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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : LES MOTOCYCLISTES T R A F F I C I N J U R Y R E S E A R C H F O U N D AT I O N

SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : LES MOTOCYCLISTES

T R A f f I C I N j U R y R E S E A R C h f O U N D A T I O N

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fONDATION DE REChERChES SUR LES bLESSURES DE LA ROUTE

La mission de la Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR) consiste à réduire les décès

et les blessures causés par les collisions routières. La FRBR est un institut de sécurité routière national,

indépendant et philanthropique. Depuis sa mise sur pied en 1964, la FRBR s’est fait reconnaître à l’échelle

internationale pour ses réalisations dans une gamme de domaines liés à la recherche des causes des

collisions routières et à l’établissement de programmes et de politiques qui visent à les traiter de façon

efficace.

Fondation de recherches sur les blessures de la route

171, rue Nepean, bureau 200

Ottawa (Ontario) K2P 0B4

Téléphone : 613-238-5235

Télécopieur : 613-238-5292

Courriel : [email protected]

Site Web : www.tirf.ca

Juin 2009

Fondation de recherches sur les blessures de la route

Tous droits réservés © 2009

ISBN : 978-0-920071-87-8

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : LES MOTOCyCLISTES

Ward Vanlaar

Kyla Marcoux

Robyn Robertson

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SOUTIEN fINANCIER ASSURÉ pAR:

pRINCIpAUx pARRAINS:

Soutien supplémentaire assuré par:

TRANSpORTS CANADA

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Page 9: SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008

SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

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TAbLES DES MATIÈRES

Sommaire ix

Introduction 1

Méthode 3

Contexte 5

Ampleur et tendances du problème 5

Types de collisions 7

Profil des motocyclistes et des victimes 8

Facteurs de risques associés aux décès et aux blessures 9

Port du casque 9

Alcool 10

Vitesse 11

Conducteurs sans permis 12

Grosseur de moteur 12

Solutions/mesures de prévention 12

Conclusion 13

Profil du motocycliste 15

Fréquence des comportements de conduite à risque 17

À quelle fréquence les Canadiens adoptent-ils des comportements de conduite à risque? 17

À quelle fréquence les Canadiens voient-ils des motocyclistes avoir des comportements

de conduite à risque? 19

Qui les Canadiens voient-ils le plus souvent conduire une motocyclette sans casque? 20

Profil des conducteurs canadiens qui ne portent pas souvent de casque 20

Perceptions des motocyclistes 23

Dans quelle mesure le motocyclisme comporte-t-il des risques aux yeux des Canadiens? 23

Est-ce que les motocyclistes qui font des acrobaties sur les voies publiques sont un sujet de

préoccupation important des Canadiens en matière de sécurité routière? 24

Soutien public aux mesures destinées à améliorer la sécurité à motocyclette 25

Résumé et conclusion 27

Bibliographie 31

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SOMMAIRE

> Le Sondage sur la sécurité routière est un sondage d’opinion publique annuel réalisé par la Fonda-tion de recherches sur les blessures de la route (FRBR), parrainé par Transports Canada, l’Association des brasseurs du Canada, l’Association motocycliste canadienne (AMC), le Conseil de l’industrie de la motocyclette et du cyclomoteur et le Conseil canadien de la sécurité (CCS). Il prend le pouls de la nation sur les questions clés en matière de sécurité routière à l’aide d’une vaste enquête téléphonique réalisée auprès d’un échantillon aléatoire représentatif de conducteurs canadiens.

> Les résultats du Sondage sur la sécurité routière sont publiés dans une série de rapports (accessibles au : www.tirf.ca) – le présent document met l’accent sur les motocyclistes.

> Le nombre de ventes de nouvelles motocyclettes a augmenté au Canada, passant de 52 313 unités vendues en 2000 à 82 482, en 2007. On note aussi une hausse notable des acquisitions chez les 40 ans et plus.

> Les motocyclistes sont plus vulnérables, parce qu’ils n’ont pas la protection d’un habitacle fermé. Les motocyclettes n’ont pas non plus tous les dispositifs de sécurité d’une voiture.

> Le taux de décès de motocyclistes au Canada a augmenté chaque année, entre 2002 et 2005. On note une légère baisse en 2006 de 0,3 %.

> 80,4 % des motocyclistes canadiens sont des hommes. La plupart d’entre eux ont entre 40 et 49 ans (24,6 %), et ils sont suivis du groupe des 50 à 59 ans (21,2 %) et de celui des 30 à 39 ans (20,9 %).

> Même si le tableau global des comportements de conduite peu sécuritaires semble indiquer que les motocyclistes ne se comportent pas nécessairement de façon plus ou moins risquée que les conduc-teurs d’autres véhicules, il y a quand même place à l’amélioration. Par exemple, 25,5 % des moto-cyclistes canadiens conduisent à une vitesse largement supérieure à la limite (comparativement à 24,3 % des conducteurs d’autres véhicules); 10,5 % se faufilent entre les voitures; 9 % dépassent d’autres véhicules alors qu’il est dangereux de le faire; 8,5 % font des acrobaties sur les voies publi-ques; 3,1 % conduisent une motocyclette sans porter de casque protecteur.

> 41,4 % des répondants voient des motocyclistes dépasser d’autres véhicules alors qu’il est dangereux de le faire; 39,1 % voient des motocyclistes se faufiler entre les voitures; 16,4 % voient des moto-cyclistes faire des acrobaties sur les voies publiques; 8,9 % voient des motocyclistes conduire sans casque protecteur.

> Les personnes qui conduisent fréquemment une motocyclette sans porter de casque sont le plus souvent d’un certain âge. Il y a plus de chances qu’ils viennent d’une région rurale, qu’ils ne soient pas mariés et qu’ils aient parcouru davantage de kilomètres au cours d’un mois donné que ceux qui portent fréquemment un casque protecteur.

> Rouler à motocyclette est perçu comme le moins risqué de tous les comportements routiers. En effet, 16,6 % perçoivent cette activité comme étant très risquée ou extrêmement risquée.

> Le sondage révèle que le public n’est pas exagérément préoccupé par les motocyclistes dangereux. Les motocyclistes qui font des acrobaties sur les chemins publics ne reçoivent que la septième plus haute cote de préoccupation parmi tous les problèmes de sécurité routière, 55,3 % des répondants se disant hautement préoccupés par la question.

> 72,9 % sont d’accord pour la mise en fourrière des motocyclettes lorsqu’elles sont utilisées pour faire

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des acrobaties sur les chemins publics; 68,2 % sont d’accord pour une hausse des amendes imposées aux motocyclistes qui ne portent pas de casque; 51,8 % sont d’accord pour l’adoption d’une limite de puissance de moteur pour les nouveaux motocyclistes. Les motocyclistes eux-mêmes sont tout aussi enclins que les conducteurs d’autres véhicules à favoriser la hausse des amendes pour l’absence de casque et ils sont en fait davantage en faveur d’une limitation de la taille du moteur pour les nou-veaux motocyclistes, que les autres usagers de la route.

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1

INTRODUCTION

Le Sondage sur la sécurité routière est un sondage d’opinion publique annuel réalisé par la Fondation

de recherches sur les blessures de la route (FRBR) qui prend le pouls de la nation sur les questions clés en

matière de sécurité routière. Le Sondage révèle :

> ce que les Canadiens considèrent comme des questions de sécurité routière prioritaires et la mesure dans laquelle ces ques-

tions les inquiètent;

> leur point de vue sur la façon de régler ces problèmes;

> ce qu’ils savent et ce qu’ils ne savent pas relativement aux pratiques de sécurité routière;

> la façon dont ils se comportent sur la route.

Le Sondage sur la sécurité routière comporte une série de questions, posées chaque année, pour recueillir

des renseignements sur l’évolution des attitudes, des opinions et des comportements. Ce sondage est

complété chaque année par des questions qui permettent d’analyser plus en profondeur des points

particuliers, nouveaux, sur un sujet donné. Le présent rapport décrit les résultats du Sondage sur la sécurité

routière de 2008 concernant le problème des motocyclistes.

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3

MÉThODE

Cette huitième édition du Sondage sur la sécurité routière de la FRBR contenait 98 points visant à sonder

les connaissances, les attitudes et les préoccupations des Canadiens relativement à un éventail de questions

touchant la sécurité routière et à obtenir de l’information sur leurs pratiques de conduite. Dans l’ensemble,

il fallait environ 15 minutes pour effectuer le sondage.

