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Stratégie Régionale en éducation et sensibilisation du public sur les zones humides Wetlands International

Stratégie Régionale en éducation et sensibilisation du ...€¦ · La stratégie de Wetlands International (2003-2005) 35 3.1.3. Les programmes régionaux sur les zones humides

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Stratégie Régionale en éducationet sensibilisation du publicsur les zones humides

Wetlands International

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SSSSttttrrrraaaattttééééggggiiiieeee rrrrééééggggiiiioooonnnnaaaalllleeee eeeennnn ÉÉÉÉdddduuuuccccaaaattttiiiioooonnnn

eeeetttt SSSSeeeennnnssssiiiibbbbiiiilllliiiissssaaaattttiiiioooonnnn dddduuuu PPPPuuuubbbblllliiiicccc

ssssuuuurrrr lllleeeessss ZZZZoooonnnneeeessss hhhhuuuummmmiiiiddddeeeessss

Wetlands International

Wetlands International, Programme pour l’Afrique de l’Ouest407 Cité Djily Mbaye, Dakar-Yoff, SénégalBP 8060 Dakar-Yoff

Wetlands International

2003

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© Copyright mars 2003 Wetlands International

ISBN 910 5882 9677

Cette publication doit être citée ainsi :Stratégie régionale en Education et Sensibilisation du Public sur les Zones humides.Wetlands International ISBN 910 5882 9677

Wetlands International. 2003.

Publié par Wetlands Internationalwww.Wetlands.org

Disponible à Natural History Book Service2-3 Wills Road, Totnes, Devon, TQ9 5XN, United Kingdomwww.nhbs.co.uk

Photo de couverture Abdoulaye NDiaye

Lecture-correction et mise en page par Charles M. Bèye

Flashage par Mandarine (Dakar, Sénégal)

Impression SIPS, (Dakar, Sénégal)Imprimé sur offset 90 g/cm2

Les données et désignations géographiques employées dans ce rapport n’impliquent en aucune manière uneexpression quelconque de l’opinion de la part de Wetlands International sur le statut légal d’un pays quel qu’ilsoit, d’une région ou d’un territoire, ou concernant la délimitation de ses limites ou frontières

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TTTTaaaabbbblllleeee ddddeeeessss mmmmaaaattttiiiièèèèrrrreeeessss

PPPPrrrrééééffffaaaacccceeee

IIII.... IIIInnnnttttrrrroooodddduuuuccccttttiiiioooonnnn 1111

1111....1111.... Les zones humides : importance et enjeux 2

1111....2222.... Nécessité d’une stratégie régionale en éducation

et sensibilisation du public sur les zones humides 4

IIIIIIII....

2222....1111.... Principales menaces sur les zones humides 5

2222....2222.... Amélioration des connaissances sur les zones humides 6

2222....2222....1111.... Formation en environnement et en gestion des ressources naturelles 6

2222....2222....2222.... Enseignement et Recherche sur les zones humides 7

2222....2222....3333.... Modules de formation sur les zones humides 8

2222....3333.... Développement de matériel d’éducation et de sensibilisation du public 8

2222....3333....1111.... Obstacles à l’application de matériel de référence 8

2222....3333....2222.... Besoins en matériel d’éducation et de sensibilisation

du public sur les zones humides 8

2222....3333....3333.... Potentiel pédagogique des zones humides 14

2222....4444.... Communication entre les acteurs 16

2222....4444....1111.... Domaine de l’éducation environnementale 16

2222....4444....2222.... Domaine de la gestion des ressources naturelles 16

2222....4444....3333.... Gestion des zones humides et des sites Ramsar 17

2222....4444....4444.... Besoins en informations sur les zones humides 20

2222....4444....5555.... Sources spécialisées d’information et de formation 20

2222....5555.... Campagnes de sensibilisation et Initiatives locales 22

2222....6666.... Échanges de connaissances et d’expérience 24

2222....6666....1111.... Contexte d’échange de connaissances au niveau national 25

2222....6666....2222.... Réseaux d’experts et Groupes consultatifs sur les zones humides 25

2222....6666....3333.... Cadre d’échanges d’expérience en éducation et sensibilisation

du public sur les zones humides 26

2222....7777.... Renforcement des capacités des partenaires 30

2222....7777....1111.... Réseaux de partenaires de Wetlands International 30

2222....7777....2222.... Appui à la formation 30

2222....7777....3333.... Propositions d’intervention 31

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IIIIIIIIIIII.... PPPPrrrrooooppppoooossssiiiittttiiiioooonnnn ddddeeee ssssttttrrrraaaattttééééggggiiiieeee rrrrééééggggiiiioooonnnnaaaalllleeee eeeennnn éééédddduuuuccccaaaattttiiiioooonnnn

eeeetttt sssseeeennnnssssiiiibbbbiiiilllliiiissssaaaattttiiiioooonnnn dddduuuu ppppuuuubbbblllliiiicccc ssssuuuurrrr lllleeeessss zzzzoooonnnneeeessss hhhhuuuummmmiiiiddddeeeessss 5555

3333....1111 Revue des stratégies et programmes en éducation et sensibilisation du public 35

3333....1111....1111.... Le Programme de communication, d’éducation et de sensibilisation

du public de la Convention sur les zones humides 35

3333....1111....2222.... La stratégie de Wetlands International (2003-2005) 35

3333....1111....3333.... Les programmes régionaux sur les zones humides 35

3333....1111....4444.... Revue des stratégies nationales en éducation 37

3333....1111....5555.... Mise en œuvre des actions éducatives 38

3333....2222.... Proposition de cadre d’actions pour la stratégie régionale en communication,

éducation et sensibilisation du publuc sur les zones humides 40

3333....2222....1111.... Motivation 40

3333....2222....2222.... Les groupes cibles prioritaires 41

3333....2222....3333.... Les éléments de la stratégie régionale en CESP 44

IIIIVVVV.... CCCCoooonnnncccclllluuuussssiiiioooonnnn 44445555

VVVV.... RRRRééééfffféééérrrreeeennnncccceeeessss bbbbiiiibbbblllliiiiooooggggrrrraaaapppphhhhiiiiqqqquuuueeeessss 44447777

VVVVIIII.... AAAAnnnnnnnneeeexxxxeeeessss 44449999

Tableau annexe 1 : Établissements nationaux et régionaux

à programmes orientés sur l’environnement

ou la gestion des ressources naturelles 49

Tableau annexe 2 : Priorités de formation au niveau national

dans le domaine de la gestion de l’environnement

et des zones humides 51

Tableau annexe 3 : Établissements d’enseignement pouvant

être intéressés par la problématique des zones humides 53

Tableau annexe 4 : Groupes de travail consultatifs ou de spécialistes

dans les domaines de l’environnement 55

Tableau annexe 5 : Partenaires potentiels œuvrant dans le domaine

de l’éducation et de la sensibilisation du public 57

Tableau annexe 6 : Processus de mise en œuvre

d’actions éducatives nationales 59

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PPPPrrrrééééffffaaaacccceeee

Les zones humides sont des écosystèmes complexes dont la fonction nécessite une connaissance

aisée et pratique pour leur maintien profitable aux communautés.

Malheureusement, l’une des raisons essentielles de leur disparition dans la sous-région est

l’ignorance de leurs valeurs, de leurs fonctions et des produits associés.

Le manque d’une politique nationale sur les zones humides entraîne l’insuffisance de la diffusion de

l’information vers les personnes directement ou indirectement liées aux zones humides par leur

aménagement ou leur utilisation.

La prise en compte de l’importance des zones humides et de leurs rôle dans toute la sphère socio-

économique et culturelle est fondamentale pour une meilleure planification de la gestion des

ressources des zones humides d’une part et d’autre part intégrer les différents modes d’utilisation

avec une politique soutenue par les résultats des recherches scientifiques.

Dès lors, l’amélioration de la diffusion de l’information doit être un élément central de tout ce

processus décrit plus haut.

Dans cette optique l’élaboration d’une stratégie régionale en Éducation est sensibilisation du public

devient une nécessité afin d’améliorer et de renforcer les connaissances aux valeurs et fonctions des

zones humides en Afrique de l’Ouest.

L’éducation est un processus plus approfondi et de plus longue durée qui cherche à changer les

attitudes des individus. La sensibilisation est un état de connaissance personnel qui souvent, précède

et stimule un plus grand intérêt et conduit à approfondir les connaissances et à mieux agir.

SSSSeeeeyyyyddddiiiinnnnaaaa IIIIssssssssaaaa SSSSYYYYLLLLLLLLAAAADakar, mars 2003

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1111.... IIIInnnnttttrrrroooodddduuuuccccttttiiiioooonnnn

Pour les besoins d’application du présentprogramme, il importe que les acteurs etles autres groupes intéressés aient lamême compréhension des termes«communication, éducation etsensibilisation du public».

Les définitions proposées ci-dessous sontinspirées de la publication Intégrer ladiversité biologique (produite parl’UNESCO, la Convention sur la diversitébiologique et l’UICN-Union mondiale pourla nature).

Le but est de donner une idée de ce queles praticiens de ce domaine entendentgénéralement par ces termes ainsi que lesperspectives utilisées pour formuler leprésent programme

Les zones humides …

Le terme « zones humides » devrait êtredéfini aussi clairement que possible, enutilisant soit la définition de la Conventionsur les zones humides, soit une définitionadaptée au pays.

La définition contenue dans le texte de laConvention est la suivante : « desétendues de marais, de fagnes, detourbières ou d’eaux naturelles ouartificielles, permanentes ou temporaires,où l’eau est stagnante ou courante, douce,saumâtre ou salée, y compris desétendues d’eau marine dont la profondeurà marée basse n’ excède pas sixmètres. » et pouvant « inclure des zonesde rives ou de côtes adjacentes à la zonehumide et des îles ou des étendues d’eaumarine d’une profondeur supérieure à sixmètres à marée basse, entourées par lazone humide ». (Articles 1.1 & 2.1).

Lorsqu’il existe une définition des zoneshumides adoptée à l’échelle nationale, quirepose sur des connaissancesscientifiques nationales fiables, il convientde l’utiliser. Une telle définition estparticulièrement utile lorsqu’elle estassociée à un système national declassification des zones humides offrantune source de référence détaillée pour les

inventaires et les programmes deconservation de ce type d’écosystème.

Communication : il s’agit d’un échanged’information à deux sens qui conduit àune meilleure compréhension mutuelle. Lacommunication peut servir à obtenir laparticipation d’acteurs et c’est un moyend’obtenir la coopération de groupes de lasociété en les écoutant, dans un premiertemps, et en éclaircissant le comment et lepourquoi des décisions. Du point de vuepratique, la communication est utilisée,simultanément avec d’autres instruments,pour soutenir la conservation des zoneshumides, pour répondre à des contrainteséconomiques et pour motiver l’action.

Éducation : l’éducation est un processusqui peut informer et motiver despopulations et leur donner les moyens desoutenir la conservation des zoneshumides, non seulement en changeantleur mode de vie mais aussi enencourageant des changements dans lecomportement des particuliers, desinstitutions, des entreprises et desgouvernements.

Sensibilisation du public : elle porte lesquestions relatives aux zones humides àl’attention des particuliers et des groupesclés qui ont le pouvoir d’influer sur lesrésultats. La sensibilisation est un exercicede détermination des actions et depromotion qui aide les gens à comprendrece qui est important et pourquoi, ce quel’on cherche à obtenir et comment l’on s’yprend ou l’on peut s’y prendre pour yparvenir.

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1111....1111.... LLLLeeeessss zzzzoooonnnneeeessss hhhhuuuummmmiiiiddddeeeessss ::::

iiiimmmmppppoooorrrrttttaaaannnncccceeee eeeetttt eeeennnnjjjjeeeeuuuuxxxx

Les zones humides se différencient del’environnement terrestre ou aquatique parcertaines propriétés ou fonctionsécologiques particulières et par desvaleurs originales ou services rendus auxpopulations locales et à la société au titredes avantages et bénéfices retirés de leurexistence. L’évaluation des bénéficesrequiert toutefois une vision globale.

Les zones humides sont parmi lesécosystèmes qui se trouvent au cœur despréoccupations mondiales et notammentdes protecteurs de la nature et desécologues pour de nombreuses raisons.

Tout d’abord, ce sont des milieux jugésparmi les plus importants et les plusmenacés à l’échelle mondiale par lesinstances internationales préoccupées parles questions environnementales. Ensuite,leurs caractéristiques écologiques(diversité, productivité, hétérogénéité,dynamique) en font des sujets d’étudespluridisciplinaires riches en hypothèses etdes lieux d’avancées théoriques. De plus,l’analyse de leurs fonctions et des servicesrendus en termes économiques a donnélieu au développement des méthodologiesinnovantes et controversées.

Les écosystèmes des zones humides fontpartie de notre patrimoine naturel.L’homme a toujours été attiré par cesmilieux pour les biens (sol agricole riche,bois énergie, eau potable,…) et lesservices (stockage de l’eau, transport,épuration de l’eau, ..) qu’ils lui procurent.Sa dépendance vis-à-vis de l’eau –comme celle de toute forme de vie estabsolue et, par conséquent, il en va demême par rapport aux zones humides.

L’une des premières tentativesd’évaluation des services fournis par lesécosystèmes de la planète, estimaitrécemment à 33 mille milliards USD paran la valeur de services qui, jusqu’àmaintenant, étaient considérés comme« gratuits » vu la difficulté d’assigner unevaleur marchande à des services indirectstels que la protection contre les tempêtes

ou la recharge de la nappe phréatique.Les zones humides contribuent pourenviron 60% à cette valeur totale,traduisant de ce fait leur importance vitalepour l’homme.

Les arguments développés dès le débutdes années soixante par l’Union mondialepour la nature (UICN) pour conserver leszones humides sont toujours d’actualité.En résumé, étaient soulignés leurdégradation et disparition accélérées, leurvulnérabilité vis-à-vis de multiples activitéshumaines, les difficultés rencontrées pourles protéger malgré leurs intérêtsécologiques et économiques, en raisondes intérêts contradictoires en jeu.

Leur transformation et destruction,anciennes et répandues, ont pour originedes motivations sociales ou économiques.Les aménagements fluviaux ou côtiers ontégalement eu des impacts dans la mesureoù toute modification hydrologiqueinfluence leur fonctionnement écologique.

Les principales causes, naturelles ou liéesaux activités humaines, à l’origine de ladégradation et de la disparition des zoneshumides à l’échelle mondiale ont étéidentifiées par grands types de milieux.Dans les monographies, les exemplesd’estimation de perte locale de superficiefourmillent, les évaluations systématiquesà l’échelon national étant plus rares.Généralement les résultats se recoupentet la tendance moyenne est à ladestruction de plus de la moitié des zoneshumides « originelles », certains Étatsatteignant des pertes de 99%.

Les interventions sectorielles entreprisesen général afin d’accroître, selon les cas,les rendements agricoles, piscicoles ou laproduction hydroélectrique, etc., portentatteinte au caractère multifonctionnel deszones humides et sont souvent sources deconflit entre les différents usagers.

En effet, les zones humides peuvent êtrele siège de transferts d’eau constituantune part importante du cycle hydrologique.L’idée que les zones humides sont desterres à l’abandon, née de l’ignorance oude l’incompréhension de la valeur de leur

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rôle hydrologique, a conduit à lestransformer en cultures intensives, ensites industriels ou résidentiels.

Certaines organisations ne voient encoredans les zones humides que leur potentielà donner des terres fertiles pour nourrirune population toujours croissante, ce quine peut se faire qu’en altérant le systèmenaturel. Ainsi, la mise en évidence du rôledes zones humides par rapport à lagestion de la ressource en eau et desconséquences socio-économiques de leurdisparition ou de leur dégradation, a servidans certains pays de déclencheur à desprogrammations scientifiques et àl’élaboration de plans d’action spécifiques.

Les conséquences de la perte des valeurset fonctions généralement constatéesaprès la perturbation de ces milieux noussont malheureusement de plus en plusfamilières. Une prise de conscience en lamatière de la part de certains usagers etdes services d’aménagement desorganismes nationaux et internationauxest donc plus qu’indispensable à l’heureactuelle.

A ce titre, de nombreux accords etconventions reconnus au planinternational mettent en évidence lecaractère essentiel des zones humides. LaConvention de Ramsar, premier traitéintergouvernemental dans le domaine dela conservation de la nature, constitue lecadre des activités au plan national et dela coopération internationale en faveur dela conservation et l’ utilisation durable deleurs ressources.

Le Programme des Nations Unis pourl’Environnement et le Fonds mondial pourla nature ont publié en 1991 un documentintitulé “ Sauver la planète “ qui identifieles actions prioritaires pour l’utilisationdurable des eaux douces, et qui établit lelien essentiel entre le développement desressources en eau, la gestion des bassinshydrographiques et la préservation desécosystèmes aquatiques.

Le Programme Action 21 (section 18.8)établi à la suite de la Conférence des

Nations Unis sur l’Environnement et leDéveloppement en 1992, stipule que « laprotection des ressources en eau doitprendre en compte le fonctionnement desécosystèmes aquatiques…».

La conservation des zones humides estidentifiée comme une priorité « en raisonde leur importance écologique et à titred’habitat pour de nombreuses espèces,mais également si l’on tient compte decertains facteurs économiques etsociaux ».

Des lignes directrices ont été conçues en1996 par le Comité d’aide audéveloppement de l’Organisation deCoopération et de DéveloppementÉconomiques pour favoriser la prise deconscience des risques pesant sur leszones humides parmi les responsablespolitiques, les personnes chargées de laconception de programmes et projets ausein des agences de développement, etles gouvernements recevant une aide audéveloppement.

La Convention sur la diversité biologiquesouligne l’importance qu’il y a de préserverla diversité biologique au niveau desressources naturelles, y compris lesécosystèmes aquatiques. Un premier plande travail conjoint existe entre les deuxconventions depuis 1998 dans le domainede la diversité biologique desécosystèmes intérieurs d’eau douce et desrégions marines et côtières. Le nouveauplan de travail 2000-2001 prend encompte d’autres domaines d’action,notamment les écosystèmes marins etcôtiers, forêts, terres arides et quasiarides.

En avril 2000, un mémorandum d’accord aété signé entre le Bureau Ramsar etWetlands International chargé de tenir àjour la banque de données des sitesRamsar. Le mémorandum d’accord a pourobjectifs généraux, entre autres :− d’encourager l’innovation en matière de

diffusion de l’information et de prise dedécision en échangeant l’expertise surles techniques d’informationpertinentes ;

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− de faciliter la mise au point de capacitéd’échange de données plus puissantesau sein de la communauté Ramsar parle biais d’un échange d’expérience surles nouvelles technologies, etc.

1111....2222.... NNNNéééécccceeeessssssssiiiittttéééé dddd’’’’uuuunnnneeee ssssttttrrrraaaattttééééggggiiiieeee

rrrrééééggggiiiioooonnnnaaaalllleeee eeeennnn éééédddduuuuccccaaaattttiiiioooonnnn

eeeetttt sssseeeennnnssssiiiibbbbiiiilllliiiissssaaaattttiiiioooonnnn dddduuuu ppppuuuubbbblllliiiicccc

ssssuuuurrrr lllleeeessss zzzzoooonnnneeeessss hhhhuuuummmmiiiiddddeeeessss

Pour aujourd’hui et demain commentrenforcer le mouvement pour cesécosystèmes à travers le monde ?

