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7/30/2019 Stylistique http://slidepdf.com/reader/full/stylistique 1/4  Petite bibliographie :  La langue du XVII e siècle, Nathan, coll. 128. D. Fontaine, La Poétique, Nathan, coll. 128, n°40. Ducrot-Schaeffer. L’étude stylistique est certes une étude formelle. Mais c’est aussi, on l’oublie bien souvent, une lecture herméneutique où domine le souci de la découverte d’un sens. Sans cela, quel intérêt ? Aussi, il faut considérer dans un texte la " forme-sens ". Trois questions semblent résumer globalement la question. Les voici posées : Qu’est-ce que la stylistique ? Qu’est-ce que le style ? Qu’est-ce qui relève du style, dans un texte ? La mise à jour de la  spécificité d’un texte par rapport au langage virtuel de la langue normale (" degré zéro " de l’écriture.). La stylistique est hérités de la rhétorique. La première a toutefois une visée esthétique , quand la seconde est plutôt un art du discours. La stylistique a donc pour but de mettre à  jour un système expressif , sans oublier toutefois de  pratiquer une herméneutique à  partir des conclusions qui en sont tirées. Moyens :  I. Outils communs à tous les types de texte. La linguistique : 1 la détermination (actualisation du subst.), 2 la représentation Un sens = plusieurs formes . C’est en fait la manière dont un sens est véhiculé . C’est le choix d’un auteur sur une manière de s’exprimer. (Attention ! Une forme peut revêtir plusieurs sens : ironie, allégorie.) Définition : C’est la combinaison du choix que tout discours doit opérer par rapport à un certain nombre de disponibilités contenues dans la langue et les variations du choix par rapport à ses disponibilités. Ces disponibilités peuvent se diviser en sous-codes. Ex : registres de langue. Les variations sont les écarts, d’un texte par exemple, par rapport à une " norme " (cette base " neutre ", le Les figures La prosodie L’organisation (syntaxique, discursive) L’énonciation (et la forme qu’elle prend. Ex : argumentatif, narratif etc.) Le vocabulaire Le point de vue (qui voit ?) Plan possible dans un devoir : I. L’énoncé Phono-graphologique. Syntaxique Sémantique

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7/30/2019 Stylistique

http://slidepdf.com/reader/full/stylistique 1/4

 

Petite bibliographie : La langue du XVII e siècle, Nathan, coll. 128.

D. Fontaine, La Poétique, Nathan, coll. 128, n°40.

Ducrot-Schaeffer.

L’étude stylistique est certes une étude formelle. M ais c’est aussi, on l’oublie bien souvent, une lecture

herméneutique où domine le souci de la découverte d’un sens. Sans cela, quel intérêt ? Aussi, il faut

considérer dans un texte la " forme-sens ".

Trois questions semblent résumer globalement la question. Les voici posées :

Qu’est-ce que la stylistique ? Qu’est-ce que le style ? Qu’est-ce qui relève du

style, dans un texte ?

La mise à jour de la  spécificité

d’un texte par rapport au

langage virtuel de la langue

normale (" degré zéro " de

l’écriture.).

La stylistique est hérités de la

rhétorique. La première a

toutefois une visée esthétique,

quand la seconde est plutôt un

art du discours. La stylistique

a donc pour but de mettre à

 jour un système expressif ,

sans oublier toutefois de

 pratiquer une herméneutique à

 partir des conclusions qui en

sont tirées.

Moyens :

 I. Outils communs à tous les

types de texte.

La linguistique : 1la

détermination

(actualisation du subst.),2la représentation

Un sens = plusieurs

formes.

C’est en fait la manière dont 

un sens est véhiculé . C’est le

choix d’un auteur sur une

manière de s’exprimer.

(Attention ! Une forme peut

revêtir plusieurs sens : ironie,allégorie.)

Définition : C’est la

combinaison du choix que

tout discours doit opérer par 

rapport à un certain nombre

de disponibilités contenues

dans la langue et les

variations du choix par 

rapport à ses disponibilités.

Ces disponibilités peuvent se

diviser en sous-codes. Ex :

registres de langue. Les

variations sont les écarts,

d’un texte par exemple, par

rapport à une " norme "

(cette base " neutre ", le

Les figures

La prosodie

L’organisation

(syntaxique,

discursive)

L’énonciation (et la

forme qu’elle prend.

Ex : argumentatif,

narratif etc.)

Le vocabulaire

Le point de vue (qui

voit ?)

