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Le magazine des droits et libertés des motocyclistes au Québec Une publication trimestrielle du Comité d'action politique motocycliste Volume 2 - Numéro 2 - Avril 2003 Soyez tous présents! 18 mai 2003

Soyez tous présents!...Les «bizarreries» du code de la route Chronique judiciaire 17 La première cause sur le FMVSS218 Nouvelles Internationales 18 Des nouvelles de notre petite

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Le magazine des droits et libertés desmotocyclistes au Québec

Une publication trimestrielle du Comité d'action politique motocycliste Volume 2 - Numéro 2 - Avril 2003

Soyez tous présents!

18 mai 2003

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2u 2

Volume 2 - Numéro 2Avril 2003

Mot du président 3Tout un défi, la défense des droits motocy-clistes

Éditorial 4Huitième appel de solidarité

Journée du loup VIII 5

Les détails de cette huitième journée duloup

Campagne de financement 5Avez-vous votre drapeau?

Tribune libre 6Le casque partout?

Historique 8Les premiers pas du CAPM

Libre choix 11Nous ne sommes pas seul

Nouvelles d’Europe 12Ce qui se passe de l’autre côté de l’atlan-tique

Merci spécial 13Ginette Blouin laisse la coordination duCAPM après 10 ans de service

Ontario 14L’homologation se pointe chez nos voisins

Editorial IEight call of solidarity

Day of the wolf VIII IIWhere it is and some other detail

Helmet history – Part I IIIHow the helmet law pass

Granby IVGranby in a few words

Sous comité signalisation 1510 ans de travail en continu

Bizarre 16Les «bizarreries» du code de la route

Chronique judiciaire 17La première cause sur le FMVSS218

Nouvelles Internationales 18Des nouvelles de notre petite planète

Port du casque 19Au diable le FMVSS218, je roule sanscasque

Granby 20Toujours en cours

Archives 22Journée du loup IV, 20 000 motos à Québec

Au fond des choses 25La politique. On s’implique ou pas?

SOS Harley 28Granby a finalement raison de l’activité

Envoi spécial

Ce numéro de La Griffe du Loup est exceptionnellementenvoyé aux membres de la Fédération motocycliste duQuébec (FMQ). Le but est de faire la plus large publicitépossible de l’événement le plus important de l’été, laJournée du loup. Cette journée est la plus importante, dupoint de vue de la défense des droits, de tout l’été. Par lamême occasion nous espérons faire mieux connaître leComité d'action politique motocycliste (CAPM) aux mem-bres de la FMQ. Pour recevoir tous les numéros de LaGriffe du Loup et ne rien manquer en matière de défensedes droits et libertés des motocyclistes, devenez partisandu CAPM. Bonne lecture.

English supplement

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Depuis déjà une décennie, je mesuis engagé, ou devrais-je dire, jeme suis fait recruter, dans la

défense de nos droits de motocyclistes.Comme beaucoup d’autres adeptes de lamoto, au début, loin demoi la vision que mesdroits étaient menacés.La moto étant audépart un complice à ladétente et au senti-ment de liberté totale,il était difficile pour moide voir et encore moinsde comprendre que maliberté était plus dansmes rêves que dansmon quotidien.Cependant l’expériencedes voyages chez nosvoisins du sud et l’accu-mulation de kilomètresau Québec, m’ont per-mis de faire l’expériencede la limite de nos lib-ertés. Comment pré-tendre que noussommes libres cheznous, quand on revientd’une première «ride»au New Hampshire où,à notre grande surprise,la grande majorité des motocyclistesroulent sans porter le casque!

Comment comprendre que nos moto-cyclistes, dans une saison pourtant sicourte, sont continuellement interceptéspour vérification. Pourquoi suis-je obligéde porter un casque? Pourquoi dois-jefaire attention d’éviter certaines villes duQuébec? Ces mêmes villes où, soit dit enpassant, je peux circuler sans peur en auto.Voilà en gros ce qui m’amena à m’impli-quer et joindre le CAPM à sa naissance.Pour moi c’était simple, il fallait rechercher

et atteindre cette liberté totale que jecroyais posséder au départ. Convaincus,nous l’étions et nous le sommes encore,mais qu’en était-il des milliers d’autresmotocyclistes? Pour moi le combat était

simple. S’opposer àtoute forme de discri-mination et atteintesaux libertés des moto-cyclistes. Ma plusgrande surprise, oudevrais-je dire, ma plusgrande déception, con-vaincre nos motocy-clistes québécois dubien-fondé de la lutte,ou plus difficile encore,les convaincre qu’ilsétaient menacés. Pourquoi se battre, lapratique de la moto estavant tout un plaisir ouun loisir. Et l’on retrou-ve ce genre d’attitudeou sentiment partoutdans notre sociétéquébécoise. Noussommes les plus taxés,bah, et puis après!L’essence est tropchère, demain on auraoublié, et j’en passe.

Alors me direz-vous, pourquoi le CAPM sebat-il?

Parce qu’il ne faut surtout pas laisser àd’autres le soin de décider de ce qui estbien ou mal pour nous. Il ne faut pas lais-ser nos gouvernements nous marginaliser.

Nos enfants qui poussent aurontl’héritage que nous voudrons bien leurlaisser.

À nous de décider. Profiter de notreplaisir individuel, ou lutter pour le bien dela collectivité motocycliste actuelle etfuture. u

La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2 u 3

Mot du PrésidentLa défense des droits

Un défi de taille.

Michel Désalliers

Rédacteur en chefPierre Tourigny

Équipe de rédactionMichel Desalliers

Barry FaguySerge HuardGilles PaquinJennifer Ross

Noël-André ScanoNormand Noiseux

Directeur artistiqueDidier Constant

ÉditeurSerge Huard

La Griffe du Loup est le magazine officieldu Comité d’action politique motocycliste

(CAPM).C.P. 49120

Place VersaillesMontréal, Québec H1N 3T6

Téléphone : (514) 253-CAPM (2276)Fax : (514) 253-CAPM

Site web : http://www.capm.qc.caCourriel: [email protected]

Rédacteur en chef :[email protected]

La Griffe du Loup est produite pour leCAPM par Turbopress Inc.

Exclusivité : toute reproduction totale oupartielle de La Griffe du Loup est non

seulement permise mais encouragée, souscondition de mentionner la source et defaire parvenir deux copies de la publica-

tion au CAPM.

Abonnement : en devenant partisan duCAPM vous êtes automatiquement abon-né à La Griffe du Loup. Pour devenir parti-

san il suffit de remplir le coupon inclusdans les pages de ce numéro et de leretourner avec un chèque ou mandat-

poste au CAPM.

Faire parvenir les copies non livrées à:CAPM

C.P. 49120Place Versailles

Montréal, Québec H1N 3T6

No. ISSN 1703-1192

Poste-Publications numérode convention 40063512

Dépot légal - Bibliothèque nationale duCanada, 2002

Dépot légal - Bibliothèque nationale duQuébec, 2003

«Pour moi c’était sim-

ple, il fallait rechercher

et atteindre cette liberté

totale que je croyais

posséder au départ.»

des motocyclistes

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u 4 La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2

Les motocyclistes doivent démon-

trer leur solidarité lors de la

Journée du loup en participant

aux différents départs en

province. La défense de leur

droits et libertés en dépend.

Ce sera la huitième fois que les moto-cyclistes répondront à l’appel duCAPM. Et c’est à Drummondville

que cette manifestation de solidarité auralieu.

La seule journée de l’été où il faut êtreprésent sans faute est celle où nos droits etlibertés sont en jeu. À chaque année, tousles yeux sont tournés vers le CAPM lors decette journée. Que ce soit les médias, lesmunicipalités, le gouvernement ou les corps policiers, on nousobserve.

Tous les motocyclistes sont concernés par cette journée. Toutsimplement parce que plusieurs des problèmes actuels frappenttoutes les catégories. Il n’y a qu’à penser au coût des plaques, per-sonne n’y échappe. Est-ce qu’il y a une catégorie de «biker» quiest exemptée des interdictions? Tout le monde a un casque, maisa-t-il l’étiquette «FMVSS218»?

Votre moto c’est une «bébelle» de plus que vous allez vendre siça ne fait pas… vous êtes concerné. Vous êtes né sur une moto…vous êtes concerné. Vous roulez en «4 et demi meublé»… vousêtes concerné. Vous roulez avec une compagnie centenaire… vousêtes concerné. Vous n’avez pas de moto… vous êtes concerné.

Eh oui, même les non motocyclistes sont concernés. Le projetd’augmentation de la partie assurance de la Société d’assuranceautomobile du Québec (SAAQ) ne vise pour l’instant que lesmotos. Croyez-vous sincèrement qu’une fois le principe établi il ne

s’étendra pas à d’autres catégories de véhicules?C’est le principe des droits et libertés qu’il fautdéfendre. Il faut voir plus loin que le bout de son nez.Le coût des plaques, l’homologation, l’interprétationd’une norme… ce sont tous des problèmes qui vonttrès bien s’appliquer aux autres usagers de la routedans l’avenir. Il n’y a qu’à penser au projet de règle-ment pour les vitres teintées des automobiles. Seule-ment la teinte d’origine aurait été permise… ça sent

l’homologation. Sans compter les phares dejour et la troisième lumière de frein pour lesautomobiles. Est-ce qu’il y a eu une baissedes accidents suite à ces mesures?Il suffit qu’un fonctionnaire se lève avecl’idée que les motos doivent avoir des cein-tures de sécurité et ce sera loi. Sans justifi-cation sérieuse, sans études fondées.Les interprétations de règlements que sepermet le législateur avec les motocyclistes

vont déborder sur les autres usagers de la route si nous laissonsfaire.

«Je n’aime pas les motos mais si on les (ndlr: les gouverne-ments) laisse faire avec les motos ils feront la même chose avectout le monde.» C’est ce qu’un automobiliste a dit pour expliquersa présence lors d’un «Bikers rights day» aux USA. Cet automo-biliste a compris qu’il faut être solidaire. Si les automobilistesavaient appuyé le CAPM dans sa lutte contre les ponctions dugouvernement dans les coffres de la SAAQ, la conclusion aurait-t-elle été la même?

Il ne faut pas oublier que la grande majorité d’entre noussommes plus que des motocyclistes. Nous sommes aussi des auto-mobilistes, des cyclistes, des camionneurs.

Si les motocyclistes québécois ne répondent pas à l’appel annueldu Comité d'action politique motocycliste en grand nombre, il y ade fortes chances pour qu’ils réalisent trop tard qu’ils «auraientdonc dû y aller». u

Tous présents à la huitième Jdl

Éditorial

«La seule journée de l’été où

il faut être présent sans

faute…»

Pierre Tourigny

Le CAPM remercie la Fédération motocycliste du Québec (FMQ) de nous avoir permis d’envoyer cette édition de La Griffe duLoup à tous ses membres. La Griffe du Loup de mai précède et surtout annonce la date et l’endroit de l’événement le plus

important dans le monde de la moto au Québec: la Journée du loup. En nous permettant de l’envoyer à tous ses membres, laFMQ nous permet d’atteindre un plus grand nombre de motocyclistes. Ceci nous permet d’espérer une plus grande mobilisa-

tion et une visibilité accrue pour cet événement unique. Cet envoi représente un investissement important pour le CAPM (aucun frais pour la FMQ). La somme investie représenteune grande partie de la cotisation annuelle que la FMQ verse au CAPM pour la défense des droits et libertés des motocy-

clistes. Cet envoi est un «retour d’ascenseur» qui profite à tous.

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2 u 5

Journée du loup VIII

Le 18 mai 2003, tout le monde à Drummondville !Rassemblement motocycliste pour la défense de nosdroits et libertésLe CAPM invite tous les motocyclistes à la huitième Journée duloup. C’est le dimanche 18 mai 2003 que tous les motocyclistes,québécois et d’ailleurs, sont invités à se rendre à Drummondville.Le seul but de cette journée est une démonstration de la solidaritédes motocyclistes en matière de droits et libertés. Le thème decette année est: Unité = Liberté.

Pour l’instant, il n’y a pas de parade prévue dans les rues deDrummondville. Ceux qui ne raffolent pas de défiler dans les ruesde la ville n’auront qu’à se rendre directement sur le site. Pour lesautres, des départs sont organisés dans quelques villes en province.Pour se rendre directement sur le site il suffit de prendre la sortiecentre-ville de l’autoroute 20 et de suivre les indications.

Le début du programme à Drummondville est prévu pour12h30. Il y a plusieurs restaurants très près du site. Si près que celase fait bien à pied. Vous pouvez donc arriver plus tôt et vousrestaurer sur place.

Contrairement à l’an passé, nous sommes bienvenus à Drum-mondville. Il est déjà prévu que le CAPM sera reçu à l’hôtel deville par la mairesse.

Pour d’autres détails, visitez notre site Web ou appelez au 514-253-2276

Les départs sont les suivants:

St-HyacintheLieu: Polyvalente Hyacinthe-Delorme Sortie 133 de l'autoroute 20Départ: 10h30

QuébecLieu: Halte routière de St-Nicolas (autoroute 20 Ouest) Rassemblement: 9:00 hrs.Départ: 9:30 hrs.Pour plus d'informations communiquez avecPierre HébertResp. CAPM du sous-comité du Québec-Métro(418) [email protected]

GranbyLe départ de Granby fera un détour pour rejoindre le groupede l’EstrieLieu: pas encore déterminé mais sera disponible au

450-372-MOTODépart: 8h30

EstrieLieu: stationnement nord-ouest du Carrefour de l'Estrie, 3050boul. de Portland, SherbrookeRassemblement: 9h30Départ: 10h00Sébastien RosaResp. CAPM, sous-comité Cantons-de-l’Est(819) 849-4781

D’autres départs pourraient s’ajouter. Surveillez les affiches pub-licitaires chez vos concessionnaires motos, visitez notre site web ouappelez au 514-253-2276

Départs et infos

Avez-vous votre drapeau?

La campagne de financement de l’an passé nous a bien faitengraisser. Alors pour ménager un peu notre ligne, le CAPM aopté pour autre chose que du chocolat cette année.

Ce sont de petits drapeaux aux couleurs du CAPM qui sont aucœur de la campagne de financement 2003. Le drapeau est envente au coût de 3$. Vous devez avoir le vôtre pour la Journée duloup. Imaginez chaque moto entrant à Drummondville avec unpetit drapeau du CAPM flottant au vent. u

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2u 6

Exprimez votre opinion ! Tous les textes reçus seront publiés s’ils respectent la philosophie du code d’éthique de La Griffe duLoup (page 27). Envoyez vos textes au CAPM par courrier (coordonnées page 27) ou via le site web (www.capm.qc.ca).

Tribune libre

Le casque partout?Bon, voilà encore que notre bon gouvernement veut légiférer enmatière de casques...mais cette fois-ci dans le ski alpin. C'est quoile rapport avec la moto??? Justement, on voit que la seule idée quivient à l'esprit des coroners lorsqu'il y a accident de ski, vélo oumoto, est de nous obliger à porter un casque. Comment se fait-ilque c'est toujours la seule idée qu'ils ont à l'esprit de brimer nosdroits ainsi. La vie est constituée d'activités parfois dangereuses, etles adeptes de ces activités en acceptent les risques. Alors pourquoivouloir toujours tout réglementer???Marc Dufresne

Bonjour à vousJe tiens à féliciter toute l’équipe de La Griffe du Loup du beau tra-vail que vous accomplissez.

J’ai eu beaucoup de plaisir à lire M. Alain Duchesne, qui commemoi, a osé parler des silencieux (hors loi). J’ai toujours écrit ceslignes en mon nom personnel et je n’engage en rien le mouvementHOG Victo que je dirige.

Aussi, j’ai beaucoup aimé les deux pages de M. Serge Huard«Brisons le silence sur les silencieux». Beaucoup de gens croientque le CAPM est un organisme qui défend seulement les gens quiont des contraventions dues aux 50/50 et aux silencieux. Ces gensne sont pas partisans du CAPM, comité essentiel qui est à ladéfense de nos droits de motocyclistes du Québec. Cet énoncé deM. Huard va certainement en éclairer plusieurs.

Si nous pouvions amasser dans nos rangs près de la moitié desmotocyclistes du Québec, voyez la force que nous aurions à luttercontre les lois imbéciles de certaines municipalités.

Aussi est-ce possible que dans une prochaine revue, nous au-rions: l’heure et l’endroit des réunions d’information du CAPM.Peut-être auriez-vous une meilleure assistance?

Je m’efforce d’organiser un départ de Victoriaville, si la tempéra-ture le permet, pour la Journée du loup le 18 mai. Bienvenue auxintéressé(e)s.

Départ: Fromagerie Victoria à 10hrs.Au plaisir de vous rencontrer

Yvan GagnonDirecteur HOG Victoriaville.

Ndlr: Il nous est difficile d’annoncer dans La Griffe du Loup les coor-données (autre que la date) des soirées d’information, des réunions desmembres ou des conseils d’administration. La date de tombée hâtive dumagazine en est la principale cause. L’autre raison est que noussommes continuellement à la recherche d’organisations qui pourraientorganiser les soirées d’information. En dernier recours, nous organisonsces soirées nous-mêmes dans la région de Montréal. Nous souhaiteri-ons cependant beaucoup plus être reçus un peu partout en province afinde mieux nous faire connaître et permettre aux motocyclistes de tout

le Québec d’y assister. Avis aux intéressés.

