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1 INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE ET D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES-ISCAE MASTERE SPECIALISE EN MANAGEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL-MACI *Promotion 2007-2008* THESE PROFESSIONNELLE Soutenue publiquement le 20 décembre 2008 PAR: Hicham HLAL SUR LE THEME : Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Larache Sous la direction du Professeur : Mr Azirar Ahmed Devant le jury, composé de : - M. Mohamed Said SAADI ; Président - M. Etienne FARVAQUE ; Suffragant - M. Mohamed ZIATI ; EACCE

Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE ET D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES-ISCAE

MASTERE SPECIALISE EN MANAGEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL-MACI

*Promotion 2007-2008*

THESE PROFESSIONNELLE Soutenue publiquement le 20 décembre 2008

PAR: Hicham HLAL

SUR LE THEME :

Stratégie d’amélioration de la

compétitivité des exportations de la fraise

Cas de la région de Larache

Sous la direction du Professeur : Mr Azirar Ahmed

Devant le jury, composé de :

- M. Mohamed Said SAADI ; Président - M. Etienne FARVAQUE ; Suffragant - M. Mohamed ZIATI ; EACCE

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Ce rapport ne traduit aucunement et à quelque titre

que ce soit la position de l’ISCAE, mais uniquement les opinions de son auteur qui en assume la

responsabilité.

Page 3: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

3

DEDICACES

Je Dédie cet humble travail,

A Mon Défunt Père que j’espère être digne de ses sacrifices.

A ma très chère mère, la lumière de ma vie et le symbole de ma réussite .je

prie Dieu de la garder et de la protéger.

A ma chère épouse MERYEM et notre petite fille Rania

A mes chers frères, et sœurs, que j’adore beaucoup, je leur souhaite un avenir

fructueux, plein de réussite et de succès ;

Et à tous ceux et celles qui m’aiment.

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4

REMERCIEMENTS

J’exprime mes sincères remerciements A mes encadrants les Professeurs

Mr Ahmed AZIRAR ET Mr Rachid EL MARBOUH Aucun mot ne saurait vous exprimer mon sympathie et ma profonde gratitude.

Aux responsables et personnels de l’Institut Supérieur du Commerce et

D’Administration des entreprises et plus particulièrement à :

Mr .Rachid M’RABET, Directeur de l’ISCAE

Mr .Mohamed EL MOUEFFAK, Directeur des Etudes de l’ISCAE

Mr . Ahmed ASLOUN , Directeur des Etudes des Cycles Supérieurs de l’ISCAE

Au corps enseignant du Cycle Supérieur de Commerce International

Qui sans leur appui matériel et moral, ce travail n’aurait pu voir le jour.

Aux membres du jury, pour l’honneur qu’ils nous ont attribué, d’avoir accepté

de juger ce modeste travail.

A Mr Ziati Mohamed

A toutes les personnes qui nous ont reçu aimablement, et mis à notre disposition

Tous les éléments nécessaires à l’élaboration de ce document:

Et enfin, que tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de

ce travail y trouvent l’expression de mon sympathie et mon respect

Page 5: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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Sommaire INTRODUCTION GENERALE Partie I : Diagnostic de la filière de la fraise au Maroc Introduction Chapitre I –potentiel de la filière de fraise au Maroc : Introduction Section I - présentation de la filière 1-1 superficie et répartition géographique : 1-1-1 – Superficie 1-1-2- Répartition géographique. 1-2 conduite de la culture 1-1-1 les exigences de la culture : sol- eau- climat 1-1-2 le matériel végétale : variétés 1-1-3 l’entretien de la culture : plantation- traitement – fertilisation 1-1-4 la récolte 1-3 la nature des producteurs et leur organisation 1-1-1 la nature des producteurs 1-1-2 organisation des producteurs 1-1-3 les association des producteurs Section II- la production 1-1 le calendrier de production 1-2 le volume de production 1-3 la destination de la production 1-1-1 à l’exportation

1 1-2 marché local 1-4 les différents liens producteurs - exportateurs: 1-1-1- producteur a contrat 1-1-2- producteur- exportateurs Conclusion

Page 6: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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Chapitre II- le conditionnement et les normes export de la filière Introduction Section I - le conditionnement 1-1- la nature du produit a l’export : 1-1-1 export du frais 1-1-2 export du surgelée 1-2 le conditionnement et l’emballage de la fraise 1-1-1- le statut des station d’emballage 1-1-2 le conditionnement de la fraise frais 1-1-1-1 conditionnement 1-1-1-2 emballage 1-1-3 le conditionnement du surgelé 1-1-1-1 les étapes préalables 1-1-1-2- emballage de la fraise surgelé : 1-3- mise en emballage Section II les normes export de la filière 1-3 la destination des exportations et exigences 1- 1-1 les différents marches 1-1-1-1 les marches traditionnelles 1-1-1-2 les nouveaux marches 1-4 les exigences des marches importatrices : 1-1-1 les normes de traçabilité 1-1-1 exigences phytosanitaires. 1-1-3 les différents modes de certification 1-1-1 HACCP 1-1-2 Global Gap 1-1-3 BRC 1-1-4 IFS Conclusion

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Chapitre III- la logistique et la commercialisation

Introduction Section I - la logistique

1- la chaîne de froid 2- les moyens de transport 1-1 par voie terrestre 1-2 par voie aérienne 3 - les différents contrôles des exportations 1-1 Eacce 1-2 protection des végétaux Section II -la promotion et la commercialisation 1- organisation de la commercialisation 2- les circuits de commercialisation 1-2 la vente direct 1-3 la vente par commissionnaire 1-4 les principaux points de ventes en euroupe *perpignan : 1-5 Relation entre exportateur et distributeur 1-1-1 les conditions générales 1-1-2 les modalités de paiement

Conclusion Partie II- pistes d’amélioration de la filière de la fraise a l’internationale Introduction Chapitre I- la filière de la fraise dans un contexte mondialise Introduction Section 1-L’offre et la demande mondiale en terme de production 1-1- offre mondiale 1- la production mondiale et son évolution 1-1-production de la fraise fraîche

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1-2-production surgelée 1-3- production biologique 2- les variétés 3- les perspectives 1-2 –la consommation mondiale 1- consommation en terme de quantité 2-les différents usages de l’utilisation Section 2- étude comparative de la filière avec des pays concurrents : 1- la filière fraise en Espagne 2- les atouts du Maroc a l’export. 3- les faiblesses de la filière. Conclusion

Chapitre II- les leviers d’amélioration de la filière Introduction

Section I – amélioration de la logistique 1- Le transport routier

2- port de Tanger 3- la traverse maritime a l’Espagne 4- les plates formes logistique

Section III- la promotion et la commercialisation: 1- la promotion commerciale

2- les actions sur les marches traditionnelles Conclusion Chapitre III – diversification de la filière par l’introduction d’autres espèces : Introduction Section I –présentation des autres fruits rouges

1- Framboises 2- Les myrtilles 3- Les mures Section II- les fruits rouges a l’international

1- Importance économique des autres fruits

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1-1 Marché en Europe 1-2 le marche américaine 2- les atouts de la filière pour le développement de nouveaux créneaux

Conclusion Conclusion générale Références Bibliographiques Lexique Annexes

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La liste des figures :

Figure 1 : Rendement moyens de production (T/ha)

Figure 2 : Contribution du Gharb dans la production Total

Figure 3 : Evolution de la contribution du Gharb dans la

production nationale des Fraises depuis 1989.

Figure 4 : Evolution des Superficies (ha) de la culture du

Fraisiers

Figure 5 : Besoin en main d’œuvre des principales cultures

Figure 6 : Evolution des exportations de la Fraise .

Figure 7 : Export / Productions national

Figure 8 : Répartition exportation des fraises / produit.

Figure 9 : Exportation de la fraise au marché Américain

Figure 10 : Importation américain de la fraise surgelée

Figure 11 : Importation américain / pays

Figure 12 : Evolution des exportations des fruits rouges

Marocaine.

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LISTE DES ABREVIATONS ORMVAG : office régionale de mise en valeur agricole du Gharb ORMVAL : office régionale de mise en valeur agricole du loukkouss APEFEL : Association des Producteurs Exportateurs des Fruits et Légumes ASPEM : Association des Exportateurs de Primeurs au Maroc CIF : Cost Insurance Freight (Coût Assurance et Fret) CMPE : Centre Marocain de Promotion des Exportations CNCE : Conseil National du Commerce Extérieur EACCE : Etablissement Autonome de Contrôle et de la Coordination des Exportations FAO : Organisation Mondiale de l'Agriculture et de l'Alimentation. FAOSTAT : Statistiques de la FAO FDA : Food and Drug Administration FOB : Franco On Board MADRPM : Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Pêches Maritimes MADREF : Ministère de l'Agriculture, du Développement Rural et des Eaux et Forêts. DPVCTR : direction de la protection des végétaux et répression des fraudes

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Introduction générale

L’analyse de la balance commerciale de notre pays montre que le Maroc

enregistre un déficit qui n’a cessé d'augmenter depuis 1997 avec un taux de

couverture de 46% en 2008 à cause de la hausse du rythme de croissance des

importations par rapport à celui des exportations. Malgré les nombreuses

mesures entreprises par les pouvoirs publics pour améliorer la compétitivité de

l’économie marocaine (libéralisation de la réglementation de change,

simplification des procédures douanières, mise en place d’un système de

financement favorable aux exportations, ajustement de la parité du dirham…),

les exportations n’ont pas pu atteindre les objectifs escomptés. Cette situation est

un handicap pour le commerce national de s’inscrire dans la dynamique

croissante du commerce international.

Dans cet environnement économique de plus en plus concurrentiel marqué par la

libéralisation du commerce international et la mondialisation des échanges,

l’agriculture marocaine, en tant que secteur stratégique de l’économie

Marocaine est appelée à renforcer sa position concurrentielle sur la seine

internationale.

En effet l’agriculture joue un rôle important dans le commerce extérieur

marocain puisqu’il représente 12 % du total des recettes d’exportation. Le client

potentiel du Maroc étant l’Union Européenne qui représente aujourd’hui 72 %

de ses exportations.

Notre étude s’intéresse à la filière de la fraise qui occupe une grande place dans

les exportations agricoles du Maroc et génère des recettes de l’ordre d’un

milliard de Dirhams. Par ailleurs cette activité a un impact social important avec

7 millions de jours de travail et une rentabilité financière la plus élevée par

rapport aux autres cultures.

Néanmoins une des contraintes principales que connaît ce secteur commercial

est l’écart important entre les quantités de fraises exportées sous forme surgelée

Page 13: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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et celle à l’état frais. En effet le Maroc exporte les 2/3 de ce fruit sous forme de

surgelé avec une faible valeur ajoutée et seulement le 1/3 à l’état frais. D’autant

plus le Maroc a tous les atouts dont la proximité géographique et les meilleures

conditions climatiques pour être leader sur le marché international des fraises

fraîches.

Comment peut-on donc expliquer cette situation sachant que le frais rapporte

une marge bénéficiaire beaucoup plus importante ?

C’est dans le cadre de cette problématique que nous avons mené notre sujet de

Master. L’objectif principal de notre travail est de connaître les handicaps de

développement de la filière et de faire des propositions d’amélioration afin

d’être performant dans un environnement international très concurrentiel.

Dans le souci d’apporter des solutions efficaces nous avons jugé nécessaire

d’analyser les différentes composantes de la filière. Il consiste concrètement :

- le renforcement des associations professionnelles de la filière pour améliorer

son intégration

- l’organisation des producteurs

- la recherche de nouvelles variétés

- la logistique

- les circuits commerciaux

- le rôle primordial des normes de la qualité.

- la diversification de l’offre de la filière en introduisant de nouvelles espèces de

fruits rouges.

Pour mener à bien ce travail nous avons suivi la méthodologie suivante :

- une recherche bibliographique et consultation des sites Web spécialisés

sur la thématique

- l’utilisation de la matrice Swot pour connaître les menaces et les

opportunités de la filière.

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- une étude benchmarking comparative avec notre principal concurrent.

- mission sur le terrain : les fermes ; les stations d’emballage, port de

Tanger, marché saint Charles.

Après cette introduction où nous avons présenté la situation du marché des

fraises marocaines dans le contexte des échanges commerciaux avec l'étranger et

donné les motivations et les grandes lignes de notre étude, nous donnons ci-

après l'organisation de notre mémoire.

Ainsi, cette thèse professionnelle sera déclinée en deux parties :

. Une première partie présentera la filière de la fraise. Et ces différents

composantes de la production a la commercialisation ; passant par le

conditionnement et la logistique et les normes de qualité.

Cette partie a un caractère d’analyse et de diagnostique des différents

failles et entraves de développement des exportations de la fraise fraiche.

. Une deuxième partie est consacré a l’analyse de la filière dans son

contexte mondiale ; et une étude de la filière Espagnole. Et mettre le

point sur les menaces et opportunités de la filière. Et enfin proposer des

leviers d’amélioration de la compétitivité de la filière fraiche.

Nous terminons ce mémoire par une conclusion générale très ramassée,

rassemblant les principaux résultats et recommandations de notre étude ainsi que

quelques perspectives.

Page 15: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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Partie I : Diagnostic de la filière de la fraise au Maroc Introduction

La filière des fraises au Maroc a connu une évolution importante pendant

les dix dernières années. Actuellement, les surfaces plantées sont estimées à plus

de 2000 ha donnant lieu à une production évaluée en moyenne à 80 000 tonnes.

La filière compte 350 producteurs et une quinzaine d’entreprises travaillant dans

le conditionnement de la fraise fraîche et surgelée/congelée. La production et la

transformation qui sont les deux premiers maillons de la filière utilisent une

main d’œuvre abondante. En effet, les travaux de champ, la cueillette et

l’opération du triage précédant le conditionnement et la congélation sont

quasiment manuels. Cette filière qui travaille essentiellement pour l’exportation

génère un chiffre d’affaire de l’ordre d’un milliard de Dirham (source EACCE

2007)

Page 16: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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Chapitre I – potentiel de la filière fraise au Maroc

Section I - présentation de la filière :

« La filière est un système d’agents qui concourent à produire, transformer,

distribuer et consommer un produit ou un type de produit ». Les acteurs ou les

opérateurs assurent chacun, des Fonctions individuelles ou collectives et

entretiennent des relations entre eux et avec l’extérieur du système.

L’approche filière consiste à éclairer les zones d’ombre sur le circuit d’un

produit, « de la fourche à la fourchette », c’est-à dire de l’acte de production

jusqu’à l’acte de consommation. Cette approche permet de mieux comprendre

les stratégies des acteurs, les mécanismes de structuration des prix, d’identifier

et de caractériser les contraintes au commerce d’un produit, afin de concevoir

des actions pour lever ces contraintes.

