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Steezy un Dj prometteur

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Steezy un Dj prometteur

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2 22 mars 2012No 601

C’EST LEUR ANNIVERSAIRE

Mercredi 21 marsRonaldinho (Footballeur), Timothy

Dalton (Acteur), Kevin Federline (Danseur), Matthew Broderick (Acteur), Fabiola Etien-ne, Rosie O’Donnell (Actrice), Rachelle Jean-François, Ayton Senna Da Silva (Pilote), Gary Oldman (Acteur), Eddie Money (Chanteur/musicien), Florenz Ziegfeld (Producteur), Modest Mussorgsky (Compositeur).

Jeudi 22 marsReese Witherspoon (Actrice), Elvis Stojko (Sportif ), Matthew Modine (Ac-

teur/Réalisateur), Louis Jeune Nancy, Stephanie Mills (Chanteuse), Lena Olin (Actrice), Bob Costas (Présentateur), Andrew Lloyd Webber (Compositeur), James Patterson (Ecrivain), George Benson (Chanteur/musicien), Marvin Yagoda (Entrepreneur), William Shatner (Acteur).

Vendredi 23 marsMichelle Managhan (Actrice/model), Keri Russell (Actrice), Mikelida Pierre

(Ecrivain), Chaka Khan (Chanteuse), Roger Bannister (Sportif ), Wernher Von Braun (Célébrité).

Samedi 24 marsGabrielle Dorsonne (Animatrice), Peyton Manning (Sportif ), Alyson Hanni-

gan (Actrice), Sharon Corr (Musicienne), Annabella Sciorra (Actrice/productrice), Mark ‘The Undertaker’ Callaway (Lutteur), Louie Anderson (Comédien), Alan Sugar (Homme d’affaire), Steve McQueen (Acteur), Lawrence Ferlinghetti (Ecrivain).

Dimanche 25 marsElton John (Chanteur), Danica

Patrick (Sportive), Sheryl Swoopes (Sportive), Sarah Jessica Parker (Actrice/productrice), Paul Miles (Chanteur/Musicien), Bonnie Be-delia (Actrice), Paul Michael Glaser (Acteur), Aretha Franklin (Chan-teuse), Anita Bryant (Chanteuse), Gloria Steinem (Journaliste/pro-motrice).

C’est aussi leur anniversaireStéphane Gilles, Lamarre

Coimin, Stephanie Chachou Girls, Pilou D’Haïti, La Belle Amandine, Evolisyon Saint Marc, Olkina Vante, Ejay Jeune, Délouis Cherna.

Stanley Dany Pierre né le 23 mars

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

REDACTEUR EN CHEFStéphanie ANDRÉ

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONRosemond LORAMUSJoël FANFANWendy SIMONAceline RENEDimitry Nader ORISMAToussaint Jean François TOUSSAINTGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREDuckenson LAZARDMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée Décembre

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEPhotographesFrédérick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEU

Publicité: 3782-0905 / 3782-0893Rédaction: 3456 1920

Agenda du week-endPour Insertion

Phone: 3922-3006E-mail : [email protected]

MERCREDI 21 MARS 2012-Jusqu’au 31 mars « rétrospectives :

Sotigui Kouyate » (Fokal) -Lecture, spectacle « Bicentenaire » de

Lionel Trouillot (Fokal) entrée sur invita-tion

-Kayel (Quartier latin) De : 7 hres pm à 9 hres pm

JEUDI 22 MARS 2012-JEDI MIZIK (IFH) Dès : 7 hrs pm-Ciné-Corner (Fokal) Dès : 2 hres pm-Friday night avec Dj Rock et Dj Stuba

(Club nin9, ex TazRock) Dès : 10 hres pm-Claude Carré (Café Place St Pierre)

Dès : 7 hres pm -Ram (Hotel Oloffson) Dès : 9 hres pm

VENDREDI 23 MARS 2012-Jusqu’au 31 mars Festival Kont

anba tonèl thème : conter l’imaginaire du monde : invités : Mimy Barthélemy, Benzo, Paula Clermont Péan (Fokal)

-Ju Kann (Press Café, rue Rigaud, P-ville) Dès : 9 hres pm

Afrikanation (Garden Studio) Dès : 9 hres pm

SAMEDI 24 MARS 2012-Espace Tim Tim timoun avec ‘Planch

sou do’ (Fokal) Dès : 10 hres am-Projection -débat ‘général Idi Amin

Dada’(Fokal) Dès : 4 hres pm -‘Slam session’ vente signature du

recueil de poésies intitulé « Lanvè » de Jameson Siglena (Centre Culturel Araka, 230, rue de l’enterrement) De : 10 hres

am à 4 hres pm Info : 4724-8965

DIMANCHE 25 MARS 2012 -Pastè Blaze, Brothers Posse,

Vwadèzil, Avivex Crew…ect (La Piscina) Dès : midi

-T-US présente ‘Men Louwanj’ avec Tecknonvox, XMizik, Chwazi, Prodige, Printemps Erickson, Angels Family (Eglise Sur le Rocher) Dès : 4 hres pm

Le challenge s’annonce difficile et intéressant pour le samedi 19 mai pro-chain, car, cette année, il y aura encore deux festivals en Floride. L’un dans le sud, Haitian Compas Festival, l’autre dans le nord, Al Haitian Festival, à Fort Lauderdale.

Absent à la fête l’année dernière après leur mésentente avec l’équipe de Noël & Cecibon dont Rodney Noël, qui a eu à déclarer, dans une interview exclusive qu’il nous avait accordée le jeudi 24 mars 2011, que non seulement

T-Vice ne prenait plus part à la 13ème édition du festival mais aussi, que le groupe est exclu pour toujours de Compasfest.

Cette année encore, suite à son exclusion à ce festival, T-Vice annonce qu’il prendra part à celui d’en face, Al Haitian Festival.

L’annonce a été faite le vendredi 16 mars 2012 dernier par Roberto Martino sur sa page Facebook. « C’est confirmé ! Rigwaz la, chanpyon an sera le 19 mai 2012 à Al Haitian Festival à Fort Lauder-dale. Nous prévoyons un spectacle fou aux côtés de Rick Ross, Gra-cia Delva et autres », a déclaré Roberto Martino.

Beaucoup de gens pensent que la présence de Vice2K, de Mass Konpa de Gracia Delva et de Rick Ross notamment représentent un bon coup pour Al Haitian Festival.

Rappelons qu’il y a environ une semaine de cela, Roberto Martino avait dé-claré qu’il ne participerait à ce festival, car il ne voulait pas être en face de celui de Rodney Noël, pour avoir beaucoup contribué à son succès pendant plu-sieurs années. sRoberto avait aussi révélé qu’ils ont été approchés à plusieurs reprises par l’équipe de Compasfest en vue de retourner et de participer au festival le 19 mai prochain, ce qu’il avait refusé tout en rappelant que Rodney Noël avait agi avec émotion quand il avait déclaré qu’il ne veut plus travailler avec T-Vice.

A côté de la participation de T-Vice au festival, la bande à Roberto Martino animera l’After Party avec Mass Konpa de Gracia Delva le 20 mai 2012 à Laba-dee Night Club.

Gilles Freslet ([email protected])

T-Vice change de festival

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322 mars 2012No 601

Buzzpar Daphney Valsaint

Havana Guitar Night rend hommage à Rodrigue Millien

Havana Guitar Night organise une soirée d’hommage à Rodrigue Millien à Mango Lounge le jeudi 29 mars 2012. L’interprète de « Nese-site », qui a de sérieux problèmes de santé en ce moment, nécessite un support autant émotionnel que matériel. Cette soirée d’hommage se veut porteuse des deux. Elle réunira sur la même scène de nom-breux artistes dont Bélo, B.I.C, Jn Jn Roosevelt, Stanley Georges, T-Jo Zenny, Jude Jean, Wanito, Queen B, Simondy Jean, Rachelle Ange et Simondy Alexa.

3e édition du Festival « Kont anba tonèl »

La troisième édition du Festi-val « Kont anba tonèl » se tiendra du 23 au 31 mars. L’événement se déroulera autour du thème « Conter l’imaginaire du monde » et offrira une dizaine de représen-tations de contes ponctuées de shows de troubadours, un espace pour enfants et un spectacle de musique. Le festival, qui s’ouvrira officiellement à l’Institut français d’Haïti, accueillera pour la première fois la conteuse franco-haïtienne de renommée internationale Mimi

Barthélemy, le conteur guadeloupéen Benjamin Moïse dit Benzo et un conteur des Gonaïves, Galiote St-Louis. Une série de représentations se tiendront respec-tivement à la Fokal, à l’Institut français d’Haïti et à Alvarez Resto Club avec des conteurs tels que Paula Clermont Péant du « Centre culturel Pye Poudre », Johnny Zéphirin et Chelson Ermoza de Foudizè Théâtre. Le festival se terminera le sa-medi 31 mars par un spectacle de Wanito à la Fokal.

Charlin Christong Bateau rem-porte la finale du Concours podium écoliers

La grande finale du concours de chants Podium Ecoliers s’est tenue ce 18 mars à Le Villatte. Charlin Christong P. Bateau a remporté la victoire. Il ira donc représenter Haïti à « Défis Lycéens », un concours de chants intercaraïbes en Gua-deloupe, du 28 au 31 mars 2012. Ariette Jean-Louis s’est retrouvée en deuxième position, suivie de Dayana Hansia Mer-cier, Erickson Printemps et Stéphania Octavius respectivement 3e, 4e et 5e.

Ayiti Deploge célèbre encore les femmes

Ayiti Deploge donne rendez-vous à Garden Studios le mercredi 28 mars 2012 pour clôturer le mois de mars avec un ul-time hommage aux femmes. Dénommée Women’s Month Celebration, cette soirée

sera animée par des artistes féminins tels que Queen Bee, Renette Désir, Fatima, Rutshelle Guillaume, Vanessa Désiré, Annie Alerte, entre autres.