Le sondage a été administré par téléphone à un échantillon aléatoire de conducteurs qui ont conduit au

cours des 30 derniers jours et qui détiennent un permis de conduire valide. L’échantillon a été stratifié par

province et pondéré de façon à éviter de biaiser les résultats. Opinion Search Inc. a mené les entrevues en

septembre 2008. Parmi les 7 563 foyers avec lesquels on a communiqué en demandant la participation

d’une personne, 5 874 (78 %) ont refusé et 488 (6,5 %) n’étaient pas admissibles.

Au total, 1 201 conducteurs se sont prêtés à l’entrevue jusqu’à la fin. Les données ont été analysées en

tenant compte de la stratification et de la pondération (voir StataCorp., 2007 pour plus de détails sur les

méthodes de modélisation) et en utilisant une analyse univariable et multivariable. Compte tenu de la taille

de l’échantillon, les résultats peuvent être considérés comme exacts, en moyenne, avec une marge d’erreur

de 2,9 %, 19 fois sur 20.

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CONTExTE

La conduite de motocyclette est une activité de plus en plus répandue au Canada qui représente un

phénomène croissant. Le nombre de ventes de nouvelles motocyclettes a augmenté, d’année en année,

au Canada, passant de 52 313 unités vendues en 2000 à 82 482, en 2007. Le plus grand nombre de

ventes de motocyclettes a été observé dans la province de l’Ontario (20 536 ou 24,9 %), suivie de

l’Alberta (18 883 ou 22,89 %), du Québec (17 646 ou 21,39 %) et de la Colombie-Britannique. (13 446

ou 16,3 %). Dans toutes les autres provinces, les ventes sont demeurées sous les 5 % du nombre total de

motocyclettes vendues (MMIC et COHV, 2007).

La conduite d’une motocyclette comporte plus de risque que celle d’une automobile, cela pour diverses

raisons (MPI, 2004). Les motocyclettes sont des véhicules qui ne bénéficient pas de la protection d’un

habitacle fermé, qui n’ont pas de portes, de fenêtres ou de toit. Elles ne sont pas non plus munies de

la plupart des dispositifs de sécurité qu’on trouve dans les voitures, tels que les ceintures et les sacs

gonflables, de sorte que les motocyclistes courent beaucoup plus de risques d’être blessés ou tués en cas

de collision (IIHS, 2008). De plus, de nombreux motocyclistes possèdent des appareils à haute performance,

dont la puissance leur permet d’accélérer rapidement et d’atteindre des vitesses maximales élevées. En

outre, lorsqu’il faut freiner d’urgence, les motocyclettes sont moins stables que les voitures (IIHS, 2008;

MPI, 2004).

Les motocyclettes ne sont pas aussi nombreuses sur la route que d’autres catégories de véhicules; on en

voit donc moins aussi dans la circulation en mouvement. Elles sont également moins visibles, en raison de

leur plus petite taille que les automobiles ou les camions. Par conséquent, il est plus difficile pour les autres

conducteurs de les repérer dans la circulation et leur vitesse d’approche est plus difficile à évaluer (Huang

et Preston, 2004). Les recherches montrent qu’une motocyclette qui s’approche semble plus loin qu’un

véhicule plus gros, à cause de sa petite taille (Evans, 2004).

L’information à propos de la motocyclette au Canada est, toutefois, difficile à trouver. La plupart des

documents sur le sujet sont basés sur des données américaines. Compte tenu de la vulnérabilité des

motocyclistes et du nombre croissant des ventes de motocyclettes au Canada, il semble justifié de se

montrer préoccupé. Le but du présent rapport est de fournir des renseignements qui pourront aider

à améliorer la sécurité des motocyclistes en particulier et des autres usagers de la route en général au

Canada.

Ampleur et tendances du problème

D’après les données dont on dispose, même si le nombre global de collisions de véhicules diminue, le

nombre de collisions de motocyclettes augmente. Par exemple, on peut voir que le nombre de personnes

tuées dans des collisions de la route au Canada a diminué de façon constante entre 2002 (2 932) et 2004

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(2 772), a augmenté en 2005 (2 905) pour diminuer par la suite en 2006 (2 892). De 2002 à 2005, le taux

de décès de motocyclistes a augmenté chaque année, passant de 172 (5,9 %) en 2002, à 177 (6,4 %) en

2003, 198 (7,3 %) en 2004 et 229 (7,9 %) en 2005. En 2006, les décès de motocyclistes représentaient

7,6 % de toutes les victimes de la route, soit 218. Cela représente une diminution modeste par rapport aux

7,9 % (229) de 2005 (Transports Canada, 2006a).

Une tendance semblable a été observée parmi les conducteurs de véhicules et les motocyclistes victimes

de collisions aux États-Unis. Ainsi, le nombre de personnes tuées dans des collisions routières aux États-

Unis a atteint son plus bas niveau en cinq ans en 2006. Les décès sont passés de 43 510 en 2005 à

42 642 en 2006, soit la plus forte baisse depuis 1992. Cette diminution était valable pour les occupants

d’automobiles, de véhicules utilitaires, les piétons et les cyclistes, tandis que chez les motocyclistes, les

décès ont continué d’augmenter (NHTSA, 2007a). Par ailleurs, le taux de décès des motocyclistes aux

États-Unis a diminué de façon constante à la fin des années 1980 et au début des années 1990, a connu

un plateau vers le milieu des années 1990, puis a commencé à augmenter depuis 1997. Les données du

Fatality Analysis Reporting System (FARS), de 1990 à 1999, montrent que les décès de motocyclistes ont

diminué chaque année, entre 1993 et 1997, atteignant un creux historique de 2 116 en 1997. Depuis,

cependant, ils grimpent, leur taux ayant augmenté de 127 % de 1997 à 2006 (NHTSA, 2008b; Shankar,

2001). De fait, les décès de motocyclistes en 2006 représentaient plus du double de ceux de 1997 (IIHS,

2008). Il est intéressant de noter que le nombre annuel de décès de motocyclistes aux États-Unis est plus

du double du nombre annuel total de victimes de tous les accidents dans les domaines aérien, ferroviaire,

maritime et de pipelines combinés (NTSB, 2007).

Il est également possible d’illustrer l’accroissement du nombre de décès et de blessures au moyen

de l’augmentation des demandes d’indemnité concernant les motocyclettes, entre 1996 et 2003,

au Manitoba. Le nombre de collisions par tranche de 1 000 motocyclistes assurés a augmenté et les

motocyclistes courent plus de risques d’être blessés. Par conséquent, le coût des demandes de règlement

relatives aux motocyclettes est beaucoup plus élevé que pour les automobiles (pour l’indemnisation des

dommages aussi bien corporels que matériels); depuis 2000, la fréquence des demandes de règlement

pour collisions de motocyclettes a connu une hausse plus rapide que celle des automobiles (MPI, 2004).

Il est aussi possible de mesurer l’ampleur du problème en examinant les statistiques sur la propriété des

véhicules et le nombre de décès en fonction des kilomètres parcourus. Au Canada, les motocyclettes

représentent seulement 2 % de tous les véhicules immatriculés (Statistique Canada, 2008). Si l’on tient

compte de l’exposition des motocyclettes (kilomètres parcourus et nombre de motocyclettes immatriculées),

les décès attribuables aux motocyclettes aux États-Unis ont augmenté de façon disproportionnée (NHTSA,

2008b). En 2007, aux États-Unis, les motocyclettes représentaient moins de 3 % de tous les véhicules

immatriculés et comptaient pour seulement 0,4 % de tous les milles parcourus par les véhicules (NHTSA,

2007b). Le taux de collisions mortelles des motocyclettes y est de 35 par 100 millions de milles parcourus,

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

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comparativement à 1,7 par 100 millions de milles parcourus pour les automobiles (Paulozzi et Patel, 2004).

Ces données ne sont pas disponibles pour le Canada.

Types de collisions

Les risques pour une motocyclette d’être en cause dans une collision à un seul véhicule sont plus grands

que pour une automobile. En d’autres mots, les motocyclettes qui ont des collisions en ont plus souvent

avec un objet fixe. Au Manitoba, par exemple, le pourcentage de demande d’indemnité pour des

motocyclettes en cause dans une collision à véhicule unique a augmenté, passant de 28,3 % en 1996 à

51,1 % en 2003 (MPI, 2004). En 2007, aux États-Unis, 25 % des motocyclettes en cause dans une collision

ont frappé un objet fixe, comparativement à 18 % des automobiles, 13 % des véhicules utilitaires et 3 %

des camions (NHTSA, 2007b). De même, aucun autre véhicule n’était intervenu dans 28 % des décès de

motocyclistes en Grande-Bretagne (EuroRAP, 2004).

