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1 CulTURe: subst. fem. Une graine dans un pot. Petit abécédaire non exhaustif d’un bain de culture, le temps d’un été STAGE AU SEIN DU SERVICE CULTUREL NIORTAIS millie servant, voie sciences po millie servant, voie sciences po millie servant, voie sciences po millie servant, voie sciences po JUIN-AOUT 2010

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CulTURe: subst. fem.

Une graine dans un pot.

Petit abécédaire non exhaustif d’un bain de culture, le temps d’un été

STAGE AU SEIN DU

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Préface

Culture : Depuis la loi de décentralisation de 1983, les collectivités ont plus de liberté dans leurs choix d’intervention culturelle. En dehors de certains domaines obligatoires de compétence (patrimoine, éducation artistique, diffusion du livre...), elles peu-vent choisir les modalités et formes d’intervention qui leurs sont propres. On ob-serve donc un vaste secteur de l’action culturelle qui s’exprime hors des cadres imposés par l’Etat, notamment le développement des arts de la rue qui, bien qu’ayant l’appui du Ministère de la Culture (financement de l’association Hors les Murs, de certains lieux de fabrication,...), ne pourraient pas exister sans le soutien actif des municipalités. Pour les collectivités, cette marge d’initiative est le moyen d’exprimer et de mettre en place une politique culturelle particulière. Travailler au sein d’une de ces structures a donc été pour moi l’occasion de dé-couvrir les rouages de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une politique cultu-relle. J’ai ainsi pu dépasser le « côté public » que je connaissais bien, et passer « côté coulisse » pour découvrir à la fois l’action menée par un Service Culturel et le dé-veloppent du service lui-même, celui de Niort étant actuellement en pleine renais-sance et restructuration. A la fin du mois d’août, la culture n’était donc plus pour moi ce qu’elle était dé-but juin, et tout ce que j’ai découvert, toutes les questions qui ont été posées et tous les projets auxquels j’ai participé, c’est cela que je compte ici partager.

ABECEDAIRE Les concepts et expériences que j’évoque dans ce rapport n’ont pas suivi d’ordre particulier. Des intuitions sont devenues au fil des jours des certitudes, des doutes se sont infirmés, mais tous ces bilans ne sont pas arrivés dans un ordre précis. L’idée que j’ai aujourd’hui du Service Culturel et du monde de la Culture s’est construite un peu plus chaque jour de mon stage, Par conséquent, pas d’ordre dans ce document, que chacun pourra, à la manière d’un abécédaire, feuilleter à sa guise. Au fil des pages, j’évoquerai les différentes mani-festations de l’été auxquelles j’ai participé (Donjon - Les Impertinentes-, Cirque au Pré-Leroy, Jeudis Niortais, Nuit Romane-ZUR-...), les notions que j’ai découvertes (le statut d’Intermittent, la Gratuité...), le fonctionnement du Service Culturel (son histoire, son agencement, ses règles, ses valeurs...) et les conclusions que je tire de cette expérience (les horaires, les imprévus...). Travailler au sein d’un Service Culturel a ceci de paradoxal que l’on propose des événements qui appellent à être vu, alors que notre travail doit au contraire être le plus invisible possible et se faire dans l’ombre. Le public, lors d’une manifestation, doit se concentrer sur la scène, il n’a pas besoin de mettre les pieds en coulisses ni de voir les contrats, les commandes, les marchés... Malgré cela, je vous invite, le temps d’une lecture, dans les coulisses de la culture.

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Accueil — Donjon

Cirque au Pré Leroy

Jeudis de Niort

Nuit Romane

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LLLLESESESES MOTSMOTS

MOTS

MOTS DEDEDEDE

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NBILAN DEDEDEDE

LLLL’’’’ÉTÉÉTÉÉTÉÉTÉ

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CULTUREL

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NIORTAIS

NIORTAIS

NIORTAIS

NIORTAIS

Communication

Démocratisation

Agencement du

Service

Histoire

Effectif

Budget

Marjault (Nicolas)

Equipe

Libre Accès

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Accueil

CATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURECATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURECATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURECATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURE

Autre mot pour « logistique », « gestion de flux physi-ques » ou « amélioration des synergies ». En un mot, il s’agit de répondre aux demandes des artistes et ce, dans tous les domaines. Cela a été ma mission de l’été. Plus précisément, on distingue deux volets au sein de cette tâche : l’accueil des artistes et l’accueil du public. L’accueil des artistes dans un premier temps, consiste, une fois que la programmation a été réalisée, à prendre le relais du projet et devenir la personne référente qui

A Artiste CATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURECATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURECATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURECATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURE 1. Qui crée de l’art, comme profession ou comme passe-temps. 2. (Péjoratif) Par antiphrase ou ironie, quelqu'un considéré comme oisif, marginal ou asocial, voire fou. Plasticiens, éclairagistes, metteurs en scène, pein-tres, circassiens, chanteurs, jongleurs, intermit-tents, danseurs, soudeurs, acteurs, compositeurs, musiciens, poètes, photographes... tous sont artis-tes à leur manière. Plus qu’un statut, le mot artiste fait référence à une reconnaissance. Car l’artiste est un passeur, un passeur d’émotion ou d’i-maginaire, qui vient faire partager ses rêves à tous, avec les étincelles que cela peut créer. « Nous », nous créons les ponts pour faciliter ce passage, en tachant d’ancrer les pieds des artistes dans la réalité ad-ministrative et technique, tout en essayant au contraire d’aider le public à s’envoler avec les artistes. « Un artiste est une personne qui crée des choses dont les gens n'ont pas besoin mais, pour une raison quelconque, il

pense que ce serait une bonne idée de leur apporter. » Andy Warhol, Ma philosophie de A à B et vice versa

s’assure des bonnes conditions d’accueil, à savoir l’hébergement, la restauration, le cate-ring, les loges... tout ceci avec l’aide des pres-tataires, des partenaires des autres services de la ville, des autres agents du Service Culture et du directeur technique intermittent employé pour l’été. L’accueil du public dans un second temps, consiste en la gestion de la circulation du pu-blic, la sécurité des différents sites, et la rela-tion avec le public sur le site. Le travail d’une collectivité territoriale ne se résume pourtant pas à la logistique. Tout au

long de l’année, le Service Culturel assure un accom-pagnement des associations, se charge des équipements culturels (bibliothèques, centres artistiques...), et mène des projets de valorisation du potentiel culturel de la ville au sens large. Ainsi, la dimension « logistique » et « gestion de l’évé-nementiel » que je développe ici n’est qu’une des mul-tiples missions du service qui va bien au-delà de l’or-ganisations de manifestations ponctuelles. Seulement, n’ayant travaillé au service que durant cet été, période forte en manifestations, je laisserai de côté les missions de fond du service.

VOIR AUSSI : CIRQUE AU PREVOIR AUSSI : CIRQUE AU PREVOIR AUSSI : CIRQUE AU PREVOIR AUSSI : CIRQUE AU PRE----LEROY, LEROY, LEROY, LEROY,

DONJON, CATERINGDONJON, CATERINGDONJON, CATERINGDONJON, CATERING

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A

AGENCEMENT DU Service CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAIS Si le Service Culture de la ville a pour mission principale de mettre en œuvre la politique culturelle pensée par la municipalité, il assure aussi l’accompagnement des associations et des initiatives culturelles. Il met en place la programmation des manifestations et travaille en concerta-tion constante avec les acteurs locaux pour les décisions concernant l’application de la politique municipale. Le Service Culturel Niortais se compose de huit personnes et se décou-pe en plusieurs pôles.