Les rappeurs Jeneral Killa et Zizirit Klik sortent un mixtape

Les rappeurs Jeneral Killa et Zizirit Klik, qui évoluent en Floride, publient cette semaine « Nou Aji Vit », un mixtape comportant quatorze titres. Sur cette oeuvre, ils bénéficient de la participation de nombreux artistes dont Master Sun, Sophonie, Trinity, ATF, Nello Swaggz et aussi Waka Flocka, un rappeur américain de renommée internationale.

Un Easter Party avec T-ViceLe groupe T-Vice, qui est sorti victo-

rieux des joutes carnavalesques, invite les fans à venir célébrer les fêtes de Pâques au bord de la mer. La bande à Ro-berto donne donc rendez-vous au public à Wahoo Bay le 7 avril 2010 pour une animation dont elle est la seule à détenir la recette.

Diana de King Posse remixéLes groupes King Posse et Team Lò-

bèy se sont mis ensemble pour enregis-trer un remix de Diana, un ancien succès de King Posse. Sortie peu après le décès tragique de la princesse Diana en 1997, cette chanson a contribué à l’ascension fulgurante de King Posse. Le remix, qui est sorti au cours du week-end écoulé, n’a peut-être rien d’extraordinaire, mais au moins a-t-il le mérite de ressusciter cet ancien hit.

En 2006, le Tabou Combo, fierté haïtienne, débarque dans nos murs pour performer au fameux Festival de Musiques qui s’est tenu à Jacmel. Fidèle à sa tradition, le groupe a livré une prestation sans faute, mais un artiste a brillé par son talent et sa jeunesse, Mr RJ, de son vrai nom Robenson Jean Baptiste, le plus jeune du groupe, appelé à remplacer le cé-lèbre percussionniste, Herman Nau.

Quelques mois plus tard, c’est au sein de Strings que nous retrouvons Mr. RJ, qui tient les baguettes en lieu et place d’un autre grand percussion-niste, Joël Widmaier. Là, nous avons compris que ce jeune homme était vraiment un artiste de haut calibre, car évoluer au sein du Tabou Combo et de Strings n’est pas permis à n’importe quel musicien. Ce qui nous a conduits à fouiner dans la vie, la carrière de cet artiste.

Plus qu’un percussionniste, RJ est un multi instrumentiste. Il manie presque tous les instruments connus et non moins bien que la batterie, sur laquelle tous le jugent excellent. Les talents de RJ sont vraiment mis à nu

sur son premier album solo, titré « I’m a freak », projet musical sur lequel il est chanteur et le seul instrumentiste. Les titres « I’m a freak » et «On fire» font le buzz sur les ondes américai-nes.

Sympathique et réservé, RJ, origi-naire de Kenscoff, résidant à Connec-ticut, est probablement le musicien haïtien qui a su mieux intégrer le monde musical international. Son cv est plus qu’impressionnant. Après avoir offert ses services à Wyclef Jean, Emeline Michel, Beethova Obas…, on le retrouve aux côtés de Ziggy Marley, John Legend, Diana Ross, Tito Puente (décédé), Keri Hilson, Josh X, Carlos Santana, Ne-Yo, Styles P, Red Cafe et Jadakiss, avec lequel il est en train d’enregistrer une chanson bilin-gue (créole, anglais) sur la situation en Haïti.

L’artiste débarque bientôt en Haïti pour une tournée qui lui permettra de lier contact avec ses compatriotes. Ticket Magazine vous tiendra infor-més!

Richarson Dorvil

Mr. RJ, l’haïtiendu World Music Industry

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4 22 mars 2012No 601

Djasmy Chevelin Pierre est illustrateur. A part qu’il a eu son diplôme d’architecte de l’Université Quisqueya, il a pratiquement fait de

l’illustration toute la vie. Approchant sa quarantaine, une longue et belle carrière dans le domaine définit quelque peu son profil. Cela s’ajoute son grand talent, qui deviendra par la suite son métier.

Chevelin commence à travailler tout jeune aux Éditions Deschamps ; il a illustré la grande majorité des manuels scolaires édités là-bas : Youpi ! je sais lire, Vive les maths, la collection des Histoire de mon pays Haïti, laquelle il a entiè-rement retravaillée, entre autres ; ainsi que des livres de littérature jeunesse d’EDITHA dont La légende de Quisqueya, Janpi, etc. ; sans oublier d’autres projets avec des ONG de la place qui portent sa touche. Marié depuis 2009 à Sandra Cériné Pierre, qui elle-même est médecin et photographe amateur avec beaucoup de talent, il est installé maintenant à son propre compte, Chevelin Illustration, tout en ayant en parallèle le plan de monter

un atelier d’illustration, Car, assurer la pé-rennité est une tâche qu’il prend à c�ur.

L’homme et son destinDjasmy est comme ceux à qui la

chance sourit. Son aventure commence quand à l’âge de 3 ans, ses parents lui of-frent un piano. Il m’affiche aucun intérêt pour l’instrument. Voyant son désinté-ressement évident, ceux-ci décident de lui offrir un cahier et des crayons pour le dessin. Là, il ne se fait pas prier et se met aussitôt à gribouiller toutes sortes de formes. Depuis, il n’a jamais lâché son crayon. Plus il grandit, plus sa passion pour le dessin se développe, et plus son talent se confirme. C’est au collège Juvé-nat des frères du Sacré-Cœur, à Carrefour, qu’il se fait remarquer pour la première fois. Grâce à la participation du collège, il gagne trois ans de suite le concours de dessin que la maison Henri Deschamps organisait chaque année. La troisième fois, il est en classe de 3e et ne doit avoir que 15 ans. Ayant déniché ce trait de crayon de maître, les responsables du concours ne comptent pas le lâcher de si

Djasmy Chevelin Pierre Métier: illustrateur

tôt. C’est ainsi que dès le secondaire Che-velin travaille chez Deschamps. Après la philo, pendant qu’il est là-bas, il entame des études en architecture à la faculté de génie de l’Université Quisqueya. En 2008, il obtient son diplôme et décroche des contrats. Même s’il trace des plans de maisons, sa seule passion reste le dessin. Il finira par abandonner l’architec-ture pour s’adonner complètement à sa passion.

L’ambition pour boussole, le beau comme credo

Au fil des ans, Djasmy se perfectionne en apprenant les techniques de dessin professionnel. Dès le moment où il dé-cide de faire de l’illustration son métier, il comprend qu’il faut qu’il y excelle comme dans tout ce qu’il entreprend dans sa vie. S’il n’a jamais fait d’études en art à proprement parler, il suit des cours de dessin publicitaire par corres-pondance à l’Éducatel, des séminaires en communication visuelle à Montréal, du cartooning à ICS, et une formation en illustration pour littérature jeunesse

avec Véronique Tadjo, une spécialiste du genre. Grâce à ce cheminement, Chevelin a pu développer sa touche personnelle. Le beau a une place prépondérante dans ses œuvres. « Il arrive qu’un client me commande une illustration pour une histoire se déroulant à Cité soleil. Je m’arrange de telle sorte à présenter la Cité sous un meilleur jour. « Illustrer le beau même dans la laideur », voilà ma devise. Pas pour masquer la réalité, mais pour donner de l’espoir. » En dehors de cela, Djasmy est très ambitieux. Après ses différentes formations, son principal but alors a été de conquérir l’internatio-nal. « Le fait que l’illustration n’était pas perçu comme un métier rentable et à part entière, les gens portaient préjudice à tous ceux qui le pratiquaient et ne concevaient pas qu’un homme choisisse de vivre de son crayon. Je me suis alors dit qu’il fallait que je cherche à conquérir le marché international d’abord avant de me faire connaître ici. » C’est là une gran-de ambition qui lui servira en tout temps de phare. Djasmy finira par atteindre son but quand il est contacté par des éditions canadiennes, américaines et des ONG pour des projets. Ces derniers respectent son travail et cherchent de plus en plus à collaborer avec lui. Ici, Djasmy com-mence vraiment à être connu ; on lui doit les illustrations du journal Chimen Lakay de l’OIM, du site Manman Pemba, qui est une référence en matière de spectacles, et la page illustrée du magazine N.B. A présent, il gagne bien sa vie ; si bien qu’il n’est plus à plein temps à Deschamps depuis 2009, n’y travaille qu’en tant que consultant et a pu s’installer à son propre compte.

Pourtant l’illustrateur a connu bien des déboires, et s’est « cassé les dents » à plusieurs reprises, pour reprendre ses propos. « Il arrivait que des gens se soient carrément mis en travers de mon che-min. Je me suis cassé les dents, et il a dû parfois revenir sur mes pas. Mais jamais je n’ai envisagé de baisser les bras. Je suis quelqu’un d’obstiné, avec une forte vo-lonté. Ce qui m’assure encore c’est mon talent. J’ai consenti des sacrifices en vue de me former ; je peux dire que mainte-nant je possède un patrimoine immaté-riel et que ma persévérance commence à payer. Je ne regrette rien. » Une façon de dire que si le choix était à refaire, il n’hésiterait pas une seule seconde.