Faut-il vraiment éviter la Ville de Sherbrooke à moto?Combien d'entre vous ont eu des billets d'infraction des constablesde Sherbrooke? Harcèlement policier, qui en ont été victimes? Pasmoi! Pourquoi? Probablement que c'est parce que les silencieuxsur ma moto ne sont pas des modèles de rechange mais ceux d'o-rigine, que les équipements de ma moto étaient standards et quemes déplacements étaient faits selon le code de la sécurité routière.C'est peut-être la manière de piloter la moto qui fait toute la dif-férence car on voit des motos modifiées qui n'ont pas de billets.

Harcèlement, est-ce un mythe ou une réalité? Depuis que jepratique la moto dans la région, à ma connaissance, le harcèlementexiste peu. Je fais de la moto depuis 1986 en Estrie, je fais partiedu sous-comité régional Cantons-de-l'Est (SCRCE) du CAPMdepuis 2000 et à ma connaissance, aucune plainte officielle logiquene nous est parvenue. Qui donc s'est fait harceler ou arrêter abu-sivement à cause de sa moto? Il est probablement faux de croireau harcèlement à la Ville de Sherbrooke et donc, aucun événementne nous empêche de pratiquer notre sport. On peut donc profiterdes montagnes et des multiples paysages et attraits touristiques dela région.

Qu'en est-il des interdictions à la Ville de Sherbrooke? Vraisem-blablement, pour la saison prochaine, un seul endroit sera encoreinterdit aux motocyclistes, soit le parc du Domaine Howard cardepuis novembre 2002, la rue Wellington est disponible pour cir-culation à moto. À ma connaissance, toutes les autres rues sontouvertes aux motocyclistes.

En conclusion, est-il vraiment fondé de croire que le harcèlementpolicier peut nous empêcher de pratiquer notre sport et de circulerlibrement à Sherbrooke? À vous d'y réfléchir!Langis Morin, Sherbrooke

ContestezBonjour à vous motocyclistes du Québec, Pour tous ceux et celles qui ont des contraventions pour leur silen-cieux, n'hésitez pas à contester si vous pensez que votre contraven-tion va à l'encontre de vos droits et de l'article de loi no 130.

Je peux vous dire que j'ai hérité d'une belle contravention de132$ en mai 2002, pour mes silencieux de remplacement sur monHarley Sporster, et j'ai décidé de la contester. Le coût de la contra-vention augmente automatiquement à 234$ quand on décide decontester. J'ai dû préparer mon dossier, bien sûr avec l'aide duCAPM pendant cinq mois, pour que je puisse être prête à faire faceà la grosse machine municipale. Je me suis présentée à la courMunicipale au mois d'octobre dernier et je les attendais avec unebrique et un fanal... j'étais prête. Le fait est que ce n'est pas le prixde la contravention que je contestais mais bel et bien le principeet mes droits en tant que motocycliste. Le juge après avoir entendu

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mes arguments et ceux du procureur de la couronne a pris macause en délibéré. Bref, trois semaines plus tard, mon jugementarrivait par la poste avec la mention: NON-COUPABLE. C'est ungain extraordinaire pour moi car je ne suis pas avocate et je suisfière d'avoir défendu mes droits et les VÔTRES en toute connais-sance de cause.

La morale de cette histoire veut que si tous ensemble nous nousy mettons, peut être qu'un jour l'homologation des silencieux nepassera jamais en adoption d'une nouvelle loi.

Bonne saison à toutes et à tous, Flasher, partisan du CAPM

RevirementLettre lue par Robert Laurin, représentant de l’AMT Verdun, lorsde la réunion des membres du CAPM du 1 mars 2003.

Suite à un malentendu et à cause des rumeurs supposément par-ties de la région 06, démenties lors de la réunion du 5 novembredernier du CAPM, durant l’été 2002,lors d’un vote en assembléegénérale de AMT Verdun un montant de 1 500 dollars pour leCAPM avait été retenu.

Après avoir eu des éclaircissements sur cette supposée fraude, unautre vote en assemblée générale a renversé la première décision.Je vous remets ce chèque aujourd’hui et je peux vous confirmerqu’à ce jour le montant accumulé pour l’année 2003 des cotisationsvolontaires est plus élevé que l’an passé.

Une montée de laitLes citoyens en général ne nous aiment pas. Est-ce vraiment àcause d’un hypothétique lien avec les criminels ou tout simplementparce qu’on les écoeure avec le bruit de nos motos et des dépasse-ments supersoniques?

Quelle serait la situation actuelle si toutes les motos étaient aus-si silencieuses qu’une auto? La pression politique et policière serait-elle la même?

Nos élus ne sont là que pour une chose, le pouvoir. Et toutesleurs actions ont comme première motivation d’être réélus à laprochaine élection. Le bien du peuple, le bien des finances public,«bullshit». Et pour être réélu il faut faire plaisir aux électeurs. Etles électeurs en ont assez de se faire réveiller à 2 heures du matinpar un imbécile qui fait péter ses «straight pipes». Soyez donc cer-tain que nos élus vont faire la chasse à tout ce qui ressemble deprès ou de loin à cet imbécile.

Oui, un imbécile. Parce qu’il ne faut pas être brillant pour mettreen péril la liberté de rouler de 100 000 motocyclistes juste pourfaire le «macho». Juste pour faire la preuve de sa virilité. Je diraisplutôt que l’imbécile fait la preuve de sa stérilité intellectuelle. Enfait, je crois qu’avec seulement une seule cellule de moins dans saboite crânienne il se mettrait à pisser et à chier partout.

L’autre catégorie de testostérone en «boîte» n’est pas bien bienmieux. Ste-Pie de Bagot et Ste-Eustache, il me semble que ça nese trouve pas en Chine ces villes là. L’imbécile qui veut montrer àses «chums» «qu’y é don bon en bécyk» s’il avait des couilles, desvrais, il le ferait sur un circuit fermé. Là où on différencie leshommes des enfants. Demandez-vous donc pas pourquoi ils ontpeur d’y aller.

La pression politique et policière serait bien différente avec moinsd’imbéciles sur nos routes. Ça serait utopique de penser qu’il n’yen aurait pas (de pression politique, parce que des imbéciles…). Lescyclistes et les skieurs en sont la preuve. Les premiers ont failli avoirle casque obligatoire et les autres ont été la mire des médias l’hiverdernier. Mais ils ne vivent pas avec des pressions locales. Avez-vousdéjà vu un panneau municipal d’interdiction de skier? Ou une véri-fication policière lors d’un événement cycliste?

Ta liberté s’arrête où commence celle des autres. En clair, à forcede faire chier tout le monde tu vas finir par avoir du trouble. Piscomme la nature humaine a tendance à généraliser un peu tropfacilement, bien c’est tous tes semblables que tu mets dans le trou-ble. Mais ça, cela prend plus que deux neurones pour le réaliser.GrizzlyBravo Mesdames

Nous nous devons de remercier et de féliciter nos partisans de sexeféminin. En effet, le taux de renouvellement des cartes partisansest significativement plus élevé chez les dames et les couples. Vousêtes à vos affaires, Bravo.

150 Km/h maximumLes limites de vitesse en Italie sont augmentées pour améliorer

la sécurité routière selon le ministre des transports Pietro Lunardi.Lunardi croit que des vitesses plus élevées amélioreront le débit dutrafic routier et encourageront les conducteurs à être plus attentifs.Le changement affectera les autoroutes à six voies à partir du 1erjanvier 2004 en augmentant la limite permise à 150 km/h (93mph).Lunardi déclara que «les psychologues et les médecins disent queles gens qui roulent plus vite conduisent mieux et sont plus pru-dents, et que seulement 9% des accidents mortels sont causés parla vitesse.» Extrait de l’édition d’avril du bulletin NEWS & NOTES publié par L’American Motorcyclist Association

Problème de familleNos petits cousins français ont tenu une manifestation les 15 et 16mars derniers. À la lecture du communiqué émis par la Fédérationfrançaise de motards en colères (FFMC), il est frappant de voir queles problèmes auxquels font face nos homologues français sont trèssimilaires, pour ne pas dire identiques, aux nôtres. Entre autres, ilest question de photo radar automatique.

Selon la FFMC: «L’automatisation des sanctions signifie que lesradars seront reliés à un ordinateur qui expédiera lui-même l’avis decontravention. Tout sera automatique. Et pour rendre ce systèmeplus efficace : il faudra payer avant de contester. Une telle mesureest illégale et contraire aux principes fondamentaux du droit de ladéfense et de la présomption d’innocence (payer avant de pouvoirse défendre).»

Espérons que cela ne donnera pas des idées à nos élus. u

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Bruits et échos

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2u 8

Les 10 ans du CAPM

Celui qui n’a

rien perdu, ne

reconnaît pas la

menace

lorsqu’elle se

présente.

Combien de motocyclistes actuelsignorent que ce qui est permisaujourd’hui ne l’était pas à une cer-

taine époque! On prend souvent pouracquis les gains du passé. De plus, lesentorses à nos droits évitées de justesse,sont habituellement méconnues des moto-cyclistes, mais elles demeurent des victoiresdignes de mention grâce à la vigilance despartisans et des membres du Comité d’ac-tion politique motocycliste (CAPM). Cequi a été évité est tout aussi important quece qui a été gagné.

Dans le premier de cette série d’articles,nous avons suivi toutes les étapes qui ontconduit à la création du CAPM, les raisonsde sa mise sur pied et les acteurs de la pre-mière heure qui en furent les artisans. Ons’est également laissé en déclarant: «Le 2octobre 1993, le CAPM voyait le jour». Onaura bien deviné qu’au sein de ces artisans,il y a quelqu’un que nous n’avons pasencore nommé. Cet article portant sur ledébut du CAPM s’y prête magnifiquement,car cette personne devint pour plusieursmotocyclistes, de par sa fonction de porte-parole, la voix du CAPM. Il s’agit bienévidemment de Serge Huard qui occupe ceposte depuis près de 10 ans.

Le CAPM fait ses premiers pasDès le début, il a fallu mettre les bouchéesdoubles et il était fréquent d’assister à troisou quatre rencontres par semaine. D’entréede jeu, il fut nécessaire d’établir l’autonomiecomme un des principes fondamentaux

d’une telle organisation, car le CAPM devaitreprésenter tous les motocyclistes sans dis-tinction. Un autre principe adopté enregard du monde de la moto, fut de se bat-tre contre les injustices faites aux motocy-clistes sans discrimination quant au sexe, àla religion, à la langue, la marque de moto

et le genre de motocycliste. A ce titre, leCAPM rejetait tout comportement illégal ets’en dissociait totalement.

Les personnes qui s’occupaient des diverssous-comités régionaux et thématiques, àcette époque, ne correspondaient pasnécessairement aux stéréotypes connus. Par

Le CAPM prend les bouchées doublesLes premières réalisations du Comité d'action politique motocycliste

Normand Noiseux

Au début de 1996, les Cahiers du CAPM voient le jour ...

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2 u 9

exemple, on se serait attendu à ce que lesresponsabilités des sous-comités sur la li-berté de choix (casque) et celui sur l’ho-mologation (silencieux) soient détenuesrespectivement par un motocycliste sepromenant avec un «bol» et un propriétairede Harley Davidson. Dans les faits, ce sontun motocycliste portant un casque intégralet un propriétaire de Gold Wing qui occu-paient ces postes. Même s’ils n’étaient pasdirectement touchés, ils étaient convaincusque ces menaces mettaient en dangerl’ensemble du monde de la moto.

Combien de motocyclistes se rappellent?Moins d’un mois après la création du CAPMun combat de taille se présentait, soit lalutte contre le port obligatoire du casqueintégral (full face). En résumé, le projet deloi 156, rendait obligatoire le port du casqueintégral pour tous les motocyclistes. Lecasque et la visière devaient être exemptsd’égratignure et cette dernière être baisséeen tout temps. Suite à de nombreuses ren-contres, la SAAQ annonce qu’elle faitmarche arrière sur son projet de loi et lemodifiera en accord avec les recommanda-tions du CAPM. En février 1995, elle con-firme que le ministre est d’accord avec cetteposition. Les motocyclistes l’ont échappébelle, mais de justesse.

Attention où vous allezLe milieu des années ‘90, avec tout ce qui sepasse dans le monde de la moto, est sanscontredit l’ère des interdictions. Avant lamobilisation au sein du CAPM, les effortsétaient là, mais les résultats étaient déce-vants. En un peu plus d’un an, les sous-comités contre les interdictions font leurapparition. Ils sont majoritairement identi-fiés à une ville et sont les précurseurs dessous-comités régionaux tels que nous lesconnaissons aujourd’hui. Les premiersfurent Montréal, Montérégie, Sherbrooke,Québec et la Mauricie. À cette époque, lesinterdictions poussaient partout. A titred’exemple, il y avait une soixantaine d’inter-dictions à Montréal. Il en reste maintenantsix ou sept et dans certains cas durant lanuit seulement. On connaît déjà la situationde Longueuil, mais la Mauricie et la régionde Québec, à un moindre degré, étaientaux prises avec de telles interdictions. Larégion des Laurentides se joint au bal dessous-comités régionaux en ‘96, lors des pre-

mières rencontres avec les autorités de laville de Terrebonne quant aux interdictionsqui y sévissent. Peu se rappellent qu’unegrande partie de cette ville était défendueaux motocyclistes et qu’aujourd’hui seul leVieux Terrebonne subsiste comme zoneinterdite. L’Outaouais se joindra aux sous-comités régionaux, mais pour des raisonsdifférentes que nous verrons dans leprochain article.

Vous avez dit 2,4 milliards de dollars!À l’aube de 1994, le CAPM amorce unelutte qui est digne de mention dans lemonde de la moto. C’est David contreGoliath. Grâce à la complicité du Dr CarolVilleneuve, il se lance dans un recours col-lectif de 2,4 milliards de dollars contre legouvernement du Québec. L’objectif estd’empêcher le gouvernement de piger dansles réserves de la SAAQ qui, à court d’ar-gent, n’aura d’autres alternatives que dehausser les plaques pour se financer. C’estalors la valse des alliances et des rencontresqui débute. Une conférence de presse avecle Dr Villeneuve est organisée ainsi qu’unerencontre avec le critique officiel en matièredes transports de l’opposition, le députéJean Garon. En octobre, c’est un feuroulant pour préparer le recours collectif.Les appuis moraux et financiers apparais-sent. Mentionnons le MAG (MotorcycleAction Group) d’Angleterre qui offre sonaide (morale et financière) en versant unesomme de ‘100 pounds’ (250$) pour ap-

puyer cette cause. Un précédent pour leMAG qui n’avait jamais appuyé financière-ment une organisation à l’extérieur de l’An-gleterre. Au printemps ‘95, le CAPM sol-licite des appuis auprès de la CSN, de laFTQ et du CAA, mais en vain. Au mêmemoment, une rencontre avec Me PatrickQuessy, avocat du Dr Villeneuve est organi-sée afin de contrer une ponction de 325millions de dollars que le gouvernement seprépare à faire dans les coffres de la SAAQ.Une première victoire arrive, mais elle serade courte durée, car au printemps ‘96 legouvernement du Québec va en appel dujugement obtenu antérieurement. Cetappel sera perdu mais dès l’automne, leCAPM annonce qu’il poursuivra son actionjusqu’en Cour Suprême. C’est en mars 1997que le verdict final, un jugement de 12lignes, annonce le refus de donner raison aurecours collectif. L’année suivante, la SAAQdécrète une hausse des plaques de 20$, maisla prend dans sa réserve accumulée. Par lasuite, elle décrétera une nouvelle haussequ’elle refilera aux conducteurs. Ainsi pen-dant deux à trois ans, le gouvernement n’apu piger à sa guise dans les réserves de laSAAQ. Ce fut un gain appréciable nonseulement pour les motocyclistes, mais pourl’ensemble des conducteurs québécois.

Dans cette aventure, le CAPM n’a pas faitque des bons coups. En effet, pour sefinancer, il avait eu l’idée de vendre des«gratteux». Il a dû admettre, après unehonnête tentative, qu’il n’était pas vraimentstructuré pour ce genre de distribution àgrande échelle, que sa mission fondamen-tale était tout autre et que ses moyens d’ac-tion devraient être tout autres.

Connaître et se faire connaîtreAu printemps ‘94, le CAPM est invité aucongrès international de Harrisburg enPennsylvanie. A titre d’anecdote, mention-nons que lors de ce congrès le CAPM a reçuune ovation monstre lorsqu’il a mentionnéqu’il avait intenté un recours collectif de 2,4milliards de dollars. Le porte-parole ad’ailleurs dû répéter le mot «milliard» pourle différencier de million. Pour les motocy-clistes américains c’était un fait remarquabledans les annales du monde de la moto,allant jusqu’à utiliser le terme «unbeliev-able». À l’aube de 1995, les divers contactsétablis en Europe font savoir au CAPM quelà-bas on parle déjà de barres anti-roule-ment et de coussins gonflables pour les

...et peu après c’est la première paru-tion du «CAPM Newsletter» visant le

public motocycliste anglophone.

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motos. Étant une organisation toute jeune,le CAPM effectue des rencontres pour sefamiliariser avec les organismes américainsayant une mission identique à la sienne. Àl’automne de la même année, il participe àune entrevue avec la BBC (British Broad-casting Corporation) et des représentantsdu MAG (Motorcycle Action Group) d’An-gleterre viendront observer le fonction-nement du CAPM pour s’en inspirer. Peude temps par la suite, la FIM (FédérationInternationale Motocycliste) annule les ini-tiatives en vue d’un projet de «Grand PrixMoto» à Montréal lorsqu’elle apprend, parle truchement du CAPM, que le site oùdoit se tenir l’événement est une zoneinterdite aux motocyclistes. La FIM adécidé qu’il était immoral que la ville fassedes revenus avec le monde de la moto à unendroit où elle interdit aux mêmesvéhicules de circuler librement. En mai ‘96,une délégation du CAPM se rend au con-grès du ICOM (International Coalition OfMotorcyclists) à Albuquerque au Nouveau-Mexique afin de partager des expériencesavec nos voisins du Sud.

