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Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 1995,14 (3), 577-592 Stratégies de vaccination contre la péripneumonie contagieuse bovine en Afrique * D. SYLLA **, J. LITAMOI ** et M.M. RWEYEMAMU *** Résumé : La péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) est considérée comme la seconde maladie la plus importante du bétail en Afrique. Elle a été éradiquée en Europe grâce à des mesures draconiennes d'abattage, de quarantaine et de restriction des mouvements de bétail. En Australie, c'est par ces mesures sanitaires et en même temps par la vaccination que la maladie a été vaincue. Cependant, la PPCB est toujours endémique en Asie et en Afrique où elle constitue un frein au développement de l'élevage. Dans ces pays, la vaccination est la meilleure méthode de lutte contre la maladie. Elle doit réduire l'incidence de la maladie, avant que puissent être appliquées des mesures sanitaires contraignantes. Dans cette perspective, on doit se rappeler que le succès d'une campagne de vaccination repose sur quatre principes fondamentaux : - un bon planning et une bonne organisation ; - un personnel bien formé, équipé et motivé ; - des vaccins de bonne qualité ; - une bonne coopération internationale. En Afrique, les souches vaccinales recommandées sont la souche T,/44 et sa variante T,-SR. Pour améliorer l'immunogénicité de ces souches, la Campagne panafricaine de lutte contre la peste bovine ("Pan African Rinderpest Campaign : PARC) a obtenu le financement d'un projet de recherche sur la technologie à complexe immunostimulant (ISCOM). Il est permis d'espérer que l'amélioration des vaccins par cette technologie permettra d'éradiquer efficacement la maladie. En attendant, on doit adopter la vaccination systématique et répétée comme méthode de lutte contre la PPCB en Afrique. MOTS-CLÉS : Afrique - Contrôle des maladies - Maladies des bovins - Péripneumonie contagieuse bovine - Vaccination - Vaccins. INTRODUCTION Après la peste bovine, la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) est la maladie du bétail la plus importante en Afrique (2). Dans le passé, elle a affecté tous les continents sauf l'Amérique du Sud. * Cet article a été présenté à la Conférence sur la fièvre aphteuse, la peste équine et la péripneumonie contagieuse bovine, tenue à Gaborone (Botswana) du 20 au 23 avril 1994. ** Pan African Veterinary Vaccine Centre, P.O Box 5536, Addis Abeba, Ethiopie. *** Infectious disease/vaccine control, FAO, Animal Production and Health Division, Vialle delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie.

Stratégies de vaccination contre la péripneumonie contagieuse

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Page 1: Stratégies de vaccination contre la péripneumonie contagieuse

Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 1995,14 (3), 577-592

Stratégies de vaccination contre la péripneumonie contagieuse bovine

en Afrique * D. SYLLA **, J. LITAMOI ** et M.M. RWEYEMAMU ***

Résumé : La péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) est considérée comme la seconde maladie la plus importante du bétail en Afrique. Elle a été éradiquée en Europe grâce à des mesures draconiennes d'abattage, de quarantaine et de restriction des mouvements de bétail. En Australie, c'est par ces mesures sanitaires et en même temps par la vaccination que la maladie a été vaincue. Cependant, la PPCB est toujours endémique en Asie et en Afrique où elle constitue un frein au développement de l'élevage. Dans ces pays, la vaccination est la meilleure méthode de lutte contre la maladie. Elle doit réduire l'incidence de la maladie, avant que puissent être appliquées des mesures sanitaires contraignantes. Dans cette perspective, on doit se rappeler que le succès d'une campagne de vaccination repose sur quatre principes fondamentaux :

- un bon planning et une bonne organisation ; - un personnel bien formé, équipé et motivé ; - des vaccins de bonne qualité ; - une bonne coopération internationale.

En Afrique, les souches vaccinales recommandées sont la souche T,/44 et sa variante T,-SR. Pour améliorer l'immunogénicité de ces souches, la Campagne panafricaine de lutte contre la peste bovine ("Pan African Rinderpest Campaign : PARC) a obtenu le financement d'un projet de recherche sur la technologie à complexe immunostimulant (ISCOM). Il est permis d'espérer que l'amélioration des vaccins par cette technologie permettra d'éradiquer efficacement la maladie. En attendant, on doit adopter la vaccination systématique et répétée comme méthode de lutte contre la PPCB en Afrique.

MOTS-CLÉS : Afrique - Contrôle des maladies - Maladies des bovins -Péripneumonie contagieuse bovine - Vaccination - Vaccins.

INTRODUCTION

Après la peste bovine, la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) est la maladie du bétail la plus impor tan te en Afrique (2). Dans le passé, elle a affecté tous les continents sauf l 'Amérique du Sud.

* Cet article a été présenté à la Conférence sur la fièvre aphteuse, la peste équine et la péripneumonie contagieuse bovine, tenue à Gaborone (Botswana) du 20 au 23 avril 1994.

** Pan African Veterinary Vaccine Centre, P.O Box 5536, Addis Abeba, Ethiopie.

*** Infectious disease/vaccine control, FAO, Animal Production and Health Division, Vialle delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie.

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En Europe, elle a sévi particulièrement au x v m e siècle. Elle a motivé en France la création de la première Ecole Nationale Vétérinaire à Lyon en 1862. Elle a été éradiquée à la fin du XIXe siècle grâce à des mesures rigoureuses de prophylaxie sanitaire. Cependant, entre 1967 et 1984, on a signalé, contre toute attente, la résurgence de foyers de péripneumonie dans la péninsule ibérique et dans les Pyrénées françaises (7).

La péripneumonie a été introduite en Australie au XIXe siècle à partir de la Grande-Bretagne (7). Elle y a été éradiquée grâce à l'application simultanée de la vaccination, de l 'abat tage des animaux contaminés et de l ' indemnisat ion des propr ié ta i res d 'animaux par le Gouvernement . Le cont inent Austra l ien a été l ibéré de la péripneumonie en 1967 et déclaré indemne en 1973.

L'Afrique et certains pays d'Asie sont encore infectés (7). Dans la stratégie de lutte contre la PPCB, les pays se répartissent entre trois catégories de zones épidémiologiques : zone indemne, zone indemne voisine d'une zone infectée et zone enzootique.

Zone indemne, non contigue à une zone infectée

C'est le cas de l 'Europe , de l 'Amér ique , de l 'Austral ie . La poli t ique de lutte est défensive et basée sur :

- la restriction d'importation d'animaux et de produits d'origine animale,

- la quarantaine,

- l'abattage, la destruction de tout élément susceptible d'être une source d'infection et le déploiement de toutes les mesures énergiques défensives.