Assurer la relève, une question d’honneur

Maintenant, Djasmy a de grands rêves et beaucoup de projets. L’un d’eux est de faire en sorte qu’il y ait une relève. A ses

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522 mars 2012No 601

débuts, Guy Constant, qui fut illustrateur senior à Deschamps, lui a montré la voie et l’a beaucoup aidé. Et c’est pour cela qu’il se sent dans l’obligation de continuer cette première initiative. « Mainte-nant, je n’ai plus de patron sinon moi-même. Puisque je suis libre comme le vent, et que je n’ai pas besoin de travailler pour une tendance ; disposant relativement de plus de temps libre aussi, je veux investir une partie de ce temps à encadrer des jeunes talents prometteurs, en mettant sur pied un atelier d’illustration. Je com-mencerai avec les petits âgés entre 6 et 7 ans. Je veux leur donner leur chance, comme j’ai eu la mienne, mais en commençant un peu plus tôt. »

Si de nos jours faire de l’illustration est un métier à part entière, que des jeunes comme Teddy Kesser Mombrun (les caricatures de Le Nouvelliste) ou Jerry Boursiquot (les affiches publicitaires avec caricatures) sont reconnus pour leur talent et leurs travaux, c’est grâce au combat que Djasmy et des aînés avant lui ont mené. Après avoir fait en sorte que le métier d’illustration émerge, que la voie soit ouverte à d’autres comme à son frère Ralph Pénel Pierre également illustrateur et à l’origine des Frères Lobo, voilà qu’à présent l’artiste tient à garantir l’avenir de ce nouveau champ et l’ouvre à tous ceux qui veulent s’y lancer, aussi bien qu’ « Haiti is open for business » et appelle à l’investissement. Il s’agit là d’une action qui honore Djasmy Chevelin Pierre. Souhaitons-lui beau-coup de succès.

Péguy F. C. [email protected]

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6 22 mars 2012No 601

Festival du film Arnold Antoninà Le Villate, le 14 mars 2012

Vibrationà Mango Lounge

Arnold Antonin sous les regards admiratifs de ses confrères et amis

Arnold est ravi, on l’honore!Syto Cavé était là aussi Ti Rat et ses parents!

Franketienne et Gracia Delva, beau

couple!!!

3 jolies Tickettes! Rachad Taleb et Michael Dodard, les djs de la soirée

Un des invités de la soirée

Medam yo fè kenken! Team Lòbèyyyyyyyyyyy represent !!!!

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722 mars 2012No 601

Dans un panachage de satires et d’humour, la mise en scène de Patrice Daniel Fréderic sera le

vigile qui s’oppose à la décrépitude de notre système éducatif. Il ne faudra que 150 minutes d’horloge au président de la Compagnie de Théâtre « AMI », à travers son drame social interprété par de jeunes acteurs ayant fait leurs études au Collège Saint-Pierre, pour mettre à nu les trafics d’influences exercées par certains direc-

teurs d’écoles.La trame principale de « Les Démas-

qués », pièce de théâtre que joueront pour la deuxième fois les comédiens de la Troupe de Théâtre AMI, se déroule autour de la vie de M. Baussan, un direc-teur d’école dont les rapports immoraux avec ses élèves ne se comptent plus. Mis à part le sujet principal traitant des rapports hors-normes existants entre res-ponsables d’écoles et élèves, monsieur

Patrice Daniel Frédéric, responsable de la section culturelle au collège Saint-Pierre, profite de sa mise en scène pour pointer du doigt les multiples failles qui jonchent notre système éducatif.

Les intéressés pourront toujours retirer leurs billets au Collège Saint-Pierre au prix de 500 gourdes, afin d’avoir accès à ce spectacle qui devra avoir lieu le dimanche 25 mars 2012 à l’auditorium du Collège Sainte-Rose de Lima (avenue

«Les démasqués »Pour démasquer les vices de notre système éducatif

John Brown, Lalue) à compter de 4 h de l’après-midi. Le rire ainsi que la médita-tion profonde seront savamment mélan-gés afin de vous permettre de démas-quer les démons qui cherchent à dérailler le train de notre système éducatif, qu’on accuse déjà depuis trop longtemps de rouler à deux vitesses.

Duckenson Lazard

C’est la saison pascale ! Et nous revoilà au pied de la croix (des sacrifices). Cet instant où tout un chacun se remet aux rites du carême est un moment d’abais-sement, de repentance et de plénitude. Pris dans cet élan, le groupe The Prea-chers, en marge de la fête de Pâques, profite de cette opportunité pour passer en revue, à travers « Mirak », son nouveau clip mis en ondes la semaine écoulée, les prodiges du Christ.

Placé en huitième position sur l’album « Men Bon Louwanj » sorti en nombre 2009, ce texte musical de Valéry O. Orisma, en 5 minutes, témoigne les

The Preachers prône les « Mirak » du Christ

bienfaits, l’amour, et les promesses incomparables de l’Eternel. D’où ce tube tourné au Palais Municipal de Delmas, puis en divers endroits de la capitale, met en évidence les talents des chanteurs et rappeurs Simon Pierre, Jethro Bercier et Valéry O. Orisma.

En attendant la sortie du deuxième opus, ces messagers dévoués à apporter la bonne nouvelle au-delà des frontières travaillent sans relâche, et promet sous peu le vidéoclip « Men Bon Louwanj », la pièce maîtresse de cet album.

Dimitry Nader Orisma

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8 22 mars 2012No 601

Steezy, présente-toi aux lecteurs de Ticket !

Je salue les lecteurs tout en remer-ciant le magazine pour cette oppor-tunité. Je suis Stanley Bertrand, aussi connu sur le pseudonyme de DJ Steezy, âgé de 29 ans. Je viens d’une charmante famille composée de quatre enfants : mes deux frères, ma sœur, sans oublier mes parents, bien sûr (rires). Cela fait plus d’une année depuis que j’ai épousé une très jolie, compréhensive et intelligente femme, elle répond au nom de Su-Yen Simon Bertrand. J’ai étudié la gestion des PME et actuellement j’étudie le marke-ting et la communication. Ne pouvant me défaire des menottes de ma passion, j’ai aussi entamé des études en ingénie-rie de son. Donc cela fait de moi un DJ/Producteur, planificateur d’événements, concepteur graphique et un spécia-liste en marketing. Je connais les bases de certains instruments tels la guitare

(solo et basse), le piano et le keyboard. Sans jamais me lasser, je cherche quoti-diennement à me former davantage, à apprendre de la vie et à comprendre bien des choses. Je déteste la violence, une attitude que certains considèrent comme une lâcheté, mais je vois ça comme une sagesse innée. J’aime tout le monde au point d’en souffrir. Je hais l’hypocrisie, je suis très direct et même trop des fois.

Quand et comment as-tu commen-cé avec la musique ?

J’ai fait connaissance avec le musi-que dès mon jeune âge. J’avais cinq ans quand je suis monté sur une scène pour la toute première fois de ma vie. C’était à l’occasion d’un concert de chanteur Lionel Benjamin, au REX Théâtre, où tous les enfants désireux de chanter étaient bienvenus. Chose drôle, puisque c’est l’un des rares souvenirs que ma mémoire garde de cet âge. Mikaben faisait aussi

partie des enfants sur le stage. Qui aurait cru qu’après 24 ans il serait l’un des meilleurs artistes haïtiens (rires). Mika représente un de mes artistes préférés. Ce jour-là, j’ai reçu un disque dédicacé du Père Noël Haïtien pour ma bravoure. Cette flamme qui brûlait en moi pour la musique n’a cessé de s’aviver durant mon enfance et mon adolescence en écou-tant des artistes et groupe comme Bob Marley, Yanni, Brother’s Posse, Mika, Kiko, Fullbass, Fugees, Million Code, Tupac, et T-Vice. Ce dernier groupe m’a donné l’envie d’apprendre à jouer de la musique T-Vice est un groupe pour qui je cultive un amour fou, je suis un de ses « Fanatik Malaaaad ». Je chantais chaque jour des musiques de Bob, dont «Africa Unite», ma préférée. Mon grand frère, Michel Jr Bertrand, aussi connu sur le nom de «Black Chizzo», est un musicien/produc-teur très talentueux, spécialiste du piano/keyboard. J’étais encore en primaire

quand il m’a appris mes premières notes, un solo du chanteur Larose baptisé « Missile 727 ». Malgré tout je ne suis pas attaché au piano, je voulais être un guitariste de préférence, je voulais être comme Roberto Martino, Carlos Santana, Didi Santana. Je me suis acheté une gui-tare quand j’avais 18 ans, j’ai commencé à prendre des cours de solfège. Un jour, en conversant avec David Dupoux à l’université Quisqueya où l’on a fait nos études, il m’a dit s’il devait apprendre à jouer un instrument, il ne choisirait plus le piano mais la guitare basse, parce qu’il est rare de trouver un bon bassiste en Haïti. J’ai suivi son conseil et j’ai com-mencé à jouer à la guitare basse. « Boule Bass », l’ex-bassiste de Toxic, était mon professeur. Mon frère Ralph a hérité de ma guitare solo et en a fait bon usage. J’ai été deuxième chanteur et bassiste dans un groupe de compas qui n’a pas fait long feu. Peu de temps après j’ai in-tégré WEST-I, qui faisait autre chose que le compas. C’était premièrement du hip-hop, de la musique électronique, il fallait seulement un ordinateur et des samples de sons pour faire de la musique. Ça m’a tenté et je suis devenu « beat maker ». J’ai produit une musique pour G-Dolph, qui avait été au « Konkou Chante Nwèl » ; j’ai aussi produit des musiques pour MC de West-I dont « Ouve ko w’ », qui a été un hit national. J’étais content d’entendre que Mikaben, mon artiste préféré, chan-ter sur mon instrumental. Cette volonté de vouloir connaître et faire davantage dans le monde musical m’a poussé vers le «DJing».

