14
Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF) Décembre 2020

Stimuler les opportunités de croissance et de

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

Décembre 2020

Page 2: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

2

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

À propos des auteurs

Cheik Daddah, Vice-Président global Value Engineering chez KyribaM. Daddah a joué un rôle moteur dans l’analyse de la valeur depuis 20 ans.

Il a accompagné de nombreux directeurs financiers afin que ces derniers

puissent planifier, exécuter et tirer parti des initiatives de transformation.

À ce titre, M. Daddah a travaillé avec des centaines d’organisations,

tant du secteur privé que public, chez SAP, Oracle, Teradata et Kyriba. Il

bénéficie d’une forte expertise en transformation digitale. Et plus spécifiquement dans la

transformation de la gestion financière, de la trésorerie, des risques et du besoin en fonds

de roulement. Ces disciplines stratégiques sont au cœur de la gestion et de l’optimisation

du rendement des liquidités. Chez Kyriba, il dirige l’organisation globale Value Engineering,

dont le rôle est de collaborer avec les clients existants et potentiels afin de comprendre,

quantifier et réaliser les perspectives de croissance en passant sur une Gestion active

des liquidités (gestion de trésorerie, des paiements, des risques et du besoin en fonds de

roulement). M. Daddah est titulaire d’une maîtrise en économie, avec une spécialisation en

développement économique, ainsi que d’un MBA en finance.

Ken Flechler, Responsable global du groupe Plus F et des affaires publiques chez KyribaM. Flechler a occupé des postes de direction pendant plus de 25 ans

dans le secteur des infrastructures et des marchés publics pour plusieurs

entreprises, parmi lesquelles TCI, Comcast et Pike Corporation. En outre, il

a siégé à plusieurs conseils d’administration, dont la South Carolina Energy

Commission, le Detente Group et le National Safety Council. Il apporte une perspective

unique spécialisée sur le working capital et aide ainsi les entreprises, les gouvernements et

les banques multilatérales.

Shruti Gupta, Kyriba Value EngineerShruti est Value Engineer chez Kyriba. Elle aide ainsi les entreprises à

comprendre la valeur commerciale de la Supply Chain Finance et à plaider

en faveur du changement. Elle œuvre dans le secteur de la technologie

financière (Kyriba et Morgan Stanley) depuis plus de cinq ans tout en ayant

travaillé dans différents pays : Inde, France et États-Unis. Mme Gupta est

titulaire d’un MBA (stratégie) de HEC Paris et d’un BTech de l’IIT-BHU, Inde.

Page 3: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

3

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

Rôle des petites et moyennes entreprises dans l’économie et le développement

1 https://www.worldbank.org/en/topic/smefinance

2 https://www.wto.org/english/res_e/booksp_e/world_trade_report16_e.pdf

Les petites et moyennes entreprises (PME) constituent

l’épine dorsale des économies et des sociétés. Elles

jouent un rôle crucial dans la production globale

d’un pays et sont au cœur du développement socio-

économique durable. Partout dans le monde, les preuves

de l’impact significatif des PME dans les pays développés

et en voie de développement sont de plus en

plus nombreuses.

Les petites et moyennes entreprises contribuent

énormément à la création d’emplois, à la création de

valeur, à la lutte contre la pauvreté et à la génération de

revenus. Elles représentent environ 90 % des entreprises

enregistrées dans le monde, contribuant à plus de 50 %

des emplois dans le monde (Banque mondiale1). Dans

les pays membres de l’Organisation de coopération et

de développement économiques (OCDE), les PME sont

la forme prédominante des entreprises, représentant

environ 99 % de toutes les entreprises et environ 70 %

des emplois en moyenne. Elles sont également des

contributeurs majeurs à la création de valeur, générant

entre 50 et 60 % de la valeur ajoutée en moyenne

(Figure 1).

Figure 1 : Les PME sont les principaux créateurs d’emplois dans le secteur privé

Selon l’Organisation mondiale du commerce2, qui tire ses conclusions d’études empiriques et de sources de données, et

la Commission européenne, la contribution médiane au PIB des petites et moyennes entreprises est de 45 % (55 % dans

les pays développés et 35 % dans les pays en voie de développement). Les PME figurent également en bonne place

dans les objectifs de développement durable des Nations Unies, qui encouragent la croissance de ces entreprises afin

de promouvoir une croissance inclusive et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous.

1-9 10-19 20-49 50-249 250+

GRC

0102030405060708090

100

ITA

AUS

SVK

PRT

TUR

ESP

POL

SVN

BEL

LVA

HU

N

CZE

Persons employed Employees

EST

MEX FRA

IRL

LTU

NLD

SWE

AUT

FIN

NO

R

BRA

LUX

DN

K

NZL

DEU

GBR CH

E

KOR

CAN

ISR

JPN

USA

RUS

Source: OECD (2019) SME and Entrepreneurship Outlook (OECD, 2019[7])

Personnes employées EmployésSource : Perspectives de l’OCDE sur les PME et l’entrepreneuriat (2019) (OCDE, 2019[7])

Figure 1 : Les PME sont les principaux créateurs d’emplois dans le secteur privé

Page 4: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

4

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

COVID-19 – L’impact sur l’économie mondiale ainsi que sur les petites et moyennes entreprises

