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Dr. Émile Junes T he S avoisien étude sur la circoncision rituelle en I sraël La prière : « je suis circoncis... J’ai vraiment pas de peau ! » III – circoncision et législation rabbinique

Junes Emile (Dr.) - Etude Sur La Circoncision Rituelle en Israël

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Extrait 3 de 5, pages 145 à 157 de la revue d’Histoire de la médecine hébraïque - n° 22 (7e Année, n° 3) Juillet 1954 - Rédacteur en chef Dr. Simon. Rédaction  :56, Rue de Clichy, — paris 9eINTRODUCTIONNous avons vu combien sont peu nombreuses les directives que l’on peut demander à la Tora en ce qui concerne la circoncision. Elles ont dû se montrer à elles seules singulièrement insuffisantes, pour peu qu’on imagine la très grande variété de cas qui, depuis la clôture du canon biblique, n’ont certainement pas manqué de se présenter dans la pratique courante. Il n’est donc pas étonnant que, presque aussitôt après, il ait fallu les compléter par toute une série de prescriptions orales qu’un long usage a fini par sanctionner. Comme, le plus souvent, elles n’offraient aucune base apparente dans la Loi Écrite, on s’est trouvé dans l’obligation, afin de les imposer définitivement au peuple, d’établir que le Texte Saint les contenait en germe ou, si l’on préfère, qu’elles y étaient déjà figurées, sinon en termes explicites, du moins en esprit, sous forme d’indices ou d’allusions.Ce fut là l’œuvre des Tannaïtes et des Amoraïtes ; savants rabbins qui, pendant près de cinq siècles, de 70 à 500 ans après J. -C., d’abord dans la Mishna, puis dans le Talmud, se sont efforcés, non seulement de rattacher à l’Écriture des lois et des instructions léguées de bouche en bouche, mais encore, grâce à une étude assidue des textes et de la tradition, de répondre par eux-mêmes, sans ambiguïté, à certaines questions auxquelles personne n’avait encore pu donner de solution satisfaisante. Travail gigantesque et méritoire, mais où, précisément, à cause du nombre considérable de ses rédacteurs successifs, et aussi à cause de l’évolution constante des mœurs et des coutumes, les décisions les plus contradictoires se heurtaient sans ordre et sans plan préalablement conçu. Nous comprenons, dès lors, pourquoi, dans la suite, plusieurs savants ont estimé nécessaire d’intervenir et de rédiger, à leur tour, un ouvrage destiné à apporter de l’harmonie et de la méthode là où il n’y avait qu’incohérence et confusion, — ouvrage dans lequel ils introduisaient, en même temps, des décisions nouvelles, conformes à des conditions plus récentes de la vie.Ainsi firent, au XIIe siècle, Maïmonide (sigle : Rambam), avec son « Mishné-Tora » (Répétition de la Loi), ou « Iad ’hazaqa » (La Main forte) ; — au XIVe siècle, Jacob ben Asher, avec son « Arbaâ Tourim » (Les quatre Rangées) — et, au XVe siècle, Joseph Karo (sigle : Maran), avec son « Shoul’han âroukh » (La Table mise). Cet ouvrage, dont la première édition remonte à 1565, représente un abrégé du « Beit-Iosef » (La Maison de Joseph), commentaire que Karo fit, tout d’abord, des Arbaâ Tourim de ben Asher. Il a été très rapidement adopté comme Code civil et religieux par toutes les communautés de rite séfaraddi. Du vivant de son auteur, Moïse Isserlès (sigle : Moram) y introduisit la « Mappa » (La Nappe), notes additionnelles sur les coutumes spéciales aux communautés de rite ashkénazi. C’est dans la deuxième partie du Shoul’han âroukh, intitulée « Ioré-Déâ » (Enseignement de la connaissance), que l’on trouve les règles (Halakhot)concernant la circoncision. Dans le Mishné-Tora, ces règles sont contenues dans sa première partie intitulée « Iesodot‑ha Tora » (Fondements de la Loi).

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  • Dr. mile Junes

    T h e S avo i s i e n

    tude sur la circoncisionrituelle en Isral

    La prire : je suis circoncis... Jai vraiment pas de peau !

    III circoncision et lgislation rabbinique

    http://www.the-savoisien.com

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    tude sur la circoncision

    rituelle en Isral [note 1] (suite)seconde partie

    Extrait 3 de 5, pages 145 157 de la revue dHistoire de la mde-cine hbraque - n 22 (7e Anne, n 3) Juillet 1954 - Rdacteur en chef Dr. Simon. Rdaction :

    56, Rue de Clichy, paris 9e

    INTRODUCTION

    Nous avons vu combien sont peu nombreuses les di-rectives que lon peut demander la Tora en ce qui concerne la circonci-sion. Elles ont d se montrer elles seules singulirement insuffisantes, pour peu quon imagine la trs grande varit de cas qui, depuis la clture

    1. Note Voir Revue dHistoire de la mdecine hbraque n 16 (Mars 1953, pp. 37-56) ; n 17 ( Juillet 1953, pp. 91-103) ; n 23 (Octobre 1954) ; n 24 (Dcembre 1954 (fin)).

    circoncision et lgislation rabbinique

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    du canon biblique, nont certainement pas manqu de se prsenter dans la pratique courante. Il nest donc pas tonnant que, presque aussitt aprs, il ait fallu les complter par toute une srie de prescriptions orales quun long usage a fini par sanctionner. Comme, le plus souvent, elles noffraient aucune base apparente dans la Loi crite, on sest trouv dans lobligation, afin de les imposer dfinitivement au peuple, dtablir que le Texte Saint les contenait en germe ou, si lon prfre, quelles y taient dj figures, sinon en termes explicites, du moins en esprit, sous forme dindices ou dallusions.