Comment es-tu devenu DJ? Ma passion a toujours été autour de

l’électronique, télé, radio, jeux vidéo, etc. L’ordinateur est l’une des meilleures inventions de l’homme, pour moi. A 14 ans, on a eu notre premier ordinateur à la maison. Je faisais bon usage en tant que designer « Natural Design ». Près de trois ans plus tard, j’ai eu l’envie de faire autre chose que le design : c’est à ce moment que j’ai commencé à faire du DJ, et j’étais toujours accompagné d’un ami de longue date, qui est également un ca-marade de classe, Stanley Desmarais. On utilisait un Media player et un Winamp comme premiers logiciels. On arrivait à animer des soirées Compas/Zouk de la sorte jusqu’au jour où j’ai découvert un software plutôt professionnel : le BPM. A cette époque, j’avais comme modèle et guide deux autres camarades de classe (Madmix et DJ Roger), qui sont mainte-nant des DJs très connus. Dj Roger m’a donné mon premier livre de DJ, qui m’a été très utile. J’ai laissé tomber à 18 ans pour entamer mes études universitaires. Entre-temps, je continuais à apprendre à jouer à la guitare (solo et basse). J’ai recommencé en 2006 avec un de mes meilleurs amis que je considère comme un frère, Eddy Antoine Junior. J’ai encore laissé tomber pour recommencer officiel-lement en 2008 mais de façon profes-sionnelle.

D’où vient ton surnom « Steezy »?Quand j’ai commencé à faire du DJ à

l’âge de 17 ans, j’avais comme surnom « Funkymix ». Quand j’ai officiellement recommencé en 2008, j’ai réalisé que ce nom était déjà commercialisé partout dans le monde et qu’il serait absurde de choisir le même nom qu’un DJ interna-tional. J’ai commencé à imaginer des sur-noms, le premier choisi était DJ BEST, une combinaison de mon nom de Famille BErtrand et mon prénom STanley, qui veut dire meilleur. Il manquait quelque chose, ça ne faisait toujours pas l’impact que je voulais. J’ai une amie, «Lydie», qui a passé son enfance et son adolescence aux USA, qui selon moi devrait connaitre certaines expressions anglaises pou-vant faire de l’impact. Je lui ai demandé quel mot anglais qui veut dire « fresh », « dope », « crazy », rappelant mon nom que je pourrais choisir comme pseudo. Elle a réfléchi et dit « Steez » or « DJ Steez ». En faisant des recherches sur google, j’ai trouve « Steezy » qui veut «STYLE WITH EASE» et «DOPE, FRESH, COOL, FLY, STYLE, MAD COOL, OFF THE

SteezyUn Dj prometteur

Désormais, il suffit que ça sonne « Steezy ba-byyyyyyyyy » pour que l’incomparable touche du jeune Stanley Ber-trand a.k.a DJ Steezy fasse le délice auditif de plus d’un. Philanthrope dès son plus jeune âge, Steezy est de la lignée des rares disc-jokeys haïtiens qui ont pu, sous des chapeaux de roue, se bâtir une répu-tation quasi nationale et se tailler une place dans le cœur des fans. Le club Mango Lounge incarne le macadam sur lequel il a posé la majeure partie des blocs et des pierres qui constituent la base et le mur de sa réputation. L’année dernière, DJ Steezy figurait sur pres-que toutes les affiches des fêtes nocturnes et il ne se passait un week-end sans qu’il ne livre une prestation. Décou-vrez ce nouveau visage emblématique de notre showbiz qui se fait le plaisir de répondre à nos questions.

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922 mars 2012No 601

HOOK», ce qui me va beaucoup, puisque je pratique mon art avec aisance tout en apportant du Style et je suis du genre toujours fresh, dope, très cool, off the hook (rire). Après l’approbation de mon manager, j’ai choisi ce pseudo.

Quand as-tu joué pour la premiè-re fois?

Entre 17 et 18 ans, j’ai joué dans plusieurs fêtes privées. Quand j’ai re-commencé en 2006, on a encore animé des fêtes privées, on a même été joué dans un concert à Jacmel qu’organisait mon grand frère «Black Chizzo» avec des groupes et artistes plutôt connus comme West-I, Tripping Live, le défunt Fullbass, qui reste un artiste inoubliable. En 2008, quand j’ai officiellement recommencé de façon professionnelle, je jouais chaque jour dans ma chambre comme si j’étais dans un des grands clubs de PV en faisant des enchaînements extraordinai-res. Un des amis de mon petit frère qui m’écoutait souvent m’a demandé un jour pourquoi je ne vais pas animer des fêtes privées ou jouer dans des clubs? Contrai-rement à mes débuts, j’avais les esprits un peu plus en place, j’étais plus mature et mes objectifs étaient des plus nobles. Je lui ai dit que je n’étais pas encore prêt, qu’il fallait que je m’entraine davantage. Il m’a répondu : « C’est quand la dernière fois que t’es sorti ? A t’entendre parler on dirait que tu n’écoutes pas jouer les DJs de nos jours ! T’es plus que prêt, car beaucoup de DJs qui jouent actuelle-ment ne sont pas à ce niveau-là ». Ce commentaire m’a frappé et j’ai appelé mon petit frère pour confirmer ce que je venais d’entendre. Mon frère, tout en confirmant m’a garanti qu’il me déniche-rait pas mal de contrats pour l’été 2008. Et ceci dit, j’ai joué à une fête à Pèlerin 9, et depuis ce jour le nom Steezy est gravé dans l’esprit de plus d’un. Depuis lors je attribué le poste des relations publiques à mon frère Ralph, ce qu’il assure très bien. Il avait une lumière fixée sur moi qui m’empêchait de voir la réaction de la foule, je jouais selon mon feeling et les cris de joie que j’arrivais des fois à entendre. Après ma prestation, j’ai fait un petit sondage, tout le monde m’a dit que c’était vraiment bien.

Quelles ont été les difficultés de ton ascension?

La recherche des musiques. Quand j’ai recommencé officiellement en 2008, il m’était vraiment difficile de trouver certaines musiques, surtout les anciens succès. Est-ce pour cela que je dis un grand merci à mon ami DJ X-Load « The Genius », un DJ très talentueux, qui m’a beaucoup aidé en ce sens. Certaines musiques que je joue actuellement sont des musiques que je n’ai jamais entendues avant que je sois DJ. En-suite, il y a le changement du public qui me mettait des bâtons dans les roues. Certains week-ends, je joue trois fois pendant une seule nuit, à chaque fois pour un public différent. C’est difficile de plaire pendant les premières minutes, qui sont toujours consacrées à la reconnaissance du public et à l’adaptation de playlist.

Quel est le secret de ta po-pularité ?

Quand j’ai commencé avec Steezy, j’ai présenté au public un style de DJ nouveau pour tous, ce qui les a tout de suite charmés. Un style adopté main-tenant par plus d’un. Quand j’ai remarqué que je devenais populaire, je me suis dit: «On peut être populaire aujourd’hui et ne pas l’être le lendemain sans une bonne gestion». De ce fait, ma vie d’artiste est gérée directement par un staff de 5 personnes (Ma femme est mon Manager ; mon petit frère Ralph Bertrand gère mes relations publiques : Camberly Antoine, mon cousin, est res-ponsable de logistique ; deux de mes meilleurs amis sont

mes techniciens, Jean Marc et Gladymir). Indirectement par mes amis, conseillers et fidèles supporteurs (Yves Richard «Chachou», Hiram de Plezipaw, Xavier, Stanley J, Ulrick, Gaurin, Emmerson, Creed, Shadow, DPS, Alain, Patrick, Alix, Carvens, Big Meech «Fat Steezy a» pour ne citer que ceux-là. Par des amis de mon quartier, par des planificateurs d’évé-nements comme Philippe de Ganot (DJ HoT), qui est l’un des premiers à avoir cru en mes talents et m’a donné la possibilité de jouer à «FUGA» ; une expérience inou-bliable. Plezipaw, ma famille, Karl, Louis-Robert, Joelle, Réginald, avec qui j’ai organisé que des party inoubliables; Koi de 9, Stephanie est l’un des promoteurs que j’adore. Beaucoup de mes contrats viennent directement ou indirectement d’elle; par les médias comme VOUS, Ticket, qui faites un travail extraordinaire dans le monde musical ; les télévisions et radios, en particulier Radio Télé Eclair où j’ai mon émission «STEEZY TIME» chaque dimanche; par mes FANS, mes FANS et encore mes FANS, ma raison d’être, de qui je reçois toutes critiques négatives ou positives pour améliorer ce qui doit être amélioré. Toutes les entités ci-dessus, en plus de mon talent, mon intelligence et les bases musicales que j’ai eues durant mon enfance et adolescence sont le secret de ma popularité.

C’est qui ton modèle? Pourquoi?David Guetta, pour moi, c’est le

meilleur DJ du monde. Il est consommé de partout, en Amérique, Europe, Asie et aux Caraïbes. Sans oublier la qualité de ses productions, qui sont d’une portée mondiale. David part de peu pour en faire un miracle. Prenons par exemple la musique « I’m in Miami Beach », la ver-sion originale de LMFAO n’est pas extraordinaire, David et Chuc-kie en ont fait un HIT mondial et incontesté.

Jusqu’à date, quel est le meilleur souvenir de ton par-cours?

Ça a été au dernier événement organisé par Plezipaw & NXGen Ent., «LOBEY - DayGlow Edition». Cette nuit-là, j’étais

moi-même épaté de ma prestation, ce qui ne m’arrive pas souvent. Après chaque prestation, j’ai toujours quelque chose à me reprocher, que je veux amé-liorer. Cette nuit-là était parfaite pour moi.

Quels sont tes rivaux?Des rivaux, je n’en ai qu’un seul. Il est

populaire, compétent et attire la foule partout où il passe. Il s’appelle Dj Steezy. Je travaille d’arrache-pied pour me sur-passer chaque jour.

Comment arrives-tu à vivre de ton travail de DJ?

Je ne pas me plaindre, sauf que je pense que les Djs sont sous payés en Haïti. Nous méritons beaucoup plus pour ce que nous offrons. Autre que l’exer-cice de ma passion de Dj, je suis dans le domaine de Télécommunication ; je travaille comme superviseur de la section Internet de la Unigestion Holding S.A., - Digicel (Haiti).

