Souvenirs de l'au-delà - extraits

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  • 8/2/2019 Souvenirs de l'au-del - extraits

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    Dr Michael Newton

    Souvenirsde l'Au-del

    IntemporelLe jardin des Livres

    Paris

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    Vous pouvez envoyer les premiers chapitres de ce livre vos amis et relations par e-mail :

    www.lejardindeslivres.fr/souvenirs.htm Htmlwww.lejardindeslivres.fr/PDF/souvenirs.pdf Pdfwww.lejardindeslivres.fr/PDF/souvenirs.doc Word

    Traduit de l'amricain par G. PatnaudeTraduction canadienne Sogides Inc.

    Traduction franaise Le jardin des Livres pourl'Introduction et tous les passages non traduits

    dans la version canadienne.

    243 bis, Boulevard Pereire Paris 75827 Cedex 17tel : 01 44 09 08 78

    www.lejardindeslivres.fr

    ISBN : 9782-914569- 637

    Toute reproduction, mme partielle par quelque pro-cd que ce soit, est interdite sans autorisation pralable. Unecopie par Xrographie, photographie, support magntique,lectronique ou autre constitue une contrefaon passible despeines prvues par la loi du 11 mars 1957 et du 3 juillet1995, sur la protection des droits d'auteur.

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    Ce livre est unclassique qui devrait

    tre dans chaquebibliothque.

    Je me demande si

    vous savez quel point vous avez tou-

    ch vos lecteurs ?

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    L'avis des lecteurs :

    Ce livre est une lecture essentielle pour toute personne qui veutsavoir ce qui l'attend de l'autre ct.

    Dick Sutphen

    Contrairement tous les autres, ce livre est un chef-d'uvre donton se souviendra toujours.Frank, Boston

    Votre livre m'a fait prendre conscience de mon tre intrieur et il adonn un sens ma vie. Il est spirituel sans dogme religieux. Com-ment puis-je vous remercier ?

    Vicki, Amsterdam

    Je n'ai pas pu poser votre livre. Il m'a touch comme aucun autreavant.

    Viola, Toronto

    Je pense que dans toute la littrature sur l'au-del, votre livre ne

    peut tre compar aucun autre. Joti, Turquie

    Avec ce livre, vous avez offert au monde un immense cadeau.Madole, Hawaii

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    Je dois vous dire que ce livre qui dcrit cette priode entre lesincarnations est le plus srieux et le plus intressant que je connaisse.

    Aucun autre livre ne donne autant de dtails. Sa puissance vient de

    votre manire d'interroger vos patients. Zeljko, Tubingen

    Ce livre est un classique qui devrait tre dans chaque biblioth-que. Je me demande si vous savez quel point vous avez touch voslecteurs ?

    J.C. Dublin

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    ~ Introduction ~

    Vous devriez connatre le royaume secret,refuge de toutes les mes. Le sens duvoyage rside dans la lande voile de lamort. l'intrieur de ce passage infini,une lumire vous guide, disparue de lammoire consciente, mais visible entranse.

    La mort vous fait-elle peur ? Vous demandez-vous ce qui vousarrivera aprs cet instant fatidique ? Croyez-vous rellement quevotre me retournera d'o elle vient aprs la mort ou pensez-vouscela uniquement parce que vous avez peur ? Les hommes sont lesseules cratures de ce monde avoir conscience de la mort, mais c'est bien l le paradoxe ils doivent rfrner la peur que la mortleur inspire afin de pouvoir vivre en toute quitude.

    Notre instinct ne nous laisse jamais oublier cette ultime

    menace. Au fur et mesure que nous vieillissons, le spectre denotre disparition envahit de plus en plus notre champ de con-science. Mme les personnes trs religieuses craignent que la mortne marque la fin de leur existence parce qu'elle veille en nous lacrainte du nant et la disparition de nos liens familiaux et amicaux.En fait, tous les buts que nous poursuivons sur terre semblent bienfutiles face cet instant fatidique.

    Si la mort constituait la fin de tout, la vie serait dnue de sens.Cependant, une force intrieure permet aux hommes de concevoirun au-del et de se sentir relis un pouvoir suprieur et mme une me immortelle. Mais alors, si nous avons une me, qu'ad-vient-il d'elle aprs la mort ? Existe-t-il vraiment au-del de notreunivers physique, un paradis rempli d'esprits intelligents ? Et quoi ressemble-t-il ? Qu'y faisons-nous ? Existe-t-il un tre

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    suprme responsable de ce lieu ? Pour la plupart d'entre nous, cesquestions, aussi anciennes que l'humanit elle-mme, n'ont pastrouv de rponse satisfaisante.

    Les vritables rponses au mystre de la vie aprs la mort res-tent, pour la plupart des gens, dissimules derrire une porte quis'ouvre sur la spiritualit. Ce phnomne est d notre amnsieinne : nous avons oubli notre identit spirituelle, celle qui faci-lite, un niveau conscient, l'union de l'me et du cerveau humain.Certes, nous avons tous entendu parler des tmoignages de person-nes qui, aprs une mort clinique, taient revenues la vie. La plu-part disent avoir travers un long tunnel qui dbouchait sur une

    lumire clatante et affirment avoir rencontr brivement desesprits bienveillants. Mais, jusqu' prsent, ces tmoignagespublis en grand nombre ne nous ont donn qu'un trs bref aperude ce qui se passe aprs la mort physique.

    Ce livre constitue un vritable journal intime sur la vie dansl'au-del. Il prsente des cas qui rvlent des dtails trs prcis surce qui se passe aprs notre vie sur terre. Au fil de votre lecture,vous traverserez un tunnel qui dbouche sur l'au-del et l, vousdcouvrirez tout le cheminement des mes.

    Malgr la nature de cet ouvrage, je suis un homme profond-ment sceptique. Je suis un conseiller et un hypnothrapeute sp-cialis dans la modification du comportement pour traiter des ds-ordres psychologiques. Mon travail entrane la plupart du temps

    une restructuration cognitive court terme, favorisant ainsi le lienentre penses et motions de mme que l'mergence d'un compor-tement sain. En termes moins scientifiques, je travaille avec mespatients pour rvler le sens profond de leurs croyances, leur fonc-tion et les consquences qui en dcoulent, car je considre qu'au-cun problme psychique n'est imaginaire.

    Au dbut de ma carrire professionnelle, et compte tenu de

    mon approche thrapeutique plutt traditionnelle, je rsistais auxpatients qui me demandaient de les aider se souvenir de leurs viesantrieures. Mme si je me servais de l'hypnose et de la rgressionpour dcouvrir l'origine des souvenirs troublants et autres trauma-tismes de l'enfance, j'avais le sentiment que remonter jusqu'auxvies antrieures n'tait pas une pratique rgulire, et pouvait mmedesservir le bien-tre de mes patients. La rincarnation et la mta-

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    physique n'taient pour moi qu'une curiosit jusqu' ce que jetombe sur un jeune homme venu me consulter pour l'aider com-poser avec sa souffrance. Il se plaignait d'une douleur chronique au

    ct droit. L'un des outils de l'hypnothrapie consiste demanderau sujet d'augmenter la douleur ressentie pour pouvoir l'attnueret, par cette action, pouvoir la contrler. Au cours de l'une ces ses-sions, il a compar sa douleur celle provoque par un coup depoignard. Cherchant dcouvrir l'origine de cette image, noussommes remonts jusqu' une vie passe du temps de la PremireGuerre mondiale. Il tait alors soldat en France et avait t tud'un coup de baonnette au ct droit. la suite de cette rvla-

    tion, nous avons russi totalement liminer sa douleur.

    Encourag par mes patients, j'ai alors commenc les emmenerun peu plus loin dans leur pass, avant mme leur naissance ! Audbut, je craignais que leurs besoins, leurs croyances et leurs peursne soient l'origine de l'laboration de faux souvenirs. Mais j'airapidement constat que ces souvenirs prsentaient un ensembled'expriences trs crdibles et trs logiques dont la porte ne devait

    pas tre sous-value. J'ai ainsi fini par comprendre combien, d'unpoint de vue thrapeutique, il est important d'tablir le lien entrenos vies antrieures et la vie prsente. Puis j'ai fait une dcouvertecapitale : il tait possible de voir dans l'au-del par l'interm-diaire de sujets sous hypnose qui me faisaient, ni plus ni moins, uncompte-rendu de leur vieentre leurs vies passes.

    Le cas qui m'a ouvert la porte de l'au-del est celui d'unefemme d'un certain ge, particulirement rceptive l'hypnose ;pratiquement d'elle-mme, cette femme tait entre dans un desplus hauts tats de conscience altre. Elle venait de m'expliquerson profond sentiment de solitude juste aprs avoir explor sa pr-cdente vie, moment o les patients se sentent gnralement trsvulnrables. Sans me rendre compte que je lui donnais un ordretrop bref, je lui ai suggr d'aller directement l'origine de ce sen-

    timent d'abandon. Au mme instant, j'ai utilis par inadvertanceun des mots cls capables de dclencher la remmoration spirituel-le ; je lui ai demand si ungroupe d'amis ne lui manquait pas. Elle asubitement clat en sanglots. L'interrogeant sur ce qui n'allaitpas, elle a rpondu : Certains amis de mon groupe me manquent, voilpourquoi je me sens si seule sur terre .

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    Dconcert, je l'ai amene m'en dire plus sur l'endroit o setrouvaient ses amis. Sa rponse m'a stupfait : Ici, mon domicilepermanent, je les vois tous ! Aprs son dpart, j'ai cout l'enregis-

    trement de la sance et j'ai compris que pour trouver l'au-del, ilfallait tout simplementprolonger la rgression dans une vie passe.Bien des livres traitent des vies antrieures, mais aucun d'eux neparle de l'existence de l'me elle-mme, ou n'explique commentavoir accs aux souvenirs spirituels en tant que tels. J'ai doncdcid d'effectuer cette recherche moi-mme ; avec la pratique,mon habilet entrer en contact avec l'au-del travers mes sujetss'est accrue. Et j'ai appris qu'il est beaucoup plus parlant pour un

    patient de retrouver sa place dans l'au-del que de se souvenir deses vies passes.

    Vous vous demandez sans doute comment l'on peut entrer encontact avec l'me grce l'hypnose. Imaginez-vous alors l'espritcomme tant constitu de trois cercles concentriques, chacun pluspetit que le prcdent, spars les uns des autres uniquement pardiffrents niveaux de conscience. Le premier cercle, l'extrieur,reprsente le conscient, l'origine de la raison et de l'esprit critiqueet analytique. Le deuxime reprsente l'inconscient, rservoir detous nos souvenirs de la vie prsente et des vies antrieures etauquel l'hypnose nous permet d'accder en premier. Puis, au tr-fonds de l'tre, il y a le troisime niveau, qu'on appelle le surcon-scient ou la surconscience. Ce niveau le plus lev, le Soi, repr-sente l'expression d'un pouvoir transcendant.

    La surconscience abrite notre vritable identit, laquelle estenrichie par l'inconscient o se trouvent les souvenirs des nom-breuses personnalits assumes sous diffrentes incarnations. Enfait, la surconscience n'est peut-tre pas tant un niveau de con-science que l'me elle-mme. Elle est le fondement de la sagesse, ettoute l'information que je dtiens sur la vie aprs la mort provientde cette source d'nergie intelligente.