3 https://www.imf.org/en/Publications/WEO/Issues/2020/06/24/WEOUpdateJune2020

4 http://www.oecd.org/coronavirus/policy-responses/coronavirus-covid-19-sme-policy-responses-04440101/

5 https://institute.jpmorganchase.com/institute/research/small-business/small-business-cash-liquidity-in-25-metro-areas

La crise économique mondiale causée par la pandémie de COVID-19 a rendu le soutien aux PME plus indispensable que jamais. Ce n’est pas uniquement une question de croissance économique. C’est plutôt une question de survie économique, de reprise et de construction d’une base solide pour une croissance durable. La crise liée au COVID-19 a révélé la fragilité de notre monde interconnecté, paralysant l’économie mondiale avec de graves chocs de la demande et de l’offre. Rien qu’aux États-Unis, le PIB a chuté de 4,8 % au premier trimestre 2020 et de 32,9 % au deuxième trimestre. La croissance mondiale devrait diminuer de 4,9 % en 2020, ce qui est bien pire que lors de la crise financière de 2008-2009 (Fonds monétaire international, figure 23).

Ce sont des chiffres terribles qu’il n’est pas facile d’ignorer. À l’issue des enquêtes réalisées entre février et mai 2020 auprès de 40 PME dans le monde par l’OCDE4, plus de la moitié des PME accusent déjà de lourdes pertes de revenus. Ces conclusions sont corroborées par une récente étude de la JPMorgan Chase Institute5 qui indique que 50 % des petites entreprises opèrent avec moins de 15 jours de réserve de liquidités, et que seulement 40 % des entreprises disposent de plus de trois semaines de réserve de liquidités.

L’accès au capital et le coût élevé des crédits constituent des défis pour les PME, même dans une économie stable. Bien que des mesures monétaires et fiscales sans précédent soient mises en œuvre pour relancer la production, alléger les pressions financières et renforcer la confiance des marchés, sont-elles suffisantes ? Les gouvernements et les banques de développement doivent mettre en œuvre de manière proactive des solutions innovantes pour se remettre de cette crise sans précédent, parallèlement aux plans de relance traditionnels qui pourraient compléter la croissance des

petites et moyennes entreprises et des économies.

Figure 2 : Dernières prévisions sur les perspectives économiques mondiales

PRÉVISIONS

(PIB réel, variation annuelle en pourcentage) 2019 2020 2021

Production mondiale 2,9 -4,9 5,4

Économie avancée 1,7 -8,0 4,8

États-Unis 2,3 -8,0 4,5

Zone Euro 1,3 -10,2 6,0

Allemagne 0,6 -7,8 5,4

France 1,5 -12,5 7,3

Italie 0,3 -12,8 6,3

Espagne 2,0 -12,8 6,3

Japon 0,7 -5,8 2,4

Royaume-Uni 1,4 -10,2 6,3

Canada 1,7 -8,4 4,9

Autres économies avancées 1,7 -4,8 4,2Marchés émergents et économies en voie de développement 3,7 -3,0 5,9

Pays émergents et en voie de développement d’Asie 5,5 -0,8 7,4

Chine 6,1 1,0 8,2

Inde 4,2 -4,5 6,0

ASEAN-5 4,9 -2,0 6,2

Pays émergents et en voie de développement d’Europe 2,1 -5,8 4,3

Russie 1,3 -6,6 4,1

Amérique latine et Caraïbes 0,1 -9,4 3,7

Brésil 1,1 -9,1 3,6

Mexique -0,3 -10,5 3,3

Moyen-Orient et Asie centrale 1,0 -4,7 3,3

Arabie saoudite 0,3 -6,8 3,1

Afrique subsaharienne 3,1 -3,2 3,4

Nigéria 2,2 -5,4 2,6

Afrique du Sud 0,2 -8,0 3,5

Pays en développement à faible revenu 5,2 -1,0 5,2

Page 5: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

5

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

Rôle de la Banque de développement et des marchés publics dans la croissance des petites et moyennes entreprises

6  https://documents.worldbank.org/en/publication/documents-reports/documentdetail/977821525438071799/2017-survey-of-national-development-banks

7 https://www.researchgate.net/publication/321090284_THE_ROLE_OF_PUBLIC_DEVELOPMENT_BANKS_IN_THE_GROWTH_OF_SMALL_AND_MEDIUM_ENTERPRISES

8 https://blogs.worldbank.org/developmenttalk/how-large-public-procurement

9 https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/gov_glance-2017-en.pdf?expires=1599145236&id=id&accname=guest&checksum=CBD1E7533719F9DE9BEDF8D8BDA41774

Un certain nombre d’institutions financières de développement (IFD) bilatérales, multilatérales et publiques dans les pays développés et en voie de développement ont été créées pour stimuler la croissance économique et soutenir le développement social, en particulier dans les domaines où les institutions financières privées sont défaillantes. Les IFD nationales et internationales telles que la Banque de développement de l’Autriche (OeEB), la FMO (Banque néerlandaise de développement), l’Agence américaine de financement pour le développement international (DFC), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque asiatique de développement (ADB), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Société financière internationale (IFC) travaillent avec les gouvernements et les groupes bancaires mondiaux depuis des décennies. En raison de leur grande importance dans la croissance socio-économique, il n’est pas surprenant que les PME aient été enregistrées comme la cible principale de 83 % de ces banques de développement, ce qui indique une forte orientation de ces banques pour répondre aux besoins des PME (Global Survey on Development Banks de 2017 – Banque mondiale6). Les outils employés par chaque banque varient, mais comprennent généralement des crédits à moyen et long terme, des taux d’intérêt subventionnés, des garanties de crédit et des programmes d’investissement en capitaux propres et d’assistance technique pour les ménages, les PME et même les grandes entreprises privées. S’il est logique que ces institutions jouent un rôle crucial dans la croissance des PME, certaines études, telles que « Le rôle des banques publiques de développement dans la croissance des petites et moyennes entreprises »7, fournissent des résultats statistiques sur l’impact positif d’une IFD comme la Banque d’investissement et de développement de la République serbe de Bosnie (IRBRS) sur les performances et la croissance des PME.