L’information, c’est la cléDès ses débuts, le CAPM perçoit qu’unedes clés du succès sera sa capacité àvéhiculer l’information auprès des motocy-clistes. Pendant un bon nombre d’années, ilparticipera régulièrement aux rencontresdes associations et saisira toutes les tribunesqui lui sont offertes. C’est fort probable-ment la raison pour laquelle une très grandepartie des fonds est issue d’organisationsexternes à la Fédération motocycliste duQuébec. D’ailleurs, les petites associationssont souvent surprenantes quant à l’ampleurde leurs dons. Mais quand on décide d’allersur la place publique, il faut savoir que cer-taines situations seront pour le moins déli-cates. A titre d’exemple, en mars 1994, uneentrevue à l’émission Claire Lamarche laissaplace à des déclarations plutôt discutablesde motocyclistes présents. Ils projetèrentune image douteuse du monde de la moto,pour les non-initiés, créant ainsi un contexteduquel le CAPM s’empressa de se dissociersans ambiguïté.

Au début de ‘95, les Cahiers du CAPMvoient le jour et peu après c’est la premièreparution du «CAPM Newsletter» visant lepublic motocycliste anglophone. À l’été de lamême année, le CAPM est invité à l’émissionde Paul Arcand et c’est un succès sur toute la

ligne, car les messages sont communiquéscorrectement. De plus, les magazines moto-cyclistes ou d’associations sollicitent régulière-ment le CAPM afin qu’il produise des articlesen regard de la lutte pour les droits. Ceprocessus de communication est couronné audébut de ‘96 par la première rencontre bisan-nuelle du CAPM qui réunit 625 motocyclisteset une vingtaine de journalistes. C’est un suc-cès médiatique.Et la politique?Les rencontres avec les différents paliers degouvernement ou leurs représentants sontfréquentes, mais la situation devient préoc-cupante face au harcèlement policier. Enjuin ‘95, une rencontre avec la SQ estorganisée afin de discuter du harcèlementsystématique à l’endroit des motocyclistes.La réponse est et nous la citons: «une tac-tique pour laisser croire au public qu’ilss’occupaient des motards». Le mêmemois, il y a une intervention auprès de ladéputée péquiste de Deux-Montagnes afinde solliciter une rencontre avec le ministrede la sécurité publique, M. Serge Ménard.Le tout se traduira par deux rencontresavec le ministre, soit une première pourl’informer de la situation et la seconde enmai 1996 pour lui démonter hors de toutdoute qu’il y a harcèlement policier. Dansles semaines qui ont suivi, le harcèlementa cessé. À l’été ‘96, le CAPM et la FMQdéposent un mémoire pour la commissionparlementaire sur le projet de loi 12 modi-

fiant le Code de la Sécurité Routière etd’autres dispositions législatives. C’est ennovembre qu’ils assisteront à une séancede cette commission pour faire valoir leurspoints.

Notre meilleure arme: la mobilisationEn juin ‘96, le CAPM organisait la Journéedu loup I à Longueuil: plus de 4 000 motosregroupant 6 000 personnes et une couver-ture médiatique sans précédent. Qui auraitdit à ce moment, que ce type d’événementse répéterait année après année? Une bellepreuve que les motocyclistes sont mobilisés,déterminés et tenaces. On ne répéterajamais assez que l’importance de la Journéedu loup dépasse l’endroit où elle se tient etle thème de cette journée en ce sens qu’elledémontre surtout la mobilisation du mondemotocycliste en regard de la défense deleurs droits. En mai 1997, on retrouveraplus de 6 500 motocyclistes à la Journée duloup II à Trois-Rivières.

À suivre…Ne manquez pas la suite de cette histoire

dans les prochains numéros de la Griffe duLoup, car c’est également votre histoire.Vous verrez le cheminement du CAPM deGatineau à Granby, sa lutte contre les fraisd’immatriculation et finalement ses 10 anset ce qu’il entrevoit pour le futur. u

Serge Huard, le porte-parole, il y a «quelques années»

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La pensée du CAPM est partagée, du

moins en ce qui concerne le ski alpin.

Voici un extrait d’un éditorial paru dans

le quotidien Le Soleil le mercredi 15 jan-

vier 2003. Il est suivi par la réponse du

CAPM sur le sujet.

Plein le casque!Julie Lemieux

S'il n'en tenait qu'à certaines personnes, l'être humain ne pourraitsortir dans la rue sans porter un casque pour protéger sa matièregrise. Comme si ce bidule était doté de toutes les vertus, commes'il constituait une police d'assurance tous risques qui nous éviteraitles pires accidents. Mais il faudra bien un jour se rendre à l'évi-dence que les dangers existent, les accidents aussi, et que cettemanie de vouloir tout réglementer ne parviendra jamais à les enray-er.

Un homme est mort sur les pentes du mont Sainte-Anne lundi.Deux autres personnes avaient subi le même sort depuis le débutde l'hiver au Québec. La nouvelle est triste, comme le sont toutescelles qui nous rappellent que la vie est fragile, que la mort peutfrapper n'importe où. Mais faut-il pour autant tout remettre enquestion, se lancer de nouveau dans la course à la réglementation,s'imaginer que ces accidents auraient pu être évités si le casqueétait imposé sur toutes les pentes du Québec?

Non. Laissons-nous tout de même un peu de liberté. Permet-tons-nous de mettre notre gros bon sens à l'épreuve au lieu denous en remettre encore une fois à cette obsession du contrôle, dela surprotection. Le ski alpin n'est pas un sport sans risques. Et laplupart de ses adeptes le savent et suivent les règles de sécurité,tout en étant conscients qu'ils glissent avec des skis sur une penteentourée d'arbres et que dans ce contexte, un accident est bienvite arrivé.

Rien n'empêche les skieurs qui se sentent inconfortables et lesjeunes enfants de porter un casque pour se protéger des blessures.Mais pourquoi en faire une obligation pour tous, alors qu'il nedevrait s'agir que d'une exception pour les personnes les plus àrisques? La vie est un sport dangereux. Les malchances nous guet-tent partout, sur les pentes de ski, les patinoires, en traîneau, dansles escaliers, sur le trottoir... Mais un casque ne pourra jamais rem-placer la prudence et le jugement pour prévenir les accidents.

Mme Lemieux

Quel rafraîchissement que cet appel au bon sens. En effet, dans lesderniers mois, il est arrivé à quelques reprises que des recommanda-tions, suite à des événements malheureux, aillent dans le sens d’unenouvelle réglementation afin d’éviter des décès.

Il est toujours malheureux que des gens perdent la vie quelle qu’ensoit la raison. Nous voudrions tous protéger un être cher ou un amide la mort, car chaque décès constitue une tragédie. Ceci étant dit, ilfaut aussi faire appel au bon jugement de la majorité des gens et nepas s’y substituer en prétextant qu’on sait ce qui est bon pour eux.Qu’on désire réglementer pour éviter que quelqu’un, par ses agisse-ments, mette en péril la vie d’autrui, je peux comprendre. Mais inter-venir en enlevant à une personne ou à un groupe la liberté de déciderce qui est bon pour leur propre protection, me semble issu d’un inter-ventionnisme plus que déplacé.

Le port du casque obligatoire s’inscrit tout à fait dans cette néga-tion de la personne à décider pour elle-même. Il est du sens com-mun qu’un casque n’évitera jamais un accident. Qui plus est, il peutmême donner un certain sentiment de sécurité qui incite son porteurà dépasser certaines limites. À ce chapitre, nos voisins du sudafficheraient un taux de mortalité inférieur dans les états où il n’y apas le port obligatoire du casque. On attribue ce résultat à une con-duite plus prudente des motocyclistes sans casque. Tous les sportssont à la merci de se voir imposer le port du casque sous prétextequ’il évitera des décès. Les motocyclistes en ont été les premières vic-times au début des années ‘70 et les cyclistes l’ont évité de justesse ily a quelques années. C’est au tour des skieurs d’être sur la sellettemaintenant. Plusieurs sports comportent des dangers évidents etconnus de leurs adeptes et pourtant ils les pratiquent tout de même.Pourquoi cette insistance à vouloir faire porter aux autres que ce l’oncroit être bon pour nous?

Le respect de l’autre et de son choix n’est-il pas son droit le plusstrict lorsqu’il est le seul à en subir les conséquences? Les meilleuresprotections contre les accidents demeureront toujours l’éducation, laformation et le comportement intelligent en tout. Laissons les genschoisir librement et individuellement s’ils jugent pertinent ou non leport du casque. Que nos organismes investissent plutôt leurs effortssur la sensibilisation à se comporter prudemment dans la pratique desdifférents sports. De grâce, arrêtez d’intervenir dans nos vies sous pré-texte de savoir ce qui est bon pour nous. Laissez-nous choisir.

Normand NoiseuxSous-comité sur la liberté de choixComité d’Action Politique Motocycliste

Libre choixLe casque pour tous...une solution?

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2u 12

La FEMA réagit aux propos moto-phobes de Koornstra3 mars 2003. La Commission européenne(ndlr: CE) a rassuré la FEMA (ndlr: Federa-tion of European Motorcyclists Associations)en affirmant que l'on ne peut en aucun caslui attribuer les propos exprimés par l'experthollandais en matière de sécurité routièreque «les motos devraient être retirées de lacirculation».

Un magazine moto allemand a récem-ment relaté les propos de Matthijs Koorn-stra, expert hollandais en sécurité routière,recommandant le principe que toutes lesmotos devraient être retirées de la circula-tion ou, du moins que l'on devraitdécourager les personnes à rouler à motoen augmentant drastiquement les taxesroutières et primes d'assurance pour cesvéhicules. Koornstra a exprimé cette idéelors d'une conférence relative à un projet enmatière de sécurité routière co-financé parla CE et intitulé «Sunflower».

La FEMA a réagi à cette théorie simplisteen contactant la Commission européenneafin de clarifier la situation. La Commissionnous a assuré que «Mr Koornstra nereprésente pas la Commission et ses proposne peuvent pas être attribués à la Commis-sion européenne».

Ce développement coïncide avec la cam-pagne de la FEMA sur le «Troisième Pro-gramme d'Action en matière de SécuritéRoutière» actuellement en préparation parla CE. La FEMA soutient des propositionsréalistes afin d'améliorer la sécurité desmotocyclistes, telles que la réduction desdangers pour ces usagers par des infrastruc-tures routières plus appropriées.

La FEMA demande également à la CE dese concentrer sur les causes réelles des acci-dents de motos lorsqu'elle traite des sujetsrelatifs à la sécurité routière et la taxation,en tenant compte des résultats de larecherche menée par l'AssociationEuropéenne des Constructeurs Motos(ACEM), intitulée «MAIDS»" (Rechercheapprofondie sur les accidents de motos -Motorcycle Accidents In Depth Study).

Rédigé par Christina GesiosFEMA

Normes Mondiales pour les Sys-tèmes de Freins MotosUn Frein au Libre Choix du Consommateur?15 janvier 2003. La faisabilité technologiquepourrait l'emporter sur la réalité du marchédans le cadre du développement de lanorme globale testant les systèmes de freinsdes motos. La coalition internationale desmotocyclistes(*) suit de très près ce sujetafin de préserver la liberté de choix desconsommateurs et des prix abordables.

Le gouvernement canadien, avec le sou-tien des Etats-Unis, en tant que signatairesde la Convention des Nations Unies sur lamondialisation, entreprennent unerecherche qui aboutira au développementd'une norme mondiale pour tester la per-formance des freins pour les motos.Lorsqu'elle sera finalisée, cette norme rem-placera celles actuellement en vigueur enEurope, aux Etats-Unis et au Japon.

La FEMA exprime des préoccupations

quant à l'issue de cette recherche, qui pour-rait placer la faisabilité technologique aupremier plan, au détriment des réalités dumarché. En effet, le responsable de larecherche a exprimé son intention de con-sidérer et promouvoir les avantages poten-tiels en matière de sécurité routière des sys-tèmes de freinage avancés.

La question n'est pas de mettre en causela disponibilité sur le marché de machineséquipées de systèmes de freins antiblocage(ABS) ou freinage combiné (CBS). Toute-fois, les motocyclistes souhaitent conserverleur liberté de choix et, s'ils peuvent finan-cièrement se le permettre, décider d'a-cheter une moto équipée d'un système defreinage avancé ou, dans le cas contraire, defreins conventionnels.

Lors de la création du Groupe de Travailresponsable du développement de cette

norme, les États-Unis ont souligné qu'ils neseraient prêts à soutenir une nouvellenorme technique que si elle présente uneamélioration significative par rapport auxréglementations actuelles. En comparaisonaux normes américaine et nipponne, testantuniquement des machines équipées de sys-tèmes conventionnels, la normeeuropéenne comprend une évaluation demotos avec CBS et ABS. Elle inclut égale-ment les tests les plus stricts par temps secou humide, et respecterait dès lors cetteexigence.

Un autre aspect préoccupant est que leCanada souhaite reprendre le travail à zéro,sans tenir compte de la recherche déjàentreprise par l'industrie sur le sujet. Ceciau risque de développer la nouvelle normesur base d'informations limitées ou prendreplus de temps que nécessaire pour la finali-ser.

Bob Tomlins, Secrétaire Général-adjointde la FEMA, a déclaré: «Il est important depréserver le libre choix des consommateursentre des systèmes conventionnels ouavancés. Soulignons également que le coûtd'un système ABS / CBS à lui seul pourraitêtre aussi élevé que le coût total de beau-coup de machines de petite et moyennecylindrées. Les normes techniquesdevraient reconnaître les caractéristiquestechniques des machines telles qu'elles sontoffertes sur le marché et ne pas avoir pourbut de déterminer ces caractéristiques».

La FEMA et ses organisations sœurs, réu-nies au sein de la coalition motocyclisteinternationale, participent activement auprocessus de développement de cette nou-velle norme mondiale et mettront tout enœuvre afin de faire valoir le principe de li-berté de choix et des prix abordables. u

(*) La Coalition Motocycliste Internationaleregroupe les organisations motocyclistes d'Eu-rope (FEMA - Federation of European Motor-cyclists' Associations), des Etats-Unis (AMA -American Motorcyclist Association, et MRF -Motorcycle Riders Foundation) et la FIM -Fédération Internationale de Motocyclisme.

Rédigé par Christina GesiosFEMA

Nouvelles d’Europe

... le Canada souhaite

reprendre le travail à zéro,

sans tenir compte de la

recherche déjà entreprise

par l'industrie sur le sujet...

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2 u 13

Lors de la dernière réunion desmembres du CAPM, notre con-soeur Ginette Blouin annonçaitque, tout en demeurant au postede trésorière et d’archiviste, letemps était venu pour elle de nepas renouveler son mandatcomme coordonnatrice, un postequ’elle occupait admirablementdepuis sa création.

Rarissimes sont les personnesquébécoises impliquées dans ladéfense et la promotion des droitset libertés des motocyclistes quin’ont pas eu à travailler avecGinette, car elle fut non seulementde toutes les batailles, mais aussi,surtout, une inestimable et inépui-sable personne ressource et cellequi prenait sur elle les tâches pourlesquelles il n’y avait pas de respon-sable ou qui étaient abandonnéespar d’autres, en plus de s’acquitterde sa fonction de coordonnatriceavec une efficacité exemplaire. Au nom de tous les membres etpartisans du Comité d’action poli-tique motocycliste, un sincère etchaleureux merci pour tout ce quetu as accompli comme coordonna-trice et nous exprimons le souhaitde te compter encore longtempscomme notre trésorière etarchiviste. Michel Désalliers, Président

Son unique «salaire» fut quelquessecondes d'applaudissements unefois par deux ans... il est maintenanttemps de démontrer que nousl'avons appréciée et que noussommes reconnaissants... d'autantplus qu'elle demeure encore

présente dans nos luttes commetrésorière et archiviste (et commepersonne ressource hors pair).