Des projets et un conseil?Je viens d’acheter un studio d’enregis-

trement. Je vais recommencer à produire dans les jours à venir en collaboration avec mes frères «Black Chizzo» et Ralph. Steezy baaaabyyyyyyy !!! Que les jeunes qui aspirent à devenir DJ n’abandonnent pas et suivent le travail exemplaire de leurs successeurs. Il est toujours difficile de rimer études et passion, mais avec de la discipline et une bonne planification, on parviendra à la fin de tout. Merci à toi, Wendy, qui me supporte depuis le

début ; merci à Ticket Magazine, cette entrevue est un honneur

pour moi ; merci à tous ceux qui m’aiment et

me supportent, je vous aime aussi.

Propos recueillis par Wendy Simon

Les dix endroits préférés de Steezy :

1- Chez Moi2- Guitar Center, FLLa majorité de mes équipements

ont été achetée à ce magasin (sou-rire).

3- Radioshack, Haiti4- Mango Lounge, PV (Ce club

restera toujours gravé dans ma mé-moire, en tant que DJ et planificateurs d’événements, j’ai beaucoup de bons souvenirs dans ce club).

5- Mansion, FL6- Jacmel7- Cabarete, République Domini-

caine8- Barcelo Talanquera Resort, RD9- Pizza Garden10- Mon quartier, Delmas 65

Ses dix plats préférés :1- Pizza Garden Jambon/Fromage

ou Chasseur2- Fritay Canapé-Vert3- Brochette de Fruits de mer

d’Oceane, PV4- Chicken Sandwich (Mc Donald

ou Burger King)5- KFC ou Poulet et Frites a Tiger,

PV6- Les soufflés maïs de ma maman

(Sourire)7- Du riz, pois, poulet et avocats8- Spaghetti9- Nourritures Chinoises ou Tai10- Tacos Combinaison (Jambon et

Poulet)

Ses dj préférés :David GuettaDJ Chuckie, Alvaro, leurs remix

sont supers.DJ Fanfan - Le premier DJ a fait

ressortir le côté business de ce mou-vement en Haïti.

DJ Cash Cash - Le Dj le plus sérieux, le plus discipliné que je connaisse. Toujours disponible.

DJ Jack - Le plus talentueux des DJ Haïtiens que je connaisse.

SteeZy et l’un

des artistes

qu’il va

produire»

Contact Info:

www.facebook.com/steezybaby

Twitter: @steezybabylive

Number: 34024444 / 37007864

BBM: 28734C78

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10 22 mars 2012No 601

Comme prévu par les organisa-teurs, la finale du concours de chants interscolaire et universi-taire, « Podium Ecolier » a eu lieu

au crépuscule du dimanche 18 écoulé à Le Villate. Composée pour la plupart des médias, des parents, amis et proches des postulants, l’assistance a eu droit à un spectacle hors pair dans un Villate au décor féerique. Accompagnée de l’or-chestre Jaleb, la jeune chanteuse Joseph Annie Alerte a donné le coup d’envoi de la programmation avec La Dessalinniene. Sourire aux lèvres, le public a sagement suivi le déroulement du programme sous les directives de la présentatrice Esmé-ralda Milcé.

Les minutes fondaient comme beurre au soleil et les jeunes artistes s’apprê-taient à peser lourd dans la balance musicale afin de rafler la première place. Ce qui n’est toujours pas facile quand des jeunes artistes talentueux convoitent un prix. Tâche encore plus rude pour Myria Charles, Renette Désir, Fred Lizaire, Dic-kens Princivil, Wilkens Olesty et Edwine Bien-Aimé de qui dépendait le verdict final.

Pour des raisons non élucidées, les parents d’une participante ont tenu à ce qu’elle ne fasse plus partie de la phase finale du concours. Ce qui n’a pas plu au principal responsable du concours, Real Louis. Il incombait aux neuf postulants de livrer deux prestations dont, une en a capella et l’autres avec l’orchestre Jaleb. Quelques minutes après, le jury a décerné le premier prix à Charlin Chris-tong P. Bateau, le second prix à la jeune Ariette Jean-Louis et le troisième prix à la ravissante Dayana Hansia Mercier.

Quoique les résultats aient mis à genoux le moral et la bonne humeur des parents et de quelques postulants, en revanche, ils ne peuvent reprocher la qualité du spectacle. Particulièrement, le morceau « Sonje Ayiti » de Atis Pou Ayiti (APA), qui fut exécuté par les neuf finalis-tes et l’ancienne gagnante de Tremplin Jeunes, Joseph Annie Alerte.

Le concours a pris fin en beauté et, de manière négative ou positive, cet instant laissera toujours une marque indélébile dans le cahier de la mémoire des partici-pants et leurs parents.

Via Real Louis, le staff organisateur remercie les supporteurs du concours, « Grav Creation » de Harry Lafond qui, une fois de plus, a fait usage de sa ma-gie pour le décor et l’habillage, Johny A. Sainvil pour le maquillage et tous ceux qui ont contribué à la réussite du

Podium Ecoliers Et les gagnants sont...

concours. Le talentueux Bateau Charlin Chris-

tong P. a remporté le titre national mais tout ne fait que commencer pour ce dernier. Il lui reste maintenant à porter les couleurs de notre bicolore au-delà de nos frontières en représentant sa

terre natale à la Guadeloupe, la Marti-nique, etc.

Espérons qu’il assurera et suivra la trace de la jeune Annie en remportant le premier international au bercail.

Wendy Simon

Christong P. Charlin Bateau le gagnat du titre

Ariette Jean-Louis remporte le second prix

Dayana Hansia Mercier sort avec troisième prix

Les membres du jury de la 2ème édition de Podium écoliers

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1122 mars 2012No 601

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12 22 mars 2012No 601

Dossier Interdit

Par Gary Victor

Quelque part à Port-au-Prince, une agence très spéciale et surtout très discrète. La S.A.D. ( Société Anonyme de Désenvoute-ment ) spécialisée dans les études et les enquêtes n’étant pas du ressort des polices traditionnelles. Cette société est dirigée par un homme connu sous le nom de René Ouari. Elle vous dévoile par le biais de Ticket Magazine quelques-uns de ses….

LE CAS NULARRésumé épisodes précédentsRené Ouari, toujours indisponible après l’attentat manqué contre lui sur la route de l’Amitié à Jacmel, confie à Bernard Sour-bier une affaire qui ressemble à un canular. Un homme, Pierre Nular, ami d’enfance de Ouari, prétend s’être réveillé après plus de vingt-ans de mariage. Il aurait été envoûté par sa femme. Il veut faire la lumière sur cette affaire surtout que sa mère aurait été enlevée quelques jours après son réveil, à l’instigation de sa femme. Bernard Sourbier retrouve la mère de Pierre Nular jusqu’à Mirebalais. La mère confirme les dires de son fils devant un Sourbier, bien sûr, totalement sceptique

-Et il en lui reste à peine dix, continua madame Nular, les larmes aux yeux.

Elle était folle, se dit Sourbier. Elle avait d’ailleurs le faciès d’une folle. Mais René Ouari lui avait dit d’aller jusqu’ au bout, de faire comme si. Jamais Sourbier n’avait eu cette impression de nager dans une telle absurdité.

-Dix jours ! répéta Sourbier.-Dix jours à partir du moment où il

s’est réveillé.-Vous saviez que votre fils s’était …

réveillé ?Madame Nular le regards d’un air

sincèrement étonné.-Je suis la mère de Pierre. Il y a une

chose qu’une mère sent. Dès qu’il s’est

réveillé, quelque chose en moi qui était mort dans mon ventre s’est mis à se remuer. Je n’ai qu’un seul fils et cette diablesse me l’a pris. Et puis j’ai prié saint Paul. J’ai lu quelque part que seul lui pouvait avoir raison des charmes amoureux.

Sourbier eut soudain chaud. Il avait brusquement besoin d’un peu d’air. Il voulut terminer au plus vite cet interro-gatoire pour s’en aller.

-Sa femme sait qu’il a dix jours à vivre ?

-Non… Elle ne le sait pas-Retela… C’est quoi cela ?-Le bòkò qui a donné le charme à

cette femme.-Vous saviez tout cela et vous n’aviez

rien empêché à l’époque ?-Je n’ai su tout cela que bien après

le mariage. J’ai bien essayé de faire quelque chose. J’ai vu d’autres bòkò malgré que cela soit contre mes convic-tions, mais on n’y pouvait rien. Et puis la famille de cette femme m’a, en plusieurs fois, menacée. Voyez où j’en suis. Je suis vieille. Je n’y peux rien. Ils ont dit qu’ils n’hésiteraient pas à me mettre, dans un asile psychiatrique si je voyais Pierre. De toute manière, qui me croira ?... Per-sonne.

-Je vais voir ce que je peux faire pour votre fils, madame Nular.

Elle avança difficilement vers Sourbier ses bras qui tremblaient pour serrer ses mains.

-C’est Dieu qui vous envoie mon fils… Vous êtes l’ange qui doit terrasser le démon.

***Il ne lui avait pas fallu trop de temps

pour retrouver le bòkò mis en cause par la mère de Pierre Nular. Les fichiers de la SAD, travaillés par René Ouari, étaient mis à jour avec minutie. Retela, de son vrai nom Michel Marivèl, était originaire de Cavaillon et était âgé de 76 ans. Il était réputé pour ses charmes. On le consultait pour trouver un emploi ou le conserver, pour avoir ou conserver un homme ou une femme, pour les visas. Il travaillait aussi à toutes sortes de protec-tions. Il était aussi réputé pour chasser les mauvais airs, les morts récalcitrants, les expéditions qui donnaient du fil à re-tordre. La SAD le classait jaune. Le blanc était pour ceux qui refusaient en général de faire le mal, le jaune était pour ceux

qui ne pratiquaient pas généralement le mal, mais qui dans certaines circons-tances, souvent pour une forte somme d’argent, pouvaient faire ce qu’ils appe-laient des « exceptions » et le rouge pour ceux qui étaient qualifiés de malfaiteurs, c’est-à-dire ceux qui travaillaient à visage découvert dans les territoires du mal. C’étaient les plus dangereux. C’étaient ceux aussi, dans cette société où la lutte pour la survie transformait les êtres humains en animaux, qui étaient les plus demandés.