Zone indemne voisine d'une zone infectée

Il s'agit de zones à risque où la stratégie de lutte doit être basée sur :

- la surveillance des mouvements d'animaux,

- la surveillance sérologique (test de fixation du complément [FC]) et l'abattage des animaux possédant des anticorps,

- la création d'une zone tampon justiciable de la vaccination.

Zone enzootique

Cette catégorie s 'applique à beaucoup de pays d 'Afrique où la maladie sévit en permanence (2). Les mesures de lutte comprennent :

- la vaccination annuelle pour réduire l'incidence de la maladie,

- la surveillance épidémiologique,

- l'abattage des animaux infectés et l'indemnisation des propriétaires.

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LA PÉRIPNEUMONIE CONTAGIEUSE BOVINE

La stratégie de lutte contre la PPCB doit tenir compte des considérations suivantes :

- A la différence de la peste bovine, seuls les bovins sont affectés par la PPCB (7) ; les autres animaux domest iques et la faune sauvage ne jouent pas de rôle dans la transmission de la maladie.

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- La propagat ion de l 'agent causal nécessite un contact direct et prolongé entre animal infecté et animal sain : c'est ce qui se produit pendant la t ranshumance ainsi qu'au cours des mouvements d'animaux de commerce.

- Les cas cliniques non mortels aboutissent à la guérison ou à la chronicité ; l'une et l'autre entretiennent la maladie dans le troupeau.

En plus de ces considérat ions, il faut tenir compte de circonstances propres à l'Afrique, qui ne facilitent pas l'application des mesures sanitaires :

- L'élevage extensif sur de grands espaces ne permet pas le suivi et l 'encadrement rigoureux des troupeaux ; de ce fait, la surveillance sérologique est difficile.

- Pour les mêmes raisons, la restr ict ion des mouvements est p ra t iquement impossible.

- Les réalités socio-culturelles et économiques ne permet tent pas d 'appliquer la politique d 'abat tage systématique (7) parce que les Gouvernements africains sont confrontés à d'autres priorités et n 'ont pas les moyens d'indemniser les propriétaires d'animaux.

Pour appliquer les mesures sanitaires de contrainte, il faudra donc a t tendre que l'incidence de la maladie diminue et que la mental i té des éleveurs évolue par la formation et l'information. On comprend, alors, que la vaccination soit pour le moment le seul moyen efficace de lutte contre la péripneumonie en Afrique.

STRATÉGIES DE VACCINATION

Suivant les pays, des produits variés ont été utilisés dans la lutte contre la PPCB :

- des fragments de poumon infectieux insérés sous la peau du chanfrein, à la faveur d'une incision dont les lèvres sont maintenues par des épines d'acacia. La cicatrisation de cette plaie produit une excroissance cornée (comme une « corne de rhinocéros »), facilement reconnaissable dans les t roupeaux bovins en Mauri tanie , au Mali, au Sénégal, au Niger, etc. ;

- le « vaccin de Willems » qui est de la lymphe pleurale injectable par voie sous-cutanée (7) ;

- le « vaccin de Bennett » qui est une souche locale atténuée par subculture ;

- les vaccins préparés avec des souches spon tanément a t ténuées (souche australienne V5) ;

- les vaccins d 'ovocul ture doués d 'une bonne immunogénici té et faciles à lyophiliser ; on les a abandonnés à cause des complications pulmonaires post-vaccinales qu'ils provoquent ;

- les vaccins issus de souches adaptées à l'œuf embryonné, puis passées sur bouillon de culture : ce sont les vaccins les plus utilisés aujourd'hui en Afrique (T1/44, K H 3 J et leurs mutants T1SR et KH 3 J-SR, résistants à la streptomycine) (7) ;

- les vaccins à mycoplasmes tués dont l'immunogénicité est médiocre, à l'inverse du vaccin à mycoplasmes tués contre la pleuropneumonie contagieuse caprine (PPCC) utilisé au Kenya. Les publications faisant état de l'efficacité de ce produit indiquent qu'il semble avoir réduit de façon significative l'incidence de la PPCC au Kenya.

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Entre la livraison du vaccin par le laboratoire et son utilisation sur le terrain, des circonstances susceptibles d'influencer l'efficacité du produit peuvent intervenir, ce dont la stratégie de vaccination doit tenir compte, si l'on veut préserver l'objectif fixé. La réussite de la campagne repose sur quatre fondements principaux, définis comme suit par W.M. Henderson (4) :

a) Un bon planning et une bonne organisation

L'organisation nécessite des fonds importants pour l 'achat de véhicules, d'équipement technique et d'équipement pour la chaîne de froid. Ces investissements sont souvent financés par l'aide extérieure, en complément des ressources nationales disponibles.

b) Un personnel bien formé, équipé et motivé

Les conditions de travail sur le ter ra in sont dures : le personnel doit donc être encouragé par un salaire incitatif et des avantages en nature et en espèces.

c) Des vaccins de bonne qualité

La qualité des vaccins doit cor respondre aux normes requises par l'Office international des épizooties (OIE). Le contrôle de qualité instauré ces dernières années par le Cent re panafricain de vaccins vétér inaires (Pan African Veterinary Vaccine Centre : PANVAC) garantit la bonne qualité des vaccins utilisés dans la Campagne panafricaine de lutte contre la peste bovine (Pan African Rinderpest Campaign : PARC) . Il a été décidé que seuls les vaccins certifiés par le PANVAC doivent être utilisés dans les campagnes de vaccination. Plusieurs réunions internat ionales ont recommandé la s tandardisat ion des méthodes de product ion des vaccins. Il a été demandé aux producteurs d ' adopte r la souche vaccinale T1-SR, qui présente plus d'avantages que les autres souches (6).

d) La coopération internationale

Comme on le sait, les frontières nationales ne peuvent ni arrêter l 'expansion des maladies ni empêcher les mouvements des communautés pastorales d 'un pays à un autre . Par conséquent , les pays voisins doivent coopérer dans l 'exécution de leur programme de lutte contre la PPCB. Comme les campagnes à grande échelle ne sont plus réalisables par suite de la récession économique mondiale, la stratégie de lutte contre la PPCB doit ê t re désormais revue et corrigée : elle doit être basée sur les campagnes nationales organisées conjointement entre pays voisins, la coordination régionale intervenant plus tard.

Dans les pays enzootiques, la politique d'abattage et d'indemnisation des éleveurs peut ê t re instaurée après trois à cinq ans de vaccination. L'appui des autori tés administratives et le concours des mass-média (radio, télévision, journaux, affiches) sont nécessaires pour sensibiliser les propriétaires d'animaux.