Merci, Ginette, pour le travail superpositif que tu as fait au cours de cesdix années dans ce rôle. Cependant,tu continues à effectuer des amélio-rations dans les deux autres rôles.Je te souhaite des éléments trèspositifs, Ginette!Marc St-Laurent

Ginette, un merci bien personnel etde merveilleux souvenirs des annéesoù j'ai eu le privilège de te côtoyer.Un admirateur inconditionnel del'immense travail que tu as discrète-ment accompli pour nous tous.Jean-Claude Jolivet

Merci Ginette pour le grand nom-bre de motocyclistes que tu asmotivés à s'impliquer pour suivretes traces afin, à leur tour, de tra-vailler à aider l'ensemble des moto-cyclistes québécois.Bernard Benoit

Pour sa détermination dans desdossiers chauds. Pour son enthou-siasme à informer le maximum demotocyclistes. Pour toutes lessources d'aide qu'elle apporte surles dossiers motocyclistes. Noustenons par la présente à remercierGinette Blouin pour son travailacharné depuis la naissance duCAPM. Salutations les plus distin-guées.Shaggy XXX

Ginette, tous mes respects pour tonimplication constante depuis ledébut. Tu es un modèle pour leCAPM.Langis Morin

Je crois qu`ont vient de perdre lameilleure coordonnatrice. Elle étaitma petite Germaine et ce fut unplaisir de la côtoyer et de travailleravec Ginette qui a tout donné auCAPM.Serge Lajeunesse

Bonjour Ginette,Et oui, ça fait déjà 10 ans Ginetteque tu es là avec nous, à nousreprésenter, nous conseiller, nousguider, nous encourager et même à

nous bichonner.C’est à nous maintenant de prendrela relève, du moins à tenter dechausser tes grands souliers.Juste un petit mot du fond ducœur pour souligner ton immenseimplication à la cause, MERCI millefois ma chère Ginette.Amicalement,Pierre Hébert

Plus je m’implique dans le CAPM etplus je vois la partie cachée de l’ice-berg. La somme de travail que tu asaccompli, le courage dont tu as faitpreuve et ta détermination qui n’ajamais failli sont plus qu’exemplaires.J’ai beau chercher, je ne trouve pasde mot à la mesure de ton travail. Merci Ginette pour le passé, leprésent et l’avenirPierre Tourigny

Je tiens à dire un énorme «merci»à notre chère Ginette pour le travailtout simplement colossal qu’elle aaccompli comme coordonnatrice duCAPM pendant 10 ans et aussi poursa constante collaboration à la revueON ROULE.Claude «Moïse» ChénierÉditeur ON ROULE

Que dire de notre p'tite Gigi? Ellenous a toujours rendu la vie si facilequ'on n'avait pas l'impression de tra-vailler... Merci Ginette pour toutesces petites finesses et pour tout ceque tu as donné et continue à don-ner au CAPM!!!Jennifer

Y'a pas de mots assez éloquentspour souligner l'importance de l'im-plication de Ginette Blouin au seindu CAPM. Nous sommes convain-cus que son apport, sa détermina-tion, son dynamisme et soncourage, sans compter les heuressacrifiées à sa vie privée, ont con-tribué à l'émergence et au succèsdu CAPM.Danielle LeBel et René Marcil

BonjourUn gros merci à Ginette pour lebeau travail accompli au cours de ladizaine d`années au poste de coor-donnatrice du CAPM. Le sous-comité régional des Cantons-de-l’Est est certain que par ton exem-

ple tu peux être vue comme moti-vatrice. Jean-Noël Tremblay et SébastienRosa

Il est parfois difficile de dire mercisurtout dans le cas de GinetteBlouin,Tout d’abord parce que Ginette estéloignée de ce genre de compli-ment quand ça la concerne.Elle fait ce qu’elle doit au mieux,c’est tout.Lui dire un simple merci c’est unmot tellement sensible qu’elleappréciera, mais il faudrait lui endire plus pour vraiment la remercierpour tout le travail accompli durantplus de 10 ans (car il y a eu avant lanaissance officielle du CAPM).1000 fois MERCI Ginette, c’est peu!Alors je lui dis, un million de foismerci, Ginette pour ton dévoue-ment à la cause motocycliste!Noël-André

Merci Ginette pour ta compréhen-sion et ta coopération qui a grande-ment facilité la tâche de tous lesmembresMario Flibotte

Merci Ginette,Merci d'avoir participé à cetteimmense tâche avec autant de per-sévérance et de patience.Merci de nous avoir prêté tasagesse.Merci beaucoup.Denis Roussel

Très peu de gens ont le talent,l'énergie, la patience et surtout lavolonté d'occuper une fonction aus-si importante que significative, avecsourire et savoir-vivre, en dépit desobstacles, de la critique et de lapression auxquels s'ajoutait souventl'urgence d'agir. Je suis très fierd'avoir rencontré cette personne etencore plus d'avoir le privilège d'en-core travailler avec elle.Roger Bernard

Ndlr: Tous ces mercis sont entrés avantla date de tombée. Les autres mots deremerciement seront publiés dans leprochain numéro. Il n’est donc pas troptard. u

RemerciementsUn merci spécial à une personne spéciale

Ginette Blouin

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2u 14

Le gouverne-

ment de l’On-

tario a récem-

ment introduit

un projet de

loi, le «Bill

241», dans le

but d’améliorer

la sécurité sur

les routes de la province

voisine.

L’article 172.2, caché dans ce projet deloi, s’il est adopté, affectera directe-ment la totalité des véhicules moteur

de l’Ontario, incluant évidemment lesmotocyclettes, car, s’il a comme objectiflouable d’empêcher les courses sur leschemins publics (to stop illegal street-rac-ing), il est formulé si vaguement — doncsujet à de multiples interprétations arbi-traires — qu’il risque de signifier l’interdic-tion de tous les véhicules modifiés sur lesroutes du territoire sous sa juridiction.

En essence, ledit article interdirait «lessubstances, composantes et équipementshabituellement utilisés dans les compéti-tions», sans plus de précision, sans distinc-tion aucune. Autrement dit, ce projet, si lesparlementaires lui donnaient force de loi,permettrait au lieutenant gouverneur enconseil (i.e. le gouvernement ontarien) dedécider unilatéralement quels items seraientillégaux sur un véhicule moteur en se bas-ant sur le simple fait que cet item pourraitaussi être utilisé en compétition, sans tenircompte de l’usage qui en serait fait hors dece contexte particulier.

En ce qui concerne précisément lesmotocyclistes ontariens, l’article 172.2 du«Bill 241», si adopté sans modification, sig-nifierait que tous ceux qui, à titre d’exem-ple, modifieraient ou changeraient le carbu-rateur de leur moto pour un modèle plus

performant pourraient être en situation d’il-légalité. Et qu’arriverait-il à ceux qui, pourdes raisons purement esthétiques, chan-geraient ou modifieraient seulement le cou-vercle du carburateur de leur moto (ce quise fait très fréquemment)? Comment agiraitle policier chargé de mettre la loi en appli-cation? Est-ce qu’il prendrait le temps et est-ce qu’il serait équipé pour enlever ledit cou-vercle et vérifier si le carburateur est biencelui qui vient à l’origine de la moto? Et est-ce que le policier aurait l’expertise ou desconnaissances suffisantes pour certifier queledit carburateur est ou n’est pas celui d’o-rigine? Et ce genre de questionnementpourrait tout aussi bien s’appliquer à n’im-porte quelle autre composante de la moto,comme le système d’échappement, le sys-tème d’allumage, les composantes électro-niques, etc. et même — pourquoi pas? — lesguidons.

Toujours dans le même projet de loi, ilest stipulé que ceux qui seraient pris avecces dites (mais non définies) «substances,composantes et équipements habituelle-ment utilisés dans les compétions» sur leurmoto seraient présumés coupables de«street racing» et devraient défrayer desamendes variant d’un minimum de 200 $jusqu’à un maximum de 1000 $ et/ou êtrecondamnés à une peine de prison pouvantaller jusqu’à six mois (en plus d’une saisie

des items).Si, au Québec, la menace de l’homologa-

tion (i.e. l’interdiction de modifier, de per-sonnaliser et d’équiper un véhicule moteur)passe par la question des silencieux, enOntario elle se présente sous le couvert del’amélioration de la sécurité routière. Plussubtile et combien plus efficace commestratégie…

Mais en quoi cela concerne-t-il les moto-cyclistes québécois? Tout simplement parceque ce qui a force de loi dans une provincerisque, un jour, de le devenir aussi dans uneautre. Pour prouver nos dires, mentionnonsque certains motocyclistes des provinces desPrairies, qui jusqu’à récemment avaient rela-tivement peu de problèmes, ont dernière-ment contacté le CAPM dans le but des’enquérir de la jurisprudence et de l’expé-rience développées par ce dernier sur lesproblèmes reliés aux silencieux et auxcasques (réf.: le FMVSS 218) parce qu’ilscommencent à avoir des problèmes simi-laires aux nôtres.

Dans le cadre de cette réalité, le Conseilde l’industrie de la motocyclette et ducyclomoteur du Canada (MMIC) estactuellement à rassembler différents inter-venants du monde de la moto au Canadadans le but de structurer une organisationmotocycliste pancanadienne. Pour étudier lasituation et proposer des projets organisa-tionnels, un comité ad hoc a été mis surpied récemment. En considération d’uneexpérience unique au Canada, échelonnéesur une période d’une décennie, desreprésentations auprès du CAPM ont eulieu au cours de l’hiver et celui-ci a acceptéde mandater un de ses administrateurs poursiéger au dit comité. De plus, le CAPM aaussi proposé et il fut accepté qu’unreprésentant de la Fédération motocyclistedu Québec y siège aussi étant donné sonexpertise dans son champ d’action particu-lier (i.e. les intérêts des motocyclistes). Il està espérer que des résultats positifs s’ensui-vront dans un très proche avenir. u

Ontari0

Homologation en vueLe CAPM s’implique dans un projet d’organisation pancanadienne

Serge Huard

«Si, au Québec, la menace

de l’homologation … passe

par la question des silen-

cieux, en Ontario elle se

présente sous le couvert de

l’amélioration de la

sécurité routière.»

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La griffe du Loup - Volume 2 - N0. 2 u I

English Supplement

Vol. 2 - No. 2 - April 2003

Every motorcy-

clist must show

his or her soli-

darity during

the Day of the

Wolf by partici-

pating in one of

the many

departures across the

province. The defence of

your rights and freedoms

depends upon it!

This will be the eighth time thatmotorcyclists will answer theMPAC’s call and Drummondville is

where this manifestation of solidarity willoccur.

It’s the only day of the summer duringwhich you must be present, where ourrights and freedoms are in play. Each year,all eyes are turned toward the MPAC dur-ing the day. Be it the media, the municipalor provincial governments or the variouspolice departments, we are being watched.

Every motorcyclist should be concernedby this day. Simply because many differentproblems are occurring to many differentcategories of motorcyclist. One only needs

to remember the cost of licensing a bike,who is concerned with that? Is there a cat-egory of “biker” who hasn’t encountered astreet or parking area with a no motorcyclesign on it? We all wear helmets, but doesit or does it not require a FMVSS-218 stick-er?

Your bike is another toy you can sellwhen you’re tired of it? Your are con-cerned. You were born on a bike. You areconcerned. You drive an all-dressed dresser?You are concerned. You don’t have a bike?You are ALSO concerned.

Yes, even non-bikers are concerned. TheQAIB (SAAQ) has introduced the notion ofan insurance rate hike to motorcycles forthe moment. How long do you think itwill take them to dish out the same to allvehicles? Or even better, they may disguiseour rate hike by raising everyone’s rates.

It’s the principle of rights and freedomswhich must be defended. You need to lookmuch further than the end of your nose.License plates, standardisation, interpreta-tion of a standard – all these problems willeventually reach all segments of the driving

public. One only need think about the pro-posed regulations for window tinting oncars – only the OEM tinting is permissible.Sounds like standardisation to me.

How about day lights on cars, and thethird brake light? Have these measures real-ly reduced accidents?

A bureaucrat need only think of a newidea – like seat belts for bikes, and it willbecome law. No justification, no seriousstudies.

Interpretations which start with motor-cyclists may well overflow to other roadusers if we let things be.

“I don’t like motorcycles, but if we letthem (Ed. government) encroach on bikersrights, they’ll do the same to all of us”. Thisquote from a car owner to explain his pres-ence at a “Bikers’ Rights Day” in the US.This person understood what solidaritymeans. If more road users had supportedthe MPAC during its fight against the gov-ernment helping itself to the money in theQAIB’s coffers, would the conclusion havebeen the same?

One must not forget that the majority ofus are more then motorcyclists, we are alsocar owners, truck drivers, cyclists, pedestri-ans.

If Quebec’s motorcyclists don’t heed theannual call of the MPAC in large numbers,there is a strong chance that they will toolate realize that they “should have gone”. u

All present for the eighth DotW

Pierre TourignyTranslation byJennifer Ross

“It’s the only day of the

summer during which you

must be present…”

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The Comité d’action politique motocycliste (or Motorcyclist PoliticalAction Committee) invites all motorcyclists to the eighth Day of theWolf. It’s on Sunday, May 18th that all motorcyclists from Québec andelsewhere are invited to gather in Drummondville. The only goal ofthis day is to demonstrate our solidarity with regards to our Rights andFreedoms. This year’s theme is Unity = Liberty.For the moment, no parade is planned in the streets of Drum-mondville. Those who don’t enjoy parading through the streets maygo directly to the site. For the others, departures are planned fromseveral cities in the province. To go directly to the site, simply take the“Centre-ville” exit from Highway 20 and follow the directions.

The day’s program will start at 12:30 p.m. There are many restau-rants and snack bars very close to the site. So close, in fact one maywalk there from the site. It will therefore be possible to arrive earlyand dine almost on the spot. Contrary to last year, we will be mostwelcome in Drummondville. The MPAC will be guests of the mayorat City Hall. For more details, visit our web site or call (514)253-2276.The following departures are planned at this time:St-Hyacinthe

Location: Polyvalente Hyacinthe-Delorme Exit 133 off autoroute 20Departure: 10:30 a.m.

QuébecLocation: St-Nicolas Rest Area (autoroute 20 west)

Assembly: 9:00 a.m.Departure: 9:30 a.m.For information contact: Pierre HébertCAPM Québec-Métro subcommittee head(418) 657-5232 - [email protected]

GranbyGranby will detour via Sherbrooke to join the rest of the groupfrom the Eastern Townships.Location: To be determined, check 450-372-MOTO (6686) formore informationDeparture: 8:30 a.m.

Eastern TownshipsLocation: North west parking lot of the Carrefour de l'Estrie, 3050de Portland Blvd., SherbrookeAssembly: 9:30 a.m.Departure: 10:00 a.m.Sébastien RosaCAPM Eastern Townships subcommittee head(819) 849-4781

Other departures may be added as the time grows closer. Watch for posters at your local dealers. Check our web site, or cal(514)253-2276. u

La griffe du Loup - Volume 2 - N0. 2u II

Day of the Wolf VIII

Sunday May 18, 2003 – everyone to Drummondville!Rally to promote our Rights and Freedoms as motorcyclists.

News from the WebMassachusetts, US: The Mass-achusetts Motorcycle Associa-tion will file a class action suitagainst the city of Newbury-port, after 230 motorcyclistswere issued excessive noise cita-tions while only three noisecomplaints were filed by resi-dents over the last three years.After reviewing more than1,500 pages of Police Depart-ment documents, MMA Leg-islative Director Paul Cote saidhe is questioning whethermotorcyclists' civil rights wereviolated in the city, especiallyconsidering that some of thecitations were issued withoutsound metering equipment.

The citation for excessive noisecarries a $50 fine, an increasedinsurance premium of 7 percentfor six years, and if more thanthree citations are issued, theloss of a license for 30 days. Thecity shares 50 percent of thecitation fines collected. Cotesaid he expects to be in courtsome time in January or Febru-ary.San Francisco, CA: Board ofSupervisors approved a measureto try to ease motorcyclists'parking woes in the city. Intro-duced by Supervisor Matt Gon-zales, at the request of the SanFrancisco Motorcycle andScooter Coalition, the new lawcalls for cars to be towed if

they're parked in motorcyclespots. The law also requires citytraffic officials to consider desig-nating a space as motorcycleparking before making it a no-parking zone.Shanghai, China: officials, in aneffort to reduce air pollution,have proposed to ban all789,000 motorcycles (55 per-cent of all traffic) from operat-ing within the city.Great Britain: Road CausalitiesGreat Britain, just published bythe Department of Transport,shows that the number of peo-ple killed on British roads rosefrom 3,409 in 2000 to 3,443 in2001 despite the rabid increaseof speed monitoring cameras

across the English countryside.78% of France’s motorcyclistsdon’t respect the speed limitNumbers taken betwen Mayand August 2002 indicate that77.7% of motorcyclists do notrespect the speed limit, 65%surpass them by more than 10km per hour. More suprising,and worrysome, truck driversare right behind the motorcy-clists at 65% who don’t respectthe speed limit and 30 per centwho surpass it by more thant10 km per hour. Finally car dri-vers come in at 56.3% drivingabove the limit, and 33% over10 km per hour above the lim-it.uSource: Moto-net.com

International news

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This first part deals with the history ofthe topic, and the second part willtouch on the debate surrounding

helmet laws - either to institute them or torepeal them. Let’s start at the beginning!

PART I: The introduction of helmetlawsIn 1967, the American federal governmentpassed a law that essentially told states “ifyou don’t pass a helmet law, we cut 10% ofyour highway funds!” Within a year, 22 ofthem had passed a helmet law; by 1968,another 14 were added; by 1975, yetanother 11 to bring the total to 47 – in caseyou were counting! There’s an old maximthat says “when the U.S. sneezes, Canadacatches a cold”! Thus, the late sixties sawthe introduction of helmet laws north ofthe border and today there is no place inCanada where you can legally ride withouta helmet. In Quebec, we’ve had a helmetlaw since April 27th, 1973.

hings can change!Well, that 1967 American federal lawspurred the creation of riders rights groups,and it came to be that 1975 saw the repealof that infamous federal law. By 1978, 25 ofthe individual states had repealed their hel-met laws, and by 1983, three more joinedthe club. Another federal law in 1991 triedto change the balance, but again (1995) itwas repealed. Since then, five more stateshave repealed mandatory helmet laws suchthat there are now 30 free-choice states -

with only 20 requiring helmets for all riders.Now after 8 years, it looks like 2003 has sig-nificant activity in store because unfortu-nately, some states are attempting to re-introduce helmet bills. On the other hand,four states are introducing modificationsthat would allow riders over 21 to ridewithout a helmet.

