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12ème année N° 639 du 21 Novembre 2012 Prix : 300 FCFA Autres pays : 2 Euros Siège : CCOG, Vers SONITRAV BP : 5005 Niamey - Tél : 74 05 69 Citation de la semaine : "Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitu- tion" Article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 Hebdomadaire nigérien d'informations générales, d’analyses et de formation paraissant tous les mercredis “La Roue de l’histoire tourne inexorablement et personne ne peut l’arrêter” SOMMAIRE Procès Hama Amadou : Le lourd passif du MNSD soldé Des hydrocarbures produits par la Soraz seraient-ils entrain d’alimenter le circuit de la fraude ? De Zinder à Niamey en tout cas on en parle. Des camions citernes pour- raient enlever de l’essence de la Soraz, la société de raffinage de Zinder, qui par la suite est transvasé dans des fûts pour être réintroduit frauduleusement sur le mar- ché national. Les commerçants fraudeurs ne sont jamais à cours d’ingéniosité pour maximiser les profits en mettant en place un circuit de fraude de carburant initiale- ment destiné à l’exportation mais qui revient sur le marché intérieur où il est vendu sans supporter les paiements des divers frais. Regardez cette photo, elle illustre ce qui peut bien être une fraude d’hydrocarbure. Elle a été prise par un photographe amateur le 23 octobre dernier exactement à 3h 43 mn, en plein milieu de la nuit. Sur l’image, malheureusement pas très nette, on peut voir une citerne en stationnement. Agglutinées à la citerne et sur toute sa lon- gueur, on aperçoit des personnes affairées autour de nombreux tonneaux placés sous la citerne. Dans le flanc intérieur de la citerne les vannes sont ouvertes pour pouvoir siphonner le carburant recueilli dans les fûts adroitement ajustés sous la ci- terne frappée de l’inscription OANDO en caractères larges. Sur une autre photo, ( qu’on n’a pas pu placer du fait de sa mauvaise qualité), on voit la cabine de la ci- terne portant sur son front l’inscription SALBAS TRANSPORT. Toutefois le devant du véhicule ne porte aucune plaque d’immatriculation, ni de numéros, peut-être préalablement retirée exprès pour des besoins de dissimulation. Le sol cimenté où est stationné le camion citerne indique très probablement qu’il s’agit d’un entrepôt. Les tonneaux placés sous la citerne, l’heure de l’opération 3h 43, dans un entrepôt à l’abri des regards discrets, la plaque d’immatriculation probablement démontée : autant d’indices qui indiquent qu’ont est en plein dans un circuit de fraude des hy- drocarbures. C’est en tout cas la piste privilégiée par les services de recherche de la police. En effet des sources sûres, on apprend que des recherches sont lancées autour des auteurs de cette opération. Les services d’investigations et de recherche tra- vaillent à la loupe pour identifier les membres de ce réseau, à savoir propriétaires de camions citernes, chauffeurs, et assistants et établir d’éventuelles complicités. Même s’il subsiste des indices en tout cas qui pointent plutôt vers une opération suspecte, les autorités policières n’ont pas encore conclu de façon formelle pour une opération de fraude, indiquent nos sources. Toutefois apprend t-on il n’y aura pas de transaction, il n’y aura pas de demi-mesure pour les auteurs si les faits ve- naient à être établis. On apprend dans le même registre que des photos comme celles circulent à Niamey comme à Zinder siége de la Soraz où elles ont été prises, et alimentent de forts soupçons de trafic des hydrocarbures de la Soraz. Autant dire que la police a déjà un bon début de piste et que les personnes identifiées sur ces photos ont vite intérêt à courir témoigner et démasquer les gros pontes qui se cachent derrière l’affaire où à rentrer dans la clandestinité pour longtemps. Ibrahim Elhadj dit Hima Soraz : Sur la piste d’un circuit de fraude des hydrocarbures

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12ème année N° 639 du 21 Novembre 2012

Prix : 300 FCFAAutres pays : 2 Euros

Siège : CCOG, Vers SONITRAVBP : 5005 Niamey - Tél : 74 05 69

Citation de la semaine :"Toute société dans laquelle la garantie desdroits n’est pas assurée ni la séparation despouvoirs déterminée, n’a point de constitu-tion" Article 16 de la Déclaration des Droits de

l’Homme et du Citoyen de 1789

Hebdomadaire nigérien d'informations générales, d’analyses et de formation paraissant tous les mercredis

“La Roue de l’histoire tourne inexorablement

et personne ne peut l’arrêter”

SOMMAIRE

Procès Hama Amadou :

Le lourd passif du MNSD soldé

Des hydrocarbures produits par la Soraz seraient-ils entrain d’alimenter le circuit dela fraude ? De Zinder à Niamey en tout cas on en parle. Des camions citernes pour-raient enlever de l’essence de la Soraz, la société de raffinage de Zinder, qui par lasuite est transvasé dans des fûts pour être réintroduit frauduleusement sur le mar-ché national. Les commerçants fraudeurs ne sont jamais à cours d’ingéniosité pourmaximiser les profits en mettant en place un circuit de fraude de carburant initiale-ment destiné à l’exportation mais qui revient sur le marché intérieur où il est vendusans supporter les paiements des divers frais.Regardez cette photo, elle illustre ce qui peut bien être une fraude d’hydrocarbure.Elle a été prise par un photographe amateur le 23 octobre dernier exactement à 3h43 mn, en plein milieu de la nuit. Sur l’image, malheureusement pas très nette, onpeut voir une citerne en stationnement. Agglutinées à la citerne et sur toute sa lon-gueur, on aperçoit des personnes affairées autour de nombreux tonneaux placéssous la citerne. Dans le flanc intérieur de la citerne les vannes sont ouvertes pourpouvoir siphonner le carburant recueilli dans les fûts adroitement ajustés sous la ci-terne frappée de l’inscription OANDO en caractères larges. Sur une autre photo, (qu’on n’a pas pu placer du fait de sa mauvaise qualité), on voit la cabine de la ci-terne portant sur son front l’inscription SALBAS TRANSPORT. Toutefois le devantdu véhicule ne porte aucune plaque d’immatriculation, ni de numéros, peut-êtrepréalablement retirée exprès pour des besoins de dissimulation. Le sol cimenté oùest stationné le camion citerne indique très probablement qu’il s’agit d’un entrepôt.Les tonneaux placés sous la citerne, l’heure de l’opération 3h 43, dans un entrepôtà l’abri des regards discrets, la plaque d’immatriculation probablement démontée :autant d’indices qui indiquent qu’ont est en plein dans un circuit de fraude des hy-drocarbures. C’est en tout cas la piste privilégiée par les services de recherche dela police.En effet des sources sûres, on apprend que des recherches sont lancées autourdes auteurs de cette opération. Les services d’investigations et de recherche tra-vaillent à la loupe pour identifier les membres de ce réseau, à savoir propriétaires

de camions citernes, chauffeurs, et assistants et établir d’éventuelles complicités.Même s’il subsiste des indices en tout cas qui pointent plutôt vers une opérationsuspecte, les autorités policières n’ont pas encore conclu de façon formelle pourune opération de fraude, indiquent nos sources. Toutefois apprend t-on il n’y aurapas de transaction, il n’y aura pas de demi-mesure pour les auteurs si les faits ve-naient à être établis. On apprend dans le même registre que des photos commecelles circulent à Niamey comme à Zinder siége de la Soraz où elles ont été prises,et alimentent de forts soupçons de trafic des hydrocarbures de la Soraz. Autantdire que la police a déjà un bon début de piste et que les personnes identifiées surces photos ont vite intérêt à courir témoigner et démasquer les gros pontes qui secachent derrière l’affaire où à rentrer dans la clandestinité pour longtemps.

Ibrahim Elhadj dit Hima

Soraz :

Sur la piste d’un circuit defraude des hydrocarbures

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2La Roue de l’Histoire N°639 du 21 Novembre 2012

SociétéEchos et activités de la classe politique et de la société civile etc...