PLANIFICATION ET ORGANISATION DE LA CAMPAGNE DE VACCINATION

La programmat ion de la campagne nécessite une grande connaissance de l'épidémiologie de la maladie. L'enquête épidémiologique permet de définir si la zone intéressée est indemne, exposée ou endémique.

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Il est également essentiel de définir au préalable le coût de l 'opérat ion. Ainsi, le budget d ' équipement , le budget des vaccins et des fournitures, le budget de fonctionnement, le budget de sensibilisation par les mass-média doivent être évalués avec le maximum de précision. Disposant de ces informations chiffrées, les organisateurs de la campagne pourront justifier leurs propositions auprès des bailleurs de fonds.

L'étape suivante est la présentation du plan d'orientation et la libération des fonds, la mise à disposition des infrastructures et de l'équipement, la désignation et la formation du personnel.

Le siège du projet doit abriter l'administration, le laboratoire central, l 'équipement (congélateurs, générateurs) et l'atelier de maintenance. Il sera en liaison avec le centre de vaccination sur le terrain et les équipes mobiles.

Une équipe de vaccination comprend un chef d 'équipe, un assistant, deux à trois vaccinateurs et un chauffeur. Elle doit disposer au moins d 'un véhicule ou d'engins à deux roues.

L 'équipement comprend des articles variés (seringues, aiguilles, boî tes à glace, flacons isothermes, congélateurs, filtres, stock de vaccins et du diluant, etc.).

ADMINISTRATION ET ORGANISATION D'UNE UNITÉ DE VACCINATION

La campagne de vaccination

La campagne de vaccination est organisée en fonction de l 'épidémiologie de la maladie, du système de product ion, des mouvements du bétail et des ressources financières du Service vétérinaire. On prendra certaines dispositions :

- une enquê te épidémiologique doit ê t re effectuée afin d'identifier les zones infectées, les zones à risque et les zones indemnes ;

- les objectifs de la campagne doivent être définis, optant pour le contrôle ou bien l'éradication de la PPCB ;

- les moyens disponibles doivent être définis.

Evaluation du coût

L'évaluation du coût de la campagne est faite sur la base du recensement du cheptel, de la quantité de vaccin nécessaire, du coût de la chaîne de froid, du coût des véhicules et de leur fonct ionnement , du coût de l ' équipement technique et de son fonctionnement, du salaire du personnel et de la durée de la campagne.

Source de financement

Les sources de financement (trésorerie nationale, aides bilatérales ou multilatérales) doivent être envisagées. Le manque de ressources financières constitue la contrainte majeure à l'organisation des campagnes de vaccination. En effet, les Services de santé animale en Afrique ont des dotat ions budgétaires insuffisantes par rappor t à l ' importance de l 'élevage dans l 'économie de ces pays. Le montant du budget de la santé animale est souvent dérisoire, malgré l ' importance des s tructures organisationnelles et techniques et la compétence du personnel aux différents niveaux

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(vétérinaires, techniciens supérieurs, vaccinateurs). Cette insuffisance, qui entrave l'exécution correcte des opérations, est illustrée par une étude du Centre international pour l 'élevage en Afrique ( C I P E A ) dans les pays sahéliens, qui met en évidence l 'étroite dépendance des services de l 'élevage de ces pays vis-à-vis des sources extérieures de financement (Tableaux I et II).

Plusieurs sources de financement peuvent intervenir dans les différents volets d'un projet (achat de vaccins, achat d 'équipement , pa iement des salaires du personnel international, etc.). Il arrive aussi que la campagne de vaccination soit un volet d'un projet de déve loppement de l 'élevage, financé par un bailleur de fonds : Banque mondiale (BM), Banque africaine de développement (BAD), etc.

Compte tenu de la lourdeur des procédures administratives, il importe d'approcher les sources de financement longtemps à l'avance, pour la mise en place des fonds.

Le plan d'opération

Lorsque l 'aide extér ieure est sollicitée pour la l ibérat ion des fonds en vue de commandes d 'équipement , le facteur temps est impor tant car les procédures administratives de l 'agence donatr ice sont souvent longues pour l 'allocation des tranches du budget (Programme des Nations unies pour le développement [PNUD], Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l 'alimentation [FAO], BM, BAD, etc.). Il faut également savoir que l 'expédit ion de l ' équipement lourd par ba teau (véhicules, congélateurs) prend cinq à six mois pour arriver à destination. Il convient de tenir compte de tous ces délais lors de la programmation.

La contribution du Gouvernement est évaluée en nature sous forme de bâtiments administratifs, d'appui administratif, de salaires, de formation du personnel national, de communicat ion de masse, etc. Il faut tenir compte, ici aussi, des procédures administratives qui peuvent retarder la chronologie des opérations.

TABLEAU I

Part de l'élevage dans le produit intérieur brut par rapport au budget de santé animale dans les pays du Sahel

Pourcentage DSA/ Pays Total PIB * Part de l'élevage pourcentage élevage

(%) dans le PIB DSA7PIB dans le PIB

Tchad 570 39 % 0,59% 0,015 Mali 1220 36 % ND Burkina Faso 860 27 % 1,4% 0,051 Mauritanie 470 26 % 3,8% 0,146 Niger 1710 30 % 1,0% 0,033 Sénégal 240 21 % 2,3 % 0,109 Côte d'Ivoire 8130 2 % 16,6% 8,3

* exprimé en millions de dollars américains PIB : produit intérieur brut DSA : dépense de santé animale ND : non disponible

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En conséquence, un plan chronologique des activités doit être défini. Ainsi, la durée approximative de chacune des actions préalables doit être connue :

- approbation du Gouvernement et de l'agence donatrice, - législation, - communication par les mass-média, - importation de l'équipement, - affectation du personnel, - formation du personnel, - sensibilisation et information des propriétaires d'animaux.

Organisation de la campagne de vaccination

La campagne de vaccination est sous la responsabilité de la Direction nationale des Services vétérinaires (Division de la santé animale) qui est le siège du projet . Les instructions sont répercutées à plusieurs niveaux :

- Direction régionale, - secteur vétérinaire, - poste vétérinaire.

Le chef du projet est assisté d'un homologue national. Il est recommandé de réduire le nombre des postes expatriés trop coûteux et de les remplacer par des postes d'experts nationaux ou de volontaires des Nations unies (VNU).

Dans les pays du Sahel, le vaccin importé ou produit par le laboratoire national, est expédié au dépôt régional puis au secteur, puis enfin au poste vétér inaire . Les vaccinateurs prennent dans des flacons isothermes la quantité de vaccin pour deux ou trois jours de travail et se déplacent par des moyens de transport public, à bicyclette, à cheval ou à dos de chameau.