    Mais jusqu' quel point l'hypnose est-elle un moyen valablepour rechercher la vrit ? Les personnes sous hypnose ne rventpas et n'hallucinent pas : nous ne rvons pas selon un ordre chro-nologique et nous n'hallucinons pas non plus lorsque nous sommesen tat de transe dirige. Lorsque les sujets entrent en transe, leursondes crbrales ralentissent, passant de l'mission d'ondes bta( tat de veille

    ), l'mission d'ondes alpha ( tat mditatif

    ) puis,

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    aprs diffrents niveaux, l'mission d'ondes thta. ce stade, lesujet est hypnotis, mais il ne dort pas. En effet, lorsque nous dor-mons, nous en sommes au stade final d'mission, avec des ondes

    delta, o les messages en provenance du cerveau sont lchs dansl'inconscient et perus sous forme de rves. En revanche, lorsque lecerveau met des ondes thta, l'esprit ne sombre pas dans l'incon-science ; de cette faon il est toujours possible de recevoir etd'mettre des messages, tous les canaux de la mmoire tantouverts.

    Les personnes sous hypnose rapportent cependant des imageset des dialogues en provenance de leur inconscient. Si elles sontincapables de mentir aux questions poses, elles peuvent parfoismal interprter ce que leur inconscient leur rvle, exactementcomme lorsqu'elles sont conscientes : dans cet tat, elles compo-sent difficilement avec des propos qui vont l'encontre de leurcroyance.

    L'on pourrait penser qu'un sujet en transe inventera des souve-nirs et se conformera au cadre thorique pos par le mdecin.

    mes yeux, cette gnralisation est une fausse ide. Je considre queles donnes fournies par chaque cas sont indites et je leur accordetoute mon attention. Si un sujet arrivait surmonter la procdurede l'hypnose et tentait de construire une fantaisie sur l'au-del, ouse lanait dans des associations libres partir de ses ides prcon-ues, trs vite, ses rponses ne concorderaient plus avec celles desautres sujets, interrogs de faon identique. Je me suis rapidementrendu compte qu'il tait trs important de vrifier les rponses de

    mes patients en leur posant les questions plusieurs reprises et dediffrentes manires, et je n'ai trouv personne qui faussait sesexpriences spirituelles dans le seul but de me faire plaisir. De fait,les sujets sous hypnose n'hsitent pas me corriger lorsque j'inter-prte mal leurs paroles.

    Avec le temps, j'ai appris poser mes questions sur l'au-deldans un ordre prcis. En effet, les sujets qui sont en contact avecleur surconscient sont peu enclins donner des renseignementsprcis sur les activits de l'au-del. J'ai mis au point une mthodefiable qui me permettait d'avoir la bonne cl pour ouvrir une porteprcise, autrement dit pour avoir accs aux souvenirs associs telle ou telle partie de l'au-del. A partir de l, j'ai appris quelmoment il convenait d'ouvrir telle porte. Au fil des cas tudis, maconfiance a augment : me sentant de plus en plus l'aise avec

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    l'au-del, mes patients acceptaient plus volontiers de m'en parler.Quelques uns taient trs religieux et d'autres absolument pas.Nanmoins la plupart se situaient entre ces deux ples et reprsen-

    taient un ventail complet de philosophies et de croyances. ma grande surprise, j'ai dcouvert que mes sujets, lorsqu'ilsrgressaient jusqu' redevenir des mes dsincarnes, tenaient undiscours remarquablement concordant sur l'au-del. Ils allaientjusqu' utiliser les mmes mots et faire les mmes descriptionslorsqu'ils parlaient de l'existence de leur me dans cet universimmatriel. Cette similitude chez la majorit de mes patients nem'a pas empch de vrifier constamment certaines affirmations

    auprs de plusieurs sujets et de corroborer certaines activits etfonctions particulires. Il existe certes des diffrences narrativesentre les cas, mais celles-ci sont surtout dues au niveau d'volutionde l'me plutt qu' des variations dans la perception de l'au-del.

    Ma recherche a volu un rythme dsesprment lent, mais mesure que la base de mon exprimentation s'largissait, je suisparvenu tablir un portrait de l'univers infini o rsident lesmes. J'ai ainsi dcouvert que les ides sur l'au-del comportent

    des vrits universelles que toutes les mes incarnes partagent.Ces affirmations, rapportes par tant de personnes toutes diffren-tes, m'ont convaincu de leur crdibilit. Je ne nourris pas de con-viction religieuse en particulier, mais j'ai dcouvert que l'endroit onous allons aprs la mort est un lieu d'ordre et de raison. Et j'ai prisconscience qu'il existe un grand objectif derrire la vie terrestre etla vie dans l'au-del.

    Lorsque j'ai rflchi sur la meilleure faon de partager mesdcouvertes, il m'a sembl que l'tude de cas tait la plus descrip-tive et qu'elle permettrait au lecteur d'valuer lui-mme les souve-nirs de l'aprs-vie. Les extraits du dialogue entre le sujet et moi-mme sont tirs d'enregistrements effectus pendant mes sancesd'hypnose. Pour autant, ce livre ne traite pas des vies antrieuresde sujets choisis, mais constitue un document qui montre que l'ex-prience dans l'au-del est en rapport avec l'exprience de la vie

    prsente et des vies passes. Les lecteurs qui auraient de la diffi-cult concevoir le ct immatriel de l'me trouveront dans lespremiers chapitres des rcits descriptifs, par exemple commentapparat une me, quelles sont ses activits etc. Les chapitres sedroulent de manire montrer l'volution normale des mes l'intrieur et l'extrieur de l'univers spirituel et comprennent ga-lement d'autres informations d'ordre spirituel.

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    Pour retracer le voyage des mes, de la mort la rincarnation,il m'a fallu dix annes d'enregistrements. La premire surprise a tque des sujets se souvenaient plus facilement de l'au-del par le

    biais de vies trs anciennes. Nanmoins, aucun n'a pu se souvenirde l'entire chronologie de sa vie dans l'au-del, telle que je la pr-sente dans ce livre : certains se rappellent clairement des aspects deleur vie spirituelle, tandis que d'autres n'en gardent qu'un souvenirtrs flou. Ainsi, mme avec 29 cas, il me semble que je n'ai pu pr-senter au lecteur tout l'ventail d'information que j'ai runi aucours de ma recherche. Aussi, j'ai maill mon texte de dtails rap-ports par de tout autres sujets. Le lecteur trouvera peut-tre que,

    parfois, j'ai soumis mes clients un questionnaire plutt astrei-gnant. Mais, en hypnose, il est ncessaire de ramener constammentle sujet sur la bonne voie : guider un sujet dans la sphre spirituellerequiert plus d'exigences que de le guider dans les vies antrieures.Le patient moyen a tendance laisser son esprit errer, tout enobservant le droulement des scnes intressantes ; il arrive sou-vent qu'il me demande de me taire afin de ne plus avoir rappor-ter ce qu'il voit et de pouvoir uniquement apprcier ses expriences

    passes. Je fais preuve d'autant de bienveillance que possible etj'essaie de ne pas tre trop structur : comme certaines personnesviennent de trs loin pour me voir et se trouvent dans l'impossibi-lit de revenir, il s'agit souvent de sessions uniques qui durent plusde trois heures, avec bien des points couvrir.

    Voir l'merveillement sur le visage de mes patients la fin de

    chaque sance est gratifiant. Ceux qui ont eu l'occasion de prendreconscience de leur immortalit comprennent plus profondmentleur vritable nature et jouissent d'un plus grand pouvoir sur leurvie. Avant de rveiller mes sujets, je fais souvent une suggestionpost-hypnotique approprie. Ces sujets, ayant une conscience touteneuve de l'existence de leur me dans l'au-del et de leur existencephysique sur des plantes, trouvent un sens nouveau leur vie etbnficient d'un surcrot d'nergie. Enfin, j'ajouterai que ce que

    vous vous apprtez lire ira peut-tre l'encontre de vos ides pr-conues sur la mort, de mme que de vos convictions philosophi-ques et religieuses. Certaines personnes, en revanche, y trouverontune confirmation de ce qu'elles savent dj, et d'autres considre-ront ces histoires de cas comme des contes dignes de la science-fic-tion.

    Quel que soit votre opinion sur la vracit des propos de mes

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    patients, je souhaite simplement que vous rflchissiez aux bnfi-ces que l'humanit pourrait en retirer.

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    ~ 1 ~La mort et le dpart vers l'au-del

    ~ Cas n 1Sujet : Oh mon Dieu ! Je ne suis pas vraiment mort ! Je veux dire

    que mon corps est mort je peux le voir sous moi mais je flotte... Jeregarde en bas et je vois mon corps tendu sur mon lit l'hpital. Chacun croit que je suis mort, mais non, je ne le suis pas. Je veux crier H, je nesuis pas vraiment mort ! Tout cela est tout simplement incroyable... les

    infirmires tirent une couverture par-dessus ma tte... Les gens que je con-nais pleurent. Je suis suppos tre mort, mais je suis encore vivant ! C'esttrange, parce que mon corps est absolument mort et je me promne au-dessus.Je suis vivant !

    Ces propos sont tenus par l'un de mes patients, un homme entat de transe hypnotique profonde, qui revit l'exprience de sa

    mort. Son dbit, rapide et saccad, trahit son merveillementdevant ce qu'il voit et ressent, immdiatement aprs la sparationde son me d'avec son corps. Je viens tout juste de l'aider revivrela scne o il meurt dans une vie passe, alors qu'il est confortable-ment tendu dans un fauteuil inclinable de mon cabinet. Un peuplus tt, grce aux instructions donnes pendant que je l'hypnoti-sais, il a rgress jusqu' son enfance. Ses perceptions inconscientesse sont graduellement fondues au fur et mesure que nous

    essayions de retourner ensemble jusqu'au sein maternel. Je l'aiensuite prpar faire un saut dans le pass grce l'utilisationimaginaire d'un bouclier protecteur. Aprs avoir franchi cettetape importante de conditionnement psychique, j'ai invit monsujet traverser un tunnel temporel imaginaire pour le ramener sa prcdente vie sur terre. Celle-ci avait t courte, car il taitmort des suites de la grippe, pendant l'pidmie de 1918.

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    Aprs s'tre remis du choc prouv la vue de son corps mortavec la sensation de flotter hors de celui-ci, il accepte plus facile-ment les visions qui lui parviennent. Comme une partie de lui-

    mme reste consciente, son esprit critique fonctionne encore et ils'aperoit qu'il recre une exprience passe. Cela prend un peuplus de temps que d'habitude car son me est jeune et n'est pastrs habitue au cycle de la naissance, de la mort et de la renais-sance. Pourtant il s'adapte au bout de quelque temps et commence rpondre mes questions avec une confiance accrue. Rapide-ment, je l'amne dans un tat de surconscience. Il est maintenantprt me parler du monde des esprits. Je lui demande alors de me

    raconter ce qui se passe.

    Sujet : Bon... Je m'lve un peu plus haut... Je flotte encore... Je regardemon corps. C'est comme regarder un film, sauf que j'y joue un rle ! Lemdecin rconforte ma femme et ma fille. Ma femme sanglote. ( Le sujets'agite et semble mal l'aise dans son fauteuil. ) En esprit, j'essaie decommuniquer avec elle pour lui dire que tout va bien pour moi. Mais elle esttellement peine que je n'y arrive pas. J'aimerais qu'elle sache que je ne souf

    -fre plus... que je suis libr de mon corps... que je n'en ai plus besoin... que je

    l'attendrai. Je veux qu'elle sache que... Mais elle... ne m'coute pas. H,maintenant je m'en vais !

