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Spectateur ou ACTEUR DE CHANGEMENT au sein de sa communauté N° 10 / JUIN 2015 Chrétiens Au Service de la Santé Union évangélique médicale et paramédicale

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Spectateur ou ACTEUR DE CHANGEMENT

au sein de sa communauté

N° 10 / JUIN 2015

Chrétiens Au Service de la SantéUnion évangélique médicale et paramédicale

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SOMMAIRE

Editorial 3

SPECTATEUR OU ACTEUR DE CHANGEMENT AU SEIN DE SA COMMUNAUTÉ ? Dr. Martine Fritsch

Introduction ...............................................5

Qu’est-ce que la santé communautaire ? .......................................6

Nature et but .............................................7La relation à Dieu ......................................... 8La relation à soi-même ................................. 8La relation à la création ................................ 8La relation aux autres ................................... 8De l’individu à la communauté ................... 11

De l’assistance au développement, de la dépendance à la transformation .....13

Exemple de transition entre assistance et développement ...................................... 14Quel modèle doit-on utiliser dans nos actions? ..................................... 15

Des besoins aux atouts ...........................16

Vers un travail en partenariat ...................19

Parcours de vie ........................................20

Témoignage sur son lieu de travail 21

Agenda 22

3 D S

anté

Editeurs de la publication : UEMP France | CASS Suisse Directeur de publication : Christian Klopfenstein Parution : trimestrielle | dépôt légal | n° ISSN 4363-7318 R Imprimeur : IMEAF 26160 La Bégude de Mazenc (France) © Copyright : C.A.S.S. Cressier - JUIN 2015

Images et photos sont utilisées sous licence avec autorisation (123ROYALTYFREE & FOTOSEARCH)IMPR

ESSU

MEditorial

L’autre jour, en passant devant l’usine désaffectée au bout de la rue, je me suis mise à rêver… C’est vrai, il y a cette pollution au mercure de toutes les rivières avoisinantes, avec des terrains qui ne peuvent plus être cultivés, ou cette hausse du taux des suicides et de la dépendance à l’alcool dans la région. Tout ça parce qu’en fermant l’usine, trois cents personnes ont perdu leur travail. Pourtant, cette région est connue pour ses ressources naturelles. Ici, toute la communauté a été affectée d’une manière ou d’une autre. Bien sûr, il est facile de désigner des coupables. L'ouvrier qui a mal fait son travail, ou le directeur qui, suite à des problèmes de couple, a perdu son estime de soi et en même temps toute capacité à diriger son entreprise.

Et dans mon rêve, j’ai repensé à ce passage dans Actes 3:1-11. Un infirme était à la porte du temple, installé là chaque matin par sa famille pour susciter un geste de pitié. Pierre lui a dit : ‘Je n’ai ni argent, ni or, mais ce que j’ai, je te le donne. Au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche’.

Et si cet infirme était directeur d'une usine désaffectée…? En poursuivant mon rêve, je voyais ce dirigeant déchu rencontrer un vieil ami d’enfance, qui l'invitait à faire du VTT dans la région. Dans leurs balades, ils s'arrêtaient régulièrement sur un banc surplombant la région et parlaient gestion d’entreprise…

Et un jour, notre directeur a réouvert la porte de son bureau, a demandé à deux anciens employés de remettre les machines en route… La nouvelle s’est répandue et l’espérance est revenue pour toute une région. Un jour, lors d’un tour en VTT, le directeur a demandé à son ami : ‘D’où sais-tu tout cela ?’ Et celui-ci a répondu : ‘Je n’ai ni argent, ni or… mais ce que j’ai, je te le donne par Jésus-Christ’.

Dans l'article de Martine Fritsch que vous allez lire, elle dit: "Aider quelqu’un à s’aider soi-même afin qu'il puisse en aider d'autres", c’est de la santé communautaire intégrale. Cela ne semble pas très nouveau… mais avons-nous cette vision, non pas juste celle de l’individu, mais réellement de la communauté ? Laissez-vous inspirer et défier par cet article. La question à se poser est peut-être : Où puis-je promouvoir cette santé ‘shalom’ dont il est question ici ? Dans quelle communauté suis-je appelé à m'investir ?

Corinne Bühler

CAS1 en Promotion de la santé et santé communautaireUniversité de Genève

1) Certificate of Advanced Studies

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Spectateur ou acteur de changement

au sein de sa communauté

IntroductionDepuis la création de Healthcare Christian Fellowship, en 1936, ses membres ont cherché à équiper et soutenir les soignants tout en étant des témoins de Jésus-Christ auprès des patients et de leur famille. Avec les années, les domaines d’action ont évolué, passant du traitement de la maladie à la prise en soins de la per-sonne, puis des soins à la prévention et finalement de la prévention à la pro-motion de la santé. Les lieux d’action ont également évolué : de l’hôpital au monde de la santé et du monde de la santé vers les communautés.

Une question s’est ainsi peu à peu imposée. Tout en demeurant au service des patients et de leur famille, comment les accompagner afin qu’ils deviennent eux-mêmes des acteurs de changement au sein de leur com-munauté et au-delà, dans leur région et la nation tout entière ?