Les motocyclistes sont aussi souvent en cause dans des collisions à véhicules multiples. Au Canada,

60,8 % des collisions mortelles de motocyclettes ont eu lieu avec un autre véhicule (FRBR, 2006). En ce qui

concerne les collisions à véhicules multiples au Canada, 7,5 % étaient des collisions par l’arrière et 17,7 %

des collisions frontales (Transports Canada, 2006b). De même, aux États-Unis, en 2007, 50 % (2 641) des

décès de motocyclistes ont eu lieu au cours d’une collision avec une autre catégorie de véhicule. Dans les

collisions à deux véhicules, 78 % étaient des collisions frontales et 5 % des collisions par l’arrière (NHTSA,

2007b). De même, en Grande-Bretagne, 53 % des décès de motocyclistes sont survenus lors de collisions

avec un autre véhicule (EuroRAP, 2004).

Les collisions de motocyclettes ont aussi fréquemment lieux aux intersections. Les motocyclettes sont

moins visibles à cause de leur petite taille. Par conséquent, elles sont plus difficiles à voir pour les autres

conducteurs dans la circulation et leur vitesse d’approche est plus difficile à évaluer, ce qui explique

pourquoi ces collisions sont aussi fréquentes (Huang et Preston, 2004). Les motocyclistes sont plus

susceptibles de subir des blessures graves lorsqu’un véhicule et une motocyclette s’approchent l’un de

l’autre venant de directions opposées, et qu’un des véhicules tente de tourner à droite ou à gauche en

croisant la trajectoire de l’autre (Pai et Saleh, 2008; Huang et Preston, 2004). Au Canada, plus de 40 %

des collisions mortelles de motocyclettes et plus de 45 % de collisions ayant causé des blessures graves

se sont produites à des intersections (Transports Canada, 2004). De plus, le nombre de motocyclistes tués

aux intersections est en hausse (Transports Canada, 2008a). Au Canada, 18,3 % des collisions mortelles

de motocyclettes ont eu lieu alors que l’autre véhicule tournait à gauche et que le motocycliste continuait

en ligne droite, et 3,1 % ont eu lieu lorsque la motocyclette doublait l’autre véhicule (Transports Canada,

2006b). Aux États-Unis, sur les 2 332 collisions mortelles à deux véhicules dans lesquelles était en cause

une motocyclette, en 2007, 40 % (939) ont eu lieu alors que l’autre véhicule tournait à gauche et que

le motocycliste allait tout droit ou dépassait l’autre véhicule; dans 27 % des cas (632), les deux véhicules

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

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allaient tout droit (NHTSA, 2007b). En Grande-Bretagne, 44 % des collisions de motocyclettes ont eu lieu à

des intersections (EuroRAP, 2004).

La visibilité limitée des motocyclettes contribue également au risque de collision et à la nature des

collisions. Par exemple, comparativement aux automobiles, les motocyclettes sont plus susceptibles d’être

en cause dans des collisions, la nuit (MPI, 2004). Fait intéressant, une étude a révélé que les collisions de

motocyclettes étaient moins graves lorsque la chaussée est mouillée, près des intersections et lorsqu’il y a

des passagers sur la motocyclette. Ce pourrait être une indication de la prudence accrue des motocyclistes

dans ces circonstances (Savolainen et Mannering, 2007).

Profil des motocyclistes et des victimes

Selon les données du Conseil de l’industrie de la motocyclette et du cyclomoteur (CIMC), le nombre de

ventes de nouvelles motocyclettes au Canada a augmenté, tout comme les acquisitions par des personnes

de 40 ans et plus. En particulier, le nombre de conducteurs titulaires de permis de 55 à 64 est en hausse

(Transports Canada, 2008a). Cette hausse des acquisitions chez les conducteurs d’un certain âge pourrait

correspondre à une augmentation des membres de ce groupe d’âge au sein de la population en général

(Shankar et Varghese, 2006). De même, selon les données de l’Administration fédérale du transport routier

aux États-Unis (Federal Highway Administration – FHWA), le nombre de motocyclettes immatriculées est en

hausse croissante depuis quelques années.

Il est possible que les conducteurs de cette tranche d’âge reviennent à la motocyclette après une longue

interruption, ce qui pourrait se traduire par une diminution de leurs compétences en matière de sécurité

à motocyclette. Puisque l’âge moyen des motocyclistes s’élève, la détérioration des réflexes et des

compétences, attribuable à l’âge, devient une préoccupation plus grande (Savolainen et Mannering, 2007).

Au Canada, 92,8 % de tous les motocyclistes blessés mortellement sont les conducteurs de motocyclettes

(FRBR, 2006). Les collisions de motocyclettes touchent principalement les conducteurs masculins (Evans,

2004). Toujours au Canada, 90,9 % des motocyclistes blessés mortellement sont des hommes, ce qui n’est

pas surprenant puisque ceux-ci représentent 64,2 % de tous les décès de la route, 57,6 % de tous les

décès chez les piétons et 82,4 % des décès chez les cyclistes (FRBR, 2006). Aux États-Unis, 90 % sont les

conducteurs de motocyclettes (Shankar, 2001). De 1995 à 2004, entre 89 % et 91 % des motocyclistes

décédés aux États-Unis étaient des hommes (Shankar et Varghese, 2006). De même, toujours dans ce pays,

les hommes représentent 70 % de l’ensemble des décès survenus sur les routes, 69 % des décès chez les

piétons et 88 % des décès chez les cyclistes (NHTSA, 2006b).

On note un risque de collision particulièrement élevé pour les conducteurs de motocyclettes dans la

quarantaine et la cinquantaine. Au Canada, entre 1986 et 2001, le nombre de décès chez les motocyclistes

a augmenté de façon notable au sein du groupe des 45 à 64 ans. Une plus petite hausse a été observée

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

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chez les 25 à 44 ans et une baisse marquée, chez les 16 à 24 ans (Transports Canada, 2004). Le plus

grand nombre de décès à motocyclette aux États-Unis est observé dans la tranche d’âge de 20 à 29 ans;

cependant, le groupe des 40 à 49 ans la rejoint rapidement (Shankar et Varghese, 2006). En Grande-

Bretagne, les décès les plus nombreux étaient parmi le groupe des 30 à 34 ans; toutefois, la plus forte

augmentation des décès entre 1997-1999 et 2000-2002 a été au sein du groupe des 30 à 49 ans (EuroRAP,

2004). Puisque les conducteurs d’un certain âge ont un revenu disponible plus élevé, l’accroissement

du nombre de décès au sein de leur groupe pourrait être attribuable à la conduite de plus grosses

motocyclettes aux performances plus élevées (Harrison et Christie, 2005), en même temps qu’à la baisse de

leurs compétences en matière de sécurité à motocyclette.

Même après avoir contrôlé les autres variables (type de collision, type de motocyclette), les motocyclistes

des tranches d’âge les plus élevées seraient plus susceptibles que les jeunes d’être en cause dans des

collisions causant des blessures graves (Savolainen et Mannering, 2007). Il est intéressant de noter que le

risque de collision diminue à mesure que l’exposition à la conduite augmente. Cet aspect pourrait indiquer

que les motocyclistes apprennent avec l’expérience, de sorte qu’un motocycliste d’un certain âge n’est pas

nécessairement un motocycliste plus expérimenté (Harrison et Christie, 2005).

Facteurs de risques associés aux décès et aux blessures

Un certain nombre de facteurs de risque communs sont associés aux décès et aux blessures des

motocyclistes, notamment l’absence de casque, la consommation d’alcool, des comportements de conduite

agressive, comme la vitesse, et un permis non valide.

Port du casque

Toutes les provinces canadiennes ont des lois universelles sur le port du casque protecteur, exigeant que

tous les motocyclistes en portent un (Conseil canadien de la sécurité). Un sondage réalisé auprès des

motocyclistes du Manitoba a permis de découvrir que 91 % d’entre eux portent un casque en tout temps.

Le taux le plus élevé de port du casque peut être observé chez les motocyclistes du groupe des 18 à 29 ans

(96 %), suivi de ceux du groupe de 30 à 39 ans (92 %), des 50 ans et plus (89 %) et des 40 à 49 ans

(80 %) (MPI, 2004). Aux États-Unis, toutefois, la situation n’est pas la même et plusieurs États ont pris

des mesures pour abroger les lois exigeant le port du casque protecteur. Certains États ont abrogé leurs

lois universelles concernant le port du casque et ont pu constater une baisse du port du casque, de même

qu’une hausse des taux de blessures et de décès (NTSB, 2007). Au Kentucky et en Louisiane, l’abrogation

des lois universelles sur le port de casque protecteur a entraîné une augmentation des décès et des

blessures par motocyclette immatriculée (NHTSA, 2008a). Toujours aux États-Unis, en 2007 et en 2008,

26 % des conducteurs de motocyclettes ne portaient pas de casque (NHTSA, 2008c).