    Guid par une srie d'instructions, mon patient s'enfonce unpeu plus dans l'au-del. C'est une route que plusieurs de mespatients ont emprunte dans la scurit de mon cabinet. Il faut

    noter qu'en atteignant l'tat de surconscience, ils connaissent undblocage de leur mmoire et sont davantage relis au couloir spi-rituel. Au fur et mesure de la sance, les images vues se tradui-sent plus facilement en mots. Les courtes phrases descriptives setransforment en explications dtailles sur ce qu'ils prouvent enarrivant dans l'au-del. Dans ce domaine, nous disposons d'uneabondante documentation, dont les tmoignages du personnelmdical sur les expriences de personnes qui, gravement blesses

    lors d'accidents de la route, ont eu la sensation de flotter hors deleur corps. Celles-ci avaient t dclares cliniquement mortesavant d'tre ramenes la vie par l'quipe mdicale. Les mes sonten effet tout fait capables de quitter leur corps et d'y revenir, sur-tout dans des situations o la vie est menace et que le corps semeurt. Elles flottent au-dessus, surtout dans les hpitaux, regar-dant les mdecins rtablir les fonctions vitales.

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    Parfois ces souvenirs s'estompent peu peu aprs la ranima-tion du corps. Or, le rcit des sujets sous hypnose qui revivent leursmorts passes ne contredit nullement les tmoignages des person-

    nes cliniquement mortes. La seule diffrence entre les deux setrouve dans le fait que les sujets en tat d'hypnose ne sont pas entrain de se rappeler une exprience de mort temporaire : ils dcri-vent ce qu'est la vie aprs la mort physique.

    Nanmoins, les points communs entre une personne qui a tdclare cliniquement morte et une personne sous hypnose sontnombreux lorsqu'elles voquent leur mort. Les deux dcouvrent

    qu'elles flottent trangement autour de leur corps, essayant detoucher des objets solides qui se dmatrialisent. Les deux se sen-tent galement frustres de ne pouvoir communiquer avec lesvivants qui ignorent leurs interventions. Les deux rapportent qu'el-les ont la sensation d'tre attires loin du lieu de leur mort et qu'el-les se sentent dtendues et curieuses, plutt que craintives. Lesdeux disent qu'elles baignent dans l'euphorie, la libert et la joie.Certains de mes sujets se sentent envelopps d'une blancheur cla-

    tante au moment de la mort, alors que d'autres voient la lumireau loin, derrire une zone obscure vers laquelle ils se sentent aspi-rs. On a souvent appel ce phnomne le tunnel maintenantbien connu du public.

    Avec le deuxime cas, nous irons plus loin dans l'exprience dela mort. Le sujet est un homme dans la soixantaine qui me dcritles vnements entourant sa mort lorsqu'il tait dans la peau d'une

    jeune femme appele Sally. Celle-ci avait t tue en 1866 par lesIndiens Kiowa, lors d'une attaque de la caravane de chariots oelle se trouvait. Bien que ce cas, comme le prcdent, relate undcs dans la dernire vie passe, la date laquelle l'vnements'est produit n'a aucune pertinence particulire : j'ai dcouvert qu'iln'y a pas de diffrence significative entre les temps anciens etmodernes quand il s'agit de se remmorer l'au-del de manire

    dtaille ou d'en tirer des leons de manire profitable. Les sujetssous hypnose ont gnralement la mystrieuse facult de donnercertains dtails de leur vie antrieure comme les dates, les lieuxgographiques, etc. Cela reste vrai mme lorsqu'ils voquent despriodes recules de l'histoire et donnent alors aux lieux des nomsdiffrents de ceux que l'on connat aujourd'hui. Il n'est pas tou-jours facile de se souvenir de tous ces dtails pour chaque vie pas-

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    se, mais les descriptions des voyages vers l'au-del et de la viequ'on y mne sont toujours prcises.

    Avec le cas 2, la scne s'ouvre sur les plaines du sud des tats-

    Unis, tout de suite aprs que Sally ait t touche au cou par uneflche tire bout portant. Dans ce genre de situation, c'est--direlors d'une mort violente, je fais preuve d'une grande prudence, carl'inconscient a tendance retenir ces expriences : ce patient taitvenu me consulter pour un malaise la gorge qui le faisait souffrirdepuis trs longtemps. Je fait donc appel des techniques prcises,comme la dprogrammation et la thrapie de libration, afin desupprimer ses symptmes. J'utilise les moments entourant la mort

    pour examiner calmement les vnements qui s'y sont produits etj'amne mon patient adopter un point de vue d'observateur afinde le soulager de la douleur et de l'motion.

    ~ Cas n 2Newton : La flche vous fait-elle beaucoup souffrir ?Sujet : La pointe m'a dchir la gorge... Je meurs. ( Le sujet com-

    mence murmurer en se tenant la gorge. ) J'touffe... le sang coule

    flots. William ( son mari ) me tient dans ses bras... La douleur...terrible... Je m'en vais maintenant... tout est fini, de toute faon1.

    N. : Bon, d'accord Sally, vous avez accept la mort qui vous at inflige. Pourriez-vous me dcrire la sensation exacte que vousprouvez en cet instant ?

    S. : C'est comme... une force indfinie... qui me pousse vers le haut endehors de mon corps.

    N. : Qui vous pousse ? O ?S. :Je suis jecte de mon corps par le sommet du crne.N. : Et qu'est-ce qui a t pouss l'extrieur ?S : Ben moi !N. : Expliquez ce que moi signifie. quoi ressemble la

    chose qui est vous et qui sort de votre tte ?S. : C'est comme une... pointe lumineuse minuscule... qui rayonne...N. : Comment pouvez-vous mettre de la lumire ?

    S :De... mon nergie. Je suis, comment dire, d'un blanc transparent...mon me...

    1 Il arrive souvent que les mes quittent leur hte humain avant la mort, lorsque la souf-france est trop forte. Qui peut les en blmer ? Nanmoins, ils restent ct de leur enve-loppe charnelle qui se vide de sa substance vitale. Aprs l'utilisation de certaines techni-ques visant calmer le sujet, je le fais passer du niveau inconscient au niveausurconscient afin que sa mmoire spirituelle se libre.

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    N. : Cette nergie lumineuse est-elle pareille aprs avoir quittvotre corps ?

    S : ( pause ) Il me semble que je me dilate un peu lorsque je me dplace.

    N. : Alors, si votre lumire se dilate, quoi ressemblez-vousmaintenant ?S : Un... mince... cordon... suspendu...N. : Et que ressentez-vous en sortant de votre corps ?S : Bon, c'est comme si je muais... comme peler une banane. D'un seul

    coup, j'ai gliss hors mon corps !N. : Est-ce dplaisant ?S : Oh non ! C'est merveilleux de se sentir si libre et de ne plus souffrir,

    mais... je me sens... dsoriente... Je ne m'attendais pas mourir... ( Latristesse envahit mon patient. Je veux qu'il se concentre, pendantquelques instants encore, sur son esprit, plutt que sur son corps. )

    N. : Je comprends Sally. Votre nouvel tat de conscience voussemble quelque peu dplac pour le moment. C'est normal, aprsce que vous venez de subir. coutez-moi et rpondez mes ques-tions. Vous avez dit que vous flottiez. tes-vous capable de vousdplacer librement immdiatement aprs la mort ?

    S : C'est trange... c'est comme si j'tais suspendue dans de l'air qui n'enest pas... Il n'y a pas de limites... pas de gravit... Je ne pse rien.

    N. : Vous voulez dire que c'est comme si vous tiez dans levide ?

    S : Oui... il n'y a rien de solide autour de moi. Il n'y a pas d'obstaclescontre lesquels je pourrais me heurter... Je m'en vais la drive...

    N.

    : Pouvez-vous matriser vos mouvements l o vous allez ?

    S : Oui... jusqu' un certain point... Mais je ressens... une attraction...vers une blancheur lumineuse... C'est si brillant !N. : Cette blancheur est-elle aussi intense partout ?S : Plus brillante... loin de moi... Le blanc est moins clatant... gris...

    en direction de mon corps... ( pleurs ) Oh ! mon pauvre corps... Je ne suispas prte partir, pas encore. ( Le sujet se recroqueville dans son fau-teuil, comme s'il rsistait quelque chose. )

    N. : Ne craignez rien, Sally, je suis avec vous. Je dsire que

    vous vous dtendiez et que vous me disiez si la force qui vous faitsortir de vous-mme l'instant vous attire plus loin, et si vous pou-vez l'arrter.

    S : ( pause ) Lorsque je me suis libre de mon corps, l'attraction s'estrelche. Maintenant, je sens une pousse... qui m'loigne de mon corps... Jene veux pas partir tout de suite... mais, quelque chose veut que je m'en aillebientt...

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    N. : Je comprends, Sally, mais je crois que vous apprenez quevous pouvez exercer un certain contrle. Comment dcririez-vouscette chose qui vous attire ?

    S : Une... sorte de force... magntique... Mais je veux rester un peu pluslongtemps...N. : Votre me peut-elle rsister cette attraction aussi long-

    temps qu'elle le veut ?S : ( longue pause o le sujet semble avoir un dbat avec lui-

    mme en tant que Sally ) Oui, je le peux, si je dsire vraiment rester. ( Ilse met pleurer. ) Oh, c'est terrible ce qu'ils ont fait mon corps. Majolie robe bleue est couverte de sang... Mon mari William essaie de me serrer

    dans ses bras, tout en se battant, avec nos amis contre les Kiowa2.N. : Qu'a fait votre mari immdiatement aprs l'attaque ?S : Oh, tant mieux !... il n'a pas t touch... Mais... ( avec tristesse )

    il me tient dans ses bras... et il pleure. Il ne peut rien pour moi, mais il nesemble pas le comprendre encore. Je suis froide, mais il tient mon visage entreses mains... il m'embrasse.

    N. : Et vous, que faites-vous en cet instant ?S : Je suis au-dessus de sa tte et j'essaie de le consoler. Je veux qu'il

    sache que mon amour pour lui est intact... Je veux lui dire qu'il ne m'a pasperdue pour toujours et que nous nous reverrons.

    N. : Reoit-il votre message ?S : Il souffre tellement, mais il... sent mon essence... Il sait. Nos amis

    sont autour de lui... et ils finissent par nous sparer... Ils veulent reformer lacaravane et repartir.

    N. : Et qu'arrive-t-il votre me ?

    S :Je rsiste encore la sensation d'tre attire... Je dsire rester.N. : Pourquoi ?S : Ben je sais que je suis morte... mais je ne suis pas encore prte

    quitter William et... je veux les regarder lorsqu'ils m'enterreront.N. : Voyez-vous ou sentez-vous la prsence d'une autre entit

    spirituelle autour de vous prsent ?S : ( pause ) Ils sont prs... Bientt, je vais les voir... Je sens leur

    amour comme je veux que William sente le mien... Ils attendent que je sois

    prte.N. : Avec le temps, arrivez-vous consoler William ?S :J'essaie de communiquer avec lui.N. : Y parvenez-vous ?

