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INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE ET D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES-ISCAE
MASTERE SPECIALISE EN MANAGEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL-MACI
*Promotion 2007-2008*
THESE PROFESSIONNELLE Soutenue publiquement le 20 décembre 2008
PAR: Hicham HLAL
SUR LE THEME :
Stratégie d’amélioration de la
compétitivité des exportations de la fraise
Cas de la région de Larache
Sous la direction du Professeur : Mr Azirar Ahmed
Devant le jury, composé de :
- M. Mohamed Said SAADI ; Président - M. Etienne FARVAQUE ; Suffragant - M. Mohamed ZIATI ; EACCE
2
Ce rapport ne traduit aucunement et à quelque titre
que ce soit la position de l’ISCAE, mais uniquement les opinions de son auteur qui en assume la
responsabilité.
3
DEDICACES
Je Dédie cet humble travail,
A Mon Défunt Père que j’espère être digne de ses sacrifices.
A ma très chère mère, la lumière de ma vie et le symbole de ma réussite .je
prie Dieu de la garder et de la protéger.
A ma chère épouse MERYEM et notre petite fille Rania
A mes chers frères, et sœurs, que j’adore beaucoup, je leur souhaite un avenir
fructueux, plein de réussite et de succès ;
Et à tous ceux et celles qui m’aiment.
4
REMERCIEMENTS
J’exprime mes sincères remerciements A mes encadrants les Professeurs
Mr Ahmed AZIRAR ET Mr Rachid EL MARBOUH Aucun mot ne saurait vous exprimer mon sympathie et ma profonde gratitude.
Aux responsables et personnels de l’Institut Supérieur du Commerce et
D’Administration des entreprises et plus particulièrement à :
Mr .Rachid M’RABET, Directeur de l’ISCAE
Mr .Mohamed EL MOUEFFAK, Directeur des Etudes de l’ISCAE
Mr . Ahmed ASLOUN , Directeur des Etudes des Cycles Supérieurs de l’ISCAE
Au corps enseignant du Cycle Supérieur de Commerce International
Qui sans leur appui matériel et moral, ce travail n’aurait pu voir le jour.
Aux membres du jury, pour l’honneur qu’ils nous ont attribué, d’avoir accepté
de juger ce modeste travail.
A Mr Ziati Mohamed
A toutes les personnes qui nous ont reçu aimablement, et mis à notre disposition
Tous les éléments nécessaires à l’élaboration de ce document:
Et enfin, que tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de
ce travail y trouvent l’expression de mon sympathie et mon respect
5
Sommaire INTRODUCTION GENERALE Partie I : Diagnostic de la filière de la fraise au Maroc Introduction Chapitre I –potentiel de la filière de fraise au Maroc : Introduction Section I - présentation de la filière 1-1 superficie et répartition géographique : 1-1-1 – Superficie 1-1-2- Répartition géographique. 1-2 conduite de la culture 1-1-1 les exigences de la culture : sol- eau- climat 1-1-2 le matériel végétale : variétés 1-1-3 l’entretien de la culture : plantation- traitement – fertilisation 1-1-4 la récolte 1-3 la nature des producteurs et leur organisation 1-1-1 la nature des producteurs 1-1-2 organisation des producteurs 1-1-3 les association des producteurs Section II- la production 1-1 le calendrier de production 1-2 le volume de production 1-3 la destination de la production 1-1-1 à l’exportation
1 1-2 marché local 1-4 les différents liens producteurs - exportateurs: 1-1-1- producteur a contrat 1-1-2- producteur- exportateurs Conclusion
6
Chapitre II- le conditionnement et les normes export de la filière Introduction Section I - le conditionnement 1-1- la nature du produit a l’export : 1-1-1 export du frais 1-1-2 export du surgelée 1-2 le conditionnement et l’emballage de la fraise 1-1-1- le statut des station d’emballage 1-1-2 le conditionnement de la fraise frais 1-1-1-1 conditionnement 1-1-1-2 emballage 1-1-3 le conditionnement du surgelé 1-1-1-1 les étapes préalables 1-1-1-2- emballage de la fraise surgelé : 1-3- mise en emballage Section II les normes export de la filière 1-3 la destination des exportations et exigences 1- 1-1 les différents marches 1-1-1-1 les marches traditionnelles 1-1-1-2 les nouveaux marches 1-4 les exigences des marches importatrices : 1-1-1 les normes de traçabilité 1-1-1 exigences phytosanitaires. 1-1-3 les différents modes de certification 1-1-1 HACCP 1-1-2 Global Gap 1-1-3 BRC 1-1-4 IFS Conclusion
7
Chapitre III- la logistique et la commercialisation
Introduction Section I - la logistique
1- la chaîne de froid 2- les moyens de transport 1-1 par voie terrestre 1-2 par voie aérienne 3 - les différents contrôles des exportations 1-1 Eacce 1-2 protection des végétaux Section II -la promotion et la commercialisation 1- organisation de la commercialisation 2- les circuits de commercialisation 1-2 la vente direct 1-3 la vente par commissionnaire 1-4 les principaux points de ventes en euroupe *perpignan : 1-5 Relation entre exportateur et distributeur 1-1-1 les conditions générales 1-1-2 les modalités de paiement
Conclusion Partie II- pistes d’amélioration de la filière de la fraise a l’internationale Introduction Chapitre I- la filière de la fraise dans un contexte mondialise Introduction Section 1-L’offre et la demande mondiale en terme de production 1-1- offre mondiale 1- la production mondiale et son évolution 1-1-production de la fraise fraîche
8
1-2-production surgelée 1-3- production biologique 2- les variétés 3- les perspectives 1-2 –la consommation mondiale 1- consommation en terme de quantité 2-les différents usages de l’utilisation Section 2- étude comparative de la filière avec des pays concurrents : 1- la filière fraise en Espagne 2- les atouts du Maroc a l’export. 3- les faiblesses de la filière. Conclusion
Chapitre II- les leviers d’amélioration de la filière Introduction
Section I – amélioration de la logistique 1- Le transport routier
2- port de Tanger 3- la traverse maritime a l’Espagne 4- les plates formes logistique
Section III- la promotion et la commercialisation: 1- la promotion commerciale
2- les actions sur les marches traditionnelles Conclusion Chapitre III – diversification de la filière par l’introduction d’autres espèces : Introduction Section I –présentation des autres fruits rouges
1- Framboises 2- Les myrtilles 3- Les mures Section II- les fruits rouges a l’international
1- Importance économique des autres fruits
9
1-1 Marché en Europe 1-2 le marche américaine 2- les atouts de la filière pour le développement de nouveaux créneaux
Conclusion Conclusion générale Références Bibliographiques Lexique Annexes
10
La liste des figures :
Figure 1 : Rendement moyens de production (T/ha)
Figure 2 : Contribution du Gharb dans la production Total
Figure 3 : Evolution de la contribution du Gharb dans la
production nationale des Fraises depuis 1989.
Figure 4 : Evolution des Superficies (ha) de la culture du
Fraisiers
Figure 5 : Besoin en main d’œuvre des principales cultures
Figure 6 : Evolution des exportations de la Fraise .
Figure 7 : Export / Productions national
Figure 8 : Répartition exportation des fraises / produit.
Figure 9 : Exportation de la fraise au marché Américain
Figure 10 : Importation américain de la fraise surgelée
Figure 11 : Importation américain / pays
Figure 12 : Evolution des exportations des fruits rouges
Marocaine.
11
LISTE DES ABREVIATONS ORMVAG : office régionale de mise en valeur agricole du Gharb ORMVAL : office régionale de mise en valeur agricole du loukkouss APEFEL : Association des Producteurs Exportateurs des Fruits et Légumes ASPEM : Association des Exportateurs de Primeurs au Maroc CIF : Cost Insurance Freight (Coût Assurance et Fret) CMPE : Centre Marocain de Promotion des Exportations CNCE : Conseil National du Commerce Extérieur EACCE : Etablissement Autonome de Contrôle et de la Coordination des Exportations FAO : Organisation Mondiale de l'Agriculture et de l'Alimentation. FAOSTAT : Statistiques de la FAO FDA : Food and Drug Administration FOB : Franco On Board MADRPM : Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Pêches Maritimes MADREF : Ministère de l'Agriculture, du Développement Rural et des Eaux et Forêts. DPVCTR : direction de la protection des végétaux et répression des fraudes
12
Introduction générale
L’analyse de la balance commerciale de notre pays montre que le Maroc
enregistre un déficit qui n’a cessé d'augmenter depuis 1997 avec un taux de
couverture de 46% en 2008 à cause de la hausse du rythme de croissance des
importations par rapport à celui des exportations. Malgré les nombreuses
mesures entreprises par les pouvoirs publics pour améliorer la compétitivité de
l’économie marocaine (libéralisation de la réglementation de change,
simplification des procédures douanières, mise en place d’un système de
financement favorable aux exportations, ajustement de la parité du dirham…),
les exportations n’ont pas pu atteindre les objectifs escomptés. Cette situation est
un handicap pour le commerce national de s’inscrire dans la dynamique
croissante du commerce international.
Dans cet environnement économique de plus en plus concurrentiel marqué par la
libéralisation du commerce international et la mondialisation des échanges,
l’agriculture marocaine, en tant que secteur stratégique de l’économie
Marocaine est appelée à renforcer sa position concurrentielle sur la seine
internationale.
En effet l’agriculture joue un rôle important dans le commerce extérieur
marocain puisqu’il représente 12 % du total des recettes d’exportation. Le client
potentiel du Maroc étant l’Union Européenne qui représente aujourd’hui 72 %
de ses exportations.
Notre étude s’intéresse à la filière de la fraise qui occupe une grande place dans
les exportations agricoles du Maroc et génère des recettes de l’ordre d’un
milliard de Dirhams. Par ailleurs cette activité a un impact social important avec
7 millions de jours de travail et une rentabilité financière la plus élevée par
rapport aux autres cultures.
Néanmoins une des contraintes principales que connaît ce secteur commercial
est l’écart important entre les quantités de fraises exportées sous forme surgelée
13
et celle à l’état frais. En effet le Maroc exporte les 2/3 de ce fruit sous forme de
surgelé avec une faible valeur ajoutée et seulement le 1/3 à l’état frais. D’autant
plus le Maroc a tous les atouts dont la proximité géographique et les meilleures
conditions climatiques pour être leader sur le marché international des fraises
fraîches.
Comment peut-on donc expliquer cette situation sachant que le frais rapporte
une marge bénéficiaire beaucoup plus importante ?
C’est dans le cadre de cette problématique que nous avons mené notre sujet de
Master. L’objectif principal de notre travail est de connaître les handicaps de
développement de la filière et de faire des propositions d’amélioration afin
d’être performant dans un environnement international très concurrentiel.
Dans le souci d’apporter des solutions efficaces nous avons jugé nécessaire
d’analyser les différentes composantes de la filière. Il consiste concrètement :
- le renforcement des associations professionnelles de la filière pour améliorer
son intégration
- l’organisation des producteurs
- la recherche de nouvelles variétés
- la logistique
- les circuits commerciaux
- le rôle primordial des normes de la qualité.
- la diversification de l’offre de la filière en introduisant de nouvelles espèces de
fruits rouges.
Pour mener à bien ce travail nous avons suivi la méthodologie suivante :
- une recherche bibliographique et consultation des sites Web spécialisés
sur la thématique
- l’utilisation de la matrice Swot pour connaître les menaces et les
opportunités de la filière.
14
- une étude benchmarking comparative avec notre principal concurrent.
- mission sur le terrain : les fermes ; les stations d’emballage, port de
Tanger, marché saint Charles.
Après cette introduction où nous avons présenté la situation du marché des
fraises marocaines dans le contexte des échanges commerciaux avec l'étranger et
donné les motivations et les grandes lignes de notre étude, nous donnons ci-
après l'organisation de notre mémoire.
Ainsi, cette thèse professionnelle sera déclinée en deux parties :
. Une première partie présentera la filière de la fraise. Et ces différents
composantes de la production a la commercialisation ; passant par le
conditionnement et la logistique et les normes de qualité.
Cette partie a un caractère d’analyse et de diagnostique des différents
failles et entraves de développement des exportations de la fraise fraiche.
. Une deuxième partie est consacré a l’analyse de la filière dans son
contexte mondiale ; et une étude de la filière Espagnole. Et mettre le
point sur les menaces et opportunités de la filière. Et enfin proposer des
leviers d’amélioration de la compétitivité de la filière fraiche.
Nous terminons ce mémoire par une conclusion générale très ramassée,
rassemblant les principaux résultats et recommandations de notre étude ainsi que
quelques perspectives.
15
Partie I : Diagnostic de la filière de la fraise au Maroc Introduction
La filière des fraises au Maroc a connu une évolution importante pendant
les dix dernières années. Actuellement, les surfaces plantées sont estimées à plus
de 2000 ha donnant lieu à une production évaluée en moyenne à 80 000 tonnes.
La filière compte 350 producteurs et une quinzaine d’entreprises travaillant dans
le conditionnement de la fraise fraîche et surgelée/congelée. La production et la
transformation qui sont les deux premiers maillons de la filière utilisent une
main d’œuvre abondante. En effet, les travaux de champ, la cueillette et
l’opération du triage précédant le conditionnement et la congélation sont
quasiment manuels. Cette filière qui travaille essentiellement pour l’exportation
génère un chiffre d’affaire de l’ordre d’un milliard de Dirham (source EACCE
2007)
16
Chapitre I – potentiel de la filière fraise au Maroc
Section I - présentation de la filière :
« La filière est un système d’agents qui concourent à produire, transformer,
distribuer et consommer un produit ou un type de produit ». Les acteurs ou les
opérateurs assurent chacun, des Fonctions individuelles ou collectives et
entretiennent des relations entre eux et avec l’extérieur du système.
L’approche filière consiste à éclairer les zones d’ombre sur le circuit d’un
produit, « de la fourche à la fourchette », c’est-à dire de l’acte de production
jusqu’à l’acte de consommation. Cette approche permet de mieux comprendre
les stratégies des acteurs, les mécanismes de structuration des prix, d’identifier
et de caractériser les contraintes au commerce d’un produit, afin de concevoir
des actions pour lever ces contraintes.
Source : Projet usaid 2007 (filière fruit rouges)
17
1-1 superficie et répartition géographique :
Le fraisier a été introduit au Maroc depuis les années cinquante, mais sa
culture n’a démarré que vers la fin des années soixante, dans les deux
périmètres irrigués : Le Loukkous et le Sous Massa. Dix ans plus tard la culture
gagna le périmètre du Gharb. A partir de 1989 et jusqu’à 1999 le Maroc
produisait des fraises dans trois régions agricoles parmi les plus importantes au
Maroc : Le Loukkos, le Gharb et le Souss-Massa (Figure no 1). Depuis le
lancement de cette culture, le périmètre du Loukkos a toujours occupé la
position du leadership dans la production et l’exportation des fraises fraîches et
surgelées. Ce leadership s’est confirmé de façon très nette à partir de
1999(source INRA 2001), lorsque les fraisiculteurs de la région du Sous-massa
ne pouvaient plus tenir tête à la compétition imposée par ceux de la région du
Loukkos et du Gharb. Ainsi, 10 ans après le lancement de la culture, la
dominance du Loukkos s’est confirmée, à en juger par les superficies emblavées
par le fraisier et les rendements moyens à l’hectare qui affichaient toujours une
supériorité de 10 à 25% par rapport à ceux du Sous-Massa (Figure no 1).