    Ce fut l luvre des Tannates et des Amorates ; savants rabbins qui, pendant prs de cinq sicles, de 70 500 ans aprs J. -C., dabord dans la Mishna, puis dans le Talmud, se sont efforcs, non seulement de rattacher lcriture des lois et des instructions lgues de bouche en bouche, mais encore, grce une tude assidue des textes et de la tradi-tion, de rpondre par eux-mmes, sans ambigut, certaines questions auxquelles personne navait encore pu donner de solution satisfaisante. Travail gigantesque et mritoire, mais o, prcisment, cause du nombre considrable de ses rdacteurs successifs, et aussi cause de lvolution constante des murs et des coutumes, les dcisions les plus contradic-toires se heurtaient sans ordre et sans plan pralablement conu. Nous comprenons, ds lors, pourquoi, dans la suite, plusieurs savants ont esti-m ncessaire dintervenir et de rdiger, leur tour, un ouvrage destin apporter de lharmonie et de la mthode l o il ny avait quincohrence et confusion, ouvrage dans lequel ils introduisaient, en mme temps, des dcisions nouvelles, conformes des conditions plus rcentes de la vie.

    Ainsi firent, au XIIe sicle, Mamonide (sigle : Rambam), avec son Mishn-Tora (Rptition de la Loi), ou Iad hazaqa (La Main forte) ; au XIVe sicle, Jacob ben Asher, avec son Arba Tourim (Les quatre Ranges) et, au XVe sicle, Joseph Karo (sigle : Maran), avec son Shoulhan roukh (La Table mise). Cet ouvrage, dont la pre-mire dition remonte 1565, reprsente un abrg du Beit-Iosef (La Maison de Joseph), commentaire que Karo fit, tout dabord, des Arba Tourim de ben Asher. Il a t trs rapidement adopt comme Code civil

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    et religieux par toutes les communauts de rite sfaraddi. Du vivant de son auteur, Mose Isserls (sigle : Moram) y introduisit la Mappa (La Nappe), notes additionnelles sur les coutumes spciales aux communau-ts de rite ashknazi. Cest dans la deuxime partie du Shoulhan roukh, intitule Ior-D (Enseignement de la connaissance), que lon trouve les rgles (Halakhot)concernant la circoncision. Dans le Mishn-Tora, ces rgles sont contenues dans sa premire partie intitule Iesodot-ha Tora (Fondements de la Loi).

    Lexpos qui va suivre rsulte principalement de notions puises aus-si bien dans le Mishn-Tora de Mamonide que dans le Shoulhan roukh de Karo et Isserls [note 2]. Abstraction faite dusages propres quelques localits isoles et que nous passerons sous silence, il reflte, au point de vue de la circoncision, la lgislation rabbinique, telle quon la trouve actuellement en vigueur auprs de limmense majorit des Juifs de lEu-rope du Centre et de lEst, de lAfrique du Nord et du bassin oriental de la Mditerrane. Chemin faisant, nous indiquerons les modifications que les communauts les plus volues de lEurope occidentale et de lAmrique du Nord ont fait subir cette lgislation tant de fois sculaire. Nous nous limiterons, dans cette tude, aux questions les plus gnrales et dobservation la plus courante, nous gardant, notamment, de soulever certains problmes dordre purement religieux, pouvant donner lieu, sui-vant les circonstances, des solutions trs diffrentes, si bien .quon ne peut gure les trancher quen sadressant, dans chaque cas particulier, aux

    2. Note Les Halakhot du Mishn-Tora comprennent trois chapitres numrots de 1 3 et diviss chacun en un certain nombre de paragraphes ; celles du Ior-D, six chapitres numrots de 261 266 et diviss, eux aussi, en plusieurs paragraphes. Les renvois bibliographiques ces deux ouvrages seront indiqus en abrg de la faon suivante : Pour le Mishn-Tora, ex. : M. iii 5 ; pour le Shoulhan roukh, ex. : S.A. cclxv 4. Etant bien entendu que, pour les deux, il sagit de leur section Halakhot-ha Mila . Il en sera de mme pour deux autres ouvrages que nous aurons parfois citer : le Beit-Oved (La Maison du Fidle) et le Beit-Menouha (La Maison du repos), publis par Belforte, de Livourne ; les indications bibliographiques (ex. : Beit-Menouha i 26) se rappor-tant, ici aussi, aux chapitres traitant de la circoncision.

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    lumires de quelque savant talmudiste. Il en est ainsi, par exemple, pour la circoncision dun enfant dont lun des parents est un non-Juif ; celle dun Kgrate, dun Mamzer (btard), dun Proslyte ; celle de plusieurs enfants en une mme sance ; celle qui concide avec un jour de jene ou de deuil, etc., etc. ...

    part chez les fanatiques religieux.

    La mutilation sans consentement nest surement pas une libert !