Les marchés publics font référence à l’achat de biens et de services par le gouvernement et les entités publiques. Ce secteur représente une part substantielle du PIB mondial, s’élevant à 11 000 milliards de dollars sur un PIB mondial de près de 90 000 milliards de dollars en 2018, soit environ 12 % du PIB dans tous les pays en moyenne (Banque mondiale8). Ce chiffre varie entre 5,1 % au Mexique et 20,2 % aux Pays-Bas (Figure 3,

OCDE : Panorama des administrations publiques 20179).

Page 6: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

6

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

Figure 3 : Dépenses liées aux marchés publics en pourcentage du PIB et dépenses publiques totales, OCDE

Ces dépenses comprennent non seulement des projets d’infrastructure, mais aussi d’autres biens et services allant de la défense aux soins de santé, en passant par les fournitures de bureau, l’automobile, les appareils électroniques et la restauration. En garantissant l’inclusion des PME dans ces imposantes chaînes d’approvisionnement gouvernementales, les marchés publics permettent aux PME prospères et en pleine croissance d’offrir des avantages socio-économiques exceptionnels dans les domaines de la création d’emplois, de l’accroissement de l’assiette fiscale, de la génération de revenus, de l’inclusion économique et de la solidité de l’économie nationale. Ce point de vue est repris par les gouvernements du monde entier. De nombreux gouvernements ont adopté diverses lois qui soutiennent et accordent un traitement préférentiel aux PME. Par exemple, le gouvernement fédéral américain alloue 23 % de tous les contrats fédéraux aux petites entreprises basées aux États-Unis en appliquant des politiques

favorisant les petites entreprises appartenant à des femmes, des anciens combattants, des handicapés, des minorités et des Amérindiens. Au Mexique, la Loi pour le développement de la compétitivité des micro, petites et moyennes entreprises de 2009 a été élaborée afin de faire face aux changements structurels nécessaires pour garantir qu’au moins 35 % de la valeur totale des biens, services et travaux publics achetés par les entités fédérales et les districts soit contractée par des PME. En avril 2012, le Cabinet du gouvernement indien a approuvé le projet de loi relatif aux marchés publics qui reconnaît, entre autres, les régimes préférentiels des PME en fixant un objectif annuel d’achat d’au moins 20 % des biens et services de micro-entités et de PME en Inde. Malgré l’envergure de ces politiques et législations, les PME mènent toujours une lutte acharnée contre les grandes entreprises pour obtenir une partie significative des contrats et des achats du gouvernement.

05101520 0 10 20 30 40

in terms of GDP (%) in terms of general government expenditure (%)

MEXIRLCHEUSAPRTITAESPTURGRC

OECDLUZLVAPOLKORAUSSVNCANAUTGBRISL

NOREST

DNKISRBELCZEFRANZLDEUSWEHUNJPNSVKFINNLD

CRIRUSLTUZAFCOL

2007 2009 2015

Source: OECD National Accounts Statistics (database). Data for Australia are based on combination of government finance statistics and National Accounts data provided by the Australian Bureau of Statistics. http://dx.doi.org/10.1787/888933533131

General government procurement spending as a percentage of GDP and total government expenditures, 2007, 2009, 2015Dépenses générales liées aux marchés publics en pourcentage du PIB et dépenses publiques totales, 2007, 2009, 2015

en termes de PIB (%) en termes de dépenses des administrations publiques (%)

Source : Statistiques de l’OCDE sur les comptes nationaux (base de données). Les données pour l’Australie sont basées sur une combinaison de statistiques des finances publiques et de données des comptes nationaux fournies par le Bureau australien des statistiques.

http://dx.doi.org/10.1787/888933533131

Page 7: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

7

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

Rôle dans la crise de 2008 et durant le COVID

10 https://www.fedhealthit.com/2020/04/federal-agency-covid-19-spend-jumps-to-2-3-billion-including-it-for-va-hhs-state-and-doi/