    2 Je renforce l'image d'un bouclier protecteur autour de mon patient. Cette protection revtune grande importance et constitue la base de la procdure visant calmer le sujet. cette tape, j'ai effectu un saut dans le temps, et nous le retrouvons au moment o lesIndiens ont t repousss. L'me de Sally voltige encore au-dessus de son corps.

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    S :Je le crois... Un peu... Il me sent... il ralise... l'amour...N. : Bon, Sally, maintenant nous allons encore avancer dans le

    temps. Pouvez-vous voir vos amis de la caravane placer votre corps

    dans une tombe quelconque ?S : ( plus confiante ) Oui, ils m'ont enterre. Le moment est venu pourmoi de partir... Ils arrivent maintenant... Je m'en vais... en direction de lalumire plus vive.

    Contrairement aux ides reues, les mes s'intressent assez peu ce qui arrive leur corps sans vie. Cela ne reflte pas pour autantleur indiffrence l'gard des survivants, mais dmontre qu'elles

    ont compris le caractre dfinitif de la mort physique. Elles onthte de renouer avec la beaut de l'univers spirituel. Cependantcertaines prfrent flotter autour du lieu de leur mort pendantquelques jours, gnralement jusqu' leurs funrailles. Dans l'au-del il semble d'ailleurs que le temps s'coule un rythme acclret que quelques jours terrestres reprsentent seulement quelquesminutes. L'me peut vouloir rester et refuser de s'en aller immdia-tement pour plusieurs raisons : par exemple, parce qu'elle est per-plexe ou en colre suite une mort subite (due un assassinat ouun accident). Ce syndrome atteint tout particulirement les per-sonnes mortes en bas ge.

    La sparation brutale de l'me et du corps, mme aprs unelongue maladie, constitue un choc pour l'me moyenne, avec pourrsultat le fait de ne pas vouloir s'envoler au moment de la mort.La priode normale des trois cinq jours ncessaires pour les arran-

    gements funraires revt galement une signification symboliquepour les mes. Ce n'est pas vraiment le dsir morbide d'assister leur enterrement qui les pousse rester, puisque les motions dansl'au-del ne sont pas comparables celles que nous prouvons surterre. En revanche, j'ai remarqu que ces entits apprcient le res-pect que leurs parents et leurs amis accordent leur dpouille enmmoire de ce qu'ils ont t.

    Comme nous avons pu le constater dans le cas prcdent, lesmes restent souvent proximit de leur corps aprs leur mortphysique pour une raison fondamentale : le dsir de rconforter lespersonnes aimes avant de progresser dans l'au-del. Elles ne sontpas accables car elles savent qu'elles reverront les tres chers dansl'au-del, de mme que dans des vies futures. En revanche, lesparents et amis du dfunt qui assistent aux funrailles ont en gn-

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    ral l'impression d'avoir perdu pour toujours la personne aime.Leur traumatisme motionnel est parfois si envahissant qu'il peutinhiber compltement leur facult de communiquer avec l'esprit

    des disparus : sous hypnose, mes sujets voquent leur frustrationdevant cette impossibilit de communiquer avec les vivants. Mais,lorsqu'elles peuvent leur apporter du rconfort ne serait-ce quebrivement les mes tout juste libres de leur corps sont gnra-lement satisfaites et aspirent quitter rapidement le plan astralterrestre.

    J'ai ainsi vcu une situation exemplaire de consolation spiri-

    tuelle. Ma mre est morte subitement la suite d'une crise cardia-que. l'enterrement, ma sur et moi tions tellement tristes quenous nous sentions tout engourdis. Quelques heures plus tard encompagnie de nos conjoints, nous sommes retourns dans la mai-son vide de notre mre et avons dcid de nous reposer un peu. Masur et moi avons d tomber en ondes alpha peu prs aumme moment : apparaissant dans deux chambres de la maison,ma mre est passe par notre esprit surconscient sous l'aspect d'une

    forme blanchtre qui se tenait au-dessus de nos ttes. Tendant lebras, elle a alors souri, nous indiquant ainsi qu'elle acceptait samort et qu'elle allait bien. Puis elle est partie. Cette image n'a durqu'un instant fugace, mais c'tait une faon significative de nousdire au revoir, ce qui nous a soulags et nous a conduits dans unprofond sommeil.

    Il est possible de sentir la prsence rconfortante des mes deceux que nous avons perdu, plus particulirement au cours desfunrailles ou juste aprs. Pour que la communication spirituellepuisse s'tablir et traverser notre peine, il est ncessaire de se dten-dre et d'ouvrir notre esprit, au moins pour de courtes priodes, l'amour, la compassion, l'espoir et aux encouragements quel'tre que nous avons perdu dsire nous communiquer, ainsi qu'son dsir de nous rassurer sur son sort. Lorsqu'une veuve m'expli-

    que que dans les moments difficiles elle ressent la prsence de sonmari, je la crois sans difficult. Mes patients me disent aussi que,lorsqu'ils sont dsincarns, ils ont la capacit d'aider ceux qui, surterre, gardent contact avec l'univers spirituel.

    Comme on l'a dit si justement, les gens ne sont pas vritable-ment morts tant que les vivants se souviennent d'eux. Dans lesprochains chapitres, nous verrons de quelle faon la mmoire sp-

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    cifique est un reflet de notre propre me, alors que la mmoire col-lective constitue les atomes de pure nergie pour toutes les mes.De plus, la mort ne brise pas notre lien avec l'me immortelle des

    tres chers simplement parce qu'ils ont perdu leur corps charnelphmre. Malgr leurs nombreuses activits, il est possible decommuniquer avec eux condition toutefois de leur demander del'aide.

    Il arrive parfois qu'un esprit perturb refuse de quitter la terreaprs sa mort, cause d'un problme non rsolu ayant eu des con-squences srieuses sur sa conscience. Dans ces cas exceptionnels,

    des entits suprieures et bienveillantes peuvent venir de l'au-delpour les aider s'adapter leur nouvel tat. Nous aussi nous pou-vons aider les esprits perturbs lcher prise. J'en dirai plus cepropos dans le chapitre 4, mais je dois noter que l'nigme entou-rant les fantmes a t nettement exagre dans les livres et films.

    Avant d'en arriver la mort (et donc ces situations), il con-viendrait de savoir comment s'y prparer. Nos vies peuvent tre

    longues ou courtes, marques par la maladie ou par une bonnesant, mais le moment inluctable o nous devons tous y faire facearrive, et de la manire qui a t prvue pour nous. Si nous avonssouffert d'une longue maladie incurable, nous avons eu le temps denous y prparer, aprs, bien sr, s'tre remis du choc initial, durefus et de la dpression. Face une mort subite, l'me suit cetteprogression en acclr. Lorsque la fin de notre vie physique appro-

    che, chacun de nous a la possibilit de se fondre dans la consciencela plus pure. La mort constitue la priode la plus favorable l'veilspirituel, condition toutefois que notre me soit en contact avecla notion d'ternit. Il arrive que certains trouvent plus facile de sersigner la mort que de l'accepter. Cependant, les personnes quiaccompagnent les mourants rapportent que la plupart atteignentun dtachement paisible au moment de la fin. Je crois que ces der-niers ont accs au savoir suprme de la conscience ternelle et

    qu'on lit frquemment sur leurs traits la paix qui les habite. Beau-coup constatent que quelque chose d'universel les attend, et que cesera quelque chose de bon pour eux.

    Les mourants vivent une mtamorphose, la sparation de leurme et de leur corps d'adoption. L'on associe la mort la perte denos forces vitales, alors que c'est exactement l'inverse qui se pro-

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    duit. Nous perdons notre enveloppe au moment du dpart, maisl'nergie vitale, ternelle, s'unit la force d'une me universelle.Dans la mort, nous ne retournons pas dans les tnbres, nous

    allons vers la lumire. Aprs avoir revcu une mort, mes patients sesentent librs de leur corps. Ils ont hte de commencer leurvoyage spirituel vers un endroit paisible et familier. Dans les cassuivants, nous en apprendrons davantage sur ce qui leur arriveaprs et sur ce qu'ils appellent l'autre vie.

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    ~ 2 ~La porte de l'au-del

    Pendant des milliers d'annes, les Msopotamiens ont cru queles portes du ciel (d'entre et de sortie) se situaient aux extrmitsde la grande courbe de la Voie lacte, qu'ils appelaient la Riviredes mes . Selon leur croyance, les mes devaient attendre l'qui-noxe d'automne, lorsque les jours et les nuits ont la mme dure etlorsque la constellation du Sagittaire brille dans le ciel, pour allerau ciel aprs la mort. Pour en sortir afin de se rincarner, l'medevait attendre l'quinoxe du printemps, moment o la constella-tion des Gmeaux est visible dans le ciel.

    De nos jours, mes patients me disent que la migration de l'me

    est beaucoup plus facile et que le trajet pour se rincarner est beau-coup plus rapide. L'effet de tunnel qu'ils exprimentent lorsqu'ilsquittent la Terre reprsente le portail qui donne accs l'au-del.Bien que l'me se spare rapidement du corps, il me semble quel'entre dans l'au-del constitue un processus au mcanisme soi-gneusement rgl.

    Le lieu o se situe le tunnel par rapport la terre varie selon

    mes patients. Certains, venant tout juste de mourir, le voient s'ou-vrir tout prs d'eux, directement au-dessus de leur corps, et prou-vent la sensation de s'lever trs haut au-dessus de la Terre avantd'y pntrer. Dans tous les cas cependant, le laps de temps nces-saire pour atteindre ce passage aprs le dpart de la terre est ngli-geable. Voici les observations d'un sujet qui se trouve prcisment cette tape de son voyage.

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    ~ Cas n 3N. : Vous sortez maintenant de votre corps. Vous vous voyez

    flotter loin, toujours plus loin du lieu de votre mort, loin du plan

    terrestre.S : Au dbut... c'tait trs lumineux... proximit de la Terre...Maintenant, c'est un peu plus sombre, parce que j'ai emprunt un tunnel.

    N. : Dcrivez-moi ce tunnel.S : C'est un... passage creux... sombre... et un minuscule cercle de

    lumire apparat l'autre extrmit.N. : C'est bien. Et que se passe-t-il ensuite ?S : Je sens une force qui m'entrane... une douce attraction... Je crois

    qu'il faut que j'aille dans ce tunnel... et j'y vais. Il est plus gris que tn-breux maintenant, car le cercle de lumire brillante s'agrandit devant moi.C'est comme si... ( Le sujet s'arrte. )

    N. : Continuez...S : On m'appelle par l, devant...N. : Laissez ce cercle de lumire envahir votre champ de con-

    science et continuez dcrire ce qui vous arrive.S :Le cercle de lumire s'largit normment et... je suis sortie du tun-

    nel. Il y a une clart nbuleuse... un lger brouillard... qui filtre traversmoi.

    N. : votre sortie du tunnel, y a-t-il quelque chose qui vousfrappe part ce manque de clart ?

    S : ( le sujet baisse le ton. ) C'est si... calme... C'est un endroit trscalme... Je suis dans le royaume des esprits...

    N. : Votre me prouve-t-elle d'autres sensations en cet ins-

    tant ?S :La pense !Je sens... la force des penses tout autour de moi. Je...N. : Maintenant dtendez-vous et laissez monter vos impres-

    sions pendant que vous continuez me raconter exactement ce quise passe. S'il vous plat, continuez.

