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1 22 octobre 1941, 50 otages fusillés par les nazis 2014 : 73 ème anniversaire Souvenez-vous et venez manifester votre vigilance face au racisme et à la xénophobie VEILLEE DU SOUVENIR Monument des 50 otages Vendredi 17 octobre 2014 17 H 45 Commémoration des 50 Otages écrite & chantée par la classe de CM 2 de Michel Le Samedy école de la Mulotière de NANTES avec la complicité de la comédienne Maryèle Reyjasse Cette évocation est une réalisation de l’O.C.C.E. 44 (Office Central de la Coopération à l’Ecole de Loire-Atlantique) et organisée par le Comité Départemental du Souvenir des Fusillés de Châteaubriant et Nantes, l’Association des familles d’otages fusillés à Nantes et Paris, avec le concours de la ville de Nantes.

Souvenez-vous et venez manifester votre vigilance face au

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22 octobre 1941, 50 otages fusillés par les nazis

2014 : 73ème

anniversaire Souvenez-vous et venez manifester votre vigilance face au racisme et à la xénophobie

VEILLEE DU SOUVENIR

Monument des 50 otages

Vendredi 17 octobre 2014 17 H 45

Commémoration des 50 Otages écrite & chantée par la classe de CM 2 de Michel Le Samedy

école de la Mulotière de NANTES avec la complicité de la comédienne Maryèle Reyjasse

Cette évocation est une réalisation de l’O.C.C.E. 44 (Office Central de la Coopération à l’Ecole de Loire-Atlantique) et organisée par le Comité Départemental du Souvenir des Fusillés de Châteaubriant et Nantes, l’Association des familles d’otages fusillés à Nantes et Paris, avec le concours de la ville de Nantes.

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Bonjour Mesdames et Messieurs,

Nous allons vous présenter le fruit de notre travail. Ce fut dur

mais très intéressant. Pour nous, la Liberté est quelque chose de

précieux, que l'on peut perdre à tout moment.

Aussi, nous remercions tous les Résistants et les Français qui se

sont battus pour la Liberté.

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La France a été occupée.

Les Allemands ont été très durs envers les Juifs.

Au total, en France, 77 000 Juifs dont 11 000 enfants ont été

déportés pendant la seconde guerre mondiale. Seulement 2 500

ont survécu.

Tout le monde était obligé de faire des travaux forcés dans les

camps.

Et bien sûr, les résistants, s'ils étaient attrapés, étaient torturés

pour parler et donner les noms de camarades. Ensuite, on les

tuait.

Mais après ça, la France a été libérée.

La France est redevenue libre et fière de l'être.

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« Liberté »

Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J’écris ton nom

Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l’écho de mon enfance J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur Sur l’étang soleil moisi Sur le lac lune vivante J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne démente J’écris ton nom Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l’orage Sur la pluie épaisse et fade J’écris ton nom Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique J’écris ton nom Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent J’écris ton nom Sur la lampe qui s’allume Sur la lampe qui s’éteint Sur mes maisons réunies J’écris ton nom Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni J’écris ton nom

Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J’écris ton nom

Sur l’absence sans désirs Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J’écris ton nom

Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l’espoir sans souvenir J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer

Liberté !

Paul Éluard, Poésie et Vérité, Paris, Éditions de la main à la plume, 1942.

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Nos arrières grands-parents racontent

Mon arrière grand-père Olivier avait 15 ans

Mon arrière grand-mère Louise avait 16 ans

Sous l’Occupation allemande :

Olivier : j’étais au lycée pour faire l’école navale mais l’école a fermé à cause des allemands

puis je me suis engagé à 20 ans. Dans la rue, les allemands défilaient en chantant.

Louise : à la campagne ce n’est pas pareil, je voyais les allemands venir dans ma ferme pour

prendre des choses utiles (pain, vainde, savon,…) je cachais des choses pour que les

allemands ne prennent pas tout.

Offensive :

Olivier : mon équipe et moi avons fait la traversée dans des barques en plastiques et tout le

monde avait peur de tomber à l’eau. Puis nous avons contourné la forêt noire par le nord.

Nous avons traversé le Danube qui était un petit fleuve boueux. Nous avions peur d’être dans

la voiture de tête car c’était le plus dangereux. Nous faisions des patrouilles de nuit. Nous

avions peur de rencontrer des allemands. Je dormais dans un sac de couchage que j’avais

pris de chez moi et je me déshabillais alors que je n’avais pas le droit. Dans le groupe, j’étais

responsable du fusil mitrailleur. Mr Beauvalet devait me suivre partout car c’était lui qui portait

les munitions.

En mission :

Olivier :

Mon sous-officier commandant m’avait demandé de tirer sur toutes les fenêtres du premier

étage d’une maison car il y avait des prisonniers et un de mes camarades est rentré dans la

maison, il m’a dit : « Bravo Olivier, dans la maison il y avait 4 boches et d’une rafale de

mitraillettes vous les avez coupé en deux ». Sur le moment, j’étais content car j’avais réussi

mais après en y repensant je n’étais plus du tout fier d’avoir tué. La guerre est la pire des

choses, les hommes se comportent comme des bêtes sauvages.

A la fin de la guerre, Olivier avait 21 ans, Louise, 22 ans.

Thuy linh et LUCIE

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Pendant la guerre, des soldats allemands avaient dormi dans la maison d’Yvette, mon arrière-grand-mère

Zénaïde, mon arrière-grand-mère, devait déclarer le nombre de vaches qu’ils avaient, et suivant le nombre, ils fallait qu’ils donnent des kilos de beurre chaque mois aux allemands.

Un jour, les allemands sont venus prendre tous les hommes du village pour les fusiller, le maire a réussi à les en empêcher.

Le plus dur, c’était pour les vêtements, il fallait beaucoup de tickets de rationnement pour avoir une blouse.

Yvette a vu des bombes tomber dans son jardin (à peu près à 100 m).

Zénaïde a fini par prendre des draps pour coudre des blouses elle-même.

Quand Yvette était petite, à l’école, la sirène a retenti un jour pour annoncer qu’il y avait des bombes. Toute l’école est allée se cacher pour se protéger.

Alyssia - Elina

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Le chant des partisans

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ? Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme. Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

Montez de la mine, descendez des collines, camarades ! Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite ! Ohé, saboteur, attention à ton fardeau: dynamite...

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères. La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère. Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves. Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe. Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place. Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes. Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ? Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Paroles: Maurice Druon, Joseph Kessel. Musique: Anna Marly 1943 © Editions Breton

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Je veux vous dire merci, à vous tous qui êtes ici.

Je suis, grâce à vous, un enfant libre.

Nous sommes des enfants libres

J'ai de la chance.

Et je peux apprendre à l'école plein de matières comme l'Histoire.

Pour tout cela, merci

Matis

Nous voulons vous dire MERCI !

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