La vision chrétienne des soins encou-rage une approche globale de la per-sonne, à savoir physique, émotion-nelle, sociale et spirituelle. De même, la santé communautaire peut être exercée selon une approche globale ou intégrale. Certains utiliseront les termes de santé communautaire holis-tique, de développement chrétien ou de transformation. En fait, il s’agit d’une approche biblique qui révèle le cœur de Dieu pour les individus, les communautés et les nations.

Dr Martine Fritsch

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Dans la mission intégrale, notre proclamation a des conséquences sociales, puisque nous appelons à l’amour et à la repentance (un changement de système de pensée) dans tous les domaines de la vie. Et inversement, notre implication sociale a des conséquences sur l’évangélisation, puisque nous témoignons de la grâce transformatrice de Jésus-Christ.

Qu’est-ce que la santé communautaire ?L‘Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont donné, à Alma Ata, en 1978, une définition de la communauté et du développe-ment communautaire en santé1 :

„La participation communautaire est un processus dans lequel les individus et les familles, d’une part prennent en charge leur propre santé et leur propre bien-être comme ceux de la com-munauté, d’autre part développent leur capacité de concourir à leur propre développement comme à celui de la commu-nauté.”

La santé communautaire fait partie intégrante de la santé publique, en constituant une stratégie au sein des démarches de promotion de la santé. Sa spécificité est d’être population-nelle et non individuelle, de promouvoir et de mettre en œuvre une vision globale et de proximité de la santé.

Alors qu’intégré a le sens de « incorporé dans un ensemble plus vaste », le terme intégral signifie « qui est dans son entier, dont rien n’a été retranché » (Académie Française, 1986). L’espagnol utilise, par exemple, le mot « pan integral » pour désigner le pain complet duquel rien n’a été extrait. Ainsi, la santé communautaire intégrale est la santé complète de la communauté, dont on n’a retiré aucun élément. Il ne s’agit pas de mettre ensemble des ingrédients séparés (intégrés), mais de renforcer l’idée qu’aucun élément n’en a été enlevé.

La Santé Communautaire Intégrale (SCI) s’inscrit dans le cadre de la « Mission intégrale ». Après une longue période opposant évangélisation et action sociale, spirituelle et pratique, les termes « mission intégrale » sont devenus largement répandus parmi ceux qui promeuvent une approche holistique de la mission chrétienne. La mission intégrale, ou transformation holistique, est à la fois la proclamation ET la mise en pratique de l’Evangile. Il ne s’agit pas simplement de faire en même temps de l’évangélisation et de l’action sociale.

1) OMS/UNICEF, Alma Ata 1978. Les soins de santé primaires. OMS, Genève, réimpression 1986, pp. 55-56

La proclamation de l’Evangile et l’engagement relationnel envers les individus et les communautés en vue de les voir transformés (donc en bonne santé physique, sociale, émotionnelle, économique et spirituelle) sont les composantes essentielles du mandat et de la tâche de l’Eglise. Nous ne sommes donc pas en train de moderniser la mission de l’Eglise, mais plutôt de revenir à son mandat initial, lequel est « intégral », qui comportait donc tous ces éléments, et qui, d’ailleurs, était vécu quotidiennement par les premières églises de l’ère chrétienne.

Nature et butPour comprendre la nature et le but de la Santé Communautaire Intégrale, il faut se repencher sur les termes « santé » et « communautaire ». En effet, nos définitions implicites ou explicites ont un impact sur les solutions que nous préconisons. Dans le monde entier, les symptômes de la pauvreté (contexte dans lequel on parle souvent de santé communautaire) se ressemblent énormément. Les personnes n’ont tout simplement pas « suffisamment » de biens matériels pour faire face à leurs besoins de base. Une analyse des causes est importante, afin d’apporter un diagnostic approprié et des solutions adéquates, tout comme le médecin entreprend une démarche diagnostic devant un ou plusieurs symptômes présentés par le malade. La démarche n’est pas facile. Cependant, la Bible nous éclaire grandement lors de cette étape.

Comme le souligne Bryant Myers2, le Dieu Créateur, trinitaire, relationnel, amour, a créé les êtres humains à Son image, donc fondamentalement relationnels, en établissant quatre relations fondatrices : relation avec Dieu, relation avec soi-même, relation avec les autres et relation avec la création.

2) Bryant L. Myers, Walking with the Poor: Principles and Practices of Transformational Development, Maryknoll, N.Y. Orbis Books, 1999, 27

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La relation à la création

Le « mandat culturel » de Genèse 1:28-303 nous enseigne que Dieu nous veut intendants de Ses biens. Il recherche des personnes qui comprennent le monde qu’Il a créé, le développent et le gèrent afin de le faire prospérer. Notons, comme le développe Darrow Miller, que Dieu a créé un monde parfait dont le plein potentiel reste à réaliser4. Le monde créé par Dieu est sans défaut.

Il a appelé les êtres humains à échanger avec la création, à transformer des possibili-tés en réalités et à subvenir à leurs propres besoins par le fruit de leur intendance.