Bernard Sourbier se présenta dans l’antre de Retela, quelque part au morne l’Hôpital, au fond d’une route en pierre qui rejoint à la Rue Monseigneur Guilloux, la plus longue avenue de la ca-pitale. Il avait prétexté un travail urgent qu’il devait faire effectuer. Le bókó le reçut seul dans la petite pièce où il en-tendait et consultait ses clients. Il n’avait aucune raison de se méfier. La peur qu’il avait construite autour de sa personne était le garant de sa sécurité. Aussi fut-il totalement déstabilisé quand Sourbier, sans préambule, braqua son revolver sur sa tempe en faisant monter une balle au canon pour lui faire bien comprendre qu’il ne plaisantait pas.

-Tu ne sais pas ce que tu fais, dit le bòkò, une sueur soudaine sur le front.

-Si, je sais ce que je fais, fit Sourbier. Ne t’avise pas à appeler quelqu’un. J’aurai le temps d’abattre les personnes que je veux et de partir. Les gens du quartier qui ont peur de toi ne feront qu’une bouchée de vos cadavres. Der-rière la peur, il y a la haine qui couve. As-tu compris ?

Retela bougea la tête pour dire qu’il comprenait.

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1322 mars 2012No 601 136 août 2011No 535

-Madame Pierre Nular… Tu as travaillé pour elle. Je le sais.

-Oui… Oui, marmonna Retela.-Tu as fais quoi ?Comme il hésitait, Sourbier lui posa le

canon de l’arme sur le front.-Un charme pour avoir son homme.

Seulement cela.-Quel type de charme ?-La Rouge Mapiang, dit le bòkò en

soupirant. Elle voulait le plus terrible. Ce-lui qui endort l’homme. Qui fait devenir l’esclave de la femme.

-Ça a marché ?Le bókó le regarda, presque vexé.-Pou l pa ta mache ! Se pa pou anyen

yo rele m rete la. Cela coute cher un travail pareil… 666,666 goud. C’est mon prix.

-La victime peut se réveiller après ?-Seulement si on prie un saint, dit

Retela, saint Paul.-Je vois. Celui qui disait qu’il était

mieux que l’homme reste seul.-Mais rien ne dit qu’il intercédera. De

toute manière, le charme est trop fort. Si l’homme se réveille, il meurt. A moins que la femme se repentît de son acte et qu’elle fasse pénitence à saint Paul pen-dant trois ans. La mort de son mari est alors suspendue le temps de sa dévotion. Ensuite, cela dépend du saint.

Bernard Sourbier avait toujours son arme braquée sur Retela. Il pouvait savoir parfois quand quelqu’un disait la vérité ; et maintenant, en dépit de son scepticis-me, il était convaincu que le bòkò ne le menait pas en bateau. Cette histoire sur laquelle l’avait mis René Ouari était-elle donc réelle ?

-Il n’y pas d’autres moyens ? demanda Sourbier.

Retela secoua la tête.-Il n’y en a pas d’autres. Dites à ma-

dame Nular de venir me voir.Une soudaine colère courtisa Sour-

bier. Il voulut, un instant, presser la gâchette. Le bókó dut deviner ce qui se passait en lui.

-Nous ne sommes pas responsable du mal de cette terre. Nous ne faisons que venir en aide à la souffrance, au déses-poir, à la misère des uns et des autres. Sans moi, une femme comme madame Nular aurait-elle pu avoir le mari qui lui plaisait ?

C’était toujours l’argument du démon. Sourbier recula sans cesser de tenir Retela en joue tout en surveillant ses arrières. Il ouvrit la porte.

-Dites à madame Nular de venir me voir au plus vite, lui lança le bòkò. Je lui expliquerai comment s’y prendre dans sa dévotion à saint Paul.

Le bòkò ricana.-Elle a beaucoup payé, pas seulement

en espèces, pour avoir son homme. Je lui dois bien, gratis, quelque chose.

Sourbier sortit. Au-dehors un groupe de jeunes assis sur le capot d’une vieille camionnette le regardait. Sans se cacher, il mit lentement son revolver à la ceinture pour leur faire comprendre qu’il ne fallait pas penser à s’approcher de lui. Il s’éloi-gna rapidement de la demeure du bòkò. Il eut soudain envie de vomir le peu qu’il avait à l’estomac.

***Sourbier n’attendit pas longtemps

dans le luxueux salon des Nular. Ma-

dame Nular se présenta, vêtue d’un simple jean noir et d’un corsage gris. Elle était en vérité affreuse. Elle boitait. Elle louchait. Son visage donnait la vague impression d’être dissymétrique, comme si deux créateurs s’étaient ingéniés à faire quelque chose de semblable mais en y arrivant grossièrement. Un monstre au féminin. Mais dans ses yeux luisaient une intelligence hors du commun. Une cruauté aussi. Cette cruauté que déve-loppent souvent ceux auxquels la vie et le destin n’ont fait aucun cadeau.

-Je me suis déjà présenté au télé-phone, madame Sourbier, dit l’agent de la SAD en se levant.

-Vous voulez me voir concernant mon mari, monsieur Sourbier, fit-elle sèche-ment. J’ai très peu de temps.

-Vous allez avoir besoin de beaucoup de temps si vous aimez votre mari, ma-dame Nular, dit Sourbier.

-Expliquez-vous, lui lança madame Nular.

Elle avait un ton sec, péremptoire. Avec elle, il ne fallait pas tourner autour du pot.

-J’ai vu Retela, votre… ami. Il nous a tout expliqué. Nous savons tout sur votre mari.

Les lèvres de la femme se serrèrent.-Ne protestez pas. Je voulais vous

avertir seulement d’une chose. Une fois qu’un homme se réveille de son charme, il lui reste trente-deux jours à vivre. Dans le cas de votre mari, il lui reste à peine trois jours.

Sourbier lui tourna le dos pour pren-dre la direction de la porte. Il entendit un sanglot derrière lui, puis un cri.

-Attendez… Ne partez pas.Sourbier s’arrêta et revint vers elle.

Madame Nular avait perdu toute son assurance. Elle avait les larmes aux yeux et son désarroi avait donné une fine aura de beauté à son visage.

-Qu’est-ce que je peux faire, monsieur Sourbier ? Je ne suis pas méchante. Je voulais avoir un homme à moi. J’aimais Pierre. Je ne l’aurais jamais eu… Jamais. Je ne supporterai pas qu’il meurt. Je préfère qu’il vive même s’il me déteste, même s’il me quitte. Tout ce que j’ai fait, c’est par amour pour lui.

-Vous transformez un homme en zombi par amour ! s’étonna Sourbier.

-Vous êtes un homme. Vous ne pou-vez pas comprendre.

-Je ne comprendrai jamais, madame Nular. Dépêchez-vous de voir Retela. Il vous donnera la marche à suivre pour sauver… votre mari…

Avant de s’en aller, il ne put s’empê-cher de lancer : « Il ne vous réclamera rien, que ce soit en espèces ou en na-ture. »

***Une semaine plus tard, Sourbier

rendit visite à René Ouari, dans un centre spécialisé à Miami. Le patron de la SAD faisait ses premiers pas. Au lieu de pren-dre une béquille, il avait préféré prendre appui sur l’épaule de son agent.

-Vous avez fait du beau travail,

Sourbier. Madame Nular est partie pour Rome. Elle a de l’argent pour se payer un tel pèlerinage. Espérons que ce charme diabolique sera définitivement dissous.

-Et que fera Pierre Nular, d’après-vous ?

Ouari soupira.-Je lui ai parlé. Il a fait revenir sa mère

à Port-au-Prince. Il n’a toutefois aucune haine dans son cœur pour celle qui a triché si ignominieusement pour devenir sa femme.

-Cela fait quand même vingt-deux années de sa vie qu’il a perdues.

-Si vous saviez, Sourbier, les hommes qui sont dans cette situation. Certains ne sont pas complètement des zombis. Avec madame Nular, c’est le charme ex-trême. Il y en a d’autres qui vous rendent amoureux fou tout simplement, qui vous détachent de votre famille. Il y en a toute une gamme. Leurs effets dépendent du sujet. Il y a des hommes plus difficiles que d’autres à soumettre.

-Y a-t-il des charmes pour avoir raison des réticences d’une femme ? demanda Sourbier. Il y en a une qui me fait des misères depuis quelques jours.

-Allons, Sourbier… Quelques jours, cela n’est rien. Persévérez et elle vous tombera dans les bras, bel homme comme vous êtes. Les charmes, ce sont les mains du diable. Quelque part, il y a toujours un prix à payer.

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14 22 mars 2012No 601

Haïti Compas Festivalla première édition Deux îles sœurs, aux passés diffé-

rents mais peuplés de descen-dants d’un même continent,

l’Afrique chérie, donc liées par le sang, la langue, la musique, se retrouvent sur un même podium, grâce au pouvoir de la culture, pont qui relie les couleurs, les races, qui transcendent les opinions politiques, les croyances religieuses. Du 27 au 29 avril 2012, le Hall des sports du Gosier accueille la première édition de «Haïti Compas Festival » !