Lors des collisions de motocyclette, les blessures à la tête constituent une des principales causes de décès

(NHTSA, 2008a; NTSB, 2007). Dans une collision, un motocycliste qui ne porte pas de casque a 40 % plus

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

10

de risques de souffrir d’une blessure mortelle à la tête et 15 % plus de risques d’avoir une blessure non

mortelle (NHTSA, 2008a). Comparativement, Evans (2004 : p. 285) indique qu’un motocycliste ne portant

pas de casque a 31 fois plus de risques d’être tué qu’un occupant d’automobile pour la même distance

parcourue. De plus, dans une collision, un motocycliste sans casque court trois fois plus de risques de

souffrir de blessures au cerveau. Parmi tous les motocyclistes mortellement blessés aux États-Unis en 2006,

41 % des motocyclistes et 55 % des passagers de motocyclettes ne portaient pas de casque (NHTSA,

2006b).

Le casque aurait une efficacité de 37 % pour la prévention des blessures mortelles chez les conducteurs

de motocyclettes. Comparativement, Evans (2004) révèle que les casques portés par les motocyclistes

réduisent les risques de blessure mortelle chez les passagers d’environ 28 %. L’Administration du transport

routier du département des Transports américain (NHTSA) estime que le port du casque a sauvé la vie

de 1 658 motocyclistes en 2006 et de 1 784 en 2007. De plus, 752 vies en 2006 et 800 autres en 2007

auraient pu être sauvées si les motocyclistes avaient porté un casque (NHTSA, 2007b; 2006a). Par ailleurs,

entre 1984 et 2006, le port du casque a sauvé la vie d’environ 19 230 motocyclistes aux États-Unis et

12 320 de plus auraient pu être sauvés si tous les motocyclistes avaient porté un casque (NHTSA, 2008a).

Les opposants aux lois universelles sur le port du casque allèguent que celui-ci peut accroître les risques de

collision en réduisant le champ de vision du conducteur et en l’empêchant de bien entendre la circulation

environnante. Toutefois, des études montrent que le casque n’a aucun effet négatif sur la capacité des

conducteurs de voir ou d’entendre. Il ne limite pas leur capacité d’entendre les klaxons ou d’entrevoir les

véhicules dans la voie adjacente avant un changement de voie. Pour ce qui est du champ de vision, certains

conducteurs ont développé des réflexes de compensation partielle, notamment en tournant la tête un

peu plus avant de changer de voie; par contre, ils n’ont pas besoin de plus de temps pour tourner la tête

et pour vérifier la circulation (NHTSA, 1996; McKnight et McKnight, 1995). En outre, le port du casque

n’augmente pas les risques d’autres types de blessures (NTSB, 2007).

Alcool

La consommation d’alcool est dangereuse pour la conduite de n’importe quelle catégorie de véhicule. Cela

est particulièrement vrai en ce qui a trait à la conduite d’une motocyclette pour les raisons qui suivent.

La conduite d’une motocyclette est plus difficile que celle d’un véhicule à quatre roues, même dans des

conditions environnementales normales. En effet, elle est différente de la conduite de l’automobile en ce

qu’elle exige équilibre et coordination. Le conducteur doit maintenir son équilibre, tout en se servant de

ses mains et de ses pieds pour manipuler les commandes de manière très différente de celle de la conduite

automobile. Comme on peut s’y attendre, la consommation d’alcool rend cette tâche encore plus difficile

(Sun et coll., 1998). Une étude comparant les différences entre le taux d’alcoolémie (TA) des motocyclistes

et celui des conducteurs d’automobile a permis de déterminer que les motocyclistes sont en cause dans des

collisions à des TA inférieurs à ceux des conducteurs d’autres véhicules. Ainsi, il semble que la diminution

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

11

du rendement à un TA faible est plus importante pour les motocyclistes que pour les conducteurs

d’automobile (Sun et coll., 1998).

Au Canada, le nombre de conducteurs ayant consommé de l’alcool qui sont en cause dans des collisions

mortelles a diminué de près de 9 % entre 1996-2001 et 2003-2005 (Transports Canada, 2008c). Sur tous

les conducteurs mortellement blessés au Canada avec un taux d’alcoolémie (TA) de 0,08 gramme par

décilitre (g/dl) ou plus (0,08 %), 5,5 % (49) étaient des motocyclistes, 53,6 % des automobilistes, 35,0 %

des conducteurs de véhicules utilitaires, 5,2 % des conducteurs de fourgonnettes et 0,5 % des chauffeurs

de poids lourds (Mayhew et coll., 2009). Quand on compare ces pourcentages entre les différents usagers

de la route, il faut tenir compte de l’exposition réduite des motocyclistes. Cela signifie que le nombre

de motocyclistes est moins grand que celui des autres usagers de la route et que ces motocyclistes

ne conduisent pas toute l’année. Aux États-Unis, la tendance est différente. Parmi tous les accidents

mortels survenus aux États-Unis en 2007, 27 % des motocyclistes avaient un TA de 0,08 % ou plus,

comparativement à 23 % des automobiles, 23 % des véhicules utilitaires et 1 % des poids lourds (NHTSA,

2007b).

Les conducteurs de motocyclettes en état d’ébriété courent plus de risques d’avoir des collisions la nuit

(Peek-Asa et Kraus, 1996). Parmi les motocyclistes tués dans des collisions de la route aux États-Unis, la

possibilité d’avoir un TA de 0,08 % était quatre fois plus grande la nuit (44 %) que le jour (12 %).

Selon Shankar et Varghese (2006), la présence de l’alcool est la plus marquée chez ceux qui conduisent

de grosses motocyclettes, avec des moteurs de 1 001 à 1 500 centimètres cubes (cc). Les conducteurs

en état d’ébriété sont aussi moins enclins à porter un casque. Aux États-Unis, en 2006 et en 2007, le

port du casque déclaré dans les collisions mortelles était inférieur pour les motocyclistes ayant un TA de

0,08 % (45 %), que pour ceux qui n’avaient pas consommé d’alcool (66 %) (NHTSA, 2007b). En outre, les

conducteurs ayant consommé de l’alcool sont plus susceptibles de conduire sans permis et de faire de la

vitesse. Un des aspects préoccupants est qu’il était plus fréquent pour les conducteurs en cause dans des

collisions, qui avaient consommé de l’alcool, d’avoir des passagers sur leurs motocyclettes que pour les

conducteurs sobres (Peek-Asa and Kraus, 1996).

Vitesse

Selon Transports Canada (2008b), de 2002 à 2004, les motocyclistes représentaient 9 % seulement des

décès liés à la vitesse – à peu près le même pourcentage que ceux qui avaient consommé de l’alcool,

mais il convient de noter que les motocyclistes ne représentent qu’une petite proportion de la circulation.

Cependant, le pourcentage de motocyclistes en cause dans des collisions liées à la vitesse entre 1996 et

2004 a augmenté plus rapidement que celui des autres usagers de la route. Même si l’on peut s’attendre à

ce que cette hausse soit attribuable aux jeunes conducteurs, elle découle plutôt du plus grand nombre de

conducteurs de motocyclettes d’un certain âge en cause dans des collisions liées à la vitesse. Par exemple,

le nombre de motocyclistes du groupe des 45 à 54 ans, tués dans des collisions liées à la vitesse, a plus

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

12

que doublé entre 1996-2001 et 2002-2004. Le fait que les conducteurs de motocyclettes âgés meurent

plus souvent pourrait peut-être s’expliquer par une augmentation des acquisitions de motocyclettes par les

membres du groupe des 40 ans et plus (Transports Canada, 2008b).

En 2007, 36 % de tous les motocyclistes en cause dans des collisions mortelles aux États-Unis faisaient

de la vitesse. En comparaison, le taux était de 24 % pour les conducteurs d’automobile, 19 % pour les

conducteurs de véhicules utilitaires et 8 % pour les conducteurs de poids lourds (NHTSA, 2007b). Dans

le cadre d’une étude américaine, la vitesse à motocyclette a été la plus fréquente chez les 21 à 30 ans

(Shankar et Varghese, 2006).

Conducteurs sans permis

Le pourcentage de motocyclistes mortellement blessés détenteurs d’un permis valide aux États-Unis a

augmenté, de 1995 à 2004, même si environ un quart ont un permis inapproprié (Shankar et Varghese,

2006). En 2007, 26 % des conducteurs de motocyclettes en cause dans des collisions mortelles avaient un

permis non valide au moment de la collision, comparativement à 13 % des automobilistes (NHTSA, 2007b).