Pôle Programmation : Mise en œuvre de la programmation cultu-relle et artistique de la Ville, accueil des artistes.

Pôle Communication: Trois principales missions : aide à la program-mation culturelle, logistique, en lien avec le Service Communication.

Pôle Administration: Administration et comptabilité, en charge de l’accueil, du secrétariat et du suivi budgétaire du service.

Pôle Association: Accompagnement des associations culturelles, en charge du suivi et de l’instruction. En charge des équipements culturels. Bien que distincts, ces pôles sont très liées et leurs frontières très poreu-ses. Il n’est pas possible de programmer sans avoir un œil sur le bud-get, pas plus que d’organiser une manifestation sans travailler main dans la main avec le Service Communication. Ainsi, rares sont les journées qui se passent sans que l’on ne navigue d’un bureau à un autre.

FLORENCE LAUMONDFLORENCE LAUMONDFLORENCE LAUMONDFLORENCE LAUMOND Pôle Association

Jacqueline Malki

Caroline Rochereul

Pôle Administratif

Aurélia Barbeau

Jacqueline Malki

Pôle Programmation

Anne-Cécile Tougeron

Pauline Ribouillault Dagault

Pôle Communication

Pauline Ribouillault

Chargé de Mission

David Audouit

Stagiaire Millie Servant

STRUCTURE DU SERVICE - ÉTÉ 2010

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VOIR AUSSI : IMPERTINENTES, EFFECTIFVOIR AUSSI : IMPERTINENTES, EFFECTIFVOIR AUSSI : IMPERTINENTES, EFFECTIFVOIR AUSSI : IMPERTINENTES, EFFECTIF

B Budget CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE

CULTUREL NIORTAISCULTUREL NIORTAISCULTUREL NIORTAISCULTUREL NIORTAIS Au Service Culturel Niortais, il est à ce point accompagné de l’adjectif « public » que ça le fait rimer avec « procédurier ». � Pour faire une demande à un « supérieur », il faut remonter toute la chaî-ne : si l’on veut contacter la Directrice gé-nérale adjointe du pôle Vie de la Cité qui régit le Service Culturel, il faut au préala-ble faire signer la demande par la chef de Service Culturel, puis par le directeur du pôle Animation de la Cité pour enfin pou-voir lui formuler une demande. � Puisque le Service Culture fonc-tionne grâce à des fonds publics, ses dépen-ses sont l’objet de contrôles constants. Son fonctionnement est donc plus contraignant que celui d’une organisation de type asso-ciatif. Prenons un exemple: Pour l’installation plastique de deux artistes, Pierre Surtel et Philippe Terrasson, la fiche technique com-prenait une demande de sacs de sable pour lester la structure. Jusqu’ici, rien de bien

difficile. Pourtant, pas moins de six étapes ont été nécessaires avant que l’on puisse avoir un de ces sacs entre les mains : 1) Contacter les différentes entreprises

afin de leur demander si elles pro-duisent le produit voulu et, le cas échéant, connaître leurs prix afin de contracter avec le plus offrant.

2) Demander et recevoir un devis de ladite entreprise

3) Transformer ce devis en un bon de commande (tâche du Pôle Adminis-tratif)

4) Le transmettre au Service des Finan-ces qui accepte ou non la dépense

5) Une fois le document revenu, le transmettre à l’entreprise qui pro-gramme la commande

6) Réceptionner le produit. Ainsi, dès qu’il s’agit d’acheter quoi que ce soit, rien ne peut être entreprit sans un « Bon de Commande » (qui mérite bien ses majuscule tant il est sacré).

VOIR AUSSI : COMMUNICATIONVOIR AUSSI : COMMUNICATIONVOIR AUSSI : COMMUNICATIONVOIR AUSSI : COMMUNICATION

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B

Bouche-à-Oreille Le monde de la culture est basé très essentiellement sur des relations humaines. Organiser des manifestations culturelles est toujours une question de communication, d’abord entre l’orga-nisateur et l’artiste (lors de la programmation puis lors de l’accueil), puis entre l’organisateur et les partenaires (lors de la mise en place de la manifestation, pour répondre aux diverses de-mandes), et enfin entre l’organisateur et le public (par la presse et la communication). De ce fait, le bouche à oreille occupe une place centrale dans les métiers de la culture, et de la même façon que les artistes reçus à Niort nous ont parlé de l’accueil qui leur a été fait dans d’autres villes, il est évident qu’il parleront de l’accueil que leur a fait le Service Culturel niortais quand ils seront à Avignon, à Châlons, ou encore à Pougne-Hérisson. Et n’est-ce pas enfoncer des portes ouvertes que de dire que ce bouche à oreille conditionne de façon centrale les relations à venir?

BIGArRé,ee

1. Marqué de couleurs, de tons différents qui tranchent ou se heurtent par leur disparate. 2. Par ext., au fig. Entremêlé, disparate « ...le toit varié des forêts que bigarré du vert naissant du printemps, du pourpre et de l'or de l'automne, du bronze mat et du violet terne des feuilles crispées de l'hiver. »

Nodier, Smarra, 1821 Du folk indies au drum and bass, du théâtre au cirque contemporain, de la chanson française au beat-box alternatif, de l’art plastique contemporain au théâtre vivant... en bref, du nouveau cirque aux musiques actuelles en passant par l’art contemporain, le service culturel niortais se place clairement sous le signe de la diversité.

CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAIS

CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAIS

CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAIS

CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAIS

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C

Plus connu sous le nom de « com’ ». Sa place au sein du monde de la culture se définit à l’aide d’un simple syllogis-me : 1. Il n’y a pas de manifestation cultu-relle sans public. 2. Il n’y a pas de public si l’information ne lui est pas transmise par la commu-nication. 3. Il n’y a donc pas de manifestation culturelle sans communication D’où l’importance des liens entre le Service Culture, le Service Communi-cation et la Presse (notamment le Vi-vre à Niort, ou la Nouvelle Républi-que). Le recours aux journalistes permet plu-sieurs choses, notamment de faire l’an-nonce en amont d’une manifestation (par exemple lors d’une conférence de presse) ou le bilan à posteriori d’un événement (en faisant venir un photo-graphe et un journaliste un jour de spectacle par exemple), mais aussi et surtout cela permet d’agir sur la de-mande. Dans le cadre des ateliers pro-posés au Cirque à Pré-Leroy par exem-ple, nous avons eu recours à cette op-tion pour augmenter les demandes sur

Catering

CATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURE CATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURE CATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURE CATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURE

Noun. Providing food and services Anglicisme pour «restauration» ou « ravitaillement » dans le jargon professionnel du monde du spectacle. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela n’a rien d’accessoire. Les temps de repas sont autant de moments privilégiés entre les artistes, la structure or-ganisatrice et les techniciens, moments propices à l’é-change et le partage, dans des métiers où le relation-nel est central.

