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Rapport pour le conseil régional OCTOBRE 2016 Présenté par le groupe Socialiste et Républicain du conseil régional d'Ile-de-France STRATÉGIE RÉGIONALE DE LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE POUR LES PERSONNES LES PLUS ÉLOIGNÉES DE L’EMPLOI CR 206-16

STRATÉGIE RÉGIONALE DE LUTTE CONTRE LE … · 1. La Région capitale, territoire de contrastes, doit jouer tout son rôle dans la lutte contre le chômage et l’éloignement de

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Rapport pour le conseil régional OCTOBRE 2016

Présenté par le groupe Socialiste et Républicain du conseil régional d'Ile-de-France

STRATÉGIE RÉGIONALE DE LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE POUR LES PERSONNES LES PLUS ÉLOIGNÉES DE L’EMPLOI

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CONSEIL RÉGIONAL D’ILE DE FRANCE 3 RAPPORT N°

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Sommaire

EXPOSÉ DES MOTIFS .................................................................................................................. 4 1. La Région capitale, territoire de contrastes, doit jouer tout son rôle dans la lutte contre lechômage et l’éloignement de l’emploi. ......................................................................................... 4 2. Des dispositifs régionaux nombreux pour l’insertion dans l’emploi mais en sursis ................ 53. Des mesures complémentaires et ciblées pour de meilleurs résultats .................................. 64. Une démarche collective impulsée par la Région ................................................................. 8

PROJET DE DÉLIBÉRATION ...................................................................................................... 10

ANNEXE À LA DÉLIBÉRATION .................................................................................................. 14

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EXPOSÉ DES MOTIFS

1. La Région capitale, territoire de contrastes, doit jouertout son rôle dans la lutte contre le chômage etl’éloignement de l’emploi.

Dans leur rapport « Chiffres-clés de la région Île-de-France 2016 », l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme, l’INSEE et la CCI Paris Île-de-France situent notre région comme la première région économique française et l’une des premières au niveau européen. En effet, l’Île-de-France pèse à elle seule près de 4% du PIB de l’Union européenne, devant le Grand Londres et la Lombardie et représente près de 30% du PIB national. Région capitale, elle compte une population de 12 millions d’habitants, plus jeune que la moyenne nationale.

Dotée d’une main-d’œuvre hautement qualifiée – elle rassemble 35% des cadres français – l’Île-de-France est le premier bassin d’emploi européen et constitue un pôle essentiel pour les étudiants, regroupant 23% des universités françaises, 25% des écoles d’ingénieurs et 22% des écoles de commerce.

En parallèle, l’INSEE a annoncé le 18 août dernier que le taux de chômage en France, qui s’était stabilisé en début d’année, a baissé de 0,3 point au deuxième trimestre, à 9,6 % de la population active en métropole. Ce taux atteint ainsi son plus bas niveau en quatre ans. C’est d’ailleurs depuis la même période, à savoir le troisième trimestre 2012, que l’indicateur pour la France entière n’était plus repassé sous la barre de 10 %.

Au total, l’Insee a comptabilisé, entre avril et juin, 2,767 millions de chômeurs (au sens du Bureau international du travail) en métropole. Parmi eux, 1,2 million recherchaient du travail depuis au moins un an. Le chômage de longue durée reste stable puisqu’il s’établissait déjà à 4,3 % de la population active au trimestre précédent.

Pourtant, l’évolution des chiffres du chômage en Île-de-France se fait à contre-courant de la tendance nationale. En Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) a augmenté de +0,6% sur les trois derniers mois (+0,2% sur un an), soit une augmentation de 4 070 personnes. En France métropolitaine, ce nombre baisse de 0,1% sur le dernier trimestre et de 1,2% sur un an selon Pôle Emploi.

Sa position de première région de France devrait toutefois donner à notre collectivité les capacités de se redresser et de devenir toujours plus attractive. Néanmoins, de nombreux éléments ayant frappé notre territoire ont entraîné une baisse du rayonnement comme viennent le confirmer les chiffres du tourisme de l’été 2016, où la défection des touristes se chiffre à -6,8% de fréquentation, soit près de 1 million de touristes en moins.

Ces éléments conjoncturels n’expliquent toutefois que partiellement cette hausse du chômage. Le paradoxe de la région Île-de-France réside principalement dans le fait que malgré ses richesses, nombre de ses territoires sont frappés par un chômage persistant et un accès toujours plus difficile à l’emploi durable.

Aussi, l’Île-de-France – terre de contrastes où se côtoient quartiers très riches et quartiers d’extrême pauvreté, zones urbaines très denses et territoires ruraux – doit s’engager dans une démarche d’égalité territoriale de ses habitants face à l’emploi et affirmer clairement sa volonté de ne tolérer ni sous-territoires, ni sous-citoyens.

Parce que l’accès à la formation, à l’emploi ou à l’entrepreneuriat sont des clés essentielles de l’émancipation personnelle et de la réussite collective, la Région se doit de proposer aux

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Franciliens des dispositifs efficaces, simples et lisibles pour permettre un retour à l’emploi des personnes qui en sont le plus éloignées.

La lutte contre le chômage, en particulier pour les personnes les plus éloignées de l’emploi, est un enjeu économique, social et démocratique majeur. Une région comme l’Île-de-France devrait tout faire pour être la hauteur du défi posé.

Par ailleurs, les dispositifs prévus par la précédente majorité – dont certains ont malheureusement été démantelés par l’exécutif régional actuel – ont permis de créer de nombreux emplois, notamment dans les structures d’économie sociale et solidaire. Pour pallier la suppression de certaines aides comme le manque d’ambition budgétaire de la nouvelle majorité régionale, il est nécessaire de doter notre collectivité d’une nouvelle stratégie de lutte contre le chômage des personnes les plus éloignées de l’emploi.

2. Des dispositifs régionaux nombreux pour l’insertion dansl’emploi mais en sursis

La Région Île-de-France s’est dotée, grâce au précédent exécutif, de nombreux dispositifs en faveur d’un retour à l’emploi des personnes qui en sont le plus éloignées, faisant de leur (ré)insertion professionnelle une priorité. Ces politiques s’appuient d’ailleurs sur le fort effet levier généré par les fonds européens, dont une partie est en gestion directe par les Régions depuis 2014. Certains de ces programmes étant appelés à disparaître du fait de la nouvelle majorité régionale, il est nécessaire de proposer de nouveaux dispositifs complémentaires pour l’emploi.

Les programmes régionaux actuellement effectifs sont les suivants :

• Le soutien aux Groupements d’employeurs franciliens• Les Emplois Insertion Environnement• Les Emplois-Tremplins Projet et Insertion• Avenir Jeunes• Dispositif « Actions pour l’emploi des publics les plus fragiles »• Passerelles entreprises – Actions d’initiatives territorialisées• Chantier-école• CAP Compétences• Écoles de la 2ème chance• Programme qualifiant « Compétences »• Formation des personnes sous main de justice• Programme qualifiant territorialisé.