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    CHAPITRE Ier

    caractre obligatoire de la circoncision rituelle

    1. La circoncision reprsente un commandement positif (Mitzwa ), quon ne doit enfreindre sous

    aucun prtexte. Il ne peut y avoir, en effet, dincirconcis en Isral (M. i 1).

    Cest pourquoi, si le pre, par suite de force majeure, na pas circoncis ou fait

    circoncire son enfant lpoque voulue, il est tenu dexcuter la Mitzwa aussitt

    que les circonstances le permettront. Sil agit par ignorance, oubli ou mau-vais vouloir, lautorit rabbinique

    alerte doit ly contraindre sans retard, au besoin sous la menace dune punition corporelle (baston-

    nade, par exemple, tout au moins dans les pays o ces sortes de puni-tions sont encore en usage) ; condition, bien entendu, que le pre nait pas renonc son statut personnel et se trouve, par consquent, soumis cette juridiction. Si le pre sobstine ou, demble, sil ne jouit pas de toutes ses facults intellectuelles, cest cette mme autorit rabbinique quil incombe-de se substituer lui et daccomplir la Mitzwa sa place.

    2. Il peut arriver que, pour une cause quelconque, un enfant reste incirconcis et que personne nen sache jamais rien. Cet enfant doit, de sa propre initiative, se faire circonscrire ds quil aura atteint lge de raison. Sil passe outre et transgresse ainsi le commandement, il sexpose

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    un chtiment plus redoutable que le Hrem (anathme : sanction la plus grave qui puisse lui tre rserve de son vivant, de la part de ses coreligionnaires). Cest la peine du Karet (retranchement), puisque cest Dieu qui la lui inflige en lexcluant de la vie ternelle [note 3]. Il est entendu, toutefois, que cette peine ne sapplique quau seul incirconcis et nullement au pre, dont lindiffrence ou lhostilit en matire de religion a t cause de la non-excution de la Mitzwa. (M. i 1.)

    3. Une femme nest pas tenue dobserver ce commandement. Aussi ne sera-t-elle jamais, en quoi que ce soit, tenue pour responsable, si son fils nest pas circoncis au moment voulu. (S.A. cclxi.)

    4. Cest prcisment parce que la Mila revt un caractre mi-nemment sacr que le Mohel ne doit pas consentir la pratiquer sur un non-Juif venu la lui demander, non parce quil dsire se faire admettre dans lAlliance dAbraham, mais parce quil dsire se dbarrasser dune in-firmit (phimosis congnital ou acquis) o la question de la vie ternelle na vraiment rien voir. Le cas relve alors exclusivement du mdecin. (M. ii 7.)

    3. Note Voir, ce propos, Ire partie, ch. 2. Daprs le Zohar, i 535, les incirconcis iront en enfer. Au moment o lhomme quitte la terre, les Anges proposs aux chtiments sapprochent de lui. Sil est marqu du signe de lAlliance, ils le laissent en paix, cest--dire quils ne semparent pas de lui pour le livrer Douma (lAnge qui a pour rle de prcipiter les mes indignes dans les flammes de lEnfer).

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    CHAPITRE II

    principes gnraux de la circoncision rituelle

    Nous tudierons ici le cas le plus habituel : celui dun enfant n de parents juifs, offrant une conformation et une sant parfaites, et dont la date de la circoncision ne concide pas avec un jour fri, Shabbat ou autre.

    I poque de la circoncision.

    5. En principe, lenfant doit tre circoncis au huitime jour qui suit sa naissance. Telle est la prescription de la Tora. Elle constitue, nous lavons vu, la caractristique fondamentale de la circoncision chez les Juifs. A cet gard, plusieurs remarques doivent tre faites.

    a) Le jour civil, chez les Juifs, va du soir au soir, dun coucher du soleil celui qui le suit (Lv. xxiii 32). En dautres termes, il correspond une nuit et un jour naturels, se suivant dans lordre wa iehi rev, wa iehi Boqer , et il fut soir (= nuit) et il fut matin (= matin + aprs-midi), est-il dit (Gense i 5). Il y a l une notable diffrence avec le jour civil ordinaire, lequel va de minuit minuit et comporte, dans lordre : la seconde partie de la nuit, le jour proprement dit et la 1re partie de la nuit, le jour propre-ment dit et la 1re partie de la nuit suivante.

    b) Le septime jour de la semaine est dsign, en hbreu, sous le nom de Shabbat (repos), et les six premiers jours, par les nombres or-dinaux correspondants : Iom ehad (1er jour), Iom shni (2e jour), Iom shelishi (3e jour), etc. Dans ces conditions, le lundi, par exemple,

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    comprend dans la terminologie courante, la fois une partie du Iom sh-ni (seconde partie de la nuit + jour proprement dit), et une partie du Iom shelishi (premire partie de la nuit). Le schma suivant, chelonn sur quatre jours conscutifs, fera mieux comprendre la chose.