    S : Bon. C'est difficile traduire en mots. Je sens... des pensesd'amour... d'amiti... de l'empathie... et tout cela est combin avec... de l'an-ticipation... comme si on... m'attendait.

    N. : Vous sentez-vous effraye ou en scurit ?S : Je n'ai pas peur. Lorsque j'tais dans le tunnel, j'tais plus... ds-

    oriente. Oui, je me sens en scurit. Je suis consciente des penses qui m'at-teignent... bienveillantes... nourrissantes. C'est trange, mais on semblesavoir exactement qui je suis et ce que je fais dans ce lieu.

    N. : Pouvez-vous voir autour de vous quelque chose qui con-firme ce que vous ressentez ?

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    S : ( voix touffe ) Non, je le sens une harmonie de penses par-tout.

    N. : Vous avez parl d'une substance nbuleuse qui vous

    entourait tout de suite aprs le tunnel. tes-vous dans le ciel ter-restre ?S : ( pause ) Non, pas a, mais il semble que je flotte travers un

    nuage diffrent de ceux qu'on voit sur terre.N. : Pouvez-vous voir la Terre ? Est-elle en dehors ?S : Peut-tre, mais je ne l'ai pas vue depuis mon entre dans le tunnel.N. : Vous sentez-vous encore relie la Terre ? Peut-tre vous

    situez-vous dans une autre dimension ?

    S : C'est possible, effectivement. Dans mon esprit, la Terre semble pro-che... et je me sens encore relie elle... mais je sais que je suis dans un autreespace.

    N. : Que pouvez-vous me dire d'autre sur le lieu o vous voustrouvez ?

    S : C'est encore un peu... sombre... mais j'merge maintenant.

    Cette patiente continue s'ajuster tranquillement la perte deson corps avant de se laisser attirer plus loin. Aprs une prioded'incertitude, ses premires impressions traduisent un bien-tre. Cesentiment est en gnral partag par tous mes sujets. Lorsquel'me a travers le tunnel, elle a franchi la premire tape de sonvoyage dans l'au-del. La plupart comprennent alors qu'ils ne sontpas rellement morts, et qu'ils ont laiss derrire eux un corps phy-sique encombrant. Avec cette prise de conscience, vient l'accepta-

    tion de la mort divers degrs. Certains regardent ce qui lesentoure avec un merveillement total, alors que d'autres, plus pro-saques, me rapportent la lettre ce qu'ils voient. L'ensembledpend de leur maturit respective et de leur rcente exprience devie. Le plus souvent, j'entends un soupir de soulagement, suivi parune remarque du genre : C'est miraculeux ! Je suis de retour dans cetendroit merveilleux !

    Il faut dire que les mes trs volues sortent si rapidement deleur corps que tout ce qui vient d'tre dcrit se rsume pour elles une image brve et floue le long de la route qui les mne leurdestination spirituelle. Il s'agit l d'experts et, mon avis, ils sonttrs rares sur terre. L'me moyenne ne se dplace pas aussi rapi-dement, certaines sont mme trs hsitantes. En excluant celles quisont trs perturbes et qui tentent dsesprment de rester relies

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    leur corps, j'ai pu me rendre compte que c'taient les plus jeunes( avec moins de vies antrieures ) qui restaient attaches leurenvironnement terrestre, immdiatement aprs leur dcs.

    La plupart de mes sujets disent que tout reste imprcis pendantun certain temps leur sortie du tunnel. Je crois que ce phno-mne est d la densit du plan astral le plus proche de la Terre,que les thosophes appellentkamaloka. Dans le cas suivant, ce planastral est dcrit d'un point de vue plus analytique : l'me de cesujet dmontre un remarquable esprit d'observation quant aux for-mes, aux couleurs et aux niveaux vibratoires. D'habitude, messujets font ce type de descriptions physiques seulement aprs avoir

    pntr plus profondment dans l'au-del.

    ~ Cas n 4N. : Au fur et mesure que vous vous loignez du tunnel,

    dcrivez votre environnement avec le plus de dtails possible.S :Les choses sont... disposes par couches.N. : De quelle manire ?S :Hum, comme une sorte... de gteau.N. : En utilisant cette image, expliquez-moi ce que cela signi-

    fie.S : Je veux dire que certains gteaux sont troits au sommet et larges

    la base. Ce n'est pas comme a quand je traverse le tunnel. Je vois des cou-ches... des niveaux de lumire... Ils m'apparaissent... translucides... dente-ls...

    N. : Croyez-vous que l'univers spirituel est constitu de matire

    solide ?S : C'est ce que j'essaie de vous expliquer. Ce n'est pas solide, mme si ona tendance le croire au dbut. C'est dispos en couches, les niveaux delumire sont tous entrelacs en... fils stratifis. Je ne veux pas dire que leschoses ne sont pas symtriques elles le sont. Mais je vois des variations auniveau de l'paisseur et de la rfraction des couleurs dans les diffrentsniveaux. Et elles se modifient constamment. J'ai toujours remarqu ce ph-nomne lorsque je m'loigne de la Terre.

    N. : Pourquoi en est-il ainsi, selon vous ?S : Je n'en sais rien. Ce n'est pas moi qui l'ai conu.N. : Si je me fie votre description, je m'imagine l'au-del

    comme un immense amphithtre dont les gradins seraient consti-tus de couches de diffrentes nuances.

    S : Oui, et les sections sont arrondies elles forment une courbe quis'loigne de moi mesure que je les traverse.

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    N. : De l'endroit o vous tes, pouvez-vous me parler des cou-leurs des diffrentes couches ?

    S : Je n'ai pas dit que les couches avaient une nuance principale. Ce

    sont toutes des variations de blanc. C'est plus lger... plus brillant l o jevais que l d'o je viens. Autour de moi, il y a une blancheur nbuleuse plusclatante que dans le tunnel.

    N. : Pendant que vous planez travers ces niveaux spirituels,votre me se dplace-t-elle vers le haut ou vers le bas ?

    S :Ni l'un ni l'autre, je les traverse.N. : Bon, alors, voyez-vous l'au-del d'une faon linaire, c'est-

    -dire avec des lignes et des angles, lorsque vous vous dplacez ?

    S : ( pause )D'aprs moi, il s'agit surtout... d'une nergie immatrielleet mouvante, dont les couches sont constitues de variations de nuances clai-res et fonces. Je pense que quelque chose... m'attire mon propre niveau,celui que je dois emprunter pour mon voyage, et j'essaie galement de me

    dtendre...N. : De quelle faon ?S :J'coute des sons.N. : Quels sons ?S : Un... cho... Une musique... des tintements harmonieux... des

    carillons oliens... qui vibrent avec mes mouvements... C'est si relaxant.N. : D'autres personnes ont dfini ces sons comme des vibra-

    tions. Comme s'ils voyageaient sur l'onde sonore d'un diapason.Cette description est-elle conforme votre exprience ?

    S : ( signe de tte affirmatif

    ) Oui, c'est cela... et je me souviens ga-lement d'odeurs et de gots.

    N. : Cela signifie-t-il que vous conservez l'usage de vos sensaprs la mort ?S : Oui, on s'en souvient... La progression musicale est magnifique... les

    cloches... les cordes... Une si grande tranquillit.

    Plusieurs de mes sujets m'ont parl de la sensation de bien-treet de calme qui les envahit l'coute des vibrations musicales lorsde leur voyage dans l'au-del. Les sons peuvent se manifester

    immdiatement aprs la mort. Ce sont alors des bourdonnementsou des sons confus, semblables au bruit que l'on entend proxi-mit des fils tlphoniques ; d'aucuns ont entendu les mmes sonsau cours d'une anesthsie gnrale, et ils peuvent varier en inten-sit quand l'me s'loigne de ce que j'appelle le plan astral de laTerre. Aprs la sortie du tunnel, ces vibrations sonores ressemblentdavantage de la musique.

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    Cette musique a t appele bon escient l'nergie universel-le , car elle revitalise l'me.

    Lorsque mes patients me parlent de niveaux spirituels, je men-

    tionne la possibilit qu'il s'agisse de plans astraux. On parle beau-coup, en sotrisme, des plans qui existent au-dessus de la Terre.Les plus anciens crits sacrs de l'Inde appels Veda et plus tard lestextes orientaux ont prsent les plans astraux comme une srie dedimensions qui s'lvent au-dessus du monde physique ou tangi-ble, et qui se fondent dans l'univers spirituel. Depuis des milliersd'annes, les hommes font l'exprience de ces rgions invisiblesgrce la mditation qui amne l'esprit sortir du corps. Il semble

    que les plans astraux soient de moins en moins denses et de plus enplus thriques lorsqu'on s'loigne des influences pesantes de laTerre.

    Le prochain cas nous livre le tmoignage d'un sujet dont l'mese sent encore trouble aprs sa traverse du tunnel spirituel. Lorsd'une vie antrieure, cet homme tait mort dans une rue de Chi-cago, foudroy par une crise cardiaque 36 ans. Il laissait derrire

    lui plusieurs jeunes enfants et une femme qu'il aimait profond-ment. Ils taient trs pauvres.

    ~ Cas n 5N. : Votre vision est-elle encore claire lorsque vous voyagez

    dans le tunnel ?S :Je traverse encore ces nuages... cotonneux qui m'entourent.

    N. : J'aimerais que vous les traversiez compltement et quevous me dcriviez ce que vous voyez.S : Oh!... J'en suis sorti... Mon Dieu que cet endroit est vaste ! C'est si

    lumineux et si propre, mme que a sent bon ! Je vois un magnifique palaisde glace.

    N. : Et encore ?S : ( merveill

    ) C'est immense... Cela ressemble du cristal clair ettincelant... des pierres de couleur scintillent tout autour de moi.

    N. : Lorsque vous parlez de cristal, je songe une couleurtransparente.

    S : Eh bien, ce sont surtout des teintes de gris et du blanc... Mais au furet mesure que j'avance, je vois d'autres couleurs... des mosaques... Touttincelle.

    N. : Disons que vous tes l'intrieur du palais et que vousregardez autour. Pouvez-vous voir des frontires ?

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    S :Non, cet espace est infini... si majestueux... et paisible.N.

    : Comment vous sentez-vous prsent ?S :Je ne peux apprcier pleinement ce qui s'offre moi... Je ne veux pas

    aller plus loin... Maggie... ( son pouse )N. : Je constate que votre vie Chicago vous perturbe encore,mais cela gne-t-il votre progression dans l'au-del ?

    S : ( le sujet s'est soudainement redress sur son sige. ) Bon ! Jeviens d'apercevoir mon guide qui vient vers moi elle sait ce dont j'aibesoin.

    N. : Dites-moi ce qui se passe entre votre guide et vous.S :Je lui dis que je ne peux continuer... Que je dois avoir la certitude

    que Maggie et les enfants s'en sortiront.N. : Et quelle est la raction de votre guide ?S : Elle me rconforte, mais j'ai le cur trop lourd.N. : Que lui rpondez-vous ?S : ( criant )Je lui dis : Pourquoi as-tu permis que a arrive ! Tu

    m'as fait passer travers tant de souffrances et tant de difficults avecMaggie et maintenant tu nous spares !