Malgré la somme des dispositifs, le premier budget de la collectivité régionale a permis d’observer une baisse des budgets liés à l’insertion par l’activité économique et de l’emploi pour les structures associatives – avec la suppression de l’ensemble des Emplois Tremplins– ou encore l’abandon du soutien aux Groupements de créateurs, formations à la création et reprise d'entreprise.

Il est faux de dire aujourd’hui que la Région active tous les leviers possibles pour lutter contre le chômage.

C’est pourquoi il est impératif de proposer de nouveaux dispositifs, en phase avec la réalité du terrain et s’appuyant sur une échelle de proximité que sont les bassins économiques emploi-formation.

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3. Des mesures complémentaires et ciblées pour de meilleurs résultats

Pour lutter efficacement contre l’exclusion de l’emploi des publics les plus fragiles, proposer des mesures ciblées est une nécessité. Celles-ci seront déclinées à l’échelle des bassins d’emplois tels qu’adoptés lors du Conseil Régional des jeudi 22 et vendredi 23 septembre 2016. Facilement évaluables, elles permettront par ailleurs de conserver une proximité avec les territoires.

3.1. Des dispositifs en faveur des personnes les plus éloignées de l’emploi

L’exclusion de l’emploi est vécu comme un véritable déclassement. Outre la perte de confiance et de repères qu’elle induit, cela peut parfois avoir des conséquences plus graves puisqu’elle revêt également un sentiment d’irréversibilité. Avec l’aide notamment des missions locales et de leur expertise de terrain, les mesures mises en œuvre par la collectivité doivent se concentrer sur des publics cibles, que sont :

• Les chômeurs longue durée ; • Les jeunes de 16 à 25 ans, sans diplôme ni expérience professionnelle ; • Les populations vivant en Quartier politique de la ville ou en zone rurale, sans qualification,

ne rentrant ni dans la première ni dans la seconde catégorie précédemment énoncées ; • Les personnes victimes de discrimination à l’embauche.

3.1.1.Mobilisation régionale pour la résorption du chômage longue durée

Le chômage de longue durée est un facteur puissant d’aggravation des inégalités sociales et territoriales, et concerne 2,2 millions de personnes et près de 45% de l’ensemble des demandeurs d’emploi. En vertu de la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 permettant de mener dans les territoires, pendant une durée de cinq ans, des expérimentations locales, la proposition de loi d’expérimentation territoriale visant à résorber le chômage de longue durée a été adoptée à l’unanimité par le Parlement et promulguée le 29 février 2016. Cette loi donne aujourd’hui un cadre législatif au projet expérimental « territoire zéro chômage de longue durée » porté par « ATD Quart Monde ». Ce dispositif mis en place dans les territoires de collectivités territoriales volontaires, permet à des demandeurs d’emploi, en nombre restreint à cette étape, d’être embauchés en CDI par des entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire pour y exercer des activités économiques pérennes et non concurrentes à celles déjà présentes sur le territoire. Il vise à permettre l’embauche de chômeurs de longue durée en développant des activités locales via un fond financé par la réaffectation des dépenses liées aux prestations sociales. Plusieurs initiatives commencent à voir le jour en Île-de-France sur des territoires volontaires. Ces derniers sont notamment caractérisés par un tissu diversifié d’acteurs de l’emploi (service public de l’emploi, associations, secteur de l’insertion par l’activité économique), ainsi qu’un réseau d’entreprises et d’associations dynamiques. La Région Île-de-France doit jouer un rôle majeur dans la mise en œuvre de cette nouvelle méthode de lutte contre ces situations de chômage douloureuses. Cela passe notamment par

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l’accompagnement et la formation des personnes concernées, la mobilisation des dispositifs d’insertion par l’économie, et son action en faveur de l’économie sociale et solidaire. C’est pourquoi lors des débats budgétaires 2016, le groupe socialiste a permis, par voie d’amendement, d’introduire une enveloppe de 50 000€ afin de mener des actions s’inscrivant dans ce dispositif. L’importance de ce dispositif et son aspect novateur devraient appeler à faire encore plus.

Cette enveloppe devra être allouée en priorité aux territoires franciliens retenus dans le cadre de l’appel à projet national, dont la clôture est prévue au 28 octobre 2016.

3.1.2.La lutte contre les discriminations, une obligation régionale

Les discriminations à l’embauche sont symptomatiques d’un monde professionnel de l’entre-soi où rares sont les alternatives à la reproduction sociale. Dès lors, certaines portes restent closes et hermétiques à de nombreux citoyens pour des raisons d’origine, de nom, d’adresse n’ayant rien à voir avec leurs qualifications et leurs compétences. Ces pratiques sont une réalité. Contraires au principe républicain d’égalité, injustes, elles causent de nombreuses souffrances aux personnes qui en sont victimes.

Dans une récente étude1, France Stratégie met également en avant le coût économique de ces discriminations. Selon ce document, lutter contre ces discriminations permettrait d’obtenir une évolution positive du PIB allant de +3,6% à 14,1% en fonction des scenarios étudiés. Toutefois, si cette approche rend la lutte contre les discriminations intelligible à tous, elle risque pourtant de faire oublier que c’est avant tout pour des raisons politiques et juridiques qu’il faut lutter contre elles.

C’est pourquoi la Région souhaite réaffirmer son engagement fort dans la lutte contre les discriminations à l’embauche en proposant un nouveau dispositif d’accompagnement des entreprises franciliennes.

Une norme internationale (ISO 26000) permet déjà aux structures qui le souhaitent de bénéficier d’un label lié à leur politique de responsabilité sociétale d’entreprise. Son cahier des charges contient des mesures claires et efficaces pour lutter contre les discriminations. C’est pourquoi il est opportun d’inciter les structures aidées par la Région à s’engager dans cette démarche de certification.

3.1.3.ELAN (Emplois Locaux pour des Activités Nouvelles), un dispositif nécessaire pour l’emploi

Pour pallier les effets dévastateurs de la suppression des emplois-tremplins et impliquer directement la Région dans une démarche volontariste de création d’emplois, il est nécessaire de créer un nouveau cadre qui sera mis en œuvre plus spécifiquement dans les quartiers Politique de la ville (QPV) et en zone rurale. Ce dispositif – ELAN – permet à certaines catégories d’employeurs de recruter le personnel nécessaire pour répondre à des besoins émergents ou non satisfaits.

Le dispositif vise à favoriser l’insertion professionnelle de personnes rencontrant des difficultés d’insertion. Par la nature des emplois concernés, il contribue également à offrir à la population de nouveaux services d’utilité sociale.

Il est donc proposé de mettre en place ce programme dans les quartiers Politique de la ville et les territoires ruraux, aux conditions énoncées en annexe 1 du présent rapport.

1 Le coût économique des discriminations, France Stratégie, 20 septembre 2016

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3.1.4.Mettre l’ambition des 100 000 stages au profit de ceux les plus éloignés des réseaux professionnels

Pour atteindre son objectif de 100 000 stagiaires franciliens, la Région doit proposer en priorité les stages aux personnes en demande dans le cadre notamment de la Garantie Jeunes ou encore du Pacte 2ème chance. Ces publics étant les plus éloignés de l’emploi et des réseaux professionnels, il paraît dès lors juste de les accompagner en leur proposant en priorité de disposer de ces stages.

