosella Hightower. Parallèlement à cette formation, il étudie la guitare et les percussions au conservatoire de Toulon.Il est engagé en 1976 à l'Opéra de Toulon où il danse jusqu'en 1979, date à laquelle il entame une carrière de danseur soliste dans des compagnies de jazz.

Sa carrière d'interprète est doublée d'une carrière de professeur à Paris : Paris centre studio (1981-1982), AID (1983-1984), Sylvie Vartan studio (1985-1987).Il rentre en Guadeloupe en 2000 et s'engage dans la formation au DE jazz : « Danse et arts » (2001-2007), L'Artchipel (2008-2014).

Assistant pédagogique de Reney Deshuateurs dès 1982, celui-ci l'engage en 1989 comme danseur et maître de ballet dans sa compagnie « Ballet Jazz Nat ».

Andy NARELL

Musicien et compositeur de jazz fusion américain, spécialisé dans le steelpan, dont il est l'un des plus célèbres ambassadeurs. Il est né à New York et a déménagé en Californie à son adolescence. Il a appris le steelpan à un très jeune âge dans le Queens, à New York. Son père Murray Narell était un travailleur social qui a amené le steelpan à New York dans le but de faire sortir les enfants des rues et les pousser à délaisser leurs gangs pour rejoindre des steel bands. Parallèlement à sa carrière solo, il a été membre de divers groupes tels que le Caribbean Jazz Project, Montreux ou Sakésho et a joué avec Béla Fleck and the Flecktones. Il a un frère, Jeff Narell, lui aussi pianiste avec son propre style et sa propre carrière solo.

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Sakesho

Est un jazz band base de quatuor en France ; basé à la biguine, la musique polyrythmique de la caraïbe française. Les membres du groupe sont Mario Canonge (piano), Michel Alibo (basse) et Jean-Philippe Fanfant (batterie) ; tous nés dans les Antilles françaises, plus nord-américain Andy Narell (tambour métallique ).

Le groupe est basé à Paris. Ils effectuent, sous la direction de Heads Up International inc. Ils ont enregistré seulement deux albums au cours des cinq dernières années, et ont travaillé avec des gens de plusieurs musiciens de jazz célèbres sur leurs projets d'albums.

* * *

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DANSE JAZZ

Variation n° 22

Fin du 3ème cycle, DNOP danseur, Bac TMD option danse, EATfille – 2ème option

Chorégraphe : Matt MATTOXCompositeur – interprète musical : Sylvain LUCDanseuse : Cathy GROUET

Matt MATTOX (1921-2013)

Né en 1921 dans l'Oklahoma (US), il commence l'étude des claquettes en 1933. Enthousiasmé par les ballets russes de Monte-Carlo, il décide de devenir danseur classique. Il étudie avec Ernest Belcher et Nico Charisse. Remarqué par Cyd Charisse, dont il sera le partenaire dans des comédies musicales filmées, il est engagé par la Metro Goldwyn Mayer et sera également le partenaire de Judy Garland, de Jane Russel et de Marilyn Monroe (Les hommes préfèrent les blondes de Howard Hawks). Il donne une prestation époustouflante dans Les sept femmes de Barberousse de Stanley Donen.Après Hollywood, il danse dans de nombreuses comédies musicales à Brodway (New-York), de La mélodie du bonheur à Oklahoma en passant par Brigadoon ou The Ziegfeld Follies de 1956.Il chorégraphie pour de nombreux shows télévisés dont The Ed Sullivan show. En 1975, il s'établit en France où il enseigne, chorégraphie, crée sa compagnie et devient le « maître » ou « référence » de nombreux danseurs et chorégraphes, dont Razah Hammadi.

Sylvain LUC

Il suit ses études musicales au Conservatoire de Bayonne. Guitariste et bassiste, il est attiré par le folklore basque, la musique brésilienne, la musique classique et ... le musette.Il multiplie les expériences et les collaborations avec des chanteurs comme Georges Moustaki, Philippe Léotard, Jaïro, Catherine Lara, des musiciens de jazz, Jean-Marc Jaffet, André Ceccarelli, Richard Galliano, Francis Lassus.En juin 1999, il enregistre un album en duo avec Bireli Lagrene (sortie en janvier 2000 chez Dreyfus Jazz). Un album solo paraîtra également début 2000, ainsi que Colours, un album en trio avec André Ceccarelli et Jean-Marc Jaffet, courant 2000.

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COMMENTAIRE RELATIF A LA VARIATION N° 22

La technique de Matt Mattox est faite « de détente musculaire et de mouvements réflexes, avec une compréhension de la musicalité, des rythmes et du ressenti en relation avec la musique », afin de donner une complète liberté corporelle.

Matt Mattox : le terme « danse jazz » n'est peut-être pas la désignation la plus juste, de ce que je considère être la danse jazz. Je n'ai jamais aimé le mot jazz en relation avec le style de mouvement auquel il semble que l'on m'associe. Je préfère penser de ce style de mouvement qu'il est un mouvement « free style ».

Le mot « free » est utilisé car chacun est libre de choisir le style de mouvement qu'il souhaite : danse indienne, flamenco, danse contemporaine de la première moitié du XXème siècle, moderne, vaudeville ancien, danse traditionnelle, ethnique ou un mélange de tout cela.

... Cependant, il semble logique que chacun se retrouve face à sa propre imagination pour créer du mouvement qui peut-être, est appelé « jazz ».

Matt MATTOX

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