Pour cela, il faut attirer un public plus largeet d’autres secteurs de la société etredoubler d’efforts pour permettre àchacun de découvrir les vraies valeurs deszones humides et leurs fonctions afind’influer positivement sur toute prise dedécisions les concernant.

Cet objectif noble peut être atteint dansnotre sous région, si nous œuvrons tous àla mise en place d’une stratégie enmatière d’éducation et de sensibilisationdes groupes cibles prioritaires surl’importance des zones humides en tantqu’écosystèmes à part entière et dans lecontexte de notre environnement général.

Comment renforcer la sensibilisation dupublic sur les zones humides ? cet objectifmajeur du Programme Afrique de l’Ouestde Wetlands International est égalementcelui du Programme d’information 1999-2002 de la Convention de Ramsar. Leszones humides étant vitales pour la surviede l’humanité, la préservation de leursfonctions et valeurs doit rester unepréoccupation de tous et à tous lesniveaux.

Inciter un public plus large à s’intéresser àces écosystèmes, à participer àl’élaboration des politiques nationales et àl’aménagement et à la gestion pratiquedes zones humides, tel est le souci quidoit animer tout mouvement pour leszones humides dans nos pays. Lesactions à entreprendre dans ce sens, enpartenariat avec les autorités et les

structures nationales et locales,permettront à court et à long termes defavoriser les comportements ayant deseffets positifs sur ces milieux et conduisantà l’utilisation rationnelle de leursressources.

La stratégie régionale en éducation etsensibilisation du public sur les zoneshumides constitue un cadre favorable àl’intégration de diverses préoccupationslocales, nationales, régionales etinternationales sur les zones humides,dont celles du Programme d’informationde la Convention de Ramsar. Elle devraitpermettre d’orienter non seulement lespolitiques de formation, mais surtout êtreapplicable à différents niveaux.

L’élaboration de cette stratégie régionaleconstitue l’objectif opérationnel n°1 duprogramme d’éducation et desensibilisation du public sur les zoneshumides de Wetlands International.

La mise en œuvre de cet objectif adémarré avec la diffusion d’unquestionnaire au niveau régional en 2001pour établir un état des lieux et identifierles besoins en matière d’ESP.

Les informations obtenues, au niveaurégional, à partir d’un questionnairelargement diffusé en Afrique de l’Ouest,incluant deux pays de l’Afrique centrale(Cameroun et Tchad), sont présentés ici.La pertinence des données obtenues parpays est fonction en partie du nombre deréponses obtenues, souvent limitées àcertaines parties du questionnaire.

Ce document de base a fait l’objet d’unerestitution lors d’un atelier régional tenu àDakar du 18 au 20 septembre 2002 àDakar. Cet atelier a permis aussi de seconcerter autour des priorités régionaleset de proposer un cadre d’action dont lecontenu est présenté dans ce document.

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2222.... SSSSiiiittttuuuuaaaattttiiiioooonnnn ddddeeee llll’’’’éééédddduuuuccccaaaattttiiiioooonnnn

eeeetttt ddddeeee llllaaaa sssseeeennnnssssiiiibbbbiiiilllliiiissssaaaattttiiiioooonnnn dddduuuu

ppppuuuubbbblllliiiicccc ssssuuuurrrr lllleeeessss zzzzoooonnnneeeessss hhhhuuuummmmiiiiddddeeeessss

eeeennnn AAAAffffrrrriiiiqqqquuuueeee ddddeeee llll’’’’OOOOuuuueeeesssstttt eeeetttt dddduuuu

CCCCeeeennnnttttrrrreeee

2222....1111.... PPPPrrrriiiinnnncccciiiippppaaaalllleeeessss mmmmeeeennnnaaaacccceeeessss

ssssuuuurrrr lllleeeessss zzzzoooonnnneeeessss hhhhuuuummmmiiiiddddeeeessss

Les zones humides offrent un éventaild’avantages importants aux riverains, auxpopulations situées en aval, maiségalement aux pays dans son ensemble.La connaissance des menacespotentielles sur les zones humides localespeut constituer une base d’actionsspécifiques d’éducation et desensibilisation en vue de modifierpositivement le rythme de leur disparition.

Plusieurs facteurs aggravants pouvantcontribuer au recul des zones humidesdans les différents pays ont été identifiéset reportés par ordre de priorités dans lestableaux 1 et 2.

Parmi les causes de recul des zoneshumides, 42,8% des pays considèrent queles aménagements physiques neconstituent pas une menace réelle pourles zones humides. Le développement dela riziculture, à travers les aménagementshydroagricoles, est évoqué seulement par21,4% des pays, alors que cette activité alargement contribué à l’occupation desplaines d’inondation, et pour desrendements agricoles qui restent encoreen deçà des données prévisionnelles.

Tableau 1 : Facteurs de dégradation des zones

1. Croissance démographique ;2. Intérêt privé ;3. Mauvaise affectation des terres ;4. Surexploitation des ressources ;5. Pollution des eaux ;6. Développement de l’irrigation ;7. Absence de législation appropriée ;8. Absence d’application de la législation ;9. Absence de politique spécifique aux zones

humides ;10. Absence d’institutions chargées des zones

humides ;11. Manque de personnel spécialisé ;12. Espèces envahissantes ;13. Sécheresse ;14. Aménagement physique.

Autres propositionsMauvaises pratiques de l’agriculture ;Feux de brousse ;Déforestation ;Mauvaises pratiques de pêche ;Pauvreté ;Manque d’alternative économique ;Réfugiés.

Vu l’accent mis actuellement surl’agriculture irriguée avec son besoinimportant en eau, ressource dans laplupart des cas mal gérée sur les sites de

production, il n’est pas difficile d’imaginerles conséquences à long terme d’unediminution des ressources d’eau pour lasécurité alimentaire.

Tableau 2 : Facteurs prioritairesde dégradation des zones humidesen fonction des pays

Bénin : 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 11, 12, 14Burkina Faso :1, 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 13, 14Cameroun :1, 3, 5, 13, 14Côte d’Ivoire : 1, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 11Gambie : 1, 2, 3, 5, 6, 7, 9, 10, 11,14Ghana :1, 2, 4, 5, 7, 9, 10, 14Guinée Conakry : 1, 2, 4, 5, 7, 9, 11, 13Mali : 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9,12, 13Mauritanie : 2,3, 5, 6, 7, 9,11,12, 13Niger : 1, 4, 7, 9, 12, 13,14Nigeria : 4, 5, 8,10, 12Sierra Leone : 2, 3, 4, 5, 9, 10, 11, 14Sénégal :1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 12, 13, 14Tchad : 1, 3, 4, 8, 11, 13

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L’absence d’institutions chargées deszones humides au niveau national a étésoulignée par l’ensemble des paysanglophones comme une contrainte à lapréservation des zones humides. Ceciconstitue une triste réalité même dans laplupart des pays francophones malgré lesefforts déployés actuellement dans ledomaine des renforcements des capacitéspar les États et certaines institutionspartenaires locales et régionales.

L’absence également d’une politiquespécifique aux zones humides reste unecause majeure du recul de ce typed’écosystème en Afrique de l’Ouest pour78,6% des pays.

Le Ghana dispose depuis 1999 d’unestratégie nationale sur les zones humidescontrairement aux réponses enregistréesci-dessus, qui probablement semblent êtreliées plutôt à sa mise en œuvre.

D’autres facteurs ont été proposés parmilesquels la pauvreté et les réfugiés dontl’afflux et les situations de conflit quirésultent souvent, en partie, de la raretédes ressources renouvelables (eau,ligneux, etc.).

Enfin, dans certaines régions, surtout auSahel, la croissance démographique et leseffets défavorables du réchauffementmondial sur le flux des milieux lotiquesportent déjà la question aux avant-postesdes programmes politiques nationaux etrégionaux, et cette situation ne peut quese détériorer dans les décennies à venir sides actions déterminantes ne seraient pasentreprises.

2222....2222.... AAAAmmmméééélllliiiioooorrrraaaattttiiiioooonnnn

ddddeeeessss ccccoooonnnnnnnnaaaaiiiissssssssaaaannnncccceeeessss

ssssuuuurrrr lllleeeessss zzzzoooonnnneeeessss hhhhuuuummmmiiiiddddeeeessss

L’amélioration des connaissances sur leszones humides est un objectif que doiventse partager les différents niveaux deformation d’un pays.

En effet, la formation à la gestion deszones humides va revêtir de plus en plus

d’importance si l’on opte pour uneutilisation durable des ressources.

Dans les cas où la formation fait partieintégrante de l’aide au développement, ilconvient d’induire un comportementrespectueux des zones humides et dedévelopper les compétences sur desthèmes appropriés, qui mettent enexergue les préoccupations au niveaurégional, national et local sur les zoneshumides.

2.2.1. Formation en environnement

et en gestion des ressources

naturelles

Plusieurs établissements de formation1 dusecondaire et du supérieur (à l’échellenationale ou à caractère régional)dispensent des enseignements quiintègrent la dimension environnementaleou celle de la gestion des ressourcesnaturelles, et cela quel qu’en soit le pays.

Dans certains cas, on note l’existence deCentres nationaux d’études et derecherche en environnement (Tchad,Guinée Conakry, Cameroun, etc.). Ilconvient de souligner que peud’informations sont disponibles par rapportaux programmes de formation ou derecherche de ces différentes institutions.Le Centre africain des zones humides duGhana, non encore opérationnel, seradans les années à venir un centre deréférence pour la formation et la recherchesur les zones humides en Afrique del’Ouest. Seule l’École de Faune deGaroua, au Cameroun disposeactuellement d’un enseignement orientévers la connaissance des zones humideset leur mode de gestion dans le contexteafricain.

Cette situation est certes préoccupante,mais elle laisse entrevoir des perspectivesintéressantes, car des initiativescontinuent d’être prises, durant cesdernières années, au niveau du supérieurpour intégrer les questions relatives àl’aménagement et la gestion desécosystèmes aquatiques dans les

1 Annexe 1

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7

formations modulaires ou continues(CRESA du Niger, UNB du Bénin, etc.).

Quant aux priorités en matière deformation2 dans le domaine de la gestionde l’environnement en général et deszones humides en particulier, lespropositions ont été multiples etpertinentes et regroupent des thèmesdont :

− Promotion de la Convention sur leszones humides en langues locales ;

− Fonctionnement et rôles des zoneshumides ;

− Élaboration des politiques nationalessur les zones humides ;

− Aménagement et restauration deszones humides ;

− Évaluation économique et étudesd’impacts sur les zones humides ;

− Cadre juridique et réglementaire enmatière de gestion de l’environnementet des zones humides ;

− Gestion des zones humides dans lecontexte des bassins hydrographiques,etc.

Des priorités allant dans le sens de lacréation de centres d’éducation sur leszones humides ont été égalementrecensées. Ces propositions pertinentess’inscrivent totalement parmi les actionsdu Programme d’information de laConvention (1999-2002) en vue depromouvoir la communication, l’éducationet la sensibilisation du public sur les zoneshumides.

2222....2222....2222....EEEEnnnnsssseeeeiiiiggggnnnneeeemmmmeeeennnntttt eeeetttt RRRReeeecccchhhheeeerrrrcccchhhheeee

ssssuuuurrrr lllleeeessss zzzzoooonnnneeeessss hhhhuuuummmmiiiiddddeeeessss

Plusieurs établissements d’enseignementprimaire, secondaire et du supérieurpeuvent être intéressés par laproblématique des zones humides ou lesont déjà. Au niveau du primaire, toutcomme du secondaire, tous lesétablissements d’enseignement généralsont susceptibles de bénéficier utilementde cet objectif dans les différents pays. Unaccent particulier a toutefois été mis pourles écoles des localités riveraines des

2 Annexe 2

écosystèmes de zones humides du Bénin,du Ghana, du Mali, du Sénégal, du Niger,du Tchad, etc., comme indiqué dans letableau annexe 3.

En ce qui concerne l’enseignementsupérieur, les facultés des sciences ettechniques ainsi que celles des sciencesagronomiques sont les institutionsprivilégiées, chacun des pays ouestafricains disposent actuellement desstructures de ce genre, encorefonctionnelles. A celles-ci, il faut ajouter :

Des institutions spécialisées enenvironnement (Institut des Sciences del’Environnement et Institut des Sciencesde la Terre du Sénégal, InstitutAgronomique et de l’Environnement duTchad, CRESA du Niger, Centre forAfrican Wetlands du Ghana) ;

Des départements universitairesd’enseignement et de recherches(Département Aménagement et gestiondes ressources naturelles de l’UniversitéNationale du Bénin ; Department ofzoology of Njala University College ofSierra Leone, etc.).

Une majeure partie des établissements dusupérieur de la sous région offrent despossibilités de formation sur plusieursthématiques relatives aux zones humidescomme reporté dans le tableau 3 ci-après.

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Tableau 3 : Institutions de formation et thématiques sur les zones humides

Institutions de formation du supérieur Thématiques sur les zones humides

Bénin Faculté des Sciences Agronomiques ;Faculté des Sciences et Techniques ; Département de Géographie (UniversitéNationale du Bénin).

Ecologie des zones humides ;Biologie et écologie des oiseaux d’eau ;Problématique d’aménagement desbas-fonds ;Biogéographie des oiseaux d’eau ;Gestion et aménagement de la faune etde la flore des zones humides ;Habitudes alimentaires des oiseauxpiscivores.

BurkinaFaso

Institut du Développement Rural del’Université de Bobo Dioulasso ;Université de Ouagadougou.

Gestion intégrée des plans d’eaux ; Connaissance du bassin versant ;Impact des aménagements sur lesplans d’eau ;Conservation des zones humidesvulnérables ; Utilisation durable des zones humides ;Aspects socio-économiques etécologiques des zones humides.

Cameroun Ecole de faune de Garoua ;Université de Dschang – Antenne deMaroua ;Ecole des Eaux et Forêts de Mbalmayo.

Caractéristiques et typologie des zoneshumides ;Faunes des zones humides ;Ichtyologie et Pisciculture ;Utilisation et gestion des zoneshumides ; Pollution des eaux et Impactsenvironnementaux ; Conservation des zones humides.

Côted’Ivoire

Universités de Cocody ; d’Abobo Adjamé etde Daloa ; Ecole Nationale Supérieure Agronomique deYamoussokro

Concepts et problèmesenvironnementaux ;Ecosystèmes naturels ;Réhabilitation des écosystèmesdégradés ; Stratégies opérationnelles etorganisationnellesEtude d’impact sur l’environnementEnvironnement, population etdéveloppement.

Gambie University of the Gambia Gambia College (train extension workers,teachers and health workers) ;Rural Development Institute.

Importance and management ofwetlands ;Health hazard disposal, environmentalwaste ;Importance of wetlands, sustainablefisheries livelihood ;Natural resource management ;The uses of wetlands, and itsimportance as a natural habitat forfishes and schrimps, etc.

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Ghana Centre for African Wetlands ; Water Research Institute ;University of Ghana.

Aspects of wetlands management ;Water quality ;Protection of birds and mangroves ;General environmental economics.

GuinéeConakry

Université de Conakry (Faculté de Biologie,Faculté des sciences de la nature, le Centred’Etudes et de Recherche enEnvironnement) ;Université de Kankan (Facultés de sciencesagronomiques, de biologie et des Sciencesde la terre) ;Institut des Sciences agronomiques deFoulayah Kindia ; Institut Valery Giscard d’Estain de Faranah.

Aménagement et gestion desécosystèmes aquatiques ;Biogéographie des espèces animales etvégétales.

Mali Institut Supérieur de Recherche Appliquée ;Institut Polytechnique Rural de Katiboubou ;Faculté des Sciences et Techniques ; Ecole Normale Supérieure.

Conservation et restauration des zoneshumides ;Problématique socio-économique etpolitique de gestion des ressourcesnaturelle ;Processus d’identification desressources naturelles et stratégied’exploitation ; Interface d’échange de l’informationenvironnementale pour la gestion deszones humides ;Hydrologie et gestion des ressourcesnaturelles du Delta.

Mauritanie Institut supérieur scientifique ;Ecole des Instituteurs ;Ecole nationale de formation et vulgarisationagricole.

Niger Centre Régional d’Enseignement Spécialiséen Agriculture

Aménagement et gestion desécosystèmes aquatiques ; Gestion des stocks des eauxintérieurs ; Maîtrise des techniques et optimisationde la production végétale ;Maîtrise des techniques et optimisationde la production animale.

Nigeria University of Calabar Rivers State University of Science andTechnology

Oceanography ;Mangrove regulation ;Aquaculture ;Sustainable management ; Protection of the unique ecosystem ;

SierraLeone

Faculty of Environmental Sciences – NjalaUniversity College

Research undertaken on waterbirdsand wetlands ecosystem.

Sénégal Ecole Nationale en Sciences Agronomiquesde Thiès ;Institut des Sciences de l’Environnement ;Institut des Sciences de la Terre ;Ecole normale supérieure.

Gestion des ressources naturelles ;Protection de l’environnement.

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Sur le plan de la recherche sur les zoneshumides, les aspects considérésrecoupent les thèmes de formationprécités. En effet les zones humides, auxpropriétés écologiques particulièresrésultant d’un mélange entre terre et eau,se distinguent des autres grands typesd’écosystèmes avant tout par leur naturehybride. Il apparaît également que la façonde les caractériser se trouve étroitementdépendante de la manière de concevoirleur avenir. La mixtion entre mise enœuvre de politiques et activitésscientifiques ou d’expertises, habituelle enenvironnement, se trouve ici exacerbée.

En Côte d’Ivoire, la recherche sur leszones humides est prise en compte dansle cadre des études sur les écosystèmesnaturels et à travers un programmed’étude des conventions internationalesdans le domaine de l’environnement.

Au Mali, des activités importantes derecherche sur les zones humides du deltaintérieur du Niger sont entreprises depuis1998 par Wetlands International – Sévarédans le cadre de son programme pourl’Afrique de l’Ouest.

Ces activités de recherches visentessentiellement à une meilleureconnaissance des potentialités du delta etl’élaboration dans le moyen terme deplans de gestion des sites d’importanceavec une implication effective descommunautés locales. Le tableau 4 ci-après donne une liste non exhaustive desinstitutions régionales à programmes deformation et/ou de recherche sur les zoneshumides.

2.2.3. Modules de formation

sur les zones humides

A titre indicatif, une formation sur leszones humides peut concerner un ouplusieurs thèmes parmi lesquels :

− Les connaissances générales sur leszones humides ;

− L’aménagement et la gestion desécosystèmes humides ;

− La conservation et la restauration deszones humides ;

− Le système de classification etInventaire des zones humides ;

− L’élaboration des politiques nationaleset Processus de mise en œuvre ;

− Les espèces envahissantes et leszones humides ;

− La gestion des bassinshydrographiques ;

− L’évaluation économique des zoneshumides, etc.