En Guadeloupe, pays où le zouk, la béguine sont les rythmes traditionnels, on organise une manifestation cultu-relle autour de la musique haïtienne. Un événement qui traduit l’intérêt du peuple guadeloupéen pour le patrimoine créole haïtien, bien proche du leur, un pas de plus vers de meilleures relations entre ces deux nations condamnées à vivre en-semble dans cette caraïbe où la solidarité est appelée à régner.

Environ 44 000 ressortissants haïtiens sont installés en Guadeloupe depuis de nombreuses années, et en dépit du fait que l’un et l’autre transitent dans les aé-roports Toussaint Louverture et Le Raizet

pour se rendre à Miami, le Guadeloupéen ne connaît que l’ouvrier qui bosse dans ses bananeraies, le compas et les images de misère qui lui sont soumises à la télé. Pour tourner les regards vers une autre Haïti, nos frères d’outre-mer ont décidé d’organiser une première manifestation culturelle.

« Haïti Compas Festival » ne se limitera pas à un ensemble de concerts mais à un étalage culturel. Les principaux acteurs culturels haïtiens et guadelou-péens se joindront aux représentants diplomatiques pour rehausser l’ampleur de l’événement, lui donner un caractère officiel.

Un festival de 3 jours, 27, 28, 29 avril 2012, avec dans la partie musicale, trois grands concerts dont les affiches se pré-sentent ainsi :

Vendredi 27 avril : Kompakila, T-Vice, Ti Kabzy

Samedi 28 avril : Message, Mass Kompa, Djakout # 1

Dimanche 29 avril : Nu Vice - Robert Charlot, Kreyòl La

Une véritable vitrine d’Haïti où la population pourra découvrir la culture,

l’artisanat, les arts culinaires, la littéra-ture, la photographie, la danse, la mode haïtienne etc. La partie artisanale se présentera sous la forme d’un village où des artisans pourront exposer et ainsi faire découvrir leurs œuvres.

Les organisateurs de « Haïti Compas Festival » en Guadeloupe ne se referment pas sur eux-mêmes et sont ouverts à toutes bonnes propositions, attendant les exposants qui le désirent. Ils peuvent

La coutume veut que chaque 19 mars, certaines villes d’Haïti organisent des séances de spiritisme et célèbre Saint-Joseph. Cette pratique, née du sacerdoce catholique est devenue un rendez-vous sacré auquel il faut donner présence et attention. A Torbeck où cette tradition est toujours de mise, le week-end écoulé fut marqué de plaisir et de défoulement à cette occasion. Deux ténors du compas, « Djakout #1 » et « Kreyol La », ont honoré par leur présence cette fête foraine. Puis G7, un groupe local, a rythmé la cadence des festivaliers en fin de programmation culturelle avant la célébration officielle de la solennité de Saint-Joseph dans la matinée du lundi.

Cette année, la ville de Torbeck fait d’une pierre deux coups, en associant la fête patronale (Saint-Joseph) à ses trois cents ans de naissance. Une fusion qui re-quiert de la créativité et de dévouement. La semaine qui annonce les festivités est enfin arrivée, il est jeudi, et les responsa-bles se plaignent encore de contraintes budgétaires faces aux préparatifs de la fête. Une fois de plus « Blocus », ce refrain à succès de Wanito s’adapte à la situation : « Ayiti se yon ti peyi blocus ». Quoi qu’il en soit, la ville est mobilisée,

propre, prête à recevoir les incondition-nels venus des quatre coins des Cayes et dans d’autres villes du pays pour célébrer avec eux ce moment de retrouvailles.

Djakout #1 deçoit ses fansL’aube de vendredi dit bonjour aux

centaines de gens présents pour le d’ouverture des festivités. Un bal très attendu. Il s’agit de « djaz peyi a ». La journée passe à grandes enjambées de peur qu’on ne la bouscule pas, le tic-tac fait de même, d’ailleurs il est sur l’heure de « Martelly » et ne tarde pas en chemin, dit-on. Le crépuscule arrive, une petite localité de Torbeck appelée « Wouk » est remplie de gens, autour de la piste de « Joe Night Club », qui n’attendent que l’arrivée de « Djakout #1 ». Quelque chose ne tourne pas rond, il est 22h00 et aucun signe de « La familia ». Où sont-ils ? Il leur est arrivé malheur ? Se deman-dent plusieurs. Minuit sonne, le retard de la bande à Pouchon commence à peser lourd dans la balance. C’est à une heure que les fameux musiciens de « Djakout #1 » arrivent enfin pour honorer ce contrat dont les exigeaient la présence du groupe à 21h00 précise. Pourtant les musiciens de « La familia » en ayant pour excuse « une panne », n’apportent

Fête Patronalede Torbeckt

faire la demande directement à partir de cette adresse : [email protected].

Une initiative louable qui mérite d’être encouragée, mais surtout une opportunité pour nous autres Haïtiens de mettre en valeur notre richesse cultu-relle, de présenter la face cachée d’Haïti.

Richarson Dorvil

aucune précision sur l’origine de l’in-cident. Les organisateurs de la soirée, pour sauver la face, les ont quand même laissés performer. Car le public assoiffé les réclamait, à la seule condition qu’ils reviendraient pour exécuter le contrat comme s’était convenu.

Kreyòl La, fait bonne figureOn est samedi. Le public déçu de

Djakout#1 ne se laisse pas emporter par la mésaventure de la soirée précédente,

mais se prépare pour l’arrivée de « djaz la jenès la ». Sur les côtes de Torbeck, à la plage de « Bamboula » située plus précisément à « des grottes » la chaleur des festifs rentre en symbiose avec le froid de la nuit. Kreyòl La, contrairement à Djakout #1, se pointe pile à l’heure. Ses arrangements sonores ne prennent qu’une heure de temps pour être à point. La bande à Ti Djo entre d’emblée dans l’animation. Après plus de cinq heures de prestations sans répit, Kreyol-La, a su in-jecter le sérum de son bon compas dans les veines des Cayens et des invités. Sur des notes pointilleuses et justes, le band clôture en beauté cette deuxième soirée.

Solennité de Saint-Joseph Le jour J arrive enfin. Mais les festivi-

tés touchent à leur fin. Il reste toutefois la célébration essentielle pour marquer toute cette série d’activités. La messe solennelle. Débutée dans la matinée du même jour, cette messe réunit des centaines de gens à l’Église Catholique de Torbeck. Ce moment, où l’on associe paix et esprit illumine la foule. Durant les deux heures de cette cérémonie dédiée à Saint-Joseph, pas mal de cantiques réconfortants et de prières ont revitalisés les croyants affaiblis.

Elisée Dé[email protected]

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1522 mars 2012No 601

Lexiquedes «brendjenn»

« Tagèt » On le retrouve un peu partout, sur des réseaux sociaux et par-ticulièrement, dans le parler de pas mal de gens. Issu de l’an-glais, le terme « tagged » a, depuis quelques années, gagné sa place dans le créole haïtien sans pour autant garder son sens premier. Le « Lexique des brendjenn » de cette semaine met l’accent sur ce mot qui ne cesse de se répandre dans notre langue.

Le noyau du mot « tagged » n’est autre que « tag ». La langue de Sha-kespeare accorde au mot « tag » l’équi-valent français d’un marqueur, d’une étiquette... Une peu plus loin, c’est aussi un mot-clé (signifiant) ou un terme associé (ou assigné) à de l’informa-tion. Une information qui peut parfois être une image, un article, une musique ou un clip vidéo, mais qui décrit aussi l’objet et permet une classification des informations basées sur les mots-clés. Ces « tags » sont habituellement choisis de façon informelle et personnelle par l’auteur/créateur ou le consommateur de l’objet. Les « tags » sont typiquement utilisés sur le web dans des taxonomies dynamiques, flexibles, générées auto-matiquement pour des ressources en ligne comme les fichiers informatiques, les pages web, les images numériques, et marqueurs Internet (dans les services de partage de signets, et dans la gé-nération actuelle de navigateur web). Pour cette raison, le marquage (tagging) a commencé à être associé au jargon du web. Donc, il fait d’abord partie du parler cybernétique, et beaucoup de gens l’associent au web sémantique. En pratique, un objet informatique peut

avoir un ou plusieurs tags qui lui sont associés.

« Tagged » est, avant tout, le nom d’un site de découverte sociale basée à San Francisco , Californie , Etats-Unis. Ce site, qui partage des similarités de paramètre au réseau social qu’est Face-book, a été fondé en 2004. Par ailleurs, en anglais, « Tagged » se veut le passé simple du verbe « tag ». Est-ce pour cela que sur Facebook, on remarque fort sou-vent que des gens ont été « tag » dans la photo d’une veille connaissance ou d’un proche. Mais arrivé dans le créole haïtien, le mot « tagged » change non seulement de morphologie, mais également de sens, selon la situation de communica-tion. Ainsi, on retrouve dans notre verna-culaire la représentation « tagèt » pour le mot anglais « tagged ». Un changement qui subit des modifications de sens dé-pendamment de la couche sociale et du ton des adeptes de cette entité.

En premier lieu, d’une personne à une autre, « tagèt » insinue le fait de faire la cour à quelqu’un. Les super-branchés, les « brendjenn » avisés, les accros de nouveaux slogans le savent et l’utilisent au moment opportun.

Par exemple : « Ou renmen ak fi an déjà man ? ». Le récepteur peut répli-quer : « Non baz ! Men m’ap tagèt li jis li di m’ wi ».

Ensuite, toujours dans le cas d’une personne à une autre, le terme «tagèt » peut devenir le synonyme du mot « nuire ». Dans ce cas, le locuteur en fera mention avec colère ou ironie. Selon le contexte, le terme « tagèt » peut éga-lement jouer le rôle d’un synonyme de représailles ou autre forme d’attaque.

Par exemple : « Blòdè, ou wè jan m’ poze epi misye still ap tagèt mwen ! Sa l’ pran se pa l’ ».