Source : Projet usaid 2007 (filière fruit rouges)

Page 17: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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1-1 superficie et répartition géographique :

Le fraisier a été introduit au Maroc depuis les années cinquante, mais sa

culture n’a démarré que vers la fin des années soixante, dans les deux

périmètres irrigués : Le Loukkous et le Sous Massa. Dix ans plus tard la culture

gagna le périmètre du Gharb. A partir de 1989 et jusqu’à 1999 le Maroc

produisait des fraises dans trois régions agricoles parmi les plus importantes au

Maroc : Le Loukkos, le Gharb et le Souss-Massa (Figure no 1). Depuis le

lancement de cette culture, le périmètre du Loukkos a toujours occupé la

position du leadership dans la production et l’exportation des fraises fraîches et

surgelées. Ce leadership s’est confirmé de façon très nette à partir de

1999(source INRA 2001), lorsque les fraisiculteurs de la région du Sous-massa

ne pouvaient plus tenir tête à la compétition imposée par ceux de la région du

Loukkos et du Gharb. Ainsi, 10 ans après le lancement de la culture, la

dominance du Loukkos s’est confirmée, à en juger par les superficies emblavées

par le fraisier et les rendements moyens à l’hectare qui affichaient toujours une

supériorité de 10 à 25% par rapport à ceux du Sous-Massa (Figure no 1).

Page 18: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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Figure 1 : Rendement moyen dans les trois régions de production (T/ha)

Le Gharb a émergé comme région potentielle pour la culture du

Fraisier à partir de 1989. Depuis lors, la région a enregistré une

Progression soutenu de superficies et de

rendement moyen à l’hectare

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(Figures no 2) : Importance du Gharb dans la production nationale

La culture du fraisier est concentrée dans les secteurs Rmel et Drader

correspondant aux communes de Laoumra, Dlalha, Chouafaa et Moulay

Bouselham. Quant à la région du Gharb, les communes concernées sont

essentiellement celles de la région côtière à savoir Ouled Mesbah et Moulay

Bouselham. Rappelons que la zone d’action des deux offices s’étend sur deux

Page 20: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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provinces différentes : Larache-Kenitra pour l’ORMVAL et Kenitra – Sidi

Kacem pour l’ORMVAG. Figure n 3

Figure 3 : Evolution de la contribution du Gharb dans la production

nationale des Fraises depuis 1989 (source ministère agriculture 2004)

Les deux périmètres sont connus par une activité agricole intense et diversifiée.

Une quarantaine de spéculations sont produites dans les deux périmètres avec

une grande diversification au niveau de l’espèce et de la variété excepté pour

certaines cultures comme le fraisier.

Page 21: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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Figure n 4 : Evolution des superficies (Ha) de la culture du fraisier au Maroc

(Source ministère agriculture 2006)

Actuellement, la fraise occupe une superficie de 2000 ha, la troisième position

dans la liste des cultures maraîchères irriguées après le melon et la pomme de

terre. En terme de tonnage, le secteur de la fraise fournit 17% de la production

maraîchère dans le Loukkos.

Page 22: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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Figure 5 : Productions maraîchères dans le périmètre du Loukkos (T)

Ses

(Source : direction végétale, ormval 2004)

L’analyse du graphique montre que la région Gharb a un potentiel

d’exportation des primeurs. Et que la fraise n’occupe que 10 % de la superficie

globale.

Pour accompagner les producteurs de la région en vue de développement d’une

agriculture moderne et productive, Office régional du Gharb (ORMVAG)

entreprend des actions de création des coopératives.

Page 23: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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1-2 conduite de la culture

1-2-1 les exigences de la culture : climat - eau- sol

Le fraisier est une rosacée fruitière qui nécessite le froid pour l'initiation

florale et pour une bonne production. Les besoins en froid sont faibles pour les

cultivars de zone chaude ou tempérée, «variétés méridionales» alors qu'ils sont

élevés pour les cultivars de zones froides comme Gorella. Si ces besoins ne sont

pas satisfaits, l'initiation florale sera très faible et la fructification médiocre. Ces

basses températures doivent être subies par les plants de fraisier pour permettre

leur floraison. En période florale, elles sont défavorables (coulure des fleurs). La

température moyenne pour une bonne floraison est de l'ordre de 10 à 15°C. Une

bonne fécondation exige une température de 20°C et une humidité relative

inférieure à 60%. La maturation normale du fruit nécessite une température au

dessus de 15°C et la température optimale de croissance se situe autour de 25°C

avec un arrêt de croissance à des températures inférieures à 5°C. (Source ormval

2005 département vulgarisation)

La culture du fraisier est également influencée par la luminosité. C'est ainsi

qu'en jours longs la plante produit des stolons. Cette plante subit deux

croissances, la première a lieu par temps chaud et jours long. Elle est

caractérisée par une production élevée de feuilles (jusqu'à une par semaine) et

un port érigé; la seconde croissance ayant lieu au début de l'automne, confère à

la plante un aspect trapu. L'initiation florale est déclenchée par l'apparition de

jours courts, mais lorsque les jours courts sont maintenus durant un temps

prolongé, ils provoquent l'entrée en dormance des plantes. Pour lever cette

dormance, il faut exposer les plants à une basse température (2°C- 10°C). Plus

cette température est basse, plus courte est la durée nécessaire d'exposition au

Page 24: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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froid. Les fleurs centrales sont celles qui donnent les plus grosses fraises, il

faudra donc les préserver du gel. La grosseur du fruit est fonction du nombre

d'akènes fécondés. Plusieurs régulateurs de croissance existent pour améliorer

cette fécondation (auxines, gibbérellines, cytokinines, inhibiteurs de croissance,

retardant de croissance, éthylène et produits générateurs d'éthylène). En ce qui

concerne les exigences de la culture en sol, quoique le fraisier s'adapte à une

large gamme de sols, il préfère des terres chaudes à texture légère. Il craint les

sols compacts ou non drainants et redoute les chlorures même à des doses

faibles de l'ordre de 0,5%. Le pH optimum du sol doit être entre 5,7 et 6,5 et la

teneur en calcaire doit être inférieure à 2%.

1-2-2 Irrigation et soins culturaux

Le meilleur système d'irrigation utilisé au Maroc est la goutte à goutte

(feuilles et fleurs non mouillées). La fertigation est de plus en plus utilisée aussi.

Les soins culturaux sont la coupe des stolons, l'effeuillage, le désherbage et

l'aération des tunnels nantais. Fertilisation .Ces quantités peuvent être apportées

par fertigation et réparties en 20 apports (1 fois/semaine). Le fractionnement

peut être moins élevé en cas de sol peu lessivant.

1-2-3 Principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte :

Les principales maladies du fraisier sont: (1) les nématodes. Lutte: choix de

la rotation ou désinfection du sol au Bromure de méthyle, technique quasi-

systématique, pour pallier à "la fatigue des sols"; (2) la pourriture du rhizome

(Phytophtora cactorum/fragaria) ou la maladie du coeur rouge du fraisier. Ce

parasite se conserve dans le sol et nécessite des pulvérisations à la dose de 5

kg/ha de phosetyl-Al (ou Fosétyl-Al) 80% à la levée ou trempage des racines

(250 g /100 ml) ou utilisation d'un produit de contact foliaire (manèbe); (3)

Page 25: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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l'oidium (sphaerotheca Macularis); on traite au soufre et avec d'autres produits

(Triazoles, Strobilurines); (4) la maladie des taches pourpres (on traite avec des

fongicides de type manèbe, mancozèbe ou captane), (5) la pourriture grise (Botrytis cineria);

il faut traiter préventivement avec des produits spécifiques (Procymidone, Fenhexamide,

Iprodione, Pyreméthanil...) et bien aérer le tunnel. Les ravageurs sont nombreux (Nématodes,

Acariens, Pucerons). Les virus attaquent aussi la culture à différents stades (Marbrure ou

moucheture). Les mesures de prévention sont classiques (lutte contre les mauvaises herbes et

les vecteurs de virus, pucerons surtout, la rotation culturale et le choix de bon matériel végétal

indemne de virus). (SOURCE PHYTOMA 2007)

1-2-4 le matériel végétal :

Comparée aux autres cultures d’exportation, la culture du fraisier se distingue

par le manque de diversification des produits offerts au consommateur

européenne. En effet alors que les producteurs marocains offrent à l’exportation

des produits de 9 variétés de tomates, 11 variétés et espèces différentes

d’agrumes et 4 variétés d’haricot, ils n’offrent pour la fraise que les fruits d’une

seule variété Camarossa qui domine les superficies emblavées par le fraisier

depuis plusieurs années et ce, aussi bien dans le Gharb que dans le Loukkos.

Cette variété, très appréciée pour sa fructification abondante et surtout sa

précocité, avait détrôné la variété Chandler il y a quelques années ; et reste la

variété ‘‘reine’’ cultivée partout au Maroc.

Avec l’arrivée de la mondialisation et les risques de perte du marché de la

fraise qui s’est déjà manifesté en 2004, certains professionnels marocains ont

senti la nécessité de diversifier la gamme des petits fruits rouges destinés à

l’exportation s’ils veulent se maintenir sur le marché européen. Ainsi, certains

producteurs ont entamé un programme de diversification ambitieux qui vise

l’introduction de nouvelles variétés de fraisier. L’objectif étant d’identifier des

variétés plus performantes, surtout en termes de précocité, de qualité gustative et

Page 26: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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de conservation en post-récolte. Une telle stratégie de diversification a

cependant des limites dans la mesure où elle ne permettra, en cas de succès, que

de rallonger la période d’exportation de quelques semaines et d’accéder à des

segments de marché supplémentaires limités. D’autres producteurs ont initié un

programme de diversification complémentaire qui vise l’introduction de

nouvelles espèces de petits fruits tels que le framboisier, le myrtillier, le

cassissier et le groseillier.

Et d’après mon enquête sur le terrain Une vingtaine de variétés de fraisier

sont actuellement en cours d’essais d’observation chez des agriculteurs privés

dans la région de Larache

1-2-5 Performance technique et avancée technologique Sur le plan technique, la culture du fraisier a connu un développement

remarquable pendant les 20 dernières années au Maroc. D’une culture de plein

champ, elle est passée à une culture sous tunnels nantais, puis sous tunnels

multi-chapelle avec des améliorations au niveau de tout l’itinéraire technique de

la plantation à la récolte en passant par la fertilisation, l’irrigation et la

protection phytosanitaire. Les systèmes de cultures appliqués à la fraise sont

passés ainsi d’un modèle extensif peu productif à un modèle intensif très

productif, à en juger par les rendements moyens à l’hectare qui sont passés en

l’espace de 20 ans de 17 à 36 tonnes par hectare.

Page 27: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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Ces améliorations ont été observées dans toutes les régions productrices de

fraises mais c’est surtout le Loukkos qui s’est distingué par une amélioration de

110% en l’espace de 27 ans contre 66% dans le Gharb en l’espace de 17 ans et

17% dans le Souss-Massa sur une période de 21 ans. La région du Loukkos se

distingue également par un dynamisme particulier en matière de certification et

de mise à niveau dans le domaine de la traçabilité. Une dizaine de sociétés et

coopératives sont en cours de certification globale gap au niveau de la parcelle. 1-2-6 la récolte et manipulation du produit La récolte est échelonnée, les fruits sont récoltés manuellement chaque 3 à 4

jours au stade optimal de maturité (fraise ferme pouvant supporter les

différentes manipulations de manutention et de transport). Etant donné la

fragilité des fraises, il est recommandé d'employer des ciseaux par couper le

pédoncule du fruit et éviter au maximum le contact fraise main, risquant

d'endommager la fraise. La récolte doit être réalisée le matin après la disparition

de la rosée matinale pour éviter le ramollissement des fruits.

Section II- importance sociale et organisation de la filière

1-1 Importance sociale de la filière :

Le plus frappant dans la culture du fraisier reste cependant son impact

social. Elle exige quelque 1500 journées de travail par hectare et par an ce qui

représente 260 fois la moyenne des besoins annuels des cultures maraîchères et

fruitières (Figure no 6).

Page 28: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

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Figure n 6 : Bespoin en main d’œuvre des principales cultures

(Source : ORMVAL 2006)

Ainsi, le fraisier à lui seul offre quelques 3 Millions de Journées de travail

dans la région du Loukkos et 1,6 million dans la région du Gharb uniquement

pour la production (Figure no 16). Presque autant de journées de travail sont

assurées par la transformation, surtout la surgélation.

Page 29: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

29

Autrement dit, la culture du fraisier offre autant de journées de travail que

l’ensemble des cinq cultures maraîchères les plus importantes dans la région.

Autant dire que cette culture est la principale source d’emploi pour les

populations rurales dans le Gharb et dans le Loukkous et ce pendant 8 mois de

l’année (Novembre à Juin).

1-2 organisation des producteurs

1-1-1 la nature des producteurs Les producteurs de la fraise et des petits fruits sont généralement des

maraîchers qui sont plus ou moins spécialisés. En se basant sur la taille de leurs

exploitations et sur le niveau d’intégration verticale, on peut les classer en trois

catégories :

1- Les gros producteurs exploitant des superficies dépassant les 50 ha, et

disposant de leur propres unités de conditionnement et/ou surgélation ; il s’agit

d’opérateurs ayant atteint un certain niveau d’intégration verticale. On trouve

dans cette catégorie des sociétés étrangères, notamment françaises et espagnoles

et des sociétés mixtes

2- Les producteurs de taille moyenne (10 à 50 ha), souvent groupés en

coopérative et

3- Les petits producteurs exploitant des petites superficies (moins de 10 ha)

et qui sont peu intégrés dans la filière. Ces deux dernières catégories écoulent

leurs marchandises auprès des unités de conditionnement et de surgélation et sur

le marché local lorsque l’exportation est fermée.

Page 30: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

30

1-1-2 organisation des producteurs Dans les deux périmètres ciblés par le projet, on compte quelque 350

producteurs et une vingtaine d’entreprises travaillant dans la production, le

conditionnement et la transformation de la fraise.

A l’amont comme à l’aval de la filière les opérateurs sont peu ou pas

organisés. A l’amont, Il n’existe aucune association active de producteurs.

Une quarantaine d’entre eux sont organisés en coopérative. On en compte quatre

groupements coopératifs dans la région comportant chacun entre 7 et 17

membres. A l’aval, les exportateurs de fraises ont créé récemment leur propre

association mais elle n’est toujours pas fonctionnelle. Très peu de

transformateurs sont membres de la FICOPAM et dernièrement la création de

L’ASMEF (association marocaine des exportateurs de fraise.)

Page 31: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

31

Et comme tenu du rôle de tous les intervenants de la filière, on peut avoir

le schéma suivant qui résume la relation entre les différents intervenants :

figure n° 7

Conclusion

La faiblesse de la filière en amont réside dans le manque de variétés avec

les risques agro écologiques et commerciaux qu’elle engendre. On note aussi le

manque de l’organisation des producteurs par contre durant les dernières

compagnes on a assisté à une maîtrise de la conduite de la culture pendant toutes

les étapes de la production et des meilleurs rendements en quantité et en qualité

afin de satisfaire les exigences de l’export.

Producteurs

Station d’emballage et de conditionnement

Coopératives

Usine de surgélation

Exportation Marché local

Maison grainières et phytosanitaires

ORMVAL ORMVAG

Schéma général de la Filière de la Fraise

Page 32: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

32

Chapitre II- le conditionnement et les normes

d’export de la filière Introduction

Le Maroc accède au marché européen pendant une période de 6 mois avec

deux produits de fraise complémentaires. Les exportations de fraises fraîches

débutent en janvier et se terminent en mars, celles des fraises surgelées

commencent et se terminent en juin.