D’autres thématiques ont été proposéespar pays comme reporté dans le tableau5. Ces propositions mettent l’accentégalement sur les propriétés écologiquesparticulières des zones humides, le modede gestion de leurs ressources, leurvulnérabilité du fait de leur nature hybride,l’impact des actions anthropiques, etc.

La gestion des zones humides dans lecontexte des écosystèmes transfrontaliersn’a pas été largement évoquée dans lesréponses alors que la région ouestafricaine regroupe à son sein desinstitutions régionales telles que l’Autoritédu Bassin du fleuve Niger, la Commissiondu Bassin du Lac Tchad et l’Organisationde Mise en Valeur du fleuve Sénégal, dontles attributions sont peu connues du grandpublic.

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Tableau 4 : Institutions à programmes deformation

et/ou de recherche sur les zones humides

Institutions de formation et/ou derecherche sur les zones humides

BENINFaculté des Sciences Agronomiques (DESSen Aménagement et gestion del’environnement) ; Faculté des Sciences et Techniques (Diplômed’Etude Approfondie en Gestion del’environnement) Département Aménagement et gestion desressources naturelles (Université Nationale duBénin).

BURKINA FASOInstitut du Développement Rural de BoboDioulasso ;Centre National de Recherches Scientifique etTechnique (CNRST/MAB/UNESCO) ;Institut de l’Environnement et de RecherchesAgricoles ; CEPAC (Faculté des Sciences etTechniques/Université de Ouagadougou)

CAMEROUNEcole de faune de Garoua ;Université de Dschang.

GHANADepartment of Parks and WildlifeManagement ; Department of water resources ;National Environment Agency ;Department of fisheries ;Department of state of Agriculture ; Rural Development Institute ;National Research Institute.

GUINEE CONAKRYFaculté de Biologie ;Faculté des Sciences de la Nature ;Centre d’Etude et de Recherche surl’Environnement ; Facultés de sciences agronomiques, deBiologie et des Sciences de la terre (Universitéde Kankan) ; Centre National des Sciences Halieutiques deBoussoura.

MALIInstitut Polytechnique Rural de Katibougou ; Institut Supérieur de Recherche Appliquée ; Institut pour la Recherche au développement.

MAURITANIE

Faculté des Sciences et Techniques(Université de Nouakchott)

NIGERCentre Régional d’Enseignement Spécialiséen Agriculture (Université Abdou Moumouni) ; Institut National de Recherches Agronomiquesdu Niger.

SIERRA LEONENjala University (Courses relating tobiodiversity conservation including wetlands).

SENEGALEcole Nationale des Sciences Agronomiques ;Institut des Sciences de l’Environnement ;Institut des Sciences de la Terre ;Institut de Recherche pour le Développement ;Institut Sénégalais de Recherches Agricoles.

TCHADInstitut Agronomique et de l’Environnement deSarth

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Tableau 5 : Modules de formation proposés

Thématiques proposées sur les zones humidesBénin Information - Education et Communication ;

Elaboration des indicateurs de suivi ;Analyse systémique.

Burkina Faso Biodiversité des zones humides ;Vulnérabilité des zones humides ;Impacts socio-économiques des zones humides ;Législation et réglementation sur l’utilisation des zones humides.

Cameroun Partenariat entre groupes d’intérêt.Côte d’Ivoire Zones humides et aménagement des terroirs.Gambie Wise use of wetlands.

Ghana Traditional knowledge in wetland management ;Human settlements and threats to wetlands ;Watershed protection/conservation ;Community participation/protection ;International relations.

Guinée Conakry Etudes d’impact environnemental ; Evaluation environnementale ;Coût de la dégradation des zones humides ;Maîtrise des outils de gestion ;Aménagement et gestion des zones humides transfrontières ;Inventaire de la diversité biologique des zones humides.

Mali Participation des collectivités riveraines à la gestion des zones humides ;Gestion traditionnelle et suivi des zones humides ; Elaboration de plans d’aménagement et de gestion ; Dynamique des ressources naturelles dans les zones humides ;Inter - relation entre les zones humides et les autres écosystèmes.

Mauritanie Connaissances sur les écosystèmes oasiens ;Gestion participative des zones humides ;Élaboration des plans de gestion ;Étude des conventions et accords relatifs aux zones humides.

Niger Valorisation des produits des zones humides ;Stratégies de gestion des zones humides transfrontalières ; Élaboration du cadre juridique sur la gestion des écosystèmes humides ;Élaboration de bases de données.

Sierra Leone Development of wetland policy

Sénégal Éducation environnementale pour les milieux humides ;Aspects médicaux des zones humides.Lutte contre la pauvreté et zones humides.

2222....3333.... DDDDéééévvvveeeellllooooppppppppeeeemmmmeeeennnntttt ddddeeee

mmmmaaaattttéééérrrriiiieeeellll dddd’’’’éééédddduuuuccccaaaattttiiiioooonnnn eeeetttt ddddeeee

sssseeeennnnssssiiiibbbbiiiilllliiiissssaaaattttiiiioooonnnn dddduuuu ppppuuuubbbblllliiiicccc

Le développement de matériel d’éducationet de sensibilisation du public sur leszones humides a pour objectif principal

d’aider les acteurs locaux à apprécierpleinement leurs zones humides, etd’éveiller la conscience de ceux quin’appartiennent pas à la communautélocale pour mieux faire comprendrel’importance de leurs ressources

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naturelles et des menaces potentiellesdont elles peuvent faire l’objet.

2.3.1. Obstacles à l’application de

matériel de référence

Dans le cadre de l’échange desconnaissances, le Programmed’information de la Convention sur leszones humides a indiqué que le contextelinguistique et local est à considérer parmiles obstacles majeurs à l’application dansun pays donné du matériel pédagogiquemis au point par d’autres pays. D’autresobstacles potentiels ont été énumérésdans le cadre de cette investigation selonles pays et reportés ci-après. D’unemanière générale, il concerne :

− L’harmonisation avec le systèmeexistant ;

− La difficulté manifeste de mobiliser lesgroupes cibles prioritaires ;

− L’insuffisance de la formation desintervenants et leur motivation ;

− La disponibilité en financement et enpersonnes ressources spécialisées ;

− Le manque de convergence avec lesréalités nationales ;

− L’inadéquation avec les priorités desprogrammes intergouvernementaux ;

− La non adhésion à la Convention surles zones humides ;

− Les dispositions réglementaires etlégislations nationales ;

− L’inadaptation du matériel produit auxréalités locales et sa reproductibilité parles acteurs locaux ;

− Le contexte culturel ;− Le niveau scientifique élevé du matériel

produit ;− La différence ou l’incohérence de

manifestation des problèmes réels ;− L’organisation et le fonctionnement de

groupes opérationnels.

Il convient de rappeler que ces différentsobstacles sont partagés par l’ensembledes pays de la sous région, certes à desdegrés variables. L’inadéquation avec lespriorités des programmesintergouvernementaux, la difficulté demobilisation des ressources nécessaireset l’insuffisance de la formation des

intervenants peuvent constituer despréoccupations véritables dans la mise enœuvre d’un programme régional enéducation et sensibilisation du public. Uneapproche concertée entre les pays peutatténuer les incompatibilités et créer lesconditions favorables à la préparation d’unmatériel de référence adéquat et plusopérationnel.

2.3.2. Besoins en matériel d’éducation et

de sensibilisation du public sur les zones

humides

Les besoins exprimés par les différentspays en matériel d’éducation et desensibilisation sur les zones humides sontimportants, en ce sens qu’ils constituent lapierre angulaire pour toute forme depromotion des principes de la Conventionde Ramsar sur la conservation etl’utilisation rationnelle des ressources deszones humides.

De manière générale, les priorités définiesci-après sont communes à tous les pays,avec toutefois un accent particulier sur lessupports pédagogiques dont les jeux enmilieu scolaire. Comme indiquéprécédemment, les priorités se situentcomme suit :

Supports pédagogiques (jeuxpédagogiques, documentation générale,collection d’images interprétées et Dias,etc.) ;

Matériel technique (audiovisuel,didactique, informatique multimédia, decartographie, etc.) ;

Documents techniques spécialisés(scientifiques ; adaptée aux différentscontextes ; guides méthodologiques,versions en langues nationales) ;

L’élaboration de matériel d’éducation et desensibilisation du public en général sur lesquestions environnementales est couranteet d’actualité dans nos différents paysavec le développement des programmesnationaux de gestion des ressourcesnaturelles.

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Par rapport aux jeux pédagogiques, il estessentiel de rappeler que l’école a un rôledéterminant à jouer dans le changementde comportements vis à vis del’environnement chez les enfants afinqu’ils aient des attitudes plusresponsables et plus positives.

Cette mission de l’école requiert nonseulement un profil nouveau d’enseignantmais surtout une relation pédagogiquenouvelle qui place l’élève au centre de ladémarche pédagogique.

La liste des personnes ressources etinstitutions ayant l’expérience dedéveloppement des jeux pédagogiquesdans la sous région est reportée enannexe 5.

2.3.3. Potentiel pédagogique

des zones humides

Les zones humides, à l’état naturel, sontdes « laboratoires » particulièrement

propices à l’étude des phénomènes quiassurent le fonctionnement desécosystèmes et leur évolution. Il estaujourd’hui reconnu que plusieurs zoneshumides de la région présentent unpotentiel pédagogique important, etpouvant permettre d’effectuer en plus desétudes d’histoire naturelle, desobservations botaniques, ornithologiquesou environnementales.

Plusieurs sites de zones humides,accessibles en toute saison ont étéproposés à travers les réponses obtenues.Le tableau 6 ci-après donne desprécisions complémentaires quant à leurdistance par rapport à la capitale, leurpotentialité, la période favorable auxobservations.

Tableau 6 : Liste de zones humides nationales accessiblespouvant faire l’objet de visites organisées, études et observations diverses

Caractéristiques des sitesBénin Le Lac Nokoué, Site Ramsar, 15 mn de Cotonou, villages lacustres (Ganvié)

Le complexe Lac Ahémé-Chenal Aho-Lagune côtière, Site Ramsar, riche enmangroves et en avifaune, à 50 km de Cotonou ;La route des pêches : 40 km de Cotonou ;La vallée du Niger à Malanville : 800 km, période Octobre / Novembre

Burkina Faso La mare d’oursi, Site Ramsar, 350 km, oiseaux migrateurs (Décembre à Mars) ;La mare aux hippopotames, Site Ramsar, Réserve de la Biosphère, 480 km(Décembre à Mars)La mare Singou (faune et oiseaux d’eau), 600 km (saison sèche)Le barrage de Bagré, 150 km, plaine irriguée, activités de pêche ;

Cameroun MAGA – Waza Logone : 1500 km de Yaoundé, avifaune, Centre d’accueil à WAZA,Hôtel à Maga (Fin Nov. Fin Mai) ;LAGDO – Campement des Eléphants, 1000 km.

Côte d’Ivoire Le Parc National d’Azagny : 100 km, Janvier-Mars, Faune aquatique, plusieurs typesd’écosystèmesLe Parc National des Iles Ehotilés : 100 km, janvier-mars, (oiseaux d’eau, typesd’habitats, etc.) ;L’estuaire de Mondoukou : 60 km, janvier-mars ; juillet- sept, (faune aquatique,plage) ;Le canal d’AssinieLe canal de Groguida.

Gambie Bao Bolow Wetland Reserve, about 100 km from Banjul ;Niumi National Park, about 20 km from Banjul ;

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Tan-Bi wetland Complex, situated in BanjulTanji Bird Reserve ;(Varied ecosystems in all these sites and accessible during the dry season fromNovember to June).

Ghana Sakumo Ramsar site, East of Accra (all year round) ;Densu Delta Ramsar site, West of Accra ;Muni Ramsar site.

GuinéeConakry

La baie de Sangareya (konkouré) Dubréka, 50 km de Conakry ; zone de vasières etde mangroves, (Décembre à Janvier) ;La baie de Taboussou coyah, 50 km de Conakry ;Le Rio Pongo Boffa, 150 km de Conakry ;L’ île blanche, 7 km de Conakry.Les îles Tristao à 300 km de Conakry, zone de vasière, rocher sous-marin (Mars àAvril)

Mauritanie Le Parc National de Diawling, 180 km, Site Ramsar, oiseaux d’eau, faune sauvage(Novembre à Juillet) ;Le Banc d’Arguin, 260 km, Site Ramsar, zone de concentration d’oiseaux d’eaumigrateursLes oasis de Tergitt, 490 km ; de Toungatt, 478 km et de Wadane, 600 km (Janvier àfévrier)Le Lac de Mâle, 500 km de Nouakchott, Janvier à Février.Le lac d’Aleg (230 km)

Mali Delta intérieur du fleuve NIGER : 200 km (Novembre à Février)Lac Faguibine : 800 km (Novembre à Mars) ;Barrage de Selingue : 180 km (Juin - Mars) ;Plaine de Seri, 765 km, Site Ramsar (Octobre – Décembre) ;Walabo-Debo, 800 km, Site Ramsar (Octobre - Décembre) ;Forêt de Kora (Kouakourou-Djenné), 835 km (présence d’oiseaux d’eau migrateurs )

Niger Complexe Namga-Kokorou, 250 km de Niamey, Site de démonstration AEWA,concentration importante d’oiseaux migrateurs (Février - Avril) ;Mare d’Albarkaizé, 360 km de Niamey (Février - Avril) (oiseaux d’eau, poissons,bourgoutières) ;Mare de Talabak, 600 km de Niamey (Février - Avril).

Nigeria Hadejia – Nguru Wetlands project, North East of Nigeria ;Calabar freshwater/mangrove swamps (Southern Nigeria) ;Lekki pennisula (Lagos, Nigeria).(Sites accessibles d’octobre à avril )

Sierra Leone Aberdeen Creek (within Freetown), potential Ramsar site ;Sierra Leone River Estuary (within Freetown), Ramsar Site ;Yawri Bay, 112 km, potential Ramsar Site.

Sénégal Parc national du Djoudj, 340 km – Hébergement (Novembre – Mars) ;Parc national du Delta de Saloum – 300 km ;Réserve Spéciale de faune de Guembeul – 270 km ;

Tchad Lac Tchad, 150 km de Ndjamena, oiseaux d’eau, loutres (Janvier - Avril) ;Lac Fitri, 400 km de Ndjamena, oiseaux d’eau (Décembre à Avril) ;Lac Léré, 600 km de Ndjamena, lamantin (toute saison).

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2222....4444.... CCCCoooommmmmmmmuuuunnnniiiiccccaaaattttiiiioooonnnn eeeennnnttttrrrreeee lllleeeessss

aaaacccctttteeeeuuuurrrrssss

L’utilisation et la diffusion desconnaissances sur les zones humidessont indispensables pour influencer lesprises de décisions à différents niveauxdans nos sociétés.

La communication peut être pour lesdifférents pays un élément central pouvantcontribuer à la promotion des idéaux de laConvention sur les zones humides et àson application généralisée ainsi qu’à lasensibilisation à leurs valeurs, fonctions etattributs.

Les forces et les faiblesses dans ledomaine de la communication entre lesdifférents acteurs ont été déterminées auniveau de quatre secteurs transversaux, àsavoir l’éducation environnementale, lagestion des ressources naturelles, lagestion des zones humides et celle dessites d’importance internationale ou sitesRamsar (tableau 7).

Cette démarche a pour objectif essentielde repérer au niveau de ses différentssecteurs les ruptures de communicationou encore les points où la communicationdoit être maintenue et renforcée.

2.4.1. Domaine de l’éducationenvironnementale

Le tableau 7 indique les forces et lesfaiblesses constatées selon les domaineset par pays. Par rapport à l’éducationenvironnementale, la volonté politique, lesprojets en cours, l’existenced’infrastructure et d’une documentation enla matière sont parmi les forces dusecteur.

L’existence dans certains pays, ceux duCILSS notamment, d’un programme enéducation environnementale a largementcontribué au développement desressources humaines et a favorisé desactions de sensibilisation importantesdans le secteur éducatif.

Quant aux faiblesses, elles sontspécifiques aux pays, mais certaines

restent tout de même communes àplusieurs d’entre eux (Bénin, Gambie,Guinée Conakry, Mali, Niger, etc.). Il s’agitessentiellement des éléments suivants :

− L’absence de concertation, de diffusiond’informations et d’échange entreacteurs ;

− Une harmonisation insuffisante desprogrammes intersectoriels ;

− Peu d’acteurs impliqués dans lesprogrammes existants ;

− La méconnaissance des enjeux ;− La disponibilité en matériel de

communication.

2.4.2. Domaine de la gestion des

ressources naturelles

La gestion des ressources naturelles estentreprise dans nos différents États sousdes approches programmes ou projets.Parmi les forces identifiées dans ledomaine de la communication entre lesacteurs, on peut citer entre autres :

− La diversité des ressources naturelles ;− L’existence de programmes et projets

en exécution et soutenus ;− Les ressources humaines ;− L’adoption de l’approche participative.

Les faiblesses sont multiples etconcernent surtout :

− Le manque de coordination entre lesacteurs et de stratégie decommunication adéquate;

− L’absence de solutions alternativesd’appui au message ;

− La diversité et la multiplicité desintervenants et des approches ;

− L’absence de plan de gestion dessites ;

− La participation non active descommunautés locales ;

− La faible mobilisation des ressourcesfinancières ;

− Les interventions verticales et nonhorizontales ;

− Les expériences souvent limitées àquelques régions du pays ;

− Le faible changement descomportements ;

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− L’insuffisance de concertations et deréunions de réflexions ;

− Le cadre juridique peu approprié.

2.4.3. Gestion des zones humides etdes sites Ramsar

La gestion des zones humides impliquel’identification des facteurs essentiels, ledéveloppement d’une série des mesuresde gestion, la surveillance de l’évolutionde la situation et, le cas échéant, lamodification des pratiques de gestion.

La gestion des sites Ramsar ou « zoneshumides d’importance internationale »répond aux mêmes considérations en plusde la prise en compte de manière plusabsolue du concept d’utilisation rationnellede leurs ressources.

Les forces et les faiblesses soulignéesdans le cadre de la gestion des zoneshumides en matière de communicationentre les acteurs sont en partie évoquéesdans le domaine de la gestion desressources naturelles. Il s’agit pour lepremier cas de :

− L’existence de nombreuses zoneshumides d’intérêt national ;

− La volonté politique ;− La décentralisation (effective dans

plusieurs pays).

Pour certains pays, comme le Mali,l’existence d’un Comité d’orientation deWetlands international constitue un atoutvéritable pour la gestion des zoneshumides du pays. C’est également le casdu Niger, avec la mise en place du ComitéRamsar composé d’acteurs intéressés parla problématique des zones humides. Ensecond lieu, les faiblesses sont toutesaussi importantes, parmi lesquelles onpeut citer :

− La faible sensibilité des populations vis-à-vis des menaces sur les zoneshumides ;

− L’insuffisance de personnes ressourceset de moyens d’action ;

− −

− L’absence de politiques nationales surles zones humides : cet aspect a étéévoqué par le Niger, mais concernetous les autres pays ouest africainsexcepté le Ghana à l’état actuel ;

− L’insuffisance de plans de gestion dessites ;

− Les activités de gestion centréesessentiellement sur les parcsnationaux (cas de la Mauritanie et debien d’autres pays de la sous région) ;

− La vulgarisation limitée desexpériences acquises dans le domaine.