Rôle de l'administration du programme

L'administration s'occupe de la gestion du personnel et des finances, de la gestion du parc automobile, de la gestion des stocks de vaccin et du matériel, de la préparation des rapports adressés au Gouvernement et au bailleur de fonds.

Le personnel

Le personnel doit être suffisant en nombre et bien formé, discipliné, bien équipé et bénéficiant des services d'un laboratoire efficace.

Le planning définit le nombre et la qualification du personnel nécessaire. Des équipes mobiles sont placées sur les routes de t ranshumance . D 'au t res équipes composées de cinq à six personnes s'occupent des villages sédentaires qui sont avisés des dates de vaccination. Une équipe comprend un chef d 'équipe (vétérinaire ou assistant), deux ou trois vaccinateurs et un chauffeur. L'incorporation d'un technicien natif de la localité facilite les contacts pendant les opérations. Il faut rappeler que dans les conditions difficiles du terrain, la bonne marche des opérat ions nécessite un personnel bien formé, discipliné et motivé.

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LES VACCINS

Dans la campagne de vaccination qui est une opéra t ion coûteuse, le vaccin représente la composante la moins chère, même si l'on tient compte du coût du contrôle de qualité. La certification de qualité est un préalable pour éviter de compromettre les importants investissements de la campagne.

Douze pays africains sont actuel lement producteurs de vaccin contre la PPCB : Sénégal, Mali, Niger, Nigeria, Tchad, Cameroun, Soudan, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Namibie et Afrique du Sud. Jusqu 'à une date récente , beaucoup d 'en t re eux produisaient du vaccin en milieu liquide dont la période de validité ne dépasse pas un mois. Ils ont f inalement adopté la lyophilisation qui a été r ecommandée , pour ses multiples avantages, par le Séminaire-atelier organisé par le PANVAC en novembre 1990 au Mali (6). Le Laboratoire du Soudan est le seul qui continue à fabriquer le vaccin en milieu liquide.

Depuis 1990, le PANVAC a institué le contrôle de qualité du vaccin lyophilisé contre la PPCB, en conformité avec les normes de l 'OIE imposées aux producteurs. Au cours des trois dernières années, la qualité des vaccins s'est améliorée comme on peut le constater sur les Tableaux III et IV Suivant les instructions du programme PARC, seuls les vaccins certifiés par le PANVAC doivent être utilisés dans les campagnes de vaccination.

TABLEAU III

Résultats des contrôles de qualité effectués par le Centre panafricain de vaccins vétérinaires sur le vaccin monovalent antipéripneumonique de 1991 à 1993

Année Nombre

de lots de vaccins

Taux de réussite

Taux d'échec Efficacité

Motif de rejet

Mycoplasmes Sterilite

parasites BVD

1991 6 16,66 5 4 3 0 NA 1992 21 47,61 11 5 8 0 NA 1993 34 76,47 8 8 6 0 NA

BVD : diarrhée virale bovine (bovine virus diarrhoea) NA : non applicable

La product ion et la consommat ion de vaccins ne sont pas toujours en rappor t s proportionnels. De 1981 à 1986, il y a eu plus de vaccin produit qu'utilisé ; la tendance s'est inversée en 1987. En 1990, il y a eu deux fois plus de vaccin utilisé que de vaccin produit, du fait des quanti tés stockées les années précédentes , part icul ièrement en Afrique de l'Est où l'Ethiopie est le plus gros producteur (Fig. 1 ) .

PROBLÈMES LIÉS À L'UTILISATION D U VACCIN SUR LE T E R R A I N

L'OIE a donné des directives en matière de stratégie de vaccination (5). Le choix de la souche vaccinale est dé te rminé par l 'expérience et les résultats déjà obtenus . Il convient de rappeler que la vaccination présente toujours des conséquences qui peuvent être parfois sévères.

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TABLEAU I V

Résultats du contrôle de qualité effectué par le Centre panafricain des vaccins vétérinaires sur le vaccin mixte peste bovine/péripneumonie

contagieuse bovine en 1993

Nombre de lots de vaccins

Taux de passe

Echecs Efficacité

Motif d'échec

stérilité Mycopmasmes parasites

BVD

27 18

(66,66%) 9 6 1 0 0

BVD : diarrhée virale bovine (bovine virus diarrhoea)

L'immunité est induite par des organismes mycoplasmiques viables et immunogéniques qu'il est possible de réisoler des ganglions lymphatiques plusieurs semaines après l'injection. Le titre minimum requis par l'OIE est de 10 7 organismes viables par dose vaccinale. Certaines souches vaccinales ont une virulence résiduelle pouvant provoquer des réactions sévères chez les animaux très sensibles. C'est pourquoi on est tenté de réduire le pouvoir pa thogène résiduel par des passages supplémentaires en bouillon, mais une réduction de la virulence par ces passages en bouillon peut aboutir à la per te de l ' immunogénici té . Aussi faut-il t rouver un compromis entre la virulence et l'immunogénicité de la souche.

Sur le terrain, on doit prendre un certain nombre de précautions (7) :

- la chaîne de froid doit être préservée pendant le transport et la manipulation du vaccin ;

- le diluent du vaccin doit avoir un effet protecteur ; le vaccin dilué doit être mis à l'abri de la lumière et être injecté sans délai ;

FlG.l

Production et consommation de vaccin contre la péripneumonie contagieuse bovine en Afrique

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- la s e n s i b i l i t é d e la r a c e b o v i n e d o i t ê t r e c o n s i d é r é e : o n d o i t p r e n d r e d e s p r é c a u t i o n s p a r t i c u l i è r e s l o r s q u ' i l s ' ag i t p a r e x e m p l e d e b o v i n s d e r a c e N ' d a m a , p l u s sensibles q u e les z é b u s ;

- a v a n t d ' u t i l i s e r le v a c c i n s u r u n e p o p u l a t i o n b o v i n e d o n t o n n e c o n n a î t p a s la sensibi l i té , il est r e c o m m a n d é d e fa i re d ' a b o r d u n t e s t d ' i n n o c u i t é su r u n p e t i t g r o u p e d ' a n i m a u x ( 1 0 , 1 0 0 , 1 000 a n i m a u x ) (7) r e p r é s e n t a t i f d e la p o p u l a t i o n à vacc ine r . O n no te ra les r éac t i ons pos t -vacc ina les ( p a r e x e m p l e l ' enf lure a u po in t d ' in jec t ion) d e u x à trois s e m a i n e s ap rè s l ' i n t e rven t ion . C e s o b s e r v a t i o n s s e rven t d ' i nd ica t ion d a n s le choix de la souche vacc ina le à e m p l o y e r ;

- l ' é t a t p h y s i o l o g i q u e e t s an i t a i r e des a n i m a u x do i t ê t r e o b s e r v é . L e s v a c h e s e n fin de ges t a t i on p e u v e n t avor t e r . L a v a c c i n a t i o n est u n f ac t eu r d e s t ress p o u r les a n i m a u x paras i t é s p a r d e s t r y p a n o s o m e s o u d e s h e l m i n t h e s . L e s v e a u x d e m o i n s d e t r o i s m o i s peuvent d é v e l o p p e r des a r th r i t e s ou u n e c a r d i o p a t h i e va lvu la i re . Il est r e c o m m a n d é d e ne vacciner q u e les a n i m a u x âgés d e p lus d e six mo i s ;

- d e s f a c t e u r s i n d i v i d u e l s a u x c o n s é q u e n c e s i m p r é v i s i b l e s p e u v e n t i n t e r v e n i r a u cours d e la vacc ina t ion .