3.2. Une nécessaire identification des métiers en tension et une impérieuse adaptation des formations

Chaque bassin d’emploi effectuera un diagnostic des métiers en tension permettant d’avoir une photographie des besoins du territoire sur certains corps de métiers nécessitant une formation courte, professionnalisante et débouchant sur un emploi rapidement. S’appuyant sur Défi Métiers et ses compétences en matière d’analyse, cette démarche permet de développer l’emploi local en adéquation avec les besoins des structures du territoire à court et moyen terme. Ce diagnostic doit permettre de se projeter à 10 ans à partir de la réalisation de l’étude.

3.3. Apprendre à entreprendre Parce qu’il n’existe pas nécessairement d’entreprises proposant les activités dont le territoire a pourtant besoin, la Région doit mettre en œuvre des cycles de formations à l’entrepreneuriat, afin d’encourager la création d’entreprises, de coopératives ou de structures associatives pouvant générer de l’emploi sur les territoires. Cette action prendra deux formes et sera mise en œuvre prioritairement dans les QPV et les zones rurales :

• Une sensibilisation à la création d’activité ; • Le rétablissement du soutien aux Groupements de créateurs formant à la création et à la

reprise d’entreprise en particulier du secteur de l’ESS L’étude réalisée par la fondation Terra Nova et la BPI France Le Lab2, relative aux entreprises créées dans les quartiers Politique de la Ville, démontre un véritable vivier d’emplois potentiels dans ces quartiers où de nombreuses inhibitions peuvent exister face aux projets de création d’activités.

4. Une démarche collective impulsée par la Région La démarche engagée par la Région sera collective. Elle s’appuiera sur les relais de terrain au sein des bassins d’emplois, d’ores-et-déjà partenaires de la collectivité. Dans chaque bassin d’emploi sera créée une cellule de suivi permettant d’évaluer la portée des actions proposées par la Région dans le cadre de cette délibération. La préparation du prochain budget prévisionnel pour l’année 2017 permettra la création de lignes budgétaires dédiées à la mise en place des dispositifs prévus par cette délibération.

2 http://tnova.fr/rapports/entreprendre-dans-les-quartiers-les-conditions-de-la-reussite

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CONSEIL RÉGIONAL D’ILE DE FRANCE 9 RAPPORT N°

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Une communication en assemblée plénière du Conseil régional permettra de présenter annuellement une évaluation des dispositifs présentés dans ce rapport.

Je vous prie de bien vouloir en délibérer.

Le président du groupe Socialiste et Républicain

Carlos DA SILVA

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CONSEIL RÉGIONAL D’ILE DE FRANCE 10 RAPPORT N°

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PROJET DE DÉLIBÉRATION

DU

Stratégie régionale de lutte contre le chômage

pour les personnes les plus éloignées de l’emploi LE CONSEIL REGIONAL D’ILE-DE-FRANCE VU le code général des collectivités territoriales, VU le code du travail, VU le règlement (UE) n° 1303/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre

2013, portant dispositions communes pour les Fonds européens structurels et d’investissement,

VU le règlement (UE) n° 1304/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013 relatif au FSE,

VU le règlement (UE) n° 1305/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013 relatif au soutien au développement rural par le FEADER,

VU la loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM), notamment en son article 78,

VU le décret n° 2014-580 du 3 juin 2014 relatif à la gestion de tout ou partie des FESI européens pour la période 2014-2020,

VU la lettre circulaire du Premier ministre du 19 avril 2013 portant décision de la répartition entre l’État et les régions de la gestion des FESI,

VU la circulaire DATAR-DGCL du 16 décembre 2013 relative au transfert aux régions des agents des services de l’État en charge des programmes communautaires de la période 2007-2013,

VU l’accord régional entre l’État et la Région Île-de-France du 5 mai 2014 sur les « lignes de partage entre le volet déconcentré du programme opérationnel national FSE 2014-2020 "Emploi-Inclusion" et le programme opérationnel régional FEDER-FSE 2014-2020 "Investissement pour la croissance et l’emploi" »,

VU la circulaire interministérielle N° Cabinet/2015/326 du 8 décembre 2015 relative à la mise en œuvre du « pacte de la deuxième chance » dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville,

VU l’article 46 de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016, VU la loi n°2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la

démocratie sociale, VU la loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine VU le décret n° 2015-1138 du 14 septembre 2015 rectifiant la liste des quartiers prioritaires de la

politique de la ville, VU la délibération n° CR 23-15 du 12 février 2015 relative aux nouvelles orientations de la

politique de la ville régionale, VU la délibération n° CR 01-16 du 21 janvier 2016 portant prorogation du règlement budgétaire

et financier adopté par délibération n° CR 33-10 du 17 juin 2010, VU la délibération n° CR 89-14 du 21 novembre 2014 relative à la décentralisation de la

formation professionnelle, VU la délibération n° CR 48-15 du 10 juillet 2015 relative à la mise en œuvre de la

décentralisation et partenariats pour l’emploi et la formation professionnelle, VU la délibération n° CR 33-16 du 10 février 2016 proposant la renégociation de l’accord-cadre

de partenariat entre la Région et Pôle emploi Ile-de-France, VU la délibération n° CR 08-13 du 14 février 2013 relative au soutien régional aux emplois

d’avenir, à la rénovation des emplois d’avenir et à la rénovation du dispositif relatif aux forums emploi,

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CONSEIL RÉGIONAL D’ILE DE FRANCE 11 RAPPORT N°

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VU le règlement budgétaire et financier de la Région Ile-de-France voté en CR 33-10 du 17 juin 2010 prorogé par la délibération CR 01-16 du 21 janvier 2016,

VU la délibération n° CR 56-16 du 8 avril 2016 relative à la mobilisation régionale pour l’emploi et le développement économique,

VU la délibération n° CR 187-16 du 22 septembre 2016 relative à l’adoption d’une carte unique des bassins d’emploi en Île-de-France,

VU la délibération n° CR 113-16 du 07 juillet 2016 relative à la sauvegarde des commerces de proximité,

VU la délibération n° CR 92-15 du 18 décembre 2015 de délégations d’attributions du conseil régional à sa commission permanente,

VU le budget de la Région d’Ile-de-France pour 2016, VU l’avis de la commission du développement économique, de l’emploi et de l’innovation, VU l’avis de la commission de la formation professionnelle et de l’apprentissage, VU l’avis de la commission des affaires sociales, VU l'avis de la commission des finances, VU le rapport présenté par le groupe Socialiste et Républicain du conseil régional

d’Ile-de-France

APRES EN AVOIR DELIBERE

Article 1 : Réalisation d’un diagnostic des métiers en tension

Réalise, avec Défi Métiers, une étude prospective à 10 ans de chaque bassin d’emploi afin d’évaluer les métiers en tension.

Article 2 : Objectif 100 000 stages

Demande aux structures bénéficiaires d’aides régionales devant recruter un ou plusieurs stagiaire(s), d’adresser leurs offres prioritairement aux personnes inscrites dans les parcours Garantie Jeunes et Pacte 2ème Chance.