Section I - le conditionnement

1-1- la nature du produit a l’export :

1-1-1- L’export de la fraise fraiche :

Les fraises des variétés (cultivars) issues du genre "Fragaria L", destinées à être

livrées à l'état frais au consommateur, doivent être :

- entières, sans blessures,

- bien formées,

- munies de leur calice et d'un court pédoncule vert non desséché .

- saines; sont exclus, en tout état de cause, les produits atteints de pourriture ou

altérations telles qu'elles les rendraient impropres à la consommation,

Page 33: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

33

- propres, pratiquement exemptes de matière étrangère visible,

- fraîches, mais non lavées,

- exemptes d'humidité extérieure anormale.

- exemptes d'odeur et / ou de saveur étrangères,

Les fraises doivent avoir été soigneusement cueillies et avoir atteint un

développement suffisant et normal.

Les fraises doivent présenter un état de maturité et une coloration tels qu'ils leur

permettent de supporter un transport et une manutention assurant leur arrivée

dans des conditions satisfaisantes au lieu de destination.

1-1-2- L’export du surgelée : Désigne le produit préparé à partir de fraises fraîches, propres, saines, mûres et

équeutées, d'une texture ferme et répondant aux caractéristiques des espèces

Fragaria grandiflora L. et Fragaria vesca L.

Les étapes de surgélation : Par "fraises surgelées", on entend le produit soumis à un procédé de surgélation

à l'aide d'un équipement approprié et dans les conditions définies ci-après. La

surgélation doit être effectuée de façon que la zone de température de

cristallisation maximale soit franchie rapidement. L'opération ne doit être

considérée comme achevée qu'au moment où la température au centre thermique

du produit a atteint – 18°C après stabilisation thermique. La pratique reconnue

du reconditionnement des produits surgelés dans des conditions contrôlées est

autorisée.

1-2 le conditionnement et l’emballage de la fraise

1-1-1- les stations d’emballage :

Les unités de conditionnement de la fraise fraîche sont concentrées dans le

Loukkos en particulier dans les communes de Larache, Laoumra et Dlalha. On

Page 34: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

34

compte 21 unités de conditionnement et transformation de la fraise dans la

région.

Certaines sont des filiales de firmes agro-alimentaires internationales

spécialisées dans le conditionnement et la transformation de la fraise. Seules

quelque unes disposent de leurs propres unités de production. Les autres

s’approvisionnent chez les coopératives et autres petits agriculteurs sous

contrats. La fraise du Loukkos est également surgelée dans certaines unités

agro-alimentaires basées à Casablanca, Berrechid et même Agadir.

Pour se mettre à niveau et améliorer leur compétitivité, certaines

entreprises se sont équipées de technologies de froid modernes et performantes

comme le procédé IQF (Individual Quick Freezing). D’autres unités cependant

continuent à exploiter la congélation statique présentant des inconvénients

Majeurs aussi bien au niveau du coût que de la qualité du produit. Dans le

même ordre d’idées, certains disposent d’un certificat ISO 9001 et même BRC

(British Retail Consortium). Mais une grande partie ne dispose d’aucun

certificat de qualité.

1-1-2 le conditionnement de la fraise frais

1-1-2-1 calibrage Le calibrage est déterminé par le diamètre maximal de la section

équatoriale. Les fraises doivent présenter le calibre minimal suivant :

* catégorie "Extra" : 25 mm

* catégorie "I" et "II" : 22 mm

* Pour les variétés à petits calibres (Primella et Gariguette) :18 mm

1-1-1-2 emballage

Les emballages de fractionnement (barquettes) doivent être de même

contenance et poids.

Les colis utilisables, et notamment les cartons et caisses en bois doivent

être préalablement autorisés et avoir reçu leur code d'identification.

Page 35: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

35

1-1-1-3 marquage

Chaque colis doit porter en caractères groupés sur un même côté, lisibles,

indélébiles et visibles de l'extérieur, les indications ci-après :

A - Identification : Le nom (ou raison sociale) et numéro d'agrément E.A.C.C.E. de

- l'exportateur

- et de la station de conditionnement B - Origine La mention " Produit du Maroc", l'indication de la zone de production étant

Facultative. C - Nature du produit : - "Fraises" si le contenu n'est pas visible de l'extérieur,

- Nom de la variété (facultatif, sauf pour les variétés à tolérance particulière sur

le calibre minimum)

D - Caractéristiques commerciales - Catégorie

- Poids du contenu net ou nombre de barquettes x poids net unitaire. 1-1-3 le conditionnement du surgelé 1-1-1-1 les règles de manipulation

La produit doit être manipulé dans des conditions propres à en conserver la

qualité au cours du transport, de l'entreposage et de la distribution, jusqu'au

moment de la vente finale inclusivement. Il est recommandé que, tout au long

des opérations d'entreposage, de transport, de distribution et de vente au détail,

le produit soit manutentionné en conformité des dispositions du Code d'usages

Page 36: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

36

international recommandé pour le traitement et la manutention des denrées

surgelées (CAC/RCP 8-1976).

1-1-1-2- emballage de la fraise surgelé : A- Modes de présentation a) Les fraises surgelées doivent être présentées entières, en moitiés, en tranches

ou en morceaux.

b) Les fraises surgelées peuvent être présentées non agglomérées (fruits non

agglutinés les uns aux autres) ou agglomérées (en blocs d'une seule masse).

B- emballage L'emballage utilisé pour les fraises surgelées doit :

1- préserver les propriétés organoleptiques et les caractéristiques qualitatives

du produit.

2- protéger le produit contre toute contamination bactérienne ou autre (y

compris la contamination par les matériaux d'emballage eux-mêmes)

3- protéger le produit contre les pertes d'humidité, la déshydratation et, le cas

échéant, les fuites, dans la mesure où le permettent les moyens techniques.

4- ne pas communiquer au produit une odeur, une saveur, une couleur ou

autres caractéristiques.

Section II les normes de l’export de la filière 1-1 la destination des exportations 1-1-1 les différents marchés 1-1-1-1 les marchés traditionnels

Les exportations de la fraise marocaine sur les marchés européens ont

débuté vers les années quatre –vingt. En 2005, elles ont atteint 64700 tonnes ce

qui représente 54% de la production nationale. La fraise, comme culture

Page 37: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

37

d’exportation, n’occupe cependant que le cinquième rang derrière les agrumes,

la tomate, l’haricot, la courgette et le poivron.

Figure n° 8 les exportations marocaines de fraises pendant les cinq dernières années (Source : EACCE 2006) La moyenne nationale des exportations totales1 est d’environ 56000 tonnes, le

pic a été enregistré en 2004 avec un total d’environ 78000 tonnes (Figure no 8).

Selon les années, le Maroc exporte 40 à 60% de sa production nationale (Figure

no 8 avec une dominance de la fraise surgelée dont le volume dépasse les 40%

des exportations totales.

L’analyse de la figure ci-dessous, montre qu’il ya de grandes fluctuation d’une

année à une autre, et que la chute de 2005 est du a l’entré de la chine sur le

marché européenne.

exportation marocaine (T) des fraises fraiches et surgelé

0

20000

40000

60000

80000

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

année

tonn

age frais

surgelétotal

Page 38: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

38

Figures 10 : les exportations des fraises : proportion du frais par rapport au surgelé

L’analyse de la situation pendant les cinq dernières années montre que les

Les exportations ont accusé une chute de 27 % en 2005 et surtout au niveau de

la fraise surgelée.

Environ 97% des exportations marocaines en fraises fraîches sont destinées à

l’Union Européenne en particulier l’Espagne et l’Allemagne qui reçoivent

respectivement 33% et 30% des exportations marocaines. La France et

l’Angleterre suivent avec respectivement 18% et 16%. Quant à la fraise

surgelée, les principaux clients du Maroc sont la France, la Belgique,

L’Allemagne, la Hollande, l’Espagne et tout récemment la Chine qui a reçu

10% de la production marocaine en 2005. La valeur en devise générée par

l’exportation des fraises est évaluée a plus de 350 Millions de Dirhams.

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

2002 2003 2004 2005 2006 2007

surgeléfrais

Page 39: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

39

195

0

310

169

0

396

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

2000 2001 2002 2003 2004 2005

1-1-1-2 Le marché Américain

l'accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats Unis constitue, par

ailleurs, une grande opportunité pour notre pays de développer ses exportations,

profiter des investissements directs américains et bénéficier du dynamisme

structurel de l’économie américaine qui se caractérise surtout par sa forte

demande intérieure .

Figure n:11 les exportations de la fraise marocaine au marché américain.

(source : usaid , projet fruits rouges 2006)

La fraise, le myrtille, la framboise et la mûre en forme fraîche en provenance du

Maroc ne sont pas admissibles aux Etats-Unis à l’origine du Maroc dans le

cadre de la réglementation phytosanitaire américaine actuelle.

En général, les fruits et légumes surgelés ne sont pas sujets aux règles qui gèrent

l’introduction de produits frais.

Le Maroc, quant à lui, se trouve dans le marché américain depuis plusieurs

années, avec des quantités qui n’ont jamais dépassé les 400 tonnes (figure ci-

Page 40: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

40

contre). Malgré les énormes atouts du Maroc ce dernier n’a pas réussi, jusqu’à

présent, à être un fournisseur régulier du marché américain.

1-2 les exigences des marchés importateurs : 1-1-1 les normes de traçabilité

Les différents scandales alimentaires (ESB, grippe aviaire…) ont profondément

bouleversé l’opinion publique et ont conduit les autorités européennes à mettre

en place un système juridique contraignant afin que de telles catastrophes

alimentaires ne se reproduisent pas.

A cet effet, le Parlement européen et le Conseil ont édicté le règlement

n°178/2002 du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les

prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l’Autorité

européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la

sécurité des denrées alimentaires.

-Définition de la traçabilité :

La capacité de retracer, à travers toutes les étapes de la production, de la

transformation et de la distribution, le cheminement d’une denrée alimentaire,

d’un aliment pour animaux, d’un animal producteur de denrées alimentaires ou

d’une substance destinée à être incorporée ou susceptible d’être incorporée dans

une denrée alimentaire ou un aliment pour animaux. Selon Article 3 du 1er

janvier 2005 Règlement (CE) n° 178/2002

2-Produits concernés :

Page 41: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

41

Les denrées alimentaires et les aliments (art. 2) toute substance ou produit,

transformé, partiellement transformé ou non transformé, destiné à être ingéré ou

raisonnablement susceptible d’être ingéré par l’être humain.

3 les différentes étapes de la traçabilité : - La traçabilité est établie à toutes les étapes de la production, de transformation

et de la distribution.

- Les exploitants doivent être en mesure d'identifier toute personne leur ayant

fourni une denrée alimentaire. A cet effet, ces exploitants disposent de systèmes

et de procédures permettant de mettre l'information en question à la disposition

des autorités compétentes, à la demande de celles-ci.

-Les exploitants disposent de systèmes et de procédures permettant d'identifier

les entreprises auxquelles leurs produits ont été fournis.

-Les denrées alimentaires sont étiquetés ou identifiés de façon adéquate pour

faciliter leur traçabilité.

Il est nécessaire de mettre sur pied dans les entreprises du secteur

alimentaire un système complet de traçabilité des denrées alimentaires

permettant de procéder à des retraits ciblés et précis, ou d'informer les

consommateurs ou les inspecteurs officiels et, partant, d'éviter l'éventualité

d'inutiles perturbations plus importantes en cas de problème de sécurité des

denrées alimentaires.

Contrôle Le règlement (CE) n° 882/2004 traite des contrôles en matière d’hygiène

effectués par les autorités compétentes sur les denrées alimentaires et les

aliments pour animaux. Ces contrôles, qui visent à assurer les risques. Ils

peuvent être réalisés à n'importe quel stade de la production, de la

transformation et de la distribution des aliments pour animaux ou des denrées

alimentaires. Ils sont en principe effectués sans préavis.

Page 42: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

42

Le règlement n° 854/2004 complète le règlement précédent en déterminant les

règles de respect de la législation alimentaire.

En résumé : La traçabilité permet de protéger le consommateur, et lui fournir tous les

informations afin d’évaluer les risques.

La traçabilité est un moyen de collaboration entre tous les operateurs ; faire des

sondages. Et connaître la source des risques alimentaires.

1-1-2 exigences phytosanitaires.

La Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV)

oblige ses parties contractantes à prendre les dispositions nécessaires à la

délivrance de certificats phytosanitaires attestant le respect de la réglementation

phytosanitaire des autres parties contractantes.

Cette norme établit un système de certification à l’exportation, Permettant

de délivrer des certificats phytosanitaires fiables et crédibles.

Les envois exportés faisant l’objet d’une certification conforme à cette

norme doivent en principe satisfaire aux exigences phytosanitaires courantes du

pays importateur.

Les éléments essentiels d’un système de certification phytosanitaire

peuvent se résumer comme suit:

- détermination des exigences phytosanitaires du pays importateur à satisfaire.

- vérification que l’envoi est conforme à ces exigences à l’époque de la

certification.

- délivrance d’un certificat phytosanitaire. Afin de fournir ces éléments, un

système de certification devra disposer des moyens

Suivants:

- autorité juridique

Page 43: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

43

- responsabilité administrative, pour les ressources, la documentation, les

moyens de communication et les mécanismes de révision.

Certificats phytosanitaires :

Le certificat phytosanitaire modèle de l’annexe de la direction de la

protection des végétaux doit être utilisé. Chaque certificat phytosanitaire doit

porter des indications suffisantes permettant d’identifier clairement l’envoi

concerné. Le certificat phytosanitaire ne doit pas comporter d’autres

informations, de nature non phytosanitaire.

La validité des certificats phytosanitaires doit être d’une durée limitée

(avant l’exportation), décidée par la DPVCTR en fonction des besoins de

sécurité phytosanitaire et d’intégrité physique. Le certificat phytosanitaire peut

porter une dénégation de responsabilité juridique.

1-1-3 les différents référentiels de la filière

En 2000, le CIES, organisation regroupant les distributeurs au niveau

mondial, édite le Global Food Safety Initiative (GFSI). Il s’agit d’une « norme-

mère », définissant les principes auxquels les systèmes d’évaluation des

fournisseurs doivent répondre pour être reconnus.

4 référentiels sont alors reconnus au niveau mondial : le BRC, l’IFS, la

certification HACCP et l’EFSIS (European Food Safety Inspection Service).

Actuellement, le CIES étudie la possibilité d’un rapprochement entre IFS et

BRC pour ne maintenir qu’un seul référentiel.

Page 44: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

44

1-1-3-1 HACCP HACCP : Hazard Analysis Critical Control Points En français « Analyse

des Risques pour leur Maîtrise ». En pratique tous les autres référentiels

s’inspire de ce manuel.

HACCP est une Méthode identification, de localisation, d’évaluation et de

maîtrise des risques potentiels de détérioration de la qualité microbiologique des

denrées dans la chaîne alimentaire.