Brèves ... Brèves ... Brèves18ème congrès du Parti Communiste Chinois :L’Ambassadeur Shi Hu face aux médias

La Roue de l'Histoire

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Hebdomadaire Hebdomadaire nigérien d'informations générales, nigérien d'informations générales, d'analyse et de formationd'analyse et de formation

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Nouvelle Imprimerie du Niger2000 Exemplaires

Le vendredi 16 novembre 2012, l’Am-bassadeur de Chine au Niger, M. ShiHu a animé une conférence de presseà l’Ambassade située au Quartier Yan-tala de Niamey. Il s’est agi pour l’Am-bassadeur de faire le point sur lesgrandes décisions issues du 18èmecongrès du Parti Communiste Chinoistenu du 08 au 14 novembre 2012 àBeijing. Plusieurs organes de lapresse publique et privée ont étéconviés à cette rencontre. Lors de cecongrès notamment, le PCC a pro-cédé au renouvellement des diffé-rentes structures dirigeantes du parti.Il faut noter que le PCC a été créé il ya 91 ans de cela et a passé 63 ansaux commandes de la Chine.Ce congrès a aussi été l’occasion pourl’Ambassadeur Shi Hu de dresser lesavancées significatives enregistréesau cours des quatre dernières années.Le passage de témoin entre l’actuelPrésident Hu Jintao et son successeurXi Jinping aura lieu au mois de mars2012 au cours d’une Assemblée Gé-nérale. Cette même instance choisirale Premier Ministre et les autres mem-bres du gouvernement. Contrairement aux autres congrès duPCC, la direction nationale qui est de9 membres a été ramenée à sept (7)lors du 18ème congrès. Dans son rap-port intitulé «suivre résolument la voiedu socialisme à la chinoise, lutter pourparachever la construction intégralede moyenne aisance», le secrétairegénéral sortant Hu Jintao a dressé lesréalisations basées sur la promotionde la réforme et de l’ouverture sur l’ex-térieur. En effet, aujourd’hui il n’est unsecret pour personne que la Chine en-tretient des relations bi et multilaté-rales avec plusieurs Etats du monde,en particulier les Etats Africains. Lesinvestissements chinois en Afriquesont énormes et répartis sur pratique-ment tous les domaines socioécono-

miques. Sur le plan économique, laChine a connu une croissancemoyenne de 10,7%, bien loin devantcelui de 3,9% de l’économie mondialeau cours des 10 dernières années. Lepourcentage que représente le volumeéconomique de la Chine, soutientl’Ambassadeur Shi Hu est passé de4,4% à 10%, faisant de la Chine ladeuxième économie mondiale. SonPIB par habitant s’est élevé de 1100dollars à 5400 dollars. Dans le do-maine de la couverture médicale, laChine a atteint un record de 95%. 100millions d’emplois ont été créés ces 10dernières années, entre autres. Enplus de ces réalisations, la Chine en-visage d’ici 2020 de parachever laconstruction de la société moyenne ai-sance et doubler le PIB et le revenumoyen des ménages par rapport àceux de 2010.En ce qui concerne les relations sino-nigériennes, l’Ambassadeur a dresséles avancées significatives surtoutavec la construction de la raffinerie deZinder et le partenariat dans le do-maine social et économique.

Ibrahim Amadou

Rumeurs sur la démission du Premier Ministre Brigi Rafini Face aux folles rumeurs sur une prétendue tentative de démission du Pre-mier Ministre Brigi Rafini de son poste, nous avons voulu, au niveau denotre rédaction, vérifier l’information auprès de l’intéressé lui-même pouravoir le cœur net. Ainsi, le mardi 20 novembre 2012, M. Sanoussi Jackou,fondateur du journal «La Roue de l’Histoire» est allé rencontrer le PremierMinistre à son bureau pour lui poser la question. La réponse de Brigi Ra-fini à ce sujet a été des plus claires, il n’a jamais voulu démissionner deson poste de Premier Ministre et s’est dit d’ailleurs surpris d’entendre detelles inepties faire le tour de la ville. Apparemment, il s’est agi de fausses informations fabriquées de toutespièces et véhiculées par des pécheurs en eaux troubles tapis dans cer-tains milieux obscurs, spécialisés dans l’intox pour des desseins propresà eux.

Précisions sur le ‘’printemps des congrès des partis politiques s’an-nonce’’La publication d’un article intitulé ‘’le printemps des congrès des partis po-litiques s’annonce’’ dans la rubrique ‘’brèves’’ de notre dernière parutiona suscité quelques réactions du président du conseil de ville de Maradi,Mahamane Kassoum Moctar, relativement à la tenue prochaine ducongrès du RSD-Gaskiya, parti dont il est membre. Parmi les prétendantsau poste de président du parti, nous avions cité le nom de ce jeune Mairede la ville de Maradi qui a cru utile de réagir en nous signifiant qu’il n’a au-cune prétention de rivaliser avec le président du parti Cheiffou Amadouqui, à ses yeux, a fourni beaucoup d’efforts dans la mise en place desstructures du parti et l’a hissé au rang où il se trouve actuellement surl’échiquier politique national. Kassoum Moctar affirme qu’il reste fidèle etloyal au Président Cheiffou Amadou auquel il voue un profond respect etapporte son soutien inconditionnel. Il estime par ailleurs qu’il doit sa car-rière politique à cet Homme d’expérience, sage, rassembleur, qui a sugérer et faire prospérer le Rassemblement Social Démocrate (RSD-Gas-kiya) en si peu de temps, même si beaucoup reste à faire pour le rayon-nement du parti sur l’ensemble du territoire national. A la question desavoir s’il n’entend pas postuler à u poste électif au prochain congrès,Kassoum Mocatar nous a répondu sans ambages qu’il pourrait postuler auposte de Vice-Président au titre de la Région de Maradi. Il faut dire que leprésident du conseil de ville de Maradi a fait un profond travail de re-structuration et de redynamisation du parti dans cette région qui demeurele principal fief du RDS-Gaskiya.RGPH 2012 : Tout est fin prêt Le nouveau Recensement général de la population et de l’habitat(RGPH/2012) aura lieu du 10 au 24 décembre 2012. Pour l’heure, au ni-veau de l’Institut national de la statistique (INS), service organisateur, onmet les bouchées doubles. A l’occasion de la 22ème édition de la Journéeafricaine de la statistique, le responsable de l’INS a animé un point depresse sur l’état d’avancement des activités du recensement. On attenddu gouvernement la fixation de la date et les modalités de déroulement dudénombrement général, en examinant et adoptant le projet de décret àlui soumis par le ministère des Finances. Dans son intervention devantles députés nationaux, le samedi 10 novembre dernier, le ministre des Fi-nances Gilles Baillet a fait l’état de lieu de l’avancement des travaux d’or-ganisation. Débutés depuis 2009, les préparatifs suivent leur coursnormal, en attendant la phase cruciale du dénombrement général. Pour lemoment, les travaux de terrain de la cartographie censitaire, démarrés endécembre 2011, sont terminés depuis la fin du mois d’août 2012 dans l’en-semble du pays. Le budget global, prévu pour la réalisation des différentesactivités y afférentes, est estimé à 11, 196 milliards de francs CFA. Lacontribution du gouvernement s’élève à plus de trois milliards de francsCFA. Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et l’Unioneuropéenne, principaux bailleurs du recensement qui ont contribué pourplus de sept milliards de FCFA, ont, dès le premier trimestre de l’année2012, libéré près de 80% de leurs contributions. D’autres partenaires,comme le PNUD, l’UNICEF et la Banque mondiale, ont mis la main à lapâte pour l’aboutissement des opérations de ce recensement. Sur le mon-tant ainsi mobilisé, plus de 730 millions de FCFA ont déjà été utilisés.Cette année, ce sont quelques 26 400 agents de terrain, dont 22 000 re-censeurs et 4 400 contrôleurs, titulaires d’au moins le BEPC, qui seront re-crutés pour la conduite de l’opération. Pour le dénombrement général,environ 5000 véhicules doivent être mobilisés, dont 1 130 sur fonds pro-pre du 4ème RGPH et 3 870 qui seront réquisitionnés par l’Etat pour unepériode d’au moins 20 jours. Le RGPH, qui se tient tous les dix ans auNiger, est le 4ème du genre après ceux de 1977, 1988 et 2001.

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3La Roue de l’Histoire N°639 du 21 Novembre 2012

POLITIQUE

Procès Hama Amadou :

Le lourd passif du MNSD soldé

Le procès en appel mardi 6 novembredans l’affaire qui oppose Hama Ama-dou, président de l’Assemblée Natio-nale et président du parti Lumana àMoussa Keita, militant MNSD a enfinlivré son verdict mardi 20 novembre der-nier : non-lieu. Par ce verdict, la cham-bre d’accusation de la cour d’appel deNiamey vient ainsi confirmer la décisiondu doyen des juges près le tribunal degrande instance de Niamey qui a déjàsorti, dans une précédente audience,une ordonnance de non-lieu en faveurde Hama Amadou sur le chef d’accusa-tion dont il est poursuivi. Hama Amadouest accusé de complicité d’incendie vo-lontaire sur la base des propos et inci-tations par un autre militant MNSDmembre des structures des jeunes duparti qui soutient que les auteurs d’in-cendie sur son véhicule ont agi sur ins-tructions de Hama Amadou. Mardi 20 novembre, devant les locauxde la Cour d’Appel de Niamey, MoussaKeita qui se présente dans cette affairesans aucun avocat a dit ne pas s’entenir là, il compte se pourvoir en cassa-tion. Dès l’enrôlement de cette affaireauprès de la Cour, le militant MNSD adit avoir soulevé un vice de forme : l’ac-cusé ou le présumé complice d’incendiedevait comparaître physiquement de-vant le prétoire, ce qui nécessite lalevée de son immunité parlementaire.Aussi, il entend relancer ce dossier aumoyen de la procédure d’exception deconstitutionnalité qu’il dit avoir soulevéesur la base de l’article 88 de la constitu-tion nationale. Y aurait-il un nouveau re-bondissement dans ce dossier ? Pas sisûr. En tout cas, avec le non-lieu sur l’af-faire fonds d’aide à la presse du 5 octo-bre dernier devant la haute cour dejustice et cet autre non-lieu sur l’affairede complicité d’incendie, on s’acheminevers l’extinction complète de tous les af-faires judiciaires traînées par l’anciengrand ordonnateur du MNSD. L’héritage du vieux parti liquidéAvec cette dernière décision de la Courd’Appel, c’est tout le lourd passif duvieux parti, le MNSD-Nassara qui estentrain d’être définitivement soldé. Fini,toutes les poursuites contre celui qui aété le grand manitou et le grand ordon-