Article 3 : Formation et accompagnement à la création d’entreprise

S’engage à soutenir, dans les QPV et les zones rurales, les actions de sensibilisation et de formation à la création et à la reprise d’entreprise, en particulier du secteur de l’ESS, mises en œuvre par les Groupements de créateurs.

L’action est financée en fonctionnement par le rétablissement d’une subvention aux Groupements de créateurs. Pour l’année 2016, ce financement s’élèvera à 0,5M€ gagés sur le chapitre 930 « Services Généraux », sous-fonction 02 « Administration générale », Code Fonctionnel 0202 « Autres moyens généraux » - Programme HP0202-003 « Communication institutionnelle ».

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Article 4 : Résorption du chômage longue durée

Mobilise son budget dédié de 50 000€ annuels qu’elle consacrera au(x) territoire(s) francilien(s) retenu(s) pour cette expérimentation sous réserve des résultats de l’appel à projet national prévu par l’association gestionnaire du Fonds national d’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée.

Article 5 : Dispositifs à destination des 18-26 ans

Participe au dispositif de la Garantie Jeunes par un financement complémentaire au fonctionnement des Missions locales.

Pour l’année 2016, ce financement s’élèvera à 0,5M€ gagés sur le chapitre 930 «

Services Généraux », sous-fonction 02 « Administration générale », Code Fonctionnel 0202 « Autres moyens généraux » - Programme HP0202-003 « Communication institutionnelle ».

Article 6 : Dispositifs à destination des publics les plus éloignés de l’emploi

Participe au dispositif Pacte 2ème chance par un financement complémentaire au fonctionnement des Missions locales.

Pour l’année 2016, ce financement s’élèvera à 0,5M€ gagés sur le chapitre 930 «

Services Généraux », sous-fonction 02 « Administration générale », Code Fonctionnel 0202 « Autres moyens généraux » - Programme HP0202-003 « Communication institutionnelle ».

Article 7 : Création du dispositif ELAN

Crée le dispositif ELAN aux conditions décrites dans le règlement d’intervention en annexe 1 du présent rapport.

Pour l’année 2016, ce financement s’élèvera à 0,5M€ gagés sur le chapitre 930 «

Services Généraux », sous-fonction 02 « Administration générale », Code Fonctionnel 0202 « Autres moyens généraux » - Programme HP0202-003 « Communication institutionnelle ». Ce dispositif sera pérennisé dans le budget 2017.

Article 8 : Lutte contre les discriminations à l’embauche

Afin d’accentuer la lutte contre les discriminations, s’engage financièrement auprès des structures bénéficiaires d’aides qui entament les démarches de certification ISO 26000, norme relative à la responsabilité sociétale des entreprises induisant de nombreuses démarches permettant de lutter contre les discriminations.

Pour l’année 2016, ce financement s’élèvera à 0,1M€ gagés sur le chapitre 935 «

Aménagement du territoire » - Sous-fonction 57 « Sécurité » - Programme HP57-004 « Actions de prévention et de médiation » - Action « Opérations voisins vigilants »

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CONSEIL RÉGIONAL D’ILE DE FRANCE 13 RAPPORT N°

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Article 9 : Déploiement de la Stratégie régionale de lutte contre le chômage pour les personnes les plus éloignées de l’emploi

Autorise la Présidente à effectuer tous les actes permettant de négocier et adopter les conventions et règlement d’intervention nécessaires à la mise en œuvre de la présente stratégie régionale pour l’emploi prioritaire.

La présidente du conseil régional d’Ile-de-France

VALÉRIE PÉCRESSE

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CONSEIL RÉGIONAL D’ILE DE FRANCE 14 RAPPORT N°

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ANNEXE À LA DÉLIBÉRATION

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CONSEIL RÉGIONAL D’ILE DE FRANCE 15 RAPPORT N°

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DISPOSITIF EMPLOIS LOCAUX POUR DES ACTIVITÉS NOUVELLES (ELAN)

REGLEMENT D’INTERVENTION REGIONAL Ce nouveau règlement d’intervention concerne le dispositif régional ELAN et entre en vigueur le 14 octobre 2016.

1.1. OBJECTIF A travers le dispositif ELAN, la Région poursuit l’objectif suivant : La création d’emplois pérennes dans le milieu associatif, favorisant l’émergence, le maintien ou le développement d’activités nouvelles d’utilité sociale jugées prioritaires par la Région et destinés à certaines catégories de publics.

1.2. STRUCTURES ÉLIGIBLES Pourront être financés les employeurs suivants :

• les associations (y compris les groupements d’associations, les groupements d’employeurs sous statut associatif, les Groupements d’Employeur pour l’Insertion et la Qualification)

• les Groupements d’Intérêt Public • les fondations ; • les sociétés coopératives : S.C.I.C. et S.C.O.P. • les Structures de l’Insertion par l’Activité Économique telles que définies à l’article L5132-4

du code du travail. Pour être éligibles, les employeurs devront avoir une existence légale depuis au moins une année. Pour les groupements d’employeurs et les SIAE, l’attribution d’un premier poste peut se faire dès l’année de création mais l’aide régionale sera aussi limitée à un seul poste ELAN. Les employeurs ne devront pas avoir licencié de personnel pour motif économique dans les 12 mois précédant la date de la demande. L’employeur ne pourra plus prétendre à un nouveau poste ELAN durant une période de 1 an dans le cas où un poste ELAN affecté n’aurait pas abouti à un recrutement. Dans les cas où l’aide attribuée au titre de ce dispositif est susceptible d’affecter les échanges communautaires ou menace de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions au sens de l’article 87.1 du traité sur l’Union européenne, elle est attribuée dans le cadre du règlement CE n°1998/2006 de la Commission, du 15 décembre 2006, concernant l’application des articles 87 et 88 du traité aux aides de minimis (Journal officiel de l’Union européenne n° L 379 du 28/12/2006 p. 0005 – 0010).

1.3. PUBLICS BÉNÉFICIAIRES Les ELAN doivent faciliter l’accès à un emploi durable pour des publics rencontrant des difficultés sur le marché du travail. Les publics visés sont les suivants :

• Les jeunes de 16 à 25 ans inclus demandeur d’emploi, toutes catégories confondues depuis plus d’un an, titulaires d’une formation de niveau I, II, III et IV.

• Les demandeurs d’emploi de 26 à 44 ans inclus, toutes catégories confondues, inscrits à Pôle Emploi depuis plus d’un an.

• Les demandeurs d’emploi à partir de 45 ans. • Les personnes en situation de handicap.

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CONSEIL RÉGIONAL D’ILE DE FRANCE 16 RAPPORT N°

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Les ELAN viennent en appui aux associations franciliennes et autres structures éligibles citées à l’alinéa 2.2 du présent règlement d’intervention. La Région les soutient dans leur fonction d’employeur en leur permettant de disposer d’une aide financière pour développer des projets nouveaux et améliorer la qualité des services offerts à la population francilienne dans des secteurs qu’elle juge prioritaires.