What about Europe?Even though it was the onset of helmetlaws that led to the creation of manymotorcycle rights groups in various Euro-pean countries, today there is no knowneffort for repeals. The federation thatunites most of these groups (FEMA) hasnumerous issues on the go, but helmets arenot one of them. Many groups avoid theissue because of what is seen as the “politi-cal impropriety” associated with total repeal– fearing that they will lose the support ofsympathetic members of parliament.

Meanwhile back at the ranch…No province or territory in Canada has suc-cessfully repealed a helmet law through thelegislature, but as an interesting aside,British Columbia was for a few months a‘freedom of choice’ jurisdiction - as close asanyone has ever come here in Canada togetting rid of a helmet law. Through theefforts of BC’s Coalition of Motorcyclists,the helmet law was successfully thrown outseven times at different court levelsbetween 1978 and 1986, but each time theprovincial government simply passed anoth-er law to circumvent it. However, at onepoint there was a delay of several monthspreceding May of 1987 before the BCCourt of Appeals overruled the BCSupreme Court and sided with the govern-ment. Thus, riding without a helmet waslegal in BC. All this ultimately led to thepresent 16-year ‘truce’ in BC, such that anyhelmet is accepted as long as it has a hardouter shell, soft inner liner, the whole thingaffixed with a strap.

Et le Quebec, alors?A recent review of various rights activity inother provinces indicates that they seem tobe at peace with leaving the issue dormant– or at most, lobbying for ‘helmet of choice’rather than ‘freedom of choice’. Quebecalone seems to have an active attempt toactually repeal its helmet law. The first organization here to deal withrights issues was BRO (Bikers Rights Orga-nization) Quebec, a branch of the parentorganization found in some other provinces.It was the precursor of Quebec’s MPACwhich was formed in the early 90’s. AmongMPAC’s first accomplishments, other than along list we’ve previously outlined, was thesuccessful 1994 opposition to a proposal fora law that would have obliged full-face hel-mets for all riders. Something that’s worththinking about!Since then, helmet issue activity had beendormant, but in the spring of 2002, the six-person ‘freedom of choice’ sub-committeewas formed. Its activities centre around twoareas:1. Current abuses – There seems to be a

worrisome trend in ticketing DOTapproved helmets that are not stampedwith the acronym FMVSS 218 (essential-ly a text of law reference) – the result ofa judicial screw-up. If this stipulationstands, there is virtually no helmet inQuebec that is legal. Go ahead – checkyours!

2. Helmet law repeal – This is a longer-term project but if thirty Americanstates have done it…?! There are twoavenues open to us: The first is adminis-trative, wherein we take our case to theQuebec Automobile Insurance Boardand / or the Ministry of Transport. Thesecond approach is the judicial one,essentially contesting the law as a Char-ter of Rights issue – but an approachdestined to take quite a while. Stay tuned for Part II in the next issue of

‘La Griffe’! u

La griffe du Loup - Volume 2 - N0. 2 u III

English Supplement

The helmet issue

A retrospective & perspectiveWelcome to a two part look at the evolution of the helmet issue

Barry Faguy

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So what has hap-pened recently in thelovely city of Granby?

Some of you mayremember that thepolice force decided

to crack down on “loudpipes”. As such, a laudableendeavour. The problemwas, and still is, that theyare using wire coat hangersto assess whether or not amuffler is legal. This is why

the MPAC decided to assist agroup of local riders who were willing tocontest their tickets in court. The matter iscurrently ongoing.

The trial has been happening on an onand off basis since last spring. The crown hadan expert witness testify that the police’s useof the coat hanger (or other wire rod) wasthe proper method of evaluating an exhaustsystem or muffler.

Recently, the MPAC had three expert wit-nesses testify to the court on the composi-tion of mufflers, including acoustic mufflers(of which the crown’s expert had no knowl-edge). After a day and a half of testimony,the defence rested. The proceeding is nowwaiting on a defence objection against allow-ing the prosecutor to introduce new testimo-ny. This decision should be rendered on April11. If the judge sustains the objection, theclosing arguments will be presented by bothlawyers in writing. If he over-rules it, thedance continues sometime in May. u

To join usCAPMC.P. 49 120, Place VersaillesMontréal, Québec H1N 3T6Phone: 514-253-CAPM (2276)Fax: 514-253-CAPM (2276)To join Jennifer Ross: 450-375-9787Web site: http://www.capm.qc.caEmail: [email protected] redactor of La Griffe du Loup: [email protected]

La griffe du Loup - Volume 2 - N0. 2u IV

English Supplement

Granby in a fewwords

Our mission

Motorcyclist Political Action Committee

Mission of “La Griffe du Loup”‘La Griffe du Loup’ sees itself as THE forum for information, debate, and awareness of Québecriders regarding their rights and freedoms. Interestingly, the French word ‘Griffe’ can refer to awolf ’s claw, but to a person’s writing as well, thus a play on words that is quite appropriate toour mission - writings with power and significance.Code of Ethics of “La Griffe du Loup”The facts and ideas are reported unchanged under the condition that they contain no unfoundedaccusations, foul language, or personal attacks. The articles and chronicles deal solely with thedefence and promotion of motorcyclists’ rights and freedoms, not with personal agendas. Theeditors are obligated to ensure the veracity of reported facts.

The mission of the Motorcyclist Political Action Committee (MPAC):The defence and promotion of the rights and freedoms of all motorcyclists. MPAC’s vision:- To be recognized as the only political representative of Québec’s motorcyclist community and

in turn defend the latter against any organisation attempting to attack or hinder its mission. - To develop the necessary competency to ensure a significant presence, whether formal or infor-

mal, when dealing with people or organisations that can contribute to its mission.- To set in place, maintain, and support structures that are adapted to the mission on a Québec-

wide basis.- To fight all forms of discrimination against motorcyclists, both from within and without.The MPAC, founded October 2nd 1993 and incorporated April 11th 2001, unifies the vast majority ofQuébec’s motorcyclist organisations. It is an independent organisation made up solely of motorcy-clists and with neither consideration of their origin nor discrimination of any kind.Our motto is ‘Freedom should not be taken for granted’, a saying that finds its origins among thosewhose past efforts have made freedom a possibility.The reason for the symbolism of the wolfThe true nature of the wolf is often unknown because of ignorance. So too is the motorcyclist, oftenthe victim of simplistic and longstanding prejudice.The wolf, occupying a normal and essential place in nature, is sometimes wrongly accused of evils,both numerous and unlikely. So too, motorcyclists have a place in society that is rightfully ours.- The strength of the wolf is the pack.

The strength of the pack is the wolf.Then translates to:- The strength of motorcyclists is the MPAC.

The strength of the MPAC is motorcyclists.The Day of the WolfSince 1995, this ‘Day of the Wolf ’ is THE day for the safeguarding of the rights and freedoms ofQuébec motorcyclists. It’s the most important day of the season because it’s our chance to show thatwe can act, rather than merely limit ourselves to talking. Regardless of the location that is chosen, regardless of the theme that is chosen, it has become crucialfor Québec riders to rally in support of the MPAC once a year. We must demonstrate to authoritiesthat we are ready to defend our rights. The ‘Day of the Wolf ’ is held each year near the end of May,on the Sunday of the Victoria Day weekend - rain or shine.

Jennifer Ross

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2 u 15

Ce sous-comité

a effectué un

travail continu

depuis sa fon-

dation, soit

près de 10 ans.

Dans la foulée de la naissance duCAPM sont nés des sous-comitésthématiques. Le sous-comité «signa-

lisation» a été piloté à son début par Ray-mond Aubin et Michel Désalliers.

Leurs travaux de représentations aux tablesde discussions du MTQ ont permis nonseulement au CAPM d’avoir une visibilitéimportante parmi les fonctionnaires maissurtout de donner un point de vue sur despropositions concernant la signalisationroutière, le marquage au sol (type de pein-ture anti-dérapant), le recouvrement deschaussées, les produits utilisés pour le scelle-ment des fissures, la signalisationtoponymique, etc.

Peu de personnes qui se sont jointes à cesous-comité y sont restées bien longtemps.La relève est assez difficile mais votre serviteurnommé en novembre 1996 tente de pour-suivre le travail accompli par ses prédécesseursen étant présent aux tables qui se sont main-tenant déplacées à l’Association québécoisedu transport & des routes (AQTR).

Des tables qui regroupent des intervenantsdu MTQ, de la SAAQ, de l’industrie reliée àla fabrication du matériel de signalisation, dela SQ, des ingénieurs des municipalités, deschercheurs universitaires, et d’autres. On yretrouve une volonté de changement etd’améliorer les choses en signalisation pour lasécurité des utilisateurs.

Déjà en 1994 (sept réunions), le CAPMavait soumis un rapport circonstancié auxintervenants du MTQ concernant plusieurspoints à évaluer avant de mettre de nouveaux

projets en marche. Le CAPM avait fait valoirl’importance de la communication afin d’uni-formiser des procédures pour une plusgrande sécurité des motocyclistes usagers dela route à part entière.

Le CAPM avait constaté le manque decohésion entre les municipalités (principale-ment au niveau de la voirie) et les différentspaliers de gouvernement. Chacun y interpré-tait les normes à sa façon!

Aujourd’hui, une prise de conscience à tousles niveaux a fait en sorte que tous les inter-venants, le MTQ, la SAAQ, les municipalités,les chercheurs universitaires, les associationsde consommateurs utilisateurs du réseauroutier (camionneurs, cyclistes), les corpspoliciers, se parlent davantage (etécoutent…) afin d‘améliorer la signalisation etd’éviter les erreurs du passé.

Toutes nos revendications n’ont pas étémises en pratique (et nous ne prétendons pastout savoir, non plus) mais, en 2003, notreprésence a augmenté en nombre de jours etnous avons acquis le respect et une certaineinfluence auprès des preneurs de décision quireconnaissent l’importance de nos interven-tions sur le plan de la signalisation, de la sécu-rité et de la circulation..

Il faut continuer à être présent car deschangements importants sont en vue auxniveaux des infrastructures et de l’environ-nement routiers. Qu’on pense au virage àdroite sur feu rouge (VDFR) ou aux car-refours giratoires entre autres.

Notre implication comme usager motocy-cliste est un peu en parallèle avec l’automo-bile car la moto a un effet environnementalpas seulement sur l’atmosphère. L’augmenta-tion du parc de véhicules nous amène à nousinterroger sur les liens entre l’aménagementet les transports dans une perspective dedéveloppement durable et d’intégration desactions.

L’état des rues et des chaussées en généralest une priorité mais les budgets ne semblentpas à la mesure de l’ampleur du travail quiaugmente d’année en année. Le constat est

flagrant mais les instances impliquées tardentà réagir!

Pour toutes ces raisons, notre sous-comitéa un urgent besoin de bénévoles pour assis-ter aux différentes tables de discussions qui semultiplient. Nous avons changé les attitudeset fait tomber plusieurs préjugés mais il y aencore beaucoup de travail à faire pourchanger les choses. Notre rôle n’est plus desurveillance mais d’information pour une prisede conscience des dangers que nous vivonsau quotidien sur le réseau routier tant muni-cipal que provincial.

Les sujets traités sont toujours les mêmesdepuis le début: l’utilisation d’une peintureanti-dérapante; surveiller les types de scellantutilisés pour calfeutrer les fissures (qui portentà glisser en cas de pluie et/ou mollissent sousun soleil intense); augmenter la visibilité desplaques de rue.

Nous avons donné nos points de vue sur lapertinence de tel ou tel enrobé et/ou pein-ture, de telle couleur et/ou grosseur de sig-nalisation, mais qu’en est-il dans la vraie vie?C’est maintenant à vous motocyclistes de réa-gir. Si vous constatez quelques inepties dugenre, mentionnées ou non dans ce texte, enrelation avec notre comportement sur laroute, dites-le. Faites parvenir une plainte auresponsable de la voirie de votre municipalitéet/ou au maire, pourquoi pas? Ne pas oublierde faire parvenir une copie au CAPM.

La vision: Continuer d’être informé. S’im-pliquer dans les projets de planification desinfrastructures. Continuer à dénoncer lesincohérences et l’inertie des fonctionnaires.Montrer que nous aussi sommes des utilisa-teurs de la route même temporairement. Ledanger nous guette à chaque tour de roue.

Le chemin est tracé, il faut l’entretenir. u

Ndlr: Noël-André est le responsable du sous-comité depuis plus de cinq ans. Il assure uneprésence continue et efficace aux diverses réu-nions de l’AQTR. Bravo Noël-André pour letravail déjà accompli et pour celui à venir.

Sous-comité signalisation

Bientôt 10 ans de représentation auMinistère des Transports du Québec

Noël-André ScanoResponsable dusous-comité signalisation

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2u 16

Pour avoir toute l’information, visitez notre site:

www.capm.qc.ca

Note de la rédactionSi vous trouvez des erreurs dans ce

magazine, ayez à l’esprit qu’elles sont làpour une raison. Nous publions du

matériel pour tout le monde, incluantpour ceux qui ne cherchent que les

erreurs.

Bizarre

Article 246Les motocyclettes et les cyclomoteurs doiventêtre munis d'au moins deux systèmes de freinsagissant l'un sur la roue avant, l'autre sur laroue arrière et qui peuvent être actionnésindépendamment. Le système agissant sur laroue arrière peut également agir sur la roueavant.

Doit-on comprendre que les nouvellesmotos avec système de freinage intégrédont le système de la roue avant agit sur laroue arrière sont illégales?

Article 477Le conducteur d'une motocyclette ou d'uncyclomoteur doit circuler assis sur son siège ettenir constamment le guidon.

Article 481Le passager d'une motocyclette ou d'un cyclo-moteur doit être assis dans la direction duguidon et de façon que ses pieds reposent surles appui-pieds, lorsque le véhicule est en mou-vement.

Ils prennent la peine d’écrire dans quelsens le passager doit s’asseoir mais pas leconducteur!?!? En conclusion, le conducteurpourrait être assis à l’envers et cela ne sem-ble pas illégal tant qu’il tient constammentle guidon.

Article 250.1Il est interdit à une personne dans l'exploita-tion de son entreprise de vendre, d'offrir envente, de louer ou d'offrir en location uncasque protecteur pour motocyclistes, cyclo-motoristes et leurs passagers, à moins qu'il nesoit conforme aux normes établies par règle-ment.

«Quoi? Mon casque n’est pas légal? Cen’est pas ma faute M. l’agent, c’est celle duvendeur.»

À titre d’information:Article 484Toute personne prenant place sur une motocy-clette, un cyclomoteur ou dans une caisseadjacente doit porter un casque protecteurconforme aux normes établies par règlement.

Ces personnes doivent, sur demande d'unagent de la paix, lui permettre de procéder àl'examen de leur casque protecteur.

Si, en plus de l’examen, le policier saisitvotre casque, communiquez le plus tôt pos-sible avec le CAPM 514-253-2276 ouwww.capm.qc.ca

Vous connaissez d’autres articles de loibizarres sur les motos, faites-nous les par-venir. Coordonnées en page 27. u

Code de la sécurité routièreIl y a des choses bizarres selon le CSR.

100% 100%

0%

bénévole

droits et libertésmotocyclistes

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2 u 17

Comme premierdossier de cettechronique, nous

relatons fidèlement le juge-ment survenu à la courmunicipale de Beauport enavril 2000 et qui a marquéle début de la chasse auxétiquettes DOT FMVSS218 à l’intérieur des casques.

Les faits:La motocycliste est poursuivie en vertu del'article 484 du Code de la sécurité routièrepour avoir pris place sur une motocyclettealors qu’elle ne portait pas un casque pro-tecteur conforme aux normes établies parrèglement. La preuve documentaire de lapoursuivante est constituée du constat d'in-fraction et du rapport d'infraction abrégé,dans lequel les policiers rapportent que lecasque de la défenderesse était facilementpliable et que le casque ne comporte pasd’étiquette de conformité.

La motocycliste s'est fait entendre et atémoigné en exhibant le casque qu’elleaffirme qu’elle portait et décrit les carac-téristiques de celui-ci, soit trois boutonspour fixer la visière, et de chaque coté,deux autres boutons pour fixer la courroiejugulaire installée en V, ainsi qu'une éti-quette portant la mention DOT FG-2 HJC.Elle prétend que ce casque est rigide etn'est pas facilement pliable. La défenderessea produit également des documents mon-trant des modèles de casque protecteur demarque HJC.

Or, le casque protecteur exhibé par ladéfenderesse, comme étant celui qu’elleportait, comporte une étiquette de confor-mité avec la mention DOT FG-2 HJC, cequi ne correspond pas à la norme prévue àl’article 2 (2) du Règlement, soit la DOTFMVSS 218 du «Department of Transporta-tion des Etats-Unis». (note du chroniqueur:le juge prend le modèle du casque soit unHJC FG-2 comme le numéro d’une norme

et dira par la suite qu’elle n’existe pas)Le juge indique qu’il se peut que dans

d'autres juridictions, ce type de casque soitautorisé comme semble l'indiquer un docu-ment produit par la défenderesse émanantd'une entreprise de Floride. Toutefois, ce

type de casque n'est pas autorisé en vertudu règlement québécois. En conséquence,le Tribunal en arrive à la conclusion que lapreuve de l'infraction reprochée a été faitehors de tout doute raisonnable et que lamotocycliste doit être déclarée coupable. u

Chronique judiciaire

Cause de BeauportLa source de la chasse aux sorcières (ou de la chasse à l’étiquette DOT FMVSS218)

Normand Noiseux

On ne retrouve toujours pas le «FMVSS218» avec l’étiquette DOT...