    Samedi Dimanche Lundi Mardi

    1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5

    Shabbat Iom had Iom shni Iom shelishi

    1. Crpuscule. 2. Premire partie de la nuit. 3. Seconde partie de la nuit. Premire partie du jour. 5. Seconde partie du jour.

    c) Le crpuscule ( bein ha Shemashot ) est lintervalle qui scoule entre le moment o le bord suprieur du disque solaire disparat lho-rizon et celui o il fait tout fait nuit, intervalle pendant lequel la vote cleste reste encore partiellement illumine. Ce phnomne, d la pr-sence de latmosphre cleste plus ou moins charge de vapeur deau, est dautant plus court quon se rapproche davantage de la zone torride. En Palestine et dans les pays situs la mme latitude, il dure environ un quart dheure. En Europe, sa dure moyenne est de une heure et quart, chiffre propos par le clbre Tossaphiste du XIIe sicle, Rabbnou Tam, et adopt par la plupart des Synagogues de France. Anciennement, le calcul tait fait au moyen du Mil , mesure itinraire correspondant environ vingt minutes de marche. Cest ainsi quen Palestine, la dure du crpuscule tait exprime par 3/4 de Mil, et dans les pays du nord de lEurope par 3 Mils 1/4. Les Rabbins ont longuement discut pour savoir si le crpuscule, ainsi compris, et pendant lequel il y a doute entre le jour et la nuit , doit tre rattach au jour civil qui finit ou au jour civil qui commence. La majorit dentre eux a jug quen dehors du Shabbat et des jours fris, cest la seconde solution quil faut accorder la prfrence : opinion dont nous avons tenu compte dans le schma ci-dessus.

    Il rsulte de ces diverses remarques que lorsque un enfant nat, par exemple, un dimanche, entre minuit et le coucher du soleil, au moment o va commencer le crpuscule (ce qui correspond Iom had), il faudra

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    le circoncire dans la journe du dimanche suivant (correspondant, elle aussi, Iom had), cest--dire que, conformment lune et lautre ter-minologie, lhbraque et la courante, la circoncision aura lieu au huitime jour qui suit la naissance. Mais si lenfant nat pendant le crpuscule de ce dimanche (ce qui correspond Iom shni), il sera circoncis pendant la journe du lundi suivant (correspondant, elle aussi, Iom shni), si bien qualors, la circoncision, aura lieu au huitime jour suivant la terminolo-gie hbraque, mais, suivant la terminologie courante, seulement au neu-vime jour.

    6. Dans la pratique la rgle du huitime jour comporte de nom-breuses exceptions, comme en tmoignent les exemples suivants dont la plupart sont signals au cours de ce travail.

    A. Circoncision effectue avant le huitime jour.

    a) Cas de lenfant mort avant le huitime jour ( 39) ;b) Cas durgence. Cette ventualit ne parat pas avoir t mention-

    ne par les Rabbins. Elle se prsente, par exemple, lors de ce quon appelle l imperforation du prpuce . En pareille circonstance, lurine, ne pouvant scouler au dehors, saccumule trs rapidement dans le sac balano-prpu-tial qui, parfois en quelques heures, se trouve distendu lexcs. Lenfant meurt durmie si lon nintervient au plus vite par un acte chirurgical. On on profite gnralement pour effectuer du mme coup la circoncision. Si lopration a t effectue par un non-Juif, elle sera renouvele plus tard par un Mohel, sous la forme symbolique.

    B. Circoncision renvoye au neuvime jour.

    a) Cas de lenfant n pendant le crpuscule qui prcde le Shabbat ou les jours de fte ( 21). Quelques Rabbins exigent mme qualors, dans certaines conditions, la circoncision soit renvoye aux 10e, 11e ou 12e jour (cf. Beit-Menouha, i 26) ;

    b) Cas de lenfant n le Shabbat, mais affect dune anomalie telle que labsence de prpuce ( 28), le double prpuce ( 29), landrogynie ( 33), ou extrait par csarienne ( 35).

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    C. Circoncision pratique une date parfois trs loigne du huitime jour.

    a) Cas de lenfant rest incironcis par la faute du pre et qui doit se faire circoncire lge de raison ( 2)

    b) Cas des nouveaux convertis au Judasme [note 4] ;c) Cas de lenfant dont la constitution est trop fragile pour quil

    puisse supporter sans danger une pareille opration : enfant-n avant terme ( 34) ; enfant malade ( 36).

    D. Circoncision effectue la date habituelle, mais devant, une date ultrieure, tre :

    ou bien complte : cas o, pour une raison quelconque, la Peri na pu tre faite (dans ces cas rentre celui dune Peri rendue extrme-ment laborieuse par la prsence dadhrences balano-prputiales trs ser-res, ( 32).

    ou bien renouvele :a) soit en entier : cas du prpuce rcidivant ( 30) ;b) soit sous forme symbolique (simple incision rtro-balanique) :

    cas de lenfant circoncis par un non-Juif ( 10) ou pendant la nuit ( 8).Tous les cas que nous venons dnumrer caractrisent la Mila

    sh lo bi Zemana (circoncision de date anormale), laquelle soppose la Mila bi Zemana (circoncision de date normale, cest--dire effectue au huitime jour).

    7. Selon les Rabbins, un enfant est considr comme venu au monde lorsque sa tte est compltement sortie hors des voies mater-nelles ; cest donc de ce moment quil faut faire partir le calcul des huit jours. Supposons que la tte soit sortie dans laprs-midi dun dimanche (Iom had) et le reste du corps seulement pendant les heures conscu-tives de la nuit (Iom shni) la circoncision devra tre pratique en plein jour du dimanche suivant (Iom had).

    4. Note Pour les Orthodoxes, les vritables convertis au Judasme sont ceux qui, lexemple des Proslytes de la Justice, simposent lobligation de suivre la Loi de Mose et, par suite, se soumettent, en premier lieu, la circoncision.