Par rapport aux sites Ramsar, il a étéplutôt enregistré d’importantes faiblesses,tandis que les forces se résumentprincipalement aux points suivants :

− La volonté politique d’inscrire des sitessur la liste Ramsar ;

− L’inscription effective du site ;− L’existence de Comité Ramsar

opérationnels dans certains pays.

En ce qui concerne les faiblesses, ellestémoignent des efforts encore à déployerpar les États, le Secrétariat de laConvention et les organisationspartenaires afin de mieux faire connaître laConvention sur les zones humides et lesdifférents principes qu’elle cherche àpromouvoir.

A travers les réponses enregistrées,environ 60% d’entre elles évoquent laméconnaissance des sites Ramsar de leurpays. On peut citer entre autresfaiblesses :

− La connaissance très limitée de laConvention de Ramsar ;

− L’éducation et la sensibilisation dupublic limitées à propos des sitesRamsar ;

− Les échanges limitées entre lesdifférents services techniques ;

− La faible implication de l’ensemble desacteurs ;

− L’absence de plan cohérent decommunication, de concertation, desensibilisation et de suivi des sites ;

− L’insuffisance de personnesressources ;

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− L’absence de plan de gestion efficace.

Il convient toutefois de souligner que lessites Ramsar sont limités dans leurnombre au niveau d’un pays, ce qui peutfaciliter le développement d’unecommunication directe, d’une part entreles différents gestionnaires, et l’autoritéadministrative d’autre part. Leurméconnaissance par le public traduit, à

juste titre, la nécessité pour chacun despays de mettre en place de meilleursmoyens de communiquer entre l’autoritéadministrative et les groupes ciblesprioritaires pour faire en sorte que leurcomportement favorise la conservation etl’utilisation rationnelle des zones humides.

Tableau 7 : Forces et faiblesses dans le domaine de la communicationentre les acteurs œuvrant dans l’éducation environnementale

et la gestion des zones humides et des sites Ramsar

Éducation environnementale Gestion des zoneshumides

Gestion des sites Ramsar

Bénin Les dispositions institutionnelles;Projets en cours ;Multidisciplinarité ;Manque de programmes et demoyens pédagogiques ;Manque de ressourceshumaines qualifiées et deressources financières.

Crédits existantsdans le cadre desprojets ;Ressourceshumaines Manque decoordination entre lesacteurs ;Absence de solutionsalternatives d’appuiau message ;Populations peusensibles auxmenaces

cf. gestion des zoneshumidesPeu de connaissances surla Convention de Ramsarsur les zones humides.

BurkinaFaso

Absence de structures deconcertation et de coordination ;Intérêt conflictuel entreconservation et développement

Existenced’institutions àprogrammes sur leszones humidesAbsence destructures deconcertation et decoordination ;Manque de pland’action.

Peu de connaissances surl’existence des sites ;Manque de réglementationet d’appuis logistiques ;Relève d’un seul ministèreet département de larecherche.

Cameroun Manque de coordination

Côted’Ivoire

Volonté politique ;Disponibilité de personnesressources.Manque de moyens pourdévelopper les actions

Volonté politique Insuffisance depersonnesressources et demoyens d’action

Insuffisance de personnesressources et de moyensd’action

Gambie Participatory approach inimplementing environmentaleducation and natural resourceactivitiesLack of cross sectoralcollaboration ;Environmental education andmanagement of natural

A good network ofAFWC counters ;Managementcommunities ;Decentralisation ;Area council.Lack of funding toeducate about

Designated as Ramsar siteLimited education aboutRamsar Sites ;Lack of conservationawareness ;Lack of funds for operation,management anddevelopment research and

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resources, informationdecimination ;Lack of basic educationalmaterials and equipement.

wetlands ; inventory.

Ghana Infrastructure existsThe will and appropriatematerials need to be developed

GuinéeConakry

Existence de groupes cibles ;Manque de matériel etéquipement de communication ;Formation des formateurs ;Manque d’harmonisation deprogrammes intersectoriels.

Existence denombreuses zoneshumides d’intérêtnational.Faible mobilisationdes ressourcesfinancières ;Absence d’autoritécompétente ;Manque de matérielet équipement decommunication.

Schéma existant ;Manque d’étudescomplémentaires pourl’établissement de plans degestion ;Manque de plan de gestion ;Sites éloignés de la capitale(éco-tourisme) ;Peu de personnel qualifiésur les oiseaux d’eau.

Mauritanie Faible implication des acteurs. Aucune activité endehors des parcsnationaux

Sites Ramsar bénéficiantd’une grande attention de lapart des pouvoirs publics etbailleurs de fonds.

Mali Existence d’une documentationen la matière ;Prise en compte de toutessensibilités ;Absence d’un plan cohérent decommunication ;Cadre de concertation entre lesacteurs inapproprié.

Existence descomités d’orientationde WetlandsInternational ;Absence d’un plancohérent decommunication ;Peu d’expériences enla matière ;Manque d’informationdans le domaine.

Protocole de collaborationentre UICN Mali et laDirection de la Conservationde la Nature.Méconnaissances des sitesRamsar ;Peu d’échange entre lesdifférents servicestechniques ;Faible implication del’ensemble des acteurs ;Absence d’un plan cohérentde communication, deconcertation, desensibilisation et de suivides sites.

Niger Diversité de programmes(national, UICN) ;Plusieurs structuresintéressées ;Absence totale de concertationet de diffusion d’informations ;Harmonisation insuffisante.

Répertoire actualiséde zones humidesnationales ;Existence d’unComité Ramsar.Absence de politiquenationale pour leszones humides ;Insuffisance deconcertations et deréunions deréflexions ;Manque de stratégiede communicationadéquate.

Existence d’un ComitéRamsarMéconnaissances des sitespar le public ;Insuffisance deconcertations et de réunionsde réflexions ;Personnes ressourcesinsuffisantes.

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Nigeria Good education kits toeducators/funds/language

Awareness ;logistics and funds

Awareness/practical/physical approaches.

SierraLeone

Formal institutions are examcentred

Political will is lackingPoor co-ordination

Political will is lackingPoor co-ordination

Sénégal Ressources humainesInsuffisance des cadres deconcertation et d’échanges ;Manque de motivation desparents et enseignants ;Contraintes horaires ;Moyens modestes ;Responsabilisation insuffisante ;Méconnaissance des enjeux

Vulgarisationinsuffisante desétudes réalisées.

Sites mal connus

Tchad Actions de sensibilisationimportantes dans le secteuréducatif ;Carte scolaire peu atteinte

Public peu informé etsensibilisé.

Méconnaissances des sitespar le Public.

2.4.4. Besoins en informations sur les

zones humides

Dans cette présente étude, les besoinsd’information ont été exprimés de manièregénérale sans spécification de groupescibles – en d’autres termes, il s’agit desbesoins permettant à l’avenir d’agir pourune meilleure conservation et uneutilisation rationnelle des diversécosystèmes des zones humides.

Les besoins exprimés sont relativementimportants au niveau des pays, et peuventêtre repartis en deux catégories, à savoir :les informations thématiques et lesbesoins en matériel et documentation deréférence. Par rapport aux thèmesévoqués, on peut citer :

− Le fonctionnement des écosystèmeshumides ;

− La vulnérabilité des écosystèmeshumides pour les aménagistes ;

− La gestion des bassins versants ;− La conservation in situ de la

biodiversité des les zones humides ;− Le développement d’outils

réglementaires et législatifs appropriéspour la mise en œuvre de laConvention de Ramsar ;

− Les systèmes d’incitation à laconservation de la nature ;

− Les expériences de cogestion deszones humides au Sahel ;

− L’évaluation économique desécosystèmes humides, etc.

− L’état de la recherche sur les zoneshumides ;

− Et Le processus d’élaboration d’unestratégie de conservation des zoneshumides.

Les besoins en matériel et documentationde référence sur les zones humides sonttout aussi importants et concernent lesaspects ci-après :

− La documentation générale ettechnique sur les zones humides etleurs ressources ;

− Les données sur l’état des zoneshumides nationales ;

− Les supports informatiques sur leszones humides (ex. résultatsd’inventaire) ;

− Les sites Internet sur les zoneshumides régionales ;

− Les ouvrages scientifiques spécialisés ;− Les éléments de diagnostic approfondi

des zones humides ;− Les publications du Secrétariat de la

Convention de Ramsar ;− Les supports audiovisuels d’information

et sensibilisation ;− Les périodiques sur les sites Ramsar ;− Le matériel d’éducation ;− Le matériel de collecte et de traitement

de données sur les zones humides ;

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− Et le répertoire des organisations nongouvernementales nationales œuvrantdans le domaine des zones humides…

D’autres besoins d’information sur lerenforcement des capacitésinstitutionnelles en la matière et la prise encompte des meilleurs modèles de gestiondes zones humides ont été égalementévoqués.

2.4.5. Sources spécialisées

d’information et de formation

Le tableau 8 indique les sourcesspécialisées nationaux d’information et deformation dans le domaine de lacommunication, de l’éducation et de lasensibilisation du public sur les zoneshumides.

Cette diversité ne traduit pas forcémentune collaboration efficiente sur le terraindans le domaine indiqué. Toutefois, ellepermet de disposer, d’une part decompléments d’informations sur les zoneshumides nationales et partagées, etd’autre part des possibilités qu’offre lepays en vue d’une amélioration éventuelledes connaissances en la matière.

Tableau 8 : Sources spécialisées d’information et de formationen communication, éducation et sensibilisation du public

Sources spécialisées d’information et de formation nationalesBénin Programme d’Aménagement des Zones Humides ;

Agence béninoise de l’Environnement ;Université Nationale du BéninDirections nationales (Pêches ; Forêts et Ressources naturelles) ;Les CARDER ;Organisations non gouvernementales nationales.

Burkina Faso Programme de Formation et d’Information en Environnement ;Centre International en radio Rural de Ouagadougou ;École Inter États de l’Équipement Rural ;École national des Eaux & Forêts ;ONG nationales et régionales

Côte d’Ivoire Direction de la Protection de la Nature ;Université de Cocody (UFR-Biosciences) ;Université d’Abobo Adjamé / Centre de Recherche en Océanographie ;ONG nationales et régionales .

Gambie National Environment Agency ;Technical departments (Fisheries ; Water resources ; Parks and WildlifeManagement ; Forestry).

Ghana Research institutions ;Tertiary training institutes.

GuinéeConakry

Projet Mangrove Dubréka ;Division Faune de la Direction Nationale des Eaux & Forêts ;Parc du Haut Niger ;Programme « protégeons notre environnement » ;Jeux radiophoniques sur la connaissance de l’environnement de l’InstitutPédagogique national en faveur des enfants ;Universités et Ecoles professionnelles.

Mauritanie Organes de presse (officiel, privés) ;ONG nationales ;Institutions d’enseignement supérieur et de recherche.

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Mali CNRST ; IER ; CESPA ; DNCN ; PGRNWetlands International, Sévaré ;UICN Mali ;Observatoire socio-écologique du delta intérieur du fleuve Niger ;Organes de presse

Niger Centres de documentation ;Cercles ; clubs ; associationsRéunions et réseaux nationaux et internationaux d’experts ;Centre Régional d’Enseignement Spécialisé en Agriculture ;Programme Formation/Information & Education (PFIE);Directions techniques (Faune, Pêche et Pisciculture ; Environnement ; Ressourcesen eau)UICN-NigerUniversité de Niamey.HYDRONIGER ; Autorité du Bassin du fleuve Niger ; AGRHYMET.

Nigeria Wetlands publication ;Wetland conservation projects ;Nigerian Conservation Foundation.

Sénégal Programme PFIE ;Wetlands International –Programme régional de l’Afrique de l’Ouest ;Programme zones humides de l’UICN ;Bureau Information et sensibilisation de la Direction des Parcs nationaux ;Cellule audiovisuelle du Ministère de l’environnement ;Centre de suivi écologique ;Institut des Sciences de l’Environnement ;Centre d’étude des Sciences et Techniques de l’information et de la communication ;OMVS.

Tchad Radio rurale ;Agence Tchadienne de Presse ;Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT).

D’une manière générale, les sourcesspécialisées d’information se limitentessentiellement à certaines directionstechniques nationales (Environnement,Ressources en eau, Pêches, Eaux etforêts, etc.), aux structures spécialisées(ex. Agence nationale sur l’environnement,Organes de presse, Programmes etprojets nationaux et régionaux, etc.), auxcentres de recherche nationaux etrégionaux, de même que les institutionsde formation et de recherche telles que lesinstituts et universités étatiques ou privés.

Ces derniers constituent de plus en plus,dans le contexte régional, les sourcesprivilégiées en matière de formation enenvironnement.

2.5. Campagnes de sensibilisationet Initiatives locales

Les campagnes de sensibilisation dupublic, de courte et de longue durée sontdes pratiques courantes dans le domainede la protection de l’environnement.Certains ministères de tutelle disposent decellules ou d’unités audiovisuellesspécialisées sur les questions desensibilisation et de promotion deschangements durables d’attitude et decomportement.

Concernant les zones humides, la Journéeet la Semaine mondiales des zoneshumides établies par l’Action 3.1.5 du Planstratégique de la Convention constituentdes occasions favorables audéveloppement d’activités desensibilisation du public aux niveaux localet national. Selon les réponses obtenues,

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70% des pays ciblés ont eu à organiserdes manifestations pour lacommémoration de la Journée du 2 février2000.

Les activités menées par les Partiescontractantes et certaines organisationsnon gouvernementales nationales et/ourégionales pour sensibiliser le public àleurs propres activités et programmesrelatifs aux zones humides sontprincipalement axées sur :

− Les conférences débats et expositionssur les zones humides ;

− Les excursions sur les sites de zoneshumides ;

− Les programmes d’émissionsradiophoniques et/ou télévisuelles ;

− Les actions de protection del’environnement (lutte contre les plantesenvahissantes ; actions de protectiondes berges ; opérations de fixation desdunes, etc.).

Quant aux initiatives locales ou nationales,elles sont diverses et le plus souvent

entreprises indépendamment de laJournée et de la Semaine mondiales deszones humides.

Le tableau 9 ci-après reporte les initiativeslocales entreprises plus ou moinsrégulièrement et favorables à lapréservation des écosystèmes des zoneshumides. La lutte contre les végétauxaquatiques envahissants et les opérationsde salubrité publique constituent desactions couramment conduites dans lespays.

Par rapport à ces initiatives diverses, lalutte contre les plantes envahissantes estdans certains cas une œuvre communeaux États qui partagent les bassins desfleuves Niger et Sénégal. Les actionsmenées visent essentiellement au contrôlede la propagation des espèces végétalesconcernées, alors qu’elles pourraient,selon 60% des réponses, s’inscrire dansune démarche plus globale et coordonnéeau niveau régional.

Tableau 9 : Initiatives locales ou nationales de préservation des zones humides

Initiatives locales

Bénin Lutte biologique contre la jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes) ;Création de réserves biologiques pour la conservation de la biodiversité dansle sud fortement peuplé ;Projets de gestion rationnelle des déchets à Cotonou et Porto-Novo.Lutte contre l’érosion côtière.

Burkinafaso

Lutte contre la jacinthe d’eau ;Opérations de salubrité en milieu urbain.

Cameroun Restauration de la plaine d’inondation du Logone par le Projet Waza-Logone ;Contrôles sur les coupes de bois de chauffe ;Opération de salubrité publique à Garoua.

Côted’Ivoire

Projet de lutte contre les plantes envahissantes ;Nettoyage de la baie de Cocody.

Gambie Wetlands restoration by dykes constructions to control water movement ;Collection of waste and cleaning of surrounding of public places andhouses in villages and urban areas.

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Ghana Ghana coastal wetlands management project ;Korle lagoon restoration project ;Occasional clean-up campaigns.

GuinéeConakry

Reboisement de 54 ha de mangrove à Dubréka ;Vulgarisation auprès des paysans de techniques solaires de saliculture ;Aménagement de 52.000 ha de mangrove ;Restauration des zones humides de la baie de Sangaréah ;Épuration des eaux usées de la Société minière Friguia.Lutte contre les plantes envahissantes sur le fleuve.

Mali Lutte contre la jacinthe d’eau ;Protection des berges des fleuves Niger et Sénégal par la Direction Nationalede la Conservation de la Nature en partenariat avec les projets et ONG(activités surtout entreprises par des ONG)

Mauritanie Lutte contre les plantes envahissantes (Typha australis, Salvinia molesta) auParc du Diawling ;Ramassage de déchets au Parc du Banc d’Arguin ;Interdiction du prélèvement du sable et coquillage au bord de la mer.

Niger Journée de lutte contre la jacinthe au niveau national et local ;Opérations de désensablement du fleuve Niger et des plans d’eau ;Opérations de fixation des dunes par les communautés locales.

Nigeria Nipa palm project ;Hadejia – Nguru Wetland project.

SierraLeone

Mangrove planting ;Wildlife week ;Wetland symposium.

Sénégal Lutte contre les espèces végétales envahissantes (Pistia stratoites, Salviniamolesta) ;Remise en eau du Ndiael ;Restauration d’unité d’accueil d’oiseaux migrateurs (Poponguine) ;Aménagement d’ une partie de la plage de Yoff Layène.

2222....6666.... ÉÉÉÉcccchhhhaaaannnnggggeeeessss ddddeeee ccccoooonnnnnnnnaaaaiiiissssssssaaaannnncccceeeessss

eeeetttt dddd’’’’eeeexxxxppppéééérrrriiiieeeennnncccceeee

La mise en place d’un programme régionalen éducation et sensibilisation du publicdevrait permettre d’évaluer, au niveauouest africain, la disponibilité en matérielde référence sur l’éducation et la formationsur les zones humides (matérielspédagogiques et de sensibilisation,résultats de la recherche, etc.).

Pour le Programme Afrique de l’Ouest, lamise en place d’un mécanisme d’échange

de connaissances doit permettre auxpartenaires locaux et régionaux d’avoiraccès à l’information et aux ressourcesdont disposent certaines organisations etréseaux d’experts.

2.6.1. Contexte d’échange de

connaissances au niveau national

Par rapport à la question de savoir s’ilexiste des organisations et réseauxd’experts ou de spécialistes nationaux surles zones humides dans le pays, lesréponses ont été incomplètes dans leur

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ensemble, mais permettent toutefoisd’avoir quelques éléments indicatifs.

Les organisations ou structures nationalessusceptibles de favoriser l’échange desconnaissances sur les zones humidessont actuellement peu nombreuses.Indépendamment du pays, elles seregroupent comme suit :

− Les directions techniques nationalesayant en charge les questionsenvironnementales, de ressources eneau et de développement rural ;

− Les programmes nationaux sur leszones humides (ex : Programmed’Aménagement des Zones Humidesau Bénin) ;

− Les universités et les instituts nationauxet/ou régionaux de recherche (ex :Centre for African Wetlands du Ghana ;Centre de recherche en Océanographiede Côte d’Ivoire, etc.) ;

− Les organisations internationales(UICN, Wetlands International, WWF) ;

− Les organisations nongouvernementales nationales œuvrantspécialement dans le domaine deszones humides ;

− Les organisations régionales (ABN,OMVS, CBLT, HYDRONIGER,AGRHYMET, CILSS) ;

− Les comités nationaux (Ramsar,Biodiversité et MAB/Unesco).

