Statistiques sur l'industrie du film et de la production ... · Cette collection confirme l’engagement de notre ... Taux d'occupation et prix moyen des billets des films dans les

STATISTIQUES SUR L’INDUSTRIE DU FILM ET DE LA PRODUCTION TÉLÉVISUELLE INDÉPENDANTE

ÉDITION 2018L’exploitation cinématographique

Pour tout renseignement concernant l’ISQ et les données statistiques qu’il rend disponibles, s’adresser à :

Institut de la statistique du Québec 200, chemin Sainte-Foy Québec (Québec) G1R 5T4

Téléphone : 418 691-2401 ou 1 800 463-4090 (sans frais d’appel au Canada et aux États-Unis)

Site Web : www.stat.gouv.qc.ca

Cette édition a été produite et supervisée par l’Institut de la statistique du Québec.

Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec 2e trimestre 2018 ISSN : 1915-3171 (imprimé) ISSN : 1925-8925 (en ligne)

© Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec, 1993

Toute reproduction autre qu’à des fins de consultation personnelle est interdite sans l’autorisation du gouvernement du Québec.www.stat.gouv.qc.ca/droits_auteur.htm

Juin 2018

http://www.stat.gouv.qc.ca/droits_auteur.htm

AVANT-PROPOS

C’est avec un sentiment de fierté que l’Observatoire de la culture et des communications du Québec de l’Institut de la statistique du Québec présente la vingt-cinquième édition de Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante. Cette collection confirme l’engagement de notre institution à constituer un patrimoine statistique cohérent et à diffuser des analyses pertinentes et de qualité.

Cet ouvrage se consacre à l’analyse de l’exploitation cinémato-graphique au Québec et comprend les renseignements requis pour en comprendre l’évolution à partir d’une sélection de statis-tiques, parmi les plus significatives, produites grâce à l’Enquête sur les projections cinématographiques. La présentation des résultats offre une vue à la fois synthétique et accessible, car elle est accompagnée d’observations, de figures et de tableaux

qui mettent en évidence les principaux constats sur l’exploitation des films dans les cinémas du Québec. Une attention particulière est portée aux films québécois exploités sur leur propre marché. L’ensemble de ces statistiques, y compris les séries historiques, est également disponible sur le site Web de l’Observatoire.

Enfin, nous tenons à souligner la contribution exemplaire de tous les exploitants de cinémas du Québec. C’est grâce à eux que nous pouvons réunir ces données et nous les remercions chaleureusement. Nous remercions également la Direction du classement des films et des services aux entreprises du minis-tère de la Culture et des Communications du Québec pour son engagement envers la production de statistiques fiables et pertinentes.

Le directeur général,

Daniel Florea

Cette publication a été réalisée par : Claude Fortier, responsable de projet Daniel Beaulieu, technicien en administration

Observatoire de la culture et des communications du Québec, Institut de la statistique du Québec

Direction des statistiques de la société du savoir et Observatoire de la culture et des communications du Québec : Dominique Jutras, directeur

Ont apporté leur précieuse collaboration : Charles Alleyn, chargé d’enquête Manon Laliberté, auxiliaire de saisie Louise Valiquet, intervieweuse Direction de la gestion de la collecte

Guy Pérusse, analyste responsable du projet Geneviève Gagné, administratrice de la banque de données Madeleine Des Bois, développement informatique Direction des technologies de l’information

Danielle Laplante, responsable des travaux d’édition Julie Boudreault, réviseure linguistique Gabrielle Tardif, Anne-Marie Roy et Marilou Vargas, graphistes Direction de la diffusion et des communications

Remerciements : Nous tenons à remercier chaleureusement tous les propriétaires de cinéma, leurs collaborateurs ainsi que l’Association des propriétaires de cinémas du Québec et la Corporation des salles de cinéma du Québec pour leur collaboration enthousiaste à l’enquête auprès des cinémas et des ciné-parcs.

Pour tout renseignement concernant le contenu de cette publication : Observatoire de la culture et des communications du Québec Institut de la statistique du Québec 200, chemin Sainte-Foy Québec (Québec) G1R 5T4 Téléphone : 418 691-2414 Télécopieur : 418 643-4129

Photo de la couverture : Les rois mongols de Luc Picard (photo : Philippe Bossé)

Signes conventionnels

% Pourcent ou pourcentage ... N’ayant pas lieu de figurer

n Nombre – Néant ou zéro

M Million — Donnée infime

k Millier r Donnée révisée

$ En dollars x Donnée confidentielle.. Donnée non disponible

Notice bibliographique suggérée :

OBSERVATOIRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS DU QUÉBEC (2018). Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante. Édition 2018. L’exploitation cinématographique, [En ligne], Québec, Institut de la statistique du Québec, 63 p. [www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/culture/cinema-audiovisuel/film2018.pdf].

http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/culture/cinema-audiovisuel/film2018.pdf

NOTES MÉTHODOLOGIQUES

En vertu de la Loi sur le cinéma (RLRQ, chapitre C-18.1), la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec assure depuis le premier avril 2017 (en remplacement de la Régie du cinéma) le classement des films, contrôle les droits de distribution et accorde des permis de commerce au détail de matériel vidéo ainsi que des permis d’exploitation de salle de cinéma. Elle inspecte les établissements projetant des œuvres cinématographiques et les commerces de vente et de location de matériel vidéo. De plus, la Loi sur le cinéma oblige les titulaires d’un permis d’exploitation cinématographique à transmettre à la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec un rapport sur les films présentés en public pour l’écran visé par le permis.

Pour sa part, l’Institut de la statistique du Québec (ci-après « l’Institut ») constitue le lieu privilégié de production et de diffusion de l’information statistique pour les ministères et les organismes du gouvernement, et ce, en vertu de la Loi sur l’Institut de la statistique du Québec (RLRQ, chapitre I-13.011).

C’est dans ce contexte que l’Institut a reçu de la Régie du cinéma le mandat de recueillir, de traiter et de diffuser des renseignements sur les projections cinématographiques. Les résultats statistiques présentés ici ont donc été obtenus à partir de données recueillies dans le cadre de l’Enquête sur les projections cinématographiques menée en 2017 par l’Institut.

Le taux de réponse des cinémas actifs recensés aux fins de l’enquête avoisine 100 %. Plus précisément, l’Institut a recueilli des don-nées auprès de 98 établissements actifs au Québec, titulaires d’un permis d’exploitation délivré par la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec, dont 93 cinémas et 5 ciné-parcs.

Les données du présent bulletin concernent uniquement l’exploitation des films ayant reçu un visa de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et diffusés par un établissement titulaire d’un permis d’exploitant délivré par cette même direction.

GLOSSAIRE

Classement . . . . . . . . . . . . . . . . . Le terme classement réfère à la catégorie d’âge attribuée par la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec à chaque film soumis à son examen. Ces catégories sont les suivantes : visa général (pour tous), 13 ans et plus, 16 ans et plus et 18 ans et plus.

Écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le terme écran désigne tant une salle de cinéma qu’un écran de ciné-parc.

Établissementcinématographique . . . . . . . . . . Le terme établissement cinématographique réfère à un cinéma ou à un ciné-parc.

Film 3D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Un film 3D est un film projeté dans un format offrant des effets stéréoscopiques (en 3D). Un film tourné en 3D peut aussi être projeté dans un format sans effets 3D (en 2D) au cinéma, à la télévision, etc.

Format numérique . . . . . . . . . . . Le format numérique est un format de projection de contenu dématérialisé (contrairement au format analogique tel que la pellicule 35 mm) ayant une résolution minimale de 2 K (2048 x 1080).

Nouveauté. . . . . . . . . . . . . . . . . . Un film est considéré comme une nouveauté si sa première projection publique a eu lieu au cours de l’année de référence. Il peut s’agir d’une nouvelle version d’un film ayant été projeté pour la première fois au cours d’une année antérieure.

Projecteur numérique. . . . . . . . . Un projecteur numérique désigne ici un projecteur de salle de cinéma de technologie numérique ayant une résolution minimale de 2 K (2048 x 1080).

Recette d’exploitation . . . . . . . . Le terme recette d’exploitation désigne les revenus tirés de la vente des billets de cinéma et de ciné-parc donnant le droit d’assister à des projections de films ayant reçu un visa de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec, à l’exclusion des taxes.

Taux d’occupation . . . . . . . . . . . Le taux d’occupation mesure le pourcentage des fauteuils occupés en moyenne dans les salles de cinéma. Il est égal à la multiplication par 100 du quotient de l’assistance divisée par le nombre de fauteuils disponibles. Le nombre de fauteuils disponibles est égal au nombre de fauteuils d’une salle multiplié par le nombre de projections de cette salle.

TCAM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Désigne le taux de croissance annuel moyen.

TABLE DES MATIÈRES

15_ Chapitre 1 L’exploitation cinématographique

37_ Chapitre 2 Le cinéma québécois

47_ Chapitre 3 L’exploitation des films selon les régions

55_ Chapitre 4 L’infrastructure d’exploitation

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

TABLEAUX

Tableau synthèseChiffres clés de l'exploitation cinématographique, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Tableau 1.1.1Nombre de films diffusés en salle, de nouveautés et de projections dans les cinémas, Québec, 2013-2017 . . . . . . 16

Tableau 1.2.1Résultats d'exploitation cinématographique, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

Tableau 1.2.2Assistance par habitant dans différentes régions, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Tableau 1.2.3Taux d'occupation et prix moyen des billets des films dans les cinémas, Québec, 1995-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Tableau 1.3.1Nombre de films diffusés dans les cinémas selon l'origine des films, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Tableau 1.3.2Nouveautés diffusées dans les cinémas selon l'origine des films, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Tableau 1.3.3Projections dans les cinémas selon l'origine des films, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Tableau 1.3.4Assistance dans les cinémas selon l'origine des films, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Tableau 1.3.5Taux d'occupation des cinémas selon l'origine des films, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Tableau 1.3.6Recettes au guichet des cinémas selon l'origine des films, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Tableau 1.4.1Résultats d'exploitation des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2015-2017 . . . . . . . . . . . . . . 24

Tableau 1.4.2Taux d'occupation des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . 25

Tableau 1.4.3Projections selon l'origine et la langue de projection des films, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Tableau 1.5.1Nouveautés et assistance dans les cinémas selon le genre, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Tableau 1.5.2Nouveautés diffusées dans les cinémas selon le genre, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Tableau 1.5.3Assistance dans les cinémas selon le genre, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Tableau 1.6.1Films diffusés dans les cinémas selon la catégorie de classement, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Tableau 1.6.2Assistance dans les cinémas selon la catégorie de classement des films, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . 29

Tableau 1.6.3Taux d'occupation des cinémas selon la catégorie de classement, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Tableau 1.6.4Palmarès des films selon la catégorie de classement, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Tableau 1.7.1Résultats d'exploitation des cinémas selon la catégorie de permis, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Tableau 1.8.1Résultats d'exploitation des films selon le format de projection, Québec, 2015-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Tableau 1.8.2Palmarès des films ayant eu une projection en 3D, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

10 Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2018 |

Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

Tableau 1.8.3Taux d'occupation des cinémas selon le format de projection, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Tableau 1.9.1Palmarès des films diffusés dans les cinémas, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

Tableau 1.9.2Palmarès des films diffusés dans les cinémas, Québec, 1985-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

Tableau 1.9.3Palmarès des franchises cinématographiques diffusées dans les cinémas, Québec, 1985-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Tableau 2.1.1Part des films québécois et taux d'occupation dans les cinémas selon le type de propriété, le nombre de salles et la région administrative, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Tableau 2.2.1Nombre de films québécois diffusés dans les cinémas, Québec, 1995-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Tableau 2.2.2Nombre de nouveautés québécoises diffusées dans les cinémas selon le genre, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . 40

Tableau 2.2.3Part des nouveautés parmi les films québécois projetés selon la région administrative, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . 41

Tableau 2.3.1Part des films québécois dans les résultats d'exploitation, Québec, 1995-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Tableau 2.3.2Taux d'occupation et prix moyen des billets des films québécois dans les cinémas, Québec, 1995-2017 . . . . . . . . . 42

Tableau 2.4.1Palmarès des films québécois, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . 44

Tableau 2.4.2Palmarès des films québécois, Québec, 1985-2017 . . . . . . . . 45

Tableau 2.4.3Film québécois le plus populaire de l'année et son assistance, Québec, 1995-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Tableau 3.1Offre cinématographique selon la région administrative, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Tableau 3.2.1Assistance dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Tableau 3.2.2Taux d'occupation des salles de cinémas selon la région administrative, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Tableau 3.2.3Recettes au guichet dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Tableau 3.2.4Prix d'entrée moyen des cinémas selon la région administrative, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

Tableau 3.3.1Nouveaux films diffusés selon l'origine et la région administrative, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

Tableau 3.3.2Assistance selon l'origine des films et la région administrative, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Tableau 3.3.3Taux d'occupation des salles de cinéma selon l'origine des films et la région administrative, Québec, 2017 . . . . . . . 52

Tableau 3.5Assistance aux projections en format 3D selon l'origine des films, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

Tableau 3.6Palmarès des films selon la région administrative, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

Tableau 4.1.1Nombre d'établissements cinématographiques actifs, d'écrans et de fauteuils, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . 56

Tableau 4.1.2Nombre et caractéristiques des établissements cinématographiques actifs, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . 57

Tableau 4.2.1Répartition des établissements, des écrans et des fauteuils selon le réseau de cinémas, Québec, 2017 . . . . . . . 57

Tableau 4.2.2Établissements cinématographiques actifs selon le type de propriété, Québec, 1995, 2000, 2005, 2016 et 2017 . . . . . 58

Tableau 4.2.3Répartition des établissements cinématographiques actifs selon le type de propriété et la région administrative, Québec, 2012 et 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

Tableau 4.3.1Nombre d'établissements cinématographiques actifs, par région administrative, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . 62

Tableau 4.3.2Nombre d'établissements cinématographiques actifs par 100 000 habitants selon la région administrative, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

11Liste des tableaux et figures

FIGURES

Figure 1.1.1Indice des projections et du nombre de fauteuils par écran dans les cinémas, Québec, 1975-2017 . . . . . . . . . . 16

Figure 1.2.1Assistance dans les cinémas, Québec, 1937-2017 . . . . . . . . . 17

Figure 1.2.2Assistance dans les cinémas, Québec, 2008-2017 . . . . . . . . . 18

Figure 1.2.3Répartition par semaines de l’assistance dans les cinémas, moyenne de cinq semaines, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Figure 1.2.4Répartition des films par groupes selon la concentration de l’assistance, Québec, 2008-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Figure 1.2.5Évolution de certains indicateurs de l’exploitation cinématographiques, Québec, 1975-2017 . . . . . . . . . . . . . . . 19

Figure 1.2.6Recettes au guichet dans les cinémas, Québec, 2008-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Figure 1.2.7Prix d’entrée moyen des cinémas, en dollars constants de 2017, Québec, 1979-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Figure 1.3.1Répartition de l’assistance dans les cinémas selon l’origine des films, Québec, 2008-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Figure 1.4.1Assistance des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Figure 1.4.2Part de marché des projections et de l’assistance des films de langue française dans les cinémas, Québec, 1975-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Figure 1.5.1Part de l’assistance dans les cinémas pour les principaux genres, moyenne mobile de trois ans, 2008-2017, Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Figure 1.6.1Part de l’assistance dans les cinémas des films classés « visa général », Québec, 1975-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Figure 1.7.1Part de l’assistance dans les cinémas des films distribués par les grands studios états-uniens, Québec, 1993-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Figure 1.8.1Part de la diffusion en 3D dans les résultats d’exploitation des films disponibles en 2D et en 3D, Québec, 2011-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Figure 1.8.2Répartition de l’assistance des films projetés en 3D selon le pays d’origine, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Figure 2.1.1Part des films québécois dans l’assistance des cinémas, Québec, 1985-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Figure 2.1.2Part des films québécois dans la fréquentation des cinémas selon la semaine, moyenne de cinq semaines, Québec, 2013-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Figure 2.1.3Part des films québécois dans les projections et l’assistance selon la région administrative, Québec, 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Figure 2.2.1Répartition des nouveautés québécoises selon le genre, Québec, 1999-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Figure 2.3.1Part du nombre de films, des projections et de l’assistance des films québécois dans les cinémas, Québec, 1985-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Figure 3.4.1Part des projections en langue française dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 1996-2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

Figure 4.1Indice du nombre de cinémas actifs, d’écrans, de fauteuils et d’écrans par cinéma, Québec, 1975-2017 . . . . . . 56

Figure 4.2Part des établissements cinématographiques indépendants dans le nombre d’écrans, le nombre d’établissements et l’assistance, Québec, 1995-2017 . . . . . . 58

COUP D’ŒIL SUR L’EXPLOITATIONCINÉMATOGRAPHIQUE

Saisir l’état global de l’exploitation cinématographique à par-tir des données brutes diffusées par l’Observatoire peut être complexe en raison de la variété des statistiques sur l’industrie du film. Ce premier coup d’œil présente quelques faits saillants offrant une appréciation globale de l’exploitation cinématogra-phique au cours de la dernière année.

D’entrée de jeu, un constat s’impose : les chiffres clés de l’ex-ploitation cinématographique au Québec sont marqués d’une hausse généralisée en 2017 (tableau synthèse). Cependant, la hausse de 5 % de l’assistance et des recettes n’est pas suffisante pour effacer le recul de 2016 et n’inverse pas totalement la ten-dance à la baisse des dernières années.

La hausse du nombre de films diffusés (7 %) et du nombre de nouveautés (3 %) s’inscrit dans la tendance des années récentes. Par contre, le nombre de projections demeure relativement stable (− 1 %). L’évolution de celui-ci est en grande partie tribu-taire, ces dernières années, des changements dans le nombre d’écrans, en légère baisse, mais aussi dans le nombre moyen de projections par jour par salle, en légère hausse.

Les autres faits significatifs de 2017 concernent les films québé-cois, qui récoltent 13 % des entrées, un sommet depuis 2005, et deux des trois premières places au palmarès des films les plus vus, ainsi que les films 3D, qui obtiennent 17 % de l’assistance, la part la plus faible depuis 2011. En d’autres mots, les résultats positifs de l’exploitation cinématographique en 2017 sont en grande partie attribuables à la bonne performance en salle du cinéma québécois.

Tableau synthèseChiffres clés de l'exploitation cinématographique, Québec, 2013-2017

Unité 2013 2014 2015 2016 2017 Variation 2017/2016

Moyenne2013-2017

Tendance1

2013-2017

% Point de %

Offre cinématographique

Films diffusés en salle n 707 714 662 717 770 7,4 ... 714 ↑Nouveautés diffusées n 442 471 466 504 520 3,2 ... 481 ↑Projections n 947 499 928 949 952 568 950 482 941 297 – 1,0 ... 944 159 =

Part des films québécois parmi les nouveautés % 64,6 69,5 64,4 66,3 67,0 ... 0,7 66,5 ↑

Fréquentation des salles

Assistance M 21,2 18,9 20,1 18,7 19,5 4,6 ... 19,6 ↓Recettes M$ 173,3 150,5 160,7 152,7 160,1 4,8 ... 159,5 ↓Prix moyen du billet en dollars constants de 2017 $ 8,63 8,30 8,19 8,29 8,24 – 0,6 ... 8,11 ↓

Part de l'assistance aux films québécois % 6,4 6,8 7,9 6,5 13,3 ... 6,8 8,1 ↑Part de l'assistance aux projections en français % 70,1 69,5 69,7 68,5 69,6 ... 1,1 69,5 =Part de l'assistance aux films 3D % 23,7 19,3 19,5 21,5 17,1 ... – 4,4 20,3 ↓Taux d'occupation des cinémas % 11,0 9,9 10,3 9,6 10,2 ... 0,6 10,4 ↓Taux d'occupation des cinémas – films québécois % 12,1 11,0 11,9 10,7 13,3 ... 2,6 10,4 ↑Taux d'occupation des – films en français % 11,2 10,1 10,6 9,5 9,8 ... 0,3 10,3 ↓Assistance par habitant2 – Québec n 2,6 2,3 2,4 2,2 2,3 ... 0,1 2,4 ↓Assistance par habitant – États-Unis et Canada3 n 3,8 3,6 3,7 3,6 3,4 ... – 0,2 3,6 ↓Assistance par habitant – France n 2,9 3,1 3,0 3,2 3,1 ... – 0,1 3,1 ↑

Infrastructures

Nombre d'établissements cinématographiques actifs

n 100 99 101 100 98 – 2,0 ... 100 =

Nombre d'écrans actifs n 738 731 732 728 720 – 8,0 ... 730 ↓

1. Le sens des flèches indique une tendance à la hausse ou à la baisse sur cinq ans.

2. Les données sur la population du Québec proviennent du tableau Estimation de la population des régions administratives, 1er juillet des années 1993 à 2017 (découpage géographique au 1er juillet), Québec, accessible sur le site Internet de l'Institut de la statistique du Québec [En ligne]. [www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/structure/qc_1971-20xx.htm] (Consulté le 16 avril 2018).