Ces relations sont les pierres d’assise de toutes les dimensions de la vie. Les êtres humains font l’expérience de la plénitude que Dieu souhaitait pour eux, lorsque chacune de ces quatre relations fonctionne harmo-nieusement.

La relation à Dieu 

C’est la principale, les 3 autres émanant d’elle. Nous avons été créés pour servir notre Créateur et Lui rendre gloire par nos pensées, nos paroles et nos actions. Agis-sant ainsi, nous faisons l’expérience de la pré-sence de Dieu, notre Père Céleste, et nous vivons une relation intime et heureuse avec Lui.

La relation à soi-même

Les êtres humains, créés à l’image de Dieu, possédant ainsi valeur et dignité, vivent en harmonie avec eux-mêmes, s’estimant et prenant soin d’eux-mêmes, tout en déve-loppant les capacités données par Dieu.

Ainsi, l’engagement des êtres humains envers

Dieu, eux-mêmes, les autres et la création se reflétera toujours dans la culture qu’ils produisent, y compris

dans les systèmes sociaux, économiques, politiques et religieux.

Cette harmonie dans ces quatre niveaux relation- nels est appelée le « shalom » de Dieu, qui n’est autre que la santé parfaite.

Cependant, l’événement de la Chute a eu des conséquences dramatiques. L’harmonie initiale a été brisée, laissant place à des relations dysfonctionnelles, aliénantes, avec une absence de « shalom » à tous les échelons de la société.

Quand la relation à Dieu est brisée, on renie Son autorité, et jusqu’à Son existence, pour se tourner vers de faux dieux. La relation à soi-même devient orgueil, égocentrisme, perte de l’es-time de soi, voire même haine de soi. La relation aux autres se change en égoïsme, individualisme, exploitation, violence, abus de toute sorte. La relation à la création devient paresse ou addic-tion au travail, déresponsabilisation ou perte de toute notion d’intendance de la terre, négligence, surconsommation, avidité, surexploitation du sol maudit ou adulation de la nature.

Par ailleurs, en sus des comportements inhérents à la nature pécheresse de tout être humain, Satan et ses légions sont à l’œuvre pour essayer de contrôler (voire détruire si possible) les individus, leur existence, leurs choix et modèles de société.

Bien que les effets de la Chute aient été globaux, il ne faut pas oublier que Christ continue d’assurer la cohésion de notre monde et de « soutenir toutes choses » par Sa Parole puissante (Hébreux 1:3). La création, notre terre, reste une œuvre d’art sans pareil.

La relation aux autres

Dieu nous a créés pour vivre aussi en harmo-nie avec les autres. Cela veut dire apprendre à nous connaître les uns les autres, à nous aimer et à nous encourager à utiliser les dons accordés par Dieu pour réaliser notre voca-tion à servir ENSEMBLE les buts de notre CREATEUR.

3) Dieu les bénit en disant: Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre, rendez-vous en maîtres, et dominez les poissons des mers, les oiseaux du ciel et tous les reptiles et les insectes.

4) Darrow Miller, Faites des Nations mes disciples, Ed. Jeunesse en Mission, 2008, 160-164

Réfléchissez sur votre relation avec Dieu,

avec vous-même, avec les autres et la création. Quels changements aimeriez-vous apporter à

vos quatre relations fondatrices ?

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totalement accomplie qu’au retour glorieux de Jésus-Christ. Cependant, elle peut devenir une réalité tangible par le travail de Ses disciples. En suivant le Christ, nous sommes envoyés hors de nos murs, de nos zones de confort, pour aller et faire des nations, des disciples. Plus précisément, cela veut dire leur apprendre et leur montrer comment obéir à Jésus.

Il apparaît dès lors évident que la santé communautaire intégrale et la formation de disciples vont totalement de pair.

De l’individu à la communauté

« Soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence » - Romains 12:2. L’apôtre Paul, parlant de notre transformation, utilise le verbe grec metamorphoô, qui signifie changer de forme ou être transfiguré, à l’image de la chenille métamorphosée en papillon.

La transformation d’un individu est un processus dans le temps qui s’opère à tous les échelons de sa personne : physique, émotionnel, social, spirituel. Nous retrouvons cette notion du « tout et complet » de la santé intégrale. Un cœur et des pensées renouvelés et transformés entraîneront un changement de style de vie, des comportements nouveaux, un caractère à l’image de Christ (cf. les fruits de l’Esprit). La transformation s’étendra à son réseau relationnel, en influençant sa famille, ses amis, ses proches, ses collègues de travail, et jusqu’à l’ensemble de la communauté.

On entend par communauté, une collectivité ou groupe d’individus vivant ensemble dans des conditions spécifiques d’organisation et de cohésion sociale. Les membres du groupe partagent des valeurs et des intérêts communs, ce qui suppose des liens étroits où les principes sont acceptés par chacun et reconnus par tous. La communauté se définit donc par rapport à un lien social, un lien de travail ou un lieu géographique.

Et c‘est par lui qu‘il a voulu réconcilier avec lui-même l‘univers tout entier: ce qui est sur la terre et ce qui est au ciel, en instaurant la paix par le sang que son Fils a versé sur la croix.