1-1-3-2 BRC ( British Retail Consortium )

Alors qu’en Grande Bretagne, 50% des produits alimentaires sont des

MDD, il est difficile pour chaque distributeur de s’assurer de la conformité des

produits qu’il commercialise, vis-à-vis des spécifications, de la législation et des

pratiques d’hygiène. Ce système impose de très lourdes charges aux

distributeurs (gestion de multiples cahiers des charges et audits) qui se reportent

également Sur les fournisseurs.

C’est dans ce contexte que le British Retailla Consortium (Consortium des

Distributeurs Britanniques), organisation britannique regroupant les

distributeurs de produits agroalimentaires, développe en 1996 un « Référentiel

Technique pour les Sociétés Fournisseurs de produits à Marques de

Distributeurs». Par extension, ce référentiel est également appelé BRC.

Basé sur les principes de l’HACCP et de la sécurité alimentaire, il a pour

but d’évaluer les systèmes qualité des industriels exportant leurs produits

agroalimentaires sur le marché britannique à partir d’une base commune et ainsi

d’assurer la sécurité des produits alimentaires commercialisés sous MDD.

1-1-3-3 IFS (International Food Standard) :

L'IFS (International Food Standard) a été développé en 2002 par

le HDE (Hauptverband des Deutschen Einzelhandels), groupement de

distributeurs allemands afin de formaliser un référentiel commun concernant la

sécurité alimentaire.

Page 45: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

45

L'IFS a été repris et approfondi en 2003 par les distributeurs français réunis

au sein de la FCD (Fédération des entreprises du Commerce et de la

Distribution). Le but étant de standardiser le niveau de qualité des produits

alimentaires vendus sous MDD (Marque De Distributeur).

PRINCIPE: L'IFS a pour but de définir une base commune d'exigences

en matière de sécurité alimentaire pour les fabricants de produits MDD et ainsi

d'uniformiser les audits (mêmes exigences pour tous les fabricants et pour toutes

les enseignes). Ce qui notamment, à terme, devrait permettre d'alléger les audits

réalisés par les clients eux-mêmes lors du référencement d'un site ou de leur

suivi.

Le référentiel IFS définit à la fois les modalités d'audit et les exigences à

respecter, réparties en chapitres.

Deux niveaux de certification sont possibles : niveau de base (correspondant aux

exigences minimales) et niveau supérieur. Certains critères constituent des

recommandations pour les entreprises qui souhaitent aller plus loin dans la

démarche de la qualité.

1-1-3-4 GLOBALGAP

GLOBALGAP est un organisme du secteur privé qui définit des

référentiels sur base de volontariat pour la certification des produits agricoles de

par le monde. Le référentiel GLOBALGAP est principalement conçu pour

rassurer les consommateurs sur la manière dont les produits alimentaires sont

produits sur l’exploitation en réduisant au minimum les impacts nocifs des

activités agricoles sur l'environnement, en diminuant l'utilisation des intrants

chimiques et en garantissant une approche responsable de la santé et de la

sécurité des travailleurs, ainsi que du bien-être des animaux.

GLOBALGAP fait office de manuel fonctionnel pour la Bonne Pratique

Agricole (GAP) partout dans le monde. Il est fondé sur un partenariat égalitaire

Page 46: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

46

de producteurs agricoles et de détaillants dont le souhait est d’établir des

référentiels et procédures de certification efficaces.

Conclusion L’analyse de deux figures n8 et n 9 en ci- dessus montre que pendant les cinq

dernières années, les exportations ont accusé une chute de 17% et que cette

chute est observée surtout au niveau de la fraise surgelée. L’enseignement tiré

par les professionnels de cette analyse est que le marché de la fraise fraîche reste

prometteur alors que celui du surgelé risque de connaître de sérieux revers en

raison de la concurrence féroce imposée par les chinois et les polonais.

Et qu’il y a un besoin urgent en matière de certification et de mise à niveau par

l’adoption des systèmes de traçabilité et de la qualité au niveau des stations

d’emballages comme au niveau des parcelles.

Chapitre III- la logistique et la commercialisation Introduction

La filière des fruits rouges marocains a connu une évolution fulgurante

dans la qualité des produits, la sécurité, la traçabilité, la logistique et la

Page 47: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

47

commercialisation doivent être à la hauteur de ce professionnalisme pour

répondre aux enjeux stratégiques de son développement à l’international.

La logistique pourrait aussi dynamiser la filière marocaine en faisant

apparaître de nouveaux services indispensables aux multinationales comme

l’émergence de plates-formes logistiques qui sont créatrices de valeur ajoutée.

Section I - la logistique

La proximité géographique est parmi les atouts majeurs de développement

de la filière des fruits rouges surtout pour le frais.

En effet, une logistique performante contribue à réduire les coûts des

transactions et à améliorer l’efficacité des échanges internationaux pour des

produits très périssable.

1- la chaîne de froid

On appelle chaîne du froid ou chaîne frigorifique l'ensemble des

opérations logistiques et domestiques (transport, manutention, stockage) visant à

maintenir un ou des produits (généralement alimentaires) à une température

basse pour assurer le maintien de sa salubrité. La norme est fixé à une

température comprise entre 0 et +4°C, avec une tolérance à +6°C. Le seuil fixe

également une limite de temps de 30 min pendant lequel un aliment peu être

exposer à une température de + de 6°C.

L'intérêt du terme chaîne est de souligner l'importance de la continuité des

étapes ; aucun maillon ne devant céder et anéantir l'essentiel de l'effort général

déployé pour aboutir en fin de chaîne à un produit préservé de tout

échauffement.

2- le transport routier

Page 48: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

48

La participation du transport routier international au transport marocain

international est faible (3%, le reste est presque exclusivement maritime).

Néanmoins, ce type de transport constitue un mode en pleine croissance pour le

trafic à destination de l’Europe. à porte sans rupture de charge.

La participation marocaine au trafic TIR a été cantonnée pendant longtemps

dans la traction des semi-remorques étrangères, activité rémunératrice

n’exigeant ni savoir-faire particulier ni structures et compétences commerciales

avérées.

Sur la base des Données de 2006, les produits exportés sont des tissus et Plus

des articles de confection (27%), les légumes et fruits (36%), poisson (13%).

(source AMTRI 2006) .

La moitié des produits sont périssables. Ces produits nécessitent une

optimisation de la chaîne logistique : rapidité, fiabilité et absence de rupture de

charge.

3-Le temps total de transit du Maroc vers l’Europe :

Le temps est en fonction du niveau de performance des différents segments

du trajet : transport terrestre au Maroc, traitement au port d’embarquement,

traversée du détroit ou de la Méditerranée, traitement au port de débarquement,

et transport terrestre en Europe.

Le temps total de la traversée du détroit Algéciras-Tanger est de l’ordre

d’une journée (12 heures), ce qui est relativement long eu égard à la petite

distance parcourue (15 km à vol d’oiseau). En outre, les périodes d’attente en

période de pointe sont longues : durant les

Vacances, le trafic de touristes augmente considérablement, augmentant les

temps d’attente Pour les camions en transit vers

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49

L’Europe puisqu’il n’est donné aucune priorité au trafic de Marchandises.

Il n’est pas non plus prévu de système de réservation. L’absence de

Spécialisation pour le trafic routier est donc préjudiciable à la logistique à

l’exportation.

4- Les contraintes au niveau d’Espagne

- Le manque de permanence : Lors des grandes périodes de fêtes de fin d’année et de pâques, les

exportateurs marocains sont confrontés à une absence de permanence au

service de douanes et de transite à Algesiras. jusqu'à il y 3 ans une

permanence le matin existait depuis ce n’est plus le cas les administrations

font le pont et pénalisent du Maroc vers l’Europe pour résorber le retard les

exportateurs mettent 2 à 3 jours or en ces périodes de fêtes l’activité bat son

plein à l’export.

pourtant au Maroc il y a toujours une permanence et les bureaux ne sont

pas fermés plus de 24 h .

- la réglementation phytosanitaire : Pour pouvoir traverser ou même être commercialisé en Espagne , on doit

posséder un certificat phytosanitaire ( papier délivré pour certaines

marchandise en espagnol) or le service délivrant les papiers« phytosanitaires »

ferme depuis deux ans le vendredi dés 15 h pour ne recouvrir que lundi matin

Page 50: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

50

avec cette contrains ne peuvent assurer leur livraison sur le territoire européen

les lundis matin et parfois même les mardis cette difficulté est d’autant plus

accentuée avec le décalage horaire de 2h l’été subir ce problème on perd

donc du temps de l’efficacité et de la qualité sur des denrées fragiles

- le plan Marco polo

L’union européen a lancé le Programme Marco Polo II en faveur du

transport intermodal, doté d’un budget de 452 millions d’euros pour la période

2007-2013, a pour objectif d’octroyer un concours financier communautaire

visant à améliorer les performances environnementales du système de transport

de marchandises, en déplaçant l’accroissement annuel moyen du fret routier

international vers le transport maritime à courte distance, le rail et les voies

navigables. les exportateurs craignent qu’avec la mise en place du programme

de l’Union Européenne « Marco Polo»,ce qui doit favoriser le cabotage, le

transport routier soit interdit pendant le week-end en Espagne - en conformité

avec la réglementation européenne.

5- L’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination

des Exportations :

C’est un Organisme Public qui relève de la tutelle du Ministère de

l’Agriculture et du Développement Rural, est chargé principalement de :

- garantir la conformité des produits alimentaires marocains destinés à

l’exportation aux exigences réglementaires des marchés internationaux et de s’a

Page 51: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

51

Assurer du bon respect de toutes les dispositions obligatoires liées au risque de

la santé humaine, coordonner l’activité d’exportation des produits soumis à son

contrôle technique par une gestion concertée et valorisante de nos exportations.

Et d’après tous les exportateurs affirme que c’est organisme à réaliser sa

mission avec un grand professionnalisme et un dévouement dans le service et

les prestations et la qualité de son travail est très apprécié par l’ensemble des

operateurs.

Conclusion

La filière de la fraise jouit de deux avantages compétitifs essentiels : la

proximité a l’Europe, principale destination des exportations marocaines, et la

capacité a produire en hors saison alors que les prix sont au plus haut niveau.

Cependant, en raison de la périssabilité de la fraise, le moindre problème

logistique du transport risque de priver la filière de ces avantages. Section II - la promotion et la commercialisation

- Centre marocain de la promotion des exportations CMPE :

Le CMPE est un établissement public, crée par Dahir N° 1-76

385 du 25 Hija 1396 (17 Décembre 1976). Doté de la personnalité morale

et de l’autonomie financière, le CMPE est sous la tutelle du Ministère du

Commerce Extérieur. Institué dans le but de favoriser l'expansion des

exportations marocaines, le CMPE est chargé de la promotion des exportations

des produits industriels, agroalimentaires, des services et tous produits qui ne

relèvent pas, en vertu d’une disposition législative ou réglementaire, de la

compétence d’autres administrations ou organismes.

Page 52: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

52

Chaque année, en concertation avec les associations professionnelles, le

CMPE propose un programme d'actions promotionnelles multiformes à

l'étranger dont essentiellement des Missions d'hommes d'Affaires sectorielles et

multisectorielles, des Salons spécialisés, des Foires Générales et des Campagnes

de communication.

Les participants à ces manifestations peuvent bénéficier d'une assistance et

un encadrement personnalisé ainsi que d'un appui logistique et financier. Les

frais d'exposition, de prospection ainsi que les frais de déplacement à l'étranger

peuvent être couverts par l'assurance à l'exportation de la SMAEX. comme le

foire de fruit et logistique de Berlin.

Malgré les efforts déployé par cet organisme ; les exportateurs déplore que

ce dernier n’a pas investis dans la promotion des fruits rouges en générales et de

la fraise en particulier et que ces efforts sont orienté exclusivement vers les

agrumes et la tomate. Et qu’il est impérativement de promouvoir la fraise dans

d’autres marché tel que les états unis et les pays nordiques et faire des

compagnes dans ces pays comme le cas de promotion des oranges marocaine en

Russie

Organisation de la commercialisation

Trois grands circuits de commercialisation caractérisent le secteur de la

fraise : un circuit spécifique à la fraise fraîche destinée à l’exportation, un

second relatif à la fraise fraîche destinée au marché local et un troisième

spécifique à la fraise surgelée. Le marché local est approvisionné par des

intermédiaires qui s’approvisionnent directement chez les agriculteurs ou

parfois des usines de conditionnement. Ce circuit n’est fonctionnel qu’à partir

d’avril alors que l’exportation de la fraise fraîche est arrêtée et les prix du

surgelé ne sont pas payants.

Page 53: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

53

1 - les circuits de commercialisation :

Les exportations de la fraise marocaine passe en grande partie par le

marché de perpignan et que présente le maillon faible de la filière puisque son

commercialisation est sujette à l’intervention de beaucoup d’intermédiaires et de

commissionnaires.

1- 2- Présentation du marché saint Charles internationa (perpignan) :

Saint Charles International, véritable port terrestre, regroupe les produits en

provenance du sud pour les éclater grâce à une puissante logistique sur

l’ensemble de l’Europe.

Il est capable chaque jour et en un temps record d’éclater une palette de fruits et

légumes sur n’importe quelle destination à l’international.

A l’exception de Saint Charles International, seul et unique site privé en

Europe, l’ensemble des marchés situés en France sont des marchés publics pour

la plupart de type MIN (marché d’intérêt national).

Pour assurer sa gestion et organiser la profession, Saint Charles

International a créé deux structures de décision : le Syndicat du Lotissement et

le Syndicat National des Importateurs.

Unique également, parce qu’il est le seul site à mettre à la disposition des

professionnels et des administrations françaises et européennes la connaissance

des tonnages en temps réel, la cotation de ses produits et des déclarations en

lignes tant à l’import qu’à l’export.

Saint-Charles International idéalement situé dans la montée des flux en

provenance du sud, est le premier centre d’éclatement européen de fruits et

Page 54: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

54

légumes.

Deux flux importants en provenance de la péninsule ibérique et du Maghreb : un

flux méditerranéen dominant de 4 000 000 tonnes et un flux Atlantique de

300 000 tonnes. Ces flux sont soit des flux de transit qui ne font que passer, soit

des flux d’échanges captés et valorisés par Saint-Charles International.

1-2 Le rôle de la centrale d'achat :

Les centrales d'achat sont des "bureaux commerciaux" et non des lieux de

passage physique de la marchandise (c'est le rôle des plates- formes). Elles ont

un rôle qui varie beaucoup d'un produit à l'autre et d'une enseigne à l'autre. Le

recours à la centrale d'achat dépend des types de contrat dans le cas des

enseignes en franchise (Système U, Intermarché, Leclerc,Champion, Cora,

certains Casino). Il n'y a aucune obligation d'y recourir chez Leclerc, qui est le

cas extrême. Les responsables F&L des hypermarchés de l'enseigne Cora sont

également très autonomes.

A l'inverse, les achats des fruits et légumes frais dans les supermarchés Match

passent systématiquement par la centrale d'achat. Chez Casino, ce taux de

passage est de l'ordre de 80%. La centrale d'achat peut être nationale (Auchan

par exemple) ou régionale (Atac) et être, dans ce cas, assimilée à la plate- forme

régionale du distributeur.