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    Il en est de mme lorsquon entend vagir un enfant dont la tte na pas encore franchi les voies maternelles ; cest ce vagissement quil faut alors faire remonter la naissance. Toutefois, un pareil cri de lenfant ne sobserve gure quau cours dun accouchement particulirement laborieux ; dans les accouchements normaux, il est tellement exceptionnel, que nombre de mdecins lont mis en doute. Cest pourquoi certaines personnes pr-tendent lavoir peru, mais que, dautre part, laccouchement sest poursui-vi sans encombre, il y a lieu de naccorder aucune crance lentourage et de dterminer, comme dhabitude, la date de la circoncision, en prenant, pour point de dpart, le moment o la tte a fait son apparition .Ainsi en ont dcid les autorits rabbiniques. (S.A. cclxii 4).

    8. La circoncision ne peut avoir lieu quen plein jour. Cest l une prescription propre la Tora. Cest pourquoi, si quelquun par ignorance ou pour tout autre motif, a pratiqu de nuit une circoncision, celle-ci ne doit en rien tre tenue pour valable au point de vue religieux. Il faut donc la recommencer de jour, tout au moins (puisque cest le seul procd en-core possible) sous la forme symbolique (voir plus loin) (S.A. cclxi 1.)

    En principe, la circoncision peut tre effectue pendant tout linter-valle qui spare le lever du soleil de son coucher. Il est cependant recom-mand dy procder le matin, aussi tt que possible, afin de dmontrer par l lempressement avec lequel on sefforce dobir la Loi. M. i 8.

    2. le circonciseur ou peritomiste (mohel).

    9. En rgle, cest le pre qui, lexemple dAbraham, doit circon-cire son fils. Telle est la Mitzwa, dit Maran ; et il ajoute : cest mme la plus importante de toutes les Mitzwot. (S.A. cclxi.)

    10. Il est des circonstances o le pre ne peut pas circoncire son enfant, soit, par exemple, parce quil est mort ou absent, soit parce quil est malade de corps ou desprit, soit, et cest l le cas le plus frquent, parce quil ne sait pas oprer. Il doit alors tre suppl par une personne com-ptente. Peu importe que ce soit un mineur ou mme un esclave, disent les Rabbins : lessentiel est que le circonciseur appartienne la religion

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    juive. Un non-Juif, mme circoncis, ne peut, en effet, intervenir dans une crmonie religieuse intressant le seul Judasme. Si, malgr tout, on a recours ses bons offices, la Mila doit tre recommence plus tard, sous la forme symbolique, par un oprateur juif. Rentre dans la catgorie des non-Juifs, lapostat, mme si son apostasie na uniquement trait qu la circoncision. Quant aux femmes, bien que Tzippora, femme de Mose, ait cr un prcdent en leur faveur, elles ne sont pas, dordinaire, admises un pareil honneur, attendu quen matire religieuse lhomme doit tou-jours avoir le pas sur elles. Elles nont mme pas la possibilit de dsigner celui qui circoncira son enfant. (S.A. cclxiv 1.)

    11. Il existe, dhabitude, dans les diverses communauts, des personnes particulirement expertes dans lart de la circoncision et qui est rserv le tire de Mohel . Ces Mohalim ont droit tous les gards. Lorsque le pre a fait appel lun deux, dit Moram, il lui est dfendu de reprendre sa parole. Soit, par exemple, daprs ce mme auteur, le cas suivant. Un Mohel, retenu davance, sabsente de la ville, et le pre, crai-gnant quil ne soit pas l le jour de la crmonie, sadresse un second circonciseur. Si, dans lintervalle, le premier est de retour, cest lui qui aura la prfrence, puisque cest lui que loffre aura t faite tout dabord. (S.A. cclxvi 1.) Quoi quil en soit, le pre de lenfant reste le plus sou-vent libre de choisir son Mohel comme il lentend. En gnral, il aura recours au plus g et au plus pieux dentre eux. Mais il peut fort bien lui en prfrer un autre beaucoup plus jeune, si lhabilet de ce dernier lui parat plus grande. Pourtant, sil se trouve en prsence de deux oprateurs galement adroits, et si lun deux est un Cohen, cest celui-ci quil doit obligatoirement sadresser. Enfin, si le pre est lui-mme Mohel, il lui est dfendu de renoncer de son propre mouvement une Mitzwa dune telle importance. Seule, en pareille circonstance, lautorit rabbinique a le pou-voir den dcider autrement ; par exemple, lorsque le fait doprer son fils reprsente, pour le pre, trop facile mouvoir, une entreprise au-dessus de ses forces, ou lorsque cest, pour la collectivit, loccasion dhonorer tout particulirement un haut personnage en Isral, de passage dans la communaut. (Beit-Oved, iv 12-14.)

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    12. Les fonctions du Mohel sont, en principe, essentiellement honorifiques et ne doivent, par suite, donner lieu aucune rmunration en nature ou en espces. Cest du moins ainsi que lentendent la presque totalit des circonciseurs en Afrique du Nord et dans le reste des com-munauts de lOrient. Nanmoins, il arrive parfois que lun deux, profi-tant de labsence, dans la localit, dun autre oprateur, rclame un salaire. Dans ce cas, il appartient au chef de la communaut ou aux Rabbins de le chapitrer et de lui faire comprendre que ce nest nullement l une cou-tume en Isral. Si le Mohel persiste dans ses exigences, et que personne dans la famille, ne soit en tat de le satisfaire, le juge rabbinique peut alors le contraindre exercer gratuitement son office. (S.A. cclxi)

    En France, malgr lavis dfavorable du Consistoire Central, lusage sest dfinitivement tabli de rmunrer loprateur lorsque la famille est suffisamment aise. Bien que le prix, fix davance, soit toujours propor-tionn la fortune de chacun, il donne parfois lieu, de la part de certains parents, un impardonnable marchandage.