18
Figure 1 : Rendement moyen dans les trois régions de production (T/ha)
Le Gharb a émergé comme région potentielle pour la culture du
Fraisier à partir de 1989. Depuis lors, la région a enregistré une
Progression soutenu de superficies et de
rendement moyen à l’hectare
19
(Figures no 2) : Importance du Gharb dans la production nationale
La culture du fraisier est concentrée dans les secteurs Rmel et Drader
correspondant aux communes de Laoumra, Dlalha, Chouafaa et Moulay
Bouselham. Quant à la région du Gharb, les communes concernées sont
essentiellement celles de la région côtière à savoir Ouled Mesbah et Moulay
Bouselham. Rappelons que la zone d’action des deux offices s’étend sur deux
20
provinces différentes : Larache-Kenitra pour l’ORMVAL et Kenitra – Sidi
Kacem pour l’ORMVAG. Figure n 3
Figure 3 : Evolution de la contribution du Gharb dans la production
nationale des Fraises depuis 1989 (source ministère agriculture 2004)
Les deux périmètres sont connus par une activité agricole intense et diversifiée.
Une quarantaine de spéculations sont produites dans les deux périmètres avec
une grande diversification au niveau de l’espèce et de la variété excepté pour
certaines cultures comme le fraisier.
21
Figure n 4 : Evolution des superficies (Ha) de la culture du fraisier au Maroc
(Source ministère agriculture 2006)
Actuellement, la fraise occupe une superficie de 2000 ha, la troisième position
dans la liste des cultures maraîchères irriguées après le melon et la pomme de
terre. En terme de tonnage, le secteur de la fraise fournit 17% de la production
maraîchère dans le Loukkos.
22
Figure 5 : Productions maraîchères dans le périmètre du Loukkos (T)
Ses
(Source : direction végétale, ormval 2004)
L’analyse du graphique montre que la région Gharb a un potentiel
d’exportation des primeurs. Et que la fraise n’occupe que 10 % de la superficie
globale.
Pour accompagner les producteurs de la région en vue de développement d’une
agriculture moderne et productive, Office régional du Gharb (ORMVAG)
entreprend des actions de création des coopératives.
23
1-2 conduite de la culture
1-2-1 les exigences de la culture : climat - eau- sol
Le fraisier est une rosacée fruitière qui nécessite le froid pour l'initiation
florale et pour une bonne production. Les besoins en froid sont faibles pour les
cultivars de zone chaude ou tempérée, «variétés méridionales» alors qu'ils sont
élevés pour les cultivars de zones froides comme Gorella. Si ces besoins ne sont
pas satisfaits, l'initiation florale sera très faible et la fructification médiocre. Ces
basses températures doivent être subies par les plants de fraisier pour permettre
leur floraison. En période florale, elles sont défavorables (coulure des fleurs). La
température moyenne pour une bonne floraison est de l'ordre de 10 à 15°C. Une
bonne fécondation exige une température de 20°C et une humidité relative
inférieure à 60%. La maturation normale du fruit nécessite une température au
dessus de 15°C et la température optimale de croissance se situe autour de 25°C
avec un arrêt de croissance à des températures inférieures à 5°C. (Source ormval
2005 département vulgarisation)
La culture du fraisier est également influencée par la luminosité. C'est ainsi
qu'en jours longs la plante produit des stolons. Cette plante subit deux
croissances, la première a lieu par temps chaud et jours long. Elle est
caractérisée par une production élevée de feuilles (jusqu'à une par semaine) et
un port érigé; la seconde croissance ayant lieu au début de l'automne, confère à
la plante un aspect trapu. L'initiation florale est déclenchée par l'apparition de
jours courts, mais lorsque les jours courts sont maintenus durant un temps
prolongé, ils provoquent l'entrée en dormance des plantes. Pour lever cette
dormance, il faut exposer les plants à une basse température (2°C- 10°C). Plus
cette température est basse, plus courte est la durée nécessaire d'exposition au
24
froid. Les fleurs centrales sont celles qui donnent les plus grosses fraises, il
faudra donc les préserver du gel. La grosseur du fruit est fonction du nombre
d'akènes fécondés. Plusieurs régulateurs de croissance existent pour améliorer
cette fécondation (auxines, gibbérellines, cytokinines, inhibiteurs de croissance,
retardant de croissance, éthylène et produits générateurs d'éthylène). En ce qui
concerne les exigences de la culture en sol, quoique le fraisier s'adapte à une
large gamme de sols, il préfère des terres chaudes à texture légère. Il craint les
sols compacts ou non drainants et redoute les chlorures même à des doses
faibles de l'ordre de 0,5%. Le pH optimum du sol doit être entre 5,7 et 6,5 et la
teneur en calcaire doit être inférieure à 2%.
1-2-2 Irrigation et soins culturaux
Le meilleur système d'irrigation utilisé au Maroc est la goutte à goutte
(feuilles et fleurs non mouillées). La fertigation est de plus en plus utilisée aussi.
Les soins culturaux sont la coupe des stolons, l'effeuillage, le désherbage et
l'aération des tunnels nantais. Fertilisation .Ces quantités peuvent être apportées
par fertigation et réparties en 20 apports (1 fois/semaine). Le fractionnement
peut être moins élevé en cas de sol peu lessivant.
1-2-3 Principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte :
Les principales maladies du fraisier sont: (1) les nématodes. Lutte: choix de
la rotation ou désinfection du sol au Bromure de méthyle, technique quasi-
systématique, pour pallier à "la fatigue des sols"; (2) la pourriture du rhizome
(Phytophtora cactorum/fragaria) ou la maladie du coeur rouge du fraisier. Ce
parasite se conserve dans le sol et nécessite des pulvérisations à la dose de 5
kg/ha de phosetyl-Al (ou Fosétyl-Al) 80% à la levée ou trempage des racines
(250 g /100 ml) ou utilisation d'un produit de contact foliaire (manèbe); (3)
25
l'oidium (sphaerotheca Macularis); on traite au soufre et avec d'autres produits
(Triazoles, Strobilurines); (4) la maladie des taches pourpres (on traite avec des
fongicides de type manèbe, mancozèbe ou captane), (5) la pourriture grise (Botrytis cineria);
il faut traiter préventivement avec des produits spécifiques (Procymidone, Fenhexamide,
Iprodione, Pyreméthanil...) et bien aérer le tunnel. Les ravageurs sont nombreux (Nématodes,
Acariens, Pucerons). Les virus attaquent aussi la culture à différents stades (Marbrure ou
moucheture). Les mesures de prévention sont classiques (lutte contre les mauvaises herbes et
les vecteurs de virus, pucerons surtout, la rotation culturale et le choix de bon matériel végétal
indemne de virus). (SOURCE PHYTOMA 2007)
1-2-4 le matériel végétal :
Comparée aux autres cultures d’exportation, la culture du fraisier se distingue
par le manque de diversification des produits offerts au consommateur
européenne. En effet alors que les producteurs marocains offrent à l’exportation
des produits de 9 variétés de tomates, 11 variétés et espèces différentes
d’agrumes et 4 variétés d’haricot, ils n’offrent pour la fraise que les fruits d’une
seule variété Camarossa qui domine les superficies emblavées par le fraisier
depuis plusieurs années et ce, aussi bien dans le Gharb que dans le Loukkos.
Cette variété, très appréciée pour sa fructification abondante et surtout sa
précocité, avait détrôné la variété Chandler il y a quelques années ; et reste la
variété ‘‘reine’’ cultivée partout au Maroc.
Avec l’arrivée de la mondialisation et les risques de perte du marché de la
fraise qui s’est déjà manifesté en 2004, certains professionnels marocains ont
senti la nécessité de diversifier la gamme des petits fruits rouges destinés à
l’exportation s’ils veulent se maintenir sur le marché européen. Ainsi, certains
producteurs ont entamé un programme de diversification ambitieux qui vise
l’introduction de nouvelles variétés de fraisier. L’objectif étant d’identifier des
variétés plus performantes, surtout en termes de précocité, de qualité gustative et
26
de conservation en post-récolte. Une telle stratégie de diversification a
cependant des limites dans la mesure où elle ne permettra, en cas de succès, que
de rallonger la période d’exportation de quelques semaines et d’accéder à des
segments de marché supplémentaires limités. D’autres producteurs ont initié un
programme de diversification complémentaire qui vise l’introduction de
nouvelles espèces de petits fruits tels que le framboisier, le myrtillier, le
cassissier et le groseillier.
Et d’après mon enquête sur le terrain Une vingtaine de variétés de fraisier
sont actuellement en cours d’essais d’observation chez des agriculteurs privés
dans la région de Larache
1-2-5 Performance technique et avancée technologique Sur le plan technique, la culture du fraisier a connu un développement
remarquable pendant les 20 dernières années au Maroc. D’une culture de plein
champ, elle est passée à une culture sous tunnels nantais, puis sous tunnels
multi-chapelle avec des améliorations au niveau de tout l’itinéraire technique de
la plantation à la récolte en passant par la fertilisation, l’irrigation et la
protection phytosanitaire. Les systèmes de cultures appliqués à la fraise sont
passés ainsi d’un modèle extensif peu productif à un modèle intensif très
productif, à en juger par les rendements moyens à l’hectare qui sont passés en
l’espace de 20 ans de 17 à 36 tonnes par hectare.
27
Ces améliorations ont été observées dans toutes les régions productrices de
fraises mais c’est surtout le Loukkos qui s’est distingué par une amélioration de
110% en l’espace de 27 ans contre 66% dans le Gharb en l’espace de 17 ans et
17% dans le Souss-Massa sur une période de 21 ans. La région du Loukkos se
distingue également par un dynamisme particulier en matière de certification et
de mise à niveau dans le domaine de la traçabilité. Une dizaine de sociétés et
coopératives sont en cours de certification globale gap au niveau de la parcelle. 1-2-6 la récolte et manipulation du produit La récolte est échelonnée, les fruits sont récoltés manuellement chaque 3 à 4
jours au stade optimal de maturité (fraise ferme pouvant supporter les
différentes manipulations de manutention et de transport). Etant donné la
fragilité des fraises, il est recommandé d'employer des ciseaux par couper le
pédoncule du fruit et éviter au maximum le contact fraise main, risquant
d'endommager la fraise. La récolte doit être réalisée le matin après la disparition
de la rosée matinale pour éviter le ramollissement des fruits.
Section II- importance sociale et organisation de la filière
1-1 Importance sociale de la filière :
Le plus frappant dans la culture du fraisier reste cependant son impact
social. Elle exige quelque 1500 journées de travail par hectare et par an ce qui
représente 260 fois la moyenne des besoins annuels des cultures maraîchères et
fruitières (Figure no 6).
28
Figure n 6 : Bespoin en main d’œuvre des principales cultures
(Source : ORMVAL 2006)
Ainsi, le fraisier à lui seul offre quelques 3 Millions de Journées de travail
dans la région du Loukkos et 1,6 million dans la région du Gharb uniquement
pour la production (Figure no 16). Presque autant de journées de travail sont
assurées par la transformation, surtout la surgélation.
29
Autrement dit, la culture du fraisier offre autant de journées de travail que
l’ensemble des cinq cultures maraîchères les plus importantes dans la région.
Autant dire que cette culture est la principale source d’emploi pour les
populations rurales dans le Gharb et dans le Loukkous et ce pendant 8 mois de
l’année (Novembre à Juin).
1-2 organisation des producteurs
1-1-1 la nature des producteurs Les producteurs de la fraise et des petits fruits sont généralement des
maraîchers qui sont plus ou moins spécialisés. En se basant sur la taille de leurs
exploitations et sur le niveau d’intégration verticale, on peut les classer en trois
catégories :
1- Les gros producteurs exploitant des superficies dépassant les 50 ha, et
disposant de leur propres unités de conditionnement et/ou surgélation ; il s’agit
d’opérateurs ayant atteint un certain niveau d’intégration verticale. On trouve
dans cette catégorie des sociétés étrangères, notamment françaises et espagnoles
et des sociétés mixtes
2- Les producteurs de taille moyenne (10 à 50 ha), souvent groupés en
coopérative et
3- Les petits producteurs exploitant des petites superficies (moins de 10 ha)
et qui sont peu intégrés dans la filière. Ces deux dernières catégories écoulent
leurs marchandises auprès des unités de conditionnement et de surgélation et sur
le marché local lorsque l’exportation est fermée.
30
1-1-2 organisation des producteurs Dans les deux périmètres ciblés par le projet, on compte quelque 350
producteurs et une vingtaine d’entreprises travaillant dans la production, le
conditionnement et la transformation de la fraise.
A l’amont comme à l’aval de la filière les opérateurs sont peu ou pas
organisés. A l’amont, Il n’existe aucune association active de producteurs.
Une quarantaine d’entre eux sont organisés en coopérative. On en compte quatre
groupements coopératifs dans la région comportant chacun entre 7 et 17
membres. A l’aval, les exportateurs de fraises ont créé récemment leur propre
association mais elle n’est toujours pas fonctionnelle. Très peu de
transformateurs sont membres de la FICOPAM et dernièrement la création de
L’ASMEF (association marocaine des exportateurs de fraise.)
31
Et comme tenu du rôle de tous les intervenants de la filière, on peut avoir
le schéma suivant qui résume la relation entre les différents intervenants :
figure n° 7
Conclusion
La faiblesse de la filière en amont réside dans le manque de variétés avec
les risques agro écologiques et commerciaux qu’elle engendre. On note aussi le
manque de l’organisation des producteurs par contre durant les dernières
compagnes on a assisté à une maîtrise de la conduite de la culture pendant toutes
les étapes de la production et des meilleurs rendements en quantité et en qualité
afin de satisfaire les exigences de l’export.
Producteurs
Station d’emballage et de conditionnement
Coopératives
Usine de surgélation
Exportation Marché local
Maison grainières et phytosanitaires
ORMVAL ORMVAG
Schéma général de la Filière de la Fraise
32
Chapitre II- le conditionnement et les normes
d’export de la filière Introduction
Le Maroc accède au marché européen pendant une période de 6 mois avec
deux produits de fraise complémentaires. Les exportations de fraises fraîches
débutent en janvier et se terminent en mars, celles des fraises surgelées
commencent et se terminent en juin.