Chaque centrale d'achat référence les gros producteurs (des grosses

coopératives ou des gros expéditeurs) dans une base de données, en fonction des

Volumes qu'ils sont capables de fournir et de la qualité souhaitée. Les magasins

utilisent ensuite cette base de données pour Leurs prises de commande.

Pour la majorité des fruits, les magasins passent par la centrale d'achat,

mais le chef de rayon peut être assez autonome. Les produits de la ceinture

verte, qui sont essentiellement des légumes, sont en général achetés en direct :

les approvisionnements sont locaux, la centrale d’achat est peu présente.

Page 55: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

55

(Source Approche systémique de la filière fruits et légumes frais en France

PREDIT Approche systémique de la filière fruits et légumes frais 20 avril 2005

GEODE rapport final – version 2 85)

D'une façon générale, la grande distribution souhaite que le recours à la

centrale d'achat augmente pour les fruits et légumes et les produits vendus en

magasin : la centrale d'achat jour le rôle d'une émanation de l'enseigne nationale.

Dans ce but, on assiste au développement des marques de distributeurs (MDD)

qui rendent la centrale d'achat incontournable et au développement de services

annexes.

On peut citer l'exemple de Cora qui, avec la mise en place de sa MDD

"engagement dès l'origine", a désormais 30% des achats de F&L des magasins

qui passent par la centrale alors que la forme traditionnelle d'approvisionnement

est plutôt l'autonomie des responsables de rayons.

Conclusion La chaine logistique est l’un des principaux goulots d’étranglement pour les

exportateurs marocains de fraise (produits périssable nécessitant une maitrise

des conditions et des délais d’acheminement vers le consommateur).

La promotion et la commercialisation sont les deux autres maillons faibles de la

filière puisque :

La promotion est absente Malgré les efforts déployé par CMPE .les exportateurs

déplorent que ce dernier investisse exclusivement dans la filière des agrumes et

la tomate. Comme le cas de promotion des oranges marocaine en Russie et qu’il

est impérativement de promouvoir la fraise dans d’autres marché tel que le

marché américain et les pays nordiques.

Quand au volet de la commercialisation, les intermédiaires et les

commissionnaires ont le monopole de distribution et qu’il n’y a pas accès direct

aux marchés et aux clients finaux.

Page 56: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

56

Partie II - pistes d’amélioration de la filière De la fraise a l’internationale Chapitre I- la filière de la fraise dans un contexte mondialise.

Introduction La filière de la fraise dans le monde a connu une évolution importante en

terme de demande à cause d’une bonne image de ces vertus pour la santé.

Et aussi par le développement de la consommation du biologique et

extension des usages dans l’agroalimentaire.

Section 1- L’offre et la demande mondiale 1-1- offre mondiale 1-1-1 la production mondiale et son évolution

Sur les 3,1 millions de tonnes commercialisées dans le monde (hors Chine),

27%, soit 840.000 tonnes, ont été cultivées en 2005 aux Etats-Unis (premier

pays producteur mondial). Viennent ensuite l'Espagne (9%), la Corée du sud et

le Japon (7% chacun). En 5 ans à peine la Chine, avec ses 800.000 tonnes, s'est

hissée dans le peloton de tête des producteurs mondiaux de fraises, sur plantant

largement l'Espagne. Mais la fraise est fragile, elle ne supporte pas des

Page 57: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

57

transports prolongés. La fraise chinoise ne peut donc garnir l'assiette des

Européens en frais, sauf la congelée utilisée par l'industrie agro-alimentaire

Production mondiale annuelle de fraises, en tonnes par pays

Pays 2004 2005

États-Unis 1 004 160 28 % 1 053 280 29 %

Espagne 288 100 8 % 308 000 9 %

Russie 215 000 6 % 217 000 6 %

Corée du Sud 202 500 6 % 200 000 6 %

Japon 198 200 6 % 200 000 6 %

Pologne 185 583 5 % 180 000 5 %

Turquie 155 000 4 % 160 000 4 %

Mexique 150 261 4 % 150 261 4 %

Italie 167 727 5 % 147 049 4 %

Allemagne 119 384 3 % 146 500 4 %

Maroc 106 100 3 % 106 100 3 %

Égypte 104 971 3 % 100 000 3 %

France 53 457 2 % 50 823 1 %

Royaume-Uni 47 900 1 % 48 000 1 %

Belgique 44 000 1 % 40 000 1 %

Ukraine 36 400 1 % 38 000 1 %

Pays-Bas 36 500 1 % 36 000 1 %

Serbie-et-Monténégro 33 855 1 % 34 000 1 %

Iran 27 000 1 % 27 000 1 %

Chili 25 200 1 % 25 600 1 %

Autres pays 347 166 10 % 348 110 10 %

Total 3 548 464,00 100 % 3 615 723,00 100 %

Données de FAOSTAT (FAO) Base de données de la FAO (dernier accès le 14 novembre 2006)

Page 58: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

58

1-1-2 les variétés

Il y a plus de 600 variétés. Les fraisiers actuels sont des hybrides entre deux

espèces : le fraisier du Chili, Fragaria chiloensis, et le fraisier écarlate, Fragaria

virginiana, une variété nord-américaine. Il y a eu également des hybridations

avec le fraisier des bois indigène, Fragaria vesca.

En gros, on distingue trois groupes de fraisiers différents : à gros fruits non

remontants qui ouvrent la saison comme la Surprise des Halles, puis la

Cambridge Favorite, la Red Gauntlet; à gros fruits remontants qui donnent deux

fois au cours de la végétation, en juin et en septembre-octobre comme la Sans

Rivale, la Mara des Bois; et enfin à petits fruits remontants, dits des quatre-

saisons, qui régalent jusqu'aux premières gelées comme la Délices, la Reine des

Vallées ou la Monstrueuse Caennaise. Depuis peu, de nouvelles variétés de

fraises françaises, très goûteuses, sont montées fièrement à l'assaut et ont fait

une entrée remarquée avec la guariguette, bientôt flanquée de ses cinq petites

soeurs ou plutôt demi-soeurs. Elles ont pour nom la ciflorette, la cigaline, la

cireine, la ciloé, la cigoulette. Très attendues des fraisiculteurs français soucieux

de qualité, et décidés à se démarquer de leurs concurrents espagnols, c'est le

résultat heureux et savoureux de 10 ans de recherches variétales et de sélections

en collaboration avec l'INRA

1-1-3 fraise biologique

Pour le producteur biologique, cette fragile petite baie présente un

important défi. Les coûts de production sont nettement plus élevés que dans

l'agriculture classique, ce qui se reflète par une augmentation de 30 % à 40 % du

prix de détail. De nombreux chercheurs se penchent aujourd'hui sur des

solutions de rechange pour réduire les problèmes de mauvaises herbes,

d'insectes et de maladies qui touchent cette plante. Cela va de la sélection de

cultivars résistants à l'utilisation de paillis de papier journal (à l'exclusion des

Page 59: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

59

papiers à encre colorée), en passant par le lâcher de prédateurs biologiques -

insectes, champignons microscopiques, bactéries - ou le recours à des

substances inoffensives, mais efficaces, comme le lait de vache, les purins de

compost et de plantes, de même qu'à l'application de paillis organiques. En

outre, la plantation d'oeillets d'Inde, de sudangrass, de certaines crucifères et de

plantes indigènes des Prairies (les Rudbeckias, notamment) est utile pour lutter

contre divers nématodes, pathogènes et mauvaises herbes.

Le producteur apprend également à faire preuve d'une certaine tolérance à

l'égard des insectes. Ainsi, on a découvert que les dégâts infligés par

l'anthonome aux fleurs (et qui ont pour effet de réduire le nombre de fraises)

étaient compensés par une augmentation de la grosseur des fruits restants, si

bien que, au bout du compte, le rendement est à peu de choses près le même.

Cet insecte tient lieu, en quelque sorte, d'éclaircissage manuel des fruits.

On a en outre découvert qu'il était possible de travailler en association avec

les abeilles en les amenant à livrer sur les fleurs qu'elles pollinisent, les spores

d'un champignon microscopique qui combat la pourriture grise, véritable casse-

tête des producteurs. Il suffit de déposer devant la ruche un plateau contenant les

spores. En sortant de la ruche, les abeilles les ramassent avec leurs pattes et les

déposent sur les fleurs des fraisiers. Ce type d'intervention est aussi efficace que

les fongicides sans en présenter les inconvénients.

Enfin, on s'est rendu compte que les plants de fraises étaient plus tolérants

vis-à-vis des mauvaises herbes en fin de saison (août - septembre) Cette

approche multidisciplinaire, qui exige la collaboration d'entomologistes, de

« malherbologistes », de biologistes, d'agronomes et de divers autres experts,

sans compter celle du producteur, est nettement plus exigeante et pointue que

celle qui consiste à suivre quelques directives simples portant sur l'application

Page 60: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

60

D’insecticides, herbicides, fongicides chimiques, mais elle rend mieux

compte de la complexité et de la grande richesse du monde vivant.

Le Maroc a un avantage concurrentiel dont la proximité a l’Europe afin de

développer le créneau du biologique qu’est entrain de se développer et de

prendre des parts de marchés de la consommation conventionnelle.

1-2 –la consommation mondiale

1- consommation en terme de quantité

En Europe, les Français sont les deuxièmes consommateurs de fraises avec

2,5 kilos par personne et par an (soit 120.000 tonnes) derrière les Allemands qui

en avalent 3,5 kilos (200.000 tonnes).N'ayant produit en 2005 que 52.000 tonnes

(contre 80.000 en 1994), la France a importé 70.000 tonnes principalement

d'Espagne

L'Espagne, bien que championne européenne de la culture des fraises avec

une production annuelle de 300.000 tonnes (un chiffre quasi stable depuis 10

ans) ne consomme que 10% de sa production.

En 2004, la Chine a exporté pour la première fois vers la France 4.000

tonnes de fraises surgelées à des prix défiant toute concurrence (12 centimes

d'euros le kilo), qui ont été transformées par les confituriers et fabricants de

yaourts, de sirops et autres coulis.

1-1-2 le marché Américain des fraises surgelées:

La fraise est très demandée dans l’agro-industrie américaine, surtout dans

la confection de glaces, yaourts, jus et boissons, confitures, et produits pâtissiers

en diverses formes. Le consommateur américain favorise de plus en plus les

fruits rouges, telles les fraises et autres, à cause de leurs retombées sur la santé

humaine.

Page 61: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

61

35375 34466

5087756696 56996

73294

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

70000

80000

2000 2001 2002 2003 2004 2005

Les Etats-Unis sont aussi un grand producteur de fraises fraîches et

surgelées, mais la production nationale est insuffisante pour satisfaire la

demande croissante. D’autres facteurs, tels les coûts de production et les coûts

de main d’œuvre interviennent aussi pour favoriser le développement de

l’importation.

L’importation de la fraise surgelée par le marché américain connaît une

croissance d’environ 18% par an ces 6 dernières années (voir figure en bas)

Page 62: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

62

Mexique, 54%Chine, 21%

Argentine, 10%

Chili, 9%

Ecuador, 3%Maroc, 1%

Autres, 2%

En 2000, les Etats-Unis ont importé 35,375 tonnes de fraise surgelée. En

2005, l’importation était de l’ordre de 73,294 tonnes, soit une croissance du

105% en 6 ans

Le Mexique est le principal fournisseur de fraise surgelée au marché américain,

avec 40,109 tonnes exportées en 2005. On assiste aussi à une très rapide

expansion de la Chine comme fournisseur de ce marché. En 2000 les

exportations atteignaient à peine 168 tonnes, contre 15,110 tonnes en 2005. On

voit aussi une croissance rapide des exportations de l’Argentine, de 419 tonnes

en 2000, à 7174 en 2005. Le Chili aussi a augmenté ses exportations vers les

Etats-Unis, passant de 838 tonnes en 2000, à 6,638 en 2005. L’Ecuador a fourni

2,265 tonnes en 2005. Ces cinq fournisseurs ont livré 71, 296 tonnes des 73, 294

importées en 2005, soit 97% du volume total. En 2005, le Maroc a fourni 396

tonnes à ce marché.

Page 63: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

63

Les mêmes concurrents du Maroc pour le marché Européen, se retrouvent

sur le marché américain: Il y a la Chine, la Pologne et

L’Espagne. Cependant, seule la Chine est bien positionnée sur le marché

américain. Les parts de la Pologne et de l’Espagne dans ce marché sont en

diminution (la Pologne a régressés de 9,131 tonnes en 2002 à 313 tonnes en

2005 et l’Espagne avec 20 tonnes en 2005).

2- Analyse qualitative de la fraise : La fraise est une excellente source de vitamine C. Une portion de 125 ml

fournit plus de 50 % des besoins quotidiens recommandés. D’ailleurs, la fraise

est reconnue comme l’un des fruits ayant la quantité la plus élevée de cette

vitamine La fraise est une bonne source de manganèse. Une portion de 125 ml

de fraises comble respectivement 15 % et 18 % des besoins des hommes et des

femmes Quelques hypothèses sont avancées pour expliquer l’effet protecteur de

la fraise. L’une d’elles concerne la présence de composés phénoliques qui

pourrait jouer un rôle3 important. Ces substances, présentes dans les aliments

d’origine végétale, préviendraient certaines maladies grâce à leur pouvoir

antioxydant. La fraise contient différents composés phénoliques, dont l’acide

ellagique et l’anthocyanine.

Des recherches ont porté sur les effets antioxydants de la fraise chez

l’humain4. Après avoir consommé une portion d’environ un demi-litre de

fraises, des femmes âgées ont vu augmenter leur capacité antioxydant, dans le

sang et dans l’urine. Comme la capacité antioxydant est une arme importante

contre le cancer, les fraises pourraient être considérées comme efficaces pour

combattre les radicaux libres et, ainsi, réduire le risque de cancer5. De plus, des

fraises lyophilisées inhiberaient efficacement l’apparition de différents types de

cancers du sein et du cerveau in vitro6. Les doses optimales requises pour

profiter de ces effets protecteurs n’ont pas été déterminées, mais les résultats

sont prometteurs.

Page 64: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

64

Acide ellagique. Ce composé phénolique, contenu dans la fraise, est

reconnu pour exercer un certain effet anticancer in vitro et in vivo (chez

l’animal), et ce, par plusieurs mécanismes encore en cours d’étude.

Une étude in vitro a démontré que les fraises diminueraient de plus de 50 %

l’oxydation du cholestérol LDL (mauvais cholestérol), un facteur de risque de

maladies coronariennes10. Comme l’activité antioxydante de la fraise est bien

documentée, des études cliniques devront être conduites afin de connaître plus

spécifiquement les effets de la consommation de fraises sur la santé cardiaque5.