En ce qui concerne les organisationsrégionales et internationales, leursreprésentations et leur zone d’interventionsont le plus souvent limitées à certainspays. Elles disposent toutefois de sitesInternet hébergeant les connaissances etles références indispensables auxgouvernements, aux organisations nongouvernementales, aux personnesressources.

D’autres disposent également d’unmécanisme d’échange et de diffusion

d’informations et de connaissancesspécialisées approprié et adapté à lasituation des pays.2.6.2. Réseaux d’experts et Groupes

consultatifs sur les zones humides

Il existe en Afrique de l’Ouest un nombreimportant de réseaux dans le domaine dela gestion des ressources naturelles dontla fonctionnalité est compromise quelquestemps après leur mise en place. Leszones humides n’échappentmalheureusement pas à cette règle.Plusieurs réseaux nationaux crées sousl’égide de l’UICN connaissent encore desdifficultés pour la mise en œuvre de leursprogrammes d’activités annuels.

Des groupes de recherche sur les zoneshumides existent dans la sphèreuniversitaire régionale ; c’est le cas duGroupe de Recherche sur les ZonesHumides (GREZOH) en Mauritanie.

Ce type de structure organisée etopérationnelle peut servir de basevéritable à l’application des éléments del’Action 3.1.3 du Plan de travail 2000-2002de la Convention qui vise essentiellementà la préparation de matériel de référenceinternational afin d’appuyer lesprogrammes nationaux d’éducation et desensibilisation du public sur les zoneshumides.

Les résultats reportés dans le tableau 10ci-après indiquent l’existence de réseauxnationaux et également de groupesconsultatifs sur les zones humides. Ilsprésentent toutefois une faible productionen matériel de référence au niveaunational due essentiellement auxproblèmes de mobilisation des ressourcesqu’ils rencontrent le plus souvent.

Cette situation reste, à l’état actuel, unhandicap réel à la mobilisation du courantd’informations et des connaissancesspécialisées dans la sous région.

Le tableau en annexe 4 regroupe lesautres groupes de travail pouvant fournirégalement des avis spécialisés sur desquestions intéressant les zones humides,à savoir :

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− La gestion de l’environnement ;− L’éducation environnementale ;− Les ressources en eau ;− La tenure foncière.

Sur le plan de la production et de ladiffusion de matériel de référence et desrésultats de la recherche, tous les paysdisposent de structures adéquates etopérationnelles comme indiqué àl’annexe….

Tableau 10 : Réseaux d’experts et groupes consultatifs nationaux sur les zones humides

Réseaux d’experts nationaux sur les zones humidesBénin Groupe de consultants du Programme d’Aménagement des Zones Humides

Burkina Faso Programme GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau) ;Réseau national sur les zones humides ;Réseau du Partenariat Mondial de l’eau.

Gambie National wetland committee on soil and water management

Ghana West African Fisheries Association.

GuinéeConakry

Unité nationale sur la diversité biologique (UNBio) ;

Mali Groupe CERDIN (Activités de recherche sur le Delta du Niger) ;Groupe GRN 5

Mauritanie Groupe de Recherche sur les Zones Humides (GREZOH - Faculté des sciences ettechniques ; Université de Nouakchott )

Niger Réseau zones humides du Niger (UICN) ;Comité national Ramsar ;Groupe de spécialistes de l’UICN sur l’utilisation durable des espèces sauvages

Sénégal Réseau national sur les zones humides ;Réseau national de dénombrement des oiseaux d’eau

2.6.3. Cadre d’échanges d’expérience en

éducation et sensibilisation du public sur

les zones humides

Comme on l’a souligné précédemment, ilexiste dans la sous région plusieursgroupes de travail consultatifs ou despécialistes opérationnels dans ledomaine de la gestion des ressourcesnaturelles incluant la gestion et l’éducationenvironnementales.

Sur le plan des zones humides, il n’existepar contre pas de groupes de travailspécifiques, toutefois les activités desautres groupes précités peuventcontribuer significativement aux échangesd’expérience sur des thèmes intéressantce type de milieu.

En matière de collaboration dans le cadrede ces échanges, plusieurs structures nongouvernementales peuvent êtreapprochées dans les différents payscomme indiqué dans le tableau 11 ci-après.

Ces structures nationales etinternationales, ainsi que les centres derecherche peuvent servir de cadreprivilégié au développement des échangesd’expérience en matière d’éducation et desensibilisation du public au niveau dupays.

Les projets en éducationenvironnementale, limités aux pays duCILSS en particulier, sont par contresupervisés au Bénin, au Togo et enGuinée Bissau par des organisations non

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gouvernementales nationales, etinternationales au Cameroun.

Le tableau 12 regroupe les différentsprogrammes et projets opérationnels dansle domaine des zones humides. Selon lespays, ils peuvent constituer une basefavorable aux échanges de connaissanceset d’expériences en la matière. Cesprogrammes et projets sont surtoutorientés vers les domaines ci-dessous :

− La gestion des sites des zoneshumides et de leurs bassins versants ;

− L’aménagement des zones humides ;− La restauration des habitats côtiers ;− La lutte contre les végétaux

envahissants ;

− La conservation des ressources et deshabitats des espèces menacées ;

− Le développement de la pêchecontinentale ;

− Le renforcement des capacités localesen matière de suivi des zones humideset des oiseaux d’eau, etc.

Ce cadre d’échanges d’expérience peuts’élargir au niveau régional aux différentsprogrammes opérationnels mis en placedurant cette décennie par l’UICN,Wetlands International et WWF dans lecadre de leur mission en Afrique del’Ouest, en particulier par rapport auxinitiatives locales en matière de gestiondes ressources naturelles des zoneshumides.

Tableau 11 : Structures nationales pouvant œuvrer dans les échanges d’expériencessur l’éducation et la sensibilisation du public sur les zones humides

Cadre d’échanges d’expériences en Éducation et Sensibilisation duPublic sur les zones humides

Bénin ONG Nature tropicale ;Centre d’ Études et Recherches Ornithologiques et de l’Environnement ;Groupe de Spécialistes pour l’utilisation durable des espèces sauvages ;Centre International d’Eco-développement Intégré ;Réseau Rongeurs et Environnement.

Burkina Faso ONG NATURAMA ;Réseau Zones humides de l’UICN ;Réseau du Partenariat Mondial de l’eau (GWP/WATAC).

Cameroun Cameroon ornothological Club ;IBA Cameroon project ;Projet Education environnemental WWF ;SNV.

Côte d’Ivoire ONG CI-NATURE ;CRES-ERE (Centre de réflexion, d’études et de Soutien à l’Education relativeà l’environnement) ;SOS-FORETS ;CI-ECOLOGIE.

Gambie West African Bird Study Association (WABSA) ;TANGO (umbrella organisation for NGOs) ;Worldview International (agro. Forestry) ;FFHC (Freedom from Hunger Campaign) ;Birdlife International ;RSPB (Royal Society for Protection of Birds).

Ghana Ghana wildlife society ;Friends of the Earth ;

Guinée Conakry ONG « Guinée Ecologie » ;ONG « Femmes chercheurs » ;

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ORAD (Organisation d’aide au développement communautaire) ;Association des Journalistes africains pour l’Environnement ;LAGUIDEM (la guinéenne de développement de la mangrove).

Mali ONG Walia ;UICN ;GRN 5 ;Wetlands international / Sévaré ;Groupe AGEFORE/AMCFE ;NEF ;Les Amis de la nature

Mauritanie GREZOH ;Collectif des ONG nationales ;Projet GIRNEM/GTZ dans les Hodlis et l’Assaba ;Amicale des Forestiers de Mauritanie.

Niger UICN ;ONG « COGEZOH » ;ONG « ALLIANCE NIGER NATURE » ;Scout de l’Environnement ;Association des jeunes pour la Protection de l’environnement (AJPREN)

Nigeria Akpabuyo Bakassi Green Movement ;Living Earth Nigeria Foundation ;NGO coalition on Environment ;CASH

Sierra Leone Conservation Society of Sierra Leone – CSSL ;SLADEA/EZE – Ecological Promotion ;Friends of the Earth.

Sénégal ONG « WAME » ;ONG « UNIVERS » ;UICN - Programme Zones humides ;Wetlands international – Programme Afrique de l’Ouest ;Environnement 2000 ;Association Sénégalaise des Amis de la nature (ASAN).SOS Environnement ;CEMEA.

Tchad SECADEV (Secours Catholique pour le Développement) ;BELACD (Bureau d’Etude et de liaison d’action caritatives pour ledéveloppement) ;ACRA (Association des Coopératives Rurales en Afrique) ;APRODEPIT ;World Vision International ;

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Tableau 12 : Programmes et projets fonctionnels sur les zones humides

Programmes et projets sur les zones humides

Bénin Programme d’aménagement des zones humides du Bénin (Agence Béninoise del’Environnement)

Burkina faso Programme zones humides de l’UICN ;Programme MAB, Réserve de la biosphère Mare aux Hippopotames

Cameroun Projet de la restauration de la plaine de Waza-Logone, Maroua ;Projet WWF sur l’éducation environnementale.

Côte d’Ivoire Projet de lutte contre les végétaux aquatiques envahissants ;Projet de conservation du lamantin africain dans les plans d’eau continentaux et marins.

Gambie Lowland Development Project ;Freedom for Hunger Campaign ;Tiwanees Agricultural Mission ;Jahali Pacharr Project ;Ramsar Study.

Ghana Ghana coastal wetlands management project ;Korle lagoon restoration project ;Lagoon fisheries studies – Water research institute ;Volta Basin resources project.

Guinée Conakry Projet agricole d’aménagement des bassins versants ;Projet Onchocercose de Kankan ;Volet Environnement et Pêcheries du Projet barrage de Garafiri ;Projet de recherche « Pêche continentale » du centre National des Sciences Halieutiquede Boussoura ;Projet Observatoire de la Mangrove de Aubréka ;Schéma Directeur d’aménagement de la Mangrove ;Projet contraintes de gestion et d’aménagement de la zone littorale ;Projet Haut bassin du Niger et la Haute Gambie ;Projet delta Supérieur du Niger.

Mali Projet d’ appui aux zones humides du Delta de l’UICN ;Projet Contribution à la gestion des zones humides et des oiseaux d’eau du deltaintérieur du Niger (Wetlands International) ;Projet Animation des exploitants résidents des ressources des zones humides ;Programme de gestion des ressources naturelles.

Mauritanie Programme des zones humides exécuté par les parcs nationaux ;Projet zones humides de l’Est mauritanien financement GTZ.

Niger Projet Pilote sur l’aménagement du complexe Namga-Kokorou ;Projet sur le renforcement des capacités des agents sur les zones humides et le suivides oiseaux d’eau.

Nigeria Nipa palm projectHadajia-Nguru wetland project ;Akasa project.

Sierra Leone Water bird Census and Mangrove RehabilitationSénégal Programme de Wetlands international relatif aux zones humides ;

Plan de gestion du parc national des Oiseaux du Djoudj ;Projet sur les Initiatives locales.

Tchad Projet d’évaluation des institutions en charge de gestion des zones humides ;Projet de mise en place de la réglementation des zones humides ;Projet d’inventaire des zones humides.

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2222....7777.... RRRReeeennnnffffoooorrrrcccceeeemmmmeeeennnntttt

ddddeeeessss ccccaaaappppaaaacccciiiittttééééssss ddddeeeessss ppppaaaarrrrtttteeeennnnaaaaiiiirrrreeeessss

2.7.1. Réseaux de partenaires de

Wetlands International

Wetlands international développe sesactivités en Afrique de l’Ouest enpartenariat avec les agencesgouvernementales, les organisations nongouvernementales, les fondations et lesdonateurs privés. Le développement deréseaux « zones humides » dans lagestion des oiseaux d’eau et de leurshabitats vise principalement à obtenir desrésultats fiables dans les dénombrementsannuels des oiseaux d’eau, de partager etd’élargir les expériences.

Au niveau national, les partenaires deWetlands International – ProgrammeAfrique de l’Ouest incluent les institutionssuivantes :

− Le Centre de Recherche ornithologiqueet de l’Environnement (Bénin) ;

− L’Organisation non gouvernementaleNaturama (Burkina Faso) ;

− L’Organisation non gouvernementaleINIDA (Cap-Vert) ;

− L’ École de Faune de Garoua(Cameroun) ;

− La Direction de la Protection de laNature (Côte d’Ivoire) ;

− The Department of Parks and WildlifeManagement (Gambie) ;

− Ghana Wildlife Society (Ghana) ;− La Direction des Eaux & Forêts et

Direction de la Faune et de la Chasse(Guinée) ;

− Planificaçao Costiera (Guinée Bissau) ;− Le Parc National du Banc d’Arguin & Le

Parc national du Diawling (Mauritanie) ;− La Direction de la Conservation de la

Nature (Mali) ;− Society for the Conservation of Nature

(Liberia) ;− La Direction de la Faune, de la Pêche

et de la Pisciculture (Niger) ;− Nigerian Conservation Foundation

(Nigéria) ;− Conservation Society of Sierra Leone ;

− La Direction des Parcs Nationaux(Sénégal) ;

A ces principaux partenaires s’ajoutentégalement les services techniquesnationaux spécialisés dans le domaine dela gestion de l’environnement et desressources en eau, les ONG œuvrantdans la gestion des écosystèmesaquatiques, les institutions de formation etde recherche, ainsi que les ONGinternationales telles que le Fonds mondialpour la Nature (WWF), l’Union Mondialepour la Conservation de la Nature(missions nationales et régionale enAfrique de l’Ouest), les signataires del’Accord sur la Conservation des Oiseauxmigrateurs d’Afrique et d’Eurasie (AEWA).

2.7.2. Appui à la formation

Les besoins d’aide à la formation expriméspar les différents partenaires peuvent êtreregroupés en huit (8) points commeindiqué ci-après.

− La formation continue desgestionnaires des sites et desformateurs ;

− Les stages de formation (courte,moyenne et longue durées) ;

− La disponibilité en matérielpédagogique et de recherche sur leszones humides ;

− La participation à des ateliers deréflexions sur la gestion des zoneshumides et aux séminairesthématiques ;

− La disponibilité en matériel desensibilisation sur la gestion etl’éducation environnementale ;

− Les approches méthodologiques ;− L’assistance technique et/ou financière.

L’appui en matériel pédagogique et derecherche représente environ 33% desbesoins exprimés, alors que la formationcontinue, la participation à des ateliers ouséminaires thématiques, l’acquisition dematériel de sensibilisation ainsi que lerecueil sur les méthodologies d’approchesconstituent respectivement 12,5% desbesoins totaux. Quant aux stages etl’assistance technique et/ou financière, ils

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représentent respectivement 8,3 et 4,1%du total.

2.7.3. Propositions d’intervention

Dans le cadre du renforcement descapacités des partenaires au niveaunational, plusieurs propositions ont étéavancées par les pays. Celles-ci n’onttoutefois pas été justifiées dans leurensemble comme indiqué dans le tableau13 ci-après. D’une manière générale, lessecteurs d’intervention concernent enpriorité :

La formation (élaboration des modules etdes programmes sur les zones humides ;formation continue ; informatique ;élaboration et mise en œuvre des plans degestion ; formation thématique et enlangues, etc.) ;

L’éducation et la sensibilisation(élaboration et diffusion de matérielspédagogiques et de sensibilisation ; miseen place de programmes nationaux ;Échange de connaissances et

d’expérience entre les groupes d’intérêt ;jeux pédagogiques, etc.) ;La recherche sur les zones humides(financement ; suivi et évaluation desprogrammes ; constitution de bases dedonnées, etc.) ;

Les projets sur les zones humides(formulation ; financement ; gestion ;partenariat et mise en œuvre) ;

Les petites subventions aux organisationsnon gouvernementales œuvrant dans ledomaine de la conservation et l’utilisationdurable des ressources naturelles.

Conséquemment, la formation, l’éducationet la sensibilisation du public restent lesdeux axes prioritaires qui nécessitent, auniveau du renforcement des capacités despartenaires de la sous région, un appuivéritable de Wetlands Internationald’autant puisqu’ils constituent desdomaines d’intervention stratégique deson programme en Afrique de l’Ouest.

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Tableau 13 : Domaines d’intervention proposéspour renforcer les capacités des agences partenaires

Types d’interventionpour le renforcement des capacités

Justification

Bénin Formation de courte durée des experts nationaux ;Appui à l’élaboration de programmes et modules de formation ;Appui financier à la mise en œuvre des programmes ;Constitution de matériel pédagogique et de sensibilisation.

Burkina Faso Formation des cadres de terrain ;Élaboration de modules sur les zones humides dans les écolesspécialisées ;Financement de la recherche relative à la gestion des zoneshumides ;Conception et production de documents pédagogiques ;Appui à la formation continue en aménagement des zoneshumides.

Cameroun Mise en place d’un programme d’éducation environnementale etde sensibilisation sur les zones humides en renforcement duprogramme existant ;Participation aux séminaires et ateliers ;Recyclage des formateurs.

Côte d’Ivoire Formation sur les zones humides ;Voyages d’études sur les sites ;Apprentissage et/ou maîtrise de l’outil informatique ;Rédaction et gestion de projets relatifs aux zones humides.

Gambie Capacity building in terms of development and implementation ofintegrated management plans.

The existing capacityso that people canacquire knowledgeand skill pertainingwetland relatedissues in order toparticipate actively inwetland educationawareness activitiesany other relatedmatters.

Ghana Influence policy makers and researchers and educationists ;Technical assistance to develop training manpower and materials

They can facilitatewetlands resourcesmanagement ;Inadequateresources at present

Guinée Conakry Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniquespour l’inventaire de la diversité biologique des écosystèmeshumides, des biotopes et de leurs interactions ;Recueil et analyse des informations sur les eaux douces ;Constitution d’une banque de données ;Suivi et évaluation des programmes de recherche ;Appui financier aux petits projets de conservation des zoneshumides.

Mali Formation des agents sur la gestion des zones humides et le suivides oiseaux d’eau ;Partenariat dans le domaine de la mise en œuvre des projets derestauration et de conservation des zones humides et de leurbiodiversité ;Appui à la mise en œuvre de la politique de formation en matièrede gestion des ressources naturelles ;Financement de projets sur les zones humides ;Voyages d’études pour les échanges d’information ;

Niger Animation d’ateliers et visites de terrain ;

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Sensibilisation des décideurs par des formations appropriées(leaders d’opinion, ministres, préfets, etc.) ;Appui en outils de sensibilisation ;Formation thématique et en langues nationales.

Nigeria Regional capacity building worlshop for Environmental groups ;Regional exchange programmes for wetlands groups ;Small grant for environmental NGOs/CBOs.

The reason for theseinterventionstrategies would goa long way tosupport and strengththe capacity ofgroups working onwetland conservation

Sierra Leone In country training workshop ;Provision of equipment such as computers, reading material ;Provision of funds.