Choix du type de vaccin

J u s q u ' a u d é b u t des a n n é e s 1960, seul le vaccin e n mi l i eu l iqu ide é ta i t d i spon ib le . Il a é té a b a n d o n n é q u a n d les p r o d u c t e u r s o n t a c q u i s la m a î t r i s e d e la l y o p h i l i s a t i o n e n utilisant d e bons lyophi l i sa teurs à p l a t e a u x . L e S o u d a n r e s t e le seul pays p r o d u c t e u r d e vaccin e n mi l ieu l iquide .

L e s v a c c i n s r e c o m m a n d é s p o u r t o u t e s les c a m p a g n e s e n A f r i q u e s o n t l es v a c c i n s T 1 /44, T 1 - S R , K H 3 J , K F 3 J - S R .

L e S é m i n a i r e - a t e l i e r su r la p r o d u c t i o n e t le c o n t r ô l e d e q u a l i t é d u vacc in c o n t r e la P P C B , o rgan i sé p a r le P A N V A C en n o v e m b r e 1990 a u Mal i (6) , a r e c o m m a n d é q u e les p roduc t eu r s a d o p t e n t la s o u c h e m u t a n t e T 1 - S R c o m m e s o u c h e vacc ina le d e r é f é r e n c e , pour les ra i sons su ivan tes :

a) Il a é t é d é m o n t r é q u e l ' i m m u n o g é n i c i t é d u m u t a n t T 1 - S R n ' e s t p a s d i f férenciable de celle d e la s o u c h e p a r e n t a l e T 1 / 4 4 .

b) L e m u t a n t T 1 - S R indui t u n e r éac t i on pos t -vacc ina le locale plus a t t é n u é e q u e cel le de la souche p a r e n t a l e T 1 / 4 4 .

c) L e s cu l tu re s d u m u t a n t T 1 - S R e n mi l i eu c o n t e n a n t d e la s t r e p t o m y c i n e s o n t p lus riches q u ' e n mi l i eu sans s t r e p t o m y c i n e (10 à 1 000 fois). C e t t e o b s e r v a t i o n a é t é vérif iée par le P A N V A C à D e b r e Z e i t ( r a p p o r t s d u b o u r s i e r F A O / I N S T A , 1992-1994).

d) L a s t r ep tomyc ino - r é s i s t ance du m u t a n t T 1 - S R p e u t ê t r e ut i l isée c o m m e m a r q u e u r de la souche .

Fréquence de la vaccination

O n d o i t t o u j o u r s se r a p p e l e r q u e l ' i n j ec t ion d ' u n vacc in c o n t r e la p é r i p n e u m o n i e induit différents effets b io log iques , en par t i cu l ie r :

a) U n e r éac t i on locale a u po in t d ' in jec t ion d e u x à t ro is s ema ines p lus t a rd .

b) U n e s é r o c o n v e r s i o n pos t -vacc ina le qu i p e u t ê t r e d é t e c t é e p a r le tes t d e F C o u p a r d ' a u t r e t e s t s . E l l e d u r e six à h u i t s e m a i n e s e t e s t s u i v i e d ' u n e a b s e n c e d ' a n t i c o r p s . Shifrine e t coll. (8) o n t m o n t r é q u e les r é p o n s e s sé ro log iques indui tes p a r le vaccin T 1 / 4 4 sont p a s s a g è r e s e t p e u v e n t ê t r e d é c e l é e s p a r l e t e s t r a p i d e d e F C e t le t e s t

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d ' agg lu t i na t i on sur l a m e . O n n e do i t p a s ut i l i ser le tes t d ' h é m a g g l u t i n a t i o n ( H A ) dans les t r o i s m o i s s u i v a n t la v a c c i n a t i o n p a r c e q u ' i l d o n n e d e s r é s u l t a t s pos i t i f s c h e z la p l u p a r t des a n i m a u x avan t la vaccinat ion .

L a r é p o n s e a n a m n e s t i q u e est m e s u r a b l e t ro i s m o i s a p r è s la v a c c i n a t i o n e t n o n pas

après u n mois .

c) U n a u t r e ef fe t b i o l o g i q u e es t la r é s i s t a n c e p o s t - v a c c i n a l e , a p p r é c i a b l e sur l ' en semble du t r o u p e a u mais qui n ' e s t pas u n e p r o t e c t i o n individuel le . E l l e n e c o n c e r n e p a s t o u s les a n i m a u x d u t r o u p e a u e t le d e g r é d e r é s i s t a n c e v a r i e d ' u n suje t à l ' a u t r e . Ce r t a in s a n i m a u x o n t u n e i m m u n i t é to t a l e e t u n e r é s i s t ance à l ' infect ion ; d ' a u t r e s on t u n e r é s i s t a n c e c l i n i q u e t o u t e n a y a n t u n e i n f e c t i o n l a t e n t e a v e c d e s s é q u e s t r e s suscep t ib les d e c o n t a m i n e r les a n i m a u x vois ins , t and i s q u ' u n pe t i t n o m b r e d ' a n i m a u x p e u t n e pas ê t r e p r o t é g é du tout .

C e t t e d i v e r s i t é d e la s e n s i b i l i t é e s t u n e i n d i c a t i o n p o u r i n t e n s i f i e r e t r é p é t e r la v a c c i n a t i o n c o n t r e la P P C B , af in d ' a s s u r e r u n e c o u v e r t u r e e f f icace t e n d a n t v e r s la p ro t ec t i on de l ' ensemble du t r o u p e a u .

U n e v a c c i n a t i o n p a r t i e l l e , o u d e s i n t e r v e n t i o n s i r r é g u l i è r e s , o n t t e n d a n c e à p e r p é t u e r la m a l a d i e dans u n e z o n e infectée .