Aucune donnée du genre n’est disponible pour le Canada.

Grosseur de moteur

Les motocyclettes qui ont de gros moteurs sont plus grosses, plus lourdes, ont plus de puissance et

peuvent se déplacer à des vitesses plus grandes (Quddus et coll., 2002). Conduire une grosse motocyclette

a toujours été considéré comme une activité qui augmente les risques de collision. Certaines études ont

révélé que les blessures et la gravité des blessures et des dommages augmentent avec la capacité du

moteur de la motocyclette (Quddus et coll., 2002; Yannis et coll., 2005). Cependant, il n’y a pas de preuve

solide pour étayer cette théorie (Mayhew et Simpson, 1989; Langley et coll., 2000; Mayhew et Simpson,

2001).

Selon la Société d’assurance publique du Manitoba (2004), on constate une tendance vers l’augmentation

de la valeur et de la grosseur de moteur des motocyclettes. En 1996, seulement 15 % de toutes les

motocyclettes avaient des moteurs de 1 250 cc ou plus. En 2004, 30 % avaient des moteurs de 1 250 cc

ou plus (MPI, 2004). Au Canada, dans l’ensemble, en 2007, 47,5 % des motocyclettes (pouvant être

utilisées sur la route) vendues avaient des moteurs de 951 cc et plus, suivies par 18,1 % de 250 cc, 14,6 %

de 601 à 750 cc, 10,5 % de 251 à 600 cc et 9,3 % de 751 à 950 cc (MMIC et COHV, 2007).

Solutions/mesures de prévention

Diverses méthodes ont été proposées pour accroître la sécurité des motocyclistes. Des dispositifs, tels

qu’un système de freinage antiblocage sur les motocyclettes, pourraient réduire la distance de freinage et

améliorer la stabilité dans les situations de freinage brutal. De plus, les sacs gonflables sont optionnels sur

certains nouveaux modèles, mais ils sont encore rares (IIHS, 2008).

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

13

Les autres moyens de réduire les blessures ou les décès à motocyclettes sont les suivants :

> Le port d’un casque protecteur et de vêtements de protection (Huang and Preston, 2004; MPI, 2004; Morris, 2006);

> Le permis de conduire par étape pour les motocyclistes (Mayhew et Simpson, 2001);

> L’amélioration de la visibilité, par exemple des couleurs vives sur la motocyclette et le conducteur, ainsi que l’utilisation de

feux de position le jour (Yuan, 2000; Ulleberg, 2003; MPI, 2004; Pai et Saleh, 2008);

> La formation et l’information des conducteurs, par exemple, l’amélioration des compétences en perception des risques

(Simpson et Mayhew, 1990);

> L’application de la loi en cas d’infraction (Huang et Preston, 2004).

Conclusion

Le nombre de ventes de nouvelles motocyclettes a augmenté d’année en année au Canada depuis 2000,

passant de 52 313 unités vendues à 82 482, en 2007. La conduite d’une motocyclette comporte plus de

risques qu’une automobile, puisque les motocyclistes sont plus susceptibles d’être blessés ou tués à cause

de leur vulnérabilité. Étant donné les dangers associés à la motocyclette et le nombre croissant de ventes de

motocyclettes au Canada, il semble justifié de porter une attention à cette question.

Ainsi, le taux de mortalité des motocyclistes au Canada n’a cessé d’augmenter entre 2002 et 2005,

connaissant une légère baisse en 2006. On ne sait pas encore si cette baisse se maintiendra. Au Manitoba,

le coût des demandes de règlement dans le cas des motocyclettes est beaucoup plus élevé que pour les

automobiles; depuis 2000, la fréquence des demandes de règlement à la suite de collisions mettant en

cause des motocyclettes a augmenté beaucoup plus rapidement que celle des automobiles.

Il faut surveiller les changements démographiques chez les conducteurs de motocyclettes. Au Canada, de

1986 à 2001, le nombre de cas de mortalité chez les motocyclistes a augmenté de façon notable pour le

groupe des 45 à 64 ans. Il est possible que ces conducteurs reviennent à la motocyclette après une longue

interruption, de sorte que leurs compétences en sécurité à motocyclette peuvent avoir diminué. Puisque

l’âge moyen des motocyclistes a augmenté, la détérioration des réflexes et des compétences due à l’âge est

un sujet préoccupant.

Un certain nombre de facteurs de risque communs sont associés aux blessures et aux décès des

motocyclistes, notamment l’absence de casque, la consommation d’alcool, les comportements de conduite

agressive, comme la vitesse, et l’absence de permis valide.

Le but du présent rapport est de fournir des renseignements sur les attitudes, les opinions et les

comportements des Canadiens, qui pourraient aider à améliorer la sécurité des motocyclistes en particulier

et des autres usagers de la route en général, au Canada.

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

15

pROfIL DU MOTOCyCLISTE

Sur les 1 201 répondants au sondage, 107, soit 8,9 % ont indiqué conduire une motocyclette. La plupart

de ceux-ci étaient des hommes (80,4 %), tandis que seulement 19,6 % étaient des femmes. Cette

différence (80,4 % par rapport à 19,6 %) est importante. En comparaison, 47,5 % de tous les répondants

du sondage étaient des hommes et 52,5 % étaient des femmes.

Pour ce qui est de l’âge des motocyclistes canadiens, les trois plus grandes catégories sont les suivantes :

24,6 % font partie du groupe de 40 à 49 ans, 21,2 %, du groupe des 50 à 59 ans et 20,9 %, de celui des

30 à 39 ans. Cette constatation est conforme aux recherches qui montrent aussi une augmentation du

taux de possession de motocyclettes chez les personnes de 40 et plus. Quant au reste des répondants qui

conduisent une motocyclette, 15,2 % avaient entre 21 et 29 ans, 9,4 %, moins de 21 ans et les 8,7 % qui

restent avaient 60 ans et plus.

Les Canadiens ont eu à indiquer qui ils voyaient sur des motocyclettes : jeunes conducteurs, conducteurs

plus âgés ou les deux. Selon les résultats, les jeunes conducteurs et les conducteurs d’un certain âge sont

le plus souvent observés conduisant une motocyclette, 65 % de l’échantillon ayant choisi les deux. On

constate une légère différence entre ceux qui voient le plus souvent des jeunes conducteurs (18,4 %)

et ceux qui voient le plus souvent des conducteurs plus âgés (16,6 %), mais elle n’est pas significative.

Autrement dit, les chances qu’un répondant identifie les deux types de conducteurs, jeune ou plus âgé

conduisant sans casque étaient aussi à peu près égales. La véritable différence dans les catégories d’âge

n’est peut-être pas suffisamment prononcée pour que le public la perçoive de façon précise. De plus, le

casque intégral rend difficile la détermination de l’âge, ce qui pourrait expliquer les raisons pour lesquelles

le public ne croit pas qu’il y ait plus de motocyclistes plus âgés.

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

17

fRÉqUENCE DES COMpORTEMENTS DE CONDUITE à RISqUE

À quelle fréquence les Canadiens adoptent-ils des comportements de conduite à risque?

Les répondants qui conduisent une motocyclette ont eu à préciser à quelle fréquence ils roulent à une

vitesse largement supérieure à la vitesse affichée (voir la figure 1), sur une échelle de 1 (jamais) à 6 (très

souvent). Un peu moins des trois quarts des répondants (74,5 %) ont fourni une note de un, deux ou trois,

indiquant qu’ils ne roulaient pas fréquemment au-dessus de la limite de vitesse. Néanmoins, plus du quart

(25,5 %) des motocyclistes canadiens admettent faire de la vitesse, ce qui correspond à environ 374 0001

à 516 0002 motocyclistes. À noter que la différence entre les motocyclistes qui ne conduisent pas souvent

au-dessus de la limite affichée et ceux qui le font est significative. Ces données sont comparables à celles

d’un Sondage sur la sécurité routière antérieur portant sur l’excès de vitesse, selon lesquelles 24,3 % des

conducteurs – environ 5,4 millions de conducteurs de véhicules (plutôt que des motocyclistes) – ont admis

conduire à des vitesses bien supérieures à la limite affichée (Vanlaar et coll., 2007).

En réponse à la fréquence à laquelle les motocyclistes canadiens se faufilent entre les voitures avec leur

motocyclette, 89,5 % des répondants qui conduisent une motocyclette ont donné une note de un, deux

ou trois, indiquant qu’ils n’adoptaient pas fréquemment ce comportement. Seulement 10,5 % – environ

154 000 à 212 000 motocyclistes canadiens au Canada ont admis avoir ce comportement. La différence

(89,5 % par rapport à 10,5 %) est significative.