Les IFD et les marchés publics ont joué un rôle majeur dans la reprise après la crise financière de 2008-09. Les banques de développement ont joué un rôle de financement contre cyclique lorsque les institutions financières privées étaient en grande difficulté. Partout dans le monde, ces institutions ont réagi rapidement et efficacement face à la crise en augmentant considérablement leurs prêts aux PME, en atténuant l’impact de la crise dans de nombreux pays et en soutenant de manière significative la reprise économique. De même, les marchés publics ont joué un rôle important dans le soutien au déséquilibre économique en 2008-09. La Loi américaine sur la relance et les réinvestissements (ARRA) de 2009 prévoyait un budget de 88 milliards de dollars pour les achats fédéraux sur une période de 10 ans et demi, ce qui devrait avoir un coefficient multiplicateur important de 1 à 2,5. Ces deux forces sont à nouveau mises à l’épreuve pour lutter contre cette nouvelle crise actuelle. L’attribution de marchés publics pour les fournitures médicales d’urgence et les équipements de protection individuelle a déjà grimpé en flèche afin de répondre à un important besoin en matière de soins de santé publique pour lutter contre le COVID-19, et ce, sans bénéficier de répits immédiats dans un avenir prévisible. Rien qu’aux États-Unis, les agences ont signé, selon les chiffres fournis par le Federal Procurement Data System10 (FPDS), plus de 1 000 contrats liés au coronavirus depuis le 7 avril 2020, lorsque les dépenses totales ont atteint 2,3 milliards de dollars. D’autre part, les IFD ont uni leurs forces pour mobiliser des ressources financières importantes et apporter une expertise technique essentielle au secteur privé, en commençant par mettre l’accent sur les activités commerciales essentielles. De nouveau, en plus de faire face à la crise sanitaire actuelle, le monde a besoin du soutien apporté par les gouvernements et les banques de développement à contre-cycle pour empêcher l’économie mondiale de tomber dans une spirale infernale et pour retrouver le chemin de la stabilité et de la croissance.

DéfisMalgré leur fort potentiel et leur impact considérable, les marchés publics et le développement doivent relever leurs propres défis pour produire des résultats de manière efficace. Les deux sont souvent paralysés par des problèmes complexes, tels que les pressions

politiques excessives, la bureaucratie, la corruption, la gouvernance et l’absence d’un modèle financier autosuffisant qui conduisent à une sous-utilisation des importantes ressources mises à leur disposition. En outre, bien qu’elles soient au centre de l’attention, les PME du monde entier sont toujours confrontées à leur lot de défis qui entravent leur survie et leur croissance. Ces défis comprennent un accès limité au capital, le coût élevé des crédits, un faible investissement dans la R&D, le non-développement des canaux de vente, des coûts fiscaux et de mise en conformité élevés et une utilisation insuffisante des technologies de l’information. Le défi le plus important pour rester opérationnel et assurer la croissance cité par les PME est l’accès au financement pour le développement des affaires et le besoin en fonds de roulement. Les conditions d’accès au crédit de nombreuses PME se sont détériorées au lendemain de la crise mondiale, exacerbant les conséquences des défis à long terme, tels que le manque de garanties et les coûts fixes pour les banques dans le traitement des demandes de prêt. Les PME sont confrontées à un resserrement plus important du crédit, à une hausse des coûts liés au « contrôle » et à des taux d’intérêt plus élevés par rapport aux grandes entreprises. L’écart entre les taux d’intérêt moyens appliqués aux PME et aux grandes entreprises s’est considérablement élargi par rapport à la période ayant précédé la crise, indiquant un risque de crédit plus élevé pour les PME (Figure 4.1 et Figure 4.2).

Figure 4.1 : Élargissement de l’écart des coûts du crédit entre les PME et les grandes entreprises

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 20150

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

0

1

2

3

4

6

7

5

Interest rate spread, median value (LHS) SME interest rate, median value (RHS)

Source: OECD (2017), Financing SMEs and entrepeneurs 2107. An OECD Scoreboard, OECD Publishing, Paris.

Average interest rate charged to SMEs and average spread between interestrates charged to SMEs and large enterprises, median values, 2007–15

Taux d’intérêt moyen appliqué aux PME et écart moyen entre les taux d’intérêt appliqués aux PME et aux grandes

entreprises, valeurs médianes, 2007–15

Source : OCDE (2017), Financement des PME et des entrepreneurs 2107. Tableau de bord de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris.

Écart de taux d’intérêt, valeur médiane (côté gauche)

Taux d’intérêt appliqué aux PME, valeur médiane (côté droit)

Page 8: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

8

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

La plupart des PME, y compris les entreprises nouvelles, innovantes et à croissance rapide, restent fortement dépendantes des ressources internes et de la dette bancaire traditionnelle. Selon une étude de l’Organisation mondiale du commerce11, en général, plus de la moitié des demandes en matière de Trade Finance faites par les PME sont rejetées, contre seulement 7 % pour les multinationales. Tous ces faits soulignent la nécessité de soutenir les PME avec des solutions allant au-delà des politiques traditionnelles et des mesures de soutien à la relance que les gouvernements et les banques de développement ont fournies. Cet appel à l’action allant au-delà des mesures traditionnelles est d’autant plus essentiel durant cette crise actuelle liée au COVID qui contraint le monde à s’adapter à une « nouvelle normalité ».

Supply Chain FinanceLes solutions traditionnelles de Trade Finance garantie par les banques, telles que les lettres de crédit et les garanties, ont été largement utilisées dans le passé. Cependant, ces solutions sont critiquées en raison de procédures administratives fastidieuses et lourdes requises ainsi que d’une pression importante sur

les bilans.