Section I - le conditionnement
1-1- la nature du produit a l’export :
1-1-1- L’export de la fraise fraiche :
Les fraises des variétés (cultivars) issues du genre "Fragaria L", destinées à être
livrées à l'état frais au consommateur, doivent être :
- entières, sans blessures,
- bien formées,
- munies de leur calice et d'un court pédoncule vert non desséché .
- saines; sont exclus, en tout état de cause, les produits atteints de pourriture ou
altérations telles qu'elles les rendraient impropres à la consommation,
33
- propres, pratiquement exemptes de matière étrangère visible,
- fraîches, mais non lavées,
- exemptes d'humidité extérieure anormale.
- exemptes d'odeur et / ou de saveur étrangères,
Les fraises doivent avoir été soigneusement cueillies et avoir atteint un
développement suffisant et normal.
Les fraises doivent présenter un état de maturité et une coloration tels qu'ils leur
permettent de supporter un transport et une manutention assurant leur arrivée
dans des conditions satisfaisantes au lieu de destination.
1-1-2- L’export du surgelée : Désigne le produit préparé à partir de fraises fraîches, propres, saines, mûres et
équeutées, d'une texture ferme et répondant aux caractéristiques des espèces
Fragaria grandiflora L. et Fragaria vesca L.
Les étapes de surgélation : Par "fraises surgelées", on entend le produit soumis à un procédé de surgélation
à l'aide d'un équipement approprié et dans les conditions définies ci-après. La
surgélation doit être effectuée de façon que la zone de température de
cristallisation maximale soit franchie rapidement. L'opération ne doit être
considérée comme achevée qu'au moment où la température au centre thermique
du produit a atteint – 18°C après stabilisation thermique. La pratique reconnue
du reconditionnement des produits surgelés dans des conditions contrôlées est
autorisée.
1-2 le conditionnement et l’emballage de la fraise
1-1-1- les stations d’emballage :
Les unités de conditionnement de la fraise fraîche sont concentrées dans le
Loukkos en particulier dans les communes de Larache, Laoumra et Dlalha. On
34
compte 21 unités de conditionnement et transformation de la fraise dans la
région.
Certaines sont des filiales de firmes agro-alimentaires internationales
spécialisées dans le conditionnement et la transformation de la fraise. Seules
quelque unes disposent de leurs propres unités de production. Les autres
s’approvisionnent chez les coopératives et autres petits agriculteurs sous
contrats. La fraise du Loukkos est également surgelée dans certaines unités
agro-alimentaires basées à Casablanca, Berrechid et même Agadir.
Pour se mettre à niveau et améliorer leur compétitivité, certaines
entreprises se sont équipées de technologies de froid modernes et performantes
comme le procédé IQF (Individual Quick Freezing). D’autres unités cependant
continuent à exploiter la congélation statique présentant des inconvénients
Majeurs aussi bien au niveau du coût que de la qualité du produit. Dans le
même ordre d’idées, certains disposent d’un certificat ISO 9001 et même BRC
(British Retail Consortium). Mais une grande partie ne dispose d’aucun
certificat de qualité.
1-1-2 le conditionnement de la fraise frais
1-1-2-1 calibrage Le calibrage est déterminé par le diamètre maximal de la section
équatoriale. Les fraises doivent présenter le calibre minimal suivant :
* catégorie "Extra" : 25 mm
* catégorie "I" et "II" : 22 mm
* Pour les variétés à petits calibres (Primella et Gariguette) :18 mm
1-1-1-2 emballage
Les emballages de fractionnement (barquettes) doivent être de même
contenance et poids.
Les colis utilisables, et notamment les cartons et caisses en bois doivent
être préalablement autorisés et avoir reçu leur code d'identification.
35
1-1-1-3 marquage
Chaque colis doit porter en caractères groupés sur un même côté, lisibles,
indélébiles et visibles de l'extérieur, les indications ci-après :
A - Identification : Le nom (ou raison sociale) et numéro d'agrément E.A.C.C.E. de
- l'exportateur
- et de la station de conditionnement B - Origine La mention " Produit du Maroc", l'indication de la zone de production étant
Facultative. C - Nature du produit : - "Fraises" si le contenu n'est pas visible de l'extérieur,
- Nom de la variété (facultatif, sauf pour les variétés à tolérance particulière sur
le calibre minimum)
D - Caractéristiques commerciales - Catégorie
- Poids du contenu net ou nombre de barquettes x poids net unitaire. 1-1-3 le conditionnement du surgelé 1-1-1-1 les règles de manipulation
La produit doit être manipulé dans des conditions propres à en conserver la
qualité au cours du transport, de l'entreposage et de la distribution, jusqu'au
moment de la vente finale inclusivement. Il est recommandé que, tout au long
des opérations d'entreposage, de transport, de distribution et de vente au détail,
le produit soit manutentionné en conformité des dispositions du Code d'usages
36
international recommandé pour le traitement et la manutention des denrées
surgelées (CAC/RCP 8-1976).
1-1-1-2- emballage de la fraise surgelé : A- Modes de présentation a) Les fraises surgelées doivent être présentées entières, en moitiés, en tranches
ou en morceaux.
b) Les fraises surgelées peuvent être présentées non agglomérées (fruits non
agglutinés les uns aux autres) ou agglomérées (en blocs d'une seule masse).
B- emballage L'emballage utilisé pour les fraises surgelées doit :
1- préserver les propriétés organoleptiques et les caractéristiques qualitatives
du produit.
2- protéger le produit contre toute contamination bactérienne ou autre (y
compris la contamination par les matériaux d'emballage eux-mêmes)
3- protéger le produit contre les pertes d'humidité, la déshydratation et, le cas
échéant, les fuites, dans la mesure où le permettent les moyens techniques.
4- ne pas communiquer au produit une odeur, une saveur, une couleur ou
autres caractéristiques.
Section II les normes de l’export de la filière 1-1 la destination des exportations 1-1-1 les différents marchés 1-1-1-1 les marchés traditionnels
Les exportations de la fraise marocaine sur les marchés européens ont
débuté vers les années quatre –vingt. En 2005, elles ont atteint 64700 tonnes ce
qui représente 54% de la production nationale. La fraise, comme culture
37
d’exportation, n’occupe cependant que le cinquième rang derrière les agrumes,
la tomate, l’haricot, la courgette et le poivron.
Figure n° 8 les exportations marocaines de fraises pendant les cinq dernières années (Source : EACCE 2006) La moyenne nationale des exportations totales1 est d’environ 56000 tonnes, le
pic a été enregistré en 2004 avec un total d’environ 78000 tonnes (Figure no 8).
Selon les années, le Maroc exporte 40 à 60% de sa production nationale (Figure
no 8 avec une dominance de la fraise surgelée dont le volume dépasse les 40%
des exportations totales.
L’analyse de la figure ci-dessous, montre qu’il ya de grandes fluctuation d’une
année à une autre, et que la chute de 2005 est du a l’entré de la chine sur le
marché européenne.
exportation marocaine (T) des fraises fraiches et surgelé
0
20000
40000
60000
80000
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
année
tonn
age frais
surgelétotal
38
Figures 10 : les exportations des fraises : proportion du frais par rapport au surgelé
L’analyse de la situation pendant les cinq dernières années montre que les
Les exportations ont accusé une chute de 27 % en 2005 et surtout au niveau de
la fraise surgelée.
Environ 97% des exportations marocaines en fraises fraîches sont destinées à
l’Union Européenne en particulier l’Espagne et l’Allemagne qui reçoivent
respectivement 33% et 30% des exportations marocaines. La France et
l’Angleterre suivent avec respectivement 18% et 16%. Quant à la fraise
surgelée, les principaux clients du Maroc sont la France, la Belgique,
L’Allemagne, la Hollande, l’Espagne et tout récemment la Chine qui a reçu
10% de la production marocaine en 2005. La valeur en devise générée par
l’exportation des fraises est évaluée a plus de 350 Millions de Dirhams.
0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%
100%
2002 2003 2004 2005 2006 2007
surgeléfrais
39
195
0
310
169
0
396
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
2000 2001 2002 2003 2004 2005
1-1-1-2 Le marché Américain
l'accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats Unis constitue, par
ailleurs, une grande opportunité pour notre pays de développer ses exportations,
profiter des investissements directs américains et bénéficier du dynamisme
structurel de l’économie américaine qui se caractérise surtout par sa forte
demande intérieure .
Figure n:11 les exportations de la fraise marocaine au marché américain.
(source : usaid , projet fruits rouges 2006)
La fraise, le myrtille, la framboise et la mûre en forme fraîche en provenance du
Maroc ne sont pas admissibles aux Etats-Unis à l’origine du Maroc dans le
cadre de la réglementation phytosanitaire américaine actuelle.
En général, les fruits et légumes surgelés ne sont pas sujets aux règles qui gèrent
l’introduction de produits frais.
Le Maroc, quant à lui, se trouve dans le marché américain depuis plusieurs
années, avec des quantités qui n’ont jamais dépassé les 400 tonnes (figure ci-
40
contre). Malgré les énormes atouts du Maroc ce dernier n’a pas réussi, jusqu’à
présent, à être un fournisseur régulier du marché américain.
1-2 les exigences des marchés importateurs : 1-1-1 les normes de traçabilité
Les différents scandales alimentaires (ESB, grippe aviaire…) ont profondément
bouleversé l’opinion publique et ont conduit les autorités européennes à mettre
en place un système juridique contraignant afin que de telles catastrophes
alimentaires ne se reproduisent pas.
A cet effet, le Parlement européen et le Conseil ont édicté le règlement
n°178/2002 du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les
prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l’Autorité
européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la
sécurité des denrées alimentaires.
-Définition de la traçabilité :
La capacité de retracer, à travers toutes les étapes de la production, de la
transformation et de la distribution, le cheminement d’une denrée alimentaire,
d’un aliment pour animaux, d’un animal producteur de denrées alimentaires ou
d’une substance destinée à être incorporée ou susceptible d’être incorporée dans
une denrée alimentaire ou un aliment pour animaux. Selon Article 3 du 1er
janvier 2005 Règlement (CE) n° 178/2002
2-Produits concernés :
41
Les denrées alimentaires et les aliments (art. 2) toute substance ou produit,
transformé, partiellement transformé ou non transformé, destiné à être ingéré ou
raisonnablement susceptible d’être ingéré par l’être humain.
3 les différentes étapes de la traçabilité : - La traçabilité est établie à toutes les étapes de la production, de transformation
et de la distribution.
- Les exploitants doivent être en mesure d'identifier toute personne leur ayant
fourni une denrée alimentaire. A cet effet, ces exploitants disposent de systèmes
et de procédures permettant de mettre l'information en question à la disposition
des autorités compétentes, à la demande de celles-ci.
-Les exploitants disposent de systèmes et de procédures permettant d'identifier
les entreprises auxquelles leurs produits ont été fournis.
-Les denrées alimentaires sont étiquetés ou identifiés de façon adéquate pour
faciliter leur traçabilité.
Il est nécessaire de mettre sur pied dans les entreprises du secteur
alimentaire un système complet de traçabilité des denrées alimentaires
permettant de procéder à des retraits ciblés et précis, ou d'informer les
consommateurs ou les inspecteurs officiels et, partant, d'éviter l'éventualité
d'inutiles perturbations plus importantes en cas de problème de sécurité des
denrées alimentaires.
Contrôle Le règlement (CE) n° 882/2004 traite des contrôles en matière d’hygiène
effectués par les autorités compétentes sur les denrées alimentaires et les
aliments pour animaux. Ces contrôles, qui visent à assurer les risques. Ils
peuvent être réalisés à n'importe quel stade de la production, de la
transformation et de la distribution des aliments pour animaux ou des denrées
alimentaires. Ils sont en principe effectués sans préavis.
42
Le règlement n° 854/2004 complète le règlement précédent en déterminant les
règles de respect de la législation alimentaire.
En résumé : La traçabilité permet de protéger le consommateur, et lui fournir tous les
informations afin d’évaluer les risques.
La traçabilité est un moyen de collaboration entre tous les operateurs ; faire des
sondages. Et connaître la source des risques alimentaires.
1-1-2 exigences phytosanitaires.
La Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV)
oblige ses parties contractantes à prendre les dispositions nécessaires à la
délivrance de certificats phytosanitaires attestant le respect de la réglementation
phytosanitaire des autres parties contractantes.
Cette norme établit un système de certification à l’exportation, Permettant
de délivrer des certificats phytosanitaires fiables et crédibles.
Les envois exportés faisant l’objet d’une certification conforme à cette
norme doivent en principe satisfaire aux exigences phytosanitaires courantes du
pays importateur.
Les éléments essentiels d’un système de certification phytosanitaire
peuvent se résumer comme suit:
- détermination des exigences phytosanitaires du pays importateur à satisfaire.
- vérification que l’envoi est conforme à ces exigences à l’époque de la
certification.
- délivrance d’un certificat phytosanitaire. Afin de fournir ces éléments, un
système de certification devra disposer des moyens
Suivants:
- autorité juridique
43
- responsabilité administrative, pour les ressources, la documentation, les
moyens de communication et les mécanismes de révision.
Certificats phytosanitaires :
Le certificat phytosanitaire modèle de l’annexe de la direction de la
protection des végétaux doit être utilisé. Chaque certificat phytosanitaire doit
porter des indications suffisantes permettant d’identifier clairement l’envoi
concerné. Le certificat phytosanitaire ne doit pas comporter d’autres
informations, de nature non phytosanitaire.
La validité des certificats phytosanitaires doit être d’une durée limitée
(avant l’exportation), décidée par la DPVCTR en fonction des besoins de
sécurité phytosanitaire et d’intégrité physique. Le certificat phytosanitaire peut
porter une dénégation de responsabilité juridique.
1-1-3 les différents référentiels de la filière
En 2000, le CIES, organisation regroupant les distributeurs au niveau
mondial, édite le Global Food Safety Initiative (GFSI). Il s’agit d’une « norme-
mère », définissant les principes auxquels les systèmes d’évaluation des
fournisseurs doivent répondre pour être reconnus.
4 référentiels sont alors reconnus au niveau mondial : le BRC, l’IFS, la
certification HACCP et l’EFSIS (European Food Safety Inspection Service).
Actuellement, le CIES étudie la possibilité d’un rapprochement entre IFS et
BRC pour ne maintenir qu’un seul référentiel.
44
1-1-3-1 HACCP HACCP : Hazard Analysis Critical Control Points En français « Analyse
des Risques pour leur Maîtrise ». En pratique tous les autres référentiels
s’inspire de ce manuel.
HACCP est une Méthode identification, de localisation, d’évaluation et de
maîtrise des risques potentiels de détérioration de la qualité microbiologique des
denrées dans la chaîne alimentaire.
1-1-3-2 BRC ( British Retail Consortium )
Alors qu’en Grande Bretagne, 50% des produits alimentaires sont des
MDD, il est difficile pour chaque distributeur de s’assurer de la conformité des
produits qu’il commercialise, vis-à-vis des spécifications, de la législation et des
pratiques d’hygiène. Ce système impose de très lourdes charges aux
distributeurs (gestion de multiples cahiers des charges et audits) qui se reportent
également Sur les fournisseurs.