L o r s q u e les v a c c i n s T 1 / 4 4 o u T 1 - S R s o n t u t i l i s é s , le p r o g r a m m e d e v a c c i n a t i o n a n n u e l l e do i t t en i r c o m p t e des m o u v e m e n t s d u bé ta i l e t des t r a v a u x c h a m p ê t r e s dans les régions séden ta i res .

L a s o u c h e faible K H 3 J e t sa v a r i a n t e K H 3 J - S R n e m é r i t e n t p lus d ' ê t r e u t i l i sées car elles induisen t u n e i m m u n i t é de t r o p cou r t e d u r é e (5-6 mois ) . Il faut t en i r c o m p t e d u fait q u e les Serv ices v é t é r i n a i r e s on t d e s b u d g e t s r é d u i t s e t qu ' i l s d o i v e n t vacc ine r c o n t r e d ' a u t r e s m a l a d i e s p r i o r i t a i r e s ( p e s t e b o v i n e , p a s t e u r e l l o s e e t a u t r e s m a l a d i e s b a c t é r i e n n e s ) (1) . Il es t p r a t i q u e m e n t i m p o s s i b l e d e fa i re d e u x i n t e r v e n t i o n s p a r an c o m m e l ' e x i g e r a i t l ' e m p l o i d e s v a c c i n s K H 3 J e t K H 3 J - S R . P o u r le c o n t r ô l e et l ' é rad ica t ion de la P P C B , la r é u n i o n d u sous-comi té des E x p e r t s F A O / O I E / O U A sur la P P C B , t e n u e à Lagos d u 17 au 20 jui l let 1970 (3), a é l a b o r é des direct ives c o n c e r n a n t la f r é q u e n c e d e la v a c c i n a t i o n . L a m é t h o d e d ' i n t e r v e n t i o n v a r i e s u i v a n t les c o n d i t i o n s loca les e t l ' e x p é r i e n c e , ma i s l 'object if r e s t e d e r é d u i r e l ' i nc idence d e la m a l a d i e avan t d ' app l i que r les m e s u r e s sani ta i res de con t r a in t e ( aba t t age , res t r ic t ion des m o u v e m e n t s ) . Il est nécessa i re de créer, dans c h a q u e pays , u n e un i t é de d iagnos t ic p o u r la survei l lance de la ma lad ie . Ceci p e r m e t d ' ident i f ier les zones infectées , les zones à r i sque e t les zones i n d e m n e s . O n p e u t ainsi p r é p a r e r u n p r o g r a m m e spécia l d ' é r a d i c a t i o n / c o n t r ô l e p o u r c h a q u e t ype d e z o n e .

Programme d'intervention en zone enzootique

E n zone e n z o o t i q u e , il faut p r o c é d e r à la vacc ina t ion de tous les a n i m a u x . U n e b o n n e c o u v e r t u r e v a c c i n a l e e s t r e c o m m a n d é e ; u n e fa ib le c o u v e r t u r e t e n d à p e r p é t u e r la P P C B . Les a n i m a u x vaccinés do iven t ê t re m a r q u é s c o m m e d a n s la c a m p a g n e c o n t r e la p e s t e b o v i n e . L a f r é q u e n c e d e s i n t e r v e n t i o n s d o i t ê t r e la s u i v a n t e : u n e p r e m i è r e v a c c i n a t i o n , pu i s u n e s e c o n d e a u b o u t d e six m o i s , u n e t r o i s i è m e a p r è s d o u z e m o i s et enfin u n e q u a t r i è m e d o u z e mois ap rè s , ce qui r e p r é s e n t e a u to ta l q u a t r e i n t e rven t i ons e n d e u x ans e t d e m i . P o u r les t r o u p e a u x in fec tés , l ' i n t e r v a l l e est d e d e u x m o i s e n t r e d e u x vacc ina t ions .

La po l i t ique d ' a b a t t a g e sera app l iquée q u a n d l ' inc idence d e la P P C B a u r a b e a u c o u p d iminué . E l le doi t impl iquer l ' i ndemnisa t ion des p rop r i é t a i r e s d ' a n i m a u x .

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Il c o n v i e n t d e r a p p e l e r q u e la c o m m u n i c a t i o n p a r m a s s - m é d i a a v e c l ' a p p u i de l ' a d m i n i s t r a t i o n l o c a l e d o i t ê t r e i n t e n s i v e af in d e s e n s i b i l i s e r l es p r o p r i é t a i r e s d 'an imaux.

Programme d'intervention dans une zone à risque

D a n s les z o n e s à r i s q u e , les m o u v e m e n t s d ' a n i m a u x e n p r o v e n a n c e d ' u n e z o n e enzoot ique do iven t ê t r e p lacés sous u n con t rô l e strict : les test e t la po l i t ique d ' a b a t t a g e doivent ê t r e imposés . S'il est difficile d ' a p p l i q u e r l ' aba t t age , la vacc ina t ion a n n u e l l e do i t être i m p o s é e (3).

Les a n i m a u x d e c o m m e r c e do iven t p r é s e n t e r des m a r q u e s indé léb i les conf i rmées p a r un ce r t i f i ca t d e v a c c i n a t i o n , a v a n t d ' ê t r e a u t o r i s é s à c i r cu l e r . L e s a n i m a u x p o u r la boucher ie d o i v e n t ê t r e t r a n s p o r t é s e n c a m i o n s j u s q u ' à l ' aba t to i r de des t ina t ion .

Programme d'action en zone indemne.

E n z o n e i n d e m n e , il n ' y a p a s d e v a c c i n a t i o n ; l ' i n t r o d u c t i o n d ' a n i m a u x e n p rovenance d ' u n e z o n e infec tée do i t ê t r e i n t e rd i t e ; la q u a r a n t a i n e doi t ê t r e ob l iga to i re ainsi q u e les tes ts e t l ' a b a t t a g e en cas d e déc la ra t ion d e m a l a d i e .

Age pour la vaccination

L a v a c c i n a t i o n c o n t r e la P P C B p e u t p r o v o q u e r d e s a r t h r i t e s c h e z les t o u t j e u n e s veau x (7 ) , m a i s il n ' e s t p a s n é c e s s a i r e d ' e n t e n i r c o m p t e d a n s u n p r o g r a m m e d ' i n t e r v e n t i o n en z o n e e n z o o t i q u e . T o u s les a n i m a u x s e r o n t v a c c i n é s , q u e l q u e so i t leur âge.