11 https://www.wto.org/english/res_e/booksp_e/tradefinsme_e.pdf

12 https://iccwbo.org/publication/icc-trade-register-report-2017/

13 https://www.wto.org/english/res_e/booksp_e/tradefinsme_e.pdf

En général, plus de la moitié des demandes en matière de Trade Finance faites par les PME sont rejetées, contre seulement 7 % pour les multinationales. »

« Il y a eu un virage mondial clair et décisif vers les transactions selon les modalités d’un compte ouvert », selon le Trade Register Report 2017 de la CCI, un rapport annuel publié en mars 2018 par la Commission bancaire de la Chambre de commerce internationale (CCI)12. Ce virage est mené par les grandes entreprises et bien accepté par les PME en raison de ses coûts inférieurs, de son temps de traitement réduit et de son attractivité

accrue pour les acheteurs.

Selon l’enquête mondiale 2014 de la CCI, la Supply Chain Finance constitue l’une des innovations les plus susceptibles de faire évoluer le secteur du Trade Finance.13 »

Figure 4.2 : Écarts de taux d’intérêt entre les prêts accordés aux grandes entreprises et aux PME

«

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

AUTNZLPOL

BELFRA

KORCW

ECHN

NLDSVN

LUX

ESP

CZEGRCCHE

USAESTISRGBR

GEOLVA

Med

ianDNKKAZ

PRTITAFINRUS

HUNLT

UID

NSR

BAUSIRL

MYS

CANCHL

COLM

EXPERBRA

20162017

Note: Definitions differ across countries. Detailed information on sources and definitions is available in the full country profiles. 2017 data for Austria and New Zealand are not available.Source: Data compiled from the individual country profiles of Financing SMEs and Entrepreneurs 2019. https://doi.org/10.1787.888933915658

in percentage points

Figure 4.2 : Écarts de taux d’intérêt entre les prêts accordés aux grandes entreprises et aux PME

Remarque : Les définitions varient selon les pays. Consultez les profils de pays complets pour obtenir de plus amples informations sur les sources et les définitions. Les données de 2017 pour l’Autriche et la Nouvelle-Zélande ne sont pas disponibles.Source : Données compilées à partir des profils de pays individuels sur le financement des PME et des entrepreneurs 2019. https://doi.org/10.1787.888933915658

en points de pourcentage

«

Page 9: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

9

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

L’une des étoiles montantes, la Supply Chain Finance, est également connue sous le nom de Reverse Factoring. Cette solution permet de libérer le capital lié au cycle du fonds de roulement des acheteurs et des fournisseurs en permettant aux fournisseurs d’être payés de manière anticipée tout en permettant à l’acheteur de préserver ses délais de paiement ou de les prolonger.

Un fournisseur doit généralement faire un investissement initial en capital pour acheter des matières premières, des produits manufacturés et livrer des marchandises à l’acheteur avant de recevoir le paiement à la date de paiement négociée. Comme nous l’avons découvert précédemment, pour les fournisseurs de PME l’accès et le coût de ce capital sont inéquitables. Une solution de Supply Chain Finance (SCF) aide les fournisseurs à accéder au capital, probablement à un taux beaucoup plus bas, sans attendre que les acheteurs règlent leurs factures.

Un programme SCF est établi par un acheteur pour le compte de ses fournisseurs avec l’aide d’institutions financières et de fournisseurs de technologie SCF. En fonction de ses propres objectifs d’entreprise et de ses délais de paiement par rapport aux normes du marché,

l’acheteur optimise ses délais de paiement avec ses fournisseurs. Afin d’éviter toute incidence négative des nouveaux délais de paiement sur son fournisseur, l’acheteur met les factures approuvées des biens et services achetés à disposition pour financement sur la plateforme SCF. Les fournisseurs sont alors en mesure de « vendre » les factures approuvées de l’acheteur aux institutions financières partenaires de l’acheteur sur la plateforme. De cette façon, les factures sélectionnées par le fournisseur sur la plateforme SCF sont réglées immédiatement, et ce, avant qu’elles arrivent à échéance. Lorsque la facture arrive à échéance optimisée, l’acheteur paie le montant total à l’institution financière qui détient désormais la facture.

Les factures sont financées à un taux actualisé basé sur le risque de crédit de l’acheteur au lieu de celui du fournisseur. En général, ce taux actualisé est largement inférieur à ce qu’un fournisseur pourrait obtenir auprès des banques, surtout si le fournisseur est une PME ou sur un marché en développement. C’est pourquoi, même avec des délais prolongés, les fournisseurs sont plus susceptibles d’avoir à payer des coûts de financement inférieurs à ceux qu’ils devraient engager avec les paiements existants et leur propre profil de crédit. En plus de l’optimisation des délais de paiement, les acheteurs profitent des programmes SCF pour atteindre d’autres objectifs tels que le renforcement des relations, le soutien des fournisseurs et l’incitation des

fournisseurs à soutenir la durabilité.

Figure 5 : Flux de travail de la Supply Chain Finance/ du Reverse Factoring

SUPPLIER

FUNDER

BUYER

SEND INVOICE FOR APPROVAL

APPROVE INVOICE

PAY FUNDER AT EXTENDED

PAYMENT TERM

PAY SUPPLIER FOR REQUEST AGAINST APPROVED INVOICE AS EARLY AS FIVE DAYS

ENVOYER LA FACTURE POUR APPROBATION

APPROUVER LA FACTURE

PAYER LE BAILLEUR DE FONDS À LA

DATE DE PAIEMENT ÉTENDUE

PAYER LE FOURNISSEUR POUR UNE DEMANDE CONTRE UNE FACTURE APPROUVÉE DÈS CINQ JOURS

ACHETEUR FOURNISSEUR

FINANCEMENT

Page 10: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

10

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

Comment les banques de développement et les gouvernements peuvent tirer parti de la SCF à des fins de croissance des PME

La Supply Chain Finance a fait beaucoup de bruit à l’échelle mondiale en tant que solution innovante pour faciliter l’accès au crédit et au financement pour les PME. Dans une étude de 2016 sur les PME et la finance14, l’OMC a souligné le fait que la SCF était une approche pionnière pour combler l’énorme déficit de financement des PME.