Ou encore : « Kite l’ rive sou ou l’ap wè kijan m’ap tagèt li» !

En dernier lieu, dans les relations in-ter-institutions, le terme « tagèt » devient ipso facto le jumeau du mot « rivaliser » au niveau du sens. Quand les responsa-bles d’une institution (ou d’une partie de cette institution) disent qu’ils s’apprêtent à « tagèt » une autre, cela signifie qu’ils vont rivaliser ladite entreprise.

Par exemple, lors de la Coupe d’Amé-rique, des chroniqueurs sportifs haïtiens d’un des médias séniors du pays à lancer au micro : « Mezanmi, se CNN n’ap tagèt la wi» !

Une façon de faire l’éloge de leur haute capacité de retransmission. Tout comme d’autres compagnies nationales peuvent se « tagèt » au niveau marketing ou autres.

Quelques possibilités de sens du mot « tagèt » viennent d’être dégagées dans les paragraphes susmentionnés. Alors, si vous avez l’intention de l’utiliser, ména-gez la tonalité de votre parler en tenant compte du statut de la personne envers qui vous l’utilisez.

Wendy Simon

Telle une source jaillissante et intarissable, l’adoration à Dieu ne sera plus déversée par goutte à goutte comme cela se fait généralement au niveau du secteur évangélique. La troupe T-US, fondéee et dirigé par notre collaborateur Bernard Jules Delva, à travers la première édition de son grand concert évangéli-que « Men louwanj », projette de bénir le nom du Très Haut comme il le mérite.

Avec un line-up réunissant sur une même scène le groupe Teknon Vox, le gospel Angel Family, la troupe de danse Prodige, le groupe X-music, la chorale Chwazi de Carrefour, l’artiste Printemps Erickson, finaliste de Digicel Stars 2011, l’église Sur le Rocher de Delmas 31 sera, dès 4h PM, le théâtre d’un concert à nul autre pareil. Ajouté à cela, les montages de textes à caractère social, cultu-

Bondye« Men louwanj »ou an US !

rel mais surtout spirituel que les 15 membres de T-US présenteront au cours de cette soirée prouveront que les membres de T-US ne traitent pas le grand Dieu en parent pauvre, ils le louent en US.

Fondée le 25 décembre 2006, la troupe T-US s’est déjà essayée au théâtre. Les spectacles réguliers de ces jeunes acteurs, baptisés « Respekte fanm ! », et réali-sés tous les ans en l’honneur du sexe soi-disant faible, leur ont valu des ovations qu’ils ne sont pas prêt d’oublier.

« Malgré les activités personnelles de nos membres, (certains sont encore à l’école, d’autres à l’université, et d’autres travaillent), ils se sont donnés à cœur-joie en vue de faire de la première édition de ‘‘Men louwanj’’ une réussite », nous dit Bernard, qui est aussi bien un as des bons clichés que comédien et poète.

Plus loin, il nous confie : « La troupe envisage de présenter son CD qui contiendra des textes. C’est notre manière à nous d’évangéliser ». Il poursuit : « Nous n’avons pas de support, sinon l’Imprimerie Gloria. En fait, c’est grâce à notre économie personnelle que le spectacle peut se tenir. »

Tout en remerciant Couleur Production ainsi que le groupe REME (regroupe-ment des émissions évangéliques), sans oublier le comité de jeunesse de l’église Sur le Rocher, qui a mis à leur disposition le local de l’église, Bernard Jules Delva promet que ce concert, même en étant gratuit, sera très riche en adoration et en louanges.

Duckenson Lazard

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16 22 mars 2012No 601

Selon une tradition de vieille date, le jour du 19 mars ramène chaque année la fête de Saint Joseph. Une date dorée pour ces nombreuses villes

qui tiennent des fêtes de luxe en l’honneur de ce Saint-Patron à qui l’on reconnait le symbole du travail accompli.

Pestel compte parmi ces vil-les qui célèbrent la Fête de Saint Joseph. Dans ce petit village situé dans le département de la Grand’ Anse à quelques kilomètres de Jé-rémie, la fête patronale a toujours coïncidé à la Fête de la Mer. Cepen-dant, pour des raisons majeures, indépendantes de la volonté des responsables locaux, les grandes festivités sont reportées pour les 6, 7 et 8 avril de cette année. Une dé-cision qui ne plait pas aux Pestelois trop accrocs à cette tradition qu’ils considèrent parmi les plus nobles que charrie leur histoire de peuple.

La Fête de la Mer, indispensable à la bonne tenue de la fête Saint Joseph

Selon l’avis de bon nombre d’habitants de la zone, ce 19 mars ne ramène qu’un moment de consécration. Mais les grandes dates pour les Pestelois sont les 6, 7 et 8 avril, consacrées à la Fête de la Mer. La raison de ce manque d’éclat dans la fête patronale cette année, est non seulement le report de la « Fête de la Mer », mais aussi, la mort d’une grande dame de la ville, Madame Faubert Bazile, souligne, Guy Philippe, un des leaders de renom de Pestel. « Ma-dame Faubert est une femme très connue à Beaumont et à Pestel, poursuit-il ».

Comme à l’accoutumé, une grande messe est célébré à la pa-roisse Saint Joseph de Pestel sous le thème : « Sou modèl Sen Jozèf, nap chèche viv mesaj Jezikri a, pou nou fome yon Legliz frè ak sè. En cette occasion, les Pestelois, sont nombreux à y prendre part.»

La fête de Saint Joseph, la fête des jeux de hasard

Ils sont nombreux ces amateurs en provenance des sections com-munales à venir participer à la fête.

Fête patronaleSaint-Joseph à Pestel

Leur pèlerinage n’est pas long. A l’entrée de la ville, ils prennent siège. Avec leurs coqs aux éperons bien aiguisés et à la tête chaussée, ils lancent des paris. Une atmos-phère bruyante règne à l’intérieur de cette gageure située dans la zone appelée « Sou Pui ». Sous les cases destinées au combat des coqs, comme à l’extérieur, des cris confus se font entendre. Jeunes et adultes se mêlent de la partie, soit pour proposer des mises sur les tables de jeu soit pour se délec-ter des griots ou des frites dont l’odeur invite à la dégustation.

Les Pestelois, un peuple qui souffre

Non seulement le parcours de Port-au-Prince à Pestel est long et que la majeure partie des routes, impraticable, la situation dans laquelle vit le peuple Pestelois est alarmante. En y arrivant, le pre-mier constat, qu’on en fait, même sans grande curiosité, est celui d’un peuple en proie à de grandes difficultés économiques. Dans ce petit coin de terre situé à l’autre bout d’Haïti, l’accès à l’eau potable est l’un des grands défis à relever. « L’eau n’est pas potable. Cette eau provenant d’une source sommâtes, suit les caprices de la mer. Salée, certaine fois remplie d’autres par-ticules, cette eau n’est pas potable. Et la population en a peur », se plaint l’ex député, Ronald Etienne. Selon les habitants de la ville, la ville souffre beaucoup, mais l’accès à l’eau potable et à l’électricité devrait être un cas d’extrême ur-gence.

Un lieu touristique hors-pairLa région, de l’avis de ces visi-

teurs, possède des atouts impor-tants en termes de sites naturels, de pratiques culturelles. On n’y retrouve pas de plages attrayantes. Cependant ses bancs corallins et ses arbres marins font le délice des plongeurs. La création d’un parc marin dans ce site est à l’étude. Pour les amateurs de plage, quel-ques minutes de traversée par voilier permettent de découvrir les superbes plages de sable blanc de

l’Ile des Cayemites peuplées de gros papillons. Et plus proche, à quelques mètres du port, sur un minuscule ca-not de pêche appelé « bwa fouye », ou « bwa won », on peut aller se pro-mener sur cette petite ile rocailleuse appelée « Ilette de Pestel ».

« Un endroit calme, paisible, avec des sites naturels exceptionnels, aussi abondants qu’extraordinai-res, et, de surcroît, une population généreuse et hospitalière. Pestel est un plaisir pour les yeux. Cette ville invite au repos, à la communion avec la nature, au partage entre frères ». Les mots du Français, Michel Dion, repris par Joseph Laplanche, un homme d’affaire de la ville, pour témoigner de l’extraordinaire beauté de sa ville natale.

Le « fort Réfléchi » domine le port. Aux alentours du port, adultes et enfants avec plaisir acceptent de vous guider. Moyennant rétributions, ils vous guideront dans l’escalade de la colline qui surplombe la ville. Vous effectuerez l’escalade de la colline qui surplombe la ville. Une fois au sommet, tout le plaisir vous envahit de contempler le panorama sauvage et frappant qui embrasse la ville de Pestel.

Les lieux de détente« La Belle Créole » et « le Racisme

club », sont les deux endroits ou les Pestelois peuvent se rendre pour se défouler. Le nom « le Racisme club » est péjoratif, cependant, je l’ai choisi avec une facilité étonnante, dit, Ro-nald jean Charles, le propriétaire du club. La raison de ce choix, poursuit-il, était de montrer comment on peut réaliser de bonnes choses sur des bases de celles qui ont fait couler beaucoup d’encre. Je peux vous assurer que tout ce qui se passe n’est autre que le contraire de ce mot.

A l’intérieur de ce club, l’am-biance est fraternelle. Un cyber café est placé à la disposition des élèves, désireux d’effectuer des recherches sur le net. Ce qui fait de Ronald Jean Charles, de son pseudo, « Tèt syèl », le chouchou des Pestelois.

Le rendez-vous est pour les 6, 7 et 8 avril. L’occasion pour les Haï-tiens venus de partout, de décou-vrir la beauté inouïe, de cette cité grand’anselaise, dont la position géographique, les grottes, la mer abondante et poissonneuse, ont tout ce qu’il faut pour satisfaire les gouts des innombrables visiteurs.

Lord Edwin Byron

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