...mais certains fabricants l’inscrivent maintenant à l’intérieur du casque. Même si ce n’est pas exigé par le règlement !!!

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2u 18

Massachusetts, E-U: L'Associa-tion motocycliste du Massachu-setts (MMA) logera un recourscollectif contre la ville de New-buryport, suite à l’émission decontraventions à 230 motocy-clistes pour «bruit excessif»alors que seulement 3 plaintesont été reçues au cours des troisdernières années. La MMAdemandera à la cour de statuersi les droits des motocyclistesont été brimés, surtout queplusieurs contraventions ont étéémises sans l’utilisation d’unsonomètre.

Une contravention au Mass.coûte 50$ et une augmentationdes primes d’assurances de septpour-cent (7%) pour six ans.Suite à trois contraventions dugenre, le motocycliste perd sonpermis pour 30 jours.

San Francisco, CA – E-U: Leconseil des superviseurs aapprouvé une mesure pouraméliorer la situation des moto-cyclistes de la ville au niveau dustationnement. Introduit par lesuperviseur, Matt Gonzales à lademande de la San FranciscoMotorcycle and Scooter Coali-tion, la loi stipule que lesvoitures stationnées dans unezone réservée aux motos serontremorquées. La loi exige aussi,dans les cas d’espaces troprestreints pour les autos, que lamunicipalité considère la possi-bilité de réserver ces endroitspour les motocyclettes avant dedécider de simplement y inter-dire le stationnement.

Shanghai, Chine: Les officiels,dans le but de réduire la pollu-tion de l’air, ont proposé d’in-terdire l’accès à la Ville aux 789000 motocyclettes (55 pourcent des véhicules). Royaume Uni: Selon une étude

récemment déposeé par leDepartment of Transport, lesdécès sur les routes britanniques(toutes catégories confondues)ont augmenté de 3409 en 2000à 3443 en 2001 malgré laprésence accrue de photo-radars dans le paysage anglais.

Lettre d’un motocyclisteaméricain sur sa participationdans la cause des droits etlibertés – vous vous recon-naissez, peut-être?En réévaluant mes buts pour2003, quelque chose m’a frappécomme une tonne de briques.Lorsque j’envisageais ce que jevoulais accomplir cette annéepour me rendre vers mes butsultimes, j’ai réalisé que je devaisrevoir mon implication dans lalutte pour les droits et libertésdes motocyclistes.

Pour ma part, j’ai décidé departiciper à ce dossier pouraider à protéger les droits desmotocyclistes et pour sauverdes vies en contribuant à desprogrammes de formation enconduite moto. J’étais tannéde me plaindre du gouverne-ment sans jamais rien faire. Pourmoi, cela a été une décision dene jamais permettre à «BigBrother» de me bafouer à nou-veau. Parfois, il est nécessaireque nous nous rappelionspourquoi nous donnons dutemps à nos organisationsmotocyclistes. Nous sommesdes passionnés de la moto etquelques-uns sont des passion-nés de notre style de vie. Nouscroyons TOUS que nous pou-vons faire une différence si nousrestons unis et nous nous bat-tons ensemble.

Il faut quelquefois refaire lepoint sur les efforts que nousdéployons afin de nous assurerqu’ils cadrent toujours avec nos

buts ultimes. Qu’est-ce quenous devons réellement accom-plir en 2003 afin de rendrenotre localité meilleure pour lesmotocyclistes? Est-ce que ceque nous voulons accomplircadre avec notre Mission?Allons-nous nous commettrepour atteindre ces buts? Il y acertainement d’autres consi-dérations qui entreront en lignede compte, mais rien d’autren’est important tant que cestrois premiers points ne sontpas résolus.

Nous devons garder les butsde la LIBERTÉ et des DROITSau centre de nos points de mirerespectifs. N’oubliez jamais quece sont des gens COMMEVOUS ET MOI qui composentle mouvement pour les droitset libertés, et rien n’est perdu,tant que nous restons UNIS.Tim Harper ABATE of Colorado

France: 78% des motards nerespectent pas les limites devitesseSelon l'Observatoire nationalinterministériel de sécuritéroutière (ONISR), qui mesuredepuis plusieurs années lesvitesses constatées sur les dif-férents réseaux routiers en fonc-tion du type de véhicule,motards et chauffeurs routierssont les deux catégories lesmoins respectueuses des limitesde vitesse. Selon les chiffresconstatés entre mai et août2002, 77,7% des motards nerespectent pas les limites et 65%les dépassent de plus de 10km/h. Plus surprenant - et plusinquiétant -, les chauffeursroutiers arrivent juste derrière :65% d'entre eux ne respectentpas les limites et 30% lesdépassent de plus de 10 km/h.Enfin, 56,2% des automobilistes

ne respectent pas les limites et33% les dépassent de plus de 10km/h. Source: Moto-net.com

Une étude économique con-sidère désastreux pour lesPME le plan de la «epa»relatif aux motos de route.Une étude d’un économisteréputé a révélé que les proposi-tions de normes mises de l’a-vant par la EPA (Agence deprotection de l’environnement)américaine ne tiennent pascompte des milliers de petitesentreprises et pourraient coûterdes milliers d’emplois aux États-Unis.

Selon Garrett A Vaugh, Ph.D.,l’approche retenue par la EPAfavorise quelques grands manu-facturiers au détriment des pluspetits manufacturiers et ignoretotalement les petites entreprisesde l’industrie de la moto améri-caine. De plus, il trouve que,dans le présent cas, la EPA n’a passatisfait aux règles de la SmallBusiness Regulatory EnforcementFairness Act of 1996 (SBREFA)and Executive Order 12866 quiexigent des agences fédérales dedévelopper des réglementationsmoins contraignantes.

L’étude indique que la EPA aaussi totalement ignoré les dan-gers potentiels occasionnés parl’installation de convertisseurscatalytiques sur les motos,blessures causées par le risqueaccru de brûlures graves et destress causé par l’intense chaleur.Cette étude a été commandéepar la Motorcycle Riders Founda-tion (MRF) et a été payée pardes contributions d’urgence faitespar des motocyclistes et desorganisations motocyclistesaméricaines.

Il est possible de consulter l’é-tude en entier sur le sitewww.mrf.org. u

Nouvelles internationalesDes nouvelles prises ici et là sur Internet

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2

But visé: obtenir une con-

travention pour la con-

tester avec la charte des

droits et libertés

Le conseil d’administration du CAPM aeu récemment l’opportunité d’évaluerla pertinence de contester en cour la

notion que le port du casque brime les droitset libertés des individus. Cette évaluation aété rendue nécessaire suite à l’appel d’unmotocycliste qui s’était fait intercepter par laSQ parce qu’il ne portait pas de casque.

Le sous-comité sur la liberté de choix,après avoir rencontré le motocycliste et dis-cuté de cette situation, a remis au conseild’administration son évaluation et a soulevéquelques questions fondamentales enregard de cette opportunité.

La première question était à savoir si l’ap-proche juridique quant à l’obligation deporter le casque s’inscrivait comme l’une desstratégies à utiliser pour contester le règle-ment québécois. À cette question, le con-seil d’administration a répondu par l’affirma-tive en confirmant que ceci constituait unedes approches potentielles.

La question fondamentale fut donc desavoir comment cette approche s’inscrivaitdans notre stratégie globale pour obtenirl’abrogation du règlement cité précédem-ment. En fait, est-il à propos de l’utiliserimmédiatement et quelles en seraient lesconséquences?

Il est évident qu’une telle cause englouti-rait des sommes d’argent extrêmementimportantes et durerait vraisemblablementde cinq à sept ans si nous devions nous ren-dre en Cour Suprême. Il faut savoir qu’unetelle cause est généralement prise en chargepar le procureur général de la province etqu’il déploierait alors son arsenal de spécia-listes pour faire la preuve du droit du gou-vernement à légiférer pour le bien de la col-lectivité, nonobstant la Charte des droits etlibertés. La durée d’une telle cause peutêtre très démobilisatrice à travers les annéeset le législateur le sait. Ces éléments sont

évidemment très importants, mais à euxseuls ne sont pas nécessairement un frein àenclencher une telle cause. Évidemment,les précédents dans les autres provinces nesont pas un gage de succès, quand on saitque toutes les causes du genre ont été per-dues jusqu’à maintenant. Mais ces défaitesne veulent pas dire que nous serions battusd’avance. Il faut comprendre cependantqu’une défaite en cour ferait reculer cedossier d’une dizaine d’années au moins.

L’impact le plus sournois est à coup surdu côté politique. Une telle cause auraitcomme effet de bloquer toutes les discus-sions politiques pendant des années. Lelégislateur est généralement peu enclin à seprononcer sur un sujet quand il sait que lacour le fera peut-être pour lui et de la façondont il le désire. Il a l’excuse idéale pournous faire attendre. De nombreux précé-dents nous confirment ce comportement.Pourquoi décider sur un sujet politiquementpeu ou pas rentable quand les autoritésjuridiques peuvent le faire pour eux? Si lejugement n’est pas dans le sens qu’ilsdésirent, ils ont alors toute la latitude pouramender la législation en fonction de cequ’ils jugent opportun.

Notre stratégie depuis le début de nostravaux sur la liberté de choix est d’abordde faire des interventions du côté politique.Nous voulons évaluer l’ouverture des légis-lateurs à cette réalité et les convaincre de sepencher sérieusement sur les argumentsprônant le droit de choisir. Cette avenuenous apparaît prometteuse et nous ensommes aux tout premiers pas dans cettevoie. Le recours collectif à ce stade-ci seraitéquivalent à nier toute chance de réussitepar la voie législative sans même avoiressayé sérieusement. Rien pour l’instant nepermet de croire que les efforts du cotépolitique seront un échec.

Le conseil d’administration, conscient del’importance d’une telle décision, désiredonc soumettre à ses membres les résultatsde ses réflexions. En conséquence, il leurrecommande de conserver la stratégie ini-tiale et de rejeter le recours juridique pourl’instant. Cette décision n’écarte pas lerecours juridique de sa stratégie commealternative éventuelle, lorsque le momentsera jugé opportun ou que les circonstancesdicteront cette approche. u

Normand NoiseuxSecrétaire corporatif

Cause des droits et libertésAu diable le FMVSS218...je roule sans casque

15 ans & +

Maine

18 ans & +

ArizonaConnecticutDakota du nordDakota du SudHawaiiIdahoIndianaKansasMinnesotaMontanaNew HampshireNouveau MexiqueOhioOklahomaUtahWisconsin

19 ans & +

Alaska*Delaware Wyoming

21 ans & +

ArkansasCaroline du sudKentuckyRhode Island

(1) - Port du casque : libre choix dans 4 ÉtatsColorado - Illinois - Iowa

(2) - 24 États sont en accord. Avec certaines restrictions

(3) - 3 États où des preuves d’assurance sont requises :18 ans & + : Louisiane21 ans & + : Floride, Texas

* Casque obligatoire pour le passager

u 19

Le libre choix du port du casque aux États-Unis

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2u 20

Parce que ce

qui se passe à

Granby concer-

nant les silen-

cieux, s’est

déjà produit

ailleurs et se

produira sûre-

ment encore dans d’autres

municipalités.

Historiquement, sous prétexte dedéfendre avant tout la tranquillitépublique, plusieurs municipalités ont

profité des largesses et imprécisions desrèglements en vigueur afin de mettre de lapression sur les motocyclistes. Les véritablesmotifs ont souvent été ceux de combattrela présence de groupes criminels sur leurterritoire. Sinon, pourquoi baser les inter-ceptions sous l’égide du projet R.A.M. (pourRépression Activités Motards)? Sauf que cesont tous les motocyclistes qui font injuste-ment les frais de telles actions.

Ce sont avant tout les dangers de l’ho-mologation qui poussent le CAPM à agirdans de pareils cas. Mais c’est aussi pourdémonter que l’esprit de la loi n’est pasinterprété et appliqué de façon uniforme,juste et équitable, d’où la raison d’être de lacause type de Granby sur des silencieuxjugés non conformes.

Lors de l’audition du 15 octobre 2002,une motion de non-lieu avait été présentéepar la défense, afin que la Cour rejette lesaccusations, faute de preuves pertinentesconcernant l’infraction. Dans sa décision, lejuge mentionne «qu’aucune preuve sonoren’est nécessaire pour démontrer qu’une descomposantes d’un système d’échappementne respecte pas les normes qui apparaissentà l’article 130 dudit règlement».

Le problème demeure toujours le même.La norme fédérale indique que le niveausonore produit par l’ensemble de la moto-cyclette ne doit pas dépasser 80 dba. Laréglementation provinciale ne fait pas allu-sion au son émis mais uniquement auxcomposantes des silencieux. La notion debruit est donc laissée au bon jugement despoliciers et par le fait même aux préjugés decertains envers les motocyclistes. Si en plusceux-ci reçoivent des directives spécifiquesde leurs supérieurs, alors là, l’application desrèglements tombe dans la démesure.

Il est impossible de déterminer la confor-mité d’un silencieux par un simple examenvisuel ou en y introduisant une tige de 8pouces. C’est sûrement pratique et rapidemais certainement pas concluant. D’ailleurs,les 13 et 14 février derniers, de retour enCour Municipale, des experts en acoustiqueet ingénieurs en conception de silencieux(pour tous types de véhicules) présentés parla défense, sont venus expliquer les rôles etfonctions des composantes d’un silencieux.Le développement d’une multitude demodèles se justifie tout simplement par lebesoin de répondre à une ou plusieurs exi-gences telles que le contrôle de la chaleur,l’augmentation de la performance, la pro-duction d’un son spécifique et le respectdes normes en vigueur.

Incidemment, l’utilisation et la dispositionde diverses composantes à l’intérieur dusilencieux font en sorte que différentesfréquences du son sont perceptibles. D’unepart, il est donc facile de comprendre que laperception et la tolérance face à certainesfréquences deviennent des notions très sub-jectives. D’autre part, émettre un son nesignifie pas nécessairement faire du bruit. Etsur ce point, la position du CAPM n’ajamais bronché: la décision de certainsmotocyclistes d’installer des tuyauxd’échappement continus et évidés (straightpipes) ou de modifier et altérer la structureou les composantes des silencieux dans leseul but d’en augmenter le niveau sonore,

constitue d’abord un choix mais définitive-ment pas un droit. Mais ce choix personnela malheureusement un impact désastreuxsur la collectivité motocycliste.

Mais qu’en est-il des pièces de remplace-ment disponibles sur le marché? Ne serait-ilpas logique de croire qu’elles répondentsûrement aux normes d’importationfédérales et de ce fait, qu’il est alors possi-ble de s’en procurer sans craindre les repré-sailles? Société distincte oblige, cela n’estpas le cas au Québec, où on perçoitd’ailleurs les taxes à la vente tout en se gar-dant le privilège de vous déclarer non con-forme ultérieurement. Et de plus, les manu-facturiers peuvent dormir tranquilles, car ilest de la responsabilité du consommateurde s’assurer de la conformité de ses achats.

Enfin, à l’audition du 6 mars 2003, ladéfense s’est opposée vigoureusement à latentative de la Couronne de présenter unnouveau témoin en contre-preuve. Lajurisprudence est claire sur le fait qu’aucunnouveau témoin ne peut être appelé par lapoursuite une fois la preuve principaledéposée. Cependant, il aurait été intéres-sant que la Couronne fasse entendre sontémoin au dépôt initial de sa preuve. Lepremier expert de la Couronne n’ayant dis-cuté que de composantes, le deuxièmeaurait peut-être pu apporter des éclaircisse-ments sur l’origine même des billets d’in-fractions, soit le bruit. Car en ce momentau Québec, on accuse les motocyclistes fau-tifs d’être bruyants, mais on n’a pas à enfaire la preuve en Cour. Pourtant, la vitessese mesure, le son aussi.

C’est à se demander si le législateurquébécois n’a pas volontairement ignoré lanorme reconnue des dba lors de la rédac-tion de l’article 130, afin de laisser toute lalatitude possible aux autorités et auxjuristes.

La décision finale dans la présente causedevrait être connue vers le mois d’août2003. Motocyclistes et policiers devrontdonc patienter encore un peu. u

GranbyDouteuses interprétations ou législations douteuses…..Oui encore des informations sur Granby!

Gilles Paquin

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2 u 21

Par Claude «Moïse» Chénier

Si vous suivez les actualités motocy-clistes internationales depuis quelquesannées, vous n’êtes pas sans avoir

remarqué que les très grandes organisationstelles que la Federation of European Motor-cyclists Associations (F.E.M.A), l’AmericanMotorcyclist Association (A.M.A.)et laMotorcycle Riders Foundation (M.R.F.) etcelles, plus modestes, comme le C.A.P.M.auQuébec, sont de plus en plus préoccupéespar l’avenir de la moto (de la moto tellequ’on la connaît encore aujourd’hui et tellequ’on l’aime). Elles ne sont guère opti-mistes, ne voient pas cet avenir tellement«rose».

La moto est pour ainsi dire «assiégée» detoutes parts. Les organisations motocy-clistes doivent combattre sur de plus enplus de fronts en même temps et lesdossiers deviennent toujours plus comple-xes. Nécessité faisant loi, ces organisationsont dû se liguer pour mener le combat carde très grosses entités comme l’O.N.U. ontdésormais la moto dans leur mire, surtouten regard de l’effet de serre et de la sécu-rité, évidemment. Oui, il leur a fallu fairefront commun pour préserver, autant quepossible, l’essence du motocyclisme, tou-jours menacée par les politiciens et lesbureaucrates en mal d’uniformisation, denormalisation et d’homologation. Heureu-sement, grâce aux outils modernes de com-munication tels qu’Internet, les motocy-clistes sont plus vite et mieux informés quejamais de ce qui se passe dans les sphèrespolitiques et ils peuvent mobiliser rapide-ment leurs forces pour défendre leurs[droits et libertés] en haut lieu. Il est évi-

dent qu’ils doivent avoir souvent le senti-ment d’être David face à Goliath...mais il nefaut pas oublier que David a vaincu Goliath.