C’est dans ce contexte que le British Retailla Consortium (Consortium des
Distributeurs Britanniques), organisation britannique regroupant les
distributeurs de produits agroalimentaires, développe en 1996 un « Référentiel
Technique pour les Sociétés Fournisseurs de produits à Marques de
Distributeurs». Par extension, ce référentiel est également appelé BRC.
Basé sur les principes de l’HACCP et de la sécurité alimentaire, il a pour
but d’évaluer les systèmes qualité des industriels exportant leurs produits
agroalimentaires sur le marché britannique à partir d’une base commune et ainsi
d’assurer la sécurité des produits alimentaires commercialisés sous MDD.
1-1-3-3 IFS (International Food Standard) :
L'IFS (International Food Standard) a été développé en 2002 par
le HDE (Hauptverband des Deutschen Einzelhandels), groupement de
distributeurs allemands afin de formaliser un référentiel commun concernant la
sécurité alimentaire.
45
L'IFS a été repris et approfondi en 2003 par les distributeurs français réunis
au sein de la FCD (Fédération des entreprises du Commerce et de la
Distribution). Le but étant de standardiser le niveau de qualité des produits
alimentaires vendus sous MDD (Marque De Distributeur).
PRINCIPE: L'IFS a pour but de définir une base commune d'exigences
en matière de sécurité alimentaire pour les fabricants de produits MDD et ainsi
d'uniformiser les audits (mêmes exigences pour tous les fabricants et pour toutes
les enseignes). Ce qui notamment, à terme, devrait permettre d'alléger les audits
réalisés par les clients eux-mêmes lors du référencement d'un site ou de leur
suivi.
Le référentiel IFS définit à la fois les modalités d'audit et les exigences à
respecter, réparties en chapitres.
Deux niveaux de certification sont possibles : niveau de base (correspondant aux
exigences minimales) et niveau supérieur. Certains critères constituent des
recommandations pour les entreprises qui souhaitent aller plus loin dans la
démarche de la qualité.
1-1-3-4 GLOBALGAP
GLOBALGAP est un organisme du secteur privé qui définit des
référentiels sur base de volontariat pour la certification des produits agricoles de
par le monde. Le référentiel GLOBALGAP est principalement conçu pour
rassurer les consommateurs sur la manière dont les produits alimentaires sont
produits sur l’exploitation en réduisant au minimum les impacts nocifs des
activités agricoles sur l'environnement, en diminuant l'utilisation des intrants
chimiques et en garantissant une approche responsable de la santé et de la
sécurité des travailleurs, ainsi que du bien-être des animaux.
GLOBALGAP fait office de manuel fonctionnel pour la Bonne Pratique
Agricole (GAP) partout dans le monde. Il est fondé sur un partenariat égalitaire
46
de producteurs agricoles et de détaillants dont le souhait est d’établir des
référentiels et procédures de certification efficaces.
Conclusion L’analyse de deux figures n8 et n 9 en ci- dessus montre que pendant les cinq
dernières années, les exportations ont accusé une chute de 17% et que cette
chute est observée surtout au niveau de la fraise surgelée. L’enseignement tiré
par les professionnels de cette analyse est que le marché de la fraise fraîche reste
prometteur alors que celui du surgelé risque de connaître de sérieux revers en
raison de la concurrence féroce imposée par les chinois et les polonais.
Et qu’il y a un besoin urgent en matière de certification et de mise à niveau par
l’adoption des systèmes de traçabilité et de la qualité au niveau des stations
d’emballages comme au niveau des parcelles.
Chapitre III- la logistique et la commercialisation Introduction
La filière des fruits rouges marocains a connu une évolution fulgurante
dans la qualité des produits, la sécurité, la traçabilité, la logistique et la
47
commercialisation doivent être à la hauteur de ce professionnalisme pour
répondre aux enjeux stratégiques de son développement à l’international.
La logistique pourrait aussi dynamiser la filière marocaine en faisant
apparaître de nouveaux services indispensables aux multinationales comme
l’émergence de plates-formes logistiques qui sont créatrices de valeur ajoutée.
Section I - la logistique
La proximité géographique est parmi les atouts majeurs de développement
de la filière des fruits rouges surtout pour le frais.
En effet, une logistique performante contribue à réduire les coûts des
transactions et à améliorer l’efficacité des échanges internationaux pour des
produits très périssable.
1- la chaîne de froid
On appelle chaîne du froid ou chaîne frigorifique l'ensemble des
opérations logistiques et domestiques (transport, manutention, stockage) visant à
maintenir un ou des produits (généralement alimentaires) à une température
basse pour assurer le maintien de sa salubrité. La norme est fixé à une
température comprise entre 0 et +4°C, avec une tolérance à +6°C. Le seuil fixe
également une limite de temps de 30 min pendant lequel un aliment peu être
exposer à une température de + de 6°C.
L'intérêt du terme chaîne est de souligner l'importance de la continuité des
étapes ; aucun maillon ne devant céder et anéantir l'essentiel de l'effort général
déployé pour aboutir en fin de chaîne à un produit préservé de tout
échauffement.
2- le transport routier
48
La participation du transport routier international au transport marocain
international est faible (3%, le reste est presque exclusivement maritime).
Néanmoins, ce type de transport constitue un mode en pleine croissance pour le
trafic à destination de l’Europe. à porte sans rupture de charge.
La participation marocaine au trafic TIR a été cantonnée pendant longtemps
dans la traction des semi-remorques étrangères, activité rémunératrice
n’exigeant ni savoir-faire particulier ni structures et compétences commerciales
avérées.
Sur la base des Données de 2006, les produits exportés sont des tissus et Plus
des articles de confection (27%), les légumes et fruits (36%), poisson (13%).
(source AMTRI 2006) .
La moitié des produits sont périssables. Ces produits nécessitent une
optimisation de la chaîne logistique : rapidité, fiabilité et absence de rupture de
charge.
3-Le temps total de transit du Maroc vers l’Europe :
Le temps est en fonction du niveau de performance des différents segments
du trajet : transport terrestre au Maroc, traitement au port d’embarquement,
traversée du détroit ou de la Méditerranée, traitement au port de débarquement,
et transport terrestre en Europe.
Le temps total de la traversée du détroit Algéciras-Tanger est de l’ordre
d’une journée (12 heures), ce qui est relativement long eu égard à la petite
distance parcourue (15 km à vol d’oiseau). En outre, les périodes d’attente en
période de pointe sont longues : durant les
Vacances, le trafic de touristes augmente considérablement, augmentant les
temps d’attente Pour les camions en transit vers
49
L’Europe puisqu’il n’est donné aucune priorité au trafic de Marchandises.
Il n’est pas non plus prévu de système de réservation. L’absence de
Spécialisation pour le trafic routier est donc préjudiciable à la logistique à
l’exportation.
4- Les contraintes au niveau d’Espagne
- Le manque de permanence : Lors des grandes périodes de fêtes de fin d’année et de pâques, les
exportateurs marocains sont confrontés à une absence de permanence au
service de douanes et de transite à Algesiras. jusqu'à il y 3 ans une
permanence le matin existait depuis ce n’est plus le cas les administrations
font le pont et pénalisent du Maroc vers l’Europe pour résorber le retard les
exportateurs mettent 2 à 3 jours or en ces périodes de fêtes l’activité bat son
plein à l’export.
pourtant au Maroc il y a toujours une permanence et les bureaux ne sont
pas fermés plus de 24 h .
- la réglementation phytosanitaire : Pour pouvoir traverser ou même être commercialisé en Espagne , on doit
posséder un certificat phytosanitaire ( papier délivré pour certaines
marchandise en espagnol) or le service délivrant les papiers« phytosanitaires »
ferme depuis deux ans le vendredi dés 15 h pour ne recouvrir que lundi matin
50
avec cette contrains ne peuvent assurer leur livraison sur le territoire européen
les lundis matin et parfois même les mardis cette difficulté est d’autant plus
accentuée avec le décalage horaire de 2h l’été subir ce problème on perd
donc du temps de l’efficacité et de la qualité sur des denrées fragiles
- le plan Marco polo
L’union européen a lancé le Programme Marco Polo II en faveur du
transport intermodal, doté d’un budget de 452 millions d’euros pour la période
2007-2013, a pour objectif d’octroyer un concours financier communautaire
visant à améliorer les performances environnementales du système de transport
de marchandises, en déplaçant l’accroissement annuel moyen du fret routier
international vers le transport maritime à courte distance, le rail et les voies
navigables. les exportateurs craignent qu’avec la mise en place du programme
de l’Union Européenne « Marco Polo»,ce qui doit favoriser le cabotage, le
transport routier soit interdit pendant le week-end en Espagne - en conformité
avec la réglementation européenne.
5- L’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination
des Exportations :
C’est un Organisme Public qui relève de la tutelle du Ministère de
l’Agriculture et du Développement Rural, est chargé principalement de :
- garantir la conformité des produits alimentaires marocains destinés à
l’exportation aux exigences réglementaires des marchés internationaux et de s’a
51
Assurer du bon respect de toutes les dispositions obligatoires liées au risque de
la santé humaine, coordonner l’activité d’exportation des produits soumis à son
contrôle technique par une gestion concertée et valorisante de nos exportations.
Et d’après tous les exportateurs affirme que c’est organisme à réaliser sa
mission avec un grand professionnalisme et un dévouement dans le service et
les prestations et la qualité de son travail est très apprécié par l’ensemble des
operateurs.
Conclusion
La filière de la fraise jouit de deux avantages compétitifs essentiels : la
proximité a l’Europe, principale destination des exportations marocaines, et la
capacité a produire en hors saison alors que les prix sont au plus haut niveau.
Cependant, en raison de la périssabilité de la fraise, le moindre problème
logistique du transport risque de priver la filière de ces avantages. Section II - la promotion et la commercialisation
- Centre marocain de la promotion des exportations CMPE :
Le CMPE est un établissement public, crée par Dahir N° 1-76
385 du 25 Hija 1396 (17 Décembre 1976). Doté de la personnalité morale
et de l’autonomie financière, le CMPE est sous la tutelle du Ministère du
Commerce Extérieur. Institué dans le but de favoriser l'expansion des
exportations marocaines, le CMPE est chargé de la promotion des exportations
des produits industriels, agroalimentaires, des services et tous produits qui ne
relèvent pas, en vertu d’une disposition législative ou réglementaire, de la
compétence d’autres administrations ou organismes.
52
Chaque année, en concertation avec les associations professionnelles, le
CMPE propose un programme d'actions promotionnelles multiformes à
l'étranger dont essentiellement des Missions d'hommes d'Affaires sectorielles et
multisectorielles, des Salons spécialisés, des Foires Générales et des Campagnes
de communication.
Les participants à ces manifestations peuvent bénéficier d'une assistance et
un encadrement personnalisé ainsi que d'un appui logistique et financier. Les
frais d'exposition, de prospection ainsi que les frais de déplacement à l'étranger
peuvent être couverts par l'assurance à l'exportation de la SMAEX. comme le
foire de fruit et logistique de Berlin.
Malgré les efforts déployé par cet organisme ; les exportateurs déplore que
ce dernier n’a pas investis dans la promotion des fruits rouges en générales et de
la fraise en particulier et que ces efforts sont orienté exclusivement vers les
agrumes et la tomate. Et qu’il est impérativement de promouvoir la fraise dans
d’autres marché tel que les états unis et les pays nordiques et faire des
compagnes dans ces pays comme le cas de promotion des oranges marocaine en
Russie
Organisation de la commercialisation
Trois grands circuits de commercialisation caractérisent le secteur de la
fraise : un circuit spécifique à la fraise fraîche destinée à l’exportation, un
second relatif à la fraise fraîche destinée au marché local et un troisième
spécifique à la fraise surgelée. Le marché local est approvisionné par des
intermédiaires qui s’approvisionnent directement chez les agriculteurs ou
parfois des usines de conditionnement. Ce circuit n’est fonctionnel qu’à partir
d’avril alors que l’exportation de la fraise fraîche est arrêtée et les prix du
surgelé ne sont pas payants.
53
1 - les circuits de commercialisation :
Les exportations de la fraise marocaine passe en grande partie par le
marché de perpignan et que présente le maillon faible de la filière puisque son
commercialisation est sujette à l’intervention de beaucoup d’intermédiaires et de
commissionnaires.
1- 2- Présentation du marché saint Charles internationa (perpignan) :
Saint Charles International, véritable port terrestre, regroupe les produits en
provenance du sud pour les éclater grâce à une puissante logistique sur
l’ensemble de l’Europe.
Il est capable chaque jour et en un temps record d’éclater une palette de fruits et
légumes sur n’importe quelle destination à l’international.
A l’exception de Saint Charles International, seul et unique site privé en
Europe, l’ensemble des marchés situés en France sont des marchés publics pour
la plupart de type MIN (marché d’intérêt national).
Pour assurer sa gestion et organiser la profession, Saint Charles
International a créé deux structures de décision : le Syndicat du Lotissement et
le Syndicat National des Importateurs.
Unique également, parce qu’il est le seul site à mettre à la disposition des
professionnels et des administrations françaises et européennes la connaissance
des tonnages en temps réel, la cotation de ses produits et des déclarations en
lignes tant à l’import qu’à l’export.
Saint-Charles International idéalement situé dans la montée des flux en
provenance du sud, est le premier centre d’éclatement européen de fruits et
54
légumes.
Deux flux importants en provenance de la péninsule ibérique et du Maghreb : un
flux méditerranéen dominant de 4 000 000 tonnes et un flux Atlantique de
300 000 tonnes. Ces flux sont soit des flux de transit qui ne font que passer, soit
des flux d’échanges captés et valorisés par Saint-Charles International.
1-2 Le rôle de la centrale d'achat :
Les centrales d'achat sont des "bureaux commerciaux" et non des lieux de
passage physique de la marchandise (c'est le rôle des plates- formes). Elles ont
un rôle qui varie beaucoup d'un produit à l'autre et d'une enseigne à l'autre. Le
recours à la centrale d'achat dépend des types de contrat dans le cas des
enseignes en franchise (Système U, Intermarché, Leclerc,Champion, Cora,
certains Casino). Il n'y a aucune obligation d'y recourir chez Leclerc, qui est le
cas extrême. Les responsables F&L des hypermarchés de l'enseigne Cora sont
également très autonomes.
A l'inverse, les achats des fruits et légumes frais dans les supermarchés Match
passent systématiquement par la centrale d'achat. Chez Casino, ce taux de
passage est de l'ordre de 80%. La centrale d'achat peut être nationale (Auchan
par exemple) ou régionale (Atac) et être, dans ce cas, assimilée à la plate- forme
régionale du distributeur.
Chaque centrale d'achat référence les gros producteurs (des grosses
coopératives ou des gros expéditeurs) dans une base de données, en fonction des
Volumes qu'ils sont capables de fournir et de la qualité souhaitée. Les magasins
utilisent ensuite cette base de données pour Leurs prises de commande.