14 https://www.wto.org/english/res_e/booksp_e/tradefinsme_e.pdf

Voici quelques-unes des principales raisons de ces approbations :

• L’avantage de l’effet multiplicateur de la SCF : les programmes SCF peuvent financer un grand nombre de PME par l’intermédiaire d’une poignée de grandes entreprises (Figure 6). Cela contraste avec les autres méthodes traditionnelles telles que l’octroi de prêts, les garanties et l’affacturage traditionnel des créances qui obligent les gouvernements et les banques à mobiliser une grande quantité de ressources pour atteindre ou traiter les PME une par une. Cette méthode capitalise sur les économies d’échelle que les grandes entreprises et les chaînes d’approvisionnement peuvent offrir.

• La capacité d’atténuer le risque de crédit élevé des PME : la SCF finance les PME sans créer un risque de crédit élevé dans les systèmes financiers, dans la mesure où les programmes comportent un risque plus faible de défaillance des grandes entreprises acheteuses. Les programmes SCF présentent également une opportunité de « gain » pour les entités de financement et non seulement les gros acheteurs ou les fournisseurs de PME (Tableau 1). Le renforcement des relations existantes avec les grandes entreprises clientes et l’entrée dans l’immense marché des PME sans intégrer les risques relatifs à ces dernières dans le bilan constituent de gros gains. Ce système permet d’attirer plus facilement des financements d’institutions financières privées et non seulement des fonds publics. Au pire, même sans institution financière privée, il offre un modèle de financement autonome avec lequel les

banques de développement ont généralement du mal.

• Offrir un coût de financement inférieur : la SCF n’est pas seulement une source alternative de financement plus accessible pour les PME. Elle est également beaucoup moins chère par rapport aux autres options disponibles basées sur le profil de crédit de ces PME, telles que les prêts directs, les garanties et les programmes d’affacturage

traditionnels des créances.

Tableau 1 : Avantages du programme SCF pour les acheteurs, les fournisseurs et les institutions financières

Avantages du programme SCF pour les acheteurs

Avantages du programme SCF pour les fournisseurs

Avantages du programme SCF pour les institutions

financières

Augmenter les flux de trésorerie disponibles (augmenter les délais de paiement)

Augmenter le flux de trésorerie disponible (réduire les délais de recouvrement) grâce au paiement anticipé

Établir de nouvelles sources de revenus

Améliorer les relations avec les fournisseurs les plus importants

Accéder à une nouvelle source de financement

Établir de nouvelles relations avec les fournisseurs

Obtenir le « statut d’acheteur privilégié »

Réduire les coûts de financement (plus pertinent pour les fournisseurs de PME avec un risque de crédit plus élevé que celui de l’acheteur)

Renforcer les relations avec les entreprises acheteuses

Fournir des incitations financières pour la durabilité/l’approvisionnement responsable

Recevoir des incitations financières pour la durabilité/l’approvisionnement responsable

Élargir le portefeuille « financement vert »

Améliorer la visibilité/prévisibilité de la trésorerie

Améliorer la visibilité/prévisibilité de la trésorerie

Réduire les demandes de renseignements sur les comptes créditeurs

Recevoir des informations sur les transferts de fonds sans frais et avec réduction des demandes de renseignements sur les comptes clients

Récompenser les relations bancaires

Page 11: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

11

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

Figure 6 : L’effet multiplicateur de la SCF

Ces caractéristiques font des programmes SCF des outils puissants et efficaces pour les banques de développement et les gouvernements afin de soutenir les PME, et donc l’économie en général, en éliminant l’obstacle majeur lié au manque de financement et en assurant plutôt un financement plus convenable.

Grâce à l’effet domino de cette source alternative et attractive de financement :

1. Les entités chargées des marchés publics peuvent également attirer davantage d’offres de PME, contribuer aux quotas locaux en matière d’emploi/de main-d’œuvre et augmenter la qualité globale et le nombre de soumissionnaires, ce qui pourrait faire baisser le coût global des appels d’offres.

2. Les banques de développement peuvent non seulement poursuivre leur mission visant à rendre plus autonomes les PME, mais aussi créer plus d’emplois et plus de richesse, et assurer un développement plus durable.

Outre des avantages financiers importants, la nature numérique des plateformes SCF fournies par les entreprises de technologie financière, telles que Kyriba, offre de multiples avantages. Le système numérique offre une visibilité et des capacités d’audit indispensables qui font souvent défaut aux banques de développement et aux gouvernements. Si elles présentent ces capacités, les PME peuvent même se trouver en première ligne pour obtenir des financements auprès d’autres institutions multilatérales internationales telles que le Groupe de la Banque mondiale, le FMI et la BIRD.