Elle demeure un des livres au travers desquels Dieu peut être vu et découvert. Pourtant, cette terre soupire après des hommes transformés et dans une harmonie retrouvée avec leur Créateur.

Le Messie est venu restaurer toutes ces relations brisées, annonçant la paix, en devenant lui-même notre paix, notre « shalom » - Colossiens 1:20. Jésus est venu « sauver » le monde pourrait tout aussi bien se traduire par « rendre le monde complet »  -  selon  le  verbe  grec  sozô  signifiant sauver ou rendre complet.

En tant que disciples du Seigneur, nous avons reçu le ministère de la réconciliation. Nous allons et travaillons avec la foi que la guérison de TOUTES ces relations brisées deviendra réalité, ici et maintenant, sur la base de la victoire acquise par Jésus à la croix sur celui qui était le prince de ce monde. Cette restauration ne sera parfaite et

Colossiens 1:20

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De l’assistance au développement, de la dépendance à la

transformationTrois amis sont en route pour

un mariage. Alors qu'ils sont stoppés par une rivière, car aucun d'eux ne sait nager, survient un inconnu. Celui-ci leur demande ce qui se passe. Après les avoir écoutés, il leur propose de

les prendre chacun à leur tour sur son dos pour passer sur

l’autre rive. Quoique craintif, l’un d’eux accepte. Après de grands efforts

et tout autant de frayeurs, ils rejoignent l’autre berge. S’en étant retourné, l’étranger réalise qu’il est épuisé. Il propose donc au second de lui montrer comment nager « N’aie pas peur, fais exacte-ment comme moi et tu y arriveras ! ». Les encou-ragements et la patience de l’étranger permettent au second de traverser la rivière malgré ses craintes. Cela lui communique alors l’audace de retourner de l’autre côté du fleuve pour montrer à leur dernier compagnon comment faire pour le franchir à son tour.

Pensez aux personnes pauvres

sur le plan matériel que vous ou votre église tentez d’aider.

Ont-ils besoin d’assistance ou de développement ? Appliquez-vous

l’approche appropriée pour ces personnes dans

cette situation ?

Dieu est déjà à l’œuvre dans ma vie et ma

communauté . Quel est son plan pour ma

communauté ?

Jésus-Christ veut transformer le maximum de personnes, mais aussi les communautés aux-quelles elles appartiennent, dans chacun des aspects qui les structurent. Essayons d’ima-giner à quoi ressemblerait une communauté ou un quartier dans lequel toutes ces relations seraient restaurées :

@ Des croyants s’unissent, apprenant à aimer Dieu et leur prochain, et à connaître Ses voies.

@ Les maladies sont prévenues, le système d’assainissement des eaux se développe, les villageois améliorent les conditions d’hygiène de leur village.

@ Les familles développent des jardins, des activités de maraîchage, de pisciculture, d’élevage, entraînant une amélioration de la nutrition et des revenus.

@ L’obésité, les maladies métaboliques, la dépression, …régressent.

@ Tous les enfants sont scolarisés, les parents s’impliquent activement dans leur éducation.

@ L’électricité devient disponible dans le village grâce aux lampes solaires, les enfants peuvent lire et étudier même à la tombée de la nuit ; le gaspillage de l’énergie est freiné et chacun se responsabilise quant à sa consommation.

@ Le mariage est honoré de tous, le nombre d’infections sexuellement transmises (IST) décroît considérablement, les enfants peuvent grandir dans un cadre familial sécurisant et équilibré.

@ Les personnes apprennent à oeuvrer ensemble, à partager leurs expériences et leurs ressources avec d’autres quartiers ; de nouvelles technologies émergent pour le bien de tous.

@ Des emplois sont créés et le chômage diminue ; les compétences de chacun sont reconnues, valorisées et utilisées à bon escient.

@ L’être humain est respecté et la vie humaine protégée, les personnes en fin de vie, handicapées ou affaiblies par la maladie ont une place et les avortements se raréfient.

La liste est loin d’être exhaustive. L’approche que la Santé Commu-nautaire Intégrale vise, contribue à amener de tels changements. Quand de plus en plus de disciples vont et montrent (et pas seulement enseignent) aux nouveaux disciples comment obéir à tout ce que Jésus-Christ a enseigné, nous commençons à voir la restauration et la transfor-mation des communautés selon le désir de Dieu, notre Père.

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Nombre de nos projets en vue de combattre la pau-vreté et apporter des solutions n’aboutissent pas. Touchés par le besoin, nous sommes sollicités pour résoudre le problème. Cependant, empressés de « faire pour », nous oublions finalement de « faire avec » ou mieux encore « de renforcer les capacités » de ceux qui bénéficient de notre expertise. Ainsi, hors contexte d’urgence, une assistance, aussi bien intentionnée soit-elle, n’entraînera ni croissance, ni transformation de la communauté, mais développera une attitude de dépendance, qui deviendra en finalité toxique.