    13. Les Mohalim ont gnralement fait lapprentissage de leur art sous la direction de leurs ans dans la carrire. En France, leur si-tuation, cet gard, a t rgle, de faon trs prcise, par un dcret du Consistoire Central, rendu le 5 fvrier 1899, aprs avis favorable du Conseil Suprieur de lHygine. Ce dcret contient, notamment, quatre articles que nous rsumerons de la faon suivante :

    art. 7. Nul ne peut exercer les fonctions de Mohel, sil nest pour-vu dune autorisation du Consistoire.

    art. 8. Cette autorisation nest donne quaux personnes qui, dune part, auront t reconnues aptes ces fonctions, aprs un examen pass devant un mdecin dsign, cet effet, par le Prfet du chef-lieu consistorial, et qui, dautre part, auront obtenu, du Grand-Rabbin de la circonscription un certificat attestant quelles prsentent toutes les garan-ties religieuses et morales ncessaires lexercice de ces fonctions.

    art. 9. Les candidats ces fonctions devront suivre la pratique dun pritomiste dsign par le Consistoire. Ils assisteront un certain nombre dinterventions et, si les circonstances le permettent, excuteront mme un certain nombre dentre elles sous la direction de leur instructeur.

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    art. 10. Lorsquils se prsenteront lexamen du mdecin d-sign par le Prfet, ils devront tre pourvus dun certificat dlivr par le pritomiste dont ils auront suivi la pratique. Ce certificat indiquera le nombre doprations auxquelles ils auront assist et, ventuellement, celles quils auront pu excuter dans le cours de leur priode dinstruc-tion ; dans ce dernier cas, il contiendra une apprciation sur leur habilet manuelle.

    14. Quelques localits peuvent tre, en permanence ou mo-mentanment, dpourvues de Mohalim attitrs. Si lon narrive pas sen procurer un dans la ville voisine, force est de renvoyer la crmonie et dattendre loccasion propice. En semblable circonstance, il se peut que quelquun se prsente et demande au pre de lui laisser oprer son enfant, prtendant tre mme de le faire, soit pour avoir tudi la circoncision dans les livres, soit pour lavoir vu pratiquer par dautres. Le pre est libre dagrer son offre, mais il a parfaitement aussi le droit de la repousser sil juge quil y a danger faire oprer son fils dans de pareilles conditions. Mieux encore, dans le cas o il aurait accept, il importe que son entou-rage sefforce, par tous les moyens, par persuasion aussi bien que par ruse, de le faire revenir sur sa premire dcision. Cependant, si la personne en question affirme avoir dj pratiqu, ne ft-ce quune fois, la circoncision, le pre, au dire des Rabbins, est oblig de la croire sur parole et de lui confier son nouveau-n. (Beit-Menouha, ii 5-7.)

    3 manuel opratoire.

    15. Daprs Mamonide (ii 2), la circoncision rituelle com-prend trois temps. Dans le premier, qui est la Mila proprement dite (de moul , couper circulairement), on retranche le prpuce cest--dire toute la peau qui recouvre le gland . Dans le deuxime, qui est la Peri (de paro , mettre la tte nu), on dchire avec les ongles la fine membrane qui se trouve sous la peau du prpuce et on la rabat de ct et dautre, de faon mettre dcouvert la chair mme du gland . Dans la troisime, qui est la Metzitza (de matzotz , sucer), on pratique la succion de la rgion opre afin den retirer le sang jusque dans ses parties

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    les plus profondes . Aprs quoi, on applique un empltre ( Aspalnit ou Retiia ) ou bien on saupoudre la rgion avec une poudre mdicamen-teuse ( Avaq-Sammim ).

    Revenons, avec plus de dtails, sur les diffrents points de cette technique [note 5].

    a) La section du prpuce, ou Mila proprement dite, seffectue avec nimporte quel objet tranchant, quil soit en pierre, en verre ou en fer (M. ii 1). Il ny a dexception que pour lcorce de roseau (corce dont les fragments ont, comme on le sait, des bords extrmement coupants), cause, dit Maran (S.A. cclxiv 2), des clats qui pourraient sen dta-cher et blesser le canal urinaire . Nous avons dj parl des couteaux de pierre, utiliss depuis la plus haute antiquit et qui sont les seuls dont il soit question dans la Bible. Selon Andr (Volksk. d. Juden, 1881, n 3), les Juifs du Wetterau (plaine de lAllemagne occidentale situe entre le Taunus et le Vogelsgebirge) circoncisaient encore en 1716 avec ces sortes dinstruments. Aujourdhui la coutume sest tablie, peu prs partout, dutiliser, de prfrence, un couteau mtallique, de conformation spciale, dit couteau de la Mila. Chez les Sefaraddim, son manche pliant, sa lame large, affile et bien polie, son bout arrondi lui donnent laspect dun v-ritable rasoir. Mais on peut, tout aussi bien, avec la plupart des Mohalim franais, avoir recours un simple bistouri boutonn. Pour viter, au mo-ment de la section, la blessure de la verge, on dispose souvent, sur la peau tendue en avant, et contre le gland, paralllement au sillon de la base, une sorte de pince, constitue par une plaque fendue, de prfrence en argent, et ayant gnralement la forme dune lyre.