    N. : Comment votre guide ragit-elle ?S : Elle essaie de me rconforter. Elle me dit que j'ai bien fait mon tra-

    vail et que je constaterai que ma vie s'est droule comme elle le devait.N. : Acceptez-vous ce qu'elle vous dit ?S : ( pause ) Dans mon esprit... arrive des informations relatives

    l'avenir sur terre... que ma famille progresse sans moi... accepte mondpart... ils vont y arriver... et que nous serons ensemble nouveau.

    N. : Et comment vous sentez-vous maintenant ?

    S : Je me sens... en paix... ( avec un soupir )... Je suis maintenantprt m'en aller.

    Avant de parler de la rencontre avec son guide, j'aimeraisapporter des prcisions sur sa comparaison de l'au-del un palaisde glace. Lorsqu'ils pntrent dans l'univers spirituel, mes patientsdisent qu'ils voient des difices et qu'ils se trouvent dans des picesmeubles. D'une part, ce n'est pas l'tat d'hypnose qui cre ces

    images. D'autre part d'un point de vue logique ils ne devraientpas se souvenir de structures matrielles dans un monde immat-riel. Sauf si l'on considre que ces scnes sont susceptibles de lesaider effectuer leur transition dans l'au-del et s'adapter lamort physique. Ces visions ont en fait une signification diffrentepour chacun, mais il existe une constante : tous mes patients sen-tent qu'ils ont t affects par leurs expriences terrestres.

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    Ce n'est pas sans raison qu'ils voient des images associes desendroits o ils ont vcu ou qu'ils ont visits. Leurs mes retrouventune maison, une cole, un jardin, une montagne ou un bord de

    mer inoubliables parce qu'une force spirituelle bienveillante per-met que ces images familires viennent les rconforter. Nos souve-nirs terrestres ne meurent jamais ils murmurent ternellementdans l'me sous forme de rves mythiques, de la mme manireque les images de l'au-del imprgnent l'esprit humain.

    J'adore entendre mes patients me rapporter leurs premiresimages de l'univers spirituel : ils voient parfois des champs de

    fleurs sauvages, des tours de chteaux pointer dans le lointain oudes arcs-en-ciel dans un ciel bleu. Bien que les descriptions varientbeaucoup d'un patient un autre, ces premires scnes terrestresthriques restent trs similaires d'une vie une autre pour unemme me. Le cas prcdent peut tre dcrit comme un espritassez perturb, troitement li son me-sur, Maggie, qu'il alaisse derrire lui. Il ne fait aucun doute que certaines mes por-tent plus longtemps que d'autres le lourd fardeau d'une vie passe

    difficile, en dpit de l'influence apaisante de l'au-del.

    Les gens ont tendance croire que toutes les mes deviennentomniscientes au moment de la mort. Cela n'est pas tout fait vrai.La priode d'adaptation varie selon divers facteurs tels que les cir-constances entourant la mort, la fixation d'une me aux souvenirsde la vie qui vient juste de se terminer et son niveau d'volution. Il

    m'arrive souvent d'tre tmoin de manifestations de colre lors desrgressions dans le temps, plus particulirement dans le cas de lamort subite d'un jeune. Les mes qui retournent dans l'univers spi-rituel dans ces conditions se sentent souvent confuses et ahuries dequitter si subitement les tres chers. Elles ne sont pas prtes mourir et certaines se sentent tristes et dpossdes immdiate-ment aprs avoir quitt leur corps. Si une me se sent traumatiseparce qu'elle n'a pu terminer ce qu'elle avait entrepris, la premire

    entit qu'elle rencontre aprs la mort est habituellement son guide.Ils sont des professeurs capables d'encaisser la premire vague defrustrations qui suit une mort prcoce. Le sujet du cas 5 russira s'ajuster adquatement l'au-del en permettant son guide del'aider pour le reste de son voyage de retour.

    J'ai cependant remarqu que nos guides ne nous encouragentpas rsoudre toutes nos affaires laisses en suspens lorsque nous

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    entrons dans l'au-del. Il y a des lieux et des moments plus appro-pris pour tirer parti des leons karmiques entourant la vie et lamort. Ce thme sera abord plus loin (en particulier dans le chapi-

    tre consacr aux guides). Dans le cas prcdent, le guide a prsent son lve une vision de ce qui se passera pour sa famille dansl'avenir, afin de calmer son anxit et de lui permettre de continuerson voyage plus sereinement. Et peu importe leur tat d'esprit aumoment de la mort : mes sujets sont merveills lorsqu'ils redcou-vrent l'au-del. Habituellement, cette sensation va de pair avecl'euphorie qu'ils ressentent d'avoir abandonn tous leurs soucis,plus particulirement leur souffrance physique. Plus que tout,

    l'univers spirituel reprsente un endroit infiniment paisible pourl'me qui voyage. Mme si, au premier abord, il semble que noussoyons seuls dans les moments qui suivent immdiatement lamort, nous ne sommes pas isols ou laisss sans aucune aide. Desforces intelligentes invisibles guident chacun de nos pas jusqu'l'entre du royaume spirituel.

    Ceux qui y arrivent n'ont que peu de temps pour flotter auhasard en se demandant ce qu'il leur arrivera par la suite. Nos gui-

    des, ainsi qu'un grand nombre d'mes surs et d'amis, nous atten-dent non loin de l'entre, prts nous rappeler notre vritableidentit, nous donner de l'affection et nous rassurer. En ralit,nous sentons leur prsence ds le moment de la mort parce quenotre adaptation initiale notre nouvel tat dpend de l'influencede ces entits bienveillantes.

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    ~ 3 ~Le retour la maison

    Puisque notre rencontre avec des esprits bienveillants immdia-tement aprs la mort revt une si grande importance, comment

    reconnatre ces esprits ? J'ai not que les sujets sous hypnose lesdcrivent peu prs de la mme faon. Ils peuvent apparatrecomme une masse d'nergie, mais il leur est apparemment possibled'adopter des traits humains. Les esprits choisissent souvent d'ap-paratre sous le mme aspect qu'ils avaient lors de vies passesensemble. L'apparence humaine ne constitue que l'une des incalcu-lables formes qu'ils peuvent crer partir de leur substance nerg-tique fondamentale. Au chapitre 6, nous tudierons un autre l-

    ment de l'identit de l'esprit, la couleur de l'aura.

    La plupart de mes sujets me disent que la premire personnequ'ils rencontrent est leur guide personnel. Mais il est galementpossible de rencontrer une me-sur. Les guides et les mes-sursne sont pas quivalents. Si un parent ou un ami cher apparat l'me qui rintgre l'univers spirituel, son guide peut tre absentde la scne. J'ai cependant not qu'il se tient habituellement proximit de l'me, surveillant son arrive sa faon. Dans le cassuivant, l'me vient juste de pntrer dans l'au-del et elle estaccueillie par une entit volue mais qui, de toute vidence, n'apas entretenu de liens suivis avec le sujet au cours d'une longuesrie de vies. Mme si cette entit n'est pas le principal guide demon client, elle est l pour l'accueillir et lui fournir de chaleureuxencouragements.

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    ~ Cas n 6N. : Qu'y a-t-il autour de vous ?S : C'est comme si... je glissais sur... du sable d'un blanc pur... qui

    bouge autour de moi... et je suis sous un parasol gant constitu de pan-neaux aux couleurs brillante il est vaporeux, mais les morceaux tiennentquand mme ensemble...

    N. : Y a-t-il quelqu'un pour vous accueillir ?S : ( pause ) Je... croyais que j'tais seule... mais... ( longue hsita-

    tion ) trs loin.... Hmm... Une lumire... se dirige rapidement vers moi...a alors !

    N. : De quoi s'agit-il ?

    S : ( avec excitation ) Oncle Charlie ! ( fort ) Oncle Charlie ! Je suisici !

    N. : Pourquoi est-ce lui en particulier qui arrive en premier ?S : ( d'une voix lointaine et proccupe ) Oncle Charlie, vous

    m'avez tellement manqu !N. : ( je rpte ma question. )S : Parce que, de tous mes parents, c'est lui que j'aimais le plus. Il est

    mort lorsque j'tais petite et je ne m'en suis jamais remise. ( Cela s'estpass dans une ferme du Nebraska, dans la plus rcente vie ant-rieure du sujet.)

    N. : Comment pouvez-vous savoir qu'il s'agit de votre oncleCharlie ? Reconnaissez-vous ses traits ?

    S : ( le sujet se tortille avec fbrilit dans son fauteuil. ) Oui, c'est certain exactement comme je me le rappelle, jovial, bon, adorable. Il est ct de moi. ( rires touffs

    )

    N. : Qu'y a-t-il de si drle ?S : Oncle Charlie est aussi gros qu'avant.N. : Et que fait-il maintenant ?S : Il sourit et me tend la main...N. : Il a un corps avec des mains ?S : ( rires ) Eh bien, oui et non. Je flotte et lui aussi. C'est... dans mon

    esprit... je le vois en entier... et ce dont je suis le plus consciente... ce sont sesmains tendues vers moi.

    N. : Pourquoi tend-il des mains matrialises vers vous ?S : Pour... me rconforter... pour m'amener... plus loin dans la lumire.N. : Et que faites-vous ?S :Je vais avec lui et nous nous rappelons le bon temps que nous avons

    eu la ferme jouer dans la paille.N.

    : Et vous laisse-t-il voir tout a en esprit afin que vous puis-siez le reconnatre ?

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    S : Oui... tel qu'il tait lors de ma dernire vie... pour que je ne sois paseffraye. Il sait que je suis encore traumatise par ma mort. (

    Le sujet estmort subitement dans un accident de voiture ).

    N. : Donc, peu importe le nombre de morts que nous ayonsexprimentes, il est possible, immdiatement aprs, de se sentirun peu effray, jusqu' ce que l'on se familiarise nouveau avecl'au-del ?

    S : Il ne s'agit pas de peur le mot est trop fort , mais peut-tredavantage d'une apprhension. cause de l'accident de voiture, je n'taispas prpare et je suis encore un peu confuse.

    N. : Bon, avanons un peu plus loin maintenant. Que fait l'on-

    cle Charlie ?S : Il m'emmne... l o je dois aller...N. : Je vais compter jusqu' trois et nous y serons. Un - deux -

    trois ! Dites-moi ce qui arrive.S : ( longue pause ) Il y a... d'autres personnes aux alentours... elles

    me semblent... amicales... lorsque je m'approche, elles m'invitent me join-dre elles...

    N. : Continuez aller vers elles. Avez-vous l'impression qu'ellesvous attendent ?

    S : ( se souvenant ) Oui ! En fait je ralise que j'tais avec ellesavant... ( pause ) Non, ne partez pas !

    N. : Que se passe-t-il actuellement ?S : ( bouleverse ) Oncle Charlie me quitte. Pourquoi ?N. : ( j'interromps le dialogue, me servant des techniques

    d'apaisement utilises en ces circonstances et puis nous conti-

    nuons. ) Regardez profondment en vous. Vous devez comprendrepourquoi oncle Charlie vous quitte en ce moment.S : ( plus dtendue, mais avec regret ) Oui... Il habite dans... un

    autre endroit... Il est venu uniquement pour m'accueillir... pour m'emmenerjusqu'ici.

    N. : Je crois que je comprends. La tche de votre oncle Charlietait d'tre la premire personne vous accueillir aprs votre mortet il devait s'assurer que vous alliez bien. J'aimerais savoir si vous

    vous sentez mieux maintenant.S : Oui. C'est pourquoi oncle Charlie m'a laisse avec les autres.