Le vrai développement, dans lequel s’inscrit la santé communautaire intégrale, est d’aider quelqu’un à s’aider soi-même afin qu’il puisse en aider d’autres. Il est important de souligner que le mot « dévelop-pement », dans la perspective biblique d’aller faire des nations des disciples, concerne des individus ET des communautés. Il s’agit donc de relations et pas uniquement de programmes comme on l’entend si souvent. Quoi que nous fassions, ayons toujours à la pensée que nous travaillons à la transformation inté-grale d’individus et de communautés, soit tout autant au niveau physique, émotionnel, social que spirituel.

Exemple de transition entre assistance et développement

L’église locale d’une communauté sollicite une organisa-tion chrétienne étrangère pour un programme de nutrition destiné aux enfants du village. Après plusieurs réunions et de nombreuses discussions entre le comité de l’église locale, les responsables de la communauté et ceux de l’organisa-tion, un inventaire des besoins individuels est réalisé pour déterminer si les enfants sont sous-nourris et, dans ce cas, comment y remédier. Différentes questions sont considé-rées : y a-t-il insuffisance de nourriture, déséquilibre alimen-taire, besoin de technologies agricoles, pas assez d’argent dans les foyers, du chômage, des problèmes d’alcoolisme ?

Basé sur une évaluation des acquis (ressources présentes dans la communauté) et des besoins, un plan d’action est mis en place pour s'attaquer à la racine du problème plutôt que d’apporter un soulagement immédiat. La solution consiste à améliorer la source des revenus et à produire soi-même des aliments de base : démarrer un petit business, faire un jardin, élever du petit bétail, … de multiples solutions sont envisagées où chacun peut s’impliquer.

L’essentiel du processus a été d’aider les demandeurs à com-prendre, d’une part que les solutions pouvaient provenir des personnes affectées et non des experts externes, et d’autre part que les fonds pouvaient être générés depuis l’intérieur de la communauté, quand bien même l’aide extérieure pouvait être utilisée comme fonds de démarrage pour la solution trouvée.

Quel modèle doit-on utiliser dans nos actions?

Tout dépend de la situation circonstancielle de la communauté. L’approche dite « assistance » ou « secours » ou encore « aide humanitaire » a toute sa place dans un contexte d’urgence, quand il y a danger immédiat (désastre naturel, guerre, épi-démie). Elle doit se dérouler sur une période de temps limitée, estimée par les professionnels (hors situation de guerre) à moins de 3 mois. Au-delà, les risques de développement de comportements de dépendance deviennent certains. Et de cette façon, la pauvreté ne sera non plus combattue, mais ren-forcée.

Le but ultime est de voir des individus et des communautés transformés par des gens issus de leur propre communauté, qui prennent ensemble leurs responsabilités pour cette transfor-mation, sous la direction de Dieu, partageant leurs ressources et leurs forces. Le processus sera, certes, moins rapide au démarrage, mais les effets sur le long terme seront durables et susceptibles d’engendrer une multiplication. La méthodolo-gie de Jésus-Christ a été de former 12 disciples, suscitant un mouvement de personnes au sein de la société, qui a adopté le style de vie qu’Il avait avec ceux qui l’entou-raient.

Un plan d’action

s'attaque à la racine du

problème plutôt que

d’apporter un soulagement

immédiat.

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Au lieu de chercher des ressources et des solutions externes, il sera D’ABORD demandé aux habitants du quartier ou du village ce qu’ils pourraient faire pour devenir eux-mêmes les intendants des dons et ressources qu’on leur aura permis d’identifier. Ainsi, la communauté s’appropriera peu à peu son propre développement au niveau local avant de s’appuyer sur des organisations extérieures.

A l’opposé, le développement axé sur les besoins se concentre sur les lacunes de l’individu ou de la com-munauté et présuppose que les solutions à la pauvreté (qu’elle soit en Europe ou en Afrique, et de quelque ordre que ce soit) dépendent de ressources humaines et financières extérieures. Les églises et organisations qui suivent cette approche fournissent rapidement nour-riture, vêtements, médicaments aux plus pauvres, qu’ils perçoivent comme les « bénéficiaires » de leurs pro-grammes. Force est de constater qu’il ne s’agit pas d’une solution durable car elle ne favorise pas le développe-ment intégral, à savoir la mise en valeur des talents et

Des Besoins aux AtoutsLa plupart des ministères ou programmes d’en-traide commencent par effectuer une « évalua-tion des besoins » en utilisant comme outils les interviews ou les sondages, afin de connaître

les lacunes/besoins cruciaux et d’établir ensuite la priorité d’assistance à apporter.

Cette approche axée sur les besoins a le mérite de dia-gnostiquer les problèmes réels et non pas uniquement res-sentis. Cependant, le fait de se concentrer essentiellement sur les besoins de la communauté nous plonge immédiate-ment dans un type de relation où mon groupe, mon église ou mon organisation est perçu comme LA solution à LEURS problèmes ! Ce faisant, on observera un renforcement du sentiment d’infériorité et d’incapacité de la part de la com-munauté tout en confortant notre propre sentiment de supé-riorité. Pour toutes ces raisons, de nombreux experts chré-tiens ont découvert les bienfaits du Développement Com-munautaire Basé sur les Atouts (DCBA).