Les motocyclistes canadiens ont aussi dû évaluer à quelle fréquence ils dépassaient d’autres véhicules

quand cette manœuvre est dangereuse. La plupart des répondants (91 %) ont indiqué ne pas adopter

fréquemment ce comportement (choisissant une note de un, deux ou trois). Les 9 % qui restent – soit

entre 132 000 et 182 000 motocyclistes canadiens ont donné une note de quatre à six, montrant qu’ils

dépassaient fréquemment d’autres véhicules quand cette manœuvre n’est pas nécessairement sécuritaire.

Cette différence (91 % par rapport à 9 %) était significative.

À la question concernant la fréquence à laquelle les motocyclistes canadiens s’adonnent à des acrobaties

sur les chemins publics, 91,5 % des conducteurs de motocyclette ont indiqué qu’ils n’avaient pas

fréquemment ce genre de comportement. Peu de motocyclistes canadiens (8,5 % ou environ 125 000

1 Ce nombre est fondé sur un sondage du CCATM auprès des secteurs de compétence à propos du nombre de motocyclistes titulaires de permis dans chaque province. À noter qu’aucune donnée n’est disponible pour la Nouvelle-Écosse ou le Yukon, de sorte que ce nombre est vraisemblablement une sous-estimation.

2 Ce nombre est fondé sur une estimation totale de 2,023 millions de motocyclistes titulaires de permis. Le calcul a été fait au moyen des résultats du présent Sondage sur la sécurité routière qui ont révélé que 8,9 % de l’échantillon total de conducteurs conduisaient aussi une motocyclette et à partir d’un total approximatif de 22,726 millions de conducteurs titulaires de permis en 2008. L’estimation de 22,726 millions a été obtenue en gonflant les données de 2006, soit 22, 278 millions de conducteurs titulaires de permis (source : Transports Canada, 2007) à l’aide d’un taux de croissance anticipé de 1 % par année.

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

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à 172 000 motocyclistes) admettent faire des acrobaties sur les voies publiques. La différence entre

les motocyclistes qui font des acrobaties sur les voies publiques et ceux qui n’en font pas n’était pas

significative.

Les Canadiens ont aussi dû dire à quelle fréquence ils roulaient à motocyclette sans casque. La plupart des

répondants qui conduisent une motocyclette (96,9 %) ont indiqué qu’ils ne le faisaient pas souvent sans

porter de casque. Les 3,1 % qui restent – soit entre 45 000 et 63 000 motocyclistes – ont donné une note

de quatre, cinq ou six, indiquant qu’ils conduisaient souvent une motocyclette sans porter de casque. La

différence entre ceux qui portent un casque et qui n’en portent pas était significative.

Figure 1. Auto-déclaration de comportement de conduite à risque

Enfin, les répondants ont dû estimer le nombre de minutes pendant lesquelles ils avaient utilisé leur

cellulaire tout en conduisant leur motocyclette au cours des sept jours précédents. La plupart des

répondants qui conduisent une motocyclette ont indiqué qu’ils n’utilisaient pas leur cellulaire pendant

qu’ils roulaient à motocyclette, 91,1 % d’entre eux notant qu’ils n’avaient pas passé de temps du tout à

parler au téléphone et 93,5 % indiquant qu’ils n’avaient pas passé de temps du tout à écrire des messages

textes sur leur cellulaire au cours des sept jours précédents. Pour ce qui est de parler au téléphone, 8,9 %

des motocyclistes ont dit avoir parlé au téléphone avec leur cellulaire pendant une ou plusieurs minutes au

cours de la semaine écoulée, un répondant ayant même admis avoir parlé pendant 25 minutes.

Comparativement, les Sondages sur la sécurité routière antérieurs avaient révélé que 20,5 % des

répondants de 2001, 23 % de ceux de 2002 et 37 % de ceux de 2006 ont déclaré avoir utilisé un cellulaire

3,1

8,5

9.,0

10,5

25,5

5 10 15 20 25 30

Ne pas porter de casque protecteur

Faire des acrobaties

Dépasser des véhicules de manière peu sécuritaire

Se faufiler entre les voitures

Dépasser la limite de vitesse

1/Jamais à 6/Très souvent

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

19

tout en conduisant au cours des sept jours précédents (Beirness et coll., 2001; 2002; Vanlaar et coll.,

2006b). En outre, parmi ceux qui l’avaient fait, en 2006, la durée moyenne d’utilisation, au volant, était

de 35 minutes, le maximum, de 800 minutes (Vanlaar et coll., 2006b). En ce qui concerne les messages

textes, seulement 6,5 % des motocyclistes ont admis passer de une à cinq minutes à rédiger des messages

au cours de la semaine précédente. Aucune question semblable n’avait été posée à propos des messages

textes dans le cadre des sondages antérieurs.

À quelle fréquence les Canadiens voient-ils des motocyclistes avoir des comportements

de conduite à risque?

Les répondants ont eu à mentionner à quelle fréquence ils voient des motocyclettes dépasser d’autres

véhicules quand cette manœuvre n’est pas sécuritaire, en utilisant une échelle de 1 (jamais) à 6 (très

souvent). Les réponses ont été réorganisées en deux catégories : peu probable (1-3) et probable (4-6).

Comme on peut le voir à la figure 2, 41,4 % des répondants ont choisi une note de quatre à six, indiquant

qu’ils voyaient souvent à très souvent des motocyclistes dépasser d’autres véhicules alors qu’il est peu

sécuritaire de le faire, tandis que 58,6 % n’ont pas observé ce comportement fréquemment. Cette

différence (41,4 % par rapport à 58,6 %) était significative.

Les participants au sondage devaient aussi indiquer à quelle fréquence ils voyaient des motocyclistes

se faufiler parmi les voitures dans la circulation. On a constaté que 39,1 % des participants disent voir

fréquemment des motocyclistes se faufiler entre les voitures. Par ailleurs, 60,9 % ont déclaré qu’ils ne

voyaient pas souvent des motocyclistes se faufiler dans la circulation. La différence entre ceux qui voient

des motocyclistes se faufiler entre les voitures et ceux qui n’en voient pas est significative.

En réponse à la question sur la fréquence à laquelle des motocyclistes se livrent à des acrobaties sur

les chemins publics, 16,4 % ont indiqué qu’ils voyaient souvent à très souvent ce comportement.

Réciproquement, 83,6 % des répondants ont déclaré qu’ils ne voyaient pas souvent des motocyclistes faire

des acrobaties sur les voies publiques. Cette différence est significative.

Les répondants devaient mesurer à quelle fréquence ils voyaient des motocyclistes conduire sans casque.

Seulement 8,9 % ont mentionné avoir vu souvent ou très souvent des motocyclistes ne portant pas

de casque. Par contre, 91,1 % des répondants ont mentionné qu’ils ne voyaient pas fréquemment des

motocyclistes sans casque. La différence entre ceux qui observent ce genre de comportement et ceux qui

ne le voient pas est significative.

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

20

Figure 2. Perceptions des comportements de conduite à risque

Qui les Canadiens voient-ils le plus souvent conduire une motocyclette sans casque?

Les répondants ont aussi eu à préciser qui ils voyaient le plus souvent conduire des motocyclettes sans

casque : les jeunes conducteurs, les conducteurs plus âgés, les deux ou aucun des deux. Les conducteurs

de motocyclettes sont le plus souvent observés avec un casque, 68,6 % des répondants indiquant qu’ils

ne voyaient pas de motocycliste (jeune ou moins jeune) sans casque. Cependant, ceux qui ne portent pas

de casque sont plus souvent les jeunes (16,5 %) que ceux d’un certain âge (6,7 %). De plus, la différence

entre ceux qui voient le plus souvent des jeunes à motocyclette sans casque (16,5 %) et ceux qui, le plus

souvent, voient des conducteurs de motocyclette plus âgés sans casque (6,7 %) était significative. Les

8,2 % qui restent ont déclaré qu’ils voyaient souvent les deux, jeunes conducteurs et conducteurs plus

âgés, conduire une motocyclette sans casque.