    Il existe un phnomne curieux concernant l'au-del : il esttoujours possible, pour les personnes importantes nos yeux, devenir nous accueillir peu aprs notre mort, et cela mme si elles sesont rincarnes. Ce phnomne sera expliqu au chapitre 6. Et au

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    chapitre 10, nous tudierons cette facult qu'ont les mes de serincarner dans plusieurs corps la fois. Habituellement, lorsqueles mes arrivent ce point de leur transition dans l'au-del, le

    poids physique et mental de leur prcdente vie terrestre est allgpour deux raisons : un, il devient vident que le monde qu'ellesrintgrent est un monde d'ordre et d'harmonie, ce qui les aide sesouvenir de ce qu'elles avaient laiss derrire elles lorsqu'ellesavaient choisi de se rincarner ; deux, il y a le formidable choc derevoir des gens qu'elles pensaient avoir perdues jamais aprs leurdcs. En voici un autre exemple.

    ~ Cas n 7N. : Maintenant que vous vous tes adapte votre environne-

    ment, dites-moi comment vous vous sentez.S : C'est... tellement chaleureux et rconfortant. Je suis soulage d'tre

    loin de la Terre. Tout ce que je veux, c'est rester ici pour toujours. Il n'y aaucun stress, aucune inquitude, seulement le bien-tre. Je me contente deflotter... Comme c'est beau...

    N. : Continuez ainsi et dites-moi quelle est votre deuximeimpression lorsque vous entrez dans l'au-del.

    S : ( pause ) Un sentiment familier.N. : Qu'est-ce qui vous est familier ?S : ( aprs une hsitation ) Euh... les gens... des amis... ils sont l, je

    crois.N. : Connaissez-vous ces gens aussi bien que ceux dont vous

    tiez proches sur terre ?

    S :Je sens leur prsence... Ce sont des gens que je connaissais...N. : C'est bien. Continuez maintenant.S :Des lumires... douces... comme des nuages.N. : Lorsque vous vous dplacez, ces lumires restent-elles

    pareilles ?S :Non, elles grossissent... de grosses gouttes d'nergie... Et je sais que ce

    sont des gens !N. : Vous allez vers eux, ou bien c'est eux qui viennent vers

    vous ?S :Nous sommes attirs l'un vers l'autre et nous nous rapprochons, mais

    je vais moins vite parce que... je ne sais pas trop quoi faire...N.

    : Dtendez-vous, continuez de flotter et dcrivez-moi toutce que vous voyez.

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    S : ( pause )Je vois maintenant des silhouettes humaines moiti for-mes de la taille jusqu'en haut. Elles sont transparentes... Je peux voir autravers.

    N. : Pouvez-vous nommer des lments dans ces silhouettes ?S : ( anxieusement )Les yeux !N. : Vous ne voyez que les yeux ?S : Il n'y a que la trace de la bouche presque rien. ( alarme ) Les

    yeux m'entourent maintenant... Ils se rapprochent...N. : Est-ce que chaque entit a deux yeux ?S : Oui.N. : Ont-ils l'apparence d'yeux humains avec un iris et une

    pupille ?S :Non... diffrents... ils sont... plus grands... des orbites noires... met-

    tent de la lumire en ma direction... la pense... (ensuite, avec un soupirde soulagement) Oh !

    N. : Continuez.S :Je commence les reconnatre. Ils m'envoient des images par tlpa-

    thie, des penses les concernant et... les silhouettes se transforment... en per- sonnes !

    N. : Des gens avec des lments physiques ?S : Oui. Oh !... Regardez ! C'est lui !N. : Qui voyez-vous ?S : ( elle rit et pleure la fois. ) Je crois que c'est... Oui, c'est Larry,

    il est devant tous les autres. C'est le premier que je vois rellement... Larry !Larry !

    N. : ( aprs avoir laiss au sujet le temps de se remettre un peu

    de ses motions, je lui pose une question. ) L'entit appele Larryest devant plusieurs personnes que vous connaissez ?S : Oui. Maintenant, je sais que ceux qui se tiennent l'avant sont

    ceux que j'ai le plus envie de revoir... Certains autres de mes amis se tien-nent l'arrire.

    N. : Les voyez-vous distinctement ?S :Non, ceux qui sont l'arrire sont dans le flou... loigns... mais je

    sens leur prsence. Larry est en avant... il vient vers moi... Larry !

    N. : Larry est-il celui dont vous m'avez parl prcdemment,votre mari lors de votre prcdente vie ?

    S : ( avec prcipitation ) Oui, nous avons vcu une vie merveilleuseensemble, Gnther tait si fort, tous taient contre notre mariage dans safamille. Jean a dsert de la Marine pour me sauver de la mauvaise vie queje menais Marseille... Il voulait toujours que je...

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    Cette patiente est si excite que toutes ses vies antrieures sebousculent dans sa mmoire. Larry, Gnther et Jean reprsententla mme me sur avec laquelle elle avait t marie dans ses vies

    passes. (Et heureusement pour moi, elle avait voqu ces trois per-sonnes lors des sances d'hypnose prcdentes.) Larry, son derniermari, tait amricain, tandis que Jean tait un marin franais auXIXe sicle, et Gnther un fils d'aristocrates allemands qui vivaitau XVIIIe sicle.

    N. : Que faites-vous prsent, Larry et vous ?S :Nous nous embrassons.

    N. : Si un tiers vous regardait vous embrasser, que verrait-il ?S : ( pas de rponse )N. : ( le sujet est si absorb par son me-sur que des larmes

    roulent sur ses joues. J'attends un peu et effectue une nouvelle ten-tative. ) Sous quelle apparence apparatriez-vous maintenant unepersonne qui vous observerait dans l'au-del ?

    S :Je crois qu'ils verraient... deux amas de lumire clatante s'enroulerl'une autour de l'autre. ( Le sujet commence se calmer et je l'aide

    essuyer ses larmes ).N. : Pouvez-vous me dire ce que cela signifie ?S :Nous nous treignons... exprimons notre amour... nous nous rappro-

    chons l'un de l'autre... cela nous rend heureux...N. : Qu'arrive-t-il aprs avoir rencontr votre me-sur ?S : ( le sujet s'agrippe fermement aux bras de son fauteuil. ) Oh,

    ils sont tous l. Avant, je sentais leur prsence, mais maintenant il y en a

    plusieurs qui s'approchent de moi.N. : Et cela s'est-il produit aprs que votre mari se soit rappro-ch de vous ?

    S : Oui... Maman ! Elle vient vers moi... Elle m'a tellement manqu !... Oh, maman !... ( Le sujet recommence pleurer. )

    N. : Bon...S : Je vous en prie, ne me posez aucune question maintenant. Je veux

    goter pleinement cet instant. ( Le sujet semble en conversation silen-

    cieuse avec l'entit qui tait sa mre lors de sa vie prcdente ).N. : ( aprs quelques minutes ) Je sais que vous apprciez cette

    rencontre, mais j'ai besoin de votre aide pour connatre la suite.S : ( d'une voix lointaine ) Nous nous treignons... c'est si bon de la

    retrouver...N. : Comment pouvez-vous vous treindre si vous n'avez pas de

    corps ?

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    S : ( avec un soupir d'exaspration mon encontre ) Nous nousenveloppons mutuellement de lumire, naturellement !

    N. : Dites-moi ce que les mes ressentent alors ?

    S : C'est comme se sentir envelopp d'amour et de lumire clatante.N. : Je vois. Alors...S : ( le sujet m'interrompt d'une voix aigu. ) Tim ! C'est mon

    frre il est mort si jeune ( il s'est noy accidentellement 14 ans lorsde sa dernire vie ). C'est merveilleux de le voir ici. ( Le sujet fait unsigne de la main. ) Et voici ma meilleure amie Wilma, ma voisine, nousnous amusons ensemble aux dpens des garons, comme lorsque nous tionsdans le grenier de sa maison.

    N. : ( le sujet mentionne ensuite la prsence de sa tante et dequelques amis. ) Qu'est-ce qui, d'aprs vous, dtermine l'ordredans lequel tous ces gens vous apparaissent ?

    S : ( pause ) Pourquoi ? C'est l'importance que nous avons les uns parrapport aux autres. Quoi encore ?

    N. : Et avec certains, vous avez vcu plusieurs vies, alors quevous n'avez vcu qu'une ou deux vies avec d'autres ?

    S : Oui... J'ai surtout t avec mon mari.N. : Voyez-vous votre guide prs de vous ?S : Il est ici. Je le vois flotter ct de moi. Il connat galement quel

    -ques-uns de mes amis...

    N. : Pourquoi dites-vous il ?S :Nous apparaissons tous sous notre forme prfre. Il se prsente tou-

    jours moi sous une forme masculine. C'est bien et trs naturel.N. : Et vous surveille-t-il dans toutes vos vies ?

    S : Bien sr. Et aprs la mort galement... ici. De plus, il est toujoursmon protecteur.

    Ce cas nous montre combien il peut tre rjouissant pour unejeune me qui rentre au bercail de rencontrer des visages familiers.Ce comit de rception qui nous accueille notre arrive dans l'au-del est compos l'avance. J'ai not que le nombre d'entits pr-sentes varie d'une vie l'autre. Malgr cette variation qui dpend

    des besoins d'une me, j'ai appris que ce n'est pas par hasard si nosassocis spirituels savent exactement quel moment et quelendroit nous rencontrer lorsque nous rintgrons l'au-del.

    Il arrive frquemment qu'une entit, particulirement impor-tante nos yeux, se tienne lgrement en avant des autres qui res-tent nanmoins disponibles lorsque nous faisons notre entre. Non

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    seulement le nombre d'entits qui viennent nous accueillir varieaprs chaque mort, mais il est rduit presque rien pour les mesplus volues qui ont moins besoin de rconfort. Le cas 9, que vous

    trouverez la fin de ce chapitre, montre bien ce type de transitionspirituelle. Ces deux derniers sujets (6 et 7) illustrent l'une des troisfaons dont les mes sont accueillies. Les deux sujets en questionont t reus, peu aprs le tunnel, par une entit, suivie par lesautres, qui se prsentent par ordre dcroissant d'importance. Maisle sujet 7 a reconnu ses amis plus rapidement que le sujet 6.

    Au moment de ces rencontres nous dcouvrons que ces entitstaient des conjoints, des parents, des grands-parents, des frres et

    des surs, des oncles, des tantes, des cousins et des amis chers aucours de nos vies passes. J'ai t tmoin de scnes trs mouvantesavec mes patients qui en taient cette tape de leur passage. Cesrencontres, riches en motions, ne constituent qu'un prlude leurarrive prochaine dans leur groupe spcifique, compos d'entitsau mme stade d'volution qu'elles. Ces dernires retrouvaillesconstituent un autre moment prcieux pour mes sujets en tat desurconscience. L'organisation du monde spirituel, y compris la

    faon dont les groupes sont forms et dont les entits sont regrou-pes, sera dcrite dans les prochains chapitres.

    Pour le moment, il est important de comprendre que les entitsqui nous accueillent dans l'au-del ne font pas ncessairement partiede notre groupe d'tude, parce que nos proches ne se situent pasncessairement au mme stade d'volution que nous. Le fait que

    certaines entits choisissent, dans un lan d'amour et de bont, denous accueillir immdiatement aprs notre mort ne signifie pasqu'elles font partie du groupe d'apprentissage spirituel auquelnous nous joignons au terme de ce voyage de retour dans l'au-del.