Site d'injection

Il es t g é n é r a l e m e n t r e c o m m a n d é d ' i n j e c t e r le vacc in p a r v o i e s o u s - c u t a n é e e n u n point où le t issu conjonct i f est d e n s e et p e u réactif. C 'es t l ' expé r i ence qu i p r é v a u t p o u r la p r a t i q u e . L e p o i n t d ' i n j e c t i o n es t v a r i a b l e s u i v a n t le p a y s ( t o u p i l l o n d e la q u e u e , chan f r e in , p l a t d e l ' e n c o l u r e o u f l a n c ) . S e l o n S h i f r i n e e t co l l . ( 8 ) , l ' i n t e n s i t é d e la r é p o n s e i m m u n i t a i r e d é p e n d d u p o i n t d ' i n j e c t i o n : l ' i n j ec t ion à la q u e u e susc i t e u n e r é p o n s e i m m u n i t a i r e p lu s i m p o r t a n t e q u e d e r r i è r e l ' é p a u l e ; m a i s ce d e r n i e r s i te es t préférable d u fait de sa facilité lors de l ' exécu t ion et d e la r é t e n t i o n d e l ' i nocu lum.

La r é a c t i o n pos t -vacc ina le (au b o u t d e d e u x à t rois s e m a i n e s ) p e u t ê t r e t r a i t é e avec des a n t i b i o t i q u e s ( r o v a m y c i n e , t y l o s i n e ) (7) o u d u n o v a r s e n o b e n z o l . L e s n o m a d e s la trai tent p a r cau té r i sa t ion au fer r o u g e .

L A C O O P É R A T I O N I N T E R N A T I O N A L E D A N S L E S P R O G R A M M E S E N C O U R S

S e l o n le d i c t o n , la m a l a d i e i g n o r e les f r o n t i è r e s g é o g r a p h i q u e s . I l e s t d o n c i n d i s p e n s a b l e d e c o o p é r e r e n t r e p a y s v o i s i n s d a n s la l u t t e c o n t r e la P P C B . L e s p r o g r a m m e s n a t i o n a u x do iven t ê t r e exécu té s en co l l abora t ion et régulés e n fonct ion de fac teurs s o c i o - c u l t u r e l s e t é c o n o m i q u e s , s e l o n q u ' i l s s ' a p p l i q u e n t à d e s t r o u p e a u x sédenta i res , à des t r o u p e a u x n o m a d e s ou à des a n i m a u x d e c o m m e r c e .

E n Af r ique d e l 'Oues t , les a n i m a u x de c o m m e r c e sont condu i t s à p i ed o u en camions , des r é g i o n s d ' é l e v a g e ( M a u r i t a n i e , M a l i , N i g e r , B u r k i n a F a s o ) v e r s l es p a y s c ô t i e r s c o n s o m m a t e u r s ( C ô t e d ' I v o i r e , G h a n a , Nige r i a , e tc . ) . L e cert i f icat d e vacc ina t ion do i t ê t re p r é s e n t é à c h a q u e p o s t e d e c o n t r ô l e . Q u a n t a u x a n i m a u x s é d e n t a i r e s , ils s o n t

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faci les à e n c a d r e r e t à c o n t r ô l e r . D a n s ces d e u x cas , le c o n t r ô l e d e la m a l a d i e p a r la v a c c i n a t i o n es t r e l a t i v e m e n t fac i le . E n ce q u i c o n c e r n e les a n i m a u x t r a n s h u m a n t s , l ' a p p r o c h e est différente . D e s pos te s de vacc ina t ion do iven t ê t r e p lacés sur les r o u t e s de t r a n s h u m a n c e é tab l ies p a r la t radi t ion . L a c o m p r é h e n s i o n d e ce r t a ines p r a t i q u e s socio­cul turel les est d o n c nécessa i re . A u Mal i et en M a u r i t a n i e p a r e x e m p l e , les m o u v e m e n t s n o r d - s u d c o m m e n c e n t en fin d e sa ison des pluies ; les t r o u p e a u x « d e s c e n d e n t » dans le de l t a cen t ra l d u fleuve Nige r à la r e c h e r c h e des p â t u r a g e s d e « b o u r g o u » ( h e r b e à tige s u c r é e ) . L e s m o u v e m e n t s s u d - n o r d o n t l i eu p e u a v a n t la s a i s o n d e s p l u i e s , p o u r r e j o i n d r e les p â t u r a g e s d u n o r d . L e p r o g r a m m e d e v a c c i n a t i o n d o i t ê t r e d é c i d é en fonc t ion d e ces m o u v e m e n t s sa i sonn ie r s . P o u r a t t e i n d r e les t r o u p e a u x , les é q u i p e s de v a c c i n a t i o n s ' i n s t a l l e n t a u x p o i n t s d e t r a v e r s é e d e s c o u r s d ' e a u a ins i q u ' a u t o u r des m a r e s et des pui ts i m p o r t a n t s .

D e s m o u v e m e n t s s imi la i res on t l ieu en Af r i que cen t r a l e ( e n t r e le Tchad , le Niger , le Niger ia , le C a m e r o u n ) , e n Af r ique d e l 'Es t ( e n t r e le K e n y a , la T an zan i e , l ' O u g a n d a , le S o u d a n , l ' E t h i o p i e e t la S o m a l i e ) e t e n A f r i q u e a u s t r a l e ( e n t r e l ' A n g o l a , la N a m i b i e , l 'Af r ique du Sud et le B o t s w a n a ) . D e s pos te s s t r a t ég iques d e vacc ina t ion son t instal lés le long des r o u t e s d e t r a n s h u m a n c e a v e c miss ion d e vér i f ie r q u e les é l e v e u r s p a s s a n t d 'un pays à un a u t r e p o s s è d e n t des certificats d e vaccinat ion . C 'es t p o u r ce t t e ra i son que la c o l l a b o r a t i o n es t i n d i s p e n s a b l e d a n s u n p r o g r a m m e d e l u t t e c o n t r e la P P C B . L e m a r q u a g e d e s a n i m a u x à l ' o r e i l l e d o i t ê t r e o b l i g a t o i r e c o m m e d a n s le p r o g r a m m e P A R C ; les p r o g r a m m e s r ég ionaux do iven t ê t r e in tégrés au p r o g r a m m e P A R C .