nateur du MNSD, le parti de l’ancienPrésident de la République Tandja Ma-madou. Une page sombre de l’histoiredu MNSD est entrain d’être tournée, to-talement blanchie, procès après procès.Qui s’était pourtant plaint de HamaAmadou, le tout nouveau Premier Mi-nistre du gouvernement de Tandja quiprenait les commandes du parti prési-dentiel au début des années 2000 aprèsl’élection de Tandja Mamadou à la pré-sidence de la République ? Personne.Tous au MNSD s’étaient accordés pourreconnaitre les qualités de bon managerde Hama Amadou. Un management faitde beaucoup de choses et dont les fa-cettes troubles allaient très vite être dé-voilées au grand jour. L’affaire Moussa Keita – Hama Amadoun’est pas seulement une affaire d’incen-die, c’est surtout une affaire de gestion.Les symptômes ont masqué la maladie,peut-on dire paradoxalement. Le traite-ment judiciaire de l’accusation de com-plicité d’incendie a éludé lesaccusations de mauvaise gestion et dedétournement des biens du MNSD. Audépart de ce qui allait être une terriblebataille politico-judiciaire il y avait les ac-cusations de détournement des donssoudanais par Hama Amadou relevéespar un groupe de jeunes militantsMNSD à la tête duquel se trouveMoussa Keita. Dirigé par Hama Ama-dou, le MNSD dans ses relations avecles partis amis avait reçu du Soudan, dela Chine et d’autres mécènes nationauxd’importants appuis financiers et maté-riels. Tout ce patrimoine s’était dissipédans des circonstances plus ou moinsopaques. On n’a parlé de biens fon-ciers, et un projet de construction d’unsiège de grand standing du MNSD étaitmême en projet (le marché avait étélancé), mais le bâtiment moderne dusiège MNSD n’a jamais vu le jour. Faut-il parler pour autant de détournement oude gestion discrétionnaire des res-sources du parti par le patron du MNSDHama Amadou ?Ce qui est sûr, c’est qu’au moment de lagloire du MNSD, tout le monde s’en re-mettait au savoir-faire de Hama Ama-dou. Le parti devait grandir. Il devaitgérer toutes les conjonctures. Hama

Amadou était là, c’est lui qui pourvoyaitaux ressources. La machine du MNSDen pleine expansion avait besoin desressources financières, de beaucoup deressources, il fallait en trouver. HamaAmadou était là pour tout organiser.Même s’il ne manipulait pas directementles choses, il en était l’initiateur, il étaitl’instructeur, il était à l’aiguillage. HamaAmadou veillait sur tout. Un vrai chefd’orchestre par qui toutes les initiativesdevaient passer, les orientations poli-tiques, le management du personnelpolitique, la cooptation des grands com-merçants du parti. C’est pendant cettepériode que le MNSD est devenu unegrande machine politique. Et cette ex-pansion du parti, s’est effectuée enmême temps que le MNSD se transfor-mait en une véritable galaxie d’affaireset de business. Il y a eu toutes ces affaires qui étaientindissociables du besoin toujours plusgrand d’argent pour le MNSD et dontZakou Djibo dit Zakaï était le symbolede la réussite et de la décrépitude : af-faire Zainab, détournement des fondsPPTE, affaire fonds d’aide à la presse,faux marchés publics de Zakou Djibo. Ily avait tous ces gros virements du trésorpublic, notamment cette sulfureuse af-faire Larabou qui n’a jamais été éluci-dée (des dizaines de milliards de francsCFA du trésor national virés sur lecompte d’un énigmatique Larabou), af-faire fonds de l’énergie, affaire OPVN,affaire SONIDEP!

Grandeur et décadence, c’est cela lesdeux facettes du grand MNSD de HamaAmadou jusqu’au crash de la galaxiequi a débouché sur la formation d’uneaile résiduelle autour de Seïni Oumarou,l’actuel président du MNSD et d’une fac-tion partie avec Hama Amadou pourgrossir les rangs du Moden Lumana,une jeune formation politique créée parNoma Oumarou. Le pourvoyeur desressources du MNSD, l’ordonnateur desdépenses est intimement associé auglorieux ou salace du MNSD. On nepeut faire le procès de Hama Amadousans faire celui du MNSD. Où sont pas-sées les ressources du fonds d’aide à lapresse, il les a utilisées pour la grandeuret l’image du régime MNSD. Il y va sansdoute de même pour les biens et donsdes amis de la Chine et du Soudan,ainsi que toutes les affaires qui ont se-coué l’empire MNSD. C’est toute cettepage sombre qui est entrain d’être tour-née à travers des non-lieux.Allez ! On passe, on remet les comp-teurs à zéro. Sur le terrain politique, lesmauvaises langues commententquelque peu avec un brin de sarcasmela séparation par affinité entre le MNSDde Seïni Oumarou et le MODEN-Lu-mana de Hama Amadou. On n’a par-tagé les actifs avec d’un côté lesmodérés avec Seïni Oumarou et del’autre les ultras avec Hama Amadou. Eton n’efface le passif.

Ibrahim Elhadj dit Hima

Le Président de la République Issou-fou Mahamadou a lancé, à Konni, lemardi 20 novembre 2012, les travauxde la pose de la fibre optique Konni-Zinder, sur une distance de plus de500 km. Cette cérémonie intervientaprès le lancement, le 12 septembredernier, de la ligne Dosso-Konni su-pervisé également par le Chef del’Etat. C’était en présence du Ministrede la Communication et des Nou-velles Technologies de l’Information,M. Salifou Labo Bouché qui œuvre in-lassablement pour la réhabilitation dela société nigérienne des télécommu-nications (Sonitel), l'opérateur histo-rique des télécommunications auNiger afin de la rendre compétitive surle marché national et sous-régional.En effet, le pouvoir de la 7ème Répu-blique a fait le pari de réduire la frac-ture numérique et d’améliorer le tauxde couverture nationale dans le do-maine de la communication. L'ambi-tion est de porter le taux decouverture nationale de 54% en 2010à 72% en 2015, et celui de la péné-tration des tics de 25% en 2010 à50% en 2015.

Au cours de la cérémonie le Ministrede la Communication Salifou LaboBouché a précisé que l’objectif decette opération est de favoriser l'ac-cès d'un plus grand nombre de Nigé-riens aux services de technologies del'information et de la communication,condition pour l'accès à l'informationet au savoir dans l'univers de la so-ciété de l'information, et qui ne sauraitse réaliser sans l'édification d'infra-structures de communication à largebande, définie comme étant une in-frastructure capable d'acheminer demanière fiable divers services conver-geant par le biais d'un accès à hautecapacité utilisant diverses technolo-gies.Rappelons que la construction de lafibre optique Konni-Zinder découled’un partenariat entre la Sonitel et laSociété égyptienne Elsewedy Elec-tric.Le Ministre égyptien des AffairesEtrangères et de la Coopération, aégalement participé à cette cérémo-nie solennelle de Konni.

Laoual Sallaou Ismaël

Développement de Télécoms et NTICs :

Fort engagement du Chef de l’Etat

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NATION

La Roue de l’Histoire N°639 du 21 Novembre 2012

Actions posées par le Gouvernement au 3ème Trimestre 2012 :