1.4. PRIORITÉS RÉGIONALES SECTORIELLES Les projets présentés doivent s’inscrire en priorité dans les secteurs suivants. Cette liste de critères sectoriels reste néanmoins non exhaustive. L’Accompagnement vers et/ou dans l’emploi et lutte contre le décrochage.

• Soutien à des actions locales d’accompagnement des publics dans leur démarche d’insertion professionnelle ou renforcement des outils régionaux de l’emploi.

• L’appui aux structures menant des actions d’insertion professionnelle au profit des plus en difficulté (les publics de bas niveaux de qualification, les publics confrontés aux discriminations de toute nature dont l’illettrisme, les personnes demandeuses d’emploi de longue durée par exemple). N.B : ne sont pas éligibles, les postes de formateurs ou de consultants.

• L’appui aux acteurs de l’emploi : les structures visées sont, notamment, les Maisons de l’Emploi, les PLIE, les Missions locales, les pôles de compétitivité. Les missions doivent viser l’accueil et l’accompagnement des publics, la sécurisation des parcours des publics les plus en difficulté et l’intermédiation entre les publics et les acteurs économiques.

• L’appui aux Groupements d’Employeurs. • L’accompagnement des élèves et apprentis. Le dispositif Emplois-tremplin vise à soutenir

les structures qui accompagnent les jeunes lycéens ou apprentis qui font face à des problèmes liés au logement, la santé, l’accès au droit, au handicap et dans leurs difficultés sociales.

• Associations œuvrant en faveur de la lutte contre le décrochage et pour la sécurisation des parcours scolaires et de formations.

L’Agriculture et économie agricole

• Développement des modes de commercialisation en circuits courts des productions agricoles.

• Mise en œuvre de démarches qualité. • Développement des groupements d’employeurs. • Postes liés à la main-d’œuvre maraîchère, à l’agriculture biologique et poste liés à la

gestion des coopératives tournées vers l’agriculture biologique et/ou maraîchère. • Postes d’ingénierie territoriale sur les territoires agri-urbains : agent de développement

contribuant à l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme agri-urbain (élaboration et mise en œuvre d’actions permettant le lien entre agriculteurs, élus et population locale).

La Culture. Dans ce secteur, un double objectif :

• la structuration ou le développement d’un projet culturel en lien avec le public, • une priorité aux postes fonctionnels (administrateur, chargé de communication, de

diffusion, etc.), pouvant éventuellement être mutualisés, dans une volonté de structuration et de consolidation du porteur de projet, ainsi que les postes techniques (régisseur, animateur, technicien son, etc.)

Spectacle vivant : Les demandes des structures intervenant dans les domaines du spectacle vivant (théâtre, danse, arts de la rue, cirque, marionnette, musiques et notamment les musiques actuelles), en priorité les projets de création et de diffusion, les réseaux et les festivals.

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Cinéma : Les demandes des structures, des festivals, des lieux qui diffusent la création cinématographique indépendante, avec un accompagnement culturel et éducatif et qui jouent un rôle de réseau structurant. Lecture et livres : Les demandes des structures qui fédèrent les professionnels du livre (bibliothécaires, libraires, éditeurs, auteurs, etc.) ou qui favorisent la rencontre entre les œuvres et les publics (manifestations littéraires). Arts plastiques : Les demandes des structures qui sont des lieux de diffusion et de création de l’art contemporain. Patrimoine : Les demandes des structures qui sont des lieux de connaissance, d’interprétation, de diffusion du patrimoine, de l’architecture, de l’urbanisme, notamment en direction des jeunes. L’Action sociale, Santé.

• Développement des structures agissant en qualité de prestataire de services de proximité et de services d’aide à domicile pour les personnes fragiles, âgées ou handicapées, ou celles agissant pour la garde collective des enfants telles les crèches collectives associatives.

• Appui au développement des structures dispensant des soins infirmiers à domicile et des services d’auxiliaires de vie et d’accompagnement à la vie sociale, ainsi que des services associatifs assimilés.

• Développement des structures de prévention et de lutte contre les exclusions, œuvrant à l’accompagnement social des personnes touchées par la dépendance, la maladie et les addictions (prévention de la maltraitance des personnes fragiles, accompagnement social des personnes handicapées, des personnes hospitalisées, des personnes touchées par la maladie, aide aux enfants malades, etc.).

• L’insertion des publics en situation de précarité et/ou de relégation sociale (accès aux soins et au logement des plus démunis, accompagnement social des gens du voyage, des Roms, des demandeurs d’asile, des réfugiés, des personnes placées sous main de justice, des détenus, des biffins et récupérateurs-vendeurs, aide aux femmes en difficulté, prévention et lutte contre les discriminations, etc.), le développement des aides et secours d’urgence (dispositifs d’accueil, d’orientation et de prise en charge des personnes sans abri ou en grande précarité, aides alimentaires et vestimentaires, etc. ).

• Développement des structures agissant au titre de la prévention et de l’éducation à la santé, de l’accompagnement thérapeutique des malades, du dépistage, de la lutte contre les addictions (drogues, tabac, alcool et autres), de la prévention des comportements à risques et de l’éducation à la sexualité.

• Appui aux centres d’accueil de jour pour les personnes en perte d’autonomie. (N.B. : Ne sont pas éligibles, les établissements hospitaliers, les établissements et services sociaux et médico-sociaux, soumis à la procédure d’autorisation (code de l’action sociale et des familles [CASF] art. L 313-1, L.312-1, I)).

Le Sport Développement des pratiques sportives pour tous, à tous les niveaux, favorisant la mise en œuvre de « l’agenda 21 » du Sport. L’association doit être affiliée à une fédération sportive dont le comité régional ou la ligue a signé une convention partenariale avec la Région. Par ordre de priorité, il s’agit de soutenir :

• Les Comités régionaux ou ligues conventionnés • Les Associations départementales ou locales dont le rayonnement dépasse le cadre de la

commune

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• Les organismes départementaux chargés du développement et de la mutualisation des emplois sportifs (ex : Sport Emploi, Profession Sport…)

• Les associations qui favorisent l’accueil de stagiaire(s), d’apprenti(s), de contrats par alternance et, le cas échéant, la reconversion des athlètes de haut-niveau

Les missions doivent viser essentiellement la promotion des activités physiques et sportives et la mise en place d’initiatives notamment dans le domaine de la formation des cadres salariés ou bénévoles, du perfectionnement sportif, du sport-santé, du développement des nouvelles pratiques sportives ou de l’accueil de nouveaux publics. Sont notamment éligibles, les postes suivants : - agent de développement, - coordinateur d’activités, - directeur de structures associatives, - formateur, entraîneur, éducateur sportif et animateur, - agent d’accueil et administratif dans les associations départementales chargées de l’emploi sportif. Dans le cadre de la création d’un poste d’agent de développement, une attention particulière sera demandée à l’association pour qu’une collaboration puisse s’instaurer avec les CFA implantés à proximité. L’Économie sociale et solidaire Les projets seront analysés sur la base des critères suivants :

• la dimension économique (production de biens et ou de services marchands) ; • l’ancrage territorial pertinent (intérêt du projet par rapport aux enjeux locaux) ; • le caractère socialement innovant du projet (réponse à des besoins sociaux mal ou non

couverts). 2 axes d’intervention prioritaires :

• Soutien au secteur de l’Insertion par l’Activité Économique (I.A.E) : professionnalisation des Structures d’Insertion par l’Activité Économique (S.I.A.E.) sur des fonctions support (encadrement, suivi socio-professionnel, administratif et financier), appui aux têtes de réseaux ; appui aux SIAE dès l’année de leur création.