P R O G R A M M E D E L U T T E C O N T R E L A P É R I P N E U M O N I E C O N T A G I E U S E

B O V I N E I N T É G R É À L A C A M P A G N E P A N A F R I C A I N E C O N T R E

L A P E S T E B O V I N E

L a s t ra tégie du pro je t P A R C p o u r la lu t te con t r e la P P C B est b a s é e sur la vacc ina t ion e t l ' a p p l i c a t i o n d e s m e s u r e s s a n i t a i r e s d e c o n t r a i n t e ( a b a t t a g e , r e s t r i c t i o n des m o u v e m e n t s , q u a r a n t a i n e ) . U n e c a m p a g n e c o n t i n e n t a l e d e vacc ina t ion à l ' e x e m p l e du P r o j e t c o n j o i n t n° 15 ( P C 1 5 ) n ' e s t p l u s p o s s i b l e d a n s le c o n t e x t e a c t u e l d e cr ise é c o n o m i q u e m o n d i a l e . Il es t p a r c o n t r e b i e n p lu s faci le d ' e x é c u t e r d e s p r o g r a m m e s n a t i o n a u x . O n p e u t l a n c e r u n e c a m p a g n e d e v a c c i n a t i o n d e t r o i s à c i nq a n s d a n s les zones enzoo t iques avec l ' appui d u P A R C et des pro je t s d e d é v e l o p p e m e n t d e l 'é levage c o m p o r t a n t u n v o l e t d e s a n t é a n i m a l e . L o r s q u e l ' i n c i d e n c e d e la m a l a d i e a u r a suf f i samment d i m i n u é , o n o rgan i se ra la c o o r d i n a t i o n au p l a n r é g i o n a l p o u r i n t rodu i r e p r o g r e s s i v e m e n t la p o l i t i q u e d ' a b a t t a g e e t d ' i n d e m n i s a t i o n . P a r a l l è l e m e n t , on i n s t au re r a u n e surve i l lance é p i d é m i o l o g i q u e , la res t r i c t ion des m o u v e m e n t s des zones i n f e c t é e s v e r s les z o n e s r é c e m m e n t d e v e n u e s i n d e m n e s , e t l ' i s o l e m e n t d e s z o n e s i n d e m n e s avec in terd ic t ion d 'y i n t rodu i r e des a n i m a u x v e n a n t des zones infectées .

C e s m e s u r e s s o n t t h é o r i q u e m e n t a p p l i c a b l e s e t d o i v e n t ê t r e i m p o s é e s j u s q u ' à l ' ex t inc t ion de t ous les foyers d e m a l a d i e . C e p e n d a n t , ce r t a ins obs tac les p e r s i s t e n t qui son t liés à des f ac teu r s soc io -cu l tu re l s e t é c o n o m i q u e s . C ' e s t p o u r q u o i la vacc ina t i on extensive et r é p é t é e , avec des vaccins de b o n n e qual i té , est le mei l l eur m o y e n p o u r venir à bou t de la P P C B en Af r ique .

L e P A R C a o b t e n u le f inancemen t d ' un p r o g r a m m e d e r e c h e r c h e su r la t echno log ie à c o m p l e x e i m m u n o s t i m u l a n t (immunostimulating complex : I S C O M ) . C e p r o g r a m m e d e r e c h e r c h e , conf ié à des ins t i tu t s e u r o p é e n s e n c o l l a b o r a t i o n a v e c d e s l a b o r a t o i r e s

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africains, p e r m e t t r a p e u t - ê t r e , d a n s u n p r o c h e aven i r , q u e d e s vacc ins c o n f é r a n t u n e immuni té p lus l o n g u e e t p lus efficace c o n t r e la P P C B so ien t d i sponib les e n A f r i q u e .

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VACCINATION STRATEGIES FOR CONTAGIOUS BOVINE P L E U R O P N E U M O N I A IN AFRICA. - D. Sylla, J. Litamoi and M.M. Rweyemamu.

Summary: Contagious bovine pleuropneumonia (CBPP) is regarded as the second most important disease of cattle in Africa. The disease was eradicated from Europe through drastic slaughter campaigns with quarantine and restriction of cattle movements. CBPP was mastered in Australia using these methods combined with vaccination. However, the disease remains endemic in Asia and Africa, where it inhibits livestock farming. In these continents, vaccination is the preferred means of control; the aim is to reduce incidence until complementary disease control measures can be applied. The success of a vaccination campaign depends on four main factors:

- good planning and good organisation - staff who are well-trained, fully equipped and highly motivated - high quality vaccines - good international co-operation.

Vaccine strains recommended for use in Africa are strain T/44 and its variant T1-SR. To improve the immunogenicity of these strains, the Pan African Rinderpest Campaign (PARC) secured financial support for research into immunostimulating complexes (ISCOM). It is hoped that this technology can improve vaccines, leading to effective eradication of the disease. In the meanwhile, systematic and repeated vaccination is the method of choice against CBPP in Africa.

K E Y W O R D S : Afr ica - C a t t l e d i seases - C o n t a g i o u s b o v i n e p leuropneumonia - Disease control - Vaccination - Vaccines.

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E S T R A T E G I A S D E V A C U N A C I Ó N C O N T R A L A P L E U R O N E U M O N Í A CONTAGIOSA B O V I N A E N ÁFRICA. - D . Sylla, J. Litamoi y M.M. Rweyemamu.

Resumen: La pleuroneumonía contagiosa bovina ( con tag ious b o v i n e p leuropneumonia : CBPP) está considerada como la segunda enfermedad más importante del ganado en el continente africano. En Europa fue erradicada gracias a la implementación de draconianas medidas de sacrificios, de cuarentena y de restricción de los movimientos del ganado. En Australia fue la combinación de estas medidas sanitarias y de campañas de vacunación lo que permitió vencer a la enfermedad. Sin embargo, la CBPP sigue siendo endémica en Asia y África, donde constituye un freno para el desarrollo de la producción animal. En estas áreas, el mejor método de lucha contra la enfermedad reside en la vacunación, ha aplicación de medidas sanitarias rigurosas exige que la vacunación haya reducido previamente la incidencia de la enfermedad. En este sentido, es preciso recordar que el éxito de una campaña de vacunación descansa en cuatro principios fundamentales:

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- una buena planificación y organización; - personal bien formado, equipado y motivado; - vacunas de buena calidad; - una adecuada cooperación internacional.

En África, las cepas recomendadas para la producción de vacunas son la T,/44 y su variante TrSR. Con el fin de mejorar la inmunogenicidad de estas cepas, la Campaña Panafricana contra la Peste Bovina (Pan Af r i can Rinderpes t Campaign; PARC) ha obtenido financiación para un proyecto de investigación sobre las técnicas de complejo inmuno estimiti ante (ISCOM). Cabe esperar que la aplicación de esta tecnología depare el perfeccionamiento de las vacunas, y que ello permita una eficaz erradicación de la enfermedad. Mientras tanto, deberá adoptarse la práctica de vacunaciones sistemáticas y repetidas como método de lucha contra la CBPP en África.

P A L A B R A S C L A V E : África - Con t ro l de en fe rmedades - E n f e r m e d a d e s del g a n a d o v a c u n o - P l e u r o n e u m o n í a con tag iosa bov ina - V a c u n a c i ó n -Vacunas.

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