La Primature fait le pointLa mise en œuvre de la Déclaration dePolitique Générale (DPG), menée par lePremier Ministre Birgi Rafini se poursuitactivement, sans tambour ni trompette.Comme aux précédents trimestres del’année en cours, des initiatives contenuesdans cette DPG, ont été posées au troi-sième trimestre. Un rapport qui résumeles principaux résultats obtenus selon les3 axes de la DPG, à savoir la promotionde la bonne gouvernance, la promotion dudéveloppement social et la promotiond’une économie de croissance et de dé-veloppement durable, vient d’être rendupublic par la cellule communication du ca-binet du Premier Ministre. Ici nous traite-rons des actions posées dans lesdomaines de la bonne gouvernance,l’éducation, la santé, l’agriculture et l’éle-vage.Promotion de la bonne gouvernance Les actions menées dans ce domaineconcernent toutes les formes de gouver-nance. En matière de gouvernance poli-tique, selon ledit rapport, les actions ontparticulièrement visé l’approfondissementde la démocratie à travers le respect scru-puleux de la séparation des pouvoirs.Trois avant-projets de lois dont, l’un insti-tuant le fichier électoral biométrique, le se-cond spécifiant le financement des partispolitiques et le troisième créant un comiténational de mise en place du fichier élec-toral biométrique, ont été élaborés.Les questions sécuritaires continuentd’être des préoccupations des Autorités,indique ce rapport. «Afin de mieux garan-tir la sécurité des personnes et des biens,les capacités matérielles, techniques ethumaines des Forces de Défense et deSécurité (FDS) ont été renforcées. Les pa-trouilles mixtes se sont poursuivies et in-tensifiées. Elles ont permis l’interpellationde 2 311 individus et le démantèlement de4 réseaux de gang composés de 24 per-sonnes ayant à leur possession 3 véhi-cules, 12 motos, 5 armes à feu etplusieurs munitions».Les relations intercommunautaires et lastabilité sociale constituent une des préoc-cupations des autorités de la 7ème Répu-blique. Pour promouvoir le dialogue entreles communautés, le Chef de l’Etat a ef-fectué une visite dans le département deBoboye afin de rencontrer les populationsde Zouzou Saney peulh et Zouzou SaneyZarma, engagées dans un conflit foncierayant occasionné des pertes en vies hu-maines. Pour résoudre définitivement leproblème, un forum régional sur la résolu-tion des conflits fonciers dans les dépar-tements de Boboye, Falmey et Dosso aété organisé à Birni N’Gaouré. A verseraussi dans ce chapitre, Au plan transfron-talier, les nombreuses participations auxconférences, sommets et autres rencon-tres de la sous région, des Autorités Nigé-riennes en vue de contribuer à larecherche de la paix et de la sécurité no-tamment au Mali.Au plan diplomatique, deux nouveaux Am-bassadeurs (République Fédérale du Ni-géria et République Populaire de Chine)ont présenté leurs lettres de créances etplusieurs personnalités ont visité le Niger.De même, les Autorités Nigériennes onteffectué plusieurs missions à l’extérieurparmi lesquelles la visite du Chef de l’Etaten République Populaire de Chine ayantabouti à l’obtention du financement de la

construction d’un hôpital de référence àNiamey à hauteur de 16 milliards de FCFA et la visite du Premier Ministre auxEtats Unis à l’issue de laquelle des lettresd’intention de partenariat pour trois socié-tés (SONIDEP, NIGELEC et SOPAMIN)ont été signées.Au plan de la gouvernance administrative,on note avec satisfaction, «la recherched’une culture de performance et d’effica-cité dans l’administration publique». Desactions sont entreprises pour accroitre laproductivité des agents de l’Etat tout enaméliorant leurs conditions de vie et detravail. C’est dans ce sens qu’un disposi-tif de contrôle des agents de l’Etat a étémis en place. Par ailleurs, 2 834 agentsont été mis en position de stage, le StatutGénéral de la Fonction Publique en coursde révision et le Code du Travail a été ré-visé. A cela s’ajoute, le processus d’har-monisation des régimes, primes etindemnités lancé par le Gouvernement.En matière de gouvernance économique,l’accent a été mis sur la promotion d’uneéconomie dynamique et compétitive. Pourpromouvoir les investissements directs auNiger, des plaidoyers ont été faits par lesplus Hautes Autorités auprès des inves-tisseurs privés, un grand forum de la dias-pora nigérienne a été organisé à Niameyet l’ordonnance portant code de la natio-nalité a été modifiée pour permettre auxnigériens de l’extérieur qui le désirent dejouir de la double nationalité. Il faut égale-ment rappeler qu’un forum a été organiséà Londres pour mobiliser les investisseursanglais, américains et australiens. Aussi, 8dossiers de projets ont été instruits dansle cadre du Partenariat Public-Privé.Aussi, dans le même ordre d’idée, pourassurer une gestion efficace de l’écono-mie, un Plan de Développement Econo-mique et Social (PDES), qui estl’émanation de la DPG, a fait l’objet d’unetable ronde organisée les 13 au 14 no-vembre 2012 à Paris pour la mobilisationdes ressources nécessaires en prélude àsa mise en œuvre. Enfin, afin d’assainir les finances pu-bliques et lutter contre la corruption, 6 ins-pections ont été diligentées, 24 dossierssont en traitement par la Haute Autorité àla Lutte contre la Corruption et InfractionsAssimilées (HALCIA). Une stratégie na-tionale de lutte contre la corruption est encours d’élaboration par cette institution,

relève ledit rapport.Au titre de ce 3ème trimestre 2012, desressources internes et externes ont étémobilisées. Celles-ci se chiffrent à 341289 560 435 F CFA dont, 170 340 548 666F CFA de ressources internes et 170 949011 769 F FCA de ressources extérieuresà travers la signature de plusieurs accordset conventions. Le montant des res-sources internes est réparti entre la Di-rection Générale des Impôts qui amobilisé environ 94,82 milliards F CFA,soit 55,67%, la Direction Générale desDouanes avec près 55,51 milliards F CFA,soit 32,59% et la Direction Générale duTrésor et de la Comptabilité Publique a euà mobiliser 20 milliards F CFA, soit11,74%. Les ressources extérieures concernentessentiellement les accords et conven-tions signés avec les partenaires bilaté-raux et multilatéraux. Selon ce rapport, lesfinancements sont répartis entre les aidesnon remboursables pour un montant de70 982 345 269 F CFA, soit 41,52% et lesprêts pour 99 966 666 500 F CFA, soit58,48%. Ces ressources sont essentielle-ment destinées à l’appui budgétaire àhauteur de 55,38%, l’agriculture, 20,16%et les services sociaux à savoir l’éduca-tion et la santé avec 13,39%.Promotion du développement socialDans le secteur de l’éducation, plusieursactions ont été menées aux différents ni-veaux de l’enseignement. Au niveau del’enseignement de base, 1 570 tonnes defournitures ont été acheminées danstoutes les régions pour un coût global deplus de 2 milliards FCFA. Un montant de362 824 095 FCFA a été délégué aux ré-gions pour la réhabilitation des salles declasses et la réparation des mobiliers. Acela s’ajoute, le processus d’attributiond’un marché de fournitures scolaires d’unmontant de plus de 2,3 milliards FCFA esten cours. Ce marché concerne la réim-pression de 20 000 livres de l’éducationcivique et morale au profit des établisse-ments franco-arabes.Le personnel enseignant a été renforcépar le recrutement de 6 000 enseignantscontractuels dont 5 000 de base1 et 1 000de base2. Des dossiers pour l’intégrationde 2 500 enseignants contractuels à lafonction publique ont été présélectionnés.Par ailleurs, le rapport souligne que 5 138enseignants contractuels ont été formésen didactiques des disciplines, législationscolaire et gestion décentralisée desécoles et 200 autres formés en français.En termes d’infrastructures, un pro-gramme de construction de 3 000 classesa été élaboré dont 500 ont démarré et 2500 sont au stade d’appel d’offres. Enoutre, 23 collèges ruraux ont été créésdont : 1 à Diffa, 6 à Dosso, 4 à Maradi, 5à Tahoua, 3 à Tillabéri, 1 à Zinder et 3 àNiamey. Au niveau des enseignements moyen etsupérieur et de la recherche scientifique,des crédits ont été délégués aux universi-tés et aux régions pour une meilleure pré-paration de la rentrée scolaire etuniversitaire. Ainsi, les 3 universités ré-gionales ont reçu 340 000 000 F CFA pourla construction et la réhabilitation declasses et dortoirs. L’Université de Niameya bénéficié de 200 millions F CFA pourl’acquisition de matériels divers. Les 8 ré-gions ont reçu plus de 1,7 milliard FCFA