Profil des conducteurs canadiens qui ne portent pas souvent de casque

Une analyse de régression logistique a servi à examiner la différence entre les motocyclistes qui portent un

casque et ceux qui n’en portent pas, en fonction des données auto-déclarées, plutôt qu’en fonction de

ce que d’autres personnes observent. On a pu ainsi déterminer qu’il y a beaucoup plus de chances que

ceux qui conduisent fréquemment une motocyclette sans casque soient plus âgés que ceux qui portent

fréquemment un casque. De plus, ceux qui ne portent pas souvent de casque vivent le plus souvent dans

une région rurale. Par exemple, 7,4 % des motocyclistes qui venaient de régions rurales ont admis ne pas

souvent porter de casque lorsqu’ils roulent à motocyclette, comparativement à 1,3 % des motocyclistes de

8,9

16,4

39,1

41,4

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

Ne pas porter de casque protecteur

Faire des acrobaties

Se faufiler entre les voitures

1/Ne voient jamais à 6/Voient très souvent

Dépasser des véhicules de manière peu sécuritaire

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

21

régions urbaines. En outre, les motocyclistes qui ne portent pas fréquemment le casque sont moins souvent

mariés. Précisément, 7,3 % des conducteurs qui n’étaient pas mariés ont admis qu’ils conduisaient souvent

une motocyclette sans casque, tandis que seulement moins de 1 % de ceux qui étaient mariés ont fait

la même admission. Enfin, ceux qui conduisent souvent une motocyclette sans porter de casque étaient

beaucoup plus susceptibles d’avoir parcouru un nombre supérieur de kilomètres au cours d’un mois donné.

Plus précisément, pour chaque tranche supplémentaire de 1 000 kilomètres parcourus par mois, les chances

d’admission de conduite sans casque augmentaient de 22,9 %.

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Page 35: SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008

SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

23

pERCEpTIONS DES MOTOCyCLISTESDans quelle mesure le motocyclisme comporte-t-il des risques aux yeux des Canadiens?

Afin de mesurer l’attitude générale des Canadiens à l’égard de la motocyclette, le Sondage sur la sécurité

routière incluait des questions au sujet de la perception du risque associé à différents problèmes de sécurité

routière. La figure 3 illustre le pourcentage de répondants qui jugeaient les différents problèmes de sécurité

routière comme comportant des risques, sur une échelle de 1 (pas de risque du tout) à 6 (énormément

risqué); aux fins de la notation, lorsque les répondants avaient choisi une note de cinq ou six, les réponses

ont été interprétées comme indiquant que le comportement donné était très risqué ou extrêmement

risqué.

La conduite d’une motocyclette est perçue comme le moins risqué de tous les comportements routiers.

Comme le montre la figure 3, la plupart des Canadiens perçoivent la conduite en état d’ivresse comme

un comportement très risqué ou extrêmement risqué (94,6 %), suivie du passage au feu rouge (83,9 %),

de l’excès de vitesse (75,1 %), de la fatigue ou de la somnolence au volant (67 %), de la non-utilisation

de la ceinture de sécurité (66,1 %), d’une traversée illégale (37,4 %) et de la conduite d’une motocyclette

(16,6 %). La différence de perception du risque entre la conduite d’une motocyclette et tous les autres

comportements présentés dans le tableau était significative. Ce résultat est positif, puisqu’il illustre

clairement que les Canadiens ne perçoivent pas la conduite d’une motocyclette comme étant en soi

un comportement très risqué ou extrêmement risqué, par rapport à divers autres problèmes de sécurité

routière. Toutefois, on est en droit de se demander s’ils sont pleinement conscients des risques liés à la

conduite d’une motocyclette par rapport à leur vulnérabilité.

Figure 3. Pourcentage de perception du risque : Très risqué ou extrêmement risqué

16,6

37,4

66,1

67,0

75,1

83,9

94,6

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Conduite de motocyclette

Traversée illégale

Fatigue/somnolence au volant

Excès de vitesse

Passage au feu rouge

Conduite en état d’ivresse

Pourcentage – Très risqué ou extrêmement risqué

Non-utilisation de la ceinture de sécurité

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

24

Est-ce que les motocyclistes qui font des acrobaties sur les voies publiques sont un sujet

de préoccupation important des Canadiens en matière de sécurité routière?

Les Canadiens ont eu se prononcer sur un certain nombre de sujets de préoccupation en matière de

sécurité routière et sur la gravité qu’ils accordent à ces problèmes. La figure 4 illustre le pourcentage des

répondants qui se sont montrés préoccupés par ces différentes questions, sur une échelle de 1 (pas du tout

préoccupé) à 6 (extrêmement préoccupé); aux fins de la notation, si les répondants donnaient une note

de cinq ou six, leurs réponses ont été interprétées comme indiquant qu’ils étaient très préoccupés par une

question.

Comme on peut le constater à la figure 4, 55,3 % des répondants sont très préoccupés ou extrêmement

préoccupés par les motocyclistes qui font des acrobaties sur les chemins publics. Cette question se classe

seulement au septième rang parmi les sujets de préoccupation, après la conduite en état d’ivresse (84,1 %),

la conduite sous l’influence de drogues (75,8 %), le passage au feu rouge (67,7 %), l’excès de vitesse

(66,2 %), la distraction au volant (61,7 %) et l’usage du cellulaire au volant (tenus à la main ou en mode

mains libres) (60,1 %). Les autres problèmes de sécurité routière qui étaient considérés comme très graves

ou extrêmement graves étaient les suivants : la somnolence au volant (54,1 %), les cyclistes conduisant

dangereusement (47 %), les piétons se comportant dangereusement (42,6 %) et les jeunes conducteurs

(26,4 %). À noter que seule la différence entre les motocyclistes qui font des acrobaties sur les voies

publiques et la somnolence au volant n’était pas significative. La différence entre les motocyclistes qui font

des acrobaties sur les voies publiques et tous les autres problèmes de sécurité routière était significative.

Figure 4. Pourcentage de répondants très préoccupés ou extrêmement préoccupés par

divers problèmes de sécurité routière

26.4

42.6

47.0

54.1

55.3

60.1

61.7

66.2

67.7

75.8

84.1

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Jeunes conducteurs

Somnolence au volant

Faire des acrobaties

Usage du cellulaire au volant

Distraction au volant

Excès de vitesse

Passage au feu rouge

Conduite en état d’ivresse

Pourcentage très préoccupés ou extrêmement préoccupés

Cyclistes conduisant dangereusement

Piétons se comportant dangereusement

Conduite sous l’influence de drogues

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

25

SOUTIEN pUbLIC AUx MESURES DESTINÉES à AMÉLIORER LA SÉCURITÉ à MOTOCyCLETTE

Les Canadiens (tous les répondants, conducteurs de véhicules et de motocyclettes) ont eu à se prononcer

sur la mesure dans laquelle ils seraient d’accord avec l’application de diverses mesures destinées à atténuer

les problèmes liés à la motocyclette, sur une échelle de 1 (tout à fait en désaccord) à 6 (tout à fait d’accord).

Les réponses de 1 à 4 ont été reclassées comme ne constituant pas un appui, tandis que les réponses de 5

et 6 ont été catégorisées comme appuyant la mesure en question3.

Comme il est évident à la figure 5, les résultats du Sondage montre que :

> 72,9 % sont d’accord pour la mise en fourrière des motocyclettes en raison d’exécution d’acrobaties sur les voies publiques;

> 68,2 % sont d’accord pour l’augmentation des amendes pour non-utilisation du casque protecteur par les motocyclistes; et

> 51,8 % sont d’accord pour l’établissement d’une limite à la grosseur de moteur pour les nouveaux motocyclistes.

Figure 5. Pourcentage de répondants d’accord avec les diverses mesures destinées à

éliminer les comportements de conduite à risque

L’analyse de régression logistique a servi à examiner de manière plus approfondie le profil de ceux qui sont

d’accord avec les différentes mesures destinées à éliminer les comportements de conduite à risque. Les 3 À noter qu’une telle méthode de classement mesure les appuis de façon conservatrice.

51,8

68,2

72,9

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Limite de grosseur du moteur

Hausse d’amende pour absence decasque

Mise en fourrière pour acrobaties

Pourcentage d’accord à tout à fait d’accord

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

26

répondants qui étaient d’accord avec la hausse des amendes pour la non-utilisation du casque protecteur et

la limitation de la grosseur du moteur pour les nouveaux motocyclistes étaient plus souvent qu’autrement

des femmes.

Les répondants qui étaient d’accord avec la mise en fourrière des motocyclettes parce que les motocyclistes

ont fait des acrobaties sur la voie publique, ainsi que ceux qui étaient d’accord avec la limitation de la

grosseur du moteur pour les nouveaux motocyclistes étaient vraisemblablement plus âgés que ceux qui

n’appuyaient pas fortement ces deux mesures.