Sur un plan stratégique plus large, les programmes SCF ne doivent pas être considérés comme des projets autonomes distincts. Les gouvernements peuvent coupler les programmes SCF avec leurs autres initiatives qui ont été entreprises ou vont l’être pour soutenir la numérisation et la réduction des retards de paiement. Plus de 55 pays dans le monde ont ou envisagent des mandats de facturation électronique et cela inclut l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Inde, le Brésil, la Chine, la Grèce, l’Indonésie, l’Italie et la Roumanie. Même si

Employés

Hundreds of thousands of SMEs can be served with fewer SCF programs with large private corporations

Development FinancialInstitution and Partner Banks

Development FinancialInstitution and Partner Banks

GovernmentPurchasing

Entities

GovernmentPurchasing

Entities

LargeCorporationLarge

Corporation

Des centaines de milliers de PME peuvent avoir besoin de moins de programmes SCF grâce aux grandes entreprises privées

Institution financière de développement et

banques partenaires

Institution financière de développement et

banques partenaires

Grande entreprise

Entités acheteuses du gouvernement

Grande entrepriseEntités

acheteuses du gouvernement

Page 12: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

12

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

le principal facteur d’augmentation des mandats de facturation électronique est la conformité en matière de fiscalité indirecte (TVA/TPS), la numérisation des processus de facturation ouvre de nouvelles opportunités, notamment en bénéficiant des programmes SCF sur des plateformes numériques de pointe à l’image de celle de Kyriba. De même, les lois visant à lutter contre les retards de paiement ont gagné de l’ampleur. Les retards de paiement sont devenus une pratique courante dans le secteur privé et les marchés publics. Ces retards peuvent nuire considérablement aux PME en exacerbant leur besoin d’obtenir des financements. Les impacts négatifs importants de cette hausse des retards de paiement sur la situation financière des PME ont incité les gouvernements du monde entier à adopter diverses lois et politiques telles que l’U.S. Prompt Payment Act (PPA), les Directives européennes sur les retards de paiement et l’Article 15 du MSME Development Act en Inde. Malgré l’adoption de ces politiques par certains gouvernements, les PME continuent de se débattre contre les retards de paiement. Les programmes SCF offrent un autre moyen de résoudre ce casse-tête difficile que sont les retards de paiement. Contrairement à ces mesures, en permettant aux entités acheteuses de payer plus rapidement les fournisseurs des PME sans avoir à subir de stress financier lié à des délais de paiement courts, un programme SCF suscite moins de résistance de leur part.

Cela permet aux deux acteurs de prospérer sans entrer en conflit sur le flux de trésorerie, situation qui nuirait à l’économie globale.

Ce remède fascinant n’est pas passé totalement inaperçu aux yeux du secteur public. De nombreux gouvernements et banques de développement ont testé cette théorie avec des résultats pratiques phénoménaux.

Pays-Bas : le ministère néerlandais des Affaires économiques soutient et subventionne « Betaalme.nu » (« Pay Me Now »). Il s’agit d’une

initiative à but non lucratif créée en 2015 à laquelle ont adhéré 63 grandes entreprises et institutions afin d’établir des manifestes de paiement en temps opportun pour leurs fournisseurs en tirant parti des programmes SCF. Cette initiative prétend aider environ 283 000 PME en traitant le paiement anticipé de plus de 2 milliards d’euros de factures.

Royaume-Uni : le gouvernement britannique a également tenté d’exploiter le potentiel de la SCF pour stimuler l’économie en convainquant

de grandes entreprises telles que Boeing, Carillion, Dell, Rolls-Royce et Kingfisher d’évaluer la mise en œuvre des programmes SCF en faveur de leurs fournisseurs. Alors que certaines organisations ont tenu leur promesse et déployé avec succès des programmes SCF, comme Boeing et Siemens, d’autres ont exploité ces programmes de manière abusive ou n’ont pas tenu leur promesse de mise en œuvre.

Mexique : la Nacional Financiera (NAFIN), une banque de développement mexicaine, a lancé son propre programme de Reverse Factoring

en ligne (Supply Chain Finance) qui a accordé plus de 9 milliards de dollars de financement et négocié plus de 1,2 million de transactions, dont 98 % provenaient de PME, et ce, depuis sa création. La NAFIN a également créé un programme en ligne similaire pour les achats publics afin non seulement d’améliorer l’accès au financement pour les PME qui sont des fournisseurs publics, mais également d’accroître la transparence et l’efficacité des paiements effectués par les entités gouvernementales et d’accroître la participation des PME aux achats du secteur public. Ce programme visait 268 organismes gouvernementaux en 2015 et finançait

Tableau 2 : Comment les programmes de Supply Chain Finance aident les banques de développement et les gouvernements

Banques de développement Gouvernements

Autonomiser les PME en leur offrant une autre source de financement à moindre coût

Favoriser la concurrence sur les appels d’offres pour les marchés publics

Introduire la transparence et la traçabilité dans l’utilisation des fonds

Introduire la transparence et la traçabilité dans l’utilisation des fonds

Soutenir d’autres objectifs de durabilité, tels que la lutte contre le changement climatique, en offrant des incitations financières aux PME

Contribuer aux quotas locaux en matière d’entreprises/de main-d’œuvre

Améliorer la qualité du bassin de soumissionnaires

Compléter d’autres initiatives, telles que la numérisation, l’éco-substantialité et l’accélération des paiements pour les PME

Page 13: Stimuler les opportunités de croissance et de

Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)

13

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 09152020

6 647 fournisseurs gouvernementaux à hauteur de 5,6 milliards de dollars, soit environ 42 % du financement total fourni par le biais des transactions d’affacturage en ligne de la NAFIN.

