, Sortie rituelle à Covazet. Mise en images : Julien Carcasona-Llaury.

Lundi, 16 juin 2014Sortie organisée chaque année, rituellement au mois de juin... au moment où les rhododendrons débutent leur floraison, où le temps est souvent au beau et où la prairie de Covazet est riche de toutes ses fleurs estivales : Arméria, Genêt sagitté, Scabieuse, Lottier corniculé, Renoncule (à fleurs de pêcher, fausse raiponce, âcre...), Grassette, Bistorte, Eglantier, Pigamon à feuilles d'Ancolie, Vesce cracca, Oeillets divers... j'en passe et certainement des plus belles.Jacotte et Georges tiennent absolument à respecter ce rite auquel s'ajoutent, fin juin, la sortie jusqu'à la Balmette des Madres et la grillade finale réunissant tous les membres- fussent-t-ils handicapés temporaires, allergiques aux pollens ou peu assidus- de la confrérie des marcheurs « del carrer de la font de les senyores ».

Participants : la Jacotte, en Georges i llur filla Julie... els caps de colla, en René de les hortalisses, la Renée un cop de l'estany, un cop de la carretera del coll, Maryanne la viatgèra, l'Anna, el Albert, el Robert i dos amigues dels Països Baisos, la Monique del carrer del jutge, l'Armelle i en Serge de Perpinyà, el Juan del espai (espace) méditerraneo, en Jojo i la Geneviève de l'oliveta de Canohés, la Jos i la Laurette que sempre troban bolets, el Jutge meitat Mosset, meitat Guadeloupe, els Dors que son britànics i Jo qu'estic de Sant Estève i de Mosset.

Sites et édifices intéressants(toujours d'après moi) dans l'ordre de la balade démarrant du col de Jau.

Piste forestière communale reliant le col au refuge ; cette piste, éminemment touristique, serpentant dans une forêt au sous bois enchanteur (dans le sens où je m'attends à y découvrir -quelle que soit la saison- claps de cèpes et giroles, hardes de cerfs, hordes de sangliers voire le petit poucet ou blanche neige...) cette piste, dis-je, mériterait bien d'être entretenue.Refuge du Caillau non encore réhabilité- cela ne saurait tarder, n'est-ce pas ?- mais orné de la plaque honorant le Docteur Goujon et ses camarades résistants fuyant le STO dans les années 40-45 ; sur place, rencontre avec un maréchal-ferrant mobile ferrant deux chevaux de selle appartenant au vacher lequel résidedans une petite maison en pierre de taille, maison flanquée d'une grange dont l'intérieur est voûté.La Jasse où se retrouvait naguère,à date fixe, la plupart des éleveurs de bovins de la région ; objet de la rencontre : la reproduction du cheptel conflentois. Subsistent de ces temps anciens trois ou quatre piliers cylindriques maçonnés derniers vestiges de l'immense foirail couvert dont les limites sont toujours inscrites sur la carte IGN ...L'ancienne piste du chemin de fer étroit sur lequel circulait le Decauville du Baron de Chefdebien faisant le va-et-vient *carrière de talc-gare de Covazet (après celle d'Estardé) ; après trois quarts d'heure de marche, cette piste est coupée par le torrent de Can Reg qui nous a contraint (comme chaque année) à faire les équilibristes sur des troncs incertains ou à patauger dans le courant glacial.*Si le trajet carrière-trémie de Covazet, trajet plutôt en pente douce, s'effectuait grâce à la petite loco, la dernière partie du trajet retour (à vide) s'effectuait grâce à la vitalité d'une paire de vaches.Le Coll del tourn avec sa barrière sophistiquée ; c'est là que nous avons tiré notre repas du sac et que Georges a constaté l'absence de son outil magique : l'appareil photographique abandonné sur l'ordinateur.Puis nous revoilà sur l'ancienne voie ferrée dont il ne reste plus trace... élargie qu'elle a été à grands coups de pelleteuse laquelle a laissé des traces indélébiles sur les magnifiques -par leur taille et leurs cristaux brillants- chaos granitiques formant talus.Nous voilà au pied de la fameuse ferme de Covazet ; toute en longueur, elle domine la prairie qui se déploie depuis l'ancienne trémie jusqu'aux avens qui s'ouvrent dans la veine de cipolin (marbre blanc) rencontrée déjà sur les hauteurs et que l'on peut retrouver tout en bas dans la vallée, au delà de la grotte des Encantades (des fées) et du lit de la Castellane...Et c'est la marche de retour, facile ! elle suit la courbe de niveau et pourrait s'avérer fastidieuse par sa longueur ! heureusement, les discussions ponctuées d'éclats de rire vont bon train... tiens ! un arbre abattu au travers de la piste ... puis la barrière métallique limitant le domaine privé... enfin la lecture des multiples pancartes interdisant cueillette de fruits sauvages, récolte-même parcimonieuse- de champignons...mais autorisant les ayants droit à tirer à balles réelles sur le grand gibier dès le 1° juin......tout cela fait qu'on ne voit pas le temps passer et que, tout étonné, l'on se retrouve au débouché de la piste sur la route du col ... la longue et belle marche est terminée...

Premiers rhododendrons. Pigamon à feuilles d'Ancolie.

Lupin du refuge. Tapis de Rhinanthes et Renoncules.