Sénégal Appui à la réédition et à la diffusion des outils pédagogiquesproduits ;Financement de projets relatifs aux zones humides ;Mobilisation sociale (formation en communication stratégique) ;Camp de jeunes (Collectivités éducatives) ;Sensibilisation des enfants (expérience dans le domaine desjeux).

Les outilspédagogiques sontdes supportsindispensables à laréussite del’éducationenvironnemental.Les outils mis enplace sont trèsinsuffisants (1/5éleves) et leurimpact surl’apprentissage desenfants est faible.

Tchad Appui institutionnel dans le domaine de la formation destechniciens de l’administration et des ONG sur les thèmes relatifsaux zones humides ;Formation en cartographie pour la surveillance continue deszones humides.

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IIIIIIIIIIII.... PPPPrrrrooooppppoooossssiiiittttiiiioooonnnn ddddeeee ssssttttrrrraaaattttééééggggiiiieeee

rrrrééééggggiiiioooonnnnaaaalllleeee eeeennnn éééédddduuuuccccaaaattttiiiioooonnnn eeeetttt

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lllleeeessss zzzzoooonnnneeeessss hhhhuuuummmmiiiiddddeeeessss

Les zones humides fournissentd’importants biens et services quipermettent de soutenir la vie humaine, deconserver la diversité biologique et delutter contre les effets des changementsclimatiques et de la désertification. Lacommunication, l’éducation et lasensibilisation du public (CESP) sont lesinstruments qui replacent les réalitéssociales, politiques, économiques etculturelles dans le contexte des biens etservices fournis par les écosystèmes deszones humides

La stratégie régionale en éducation etsensibilisation du public sur les zoneshumides constitue un cadre favorable àl’intégration de diverses préoccupationslocales, nationales, régionales etinternationales sur les zones humides. Elledevrait permettre d’orienter non seulementles politiques de formation, mais surtoutêtre applicable à différents niveaux.

Des propositions de stratégie sont établiessur la base des réflexions menées lors del’atelier sur la stratégie régionale enseptembre 2002, où il a été proposé uncadre d’action préliminaire qui définit desobjectifs et des actions.

Ce document a été complété avec uneprise en compte des orientations définiesau niveau des résultats de l’enquête sousrégionale et dont les éléments ont étéprésentés dans le chapitre précédent. Parailleurs, nous y avons intégrés quelqueséléments des nouveaux programmesdéveloppés au niveau mondial (Ramsar etWetlands International). Les propositionsont été envoyé à divers experts CESP dela sous région avant finalisation.

Ce chapitre est scindé en 3 sous pointsdont le premier fait le point sur lesdifférentes stratégies existantes au niveauinternational, régional et national. Dans lesautres sous points, nous avons tenté dedéfinir les groupes cibles prioritaires avant

de proposer des objectifs et actions pourla stratégie.

3333....1111 RRRReeeevvvvuuuueeee ddddeeeessss ssssttttrrrraaaattttééééggggiiiieeeessss

eeeetttt pppprrrrooooggggrrrraaaammmmmmmmeeeessss eeeennnn éééédddduuuuccccaaaattttiiiioooonnnn

eeeetttt sssseeeennnnssssiiiibbbbiiiilllliiiissssaaaattttiiiioooonnnn dddduuuu ppppuuuubbbblllliiiicccc

3.1.1. Le Programme de communication,

d’éducation et de sensibilisation du public

(CESP) de la Convention sur les zones

humides (Ramsar, Iran, 1971)

À l’occasion de la 7e Session de laConférence des Parties contractantes à laConvention de Ramsar (COP7), à SanJosé, Costa Rica, en 1999, les Parties ontadopté la Résolution VII.9 qui contenait lepremier programme d’action pourpromouvoir la communication, l’éducationet la sensibilisation du public dans le cadrede la Convention. Le Programme était uneréponse directe au premier Planstratégique de la Convention et enparticulier à l’Objectif général 3.

Le Programme de CESP adopté portaitsur la période 1999-2002 et, comme il sedoit, un processus de révision a étéentrepris pour améliorer et renforcer leProgramme et le présenter pour adoptionà la COP8 à Valence, Espagne, ennovembre 2002. Les Rapports nationauxsoumis avant la COP8 ont servi de sourced’information pour le processus derévision et des experts en CESP, lesOrganisations internationales partenairesde Ramsar et les correspondantsnationaux de CESP, gouvernementaux etnon gouvernementaux, ont été consultés.

Le Programme de CESP, tel qu’il estprésenté ci-après, couvre une période desix ans, en harmonie avec le deuxièmePlan stratégique de la Convention deRamsar, également adopté à la COP8,pour la période 2003-2008.

La vision du Programme de CESP de laConvention de Ramsar est la suivante:«L’action de la population en faveur del’utilisation rationnelle des zones humides»

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Le Programme de CESP a trois Objectifsgénéraux qui contiennent, chacun,plusieurs Objectifs opérationnels:

Objectif général 1 - Faire accepter lavaleur et l’efficacité des processus decommunication, l’éducation et lasensibilisation du public (CESP) à tous lesniveaux, à travers toute la Convention.

Objectif général 2: Fournir un appui et desoutils pour la mise en œuvre pratique desactivités de communication, l’éducation etla sensibilisation du public (CESP) auxniveaux national et local.

Objectif général 3 - Inculquer les principesde l’utilisation rationnelle des zoneshumides à la société et donner auxpopulations les moyens d’agir.

3.1.2. La stratégie de Wetlands

International (2003-2005)

Wetlands International va accroîtrel’utilisation rationnelle des zones humidespar le renforcement des compétences enmatière de gestion des zones humides etla sensibilisation à leurs valeurs etfonctions. L’Organisation utilisera laformation pour améliorer la conservationdes zones humides par le renforcementdes capacités de gestion rationnelle deces zones. Elle identifiera des besoins deformation au niveau régional ainsi que desproduits de formation principalement axéssur la fonction et la biodiversité desécosystèmes de zones humides. Ellemettra en place un service de formationdestiné à aider les Parties Contractantesde la Convention de Ramsar. WetlandsInternational utilisera des outilscommunicationnels et didactiques pouraccroître, chez les concepteurs depolitiques et les décideurs, laconnaissance des valeurs des zoneshumides et leur appréciation.

Objectifs:

1. Apporter des conseils sur lespourvoyeurs de formation et sur lesopportunités aux gestionnaires dezones humides.

2. Développer et mettre en oeuvre descadres de formation basés sur lescompétences, au profit desgestionnaires de zones humidesd’importance vitale.

3. Faciliter la création de centres deformation dans les pays endéveloppement.

4. Améliorer l’accessibilité desinformations d’ordre scientifique quiaméliorent la gestion des zoneshumides.

5. Sensibiliser les concepteurs depolitiques et les décideurs auxfonctions et valeurs des zoneshumides et de leurs ressources.

6. Utiliser les produits Ramsar CEPAcomme volet d’activité du projet, pourune connaissance accrue desmeilleures pratiques en matièred’utilisation rationnelle des zoneshumides.

3.1.3. Les programmes régionaux

sur les zones humides

La mise en œuvre de la mission de laConvention de Ramsar se présente enAfrique comme un défi pouvant s’exprimeren ces termes : « Comment identifier etappliquer des mesures incitativescapables de motiver la réalisation d’unensemble d’actions communes quimaintiennent et améliorent la qualité devie des populations utilisant les zoneshumides tout en conservant le potentiel deproduction » ?

Ce défi concerne les moyens et méthodesà mettre en œuvre pour conserver la santéet améliorer la productivité de cesécosystèmes de façon à maintenir enparticulier leurs fonctions, leurs valeurs etattributs.

De nombreux pays africains développentdepuis quelques années des programmeset projets sur les zones humides afin demieux connaître leurs potentialités, et pourune appréhension réelle des avantages etattributs qu’elles présentent, et cela dansl’optique de valoriser leurs ressourceset/ou de les inscrire éventuellement sur laListe des zones humides d’importanceinternationale.

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Cette préoccupation se justifie par le faitque plusieurs communautés localesutilisent les zones humides en combinantdivers types d’exploitation qui peuventd’ailleurs varier en fonction des sites et dela saison, en raison du caractèredynamique des crues et descaractéristiques culturelles des usagers.Étant au cœur des économies rurales, leszones humides revêtent parallèlement uneimportance majeure pour la conservationde la diversité biologique puisqu’ellesconstituent des points de convergencepour la faune sauvage, oiseaux d’eaunotamment.

C’est en raison de cette multifonctionnalitéque des projets de développement, desréseaux et autres groupes de spécialistesnationaux sur les zones humides ont vu lejour, et très souvent avec l’appuid’organisations internationales partenairestechniques de la Convention de Ramsartelles que l’UICN, Wetlands International,Birdlife International et WWF. Cesinstitutions disposent, pour certaines, dereprésentations nationales et/ou régionaleen Afrique de l’Ouest.

Le Programme pour l’Afrique de l’Ouest deWetlands International et le Programmerégional Zones humides de l’UICNconstituent pour plusieurs pays de larégion un atout véritable pour ledéveloppement et la concrétisation deleurs objectifs de conservation etd’utilisation rationnelle des écosystèmesdes zones humides.

Ces différents programmes régionauxincluent des programmes d’évaluation etde suivi des zones humides nationales, derenforcement des capacités et d’échangesd’informations ainsi que des projets locauxde conservation et de gestion desressources naturelles.

3.1.4. Revue des stratégies nationales

en éducation

Plusieurs pays ouest africains sont enphase de révision de leur stratégienationale en éducation comme indiquédans le tableau 1 ci-après. La dimension

environnementale peut être prise encompte lors de cette révision surtout avecl’appui des structures nationales œuvrantdans le domaine : cas du CONAGESE auBurkina Faso.

Certains pays comme le Sénégal, leTchad disposent en plus, d’une stratégienationale en éducation environnementale.Prise en compte, cette approche peutcontribuer autant à la réforme dessystèmes éducatifs en améliorant laqualité et l’efficacité des apprentissagesqu’à la gestion durable des ressourcesnaturelles.

Au niveau de l’enseignement supérieur,des stratégies sont en élaboration, enparticulier pour le 3e cycle à l’Université deOuagadougou avec la mise en placeprobable d’un Diplôme d’EtudesSupérieures Spécialisées (DESS) sur leszones humides. Les stratégies en révisiondans ce secteur sont multiples (Ghana,Gambie, Sénégal, Guinée, Niger…) etconcernent parfois, des centresd’excellence à caractère régional : cas duCentre Régional d’EnseignementSpécialisé en Agriculture (CRESA) auNiger, orienté vers la Protection del’environnement et l’amélioration dessystèmes agraires sahéliens.

La problématique des zones humides estprise en compte d’une façon ou d’uneautre dans le supérieur. Mais seuls leCRESA du Niger, l’Université Nationale duBénin, l’Institut des Sciences del’Environnement et le Centre Africain desZones humides du Ghana (création)présentent déjà des modules ou desenseignements aussi spécifiques. Cettesituation justifie la nécessité d’élaborerune stratégie régionale qui sera, pourl’ensemble des pays, un cadre deréférence pour les différents acteurs dudomaine.

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3.1.5. Mise en œuvre

des actions éducatives

L’élaboration de la stratégie régionale enéducation sur les zones humidesnécessite des actions préalablessuivantes :− Poser un constat afin d’identifier dans

le secteur éducatif national lesdifférentes étapes du processus demise en œuvre d’actions éducatives ;

− Identifier les systèmes de décision etleur fonctionnement ;

− Identifier les étapes où une action estpossible sur les systèmes de décision

Les systèmes de décision qui rentrent enjeu dans le processus de mise en œuvred’actions de formation dans les paysconstituent en quelque sorte des maillonssur lesquels le programme en éducation etsensibilisation du public de Wetlandsinternational doit agir étant donné sonobjectif d’orienter ou d’influencer lespolitiques de formation sectorielle.

Par rapport aux différentes étapes duprocessus de mise en œuvre d’actionséducatives dans les pays, on relève certesdes spécificités nationales qui n’occultentd’ailleurs en rien la démarche courammentdécrite. Dans la définition des priorités, lesaspects ci-après généralement pris enconsidération, à savoir :− Les programmes de développement de

l’éducation à long terme ;− La loi d’orientation ;− Les politiques ou stratégies nationales

sur l’éducation ;− Les actions éducatives formelles

entreprises dans le cadre d’unpartenariat éducatif défini ou à traversdes initiatives des organisations nongouvernementales.

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Tableau 14 : Revue des stratégies et programmes nationaux en éducation

Stratégies et programmes nationaux en éducationBénin Stratégie nationale en élaboration (niveau primaire, enseignement technique agricole,

éducation physique et animation culturelle).

Burkina Faso Stratégie en révision à tous les niveaux sous la responsabilité du Ministère del’Education et du CONAGESE ;Deux stratégies nationales en élaboration (CEPAPE/Université de Ouagadougou 3ème

cycle ; Diplôme d’Etudes Spécialisées en zones humides au Sahel)

Cameroun Stratégie en révision au niveau primaire et secondaire ;Projet Fond Mondial pour la Nature (WWF)

Côte d’Ivoire Stratégie en révision avec le concours du Ministère de l’Environnement et du PlanNational de Développement de l’Enseignement et de la Formation.

Gambie The Gambia 15 years education Policy (1988-2000) and it’s master plan ;

Ghana The national education polity underwent reform in 1983-4 changing the structure andduration from primary to tertiary level, and is deemed to be under ongoing review.

Guinée Conakry Stratégie en révision au niveau supérieur et secondaire à travers le Programme d’appuiau secteur de l’éducation.

Mali Stratégie déjà validée pour les niveaux d’enseignement (Fondamental, secondaire etsupérieur)

Niger Stratégie en éducation en révision au Centre Régional d’Enseignement Spécialisé enAgriculture niveau 3ème Cycle (Ministères : Environnement et lutte contre ladésertification ; Education nationale ; Enseignement supérieur)

Nigeria Any national educational strategy under makings review (The institution in charge isNational Institute of Advance and strategic study – Abuja).

Sénégal Programme décennal de l’éducation et de la formation 200-2010 ;Stratégie nationale en éducation environnementale.

Sierra Leone No strategy in review.

Tchad Mise en œuvre d’une stratégie nationale de développement de l’éducationenvironnementale

De manière générale, la mise en œuvred’actions éducatives est entreprise auniveau des pays, à quelques variantesprès, selon les étapes suivantes :

− Une phase d’identification des axesstratégiques et des objectifs, si possibleà partir d’un atelier national impliquanttous les partenaires de l’éducation ;

− Le développement d’un programme oud’une stratégie à travers,éventuellement un atelier ou par desinstitutions, structures ou personnesressources compétentes ;

− L’élaboration des curricula et leurexpérimentation (écoles ou groupescibles) ;

− L’évaluation et la généralisation duprocessus au niveau national.

En ce qui concerne l’éducationenvironnementale, les systèmes nationauxde décision sont dans leur ensemblespécifiques, toutefois des similitudes sontobservées en raison de l’intégrationrégionale déjà effective à travers certainesinitiatives tel que le Programme Sahéliend’Éducation (PSE) du Comité PermanentInter-États de Lutte contre la Sécheressedans le Sahel (CILSS). Ce comité

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regroupe les pays suivants : Burkina Faso,Cap vert, Gambie, Guinée Bissau, Mali,Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad

Le Programme de Formation Informationpour l’Environnementale (PFIE) quiconstitue le volet élémentaire du PSE, adans sa phase expérimentale développé,pour au moins neuf pays, des thèmes surla sécheresse, la désertification et surtoutle concept d’Environnement – Population -Développement qui montre que lesproblèmes d’environnement sontnécessairement liés aux questions depopulation et de développement.

L’éducation environnementale estexpérimentée par une structure biendéterminée (Projet ou Agence nationale),en particulier dans les pays du CILSSayant la tutelle d’un ou plusieursministères, toutefois la décisiond’intégration appartient à l’éducationnationale.

A titre indicatif, d’autres structurescompétentes nationales (organes degestion) ou des instruments juridiquesjouent un rôle important dans lessystèmes nationaux de décision enéducation environnementale à savoir entreautres :− Le Conseil pédagogique dans le cadre

du programme de formation surl’environnement au Mali ;

− Le Comité national d’orientation duprogramme d’éducationenvironnementale au Tchad ;

− Le Centre National de développementdes curricula de Sierra Leone ;

− Le Conseil National de l’Environnementpour un Développement Durable auNiger ;

− Le Conseil National pour la Gestion del’Environnement (CONAGESE) auBurkina Faso ;

− La loi cadre sur l’Environnement auBénin (institue l’éducation relative àl’environnement) ;

− Le Conseil pour la RechercheScientifique au Ghana ;

− Le Conseil supérieur de l’Éducation etde la formation au Sénégal.

Le tableau en annexe 6 regroupel’essentiel des informations relatives auxprocessus de mise en œuvre d’actionséducatives et les systèmes nationaux dedécision sur l’éducation environnementalepour 14 pays, excluant le Cap vert, laGuinée Bissau, le Libéria et le Togo.

3.2. Proposition de cadre d’actions

pour la stratégie régionale

en communication, éducationet sensibilisation du public

sur les zones humides

3.2.1. Motivation

A savoir si les zones humides, en tantqu’écosystèmes naturels à conserver etdont les ressources doivent être utiliséesrationnellement, peuvent faire l’objet d’unestratégie en éducation, les réponses ontété nombreuses, positives etargumentées. Les raisons évoquées sontdiverses :

− Zones écologiquement stratégiquespour les pays du Sahel et méritantd’être connues par tous dans cetteposition ;

− Importance capitale des zones humidesdans l’économie locale et nationale àtravers les produits qu’ellesfournissent ;

− Intérêt marqué pour les populationsriveraines et citadines ;

− Actions éducatives insuffisantes etparfois non orientées vers les zoneshumides ;

− Écosystèmes appelés à être mieuxgérés ;

− Importance des zones humides pour lasauvegarde de la diversité biologique etl’atténuation des changementsclimatiques ;

− Grande vulnérabilité des zoneshumides– Pression anthropique forte –zones à conflits d’exploitation réguliers ;

− Forte dégradation de leurs ressourcesliée aux conflits d’intérêt des acteurs ;

− Taux de perte des zones humidescroissant pour un taux de restaurationnul

− Méconnaissance de leurs valeurs bienque très productives ; etc.

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A travers d’autres réponses, l’utilisationrationnelle des ressources naturelles estun impératif pour qu’une stratégie soitmise en place. Cette approche éducativesur l’environnement doit être salvatrice etpermettre d’éviter l’accélération de la crisede l’environnement autour des villes, descampagnes et des zones à productivitéélevée, telles que les zones humides.

Ainsi, en raison de toutes cesconsidérations, qui du moins sont peuexhaustives dans cette étude, et afin degarantir la pérennité de ces écosystèmes,le développement d’une stratégierégionale en CESP devient une nécessitéabsolue.