    b) Le prpuce est constitu par deux feuillets, glissant lun sur lautre : un feuillet externe, cutan, et un feuillet interne, dit muqueux, couvrant immdiatement le gland. Contrairement au second, le premier est trs lastique et rtractile ; seul il se trouve attir vers loprateur au

    5. Note Nous ne nous occupons, dans le prsent travail, que de la pri-tomie, exclusivement considre dans ses rapports avec la lgislation rabbinique. Pour plus de dtails sur cette opration, consulter la substantielle tude du Dr Shapiro ( Trait complet de la Pritomie chirurgicale ), parue dans Les Sciences Mdicales du 15 novembre 1926 au 31 dcembre 1927.

  • moment o celui-ci tend le prpuce et en effectue la section, si bien que lui seul est intress par le couteau. Il se recroqueville alors en arrire, laissant dcouvert le feuillet muqueux qui, continuant envelopper lor-gane, prsente la vue sa surface externe et sanguinolente. La Peri a prcisment pour but de dbarrasser le gland de cette enveloppe persis-tante. On y procde en fendant la muqueuse suivant sa ligne mdiane et suprieure et en prenant soin de bien en prolonger la fente jusque dans le fond de la rainure rtro-balanique. A cet effet, on peut, si lon veut, uti-liser une paire de petits ciseaux pointes mousses. Mais si lon dsire se conformer strictement la tradition, il ne faut se servir que de ses ongles, ceux des pouces ou ceux des index, agissant de concert et dchirant la membrane de proche en proche.

    c) Suivant cette mme tradition, la Metzitza , ou succion, doit se pratiquer avec la bouche, dont les lvres, fixes directement sur les parties cruentes, pressent lorgane avec force et en aspirent tout le sang quelles peuvent en retirer.

    d) Le pansement prconis par les anciens Rabbins comportait lap-plication, soit dun mlange dhuile et de vin, soit dune poudre destine arrter le sang et compose surtout de cumin cras (M. i 7). Pour main-tenir ces ingrdients en place, on se servait souvent dune sorte de che-mise halouq ), gaine dtoffe cousue sur le ct et dans laquelle on in-troduisait lorgane. Moram recommande expressment de recouvrir avec le pansement toute la surface opre, car den laisser une partie dcouverte entranerait un risque certain . (S.A. cclxiv 3.)

    16. Des trois temps de lopration, seule la section du prpuce fait partie de la lgislation mosaque, puisque, dans la Bible, il nest ques-tion que de la Mila. La Peri et la Metzitza, de date plus rcente, repr-sentent des innovations rabbiniques. La premire a t introduite, trs vraisemblablement, au moment de lhellnisme, afin de rendre beaucoup plus difficile toute rfection ultrieure du prpuce. En effet, tandis que la persistance du feuillet muqueux assure au fourreau de la verge une am-pleur encore notable et propice une opration nouvelle et restauratrice, par la suppression de ce mme feuillet, on constitue lorgane une enve-

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    loppe qui, lorsquelle atteint lextrme limite de son extensibilit, permet tout juste lrection et le cot. Impose tout dabord par les circonstances, la Peri est devenue ensuite, pour les Juifs du monde entier, un temps rigoureusement obligatoire. Faire la Mila sans la Peri, dit Mamonide (ii 4), cest comme si lon ne faisait pas de Mila.

    Quant la Metzitza, sa date dintroduction est demeure inconnue. On peut la rattacher lacte instinctif par lequel, grce une application nergique des lvres sur une plaie, on a, de tout temps, essay darrter les hmorragies : procd dhmostase par compression que son frquent emploi dans la circoncision a finalement transform en pratique rituelle. Cette Metzitza expose, pourtant, de srieux dangers : dangers pour lenfant, dont la plaie opratoire peut tre infecte par les microbes de la suppuration, de la gangrne, de la syphilis ou de la tuberculose pullu-lant dans la bouche dun circonciseur lui-mme infect ; dangers pour le circonciseur, lorsque le sang de lenfant charrie les germes dune maladie contagieuse (hrdo-syphilis, par exemple). Ces dangers, les Rabbins ne les ont pas ignors. Il est recommand, en effet, au circonciseur qui vient deffectuer la Mila et la Peri, de ne pas se livrer la Metzitza si sa bouche renferme des boutons (Hatzatzim), mais de laisser faire alors cette Metzitza par un autre. Une sanction (Kappara) est prvue contre lui sil passe outre cette recommandation (Beit-Menouha, ii 9).

    Dautre part, bien que, dans le Shoulhan roukh, nulle allusion ny soit faite, la coutume sest tablie, de longue date, chez les circonciseurs, demplir leur bouche avec du vin (ou tout autre liquide alcoolique passant pour antiputride, par exemple lanisette ou la boukha, cest--dire lalcool de figues), de sucer ensuite la partie opre, puis de cracher, sur cette mme partie, le mlange de vin et de sang. Pratique rpugnante et aussi peu hyginique que possible, mais inspire, malgr tout, par un rel dsir de bien faire.