Sers-moi fort Cette année, l’entreprise de catering choisie par le Service Culture est loin d’être une vulgaire cantine. Au milieu d’un décor de cabaret, drapé de rideaux rouges et parsemé de lampions, de trois quatre Paris Match qui traînent et de vieilles publicités rétro-vintage ... chacun se sent chez soi. Au son de la trompette de Miles Davis ou de la voix suave de Paolo Conte, ce lieux hybride sans fard ni protocole accueille artistes, plasticiens, éclairagistes, chanteurs, régisseurs, circassiens. Tous se retrouvent ici chez eux.... et ne veulent plus en partir. Pourquoi? Parce qu’ici, on reste dans la magie du spectacle. Si les restaurants d’hôtel brisent le rêve, le catering, lui, l’alimente. Après leur spectacle, leur show, leur performance, les artistes restent des artis-tes.

les ateliers 14-18 ans qui peinaient à se remplir. Cependant, si certains de nos projets ont été bien « couverts » médiatique-ment parlant, d’autres l’ont moins été, et là se situe, à mon avis, notre principal faux-pas dans la mise en place et le déroulement de l’été. En effet, il n’y a pas eu, autour du Donjon, autant de communication qu’il en aurait fallut et c’est une des raisons pour lesquels la réception du spectacle du Groupe ZUR a posé problème. Du fait du faible effectif de l’équipe et de la concentration des forces sur le Cirque au Pré-Leroy - manifestation longue et coûteuse en énergie-, les explications ont manqué autour des Impertinentes et de la Nuit Romane, ce qui a provoqué un sentiment d’incompréhension chez le public. Mais comme le dit le dicton, la réus-site de demain se nourrit de l’erreur d’hier.

VOIR AUSSI : BOUCHEVOIR AUSSI : BOUCHEVOIR AUSSI : BOUCHEVOIR AUSSI : BOUCHE----AAAA----

OREILLE, TENSIONOREILLE, TENSIONOREILLE, TENSIONOREILLE, TENSION

Communication

CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAIS

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D Donjon (Les Impertinentes) CATEGORIE MISSONSCATEGORIE MISSONSCATEGORIE MISSONSCATEGORIE MISSONS Installation plastique de Pierre Surtel, artisan plasticien, et Philippe Terrasson, concepteur lumière. Herbes bleues et dansantes qui jaillis-sent de la minéralité des pierres du Donjon. Cette installation est aussi mon premier projet de l’été. Dès la mi-juin, quelques jours après mon arrivée, il me faut commencer tout le travail de préparation préalable à leur arrivée, c’est-à-dire assurer l’hébergement et la restauration, mais surtout répondre aux deman-des de la fiche technique. La structure métallique des deux artistes devant être lestée, j’eus deux tâches à remplir en plus de toute la partie logistique habituelle (hébergement, restauration, demandes diverses) : leur fournir 40 sacs de 25 kg de sable et trouver un technicien de plateau pour aider à la livraison et au déchargement de ceux-ci.

Si cela me parait dérisoire aujourd’hui, après deux mois et demi de stage, la mission m’a d’abord parut ardue. Pas évident en effet, de mener à bien toutes ces tâches sans avoir ni la connaissance de la procédure à mener (pour employer un intermittent par exemple, ou pour faire une commande) ni contacts (j’ignorais alors avec quelles en-treprises le service avait l’habitude de fonctionner). Ce premier projet en semi-autonomie m’a appris à me débrouiller, à décrocher mon téléphone, et surtout à m’ef-forcer d’anticiper et penser à tout pour ne rien oublier. Cela a aussi été ma première expérience d’accueil.

Pierre Surtel arrivant de Carpentras un 14 juillet, j’ai été chargée de le rencontrer et par la suite de devenir la per-sonne référente durant toute la durée de l’installation, soit du 15 juillet au 27 août. Je découvre alors l’importance de l’anticipation et des imprévus. Il faut prévoir qu’il va être difficile de livrer un jour de marché, il faut penser que le lieu de restauration habituel va être fermé le dimanche midi, que les hôtels vont afficher complet dans une période de championnats jeunes d’athlétisme... et trouver des alternatives.

VOIR AUSSI : ACCUEIL, BUDGET, TENSION

Enfin et surtout, la mise en place de cette installation m’a fait confronté aux questions de partenariat, le monument étant à la fois sous la responsabilité de la Ville et de la Communauté d’Agglomération. Ce projet ne se place pas dans une optique de démocrati-sation comme le Cirque à Pré-Leroy et les Jeudis de Niort. Il s’agit ici d’une réponse provisoire à la question de la valorisation du monument historique qu’est le Don-jon, voulue par la Ville, par l’Office du Tourisme, non prise en compte par la Communauté d’Agglomération, faute de moyens.

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D

Comment on fait ? Dans une opération de démocratisation, deux leviers sont efficaces: On peut tout d’abord choisir d’agir sur le public, de travailler sur la mixité, sur l’accès. Ou alors s’attacher à réduire l’appréhension par rapport à l’objet. On devine ai-sément qu’il ne suffit pas d’agir sur l’un ou sur l’autre, mais qu’il faut combiner les deux pour parvenir au meil-leur résultat possible. Pour plus de clarté, on peut par exemple appliquer cette définition au projet central de l’été niortais, le Cirque à Pré-Leroy, au sujet duquel toutes ces questions ont dû être posées, la manifestation étant fraichement créée de cette année.

CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAIS Mot d’ordre de la politique culturelle menée à Niort. L’ou-til pour atteindre cet idéal? Le « développement culturel ».

Qu’est ce que c’est ? Pour reprendre les mots que prononça Jean Vilar au début des années 50, la culture est « une nourriture aussi indis-pensable à la vie que le pain et le vin... (...) donc, au pre-mier chef, un service public. Tout comme le gaz, l'eau, l'électricité.» La démocratisation, c’est ça, c’est faire par-tager au plus grand nombre ce que l’on a cru devoir réser-ver jusqu’ici à une élite.

Le public La question du coût, par exemple, est centrale. L’école niortaise Cirque en Scène par exemple -avec laquelle nous avons travaillé cet été dans le cadre du Cirque à Pré Leroy - applique une politique de prix en fonction des quotients familiaux. Tout au long de l’été, les spectacles et ateliers proposés lors de cette même manifestation ont été entièrement gratuits pour tous. La fréquentation n’en a été qu’augmentée. Mais avant la question de la politique tarifaire, celle de la politique de communication doit être posée. Elle l’a été. Cela s’est illustré dans la distribution et l’envoi des pro-grammes à tous les Centre Sociaux et Culturels de la vil-le, à tous les établissements scolaires, dans les maisons de retraite, foyers de jeunes travailleurs...

L’objet Mais cela ne suffit pas. Et c’est là que la question de l’objet intervient. Au cours de l’été, spectacle après spec-tacle, nous avons constaté une chose. Le public n’était pas le même selon le type de cirque proposé. En d’autres mots, le crique traditionnel de la compagnie Les Têtes en l’Air a attiré un public très différent de celui présent lors du spectacle plus contemporain de la Compagnie Ea Eo. Dans le premier cas, nous avons constaté une formidable mixité des publics, tandis que le cirque contemporain atti-rait plutôt des initiés. D’où l’importance de la diversité de l’objet.

On pourrait se dire, alors, qu’il est difficile de changer cela. Pas nécessairement. En effet, un certain nombre de personnes qui étaient venues presque par hasard au pre-mier spectacle de l’été ont été convaincues et ont décidé de retenter l’expérience avec une autre compagnie de cir-que, à une autre date. C’est la question du « temps long », de l’ancrage de l’objet dans la durée, qui favorise l’expé-rimentation et la découverte.