3. Y compris le Québec.

Sources : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec ; MPAA (Motion Picture Association of America) ; U.S. Census Bureau; Statistique Canada ; Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) ; CNC (Centre national de la cinématographie).

http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/structure/qc_1971-20xx.htm

CHAPITRE 1

L’EXPLOITATION CINÉMATOGRAPHIQUE

De père en flic 2Photo : Karine Dufour, Cinémaginaire inc.

Le présent chapitre expose les principaux résultats de l’exploitation cinématographique au Québec en 2017. En premier lieu, on y décrit les résultats d’exploitation des cinémas à l’aide des données annuelles de projections, d’assistance et de recettes permettant de calculer des indicateurs comme le taux d’occupation et le prix moyen des billets. En second lieu, le croisement de ces résultats avec une série de variables comme l’origine des films, la langue de projection, le genre des films, la catégorie de classement, le type de distributeur et le format de projection permet de pousser l’analyse plus loin.

1.1_ L’OFFRE CINÉMATOGRAPHIQUE

L’offre cinématographique se décline à travers le nombre de films diffusés en salle, leurs projections et les fauteuils dis-ponibles. En 2017, les salles de cinéma du Québec ont diffusé 770 films, une hausse par rapport à 2016 et le résultat le plus élevé depuis 2012 (818). La part des nouveautés, soit les films projetés pour la première fois dans une salle de cinéma au Québec au cours de l’année de référence, est de 68 % et se situe autour des deux tiers depuis quelques années (tableau 1.1.1). Le nombre de projections est de 941 000, soit une baisse de 1 %. Le nombre d’établissements et d’écrans

16


Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2018 |

détermine le nombre de projections, mais il faut aussi tenir compte du nombre de projections par jour dans une salle. Depuis 1975, le nombre de projections par salle par jour est passé de 1,9 à 3,6, mais ce nombre semble se stabiliser depuis quelques années, la plupart des salles fonctionnant au maximum de leur capa-cité l’après-midi et le soir. À long terme, une baisse soutenue de l’assistance peut mener à la fermeture d’établissements et, par conséquent, à une baisse des projec-tions. Ce fut le cas de 2006 à 2012, où le nombre d’écrans dans les cinémas est passé de 824 à 745, et le nombre de pro-jections, de 1 000 000 à 932 000. Depuis 5 ans, le nombre d’écrans a diminué de 2 %, et le nombre de projections oscille entre 930 000 et 950 000.

Le nombre de fauteuils disponibles, en baisse de 1 %, à 186,7 M, est un bon indi-cateur de l’offre, car il tient compte à la fois du nombre de fauteuils et du nombre de projections dans une même salle au cours d’une année. Après être passé de 88 M en 1990 à un sommet de 204 M en 2006, le nombre de fauteuils disponibles semble s’être stabilisé autour de 190 M depuis quelques années (figure 1.1.1).

Tableau 1.1.1Nombre de films diffusés en salle, de nouveautés et de projections dans les cinémas1, 2, Québec, 2013-2017

Unité 2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne 2013-2017

Films diffusés en salle n 707 714 662 717 770 714

Nouveautés diffusées n 442 471 466 504 520 481

Ratio de nouveautés % 62,5 66,0 70,4 70,3 67,5 67,3

Projections n 948 049 928 949 952 568 950 482 941 297 944 269

Projections par film n 1 341 1 301 1 439 1 326 1 222 1 320

Fauteuils disponibles k 188 796 185 422 189 711 188 831 186 790 187 910

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

2. Relativement aux programmes simples et à ceux de plus d'un film ayant le même pays d'origine.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 1.1.1Indice des projections et du nombre de fauteuils par écran dans les cinémas, Québec, 1975-2017

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Indice (1975=100)

Projections dans les cinémas Films diffusésFauteuils disponibles


BoostPhoto : Pawel Pogorzelski , Production : Bunbury Films & Havelock Films

17Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

1.2_ LA FRÉQUENTATION DES SALLES

L’assistance et les recettes connaissent une hausse de 5 % (tableau 1.2.1). Malgré cette hausse, ce résultat (19,5 M) se classe au 3e rang des pires résultats en 25 ans après ceux de 2014 (18,9 M) et de 2016 (18,7 M) (figure 1.2.1). Le résultat de la dernière année semble indiquer un ralentissement de la tendance à la baisse

observée depuis 2003. L’analyse de la fréquentation des salles depuis 1937 per-met de prendre la mesure de la place du cinéma en salle après la Deuxième Guerre mondiale : une moyenne annuelle de 14 entrées par habitant. Ce ratio atteint son plancher à 1,9 en 1991, avant de grim-per à 3,9 en 2002, une année record pour le nombre d’entrées dans les cinémas au Québec, puis de redescendre à 2,3 en 2017. Par rapport au sommet atteint

avant l’arrivée de la télévision dans les foyers, les entrées en salle ont été divi-sées par trois (de 60 M à 20 M), mais les entrées par habitant ont été divisées par 7 (de 14 à 2) (figure 1.2.2). Avec 2,3 entrées par habitant, le Québec se classe der-rière des pays comme l’Australie (3,5), les États-Unis (3,4), la France (3,1) et le Royaume-Uni (2,6), mais devant des pays comme la Suède (1,8 en 2016) et la Belgique (1,7 en 2016) (tableau 1.2.2).

Tableau 1.2.1Résultats d'exploitation cinématographique, Québec, 2013-2017

Unité 2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne2013-2017

Variation2017/2016

%

Projections n 948 049 928 949 952 568 950 482 941 297 944 269 – 1,0

Assistance k 21 158,1 18 860,3 20 059,5 18 658,2 19 520,4 19 651,3 4,6

Taux d'occupation % 11,0 9,9 10,3 9,6 10,2 10,2 …

Recettes k$ 173 393,7 150 545,8 160 663,8 152 728,5 160 190,4 159 504,4 4,9

Prix d'entrée moyen (hors taxes) $ 8,20 7,98 8,01 8,19 8,21 8,12 0,3


Figure 1.2.1Assistance dans les cinémas, Québec, 1937-2017

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

1937

1939

1941

1943

1945

1947

1949

1951

1953

1955

1957

1959

1961

1963

1965

1967

1969

1971

1973

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Assistance des cinémas en millions (M) d’entrées(axe de gauche)

Assistance par habitant (n)(axe de droite)

M n


18



Assistance par semaine

L’analyse des entrées en salle en fonc-tion de la semaine de projection permet de constater que la croissance des entrées repose sur une bonne perfor-mance durant les cinq premiers mois de l’année. Par rapport à la moyenne des résultats hebdomadaires de 2013 à 2017, l’année 2017 connaît une meilleure performance en hiver et au printemps, principalement en mars, en avril et en mai, et une sous-performance durant les mois d’été et d’automne. À noter que la sortie en salle de 5 des 10 films les plus vus a eu lieu entre mars et mai : Logan et La belle et la bête en mars, Les gardiens de la galaxie vol. 2 et Le destin des dan-gereux en avril, et Bon Cop Bad Cop 2 en mai (figure 1.2.3).

Poids des films à succès

En 2017, 3 films franchissent le cap des 600 000 entrées alors qu’il n’y en avait aucun en 2016. Au global, la hausse de l’assistance (0,9 M d’entrées de plus qu’en 2016) s’explique par la performance des 50 films les plus vus (1,2 M d’entrées). Les entrées pour les films classés au-delà de la 50e position sont en baisse de 330 000 entrées.

En matière de concentration, les 20 films les plus vus, sur un total de 770 films projetés, recueillent 43 % des entrées, une hausse par rapport à 2016 (41 %). La figure 1.2.4, illustre bien que depuis 10 ans, il y a une tendance à la concen-tration des entrées dans les 50 films en tête de liste. En 2008, ce groupe de films recueillait 61 % de l’assistance et, en 2017, il en regroupe 70 %.

Tableau 1.2.2Assistance par habitant dans différentes régions, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017

n

Australie 3,5 3,4 3,8 3,8 3,5États-Unis1 3,8 3,6 3,7 3,6 3,4France 2,9 3,1 3,0 3,2 3,1Royaume-Uni 2,6 2,4 2,7 2,6 2,6Québec 2,6 2,3 2,4 2,2 2,3Canada .. 2,6 3,3 .. ..Danemark 2,4 2,2 2,4 2,3 ..Pays-Bas 1,8 1,8 1,9 2,0 ..Suède 1,7 1,7 1,7 1,8 ..Belgique 1,9 1,9 2,0 1,7 ..

1. Les données pour les États-Unis incluent celles du Canada.

Source : Observatoire européen de l'audiovisuel (OEA) ; UNESCO Institute for Statistics (UIS.Stat) ; Institut de la statistique du Québec (ISQ) ; Statistique Canada (SC) ; Canadian Media Producers Association ; Australian Film Commission ; Motion Picture Association of America (MPAA) ; Motion Picture Association – Canada (MPAC) ; Nederlands Fonds voor de Film.

Figure 1.2.3Répartition par semaines de l’assistance dans les cinémas, moyenne de cinq semaines1, Québec, 2013-2017

Moyenne 2013-20172017

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51

n

Semaines

Janvier

NovembreAoût

DécembreJuille

tJuin

SeptembreMaiAvril

OctobreMars

Février

1. Le résultat d’une semaine est la moyenne de cette semaine avec les deux semaines précédantes et les deux semaines suivantes.


Figure 1.2.2Assistance dans les cinémas, Québec, 2008-2017

0

5

10

15

20

25

30

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

M



Le taux d’occupation

L’analyse du nombre de fauteuils dis-ponibles (l’offre) et de l’assistance (la demande), employés pour calculer le taux d’occupation, permet d’expliquer l’évolu-tion de ce dernier. Ainsi, après un creux historique en 2016, à 9,6 %, en raison de la baisse des entrées (− 7 %), le taux d’occupation remonte à 10,2 % en 2017 en raison d’une hausse des entrées (5 %) combinée à une baisse du nombre de fauteuils disponibles (− 1 %) (figure 1.2.5). Depuis quelques décennies, le taux d’oc-cupation a connu différentes évolutions. De 1984 à 1989, il augmente tranquille-ment en raison d’une baisse du nombre de fauteuils disponibles causée par la fermeture de nombreuses salles (− 12 %) et d’une hausse des entrées (+ 18 %). De 1989 à 1998, la hausse progressive du taux d’occupation tient à une hausse des entrées (+ 63 %) plus élevée que celle des fauteuils disponibles (+ 50 %). À par-tir de 1999, le taux d’occupation amorce une tendance à la baisse en raison d’une offre décuplée par l’ouverture des méga-plexes (16 salles et plus), accentuée par une décroissance de l’assistance qui com-mence en 2003. Par la suite, bien que le nombre de fauteuils disponibles se sta-bilise pour ensuite baisser légèrement avec la fermeture de quelques petits établissements cinématographiques, le taux d’occupation continue tout de même de baisser en raison de la chute de l’assistance.

Le taux d’occupation des cinémas est un indicateur de l’adéquation entre l’offre et la demande cinématogra-phique. Il met en relation une mesure de l’offre, soit le nombre de fauteuils disponibles (nombre de fauteuils d’une salle multiplié par le nombre de projections dans cette salle), et une mesure de la demande, soit le nombre de billets vendus pour ces projections (assistance). D’une manière générale, un taux d’occupation élevé signifie une forte adéquation entre l’offre et la demande.

Figure 1.2.5Évolution de certains indicateurs de l’exploitation cinématographiques, Québec, 1975-2017

020406080

100120140160180200

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Indice (1975=100)

Assistance Taux d'occupationFauteuils disponibles


Figure 1.2.4Répartition des films par groupes selon la concentration de l’assistance, Québec, 2008-2017

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017101e rang et plus 18,4 17,0 17,7 18,5 15,2 15,9 15,4 13,1 15,1 11,251e au 100e rang 20,7 19,6 19,3 21,5 17,4 21,0 20,7 16,3 20,1 19,121e au 50e rang 23,5 23,8 23,2 22,9 25,3 25,7 26,8 24,6 23,6 26,51er au 20e rang 37,4 39,6 39,9 37,0 42,1 37,3 37,1 46,1 41,2 43,2

0102030405060708090

100%

Note de lecture : En 2017, les 20 films les plus fréquentés regroupent 43,2 % de l’assistance totale, et 69,7 % de l’assistance est attribuée à 50 films.


Et au pire, on se marieraPhoto : Lyla Films et Louise Productions

20



Les recettes au guichet

Les recettes de billetterie sont une autre donnée utilisée pour suivre l’état de la demande dans l’industrie ciné-matographique. La combinaison de la fréquentation et du prix du billet, variable d’une année à l’autre, détermine les recettes au guichet. En Amérique du Nord, cet indicateur est privilégié, alors qu’en Europe, sans l’ignorer, on utilise plutôt l’assistance. C’est aussi la perspec-tive utilisée ici, car l’assistance reflète plus correctement la demande. En 2017, les recettes au guichet s’élèvent à 160,2 M$. Il s’agit d’une hausse de 5 %, identique à celle de l’assistance, mais tout à fait inhabituelle. En fait, de 2008 à 2017, les recettes au guichet diminuent de 1 %, alors que les entrées reculent de 14 % (figure 1.2.6). Cet écart significatif est lié, entre autres, aux projections en 3D pour lesquelles les exploitants de salles demandent un prix d’entrée plus élevé, ce qui a permis de maintenir le niveau des recettes dans un contexte de baisse de fréquentation. Comme autres facteurs, outre les projections en 3D avec leur sup-plément de 3 $, il y a aussi la possibilité, moyennant le paiement d’un montant additionnel, d’assister à une projection UltraAVX (+ 3 $) ou UltraAVX 3D (+ 5 $), ou d’être assis dans un siège D-BOX (+ 8 $).

Tableau 1.2.3Taux d'occupation et prix moyen des billets des films dans les cinémas, Québec, 1995-2017

Tauxd'occupation

Prix moyen des billets en dollars

constants

Tauxd'occupation

Prix moyen des billets en dollars

constants

% $ % $

1995 15,5 4,92 2007 12,2 6,751996 16,2 4,87 2008 11,4 7,171997 17,7 5,08 2009 13,0 7,301998 18,8 5,13 2010 12,3 7,731999 17,6 5,34 2011 11,7 7,982000 14,9 5,70 2012 11,2 8,072001 15,0 5,97 2013 11,0 8,222002 15,3 6,12 2014 9,9 8,002003 14,8 6,16 2015 10,3 8,032004 14,0 6,30 2016 9,6 8,222005 13,3 6,65 2017 10,2 8,242006 11,8 6,65


Figure 1.2.6Recettes au guichet dans les cinémas, Québec, 2008-2017

162,0

185,8 184,6176,9 170,2 173,4

150,5160,7

152,7160,2

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

M$


IqaluitPhoto : Patrick Lizotte, gracieuseté ACPAV


Le prix du billet

Le prix moyen du billet est une mesure de l’accessibilité aux salles de cinéma. Le prix du billet fluctue très peu. Il est de 8,24 $ (prix avant taxes) en hausse de 0,2 % (figure 1.2.7). Ce prix se décline en billets pour les films 2D à 7,69 $ et pour les films 3D à 10,88 $.

La conversion du prix du billet moyen en dollars constants de 2017 permet de neu-traliser le facteur de l’inflation et facilite la comparaison sur plusieurs décennies1. Cette conversion permet d’observer qu’une tendance à la hausse marque la dernière décennie. Le prix du billet moyen

se rapproche ainsi du sommet de 8,94 $ atteint en 1982. Le prix du billet descend à 6,47 $ en 1996, soit durant la période de forte croissance du nombre de salles liée à l’ouverture de plusieurs multiplexes. Puis, dans la foulée de l’implantation des projections en 3D, le prix du billet recom-mence à croître pour atteindre 8,63 $ en 2013. Le prix moyen des projections en 3D est de 10,75 $ depuis 2010, alors que celui des projections en 2D est en moyenne de 7,80 $. Bref, voir un film 2D au cinéma coûte moins cher aujourd’hui qu’au début des années 1980, mais plus cher que dans les années 1990 et 2000.

1.3_ ORIGINE DES FILMS

En 2017, les productions états-uniennes représentent 44 % des films diffusés en salle, devant les productions qué-bécoises (12 %) et françaises (12 %). Ce résultat est, à quelques points de pour-centage près, similaire à la moyenne des cinq dernières années (tableau 1.3.1). Si l’on ne retient que les nouveautés, c’est-à-dire les films projetés pour une première fois dans une salle au Québec, les productions états-uniennes dominent avec 35 % des nouveautés diffusées en salle en 2017, devant la France (13 %) et le Québec (12 %) (tableau 1.3.2).

Tableau 1.3.1Nombre de films diffusés dans les cinémas selon l'origine des films1, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne 2013-2017

n % n % n % n % n % n %

Canada2 30 4,2 27 3,8 24 3,6 20 2,8 32 4,2 27 3,8États-Unis 334 47,2 302 42,3 275 41,5 300 41,8 339 44,0 310 45,2France 106 15,0 105 14,7 77 11,6 81 11,3 89 11,6 92 13,5Grande-Bretagne 37 5,2 46 6,4 36 5,4 49 6,8 45 5,8 43 5,9Québec 81 11,5 105 14,7 101 15,3 104 14,5 91 11,8 96 13,0Autres pays 119 16,8 129 18,1 149 22,5 163 22,7 174 22,6 147 18,6

Total 707 100,0 714 100,0 662 100,0 717 100,0 770 100,0 714 100,0


2. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l'Office national du film du Canada.


1. L’indice des prix à la consommation utilisé provient de Statistique Canada et concerne l’ensemble des produits, excluant les aliments et l’énergie, pour le Québec (tableau CANSIM 326-0021 de Statistique Canada).

Figure 1.2.7Prix d’entrée moyen1 des cinémas, en dollars constants de 20172, Québec, 1979-2017

10,74

10,88

8,69

7,29 8,1

0

7,08

6,62 7,18 7,6

2 8,03 8,3

0

8,24

7,89

7,69

0,00

2,00

4,00

6,00

8,00

10,00

12,00

1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017

$

Ensemble des projections Projections en 2DProjections en 3D

19811979

1. Prix d’entrée moyen avant taxes.

2. L’indice des prix à la consommation utilisé est celui couvrant l’ensemble des produits, excluant les aliments et l’énergie, pour le Québec (tableau CANSIM 326-0021).


22



Cette répartition par origines illustre la diversité de l’offre, mais non l’intensité de cette diversité. Un même film peut être projeté dans un grand nombre de cinémas (à l’aide de copies multiples) ou, au contraire, être projeté une seule fois dans un seul cinéma. Par exemple, les films états-uniens affichent un nombre de copies par film beaucoup plus élevé que les films de toute autre provenance2. Ainsi, l’écart important entre la part de films états-uniens (44 %) et la part des projections de films états-uniens (77 %) indique un nombre élevé de projections par film (2 148 projections en moyenne). À l’opposé, les films dont l’origine n’est

pas l’une des 5 principales régions (États-Unis, Québec, France, Grande-Bretagne et Canada) comptent pour 23 % des films à l’affiche en 2017, mais pour seulement 3 % des projections, ce qui donne une moyenne de 154 projections par film. Ce dernier résultat tient à l’existence d’éta-blissements spécialisés dans l’offre de films étrangers dont la diffusion se fait rarement à l’extérieur des centres urbains. Dans le cas des films québécois, les résul-tats s’équilibrent : 12 % des films diffusés en 2017 et 11 % des projections pour une moyenne de 1 141 projections par film (tableau 1.3.3).