Le DCBA s’inscrit dans une perspective de déve-loppement biblique selon laquelle Dieu a béni

chaque individu et communauté en leur accor-dant de multiples dons. Il s’agit de biens aussi divers que des ressources naturelles (connues ou encore à découvrir), une par-celle de terre, des réseaux relationnels, des

connaissances particulières, un cheptel, de l’épargne, de l’intelligence, des écoles, des

équipements et de la créativité.

Notre approche insistera donc sur ce que possèdent déjà les personnes. On tiendra compte de « ce qui va bien dans la collectivité », des dons accordés par Dieu à chaque indi-vidu. La nature même de la question « quels dons possédez-vous ? » affirme déjà la dignité des gens et sera un premier pas pour les aider à surmonter leur pauvreté personnelle ou collective.

Que ressentez-vous lorsque vous faites l’inventaire de vos dons et compétences ?

Le développement intégral favorise la mise en valeur des talents et ressources accordés par Dieu, même aux plus démunis

DEVE

LOPPEMENT COMMUNAUTAIRE BASÉ SUR LES ATOUTS

DCBA

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ressources accordés par Dieu, même aux plus démunis. Au contraire, elle tend à augmenter leur sentiment d’impuissance et d’infériorité et les empêche d’ap-prendre à devenir des intendants sur et pour cette terre. Et finalement, quand l’assistance s’arrête (et elle s’arrêtera forcément un jour ou l’autre), elle laisse derrière elle des individus et des communautés n’ayant pour autre solution que de rechercher de nouvelles aides charitables.

Les approches basées sur les atouts (DCBA) ne doivent pas être perçues comme un moyen de nier la réalité que les plus démunis (tout comme n’importe quel être humain, y compris nous, Occidentaux) ont des besoins criants et des blessures profondes liées à cet état de détresse.

Certains des besoins sont la conséquence directe de péchés commis par des individus. D’autres découlent du système social, politique, économique ou religieux injuste dans lequel ils vivent. D’autres, enfin, se manifestent à la suite de catastrophes naturelles, effets directement liés aux bouleversements de la création après la Chute, découlant du péché originel d’Adam et Eve.

L’approche DCBA reconnaît dès le départ que la pauvreté a pour origine la rupture des relations fondatrices. Elle vise à amorcer un processus de restauration des relations de ces individus, quel que soit leur niveau économique. Il est certain que dans le processus, ce qui ne fonctionne pas va inévitablement faire surface. Néanmoins, cela va inverser une dynamique : les plus démunis commencent à retrouver une estime de soi et les aidants à perdre leur sentiment de supériorité !

Une fois les atouts recensés au sein de la communauté, il faudra déterminer quels sont les besoins et isoler les problèmes, tout en dénombrant les ressources à disposition. Ce processus permet d’évaluer si l’individu ou la communauté possède assez d’atouts pour combler ses besoins. Lorsque ces derniers sont pressants et criants,

et les atouts insuffisants, on peut envisager de faire appel à une aide extérieure pour accroître les ressources locales et renforcer les capacités existantes.

Vers un travail en partenariatLes ouvriers du Royaume de Dieu qui reconnaissent que la Santé Communau-taire Intégrale est l’œuvre de Dieu, et que tout un chacun a un rôle à y jouer (1 Corinthiens 12:12-13), vont néces-sairement travailler en partenariat. Les membres d’un partenariat, qu’ils soient des individus ou des organisations, plani-fient et travaillent ensemble pour réaliser une vision commune, au-delà des capaci-tés de chacun des partenaires.5 Priant et travaillant ensemble sur une même vision, ils pourront atteindre des objectifs qui surpassent de loin la capacité de chacun des membres du partenariat.

Il peut s’agir de partager des « bonnes pratiques », d’assurer l’accès à des for-mations ou à des échanges d’informa-tions, de promouvoir des plateformes, de motiver et d’équiper les chrétiens à devenir des disciples avec une vision plus large et globale. Pour avoir un impact, il faut définir précisément le lieu que l’on veut toucher, des quartiers populaires en France aux villages d’Afrique subsa-harienne ou d’Asie, ainsi que les objectifs à atteindre et les principes susceptibles de favoriser le développement solidaire qui touche tous les domaines de la vie et d’une santé intégrale.

n Dr Martine Fritsch [email protected]

Votre approche dans l’aide que vous apportez aux autres est-elle fondée

sur les atouts ou sur les besoins ?

Bibliographie

(1) Meyers B., Walking with the Poors : Principles and Practices of Transformational Development (revised and updated edition) New York, USA, Orbis Books, 2011

(2) Miller D. & Guthrie S., Faites des Nations Mes disciples : Clés pour une Réforme de nos Sociétés, Yverdon Suisse, Ed. Jeunesse en Mission, 2008