pour financer la construction de classes,la réhabilitation des bâtiments et des éta-blissements scolaires dans tous les lycéeset Complexe d’Enseignement Secondaire(CES). Aussi, un marché de 242 665 000FCFA a été attribué pour les commandesde manuels scolaires.Au niveau de la formation professionnelleet technique, 8 centres de formation endéveloppement communautaire, 6classes et 1 bloc administratif au lycéetechnologique de Doutchi ont étéconstruits, 6 établissements privés et 2nouveaux lycées professionnels dont, un(1) à Zinder et un autre à Tahoua ont étécréés. Des fournitures scolaires pour unmontant de 82 000 000 FCFA ont étéacheminées dans toutes les régions, desmatériels didactiques estimés à 350 mil-lions FCFA ont été fournis aux lycées etCentres de Formation Professionnelle etTechnique (CFPT), des équipements in-formatiques et mobiliers de bureaux d’unevaleur de 76 millions FCFA. A cela s’ajouteune délégation de crédit de 52 779 506FCFA pour l’achat d’accessoires divers(habillement, alimentation, couchage) auprofit des établissements à régimes d’in-ternat.Dans le secteur de la santé, les actionsmises en œuvre visent l’amélioration desindicateurs sanitaires, principalement auplan des infrastructures et des équipe-ments. En matière d’infrastructures, 1Centre Hospitalier Régional (CHR) a étéréhabilité dans la région de Tahoua. Dansla région de Maradi, 2 Centres de SantéIntégré (CSI) ont été réhabilités, 2 casesde santé transformées en CSI et 128 la-trines construites. En plus, on note lacréation et l’opérationnalisation de 2 cen-tres amis des jeunes à Kazoé et à Gouré(Zinder). Un centre d’appareillage ortho-pédique à l’Hôpital National de Niamey aété inauguré.Par ailleurs, relève le résumé du rapportpublié par le cabinet du Premier Ministre,indique que les formations sanitaires ontbénéficié d’équipements divers dont 2350kits "Consultation Prénatal (CPN)", 1200kits "accouchements", 3 groupes électro-gènes et 3 véhicules 4X4.Aussi, pour améliorer la qualité de la pres-tation des agents, un examen unique decertification en santé a été organisé et lescapacités d’environ 1367 agents de santéont été renforcées dans divers domaines.Enfin, 276 sorties mobiles, 5231 sortiesforaines et 842 sorties avancées ont étéorganisées.En matière d’emploi, un autre secteur im-portant, les résultats cumulés de janvier àseptembre 2012, montrent que 45037emplois ont été créés dont 7237 emploispermanents et 37800 emplois tempo-raires.Au plan des actions humanitaires, on re-lève que la gestion des inondations a étéau centre des préoccupations du Gouver-nement. Rappelons que ces inondationsont touché 526 952 personnes représen-tant 79 189 ménages. Elles ont causé 91pertes en vies humaines et des dégâtsmatériels énormes. Pour y faire face, sou-ligne ce document, un montant de près dedeux (2) milliards FCFA et 5 421 tonnesde vivres et d’importants biens non ali-

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La Roue de l’Histoire N°639 du 21 Novembre 2012 5

NATION

Actions posées par le Gouvernement au 3ème Trimestre 2012 :

La Primature fait le pointmentaires de première nécessité ont étémobilisés. Ce qui a permis de satisfaireenviron 80% des besoins urgents des per-sonnes sinistrés en vivres et produits nonalimentaires. Le Gouvernement a assuréla gratuité des soins pour tous les mé-nages sinistrés.Toujours sur le plan humanitaire, le Gou-vernement a initié la vente à prix modéréde 3 000 tonnes de sucre pour contenir lahausse du prix de ce produit à l'occasiondu mois béni de ramadan. Les actions réalisées dans le domaine del’hydraulique rurale et d’accès à l’eau po-table ont permis de réaliser 214 pointsd’eau modernes et la réhabilitation des153 autres. En plus, 177 points d’eau mo-dernes sont en cours de réalisation, tan-dis que 173 sont en cours deréhabilitation. En ce qui concerne l’hy-draulique urbaine, 2 nouveaux réservoirsde capacité de 3 000 m3 ont été réalisésà Niamey avec au total 43 km de conduitede distribution. Les travaux de réhabilita-tion ont concerné 7 réservoirs, 23 forageset 22 km de refoulement. Dans le domaine du logement et du cadrede vie, 21 villas sur 61 prévues pour lecompte des enseignants du SNEN ont étéréceptionnées. Dans le cadre de la miseen œuvre de la convention pour laconstruction de 5 000 logements signéeavec la société américaine "Federal", unepremière tranche de 100 logements destanding est en cours de réalisation. La mise en œuvre du programme Nia-mey-Nyala se poursuit, précise ce rapport.

D’ores et déjà, un contrat de partenariatpublic-privé de plus de 33 milliards FCFAa été signé avec le groupe espagnol Rea-limar pour la construction de 2 immeublesR+8 et un immeuble R+10 au profit del’administration et un terrain de 30 ha a étéviabilisé par la SONUCI pour la construc-tion de 1 000 premiers logements. Laconstruction de l’échangeur BoulevardMali Béro-Boulevard Zarmaganda sepoursuit avec un taux d’avancement de46%.Promotion d’une économie de crois-sance et de développement durableLes actions mises en œuvre portent es-sentiellement sur la mise en œuvre de«L’initiative 3N». Rappelons que ce pro-gramme concerne les domaines de l’agri-culture, de l’élevage et del’environnement. D’autres actions ont étéégalement menées, notamment dans lesdomaines des infrastructures routières eténergétiques, des recherches minières,des transports, du commerce, du tou-risme, de l’artisanat et de la communica-tion.D’abord dans le domaine de l’agriculture,les principales actions menées ont portésur le suivi de la campagne agricole, lalutte contre l’insécurité alimentaire, la miseen place des Kits et l’accroissement dessuperficies irriguées. Dans le cadre dusuivi de la campagne agricole, il a été re-levé des cas d’inondation des cultures etdes attaques parasitaires ont été signa-lées dans toutes les régions du pays. Poury faire face, 30560 ha ont été traités sur

40867 ha infectés. Pour soutenir les producteurs ruraux, il aété mis en place 1400 tonnes de riz, 2000tonnes de céréales issues du Stock Na-tional de Sécurité (SNS), et 33900 tonnesde céréales sous forme de distributionsgratuites de vivres et transferts moné-taires. Pour améliorer le rendement descultures pluviales et faciliter l’accessibilitéet la disponibilité des céréales, des kitsont été mis en place. Ainsi, pour les kitscommunaux, 8 magasins de stockage ontété construits dont 2 équipés. Pour les kitsvillageois, 168 boutiques d’intrants ont étéconstruites dont 167 équipées avec unstock initial de 206,75 tonnes. A ces équi-pements s’ajoutent la construction de 102banques céréalières dont 45 sont équi-pées avec un stock de 530 tonnes et 72magasins de warrantage ont étéconstruits et équipés. Pour les kits mé-nages, 50,1 tonnes de semences et d’en-grais ont été mises à la disposition desproducteurs agricoles.Dans le cadre de l’accroissement des su-perficies irriguées, 30 micros projets d’irri-gation ont été financés. 693 ha de terresont été réhabilités à Kourani Baria, dansla région de Tillabéri, 225,5 ha de nou-velles terres mis en valeur pour la petiteirrigation dont 100 ha pour Dosso, 46 pourTillabéri et 79,5 ha pour Tahoua. 5 ha ontété mis en valeur pour la grande etmoyenne irrigation du Centre de Lossa,dans la région de Tillabéri, 2 seuilsd’épandage aménagés à Badam 1 etBadam 2, dans la région de Tahoua, et

2275 motopompes mises en place dont1375 à Maradi, 860 à Tahoua et 58 à Til-labéry, en vue de préparer la campagnede culture de contre saison.Dans le domaine de l’élevage, les princi-pales actions réalisées portent sur la miseen place de 2612 tonnes d’aliments de bé-tail dont 1867 pour Maradi, 539 pourDosso et 206 à Niamey, la création d’uneunité de production laitière d’un montantde 5 644 694 F CFA à Timéré dans la ré-gion de Niamey et la ratification d’uneconvention d’un montant de 922 249 020FCFA, relative à la réalisation de 11fermes modernes. Dans le cadre del’amélioration des races locales, 3 000chèvres rousses ont été diffusées à Ma-radi. En outre, pour la sécurisation de lamobilité pastorale, 867 Km de balise ontété réalisés et 610 ha de terres dégradéesont été restaurés dans la région de Dosso.Sur le plan de la gestion de l’environne-ment, plus de 11 ha de terres dégradésont été traités, 70 ha de dunes sont fixésdans la région de Diffa et 220 ha deplantes faucardées dans la région de Nia-mey. Ces actions ont permis de restaurerla base productive et améliorer la produc-tivité des sols. Dans le même volet, plusde 7 millions de plants ont été produits.Des arbres ont été plantés sur une super-ficie de 37 964 ha au cours du trimestre.

Lamine Souleymane

Le Fonds des Nations Unies pour laPopulation (UNFPA) en collaborationavec le Ministère de la Population, dela Promotion de la Femme et de la Pro-tection de l’Enfant, a organisé le jeudi14 novembre 2012 un déjeuner depresse au Grand Hôtel de Niamey.Cette rencontre avec la presse s’estdéroulée en présence de la Représen-tante Résidente de l’UNFPA au Niger,Monique Clesca et de plusieurs invitésdont la Ministre de la Population, de laPromotion de la Femme et de la Pro-tection de l’Enfant par intérim. Il s’agis-sait pour l’UNFPA de faire l’Etat deslieux des politiques, la vulgarisationdes programmes, etc!Faire l’état de la population au Niger en2012 et les politiques conséquentes àenvisager tel était l’objectif majeur decette rencontre avec la presse. A ceteffet, deux exposés ont été présentésau parterre des journalistes présentspar des experts en la matière. Il s’agitde «la population du Niger : consé-quences de la croissance démogra-phique au Niger » et l’autre sur «la