La hausse de 5 % de l’assistance repré-sente 0,8 M d’entrées de plus et s’explique en grande partie par le 1,4 M d’entrées de plus pour les films québécois et le 0,2 M d’entrées de plus pour les films britan-niques qui viennent contrebalancer la baisse de 1,1 M des entrées pour les films états-uniens. Cette performance permet à la part de marché des films québécois de passer de 7 % en 2016 à 13 % en 2017 et d’être à contre-courant des résultats pour l’ensemble des cinémas de l’Amé-rique du Nord, dont les entrées baissent de 6 % en 20173 (tableau 1.3.4).

2. Voir : www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/culture/cinema-audiovisuel/distribution/nbr_moyen.htm.

3. Source : Motion Picture Association of America.

Tableau 1.3.2Nouveautés1 diffusées dans les cinémas selon l'origine des films2, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne 2013-2017

n % n % n % n % n % n %

Canada3 27 6,1 22 4,7 20 4,3 17 3,4 23 4,4 22 4,4États-Unis 186 42,1 166 35,2 168 36,1 180 35,7 184 35,4 177 41,0France 66 14,9 75 15,9 54 11,6 63 12,5 67 12,9 65 14,0Grande-Bretagne 18 4,1 28 5,9 29 6,2 33 6,5 33 6,3 28 5,9Québec 53 12,0 73 15,5 65 13,9 69 13,7 61 11,7 64 13,0Autres pays 92 20,8 107 22,7 130 27,9 142 28,2 152 29,2 125 21,9

Total 442 100,0 471 100,0 466 100,0 504 100,0 520 100,0 481 100,0

1. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l'année de référence si sa première projection publique a eu lieu au cours de l'année de référence.




Tableau 1.3.3Projections dans les cinémas selon l'origine des films1, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne 2013-2017

n % n % n % n % n % n %

Canada2 10 000 1,1 17 512 1,9 3 396 0,4 2 136 0,2 11 268 1,2 8 862 0,9États-Unis 786 844 83,0 755 884 81,4 743 288 78,0 800 639 84,2 728 240 77,4 762 979 80,8France 44 758 4,7 62 503 6,7 52 076 5,5 53 389 5,6 45 375 4,8 51 620 5,5Grande-Bretagne 17 999 1,9 9 176 1,0 43 415 4,6 11 820 1,2 25 675 2,7 21 617 2,3Québec 67 049 7,1 70 858 7,6 76 975 8,1 67 174 7,1 103 867 11,0 77 185 8,2Autres pays3 21 399 2,3 13 016 1,4 33 418 3,5 15 324 1,6 26 872 2,9 529 380 56,1

Total 948 049 100,0 928 949 100,0 952 568 100,0 950 482 100,0 941 297 100,0 944 269 100,0



3. Autres pays d'origine : inclut les programmes avec plus d'un film et dont les pays d'origine diffèrent.


http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/culture/cinema-audiovisuel/distribution/nbr_moyen.htm


Depuis 10 ans, les productions états-uniennes récoltent année après année la grande majorité des entrées, qui fluctue légèrement en fonction du succès de certains films québécois et étrangers. Par exemple, en 2009, le succès combiné des films québécois (De père en flic et Dédé à travers les brumes) et britanniques (Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé et Le pouilleux millionnaire) réduit la part des entrées des films états-uniens à 72 %, puis cette part atteint un sommet à 87 % en 2016. Les productions québécoises, sauf exception, comme en 2012, occupent chaque année la deuxième place devant la France et la Grande-Bretagne, qui s’échangent les troisième et quatrième positions (figure 1.3.1).

Les productions québécoises obtiennent un taux d’occupation de 13 %, un résultat au-dessus du taux moyen de 10 %. C’est la deuxième fois depuis 2010 que les films québécois occupent la première position devant les films états-uniens. Ceux-ci, à leur sortie, sont souvent projetés de façon massive dans les plus grandes salles, ce qui multiplie le nombre de fauteuils dis-ponibles et explique pourquoi, chaque année, leur taux d’occupation est légè-rement sous la moyenne malgré une fréquentation totale plus grande au bout du compte (tableau 1.3.5).

Tableau 1.3.4Assistance dans les cinémas selon l'origine des films1, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne 2013-2017

n % n % n % n % n % n %

Canada2 129 615 0,6 283 709 1,5 50 778 0,3 25 639 0,1 132 566 0,7 124 461 0,6

États-Unis 18 130 363 85,7 15 642 046 82,9 16 123 006 80,4 16 160 901 86,6 15 096 560 77,3 16 230 575 82,6

France 734 572 3,5 1 176 647 6,2 845 469 4,2 766 441 4,1 679 376 3,5 840 501 4,3

Grande-Bretagne 405 728 1,9 204 379 1,1 848 526 4,2 190 030 1,0 422 532 2,2 414 239 2,1

Québec 1 349 659 6,4 1 269 395 6,7 1 576 678 7,9 1 222 074 6,5 2 594 133 13,3 1 602 388 8,2

Autres pays3 408 174 1,9 284 079 1,5 615 023 3,1 293 077 1,6 595 186 3,0 529 380 2,7

Total 21 158 111 100,0 18 860 255 100,0 20 059 480 100,0 18 658 162 100,0 19 520 353 100,0 19 651 272 100,0


2. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l'Office national du film.



Figure 1.3.1Répartition de l’assistance dans les cinémas selon l’origine des films, Québec, 2008-2017

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 20172,3 3,6 3,0 2,8 2,9 2,5 3,0 3,3 1,7 3,45,0 8,2 3,7 5,9 6,0 1,9 1,1 4,2 1,0 2,24,5 3,6 3,4 3,8 6,7 3,5 6,2 4,2 4,1 3,59,6 12,9 9,6 10,6 5,8 6,4 6,7 7,9 6,5 13,378,7 71,7 80,3 76,8 78,7 85,7 82,9 80,4 86,6 77,3

0102030405060708090

100%

Grande-BretagneFranceQuébecÉtats-Unis

Autres

Note de lecture : En 2017, l’assistance aux films états-uniens constitue 77,7 % de l’assistance totale.


Tableau 1.3.5Taux d'occupation des cinémas selon l'origine des films1, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017

%

Origine

Canada2 6,3 7,7 8,5 8,1 6,1

États-Unis 10,9 9,7 10,3 9,5 9,9

France 11,1 11,8 9,4 9,1 9,8

Grande-Bretagne 12,1 12,7 10,5 9,6 8,8

Québec 12,1 11,0 11,9 10,7 13,3

Autres pays3 11,3 11,4 9,7 11,5 10,9

Taux d'occupation des cinémas 11,0 9,9 10,3 9,6 10,2


2. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Qué-bec, ainsi que les films produits exclusivement par l'Office national du film du Canada.



24



Chaque année, la part des recettes des films états-uniens est plus grande que celle de l’assistance, notamment en raison des projections en 3D pour les-quelles le prix du billet est plus élevé (10,88 $ pour le 3D et 7,69 $ pour le 2D). Exceptionnellement, avec 79 % des entrées cette année, les films états-uniens récoltent 79 % des recettes. Il y avait un écart plus prononcé les années précé-dentes, alors que le public découvrait le 3D. À noter que ce marché spécialisé des films 3D est dominé par les produc-tions états-uniennes qui concentrent 96 % des entrées pour ce type de film (tableau 1.3.6).

1.4_ LA LANGUE DE PROJECTION

L’assistance aux projections en langue française représente 70 % de l’ensemble des entrées. Ce résultat est en hausse par rapport à 2016 (68 %) en raison du succès du cinéma québécois. Par ail-leurs, les projections en langue française totalisent 72 % du nombre de projec-tions (tableau 1.4.1). Les films projetés en anglais récoltent 29 % de l’assistance, tandis que les films dans une langue autre que le français ou l’anglais en recueillent 1 % (figure 1.4.1).

Tableau 1.4.1Résultats d'exploitation des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2015-2017

Unité 2015 2016 2017

% % %

Projections n 952 568 100,0 950 482 100,0 941 297 100,0

Français n 677 819 71,2 676 150 71,1 675 671 71,8Autre langue n 274 749 28,8 274 332 28,9 265 626 28,2

Assistance k 20 059,5 100,0 18 658,2 100,0 19 520,4 100,0

Français k 13 988,6 69,7 12 774,4 68,5 13 594,7 69,6Autre langue k 6 070,8 30,3 5 883,7 31,5 5 925,7 30,4

Recettes k$ 160 663,8 100,0 152 728,5 100,0 160 190,4 100,0

Français k$ 109 187,3 68,0 101 255,6 66,3 107 557,8 67,1Autre langue k$ 51 476,5 32,0 51 472,9 33,7 52 632,6 32,9

Prix d'entrée moyen1 $ 8,01 ... 8,19 ... 8,21 ...

Français $ 7,81 ... 7,93 ... 7,91 ...Autre langue $ 8,48 ... 8,75 ... 8,88 ...

1. Prix moyen avant taxes.


Figure 1.4.1Assistance des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2017

29,3 % / 5 722 141 Anglais

1,0 % / 203 550 Autre langue

69,6 % / 13 594 662 Français


Tableau 1.3.6Recettes au guichet des cinémas selon l'origine des films1, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne 2013-2017

$ % $ % $ % $ % $ % $ %

Canada2 1 067 310 0,6 2 360 325 1,6 391 683 0,2 185 004 0,1 921 092 0,6 985 083 0,6États-Unis 150 564 718 86,8 126 491 236 84,0 130 713 634 81,4 134 033 705 87,8 125 916 934 78,6 133 544 045 83,7France 5 457 407 3,1 8 697 566 5,8 6 376 336 4,0 5 582 396 3,7 5 370 105 3,4 6 296 762 3,9Grande-Bretagne 3 106 625 1,8 1 570 895 1,0 6 420 462 4,0 1 413 124 0,9 3 478 320 2,2 3 197 885 2,0Québec 10 017 213 5,8 9 211 308 6,1 11 599 192 7,2 9 135 113 6,0 19 616 605 12,2 11 915 886 7,5Autres pays3 3 180 413 1,8 2 214 467 1,5 5 162 530 3,2 2 379 161 1,6 4 887 308 3,1 3 564 776 2,2

Total 173 393 686 100,0 150 545 797 100,0 160 663 837 100,0 152 728 503 100,0 160 190 364 100,0 159 504 437 100,0






En l’espace de 40 ans, la répartition de l’assistance entre les projections en français et celles dans les autres langues a connu quelques variations significatives. En 1975, première année où ces données sont com-pilées, l’assistance à des projections en français représentait 72 % du marché, une situation similaire à celle d’aujourd’hui. Cependant, de 1977 à 1987, accompa-gnée par la fermeture de plusieurs salles de cinéma, cette part est passée de 73 % à 51 %. Avec l’ouverture de multiplexes et de mégaplexes dans les années 1990, principalement en banlieue des grands centres urbains où la population franco-phone se concentre, la part des films en français a progressivement repris le ter-rain perdu pour atteindre 74 % en 2005. Cette année-là est aussi celle où la part des entrées aux productions québécoises a atteint son sommet de 19 %. Depuis ce temps, la part de l’assistance aux projec-tions en français a perdu quelques points de pourcentage et se situe près des 70 % depuis 2013 (figure 1.4.2). Cette légère ten-dance à la baisse des dernières années peut s’expliquer par deux facteurs, soit la ferme-ture de cinémas à l’extérieur de la région de Montréal qui ont tendance à projeter davantage de films en français et la baisse de fréquentation des films québécois. Signe que l’offre en français est au rendez-vous : la part des projections dans cette langue se maintient légèrement au-dessus de celle de l’assistance, et ce, depuis 1986.

Le taux d’occupation des projections en français est de 10,4 %, et celui des pro-jections dans une autre langue, de 9,8 %. Tout comme le taux d’occupation des projections de films québécois, celui des projections en français est systématique-ment plus élevé que celui des films dans une autre langue, et cela, depuis le début des années 1990 et l’ouverture des premiers multiplexes (8 à 15 salles) (tableau 1.4.2).

Les films québécois sont massivement projetés en français (96 %) ; les films fran-çais, eux, le sont à 93 %. Tout de même, 69 % des films étatsuniens sont projetés en français. Ce résultat se maintient autour de 70 % depuis une dizaine d’années ; les salles de cinéma y trouvant probablement leur compte (tableau 1.4.3).

Figure 1.4.2Part de marché des projections et de l’assistance des films de langue française dans les cinémas, Québec, 1975-2017

Projections Assistance

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

%


Tableau 1.4.2Taux d'occupation des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017

%

Français 11,2 10,1 10,6 9,7 10,4

Autre langue 10,4 9,7 9,8 9,5 9,8



NellyPhoto : Yan Turcotte, Go Films.

26



1.5_ LE GENRE DES FILMS

Les nouveautés sorties en salle dans l’année se concentrent dans trois genres (67 %) : les drames (32 %), les comé-dies (21 %) et les documentaires (14 %). Toutefois, la faveur du public va aux films d’aventures (26 %), aux comédies (17 %) et aux films d’animation (16 %). Ainsi les films d’aventures, qui constituent 5 % des nou-veautés, récoltent 26 % de l’assistance. À l’opposé, les films documentaires com-posent 14 % des sorties et moins de 1 % de l’assistance (tableau 1.5.1).

De 2013 à 2017, la diversité des genres parmi les nouveautés est restée relative-ment stable avec deux genres dominants année après année, soit les drames et les comédies, le premier en croissance et le second en légère baisse (tableau 1.5.2).

La répartition de l’assistance par genres sur quelques années permet de constater que les films d’aventures, après avoir obtenu 11 % des entrées en 2013, atteignent, trois ans plus tard, un nouveau sommet avec 30 % de l’assistance attribuable au suc-cès de la série Star Wars et des films de superhéros tirés des univers de Marvel et de DC Comics (tableau 1.5.3). La part des films d’animation tourne autour de 10 %

entre 2008 et 2012, avant de connaître une croissance pour atteindre 19 % en 2016. Le succès des films d’animation comme Le Roi lion, Trouver Némo, Histoire de jouets et Shrek il y a quelques années a contribué à la présence croissante des films d’animation. Le succès de ces films et de leurs suites semble avoir incité les producteurs de films à mettre sur pied une offre importante pour la famille, prin-cipalement pour le jeune public. La part des entrées des comédies s’est mainte-nue autour de 25 % entre 2008 et 2011, avant de décroître autour de 15 % en 2016 et 2017 (figure 1.5.14).

4. Afin de lisser les variations annuelles importantes et de faire ressortir les tendances, l’évolution de la part des entrées par genres, dans la figure 1.5.1 est présenté sous forme de moyenne mobile sur trois ans.

Tableau 1.4.3Projections selon l'origine et la langue de projection des films, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017

n % n % n % n % n %

Canada1 10 000 1,1 17 512 1,9 3 396 0,4 2 136 0,2 11 268 1,2

Français 6 183 61,8 13 480 77,0 1 411 41,5 822 38,5 7 706 68,4

Autre langue 3 817 38,2 4 032 23,0 1 985 58,5 1 314 61,5 3 562 31,6

États-Unis 786 844 83,0 755 884 81,4 743 288 78,1 800 639 84,2 728 240 77,4

Français 552 984 70,3 526 621 69,7 513 835 69,1 556 387 69,5 500 459 68,7

Autre langue 233 860 29,7 229 263 30,3 229 453 30,9 244 252 30,5 227 781 31,3

France 44 758 4,7 62 503 6,7 52 076 5,5 53 389 5,6 45 375 4,8

Français 44 053 98,4 56 848 91,0 47 382 91,0 48 732 91,3 42 040 92,7

Autre langue 705 1,6 5 655 9,0 4 694 9,0 4 657 8,7 3 335 7,3

Grande-Bretagne 17 999 1,9 9 176 1,0 43 415 4,6 11 820 1,2 25 675 2,7

Français 7 208 40,0 4 558 49,7 25 730 59,3 4 606 39,0 14 872 57,9

Autre langue 10 791 60,0 4 618 50,3 17 685 40,7 7 214 61,0 10 803 42,1

Québec 67 049 7,1 70 858 7,6 76 975 8,1 67 174 7,1 103 867 11,0

Français 66 631 99,4 67 756 95,6 75 201 97,7 63 563 94,6 100 151 96,4

Autre langue 418 0,6 3 102 4,4 1 774 2,3 3 611 5,4 3 716 3,6

Autres pays2 21 301 2,2 12 816 1,4 33 172 3,5 15 187 1,6 26 872 2,9

Français 9 992 46,9 760 5,9 14 016 42,3 1 906 12,6 10 443 38,9

Autre langue 11 309 53,1 12 056 94,1 19 156 57,7 13 281 87,4 16 429 61,1

Total 947 951 100,0 928 749 100,0 952 322 100,0 950 345 100,0 941 297 100,0Français 687 051 72,5 670 023 72,1 677 575 71,1 676 016 71,1 675 671 71,8Autre langue 260 900 27,5 258 726 27,9 274 747 28,9 274 329 28,9 265 626 28,2





Tableau 1.5.1Nouveautés1 et assistance dans les cinémas selon le genre2, Québec, 2017

Nouveautés Assistance Titre au sommet

n % n %

Aventures 26 5,0 4 626 940 26,3 Star Wars : Les derniers Jedi

Comédie 107 20,6 2 913 407 16,6 De père en flic 2

Animation 33 6,3 2 891 078 16,5 Détestable moi 3

Drame 168 32,3 2 680 335 15,3 Dunkerque

Suspense 45 8,7 1 472 631 8,4 Le crime de l'Orient-Express

Action 12 2,3 1 280 923 7,3 Le destin des dangereux

Conte 6 1,2 664 084 3,8 La belle et la bête

Épouvante 3 0,6 430 071 2,4 Ça

Chronique 21 4,0 274 647 1,6 Pieds nus dans l'aube

Science-fiction 3 0,6 174 342 1,0 Alien: Covenant

Documentaire 75 14,4 93 149 0,5 Kedi : Au royaume des chats

Satire 4 0,8 25 432 0,1 Petit format

Gangsters 4 0,8 20 276 0,1 Ils vivent la nuit

Reportage 2 0,4 5 572 — Concert d'André Rieu de 2017 à Maastricht

Biographie 1 0,2 3 778 — Poesia sans fin

Publicité filmée 1 0,2 2 070 — Best of Cannes Lions 2017

Essai 2 0,4 1 915 — Manifesto

Spectacle sur scène 4 0,8 1 638 — David Gilmour Live at Pompeii

Mélodrame 1 0,2 762 — Half Girlfriend

Sketches (film à) 1 0,2 364 — About Love: Adults Only

Arts martiaux 1 0,2 341 — Blade of the Immortal

Total 520 100,0 17 563 754 100,0

1. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l'année de référence si sa première projection publique a eu lieu au cours de l'année de référence.



Tableau 1.5.2Nouveautés1 diffusées dans les cinémas selon le genre2, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne2013-2017

n % n % n % n % n % n %

Drame 110 24,9 134 28,5 131 28,1 170 33,7 168 32,3 143 29,7

Comédie 112 25,3 113 24,0 119 25,5 109 21,6 107 20,6 112 23,3

Documentaire 53 12,0 50 10,6 56 12,0 64 12,7 75 14,4 60 12,4

Suspense 44 10,0 39 8,3 42 9,0 46 9,1 45 8,7 43 9,0

Animation 21 4,8 21 4,5 15 3,2 29 5,8 33 6,3 24 5,0

Aventures 12 2,7 13 2,8 28 6,0 27 5,4 26 5,0 21 4,4

Chronique 14 3,2 15 3,2 16 3,4 5 1,0 21 4,0 14 3,0

Action 21 4,8 19 4,0 12 2,6 17 3,4 12 2,3 16 3,4

Conte 6 1,4 12 2,5 6 1,3 7 1,4 6 1,2 7 1,5

Science-fiction 9 2,0 10 2,1 3 0,6 3 0,6 3 0,6 6 1,2

Autres genres 40 9,0 45 9,6 38 8,2 27 5,4 24 4,6 35 7,2

Total 442 100,0 471 100,0 466 100,0 504 100,0 520 100,0 481 100,0

1. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l’année de référence si sa première projection publique a eu lieu au cours de l'année de référence.