    La Metzitza a t formellement interdite dans certains pays dEu-rope tels que la France (art. 21 du dcret consistorial), lAngleterre et lAl-lemagne. Et pourtant Mamonide et le Shoulhan roukh lont bien spci-fi : Tout Mohel qui ne pratique pas la Metzitza doit tre cart (M. ii 2 ; S.A. cclxiv 3). Cest pourquoi, plusieurs Mohalim, soucieux daccorder

  • 20

    les prescriptions rabbiniques avec les doctrines modernes, ont-ils adopt un moyen terme. Ils effectuent la succion, mais par lintermdiaire dun appareil de verre en forme de ventouse, semblable celui quon interpose entre la bouche du nourrisson et le sein crevass de la mre. Garni de coton strilis du ct du gland, il permet au Mohel daspirer le sang, en vitant, dans un sens comme dans lautre, toute possibilit de contamina-tion. Cette manire de procder na point acquis la faveur des Orthodoxes fervents. Pour eux il faut rester fidle la tradition et continuer, comme par le pass, pratiquer la Metzitza sans aucune espce dintermdiaire.

    ( suivre ...)

    Instruments utiles au Mohel lors de lacte de la circoncision rituelle

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    ANNEXE

    Extrait :Dr. Jean Gautier - Lenfant, ce glandulaire inconnu ; ch. viii, p. 81-82.

    [...] Tout cela tait peu clair et bien insuffisant pour justifier lap-parition rpte de phnomnes destins la simple mise en service dorganes non indispensables lexistence du sujet. La physiologie nest pas prodigue de phnomnes plus ou moins utiles. Elle est conome des fonctionnements organiques. Elle prfre les synergies qui lui permettent daccder tout un ensemble deffets grce une seule cause. On pouvait donc supposer que les trois puberts se produisaient chez ltre humain, pour une raison beaucoup plus profonde, plus imprieuse que lappari-tion des proprits reproductrices. Malheureusement, aucun auteur ne nous fournissait le moindre renseignement intressant et valable pouvant nous aider dans cette recherche laborieuse.

    Il y avait dans la premire pubert un lment qui nous contrariait fortement. Ce phnomne apparaissait 8 jours aprs la naissance, au moment o la sexualit navait aucun rle jouer dans la personnalit de lenfant. Tout ce qui se produit dans ltre humain a des raisons. La 1re pu-bert en avait srement une, mais laquelle ? Autre fait trange : Pourquoi la Bible avait-elle impos la circoncision des garons au 8e jour de la nais-sance, lors de lapparition exacte de la 1re pubert ?

    Ces constatations droutantes piquent vif la curiosit la moins veille. Toutefois, il faut avouer que nous avons mis longtemps, des an-nes, la satisfaire. Le mystre tait de taille et rien ne pouvait faire pr-voir la dcouverte laquelle nous finirions par aboutir.

    Voil bien un premier problme qui soffrait nous. Pour Freud, linstinct, et en particulier linstinct sexuel, est le grand promoteur de nos existences. Faire dcouler toute la personnalit de lhomme et toutes les possibilits de son instinct sexuel tait une affirmation norme, fantas-tique. Cette thse allait totalement lencontre des ides mises, depuis des millnaires par les plus hautes intelligences humaines. Une telle as-sertion devait tre vrifie srieusement et non accepte sur des appa-rences. [...]

    http://www.histoireebook.com/index.php?post/2012/02/10/Gautier-Jean-L-enfant-ce-glandulaire-inconnuhttp://www.histoireebook.com/index.php?post/2012/02/10/Gautier-Jean-L-enfant-ce-glandulaire-inconnu

  • TABLEAU DE LVOLUTION DE LA GNITALE INTERNE (les trois puberts) ET DES QUALITS ORGANIQUES PHYSIOLOGIQUES ET INTELLECTUELLES QUELLE APPORTE A

    LHOMME DURANT SA CROISSANCE ET SON VOLUTION VERS SA FINALIT

    Action de linterstitielle sur :

    le somatiqueMouvements

    le physiologiqueSentiments

    le cerveauIntellectualit

    Premire pubert

    Intervention de la gnitale interne dans ladaptation, dans lquilibre glandulaire, dans les interactions nervo-hormonales

    et physico-chimiques.

    motion :

    affection, tendresse,

    amour pour les parents.

    Homognitdes images verbales

    Deuxime pubert

    Formation des organes sexuels secondaires, tendances sexuelles.

    Sentiments :

    pudeur,

    respect de soi-mme, des autres et de la sexualit.

    Symbolisme scriptural et idologique.

    attention,

    volont.

    Troisime pubert

    Apparition des cellules reproductrices

    amour sentimental.amour

    du prochain et de dieu.

    grands problmes humains abstraction,

    synthse.

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    ncu

    lus

    Edt.

    - 03

    2015

    Il est des ntres

    Allons allons lami lve ton mmeLve ton mme, lve ton mmeAllons allons lami lve ton mmeEt surtout ne le renverse pas !

    Au frontibus,au ninsibus,

    Au mentibus, au ventribus,Au sexibus,

    Ouille ! ouille ! ouille !

    Il est des ntres, il a l'bout coup comme les autres,Cest un dprpuc, il a l'bout coup comme une charogne !Il est des ntres, il a l'bout coup comme les autres,Cest un dprpuc, on le reconnat rien qu sa trogne !