Parrainé par le Groupe de la Banque mondiale/la IFC : Dans le cadre de son initiative Global Trade Supplier Finance, la Société financière internationale (IFC) a lancé avec succès des programmes SCF dans 14 pays pour un montant d’environ 3 milliards de dollars auprès de 1 000 fournisseurs.

En collaboration avec des gouvernements et des banques de développement du monde entier, Kyriba vise à établir des canaux financiers, favoriser l’accès au capital et inculquer une gestion active des liquidités grâce à ses solutions, y compris la Supply Chain Finance. La solution de base est suivie par une suite de produits d’intégration des fournisseurs de pointe (Figure 7) qui rationalise le lourd processus d’intégration de milliers de fournisseurs, ce qui permet ainsi de toucher les PME, et pas seulement une poignée de fournisseurs ciblés par les programmes de Supply Chain Finance traditionnels.

Figure 7 : Suite de produits d’intégration des fournisseurs Kyriba

Management of the Entire Onboarding Cycle

Importsuppliers

Segment andprioritize thesuppliers to

invite

Informsuppliers ofthe program

Convince suppliersby explaining the

benefits of the program

Supprt funder/buyertasks through the

entire process

Personalize application forms,

collect applications, auto-review them

Configure suppliers in the

SCF platform

IMPORTSUPPLIERS

SELECT WHICH SUPPLIERS TO INVITE

INVITE &EDUCATE SUPPLIERS

SUPPORT THESALES TEAM

COLLECT & REVIEW APPLICATIONS

ACTIVATESUPPLIERS

Gestion de l’ensemble du cycle d’intégration

IMPORTER LES

FOURNISSEURS

SÉLECTIONNER LES

FOURNISSEURS À INVITER

INVITER ET FORMER LES

FOURNISSEURS

SÉLECTIONNER LES

FOURNISSEURS À INVITER

SOUTENIR L’ÉQUIPE DE

VENTE

COLLECTER ET EXAMINER LES

DEMANDES

ACTIVER LES FOURNISSEURS

Importer les fournisseurs

Segmenter et prioriser les

fournisseurs à inviter

Informer les fournisseurs du

programme

Convaincre les fournisseurs en leur expliquant

les avantages du programme

Supprimer les tâches du bailleur

de fonds/de l’acheteur tout au long du processus

Personnaliser les formulaires de demande, collecter les demandes,

les examiner automatiquement

Configurer les fournisseurs dans la plateforme SCF

Page 14: Stimuler les opportunités de croissance et de

kyriba.fr +33 (0)1 77 92 17 17Copyright © 2020 Kyriba Corporation. Tous droits réservés. KY20-053 12072020

À propos de nousKyriba offre aux directeurs financiers et à leurs équipes des solutions primées de gestion de la trésorerie et des risques, de paiements et de financement de la chaîne d’approvisionnement (Supply Chain Finance). Kyriba fournit une plateforme 100 pour cent SaaS hautement sécurisée, une connectivité bancaire supérieure et une intégration complète pour relever les défis financiers actuels les plus complexes. Des milliers d’entreprises, y compris un grand nombre des plus grandes organisations mondiales, utilisent Kyriba pour rationaliser des processus clés, se protéger contre les pertes liées à la fraude et la cybercriminalité, et accélérer leurs opportunités de croissance en améliorant l’aide à la décision. La société d’analyse de la technologie IDC reconnaît Kyriba comme leader mondial de la « MarketScape for SaaS » et ses applications de gestion de la trésorerie et du risque pour 2017-2018. Le siège social de Kyriba est situé à San Diego et la société dispose de bureaux à New York, Paris, Londres, Tokyo, Dubaï, ainsi que dans d’autres villes. Pour plus d’information, rendez-vous sur http://www.Kyriba.fr.

14Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce

Ces solutions technologiques avancées placent Kyriba

en première ligne pour aider les gouvernements et les

banques de développement à soutenir les petites et

moyennes entreprises afin d’assurer une croissance et

une subsistance économiques véritablement inclusives.

Comme cela a déjà été bien documenté et démontré

de manière empirique par des recherches et des

modélisations approfondies, les PME sont la clé

d’une croissance économique durable. En période de

conjoncture économique favorable, elles contribuent à

la croissance économique, et en période de crise, elles

sont touchées de manière disproportionnée. En fait, leur

taux de survie diminue considérablement en période

de ralentissement économique prolongé, comme nous

l’avons vu avec la pandémie mondiale de COVID-19.

Compte tenu de cette dualité des forces, en tant que

moteurs de croissance lors des expansions et en étant

confronté à une baisse des taux de survie en période

de récession, trouver des solutions innovantes pour

renforcer ce segment de l’économie n’est pas seulement

souhaitable, il est obligatoire. L’une de ces solutions

innovantes est la Supply Chain Finance. La Supply Chain

Finance, en tirant parti des capacités numériques visant

à intégrer de manière transparente les acheteurs, les

vendeurs et les bailleurs de fonds, permet réellement

d’aider les PME à améliorer leurs chances de survie tout

en jetant les bases d’une reprise forte et accélérée.