28



Tableau 1.5.3Assistance dans les cinémas selon le genre, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne2013-2017

n % n % n % n % n % n %

Aventures 2 354 713 11,1 3 002 980 15,9 4 079 366 20,3 5 561 285 29,8 4 994 868 25,6 3 998 642 20,3

Animation 3 217 963 15,2 2 260 114 12,0 3 111 931 15,5 3 502 860 18,8 3 339 251 17,1 3 086 424 15,7

Comédie 3 045 123 14,4 3 615 866 19,2 3 680 855 18,3 2 543 898 13,6 3 308 825 17,0 3 238 913 16,5

Drame 3 192 097 15,1 3 283 757 17,4 2 651 626 13,2 2 864 980 15,4 3 056 087 15,7 3 009 709 15,3

Suspense 2 785 342 13,2 2 031 734 10,8 2 208 334 11,0 2 335 033 12,5 1 519 336 7,8 2 175 956 11,1

Action 2 205 188 10,4 1 288 008 6,8 1 510 644 7,5 638 140 3,4 1 385 176 7,1 1 405 431 7,2

Conte 1 337 883 6,3 1 156 515 6,1 678 403 3,4 391 201 2,1 664 550 3,4 845 710 4,3

Science-fiction 1 593 651 7,5 1 120 163 5,9 1 095 817 5,5 106 013 0,6 314 668 1,6 846 062 4,3

Chronique 224 075 1,1 181 435 1,0 485 913 2,4 116 988 0,6 275 260 1,4 256 734 1,3

Western 443 880 2,1 70 631 0,4 11 671 0,1 195 400 1,0 – – 144 316 0,7

Autres genres 758 196 3,6 849 052 4,5 544 920 2,7 402 364 2,2 662 334 3,4 643 373 3,3

Total 21 158 111 100,0 18 860 255 100,0 20 059 480 100,0 18 658 162 100,0 19 520 353 100,0 19 651 272 100,0


Figure 1.5.1Part de l’assistance dans les cinémas pour les principaux genres, moyenne mobile1 de trois ans, 2008-2017, Québec

Aventures ComédieAnimation

0

5

10

15

20

25

30

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

%

Drame ActionSuspense

1. Indique la valeur moyenne d’une donnée sur une certaine période de temps. Par exemple, la moyenne mobile de trois ans pour 2017 s’obtient en faisant la moyenne des trois dernières années, soit 2015, 2016 et 2017.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec et pour le genre, ministère de la Culture et des Communications.


1.6_ LE CLASSEMENT DES FILMS

Le classement des films selon l’âge du public auquel ils s’adressent peut venir limiter la diffusion d’un film. Face à cette contrainte réglementaire, l’offre s’est adaptée. Les films destinés au grand public (visa général) représentent 70 % des films diffusés au moins une fois en salle en 2017, loin devant les films classés

« 13 ans et plus » (27 %) et les films clas-sés « 16 ans et plus » (3 %) (tableau 1.6.1). Ces résultats sont assez stables depuis quelques années.

Les films classés « visa général » récoltent 72 % de l’assistance, en légère hausse par rapport à 2015 (66 %) et à 2016 (69 %). Cette part s’explique par la présence de 37 films classés « visa général » parmi les

50 films les plus vus (35 en 2016), dont 16 dans les 20 premières positions (16 en 2016) (tableau 1.6.2). Les films classés « visa général » ont le taux d’occupation le plus élevé (10,6 %), devant les films classés « 16 ans et plus » (9,7 %) et les films clas-sés « 13 ans et plus » (9,4 %). À quelques exceptions près, le taux d’occupation le plus élevée se trouve généralement dans la catégorie « visa général » (tableau 1.6.3).

Tableau 1.6.1Films1 diffusés dans les cinémas selon la catégorie de classement, Québec, 2013-2017

2013r 2014r 2015r 2016r 2017 Moyenne2013-2017

n % n % n % n % n % n %

Visa général 485 68,6 511 71,6 460 69,5 500 69,5 540 70,1 499 69,9

13 ans et plus 195 27,6 176 24,6 190 28,7 203 28,2 204 26,5 194 27,1

16 ans et plus 25 3,5 24 3,4 12 1,8 15 2,1 26 3,4 20 2,9

18 ans et plus2 2 0,3 3 0,4 – – 1 0,1 – – 1 0,2

Total 707 100,0 714 100,0 662 100,0 719 100,0 770 100,0 714 100,0


2. Catégorie de classement réservée aux cinémas.


Tableau 1.6.2Assistance dans les cinémas selon la catégorie de classement des films, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne2013-2017

k % k % k % k % k % k %

Visa général 13 247,4 62,6 13 126,8 69,6 13 168,9 65,6 12 894,4 69,1 14 116,8 72,3 13 310,9 67,7

13 ans et plus 7 497,1 35,4 5 152,8 27,3 6 451,9 32,2 5 489,3 29,4 4 951,2 25,4 5 908,4 30,1

16 ans et plus 377,8 1,8 543,4 2,9 406,6 2,0 244,1 1,3 420,6 2,2 398,5 2,0

18 ans et plus1 35,7 0,2 37,3 0,2 32,1 0,2 30,3 0,2 31,7 0,2 33,4 0,2

Total 21 158,0 100,0 18 860,3 100,0 20 059,5 100,0 18 658,2 100,0 19 520,4 100,0 19 651,3 100,0

1. Catégorie de classement réservée aux cinémas.


Tableau 1.6.3Taux d'occupation des cinémas selon la catégorie de classement, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017

%

Visa général 11,3 10,1 11,1 9,9 10,6

13 ans et plus 10,6 9,8 8,9 9,1 9,4

16 ans et plus 8,9 9,4 12,9 8,1 9,7

18 ans et plus 8,8 8,5 9,2 7,6 8,8



30



Les résultats des dernières années s’ins-crivent dans la tendance observée depuis le milieu des années 1970, soit la crois-sance graduelle de la part de l’assistance des films grand public. Cette part, d’envi-ron 40 % à la fin des années 1970, atteint un sommet à 80 % en 2010. Elle se situe en moyenne à 68 % au cours des cinq der-nières années (figure 1.6.1). Le classement d’un film tient compte de la société et de son époque. Un film classé « visa général » de nos jours aurait peut-être eu un classe-ment différent il y a 30 ans. Par exemple, le classement de certains films peut être revu quelques décennies après leur sor-tie, comme pour le film Shining – l’enfant lumière, classé initialement « 18 ans et plus » à sa sortie, mais reclassé « 13 ans et plus » en 2007. Le régisseur explique sa révision par la reprise des éléments de ce film par plusieurs films d’épouvante en salle de nos jours.

Figure 1.6.1Part de l’assistance dans les cinémas des films classés « visa général », Québec, 1975-2017

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

%


Tableau 1.6.4Palmarès1 des films2 selon la catégorie de classement, Québec, 2017

Rang Visa général 13 ans et plus 16 ans et plus

1 De père en flic 2 Bon Cop Bad Cop 2 Cinquante nuances plus sombres2 La belle et la bête Ça Décadence : L'héritage3 Détestable moi 3 Logan Nelly4 Star Wars : Les derniers Jedi Blade Runner 2049 Mère!5 Les gardiens de la galaxie vol. 2 Kingsman : Le cercle d'or The Belko Experiment

1. Le palmarès inclut les données d'exploitation de 2017 uniquement. La popularité des films est définie selon l'assistance.

2. Films présentés en programme simple seulement.


Ça sent la coupePhoto : Véro Boncompagni


1.7_ LES DISTRIBUTEURS

Sur les 520 nouveautés projetées en 2017, 79 % (413 films) sont distribuées par des titulaires de permis généraux et 21 % (107 films), par des titulaires de permis spéciaux, soit les grands studios états-uniens, couramment appelés majors. L’assistance générée par ces films pré-sente un portrait inverse. En effet, 69 % de l’assistance totale est généré par les films des majors et 31 %, par des films des titulaires de permis généraux. Le ratio de l’assistance par film est donc clairement à l’avantage des majors, dont le nombre d’entrées par film est neuf fois plus grand que celui des titulaires de permis généraux (114 000 spectateurs par film en moyenne comparativement à 13 000 spectateurs) (tableau 1.7.1).

La différence d’assistance entre les nou-veautés des majors et celles des titulaires de permis généraux est liée au plus grand nombre de projections dont bénéficient les films des majors. Le film d’un major est projeté en moyenne 5 300 fois, com-parativement à 700 fois pour le film d’un distributeur titulaire d’un permis général. De plus, l’assistance moyenne par pro-jection est plus élevée pour les films des majors (21,2 spectateurs) que pour les films des titulaires de permis généraux (18,8 spectateurs).

Sociétés membres de la MPAA Sociétés accréditées auprès du ministère de la Culture et des Communications

The Walt Disney Studios Motion Picture

Buena Vista Home Video

Distribution de films Buena Vista Canada Inc.

Paramount Pictures Corporation Divertissement Paramount Pictures Canada Inc.

Sony Pictures Entertainment Inc.Sony Pictures Home Entertainment Canada Inc.

Sony Pictures Releasing Canada (division de Columbia Pictures)

Twentieth Century Fox Film Corporation

Twentieth Century Fox Divertissements Audiovisuels Familiaux

Twentieth Century Fox Film Corporation

Universal City Studios LLC Studios Universal Canada Ltée

Warner Bros. Entertainment Inc. Warner Bros. Entertainment Canada Inc. / Divertissement

Dispositions de la Loi sur le cinéma relatives à la distribution

La distribution de films au Québec est surveillée par la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications. En vertu de l’article 102 de la Loi sur le cinéma, « nul ne peut, sur une base commerciale, posséder, vendre, louer, prêter ou échanger des copies de film, à moins d’être titulaire d’un permis de distribu-teur. » Il existe au Québec deux catégories de permis de distributeur : le permis général et le permis spécial.

Distinction entre permis général et permis spécial de distributeur

Conformément à la Loi sur le cinéma, le permis général de distributeur est la règle et ne peut être délivré qu’aux entreprises reconnues comme « québécoises » au sens de la loi. Parallèlement aux entreprises québécoises titulaires d’un permis général de distributeur, les grands studios états-uniens (majors) poursuivent leurs activités de distribution au Québec en vertu d’un accord entre le ministre de la Culture et des Communications et la Motion Picture Association of America (MPAA), entente intervenue en octobre 1986 et renouvelée par la suite (en 1992, en 1999, en 2002 et en 2008). Cette entente, reconnue par la Loi sur le cinéma, prévoit l’attribution d’un permis spécial de distributeur à l’un des majors signataires de l’entente initiale (ou à une société affiliée accréditée) pour chaque film qu’il soumet au ministère de la Culture et des Communications et dont il est reconnu, selon les modalités de l’entente, être le producteur ou le titulaire des droits mondiaux de distribution.

Tableau 1.7.1Résultats d'exploitation des cinémas1 selon la catégorie de permis, Québec, 2017

Unité Titulaire d'un permis général2

Titulaire d'un permis spécial3

Total

Ensemble des films

Films n 547 223 770Projections n 312 656 627 517 940 173Assistance n 6 047 667 13 440 105 19 487 772Recettes n 46 711 242 113 184 012 159 895 254Assistance moyenne par film n 11 056 60 270 25 309Assistance moyenne par projection n 19,3 21,4 20,7

Nouveaux films

Films n 413 107 520Projections n 288 283 572 151 860 434Assistance n 5 408 425 12 157 504 17 565 929Recettes n 41 781 000 102 933 092 144 714 092Assistance moyenne par film n 13 095 113 622 33 781Assistance moyenne par projection n 18,8 21,2 20,4


2. Le titulaire d’un permis général est un distributeur dont le centre de décision et l'endroit où s'exerce la direction véritable de l'entreprise sont situés au Québec (L.R.Q., chapitre C-18.1, articles 103 et 104).

3. Le titulaire d'un permis spécial de distributeur est délivré au producteur du film ou au détenteur des droits mondiaux sur le film (L.R.Q., chapitre C-18.1, articles 103 et 105).


32



La part de l’assistance de l’ensemble des films distribués par les titulaires de permis généraux oscille entre 30 % et 45 %. Cette part a été à la hausse de 2000 à 2004, alors qu’elle atteignait 46 % à la faveur du suc-cès des films québécois. Depuis 2005, la part des titulaires de permis généraux tend à décliner (figure 1.7.1).

1.8_ LE FORMAT 3D

L’usage du format 3D a commencé sur une base commerciale en 2008. Au départ, seul un petit nombre de salles équipées de projecteurs numériques était concerné : cette technologie servait aux films 3D, tandis qu’un projecteur analo-gique diffusait les films 2D sur pellicule 35 mm. Dix ans plus tard, les films 3D comptent pour 15 % des projections, 17 % de l’assistance et 23 % des recettes. Il s’agit des résultats les plus faibles depuis que ces données sont collectées, soit depuis 2011 (tableau 1.8.1). Les trois films les plus vus en 3D (La belle et la bête, Star Wars : Les derniers Jedi et Les gardiens de la galaxie vol.2) génèrent à eux seuls 25 % de l’assistance aux films 3D (tableau 1.8.2).

La projection des films tournés en 3D s’effectue avec ou sans effets stéréos-copiques, respectivement en 3D ou en 2D. La diffusion de ces films en deux versions permet de les rentabiliser au maximum avec l’exploitation des deux créneaux. En 2017, les projections en 3D comptent pour 36 % des projections, 37 % de l’assistance et 47 % des recettes des films disponibles dans les deux formats. Parmi les films à succès offerts en 3D, Star Wars : Les derniers Jedi et Rogue One : Une histoire de Star Wars sont ceux dont la part de l’assistance en 3D est la plus élevée, avec 49 %. À l’opposé, la part des entrées en 3D d’un film pour un jeune public, comme Détestable moi 3 est de seulement 22 % (tableau 1.8.2). Que ce soit pour les projections, l’assistance ou les recettes, la tendance est en baisse quasi continue depuis 2011. Depuis cette date, la part de l’assistance aux projec-tions en 3D parmi les films offerts dans les deux versions est passée de 59 % à 37 % (figure 1.8.1).

Figure 1.7.1Part de l’assistance dans les cinémas des films distribués par les grands studios états-uniens1, Québec, 1993-2017

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

%

1. Les grands studios états-uniens sont titulaires de permis spéciaux de distributeur (L.R.Q., chapitre C-18.1, articles 103 et 105).Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.8.1Résultats d'exploitation des films1 selon le format de projection, Québec, 2015-2017

Unité 2015 2016 2017

% % %

Projections n 951 115 100,0 949 060 100,0 939 160 100,0

Format 3D3 n 150 973 15,9 164 227 17,3 138 777 14,8

Autres formats4 n 800 142 84,1 784 833 82,7 800 383 85,2

Assistance k 19 579,9 100,0 18 145,6 100,0 19 052,2 100,0

Format 3D3 k 3 814,2 19,5 3 905,2 21,5 3 267,0 17,1

Autres formats4 k 15 765,6 80,5 14 240,4 78,5 15 785,2 82,9

Recettes2 k$ 157 258,8 100,0 149 175,0 100,0 156 902,0 100,0

Format 3D3 k$ 38 862,4 24,7 41 411,3 27,8 35 536,1 22,6

Autres formats4 k$ 118 396,4 75,3 107 763,6 72,2 121 365,8 77,4

Prix d'entrée moyen1 $ 8,03 ... 8,22 ... 8,24 ...

Format 3D3 $ 10,19 ... 10,60 ... 10,88 ...

Autres formats4 $ 7,51 ... 7,57 ... 7,69 ...


2. Les recettes excluent les taxes.

3. Y compris les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.

4. Y compris les projections de format 2K, 4K, IMAX numérique, Blu-ray, DVD/Analogique, HD et IMAX 70 mm.



Les résultats d’exploitation des films 3D confirment une caractéristique déjà rele-vée en 2011, soit que les films états-uniens concentrent la quasi-totalité de l’offre (93 % des projections) et de la demande (96 % des entrées) (figure 1.8.2). Ce format contribue ainsi à tirer vers le haut la part étatsunienne de l’assistance globale qui s’établit à 78 %, alors qu’elle est de 74 % pour le format 2D.

Figure 1.8.1Part de la diffusion en 3D dans les résultats d’exploitation des films1 disponibles en 2D et en 3D2, Québec, 2011-2017

Assistance ProjectionsRecettes

66,5

46,7

59,3

37,1

60,2

36,230

40

50

60

70

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

%

1. Films 3D présentés en programme simple seulement.2. Y compris les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 1.8.2Répartition de l’assistance des films1 projetés en 3D2 selon le pays d’origine, Québec, 2017

4,1 % Autres pays

95,9 % États-Unis

1. Films présentés en programme simple seulement.2. Y compris les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.8.2Palmarès1 des films2 ayant eu une projection en 3D, Québec, 2017

Rang Titre du film Pays Assistance

3D3 2D4 Total

n % n % n %

1 La belle et la bête États-Unis 311 540 47,6 342 355 52,4 653 895 100,02 Star Wars : Les derniers Jedi États-Unis 258 717 49,0 268 907 51,0 527 624 100,03 Les gardiens de la galaxie vol. 2 États-Unis 232 664 46,8 264 455 53,2 497 119 100,04 Thor : Ragnarok États-Unis 172 748 45,6 206 294 54,4 379 042 100,05 Spider-Man : Les retrouvailles États-Unis 154 694 41,4 218 669 58,6 373 363 100,06 Wonder Woman États-Unis 154 223 39,5 236 339 60,5 390 562 100,07 Rogue One : Une histoire de Star Wars États-Unis 148 969 48,8 156 511 51,2 305 479 100,08 Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d'histoires États-Unis 148 094 38,7 234 845 61,3 382 939 100,09 Blade Runner 2049 États-Unis 125 259 42,2 171 895 57,8 297 154 100,010 Détestable moi 3 États-Unis 120 778 21,5 440 610 78,5 561 388 100,0

1. Films présentés en programme simple seulement.2. Le palmarès comprend les données d’exploitation de 2017 uniquement. Il est présenté en ordre décroissant de l'assistance.3. Y compris les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.4. Y compris les projections de format 35 mm, 2K, 4K, Blu-ray, DVD/Analogique, HD, IMAX 70 mm et IMAX numérique.Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

34



Titres des films présentés en 3D1, Québec, 2017

1. Assassin’s Creed

2. Blade Runner 2049

3. Chantez

4. Coco

5. Détestable moi 3

6. Docteur Strange

7. Émoji le film

8. Ferdinand

9. Géotempête

10. Ghost in the Shell 3D

11. Journey to the West: The Demons Strike Back

12. Jumanji : Bienvenue dans la jungle

13. Kong: Skull Island

14. La belle et la bête

15. La grande muraille

16. La guerre de la planète des singes

17. La ligue des justiciers

18. La momie

19. L’aube de la planète des singes

20. Le bébé boss

21. Le roi Arthur : La légende d’Excalibur

22. Lego Batman : Le film

23. Lego Ninjago : le film

24. Les animaux fantastiques

25. Les aventures du Capitaine Bobette : Le film

26. Les bagnoles 3

27. Les gardiens de la galaxie vol. 2

28. Les Schtroumpfs : Le village perdu

29. Moana

30. Monde infernal : La guerre du sang

31. Monstres sur roues

32. Once Upon a Time

33. Opération Noisettes 2

34. Passagers

35. Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d’histoires

36. Raphael, Lord of the Arts

37. Resident Evil : L’ultime chapitre

38. Rogue One : Une histoire de Star Wars

39. Spider-Man : Les retrouvailles

40. Star Trek au-delà

41. Star Wars : Les derniers Jedi

42. Terminator 2 : le jugement dernier

43. Thor : Ragnarok

44. Transformers : le dernier chevalier

45. Valérian et la cité des mille planètes

46. Wonder Woman

47. xXx : Le retour de Xander Cage



Le taux d’occupation des films offerts à la fois en 3D et en 2D est plus élevé que celui des films offerts uniquement en 2D (10,4 % et 10,0 %). Cette situation peut s’expliquer par l’offre en 3D de plu-sieurs films à succès. Cependant, parmi les films offerts dans les deux formats, le taux d’occupation est plus élevé (11,1 %) pour les projections en 2D que pour les projections en 3D (9,4 %). Ce résultat est cohérent avec la tendance à la baisse observée pour la part des projections en 3D parmi les films offerts dans les deux formats (tableau 1.8.3).