Pour la majorité des fruits, les magasins passent par la centrale d'achat,
mais le chef de rayon peut être assez autonome. Les produits de la ceinture
verte, qui sont essentiellement des légumes, sont en général achetés en direct :
les approvisionnements sont locaux, la centrale d’achat est peu présente.
55
(Source Approche systémique de la filière fruits et légumes frais en France
PREDIT Approche systémique de la filière fruits et légumes frais 20 avril 2005
GEODE rapport final – version 2 85)
D'une façon générale, la grande distribution souhaite que le recours à la
centrale d'achat augmente pour les fruits et légumes et les produits vendus en
magasin : la centrale d'achat jour le rôle d'une émanation de l'enseigne nationale.
Dans ce but, on assiste au développement des marques de distributeurs (MDD)
qui rendent la centrale d'achat incontournable et au développement de services
annexes.
On peut citer l'exemple de Cora qui, avec la mise en place de sa MDD
"engagement dès l'origine", a désormais 30% des achats de F&L des magasins
qui passent par la centrale alors que la forme traditionnelle d'approvisionnement
est plutôt l'autonomie des responsables de rayons.
Conclusion La chaine logistique est l’un des principaux goulots d’étranglement pour les
exportateurs marocains de fraise (produits périssable nécessitant une maitrise
des conditions et des délais d’acheminement vers le consommateur).
La promotion et la commercialisation sont les deux autres maillons faibles de la
filière puisque :
La promotion est absente Malgré les efforts déployé par CMPE .les exportateurs
déplorent que ce dernier investisse exclusivement dans la filière des agrumes et
la tomate. Comme le cas de promotion des oranges marocaine en Russie et qu’il
est impérativement de promouvoir la fraise dans d’autres marché tel que le
marché américain et les pays nordiques.
Quand au volet de la commercialisation, les intermédiaires et les
commissionnaires ont le monopole de distribution et qu’il n’y a pas accès direct
aux marchés et aux clients finaux.
56
Partie II - pistes d’amélioration de la filière De la fraise a l’internationale Chapitre I- la filière de la fraise dans un contexte mondialise.
Introduction La filière de la fraise dans le monde a connu une évolution importante en
terme de demande à cause d’une bonne image de ces vertus pour la santé.
Et aussi par le développement de la consommation du biologique et
extension des usages dans l’agroalimentaire.
Section 1- L’offre et la demande mondiale 1-1- offre mondiale 1-1-1 la production mondiale et son évolution
Sur les 3,1 millions de tonnes commercialisées dans le monde (hors Chine),
27%, soit 840.000 tonnes, ont été cultivées en 2005 aux Etats-Unis (premier
pays producteur mondial). Viennent ensuite l'Espagne (9%), la Corée du sud et
le Japon (7% chacun). En 5 ans à peine la Chine, avec ses 800.000 tonnes, s'est
hissée dans le peloton de tête des producteurs mondiaux de fraises, sur plantant
largement l'Espagne. Mais la fraise est fragile, elle ne supporte pas des
57
transports prolongés. La fraise chinoise ne peut donc garnir l'assiette des
Européens en frais, sauf la congelée utilisée par l'industrie agro-alimentaire
Production mondiale annuelle de fraises, en tonnes par pays
Pays 2004 2005
États-Unis 1 004 160 28 % 1 053 280 29 %
Espagne 288 100 8 % 308 000 9 %
Russie 215 000 6 % 217 000 6 %
Corée du Sud 202 500 6 % 200 000 6 %
Japon 198 200 6 % 200 000 6 %
Pologne 185 583 5 % 180 000 5 %
Turquie 155 000 4 % 160 000 4 %
Mexique 150 261 4 % 150 261 4 %
Italie 167 727 5 % 147 049 4 %
Allemagne 119 384 3 % 146 500 4 %
Maroc 106 100 3 % 106 100 3 %
Égypte 104 971 3 % 100 000 3 %
France 53 457 2 % 50 823 1 %
Royaume-Uni 47 900 1 % 48 000 1 %
Belgique 44 000 1 % 40 000 1 %
Ukraine 36 400 1 % 38 000 1 %
Pays-Bas 36 500 1 % 36 000 1 %
Serbie-et-Monténégro 33 855 1 % 34 000 1 %
Iran 27 000 1 % 27 000 1 %
Chili 25 200 1 % 25 600 1 %
Autres pays 347 166 10 % 348 110 10 %
Total 3 548 464,00 100 % 3 615 723,00 100 %
Données de FAOSTAT (FAO) Base de données de la FAO (dernier accès le 14 novembre 2006)
58
1-1-2 les variétés
Il y a plus de 600 variétés. Les fraisiers actuels sont des hybrides entre deux
espèces : le fraisier du Chili, Fragaria chiloensis, et le fraisier écarlate, Fragaria
virginiana, une variété nord-américaine. Il y a eu également des hybridations
avec le fraisier des bois indigène, Fragaria vesca.
En gros, on distingue trois groupes de fraisiers différents : à gros fruits non
remontants qui ouvrent la saison comme la Surprise des Halles, puis la
Cambridge Favorite, la Red Gauntlet; à gros fruits remontants qui donnent deux
fois au cours de la végétation, en juin et en septembre-octobre comme la Sans
Rivale, la Mara des Bois; et enfin à petits fruits remontants, dits des quatre-
saisons, qui régalent jusqu'aux premières gelées comme la Délices, la Reine des
Vallées ou la Monstrueuse Caennaise. Depuis peu, de nouvelles variétés de
fraises françaises, très goûteuses, sont montées fièrement à l'assaut et ont fait
une entrée remarquée avec la guariguette, bientôt flanquée de ses cinq petites
soeurs ou plutôt demi-soeurs. Elles ont pour nom la ciflorette, la cigaline, la
cireine, la ciloé, la cigoulette. Très attendues des fraisiculteurs français soucieux
de qualité, et décidés à se démarquer de leurs concurrents espagnols, c'est le
résultat heureux et savoureux de 10 ans de recherches variétales et de sélections
en collaboration avec l'INRA
1-1-3 fraise biologique
Pour le producteur biologique, cette fragile petite baie présente un
important défi. Les coûts de production sont nettement plus élevés que dans
l'agriculture classique, ce qui se reflète par une augmentation de 30 % à 40 % du
prix de détail. De nombreux chercheurs se penchent aujourd'hui sur des
solutions de rechange pour réduire les problèmes de mauvaises herbes,
d'insectes et de maladies qui touchent cette plante. Cela va de la sélection de
cultivars résistants à l'utilisation de paillis de papier journal (à l'exclusion des
59
papiers à encre colorée), en passant par le lâcher de prédateurs biologiques -
insectes, champignons microscopiques, bactéries - ou le recours à des
substances inoffensives, mais efficaces, comme le lait de vache, les purins de
compost et de plantes, de même qu'à l'application de paillis organiques. En
outre, la plantation d'oeillets d'Inde, de sudangrass, de certaines crucifères et de
plantes indigènes des Prairies (les Rudbeckias, notamment) est utile pour lutter
contre divers nématodes, pathogènes et mauvaises herbes.
Le producteur apprend également à faire preuve d'une certaine tolérance à
l'égard des insectes. Ainsi, on a découvert que les dégâts infligés par
l'anthonome aux fleurs (et qui ont pour effet de réduire le nombre de fraises)
étaient compensés par une augmentation de la grosseur des fruits restants, si
bien que, au bout du compte, le rendement est à peu de choses près le même.
Cet insecte tient lieu, en quelque sorte, d'éclaircissage manuel des fruits.
On a en outre découvert qu'il était possible de travailler en association avec
les abeilles en les amenant à livrer sur les fleurs qu'elles pollinisent, les spores
d'un champignon microscopique qui combat la pourriture grise, véritable casse-
tête des producteurs. Il suffit de déposer devant la ruche un plateau contenant les
spores. En sortant de la ruche, les abeilles les ramassent avec leurs pattes et les
déposent sur les fleurs des fraisiers. Ce type d'intervention est aussi efficace que
les fongicides sans en présenter les inconvénients.
Enfin, on s'est rendu compte que les plants de fraises étaient plus tolérants
vis-à-vis des mauvaises herbes en fin de saison (août - septembre) Cette
approche multidisciplinaire, qui exige la collaboration d'entomologistes, de
« malherbologistes », de biologistes, d'agronomes et de divers autres experts,
sans compter celle du producteur, est nettement plus exigeante et pointue que
celle qui consiste à suivre quelques directives simples portant sur l'application
60
D’insecticides, herbicides, fongicides chimiques, mais elle rend mieux
compte de la complexité et de la grande richesse du monde vivant.
Le Maroc a un avantage concurrentiel dont la proximité a l’Europe afin de
développer le créneau du biologique qu’est entrain de se développer et de
prendre des parts de marchés de la consommation conventionnelle.
1-2 –la consommation mondiale
1- consommation en terme de quantité
En Europe, les Français sont les deuxièmes consommateurs de fraises avec
2,5 kilos par personne et par an (soit 120.000 tonnes) derrière les Allemands qui
en avalent 3,5 kilos (200.000 tonnes).N'ayant produit en 2005 que 52.000 tonnes
(contre 80.000 en 1994), la France a importé 70.000 tonnes principalement
d'Espagne
L'Espagne, bien que championne européenne de la culture des fraises avec
une production annuelle de 300.000 tonnes (un chiffre quasi stable depuis 10
ans) ne consomme que 10% de sa production.
En 2004, la Chine a exporté pour la première fois vers la France 4.000
tonnes de fraises surgelées à des prix défiant toute concurrence (12 centimes
d'euros le kilo), qui ont été transformées par les confituriers et fabricants de
yaourts, de sirops et autres coulis.
1-1-2 le marché Américain des fraises surgelées:
La fraise est très demandée dans l’agro-industrie américaine, surtout dans
la confection de glaces, yaourts, jus et boissons, confitures, et produits pâtissiers
en diverses formes. Le consommateur américain favorise de plus en plus les
fruits rouges, telles les fraises et autres, à cause de leurs retombées sur la santé
humaine.
61
35375 34466
5087756696 56996
73294
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
80000
2000 2001 2002 2003 2004 2005
Les Etats-Unis sont aussi un grand producteur de fraises fraîches et
surgelées, mais la production nationale est insuffisante pour satisfaire la
demande croissante. D’autres facteurs, tels les coûts de production et les coûts
de main d’œuvre interviennent aussi pour favoriser le développement de
l’importation.
L’importation de la fraise surgelée par le marché américain connaît une
croissance d’environ 18% par an ces 6 dernières années (voir figure en bas)
62
Mexique, 54%Chine, 21%
Argentine, 10%
Chili, 9%
Ecuador, 3%Maroc, 1%
Autres, 2%
En 2000, les Etats-Unis ont importé 35,375 tonnes de fraise surgelée. En
2005, l’importation était de l’ordre de 73,294 tonnes, soit une croissance du
105% en 6 ans
Le Mexique est le principal fournisseur de fraise surgelée au marché américain,
avec 40,109 tonnes exportées en 2005. On assiste aussi à une très rapide
expansion de la Chine comme fournisseur de ce marché. En 2000 les
exportations atteignaient à peine 168 tonnes, contre 15,110 tonnes en 2005. On
voit aussi une croissance rapide des exportations de l’Argentine, de 419 tonnes
en 2000, à 7174 en 2005. Le Chili aussi a augmenté ses exportations vers les
Etats-Unis, passant de 838 tonnes en 2000, à 6,638 en 2005. L’Ecuador a fourni
2,265 tonnes en 2005. Ces cinq fournisseurs ont livré 71, 296 tonnes des 73, 294
importées en 2005, soit 97% du volume total. En 2005, le Maroc a fourni 396
tonnes à ce marché.
63
Les mêmes concurrents du Maroc pour le marché Européen, se retrouvent
sur le marché américain: Il y a la Chine, la Pologne et
L’Espagne. Cependant, seule la Chine est bien positionnée sur le marché
américain. Les parts de la Pologne et de l’Espagne dans ce marché sont en
diminution (la Pologne a régressés de 9,131 tonnes en 2002 à 313 tonnes en
2005 et l’Espagne avec 20 tonnes en 2005).
2- Analyse qualitative de la fraise : La fraise est une excellente source de vitamine C. Une portion de 125 ml
fournit plus de 50 % des besoins quotidiens recommandés. D’ailleurs, la fraise
est reconnue comme l’un des fruits ayant la quantité la plus élevée de cette
vitamine La fraise est une bonne source de manganèse. Une portion de 125 ml
de fraises comble respectivement 15 % et 18 % des besoins des hommes et des
femmes Quelques hypothèses sont avancées pour expliquer l’effet protecteur de
la fraise. L’une d’elles concerne la présence de composés phénoliques qui
pourrait jouer un rôle3 important. Ces substances, présentes dans les aliments
d’origine végétale, préviendraient certaines maladies grâce à leur pouvoir
antioxydant. La fraise contient différents composés phénoliques, dont l’acide
ellagique et l’anthocyanine.
Des recherches ont porté sur les effets antioxydants de la fraise chez
l’humain4. Après avoir consommé une portion d’environ un demi-litre de
fraises, des femmes âgées ont vu augmenter leur capacité antioxydant, dans le
sang et dans l’urine. Comme la capacité antioxydant est une arme importante
contre le cancer, les fraises pourraient être considérées comme efficaces pour
combattre les radicaux libres et, ainsi, réduire le risque de cancer5. De plus, des
fraises lyophilisées inhiberaient efficacement l’apparition de différents types de
cancers du sein et du cerveau in vitro6. Les doses optimales requises pour
profiter de ces effets protecteurs n’ont pas été déterminées, mais les résultats
sont prometteurs.
64
Acide ellagique. Ce composé phénolique, contenu dans la fraise, est
reconnu pour exercer un certain effet anticancer in vitro et in vivo (chez
l’animal), et ce, par plusieurs mécanismes encore en cours d’étude.
Une étude in vitro a démontré que les fraises diminueraient de plus de 50 %
l’oxydation du cholestérol LDL (mauvais cholestérol), un facteur de risque de
maladies coronariennes10. Comme l’activité antioxydante de la fraise est bien
documentée, des études cliniques devront être conduites afin de connaître plus
spécifiquement les effets de la consommation de fraises sur la santé cardiaque5.
Des chercheurs ont démontré que, in vitro, la fraise protégerait mieux les
neurones contre l’oxydation que l’orange et la banane, prévenant ainsi leur
dégénérescence11. Cet effet serait principalement attribuable au potentiel
antioxydant de certains types de flavonoïdes contenus dans la fraise. Les auteurs
concluent que la consommation de fraises pourrait ainsi contribuer à prévenir
certaines maladies dégénératives, comme la maladie d’Alzheimer. L’effet anti-
inflammatoire d’extraits de fraises a aussi été démontré in vitro5. Cette
découverte est importante du fait que les processus d’inflammation sont
impliqués dans l’apparition de plusieurs maladies, incluant la maladie
d’Alzheimer, le cancer et les maladies cardiovasculaires.