planification familiale ». Les résultatsde l’enquête démographique et de lasanté avaient déjà mis en évidence untrès faible niveau d’utilisation contra-ceptive d’au moins de 50% pour lesméthodes modernes parmi les femmesen union. Par contre, l’enquête démo-graphique et de santé à indicateursmultiples, cette fois-ci réalisée en 2006a fait observer les données suivantes :72% des femmes en union connais-sent au moins une méthode modernede contraception ; la prévalencecontraceptive est 6 fois plus élevée enmilieu urbain qu’en milieu rural, avecrespectivement un taux de 18% contre3% ; la prévalence contraceptive desfemmes en union est de 11% pourtoutes les méthodes, et seulement 5%pour les méthodes modernes, la pro-portion des naissances qui se produi-sent avant 3 ans est de 61%. Selonune autre enquête réalisée en 2010, laprévalence contraceptive indique quele taux de contraception moderne estencore bas, car il est de 16% seule-ment. Le Niger dispose aujourd’hui de

l’un des taux de croissance les plusélevés au monde, malgré tous les ef-forts que les autorités sont entrain dedéployer dans la sensibilisation. No-tons que la présentation de ce rapportsur l’état de la population au Niger, pré-senté par l’UNFPA, est une suite lo-gique de celui que la mêmeorganisation présente chaque annéesur l’état de la population mondiale.Cette année, le thème retenu est : «ouiau choix, non au hasard : planificationfamiliale, droits de la personne et dé-veloppement». Une analyse de ce do-cument, fait apparaître que desprogrès considérables ont été réalisés

dans le monde pour faciliter l’accès etl’utilisation de la planification familiale,même si beaucoup reste à faire. On re-tiendra, qu’aujourd’hui environ, 1,5 mil-liards des femmes en âge de procréerdans les pays en développement, 867millions ont besoin d’espacer leursnaissances, mais seules 645 millionsd’entre elles utilisent une méthodecontraceptive moderne, 222 millionsdes femmes ont un besoin de planifi-cation familiale non satisfait et 18%des femmes mariées ont un besoinnon satisfait de contraception mo-derne.

Abdou Mahamane

Rapport sur l’état de la population au Niger :

L’UNFPA dresse le bilan

FAIRE PART DE NAISSANCEM. Siradji Mamane

SG des revendeurs de journauxEt Mme née Binta Habou

Ont la joie de vous faire part de la naissance d’une fille dans leur foyer lesamedi 17 novembre 2012. Le Bébé et les parents se portent bien. Lebaptême aura lieu Incha Allah le samedi 24 novembre 2012 à leurdomicile sis au Quartier Boukoki 3, Ecole Askia, Samaria, 150maprès le domicile de Moussa Poussy. Contact : 96 49 94 20

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SOCIETE

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Programme des journalistes Edward R. Murrow 2012

Trois semaines aux USALe Département d’Etat des Etats-Unisd’Amérique a réuni du 29 octobre au 16 no-vembre 2012 quelques 130 journalistes ve-nant de 90 pays de par le monde pourparticiper à la 7ème édition du ProgrammeEdward R. Murrow, du nom d’un célèbrejournaliste américain, qui s’est illustré dansles années 50 par son honnêteté, son cou-rage et sa clairvoyance dans le traitement del’information.C’est à Washington DC, la capitale de la Na-tion que les différents participants à ce pro-gramme ont été accueillis par lesresponsables du programme parrainé par leDépartement d’Etat et administré par l’Insti-tute of International Education (IIE). Ville enpleine expansion, siège du pouvoir législatif,du gouvernement, elle abrite la MaisonBlanche, le Capitole, le Pentagone, le siègede la Banque Mondiale, du Fonds MonétaireInternational et des grandes universités etde nombreux monuments reflétant l’Histoiredes Etats-Unis d’Amérique. Les ressourcesculturelles de Washington sont réputées àl’échelle planétaire. La ville renferme desgrands musées comme le Musée de l’his-toire américaine, le Newseum, celui de l’his-toire naturelle, la Smithsonian Institution, lagalerie d’Art Nationale, etc!Les participants ont eu droit à des visites surles différents sites historiques de cettegrande ville où ils furent émerveillés par l’at-tachement des populations à leur passécommun et à leur détermination d’aller del’avant. A Washington DC où se sont ouvertsles travaux de la 7ème édition du pro-gramme Murrow, les participants ont eu unaperçu du fédéralisme américain, du sys-tème de gouvernement, sa nature décentra-lisée et le processus décisionnel à différentsniveaux du gouvernement. D’autres théma-tiques relatives à la diaspora africaine auxEtats-Unis, à l’environnement, aux droits del’homme, à la liberté de la presse, au jour-nalisme américain ont été développées pard’éminents chercheurs au départementd’Etat. C’est surtout l’intervention de BobWoodward, éminent journaliste bien connudans l’affaire «Water gate» qui a émerveilléles participants.Un partage d’expériences sur trois semainesqui a permis aux journalistes sélectionnésdans ce programme de découvrir les forceset les faiblesses de la première puissancedu monde. Toutes choses qui ont permis àla plupart des participants un changementde perception sur l’arrogance américaine, lerôle de gendarme du monde, le racisme, laviolence. Trois semaines qui ont permis dedécouvrir un peuple fier de son passé, fierde son système de gouvernance politique,un peuple ouvert, accueillant, tolérant quicroit aux valeurs de liberté, de démocratie,d’entreprise et résolument engagé à forgerune Nation paisible.USA/Nouvelle Orléans : Une ville toujoursen fêteLa délégation des journalistes de l’AfriqueFrancophone composée de 17 personnesavait été dirigée, après l’étape de Washing-ton DC, sur la Nouvelle-Orléans et Bâton-rouge dans l’Etat de Louisiane où elle aséjourné du 03 au 08 novembre 2012. Si-tuée dans l’Etat de la Louisiane, aux EtatsUnis, la ville de la Nouvelle Orléans rappellebien au monde le terrible ouragan Katrinaqui a affecté cette région en 2005. Abritantune population de 223.338 habitants, laNouvelle-Orléans, bordée au Nord par le lacPontchartrain est équipée d’un systèmecomplexe de digues et de pompes destiné àempêcher la ville de sombrer dans le deltadu Mississipi.Ville touristique, son centre de gravité, tou-jours très animé, reste le quartier français ouvieux carré, initialement crée par les fran-çais. La commission du vieux Carré, crééeen 1937 afin de sauvegarder la partie histo-rique de la ville, est l’une des premièrescommissions des Etats-Unis et fait figure demodèle national. Le quartier est réputé pourson architecture influencée par les françaiset les espagnols, mais aussi par son jazz,

ses épiceries et ses galeries d’art, ses fa-meux restaurants et son marché français.La Nouvelle-Orléans est peut-être davan-tage connue comme étant la ville du Carna-val, du festival de Jazz, le théâtre et lepreservation hall. Pas moins de six grandesmanifestations culturelles par an.Secouée par l’ouragan Katrina en 2005, laville de la Nouvelle-Orléans a progressive-ment repris son visage même si à certainsendroits les séquelles de ce drame restentindélébiles. Les populations attachées àcette ville historique où l’ambiance à la rueBourbon est permanente et où l’art est restéintact, vaguent à leurs occupations écono-miques et sociales, tournant progressive-ment la page sombre de Katrina. Toutechose qui témoigne de la volonté de cet Etatà surmonter les défis naturels et à conser-ver son authenticité. Mais c’est surtout à Bâton-Rouge, la capitalede la Louisiane que les journalistes ontéchangé sur le système électoral américain.Hébergé à Cook hôtel, un hôtel logé sur lecampus de la Louisiana State University, lesjournalistes de l’Afrique francophone ont euplusieurs séances de travail avec les étu-diants et les enseignants de la ManshipSchool of Mass Communication sur la déon-tologie et l’éthique en journalisme, l’utilisa-tion des nouvelles technologies, lacouverture médiatique de la campagne élec-torale.Le 6 novembre 2012, jour de l’élection desreprésentants locaux, étatiques et natio-naux, y compris le Président des Etats-Unis,une nuit électorale a été organisée à l’inten-tion des journalistes qui suivaient sur desécrans géants les résultats des urnes. Toutallait vite, et les sondages qui annonçaientauparavant des résultats serrés allaient êtredémentis avec la victoire écrasante du Pré-sident sortant Barack Obama auquel les par-ticipants au programme manifestaient unesympathie à peine contenue.Las-Vegas : la ville qui donne des ver-tigesAutre étape des journalistes de l’Afriquefrancophone au cours du programme Mur-row fut Las-Vegas dans l’Etat du Nevada oùla délégation a séjourné du 08 au 13 no-vembre 2012. Pour la plupart des journa-listes qui ont découvert cette ville situéedans le désert, ils ont été impressionnés parla taille des buildings et la vie qu’on n’y mènedans cette ville qui fonctionne 24h/24h et7j/7. La plupart des hôtels de cette ville quiabrite 150.000 chambres d’hôtel et2.000.000 d’habitants sont également descasinos, de véritables machines à sous. Denuit comme de jour, des milliers de per-sonnes jouent dans les casinos espérantfaire fortune. Ces joueurs accrochés à leursmachines, cigarette en main et bière de l’au-tre n’ont aucune notion du temps. Gagner ouperdre peut seulement les ramener à la nor-male. La ville grouille à chaque instant demonde et très facile dans ces conditions depasser des jours sans dormir. Las-Vegas,c’est aussi une destination phare des visi-