1.9_ LES PALMARÈS

L’analyse du palmarès permet de mieux appréhender le succès du cinéma qué-bécois (deux films québécois dans les trois premières positions) et les compo-santes du succès des films états-uniens, avec 18 des 20 premières positions. Sur ces 20 films les plus vus, il y a 14 films en format 3D, 10 films inspirés d’une œuvre littéraire et 12 suites. Seulement trois films reposent sur un scénario original et ne sont pas des suites. Il s’agit de Dunkerque et des films d’animation Chantez et Émoji le film (tableau 1.9.1).

Le film Star Wars : Le réveil de la force, pré-sent dans le palmarès de 2015 et de 2016, est le dernier film à s’être inséré dans le palmarès cumulatif des 20 films ayant attiré le plus de spectateurs depuis 1985 grâce à une assistance cumulative de 1 344 972 (tableau 1.9.2).

Tableau 1.8.3Taux d'occupation des cinémas selon le format de projection, Québec, 2017

%

Films1 offerts seulement en 2D 10,0

Films offerts en 2D et en 3D 10,4

Projections en format 3D2 9,4

Projections en format 2D3 11,1

Taux d'occupation des cinémas 10,2



3. Y compris les projections de format 2K, 4K, IMAX numé-rique, Blu-ray, DVD/Analogique, HD et IMAX 70 mm.



Tableau 1.9.1Palmarès1, 2 des films3 diffusés dans les cinémas, Québec, 2017

Rang Titre du film Origine Genre Projections Assistance Recettes

n $

1 De père en flic 2 Québec Comédie 20 758 683 360 5 233 6782 La belle et la bête États-Unis Conte 18 946 645 395 5 839 7313 Bon Cop Bad Cop 2 Québec Comédie 21 398 602 530 4 701 0004 Star Wars : Les derniers Jedi États-Unis Aventures 8 938 527 624 5 383 8395 Détestable moi 3 États-Unis Animation 20 779 524 928 3 977 6346 Les gardiens de la galaxie vol. 2 États-Unis Aventures 15 653 479 064 4 508 6407 Le destin des dangereux États-Unis Action 15 263 421 650 3 516 6028 Ça États-Unis Épouvante 13 277 407 560 3 540 6059 Logan États-Unis Aventures 12 540 390 442 3 258 69510 Thor : Ragnarok États-Unis Aventures 14 022 379 042 3 665 30511 Wonder Woman États-Unis Aventures 15 029 377 939 3 440 42412 Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d'histoires États-Unis Aventures 14 779 363 103 3 261 16113 Spider-Man : Les retrouvailles États-Unis Aventures 15 286 350 683 3 172 42914 Le bébé boss États-Unis Animation 15 099 341 449 2 549 98215 Dunkerque États-Unis Drame 14 855 309 483 2 688 89116 Rogue One : Une histoire de Star Wars États-Unis Aventures 13 337 304 993 2 860 22817 Chantez États-Unis Animation 11 704 303 856 2 227 30618 Blade Runner 2049 États-Unis Drame 11 109 297 154 3 021 01719 Émoji le film États-Unis Animation 14 355 267 838 1 908 58420 Les bagnoles 3 États-Unis Animation 12 468 257 915 2 005 522

1. Le palmarès comprend les données d’exploitation de 2017 uniquement. Les résultats globaux par titres sont disponibles dans la Banque de données Léo-Ernest-Ouimet accessible sur le site Web de l'Observatoire de la culture et des communications du Québec.

2. Le palmarès est présenté en ordre décroissant de l'assistance.



Tableau 1.9.2Palmarès1 des films2 diffusés dans les cinémas, Québec, 1985-2017

Rang Titre du film Année3 Origine Genre Projections Assistance Recettes

n $

1 Titanic 1997 États-Unis Drame 32 554 3 386 210 18 191 1432 Avatar 2009 États-Unis Aventures 26 163 1 791 001 17 070 5323 Harry Potter à l'école des sorciers 2001 États-Unis Aventures 27 224 1 620 199 9 298 6504 Le seigneur des anneaux : La communauté de l'anneau 2001 États-Unis Épopée 18 292 1 528 814 9 547 4435 Spider-Man 2002 États-Unis Aventures 25 651 1 506 653 9 392 2056 Star Wars épisode 1 : La menace fantôme 1999 États-Unis Science-fiction 31 976 1 414 477 8 319 6167 Le seigneur des anneaux : Le retour du roi 2003 États-Unis Épopée 20 518 1 407 929 8 887 9868 Le seigneur des anneaux : Les deux tours 2002 États-Unis Conte 16 585 1 355 269 8 426 8809 Star Wars : Le réveil de la force 2015 États-Unis Aventures 29 217 1 344 972 13 199 99010 Séraphin : Un homme et son péché 2002 Québec Mélodrame 22 528 1 341 602 8 121 71511 Harry Potter et la chambre des secrets 2002 États-Unis Aventures 19 820 1 339 786 7 726 30812 Bon Cop Bad Cop 2006 Québec Action 29 505 1 320 394 8 973 86713 Le parc jurassique 1993 États-Unis Aventures 20 783 1 254 746 6 727 78314 De père en flic 2009 Québec Comédie 25 990 1 242 378 8 814 36715 Spider-Man 2 2004 États-Unis Aventures 22 098 1 198 313 7 538 31716 La grande séduction 2003 Québec Comédie 25 293 1 197 943 7 265 97117 Harry Potter et la coupe de feu 2005 États-Unis Aventures 17 387 1 131 806 7 392 44918 Les Boys 1997 Québec Comédie 16 817 1 125 192 6 101 69119 Shrek 2 2004 États-Unis Animation 26 278 1 121 928 6 711 56520 Les Boys II 1998 Québec Comédie 15 144 1 039 578 5 425 318



3. Année de la première projection en salle au Québec.


36



Tableau 1.9.3Palmarès1 des franchises2 cinématographiques diffusées dans les cinémas, Québec, 1985-2017

Rang Franchise Films Origine Genre Projections Assistance Recettes

n $

1 Monde des sorciers (Harry Potter) 9 États-Unis Aventures 175 166 8 918 115 60 611 618

2 Univers cinématographique de Marvel 17 États-Unis Aventures 254 043 7 299 603 65 783 249

3 Star Wars 10 États-Unis Aventures 145 751 6 538 255 50 164 147

4 Univers de Tolkien 6 États-Unis Conte 107 247 6 214 451 45 703 400

5 James Bond 11 États-Unis Espionnage 110 365 5 094 386 35 012 484

6 Spider-Man 5 États-Unis Aventures 98 676 4 313 393 29 809 031

7 Batman 7 États-Unis Aventures 79 610 4 017 391 26 954 789

8 Univers cinématographique des X-Men 10 États-Unis Aventures 123 980 4 013 562 31 241 415

9 Les Boys 4 Québec Comédie 65 161 3 702 002 20 883 198

10 Twilight 5 États-Unis Drame 89 089 3 695 174 27 513 853

11 Rapides et dangereux 8 États-Unis Film d'action 100 591 3 676 738 27 568 765

12 Parc Jurassique 4 États-Unis Aventures 69 874 3 309 438 21 075 231

13 Pirates des Caraïbes 5 États-Unis Aventures 82 372 3 215 135 23 429 181

14 Mission impossible 5 États-Unis Film d'action 70 934 2 900 324 19 237 773

15 L'ère de glace 5 États-Unis Animation 80 418 2 730 642 18 695 611

16 Shrek 4 États-Unis Animation 81 027 2 722 734 17 721 189

17 Hunger Games 4 États-Unis Scien-fiction 74 541 2 533 357 20 295 559

18 Détestable moi 4 États-Unis Animation 74 101 2 234 543 17 438 904

19 Star Trek 11 États-Unis Science-fiction 56 348 2 090 556 14 750 437

20 Transformers 5 États-Unis Action 64 551 2 028 303 16 121 802




CHAPITRE 2

LE CINÉMA QUÉBÉCOIS

Les affamésPhoto : Emmanuel Crombez, La maison de prod.

Le présent chapitre traite de la performance des films québécois. Dans un premier temps, il est question de l’évolution de la part québécoise dans les résultats d’ex-ploitation des cinémas. Dans un second temps, de l’offre, soit le nombre de films diffusés, particulièrement des nouveautés, et le genre de ceux-ci (drame, documen-taire, comédie, etc.). Dans un troisième temps, de la demande, soit l’assistance, le taux d’occupation et les recettes des films québécois.

2.1_ PART QUÉBÉCOISE

La place occupée par les films nationaux dans l’exploitation locale est un indicateur de la santé d’une industrie cinéma-tographique nationale. Avec 13 % de l’assistance, les films québécois arrivent au deuxième rang, derrière les films états-uniens, grâce à des productions telles que De père en flic 2, Bon Cop Bad Cop 2 et Ballerina, les plus grands succès de l’année. Les trois films québécois les plus vus recueillent 58 % des entrées aux films québécois (48 % en 2016).

38



C’est en 1985 que la région d’origine des films est devenue une variable de l’Enquête sur les projections cinématogra-phiques. Depuis ce temps, il est possible de suivre la part de marché des films qué-bécois dans les résultats d’exploitation des établissements cinématographiques et d’en mesurer la portée.

L’évolution des films québécois dans l’as-sistance peut se diviser en quatre phases :

• Première phase, de 1985 à 2000, caractérisée par une part moyenne de 5 % et des pics à 9,1 % en 1989 et à 7,1 % en 1998.

• Deuxième phase, de 2001 à 2005, caractérisée par cinq années de croissance ininterrompue, culminant à 19,2 % en 2005.

• Troisième phase, de 2006 à 2012, caractérisée par cinq années de baisse sur sept ans et un retour à un résultat similaire à celui de la fin des années 1990 (6 %).

• Quatrième phase, de 2013 à 2016, caractérisée par une stabilité entre 6 % et 8 % et un résultat moyen supérieur à celui de la première phase.

En passant de 6,5 % à 13,3 %, le cinéma québécois connaît sa plus forte croissance en points de pourcentage depuis 1985. Il est cependant trop tôt pour savoir si le résultat de 2017 est atypique, car celui-ci est en grande partie le fruit du succès de deux films (De père en flic 2 et Bon Cop Bad Cop 2) (figure 2.1.1).

En compilant les résultats des cinq der-nières années, on remarque que c’est durant les premiers mois de l’année que la fréquentation du cinéma québécois est la plus faible, oscillant entre 4 % et 8 %. Elle atteint un creux à la 24e semaine, soit vers la mi-juin. C’est au milieu de l’année (de la mi-mai à la mi-juillet) et à Noël que sortent en salle les films états-uniens à gros bud-get (blockbuster) successible d’attirer les foules. Néanmoins, dès le milieu de juin, la part québécoise connaît une croissance rapide pour atteindre 13 % au début août et un sommet à 14 % à la mi-septembre. Il semble qu’après l’arrivée des gros films états-uniens en mai et en juin et

leur essoufflement en juillet, les produc-tions québécoises réussissent à tirer leur épingle du jeu avec des sorties en juillet (Louis Cyr, Ego trip, Les 3 P’tits Cochons 2, De père en flic 2, etc.), en août (1987, Le mirage, etc.) et en septembre (Gabrielle, Mommy, Juste la fin du monde, Paul à Québec, etc.) pour ensuite voir leur part progressivement diminuer avec l’arrivée d’une nouvelle vague de films états-uniens à succès en novembre et en décembre.

La figure 2.1.2 permet de constater que la sortie en salle des productions qué-bécoises les plus vues en 2017 a eu un impact sur la part québécoise dans l’as-sistance hebdomadaire, que ce soit en

février (Ballerina), en mai (Bon Cop Bad Cop 2), en juillet (De père en flic 2) ou en novembre (Junior majeur).

Comme chaque année, la part des films québécois dans les projections varie d’une région à l’autre. Par exemple, la part québécoise atteint 18 % dans le Centre-du-Québec, soit la région avec la part la plus élevée, et 7 % à Montréal. Montréal et Laval sont les deux seules régions où la part des projections des films québécois est plus élevée que la part des entrées. La part de l’assistance aux films québé-cois est particulièrement élevée (plus de 20 %) dans quatre régions : Bas-Saint-Laurent, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine,

Figure 2.1.1Part des films québécois dans l’assistance des cinémas, Québec, 1985-2017

2,1

5,94,7

3,9

8,2

5,2

2,7

2,92,9

4,2

2,7

2,83,7

7,1 6,4

4,2

6,1

8,9

13,1

14,2

19,1

11,710,5

9,6

12,9

9,6

10,6

5,8

6,46,7

7,9

6,5

13,3

0

5

10

15

20

25

1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017

%


Figure 2.1.2Part des films1 québécois dans la fréquentation des cinémas selon la semaine, moyenne de cinq semaines2, Québec, 2013-2017

0

5

10

15

20

25

30

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51

%

Semaines

Janvier

NovembreAoût

DécembreJuille

tJuin

SeptembreMaiAvril

OctobreMars

Février

Moyenne 2013-20172017

1. Relativement aux programmes simples et à ceux de plus d’un film ayant le même pays d’origine.

2. Le résultat d’une semaine est la moyenne de cette semaine avec les deux semaines précédantes et les deux semaines suivantes.


39Chapitre 2 – Le cinéma québécois

Abitibi-Témiscamingue et Centre-du-Québec. Cependant, la faible part de l’assistance aux films québécois à Laval (11 %) et à Montréal (6 %) et leur poids dans les résultats globaux font fléchir la moyenne nationale (figure 2.1.3).

Il est aussi utile d’analyser les résultats selon qu’il s’agit d’établissements cinématogra-phiques indépendants ou appartenant à une chaîne. Le Québec compte quatre chaînes, soit Cineplex et Guzzo, qualifiées de grandes chaînes (10 établissements ou plus), et Ciné Entreprise et RGFM (6 et 4 établissements).

Les cinémas indépendants offrent un volume de fauteuils plus élevés aux films québécois, ce qui contribue à générer une meilleure part québécoise de l’assistance (la demande). On y remarque aussi un meilleur taux d’occupation pour les films québécois que dans les chaînes ; c’est le cas depuis 2013. En somme, les établis-sements indépendants, principalement situés en région, font, en proportion, une plus grande place au cinéma québécois, et la clientèle de ces établissements appa-raît réceptive à ces œuvres (tableau 2.1.1).

La localisation géographique des ciné-mas semble aussi avoir une incidence sur la part québécoise de l’offre, car celle-ci

a tendance à être plus faible à Montréal et à Laval que dans le reste du Québec. Par exemple, les fauteuils disponibles pour les projections de films québé-cois représentent 6 % de l’ensemble à Montréal, 10 % à Laval et 13 % dans les autres régions du Québec. De plus, les projections en français récoltent les plus faibles parts de l’assistance dans ces deux

régions avec respectivement 32 % et 47 %. La composition démographique de ces régions pourrait expliquer ces résultats. La proportion de citoyens dont la langue maternelle est le français est de 47 % à Montréal, de 61 % à Laval et de 90 % dans le reste du Québec1.

1. Les données sur la langue maternelle proviennent du tableau Population selon la langue maternelle, régions administratives et ensemble du Québec, 2011 [www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/recensement/2011/recens2011_reg/langue_logement/lan_mat_reg.htm] (Consulté le 15 mai 2017).

Figure 2.1.3Part des films québécois dans les projections et l’assistance selon la région administrative1, 2, Québec, 2017

16,1 15,4 14,517,6

13,5 13,014,9

13,3 12,3 11,5 12,5 12,1 12,2 12,910,6

6,9

23,7 22,8 22,2 21,318,8 18,7 18,7

17,2 17,2 16,8 16,7 15,7 15,2 15,0

9,7

6,5

0

5

10

15

20

25%

Part dansl'ensembledu Québec

AssistanceProjections

Gaspés

ie−Île

s-

de-la-

Mad

eleine

Bas-S

aint-L

aure

nt

Abitibi-

Témisc

aming

ue

Centre

-du-

Québec

Mau

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Sague

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Lac-S

aint-J

ean

Outao

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Estrie

Chaud

ière-

Appalach

es

Lana

udièr

e

Côte-N

ord

Capita

le-

Nationa

le

Mont

érég

ie

Laur

entid

esLa

val

Mont

réal

1. Les régions administratives sont présentées par ordre décroissant de la part d’assistance obtenue par les films québécois dans ces régions.

2. Une région est absente de cette figure, soit le Nord-du-Québec, qui ne compte aucun cinéma.


Tableau 2.1.1Part des films québécois et taux d'occupation dans les cinémas selon le type de propriété, le nombre de salles et la région administrative, 2017

Part Taux d'occupation

Fauteuils disponibles

Assistance Films québécois

Autres films

%

Type de propriété

Indépendants 13,3 19,1 15,2 9,9Chaînes1 9,3 11,4 12,4 9,8

Nombre de salles

1 à 5 salles 13,7 19,0 16,8 11,46 à 10 salles 12,9 18,4 13,8 9,0Plus de 10 salles 8,4 9,9 12,1 10,1

Région administrative

Montréal 5,9 6,5 9,3 8,5Laval 9,8 9,7 11,1 11,3Montérégie 12,0 15,2 13,4 10,2Laurentides et Lanaudière 12,2 17,2 12,6 8,4Autres régions 13,6 17,7 16,0 11,8

Ensemble des cinémas 10,2 13,3 13,3 9,9

1. Chaînes Cineplex, Guzzo, Ciné Entreprise et RGFM.


http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/recensement/2011/recens2011_reg/langue_logement/lan_mat_reg.htm

http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/recensement/2011/recens2011_reg/langue_logement/lan_mat_reg.htm

40




Au total, les 91 films québécois proje-tés au moins une fois dans une salle de cinéma en 2017 représentent 11,8 % des films diffusés, en baisse par rapport à 2016 (14,5 %) (tableau 2.2.1).

De ce lot, il y a 61 nouveautés ; il y en avait 69 en 2016. Le nombre des nouveautés québécoises demeure largement supé-rieur à ce qu’il était il y a une vingtaine d’années. Après être passé de 15 nou-veaux films en 1995 à 45 par année en moyenne entre 2006 et 2010, le nombre de nouveaux longs métrages québécois projetés en salle annuellement depuis cinq ans est de 64 en moyenne. Le genre de film fluctue annuellement. En 2017, il y a 17 films dramatiques comparativement à 27 l’année précédente (tableau 2.2.2).

L’offre de films québécois n’est pas répar-tie également dans toutes les régions du Québec. Des régions ayant diffusées des films parmi les 61 nouveautés québé-coises de 2017, Montréal arrive en tête avec la projection de 56 de ces films, puis suivent les régions de la Capitale-Nationale avec 50 et de l’Estrie avec 41. D’un côté, Montréal est la région avec la plus grande diversité de films québécois, et de l’autre, cette région est celle où

les films québécois ont la part des pro-jections et le taux d’occupation les plus faibles parmi l’ensemble des régions. En somme, les cinémas de la région de

Montréal proposent une variété de films québécois, mais avec un nombre de pro-jections limité (tableau 2.2.3).

Tableau 2.2.1Nombre de films1 québécois diffusés dans les cinémas, Québec, 1995-2017

Filmsquébécois

Nouveautésquébécoises

Tous les films Part des filmsquébécois

n %

1995 32 15 633 5,11996 37 27 666 5,61997 43 23 661 6,51998 31 19 619 5,01999 31 22 557 5,62000 42 29 707 5,92001 36 26 677 5,32002 45 29 605 7,42003 55 36 592 9,32004 72 47 621 11,62005 61 37 594 10,32006 56 42 563 9,92007 66 46 560 11,82008 60 39 620 9,72009 89 52 637 14,02010 73 48 627 11,62011 72 53 574 12,52012 100 69 818 12,22013 81 53 707 11,52014 105 73 714 14,72015 101 65 662 15,32016 104 69 717 14,52017 91 61 770 11,8



Tableau 2.2.2Nombre de nouveautés1 québécoises diffusées dans les cinémas selon le genre, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne 2013-2017

n % n % n % n % n % n %

Comédie 4 7,5 9 12,3 7 10,8 6 8,7 8 13,1 7 10,3Documentaire 20 37,7 28 38,4 23 35,4 29 42,0 28 45,9 26 39,9Drame 21 39,6 25 34,2 24 36,9 27 39,1 17 27,9 23 35,8Autres 8 15,1 11 15,1 11 16,9 7 10,1 8 13,1 9 14,0

Total 53 100,0 73 100,0 65 100,0 69 100,0 61 100,0 64 100,0

1. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l’année de référence si sa première projection publique a eu lieu au cours de l’année de référence.