Plan possible dans un

devoir :

I. L’énoncé

Phono-graphologique.

Syntaxique

Sémantique

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(pronoms etc.), 3les

mots outils, 4le verbe,5la phrase.

La poétique : théorie du

discours. Qu’est-ce qui

 fait la littéralité du texte ?(cf. Nathan n°40)

La rhétorique : l’art du

discours efficace.

La pragmatique, l’étude

des actes de discours.

La transtextualité :

l’intertextualité

(citations), le paratexte

(titres, sous-titres,

dates), l’architexte (tout

ce qui apparente un texte

à un genre. Hypertexte :

transformation d’un

texte en un autre.)

 II. Outils spécifiques à chaque

 genre.

Théâtre :

1. Relation actantielle.

2. Situation de communication

(monologue, double

énonciation...)

3. Distribution des répliques

(tirades, sty chomythies etc.)

4. Fonction et disposition du

 passage : exposition,

dénouement.

5. Rôle de la rhétorique et de

l’argumentation.

degré zéro de l’écriture,

n’existant pas) : c’est la

 possibilité de " marquer " la

 particularité d’une forme en

l’employant ou non. Ex :

variation qualitative,

anaphore. Variationquantitative, ellipse.

Même le sens lexical est

susceptible d’une variation

sty listique : dans le

dictionnaire, il est déjà

actualisé.

Finalement, tout relève de la

 stylistique : st ructure

 phrastique, transphrastique...

Sauf  le schéma actanciel.

Cela dit, les traces des

actants sont à relever :

 pronoms, forme passive,

 pronominale, impersonnelle,

factitive etc.

II. L’énonciation

Relations entre

actants (traces)

Les différents types

de discours

La modalité

(seulement si

 première personne) :

verbes, adverbes,

adjectifs etc.

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Poésie

1. Versification

2. Forme fixe

3. Rôle des figures

4. Narrativité : ellipse ou

asyndète, par exemple, dans la

structure discursive.

 

L’approche du texte

A. La première question à se poser concerne le genre et l’intention du texte. Pour ce dernier point, se

reporter aux fonctions de Jakobson.

Il faut tenter pour cela de définir la tonalité du passage : réaliste, fantastique, comique, épique etc. Le texte a

vocation de produire un effet. De là, on peut s’attaquer au problème du type de texte que l’on a entre les

mains : quel est l’architexte ?

B.Qui parle ? Qui voit ? Quand ? A qui ? De quoi ? Et surtout : comment ? Avec quelles intentions

perlocutoires ?

12 Décembre 1997

S’interroger sur les éléments du texte qui peuvent se contredire peut être une approche intéressante. On peut

éventuellement s’intéresser aussi sur le processus de la lecture.

Lors de la rédaction, il est important de faire apparaître les titres, littéraires ou linguistiques. Deux démarches

d’analyses sont possibles :

de la forme au sens, et ainsi penser à l’interprétation.

de l ’effet de sens aux éléments du texte, l’effet inverse du précédent. On part des idées principales

dégagées dans le plan et on en rapproche les phénomène linguistiques.

Du Bellay, Les antiquités de Rome, 1558.

Contient une description générale de la grandeur et comme une déploration de sa ruine.

Dans quelle intention

Pourquoi

Quand

Qui parle

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Sous quelle forme

Tonalité

A qui

De quoi

1558 : deuxième moitié du XVIe siècle, plein épanouissement de la Renaissance.

A la lecture : diérèse, synérèse. Locuteur absent, aucune marque de l’énonciation, pas de " je ", pas de

" maintenant ". Pas de destinataire apparent non plus. Pas de marques de discours : on s’adresse au lecteur 

dans sa plus grande généralité. Thème connu : gloire et décadence de Rome.

Analyse : poème descriptif à visée argumentative : genre démonstratif, but rhétorique, avec une tendance à

l’épidictique (éloge, emphase).

C’est un texte où il faut relever les différents faits d’expression, les répétitions. Dans la poésie, Ronsard est

un écrivain qui a beaucoup utilisé l’argumentatif. L’éloge ou le blâme sont les figures qu’il emploie dans sa

lyrique amoureuse, mais il se passe des arguments du logos p roprement dit.

Faits d’expression : répétitions (anaphore, tautologie : répète le même mot avec le même sens.

Polyptote : utilisation de deux mots de la même famille). Emphase. Rimes banales (deux infinitifs du même

groupe). Paronomase : presque homophonie. Diaphore. S yllepse.

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