teurs internationaux (30 millions de visiteurspar an). Le couloir touristique bien conçuabrite des curiosités tels que les fontainesdu Bellagio, les jardins botaniques, les spec-tacles du cirque du soleil, l’exposition du leTitanic, le spectacle sur les pirates, etc.Pour celui qui se rend dans cette ville pour lapremière fois, il a l’impression que Las-Vegas se limite uniquement aux casinos,aux jeux et aux spectacles. Mais derrièrecette première impression se cache une viesociale à laquelle les journalistes de l’Afriquefrancophone ont eu droit à travers des thé-matiques relatives à l’évolution démogra-phique et l’impact des communautésminoritaires, aux libertés publiques et défisdes communautés défavorisées, à l’impactde la croissance sur l’environnement et aulogement. Mais c’est surtout les visites auNevada Partnership for homeless youth, augrand Canyon au sein de la tribu indienneHualapaï, au Southern Nevada water autho-rity, à la Springs preserve qui ont édifié lesjournalistes sur l’autre visage de Las-Vegasoù le système de la télévision publique joueun rôle de premier choix dans le systèmeéducatif et où la gestion de l’eau est ration-nalisée dans cette oasis du désert. L’autrevisage aussi, c’est surtout le soutien auxSans domicile fixe accueillis par CathoilcCharities et les échanges chaleureux avecBob Fisher, président de l’Association desjournalistes de Las-Vegas qui a réunis dansun cadre convivial journalistes de l’Afriquefrancophone et journalistes de Las-Vegas.

Clôture du Programme à Chicago villed’ObamaC’est à Chicago dans l’Illinois que les tra-vaux de la 7ème édition du programme Mur-row se sont clôturés. La cérémonie a étéprésidée par l’honorable Gouverneur de l’Il-linois, Pat Quinn, qui s’est félicité de l’hon-neur qui a été fait à la capitale de son Etatd’accueillir les 130 journalistes de ce pro-gramme. Il saluera le métier et encourageratous les participants, individuellement et col-lectivement, à participer au renforcement dela démocratie et de l’Etat de droit dans leurspays respectifs. Le Gouverneur de l’Illinoisqui s’est prêté aux questions des journalistesa effectivement reconnu la sale réputationque traîne la 3ème plus grande ville desEtats-Unis, à savoir Chicago dont deux desanciens Gouverneurs se trouvent actuelle-ment en prison pour des actes de corruption.Mais, le gouverneur va affirmer sa détermi-nation à tourner cette page sombre de cecentre international de finances, de com-merce, de télécommunications, d’éducation,d’architecture et de transport. Il profitera dela tribune pour inviter les investisseurs qui ledésirent, d’où qu’ils viennent à venir investirdans l’Etat qu’il dirige. L’Illinois, c’est aussil’Etat dans lequel le Président Obama amené sa carrière politique, notamment àChicago. L’ensemble des journalistes duprogramme profiteront de ce séjour à Chi-cago pour échanger sur des «réflexions per-sonnelles sur la vie d’un journaliste» et sur«et sur le visage international du journalisme», ainsi que sur les élections américaines de2012.Les travaux du groupe des journalistes del’Afrique Francophone seront sanctionnéspar la remise des certificats de participationpar Mme Katherine Diop, responsable duProgramme, section Afrique au Départementd’Etat, en présence de Emily Volp, Respon-sable en chef du programme au titre de l’Ins-titute of International Education (IIE).L’occasion a été mise à profit par les partici-pants pour saluer le professionnalisme detoute l’équipe qui les a assistés au cours dece séjour, principalement Mme KhaterineDiop du Département d’Etat, M. Peter Bludset Mme Marie Claude Pippit de l’administra-tion de l’interprétariat, M. Latif Ndiaye etMme Isabelle Parfait, les deux infatigablesinterprètes simultanés ainsi que tous les res-ponsables de l’IIE, auxquels ils ont rendu unvibrant hommage.

Laoual Sallaou Ismaël

Clôture des travaux du Groupe francophone à Chicago

Le mardi 20 novembre 2012, les étudiants del’Université Abdou Moumouni de Niamey ontobservé une suspension des cours danstoutes les facultés pour permettre au dialoguede prévaloir dans un premier instant avantqu’ils ne reviennent à la charge. Ils entendenthausser le ton, si leurs revendications ne sontpas prises au sérieux par le gouvernement. Acours d’un point de presse, animé le lundi 19novembre 2012, le secrétaire général del’Union des étudiants nigériens à l’Universitéde Niamey (UENUN) a indiqué que les délé-gués et autres responsables ont été instruitspar la structure syndicale pour prendre des dis-positions et assurer l’effectivité du boycott desactivités académiques dans les différents dé-partements. Circonspects jusqu’ici au sytème‘’Licence-Master-Doctorat’’ (LMD) institué de-puis 2008 par l’Université de Niamey, ils dé-plorent la lenteur dans l’achèvement desannées académiques qu’ils considèrentlongues, comparées à celles dans les institutsprivés d’enseignement professionnel. Le se-crétaire général a donné les exemples des Fa-cultés d’Agronomie et des Scienceséconomiques et juridiques où 60% d’ensei-gnants sont vacataires, notamment, où l’annéeacadémique s’allonge et se rallonge de plu-sieurs mois, pour expliquer cet état de fait.

Pendant que certaines facultés ont débuté lescours de la nouvelle année académique 2012-2013 depuis la semaine dernière, les deuxn’ont pas jusque là achevé l’année acadé-mique 2011-2012. En vérité, cette situation estdue au fait que beaucoup d’enseignants sontpartis carotter ailleurs, plusieurs autres ont étéenrolés dans la gestion des affaires publiquesque le cumul de fonction ne pourrait résoudre.Face à cette situation, Mahamadou Djibo Sa-maïla pointe du doigt certains enseignantschercheurs habitués à l’abstéisme de plus enplus chronique, orientés plutôt vers la re-cherche des dividendes que de dispenserleurs cours, entraînant, du coup, l’accusationd’un retard que rien ne peut expliquer. Depuisquelques années, les étudiants revendiquaientun audit du système LMD que beaucoup,d’étudiants et enseignants chercheurs, n’arri-vent pas à maîtriser ou cerner les contours,outre les difficultés dans son application liéesau manque d’enseignants, d’infrastructures etde ressources. Entre temps, la situation au ni-veau des instituts universitaires de technolo-gie, où les enseignants étaient il y a quelquessemaines en débrayage, la situation n’estguère réluisante.

Situation académique à l’Université de Niamey :Les étudiants décrètent une journée de suspension

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7La Roue de l’Histoire N°639 du 21 Novembre 2012

ANNONCE

BCEAO

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La Roue de l’Histoire N°639 du 21 Novembre 20128

SOCIETE

22ème journée africaine de la statistique :La campagne de sensibilisationsur le 4ème RGP/H 2012 lancée

L’Institut National de la statistique (INS) acélébré ce 18 novembre 2012, la 22èmejournée africaine de la statistique, cou-plée avec le lancement officiel de la cam-pagne de sensibilisation sur le 4èmeRecensement Général de la Populationet de l’Habitat 2012. Le Ministre des fi-nances, M. Gilles Baillet a rehaussé desa présence, la journée «Portes ou-vertes» organisée à cet effet. Plusieurs manifestations étaient au pro-gramme de la célébration de cette22ème journée africaine de la statistique.Il s’agit de la conférence publique sur lethème : «utilité et importance des don-nées du 4ème RGPH », le point depresse du Directeur Général de l’INS,l’état d’avancement des activités prépa-ratoires du 4ème RGPH, et le clou deces activités était la journée «Portes ou-vertes » organisée le 19 novembre 2012dans l’enceinte de l’Institut National de laStatistique. A cette occasion, le DirecteurGénéral de l’INS, s’est longuement ap-pesanti sur l’importance de cette jour-née, pour les statisticiens africains, avantde remercier les uns et les autres, enparticulier les autorités politiques, pourleur implication dans les préparatifs et laréussite du 4ème RGPH 2012, dont lacampagne de sensibilisation est lancéeaujourd’hui. Après l’adoption du décret,en janvier 2011, portant 4ème RGPH enconseil des ministres, le Ministère des fi-nances a chargé l’INS à travers le BCR(Bureau Central de Recensement), dontle mandat est de préparer, exploiter, ana-lyser, publier, diffuser et exécuter les ré-sultats du 4ème RGPH 2012 de semettre à la tâche. C’est pourquoi, dansson intervention au cours de cette céré-monie, le Ministre des finances a re-connu l’importance de la campagne desensibilisation, car elle constitue unmaillon indispensable dans toute activité

requérant l’adhésion de la population. Le4ème RGPH, poursuivra le Ministre, estla seule occasion ou chaque résident ouchaque résidente répondra aux ques-tions posées en vue de la collecte desdonnées socioéconomiques. Ainsi, enapplication de la loi N°2004-011 du 30mars 2004, les renseignements indivi-duels d’ordres économiques, ou finan-ciers figurant sur les questionnairesd’enquête, les recensements statistiquesne peuvent en aucun cas être utilisés àdes fins de contrôle fiscal, économique,ni à des fins de recherche de la part desautorités administratives, politiques, mili-taires, policières ou judiciaires. Ils ne ser-vent qu’à l’établissement des tableauxstatistiques anonymes de défis à releveret de produire des données de meilleurequalité que les opérations similaires pas-sées de 1977, 1988 et 2001. L’adhésionde tous et de chacun, nous permettra derelever ce défi, a-t-il indiqué. D’une meil-leure connaissance de l’effectif de notrepopulation, sa représentation selon uncertain nombre de caractéristiques, dé-pendront dans une large mesure la jus-tesse des mesures que les décideursauront à prendre à tous les niveaux. Enmarge de cette cérémonie de lancementde la campagne de sensibilisation sur le4ème RGPH 2012, l’Association desfemmes de l’Institut National de la Sta-tistique, a symboliquement remis desdons aux veuves et familles de leurs ca-marades disparus et à la Morgue de l’hô-pital National de Niamey. Une visiteguidée des stands des travaux de l’Insti-tut, agrémentée par une animation de latroupe Sôgha qui a dédié en exclusivitéune chanson au 4ème RecensementGénéral de la Population et de l’Habitat2012, ont sanctionné la fin de cette jour-née «Portes ouvertes ».