(3) https://www.chenetwork.org/

5) Phill Butler, Partenariats dynamiques, Vision Synergy, p 58

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Parcours de vieJ’ai découvert la foi en Jésus-Christ au cours de mes études de médecine. En 1982, toute jeune diplômée, je suis partie au nord du Burkina-Faso, parmi une tribu nomade alors entièrement musulmane. Une grande sécheresse sévissait à l’époque au Sahel. Tout au long de mon cursus de formation, je n’avais jamais eu aucun cours sur la santé communautaire. C’est sur le terrain que je l’ai découverte. Partager l’Evangile tout en soignant semblait tout à fait incompatible. Je prodiguais donc des soins la journée et témoignais de ma foi le soir. Par la suite, alors que je travaillais avec une organisation humanitaire dans un pays d’Afrique du Nord, ma propre détresse devant le fatalisme ambiant va m’en-traîner sur le chemin de la santé communautaire intégrale, quand bien même les termes ne sont pas encore utilisés. Tout en luttant pour garder des enfants en vie avec le peu de moyens disponibles, je me sentais désespérément seule et isolée, lassée d’entendre des mères résignées dire que la volonté de Dieu était que leur enfant meure. Très ébranlée intérieurement, demandant à Dieu de m’aider, je me suis alors sentie poussée à leur « apprendre à obéir à tout ce qu’Il avait prescrit » (Matthieu 28:20). J’ai commencé à raconter des histoires bibliques en leur expli-quant les desseins de Dieu pour leur enfant.En 1987, je me suis mariée avec Jean-Marc. Ensemble, nous avons été impli-qués dans la direction d’écoles de formation missionnaire à Jeunesse en Mission à Lausanne et avons conduit plusieurs équipes en Afrique de l’Ouest. Par la suite, nous nous sommes installés au Sénégal où nous avons démarré et dirigé le travail de Jeunesse en Mission pendant 13 ans. Au travers d’écoles de formation de dis-ciples, de soins de santé primaires, d’un centre d’accueil pour enfants des rues, d’un centre médico-social et d’une église à Dakar ainsi que de cases de santé en brousse… nous avons eu l’occasion de « toucher » à de nombreux domaines. En 2004, nous avons démarré une ONG sur la côte Est de Madagascar. Notre objectif était de développer un concept de santé communautaire intégrale dans des villages très enclavés. Aujourd’hui, près de 200 000 personnes ont accès à des soins de santé primaires basés sur la communauté. D’autres initiatives sont actuellement entreprises en vue de l’amélioration des revenus des familles. Une soixantaine d’églises ont vu le jour et sont en train de se multiplier. L’accent est mis sur la formation de disciples apprenant à obéir à ce que le Seigneur a prescrit dans tous les domaines de la vie afin d’être de bons intendants de la terre où Il nous a placés. En 2013, nous avons été invités à rejoindre l’équipe internationale de Healthcare Christian Fellowship International (HCFI) pour y promouvoir la Santé Commu-nautaire Intégrale. Résidant à nouveau en France, nous sommes régulière-

ment en voyage dans les nations pour partager cette vision, équiper les membres de HCFI, mais aussi les églises locales et les asso-ciations.

Parcours dans ma foi, pour une lumière plus grande en moi, autour de moi, pour Lui.

Cette mission dans laquelle je suis entrée dès que j’ai donné ma vie à Dieu, à savoir, être différente dans ce monde, refléter le Royaume de Dieu comme je le voyais au travers de ma nouvelle famille spirituelle, a été confortée, renforcée au cours de la formation avec l’UEMP.

Infirmière d’abord, puis Cadre de Santé, puis Directrice des soins, technique aujourd’hui, bref, je ne suis plus dans un travail auprès des patients au quotidien.

Toutefois, dans l’encadrement, le management, les stratégies d’orientation et les organisations, qu’il est bon et fondamental de ne jamais oublier que seul le patient reste le centre de notre travail, avec les équipes, les partenaires, les « financeurs » et les familles.

Alors, comment toucher les cœurs de tous ces gens ? Comment leur tendre la main, sans qu’ils sachent, ou comprennent même, qu’elle est membre du corps de Christ ?

Tous les jours, une action au moins est possible par l’Esprit Saint qui m’habite, si je L’écoute et Le laisse faire.Dr Martine Fritsch

En voici un exemple récent. A l’occasion des attentats de Charlie Hebdo, une minute de silence a été préconisée en France. En arrivant à mon travail, comme chaque jour, je passe dans tous les bureaux saluer et souhaiter le bonjour. Ce matin-là, j’ai proposé à chaque personne qui avait prévu de participer à la minute de silence, si elle le souhaitait, de venir 10 minutes avant midi, pour écouter un chant de recueillement. Ce chant s’appelle « Les Guerriers pacifiques », du groupe chrétien du même nom. Je leur précise que je leur donnerai les paroles et qu’après la minute de silence, toujours pour ceux qui le souhaitent, on se retrouvera dans mon bureau pour prier quelques instants.

Voilà, le décor était posé ! Bien sûr, j’avais prié la veille, et en revenant dans mon bureau, je priais que leurs oreilles aient reçu ce message des cieux et que leur coeur le réceptionne.

Toutes les équipes administratives avec lesquelles je travaille, connaissaient mon engagement dans la foi et comment je vivais au quotidien. En effet, quelques mois auparavant, j'étais partie en Israël - comme toute vacance, cela a prêté à la discussion. Cela avait été l’occasion de leur témoigner sans détour de ma rencontre avec Dieu, 5 ans auparavant, et de ma vie depuis.