La croissance des parts de marché des films québécois au cours de la dernière décennie ne s’explique pas uniquement par le nombre de films produits. En effet, en 2005, année record d’assistance du cinéma québécois, 37 nouveautés ont généré 137 814 projections, alors qu’en 2017, 61 nouveautés ont obtenu 96 764 projections. La quantité de films produits et diffusés ces dernières années peut être vue comme un signe de la vitalité de la cinématographie nationale. Cependant, cette vitalité ne s’est pas répercutée dans le nombre de projec-tions et d’entrées pour les films québécois dans les salles. De 2013 à 2017, le cinéma québécois a attiré un cumulatif de 8,0 M de spectateurs en salle, soit moins de la moitié de ce qu’il avait attiré durant les bonnes années que furent 2003 à 2007 (18,3 M).

Figure 2.2.1Répartition des nouveautés1 québécoises selon le genre2, Québec, 1999-2017

0

10

20

30

40

50

60

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

%

ComédieDocumentaire AutresDrame


2. Relativement aux programmes simples et à ceux de plus d’un film ayant le même pays d’origine.


Tableau 2.2.3Part des nouveautés1 parmi les films québécois projetés selon la région administrative, Québec, 2017

Tous les films québécois

Nouveautés québécoises

Part des nouveautés

n %

Bas-Saint-Laurent 31 28 90,3

Saguenay–Lac-Saint-Jean 33 28 84,8

Capitale-Nationale 58 50 86,2

Mauricie 38 36 94,7

Estrie 51 41 80,4

Montréal 69 56 81,2

Outaouais 21 20 95,2

Abitibi-Témiscamingue 28 25 89,3

Côte-Nord 18 17 94,4

Nord-du-Québec – – ...

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 9 8 88,9

Chaudière-Appalaches 27 26 96,3

Laval 25 24 96,0

Lanaudière 32 26 81,3

Laurentides 35 29 82,9

Montérégie 48 36 75,0

Centre-du-Québec 21 20 95,2

Ensemble du Québec 91 61 67,0



42




En 2017, les 104 000 projections de films québécois (+ 55 % par rapport à 2016) génèrent 2,6 M d’entrées (+ 123 %) et 19,6 M$ de recettes (+ 115 %) pour un prix moyen du billet de 7,56 $ (tableaux 2.3.1 et 2.3.2). Après un important recul ces der-nières années, la part québécoise obtient son meilleur résultat depuis 2009. Cette performance vient pousser à la hausse le taux d’occupation à 13,3 %, le meilleur résultat depuis 2011.

L’analyse du genre des productions inspire une hypothèse avancée dans les pages qui suivent pour expliquer le recul subs-tantiel de la part de marché québécoise en 2012 et sa timide croissance de 2013 à 2016. Au cours de la dernière décennie, le succès populaire du cinéma québécois est intimement associé à la production de comédies dont les références culturelles proviennent directement de la culture collective de la société québécoise. À l’exception de 2017, chaque fois que la part québécoise a dépassé 10 %, au moins 20 % des nouveautés étaient des comédies. Le palmarès des 20 films qué-bécois les plus vus au cinéma depuis 1985 est révélateur. On y trouve 15 comédies telles que De père en flic, La grande séduction, la quadrilogie des Boys et Elvis Gratton II, miracle à Memphis. Les cinq autres films sont un film d’action comique (Bon Cop Bad Cop) et des drames met-tant en scène un personnage (Aurore et Maurice Richard) ou une époque particu-lière de l’histoire du Québec (Un homme et son péché et C.R.A.Z.Y.). Il ne faut cependant pas croire que les comédies sont une garantie de succès. En 2005, au moment où le cinéma québécois était à son sommet de popularité avec 19 % des parts de marché, il y a eu 9 comé-dies qui ont généré 1,5 M d’entrées, mais en 2014, 9 comédies québécoises pre-naient l’affiche attirant seulement 0,4 M de spectateurs ; la part québécoise n’avait pas atteint 7 % (tableau 2.2.2).

Tableau 2.3.1Part des films québécois dans les résultats d'exploitation, Québec, 1995-2017

Projections Assistance Recettes

n % n % $ %

1995 14 317 3,0 520 237 2,7 2 721 834 2,9

1996 19 044 3,6 588 039 2,8 2 873 585 2,8

1997 17 201 3,0 844 548 3,7 4 584 673 3,9

1998 34 839 5,4 1 861 798 7,1 9 704 423 7,2

1999 46 332 6,4 1 761 172 6,4 9 436 525 6,5

2000 38 284 4,7 1 082 533 4,2 6 186 424 4,2

2001 48 803 5,6 1 702 603 6,1 10 054 450 6,1

2002 73 706 8,0 2 654 323 8,9 15 472 905 8,4

2003 99 353 10,7 3 798 001 13,1 23 099 829 12,9

2004 124 065 12,9 4 020 651 14,2 24 158 151 13,5

2005 153 578 16,2 5 029 356 19,1 31 959 698 18,3

2006 100 186 10,0 2 901 568 11,7 18 855 358 11,4

2007 96 920 10,1 2 557 784 10,5 16 687 021 10,2

2008 91 428 9,5 2 159 995 9,6 14 567 587 9,0

2009 119 409 12,5 3 283 688 12,9 22 659 723 12,2

2010 92 606 9,8 2 291 980 9,6 16 470 372 8,9

2011 102 077 11,0 2 366 557 10,6 17 094 056 9,7

2012 62 735 6,7 1 229 964 5,8 8 924 254 5,2

2013 67 049 7,1 1 349 659 6,4 10 017 213 5,8

2014 70 858 7,6 1 269 395 6,7 9 211 308 6,1

2015 76 975 8,1 1 576 678 7,9 11 599 192 7,2

2016 67 174 7,1 1 222 074 6,5 9 135 113 6,0

2017 103 867 11,0 2 594 133 13,3 19 616 605 12,3


Tableau 2.3.2Taux d'occupation et prix moyen des billets des films québécois dans les cinémas, Québec, 1995-2017

Tauxd'occupation

Prix moyendes billets

Tauxd'occupation

Prix moyendes billets

% $ % $

1995 .. 7,04 2007 13,5 7,30

1996 .. 6,49 2008 12,6 7,49

1997 .. 7,13 2009 14,6 7,52

1998 .. 6,72 2010 14,1 7,86

1999 .. 6,81 2011 13,8 7,78

2000 .. 7,19 2012 12,0 7,67

2001 .. 7,26 2013 12,1 7,79

2002 .. 7,01 2014 11,0 7,53

2003 .. 7,14 2015 11,9 7,50

2004 .. 6,97 2016 10,7 7,53

2005 .. 7,28 2017 13,3 7,56

2006 14,3 7,36



En 2017, pour l’ensemble des nouveau-tés québécoises, la part des comédies augmente à 13 %, mais demeure faible, celle-ci s’étant située au-dessus des 20 % de 2003 à 2009 (figure 2.2.1). Cependant, sur les 8 comédies québécoises sorties en salle en 2017, 5 se classent parmi les 10 premières positions du palmarès, dont De père en flic 2 au 1er rang et Bon Cop Bad Cop 2 au 2e rang (tableau 2.4.1). Dans leur ensemble, les comédies récoltent 65 % de l’assistance aux nouveautés québécoises (1,6 M d’entrées), un som-met depuis 2009 (1,9 M). L’année 2017 illustre tout de même que le succès en salle du cinéma québécois passe par les comédies.

Depuis 10 ans, chaque comédie qué-bécoise a attiré en moyenne 105 000 spectateurs, chaque drame québé-cois, 35 000 spectateurs, et chaque documentaire, 2 000 spectateurs. Avec 216 nouveautés en salle, le genre

documentaire compte le plus de pro-ductions en 10 ans, devant le drame (200 nouveautés). Durant cette période,

le documentaire a représenté 37 % des nouveautés québécoises en salle et a récolté 2 % de l’assistance.

Figure 2.3.1Part du nombre de films, des projections et de l’assistance des films1 québécois dans les cinémas, Québec, 1985-2017

0

5

10

15

20

25

1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017

Part des films québécois parmi les films Part des films québécois parmi les projectionsPart de l'assistance aux films québécois

%



Le problème d’infiltrationPhoto : Philippe Bossé

44



2.4_ LE PALMARÈS DES FILMS QUÉBÉCOIS

Le film québécois le plus fréquenté, De père en flic 2, cumule 683 360 entrées (tableau 2.4.1). Six films québécois obtiennent plus de 100 000 spectateurs en 2017. En 2004, 14 films avaient réussi cette performance. Enfin, le succès au guichet des films De père en flic 2 et Bon Cop Bad Cop 2 leur permet de se classer respectivement au 11e et au 15e rang des films québécois les plus vus depuis 1985 (tableau 2.4.2)

Tableau 2.4.1Palmarès1, 2 des films3 québécois, Québec, 2017

Rang Titre du film Genre Projections Assistance Recettes

n $

1 De père en flic 2 Comédie 20 758 683 360 5 233 678

2 Bon Cop Bad Cop 2 Comédie 21 398 602 530 4 701 000

3 Ballerina Animation 8 142 218 546 1 430 565

4 Junior Majeur Drame 7 748 204 660 1 567 386

5 Votez Bougon Comédie 6 252 135 999 1 021 192

6 Pieds nus dans l'aube Chronique 4 402 100 048 726 336

7 C'est le coeur qui meurt en dernier Drame 4 254 98 451 700 205

8 Le trip à trois Comédie 2 149 71 959 564 117

9 Les rois mongols Comédie 3 776 69 920 523 101

10 Un sac de billes Drame 2 566 55 085 405 125

11 Ça sent la coupe Comédie 3 513 51 954 379 695

12 Nelly Drame 1 823 37 134 288 760

13 Goon : Le dernier des durs à cuire Comédie 3 470 33 092 257 780

14 Le problème d'infiltration Drame 1 388 24 730 193 711

15 Les affamés Épouvante 1 701 20 546 167 537

16 Et au pire, on se mariera Drame 1 773 15 641 120 440

17 Iqaluit Drame 887 12 926 93 768

18 Le fils de Jean Drame 466 11 615 84 991

19 Le jardinier Documentaire 445 9 654 82 409

20 Nous sommes les autres Drame 496 7 133 52 109

1. Le palmarès comprend les données d’exploitation de 2017 uniquement. Les résultats globaux par titres sont disponibles dans la Banque de données Léo-Ernest-Ouimet accessible sur le site Web de l'Observatoire de la culture et des communications du Québec.




Le trip à troisPhoto : Karine Dufour


Tableau 2.4.2Palmarès1 des films2 québécois, Québec, 1985-2017

Rang Titre du film Genre Année3 Projections Assistance Recettes

n $

1 Séraphin : Un homme et son péché Mélodrame 2002 22 528 1 341 602 8 121 7152 Bon Cop Bad Cop Film d'action 2006 29 505 1 320 394 8 973 8673 De père en flic Comédie 2009 25 990 1 242 378 8 814 3674 La grande séduction Comédie 2003 25 293 1 197 943 7 265 9715 Les Boys Comédie 1997 16 817 1 125 192 6 101 6916 Les Boys II Comédie 1998 15 144 1 039 578 5 425 3187 Les invasions barbares Comédie 2003 24 345 913 995 5 657 0918 Les Boys III Comédie 2001 17 154 910 743 5 432 4999 C.R.A.Z.Y. Drame 2005 21 020 785 719 5 213 31210 Aurore Drame 2005 16 269 706 811 4 439 95011 De père en flic 2 Comédie 2017 20 758 683 360 5 233 67812 Les Boys IV Comédie 2005 16 046 626 489 3 923 69013 Elvis Gratton II, miracle à Memphis Comédie 1999 10 657 609 463 3 367 16014 Le déclin de l'empire américain Comédie 1986 6 875 608 170 2 760 57615 Bon Cop Bad Cop 2 Comédie 2017 21 398 602 530 4 701 00016 Cruising Bar Comédie 1989 7 947 591 620 3 086 16217 Maurice Richard Drame 2005 18 378 589 795 3 805 88918 Les 3 p'tits cochons Comédie 2007 16 707 578 168 3 957 42619 Camping sauvage Comédie 2004 14 743 574 810 3 540 00920 Horloge biologique Comédie 2005 16 019 543 361 3 592 100


2. Films présentés en programme simple seulement. Le palmarès est présenté en ordre décroissant de l'assistance.

3. Année de la première projection en salle au Québec.


Tableau 2.4.3Film1 québécois le plus populaire de l'année et son assistance, Québec, 1995-2017

Titre Genre Assistance2

de l'annéeAssistance

totale

n

1995 Liste noire Suspense 196 737 202 8431996 L'homme idéal Comédie 215 196 219 8791997 Les Boys Comédie 490 173 1 125 1921998 Les Boys II Comédie 635 009 1 125 1921999 Elvis Gratton II, miracle à Memphis Comédie 608 642 609 4632000 La vie après l'amour Comédie 458 743 458 7432001 Les Boys III Comédie 674 593 910 7432002 Séraphin : Un homme et son péché Mélodrame 854 341 1 341 6022003 La grande séduction Comédie 1 090 332 1 197 9432004 Camping sauvage Comédie 574 800 574 8102005 C.R.A.Z.Y. Drame 781 137 785 6342006 Bon Cop Bad Cop Film d'action 1 318 801 1 320 3942007 Les 3 p'tits cochons Comédie 577 762 578 0492008 Cruising Bar 2 Comédie 428 356 428 3592009 De père en flic Comédie 1 242 275 1 242 3782010 Piché : Entre ciel et terre Drame 452 918 452 9182011 Starbuck Comédie 383 685 383 8712012 Omertà Drame 294 559 295 3862013 Louis Cyr Drame 473 370 477 6462014 Mommy Drame 363 561 371 0292015 La guerre des tuques 3D Animation 350 351 387 9052016 Les 3 p'tits cochons 2 Comédie 306 399 306 3992017 De père en flic 2 Comédie 683 360 683 360


2. L'assistance est établie selon les résultats d’exploitation de l'année de référence.


46



Nous sommes les autresPhoto : Sébastien Raymond, © Productions Miraculum inc.

CHAPITRE 3

L’EXPLOITATION DES FILMSSELON LES RÉGIONS

Bon Cop Bad Cop 2Photo : Sébastien Raymond, © Productions BCBCB2 inc.

Les statistiques sur le cinéma au Québec accordent toujours une grande importance aux données régionales. Ce choix permet ainsi de suivre l’évolution de cette activité sous l’angle du développement territorial. L’observation conjuguée d’une mesure de l’offre (nombre de films présentés et nombre de projections) et de la demande (assis-tance à ces films) permet d’observer des distinctions entre les régions du Québec.


La consommation de films varie sen-siblement d’une région à une autre, et les différences dans l’offre cinéma-tographique expliquent en partie ces variations. En 2017, 88 % des films proje-tés en salle au Québec l’ont été au moins une fois dans la région administrative de Montréal ; ce pourcentage grimpe à 99 % pour les nouveautés. Les projections dans cette région représentent 30 % de l’ensemble des projections au Québec.

48



Le nombre de films présentés dans une région, particulièrement les nouveautés, dépend du nombre de salles, mais aussi du type de cinéma. Dans les régions de Montréal et de la Capitale-Nationale, la vocation de certains établissements cinématographiques est d’offrir des films indépendants et étrangers. Ceci a pour effet d’augmenter le nombre de films projetés, même si pour certains, il ne s’agit que de quelques projections. Ces deux régions sont les seules à présenter plus de 50 % des nouveautés en salle (tableau 3.1).


L’ensemble des régions connaît une hausse de l’assistance malgré que sept d’entre elles voient le nombre de projections diminuer. La hausse de l’assistance varie de + 2 %, à Montréal et dans la Capitale-Nationale, à + 19 %, dans Lanaudière. C’est la première fois en huit ans que l’assistance de Montréal progresse. Cependant, avec 28,5 % de l’assistance globale, la part des cinémas de Montréal par rapport à l’ensemble du Québec n’a jamais été aussi faible depuis 1998. En raison de leur poids, les résultats de Montréal (5,6 M d’entrées) ont une grande influence sur les résul-tats nationaux. La deuxième région en importance quant aux résultats d’ex-ploitation est la Montérégie avec 3,5 M d’entrées. Suivent la Capitale-Nationale, les Laurentides et Laval (tableau 3.2.1).

Sur cinq ans, la région de Montréal connaît la plus forte baisse (− 12 %), et le Centre-du-Québec, la plus forte hausse (+ 2 %), dans un contexte de décroissance de 8 % pour l’ensemble du Québec.

Tableau 3.1Offre1 cinématographique selon la région administrative, Québec, 2017

Films diffusés Nouveautés2 Projections

n % n % n

Bas-Saint-Laurent 169 21,9 157 30,2 15 775

Saguenay–Lac-Saint-Jean 195 25,3 175 33,7 25 888

Capitale-Nationale 416 54,0 332 63,8 71 012

Mauricie 250 32,5 228 43,8 36 324

Estrie 277 36,0 250 48,1 47 516

Montréal 679 88,2 517 99,4 283 874

Outaouais 196 25,5 159 30,6 38 809

Abitibi-Témiscamingue 155 20,1 142 27,3 15 273

Côte-Nord 109 14,2 105 20,2 8 508

Nord-du-Québec – … – … –

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 92 11,9 87 16,7 2 158

Chaudière-Appalaches 164 21,3 153 29,4 31 390

Laval 194 25,2 177 34,0 49 051

Lanaudière 212 27,5 188 36,2 46 375

Laurentides 226 29,4 197 37,9 64 841

Montérégie 320 41,6 256 49,2 178 636

Centre-du-Québec 168 21,8 155 29,8 25 867

Ensemble du Québec 770 100,0 520 100,0 941 297




Tableau 3.2.1Assistance dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017

k

Bas-Saint-Laurent 271,2 224,4 264,8 230,8 257,3

Saguenay–Lac-Saint-Jean 470,7 404,7 477,9 x 452,8

Capitale-Nationale 2 386,8 2 123,5 x x x

Mauricie x x x x x

Estrie x 767,6 858,3 810,4 834,1

Montréal 6 327,6 5 824,6 5 768,8 5 474,4 5 572,0

Outaouais x x x x x

Abitibi-Témiscamingue 242,8 204,1 236,3 208,0 235,0

Côte-Nord x x x x x

Nord-du-Québec – – – – –

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 36,3 25,7 34,5 30,1 34,8

Chaudière-Appalaches 543,8 489,4 533,1 510,3 535,7

Laval x x x x x

Lanaudière 1 050,2 898,8 976,4 894,4 1 062,1

Laurentides 1 607,1 1 348,9 1 456,7 1 364,1 1 430,1

Montérégie 3 726,3 3 310,2 3 617,6 3 356,2 3 524,4

Centre-du-Québec x x x x x

Ensemble du Québec 21 158,1 18 860,3 20 059,5 18 658,2 19 520,4


49Chapitre 3 – L’exploitation des films selon les régions

En 2017, le taux d’occupation, un indi-cateur de l’adéquation entre l’offre et la demande, augmente dans chacune des régions administratives. Il est à son plus haut dans des régions comme la Capitale-Nationale (15 %) et la Chaudière-Appalaches (13 %), et à son plus bas à Montréal (9 %) et dans les Laurentides (9 %). En cinq ans, le taux d’occupation a augmenté dans seulement trois régions : l’Outaouais, la Montérégie et Lanaudière (tableau 3.2.2).