Conclusion : Le Maroc doit profiter des évolutions des parts de marché mondial de la
fraise que ça soit pour le frais ou les nouvelles formes d’utilisation en
agroalimentaire.
Le marché biologique est une niche à haute valeur ajouté dont le Maroc est
totalement absent et doit profiter de nouvelles recherches sur les variétés à faible
besoin en froid.
65
Section 2- étude comparative de la filière avec des pays concurrents :
L’Espagne est un pays potentiel de production de la fraise au niveau
mondial, sa production représente 15 % de la production globale.les
exportations ont une évolution constante et une diversification de l’offre.
Ceci est du a une bonne organisation de toute la filière, et une maitrise de
toutes les normes de la qualité et des compagnes de promotion sur les
principaux marchés.
1- présentation de la filière en Espagne.
La culture de la fraise Espagne est synonyme de culture de la fraise à
Huelva. En effet, la première phase de développement de la culture de la fraise à
Huelva (1965-1990) s’est caractérisée par une augmentation rapide des surfaces
et de la production (6.000 ha et 150.000 tonnes). Ces chiffres représentaient
approximativement 50 % de la surface de culture et 60-70% de la production
espagnole. Dans cette même période, la culture de la fraise à Malaga et Valence
était en nette diminution. Une seconde phase a eu lieu entre 1991 et 2000 où
l’augmentation des surfaces a été plus relative, atteignant près de 9.000 ha de
culture et plus de 300.000 tonnes de production, à Huelva. Les autres zones de
production d’Espagne étaient aussi en très nette baisse, entre autres celle du
Maresme (Barcelone), avec moins de 300 ha. À partir de 2007, la culture de la
fraise en Espagne se concentre (>95%) sur la côte de Huelva. Depuis 2001, les
surfaces de fraise diminuent et parallèlement les surfaces dédiées aux petits
fruits augmentent (framboisier, principalement) dans la zone fraisicole de
Huelva. Finalement, les surfaces se stabilisent autour de 7.500 ha et 300.000 à
350.000 tonnes de production.
66
2- organisation de la filière en Espagne :
La production de fraise à Huelva est réalisée par un peu moins de 2.000
agriculteurs et représente à peu près 50% de la Production Finale Agricole de la
province. L’ensemble des 7 villes fraisicoles (Moguer, Almonte, Palos de la F.,
Lepe, Cartaya, Lucena del P. et Isla Cristina) qui rassemblent 90% de la surface
cultivée pour la campagne 2007 (6.326 ha) a vu sa population augmenter de
79%, entre 1970 et 2006, alors que l’augmentation moyenne de la population de
la Province était de 22% seulement sur cette même période.
Freshuelva est l’association des producteurs et commerçants de fraises de
Huelva. Avec les entreprises associées, cela représente environ 95% de la
production. Créée en 1983, l’objet de son activité, est la défense et la promotion
de la production de fraises. Freshuelva est l’interlocuteur sectoriel privilégié des
pouvoirs publics et des acteurs spéciaux et économiques. Actuellement, les
membres associés à Freshuelva sont 86 entreprises: 40 Sociétés Limitées (SL), 6
Sociétés Anonymes (SA), 15 Sociétés Agricoles de Transformation (SATs) et
25 Coopératives Agricoles (S. Coop. And.). Les Coopératives Fraisicoles les
plus grandes et les plus connues sont: Sta. María de la Rábida-CORA (Palos de
la Frontera), Ntra. Sra. de la Bella (Lepe), Moguer-Cuna de Platero (Moguer),
Hortícola de Cartaya (Cartaya),Frutos del Condado (Bollullos del Condado),
Bonafru (Bonares), Alconeras (Moguer), etc.
On peut dire que 46,5% des entreprises fraisicoles sont constituées
d’Entités Associatives (Coopératives et SATs) et 53,5% par des Sociétés
Mercantiles (Anonymes et Limitées). Verdier (com. pers.) a indiqué que
généralement ces Entités Associatives apportent 69% de la production totale, et
les Sociétés Mercantiles, 31%. Le profil moyen du producteur de fraise de la
zone de Huelva possède 4 à 6 ha de surfaces de culture (framboise et autres
petits fruits inclus) et appartient à une Coopérative ou SAT.
67
3- le mode de production Le système de production classique utilisé sur la côte de Huelva, peut être
caractérisé comme étant un système intensif, de cycle annuel, avec des plants
frais de variétés de jours courts, en provenance des pépinières d’altitude, une
plantation d’automne, sur des buttes double-rang (deux lignes de plants), avec
un paillage plastique de polyéthylène noir, avec un équipement d’irrigation
localisée et un système de ferti-irrigation (irrigation fertilisante), sous Grands
Tunnels (80% de la surface) ou Petit tunnels (20% de la surface). Ce système
classique est utilisé sur 97% de la surface de culture de la zone (le reste est en
culture hors sol).
4- Les normes de qualité
Dans les grandes avancés technologiques de la production fraisicole à
Huelva, nous devons souligner le développement de la certification. Si c’est
l’Administration publique qui élabore la Norme de certification, on parle de
Certification Réglementaire; par exemple: Production Intégrée, Dénomination
d’Origine, Culture Écologique, etc. En cas d’élaboration de la Norme par une
Entité Privée, on parte de Certification Volontaire; par exemple: ISO 9000,
EUREPGAP, Nature’s Choice, Dans cette brève présentation, il est impossible
de détailler les caractéristiques et règlements sur lesquels sont basées les normes
de certification (Réglementaires ou Volontaires). Nous voulons seulement
souligner l’importance de leur utilisation dans le cas de la production de fraise à
Huelva, incluant notamment un effort particulier pour améliorer la
compétitivité.
68
5- la commercialisation de la filière
- Le coût de production
Dépendent de la gestion de chaque entrepreneur ou agriculteur et servent
seulement d’une manière relative. Plus précisément, les données suivantes ont
été actualisées sur les dernières campagnes et ont été élaborées à partir des
références suivantes : pour 1 hectare de fraise en culture conventionnelle sous
Grand tunnel plastique, avec une densité de plantation de 62.000-64.000
plants/ha et un rendement moyen de la variété ‘Camarosa’ de 850 g/plant =
53.000-55.000
kg/ha, donnent un coût de production par hectare de 34.000-35.000 €, dont
15.000-18.000 € à la main d’œuvre. Cela signifie un coût de production par kg
de 0,63-0,64 € (les coûts de cueillette sont pratiquement de 50%).
Nous devons signaler que, aujourd’hui, le coût de cette main d’oeuvre est
de 35,5+7,5 = 43 €/jour, pour 7 heures de travail/jour dont ½ heure de repos.
Aux données précédentes doivent s’ajouter les coûts de commercialisation
= transport +marché + autres. Des spécialistes (De Vicente, com. pers.) estiment
ces coûts à environ 6.500 € de transport (hectare), 5.300 € de marché (hectare)
pour un total de 20.000 €/ha de frais de commercialisation soit un total de 0,37-
0,40 €/kilogramme de fruit commercialisé.
En conclusion, le coût total par kilogramme produit est de: 0,63+0,37 =
1,00 €/kg. Des spécialistes espagnols et responsables des Organisations
Brassicoles de la zone (De Vicente, communication; Verdier, communication
personnelle) ont été sollicités pour expliquer cette stabilisation: les coûts de
production ont augmenté de manière continue, à cause de l’augmentation du
salaire; dans le même temps, les prix de la fraise ont subi de fortes baisses puis
se sont stabilisés.
69
Par exemple, sur le Marché de Madrid, il a été noté une baisse d’environ
4% du prix de la fraise entre 1999 et 2004. Cette tendance à la baisse s’est
accélérée pour les campagnes 2005 et 2006. Par contre, lors de la dernière
campagne (2007), le cours de la fraise a été réévalué du fait de meilleures
conditions de consommation et d’une baisse très significative des surfaces de
culture et donc de la production (17%).
Dans le Tableau qui suit, quelques données intéressantes sont mentionnées Tableau 1.- Surface, production, rendement et exportations de la fraise. Huelva. Campagne Surface Production Rendement Exportation % Export.
(Ha) (Tm) (Tm/ha) (Tm) 2000 8.750 306.000 35,0 183.959 60,1 2001 7.500 281.325 37,6 202.657 72,0 2002 6.665 248.576 37,3 190.240 76,5 2003 7.047 237.773 33,7 191.668 80,6 2004 6.539 313.872 48,0 214.229 68,2 2005 6.692 290.000 43,3 197.016 67,9 2006 6.800 312.065 45,9 176.720 56,6 2007 6.326 257.000 40,6 Élaboration : J. De Vicente ; com. pers. ; Fondation Caja Rural del Sur. Les chiffres officiels durant la campagne 2005 et 2006 des exportations et des pays d’expédition sont les suivants: Analyse de ce tableau montre que la production et les exportations sont quasiment
stable. Et que la production par hectar est très élève, et que le pourcentage des
écarts de triage est réduit à cause de la grande avancée technologique dans le
domaine de la production. Et que l’expérience des coopératives a été très répondue
dans la région de la production.
70
Et la généralisation des normes de qualité et la modernisation des stations
d’emballage et de conditionnement ont permit d’augmenter le tonnage export
malgré la baisse des superficies. Tableau 2.- Commerce extérieur de fraise fraîche de Huelva x 1.000 €. Pays Campagne 2005 Campagne 2006 France 90.957,57 87.564.62 Hollande 8.819,52 8.122,28 Allemagne 98.321,64 82.365,90 Italie 27.064,79 23.099,05 Royaume Uni 27.551,75 31.025.84 Irlande 286,54 288,93 Dinamarque 1.913,36 1.740,42 Portugal 11.705,39 11.909,01 Belgique 14.275,55 12.361,38 Luxemburg 3,88 57,37 Norvège 512,00 355,18 Suède 1.361,43 984,41 Finlande 218,68 37,86 Autriche 8.365,25 8.143,17 Suisse 4.627,50 4.647,56 Autres 0,00 278,57 TOTAL 295.984,87 272.981,55 D’après l’étude de cas de l’Espagne, on remarque une évolution de 40 % des
exportation durant les sept derniers années et que la France et l’Allemagne
totalisent a eux seules 40% des exportations. Avec une nette progression de 5%
pour le premier et de17%pour le deuxième pour le frais.
Le premier constat que je tire de ces statistiques que le Maroc doit investir ces
marchés et être apte a satisfaire leurs exigences en terme de qualité et la percé
commerciale par la promotion du label Maroc.
La deuxième chose que la filière est organise sous forme de coopératives, et
avoir des tonnages important du frais pour remplir des contrats avec les
centrales d’achat.
71
2-Analyse swot de la filière au Maroc • Taxe douanière Forces et Faiblesses de la Filière Pépinières et matériel de propagation
• Forces pépinière • Faiblesse pépinière Émergence d’un marché Potentiel demandeur en plants
Taxe douanière à L’importation
Existence de variétés non Patentées à intérêt commercial
Manque de visibilité sur la demande
Existence d’un savoir faire Marocain Variétés performantes protégées Actions d’encadrement et D’assistance technique par organisme publique et privé.
Faible connaissance des variétés et de leur adaptabilité
Pas d’orientation du choix des variétés
Non maîtrise des procédures D’octroi des licences de Multiplication et de Commercialisation des plants
Forces et Faiblesses de la Filière Production
Force Production Faiblesse production Conditions climatiques et Édaphiques favorables pour Une production précoce (hiver & début printemps)
Insuffisances en certification/traçabilité
Expérience acquise dans les Petits fruits (fraise)
Insuffisance en matière d’organisation professionnelle
Secteur offrant un grand Potentiel d’embauche de main D’oeuvre (en particulier L’implication des femmes)
Faible qualification de la Main d’oeuvre et donc faible Capacité à se conformer aux Bonnes pratiques de Production
Problème de la taille des Petites exploitations
72
Forces et Faiblesses de la Filière Conditionnement & transformation
Forces de la filière conditionnement &
transformation
Faiblesses de la filière conditionnement &
transformation Disponibilité des techniciens Qualifiés
-Insuffisances en certification/traçabilité - Les clients sont de plus en plus exigeants
Présence infrastructure agroalimentaire dans la région
Problèmes d’approvisionnement en matière première de qualité
Subvention étatique pour les stations de conditionnement
Faible diversification de la production basée essentiellement sur la fraise (Période creuse caractérisée par une faible utilisation des capacités des unités.
Forces et Faiblesses de la Filière Commercialisation
Forces de commercialisation Faiblesse de Commercialisation Proximité de l’Europe
Faible maîtrise de la commercialisation
Fenêtres des marchés prometteurs Absence de visibilité sur les arrangements commerciaux
Prix attractifs Faible introduction sur les plateformes commerciales
Demande croissante au niveau mondial et émergence de nouveau marché (Pays Nordiques)
73
Conclusion:
L’analyse swot de la filière montre qu’il est impérativement d’établir des
partenariats stratégiques avec les obtenteurs des variétés .Acquisition des
droits de multiplication, et revoir le schéma de certification des plants.
Révision des conditions d’importation d’intrant et des pesticides.
Et une meilleure organisation des producteurs, absence des cabinets locaux
spécialise en conseils techniques.
Optimiser le transport frigorifique, augmentation des subventions de
conditionnement des nouveaux marchés. Et réduire le temps de livraison au
consommateur finale
Chapitre II- les leviers d’amélioration de la
filière
Introduction Ainsi, on peut dire que l’amélioration de la compétitivité des exportations du
fraisier est très importante pour les raisons suivantes :
1) elle engendre le rendement le plus élevé à l’hectare et la rentabilité la plus
élevée .
2) elle n’est pas très exigeante en eau et permet de mieux rentabiliser l’eau
d’irrigation.
3) c’est une culture qui joue un rôle prépondérant dans la résorption du
chômage rurale.
4) La filière permet de consolider l’activité agro industrielle et de valoriser
les exportations agricoles marocaines.
74
Section I – Amélioration de la Logistique
1- Le transport Le transport maritime offre de véritables atouts pour les exportateurs un
travail professionnel structure et sérieux doit être mis en place à l’avenir pour le
bien fait de tous les exportateurs.
- Développer les combinés La combinaison de moyens de transport offre des atouts écologique et
financier plusieurs possibilités sont ainsi envisageables le rai / route ou la mer
/route le transport ferroviaire sur la partie espagnole présente de nombreux
avantage s et permettrait de désamorçage les autoroutes le pays est-il prêt à
mettre en place une telle structure à l’heur où sur les grande lignes maritimes
les navires porte-conteneurs vont de plus en plus vite et le coût unitaire de
transport d’un conteneur diminue le combiné mer/route se présente comme
une alternative au transport d’un conteur démunie le combiné mer/route se
présente comme une alternative au transport 100% routier par ailleurs avec la
mise en place du programme de l’union européenne« Marco polo » qui doit
favoriser le développement d’ »autoroute des mers » et interdire la circulation
des camions le week-end en Espagnol pour des questions environnementales,
la combinaison des modes de transport semble être la solution pour les
exportateurs marocains. De nombreuses démarches ont effet différents ports de
France ( Dieppe dunkerque, et le havre) .