Il est une chose bien certaine de nosjours: les motocyclistes d’un peu partout àtravers le globe doivent être solidaires ets’impliquer politiquement. Ils n’ont plus lechoix. Et ils doivent disposer de moyensfinanciers toujours accrus, notamment pourembaucher des experts, les bureaucratesaffectionnant les dossiers étoffés, bienrédigés et pleins de chiffres, de statistiques.Enfin, il leur faut faire un certain lobbying,avoir un bon réseau de contacts, d’informa-teurs et d’appuis dans les officines, celles desgouvernements comme celles des dif-férentes instances qui peuvent influer sur lemotocyclisme. Oui, les motocyclistesdoivent être de mieux en mieux “armés”pour affronter les décideurs politiques.

Si j’écris ce texte, c’est pour une trèsbonne raison: encourager le plus grandnombre possible de motocyclistes à se join-dre aux organisations motocyclistes de leurpays et même internationales qui «militent»pour la défense de leurs droits et libertésafin de leur donner beaucoup de poids poli-tique (les autorités sont sensibles au nom-bre, comme on le sait) et aussi disposer deplus d’argent. A temps et à contretemps,au fil des ans, j’ai exhorté les adeptes de lamoto du Québec à devenir membre-parti-san du Comité d’Action Politique Motocy-cliste. J’ai souvent dit qu’il m’est bien diffi-

cile de comprendre pourquoi tellementd’entre eux ne soutiennent pas financière-ment la seule force qui lutte pour préserverleur style de vie. Inconscience et/ou indif-férence? Le nouveau venu dans le mondede la moto qui ne connaît pas encore leComité est évidemment excusable. Ceuxqui en connaissent l’existence et la missionne le sont pas, eux. Je suis d’avis qu’en nedéboursant pas un petit 20$ par année, ilsne méritent tout simplement pas de jouirde leurs droits et libertés en moto. Ce quebeaucoup ne savent peut-être pas, c’est quece 20$ permet de recevoir l’excellent maga-

zine du Comité, LA GRIFFE DU LOUP etd’être bien informé. Des motocyclistesd’autres provinces commencent à envier leQuébec parce qu’il s’est donné un inter-venant politique officiel. Ils commencent àse réveiller parce qu’à leur tour, ils sententleur passion menacée. Il leur aura fallu biendu temps. Combien en faudra-t-il à ceuxdu Québec qui connaissent le CAPM poursortir de leur je-m’en-foutisme? J’ai le sen-timent que beaucoup prennent le Comitécomme leur liberté pour acquis.

J’espère que ce texte incitera quelques-unsd’entre eux à faire leur petite part. Chaquepierre d’un édifice est importante. u

Coupure de presse

Un combat mondialextrait de l’édition mars 2003, volume 11 numéro 3, du magazine «On Roule»

«…au fil des ans, j’ai

exhorté les adeptes de la

moto du Québec à devenir

membre-partisan du

Comité d’Action Politique

Motocycliste.»

«La moto est pour ainsi

dire «assiégée» de toutes

parts.»

«Combien en faudra-t-il aux

motocyclistes du Québec

qui connaissent le CAPM

pour sortir de leur je-m’en-

foutisme? J’ai le sentiment

que beaucoup prennent le

Comité comme leur liberté

pour acquis.»

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2u 22

Qu’est-ce que laJournée du loup?C’est le nom que lesmotocyclistes ont donnéau cours des ans à lajournée des droits desmotocyclistes au Qué-bec. C’est l’équivalantdu «Biker Rights Day»aux Etats-Unis et de l’Eu-ro-Démo en Europe.Essentiellement, c’est la

journée où les motocyclistes québécois serassemblent massivement pour faire ladémonstration qu’ils sont conscients deleurs droits, qu’ils sont organisés, structuréset mobilisés nationalement pour les pro-mouvoir avec sérieux et les défendre avecefficacité.

Pourquoi le loup comme symbole?Au début des années ‘90, certains policiersétroits d’esprit (hé oui ça existe) et d’une cul-ture excessivement limitée (hé oui, il y en aencore) affirmaient que les motocyclistesétaient «comme des loups qui se réunissenten bandes» (pour eux, une vingtaine demotos, c’est une bande, mais une vingtainede milliers d’autos, c’est de la circulation). Sion excepte le fait que les loups ne se réunis-sent pas en bandes mais en meutes, aussi sur-prenant que cela puisse paraître à primeabord, ces dits policiers avaient effectivementraison de faire un parallèle entre les loups etles motocyclistes, car les loups, tout commeles motocyclistes, sont victimes de préjugéstenaces et basés sur le sensationnalismequand ce n’est pas tout simplement surl’ignorance pure et simple. Avec le temps, leloup, grâce à l’aimable coopération de cessympathiques policiers, est devenu le symboledes motocyclistes au Québec. […]

Que faire après la Journée du loup?Aujourd’hui, plus que jamais, les motocyclistesquébécois ont besoin d’une voix qui se fasseentendre avec force et détermination dans la

défense et la promotion de leurs droits etd’une organisation qui les représente conven-ablement et efficacement auprès des diversesautorités. C’est de la libre expression denotre passion pour la moto qu’il s’agit. Sinous ne nous occupons pas de nos affaires,quelqu’un d’autre s’en occupera et ce ne serapas nécessairement dans notre meilleurintérêt, car nous savons tous, ou nous de-vrions tous savoir que certaines personnes enposition d’autorité (bureaucrates, politiciensou autres), mais n’ayant aucune expérienceou n’ayant même pas un minimum décent deconnaissance du motocyclisme prétendentpourtant mieux connaître que nous ce qui estvalable ou viable pour nous, i.e. ceux quiutilisent les motos. Souscrire à une carte desupporteur* du CAPM, c’est faire partie de lasolution. […]

La discipline lors de la Journée du loupRassembler plusieurs milliers de motocyclistesen provenance de toutes les régions duQuébec n’est pas une mince tâche, a néces-sité plusieurs journées de travail intense de lapart de la centrale* du CAPM et des orga-nisateurs régionaux, et comporte certainsrisques de débordement… Certains d’entrenous peuvent être tentés d’exprimer leurcolère face à la problématique qui nous con-fronte par des gestes ou des agissementsirréfléchis, d’autres seront tentés de le fairesimplement pour épater la galerie… dans lesdeux cas, tous et chacun de nous devons faireen sorte de leur faire entendre raison. Nousne nous sommes pas rassemblés des millierspour voir des motos faire crisser leurs pneus

ou entendre le «son» de leur moto ou lesvoir faire des acrobaties sur une roue. Nousne nous sommes pas rassemblés pour créerdes problèmes, mais pour régler des pro-blèmes. En termes clairs, nous nous sommesrassemblés pour nos droits et pour riend’autre. N’hésitez pas à la vue d’un confrère«égaré» à l’aider à retrouver le «bon sens», ily va de la raison d’être de cette quatrièmeJournée du loup. N’oubliez pas que les«têtes à deux jaunes» qui peuvent être ten-tées de faire des folies le feront simplementparce que nous sommes des milliers et qu’ilss’estimeront ainsi à l’abri des policiers. Enquelque sorte, ils nous prennent en otages,car ils n’auraient jamais le courage de faireleurs folies s’ils étaient seuls. Celui qui nousnuit est contre nous. La discipline, toutcomme la sécurité, lors de la Journée du loupplus que toute autre, est l’affaire de nous tous.C’est une question de solidarité, de la solidar-ité des motocyclistes québécois. […]

Un pique-nique ou un rassemblement?Lors des salons de la moto de Québec etMontréal, quelques individus ont exprimé desreproches à l’effet que, lors de précédentesJournées du loup, ils n’ont «pas eu de café» ouque «le panorama n’était pas extra». Nousprofitons donc de l’occasion pour rappeler, sibesoin il y avait, que la Journée du loup n’estpas un pique-nique (ce n’est pas la «Journéedu café»), ni une randonnée pour admirer lespaysages, que la Journée du loup est la seulejournée que nous consacrons collectivement àla promotion et à la défense de nos droits.Une cantine, avec kiosques satellites, est surplace et plusieurs restaurants sont accessiblesprès du point de rassemblement, mais pour lespaysages, il faudra attendre le chemin deretour pour exercer les talents touristiques. […]

*ndlr: la carte partisan se nommait autrefois lacarte supporteur. La centrale du CAPM est dev-enue le conseil d’administration suite à l’incorpo-ration du CAPM en avril 2001.

Archives

La Journée du loup IVC’est 20 000 motocyclistes qui ont envahi les rues de Québec le 23 mai 1999

Serge HuardExtrait du Bloc-notes Vol-ume 1, numéro 6, 23 mai1999

«…les loups, tout comme les

motocyclistes, sont victimes

de préjugés tenaces et basés

sur le sensationnalisme…»

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2 u 23

Ici on appelle

ça des trous!

Moi j’appelle ça

des casse-

gueule et ça dit

bien ce que ça

veut dire!

Des trous qu’on tente d’éviter avecnos autos mais qu’on pourra diffi-cilement éviter avec nos motos.

Est-ce le résultat de multiples bombarde-ments? Heureusement non! Mais sûre-ment le résultat d’une incompétence fla-grante de nos pouvoirs publics qui ont dis-posé de notre argent autrement que pourtenir nos routes en bon état!

Ils savent que les matériaux de recouvre-ment pour nos routes ont une durée de vielimitée et pourtant… Les résultats sontdésastreux au Québec! Faut sortir de la«Belle Province» pour voir la différence!Dommage! Va falloir bien vite utiliser unaéroglisseur pour voyager sur nos routes au

Québec…A chaque année, on «patche» ici, on

«patche» là. On fait une portion de routependant que l’autre continue de se détério-rer. Une histoire de budget dira-t-on! Fautpas nous prendre pour des valises! Y’en amarre! On n’est pas au Gala de l’humour,pour accepter n’importe quelle «drôlerie»!La route, c’est dangereux pas pour rire. Eten tant que motocycliste je n’ai pas besoind’inquiétude supplémentaire pour profiterde mon loisir.

Faudra à nouveau subir les chantiers, lesrues barrées, les déviations, les fissures, lesnids de poule, les «bumps», les ornières, lesrétrécissements de circulation et les dangersqui vont avec. Qui va payer pour une cul-bute voire même simplement un amortis-seur brisé? Ben voyons, on va chercher l’ar-gent dans ma poche, pis dans la vôtre,c’t’affaire! Pour la culbute, on va bien direque c’est ma faute pis ça fera monter lesstatistiques d’accidents, allez hop!

Non, on n’est pas loin de la guerre! Laguerre des nerfs. La route «ça se partage»mon œil! La route se partage entre ceuxqui l’entretiennent et ceux qui roulentdessus un point c’est tout.

Le coût d’une plaque moto est de 320$et celui d’une auto 255$ (cherchez l’er-reur…). L’addition des deux ne donne pasplus une route en meilleur état. Si lesautomobilistes ne font pas entendre leursplaintes par la bouche de leurs organisationsc’est que, soit ça les dérange pas plus queça, soit que l’organisation en question faitpas sa job! Quant à nous, la sécurité sur laroute est de première importance etfaudrait un peu plus se plaindre afin deremédier à ça au plus vite!

Moi, ça me dérange de rouler sur unechaussée déformée ou fissurée. Pis ça metente pas de me retrouver en convertibleparce que c’est plus confortable pourabsorber les chocs… Ou alors de faire de lamoto sur des routes plus planes et sécuri-taires comme en Ontario ou aux States. Cane me tente pas non plus de servir de sta-tistique à la SAAQ et aux médias en casd’accident. J’ai le goût de prendre le tempsd’admirer le paysage, pas les déformationsde la chaussée!

Comme payeur-utilisateur, ce que jeveux, c’est rouler en toute sécurité sur desroutes entretenues sans m’attendre à unesurprise dans le détour! u

Non pas la guerre!Dans quel état sont nos routes? Pas besoin d’aller bien loin pour le savoir!

Noël-André ScanoMotocycliste

Avril30 Café-rencontre

AMT LongueuilTim Horton2145 Rolland TherrienLongueuil

Mai3 Réunion des membres

du CAPM2-3-4 Conférence Beast of the East

du Motorcycle Riders Foundation (MRF), Maine.

9 Café-rencontreAM St-HyacintheYamatek Extrême1147 rang de l’Église (rte 227)Marieville

10 Conseil d’administration du CAPM

12 AM Lac St-LouisSuzuki Chateauguay200B, rue Principale

Chateauguay18 Journée du Loup VIII

Drummondville21 Café-rencontre

Gold Wing Québec Au Parc Nature du Cap St-JacquesAutoroute 40, sortie # 49,Chemin Ste-Marie puis suivreCh. De l’Orme direction Parc Nature ou Ferme écologique

31 Journée de la sécurité motocycliste au Québec

Juin13 Conseil d’administration

du CAPM20 Réunion d’information

du CAPM20 Café-rencontre

AMT St-HubertRiendeau Sport1855 Rte 132

Varennes19-22 Conférence Best of the West

du MRF, Colorado.

AoûtIl est encore temps de faire con-naître vos dates de café-rencontrepour août et septembre. Date detombée: 30 juin

27 Café-rencontrerégion de Québec

29 Café-rencontreAMT DrummondGPR performance2435 rue St-PierreDrummondville

Septembre6 Conseil d’administration

du CAPM12 Café-rencontre

AM Lac St-Louis

Suzuki Châteauguay200B rue PrincipaleChâteauguay

18-21 Conférence Meeting of the Minds du MRF, Wisconsin.

27 Réunion des membres du CAPM

Novembre14 Conseil d’administration

du CAPM21 Réunion d’information

du CAPM

Décembre13 Assemblée générale annuelle

du CAPM13 Les 10 ans du CAPM

Pour information: 514-253-2276 ou www.capm.qc.ca

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La griffe du Loup - Volume 2 - No. 2u 24

Aujourd’hui, la politique, commel’écrivait plaisamment l’écrivainfrançais Paul Valéry, est jugée par

une considérable majorité des citoyenscomme «l’art d’empêcher les gens de semêler de ce qui les regarde» et, en con-séquence, nombreux sont ceux de cettemajorité à n’accorder que peu de crédit à lapolitique ou qui s’en désintéressent totale-ment. De toute évidence, ce constatinquiétant s’applique tout aussi bien aumonde de la moto qu’à la société engénéral. Pourtant, étymologiquement, lemot «politique» — à ne pas confondre avec«politicaillerie» qui, lui, signifie un exerciceque nous avons tous en sainte horreur —tire son origine du mot grec politikos dontla signification est «ce qui concerne lescitoyens». Et, en tant que pratique, on peutdéfinir la politique comme l’art de la déci-sion en vue du bien commun. Elle est unedonnée fondamentale de l’existencehumaine, un élément constitutif de toutesociété, ce qui revient à dire qu’il ne peut yavoir de société civile véritable en dehorsd’elle.

Donc, si la politique est «ce qui concerneles citoyens», s’impliquer en politique signi-fie simplement s’impliquer dans ce qui nousconcerne en tant que citoyens. Cela dit,l’implication politique n’est pas une fin ensoi. Qu’on l’aime ou qu’on l’abhorre, elle

n’en demeure pas moins une arme, un ou-til, un moyen. Et comme n’importe quelleautre arme, outil ou moyen, selon l’usagedont elle est l’objet, elle peut être utile ounéfaste. Elle peut permettre l’épanouisse-ment de notre passion de la moto, tandisque son absence ne peut que lui nuire oumême la faire disparaître. Dans un mondeidéal où tout le monde serait beau et fin, oùchaque individu serait juste et équitable, ilen serait peut-être autrement, mais cemonde idéal, s’il est possible, n’est pas pourdemain. La réalité est toute autre. Aujour-d’hui, maintenant, dans cette réalité qui estla nôtre, un manque d’implication politiquede la part d’une entité sociale — quellequ’elle soit — constitue une attitude qui,immanquablement, s’avère lourde de con-séquences. Et cela est encore plus vrai sicette entité est celle constituée par lesmotocyclistes qui, comme nous le savonstous, sont souvent perçus commedérangeants.

La politique est une sphère d’influencebeaucoup trop sérieuse et importante pourque nous, citoyens motocyclistes, l’aban-donnions aux mains des seuls politiciens.D’autant plus que si nous ne nous occuponspas de ce qui nous concerne, ce sont euxqui s’en chargeront à notre place et pasnécessairement dans le sens de noslégitimes aspirations. En d’autres mots, la

politique est, ni plus ni moins, ce qui per-met et favorise l’exercice de notre passionpour la moto, mais elle peut tout aussi bienêtre son contraire, c’est-à-dire ce qui peut lalimiter partiellement ou même l’empêchertotalement. Il y a donc une absolue néces-sité d’implication politique de la part desmotocyclistes.