Le prix du billet moyen se situe au-dessus de 8 $ (avant taxes) pour l’ensemble du Québec ces dernières années, mais varie d’une région à l’autre, en fonction de la demande (par exemple, succès du format 3D), mais aussi du type d’établis-sement présent dans la région. Le prix moyen tend à être plus élevé dans les régions centrales, comme la Capitale-Nationale (8,84 $) et Montréal (8,57 $), ou en périphérie des grands centres, comme à Laval (8,62 $) (tableau 3.2.4).

Tableau 3.2.2Taux d'occupation des salles de cinémas selon la région administrative, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017

n


Saguenay–Lac-Saint-Jean 11,9 10,6 12,2 11,5 11,6

Capitale-Nationale 17,6 15,7 16,3 14,7 15,1

Mauricie 10,8 9,7 10,5 9,6 10,0

Estrie 13,6 11,9 12,5 10,9 11,3

Montréal 10,0 9,1 8,8 8,4 8,6

Outaouais 9,6 10,6 11,0 9,7 10,9


Côte-Nord 17,0 12,0 14,5 11,6 12,8




Laval 12,0 10,6 11,2 10,3 11,3

Lanaudière 9,1 7,7 8,4 7,8 9,3

Laurentides 9,1 7,6 8,6 8,0 8,6

Montérégie 10,4 9,6 10,2 9,8 10,6

Centre-du-Québec 12,0 11,1 11,6 10,2 11,3

Ensemble du Québec 11,0 9,9 10,3 9,6 10,2


Tableau 3.2.3Recettes au guichet dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 2017

Recettes

$ %

Bas-Saint-Laurent 1 851 157 1,2

Saguenay–Lac-Saint-Jean 3 522 533 2,2

Capitale-Nationale x …

Mauricie x …

Estrie 5 956 979 3,7

Montréal 47 747 824 29,8

Outaouais x ...

Abitibi-Témiscamingue 1 734 346 1,1

Côte-Nord x ...

Nord-du-Québec – …

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 255 985 0,2

Chaudière-Appalaches 3 959 084 2,5

Laval x …

Lanaudière 8 182 033 5,1

Laurentides 10 919 612 6,8

Montérégie 28 638 600 17,9

Centre-du-Québec x …

Ensemble du Québec 160 190 364 100,0


50



3.3_ ORIGINE DES FILMS

Comme souligné précédemment, l’offre cinématographique se distingue d’une région à l’autre au Québec. Cette dis-tinction est encore plus prononcée quand on tient compte de l’origine des films offerts. Par exemple, 152 nouveaux films de la catégorie « Autres pays » sont pro-jetés dans au moins une salle du Québec. De ce nombre, 146 sont présentés à Montréal, 52 dans la Capitale-Nationale et entre 20 et 30 en Estrie, en Mauricie et en Montérégie. Les autres régions ont chacune présenté moins de 15 films de cette catégorie, ce qui illustre la concen-tration de la diversité de l’offre dans les deux régions centrales (tableau 3.3.1).

Tableau 3.2.4Prix d'entrée moyen1 des cinémas selon la région administrative, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017

$


Saguenay–Lac-Saint-Jean 8,36 7,92 7,69 7,81 7,78

Capitale-Nationale 8,43 8,37 8,57 8,75 8,84

Mauricie 7,53 7,20 7,22 7,51 7,61

Estrie 6,70 6,75 6,62 6,73 7,13

Montréal 8,41 8,19 8,26 8,49 8,57

Outaouais 8,24 8,14 8,13 8,26 8,24


Côte-Nord 7,58 7,41 7,03 6,84 6,79




Laval 8,34 8,18 8,29 8,63 8,62

Lanaudière 8,64 8,03 7,92 7,98 7,70

Laurentides 8,40 7,70 7,87 8,10 7,92

Montérégie 8,24 8,01 8,02 8,21 8,13

Centre-du-Québec 8,41 8,43 8,40 8,67 8,62

Ensemble du Québec 8,22 8,00 8,03 8,22 8,24

1. Prix d'entrée moyen avant taxes.


Tableau 3.3.1Nouveaux films1 diffusés selon l'origine et la région administrative, Québec, 20172

Canada États-Unis France Grande- Bretagne

Québec Autres pays

Total Part des films québécois2

n %

Montréal 23 189 67 34 56 146 515 10,9

Capitale-Nationale 14 133 63 20 50 52 332 15,1

Montérégie 4 125 52 16 36 23 256 14,1

Estrie 5 115 50 15 41 24 250 16,4

Mauricie 2 105 47 11 36 27 228 15,8

Laurentides 4 109 36 10 29 9 197 14,7

Lanaudière 3 102 34 12 26 11 188 13,8

Laval 3 114 22 8 24 6 177 13,6

Saguenay–Lac-Saint-Jean 2 95 28 7 28 15 175 16,0

Outaouais 3 105 16 6 20 9 159 12,6

Bas-Saint-Laurent 2 89 26 5 28 7 157 17,8

Centre-du-Québec 2 93 29 5 20 6 155 12,9

Chaudière-Appalaches 3 98 15 6 26 5 153 17,0

Abitibi-Témiscamingue 1 90 14 4 25 8 142 17,6

Côte-Nord 1 72 6 5 17 4 105 16,2

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 1 73 2 2 8 1 87 9,2

Nord-du-Québec – – – – – – – –

Ensemble du Québec 23 184 67 33 61 152 520 11,7


2. Les régions sont classées en ordre décroissant du total de films.



Sans surprise, dans toutes les régions, les films américains récoltent la plus grande part des entrées. Cette part oscille entre 70 % en Mauricie et 83 % pour la région de Laval. La part des films québécois, comme nous l’avons déjà dit, se situe à plus de 15 % dans toutes les régions, sauf

à Montréal (6 %) et à Laval (10 %). Avec une offre plus forte dans les deux régions centrales, c’est sans surprise que la part des entrées aux films de la catégorie « Autres pays » est au plus haut à Montréal (5 %) et dans la Capitale-Nationale (3 %) (tableau 3.3.2).

Tableau 3.3.2Assistance selon l'origine des films et la région administrative, Québec, 2017

Unité Canada1 États-Unis France Grande- Bretagne

Québec Autres pays2

Total

Bas-Saint-Laurent n 1 634 184 664 5 335 2 588 60 867 2 168 257 256

% 0,6 71,8 2,1 1,0 23,7 0,8 100,0

Saguenay–Lac-Saint-Jean n 2 722 x x x 78 016 x 452 836

% 0,6 x x x 17,2 x 100,0

Capitale-Nationale n x x x x x x x

% 0,5 74,4 5,2 2,2 15,0 2,7 100,0

Mauricie n 4 334 x 34 544 10 980 x 13 760 x

% x x x x 18,7 x 100,0

Estrie n x 594 522 x x 156 542 x 834 077

% x 71,3 x x 18,8 x 100,0

Montréal n 48 124 x x 187 912 360 242 279 551 5 572 015

% 0,9 x x 3,4 6,5 5,0 100,0

Outaouais n x x x x x x x

% 0,8 77,1 2,4 1,2 17,2 1,3 100,0

Abitibi-Témiscamingue n 1 698 173 379 3 419 2 341 52 099 2 071 235 007

% 0,7 73,8 1,5 1,0 22,2 0,9 100,0

Côte-Nord n x x x x x x x

% 0,7 79,0 1,3 1,6 16,8 0,7 100,0

Nord-du-Québec n – – – – – – –

% … … … … … … …

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine n 277 26 163 x x 7 930 x 34 806

% 0,8 75,2 x x 22,8 x 100,0

Chaudière-Appalaches n 3 341 409 340 x x 100 362 x 535 706

% 0,6 76,4 x x 18,7 x 100,0

Laval n x x x x x x x

% 0,5 83,1 2,8 2,0 9,7 1,9 100,0

Lanaudière n 7 583 824 662 27 688 14 887 177 450 9 806 1 062 076

% 0,7 77,6 2,6 1,4 16,7 0,9 100,0

Laurentides n 8 142 1 069 052 x 18 767 225 086 x 1 430 126

% 0,6 74,8 x 1,3 15,7 x 100,0

Montérégie n 22 151 2 732 551 98 135 59 600 536 492 75 489 3 524 418

% 0,6 77,5 2,8 1,7 15,2 2,1 100,0

Centre-du-Québec n x x x x x x x

% 0,6 73,5 2,5 1,4 21,3 0,8 100,0

Ensemble du Québec n 132 566 15 096 560 679 376 422 532 2 594 133 595 186 19 520 353

% 0,7 77,3 3,5 2,2 13,3 3,0 100,0

1. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.



52



L’analyse du taux d’occupation selon l’origine des films permet de mieux inter-préter le taux d’occupation global d’une région. Par exemple, le taux d’occupation des salles de cinéma dans la Capitale-Nationale est le plus élevé. L’analyse par origine permet de voir que cette région a aussi le taux d’occupation le plus élevé pour les films québécois, français, états-uniens et britanniques. La performance de la Chaudière-Appalaches, au deu-xième rang pour le taux d’occupation, s’explique par le taux d’occupation élevé pour les films du Québec et des États-Unis. À l’autre bout du spectre, le faible taux d’occupation des salles dans la région de Montréal (8,6 %) touche à la fois les films états-uniens (8,4 %) et québécois (9,3 %) (tableau 3.3.3).

Tableau 3.3.3Taux d'occupation des salles de cinéma selon l'origine des films et la région administrative, Québec, 2017

Canada1 États-Unis France Grande- Bretagne

Québec Autres pays

Total

%

Bas-Saint-Laurent 12,4 10,8 9,0 6,9 16,7 9,8 11,7

Saguenay–Lac-Saint-Jean 9,1 11,1 11,5 9,4 14,4 15,1 11,6

Capitale-Nationale 9,0 14,7 13,8 11,6 19,0 18,8 15,1

Mauricie 8,1 9,3 10,8 9,2 13,2 13,8 10,0

Estrie 6,5 10,7 10,1 10,0 15,3 13,3 11,3

Montréal 5,1 8,4 9,8 9,0 9,3 10,1 8,6

Outaouais 6,8 10,4 8,5 8,7 15,2 9,3 10,9

Abitibi-Témiscamingue 13,1 11,7 8,8 6,9 17,3 8,1 12,4

Côte-Nord 10,4 12,0 9,2 8,7 19,8 17,6 12,8

Nord-du-Québec – – – – – – –

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 8,5 11,9 5,3 7,7 18,2 2,3 12,7

Chaudière-Appalaches 9,3 12,8 7,8 8,9 15,7 9,5 13,0

Laval 5,8 11,6 7,4 9,2 11,1 10,2 11,3

Lanaudière 6,9 8,9 8,1 6,7 12,4 9,7 9,3

Laurentides 4,9 8,1 8,7 6,0 12,7 9,0 8,6

Montérégie 6,7 10,3 9,4 8,4 13,4 11,1 10,6

Centre-du-Québec 7,7 10,9 7,6 8,0 14,5 7,8 11,3

Ensemble du Québec 6,1 9,9 9,8 8,8 13,3 10,9 10,2

1. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.


InnocentPhoto : Orange Médias


3.4_ LA LANGUE DE PROJECTION

À Montréal, la part du français dans les projections passe de 34 % en 1997 à 42 % en 2005, avant d’amorcer un recul pour se situer à 37 % en 2017. Dans la CapitaleNationale, après avoir atteint un sommet de 96 % en 2010, cette part pour-suit sa tendance à la baisse et se situe à 84 % en 2017. Il faut remonter à 1997 pour avoir une part des projections en français plus basse. Dans le reste du Québec, le poids des projections en français se situe à 87 %, quelques points sous le sommet de 89 % atteint en 2011 (figure 3.4.1). La langue de projection explique, du moins en partie, des écarts entre l’exploitation des films québécois à Montréal et ailleurs au Québec. La diffusion des films québé-cois étant quasi exclusivement en français (98 % des projections), ils attirent plus dif-ficilement un public dans cette région où 63 % des projections se font actuellement dans une langue autre que le français.

3.5_ PROJECTIONS EN 3D

Les projections en 3D attirent 17 % de l’as-sistance, mais dans au moins cinq régions (les résultats de trois régions sont confi-dentiels) cette part est supérieure. Par exemple, elle atteint 25 % dans la région du Centre-du-Québec (32 % en 2016) et 23 % en Outaouais (29 % en 2016) (tableau 2.9.3). À l’opposé, c’est dans la région de la Mauricie que cette part est la plus faible, soit 7 % (tableau 3.5).

3.6_ PALMARÈS

En conclusion de ce chapitre, les palmarès des 10 films les plus populaires de chaque région illustrent la domination des films états-uniens en 2017 (tableau 3.5). Ces palmarès affichent cependant des varia-tions intéressantes. Par exemple, les deux films québécois les plus vus, Bon Cop Bad Cop 2 et De père en flic 2, sont dans tous les palmarès, sauf à Montréal, où ils occupent respectivement la 17e et la 30e position. Au total, 2 films, La belle et la bête et Détestable moi 3, sont présents dans l’ensemble des 16 palmarès régio-naux (tableau 3.6).

Figure 3.4.1Part des projections en langue française dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 1996-2017

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

%

Autres régions MontréalCapitale-Nationale


Tableau 3.5Assistance aux projections en format 3D selon l'origine des films1, Québec, 2017

3D2 Toutes les projections

Part du 3D

n %

Bas-Saint-Laurent 26 501 257 256 10,3

Saguenay–Lac-Saint-Jean 55 152 452 836 12,2

Capitale-Nationale x x 22,1

Mauricie x x 6,5

Estrie x 834 077 x

Montréal x 5 572 015 x

Outaouais x x 22,7

Abitibi-Témiscamingue 31 416 235 007 13,4

Côte-Nord x x 10,5

Nord-du-Québec – – …

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine x 34 806 x

Chaudière-Appalaches 43 692 535 706 8,2

Laval x x 23,1

Lanaudière 139 695 1 062 076 13,2

Laurentides 89 895 1 430 126 7,7

Montérégie 619 537 3 524 418 18,2

Centre-du-Québec x x 24,8

Ensemble du Québec 3 264 968 19 520 353 17,1




54



Tableau 3.6Palmarès1, 2 des films3 selon la région administrative, Québec, 2017

Rang Bas-Saint-Laurent Saguenay–Lac-Saint-Jean Capitale-Nationale

1 De père en flic 2 De père en flic 2 De père en flic 22 Le destin des dangereux La belle et la bête La belle et la bête3 Bon Cop Bad Cop 2 Détestable moi 3 Star Wars : Les derniers Jedi4 Junior Majeur Star Wars : Les derniers Jedi Bon Cop Bad Cop 25 La belle et la bête Ça Les gardiens de la galaxie vol. 26 Détestable moi 3 Bon Cop Bad Cop 2 Détestable moi 37 Star Wars : Les derniers Jedi Les gardiens de la galaxie vol. 2 Rogue One : Une histoire de Star Wars8 Cinquante nuances plus sombres Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d'histoires Ça9 Ça Le destin des dangereux Dunkerque10 Les bagnoles 3 Junior Majeur Logan

Mauricie Estrie Montréal

1 De père en flic 2 De père en flic 2 La belle et la bête2 Bon Cop Bad Cop 2 Bon Cop Bad Cop 2 Star Wars : Les derniers Jedi3 Détestable moi 3 La belle et la bête Wonder Woman4 La belle et la bête Star Wars : Les derniers Jedi Les gardiens de la galaxie vol. 25 Le destin des dangereux Le destin des dangereux Spider-Man : Les retrouvailles6 Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d'histoires Détestable moi 3 Logan7 Star Wars : Les derniers Jedi Les gardiens de la galaxie vol. 2 Détestable moi 38 Ça Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d'histoires Thor : Ragnarok9 Le bébé boss Thor : Ragnarok Blade Runner 204910 Les gardiens de la galaxie vol. 2 Logan Ça

Outaouais Abitibi-Témiscamingue Côte-Nord

1 Bon Cop Bad Cop 2 De père en flic 2 De père en flic 22 De père en flic 2 Bon Cop Bad Cop 2 La belle et la bête3 La belle et la bête La belle et la bête Détestable moi 34 Détestable moi 3 Junior Majeur Star Wars : Les derniers Jedi5 Star Wars : Les derniers Jedi Le destin des dangereux Bon Cop Bad Cop 26 Les gardiens de la galaxie vol. 2 Détestable moi 3 Les Schtroumpfs : Le village perdu7 Le destin des dangereux Star Wars : Les derniers Jedi Le destin des dangereux8 Ça Le bébé boss Junior Majeur9 Wonder Woman Ça Ça10 Le bébé boss Les gardiens de la galaxie vol. 2 Émoji le film

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine Chaudière-Appalaches Laval

1 De père en flic 2 De père en flic 2 La belle et la bête2 Le destin des dangereux Bon Cop Bad Cop 2 Star Wars : Les derniers Jedi3 Junior Majeur Le destin des dangereux Détestable moi 34 Bon Cop Bad Cop 2 Détestable moi 3 Bon Cop Bad Cop 25 Détestable moi 3 La belle et la bête Les gardiens de la galaxie vol. 26 La belle et la bête Ça Spider-Man : Les retrouvailles7 Cinquante nuances plus sombres Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d'histoires Logan8 Ça Les bagnoles 3 De père en flic 29 Votez Bougon Junior Majeur Le destin des dangereux10 Le bébé boss Émoji le film Wonder Woman

Lanaudière Laurentides Montérégie

1 De père en flic 2 De père en flic 2 De père en flic 22 Bon Cop Bad Cop 2 Bon Cop Bad Cop 2 Bon Cop Bad Cop 23 La belle et la bête La belle et la bête La belle et la bête4 Détestable moi 3 Détestable moi 3 Détestable moi 35 Le destin des dangereux Le destin des dangereux Star Wars : Les derniers Jedi6 Le bébé boss Star Wars : Les derniers Jedi Les gardiens de la galaxie vol. 27 Les gardiens de la galaxie vol. 2 Les gardiens de la galaxie vol. 2 Le destin des dangereux8 Star Wars : Les derniers Jedi Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d'histoires Ça9 Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d'histoires Le bébé boss Thor : Ragnarok10 Ça Ça Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d'histoires

Centre-du-Québec

1 De père en flic 22 Bon Cop Bad Cop 23 Le destin des dangereux4 La belle et la bête5 Détestable moi 36 Junior Majeur7 Les bagnoles 38 Pirates des Caraïbes : Les morts ne racontent pas d'histoires9 Les gardiens de la galaxie vol. 210 Le bébé boss

1. Le palmarès inclut les données d’exploitation de 2017 uniquement.

2. Le palmarès est présenté en ordre décroissant de l’assistance.



CHAPITRE 4

L’INFRASTRUCTURE D’EXPLOITATION

Junior MajeurPhoto : Christal Films Productions

L’industrie du cinéma a connu plusieurs bouleversements depuis deux décennies (ouverture de multiplexes et mégaplexes, fermeture de cinémas et de ciné-parcs, passage aux projections numériques, baisse de la fréquentation, etc.) et ceux-ci se reflètent sur l’évolution de l’infrastructure d’exploitation. Les statistiques sur le nombre de cinémas, d’écrans et de fauteuils permettent de mieux comprendre l’évolution des conditions matérielles entourant l’exploitation cinématographique et de dégager certains constats.

4.1_ NOMBRE DE CINÉMAS, D’ÉCRANS ET DE FAUTEUILS

Le nombre d’écrans de cinéma actifs est en baisse, à 707, tandis que le nombre d’établissements cinématographiques s’établit à 931 (tableau 4.1.1), soit une moyenne de 8 salles par établissement. En 10 ans, le nombre d’établissements en activité passe de 108 à 93, et le nombre d’écrans, de 767 à 707, soit une perte de 60 écrans. De 180 000 en 1975, à l’époque où la salle moyenne comptait plus de

1. Depuis 1995, le nombre de cinémas et de ciné-parcs comprend tous les établissements possédant un permis en règle de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l’année de référence. Avant 1995, ce nombre était défini par la moyenne annuelle des établissements actifs mensuellement.

56



500 places, le nombre de fauteuils total du parc cinématographique a diminué continuellement jusqu’à un plancher de 81 000 à la fin des années 1980, avant de remonter à 155 000 en 2006, puis de redes-cendre à 136 400 en 2017. En bref, depuis 10 ans, le nombre de cinémas a reculé de 16 %, le nombre de salles, de 11 %, et le nombre de fauteuils, de 8 %, ce qui confirme que les fermetures touchent sur-tout les petits établissements (figure 4.1).