Abdou Mahamane

Du 15 au 17 novembre 2012, s’est tenu à labibliothèque Cheick Anta Diop d’AlternativeEspaces Citoyens, un atelier de renforce-ment des capacités des journalistes de lapresse écrite et en ligne, publique et privéesur les questions de migrations. C’est le se-crétaire Général d’Alternative Espaces Ci-toyens, Moussa Tchangari qui a présidé lacérémonie d’ouverture de cet important ate-lier. Regroupant une vingtaine de partici-pants, venus aussi bien de Niamey que del’intérieur du pays, cet atelier revêt une im-portance certaine pour les hommes des mé-dias, car le sujet est très peu traité pour nepas dire absent des colonnes des journauxnigériens.Avec presque 214 millions de migrants in-ternationaux dans le monde, ils occupe-raient aujourd’hui le cinquième rangmondial, s’ils devraient constituer un pays,dont 49% sont de sexe féminin. C’est pour-quoi, les questions migratoires font partieaujourd’hui des principaux sujets de préoc-cupation des autorités, des citoyens et desmédias. L’organisation de cet atelier de for-mation s’inscrit dans le cadre du programmerégional (Niger, Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire)Loujua Toukaranké portant sur la théma-tique des migrations. Contribuer à une meil-leure compréhension des enjeux desmigrations par le public à travers l’améliora-tion du traitement médiatique des migrationspar nos médias tel est l’objectif de cet ate-lier. A cet effet, plusieurs thématiques ontété débattues à savoir : aperçu des mouve-ments migratoires et nouvelles tendancesdes migrations ; les politiques migratoires enAfrique et en Europe et moyens de lutte ; les

instruments juridiques de protection desdroits des migrants ; Enjeux de migrationset actions menées par la société civile :focus sur Sahel et le Maghreb ; protocole dela CEDEAO sur la libre circulation des per-sonnes et des biens ; approche communede la CEDEAO sur les migrations ; traite-ment médiatique des migrations ; présenta-tion de la campagne de plaidoyer sur leprotocole de la libre circulation des per-sonnes et des biens de la CEDEAO.Des échanges et débats très fructueux ontsanctionné chaque exposé, en témoigne lesquestions posées qui, pour approfondirleurs connaissances qui pour apporter descontributions. Ainsi, comme l’a souligné leSecrétaire Général de Alternative EspacesCitoyens, Moussa Tchangari, au Niger,beaucoup de nos compatriotes dépendentdans une large mesure de revenus envoyéspar nos migrants établis ailleurs. On estimeaujourd’hui à plus de 325 milliards de dol-lars US de fonds rapatriés par les migrantsdans les pays en développement en 2010.Ce qui du coût entraine la mobilité humainemême si les raisons de départ sont nom-breuses et multiples. Les barrières, la ré-pression, les conditions d’accès auxdocuments de voyage vers les pays tierssurtout dans les pays du Nord, ont montréleurs limites, beaucoup de migrants aux pé-rils de leurs vies sont sur les routes bravantparfois le désert, les mers, les forêts et au-tres à la recherche d’une vie meilleure et dé-cente. Lever les barrières, car tout individuest citoyen du monde, car même établi ail-leurs, le migrant à droit à la protection.

Abdou Mahamane

Atelier à Alternatives Espaces Citoyens : Outiller les journalistes sur les questions de migration

Messieurs les administrateurs de la Société d’Exploitationdes Eaux du Niger (SEEN) sont priés de bien vouloir as-sister à la réunion du Conseil d’Administration qui se tien-dra à Paris (France) au 52 rue d’Anjou – 75008, le Mardi18 décembre 2012 à 14h30 salle 531 afin de délibérer surl’ordre du jour suivant :1-Approbation du procès-verbal du précédent Conseild’Administration en date du 04 juin 2012 ;2-Activité de la SEEN au cours des neuf mois de l’exer-cice en cours ;3-Suivi de l’exécution du budget de l’exercice 2012 ;4-Présentation du projet du budget pour l’année 2013 ;5-Questions diverses.

Le président du Conseil d’Administration

Avis de convocation

COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DE LA JUSTICESous le haut patronage de Son Excellence MonsieurIssoufou Mahamadou, Président de la République,Chef de l’Etat, Président du Conseil Supérieur de laMagistrature, le Ministère de la Justice organise ‘’lesEtats Généraux de la Justice’’ du 26 au 30 novembre2012 au Palais des congrès de Niamey.

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9La Roue de l’Histoire N°639 du 21 Novembre 2012

SOCIETE

De façon subtile, notre pays vient deperdre le siège du Holding du groupeBRS. C’est bien ce qu’il faut compren-dre de l’avis conjoint du projet de fu-sion – absorption, paru dans lesjournaux de la semaine dernière.Selon cet avis datant du 9 novembre2012, la Banque Régionale de Solida-rité de Côte d’Ivoire absorbe le Hol-ding du Groupe BRS avec ses 8filières, implantées dans les différentspays de l’espace UEMOA, pour direles choses terre-à-terre. Une filiale quiabsorbe un groupe. Sic ! Mais là n’estpas le problème. La question se poseplutôt sur les raisons du choix de laCôte d’Ivoire et le silence inexplicabledes autorités de notre pays face àcette arnaque. On se rappelle un peude toutes les péripéties qui ont entourécette initiative des chefs d’Etat de lacommunauté de l’UEMOA et surtoutde l’espoir immense suscité par cegroupe au niveau des différents pays.Car, l’objectif principal qui lui était as-signé était la lutte contre la pauvreté etle chômage endémique des jeunesdans tous les pays membres. Cetteinitiative sous régionale a été présen-tée avec fracas au regard de la pleine

de nos chefs d’Etat et particulièrementcelle du Président nigérien d’antan M.Tandja Mamadou qui s’était mis àl’avant-garde de cette mission. Mal-heureusement, cette ambition a tournécourt et le groupe BRS est aujourd’huidans la banqueroute parce que le der-nier rapport d’activités indique que lepassif de toutes les filières est étran-gement négatif. Néanmoins, le Nigersemble-t-il, a la situation la moins ca-hoteuse dans ce sombre tableau.Alors pourquoi diable la Côte d’Ivoireviendrait-elle nous ravir la vedette pourravaler le groupe et emporter le siègedu holding à Abidjan ? Ce siège ob-tenu de haute lutte face aux candida-tures de la Guinée Bissau et du Bénin,est toujours compté dans le quota duNiger chaque fois qu’il s’agit de la ré-partition des postes et avantages dansl’espace UEMOA entre les différentspays membres. Il en a été le casquand M. Alio Badjo Gamatié a vouludu poste du gouverneur de la BCEAOet quand notre compatriote Bada-massi Annou Mahamane a postulépour être le président de la commis-sion de l’UEMOA. Plus grave encore,nous apprenons que la banque absor-

bante de la Côte d’Ivoire a l’intentionde créer trois filiales uniquement, à sa-voir en Côte d’Ivoire, au Bénin et auTogo. Pour les cinq autres pays del’UEMOA, dont le Niger, la banqueivoirienne entend créer des succur-sales, sans conseil d’administration,sans capital exigé par la BCEAO d’unmontant de 2 milliards. Ces succur-sales qui ne sont ni plus ni moins desagences auront juste des petites dota-

tions pour leur fonctionnement. Ainsi,notre pays vient d’être dépossédé d’unavantage qui lui revient pourtant dedroit selon la pratique dans l’espaceUEMOA où chaque pays se bat pourgarantir ses intérêts et les intérêts deses compatriotes. Espérons seule-ment que nos dirigeants sauront taperdu poing sur la table pour que le Nigerrentre dans ses droits.

Yahaya Garba

Le Niger perd le siège du Holding du Groupe BRS

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