Les répondants qui étaient d’accord avec la hausse des amendes pour la non-utilisation du casque

protecteur étaient plus souvent qu’autrement susceptibles d’avoir parcouru davantage de kilomètres au

cours d’un mois donné que ceux qui n’étaient pas d’accord avec cette mesure.

La différence entre les répondants qui conduisent une motocyclette et ceux qui ne le font pas quant au

degré de soutien apporté aux mesures mentionnées précédemment a aussi été examinée. Les répondants

qui sont d’accord avec la mise en fourrière des motocyclettes parce que les motocyclistes ont fait

des acrobaties sur la voie publique étaient beaucoup moins susceptibles de conduire eux-mêmes une

motocyclette. Par exemple, 50,1 % de ceux qui conduisent une motocyclette étaient d’accord avec cette

mesure, tandis que 75,1 % de ceux qui ne conduisent pas de motocyclette étaient d’accord avec cette

mesure.

En ce qui concerne l’appui à la limitation de la grosseur du moteur pour les nouveaux motocyclistes, ceux

qui étaient d’accord avec cette mesure sont beaucoup plus susceptibles de conduire une motocyclette.

Plus précisément, 61,8 % des répondants qui conduisent une motocyclette étaient d’accord avec cette

limite pour les nouveaux motocyclistes. Ainsi, comparativement, seulement 50,7 % des répondants qui ne

conduisent pas de motocyclettes se sont dit d’accord avec cette mesure.

Aucune différence significative n’a été observée entre les répondants qui conduisent une motocyclette

et ceux qui ne conduisent pas de motocyclette en ce qui concerne la hausse des amendes pour la non-

utilisation du casque protecteur. En d’autres mots, un motocycliste est tout aussi enclin à se montrer

d’accord avec cette mesure (65,3 %) que les conducteurs qui ne conduisent pas de motocyclettes (68,5 %).

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

27

RÉSUMÉ ET CONCLUSION

L’information récente à propos de la motocyclette au Canada est limitée. La plupart des documents sur

le sujet sont basés sur des données américaines. Compte tenu de la vulnérabilité des motocyclistes et du

nombre croissant des ventes de motocyclettes au Canada, il semble justifié de se montrer préoccupé. Le

but du présent rapport est de fournir des renseignements qui pourront aider à améliorer la sécurité des

motocyclistes en particulier et des autres usagers de la route en général au Canada.

La majorité des répondants au sondage qui conduisent une motocyclette sont des hommes. De plus, la

majorité se classe dans le groupe des 40 à 49 ans, suivie de ceux des 50 à 59 ans et des 30 à 39 ans.

Ces résultats concordent avec ceux des études qui montrent une augmentation des acquisitions de

motocyclettes chez les 40 ans et plus.

La majorité des répondants qui conduisent une motocyclette ont indiqué ne pas se prêter à des

comportements de conduite à risque, puisque 90 % d’entre eux disent ne pas dépasser fréquemment

d’autres véhicules quand cette manœuvre est peu sécuritaire, ne pas faire d’acrobaties sur les voies

publiques, ne pas faire de motocyclette sans porter de casque, ni utiliser leur cellulaire (pour parler ou écrire

des messages textes) en conduisant leur motocyclette. Le comportement le plus fréquemment déclaré est

l’excès de vitesse; 25,5 % des motocyclistes ont admis dépasser largement la vitesse limite. De même, un

Sondage sur la sécurité routière précédent avait indiqué que 24,3 % des conducteurs admettent dépasser

de beaucoup la limite de vitesse affichée (Vanlaar et coll., 2007). D’après ces données, il ne semble pas y

avoir de différence entre les conducteurs de motocyclettes et d’autres véhicules.

En ce qui concerne l’attitude du public face à la motocyclette en général, 16,6 % des Canadiens

mentionnent que la conduite d’une motocyclette est une activité à risque. Ce résultat est positif puisqu’il

illustre clairement que les Canadiens ne perçoivent pas la conduite d’une motocyclette comme étant

hautement risquée en soi, comparativement à d’autres comportements à risque. Toutefois, on est en droit

de se demander s’ils comprennent parfaitement les risques liés au motocyclisme. Plus de la moitié des

répondants (55,3 %) ont fait état d’un haut degré de préoccupation à propos des motocyclistes qui font

des acrobaties sur les chemins publics. Comparativement à d’autres problèmes de sécurité, ce pourcentage

est relativement faible et pourrait probablement s’expliquer par le petit nombre de motocyclistes qui font

effectivement des acrobaties sur la voie publique.

Les répondants ont eu à mentionner à quelle fréquence ils voient des motocyclistes avoir des

comportements de conduite à risque. La plupart des répondants ont dit qu’ils ne voyaient pas

fréquemment des motocyclistes dépasser d’autres véhicules alors qu’il est peu sécuritaire de le faire

(58,6 %), tandis que 41,4 % ont déclaré être souvent témoins de ce comportement. À des fins de

comparaison, mentionnons que les résultats du Sondage sur la sécurité routière en 2001 et en 2006

révélaient que 68,3 % et 65 % des conducteurs, respectivement, voient d’autres conducteurs dépasser

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

28

des véhicules quand la manœuvre est peu sécuritaire (Beirness et coll., 2001; Vanlaar et coll., 2006a).

La perception moins grande concernant les motocyclistes peut probablement s’expliquer par le nombre

inférieur de motocyclistes par rapport au nombre de conducteurs d’autres véhicules ou par les habitudes de

conduite préventives des motocyclistes.

De même, la plupart des répondants ont déclaré qu’ils ne voyaient pas souvent des motocyclistes se faufiler

parmi les voitures dans la circulation (60,9 %), alors que 39,1 % ont déclaré le contraire. Si l’on compare,

dans le cadre du Sondage sur la sécurité routière de 2001 et de 2006, la plupart des répondants (68,3 %

et 65 % respectivement) disaient voir fréquemment d’autres conducteurs se faufiler dans la circulation

(Beirness et coll., 2001; Vanlaar et coll., 2006a). Pour ce qui est des autres comportements de conduite à

risque, la majorité des Canadiens ont indiqué qu’ils ne voyaient pas de motocyclistes faire des acrobaties

sur les voies publiques (83,6 %) ou conduire sans casque protecteur (91,1 %). Aucune question semblable

n’avait été posée dans les versions antérieures du Sondage sur la sécurité routière.

Même si le tableau global des comportements de conduite peu sécuritaires semble indiquer que les

motocyclistes ne se comportent pas nécessairement de façon plus ou moins risquée que les conducteurs

d’autres véhicules, il y a quand même place à l’amélioration. Par exemple, 9 % admettent dépasser

d’autres véhicules alors qu’il est dangereux de le faire, 8,5 % disent faire des acrobaties sur les voies

publiques et 3,1 % déclarent conduire une motocyclette sans porter de casque protecteur.

Comme il est indiqué ci-dessus, la plupart des répondants ne voient pas souvent des motocyclistes sans

casque protecteur. Ceux qui sont observés, cependant, sont plus souvent des jeunes que des conducteurs

d’un certain âge. Par contre, ceux qui admettent rouler fréquemment à motocyclette sans casque sont plus

susceptibles d’être plus âgés que ceux qui portent fréquemment un casque. Étant donné que le nombre

de motocyclistes qui admettent ne pas porter de casque est probablement plus exact et concorde avec

d’autres études, la perception qu’ont la plupart des Canadiens de l’âge des motocyclistes qui conduisent

sans casque n’est probablement pas représentative de la réalité. Les comportements à risque sont

plus fréquents chez les jeunes conducteurs, ce qui expliquerait vraisemblablement que les répondants

s’attendent davantage à ce que les jeunes aient ce genre de comportement. (Beirness et coll., 2002;

Vanlaar et coll., 2006a; 2007).

Enfin, les Canadiens ont eu à indiquer dans quelle mesure ils sont d’accord avec diverses mesures destinées

à éliminer les comportements à risque chez les motocyclistes. Selon les résultats, 72,9 % sont d’accord

pour la mise en fourrière des motocyclettes lorsqu’elles sont utilisées pour faire des acrobaties sur les

chemins publics; 68,2 % sont d’accord pour une hausse des amendes imposées aux motocyclistes qui ne

portent pas de casque; 51,8 % sont d’accord pour l’adoption d’une limite de puissance de moteur pour

les nouveaux motocyclistes. Fait intéressant, les motocyclistes et les autres usagers de la route accordent un

appui équivalent à la hausse des amendes imposées aux motocyclistes qui ne portent pas de casque et les

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SONDAGE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2008 : | LES MOTOCYCLISTES

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motocyclistes sont en fait davantage en faveur d’une limitation de la taille du moteur pour les nouveaux

motocyclistes, que les autres usagers de la route.

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