La perte des ciné-parcs s’est révélée plus drastique. En 1981, le Québec comp-tait 71 écrans extérieurs répartis dans 43 cinéparcs. En 2017, il restait 13 écrans répartis dans 5 ciné-parcs en activité (tableau 4.1.1). L’édition 2013 de la pré-sente publication contient une analyse au sujet de cette contraction de l’infrastruc-ture cinématographique2.

Depuis plus d’une quinzaine d’années, la majorité des écrans se trouve princi-palement dans des multiplexes (de 8 à 15 salles) ou des mégaplexes (16 salles et plus). Parmi les 93 cinémas, 42 comptent au moins 8 écrans. Ainsi, 45 % des cinémas regroupent 73 % des écrans et 79 % des fauteuils en 2017. Par ailleurs, 32 établis-sements cinématographiques comptent 3 écrans ou moins (tableau 4.1.2).

Figure 4.1Indice du nombre de cinémas actifs1, d’écrans, de fauteuils et d’écrans par cinéma, Québec, 1975-2017

0

100

200

300

400

500

600

700

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Indice (1975=100)

Écranspar cinéma

Écrans CinémasFauteuilsFauteuilspar cinéma

1. Les cinémas actifs comprennent les cinémas possédant un permis en règle de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l’année de référence.


Tableau 4.1.1Nombre d'établissements cinématographiques actifs1, d'écrans et de fauteuils, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017 Moyenne2013-2017

n

Cinémas

Établissements 95 93 96 95 93 94

Écrans 725 716 719 715 707 716

Écrans par établissement 7,6 7,7 7,5 7,5 7,6 7,6

Fauteuils (k) 140,2 137,9 138,7 137,9 136,4 138,2

Fauteuils par écran 193 193 193 193 193 193

Ciné-parcs

Établissements 5 6 5 5 5 5

Écrans 13 15 13 13 13 13

Écrans par établissement 2,6 2,5 2,6 2,6 2,6 2,6

Cinémas et ciné-parcsÉtablissements 100 99 101 100 98 100Écrans 738 731 732 728 720 730Écrans par établissement 7,4 7,4 7,2 7,3 7,3 7,3

1. Les établissements actifs comprennent les cinémas et les ciné-parcs possédant un permis en règle de la Direction du classe-ment des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l'année de référence.


2. Benoit ALLAIRE et Claude FORTIER (2013), Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante. Édition 2013, [En ligne], Québec, Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec, tome 1, L’exploitation cinématographique, 52 p. [www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/culture/cinema-audiovisuel/stats-industrie-film.html] (Consulté le 2 mai 2018).

http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/culture/cinema-audiovisuel/stats-industrie-film.html

http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/culture/cinema-audiovisuel/stats-industrie-film.html

57Chapitre 4 – L’infrastructure d’exploitation

4.2_ CONCENTRATION DE LA PROPRIÉTÉ DES CINÉMAS

Le territoire québécois compte quatre chaînes3, soit Cineplex (21 établisse-ments), Guzzo (10), Ciné Entreprise (6) et RGFM (4) (tableau 4.2.1). Cineplex, une société publique inscrite à la Bourse, regroupe 21 % des établissements, 35 % des écrans et 39 % des fauteuils, soit plus d’écrans et de fauteuils que l’ensemble des cinémas indépendants. À elles deux, les chaînes Cineplex et Guzzo regroupent 55 % des écrans et 63 % des fauteuils du parc cinématographique québécois. Le nombre de salles par établissement est de 14 pour la chaîne Guzzo et de 12 pour Cineplex ; un résultat largement au-dessus de ceux de Ciné Entreprise (7 salles) et de RGFM (8 salles) ou des cinémas indépen-dants (5 salles). Une salle moyenne des 2 grandes chaînes compte 220 fauteuils par rapport à 158 dans les autres cinémas.

Tableau 4.1.2Nombre et caractéristiques des établissements cinématographiques actifs1, Québec, 2017

Nombre d'écrans

Nombred'établissements

Cinémas Ciné-parcs Fauteuils2 Fauteuils par écran2

n

1 7 7 – 1 355 1942 13 9 4 3 624 2013 12 12 – 4 288 1194 3 3 – 1 520 1275 9 8 1 4 751 1196 6 6 – 6 143 1717 6 6 – 7 459 1788 10 10 – 12 833 1609 5 5 – 8 213 18310 4 4 – 7 193 18011 2 2 – 4 284 19512 3 3 – 7 924 22013 1 1 – 3 884 29914 5 5 – 17 486 25015 – – – – …16 5 5 – 16 778 21017 2 2 – 7 179 21118 3 3 – 13 537 25120 1 1 – 3 638 18222 1 1 – 4 294 195

Total 98 93 5 136 383 193


2. Ces données ne s'appliquent qu'aux cinémas, en excluant les ciné-parcs.


Tableau 4.2.1Répartition des établissements1, des écrans et des fauteuils selon le réseau de cinémas, Québec, 2017

Cineplex

Cinémas Guzzo

Ciné Entreprise

RGFM Indépendants Total

n % n % n % n % n % n %

Cinémas

Établissements 20 21,5 10 10,8 6 6,5 4 4,3 53 57,0 93 100,0

Écrans 252 35,5 141 19,9 44 6,2 30 4,2 242 34,1 709 100,0

Fauteuils 52 931 38,8 33 424 24,5 8 611 6,3 4 922 3,6 36 495 26,8 136 383 100,0

Ratio écrans/établissement 12,6 ... 14,1 ... 7,3 ... 7,5 ... 4,6 ... 7,6 ...

Ciné-parcs

Établissements 1 20,0 ... ... ... ... ... ... 4 80,0 5 100,0

Écrans 2 15,4 ... ... ... ... ... ... 11 84,6 13 100,0

Places 5 880 25,4 ... ... ... ... ... ... 17 250 74,6 23 130 100,0

Ratio écrans/établissement 2,0 ... ... ... ... ... ... ... 2,8 ... 2,6 ...

Cinémas et ciné-parcsÉtablissements 21 21,4 10 10,2 6 6,1 4 4,1 57 58,2 98 100,0Écrans 254 35,2 141 19,5 44 6,1 30 4,2 253 35,0 722 100,0

1. Les établissements actifs comprennent les cinémas et les ciné-parcs possédant un permis en règle de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l'année de référence.


3. Par chaîne, il est entendu ici les propriétaires de cinémas possédant quatre établissements ou plus au Québec.

58



Le Québec compte 58 % d’établissements indépendants ; les autres établissements sont la propriété de petites chaînes4 (10 %) ou de grandes chaînes5 (32 %). Cette répartition entre les 3 types de propriétés était quasiment identique en 2000, quand le Québec comptait 148 établissements actifs. La fermeture de 50 établissements en 15 ans a ainsi touché également les chaînes et les cinémas indépendants (tableau 4.2.2).

La fréquentation des chaînes (72 % des entrées) tient à une offre plus grande de films et de projections permises par un plus grand nombre d’écrans (65 %). La présence d’établissements indépendants, plus petits, répartis sur l’ensemble du ter-ritoire québécois permet l’accès aux films pour la population vivant hors des grands centres ou de leur périphérie. En effet, les grandes chaînes concentrent leurs établissements dans les régions centrales (Montréal et Capitale-Nationale) (carte 1). D’ailleurs, la possession par les chaînes de nombreux mégaplexes dans ces deux régions permet d’y afficher une plus grande offre. Dans la Capitale-Nationale, les chaînes possèdent 43 % des établis-sements et 67 % des écrans. À Montréal, les chaînes contrôlent 60 % des établisse-ments et 87 % des écrans, une situation stable depuis 2012 (tableau 4.2.3).

4. Les petites chaînes comprennent les entreprises possédant entre quatre et neuf établissements (Ciné Entreprise et RGFM).

5. Les grandes chaînes comprennent les entreprises possédant 10 établissements ou plus (Cineplex et Guzzo).

Tableau 4.2.2Établissements cinématographiques actifs1 selon le type de propriété, Québec, 1995, 2000, 2005, 2016 et 2017

1995 2000 2005 2016 2017

n % n % n % n % n %

Grandes chaînes2

Établissements 47 33,1 57 38,5 45 35,7 32 32,0 31 31,6

Écrans 264 53,8 506 62,0 488 59,8 400 54,9 393 54,6

Écrans par établissement 5,6 ... 8,9 ... 10,8 ... 12,5 ... 12,7 ...

Petites chaînes3

Établissements 5 3,5 7 4,7 13 10,3 10 10,0 10 10,2

Écrans 22 4,5 39 4,8 86 10,5 74 10,2 74 10,3


Indépendants

Établissements 90 63,4 84 56,8 68 54,0 58 58,0 57 58,2

Écrans 205 41,8 271 33,2 242 29,7 254 34,9 253 35,1


TotalÉtablissements 142 100,0 148 100,0 126 100,0 100 100,0 98 100,0Écrans 491 100,0 816 100,0 816 100,0 728 100,0 720 100,0


2. Elles comprennent les entreprises possédant 10 établissements ou plus.

3. Elles comprennent les entreprises possédant entre quatre et neuf établissements.


Figure 4.2Part des établissements cinématographiques indépendants dans le nombre d’écrans, le nombre d’établissements et l’assistance, Québec, 1995-2017

63,4

56,854,0

58,6 58,2

41,8

33,229,7

33,7 35,1

26,7

26,623,0 24,3

27,8

0

10

20

30

40

50

60

70

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

%

ÉcransÉtablissements Assistance



Car

te 1

Loca

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017

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2018

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11 d

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AD

83).

60



Tableau 4.2.3Répartition des établissements cinématographiques actifs1 selon le type de propriété et la région administrative, Québec, 2012 et 2017

2012 2017

Chaînes2 Indépendants Total Chaînes2 Indépendants Total

n % n % n % n % n % n %

Montréal

Établissements 12 60,0 8 40,0 20 100,0 12 60,0 8 40,0 20 100,0

Écrans 169 88,0 23 12,0 192 100,0 168 86,6 26 13,4 194 100,0

Fauteuils3 37 184 86,8 5 665 13,2 42 849 100,0 37 046 85,3 6 391 14,7 43 437 100,0

Capitale-Nationale

Établissements 2 33,3 4 66,7 6 100,0 3 42,9 4 57,1 7 100,0

Écrans 30 73,2 11 26,8 41 100,0 31 67,4 15 32,6 46 100,0

Fauteuils3 7 394 81,8 1 649 18,2 9 043 100,0 7 792 83,5 1 535 16,5 9 327 100,0

Autres régions

Établissements 29 36,7 50 63,3 79 100,0 26 36,6 45 63,4 71 100,0

Écrans 280 54,7 232 45,3 512 100,0 268 55,8 212 44,2 480 100,0

Fauteuils3 56 074 63,5 32 285 36,5 88 359 100,0 55 050 65,8 28 569 34,2 83 619 100,0

Québec

Établissements 43 41,0 62 59,0 105 100,0 41 41,8 57 58,2 98 100,0

Écrans 479 64,3 266 35,7 745 100,0 467 64,9 253 35,1 720 100,0

Fauteuils3 100 652 71,8 39 599 28,2 140 251 100,0 99 888 73,2 36 495 26,8 136 383 100,0


2. Elles comprennent les établissements appartenant aux chaînes Cineplex, Guzzo, Ciné Entreprise et RGFM.

3. Ces données ne s'appliquent qu'aux cinémas, en excluant les ciné-parcs.


TuktuqPhoto : K-Films Amérique


4.3_ LES CINÉMAS DANS LES RÉGIONS ADMINISTRATIVES

Des différences notables existent entre les régions administratives selon le nombre d’établissements actifs présents sur leur territoire, mais aussi selon la moyenne d’écrans par cinéma. Cette moyenne nous renseigne sur les types d’établisse-ments implantés sur le territoire (petits cinémas, complexes, multiplexes et mégaplexes). Par exemple, les régions de Laval, de Lanaudière et de Montréal, avec respectivement 17, 11 et 10 écrans en moyenne par établissement, accueillent sur leur territoire un plus grand nombre de multiplexes que les autres régions (tableau 4.3.1). En comparaison, avec une moyenne d’écrans par établissement de quatre en Abitibi-Témiscamingue, de quatre au Bas-Saint-Laurent et de un en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, la présence de petits cinémas caractérise ces régions.

Le nombre d’établissements et d’écrans par région administrative, une fois mis en relation avec la population de ces régions, devient un des indicateurs de l’accessi-bilité au cinéma de la population locale. Sous cet angle, il existe des régions par-ticulièrement bien dotées en nombre de cinémas et en nombre d’écrans (tableau 4.3.2). C’est le cas par exemple du Bas-Saint-Laurent (3 établissements et 11 écrans par 100 000 habitants) et de l’Abitibi-Témiscamingue (3 établisse-ments et 10 écrans par 100 000 habitants). Évidemment, une évaluation adéquate de l’accessibilité au cinéma dans les régions éloignées passerait par un autre indi-cateur clé, soit la distance moyenne à parcourir pour se rendre au cinéma.

En conclusion, la baisse progressive du nombre de cinémas et d’écrans depuis le milieu des années 2000, concomitante à une tendance à la baisse de la fréquenta-tion, a conduit à une contraction du cadre physique de l’exploitation. Cependant, l’évolution des dernières années semble indiquer une certaine stabilisation du parc cinématographique québécois autour d’une centaine d’établissements. De plus, la fermeture d’établissements n’est pas venue changer la place occupée tant par les chaînes que par les cinémas indépendants.

La petite fille qui aimait trop les allumettesPhoto : Maxim Rheault

62



Tableau 4.3.1Nombre d'établissements cinématographiques actifs1, par région administrative, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017

n

Bas-Saint-LaurentÉtablissements en activité 6 6 6 6 6Écrans 21 21 20 20 21Écrans/établissements 3,5 3,5 3,3 3,3 3,5Saguenay–Lac-Saint-JeanÉtablissements en activité 5 5 5 5 5Écrans 22 22 22 22 22Écrans/établissements 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4Capitale-NationaleÉtablissements en activité 6 7 7 7 7Écrans 41 46 46 46 46Écrans/établissements 6,8 6,6 6,6 6,6 6,6MauricieÉtablissements en activité 4 4 4 4 4Écrans 27 27 27 27 27Écrans/établissements 6,8 6,8 6,8 6,8 6,8EstrieÉtablissements en activité 4 4 5 5 5Écrans 33 33 35 35 35Écrans/établissements 8,3 8,3 7,0 7,0 7,0MontréalÉtablissements en activité 19 20 21 21 20Écrans 196 197 197 195 194Écrans/établissements 10,3 9,9 9,4 9,3 9,7OutaouaisÉtablissements en activité 5 4 4 4 4Écrans 35 31 32 32 32Écrans/établissements 7,0 7,8 8,0 8,0 8,0Abitibi-TémiscamingueÉtablissements en activité 4 4 4 4 4Écrans 15 15 15 15 15Écrans/établissements 3,8 3,8 3,8 3,8 3,8Côte-NordÉtablissements en activité 2 2 2 2 2Écrans 7 7 7 7 7Écrans/établissements 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5Nord-du-QuébecÉtablissements en activité – – – – –Écrans – – – – –Écrans/établissements ... ... ... ... ...Gaspésie–Îles-de-la-MadeleineÉtablissements en activité 3 3 3 3 3Écrans 4 4 4 4 4Écrans/établissements 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3Chaudière-AppalachesÉtablissements en activité 5 5 5 5 5Écrans 26 27 29 29 29Écrans/établissements 5,2 5,4 5,8 5,8 5,8LavalÉtablissements en activité 2 2 2 2 2Écrans 34 34 34 34 34Écrans/établissements 17,0 17,0 17,0 17,0 17,0LanaudièreÉtablissements en activité 3 3 3 3 3Écrans 33 33 33 33 33Écrans/établissements 11,0 11,0 11,0 11,0 11,0LaurentidesÉtablissements en activité 10 10 10 9 9Écrans 67 66 63 61 60Écrans/établissements 6,7 6,6 6,3 6,8 6,7MontérégieÉtablissements en activité 18 17 17 17 16Écrans 154 147 147 147 140Écrans/établissements 8,6 8,6 8,6 8,6 8,8Centre-du-QuébecÉtablissements en activité 4 3 3 3 3Écrans 23 21 21 21 21Écrans/établissements 5,8 7,0 7,0 7,0 7,0

Ensemble du QuébecÉtablissements en activité 100 99 101 100 98Écrans 738 731 732 728 720Écrans/établissements 7,4 7,4 7,2 7,3 7,3



Tableau 4.3.2Nombre d'établissements cinématographiques actifs1 par 100 000 habitants2 selon la région administrative, Québec, 2013-2017

2013 2014 2015 2016 2017

n

Bas-Saint-LaurentÉtablissements en activité 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0Écrans 10,4 10,5 10,0 10,0 10,5Saguenay–Lac-Saint-JeanÉtablissements en activité 1,8 1,8 1,8 1,8 1,8Écrans 7,9 7,9 7,9 7,9 8,0Capitale-NationaleÉtablissements en activité 0,8 1,0 1,0 0,9 0,9Écrans 5,7 6,3 6,3 6,2 6,2MauricieÉtablissements en activité 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5Écrans 10,1 10,1 10,1 10,1 10,0EstrieÉtablissements en activité 1,3 1,3 1,6 1,5 1,5Écrans 10,4 10,3 10,9 10,8 10,7MontréalÉtablissements en activité 1,0 1,0 1,1 1,0 1,0Écrans 10,0 10,0 9,9 9,7 9,5OutaouaisÉtablissements en activité 1,3 1,0 1,0 1,0 1,0Écrans 9,2 8,1 8,3 8,2 8,1Abitibi-TémiscamingueÉtablissements en activité 2,7 2,7 2,7 2,7 2,7Écrans 10,1 10,1 10,1 10,1 10,1Côte-Nord3

Établissements en activité ... ... ... ... ...Écrans ... ... ... ... ...Nord-du-QuébecÉtablissements en activité ... ... ... ... ...Écrans ... ... ... ... ...Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine3

Établissements en activité ... ... ... ... ...Écrans ... ... ... ... ...Chaudière-AppalachesÉtablissements en activité 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2Écrans 6,2 6,4 6,9 6,8 6,8LavalÉtablissements en activité 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5Écrans 8,1 8,1 8,0 7,9 7,8LanaudièreÉtablissements en activité 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6Écrans 6,7 6,7 6,6 6,6 6,5LaurentidesÉtablissements en activité 1,7 1,7 1,7 1,5 1,5Écrans 11,5 11,2 10,6 10,1 9,8MontérégieÉtablissements en activité 1,2 1,1 1,1 1,1 1,0Écrans 10,3 9,7 9,7 9,6 9,0Centre-du-QuébecÉtablissements en activité 1,7 1,2 1,2 1,2 1,2Écrans 9,6 8,7 8,7 8,6 8,6

Ensemble du QuébecÉtablissements en activité 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2Écrans 9,1 8,9 8,9 8,7 8,6


2. Les données sur la population du Québec proviennent du tableau Estimation de la popu-lation des régions administratives, 1er juillet des années 1986 à 2017 (découpage géogra-phique au 1er juillet), Québec, accessible sur le site Web de l'Institut de la statistique du Québec. [www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/structure/ra-total.xlsx] (Consulté le 10 mai 2018).

3. Cette région comptant moins de 100 000 habitants, aucune donnée n'a été inscrite pour le nombre d'établissements en activité et le nombre d'écrans.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communica-tions du Québec.

http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/structure/ra-total.xlsx

Réalisée par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec de l’Institut de la statistique du Québec, avec la collaboration des exploitants de salles de cinéma et d’institutions impliquées dans l’activité cinématographique, cette publication réunit les renseignements et les analyses nécessaires pour prendre la mesure de l’exploitation cinématographique dans les salles de cinéma au Québec.

Cette vingt-cinquième édition présente les résultats d’exploitation de l’année 2017 ainsi que les analyses requises afin de comprendre l’évolution de cette activité. Le site Internet de l’Observatoire permet de consulter les tableaux détaillés.

Cette publication permet au grand public, grâce à la pertinence des analyses, de bien saisir les enjeux de l’exploitation cinématographique au Québec.

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