Les transporteurs Ont exprimé leur volonté de développer des démarches avec
les exportateurs marocains de fruits et légumes et de mettre en place de
nouvelles liaisons maritimes cette évolution logistiques permettrait d’éviter le
75
Tronçon espagnol et donc de résoudre une partie des difficultés au port
d’Algesiras pour optimiser le transport combiné mer/ route les exportateurs
doivent s’organiser et se regroupe en s’inspirant par exemple du système
développée aux îles canarie
2- port de Tanger méditerranée L’entrée en service du nouveau port Tanger méditerranéen dont la construction
(estimée à 11 Mrds de dirhams) et la gestion sont concédées à TMSA société
privée dotée de prérogatives publiques.
Située à 35 km de Tanger et à 13 km de l’Espagne cette nouvelle infrastructure
portuaire devrait permettre de désengorger le trafic de l’actuel port de Tanger à
saturation dans un premier temps le port sera uniquement destiné aux containers
puis s’ouvrira au camion à partir de 2010.
Avec une capacité d’échanges de 25 millions de tonnes de marchandises par an
le défi est de concurrencer le port d’Algésiras sur le marché de transbordement
de conteneurs en fort croissance.
l’avantage du port Tanger-Med est qu’il est implanté anneaux profondes –
environ 18 m de profondeur –ce qui permettre d’accoster avec des bateaux de
grande capacité .
La quantité de marchandise traitée sera donc beaucoup plus importante qu’au
port de Tanger.
Les exportateurs devraient donc bénéficier de l’ouverture de nouvelles lignes
maritimes moins onéreuses eues égard à l’importance des volumes transportés.
Le premier quai à container de Tanger-méd. a été concédé au groupement
maersk-akwa qui s’engage par ailleurs à offrir un service de sécurité conforme
aux normes internationales ISPS.
Tous les opérateurs mise beaucoup sur le port Tanger Med pour absorber et faire
disparaître les problèmes des clandestins et la durée de contrôle et de transit
portuaire.
76
3- la traversée maritime a l’Espagne
Les coûts et délais du passage du détroit sont des handicaps sérieux pour
nos exportations.
Le coût de la traversée maritime est surtout un handicap majeur pour le
transport International routier. La traversée du détroit revient à environ 550
euros par traversée, soit deux à trois fois la norme pour des distances de
traversée comparables (comme le tunnel sous la Manche). Ceci s’explique par
l’addition de trois postes quasiment équivalents : des coûts Portuaires très élevés
au Maroc et en Espagne - sans commune mesure avec le service rendu et un coût
du passage maritime plutôt élevé malgré l’introduction récente de concurrence
dans les services ferries.
Et que dans ce volet les pouvoirs publics ont une grande responsabilité
d’intervenir pour réguler le marché et avoir une compétitivité par rapport aux
normes internationales.
Section II- la promotion et la commercialisation: Les plates formes : Plateforme est le Lieu de regroupement des achats, des lots, le simple temps d'un
fractionnement/ éclatement des produits, en vue de leur rassemblement selon le
contenu des commandes et de leur livraison aux différents points de vente reliés
à la plateforme.
Le cas des primeurs en générale et de la fraise en particulier plateformes
logistiques sont utilisées sur les marchés de destination. Par exemple, pour les
fruits et légumes, Perpignan est la plate forme la plus importante en Europe
La majorité des exportations marocaines sur l’Europe y sont canalisées. On y
trouve d’importantes plateformes logistiques qui servent essentiellement de
relais dans la logistique export. On dénote deux formes d’utilisation de ces
plateformes :
77
- Les exportateurs de fraise frais : utilisent ces plateformes comme outils de
mise en valeur de leur service logistique. Ainsi, les expéditions marocaines sont
Éclatées à Perpignan en sous commandes (palettes, unitaires…) afin de répondre
en directe, et au fur et à mesure, aux besoins des clients. Ainsi, les conteneurs
destinés à une commande du distributeur Auchan, son éclatés en plusieurs sous
commandes par magasins (palette, demie palette, etc.). Ce processus permet
d’éviter un transit par un entrepôt du distributeur.
Les exportateurs de la fraise surgelé : utilisent les plateformes de Perpignan
comme entrepôt de consignation. Les produits récoltés sont expédiés par
remorques sur Perpignan sans être pré-vendus et y sont entreposés en
consignation. Ils sont vendus graduellement en fonction des commandes des
acheteurs au prix fluctuant du marché. Cette utilisation à l’inconvénient majeur
que le conditionnement initial du produit (emballage, conditionnement, etc.) est
générique et n’est pas fait en fonction d’un besoin spécifique d’un client.
Dans les cas où le conditionnement ne correspond pas au besoin de l’acheteur,
compte tenu que le produit est déjà rendu sur le marché (transport payé jusqu’à
Perpignan) et que le vendeur n’a conséquemment que faible marge de
manoeuvre, les acheteurs ont tout le loisir d’exercer une baisse des prix en
compensation.
•Si quelques plateformes européennes sont utilisées par les exportateurs
marocains (plateformes de partenaires importateurs/grossistes), la majorité des
plateformes européennes sont des plateformes liés aux besoins logistiques des
clients. Une opportunité importante pour l’industrie marocaine axée sur
l’exportation, réside donc dans le
Développement de plateformes logistiques marocaines qui permettraient de
transférer à la mesure du possible (car certaines fonctions comme le cross
docking pour un approvisionnement mondial ne pourront pas êtres délocalisés
78
dans un pays fournisseur) une partie de gamme de services logistiques à valeur
ajoutée de l’Europe vers le Maroc. Source (www.geomargroup.com Page 80
Analyse de la chaîne d’approvisionnement (Supply Chain)
Pour des entreprises sélectionnées au Maroc Rapport provisoire - décembre
2004
3- la percé du marché américaine
Le Maroc à des atouts sur les autres pays fournisseurs tel que les conditions
climatiques et le coût de la main d’œuvre et l’évolution des techniques de la
production.
Et bénéficier d’un grand avantage sur le marché américain, par le fait que les
importations se font soit par la côte Ouest des Etats-Unis soit par le Sud
(frontière avec le Mexique). Il y a, donc, un avantage à livrer les marchandises
directement à la côte Est des Etats-Unis, et servir donc ces marchés sans y
ajouter les coûts de fret interne qui sont nécessaires pour le Mexique, et les
autres concurrents de l’Amérique du Sud qui entrent largement par les ports de
la côte Ouest. Néanmoins, il faudrait signaler que le Maroc ne semble pas avoir
réussi, jusqu’à présent, à établir des relations commerciales stables et régulières
pour ce segment avec des acheteurs américains.
Avec la mise en œuvre de l’ALE, les droits de douane de $0.03 kg pour les
fraises surgelées sont éliminés, ce qui peut constituer un modeste incitatif pour
les exportateurs marocains pour s’installer dans ce grand marché comme
fournisseur régulier.
79
Conclusion
Le Maroc est appelée a moderniser ces infrastructures logistique, moderniser
sa flotte, a créer des plates formes logistiques, ces dernières qui sont des
créateurs de valeurs ajoutés.
Le second volet est de mener des compagnes de promotion commerciales, et de
diversifier son offre.
Chapitre III – diversification de la filière par
l’introduction d’autre
espèces : Introduction Avec l’arrivée de la mondialisation et les risques de perte du marché de la fraise
qui s’est déjà manifesté en 2004, certains professionnels marocains ont senti la
nécessité de diversifier la gamme des petits fruits rouges destinés à l’exportation
s’ils veulent se maintenir sur le marché européen. Ainsi, certains producteurs
ont entamé un programme de diversification ambitieux qui vise l’introduction de
nouvelles variétés de fraisier. L’objectif étant d’identifier des variétés plus
performantes, surtout en termes de précocité, de qualité gustative et de
conservation en post-récolte. Une telle stratégie de diversification a cependant
des limites dans la mesure où elle ne permettra, en cas de succès, que de
80
rallonger la période d’exportation de quelques semaines et d’accéder à des
segments de marché supplémentaires limités.
D’autres producteurs ont initié un programme de diversification
Complémentaire qui vise l’introduction de nouvelles espèces de petits fruits tels
que le framboisier, le myrtillier, le cassissier et le groseillier. Le choix d’espèces
et de variétés n’a cependant pas été toujours judicieux.
Section I – présentation des autres fruits rouges
1) La filière fruit rouge
Sous l’appellation ‘’Petits Fruits’’ les exportateurs englobent
communément plusieurs espèces d’arbustes fruitiers dont les principales sont le
framboisier, le mûrier, le myrtillier ; le cassissier et le groseillier. Partout dans
les pays à vocation horticole, ces espèces sont cultivées dans les mêmes régions
où l’on réussisse la fraise et ce, pour les raisons suivantes :
a. elles ont pratiquement les mêmes exigences climatiques et
édaphiques que le fraisier;
b. elles ont aussi des exigences nutritionnelles similaires à celles du
fraisier ;
c. Elles peuvent être produites pour une double fin : frais et surgelé et
;
d. leur transformation exige les mêmes équipements et logistique que
celle du fraisier.
81
1-1 Framboises
Ce fruit est constitué d'une quarantaine de minuscules fruits (des drupes)
remplis de pulpe et contenant chacun une graine. Les drupes sont recouvertes de
poils microscopiques, ce qui donne à la framboise son aspect velouté.
Le framboisier forme naturellement une touffe dont les rameaux se
renouvellent annuellement par émission de nouveaux rejets. La multiplication se
fait par ces drageons racinés qui sont généralement plantés à l'automne.
Sur les variétés remontantes une première petite fructification se fait dès la
première année ; mais remontantes ou non-remontantes, la grande fructification
se fait sur les rameaux de l'année précédente, qui après fructification, se
dessèchent et meurent.
1-2 Les myrtilles
Les myrtilles sont des fruits produits par diverses espèces du genre
Vaccinium (famille des Ericaceae). Ce sont de petites baies de couleur bleu-
violacé à la saveur douce et légèrement sucrée.
À l'origine du nom et principalement, il s'agit de Vaccinium myrtillus, la
myrtille commune, mais l'appellation peut également se rapporter à Vaccinium
uliginosum, la myrtille des marais et à plusieurs espèces américaines dont
certaines sont cultivées (Vaccinium caespitosum, Vaccinium corymbosum[1],
Vaccinium deliciosum, Vaccinium membranaceum, Vaccinium ovalifolium).
Au Canada, les myrtilles sont appelées bleuets et dans les Vosges brimbelles.
82
Au sens botanique, les myrtilles forment un sous-groupe des airelles au
sens large correspondant au genre Vaccinium. Au sens culinaire, on fait la
distinction entre les myrtilles (bleues et plutôt sucrées) et les airelles
(rouges et plutôt acidulées)
1-3 Les mures
mûre est le fruit comestible du mûrier, arbre du genre Morus de la famille
des Moracées, dont une espèce, Morus alba, le mûrier blanc, fut aussi beaucoup
cultivée pour l'élevage du ver à soie qui se nourrit exclusivement de ses feuilles.
La mûre est un faux-fruit, composé de sortes de baies formées par le périanthe
devenu charnu et portant une petite akène qui est le vrai fruit, et accolées les
unes aux autres comme les fleurs sur l'épi. Ces fruits sont clairs ou foncés selon
les espèces. Ils sont riches en fibres alimentaires, riboflavine, magnésium et
potassium et constituent une très bonne source de vitamine C, vitamine K et de
fer.
2) Situation actuelle du secteur au Maroc Comme espèces de petits fruits, les agriculteurs connaissent surtout le
framboisier qui a été introduit dans certaines régions marocaines au début des
années quatre vingt. Des essais d’adaptation ont été menés entre 1990 et 1995
dans la région du Souss-Massa-Draa mais sans grand succès. Dix ans plus tard,
l’expérience a été relancée par les agriculteurs de la région du Loukkous avec
des variétés introduites d’Europe et connues pour leurs grands besoins en froid.
Ce choix n’était cependant pas bien raisonné car ces régions ne disposent pas
d’un cumul de froid susceptible de répondre aux exigences de ces variétés, par
conséquent l’expérience des agriculteurs du nord comme ceux du sud n’a jamais
abouti.
83
A partir de 2004, certains horticulteurs installés dans le périmètre du
Louksor ont introduit les premières variétés à faible besoin en froid et qui
offrent plus de chance d’adaptation aux conditions climatiques de la région.
Cette troisième tentative a été couronnée de succès dans la mesure où les
superficies plantées en framboisier sont passées de quelques hectares à plus de
30 ha en 2005. Comme pour la fraise, la production est destinée en totalité à
l’exportation sur le marché européen notamment, le marché anglais. L’évolution
de ces exportations pendant les trois dernières années est illustrée par la figure
ci-dessus.
0
50
100
150
200
250
2003/2004 2004/2005 2005/20060
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2003/2004 2004/2005 2005/2006
84
Section II- les fruits rouges a l’international 1- Importance économique des fruits rouges :
1-1 demande au niveau de l’Europe :
L’UE offre d’importantes opportunités de marché pour les baies fraîches et
transformées; il en est de même pour le marché de l’Amérique du Nord en ce
qui concerne les baies surgelées/transformées. Les prix des baies sont
traditionnellement parmi les plus élevés sur le marché mondial des fruits et
légumes, que ce soit sous forme fraîche ou avec valeur ajoutés. De récentes
découvertes scientifiques sur la valeur nutritive des baies ont mené à une
0
50
100
150
200
250
2003/2004 2004/2005 2005/2006
85
croissance significative du marché pour tous les types de baies au sein de l'UE.
Au Royaume-Uni, des sources commerciales du indiquent que les ventes
annuelles des baies fraîches sur le marché au détail ont augmenté de 20%
l’année dernière. Cette croissance du marché devrait se poursuive dans les
années à venir.
1-2 demande sur le marché Américain 1-2-1 LE MARCHÉ AMERICAIN DES FRAMBOISES
SURGELÉES
Le marché américain connaît un boom concernant la framboise surgelée.
Produit périssable, de très courte durée en forme fraîche, la surgélation permet
son utilisation durant toute l’année dans l’alimentation. Les Etats-Unis sont
aussi producteurs de framboise fraîche et surgelée. Cependant, les coûts de main
d’œuvre et la courte durée de la saison de récolte pour surgélation (juillet -
septembre) font qu’il est nécessaire d’avoir recours à l’importation de pays tiers
pour satisfaire la demande croissante du marché américain.
86
12130 1079112659
1984722619
32620
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
2000 2001 2002 2003 2004 2005
Entre l’année 2000 et l'année 2005, la croissance des volumes
d’importations américaines en framboises surgelées est de l’ordre de 265%. En
effet, les importations de framboise surgelée ont monté de 12,130 tonnes. en
2000, à 32,620 tonnes en 2005.