3333....2222....2222 LLLLeeeessss ggggrrrroooouuuuppppeeeessss cccciiiibbbblllleeeessss

pppprrrriiiioooorrrriiiittttaaaaiiiirrrreeeessss

Les groupes cibles prioritaires définis dansle cadre de cette étude font partieintégrante des vingt sept groupes ciblesprioritaires du Programme d’information dela Convention sur les zones humides.

Parmi ces groupes prioritaires en matièrede communication, d’éducation et desensibilisation sur les zones humides, lespourcentages ci-après ont été enregistrésselon les réponses des 14 pays. Lescommunautés locales et les chefscoutumiers constituent les groupes ciblesles plus importants pour l'ensemble despays considérés :

Groupes Taux deréponses(%)

Les communautés locales 92,8Les chefs coutumiers 85,7Les femmes 78,5Les Organisations NonGouvernementales nationaleset locales

78,5

Les enfants 71,4Les personnalités religieuses 50Les propriétaires des zoneshumides

42,8

Des observations ont été faites selonlesquelles, les populations autochtones etde communautés locales qui vivent enassociation avec les écosystèmes deszones humides savent comment gérer cesmilieux de façon durable.

De ce fait, les actions d’éducation et desensibilisation à entreprendre dans cecadre doivent surtout encourager lapoursuite de l’utilisation durable des zoneshumides et favoriser également ledéveloppement des échangescommunautaires relatives à l’utilisation deces écosystèmes et de leurs ressources.

Quant aux chefs coutumiers, ils ont uneimage publique dans notre contexteafricain. Celle-ci peut être utiliséeéventuellement dans toute action depromotion des idéaux et autres principesen matière de conservation et d’utilisationrationnelle des zones humides.

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3333....2222....3333 LLLLeeeessss éééélllléééémmmmeeeennnnttttssss ddddeeee llllaaaa ssssttttrrrraaaattttééééggggiiiieeee rrrrééééggggiiiioooonnnnaaaalllleeee eeeennnn CCCCEEEESSSSPPPP

Actions prioritaires par objectifObjectifgénéral 1 :

Améliorer la prise de conscience des valeurs et fonctions des zones humides par l’éducation,la sensibilisation et la formation

Objectifopérationnel1.1.

Élaborer un programme d’éducation et de formation permettant une prise de conscience plusgrande sur les zones humides au niveau des établissements d’enseignement et derecherches.

Action 1.1.1 : Organiser des séances de formation des formateurs (enseignants et chercheurs) afin derenforcer les capacités du personnel enseignant

Action 1.1.2. : Développer de curriculums adaptés à chaque niveau d’enseignement ;Action 1.1.3 : Apporter des conseils sur les opportunités de formation aux gestionnaires de zones humidesAction 1.1.4. : Appuyer aux institutions de formations et de recherches ayant un programme sur les zones

humides ;Action 1.1.5 : Faciliter la création de centres de formation orientés sur des thématiques spécifiques (zones

humides côtières, continentales) ;Action 1.1.6 :. Développer et mettre en œuvre des cadres de formation basés sur les compétences, au profit

des gestionnaires de zones humides d’importance vitaleObjectifopérationnel1.2

Organiser des campagnes, programmes ou projets nationaux ou régionaux afin de sensibiliserle public, obtenir son appui et promouvoir des méthodes de gestion et des comportementsfavorables aux zones humides.

Action 1.2.1. : Élaborer et appuyer des programmes nationaux et locaux d’Information, d’éducation et decommunication du Grand Public ;

Action 1.2.2. : Entreprendre des campagnes, de préférence en association avec la Journée mondiale deszones humides (2 février), afin de sensibiliser aux questions de conservation et d’utilisationrationnelle des zones humides

Action 1.2.3. :. Collaborer avec la presse pour faire en sorte que les décideurs et la société en général soientinformés des valeurs et avantages des zones humides

Action 1.2.4. : Faire participer différents centres pédagogiques (universités, musées, aquariums, jardinsbotaniques, etc.) à la promotion d’une plus grande sensibilisation et d’une meilleurecompréhension de l’importance des zones humides.

Action 1.2.5. : veiller à une meilleure implication des femmes, en tant que groupe cible prioritaire, dans lagestion des zones humides par le renforcement de leurs capacités :

Action 1.2.6. : Veiller à la prise en compte de la problématique des zones humides dans les programmes desinstitutions ou associations à caractère régional (CDEAO, CILSS, WAWP etc.)

Objectifopérationnel1.3.:

Développer le matériel d’éducation et de sensibilisation du public afin d’aider les acteurslocaux à apprécier pleinement leurs zones humides, et d’éveiller leur conscience surl’importance des ressources naturelles de ces sites et des menaces potentielles dont ellespeuvent faire l’objet.

Action 1.3.1. : Élaborer des outils pédagogiques destinés aux écoles, universités et centres de formation ;Action 1.3.2. Doter les communautés de base de matériels et d’outils pédagogiques et d’animation

opérationnels sur les valeurs et fonctions sur les zones humides ;Action 1.3.3. Utiliser les produits Ramsar CEPA pour une connaissance accrue des meilleures pratiques en

matière d’utilisation rationnelle des zones humides ;Action 1.3.4. : Encourager les Organisations (internationales et régionales) intervenant dans la conservation

des zones humides à mettre à disposition du matériel pertinent pour contribuer au Programmerégional de CESP et enrichir l’information sur les méthodes efficaces de CESP.

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Actions prioritaires par objectifObjectifgénéral 2 :

Fournir un appui et des outils pour la mise en œuvre pratique des activités de communication,l’éducation et la sensibilisation du public (CESP) aux niveaux national et local.

Objectifopérationnel2.1.

Appuyer à la mise en place de cadres cohérents permettant une impulsion effective desprincipes d’utilisation rationnelle à tous les niveaux

Action 2.1.1. Établir un Groupe d’étude CESP-zones humides (lorsqu’il n’existe pas d’autres mécanismespertinents) en veillant à garantir une représentation adéquate des acteurs et ONG,entreprendre une étude des besoins, compétences, capacités et options, et fixer les priorités dela mise en œuvre du programme de travail;

Action 2.1.2. : Intégrer la CESP-zones humides dans le mandat des comités nationaux sur les zones humides,la biodiversité, les forêts, l’agriculture, l’irrigation, la production d’énergie, les mines, le tourismeet les pêcheries et, le cas échéant, d’autres comités pertinents chargés de la planification etdes politiques.

Action 2.1.3. : Vérifier la réalité et l’efficacité des systèmes de communication et d’échange de l’informationentre les différents ministères, départements et organismes et, le cas échéant, élaborer desmécanismes pour combler toute lacune.

Action 2.1.4. :. Veiller à ce que les Organisations partenaires internationales, régionaux ou locales (UICN,WWF, Wetlands Internationales, Birdlife,etc.) collaborent afin de favoriser la synergie avec lesactivités de CESP entreprises dans le cadre de leurs programmes

Action 2.1.5. : Créer et mettre en œuvre des mécanismes de plaidoyer et de recherches de financement ;

Action 2.1.6. :. Chercher des ressources, par l’intermédiaire de mécanismes appropriés, pour soutenir lerenforcement des capacités jugées prioritaires en veillant à ce que des groupes clés tels queles femmes ne soient pas ignorés

Objectifopérationnel2.2

- Transférer, échanger et partager l’information et l’expertise en matière de CESP pourpromouvoir l’avènement de l’utilisation rationnelle des zones humides.

Action 2.2.1. : Participer au développement du site Web de la Convention (le site principal et le mini-site Webconçu spécifiquement pour le Programme de CESP) et y ajouter du matériel de référence pourgarantir que ce site reste une pierre angulaire du Programme de CESP au niveau mondial.

Action 2.2.2 . : Aider les centres d’éducation sur les zones humides à former un réseau régional et à devenirdes centres d’excellence pour la promotion de la CESP, et de promouvoir l’échanged’information.

Action 2.2.3. : Entreprendre le jumelage de centres d’éducation sur les zones humides afin d’encouragerl’échange et le transfert d’informations et de compétences ;

Action 2.2.4. : Élaborer des mécanismes appropriés pour maintenir la communication, l’échange d’idées et deconnaissances entre les acteurs de la gestion des zones humides et, entreprendre de relier ceréseau national à d’autres réseaux semblables dans d’autres pays et à l’échelle régionale par desmoyens électroniques

Action 2.2.5. :; Encourager les institutions universitaires et centres de formation au niveau régional ou national àparticiper au réseau de centres de Wetlands Link International afin d’améliorer le fluxd’informations et le partage des sources de référence entre les centres et d’encourager lejumelage et l’échange d’expérience entre les centres d’éducation aux zones humides

Action 2.2.6. : Faciliter l’accessibilité des informations d’ordre scientifique qui améliorent la gestion des zoneshumides ;

Action 2.2.7. : Appuyer à l’élaboration de plans de communication ESP au niveau régional et national quipermettent d’améliorer les échanges d’information et d’expériences entre acteurs;

Action 2.2.8. Valoriser et diffuser les expériences sur les activités génératrices de revenues et les meilleurespratiques gestion des zones humides

Objectifopérationnel2.3

Développer les mécanismes et outils qui garantissant que les processus de CESP sontincorporés dans la gestion participative et pluriacteurs des zones humides.

Action 2.3.1. Veiller à ce que les programmes CESP soient introduits dans les plans de gestion des sites, lespolitiques nationales sur les zones humides et les programmes pédagogiques ;

Action 2.3.2. Veiller à ce que les documents de gestion et de planification des bassins hydrographiquespartagés, prévoient le renforcement des capacités, la communication, l’éducation et lasensibilisation du public en tant que processus complémentaires pour la réalisation desobjectifs généraux relatifs à la gestion de l’eau et des zones humides.

Action 2.3.3 Examiner la mesure dans laquelle le programme pédagogique officiel tient compte des principesRamsar de conservation et d’utilisation rationnelle des zones humides et, s’il y a lieu, s’efforcer d’yintégrer cette information ;

Action 2.3.4. Veiller à l’adéquation entre les programmes CESP et les priorités des programmes nationaux etintergouvernementaux.

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IIIIVVVV.... CCCCoooonnnncccclllluuuussssiiiioooonnnn

L’Afrique de l’ouest et du centre disposentde réseaux importants et diversifiés dezones humides qui offrent un éventaild’avantages aux riverains et aux paysdans leur ensemble.

Compte tenu de l’importance de cesécosystèmes pour la sauvegarde de labiodiversité et de l’équilibre climatique deces pays, mais aussi de l’importance deszones humides pour l’économie locale etnationale ainsi que de la grandevulnérabilité de leurs milieux, il devientnécessaire d’œuvrer pour une utilisationdurable de leurs ressources

Cette utilisation rationnelle passenécessairement par des activitésd’amélioration des connaissances sur lesvaleurs associées aux zones humides(fonctions, produits et attributs) ainsi quepar le renforcement des capacités desgestionnaires qui doivent disposer d’outilsperformants qui améliorent les actions deconservation.

C’est l’objet de cette stratégie régionale enCESP qui doit constituer un cadrefavorable à l’intégration des diversespréoccupations de sauvegarde desécosystèmes et d’amélioration des actionsd’éducation et de sensibilisation du public.

Face à cette option, les pays de la sousrégion disposent déjà de nombreusesopportunités offertes par :

− L’existence d’établissementsd’enseignement et de formationintéressés par la problématique deszones humides et qui offrent déjà despossibilités de formation sur desthématiques diverses (connaissancesgénérales sur les zones humides,aménagement, conservation, gestion) ;

− L’existence d’expertise avérée dans ledomaine et de cadres d’échanges descompétences et d’expériences(réseaux, groupes consultatifs etc.) ;

− L’appui de diverses organisationsinternationales de conservation et derestauration des zones humides (UICN,

Wetlands International, BirdlifeInternational, etc. ) ;

− L’engagement des associations locales,nationales et régionales dans lesactivités d’éducation et desensibilisation du Public.

Afin de compléter et de renforcer cesacquis, la stratégie régionale encommunication, éducation etsensibilisation du public doit se focalisersur deux objectifs stratégiques majeurs :

1. Améliorer la prise de consciencedes valeurs et fonctions des zoneshumides par l’éducation, lasensibilisation et la formation

2. Fournir un appui et des outils pourla mise en œuvre pratique desactivités de communication,l’éducation et la sensibilisation dupublic (CESP) aux niveaux nationalet local.

Ces éléments sont déterminants dans lecadre global des actions devrant êtremenées pour sauvegarder ces milieux devie que constituent les zones humides etsont une conditions sine qua noned’appropriation de la problématique deszones humides par les acteurs locaux etleur implication réelle dans l’utilisationdurable des ressources.

En définitive, toute action de conservationne pourra être durable sans l’éducation etla sensibilisation du public. Et pour cetteraison, cette stratégie devra bénéficier del’appui de l’ensemble des organisations etpersonnes engagées dans la sous régionpour aider à l’émergence d’un nouveaucitoyen des zones humides consciencieuxdes problèmes et soucieux de lespréserver.

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VVVV.... RRRRééééfffféééérrrreeeennnncccceeeessss

bbbbiiiibbbblllliiiiooooggggrrrraaaapppphhhhiiiiqqqquuuueeeessssOCDE. 1996. Lignes directrices n°9 établies à l’intention des organismes d’aide pour une

meilleure préservation et une utilisation durable des zones humides tropicales etsubtropicales. Lignes directrices sur l’aide et l’environnement. Éditions de l’OCDE, 81 p +annexes.

RAMSAR. 1997. Le Programme d’Information de la Convention (1999-2002). Bureau de laConvention de Ramsar, Gland, Suisse.

RAMSAR. 1999. Résolutions et Recommandations. 7e Session de la Conférence des Partiescontractantes à la Convention sur les zones humides, San José, Costa Rica, 10 au 18mai 1999.

RAMSAR. 2001. Les zones humides : valeurs et fonctions. Document d’information 2février, Journée mondiale des zones humides. Bureau de la Convention de Ramsar,Gland, Suisse.

RAMSAR. 2002. Le programme de communication, d’éducation et de sensibilisation dupublic (CESP) de la convention (2003-2008). Bureau de la Convention de Ramsar, Gland,Suisse.

SANDRA, H. 1999. L’homme et les zones humides – un lien vital. Bureau de la Conventionde Ramsar, Document d’information, 6 p.

WETLANDS INTERNATIONAL. 2002. Wetlands International Strategy 2003-2005,Wageningen

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VVVVIIII.... AAAAnnnnnnnneeeexxxxeeeessss

TTTTaaaabbbblllleeeeaaaauuuu aaaannnnnnnneeeexxxxeeee 1111 :::: Établissements nationaux et régionaux

à programmes orientés sur l’environnement ou la gestion des ressources

naturelles

Bénin Centre d’Études des techniques agricoles (CETA-Secondaire) ;Complexe polytechnique agricole (CPA-secondaire) ;Programmes doctorat, DESS et DEA en environnement (Université nationale duBénin) ;Complexe Polytechnique Universitaire (CPU) ;

Burkina Faso FAST (Universités de Ouagadougou) ;Institut du Développement Rural (Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso) ;École Inter – États d’Ingénieurs de l’Équipement Rural (EIER)Écoles Nationale des Eaux & Forêts (ENEP) ;Centre Agricole de Matourkou.

Cameroun École de Faune de GarouaCentre d’études de l’Environnement de Maroua (CEDC)École des Eaux et Forêts de MbalmayoUniversité de Dschang (Faculté des sciences agronomiques)

Côte d’Ivoire Système éducatif dans son ensembleÉcoles d’enseignement primaire (matière intrinsèque) ;Lycées et Collèges (enseignement supervisé par le FNUAP) ;Universités (Cocody ; Abobo Adjamé ; Daloa).

Gambie Tipe II selected schools (lower basic schools), Newjeshwang, Bakoted primary, OldJeshwang, Bakaw Newtown, Bundung, Tallinging, J.C. Faye Memorial and SirDawda/Half Die Primary School ;Secondary – NSGA (Nova Scotia – Gambia Association) and The CanadianInternational Development ;Tertiary – Gambia College, M.D.I. (Management Development Institute).

Ghana University of Ghana (UG), Legon (Fac. of Agriculture ; Fac. of Sciences – Departmentof Botany and Zoology ; Department of Geography and resource development) ;University of Sciences and Technology : similar departments as at UG Legon, plusInstitute of Renervable Resources ;University of Cape Coast : Similar departments as at UG Legon ;All senior Secondary schools ;All junior secondary schools.

GuinéeConakry

Faculté d’agronomieInstitut Pédagogique NationalCentre d’Études et de Recherche en Environnement (CERE)Écoles Nationales d’Agriculture, Forêts et Elevage

Mali Institut Polytechnique Rural de Katibougou ;Institut Supérieur de formation et de recherche appliquée (ISFRA) ;Faculté de Sciences et Techniques (FST) ;Ecole Normale Supérieure (ENSUP) ;Ecole Normale Secondaire (ENSEC) ;Lycée agricole de Koutiala ;Collège technique agricole de Bamako ;Ecole agricole de Samanko ;Centre de formation forestier pratique de TabakoroCentre Spécial de Conseillers en Environnement (en création).

Mauritanie Université de NouakchottInstitut supérieur scientifique ;Ecole normale des Instituteurs ;Ecole nationale de formation et de vulgarisation agricole.

Niger Faculté d’agronomie et son Centre Régional d’Enseignement Spécialisé en Agriculture« protection de l’Environnement et Amélioration des Systèmes agrairessahéliens (CRESA) ;Facultés Sciences ; Faculté de lettres et Sciences humaines

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AGRHYMET (Centre sahélien d’Agro/hydro/météorologie) ;IPDR-Kollo (Institut Pratique de Développement Rural) ;

Nigeria University of Calabar ;Uninersity of Uyo ;College of Agriculture, Obubra

Sénégal L’Institut des Sciences de l’Environnement de Dakar ;L’École Normale Supérieure dont les départements de F2A et B disposant de modulesintégrés en Éducation environnementale ;École nationale supérieure d’agriculture (Thiès) ;École nationale des cadres ruraux (Bambey) ;Centre national de formation des Agents Techniques de l’Agriculture ;Centre national de formation des agents techniques des eaux & forêts et chasse.

Sierra Leone Faculty of Environmental Sciences, Njala University ;Milton Margai College of Education ;All teacher training colleges and secondary schools

Tchad Université de N’djamena ;Institut agronomique et de l’Environnement ;Centre Régional de Formation Éducative Environnementale de Lutte contre laDésertification ;Collège Technique d’Agriculture

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TTTTaaaabbbblllleeeeaaaauuuu aaaannnnnnnneeeexxxxeeee 2222 :::: Priorités de formation au niveau national

dans le domaine de la gestion de l’environnement et des zones humides

Bénin Aménagement, gestion et conservation des ressources naturelles ;Ornithologie ;Ressources locales des zones humides ;Connaissances sur la dynamique des zones humides et approches de gestionparticipative ;Changement de comportement vis-à-vis des ressources ;Vulgarisation de techniques peu dégradantes de l’environnement (production et degestion)

Burkina Faso Connaissances des zones humides ;Acquisition des informations pratiques ;Adoption d’un savoir être.Importance écologique, biodiversité ;Vulnérabilité et usages multiples ;Utilisation durable des ressources ;L’éthique de l’environnement pour la gestion de l’environnement en général et deszones humides en particulier.