    Par exemple, au cas 6, il tait vident que l'oncle Charlie taitplus avanc spirituellement que mon sujet et qu'il tait peut-tremme son guide spirituel. J'ai compris que l'une des premirestches de l'entit personnifie par l'oncle Charlie consistait aider

    le sujet 6 lorsqu'il tait enfant dans sa vie prcdente, et que sa res-ponsabilit se poursuivait jusque aprs sa mort.Dans le cas 7, la premire personne avec qui ma patiente a

    repris contact tait Larry, une me-sur qui se situait au mmeniveau qu'elle. Il est noter que le guide spirituel de cette patientene prenait manifestement pas place parmi le groupe de parents etamis qui faisaient partie du comit de rception. Cependant, il est

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    apparu trs clairement qu'il orchestrait la rencontre tout en restantdans l'ombre. Je suis d'ailleurs souvent tmoin de ce phnomne.

    Il existe un deuxime type d'accueil, et c'est la rencontre paisi-ble et significative avec notre guide spirituel, sans autre prsencetangible autour de nous, comme dans le cas 5 ayant laiss unefamille nombreuse derrire lui. Avec le cas 8, nous exploreronsplus en dtail ce type de rencontre. Le genre d'accueil que nousrecevons aprs la mort dpend de la dcision de notre guide spiri-tuel, tout autant que de nos besoins particuliers. Il me semble quela dure de cette premire rencontre avec nos guides varie aprs

    chaque vie, selon les vnements qui s'y sont produits. Le cas 8tmoigne de la relation troite qui s'tablit entre une entit et sonou ses guide(s) spirituel(s). Certains ont des noms consonancetrange et d'autres portent des noms plutt traditionnels. Je trouveintressant que l'antique notion d'ange gardien, tire de la tradi-tion religieuse, soit maintenant utilise dans un sens sotriquepour dnoter la prsence d'un esprit dou d'empathie. Pour trehonnte, j'ai autrefois dnigr ce terme, disant qu'il n'tait que le

    rsultat de la pense magique et qu'il reprsentait une mythologiesuranne qui ne cadrait pas avec le monde moderne. Je dois avouerque j'ai chang d'opinion depuis.

    On m'a rpt plusieurs reprises que l'me est androgyne, eton m'a affirm, d'un mme souffle, que le sexe revt une certaineimportance. J'ai appris que toutes les mes peuvent apparatre sous

    une forme fminine ou masculine, selon leur prfrence, et qu'ellesfont usage de ce privilge. Dans les deux derniers cas (6 et 7), on serend compte de l'importance, pour les nouveaux arrivants, derevoir les visages familiers dsigns d'aprs leur sexe, et le cassuivant va dans le mme sens : il illustre comment et pourquoi lesmes choisissent d'apparatre sous leur forme humaine dans l'au-del.

    ~ Cas n 8N. : Vous venez tout juste de quitter le plan astral terrestre et

    vous entrez de plus en plus profondment dans l'au-del. Com-ment vous sentez-vous ?

    S :Le silence... si paisible...N. : Quelqu'un vient-il votre rencontre ?S : Oui, c'est mon amie Rachel. Elle m'accueille toujours aprs la mort.

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    N. : Rachel est-elle une amie qui vous a accompagn dansd'autres vies ou bien reste-t-elle toujours ici ?

    S : ( avec indignation ) Elle ne reste pas toujours ici. Non, elle est trs

    souvent avec moi en pense lorsque j'en ai besoin. C'est ma gardienne( dit avec fiert et possessivit )3.N. : Pourquoi dites-vous elle en parlant de cette entit ?

    Les esprits ne sont-ils pas asexus ?S : C'est vrai au sens strict, parce que les esprits peuvent prendre l'appa-

    rence d'un sexe comme de l'autre. Rachel veut se rvler moi sous l'appa-rence d'une femme et, dans son cas, c'est galement son identit psychique.

    N. : tes-vous limit un sexe ou un autre au cours de votre

    vie dans l'au-del ?S : Non. Il y a des priodes o nous prfrons adopter un genre pluttqu'un autre. Avec le temps, ces prfrences s'estompent.

    N. : Comment dcririez-vous la forme sous laquelle l'me deRachel vous apparat en ce moment ?

    S : ( calmement ) Une femme plutt jeune... telle que je me la rappellele mieux... petite, dlicate... avec une expression dtermine sur le visage...tant de savoir et d'amour.

    N. : Ainsi, vous avez connu Rachel sur terre ?S : ( avec nostalgie ) Une fois, il y a longtemps, elle tait mes cts

    lors d'une vie... maintenant, elle est ma gardienne.N. : Et que sentez-vous lorsque vous la regardez ?S : Une paix... tranquillit... amour...N. : Rachel et vous, vous regardez-vous avec les yeux, de

    manire humaine ?

    S : ( hsitant ) En quelque sorte. Mais c'est diffrent. Nous percevonsl'esprit derrire ce que nous appelons les yeux, parce que c'est ce quoi noussommes habitus sur terre. Naturellement, la mme chose est aussi possiblelorsque nous sommes des tres humains sur terre...

    N. : Que pouvez-vous faire avec vos yeux sur Terre qui soitaussi faisable dans le monde spirituel ?

    S :Lorsque vous regardez dans les yeux de certaines personnes mmedes gens que vous venez tout juste de rencontrer une lueur familire

    brille... Cela vous rvle quelque chose leur sujet. En tant qu'humain,vous ne savez pas quoi

    mais votre me se souvient4.

    3 Les diffrences entre les guides et les autres entits qui apportent du soutien aux messeront examines plus en profondeur au chapitre 8.4 J'ai dj entendu dire que l'identit spirituelle se reflte dans les yeux humains sousforme de lumire. Plusieurs de mes patients ont parl de ce phnomne de diffrentesmanires. Personnellement, je n'ai vcu un tel moment de reconnaissance qu'une foisdans ma vie, et c'est lors de ma rencontre avec ma future femme. Je dois avouer que l'ef-fet est la fois saisissant et quelque peu terrifiant.

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    N. : Voulez-vous dire qu'il arrive parfois que deux personnesqui se rencontrent pour la premire fois peuvent, en se regardant,avoir l'impression de se connatre ?

    S : Oui, une sensation de dj-vu.N. : Retournons avec Rachel dans l'au-del. Si votre gardiennene s'tait pas prsente sous sa forme humaine, l'auriez-vous recon-nue ?

    S : Bien, il est certain que l'on peut se reconnatre en esprit, mais c'estplus agrable de cette faon. Je sais que ce que je vais dire vous sembleratrange, mais c'est un... truc social... Voir un visage familier vous met l'aise.

    N. : Ainsi, le fait de voir des gens que vous connaissez sousl'apparence qu'ils avaient lors de leurs vies passes constitue unebonne chose, particulirement durant la priode d'adaptation quisuit immdiatement le dpart de la Terre ?

    S : Oui, autrement, on se sent un peu perdu au dbut... seul... et peut-tre un peu confus aussi... Le fait de voir les gens tels qu'ils taient m'aide m'adapter plus rapidement aux choses lorsque je reviens ici, et voir Rachelme remonte toujours le moral.

    N. : Rachel se prsente-t-elle vous sous sa forme humaineaprs chacune de vos morts afin de vous aider vous rajuster l'au-del ?

    S : ( avec passion ) Oh, oui ! Et elle me rconforte. Je me sens gale-ment mieux lorsque j'en vois d'autres que j'ai connus auparavant...

    N. : Et vous parlez ces gens ?S : Personne ne parle, nous communiquons en esprit.

    N. : Par tlpathie ?S : Oui.N. : Est-il possible pour des mes d'avoir des conversations pri-

    ves, qui ne peuvent pas tre captes par les autres par tlpathie ?S : ( pause ) Pour des moments intimes, oui.N. : Comment cela se produit-il ?S : Par le toucher on appelle cela la communication par le toucher5.N. : Dites-moi comment vous faites pour prendre des traits

    humains lorsque vous tes un esprit ?S :De... ma masse nergtique... il me suffit de penser aux traits que je

    dsire avoir... mais je ne pourrais vous expliquer ce qui me permet de fairea.

    5 Mes sujets disent qu'il est possible d'envoyer des penses secrtes par le toucher sousforme d'impulsions sonores lectriques au moment o deux esprits se rapprochent l'unde l'autre jusqu' s'unir. La plupart du temps, mes sujets sous hypnose refusent toutefoisde rapporter ces confidences.

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    N. : Bien. Pouvez-vous m'expliquer alors pourquoi vous etd'autres mes choisissez certaines formes plutt que d'autres dif

    -frents moments ?

    S : ( longue pause ) Cela dpend o vous en tes dans vos mouvementsici... lorsque vous voyez quelqu'un d'autre... et de votre tat d'esprit.N. : Voil o je voulais en venir. Parlez-moi davantage du ph-

    nomne de la reconnaissance.S : Vous savez, cela dpend des sentiments qu'une personne prouve lors-

    que vous la rencontrez. Elles projetteront ce qu'elles veulent bien vous mon-trer d'elles-mmes et ce qu'elles croient que vous dsirez voir. Cela dpendgalement des circonstances entourant votre rencontre avec elles.

    N. : Pouvez-vous tre plus prcis ? Quelles circonstances peu-vent influencer la matrialisation de l'nergie sous une forme ousous une autre ?

    S : Tout dpend si vous rencontrez ces entits sur leur territoire ou sur levtre. Elles peuvent choisir de vous apparatre sous une forme dans un lieu etsous une autre forme dans un autre lieu6.

    N. : Voulez-vous dire qu'une me peut vous montrer un visage l'entre de l'au-del et un autre plus tard, dans une situation dif

    -frente ?

    S : C'est juste.N.

    : Pourquoi ?S : Comme je vous le disais, ce qu'on rvle de soi-mme aux autres

    dpend de ce qu'on ressent sur le moment... de la relation qu'on entretientavec une certaine personne et de l'endroit o on se trouve.

    N. : Dites-moi si je comprends bien toutes vos explications.

    L'apparence que les mes adoptent dpend du moment et du lieude leur rencontre dans l'au-del, tout autant que de leur humeur etpeut-tre mme de leur tat psychologique.

    S : Certainement, et cela n'est pas sens unique... tout est reli.N. : Je me demande alors comment reconnatre avec certitude

    une me avec tous ces changements d'image ?S :L'image que nous projetons ne cache pas vritablement notre identit

    aux yeux des autres. De toute faon, nous ne ressentons pas les mmes mo-

    tions que sur terre. Ici, tout est plus... abstrait. La raison pour laquelle nousprojetons certaines images et certaines penses... se base sur... une confirma-tion d'ides.

    N. : D'ides ? Voulez-vous parler des sentiments que vousprouvez sur le moment ?

    6 La notion de territoire spirituel sera explique au fur et mesure que nous avance-rons dans l'univers spirituel.

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    S : Oui... d'une certaine faon... parce que ces traits humains faisaientpartie intgrante de nos vies en d'autres lieux au moment o nous avonsdcouvert certaines choses... et labor des ides... C'est tout un... continuum

    que nous utilisons ici.N. : Bien. Si dans chacune de nos vies passes nous arborons unvisage diffrent, lequel adoptons-nous entre nos vies ?

    S