Démocratisation

Le lieu Un même spectacle, proposé au même tarif dans une salle de Scène Nationale ou dans une maison de quar-tier, dans un centre socioculturel ou un établissement scolaire ne rassemblera pas du tout le même public. L’ancrage territorial est donc central dans un processus de démocratisation, et nous l’avons encore une fois constaté dans le cadre du Cirque à Pré-Leory qui, com-me son nom l’indique, consistait en un chapiteau ins-tallé au milieu du Parc de Pré-Leroy, au cœur de la vil-le et en plein air, au milieu d’activités sportives et près de la Sèvre. Dernier point enfin, puisqu’il ne suffit pas d’être chan-teur pour aller au concert, pas plus que peintre pour aller au musée, étaient proposés au Cirque à Pré-Leroy spectacles et ateliers, avec les artistes ou les écoles de cirque, pour que chacun puisse à la fois, et contempler, et expérimenter. « Pour une culture pour tous et par tous »

« Mot qui tient en une formule – service public de la culture – et qui pourrait se résumer à une finalité – tisser un vivre ensemble non marchand, non hiérar-

chisé, non individualisé -… »

Nicolas Marjault, Adjoint à la Culture

VOIR AUSSI : CIRQUE AU PREVOIR AUSSI : CIRQUE AU PREVOIR AUSSI : CIRQUE AU PREVOIR AUSSI : CIRQUE AU PRE----LEROYLEROYLEROYLEROY

JEUDIS DE NIORTJEUDIS DE NIORTJEUDIS DE NIORTJEUDIS DE NIORT

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14

E

Geneviève Gaillard Maire de Niort

Nicolas Marjault Adjoint à la Culture

Bruno Paulmier Directeur Général des

Services

Sabine Gallerant Directrice Générale

Adjointe au Pôle Vie de la Cité

Pascal Castagné Directeur à l’Animation

de la Cité

Florence Laumond + Agents

Le Service Culture

EQUIPE

Définit

la po

litique

globa

le et

définit la

politique

culturelle

,

qui travaille avec

avec

Patrick Gréau + Agents

Le Service Evénement +

Hervé Piquion + Agents

Le Service Vie Associative Eric Fonteyne + Agents

Le Service Communication

dirige les services municipaux dont celui

de

qui gère ce qui concerne la vie de la

cité avec

qui s’occupe du Sport, de l’ Evénementiel et

du service de

et avec Le Service Finance,

le Service Comptabilité les partenaires,

la presse locale...

Les Artistes

et

Le Public

pour

faire

le li

en

entre

CATEGORIE LE PETITCATEGORIE LE PETITCATEGORIE LE PETITCATEGORIE LE PETIT

MONDE DU SERVICEMONDE DU SERVICEMONDE DU SERVICEMONDE DU SERVICE

CULTUREL NIORTAISCULTUREL NIORTAISCULTUREL NIORTAISCULTUREL NIORTAIS

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15

E

H Il y a peu, trop peu, de temps, c’était l’absence de Service Culture qui faisait débat à Niort. Il n’en est plus rien. L’an-cien service « Vie Associative et Cultu-relle » qui n’était qu’un cocon, a au-jourd’hui éclot pour donner vie, en 2008, à un Service Culture en réel état de marche. On pourrait d’ailleurs pres-

Effectif

CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAIS A Niort, « effectif » flirte un peu trop avec le préfixe « sous ». En effet, avec d’un côté la toute récente naissance du Service Culture Niortais et de l’autre l’immense ambition de l’adjoint à la Culture, le service est un peu écartelé. Pas facile effectivement, pour huit personnes - soit seulement seize mains - de cons-truire la politique culturelle imaginée par la Ville. Ce qui devait arriver arriva, et le nombre trop important d’heures supplémentaires obligea de précieuses mains à aller se reposer. Et la boucle commence. Comment faire avec quatorze mains ce que l’on arrivait difficilement à faire à seize? Reste que cette situation a tout de même du bon. Du très bon, même. Enfin, surtout pour moi. Quoi de mieux pour comprendre le fonctionnement d’une structure qu’u-ne situation simultanée de naissance et de crise? Pourquoi? Parce que chacun se répartit les tâches, parce que toutes les questions sont posées, tous les rouages questionnés. Et surtout parce que mes mains n’en sont que plus recherchées et sollicitées...

que parler de course, tant il avance. Com-me l’a dit Nicolas Marjault, adjoint à la Culture, lors des « Assises de la Culture de l’an II », « les premiers acquis, c’est évi-demment un budget de fonctionnement en augmentation de 25% dès la première an-née, la création d’un service culturel au-jourd’hui en état de marche, autant d’at-tentes exprimées lors des précédentes Assi-ses, autant de réponses concrètes appor-tées depuis. ». Entre octobre 2008 et avril 2009, l’articula-tion du service s’est précisé et sa forme continue d’évoluer aujourd’hui, avec no-tamment l’intégration de nouvelles person-nes. Florence Laumond, responsable du service culturel, est entrée à la ville de Niort le 16 avril 2009 et mène des missions de deux ordres. La première mission est indirecte et consiste en l’instruction des dossiers et la prescription de l’action en di-rection du public, la seconde étant plutôt directe, à travers l’organisation de manifes-tations. De mai à septembre 2009, les fonctions au sein du service ont continué à être affinées, en gardant toujours pour mots d’ordre la démocratisation, l’ancrage territorial et l’inscription de l’action dans la durée. De quoi parler de révolution, ou au moins de renaissance. Surtout quand on jette un œil au budget. En 2008, le budget de fonc-tionnement de la culture était de 2, 220 m d’euros, en 2009, il passe à 3 m d’euros et en 2010 à 3, 250 m d’euros. La hausse est unique en région. Les investissements ont eux été multipliés par sept en trois ans, une prouesse qu’il faut cependant relativiser en n’oubliant pas que le budget était à l’origi-ne réellement dérisoire.

Toutes ces évolutions se font de façon pro-gressive et en toute transparence. Les Assi-ses de la Culture réunissent une fois par an plus d’une centaine de personnes, acteurs de la vie culturelle, professionnels, amateurs ou simples citoyens pour débattre des projets et chantiers de la culture. De ces Assises est né le Forum Culturel Per-manent qui réunit plus régulièrement les re-présentants d’associations et d’institutions culturelles, les artistes indépendants et les compagnies professionnelles pour que cha-cun participe à la mise en œuvre de la politi-que culturelle municipale. On constate donc que la politique culturelle à Niort est à la fois concertée et transparente, chacun des débats étant intégralement re-transcrit sur le site internet de la Ville et ac-cessible à tous.

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DU SERVICE, EQUIPE, NICOLASDU SERVICE, EQUIPE, NICOLASDU SERVICE, EQUIPE, NICOLASDU SERVICE, EQUIPE, NICOLAS

MARJAULT MARJAULT MARJAULT MARJAULT

Histoire CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE

CULTUREL NIORTAISCULTUREL NIORTAISCULTUREL NIORTAISCULTUREL NIORTAIS

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Pourquoi , le REGIME d’intermittent?