Cameroun Programme de conservation des zones humides ;Elaboration de modules de formation au niveau primaire et secondaire ;Mise en place de centre d’accueil éducationnel sur les zones humides ;Pollution de l’environnement ;Fonctions et attributs des zones humides ;Impacts des aménagements des zones humides ;

Côte d’Ivoire Connaissance des concepts et problèmes environnementaux ;Ecosystèmes naturels et anthropiques : fonctionnement – restauration –sensibilisation ;Ecosystèmes des zones humides : établissement de plans de gestion, monitoring dela tendance de la ressource faunique (oiseaux, poissons, etc.)Mangroves en Côte d’Ivoire.

Gambie Environmental conservation education and extension ;Inventory of wetlands ;Research priorities ;Ecotourism potentials and prospects ;Development and management of wetlands ;Training of personnel and managers to improve their knowledge and skills forwetlands management and conservation.

Ghana Land use ;Waste management ;Exploitation of natural resources ;Graduae level training ;National diploma training ;Short-term training courses for field staff ;Public extension and training programmes.

GuinéeConakry

Aménagement et gestion des zones humides ;Conservation et Restauration des zones humides ;Elaboration de politiques nationales sur les zones humides ;Evaluation économique et études d’impacts des zones humides ;Création et/ou insertion des programmes d’éducation environnementale aux niveauxprimaire et supérieur ;Création des écoles spécialisées en études environnementales.Connaissances des écosystèmes y compris les zones humides ;Protection et gestion de l’environnement ;Gestion intégrée et valeurs des zones humides ;Evaluation et élaboration de plan de gestion.

Mali Aménagement et restauration des zones humides ;Conservation de la diversité biologique ;

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Connaissance sur le fonctionnement et rôles des zones humides ;Impact de l’homme sur l’écologie des zones humides.Renforcement des capacités dans le domaine éducatif, des élus communaux et desleaders locaux en tenant compte du savoir local ;Gestion durable des ressources naturelles dans les zones humides ;Systèmes de production et gestion des espaces humides ;La Convention de Ramsar en langues locales ;Suivi – écologique des zones humides.

Mauritanie Connaissances des fonctions et valeurs des zones humidesOutils de sensibilisation et de vulgarisation ;Formation des ruraux organisés dans un cadre légal (coopérative, groupements,etc.) ;Formation des cadres ayant en charge la gestion des zones humides ;Formation des ONG environnementaux

Niger Écologie sahélienne ;Systèmes agraires sahéliens et gestion des ressources naturelles ;Impacts des projets et actions sur les écosystèmes fragiles ;Restauration et conservation des ressources naturelles et Écosystèmes dégradés ;Connaissances, conservation et amélioration des zones humides ;Organisation paysanne ;Cadre juridique et réglementaire en matière de gestion de l’environnement et deszones humides ;Élaboration de politiques nationales sur les zones humides.

Nigeria Remote sensing ;Mapping / survey and inventoryEnvironmental education.

Sierra Leone Forest conservation ;Water resource management ;Wildlive management.

Sénégal Connaissance approfondie des écosystèmes, des habitats et des interactionspotentielles ;Gestion des zones humides dans le contexte des bassins hydrographiques. ;Particularités écologiques des zones humides ;Rôle des zones humides dans le maintien de la biodiversité ;Aspects économiques, médicaux et de gestion des ressources ;Principes, méthode et techniques de l’éducation environnementale.

Tchad Formation à tous les niveaux

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TTTTaaaabbbblllleeeeaaaauuuu aaaannnnnnnneeeexxxxeeee 3333 :::: Établissements d’enseignement

pouvant être intéressés par la problématique des zones humides

Enseignement primaire Enseignementsecondaire

Enseignement supérieur

Bénin École pilote de Sô - Ava,Aguégués, Grand – Popo,Niaouli, Malanville, Dassari,Tanougou, Ganvié

Même localités quepour le primaire +Tanguiêta, Calavi,Aglangandan,Hilacobdji

Faculté des SciencesAgronomiquesFaculté des Sciences etTechniquesCentre PolytechniqueUniversitaire, Départementde Géographie

BurkinaFaso

Tous les établissements(cours d’observation CEI etII)

IdemLycée Philippe ZindaKaboré deOuagadougou ;Ecole forestière deDinderesso

Institut du DéveloppementRural de Bobo Dioulasso.Université de Ouagadougou

Cameroun Tous les établissement dupays

Tous lesétablissements du pays

Université spécialisée,Écoles de formation.

Côted’Ivoire

Tous les établissements eten particulier ceux du Suddu pays

Tous lesétablissements et enparticulier ceux du Suddu pays

Universités de Cocody ;d’Abobo Adjamé et de DaloaEcole Nationale SupérieureAgronomique deYamoussokro

Gambie Curriculum unit, underDepartment of Education

Gambia technicalTraining College

Gambia College and GambiaUniversity ExtensionProgramme.

Ghana Pilot training programme inselected school located inwetland areas.

As in primary All 4 universities/collegesincluding Teacher TrainingCollegesUniversity of cape coast ;University of Ghana ;University of Science andtechnology.

GuinéeConakry

Tous les établissements Tous lesétablissements

Université de Conakry(Faculté de Biologie, Facultédes sciences de la nature, leCERE) Université de Kankan(Facultés de sciencesagronomiques, de biologie etdes Sciences de la terre)Institut des Sciencesagronomiques de FoulayahKindia ;Institut Valery Giscardd’Estain de Faranah

Mali Écoles fondamentalessurtout localisées dans leszones humides (Youwaro ;Tenenkou, Mopti, DjennéMedersas ;Ecoles couvertes par leProjet « Un espoir dans ledésert »

Centres de formationprofessionnelle ;Lycée agricole ;Lycées de Sévaré,Koutiala, Tenenkou,Djenné, Douentgra… ;Centre forestier deTabakoroEcole NormaleSecondaire ;

Institut Polytechnique Ruralde Katibougou ;Institut Supérieur deRecherche Appliquée ;Faculté de Sciences ettechniques

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Institut PolytechniqueRural de KatibougouIPEG de Sévaré

Mauritanie Toutes les écoles primairessituées de 1 à 10 km d’unezone humide

Tous les lycées etcollèges situés de 1 à10 km d’une zonehumide

Institut supérieurscientifique ;Ecole des Instituteurs ;Ecole nationale de formationet vulgarisation agricole

Niger Tous les établissementsdans les départements deTillabery, Dosso, Tahoua etMaradi.

Tous lesétablissements,singulièrement dans lesmêmes départements ;

Faculté d’Agronomie, UAM ;Faculté des Sciences, UAM ;Faculté des lettres etSciences humaines ;(formation devant associerles juristes et les médecins)

Nigeria Akpabuyo Bakassi GreenMovement - Calabar

Colleges of Agriculture University of Calabar

SierraLeone

Teacher training Colleges Same as aboveincluding

Njala University College,Department of zoology ;Fourah Bay College

Sénégal Etablissements primairesriverains des zoneshumides (cas de Saint-Louis ; Poponguine ;Fimela ; Matam ; Podon ;Dagana ; Kédougou)

Etablissementssecondaires riverainsdes zones humides(même localités)

ENSA de Thiès ;ENCR ;ENS ;Institut des Sciences del’Environnement ;Institut des Sciences de laTerre.

Tchad Ecoles de Douguia, Mara,Mani, Maada, Amndarbaye,Logone Gana, Koumi.

Collèges de Bâ-illi etBoussoLycées de Bol, de Léré,de Yao, de Bongot, deLaï,

Université de N’Djamena ;Institut agronomique del’Environnement de Sarh.

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TTTTaaaabbbblllleeeeaaaauuuu aaaannnnnnnneeeexxxxeeee 4444 :::: Groupes de travail consultatifs

ou de spécialistes dans les domaines de l’environnement

Gestion del’environnement

Éducationenvironnementale

Zones humides Ressources en eau Tenure foncière

Bénin Groupe detravail de l’ABE

Groupes detravail IEC del’ABE

Groupes detravail Fauneaviaire, nonaviaire etPollution ;Groupes detravail duPAZH

Groupesthématiques sur leschéma Directeurd'aménagement etsur l'eau

Groupesthématiques surle schémaDirecteurd'aménagementdu littoral et surle foncier.

BurkinaFaso

CONAGESE ProgrammeFormation,Information surEnvironnement

Réseau Zoneshumides del’UICN

Programme GIRE(Gestion intégréedes ressources eneau).

Cameroun Groupe detravail de WWF ;MINEF(Direction del’environnement)

Groupe detravail de WWF

MINEF ; Ecolede faune deGaroua

IPD - AC

Côted’Ivoire

CI – NATURE ;Côte d’IvoireEcologie

CRES –ERECI – NATURESOS -forêts

CoordinationWIGroupe detravail duCentre deRecherchesOcéanograph.

Groupe de travailsur la gestion desbassinshydrologiques duCentre derecherchesécologiques

Gambie NationalEnvironmentAgency workinggroup ;

NationalEnvironmentAgency workinggroup ;Department ofParks andwildlifemanagement

Wetlands Int.Nationalcoordinator. ;NationalenvironmentAgency

NationalEnvironmentAgency workinggroup ;Department ofWater resources

Department ofphysicalplanning ;Department oflands andsurveys

Ghana Water researchinstitute ;EnvironmentalProtectionAgency ;Ghana wildlifeDepartment

Friends of theEarth ;Ghana wildlifeDepartment ;Ghana wildlifeSociety

Ghana wildlifedepartment ;WaterResearchInstitute

Water commission ;Water researchInstitute.

Department ofLands ;Ministry ofEnvironmentScience andtechnology

GuinéeConakry

Groupes detravail de l’ONG« GuinéeEcologie » ;Direction del’environnement ;Femmes etchercheurs

ONG Femmeschercheurs ;

Groupe del’InstitutPédagogiqueNational ;

Groupe duPACIPE-Guinée

ComiténationalRAMSAR

Réseau Hydro-écologique deGuinée ;

Groupe de travailde la Directionnationale de lagestion desressources en eau.

Groupe detravail de laDAFO(direction del’aménagementfoncier)

Mali Groupes detravail de laDNCN ;

Groupes duPFIE, duPGRN, de

UICN ;WetlandsInternational

Groupes de laDNHE, DNCN,Wetlands

Groupes derecherche surl’Etat, la

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IRD,IER ;ISFRA,UICN,AGEFORE

WALIA, UICN DNCN ;IRD

International/Sévaré décentralisationet le foncier(GREDEF),IRD, ISFRA ,Observatoire dufoncier(Bamako)

Mauritanie Groupe detravail de laDirection del’environnementet del’aménagementrural

Groupe detravail du PFIE-Mauritanie

ReprésentationUICN ;Parcsnationaux duDiawling etbanc d’Arguin ;GREZOH

Direction del’hydraulique ;SonelecSONADER-OMVS

BureauNational duFoncier

Niger Réseaux UICN ;CNEDD ;BEEEI ;Direction del’environnement ;DFPP ;Cellule de GRN

PFIE UICNDFPP ;Autorité debassin dufleuve Niger ;CBLT

Direction desressources en eau ;Autorité du Bassindu fleuve Niger

Code rural

Nigeria Environmentalrights action

Universities WetlandsInternational ;UICN

International River-Network

SierraLeone

RuralProgrammeGroup ;

Sénégal Direction del’environnement DPN ;CONSERE ;Les Amis de lanature ;SOS-Environ.Groupe despécialistes del’ISE ;Groupe despécialistes duPGCRN

PFIE ;AssociationUNIVERE ;

Réseau deszones humides(UICN) ;WetlandsInternational ;Centre de suiviécologique ;ISE

OMVS ;Institut dessciences de laterre ;Département degéologie (UCAD)

Tchad AGS (Action forGreeningSahel) ;

PFIE-Tchad DPFPN ;CBLT ;APRODEPIT

CBLT

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TTTTaaaabbbblllleeeeaaaauuuu aaaannnnnnnneeeexxxxeeee 5555 :::: Partenaires potentiels

œuvrant dans le domaine de l’éducation et de la sensibilisation du public

Environnement Zones humides Diversitébiologique

Gestion desressourcesnaturelles

Bénin ABEPAZHCENAGREFGTZ

PAZHDirection desPêchesDirection del’hydrauliqueCBDD

Direction del’environnementPAZHUNB (Jardinbotanique) ABECENAGREFSNVVECO

Idem

BurkinaFaso

CONAGES,INERA/CNRSTPFIECIRO

UICN ;IDR

CONAGESE ;IDR

PGRN ;CONAGESE

Cameroun SNV Cameroonornithological clubEcole de faune deGarouaMinistère del’environnement etdes forêts

Université deDschang ; Ecolede faune deGaroua

WWF

Cap VertCôted’Ivoire

ONG CRES-ERESOS FORETSCI-NATURE

SOS-FORETS SOS-FORETSCRES-ERE

Idem

Gambie NationalEnvironmentAgency ;Department ofState forEducation ;TIPE IIWest African BirdStudy Association(WABSA).

NationalEnvironmentAgency ;Department of Parksand wildlifeManagement ;Department ofAgricultural services

NationalEnvironmentalAgency ;FisheriesDepartment ;Department pfParks and WildlifeManagement ;Department offorestry.

FisheriesDepartment ;NationalEnvironmentalAgency ;WABSA ;Department ofAgriculturalServices.

Ghana Ministry of Scienceand Environment ;Universities ;Water ResaerchInstitute ;Friends of the Earth

Department of gameand wildlife ;Universities ;Water ResearchInstitute ;Ghana wildlifesociety

Universities(Departments ofBotanic andzoology – Aquaticbiology) ;Water ResearchInstitute ;Ghana wildlifesociety

Ministry ofScience andEnvironment ;Universities ;Water ResaerchInstitute ;Friends of theEarth

GuinéeBissauGuinéeConakry

Guinée Ecologie ;UNBio ;Direction Nationaledel’Environnement ;PACIPE-Guinée

DNE ;DNEF ;DNPCA

DNE ;DNEF ;DNPCAUNBio

DNMG ;DNE ;DNEFBEIGC

Mali UICN ;GDRN 5 ;

NEF ;WALIA ;

DirectionNationale de la

GDRN 5 ;DNCN ;

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AMCFE ;AGEFORE ;GroupeCERDIN/IER/CNREST

UICNWetlandsInternationalCERDIN,IRD

Conservation dela Nature.

Mauritanie Ministères duDéveloppementrural, de l’Educationet de la Pêche

Parcs nationauxFaculté desSciences etTechniques

Ministères duDéveloppementrural, del’Education et dela Pêche

Projet Ceinturesvertes ;Projet PGRNP ;Projet GIRNEM

Niger Direction del’environnement ;CRESA ;CNEDDDEEEIPFIEPGRN

Direction del’environnement ;Direction de lafaune, de la pêcheet de la pisciculture ;CRESA ;UICN ;COGEZOH

IdemCNEDD

IdemDépartementGéographie ;Département deBiologie ;PGRN ;PGTF ;PASP.

Nigeria NGO coalition forenvironment

Akpabuyo BakassiGreen Movement ;Nigeria conservationfoundation ;Watch Niger, Delta

Nigeriaconservationfoundation ;NGOs coalitionfor environment.

Living EarthFoundation ;AkpabuyoBakassi GreenMovement ;EnvironmentalRights Action.

SierraLeone

CSSL ;Council of HumainEcology in SierraLeone ;Ministry ofEducation.

CSSL ;Ministry ofAgriculture andForestry

CSSL ;University ofSierra Leone

CSSL ;Ministry ofAgriculture andForestry ;Ministry ofEnvironment

Sénégal ProgrammeFormation,Information surl’Environnement ;Direction des ParcsNationaux ;Institut desSciences del’Environnement ;Direction des Eauxet Forêts et de laconservation de lanature.

UICN ;WetlandsInternational ;Direction des Parcsnationaux

Institut desSciences del’environnement ;Direction desparcs nationaux ;Direction del’environnement ;Direction deseaux et Forêts etde laConservation dela nature

Direction desParcs nationaux ;Direction deseaux et Forêts etde laConservation dela nature ;Programme degestioncommunautairedes ressourcesnaturelles.

Tchad PFIE-Tchad ;Secours Catholiquepour ledéveloppement);GTZ

CBLT ;Association desCoopératives Ruralen Afrique ;APRODEPIT(Association pour laPromotion et leDéveloppement dela Pisciculture auTchad.

Laboratoire deFarcha ;PNUD ;Centre Nationald’Appui à larecherche

INADES ;Association pourla Protection de laNature ;World VisionInternational

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TTTTaaaabbbblllleeeeaaaauuuu aaaannnnnnnneeeexxxxeeee 6666 :::: Processus de mise en œuvre

d’actions éducatives nationales

Bénin Atelier multi - acteurs d’identification des axes stratégiques et des objectifs ;Élaboration de programmes avec l’Institut National pour la Formation et larecherche en Éducation ou la structure compétente ;Expérimentation du programme en phases pilotes (écoles ou groupes cibles) ;Évaluation de la phase d’expérimentationMise à jour et généralisation du programme.

Burkina Faso Définition des prioritésÉlaboration des stratégies de mise en œuvre et sensibilisation des bénéficiaires ;Exécution – suivi et évaluation des impacts ;Approbation du processus par les bénéficiaires.

Cameroun Propositions des partenaires éducatifs centralisés de l’éducation (chefsd’établissement, Délégués départementaux, inspecteurs provinciaux et nationauxde pédagogie).

Côte d’Ivoire Actions à travers les filières administratives de l’éducation nationale et d’autrespartenaires (au niveau formel) ;Appui des services compétents du Ministère de l’éducation nationale pour lesinitiatives des ONG.

Gambie Need assessment study/base line study (to find out what form of education existedbefore) ;Policy/programme design ;Finance (if it could be finance) ;Implementation programme/project strategy and how it will be implemented.

Guinée Conakry Processus dépendant des Ministères de Enseignement pré-universitaire ;Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; Enseignementtechnique et de la formation professionnelle.Répercutions (information et communication du public scolaire) au niveau desDirections préfectorales et communales de l’éducation.

Mali Programme décennal de développement de l’éducation PRODEC (depuis 1987) ;Mise en place d’un cadre de cohérence de l’ensemble des activités de refondationdu secteur éducatif ;Plan d’action déjà défini pour la période 2000-2001.

Mauritanie Processus dépendant des structures nationales des Ministères de l’éducation etde l’Environnement

Niger Lettres de mission des ministères chargés de l’éducationPlans nationauxProgrammesProjetsActions ponctuelles

Nigeria Policy formulation stage ;Currucilum development stage ;Pre-test of curriculum :Evaluation and actual implementation stage

Sénégal Loi d’orientation ;Lettre de Politique générale ;Programme de développement ;Élaboration de currucula ;Expérimentation ou mise à l’essai des curricula ;Formation des acteurs ;Processus d’envergure & apprentissage

Sierra Leone Contact relevant authorities concern with national education ;Identify target groups for type of education ;Develop and field of test learning and teaching materials ;Organise workshops/seminars to familiarise users ;Distribution of materials to target groupsMonitoring and evaluation