C’était d’ailleurs une constatation àlaquelle plusieurs motocyclistes québécoisen étaient venus dès le début des annéessoixante-dix, comme en témoignèrent laprolifération des organisations motocyclistesà partir de ce moment. Mais pour en venirà cette constatation, il a fallu que lesautorités (i.e. les politiciens) imposent auxmotocyclistes, sans qu’ils soient le moin-drement consultés, sans qu’ils aient puexprimer leur opinion, plusieurs mesuresrestrictives, dont les premières interdictionsde circuler en moto et l’obligation légale duport du casque par tous les motocyclistes.

Vers la fin des années quatre-vingt, unedeuxième leçon s’imposa d’elle-même auxmotocyclistes québécois lorsque lesautorités (i.e. les politiciens) augmentèrentde 40 % les plaques d’immatriculation desmotos sans tenir compte, encore une fois,des représentations faites par les motocy-clistes. Ces derniers, du moins ceux quiavaient compris l’importance de s’impliquerpolitiquement, constatèrent alors qu’il nesuffisait pas de comprendre une situationpolitique, de l’évaluer correctement et deproposer des solutions équitables pour pro-téger leurs droits, mais qu’encore fallait-ilavoir la force nécessaire à les défendre et àles faire respecter. Autrement dit, cesmotocyclistes venaient de comprendre bru-talement ce que Maurice Barrès, un hommepolitique français, voulait dire lorsqu’il écri-vit que «où manque la force, le droit dis-paraît; où apparaît la force, le droit com-mence à rayonner». u

Au fond des choses

L’implication, la force et l’organisation politiqueLes motocyclistes doivent-ils s’impliquer en politique? Et si oui, pourquoi?

Serge Huardporte-parole duCAPM

«…la politique est, ni plus

ni moins, ce qui permet et

favorise l’exercice de notre

passion pour la moto, mais

elle peut tout aussi bien

être son contraire…»

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La griffe du Loup - Volume 2 - N0. 2 u 25

Une autre étape importante étaitfranchie. Les motocyclistes politiquementmotivés avaient compris que les idées, pourêtre menées à terme, doivent êtreimpérieusement soutenues par la force. Ilsorganisèrent donc au printemps de 1988 cequi devint à l’époque la plus importantemanifestation motocycliste de l’histoire duQuébec (et du Canada) en rassemblant plusde 20 000 motocyclistes devant le par-lement à Québec. S’ils ne parvinrent pas àfaire retirer ladite augmentation, ils réus-sirent au moins à stopper les augmentationssubséquentes qui étaient originalementprévues.

La preuve venait d’être faite que l’impli-cation politique, lorsqu’elle est soutenue parla force, peut donner des résultats positifs.Cependant, les événements qui survinrentau cours des années qui suivirent devaientpermettre à ces motocyclistes politique-ment actifs de tirer encore une autre leçonprimordiale. Ces derniers, conscients de lanécessité de démontrer la mobilisation (i.e.la force) des motocyclistes sur les questionspolitiques les concernant, organisèrent unemanifestation annuelle dans les rues de lacapitale. Si celle de 1988 rassembla plus de20 000 motocyclistes, celle de 1989 nerassembla qu’un millier de motocyclistes,tandis que celle de 1990 ne réussit à rassem-bler qu’à peine deux centaines de motocy-clistes. Évidemment, celle prévue pour1991 fut carrément annulée. On compritalors que si les idées doivent être soutenuespar la force, cela n’est pas suffisant si onveut s’assurer en autant que possible durésultat escompté. Il manquait une struc-ture ayant la possibilité et la capacité defaire l’unité des forces vives sur les questionspolitiques qui concernent les motocyclistes.

Par la suite, plusieurs tentatives de créerl’unité structurelle des organisations moto-cyclistes furent entreprises, mais toutes, sansexception, furent infructueuses parce quetelle organisation refusait d’adhérer à telleautre organisation pour conserver sonautonomie et une autre parce que cela luiétait interdit par ses statuts, tandis qu’unetelle autre organisation forte de sa centainede membres exigeait le contrôle de la nou-velle organisation en retour de son adhé-sion, etc. etc. Bref, on s’aperçut rapidementque, si l’objectif était l’unité, il fallait que cesoit par une structure qui respecterait l’au-tonomie des organisations.

Une fois le principe d’une structure de

front commun établi et accepté, il restait àdéterminer son fonctionnement qu’évidem-ment tous voulaient démocratique. Deuxpossibilités s’offraient: cette structuredevrait-elle fonctionner sur une base dite dedémocratie représentative ou sur une basedite de démocratie participative (pouremployer la terminologie du politicologuefrançais Robert de Herte)?

Lors de discussions aussi mouvementéesque nombreuses tenues à travers le Québec,on souligna qu’il existait déjà, dans laFédération motocycliste du Québec, unestructure nationale dont le fonctionnementétait fondé sur la démocratie représenta-tive, c’est-à-dire sur un processus de prisede décision basé sur la représentation: lemotocycliste est représenté par son associa-tion qui, elle, est représentée par son con-seil régional qui, lui, est représenté dans lesinstances nationales. Après une analyseapprofondie, on en vint aussi à la conclusionque ce mode de fonctionnement, représen-tatif, était très bien adapté à la FMQ étantdonné son principal champ d’action qui estla défense et la promotion des intérêts des

motocyclistes. En outre, comme l’expé-rience de la dizaine d’années qui venait des’écouler le prouvait, on comprit que cettestructure représentative n’était pas idéale-ment appropriée au champ d’action poli-tique. Par conséquent, la formule de fonc-tionnement qui fut adoptée fut celle diteparticipative, c’est-à-dire basée sur unprocessus de prise de décision impliquantdirectement les individus (i.e. membres) quipeuvent être ou ne pas être issus ou man-datés par des organisations, mais qui ren-contrent le critère d’adhésion de base quiest d’être politiquement actifs.

Conformément au concept participatif, ilfut décidé que la nouvelle organisationaccepterait comme membres exclusivementdes individus qui s’impliqueraient active-ment dans un ou des dossiers politiques etque ce statut de membre en règle ne pour-rait être maintenu que par une implicationcontinue. Autrement dit, un membre del’organisation serait quelqu’un qui s’impliqueet qui cesse d’être membre lorsque sonimplication est terminée. Autre particularitéde ce concept, il n’est pas requis de la partdu membre de défrayer une cotisationmonétaire (contrairement au conceptreprésentatif ); «on n’est tout de même paspour exiger du motocycliste qui s’engage às’impliquer activement dans les solutionsaux problèmes politiques, sans aucunerémunération, qu’il paie une cotisation pource faire» déclara un des participants auxdites discussions.

Enfin, il fut proposé et accepté d’adjoin-dre à la structure participative un regroupe-ment de motocyclistes conscients de l’im-portance de l’implication politique mais quine comporterait aucune autre obligationque morale tout en constituant un soutienessentiel et vital à l’organisation. Telle futl’origine de la carte de partisan de l’organi-sation.

C’est alors et ainsi que fut fondé le 2octobre 1993, il y aura donc dix ans l’au-tomne prochain, le Comité d’action poli-tique motocycliste (CAPM)1. u

Matière à réflexion«Ce ne sont pas les personnes qui gouvernentles organisations, ce sont les principes; à défautde principes, ce sont les situations.» (Pierre J.Proudhon)

1 L’histoire des dix premières années du CAPM fait actuelle-ment l’objet d’une série d’articles publiés dans les pages de LaGriffe du Loup; le lecteur intéressé pourra s’y référer pour sefamiliariser avec l’historique et l’évolution de l’organisation.

«…l’implication politique,

lorsqu’elle est soutenue

par la force, peut donner

des résultats positifs,…»

La Journée du loup...une démonstration de force

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Les postes suivants sont disponibles au sein du CAPM:

Adjoint au rédacteur en chef de La Griffe du LoupL’adjoint au rédacteur en chef aura comme tâches (activités) - de convoquer les réunions de l’équipe de rédaction à la demande du rédacteur en

chef;- de monter les ordres du jour;- d’être le secrétaire d’assemblée lors des réunions;- de rédiger les procès-verbaux;- d’assister le rédacteur en chef dans la création du magazine.

Rédacteur pour La Griffe du LoupÉcrira des articles et / ou des chroniques en rapport avec la défense des droits et libertésdes motocyclistes. Couvrira des évènements selon les assignations.

Caricaturiste / dessinateur pour La Griffe du LoupProduira des caricatures, croquis ou autre selon les articles à paraître à la demande durédacteur en chef.

Le salaire est le même que pour tous les membres du CAPM. C'est-à-dire la satisfactiond’aider la défense des droits et libertés motocyclistes.

La griffe du Loup - Volume 2 - N0. 2u 26

Un soutien hors de l’ordinaire

Partisans à vie individuels:Marc St-LaurentGilbert PerreaultGilles BélangerRené DésiletsDenis Babin (Edmundston, N-B)Emmanuel PilonJean MartelBarry FaguyFlory Ruel Jean-Pierre Blais

Partisans à vie couple:Monique Girard et Robert LoiselleF. Douglas Smith et Corinne SmithBertrand Duguay et Normande LafranceFlorent Montigny et Sylvie TurcotPierre Viens et Carole DelormeRéal Deschênes et France DeschênesJacques Connely et Manon GoyetGhislain Archambault et Karine Descôteaux

La carte de partisan à vie est disponible aucoût de $250.00 pour une carte individuelleet de $300.00 pour une carte couple.

offres d’emploi

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des articles promotionnels.

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La griffe du Loup - Volume 2 - N0. 2 u 27

Conseil d’administration du Comité d’action politique motocycliste

Président : Michel Désalliers 450-585-2595Vice-président à l’interne : Michel Houde 450-265-3533Vice-président à l’externe : Roger Bernard 514-352-9804Secrétaire corporatif : Normand Noiseux 514-847-8669Trésorière, archiviste : Ginette Blouin 514-251-2026Administrateur : Serge Huard 514-353-8444Administrateur : Serge Lajeunesse 514-523-3966Administrateur : Jennifer Ross 450-375-9787

Sous-comités régionaux

Cantons-de-l’Est : Sébastien Rosa 819-849-4781Mauricie : Gilles Lacourse 819-538-7496Montérégie : Mario Flibotte 450-261-1496Montréal : Poste ouvertOutaouais : Marcel Proulx 819-665-3254Québec-Métro : Pierre Hébert 418-657-5232Laurentides : François Yelle 450-530-0165

Sous-comités thématiques

Articles promotionnels : Denis Roussel 514-274-0355Carte de partisan : Claude Masson 514-494-2848Sur la liberté de choix : Normand Noiseux 514-847-8669La Griffe du Loup : Pierre Tourigny 450-654-0293Information : Jennifer Ross 450-375-9787Moto-sport : Mario Robichaud 450-454-6796Signalisation routière : Noël-André Scano 514-881-2212Sur l’homologation : Me Jean-Pierre Wells 450-346-3321

CAPMC.P. 49120, Place Versailles

Montréal, Québec H1N 3T6Téléphone : (514) 253-CAPM (2276)

Fax : (514) 253-CAPM (2276)Site web : http://www.capm.qc.ca

Courriel: [email protected]édacteur en chef de La Griffe du loup :

[email protected]

Le BottinMission de «La Griffe du Loup».La Griffe du Loup se veut LA tribune d’information, de débat et deconscientisation sur les droits et libertés des motocyclistes au Québec.Code d’éthique de «La Griffe du Loup».Les faits et les idées sont communiqués sans contrainte ni entrave dansla mesure où ils ne contiennent ni accusation non fondée, ni langageordurier ou attaque personnelle. Les articles et les chroniques traitentuniquement de la défense et la promotion des droits et libertés desmotocyclistes et non des intérêts personnels ou particuliers. La rédac-tion a l’obligation de s’assurer de la véracité des faits qu’ils rapportent.

Comité d’action politique motocycliste

La mission du Comité d’action politique motocycliste(CAPM):La défense et la promotion des droits et libertés de tous les motocyclistes.La vision du CAPM:- Être reconnu comme le seul porte-parole politique de la communauté

motocycliste du Québec et représenter celle-ci auprès des organismesvoués à l’atteinte de la mission ou susceptibles de l’entraver.

- Développer l’expertise nécessaire à assurer une présence significative,que ce soit de façon formelle ou informelle, auprès de personnes oud’organisations influentes, dans l’atteinte de sa mission.

- Mettre en place, maintenir et supporter les structures adaptées à lamission, de manière à assurer une présence à la grandeur du Québec.

- Combattre toutes formes de discrimination à l’égard des motocyclisteset entre eux.

Le CAPM, fondé le 2 octobre 1993 et incorporé le 11 avril 2001,regroupe l’immense majorité des organisations motocyclistes du Québecet est un organisme autonome composé uniquement de motocyclistessans distinction d’appartenance et sans discrimination aucune.

Notre devise est «La liberté n’est jamais acquise» qui tire ses origineschez ceux qui ont fait que la liberté est une possibilité.Pourquoi le loup comme emblème. L’emblème du CAPM est le loup qui, comme le motocycliste, est souventméprisé par ignorance et est fréquemment le sujet de préjugés aussitenaces que simplistes. Il est même parfois accusé à tort d’être la cause de maux aussi nombreuxqu’invraisemblables, et pourtant, il occupe une place essentielle dans lanature, dans l’espace qui est le nôtre, tout comme le motocycliste dans lasociété qui est aussi nôtre. - La force du loup: la meute.

La force de la meute: le loup.devient donc:- La force des motocyclistes: le CAPM.

La force du CAPM: les motocyclistes.La Journée du loupLa Journée du loup est LA journée de la défense des droits et libertés desmotocyclistes au Québec depuis 1995. C’est la journée la plus importantede la saison car c’est lors de cette journée que nous avons l’occasion dedémontrer que nous pouvons agir et non seulement parler.Peu importe où elle se tient et peu importe le thème choisi, il est d’uneimportance capitale que les motocyclistes québécois se rallient derrière leCAPM une fois par année pour démontrer aux autorités que noussommes prêts à défendre nos droits.La Journée du loup se tient le dimanche de la Fête de Dollard au moisde mai. Beau temps, mauvais temps.

Notre mission

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La griffe du Loup - Volume 2 - N0. 2u 28

Les pressions

politiques et le

harcèlement

policier ont eu

raison de cette

activité humani-

taire

SOSDépannage a fait savoirqu’elle préférait se retir-er à cause du conflit

politique qui oppose l’association Harley deGranby (AHG) avec la ville. À chaque annéedepuis 1998, l’AHG organisait une journéeoù les citoyens pouvaient, pour quelquesdollars, faire une petite randonnée à moto.La somme recueillie était versée à SOSDépannage Moisson Granby, un organismequi vient en aide aux personnes dans lebesoin. Plus de 32 000$ ont été recueillispendant ces 5 années.

Lors de la rencontre avec le maire, M.Guy Racine, SOS Dépannage a obtenu trèspeu d’information sur les appréhensions dela municipalité envers l’activité. M.Racinen’ayant pas pris position pour ou contre lacontinuité de cette levée de fond lucrative.

La présence policière plus qu’om-niprésente lors de la tenue de l’activité l’an-née dernière n’est sûrement pas étrangère àcette décision. Les policiers de Granbyavaient vérifié systématiquement chacunedes motos participantes à l’événement.Allant même jusqu’à faire des vérifications

lors des trajets, le tout sous les yeux inqui-ets des passagers qui avaient donné pourune bonne cause.

Selon des motocyclistes présents lors del’événement l’an passé, certains policiersexécutaient leur travail à contrecœur (lesordres sont les ordres). Un indice de plusque la pression vient d’en haut et non desagents eux-mêmes qui ne font que leur«travail».

Il est toujours préférable de faire preuvede discernement avant de «blaster» unpolicier. D’ailleurs, un passager d’une motoqui a été interceptée a reçu une contraven-tion pour avoir exprimé «son opinion» surla répression policière envers les motocy-clistes. Sa randonnée risque de lui coûterplus que le 5$ initial. Cette dernière contra-vention est contestée comme toutes lesautres.

De son côté, l’AHG est très déçue de latournure des événements. «SOS Harleys’associera certainement à une autre cause

humanitaire ne recevant rien de la ville deGranby afin de tenir les politiciens loin dudossier» affirmait Serge Bourret, présidentde l’AHG.

Malgré la présence policière, la dernièreédition du SOS Harley a amassé plus de 9500 dollars. La pression politique qu’exercela ville sur les motocyclistes à Granby priveradonc SOS Dépannage annuellement d’unrevenu important.

Granby est la seule municipalité aveclaquelle il a été extrêmement difficile (voireimpossible) de négocier la tenue d’uneJournée du loup. L’excellente collaborationentre le CAPM et les corps policiers desmunicipalités visées par les six premièresJournée du loup démontre bien que, l’anpassé, le problème n’était pas le CAPM. Leresponsable du parc des Plaines d’Abrahamà Québec a même félicité le CAPM pour ladiscipline des participants lors de la Journéedu loup IV (20 000 motocyclistes) en plusde souligner que le CAPM sera toujours lebienvenu dans son parc.

De plus, un changement subtil de laréglementation à Granby empêche main-tenant l’Association motocycliste Granby detenir son café-rencontre au parc DanielJohnson comme elle le fait depuis plusieursannées. Une autre pression politique de laville? Ce «conflit politique» ne semble pasviser seulement l’AHG mais la communautémotocycliste au complet.

Pour finir, rappelons que le CAPM esttoujours en cour municipale à Granby pourcontester l’interprétation du règlement surles silencieux. u

Granby

Le SOS Harley de Granby n’est plus.Une autre victime de la répression dirigée contre les motocyclistes.

Pierre Tourigny

Phot

o: A

HG

Selon les rumeurs, le stylo aurait man-qué d’encre avant la fin de la journée.