Sur son lieu de travail...

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Agenda

HCFaoût 16-27 Sommet de leadership pour l'Afrique

francophone au Cameroun Pour toute information : [email protected] ou tél. +41(0)32 767 13 35

septembre 21-26 Sommet de prière international au Pays de Galles Pour toute information : [email protected] ou tél. +41(0)32 767 13 35

2015

L E S A N N O N C E S S P ÉC I F I Q U E S À C H AQ U E A S S O C I AT I O N S O N T CO N S U LTA B L E S E N L I G N E S U R L E U R S I T E R E S P EC T I F.

Arrive 11h50. J’avais préparé, dans la salle de réunion, le CD et les paroles pour chacun.

Tous sont venus, tous +1 !!! Une collègue, partie suite à un malheureux licenciement économique, que nous avions subi 7 mois avant, et qui venait déjeuner avec ses ex-collègues ! Elle est entrée dans cette salle de réunion, source de souvenirs douloureux, écouter ce chant chrétien, proposé par celle qui était de la Direction qui avait licencié ! Cela m’a permis de prier pour le pardon des paroles injustifiées et blessantes qu’elle avait reçues au cours de cette période et pour que la paix la remplisse maintenant, dans le nom de Jésus.

Puis, nous nous sommes retrouvées à 4 pour prier dans mon bureau ;

Les graines étaient semées, dans une terre fertile, parce que Dieu était présent et les cœurs ouverts. Maintenant, le temps de Dieu Lui appartient.

Nos relations professionnelles n’ont pas changé. Je sais qu’ils savent, qu'ils savent que je sais. La porte est ouverte.

Avec certaines, quelquefois, nous prions ensemble pour des guérisons, pour des situations préoccupantes, pour le devenir de l’association, sans formalisation, juste quand c’est le temps de Dieu.

En 1936, Francis et Carl Grim fondent Healthcare Christian Fellowship (HCF) en Afrique du Sud. Alors que leur père est à un stade terminal à l’hôpital, ils réalisent combien les besoins spirituels

des malades et des soignants sont ignorés… Dès 1951 et jusqu’à sa mort en 2005, Francis Grim sera l’infatigable propagateur de cette vision qui se répandra d‘abord en Europe, puis en Afrique et au Moyen-Orient pour finalement s‘étendre dès les années 60 au monde entier. Pour établir ce travail pionnier, des conférences ont été organisées de manière régulière afin de rassembler les soignants dans un même esprit de prière, tout en les entourant dans leurs besoins spécifiques. Plus tard, des centres de formation ont été créés en vue de soutenir les différentes associations nationales et tous ceux qui avaient été touchés par la vision. Aujourd‘hui HCF International (HCFI) est actif dans plus de 80 pays.

En 1956, le Dr Pierre Bernard rencontre, en France, Francis Grim. Ils partagent leur vision commune et la responsabilité qui incombe aux soignants évangéliques. Le Dr Bernard fonde alors l’Union

Evangélique des Infirmières qui deviendra, en 1958, l’Union Evangélique Médicale et Paramédicale (UEMP). L'UEMP est membre de HCFI depuis 1978.Buts de l’UEMP :• s’intéresser aux besoins des soignants et des malades • réfléchir aux défis actuels de l’éthique et de la médecine à la lumière des textes bibliques• soutenir des projets humanitaires et le parrainage de formations pour les soignants

défavorisés.Nous croyons que Dieu a suscité l’UEMP pour mobiliser les chrétiens, les aider à se rassembler, à prier, à se former en tant que professionnels de santé afin de témoigner de l’amour et de la compassion de Dieu.

En 1964, un petit groupe d’infirmières chrétiennes se constitue à Lausanne, à l‘instigation de Marie-Christine Wasem, infirmière. Les activités et le rayon d’action de ce premier noyau vont rapidement

s’étendre sur toute la Suisse romande, lequel deviendra par la suite le Groupe Biblique des Hôpitaux. En 1974, les CASS s‘affilient à HCF.Buts des Chrétiens Au Service de la Santé (CASS) : • aider les personnes impliquées dans le monde de la santé à vivre et à manifester la personne et

l’oeuvre de Jésus-Christ dans leur pratique professionnelle• être aux côtés des professionnels de santé afin de les soutenir, les équiper et les

encourager dans leurs défis quotidiens.Les CASS sont une association à but non lucratif dont le siège se trouve dans le canton de Neuchâtel.

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CASS SUISSE ROMANDEChrétiens Au Service de la SantéCase postale 30CH-2088 Cressier/ NESuissetél. +41 (0)32 767 13 35fax +41 (0)32 767 13 39e-mail [email protected]://www.cass-romandie.orgCCP 10-12728-6IBAN CH94 0900 0000 1001 2728 6Abonnement: CHF 25.00 par an

UEMP FRANCEUnion Evangélique Médicale et Paramédicale 91 rue de Turenne90300 ValdoieFrancetél. 03 84 26 44 48courriel [email protected] 10 109 64 E020 ParisAbonnement 4 bulletins par an: 18 €Abonnement de soutien: 25 €

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