• Soutien aux projets de développement d’activités dans le champ de l’économie sociale et solidaire (ESS), notamment dans les secteurs suivants : services à la personne, services de proximité, commerce équitable, projets à dimension environnementale, tourisme social et solidaire, finances solidaires, monnaies complémentaires, échanges de biens et services entre particuliers, transports collectifs à la demande, logement solidaire.

Un intérêt particulier sera porté aux projets de : - partage de postes : mutualisation sur des fonctions structurantes pour le développement des activités ; - reprise d’entreprises par les salariés sous forme coopérative dans les 2 ans suivants la transmission. Le soutien régional sera orienté vers des profils de poste essentiels pour la réussite de la transformation de la structure ; - transformation et création de SCIC. Socioculturel Soutien et accompagnement de projets éducatifs, pédagogiques ou socio culturels contribuant à pérenniser ou recréer du lien social, en lien avec la jeunesse ou l’Éducation populaire. La Politique de la ville Soutien aux structures porteuses de projets dont l’objectif est la participation et l’implication des habitants des quartiers relevant de la politique de la ville, dans les domaines suivants :

• Animation sociale • Éducation et citoyenneté • Développement culturel et sportif

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• Développement économique, et insertion professionnelle.

Prévention, Médiation, Sécurité Soutien aux structures :

• menant des actions de médiation sociale et /ou scolaire, et bénéficiant des financementsprévus par le dispositif Adultes-relais.

• travaillant en faveur de la prévention de la délinquance en direction des publics fragilisés,notamment celles œuvrant à la prévention des ruptures scolaires

• d’aide aux victimes d’infractions pénales, notamment celles travaillant en matière deviolences faites aux femmes

• d’aide à la parentalité• de réinsertion sociale des personnes sous main de justice et des détenus• d’accès au droit.

L’Environnement • pour les circulations douces : postes liés à des projets de « centrale de mobilité », et

projets d’animation et de sensibilisation autour du vélo (associations d’usagers, parexemple), et plus généralement tout ce qui est « service aux usagers »,

• pour les milieux naturels, l’eau et les milieux associés :- postes en lien avec les Réserves Naturelles Régionales, comme d’autres types

d’espaces ouverts au public, répondant à des besoins en animation, sensibilisation du public, surveillance (suivi écologique, éco garde) et mobilisant des compétences et connaissances en espaces naturels (faune, flore) et en éducation à l’environnement.

- postes liés à des projets d’animation et de sensibilisation des usagers (qualité des eaux, modes de gestion des services d’eau et d’assainissement, usages économes des ressources, gestion des eaux pluviales à la parcelle, moindre utilisation de produits phytosanitaires, etc.).

• pour l’énergie : postes visant le soutien aux agences, espaces et points info-énergie et plusparticulièrement des postes d’« Eco-compagnon », tels qui visés dans la délibération n° CR56-12.

• pour les structures employeurs chargées de mettre en œuvre des projets d’insertion depersonnes en difficultés : aide à la gestion et au secrétariat, encadrement d’équipe eninsertion (en articulation avec le dispositif « emplois d’insertion environnement »).

• pour les déchets : Sont notamment éligibles les postes d’ambassadeurs de tri, techniciensde maintenance et d’équipements de gestion de déchets, postes liés à la prévention desdéchets.

• pour l’éducation à l’environnement : seront notamment éligibles les postes d’animateurs, dechargés de projets, de coordinateurs

• soutien aux projets d’ingénierie environnementale portés par les associations par lacréation de postes de chargés de développement environnement.

Ces postes visent la promotion de l’environnement et des pratiques environnementales au sein des structures ou dans le cadre de chantiers d’insertion. Ces postes bénéficient d’une bonification financière au titre du dispositif Emplois Insertion Environnement (EIE).

Tourisme et loisirs • Emplois visant le développement et l’amélioration de l’accueil et de l’information touristique

en Ile-de-France en lien notamment avec l’utilisation des nouvelles technologies.• Emplois qui ont pour mission de mettre en place et développer des actions ou animations à

destination des personnes à mobilité réduite, des jeunes, des familles pour leur permettred’accéder aux ressources touristiques et de loisirs existantes en Ile-de-France.

• Emplois visant la découverte du patrimoine d’Ile-de-France en associant le sport, lecyclotourisme et les différentes formes de randonnée.

• Emplois qui ont vocation à promouvoir et diffuser des pratiques de tourisme durable en Ile-de-France.

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Enseignement supérieur Soutien aux structures qui accompagnent la vie étudiante dans les domaines culturels, sportifs, de soutien pédagogiques et social, d’ouverture et de mobilité internationale, et qui participe à la démocratisation de l’enseignement supérieur en accompagnant notamment des publics étudiants en difficultés et/ou discriminés (étudiants en situation de handicap, étudiants incarcérés, étudiants décrocheurs,…). Recherche

• Appui aux structures de promotion et de diffusion d'une culture scientifique et citoyenne et/ou qui participent à la revalorisation et l'attractivité des études et carrières scientifiques, et notamment l’accès des femmes aux carrières scientifiques ;

• Appui aux structures qui participent à la valorisation du doctorat (par exemple, les associations de doctorants et/ou de docteurs...) et plus largement des diplômes universitaires, accompagnent l’insertion professionnelle des jeunes chercheurs ou favorisent l’accueil des chercheurs étrangers.

Innovation

• Soutien aux projets regroupant des PME, des chercheurs et/ou des universitaires qui œuvrent dans les domaines de l’éco-innovation et de l’éco-design.

• Vie numérique : soutien aux structures regroupant des PME, des chercheurs et des universitaires qui œuvrent dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication : infrastructures, contenus et vie numérique ;

• Vie numérique : soutien aux associations qui visent à favoriser l’émergence de projets et de services innovants, intégrant les outils multimédia et Internet, à destination des populations éloignées ou mal intégrées dans la vie numérique

Démocratie participative et Jeunesse

• Appui au développement de structures qui contribuent à la participation citoyenne et/ou à la démocratie participative, répondant aux objectifs suivants : • Impliquer les publics les plus éloignés de l’espace public (incitation à l’engagement ;

encouragement à la « capacitation citoyenne », à l’empowerment). • Favoriser la connaissance et la transmission de valeurs communes (collecte et

diffusion des mémoires ouvrières, sociales, de l’immigration, projets d’université populaire…).