Lorsqu’une personne travaille en tant qu’intermittent, elle est en fait en CDD d’usage et dépend du Code du Travail comme n’importe quel CDD avec pour seules différences que : - Le contrat peut être répété sans li-mites ( article L. 1244-1 ) - Il n’y a pas d’indemnité de précari-té ( article L. 1243-10 ) - Il n’y a pas de délais de carence en-tre 2 CDD (il est possible de les enchaî-ner) Pour l’intermittent, cela facilite l’obten-tion d’un statut pour l’UNEDIC (l’assurance chômage). Pour la structure qui contracte avec l’intermittent, c’est la liberté de faire appel à des personnes supplémentaires simplement quand le besoin se fait sen-tir.

Comment, le REGIME d’intermittent?

Pour rentrer dans la grande famille, il faut avoir travaillé au minimum 507 heures dans le spectacle au cours des 319 derniers jours pour les artistes (304 jours pour les techniciens et ouvriers). Cela donne à l’intermittent l’accès à 243 jours d’indemnisation lorsqu’il se re-trouve sans travail entre deux contrats. A la fin de chaque mois, l’intermittent déclare son activité au Pôle Emploi afin qu’il calcule ses droits. L’indemnisation est calculée en fonction du salaire moyen perçu et des heures effectuées au cours des 319 ( ou 304) derniers jours. Chaque fois que 319 (ou 304) jours sont passés, son dossier est examiné : s’il a cumulé suffisamment d’heures, tout va bien pour lui. Si ce n’est pas le cas, il perd ses indemnités et ne les retrouvera que lorsqu’il aura rempli les conditions nécessaires.

I

Quels sont les problèmes? Les intermittents sont parfois partagés entre le besoin de travailler et les réti-cences à se faire employer pour un sa-laire inférieur à celui dont ils ont l’ha-bitude, ce qui ferait baisser leur indem-nisation. De plus, leur situation n’offre pas une stabilité de revenu, ni l’assurance d’un paiement régulier. De façon plus générale, ce régime, s’il ne suppose pas forcément une situation délicate du point de vue financier (certains intermittents font beaucoup plus de 507 heures et gagnent parfois plus qu’un employé en CDI), apparaît comme précaire aux yeux des banques, qui leurs accordent moins facilement des prêts.

Qu’est ce que le REGIME d’intermittent?

Du latin « intermittens, -entis », partici-pe présent de intermittere « laisser au milieu, dans l’intervalle, interrompre » (Source : Cairn.info) Qui s’arrête et re-prend par intervalle. Un intermittent est donc une personne dont l’activité présente une alternance de périodes non travaillées et travail-lées. Le régime de « salarié intermittent à employeurs multiples » a été créé en 1936 pour accueillir les techniciens et les cadres de la production cinémato-graphique qui étaient jusqu’alors consi-dérés comme artisans. Artistes-interprètes et techniciens du spectacle vivant s’y sont intégrés par la suite. Avoir ce régime permet de bénéficier des allocations chômage.

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CATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURECATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURECATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURECATEGORIE LE GRAND MONDE DE LA CULTURE Intermittent du spectacle

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17

J Jeudis de Niort

CATEGORIE MISSIONSCATEGORIE MISSIONSCATEGORIE MISSIONSCATEGORIE MISSIONS

Depuis plus de 15 ans, les Jeudis de Niort –ou Jeudis Niortais- sont le rendez-vous des niortais. Mais si c’est avant tout une manifestation musicale, c’est aussi et surtout un lieu de rencontre. Au son du blues ou de l’électro, de la fanfare ou du beat box, de la chanson française ou du jazz, des milliers de niortais se retrouvent tous les jeudis de l’été, de 21h à minuit et le long de la Sèvre, pour partager un moment. Comme le Cirque au Pré-Leroy, les Jeudis de Niort se placent dans un processus de dé-mocratisation. En misant sur le temps long (tous les jeudis de l’été, chaque année depuis 15 ans), sur un ancrage territorial (les concerts ont toujours lieu au même endroit, le long de la Sèvre, au cœur du centre-ville), sur la gratuité et la diversité, la manifestation contri-bue en effet au développement culturel voulu par la municipalité.

PLANNING TYPE D’UNE JOURNEE DE JEUDI NIORTAIS

09h : Bureau - Paperasse 10h : Tour des loges - Bilan des fournitures

11h : Courses - Préparation des loges - Installation 12h : Repas

14h : Installation de l’équipe technique (Scène, Son - Lumière) - Attente de l’arrivée des chanteurs et musiciens 14h : Installation du bar

15h : Arrivée du premier groupe - Présentation des loges - Dépôt des affaires à l’hôtel 16h : Arrivée du second groupe - Présentation des loges - Dépôt des affaires à l’hôtel

17h : Balances du 1er groupe 18h : Balances du 2nd groupe

19h : Départ de toute l’équipe (groupes, techniciens, personnel ville...) pour le catering - Temps du repas

21h : Début du concert de première partie 22h : Fin du concert de première partie - Installation technique second groupe

22h30: Début du concert de seconde partie de soirée 00h00: Fin des concerts du jeudis niortais

00h30 : Retour des clefs des loges 01h00 : Temps d’échange avec les artistes

03h00 : Nuit à l’hôtel pour les artistes - Fin de la journée

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DEMOCRATISATIONDEMOCRATISATIONDEMOCRATISATIONDEMOCRATISATION

BUDGETBUDGETBUDGETBUDGET

L

Libre Accès (Gratuité) CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL

NIORTAISNIORTAISNIORTAISNIORTAIS

Lors des dernières Assises, l’adjoint à la Culture,

Nicolas Marjault, est revenu sur la question de la

gratuité. Celle-ci fait en effet débat.

Avantages de la gratuité :

En ce qui concerne le public, la gratuité permet de

supprimer la barrière financière et donc, dans une

optique de démocratisation culturelle, de toucher

une population plus large et plus diversifiée.

Pour l’organisateur, cela permet règle en amont la

question du financement de la manifestation et

laisse le problème de la rentabilité de côté. Cela

facilite aussi les relations avec les autres opéra-

teurs, avec qui il est plus facile de partager le dé-

veloppement d’un projet.

Limites de la gratuité :

La gratuité a cependant ses limites et n’a de sens

qu’au sein d’un projet de développement plus lar-

ge. En effet, si la démocratisation suppose l’aboli-

tion des barrières matérielles, les principales bar-

rières contre lesquels il faut lutter sont plus sym-

boliques.

Il faut aussi rappeler que cette gratuité dont nous

parlons est tout relative, puisque financée par les

impôts des citoyens.

De plus, il est évident que cela ne doit pas avoir

d’incidence sur la rémunération des artistes. *

A mon sens, la gratuité, bien qu’étant effective-

ment un outil efficace, pose la question de l’inves-

tissement personnel. Lorsque l’on paie pour aller

au spectacle, on donne un peu de soi car on accep-

te de « prendre un risque ». Même si la somme est

très faible, on a participé, on se sent impliqué. On

respecte le spectacle, on reste jusqu’au bout, on ne

réserve pas sa place sans savoir réellement si l’on

va venir...

Pourquoi ne pas demander une somme symboli-

que, de un ou deux euros, sur certaines manifesta-

tions? Pourquoi ne pas non plus proposer une par-

ticipation libre ou instaurer un système de calcul

en fonction des quotients familiaux?