Des chercheurs ont démontré que, in vitro, la fraise protégerait mieux les

neurones contre l’oxydation que l’orange et la banane, prévenant ainsi leur

dégénérescence11. Cet effet serait principalement attribuable au potentiel

antioxydant de certains types de flavonoïdes contenus dans la fraise. Les auteurs

concluent que la consommation de fraises pourrait ainsi contribuer à prévenir

certaines maladies dégénératives, comme la maladie d’Alzheimer. L’effet anti-

inflammatoire d’extraits de fraises a aussi été démontré in vitro5. Cette

découverte est importante du fait que les processus d’inflammation sont

impliqués dans l’apparition de plusieurs maladies, incluant la maladie

d’Alzheimer, le cancer et les maladies cardiovasculaires.

Conclusion : Le Maroc doit profiter des évolutions des parts de marché mondial de la

fraise que ça soit pour le frais ou les nouvelles formes d’utilisation en

agroalimentaire.

Le marché biologique est une niche à haute valeur ajouté dont le Maroc est

totalement absent et doit profiter de nouvelles recherches sur les variétés à faible

besoin en froid.

Page 65: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

65

Section 2- étude comparative de la filière avec des pays concurrents :

L’Espagne est un pays potentiel de production de la fraise au niveau

mondial, sa production représente 15 % de la production globale.les

exportations ont une évolution constante et une diversification de l’offre.

Ceci est du a une bonne organisation de toute la filière, et une maitrise de

toutes les normes de la qualité et des compagnes de promotion sur les

principaux marchés.

1- présentation de la filière en Espagne.

La culture de la fraise Espagne est synonyme de culture de la fraise à

Huelva. En effet, la première phase de développement de la culture de la fraise à

Huelva (1965-1990) s’est caractérisée par une augmentation rapide des surfaces

et de la production (6.000 ha et 150.000 tonnes). Ces chiffres représentaient

approximativement 50 % de la surface de culture et 60-70% de la production

espagnole. Dans cette même période, la culture de la fraise à Malaga et Valence

était en nette diminution. Une seconde phase a eu lieu entre 1991 et 2000 où

l’augmentation des surfaces a été plus relative, atteignant près de 9.000 ha de

culture et plus de 300.000 tonnes de production, à Huelva. Les autres zones de

production d’Espagne étaient aussi en très nette baisse, entre autres celle du

Maresme (Barcelone), avec moins de 300 ha. À partir de 2007, la culture de la

fraise en Espagne se concentre (>95%) sur la côte de Huelva. Depuis 2001, les

surfaces de fraise diminuent et parallèlement les surfaces dédiées aux petits

fruits augmentent (framboisier, principalement) dans la zone fraisicole de

Huelva. Finalement, les surfaces se stabilisent autour de 7.500 ha et 300.000 à

350.000 tonnes de production.

Page 66: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

66

2- organisation de la filière en Espagne :

La production de fraise à Huelva est réalisée par un peu moins de 2.000

agriculteurs et représente à peu près 50% de la Production Finale Agricole de la

province. L’ensemble des 7 villes fraisicoles (Moguer, Almonte, Palos de la F.,

Lepe, Cartaya, Lucena del P. et Isla Cristina) qui rassemblent 90% de la surface

cultivée pour la campagne 2007 (6.326 ha) a vu sa population augmenter de

79%, entre 1970 et 2006, alors que l’augmentation moyenne de la population de

la Province était de 22% seulement sur cette même période.

Freshuelva est l’association des producteurs et commerçants de fraises de

Huelva. Avec les entreprises associées, cela représente environ 95% de la

production. Créée en 1983, l’objet de son activité, est la défense et la promotion

de la production de fraises. Freshuelva est l’interlocuteur sectoriel privilégié des

pouvoirs publics et des acteurs spéciaux et économiques. Actuellement, les

membres associés à Freshuelva sont 86 entreprises: 40 Sociétés Limitées (SL), 6

Sociétés Anonymes (SA), 15 Sociétés Agricoles de Transformation (SATs) et

25 Coopératives Agricoles (S. Coop. And.). Les Coopératives Fraisicoles les

plus grandes et les plus connues sont: Sta. María de la Rábida-CORA (Palos de

la Frontera), Ntra. Sra. de la Bella (Lepe), Moguer-Cuna de Platero (Moguer),

Hortícola de Cartaya (Cartaya),Frutos del Condado (Bollullos del Condado),

Bonafru (Bonares), Alconeras (Moguer), etc.

On peut dire que 46,5% des entreprises fraisicoles sont constituées

d’Entités Associatives (Coopératives et SATs) et 53,5% par des Sociétés

Mercantiles (Anonymes et Limitées). Verdier (com. pers.) a indiqué que

généralement ces Entités Associatives apportent 69% de la production totale, et

les Sociétés Mercantiles, 31%. Le profil moyen du producteur de fraise de la

zone de Huelva possède 4 à 6 ha de surfaces de culture (framboise et autres

petits fruits inclus) et appartient à une Coopérative ou SAT.

Page 67: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

67

3- le mode de production Le système de production classique utilisé sur la côte de Huelva, peut être

caractérisé comme étant un système intensif, de cycle annuel, avec des plants

frais de variétés de jours courts, en provenance des pépinières d’altitude, une

plantation d’automne, sur des buttes double-rang (deux lignes de plants), avec

un paillage plastique de polyéthylène noir, avec un équipement d’irrigation

localisée et un système de ferti-irrigation (irrigation fertilisante), sous Grands

Tunnels (80% de la surface) ou Petit tunnels (20% de la surface). Ce système

classique est utilisé sur 97% de la surface de culture de la zone (le reste est en

culture hors sol).

4- Les normes de qualité

Dans les grandes avancés technologiques de la production fraisicole à

Huelva, nous devons souligner le développement de la certification. Si c’est

l’Administration publique qui élabore la Norme de certification, on parle de

Certification Réglementaire; par exemple: Production Intégrée, Dénomination

d’Origine, Culture Écologique, etc. En cas d’élaboration de la Norme par une

Entité Privée, on parte de Certification Volontaire; par exemple: ISO 9000,

EUREPGAP, Nature’s Choice, Dans cette brève présentation, il est impossible

de détailler les caractéristiques et règlements sur lesquels sont basées les normes

de certification (Réglementaires ou Volontaires). Nous voulons seulement

souligner l’importance de leur utilisation dans le cas de la production de fraise à

Huelva, incluant notamment un effort particulier pour améliorer la

compétitivité.

Page 68: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

68

5- la commercialisation de la filière

- Le coût de production

Dépendent de la gestion de chaque entrepreneur ou agriculteur et servent

seulement d’une manière relative. Plus précisément, les données suivantes ont

été actualisées sur les dernières campagnes et ont été élaborées à partir des

références suivantes : pour 1 hectare de fraise en culture conventionnelle sous

Grand tunnel plastique, avec une densité de plantation de 62.000-64.000

plants/ha et un rendement moyen de la variété ‘Camarosa’ de 850 g/plant =

53.000-55.000

kg/ha, donnent un coût de production par hectare de 34.000-35.000 €, dont

15.000-18.000 € à la main d’œuvre. Cela signifie un coût de production par kg

de 0,63-0,64 € (les coûts de cueillette sont pratiquement de 50%).

Nous devons signaler que, aujourd’hui, le coût de cette main d’oeuvre est

de 35,5+7,5 = 43 €/jour, pour 7 heures de travail/jour dont ½ heure de repos.

Aux données précédentes doivent s’ajouter les coûts de commercialisation

= transport +marché + autres. Des spécialistes (De Vicente, com. pers.) estiment

ces coûts à environ 6.500 € de transport (hectare), 5.300 € de marché (hectare)

pour un total de 20.000 €/ha de frais de commercialisation soit un total de 0,37-

0,40 €/kilogramme de fruit commercialisé.

En conclusion, le coût total par kilogramme produit est de: 0,63+0,37 =

1,00 €/kg. Des spécialistes espagnols et responsables des Organisations

Brassicoles de la zone (De Vicente, communication; Verdier, communication

personnelle) ont été sollicités pour expliquer cette stabilisation: les coûts de

production ont augmenté de manière continue, à cause de l’augmentation du

salaire; dans le même temps, les prix de la fraise ont subi de fortes baisses puis

se sont stabilisés.

Page 69: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

69

Par exemple, sur le Marché de Madrid, il a été noté une baisse d’environ

4% du prix de la fraise entre 1999 et 2004. Cette tendance à la baisse s’est

accélérée pour les campagnes 2005 et 2006. Par contre, lors de la dernière

campagne (2007), le cours de la fraise a été réévalué du fait de meilleures

conditions de consommation et d’une baisse très significative des surfaces de

culture et donc de la production (17%).

Dans le Tableau qui suit, quelques données intéressantes sont mentionnées Tableau 1.- Surface, production, rendement et exportations de la fraise. Huelva. Campagne Surface Production Rendement Exportation % Export.

(Ha) (Tm) (Tm/ha) (Tm) 2000 8.750 306.000 35,0 183.959 60,1 2001 7.500 281.325 37,6 202.657 72,0 2002 6.665 248.576 37,3 190.240 76,5 2003 7.047 237.773 33,7 191.668 80,6 2004 6.539 313.872 48,0 214.229 68,2 2005 6.692 290.000 43,3 197.016 67,9 2006 6.800 312.065 45,9 176.720 56,6 2007 6.326 257.000 40,6 Élaboration : J. De Vicente ; com. pers. ; Fondation Caja Rural del Sur. Les chiffres officiels durant la campagne 2005 et 2006 des exportations et des pays d’expédition sont les suivants: Analyse de ce tableau montre que la production et les exportations sont quasiment

stable. Et que la production par hectar est très élève, et que le pourcentage des

écarts de triage est réduit à cause de la grande avancée technologique dans le

domaine de la production. Et que l’expérience des coopératives a été très répondue

dans la région de la production.

Page 70: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

70

Et la généralisation des normes de qualité et la modernisation des stations

d’emballage et de conditionnement ont permit d’augmenter le tonnage export

malgré la baisse des superficies. Tableau 2.- Commerce extérieur de fraise fraîche de Huelva x 1.000 €. Pays Campagne 2005 Campagne 2006 France 90.957,57 87.564.62 Hollande 8.819,52 8.122,28 Allemagne 98.321,64 82.365,90 Italie 27.064,79 23.099,05 Royaume Uni 27.551,75 31.025.84 Irlande 286,54 288,93 Dinamarque 1.913,36 1.740,42 Portugal 11.705,39 11.909,01 Belgique 14.275,55 12.361,38 Luxemburg 3,88 57,37 Norvège 512,00 355,18 Suède 1.361,43 984,41 Finlande 218,68 37,86 Autriche 8.365,25 8.143,17 Suisse 4.627,50 4.647,56 Autres 0,00 278,57 TOTAL 295.984,87 272.981,55 D’après l’étude de cas de l’Espagne, on remarque une évolution de 40 % des

exportation durant les sept derniers années et que la France et l’Allemagne

totalisent a eux seules 40% des exportations. Avec une nette progression de 5%

pour le premier et de17%pour le deuxième pour le frais.

Le premier constat que je tire de ces statistiques que le Maroc doit investir ces

marchés et être apte a satisfaire leurs exigences en terme de qualité et la percé

commerciale par la promotion du label Maroc.

La deuxième chose que la filière est organise sous forme de coopératives, et

avoir des tonnages important du frais pour remplir des contrats avec les

centrales d’achat.

Page 71: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

71

2-Analyse swot de la filière au Maroc • Taxe douanière Forces et Faiblesses de la Filière Pépinières et matériel de propagation

• Forces pépinière • Faiblesse pépinière Émergence d’un marché Potentiel demandeur en plants

Taxe douanière à L’importation

Existence de variétés non Patentées à intérêt commercial

Manque de visibilité sur la demande

Existence d’un savoir faire Marocain Variétés performantes protégées Actions d’encadrement et D’assistance technique par organisme publique et privé.

Faible connaissance des variétés et de leur adaptabilité

Pas d’orientation du choix des variétés

Non maîtrise des procédures D’octroi des licences de Multiplication et de Commercialisation des plants

Forces et Faiblesses de la Filière Production

Force Production Faiblesse production Conditions climatiques et Édaphiques favorables pour Une production précoce (hiver & début printemps)

Insuffisances en certification/traçabilité

Expérience acquise dans les Petits fruits (fraise)

Insuffisance en matière d’organisation professionnelle

Secteur offrant un grand Potentiel d’embauche de main D’oeuvre (en particulier L’implication des femmes)

Faible qualification de la Main d’oeuvre et donc faible Capacité à se conformer aux Bonnes pratiques de Production

Problème de la taille des Petites exploitations

Page 72: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

72

Forces et Faiblesses de la Filière Conditionnement & transformation

Forces de la filière conditionnement &

transformation

Faiblesses de la filière conditionnement &

transformation Disponibilité des techniciens Qualifiés

-Insuffisances en certification/traçabilité - Les clients sont de plus en plus exigeants

Présence infrastructure agroalimentaire dans la région

Problèmes d’approvisionnement en matière première de qualité

Subvention étatique pour les stations de conditionnement

Faible diversification de la production basée essentiellement sur la fraise (Période creuse caractérisée par une faible utilisation des capacités des unités.

Forces et Faiblesses de la Filière Commercialisation

Forces de commercialisation Faiblesse de Commercialisation Proximité de l’Europe

Faible maîtrise de la commercialisation

Fenêtres des marchés prometteurs Absence de visibilité sur les arrangements commerciaux

Prix attractifs Faible introduction sur les plateformes commerciales

Demande croissante au niveau mondial et émergence de nouveau marché (Pays Nordiques)

Page 73: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

73

Conclusion:

L’analyse swot de la filière montre qu’il est impérativement d’établir des

partenariats stratégiques avec les obtenteurs des variétés .Acquisition des

droits de multiplication, et revoir le schéma de certification des plants.

Révision des conditions d’importation d’intrant et des pesticides.

Et une meilleure organisation des producteurs, absence des cabinets locaux

spécialise en conseils techniques.

Optimiser le transport frigorifique, augmentation des subventions de

conditionnement des nouveaux marchés. Et réduire le temps de livraison au

consommateur finale

Chapitre II- les leviers d’amélioration de la

filière

Introduction Ainsi, on peut dire que l’amélioration de la compétitivité des exportations du

fraisier est très importante pour les raisons suivantes :

1) elle engendre le rendement le plus élevé à l’hectare et la rentabilité la plus

élevée .

2) elle n’est pas très exigeante en eau et permet de mieux rentabiliser l’eau

d’irrigation.

3) c’est une culture qui joue un rôle prépondérant dans la résorption du

chômage rurale.

4) La filière permet de consolider l’activité agro industrielle et de valoriser

les exportations agricoles marocaines.

Page 74: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

74

Section I – Amélioration de la Logistique

1- Le transport Le transport maritime offre de véritables atouts pour les exportateurs un

travail professionnel structure et sérieux doit être mis en place à l’avenir pour le

bien fait de tous les exportateurs.