Les principaux fournisseurs en 2005 sont le Chili (19,270 T), le Canada
(4,555 T), la Serbie-Montenegro (2,499 T), le Mexique (1,866 T) et la Chine
(2,538 T). Ces cinq pays fournissent ensemble 30,728 T, soit 94% de
l’importation totale des Etats-Unis.
La valeur totale des importations de framboises surgelées aux Etats-Unis
est de l’ordre de $ 50, 862,000 en 2005 contre $13, 541,000 en 2001.
Pendant cette même période les prix ont augmenté de $1120 la tonne en
2000, a $1627 en 2004. Pour 2005 les prix ont accusé une légère baisse à $ 1559
t. La hausse du prix à la tonne de 2000 à 2005 est de l’ordre de 39%. Cependant,
87
nous détectons une grande variabilité entre les prix des différents
fournisseurs, causée sans doute par des facteurs de qualité. En 2005 la Chine a
fourni la tonne à $920, le Mexique à $1062, la Pologne à $1233, et le Chili,
fournisseur de 60% des framboises surgelées importées aux Etats-Unis, à 1610.
Le Chili à une framboise surgelé de haute qualité en IQF (fruits
individuellement surgelés).
L’opportunité pour le Maroc consiste donc à développer une agro-industrie
qui produise des framboises pour l’export en forme fraîche vers les marchés de
la Communauté Européenne, où les systèmes
Logistiques pour l’exportation de la fraise permettent une arrivée rapide
aux consommateurs, et au même temps destinant les fruits trop mûrs où ceux
qui se produiront hors de la fenêtre du marché frais (de novembre à avril) au
marché des surgelés. Etant donné que le marché américain commence à
découvrir la fraise surgelée du Maroc, la framboise y trouvera sûrement une
place aussi.
1-2-2 LE MARCHE AMERICAIN POUR LES MURES
Comme les framboises, les mûres fraîches ne sont pas admissibles aux
Etats-Unis. Elles le sont en surgelé, au même titre que les framboises.
Malheureusement, les statistiques américaines ne reportent pas l’importation de
mûres en surgelé.
Pour avoir une idée des prix à la tonne en surgelé, il faut étudier
l’importation en surgelé des ‘boysenberries’, une espèce proche qui ressemble
beaucoup aux mûres, appartenant au même genre, et qui se cultive au Canada et
aux Etats-Unis pour la surgélation et la confiture.
En 2005, les Etats-Unis ont importé 10,511 tonnes de boysenberries, une
espèce proche des mûres. La valeur de ces importations pour la même année
était de $38,382,000.
88
1-2-3- LE MARCHE AMERICAIN des MYRTILLES a) Les myrtilles fraîches
La myrtille est un produit très porteur. Des nombreuses études ont montré
que c’est un produit extrêmement riche en composante anti-oxydant.
Les Etats-Unis sont un grand producteur de myrtilles cultivées. A celles-ci
s’ajoutent les myrtilles sauvages qui sont récoltées de juillet à mi-septembre
dans les Etats du nord du pays. Cependant, étant donné les coûts de la main
d’œuvre et la croissance de la demande, on a besoin de plus en plus de recourir à
l’importation. Un autre phénomène important est la tendance à vouloir
consommer tous les produits pendant toute l’année. Ceci a ouvert de fortes
opportunités pour des pays nettement en position de contre-saison, tels
l’Argentine, le Chili, et la Nouvelle Zélande. Quoique le Maroc ne soit pas un
pays entièrement en contre-saison avec les grands pôles de consommation en
Europe et en Amérique du Nord, la stratégie de développement de la culture vise
à arriver dans les marchés à partir de mars pour y rester jusqu’en mai ou juin de
chaque année, avant la production européenne. Des expériences en Californie
ont montré la possibilité de produire en octobre ou novembre, après la fin de la
saison européenne.
89
11 85313 605
15 097 15 778
21 728 22 332
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
2000 2001 2002 2003 2004 2005
Les importations américaines en myrtilles ont augmenté de 11,853 tonnes
en 2000, à 22,332 tonnes en 2006. La majeur partie de cette augmentation
correspond aux pays producteurs en contre-saison, le Chili, l’Argentine et la
Nouvelle Zélande, dont les volumes combinés ont progressé de 3,068 tonnes en
2000, à 11,371 tonnes en 2005 (à peu près 371%)
B) les atouts et les handicaps de la filière pour le développement de nouveaux créneaux
Le Maroc dispose d’un avantage comparatif pour la production de
baies/petits fruits rouges de saison d’hiver destinées aux marchés de l'UE, grâce
à son emplacement géographique, à ses conditions agricoles et climatiques
90
favorables, et/ou à la disponibilité de la main d’œuvre. Les baies sont un produit
idéal d'exportation aussi bien pour les grands exploitants que pour les petits
agriculteurs. Ces derniers pouvant servir de plantations expérimentales pour des
opérations plus importantes destinées à l'export. Les framboises et les mûres
peuvent devenir des produits majeurs d'exportation à partir du Maroc et générer
de grandes opportunités d'emploi pour la population rurale.
Le Maroc commence à planter des myrtilles dans la zone du Loukkos. Il y
aura une production suffisante à exporter. Si les résultats s’avèrent bons, une
nouvelle industrie s’ajoutera à la filière des baies (fraise, framboise et mûre).
Les principaux points forts et opportunités du secteur marocain des baies
sont résumés ci-après :
• Le Maroc peut devenir l’un des principaux fournisseurs de baies fraîches
au marché de l’UE pour la période fin novembre - début avril.
• Les prix de marché que les cultivateurs de framboises / mûres fraîches
perçoivent des acheteurs d'Europe occidentale pour la période novembre –
avril tournent en général autour de 10$/kg sur les marchés de l’UE.
• Une offre variée de baies, comprenant des framboises, des mûres, des
fraises et des myrtilles, se traduira par des capacités de commercialisation
beaucoup plus importantes pour les producteurs / exportateurs de baies.
Le Maroc est déjà l’un des principaux fournisseurs de marché de l’UE en
fraises fraîches. Les mêmes importateurs et agents de commercialisation
des fraises au sein de l’UE s’occupent également des framboises, des
mûres et des myrtilles. Par conséquent, les exportateurs marocains
devraient diversifier leur gamme en matière de baies afin de renforcer leur
position sur le marché de l'UE. La fraise est la baie la plus demandée sur
le marché de l’UE, suivie des framboises, des myrtilles, et des mûres.
Cependant, la consommation des framboises et des myrtilles est en pleine
croissance.
91
• Le Maroc a une main d’œuvre aisément disponible pour la cueillette
manuelle de baies.
• L’utilisation de cultivars recommandés de framboisier à faible besoin en
froid (Autumn Britten, Automn Bliss, Summit, etc...) peut se traduire par
deux récoltes par an, en fonction du cycle de taille. Les plants demeurent
économiquement productifs pendant de nombreuses années, régénérant de
nouvelles cannes qui produiront le fruit entre 4 mois et demi et 6 mois à
compter de la date de la taille, au ras du sol, des cannes précédemment
fructifères.
• La cueillette de cultivars de framboisier à faible besoin en froid peut être
programmée en fonction de la période de taille. Les cultivateurs peuvent,
par conséquent, assurer une récolte continue basée sur la taille répétitive.
• La plantation de cultivars de mûrier ayant des besoins en froid faibles ou
nuls se traduira par la production du fruit dans les 12 mois à compter de la
date de transplantation, à condition que les températures, pendant les nuits
d’hiver, ne tombent pas en dessous de 10°C pour des périodes prolongées.
Les plants demeureront économiquement productifs pendant de
nombreuses années, et le temps de cueillette est déterminé par la période
de taille et par les conditions agricoles et climatiques.
• Les cultivars de framboisier à faible besoin en froid n’ont pas besoin
d’être plantés annuellement, contrairement aux cultivars des zones
tempérées, compte tenu des conditions agricoles et climatiques du Maroc.
Ceci est dû au fait que les cultivars recommandés de framboisier à faible
besoin en froid ne nécessitent pas de froid pour donner un rendement
élevé. En fait, des températures nocturnes fraîches (c-à-d < 10°C)
empêchent la croissance des cultivars recommandés.
92
• L'utilisation de structures de protection (c-à-d serres nantais et/ou serres
type delta) pour la production de framboises / mûres permettra
d’améliorer aussi bien le rendement que la qualité du produit. Ce procédé
cultural réduira de manière significative les risques de maladie, en
particulier le Botrytis (pourriture grise), qui se répand pendant les
périodes prolongées de pluie et de forte
• humidité. Le pourrissement causé par le Botrytis est l’un des principaux
problèmes qui peuvent empêcher une production de baies de haute
qualité. Sans structures de protection, la cueillette ne sera pas possible par
temps de pluie. Les baies seront par conséquent trop mûres, et la
proportion de fruits de qualité destinés à l'exportation sera sensiblement
réduite. La production de baies dans des structures protégées réduira de
manière significative le taux d'humidité indésirable du sol engendré par
les fortes précipitations, et permettra de réduire les risques de maladies du
sol, comme la pourriture phytophthoréenne des racines. Il ne sera pas
possible d'obtenir un rendement régulier de baies de qualité destinées à
l’exportation dans des cultures à ciel ouvert. Par conséquent, l'utilisation
de structures protégées sera indispensable pour le succès de la culture de
baies au Maroc.
• La période de récolte de la plupart des cultivars de framboisier à faible
besoin en froid est limitée à une durée de six semaines, permettant
d’obtenir des rendements élevés dans un intervalle de temps relativement
court.
• La période de récolte des cultivars recommandés de mûrier ayant des
besoins faibles en froid (à savoir Brazos, Rosborough, Tupi) peut être
programmée en fonction de la taille des branches latérales. De façon
générale, les cultivars de mûriers à faibles besoins en froid commenceront
93
à porter des fruits sur les branches primaires et/ou secondaires plusieurs
mois après la taille du bout de la canne principale et/ou de la branche
latérale. Par conséquent, les cultivateurs peuvent avoir une récolte
continue basée sur la taille répétitive.
• L'infrastructure de réfrigération après récolte, qui est adéquate au Maroc
pour l'industrie d'exportation des fraises, peut également être utilisée pour
le créneau des framboises et des mûres.
• Les soins post récolte, y compris la réfrigération et le contrôle de la
température et de l’humidité, sont les mêmes pour tous les types de baies.
Les différents types de baies peuvent donc être stockées et transportées
ensemble en charge mixte.
• Les exportateurs marocains de baies bénéficient d’un avantage en termes
de coûts de fret vers les marchés de l'UE comparativement à leurs
concurrents en Israël, en Égypte, et dans d'autres pays plus éloignés, qui
sont tous obligés de recourir au fret aérien, ce qui est plus coûteux.
Conclusion
Les nouvelles cultures de petits fruits comme le framboisier, le myrtillier et
le mûrier qui présente une alternative complémentaire sont d’une nature
similaire à la culture du fraisier dans le sens où elles sont très productives, très
exigeantes en main d’œuvre et très demandées par le marché extérieur. Et Par
conséquent vont permettre de valoriser et de donner un nouveau souffle pour les
exportations des fruits rouges.
Des quantités limitées de framboises et de mûres sont vendues sur le marché
marocain de vente au détail. Bien qu’il s’agisse d’un petit débouché, comparé à
celui de l’UE, il doit néanmoins être développé. Mêmes les petites opportunités
de marché devraient être prises en considération, car toutes ont leur importance
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dans la perspective de la future croissance du secteur marocain des baies et de sa
viabilité.
Conclusion Générale
L'augmentation des exportations agricoles dont notamment celles de la fraise
reste un objectif doublement stratégique dans la mesure où elle assure une
amélioration de l'efficacité du secteur et un accroissement de l'emploi dans
l'agriculture aussi bien en amont qu'en aval.
En effet, notre étude confirme l'existence d'importantes opportunités pour le
développement des exportations du frais, qui rapporte une grande valeur ajoutée
que le surgelé.
En premier lieu, nous avons fait un diagnostic des principaux handicaps au
niveau des différents maillons de la filière, à savoir, la production, le
conditionnement, les normes de qualité, la logistique, la promotion et la
commercialisation.
Par la suite, nous avons réalisé une analyse permettant une meilleure
connaissance du contexte mondial de la filière des fraises ainsi que ses
différentes caractéristiques. Par ailleurs nous avons exploré la possibilité de
répondre aux exigences dictées par le marché américain afin d'amener un client
potentiel à s'intéresser à ce type de produit marocain.
Un autre aspect important de notre étude concerne notre proposition pour
contribuer au développement de la filière et à l'amélioration de la compétitivité
du fruit frais marocain.
Ainsi de notre étude nous avons pu ressortir les recommandations suivantes:
- Rationaliser et organiser le marché des intrants et particulièrement celui des
semences et des produits phytosanitaires, en matière de respect des qualités
des produits commercialisés;
- Favoriser la création des structures permettant la concentration de l'offre
(coopératives, associations professionnelles...)
- Développer et encourager la recherche, la vulgarisation et la production de
variétés répondant aux besoins spécifiques des nouveaux marchés.
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- Activer, soutenir et inciter à la création d'associations professionnelles.
- Encourager les agriculteurs à installer la fraise sous serre.
- Aider les agriculteurs à généraliser le programme Globalgap dans les fermes.
- Instaurer un climat de confiance entre les producteurs et les exportateurs.
- Mettre en place des systèmes de qualité iso 22000 au niveau des stations de
conditionnement.
- Mettre sur le marché de nouveaux emballages surtout les barquettes.
- Entrer dans le marché américain qui présente de grandes opportunités de
vente.
- Inciter, soutenir et fédérer les initiatives oeuvrant en faveur d'une politique de
la qualité et de promotion de l'origine et du label;
- Développer, moderniser et améliorer les infrastructures logistiques: transport,
stockage, conditionnement et manutention ;
- Rénover et diversifier les gammes de produits pour qu'elles répondent aux
exigences du consommateur.
- Développer les centres de formation professionnelle pour remédier aux
carences relevées en matière d'entretien et de conduite des installations,
d'analyses et de contrôle de qualité et en matière de gestion intégrée des
entreprises.
- Assurer l’homogénéité de la qualité du produit, le soin de l'emballage et la
qualité des services commerciaux qui sont des atouts appréciés par les
importateurs;
- Améliorer la qualité des services de transport (rail, route, air...) car le
transport et la rapidité de la distribution peuvent contribuer à atténuer
l'impact négatif sur la qualité des produits causé par l'état des routes, la
chaleur, la distance.
- Renforcer les études de marchés et bénéficier des accords commerciaux et
des accords de libre échange.
- Diffuser l'information économique sur les prix pratiqués et les exigences des
marchés étrangers.
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- Diversifier l’offre exportable des fruits rouges: mures, myrtilles, framboises.
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