• Encourager la création d’espaces d’expression et de lieux d’échanges. • Inciter la contribution des citoyens à l’élaboration et/ou à l’évaluation des politiques

publiques locales. • Appui au développement de structures qui favorisent l’égalité, en particulier l’égalité

femmes-hommes, et luttent contre toutes formes de discriminations. • Appui au développement de fédérations et de réseaux formels ou informels, répondant aux

objectifs suivants : • Améliorer la coordination et l’animation de réseaux ; favoriser la mutualisation des

savoirs, des outils, des moyens et des projets. • Œuvrer à une meilleure connaissance du tissu associatif francilien. • Accompagner les structures associatives locales dans le développement de leurs

compétences et la mise en œuvre de leur projet. • Appui au développement de structures qui portent des médias locaux (radios et télévisions

associatives locales). Action européenne et internationale

• Appui à la conduite d’actions de solidarité internationale, tout particulièrement en direction de l’espace méditerranéen et des zones de coopération prioritaire de la Région Ile-de-France.

• Actions en faveur d’une plus grande transparence financière internationale, en particulier vis-à-vis des zones de coopération prioritaire de la Région.

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• Appui aux actions de sensibilisation aux enjeux européens et aux projets contribuant au rapprochement des citoyens de l’Union européenne.

1.5. DÉPOT ET EXAMEN DES DEMANDES

1.5.1.Dépôt des demandes. Le dispositif ELAN ne prend pas la forme d’un ou de plusieurs appels à projets par an. Les demandes sont traitées au fil de l’eau et sont déposées sur la Plateforme des Aides Régionales (PAR) et complétées par l’envoi de pièces complémentaires ; la liste de ces pièces peut être actualisée chaque année et est consultable sur le site de la Région. Des appels à projet thématiques pourront être organisés, différents d’une année sur l’autre, en ciblant un ou deux secteurs, afin d’appuyer une politique régionale sectorielle particulière (lutte contre les discriminations, santé, handicap, lutte contre le décrochage, etc.). Ce sont les élus de la commission thématique de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’emploi qui valideront, en début d’année, le choix d’une ou de plusieurs thématique et/ou le choix d’un territoire particulier dans le cas éventuel d’appels à projet ciblé plus particulièrement sur une zone géographique.

1.5.2.Contenu et critères d’analyse des projets Les ELAN doivent correspondre à une création nette d’emploi sous la forme de C.D.I. à temps plein. La pérennisation d’anciens contrats aidés via le dispositif ELAN est exclue. Le lieu d’activité lié à ce poste doit se situer dans la Région Ile-de-France. A titre dérogatoire accordée expressément par la Région et à la demande du salarié, les C.D.I. conclus pourront l’être à temps partiel. L’employeur est libre de fixer le montant du salaire qui ne peut pas être inférieur au SMIC, mais doit être en cohérence avec le niveau de diplôme demandé, le niveau de l’expérience requise et les missions du poste. Les territoires considérés comme prioritaires pour l’ensemble des secteurs sont les suivants : - les territoires placés en « Quartier politique de la Ville » - les zones rurales au sens :

• des communes de moins de 10 000 habitants, hors Métropole du Grand Paris, et prioritairement celles de moins de 5 000 habitants ;

• ou d’un EPCI rural, dont le siège est situé hors unité urbaine de Paris. Les ELAN soutiennent, par le financement de poste(s), le projet d’activité de l’association. Dés lors, l’instruction du dispositif ELAN porte bien sur le contenu du projet présenté par l’association qui doit répondre aux priorités de la Région. Sont examinés :

• L’adéquation du projet avec les priorités régionales, • La définition précise des objectifs visés à travers la création du poste • La cohérence du projet • Le caractère innovant, • L’utilité sociale et/ou environnementale du projet, • Le territoire concerné, • La précision du profil de poste et des tâches confiées, • L’adéquation entre le niveau de qualification demandé, les missions et le niveau de salaire

proposé, • Les perspectives et les capacités de pérennisation du poste, • La façon dont l’employeur a pu pérenniser d’éventuels anciens emplois aidés, • La qualité de la formation et des modalités d’accompagnement et de tutorat proposées au

salarié, • La diversité, la pertinence, et l’engagement des partenaires cités,

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• les conditions financières, notamment les cofinancements prévus et/ou envisagés, • la pertinence des indicateurs de suivi et d’évaluation proposés, • L’ancrage territorial du projet.

La Région entend également assurer une diversité des projets retenus en termes de :

• type de structure porteuse ; • secteurs d’activité (un équilibre entre les différents secteurs sera recherché) • équité quant à leur répartition territoriale (un équilibre géographique entre les 8

départements franciliens sera recherché) Le nombre maximum d’ELAN en activité dans la structure est limité à trois, hors poste mutualisés entre 2 structures. Pour apprécier le nombre de postes ELAN, on parlera de poste « en activité », correspondant au poste ELAN, salarié dans la structure et pour lequel cette dernière perçoit encore une subvention régionale. Il ne sera affecté qu’un seul poste par employeur par année civile, sauf dans deux cas : - La réponse à un appel à projet spécifique thématique ou géographique, - Le cas des postes mutualisés. Une priorité sera accordée aux primo-employeurs.

1.5.3.Comité de sélection. Les demandes seront examinées par un Comité de sélection spécialement créé dans le cadre du programme régional des ELAN qui émettra un avis sur la pertinence et la qualité des demandes de création de postes ELAN pour éclairer la décision des élus régionaux. Ce comité de sélection sera constitué du :

• Vice-président chargé de l’Emploi ou son représentant qui le préside, avec voix prépondérante ;

• 15 conseillers régionaux élus à la proportionnelle par l’assemblée régionale ; • des services chargés de l’instruction des demandes ; • de personnalités qualifiées qui pourront être invitées autant que de besoin.

1.6. MODALITÉS DE L’AIDE RÉGIONALE ¬ Aide à la rémunération. L’aide régionale est de 46 000 €, sur quatre années répartie comme suit : 15 000 € la 1ère année, 13 000 € la 2ème année, 10 000 € la 3ème année et 8 000€ la 4ème année d’aide. La 4ème année d’aide est facultative et non automatique. Son octroi est décidé à l’issue d’un bilan à trois ans et dépend de la façon dont la structure peut ou non pérenniser son poste (voir paragraphe concernant l’appui à la pérennisation). ¬ Conditions de prorogation de l’aide régionale à la rémunération. Le renouvellement de la subvention régionale au-delà des 3 années pourra également être étudié et s’envisager si l’objet de l’association concernée porte sur l’une des thématiques suivantes : - lutte contre l’exclusion et la grande pauvreté et médiation sociale et culturelle dans les quartiers défavorisés, - préservation environnementale, - accompagnement vers l’emploi et la formation de publics fragilisés. L’octroi du renouvellement de l’aide régionale sera conditionné au maintien du même salarié sur le poste ELAN. La liste des associations et des postes concernés ainsi que la durée et le niveau de soutien seront présentés en Commission permanente, après validation du comité de sélection.