- Développer les combinés La combinaison de moyens de transport offre des atouts écologique et

financier plusieurs possibilités sont ainsi envisageables le rai / route ou la mer

/route le transport ferroviaire sur la partie espagnole présente de nombreux

avantage s et permettrait de désamorçage les autoroutes le pays est-il prêt à

mettre en place une telle structure à l’heur où sur les grande lignes maritimes

les navires porte-conteneurs vont de plus en plus vite et le coût unitaire de

transport d’un conteneur diminue le combiné mer/route se présente comme

une alternative au transport d’un conteur démunie le combiné mer/route se

présente comme une alternative au transport 100% routier par ailleurs avec la

mise en place du programme de l’union européenne« Marco polo » qui doit

favoriser le développement d’ »autoroute des mers » et interdire la circulation

des camions le week-end en Espagnol pour des questions environnementales,

la combinaison des modes de transport semble être la solution pour les

exportateurs marocains. De nombreuses démarches ont effet différents ports de

France ( Dieppe dunkerque, et le havre) .

Les transporteurs Ont exprimé leur volonté de développer des démarches avec

les exportateurs marocains de fruits et légumes et de mettre en place de

nouvelles liaisons maritimes cette évolution logistiques permettrait d’éviter le

Page 75: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

75

Tronçon espagnol et donc de résoudre une partie des difficultés au port

d’Algesiras pour optimiser le transport combiné mer/ route les exportateurs

doivent s’organiser et se regroupe en s’inspirant par exemple du système

développée aux îles canarie

2- port de Tanger méditerranée L’entrée en service du nouveau port Tanger méditerranéen dont la construction

(estimée à 11 Mrds de dirhams) et la gestion sont concédées à TMSA société

privée dotée de prérogatives publiques.

Située à 35 km de Tanger et à 13 km de l’Espagne cette nouvelle infrastructure

portuaire devrait permettre de désengorger le trafic de l’actuel port de Tanger à

saturation dans un premier temps le port sera uniquement destiné aux containers

puis s’ouvrira au camion à partir de 2010.

Avec une capacité d’échanges de 25 millions de tonnes de marchandises par an

le défi est de concurrencer le port d’Algésiras sur le marché de transbordement

de conteneurs en fort croissance.

l’avantage du port Tanger-Med est qu’il est implanté anneaux profondes –

environ 18 m de profondeur –ce qui permettre d’accoster avec des bateaux de

grande capacité .

La quantité de marchandise traitée sera donc beaucoup plus importante qu’au

port de Tanger.

Les exportateurs devraient donc bénéficier de l’ouverture de nouvelles lignes

maritimes moins onéreuses eues égard à l’importance des volumes transportés.

Le premier quai à container de Tanger-méd. a été concédé au groupement

maersk-akwa qui s’engage par ailleurs à offrir un service de sécurité conforme

aux normes internationales ISPS.

Tous les opérateurs mise beaucoup sur le port Tanger Med pour absorber et faire

disparaître les problèmes des clandestins et la durée de contrôle et de transit

portuaire.

Page 76: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

76

3- la traversée maritime a l’Espagne

Les coûts et délais du passage du détroit sont des handicaps sérieux pour

nos exportations.

Le coût de la traversée maritime est surtout un handicap majeur pour le

transport International routier. La traversée du détroit revient à environ 550

euros par traversée, soit deux à trois fois la norme pour des distances de

traversée comparables (comme le tunnel sous la Manche). Ceci s’explique par

l’addition de trois postes quasiment équivalents : des coûts Portuaires très élevés

au Maroc et en Espagne - sans commune mesure avec le service rendu et un coût

du passage maritime plutôt élevé malgré l’introduction récente de concurrence

dans les services ferries.

Et que dans ce volet les pouvoirs publics ont une grande responsabilité

d’intervenir pour réguler le marché et avoir une compétitivité par rapport aux

normes internationales.

Section II- la promotion et la commercialisation: Les plates formes : Plateforme est le Lieu de regroupement des achats, des lots, le simple temps d'un

fractionnement/ éclatement des produits, en vue de leur rassemblement selon le

contenu des commandes et de leur livraison aux différents points de vente reliés

à la plateforme.

Le cas des primeurs en générale et de la fraise en particulier plateformes

logistiques sont utilisées sur les marchés de destination. Par exemple, pour les

fruits et légumes, Perpignan est la plate forme la plus importante en Europe

La majorité des exportations marocaines sur l’Europe y sont canalisées. On y

trouve d’importantes plateformes logistiques qui servent essentiellement de

relais dans la logistique export. On dénote deux formes d’utilisation de ces

plateformes :

Page 77: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

77

- Les exportateurs de fraise frais : utilisent ces plateformes comme outils de

mise en valeur de leur service logistique. Ainsi, les expéditions marocaines sont

Éclatées à Perpignan en sous commandes (palettes, unitaires…) afin de répondre

en directe, et au fur et à mesure, aux besoins des clients. Ainsi, les conteneurs

destinés à une commande du distributeur Auchan, son éclatés en plusieurs sous

commandes par magasins (palette, demie palette, etc.). Ce processus permet

d’éviter un transit par un entrepôt du distributeur.

Les exportateurs de la fraise surgelé : utilisent les plateformes de Perpignan

comme entrepôt de consignation. Les produits récoltés sont expédiés par

remorques sur Perpignan sans être pré-vendus et y sont entreposés en

consignation. Ils sont vendus graduellement en fonction des commandes des

acheteurs au prix fluctuant du marché. Cette utilisation à l’inconvénient majeur

que le conditionnement initial du produit (emballage, conditionnement, etc.) est

générique et n’est pas fait en fonction d’un besoin spécifique d’un client.

Dans les cas où le conditionnement ne correspond pas au besoin de l’acheteur,

compte tenu que le produit est déjà rendu sur le marché (transport payé jusqu’à

Perpignan) et que le vendeur n’a conséquemment que faible marge de

manoeuvre, les acheteurs ont tout le loisir d’exercer une baisse des prix en

compensation.

•Si quelques plateformes européennes sont utilisées par les exportateurs

marocains (plateformes de partenaires importateurs/grossistes), la majorité des

plateformes européennes sont des plateformes liés aux besoins logistiques des

clients. Une opportunité importante pour l’industrie marocaine axée sur

l’exportation, réside donc dans le

Développement de plateformes logistiques marocaines qui permettraient de

transférer à la mesure du possible (car certaines fonctions comme le cross

docking pour un approvisionnement mondial ne pourront pas êtres délocalisés

Page 78: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

78

dans un pays fournisseur) une partie de gamme de services logistiques à valeur

ajoutée de l’Europe vers le Maroc. Source (www.geomargroup.com Page 80

Analyse de la chaîne d’approvisionnement (Supply Chain)

Pour des entreprises sélectionnées au Maroc Rapport provisoire - décembre

2004

3- la percé du marché américaine

Le Maroc à des atouts sur les autres pays fournisseurs tel que les conditions

climatiques et le coût de la main d’œuvre et l’évolution des techniques de la

production.

Et bénéficier d’un grand avantage sur le marché américain, par le fait que les

importations se font soit par la côte Ouest des Etats-Unis soit par le Sud

(frontière avec le Mexique). Il y a, donc, un avantage à livrer les marchandises

directement à la côte Est des Etats-Unis, et servir donc ces marchés sans y

ajouter les coûts de fret interne qui sont nécessaires pour le Mexique, et les

autres concurrents de l’Amérique du Sud qui entrent largement par les ports de

la côte Ouest. Néanmoins, il faudrait signaler que le Maroc ne semble pas avoir

réussi, jusqu’à présent, à établir des relations commerciales stables et régulières

pour ce segment avec des acheteurs américains.

Avec la mise en œuvre de l’ALE, les droits de douane de $0.03 kg pour les

fraises surgelées sont éliminés, ce qui peut constituer un modeste incitatif pour

les exportateurs marocains pour s’installer dans ce grand marché comme

fournisseur régulier.

Page 79: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

79

Conclusion

Le Maroc est appelée a moderniser ces infrastructures logistique, moderniser

sa flotte, a créer des plates formes logistiques, ces dernières qui sont des

créateurs de valeurs ajoutés.

Le second volet est de mener des compagnes de promotion commerciales, et de

diversifier son offre.

Chapitre III – diversification de la filière par

l’introduction d’autre

espèces : Introduction Avec l’arrivée de la mondialisation et les risques de perte du marché de la fraise

qui s’est déjà manifesté en 2004, certains professionnels marocains ont senti la

nécessité de diversifier la gamme des petits fruits rouges destinés à l’exportation

s’ils veulent se maintenir sur le marché européen. Ainsi, certains producteurs

ont entamé un programme de diversification ambitieux qui vise l’introduction de

nouvelles variétés de fraisier. L’objectif étant d’identifier des variétés plus

performantes, surtout en termes de précocité, de qualité gustative et de

conservation en post-récolte. Une telle stratégie de diversification a cependant

des limites dans la mesure où elle ne permettra, en cas de succès, que de

Page 80: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

80

rallonger la période d’exportation de quelques semaines et d’accéder à des

segments de marché supplémentaires limités.

D’autres producteurs ont initié un programme de diversification

Complémentaire qui vise l’introduction de nouvelles espèces de petits fruits tels

que le framboisier, le myrtillier, le cassissier et le groseillier. Le choix d’espèces

et de variétés n’a cependant pas été toujours judicieux.

Section I – présentation des autres fruits rouges

1) La filière fruit rouge

Sous l’appellation ‘’Petits Fruits’’ les exportateurs englobent

communément plusieurs espèces d’arbustes fruitiers dont les principales sont le

framboisier, le mûrier, le myrtillier ; le cassissier et le groseillier. Partout dans

les pays à vocation horticole, ces espèces sont cultivées dans les mêmes régions

où l’on réussisse la fraise et ce, pour les raisons suivantes :

a. elles ont pratiquement les mêmes exigences climatiques et

édaphiques que le fraisier;

b. elles ont aussi des exigences nutritionnelles similaires à celles du

fraisier ;

c. Elles peuvent être produites pour une double fin : frais et surgelé et

;

d. leur transformation exige les mêmes équipements et logistique que

celle du fraisier.

Page 81: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

81

1-1 Framboises

Ce fruit est constitué d'une quarantaine de minuscules fruits (des drupes)

remplis de pulpe et contenant chacun une graine. Les drupes sont recouvertes de

poils microscopiques, ce qui donne à la framboise son aspect velouté.

Le framboisier forme naturellement une touffe dont les rameaux se

renouvellent annuellement par émission de nouveaux rejets. La multiplication se

fait par ces drageons racinés qui sont généralement plantés à l'automne.

Sur les variétés remontantes une première petite fructification se fait dès la

première année ; mais remontantes ou non-remontantes, la grande fructification

se fait sur les rameaux de l'année précédente, qui après fructification, se

dessèchent et meurent.

1-2 Les myrtilles

Les myrtilles sont des fruits produits par diverses espèces du genre

Vaccinium (famille des Ericaceae). Ce sont de petites baies de couleur bleu-

violacé à la saveur douce et légèrement sucrée.

À l'origine du nom et principalement, il s'agit de Vaccinium myrtillus, la

myrtille commune, mais l'appellation peut également se rapporter à Vaccinium

uliginosum, la myrtille des marais et à plusieurs espèces américaines dont

certaines sont cultivées (Vaccinium caespitosum, Vaccinium corymbosum[1],

Vaccinium deliciosum, Vaccinium membranaceum, Vaccinium ovalifolium).

Au Canada, les myrtilles sont appelées bleuets et dans les Vosges brimbelles.

Page 82: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

82

Au sens botanique, les myrtilles forment un sous-groupe des airelles au

sens large correspondant au genre Vaccinium. Au sens culinaire, on fait la

distinction entre les myrtilles (bleues et plutôt sucrées) et les airelles

(rouges et plutôt acidulées)

1-3 Les mures

mûre est le fruit comestible du mûrier, arbre du genre Morus de la famille

des Moracées, dont une espèce, Morus alba, le mûrier blanc, fut aussi beaucoup

cultivée pour l'élevage du ver à soie qui se nourrit exclusivement de ses feuilles.

La mûre est un faux-fruit, composé de sortes de baies formées par le périanthe

devenu charnu et portant une petite akène qui est le vrai fruit, et accolées les

unes aux autres comme les fleurs sur l'épi. Ces fruits sont clairs ou foncés selon

les espèces. Ils sont riches en fibres alimentaires, riboflavine, magnésium et

potassium et constituent une très bonne source de vitamine C, vitamine K et de

fer.

2) Situation actuelle du secteur au Maroc Comme espèces de petits fruits, les agriculteurs connaissent surtout le

framboisier qui a été introduit dans certaines régions marocaines au début des

années quatre vingt. Des essais d’adaptation ont été menés entre 1990 et 1995

dans la région du Souss-Massa-Draa mais sans grand succès. Dix ans plus tard,

l’expérience a été relancée par les agriculteurs de la région du Loukkous avec

des variétés introduites d’Europe et connues pour leurs grands besoins en froid.

Ce choix n’était cependant pas bien raisonné car ces régions ne disposent pas

d’un cumul de froid susceptible de répondre aux exigences de ces variétés, par

conséquent l’expérience des agriculteurs du nord comme ceux du sud n’a jamais

abouti.

Page 83: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

83

A partir de 2004, certains horticulteurs installés dans le périmètre du

Louksor ont introduit les premières variétés à faible besoin en froid et qui

offrent plus de chance d’adaptation aux conditions climatiques de la région.

Cette troisième tentative a été couronnée de succès dans la mesure où les

superficies plantées en framboisier sont passées de quelques hectares à plus de

30 ha en 2005. Comme pour la fraise, la production est destinée en totalité à

l’exportation sur le marché européen notamment, le marché anglais. L’évolution

de ces exportations pendant les trois dernières années est illustrée par la figure

ci-dessus.

0

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200

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2003/2004 2004/2005 2005/20060

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2003/2004 2004/2005 2005/2006

Page 84: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

84

Section II- les fruits rouges a l’international 1- Importance économique des fruits rouges :

1-1 demande au niveau de l’Europe :

L’UE offre d’importantes opportunités de marché pour les baies fraîches et

transformées; il en est de même pour le marché de l’Amérique du Nord en ce

qui concerne les baies surgelées/transformées. Les prix des baies sont

traditionnellement parmi les plus élevés sur le marché mondial des fruits et

légumes, que ce soit sous forme fraîche ou avec valeur ajoutés. De récentes

découvertes scientifiques sur la valeur nutritive des baies ont mené à une

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50

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150

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250

2003/2004 2004/2005 2005/2006

Page 85: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

85

croissance significative du marché pour tous les types de baies au sein de l'UE.

Au Royaume-Uni, des sources commerciales du indiquent que les ventes

annuelles des baies fraîches sur le marché au détail ont augmenté de 20%

l’année dernière. Cette croissance du marché devrait se poursuive dans les

années à venir.

1-2 demande sur le marché Américain 1-2-1 LE MARCHÉ AMERICAIN DES FRAMBOISES

SURGELÉES

Le marché américain connaît un boom concernant la framboise surgelée.

Produit périssable, de très courte durée en forme fraîche, la surgélation permet

son utilisation durant toute l’année dans l’alimentation. Les Etats-Unis sont

aussi producteurs de framboise fraîche et surgelée. Cependant, les coûts de main

d’œuvre et la courte durée de la saison de récolte pour surgélation (juillet -

septembre) font qu’il est nécessaire d’avoir recours à l’importation de pays tiers

pour satisfaire la demande croissante du marché américain.