Le cas du Cirque à Pré-Leroy Dans le cadre du Cirque à Pré-Leroy, l’instauration

de l’un ou l’autre de ces système aurait peut-être

réduit le nombre de personnes qui ne venaient pas

retirer des places pourtant réservées. Cela aurait

aussi peut-être permit de satisfaire toutes les per-

sonnes qui, de façon spontanée, on voulu témoi-

gner leur appréciation du projet en « donnant un

petit quelque chose ».

Ceci étant dit, le Cirque au Pré-Leroy a été une totale réussite, tant du point de vue quantitatif que du point de vue qualitatif. A méditer ...

* Les différents points énoncés jusqu’à présent dans cet article ont été évoqué par Nicolas Marjault lors dernières Assises de la

Culture, le 6 novembre 2010

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19

M

La Transparence Sa politique en la matière, il la revendique ainsi : « Pas de promesses non tenues, pas de contre-réformes non promises»*. Dans ce sens, il organi-se tous les ans des Assises de la Culture ouvertes à tous, où chacun peut donner son avis concernant la politique culturelle de la ville et dont les débats sont retranscrits sur le site internet de la ville. L’é-tablissement d’un Forum Permanent, autre lieu de concertation, va aussi dans ce sens.

La Co-construction Qu’on parle de co-construction, de pilotage collec-tif, d’approche coopérative, de conscience parta-gée, l’idée reste la même : travailler ensemble, partager, débattre, faire appel aux acteurs locaux... Le but pour la municipalité étant de savoir se faire entendre mais aussi parfois de savoir se faire ou-blier.

Un travail en profondeur Aux dernières Assises de la Culture, Nicolas Mar-jault citait Bernard Lubat disant que « la vie n’est pas un projet, c’est un trajet ». Selon lui, cette phrase s’applique aussi à la culture. Pas question de sombrer dans la folie de l’événementiel. Ainsi, même s’il a sa place dans la politique culturelle (Jeudis de Niort, Cirque au Pré-Leroy...), l’événe-mentiel s’accompagne tout au long de l’année d’un travail de fond de valorisation de la culture, d’aménagement de lieux, d’amélioration des droits sociaux des artistes... Pour que l’action culturelle niortaise ne se résume pas à des croix sur un ca-lendrier, le nombre de m² consacrés à la culture a par exemple été multiplié par trois en deux ans.

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DEMOCRATISATIONDEMOCRATISATIONDEMOCRATISATIONDEMOCRATISATION

EQUIPE, BUDGET, EQUIPE, BUDGET, EQUIPE, BUDGET, EQUIPE, BUDGET,

HISTOIRE,... HISTOIRE,... HISTOIRE,... HISTOIRE,...

Marjault, Nicolas

CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL

NIORTAISNIORTAISNIORTAISNIORTAIS Nom propre. Professeur d’Histoire et d’Histoire de l’Art en ly-cée, fondateur et directeur artistique de la Compa-gnie « Le Théâtre d’Alice » de Nantes (fondée dans les années 90), secrétaire de section du Parti Communiste Niortais, il est aussi et surtout Ad-joint à la Culture de la Ville de Niort depuis mars 2008. Il est donc l’un des six élus communistes de la liste de Geneviève Gaillard, maire de Niort. Ce « vent culturel soufflant sur l’été niortais »*, qu’il évoque lui-même, il en est à l’origine, don-nant enfin tort à tout ceux qui clamaient à tout va qu’il « ne se passe rien à Niort ». Sous sa chemise noire, son pantalon noir et ses chaussures noires se cache la fougue colorée d’un amoureux du spectacle vivant. Après avoir -avec la municipalité - construit un service, concocté un budget, réuni des Assises, forgé un Forum de concertation permanente, publié un discours fon-dateur, il a dirigé sa politique vers trois champs d’interventions : les musiques actuelles, les arts visuels et les arts de la rue.

La démocratisation Mot d’ordre de sa politique, elle s’illustre notam-ment par le choix du temps long, de l’ancrage ter-ritorial, de la diversité culturelle et de la gratuité.

* Propos de Nicolas Marjault lui-même

L’art comme arme La vague d’austérité qui s’abat sur la France au-jourd’hui ne doit pas avoir pour conséquence de réduire l’offre culturelle. L’art est une rencontre de l’altérité, il est collectif, imprévisible, il « nous extrait du temps productif avec toutes les formes d’aliénation qui lui sont liées »*, en abolissant le temps et les normes. Il est « une arme de subver-sion massive que tous doivent s’approprier »*. « La culture nous permet de toucher « le para-doxe de la condition humaine » qui veut « qu’on ne peut devenir soi-même que sous l’influence des autres » (Boris Cyrulnil, Les nourritures af-fectives, 1993) »*

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N En cette fin du mois d’août, il fallait que l’équipe du Service Culture soit partout : au Cirque au Pré-Leroy, pour la résidence de création, les derniers spectacles et l’accueil des compagnies, aux derniers Jeudis de Niort pour les derniers concerts, au Pilori qui commençait à accueillir des expositions (projet auquel je ne prenais pas part), et donc au Donjon qui accueillait -en plus de l’installa-tion « Les Impertinentes »- tout le collectif du Groupe ZUR. Les journées ont donc été longues et chargées, le plus souvent commen-çant le matin à 8h pour se terminer au milieu de la nuit, ce qui m’a per-mit de passer du temps avec les membres du collectif et de nouer des liens avec eux. L’enthousiasme était au rendez-vous et leur performance, si elle a été ju-gée trop contemporaine par certains, m’a émerveillée. Un voyage poéti-que bien mérité après une semaine intense de travail.

Nuit Romane (Groupe ZUR)

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Chaque été, le festival régional des « Nuits Romanes » met en valeur le pa-trimoine roman de Poitou-Charentes et les artistes locaux. Cette manifestation se place donc dans un objectif d’ancra-ge territorial de la politique culturelle niortaise dans le contexte régional. A Niort, c’est le Groupe ZUR que l’on a invité à se frotter à la minéralité du Donjon pour l’occasion. Collectif plu-ridisciplinaire qui sillonne les routes des arts de la rue depuis 1984, le Grou-pe ZUR - Zone Utopiquement Recons-tituée– a proposé à Niort non pas un projet pré-existant mais une création in situ, c’est-à-dire un travail de produc-tion et de création artistique réalisé sur place, durant une semaine, du 16 au 21 août. De nouveau « personne référente » sur ce projet, comme je l’avais été dans le cadre de l’installation plastique des « Impertinentes », j’ai pu prendre part à la mise en place d’une manifestation d’envergure du début à la fin. La semaine du 16 au 21 août a proba-blement été la plus intense de mon été.

CATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAISCATEGORIE LE PETIT MONDE DU SERVICE CULTUREL NIORTAIS

ZONE UTOPIQUEMENT Reconstituée

Nous cherchons ainsi à développer un art entre l’image et l’acte, l’écrit et la parole, le muet et le sonore, le plan et le volume, où les formes picturale et cinématographique, se croisent et s’interrogent avec les formes théâtrales et sonores. L’image en mouve-ment et son support de projection, la présen-ce d’acteur et de performers, sont les compo-santes essentielles de nos interventions, éla-borant ainsi dans nos réalisations des ima-ges/sculptures qui sont aussi des films/tableaux où la relation entre la toile et l’é-cran, la peinture et le cinéma, ne cesse d’être explorée et où l’acteur/personnage dépasse la conception classique du “rôle” pour devenir une présence poétique. Dans nos réalisations, le spectateur est bai-gné dans un climat proche de celui que pro-curent les songes, généré par un dispositif bricolé, mêlant savants mécanismes et bouts de ficelles, actions et contemplations, avec lequel il entretien une relation d’intimité curieuse, l’impression d’un échange privilé-gié. Créé en 1984, le Groupe ZUR (Zone Utopique-

ment Reconstituée) rassemble autour d’un tra-vail unique, ouvert et singulier, des individus qui prennent plaisir à inventer en groupe. Considérant l’acte de création comme une occa-sion d’aventure et d’expérience, nous acceptons des invitations qui souvent nous portent hors de notre région et nous donnons à voir notre travail dans des lieux inattendus, en plantant notre campement, imaginant in situ des dispositifs toujours renouvelés, qui épousent, rejettent, in-terrogent, leur lieu de présentation. Notre action est simple, elle est basée sur la contamination des genres et des langages artistiques. N’ayant pas de spécialisation, nous travaillons à la croisée des chemins qui feraient se rencontrer la peinture et le cinéma, la sculpture et le théâ-tre, en élaborant aussi bien des installations que des spectacles, des scénographies que des inter-ventions de rue.

Groupe Zur

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22

P

CCCCATEGORIE MISSIONSATEGORIE MISSIONSATEGORIE MISSIONSATEGORIE MISSIONS Au cœur de cet été, et dans les en-trailles du chapiteau a eu lieu une rencontre. Ou plutôt des rencontres. Celle de la Ville et de l’Ecole Cirque en Scène, mais aussi celle du public et des artistes. Par une formule alliant à la fois spectacles, ateliers, répétitions ou-vertes, stages et rencontres - le tout gratuitement- la ville a fait délibé-rément le choix d’une culture pour tous et par tous. Cette première édition, loin de vi-vre des débuts balbutiants, a connu un véritable succès. Pour moi, ce projet fut aussi la concrétisation et la mise en applica-tion d’un grand nombre de notions : la question de la démocratisation, celle de la diversité et de la logisti-que en général. Mes tâches dans ce projet ont été très diverses, de sorte que j’ai expé-rimenté toutes les étapes de la lo-gistique.

En quelques chiffres ...

1 ancien chapiteau de La Famille Morallès 23 m de diamètre de superficie

11 spectacles , 3 soirées cabaret, 6 semaines de manifestation 10 compagnies ou groupes

350 spectateurs par soir en moyenne Plus d’une vingtaine d’ateliers

Pas loin de 4 000 spectateurs sur tout l’été

Pré-Leroy (Cirque au)

La gestion du public Je me suis chargée des réservations, de la billetterie, ai pris part à la com-munication et contribué à la mise en place du gardiennage du chapiteau par les agents de sécurité.

La gestion des artistes Une de mes missions a aussi été l’or-ganisation des transports, de l’héber-gement, de la restauration et à la ré-alisation des feuilles de route... Je me suis ensuite occupée du bon déroule-ment de la manifestation, ai répondu aux demandes techniques diverses des artistes, aménagé les loges et veillé à la bonne signature des contrats. Mais surtout, ce projet naissant a été l’occasion d’évoquer de nouveaux problèmes, que je n’aurais pas imagi-nés.

L’équation réservation/ gratuité Cette question a été centrale car plus les semaines passaient moins les per-sonnes qui avaient réservé se présen-taient au spectacle. Le Cirque a Pré-Leroy ayant tourné tout l’été à gui-chet fermé, cela nous obligeait à refu-ser des réservations tout en sachant que des places allaient se libérer au

dernier moment. Nous avons donc dû organiser une redistribution sur place.

La fréquentation des ateliers Cela a aussi été au cœur du projet, cer-tains peinant à se remplir (ceux pour la tranche d’âge 14-18 ans notamment) et d’autres étant complets deux jours après l’ouverture des réservations. Il a donc fallut à la fois revoir la communi-cation et réajuster l’offre à la demande.

L’équation âge du public/ création Nous avons dû suivre de près l’évolu-tion de la résidence de création (de la Compagnie de Cirque en Scène) et les répétitions pour définir précisément le type de public adapté et éviter de pro-poser à des enfants un spectacle qui ne leur était pas adapté. De tout ceci j’ai surtout retenu que le plus important dans le travail de logisti-que est d’anticiper le plus possible en amont, pour ensuite se consacrer à tous les inévitables imprévus.

VOIR AUSSI : DEMOCRATISATION, ACCUEIL, VOIR AUSSI : DEMOCRATISATION, ACCUEIL, VOIR AUSSI : DEMOCRATISATION, ACCUEIL, VOIR AUSSI : DEMOCRATISATION, ACCUEIL,

GRATUITEGRATUITEGRATUITEGRATUITE

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23

SpectacleSpectacleSpectacleSpectacle

Le Palais Nibo

et ses pension-

naires

Cie Têtes en l’Air

RencontreRencontreRencontreRencontre

Goûter avec les

Têtes en l�Air

Spectacle Spectacle Spectacle Spectacle

Le Palais Nibo

et ses pension-

naires

Cie Têtes en l’Air

3333 Ateliers Ateliers Ateliers Ateliers

Têtes en l’Air pour les 8 à 12

ans : acrobatie,

jonglage, corde,

fil, équilibre

Spectacle Spectacle Spectacle Spectacle

Le Palais Nibo

et ses pension-

naires

Cie Têtes en l’Air

3 Ateliers3 Ateliers3 Ateliers3 Ateliers

avec les Têtes en l�Air pour les 8– 12 ans :

acrobatie, jon-

glage, corde, fil,

équilibre

SpectacleSpectacleSpectacleSpectacle

Post Scriptum

par Lorgnette 17h30

SpectacleSpectacleSpectacleSpectacle

Post Scriptum

par Lorgnette 20h30

AtelierAtelierAtelierAtelier----StageStageStageStage

1 journée

Théâtre d�objet

Adultes

avec Lorgnette

SpectacleSpectacleSpectacleSpectacle

Enfin Tranquile

Cie Mine de Rien

Atelier Atelier Atelier Atelier

Théâtre

avec la Cie Mi-ne de Rien 14-18 ans

Atelier Atelier Atelier Atelier

Théâtre

avec la Cie Mi-ne de Rien 14-18 ans

SpectacleSpectacleSpectacleSpectacle

M�

par Cie Ea Eo

Atelier Atelier Atelier Atelier

Jour n°1

avec la Cie Ea Eo

Jonglage et

Manipulation

d�objets

8-12 ans

SpectacleSpectacleSpectacleSpectacle

Ready!

par Cie Pol et Freddy

Atelier Atelier Atelier Atelier

Jour n°2

avec la Cie Ea Eo

Jonglage et

Manipulation

d�objets

8-12 ans

AtelierAtelierAtelierAtelier

avec l�école

Cirque en Scène 10-14 ans

Acrobatie,

jonglage, aérien

AtelierAtelierAtelierAtelier

Cirque en Scène Dès 10 ans

Jonglage

SAM 17 JUIL DIM 17 JUIL MAR 20 JUIL MER 21 JUIL SAM 24 JUIL DIM 25 JUIL MER 28 JUIL JEU 29 JUIL VEN 30 JUIL DIM 1 AOU MAR 3 AOÛU MER 4 AOU MAR 10 AOU