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¬ Postes mutualisés. Pour les postes faisant l’objet d’une mutualisation entre plusieurs employeurs, l’aide régionale ne sera pas dégressive et sera de 15 000 € pendant 3 années ; la sollicitation d’une 4ème année à hauteur de 8 000 € est possible. Dans ce type de montage, les deux structures concernées devront être éligibles au dispositif et devront avoir été accompagnées dans leur démarche par une structure connaissant bien toutes les implications juridiques, techniques et financières de la mutualisation de postes (D.L.A, P.F.R.H., etc.). De même, les structures issues d’une mutualisation entre plusieurs employeurs (groupements d’employeurs…), dont les créations de postes bénéficient à plusieurs structures, pourront se voir accorder une aide non dégressive. ¬ Cofinancements et aménagements dans le cas de temps partiel. A cette aide financière de la Région peuvent venir s’ajouter d’autres aides financières des départements, communes, groupements de communes ou autres co-financeurs publics ou privés. L’ensemble des cofinancements ne doit en aucun cas couvrir la totalité du salaire versé au salarié, 10% au moins du montant du salaire brut chargé (cotisations sociales et patronales) devant rester à la charge de l’employeur. Dans le cas de l’octroi de la part de la Région d’une dérogation pour recruter une personne à temps partiel dans les conditions sus mentionnées, la subvention régionale sera calculée au prorata du temps de travail diminué (par exemple, si un employeur ayant obtenu un poste ELAN obtient une dérogation pour recruter un salarié à 80%, il percevra 80% de 15 000 € soit 12 000 €). L’employeur devra transmettre un bilan annuel qui permettra de faire le point sur les conditions de mise en œuvre ainsi que sur l’avancement de la réalisation du projet pour lequel le ou les postes ont été créés. ¬ Aide à la formation a) Pour les postes de niveau I à III. Une aide régionale d’un montant maximum de 1 500 € par salarié peut être mobilisée par la Région. Il s’agit d’une aide individuelle, versée au salarié ou par subrogation à l’organisme de formation et en aucun cas versée à l’employeur. Modalités de l’intervention régionale 1) Un accès prioritaire aux dispositifs régionaux compatibles avec l’exercice de leur ELAN. 2) L’aide individuelle est destinée à couvrir tout ou partie des frais pédagogiques. Les autres frais (frais d’inscription, frais de transport et d’hébergement, frais de matériel…) ne peuvent être financés. Le montant de l’aide financière est établi sur la base du devis de l’organisme de formation. Le coût horaire indiqué sur ce dernier est ramené au coût moyen horaire constaté dans les programmes régionaux qualifiants pour le secteur d’activité concerné et présenté chaque année en Commission permanente. Puis ce coût horaire moyen est valorisé au regard des coûts pris en charge par les OPCA et du déroulement de la formation en groupe ou en individuel, la valorisation se situant entre 1,5 et 2,5 %. Examen de la demande de soutien formation. La demande doit être adressée à la Région, via la base internet, sous la forme d’un formulaire intitulé « demande de subvention pour la formation du salarié » dûment rempli. La Région notifie sa décision d’aide individuelle par courrier et précise le montant de l’aide régionale. Le stagiaire peut choisir le principe de subrogation qui permet de payer directement l’organisme de formation. b) Pour les postes de niveau, IV, V et infra. Pour les ELAN sur des postes de niveau IV, V et infra, le droit à la formation est renforcé. Il s’agit de professionnaliser les salariés et leur permettre le cas échéant de viser une certification (certificat de qualification professionnelle, diplôme, titre…).

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CONSEIL RÉGIONAL D’ILE DE FRANCE 24 RAPPORT N°

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Le déroulement. La durée hebdomadaire de la formation ne doit pas excéder 40 % de la durée hebdomadaire de travail, soit 2 jours par semaine ou 2 semaines par mois, sans annualisation possible. Modalités de l’intervention régionale. 1) Un accès prioritaire aux dispositifs régionaux compatibles avec l’exercice de leur ELAN.2) L’aide individuelle est destinée à couvrir tout ou partie des frais pédagogiques. Les autres frais(frais d’inscription, frais de transport et d’hébergement, frais de matériel…) ne peuvent être financés.

Le montant de l’aide financière est établi sur la base du devis de l’organisme de formation. Le coût horaire indiqué sur ce dernier est ramené au coût moyen horaire constaté dans les programmes régionaux qualifiants pour le secteur d’activité concerné et présenté chaque année en Commission permanente. Puis ce coût horaire moyen est valorisé au regard des coûts pris en charge par les O.P.C.A. et du déroulement de la formation en groupe ou en individuel, la valorisation se situant entre 1,5 et 2,5 %. L’aide financière s’inscrit dans un plafond maximum de 1 500 €, renouvelable une fois. Lorsque la formation est certifiante le plafond maximum sera de 3 000 €. Examen de la demande de financement d’une formation La demande doit être adressée à la Région, via la base internet, sous la forme d’un formulaire intitulé « demande de subvention pour la formation du salarié » dûment rempli. La Région notifie sa décision d’aide individuelle par courrier et précise le montant de l’aide régionale. Le stagiaire peut choisir le principe de subrogation qui permet de payer directement l’organisme de formation. c) Aménagements et exceptions.- Dans le cas où le poste est pérennisé et que l’aide régionale à la formation n’a pas été mobilisée par l’employeur pendant la durée de financement du poste ELAN, la possibilité de faire une demande d’aide à la formation est maintenue même au-delà de la date d’expiration de la convention ELAN (dans un délai d’une année). - Dans le cas où le poste ne pourrait être pérennisé, l’aide régionale à la formation pourra tout de même être mobilisée et bénéficier au salarié ELAN, avant la fin de son contrat de travail, pour des actions de formation qui ne seraient pas nécessairement liées à l’activité de son poste.

¬ Aide à la pérennisation Un partenariat établi entre la Région et l’ensemble des Dispositifs Locaux d’Accompagnement (D.L.A.) franciliens permet la mise en place d’un accompagnement à la pérennisation. Les modalités de ce partenariat seront précisées dans une convention qui sera proposée au vote de la Commission permanente. Une aide prévue de 8 000 € peut être mobilisée de deux façons :

• Soit comme une 4ème année d’aide sur le poste créé si une année de financementsupplémentaire est nécessaire pour faire aboutir la pérennisation du poste (cf. 32 CR 08-13paragraphe 2.6.) ; c’est l’employeur qui devra solliciter la Région pour obtenir cette 4èmeannée d’aide.

• Soit comme une aide au salarié, pour prévoir un accompagnement spécifique vers l’emploi,l’engager dans un processus de validation des acquis et de l’expérience, ou lui permettrede se professionnaliser en suivant des compléments de formation. Sur ce dernier point, lesmodalités de partenariat à développer avec les O.P.C.A. seront précisées dans uneconvention qui sera soumise au vote d’une prochaine Commission permanente ou d’unprochain Conseil régional.

1.7. RÉSULTATS ATTENDUS ET INDICATEURS

Des indicateurs seront mis en place en fonction de chaque projet qui devront permettre d’évaluer et de mesurer l’impact des projets ; en termes de publics touchés, de nouveaux services proposés, d’emplois créés, de plus-value territoriale, d’atteinte des objectifs, etc. Une évaluation annuelle est présentée en assemblée plénière du Conseil régional sous la forme d’une communication.

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