Page 86: Stratégie d’amélioration de la compétitivité des exportations de la fraise Cas de la région de Lara

86

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1984722619

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25000

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35000

2000 2001 2002 2003 2004 2005

Entre l’année 2000 et l'année 2005, la croissance des volumes

d’importations américaines en framboises surgelées est de l’ordre de 265%. En

effet, les importations de framboise surgelée ont monté de 12,130 tonnes. en

2000, à 32,620 tonnes en 2005.

Les principaux fournisseurs en 2005 sont le Chili (19,270 T), le Canada

(4,555 T), la Serbie-Montenegro (2,499 T), le Mexique (1,866 T) et la Chine

(2,538 T). Ces cinq pays fournissent ensemble 30,728 T, soit 94% de

l’importation totale des Etats-Unis.

La valeur totale des importations de framboises surgelées aux Etats-Unis

est de l’ordre de $ 50, 862,000 en 2005 contre $13, 541,000 en 2001.

Pendant cette même période les prix ont augmenté de $1120 la tonne en

2000, a $1627 en 2004. Pour 2005 les prix ont accusé une légère baisse à $ 1559

t. La hausse du prix à la tonne de 2000 à 2005 est de l’ordre de 39%. Cependant,

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nous détectons une grande variabilité entre les prix des différents

fournisseurs, causée sans doute par des facteurs de qualité. En 2005 la Chine a

fourni la tonne à $920, le Mexique à $1062, la Pologne à $1233, et le Chili,

fournisseur de 60% des framboises surgelées importées aux Etats-Unis, à 1610.

Le Chili à une framboise surgelé de haute qualité en IQF (fruits

individuellement surgelés).

L’opportunité pour le Maroc consiste donc à développer une agro-industrie

qui produise des framboises pour l’export en forme fraîche vers les marchés de

la Communauté Européenne, où les systèmes

Logistiques pour l’exportation de la fraise permettent une arrivée rapide

aux consommateurs, et au même temps destinant les fruits trop mûrs où ceux

qui se produiront hors de la fenêtre du marché frais (de novembre à avril) au

marché des surgelés. Etant donné que le marché américain commence à

découvrir la fraise surgelée du Maroc, la framboise y trouvera sûrement une

place aussi.

1-2-2 LE MARCHE AMERICAIN POUR LES MURES

Comme les framboises, les mûres fraîches ne sont pas admissibles aux

Etats-Unis. Elles le sont en surgelé, au même titre que les framboises.

Malheureusement, les statistiques américaines ne reportent pas l’importation de

mûres en surgelé.

Pour avoir une idée des prix à la tonne en surgelé, il faut étudier

l’importation en surgelé des ‘boysenberries’, une espèce proche qui ressemble

beaucoup aux mûres, appartenant au même genre, et qui se cultive au Canada et

aux Etats-Unis pour la surgélation et la confiture.

En 2005, les Etats-Unis ont importé 10,511 tonnes de boysenberries, une

espèce proche des mûres. La valeur de ces importations pour la même année

était de $38,382,000.

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1-2-3- LE MARCHE AMERICAIN des MYRTILLES a) Les myrtilles fraîches

La myrtille est un produit très porteur. Des nombreuses études ont montré

que c’est un produit extrêmement riche en composante anti-oxydant.

Les Etats-Unis sont un grand producteur de myrtilles cultivées. A celles-ci

s’ajoutent les myrtilles sauvages qui sont récoltées de juillet à mi-septembre

dans les Etats du nord du pays. Cependant, étant donné les coûts de la main

d’œuvre et la croissance de la demande, on a besoin de plus en plus de recourir à

l’importation. Un autre phénomène important est la tendance à vouloir

consommer tous les produits pendant toute l’année. Ceci a ouvert de fortes

opportunités pour des pays nettement en position de contre-saison, tels

l’Argentine, le Chili, et la Nouvelle Zélande. Quoique le Maroc ne soit pas un

pays entièrement en contre-saison avec les grands pôles de consommation en

Europe et en Amérique du Nord, la stratégie de développement de la culture vise

à arriver dans les marchés à partir de mars pour y rester jusqu’en mai ou juin de

chaque année, avant la production européenne. Des expériences en Californie

ont montré la possibilité de produire en octobre ou novembre, après la fin de la

saison européenne.

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11 85313 605

15 097 15 778

21 728 22 332

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

2000 2001 2002 2003 2004 2005

Les importations américaines en myrtilles ont augmenté de 11,853 tonnes

en 2000, à 22,332 tonnes en 2006. La majeur partie de cette augmentation

correspond aux pays producteurs en contre-saison, le Chili, l’Argentine et la

Nouvelle Zélande, dont les volumes combinés ont progressé de 3,068 tonnes en

2000, à 11,371 tonnes en 2005 (à peu près 371%)

B) les atouts et les handicaps de la filière pour le développement de nouveaux créneaux

Le Maroc dispose d’un avantage comparatif pour la production de

baies/petits fruits rouges de saison d’hiver destinées aux marchés de l'UE, grâce

à son emplacement géographique, à ses conditions agricoles et climatiques

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90

favorables, et/ou à la disponibilité de la main d’œuvre. Les baies sont un produit

idéal d'exportation aussi bien pour les grands exploitants que pour les petits

agriculteurs. Ces derniers pouvant servir de plantations expérimentales pour des

opérations plus importantes destinées à l'export. Les framboises et les mûres

peuvent devenir des produits majeurs d'exportation à partir du Maroc et générer

de grandes opportunités d'emploi pour la population rurale.

Le Maroc commence à planter des myrtilles dans la zone du Loukkos. Il y

aura une production suffisante à exporter. Si les résultats s’avèrent bons, une

nouvelle industrie s’ajoutera à la filière des baies (fraise, framboise et mûre).

Les principaux points forts et opportunités du secteur marocain des baies

sont résumés ci-après :

• Le Maroc peut devenir l’un des principaux fournisseurs de baies fraîches

au marché de l’UE pour la période fin novembre - début avril.

• Les prix de marché que les cultivateurs de framboises / mûres fraîches

perçoivent des acheteurs d'Europe occidentale pour la période novembre –

avril tournent en général autour de 10$/kg sur les marchés de l’UE.

• Une offre variée de baies, comprenant des framboises, des mûres, des

fraises et des myrtilles, se traduira par des capacités de commercialisation

beaucoup plus importantes pour les producteurs / exportateurs de baies.

Le Maroc est déjà l’un des principaux fournisseurs de marché de l’UE en

fraises fraîches. Les mêmes importateurs et agents de commercialisation

des fraises au sein de l’UE s’occupent également des framboises, des

mûres et des myrtilles. Par conséquent, les exportateurs marocains

devraient diversifier leur gamme en matière de baies afin de renforcer leur

position sur le marché de l'UE. La fraise est la baie la plus demandée sur

le marché de l’UE, suivie des framboises, des myrtilles, et des mûres.

Cependant, la consommation des framboises et des myrtilles est en pleine

croissance.

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• Le Maroc a une main d’œuvre aisément disponible pour la cueillette

manuelle de baies.

• L’utilisation de cultivars recommandés de framboisier à faible besoin en

froid (Autumn Britten, Automn Bliss, Summit, etc...) peut se traduire par

deux récoltes par an, en fonction du cycle de taille. Les plants demeurent

économiquement productifs pendant de nombreuses années, régénérant de

nouvelles cannes qui produiront le fruit entre 4 mois et demi et 6 mois à

compter de la date de la taille, au ras du sol, des cannes précédemment

fructifères.

• La cueillette de cultivars de framboisier à faible besoin en froid peut être

programmée en fonction de la période de taille. Les cultivateurs peuvent,

par conséquent, assurer une récolte continue basée sur la taille répétitive.

• La plantation de cultivars de mûrier ayant des besoins en froid faibles ou

nuls se traduira par la production du fruit dans les 12 mois à compter de la

date de transplantation, à condition que les températures, pendant les nuits

d’hiver, ne tombent pas en dessous de 10°C pour des périodes prolongées.

Les plants demeureront économiquement productifs pendant de

nombreuses années, et le temps de cueillette est déterminé par la période

de taille et par les conditions agricoles et climatiques.

• Les cultivars de framboisier à faible besoin en froid n’ont pas besoin

d’être plantés annuellement, contrairement aux cultivars des zones

tempérées, compte tenu des conditions agricoles et climatiques du Maroc.

Ceci est dû au fait que les cultivars recommandés de framboisier à faible

besoin en froid ne nécessitent pas de froid pour donner un rendement

élevé. En fait, des températures nocturnes fraîches (c-à-d < 10°C)

empêchent la croissance des cultivars recommandés.

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• L'utilisation de structures de protection (c-à-d serres nantais et/ou serres

type delta) pour la production de framboises / mûres permettra

d’améliorer aussi bien le rendement que la qualité du produit. Ce procédé

cultural réduira de manière significative les risques de maladie, en

particulier le Botrytis (pourriture grise), qui se répand pendant les

périodes prolongées de pluie et de forte

• humidité. Le pourrissement causé par le Botrytis est l’un des principaux

problèmes qui peuvent empêcher une production de baies de haute

qualité. Sans structures de protection, la cueillette ne sera pas possible par

temps de pluie. Les baies seront par conséquent trop mûres, et la

proportion de fruits de qualité destinés à l'exportation sera sensiblement

réduite. La production de baies dans des structures protégées réduira de

manière significative le taux d'humidité indésirable du sol engendré par

les fortes précipitations, et permettra de réduire les risques de maladies du

sol, comme la pourriture phytophthoréenne des racines. Il ne sera pas

possible d'obtenir un rendement régulier de baies de qualité destinées à

l’exportation dans des cultures à ciel ouvert. Par conséquent, l'utilisation

de structures protégées sera indispensable pour le succès de la culture de

baies au Maroc.

• La période de récolte de la plupart des cultivars de framboisier à faible

besoin en froid est limitée à une durée de six semaines, permettant

d’obtenir des rendements élevés dans un intervalle de temps relativement

court.

• La période de récolte des cultivars recommandés de mûrier ayant des

besoins faibles en froid (à savoir Brazos, Rosborough, Tupi) peut être

programmée en fonction de la taille des branches latérales. De façon

générale, les cultivars de mûriers à faibles besoins en froid commenceront

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93

à porter des fruits sur les branches primaires et/ou secondaires plusieurs

mois après la taille du bout de la canne principale et/ou de la branche

latérale. Par conséquent, les cultivateurs peuvent avoir une récolte

continue basée sur la taille répétitive.

• L'infrastructure de réfrigération après récolte, qui est adéquate au Maroc

pour l'industrie d'exportation des fraises, peut également être utilisée pour

le créneau des framboises et des mûres.

• Les soins post récolte, y compris la réfrigération et le contrôle de la

température et de l’humidité, sont les mêmes pour tous les types de baies.

Les différents types de baies peuvent donc être stockées et transportées

ensemble en charge mixte.

• Les exportateurs marocains de baies bénéficient d’un avantage en termes

de coûts de fret vers les marchés de l'UE comparativement à leurs

concurrents en Israël, en Égypte, et dans d'autres pays plus éloignés, qui

sont tous obligés de recourir au fret aérien, ce qui est plus coûteux.

Conclusion

Les nouvelles cultures de petits fruits comme le framboisier, le myrtillier et

le mûrier qui présente une alternative complémentaire sont d’une nature

similaire à la culture du fraisier dans le sens où elles sont très productives, très

exigeantes en main d’œuvre et très demandées par le marché extérieur. Et Par

conséquent vont permettre de valoriser et de donner un nouveau souffle pour les

exportations des fruits rouges.

Des quantités limitées de framboises et de mûres sont vendues sur le marché

marocain de vente au détail. Bien qu’il s’agisse d’un petit débouché, comparé à

celui de l’UE, il doit néanmoins être développé. Mêmes les petites opportunités

de marché devraient être prises en considération, car toutes ont leur importance

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dans la perspective de la future croissance du secteur marocain des baies et de sa

viabilité.

Conclusion Générale

L'augmentation des exportations agricoles dont notamment celles de la fraise

reste un objectif doublement stratégique dans la mesure où elle assure une

amélioration de l'efficacité du secteur et un accroissement de l'emploi dans

l'agriculture aussi bien en amont qu'en aval.

En effet, notre étude confirme l'existence d'importantes opportunités pour le

développement des exportations du frais, qui rapporte une grande valeur ajoutée

que le surgelé.

En premier lieu, nous avons fait un diagnostic des principaux handicaps au

niveau des différents maillons de la filière, à savoir, la production, le

conditionnement, les normes de qualité, la logistique, la promotion et la

commercialisation.

Par la suite, nous avons réalisé une analyse permettant une meilleure

connaissance du contexte mondial de la filière des fraises ainsi que ses

différentes caractéristiques. Par ailleurs nous avons exploré la possibilité de

répondre aux exigences dictées par le marché américain afin d'amener un client

potentiel à s'intéresser à ce type de produit marocain.

Un autre aspect important de notre étude concerne notre proposition pour

contribuer au développement de la filière et à l'amélioration de la compétitivité

du fruit frais marocain.

Ainsi de notre étude nous avons pu ressortir les recommandations suivantes:

- Rationaliser et organiser le marché des intrants et particulièrement celui des

semences et des produits phytosanitaires, en matière de respect des qualités

des produits commercialisés;

- Favoriser la création des structures permettant la concentration de l'offre

(coopératives, associations professionnelles...)

- Développer et encourager la recherche, la vulgarisation et la production de

variétés répondant aux besoins spécifiques des nouveaux marchés.

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- Activer, soutenir et inciter à la création d'associations professionnelles.

- Encourager les agriculteurs à installer la fraise sous serre.

- Aider les agriculteurs à généraliser le programme Globalgap dans les fermes.

- Instaurer un climat de confiance entre les producteurs et les exportateurs.

- Mettre en place des systèmes de qualité iso 22000 au niveau des stations de

conditionnement.

- Mettre sur le marché de nouveaux emballages surtout les barquettes.

- Entrer dans le marché américain qui présente de grandes opportunités de

vente.

- Inciter, soutenir et fédérer les initiatives oeuvrant en faveur d'une politique de

la qualité et de promotion de l'origine et du label;

- Développer, moderniser et améliorer les infrastructures logistiques: transport,

stockage, conditionnement et manutention ;

- Rénover et diversifier les gammes de produits pour qu'elles répondent aux

exigences du consommateur.

- Développer les centres de formation professionnelle pour remédier aux

carences relevées en matière d'entretien et de conduite des installations,

d'analyses et de contrôle de qualité et en matière de gestion intégrée des

entreprises.

- Assurer l’homogénéité de la qualité du produit, le soin de l'emballage et la

qualité des services commerciaux qui sont des atouts appréciés par les

importateurs;

- Améliorer la qualité des services de transport (rail, route, air...) car le

transport et la rapidité de la distribution peuvent contribuer à atténuer

l'impact négatif sur la qualité des produits causé par l'état des routes, la

chaleur, la distance.

- Renforcer les études de marchés et bénéficier des accords commerciaux et

des accords de libre échange.

- Diffuser l'information économique sur les prix pratiqués et les exigences des

marchés étrangers.

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96

- Diversifier l’offre exportable des fruits rouges: mures, myrtilles, framboises.

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