AtelierAtelierAtelierAtelier

avec l�école

Cirque en Scène 10-14 ans

Acrobatie,

jonglage, aérien

Soirée Soirée Soirée Soirée

CabaretCabaretCabaretCabaret

Shower Power

Répétition Répétition Répétition Répétition

ouverteouverteouverteouverte

du spectacle

Tout Contre

de la Cie Cirque en Scène

suivie d�une

discussion

AtelierAtelierAtelierAtelier

avec l�école

Cirque en Scène En famille

Acrobatie,

jonglage, aérien

3 Ateliers3 Ateliers3 Ateliers3 Ateliers

avec l�école

Cirque en Scène 4-6 ans

puis 6-8 ans

puis dès 10 ans

Acrobatie,

jonglage, aérien

2 Ateliers2 Ateliers2 Ateliers2 Ateliers

avec l�école

Cirque en Scène 4-6 ans

puis 6-8 ans

Acrobatie,

jonglage, aérien

Soirée Soirée Soirée Soirée

CabaretCabaretCabaretCabaret

Les Bossa Boys

RépétitionRépétitionRépétitionRépétition

ouverte ouverte ouverte ouverte

du spectacle

Tout Contre

de la Cie Cirque en Scène

suivie d�une

discussion

AAAAteliertelierteliertelier

avec l�école

Cirque en Scène En famille

Acrobatie,

jonglage, aérien

Spectacle Spectacle Spectacle Spectacle

Les brûleurs de

route par Carna-boul System

2 Ateliers2 Ateliers2 Ateliers2 Ateliers

avec l�école

Cirque en Scène 4-6 ans

puis 10-14 ans

Acrobatie,

jonglage, aérien

3 Ateliers3 Ateliers3 Ateliers3 Ateliers

avec l�école

Cirque en Scène 4-6 ans

puis 10-14 ans

puis dès 10 ans

Acrobatie,

jonglage, aérien

Soirée Soirée Soirée Soirée

CabaretCabaretCabaretCabaret

Le Bal Pépère

Répétition oRépétition oRépétition oRépétition ou-u-u-u-

veveveverrrrtetetete

du spectacle

Tout Contre

de la Cie Cirque en Scène

suivie d�une

discussion

Spectacle Spectacle Spectacle Spectacle

Tout Contre

Cie Cirque en Scène

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Tout Contre

Cie Cirque en Scène

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S

T

le problème ne vient pas à mon avis du spectacle en lui-même, mais de la communication ou plutôt du manque de communication qui l’a entouré. Une erreur à ne plus commettre. En revanche, si d’admet que l’on puisse avoir été déçu, je ne comprends pas l’ampleur qu’a prit l’affaire. Cer-tes, le projet avait un coût, et n’a pas satisfait les atten-tes, mais cela ne doit pas occulter le succès qu’a connu l’été niortais dans toutes les autres manifestations.

TENSION

CATEGORIE BILANCATEGORIE BILANCATEGORIE BILANCATEGORIE BILAN

Désaccord, polémique, débat né suite au spectacle du Groupe ZUR au Donjon, dans le cadre des Nuits Roma-nes. S’illustra par de nombreux messages de déception, des journaux titrant « l’ennui d’une Nuit Romane »...

Pourquoi? Comme le dit justement Nicolas Marjault, « c’est l’histoire d’un pari risqué ». En effet, le résultat d’une création in situ en une semaine est moins certain que celui d’un spectacle livré clés en main. A-t-on ce-pendant eu affaire à un rendez-vous manqué? Je ne pen-se pas. Certes, le spectacle était très contemplatif et contempo-rain, peut-être pas adapté à un public qui s’attendait à une simple mise en lumière ou à un feu d’artifice. Mais

Stage

CATEGORIE BILANCATEGORIE BILANCATEGORIE BILANCATEGORIE BILAN

« Pas moins de 47 jours à marquer d’une pierre blanche sur deux mois! Du jamais vu dans notre préfecture plus habituée à faire du jeudi sa seule exception culturelle… »

Nicolas Marjault

Et comment ! Si les deux premières semaines de mon stage ont été essentiellement consacrées à du travail de bureau et de familiarisation avec le fonctionnement du ser-vice, dès le début du mois de juillet, j’entendais résonner les pas du « rush » que cha-cun sentait de plus en plus proche. Et tout à coup, nous y voici. A peine le temps de souffler que les manifestations commenceraient déjà à s’enchaîner, et l’équipe à se déchaîner. Plus l’été avance, plus les journées se chargent - certaines dépassant même les 15 heures de travail-, plus j’ai de responsabilité... et plus je suis à l’aise et prends plaisir à réaliser mes missions.

PLANNING TYPE D’UNE JOURNEE au service culture

09h : Arrivée au bureau, mise à jour des document, consultation des mails, enregistrement des réserva-

tions 10h : Déplacement « sur site » répondre aux de-

mandes ou vérifier le bon déroulement des événe-ments (ateliers, répétitions, installations...)

11h : Satisfaire les demandes, s’occuper de fournir les loges, de contacter les partenaires

12h30 : Repas au Restaurant Inter Administratif avec les artistes

14h : Préparation de la billetterie, passage au ca-tering pour donner le nombre de repas du soir,

constitution d’un dossier de presse pour la confé-rence de presse du lendemain, rencontre des artis-

tes pour signer les contrats... 20h: Repas au catering avec les artistes

22h30 : Présence à la répétition du spectacle Fin de la journée

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V

Vacataire

CATEGORIE BILANCATEGORIE BILANCATEGORIE BILANCATEGORIE BILAN

Si tout se passe bien, je reviendrai travailler au Service Culture Niortais en tant que vacataire l’été prochain.

Vivant (Spectacle)

CATEGORIE BILANCATEGORIE BILANCATEGORIE BILANCATEGORIE BILAN

« Le spectacle vivant est défini par la pré-sence physique d'au moins un artiste du

spectacle percevant une rémunération lors de la représentation en public d'une œuvre

de l'esprit. ».

Loi de 1999 Le secteur connait aujourd’hui de grandes difficultés dans son développement. Comme le dit le représentant de la fédération CGT du Spectacle, Jean Voirin, « Soixante-dix pour cent des activités du spectacle vivant sont financées par les collectivités territoria-les ». Or, certaines collectivités anticipent les réformes à venir et commencent à se re-tirer de ce domaine. Alors que mon projet professionnel oscillait auparavant entre journalisme culturel et mé-

diation culturelle, je pense avoir aujourd’hui avoir affiné mes choix. Malgré les obstacles que rencontre ce milieu, je reste persuadée que la promotion et le développement du spectacle vivant, des arts de la rue et de la culture au sens large contribue largement à l’enrichissement d’un pays. On a peu à gagner en économisant sur ce secteur, mais beaucoup à perdre en le sacrifiant. L’importance que la municipalité niortaise ac-corde à la participation de tous et à la rencontre m’a marquée et montré que la culture est avant tout une affaire de rapports humains, de per-sonnes qui s’affairent dans un même but : le partage d’une culture et de ce qui l’accompa-gne. Je suis sûre de vouloir être une de ces person-nes.

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Niort, une ville qui bouge

Niort, une ville qui bouge

Niort, une ville qui bouge

Niort, une ville qui bouge

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* Expression employée par Geneviève Gaillard

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Merci à tous, de m’avoir permis, le temps d’un été, de me plonger dans

les rouages de « la machine à transformer la ville »*